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Marc 9-10 (Annotée Neuchâtel)

1 Et il leur disait : En vérité, je vous dis qu'il y a quelques-uns de ceux qui sont ici présents, qui ne goûteront point la mort qu'ils n'aient vu le règne de Dieu venir avec puissance.
   2 Et six jours après, Jésus prend avec lui Pierre et Jacques et Jean, et les mène seuls à l'écart sur une haute montagne. Et il fut transfiguré en leur présence. 3 Et ses vêtements devinrent resplendissants, très blancs, comme la neige, tels qu'il n'est point de foulon sur la terre qui pût blanchir ainsi. 4 Et Elie leur apparut avec Moïse ; et ils s'entretenaient avec Jésus. 5 Et Pierre, prenant la parole, dit à Jésus : Rabbi, il est bon que nous soyons ici ; faisons donc trois tentes, une pour toi, et une pour Moïse, et une pour Elie. 6 Car il ne savait que dire, parce qu'ils étaient effrayés. 7 Et il vint une nuée qui les couvrit, et une voix sortit de la nuée : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le. 8 Et soudain, regardant autour d'eux, ils ne virent plus personne que Jésus seul avec eux.
   9 Et comme ils descendaient de la montagne, il leur commanda de ne raconter à personne ce qu'ils avaient vu, jusqu'à ce que le fils de l'homme fût ressuscité des morts. 10 Et ils retinrent cette parole, se demandant entre eux ce que c'est que ressusciter d'entre les morts. 11 Et ils l'interrogeaient, disant : Les scribes disent qu'il faut qu'Elie vienne premièrement ? 12 Mais il leur dit : Elie, il est vrai, venant premièrement, rétablit toutes choses. Et comment est-il écrit du fils de l'homme qu'il doit souffrir beaucoup et être méprisé ? 13 Mais je vous dis qu'Elie aussi est venu, et selon qu'il est écrit de lui, ils lui ont fait tout ce qu'ils voulaient.
   14 Et étant venus vers les disciples, ils virent une grande foule autour d'eux et des scribes qui discutaient avec eux. 15 Et aussitôt toute la foule, l'ayant vu, fut saisie d'étonnement, et accourant, ils le saluaient. 16 Et il leur demanda : De quoi disputez-vous avec eux ? 17 Et un homme de la foule lui répondit : Maître, je t'ai amené mon fils, qui a un esprit muet ; 18 et partout où il le saisit, il le jette par terre ; et il écume, et grince les dents, et devient tout raide. Et j'ai prié tes disciples de le chasser, mais ils n'ont pu. 19 Mais Jésus répondant, leur dit : génération incrédule ! jusqu'à quand serai-je avec vous ? Jusqu'à quand vous supporterai-je ? Amenez-le-moi. 20 Et ils le lui amenèrent, et aussitôt qu'il vit Jésus, l'esprit l'agita avec violence, et étant tombé par terre, il se roulait en écumant. 21 Et Jésus interrogea son père : Combien y a-t-il de temps que cela lui arrive ? Et il dit : Depuis son enfance ; 22 et souvent il l'a jeté et dans le feu et dans l'eau, pour le faire périr ; mais si tu peux quelque chose, secours-nous, par compassion pour nous. 23 Mais Jésus lui dit : Quant au si tu peux, toutes choses sont possibles pour celui qui croit. 24 Aussitôt le père de l'enfant s'écriant, dit : Je crois, viens au secours de mon incrédulité ! 25 Mais Jésus voyant accourir la foule, reprit sévèrement l'esprit impur, en lui disant : Esprit muet et sourd, moi je te l'ordonne, sors de lui et ne rentre plus en lui. 26 Et ayant jeté un cri, et agité l'enfant avec violence, il sortit. Et l'enfant devint comme mort ; de sorte que la plupart disaient : Il est mort. 27 Mais Jésus, l'ayant pris par la main, le releva ; et il se tint debout. 28 Et lorsqu'il fut entré dans une maison, ses disciples lui demandaient en particulier : Pourquoi, nous, n'avons-nous pas pu le chasser ? 29 Et il leur dit : Cette espèce de démon ne peut sortir en aucune manière, si ce n'est par la prière et par le jeûne.
   30 Et étant partis de là, ils traversaient la Galilée ; et il ne voulait pas que personne le sût ; 31 car il instruisait ses disciples, et il leur disait : Le fils de l'homme est livré entre les mains des hommes, et ils le mettront à mort ; et, quand il aura été mis à mort, il ressuscitera après trois jours. 32 Mais eux ne comprenaient point cette parole, et ils craignaient de l'interroger.
   33 Et ils vinrent à Capernaüm. Et quand il fut dans la maison, il leur demanda : De quoi discouriez-vous ensemble en chemin ? 34 Et ils se taisaient ; car entre eux ils avaient discuté, en chemin, lequel était le plus grand. 35 Et s'étant assis, il appela les douze et leur dit : Si quelqu'un veut être le premier, il sera le dernier de tous, et le serviteur de tous. 36 Et ayant pris un petit enfant, il le plaça au milieu d'eux, et l'ayant pris dans ses bras, il leur dit : 37 Quiconque recevra l'un de ces petits enfants en mon nom, me reçoit ; et quiconque me reçoit, ce n'est pas moi qu'il reçoit, mais Celui qui m'a envoyé.
   38 Jean lui dit : Maître, nous avons vu quelqu'un qui chassait des démons en ton nom, et qui ne nous suit pas ; et nous l'en avons empêché, parce qu'il ne nous suivait pas, 39 Mais Jésus dit : Ne l'en empêchez point ; car il n'y a personne qui fasse un miracle en mon nom, et qui puisse aussitôt après parler mal de moi. 40 En effet, qui n'est pas contre nous est pour nous. 41 Car quiconque vous donnera à boire un verre d'eau en mon nom, parce que vous êtes à Christ, je vous dis en vérité qu'il ne perdra point sa récompense. 42 Et quiconque scandalisera un de ces petits qui croient en moi, il vaut mieux pour lui qu'il ait au cou une meule de moulin, et qu'il soit jeté dans la mer. 43 Et si ta main est pour toi une occasion de chute, coupe-la ; il vaut mieux pour toi entrer manchot dans la vie, que d'avoir deux mains et d'aller dans la géhenne, dans le feu qui ne s'éteint point. 44 [que d'avoir les deux mains et d'aller dans la géhenne, dans le feu qui ne s'éteint point.] 45 Et si ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-le ; il vaut mieux pour toi entrer boiteux dans la vie, 46 que d'avoir deux pieds, et d'être jeté dans la géhenne, [où leur ver ne meurt point, et où le feu ne s'éteint point]. 47 Et si ton oeil est pour toi une occasion de chute, arrache-le ; il vaut mieux pour toi entrer au royaume de Dieu n'ayant qu'un oeil, que d'avoir deux yeux, et d'être jeté dans la géhenne, 48 où leur ver ne meurt point, et où le feu ne s'éteint point. 49 Car chacun sera salé de feu et tout sacrifice sera salé de sel. 50 C'est une bonne chose que le sel ; mais si le sel devient insipide, avec quoi lui rendrez-vous sa saveur ? Ayez du sel en vous-mêmes, et soyez en paix les uns avec les autres.

Marc 10

   1 Et étant parti de là, il vient dans le territoire de la Judée, et de l'autre côté du Jourdain. Et des foules s'assemblent de nouveau auprès de lui, et de nouveau il les enseignait selon sa coutume. 2 Et des pharisiens s'étant approchés, lui demandaient, pour le tenter : Est-il permis à un homme de répudier sa femme ? 3 Mais lui, répondant, leur dit : Qu'est-ce que Moïse vous a commandé ? 4 Ils dirent : Moïse a permis d'écrire une lettre de divorce, et de répudier. 5 Et Jésus, répondant, leur dit : C'est à cause de la dureté de votre coeur qu'il a écrit pour vous ce commandement. 6 Mais au commencement de la création, Dieu les fit homme et femme. 7 A cause de cela, l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme ; 8 et les deux deviendront une seule chair ; ainsi ils ne sont plus deux, mais une seule chair. 9 Ce donc que Dieu a uni, que l'homme ne le sépare point. 10 Et arrivés à la maison, les disciples l'interrogèrent encore sur ce sujet. 11 Et il leur dit : Quiconque répudie sa femme, et en épouse une autre, commet adultère à son égard. 12 Et si la femme elle-même, après avoir répudié son mari, en épouse un autre, elle commet adultère.
   13 Et on lui amenait de petits enfants, afin qu'il les touchât ; mais les disciples reprenaient ceux qui les amenaient. 14 Mais Jésus voyant cela, fut indigné, et leur dit : Laissez venir à moi les petits enfants, ne les en empêchez point ; car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent. 15 En vérité, je vous dis que celui qui ne recevra pas le royaume de Dieu comme un petit enfant, n'y entrera point. 16 Et les ayant pris dans ses bras, il les bénit en posant les mains sur eux.
   17 Et comme il sortait pour se mettre en chemin, quelqu'un étant accouru et s'étant jeté à ses genoux, lui demandait : Bon Maître, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle ? 18 Mais Jésus lui dit : Pourquoi m'appelles-tu bon ? Nul n'est bon sinon un seul, Dieu. 19 Tu sais les commandements : Tu ne commettras point adultère ; tu ne tueras point ; tu ne déroberas point ; tu ne diras point de faux témoignage ; tu ne feras tort à personne ; honore ton père et ta mère. 20 Mais il lui dit : Maître, j'ai observé toutes ces choses dès ma jeunesse. 21 Et Jésus l'ayant regardé, l'aima, et lui dit : Il te manque une chose : Va, vends tout ce que tu as, et le donne aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel ; puis viens, suis-moi. 22 Mais, affligé de cette parole, il s'en alla tout triste ; car il avait de grands biens. 23 Et Jésus, ayant regardé tout autour, dit à ses disciples : Combien difficilement ceux qui possèdent les richesses entreront dans le royaume de Dieu ! 24 Or les disciples étaient frappés d'étonnement de ses paroles. Mais Jésus, reprenant encore, leur dit : Mes enfants, qu'il est difficile à ceux qui se confient aux richesses d'entrer dans le royaume de Dieu ! 25 Il est plus facile à un chameau de passer par le trou de l'aiguille, qu'il ne l'est à un riche d'entrer dans le royaume de Dieu. 26 Ils furent encore plus étonnés, et ils se disaient entre eux : Et qui peut être sauvé ? 27 Jésus les regardant, dit : Aux hommes, cela est impossible, mais non pas à Dieu ; car toutes choses sont possibles à Dieu.
   28 Pierre se mit à lui dire : Voici, nous, nous avons tout quitté et nous t'avons suivi. 29 Jésus dit : En vérité, je vous le dis, il n'y a personne qui ait quitté maison, ou frères, ou soeurs, ou mère, ou père, ou enfants, ou champs, à cause de moi et à cause de l'Evangile, 30 qui ne reçoive maintenant, en ce temps-ci, cent fois autant, maisons, et frères, et soeurs, et mères, et enfants, et champs, avec des persécutions, et dans le siècle à venir, la vie éternelle. 31 Mais plusieurs des premiers seront les derniers, et les derniers les premiers.
   32 Or ils étaient en chemin, montant à Jérusalem, et Jésus marchait devant eux, et ils étaient effrayés ; et ceux qui le suivaient étaient saisis de crainte. Et Jésus, ayant de nouveau pris à lui les douze, se mit à leur dire ce qui lui devait arriver : 33 Voici, nous montons à Jérusalem, et le fils de l'homme sera livré aux principaux sacrificateurs et aux scribes, et ils le condamneront à mort, et le livreront aux païens, 34 et ils se moqueront de lui, et ils cracheront sur lui, et ils le flagelleront, et le feront mourir ; et après trois jours, il ressuscitera.
   35 Et Jacques et Jean, fils de Zébédée, s'approchent de lui, en disant : Maître, nous voudrions que tu nous fisses ce que nous te demanderons. 36 Et il leur dit : Que voulez-vous que je fasse pour vous ? 37 Ils lui dirent : Accorde-nous que nous soyons assis l'un à ta droite, et l'autre à ta gauche dans ta gloire. 38 Et Jésus leur dit : Vous ne savez ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je bois, ou être baptisés du baptême dont je suis baptisé ? 39 Ils lui dirent : Nous le pouvons. Mais Jésus leur dit : Vous boirez la coupe que je bois, et vous serez baptisés du baptême dont je suis baptisé ; 40 mais quant à être assis à ma droite ou à ma gauche, il ne m'appartient pas de le donner, mais cela est donné à ceux à qui cela a été préparé. 41 Et les dix ayant entendu cela, se mirent à s'indigner contre Jacques et Jean. 42 Et Jésus, les ayant appelés à lui, leur dit : Vous savez que ceux qui pensent gouverner les nations, les asservissent, et que les grands d'entre eux exercent sur elles leur puissance. 43 Il n'en est pas ainsi parmi vous ; au contraire, quiconque voudra être grand parmi vous, sera votre serviteur ; 44 et quiconque voudra être le premier d'entre vous sera l'esclave de tous. 45 Car aussi le fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour plusieurs.
   46 Et ils arrivent à Jéricho. Et comme il sortait de Jéricho, avec ses disciples et une grande foule, le fils de Timée, Bartimée, mendiant aveugle, était assis au bord du chemin. 47 Et ayant entendu que c'était Jésus le Nazaréen, il se mit à crier et à dire : Fils de David, Jésus, aie pitié de moi ! 48 Et plusieurs le reprenaient, afin qu'il se tût ; mais il criait beaucoup plus fort : Fils de David, aie pitié de moi ! 49 Et Jésus s'étant arrêté, dit : Appelez-le. Et ils appellent l'aveugle, en lui disant : Prends courage, lève-toi, il t'appelle. 50 Et jetant son vêtement, il se leva d'un bond, et vint vers Jésus. 51 Et Jésus, répondant, lui dit : Que veux-tu que je fasse pour toi ? Et l'aveugle dit : Rabbouni, que je recouvre la vue ! 52 Et Jésus lui dit : Va, ta foi t'a sauvé. 53 Et aussitôt il recouvra la vue, et il le suivait dans le chemin.

