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Romains 9-16 (Annotée Neuchâtel)

   1 Je dis la vérité en Christ, je ne mens point, ma conscience me rendant témoignage par l'Esprit saint : 2 j'éprouve une grande tristesse et un tourment continuel dans mon coeur. 3 Car je souhaiterais d'être moi-même anathème loin du Christ pour mes frères, mes parents selon la chair, 4 eux qui sont Israélites, à qui appartiennent l'adoption et la gloire et les alliances et la législation et le culte et les promesses ; 5 à qui appartiennent les pères et desquels est issu, selon la chair, le Christ, lui qui est au-dessus de toutes choses, Dieu béni éternellement. Amen !
   6 Mais ce n'est pas que la parole de Dieu soit restée sans effet, car tous ceux qui sont issus d'Israël ne sont pas Israël ; 7 et pour être la postérité d'Abraham, tous ne sont pas ses enfants ; mais il est dit : C'est en Isaac que tu auras une postérité appelée de ton nom ; 8 c'est-à-dire que ce ne sont pas les enfants de la chair qui sont enfants de Dieu ; mais que ce sont les enfants de la promesse qui sont réputés être la postérité. 9 Car c'est une parole de promesse que celle-ci : A cette époque-ci, je reviendrai, et Sarah aura un fils. 10 Et non seulement cela ; mais il en fut de même de Rebecca, quand elle conçut d'un seul, d'Isaac, notre père ; 11 car avant que les enfants fussent nés et qu'ils eussent fait ni bien ni mal, afin que demeure ferme le dessein arrêté de Dieu, selon l'élection, qui dépend non des oeuvres mais de celui qui appelle, 12 il lui fut dit : L'aîné sera assujetti au plus jeune ; 13 selon qu'il est écrit : J'ai aimé Jacob et j'ai haï Esaü.
   14 Que dirons-nous donc ? Y a-t-il de l'injustice en Dieu ? Non certes ! 15 Car il dit à Moïse : Je ferai miséricorde à qui il me plaira de faire miséricorde ; et j'aurai pitié de qui il me plaira d'avoir pitié. 16 Ainsi donc, cela ne vient pas de celui qui veut ni de celui qui court, mais de Dieu qui fait miséricorde. 17 Car l'Ecriture dit à Pharaon : C'est pour cela même que je t'ai suscité, pour que je fasse voir en toi ma puissance et pour que mon nom soit publié par toute la terre. 18 Ainsi donc, il fait miséricorde à qui il veut et il endurcit qui il veut.
   19 Tu me diras donc : Pourquoi donc se plaint-il encore ? car qui résiste à sa volonté ? 20 Bien plutôt, ô homme ! qui es-tu, toi qui contestes avec Dieu ? Le vase d'argile dira-t-il à celui qui l'a formé : Pourquoi m'as-tu fait ainsi ? 21 Ou bien le potier n'a-t-il pas, pouvoir sur l'argile pour faire de la même masse tel vase pour un usage honorable et tel autre pour un usage vil ? 22 Or, si Dieu, voulant montrer sa colère et faire connaître sa puissance, a supporté, avec une grande longanimité, des vases de colère tout formés pour la perdition ; 23 et si, afin de faire connaître les richesses de sa gloire envers des vases de miséricorde, qu'il a préparés d'avance pour la gloire, 24 nous, qu'il a aussi appelés, non seulement d'entre les Juifs, mais aussi d'entre les gentils... 25 Selon qu'il le dit aussi dans Osée : J'appellerai mon peuple celui qui n'était pas mon peuple, et bien- aimée celle qui n'était pas la bien-aimée. 26 Et il arrivera que dans le lieu où il leur avait été dit : Vous n'êtes point mon peuple, là ils seront appelés fils du Dieu vivant. 27 Esaïe, de son côté, s'écrie au sujet d'Israël : Quand le nombre des fils d'Israël serait comme le sable de la mer, un reste seulement sera sauvé. 28 Car le Seigneur exécutera pleinement et promptement sa parole sur la terre. 29 Et comme Esaïe dit auparavant : Si le Seigneur des armées ne nousf eût laissé une postérité, nous serions devenus comme Sodome et nous aurions été rendus semblables à Gomorrhe.
   30 Que dirons-nous donc ? Que les gentils, qui ne poursuivaient point la justice, ont obtenu la justice, mais la justice qui vient de la foi ; 31 tandis qu'Israël, en poursuivant la loi de la justice, n'est point parvenu à cette loi. 32 Pourquoi ? parce qu'il l'a poursuivie, non par la foi, mais comme si elle s'obtenait par les oeuvres. Ils se sont heurtés contre la pierre d'achoppement ; 33 selon qu'il est écrit : Voici je place en Sion une pierre d'achoppement et un rocher de scandale ; et celui qui croit en lui ne sera point confus.

Romains 10

   1 Frères, le bon plaisir de mon coeur et ma prière à Dieu pour eux, c'est qu'ils soient sauvés. 2 Car je leur rends le témoignage qu'ils ont du zèle pour Dieu mais non selon une juste connaissance ; 3 car ne connaissant pas la justice de Dieu, et cherchant à établir leur propre justice, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu. 4 En effet, la fin de la loi, c'est Christ pour la justification de tout croyant.
   5 Moïse, en effet, écrit de la justice qui vient de la loi : L'homme qui aura fait ces choses vivra par elle. 6 Tandis que la justice qui vient de la foi parle ainsi : Ne dis pas en ton coeur : Qui montera au ciel ? c'est en faire descendre Christ ; 7 ou : Qui descendra dans l'abîme ? c'est faire remonter Christ d'entre les morts. 8 Mais que dit-elle ? La parole est près de toi, dans ta bouche et dans ton coeur. C'est la parole de la foi, que nous prêchons ; 9 vu que, si de ta bouche tu confesses Jésus comme Seigneur et si tu crois dans ton coeur que Dieu l'a ressuscité des morts, tu seras sauvé. 10 Car c'est du coeur qu'on croit pour parvenir à la justice, et c'est de la bouche qu'on confesse pour parvenir au salut. 11 En effet, l'Ecriture dit : Quiconque croit en lui ne sera point confus. 12 Car il n'y a pas de différence entre le Juif et le Grec, car tous ont le même Seigneur, riche pour tous ceux qui l'invoquent. 13 Car quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé.
   14 Comment donc invoqueront-ils Celui en qui ils n'ont pas cru ? Et comment croiront-ils en Celui dont ils n'ont pas entendu parler ? Et comment en entendront-ils parler sans quelqu'un qui prêche ? 15 Et comment y aura-t-il des prédicateurs, s'ils ne sont pas envoyés ? Selon qu'il est écrit : Qu'ils sont beaux les pieds de ceux qui annoncent de bonnes nouvelles ! 16 Mais tous n'ont pas obéi à la bonne nouvelle ; car Esaïe dit : Seigneur, qui a cru à notre prédication ? 17 Ainsi, la foi vient de l'audition ; et l'audition se produit par la parole de Christ. 18 Mais je dis : N'ont-ils pas entendu ? Oui, certes, leur voix est parvenue à toute la terre, et leurs paroles jusqu'aux extrémités du monde. 19 Mais je dis : Israël ne l'a-t-il pas su ? Moïse, le premier, dit : J'exciterai votre jalousie à l'égard de ce qui n'est pas une nation ; je provoquerai votre colère à l'égard d'une nation privée d'intelligence. 20 Et Esaïe s'enhardit jusqu'à dire : J'ai été trouvé par ceux qui ne me cherchaient point, et je suis apparu à ceux qui ne me demandaient pas. 21 Mais à l'égard d'Israël, il dit : Tout le jour j'ai tendu mes mains vers un peuple désobéissant et contredisant.

Romains 11

   1 Je dis donc: Dieu a-t-il rejeté son peuple ? Non certes ! Car, moi aussi je suis Israélite, de la postérité d'Abraham, de la tribu de Benjamin. 2 Dieu n'a pas rejeté son peuple qu'il a préconnu. Ou ne savez-vous pas ce que l'Ecriture dit dans l'histoire d'Elie, comment il porte plainte à Dieu contre Israël : 3 Seigneur, ils ont tué les prophètes, ils ont démoli tes autels ; et je suis resté, moi seul, et ils cherchent à m'ôter la vie ? 4 Mais que lui dit la réponse divine ? Je me suis réservé sept mille hommes qui n'ont point fléchi le genou devant Baal. 5 De même donc aussi, dans le temps présent, il existe un reste selon l'élection de grâce. 6 Or, si c'est par grâce, ce n'est plus par les oeuvres ; autrement la grâce n'est plus une grâce. 7 Quoi donc ? Ce qu'Israël cherche, il ne l'a pas obtenu, mais l'élection l'a obtenu ; tandis qne les autres ont été endurcis, 8 selon qu'il est écrit : Dieu leur a donné un esprit de stupeur, des yeux pour ne point voir et des oreilles pour ne point entendre, jusqu'à ce jour. 9 Et David dit : Que leur table devienne pour eux un filet et un piège et une occasion de chute et une rétribution ! 10 Que leurs yeux soient obscurcis pour ne point voir, et courbe leur dos à perpétuité !
   11 Je dis donc : Est-ce pour tomber qu'ils ont bronché ? Non, certes ! Mais par suite de leur faute, le salut est parvenu aux gentils, afin d'exciter à jalousie les Israélites. 12 Or, si leur faute a été la richesse du monde et leur amoindrissement la richesse des gentils, combien plus le sera leur plénitude ! 13 Or, c'est à vous, gentils, que je le dis ; en tant donc que je suis apôtre des gentils, je glorifie mon ministère, 14 pour exciter à jalousie, si possible, ceux de ma race, et sauver quelques-uns d'entre eux. 15 Car si leur rejet a été la réconciliation du monde, que sera leur adjonction, sinon une vie d'entre les morts ?
   16 Or, si les prémices sont saintes, la pâte l'est aussi ; et si la racine est sainte, les branches le sont aussi. 17 Mais si quelques-unes des branches ont été retranchées, et si toi, qui étais un olivier sauvage, tu as été enté à leur place et rendu participant de la racine de la sève de l'olivier, 18 ne te glorifie pas par rapport aux branches. Mais si tu te glorifies,... ce n'est pas toi qui portes la racine ; au contraire, c'est la racine qui te porte ! 19 Tu diras donc : Des branches ont été retranchées, afin que moi je fusse enté. 20 Cela est vrai ; c'est à cause de leur incrédulité qu'elles ont été retranchées ; et toi, c'est à cause de ta foi que tu subsistes. Ne t'enorgueillis pas, mais crains ! 21 Car si Dieu n'a point épargné les branches naturelles, il ne t'épargnera pas non plus. 22 Considère donc la bonté et la sévérité de Dieu : sévérité envers ceux qui sont tombés et bonté de Dieu envers toi, si tu persévères dans cette bonté ; autrement, tu seras toi aussi retranché. 23 Et eux, d'autre part, s'ils ne persévèrent pas dans l'incrédulité, ils seront entés ; car Dieu est puissant pour les enter de nouveau. 24 Car si toi, tu as été retranché de l'olivier sauvage de nature, et si, contre nature, tu as été enté sur l'olivier franc, combien plutôt eux qui sont ses branches par nature seront-ils entés sur leur propre olivier !
   25 Car je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce mystère, afin que vous ne soyez pas sages à vos propres yeux : c'est que l'endurcissement a atteint une partie d'Israël jusqu'à ce que la plénitude des gentils soit entrée ; 26 et ainsi tout Israël sera sauvé ; selon qu'il est écrit : Le libérateur viendra de Sion, il éloignera de Jacob les impiétés ; 27 et c'est là l'alliance que je ferai avec eux, lorsque j'ôterai leurs péchés.
   28 Au point de vue de l'Evangile, ils sont des ennemis, à cause de vous ; au point de vue de l'élection, ils sont des bien-aimés à cause de leurs pères ; 29 car les dons et l'appel de Dieu sont irrévocables.
   30 De même, en effet, que vous avez autrefois désobéi à Dieu et que maintenant, par la désobéissance de ceux-ci, vous avez obtenu miséricorde, 31 de même, eux aussi ont maintenant désobéi, afin que, par la miséricorde qui vous a été faite, eux aussi obtiennent maintenant miséricorde. 32 Car Dieu a enfermé tous les hommes dans la désobéissance, pour faire miséricorde à tous.
   33 O profondeur de la richesse et de la sagesse et de la connaissance de Dieu ! Que ses jugements sont insondables et que ses voies sont incompréhensibles ! 34 Car qui a connu la pensée du Seigneur, ou qui a été son conseiller ? 35 ou qui lui a donné le premier pour qu'il ait à recevoir en retour ? 36 Parce que c'est de lui et par lui et pour lui que sont toutes choses. A lui la gloire dans tous les siècles ! Amen !

Romains 12

   1 Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui est votre culte raisonnable. 2 Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l'entendement, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu : ce qui est bon et agréable et parfait.
   3 En effet, par la grâce qui m'a été donnée, je dis à quiconque se trouve parmi vous de n'avoir pas de lui-même une plus haute opinion qu'il ne doit ; mais d'avoir des sentiments modestes, chacun selon la mesure de foi que Dieu lui a départie. 4 Car, de même que, dans un seul corps, nous avons plusieurs membres, et que tous ces membres n'ont pas la même fonction, 5 ainsi, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps en Christ ; et nous sommes tous membres les uns des autres. 6 Or, ayant des dons différents selon la grâce qui nous a été donnée, exerçons-les : soit un don de prophétie, selon la mesure de la foi ; 7 soit un ministère, dans ce ministère ; soit celui qui enseigne, dans l'enseignement ; 8 soit celui qui exhorte, dans l'exhortation ; que celui qui donne le fasse avec simplicité ; celui qui préside, avec zèle ; celui qui exerce la miséricorde, avec joie.
   9 Que la charité soit sans hypocrisie. Ayez le mal en horreur ; attachez-vous fortement au bien. 10 Quant à l'amour fraternel, soyez pleins d'affection les uns pour les autres ; quant à l'estime, faisant chacun passer les autres avant lui ; 11 quant au zèle, pas indolents ; quant à l'esprit, fervents ; servant le Seigneur ; 12 quant à l'espérance, vous réjouissant ; quant à l'affliction, patients ; quant à la prière, persévérants ; 13 pourvoyant aux besoins des saints ; exerçant l'hospitalité.
   14 Bénissez ceux qui vous persécutent, bénissez et ne maudissez point. 15 Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent ; pleurez avec ceux qui pleurent. 16 Ayez un même sentiment les uns envers les autres. N'aspirez pas aux grandeurs, mais marchez avec les humbles. Ne soyez point sages à vos propres yeux.
   17 Ne rendez à personne le mal pour le mal. Appliquez-vous au bien. devant tous les hommes. 18 S'il est possible, autant que cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes. 19 Ne vous faites point justice à vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez agir la colère ; car il est écrit : C'est à moi de faire justice ; c'est moi qui rétribuerai, dit le Seigneur. 20 Mais, si ton ennemi a faim, donne-lui à manger ; s'il a soif, donne-lui à boire ; car, en faisant cela, tu amasseras des charbons de feu sur sa tête. 21 Ne te laisse pas surmonter par le mal, mais surmonte le mal par le bien.

Romains 13

   1 Que toute personne soit soumise aux autorités placées au-dessus de nous ; car il n'y a point d'autorité qui ne vienne de Dieu ; et celles qui existent ont été instituées par Dieu. 2 En sorte que celui qui est rebelle à l'autorité résiste à l'ordre institué par Dieu ; or ceux qui y résistent attireront sur eux-mêmes un jugement. 3 Car les magistrats ne sont pas redoutables pour la bonne action, mais pour la mauvaise. Or veux-tu ne pas craindre l'autorité ? Fais le bien, et tu recevras d'elle la louange ; 4 car elle est au service de Dieu à ton égard pour le bien. Mais si tu fais le mal, crains, car ce n'est pas en vain qu'elle porte l'épée ; elle est, en effet, au service de Dieu, chargée de punir, pour manifester la colère divine, celui qui fait le mal. 5 C'est pourquoi il est nécessaire de se soumettre, non seulement à cause de la colère, mais encore à cause de la conscience. 6 C'est aussi pour cela, en effet, que vous payez les impôts, car ceux qui les perçoivent sont des ministres de Dieu qui s'appliquent à cela même avec constance. 7 Rendez à tous ce que vous leur devez : l'impôt à qui vous devez l'impôt ; le péage à qui vous devez le péage ; la crainte à qui vous devez la crainte ; l'honneur à qui vous devez l'honneur.
   8 Ne devez rien à personne, si ce n'est de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime les autres a accompli la loi. 9 En effet, les commandements : Tu ne commettras point adultère, tu ne tueras point, tu ne déroberas point, tu ne convoiteras point, et s'il y a quelque autre commandement, se résument dans cette parole : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. 10 L'amour ne fait point de mal au prochain ; l'amour est donc l'accomplissement de la loi.
   11 Et cela, faites-le, connaissant le moment présent : l'heure est venue de vous réveiller du sommeil, car maintenant le salut est plus près de nous que lorsque nous avons cru. 12 La nuit est avancée, le jour est proche. Dépouillons-nous donc des oeuvres des ténèbres et revêtons les armes de la lumière. 13 Comme en plein jour, marchons honnêtement, non dans les orgies et l'ivrognerie, non dans les impuretés et la luxure, non dans les querelles et la jalousie ; 14 mais revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ, et ne prenez pas soin de la chair pour en satisfaire les convoitises.

Romains 14

   1 Quant à celui qui est faible dans la foi, accueillez-le sans décisions de controverses. 2 L'un a la foi pour manger de tout ; l'autre, qui est faible, ne mange que des légumes. 3 Que celui qui mange ne méprise point celui qui ne mange pas ; mais aussi que celui qui ne mange pas ne juge point celui qui mange, car Dieu l'a accueilli. 4 Qui es-tu, toi qui juges le serviteur d'autrui ? C'est pour son propre maître qu'il se tient debout ou qu'il tombe. Mais il sera maintenu debout, car le Maître est puissant pour le maintenir debout. 5 Celui-ci, en effet, estime un jour plus qu'un autre jour ; celui-là estime tous les jours égaux. Que chacun soit pleinement persuadé dans son propre entendement. 6 Celui qui observe tel jour l'observe pour le Seigneur. Et celui qui mange, c'est pour le Seigneur qu'il mange, car il rend grâces à Dieu. Et celui qui ne mange pas, c'est pour le Seigneur qu'il ne mange pas, et il rend grâces à Dieu. 7 En effet, nul de nous ne vit pour lui-même et nul de nous ne meurt pour lui-même. 8 Car soit que nous vivions, nous vivons pour le Seigneur ; soit que nous mourions, nous mourons pour le Seigneur. Soit donc que nous vivions, soit que nous mourions, nous appartenons au Seigneur. 9 Car c'est pour cela que Christ est mort et qu'il a repris vie : pour être le Seigneur des morts et des vivants. 10 Or toi, pourquoi juges-tu ton frère ? ou toi aussi, pourquoi méprises-tu ton frère ? car tous nous comparaîtrons devant le tribunal de Dieu. 11 Car il est écrit : Je suis vivant, dit le Seigneur, tout genou fléchira devant moi, et toute langue donnera gloire à Dieu. 12 Ainsi chacun de nous rendra compte pour lui-même.
   13 Ne nous jugeons donc plus les uns les autres, mais décidez plutôt ceci : ne pas placer de pierre d'achoppement ni d'occasion de chute devant votre frère. 14 Je sais et je suis persuadé dans le Seigneur Jésus que rien n'est impur par soi-même ; seulement, si quelqu'un pense qu'une chose est impure, pour lui elle est impure. 15 Car si, à cause d'un aliment, ton frère est contristé, tu ne te conduis plus selon l'amour. Ne fais pas périr, par ton aliment, celui pour qui Christ est mort. 16 Que l'on ne médise donc pas de votre bien. 17 Car le royaume de Dieu, ce n'est pas le manger et le boire ; mais il est justice et paix et joie dans l'Esprit-Saint. 18 Car qui sert le Christ en cela est agréable à Dieu et approuvé des hommes.
   19 Ainsi donc, recherchons ce qui contribue à la paix et à l'édification mutuelle. 20 Ne détruis pas l'oeuvre de Dieu pour un aliment. Toutes choses, il est vrai, sont pures ; mais toute chose devient mauvaise pour l'homme qui en mange étant scandalisé. 21 Il est bien de ne pas manger de viande, de ne pas boire de vin, de n'user de rien par quoi ton frère est scandalisé. 22 Tu as la foi ; garde-la par devers toi, devant Dieu. Heureux celui qui ne se juge pas soi-même en ce qu'il approuve. 23 Mais celui qui doute est condamné s'il mange, parce que cela n'est pas venu de la foi ; or, tout ce qui ne vient pas de la foi est péché.

Romains 15

   1 Or nous devons, nous qui sommes forts, supporter les infirmités des faibles et ne pas nous complaire en nous-mêmes. 2 Que chacun de nous cherche à complaire au prochain pour le bien, en vue de l'édification. 3 Car aussi le Christ ne s'est point complu en lui-même ; mais, selon qu'il est écrit : Les outrages de ceux qui t'outragent sont tombés sur moi. 4 Car tout ce qui a été écrit auparavant a été écrit pour notre instruction ; afin que, par la constance et par la consolation des Ecritures, nous ayons l'espérance.
   5 Or, que le Dieu de la constance et de la consolation vous donne d'avoir les uns envers les autres le même sentiment selon Jésus-Christ ; 6 afin que, d'un même coeur, d'une même bouche, vous glorifiiez le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ. 7 C'est pourquoi, accueillez-vous les uns les autres comme le Christ nous a accueillis pour la gloire de Dieu. 8 Je dis, en effet, que Christ est devenu serviteur des circoncis pour prouver la véracité de Dieu, afin de confirmer les promesses faites aux pères ; 9 et que les gentils ont glorifié Dieu pour sa miséricorde, selon qu'il est écrit : C'est pour cela que je te louerai parmi les nations et que je chanterai à la gloire de ton nom. 10 Et l'Ecriture dit encore : Réjouissez-vous, nations, avec son peuple ! 11 Et encore : Louez le Seigneur, vous toutes les nations, et que tous les peuples le célèbrent ! 12 Et Esaïe dit encore : il paraîtra le rejeton de Jessé, celui qui se lève pour gouverner les nations ; en lui les nations espéreront. 13 Que le Dieu de l'espérance vous remplisse de toute joie et de toute paix dans la foi, afin que vous abondiez en espérance par la puissance de l'Esprit saint !
   14 Or, je suis moi-même aussi persuadé à votre sujet, mes frères, que vous êtes, vous aussi, pleins de bonté, remplis de toute connaissance, capables de vous avertir aussi les uns les autres. 15 Cependant, je vous ai écrit avec plus de hardiesse à certains égards, comme pour raviver vos souvenirs, en vertu de la grâce qui m'a été donnée de Dieu, 16 pour être ministre de Jésus-Christ parmi les gentils, m'acquittant du divin service de l'Evangile de Dieu, afin que les gentils deviennent une offrande agréable, étant sanctifiée par l'Esprit saint.
   17 J'ai donc ce sujet de me glorifier en Jésus-Christ, pour ce qui regarde le service de Dieu. 18 Car je n'oserai mentionner aucune chose que Christ n'ait accomplie par moi pour amener les gentils à l'obéissance, en parole et en oeuvre, 19 par la puissance des signes et des prodiges, par la puissance de l'Esprit ; de sorte que, de Jérusalem et ses environs jusqu'en Illyrie, j'ai abondamment prêché l'Evangile du Christ, 20 et cela, en tenant à honneur d'évangéliser là où Christ n'avait point encore été nommé, afin de ne pas bâtir sur le fondement posé par un autre, 21 mais selon qu'il est écrit : Ceux à qui il n'avait point été annoncé verront, et ceux qui n'en avaient point ouï parler comprendront.
   22 C'est aussi pourquoi j'étais empêché le plus souvent de me rendre auprès de vous. 23 Mais à présent n'ayant plus rien qui me retienne dans ces contrées-ci, et éprouvant depuis plusieurs années le vif désir de me rendre auprès de vous, 24 quand je me rendrai en Espagne..., car j'espère vous voir en passant, et y être accompagné par vous, après que j'aurai d'abord satisfait en partie mon désir d'être avec vous. 25 Mais présentement je vais à Jérusalem pour le service des saints. 26 Car la Macédoine et l'Achaïe ont bien voulu faire quelque communication de leurs biens aux pauvres d'entre les saints qui sont à Jérusalem. 27 Elles l'ont bien voulu, en effet, et elles sont leurs débitrices ; car si les gentils ont eu communication des biens spirituels des Juifs, ils doivent aussi les assister de leurs biens temporels. 28 Lors donc que j'aurai achevé cette oeuvre et que je leur aurai remis en due forme ces dons, je m'en irai en Espagne, en passant chez vous. 29 Et je sais que, en allant auprès de vous, c'est dans la plénitude de la bénédiction de Christ que j'irai. 30 Mais je vous exhorte, frères, par notre Seigneur Jésus-Christ et par l'amour qu'inspire l'Esprit, à combattre avec moi dans les prières que vous adressez à Dieu en ma faveur ; 31 afin que je sois délivré des incrédules qui sont en Judée et que cette offrande que je porte à Jérusalem soit agréée des saints ; 32 afin que, arrivé avec joie auprès de vous par la volonté de Dieu, je me repose avec vous. 33 Que le Dieu de la paix soit avec vous tous. Amen !

Romains 16

   1 Or je vous recommande Phoebé, notre soeur, qui est aussi diaconesse de l'Eglise de Cenchrées ; 2 afin que vous la receviez dans le Seigneur d'une manière digne des saints et que vous l'assistiez dans toute affaire où elle pourrait avoir besoin de vous, car elle aussi a été l'aide de plusieurs et de moi-même.
   3 Saluez Prisca et Aquilas, mes compagnons d'oeuvre en Jésus-Christ, 4 eux qui, pour sauver ma vie, ont exposé leur tête, auxquels ce n'est pas moi seul qui rends grâces, mais aussi toutes les Eglises des gentils. 5 Saluez aussi l'Eglise qui se réunit dans leur maison. Saluez Epaïnète, mon bien-aimé, qui est les prémices de l'Asie pour Christ. 6 Saluez Marie, qui a beaucoup travaillé pour vous. 7 Saluez Andronicus et Junias, mes parents et mes compagnons de captivité, qui sont distingués parmi les apôtres, qui même ont été en Christ avant moi. 8 Saluez Ampliatus, mon bien-aimé dans le Seigneur. 9 Saluez Urbain, notre compagnon d'oeuvre en Christ, et Stachys, mon bien-aimé. 10 Saluez Appellès, qui est éprouvé en Christ. Saluez ceux d'entre les gens d'Aristobule. 11 Saluez Hérodion, mon parent. Saluez ceux d'entre les gens de Narcisse qui sont dans le Seigneur. 12 Saluez Tryphène et Tryphose, qui travaillent dans le Seigneur. Saluez Perside, la bien-aimée, elle qui a beaucoup travaillé dans le Seigneur. 13 Saluez Rufus, l'élu dans le Seigneur, et sa mère, qui est aussi la mienne. 14 Saluez Asyncritus, Phlégon, Hermès, Patrobas, Hermas et les frères qui sont avec eux. 15 Saluez Philologue et Julie, Nérée et sa soeur, et Olympas, et tous les saints qui sont avec eux. 16 Saluez-vous les uns les autres par un saint baiser. Toutes les Eglises du Christ vous saluent.
   17 Or, je vous exhorte, frères, à prendre garde à ceux qui causent des divisions et des scandales contre la doctrine que vous avez apprise. Eloignez-vous d'eux ; 18 car de telles gens ne servent pas Christ, notre Seigneur, mais leur propre ventre ; et par leurs bonnes paroles et leur beau langage, ils séduisent les coeurs des simples. 19 Car votre obéissance est venue à la connaissance de tous. Je me réjouis donc à votre sujet ; mais je désire que vous soyez sages à l'égard du bien et purs à l'égard du mal.

