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Philippiens 3:9-14 (Annotée Neuchâtel)

9 et que je sois trouvé en lui, ayant, non ma justice, celle qui vient de la loi, mais celle qui est par la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu par la foi ; 10 afin de le connaître, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, étant rendu conforme à lui dans sa mort, 11 pour parvenir, si je puis en quelque manière, à la résurrection des morts. 12 Non que j'aie déjà saisi le prix, ou que je sois déjà parvenu à la perfection ; mais je cours pour le saisir ; et c'est pour cela aussi que j'ai été saisi par Christ. 13 Frères, pour moi je ne me persuade pas d'avoir encore saisi le prix, 14 mais je fais une chose : oubliant les choses qui sont derrière, et tendant vers celles qui sont devant, je cours vers le but, vers le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ.

Références croisées

3:9 Gn 7:23, Dt 19:3-4, He 6:18, 1P 3:19-20, Rm 8:1, Rm 16:7, 1Co 1:30, 2Co 5:17, Ph 3:6, 1R 8:46, 2Ch 32:25, 2Ch 32:31, Jb 9:28-31, Jb 10:14-15, Jb 15:14-16, Jb 42:5-6, Ps 14:3, Ps 19:12, Ps 130:3-4, Ps 143:2, Ec 7:20, Es 6:5, Es 53:6, Es 64:5-6, Mt 9:13, Rm 9:31-32, Rm 10:1-3, Rm 10:5, 2Tm 1:9, Tt 3:5, Jc 3:2, 1Jn 1:8-10, Dt 27:26, Lc 10:25-29, Rm 3:19-20, Rm 4:13-15, Rm 7:5-13, Rm 8:3, Rm 10:4-5, Ga 3:10-13, Ga 3:21, Ga 3:22, Jc 2:9-11, 1Jn 3:4, Ps 71:15-16, Es 45:24-25, Es 46:13, Es 53:11, Jr 23:6, Jr 33:16, Dn 9:24, Jn 16:8-11, Rm 1:17, Rm 3:21-22, Rm 4:5-6, Rm 4:13, Rm 5:21, Rm 9:30, Rm 10:3, Rm 10:6, Rm 10:10, 1Co 1:30, 2Co 5:21, Ga 2:16, Ga 3:11, 2P 1:1
Réciproques : Gn 6:9, Gn 47:19, Nb 6:9, Nb 18:30, Dt 33:27, Js 2:19, Jb 9:31, Ps 24:5, Ps 40:10, Ps 89:16, Ps 98:2, Pr 3:14, Pr 8:11, Pr 8:18, Pr 10:2, Ct 1:16, Es 42:21, Es 45:17, Es 54:17, Es 61:10, Ez 33:13, Dn 7:9, Mt 5:20, Mt 6:33, Mt 18:8, Lc 17:10, Rm 3:28, Rm 4:2, Rm 4:11, Rm 4:14, Rm 5:1, Rm 5:17, Rm 7:17, Rm 8:10, Rm 14:17, 2Co 3:9, Ga 5:5, Ga 6:14, Ep 1:6, 2Th 1:12, He 11:7, 1Jn 5:20
3:10 Ph 3:8, 1Jn 2:3, 1Jn 2:5, Jn 5:21-29, Jn 10:18, Jn 11:25-26, Ac 2:31-38, Rm 6:4-11, Rm 8:10-11, 1Co 15:21-23, 2Co 1:10, 2Co 4:10-13, 2Co 13:4, Ep 1:19-21, Col 2:13, Col 3:1, 1Th 4:14-15, 1P 1:3, 1P 4:1-2, Ap 1:18, Mt 20:23, Rm 6:3-5, Rm 8:17, Rm 8:29, 2Co 1:5, Ga 2:20, Col 1:24, 2Tm 2:11-12, 1P 4:13-14
Réciproques : Es 26:19, Es 51:7, Mc 6:54, Mc 8:34, Rm 6:5, 1Co 6:14, 1Co 15:43, Ep 1:20, 2Tm 1:8, 2Tm 1:12, He 12:1, 1Jn 1:3
