Lueur.org - Un éclairage sur la foi

Luc 4-6 (Annotée Neuchâtel)

   1 Or Jésus, rempli de l'Esprit-Saint, revint du Jourdain ; et il était conduit par l'Esprit dans le désert, 2 pendant quarante jours, étant tenté par le diable. Et il ne mangea rien durant ces jours-là ; et après qu'ils furent achevés, il eut faim. 3 Et le diable lui dit : Si tu es Fils de Dieu, dis à cette pierre qu'elle devienne du pain. 4 Et Jésus lui répondit : est écrit : L'homme ne vivra pas de pain seulement. 5 Et le diable l'ayant élevé, lui montra, en un instant, tous les royaumes de la terre ; 6 et le diable lui dit : Je te donnerai toute cette puissance et la gloire de ces royaumes ; parce qu'elle m'a été livrée et que je la donne à qui je veux. 7 Si donc tu te prosternes devant moi, elle sera toute à toi. 8 Et Jésus répondant lui dit : Il est écrit : Tu adoreras le Seigneur ton Dieu, et tu le serviras lui seul. 9 Et il le mena à Jérusalem, et le mit sur l'aile du saint lieu, et lui dit : Si tu es Fils de Dieu, jette-toi d'ici en bas. 10 Car il est écrit : Il donnera ordre à ton sujet à ses anges de te garder, 11 et : Ils te porteront sur leurs mains, de peur que tu ne heurtes ton pied contre une pierre. 12 Et Jésus répondant lui dit : est dit : Tu ne tenteras point le Seigneur ton Dieu. 13 Et le diable ayant achevé toute la tentation, se retira de lui jusqu'à une autre occasion.
   14 Et Jésus, dans la puissance de l'Esprit, s'en retourna en Galilée ; et sa renommée se répandit par toute la contrée d'alentour. 15 Et lui-même enseignait dans leurs synagogues, étant glorifié par tous. 16 Et il vint à Nazareth, où il avait été élevé, et il entra, selon sa coutume, le jour du sabbat, dans la synagogue, et il se leva pour lire. 17 Et on lui remit le livre du prophète Esaïe, et ayant déroulé le livre, il trouva l'endroit où il était écrit : 18 L'Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu'il m'a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres ; il m'a envoyé pour guérir ceux qui ont le coeur brisé, 19 pour publier aux captifs la liberté et aux aveugles le recouvrement de la vue, pour renvoyer libres les opprimés et pour publier l'année favorable du Seigneur. 20 Et ayant replié le livre, et l'ayant rendu au serviteur, il s'assit, et les yeux de tous, dans la synagogue, étaient fixés sur lui. 21 Et il commença à leur dire : Aujourd'hui est accomplie cette parole de l'Ecriture, et vous l'entendez. 22 Et tous lui rendaient témoignage, et étaient dans l'étonnement des paroles de la grâce qui sortaient de sa bouche ; et ils disaient : Celui-ci n'est- il pas le fils de Joseph ? 23 Et il leur dit : Sans doute vous me direz ce proverbe : Médecin, guéris-toi toi-même. Fais aussi ici, dans ta patrie, tout ce que nous avons ouï dire que tu as fait à Capernaüm. 24 Mais il dit : En vérité, je vous déclare que nul prophète n'est bien reçu dans sa patrie. 25 Mais c'est avec vérité que je vous le dis : Il y avait beaucoup de veuves en Israël, aux jours d'Elie, lorsque le ciel fut fermé trois ans et six mois, tellement qu'il y eut une grande famine par tout le pays ; 26 et Elie ne fut envoyé chez aucune d'elles, si ce n'est à Sarepta de Sidon vers une femme veuve. 27 Et il y avait beaucoup de lépreux en Israël, au temps d'Elisée le prophète ; et aucun d'eux ne fut guéri, si ce n'est Naaman, le Syrien. 28 Et tous dans la synagogue furent remplis de colère, en entendant ces choses. 29 Et s'étant levés, ils le chassèrent hors de la ville, et le menèrent jusqu'au sommet de la montagne sur laquelle leur ville était bâtie, pour le précipiter. 30 Mais lui, ayant passé au milieu d'eux, s'en allait.
   31 Et il descendit à Capernaüm, ville de Galilée, et il les enseignait le jour du sabbat. 32 Et ils étaient frappés de son enseignement, parce que sa parole était pleine d'autorité. 33 Et il y avait dans la synagogue un homme ayant un esprit de démon impur ; et il s'écria à haute voix : 34 Ah ! qu'y a-t-il entre nous et toi, Jésus Nazarénien ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais qui tu es : le Saint de Dieu. 35 Et Jésus le réprimanda, disant : Tais-toi, et sors de lui ! Et le démon, après l'avoir jeté au milieu, sortit de lui sans lui avoir fait aucun mal. 36 Et tous furent dans la stupéfaction, et ils se parlaient entre eux disant : Quelle est cette parole ? Car il commande avec autorité et puissance aux esprits impurs, et ils sortent ! 37 Et sa renommée se répandait dans tous les lieux de la contrée d'alentour.
   38 Mais Jésus, étant parti de la synagogue, entra dans la maison de Simon ; or la belle-mère de Simon était retenue par une forte fièvre ; et ils le prièrent à son sujet. 39 Et s'étant penché sur elle, il réprimanda la fièvre, qui la quitta. Et s'étant aussitôt levée, elle les servait.
   40 Or comme le soleil se couchait, tous ceux qui avaient des malades, atteints de diverses maladies, les amenèrent auprès de lui ; et lui, imposant les mains à chacun d'eux, les guérissait. 41 Et des démons aussi sortaient de plusieurs, criant et disant : Tu es le Fils de Dieu ! Et, les censurant, il ne leur permettait pas de parler, parce qu'ils savaient qu'il était le Christ. 42 Mais, quand le jour eut paru, étant sorti, il s'en alla dans un lieu désert. Et les foules le cherchaient ; et elles vinrent jusqu'à lui ; et elles le retenaient, pour qu'il ne s'en allât pas loin d'elles. 43 Mais il leur dit : Il faut que j'annonce aussi aux autres villes la bonne nouvelle du royaume de Dieu, car c'est pour cela que j'ai été envoyé. 44 Et il prêchait dans les synagogues de la Galilée.

Luc 5

   1 Or il arriva, comme la foule le pressait et qu'elle écoutait la Parole de Dieu, qu'il se tenait, lui, debout au bord du lac de Génézareth ; 2 et il vit deux barques qui étaient au bord du lac, et les pêcheurs en étaient descendus et lavaient leurs filets. 3 Or, étant monté dans l'une des barques, qui était à Simon, il le pria de s'éloigner un peu de la terre, et s'étant assis, il enseignait de la barque les foules. 4 Et quand il eut cessé de parler, il dit à Simon : Avance en pleine eau, et jetez vos filets pour pêcher. 5 Et Simon répondant lui dit : Maître, nous avons travaillé toute la nuit sans rien prendre ; mais sur ta parole je jetterai le filet. 6 Et l'ayant fait, ils prirent une grande quantité de poissons ; et leur filet se rompait. 7 Et ils firent signe à leurs compagnons dans l'autre barque de venir leur aider. Et ils vinrent, et ils remplirent les deux barques, tellement qu'elles enfonçaient. 8 Ce que voyant, Simon Pierre tomba aux genoux de Jésus, disant : Seigneur, retire-toi de moi, parce que je suis un homme pécheur ! 9 Car la frayeur l'avait saisi, et tous ceux qui étaient avec lui, à cause de la pêche des poissons qu'ils avaient faite ; et de même aussi Jacques et Jean, fils de Zébédée, qui étaient les compagnons de Simon. 10 Et Jésus dit à Simon : Ne crains point ; désormais tu seras pêcheur d'hommes vivants. 11 Et après avoir ramené leurs barques à terre, quittant tout, ils le suivirent.
   12 Et il arriva que, comme il était dans une des villes, voici un homme couvert de lèpre. Et, voyant Jésus, il tomba sur sa face et le pria disant : Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier. 13 Et étendant la main, Jésus le toucha, disant : Je le veux, sois purifié. Et aussitôt la lèpre le quitta. 14 Et il lui commanda de ne le dire à personne : Mais va, lui dit-il, montre-toi au sacrificateur, et offre pour ta purification selon que Moïse a commandé, afin que cela leur serve de témoignage. 15 Et sa renommée se répandait de plus en plus, et des foules nombreuses s'assemblaient pour l'entendre et pour être guéries de leurs maladies. 16 Mais lui se retirait dans les déserts et priait.
   17 Et il arriva un de ces jours que Jésus enseignait, et des pharisiens et des docteurs de la loi, qui étaient venus de tous les bourgs de la Galilée et de la Judée, et de Jérusalem, étaient là assis. Et une puissance du Seigneur s'exerçait pour qu'il guérît. 18 Et voici des hommes portant sur un lit un homme qui était paralysé ; et ils cherchaient à le faire entrer et à le déposer devant lui. 19 Et ne trouvant par où le faire entrer à cause de la foule, ils montèrent sur la maison et le descendirent par les tuiles avec le petit lit, au milieu, devant Jésus. 20 Et ayant vu leur foi, il lui dit : homme ! tes péchés te sont pardonnés. 21 Et les scribes et les pharisiens se mirent à raisonner, disant : Qui est celui-ci qui prononce des blasphèmes ? Qui peut pardonner les péchés, si ce n'est Dieu seul ? 22 Mais Jésus connaissant leurs pensées, répondit et leur dit : Pourquoi raisonnez-vous dans vos coeurs ? 23 Lequel est le plus aisé, de dire : Tes péchés te sont pardonnés, ou de dire : Lève-toi et marche ? 24 Or, afin que vous sachiez que le fils de l'homme a sur la terre le pouvoir de pardonner les péchés : Je te dis (dit-il au paralytique), lève-toi, et, prenant ton petit lit, va dans ta maison. 25 Et à l'instant, s'étant levé en leur présence, ayant pris le lit sur lequel il avait été couché, il s'en alla en sa maison, glorifiant Dieu. 26 Et l'étonnement les saisit tous et ils glorifiaient Dieu ; et ils furent remplis de crainte, disant : Nous avons vu des choses étranges aujourd'hui !
   27 Et après cela il sortit ; et il vit un péager nommé Lévi, assis au bureau des péages, et il lui dit : Suis-moi. 28 Et ayant tout quitté, s'étant levé, il le suivait. 29 Et Lévi lui fit un grand festin dans sa maison. Et il y avait une grande foule de péagers et d'autres personnes qui étaient à table avec eux. 30 Et les pharisiens et leurs scribes murmuraient, disant à ses disciples : Pourquoi mangez-vous et buvez-vous avec les péagers et les pécheurs ? 31 Et Jésus, répondant, leur dit : Ceux qui sont en santé n'ont pas besoin de médecin, mais ceux qui se portent mal. 32 Je ne suis pas venu appeler à la repentance des justes, mais des pécheurs.
   33 Mais ils lui dirent : Pourquoi les disciples de Jean jeûnent-ils fréquemment et font-ils des prières, de même aussi ceux des pharisiens, tandis que les tiens mangent et boivent ? 34 Mais il leur dit : Pouvez-vous faire jeûner les amis de l'époux pendant que l'époux est avec eux ? 35 Mais des jours viendront, et quand l'époux leur sera ôté, alors ils jeûneront en ces jours-là. 36 Or il leur disait aussi une parabole : Il n'y a personne qui déchirant une pièce d'un habit neuf la mette à un vieil habit ; autrement, d'un côté il déchire le neuf, et d'autre part, la pièce prise du neuf ne s'accorde pas avec le vieux. 37 Et il n'y a personne qui mette du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement le vin nouveau rompra les outres, et il se répandra, et les outres seront perdues. 38 Mais du vin nouveau doit être mis dans des outres neuves. 39 Et il n'y a personne, qui, buvant du vieux, désire aussitôt du nouveau ; car il dit : Le vieux est bon.

Luc 6

   1 Or il arriva, au sabbat second-premier, qu'il passait au travers des blés ; et ses disciples arrachaient les épis, et, les froissant entre leurs mains, ils les mangeaient. 2 Mais quelques-uns des pharisiens leur dirent : Pourquoi faites-vous ce qu'il n'est pas permis de faire les jours de sabbat ? 3 Et Jésus, répondant, leur dit : N'avez-vous pas même lu ce que fit David, quand il eut faim, lui et ceux qui étaient avec lui ? 4 Comment il entra dans la maison de Dieu, et prit les pains de proposition, et en mangea, et en donna aussi à ceux qui étaient avec lui, bien qu'il ne soit permis qu'aux seuls sacrificateurs d'en manger ? 5 Et il leur disait : Le fils de l'homme est maître même du sabbat.
   6 Or, il arriva, un autre sabbat, qu'il entra dans la synagogue, et qu'il enseignait ; et il y avait là un homme, et sa main droite était sèche. 7 Or les scribes et les pharisiens l'observaient pour voir s'il guérissait le jour du sabbat, afin de trouver de quoi l'accuser. 8 Mais lui connaissait leurs pensées ; et il dit à l'homme qui avait la main sèche : Lève-toi, et tiens-toi là au milieu. Et s'étant levé il se tint debout. 9 Jésus donc leur dit : Je vous demande s'il est permis, les jours de sabbat, de faire du bien ou de faire du mal ; de sauver une vie ou de la perdre. 10 Et ayant porté ses regards tout autour sur eux tous, il lui dit : Etends ta main. Et il le fit, et sa main fut guérie. 11 Mais eux furent remplis de fureur, et ils s'entretenaient ensemble de ce qu'ils pourraient faire à Jésus.
   12 Or il arriva en ces jours-là, qu'il s'en alla sur la montagne pour prier ; et il passa toute la nuit à prier Dieu. 13 Et quand le jour fut venu, il appela à lui ses disciples, et il en choisit douze d'entre eux, qu'il nomma aussi apôtres ; 14 Simon qu'il nomma aussi Pierre et André son frère, et Jacques et Jean et Philippe et Barthélemi ; 15 et Matthieu et Thomas et Jacques, fils d'Alphée, et Simon appelé le Zélote, 16 et Jude, fils de Jacques, et Judas Iscariot, qui devint traître. 17 Et étant descendu avec eux, il s'arrêta sur un plateau, et il y avait là une foule nombreuse de ses disciples et une grande multitude de peuple de toute la Judée et de Jérusalem, et du littoral de Tyr et de Sidon, qui étaient venus pour l'entendre et pour être guéris de leurs maladies ; 18 et ceux qui étaient tourmentés par des esprits impurs, étaient guéris. 19 ? Et toute la foule cherchait à le toucher, parce qu'une puissance sortait de lui et les guérissait tous.
   20 Et lui, levant les yeux sur ses disciples, disait : Heureux vous pauvres, parce que à vous est le royaume de Dieu ! 21 Heureux vous qui avez faim maintenant, parce que vous serez rassasiés ! Heureux vous qui pleurez maintenant, parce que vous serez dans la joie ! 22 Vous serez heureux quand les hommes vous haïront, et quand ils vous excluront et vous injurieront et rejetteront votre nom comme mauvais, à cause du fils de l'homme. 23 Réjouissez-vous en ce jour-là, et tressaillez de joie ; car voici, votre récompense sera grande dans le ciel, car c'est de la même manière que leurs pères traitaient les prophètes. 24 Mais malheur à vous riches, parce que vous avez reçu votre consolation ! 25 Malheur à vous qui êtes rassasiés maintenant, parce que vous aurez faim ! Malheur à vous qui riez maintenant, parce que vous mènerez deuil et pleurerez ! 26 Malheur, quand tous les hommes diront du bien de vous ! car c'est de la même manière que leurs pères traitaient les faux prophètes.
   27 Mais je vous dis, à vous qui écoutez : Aimez vos ennemis ; faites du bien à ceux qui vous haïssent ; 28 bénissez ceux qui vous maudissent ; priez pour ceux qui vous outragent. 29 A celui qui te frappe sur la joue, présente aussi l'autre ; et celui qui enlève ton manteau, ne l'empêche point de prendre aussi ta tunique. 30 Donne à quiconque te demande ; et ne redemande pas à celui qui enlève ce qui est à toi. 31 Et comme vous voulez que les hommes vous fassent, vous aussi faites-leur de même. 32 Et si vous aimez ceux qui vous aiment, quel gré vous en saura-t-on ? car les pécheurs aussi aiment ceux qui les aiment ; 33 et si vous faites du bien à ceux qui vous font du bien, quel gré vous en saura-t-on ? car les pécheurs aussi font la même chose. 34 Et si vous prêtez à ceux de qui vous espérez recevoir, quel gré vous en saura-t-on ? Les pécheurs aussi prêtent aux pécheurs, afin de recevoir la pareille. 35 Mais aimez vos ennemis, et faites du bien et prêtez sans rien espérer, et votre récompense sera grande, et vous serez fils du Très-Haut ; parce que lui est bon envers les ingrats et les méchants. 36 Soyez miséricordieux, comme votre Père est miséricordieux. 37 Et ne jugez point, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez point, et vous ne serez point condamnés ; absolvez, et vous serez absous. 38 Donnez, et il vous sera donné ; on vous donnera dans votre sein une bonne mesure, pressée, secouée, débordante ; car de la mesure dont vous mesurez, il vous sera mesuré en retour.
   39 Et il leur dit aussi une parabole : Un aveugle peut-il conduire un aveugle ? Ne tomberont-ils pas tous deux dans une fosse ? 40 Un disciple n'est point au-dessus du maître ; mais tout disciple accompli sera comme son maître. 41 Et pourquoi regardes-tu la paille qui est dans l'oeil de ton frère, tandis que tu n'aperçois pas la poutre qui est dans ton propre oeil ? 42 Ou comment peux-tu dire à ton frère : Frère, permets que j'ôte la paille qui est dans ton oeil, toi qui ne vois pas la poutre qui est dans ton oeil ? Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton oeil, et alors tu verras pour ôter la paille qui est dans l'oeil de ton frère. 43 Car il n'y a pas de bon arbre qui produise de mauvais fruit, ni de mauvais arbre qui produise de bon fruit. 44 Car chaque arbre se reconnaît à son propre fruit. Car on ne recueille pas sur des épines des figues, et l'on ne vendange pas le raisin sur des ronces. 45 L'homme bon tire le bien du bon trésor de son coeur, et l'homme mauvais tire le mal du mauvais trésor ; car de l'abondance du coeur sa bouche parle.
   46 Mais pourquoi m'appelez-vous Seigneur, Seigneur, et ne faites-vous pas ce que je dis ? 47 Tout homme qui vient à moi et entend mes paroles et les met en pratique, je vous montrerai à qui il est semblable : 48 Il est semblable à un homme qui bâtit une maison, qui a creusé et foui profondément, et a posé le fondement sur le roc ; et une inondation étant survenue, le torrent s'est jeté contre cette maison, et il n'a pu l'ébranler, parce qu'elle avait été bien bâtie. 49 Mais celui qui a entendu et n'a pas mis en pratique, est semblable à un homme qui a bâti une maison sur la terre, sans fondement ; le torrent s'est jeté contre elle, et aussitôt elle s'est écroulée, et la ruine de cette maison-là a été grande.