Références croisées

9:1 Rm 1:9, 2Co 1:23, 2Co 11:31, 2Co 12:19, Ga 1:20, Ph 1:8, 1Th 2:5, 1Tm 2:7, 1Tm 5:21, Rm 2:15, Rm 8:16, 2Co 1:12, 1Tm 1:5, 1Jn 3:19-21
Réciproques : 1S 15:11, Jb 16:19, Ps 119:53, Ps 139:21, Es 15:5, Jr 8:21, Jr 17:16, Lm 1:16, Lm 3:48, Mt 18:31, Mt 21:41, Lc 6:21, Jn 1:11, Jn 1:13, Ac 24:16, Ac 26:29, Rm 10:1, 2Co 11:10, 2Co 12:6, 1Th 2:8, 2Tm 1:3, 1P 3:16
9:2 Rm 10:1, 1S 15:35, Ps 119:136, Es 66:10, Jr 9:1, Jr 13:17, Lm 1:12, Lm 3:48-49, Lm 3:51, Ez 9:4, Lc 19:41-44, Ph 3:18, Ap 11:3
Réciproques : 2R 8:11, 2R 22:19, Esd 10:1, Est 8:6, Est 10:3, Ps 13:2, Ps 31:10, Jr 4:19, Ez 19:14, Dn 7:15, Dn 10:2, Jn 11:35, Jn 13:21, 2Co 2:4, 2Co 6:10, 2Co 12:21, Ph 2:26, 1P 1:6
9:3 Ex 32:32, Dt 21:23, Js 6:17-18, 1S 14:24, 1S 14:44, Ga 1:8, Ga 3:10, Ga 3:13, Rm 11:1, Gn 29:14, Est 8:6, Ac 7:23-26, Ac 13:26
Réciproques : Gn 44:33, Ex 32:30, Lv 27:28, Jg 17:2, 1S 15:35, 2R 22:19, 1Ch 21:17, Est 10:3, Ps 119:136, Es 61:9, Jr 4:19, Dn 7:15, Za 11:10, Mt 26:74, Lc 19:41, Jn 11:35, Jn 13:21, Ac 2:36, Ac 22:5, Ac 23:21, Rm 7:1, Rm 8:3, Rm 11:14, 1Co 10:18, 1Co 16:22, 2Co 2:4, Ga 4:15, He 12:9
9:4 Rm 9:6, Gn 32:28, Ex 19:3-6, Dt 7:6, Ps 73:1, Es 41:8, Es 46:3, Jn 1:47, Ex 4:22, Dt 14:1, Jr 31:9, Jr 31:20, Os 11:1, Nb 7:89, 1S 4:21-22, 1R 8:11, Ps 63:2, Ps 78:61, Ps 90:16, Es 60:19, Gn 15:18, Gn 17:2, Gn 17:7, Gn 17:10, Ex 24:7-8, Ex 34:27, Dt 29:1, Dt 31:16, Ne 13:29, Ps 89:3, Ps 89:34, Jr 31:33, Jr 33:20-25, Ac 3:25, He 8:6-10, Rm 3:2, Ne 9:13-14, Ps 147:19, Ez 20:11-12, Jn 1:17, Ex 12:25, Es 5:2, Mt 21:33, He 9:3, He 9:10, Lc 1:54-55, Lc 1:69-75, Ac 2:39, Ac 3:25-26, Ac 13:32-33, Ep 2:12, He 6:13-17
Réciproques : 1Ch 17:22, Esd 4:3, Ps 105:6, Es 1:2, Es 22:1, Es 45:11, Es 61:9, Es 63:19, Mt 8:12, Mt 15:26, Mc 12:1, Lc 7:9, Lc 15:31, Jn 4:22, Ac 3:12, Ac 7:38, Ac 10:11, Ac 13:46, Ac 22:5, Rm 2:17, Rm 2:23, Rm 15:8, Ga 4:5, He 7:6, 2P 1:4
9:5 Rm 11:28, Dt 10:15, Rm 1:3, Gn 12:3, Gn 49:10, Es 7:14, Es 11:1, Mt 1:1-17, Lc 3:23-38, 2Tm 2:8, Ap 22:16, Rm 10:12, Ps 45:6, Ps 103:19, Es 9:6-7, Jr 23:5-6, Mi 5:2, Jn 1:1-3, Jn 10:30, Ac 20:28, Ph 2:6-11, Col 1:16, 1Tm 3:16, He 1:8-13, 1Jn 5:20, Rm 1:25, Ps 72:19, 2Co 11:31, 1Tm 6:15, Dt 27:15-26, 1R 1:36, 1Ch 16:36, Ps 41:13, Ps 89:52, Ps 106:48, Jr 28:6, Mt 6:13, Mt 28:20, 1Co 14:16, Ap 1:18, Ap 5:14, Ap 22:20
Réciproques : Gn 9:26, Gn 17:21, Dt 4:37, Esd 4:3, Ct 5:10, Es 1:2, Es 6:13, Es 22:1, Za 12:8, Mt 1:23, Mt 9:27, Mt 22:45, Mc 12:1, Mc 12:37, Lc 1:42, Lc 7:9, Lc 20:44, Jn 1:11, Jn 1:14, Jn 3:31, Jn 4:22, Jn 6:42, Jn 8:53, Jn 10:36, Ac 3:22, Ac 3:25, Ac 13:46, Rm 15:8, Ga 4:4, Ep 2:12, He 12:9, Ap 5:13
9:6 Rm 3:3, Rm 11:1-2, Nb 23:19, Es 55:11, Mt 24:35, Jn 10:35, 2Tm 2:13, He 6:17-18, Rm 2:28-29, Rm 4:12-16, Jn 1:47, Ga 6:16
Réciproques : Gn 17:19, Gn 17:21, Ps 59:5, Ps 73:1, Ps 77:8, Es 45:4, Es 45:25, Es 48:1, Ez 39:28, Mi 2:7, Lc 1:33, Rm 4:11, Rm 9:4, 1Jn 2:19, Ap 2:9
9:7 Lc 3:8, Lc 16:24-25, Lc 16:30, Jn 8:37-39, Ph 3:3, Gn 21:12, He 11:18
Réciproques : Gn 6:2, Gn 15:5, Gn 17:7, Gn 21:3, Gn 25:5, Gn 48:17, Ps 73:1, Es 43:6, Es 65:23, Ez 33:24, Mt 1:2, Mt 3:9, Jn 1:13, Jn 8:39, Rm 4:12, Ga 3:7, Ga 3:29, Ga 4:23, 1P 3:6
9:8 Rm 4:11-16, Ga 4:22-31, Gn 31:15, Ps 22:30, Ps 87:6, Jn 1:13, Ga 3:26-29, Ga 4:28, 1Jn 3:1-2
Réciproques : Gn 6:2, Gn 12:7, Gn 15:5, Gn 17:7, Gn 18:10, Gn 21:12, Gn 48:17, Dt 14:1, Es 43:6, Es 48:1, Es 65:23, Mt 3:9, Lc 16:24, Rm 4:16, Ga 3:7, Ga 3:29, Ga 4:23, Ep 2:12
9:9 Gn 17:21, Gn 18:10, Gn 18:14, Gn 21:2, He 11:11-12, He 11:17
Réciproques : Gn 17:7, Gn 17:16, Ac 7:8, Ga 4:28
9:10 Rm 5:3, Rm 5:11, Lc 16:26, Gn 25:21-23
Réciproques : Gn 22:23, Gn 25:23, Gn 27:37, 1Ch 1:34, Ps 44:3, Ez 16:8, Ml 1:2, Ml 2:10, Mt 1:2, Jn 1:13
9:11 Rm 4:17, Ps 51:5, Ep 2:3, Rm 8:28-30, Es 14:24, Es 14:26, Es 14:27, Es 23:9, Es 46:10-11, Jr 51:29, Ep 1:9-11, Ep 3:11, 2Tm 1:9, Rm 11:5, Rm 11:7, Ep 1:4-5, 1Th 1:4, 2P 1:10, Rm 11:6, Ep 2:9, Tt 3:5, Rm 8:28, 1Th 2:12, 2Th 2:13-14, 1P 5:10, Ap 17:14
Réciproques : Gn 27:23, Gn 48:17, Dt 1:39, Dt 7:7, Dt 33:3, Es 8:4, Os 12:3, Mt 24:22, Jn 15:16, Rm 3:27, Rm 9:16, Rm 9:21, Ph 2:13, Col 3:12, 1Th 5:9, 2Tm 2:19
9:12 Gn 25:22-23, 2S 8:14, 1R 22:47
Réciproques : Gn 27:23, Gn 27:29
9:13 Ml 1:2-3, Gn 29:31, Gn 29:33, Dt 21:15, Pr 13:24, Mt 10:37, Lc 14:26, Jn 12:25
Réciproques : Dt 10:15, Dt 23:5, 1S 12:22, Jr 31:3, Jr 49:10, Rm 3:5
9:14 Rm 3:1, Rm 3:5, Rm 2:5, Rm 3:5-6, Gn 18:25, Dt 32:4, 2Ch 19:7, Jb 8:3, Jb 34:10-12, Jb 34:18, Jb 34:19, Jb 35:2, Ps 92:15, Ps 145:17, Jr 12:1, Ap 15:3-4, Ap 16:7
Réciproques : Js 22:29, Jb 34:17, Jb 36:3, Jb 36:23, Ps 18:25, Ps 119:137, Mt 20:13, Rm 2:2, Rm 3:4, Rm 9:30
9:15 Rm 9:16, Rm 9:18, Rm 9:19, Ex 33:19, Ex 34:6-7, Es 27:11, Mi 7:18
Réciproques : Gn 19:16, Ne 9:17, Ps 31:16, Ps 101:1, Ec 7:13, Es 30:18, Lm 3:37, Ez 16:6, Mt 20:13, Mt 20:15, Lc 4:25, Ac 9:6, Ac 11:17, Ep 2:4, 2Tm 1:18, He 10:28, Jc 1:18
9:16 Rm 9:11, Gn 27:1-4, Gn 27:9-14, Ps 110:3, Es 65:1, Mt 11:25-26, Lc 10:21, Jn 1:12-13, Jn 3:8, 1Co 1:26-31, Ep 2:4-5, Ph 2:13, 2Th 2:13-14, Tt 3:3-5, Jc 1:18, 1P 2:9-10
Réciproques : Gn 19:16, Gn 45:8, Ex 11:9, Ac 11:17, Ac 16:14, Rm 9:15, Rm 9:18, 1Co 4:7, Ep 2:9, Tt 3:5
9:17 Rm 11:4, Ga 3:8, Ga 3:22, Ga 4:30, Ex 9:16, 1S 2:7-8, Est 4:14, Es 10:5-6, Es 45:1-3, Jr 27:6-7, Dn 4:22, Dn 5:18-21, Ex 10:1-2, Ex 14:17-18, Ex 15:14-15, Ex 18:10-11, Js 2:9-10, Js 9:9, 1S 4:8, Ps 83:17-18, Pr 16:4, Es 37:20, Jn 17:26
Réciproques : Ex 14:4, Dt 2:30, Ne 9:10, Ps 105:25, Ps 106:8, Es 63:12, Jn 17:11, Rm 4:3, Rm 9:22, 1Tm 5:18, Jc 2:23, Jc 4:5
9:18 Rm 9:15-16, Rm 5:20-21, Ep 1:6, Rm 1:24-28, Rm 11:7-8, Ex 4:21, Ex 7:13, Dt 2:30, Js 11:20, Es 63:17, Mt 13:14-15, Ac 28:26-28, 2Th 2:10-12
Réciproques : Gn 19:16, Ex 9:7, Ex 10:20, Dt 7:7, Jb 9:12, Ps 69:27, Ps 86:2, Es 43:13, Os 2:4, Mt 11:26, Jn 12:40, Ac 19:9, Rm 3:5, Rm 9:21, 1Co 12:11
9:19 Rm 3:8, 1Co 15:12, 1Co 15:35, Jc 1:13, Rm 3:5-7, Gn 50:20, 2Ch 20:6, Jb 9:12-15, Jb 9:19, Jb 23:13-14, Ps 76:10, Es 10:6-7, Es 46:10-11, Dn 4:35, Mc 14:21, Ac 2:23, Ac 4:27-28
Réciproques : Jb 33:12, Jb 40:2, Ps 115:3, Ec 6:10, Ec 7:13, Es 29:16, Es 43:13, Ez 16:63, Rm 3:7, Rm 9:15
9:20 Rm 2:1, Mi 6:8, 1Co 7:16, Jc 2:20, Jb 33:13, Jb 36:23, Jb 38:2-3, Jb 40:2, Jb 40:5, Jb 40:8, Jb 42:2-6, Mt 20:15, Jb 16:3, Tt 2:9, 1Co 1:20, 1Tm 6:5, Es 29:16, Es 45:9-11
Réciproques : Gn 2:7, 2S 16:10, Jb 1:22, Jb 4:17, Jb 9:3, Jb 9:32, Jb 16:21, Jb 34:23, Jb 34:33, Ps 78:19, Ps 106:37, Ec 6:10, Ec 8:4, Es 10:15, Es 64:8, Jr 18:4, Ez 16:63, Ez 18:2, Ez 18:25, Dn 4:35, So 1:7, Za 2:13, Ml 3:13, Mt 20:13, Mt 25:24, Lc 4:25, Lc 12:14, Ac 11:17, Rm 3:7, Rm 14:4, Jc 1:13, Jc 4:12
9:21 Rm 9:11, Rm 9:18, Pr 16:4, Es 64:8, Jr 18:3-6, Rm 9:22-23, Jr 22:28, Os 8:8, Ac 9:15, 2Tm 2:20-21
Réciproques : Dt 7:7, Jb 10:9, Ps 31:12, Es 10:15, Es 29:16, Es 45:9, Jr 48:38, Lm 4:2, Dn 12:2, Jn 15:16, Rm 2:10, 1Th 4:4
9:22 Rm 9:17, Rm 1:18, Rm 2:4-5, Ex 9:16, Ps 90:11, Pr 16:4, Ap 6:16-17, Nb 14:11, Nb 14:18, Ps 50:21-22, Ec 8:11-12, Lm 3:22, 1P 3:20, 2P 2:3, 2P 2:9, 2P 3:8-9, 2P 3:15, Jud 1:4, Ap 6:9-11, Rm 9:21, 1Th 5:9, 2Tm 2:20, Gn 15:16, Mt 23:31-33, 1Th 2:16, 1P 2:8, Jud 1:4
Réciproques : Ex 11:10, Ex 14:4, Ex 34:7, Js 11:20, 2Ch 25:16, Jb 31:3, Ps 31:12, Ps 88:11, Ps 101:1, Pr 14:32, Es 22:24, Es 30:18, Jr 44:22, Jr 48:38, Os 8:8, Mt 7:13, Mt 25:41, Jn 3:7, Rm 2:8, Rm 11:22, Ep 2:3, Ap 2:21
9:23 Rm 2:4, Rm 5:20-21, Ep 1:6-8, Ep 1:18, Ep 2:4, Ep 2:7, Ep 2:10, Ep 3:8, Ep 3:16, Col 1:27, 2Th 1:10-12, 1Ch 29:18, Lc 1:17, Ep 2:3-5, Col 1:12, 1Th 5:9, 2Th 2:13-14, 2Tm 2:21, Tt 3:3-7, 1P 1:2-5
Réciproques : Ex 14:4, Ex 33:19, Ex 34:7, Js 11:20, 1R 6:7, Esd 1:11, Est 1:4, Ps 31:16, Ps 86:2, Ps 101:1, Ec 3:18, Es 22:24, Es 43:7, Za 14:16, Mt 25:41, Jn 10:16, Ac 11:17, Rm 2:7, Rm 2:10, Rm 4:9, Rm 8:28, Rm 8:30, Rm 9:21, Rm 10:12, Rm 11:2, Rm 11:7, Rm 11:12, Rm 11:22, Rm 11:33, Rm 12:1, Rm 15:8, Ep 1:4, Ep 1:7, Ph 3:14, Ph 4:19, 1Th 2:12, 2Th 1:11, 1Tm 6:12, 2Tm 2:10, He 2:10
9:24 Rm 8:28-30, 1Co 1:9, He 3:1, 1P 5:10, Ap 19:9, Rm 3:29-30, Rm 4:11-12, Rm 10:12, Rm 11:11-13, Rm 15:8-16, Gn 49:10, Ps 22:27, Ac 13:47-48, Ac 15:14, Ac 21:17-20, Ga 3:28, Ep 2:11-13, Ep 3:6-8, Col 3:11
Réciproques : Ps 86:2, Es 19:25, Es 65:1, Jl 2:32, Za 14:16, Jn 10:16, Ac 2:39, Ac 11:17, Ac 15:9, Rm 1:6, Rm 2:9, Rm 4:9, Rm 8:30, 1Co 1:24, Ga 1:15, Ep 1:4, Ep 1:6, Ph 3:14, 1Th 2:12, 1Th 5:24, 2Th 1:11, 1Tm 6:12, 2Tm 1:9, He 9:15, 1P 1:2, 1P 1:15, 1P 2:9, 2P 1:3
9:25 Os 1:1-2, Os 2:23, 1P 2:10, Rm 1:7, Ez 16:8, Jn 16:27
Réciproques : Nb 13:16, Dt 32:21, 2S 7:24, 2S 22:44, 1Ch 17:22, Es 19:25, Es 43:6, Es 54:3, Es 62:4, Os 1:10, Jn 11:52, Ac 18:6, Ep 4:10, 1Th 1:4, He 2:10, He 8:10, 1Jn 3:1
9:26 Os 1:9-10, Rm 8:16, Es 43:6, Jn 11:52, 2Co 6:18, Ga 3:26, 1Jn 3:1-3
Réciproques : Dt 14:1, 2S 7:24, 1Ch 17:22, Es 54:3, Es 65:15, Dn 6:26, Os 2:23, Ac 18:6, Rm 4:17, 2Co 6:16, 1Th 1:9, 1Tm 3:15, He 2:10, He 8:10, He 12:22, 1P 2:10
9:27 Es 1:1, Es 10:20-23, Rm 11:4-6, Esd 9:8, Esd 9:14, Es 1:9, Es 10:20-21, Es 11:11, Es 24:13, Jr 5:10, Ez 6:8, Mi 5:3-8
Réciproques : Dt 7:7, Dt 28:62, 1S 13:5, 2R 19:4, 2R 19:31, Es 7:3, Es 10:22, Es 17:6, Es 24:6, Es 37:4, Es 37:31, Es 41:14, Es 48:19, Es 65:8, Jr 3:14, Jr 4:27, Jr 30:11, Jr 31:7, Jr 44:14, Ez 12:16, Ez 20:38, Os 1:10, Jl 2:32, Am 5:3, Ha 1:9, Za 13:8, Za 14:2, Mt 7:14, Ac 2:47, Rm 11:5, He 11:12, Ap 7:4
9:28 Es 28:22, Es 30:12-14, Dn 9:26-27, Mt 24:21, Ps 9:8, Ps 65:5, Es 5:16, Ac 17:31, Ap 19:11
Réciproques : Es 10:22, Es 28:17, Os 1:10, Mi 5:3
9:29 Es 1:9, Es 6:13, Lm 3:22, Jc 5:4, Gn 19:24-25, Es 13:19, Jr 49:18, Jr 50:40, Lm 4:6, Am 4:11, So 2:6, 2P 2:6, Jud 1:7
Réciproques : Lc 10:13
9:30 Rm 9:14, Rm 3:5, Rm 1:18-32, Rm 4:11, Rm 10:20, Es 65:1-2, 1Co 6:9-11, Ep 2:12, Ep 4:17-19, 1P 4:3, Rm 9:31, Pr 15:9, Pr 21:21, Es 51:1, 1Tm 6:11, Rm 1:17, Rm 3:22, Rm 4:9, Rm 4:11, Rm 4:13, Rm 4:22, Rm 5:1, Rm 10:10, Ga 3:8, Ga 5:5, Ph 3:9, He 11:7
Réciproques : Ps 98:2, Es 28:20, Ez 3:6, Mi 5:7, Mt 5:20, Mt 19:30, Mt 20:12, Mt 20:16, Mt 21:31, Mc 10:31, Mc 12:9, Jn 6:29, Ac 11:18, Ac 18:6, Rm 10:3, 1Co 14:1, Ga 2:17, Ga 3:12, Ga 4:21, Col 3:11, Tt 3:5
9:31 Rm 9:30-32, Rm 10:2-4, Ga 3:21, Ph 3:6, Rm 3:20, Rm 4:14-15, Rm 11:7, Ga 3:10-11, Ga 5:3-4, Jc 2:10-11
Réciproques : Ps 69:27, Pr 14:6, Es 55:2, Am 8:12, Ml 3:2, Lc 13:24, Lc 18:9, Jn 6:29, Ac 13:39, Rm 10:3, Rm 10:6, Ga 5:2, Ph 3:9, Col 3:11
9:32 Rm 4:16, Rm 10:3, Mt 19:16-20, Jn 6:27-29, Ac 16:30-34, 1Jn 5:9-12, Rm 11:11, Mt 13:57, Lc 2:34, Lc 7:23, 1Co 1:23
Réciproques : Ps 119:116, Pr 4:12, Pr 14:6, Es 8:14, Ez 3:20, Os 14:9, Mt 7:14, Mt 11:6, Lc 18:9, Rm 2:17, Rm 3:20, Rm 3:27, Rm 4:4, Rm 10:2, Rm 11:7, Rm 14:13, Ga 3:6, Ga 5:2, Ga 5:4, Ga 5:11, Ph 3:6, Ph 3:9, 1P 2:6, 1P 2:8, 1Jn 2:10, Ap 2:14
9:33 Ps 118:22, Es 8:14-15, Es 28:16, Mt 21:42, Mt 21:44, 1P 2:7-8, Rm 5:5, Rm 10:11, Ps 25:2-3, Ps 25:20, Es 45:17, Es 54:4, Jl 2:26-27, Ph 1:20, 2Tm 1:12, 1Jn 2:28, 1P 2:6
Réciproques : 2S 5:7, 1Ch 11:5, Jb 6:20, Ps 2:12, Ps 22:5, Ps 71:1, Pr 4:12, Es 49:23, Jr 6:21, Ez 3:20, Os 14:9, So 3:11, Za 3:9, Mt 5:30, Mt 11:6, Mc 12:10, Lc 7:23, Rm 4:11, Rm 14:13, 1Co 1:23, Ga 3:6, Ga 5:11, 2Tm 1:8, 1Jn 2:10, Ap 14:1
9:1 Rm 9:1-3, Ex 32:10, Ex 32:13, 1S 12:23, 1S 15:11, 1S 15:35, 1S 16:1, Jr 17:16, Jr 18:20, Lc 13:34, Jn 5:34, 1Co 9:20-22
Réciproques : Ex 28:29, Nb 21:7, Est 8:6, Est 10:3, Pr 29:10, Jr 4:19, Jr 42:4, Mi 6:8, Mt 20:12, Lc 13:8, Lc 18:12, Jn 1:13, Ac 26:29, Rm 7:1, Rm 9:2, Ph 3:9, 1Th 2:8, 2Th 2:10
9:2 2Co 8:3, Ga 4:15, Col 4:13, 2R 10:16, Jn 16:2, Ac 21:20, Ac 21:28, Ac 22:3, Ac 22:22, Ac 26:9-10, Ga 1:14, Ga 4:17-18, Ph 3:6, Rm 10:3, Rm 9:31-32, Ps 14:4, Pr 19:2, Es 27:1, 2Co 4:4, 2Co 4:6, Ph 1:9
Réciproques : Nb 25:13, Js 22:12, Jg 17:13, Jg 19:29, Jg 21:1, 1S 14:24, 2S 21:2, 2R 2:17, Jb 20:2, Ps 59:10, Ps 69:27, Ec 7:16, Es 55:2, Es 57:12, Mi 6:6, Mt 5:20, Mc 10:17, Lc 5:33, Lc 13:14, Lc 18:21, Jn 5:12, Jn 9:24, Ac 13:50, Ac 20:26, Ga 5:2
9:3 Rm 1:17, Rm 3:22, Rm 3:26, Rm 5:19, Rm 9:30, Ps 71:15-16, Ps 71:19, Es 51:6, Es 51:8, Es 56:1, Jr 23:5-6, Dn 9:24, Jn 16:9-10, 2Co 5:21, 2P 1:1, Rm 9:31-32, Es 57:12, Es 64:6, Lc 10:29, Lc 16:15, Lc 18:9-12, Ga 5:3-4, Ph 3:9, Ap 3:17-18, Lv 26:41, Ne 9:33, Jb 33:27, Lm 3:22, Dn 9:6-9, Lc 15:17-21
Réciproques : Gn 3:12, Dt 6:25, Jg 17:13, 1S 15:20, 2Ch 12:6, Esd 9:15, Jb 9:30, Ps 36:2, Ps 40:10, Ps 51:14, Ps 59:10, Ps 69:27, Ps 98:2, Es 43:26, Es 46:13, Es 50:11, Es 55:2, Ez 18:25, Ez 33:13, Mi 6:6, Ml 3:7, Mt 5:20, Mt 6:33, Mt 18:26, Mc 2:18, Lc 5:33, Lc 7:29, Lc 13:24, Lc 15:29, Lc 18:21, Jn 6:29, Jn 16:2, Ac 9:6, Ac 22:3, Rm 3:21, Rm 4:5, Rm 10:2, Rm 11:7, 2Co 3:9, Ga 1:6, Ga 2:21, Ga 3:21, Ga 4:21, Ga 5:2, Ep 3:18, Jc 4:7
9:4 Rm 3:25-31, Rm 8:3-4, Es 53:11, Mt 3:15, Mt 5:17-18, Jn 1:17, Ac 13:38-39, 1Co 1:30, Ga 3:24, Col 2:10, Col 2:17, He 9:7-14, He 10:8-12, He 10:14
Réciproques : Ex 25:21, Ex 34:33, Ex 40:20, Lv 4:25, Lv 4:30, Lv 4:34, Lv 4:35, Nb 7:15, Ps 98:2, Es 42:21, Es 54:17, Lc 10:28, Jn 5:46, Jn 6:29, Jn 16:10, Jn 19:30, Rm 3:21, Rm 3:31, Rm 4:11, 2Co 3:7, 2Co 3:13, 2Co 5:21, Ga 2:19, Ph 3:9, 1Tm 1:5
9:5 Lv 18:5, Ne 9:29, Ez 20:11, Ez 20:13, Ez 20:21, Lc 10:27-28, Ga 3:12
Réciproques : Dt 4:1, Dt 6:24, Dt 6:25, Dt 16:20, Dt 27:26, Dt 32:47, Mt 19:17, Lc 10:26, Jn 5:45, Rm 2:13, Rm 3:27, Rm 7:9, Rm 7:10, Ga 2:19, Ph 3:9, He 5:13
9:6 Rm 3:22, Rm 3:25, Rm 4:13, Rm 9:31, Ph 3:9, He 11:7, Dt 30:11-14, Pr 30:4, Jn 3:12-13, Jn 6:33, Jn 6:38, Jn 6:50, Jn 6:51, Jn 6:58, Ep 4:8-10, He 1:3
Réciproques : Dt 6:25, Dt 30:12, Dt 32:47, Jb 36:3, Es 51:5, Es 56:1, Ac 7:38, Rm 4:11, Ga 3:12, He 5:13
9:7 Rm 4:25, He 13:20, 1P 3:18, 1P 3:22, Ap 1:18
Réciproques : Dt 30:12, Ap 9:1
9:8 Dt 30:14, Rm 10:17, Rm 1:16-17, Es 57:19, Mc 16:15-16, Ac 10:43, Ac 13:38-39, Ac 16:31, Ga 3:2, Ga 3:5, 1Tm 4:6, 1P 1:23, 1P 1:25
Réciproques : Ex 13:9, Mc 2:2, Lc 10:11, Jn 6:63, Ga 4:23, Ph 1:27, Ph 2:16, Col 1:5
9:9 Rm 14:11, Mt 10:32-33, Lc 12:8, Jn 9:22, Jn 12:42-43, Ph 2:11, 1Jn 4:2-3, 2Jn 1:7, Rm 8:34, Jn 6:69-71, Jn 20:26-29, Ac 8:37, 1Co 15:14-18, 1P 1:21
Réciproques : 1R 8:35, Ps 40:10, Pr 14:3, Mc 10:26, Mc 16:16, Lc 13:35, Lc 23:42, Jn 3:15, Ac 11:14, Ac 16:31, Ac 20:21, Rm 4:5, Rm 4:24, Rm 10:10, Ga 1:1, Ga 3:14, Ga 3:22, Ep 2:8, 1Tm 6:12, He 10:39, 1P 3:21, 1Jn 4:15, 1Jn 5:1
9:10 Lc 8:15, Jn 1:12-13, Jn 3:19-21, He 3:12, He 10:22, Ga 2:16, Ph 3:9, Rm 10:9, 1Jn 4:15, Ap 2:13
Réciproques : Lv 5:5, Lv 16:21, Js 7:19, 1R 8:48, 2R 5:15, Ps 40:10, Pr 14:3, Mt 10:32, Lc 12:8, Lc 23:42, Jn 12:42, Ac 8:12, Ac 8:37, Ac 11:14, Ac 13:39, Ac 16:31, Ac 19:18, Rm 4:5, Rm 4:24, Rm 5:1, Rm 9:30, Ep 2:8, 1Tm 4:16, 1Tm 6:12, He 10:39, 1P 3:21, 1Jn 5:1
9:11 Rm 9:33, Es 28:16, Es 49:23, Jr 17:7, 1P 2:6
Réciproques : Gn 2:25, Ps 2:12, Ps 22:5, Ps 25:2, Ps 31:1, Ps 119:116, Es 19:24, Es 30:3, Es 45:17, Es 62:11, Jl 2:26, Jl 2:32, Jn 4:42, Jn 5:24, Ac 10:36, Ac 10:43, Ac 15:9, Rm 4:3, Rm 4:11, Ep 3:18, 1Tm 5:18
9:12 Rm 3:22, Rm 3:29, Rm 3:30, Rm 4:11-12, Rm 9:24, Ac 10:34-35, Ac 15:8-9, Ga 3:28, Ep 2:18-22, Ep 3:6, Col 3:11, Rm 14:9, Rm 15:12, Ac 10:36, 1Co 15:47, Ph 2:11, 1Tm 2:5, Ap 17:14, Ap 19:16, Rm 2:4, Rm 9:23, 2Co 8:9, Ep 1:7, Ep 2:4, Ep 2:7, Ep 3:8, Ep 3:16, Ph 4:19, Col 1:27, Col 2:2-3, Ps 86:5, Ps 145:18, Es 55:6, Ac 9:14, 1Co 1:2
Réciproques : Gn 12:8, Ex 20:2, 1Ch 4:10, Ps 79:6, Ps 91:15, Ps 98:3, Ct 8:8, Es 52:7, Jr 33:3, Ez 47:22, Mi 4:2, Za 13:9, Mt 15:27, Mc 7:28, Lc 3:6, Lc 24:47, Jn 12:20, Ac 2:21, Ac 7:59, Ac 10:47, Ac 11:18, Ac 14:1, Ac 18:6, Ac 19:10, Ac 22:16, Rm 2:9, Rm 4:9, Rm 9:5, Ep 3:18, 1Tm 2:4, 1Tm 3:16
9:13 Jl 2:32, Ac 2:21
Réciproques : Gn 4:26, 2S 22:4, Ps 86:5, Ps 91:15, Ps 105:1, Pr 29:18, Jr 33:3, Mt 19:25, Ac 10:35, Ac 11:18, Ac 18:6, Rm 3:30, Rm 4:9, 1Th 2:16
9:14 1R 8:41-43, Jon 1:5, Jon 1:9-11, Jon 1:16, Jon 3:5-9, He 11:6, Jc 5:15, Rm 1:5, Rm 16:25-26, Mc 16:15-16, Lc 24:46-47, Jn 20:31, Ac 19:2, Ac 26:17-18, 2Tm 4:17, Tt 1:3
Réciproques : Nb 29:1, Dt 30:13, Esd 7:25, Ps 96:2, Pr 15:7, Pr 18:21, Pr 20:15, Mt 20:7, Lc 9:11, Ac 8:31, Ac 10:6, Ac 16:9, Ac 18:8, Rm 10:17, 1Co 3:5, Ep 1:13, Ep 2:8, Ep 4:11, 1Th 1:8, 1Tm 2:7
9:15 Jr 23:32, Mt 9:38, Mt 10:1-6, Mt 28:18-20, Lc 10:1, Jn 20:21, Ac 9:15, Ac 13:2-4, Ac 22:21, 1Co 12:28-29, 2Co 5:18-20, Ep 3:8, Ep 4:11-12, 1P 1:12, Es 52:7, Na 1:15, Es 57:19, Lc 2:14, Ac 10:36, Ep 2:17, Ep 6:15, Es 40:9, Es 61:1, Lc 2:10, Lc 8:1, Ac 13:26
Réciproques : Gn 8:11, Dt 30:13, 2S 18:27, Ps 89:15, Pr 9:3, Pr 18:21, Pr 20:15, Pr 25:25, Es 35:2, Es 41:27, Jr 23:21, Ez 2:3, Mt 4:23, Jn 10:1, Ac 5:9, Ac 13:3, Ac 13:32, Ac 16:9, Rm 5:1, 1Co 3:5, Ph 2:29, 2Tm 4:2, Tt 1:3
9:16 Rm 3:3, Rm 11:17, Jn 10:26, Ac 28:24, He 4:2, 1P 2:8, Rm 1:5, Rm 2:8, Rm 6:17, Rm 16:26, Es 50:10, Ga 3:1, Ga 5:7, 2Th 1:8, He 5:9, He 11:8, 1P 1:22, 1P 3:1, Es 53:1, Jn 12:38-40
Réciproques : Jg 6:10, Ps 18:44, Pr 8:33, Ha 3:2, Jn 3:32, Ac 4:17, Rm 11:31, 2Co 9:13, Ga 3:2, 2Th 3:2
9:17 Rm 10:14, Rm 1:16, Lc 16:29-31, 1Co 1:18-24, Col 1:4-6, 1Th 2:13, 2Th 2:13-14, Jc 1:18-21, 1P 1:23-25, 1P 2:1-2, Jr 23:28-29, Mc 4:24, Lc 8:11, Lc 8:21, Lc 11:28, 2Co 2:17, He 4:12-13, Ap 1:9
Réciproques : Jb 42:5, Ps 18:44, Pr 8:33, Es 51:5, Es 53:1, Es 55:2, Es 55:11, Lc 9:11, Jn 1:37, Jn 6:63, Ac 10:22, Ac 15:7, Rm 10:8, Ga 3:2, Ep 2:8, Col 1:6, He 4:2, He 13:7
9:18 Ac 2:5-11, Ac 26:20, Ac 28:23, Rm 1:8, Rm 15:19, Ps 19:4, Mt 24:14, Mt 26:13, Mt 28:19, Mc 16:15, Mc 16:20, Col 1:6, Col 1:23, 1R 18:10, Ps 22:27, Ps 98:3, Es 24:16, Es 49:6, Es 52:10, Jr 16:19, Mt 4:8
Réciproques : Lv 25:9, Ps 49:1, Ps 89:15, Ps 98:2, Es 2:3, Es 27:13, Es 40:9, Es 51:5, Es 54:3, Dn 12:4, Mt 13:38, Mt 24:31, Mc 13:10, Lc 3:6, Lc 14:23, Ac 1:8, Ac 10:22, Ac 15:7, Ac 19:10, Rm 10:19, 2Co 10:13, 1Tm 3:16, Tt 2:11
9:19 Rm 10:18, Rm 3:26, 1Co 1:12, 1Co 7:29, 1Co 10:19, 1Co 11:22, 1Co 15:50, Rm 11:11, Dt 32:21, Os 2:23, 1P 2:10, Rm 1:21-22, Ps 115:5-8, Es 44:18-20, Jr 10:8, Jr 10:14, 1Co 12:2, Tt 3:3
Réciproques : Lc 15:28, Ac 13:46
9:20 Pr 28:1, Es 58:1, Ep 6:19-20, Rm 9:30, Es 65:1-2, Es 49:6, Es 52:15, Es 55:4-5, Mt 20:16, Mt 22:9-10, Lc 14:23, 1Jn 4:19
Réciproques : 2Ch 15:4, Jr 29:14, Mi 5:7, Mc 12:9, Lc 15:5, Jn 4:26, Jn 9:35, Jn 12:38, Ac 9:6, Ac 13:46, Ac 18:10, 2Co 10:1
9:21 Pr 1:24, Es 65:2-5, Jr 25:4, Jr 35:15, Mt 20:1-15, Mt 21:33-43, Mt 22:3-7, Mt 23:34-37, Lc 24:47, Ac 13:46-47, Dt 9:13, Dt 31:27, 1S 8:7-8, Ne 9:26, Jr 44:4-6, Ac 7:51-52, 1Th 2:16, 1P 2:8
Réciproques : 2Ch 30:8, Pr 31:20, Es 49:4, Jr 35:17, Ml 3:7, Mc 12:9, Lc 7:30, Lc 10:11, Lc 15:5, Jn 4:26, Jn 5:34, Ac 18:10, Ac 26:1, 1P 2:7
9:1 1S 12:22, 2R 23:27, Ps 77:7, Ps 89:31-37, Ps 94:14, Jr 31:36-37, Jr 33:24-26, Os 9:17, Am 9:8-9, Rm 3:4, Rm 9:3, Ac 22:3, Ac 26:4, 2Co 11:22, Ph 3:5
Réciproques : 2R 17:20, 1Ch 17:22, 2Ch 15:2, Ps 44:9, Ps 60:1, Ps 74:1, Es 2:6, Es 6:12, Es 40:27, Es 41:9, Es 49:14, Es 63:8, Es 66:19, Jr 4:27, Jr 5:18, Jr 6:30, Jr 14:19, Jr 51:5, Lm 3:31, Ez 39:28, Za 13:8, Mc 12:9, Lc 15:31, Ac 3:12, Rm 3:2, Rm 3:3, Rm 9:6, Rm 11:15, 1Co 15:10
9:2 Rm 8:29-30, Rm 9:6, Rm 9:23, Ac 13:48, Ac 15:18, 1P 1:2, Gn 44:15, Ex 32:1, Ac 3:17, Ac 7:40, Ph 1:22, Ne 9:30, Lc 4:1, 1Co 6:2, He 1:1, 1Co 15:15, Nb 16:15, Jr 18:19-23, Jn 4:1-3, Jn 4:11
Réciproques : Lv 26:44, 1R 17:1, 1R 19:10, 2R 14:27, 2R 17:20, 1Ch 17:22, 2Ch 15:2, Ps 60:1, Ps 74:1, Ps 77:7, Ps 94:14, Ps 110:3, Es 2:6, Es 6:12, Es 24:13, Es 40:27, Es 41:9, Es 63:8, Jr 31:37, Jr 51:5, Ez 11:19, Jn 3:32, Jn 17:6, Rm 3:2, Rm 4:3, Rm 11:15, 1Co 8:3, Ga 4:30, 1Tm 5:18, 2Tm 2:19, Jc 2:23, Jc 5:17
9:3 1R 18:4, 1R 18:13, 1R 19:10-18, Ne 9:26, Jr 2:30, 1R 18:30-31
Réciproques : 1R 18:22
9:4 1R 19:18, Nb 25:3, Dt 4:3, Jg 2:13, 1R 16:31, 2R 10:19-20, Jr 19:5, Os 2:8, Os 13:1, So 1:4
Réciproques : Es 1:9, Es 4:2, Es 17:6, Es 45:23, Jr 3:14, Ez 12:16, Os 13:2, Am 3:12, Mi 5:3, Mi 7:18, So 3:13, Za 3:2, Mc 15:19, Lc 17:34, Ac 28:24, Rm 9:17, Rm 9:27, Ph 2:10, He 3:16, He 10:24, Ap 3:4
9:5 Rm 11:6-7, Rm 9:27, Rm 11:28, Rm 9:11, Ep 1:5-6
Réciproques : 1R 19:18, 2R 19:31, Esd 9:8, Es 4:2, Es 6:13, Es 10:22, Es 28:5, Es 37:31, Es 44:1, Es 65:8, Es 65:9, Jr 30:11, Jr 31:7, Jr 44:14, Ez 6:8, Ez 12:16, Dn 12:1, Jl 2:32, Am 3:12, Mi 4:7, Mi 5:7, So 2:7, Za 3:2, Za 14:16, Ml 3:2, Mt 7:14, Mt 19:25, Mt 20:12, Mt 20:15, Mc 13:20, Ac 2:47, Ac 17:34, 1Co 15:10, Ep 1:4, Ep 2:5, Col 3:12, 1Th 1:4, 2Th 2:16, 2Tm 1:9, Tt 2:11, He 3:16, 1P 1:2, 1Jn 2:19, Ap 7:4
9:6 Rm 3:27-28, Rm 4:4-5, Rm 5:20-21, Dt 9:4-6, 1Co 15:10, Ga 2:21, Ga 5:4, Ep 2:4-9, 2Tm 1:9, Tt 3:5
Réciproques : Gn 6:8, Lv 19:19, Dt 7:7, Dt 22:9, Esd 9:8, Es 6:13, Es 10:22, Es 28:5, Es 44:1, Es 65:8, Jr 44:14, Jr 50:20, Ez 6:8, Dn 12:1, Mi 4:7, Mi 5:7, Za 4:7, Mt 7:14, Mt 20:12, Mt 20:15, Ac 13:43, Ac 17:34, Ac 20:24, Rm 6:14, Rm 9:11, Rm 11:5, Ga 3:12, Ep 1:4, Ep 2:5, Ep 2:9, 2Th 2:16, Tt 2:11, Tt 3:7, 1P 2:10, 1Jn 2:19, Ap 7:4
9:7 Rm 3:9, Rm 6:15, 1Co 10:19, Ph 1:18, Rm 9:31-32, Rm 10:3, Pr 1:28, Lc 13:24, He 12:17, Rm 11:5, Rm 8:28-30, Rm 9:23, Ep 1:4, 2Th 2:13-14, 1P 1:2, Es 6:10, Es 44:18, Mt 13:14-15, Jn 12:40, 2Co 3:14, 2Co 4:4, 2Th 2:10-12, Rm 9:18
Réciproques : Lv 14:45, Nb 26:56, Dt 28:29, Dt 29:4, 2R 6:18, Es 42:19, Es 45:4, Ez 12:2, Ez 20:26, Jl 2:32, Am 8:12, So 1:17, Za 11:3, Za 11:11, Za 11:17, Mc 3:5, Lc 8:10, Lc 19:42, Jn 8:27, Jn 9:39, Jn 10:26, Jn 12:35, Ac 13:11, Ac 13:41, Ac 13:48, Ac 19:9, Rm 9:11, Rm 11:25, Rm 11:28, Ga 2:17, Ga 4:30, 1Th 5:9, 1P 2:10
9:8 Es 29:10, Dt 29:4, Es 6:9, Jr 5:21, Ez 12:2, Mc 4:11-12, Lc 8:10, Ac 28:26, 2R 17:34, 2R 17:41, 2Co 3:14-15
Réciproques : Ex 4:21, Ex 14:4, Lv 26:39, Jb 17:4, Ps 69:22, Es 44:18, Dn 12:10, Mt 11:25, Mt 12:45, Mt 13:14, Mc 8:18, Lc 10:13, Lc 11:34, Jn 10:26, Jn 12:40, Ac 13:27, Rm 3:10, Rm 9:18, Rm 11:10, Rm 11:25, 1Jn 4:6
9:9 Ps 69:22-23, Dt 6:10-12, Dt 32:13-15, 1S 25:36-38, Jb 20:20-23, Pr 1:32, Es 8:13-14, Lc 12:20, Lc 16:19-25, 1Tm 6:17-19, Dt 32:35, Ps 28:4, Es 59:18, Es 66:9, He 2:2
Réciproques : Jb 18:10, Es 28:13, Jr 6:21, Ez 3:20, Ez 7:19, Rm 14:13, Ap 2:14
9:10 Rm 11:8, Rm 1:21, Ps 69:23, Za 11:17, Ep 4:18, 2P 2:4, 2P 2:17, Jud 1:6, Jud 1:13, Dt 28:64-68, Es 51:23, Es 65:12
Réciproques : Dt 28:65
9:11 Ez 18:23, Ez 18:32, Ez 33:11, Rm 11:12, Rm 11:31, Ac 13:42, Ac 13:46-48, Ac 18:6, Ac 22:18-21, Ac 28:24-28, Rm 11:14, Rm 10:19, Rm 11:14
Réciproques : Dt 32:21, Es 29:17, Es 29:22, Es 49:21, Es 60:3, Ez 16:61, So 3:10, Za 10:9, Mt 10:6, Jn 11:4, Ac 28:28, Rm 3:4, Rm 9:24, Rm 9:32, Rm 11:15, Rm 11:19, Rm 11:28, Rm 11:30
9:12 Rm 11:15, Rm 11:33, Rm 9:23, Ep 3:8, Col 1:27, Rm 11:25, Es 11:11-16, Es 12:1-6, Es 60:1-22, Es 66:8-20, Mi 4:1-2, Mi 5:7, Za 2:11, Za 8:20-23, Ap 11:15-19
Réciproques : Gn 9:27, Lv 26:45, Jg 6:39, Es 54:3, Ez 5:11, So 3:10, Rm 3:29, Rm 11:11, Rm 11:19, 1Co 1:5, 2Co 6:10, 2Co 8:8, 2Co 8:9, He 9:14
9:13 Rm 15:16-19, Ac 9:15, Ac 13:2, Ac 22:21, Ac 26:17-18, Ga 1:16, Ga 2:2, Ga 2:7-9, Ep 3:8, 1Tm 2:7, 2Tm 1:11-12
Réciproques : 2R 5:8, Jb 33:23, Lc 14:23, Rm 1:1, Rm 3:29, 1Co 9:1, 2Co 11:28, Ep 3:2, 1Tm 3:1
9:14 1Co 7:16, 1Co 9:20-22, 2Tm 2:10, Rm 11:11, Rm 9:3, Phm 1:12, 1Co 7:16, 1Tm 4:16, Jc 5:20
Réciproques : Lc 13:8, Lc 14:23, 1Co 9:19, 1Co 9:22, Ph 3:11
9:15 Rm 11:1-2, Rm 11:11, Rm 11:12, Rm 5:10, Dn 9:24, 2Co 5:18-20, Ep 1:10, Col 1:20-21, Ez 37:1-14, Ap 11:11, Ap 20:4-6
Réciproques : Ps 75:7, Ps 126:2, Es 6:12, Es 11:11, Es 12:1, Jr 46:28, Ez 37:12, Ez 37:28, Dn 12:1, Dn 12:12, Os 1:11, Os 13:14, Rm 3:2, Rm 11:31, 2Co 5:19, Ap 20:5
9:16 Ex 22:29, Ex 23:16, Ex 23:19, Lv 23:10, Nb 15:17-21, Dt 18:4, Dt 26:10, Ne 10:35-37, Pr 3:9, Ez 44:30, Jc 1:18, Ap 14:4, Rm 11:17, Gn 17:7, Jr 2:21, 1Co 7:14