3:11 Ps 49:7, Ac 27:12, Rm 11:14, 1Co 9:22, 1Co 9:27, 2Co 11:3, 1Th 3:5, 2Th 2:3, Lc 14:14, Lc 20:35-36, Jn 11:24, Ac 23:6, Ac 26:7, He 11:35
Réciproques : Rm 6:5, 1Co 6:14, 2Co 4:10
3:12 Ph 3:13, Ph 3:16, Ps 119:5, Ps 119:173-176, Rm 7:19-24, Ga 5:17, 1Tm 6:12, Jc 3:2, Jb 17:9, Ps 138:8, Pr 4:18, 1Co 13:10, 2Co 7:1, 2Co 13:9, Ep 4:12, He 12:23, He 13:21, 1P 5:10, 2P 1:5-8, 2P 3:18, Ph 3:14, Ps 42:1, Ps 63:1-3, Ps 63:8, Ps 84:2, Ps 94:15, Es 51:1, Os 6:3, 1Th 5:15, 1Tm 5:10, 1Tm 6:11, He 12:14, 1P 3:11-13, Ph 3:14, 1Tm 6:12, Ps 110:2-3, Ac 9:3-6, Ac 9:15, Ep 1:4, 2Th 2:13
Réciproques : Dt 18:13, 1R 8:61, Jb 2:3, Jb 9:20, Ps 101:6, Pr 21:21, Mt 5:48, Mt 19:21, Mt 26:41, Jn 1:43, Rm 7:15, Rm 7:18, 1Co 2:6, 1Co 13:12, Ph 3:15, Col 4:12, He 6:1, Jc 1:4
3:13 Ph 3:8, Ph 3:12, Ph 1:18-21, Ph 4:11-13, Ps 27:4, Lc 10:42, 2P 3:8, Ps 45:10, Lc 9:62, 2Co 5:16, He 6:1, Ph 2:12, Rm 15:23-29, 1Co 9:24-27, He 12:1-2
Réciproques : Gn 19:17, Js 18:3, Ps 19:5, Ps 119:40, Es 51:1, Es 64:5, Ez 46:9, Os 6:3, So 2:3, Lc 8:15, Lc 18:22, Ac 20:24, 1Th 4:10, 2Tm 4:7, Ap 2:4
3:14 Lc 16:16, 2Co 4:17-18, 2Co 5:1, 2Tm 4:7-8, Ap 3:21, Rm 8:28-30, Rm 9:23-24, 1Th 2:12, 2Th 2:13-14, He 3:1, 1P 1:3-4, 1P 1:13, 1P 5:10, 2P 1:3
Réciproques : Gn 19:17, Js 18:3, Ps 19:5, Ps 119:40, Ez 46:9, So 2:3, Lc 9:51, 1Co 9:24, Ep 1:18, Ep 4:1, Ph 2:12, Ph 3:12, 1Th 4:1, 2Th 1:11, 1Tm 6:19, Jc 1:9, 1P 1:15, 1P 2:9

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Philippiens 3
  • 3.9 et que je sois trouvé en lui, ayant, non ma justice, celle qui vient de la loi, mais celle qui est par la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu par la foi ; L'apôtre ayant employé ce terme : ma justice, l'explique par celuici : celle qui me vient de la loi, celle qu'il s'efforçait d'acquérir par l'observation de la loi.
    Cette justice ne saurait être le fondement de son espérance pour l'avenir. Il connaît une autre justice dont il a été mis en possession par la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu sur la base de la foi.
    Telle est la traduction littérale de ces mots dont le sens est suffisamment expliqué par les autres épîtres de notre apôtre. (Voir en particulier Romains 3.21-28, notes ; Romains 10.3)
    Mais pour s'approprier cette justice, il faut être trouvé en Christ, dans une communion vivante avec lui par le lien intime de la foi, communion décrite en traits profonds dans les paroles qui suivent.
