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Marc 6:47-52 (Annotée Neuchâtel)

47 Et comme le soir était venu, la barque était au milieu de la mer et lui était seul à terre. 48 Et voyant qu'ils se tourmentaient à ramer, car le vent leur était contraire, il vient à eux environ la quatrième veille de la nuit, marchant sur la mer. Et il voulait les devancer ; 49 mais eux, le voyant marcher sur la mer, crurent que c'était un fantôme, et ils poussèrent des cris. 50 Car tous le virent, et ils furent troublés. Mais lui aussitôt leur parla, et leur dit : Rassurez-vous, c'est moi, n'ayez point peur. 51 Et il monta vers eux dans la barque, et le vent cessa, et ils furent stupéfaits en eux-mêmes au-delà de toute mesure. 52 Car ils n'avaient pas compris au sujet des pains, mais leur coeur était endurci.

Références croisées

6:47 Mt 14:23, Jn 6:16-17
Réciproques : Jn 6:19
6:48 Es 54:11, Jn 1:13, Mt 14:24, Ex 14:24, 1S 11:11, Lc 12:38, Jb 9:8, Ps 93:4, Ps 104:3, Gn 19:2, Gn 32:26, Lc 24:28
Réciproques : Ps 55:17, Mt 8:26, Mt 14:25, Jn 6:19, Ac 27:4
6:49 Jb 9:8, Jb 4:14-16, Mt 14:25-26, Lc 24:37
Réciproques : Mc 16:5, Lc 1:29, Jn 6:19
6:50 Es 43:2, Mt 14:27, Lc 24:38-41, Jn 6:19-20, Jn 20:19-20
Réciproques : Gn 45:3, Mt 14:26, Mc 16:5, Lc 1:29, Lc 24:37
6:51 Mc 4:39, Ps 93:3-4, Ps 107:28-30, Mt 8:26-27, Mt 14:28-32, Lc 8:24-25, Jn 6:21, Mc 1:27, Mc 2:12, Mc 4:41, Mc 5:42, Mc 7:37
Réciproques : Es 52:14, Mt 14:32, Mc 10:26, Lc 9:43
6:52 Mc 7:18, Mc 8:17-18, Mc 8:21, Mt 16:9-11, Lc 24:25, Mc 3:5, Mc 16:14, Es 63:17
Réciproques : Mt 15:16, Mc 8:4

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Marc 6
  • 6.47 Et comme le soir était venu, la barque était au milieu de la mer et lui était seul à terre. Voir Matthieu 14.23 note.
  • 6.48 Et voyant qu'ils se tourmentaient à ramer, car le vent leur était contraire, il vient à eux environ la quatrième veille de la nuit, marchant sur la mer. Et il voulait les devancer ; Matthieu 14.25, note.
    - Les voyant, il vient.
    C'est ainsi que Marc rend présente cette scène ; deux mots lui suffisent pour nous montrer à la fois le regard pénétrant de Jésus qui, de sa retraite sur la montagne, aperçoit ses pauvres disciples en danger, et sa tendre sollicitude qui le porte à leur secours.
    La quatrième veille de la nuit commençait à trois heures du matin. Comme ils s'étaient embarqués la veille au soir, on a trouvé étrange que les disciples eussent lutté toute la nuit contre les flots. Mais Marc, en parfait accord avec Matthieu, a déjà prévenu cette objection par la simple observation que le vent leur était contraire.
    Les devancer ou les dépasser.
    Ce trait qui appartient à Marc seul est assez difficile à expliquer. Quel était le but de Jésus ?
    Un interprète dit qu'il voulait passer inaperçu de ses disciples ; un autre, qu'il voulait les encourager en marchant devant eux comme le vainqueur des flots déchaînés. N'est-il pas plus conforme au récit de penser qu'il voulait les rassurer en se montrant à eux ? Ou, puisque ce but ne fut pas atteint et que leur trouble ne fit qu'augmenter, Jésus voulait-il mettre leur foi à l'épreuve et désirait-il que l'initiative de la délivrance vint de leur part, et qu'ils implorassent son secours ?
    Quoi qu'il en soit, le cri d'angoisse qu'ils firent entendre parvint à son cœur. (verset 50)
  • 6.50 Car tous le virent, et ils furent troublés. Mais lui aussitôt leur parla, et leur dit : Rassurez-vous, c'est moi, n'ayez point peur. voir Matthieu 14.27 note.
  • 6.51 Et il monta vers eux dans la barque, et le vent cessa, et ils furent stupéfaits en eux-mêmes au-delà de toute mesure. Jésus est auprès d'eux, la tempête s'apaise sans qu'il ait à commander aux flots et à la mer, comme dans une autre occasion. (Marc 4.39)
    - Au terme si fort, ils furent stupéfaits, le texte reçu avec A, D, majuscules ajoute : et ils s'étonnaient.
  • 6.52 Car ils n'avaient pas compris au sujet des pains, mais leur cœur était endurci. Cette réflexion, qui est particulière à notre évangéliste, jette une sorte de blâme sur l'extrême étonnement des disciples et peutêtre aussi sur la peur dont ils avaient été saisis en voyant Jésus marcher sur les eaux.
    Il n'en aurait pas été ainsi s'ils avaient compris au sujet ou à l'occasion du miracle des pains ; (verset 35 et suivants) ils auraient conclu de la puissance de Jésus dans la première occasion, à sa puissance dans la seconde.
    La cause de ce manque d'intelligence se trouvait dans leur cœur endurci.
    Ce dernier mot ne doit pas s'appliquer seulement à un aveuglement, une sensibilité de leur cœur dans le cas actuel, mais s'étendre à l'état moral dans lequel ils étaient à cette époque.
    Cette observation intime sur les disciples ne peut provenir que d'un témoin oculaire ou même d'un homme qui avait éprouvé les impressions dont il s'agit. Or ce témoin, c'est l'apôtre Pierre, dont Marc a conservé les récits. (Voir l'Introduction) Et c'est là aussi peutêtre la cause pour laquelle nous ne trouvons pas dans notre évangile le trait relatif à Pierre marchant sur les eaux. (Matthieu 14.28-31)
    Pierre, en racontant cette grande scène dans ses prédications, passait sous silence ce qui le concernait personnellement.