Réciproques : Lv 21:15, Nb 15:20, Dt 26:2, Es 6:13, Es 27:6, Es 61:9, Jr 2:3, Jr 32:39, Os 14:6, Za 10:9, Za 14:16, Mc 10:14, Ac 2:39, Ac 16:31, Rm 16:5, Jc 3:12
9:17 Ps 80:11-16, Es 6:13, Es 27:11, Jr 11:16, Ez 15:6-8, Mt 8:11-12, Mt 21:43, Jn 15:6, Ac 2:39, Ga 2:15, Ep 2:11-13, Ep 3:6, Col 2:13, Dt 8:8, Jg 9:8-9, Ps 52:8, Za 4:3, Jon 1:16, Ap 11:4
Réciproques : Gn 27:28, Jb 14:9, Ps 65:11, Ps 92:13, Es 30:17, Jr 12:16, Za 10:9, Mc 12:1, Rm 10:16, Rm 11:16, Rm 11:19, Rm 11:21, Rm 11:24, Rm 15:27, 1Co 1:9, Ph 1:5, Col 1:12, Col 2:7, Col 2:19, 1Tm 6:2, He 3:1, He 3:14, Jc 1:21
9:18 Rm 11:20, Rm 3:27, 1R 20:11, Pr 16:18, Mt 26:33, Lc 18:9-11, 1Co 10:12, Rm 4:16, Za 8:20-23, Jn 10:16, Ga 3:29, Ep 2:19-20
Réciproques : Jg 7:2, Es 32:15, Ac 26:20, Rm 11:24, Col 2:7, 2Tm 3:2
9:19 Rm 11:11-12, Rm 11:17, Rm 11:23, Rm 11:24
Réciproques : Es 29:17, Rm 11:21
9:20 Jn 4:17-18, Jc 2:19, Rm 3:3, Ac 13:46-47, Ac 18:6, He 3:12, He 3:19, He 4:6, He 4:11, Rm 5:1-2, 2Ch 20:20, Es 7:9, 1Co 16:13, 2Co 1:24, Col 2:7, 1P 5:9, 1P 5:12, Rm 11:18, Rm 12:16, Ps 138:6, Pr 28:26, Es 2:11, Es 2:17, Ha 2:4, So 3:11, Lc 18:14, 2Co 10:5, 2Th 2:4, 2Tm 3:3-5, Jc 4:6, 1P 5:5-6, Ap 3:17, Ap 18:7, Pr 28:14, Es 66:2, 1Co 10:12, Ph 2:12, He 4:1, 1P 1:17
Réciproques : Lv 25:17, Dt 9:4, Jb 37:24, Pr 16:18, Es 2:6, Jr 44:10, Mt 13:58, Mt 26:35, Mt 26:70, Rm 12:3, 2Co 7:11, 1Tm 6:17, 2Tm 3:4, He 12:28, 1P 1:5
9:21 Rm 11:17, Rm 11:19, Rm 8:32, Jr 25:29, Jr 49:12, 1Co 10:1-12, 2P 2:4-9, Jud 1:5
Réciproques : Dt 29:20, Es 30:14, Ez 5:11, He 3:12
9:22 Rm 2:4-5, Rm 9:22-23, Nb 14:18-22, Dt 32:39-43, Js 23:15-16, Ps 58:10-11, Ps 78:49-52, Ps 136:15-22, Es 66:14, Rm 2:7, Lc 8:15, Jn 8:31, Jn 15:4-10, Ac 11:23, Ac 14:22, 1Co 15:2, Ga 6:9, 1Th 3:5, 1Th 3:8, He 3:6, He 3:14, He 10:23, He 10:35-39, 1Jn 2:19, Jud 1:20-21, Ez 3:20, Ez 18:24, Ez 33:17-19, Mt 3:9-10, Jn 15:2, Ap 2:5
Réciproques : Nb 26:65, 2Ch 33:24, Ps 19:9, Ps 28:4, Ps 101:1, Ez 14:8, Os 2:4, Na 1:7, Ac 9:4, Rm 15:8, Jc 1:25
9:23 Za 12:10, Mt 23:39, 2Co 3:16
Réciproques : Lv 26:45, Dt 30:3, Jr 31:17, Ez 16:53, Mc 13:20, Rm 11:19, Rm 14:4
9:24 Rm 11:17-18, Rm 11:30
Réciproques : Ps 52:8, Ps 128:3, Es 6:13, Es 49:21, Es 65:8, Za 4:3, Za 10:9, Mc 13:20, Rm 11:19, He 9:14
9:25 Ps 107:43, Os 14:9, 1Co 10:1, 1Co 12:1, 2P 3:8, Rm 16:25, Ep 3:3-4, Ep 3:9, Ap 10:7, Rm 12:16, Pr 3:5-7, Pr 26:12, Pr 26:16, Es 5:21, Rm 11:7-8, 2Co 3:14-16, Ps 22:27, Ps 72:8-14, Ps 72:17, Ps 127:1, Es 2:1-8, Es 60:1-22, Es 66:18-23, Mi 4:1-2, Za 8:20-23, Za 14:9-21, Lc 21:24, Ap 7:9, Ap 11:15, Ap 20:2-4
Réciproques : Dt 28:29, Dt 32:28, Ps 47:9, Ps 69:23, Ps 72:11, Ps 86:9, Pr 3:7, Pr 23:4, Pr 26:5, Pr 28:11, Pr 30:2, Ec 7:16, Es 11:9, Es 25:1, Es 42:19, Es 60:5, Ez 36:24, Os 1:11, Os 3:5, Mi 4:7, So 1:17, So 3:18, Za 8:7, Za 10:6, Mt 23:39, Mt 24:22, Mc 3:5, Ac 3:19, Ac 13:11, Ac 13:27, Rm 1:13, Rm 1:14, Rm 1:22, Rm 2:5, Rm 11:12, Rm 11:31, Rm 12:3, 1Co 3:18, 1Co 8:1, 1Co 8:2, 1Co 13:2, 2Co 1:14, 2Co 3:16, Ep 4:18, Ap 3:17
9:26 Es 11:11-16, Es 45:17, Es 54:6-10, Jr 3:17-23, Jr 30:17-22, Jr 31:31-37, Jr 32:37-41, Jr 33:24-26, Ez 34:22-31, Ez 37:21-28, Ez 39:25-29, Ez 40:1, Ez 48:35, Os 3:5, Jl 3:16-21, Am 9:14-15, Mi 7:15-20, So 3:12-20, Za 10:6-12, Ps 14:7, Ps 106:47, Es 59:20, Mt 1:21, Ac 3:26, Tt 2:14
Réciproques : Lv 26:44, Dt 30:3, Dt 30:6, Dt 30:8, Ps 25:14, Ps 134:3, Es 1:27, Es 11:9, Es 17:6, Es 30:19, Es 33:5, Es 49:21, Jr 23:6, Jr 30:7, Jr 31:1, Jr 31:34, Jr 31:37, Jr 33:16, Jr 50:20, Ez 36:24, Ez 36:29, Ez 37:11, Dn 8:14, Dn 9:27, Dn 12:1, Os 1:11, Os 2:14, Jl 2:32, Mi 4:1, Mi 7:20, So 3:18, Za 14:16, Lc 24:47, Ac 5:31, Ac 13:23, Rm 5:6, He 12:22
9:27 Es 55:3, Es 59:21, Jr 31:31-34, Jr 32:38-40, He 8:8-12, He 10:16, Es 27:9, Es 43:25, Jr 50:20, Ez 36:25-29, Os 14:2, Jn 1:29
Réciproques : Dt 30:8, Ps 25:14, Es 1:27, Es 59:20, Jr 23:6, Jr 31:34, Dn 8:14, Os 2:14, Lc 24:47, Ac 5:31, Tt 2:14, He 8:12, He 10:4
9:28 Rm 11:11, Rm 11:30, Mt 21:43, Ac 13:45-46, Ac 14:2, Ac 18:6, 1Th 2:15-16, Rm 11:7, Es 41:8-9, Gn 26:4, Gn 28:14, Lv 26:40-42, Dt 4:31, Dt 7:7-8, Dt 8:18, Dt 9:5, Dt 10:15, Ps 105:8-11, Jr 31:3, Mi 7:20, Lc 1:54, Lc 1:68-75
Réciproques : Ex 20:6, Ex 33:13, Lv 26:45, Dt 5:9, Dt 23:5, 1R 15:4, Es 44:21, Es 49:15, Es 63:8, Es 65:9, Jr 11:15, Os 11:9, Am 9:8, Za 1:17, Ml 1:2, Ml 3:6, Mc 10:14, Mc 13:20, Lc 1:55, Lc 1:72, Rm 3:2, Rm 9:5, Rm 11:5, 2Co 9:1, 1P 1:2
9:29 Nb 23:19, Os 13:14, Ml 3:6
Réciproques : Gn 6:6, Gn 27:33, Ex 20:6, Lv 26:45, Nb 22:12, Nb 23:27, Dt 5:9, 1S 12:22, 1Ch 17:27, Ps 18:50, Ps 89:34, Es 44:21, Es 46:4, Es 49:15, Es 54:10, Jr 31:3, Os 11:9, Am 9:8, Za 1:17, Ml 1:2, Lc 1:55, Ac 2:39, Rm 3:2, Rm 3:3, He 6:17, Jc 1:17
9:30 1Co 6:9-11, Ep 2:1-2, Ep 2:12, Ep 2:13, Ep 2:19-21, Col 3:7, Tt 3:3-7, Rm 11:31, 1Co 7:25, 2Co 4:1, 1Tm 1:18, 1P 2:10, Rm 11:11-19
Réciproques : Os 2:1, Os 2:23, Mt 5:7, Rm 11:24, Rm 11:28, Rm 12:1, Rm 15:8, Ep 2:3, 1Th 5:9, 1Tm 1:13, He 4:11, Jc 1:17
9:31 Rm 10:16, Rm 11:15, Rm 11:25
Réciproques : Dt 30:3, Es 55:9, Os 2:1, Rm 11:11, Rm 11:30, Rm 12:1, 1Tm 1:13
9:32 Rm 3:9, Rm 3:22, Ga 3:22, Jn 1:7, Jn 12:32, 1Tm 2:4-6
Réciproques : 1S 26:8, Jb 12:14, Jb 16:11, Ps 77:9, Jr 33:26, Rm 3:23
9:33 Ps 107:8-43, Pr 25:3, Ep 3:18, Rm 2:4, Rm 9:23, Ep 1:7, Ep 2:7, Ep 3:8, Ep 3:10, Ep 3:16, Col 1:27, Col 2:2-3, Jb 5:9, Jb 9:10, Jb 11:7-9, Jb 26:14, Jb 33:13, Jb 37:19, Jb 37:23, Ps 36:6, Ps 40:5, Ps 77:19, Ps 92:5, Ps 97:2, Ec 3:11, Dn 4:35
Réciproques : Dt 29:29, Jg 20:25, 2R 23:29, 1Ch 16:12, 1Ch 17:4, Est 2:22, Est 6:1, Jb 4:17, Jb 9:4, Jb 10:13, Jb 17:8, Jb 21:5, Jb 23:14, Jb 28:7, Jb 28:14, Jb 28:23, Jb 37:5, Ps 73:16, Ps 104:24, Ps 106:2, Ps 131:1, Ps 139:6, Ps 145:3, Ps 147:5, Pr 8:12, Pr 8:14, Pr 25:2, Pr 30:3, Ec 5:8, Ec 7:24, Ec 8:17, Ec 11:5, Es 19:12, Es 28:29, Es 40:28, Es 45:15, Es 46:10, Jr 32:19, Jr 32:25, Jr 51:15, Ez 1:16, Ez 10:10, Mi 4:12, Mt 11:26, Ac 2:23, Rm 8:39, Rm 11:12, Rm 16:27, 1Co 1:21, 1Co 1:25, 1Co 2:10, 1Co 2:11, Ep 1:8, Ph 4:19, Ap 15:8
9:34 Jb 15:8, Jb 36:22, Es 40:13, Jr 23:18, 1Co 2:16
Réciproques : Dt 29:29, 1Ch 17:4, 2Ch 32:3, Jb 9:12, Jb 12:13, Jb 21:22, Jb 28:14, Jb 33:13, Jb 34:13, Jb 36:23, Jb 40:2, Ps 92:5, Pr 8:14, Pr 25:2, Es 19:12, Es 40:28, Es 45:15, Es 46:10, Jr 18:6, Jr 32:19, Jr 32:25, Mi 4:12, Lc 4:23, Ac 11:17, Rm 16:27, 1Co 2:11, 1Co 13:9, Ep 1:11, Ap 5:3
9:35 Jb 35:7, Jb 41:11, Mt 20:15, 1Co 4:7
Réciproques : 1Ch 29:12, Jb 34:33, Ps 16:2, Ps 21:3, Es 8:14, Es 43:26, Ez 45:17, Lc 4:23, Lc 15:31, Lc 17:10, Ac 17:25, Rm 4:4
9:36 1Ch 29:11-12, Ps 33:6, Pr 16:4, Dn 2:20-23, Dn 4:3, Dn 4:34, Mt 6:13, Ac 17:25-26, Ac 17:28, 1Co 8:6, Ep 4:6-10, Col 1:15-17, Ap 21:6, Rm 16:27, Ps 29:1-2, Ps 96:7-8, Ps 115:1, Es 42:12, Lc 2:14, Lc 19:38, Ga 1:5, Ep 3:21, Ph 4:20, 1Tm 1:17, 1Tm 6:16, 2Tm 4:18, He 13:21, 1P 5:11, 2P 3:18, Jud 1:25, Ap 1:5-6, Ap 4:10-11, Ap 5:12-14, Ap 7:10, Ap 19:1, Ap 19:6, Ap 19:7
Réciproques : Gn 1:1, 1Ch 29:14, Jb 12:9, Ps 104:31, Ec 3:14, Ez 45:17, Mt 21:41, Jn 19:11, Ac 15:14, 1Co 1:30, 1Co 11:12, 2Co 1:20, 2Co 5:18, Col 1:16, He 2:10, Ap 5:13
9:1 Rm 15:30, 1Co 1:10, 2Co 5:20, 2Co 6:1, 2Co 10:1, Ep 4:1, 1Th 4:1, 1Th 4:10, 1Th 5:12, He 13:22, Rm 2:4, Rm 9:23, Rm 11:30-31, Ps 116:12, Lc 7:47, 2Co 4:1, 2Co 5:14-15, Ep 2:4-10, Ph 2:1-5, Tt 3:4-8, 1P 2:10-12, Rm 6:13, Rm 6:16, Rm 6:19, Ps 50:13-14, 1Co 6:13-20, Ph 1:20, He 10:22, Ps 69:30-31, Os 14:2, 1Co 5:7-8, 2Co 4:16, Ph 2:17, He 10:20-22, He 13:15-16, 1P 2:5, Rm 12:2, Rm 15:16, Ps 19:14, Es 56:7, Jr 6:20, Ep 5:10, Ph 4:18, 1Tm 2:3, 1Tm 5:4, 1P 2:5, 1P 2:20
Réciproques : Gn 4:7, Gn 8:20, Ex 19:6, Ex 38:1, Lv 1:2, Lv 1:4, Lv 2:9, Lv 3:6, Lv 3:14, Lv 8:23, Lv 14:14, Lv 16:7, Nb 7:21, Nb 8:13, Nb 15:40, Nb 29:13, Nb 29:17, Dt 31:14, 1S 12:24, 1Ch 15:12, Ps 50:23, Ps 51:17, Ps 51:19, Ps 63:3, Ps 96:8, Es 60:7, Es 61:6, Es 66:20, Ez 43:27, Ez 46:12, Dn 3:28, Jon 2:9, Ml 1:11, Ml 3:3, Mc 12:17, Jn 3:7, Ac 24:25, Rm 6:4, Rm 14:18, 1Co 6:20, 1Co 7:34, 1Co 14:15, 2Co 5:10, 2Co 8:5, Ph 4:3, 1Th 4:4, 1Th 5:14, 2Th 2:1, Phm 1:9, He 12:28, He 13:21, 1P 2:11, Ap 1:6, Ap 20:6
9:2 Ex 23:2, Lv 18:29-30, Dt 18:9-14, Jn 7:7, Jn 14:30, Jn 15:19, Jn 17:14, 1Co 3:19, 2Co 4:4, 2Co 6:14-17, Ga 1:4, Ep 2:2, Ep 4:17-20, Jc 1:27, Jc 4:4, 1P 1:14, 1P 1:18, 1P 4:2, 2P 1:4, 2P 2:20, 1Jn 2:15-17, 1Jn 3:13, 1Jn 4:4-5, 1Jn 5:19, Ap 12:9, Ap 13:8, Rm 13:14, Ps 51:10, Ez 18:31, Ez 36:26, 2Co 5:17, Ep 1:18, Ep 4:22-24, Col 1:21-22, Col 3:10, Tt 3:5, Rm 12:1, Ps 34:8, Ep 5:10, Ep 5:17, 1P 2:3, Rm 12:1, Rm 7:12, Rm 7:14, Rm 7:22, Ps 19:7-11, Ps 119:47-48, Ps 119:72, Ps 119:97, Ps 119:103, Ps 119:128, Ps 119:174, Pr 3:1-4, Pr 3:13-18, Ga 5:22-23, Ep 5:9, Col 4:12, 1Th 4:3, 2Tm 3:16-17
Réciproques : Lv 3:6, Lv 3:14, Dt 6:18, Dt 12:30, Dt 14:21, 2S 15:16, 2R 16:10, 1Ch 15:12, Esd 10:11, Jb 34:4, Ps 18:30, Es 58:5, Es 66:20, Ez 20:32, Mt 6:10, Mt 7:14, Mt 7:21, Mt 17:2, Mc 9:2, Mc 10:43, Lc 22:26, Jn 3:7, Ac 16:20, Rm 6:4, Rm 7:6, Rm 14:18, Rm 15:16, 1Co 7:34, 1Co 14:15, 2Co 3:18, 2Co 4:16, 2Co 5:10, Ep 4:23, Ep 6:1, Ph 1:10, Col 1:9, 1Th 4:1, 1Th 5:21, 1Tm 1:8, 1Tm 2:3, Tt 2:12, He 10:36, He 12:28, He 13:21, 1P 2:20, 1P 3:3, 1Jn 2:17
9:3 Rm 12:6-8, Rm 1:5, Rm 15:15-16, 1Co 3:10, 1Co 15:10, Ga 2:8-9, Ep 3:2, Ep 3:4, Ep 3:7, Ep 3:8, Ep 4:7-12, Col 1:29, 1Tm 1:14, 1P 4:11, Rm 11:20, Rm 11:25, Pr 16:18-19, Pr 25:27, Pr 26:12, Ec 7:16, Mi 6:8, Mt 18:1-4, Lc 18:11, 1Co 4:7-8, 2Co 12:7, Ga 6:3, Ph 2:3-8, Col 2:13, Jc 4:6, 1P 5:5, 3Jn 1:9, 1Tm 2:9, 1Tm 2:15, Tt 2:2, Tt 2:4, Tt 2:6, Tt 2:12, 1P 1:13, 1P 4:7, 1P 5:8, Rm 12:6, Jn 3:34, 1Co 4:7, 1Co 12:7-11, 2Co 12:13, Ep 4:7, Ep 4:13, Ep 4:16
Réciproques : Nb 12:2, Jg 8:3, Mt 14:28, Lc 8:18, Lc 9:46, 1Co 3:5, 1Co 4:6, 1Co 7:17, 1Co 12:16, 1Co 12:18, 1Co 14:37, 2Co 5:13, Ap 3:17
9:4 1Co 12:4, 1Co 12:12, 1Co 12:27, Ep 4:15-16
Réciproques : Nb 4:49, Mc 13:34, Rm 12:5, Ep 3:6, Ep 4:4, Ph 1:27, Col 2:19, 1Th 4:11
9:5 Rm 12:4, 1Co 10:17, 1Co 12:12-14, 1Co 12:20, 1Co 12:27, 1Co 12:28, Ep 1:23, Ep 4:25, Ep 5:23, Ep 5:30, Col 1:24, Col 2:19
Réciproques : Jn 15:5, Jn 17:21, Ac 4:32, 1Co 1:30, 1Co 6:15, Ga 2:9, Ga 3:16, Ep 1:3, Ep 3:6, Ep 4:4, Ph 1:27
9:6 Rm 1:11, 1Co 1:5-7, 1Co 4:6-7, 1Co 12:4-11, 1Co 12:28-31, 1Co 13:2, 1P 4:10-11, Rm 12:3, Mt 23:34, Lc 11:49, Ac 2:17, Ac 11:27-28, Ac 13:1, Ac 15:32, Ac 21:9, 1Co 12:10, 1Co 12:28, 1Co 13:2, 1Co 14:1, 1Co 14:3-5, 1Co 14:24, 1Co 14:29, 1Co 14:31, 1Co 14:32, Ep 3:5, Ep 4:11, 1Th 5:20, Rm 12:3, Ac 18:24-28, 2Co 8:12, Ph 3:15
Réciproques : Gn 49:29, Lv 1:2, Nb 3:25, Nb 4:47, Jg 8:3, Mt 25:14, Mt 25:22, Lc 19:13, Jn 3:27, Ac 6:4, Rm 15:15, 1Co 12:5, 1Co 12:7, 1Co 12:11, 2Co 10:13, Ga 2:9, Ep 4:7, 1Tm 4:14, 2Tm 1:6, Jc 1:17, 2P 1:20
9:7 Es 21:8, Ez 3:17-21, Ez 33:7-9, Mt 24:45-47, Lc 12:42-44, Ac 20:20, Ac 20:28, Col 4:17, 1Tm 4:16, 2Tm 4:2, 1P 5:1-4, Dt 33:10, 1S 12:23, Ps 34:11, Ps 51:13, Ec 12:9, Mt 28:19, Jn 3:2, Ac 13:1, Ga 6:6, Ep 4:11, Col 1:28-29, 1Tm 2:7, 1Tm 3:2, 1Tm 5:17, 2Tm 2:2, 2Tm 2:24
Réciproques : Nb 3:10, Dt 10:8, 1Ch 9:27, Ne 12:44, Ep 4:12, 1Tm 3:13
9:8 Ac 13:15, Ac 15:32, Ac 20:2, 1Co 14:3, 1Th 2:3, 1Tm 4:13, He 10:25, He 13:22, Rm 12:13, Dt 15:8-11, Dt 15:14, Jb 31:16-20, Ps 112:9, Pr 22:9, Ec 11:1-2, Ec 11:6, Es 32:5, Es 32:8, Es 58:7-11, Mt 6:2-4, Mt 25:40, Lc 21:1-4, Ac 2:44-46, Ac 4:33-35, Ac 11:28-30, 2Co 8:1-9, 2Co 8:12, 1Th 2:8, 1P 4:9-11, 2Co 1:12, 2Co 8:2, 2Co 11:3, Ep 6:5, Col 3:22, Rm 13:6, Gn 18:19, Ps 101:1-8, Ac 13:12, Ac 20:28, 1Co 12:28, 1Th 5:12-14, 1Tm 3:4-5, 1Tm 5:17, He 13:7, He 13:17, He 13:24, 1P 5:2-3, Ec 9:10, Dt 16:11, Dt 16:14, Dt 16:15, Ps 37:21, Es 64:5, 2Co 9:7
Réciproques : Ex 18:13, Dt 15:10, Ac 2:46, 2Co 9:11, 1Tm 3:13, 1Tm 6:18, He 6:11
9:9 2S 20:9-10, Ps 55:21, Pr 26:25, Ez 33:31, Mt 26:49, Jn 12:6, 2Co 6:6, 2Co 8:8, 1Th 2:3, 1Tm 1:5, Jc 2:15-16, 1P 1:22, 1P 4:8, 1Jn 3:18-20, Ps 34:14, Ps 36:4, Ps 45:7, Ps 97:10, Ps 101:3, Ps 119:104, Ps 119:163, Pr 8:13, Am 5:15, He 1:9, Ac 11:23, 1Th 5:15, He 12:14, 1P 3:10-11
Réciproques : Dt 4:4, Dt 10:20, Dt 30:20, Js 6:18, Js 22:5, Js 23:12, 1S 28:2, 1R 11:2, 1Ch 4:10, Ne 10:29, Pr 4:27, Es 1:16, Es 7:15, Es 56:2, Mi 3:2, Mt 19:5, Rm 7:15, 1Co 13:6, Ga 5:22, Ep 4:15, Ph 1:10, Ph 4:8, Col 3:12, 1Th 5:21, 2Th 2:12, 2Tm 2:19, He 13:1, Jc 3:17, 1Jn 4:21, Ap 2:25
9:10 Jn 13:34-35, Jn 15:17, Jn 17:21, Ac 4:32, Ga 5:6, Ga 5:13, Ga 5:22, Ep 4:1-3, Col 1:4, 1Th 4:9, 2Th 1:3, He 13:1, 1P 1:22, 1P 2:17, 1P 3:8-9, 2P 1:7, 1Jn 2:9-11, 1Jn 3:10-18, 1Jn 4:11, 1Jn 4:20, 1Jn 4:21, 1Jn 5:1-2, Jb 1:4, Ps 133:1, Gn 13:9, Mt 20:26, Lc 14:10, Ph 2:3, 1P 5:5
Réciproques : Gn 13:8, Ex 18:9, Nb 12:2, Nb 16:10, Rt 2:10, Jb 18:3, Jr 38:12, Mt 5:22, Mt 18:1, Mt 20:21, Mt 23:6, Mt 26:33, Mc 9:34, Mc 10:41, Lc 9:46, Lc 11:43, Lc 20:46, Lc 22:24, Jn 13:14, Jn 15:12, 1Co 12:16, Ep 3:8, Ep 4:32, Col 3:12, 3Jn 1:9
9:11 Ex 5:17, Pr 6:6-9, Pr 10:26, Pr 13:4, Pr 18:9, Pr 22:29, Pr 24:30-34, Pr 26:13-16, Ec 9:10, Es 56:10, Mt 25:26, Ac 20:34-35, Ep 4:28, 1Th 4:11-12, 2Th 3:6-12, 1Tm 5:13, He 6:10-11, Mt 24:12, Ac 18:25, Col 4:12-13, Jc 5:16, 1P 1:22, 1P 4:8, Ap 2:4, Ap 3:15-16, 1Co 7:22, Ep 6:5-8, Col 3:22-24, Col 4:1, Tt 2:9-10, He 12:28
Réciproques : Rt 2:7, 2Ch 35:13, Ne 3:20, Ne 4:15, Ps 112:5, Pr 20:13, Pr 31:15, Ec 3:22, Ac 20:19, Rm 14:18, He 6:12, 2P 1:8, Ap 3:19
9:12 Rm 5:2-3, Rm 15:13, Ps 16:9-11, Ps 71:20-23, Ps 73:24-26, Pr 10:28, Pr 14:32, Lm 3:24-26, Ha 3:17-18, Mt 5:12, Lc 10:20, 1Co 13:13, Ph 3:1, Ph 4:4, Col 1:27, 1Th 5:8, 1Th 5:16, 2Th 2:16-17, Tt 2:13, Tt 3:7, He 3:6, He 6:17-19, 1P 1:3-8, 1P 4:13, 1Jn 3:1-3, Rm 2:7, Rm 5:3-4, Rm 8:25, Rm 15:4, Ps 37:7, Ps 40:1, Lc 8:15, Lc 21:19, Col 1:11, 1Th 1:3, 2Th 1:4, 2Th 3:5, 1Tm 6:11, 2Tm 3:10, He 6:12, He 6:15, He 10:36, He 12:1, Jc 1:3-4, Jc 5:7, Jc 5:10, Jc 5:11, 1P 2:19-20, 2P 1:6, Ap 13:10, Gn 32:24-26, Jb 27:8-10, Ps 55:16-17, Ps 62:8, Ps 109:4, Jr 29:12-13, Dn 9:18-19, Lc 11:5-13, Lc 18:1-8, Lc 18:9-43, Ac 1:14, Ac 2:42, Ac 6:4, Ac 12:5, 2Co 12:8, Ep 6:18-19, Ph 4:6-7, Col 4:2, Col 4:12, 1Th 5:17, He 5:7, Jc 5:15-16, 1P 4:7, 1Jn 5:14-15
Réciproques : 1S 8:20, Jb 2:10, Pr 15:15, Ec 3:22, Ac 16:25, Rm 8:24, 2Tm 4:2, He 6:11, 1P 1:6, Ap 2:3, Ap 2:9
9:13 Rm 12:8, Rm 15:25-28, Ps 41:1, Ac 4:35, Ac 9:36-41, Ac 10:4, Ac 20:34-35, 1Co 16:1-2, 2Co 8:1-4, 2Co 9:1, 2Co 9:12, Ga 6:10, Phm 1:7, He 6:10, He 13:16, 1Jn 3:17, Gn 18:2-8, Gn 19:1-3, 1Tm 3:2, 1Tm 5:10, Tt 1:8, He 13:2, 1P 4:9
Réciproques : Gn 18:6, Lv 25:35, Dt 23:24, Jg 19:20, Rt 2:16, 2R 4:10, Ne 5:17, Jb 31:17, Jb 31:32, Ps 112:9, Es 58:7, Mt 25:35, Lc 12:17, Lc 14:13, 1Co 16:15, Ep 4:28, Ph 1:5, 1Tm 6:18, Phm 1:5
9:14 Rm 12:21, Jb 31:29-30, Mt 5:44, Lc 6:28, Lc 23:34, Ac 7:60, 1Co 4:12-13, 1Th 5:15, Jc 3:10, 1P 2:21-23, 1P 3:9
Réciproques : Lv 19:14, 1S 24:6, 1R 13:6, Ps 35:13, Rm 12:19
9:15 Es 66:10-14, Lc 1:58, Lc 15:5-10, Ac 11:23, 1Co 12:26, 2Co 2:3, Ph 2:17-18, Ph 2:28, Ne 1:4, Jb 2:11, Ps 35:13-14, Jr 9:1, Jn 11:19, Jn 11:33-36, 2Co 11:29, Ph 2:26, He 13:3
Réciproques : Gn 21:6, Gn 42:24, Ex 18:9, Rt 4:14, 1S 11:4, 2S 1:11, 2S 15:23, 2S 15:30, 2S 19:24, Est 4:5, Jb 6:14, Jb 16:4, Jb 19:21, Jb 30:25, Jb 42:11, Ps 35:27, Pr 17:5, Pr 25:20, Ec 3:4, Jr 38:12, Ez 32:18, Am 6:6, Mt 18:31, Lc 15:24, 1Co 4:8, 2Co 2:2, 2Co 6:10, 2Co 7:13, Ph 2:4, He 10:24, 1P 3:8
9:16 Rm 15:5, Rm 6:2, 2Ch 30:12, Jr 32:39, Ac 4:32, 1Co 1:10, Ph 1:27, Ph 2:2-3, Ph 3:16, Ph 4:2, 1P 3:8, Ps 131:1-2, Jr 45:5, Mt 18:1-4, Mt 20:21-28, Lc 4:6-11, Lc 22:24-27, 1P 5:3, 3Jn 1:9, Ap 13:7-8, Jb 31:13-16, Jb 36:5, Pr 17:5, Pr 19:7, Pr 19:17, Pr 19:22, Mt 6:25-26, Mt 11:5, Mt 26:11, Lc 6:20, Lc 14:13, Ph 4:11-13, 1Tm 6:6-9, He 13:5, Jc 2:5-6, Rm 11:25, Pr 3:7, Pr 26:12, Es 5:21, 1Co 3:18, 1Co 4:10, 1Co 6:5, 1Co 8:2, Jc 3:13-17
Réciproques : Jb 11:12, Pr 3:5, Pr 4:3, Pr 23:4, Pr 26:5, Pr 28:11, Ez 28:5, Jn 13:14, Rm 1:14, Rm 11:20, 1Co 4:8, 1Co 8:1, 2Co 13:11, Ga 6:3, 1Tm 6:4
9:17 Rm 12:19, Pr 20:22, Mt 5:39, 1Th 5:15, 1P 3:9, Rm 14:16, 1Co 6:6-7, 1Co 13:4-5, 2Co 8:20-21, Ph 4:8-9, Col 4:5, 1Th 4:12, 1Th 5:22, 1Tm 5:14, Tt 2:4-5, 1P 2:12, 1P 3:16
Réciproques : Gn 23:7, Gn 23:9, Gn 42:25, Gn 43:12, Gn 43:21, Ex 23:4, Lv 19:18, Dt 2:6, Rt 3:14, Rt 4:4, 1S 24:7, 1S 29:3, 2S 24:24, 1R 5:6, 2R 4:7, 1Ch 21:24, Est 9:10, Ps 15:3, Ps 119:61, Pr 17:13, Pr 24:29, Es 11:9, Mt 5:24, Lc 6:27, 2Co 13:7, He 13:18
9:18 Rm 14:17, Rm 14:19, 2S 20:19, Ps 34:14, Ps 120:5-7, Pr 12:20, Mt 5:5, Mt 5:9, Mc 9:50, 1Co 7:15, 2Co 13:11, Ga 5:22, Ep 4:3, Col 3:14-15, 1Th 5:13, 2Tm 2:22, He 12:14, Jc 3:16-18, 1P 3:11
Réciproques : Gn 13:9, Gn 21:24, Gn 23:7, Gn 26:30, Lv 25:35, Jg 11:14, Jg 20:12, Ps 120:7, Pr 3:30, Pr 17:14, Pr 19:11, Mt 5:24, Mt 24:24, Rm 1:15, Ph 2:14, 1Th 5:15, 1Tm 2:2, Jc 3:17
9:19 Rm 12:14, Rm 12:17, Lv 19:18, 1S 25:26, 1S 25:33, Pr 24:17-19, Pr 24:29, Ez 25:12, Mt 5:39, Lc 6:27-29, Lc 9:55-56, Rm 13:4, Dt 32:35, Dt 32:43, Ps 94:1-3, Na 1:2-3, He 10:30
Réciproques : Gn 34:13, Gn 50:19, Nb 31:2, Dt 7:10, Jg 15:7, 1S 24:12, 1S 25:13, 1S 25:31, 1S 26:10, 2S 13:20, 2S 18:19, 2R 9:7, Jb 21:31, Ps 18:47, Ps 79:10, Es 47:3, Jr 15:15, Jr 50:15, Jr 51:36, Am 1:7, Mt 26:52, Lc 22:50, Ac 28:19, Rm 3:5, 1Co 10:14, 2Co 12:19, Ep 4:26, 1Th 4:6, 2Tm 1:2, 1P 3:9, Ap 6:10
9:20 Ex 23:4-5, 1S 24:16-19, 1S 26:21, Pr 25:21-22, Mt 5:44, Ps 120:4, Ps 140:10, Ct 8:6-7
Réciproques : Gn 50:21, Lv 25:35, 1S 24:17, 1S 25:26, 1S 30:11, 2R 6:22, 2Ch 28:10, 2Ch 28:15, Jb 22:7, Es 21:14, Es 58:7, Mt 5:42, Mt 25:35, Lc 10:34, Lc 17:4, 1Co 4:12, Ep 4:32
9:21 Pr 16:32, Lc 6:27-30, 1P 3:9
Réciproques : Gn 50:21, Nb 12:13, Nb 16:47, 1S 24:17, 1S 25:21, 1S 30:11, 2S 19:43, 1R 13:6, 2R 6:22, 2Ch 28:10, 2Ch 28:15, Pr 25:21, Es 58:7, Mt 5:44, Mt 18:15, Mt 18:22, Lc 9:56, Lc 22:51, Jn 5:34, Rm 12:14, Ep 4:32
9:1 Dt 17:12, Ep 5:21, Tt 3:1, 1P 2:13-17, 2P 2:10-11, Jud 1:8, 1S 2:8, 1Ch 28:4-5, Ps 62:11, Pr 8:15-16, Jr 27:5-8, Dn 2:21, Dn 4:32, Dn 5:18-23, Mt 6:13, Jn 19:11, Ap 1:5, Ap 17:14, Ap 19:16
Réciproques : Dt 16:18, Dt 17:11, Js 1:16, Js 1:18, 1S 10:25, 1S 12:3, 1S 15:28, 1S 24:6, 2R 11:17, 1Ch 28:21, 1Ch 29:23, 2Ch 19:5, Jb 19:29, Jb 36:22, Ps 101:6, Pr 24:21, Ec 8:2, Ec 8:4, Jr 29:7, Dn 5:19, Ml 4:4, Mt 23:3, Mt 26:43, Jn 10:33, Jn 10:35, Ac 13:48, Ac 27:37, 1Tm 2:2
9:2 Jr 23:8-17, Jr 44:14-17, Tt 3:1, Es 58:2, 1P 2:13, Rm 13:5, Mt 23:14, Mc 12:40, Lc 20:47, Jc 3:1
Réciproques : Ex 16:8, Ex 22:28, Nb 16:11, 1S 24:6, Rm 14:23, 1Co 11:29
9:3 Rm 13:4, Dt 25:1, Pr 14:35, Pr 20:2, Ec 10:4-6, Jr 22:15-18, 1P 2:13-14, 1P 3:13-14
Réciproques : Dt 19:20, Dt 21:2, Jg 18:7, 1S 9:17, 2S 20:19, 1R 10:9, Ne 13:21, Ne 13:28, Jb 29:8, Dn 6:16, Lc 18:3, Jn 8:11, Ac 18:14, Ac 18:16, 1Co 11:17, Ph 4:8
9:4 Rm 13:6, 1R 10:9, 2Ch 19:6, Ps 82:2-4, Pr 24:23-24, Pr 31:8-9, Ec 8:2-5, Es 1:17, Jr 5:28, Ez 22:27, Mi 3:1-4, Mi 3:9, Pr 16:14, Pr 20:2, Pr 20:8, Pr 20:26, Rm 12:19, Nb 35:19-27, Js 20:5, Js 20:9, Ez 25:14
Réciproques : Gn 9:6, Ex 21:20, Lv 19:18, Nb 31:2, Dt 19:20, Dt 21:2, Dt 32:35, Js 4:14, 1S 9:17, 2S 3:39, 2S 20:19, 2R 9:7, Ne 13:21, Ne 13:28, Jb 29:8, Jr 21:12, Ez 11:9, Na 1:2, Lc 18:3, Jn 8:11, Ac 18:16, Rm 13:3, He 10:30, 1P 2:14
9:5 1S 24:5-6, Ec 8:2, Tt 3:1-2, 1P 2:13-15, Ac 24:16, He 13:18, 1P 2:19, 1P 3:16
Réciproques : 1R 2:43, Ec 8:5, Jr 29:7, Rm 13:2, 1Co 10:25, Ep 1:23
9:6 Esd 4:13, Esd 4:20, Esd 6:8, Ne 5:4, Mt 17:24-27, Mt 22:17-21, Mc 12:14-17, Lc 20:21-26, Lc 23:2, Rm 12:8, Ex 18:13-27, Dt 1:9-17, 1S 7:16-17, 2S 8:5, 1Ch 18:14, Jb 29:7-17
Réciproques : Ex 18:22, Ne 5:14, Mt 17:25, Mc 13:34, Lc 20:25, Rm 13:4, He 1:14
9:7 Lc 20:25, Lv 19:3, 1S 12:18, Pr 24:21, Ep 5:33, Ep 6:5, 1P 2:18, Ex 20:12, Lv 19:32, Ep 6:2-3, 1Tm 5:13, 1Tm 5:17, 1Tm 6:1, 1P 2:17, 1P 3:7
Réciproques : Gn 9:23, Gn 14:24, 1S 24:8, 1R 1:23, 1R 3:17, 1R 18:8, 2Ch 2:10, Esd 4:10, Esd 4:13, Ne 5:14, Jb 29:8, Jb 32:6, Jb 34:18, Pr 3:27, Dn 3:9, Ml 3:8, Mt 17:25, Mt 22:17, Mt 22:21, Mc 12:17, Jn 2:8, Rm 13:8
9:8 Rm 13:7, Dt 24:14-15, Pr 3:27-28, Mt 7:12, Mt 22:39-40, Rm 13:10, Ga 5:14, Col 3:14, 1Tm 1:5, Jc 2:8
Réciproques : Gn 14:24, Gn 23:9, Gn 23:13, Gn 23:16, Gn 43:12, Gn 43:21, 2Ch 2:10, Ct 8:7, Mt 5:19, Mt 5:43, Mt 19:18, Mc 12:31, Rm 1:14, Rm 3:31, 1Co 9:21, 1Co 16:14, 1Th 3:12, 1Jn 2:7, 2Jn 1:6
9:9 Ex 20:12-17, Dt 5:16-21, Mt 19:18-19, Mc 10:19, Lc 18:20, Rm 7:7-8, Lv 19:18, Lv 19:34, Mt 22:39, Mc 12:31, Lc 10:27, Ga 5:13, Jc 2:8-10
Réciproques : Gn 44:8, Ex 20:13, Dt 5:19, Dt 5:21, Mt 22:40, Lc 3:14, Jc 2:11, 1Jn 4:21, 2Jn 1:6
9:10 1Co 13:4-7, Rm 13:8, Mt 22:40
Réciproques : Ps 15:3, Mt 22:39, Lc 3:14, Rm 2:27, Rm 14:15, 1Jn 4:21
9:11 Es 21:11-12, Mt 16:3, Mt 24:42-44, 1Th 5:1-3, Jon 1:6, Mt 25:5-7, Mt 26:40-41, Mc 13:35-37, 1Co 15:34, Ep 5:14, 1Th 5:5-8, Ec 9:10, Lc 21:28, 1Co 7:29-31, 1P 4:7, 2P 3:13-15, Ap 22:12, Ap 22:20
Réciproques : Pr 6:9, Pr 19:15, Pr 20:13, Pr 24:33, Ct 3:2, Ct 7:9, Es 56:1, Os 4:11, Jl 1:5, Mt 5:16, Mc 13:33, Mc 13:36, Lc 12:40, Lc 21:34, Ep 5:16, Ph 2:12, 1Th 5:4, 1Th 5:6, He 10:25, He 12:1, 1P 5:8, 2P 1:20, Ap 1:3
9:12 Ct 2:17, 1Jn 2:8, Es 2:20, Es 30:22, Ez 18:31-32, Ep 4:22, Col 3:8-9, Jc 1:21, 1P 2:1, Jb 24:14-17, Jn 3:19-21, Ep 5:11, 1Th 5:5-7, 1Jn 1:5-7, 1Jn 2:8-9, Rm 13:14, 2Co 6:7, Ep 6:11-18, Col 3:10-17, 1Th 5:8
Réciproques : Gn 38:26, Lv 13:47, Pr 7:9, Pr 19:15, Es 2:5, Es 59:17, Jr 43:12, Mt 18:8, Mc 13:33, Jn 12:35, 1Co 7:29, 1Co 15:53, 2Co 6:14, 2Co 10:4, Ep 4:24, Ep 5:14, Tt 2:12, 1P 4:1, 1P 4:7, 1Jn 1:7, Ap 22:10
9:13 Lc 1:6, Ga 5:16, Ga 5:25, Ep 4:1, Ep 4:17, Ep 5:2, Ep 5:8, Ep 5:15, Ph 1:27, Ph 3:16-20, Ph 4:8-9, Col 1:10, 1Th 2:12, 1Th 4:12, 1P 2:12, 1Jn 2:6, 2Jn 1:4, Ac 2:15, 1Th 5:17, 2P 2:13, Pr 23:20, Es 22:12-13, Es 28:7-8, Am 6:4-6, Mt 24:48-51, Lc 16:19, Lc 17:27-28, Lc 21:34, 1Co 6:10, Ga 5:21, Ep 5:18, 1P 2:11, 1P 4:3-5, 1Co 6:9-10, Ga 5:19, Ep 5:3-5, Col 3:5, 1Th 4:3-5, 2P 2:14, 2P 2:18-20, Jud 1:23, Ga 5:15, Ga 5:21, Ga 5:26, Ph 2:3, Jc 3:14-16, Jc 4:5, 1P 2:1-2
Réciproques : Gn 9:21, Lv 7:23, 1S 25:36, Ps 31:20, Es 5:11, Mt 24:38, Lc 15:13, Rm 6:4, 1Co 5:11, 1Co 13:4, 1Co 14:40, 2Co 6:7, 2Co 12:21, 2Co 13:7, Col 3:8, 1Th 5:7, 1Th 5:8, 1Tm 6:4, Tt 2:12, He 13:18, Jc 1:21, Jc 5:5, 1P 1:13, 1P 4:4
9:14 Ga 3:27, Ep 4:24, Col 3:10-12, Rm 8:12-13, Ga 5:16-17, Ga 5:24, Col 3:5-8, 1P 2:11, 1Jn 2:15-17
Réciproques : Ex 28:2, Ex 39:27, Ex 40:14, Lv 7:8, Lv 8:7, Nb 11:4, Jg 6:34, 2Ch 6:41, Jb 29:14, Ps 45:13, Ps 132:9, Pr 31:25, Ct 1:5, Es 61:10, Ez 42:14, Am 6:4, Mt 22:11, Mt 24:38, Mc 13:33, Lc 12:40, Lc 15:13, Lc 15:22, Rm 6:4, Rm 6:12, Rm 7:18, Rm 8:6, Rm 8:29, Rm 12:2, Rm 13:12, 2Co 3:18, Ga 4:19, Ga 6:8, Ep 2:3, Ep 6:11, 1P 5:5, 1Jn 2:16, Ap 12:1, Ap 19:8
9:1 Rm 14:21, Rm 4:19, Rm 15:1, Rm 15:7, Jb 4:3, Es 35:3-4, Es 40:11, Es 42:3, Ez 34:4, Ez 34:16, Za 11:16, Mt 12:20, Mt 14:31, Mt 18:6, Mt 18:10, Lc 17:2, 1Co 3:1-2, 1Co 8:7-13, 1Co 9:22, Rm 15:7, Mt 10:40-42, Mt 18:5, Jn 13:20, Ph 2:29, 2Jn 1:10, 3Jn 1:8-10, Rm 14:2-5
Réciproques : Lv 11:22, Lv 13:6, 2R 5:17, Mt 5:9, Jn 21:15, Ac 21:21, 1Co 8:9, Ga 6:1, Ph 2:14, 1Th 5:14, 1Tm 6:4, 2Tm 2:14, He 5:14
9:2 Rm 14:14, 1Co 10:25, Ga 2:12, 1Tm 4:4, Tt 1:15, He 9:10, He 13:9, Rm 14:22-23, Gn 1:29, Gn 9:3, Pr 15:17, Dn 1:12, Dn 1:16
Réciproques : Gn 3:18, Lv 11:2, Lv 11:47, 1Co 8:9, Col 2:16
9:3 Rm 14:10, Rm 14:15, Rm 14:21, Za 4:10, Mt 18:10, Lc 18:9, 1Co 8:11-13, Rm 14:13, Mt 7:1-2, Mt 9:14, Mt 11:18-19, 1Co 10:29-30, Col 2:16-17, Ac 10:34, Ac 10:44, Ac 15:8-9
Réciproques : Gn 9:3, Lv 11:2, Lv 11:47, Lc 6:37, Rm 14:4, 1Tm 4:3, Jc 4:11
9:4 Rm 9:20, Ac 11:17, 1Co 4:4-5, Jc 4:11-12, Rm 14:3, Rm 11:23, Rm 16:25, Dt 33:27-29, Ps 17:5, Ps 37:17, Ps 37:24, Ps 37:28, Ps 119:116-117, Jn 10:28-30, Rm 8:31-39, He 7:25, 1P 1:5, Jud 1:24, Es 40:29
Réciproques : Gn 49:24, Ps 51:12, Pr 30:10, Mt 7:1, Lc 6:37, Rm 4:21, Rm 5:2, Rm 14:10, Rm 14:13, Rm 14:18, 1Co 1:8, 1Th 3:13
