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Matthieu 9:10-13 (Annotée Neuchâtel)

10 Et il arriva que, comme il était à table dans la maison, voici beaucoup de péagers et de pécheurs vinrent et se mirent à table avec Jésus et ses disciples. 11 Et les pharisiens voyant cela, dirent à ses disciples : Pourquoi votre maître mange-t-il avec les péagers et les pécheurs ? 12 Et Jésus l'ayant entendu, dit : Ceux qui sont en santé n'ont pas besoin de médecin ; mais ceux qui se portent mal. 13 Or allez, et apprenez ce que signifie cette parole : Je veux la miséricorde et non le sacrifice ; car je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs.

Références croisées

9:10 Mc 2:15-16, Mc 2:17, Lc 5:29-32, Mt 5:46-47, Jn 9:31, 1Tm 1:13-16
Réciproques : Gn 13:13, Mt 11:19, Lc 15:1, Ac 10:24
9:11 Mc 2:16, Mc 9:14-16, Mt 11:19, Es 65:5, Lc 5:30, Lc 15:1-2, Lc 19:7, 1Co 5:9-11, Ga 2:15, He 5:2, 2Jn 1:10
Réciproques : Ps 26:5, Jr 8:22, Mt 5:46, Mt 16:1, Mc 2:15, Lc 7:34, Jc 3:1
9:12 Ps 6:2, Ps 41:4, Ps 147:3, Jr 17:14, Jr 30:17, Jr 33:6, Os 14:4, Mc 2:17, Lc 5:31, Lc 8:43, Lc 9:11, Lc 18:11-13, Rm 7:9-24, Ap 3:17-18
Réciproques : 1S 22:2, 2Ch 16:12, Ps 26:5, Ps 42:11, Es 1:6, Jr 8:22, Mt 18:11, Lc 7:39, Lc 19:10
9:13 Mt 12:3, Mt 12:5, Mt 12:7, Mt 19:4, Mt 21:42, Mt 22:31-32, Mc 12:26, Lc 10:26, Jn 10:34, Pr 21:3, Os 6:6, Mi 6:6-8, Mt 18:11-13, Mc 2:17, Lc 5:32, Lc 15:3-10, Lc 19:10, Rm 3:10-24, 1Co 6:9-11, 1Tm 1:13-16, Mt 3:2, Mt 3:8, Mt 4:17, Mt 11:20-21, Mt 21:28-32, Es 55:6-7, Lc 15:7, Lc 24:47, Ac 2:38, Ac 3:19, Ac 5:31, Ac 11:18, Ac 17:30-31, Ac 20:21, Ac 26:18-20, Rm 2:4-6, 1Tm 1:15, 2Tm 2:25-26, 2P 3:9
Réciproques : Gn 13:13, 1S 15:22, 1S 22:2, Ps 25:8, Ps 40:6, Ps 68:18, Ps 119:139, Pr 1:22, Ec 7:14, Es 1:11, Jr 7:22, Ez 18:27, Ez 33:14, Os 14:4, Mt 23:23, Mc 6:12, Mc 12:33, Lc 5:31, Lc 7:39, Lc 18:13, Jn 3:16, Ac 17:25, Ac 26:20, Rm 5:20, Ga 6:1, Ph 3:9

