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Jean 3:5-7 (Annotée Neuchâtel)

5 Jésus répondit : En vérité, en vérité je te le dis, si quelqu'un ne naît d'eau et d'Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. 6 Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l'Esprit est esprit. 7 Ne t'étonne point de ce que je t'ai dit : Il vous faut naître d'en haut.

Références croisées

3:5 Jn 3:3, Es 44:3-4, Ez 36:25-27, Mt 3:11, Mc 16:16, Ac 2:38, Ep 5:26, Tt 3:4-7, 1P 1:2, 1P 3:21, 1Jn 5:6-8, Jn 1:13, Rm 8:2, 1Co 2:12, 1Co 6:11, 1Jn 2:29, 1Jn 5:1, 1Jn 5:6-8, Mt 5:20, Mt 18:3, Mt 28:19, Lc 13:3, Lc 13:5, Lc 13:24, Ac 2:38, Ac 3:19, Rm 14:17, 2Co 5:17-18, Ga 6:15, Ep 2:4-10, 2Th 2:13-14
Réciproques : Mt 5:18, Mt 7:21, Mt 11:21, Mt 19:23, Mt 21:43, Mc 10:23, Mc 14:18, Lc 10:9, Lc 10:13, Lc 11:13, Jn 1:33, Jn 1:51, Jn 3:11, Jn 3:12, Jn 6:26, Jn 6:53, Jn 13:8, Jn 13:16, Ac 8:36, Ac 14:22, Rm 2:29, Rm 8:8, 1Co 12:13, 2Co 1:20, Ga 4:29, He 10:22, 1P 1:23, Ap 11:3
3:6 Gn 5:3, Gn 6:5, Gn 6:12, Jb 14:4, Jb 15:14-16, Jb 25:4, Ps 51:10, Rm 7:5, Rm 7:18, Rm 7:25, Rm 8:1, Rm 8:4, Rm 8:5-9, Rm 8:13, 1Co 15:47-49, 2Co 5:17, Ga 5:16-21, Ga 5:24, Ep 2:3, Col 2:11, Ez 11:19-20, Ez 36:26-27, Rm 8:5, Rm 8:9, 1Co 6:17, Ga 5:17, 1Jn 3:9
Réciproques : Gn 6:3, Gn 8:21, Jb 12:10, Ps 51:5, Ps 78:39, Pr 22:15, Lc 10:13, Lc 11:13, Jn 1:13, Jn 3:3, Rm 8:8, 1Co 15:48, Ga 5:19, Ep 1:19, He 12:9
3:7 Jn 3:12, Jn 5:28, Jn 6:61-63, Jn 3:3, Jb 15:14, Mt 13:33-35, Rm 3:9-19, Rm 9:22-25, Rm 12:1-2, Ep 4:22-24, Col 1:12, He 12:14, 1P 1:14-16, 1P 1:22, Ap 21:27
Réciproques : Mc 4:27, 1Jn 3:13

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Jean 3
  • 3.5 Jésus répondit : En vérité, en vérité je te le dis, si quelqu'un ne naît d'eau et d'Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Par ces paroles lumineuses et profondes, Jésus élève la pensée de Nicodème bien au-dessus du matérialisme qui a inspiré sa question, il lui indique les moyens par lesquels seuls peut s'accomplir la naissance spirituelle dont il lui a parlé.
    Ces moyens sont : l'eau et l'Esprit. L'un est le symbole, l'autre la réalité. Nicodème, qui connaissait les Ecritures, ne pouvait pas être entièrement étranger au fait ainsi décrit dans les termes mêmes des prophètes. (Ezéchiel 36.25-27 ; Jérémie 33.8 ; Zacharie 13.1)
    En outre, il ne pouvait ignorer le baptême d'eau que Jean-Baptiste prêchait et administrait en vue de la repentance ; (Matthieu 3.11) peut-être avait il appris que Jean annonçait Celui qui devait venir après lui et qui baptiserait du Saint-Esprit. (Matthieu 3.11 ; Jean 1.33)
    Il pouvait donc comprendre que l'eau, employée dans toutes les purifications rituelles en usage chez les Juifs, était le signe et le sceau de la repentance, de la douleur causée par le péché et qui, en le faisant haïr, "purifie la conscience des œuvres mortes ;" (Hébreux 10.22) mais que cette repentance ne suffisait pas, qu'il fallait, pour accomplir la transformation morale appelée par Jésus une "naissance d'en haut," l'Esprit, le principe éternel, tout-puissant, créateur de la vie divine par lequel seul l'homme est régénéré et sanctifié. Tel est l'enseignement de tout le Nouveau Testament, et Jésus emploie ailleurs les deux mêmes termes pour désigner la plénitude de la vie nouvelle par le Saint-Esprit. (Jean 7.38,39)
    - La condition posée par Jésus-Christ est absolue : il ne peut entrer dans le royaume de Dieu, par la simple raison que ce royaume est spirituel et que ceux-là seuls qui sont nés de l'Esprit sont capables d'en jouir.
    - Cette parole de Jésus renferme toute la profonde vérité que le baptême chrétien symbolisera plus tard, (Matthieu 28.1 ; 9 ; 3.5) mais elle ne traite point encore formellement de ce rite. Il en est de même de son enseignement sur la nécessité de "manger sa chair et de boire son sang," (Jean 6.52 et suivants) où il ne parle pas proprement de la cène, qui n'avait point encore été instituée, mais où il présente à ses auditeurs la vérité éternelle d'une communion intime et vivante du fidèle avec le Sauveur, vérité qui sera un jour figurée dans la cérémonie de la sainte cène.
  • 3.6 Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l'Esprit est esprit. Par ce contraste profond entre la chair et l'Esprit, reproduisant nécessairement chacun son semblable, Jésus explique et motive la sentence qui précède.
    Le mot chair désigne l'homme naturel, tel qu'il naît, grandit et vit, depuis que, par la chute, le péché a envahi notre humanité. (Comparer Romains 1.3 ; 7.14, notes.)
    Le mot est pris ici dans son sens moral mais il renferme, en outre, la notion de l'infirmité, de la souffrance et de la mort qui sont la suite du péché. Or, d'un tel homme assujetti à la chair, il ne peut naître que des êtres en tout semblables à lui.
    Au contraire, ce qui est sous l'action puissante et créatrice de l'Esprit de Dieu est un être de nature spirituelle affranchi de la domination de la chair pénétré et dirigé par le même principe qui lui a donné la vie, le Saint-Esprit. (Voir la note précédante et, pour ce contraste de la chair et de l'esprit, Romains 8.5-9 ; Galates 5.16-24)
    Jésus aurait pu dire : "Ce qui est né de la chair est charnel ce qui est né de l'Esprit est spirituel ;" mais, en employant le substantif au lieu de l'adjectif, il donne à entendre que la chair ou l'Esprit sont l'essence même de l'être qui est sous la domination de l'une ou de l'autre de ces puissances. (Comparer Jean 6.63 ; 12.50)
    La première des deux sentences de ce verset formule, suivant M. Godet, la nécessité de la nouvelle naissance, la seconde sa réalité et par conséquent sa pleine possibilité.
    - Il faut remarquer encore avec Meyer que, bien que Jésus parle d'êtres personnels, il emploie le pronom neutre ce qui, afin d'indiquer d'autant mieux l'universalité du double principe qu'il pose ici.
  • 3.7 Ne t'étonne point de ce que je t'ai dit : Il vous faut naître d'en haut. voir verset 3, note.
    Il vous faut, "toi et ceux au nom desquels tu as parlé." (verset 2) Bengel.
    La nécessité de cette naissance d'en haut est absolue pour tous.