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Luc 17:7-10 (Annotée Neuchâtel)

   7 Or, qui de vous ayant un esclave qui laboure ou paît les troupeaux, lui dira quand il revient des champs : Approche vite et te mets à table ? 8 Ne lui dira-t-il pas plutôt : Prépare-moi à souper et ceins-toi, et me sers, jusqu'à ce que j'aie mangé et bu ; et après cela, tu mangeras et boiras ? 9 A-t-il de la reconnaissance envers cet esclave, parce qu'il a fait ce qui était commandé ? Je ne le pense pas. 10 Vous aussi, de même, quand vous aurez fait tout ce qui vous est commandé, dites : Nous sommes des serviteurs inutiles : nous avons fait ce que nous étions obligés de faire.

Références croisées

17:7 Lc 13:15, Lc 14:5, Mt 12:11
Réciproques : Dt 15:18, Mt 21:21, Lc 22:27, Jn 13:4, 1Co 9:10
17:8 Gn 43:16, 2S 12:20, Lc 12:37
Réciproques : Gn 18:8, Dt 15:18, 1Co 9:10, 1P 1:13, Ap 3:20
17:10 1Ch 29:14-16, Jb 22:2-3, Jb 35:6-7, Ps 16:2-3, Ps 35:6-7, Pr 16:2-3, Es 6:5, Es 64:6, Mt 25:30, Mt 25:37-40, Rm 3:12, Rm 11:35, 1Co 9:16-17, 1Co 15:9-10, Ph 3:8-9, Phm 1:11, 1P 5:5-6
Réciproques : Gn 32:10, Nb 6:18, 1S 15:13, Jb 10:15, Jr 32:23, Ez 1:23, Lc 15:29, Lc 18:12, 2Co 12:11

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Luc 17
  • 17.9 A-t-il de la reconnaissance envers cet esclave, parce qu'il a fait ce qui était commandé ? Je ne le pense pas. Il ne faut chercher aucune connexion entre ces versets et ceux qui précèdent. Luc seul a conservé cette instruction importante. Jésus démontre, par une comparaison tirée de la société d'alors, que jamais l'homme ne peut avoir de mérite devant Dieu. (verset 10)
    Un esclave, dont tout le temps appartient à son maître, ne fait que ce qu'il est obligé de faire, quand, après avoir travaillé tout le jour, il sert encore à table le soir. Son maître ne lui en a point de reconnaissance particulière, tout cela lui était commandé.
    - Les derniers mots : Je ne le pense pas, manquent dans Sin, B. etc. Tischendorf les omet, avec plusieurs critiques.
    En tout cas, la pensée reste la même, car la question qui précède suppose une réponse négative.
  • 17.10 Vous aussi, de même, quand vous aurez fait tout ce qui vous est commandé, dites : Nous sommes des serviteurs inutiles : nous avons fait ce que nous étions obligés de faire. Cette conclusion, qui applique la parabole aux rapports de l'homme avec Dieu, est d'une vérité incontestable.
    Car, d'abord, aucun homme pécheur n'a fait tout ce qui lui était commandé par la loi, qui n'exige rien de moins que la perfection de l'obéissance. Mais l'eût-il fait, il aurait simplement accompli une obligation sacrée et n'aurait aucun mérite à faire valoir devant Dieu.
    Un ange même ne saurait prétendre à un droit devant Dieu, à qui il doit ses services les plus parfaits. Il est lui-même un serviteur inutile, dans ce sens que Dieu n'a pas besoin de son obéissance.
    Cette idée est renfermée dans le mot grec que nous traduisons par inutile, et qui signifie littéralement une personne ou une chose dont il ne revient aucun avantage, aucun profit. Ce mot se retrouve, dans un sens plus absolu encore, Matthieu 25.30.
    - Tout cela est vrai au point de vue du droit, et cette instruction de Jésus met à néant la propre justice, la prétention de l'homme à mériter quoi que ce soit devant Dieu ; elle ne lui laisse d'autre moyen de salut que la grâce.
    "Mais il y a une sphère supérieure à celle du droit, celle de l'amour ; dans celle-ci s'accomplit par l'homme un travail d'une autre nature, celui qui a le caractère du joyeux et filial dévouement ; et aussitôt se produit une appréciation divine fondée sur un autre principe, le cas infini que l'amour fait de l'amour. Jésus a formulé cet autre point de vue, Luc 12.36,37" Godet.