9:5 Ga 4:9-10, Col 2:16-17, Rm 14:14, Rm 14:23, 1Co 8:7, 1Co 8:11, 1Jn 3:19-21
Réciproques : Rm 14:22, 2Tm 1:5, 2Tm 3:14
9:6 Ga 4:10, Ex 12:14, Ex 12:42, Ex 16:25, Es 58:5, Za 7:5-6, Mt 14:19, Mt 15:36, Jn 6:28, 1Co 10:30-31, 1Tm 4:3-5
Réciproques : Dt 8:10, Za 14:21, Mc 6:41, Mc 8:6, Mc 14:23, Lc 9:16, Lc 22:17, Jn 6:11, Ac 27:35, Col 2:16, Col 3:17, Col 3:23, He 13:9
9:7 Rm 14:9, 1Co 6:19-20, 2Co 5:15, Ga 2:19-20, Ph 1:20-24, 1Th 5:10, Tt 2:14, 1P 4:2
Réciproques : Ps 118:17, Ct 8:12, Dn 3:28, Os 10:1, Za 14:21, Mt 25:19, Lc 20:38, Jn 5:23, Rm 6:10, 1Co 6:13, 2Co 5:14, 2Co 8:5
9:8 Jn 21:19, Ac 13:36, Ac 20:24, Ac 21:13, Ph 2:17, Ph 2:30, 1Th 5:10, 1Co 3:22-23, 1Co 15:23, 1Th 4:14-18, Ap 14:13
Réciproques : Dn 3:28, Os 6:2, Os 10:1, Jn 13:13, Ac 2:36, Rm 8:38, 1Co 1:2, 1Co 12:5, 2Co 4:5, 2Co 5:9, 2Co 5:15, Ga 2:19, Ep 4:5, Col 3:23, Tt 2:14, Ap 1:18
9:9 Es 53:10-12, Lc 24:26, 2Co 5:14, He 12:2, 1P 1:21, Ap 1:18, Mt 28:18, Jn 5:22-23, Jn 5:27-29, Ac 10:36, Ac 10:42, Ep 1:20-23, Ph 2:9-11, 2Tm 4:1, 1P 4:5
Réciproques : 1R 17:22, Ps 45:3, Ps 45:11, Ps 50:6, Mt 23:8, Mc 12:27, Jn 13:13, Ac 2:24, Ac 10:40, Ac 17:18, Ac 17:31, Rm 8:34, Rm 10:12, Rm 14:7, 1Co 1:2, 1Co 1:13, 1Co 12:5, 2Co 4:5, 2Co 13:4, Ga 1:1, Ep 4:5, Ph 2:11, 1Th 5:10, He 2:14, He 4:13, He 9:27
9:10 Rm 14:3-4, Lc 23:11, Ac 4:11, Rm 2:16, Ec 12:14, Mt 25:31-32, Jn 5:22, Ac 10:42, Ac 17:31, 1Co 4:5, 2Co 5:10, Jud 1:14-15, Ap 20:11-15
Réciproques : Jg 11:27, 1S 2:10, 1R 19:18, Ps 7:8, Ps 22:29, Ec 11:9, Es 45:23, Za 14:17, Mt 7:1, Mt 18:10, Mt 23:8, Mt 26:64, Mc 15:19, Lc 6:37, Lc 18:9, Lc 19:15, Jn 16:11, Ac 17:18, Rm 14:13, 1Co 8:1, Ga 6:5, Ph 2:10, Col 2:16, Jc 4:11, 1P 4:5, Ap 5:8, Ap 20:12
9:11 Nb 14:21, Nb 14:28, Es 49:18, Jr 22:24, Ez 5:11, So 2:9, Ps 72:11, Es 45:22-25, Ph 2:10, Ap 5:14, Rm 10:9, Rm 15:9, Mt 10:32, 1Jn 4:15, 2Jn 1:7
Réciproques : Gn 43:26, 2Ch 29:29, Es 65:16, Jr 12:16, Ez 33:11, So 1:5, Za 14:17, Mc 15:19, Ph 2:11, Jc 4:7
9:12 Ec 11:9, Mt 12:36, Mt 18:23-35, Lc 16:2, Ga 6:5, 1P 4:5
Réciproques : Ac 24:25, 1Co 13:5, He 13:17, Ap 2:23, Ap 22:12
9:13 Rm 14:4, Rm 14:10, Jc 2:4, Jc 4:11, Lc 12:57, 1Co 11:13, 2Co 5:14, Rm 9:32-33, Rm 11:9, Rm 16:17, Lv 19:14, Es 57:14, Ez 14:3, Mt 16:23, Mt 18:7, Lc 17:2, 1Co 8:9-13, 1Co 10:32, 2Co 6:3, Ph 1:10, Ap 2:14, 2S 12:14, 1Tm 5:14, 1Jn 2:10
Réciproques : Lv 11:47, Dt 22:8, 1R 14:16, Mt 18:6, Mt 18:10, Mc 9:42, Lc 17:1, Rm 8:34, Rm 14:3, Rm 14:21, Col 2:16, Jc 4:12
9:14 Ac 10:28, Rm 14:2, Rm 14:20, 1Co 10:25, 1Tm 4:4, Tt 1:15, Ac 10:14-15, Ac 11:8-9, Rm 14:23, 1Co 8:7, 1Co 8:10
Réciproques : Gn 9:3, Lv 7:19, Lv 11:2, Lv 11:8, Dt 14:3, Es 52:11, Mt 15:11, Lc 11:41, Ac 15:29, Rm 14:5, Rm 14:22, 1Co 6:12, Ga 2:14, Col 2:16, 2Tm 1:5
9:15 Ez 13:22, 1Co 8:12, Rm 13:10, Rm 15:2, 1Co 8:1, 1Co 13:1, 1Co 13:4, 1Co 13:5, Ga 5:13, Ph 2:2-4, 1Co 8:11, 2P 2:1, 1Jn 2:2
Réciproques : Lv 11:2, Nb 32:15, 1S 26:19, 1R 15:26, Ne 5:8, Ps 73:15, Ez 13:19, Dn 1:8, Mc 9:41, Ac 15:29, Rm 14:3, Rm 14:20, 1Co 6:12, 1Co 9:18, 1Co 10:23, 1Co 10:28, 1Co 10:29, 1Co 16:14, Ga 2:18, Ph 2:5, 1Tm 1:5
9:16 Rm 12:17, 1Co 10:29-30, 2Co 8:20-21, 1Th 5:22
Réciproques : Rt 3:14, Ep 5:2
9:17 Dn 2:44, Mt 3:2, Mt 6:33, Lc 14:15, Lc 17:20-21, Jn 3:3, Jn 3:5, 1Co 4:20, 1Co 6:9, 1Th 2:12, 1Co 8:8, Col 2:16-17, He 13:9, Es 45:24, Jr 23:5-6, Dn 9:24, Mt 6:33, 1Co 1:30, 2Co 5:21, Ph 3:9, 2P 1:1, Rm 5:1-5, Rm 8:6, Rm 8:15, Rm 8:16, Rm 15:13, Es 55:12, Es 61:3, Jn 16:33, Ac 9:31, Ac 13:52, Ga 5:22, Ph 2:1, Ph 3:3, Ph 4:4, Ph 4:7, Col 1:11, 1Th 1:6, 1P 1:8
Réciproques : Gn 9:3, Ps 29:11, Ps 34:14, Pr 3:2, Pr 14:9, Ec 2:26, Es 11:6, Es 32:17, Es 48:18, Es 54:13, Es 61:10, Za 7:5, Za 14:20, Mt 5:9, Mt 12:28, Mt 13:19, Mt 15:11, Mc 7:15, Mc 9:50, Jn 14:16, Jn 14:26, Jn 17:13, Jn 18:36, Ac 1:3, Rm 2:10, Rm 2:29, Rm 12:18, Rm 14:21, 1Co 6:13, Ep 4:3, Col 1:13, Col 3:15, 1Tm 4:3, 2Tm 2:22, He 12:11, He 13:21, 1P 3:11
9:18 Rm 14:4, Rm 6:22, Rm 12:11, Rm 16:18, Mc 13:34, Jn 12:26, 1Co 7:22, Ga 6:15-16, Col 3:24, Tt 2:11-14, Rm 12:1-2, Gn 4:7, Ec 9:7, Ac 10:35, 2Co 8:21, Ph 4:18, 1Tm 2:3, 1Tm 5:4, 1P 2:5, 1P 2:20, 2Co 4:2, 2Co 5:11, 2Co 6:4, 2Co 8:21, 1Th 1:3-4, Jc 2:18-26, 1P 3:16
Réciproques : Dt 33:24, 1S 2:26, Est 10:3, Pr 3:4, Pr 14:9, Ec 2:26, Za 7:5, Za 14:20, Lc 2:52, Ac 2:47, Rm 16:10, 2Co 7:11, 2Co 10:18, Ep 5:10, 2Tm 2:15, He 13:21
9:19 Rm 12:18, Ps 34:14, Ps 133:1, Mt 5:9, Mc 9:50, 2Co 13:11, Ep 4:3-7, Ph 2:1-4, Col 3:12-15, He 12:14, Jc 3:13-18, 1P 3:11, Rm 15:2, 1Co 10:33, 1Co 14:12-17, 1Co 14:26, Ep 4:29, 1Th 5:11-12, 1Tm 1:4
Réciproques : Js 18:8, Pr 21:21, Es 51:1, Ac 9:31, 1Co 7:15, 1Co 10:23, 1Co 14:3, Ep 4:12, Ph 2:4, 1Th 5:15, 1Tm 6:11, 2Tm 2:22
9:20 Rm 14:15, Mt 18:6, 1Co 6:12-13, 1Co 8:8, 1Co 8:13, 1Co 10:31, Ep 2:10, Ph 1:6, Rm 14:14, Mt 15:11, Ac 10:15, 1Tm 4:3-5, Tt 1:15, Rm 14:15, Rm 14:21, 1Co 8:9-12, 1Co 10:32-33
Réciproques : Gn 9:3, Lv 7:19, Nb 32:15, Ez 44:31, Mt 5:30, Lc 17:1, Ac 15:29, 1Co 8:11, 1Co 10:23, Ph 1:10, Col 2:16, 1Tm 4:4
9:21 Rm 14:17, Rm 15:1-2, 1Co 8:13, Rm 14:13, Ml 2:8, Mt 16:23, Mt 18:7-10, Lc 17:1-2, Ph 1:10, He 12:13, Ap 2:14
Réciproques : Lv 11:8, Nb 32:15, 1S 25:31, Ps 73:15, Jr 18:15, Mt 5:30, Mt 17:27, Mt 18:6, Mt 18:10, Jn 16:1, Ac 15:29, Rm 4:19, Rm 14:3, Rm 14:20, 1Co 8:9, 1Co 8:11, Col 2:16
9:22 Rm 14:2, Rm 14:5, Rm 14:14, Rm 14:23, Ga 6:1, Jc 3:13, Rm 7:15, Rm 7:24, Ac 24:16, 2Co 1:12, 1Jn 3:21
Réciproques : Gn 38:24, Rm 2:6, 1Co 8:1
9:23 1Co 8:7, Rm 13:2, 1Co 11:29-31, Tt 1:15, He 11:6
Réciproques : Lv 5:17, Pr 21:4, Rm 14:2, Rm 14:5, Rm 14:14, Rm 14:22, 1Co 8:10, Jc 2:18
9:1 Rm 4:20, 1Co 4:10, 2Co 12:10, Ep 6:10, 2Tm 2:1, 1Jn 2:14, Rm 14:1, 1Co 9:22, 1Co 12:22-24, Ga 6:1-2, 1Th 5:14, Rm 15:3
Réciproques : Gn 33:14, Ex 26:26, Lv 11:22, Dt 22:4, 2S 10:11, 2Ch 28:15, Mt 17:27, Mt 18:6, Mt 18:10, Mt 26:39, Mc 8:34, Jn 13:14, Jn 21:15, Ac 20:35, Rm 6:19, Rm 8:26, Rm 14:21, 1Co 8:9, 1Co 8:11, 1Co 10:23, 1Co 13:5, 1Co 13:7, 2Co 4:5, 2Co 11:29, Ga 1:10, Ga 5:13, Ep 4:2, Ph 2:4, Ph 3:15, Col 3:13, 2Tm 3:2, He 10:24
9:2 Rm 14:19, 1Co 9:19-22, 1Co 10:24, 1Co 10:33, 1Co 11:1, 1Co 13:5, Ph 2:4-5, Tt 2:9-10
Réciproques : Mt 11:19, Mt 22:39, Mc 6:34, Rm 14:15, Rm 14:21, 1Co 10:23, 1Co 14:3, 2Co 4:5, Ga 1:10, Ga 5:13, Ep 4:12, Col 3:13, 1Th 5:11, He 10:24
9:3 Ps 40:6-8, Mt 26:39, Mt 26:42, Jn 4:34, Jn 5:30, Jn 6:38, Jn 8:29, Jn 12:27-28, Jn 14:30, Jn 14:31, Jn 15:10, Ph 2:8, Ps 69:9, Ps 69:20, Ps 89:50-51, Mt 10:25, Jn 15:24
Réciproques : Ps 31:11, Ps 102:8, Ps 109:25, Mc 6:34, Lc 9:11, Jn 8:48, Rm 3:10, Rm 15:1, Rm 15:5, 1Co 10:33, 1Co 11:1, Ga 5:22, Ph 2:5, Ph 2:7
9:4 Rm 4:23-24, 1Co 9:9-10, 1Co 10:11, 2Tm 3:16-17, 2P 1:20-21, Rm 5:3-5, Rm 8:24-25, Rm 12:12, Ps 119:81-83, He 6:10-19, He 10:35-36, Jc 5:7-11, 1P 1:13
Réciproques : 1S 2:2, Jb 8:8, Ps 19:7, Ps 102:18, Ps 119:50, Ps 119:92, Jr 30:2, Dn 7:1, Mt 4:4, Mt 13:44, Mt 22:29, Mc 1:44, Mc 12:24, Lc 21:19, Jn 15:16, Jn 19:35, Jn 20:30, Rm 2:18, Rm 3:10, Rm 5:4, Rm 16:26, 1Co 1:5, 1Tm 1:16, Jc 1:3, 2P 1:6, Ap 2:3
9:5 Rm 15:13, Ex 34:6, Ps 86:5, 1P 3:20, 2P 3:9, 2P 3:15, 2Co 1:3-4, 2Co 7:6, Rm 12:16, 2Ch 30:12, Jr 32:39, Ez 11:19, Ac 4:32, 1Co 1:10, 2Co 13:11, Ph 1:27, Ph 2:2, Ph 3:16, Ph 4:2, 1P 3:8, Rm 15:3, Ep 5:2, Ph 2:4-5
Réciproques : Jn 13:15, Jn 17:11, 1Th 5:23, 2Tm 2:22, He 6:18, He 10:36, 1P 5:10, Ap 2:3
9:6 Rm 15:9-11, So 3:9, Za 13:9, Ac 4:24, Ac 4:32, Jn 10:29-30, Jn 20:17, 2Co 1:3, 2Co 11:31, Ep 1:3, 1P 1:3
Réciproques : 2Ch 5:13, Ps 50:23, Ps 86:12, Jn 13:31, Jn 17:11, Ac 2:1, Ac 21:20, 1Co 1:10, 2Co 13:11, Ph 2:2, 2Tm 2:22, 2P 1:17
9:7 Rm 14:1-3, Mt 10:40, Mc 9:37, Lc 9:48, Rm 5:2, Mt 11:28-30, Lc 15:2, Jn 6:37, Jn 13:34, Rm 15:9, Ep 1:6-8, Ep 1:12, Ep 1:18, 2Th 1:10-12
Réciproques : Ac 9:17, Ac 11:1, Ac 15:4, Ac 21:17, Ac 21:20, Rm 16:2, 2Co 1:20, 2Co 6:17
9:8 Rm 3:26, 1Co 1:12, 1Co 10:19, 1Co 10:29, 1Co 15:50, Rm 9:4-5, Mt 15:24, Mt 20:28, Jn 1:11, Ac 3:25-26, Ac 13:46, Ga 4:4-5, Rm 3:3, Ps 98:2-3, Mi 7:20, Lc 1:54-56, Lc 1:70-73, 2Co 1:20, Rm 15:16, Rm 9:23-24, Rm 11:22, Rm 11:30, Es 24:15-16, Jn 10:16, Ep 2:12-22, Ep 3:1-8, 1P 2:9-10
Réciproques : Nb 9:10, Nb 23:9, Dt 9:5, Ps 33:4, Ps 40:10, Ps 69:13, Ps 71:22, Ps 86:15, Ps 100:5, Ps 103:17, Ps 115:1, Ps 117:2, Ps 138:2, Es 42:1, Es 42:6, Es 49:5, Es 66:18, Ez 16:61, Dn 9:12, Dn 9:27, Za 11:4, Mt 10:5, Mc 7:27, Mc 7:28, Lc 2:32, Lc 24:47, Jn 1:17, Jn 4:43, Jn 12:21, Jn 14:6, Ac 15:15, Ac 26:6, Ac 28:28, Rm 2:9, Rm 4:9, Ga 2:17, Ep 2:13, Ph 2:7, He 3:1, He 8:2
9:9 2S 22:50, Ps 18:49
Réciproques : Dt 32:43, 1R 8:35, Ps 33:4, Ps 35:18, Ps 40:10, Ps 50:23, Ps 57:9, Ps 59:16, Ps 69:13, Ps 86:9, Ps 86:15, Ps 96:7, Ps 98:3, Ps 100:5, Ps 113:3, Ps 115:1, Ps 117:2, Ps 138:2, Ct 2:12, Ct 8:8, Es 11:10, Es 19:24, Es 42:6, Es 42:10, Es 42:12, Es 51:5, Es 56:3, Es 60:3, Es 60:6, Es 66:10, Ez 16:61, Dn 9:27, Os 2:23, Ag 2:7, Za 8:20, Za 9:10, Ml 1:11, Mt 2:10, Mt 8:11, Mt 10:5, Mt 12:18, Mt 21:41, Mc 7:28, Lc 2:10, Lc 2:32, Lc 14:23, Lc 15:32, Jn 10:16, Jn 14:6, Ac 8:8, Ac 10:11, Ac 11:18, Ac 13:48, Ac 21:20, Rm 1:21, Rm 2:9, Rm 3:29, Rm 14:11, Rm 15:6, Rm 15:7, 2Co 1:20, Ep 4:10, Ph 2:11, Col 3:11, 2Tm 2:19, Tt 2:11, 1P 2:12, Ap 7:9, Ap 15:4
9:10 Dt 32:43, Ps 66:1-4, Ps 67:3-4, Ps 68:32, Ps 97:1, Ps 98:3-4, Ps 138:4-5, Es 24:14-16, Es 42:10-12
Réciproques : Ps 65:5, Ps 66:8, Ps 96:7, Ps 100:1, Ps 113:3, Es 35:2, Ac 8:39, Ap 21:24
9:11 Ps 117:1
Réciproques : Ps 66:8, Ps 67:4, Ps 68:32, Ps 96:1
9:12 Es 11:1, Es 11:10, Ap 5:5, Ap 22:16, Gn 49:10, Ps 2:4-12, Ps 22:27-28, Ps 72:8-10, Ps 72:17, Es 42:1-4, Es 49:6, Dn 2:44, Dn 7:14, Mi 4:1-3, Mi 5:4, Jr 16:19, Jr 17:5-7, Mt 12:21, 1Co 15:19, Ep 1:12-13, 2Tm 1:12, 1P 1:21
Réciproques : Gn 9:27, 1S 16:1, 2S 22:44, 1Ch 2:12, Ps 18:43, Ps 31:24, Ps 40:4, Ps 86:2, Ps 89:4, Lm 3:24, So 3:12, Jn 5:23, Ac 2:30, Rm 10:12, Ph 2:1, Ph 2:19, 1Tm 1:1, 1Tm 4:10
9:13 Rm 15:5, Jr 14:8, Jl 3:16, 1Tm 1:1, Rm 14:17, Es 55:12, Jn 14:1, Jn 14:27, Ga 5:22, Ep 1:2, Ep 5:18-19, 2Th 2:16-17, 1P 1:8, Rm 5:4-5, Rm 12:12, 2Co 9:8, He 6:11
Réciproques : Nb 6:26, 1S 1:18, Ps 31:24, Ps 39:7, Ps 40:4, Ps 71:5, Ps 86:2, Ps 119:49, Ps 143:10, Pr 3:2, Pr 10:28, Es 54:13, Mt 12:21, Jn 14:16, Jn 14:26, Jn 15:11, Ac 2:4, Ac 9:31, Ac 13:52, Ac 16:34, Rm 2:10, Rm 5:1, Rm 5:2, Rm 8:24, 1Co 13:13, 2Co 6:10, 2Co 13:11, Ga 4:15, Ep 1:12, Ph 1:25, Ph 2:1, Ph 4:7, Col 2:2, Col 3:15, 1Th 1:3, 1Th 1:6, 1Th 5:23, 1Tm 4:10, 2Tm 1:12, Tt 2:13, He 1:9, He 3:6, 1P 1:3, 1P 5:10
9:14 Ph 1:7, 2Tm 1:5, Phm 1:21, He 6:9, 2P 1:12, 1Jn 2:21, Ph 1:11, Col 1:8-10, 2P 1:5-8, 1Co 8:1, 1Co 8:7, 1Co 8:10, Col 3:16, 1Th 5:11, 1Th 5:14, Tt 2:3-4, He 5:12, He 10:24-25, Jud 1:20-23
Réciproques : 1Co 14:6, 2Co 8:7, Ga 5:22, Ep 4:12, Ep 5:9, Col 4:12, 2Th 3:4, Jc 3:17
9:15 He 13:22, 1P 5:12, 1Jn 2:12-14, 1Jn 5:13, Jud 1:3-5, 1Tm 4:6, 2Tm 1:6, 2Tm 2:14, Tt 3:1, 2P 1:12-15, 2P 3:1-2, Rm 1:5, Rm 12:3, Rm 12:6, 1Co 3:10, 1Co 15:10, Ga 1:15-16, Ga 2:9, Ep 3:7-8, 1Tm 1:11-14, 1P 4:10-11, 2P 3:15
Réciproques : Nb 18:7, Jn 15:16, Jn 17:22, Ac 9:15, Ac 11:24, 2Co 10:1, Ep 3:2, Col 1:25, 1Jn 2:21
9:16 Rm 15:18, Rm 11:13, Ac 9:15, Ac 13:2, Ac 22:21, Ac 26:17-18, 1Co 3:5, 1Co 4:1, 2Co 5:20, 2Co 11:23, Ga 2:7-8, Ep 3:1, Ph 2:17, 1Tm 2:7, 2Tm 1:11, Rm 15:29, Rm 1:1, Ac 20:24, Ga 3:5, 1Th 2:2, 1Th 2:9, 1Tm 1:11, 1P 1:12, Rm 12:1-2, Es 66:19-20, 2Co 8:5, Ph 2:17, Ph 4:18, He 13:16, 1P 2:5, Rm 5:5, Rm 8:26-27, Ac 20:32, 1Co 6:19, Ep 2:18, Ep 2:22, 1Th 5:23
Réciproques : Gn 4:7, Gn 14:20, Lv 2:9, Nb 7:62, Nb 8:13, Nb 15:4, Nb 18:7, Nb 29:1, 2Ch 31:18, Ps 19:14, Ps 96:8, Ct 4:16, Es 56:3, Es 60:7, Jr 33:18, Ez 16:61, Ez 43:27, So 3:10, Za 9:13, Ml 1:11, Ml 3:3, Lc 1:2, Jn 14:6, Jn 14:26, Jn 15:16, Ac 11:18, Ac 26:16, Rm 1:5, Rm 3:29, Rm 12:3, Rm 15:8, 2Co 11:28, Ga 1:16, Ep 3:2, Ep 3:7, Ph 1:27, Col 1:23, 1Th 2:19, He 1:14, He 10:14, 1P 1:2, Ap 21:24
9:17 Rm 4:2, 2Co 2:14-16, 2Co 3:4-6, 2Co 7:4, 2Co 11:16-30, 2Co 12:1, 2Co 12:11-21, He 5:1
Réciproques : Nb 20:10, Mt 12:20, 1Co 1:29, 1Co 9:16, 1Co 15:10, 2Co 4:5
9:18 Pr 25:14, 2Co 10:13-18, 2Co 11:31, 2Co 12:6, Jud 1:9, Mc 16:20, Ac 14:27, Ac 15:4, Ac 15:12, Ac 21:19, Ga 2:8, 1Co 3:6-9, 2Co 3:1-3, 2Co 6:1, Rm 1:5, Rm 6:17, Rm 16:26, Mt 28:18-20, Ac 26:20, 2Co 10:4-5, He 5:9, He 11:8, Col 3:17, 2Th 2:17, Jc 1:22, 1Jn 3:18
Réciproques : Ex 18:1, Jg 5:23, Jg 8:3, 1S 14:45, 2S 23:10, 2R 5:1, 1Ch 6:15, Ps 18:43, Ps 45:5, Ps 86:10, Pr 8:1, Pr 15:7, Ec 9:10, Es 66:8, Mt 13:32, Mt 13:37, Mt 24:14, Mt 25:16, Jn 17:20, Ac 4:17, Ac 4:33, Ac 7:25, Ac 19:11, Rm 1:13, Rm 2:8, Rm 15:16, 2Co 4:5, 2Co 10:12, 2Co 10:14, 2Co 12:12, Ga 5:7, Ep 3:7, Ph 1:25, 1Th 1:5, 2Th 1:8, 2Th 3:4, He 2:4, Ap 6:2
9:19 Ac 14:10, Ac 15:12, Ac 16:18, Ac 19:11-12, 2Co 12:12, Ga 3:5, He 2:4, Mt 12:28, Ac 1:8, 1Co 12:4-11, 1P 1:12, Rm 15:24, Ac 9:28-29, Ac 13:4-5, Ac 13:14, Ac 13:51, Ac 14:6, Ac 14:20, Ac 14:25, Ac 16:6-12, Ac 17:10, Ac 17:15, Ac 18:1, Ac 18:19, Ac 19:1, Ac 20:2, Ac 20:6, Ac 20:1-2, Rm 1:14-16, Ac 20:20, Col 1:25, 2Tm 4:17
Réciproques : Ex 7:3, Lv 25:9, Jg 8:3, Ps 45:5, Ps 86:10, Ps 102:22, Ez 47:4, Mi 4:2, Mi 5:7, Za 9:14, Mt 13:32, Mt 25:16, Mt 26:13, Mc 13:10, Mc 16:20, Lc 13:19, Jn 14:12, Jn 17:20, Ac 4:33, Ac 5:12, Ac 8:40, Ac 14:26, Ac 21:19, Rm 1:5, Rm 1:16, Rm 10:18, 1Co 1:6, 1Co 2:4, 1Co 4:20, 1Co 12:10, 2Co 2:14, 2Co 6:6, 2Co 6:9, 2Co 10:14, 2Co 11:26, Ep 3:7, Col 1:6, 1Th 1:5, 1Th 2:9, 2Tm 4:5, Tt 1:3, Ap 6:2
9:20 2Co 10:14-16, 1Co 3:9-15, 2Co 10:13-16, Ep 2:20-22
Réciproques : Es 52:15, Es 55:5, Mi 5:7, 1Co 3:10, 1Co 4:15, 2Co 5:9, 2Co 10:15, Col 1:29, 1Th 4:11, 2Tm 2:19
9:21 Es 52:15, Es 65:1
Réciproques : Es 66:19, Mc 9:42
9:22 Rm 1:13, 1Th 2:17-18
Réciproques : Ac 27:1, Ac 28:16, Rm 1:10, 1Co 9:12
9:23 Rm 15:32, Rm 1:10-12, 1Th 3:10, 2Tm 1:4
Réciproques : Ac 19:21, Ac 20:25, Rm 1:11, Rm 1:13, Ph 3:13, 1Th 2:17
9:24 Rm 15:28, Ac 19:21, Ac 15:3, Ac 21:5, 2Co 1:16, 3Jn 1:6, Rm 1:12, 1Co 16:5-7, Rm 15:32
Réciproques : Gn 18:16, 1S 23:17, Pr 25:17, Ac 20:16, Ac 28:15, Rm 15:19, 1Co 16:6, 2Co 10:16, 2Co 11:26, Tt 3:13, Phm 1:22, 2Jn 1:12
9:25 Rm 15:26-31, Ac 18:21, Ac 19:21, Ac 20:16, Ac 20:22, Ac 24:17, 1Co 16:1-3, Ga 2:10
Réciproques : Ct 7:13, Es 23:18, Mi 4:13, Za 6:10, Ac 11:29, Ac 26:10, Rm 12:13, Rm 15:31, 1Co 16:4, 1Co 16:15, 2Co 8:4, Phm 1:5, He 6:10, He 13:23, 1P 4:10
9:26 Ac 11:27-30, 2Co 8:1-2, Ga 6:6-10, Pr 14:21, Pr 14:31, Pr 17:5, Za 11:7, Za 11:11, Mt 25:40, Mt 26:11, Lc 6:20, Lc 14:13, 1Co 16:15, 2Co 9:12, Phm 1:5, Jc 2:5-6
Réciproques : Es 60:5, Es 61:6, Za 6:10, Ac 10:2, Ac 16:9, Ac 18:12, Ac 19:21, Ac 24:17, Ac 26:10, Rm 15:25, Rm 16:5, 2Co 1:1, 2Co 8:4, 2Co 8:13, Ph 1:5, Ap 21:24
9:27 Rm 11:17, 1Co 9:11, Ga 6:6, Phm 1:19
Réciproques : Es 14:2, Es 19:21, Es 19:24, Es 61:6, Ac 10:2, 2Co 8:13, Ph 4:14, Col 1:12, 1Tm 5:17, He 1:14, He 3:1, 1P 4:10, 1Jn 1:3
9:28 Ph 4:17, Col 1:6, Rm 15:24, Pr 19:21, Lm 3:37, Jc 4:13-15
Réciproques : Jb 33:16, Ct 4:16, Es 19:21, Ez 28:12, Ac 25:12, Ph 1:11, Ph 2:24, Tt 3:14, He 13:23
9:29 Rm 1:11-12, Ps 16:11, Ez 34:26, Ep 1:3, Ep 3:8, Ep 3:19, Ep 4:13
Réciproques : Ac 3:26, Ac 25:12, Rm 1:16, Rm 15:16, 2Co 1:15, Ep 4:12, Ph 1:25, Ph 1:27, Ph 2:24, 1Th 2:8
9:30 2Co 4:5, 2Co 4:11, 2Co 12:10, 1Tm 6:13-14, 2Tm 4:1, Ps 143:10, Ph 2:1, Gn 32:24-29, 2Co 1:11, Ep 6:19, Col 2:1, Col 4:12, 1Th 5:25, 2Th 3:1
Réciproques : Ex 10:17, Jg 7:24, 2S 24:23, Ne 9:20, Ct 5:8, Dn 2:18, Lc 11:8, Rm 1:10, Rm 12:1, 1Co 1:10, Col 1:8, Col 1:29, Col 4:3, 1Th 3:10, 2Tm 1:4, Phm 1:22, He 13:18
9:31 Ac 21:27-31, Ac 22:24, Ac 23:12-24, Ac 24:1-9, Ac 25:2, Ac 25:24, 1Th 2:15, 2Th 3:2, Rm 15:25, 2Co 8:4, 2Co 9:1, Ac 21:17-26
Réciproques : Dt 33:24, 2S 24:23, He 13:19, 1P 2:7
9:32 Rm 15:23-24, Rm 1:10-13, Ac 27:1, Ac 27:41-43, Ac 28:15-16, Ac 28:30, Ac 28:31, Ph 1:12-14, Ac 18:21, 1Co 4:19, Jc 4:15, Pr 25:13, 1Co 16:18, 2Co 7:13, 1Th 3:6-10, 2Tm 1:16, Phm 1:7, Phm 1:20
Réciproques : Rm 1:11, Rm 1:12, He 6:3, He 13:19
9:33 Rm 16:20, 1Co 14:33, 2Co 5:19-20, 2Co 13:11, Ph 4:9, 1Th 5:23, 2Th 3:16, He 13:20, Rm 16:24, Rt 2:4, Mt 1:23, Mt 28:20, 2Co 13:14, 2Tm 4:22
Réciproques : Nb 6:26, 1Ch 22:11, Jn 20:19, Rm 5:1
9:1 2Co 3:1, Mt 12:50, Mc 10:30, 1Tm 5:2, Jc 2:15, 1P 1:22-23, Lc 8:3, 1Tm 5:9-10, Ac 18:18
Réciproques : Ex 35:25, Pr 31:31, Mt 10:41, Ac 18:27, 1Co 9:5, Tt 3:15, He 13:24, 3Jn 1:14
9:2 Rm 15:7, Mt 10:40-42, Mt 25:40, Ph 2:29, Col 4:10, Phm 1:12, Phm 1:17, 2Jn 1:10, 3Jn 1:5-10, Ep 5:3, Ph 1:27, 1Tm 2:10, Tt 2:3, Rm 16:3-4, Rm 16:6, Rm 16:9, Rm 16:23, Ac 9:36, Ac 9:39, Ac 9:41, Ph 4:14-19, 2Tm 1:18
Réciproques : 2R 4:13, 1Ch 22:17, Pr 11:16, Lc 5:7, Ac 18:27, Rm 16:15, 1Co 16:15, Ep 6:1, Ph 4:3
9:3 Ac 18:2-17, Ac 18:26, 1Co 16:19, 2Tm 4:19, Rm 16:9, 1Co 16:16
Réciproques : 1Ch 22:17, Ac 15:23, Rm 16:2, Ph 4:21
9:4 Rm 5:7, Jn 15:13, Ph 2:30, 1Jn 3:16, Js 10:24, 2S 22:41, Mi 2:3, Ac 15:41, Ac 16:5, 1Co 7:17, 1Co 16:1, 1Th 2:14, Ap 1:4
Réciproques : Jg 9:17, Jg 11:36, Jg 12:3, 1Ch 11:19, Est 4:16, Jb 16:12, Ac 18:2, Rm 16:2, Rm 16:16, 1Co 16:19, 2Co 8:18, 2Co 11:28, 2Tm 4:19
9:5 Mt 18:20, 1Co 16:19, Col 4:15, Phm 1:2, Rm 16:8, Rm 16:12, 3Jn 1:1, Rm 11:16, 1Co 16:15, Jc 1:18, Ap 14:4, Rm 15:26, Ac 18:12, Ac 18:27, 2Co 1:1, 2Co 9:2
Réciproques : Dt 26:2, Jr 2:3, 2Co 11:10
9:6 Rm 16:12, Mt 27:55, 1Tm 5:10
Réciproques : Ex 35:25, 2R 4:13, Pr 11:16, Pr 31:31, Rm 16:2, 1Co 16:16, 1Th 1:3
9:7 Rm 16:11, Rm 16:21, 2Co 11:23, Col 4:10, Phm 1:23, Ap 1:9, Ga 2:2, Ga 2:6, Rm 8:1, Es 45:17, Es 45:25, Jn 6:56, Jn 14:20, Jn 15:2, 1Co 1:30, 2Co 5:17, 2Co 5:21, Ga 1:22, Ga 5:6, Ga 6:15, Ep 2:10, 1Jn 4:13, 1Jn 5:20
Réciproques : Ac 21:16, 2Co 12:2, Ph 3:9
9:8 Rm 16:5, Ph 4:1, 1Jn 3:14
Réciproques : Rm 16:22
9:9 Rm 16:2-3, Rm 16:21
Réciproques : 1Co 16:16, Ph 4:3
9:10 Rm 14:18, Dt 8:2, 1Co 11:19, 2Co 2:9, 2Co 8:22, Ph 2:22, 1Tm 3:10, 1P 1:7, 2Tm 4:19
Réciproques : 2Co 6:4, 2Co 10:18, 2Co 13:7, 2Tm 2:15, 3Jn 1:14
9:11 Réciproques : Rm 16:7, Rm 16:21, 1Co 1:30, 2Co 5:17, 3Jn 1:14
9:12 Mt 9:38, 1Co 15:10, 1Co 15:58, 1Co 16:16, Col 1:29, Col 4:12, 1Th 1:3, 1Th 5:12-13, 1Tm 4:10, 1Tm 5:17-18, He 6:10-11
Réciproques : Ex 35:25, Pr 31:31, Ac 15:25, Rm 16:5, Rm 16:6, Ph 4:3, Ap 2:3
9:13 Mc 15:21, Mt 20:16, Jn 15:16, Ep 1:4, 2Th 2:13, 2Jn 1:1, Mt 12:49-50, Mc 3:35, Jn 19:27, 1Tm 5:2
Réciproques : Jg 5:7
9:14 Rm 8:29, Col 1:2, He 3:1, 1P 1:22-23
9:15 Rm 16:2, Rm 1:7, Es 60:21, Ep 1:1, 1P 1:2
Réciproques : 1Co 16:19
9:16 Ac 20:37, 1Co 16:20, 2Co 13:12, 1Th 5:26, 1P 5:14, Rm 16:4
Réciproques : Gn 29:11, Gn 29:13, Lc 7:45, Ac 20:1, 2Co 13:13, Ph 4:22
9:17 Ph 3:17, 2Th 3:14-15, Ac 15:1-5, Ac 15:24, 1Co 1:10-13, 1Co 3:3, 1Co 11:18, Ga 1:7-9, Ga 2:4, Ph 3:2-3, Col 2:8, 2P 2:1-2, 1Jn 2:19, 2Jn 1:7-10, Jud 1:19, Mt 18:7, Lc 17:1, Mt 18:17, 1Co 5:9-11, 2Th 3:6, 2Th 3:14, 1Tm 6:3-5, 2Tm 3:5, Tt 3:10, 2Jn 1:10-11
Réciproques : 1R 13:9, Pr 6:14, Pr 28:10, Mt 7:15, Mt 13:27, Mt 13:41, Mc 9:42, Rm 14:13, 1Co 3:12, 1Co 5:11, 1Co 14:6, 2Co 11:20, Ep 4:14, Ep 5:11, Ph 1:10, Ph 1:15, Ph 2:14, 2Th 2:15, 1Tm 4:16, 1Tm 6:5, 2Tm 3:10, Tt 1:10, He 13:9, Jc 3:6
9:18 Mt 6:24, Jn 12:26, Ga 1:10, Ph 2:21, Col 3:24, Jc 1:1, Jud 1:1, Ap 1:1, 1S 2:12-17, 1S 2:29, Es 56:10-12, Ez 13:19, Os 4:8-11, Mi 3:5, Ml 1:10, Mt 24:48-51, Ph 3:19, 1Tm 6:5, 2P 2:10-15, Jud 1:12, 2Ch 18:5, 2Ch 18:12-17, Es 30:10-11, Jr 8:10-11, Jr 23:17, Jr 28:1-9, Jr 28:15-17, Ez 13:16, Mi 3:5, Mt 7:15, Mt 24:11, Mt 24:24, 2Co 2:17, 2Co 4:2, 2Co 11:13-15, Col 2:4, 2Th 2:10, 1Tm 6:5, 2Tm 2:16-18, 2Tm 3:2-6, Tt 1:10-12, 2P 2:3, 2P 2:18-20, 1Jn 4:1-3, Jud 1:16, Rm 16:19, Ps 19:7, Ps 119:130, Pr 8:5, Pr 14:15, Pr 22:3, 2Co 11:3
Réciproques : Nb 22:7, Nb 23:12, 1S 2:15, 2S 15:6, 2S 15:11, 1R 13:18, Ps 12:2, Pr 1:10, Pr 7:7, Pr 20:19, Pr 28:10, Pr 28:21, Pr 29:5, Pr 30:15, Jr 29:8, Ez 12:24, Ez 13:4, Ez 34:2, Ez 45:20, Dn 11:34, Os 7:14, Os 10:11, Am 7:12, Mi 2:11, Mt 10:16, Mt 13:41, Mt 18:17, Mt 24:49, Lc 6:26, Lc 12:45, Jn 6:26, Jn 10:1, Rm 1:1, Rm 14:18, 1Co 2:1, 1Co 2:4, 2Co 1:12, 2Co 7:2, 2Co 11:20, Ga 1:7, Ga 4:17, Ep 4:14, Ph 1:15, Col 2:18, 1Th 2:5, 1Tm 3:3, 1Tm 4:2, 2Tm 3:4, 2Tm 3:5, 2Tm 3:8, Tt 1:12, He 13:9, Jc 3:6, 2P 2:14, 2P 3:17, 2Jn 1:10, Ap 12:9, Ap 13:11
9:19 Rm 1:8, 1Th 1:8-9, Ep 1:15-17, Col 1:3-9, 1Th 1:2-3, 1Th 3:6-10, 1R 3:9-12, Ps 101:2, Es 11:2-3, Mt 10:16, 1Co 14:20, Ep 1:17-18, Ep 5:17, Ph 1:9, Col 1:9, Col 3:16, 2Tm 3:15-17, Jc 3:13-18, Lc 10:3, Ph 2:15
Réciproques : 2S 15:11, 1Ch 4:10, Ps 116:6, Ps 119:130, Pr 7:7, Pr 13:16, Pr 14:15, Pr 16:21, Ec 10:10, Jr 4:22, Ez 45:20, Rm 1:14, Rm 16:18, 2Co 1:12, 2Co 11:3, Col 2:4, Col 4:5, 1P 1:2, 1Jn 4:1
9:20 Rm 15:33, Gn 3:15, Es 25:8-12, Rm 8:37, He 2:14-15, 1Jn 3:8, Ap 12:10, Ap 20:1-3, Jb 40:12, Es 63:3, Za 10:5, Ml 4:3, Lc 10:19, Rm 16:24, 1Co 16:2-4, 2Co 13:14, Ga 6:18, Ph 4:23, 1Th 5:28, 2Th 3:18, 2Tm 4:22, Phm 1:25, Ap 22:21
Réciproques : Nb 23:23, Dt 33:27, Js 10:24, Ps 44:5, Ps 91:13, Ps 108:13, Es 16:4, Es 26:6, Es 65:25, Jr 15:21, Za 3:2, Mc 3:27, Mc 5:7, Mc 16:18, Lc 10:17, Jn 16:11, Ac 2:35, Ac 28:5, 1Co 16:23, 2Co 13:11, Ep 2:5, Ph 4:9, Col 4:18, 1Th 5:23, 2Th 3:16, 1Tm 1:14, 1Tm 6:21, He 10:29, He 13:20, He 13:25, Ap 12:9, Ap 12:11, Ap 20:2
9:21 Ac 16:1-3, Ac 17:14, Ac 18:5, Ac 19:22, Ac 20:4, 2Co 1:1, 2Co 1:19, Col 1:1, Ph 1:1, Ph 2:19-23, 1Th 1:1, 1Th 3:2, 1Th 3:6, 2Th 1:1, 1Tm 1:2, 1Tm 6:11, 1Tm 6:20, 2Tm 1:2, He 13:23, Ac 13:1, Ac 17:5, Ac 20:4, Rm 16:7, Rm 16:11
Réciproques : Rm 16:9, 1Co 16:10, 1Co 16:20, 2Co 13:13, Ph 4:21, Col 4:10, 2Tm 4:21, Tt 3:15, He 13:24
9:22 Ga 6:11, Rm 16:8, Col 3:17
Réciproques : Jr 36:4, Jr 36:32, Ph 4:21
9:23 1Co 1:14, 3Jn 1:1-6, Ac 19:22, 2Tm 4:20
Réciproques : Mt 10:41, Mt 25:35, Lc 10:35, Ac 16:15, Ac 19:29, Ac 20:4, Rm 16:2, 1Co 16:20, He 13:2, 1P 4:9
9:24 Rm 16:20, 1Th 5:28
Réciproques : Rm 15:33, 1Co 16:23, 2Co 13:14, Ga 6:18, Ph 4:23, Col 4:18, 2Th 3:18, 1Tm 6:21, Phm 1:25, He 13:25, Ap 22:21
9:25 Rm 14:4, Ac 20:32, Ep 3:20-21, 1Th 3:13, 2Th 2:16-17, 2Th 3:3, He 7:25, 1P 5:10, Jud 1:24-25, Rm 2:16, 2Co 4:3, Ga 2:2, 2Th 2:14, 2Tm 2:8, Ac 9:20, 1Co 1:23, 1Co 2:2, 2Co 4:5, 1Co 2:7, Ep 1:9, Col 1:26-27, Ps 78:2, Dn 2:22, Am 3:7, Mt 13:17, Mt 13:35, Lc 10:23-24, Ep 3:3-5, Ep 3:9, Ep 3:11, 1P 1:10-12, 1P 1:20
Réciproques : Nb 9:10, Dt 29:29, Dt 30:11, Jb 11:6, Jb 15:8, Ps 7:9, Es 48:6, Es 52:15, Mt 11:11, Mt 13:11, Mt 20:7, Mt 24:14, Lc 8:10, Jn 15:15, Ac 10:11, Ac 16:5, Rm 1:1, Rm 1:11, Rm 10:14, Rm 11:25, 1Co 1:8, 1Co 4:1, 1Co 13:2, 1Co 14:2, 2Co 1:21, 2Co 10:14, Ep 3:5, Ep 4:10, Col 1:28, Col 2:2, Col 2:7, 1Tm 3:16, 1Tm 6:16, 2Tm 1:8, 2Tm 1:9, 2Tm 4:17, Tt 1:2, 1Jn 1:2, Ap 1:1, Ap 10:7, Ap 14:6
9:26 Ep 1:9, Col 1:26, 2Tm 1:10, Tt 1:2-3, Rm 1:2, Rm 3:21, Rm 15:4, Ac 8:32-35, Ac 10:43, Ac 26:22-23, Ga 3:8, Ep 2:20, Ap 19:10, Mt 28:19-20, Mc 16:15, Lc 24:44-47, Ac 13:46-47, Ac 26:17-18, Rm 1:20, Gn 21:33, Dt 33:27, Es 9:6, Es 40:28, Mi 5:2, 1Tm 1:17, He 9:14, He 13:8, 1Jn 5:20, Ap 1:8-11, Ap 1:17, Rm 1:5, Rm 15:18, Ac 6:7
Réciproques : Nb 9:10, Dt 26:18, Dt 29:29, Dt 30:11, Jb 11:6, Jb 15:8, Ps 18:43, Ps 22:27, Es 42:4, Es 48:6, Es 52:15, Es 66:18, Jr 7:23, Ez 11:20, Dn 2:22, Za 6:15, Mt 11:11, Mt 13:35, Mt 13:38, Mt 24:14, Mc 1:15, Jn 15:15, Jn 17:20, Ac 10:11, Ac 22:21, Rm 6:17, Rm 10:14, Rm 10:16, 1Co 2:7, 2Co 9:13, 2Co 10:5, Ga 5:7, Ep 3:9, Ep 4:10, Col 1:6, 1Th 1:3, 2Th 1:8, 1Tm 2:6, 2Tm 3:15, 2Tm 4:17, 1P 1:2, 1P 1:20, 1Jn 1:2
9:27 Rm 11:36, Ga 1:4-5, Ep 3:20-21, Ph 4:20, 1Tm 1:17, 1Tm 6:16, 2Tm 4:18, He 13:15, He 13:21, 1P 2:5, 1P 5:10-11, 2P 3:18, Ap 1:5-6, Ap 4:9-11, Ap 5:9-14, Ap 7:10-12, Ap 19:1-6, Rm 11:33-34, Ps 147:5, Ep 1:7-8, Ep 3:10, Col 2:2-3, Jud 1:25
Réciproques : Rm 6:11, 2Co 13:14, 1P 4:11, Ap 5:13