  • 3.10 afin de le connaître, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, étant rendu conforme à lui dans sa mort, Ces paroles, aussi bien que celles de verset 9, se rattachent étroitement à verset 8.
    L'apôtre expose (versets 9-11) ce que c'est que "gagner Christ." C'est d'abord posséder sa justice ; (verset 9) le connaître, lui ; connaîtrai la puissance de sa résurrection, la communion de ses souffrances et de sa mort ; (verset 10) c'est enfin parvenir par lui à la résurrection des morts : vérités profondes qu'on doit sonder par la méditation, et dont il faut faire l'expérience pour les comprendre.
    - Le connaître ce n'est point posséder une simple notion historique et intellectuelle de Christ, mais c'est l'avoir embrassé par une foi vivante, être entré dans une communion intime avec lui. (Comparer Jean 10.14 ; 17.3)
    - La puissance de sa résurrection n'est pas seulement cette force divine qui a ramené le Sauveur d'entre les morts, l'a élevé à la droite de la majesté de Dieu, et qu'il déploie pour appliquer à tous ses rachetés les fruits de sa rédemption (Calvin et d'autres) ; ni seulement l'assurance de notre propre résurrection fondée sur la sienne, la victoire sur la mort ; mais encore cette efficace de vie divine par laquelle le Seigneur ressuscité, en s'unissant à ses membres qui sont sur la terre, fait mourir en eux le vieil homme, ressuscite lui-même en eux, y reproduit son image, sa vie, jusqu'au moment où ils seront consommés en lui et élevés dans sa gloire. (Comparer Romains 6.4-11, notes ; et Romains 8.10,11,17 ; 1Corinthiens 15.21 ; 2Corinthiens 1.9,10 ; Galates 2.20 ; Ephésiens 1.18-20 ; Colossiens 3.1,4, notes.)
    Les derniers mots de cette phrase expliquent les premiers. La communion des souffrances de Christ n'est point seulement une appropriation personnelle de ses souffrances par la foi en lui ; c'est une expérience réelle de ses souffrances, par laquelle chacun de ses membres ici-bas devient conforme à sa mort, c'est-à-dire meurt avec lui, condition indispensable pour avoir part à la "puissance de sa résurrection ;" ou plutôt c'est là une seule et même œuvre de la grâce en nous, envisagée par son côté négatif, la mort, et par son côté positif, la vie.
    L'état du chrétien sur la terre est un état de souffrance, au dedans et au dehors. Il porte en tout lieu la douleur du péché ; il souffre de ses propres misères et de celles des autres ; il lutte, il succombe comme son Sauveur ; pour lui aussi la croix est l'unique moyen de la victoire. Ces souffrances sont celles de Christ même ; il les endure avec ses membres ; c'est le même combat, la même cause, la même force, le même but, la même couronne acquise par Christ et réservée aux siens. (Romains 8.17,26,27 ; 2Corinthiens 1.5 ; Colossiens 1.24 ; 1Pierre 4.1, notes.)
  • 3.11 pour parvenir, si je puis en quelque manière, à la résurrection des morts. Grec : "Si comment (en quelque manière) je parviendrai à la résurrection des morts."
    En un sens la résurrection des morts est universelle, tous y parviendront ; (Jean 5.29) mais Paul, dans les principaux passages qui traitent de ce sujet, n'envisage que la résurrection des justes, la consommation du chrétien tout entier, corps et âme, glorifié par la puissance de résurrection et de vie, qui est Christ en lui. Cette espérance de l'apôtre n'est donc que le dernier trait, le couronnement de tout ce qu'il a déjà exprimé à verset 10.
    Mais pourquoi cette tournure dubitative ? Certes, il faudrait être bien étranger aux épîtres de Paul pour penser qu'il doute de son salut final. (Comparer entre autres Romains 5.1 et suivants ; Romains 8.16,28-39 ; 1Corinthiens 3.21-23 ; Philippiens 1.5,6 ; 2Timothée 4.7,8,18)
    Mais l'assurance de l'enfant de Dieu est une assurance morale, qui dépend des moyens de grâce, et non une assurance mathématique.