Références croisées

4:1 Mt 4:1-11, Lc 4:14, Lc 4:18, Lc 3:22, Es 11:2-4, Es 61:1, Mt 3:16, Jn 1:32, Jn 3:34, Ac 1:2, Ac 10:38, Lc 2:27, 1R 18:12, Ez 3:14, Mc 1:12-13, Ac 8:39, 1R 19:4, Mc 1:13
Réciproques : Ez 37:1, Lc 1:41, Ac 2:4, Rm 7:21, Rm 11:2
4:2 Ex 24:18, Ex 34:28, Dt 9:9, Dt 9:18, Dt 9:25, 1R 19:8, Mt 4:2, Gn 3:15, 1S 17:16, He 2:18, Est 4:16, Jon 3:7, Mt 21:18, Jn 4:6, He 4:15
Réciproques : Es 30:14, Mc 11:12, Jc 4:7
4:3 Lc 3:22, Mt 4:3
Réciproques : Lc 4:9, Lc 4:10, 1P 5:9
4:4 Lc 4:8, Lc 4:10, Es 8:20, Jn 10:34-35, Ep 6:17, Lc 22:35, Ex 23:25, Dt 8:3, Jr 49:11, Mt 4:4, Mt 6:25-26, Mt 6:31
Réciproques : 1Tm 4:5
4:5 Mc 4:8-9, 1Co 7:31, Ep 2:2, Ep 6:12, 1Jn 2:15-16, Jb 20:5, Ps 73:19, 1Co 15:52, 2Co 4:17
Réciproques : Dn 2:31, Mt 4:8, Lc 9:25
4:6 Jn 8:44, 2Co 11:14, Ap 12:9, Ap 20:2-3, Est 5:11, Es 5:14, Es 23:9, 1P 1:24, Jn 12:31, Jn 14:30, Ep 2:2, Ap 13:2, Ap 13:7
Réciproques : Nb 22:37, Rm 12:16
4:7 Lc 8:28, Lc 17:16, Ps 72:11, Es 45:14, Es 46:6, Mt 2:11, Ap 4:10, Ap 5:8, Ap 22:8
Réciproques : Dn 3:15, Ap 22:9
4:8 Mt 4:10, Mt 16:23, Jc 4:7, 1P 5:9, Lc 4:4, Dt 6:13, Dt 10:20, Mt 4:10, Ap 19:10, Ap 22:9, 1S 7:3, 2R 19:15, Ps 83:18, Es 2:11
Réciproques : Dn 3:15, Mt 4:4, Mc 8:33, Lc 4:10
4:9 Jb 2:6, Mt 4:5, 2Ch 3:4, Lc 4:3, Mt 4:6, Mt 8:29, Rm 1:4
Réciproques : Mt 4:3, Ac 27:31
4:10 Lc 4:3, Lc 4:8, 2Co 11:14, Ps 91:11-12, He 1:14
Réciproques : Lc 4:4, Lc 22:43
4:11 Réciproques : Ps 91:11, Lc 22:43
4:12 Dt 6:16, Ps 95:9, Ps 106:14, Ml 3:15, Mt 4:7, 1Co 10:9, He 3:8-9
Réciproques : Ex 17:2, Mt 4:4
4:13 Mt 4:11, Jn 14:30, He 4:15, Jc 4:7
4:14 Mt 4:12, Mc 1:14, Jn 4:43, Ac 10:37, Lc 4:1, Mt 4:23-25, Mc 1:28
Réciproques : Mt 4:24, Lc 4:37, Lc 23:5
4:15 Lc 4:16, Lc 13:10, Mt 4:23, Mt 9:35, Mt 13:54, Mc 1:39, Es 55:5, Mt 9:8, Mc 1:27, Mc 1:45
Réciproques : Mt 11:1, Mc 6:2, Lc 4:44, Lc 23:5, Jn 18:20
4:16 Lc 1:26-27, Lc 2:39, Lc 2:51, Mt 2:23, Mt 13:54, Mc 6:1, Lc 4:15, Lc 2:42, Jn 18:20, Ac 17:2, Ac 13:14-16
Réciproques : Lv 25:10, Dt 31:11, Ne 8:3, Ne 8:5, Ne 13:1, Ps 40:9, Jr 36:8, Mt 4:23, Mc 1:21, Mc 10:47, Lc 6:6, Lc 13:10, Ac 13:15, Ac 15:21, Ac 18:4
4:17 Lc 20:42, Ac 7:42, Ac 13:15, Ac 13:27, Es 61:1-3
Réciproques : Dt 31:11, 2Ch 17:9, Ne 8:5, Mt 4:23, Mc 1:14, Mc 1:28, Lc 4:20, Ac 8:28
4:18 Ps 45:7, Es 11:2-5, Es 42:1-4, Es 50:4, Es 59:21, Ps 2:2, Ps 2:6, Dn 9:24, Jn 1:41, Ac 4:27, Ac 10:38, Lc 6:20, Lc 7:22, Es 29:19, So 3:12, Za 11:11, Mt 5:3, Mt 11:5, Jc 2:5, 2Ch 34:27, Ps 34:18, Ps 51:17, Ps 147:3, Es 57:15, Es 66:2, Ez 9:4, Ps 102:20, Ps 107:10-16, Ps 146:7, Es 42:7, Es 45:13, Es 49:9, Es 49:24, Es 49:25, Es 52:2-3, Za 9:11-12, Col 1:13, Ps 146:8, Es 29:18-19, Es 32:3, Es 35:5, Es 42:16-18, Es 60:1-2, Ml 4:2, Mt 4:16, Mt 9:27-30, Mt 11:5, Jn 9:39-41, Jn 12:46, Ac 26:18, Ep 5:8-14, 1Th 5:5-6, 1P 2:9, 1Jn 2:8-10, Gn 3:15, Es 42:3, Mt 12:20
Réciproques : Ex 2:11, Nb 4:16, Nb 36:4, Dt 15:1, Ps 51:8, Ps 69:33, Ps 72:12, Ps 86:1, Ps 119:45, Es 10:27, Es 27:13, Es 48:16, Es 61:1, Jr 17:14, Mt 4:23, Mt 12:18, Mt 20:30, Mc 1:38, Lc 4:1, Lc 5:32, Lc 8:1, Jn 6:27, Jn 8:36, Jn 12:40, Rm 7:24, Ga 5:13, 2Tm 4:2, He 1:9, He 9:14, 1P 2:24, 1Jn 2:20, 1Jn 4:9, Ap 2:9, Ap 22:2
4:19 Lc 19:42, Lv 25:8-13, Lv 25:50-54, Nb 36:4, Es 61:2, Es 63:4, 2Co 6:1
Réciproques : Dt 15:1, Es 58:5, Es 61:1, Lc 5:32, 2Co 6:2, 2Tm 4:2
4:20 Lc 4:17, Mt 20:26-28, Lc 5:3, Mt 5:1-2, Mt 13:1-2, Jn 8:2, Ac 13:14-16, Ac 16:13, Lc 19:48, Ac 3:12
Réciproques : Ac 3:4, Ac 11:6
4:21 Lc 10:23-24, Mt 13:14, Jn 4:25-26, Jn 5:39, Ac 2:16-18, Ac 2:29-33, Ac 3:18
Réciproques : Ac 16:13, Jc 2:23
4:22 Lc 2:47, Lc 21:15, Ps 45:2, Ps 45:4, Pr 10:32, Pr 16:21, Pr 25:11, Ec 12:10-11, Ct 5:16, Es 50:4, Mt 13:54, Mc 6:2, Jn 7:46, Ac 6:10, Tt 2:8, Mt 13:55-56, Mc 6:3, Jn 6:42
Réciproques : Jb 29:11, Ps 141:6, Pr 10:13, Pr 22:11, Ec 10:12, Ct 4:3, Ct 5:13, Mt 1:16, Mt 7:28, Mt 22:33, Mc 11:18, Lc 3:23, Jn 1:45, Jn 7:15, Jn 7:27, Ac 13:12, Ep 4:29, Col 4:6
4:23 Lc 6:42, Rm 2:21-22, Mt 4:13, Mt 4:23, Mt 11:23-24, Jn 4:48, Jn 2:3-4, Jn 4:28, Jn 7:3-4, Rm 11:34-35, 2Co 5:16, Mt 13:54, Mc 6:1
Réciproques : Pr 26:7, Mt 7:5, Mt 11:6, Mc 6:3, Lc 23:8
4:24 Mt 13:57, Mc 6:4-5, Jn 4:41, Jn 4:44, Ac 22:3, Ac 22:18-22
Réciproques : Jr 11:21, Mt 5:18, Mc 14:18
4:25 Lc 10:21, Es 55:8, Mt 20:15, Mc 7:26-29, Rm 9:15, Rm 9:20, Ep 1:9, Ep 1:11, 1R 17:1, 1R 18:1-2, Jc 5:17
Réciproques : Gn 41:30, Lv 26:19, 2S 24:13, 1R 8:35, 2R 4:38, 2R 8:1, 1Ch 21:12, 2Ch 6:26, 2Ch 7:13, Jb 12:15, Mt 13:58, Lc 21:3, Jn 16:7, Ap 11:6
4:26 1R 17:9-24, Ab 1:20
Réciproques : 1R 17:1, Jn 17:12
4:27 1R 19:19-21, Mt 12:4, Jn 17:12, 2R 5:1-27, Jb 21:22, Jb 33:13, Jb 36:23, Dn 4:35
Réciproques : Gn 25:20, Lv 14:3, 1R 19:16, 2R 5:14, Mt 8:2
4:28 Lc 6:11, Lc 11:53-54, 2Ch 16:10, 2Ch 24:20-21, Jr 37:15-16, Jr 38:6, Ac 5:33, Ac 7:54, Ac 22:21-23, 1Th 2:15-16
Réciproques : Os 14:9, Jn 1:46, He 12:3
4:29 Jn 8:37, Jn 8:40, Jn 8:59, Jn 15:24-25, Ac 7:57-58, Ac 16:23-24, Ac 21:28-32, 2Ch 25:12, Ps 37:14, Ps 37:32, Ps 37:33
Réciproques : Nb 35:20, Os 14:9, Mt 10:23, Jn 1:46, Jn 10:39, Ac 5:33, Ac 21:30, He 12:3
4:30 Jn 8:59, Jn 10:39, Jn 18:6-7, Ac 12:18
Réciproques : 1S 18:11, 1S 19:10, Mt 4:13, Lc 24:31, Jn 5:13, Jn 20:14
4:31 Mt 4:13, Mc 1:21, Mt 10:23, Ac 13:50-52, Ac 14:1-2, Ac 14:6, Ac 14:7, Ac 14:19-21, Ac 17:1-3, Ac 17:10, Ac 17:11, Ac 17:16, Ac 17:17, Ac 18:4, Ac 20:1-2, Ac 20:23, Ac 20:24
Réciproques : Mt 4:12, Mc 6:2, Mc 6:6, Lc 6:6, Jn 6:59
4:32 Lc 4:36, Jr 23:28-29, Mt 7:28-29, Mc 1:22, Jn 6:63, 1Co 2:4-5, 1Co 14:24-25, 2Co 4:2, 2Co 10:4-5, 1Th 1:5, Tt 2:15, He 4:12-13
Réciproques : Mc 6:2, Lc 2:47, Lc 5:9, Jn 4:41
4:33 Mc 1:23
Réciproques : Mt 4:24, Lc 8:28, Ac 10:38, Ac 19:15
4:34 Lc 8:37, Ac 16:39, Lc 4:41, Lc 8:28, Mt 8:29, Mc 1:24, Mc 1:34, Mc 5:7, Jc 2:19, Gn 3:15, He 2:14, 1Jn 3:8, Ap 20:2, Lc 1:35, Ps 16:10, Dn 9:24, Ac 2:27, Ac 3:14, Ac 4:27, Ap 3:7
Réciproques : 1R 17:18, Dn 4:13, Ac 16:17, 1Jn 2:20
4:35 Lc 4:39, Lc 4:41, Ps 50:16, Za 3:2, Mt 8:26, Mt 17:18, Mc 3:11-12, Ac 16:17-18, Lc 9:39, Lc 9:42, Lc 11:22, Mc 1:26, Mc 9:26, Ap 12:12
Réciproques : Mt 8:9, Mc 1:25, Mc 9:20, Mc 9:25
4:36 Mt 9:33, Mt 12:22-23, Mc 1:27, Mc 7:37, Lc 4:32, Lc 10:17-20, Mc 16:17-20, Ac 19:12-16, 1P 3:22
Réciproques : Ps 29:4, Es 52:14, Mt 8:9, Mt 17:18, Mc 4:41, Lc 2:18, Lc 5:9, Lc 7:7, Lc 9:43, Ac 3:10, Tt 2:15
4:37 Lc 4:14, Es 52:13, Mt 4:23-25, Mt 9:26, Mc 1:28, Mc 1:45, Mc 6:14
4:38 Mt 8:14-15, Mc 1:29-31, 1Co 9:5, Lc 7:3-4, Mt 15:23, Jn 11:3, Jn 11:22, Jc 5:14-15
Réciproques : Mc 5:23
4:39 Lc 4:35, Lc 8:24, Lc 8:2-3, Ps 116:12, 2Co 5:14-15
Réciproques : Mt 8:9, Mt 8:14, Mt 8:15, Mc 1:29, Mc 4:39, Lc 5:13, Lc 18:43
4:40 Mt 8:16-17, Mc 1:32-34, Lc 7:21-23, Mt 4:23-24, Mt 11:5, Mt 14:13, Mc 3:10, Mc 6:5, Mc 6:55, Mc 6:56, Ac 5:15, Ac 19:12
Réciproques : Gn 48:14, Mc 5:23, Lc 13:13, Ac 28:8
4:41 Lc 4:34-35, Mc 1:25, Mc 1:34, Mc 3:11, Mt 8:29, Mt 26:63, Jn 20:31, Ac 16:17-18, Jc 2:19
Réciproques : Mt 4:23, Mt 14:33, Mt 17:18, Mc 1:39, Mc 5:6, Mc 9:25, Lc 22:70
4:42 Lc 6:12, Mc 1:35, Jn 4:34, Mt 14:13-14, Mc 1:37, Mc 1:45, Mc 6:33-34, Jn 6:24, Lc 8:37-38, Lc 24:29, Jn 4:40
Réciproques : Mt 8:18
4:43 Mc 1:14-15, Mc 1:38, Mc 1:39, Jn 9:4, Ac 10:38, 2Tm 4:2, Es 42:1-4, Es 48:16, Es 61:1-3, Jn 6:38-40, Jn 20:21
Réciproques : 2Ch 17:7, Mt 8:18, Mt 9:35, Lc 8:1, Lc 13:22
4:44 Lc 4:15, Mt 4:23, Mc 1:39, Es 9:1-2, Es 2:19
Réciproques : 2Ch 17:7, Mt 9:35, Mc 1:14, Mc 6:6, Lc 8:1, Lc 13:10, Lc 13:22
4:1 Lc 8:45, Lc 12:1, Mt 4:18-22, Mt 11:12, Mc 1:16-20, Mc 3:9, Mc 5:24, Nb 34:11, Js 12:3, Mt 14:34, Mc 6:53
Réciproques : Js 11:2, Js 13:27, Ez 39:11, Mt 15:29, Mc 4:1, Lc 8:40, Jn 6:1, Jn 10:41, 1Th 2:13
4:2 Mt 4:21, Mc 1:19
Réciproques : Mt 4:18
4:3 Mt 4:18, Jn 1:41-42, Mt 13:1-2, Mc 4:1-2, Jn 8:2
Réciproques : Lc 4:20
4:4 Mt 17:27, Jn 21:6
Réciproques : Ez 47:10, Mc 1:16, Ac 21:1
4:5 Ps 127:1-2, Ez 37:11-12, Jn 21:3, Lc 6:46-48, 2R 5:10-14, Ez 37:4-7, Jn 2:5, Jn 15:14
Réciproques : Ha 1:15, Ac 2:41
4:6 2R 4:3-7, Ec 11:6, Jn 21:6-11, Ac 2:41, Ac 4:4, 1Co 15:58, Ga 6:9
Réciproques : Ml 3:10, Jn 2:5, Jn 21:11
4:7 Ex 23:5, Pr 18:24, Ac 11:25, Rm 16:2-4, Ga 6:2, Ph 4:3
Réciproques : Ml 3:10, Lc 5:10, Jn 13:24, 2Co 8:23
4:8 Mt 2:11, Jn 11:32, Ac 10:25-26, Ap 1:17, Ap 22:8-9, Ex 20:19, Jg 13:22, 1S 6:20, 2S 6:9, 1R 17:18, 1Co 13:12, Dn 10:16-17, Mt 17:6, Jb 40:4, Jb 42:5-6, Es 6:5, Mt 8:8
Réciproques : Gn 18:27, Gn 32:10, Gn 45:3, Ex 3:6, Ex 34:30, Lv 13:45, 1S 16:4, 1Ch 13:12, Mt 8:34, Mc 5:17, Mc 5:22, Lc 5:26, Lc 6:14, Lc 7:6, Lc 7:16, Lc 8:37, Lc 8:41, Lc 15:19, Lc 17:16, Lc 18:13, Jn 1:42, Jn 13:6, Ac 7:32, Rm 7:14, 1Co 14:25
4:9 Lc 4:32, Lc 4:36, Ps 8:6, Ps 8:8, Mc 9:6
Réciproques : 2S 6:9, 1Ch 13:12, Pr 11:30, Es 6:5, Lc 2:18, Lc 9:43
4:10 Lc 6:14, Mt 4:21, Mt 20:20, Lc 5:7, 2Co 8:23, Ez 47:9-10, Mt 4:19, Mt 13:47, Mc 1:17, Ac 2:4
Réciproques : 1Ch 17:7, Pr 11:30, Jr 5:26, Mt 10:2, Lc 2:18, Jn 21:3
4:11 Lc 18:28-30, Mt 4:20, Mt 10:37, Mt 19:27, Mc 1:18-25, Mc 10:21, Mc 10:29, Mc 10:30, Ph 3:7-8
Réciproques : Rt 2:11, Mt 4:19, Mt 4:21, Lc 5:28, Lc 14:33, Jn 21:3
4:12 Mt 8:2-4, Mc 1:40-45, Lc 17:12, Ex 4:6, Lv 13:1, Lv 14:57, Nb 12:10-12, Dt 24:8, 2R 5:1, 2R 5:27, 2R 7:3, 2Ch 26:19-20, Mt 26:6, Lc 17:16, Lv 9:24, Js 5:14, 1R 18:39, 1Ch 21:16, Lc 17:13, Ps 50:15, Ps 91:15, Mc 5:23, Gn 18:14, Mt 8:8-9, Mt 9:28, Mc 9:22-24, He 7:25
Réciproques : Lv 14:2, Lc 7:22
4:13 Gn 1:3, Gn 1:9, Ps 33:9, 2R 5:10, 2R 5:14, Ez 36:25-27, Ez 36:29, Os 14:4, Mt 9:29-30, Lc 4:39, Lc 8:54-55, Jn 4:50-53
Réciproques : Mt 8:3, Lc 5:24, Lc 5:25, Lc 7:7
4:14 Mt 8:4, Mt 9:30, Mt 12:16, Lc 17:14, Lv 13:2, Lv 14:4, Lv 14:10, Lv 14:21, Lv 14:22, Lc 9:5, Mt 10:18, Mc 1:44, Mc 6:11
Réciproques : Dt 24:8, Mc 5:43, Lc 8:56
4:15 Pr 15:33, 1Tm 5:25, Mt 4:23-25, Mt 9:26, Mc 1:28, Mc 1:45, Lc 12:1, Lc 14:25, Mt 4:25, Mt 15:30-31, Mc 2:1-2, Mc 3:7, Jn 6:2
Réciproques : Mt 4:24, Mt 8:1, Mt 12:16, Lc 6:17
4:16 Lc 6:12, Mt 14:23, Mc 1:35-36, Mc 6:46, Jn 6:15
Réciproques : Os 5:6
4:17 Lc 5:21, Lc 5:30, Lc 7:30, Lc 11:52-54, Lc 15:2, Jn 3:21, Mt 15:1, Mc 3:22, Mc 7:1, Lc 6:19, Lc 8:46, Mt 11:5, Mc 16:18, Ac 4:30, Ac 19:11
Réciproques : Mt 4:23, Mc 2:2, Lc 2:46, Ac 5:16, Ac 5:34
4:18 Mt 9:2-8, Mc 2:3-12, Jn 5:5-6, Ac 9:33
Réciproques : Mc 2:1
4:19 Mc 2:4, Dt 22:8, 2S 11:2, Jr 19:13, Mt 10:27
Réciproques : Mt 9:2, Lc 19:4
4:20 Gn 22:12, Jn 2:25, Ac 11:23, Ac 14:9, Jc 2:18, Lc 7:48, Ps 90:7-8, Ps 107:17-18, Es 38:17, Mt 9:2, Mc 2:5, Jn 5:14, 2Co 2:10, Col 3:13, Jc 5:14-15
Réciproques : Mt 8:10, Lc 7:47, Lc 7:49, Lc 12:14, Col 1:14, 1Jn 2:12
4:21 Lc 5:17, Lc 7:49, Mc 2:6-7, Lv 24:16, 1R 21:10-14, Mt 9:3, Mt 26:65, Jn 10:33, Ac 6:11-13, Ex 34:6-7, Ps 32:5, Ps 35:5, Ps 103:3, Ps 130:4, Es 1:18, Es 43:25, Es 44:22, Dn 9:9, Dn 9:19, Mi 7:19, Rm 8:33
Réciproques : Jr 13:22, Mt 9:6, Mt 15:1, Mt 21:10, Lc 5:30, Lc 7:47, He 12:3
4:22 1Ch 28:9, Ps 139:2, Pr 15:26, Es 66:18, Ez 38:10, Mt 9:4, Mt 12:25, He 4:12, Ap 2:23, Lc 24:38, Mc 8:17, Ac 5:3
Réciproques : Jb 21:27, Jr 13:22, Mt 3:9, Mt 22:18, Mc 2:6, Mc 2:8, Mc 2:9, Lc 6:8, Lc 7:40, Lc 9:47, Lc 20:23
4:23 Mt 9:5, Mc 2:9
Réciproques : Rt 2:11
4:24 Dn 7:13, Mt 16:13, Mt 25:31, Mt 26:64, Jn 3:13, Jn 5:27, Ap 1:13, Es 53:11, Mt 9:6, Mt 28:18, Jn 5:8, Jn 5:12, Jn 5:22, Jn 5:23, Jn 17:2, Jn 20:22-23, Ac 5:31, Lc 5:13, Lc 7:14, Lc 8:54, Jn 11:43, Ac 3:6-8, Ac 9:34, Ac 9:40, Ac 14:10, Jn 5:8-12
Réciproques : Lc 18:14
4:25 Lc 5:13, Gn 1:3, Ps 33:9, Lc 13:13, Lc 17:15-18, Lc 18:43, Ps 50:23, Ps 103:1-3, Ps 107:20-22, Jn 9:24
Réciproques : Mt 9:8, Lc 18:14
4:26 Lc 7:16, Mt 9:8, Mt 12:23, Mc 2:12, Ac 4:21, Ga 1:24, Lc 5:8, Lc 8:37, Jr 33:9, Os 3:5, Mt 28:8, Ac 5:11-13
Réciproques : Es 52:14, Lc 9:43, Lc 18:43
4:27 Mt 9:9-13, Mt 10:3, Mc 2:13-14, Mc 3:18, Lc 18:22, Mt 4:19-21, Mt 8:22, Mt 16:24, Jn 1:43, Jn 12:26, Jn 21:19-22
Réciproques : Mt 19:21, Mt 19:27, Lc 6:15, Ac 1:13
4:28 Lc 5:11, Lc 9:59-62, 1R 19:19-21, Mt 19:22-27
Réciproques : 1R 19:21, Mt 9:9, Mt 19:27, Lc 14:33
4:29 Jn 12:2, Mt 9:10, Mc 2:15, 1Co 5:9-11, 1Co 10:27
Réciproques : Gn 19:3, 1R 19:21, Mt 11:19, Lc 7:34, Lc 9:3, Lc 15:1, Lc 19:6, Ac 10:24, Ac 16:34
4:30 Lc 5:17, Lc 5:21, Lc 7:29-30, Lc 7:34, Lc 7:39, Lc 15:1-2, Lc 18:11, Lc 19:7, Es 65:5, Mt 21:28-32, Mc 7:3
Réciproques : Mt 9:11, Mt 11:19, Mt 15:1, Mt 20:11, Mc 2:15, Mc 9:16, Mc 10:2, Lc 7:37, Lc 15:28, Jn 6:41, 1Co 10:27
4:31 Jr 8:22, Mt 9:12-13, Mc 2:17
Réciproques : Ez 34:16, Lc 7:40, Lc 9:11, Lc 19:10
4:32 Lc 4:18-19, Lc 15:7, Lc 15:10, Lc 18:10-14, Lc 19:10, Lc 24:47, Es 55:6-7, Es 57:15, Mt 18:11, Mc 15:7, Mc 15:10, Ac 2:38, Ac 3:19, Ac 3:26, Ac 5:31, Ac 17:30, Ac 20:21, Ac 26:18-20, 1Co 6:9-11, 1Tm 1:15-16, 2Tm 2:25-26, 2P 3:9