Références croisées

9:1 Mt 16:28, Lc 9:27, Lc 2:26, Jn 8:51-52, He 2:9, Mt 24:30, Mt 25:31, Lc 22:18, Lc 22:30, Jn 21:23, Ac 1:6-7
Réciproques : Mt 5:18, Mc 14:18, Jn 21:22, 2P 1:16
9:2 Mt 17:11-13, Lc 9:28-36, Mc 5:37, Mc 14:33, 2Co 13:1, Ex 24:13, 1R 18:42, 1R 18:33, Mt 14:13, Lc 6:12, Mc 16:12, Ex 34:29-35, Es 33:17, Es 53:2, Mt 17:2, Lc 9:29, Jn 1:14, Rm 12:2, 2Co 3:7-10, Ph 2:6-8, Ph 3:21, 2P 1:16-18, Ap 1:13-17, Ap 20:11
Réciproques : Mc 1:19, Mc 3:17, Mc 9:15, Mc 10:35, Mc 13:3, Lc 6:14, Ac 1:13, Ph 2:8
9:3 Ps 104:1-2, Dn 7:9, Mt 28:3, Ac 10:30, Ps 51:7, Ps 68:14, Es 1:18, Ap 7:9, Ap 7:14, Ap 19:18, Ml 3:2-3
Réciproques : Ex 34:30, Mt 17:2, Mc 9:15, Lc 9:29, Ph 2:8, Ap 19:8
9:4 Mt 11:13, Mt 17:3-4, Lc 9:19, Lc 9:30, Lc 9:31, Lc 24:27, Lc 24:44, Jn 5:39, Jn 5:45-47, Ac 3:21-24, 1P 1:10-12, Ap 19:10, 2R 2:11-12, Dt 34:5-6
Réciproques : Dn 8:17, Mt 12:8, Mc 9:11, Ac 3:22
9:5 Ex 33:17-23, Ps 62:2-3, Ps 84:10, Jn 14:8-9, Jn 14:21-23, Ph 1:23, 1Jn 3:2, Ap 22:3-4
Réciproques : Dn 8:17, Mt 17:4, Lc 9:33
9:6 Mc 16:5-8, Dn 10:15-19, Ap 1:17
Réciproques : Gn 19:8, Gn 19:31, Ex 34:29, Dn 10:8, Mt 17:4, Lc 5:9, Lc 9:33, Lc 9:36
9:7 Ex 40:34, 1R 8:10-12, Ps 97:2, Dn 7:13, Mt 17:5-7, Mt 26:64, Lc 9:34-36, Ac 1:9, Ap 1:7, Mc 1:11, Ps 2:7, Mt 3:17, Mt 26:63, Mt 27:43, Mt 27:54, Jn 1:34, Jn 1:49, Jn 3:16-18, Jn 5:18, Jn 5:22-25, Jn 5:37, Jn 6:69, Jn 9:35, Jn 19:7, Jn 20:31, Ac 8:37, Rm 1:4, 2P 1:17, 1Jn 4:9-10, 1Jn 5:11-12, 1Jn 5:20, Ex 23:21-22, Dt 18:15-19, Ac 3:22-23, Ac 7:37, He 2:1, He 12:25-26
Réciproques : Ex 19:9, Mt 12:18, Mc 4:24, Mc 12:6, Lc 6:5, Jn 6:27, 1Jn 3:23
9:8 Lc 9:36, Lc 24:31, Ac 8:39-40, Ac 10:16
Réciproques : Mt 17:8, Lc 9:34
9:9 Mc 5:43, Mc 8:29-30, Mt 12:19, Mt 17:9, Mc 9:30-31, Mc 8:31, Mc 10:32-34, Mt 12:40, Mt 16:21, Mt 27:63, Lc 24:46
Réciproques : Mt 16:20, Mt 26:32, Mc 16:6, Lc 24:6, Jn 20:9
9:10 Gn 37:11, Lc 2:50-51, Lc 24:7-8, Jn 16:17-19, Mc 9:32, Mt 16:22, Lc 18:33-34, Lc 24:25-27, Jn 2:19-22, Jn 12:16, Jn 12:33, Jn 12:34, Jn 16:29-30, Ac 17:18
Réciproques : Mt 16:7, Mt 17:9, Mt 26:32, Mc 16:6, Lc 9:36, Lc 9:45, Lc 24:6, Jn 20:9, Ac 17:20
9:11 Mc 9:4, Ml 3:1, Ml 4:5, Mt 11:14, Mt 17:10-11
Réciproques : Mt 11:9, Mc 8:28, Mc 15:35, Lc 1:17, Ac 3:21, Ap 20:4
9:12 Mc 1:2-8, Es 40:3-5, Ml 4:6, Mt 3:1-12, Mt 11:2-18, Lc 1:16-17, Lc 1:76, Lc 3:2-6, Jn 1:6-36, Jn 3:27-30, Ps 22:1-31, Ps 69:1-36, Es 53:1-12, Dn 9:24-26, Za 13:7, Ps 22:6-7, Ps 69:12, Ps 74:22, Es 49:7, Es 50:6, Es 52:14, Es 53:1-3, Za 11:13, Lc 23:11, Lc 23:39, Ph 2:7-8
Réciproques : Es 53:2, Es 53:3, Dn 9:26, Mt 17:12, Mt 26:24, Mc 6:15, Mc 9:31, Mc 15:19, He 12:2
9:13 Mt 11:14, Mt 17:12-13, Lc 1:17, Mc 6:14-28, Mt 14:3-11, Lc 3:19-20, Ac 7:52
Réciproques : Mt 14:10, Mc 6:15, Mc 11:30, Mc 12:5
9:14 Mt 17:14-21, Lc 9:37, Mc 2:6, Mc 11:28, Mc 12:14, Lc 11:53-54, He 12:3
Réciproques : Mt 9:11, Ac 17:18
9:15 Mc 9:2-3, Ex 34:30
Réciproques : Dn 7:28
9:16 Mc 8:11, Lc 5:30-32
9:17 Mc 5:23, Mc 7:26, Mc 10:13, Mt 17:15, Lc 9:38, Jn 4:47, Mc 9:25, Mt 12:22, Lc 11:14
Réciproques : Es 35:6, Mt 9:32, Mt 15:22, Mc 7:25, Phm 1:10
9:18 Mc 9:26, Mt 15:22, Lc 9:39, Mc 9:20, Jud 1:13, Jb 16:9, Ps 112:10, Mt 8:12, Ac 7:54, Mc 9:28-29, Mc 11:23, 2R 4:29-31, Mt 17:16, Mt 17:19-21, Lc 9:40
Réciproques : Jb 18:4, Mt 17:15, Mc 5:3, Lc 8:43
9:19 Mc 16:14, Nb 14:11, Nb 14:22, Nb 14:27, Nb 32:13-14, Dt 32:20, Ps 78:6-8, Ps 78:22, Ps 106:21-25, Mt 17:17, Lc 9:41, Lc 24:25, Jn 12:27, Jn 20:27, He 3:10-12
Réciproques : Gn 19:19, Ex 16:28, 2R 4:31, Es 40:28, Mt 6:30, Mt 11:20, Mc 8:12, Mc 8:21, Mc 16:11, Lc 1:20, Jn 11:33, Jn 14:5, Jn 14:9, Ac 18:14, Ep 4:2, He 5:12
9:20 Mc 9:18, Mc 9:26, Mc 1:26, Mc 5:3-5, Jb 1:10-12, Jb 2:6-8, Lc 4:35, Lc 8:29, Lc 9:42, Jn 8:44, 1P 5:8
Réciproques : Mt 17:15, Lc 9:39
9:21 Mc 5:25, Jb 5:7, Jb 14:1, Ps 51:5, Lc 8:43, Lc 13:16, Jn 5:5-6, Jn 9:1, Jn 9:20, Jn 9:21, Ac 3:2, Ac 4:22, Ac 9:33, Ac 14:8
Réciproques : Mc 5:23, Lc 13:11
9:22 Mc 1:40-42, Mt 8:2, Mt 8:8, Mt 8:9, Mt 9:28, Mt 14:31, Mc 5:19, Mt 15:22-28, Mt 20:34, Lc 7:13
Réciproques : 1R 18:28, Mt 9:27, Mt 14:14, Mt 15:25, Mt 15:32, Mt 17:15, Mc 5:23, Mc 8:2, Lc 5:12, Lc 8:43, Lc 17:13
9:23 Mc 11:23, 2Ch 20:20, Mt 17:20, Mt 21:21-22, Lc 17:6, Jn 4:48-50, Jn 11:40, Ac 14:9, He 11:6
Réciproques : Nb 11:13, Dn 6:23, Mt 8:13, Mt 9:28, Mt 14:29, Mt 15:28, Mc 1:40, Mc 5:36, Mc 6:5, Mc 11:22, Lc 7:10, Lc 8:50, Jn 4:50, Jn 11:22, Jn 11:26, Rm 4:19
9:24 2S 16:12, 2R 20:5, Ps 39:12, Ps 126:5, Jr 14:17, Lc 7:38, Lc 7:44, Ac 10:19, Ac 10:31, 2Co 2:4, 2Tm 1:4, He 5:7, He 12:17, Lc 17:5, Ep 2:8, Ph 1:29, 2Th 1:3, 2Th 1:11, He 12:2
Réciproques : Ps 77:10, Ps 119:40, Ps 119:173, Mt 9:28, Mt 15:25, Mt 15:28, Jn 4:50, Ac 14:9, Rm 4:19
9:25 Mc 1:25-27, Mc 5:7-8, Za 3:2, Mt 17:18, Lc 4:35, Lc 4:41, Lc 9:42, Jud 1:9, Es 35:5-6, Mt 9:32-33, Mt 12:22, Lc 11:14, Lc 8:29, Ac 16:18
Réciproques : Ps 44:4, Mt 8:3, Mt 8:16, Mt 11:5, Mc 1:23, Mc 4:39, Mc 9:17, Mc 10:17, Lc 11:24, Ac 9:40
9:26 Mc 9:18, Mc 9:20, Mc 1:26, Ex 5:23, Ap 12:12
Réciproques : Es 35:5, Mc 5:8, Lc 4:35, Lc 9:39, Lc 9:42, Ac 8:7, Ac 16:18, Ac 20:9
9:27 Mc 1:31, Mc 1:41, Mc 5:41, Mc 8:23, Es 41:13, Ac 3:7, Ac 9:41
Réciproques : Mt 9:25, Lc 8:54, Lc 9:42, Ac 23:19
9:28 Mc 4:10, Mc 4:34, Mt 13:10, Mt 13:36, Mt 15:15, Mt 17:19-20
Réciproques : 2R 20:10, Mc 9:18, Mc 10:10
9:29 Mt 12:45, Lc 11:26, 1R 17:20-22, 2R 4:33-34, Mt 17:21, Ac 9:40-41, 2Co 12:8, Ep 6:18, Jc 5:15, Dn 9:3, Ac 14:23, 1Co 9:27, 2Co 6:5, 2Co 11:27
Réciproques : 2R 20:10, Mc 9:18
9:30 Mt 27:22-23, Mc 6:31-32
Réciproques : Mt 17:22, Mc 9:9
9:31 Mc 9:12, Mc 8:31, Mt 16:21, Mt 20:18-19, Mt 20:28, Mt 21:38-39, Mt 26:2, Lc 9:44, Lc 18:31-33, Lc 24:26, Lc 24:44-46, Jn 2:19, Jn 3:14, Jn 10:18, Ac 2:23-24, Ac 4:27-28, 2Tm 2:12
Réciproques : Mt 17:22, Mc 9:9, Mc 10:33, Mc 14:41, Lc 9:22, Lc 17:25, Lc 24:6, Jn 20:9, 1Co 15:4
9:32 Mc 9:10, Lc 2:50, Lc 9:45, Lc 18:34, Lc 24:45, Mc 7:18, Mc 8:17-18, Mc 8:33, Mc 16:14, Jn 4:27, Jn 16:19
Réciproques : Mt 15:16, Mt 16:21, Mc 8:31, Lc 24:6, Jn 16:17, Jn 20:9, Jn 21:12, Ac 7:25
9:33 Mt 17:24, Mc 2:8, Ps 139:1-4, Jn 2:25, Jn 21:17, He 4:13, Ap 2:23
Réciproques : Mt 18:1, Mt 20:27, Mc 10:10, Mc 10:41, Mc 14:40, Lc 9:46, Jn 6:43, Jn 16:19, Ph 2:14
9:34 Mt 18:1-5, Mt 20:21-24, Lc 9:46-48, Lc 22:24-30, Rm 12:10, Ph 2:3-7, 1P 5:3, 3Jn 1:9
Réciproques : Mc 3:4, Mc 14:40, Jn 16:19, Ph 2:14
9:35 Mc 10:42-45, Pr 13:10, Jr 45:5, Mt 20:25-28, Lc 14:10-11, Lc 18:14, Jc 4:6
Réciproques : Mt 20:26, Mc 10:43
9:36 Mc 10:16, Mt 18:2, Mt 19:14-15
Réciproques : Lc 2:28
9:37 Mt 10:40-42, Mt 18:3-5, Mt 18:10, Mt 25:40, Lc 9:48, Lc 10:16, Jn 5:23, Jn 10:30, Jn 12:44-45, Jn 14:21-23, 1Th 4:8
Réciproques : Mt 10:14, Mt 18:2, Mt 18:5, Lc 9:5, Jn 13:20, Jn 17:3, Rm 15:7, 3Jn 1:9
9:38 Nb 11:26-29, Lc 9:49-50, Lc 11:19
Réciproques : Nb 11:28, Mt 12:27, Mc 10:13, Ac 19:13, Ph 1:18
9:39 Mc 10:13-14, Mt 13:28-29, Ph 1:18, Mt 7:22-23, Ac 19:13-16, 1Co 9:27, 1Co 13:1-2, 1Co 12:3
Réciproques : Nb 11:28, Ps 109:20, Mt 12:27, 2Co 13:8
9:40 Mt 12:30, Lc 11:23
9:41 Mt 10:42, Mt 25:40, Jn 19:25-27, Rm 8:9, Rm 14:15, 1Co 3:23, 1Co 15:23, 2Co 10:7, Ga 3:29, Ga 5:24
Réciproques : 2S 9:1, 2R 4:10, Ne 5:19, Mt 5:18, Mt 18:5, Mc 14:18, Lc 9:50, He 6:10
9:42 Mt 18:6, Mt 18:10, Lc 17:1-2, Rm 14:13, Rm 15:21, Rm 16:17, 1Co 8:10-13, 1Co 10:32-33, 2Co 6:3, Ph 1:10, 1Tm 5:14, 2P 2:2, Mt 25:45-46, Ac 9:4, Ac 26:11-14, 2Th 1:6-9, Ap 6:9-10, Ap 16:6-7
Réciproques : Mt 10:42
9:43 Dt 13:6-8, Mt 5:29-30, Mt 18:8-9, Rm 8:13, 1Co 9:27, Ga 5:24, Col 3:5, Tt 2:12, He 12:1, 1P 2:1, Mc 9:45, Mc 9:47, Mt 15:30-31, Lc 14:13, Lc 14:21
Réciproques : Nb 11:1, Dt 32:22, 2Ch 34:25, Jb 15:30, Jb 20:13, Es 1:31, Es 9:18, Es 14:11, Es 33:14, Es 34:10, Jr 4:4, Jr 7:20, Jr 17:4, Jr 17:27, Jr 21:12, Ez 20:47, Am 5:6, Mt 3:12, Mt 10:28, Mt 13:42, Mt 25:41, Mc 8:34, Lc 3:17, Lc 9:25, Lc 16:24, 2Co 5:11, 2Co 7:11, 2Th 1:9, He 10:27, Ap 14:11, Ap 20:15
9:44 Mc 9:46, Mc 9:48, Es 66:24, Es 33:14, Mt 3:12, Mt 25:41, Mt 25:46, 2Th 1:9, Ap 14:10-11, Ap 20:10, Ap 20:15, Ap 21:8
Réciproques : Gn 42:21, Os 5:12, Mc 9:45, Ac 12:23
9:45 Mc 9:43-44
9:46 Lc 16:24-26
Réciproques : Gn 42:21, Mt 25:46, Mc 9:44, Mc 9:48, Lc 16:25
9:47 Gn 3:6, Jb 31:1, Ps 119:37, Mt 5:28-29, Mt 10:37-39, Lc 14:26, Ga 4:15, Ph 3:7-8, Mc 9:43
Réciproques : Pr 23:31, Mt 5:22, Mt 7:21, Ac 14:22
9:48 Mc 9:44, Mc 9:46
Réciproques : Gn 42:21, Lv 6:12, Ez 47:11, Mt 18:8, Mt 25:46
9:49 Lv 2:13, Ez 43:24
Réciproques : Lv 6:12, 2Ch 13:5, Esd 6:9, Ez 47:11, Mt 5:13, Mt 18:8, Mt 25:46, Lc 14:34
9:50 Jb 6:6, Mt 5:13, Lc 14:34-35, Ep 4:29, Col 4:6, Ps 34:14, Ps 133:1, Jn 13:34-35, Jn 15:17-18, Rm 12:18, Rm 14:17-19, 2Co 13:11, Ga 5:14-15, Ga 5:22, Ep 4:2-6, Ep 4:31, Ep 4:32, Ph 1:27, Ph 2:1-3, Col 3:12, 2Tm 2:22, He 12:14, Jc 1:20, Jc 3:14-18, 1P 3:8
Réciproques : Lv 2:13, 2R 2:21, 2Ch 13:5, Ez 15:3, Ez 43:24, Mt 5:24, Rm 14:19, Ph 4:2, 1Th 5:13
