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Marc 3:1-6 (Annotée Neuchâtel)

   1 Et il entra de nouveau dans une synagogue ', et il y avait là un homme qui avait la main desséchée. 2 Et ils l'observaient pour voir si, le jour du sabbat, il le guérirait, afin de l'accuser. 3 Et il dit à l'homme qui avait la main sèche : Lève-toi et viens ici au milieu. 4 Puis il leur dit : Est-il permis, le jour du sabbat, de faire du bien ou de faire du mal ? de sauver une vie ou de tuer ? Mais eux se taisaient. 5 Et après avoir porté ses regards sur eux tout autour avec colère, étant attristé de l'endurcissement de leur coeur, il dit à l'homme : Etends ta main. Et il l'étendit, et sa main fut guérie. 6 Et les pharisiens étant sortis tinrent aussitôt conseil contre lui avec les hérodiens, afin de le faire périr.

Références croisées

3:1 Mc 1:21, Mt 12:9-14, Lc 6:6-11, 1R 13:4, Jn 5:3
Réciproques : Jn 9:14
3:2 Ps 37:32, Es 29:20-21, Jr 20:10, Dn 6:4, Lc 6:7, Lc 11:53-54, Lc 14:1, Lc 20:20, Jn 9:16
Réciproques : Mt 12:2, Mc 1:32, Lc 13:14, Jn 5:9
3:3 Es 42:4, Dn 6:10, Lc 6:8, Jn 9:4, 1Co 15:58, Ga 6:9, Ph 1:14, Ph 1:28-30, 1P 4:1
3:4 Mc 2:27-28, Os 6:6, Mt 12:10-12, Lc 6:9, Lc 13:13-17, Lc 14:1-5, Mc 9:34
Réciproques : Mt 12:12, Lc 14:3, Jn 5:10, Jn 7:19, Ga 6:10
3:5 Lc 6:10, Lc 13:15, Ep 4:26, Ap 6:16, Gn 6:6, Jg 10:16, Ne 13:8, Ps 95:10, Es 63:9-10, Lc 19:40-44, Ep 4:30, He 3:10, He 3:17, Es 6:9-10, Es 42:18-20, Es 44:18-20, Mt 13:14-15, Rm 11:7-10, Rm 11:25, 2Co 3:14, Ep 4:18, 1R 13:6, Mt 12:13, Lc 6:10, Lc 17:14, Jn 5:8-9, Jn 9:7, He 5:9
Réciproques : Gn 30:2, Gn 31:36, Ex 11:8, Ex 16:20, Ex 32:19, Lv 10:16, Nb 11:10, Nb 16:15, 1S 11:6, 1S 20:34, 2R 13:19, Ne 5:6, Jb 32:2, Ps 119:158, Ps 139:21, Mt 18:31, Mc 6:52, Mc 8:12, Mc 8:17, Mc 8:33, Mc 10:14, Mc 10:23, Lc 20:17, Jn 11:33, Jn 13:21, Ac 13:9, Ac 17:16, 1Co 13:5, 2Co 7:11
3:6 Ps 109:3-4, Mt 12:14, Lc 6:11, Lc 20:19-20, Lc 22:2, Jn 11:53, Mc 8:15, Mc 12:13, Mt 22:16
Réciproques : Mc 11:18, Jn 5:16, Jn 7:19