Réciproques : Jr 8:22, Ez 34:16, Mt 4:17, Mt 9:13, Mc 2:17, Lc 7:37, Jn 8:11
4:33 Lc 18:12, Es 58:3-6, Za 7:6, Mt 9:14-17, Mc 2:18-22, Lc 11:1, Lc 20:47, Pr 28:9, Es 1:15, Mt 6:5-6, Mt 23:14, Mc 12:40, Ac 9:11, Rm 10:2-3, Lc 7:34-35
Réciproques : Lc 6:2
4:34 Jg 14:10-11, Ps 45:14, Ct 2:6-7, Ct 3:10-11, Ct 5:8, Ct 6:1, Mt 25:1-10, Ap 19:7-9, Ps 45:10-16, Es 54:5, Es 62:5, So 3:17, Mt 22:2, Jn 3:29, 2Co 11:2, Ep 5:25-27
4:35 Lc 24:17-21, Dn 9:26, Za 13:7, Jn 12:8, Jn 13:33, Jn 14:3-4, Jn 16:4-7, Jn 16:16-22, Jn 16:28, Jn 17:11-13, Ac 1:9, Ac 3:21, Es 22:12, Mt 6:17-18, Ac 13:2-3, Ac 14:23, 1Co 7:5, 2Co 11:27
Réciproques : Mt 25:1, Lc 17:22
4:36 Mt 9:16-17, Mc 2:21-22, Lv 19:19, Dt 22:11, 2Co 6:16
4:37 Js 9:4, Js 9:13, Ps 119:83
Réciproques : Mc 2:22
4:38 Ez 36:26, 2Co 5:17, Ga 2:4, Ga 2:12-14, Ga 4:9-11, Ga 5:1-6, Ga 6:13-14, Ph 3:5-7, Col 2:19-23, 1Tm 4:8, He 8:8-13, He 13:9-10, Ap 21:5
Réciproques : Js 9:4, Mc 2:22
4:39 Jr 6:16, Mc 7:7-13, Rm 4:11-12, He 11:1-2, He 11:39
Réciproques : Es 25:6
4:1 Ex 12:15, Lv 23:7, Lv 23:10, Lv 23:11, Lv 23:15, Dt 16:9, Mt 12:1-8, Mc 2:23-28, Dt 23:25
Réciproques : Jn 9:14
4:2 Lc 6:7-9, Lc 5:33, Mt 12:2, Mt 15:2, Mt 23:23-24, Mc 2:24, Jn 5:9-11, Jn 5:16, Jn 9:14-16, Ex 22:10, Ex 31:15, Ex 35:2, Nb 15:32-35, Es 58:13
Réciproques : Dt 23:25, Ec 10:13, Jn 5:10
4:3 Mt 12:3, Mt 12:5, Mt 19:4, Mt 21:16, Mt 21:42, Mt 22:31, Mc 2:25, Mc 12:10, Mc 12:26, 1S 21:3-6, Mt 12:3-4, Mc 2:25-26
Réciproques : 1S 21:6
4:4 Lv 24:5-9
Réciproques : Lv 24:9, 1S 21:6
4:5 Mt 11:5-8, Mc 2:27, Mc 9:7, Ap 1:10
Réciproques : Jr 17:22, Mt 12:8, Mc 2:28
4:6 Mt 12:9-14, Mc 3:1-6, Lc 4:16, Lc 4:31, Lc 13:10, Lc 13:13, Lc 13:14, Lc 14:3, Mt 4:23, Jn 9:16, 1R 13:4, Za 11:17, Jn 5:3
Réciproques : Mt 12:2, Mt 12:10
4:7 Lc 13:14, Lc 14:1-6, Ps 37:32-33, Ps 38:12, Es 29:21, Jr 20:10, Mc 3:2, Jn 5:10-16, Jn 9:16, Jn 9:26-29, Lc 11:53-54, Lc 20:20, Mt 26:59-60
Réciproques : Es 29:20, Mt 12:10, Mt 23:24, Mt 27:6, Mc 10:2, Lc 6:2
4:8 Lc 5:22, 1Ch 28:9, 1Ch 29:17, Jb 42:2, Ps 44:21, Jn 2:25, Jn 21:17, He 4:13, Ap 2:23, Es 42:4, Jn 9:4, Ac 20:24, Ac 26:26, Ph 1:28, 1P 4:1
Réciproques : Mt 9:4, Mc 2:8, Mc 3:3, Lc 7:40, Lc 13:12, Lc 20:23
4:9 Lc 14:3, Mt 12:12-13, Mc 3:4, Jn 7:19-23, Lc 9:56
Réciproques : Mt 21:24, Mc 2:27, 1P 3:11
4:10 Mc 3:5, Ex 4:6-7, 1R 13:6, Ps 107:20, Jn 5:8
Réciproques : 1R 13:4, Ac 4:16
4:11 Lc 4:28, Ps 2:1-2, Ec 9:3, Ac 5:33, Ac 7:54, Ac 26:11, Mt 12:14-15, Mt 21:45, Jn 7:1, Jn 11:47, Ac 4:15, Ac 4:19, Ac 5:33
Réciproques : 1S 8:6, 2R 1:9, 2R 19:28, Ne 4:9, Jb 16:20, Ps 5:7, Ps 55:16, Ps 102:8, Ps 109:4, Ec 10:13, Jr 18:19, Dn 3:13, Mi 7:7, Mc 3:6, Lc 13:14, Jn 5:16, Ac 4:16, Ac 4:24
4:12 Ps 55:15-17, Ps 109:3-4, Dn 6:10, Mt 6:6, Mc 1:35, Mc 14:34-36, He 5:7, Gn 32:24-26, Ps 22:2, Mt 14:23-25, Mc 6:46, Col 4:2
Réciproques : 1S 8:6, 1S 15:11, 1R 18:42, 2R 1:9, Ne 4:9, Jb 16:20, Ps 5:7, Ps 16:7, Ps 55:16, Ps 119:55, Ps 119:148, Ct 5:2, Es 26:9, Jr 18:19, Lm 2:19, Mi 7:7, Mt 9:38, Mt 12:15, Mc 3:7, Mc 3:13, Mc 9:2, Lc 4:42, Lc 5:16, Lc 9:28, Lc 11:1, Jn 6:3, Ac 1:24, Ac 4:24
4:13 Lc 9:1-2, Mt 9:36-38, Mt 10:1-4, Mc 3:13-19, Mc 6:7, Lc 22:30, Mt 19:28, Ap 12:1, Ap 21:14, Lc 11:49, Ep 2:20, Ep 4:11, He 3:1, 2P 3:2, Ap 18:20
Réciproques : 1R 18:21, Mt 5:1, Mt 9:38, Mt 10:2, Jn 6:3, Jn 6:70, Jn 15:16, Ac 1:2, Ac 1:13, Ac 1:24, 1Co 1:1
4:14 Lc 5:8, Jn 1:40-42, Jn 21:15-20, Ac 1:13, 2P 1:1, Mt 4:18, Jn 6:8, Lc 5:10, Mt 4:21, Mc 1:19, Mc 1:29, Mc 5:37, Mc 9:2, Mc 14:33, Jn 21:20-24, Ac 12:2, Mt 10:3, Jn 1:45, Jn 6:5, Jn 14:8, Ac 1:13
Réciproques : Mt 10:2, Mc 1:16, Mc 3:18, Lc 8:1, Lc 8:51, Jn 1:42, Jn 1:44, 1Co 12:28
4:15 Lc 5:27, Mt 9:9, Jn 11:16, Jn 20:24, Ac 15:13, Ga 1:19, Ga 2:9, Jc 1:1, Mt 10:3, Mc 2:14, Mc 3:18, Ac 1:13, Mt 10:4, Mc 3:18, Ac 1:13
Réciproques : 1Co 9:5
4:16 Mt 10:3, Mc 3:18, Jn 14:22, Jud 1:1, Mt 26:14-16, Mt 27:3-5, Jn 6:70-71, Ac 1:16-20, Ac 1:25
Réciproques : Ps 109:5, Mt 10:4, Lc 22:3, Jn 12:4, Ac 1:17
4:17 Mt 4:23-25, Mt 12:15, Mc 3:7-12, Mt 11:21, Mt 15:21, Mc 3:8, Mc 7:24-31, Lc 5:15, Mt 14:14, Ps 103:3, Ps 107:17-20
Réciproques : Mt 4:25, Mt 15:30, Mc 2:15, Mc 3:20, Lc 12:1
4:18 Mt 15:22, Mt 17:15, Ac 5:16
4:19 Nb 21:8-9, 2R 13:21, Mt 9:20-21, Mt 14:36, Mc 3:10, Mc 6:56, Mc 8:22, Jn 3:14-15, Ac 5:15-16, Ac 19:12, Lc 8:45-46, Mc 5:30, 1P 2:9
Réciproques : 2R 4:6, Mt 4:25, Lc 5:17
4:20 Mt 5:2-12, Mt 12:49-50, Mc 3:34-35, Lc 6:24, Lc 4:18, Lc 16:25, 1S 2:8, Ps 37:16, Ps 113:7-8, Pr 16:19, Pr 19:1, Es 29:19, Es 57:15-16, Es 66:2, So 3:12, Za 11:11, Mt 11:5, Jn 7:48-49, 1Co 1:26-29, 2Co 6:10, 2Co 8:2, 2Co 8:9, 1Th 1:6, Jc 1:9-10, Jc 2:5, Ap 2:9, Lc 12:32, Lc 13:28, Lc 14:15, Mt 5:3, Mt 5:10, Ac 14:22, 1Co 3:21-23, 2Th 1:5, Jc 1:12
Réciproques : Lv 14:21, Ps 9:18, Ps 119:141, Mt 3:2, Rm 12:16, Rm 15:26
4:21 Lc 6:25, Lc 1:53, Ps 42:1-2, Ps 143:6, Es 55:1-2, 1Co 4:11, 2Co 11:27, 2Co 12:10, Ps 17:15, Ps 63:1-5, Ps 65:4, Ps 107:9, Es 25:6, Es 44:3-4, Es 49:9-10, Es 65:13, Es 66:10, Jr 31:14, Jr 31:25, Mt 5:6, Jn 4:10, Jn 6:35, Jn 7:37-38, Ap 7:16, Lc 6:25, Ps 6:6-8, Ps 42:3, Ps 119:136, Ps 126:5-6, Ec 7:2-3, Es 30:19, Es 57:17, Es 57:18, Es 61:1-3, Jr 9:1, Jr 13:17, Jr 31:9, Jr 31:13, Jr 31:18-20, Ez 7:16, Ez 9:4, Mt 5:4, Jn 11:35, Jn 16:20-21, Rm 9:1-3, 2Co 1:4-6, 2Co 6:10, 2Co 7:10-11, Jc 1:2-4, Jc 1:12, 1P 1:6-8, Ap 21:3, Gn 17:17, Gn 21:6, Ps 28:7, Ps 30:11-12, Ps 126:1-2, Es 12:1-2, Es 65:14
Réciproques : Jg 2:4, Jb 5:11, Jb 8:21, Ec 3:4, Es 61:2, Mt 5:3, Lc 7:38, 1Co 7:30, Jc 4:9
4:22 Mt 5:10-12, Mt 10:22, Mc 13:9-13, Jn 7:7, Jn 15:18-20, Jn 17:14, 2Co 11:23-26, Ph 1:28-30, 1Th 2:14-15, 2Tm 3:11-12, 1P 2:19-20, 1P 3:14, 1P 4:12-16, Lc 20:15, Es 65:5, Es 66:5, Jn 9:22-28, Jn 9:34, Jn 12:42, Jn 16:2, Ac 22:22, Ac 24:5, Lc 21:17, Mt 10:18, Mt 10:22, Mt 10:39, Ac 9:16, 1Co 4:10-11
Réciproques : 2Ch 18:7, Ct 5:7, Es 51:7, Jr 15:10, Jr 15:15, Jr 37:14, Jr 43:3, Mt 5:11, Mt 19:29, Mc 8:35, Mc 12:5, Mc 13:13, Lc 6:27, Jn 15:21, Ac 5:41, Ac 13:52, Ac 16:25, Rm 5:3, 2Co 12:10, He 13:13, Jc 1:2, 1P 2:12, 1P 4:13, 1P 4:14, 1Jn 3:13, 3Jn 1:10
4:23 Ac 5:41, Rm 5:3, 2Co 12:10, Col 1:24, Jc 1:2, Lc 1:41, Lc 1:44, 2S 6:16, 2S 6:16, Es 35:6, Ac 3:8, Ac 14:10, Lc 6:35, Mt 5:12, Mt 6:1-2, 2Th 1:5-7, 2Tm 2:12, 2Tm 4:7-8, He 11:6, He 11:26, 1P 4:13, Ap 2:7, Ap 2:10, Ap 2:11, Ap 2:17, Ap 2:26, Ap 3:5, Ap 3:12, Ap 21:7, 1R 18:4, 1R 19:2, 1R 19:10, 1R 19:14, 1R 21:20, 1R 22:8, 1R 22:27, 2R 6:31, 2Ch 36:16, Ne 9:26, Jr 2:30, Mt 21:35-36, Mt 23:31-37, Ac 7:51-52, 1Th 2:14-15, He 11:32-39
Réciproques : Ct 2:8, Es 66:5, Jr 15:15, Jr 37:14, Jr 43:3, Mc 8:35, Mc 12:5, Ac 13:52, Ac 16:25, 2Co 4:17, Jc 5:10, 1P 3:14
4:24 Lc 12:15-21, Lc 18:23-25, Jb 21:7-15, Ps 49:6-7, Ps 49:16-19, Ps 73:3-12, Pr 1:32, Jr 5:4-6, Am 4:1-3, Am 6:1-6, Ag 2:9, 1Tm 6:17, Jc 2:6, Jc 5:1-6, Ap 18:6-8, Lc 16:19-25, Mt 6:2, Mt 6:5, Mt 6:16
Réciproques : Lc 1:53, Lc 6:20, Lc 12:21, Lc 16:25, Ap 3:17
4:25 Dt 6:11-12, 1S 2:5, Pr 30:9, Es 28:7, Es 65:13, Ph 4:12-13, Ap 3:17, Es 8:21, Es 9:20, Es 65:13, Lc 8:53, Lc 16:14-15, Ps 22:6-7, Pr 14:13, Ec 2:2, Ec 7:3, Ec 7:6, Ep 5:4, Jc 4:9, Lc 12:20, Lc 13:28, Jb 20:5-7, Jb 21:11-13, Ps 49:19, Es 21:3-4, Es 24:7-12, Dn 5:4-6, Am 8:10, Na 1:10, Mt 22:11-13, 1Th 5:3, Ap 18:7-11
Réciproques : Est 5:9, Am 6:1, Mt 5:4, Mt 5:6, Lc 6:21, Jn 6:35, 1Co 4:8, 1Co 7:30, Jc 5:1
4:26 Mi 2:11, Jn 7:7, Jn 15:19, Rm 16:18, 2Th 2:8-12, Jc 4:4, 2P 2:18-19, 1Jn 4:5-6, Ap 13:3-4, 1R 22:6-8, 1R 22:13, 1R 22:14, 1R 22:24-28, Es 30:10, Jr 5:31, 2P 2:1-3
Réciproques : Dt 13:1, Jr 29:8, Jr 37:14, Jr 43:3, 2Tm 4:3
4:27 Lc 8:8, Lc 8:15, Lc 8:18, Mc 4:24, Lc 6:35, Lc 23:34, Ex 23:4-5, Jb 31:29-31, Ps 7:4, Pr 24:17, Pr 25:2, Pr 25:21, Pr 25:22, Mt 5:43-45, Ac 7:60, Rm 12:17-21, 1Th 5:15, Lc 6:22, Ac 10:38, Ga 6:10, 3Jn 1:11
Réciproques : 1R 13:6, 2Ch 28:15, Mt 5:44, Lc 9:56, Ac 16:28, Rm 12:19, Rm 12:21, 1P 3:9
4:28 Lc 23:34, Ac 7:60, Rm 12:14, 1Co 4:12, Jc 3:10, 1P 3:9, Ez 25:15, Ez 36:5, Ac 14:5
Réciproques : Ex 10:18, Ex 23:4, Nb 12:13, 1R 13:6, Mt 5:44, Ac 16:28
4:29 Mt 5:39, Lc 22:64, 2Ch 18:23, Es 50:6, Lm 3:30, Mi 5:1, Mt 26:67, Jn 18:22, Ac 23:2, 1Co 4:11, 2Co 11:20, 2S 19:30, Mt 5:40-41, 1Co 6:7, He 10:34
Réciproques : Ph 4:5
4:30 Lc 6:38, Lc 11:41, Lc 12:33, Lc 18:22, Dt 15:7-10, Ps 41:1, Ps 112:9, Pr 3:27-28, Pr 11:24-25, Pr 19:17, Pr 21:26, Pr 22:9, Ez 11:1-2, Es 58:7-10, Ec 8:16, Mt 5:42-48, Ac 20:35, 2Co 8:9, 2Co 9:6-14, Ep 4:28, Ex 22:26-27, Ne 5:1-19, Mt 6:12, Mt 18:27-30, Mt 18:35
Réciproques : Ps 37:21, Pr 14:21, Ec 11:2
4:31 Mt 7:12, Mt 22:39, Ga 5:14, Jc 2:8-16
Réciproques : Ep 6:9
4:32 Mt 5:46-47, 1P 2:19-20
Réciproques : Pr 12:26, Lc 10:37, Lc 14:12, Jn 15:19
4:33 Réciproques : Pr 22:16, Es 32:8, 1Tm 6:18
4:34 Lc 6:35, Lc 14:12-14, Dt 15:8-11, Mt 5:42
Réciproques : Dt 15:2, Dt 23:19, Mt 5:44
4:35 Lc 6:27-31, Lv 25:35-37, Ps 37:26, Ps 112:5, Pr 19:17, Pr 22:9, Rm 5:8-10, 2Co 8:9, Mt 5:44-45, Jn 13:35, Jn 15:8, 1Jn 3:10-14, 1Jn 4:7-11, Ps 145:9, Ac 14:17
Réciproques : Gn 19:16, Ex 22:14, Dt 10:19, Dt 14:29, Dt 15:6, Dt 23:19, Dt 24:19, Rt 2:12, 2R 6:23, 2Ch 15:7, Ps 18:25, Mt 5:7, Mt 5:9, Mt 5:12, Mt 10:42, Mt 18:33, Lc 1:76, Lc 6:23, Lc 6:34, 1Co 13:4, Ga 6:10, Ep 4:32, Ep 5:1, Ep 6:8, Ph 2:15, Col 3:13, Col 3:24, 1Th 5:15, 1Tm 6:18, He 11:6, He 13:16, 1P 3:11
4:36 Mt 5:48, Ep 4:31, Ep 5:1-2, 1P 1:15-16
Réciproques : Gn 19:16, 2S 9:3, Ps 26:3, Ps 112:4, Mi 6:8, Ml 1:6, Mt 18:33, Mc 12:5, 1Co 13:4, He 13:16, Jc 5:11, 1Jn 3:3
4:37 Es 65:5, Mt 7:1, Rm 2:1-2, Rm 14:3-4, Rm 14:10-16, 1Co 4:3-5, Jc 4:11-12, Lc 17:3-4, Mt 5:7, Mt 6:14-15, Mt 18:35, Mc 11:25-26, 1Co 13:4-7, Ep 4:32, Col 3:13
Réciproques : Jg 1:7, 2Ch 16:12, Jr 34:17, Ez 16:52, Mt 6:12, Mc 4:24, 1Co 4:5, Jc 3:1
4:38 Lc 6:30, Dt 15:10, Esd 7:27-28, Jb 31:16-20, Jb 42:11, Pr 3:9-10, Pr 10:22, Pr 19:17, Pr 22:9, Ec 11:1-2, Mt 10:42, 2Co 8:14-15, 2Co 9:6-8, Ph 4:17-19, Ps 79:12, Dt 19:16-21, Jg 1:7, Est 7:10, Est 9:25, Ps 18:25-26, Ps 41:1-2, Mt 7:2, Mc 4:24, Jc 2:13, Ap 16:5-6
Réciproques : Ex 21:24, Ex 22:24, Dt 24:19, 2S 19:36, 2Ch 16:12, Ps 109:12, Pr 11:17, Pr 11:24, Jr 34:17, Mt 18:35
4:39 Es 9:16, Es 56:10, Mt 15:14, Mt 23:16-26, Rm 2:19, 1Tm 6:3-5, 2Tm 3:13, Jr 6:15, Jr 8:12, Jr 14:15-16, Mi 3:6-7, Za 11:15-17, Mt 23:33
Réciproques : Pr 16:22
4:40 Mt 10:24-25, Jn 13:16, Jn 15:20, Mt 23:15
Réciproques : Pr 16:22, Es 56:10, Mt 5:48, Mt 19:21
4:41 Mt 7:3-5, Rm 2:1, Rm 2:21-24, 2S 12:5-7, 2S 20:9-10, 2S 20:20, 2S 20:21, 1R 2:32, 1Ch 21:6, Ps 36:2, Jr 17:9, Ez 18:28, Jn 8:7, Jn 8:40-44, Jc 1:24
Réciproques : Mc 8:7, Jn 12:5
4:42 Lc 13:15, Mt 23:13-15, Ac 8:21, Ac 13:10, Lc 22:32, Ps 50:16-21, Ps 51:9-13, Pr 18:17, Mt 26:75, Ac 2:38, Ac 9:9-20, Rm 2:1, Rm 2:21-29, 2Co 5:18, 1Th 2:10-12, Phm 1:10-11, Mt 6:22-23, 2Tm 2:21, 2P 1:9, Ap 3:17-18
Réciproques : 2S 12:5, Mt 7:3, Mt 7:5, Lc 4:23, 1P 2:1
4:43 Ps 92:12-14, Es 5:4, Es 61:3, Jr 2:21, Mt 3:10, Mt 7:16-20, Mt 12:33
Réciproques : Gn 1:11, Pr 20:11, Mt 13:23, Jn 3:8, Jc 3:12
4:44 Ga 5:19-23, Tt 2:11-13, Jc 3:12, Jud 1:12
Réciproques : Gn 1:11, Gn 1:12, Pr 20:11, Mt 12:33, Mt 13:23, Jn 3:8
4:45 Ps 37:30-31, Ps 40:8-10, Ps 71:15-18, Pr 10:20-21, Pr 12:18, Pr 15:23, Pr 22:17-18, Mt 12:35, Jn 7:38, Ep 4:29, Ep 5:3-4, Ep 5:19, Col 4:6, 2Co 4:6-7, Ep 3:8, Col 3:16, He 8:10, Ps 12:2-4, Ps 41:6-7, Ps 52:2-4, Ps 59:7, Ps 59:12, Ps 64:3-8, Ps 140:5, Jr 9:2-5, Ac 5:3, Ac 8:19-23, Rm 3:13-14, Jc 3:5-8, Jud 1:15, Mt 12:34-37
Réciproques : Dt 6:7, Jb 15:5, Pr 21:20, Mt 15:17, Mt 23:26, Lc 8:15, Lc 12:13, Lc 24:14, Jn 7:4, Jn 7:12
4:46 Lc 13:25-27, Ml 1:6, Mt 7:21-23, Mt 25:11, Mt 25:24, Mt 25:44, Jn 13:13-17, Ga 6:7
Réciproques : Mt 11:29, Mt 22:24, Mc 14:45, Lc 5:5, Lc 6:49, Lc 18:18, Lc 19:20, Jn 2:5, Jn 12:26, 2Co 9:13, Ph 4:9, Col 3:22, Jc 1:22, 1Jn 2:3
4:47 Lc 14:26, Es 55:3, Mt 11:28, Jn 5:40, Jn 6:35, Jn 6:37, Jn 6:44, Jn 6:45, 1P 2:4, Mt 7:24-25, Mt 17:5, Jn 8:52, Jn 9:27-28, Jn 10:27, Lc 8:8, Lc 8:13, Lc 11:28, Mt 11:29, Mt 12:50, Jn 13:17, Jn 14:15, Jn 14:21-24, Jn 15:9-14, Rm 2:7-10, He 5:9, Jc 1:22-25, Jc 4:17, 2P 1:10, 1Jn 2:29, 1Jn 3:7, Ap 22:14
Réciproques : Jb 8:15, Ps 106:3, Jc 1:23, Jc 1:25
4:48 Pr 10:25, Es 28:16, Mt 7:25-26, 1Co 3:10-12, Ep 2:20, 2Tm 2:19, Dt 32:15, Dt 32:18, Dt 32:31, 1S 2:2, 2S 22:2, 2S 22:32, 2S 22:47, 2S 23:3, Ps 95:1, Es 26:4, 1P 2:4-6, 2S 22:5, Ps 32:6, Ps 93:3-4, Ps 125:1-2, Es 59:19, Na 1:8, Jn 16:33, Ac 14:22, Rm 8:35-38, 1Co 3:13-15, 1Co 15:55-58, 2P 3:10-14, 1Jn 2:28, Ap 6:14-17, Ap 20:11-15, 2P 1:10, Jud 1:24, Ps 46:1-3, Ps 62:2
Réciproques : Es 8:7, Ez 13:11, Ez 33:31, Lc 11:28, Ep 3:17, Col 1:23, Col 2:7, 1Tm 6:19, He 6:1
