Luc 2:1
(Annotée Neuchâtel)
Luc 2:1
Or il arriva, en ces jours-là, qu'un décret fut publié de la part de César Auguste, ordonnant un recensement de toute la terre.
Références croisées
2:1 Lc 3:1, Ac 11:28, Ac 25:11, Ac 25:21, Ph 4:22, Mt 24:14, Mc 14:9, Mc 16:15, Rm 1:8Réciproques : Gn 41:45, Est 10:1, Dn 7:23, Za 14:2, Mt 22:17, Lc 15:10, Lc 20:24, Ac 5:37, Ap 3:10, Ap 13:3, Ap 16:14, Ap 17:18
Notes de la Bible Annotée Neuchâtel
A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informationsLuc 2
- 2.1 Or il arriva, en ces jours-là, qu'un décret fut publié de la part de César Auguste, ordonnant un recensement de toute la terre. Chapitre 2.
1 à 20 Naissance de Jésus.
En ces jours-là, expression un peu vague, désignant l'époque qui suivit la naissance de Jean-Baptiste ; celle-ci eut lieu six mois avant la naissance de Jésus. (Luc 1.36
)
- Grec : toute la terre habitée être enregistrée.
Cette expression désigne l'empire romain, qu'on appelait souvent le monde romain, ou simplement le monde, parce qu'il renfermait tout le monde civilisé.
Un tel recensement consistait dans l'enregistrement de la population de chaque province, de chaque ville, ainsi que des biens des habitants. Il était destiné à faciliter la perception des impôts.
- Cet événement de l'histoire amena l'accomplissement des prophéties, d'après lesquelles Jésus devait naître à Bethléhem. (Matthieu 2.5
) La naissance d'un enfant, qui n'était pas prévue dans cette grande mesure politique, allait changer la face du monde.
- La critique a fait à ce récit de Luc diverses objections. Elle lui a opposé d'abord le fait que les historiens du temps ne mentionnent pas ce recensement, qui pourtant était d'une grande importance.
Mais on sait ce que valent les conclusions fondées uniquement sur le silence. Et si l'histoire n'a pas rapporté spécialement le recensement dont il s'agit ici, elle permet de constater que ce même César Auguste s'était longuement occupé de travaux de statistique ; il avait laissé à sa mort un état des ressources de tout l'empire, qui fut communiqué au sénat et qui renfermait le chiffre "de la richesse publique, des citoyens, des alliés sous les armes, des flottes, des royaumes, des provinces des tributs ou impôts." (Tacite, Ann. I, 11.)
On objecte encore qu'une telle mesure n'aurait pas dû comprendre la Judée, qui, sous le gouvernement d'Hérode, n'avait point encore été réduite en province romaine. Mais il ne faut pas oublier que ce prince, qui ne régnait que par la faveur de l'empereur, ne jouissait que d'une indépendance très relative. Depuis la prise de Jérusalem par Pompée, les Juifs payaient un tribut à l'empire et prêtaient serment de fidélité à l'empereur. (Josèphe, Antiq. XVII, 2, 4.)
Pourquoi donc César Auguste n'aurait-il pas appliqué son décret au gouvernement d'Hérode, qu'il considérait plutôt comme son vassal que comme un prince souverain ? Seulement, on peut admettre que l'exécution de cette mesure fut confiée, non à des Romains, mais à des Juifs, serviteurs d'Hérode, ce qui ferait comprendre pourquoi elle provoqua moins d'opposition qu'un autre recensement plus récent (voir la note suivante) et pourquoi, selon l'usage des Juifs, Joseph et Marie durent se rendre à Bethléhem, leur lieu d'origine. (Voir, pour plus de détails et de preuves historiques, Godet, Commentaire sur l'évangile de saint Luc.)