9:1 Mt 19:1-12, Jn 10:40, Jn 11:7, Ec 12:9, Jr 32:33, Jn 18:20
9:2 Mc 8:15, Mt 9:34, Mt 15:12, Mt 23:13, Lc 5:30, Lc 6:7, Lc 7:30, Lc 11:39, Lc 11:53, Lc 11:54, Lc 16:14, Jn 7:32, Jn 7:48, Jn 11:47, Jn 11:57, Ml 2:16, Mt 5:31-32, Mt 19:3, 1Co 7:10-11, Mc 8:11, Mt 16:1, Mt 22:35, Jn 8:6, 1Co 10:9
Réciproques : Mc 12:15
9:3 Es 8:20, Lc 10:25, Jn 5:39, Ga 4:21
9:4 Dt 24:1-4, Es 50:1, Jr 3:1, Mt 1:19, Mt 5:31-32, Mt 19:7
Réciproques : Dt 31:9
9:5 Dt 9:6, Dt 31:27, Ne 9:16-17, Ne 9:26, Mt 19:8, Ac 7:51, He 3:7-10
Réciproques : Dt 31:9, Mt 5:32, Mt 19:5
9:6 Gn 1:1, 2P 3:4, Gn 1:27, Gn 2:20-23, Gn 5:2, Ml 2:14-16
Réciproques : Gn 2:24, Dt 24:5, Jg 21:22, Ml 2:15, Rm 7:3
9:7 Gn 2:24, Mt 19:5-6, Ep 5:31
9:8 1Co 6:16, Ep 5:28
Réciproques : Ep 5:31
9:9 Rm 7:1-3, 1Ch 7:10-13
Réciproques : Mt 19:6
9:10 Mc 4:10, Mc 9:28, Mc 9:33
Réciproques : Es 8:16
9:11 Mt 5:31-32, Mt 19:9, Lc 16:18, Rm 7:3, 1Co 7:4, 1Co 7:10, 1Co 7:11, He 13:4
Réciproques : Ex 20:14, Dt 24:2
9:12 Réciproques : Ex 20:14, Mt 19:9, Lc 16:18, Jn 4:18, 1Co 7:4, 1Co 7:10
9:13 Mt 19:13-15, Lc 18:15-16, Mc 10:48, Mc 9:38, Ex 10:9-11, Dt 31:12-13, Jl 2:16
Réciproques : 2R 4:27, Esd 8:21, Mc 9:17, Mc 9:39, Lc 9:49, Jn 12:22
9:14 Mc 3:5, Mc 8:33, Lc 9:54-56, Ep 4:26, Gn 17:7, Gn 17:10-14, Nb 14:31, Dt 4:37, Dt 29:11-12, 1S 1:11, 1S 1:22, 1S 1:27, 1S 1:28, Ps 78:4, Ps 115:14-15, Es 65:23, Jr 32:39-40, Lc 18:15-16, Ac 2:39, Ac 3:25, Rm 11:16, Rm 11:28, 1Co 7:14, 2Tm 1:5, 2Tm 3:15, Ps 131:1-2, Mt 18:4, Mt 18:10, Mt 19:14, 1Co 14:20, 1P 2:2, Ap 14:5
Réciproques : Ex 16:20, Ex 32:19, Lv 10:16, Nb 3:15, Nb 11:10, Js 8:35, 2R 13:19, Ps 34:11, Pr 8:17, Mt 5:3, Mt 11:25, Mt 18:3, Mc 9:39, Lc 9:41, Lc 9:47, Lc 9:49, Jn 12:22
9:15 Mt 18:3, Lc 18:17, Jn 3:3-6
Réciproques : Ps 131:2, Es 28:9, Mt 5:18, Mt 5:20, Mt 13:23, Mt 18:1, Mc 10:23, Mc 14:18, Lc 9:47, Lc 10:21, Ac 8:31, Ac 10:33, Ac 18:26, Rm 2:19, 1Co 3:18, 1Co 14:20, He 5:13, 1P 2:2
9:16 Gn 48:14-16, Dt 28:3, Es 40:11, Lc 2:28-34, Lc 24:50-51, Jn 21:15-17
Réciproques : Gn 14:19, Lv 9:22, Mt 19:15, Mc 9:36
9:17 Mt 19:16-30, Lc 18:18-30, Mc 9:25, Mt 28:8, Jn 20:2-4, Mc 1:40, Dn 6:10, Mt 17:14, Mc 12:14, Jn 3:2, Jn 6:28, Ac 2:37, Ac 9:6, Ac 16:30, Rm 10:2-4, Jn 5:39, Jn 6:27, Jn 6:40, Rm 2:7, Rm 6:23, 1Jn 2:25
Réciproques : Mt 22:16, Mc 4:16, Mc 5:35, Mc 14:14, Ac 26:28, Tt 1:2, He 9:15, 1P 3:9, Ap 21:7
9:18 Mt 19:17, Lc 18:19, Jn 5:41-44, Rm 3:12, 1S 2:2, Ps 36:7-8, Ps 86:5, Ps 119:68, Jc 1:17, 1Jn 4:8, 1Jn 4:16
Réciproques : Lc 18:20, Rm 3:10
9:19 Mc 12:28-34, Es 8:20, Mt 5:17-20, Mt 19:17-19, Lc 10:26-28, Lc 18:20, Rm 3:20, Ga 4:21, Ex 20:12-17, Dt 5:16-24, Rm 13:9, Ga 5:14, Jc 2:11, 1Co 6:7-9, 1Th 4:6
Réciproques : Lv 19:13, Dt 24:15, Ml 1:6, Mt 19:18, Mc 7:10, 1Co 6:8, 1Tm 4:8
9:20 Es 58:2, Ez 5:14, Ez 33:31-32, Ml 3:8, Mt 19:20, Lc 10:29, Lc 18:11-12, Rm 7:9, Ph 3:6, 2Tm 3:5
Réciproques : Lc 18:21, 1Tm 4:8
9:21 Gn 34:19, Es 63:8-10, Lc 19:41, 2Co 12:15, Lc 10:42, Lc 18:22, Jc 2:10, Ap 2:4, Ap 2:14, Ap 2:20, Pr 23:23, Mt 13:44-46, Mt 19:21, Lc 12:33, Ac 2:45, Ac 4:34-37, Mt 6:19-21, Lc 16:9, 1Tm 6:17-19, He 10:34, 1P 1:4-5, Mc 8:34, Mt 16:24, Lc 9:23, Jn 12:26, Jn 16:33, Rm 8:17-18, 2Tm 3:12
Réciproques : Rt 1:14, Es 48:14, Mt 10:38, Mt 19:20, Lc 5:11, Lc 14:27, Lc 18:21, Jn 10:27, Jn 19:17, Ph 3:6, Jc 1:4, 2P 1:9
9:22 Mc 6:20, Mc 6:26, Mt 19:22, Mt 27:3, Mt 27:24-26, Lc 18:23, 2Co 7:10, 2Tm 4:10, Gn 13:5-11, Dt 6:10-12, Dt 8:11-14, Jb 21:7-15, Ez 33:31, Mt 13:22, Lc 12:15, Ep 5:5, 1Tm 6:9-10, 1Jn 2:15-16
Réciproques : Rt 1:14
9:23 Mc 3:5, Mc 5:32, Mt 19:23-26, Lc 18:24, 1Co 1:26, Jc 2:5, Jc 4:4, Mc 10:15, Mt 18:3, Jn 3:5, 2P 1:11
Réciproques : Ps 62:10, Mt 7:21, Mt 13:22, Mc 15:43, Lc 20:17
9:24 Mt 19:25, Lc 18:26-27, Jn 6:60, Jn 13:33, Jn 21:5, Ga 4:19, 1Jn 2:1, 1Jn 4:4, 1Jn 5:21, Jb 31:24-25, Ps 17:14, Ps 49:6-7, Ps 52:7, Ps 62:10, Pr 11:28, Pr 18:11, Pr 23:5, Jr 9:23, Ez 28:4-5, Ha 2:9, So 1:18, Lc 12:16-21, Lc 16:14, 1Tm 6:17, Jc 5:1-3, Ap 3:17
Réciproques : Gn 43:29, Est 5:11, Pr 10:15, Mt 7:21, Mt 19:24, Ac 14:22, Ac 17:20
9:25 Jr 13:23, Mt 7:3-5, Mt 19:24-25, Mt 23:24, Lc 18:25
Réciproques : Mt 5:20, Ac 14:22
9:26 Mc 6:51, Mc 7:37, 2Co 11:23, Lc 13:23, Lc 18:26, Ac 16:31, Rm 10:9-13
Réciproques : Es 52:14
9:27 Gn 18:13-14, Nb 11:21-23, 2R 7:2, Za 8:6, Mt 19:26, Lc 18:27, Jb 42:2, Jr 32:17, Jr 32:27, Lc 1:37, Ph 3:21, He 7:25, He 11:19
Réciproques : Mc 12:24, Mc 14:36
9:28 Mc 1:16-20, Mt 19:27-30, Lc 14:33, Lc 18:28-30, Ph 3:7-9
Réciproques : Gn 22:3, Ec 3:6, Mt 4:20, Mt 13:46, Mc 1:18
9:29 Gn 12:1-3, Gn 45:20, Dt 33:9-11, Lc 22:28-30, He 11:24-26, Mc 8:35, Mt 5:10-11, Mt 10:18, 1Co 9:23, Ap 2:3
Réciproques : Ps 45:16, Mt 5:18, Mt 19:29, Mc 1:20, Mc 14:18, Lc 5:11, Lc 18:29, 1Th 1:6, 1P 3:14
9:30 2Ch 25:9, Ps 84:11, Pr 3:9-10, Pr 16:16, Ml 3:10, Mt 13:44-46, Lc 18:30, 2Co 6:10, 2Co 9:8-11, Ph 3:8, 2Th 2:16, 1Tm 6:6, 1Jn 3:1, Ap 2:9, Ap 3:18, Mt 5:11-12, Jn 16:22-23, Ac 5:41, Ac 16:25, Rm 5:3, Jc 1:2-4, Jc 1:12, Jc 5:11, 1P 4:12-16, Jn 10:23, Rm 6:23, 1Jn 2:25
Réciproques : Ps 45:16, Pr 3:16, Mt 5:10, Mt 6:33, Mt 19:29, Lc 5:11, Rm 16:1, 2Tm 3:12, Tt 1:2
9:31 Mt 8:11-12, Mt 19:30, Mt 20:16, Mt 21:31, Lc 7:29-30, Lc 7:40-47, Lc 13:30, Lc 18:11-14, Ac 13:46-48, Rm 9:30-33
9:32 Mt 20:17-19, Lc 18:31-34, Za 3:8, Lc 9:51, Jn 11:8, Jn 11:16, Mc 4:34, Mt 11:25, Mt 13:11, Lc 10:23
Réciproques : Es 52:14, Mt 16:21, Mc 9:9, Lc 12:50, Lc 13:22, Lc 19:28
9:33 Ac 20:22, Mc 8:31, Mc 9:31, Mt 16:21, Mt 17:22-23, Mt 20:17-19, Lc 9:22, Lc 18:31-33, Lc 24:6-7, Mc 14:64, Mt 26:66, Ac 13:27, Jc 5:6, Mc 15:1, Mt 27:2, Lc 23:1-2, Lc 23:21, Jn 18:28, Jn 19:11, Ac 3:13-14
Réciproques : Mc 14:41, Lc 17:25, Lc 23:33, Lc 24:44, Jn 18:4, Jn 18:30, Ac 4:27, 1Co 15:4, 2Tm 2:12
9:34 Mc 14:65, Mc 15:17-20, Mc 15:29-31, Ps 22:6-8, Ps 22:13, Es 53:3, Mt 27:27-44, Lc 22:63-65, Lc 23:11, Lc 23:35-39, Jn 19:2-3, Mc 14:63, Jb 30:10, Es 50:6, Mt 26:67, Ps 16:10, Os 6:2, Jn 1:17, Jn 2:10, Mt 12:39-40, 1Co 15:4
Réciproques : Dt 25:9, Mt 17:22, Mt 27:26, Mt 27:63, Mc 8:31, Mc 14:41, Mc 15:15, Mc 15:19, Mc 16:6, Lc 9:22, Lc 23:33, Lc 24:6, Lc 24:44, Jn 18:4, Jn 19:1, He 11:36
9:35 Mc 1:19-20, Mc 5:37, Mc 9:2, Mc 14:33, Mt 20:20-28, 2S 14:4-11, 1R 2:16, 1R 2:20
Réciproques : Mt 18:1, Mc 3:17, Mc 13:3, Ac 12:2, 3Jn 1:9
9:36 Mc 10:51, 1R 3:5-15, Jn 15:7
Réciproques : 2Ch 1:7, Mt 20:21
9:37 Mc 16:19, 1R 22:19, Ps 45:9, Ps 110:1, Mc 8:38, Mt 25:31, Lc 24:26, 1P 1:11
Réciproques : 2Ch 1:7, Mt 20:21, Lc 22:24
9:38 1R 2:22, Jr 45:5, Mt 20:21-22, Rm 8:26, Jc 4:3, Mc 14:36, Ps 75:8, Es 51:22, Jr 25:15, Mt 26:39, Lc 22:42, Jn 18:11, Lc 12:50
Réciproques : 1R 3:5, Lc 9:33, Ac 12:2
9:39 Mc 14:31, Jn 13:37, Mc 14:36, Mt 10:25, Jn 15:20, Jn 17:14, Ac 12:2, Col 1:24, Ap 1:9
Réciproques : Mt 20:22, Jn 18:11
9:40 Mt 20:23, Mt 25:34, Jn 17:2, Jn 17:24, He 11:16
Réciproques : Gn 41:32, Ac 1:7
9:41 Mc 9:33-36, Pr 13:10, Mt 20:24, Lc 22:24, Rm 12:10, Ph 2:3, Jc 4:5
Réciproques : Gn 50:17, Lc 22:25
9:42 Mt 20:25, Lc 22:25, 1P 5:3
Réciproques : Mc 9:35
9:43 Jn 18:36, Rm 12:2, Mc 9:35, Mt 20:26-27, Mt 23:8-12, Lc 9:48, Lc 14:11, Lc 18:14, Jn 13:13-18, 1Co 9:19-23, Ga 5:13, 1P 5:5-6
Réciproques : 1R 12:7, Pr 27:18, Mt 18:4, Mt 23:11, Jn 13:14
9:44 Réciproques : 1R 12:7, Mt 23:11, Ph 2:7
9:45 Mt 20:28, Lc 22:26-27, Jn 13:14, Ph 2:5-8, He 5:8, Es 53:10-12, Dn 9:24, Dn 9:26, 2Co 5:21, Ga 3:13, 1Tm 3:4-6, Tt 2:14, 1P 1:19
Réciproques : Ex 30:12, Mt 16:13, Mt 20:26, Mc 14:24, Ga 1:4, Ph 2:7, 1Tm 2:6, 1P 4:10
9:46 Mt 20:29-34, Lc 18:35-43, Lc 16:20, Lc 16:22, Jn 9:8, Ac 3:2-3
Réciproques : 2S 20:13, Mt 9:27, Mt 20:30, Lc 16:3, Ac 13:6
9:47 Mt 2:23, Mt 21:11, Mt 26:71, Lc 4:16, Lc 18:36-37, Jn 1:46, Jn 7:41, Jn 7:52, Jn 19:19, Ac 6:14, Es 9:6-7, Es 11:1, Jr 23:5-6, Mt 1:1, Mt 9:27, Mt 12:23, Mt 15:22, Mt 20:30, Mt 21:9, Mt 22:42-45, Ac 13:22-23, Rm 1:3-4, Ap 22:16
Réciproques : Mt 15:23, Mc 14:67, Lc 18:5, Lc 18:35, Jn 4:47
9:48 Mc 5:35, Mt 19:13, Mt 20:31, Lc 18:39, Mc 7:26-29, Gn 32:24-28, Jr 29:13, Mt 15:23-28, Lc 11:5-10, Lc 18:1-8, Ep 6:18, He 5:7, Ps 62:12
Réciproques : Mt 9:27, Mc 10:13, Lc 18:5, Lc 18:40
9:49 Ps 86:15, Ps 145:8, Mt 20:32-34, Lc 18:40, He 2:17, He 4:15, Jn 11:28
Réciproques : Lc 9:41, 2Co 13:11
9:50 Ph 3:7-9, He 12:1
9:51 Mc 10:36, 2Ch 1:7, Mt 6:8, Mt 7:7, Lc 18:41-43, Ph 4:6
Réciproques : Ne 2:4, Mt 20:21, Ac 10:21, Ac 23:19
9:52 Mc 5:34, Mt 9:22, Mt 9:28-30, Mt 15:28, Lc 7:50, Lc 9:48, Mc 8:25, Ps 33:9, Ps 146:8, Es 29:18-19, Es 35:5, Es 42:16-18, Mt 11:5, Mt 12:22, Mt 21:14, Jn 9:5-7, Jn 9:32, Jn 9:39, Ac 26:18, Mc 1:31, Lc 8:2-3
Réciproques : Mt 9:29, Lc 17:19, Jn 5:9, Ac 14:9

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Marc 9
  • 9.1 Et il leur disait : En vérité, je vous dis qu'il y a quelques-uns de ceux qui sont ici présents, qui ne goûteront point la mort qu'ils n'aient vu le règne de Dieu venir avec puissance. Chapitre 9.