4:49 Lc 6:46, Lc 8:5-7, Lc 19:14, Lc 19:27, Jr 44:16-17, Ez 33:31, Mt 21:29-30, Mt 23:3, Jn 15:2, Jc 1:22-26, Jc 2:17-26, 2P 1:5-9, 1Jn 2:3-4, Mt 13:20-22, Mt 24:10, Ac 20:29, Ac 26:11, 1Th 3:5, Pr 28:18, Os 4:14, Mt 12:43-45, Mc 4:17, 1Jn 2:19, Lc 10:12-16, Lc 11:24-26, Lc 12:47, He 10:26-29, 2P 2:20
Réciproques : Es 30:13, Ez 13:11, Ez 13:14, Os 5:10, Mt 7:26, 1Tm 6:19, Jc 2:14

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Luc 4
  • 4.1 Or Jésus, rempli de l'Esprit-Saint, revint du Jourdain ; et il était conduit par l'Esprit dans le désert, Chapitre 4.
    La tentation de Jésus
    1 à 13 Jésus tenté au désert.
    Comparer Matthieu 4.1-11, notes, et Marc 1.12,13, notes. Par ces premiers mots de son récit, Luc rattache la tentation au baptême. (Luc 3.21,22)
    Les trois évangiles synoptiques mettent ces deux faits dans un rapport intime. Luc marque la réalité du don fait à Jésus lors de son baptême en disant qu'il revint du Jourdain, rempli de l'Esprit-Saint. Et c'est alors précisément qu'il dut subir la tentation.
    Le texte reçu dit : "Il fut conduit par l'Esprit dans le désert" (avec la particule du mouvement), ce qui suppose qu'il n'y était pas encore.
    Luc, d'après le texte de Sin., B. D, admet qu'il y était déjà, après être revenu du Jourdain, et nous apprend que là il était conduit (imparfait indiquant l'action continue) par l'Esprit dont il était rempli, et qui était le principe dirigeant sa vie intérieure. (Comparer pour les termes, Romains 8.14)
    La leçon du texte reçu est une correction faite dans le dessein de mettre Luc en harmonie avec les deux premiers évangiles. Il n'y a, du reste, nulle contradiction ; car ce fut bien aussi l'Esprit qui amena Jésus dans le désert, qui l'y jeta, selon l'énergique expression de Marc ; seulement, le récit de Luc nous renseigne d'une manière plus complète sur cette action de l'Esprit, sur le travail d'âme intense qu'elle occasionnait et qui se trahissait par cette marche sans but dans le désert.
  • 4.2 pendant quarante jours, étant tenté par le diable. Et il ne mangea rien durant ces jours-là ; et après qu'ils furent achevés, il eut faim. Voir, sur ces mots : tenté par le diable, Matthieu 4.1, 2e note.
    Le texte reçu dit : "ensuite il eut faim ;" le mot souligné est emprunté au premier évangile. Voir, sur ce jeûne du Sauveur, Matthieu 4.2, note.
    Luc semble vouloir dire que Jésus s'abstint de manger parce qu'il était profondément absorbé. La tournure employée par Matthieu indique plutôt un jeûne intentionnel.
  • 4.3 Et le diable lui dit : Si tu es Fils de Dieu, dis à cette pierre qu'elle devienne du pain. Matthieu 4.3, note.
    Luc est plus précis que le premier évangéliste : cette pierre (au lieu de ces pierres) ; du pain ; (non des pains). Et en disant cela, Satan montrait une pierre à ses pieds.
  • 4.4 Et Jésus lui répondit : est écrit : L'homme ne vivra pas de pain seulement. Le texte reçu ajoute : mais de toute parole de Dieu.
    Ces mots manquent dans Sin., B. version égypt. Ils ont été probablement introduits dans le texte. La pensée qu'ils expriment est implicitement contenue dans le premier membre de la phrase.
    Matthieu et les Septante portent : "de toute parole qui sort de la bouche de Dieu ;" le texte hébreu : "ce n'est pas de pain seulement que l'homme vivra, mais c'est de tout ce qui sort de la bouche de l'Eternel que l'homme vivra."
  • 4.5 Et le diable l'ayant élevé, lui montra, en un instant, tous les royaumes de la terre ; Le texte reçu porte : "Et le diable l'ayant élevé sur une haute montagne."
    Les mots soulignés sont empruntés à Matthieu.
    - Luc seul a cette expression : en un instant, en un clin d'œil, qui suffirait à prouver qu'il ne se représentait point cette scène dans un sens littéral et extérieur. (Voir Matthieu 4.3, note.)
    De son côté, Matthieu ajoute à ces mots : tous les royaumes de la terre, ceux-ci : "et leur gloire." Luc place la mention de celle-ci dans la parole du tentateur. (verset 6)
  • 4.6 et le diable lui dit : Je te donnerai toute cette puissance et la gloire de ces royaumes ; parce qu'elle m'a été livrée et que je la donne à qui je veux. Voir Matthieu 4.9, note.
    Les derniers mots de ce verset sont particuliers à Luc. Mais quel en est le sens ? Si Satan, dans son orgueil, veut insinuer par là, comme on l'a pensé, que c'est Dieu qui lui a livré cette puissance sur le monde, c'est un mensonge et un blasphème ! S'il veut dire que c'est l'homme qui la lui a donnée en lui obéissant plutôt qu'à Dieu, (Genèse 3) il n'a que trop raison, et Jésus lui-même l'a appelé "le prince de ce monde." (Jean 14.30)
    Mais c'était une illusion grossière de s'imaginer que Jésus allait reconnaître cette autorité en se prosternant devant lui. (verset 7)
  • 4.7 Si donc tu te prosternes devant moi, elle sera toute à toi. Ce verset est encore particulier à Luc.
    La condition posée par Satan peut paraître invraisemblable. Mais il faut se rappeler que l'offre du tentateur supposait une transmission de pouvoir, et que celle-ci impliquait (donc) l'hommage rendu au précédent détenteur du pouvoir. L'oriental se prosterne d'ailleurs devant tout supérieur.
  • 4.8 Et Jésus répondant lui dit : Il est écrit : Tu adoreras le Seigneur ton Dieu, et tu le serviras lui seul. Matthieu 4.10, note.
    Le texte reçu fait commencer la réponse de Jésus par les mots : "Va-t'en arrière de moi, Satan, car," qui sont empruntés à Matthieu.
    Dans Matthieu, ces mots sont parfaitement à leur place ; Jésus met ainsi fin à la tentation en expulsant de sa présence le tentateur. Cette parole suffirait à elle seule pour prouver que l'ordre historique est celui du récit de Matthieu, si même le sens profond et gradué de la tentation ne le démontrait également.
    A peu près tous les interprètes partagent cette opinion. M. Godet, qui défend l'ordre adopté par Luc, pense que cet évangéliste place en premier lieu les deux tentations qui s'adressent au manque de foi, et ne mentionne qu'après cela "l'épreuve qui s'adressait à la foi déjà supposée inébranlable, épreuve qui doit avoir formé le point culminant de toute la tentation."
  • 4.12 Et Jésus répondant lui dit : est dit : Tu ne tenteras point le Seigneur ton Dieu. voir Matthieu 4., notes.
  • 4.13 Et le diable ayant achevé toute la tentation, se retira de lui jusqu'à une autre occasion. Luc ne rapporte point le fait qu'après la tentation, des anges de Dieu s'approchèrent de Jésus épuisé par le jeûne et par la lutte morale, et lui offrirent leur assistance ; (Matthieu 4.11) mais, d'autre part, il a noté un trait d'une signification profonde : c'est que le diable se retira de lui jusqu'à une occasion, (grec) jusqu'à un moment favorable.
    On a pensé que cette occasion fut la trahison de Judas, dans laquelle Luc lui-même nous montre une œuvre de Satan (Luc 22.3 ; comparez Jean 13.2), mais cette trahison ne fut pas pour Jésus une tentation spéciale.
    L'épreuve annoncée ici ne peut être que l'agonie de Jésus en Gethsémané et sur la croix. (Luc 22.53 ; Jean 14.30) A ce point de vue on pourrait traduire : "jusqu'au temps fixé par Dieu," sens que le terme grec a quelquefois. (Luc 12.42 ; Romains 5.6)
    - Pour le présent la tentation est achevée, Jésus en sort victorieux, et sa victoire a des conséquences pour lui-même, pour son œuvre et pour notre humanité, qu'il vient délivrer de la puissance des ténèbres.
  • 4.14 Et Jésus, dans la puissance de l'Esprit, s'en retourna en Galilée ; et sa renommée se répandit par toute la contrée d'alentour. Le ministère galiléen
    Les commencements du ministère galiléen
    Débuts à Nazareth et à Capernaüm.
    14 à 30 Jésus en Galilée et à Nazareth.
    Voir, sur ce retour de Jésus en Galilée, Matthieu 4.12,13, notes ; comparez Marc 1.14. Jésus va commencer son ministère en Galilée. Le récit de ce ministère se prolonge dans Luc jusqu'à Luc 9.50, et constitue une des parties principales de son évangile.
    - Jésus se rend sur ce théâtre de sa plus grande activité, dans la puissance de l'Esprit, dont il était rempli depuis son baptême. (verset 1) Toutes ses paroles et toutes ses œuvres étaient autant de manifestations de la lumière et de la puissance de cet Esprit.
    Selon le récit de Luc, on pourrait penser que sa renommée se répandit dans cette Galilée où il venait d'arriver, à mesure qu'il se faisait connaître par l'action puissante de sa parole et de ses guérisons. (Matthieu 4.24) Mais peut-être aussi avait-il été précédé dans cette contrée par le bruit des miracles qu'il avait déjà accomplis en divers lieux ; car, selon le récit de Jean, (Jean 1.19-4.42) un intervalle assez long s'était écoulé entre la tentation et le commencement de son activité en Galilée, que Luc va décrire. (Comparer Matthieu 4.12)
  • 4.15 Et lui-même enseignait dans leurs synagogues, étant glorifié par tous. Partout où il y avait un groupe de Juifs un peu nombreux, même en terre païenne et jusqu'aux extrémités de l'empire, on trouvait une synagogue, qui servait de lieu de réunion et de culte.
    Placée sous la direction générale des anciens, la synagogue était administrée par des fonctionnaires spéciaux : un ou plusieurs "chefs de la synagogue," (Marc 5.22) un serviteur ou huissier (verset 20) qui remplissait aussi les fonctions de maître d'école. La synagogue était un bâtiment rectangulaire dont l'entrée était distinguée par un portique grec.
    Quand l'édifice était de grande dimension, l'intérieur était divisé en nefs par des rangées de colonnes. Au fond, sur un parquet surélevé, se trouvait l'armoire sainte qui contenait les manuscrits de l'Ecriture.
    Chaque sabbat, il y avait une réunion de culte. Elle commençait par une prière liturgique, que récitait un membre de l'assemblée désigné par le président, et qui était aussi chargé ensuite de lire la péricope tirée des prophètes. L'assemblée écoutait debout, le visage tourné vers Jérusalem, et répondait par un amen. La lecture de la loi venait ensuite : elle était faite par sept membres et accompagnée d'un commentaire oral. Puis un assistant lisait un fragment des prophètes et y ajoutait quelques paroles : il se tenait debout pour lire mais s'asseyait pour parler. (verset 20) Après la bénédiction finale, l'assemblée se retirait.
    - Voir pour plus de détails et pour le texte des prières liturgiques, Edersheim, La société juive, trad. Roux, ch. XVI et XVII
  • 4.16 Et il vint à Nazareth, où il avait été élevé, et il entra, selon sa coutume, le jour du sabbat, dans la synagogue, et il se leva pour lire. Voir, sur Nazareth, Matthieu 2.23, note. Par cette remarque : où il avait été élevé, Luc motive cette visite de Jésus dans sa ville natale et prépare la scène qui va s'y passer. (verset 22 et suivants)
    - Sur le rapport entre ce séjour de Jésus à Nazareth et celui dont parle Matthieu, (Matthieu 13.53 et suivants) voir la note sur ce dernier passage.
    Ces mots : selon sa coutume ne se rapportent pas seulement au ministère de Jésus en Galilée qui ne faisait que commencer, mais à la pieuse habitude qu'il avait eue durant toute sa jeunesse de fréquenter le service divin dans les synagogues.
    - Il se leva pour lire, c'est-à-dire qu'il montra, en se levant, son intention de lire et de parler. A l'ordinaire, c'était le président de la synagogue qui invitait à remplir cette fonction quelqu'un des assistants qu'il y croyait propre ; (Actes 13.15,16) mais Jésus, plein du sentiment de sa vocation sainte, s'offre lui-même à prendre la parole, qui lui est aussitôt accordée.
  • 4.17 Et on lui remit le livre du prophète Esaïe, et ayant déroulé le livre, il trouva l'endroit où il était écrit : Le mot : ayant déroulé (tel est le texte de Sin., D, l'Itala, tandis que B. A, la version syr. portent : ayant ouvert) le livre, rappelle que les livres des Hébreux étaient écrits sur de longues bandes de parchemin, roulées autour d'un cylindre.
    Il y avait deux portions des saintes Ecritures fixées pour chaque jour : l'une tirée de la loi (parasche), l'autre des prophètes (haphthare).
    Comme on remit à Jésus le livre du prophète Esaïe, on pourrait penser que le passage qu'il va lire était justement indiqué pour ce jour. S'il en est ainsi, cette grande prophétie messianique, lue publiquement par Celui en qui elle était accomplie, serait d'autant plus frappante. On a voulu aussi tirer de là une conclusion relative à la date de notre scène, en se fondant sur le fait qu'aujourd'hui cette péricope est lue dans les synagogues à la fête des expiations (septembre).