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Marc 3
  • 3.1 Et il entra de nouveau dans une synagogue ', et il y avait là un homme qui avait la main desséchée. Chapitre 3.
    1 à 6 Second conflit au sujet du sabbat. Guérison dans la synagogue.
    Comparer Matthieu 12.9-14 ; Luc 6.6-11.
    - Ce mot de nouveau se rapporte à Marc 1.21 ; il n'indique pas si le fait qui va suivre eut lieu le même jour de sabbat que celui qui précède. (Marc 2.23-28)
    Mais Luc (Luc 6.6) dit clairement que ce fut en un autre sabbat. Cependant les trois évangélistes placent nos deux récits à la suite l'un de l'autre parce que l'un et l'autre servent à caractériser l'opposition et la haine des adversaires, qui avaient atteint alors déjà un haut degré.
    Matthieu et Luc disent : la main sèche. Le terme de Marc : desséchée, est plus fort et indique que la circulation du sang avait entièrement cessé et que cette main était ainsi paralysée.
    "Le participe grec signifie également que l'homme dont il s'agit n'était pas affligé de ce mal dès sa naissance, mais qu'il provenait d'un accident ou d'une maladie." Bengel.
  • 3.2 Et ils l'observaient pour voir si, le jour du sabbat, il le guérirait, afin de l'accuser. Ils l'observaient avec des intentions malveillantes, l'épiaient.
    Jésus lit dans leurs regards leur pensée qui était : "Voyons s'il guérira le jour du sabbat !"
    D'après Matthieu, (Matthieu 12.10) ils demandent à Jésus : "Est-il permis de guérir les jours de sabbat ?"
    D'après Marc et Luc, c'est Jésus qui, le premier, leur pose une question analogue. (verset 4)
  • 3.3 Et il dit à l'homme qui avait la main sèche : Lève-toi et viens ici au milieu. Tel est le sens de la phrase grecque. Jésus veut, dans l'indignation que lui inspire leur hypocrisie, (verset 5) que cet homme soit sous les yeux de tous, il veut donner le plus grand éclat à ce qui va se passer.
  • 3.4 Puis il leur dit : Est-il permis, le jour du sabbat, de faire du bien ou de faire du mal ? de sauver une vie ou de tuer ? Mais eux se taisaient. Grec : de sauver une âme ou de tuer ?
    Quelques interprètes prennent ces mots à la lettre et pensent que Jésus avait en vue non seulement le corps de ce malade, mais son âme, qu'il espérait sauver par cette manifestation de sa puissance et de son amour, et qu'il aurait laissée dans la mort, en négligeant de le secourir.
    Mais il est probable qu'il faut voir ici, comme dans une multitude d'autres passages, un hébraïsme qui prend l'âme pour la vie.
    D'ailleurs le verbe tuer est pris dans un sens absolu et n'a pas pour régime sous-entendu une âme. Quoi qu'il en soit, la question du Sauveur est d'une grande énergie.
    S'il n'est pas permis de faire du bien le jour du sabbat, négliger ce bien, ce serait faire du mal ; (comparez Jacques 4.17) pouvoir sauver une vie et ne pas le faire, serait tuer.
    Telle est la conséquence immorale que Jésus voit dans l'interprétation servile et hypocrite que les pharisiens donnaient à la sainte institution du jour du repos. La loi elle-même ordonne de le sanctifier ; et comment peut-on le faire mieux qu'en répandant sur des êtres souffrants les secours, les consolations et les grâces que Dieu leur destine dans son amour ?
    - Mais peut-être y a-t-il une intention plus directe et plus sévère dans les termes énergiques qu'emploie le Sauveur. Faire du mal, tuer, le jour du sabbat : qui avait alors dans son cœur ces pensées criminelles ? Les adversaires de Jésus qui ne songeaient, en ce saint jour, qu'à l'accuser, (verset 2) qu'à le faire périr. (verset 6)
    Morne silence indice de la confusion des pharisiens qui n'avaient rien à répondre et qui étaient d'autant plus irrités.
  • 3.5 Et après avoir porté ses regards sur eux tout autour avec colère, étant attristé de l'endurcissement de leur cœur, il dit à l'homme : Etends ta main. Et il l'étendit, et sa main fut guérie. Marc seul décrit complètement cette scène dramatique : l'homme à la main paralysée est debout au milieu de l'assemblée, où règne un profond silence. Jésus, sans rien dire encore, promène tout autour de lui, sur ses adversaires confus, un regard qui les pénètre jusqu'au fond de l'âme.
    Que se passe-t-il en lui ? Nos versions ordinaires n'ont pas osé traduire ce mot de colère qui seul rend l'émotion profonde, la sainte indignation dont son âme est remplie ; mais cette colère, qui chez les hommes charnels est si facilement accompagnée de haine, n'est en Jésus que l'effet d'un zèle brûlant pour la gloire de Dieu ; et quant aux hommes mêmes qui résistent à la vérité, il n'éprouve à leur égard qu'une profonde tristesse.
    Il y a dans l'original un verbe composé qui exprime une douleur concentrée et intense. S'ils avaient manifesté le moindre mouvement de repentance, il les aurait reçus à bras ouverts.
    Grec : rétablie, restituée dans son état primitif. Le texte reçu ajoute saine comme l'autre, mots qui ont été transférés ici de Matthieu 12.13.
  • 3.6 Et les pharisiens étant sortis tinrent aussitôt conseil contre lui avec les hérodiens, afin de le faire périr. Voir sur les pharisiens Matthieu 3.7, note, et sur les hérodiens. Matthieu 22.16, note.
    - Tel fut pour ces hommes le seul résultat de la parole de vérité qu'ils venaient d'entendre ; tel est l'effet de l'endurcissement. (verset 5) Il fallait que l'inimitié des pharisiens eût déjà atteint un haut degré pour qu'ils s'alliassent contre Jésus avec les hérodiens, leurs adversaires politiques. Leur dessein de faire périr Jésus marque le point culminant de l'hostilité croissante qui s'était manifestée contre lui. (Marc 2.1-3.6)