    Ces paroles sont un encouragement donné à la fidélité et au sacrifice de soi-même, par la considération de l'avènement prochain du règne de Dieu. Voir, sur cette déclaration, Matthieu 16.28, note.
  • 9.2 Et six jours après, Jésus prend avec lui Pierre et Jacques et Jean, et les mène seuls à l'écart sur une haute montagne. Et il fut transfiguré en leur présence. 2 à 13 La transfiguration.
    Voir, sur ce récit, Matthieu 17.1-13, notes et comparer : Luc 9.28-36.
    Marc fait non seulement observer, avec Matthieu, que Jésus prit ses trois disciples à l'écart, mais il ajoute : seuls.
    Evidemment, il attache de l'importance au témoignage exclusif de ces trois apôtres, les seuls qui eussent assisté à cette scène unique dans la vie du Sauveur. (Comparer Matthieu 26.37)
  • 9.3 Et ses vêtements devinrent resplendissants, très blancs, comme la neige, tels qu'il n'est point de foulon sur la terre qui pût blanchir ainsi. Sin., B, C et les versions égypt. omettent les mots : comme la neige, qui se lisent dans A, D, l'Itala, etc.
    La même comparaison se retrouve Matthieu 28.3, mais ce n'est pas une raison suffisante pour nier son authenticité dans notre passage.
    Les évangélistes épuisent les images empruntées à la nature pour rendre ce qu'ils ont vu :
    Matthieu dit que "son visage resplendit comme le soleil," que "ses vêtements devinrent blancs comme la lumière ;" Luc en appelle à la splendeur éblouissante de l'éclair ; Marc, enfin, à la blancheur de la neige et à celle d'une étoffe à laquelle le foulon a donné tout son lustre.
    Tout cela, sans doute, est insuffisant pour rendre l'impression de la gloire divine, que reçurent alors ces disciples. (2Pierre 1.17,18)
  • 9.4 Et Elie leur apparut avec Moïse ; et ils s'entretenaient avec Jésus. Voir Matthieu 17.3, note et surtout Luc 9.31, note.
    Marc nomme Elie le premier ; c'est son apparition qui frappa le plus les disciples, comme le montre la question qu'ils posent à Jésus. (verset 11)
  • 9.6 Car il ne savait que dire, parce qu'ils étaient effrayés. Voir, sur les paroles de Pierre, Matthieu 17.4, note.
    Marc dit : Rabbi ; Matthieu : Seigneur ; Luc : Maître.
    Marc note ici cette frayeur des disciples, dont pourtant ils ne furent saisis qu'après l'apparition de la nuée glorieuse, (Luc 9.34) et après le témoignage rendu à Jésus par la voix divine ; (Matthieu 17.6) car lorsque Pierre s'écriait : Il est bon que nous soyons ici, il n'éprouvait encore que le bonheur intime de sa communion avec le Sauveur glorifié.
    Mais après l'apparition de la nuée, saisi de crainte, il ne savait plus que dire, ou (grec selon le vrai texte, dans Sin., B, C) il ne savait plus que répondre, c'est-à-dire comment rendre l'impression profonde causée par l'apparition. Le même verbe se trouve, en grec, au verset 5, et Matthieu 17.4. (Comparer : Matthieu 11.25, note.)
  • 9.7 Et il vint une nuée qui les couvrit, et une voix sortit de la nuée : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le. Matthieu 17.5, note.
    La nuée les couvrit, grec les ombragea.
    Les Septante emploient ce verbe dans Exode 40.35, où il est dit que "la nuée se tenait sur le tabernacle."
    Ces derniers mots : écoutezle, qui ne se trouvent pas dans la parole divine adressée à Jésus lors de son baptême, (comparez Deutéronome 18.15) sont d'une signification profonde.
    Appliqués à Jésus, dont la dignité de Fils de Dieu vient d'être proclamée, ils montrent le but principal de toute cette scène de la transfiguration.
  • 9.8 Et soudain, regardant autour d'eux, ils ne virent plus personne que Jésus seul avec eux. Marc seul mentionne ce regard étonné et effrayé que les disciples jettent autour d'eux ; mais les trois évangiles ont ce trait qu'ils ne virent plus que Jésus seul, Jésus dans son état d'humiliation, qui devait leur suffire pour le présent. Aussi s'empressa-t-il de les rassurer. (Matthieu 17.7)
  • 9.9 Et comme ils descendaient de la montagne, il leur commanda de ne raconter à personne ce qu'ils avaient vu, jusqu'à ce que le fils de l'homme fût ressuscité des morts. Matthieu 17.9 note.
  • 9.10 Et ils retinrent cette parole, se demandant entre eux ce que c'est que ressusciter d'entre les morts. Cette parole de Jésus, la défense qu'il vient de leur faire, (verset 9) ils 1'observèrent fidèlement, (Luc 9.36) malgré toutes les questions que les autres disciples purent leur adresser, mais à part eux ils se demandaient quel pouvait être ce terme assigné par Jésus à leur silence.
    Les trois disciples se demandent entre eux ce que signifie cette résurrection de leur Maître. Ils ne pouvaient être dans l'ignorance sur l'idée générale de ressusciter d'entre les morts (Marc 12.18 suivants ; Jean 11.24), mais bien certainement sur la résurrection de Jésus ; celle-ci supposait sa mort, dont ils n'avaient pas compris la prédiction. (Marc 9.8.31 et suivants)
  • 9.11 Et ils l'interrogeaient, disant : Les scribes disent qu'il faut qu'Elie vienne premièrement ? Voir, sur ce qui pouvait occasionner cette question, Matthieu 17.10, note.
    Dans notre évangile, la question est indirecte ; par le simple énoncé de cette opinion des scribes ils provoquent l'explication désirée.
  • 9.13 Mais je vous dis qu'Elie aussi est venu, et selon qu'il est écrit de lui, ils lui ont fait tout ce qu'ils voulaient. Cette réponse de Jésus à la question des disciples concernant Elie est au fond la même que dans le premier évangile, mais présentée d'une manière moins simple et plus difficile à saisir.
    Dans Matthieu, Jésus confirme d'abord l'opinion des scribes qu'Elie vient premièrement (avant le Messie) ; il déclare même qu'il est déjà venu, mais que son peuple l'a méconnu et rejeté ; puis il annonce que lui-même sera traité de la même manière. (Matthieu 17.11,12, notes.)
    Dans notre évangile, Jésus confirme également la venue du précurseur ; mais passant immédiatement à l'idée de ses propres souffrances, il pose, suivant l'interprétation ordinaire, cette question : Comment est-il écrit du fils de l'homme ? Et la réponse est : qu'il doit souffrir beaucoup et être méprisé.
    Alors seulement il déclare (verset 13) qu'Elie est venu (dans la personne de Jean-Baptiste), et qu'ils l'ont traité, lui aussi, selon leur volonté dépravée.
    Pourquoi Jésus, dans notre évangile, fait-il intervenir l'idée de ses souffrances dans sa réponse concernant Jean-Baptiste ? Ne serait-ce pas pour faire sentir aux disciples que c'est lui qui, par ses humiliations et sa mort, rétablit véritablement toutes choses ?
    Le ministère de JeanBaptiste ne fut, en effet, que la préparation à ce rétablissement. Il est une manière de traduire, admise par un grand nombre d'interprètes, qui rend la pensée plus claire. Elle consiste à réunir les deux propositions en une seule question : comment est-il écrit du fils de l'homme qu'il doit souffrir beaucoup et être méprisé ?
    Si, comme l'annonce la prophétie et comme Jésus vient de le confirmer, Elie est venu et a rétabli toutes choses, tout obstacle au règne de Dieu est ôté, le peuple est prêt à recevoir le Messie, celui-ci ne saurait donc être destiné à souffrir et à mourir.
    De cette contradiction, les disciples devaient conclure que JeanBaptiste, arrêté prématurément, n'avait pas achevé la mission que lui assignait le prophète, qu'il n'avait pas rétabli toutes choses.
    Au Messie, il incombait d'accomplir cette œuvre, mais en suivant la même voie douloureuse que son précurseur. (verset 13)
    Rétablir toutes choses, c'était, selon l'opinion des Juifs, affranchir Israël du joug de l'étranger, restaurer la théocratie, en ramenant les mœurs et la religion des pères. En faisant intervenir dans cette œuvre ses souffrances et sa mort, Jésus montre qu'il la comprend d'une manière toute spirituelle.
    - A quoi Jésus fait-il allusion en prononçant (verset 13) ces mots : selon qu'il est écrit de lui ? Il n'y a point dans l'Ancien Testament de prophétie relative aux souffrances de Jean-Baptiste.
    Plusieurs interprètes les ont rapportés à ceux-ci : Je vous dis qu'Elie est venu, ce qui est grammaticalement inadmissible.
    D'autres pensent que Jésus applique ici à Jean-Baptiste ce qui est dit en général des souffrances des prophètes et de tous les hommes de Dieu ; mais cela est contraire à ce terme précis : "écrit de lui ;" d'autres enfin admettent que Jésus fait allusion aux persécutions dirigées contre Elie, (1Rois 19.1 et suivants) considéré comme le type de Jean-Baptiste. Cette interprétation parait la plus naturelle.
  • 9.14 Et étant venus vers les disciples, ils virent une grande foule autour d'eux et des scribes qui discutaient avec eux. 14 à 29 Guérison d'un esprit démoniaque.
    Voir, sur ce récit, Matthieu 17.14-21, notes et comparer : Luc 9.37-43.
    Marc raconte cette guérison d'une manière beaucoup plus complète que les deux autres évangélistes.
    Il débute par une introduction, qui rend la scène bien présente, (versets 14-17) et qui lui appartient exclusivement. Jésus et les trois témoins de sa transfiguration, étant redescendus de la montagne, trouvèrent les autres disciples, qui étaient restés dans la plaine, entourés d'une grande foule et de scribes qui étaient entrés en discussion avec eux.
    Le sujet de cette discussion, dont Jésus s'informe, (verset 16) n'est pas douteux. Il s'agissait de l'impuissance des disciples à guérir le malade qu'on leur avait amené. (verset 18) Sans doute les scribes s'appuyaient sur ce fait pour nier le pouvoir de guérir, non seulement dans les disciples, mais aussi dans le Maître.
  • 9.15 Et aussitôt toute la foule, l'ayant vu, fut saisie d'étonnement, et accourant, ils le saluaient. Jésus arrive vers la foule au moment où elle écoutait la discussion. A sa vue, nous dit Marc, elle fut saisie d'étonnement.
    Pour quelle cause ? Les uns ont pensé que cet étonnement était causé par le majestueux éclat qui restait empreint sur la physionomie du Sauveur à la suite de sa transfiguration.
    D'autres, que la foule, impressionnée par les objections des scribes, partageait leurs négations et s'était associée aux railleries dont ils accablaient les disciples, et que la soudaine apparition du Seigneur la remplit d'étonnement et de crainte ; car le mot grec a aussi ce sens. Mais, dans ce cas, cette foule seraitelle accourue avec empressement auprès de lui pour le saluer ?