    Mais ce mot : il trouva l'endroit, semble indiquer plutôt que ce passage se présenta providentiellement au Sauveur en déroulant le livre.
  • 4.19 pour publier aux captifs la liberté et aux aveugles le recouvrement de la vue, pour renvoyer libres les opprimés et pour publier l'année favorable du Seigneur. Esaïe 61.1,2, cité d'après la version grecque des Septante, l'avant-dernière parole de cette prophétie (renvoyer libres les opprimés) étant tirée de Esaïe 58.6.
    Voici d'abord la traduction littérale de l'hébreu, tel que Jésus le lisait à Nazareth, et qui doit servir de point de comparaison : "L'Esprit du Seigneur, l'Eternel, est sur moi, parce que l'Eternel m'a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux misérables ; il m'a envoyé pour bander ceux qui ont le cœur brisé, pour publier aux captifs la liberté et à ceux qui sont liés l'ouverture de la prison, pour publier l'année de la bienveillance de l'Eternel."
    C'est le Messie qui parle, c'est son œuvre de rédemption qui est ici décrite. Que la suite du chapitre d'Esaïe annonce, comme on l'admet généralement, le retour de la captivité et les bénédictions que l'Eternel répandra sur son peuple, c'est possible. Mais l'esprit du prophète voit infiniment plus loin et plus haut ; il contemple la présence et l'œuvre du grand Réparateur promis à Israël. Chaque mot de sa prophétie le témoigne, et nous en avons pour preuve l'autorité même de Jésus-Christ. (verset 21)
    Le Messie déclare d'abord de la manière la plus solennelle que l'Esprit du Seigneur, l'Eternel, repose sur lui, parce que l'Eternel l'a oint de cet esprit. Il ne faut donc pas traduire : c'est pourquoi il m'a oint, ce qui est un contresens.
    Oint (expression empruntée à l'usage d'oindre d'huile, 1Rois 19.16 ; Exode 28.41 ; 30.30) est la traduction de l'hébreu Messie et du grec Christ. (Comparer Matthieu 1.16, note.)
    - L'œuvre magnifique, pour laquelle le Libérateur a été oint et envoyé, est indiquée par six termes d'une signification profonde et touchante :
    Annoncer une bonne nouvelle aux pauvres. Ce mot pauvres, emprunté à la version des Septante, doit s'entendre à la fois dans son sens littéral et spirituel. (Matthieu 5.3 ; 11.5) Mais, en hébreu le terme ainsi traduit signifie aussi humble, débonnaire, affligé, misérable. (Psaumes 86.1 et souvent ailleurs.) La bonne nouvelle qui leur est annoncée, c'est le relèvement, la consolation, les richesses de la grâce.
    Guérir ceux qui ont le cœur brisé. Ici se trouve le terme propre, guérir, au lieu de l'expression hébraïque : bander, panser des plaies. Le sens spirituel se comprend de lui-même. Chose singulière, cette parole l'une des plus belles de la prophétie, manque dans Sin., B. D, l'Itala. Presque tous les critiques modernes l'omettent. Mais comme elle est dans l'hébreu et dans la version grecque des Septante, elle ne peut avoir été omise ici que par une inadvertance des copistes.
    3° Annoncer ou publier la liberté aux captifs. Cette promesse s'appliquait en premier lieu aux Israélites captifs à Babylone, elle avait trait aussi à la liberté morale que donne le Sauveur (Jean 8.36) et qui est la source de toutes les libertés.
    Aux aveugles le recouvrement de la vue. Cette parole présente une promesse très belle qui se trouve déjà ailleurs dans les prophètes, (Esaïe 35.5) et que le Seigneur a fréquemment accomplie corporellement et spirituellement pour les aveugles de son temps. Mais ici les Septante se sont écartés de l'hébreu qui porte littéralement : à ceux qui sont liés, ouverture.
    Le verbe ouvrir est souvent joint au mot les yeux dans le sens de rendre la vue ; c'est pourquoi les traducteurs grecs ont vu dans les liés, des aveugles. Il se peut aussi, qu'ils aient pris ce dernier terme dans un sens figuré pour désigner les prisonniers revoyant la lumière au sortir de leurs cachots.
    La Bible annotée traduit : "aux prisonniers le retour à la lumière." Du reste, une autre parole d'Esaïe (Esaïe 42.7) rendait cette association d'idées très naturelle.
    Renvoyer libres les opprimés ou mettre en liberté ceux qui sont froissés, foulés, brisés. Cette parole d'une si belle signification, ne se trouve ni dans l'hébreu ni dans les Septante ; elle a été empruntée à Esaïe 58.6, et introduite ici de mémoire. Peut-être se trouvait-elle déjà dans le document où Luc puisait son récit.
    6° Enfin publier l'année favorable (ou agréée ou agréable) du Seigneur. L'hébreu porte : l'année de bienveillance (ou de grâce) de l'Eternel. Il s'agit de l'année du jubilé, qui revenait tous les cinquante ans ; (Lévitique 25) année de grâce et de joie universelle, où les travaux cessaient, les esclaves étaient rendus à la liberté, les dettes acquittées, les prisonniers amnistiés, etc. Cette année était une image du règne bienheureux du Messie. On comprend toute la grandeur et la beauté des espérances inspirées ainsi au peuple par le prophète, et dont la signification symbolique a été si pleinement réalisée par le Sauveur.
  • 4.20 Et ayant replié le livre, et l'ayant rendu au serviteur, il s'assit, et les yeux de tous, dans la synagogue, étaient fixés sur lui. Jésus n'avait probablement pas lu seulement le passage de la prophétie rapporté par Luc, mais toute la section où il se trouve, ou peut-être tout le chapitre.
    Et il y avait, déjà dans sa manière de lire, quelque chose qui avait fait pénétrer dans les cœurs la parole divine. De là le vif intérêt avec lequel tous attendaient son explication, de là ces regards de tous fixés sur lui. Cette scène est si vivante que Luc doit l'avoir empruntée à un témoin oculaire.
  • 4.21 Et il commença à leur dire : Aujourd'hui est accomplie cette parole de l'Ecriture, et vous l'entendez. Grec : Aujourd'hui est accomplie cette Ecriture dans vos oreilles ; elle est accomplie au moment même où vous en entendez la lecture faite par Celui qu'annonçait la prophétie. C'est, en effet, le même Messie qui parle et dans le livre d'Esaïe et dans la synagogue de Nazareth.
    - Il y a quelque chose de solennel dans ces mots : Et il commença à leur dire. Cette parole de Jésus ne fut, en effet, que le commencement de son discours.
    Luc ne fait qu'indiquer le sujet de ce discours ; mais il l'indique assez clairement pour que nous sachions que Jésus s'attacha à prouver sa mission divine et les caractères de cette mission. Par là, il renversait toutes les idées charnelles que les Juifs se faisaient du Messie, puisqu'il s'annonçait comme le Libérateur miséricordieux des pauvres, des prisonniers, des cœurs brisés.
  • 4.22 Et tous lui rendaient témoignage, et étaient dans l'étonnement des paroles de la grâce qui sortaient de sa bouche ; et ils disaient : Celui-ci n'est- il pas le fils de Joseph ? Il y a, entre la première et la seconde partie de ce verset, une sorte de contradiction qui ne se comprend pas au premier abord.
    D'une part, un témoignage favorable rendu par tous au Sauveur, à la suite de ce qu'ils venaient d'entendre ; un étonnement ou une admiration (le mot a les deux sens), de cette grâce divine qu'il leur annonçait et qui respirait dans toutes ses paroles ; et, d'autre part, une question qui suppose le doute, la défiance, et qui signifiait : Quoi ? cette œuvre divine pour la délivrance de tout ce qui souffre dans notre humanité serait accomplie par ce jeune homme que nous avons vu grandir au milieu de nous, ce fils du charpentier Joseph dont nous connaissons tous la famille !
    Evidemment la réflexion, la critique, succédant à une première impression favorable mais superficielle, ont produit des dispositions différentes qui iront jusqu'à l'incrédulité, jusqu'à la fureur. (verset 28. Comparer Matthieu 13.55-58 ; Jean 5.44)
    Celles-ci expliquent les paroles de Jésus qui vont suivre, et la déplorable issue de sa première prédication dans sa ville natale.
    - Les interprètes, qui n'admettent pas un tel revirement dans les sentiments du peuple, supposent celui-ci divisé en deux partis, dont l'un aurait éprouvé les impressions d'abord décrites, tandis que l'autre aurait d'emblée exprimé ses doutes sur le fils de Joseph.
    Mais cette explication est exclue par le texte qui dit expressément, d'une part : Tous admiraient (verset 22) et, d'autre part : Tous furent remplis de colère. (verset 28)
  • 4.23 Et il leur dit : Sans doute vous me direz ce proverbe : Médecin, guéris-toi toi-même. Fais aussi ici, dans ta patrie, tout ce que nous avons ouï dire que tu as fait à Capernaüm. Grec : cette parabole. (Comparer Matthieu 13.3, note.)
    - Le mot que nous traduisons ici par sans doute est plus énergique dans l'original : il peut signifier totalement ; comme si Jésus leur avait dit : "Vous irez jusqu'à dire." Mais il signifie aussi "de toute manière," sûrement (1Corinthiens 9.22) et ce sens est plus naturel ici.
    Luc, ainsi que les deux premiers évangélistes, écrit : Capharnaüm.
    - La seconde partie de ce verset explique la première. Jésus pense que ses concitoyens lui appliqueront le proverbe qu'il leur met dans la bouche, parce que, jusqu'ici, il avait exercé son ministère hors de Nazareth, qui devait y avoir les premiers droits : "Guéris-toi toi-même et les tiens, avant d'exercer au loin ta puissance."
    Ils font allusion aux miracles accomplis à Capernaüm. Il y a peut-être même dans leur pensée un doute ironique à cet égard ; on pourrait, en effet, traduire ainsi leurs paroles : "Toutes ces grandes choses dont nous avons entendu parler, fais-les ici, dans ta patrie."
    - Les exégètes qui estiment que le proverbe : Médecin, guéris-toi toimême, est appliqué à Jésus lui-même, expliquent ainsi la pensée de ses auditeurs : "Si tu veux que nous croyions en toi et en la mission que tu t'attribues, sors d'abord de l'obscurité où nous t'avons toujours vu, montre-nous l'autorité et la puissance à laquelle tu prétends, en sortant de l'humble condition dans laquelle nous te voyons."
    Et c'était encore une manière de lui demander des miracles. Mais Jésus, ainsi mis en demeure, n'en fera point ; car là où ses paroles ne rencontrent que l'incrédulité, ses miracles ne créeraient pas la foi. C'est ce que l'Evangile nous dit expressément au sujet d'une autre visite de Jésus à Nazareth. (Matthieu 13.58 ; Marc 6.5)
  • 4.24 Mais il dit : En vérité, je vous déclare que nul prophète n'est bien reçu dans sa patrie. Comparer Matthieu 13.57 ; Marc 6.4 ; Jean 4.44.
    Personne n'a plus de difficulté à reconnaître les dons de Dieu dans un homme que ceux qui vivent familièrement avec lui. Ce qui est devant les yeux empêche de voir les choses spirituelles. (Jean 6.42)
    Aussi ce Mais il dit fait-il opposition à la demande de miracles qu'on adressait à Jésus.
  • 4.25 Mais c'est avec vérité que je vous le dis : Il y avait beaucoup de veuves en Israël, aux jours d'Elie, lorsque le ciel fut fermé trois ans et six mois, tellement qu'il y eut une grande famine par tout le pays ; "Nul prophète n'est bien reçu dans sa patrie, mais c'est avec vérité, comme un sérieux avertissement, que je vous le dis, si cette patrie aveuglée le rejette, d'autres recevront la guérison que vous dédaignez ;" et Jésus va en fournir des preuves historiques. Pour cela, il généralise sa pensée, qu'il reporte de Nazareth sur Israël tout entier.
    En comparant 1Rois 17.1 ; 18.1, on voit que la pluie fut accordée à la prière du prophète dans la troisième année de la sécheresse.
    En disant : trois ans et six mois, (comparez Jacques 5.17) il parait que Jésus adoptait la tradition juive qui tenait compte plutôt de la durée de la famine, que de celle de la sécheresse elle-même.
    En effet, la terre ne put produire qu'une demi-année au moins après avoir reçu la pluie du ciel.
  • 4.26 et Elie ne fut envoyé chez aucune d'elles, si ce n'est à Sarepta de Sidon vers une femme veuve. 1Rois 17.9. Sarepta était une petite ville phénicienne située entre Tyr et Sidon. Le nom s'en est conservé dans celui de Surafend, village qui rappelle encore le souvenir de la ville ancienne (F. Bovet, Voyage en Terre-Sainte, 7e édit., p. 398.)
  • 4.27 Et il y avait beaucoup de lépreux en Israël, au temps d'Elisée le prophète ; et aucun d'eux ne fut guéri, si ce n'est Naaman, le Syrien. 2Rois 5.14. Naaman et la veuve de Sarepta étaient païens l'un et l'autre.
    Par ces deux exemples, si frappants pour des auditeurs juifs, Jésus veut relever cette vérité : aucun homme, aucune ville, aucun peuple n'a des droits à la faveur de Dieu, qui est parfaitement libre dans la dispensation de ses grâces. Et, c'est précisément par des prétentions à un droit, fondé sur des privilèges extérieurs, (verset 23) que l'homme se rend indigne des bénédictions divines.
  • 4.28 Et tous dans la synagogue furent remplis de colère, en entendant ces choses. Cette colère prouve qu'ils ont parfaitement compris le Sauveur. Leur orgueil ne peut supporter l'idée que des païens leur aient jamais été préférés.
  • 4.29 Et s'étant levés, ils le chassèrent hors de la ville, et le menèrent jusqu'au sommet de la montagne sur laquelle leur ville était bâtie, pour le précipiter. Jusqu'au sommet ou bord supérieur, escarpement (littér. : sourcil.)
    Nazareth est situé sur le penchant d'une montagne où se voit encore, près de l'église des maronites, une paroi de rochers de 40 à 50 pieds de hauteur.
  • 4.30 Mais lui, ayant passé au milieu d'eux, s'en allait. Ces mots : Mais lui, forment un contraste remarquable avec l'impuissante colère des adversaires.
    - L'imparfait : il s'en allait, peint la scène. Est-ce par un miracle de sa puissance sur leur volonté que Jésus parvient à passer au milieu d'eux et à s'en aller ?
    Plusieurs interprètes l'admettent. D'autres pensent qu'il lui suffit de la majesté de sa personne pour contenir la colère de ces furieux.
    Quoi qu'il en soit, nous voyons qu'ici, et dans d'autres occasions, (Jean 8.59) Jésus sut réduire à néant les desseins meurtriers de ses adversaires, aussi longtemps que "son heure n'était pas venue." Si plus tard il se livra à eux, ce fut volontairement et pour accomplir le grand sacrifice d'où dépendait la rédemption du monde. (Jean 10.18)
  • 4.31 Et il descendit à Capernaüm, ville de Galilée, et il les enseignait le jour du sabbat. 31 à 34 Séjour à Capernaüm.
    Il descendit. Ce terme est choisi parce que, de Nazareth à Capernaüm, on descend de la région des montagnes vers le lac.
    - Voir, sur Capernaüm, Matthieu 4.13, note.
    - Il y a proprement en grec : les sabbats.
    Si l'on traduit par le pluriel, il faut considérer ce verset et le suivant comme une caractéristique générale de l'activité de Jésus à Capernaüm. (Comparer verset 15)
    Mais la liaison étroite du verset 33 avec les versets 31,32 montre que dans ceux-ci Luc a voulu décrire les circonstances dans lesquelles se produisit le fait de la guérison du démoniaque. Le pluriel les sabbats peut désigner un sabbat unique. (Comparer Luc 4.16 ; Matthieu 12. 50)
    Josèphe explique l'emploi de ce pluriel, les repos, par le fait que ce jour-là on arrêtait des travaux multiples.
    - Les mots : il enseignait (grec il était enseignant) peignent la situation où se produisit l'incident.
  • 4.32 Et ils étaient frappés de son enseignement, parce que sa parole était pleine d'autorité. D'une autorité toute morale, divine, qui se rendait témoignage dans les consciences et dans les cœurs. (Matthieu 7.28)
    "Le trait suivant n'est pas raconté comme un exemple de cette autorité, mais comme démontrant le droit que Jésus avait de se l'attribuer." Godet.
  • 4.33 Et il y avait dans la synagogue un homme ayant un esprit de démon impur ; et il s'écria à haute voix : Cette expression compliquée : esprit de démon impur, signifie que cet homme était possédé d'un démon impur, et que cet esprit exerçait sur lui sa ténébreuse influence.
    (Voir, sur les démoniaques, Matthieu 8.28, 2e note, et sur le récit qui va suivre, Marc 1.21-28, notes.)
  • 4.34 Ah ! qu'y a-t-il entre nous et toi, Jésus Nazarénien ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais qui tu es : le Saint de Dieu. voir Marc 1.24, note. (Comparer Jacques 2.19)
  • 4.35 Et Jésus le réprimanda, disant : Tais-toi, et sors de lui ! Et le démon, après l'avoir jeté au milieu, sortit de lui sans lui avoir fait aucun mal. Jeté au milieu, c'est-à-dire au milieu de la synagogue, en présence de toute l'assemblée.
    - Ces mots : sans lui avoir fait aucun mal, doivent s'entendre de l'impression des spectateurs, qui, voyant le malade jeté à terre, crurent qu'il était mort.
    Marc rapporte que le démon, "l'ayant agité avec violence et ayant jeté de grands cris, sortit de lui.".
  • 4.36 Et tous furent dans la stupéfaction, et ils se parlaient entre eux disant : Quelle est cette parole ? Car il commande avec autorité et puissance aux esprits impurs, et ils sortent ! Comme en hébreu et en grec le mot parole signifie souvent une chose, un fait, un événement, plusieurs traduisent ainsi la question par laquelle les témoins de ce miracle expriment leur étonnement : Qu'est-ce que ceci ? (Ostervald.) Mais il est plus naturel de prendre le mot dans son sens ordinaire de parole, et de le rapporter soit en général à l'enseignement plein d'autorité de Jésus, (verset 32) soit à l'ordre qu'il vient de donner au démon. (verset 35)
    Ce dernier sens est indiqué par la seconde partie de notre verset, qui motive (car) la question précédente. Marc (Marc 1.27) exprime la même pensée d'une manière un peu différente. (Voir la note.)
  • 4.38 Mais Jésus, étant parti de la synagogue, entra dans la maison de Simon ; or la belle-mère de Simon était retenue par une forte fièvre ; et ils le prièrent à son sujet. Voir, sur ce récit, Matthieu 8.14,15, note, et Marc 1.29-31.
    L'expression : une forte fièvre (grec une grande fièvre) est propre à Luc. Les deux premiers évangélistes se bornent à indiquer la nature de la maladie.
    - On peut traduire aussi : "Ils le consultèrent à son sujet."
  • 4.39 Et s'étant penché sur elle, il réprimanda la fièvre, qui la quitta. Et s'étant aussitôt levée, elle les servait. S'étant penché sur elle ; cette observation, que Luc seul a conservée, indique en Jésus la pensée d'éveiller l'attention de la malade, de lui inspirer de la confiance en lui pour sa guérison. (Comparer Actes 3.4)
    - Ces mots : il réprimanda la fièvre, ne supposent pas nécessairement que Jésus personnifie la maladie et se la représente comme un être malfaisant. (Comparer Matthieu 8.26)
    Ce pronom pluriel : les servait montre que Jésus n'était pas entré seul dans la maison, et, en effet, Marc (Marc 1.29) a conservé les noms des disciples qui étaient avec lui.
  • 4.40 Or comme le soleil se couchait, tous ceux qui avaient des malades, atteints de diverses maladies, les amenèrent auprès de lui ; et lui, imposant les mains à chacun d'eux, les guérissait. Voir Matthieu 8.16,17, note ; Marc 1.32-34, notes.
    Ainsi les trois synoptiques ont conservé le souvenir de cette mémorable soirée de Capernaüm. (Marc 1.34, note.)
    Une puissance divine extraordinaire se déployait en Jésus, et la foule, enthousiasmée par la guérison du démoniaque, (verset 33 et suivants) lui amenait de toutes parts des malades qu'il guérissait.
    Aussi est-ce avec raison que Matthieu, ému de ce spectacle, y voit l'accomplissement de cette belle prophétie d'Esaïe : "Lui-même a pris nos infirmités et s'est chargé de nos maladies."
    - Les trois premiers évangiles sont d'accord aussi pour marquer le moment précis de cette scène : le soir, au coucher du soleil. C'est que tous ceux qui amenèrent des malades à Jésus attendirent la fin du sabbat.
    - Luc seul rapporte que Jésus guérissait ces malades en imposant les mains à chacun d'eux.
