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Romains 15:1-4
(Annotée Neuchâtel)
   1 Or nous devons, nous qui sommes forts, supporter les infirmités des faibles et ne pas nous complaire en nous-mêmes. 2 Que chacun de nous cherche à complaire au prochain pour le bien, en vue de l'édification. 3 Car aussi le Christ ne s'est point complu en lui-même ; mais, selon qu'il est écrit : Les outrages de ceux qui t'outragent sont tombés sur moi. 4 Car tout ce qui a été écrit auparavant a été écrit pour notre instruction ; afin que, par la constance et par la consolation des Ecritures, nous ayons l'espérance.

Références croisées

15:1 Rm 4:20, 1Co 4:10, 2Co 12:10, Ep 6:10, 2Tm 2:1, 1Jn 2:14, Rm 14:1, 1Co 9:22, 1Co 12:22-24, Ga 6:1-2, 1Th 5:14, Rm 15:3
Réciproques : Gn 33:14, Ex 26:26, Lv 11:22, Dt 22:4, 2S 10:11, 2Ch 28:15, Mt 17:27, Mt 18:6, Mt 18:10, Mt 26:39, Mc 8:34, Jn 13:14, Jn 21:15, Ac 20:35, Rm 6:19, Rm 8:26, Rm 14:21, 1Co 8:9, 1Co 8:11, 1Co 10:23, 1Co 13:5, 1Co 13:7, 2Co 4:5, 2Co 11:29, Ga 1:10, Ga 5:13, Ep 4:2, Ph 2:4, Ph 3:15, Col 3:13, 2Tm 3:2, He 10:24
15:2 Rm 14:19, 1Co 9:19-22, 1Co 10:24, 1Co 10:33, 1Co 11:1, 1Co 13:5, Ph 2:4-5, Tt 2:9-10
Réciproques : Mt 11:19, Mt 22:39, Mc 6:34, Rm 14:15, Rm 14:21, 1Co 10:23, 1Co 14:3, 2Co 4:5, Ga 1:10, Ga 5:13, Ep 4:12, Col 3:13, 1Th 5:11, He 10:24
15:3 Ps 40:6-8, Mt 26:39, Mt 26:42, Jn 4:34, Jn 5:30, Jn 6:38, Jn 8:29, Jn 12:27-28, Jn 14:30, Jn 14:31, Jn 15:10, Ph 2:8, Ps 69:9, Ps 69:20, Ps 89:50-51, Mt 10:25, Jn 15:24
Réciproques : Ps 31:11, Ps 102:8, Ps 109:25, Mc 6:34, Lc 9:11, Jn 8:48, Rm 3:10, Rm 15:1, Rm 15:5, 1Co 10:33, 1Co 11:1, Ga 5:22, Ph 2:5, Ph 2:7
15:4 Rm 4:23-24, 1Co 9:9-10, 1Co 10:11, 2Tm 3:16-17, 2P 1:20-21, Rm 5:3-5, Rm 8:24-25, Rm 12:12, Ps 119:81-83, He 6:10-19, He 10:35-36, Jc 5:7-11, 1P 1:13
Réciproques : 1S 2:2, Jb 8:8, Ps 19:7, Ps 102:18, Ps 119:50, Ps 119:92, Jr 30:2, Dn 7:1, Mt 4:4, Mt 13:44, Mt 22:29, Mc 1:44, Mc 12:24, Lc 21:19, Jn 15:16, Jn 19:35, Jn 20:30, Rm 2:18, Rm 3:10, Rm 5:4, Rm 16:26, 1Co 1:5, 1Tm 1:16, Jc 1:3, 2P 1:6, Ap 2:3