    D'autres enfin ne voient dans le sentiment attribué à la foule que la joyeuse surprise causée par l'arrivée de Jésus, au moment précis où ses pauvres disciples étaient battus par les raisonnements des scribes. Aucune de ces suppositions n'est fondée dans le texte, mais la dernière parait la plus naturelle.
  • 9.16 Et il leur demanda : De quoi disputez-vous avec eux ? Il leur demanda : A qui ? aux scribes ? aux disciples ? à la foule ?
    Ces trois opinions ont été soutenues ; la première a même été introduite dans le texte reçu, bien que ce soit la moins probable ; la troisième est invraisemblable, car la foule ne discutait pas.
    Le plus naturel est donc d'admettre que la question s'adressait aux disciples et que les mots avec eux désignent les scribes.
  • 9.17 Et un homme de la foule lui répondit : Maître, je t'ai amené mon fils, qui a un esprit muet ; Un (homme) de la foule ; par cette tournure l'évangéliste rend vivante la scène. Cet homme est le père de l'enfant malade, comme il ressort de ses paroles. Dans l'angoisse et l'impatience de son cœur, il n'attend pas qu'un autre réponde à la question de Jésus, mais se hâte de lui exposer sa peine.
    Son fils, qu'il a amené à Jésus, a un esprit muet ; c'est-à-dire que son mutisme est attribué au démon dont il est possédé. Le mutisme était un symptôme fréquent de possession. (Comparer Luc 11.14, où le démon et le malade sont qualifiés successivement de muet.)
    (Voir aussi sur les démoniaques Matthieu 8.28, note.)
    Tous les symptômes indiqués font conclure que la maladie de cet enfant était l'épilepsie.
    - Ces mots : partout où il le saisit montrent que, dans l'opinion du père, l'action démoniaque n'était pas continuelle, mais se manifestait, en certains moments, par des paroxysmes.
    Voir sur la cause de cette impuissance, verset 29, et surtout Matthieu 17.19-21.
  • 9.19 Mais Jésus répondant, leur dit : génération incrédule ! jusqu'à quand serai-je avec vous ? Jusqu'à quand vous supporterai-je ? Amenez-le-moi. Voir Matthieu 17.17 note.
  • 9.20 Et ils le lui amenèrent, et aussitôt qu'il vit Jésus, l'esprit l'agita avec violence, et étant tombé par terre, il se roulait en écumant. Ce nouveau paroxysme du mal parait occasionné par la présence même du Seigneur : aussitôt qu'il vit Jésus. (Comparer Marc 5.6,7)
  • 9.21 Et Jésus interrogea son père : Combien y a-t-il de temps que cela lui arrive ? Et il dit : Depuis son enfance ; Tout cet entretien, (versets 21-24) ainsi que la plupart des détails qui suivent, ont été conservés par Marc seul.
    - Jésus entre en conversation avec ce pauvre père, afin de lui inspirer du courage et de développer en lui la foi, qui était la condition de la guérison de son enfant. Sa question nous prouve aussi qu'il lui importait de savoir depuis quand durait cette maladie.
    La réponse du père fait ressortir l'extrême difficulté de la guérison.
  • 9.22 et souvent il l'a jeté et dans le feu et dans l'eau, pour le faire périr ; mais si tu peux quelque chose, secours-nous, par compassion pour nous. L'épileptique tombait là où il se trouvait au moment de l'accès, soit dans le feu, soit dans l'eau ; et son père, qui ne voit dans toute cette maladie que l'action du démon, attribue à ce dernier l'intention de le faire périr.
    Cet homme avait eu assez de foi pour amener son fils au Sauveur (verset 17) et pour espérer la guérison de son enfant.
    Mais l'impuissance des disciples (verset 18) et le redoublement du mal sous les yeux mêmes de Jésus (verset 20) avaient presque éteint ce faible lumignon : Si tu peux quelque chose, dit-il ; de là la réponse de Jésus (verset 23) et la confession du père. (verset 24) Il ne laisse pas cependant d'implorer le secours et la compassion du Sauveur, et ce sera assez pour sa délivrance. Voir une prière tout autre dans Matthieu 8.2.
  • 9.23 Mais Jésus lui dit : Quant au si tu peux, toutes choses sont possibles pour celui qui croit. Le texte reçu dit, selon la version littérale de Lausanne : "Le si tu peux, c'est de croire ;" ou, selon nos versions ordinaires qui suppriment l'article : "Si tu peux croire."
    Ce dernier mot, quoique dans A, D, les majuscules récents, est rejeté par la plupart des critiques.
    Jésus à la parole dubitative du père oppose une affirmation propre à affermir la foi la plus faible : Quant au si tu peux, toutes choses sont possibles à celui qui croit.
    "La foi de l'homme devient pour ainsi dire l'organe de la toute-puissance divine, soit pour recevoir, soit même pour agir." Bengel.
  • 9.24 Aussitôt le père de l'enfant s'écriant, dit : Je crois, viens au secours de mon incrédulité ! Texte reçu : "Et aussitôt le père de l'enfant, s'écriant avec larmes, disait : Je crois, Seigneur, viens au secours de mon incrédulité."
    Les mots soulignés sont inauthentiques.
    - Les paroles de ce père affligé sont d'une profonde vérité psychologique et morale. Il sent le reproche que Jésus vient de lui adresser en lui renvoyant son : si tu peux, il en est confus, humilié ; il déclare qu'il croit, et pourtant il confesse son incrédulité ; paralysé par elle, il implore le secours du Sauveur, afin d'obtenir de lui la foi véritable.
    C'est un combat douloureux qui se livre dans les profondeurs de son âme entre une foi trop faible et le doute qu'il ne peut surmonter. La violence de la lutte se trahit par ces termes : ayant crié, il disait.
    C'est l'émotion profonde de cette âme qu'on a voulu exprimer par la variante qui se trouve dans un grand nombre de manuscrits et de versions : il disait avec larmes. Une telle prière ne pouvait pas ne pas être exaucée par Jésus.
  • 9.25 Mais Jésus voyant accourir la foule, reprit sévèrement l'esprit impur, en lui disant : Esprit muet et sourd, moi je te l'ordonne, sors de lui et ne rentre plus en lui. Jésus, voyant la foule accourir toujours plus nombreuse, se hâte d'accomplir le miracle, afin de ne pas donner un aliment à sa vaine curiosité.
    Tout est solennel dans les paroles qu'il prononce.
    D'abord il désigne l'esprit par les infirmités qui se manifestaient dans l'enfant : Esprit muet et sourd. (Comparer verset 17, note.)
    Puis il dit, par une allusion évidente à l'impuissance de ses disciples : moi, je t'ordonne, termes d'une énergie intentionnelle, que la plupart de nos versions affaiblissent.
    Enfin, après avoir commandé au démon de sortir de l'enfant, il lui interdit de rentrer en lui, comme cela avait eu lieu jusqu'ici par intervalles. (verset 18, note.)
  • 9.27 Mais Jésus, l'ayant pris par la main, le releva ; et il se tint debout. Tous ces détails dénotent une lutte terrible entre l'esprit impur et la puissance du Sauveur. Jésus reste victorieux et ne quitte l'enfant qu'après l'avoir délivré et guéri.
  • 9.29 Et il leur dit : Cette espèce de démon ne peut sortir en aucune manière, si ce n'est par la prière et par le jeûne. Voir Matthieu 17.21, note.
    Tischendorf omet : et par le jeûne, mais sur l'autorité du Sin. et de B seulement.
    Tous les autres majuscules et les versions les ont.
    Tregelles les conserve dans le texte ; Westcott et Hort en marge.
    - Jésus considère la prière et le jeûne comme un moyen de fortifier la foi qui avait manqué aux disciples, ainsi qu'il le leur déclare positivement dans sa réponse à leur question. (Matthieu 17.20)
  • 9.30 Et étant partis de là, ils traversaient la Galilée ; et il ne voulait pas que personne le sût ; 30 à 50 Retour en Galilée. Jésus enseigne ses disciples.
    Etant partis de là, c'est-à-dire de la contrée de Césarée de Philippe. (Marc 8.27)
    D'autres interprètes, serrant de plus près le texte, traduisent : "étant sortis de là...," de la maison dans laquelle il s'était retiré avec ses disciples. (verset 28)
    - La raison pour laquelle Jésus ne voulait pas attirer l'attention sur lui dans la Galilée est indiquée ici par l'évangéliste (car).
    Il voulait se réserver un temps de retraite avec ses disciples, afin de leur donner ses instructions, d'abord sur sa fin prochaine, (verset 31) puis sur divers sujets d'une grande importance. (verset 33 et suivants)
  • 9.31 car il instruisait ses disciples, et il leur disait : Le fils de l'homme est livré entre les mains des hommes, et ils le mettront à mort ; et, quand il aura été mis à mort, il ressuscitera après trois jours. Voir Matthieu 17.22,23, note.
    Il faut remarquer ce verbe au présent : est livré qui indique que la catastrophe est imminente ; et aussi le caractère tragique de ces termes : (grec) ils le tueront ; et, après qu'il aura été tué, il ressuscitera.
    Le texte reçu, avec A et les majuscules plus récents porte : le troisième jour, leçon qui parait empruntée aux passages parallèles.
  • 9.32 Mais eux ne comprenaient point cette parole, et ils craignaient de l'interroger. Sans comprendre cette prédiction, ils y pressentaient pourtant quelque chose de douloureux ; car Matthieu (Matthieu 17.23) dit "qu'ils en furent fort attristés ;" et c'est précisément pourquoi ils craignaient de l'interroger.
  • 9.34 Et ils se taisaient ; car entre eux ils avaient discuté, en chemin, lequel était le plus grand. Voir Matthieu 18.1 et suivants notes, et comparez Luc 9.46 et suivants
    Dans le premier évangile, ce sont les disciples eux-mêmes qui viennent poser au Maître la question : "Qui est le plus grand ?"
    Luc raconte simplement qu'une discussion avait eu lieu entre eux et que Jésus, le sachant, plaça un enfant au milieu d'eux ; selon Marc, il s'informe d'abord du sujet de leur entretien et l'évangéliste fait observer que les disciples se taisaient, parce qu'ils étaient confus en sa présence d'avoir agité une question qui trahissait leur ambition.
  • 9.35 Et s'étant assis, il appela les douze et leur dit : Si quelqu'un veut être le premier, il sera le dernier de tous, et le serviteur de tous. Il y a quelque chose de solennel dans la manière dont Jésus se prépare à parler. (Marc 4.1 ; Matthieu 5.1)
    Comparer Matthieu 20.26-28, notes.
    Jésus ne dit pas : que celui qui veut être le premier soit le dernier et le serviteur de tous, mais : il le sera ; il ne donne pas un conseil sur la manière d'atteindre la véritable grandeur ; il montre l'abaissement qui est la conséquence inévitable de l'orgueil, selon ce principe éternel du royaume de Dieu : "Quiconque s'élève sera abaissé." Il ne prédit point seulement un jugement à venir, mais il énonce un fait actuel : l'orgueil est un abaissement, l'humilité est une grandeur.
    - Marc seul introduit ici cette sentence de Jésus-Christ avant de citer l'exemple du petit enfant, (verset 36) auquel Matthieu et Luc passent immédiatement.
  • 9.36 Et ayant pris un petit enfant, il le plaça au milieu d'eux, et l'ayant pris dans ses bras, il leur dit : Marc seul a conservé ce trait touchant (comparer Marc 10.16) par lequel Jésus, en témoignant à cet enfant sa tendresse, montrait en même temps combien il le plaçait haut dans son estime.
  • 9.37 Quiconque recevra l'un de ces petits enfants en mon nom, me reçoit ; et quiconque me reçoit, ce n'est pas moi qu'il reçoit, mais Celui qui m'a envoyé. Voir Matthieu 18.5, note et Marc 10.40 note.
    Jésus, en déclarant que celui qui le reçoit, reçoit Dieu lui-même, exprime une pensée qui se retrouve souvent dans l'évangile de Jean, par exemple dans cette parole : "Moi et le Père sommes un." (Comparer Luc 9.48 ; 10.16 ; Jean 13.20)
    - Dans le passage parallèle de Matthieu (Matthieu 18.3,4) Jésus donne, à l'occasion du petit enfant qu'il présente comme modèle, une autre instruction non moins importante.
  • 9.38 Jean lui dit : Maître, nous avons vu quelqu'un qui chassait des démons en ton nom, et qui ne nous suit pas ; et nous l'en avons empêché, parce qu'il ne nous suivait pas, Marc introduit ici (versets 38,39) un incident qui n'est pas dans Matthieu, mais que Luc (Luc 9.49,50) rapporte à la suite du discours qui nous occupe.
    Les deux évangélistes établissent même une relation étroite entre l'instruction précédente et la confession de Jean. Luc dit : "Jean, répondant, dit..." et Marc, d'après le texte reçu et la plupart des documents, porte : répondit. Sin., B remplacent ce verbe par dit.
    Pour expliquer cette expression, on admet généralement que Jésus en parlant de recevoir en son nom l'un de ces petits, a fait naître chez Jean un scrupule concernant un homme qui chassait les démons au nom de Jésus.
    Mais cet homme, ajoute Jean, ne nous suit pas, il fait son œuvre à part, et nous l'en avons empêché (ou suivant une var. qui a l'imparfait : nous l'empêchions), uniquement par le motif qu'il ne nous suivait pas.
    Ce mot répété montre que c'était là la grande objection du disciple contre l'activité de cet homme. Cette erreur a été commise par les chrétiens, plus fréquemment qu'aucune autre et le plus souvent dans des circonstances où elle était beaucoup moins excusable.
    Les mots qui ne nous suit pas manquent dans Sin., B, C.
    - D, l'Itala et la vulgate omettent par contre la phrase : parce qu'il ne nous suivant pas ; il faut la maintenir, mais en lisant suivait (.Sin., B) et non suit.
  • 9.39 Mais Jésus dit : Ne l'en empêchez point ; car il n'y a personne qui fasse un miracle en mon nom, et qui puisse aussitôt après parler mal de moi. Parler mal de moi, c'est-à-dire devenir mon adversaire. (Comme par exemple Marc 3.22 ; comparez 1Corinthiens 12.3)
    Jésus admet que l'homme dont il s'agit a fait un miracle (grec une puissance), un acte de puissance, qu'il l'a fait en son nom, en mettant sa confiance en lui et en Dieu, d'où il conclut que ce premier degré de foi et de zèle pour le bien le conduira plus loin, l'amènera jusqu'à lui, et que, par conséquent, il faut bien se garder de l'empêcher.
    Jésus nous montre ce qu'est la "charité qui espère tout," et nous apprend à respecter le moindre germe de foi et de vie religieuse, même en ceux qui n'ont pas adopté les habitudes religieuses des chrétiens et ne se sont pas joints à l'Eglise.
    Nous voyons aussi par cet exemple que l'influence de Jésus s'exerçait bien au delà du cercle de ses disciples et de ses adhérents immédiats.
  • 9.40 En effet, qui n'est pas contre nous est pour nous. Jésus démontre (en effet) l'impossibilité psychologique énoncée au verset précédent, par cette affirmation : Celui qui n'est pas contre nous est pour nous.