    Matthieu (Matthieu 8.16) dit qu'il les guérissait par une parole. L'imposition des mains pouvait avoir des buts divers : communiquer au malade la force divine qui le guérissait ; (Marc 7.33, note) lui témoigner aussi une tendre compassion et, en gagnant ainsi sa confiance, agir sur son âme pour la sauver. (Comparer Matthieu 8.3, note.)
    Nous pouvons à peine nous représenter quel déploiement d'énergie il fallait pour rendre la santé à tant de malades, et à quelles fatigues Jésus se soumettait dans sa tendre charité.
    - Le texte reçu, avec Sin. A, C, majuscules, porte : il les guérit. L'imparfait se lit dans B, D, l'Itala, la Syr.
  • 4.41 Et des démons aussi sortaient de plusieurs, criant et disant : Tu es le Fils de Dieu ! Et, les censurant, il ne leur permettait pas de parler, parce qu'ils savaient qu'il était le Christ. Comparer Marc 1.34, note, et ci-dessus verset 34, note.
    Le texte reçu porte : "Tu es le Christ, le Fils de Dieu ;"
    les mots soulignés manquent dans Sin., B, C, D.
  • 4.42 Mais, quand le jour eut paru, étant sorti, il s'en alla dans un lieu désert. Et les foules le cherchaient ; et elles vinrent jusqu'à lui ; et elles le retenaient, pour qu'il ne s'en allât pas loin d'elles. Comparer Marc 1.35, note.
    Comparer Marc 1.36, note.
    D'après cet évangéliste, c'est Pierre qui se rend l'organe de ces foules pour retenir Jésus.
  • 4.43 Mais il leur dit : Il faut que j'annonce aussi aux autres villes la bonne nouvelle du royaume de Dieu, car c'est pour cela que j'ai été envoyé. Comparer Marc 1.38, note.
    Jésus ne voulait pas limiter son activité à une seule ville ; il se doit à tous, il se donne à tous, aux habitants des campagnes (Marc 1.38) aussi bien qu'à ceux de Capernaüm.
    Telle est la volonté de Dieu : c'est pour cela que j'ai été envoyé. (Texte reçu : je suis envoyé.)
    - Jésus exprime l'objet de sa prédication en ces termes : annoncer la bonne nouvelle du royaume de Dieu (grec évangéliser le royaume de Dieu), c'est-à-dire proclamer ce fait tout nouveau que Dieu commençait alors à établir sur notre pauvre terre, où règnent les ténèbres et le péché, un royaume de vérité, de justice et de paix, où tous sont invités à entrer. Comparer Matthieu 3.2, note.
  • 4.44 Et il prêchait dans les synagogues de la Galilée. Grec : il était prêchant, terme qui exprime l'activité continue, infatigable qu'il déployait.
    La particule que nous rendons ainsi : dans les synagogues, indique en grec, selon le vrai texte (Sin., B. D), le mouvement ; c'est comme si l'on disait qu'il portait de synagogue en synagogue la bonne nouvelle du royaume.
  • Luc 5

  • 5.1 Or il arriva, comme la foule le pressait et qu'elle écoutait la Parole de Dieu, qu'il se tenait, lui, debout au bord du lac de Génézareth ; Premiers disciples et premiers opposants.
    Chapitre 5.
    1 à 11 Vocation des premiers disciples.
  • 5.3 Or, étant monté dans l'une des barques, qui était à Simon, il le pria de s'éloigner un peu de la terre, et s'étant assis, il enseignait de la barque les foules. Comparer Matthieu 4.18-22 ; Marc 1.14-20.
    - Luc n'établit pas de lien chronologique entre le fait qu'il va raconter et ceux qui précèdent. Jésus était au bord du lac de Génézareth ; (comparez Matthieu 4.18, note) la foule le pressait et écoutait. (Le texte reçu, avec C. D, Itala, version syr., porte : pour écouter.)
    Il monta sur une barque qui se trouvait là et qui était à Simon ; il le pria de s'éloigner à une petite distance du rivage, de manière à pouvoir être vu et entendu de toute la foule assemblée.
    Et de la barque (Sin., D, portent : "assis dans la barque"), dont il fait sa chaire, il annonce la parole divine. (Voir sur une scène toute semblable Matthieu 13.2, note.)
  • 5.4 Et quand il eut cessé de parler, il dit à Simon : Avance en pleine eau, et jetez vos filets pour pêcher. L'ordre : avance en pleine eau (au singulier) s'adresse à Simon, patron de la barque sur laquelle se trouvait Jésus, et que l'événement qui va suivre concernait en première ligne.
    Les mots : jeter vos filets, s'adressent aux autres pêcheurs qui étaient avec lui (versets 2,9) et qui auront aussi leur part dans l'action symbolique qui va s'accomplir.
    Il n'y a pas de doute, en effet, que ce récit ne rapporte le même fait que celui de Matthieu (Matthieu 4.18-22) et celui de Marc, (Marc 1.16-20, voir les notes) c'est-à-dire qu'il ne renferme la vocation des premiers disciples de Jésus.
    Seulement, les deux premiers évangélistes ne font que rapporter brièvement le fait de la vocation, tandis que Luc raconte le miracle qui devait symboliser d'une manière saisissante cette parole de Jésus : "Je vous ferai pêcheurs d'hommes." (Luc 5.10 ; Matthieu 4.19 ; Marc 1.17)
  • 5.5 Et Simon répondant lui dit : Maître, nous avons travaillé toute la nuit sans rien prendre ; mais sur ta parole je jetterai le filet. Variante de Sin., B. D : les filets ; de même au verset suivant.
    - La nuit était le temps favorable à la pêche ; après un travail inutile, ces hommes avaient renoncé à la poursuivre de jour ; mais Pierre, dont la foi naissante avait sans doute été fortifiée par le discours qu'il venait d'entendre, (verset 3) n'hésite pas à obéir, se confiant en la parole de Jésus.
    - Le titre qu'il lui donne, et que nous traduisons par Maître, signifie en général préposé, surveillant. Ce terme ne se trouve que dans l'évangile de Luc.
  • 5.6 Et l'ayant fait, ils prirent une grande quantité de poissons ; et leur filet se rompait. Commençait à se rompre, à se déchirer.
  • 5.7 Et ils firent signe à leurs compagnons dans l'autre barque de venir leur aider. Et ils vinrent, et ils remplirent les deux barques, tellement qu'elles enfonçaient. Il est évident, par les termes de ce récit et surtout par l'impression profonde qu'en reçut Pierre, (verset 8) que l'évangéliste croit à une action miraculeuse du Sauveur.
    En mainte occasion, Jésus commande en maître à la nature.
    Cependant il n'est pas probable que, dans cette circonstance, le miracle fut un acte créateur. Il consista plutôt dans la connaissance que Jésus eut de la présence d'un banc considérable de poissons, au moment et à l'endroit où il ordonna aux disciples de jeter le filet.
    Ce phénomène est très fréquent, au dire des voyageurs, dans la mer de Galilée ; il se rencontre aussi dans les lacs de la Suisse.
  • 5.8 Ce que voyant, Simon Pierre tomba aux genoux de Jésus, disant : Seigneur, retire-toi de moi, parce que je suis un homme pécheur ! Le verset suivant explique l'action et l'exclamation de Pierre. Il voit dans cette pêche miraculeuse une manifestation de la présence et de la puissance divines, qui fait un contraste douloureux avec sa conscience d'homme pécheur. (Comparer Luc 7.6)
    Comme expression d'une profonde humilité, ces paroles sont d'une vérité saisissante ; mais une connaissance plus complète de la grâce que Jésus apportait, aurait amené le disciple à une conclusion tout opposée : "Seigneur, je suis pécheur, viens à moi, sauve-moi !"
  • 5.9 Car la frayeur l'avait saisi, et tous ceux qui étaient avec lui, à cause de la pêche des poissons qu'ils avaient faite ; et de même aussi Jacques et Jean, fils de Zébédée, qui étaient les compagnons de Simon. Luc distingue d'une part ceux qui étaient avec lui (Pierre) dans sa barque, et d'autre part ses compagnons ou associés, les fils de Zébédée, qui étaient dans l'autre barque. (verset 7)
    Tous avaient reçu la même impression d'une frayeur religieuse.
  • 5.10 Et Jésus dit à Simon : Ne crains point ; désormais tu seras pêcheur d'hommes vivants. Grec : désormais tu prendras vivants (terme de chasse ou de pêche) des hommes.
    Ces paroles si caractéristiques, adressées à des pêcheurs, expriment toute la pensée de notre récit. Prendre, saisir du milieu du monde, par la prédication de l'Evangile, des âmes vivantes, et les amener dans le royaume de Dieu, telle sera la belle et sainte vocation des disciples.
    Dans Matthieu (Matthieu 4.19) et Marc, (Marc 1.17) Jésus se contente de leur conférer ce grand privilège en paroles ; ici, il le leur révèle en action.
    - Et cet enseignement par lequel Jésus voulait inspirer a Pierre la foi en sa vocation apostolique, il le renouvellera plus tard, (Jean 21.3 et suivants) afin de lui rendre la confiance qu'il aura perdue par sa chute. C'est donc arbitrairement qu'on prétend identifier ces deux événements, en accusant les évangélistes de les avoir confondus.
  • 5.11 Et après avoir ramené leurs barques à terre, quittant tout, ils le suivirent. Ces disciples avaient déjà fait une première connaissance avec Jésus et avaient même travaillé sous sa direction (Jean 1.35 et suivants ; comparez Luc 3.22 ; 4.2), mais revenus en Galilée, ils étaient retournés à leurs occupations ordinaires : (verset 5) maintenant ils les abandonnent pour consacrer leur vie au Sauveur. (Matthieu 4.20)
    C'est ainsi que Jésus fonda en fait et en droit le ministère de la Parole.
  • 5.12 Et il arriva que, comme il était dans une des villes, voici un homme couvert de lèpre. Et, voyant Jésus, il tomba sur sa face et le pria disant : Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier. 12 à 36 Guérison d'un lépreux et d'un paralytique
    Une des villes, sous-entendu : de la Galilée. Il s'agit d'une des "autres villes" mentionnées Luc 4.43. Comparer ci-dessous verset 17, note.
    Grec : plein de lèpre, expression qui indique le plus haut degré dans cette maladie incurable et mortelle. La phrase sans verbe dépeint la surprise causée par l'arrivée inattendue du lépreux : il violait les ordonnances en pénétrant dans la ville et en s'approchant de Jésus.
    - Voir, sur cette guérison, Matthieu 8.1-4, notes ; Comparer Marc 1.40-44, notes.
    Matthieu place ce récit immédiatement après le sermon sur la montagne, en en indiquant avec précision le temps et le lieu.
    Luc l'intercale ici sans aucune détermination pareille.
  • 5.15 Et sa renommée se répandait de plus en plus, et des foules nombreuses s'assemblaient pour l'entendre et pour être guéries de leurs maladies. Le texte reçu porte : guéries par lui, complément qui manque dans Sin., B. C, D, Itala, et qui s'entend de soi-même.
  • 5.16 Mais lui se retirait dans les déserts et priait. Il faut remarquer le contraste indiqué par ces mots : Mais lui.
    Tandis que sa renommée se répandait parmi les foules, que sa popularité s'accroissait, lui cherchait la solitude dans les déserts et priait. (Grec : il était se retirant et, priant : tournée qui marque une action prolongée et fréquemment répétée).
    Jésus déployait tant de forces physiques et morales, qu'il devait souvent venir retremper son âme dans la communion de son Dieu. Ces temps de retraite permettaient en même temps à l'agitation produite par la vue de ses miracles de se calmer.
    Luc est celui des évangélistes qui relève le plus fréquemment ce côté intime de la vie de Jésus. (Luc 3.21 ; 6.12 ; 9.18,29 ; 11.1 ; 22.41,44)
  • 5.17 Et il arriva un de ces jours que Jésus enseignait, et des pharisiens et des docteurs de la loi, qui étaient venus de tous les bourgs de la Galilée et de la Judée, et de Jérusalem, étaient là assis. Et une puissance du Seigneur s'exerçait pour qu'il guérît. Comparer Matthieu 9.1-8, notes, et Marc 2.1-12, notes.
    Grec : un des jours du voyage d'évangélisation dont le début est rapporté 4 : 43. Cette expression correspond à celle du verset 12 "une des villes."
    D'autres interprètes voient dans cette tournure un hébraïsme qu'ils traduisent par un jour, dans une ville, et nient quelle établisse un lien entre notre passage et Luc 4.43.
    - Ce grand concours des adversaires du Sauveur, venus de divers lieux de la Galilée et de la Judée, avait certainement été provoqué par un mot d'ordre émané de Jérusalem.
    Le temps approchait où la haine croissante des chefs du peuple amènerait la catastrophe ; ils s'appliquent dès ce moment à épier et à surveiller Jésus.
    (Voir, sur les pharisiens, Matthieu 3.7, note, et sur les docteurs de la loi ou scribes, Matthieu 23.2, note.)
    Grec : une puissance du Seigneur était pour qu'il guérit. Le texte reçu porte : "pour les guérir."
    A quoi pourrait se rapporter ce les ? Non pas certainement à ces adversaires qui viennent d'être nommés. Si ce pronom était authentique, il faudrait admettre que l'évangéliste pense encore à ces foules qui amenaient à Jésus leurs malades, (verset 15) mais dont il ne parle plus ici.
    Avec la variante : "qu'il guérit," adoptée sur l'autorité de Sin., B. tout est clair et précis.
    Une puissance du Seigneur (de Dieu) agissait pour rendre Jésus capable de guérir toute maladie. Par cette remarque, Luc prépare le miracle qui va suivre et en particulier l'assurance avec laquelle le Sauveur jettera à ses adversaires le défi qui se lit aux versets 23,24.
  • 5.18 Et voici des hommes portant sur un lit un homme qui était paralysé ; et ils cherchaient à le faire entrer et à le déposer devant lui. A le faire entrer dans la maison où Jésus enseignait. (versets 17,19)
  • 5.19 Et ne trouvant par où le faire entrer à cause de la foule, ils montèrent sur la maison et le descendirent par les tuiles avec le petit lit, au milieu, devant Jésus. Voir, sur cette action, Marc 2.4, note.
    Ce que Luc appelle les tuiles, c'étaient les briques ou les dalles dont était recouverte la terrasse qui, en Orient, sert de toit aux maisons.
    Cette expression par, (grec) à travers les tuiles, indique qu'ils pratiquèrent une ouverture dans la toiture même.
  • 5.20 Et ayant vu leur foi, il lui dit : homme ! tes péchés te sont pardonnés. D'après Matthieu, Jésus adresse d'abord au pauvre malade cette parole pleine de compassion : Prends courage, mon fils.
    Marc conserve également ce terme affectueux : Mon fils (grec mon enfant).
    Luc dit : O homme !
  • 5.21 Et les scribes et les pharisiens se mirent à raisonner, disant : Qui est celui-ci qui prononce des blasphèmes ? Qui peut pardonner les péchés, si ce n'est Dieu seul ? Le mot de Luc : se mirent à, commencèrent, marque le moment précis où les murmures éclatèrent : il fait penser que ceux-ci se prolongèrent quelque temps avant que Jésus intervint.
  • 5.25 Et à l'instant, s'étant levé en leur présence, ayant pris le lit sur lequel il avait été couché, il s'en alla en sa maison, glorifiant Dieu. Grec : "il emporta ce sur quoi il avait été couché."
  • 5.26 Et l'étonnement les saisit tous et ils glorifiaient Dieu ; et ils furent remplis de crainte, disant : Nous avons vu des choses étranges aujourd'hui ! Grec : des paradoxes, c'est-à-dire des choses contraires à l'opinion, inattendues, inouïes. (Marc 2.12, note.)
  • 5.27 Et après cela il sortit ; et il vit un péager nommé Lévi, assis au bureau des péages, et il lui dit : Suis-moi. 27 à 39 Vocation de Lévi. Questions sur le jeûne.
    Il sortit de la maison où il enseignait (verset 17) et où il guérit le paralytique. (verset 19)
    Il sortit même de la ville (de Capernaüm, verset 17 et suivants ; comparez Marc 2.1), pour se rendre au bord de la mer ; c'est là que se trouvait, selon toute apparence, le bureau des péages, d'où Lévi (Matthieu) fut appelé à suivre Jésus. (Marc 2.13)
    - Voir, sur ce récit, Matthieu 9.9-17, notes, et Marc Marc 2.13-22, notes.
    Voir, sur ce nom, Matthieu 9.9, note, et sur les péagers, Matthieu 5.46, note.
  • 5.30 Et les pharisiens et leurs scribes murmuraient, disant à ses disciples : Pourquoi mangez-vous et buvez-vous avec les péagers et les pécheurs ? Le texte reçu porte : leurs scribes et les pharisiens.
    Le pronom leurs devrait, dans ce cas, se rapporter aux habitants du lieu et signifier : les scribes qui se trouvaient parmi eux.
    Mais la leçon adoptée, d'après.Sin., B. C, D, Itala : les pharisiens et leurs scribes, se comprend beaucoup mieux. Elle signifie que ces scribes étaient ceux que les pharisiens avaient amenés avec eux. (verset 17)
    - Les reproches que ces hommes adressent aux disciples, n'osant pas les faire directement au Maître, se fondaient sur ce que, dans les mœurs de l'Orient, manger et boire avec quelqu'un, c'était entrer avec lui dans des relations de familiarité et de confiance qui révoltent ici l'orgueil pharisaïques.
  • 5.32 Je ne suis pas venu appeler à la repentance des justes, mais des pécheurs. Voir, sur cette réponse de Jésus, Matthieu 9.12.
    Les mots : à la repentance, manquent dans Matthieu et Marc.
  • 5.33 Mais ils lui dirent : Pourquoi les disciples de Jean jeûnent-ils fréquemment et font-ils des prières, de même aussi ceux des pharisiens, tandis que les tiens mangent et boivent ? Les pharisiens, confondus par la réponse de Jésus, portent la discussion sur un autre sujet : les jeûnes prescrits par la loi et les prières offertes à certaines heures fixes.
    Pour donner plus de poids à leur objection, ils invoquent l'exemple des disciples de Jean.
    De là vient que Matthieu attribue la question à ceux-ci, qui sans doute y prirent part, et que Marc la met dans la bouche des uns et des autres. (Voir Matthieu 9.14, note, et Marc 2.18, note.)
  • 5.35 Mais des jours viendront, et quand l'époux leur sera ôté, alors ils jeûneront en ces jours-là. Voir, sur le sens de cette réponse, Matthieu 9.15, note, et Marc Marc 2.19,20, notes.
    Sin., D, l'Itala portent : Les amis de l'époux peuvent-ils jeûner ? Leçon probablement tirée de Matthieu et de Marc.
    - Luc rend cette pensée d'une manière pleine de solennité et de tristesse : "Les amis de noce ne peuvent pas jeûner maintenant ; mais des jours viendront."
    Quels sont ces jours ? On le pressent : cependant Jésus le dit expressément dans un second membre de phrase : et quand l'époux leur sera ôté, alors ils jeûneront en ces jours-là.
    Il faut remarquer la répétition de ces derniers mots : Jésus prévoit dans un prochain avenir ces jours redoutables pour ses pauvres disciples. Dans Sin., C, quelques majuscules et des versions, et, devant quand l'époux, est omis.
    Il est authentique, mais sa vraie place est probablement celle qu'il occupe dans Matthieu 9.15 : et alors ils jeûneront.
  • 5.36 Or il leur disait aussi une parabole : Il n'y a personne qui déchirant une pièce d'un habit neuf la mette à un vieil habit ; autrement, d'un côté il déchire le neuf, et d'autre part, la pièce prise du neuf ne s'accorde pas avec le vieux. Le texte reçu omet : déchirant de.
    La traduction est dès lors : "Personne ne met une pièce d'un habit neuf à un vieil habit."
    Cette leçon a au fond le même sens, mais elle indique moins clairement qu'il faut déchirer l'habit neuf pour se procurer la pièce.
    Matthieu et Marc disent : "une pièce de drap neuf."
    De ce procédé résulteraient deux maux : d'abord on déchire le neuf ; ensuite cette pièce prise du neuf ne s'accorde pas avec le vieux, elle fait avec lui une disparate désagréable à la vue.
    Matthieu et Marc énoncent un autre inconvénient : "La pièce neuve emporte une partie de l'habit et la déchirure en devient pire."
    Voir, sur le sens de cette parabole et de la suivante, Matthieu 9.16,17, notes.
  • 5.38 Mais du vin nouveau doit être mis dans des outres neuves. Le texte reçu avec A, C, D, ajoute : et tous deux se conservent. Ces mots ont été empruntés à Matthieu.
  • 5.39 Et il n'y a personne, qui, buvant du vieux, désire aussitôt du nouveau ; car il dit : Le vieux est bon. Cette troisième parabole, particulière à Luc, ne parait pas, au premier abord, être en harmonie d'idées avec les deux précédentes.