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Romains 9
  • 9.1 Je dis la vérité en Christ, je ne mens point, ma conscience me rendant témoignage par l'Esprit saint : Deuxième section.
    L'incrédulité du peuple en présence du salut par la foi. Ch. 9-11
    La souveraineté absolue de Dieu. 9 :1-29
    Chapitre 9.
    1 à 5 La douleur de Paul au sujet des Israélites ses concitoyens.
    L'apôtre a achevé, avec Romains 8. l'exposé du nouveau moyen de salut : la foi en Christ mort et ressuscité pour notre justification, notre sanctification et notre glorification finale. Après avoir démontre ainsi que "l'Evangile est la puissance de Dieu pour le salut de tout croyant," (Romains 1.16) il se trouve en présence d'un fait douloureux et troublant, qui semble infirmer sa démonstration : l'incrédulité d'Israël qui rejette cet Evangile.
    En déclarant (Romains 1.16) que l'Evangile est la puissance salutaire de Dieu, il ajoutait : "pour le Juif premièrement." Le peuple élu de Dieu et préparé pendant des siècles à recevoir le Sauveur devait en effet, le tout premier, l'accueillir avec foi. Et voici que ce peuple, dans sa grande majorité, après avoir crucifié Jésus de Nazareth, repousse la prédication de ses apôtres. Cela n'est il pas en contradiction avec les promesses de Dieu qui doivent s'accomplir ? faudrait-il en conclure que le salut par la foi en Jésus-Christ n'est pas le vrai salut destiné par Dieu à son peuple ?
    En abordant ce sujet, Paul est saisi par une émotion intense. Il affirme, par une sorte de serment et en invoquant le témoignage de Christ et de sa conscience éclairée par le SaintEsprit, qu'il ne ment pas quand il dit éprouver une grande tristesse et un continuel tourment. On sent, à la véhémence de sa protestation, qu'il veut se justifier de l'accusation, portée contre lui par les Juifs, d'avoir renié son peuple et de ne plus l'aimer.
    Dire la vérité en Christ, c'est parler en sa présence, dans sa communion, qui nous garde de tout mensonge, de toute expression exagérée ou hypocrite. La conscience de l'apôtre, éclairée par l'Esprit saint, lui rend d'ailleurs le même témoignage. Comment dès lors ses lecteurs n'ajouteraient-ils pas foi à ce qu'il affirme ?
    - Il ne dit pas quel est le sujet de sa douleur, non par une omission involontaire, mais parce qu'il lui en coûterait trop de l'énoncer expressément. Ce sujet, il laisse entendre, dans les verset 3 et suivants, quel il est : l'endurcissement d'Israël, obstiné à rejeter l'Evangile.
    Paul va chercher à résoudre ce douloureux problème. Son amour pour Israël lui en fait une obligation, il le doit aussi pour convaincre ceux que la pensée de l'immutabilité des desseins de Dieu empêchait d'accepter l'Evangile, et qui opposaient au message de l'apôtre des gentils ce dilemme : "Ou Dieu est infidèle à ses promesses faites à Israël, ou Jésus que Paul prêche n'est pas le Christ du Seigneur, promis particulièrement à ce peuple." Calvin.
    Paul s'acquitte de cette tache en exposant des vues hardies et profondes sur le plan de Dieu pour la rédemption du monde. Sa théodicée embrasse les points suivants :
    1° Dieu est souverainement libre dans la dispensation de sa grâce. (versets 1-29)
    2° C'est l'incrédulité d'Israël qui a causé son rejet. (Romains 9.30-10.21)
    3° Il reste une consolation.
    Plusieurs Israélites ont cru, l'endurcissement de la masse du peuple a été la richesse des gentils ; d'ailleurs, cet endurcissement ne persistera que jusqu'à ce que la plénitude des nations soit entrée ; alors tout Israël sera sauvé. Et à ce sujet, l'apôtre adore la profondeur et la sagesse des voies de Dieu. (Romains 11.1-36)
  • 9.3 Car je souhaiterais d'être moi-même anathème loin du Christ pour mes frères, mes parents selon la chair, Le vœu que Paul va formuler est la preuve (car) de l'intensité de sa douleur, qu'il a exprimée à verset 2.
    Le mot anathème est, dans la version grecque des Septante, la traduction d'un mot hébreu qui désigne une chose comme vouée à Dieu et soustraite à tout usage profane. (Lévitique 27.28 ; Josué 6.17 ; 7.12) Cette consécration peut avoir pour effet sa conservation ou sa destruction "par interdit." Ici le mot est pris dans ce dernier sens, qu'il a seul gardé en français.
    Je souhaiterais d'être anathème, loin du Christ (D et quelques majuscules ont : par le Christ) signifie : je souhaiterais d'être exclu de la communion du Christ et livré à la perdition. (comparez Galates 1.8,9 ; 1Corinthiens 16.22)
    Les paroles de Paul rappellent celles de Moïse dans Exode 32.32 ; elles sont l'expression extrême d'un amour qui porte l'homme à faire pour ses frères le plus grand sacrifice qui se puisse imaginer. Mais un tel vœu était irréalisable ! L'impie seul peut être rejeté de Christ ; la félicité éternelle est inséparable de la sainteté.
    Sans doute ; aussi le verbe, qui est à l'imparfait en grec, doit être traduit par un conditionnel : je souhaiterais, si la chose était possible. L'apôtre sait bien que son vœu ne peut s'accomplir.
    D'anciens interprètes (la Vulgate, Luther, etc.) traduisent par l'imparfait : "je souhaitais," et estiment que Paul veut parler du temps qui précéda sa conversion, quand il persécutait les disciples de Jésus dans l'intérêt de ses frères Israélites. Ce sens s'accorde mal avec l'ensemble de la pensée : Paul a intérêt à exprimer les sentiments qu'il éprouve maintenant, comme apôtre des gentils et prédicateur du salut gratuit, et non à rappeler un vœu qu'il aurait fait autrefois dans son aveugle fanatisme de persécuteur des chrétiens.
  • 9.4 eux qui sont Israélites, à qui appartiennent l'adoption et la gloire et les alliances et la législation et le culte et les promesses ; Dans les versets versets 4,5, Paul justifie sa douleur (verset 2) et son vœu (verset 3) par 1'énumération des prérogatives glorieuses d'Israël. Quel contraste, en effet, entre la constatation qu'Israël est rejeté et le souvenir de tant de privilèges qui lui avaient été accordés !
    Le nom d'Israélites rappelait la lutte et la victoire qui avaient valu au père de ce peuple le surnom glorieux d'Israël "vainqueur de Dieu ;" (Genèse 32.28) ce nom était déjà le gage de tous les bienfaits qui devaient suivre.
    L'adoption n'est pas ici, comme à Romains 8.15,16, (comparez verset 7) celle qui crée de vrais enfants de Dieu, mais l'attribution au peuple entier choisi parmi toutes les autres nations, de la qualité de fils, et de fils aîné. (Exode 4.22,Deutéronome 14.1 ; Osée 11.1 ; Jérémie 31.9)
    La gloire est la manifestation visible de la présence de Dieu au milieu de son peuple, soit dans la colonne de feu, soit dans le tabernacle ou dans le temple, soit dans quelque vision contemplée par un prophète. (Exode 24.16 ; 40.34 ; 1Rois 8.10,11 ; 2Chroniques 5.14 ; Ezéchiel 1.28) Elle a été manifestée dans sa plénitude en Jésus-Christ. (Jean 1.14,2.11)
    Les alliances sont l'alliance de grâce, traitée par Dieu avec son peuple ; l'apôtre emploie le pluriel, parce que l'alliance, faite avec Abraham, fut renouvelée avec Isaac, Jacob, Moïse, etc. B, D, majuscules ont le mot au singulier : l'alliance ; c'est une fausse correction.
    La législation (grec l'institution de la loi, le don que Dieu a fait de sa loi à Israël, sa promulgation solennelle, Exode 19.20) constituait un privilège pour le peuple de l'alliance. (Psaumes 147.20)
    Le culte, c'est-à-dire tout l'ensemble des cérémonies religieuses, sacrifices, fêtes, etc., qui supposaient et entretenaient dans le peuple la connaissance et l'adoration du vrai Dieu.
    Les promesses, faites par les prophètes, embrassent les bénédictions de Dieu jusqu'au plus lointain avenir. D, majuscules portent : la promesse, c'est aussi une fausse correction.
  • 9.5 à qui appartiennent les pères et desquels est issu, selon la chair, le Christ, lui qui est au-dessus de toutes choses, Dieu béni éternellement. Amen ! L'apôtre termine son énumération par la mention de deux privilèges d'Israël qui sont la gloire la plus excellente de ce peuple.
    Ces privilèges consistent, non plus en des grâces impersonnelles, mais en des personnes : ce sont les pères, les patriarches Abraham, Isaac et Jacob, dont les Juifs se glorifiaient de descendre, et c'est celui qui couronnait toutes les bénédictions de Dieu, le Messie, le Christ qui, selon la chair, est issu des Israélites ; l'apôtre ne dit pas que le Christ leur "appartienne".
    Puis il ajoute une sorte de doxologie, que l'on peut rapporter soit au Christ lui-même, soit à Dieu le Père. Dans ce dernier cas, il faut mettre un point après le Christ, et traduire : "Celui qui est au-dessus de toutes choses, Dieu soit béni éternellement."
    Les manuscrits les plus anciens étant dépourvus de ponctuation, la question ne peut être tranchée que par l'exégèse. Les Pères de l'église les réformateurs et la majorité des interprètes modernes rapportent cette phrase au Christ, que l'apôtre désignerait comme étant au-dessus de toutes choses, Dieu béni éternellement.
    Plusieurs exégètes (Meyer, Oltramare) et quelques éditeurs du texte (Tischendorf) estiment que la doxologie a Dieu pour objet.
    D'autres (Reuss, Stapfer) attribuent au Christ l'épithète : lui qui est au-dessus de tous (on peut aussi traduire par le masculin) et réduisent la doxologie aux mots : Dieu soit béni éternellement. L'ordre des mots, dans le grec, est peu favorable a cette interprétation.
    On a conjecturé enfin que la doxologie était une note écrite en marge par un lecteur judéo-chrétien, ému de tous ces privilèges de son peuple note qui se serait glissée dans le texte. Cette supposition ne se fonde sur aucune variante dans les manuscrits.
    - On objecte à l'application de la phrase entière au Christ :
    1° qu'il n'y a pas d'exemple dans le Nouveau Testament de doxologie qui ait Christ pour objet ;
    2° que jamais Paul n'appelle Christ Dieu, et que l'expression : Dieu qui est au-dessus de toutes choses désigne sûrement le Créateur tout-puissant, elle serait en contradiction avec l'idée paulinienne de la subordination du Fils au Père.
    A la première objection, on peut opposer 2Timothée 4.18. Du reste notre proposition, rapportée à Christ, n'est pas, à proprement parler, une doxologie ; c'est l'énoncé de son origine divine, qui fait antithèse à la mention de son origine humaine.
    La christologie de l'apôtre lui permet d'appeler Christ Dieu, dans le sens où Jean applique ce terme à la Parole avant son incarnation. (Jean 1.1) On peut se demander si Paul ne donne pas ce titre à Christ dans Ephésiens 5.5, et 2.13.
    Dans Colossiens 2.9, il dit de Christ : "Toute la plénitude de la divinité habite corporellement en lui." Il n'est donc pas inadmissible que, dans notre passage, il l'appelle Dieu. Il le présente comme l'instrument et le but de la création ; (1Corinthiens 8.6 ; Colossiens 1.16,17) il peut donc dire qu'il est audessus de toutes choses. (comparez Philippiens 2.6-11)
    Il ne faut pas, du reste, réunir les deux épithètes : Dieu et au-dessus de toutes choses ; il vaut mieux traduire : lui qui est au-dessus de toutes choses, Dieu béni éternellement.
    Il nous paraît plus indiqué, dans ces conditions, de rapporter la proposition à Christ, pour les deux raisons suivantes.
    1° Il n'y a rien dans le contexte qui est pu engager l'apôtre à intercaler une doxologie en l'honneur de Dieu le Père, par celleci le fil du discours se trouverait coupé. Elle ne saurait être conçue comme l'expression de sa reconnaissance, provoquée par les privilèges d'Israël, qu'il vient d'énumérer, puisque, dans sa pensée, cette énumération n'a d'autre but que de faire ressortir la culpabilité du peuple. Il n'est pas naturel non plus de concevoir la doxologie comme une protestation contre l'incrédulité des Juifs (comparez Romains 1.25)
    2° Après la désignation de l'origine humaine du Christ : issu des Israélites selon la chair, on attend, comme complément de cette pensée, une mention quelconque de son origine et de sa grandeur divines (comme dans Romains 1.3,4 ; 1Timothée 3.16 ; Philippiens 2.8) et cela d'autant plus que le but de l'apôtre est de montrer la grandeur du don de Dieu en Jésus-Christ.
  • 9.6 Mais ce n'est pas que la parole de Dieu soit restée sans effet, car tous ceux qui sont issus d'Israël ne sont pas Israël ; 6 à 13 Deux faits qui prouvent que Dieu reste libre de choisir qui il plaît, et qu'il n'est pas lié par la promesse faite au père de la race élue.
    Grec : Mais la chose n'est pas telle que ; c'est-à-dire : il ne faut pas donner à ce que je dis du rejet d'Israël ce sens que la parole de Dieu soit restée sans effet (grec) soit tombée en dehors, ait failli qu'elle n'ait pas eu son accomplissement qu'elle ait "cessé d'être la règle de tout ce qui arrive" (Weiss).
    On trouve dans l'Ancien Testament, (2Rois 10.10 ; 1Samuel 3.19) l'expression un peu différente : "tomber à terre" dans le sens d'être annulé n'avoir pas son effet.
    Par la parole de Dieu, Paul entend toutes les promesses que Dieu avait faites à Israël et qui lui garantissaient une prérogative dans l'acquisition du salut (Romains 1.16, note) C'est ce qu'il appelait (Romains 3.2,3) "les oracles de Dieu" confiés aux Juifs.
    - L'apôtre aborde en ces termes la grave objection à laquelle il devait s'attendre de la part des Israélites : s'il est vrai que nous sommes exclus des bénédictions de la nouvelle alliance, la parole de Dieu, par laquelle nos privilèges comme peuple élu (comparez versets 4,5) avaient été scellés et qui nous assurait la possession du salut cette parole divine serait donc restée sans effet ?
    Cela n'est pas possible. L'apôtre va démontrer dans Romains 9 à Romains 11 qu'il n'en est rien. Son premier argument (versets 6-13) consiste dans l'affirmation que tous ceux qui sont issus d'Israël, qui forment l'Israël selon la chair (1Corinthiens 10.18) ne sont pas Israël, n'appartiennent pas au véritable Israël, à "l'Israël de Dieu." (Galates 6.16)
  • 9.7 et pour être la postérité d'Abraham, tous ne sont pas ses enfants ; mais il est dit : C'est en Isaac que tu auras une postérité appelée de ton nom ; Grec : Ni, parce qu'ils sont postérité, selon la chair, d'Abraham, tous sont enfants, c'est-à-dire tous les descendants d'Abraham ne sont pas ses enfants, au sens spécial du mot, et les héritiers de la promesse ; preuve en soit la déclaration : (grec) mais en Isaac te sera nommée une postérité. (Genèse 21.12)
  • 9.8 c'est-à-dire que ce ne sont pas les enfants de la chair qui sont enfants de Dieu ; mais que ce sont les enfants de la promesse qui sont réputés être la postérité. Paul commente la déclaration de l'Eternel à Abraham (verset 7) et en déduit ce principe général et permanent que la naissance charnelle ne confère pas la qualité d'enfant de Dieu.
    Seuls les enfants de la promesse, c'est-à-dire les enfants nés à Abraham en vertu de la promesse divine, sont (grec) comptés pour postérité, considérés comme sa vraie postérité.
  • 9.9 Car c'est une parole de promesse que celle-ci : A cette époque-ci, je reviendrai, et Sarah aura un fils. Paul confirme (car) ce qu'il vient de dire sur les enfants de la promesse, qui sont les vrais enfants d'Abraham, en citant la parole même par laquelle a été annoncée la naissance d'lsaac (Genèse 18.10) et en soulignant que cette parole était une parole de promesse.
    - A cette époque ou à cette saison, quand l'année aura achevé son cycle.
  • 9.10 Et non seulement cela ; mais il en fut de même de Rebecca, quand elle conçut d'un seul, d'Isaac, notre père ; Un autre fait, l'élection de Jacob de préférence à Esaü, fournit une preuve plus frappante encore de cette vérité : la naissance charnelle ne confère aucun droit.
    Grec : Et non seulement il en fut ainsi de Sarah, mais aussi Rebecca...
    Dans le premier fait cité, on pouvait supposer qu'Isaac devait, en partie du moins, son avantage au fait qu'il était le seul des fils d'Abraham qui fût né de l'épouse légitime. (comparez Galates 4.22,23)
    Cette raison ne pouvait être alléguée pour le choix de Jacob, puisque lui et son frère Esaü avaient été conçus, par la même mère, d'un seul homme, d'lsaac, notre père. Paul parle comme Juif et s'adresse spécialement à ses compatriotes.
    - Dans l'original, le verbe dont Rebecca est le sujet manque les mots : il en fut de même de...sont sous-entendus. Paul a oublié d'achever sa phrase dans sa hâte d'énoncer la réflexion qui suit et de citer la déclaration divine sur les deux fils de Rebecca, qui lui importe surtout pour sa démonstration.
  • 9.11 car avant que les enfants fussent nés et qu'ils eussent fait ni bien ni mal, afin que demeure ferme le dessein arrêté de Dieu, selon l'élection, qui dépend non des œuvres mais de celui qui appelle, Car (c'est l'argument que Paul est pressé de mettre en avant) les enfants (sujet sous-entendu dans l'original) n'étant pas encore nés et n'ayant fait quelque chose de bon ou de mauvais,...la première remarque réduit à néant les prétentions fondées sur la naissance, la seconde celles qui s'appuieraient sur le mérite des œuvres.
    - Avant de citer la déclaration de Dieu sur les deux frères, l'apôtre en indique le but : afin que demeure le dessein arrêté de Dieu, selon l'élection qui dépend non des œuvres, mais de Celui qui appelle...
    Le dessein arrêté de Dieu, c'est la résolution que Dieu a prise, dès avant la fondation du monde, de sauver les pécheurs par Jésus-Christ (comparez 8 : 28, note), en d'autres termes, le plan du salut que Dieu a conçu de toute éternité.
    Ce dessein est selon l'élection. On à expliqué cette relation en disant : le dessein est conforme à l'élection, il est dominé et déterminé par cette élection faite antérieurement, en ce cas, le dessein porterait sur le salut des élus seuls.
    On peut objecter à cette explication :
    1° En grec, il n'y a pas l'article avant le mot élection, comme il le faudrait s'il s'agissait de l'élection déjà faite, définie et connue ;
    2° Paul considère le dessein de Dieu comme éternel, (Ephésiens 3.11) il ne peut donc avoir été précédé d'une élection.
    Nous sommes ainsi conduits à une autre interprétation. Le dessein de Dieu selon l'élection, c'est un plan de salut qui s'accomplit par élection, pour l'exécuter, Dieu procède par choix ; il ne sauve pas les hommes en masse, il opère un triage parmi eux. Et le principe de ce triage, de cette élection, l'apôtre l'énonce dans les mots qu'il ajoute immédiatement : (grec) non procédant des œuvres, mais procédant de Celui qui appelle ; la préposition grecque exprime le mouvement hors de, l'origine. Ce n'est pas le mérite de l'élu, c'est la seule volonté de Dieu qui détermine le choix.
    - Ce dessein arrêté, Dieu veut qu'il demeure, le verbe au présent désigne une exécution qui dure, qui se poursuit dans le cours des siècles. C'est l'exact contraire de "la parole de Dieu qui tombe, qui reste sans effet." (verset 6)
    - Tel est le but en vue duquel Dieu a choisi Jacob de préférence à Esaü, dans les circonstances rapportées par la Genèse.
    - Les théologiens discutent sur les conséquences de cette élection. Avait-elle seulement pour effet d'assurer aux descendants de Jacob le privilège temporaire d'être le peuple de Dieu ? ou déterminait elle en même temps la destinée éternelle de Jacob et des membres de la race élue ?
    - En faveur de la première opinion, on allègue que, dans les chapitres 9-11, Paul ne parle plus du salut des individus. Il a exposé dans les chapitres 1-8 tout ce qu'il avait à dire sur ce sujet ; et dans cet enseignement, où il est question déjà du dessein arrêté de Dieu, qui est le point de départ de l'œuvre du salut, (Romains 8.28) il établit, comme norme du jugement qui décidera le sort éternel de chaque homme, "ses œuvres," (Romains 2.6 ; comparez 2Corinthiens 5.10). Maintenant, il est préoccupé uniquement du problème d'Israël qui rejette l'Evangile. Il cherche à justifier Dieu du reproche d'être infidèle aux promesses faites à son peuple. Il dévoile le plan de Dieu dans le gouvernement du monde, il montre l'Eternel qui appelle, rejette et admet de nouveau Israël et les nations tour à tour. Isaac, Jacob, Esaü ne figurent dans son argumentation que comme représentants des races issues d'eux.
    - A ces arguments, les défenseurs de la seconde opinion opposent les réflexions suivantes :
    1° à Romains 8.28, le dessein arrêté de Dieu porte sur l'œuvre entière de la grâce qui sauve : la préconnaissance, l'appel efficace, la justification et la glorification. Il serait étrange que dans notre passage ce même terme eût une signification différente.
    2° L'apôtre ressentirait-il la profonde douleur qu'il exprime, (verset 2) ferait il le vœu "d'être anathème, loin de Christ pour ses frères," (verset 3) s'il ne s'agissait pour les Israélites que de perdre leur prérogative de peuple élu, et non du salut éternel des âmes ?
    3° Dans ce qu'il dit ensuite de la "miséricorde" et de "l'endurcissement," (versets 15,18) de la "perdition," et de la "gloire," (versets 22,23) de la "justice de la foi" qui conduit au salut et de la "justice des œuvres" qui ne peut sauver, (Romains 9.30-32 ; 10.1 et suivants) il n'est pas question de privilèges temporels, mais du salut tout entier.
    4° Ce serait comprendre le rôle des patriarches d'une manière extérieure et superficielle qui n'était certainement pas celle de Paul, que de les envisager uniquement comme représentants et dépositaires de privilèges temporels sans rapports directs avec le salut. L'alliance de grâce, que Dieu avait conclue avec eux, la promesse du Sauveur, qu'il leur avait faite, étaient le fondement de leur foi et de leur espérance. Toute leur religion consistait dans cette foi et par elle ils étaient sauvés. (Hébreux 11.8-16)
    Le salut était donc impliqué dans l'élection d'lsaac et de Jacob, dont parle l'apôtre. Sans doute, il y a une élection des nations, selon laquelle se déroule l'exécution du plan divin. Cette élection a eu ses effets dans l'histoire des descendants d'Esaü et des descendants de Jacob : les premiers ont été assujettis aux seconds. (2Samuel 8.14 ; 2Rois 8.20-22 ; 14.7,22 ; 2Chroniques 25.11 ; 26.2 ; 28.17)
    Mais cette élection est temporaire, ses effets sont passagers, comme le prouve la destinée d'Israël, qui est maintenant rejeté, tandis que les gentils entrent dans le royaume messianique.
    Paul montre précisément, dans la présente argumentation, que les Juifs ont tort de s'appuyer sur leur élection comme nation, que ce privilège extérieur ne saurait leur garantir le salut.
    Mais, des considérations qu'il oppose à leurs prétentions charnelles, on ne saurait conclure qu'il n'attribuait à l'élection d'Israël aucune valeur spirituelle et ne la mettait pas en rapport avec le salut.
    Il nous paraît du reste probable que l'apôtre ne distinguait pas d'une manière aussi précise entre l'élection collective qui détermine les destinées d'un peuple et l'élection individuelle qui fonde le salut éternel des âmes. En tout cas, il ne s'explique pas sur les rapports de ces deux élections. Ces rapports restent un mystère. Qui peut dire ce que deviennent les individus Israélites pendant la période où le peuple dans son ensemble est rejeté ? Et lorsque "tout Israël sera sauvé," (Romains 11.26) sa conversion en masse aura-t-elle pour conséquence de sauver encore ceux qui sont maintenant incrédules ?
  • 9.12 il lui fut dit : L'aîné sera assujetti au plus jeune ; Genèse 25.23. Dans l'Ancien Testament, il s'agit des deux peuples : "Deux peuples se sépareront au sortir de tes entrailles,. le plus grand sera assujetti au plus petit."
    Paul applique la parole aux deux enfants de Rebecca et prend les termes de "plus grand" et "plus petit" dans le sens d'aîné et plus jeune.
    Il ne faut pas presser le mot sera assujetti et objecter qu'Esaü n'a pas été personnellement sous la domination de son frère. Il s'agit de la position inférieure qu'il occupe par le fait qu'il a été privé de son droit d'aînesse et exclu de la bénédiction paternelle, qui y était attachée. Il est d'ailleurs probable qu'en appliquant la parole à Esaü et à Jacob, Paul envisage les peuples dont ils furent les pères.
  • 9.13 selon qu'il est écrit : J'ai aimé Jacob et j'ai haï Esaü. La citation de Malachie 1.2,3, introduite par selon que, est destinée à montrer la cause de l'assujettissement d'Esaü à Jacob : l'amour de l'Eternel pour Jacob sa haine pour Esaü. Dans l'original, il s'agit des deux peuples.
    C'est affaiblir le sens du verbe : j'ai haï que de l'interpréter : "j'ai aimé moins." Mais il faut reconnaître que haïr est quelquefois employé dans an sens hyperbolique (Deutéronome 21.15 ; Proverbes 13.24 ; Matthieu 6.24,Luc 14.26, comparez Matthieu 10.37 ; Jean 12.25).
    Par cette citation, Paul veut faire ressortir que la préférence accordée à Jacob et à ses descendants n'est pas motivée par leurs mérites, mais par la seule volonté de Dieu.
    Dans le prophète les mots : J'ai haï Esaü sont expliqués par ceux-ci, ajoutés immédiatement : "J ai fait de ses montagnes une solitude et de son héritage des demeures de désert." (Malachie 1.3)
    On voit en quoi consiste la "haine" de l'Eternel pour Esaü : c'est le châtiment que les Edomites, descendants d'Esaü, avaient attiré sur eux par leurs iniquités.
    Mais il est peu probable que, dans la citation abrégée qu'il fait du passage de Malachie Paul ait eu l'intention de relever la responsabilité d'Esaü dans le jugement qui l'atteint. Il cite la sentence prononcée sur lui comme une confirmation de l'idée que "l'élection" dépend "non des œuvres mais de Celui qui appelle," que la volonté souverainement libre de Dieu en est la cause déterminante. Elle n'est méritée en aucune manière par l'homme pécheur. Il n'en résulte pas qu'elle repose sur un choix arbitraire car il ne saurait y avoir d'arbitraire dans les actes du Dieu saint et juste.
    Quelque mystère qui enveloppe ses dispensations, elles ne sauraient être contraires à la justice. Elles respectent, par conséquent, la liberté morale de l'homme et laissent subsister sa responsabilité. Si cette liberté et cette responsabilité nous paraissent inconciliables avec la souveraineté de Dieu, telle que l'apôtre la présente dans cet enseignement, souvenons-nous que nous ne saurions tout expliquer dans ce monde de ténèbres et de péché.
    Et si nous voulons entrevoir au moins la solution, cherchons-la non dans les raisonnements de notre intelligence mais dans notre expérience religieuse et morale.
  • 9.14 Que dirons-nous donc ? Y a-t-il de l'injustice en Dieu ? Non certes ! 14 à 29 Dieu est souverain dans l'exercice de sa miséricorde.
    De l'injustice en Dieu, ou (grec) auprès de Dieu, considéré comme Juge, dans le jugement qu'il porte. Telle est la grave objection suscitée par l'affirmation de la souveraine liberté de Dieu qui ne tient compte d'aucun mérite humain dans son dessein de salut, réalisé par élection. (versets 11-13)
    L'apôtre réfute cette objection en citant diverses paroles de l'Ecriture, desquelles il ressort que Dieu "fait miséricorde à qui il veut et qu'il endurcit qui il veut." (verset 18)
    Pour admettre cette souveraineté de Dieu dans l'attribution de sa grâce, il faut que l'homme soit humilié dans le sentiment de son péché et prosterné devant le Dieu saint et juste, qu'il reconnaisse n'avoir à attendre de lui que le juste châtiment de ses fautes. Quiconque ne fait pas humblement une telle confession, ne sait pas encore ce qu'est le péché, ni par conséquent ce qu'est la grâce.
    La pensée qu'il y a de l'injustice en Dieu, implique un blasphème : c'est, au fond, nier Dieu, qui est la justice suprême. Ce qui donne naissance à cette pensée, c'est la prétention du pécheur que Dieu est tenu de le sauver. Cette prétention est la négation même de la grâce, car une grâce due n'est plus une grâce.
    Paul ne prend pas la peine de rebuter une telle opinion. Pour prouver que l'homme n'a aucun droit au salut, il se contente de citer une parole de l'Eternel à Moïse, (Exode 33.19) qui lui apparaît comme un axiome biblique indiscutable. "C'est comme s'il disait : ce que nous affirmons, Dieu l'affirme lui-même d'une manière irréfragable." Bengel.
    - Des deux termes synonymes que nous traduisons par faire miséricorde et avoir pitié, le second exprime peut-être un sentiment plus tendre et plus intime que le premier.
  • 9.16 Ainsi donc, cela ne vient pas de celui qui veut ni de celui qui court, mais de Dieu qui fait miséricorde. Conclusion générale (ainsi donc) à tirer de la déclaration divine qui précède : (grec) cela n'est point du voulant ni du courant, c'est-à-dire que la volonté et les efforts de l'homme (comparés à ceux qu'un coureur faisait dans la lice pour obtenir le prix) ne sont jamais le principe, la cause première de son salut ; l'apôtre exhorte ailleurs, de la manière la plus pressante, ses frères à "courir vers le but," (1Corinthiens 9.24-27 ; Philippiens 3.12,14) à "travailler à leur salut avec crainte et tremblement." (Philippiens 2.12) Mais il ajoute aussitôt : "car c'est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire".
    Jésus exprimait la même pensée quand il disait à ses disciples : "Hors de moi vous ne pouvez rien faire." (Jean 15.5)
  • 9.17 Car l'Ecriture dit à Pharaon : C'est pour cela même que je t'ai suscité, pour que je fasse voir en toi ma puissance et pour que mon nom soit publié par toute la terre. L'apôtre poursuivant sa démonstration (car) cite la parole de l'Ecriture (c'est-à-dire de Dieu dans l'Ecriture) adressée à Pharaon, (Exode 9.16) et en tire la conclusion générale que Dieu exerce son autorité souveraine, non seulement quand il fait miséricorde, mais aussi quand il endurcit.
    Bien plus, Paul en citant la parole adressée à Pharaon, la traduit de manière à en rendre les termes plus rigoureux qu'ils ne le sont dans la version grecque des Septante. L'hébreu porte littéralement : "Je t'ai fait tenir debout précisément pour cela, pour te faire voir ma puissance." Les Septante traduisent : "Et à cause de cela tu as été conservé, afin que je manifeste en toi ma puissance."
    L'un et l'autre texte expriment l'idée que Pharaon, au milieu des terribles fléaux, qui déjà avaient atteint son pays et son peuple, n'avait pas péri, mais subsistait encore, par la volonté de Dieu, pour être le témoin et l'objet de jugements plus grands. (comparez Exode 9.15)
    Le terme par lequel l'apôtre traduit l'original emporte l'idée que Dieu a suscité Pharaon, c'est-à-dire l'a fait naître et vivre, l'a placé sur le trône et même a dirigé le cours de ses sentiments, de manière à ce qu'il s'obstinât dans sa folle résistance ; et cela, afin de faire voir en lui sa puissance, par le châtiment retentissant qu'il lui infligerait.
    Ce but était luimême subordonné au but suprême énoncé en ces termes : pour que mon nom soit publié par toute la terre. (Comparer Exode 15.14,15 ; Josué 2.9-10 ; 9.9)
    - Quant à la conclusion générale que tire l'apôtre, (verset 18) il faut se rappeler d'abord qu'il caractérise l'attitude de Dieu envers des pécheurs qui ont encouru sa réprobation et ne méritent que le châtiment ; cela ressort du premier terme employé : Il fait miséricorde...
    Et puis, il ne faut pas oublier que, de la part du Dieu saint et juste, qui ne peut faire le mal, endurcir est un jugement exercé sur le péché et la révolte de l'homme. (comparez Esaïe 6.9-10 ; Matthieu 13.13-15)
    C'est ce qui ressort de toute l'Ecriture et, en particulier, du fait que l'apôtre commente ici, dans le récit qu'en fait l'Exode on lit tour à tour : "Pharaon endurcit son cœur ;" (Exode 8.15,28 ; 9.34) et, "Dieu endurcit le cœur de Pharaon." (Exode 4.21 ; 7.3) Comparer aussi Romains 1.24,26,28.
    Enfin, il ne faut pas perdre de vue les conditions dans lesquelles Paul a été amené à cette affirmation absolue de la souveraineté de Dieu. Il réfute les Juifs, qui prétendaient restreindre la liberté divine, en affirmant que Dieu ne pouvait, en aucun cas, les exclure de son alliance, ni les priver des effets de la promesse.
  • 9.19 Tu me diras donc : Pourquoi donc se plaint-il encore ? car qui résiste à sa volonté ? L'affirmation que Paul vient d'émettre suscite une objection qu'il prévoit : si Dieu endurcit qui il veut, pourquoi donc se plaint-il encore ?
    Le second donc après pourquoi, est omis par la plupart des éditeurs, mais il se lit dans B, D, majuscules Un copiste pouvait être tenté de retrancher ce mot, à cause de la répétition, plutôt que de l'introduire fautivement dans le texte.
    - L'apôtre ne répond pas d'abord à l'objection. Il se contente de fermer la bouche à son contradicteur en lui rappelant, par la comparaison du potier et du vase d'argile, que le Créateur n'a pas de compte à rendre à la créature.
  • 9.20 Bien plutôt, ô homme ! qui es-tu, toi qui contestes avec Dieu ? Le vase d'argile dira-t-il à celui qui l'a formé : Pourquoi m'as-tu fait ainsi ? O homme ! qui es-tu, toi (grec) le contestant avec Dieu ?
    L'opposition des deux termes : homme, Dieu, justifie le procédé sommaire par lequel Paul ferme la bouche à l'adversaire. Le vase d'argile, dans l'original, il y a un jeu de mots intraduisible : l'ouvrage formé dira-t-il à celui qui l'a formé.
  • 9.21 Ou bien le potier n'a-t-il pas, pouvoir sur l'argile pour faire de la même masse tel vase pour un usage honorable et tel autre pour un usage vil ? L'image du vase et du potier est empruntée à l'Ancien Testament. (Esaïe 29.16 ; 46.9 ; Jérémie 18.1-10) Paul, en l'appliquant aux rapports de l'homme et de Dieu, répond à quiconque veut contester avec Dieu sur le terrain du droit et de la justice.
    C'est ce que faisaient les Juifs, dont l'apôtre réfute les prétentions. Le Tout Puissant, dit-il, trouve une masse informe dans l'humanité telle qu'elle est devenue par sa propre corruption.
    En effet, Paul considère l'humanité, après la chute ; cela ressort de la comparaison même dont il se sert : le potier ne crée pas l'argile, il utilise celle qu'il trouve. De même, si Dieu, de la masse corrompue de l'humanité, tire un peuple de rachetés, auxquels il manifeste sa miséricorde, est il injuste envers ceux qu'il laisse en présence de sa justice ?
    Telle est la réponse que Paul fait au Juif qui, fier de ses prérogatives et rempli de propre justice, "conteste avec Dieu." Il ne lui parle que du droit de Dieu.
    C'est sous un autre jour que Dieu se révèle à ceux qui ont recours à sa grâce : ils savent que le Dieu juste n'agit point d'une manière arbitraire et fatale, mais toujours conformément à sa sagesse et à son amour ; ils savent "qu'il veut que tous soient sauvés," (1Timothée 2.4) qu'il "use de patience, ne voulant pas qu'aucun périsse, mais que tous viennent à la repentance," (2Pierre 3.9) que Christ ne "met dehors aucun de ceux qui viennent à lui ;" (Jean 6.37) ils savent enfin qu'il y a une grande différence entre les vases d'argile, objets matériels, et les pécheurs, êtres moraux et responsables, que, chez tous les hommes, Dieu trouve le mal déjà existant ; que, si les uns ne deviennent des vases pour un usage honorable que par l'œuvre de la grâce, les autres restent voués à un usage vil, parce qu'ils repoussent cette grâce et s'obstinent à contester avec Dieu sur la voie de la justice.
    L'argile, dans la main du potier, ne conteste pas ; pouvoir le faire est une preuve de liberté morale. Paul n'oubliait pas cette distinction, bien qu'ici il eût à cœur de faire ressortir la souveraineté de la grâce divine ; mais celle-ci n'est qu'un des côtés de la mystérieuse question du salut des âmes.
  • 9.22 Or, si Dieu, voulant montrer sa colère et faire connaître sa puissance, a supporté, avec une grande longanimité, des vases de colère tout formés pour la perdition ; Dans les versets versets 22-24, Paul fait l'application de l'image des vases.
    Sa phrase est inachevée ; il faut sous-entendre, à la fin du verset 26 "n'en a-t-il pas le droit ?" C'est la réponse à l'objection exprimée
    à verset 14.
    - Or, si Dieu, voulant montrer sa colère, non parce qu'il voulait, mais tout en voulant la montrer à la fin, a supporté, avec une grande longanimité, pour leur laisser le temps de se repentir, (2Pierre 3.9) des vases de colère, objets de sa colère, formés pour la perdition...
    L'apôtre ne dit pas expressément que c'est Dieu qui les a formés pour la perdition ; tandis que, au verset 23, il dit des vases de miséricorde : Dieu "les a préparés d'avance pour la gloire".
    D'après Romains 2.4,5, c'est leur "cœur impénitent" qui est l'artisan de la ruine des méchants. Ils sont donc formés pour la perdition parce qu'ils n'ont pas profité de la grande longanimité de Dieu, et qu'ainsi leurs dispositions morales les entraident à la ruine.
  • 9.23 et si, afin de faire connaître les richesses de sa gloire envers des vases de miséricorde, qu'il a préparés d'avance pour la gloire, Le texte grec porte : et afin qu'il se fit connaître...
    Le si, que nous avons mis dans la traduction, n'est pas exprimé.
    Aussi plusieurs commentateurs font-ils dépendre la proposition de verset 23 du verbe : a supporté (verset 22) Dieu "a supporté des vases de colère...afin de faire connaître les richesses de sa gloire"
    Mais, si c'est là ce que Paul voulait dire, il n'aurait pas dû commencer la proposition subordonnée par et ; de plus, l'on ne comprend pas bien comment Dieu, en supportant des vases de colère, pouvait avoir pour but de faire connaître les richesses de sa gloire envers les vases de miséricorde.
    On dit que c'est afin de laisser à tous les élus le temps de se repentir ; (2Pierre 3.9) mais ce motif aurait dû être exprimé.
    Ces raisons amènent beaucoup d'interprètes à sous-entendre, au commencement de verset 23, un si, qui n'est que la reprise de celui qui ouvre verset 22. La proposition du verset 23 devient ainsi le pendant de celle de verset 22.
    Les vases de miséricorde (qui correspondent aux "vases pour un usage honorable" verset 21), sont les hommes objets de la miséricorde divine.
    L'apôtre dit que Dieu les a préparés d'avance pour la gloire. Ce verbe désigne tout ce que Dieu a fait pour les élever à la gloire qu'il leur destinait ; d'avance fait allusion à son dessein éternel. (comparez Romains 8.28-30)
    La gloire est l'opposé de la perdition ; c'est la vie et le bonheur éternels qui se trouvent dans la communion avec Dieu et dans la participation à sa gloire.
  • 9.24 nous, qu'il a aussi appelés, non seulement d'entre les Juifs, mais aussi d'entre les gentils... Grec : Lesquels, nous, il a aussi appelés.
    Le pronom relatif est au masculin, tandis que les vases, dont il était question à verset 23, sont du neutre : Paul passe de la figure aux êtres figurés, seuls susceptibles d'être appelés.
    Puis il ajoute le pronom nous, par lequel il désigne ses lecteurs et lui-même, et les chrétiens en Général, comme les objets de cet appel divin.
    Enfin il dit que Dieu nous a appelés, non seulement d'entre les Juifs, mais aussi d'entre les gentils (Comparer Jean 10.16 ; Luc 14.21,24 ; Apocalypse 7.9 et suivants)
    C'est à la fin de ce verset qu'aurait dû trouver place la proposition principale que faisaient attendre les mots : si Dieu...au commencement de versets 22,23 "n'en avait-il pas le droit ? qu'y a-t-il à objecter ?"
    L'apôtre oublie d'énoncer cette question, entraîné qu'il est par le grand fait qu'il vient d'exprimer : la vocation des gentils. Il a hâte de montrer, par plusieurs paroles tirées des prophètes, que ce fait était annoncé d'avance, qu'il rentrait bien dans le plan divin, que l'on ne saurait donc prétendre que "la Parole de Dieu a failli." (verset 6)
  • 9.25 Selon qu'il le dit aussi dans Osée : J'appellerai mon peuple celui qui n'était pas mon peuple, et bien- aimée celle qui n'était pas la bien-aimée. Selon qu'il le dit aussi...
    Ces mots se rapportent à la dernière affirmation de verset 24 : Dieu les a appelés aussi d'entre les gentils.
    Paul cite Osée 2.23. Le passage est librement traduit ; dans 1Pierre 2.10, ses termes principaux sont rendus plus littéralement. Ils sont appliqués, comme ici, à la conversion des païens, tandis qu'Osée avait en vue la restauration des Israélites des dix tribus.
    L'apôtre estimait sans doute que les Israélites du royaume du Nord, devenus infidèles au culte de l'Eternel, étaient, en quelque sorte, tombés au rang des païens, et que, par conséquent, la promesse de restauration, qui leur avait été faite, pouvait s'appliquer à tous les païens.
    Prononcée par Dieu, cette parole énonçait le principe selon lequel il gouverne les nations, et ce principe détermine la conduite de Dieu envers tous les peuples.
  • 9.26 Et il arrivera que dans le lieu où il leur avait été dit : Vous n'êtes point mon peuple, là ils seront appelés fils du Dieu vivant. Osée 1.10 littéralement cité.
    Le lieu, dont parlait le prophète, c'est Samarie, plutôt que la terre d'exil. Il est étrange, dès lors, que Paul insiste sur ce lieu, en ajoutant dans la citation : , qui ne se trouve ni dans l'hébreu, ni dans les Septante.
    Partout où ils étaient répandus les Juifs, dans leur orgueil national, disaient aux païens : vous n'êtes point le peuple de Dieu !
    Paul trouve dans la prophétie d'Osée la promesse que les païens seront appelés fils du Dieu vivant dans leur propre pays, là où les Juifs leur avaient dénié ce titre.
  • 9.27 Esaïe, de son côté, s'écrie au sujet d'Israël : Quand le nombre des fils d'Israël serait comme le sable de la mer, un reste seulement sera sauvé. Esaïe 10.22,23.
    - Après les gentils, Israël.
    La pensée qu'un reste seulement (grec le reste) du peuple sera sauvé, revient souvent dans les prophètes, quand ils annoncent les jugements de Dieu. Elle était propre à détruire les orgueilleuses prétentions des Juifs fondées sur leurs privilèges naissance. Elle servait ainsi admirablement au but de l'apôtre, qui était de montrer que le rejet d'Israël comme peuple, n'anéantissait point le dessein arrêté de la miséricorde divine. (Comparer Esaïe 4.3 ; 6.13 ; Amos 9.9 ; Sophonie 3.12 ; Zacharie 13.9)
  • 9.28 Car le Seigneur exécutera pleinement et promptement sa parole sur la terre. Ce verset explique (car) qu'un reste seulement soit sauvé, en relevant la prophétie qui annonçait que le jugement de Dieu ne s'accomplirait ni à moitié, ni lentement.
    Grec : Le Seigneur fera sa parole sur la terre, achevant et abrégeant, c'est-à-dire qu'il exécutera sa sentence d'une manière complète et prompte. Telle est la traduction du texte de Sin., B, A.
    Les autres documents portent : "Car (Dieu est) achevant et abrégeant la parole en justice, parce que le Seigneur accomplira une parole abrégée sur la terre."
    Ce texte est plus conforme à la version des Septante, que suit ici l'apôtre, et qui porte littéralement : "Car (Dieu est) achevant et abrégeant la parole en justice, parce que le Seigneur des armées accomplira une parole abrégée sur toute la terre."
    Le texte hébreu est assez différent : "La destruction est résolue, elle fera déborder la justice, car le Seigneur, l'Eternel des armées, fait destruction et décision au milieu de tout le pays", c'est à dire : exécute la destruction qu'il a décidée.
    L'apôtre cite d'après la version grecque, parce qu'elle exprime mieux la proximité du jugement de Dieu, dans lequel s'accomplira la sentence exprimée à vers. 27.
    Dans tout ce passage, Esaïe décrit les jugements qui devaient atteindre Israël avant les temps messianiques Paul était donc fondé à y voir l'annonce du rejet d'Israël, dont "le reste seulement sera sauvé" (verset 27 ; comparez Romains 11.5).
  • 9.29 Et comme Esaïe dit auparavant : Si le Seigneur des armées ne nousf eût laissé une postérité, nous serions devenus comme Sodome et nous aurions été rendus semblables à Gomorrhe. Comme Esaïe a dit auparavant, c'est-à-dire dans une prophétie précédente. (Esaïe 1.9)
    Sans cette faveur que le Seigneur nous a faite de nous laisser un rejeton, une nouvelle pousse, reproduite par la racine loin de l'ancienne tige, le "reste" du verset 17, considéré comme le germe, d'où sortira une race nouvelle notre destruction serait complète comme celle des villes de la plaine.
  • 9.30 Que dirons-nous donc ? Que les gentils, qui ne poursuivaient point la justice, ont obtenu la justice, mais la justice qui vient de la foi ; La masse des Israélites a été rejetée par sa faute. (9 :30 à 10 :21)
    Pourquoi Israêl, à l'inverse des gentils, n'est pas parvenu au salut.
    La question : Que dirons-nous donc ? n'introduit pas, comme à verset 14 une objection ; elle forme simplement la transition à un nouveau développement. (comparez Romains 8.31)
    Après avoir repoussé les objections que l'on pouvait faire, du point de vue juif, à l'idée qu'Israël était rejeté, Paul va montrer que le peuple élu porte la responsabilité de son rejet. Il constate le fait et en indique sommairement la cause dans les versets 30-33.
    Au chapitre 10, il exposera avec plus de détail cette cause qui est la propre justice et l'incrédulité d'Israël.
    - L'apôtre constate que (grec) des gentils (sans l'article), des hommes qui ressortissent à la multitude des nations auxquelles Dieu n'avait pas révélé sa volonté en leur donnant, comme à Israël, une loi, qui, par conséquent, ne poursuivaient pas la justice, c'est a dire la conformité à l'ordre divin, le pardon des péchés, la réconciliation avec Dieu et l'admission dans sa communion, ont obtenu (ou : ont saisi) la justice, sont parvenus à cette relation normale avec Dieu.
    L'apôtre ne veut pas dire que les gentils étaient privés de toute aspiration au bien moral et à la vie religieuse en communion avec la divinité. Mais, comme ils n'étaient pas éclairés sur l'être de Dieu et sur sa volonté, comme la loi n'avait pas éveillé en eux le sentiment du péché, ils ne pouvaient poursuivre ce que Paul appelle la justice.
    Cette justice, ils l'ont obtenue par la foi. Paul se hâte de l'expliquer, en ajoutant : mais la justice qui vient de la foi. La voie de la justice était la seule qui s'ouvrit devant eux, comme elle est, en tout temps, la seule qui puisse conduire le pécheur à la justice.
  • 9.31 tandis qu'Israël, en poursuivant la loi de la justice, n'est point parvenu à cette loi. L'échec d'Israël apparaît dans un douloureux contraste avec le succès des gentils.
    Paul ne dit pas qu'Israël poursuivait la justice, mais la loi de la justice, afin de marquer le tort d'Israël, qui fut de s'attacher avant tout à la loi, de se glorifier, dans son orgueil national, de posséder seul la loi, (Romains 2.17) d'en faire son idole, de s'attacher à la lettre de la loi, à son accomplissement formaliste, au lieu de se pénétrer de son esprit et de saisir le but en vue duquel Dieu l'avait donnée, qui était d'humilier l'homme, en lui révélant son péché.
    Poursuivre la loi de la justice, c'est chercher sa justification dans la pratique extérieure et superficielle de la loi, en méconnaissant que l'obéissance complète à cette loi est au-dessus des forces de l'homme vendu au péché.
    En agissant ainsi, Israël n'est point parvenu à cette loi (Grec : à la loi), il n'a pas atteint le but qu'il poursuivait : acquérir sous le régime légal la vraie justice qui compte devant Dieu.
    Quelques majuscules répètent de la justice après n'est point parvenu à la loi. Sin., B, A, D, etc., omettent ce complément.
  • 9.32 Pourquoi ? parce qu'il l'a poursuivie, non par la foi, mais comme si elle s'obtenait par les œuvres. Ils se sont heurtés contre la pierre d'achoppement ; Pourquoi cet échec d'Israël ? Quelle en est la raison, la cause morale ? parce que (il a poursuivi la justice) non par la foi, mais comme (s possesseurs du royaume. Mais eux-mêmes, en prononçant sur les vignerons ce double jugement, que la vigne leur serait ôtée et qu'ils périraient misérablement, proclamèrent leur propre condamnation.
    Et c'est cette sentence que Jésus confirme par ces mots : le royaume de Dieu vous sera ôté, vous en serez exclus, et il sera donné, par pure grâce, à une nation, peuple de Dieu choisi du sein de tous les peuples, qui en produit les fruits. Jésus ne dit pas : produira, selon nos versions. Il parle au présent, parce que déjà il voit sous ses yeux les premiers fruits de ce nouveau royaume. On sait comment cette prophétie fut accomplie par la destruction de Jérusalem et la ruine de la théocratie juive, et par l'établissement du royaume de Dieu parmi les nations païennes. La parabole des vignerons, comme tant d'autres déclarations, montre que tout l'avenir de son règne était devant les yeux du Sauveur.
  • 9.33 selon qu'il est écrit : Voici je place en Sion une pierre d'achoppement et un rocher de scandale ; et celui qui croit en lui ne sera point confus. L'apôtre montre que le rejet d'Israël, triste conséquence de son erreur, avait été annoncé dans l'Ecriture.
    Il combine Esaïe 28.16 ; 8.14, en intercalant le second passage entre les deux propositions du premier.
    Esaïe 28.16 porte en effet : "Voici, j'ai mis pour fondement en Sion une pierre éprouvée, angulaire, de prix..."
    Paul substitue à ces qualificatifs : une pierre d'achoppement et un rocher de scandale, qu'il tire de Esaïe 8.14.
    Enfin les mots : celui qui croit en lui ne sera point confus, sont de nouveau empruntés à Esaïe 28.16. Le texte hébreu porte : "n'aura point hâte de fuir," ce que les Septante ont traduit par : ne sera point confus.
    Quelques majuscules portent : quiconque croit en lui...Cette promesse fait contraste avec la menace qui précède. Elle s'accomplit en faveur des gentils qui saisissent par la foi le salut gratuit. Jésus lui-même, dans Matthieu 21.42-44, s'applique la parole du Psaumes 118.22,23, qui le désignait comme "la pierre angulaire, rejeter par ceux qui bâtissaient," et immédiatement après, il cite Esaïe 8.14. Les trois passages Esaïe 28.16 ; Psaumes 118.22,Esaïe 8.14 sont réunis dans 1Pierre 2.6-7. Comparez aussi Actes 4.8-11.
  • Romains 10