    Cet homme n'est pas contre Jésus et ses disciples, puisqu'il chasse des démons au nom de Jésus ; il incline vers Jésus et a commencé à se rapprocher de lui ; il se rattachera bientôt tout à fait à lui, puisqu'on ne peut demeurer neutre en présence du Sauveur. Que les disciples se gardent d'arrêter ce bon mouvement par leur intervention précipitée et intolérante !
    Dans une circonstance différente, Jésus avait prononcé une parole qui semble le contraire de celle-ci, mais qui exprime l'autre face de la même vérité : Celui qui n'est pas avec moi est contre moi. (Matthieu 12.30. note.)
    Jésus émet cette affirmation à l'occasion des exorcistes juifs, qui en apparence, travaillaient à la même œuvre que lui : combattre Satan. Mais comme ils le faisaient dans un esprit tout différent du sien, cette divergence intime devait les amener à une hostilité déclarée.
    "Les deux paroles qui semblent se contredire sont donc également vraies, parce qu'elles s'appliquent à deux situations opposées. Autant il est vrai qu'un homme sympathique à notre cause, lors même qu'extérieurement il est parmi nos adversaires, doit être traité par nous en futur collaborateur, autant il est vrai qu'un homme appartenant extérieurement au même camp que nous, mais travaillant dans un esprit opposé au nôtre, doit être considéré comme un réel adversaire." Godet.
    Quelques manuscrits (A, D, les majuscules les plus récents) ont : contre vous...pour vous. Cette leçon paraît conformée à Luc 9.50. La plupart des critiques la rejettent sur l'autorité de Sin., B, C, etc.
  • 9.41 Car quiconque vous donnera à boire un verre d'eau en mon nom, parce que vous êtes à Christ, je vous dis en vérité qu'il ne perdra point sa récompense. Voir, sur le sens de ces paroles, Matthieu 10.42, note, où elles se trouvent dans un autre discours.
    Au lieu de ces mots : en mon nom Jésus dit dans Matthieu : "parce qu'il est mon disciple."
    Tregelles, Westcott et Hort, Meyer, Weiss préfèrent dans notre texte une var. de B, A, C, qui retranche mon devant nom, et donne ce sens : "par la raison que vous êtes à Christ."
    Toutes ces expressions signifient : par amour pour moi. Ce motif est si grand, si saint, qu'il vaut à la moindre bonne œuvre une récompense éternelle.
    Ces paroles sont une confirmation (car) du verset 41. C'est comme si Jésus disait à ses disciples : Non seulement vous devez bien augurer de tous ceux qui ne sont pas contre vous, mais vous réjouir de tout témoignage d'affection qu'ils vous donnent, étant convaincus qu'ils le font parce que vous êtes à Christ et par amour pour lui.
  • 9.42 Et quiconque scandalisera un de ces petits qui croient en moi, il vaut mieux pour lui qu'il ait au cou une meule de moulin, et qu'il soit jeté dans la mer. Voir sur les Marc 9.42-48,Matthieu 18.6-9, notes.
    Jésus revient ici à la pensée qu'il exprimait au moment où il fut interrompu par Jean. (verset 38) Puisqu'il faut recevoir avec tant d'amour l'un de ces petits, de ces faibles, (verset 37) quel n'est pas le péché de celui qui les scandalise !
    Weiss voit dans ces versets 42-48 un second motif à l'appui du précepte : Ne l'empêche pas. (verset 39)
    L'opposition des disciples serait une occasion de chute pour ce croyant qui ne suit encore le Sauveur que de loin. (verset 40, note.)
  • 9.43 Et si ta main est pour toi une occasion de chute, coupe-la ; il vaut mieux pour toi entrer manchot dans la vie, que d'avoir deux mains et d'aller dans la géhenne, dans le feu qui ne s'éteint point. Voir, sur ces paroles, Matthieu 5.29,30, note ; Matthieu 18.8,9, note ; et, sur cette expression la géhenne Matthieu 5.22, note.
    Marc ajoute : dans le feu qui ne s'éteint point, image redoutable d'une souffrance morale sans espoir.
    Ces mots se lisent dans Sin., B, A, C, D, la plupart des majuscules et des versions. Quelques manuscrits les omettent.
    Le texte reçu avec A, D, majuscules ajoute un verset 44 portant ces mots : où leur ver ne meurt point et où le feu ne s'éteint point.
    Les mêmes documents répètent ces paroles en un verset 46. Elles ne sont authentiques qu'au verset 48.
  • 9.48 où leur ver ne meurt point, et où le feu ne s'éteint point. Voir Matthieu 5.29.
    Le texte reçu avec A, C, majuscules porte : la géhenne du feu.
    - Les paroles du verset 48 se trouvent dans toutes les sources, même dans celles qui les omettent aux verset 44 et 46, preuve irrécusable de leur authenticité.
    Ces images terribles d'un ver qui ne meurt point, d'un feu qui ne s'éteint point (verset 43, note) sont empruntées à Esaïe 66.24.
    A ceux qui seraient tentés de les entendre à la lettre, on peut faire remarquer que l'une exclut l'autre, car un ver ne saurait subsister dans le feu.
    Au sens moral, ces termes sont des plus poignants : un ver qui ronge, un feu qui brûle, aucune image ne pourrait exprimer plus énergiquement les douleurs de la conscience.
    Il faut remarquer encore ce pronom leur ver, indiquant une souffrance qui leur est propre, qui est inhérente à leur état moral. Quelque opinion qu'on ait sur la question redoutable de l'éternité des peines, on ne peut nier que de telles paroles ne soient favorables à cette doctrine.
  • 9.49 Car chacun sera salé de feu et tout sacrifice sera salé de sel. Peu de versets de l'Evangile ont reçu autant d'interprétations diverses que celui-ci, qui se trouve dans Marc seul. Cela s'explique par son obscurité.
    - Le texte varie suivant les manuscrits. Dans Sin., B, versions égyptiennes, la seconde partie du verset : et tout sacrifice sera salé de sel, est retranchée. Tischendorf l'omet, Tregelles l'a entre crochets dans le texte, Westcott et Hort à la marge. Dans D et dans quelques copies de l'Itala, c'est la première partie qui manque : car chacun sera salé de feu.
    La plupart des exégètes se prononcent pour le maintien de l'une et de l'autre partie, estimant qu'elles sont nécessaires pour que le verset 49 forme une transition entre les verset 48 et verset 50.
    On a dit que les mots : et tout sacrifice sera salé de sel furent primitivement une glose marginale, tirée de Lévitique 2.13, et qui se serait glissée dans le texte ; mais le rapprochement du verset 49 avec ce passage de la loi ne s'imposait pas, et il est plus naturel de penser que les copistes ont omis le verset 49, car, dans le texte grec, les deux propositions se terminent par le même vocable : sera salé.
    En adoptant donc le texte reçu, voici l'interprétation que nous considérons comme la plus acceptable, sans prétendre qu'elle lève toutes les difficultés. Jésus vient d'exhorter ses disciples à s'imposer les plus douloureux renoncements pour "entrer dans la vie" et échapper au feu de la géhenne. (versets 43-48) Il ajoute, comme un motif (car) à l'appui de son exhortation, que tout homme doit être purifié par la souffrance et par les sacrifices qu'il consent à faire, comme toute offrande devait être purifiée par le sel. Ainsi l'ordonnait la loi, (Lévitique 2.13) et cette coutume se trouvait également chez les Grecs et les Romains.
    Chacun sera salé de feu : "c'est une locution impropre, dit Calvin, mais pour ce que le sel et le feu ont une même nature de purifier,...Christ a appliqué à tous les deux un mesme (même) mot."
    Le terme de feu aura été suggéré à Jésus par la parole qui précédait immédiatement. (verset 48) Nous pensons qu'on se trompe en insistant sur ce terme et en voyant dans l'expression salé de feu une nouvelle mention du châtiment de la géhenne. Elle désigne plutôt l'action purificatrice du feu, qui en fait une image de l'épreuve. (Esaïe 48.10 ; 1Pierre 1.7)
    Elle n'est pas opposée, en effet, mais assimilée à la seconde image : salé de sel. Or jamais le sel n'est pris comme emblème d'un agent destructeur ; il ne consume pas, il conserve ; il empêche la corruption et donne aux aliments de la saveur. (Matthieu 5.13, note.)
    Tel est, dans le domaine moral, le rôle du renoncement à soi. Seul il permet au chrétien "d'offrir son corps à Dieu en sacrifice vivant et saint ;" (Romains 12.1) il le rend agréable à Dieu, comme l'offrande salée de sel, il fait de lui en réalité ce que le sacrifice n'était que d'une manière figurée.
  • 9.50 C'est une bonne chose que le sel ; mais si le sel devient insipide, avec quoi lui rendrez-vous sa saveur ? Ayez du sel en vous-mêmes, et soyez en paix les uns avec les autres. Par l'œuvre de sa sanctification, qui le rend semblable à une "offrande salée de sel," le disciple de Jésus-Christ devient lui-même un sel, "le sel de la terre" (Matthieu 5.13 ; comparer : Luc 14.34).
    Mais pour exercer sur le monde cette action qui l'empêche de se corrompre, pour ne pas devenir eux-mêmes un sel insipide et inutile, les chrétiens doivent se maintenir constamment dans cet esprit de renoncement et de sacrifice, qui est indispensable aussi pour que la paix et la charité règnent dans leurs relations les uns avec les autres.
    C'est ce que Jésus affirme en concluant son enseignement par ces mots : Ayez du sel en vous-mêmes, et soyez en paix les uns avec les autres.
    Par cette dernière exhortation à la paix, il revient au fait affligeant qui a été l'occasion de tout ce discours, la dispute des disciples sur le rang auquel chacun d'eux prétendait. (verset 34)
  • Marc 10

  • 10.1 Et étant parti de là, il vient dans le territoire de la Judée, et de l'autre côté du Jourdain. Et des foules s'assemblent de nouveau auprès de lui, et de nouveau il les enseignait selon sa coutume. Chapitre 10. La Passion de Jésus à Jérusalem
    Sur le chemin de Jérusalem
    1 à 16 Du mariage et du divorce. Les petits enfants.
    Comparer Matthieu 19.1-15.
    - Etant parti de là, c'est-à-dire de Capernaüm. (Marc 9.33) Jésus quitte définitivement la Galilée pour se rendre en Judée, en passant par la Pérée.
    Là, comme ailleurs, Jésus se trouva entouré par des multitudes avides d'entendre sa parole, et il reprit les prédications publiques qui marquèrent les débuts de son ministère, et auxquelles il avait dû renoncer dans les derniers temps de son activité en Galilée.
    C'est ce que Marc fait remarquer par ce mot deux fois répété : de nouveau. Non seulement il enseignait ces foules, mais, comme le dit Matthieu, (Matthieu 19.2) il guérissait leurs malades.
    Ce séjour dans la Pérée fut assez prolongé, car il occupa les derniers mois de l'activité du Sauveur.
  • 10.2 Et des pharisiens s'étant approchés, lui demandaient, pour le tenter : Est-il permis à un homme de répudier sa femme ? D'après notre évangile, on ne voit pas bien en quoi consistait la tentation à laquelle les pharisiens voulaient soumettre le Seigneur. Leur question, toute générale, devait amener une réponse affirmative, puisque le divorce était permis par la loi dans certaines circonstances, et que Jésus lui-même l'avait autorisé en cas d'adultère.
    Ces mots conservés par Matthieu : pour quelque sujet que ce soit nous font mieux apercevoir le piège qu'ils tendaient à Jésus. (Voir Matthieu 19.3, note.) On peut supposer en effet qu'ils avaient eu connaissance de déclarations de Jésus contraires au divorce (Matthieu 5.31,32) et qu'ils espéraient le mettre en contradiction avec la loi de Moise et avec leur tradition.
  • 10.4 Ils dirent : Moïse a permis d'écrire une lettre de divorce, et de répudier. Encore ici se trouve entre Matthieu et Marc une différence de rédaction qu'il faut noter.
    Dans le premier, Jésus repousse le divorce, en rappelant le dessein primitif de Dieu, qui créa un homme et une femme pour qu'ils devinssent un seul être dans une union indissoluble ; et ce sont les adversaires qui en appellent à la loi de Moïse, comme objection au principe posé par Jésus, attendu que cette loi autorise le divorce.
    D'après Marc, au contraire, c'est Jésus qui commence par en appeler à la loi ; et comme cette loi parait favorable aux pharisiens, Jésus en explique le motif, la dureté du cœur ; (verset 5) puis il expose la destination de l'homme et de la femme dans le plan de la création.
    Le fond de l'enseignement reste le même ; mais ces divergences dans les récits des évangélistes montrent combien ils sont indépendants les uns des autres.
  • 10.5 Et Jésus, répondant, leur dit : C'est à cause de la dureté de votre cœur qu'il a écrit pour vous ce commandement. Matthieu 19.8, note.
    Répondant manque dans Sin., B, C.
  • 10.8 et les deux deviendront une seule chair ; ainsi ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Les mots et s'attachera à sa femme (verset 7) manquent dans Sin. et B.
    Jésus cite textuellement (les fit mâle et femelle), d'après Genèse 1.27, le récit de la création de l'homme et de la femme, qui marque l'intention de Dieu dans leur union, (verset 6) puis la parole d'Adam, (Genèse 2.24) qu'il s'approprie et sanctionne de son autorité.
    Il ajoute, comme conclusion : Ainsi ils ne sont plus deux qui puissent être séparés, mais une seule chair, un seul être. (Matthieu 19.4-6, notes.)
  • 10.11 Et il leur dit : Quiconque répudie sa femme, et en épouse une autre, commet adultère à son égard. Dans Matthieu (Matthieu 19.9) cette déclaration fait encore partie du discours adressé aux pharisiens. Elle se retrouve d'ailleurs dans le sermon sur la montagne. (Matthieu 5.31,32)
    Le premier évangile mentionne aussi une question que les disciples posent à Jésus (sans indiquer que ce fût dans la maison) mais cette question a trait à l'opportunité du mariage. (Matthieu 19.10-12)
  • 10.12 Et si la femme elle-même, après avoir répudié son mari, en épouse un autre, elle commet adultère. Au lieu de ces paroles, Matthieu a celles-ci : "et celui qui épouse la répudiée commet adultère," parce que Jésus, n'admettant pas la légitimité du divorce dans le cas dont il s'agit, considère cette femme comme étant encore la femme d'un autre.
    Dans Marc la pensée est tout autre. Elle suppose une réciprocité et une égalité entre les deux époux qui n'existaient chez les Juifs ni dans la loi, ni dans les mœurs, et qui ne se rencontraient qu'en Grèce et à Rome.
    Quelques interprètes en ont conclu que Marc accommode le discours qu'il rapporte à ces mœurs étrangères, ou que Jésus avait voulu établir par anticipation une règle pour son Eglise.