    Aussi manque-t-elle dans D, et l'Itala. B. C omettent : aussitôt, mais c'est le mot essentiel de la parabole. Le texte reçu porte "le vieux est meilleur," au lieu de "est bon." C'est apparemment une correction des copistes.
    - Mais quel est le sens de cette nouvelle comparaison, et quel est son rapport avec les deux précédentes ? Littéralement, le sens est bien simple. Tout le monde préfère le vin vieux, qui est plus doux, meilleur, au vin nouveau qui est plus fort, mais d'un goût plus acerbe.
    Le sens spirituel doit ressortir des versets 36,37 ; la vie nouvelle que Jésus apporte dans les âmes et dans le monde est incompatible avec les vieilles institutions théocratiques et avec la vieille nature humaine ; il faut que tout soit renouvelé pour la recevoir et la supporter, ou plutôt c'est elle-même qui fait toutes choses nouvelles.
    Mais il n'est pas naturel de s'attendre à ce que des hommes tels que les disciples de Jean et ceux des pharisiens, (verset 33) habitués aux formes et à l'esprit de l'ancienne alliance, y renoncent aussitôt, pour embrasser la vie nouvelle qui leur est présentée. L'habitude, les préjugés, et la pente naturelle de leurs cœurs leur font dire : L'ancienne religion est bonne.
    Ainsi Jésus avec beaucoup d'indulgence adoucit ce qu'il y a d'absolu dans les deux premières paraboles, ou du moins exprime la pensée qu'il faut supporter avec patience ceux qui ne peuvent se déprendre tout à coup de leurs vieilles convictions judaïques pour embrasser l'Evangile.
    On reconnaît bien là la charité du Maître qui "ne brise pas le roseau froissé et n'éteint pas le lumignon fumant." Cette miséricorde se comprend d'autant mieux ici, qu'elle s'exerçait surtout à l'égard des disciples de Jean-Baptiste qui, selon Matthieu, (Matthieu 9.14) avaient soulevé la question des jeûnes, occasion de tout ce discours.
  • Luc 6

  • 6.1 Or il arriva, au sabbat second-premier, qu'il passait au travers des blés ; et ses disciples arrachaient les épis, et, les froissant entre leurs mains, ils les mangeaient. Chapitre 6.
    1 à11 Deux violations du sabbat.
    Comparer Matthieu 12.1-8, notes, et Marc 2.23-28, notes.
    Ce mot étrange : sabbat second-premier, ne se retrouvant nulle part ni dans l'Ancien ni dans le Nouveau Testament, ni dans la littérature classique, reste à peu prés inintelligible.
    Toutes les explications qu'on s'est efforcé d'en donner, depuis les Pères de l'Eglise jusqu'à nos jours, ne reposent que sur des hypothèses sans preuves historiques.
    On peut voir plusieurs de ces tentatives d'explication dans le Commentaire de M. Godet sur ce passage, ou dans celui de Meyer, qui n'en expose pas moins de dix, sans en accepter aucune.
    La plus vraisemblable, due à Scaliger, est exposée ainsi par de Wette, qui parait l'adopter : "Le premier sabbat après le second jour de la Pâque. Depuis ce second jour jusqu'à la Pentecôte, on comptait, d'après Lévitique 23.15, sept sabbats, dont le premier serait celui que Luc mentionne. Ce temps convient au récit, car la moisson mûrissait à cette époque, et c'était au second jour de Pâque qu'on en offrait les prémices."
    Mais cette interprétation, assez obscure en elle-même, est une pure supposition. Il en est une autre citée par M. Godet, et qui a du moins le mérite de la simplicité et de la clarté : l'année civile chez les Juifs commençait en automne (au mois de tischri), l'année religieuse au printemps (au mois de nisan) ; il y avait ainsi chaque année deux premiers sabbats, l'un inaugurant l'année civile, l'autre inaugurant l'année religieuse.
    On aurait appelé ce dernier second-premier.
    Weiss objecte à toutes ces explications que si le terme de sabbat second-premier avait été un terme consacré, usuel, comme le supposerai le fait que Luc l'emploie sans l'expliquer à ses lecteurs, il serait étrange qu'il ne se rencontrât ni dans les Septante, ni dans Philon, ni dans Josèphe, ni dans le Talmud.
    Cette objection n'est pas sans valeur, et elle a poussé maint interprète à chercher l'origine de ce terme dans une incorrection du texte. On a pensé que Luc, ayant à raconter deux faits qui s'étaient passés en deux sabbats successifs, (verset 6) avait pu écrire ici : au premier sabbat, et que quelque copiste inintelligent, se souvenant du sabbat mentionné, (Luc 4.31) aurait écrit en marge le mot second, qui aurait ensuite passé dans le texte.
    Le mot second-premier manque, en effet, dans Sin., B, plusieurs versions Cependant Tischendorf lui-même le conserve.
  • 6.3 Et Jésus, répondant, leur dit : N'avez-vous pas même lu ce que fit David, quand il eut faim, lui et ceux qui étaient avec lui ? 1Samuel 21.
    - Pas même lu ! Il y a, dans ce terme, une ironie que Marc rend par une expression semblable : "N'avez vous jamais lu ?"
  • 6.4 Comment il entra dans la maison de Dieu, et prit les pains de proposition, et en mangea, et en donna aussi à ceux qui étaient avec lui, bien qu'il ne soit permis qu'aux seuls sacrificateurs d'en manger ? Voir, sur cette réponse de Jésus, Matthieu 12.4, note, et sur sa valeur comme argumentation, Marc 2.26, note.
    - D'après Matthieu, (Matthieu 12.5 et suivants) Jésus ajoute ici d'autres raisons qui devaient justifier pleinement ses disciples.
  • 6.5 Et il leur disait : Le fils de l'homme est maître même du sabbat. Voir, sur cette parole, Matthieu 12.8, note, et Marc 2.28, note.
    - Il faut remarquer ce verbe à l'imparfait : Et il leur disait indiquant une pensée nouvelle et importante, qui s'ajoute aux précédentes.
    - Dans D, on lit à la suite du verset 4 "Le même jour, Jésus, voyant quelqu'un qui travaillait pendant le sabbat, lui dit : O homme ! si tu sais ce que tu fais, tu es heureux ; mais si tu ne le sais pas, tu es maudit et transgresseur de la loi."
    Ces paroles ne sont pas authentiques et le fait qu'elles rapportent n'est guère vraisemblable ; un homme qui aurait travaillé publiquement eût été arrêté et puni ; et il n'est pas probable que Jésus eût approuvé une infraction directe au commandement mosaïque, même si celui qui s'en rendait coupable avait su ce qu'il faisait, c'est-à-dire s'il s'était élevé, par une vraie spiritualité, au-dessus de la lettre de la loi et jusqu'à la liberté chrétienne.
  • 6.6 Or, il arriva, un autre sabbat, qu'il entra dans la synagogue, et qu'il enseignait ; et il y avait là un homme, et sa main droite était sèche. Voir, sur ce second récit, Matthieu 12 ; 9-14, notes, et surtout Marc Matthieu 3.1-6, notes.
    C'est ce dernier évangéliste qui dépeint la scène de la manière la plus vive et la plus complète.
    Le texte reçu avec A, majuscules, porte : il arriva aussi.
  • 6.7 Or les scribes et les pharisiens l'observaient pour voir s'il guérissait le jour du sabbat, afin de trouver de quoi l'accuser. Le pronom le devant observaient est omis par A, majuscules Son authenticité parait garantie par Sin., B. D, etc.
    - Le texte grec dans Sin., A, D, etc., a le verbe au présent : "pour voir s'il guérit."
    L'idée est que les adversaires voulaient voir si Jésus avait en général l'habitude de guérir au jour du sabbat, ce qui eût été plus grave. B et la plupart des majuscules portent le verbe au futur : s'il guérira, ne se rapportant qu'au cas actuel.
    - Le texte reçu avec A, majuscules porte : trouver un sujet d'accusation. Les autres : trouver à l'accuser (infinitif).
  • 6.9 Jésus donc leur dit : Je vous demande s'il est permis, les jours de sabbat, de faire du bien ou de faire du mal ; de sauver une vie ou de la perdre. Le texte reçu avec quelques minusc. porte : "Je vous demanderai quelque chose : Est-il permis ? etc. ;" A et quelques majuscules ont : "Je vous demanderai : Qu'est-ce qui est permis ?" Dans le vrai texte, la question est plus simple.
    Voir, sur ces dernières paroles, Marc 3.4, note.
    D'après cet évangéliste, Jésus dit : "de sauver une vie, ou de la tuer." Ce dernier terme, si énergique, se trouve également dans plusieurs documents du texte de Luc : A, majuscules, versions.
    La leçon du texte reçu : perdre ou faire périr est autorisée par Sin., B, D, l'Itala et d'autres versions.
  • 6.10 Et ayant porté ses regards tout autour sur eux tous, il lui dit : Etends ta main. Et il le fit, et sa main fut guérie. Grec : fut rétablie.
    Le texte reçu ajoute : saine comme l'autre.
    Il peut y avoir quelque doute sur les mots : comme l'autre, omis seulement par Sin., B, mais l'épithète saine est sûrement inauthentique. Les deux expressions paraissent empruntées à Matthieu.
  • 6.11 Mais eux furent remplis de fureur, et ils s'entretenaient ensemble de ce qu'ils pourraient faire à Jésus. Grec : remplis de démence, de folie.
    La fureur et la haine leur ôtent le bon sens. Et la cause en est une manifestation éclatante de la puissance et de l'amour du Sauveur. Ils croient n'obéir qu'à leur zèle pour la loi de Dieu, mais ce zèle s'est corrompu et changé en passion.
    Matthieu dit : "Ils tinrent conseil contre lui, afin de le faire périr." Marc ajoute : "Ils tinrent conseil avec les hérodiens."
  • 6.12 Or il arriva en ces jours-là, qu'il s'en alla sur la montagne pour prier ; et il passa toute la nuit à prier Dieu. L'apogée du ministère galiléen
    Jésus proclame le royaume de Dieu
    12 à 19 Choix des douze apôtres. Guérisons.
    Ces mots : en ces jours-là, se rapportent à ce qui précède immédiatement.
    D'une part, Jésus était parvenu au faite de son activité et de sa puissance divine. (versets 17,18 ; comparez Luc 7 tout entier.)
    D'autre part, la haine de ses adversaires et leurs desseins meurtriers hâtaient la crise qu'il prévoyait déjà comme inévitable.
    Dans ces graves circonstances, il va choisir parmi ses disciples les douze apôtres et les établir comme ses témoins et ses ambassadeurs, (Actes 1.8 ; 2Corinthiens 5.20) chargés de continuer après lui son œuvre dans le monde.
    Il se prépare à cet acte solennel par la prière dans un lieu écarté. Il (grec) sortit dans la montagne (Marc 3.13, note) pour prier ; et là (grec) il était passant la nuit, ou veillant la nuit, dans la prière de Dieu.
    Nous avons vu (Luc 5.16, note) combien notre évangéliste raconte fréquemment que Jésus se retirait dans la solitude pour prier. Mais ici on sent qu'il donne à la mention de ce fait une importance particulière ; les termes qu'il emploie sont solennels, inusités. Celui-ci : passer la nuit en veillant dans la prière, ne se trouve pas ailleurs, non plus que cet autre : la prière de Dieu, qui indique un état de recueillement et de supplication intense dans la communion de Dieu.
    Le mot que nous rendons par prière signifie aussi le lieu où l'on prie, (Actes 16.13,16) une maison de prière ; et c'est ainsi que quelques interprètes ont voulu l'entendre dans notre passage. Ce sens serait beau : Jésus aurait fait de la solitude de la montagne une maison de Dieu où l'on prie, (Genèse 28.17) et où il aurait passé toute la nuit. Mais le premier sens indiqué est plus probable.
  • 6.13 Et quand le jour fut venu, il appela à lui ses disciples, et il en choisit douze d'entre eux, qu'il nomma aussi apôtres ; Comparer, sur cette élection des douze, Matthieu 10.2-4, notes, et Marc Marc 3.3-15, notes.
    Luc ajoute seul que Jésus leur donna le beau titre d'apôtres, envoyés auprès de notre humanité pour continuer son œuvre par la prédication de l'Evangile.
    L'expression employée n'implique pas qu'il le leur donna à ce moment même. (Comparer verset 14 : Simon qu'il nomma Pierre.) Mais cela parait naturel.
  • 6.14 Simon qu'il nomma aussi Pierre et André son frère, et Jacques et Jean et Philippe et Barthélemi ; Pierre, en hébreu Céphas. (Jean 1.43, note ; Matthieu 16.18, note.)
    Aussi, celui que l'on connaît sous ce nom.
    - Voir, sur cette liste des apôtres, Matthieu 10.4, note et comparez Marc 3.16-19 ; Actes 1.13
  • 6.15 et Matthieu et Thomas et Jacques, fils d'Alphée, et Simon appelé le Zélote, Voir, sur ce nom de Zélote que Luc seul emploie, ici et Actes 1.13, la note sur Matthieu 10.4.
  • 6.16 et Jude, fils de Jacques, et Judas Iscariot, qui devint traître. Le nom de Jude, fils de Jacques, est propre à Luc. L'existence d'un apôtre de ce nom est confirmée par Jean 14.22. (Comparer Matthieu 10.3,4, note.)
    On a traduit parfois frère de Jacques, mais cela est contraire au texte.
    Les évangélistes n'omettent jamais de rappeler que Judas trahit ou livra son Maître ; mais ce passage est le seul où le nom odieux de traître lui soit donné.
    - Il faut remarquer encore que Matthieu, dans sa liste des apôtres, les nomme deux par deux : Pierre et André, Jacques et Jean, etc. Ce groupement répondait à la réalité historique, chaque paire ainsi réunie était liée en effet, soit par des liens de parenté, soit d'une autre manière. Le texte reçu a voulu imiter cette division dans notre évangile ; mais, selon le vrai texte, tous les noms sont liés les uns aux autres par la même particule : Pierre et André et Jacques et Jean, etc.
  • 6.17 Et étant descendu avec eux, il s'arrêta sur un plateau, et il y avait là une foule nombreuse de ses disciples et une grande multitude de peuple de toute la Judée et de Jérusalem, et du littoral de Tyr et de Sidon, qui étaient venus pour l'entendre et pour être guéris de leurs maladies ; Grec : un lieu plain, ou en plaine.
    Ce mot ne désigne point la plaine par opposition à la montagne, mais bien un plateau situé sur le penchant de la montagne, par opposition au sommet, d'où Jésus descendait.
    C'est ce que montre clairement le terme choisi : il s'arrêta sur un plateau. Ce mot ne serait point approprié à l'idée, si Jésus était réellement descendu jusque dans la plaine.
    Ainsi disparaît la prétendue contradiction entre Matthieu et Luc, d'où l'on a voulu conclure que les deux évangélistes ne rapportaient pas le même discours. (Voir Matthieu 5.1, note.)
  • 6.19 ? Et toute la foule cherchait à le toucher, parce qu'une puissance sortait de lui et les guérissait tous. Quel auditoire se trouve là réuni pour entendre le discours de Jésus ! Une foule nombreuse (Sin., B) de ses disciples, c'est-à-dire de ceux qui s'assemblaient fréquemment autour de lui pour l'entendre, une grande multitude de peuple, accourue de toutes les contrées environnantes, soit pour l'entendre, soit pour être guéris de leurs maladies ; plusieurs de ces malheureux qui étaient en proie à la puissance des ténèbres : et ils étaient guéris.
    Ceux même qui ne pouvaient pas attirer sur eux l'attention du Sauveur, au milieu de cette foule, cherchaient à le toucher, et ils éprouvaient qu'une puissance divine sortait de lui et les guérissait tous.
    (Comparer Marc 5.28,29 ; Luc 5.17 ; Matthieu 14.36, et, en général, sur le grand nombre de guérisons opérées par le Sauveur, Marc 1.34, note.)
  • 6.20 Et lui, levant les yeux sur ses disciples, disait : Heureux vous pauvres, parce que à vous est le royaume de Dieu ! 20 à 49 Le discours sur la montagne.
    Matthieu et Luc marquent, chacun à sa manière, avec une certaine solennité, ce moment où Jésus commence un discours prolongé, Matthieu dit : "Et ouvrant la bouche, il les enseignait en disant ;" Luc : "Et lui, levant ses yeux sur ses disciples, disait".
    L'un et l'autre font ainsi attendre une instruction importante du Sauveur. La situation, d'ailleurs, l'exigeait. Jésus, parvenu au faite de son activité messianique, entouré de foules immenses attirées auprès de lui par son enseignement et ses miracles, pouvait-il ne pas saisir une telle occasion de les initier plus complètement à la vérité divine qu'il était venu révéler ?
    Ce discours a donc été réellement prononcé par Jésus. Il n'est pas une composition de Matthieu et de Luc, dans laquelle chacun d'eux aurait fait entrer des enseignements donnés par Jésus en diverses occasions.
    Comparer Matthieu 5.2, note, au sujet de certains éléments du discours que Luc place dans des situations différentes. (Luc 11.9-13 ; 12.22-34,58,59 ; 13.24 ; 16.17,18)
    Pour expliquer ces divergences, il faut admettre que nos évangélistes nous ont conservé les rédactions du discours sur la montagne qui avaient cours dans leurs milieux respectifs.
    Matthieu a recueilli la relation qui s'était formée dans les églises judéo-chrétiennes, Luc celle des églises de la gentilité. Et chacune de ces relations répond à la tendance de l'évangile qui la renferme.
    Celle de Matthieu appuie sur la "justice," elle expose la polémique de Jésus contre l'interprétation que les pharisiens donnaient de la loi et contre leurs pratiques religieuses : (Luc 5.17-6.18) elle convient à l'évangile destiné aux Hébreux.
    La relation de Luc présente la charité comme la disposition essentielle de ceux qui font partie du royaume de Dieu : elle s'accorde admirablement avec l'évangile universaliste, l'évangile de la grâce. L'accord de ces relations avec le but des écrits qui nous les ont transmises ne doit pas cependant nous amener à cette conclusion que les évangélistes les auraient composées de leur chef, en façonnant à leur guise une rédaction première. Elles sont bien plutôt le produit inconscient des milieux dans lesquels les paroles du Sauveur s'étaient conservées par tradition orale d'abord.
    Cette explication laisse aux auteurs de nos évangiles le caractère de témoins fidèles et respectueux, qu'ils revendiquent, et elle dispense les interprètes de se livrer à des recherches aussi vaines que subtiles pour reconstituer le discours original dans sa teneur exacte. Elle permet aussi d'écarter une opinion qui remonte aux Pères de l'Eglise et d'après laquelle nous aurions deux discours différents dans nos deux évangiles.
    Ceux qui défendent ce point de vue se fondent, d'abord, sur le verset 17 mal compris, admettant que, dans Luc, nous avons un discours de la plaine et dans Matthieu un autre, prononcé sur la montagne ; ensuite, sur les notables différences des deux rédactions.
    Mais nous avons vu (verset 17, note) que le premier de ces arguments repose sur une erreur ; et, quant au second, il est largement contrebalancé par les parties communes aux deux discours. Peuton admettre, en effet, que Jésus aurait répété deux fois de suite une instruction qui commence par les béatitudes, qui se poursuit par des enseignements à peu près identiques et se termine par la même parabole ?
    On prétend que l'un des discours (Luc) était surtout destiné aux disciples de Jésus, l'autre (Matthieu) à tout le peuple. Mais cette idée n'est justifiée ni par nos deux récits ni par le contenu des discours. Luc (verset 20) dit que Jésus lève les yeux sur ses disciples au moment de prendre la parole, mais il est évident qu'il entend par ce terme tous ceux qui s'étaient assemblés autour de Jésus pour l'écouter. (verset 17) Le Sauveur voulait leur faire du bien à tous, quel que fût le degré de leur développement moral, et jamais il ne professa, à la manière des philosophes, une doctrine ésotérique, destinée aux seuls initiés.
  • 6.21 Heureux vous qui avez faim maintenant, parce que vous serez rassasiés ! Heureux vous qui pleurez maintenant, parce que vous serez dans la joie ! Voir, sur ces deux premières paroles, Matthieu 5.3,6, notes.
    D'après le premier évangile, Jésus dit : "pauvres en esprit" et parle d'une "faim et d'une soif de la justice."
    Ces mots indiquent clairement qu'il s'agit d'une pauvreté spirituelle à laquelle Jésus promet des biens qui ne sont pas de ce monde. Il déclare heureux ceux qui ressentent cette pauvreté-là, parce qu'ils éprouvent le besoin de sa grâce.