  • 10.1 Frères, le bon plaisir de mon cœur et ma prière à Dieu pour eux, c'est qu'ils soient sauvés. Chapitre 10.
    1 à 13 Israël a méconnu l'avènement de la justice qui vient de la foi et qui sauve gatuitement tous les hommes.
    Grec : Le bon vouloir de mon cœur et la prière (la demande) à Dieu pour eux est en salut, c'est-à-dire que bon vouloir et requête ont pour objet leur salut.
    Au moment d'exposer l'erreur et la faute de son peuple, Paul proteste de son amour pour Israël. A Romains 9.1, en abordant le douloureux problème du rejet d'Israël il avait fait entendre une protestation plus véhémente encore.
    Il interpelle ses lecteurs : frères, comme il le fait ailleurs quand il va exprimer une pensée qui lui tient à cœur, et qu'il lui importe de faire saisir à ses lecteurs. (Romains 1.13 ; 7.1,4 ; 8.12)
    Plusieurs de ceux-ci d'ailleurs étaient, en tant que Juifs de race, spécialement intéressés à l'explication que Paul va donner du rejet d'Israël. Les vérités qu'il leur fera entendre seront rendues plus émouvantes par l'affirmation préalable de son attachement à son peuple.
    Au lieu de pour eux, quelques majuscules portent : pour Israël. C'est une correction qui a été faite en vue de la lecture au culte public, où ce verset ouvrait une nouvelle péricope.
  • 10.2 Car je leur rends le témoignage qu'ils ont du zèle pour Dieu mais non selon une juste connaissance ; Voilà le motif (car) de son affection pour les Juifs : il peut leur rendre témoignage qu'ils ont du zèle pour Dieu, mais non selon une juste connaissance.
    Leur amour pour Dieu, leur empressement à pratiquer sa loi, à célébrer le culte, à observer les prescriptions rituelles n'étaient pas éclairés. Le verset suivant dira en quoi ils manquaient de connaissance.
  • 10.3 car ne connaissant pas la justice de Dieu, et cherchant à établir leur propre justice, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu. Ne connaissant pas,...d'autres traduisent "méconnaissant" il ; il s'agit plutôt d'ignorance involontaire. Cette ignorance toutefois a pour cause première l'orgueil et l'incrédulité.
    Sur la justice de Dieu, voir Romains 1.17, note ; 3 : 21, note.
    Le sens spécial de ce terme est indiqué par l'antithèse : leur propre justice.
    L'idée énoncée dans ce verset sera développée dans le reste du chapitre. Elle est le second point de l'enseignement de Paul sur le rejet d'Israël. Comparez Romains 9.1, note.
  • 10.4 En effet, la fin de la loi, c'est Christ pour la justification de tout croyant. Grec : En justice à tout croyant, pour lui servir de justice, pour lui procurer gratuitement la justice.
    Ce verset indique la raison (car) pour laquelle les Juifs ne pouvaient parvenir à la justice par la pratique des œuvres légales : Christ est la fin de la loi.
    Les uns restreignent ce terme de loi à la loi mosaïque, d'autres l'étendent à tout le régime légal, auquel le païen lui-même était astreint par sa conscience, quand il cherchait à se sauver en obéissant à "la loi écrite dans son cœur." (Romains 2.14-16)
    Comme il est question spécialement des Juifs, (verset 3) on peut se demander si le sens du mot loi n'est pas limité à la législation donnée par Moïse. La même question se pose dans Romains 3.19-21 (voir les notes).
    La fin peut signifier le but. C'est à Christ que tend toute l'économie légale, par ses symboles, ses types, ses commandements destinés à préparer les cœurs à recevoir Christ, en faisant naître en eux le sentiment du péché et le besoin du salut. La loi est "un pédagogue pour nous conduire à Christ." (Galates 3.24)
    Mais l'ensemble de notre passage, et surtout le complément : (grec) en justice à tout croyant, font plutôt penser que l'apôtre prend le mot fin dans le sens "d'abolition :" la loi a fini son ministère elle n'a plus de rôle à jouer dans l'acquisition du salut, dès l'instant où Christ apporte un nouveau moyen de justification, qui est offert à la foi. Jésus lui-même a enseigné (Luc 16.16) que la loi était une institution préparatoire et temporaire qui devait prendre fin à l'avènement du royaume de Dieu.
    Le pouvoir de la loi et son ministère de condamnation cessent totalement pour ceux qui ont recours à la grâce. Paul oppose cette grande vérité à l'erreur Juive du salut car les œuvres, qui crée la propre justice ; (verset 3) puis il fera ressortir, dans versets 5-13, le contraste entre l'économie de la loi et le nouveau moyen du salut, la justice de la foi.
    Mais Christ n'est la fin de la loi que pour le croyant, pour celui qui, par la foi, saisit la vraie justice et réalise, par une sanctification toujours plus complète, ce que la loi ordonne, mais ne peut donner.
  • 10.5 Moïse, en effet, écrit de la justice qui vient de la loi : L'homme qui aura fait ces choses vivra par elle. Grec : Moïse écrit de la justice qui vient de la loi : l'homme qui les aura faites (les choses que prescrit la loi) vivra par elle (par la justice).
    Telle est la leçon de B, majuscules, admise par beaucoup d'exégètes.
    Les éditeurs lui préfèrent généralement le texte de Sin., A, B, : Moïse écrit que l'homme qui aura fait la justice qui vient de la loi, vivra par elle.
    - La parole citée se lit Lévitique 18.5. Comparez Galates 3.12,Luc 10.28. C'est là, en effet, une voie de salut, mais à condition de faire parfaitement toutes ces choses prescrites dans la loi.
    Quiconque essaie sérieusement de marcher dans cette voie reconnaît bientôt, avec douleur et humiliation, qu'elle est impraticable, et que, pour arriver au but : vivre, il faut prendre la voie de la grâce, que l'apôtre va opposer à la première dans les versets qui suivent.
  • 10.6 Tandis que la justice qui vient de la foi parle ainsi : Ne dis pas en ton cœur : Qui montera au ciel ? c'est en faire descendre Christ ; Dans versets 6-8, Paul emprunte plusieurs expressions à Deutéronome 30.11.14.
    Dans ce passage, Moïse, après avoir énuméré les ordonnances de la loi et exhorté les Israélites à les pratiquer, ajoute, pour repousser la pensée que la volonté de Dieu est difficile à connaître et à faire : "Ce commandement, que je te prescris aujourd'hui, n'est pas quelque chose de trop élevé pour toi ni de trop éloigné. Il n'est pas dans les cieux pour que tu dises : qui montera pour nous aux cieux et l'ira prendre pour nous le faire entendre, afin que nous l'accomplissions ? Et il n'est pas de l'autre côté de la mer pour que tu dises : qui ira pour nous de l'autre côté de la mer et l'ira prendre pour le faire entendre, afin que nous l'accomplissions ? Car la parole est tout près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur, pour que tu l'accomplisses."
    Ce passage du Deutéronome, Paul ne le cite pas expressément, il ne dit pas comme à verset 5 "Moïse écrit de la justice de la foi." C'est la justice qui vient de la foi, qui parle ainsi et se définit elle-même ; et Paul n'ajoute pas non plus qu'elle parle "en Moïse." Les termes qu'il lui prête sont donc de simples réminiscences du passage du Deutéronome.
    A verset 8 seulement, nous avons une citation directe de Deutéronome 30.14. Il faut avoir égard à ce fait, en la question que l'on a soulevée : Paul prétend-il donner une explication des paroles de Moïse, en révéler le vrai sens caché ? ou se sert-il seulement des termes employés par Moïse en les détournant le sachant et le voulant de leur sens primitif ?
    Dans le premier cas, il tomberait sous le reproche d'interprétation arbitraire, d'exégèse rabbinique ; car dans le Deutéronome les mots : "qui montera aux cieux...qui traversera la mer ?" s'entendent de la recherche anxieuse de la volonté de Dieu, tandis que Paul les comprend des efforts de la propre justice. Il substitue à "aller de l'autre côté de la mer," descendre dans l'abîme, parce que cette image convient mieux a sa pensée.
    Puis il oppose à ces efforts de la propre justice Christ et son œuvre rédemptrice, auxquels le Deutéronome ne fait aucune allusion.
    Enfin, à verset 8, où nous avons une citation expresse de Deutéronome 30.14, la parole, dans le Deutéronome, signifie "le commandement" que l'israélite peut accomplir, puisqu'il l'a "dans la bouche," le récite fréquemment, et "dans le cœur," c'est-à-dire l'aime et y demeure attaché.
    Pour Paul, la parole, c'est la parole de la foi que nous prêchons.
    D'autre part, si l'on suppose que Paul a employé tous ces termes en ayant conscience qu'il changeait leur sens, on ne comprend plus bien le but et l'utilité de ces emprunts ou de ces allusions. A quoi bon faire parler la justice de la foi dans les termes de Moïse, si elle leur donne un sens différent ?
    Il nous paraît donc probable que l'apôtre n'a pas eu clairement conscience de détourner le passage du Deutéronome de son sens premier, en l'appliquant, comme il le fait, à la justice qui vient de la foi.
    Cette application lui était suggérée par le fait que, dans le Deutéronome, il est question de la révélation et de la connaissance de la loi de Dieu, tout autant que de son accomplissement. Or, la révélation de la loi n'atteignait son but : créer une relation normale entre l'homme et Dieu, que par le don du salut gratuit offert à la foi.
    En outre, le verset que l'apôtre cite expressément : la parole est près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur, rappelle l'admirable prophétie de Jérémie, (Jérémie 31.33) qui s'est accomplie sous la nouvelle alliance par l'œuvre de la régénération.
    Paul a donc pu voir, sans trop d'arbitraire, dans les paroles de Moïse, comme un pressentiment de la justice nouvelle et parfaite que l'Evangile apporterait aux hommes ; et il a trouvé ingénieux de définir la justice de la foi dans les expressions mêmes employées par le législateur d'Israël pour définir la justice de la Loi.
    - Sous l'alliance nouvelle, dire encore : qui montera au ciel ? chercher à mériter la vie éternelle par de bonnes œuvres, c'est faire descendre Christ du ciel, de ce ciel où il est monté après avoir accompli son œuvre rédemptrice, où il règne et d'où il communique par son Esprit à ceux qui croient en lui, la sainteté et la vie, tout ce qu'il leur faut pour parvenir au Père et avoir part à l'éternité bienheureuse. (Ephésiens 2.6 ; 4.8)
    D'autres, avec moins de raison, pensent que faire descendre Christ du ciel, c'est nier qu'il en soit déjà descendu lors de son incarnation et demander qu'il vienne encore une fois. (Jean 1.17,18 ; 3.13 ; 6.38 ; 1Timothée 1.15) Mais l'on peut objecter à cette explication que celui qui cherche sa justice dans les œuvres ne réclame pas la venue d'un Sauveur il croit pouvoir s'en passer ; et par là, il dépouille Christ de sa dignité de médiateur entre Dieu et les pêcheurs.
    - Dire encore : qui descendra dans l'abîme ? demander avec une conscience troublée par le sentiment du péché : qui nous retirera du séjour des morts ? c'est ramener Christ d'entre les morts, c'est nier que déjà il est "mort pour nos offenses et ressuscité pour notre justification," qu'il a vaincu, par sa mort et sa résurrection glorieuse, le péché et la mort, qu'il a accompli, par son sacrifice, toute l'œuvre de notre rédemption. C'est là précisément l'incrédulité que l'apôtre reproche aux Juifs.
    - Ainsi, ce qui a été impossible à l'homme tant qu'il n'avait que la justice de la loi, lui est offert en Christ. Par la foi, il entre en possession de tous les droits de son Sauveur, de sa justice, de sa vie. Il n'a plus, pour être justifié et sauvé, qu'a "croire du cœur et à confesser de la bouche." (verset 9)
  • 10.9 vu que, si de ta bouche tu confesses Jésus comme Seigneur et si tu crois dans ton cœur que Dieu l'a ressuscité des morts, tu seras sauvé. Vu que la parole du salut par la foi est près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur, tu seras sauvé, si tu confesses de ta bouche, etc.
    D'autres traduisent : à savoir que, et voient dans verset 9 le contenu de la parole de la foi que nous prêchons.
    L'apôtre place la confession avant la foi, parce que dans la parole du Deutéronome "la bouche" est nommée avant "le cœur." Il remonte ainsi de l'effet à la cause, de la manifestation extérieure à la conviction qui la produit.
    Confesser Jésus comme Seigneur, tel est le sens de l'original, plutôt que : "confesser le Seigneur Jésus." Cette confession implique toute l'obéissance de la foi.
    Croire que Dieu l'a ressuscité des morts, c'est embrasser toute l'œuvre rédemptrice du Christ, dont sa résurrection a été le couronnement. (Romains 4.25, note) Ceux qui nient la résurrection de Jésus-Christ, ou la déclarent indifférente, n'ont pas compris que ce fait, générateur de l'expérience chrétienne, est l'objet suprême de la foi qui sauve. (1Corinthiens 15.17)
  • 10.10 Car c'est du cœur qu'on croit pour parvenir à la justice, et c'est de la bouche qu'on confesse pour parvenir au salut. Grec : Car du cœur on croit pour la justice et de la bouche on confesse pour le salut.
    L'apôtre transforme la déclaration du verset précèdent en un principe général. Il revient à l'ordre dans lequel les deux actes se succèdent : la foi du cœur d'abord, puis la confession de la bouche.
    Justice et salut ne sont pas deux termes synonymes, qui seraient employés seulement pour imprimer à la phrase le parallélisme poétique.
    Le salut est le but ; la justice, ou justification, est la condition du salut et le gage donné au croyant qu'il y parviendra. (Romains 5.9,10) Car la justification qui ne produirait pas le salut c'est-à-dire la délivrance finale du péché et de la mort, ne serait pas la vraie justification.
    De même, il y a corrélation entre croire et confesser : toute foi qui ne s'affirmerait pas par la confession ne serait pas une foi authentique. "J'ai cru c'est pourquoi j'ai parlé."
    L'apôtre montre de quelle importance la confession de la foi est pour l'Eglise et pour chaque chrétien, en nous la présentant ici comme une partie intégrante de l'œuvre du salut et en faisant de la fidélité à confesser une condition, la seule qu'il énonce, pour parvenir au salut.
    C'est bien ainsi que l'entendait l'Eglise des premiers siècles, puisque, même dans les temps où la confession emportait le sacrifice de la vie, elle excluait de son sein ceux qui n'avaient pas le courage de rendre ce témoignage (comparez 1Timothée 6.12 et suivants ; Hébreux 4.14 ; 10.23).
  • 10.11 En effet, l'Ecriture dit : Quiconque croit en lui ne sera point confus. Grec : Tout croyant en lui ne sera point confus.
    Paul ajoute tout au texte d'Esaïe, (Esaïe 28.16) qu'il cite pour le reste exactement d'après les Septante.
    Ce mot tout a une grande importance : la gratuité du salut (versets 6-10) le rend accessible à tous les hommes. Pour l'orgueil des Juifs, ce second fait était plus difficile à accepter que le premier. L'apôtre énonce, à verset 12, le fait que le salut est offert sans distinction à tous et il montre, à verset 13 qu'il était annoncé par les prophètes.
  • 10.12 Car il n'y a pas de différence entre le Juif et le Grec, car tous ont le même Seigneur, riche pour tous ceux qui l'invoquent. La loi, qui n'avait été donnée qu'à Israël, établissait une différence entre le Juif et le Grec. (Ephésiens 2.14)
    Le salut gratuit met tous les hommes sur le même pied, il réunit Juifs et Grecs en un seul corps. Car (grec) le même Seigneur est de tous, (comparez Actes 10.34-36) et ce Seigneur est riche pour tous ceux qui l'invoquent.
    Le Seigneur, c'est Christ, comme le montrent versets 9-11, la richesse qu'il possède et confère, ce sont les dons de sa grâce, (Ephésiens 4.8) l'invocation dont il est l'objet de la part des fidèles, c'est l'adoration et la prière, qui constitueraient une idolâtrie, si Christ n'était Dieu. (Actes 2.21 ; 7.59 ; 22.16 ; 1Corinthiens 1.2)
  • 10.13 Car quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé. Ce salut destiné à tous, à la seule condition qu'ils invoquent le Seigneur, avait été annoncé déjà par Joël 2.32.
    En appliquant à Jésus-Christ cette parole que le prophète avait dite de l'Eternel, Paul montre qu'il ne le sépare pas de Dieu, dont il est la parfaite révélation. Cette dignité suprême et unique, attribuée au Fils, ressort aussi du titre de Seigneur, que lui donnent les écrivains du Nouveau Testament, car c'est par ce mot que les Septante traduisent toujours le nom de "Jéhovah" ou de "l'Eternel".
  • 10.14 Comment donc invoqueront-ils Celui en qui ils n'ont pas cru ? Et comment croiront-ils en Celui dont ils n'ont pas entendu parler ? Et comment en entendront-ils parler sans quelqu'un qui prêche ? Les questions de verset 14 et suivants sont une conséquence (donc) de l'affirmation du verset 13. Elles donnent à l'exposé le ton d'une discussion. L'apôtre polémise contre les Juifs qui s'opposent à ce que l'Evangile soit annoncé aux païens.
    Si le salut est offert gratuitement à tous les hommes, il faut que tous entendent parler du Seigneur pour être en mesure d'invoquer son nom.
    Et pour qu'ils entendent parler de lui, il faut quelqu'un qui prêche (grec un prêchant).
    Certains interprètes estiment que pour rendre exactement l'original, il faut traduire : "Comment croiront-ils en Celui qu'ils n'ont pas entendu ? Et comment l'entendront-ils (par la bouche de ses apôtres), sans quelqu'un qui prêche ?" Mais la traduction que nous avons conservée donne un sens plus naturel.
  • 10.15 Et comment y aura-t-il des prédicateurs, s'ils ne sont pas envoyés ? Selon qu'il est écrit : Qu'ils sont beaux les pieds de ceux qui annoncent de bonnes nouvelles ! Grec : Et comment prêcheront-ils...
    La prédication, à son tour, suppose l'apostolat. Cet apostolat a été annoncé dans Esaïe 52.7.
    La citation présente une variante. Le texte de notre traduction est celui de Sin., B, A, C, Versions égyp., Pères. Les autres documents portent : "qu'ils sont beaux les pieds de ceux qui annoncent (grec évangélisent) la paix, de ceux qui annoncent de bonnes nouvelles" (grec évangélisent de bonnes choses).
    Plusieurs exégètes et critiques admettent toutefois que les mots : de ceux qui annoncent la paix, ont été omis par mégarde. Paul s'écarte des Septante pour se rapprocher du texte hébreux.
    Si l'on considère comme authentiques les mots : de ceux qui annoncent la paix sa citation ne se distingue de l'original que par l'absence des mots : "sur les montagnes," et le pluriel au lieu du singulier : "celui qui annonce".
    Les Septante suivent un texte tout différent : "J'arrive comme la belle saison sur les montagnes, comme les pieds de celui qui annonce (grec évangélise) une prédication de paix, comme celui qui annonce de bonnes choses..."
    - Sin., et quelques majuscules portent l'article : les bonnes nouvelles ou les biens. Ce texte implique une allusion aux biens promis, que devait apporter le règne du Messie.
    - Les Juifs incrédules ne veulent pas que l'Evangile soit annoncé aux païens ; ils admettent tout au plus une propagande parmi les nations en faveur du régime légal. Paul montre, en se fondant sur les prophètes, que la prédication du salut à tous les hommes est conforme à la volonté de Dieu.
    Si Israël avait été fidèle à sa vocation, il serait devenu le messager de l'Evangile auprès de toutes les autres nations. L'œuvre de la mission parmi les païens est dans l'essence de l'Evangile ; l'Eglise qui néglige ce devoir se suicide ou plutôt montre qu'elle est déjà morte.
  • 10.16 Mais tous n'ont pas obéi à la bonne nouvelle ; car Esaïe dit : Seigneur, qui a cru à notre prédication ? Pour devenir l'apôtre de la bonne nouvelle auprès des gentils, Israël aurait dû, lui le premier, et tout entier, accueillir l'Evangile avec foi ; mais malheureusement tous les Juifs n'ont pas obéi à la bonne nouvelle. Une faible minorité seulement a cru.
    - D'autres interprètes entendent par tous, tous les gentils, ou tous les hommes, Juifs et gentils indistinctement. Ils pensent que Paul fait allusion aux résultats très modestes de la prédication évangélique.
    Mais l'idée de l'incrédulité d'Israël domine tout ce chapitre, et les versets qui suivent montrent bien que c'est d'elle qu'il s'agit. Cette incrédulité de son peuple était le sujet de la plainte du prophète. Esaïe 53.1, est cité conformément à la version des Septante.
    L'apostrophe : Seigneur ! manque dans l'hébreu. Comparer Jean 12.38.
  • 10.17 Ainsi, la foi vient de l'audition ; et l'audition se produit par la parole de Christ. Ce verset renferme, sous forme de conclusion (ainsi), un résumé de versets 14-16, et plus spécialement la répétition des deux idées énoncées à verset 14. Il sert de transition au développement suivant, où l'apôtre montre ce qu'a d'inexcusable la conduite d'Israël.
    La foi vient de l'audition, et l'audition se produit par la parole de Christ. La parole de Christ est la leçon de Sin., B, C, D, etc. Les autres documents portent : la parole de Dieu.
    La parole de Christ est, suivant les uns, l'ordre qu'il donne à ses apôtres d'annoncer l'Evangile à tous les hommes ; (Matthieu 28.19) suivant les autres, l'enseignement de Christ, toute la révélation salutaire qu'il a apportée au monde, et qui est le point de départ et le fondement de la prédication chrétienne. L'emploi du mot parole, dans versets 8,18, est plus favorable à ce dernier sens.
  • 10.18 Mais je dis : N'ont-ils pas entendu ? Oui, certes, leur voix est parvenue à toute la terre, et leurs paroles jusqu'aux extrémités du monde. Les questions qui suivent (versets 18,19) expriment les raisons que l'on pourrait alléguer encore pour excuser Israël. L'apôtre montre leur inanité.
    La prédication de l'Evangile, les Juifs ne l'ont-ils pas entendue ? Oui, certes, la voix des messagers de l'Evangile est parvenue à toute la terre et leurs paroles jusqu'au extrémités du monde.
    Ces termes sont empruntés au Psaumes 19.5 Paul leur donne un sens différent de celui qu'ils ont dans leur contexte ; là il s'agit du langage "des cieux qui racontent la gloire du Dieu fort" L'apôtre ne cite pas proprement ce passage, et surtout ne le donne pas comme une preuve scripturaire. L'emploi des mots du Psaume résulte d'une simple réminiscence.
  • 10.19 Mais je dis : Israël ne l'a-t-il pas su ? Moïse, le premier, dit : J'exciterai votre jalousie à l'égard de ce qui n'est pas une nation ; je provoquerai votre colère à l'égard d'une nation privée d'intelligence. L'apôtre pose une seconde question, dans laquelle il écarte encore une circonstance atténuante que l'on pourrait faire valoir en faveur d'Israël : l'ignorance où ce peuple aurait été de la destination universelle du salut et du fait que l'Evangile devait être prêché aux païens et reçu par eux.
    Dans l'original on lit : Israël n'a-t-il pas su (ou connu) ?
    Les interprètes sont divisés sur le complément sous-entendu de ce verbe.
    Plusieurs donnent à celui-ci le sens de "comprendre" et pensent qu'il a pour régime l'Evangile.
    Les Juifs l'ont entendu, (verset 18) mais peut être ne l'ont-ils pas compris. La citation par laquelle l'apôtre répond à la question posée n'est pas favorable à cette explication. Elle fait allusion à la vocation des gentils ; et c'est sur ce fait que porte la question : Israël n'a-t-il pas su ?
    - Moïse, le premier, parce qu'il précède tous les prophètes et que les écrits qui lui sont attribués se trouvent en tête du recueil canonique.
    La citation est tirée de Deutéronome 32.21, où l'on lit dans l'hébreu : "Je provoquerai leur jalousie par ce qui n'est point un peuple ; j'exciterai leur colère par une nation insensée." Le sens de ces paroles, dans l'original, est : l'infidélité des Israélites, qui "ont excité la jalousie de Dieu par ce qui n'est point Dieu, et l'ont irrité par leurs vaines idoles" (première partie de Deutéronome 32.11), sera punie par le choix que l'Eternel fera d'un autre peuple.
    L'expression : provoquer la jalousie, suppose l'image des relations conjugales aux rapports de Dieu avec son peuple. Osée (Osée 1 à Osée 3) développe cette image.
    Si l'Eternel à son tour provoque la jalousie d'Israël, son épouse infidèle, c'est dans l'espoir que le peuple, se sentant abandonné, éprouvera le besoin impérieux de revenir son divin époux qu'il a trop longtemps offensé. Le chapitre suivant énoncera clairement cette espérance de la conversion d'Israël.
  • 10.20 Et Esaïe s'enhardit jusqu'à dire : J'ai été trouvé par ceux qui ne me cherchaient point, et je suis apparu à ceux qui ne me demandaient pas. Esaïe 65.1, cité en partie d'après l'hébreu, en partie d'après les Septante.
    L'hébreu porte : "J'ai exaucé ceux qui ne demandaient rien, je me suis laissé trouver par ceux qui ne me cherchaient point."
    Esaïe s'enhardit jusqu'à dire (grec s'enhardit et dit)...
    Le prophète montre sa hardiesse, non en proférant une parole qui pouvait exciter contre lui la haine de son peuple, mais en énonçant une vérité aussi inouïe.
    La plupart des interprètes actuels pensent que la parole citée annonçait la conversion de la portion du peuple israélite qui était devenue infidèle au moment où le prophète écrivait. Paul aurait vu dans ces Israélites déchus un type des gentils et se serait cru ainsi autorisé à appliquer à ces derniers la promesse prophétique.
    Toutefois on peut alléguer des raisons sérieuses en faveur de l'opinion que le prophète déjà pensait à la conversion des païens. Il énonce en tout cas dans cette parole la loi fondamentale du règne de Dieu : le salut est accordé comme une grâce et non comme la récompense des efforts et des mérites de l'homme.
    Le prophète et l'apôtre opposent l'un et l'autre ce principe à l'orgueilleuse propre justice des Israélites.
  • 10.21 Mais à l'égard d'Israël, il dit : Tout le jour j'ai tendu mes mains vers un peuple désobéissant et contredisant. Esaïe 65.2, cité d'après les Septante, qui ajoutent au texte hébreu : et contredisant.
    Cette seconde citation à l'égard d'Israël (et non contre Israël) complète la précédente ; (verset 20) elle met en opposition la conduite d'Israël avec celle des gentils.
    Tandis que ceux-ci acceptent le salut qui leur est gratuitement offert, Israël, obstiné dans les voies de la propre justice, et voulant à tout prix maintenir ses privilèges, a repoussé ce salut, qu'il devait recevoir comme une pure grâce faite à tous sans distinction.
    Son refus, inspiré par de tels motifs d'orgueil et d'égoïsme, est sans excuse. Dieu devait rejeter ce peuple désobéissant et contredisant qui s'était lui-même exclu du salut.
    Et cependant, si justifié que soit le rejet d'Israël, il n'est pas le dernier mot de son histoire. Dieu, dont les pensées ne sont pas nos pensées, (Esaïe 55.8,9) saura tirer, de la faute même de son peuple, le salut des nations d'abord, et finalement celui d'Israël lui-même : c'est la grande espérance que l'apôtre exposera au chapitre suivant.
  • Romains 11