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Matthieu 9
  • 9.10 Et il arriva que, comme il était à table dans la maison, voici beaucoup de péagers et de pécheurs vinrent et se mirent à table avec Jésus et ses disciples. Matthieu ne nous dit pas dans quelle maison, il garde là-dessus un silence plein de modestie, mais Luc 5.29 nous apprend que c'était la maison de Matthieu Lévi, dans laquelle celui-ci fit "un grand banquet." Il voulut ainsi, dans le zèle de son premier amour, offrir à tous ces péagers et ces pécheurs qu'il invita, une occasion de voir et d'entendre Celui à qui il venait de consacrer sa vie.
    - Quelques interprètes ont prétendu que, selon Matthieu comme selon Marc, ce repas avait lieu dans la maison de Jésus, et ils voient une contradiction entre les deux premiers évangélistes et Luc. Mais par quelle raison cette foule de péagers aurait-elle tout à coup envahi la maison de Jésus ? N'est-il pas plus naturel de nous les représenter dans la demeure de leur collègue Lévi ? Qui nous dit même que Jésus eut une maison à Capernaüm ? Le passage Matthieu 4.13, sur lequel on prétend fonder cette opinion, n'implique rien de tel.
    Matthieu, péager lui-même, avait donc invité plusieurs de ses amis ayant la même vocation méprisée et, en outre, d'autres personnes dont la réputation n'était pas meilleure, et qui sont spécialement désignées dans les évangiles comme des pécheurs, terme que nos versions ordinaires rendent par Gens de mauvaise vie. Ce mot se trouve souvent uni à celui de péagers parce que ces derniers avaient généralement le même caractère moral. Matthieu 11.19 ; Luc 7.34 ; 15.1.
  • 9.12 Et Jésus l'ayant entendu, dit : Ceux qui sont en santé n'ont pas besoin de médecin ; mais ceux qui se portent mal. Les pharisiens (voir sur cette secte Matthieu 3.7, note), dans leur orgueilleuse propre justice, se croyaient en santé ou justes ; (verset 13) ils n'avaient donc pas besoin d'un médecin, de ce Sauveur qui venait guérir les âmes de leurs maladies morales. Mais ceux qui se portent mal, les malades, ces pécheurs qui se sentaient tels et qui l'entouraient en ce moment, eux avaient besoin de lui, et c'est pourquoi ils l'écoutaient avec bonheur leur parler de pardon et de réconciliation avec Dieu.
    Jésus faisait ainsi aux pharisiens une certaine concession, admettant une différence morale extérieure entre eux et les péagers, mais c'était une "concession ironique," comme dit Calvin, car au fond leur orgueil et leur dureté de cœur envers ces pauvres pécheurs que Jésus recevait, les rendaient, malgré leurs lumières, plus coupables qu'eux devant Dieu. (Comparer Matthieu 9.13 ; Luc 7.36 et suivants ; Luc 15.1 et suivants)
  • 9.13 Or allez, et apprenez ce que signifie cette parole : Je veux la miséricorde et non le sacrifice ; car je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. Il y a une sévère désapprobation dans ces mots : allez et apprenez ! Pour d'autres, Jésus aurait dit : "Venez et apprenez de moi." (Matthieu 11.28,29)
    Osée 6.6, d'après les Septante, conformes à l'hébreu, qui porte : "Je prends plaisir à la miséricorde, non au sacrifice."
    Cette belle parole de l'écriture se retrouve citée en Matthieu 12.7. Quel en est le sens ?
    Selon la plupart des interprètes, Jésus l'applique aux pharisiens qui, sans miséricorde pour les péagers et les pécheurs, mettaient toute leur confiance pour leur salut dans les sacrifices qu'ils offraient et dans les dehors cérémonials de la religion ; précisément l'inverse de ce que Dieu veut.
    Selon d'autres, Jésus s'appliquerait à lui-même cette déclarations et justifierait ainsi par une parole divine la miséricorde dont il usait envers les pécheurs. Ces deux interprétations sont loin de s'exclure mutuellement. Si quelque chose au monde avait du apprendre aux pharisiens que la miséricorde est plus agréable à Dieu que le sacrifice, n'est-ce pas la tendre compassion du Sauveur ?
    La particule car qui motive les paroles suivantes ne se rapporte pas à la citation qui précède, mais à ces mots : "allez, apprenez," car pour moi je suis venu ...
    - Les justes et les pécheurs sont les gens en santé et les malades (vers. 13), et cette nouvelle comparaison des pharisiens avec les péagers renferme la même ironie. Jésus, sans exclure ces propres justes de son royaume, ne pouvait pas les y appeler, tant qu'ils persistaient dans leur orgueil. Car bien que le mot du texte reçu : appeler à la repentance, ne soit pas authentique ici (il l'est dans Luc) il est sûr que le sentiment douloureux du péché est la porte de ce royaume céleste auquel Jésus appelait.