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Luc 14:25-30 (Annotée Neuchâtel)

   25 Or, de grandes foules faisaient route avec lui ; et se retournant, il leur dit : 26 Si quelqu'un vient à moi, et ne hait pas son père et sa mère et sa femme et ses enfants et ses frères et ses soeurs et même, de plus, sa propre vie, il ne peut être mon disciple. 27 Et quiconque ne porte pas sa propre croix, et ne me suit pas, ne peut être mon disciple. 28 Car lequel d'entre vous, voulant bâtir une tour, ne s'assied premièrement et ne calcule la dépense, pour voir s'il a de quoi achever, 29 de peur qu'après avoir posé le fondement, il ne puisse achever, et que tous ceux qui le voient ne se mettent à se moquer de lui, 30 disant : Cet homme a commencé à bâtir, et n'a pu achever !

Références croisées

14:25 Lc 12:1, Jn 6:24-27
Réciproques : Js 24:19, Jg 7:3, Rt 1:8, Mt 8:1, Mt 8:19, Lc 5:15, Lc 11:29, Jn 1:38, Jn 6:67
14:26 Dt 13:6-8, Dt 33:9, Ps 73:25-26, Mt 10:37, Ph 3:8, Gn 29:30-31, Dt 21:15, Jb 7:15-16, Ec 2:17-19, Ml 1:2-3, Jn 12:25, Rm 9:13, Ac 20:24, Ap 12:11
Réciproques : Gn 12:1, Gn 22:3, Ex 32:27, Lv 21:11, Nb 10:30, Dt 13:9, Dt 21:13, Rt 1:15, 1S 2:29, Ps 45:10, Ps 139:22, Pr 13:24, Pr 23:26, Ec 3:8, Dn 6:10, Za 13:3, Mt 4:22, Mt 13:21, Mt 18:8, Mt 19:29, Mc 1:20, Mc 8:34, Mc 9:47, Lc 6:47, Lc 9:23, Lc 9:58, Lc 9:61, Lc 11:29, Lc 14:20, Lc 14:33, Lc 16:13, Lc 18:29, Jn 14:2, Ac 5:13, Ph 2:21, Ph 3:7, Col 3:19, 2Tm 3:12, 2Tm 4:10, He 12:1, 1P 2:21
14:27 Lc 9:23-25, Mt 10:38, Mt 16:24-26, Mc 8:34-37, Mc 10:21, Mc 15:21, Jn 19:17, 2Tm 3:12, Mt 13:21, Ac 14:22, 2Tm 1:12
Réciproques : Ex 13:17, Dt 21:13, Mt 18:8, Lc 23:26, Ac 15:38, 2Tm 4:10, 1P 2:21, Ap 2:3, Ap 3:15
14:28 Gn 11:4-9, Pr 24:27, Lc 14:33, Js 24:19-24, Mt 8:20, Mt 10:22, Mt 20:22-23, Ac 21:13, 1Th 3:4-5, 2P 1:13-14
Réciproques : Pr 13:10, Ec 10:2, Jr 22:14, Ap 3:15
14:29 Réciproques : Jr 22:14, Mt 27:40, Ep 6:11
14:30 Mt 7:27, Mt 27:3-8, Ac 1:18-19, 1Co 3:11-14, He 6:4-8, He 6:11, He 10:38, 2P 2:19-22, 2Jn 1:8
Réciproques : Ne 6:3, Mt 27:40