  • 11.1 Je dis donc : Dieu a-t-il rejeté son peuple ? Non certes ! Car, moi aussi je suis Israélite, de la postérité d'Abraham, de la tribu de Benjamin. Le rejet partiel et temporaire d'Israël est l'occasion de la conversion des gentils.
    Chapitre 11.
    1 à 10 Dieu n'a pas rejeté son peuple : un reste est parvenu au salut.
    Dans les chap 9 et 10, l'apôtre a examiné le douloureux problème de l'incrédulité d'Israël.
    Il a affirmé, d'abord, que Dieu restait souverainement libre dans ses rapports avec le peuple qu'il avait élu ; ensuite, que ce peuple, en rejetant le salut, qui lui était offert en Jésus Christ, s'était attiré le châtiment qui le frappe.
    Il aborde maintenant le troisième point de sa démonstration, le côté lumineux du sujet : une minorité d'Israël est parvenue à la foi ; le rejet de la majorité a eu pour conséquence le salut des gentils, son endurcissement ne durera pas toujours, tout Israël sera sauvé.
    "L'apôtre cherche à consoler ceux qui jettent un regard plein de douleur vers Jérusalem. Les développements précédents ont préparé ce résultat, mais ne l'ont pas encore atteint. Ils ont réduit au silence les accusations contre Dieu et ont établi à leur place l'accusation contre Israël, en révélant sa résistance à Dieu et son aveugle inintelligence. Mais ce n'est pas encore là une consolation. Paul nous a fait descendre dans l'abîme, maintenant il nous en fait remonter et nous invite à contempler dans le jugement de Dieu sa miséricorde et l'œuvre bénie qu'elle accomplira." Schlatter.
    - Je dis donc : Dieu a-t-il rejeté son peuple ? Est-ce la conclusion qu'il faut tirer de l'exposé précédent ? Paul pose la question dans des termes empruntés à Psaumes 94.14. Il répond par un énergique : Non certes ! (grec qu'ainsi n'advienne !) Il est lui-même la preuve (car) du contraire, lui, Israélite pur sang, descendant d'Abraham, membre de la tribu de Benjamin, la plus fidèle, avec Juda, des douze tribus, (comparez Philippiens 3.5) qui n'en a pas moins saisi le salut qui lui était offert en Jésus-Christ.
    La conversion par laquelle l'ancien persécuteur de l'enlise, l'un des chefs les plus ardents de l'opposition à l'Evangile avait été transformé en un instrument dé choix, pour porter le nom du Seigneur devant les gentils, (Actes 9.15) était bien la démonstration éclatante que ce peuple n'était pas, comme tel et dans sa totalité, voué à un endurcissement irrémédiable et définitif.
    - D'autres interprètes insistent sur le fait que Paul ne mentionne pas sa conversion au christianisme et sur la répétition, à verset 2, de sa dénégation : "Dieu n'a pas rejeté son peuple ;" ils considèrent les mots : Car moi aussi, je suis Israélite, etc., comme une parenthèse qui explique la vivacité avec laquelle Paul repousse l'idée que Dieu aurait rejeté son peuple : je ne puis supporter cette idée, car moi-même je suis un membre de ce peuple.
  • 11.2 Dieu n'a pas rejeté son peuple qu'il a préconnu. Ou ne savez-vous pas ce que l'Ecriture dit dans l'histoire d'Elie, comment il porte plainte à Dieu contre Israël : L'apôtre répète, ou plutôt rétorque sous forme de négation, son interrogation de verset 1.
    Aux mots de Psaumes 94.14, Dieu n'a pas rejeté son peuple, il ajoute : qu'il a préconnu.
    Cette adjonction n'a pas un sens restrictif : Dieu n'a pas rejeté la portion d'Israël qu'il avait préconnue et qui est son seul vrai peuple.
    D'après verset 26 "tout Israël sera sauvé !" Le sens n'est pas non plus : Dieu choisit ce peuple quoiqu'il l'eût connu d'avance comme un peuple rebelle.
    Ici, comme Romains 8.29 (voir la note), préconnaître signifie : reconnaître comme sien, c'est l'acte divin qui précède et conditionne l'élection.
    Comparer Amos 3.2, où le texte hébreu et la version des Septante portent : "Je vous ai connus, vous seuls parmi toutes les familles de la terre."
    - Dieu n'abandonne pas tout entier, ni pour toujours, le peuple qu'il a choisi ; c'est ce que prouve l'expérience d'Elie.
    Grec : ce que l'Ecriture dit en Elie, c'est-à-dire dans le passage où se trouve l'histoire d'Elie.
    Comment il porte plainte, grec il se présente devant Dieu, il intercède auprès de Dieu, contre Israël.
    Irrité par l'endurcissement d'Israël après la grande scène du Carmel et la défaite des prophètes de Baal, découragé par les menaces de Jézabel, croyant qu'il est resté seul fidèle à l'Eternel, Elie appelle le châtiment de Dieu sur son peuple qui s'obstine dans l'idolâtrie.
  • 11.3 Seigneur, ils ont tué les prophètes, ils ont démoli tes autels ; et je suis resté, moi seul, et ils cherchent à m'ôter la vie ? 1Rois 19.10, cité, pour l'essentiel, d'après les Septante. Paul retranche le commencement : "les fils d'Israël ont abandonné" (Heb : "ont abandonné ton alliance") qui ne trouve pas son application à la conduite actuelle d'Israël ; puis il intervertit les deux propositions : "ils ont renversé les autels," et "ils ont tué les prophètes".
  • 11.4 Mais que lui dit la réponse divine ? Je me suis réservé sept mille hommes qui n'ont point fléchi le genou devant Baal. La réponse divine ; grec l'oracle. Ce substantif ne se trouve qu'ici dans le Nouveau Testament, mais le verbe se rencontre plusieurs fois. (Romains 7.3 ; Matthieu 2.1 ; Luc 2.6 ; Actes 10.22, etc.)
    La réponse de Dieu est citée dans les termes de 1Rois 19.18. Le sens en est légèrement modifié. Aux exécutions annoncées, et qui seront faites par Hazaël, Jéhu et Elisée, l'Eternel apporte cette restriction : "Je laisserai en Israël sept mille hommes..."
    Paul écrit (grec) : J'ai laissé pour moi-même. Ce complément : pour moi-même, ne se lit ni dans le texte original, ni dans les Septante.
    La réponse a ainsi plus directement le sens que l'apôtre veut lui donner : Dieu s'est réservé à lui-même, en les empêchant de tomber dans l'idolâtrie, sept mille hommes, qui n'ont point fléchi le genou devant Baal.
    Baal (seigneur) est la divinité cananéenne au culte de laquelle les Israélites se laissèrent souvent entraîner.
    Baal est habituellement considéré comme masculin. Dans notre passage, et dans quelques passages des Septante, il est précédé de l'article au féminin. On a expliqué ce fait en disant que Baal était à la fois des deux sexes, ayant comme représentants le soleil et la lune. Mais une explication plus naturelle est que les Juifs évitaient, en lisant les Ecritures, de prononcer le nom de Baal, et lui substituaient : "la honte." L'article la avertissait le lecteur de cette substitution à faire.
  • 11.5 De même donc aussi, dans le temps présent, il existe un reste selon l'élection de grâce. Application de cet exemple historique au temps présent.
    De même : les deux situations sont semblables ; donc, on doit conclure que ce qui se passa alors se passe aussi dans le temps présent.
    - Il y a un reste selon l'élection de grâce. Ce reste, c'est la petite minorité des Juifs qui a reconnu en Jésus le Messie, et croit en lui. (Romains 9.27) Le mot reste, en grec, dérive du verbe : "j'ai laissé." (verset 4)
    Il existe un reste (verbe au parfait : il est devenu et il est là), c'est-à-dire : il "est demeuré," ou "s'est constitué," selon l'élection de grâce.
    Selon les uns, le reste "est demeuré," a subsisté conformément à l'élection de grâce, dont le peuple d'Israël, comme peuple, avait été l'objet de la part de Dieu ; son existence prouve que l'élection n'avait pas été annulée Suivant les autres, le reste "s'est constitué," s'est formé, par l'application du principe de l'élection de grâce, Dieu choisissant, du milieu du peuple qui persistait dans l'incrédulité, ceux qui parvenaient à la foi et qui formaient ainsi un peuple nouveau.
    On objecte à cette dernière explication que, dans les chapitres 9-11, il n'est question que de l'élection des peuples et non de celle des individus.
    Mais à verset 7, l'élection désigne bien les individus élus, qui constituent le reste, et qui sont opposés "aux autres" qui "ont été endurcis." La réflexion incidente de verset 6 s'entend aussi mieux de l'élection individuelle que de l'élection nationale.
  • 11.6 Or, si c'est par grâce, ce n'est plus par les œuvres ; autrement la grâce n'est plus une grâce. Si les Juifs parvenus à la foi chrétienne ont été élus par grâce, ils n'ont à cela aucun mérite ; ce ne sont pas leurs œuvres qui leur ont valu cette faveur autrement la grâce ne serait plus une grâce. Comparer Romains 4.4,5 ; Galates 5.4 ; Ephésiens 2.8,9.
    - B ajoute : or, si c'est par les œuvres, ce n'est plus une grâce ; puisque l'œuvre n'est plus une grâce.
    Dans les autres témoins du texte qui portent cette adjonction, on lit la dernière proposition ainsi : autrement, l'œuvre n'est plus une œuvre.
    La plupart des critiques estiment que toute la phrase est une note marginale, écrite par un lecteur qui a trouvé intéressant de retourner le raisonnement de l'apôtre. Elle n'ajoute rien à la pensée et alourdit l'argumentation.
  • 11.7 Quoi donc ? Ce qu'Israël cherche, il ne l'a pas obtenu, mais l'élection l'a obtenu ; tandis qne les autres ont été endurcis, Dans versets 7-10, l'apôtre expose ce qui est arrivé à la masse du peuple. Elle n'a pas obtenu les biens messianiques ; seuls les élus, qui forment "le reste," y ont eu part. Quoi donc ? que s'est il donc passé pour Israël dans son ensemble pour la majorité du peuple ? Le principe non par les œuvres mais par la grâce s'est retourné contre eux.
    Ce qu'Israël cherche, la justice valable devant Dieu, l'accomplissement des promesses les biens qui constituent le salut, il ne l'a pas obtenu, parce qu'il le cherche par les œuvres ; mais l'élection (les élus) l'a obtenu, comme une grâce ; (verset 6) tandis que les autres, la grande majorité du peuple, ont été endurcis. Le verbe est au passif ; il est inexact de le rendre par : "se sont endurcis".
    Leur endurcissement est l'œuvre de Dieu, qui punit ainsi l'incrédulité et la révolte volontaires des Israélites. (Romains 9.17,18, note) Cette action divine ne s'est du reste pas tant exercée sur les consciences individuelles que sur l'état général du peuple, sur l'âme juive, comme nous dirions aujourd'hui.
    Les chefs d'Israël se sont aveuglés eux-mêmes et ont été frappés d'un aveuglement qui fut la conséquence et la punition de toute leur attitude précédente ; et ils ont entraîné la masse du peuple après eux (Zahn). L'idée que le peuple Juif n'a pu recevoir le témoignage de Jésus et de ses apôtres, parce qu'il était endurci et aveuglé par un jugement de Dieu, se retrouve dans Matthieu 13.10-15 et dans Jean 12.37-43.
  • 11.8 selon qu'il est écrit : Dieu leur a donné un esprit de stupeur, des yeux pour ne point voir et des oreilles pour ne point entendre, jusqu'à ce jour. L'apôtre introduit la première citation par la formule générale : il est écrit sans dire où, parce qu'il compose cette citation de deux passages. Dieu leur a donné un esprit d'assoupissement est tiré d'Esaïe, (Esaïe 29.10) le reste de la citation provient de Deutéronome 29.4. La même pensée se retrouve dans Esaïe 6.9.
    Le mot stupeur, torpeur, dérive d'un verbe (Actes 2.37) qui signifie piquer, percer, causer une vive douleur, dont l'effet peut être d'amener à un état d'insensibilité. Quelques-uns traduisent par assoupissement, ce qui est le sens du mot hébreu dans Esaïe 29.10.
    Ces passages ne sont pas invoqués comme des prophéties qui n'auraient eu leur accomplissement qu'au temps de Jésus. Ils décrivent l'état du peuple à l'époque du prophète.
    L'apôtre les cite pour marquer la ressemblance des deux époques et montrer que le châtiment de la génération contemporaine n'est pas inouï ni excessif ; il est semblable à celui qui a frappé ses pères ; ou plutôt, c'est un seul et même jugement qui prolonge ses effets jusqu'à ce jour.
  • 11.9 Et David dit : Que leur table devienne pour eux un filet et un piège et une occasion de chute et une rétribution ! Psaumes 69.23,24. Pour le psalmiste, l'image de la table qui devient un filet, etc., signifiait qu'à une situation prospère pleine de jouissances matérielles se substituent le malheur et la ruine.
    Pour Paul la table figure la sécurité puisée dans les œuvres de la propre justice ; le filet, etc., l'orgueil et l'endurcissement moral avec leurs funestes conséquences pour le salut.
    Des termes destinés à représenter le châtiment, le premier signifie filet, lacs ; le second, que Paul introduit dans la citation de Psaumes 69 en l'empruntant au Psaumes 35.8 (version des Septante), désigne la chasse, puis tout moyen employé pour chasser : ici le piège du chasseur.
    Il faut remarquer encore que Paul renverse l'ordre des deux derniers termes qui, dans l'hébreu et dans les Septante, se suivent ainsi : une rétribution et une occasion de chute (grec un scandale, tout moyen de faire tomber).
    En réservant le mot rétribution pour la fin, Paul accentue l'idée que la ruine des Juifs est le châtiment de leur obstination à chercher le salut dans les voies de la propre justice. Le verset
  • 11.10 Que leurs yeux soient obscurcis pour ne point voir, et courbe leur dos à perpétuité ! verset 10 est reproduit textuellement d'après les Septante.
    Des yeux obscurcis pour ne point voir sont le jugement fréquemment prononcé par Dieu contre l'orgueil et l'incrédulité.
    Courber leur dos à perpétuité sous un joug étranger, sous un fardeau écrasant, sera le juste châtiment de leur révolte contre Dieu.
    L'apôtre ne veut pas dire que les Juifs subissent ce châtiment pour avoir rejeté le Messie, mais au contraire qu'ils sont restés insensibles aux appels de Jésus, parce qu'ils étaient déjà sous le coup de cet endurcissement, punition de leur attitude morale antérieure.
  • 11.11 Je dis donc : Est-ce pour tomber qu'ils ont bronché ? Non, certes ! Mais par suite de leur faute, le salut est parvenu aux gentils, afin d'exciter à jalousie les Israélites. 11 à 24 Caractère temporel du rejet d'Israël.
    Grec : Ont-ils bronché afin qu'ils tombassent ?
    Le sujet, ce sont les Israélites, dans leur majorité, qui se sont endurcis. Leur chute est-elle définitive, irrévocable ? Non, certes ! (grec qu'ainsi n'advienne !)
    Mais, par leur faute (par le fait même et par ses conséquences qui subsistent) le salut est parvenu, a été accordé (le verbe est sous-entendu) aux gentils, afin de (grec) exciter à jalousie eux, c'est-à-dire les Israélites.
    Tel est le but de la dispensation divine et le résultat qu'elle obtiendra un jour (verset 25 et suivants, comparez Romains 10.19, note).
  • 11.12 Or, si leur faute a été la richesse du monde et leur amoindrissement la richesse des gentils, combien plus le sera leur plénitude ! Paul passe aux perspectives lumineuses qu'ouvre devant ses yeux ce salut qui est parvenu aux gentils par la chute des Israélites.
    Leur faute a été la richesse du monde. Leur amoindrissement ou "état d'infériorité" (l'opposé de leur plénitude future) est devenu la richesse des gentils, des nations païennes.
    Comment cela ? La parabole des vignerons infidèles nous l'apprend. "Le royaume vous sera ôté, dit Jésus aux chefs du peuple juif, et il sera donné à une nation qui en rendra les fruits." (Matthieu 21.43) Et les apôtres, conformément à ce dessein de Dieu, déclarent aux Juifs incrédules : "C'est à vous premièrement qu'il fallait annoncer la parole de Dieu ; mais puisque vous la rejetez et que vous ne vous jugez pas dignes de la vie éternelle, voici nous nous tournons vers les gentils." (Actes 13.46 ; comparez Actes 18.6).
    Et, dans un sens plus profond, c'est bien la faute d'Israël, avec sa conséquence, le crucifiement du Saint et du Juste, qui a fait la richesse du monde.
    Si donc le rejet du Sauveur par les Juifs, qui eut pour effet leur amoindrissement, leur exclusion temporaire de l'alliance de grâce, et qui semblait devoir anéantir les desseins de la miséricorde de Dieu, même envers le monde païen, a pourtant fait la richesse de celui-ci, combien plus leur conversion comme peuple, leur plénitude, sera-t-elle une immense bénédiction pour l'humanité ! (Comparer Zacharie 8.13,20,23 ; Esaïe 2.2,3 ; 60.1 et suivants ; versets 15,25)
    Plusieurs interprètes prennent le mot que nous rendons par amoindrissement dans le sens de : "un petit nombre" ou de : "réduction à un plus petit nombre," et entendent par là soit l'état d'Israël après que les convertis au christianisme se sont séparés de leur peuple et l'ont diminué numériquement d'autant, soit "le petit nombre," "le reste," la minorité des Juifs gagnés à l'Evangile.
    Si ce "petit nombre" (tel serait alors le raisonnement de l'apôtre) a fait la richesse des gentils, que sera ce de la plénitude, c'est à dire du retour des Israélites à leur nombre complet de la conversion du peuple en son entier !
    On peut objecter à cette interprétation que, prendre les termes d'amoindrissement et de plénitude au sens quantitatif seulement, ce n'est peut être pas les saisir dans leur signification profonde.
    Le langage dont Paul se sert nous place sur le terrain de la vie religieuse et morale : il parle de la faute d'Israël, de son "rejet," (verset 15, où se trouve le même contraste qu'ici) de son "retranchement," (verset 17) de son "endurcissement." (verset 25)
    Enfin le mot même rendu par amoindrissement a toujours un sens fâcheux comme "défaite," "perte d'une bataille ou d'un procès ;" l'apôtre ne l'emploierait certainement pas pour désigner le petit nombre des Juifs convertis au christianisme.
  • 11.13 Or, c'est à vous, gentils, que je le dis ; en tant donc que je suis apôtre des gentils, je glorifie mon ministère, Or... D et les documents du texte occidental ont car.
    Paul s'adresse à ses lecteurs d'origine païenne pour faire ressortir encore spécialement à leurs yeux les avantages que les nations retireront de la conversion finale d'Israël, (versets 11-12) et pour leur dire dans quelle pensée il accomplit, lui, Juif, son apostolat auprès d'eux, gentils. Il y a deux manières de comprendre ce mobile de son activité.
    1° Si je travaille avec ardeur à la conversion des païens, c'est pour exciter à jalousie mes compatriotes les Juifs et en sauver quelques-uns.
    2° En tant qu'apôtre des gentils, je cherche à sauver les Juifs en les excitant à jalousie, parce que la conversion d'Israël dans sa totalité amènera la consommation du salut pour les nations aussi, (verset 15) en d'autres termes si, comme Juif, je souhaite la conversion d'Israël, je la souhaite plus encore en tant qu'apôtre des gentils.
    Cette dernière explication, quoique moins simple, à première vue, établit une meilleure liaison entre versets 11,12 et verset 15 ; elle n'oblige pas à considérer les versets 13,14 comme une parenthèse.
    On comprend aussi mieux que ce soit en tant qu'apôtre des gentils que Paul invoque ce motif, puisque c'est l'intérêt des gentils qu'il a finalement et surtout en vue. Sur l'apostolat de Paul parmi les gentils, comparer : Romains 1.5 ; Actes 9.16 ; 22.21 ; Galates 1.16 ; 2.7 ; Ephésiens 3.8.
    - Je glorifie mon ministère (grec mon service), non en le vantant par des paroles (1Corinthiens 15.9,10) ce qui eût été de peu d'effet sur les Juifs, mais en le remplissant d'une manière fidèle et efficace. Le but et le résultat de l'apostolat que Paul exerce parmi les gentils, c'est, dit-il, d'exciter à jalousie (verset 11 et Romains 10.19) ceux de ma race et de sauver quelques-uns d'entre eux (grec si, en quelque manière, j'existerai à jalousie ma chair et sauverai quelques-uns d'entre eux).
    Quelques-uns : ce n'est que dans les derniers temps qu'ils se convertiront tous.
  • 11.15 Car si leur rejet a été la réconciliation du monde, que sera leur adjonction, sinon une vie d'entre les morts ? Ce verset répète et développe la pensée de verset 12, exprimant, en termes propres, ce que celui-ci disait au figuré.
    Leur rejet, c'est leur exclusion par Dieu de l'alliance de grâce, et non la faute dont ils se sont rendus coupables en rejetant l'Evangile. De même, le terme opposé désigne leur adjonction par Dieu à l'Eglise formée des gentils et de l'élite d'Israël, leur réintégration dans l'alliance, et non "l'accueil" qu'ils feront à l'Evangile, leur acceptation du salut.
    Le rejet d'Israël a été la réconciliation du monde, parce qu'il a valu aux nations la prédication de l'Evangile, qui est le message de cette réconciliation. (Romains 5.11 ; 2Corinthiens 5.18-21)
    - L'adjonction d'Israël sera une vie d'entre les morts. L'apôtre ne dit pas comment. Les interprètes émettent des opinions diverses à ce sujet ; la réponse demeurera douteuse jusqu'à l'accomplissement de cette prophétie.
    L'expression : une vie d'entre les morts rappelle l'admirable description symbolique de Ezéchiel 37.1 et suivants Elle est expliquée par quelques uns dans le sens d'une rénovation spirituelle qui s'opérerait au sein de la chrétienté d'origine païenne, par l'effet de la réintégration d'Israël.
    Mais verset 25 semble annoncer que la conversion de tous les gentils, leur "plénitude," précédera la conversion de tout Israël ; et puis, si cette vie d'entre les morts était une rénovation spirituelle, cette expression désignerait un effet semblable à celui qu'énonçait le terme de réconciliation, or, l'opposition du rejet et de l'adjonction d'Israël fait attendre une manifestation plus éclatante et glorieuse de la grâce divine.
    Aussi la plupart des interprètes voient-ils dans cette vie d'entre les morts la vie parfaite des rachetés, affranchis pour toujours du péché et de la mort. La conversion d'Israël sera le dernier acte du développement du règne de Dieu, elle en consommera le triomphe. Elle sera suivie de la résurrection des morts et de la fin de l'économie présente. (Matthieu 24.14)
  • 11.16 Or, si les prémices sont saintes, la pâte l'est aussi ; et si la racine est sainte, les branches le sont aussi. La réintégration d'Israël dans l'alliance de grâce, sa conversion totale, que l'apôtre vient d'annoncer, (versets 11-15) est conforme à la consécration de ce peuple à Dieu, qui résultait de l'élection dont ses pères avaient été l'objet.
    L'apôtre part de ce fait de l'élection d'Israël pour exhorter les gentils à respecter ce peuple, même dans sa déchéance (versets 17,18) et à veiller sur euxmêmes, de peur qu'un châtiment semblable ne les atteigne. (versets 19-21)
    Considérant la bonté de Dieu, il montre ensuite la possibilité de la réhabilitation d'Israël, s'il ne s'obstine pas dans son incrédulité. (versets 22-24)
    - Les prémices, dont il est question ici, étaient une portion que l'Israélite devait prélever sur la pâte confectionnée avec la première mouture de l'année. Il en faisait un gâteau qui était consacré à l'Eternel et mis à là disposition des sacrificateurs. (Nombres 15.17-21 ; Lévitique 23.15-17)
    Ces prémices étaient par là même saintes et rendaient sainte toute la masse de la pâte, tout le pain dont se nourrissait le peuple de Dieu.
    L'apôtre applique cette image aux ancêtres d'Israël dans leur relation avec ce peuple. Il en aperçoit aussitôt une autre, qui lui paraît plus propre encore à rendre sa pensée parce qu'elle lui permet de distinguer entre les Israélites fidèles et ceux qui ne le sont plus, c'est la comparaison de l'olivier, dont les branches participent de la nature de sa racine. Il développera cette dernière image dans les versets suivants.
    Les prémices, la racine, ce sont les patriarches d'Israël. Dieu les avait élus ; (Genèse 17.7) il avait juré, en leur faveur, son alliance ; (Luc 1.73) il leur avait destiné le pays de Canaan et leur avait fait toutes les promesses spirituelles attachées à sa possession. Leur bénédiction repose sur le peuple, (Deutéronome 7.6-8) même après que la masse est déchue.
    Un arbre peut avoir des branches stériles qui ne l'empêchent pas de porter encore du fruit (versets 23,28 ; comparez Esaïe 6.13). Paul retrouve ainsi son affirmation de versets 1,11 : Dieu n'a pas rejeté son peuple, Israël n'est pas tombé sans retour.
  • 11.17 Mais si quelques-unes des branches ont été retranchées, et si toi, qui étais un olivier sauvage, tu as été enté à leur place et rendu participant de la racine de la sève de l'olivier, Il ne vient à la pensée de personne d'enter un rameau d'olivier sauvage sur un olivier franc.
    L'apôtre se sert de cette image (comparez Jérémie 11.16) pour montrer d'une manière frappante que l'admission des gentils au salut, semblable à cette opération contre nature, (verset 24) n'était due qu'à la libre et souveraine grâce de Dieu.
    Tu as été enté à leur place. Le grec porte : en elles, ce qui peut s'interpréter : à la place qu'elles occupaient.
    Si cette interprétation paraît trop libre et si l'on estime que la traduction parmi elles s'impose, il faut supposer que l'apôtre pensait aux branches qui étaient restées sur l'olivier.
    De la racine de la sève est la leçon de Sin., B, C. Les autres documents présentent deux variantes qui semblent des corrections. A, Majusc., portent : "de la racine et de la sève." D, Majusc., omettent de la racine.
    La racine est l'organe par lequel l'olivier tire du sol sa sève.
    Le mot traduit par sève signifie proprement graisse, parce que l'olivier produit un fruit oléagineux. (Juges 9.9)
    Par cette image de la graisse ou de la sève de l'olivier franc, à laquelle participe l'olivier sauvage, l'apôtre désigne la bénédiction d'Abraham, qui s'accomplit pour les gentils en Jésus-Christ. (Galates 3.14)
    L'idée de l'agrégation des gentils à Israël est commune à Paul et aux douze. Elle était indiquée déjà par Jésus. (Jean 10.16) Paul la relève afin de prémunir les chrétiens convertis du paganisme contre toute pensée d'orgueil. (1Corinthiens 4.7) Ils pouvaient être tentés de mépriser les Juifs incrédules et rejetés de Dieu.
    Ce que nous appelons l'antisémitisme se manifestait déjà dans la société païenne du premier siècle. Ce dédain est tellement naturel au cœur du gentil, que Paul n'a pas grand espoir d'être obéi. Il ajoute en effet : mais si, malgré tout ce que je puis te dire, tu te glorifies quand même, le fait n'en demeure pas moins : ce n'est pas toi qui portes la racine, mais c'est la racine qui te porte. "Le salut vient des Juif" (Jean 4.22)
  • 11.19 Tu diras donc : Des branches ont été retranchées, afin que moi je fusse enté. Tu diras donc,...l'objection est tirée de l'idée même sur laquelle Paul vient d'insister que les Juifs appartiennent à l'olivier et méritent, comme tels, des égards particuliers.
    Des branches ont été retranchées pour me faire place ; l'honneur que Dieu me fait ainsi en est plus éclatant.
  • 11.20 Cela est vrai ; c'est à cause de leur incrédulité qu'elles ont été retranchées ; et toi, c'est à cause de ta foi que tu subsistes. Ne t'enorgueillis pas, mais crains ! Cela est vrai (grec bien !).
    Paul concède le fait, mais son assentiment n'est pas sans quelque ironie, car il repousse toute conclusion dont les gentils pourraient tirer orgueil.
    C'est l'incrédulité des Juifs qui a été cause de leur retranchement ; et toi, gentil, tu subsistes (grec tu es debout) à cause de ta foi. (Romains 4.16) Ne t'enorgueillis donc point, mais crains (grec ne pense pas des choses élevées).
    Le premier effet que doit produire sur le croyant la vue d'un sévère jugement de Dieu, c'est la crainte ; car quiconque professe de n'être sauvé que par la foi, sans les œuvres de la loi, reconnaît par là même qu'il est un misérable pécheur et qu'il ne subsiste que par la grâce toute gratuite de son Dieu.
    Or, le moindre mouvement d'orgueil, par lequel un tel homme s'élève au-dessus de ses frères, l'expose au péril le plus redoutable, puisque, par cette complaisance en lui-même, il abandonne le seul terrain sur lequel il peut avoir quelque sécurité, la grâce de son Dieu.
    Ainsi, même devant les manifestations les plus éclatantes de l'amour de Dieu, le chrétien ne doit se réjouir qu'avec tremblement, se rappelant que seul celui qui persévérera jusqu'à la fin sera sauvé. (1Corinthiens 10.12,Philippiens 2.12 ; Colossiens 1.23)
    - Au lieu de : il ne t'épargnera pas non plus, D, Majusc., versions Syr. portent : crains...que, de quelque manière, il ne t'épargne pas non plus.
  • 11.22 Considère donc la bonté et la sévérité de Dieu : sévérité envers ceux qui sont tombés et bonté de Dieu envers toi, si tu persévères dans cette bonté ; autrement, tu seras toi aussi retranché. Avec ce verset, Paul aborde une sorte de conclusion (donc) fondée sur la vue de la bonté et de la sévérité de Dieu : celles-ci sont invoquées comme motifs d'une exhortation à la vigilance, adressée aux gentils, (verset 22) puis l'apôtre exprime l'espoir de la réintégration des Juifs. (versets 23,24)
    - Grec :, d'après Sin., B, A, C, etc. : vois donc la bonté et la sévérité de Dieu : envers ceux qui sont tombés, il y a sévérité ; mais envers toi, bonté de Dieu. Quelques témoins du texte omettent le complément de Dieu.
    Paul invite les gentils, objets de la bonté de Dieu, à persévérer dans cette bonté s'ils ne veulent pas, eux aussi, être retranchés.
    Cette exhortation, et la menace sur laquelle elle s'appuie, prouvent que, si l'élection divine donne l'assurance du salut, elle n'en laisse pas moins subsister la responsabilité de l'homme, à tous les degrés de la vie chrétienne.
    Quand il s'agit de réveiller les âmes et de leur inspirer une crainte salutaire, Paul ne se laisse pas arrêter par les conclusions que l'on peut tirer de sa doctrine de l'élection, (Romains 8.29-39) par ce que l'on a appelé l'inadmissibilité de la grâce. S'il paraît se mettre ainsi en contradiction avec lui-même, il compte sur l'expérience chrétienne pour réduire à l'unité cette antinomie. (Philippiens 1.12,13)
  • 11.23 Et eux, d'autre part, s'ils ne persévèrent pas dans l'incrédulité, ils seront entés ; car Dieu est puissant pour les enter de nouveau. L'incrédulité, (comparez verset 20) telle est, dans l'homme, la cause unique de la perdition.
    Comment s'accordent la libre volonté de l'homme et la souveraine grâce de Dieu, c'est le secret de Dieu qui, un jour, nous sera révélé. Ce que nous savons dès maintenant, c'est que Dieu est puissant pour accomplir l'œuvre de sa miséricorde, pour enter de nouveau ceux qui ont été retranchés à cause de leur incrédulité.
  • 11.24 Car si toi, tu as été retranché de l'olivier sauvage de nature, et si, contre nature, tu as été enté sur l'olivier franc, combien plutôt eux qui sont ses branches par nature seront-ils entés sur leur propre olivier ! Ce que Dieu a fait pour les branches de l'olivier sauvage, il le fera plus certainement (combien plutôt) pour (grec) ceux qui sont par nature, sous-entendu : des branches, des branches de l'olivier franc.
    Cette restauration d'Israël dans l'alliance de grâce, dont l'apôtre a démontré par son argumentation la possibilité et la probabilité, il la prédit, dans versets 25-32, comme une dispensation certaine de la miséricorde de Dieu.
  • 11.25 Car je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce mystère, afin que vous ne soyez pas sages à vos propres yeux : c'est que l'endurcissement a atteint une partie d'Israël jusqu'à ce que la plénitude des gentils soit entrée ; 25 à 32 Tout Israël sauvé. La miséricorde de Dieu égale pour tous, triomphe.
    Paul introduit, avec solennité, par une allocution directe, destinée à en marquer l'importance (frères, je ne veux pas que vous ignoriez), l'énoncé d'un fait à venir qu'il qualifie de mystère.
    Cet enseignement confirme (car) ses déductions précédentes.
    Un mystère, dans le langage de Paul, n'est pas un fait ou une vérité incompréhensibles de leur nature. Ce terme sert à désigner tout ce que l'homme ne peut connaître que par une révélation spéciale de Dieu mais qui, une fois révélé, est accessible à l'intelligence humaine : ainsi, la vocation des gentils ; (Romains 16.25 ; Ephésiens 3.3) de même ici, la conversion de tout Israël. (comparez Colossiens 2.2 ; 1Corinthiens 15.51 ; 1Thessaloniciens 4.15 ; 1Timothée 3.16)
    L'apôtre parle, avec une autorité prophétique et une grande assurance, de ces mystères que l'Esprit de Dieu a dévoilés à l'Eglise. Il ne dit pas, comme dans Ephésiens 3.3, que ce soit à lui personnellement que ce mystère a été révélé. Il semble plutôt communiquer aux Romains une révélation déjà reçue par d'autres. Peut-être cette révélation remonte-t-elle à quelque prophétie de Jésus lui-même.
    - Paul communique ce mystère aux Romains, afin, leur dit-il, que vous ne soyez pas sages à vos propres yeux, ou, suivant la variante de B, A, : en vous-mêmes ; en d'autres termes, que vous ne présumiez pas de votre sagesse, ou que vous ne cherchiez point à découvrir la vérité par les simples réflexions de votre intelligence, en vous livrant à des spéculations oiseuses. Il n'est pas probable que l'apôtre fasse encore allusion à l'orgueil qui portait les gentils à mépriser les Juifs. (verset 18 et suiv :)
    - Le mystère révélé, c'est que l'endurcissement a atteint (grec est arrivé à) une partie d'Israël, jusqu'à ce que la plénitude des gentils soit entrée.
    Le terme d'endurcissement désigne une action que Paul attribue à Dieu. (verset 7, note)
    - Ce qu'il a exposé dans versets 1-10, montre dans quel sens cet endurcissement a atteint (grec) en partie Israël. Il durera jusqu'à ce que la plénitude des gentils soit entrée.
    La plénitude des gentils, c'est leur nombre plein, complet, toutes les nations du monde, et, sinon tous leurs représentants individuels sans exception, du moins leur grande masse. Il est arbitraire de limiter cette plénitude au nombre total des élus ; notre passage ne renferme aucune allusion à l'élection individuelle. Cette plénitude des nations doit entrer dans l'Eglise, dans l'alliance de grâce.
  • 11.26 et ainsi tout Israël sera sauvé ; selon qu'il est écrit : Le libérateur viendra de Sion, il éloignera de Jacob les impiétés ; Et ainsi, cette condition étant remplie, et par l'effet même de la plénitude des nations, qui excite à jalousie le peuple élu, (versets 11,14) tout Israël sera sauvé, le peuple dans son ensemble se convertira à l'Evangile, en reconnaissant dans un élan collectif, Jésus de Nazareth comme le Messie.
    Ici encore, rien dans le texte n'indique qu'il faille limiter tout Israël à ceux des Israélites qui sont élus. Les résistances individuelles restent sans doute possibles, car Dieu ne contraint personne au salut ; mais, si l'on ne peut presser les termes de plénitude des gentils et de tout Israël jusqu'à leur faire signifier tous les individus des deux groupes, il faut se garder de restreindre arbitrairement le sens de ces expressions, par préjugé dogmatique, comme le faisaient les réformateurs, ou par antipathie contre les Juifs, ou encore par incrédulité, comme cela n'arrive que trop souvent.
    Laissons ces magnifiques promesses de Dieu nous révéler toutes les richesses de sa miséricorde !
    - Cette conversion de tout Israël était annoncée, aux yeux de Paul, dans Esaïe 59.20,21, qu'il cite librement. De Sion signifie du sein du peuple juif, dont Jérusalem était le centre. Le texte hébreu porte : "à Sion," ou "pour Sion ;" les Septante : "à cause de Sion".
    Le changement, que l'apôtre fait à ce texte, lui était inspiré par d'autres passages de l'Ecriture, comme Psaumes 14.7 ; 110.2.
    Les mots : il éloignera de Jacob les impiétés, sont tirés des Septante ; l'hébreu porte : "pour ceux qui se convertiront de l'impiété en Jacob." Voir la suite de ce beau passage, qui annonce l'immutabilité du dessein de Dieu envers son peuple ; il était sans doute tout entier présent à l'esprit de l'apôtre, quoique les premiers mots seuls soient cités.
    Puis Paul ajoute cette parole empruntée à Esaïe : (Esaïe 27.9) lorsque j'ôterai leurs péchés. C'est en ôtant les péchés de son peuple, que Dieu affermit son alliance avec lui. (Comp Jérémie 31.33,34)
  • 11.28 Au point de vue de l'Evangile, ils sont des ennemis, à cause de vous ; au point de vue de l'élection, ils sont des bien-aimés à cause de leurs pères ; Grec : Selon l'Evangile...selon l'élection.
    Selon l'Evangile, si l'on juge leur situation d'après cet Evangile qu'ils ont rejeté en mettant à mort le Saint et le Juste, ils sont des ennemis, ce mot exprime les dispositions de Dieu envers eux, et non leurs dispositions envers Dieu ; (Romains 5.10, note) il est mis en contraste avec : ils sont des bien-aimés, évidemment : bien-aimés de Dieu.
    Dieu aime encore ce peuple, comme tel, selon l'élection de sa grâce et à cause du petit nombre des Israélites qui toujours restèrent fidèles, et qui, au temps de Paul, avaient reçu l'Evangile.
    Un second contraste se trouve entre ces deux compléments : à cause de vous, à cause des pères.
    Le sens du second est clair : les pères du peuple d'Israël, les patriarches, furent les premiers objets de l'amour de Dieu, de son élection, c'est à eux et à leur postérité qu'il a fait la promesse ; et il reporte cet amour sur leurs enfants.
    Le sens du premier complément : à cause de vous est moins évident ; comment les Juifs peuvent-ils être ennemis à cause des gentils ?
    Nous retrouvons ici la pensée de versets 11-15,19,31, à savoir que Dieu, dans son immense amour, voulant avoir sur cette terre un peuple de rachetés de toute nation, de toute langue, a, en quelque sorte, suspendu les effets de son alliance avec Israël, devenu infidèle, pour appeler à cette destination "un peuple qui n'était point son peuple," et pour "se laisser trouver de ceux qui ne le cherchaient point." (Romains 10.20,21)
  • 11.29 car les dons et l'appel de Dieu sont irrévocables. Irrévocables ou "sans repentir," sans retour ; le même mot se trouve 2Corinthiens 7.10.
    Ce verset donne la raison (car) de l'affirmation qui précède. (verset 28)
    Les dons de Dieu sont les privilèges qu'il a accordés à Israël pour qu'il devint le porteur du salut ; l'apôtre les a énumérés Romains 9.4,5.
    L'appel de Dieu, c'est l'action par laquelle i1 a amené Israël à sa connaissance et a fait de lui son peuple. Ces dons et cet appel ne sont point (grec) sujets à repentir, à révocation de la part de Dieu ; les dispositions de Dieu ne changent pas.
    Des membres du peuple élu peuvent déchoir sans anéantir le dessein de la miséricorde divine, tout comme un arbre n'est pas détruit parce que des branches stériles ou sèches en sont retranchées. (verset 17 et suivants) Tel sera Israël comme nation, jusqu'à la fin de l'économie présente ; toutes les promesses que Dieu lui a faites seront accomplies par sa conversion et par les bénédictions dont il sera encore la source pour l'humanité.
  • 11.30 De même, en effet, que vous avez autrefois désobéi à Dieu et que maintenant, par la désobéissance de ceux-ci, vous avez obtenu miséricorde, L'apôtre termine son exposé par une vue générale du plan de Dieu, (versets 30-32) où il met en parallèle les destinées divergentes et pourtant analogues des gentils et d'Israël.
    La désobéissance, ou rébellion, est le péché principal des païens qui ne se soucient pas de connaître Dieu (Romains 1.28, suivants ; Ephésiens 2.2 ; 5.6).
    Comment la désobéissance des Israélites a été le moyen, pour les gentils, d'obtenir miséricorde, c'est ce qui a été indiqué plusieurs fois déjà. (versets 11,12,15,28, notes)
  • 11.31 de même, eux aussi ont maintenant désobéi, afin que, par la miséricorde qui vous a été faite, eux aussi obtiennent maintenant miséricorde. Il y a deux manières de construire ce verset. La plus conforme à la disposition de la phrase en grec est de rattacher le complément : par la miséricorde qui vous a été faite, à ce qui précède ; il indiquerait la cause de la désobéissance d'Israël.
    Ce peuple orgueilleux n'a pas voulu croire à un salut tout gratuit, auquel les païens étaient admis au même titre que lui ; le message évangélique a été sa pierre d'achoppement, l'occasion principale de sa chute.
    Mais la plupart des commentateurs actuels, pour maintenir le parallélisme avec verset 30, rattachent le complément à la proposition suivante : afin que, par la miséricorde qui vous a été faite, eux aussi obtiennent miséricorde maintenant (B, D).
    Nous retrouvons la pensée de verset 11 et suivants : le salut obtenu par les gentils provoquera la Jalousie des Juifs, et les amènera a la repentance et à la foi, qui permettront à Dieu de leur faire miséricorde à eux aussi. C'est le but final (afin que), que Dieu poursuit et qu'il atteindra en dépit de la désobéissance d'Israël.
  • 11.32 Car Dieu a enfermé tous les hommes dans la désobéissance, pour faire miséricorde à tous. Paul explique et confirme ainsi (car) l'idée que gentils et Juifs sont dans la même position vis-à-vis du salut : également coupables par leur désobéissance, et également les objets de la miséricorde divine. (versets 30-31)
    En même temps, il conclut cette partie de son épître (Ro. 9-11), consacrée à la théodicée, à la justification de Dieu et de sa conduite envers les hommes pécheurs.
    Enfin, il résume tout l'exposé dogmatique de son épître : il a prouvé à tous, tant Juifs que gentils qu'ils sont assujettis au péché, que Dieu les a tous enfermés dans la désobéissance comme dans une prison, qu'il les a forcés à reconnaître leur misère et à en gémir, afin de pouvoir faire miséricorde à tous, c'est-à-dire par pure grâce et au moyen de la foi, sans distinction de nationalité ; car il n'y a pour tous qu'un même Sauveur et un même salut.
    - Cette interprétation de notre verset est rendue évidente par le contexte, où l'apôtre parle des dispensations de Dieu envers les Juifs et les gentils, considérés comme groupements ethniques, et non du sort des individus.
    L'expression dont il se sert, et qui est imparfaitement rendue par : tous les hommes (grec les tous), désigne toutes les sortes d'hommes, qu'ils soient Juifs ou gentils. (comparez 1Corinthiens 9.22) On n'est donc pas fondé d'invoquer ce passage en faveur du salut final de tous les individus.
    Dans Galates 3.22, où Paul énonce une pensée analogue : "l'Ecriture a tout enfermé sous le péché," il ajoute : "afin que ce qui avait été promis fût donné, par la foi en Jésus-Christ, à ceux qui croient." Cette voie de la foi demeure, dans tous les cas, l'unique voie du salut.
    - "Jamais coup d'œil plus vaste ne fut jeté sur le plan divin de l'histoire du monde. D'abord l'époque de l'unité primitive, dans laquelle la famille humaine ne forme encore qu'une totalité indivise ; puis l'antagonisme entre les deux fractions religieuses de l'humanité créés par la vocation d'Abraham : les Juifs demeurant dans la maison paternelle du monothéisme, mais avec un esprit légal et servile, et les païens livrés à leurs propres voies. Au terme de cette période, l'apparition du Christ décidant la rentrée de ceux-ci au foyer domestique, mais en même temps la sortie de ceux-là. Enfin les Juifs, cédant aux sollicitations divines et au spectacle du salut dont jouissent les païens graciés ; et l'universalisme final, dans lequel se résolvent toutes les dissonances antérieures, remplaçant, sous une forme infiniment supérieure, l'unité primitive et faisant contempler à l'univers la famille de Dieu pleinement constituée." Godet.
  • 11.33 O profondeur de la richesse et de la sagesse et de la connaissance de Dieu ! Que ses jugements sont insondables et que ses voies sont incompréhensibles ! 33 à 36 Doxologie finale.
    Le plan de Dieu pour le salut des pécheurs, qui s'est déroulé de degré en degré aux yeux de l'apôtre, pénètre tellement son cœur d'étonnement et d'adoration, qu'il est contraint de donner essor à ses sentiments.
    Il le fait dans un chant de louanges, dont les sublimes accents embrassent les hauteurs des cieux et les profondeurs de l'essence divine. Son regard plonge dans un abîme ; ô profondeur ! Il découvre d'abord la richesse de Dieu, c'est-à-dire, probablement, l'abondance des moyens qu'il a d'atteindre son but : le salut de l'homme déchu ; puis la sagesse de Dieu qui conçut le plan de la rédemption, (1Corinthiens 2.7) enfin la connaissance qui lui permet de discerner les conditions de son exécution et détermine à l'avance les voies et les moyens de l'exécuter.
    Quelques-uns considèrent le mot richesse comme un complément qualificatif de profondeur : O profondeur de richesse, c'est-à-dire : "O profondes richesses," et de la sagesse et de la connaissance.
    Pour admettre cette construction, il faudrait pouvoir regarder comme inauthentique le et devant de la sagesse (plusieurs témoins occidentaux du texte l'omettent). Si on le maintient, la coordination des trois compléments : richesse, sagesse, connaissance, semble s'imposer.
    - Les jugements de Dieu, qu'il exerce même sur les siens pour les éprouver et les mûrir en vue de la vie éternelle, sont insondables. ils présentent souvent à l'esprit borné de l'homme des mystères qu'il ne peut scruter jusqu'au fond.
    Ses voies enfin, par les quelles il conduit l'humanité et poursuit l'exécution de ses desseins, sont incompréhensibles, impénétrables (grec on n'en peut suivre les traces.)
  • 11.34 Car qui a connu la pensée du Seigneur, ou qui a été son conseiller ? L'apôtre confirme (car) ce qu'il vient de dire du caractère insondable des voies de Dieu, en posant deux questions, dont les termes sont empruntés à l'Ecriture, mais qu'il n'introduit cependant pas par une formule de citation.
    La question de verset 34 est tirée d'Esaïe, (Esaïe 40.13) cité presque textuellement d'après les Septante ; celle de verset 35 est tirée de Job 41.2. Dans ce dernier passage, c'est Dieu lui-même qui défie l'homme : "Qui m'a prévenu pour que je le lui rende ?" L'apôtre pose lui-même cette question au nom de Dieu.
  • 11.36 Parce que c'est de lui et par lui et pour lui que sont toutes choses. A lui la gloire dans tous les siècles ! Amen ! L'apôtre motive la réponse négative que l'on doit faire à la question posée : parce que c'est de lui et par lui et pour lui que sont toutes choses ; il les a créées, il les produit incessamment, il les dirige toutes, il est leur but suprême : ou, si l'on préfère limiter le sens de ces expressions à l'œuvre du salut dans l'homme et dans l'humanité, il en a pris l'initiative, il la régit et l'exécute, il en est la fin dernière.
  • Romains 12