    Il marche par la foi et non par la vue. Sa vie est un combat perpétuel, et qui dit combat, dit danger. (2Timothée 2.5) Il doit faire preuve d'une active vigilance, d'une consciencieuse fidélité, d'une humble dépendance de la grâce de Dieu, qui seule le gardera et lui assurera la victoire (Comparer 1Corinthiens 10.12 ; 9.27 et les belles paroles ci-dessous, versets 12-14)
  • 3.14 mais je fais une chose : oubliant les choses qui sont derrière, et tendant vers celles qui sont devant, je cours vers le but, vers le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ. Voici d'abord la version littérale de ces paroles : (versets 12-14) Non que j'aie déjà saisi, quoi ? ce verbe étant sans objet, les uns suppléent tout ce qui précède ; (versets 10,11) les autres, le but ; (verset 14) les autres, le prix ; (verset 14) - ou que je sois déjà perfectionné ; mais je poursuis, m'efforçant de saisir ; c'est pourquoi aussi j'ai été saisi par Christ. (verset 12) Frères, je ne m'estime pas moi-même avoir saisi ; (verset 13) mais une seule chose : oubliant les choses, etc.
    Ce mot énergique, absolu : une seule chose, (comparez Luc 10.42) est ordinairement complété par un verbe : je fais ; d'autres le relient à verset 13 : j'estime une chose ; d'autres le laissent isolé, dans son sens absolu.
    - Dans ces versets l'apôtre représente le combat de la foi sous l'image de la course telle qu'elle avait lieu chez les anciens. (1Corinthiens 9.24-27, notes ; et ci-dessus Philippiens 2.16) Par opposition à toute perfection imaginaire, soit légale, soit spirituelle, Paul confesse humblement que pour lui la vie chrétienne est encore un combat, et le restera jusqu'au terme.
    Ce terme est indiqué à la fin de verset 14. Paul l'appelle le but et le prix, par où il entend la perfection. (verset 12) Le point de départ de la course consiste à être saisi par Christ ; (verset 12) alors seulement le croyant peut songer lui-même à saisir le prix. (Il est bon de remarquer cet emploi du même mot en deux sens différents.) Il faut, en effet, que l'ordonnateur de la course appelle celui qui doit y prendre part, lui ouvre la carrière, lui assigne sa place, d'où il s'élancera vers le but. C'est ce que Christ fait pour tous les chrétiens ; mais cette expérience initiale être saisi par Christ avait été plus frappante chez l'apôtre Paul, à cause de sa conversion extraordinaire, à laquelle il fait allusion.
    "J'étais du nombre de ceux qui couraient vers la perdition ; déjà j'y touchais, j'allais périr...alors je fus saisi par Christ qui me poursuivait, tandis que je le fuyais de toutes mes forces." Chrysostome.
    - Cette image pleine de vérité explique tout le reste dans les paroles de l'apôtre :
    "Le coureur ne s'arrête pas à regarder en arrière pour voir quel espace il a déjà parcouru, mais il porte les yeux en avant sur l'espace qui le sépare du but. (verset 14) A quoi bon contempler ce qu'il a fait, s'il oublie ce qui lui reste à faire ? Il tend donc vers le but, brûlant du désir de le saisir. Quelque vitesse qu'il imprime à ses pieds, il les devance encore du reste de son corps ; penché en avant (sens du mot grec), il tend les mains vers le but : c'est ainsi que nous devons courir." Chrysostome.
    - D'après cette image, ce qui est en arrière et que le chrétien doit oublier, ce n'est pas seulement le monde et le péché, mais ses propres vertus, ses progrès réels, qu'il pourrait être tenté de contempler avec complaisance en lui-même, tandis qu'il oublierait ses fautes et ses misères. Dieu tient devant lui, au terme de la carrière, le prix glorieux de sa vocation en Jésus-Christ. Y parvenir, le saisir, doit être sa seule pensée, son unique affaire.