    Mais bien qu'une femme répudiant son mari fût un fait inouï parmi les Juifs, n'est-il pas possible que Jésus fit allusion à ce qui venait de se passer dans la famille d'Hérode ? (Marc 6.17)
    L'égalité de la femme et de l'homme devant la loi et devant Dieu ressortira certainement de l'Evangile, mais d'une manière entièrement inconnue dans l'antiquité. (Galates 3.28 ; 1Pierre 3.7)
  • 10.13 Et on lui amenait de petits enfants, afin qu'il les touchât ; mais les disciples reprenaient ceux qui les amenaient. Voir, sur ce récit, Matthieu 19.13-15, notes, et comparer : Luc 18.15-17.
    Les trois premiers évangélistes rapportent ce trait aussi instructif que touchant, mais tous les trois sans liaison apparente avec ce qui précède et ce qui suit.
    - Afin qu'il les touchât, peut indiquer chez ces pieux parents la pensée que, si seulement cet homme de Dieu touchait leurs enfants, il en résulterait pour ceux-ci une bénédiction.
    Ou bien ils entendaient par là l'imposition des mains, par laquelle il leur communiquerait quelque grâce. (verset 16)
  • 10.15 En vérité, je vous dis que celui qui ne recevra pas le royaume de Dieu comme un petit enfant, n'y entrera point. Cette parole du verset 15, recueillie par Marc et Luc, est omise par Matthieu. Une parole semblable se retrouve Marc 9.36,37, et surtout Matthieu 18.3,4.
    Pour recevoir le royaume de Dieu (voir sur ce terme Matthieu 3.2, note), c'est-à-dire l'Evangile qui nous y introduit, et la vie d'en haut qui en fait l'essence, il faut avoir recouvré, par une œuvre de la grâce divine, les caractères qui distinguent le petit enfant : le sentiment de sa faiblesse, de sa dépendance absolue, l'humilité, la candeur. L'enfant n'a point de préjugés, et dès lors il reçoit avec simplicité de cœur ce qui lui est présenté comme la vérité. (Comparer Matthieu 18.3,4, note.)
  • 10.16 Et les ayant pris dans ses bras, il les bénit en posant les mains sur eux. Marc seul a ici, comme Marc 9.36, ce trait touchant : les ayant pris dans ses bras, ou embrassés.
    Cette tendresse du Sauveur pour les petits et les faibles nous explique pourquoi il fut indigné contre ses disciples qui voulaient les écarter de lui.
    - Jésus les bénit en imposant les mains.
    Ce dernier trait n'est pas un symbole vain et vide, mais le moyen par lequel il communique la bénédiction. Et, on peut le croire, la bénédiction divine resta sur ces enfants.
  • 10.17 Et comme il sortait pour se mettre en chemin, quelqu'un étant accouru et s'étant jeté à ses genoux, lui demandait : Bon Maître, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle ? 17 à 31 Le jeune homme riche. Danger des richesses. De la récompense à venir.
    Voir, sur le récit qui va suivre, Matthieu 19.16-26 et comparer : Luc 18.18-27.
    Les trois évangélistes rapportent ce trait à la suite de la bénédiction des petits enfants. Plusieurs détails caractéristiques et importants sont propres à Marc.
    - Jésus sortait de la maison où il s'était arrêté (vers. 10), et se mettait en chemin pour continuer son voyage.
    Voir, sur cet homme et sur sa question, Matthieu 19.16, note.
    - Par ces mots : étant accouru, s'étant jeté à ses genoux, Marc peint d'une manière dramatique la scène et nous montre l'empressement de cet homme à obtenir de Jésus une réponse à la question qui le tourmentait, aussi bien que la profonde vénération que le Maître lui inspirait.
  • 10.18 Mais Jésus lui dit : Pourquoi m'appelles-tu bon ? Nul n'est bon sinon un seul, Dieu. Cette question : Pourquoi m'appelles-tu bon ? par laquelle Jésus répond à la demande de son interlocuteur est différente dans Matthieu, (Matthieu 19.17, voir la note) selon le vrai texte.
    Luc rapporte la parole de Jésus dans les mêmes termes que Marc.
    Comme les évangélistes ne nous donnent qu'un résumé des entretiens qu'ils rapportent, il est très possible que les deux paroles conservées par la tradition apostolique aient été prononcées par le Sauveur.
    - Quant au sens de la question de Jésus : Pourquoi m'appelles-tu bon ? et à cette distinction qu'il établit entre lui et Dieu qu'il déclare seul bon, les interprètes diffèrent beaucoup, selon qu'ils sont influencés par leurs vues dogmatiques. Ceux qui nient la sainteté parfaite de Jésus voient dans cette parole un aveu de péché. Mais c'est ne tenir compte ni de la situation particulière dans laquelle elle a été prononcée, ni de l'ensemble des données de l'Evangile. De celles-ci ressort avec éclat l'entière pureté de la conscience du Sauveur. Il n'y a donc que deux manières d'expliquer ce refus du titre de bon.
    Il faut supposer que Jésus se met au point de vue de celui qui l'interroge et dont la question prouve qu'il a les idées les plus fausses sur la bonté de l'homme. Se croyant bon lui-même, il doit, à plus forte raison, qualifier ainsi ce Maître pour lequel il montre une vénération profonde, bien qu'à ses yeux, il ne soit qu'un homme supérieur, tout au plus un envoyé de Dieu. C'est là, dit-on, l'erreur que Jésus veut dissiper par sa réponse, et bientôt il retrouvera toute son autorité divine, en demandant à cet homme riche de sacrifier ce qu'il possède pour le suivre. (verset 21)
    Telle est, avec quelques légères différences, l'explication admise dans l'Eglise chrétienne, depuis Augustin jusqu'aux réformateurs et jusqu'aux exégètes modernes, Bengel, Olshausen, Ebrard, Lange.
    - Mais on peut objecter à cette interprétation que l'interlocuteur aurait pu difficilement deviner ce sens des paroles de Jésus.
    Il est préférable de les expliquer de la manière suivante. Jésus saisit le mot du jeune homme : bon Maître, entendu par celui-ci dans son sens ordinaire et tout humain, pour élever sa pensée jusqu'à l'idée absolue de toute bonté, qui est Dieu seul. Le refus de ce titre n'est destiné qu'à établir une distinction nécessaire entre la sainteté humaine et la perfection absolue, qui est Dieu.
    La sainteté humaine est relative, et elle l'était même en Jésus, puisqu'en lui s'accomplissait un développement progressif, (Luc 2.52) qu'il devait encore "apprendre l'obelssance par les choses qu'il allait souffrir," et ainsi "être consommé," (Hébreux 5.8,9) c'est-à-dire parvenir à la perfection.
    A ce point de vue, l'idée de la bonté absolue, excluant tout développement et tout progrès, n'appartient qu'à Dieu seul. (Voir Meyer, Comm. sur le Nouveau Testament, à ce passage.)
  • 10.19 Tu sais les commandements : Tu ne commettras point adultère ; tu ne tueras point ; tu ne déroberas point ; tu ne diras point de faux témoignage ; tu ne feras tort à personne ; honore ton père et ta mère. Le Dieu seul bon, auquel Jésus a renvoyé son interlocuteur, ne s'est pas laissé sans témoignage ; il s'est révélé, il a exprimé dans la loi sa volonté sainte : Tu sais les commandements ; pourquoi demandes-tu ce que tu dois faire ?
    Si cet homme ne s'était pas contenté de savoir, et de savoir mal ; (verset 20) s'il avait saisi cette loi dans sa spiritualité, il n'aurait pas demandé ce qu'il devait faire, mais, humilié en présence de ces commandements violés, il aurait imploré le secours de Dieu pour les accomplir.
    C'est précisément là ce que Jésus voulait lui apprendre en le renvoyant à la loi, dont il lui révélait le sens et l'esprit. Dans Matthieu, il ajoute même à ces commandements de la seconde table ce grand commandement qui en est l'âme : Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
    - Marc introduit parmi les commandements ce précepte qui a singulièrement embarrassé les interprètes : tu ne feras aucun tort, ne dépouilleras pas les autres, (1Corinthiens 6.8 ; 1Timothée 6.5 ; Jacques 5.4) en les privant de ce qui leur est dû. On est étonné de ce précepte qui parait superflu après des commandements si clairs.
    Les uns le considèrent comme explication du huitième commandement ; les autres pensent qu'il doit remplacer le dixième, qui interdit de convoiter le bien d'autrui ; d'autres encore y voient un résumé de tous ces préceptes, destiné à en révéler l'esprit.
    Meyer voit ici une citation de Deutéronome 24.14, où se retrouve le même verbe : "Tu ne feras point de tort au mercenaire qui est pauvre et indigent."
    Mais est-il probable que Jésus ait ajouté une prescription si spéciale aux commandements qu'il venait de citer ? Ce détail reste donc obscur.
  • 10.20 Mais il lui dit : Maître, j'ai observé toutes ces choses dès ma jeunesse. Voir, sur ces naïves paroles, Matthieu 18.20 note.
  • 10.21 Et Jésus l'ayant regardé, l'aima, et lui dit : Il te manque une chose : Va, vends tout ce que tu as, et le donne aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel ; puis viens, suis-moi. Ce regard convainquit Jésus que cet homme était sincère dans sa recherche de la vie éternelle et dans la confiance qu'il lui témoignait : il l'aima.
    C'est là "un coup de pinceau inimitable de Marc. Nous voyons dans ce mot un de ces traits qui révèlent la source, très rapprochée de la personne de Jésus, d'où viennent en partie les récits de Marc. Il y avait là un apôtre qui suivait les impressions de Jésus, telles qu'elles se peignaient sur sa figure, et qui surprit au passage le regard de profonde tendresse qu'il jeta sur cet être si sincère et si naïf." Godet. (Voir l'introduction.)
    Voir Matthieu 19.21, note.
    - Il est remarquable que, dans Matthieu, c'est le riche lui-même qui fait cette question : Que me manque-til encore ? A quoi Jésus répond : Il te manque une chose.
    - Le texte reçu ajoute, après suis-moi : en prenant la croix : ces mots manquent dans Sin., B, C, D. Ils étaient probablement une glose marginale tirée de Matthieu 16.24 ou de Marc 8.34. Là, cette parole adressée aux disciples de Jésus, est d'une application naturelle et profonde ; ici, adressée à un homme qui s'approche pour la première fois du Sauveur, elle serait au-dessus de sa portée.
  • 10.22 Mais, affligé de cette parole, il s'en alla tout triste ; car il avait de grands biens. Matthieu 19.22, note.
    - Matthieu dit seulement que cet homme s'en alla tout triste ; le mot qu'ajoute Marc, et que nous traduisons par : affligé, signifie plutôt assombri. (Comparer Matthieu 16.3)
    Ce sont là les deux seuls passages du Nouveau Testament où ce mot se rencontre.
    Dans l'Ancien Testament, les Septante lui donnent le sens de stupéfait, et l'emploient pour désigner la consternation qui se peint sur la figure. (Ezéchiel 27.35)
    En tout cas c'est l'expression d'une commotion profonde, qui, dans la situation se comprend parfaitement.
  • 10.23 Et Jésus, ayant regardé tout autour, dit à ses disciples : Combien difficilement ceux qui possèdent les richesses entreront dans le royaume de Dieu ! Il y a quelque chose de solennel, de pénétrant dans cet acte de Jésus : ayant regardé tout autour. (Marc 10.27 ; Marc 3.5,34 ; Luc 6.10)
    Jésus fait ainsi pressentir la haute importance de ce qu'il va dire, voulant que chacun en prenne sa part.
    - Posséder les richesses (avec l'article) est une locution qui montre que les biens de ce monde sont considérés comme une totalité, comme une puissance.
    Il y a des hommes qui les possèdent ; c'est là pour eux le danger, puisque ces richesses leur rendent si difficile l'entrée du royaume de Dieu. (Voir sur ce terme Matthieu 3.2, note.)
  • 10.24 Or les disciples étaient frappés d'étonnement de ses paroles. Mais Jésus, reprenant encore, leur dit : Mes enfants, qu'il est difficile à ceux qui se confient aux richesses d'entrer dans le royaume de Dieu ! Le discours devient plus tendre (enfants) ; Jésus, en voyant l'effroi de ses disciples, ajoute à la sentence absolue du verset 23 une explication qui la modifie. Il leur fait comprendre que ce n'est pas la simple possession des richesses qui est un obstacle au salut, mais la disposition du cœur à mettre en elles sa confiance.
    Pourtant, après cette explication, il aggrave encore la rigueur de sa sentence (verset 25) en employant une image proverbiale, qui fait de la difficulté une impossibilité. (Matthieu 19.24, note.) Voyant alors la consternation plus grande encore des disciples, (verset 26) le Sauveur indique le remède à ce mal profond, la délivrance de toute servitude : elle réside dans la puissance de Dieu, à qui tout est possible. (verset 27)
    C'est à un miracle de la grâce que Jésus en appelle, à l'influence victorieuse d'un amour qui l'emporte, dans le cœur, sur toutes les affections et toutes les passions terrestres.
    - Marc seul a conservé la belle et profonde pensée du verset 24, qui distingue la possession des richesses de la confiance qu'on y met.
    Les mots ceux qui se confient dans des richesses manquent, il est vrai, dans quelques manuscrits (Sin., B), et Tischendorf, dans sa 8e édition, Westcott et Hort les suppriment ; mais les témoignages critiques sont en faveur de leur authenticité et le verset 24 n'aurait guère de sens si on les retranchait.
  • 10.27 Jésus les regardant, dit : Aux hommes, cela est impossible, mais non pas à Dieu ; car toutes choses sont possibles à Dieu. Pourquoi ce discours fait-il sur les disciples cette impression profonde, deux fois exprimée ?
    Est-ce uniquement par intérêt pour les riches que Jésus paraissait exclure du royaume de Dieu ?
    Assurément non. Ils se sentent atteints eux-mêmes par cette vérité morale absolue, qui exige du cœur de l'homme un détachement des choses visibles, un amour pour Dieu qu'ils ne trouvent point en eux ; et c'est bien du fond de leur conscience que s'élève cette question inquiète : Et qui peut être sauvé ? (Matthieu 19.25, note.)
  • 10.28 Pierre se mit à lui dire : Voici, nous, nous avons tout quitté et nous t'avons suivi. Grec : commença à lui dire, termes par lesquels Marc introduit un discours nouveau et solennel.
    C'est Pierre qui parle ainsi au nom de tous. Son observation se rapporte directement au discours qui précède et surtout à l'exemple du riche qui, loin de tout quitter et de suivre Jésus, s'en était allé tout triste.
    Nous, dit l'apôtre, nous avons agi différemment. Mais ici il s'arrête, embarrassé, un peu confus de ce qu'il allait demander ; et il n'ajoute pas, comme dans Matthieu : "Que nous en arrivera-t-il ?" (Matthieu 19.27, note.)
    Malgré ce qu'il pouvait y avoir de personnel dans ce regard que Pierre jetait avec quelque complaisance sur lui-même, Jésus y répond par une grande et miséricordieuse promesse ; (versets 29,30) puis il termine par un mais...très significatif. (verset 31)
  • 10.29 Jésus dit : En vérité, je vous le dis, il n'y a personne qui ait quitté maison, ou frères, ou sœurs, ou mère, ou père, ou enfants, ou champs, à cause de moi et à cause de l'Evangile, A cause de moi, répond au terme de Matthieu : "à cause de mon nom ;" et à cause de l'Evangile, que Marc seul a conservé, répond à celui de Luc : "à cause du royaume de Dieu."