    En désignant de la sorte ceux qui sont qualifiés pour être admis dans le royaume de Dieu, il révèle toute la spiritualité de ce royaume qui, disait-il, "est au dedans de vous." (Luc 17.21)
    Ce caractère spirituel est moins apparent dans la rédaction que Luc nous a conservée des béatitudes. En effet, quand Jésus, d'après Luc, déclare heureux les pauvres, ceux qui ont faim, ceux qui pleurent ; et que, d'autre part, il prononce un malheur sur les riches, sur ceux qui jouissent des prospérités de la terre, il a l'air de dire que la pauvreté et la souffrance sont par elles-mêmes des titres au royaume de Dieu, et que la possession des biens et des joies de cette vie est en soi un malheur, et presque une malédiction.
    Cette interprétation paraît autorisée encore par ce mot maintenant, ici-bas, qui oppose la condition terrestre actuelle à la vie à venir. Elle semble conforme à d'autres enseignements de notre évangile, comme la parabole du mauvais riche et de Lazare (Luc 16.19 et suivants) Mais un examen plus attentif montre qu'une telle conception n'est certainement pas dans la pensée du Sauveur, ni dans celle de notre évangéliste.
    Les béatitudes telles que Luc nous les a conservées, ne diffèrent pas d'une manière essentielle de celles de Matthieu. Elles doivent être interprétées à la lumière de ces dernières. Elles revêtent une forme abrégée, parce qu'elles sont des paroles adressées directement aux auditeurs spéciaux que Jésus avait devant lui sur la montagne. Ceux-ci, quelle que fût leur position matérielle, étaient venus à lui pressés par les besoins de leur âme et le désir d'un secours d'en haut. Le Maître répond à leurs aspirations.
    D'ailleurs il ne faut pas oublier que la pauvreté et la souffrance, sans donner encore aucun droit aux glorieuses promesses de l'Evangile, sont très souvent dans la main de Dieu un moyen d'éclairer, d'humilier les âmes, de les déprendre de l'idolâtrie des choses visibles, pour les faire soupirer après les biens éternels ; et que d'autre part, les richesses, les prospérités et les joies de la terre exercent sur les âmes une influence fatale, qui les aveugle sur leurs vrais intérêts et les endurcit.
    C'est pourquoi Jésus peut prononcer un quadruple malheur ! sur ceux qui possèdent des richesses. (Comparer Jacques 2.5 ; 5.1 et suivants) Mais encore ici, il ne s'adresse pas à tous les riches, pris d'une manière abstraite.
    Grec : vous rirez, comme au verset 25. Le rire est l'expression de la joie, (Psaumes 126.2) comme les pleurs sont l'expression de la tristesse. Matthieu, suivant de plus près les gradations de la pensée du Sauveur, déclare "heureux ceux qui pleurent, parce qu'ils seront consolés." (Matthieu 5.4, note.)
  • 6.22 Vous serez heureux quand les hommes vous haïront, et quand ils vous excluront et vous injurieront et rejetteront votre nom comme mauvais, à cause du fils de l'homme. Matthieu 5.11, note.
    Il y a une gradation dans tous ces actes qui procèdent de la haine. Ils vous excluront de leurs sociétés, de leurs synagogues, de leurs églises, même bien souvent de vos droits civils. (Jean 9.22,34 ; 12.42 ; 16.2)
    Rejeter le nom de quelqu'un comme mauvais, c'est mépriser ce nom au point de ne vouloir pas même le prononcer, comme s'il était le résumé de tout ce qu'il y a de plus méchant.
    Ce nom est suivant les uns le nom individuel du croyant, suivant d'autres la désignation collective des disciples comme Nazaréens ou chrétiens. (Jacques 2.7) Le premier sens est plus naturel dans notre contexte.
    - Et tout cela, à cause du fils de l'homme ! (Matthieu dit plus simplement et plus directement : à cause de moi.)
    C'est lui qui est l'objet de toute cette haine, parce qu'il est le témoin vivant de la vérité. Et voilà pourquoi il déclare heureux ceux qui, par la même cause, souffrent avec lui.
  • 6.23 Réjouissez-vous en ce jour-là, et tressaillez de joie ; car voici, votre récompense sera grande dans le ciel, car c'est de la même manière que leurs pères traitaient les prophètes. Matthieu 5.12, note.
    Voir, sur cette joie recommandée et promise aux disciples persécutés, Actes 5.41, et sur ces mêmes traitements infligés aux prophètes, Luc 11.47,48 ; Matthieu 23.34 ; Actes 7.52.
  • 6.24 Mais malheur à vous riches, parce que vous avez reçu votre consolation ! Comparer verset 21, note.
    Luc oppose à ses quatre béatitudes quatre malheurs ! qui y correspondent exactement, et que Matthieu a omis.
    Le premier concerne les riches, qui sont malheureux parce qu'en mettant leur confiance dans les richesses, (Marc 10.24) en en faisant leur dieu, ils ont reçu actuellement leur consolation et qu'ils n'en auront point d'autre quand ils verront s'évanouir leurs illusions ; comparez Luc 16.25.
    Le mot que nous traduisons par mais signifie seulement, excepté, et désigne les personnes mentionnées dans ce verset comme exceptées, exclues de la catégorie précédente.
  • 6.25 Malheur à vous qui êtes rassasiés maintenant, parce que vous aurez faim ! Malheur à vous qui riez maintenant, parce que vous mènerez deuil et pleurerez ! C'est l'opposé du verset 21 ;
    Luc ne dit pas seulement "vous qui êtes rassasiés" mais "vous qui êtes remplis," de telle sorte qu'il ne reste en vous aucune place pour des biens d'une autre nature. Et l'homme peut être ainsi comblé sans être véritablement rassasié.
    - Le texte reçu omet maintenant : ce mot se trouve dans Sin., B et plusieurs majuscules
    Le rire est l'expression d'une joie bruyante qui éclate au dehors.
    Le mot : maintenant oppose l'état actuel à l'avenir indiqué par ces verbes au futur : vous mènerez deuil, vous pleurerez.
  • 6.26 Malheur, quand tous les hommes diront du bien de vous ! car c'est de la même manière que leurs pères traitaient les faux prophètes. Opposition directe avec le verset 22.
    D'après le vrai texte, cette exclamation malheur ! n'est pas suivie des mots à vous.
    C'est que Jésus n'adresse point ces paroles à ses auditeurs actuels, qui ne risquent guère de se trouver dans une telle position, (comparez verset 22) mais aux pharisiens et aux chefs théocratiques du peuple, honorés de tous, et qui recherchaient avidement cette influence et cette popularité.
    Ce qui n'empêche pas que, de nos jours, les disciples de Jésus-Christ ne sauraient trop méditer ces paroles, dans le sens de Galates 1.10.
  • 6.28 bénissez ceux qui vous maudissent ; priez pour ceux qui vous outragent. Jésus a annoncé à ses disciples qu'ils seront haïs et outragés, (verset 22) puis il a prononcé des malédictions sur le monde ennemi de Dieu. Ses auditeurs auraient pu conclure de là qu'il leur était permis de haïr leurs ennemis.
    Jésus, en se tournant vers eux, prévient leur pensée par ces mots : Mais je vous dis, à vous qui écoutez. Il revient, des riches absents, à ses auditeurs réels.
    (D'autres prennent ces mots : vous qui écouter dans un sens moral : vous qui êtes dociles à mes enseignements. Ce sens est moins simple.)
    Jésus énonce ce précepte profond qui dépasse les forces de l'homme naturel : aimer ceux qui nous haïssent. Ce commandement de l'amour, qui ne peut être accompli que sous la loi nouvelle de l'Evangile, est motivé d'une manière différente dans Matthieu, (Matthieu 5.44,45) où il se trouve directement opposé à l'esprit de la loi ancienne, et rattaché à l'amour des enfants de Dieu pour leur Père céleste. (Voir les notes.)
    C'est sans doute ainsi que Jésus présenta ce contraste profond dans le sermon sur la montagne.
  • 6.29 A celui qui te frappe sur la joue, présente aussi l'autre ; et celui qui enlève ton manteau, ne l'empêche point de prendre aussi ta tunique. Matthieu 5.40, note.
    Dans le premier évangile, Jésus nomme ces deux vêtements dans l'ordre inverse : si quelqu'un veut t'ôter la tunique, laisse-lui aussi le manteau.
    Il suppose un créancier ("si quelqu'un veut plaider contre toi") qui saisit d'abord la tunique, de moindre valeur, puis, s'il n'est pas assez payé, réclame le manteau.
    - Jésus qui, jusqu'ici, parlait d'une manière générale, au pluriel (vous), passe brusquement au singulier (tu), afin d'obliger chacun de ses auditeurs à s'appliquer individuellement ces paroles. Il en est de même dans Matthieu.
  • 6.30 Donne à quiconque te demande ; et ne redemande pas à celui qui enlève ce qui est à toi. Matthieu 5.42, note.
    La seconde partie de ce verset est un peu différente dans le premier évangile, qui dit : "et ne te détourne point de celui qui veut emprunter de toi."
  • 6.31 Et comme vous voulez que les hommes vous fassent, vous aussi faites-leur de même. voir Matthieu 7.12, note.
  • 6.34 Et si vous prêtez à ceux de qui vous espérez recevoir, quel gré vous en saura-t-on ? Les pécheurs aussi prêtent aux pécheurs, afin de recevoir la pareille. Matthieu 5.46,47, notes.
    Cette question deux fois répétée : (versets 32,33) quel gré vous en saura-t-on ? signifie proprement : quelle grâce vous en revient-il ? De la part de Dieu ; car il serait directement contraire à l'esprit de ces paroles d'attendre quelque grâce ou quelque bienfait de la part des hommes, pour prix de la charité qu'on leur témoigne.
    Dans Matthieu, Jésus dit : "Quelle récompense en aurez-vous ?" Le sens est le même au fond, bien que l'expression de Luc dise plus clairement que, de la part de Dieu, tout est grâce.
    - Selon le premier évangile, Jésus se plaçant au point de vue des Juifs, dit : "les péagers mêmes ;"
    Luc, écrivant pour des étrangers, exprime la même idée par un terme plus général : les pécheurs, les hommes mauvais, corrompus.
  • 6.35 Mais aimez vos ennemis, et faites du bien et prêtez sans rien espérer, et votre récompense sera grande, et vous serez fils du Très-Haut ; parce que lui est bon envers les ingrats et les méchants. Matthieu 5.44,45, notes.
    Mais (grec excepté, même mot qu'au verset 24, ce faux amour écarté) voici la conduite que vous devez tenir.
    - Aimer, faire le bien, prêter, sans rien espérer, c'est agir dans l'esprit et l'amour de Dieu lui-même, c'est prouver à nous-mêmes et aux autres que nous sommes ses enfants.
    Tel est l'exemple divin que Jésus nous propose, même dans nos rapports avec les ingrats et les méchants.
    Matthieu donne pour preuve de cette miséricorde de Dieu égale pour tous "qu'il fait lever son soleil et répand les pluies du ciel" sur tous indistinctement.
    - Le verbe que nous traduisons par espérer signifie ordinairement désespérer.
    Quelques-uns appliquent ici ce sens : sans désespérer de rien, sans regarder comme perdu ce que vous donnez, puisque vous êtes assurés de la récompense céleste qui sera grande.
    Mais la signification reçue : n'espérant rien en retour de qui vous demande, est plus conforme au parallélisme avec le verset 34. Une var. dans Sin. et les versions syr. porte : "ne désespérant personne" (par un refus).
  • 6.36 Soyez miséricordieux, comme votre Père est miséricordieux. La miséricorde de Dieu, tel est le modèle sublime que Jésus propose à ses disciples.
    Le but vers lequel ils doivent tendre constamment, c'est de devenir les fils de ce Père, en étant miséricordieux comme lui ; et ce sera là leur grande récompense.
    - Matthieu (Matthieu 5.48) conclut la première partie de son discours par une pensée analogue, mais exprimée en termes différents : "Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait."
    Comme cet évangéliste venait de rappeler la bonté ou la miséricorde de Dieu envers tous, c'est bien aussi cette perfection spéciale qu'il nous exhorte à imiter et à atteindre (voir la note) ; en sorte qu'au fond la pensée est la même dans les deux évangiles.
  • 6.37 Et ne jugez point, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez point, et vous ne serez point condamnés ; absolvez, et vous serez absous. Matthieu 7.1-3, note.
    Luc fait découler très logiquement cette disposition contraire à l'esprit de jugement de sa source naturelle, la miséricorde. (verset 36)
    Et tandis que Matthieu se borne à dire : "Ne jugez point," Luc ajoute : ne condamnez point, donnant à entendre par là que, dans tous les jugements sévères que nous portons sur nos frères, il y a une disposition méchante à les condamner, tandis que nous devrions être désireux de pouvoir toujours les absoudre, lorsqu'ils sont accusés.
    Tel est bien le sens de ce dernier mot, que nos versions ordinaires rendent par pardonner. (Luc 23.16) Il ne s'agit point, en effet, d'offenses personnelles, mais des torts supposés du prochain, soit envers Dieu, soit envers les hommes.
    - La récompense promise à l'accomplissement de ces saints devoirs, c'est de n'être pas jugés, condamnés mais absous par Dieu luimême. En effet, la mesure de son jugement est puisée dans le cœur même des hommes. (verset 38, comparez Matthieu 7.2, note.)
  • 6.38 Donnez, et il vous sera donné ; on vous donnera dans votre sein une bonne mesure, pressée, secouée, débordante ; car de la mesure dont vous mesurez, il vous sera mesuré en retour. Cet esprit miséricordieux (versets 36,37) est aussi toujours disposé à donner ; et par là même il s'attire, de la part de Dieu, les plus riches dons de sa grâce.
    Cette dernière pensée est illustrée par une image frappante, dont les épithètes multipliées sont destinées à dépeindre la richesse de la libéralité divine.
    - L'expression : dans votre sein, est empruntée à la forme du costume oriental qui, très ample sur la poitrine et resserré par une ceinture, fournit une sorte de poche d'une capacité assez grande. (Ruth 3.15 ; voir aussi le Voyage en Terre-Sainte de M. Félix Bovet, 7e édit., p. 205.)
  • 6.39 Et il leur dit aussi une parabole : Un aveugle peut-il conduire un aveugle ? Ne tomberont-ils pas tous deux dans une fosse ? Il est difficile de trouver une liaison entre cette parabole et les pensées qui précèdent.
    Ceux qui veulent maintenir l'unité et la suite de cette partie du discours dans la relation de Luc appliquent l'image de l'aveugle conduisant un aveugle à la prétention de juger le prochain (verset 37) et la rapprochent de la comparaison employée au verset 41. (Comparer Matthieu 7.5, note.)
    Matthieu cite cette image dans une autre circonstance, (Matthieu 15.14) où 1'application en est des plus naturelles. (Comparer Matthieu 23.16 ; Jean 9.40,41)
  • 6.40 Un disciple n'est point au-dessus du maître ; mais tout disciple accompli sera comme son maître. D'autres traduisent : "chacun sera formé (1Corinthiens 1.10, note) comme son maître." L'ordre des mots dans le grec rend la traduction ordinaire plus probable.
    - Pour trouver un rapport entre ce verset et le précédent, on admet que, des deux aveugles qui tombent dans la fosse, l'un est le maître (conducteur), l'autre le disciple.
    Pour qu'ils n'y tombassent pas, il faudrait que le disciple fut supérieur ou plus clairvoyant que le maître, ce qui n'est pas le cas ordinairement. Ce rapport n'est pas très évident ; mais Jésus a souvent employé cette même comparaison dans des discours où l'application en est lumineuse. (Matthieu 10.24,25 ; Jean 13.16 ; 15.20)
  • 6.42 Ou comment peux-tu dire à ton frère : Frère, permets que j'ôte la paille qui est dans ton œil, toi qui ne vois pas la poutre qui est dans ton œil ? Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras pour ôter la paille qui est dans l'œil de ton frère. Matthieu 7.3-5, note.
    Cette image est destinée, dans le premier évangile, à faire sentir la folie de ceux qui jugent les défauts des autres tout en étant aveuglés sur les leurs propres. L'application est directe.
    Dans Luc, l'image a le même sens, qu'on la rapporte au verset 37 ou au verset 39.
  • 6.44 Car chaque arbre se reconnaît à son propre fruit. Car on ne recueille pas sur des épines des figues, et l'on ne vendange pas le raisin sur des ronces. Matthieu 7.16-20, note.
    Dans le premier évangile, la liaison de ces paroles avec ce qui précède, est différente.
    Là Jésus avait dit : "Gardez-vous des faux prophètes !" Et c'est à leur sujet qu'il indique le signe certain auquel on pourra les reconnaître : les fruits.
    Luc applique cette comparaison à l'homme aveuglé et hypocrite qui veut corriger son frère, tandis qu'il a lui-même des défauts plus graves. (versets 41,42)
    Comment peut-il prétendre faire du bien à son frère, tant qu'il produit de mauvais fruits ? Le mot grec, traduit par mauvais, signifie proprement gâté, pourri.
    Cet arbre est une image de la corruption morale de l'homme.
    "On voit souvent en Palestine, derrière les haies d'épines et de ronces, des figuiers tout enguirlandés des jets grimpants de ceps de vigne." Godet.
  • 6.45 L'homme bon tire le bien du bon trésor de son cœur, et l'homme mauvais tire le mal du mauvais trésor ; car de l'abondance du cœur sa bouche parle. Jésus explique l'image qui précède : c'est du cœur que procèdent les sources de la vie, c'est-à-dire le bien ou le mal.
    Le texte reçu avec A, C, majuscules répète, dans le second membre de la phrase, le mot du premier : mauvais trésor de son cœur, qui exprime bien l'idée dont il s'agit.
    - Matthieu, qui n'a pas ces paroles dans le sermon sur la montagne, les reproduit ailleurs. (Matthieu 12.35)
    Les paroles, et d'une manière générale tous les actes que nous accomplissons, procèdent du cœur. Ici cette pensée se rattache encore à l'avertissement donné à l'homme qui a la prétention d'enseigner son frère. (versets 41,42)
    Dans Matthieu (Matthieu 12.34) la même sentence se retrouve, mais appliquée à des hommes qui abusaient de la parole pour blasphémer contre le Saint-Esprit.
    Il est un grand nombre de ces sentences courtes et pénétrantes que Jésus dut prononcer à plus d'une reprise.
  • 6.46 Mais pourquoi m'appelez-vous Seigneur, Seigneur, et ne faites-vous pas ce que je dis ? Matthieu 7.21, note.
    Là, Jésus insiste sur ce reproche sévère, et cite des exemples de la manière dont on peut encourir cette terrible responsabilité.
  • 6.49 Mais celui qui a entendu et n'a pas mis en pratique, est semblable à un homme qui a bâti une maison sur la terre, sans fondement ; le torrent s'est jeté contre elle, et aussitôt elle s'est écroulée, et la ruine de cette maison-là a été grande. Voir, sur cette conclusion de tout le discours, Matthieu 7.24-27, note.
    Nous ferons remarquer quelques traits propres à Luc.
    Il a seul ces mots solennels : Tout homme qui vient à moi et entend. (verset 47) C'est à chacun de ses auditeurs qu'incombe la responsabilité des effets produits par la parole divine. Quelle autorité il y a dans cette pensée ! Comme Jésus avait la conscience que ses paroles étaient les paroles de Dieu même !
    A Luc encore appartient cette double expression : (verset 48) qui a creusé et foui profondément (grec creusé et approfondi).
    "Il y a sur les terrains en pente qui entourent le lac de Génézareth des coteaux où une couche de terre (Luc) ou de sable (Matthieu) peu épaisse recouvre le rocher. L'homme prudent creuse à travers ce terrain meuble et creuse même profondément jusqu'au roc..." Godet.
    Malheur à qui s'arrête à la superficie !
    - Les éléments qui menacent cette maison sont, selon Luc, une inondation, formant un torrent descendant des montagnes. Matthieu est plus complet et plus pittoresque : c'est la pluie qui tombe, les torrents qui débordent, les vents qui soufflent et se précipitent sur cette maison. Tout cela n'a pas même pu l'ébranler, parce qu'elle était bien bâtie.
    Le texte reçu avec A, C. D, majuscules porte conformément à Matthieu : car elle avait été fondée sur le roc.
    - L'homme imprudent bâtit sur la terre (Luc) ; Matthieu, plus expressif : sur le sable.
    - Luc peint la ruine (grec déchirure) soudaine de cette maison par ce mot : aussitôt.
    Les évangélistes ont tous deux cette remarque finale : Grande est cette destruction !
    "Une âme perdue, une seule, c'est une grande ruine, aux yeux de Dieu. Voilà la solennelle pensée sous l'impression de laquelle Jésus laisse ses auditeurs en terminant ce discours. Chacun d'eux, à l'ouïe de cette dernière parole, entend, en quelque sorte, le fracas de cet édifice qui s'écroule et doit se dire : Ce désastre sera le mien, si je suis inconséquent ou hypocrite." Godet.