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Luc 14
  • 14.25 Or, de grandes foules faisaient route avec lui ; et se retournant, il leur dit : 25 à 35 Conditions nécessaires pour suivre Jésus.
    Jésus, après avoir quitté la maison du pharisien, (verset 1) avait repris la route de Jérusalem.
    Parmi ces grandes foules qui faisaient route avec lui se trouvaient sans doute des pèlerins qui allaient aussi à Jérusalem pour la fête de Pâques. Il y avait encore chez la plupart un entraînement enthousiaste et charnel ; Jésus, pour dissiper tout malentendu, et pour les mettre en garde contre une profession précipitée, leur adresse un avertissement sérieux, sévère même.
  • 14.26 Si quelqu'un vient à moi, et ne hait pas son père et sa mère et sa femme et ses enfants et ses frères et ses sœurs et même, de plus, sa propre vie, il ne peut être mon disciple. Comparer Matthieu 10.37, note ; Matthieu 19.29.
    Ces paroles, au premier abord, paraissent être en contradiction avec les préceptes et l'esprit de l'Evangile.
    Celui-ci nous enseigne l'amour de tous les hommes, de nos ennemis mêmes, à plus forte raison de nos proches.
    Comment faut-il donc les comprendre ? On a cherché à donner à ce mot haïr le sens de : aimer moins, (comparez Genèse 29.30,31) ce qui reviendrait à la signification des paroles de Jésus rapportées par Matthieu : (Matthieu 10.37) "Celui qui aime père ou mère plus que moi n'est pas digne de moi ;" et l'on peut admettre que telle est dans notre passage aussi la pensée du Sauveur.
    Cependant, il ne faut pas affaiblir l'expression plus énergique, et évidemment choisie à dessein, qu'il emploie ici. Elle exprime aussi une vérité. (Comparer Matthieu 6.24) Jésus suppose que ces affections de la famille, entrant en conflit avec l'amour que nous lui devons, sont devenues un obstacle à notre communion avec lui et nous empêchent de devenir ses disciples.
    Nous devons haïr ce mal, cet éloignement de Dieu sous peine de renoncer à l'amour du Sauveur. (Comparer Luc 12.53)
    C'est exactement par le même principe que le disciple de Jésus doit haïr sa propre vie (grec sa propre âme), sa personnalité, son moi, dès que l'amour de lui-même s'oppose à l'amour de Dieu.
    Enfin, il est évident, d'après ces paroles, que le chrétien doit être prêt à sacrifier sa vie terrestre tout entière pour la cause de son Maître. Mais qui est-il donc, ce Maître, qui se pose ainsi comme l'objet de l'amour suprême de ses disciples ?
  • 14.27 Et quiconque ne porte pas sa propre croix, et ne me suit pas, ne peut être mon disciple. Matthieu 10.38, note ; Matthieu 16.24 ; Marc 8.34 ; Luc 9.23.
    Ainsi le renoncement absolu que Jésus vient de prescrire ne suffit pas pour faire d'un homme son disciple ; il n'y a pas seulement des affections et des biens à sacrifier, il y a des souffrances à endurer dans cet esprit d'obéissance et d'amour dont Jésus lui-même était animé, et dont il devait donner l'exemple jusqu'à son dernier soupir.
    Ces souffrances ont pour emblème l'instrument qui servira au supplice du Maître. Comme le Maître, chaque disciple a sa propre croix, qu'il doit porter en le suivant. Or, la croix est toujours et pour tous un instrument d'ignominie, de souffrance et de mort.
  • 14.30 disant : Cet homme a commencé à bâtir, et n'a pu achever ! Le but de cette parabole, comme de la suivante, est de motiver (car) l'exhortation, impliquée dans la règle précédente, à s'examiner soi-même pour voir si l'on est capable de remplir ces sévères conditions.
    Etre disciple de Jésus, (versets 26,27) le suivre, l'imiter en toutes choses, jusqu'à la croix, jusqu'à la mort, est une tâche difficile, bien plus au-dessus des forces de l'homme naturel que bâtir une tour ou une forteresse n'est au-dessus de la fortune d'un pauvre ; ce n'est donc pas avec l'enthousiasme éphémère d'une première émotion religieuse qu'on doit s'engager dans cette difficile carrière.
    Il faut s'asseoir, se recueillir, calculer la dépense, avant de faire hautement profession d'être disciple de Jésus. Sans cette précaution, on court le risque de provoquer les moqueries du monde et de devenir une cause d'opprobre pour l'Evangile.