    Ce sont au fond, diverses expressions de la même pensée : l'amour pour Jésus objet de tout l'Evangile, centre vivant de tout le royaume de Dieu, tel est le motif assez puissant pour porter un homme à tout quitter, en se détachant vraiment de tout. Et ceux-là seuls qui le font par ce mobile peuvent s'appliquer la promesse qui va suivre et y trouver leur bonheur.
    - Dans cette énumération de sacrifices à faire, le mot ou femme, admis par le texte reçu, est inauthentique ici, aussi bien que dans Matthieu ; il ne reste donc que dans Luc. (Luc 18.29)
  • 10.30 qui ne reçoive maintenant, en ce temps-ci, cent fois autant, maisons, et frères, et sœurs, et mères, et enfants, et champs, avec des persécutions, et dans le siècle à venir, la vie éternelle. Voir Matthieu 19.29, note.
    Marc fait cette distinction clairement accentuée et importante : maintenant, en ce temps-ci, et dans le siècle à venir. Seul il ajoute à toutes ces bénédictions promises cette autre bénédiction : des persécutions. (Comparer Matthieu 5.10-12 ; Romains 5.3 ; Jacques 1.2 ; 1Pierre 1.6 ; Hébreux 12.6)
    Ce dernier mot suffirait à prouver qu'il ne faut pas entendre à la lettre et matériellement la promesse faite aux disciples de recouvrer ici-bas tout ce qu'ils ont quitté pour l'amour de Jésus ; mais, dans un sens spirituel, cette promesse s'accomplira certainement : des maisons, où vous serez accueillis avec l'hospitalité de l'amour fraternel ; des frères, des sœurs, des mères, tous membres de la famille de Dieu et qui auront à cœur vos plus précieux intérêts ; (Romains 16.13) des enfants selon l'Esprit ; (1Corinthiens 4.14) des champs à cultiver pour la moisson du grand jour. (1Corinthiens 3.9) Et cette riche compensation n'est que celle du temps présent, qui n'est que la préparation à la vie éternelle,
    "unité infinie qui embrasse tout, accomplissement, plénitude et profondeur de toute bénédiction." Lange.
  • 10.31 Mais plusieurs des premiers seront les derniers, et les derniers les premiers. Voir Matthieu 19.30, note.
    Dans le premier évangile cette sentence est illustre par la parabole des ouvriers loués à différentes heures, destinée à montrer que tout est grâce pour ceux qui suivent Jésus et qui travaillent pour son règne.
    Dans Marc, d'après le vrai texte (B, C, majus.) il faut traduire : les derniers seront premiers.
  • 10.32 Or ils étaient en chemin, montant à Jérusalem, et Jésus marchait devant eux, et ils étaient effrayés ; et ceux qui le suivaient étaient saisis de crainte. Et Jésus, ayant de nouveau pris à lui les douze, se mit à leur dire ce qui lui devait arriver : 32 à 45 Souffrances de Jésus. Ambition des disciples.
    Comparer Matthieu 20.17-19 ; Luc 18.31-34.
    - Ils étaient déjà en chemin lorsque Jésus fut interrompu par l'arrivée du riche. (verset 17) Maintenant ils poursuivent leur route, montant à Jérusalem, où Jésus va souffrir et mourir.
    D'après le texte que nous avons adopté (Sin. B, C), voici comment il faut se représenter cette scène : Jésus, qui pourtant connaissait parfaitement tout ce qui allait lui arriver, (verset 33) comme un chef intrépide, marchait devant eux, c'est-à-dire à la tête du cortège ; ceux de son entourage immédiat, voyant la détermination du Maître, étaient effrayés (le mot grec signifie frappés d'épouvante) et hésitaient ou s'arrêtaient ; d'autres, moins rapprochés de lui et qui le suivaient, étaient saisis de crainte.
    Et c'est alors que Jésus assemble autour de lui les douze pour leur dire ouvertement au-devant de quelle épreuve il s'avance. Le texte reçu dit à peu près la même chose, mais il ne marque pas la distinction entre les disciples qui entouraient immédiatement le Sauveur et les foules qui le suivaient à distance.
    Notre évangéliste est le seul qui dépeint les impressions de ceux qui accompagnaient Jésus en ce moment saisissant, où doit être placé le dialogue rapporté par Jean. (Jean 11.7 et suivants) Bien que les disciples n'eussent pas compris jusqu'ici les prédictions que leur Maître leur avait faites de ses souffrances, ils avaient le pressentiment du danger dont ils étaient menacés.
    A quoi se rapporte ce de nouveau ?
    On peut y voir une allusion à la précédente prédiction des souffrances du Sauveur, (Marc 9.31) ou le rapporter simplement à l'acte énergique par lequel Jésus rappelle autour de lui ses disciples, après le mouvement d'hésitation et de crainte qui s'était produit.
  • 10.34 et ils se moqueront de lui, et ils cracheront sur lui, et ils le flagelleront, et le feront mourir ; et après trois jours, il ressuscitera. voir Matthieu 20.19, note.
    C'est la troisième fois que Jésus initie ses disciples au secret de ses souffrances. (Marc 8.31 et suivants, Marc 9.30 et suivants)
    Ces prédictions deviennent toujours plus explicites et plus claires, et les trois premiers évangélistes les ont toutes conservées avec soin et d'un commun accord. Elles nous montrent quelle vue claire et précise Jésus avait de tout ce qui allait lui arriver ; ici même il en marque le moment exact par ces mots : Voici, nous montons à Jérusalem. Et pourtant il y monte !
    Manifestation émouvante d'un courage héroïque et de l'amour qui se dévoue ; (Jean 15.13) preuve évidente de l'absolue nécessité morale de cette mort au-devant de laquelle il marche volontairement.
    On l'a dit avec raison : si ce sacrifice n'était pas la rédemption du monde, il serait une sorte de suicide.
    - Mais ici, comme dans toutes ces prédictions, Jésus s'efforce de faire resplendir aux yeux de ses disciples la lumière de la vie après les ténèbres de la mort : mais après trois jours il ressuscitera.
    (Le texte reçu, avec A, porte : le troisième jour, correction d'après Matthieu et Luc.)
    Comment donc se fait-il qu'après l'événement les disciples aient eu tant de peine à croire cette résurrection ? Voir sur cette question, Matthieu 16.21, seconde note.
  • 10.35 Et Jacques et Jean, fils de Zébédée, s'approchent de lui, en disant : Maître, nous voudrions que tu nous fisses ce que nous te demanderons. Après la prédiction que Jésus vient de leur faire entendre, la démarche de Jacques et de Jean paraîtrait incompréhensible, si elle n'était pas une preuve nouvelle du fait que même les disciples les plus intelligents n'avaient pas saisi cette prédiction.
    - Pour l'explication de ce récit, que les deux premiers évangélistes nous ont seuls conservé, voir Matthieu 20.20-28, notes.
  • 10.37 Ils lui dirent : Accorde-nous que nous soyons assis l'un à ta droite, et l'autre à ta gauche dans ta gloire. Matthieu dit ici : dans ton royaume.
    Le sens est le même, et il prouve que les disciples, malgré toutes les douloureuses perspectives que leur Maître leur fait entrevoir, ne doutent point qu'il ne parvienne dans un avenir prochain à être le chef d'un royaume et d'un royaume glorieux.
    Quant aux idées fausses qu'ils s'en faisaient, rien n'était plus propre à les dissiper que les instructions que Jésus allait leur donner à ce sujet.
    - Dans Matthieu, c'est la mère de Jacques et de Jean, Salomé, qui d'abord adresse à Jésus cette demande pour ses fils, tandis que, selon Marc, ce sont les deux disciples eux-mêmes qui la formulent. Il faut simplement reconnaître ces différences et chercher l'harmonie dans le fond des choses. Au reste, même dans Matthieu, c'est aux disciples que Jésus répond.
  • 10.38 Et Jésus leur dit : Vous ne savez ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je bois, ou être baptisés du baptême dont je suis baptisé ? De ces deux images des souffrances de Christ : la coupe et le baptême, la première seule est authentique dans Matthieu ; ici elles le sont l'une et l'autre.
    Si la coupe, dans le langage symbolique de l'Ecriture, est la mesure de biens ou de maux destinés à chacun, (voir Matthieu 20.22, note) le baptême est une image encore plus générale et plus profonde de la souffrance dans laquelle il s'agit d'être tout entier plongé, selon la signification étymologique du mot.
    Jésus indique par là aux deux disciples le chemin qui va le conduire à la gloire, et il leur demande : Pouvez-vous m'y suivre ? (Comparer Romains 8.17 ; 2Timothée 2.11,12)
    De plus, il voit ce moment de la souffrance comme étant déjà arrivé ; et c'est ce que Marc nous fait sentir, selon sa coutume, par ces verbes au présent : la coupe que je bois, le baptême dont je suis baptisé.
  • 10.40 mais quant à être assis à ma droite ou à ma gauche, il ne m'appartient pas de le donner, mais cela est donné à ceux à qui cela a été préparé. Matthieu ajoute : par mon Père ; la pensée de Marc est la même. Dieu seul prépare à une âme la haute destination qu'ambitionnaient les deux disciples. (Voir, sur ces paroles, Matthieu 20.23, note.)
  • 10.42 Et Jésus, les ayant appelés à lui, leur dit : Vous savez que ceux qui pensent gouverner les nations, les asservissent, et que les grands d'entre eux exercent sur elles leur puissance. Pour réprimer l'ambition de ses disciples, Jésus met en contraste l'esprit de son royaume avec ce qui se passe dans les royaumes de ce monde. Pour cela, il se sert de termes très significatifs. Et d'abord il dit des princes de ce monde (selon Marc seul) qu'ils pensent gouverner, ou sont censés, ou s'imaginent régner.
    Que veut dire le Sauveur ? Selon quelques interprètes, cela signifierait que ces princes songent surtout a établir et à faire valoir leur autorité, une autorité que les peuples reconnaissent. D'autres, serrant de plus prés le sens du verbe, font dire à Jésus que ces puissants de la terre paraissent exercer une grande domination, tandis qu'eux-mêmes sont esclaves de leurs passions.
    Ne serait-il pas plus vrai encore de dire que, tout en s'imaginant exercer le pouvoir suprême, ils sont pourtant dans la dépendance absolue de Dieu, par qui les rois règnent ?
    - En outre, les termes que nous traduisons par : les asservissent et exercent leur puissance sont composés d'une particule qui toujours donne un sens défavorable à l'action dont il s'agit.
    Rilliet traduit : "Ceux qui s'imaginent commander aux peuples les tyrannisent, et les grands les oppriment."
    Il y a donc, dans tous les cas, quelque chose de sévère dans ces paroles du Sauveur.
  • 10.45 Car aussi le fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour plusieurs. Voir, sur ces deux derniers versets, Matthieu 20.26-28, notes.
    Le texte reçu dit : (verset 43) "Il n'en sera pas ainsi parmi vous." Ce verbe doit être au présent (Sin., B, C, D) : Jésus établit dès ce moment, par sa parole et par son esprit, les rapports qui doivent régner entre ses disciples dans son royaume.
  • 10.46 Et ils arrivent à Jéricho. Et comme il sortait de Jéricho, avec ses disciples et une grande foule, le fils de Timée, Bartimée, mendiant aveugle, était assis au bord du chemin. 46 à 53 L'aveugle Bartimée.
    Voir, sur ce récit, et en particulier sur les différences qui s'y trouvent entre les trois premiers évangiles, Matthieu 20.29-34, notes.
    Marc seul fait connaître par son nom, et même par le nom de son père, ce mendiant aveugle.
    Bartimée signifie fils de Timée, ces noms patronymiques, Bartholomée, Barjésus, Barsabas, tenaient lieu de noms propres. L'aveugle guéri par le Sauveur devint sans doute plus tard un chrétien connu dans l'Eglise apostolique ; c'est ainsi que son nom fut conservé par la tradition.
    - Le texte reçu désigne ainsi cet homme : "un fils de Timée, Bartimée l'aveugle, était assis au bord du chemin, mendiant."
  • 10.47 Et ayant entendu que c'était Jésus le Nazaréen, il se mit à crier et à dire : Fils de David, Jésus, aie pitié de moi ! "Grande foi de cet aveugle qui invoque comme fils de David celui que le peuple lui annonce comme le Nazaréen." Bengel.
    Le nom de fils de David qu'il donne au Sauveur montre combien était alors répandue dans le peuple la conviction que Jésus était le Messie.
  • 10.49 Et Jésus s'étant arrêté, dit : Appelez-le. Et ils appellent l'aveugle, en lui disant : Prends courage, lève-toi, il t'appelle. Il semble qu'on entend ces diverses paroles d'encouragement prononcées par diverses voix dans la foule, cette même foule qui, il y a un instant, voulait empêcher l'aveugle de crier.
    C'est que la compassion dont Jésus est ému, (Matthieu 20.34) et qui le fait s'arrêter à la tête de son nombreux cortège en entendant les cris de ce pauvre mendiant, cette compassion a pénétré dans les cœurs. Rien n'est plus contagieux que le vrai amour.
    Marc seul a retenu ce trait, ainsi que le suivant, qui peint si vivement la scène.
  • 10.50 Et jetant son vêtement, il se leva d'un bond, et vint vers Jésus. Jeter son manteau, se lever d'un bond (vrai texte), accourir vers Jésus, tout cela en un instant.
    Marc décrit ainsi en trois traits de plume le joyeux empressement du pauvre aveugle.
  • 10.51 Et Jésus, répondant, lui dit : Que veux-tu que je fasse pour toi ? Et l'aveugle dit : Rabbouni, que je recouvre la vue ! Répondant...au mouvement qui avait porté l'aveugle vers lui et à la foi qui animait cet homme.
    La question de Jésus n'avait d'autre but que d'encourager le malheureux et de le mettre en contact personnel avec son libérateur. Ce but est atteint ; le cri de Rabbouni (mon Maître), qui s'échappe de son cœur, nous dit toute sa confiance. (Comparer Jean 20.16)
  • 10.53 Et aussitôt il recouvra la vue, et il le suivait dans le chemin. Selon Marc et Luc, Jésus rend la vue à l'aveugle uniquement par sa parole puissante et créatrice et sans toucher ses yeux ; (comparez Matthieu 20.34) et il ne lui dit pas : ta foi t'a guéri, selon les versions inexactes, mais : ta foi t'a sauvé. Cette foi, en effet, qui a ouvert son cœur à la puissance divine du Sauveur, devient pour lui la source d'une grâce infiniment plus grande que le recouvrement de la vue.
    C'est ce que nous disent les dernières paroles de ce récit : l'aveugle suit Jésus dans le chemin, il se joint au nombreux cortège qui allait l'acclamer avec des transports de joie comme le Messie et le Sauveur. Luc, de son côté, nous dit qu'il glorifiait Dieu au milieu de tout le peuple qui s'associait à ses actions de grâce. (Luc 18.43)