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Romains 15
  • 15.1 Or nous devons, nous qui sommes forts, supporter les infirmités des faibles et ne pas nous complaire en nous-mêmes. Chapitre 15.
    1 à 13 Le support des faibles à l'exemple de Christ. L'union de tous, grâce à la condescendance et à la miséricorde de Christ, Accomplissement des prophéties.
    Après avoir recommandé aux forts de sacrifier les droits de la liberté chrétienne pour ne pas scandaliser les faibles, Paul leur rappelle encore que c'est leur devoir de (grec) porter comme un fardeau, avec patience et charité, les infirmités des faibles, non seulement leurs scrupules touchant les aliments et les fêtes, mais toutes les inconséquences, tous les préjugés, toutes les erreurs qui naissent de la faiblesse de leur foi.
    C'est une exhortation générale à la tolérance et au support, qui s'ajoute aux prescriptions spéciales concernant les divergences mentionnées à Romains 14.
    En pratiquant ce support, nous montrerons que nous avons à cœur de ne pas nous complaire en nous mêmes.
    Ce verbe complaire, ou plaire, revient fréquemment sous la plume de Paul. (Romains 15.2,3,1Thessaloniciens 2.4,Galates 1.10 ; 1Corinthiens 7.32,33 ; 10.33 ; Ephésiens 6.6 ; Colossiens 3.22) Il indique non seulement une disposition du cœur, mais la manière d'être et d'agir à l'égard d'autrui qui en procède.
    Se complaire en soi-même, c'est se prendre pour centre et pour but, se rechercher, soi et ses jouissances.
  • 15.2 Que chacun de nous cherche à complaire au prochain pour le bien, en vue de l'édification. A cette attitude égoïste, l'apôtre opposé ce précepte qu'il invite tous les chrétiens, les faibles comme les forts, à pratiquer : que chacun (grec) complaise au prochain.
    Complaire au prochain, c'est le prendre pour but de nos efforts, chercher à lui être agréable en toutes choses. Mais dans quel esprit, avec quelles intentions ?
    Nous pouvons revenir par un détour à nous complaire en nous même, quand nous cherchons à complaire au prochain ; nous pouvons flatter nos frères pour nous faire bien voir d'eux. Nous cessons alors de plaire à Dieu.
    Aussi l'apôtre ajoute-t-il : pour le bien, en vue de l'édification. Ce but, nous pouvons l'atteindre par de bons procédés, inspirés par l'amour. Il est des chrétiens qui semblent faire consister la fidélité à se rendre désagréables ; ils se trompent. Mais, d'un autre côté, la véritable charité maintient les droits de la vérité (Ephésiens 4.15) et se préoccupe avant tout des intérêts spirituels et éternels du prochain. (1Corinthiens 10.32) L'application que l'apôtre fait de ce précepte aux forts dans leurs rapports avec les faibles est évidente.
  • 15.3 Car aussi le Christ ne s'est point complu en lui-même ; mais, selon qu'il est écrit : Les outrages de ceux qui t'outragent sont tombés sur moi. Mais il s'est conduit selon qu'il est écrit.
    Par l'humiliation qu'il a acceptée il a accompli cette parole de l'Ecriture.
    - Psaumes 69.10, littéralement cité d'après les Septante. Le Christ, dans son entier renoncement, dans son parfait dévouement à Dieu, ne pensa jamais à lui-même, mais accepta pour sa part tous les outrages que le psalmiste déjà endurait de la part des ennemis de Dieu. En appliquant au Sauveur ce psaume qui décrit les souffrances de l'israélite fidèle, l'apôtre n'oublie pas que Dieu lui-même était outragé dans la personne de son bien aimé.
  • 15.4 Car tout ce qui a été écrit auparavant a été écrit pour notre instruction ; afin que, par la constance et par la consolation des Ecritures, nous ayons l'espérance. L'exemple du Christ, qu'il trouve dépeint dans Psaumes 69, conduit l'apôtre à penser à tout ce qui, dans le recueil sacré, a été écrit auparavant pour notre instruction et qui était propre à confirmer (car) son exhortation.
    Ces prophéties avaient été écrites pour que, par la constance et la consolation que les Ecritures communiquent à notre âme, nous ayons l'espérance.
    Aux yeux de Paul, tout ce qui a été écrit avant lui par les hommes de Dieu, loin de n'avoir qu'un caractère local et une valeur temporaire, est, pour tous les hommes, dans tous les temps, une source divine d'instruction.
    L'Esprit, qui a inspiré ces écrits, est l'Esprit éternel de Dieu, et les besoins des âmes, auxquelles ils répondent, sont toujours les mêmes.
    La constance et la consolation, qui nourrissent l'espérance, sont les biens les plus précieux que le Chrétien puise dans le trésor des Ecritures. Ces vertus le soutiennent dans toutes les épreuves de la vie, et spécialement lorsqu'il doit apprendre à supporter les infirmités de ses frères. S'il ne trouve pas en eux tout ce qu'il en attendait, s'il rencontre chez eux des sentiments qui le froissent ou le découragent, qu'il retourne à l'écriture, il puisera toujours de nouveau en elle la constance et la consolation et l'espérance "qui ne confond point".