  • 12.1 Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui est votre culte raisonnable. Deuxième partie
    Exhortations à ceux qui sont sauvés par la grâce de Dieu. Ch. 12 :1 à 15 :13
    Règles de conduite générales. Ch. 12 et 13
    1 à 2 Le principe de la morale chrétienne.
    L'apôtre présente son exhortation comme la conclusion (donc) de toute la première partie de l'épître, où il a développé les compassions de Dieu pour l'humanité pécheresse et perdue. Il fonde cette exhortation plus spécialement sur ce qu'il vient de dire de la miséricorde divine qui accueille également Juifs et gentils, (Romains 11.30-32) sur cet amour de Dieu, dont il a célébré l'infinie profondeur. (Romains 11.33-36)
    - A cet amour dont Dieu les aime, les chrétiens de Rome doivent répondre en se donnant à Dieu. Pour rendre son invitation plus pressante, l'apôtre les interpelle : frères. C'est là le principe de la morale chrétienne : "Nous l'aimons parce qu'il nous a aimés le premier." (1Jean 4.7-11)
    Les compassions de Dieu, dont l'apôtre a montré toute la richesse, sont le motif qui poussera ses lecteurs à mener une vie sainte et conforme à la volonté de Dieu. Ils prouveront la réalité de leur foi par leurs œuvres. Dans la plupart de ses épîtres l'apôtre fait ainsi suivre d'exhortations pratiques l'exposé de la grâce de Dieu qui nous sauve en JésusChrist. Que l'arbre plonge ses racines dans un sol fertile, c'est l'essentiel ; mais, pour atteindre sa destination, il doit en outre pousser des branches, se couvrir de feuilles, de fleurs, et porter des fruits.
    D'autre part, Paul espère que les admirables tableaux qu'il trace d'une vie toute consacrée à Dieu exciteront en ses lecteurs le saint et ardent désir de réaliser une telle vie, d'autant plus que, par la foi, elle n'est plus un idéal inaccessible, mais la vocation que tout enfant de Dieu peut et doit remplir.
    Avant de présenter à ses lecteurs certains devoirs spéciaux concernant leur conduite dans l'Eglise et dans le monde, l'apôtre leur adresse une exhortation générale à se consacrer à Dieu, qui s'applique à toute la vie du chrétien. (versets 1,2) Je vous exhorte à offrir vos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu.
    Le verbe offrir, mettre à la disposition, se lisait déjà Romains 6.13,16,19.Il est habituellement employé dans les Septante pour désigner la présentation des victimes et offrandes du culte lévitique ; on le trouve de même Luc 2.22.
    - Le corps est nommé spécialement comme l'objet à offrir à Dieu. Ce terme ne signifie pas l'être entier, car Paul aurait dit : "Je vous exhorte à vous offrir vousmêmes." On pourrait, il est vrai, traduire le terme grec : vos corps par : "vos personnes." Mais comme, à verset 2, Paul parle du "renouvellement de l'entendement," il semble bien que, dans cette première exhortation, il ait en vue la partie matérielle de notre être. Le corps avec ses membres divers, est l'organe de toute l'activité de l'homme. Le chrétien doit le consacrer à Dieu, comme témoignage de sa reconnaissance. (Romains 6.12,13, notes)
    Le sacrifice auquel l'apôtre exhorte le chrétien peut être comparé aux sacrifices "d'action de grâces, d'oblation, de consécration" de l'Ancienne Alliance. C'est un tel sacrifice que nous devons offrir à Dieu pour répondre à sa miséricorde en Jésus-Christ. Dieu a réellement couvert et ôté notre péché en nous donnant Celui qu'il a "établi comme moyen de propitiation." (Romains 3.25,26) Nous devons nous offrir à lui en retour.
    Ce sacrifice est qualifié de vivant, soit par contraste avec les sacrifices de l'Ancienne Alliance, où la victime devait être immolée, soit pour marquer qu'il consiste en une activité au service de Dieu ; (Romains 6.13) il est saint en tant que cette activité n'est plus au service du péché, mais consacrée à Dieu ; et comme il est agréable à Dieu, il est une "oblation d'agréable odeur.." (Philippiens 4.18,Exode 29.18 ; Lévitique 1.9,17)
    - Cette offrande spirituelle de votre activité à Dieu, dit Paul à ses lecteurs, constituera votre culte raisonnable. Il appelle ce culte raisonnable, parce que ce culte est conforme à ce que, suivant une estimation rationnelle, et par une conclusion logique, les chrétiens doivent à Dieu qui les a aimés et sauvés.
    Quelques interprètes donnent simplement à ce terme le sens de "spirituel" qu'il a dans 1Pierre 2.2. Ils méconnaissent la portée de l'expression : votre culte raisonnable, (grec) le culte rationnel de vous, d'êtres qui sont comme vous sauvés par grâce.
  • 12.2 Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l'entendement, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu : ce qui est bon et agréable et parfait. On a compris de diverses manières le rapport de cette exhortation avec celle de verset 1.
    Les uns disent : c'est la sanctification de l'âme après celle du corps. Mais Paul aurait employé le terme "d'esprit" ou "d'âme ;" et il aurait traité ce point le premier. D'ailleurs, verset 1 ne traite pas proprement de la sanctification du corps, mais de sa consécration au service de Dieu.
    Suivant d'autres Paul présente les conséquences négatives du devoir positif qu'il prescrit dans le verset 1. Cette dernière explication renferme une part de vérité, mais elle demande à être complétée, car le renouvellement de l'entendement n'est pas une œuvre négative.
    L'apôtre envisage les conséquences que la consécration de sa vie à Dieu a pour le chrétien dans ses rapports avec le monde et dans ses dispositions naturelles. Ne vous conformez pas au siècle présent : dans l'activité qu'il se propose d'exercer pour Dieu, le chrétien ne doit pas suivre les règles, les coutumes, les modes qui prévalent dans le siècle présent, obéir aux passions, s'inspirer de l'esprit du monde.
    Le siècle présent, c'est le monde dans son état actuel, plongé dans le mal, où règnent les ténèbres et le péché (Galates 1.4 ; 2Corinthiens 4.4) il est opposé au "siècle à venir," où la volonté de Dieu dominera seule.
    Cette exhortation était d'autant plus nécessaire que l'apôtre écrivait à d'anciens païens, longtemps pénétrés de l'esprit du monde, et qui avaient de la peine à s'en dégager. (comparez 1Pierre 1.14) Ils avaient besoin d'être transformés par le renouvellement de l'entendement.
    L'entendement, c'est la raison pratique, la faculté qui discerne le bien et le mal, la conscience morale. (Romains 7.22, notes) Son renouvellement, et la transformation de notre être qui en résulte, sont l'œuvre du Saint-Esprit ; ( 3.5) mais le croyant accepte cette œuvre et y coopère par la foi.
    On peut donc se demander si l'on doit traduire : soyez transformés, ou : transformez-vous. Le verbe grec peut être au passif, ou au moyen avec sens réfléchi.
    La vraie traduction est probablement : laissez vous transformer.
    - Cette transformation, commencée par la nouvelle naissance, (Jean 3.5) doit se poursuivre incessamment chez le régénéré, car la chair continue à lutter en lui contre l'esprit. (Romains 8.4) Le verbe au présent indique un changement qui se continue.
    L'entendement de l'homme naturel est obscurci et faussé par suite de la domination du péché dans la chair ; il est devenu un "entendement réprouvé ;" (Romains 1.28) il faut qu'il soit renouvelé, afin que nous discernions, que nous reconnaissions clairement à l'épreuve quelle est la volonté de Dieu, ce que Dieu veut que nous fassions, savoir ce qui est bon et agréable à Dieu et parfait.
    C'est ainsi que traduisent la plupart des interprètes modernes ; ils objectent surtout à l'explication qui considère les mots : bon, agréable, parfait comme des qualificatifs de la volonté de Dieu, que le mot agréable a pour complément sous-entendu : à Dieu, comme à verset 1 et dans 2Corinthiens 5.9.
    Le grec exige en tout cas que l'on traduise : quelle est, en quoi consiste, la volonté de Dieu. La traduction : que la volonté de Dieu est bonne, agréable et parfaite, ne saurait se justifier.
    - Quelques majuscules portent, au lieu des impératifs : Ne vous conformez, pas, soyez transformés, des infinitifs qui dépendent du verbe : (verset 1) Je vous exhorte à ne point vous conformer (A, B, etc.), mais à vous laisser transformer (Sin, A, B, etc.).
    - Le renouvellement de l'entendement est la leçon de B, A, D, etc.
    - On lit : de votre entendement dans Sin. et quelques autres majuscules
  • 12.3 En effet, par la grâce qui m'a été donnée, je dis à quiconque se trouve parmi vous de n'avoir pas de lui-même une plus haute opinion qu'il ne doit ; mais d'avoir des sentiments modestes, chacun selon la mesure de foi que Dieu lui a départie. 3 à 8 Le chrétien dans l'Eglise.
    L'apôtre, voulant exposer aux chrétiens de Rome les devoirs relatifs à leurs rapports mutuels, commence par les inviter à être modestes dans l'opinion qu'ils ont d'eux-mêmes. La modestie seule nous met à notre véritable place devant Dieu et devant les hommes.
    Paul introduit cette exhortation à la modestie comme une confirmation (en effet) du principe qu'il a posé à verset 1, de l'obligation qu'il fait aux chrétiens d'offrir leur corps en sacrifice à Dieu.
    C'est une première et très importante application de ce principe. S'ils sont disposés à se limiter et à se modérer dans l'opinion qu'ils ont d'eux-mêmes, ils montrent par là qu'ils sont animés d'un véritable esprit de sacrifice et de consécration à Dieu. Ils prouveront aussi qu'il "ne se conforment plus au monde," mais qu'ils sont transformés par le "renouvellement de leur entendement." Je dis à quiconque se trouve parmi vous (grec) à tout homme étant parmi vous...
    On s'est demandé s'il fallait, après cette locution complexe, sousentendre : en fonction, exerçant un ministère, occupait une position en vue. Mais cela n'est pas indiqué.
    L'apôtre s'adresse simplement à tout membre de l'Eglise de Rome, même au plus brillamment doué, même à celui qui a rendu les services les plus éclatants et occupe la position la plus en vue. Il invoque, à l'appui de son exhortation, l'autorité de son apostolat, qu'il appelle la grâce qui m'a été donnée.
    Il n'est pas connu personnellement de l'Eglise de Rome ; c'est pourquoi il sent le besoin de légitimer la liberté qu'il prend de faire à ses membres une recommandation qui touche au point le plus délicat de leur vie individuelle et collective. (Romains 15.15,1Corinthiens 3.10 ; Ephésiens 3.7)
    Il dit à chacun (grec) : de ne pas penser avec hauteur, de ne pas s'enorgueillir, de ne pas aspirer à une condition pour laquelle il ne serait point qualifié, en passant à côté et en allant au delà de ce qu'il doit penser, au delà de l'activité à laquelle il peut aspirer, mais de penser pour penser sagement (il y a en grec un jeu de mots difficile à rendre en français) ; en d'autres termes, chacun doit borner ses visées à la mesure du don que Dieu lui a accordé, et mettre son ambition à être sage, réfléchi, modéré et modeste dans l'estimation de soi-même.
    La norme d'après laquelle doit se faire cette estimation, c'est (grec) pour chacun selon que Dieu lui a départi une mesure de foi. Paul dit : une mesure de foi, et non de "dons." C'est que le chrétien reçoit des dons, et met en valeur ceux qu'il possède naturellement dans la mesure ou il a la foi, où il a appris à se confier en Dieu. Cette foi exclut tout mérite propre ; elle a conscience que ce que nous recevons de Dieu est une pure grâce ; elle entretient en nous la vraie humilité ; tandis que l'orgueil naît d'une appréciation illusoire de nous même. La fausse humilité, d'autre part, fruit de l'incrédulité, nous fait méconnaître la mesure de la foi que Dieu nous a départie et les dons qui en découlent.
    La foi n'est pas simplement la confiance en Christ et en son œuvre rédemptrice, c'est la disposition qui permet à l'homme de s'emparer de la puissance de Dieu la foi qui, "transporte les montagnes" (1Corinthiens 13.2 ; comp Matthieu 17.20). Cette foi est un don spécial que Paul énumère parmi les autres "charismes," (1Corinthiens 12.9) et qu'il considère ici comme la condition et la mesure des dons que chaque fidèle possède.
    D'autres interprètes, prenant le terme de foi dans le sens plus général où il désigne la piété, la vie chrétienne, pensent que l'apôtre a en vue la nature et les qualités diverses que cette foi prend chez les individus : elle est pratique ou contemplative ; elle se montre par l'action, par la parole par la pensée ; à chacun de connaître le caractère propre de sa foi. Ce sens ne nous paraît pas indiqué dans le contexte.
  • 12.4 Car, de même que, dans un seul corps, nous avons plusieurs membres, et que tous ces membres n'ont pas la même fonction, A l'appui (car) de son exhortation à rester dans le rôle que nous assigne la mesure de foi qui nous est départie, Paul montre l'analogie qu'il y a entre les chrétiens unis dans une communauté et les membres du corps.
    La comparaison de l'Eglise avec le corps humain se retrouve développée et appliquée dans 1Corinthiens 12, comparez aussi Ephésiens 4. Ici elle sert de transition à l'exhortation suivante qui porte sur la fidélité avec laquelle chacun doit employer le don qu'il a reçu, pour l'utilité commune et en vue de l'unité du corps.
    Il faut bien remarquer que nous ne sommes un seul corps qu'en Christ, qui est le Chef, la tête, et que c'est par une communion vivante avec lui que les croyants deviennent tous (grec) un à un, chacun individuellement, membres les uns des autres.
  • 12.6 Or, ayant des dons différents selon la grâce qui nous a été donnée, exerçons-les : soit un don de prophétie, selon la mesure de la foi ; La construction de ces versets est difficile à comprendre à cause de la vivacité et de l'extrême concision du langage de l'apôtre. Essayons de donner une idée de la forme dans laquelle il jeté sa pensée. Il omet tout verbe pour énoncer uniquement les dons et la manière de les pratiquer.
    La période entière dépend du participe : or, ayant des dons différents (comme les membres du corps ont des onctions diverses).
    Plusieurs exégètes et éditeurs rattachent ce participe au verbe précédent : nous sommes un seul corps en Christ, tous membres les uns des autres, mais en ayant des dons différents.
    Paul énumérerait dans la suite ces dons différents, en indiquant la sphère dans laquelle chacun s'exerce. On peut objecter :
    1° que l'antithèse à l'unité du corps est déjà exprimée à verset 5 "nous qui sommes plusieurs," et que ce verset a ainsi un sens complet par lui-même ;
    2° que l'exhortation de verset 3, à nous limiter selon la mesure de la foi qui nous est départie, domine tout ce passage, que ce n'est donc pas arbitrairement que l'on prête à l'apôtre l'intention d'inviter ses lecteurs à employer comme ils le doivent les dons qu'ils ont reçus et qu'il énumère ; les compléments : selon la mesure de la foi, (verset 6) dans le ministère, (verset 7) etc., ne se comprennent que s'il a cette intention d'exhorter ses lecteurs à bien employer leurs dons ; à verset 8, en particulier, la note de l'exhortation est clairement donnée.
    Il est donc naturel de sousentendre le verbe : exerçons les, après le participe : ayant des dons différents.
    Les dons (grec charismes, du mot charis, grâce) sont communiqués par le Saint-Esprit et reçus par la foi ; nous les possédons selon la grâce qui nous a été donnée.
    A verset 3, Paul appelait son apostolat la grâce qui m'a été donnée ; ici il applique cette expression au ministère que tout membre de l'Eglise exerce dans son sein. Soit l'énumération de ces dons.
    Chacun est accompagné d'un complément circonstanciel qui indique la manière ou la sphère de son emploi. Soit la prophétie : si c'est le don de prophétie que nous avons reçu, exerçons-le selon la mesure de la foi.
    Le prophète, c'est celui qui "parle, édifie, exhorte, console," (1Corinthiens 14.3) sous l'inspiration de l'Esprit. Dieu lui accorde des révélations pour qu'il en fasse part à ses frères. Il doit, pour montrer sa modestie et ne pas sortir des limites qui lui, sont assignées, prophétiser (grec) selon l'analogie de la foi. Le mot analogie ne se trouve qu'ici dans le Nouveau Testament ; il signifie proportion, correspondance.
    D'anciens interprètes ont entendu par la foi la croyance, la doctrine reçue dans l'Eglise ; le prophète devrait se conformer à cette doctrine. Mais le mot foi n'a jamais cette signification chez Paul ; il est toujours pris au sens subjectif de confiance, sentiment religieux, conviction. Cette confiance n'est pas sans objet ; elle s'attache à Jésus-Christ et à son œuvre rédemptrice ; néanmoins la foi est, avant tout, un sentiment personnel.
    On peut dès lors se demander si la foi qui doit servir de règle au prophète c'est la sienne ou celle de ses auditeurs. Dans ce dernier cas, l'apôtre inviterait le prophète à ne point troubler ceux qui l'écoutent par des révélations ou des exhortations qu'ils ne seraient pas en état de recevoir ou de suivre.
    Mais il nous semble plus probable, vu la ressemblance des expressions, qu'il répète, en l'appliquant spécialement à ceux qui ont le don de prophétie, la recommandation de verset 3 : se limiter selon la mesure de la foi que Dieu a départie à "chacun ;" que le prophète se garde de dépasser cette mesure en affichant, par orgueil, une assurance qu'il ne possède pas vraiment !
    - Soit un ministère : si nous avons un ministère, exerçons-le dans les limites de ce ministère, sans en sortir pour étendre, par vaine ambition, notre activité à d'autres domaines : que l'ancien n'aspire pas à jouer le rôle de prophète, que le diacre n'empiète pas sur les fonctions de l'ancien.
    Quelques historiens invoquent cette recommandation pour prouver qu'il y avait déjà dans l'Eglise de Rome des charges régulièrement instituées. On leur objecte que, dans tout ce passage, il s'agit de dons (verset 6) plutôt que de charges, que l'apôtre a en vue des activités spontanément exercées par des membres de l'Eglise. Cependant l'énumération de ces multiples fonctions et la recommandation faite à ceux qui les remplissent de se borner chacun à sa tâche nous paraissent supposer une organisation plus ou moins arrêtes.
    Le terme de ministère (grec diaconie) peut s'appliquer aux fonctions des anciens et des évêques, aussi bien qu'à celles des diacres. Ceux qui exercent un ministère, ce sont ceux qui servent l'Eglise dans une activité pratique, tandis que les prophètes la servent par la parole. (comparez 1Pierre 4.11)
  • 12.8 soit celui qui exhorte, dans l'exhortation ; que celui qui donne le fasse avec simplicité ; celui qui préside, avec zèle ; celui qui exerce la miséricorde, avec joie. - Soit celui qui enseigne (la construction change : au lieu de la fonction, celui qui la remplit), qu'il se renferme dans l'enseignement, s'y consacrant tout entier. Le docteur ne reçoit pas de nouvelles révélations, comme le prophète, son rôle est d'exposer les vérités déjà connues.
    - Soit celui qui exhorte, qu'il se renferme dans l'exhortation. D'après 1Corinthiens 14.3, on pourrait croire qu'exhorter est la mission du prophète ; il ressort de la distinction faite ici par l'apôtre que l'on peut exhorter sans avoir le don de prophétie.
    - Que celui qui donne, (grec) qui transmet, qui fait part de ses biens aux indigents, (Ephésiens 4.28) le fasse avec simplicité, sans que "sa main gauche sache ce que fait sa main droite," sans s'élever dans le sentiment de sa générosité.
    - Que celui qui préside le fasse avec zèle. Il s'agit de celui qui est à la tête d'une entreprise charitable, ( 3.8) plutôt que de celui qui dirige une Eglise ; (1Thessaloniciens 5.12) cela ressort de la place donnée à cette exhortation, entre celle qui concerne la bienfaisance et celle qui a trait à l'exercice de la miséricorde. Celui-ci doit être pratiqué avec joie, avec cet empressement et cette bienveillance qui sont nécessaires pour rendre du courage aux pauvres et aux affligés.
  • 12.9 Que la charité soit sans hypocrisie. Ayez le mal en horreur ; attachez-vous fortement au bien. 9 à 21 Le chrétien dans ses relations individuelles avec ses frères en la foi et avec ses ennemis.
    Après avoir montré que le chrétien doit être au sein de l'Eglise comme membre du corps de Christ et dans l'exercice du don qui lui a été confié (versets 3-8) Paul passe à des préceptes sur les rapports du chrétien avec les hommes pris individuellement, qu'ils soient ses frères ou ses ennemis.
    La charité, l'amour chrétien, pour être sans hypocrisie, ne doit pas, comme l'amour mondain, se chercher lui-même dans les autres en les flattant, en aimant et en tolérant chez eux le mal.
    Il doit avoir le mal en horreur même dans les êtres les plus chers, et s'attacher fortement (grec étant collés) au bien, pour le faire triompher en eux et dans le monde.
    De la charité l'apôtre fait découler toutes les exhortations qui suivent et qui, de verset 9 à verset 13, ne forment qu'une seule phrase, ainsi conçue dans l'original : "Abhorrant le mal, étant collés au bien ; quant à l'amour fraternel, pleins d'affection les uns pour les autres..."
  • 12.10 Quant à l'amour fraternel, soyez pleins d'affection les uns pour les autres ; quant à l'estime, faisant chacun passer les autres avant lui ; Le devoir de faire passer les autres avant soi, de les estimer plus que soi, en toute circonstance, est motivé par l'estime, que chacun doit avoir pour son frère.
    Ailleurs, Paul donne ce précepte tout semblable : "Que chacun estime l'autre comme plus excellent que soi même." (Philippiens 2.3 ; comparez Luc 14.7-10 et surtout 1Timothée 1.15).
  • 12.11 quant au zèle, pas indolents ; quant à l'esprit, fervents ; servant le Seigneur ; Grec : Quant au zèle, à l'empressement à rendre service, point paresseux.
    Un actif dévouement pour les autres est un fruit du véritable amour.
    Quant à l'esprit, fervents (grec brûlants, bouillants), comparez Apocalypse 3.15,16.
    L'esprit, c'est l'être spirituel de l'homme, que l'Esprit de Dieu pénètre pour le rendre vraiment fervent.
    D'autres traduisent : soyez brûlants par l'Esprit de Dieu.
    - Servant le Seigneur. Dans toutes les manifestations de notre amour pour nos frères, et spécialement dans l'activité et la vie de l'esprit, c'est le Seigneur que nous devons avoir en vue (Colossiens 3.23,24) et l'accroissement de notre vie spirituelle dépend de notre fidélité à le servir, à lui obéir en tout.
    - Une variante de D, etc. qui donne la leçon reçue en Occident jusqu'à Jérôme, porte : servant le temps.
    Luther a suivi cette variante dans sa traduction. Meyer, Godet, Zahn et d'autres considèrent cette leçon comme le texte primitif ils estiment que la formule courante : servant le Seigneur, a été substituée à l'expression : servant le temps, qui ne se trouve pas ailleurs.
    Temps et Seigneur ne diffèrent en grec que par une lettre.
    Si temps, occasion, est le mot employé par l'apôtre, il a voulu dire : saisissez les occasions qui vous sont offertes de vous employer avec ferveur au service de vos frères, ou encore : sachez vous soumettre aux circonstances favorables ou défavorables, quand vous voulez faire du bien au prochain.
  • 12.12 quant à l'espérance, vous réjouissant ; quant à l'affliction, patients ; quant à la prière, persévérants ; Si la vraie foi chrétienne produit l'amour, (versets 9-11) elle est inséparable aussi de l'espérance.
    Dans notre vie actuelle, il y a plus de sujets de tristesse que de motifs de joie ; (Jean 16.33) mais quant à l'espérance, le chrétien peut toujours être joyeux, car il sait que l'avenir lui appartient, qu'il va au-devant de l'affranchissement de toute souffrance et de l'éternelle félicité. (1Thessaloniciens 5.16 ; 1Pierre 1.8)
    De là aussi pour lui le moyen d'être patient ou persévérant dans l'affliction. (Jacques 5.11)
    Abandonné à ses propres ressources, il succomberait, mais il puise la vraie force dans la prière, il doit seulement s'y montrer persévérant. (Actes 1.14 ; Luc 18.1)
  • 12.13 pourvoyant aux besoins des saints ; exerçant l'hospitalité. Deux fruits qui procèdent de la même racine, la charité.
    Grec : Prendre part aux nécessités, à tous les besoins des saints, de nos frères en Christ. Comparer 1Jean 3.17.
    D et quelques majuscules portent : "Prenant part aux souvenirs des saints".
    - Certains interprètes entendent cette exhortation de la contribution à la collecte que Paul faisait en faveur des chrétiens de Jérusalem (Romains 15.25, suivants ; 1Corinthiens 16.1 ; 2Corinthiens 8.1-7 ; Actes 24.17).
    Mais il n'y a pas d'autre indice que Paul ait associé les chrétiens de Rome à cette manifestation de reconnaissance qu'il provoqua de la part des Eglises de Grèce et d'Asie Mineure. C'est restreindre arbitrairement le sens de ce précepte tout général.
    - Exerçant l'hospitalité (grec poursuivant l'hospitalité). L'accomplissement de ce devoir avait une grande importance dans l'Eglise primitive, car il n'y avait pas dans les villes de l'antiquité d'hôtelleries où les chrétiens pussent loger sans s'exposer à divers inconvénients. De là les fréquentes recommandations concernant l'exercice de l'hospitalité. (Romains 16.2 ; 1Timothée 3.2 ; 5.10 ; 1.8 ; Hébreux 13.2 ; 1Pierre 4.9 ; comparez Actes 16.15).
    Aujourd'hui encore, il faut saisir les occasions, les faire naître au besoin, de remplir ce devoir chrétien ; il faut, en un mot, poursuivre l'hospitalité. Il peut en résulter de grandes bénédictions, ce ne sont pas les patriarches seuls qui "ont logé des anges sans le savoir." (Hébreux 13.2)
  • 12.14 Bénissez ceux qui vous persécutent, bénissez et ne maudissez point. Ce précepte, que l'homme naturel ne saurait accomplir, devient un besoin du cœur chez celui en qui l'Esprit de Christ habite. (Matthieu 5.44 ; Luc 23.34)
    L'apôtre reviendra, dans versets 18-21, sur ce fruit de la charité.
  • 12.15 Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent ; pleurez avec ceux qui pleurent. Ce qui donne au chrétien le plus de pouvoir sur les autres pour leur faire du bien, c'est une profonde sympathie, qui le fait vivre en eux, l'associant à leurs joies et à leurs pleurs.
    Les multitudes qui se pressaient sur les pas de Jésus étaient attirées à lui parce qu'elles sentaient en lui cette sympathie. "Il était touché de compassion," telle est la remarque que les évangélistes répètent à plus d'une reprise.
    - Quelqu'un dira : l'apôtre a raison de recommander de pleurer avec ceux qui pleurent, mais pourquoi prescrit-il de se réjouir avec ceux qui sont dans la joie ? qu'y a-t-il là de si grand ? C'est oublier qu'il y a plus de renoncement dans cette dernière disposition que dans la première. Pleurer avec ceux qui sont dans le malheur, la nature humaine y suffit : où est le cœur de pierre qui en soit incapable ? Mais voir un homme dans le bonheur et non seulement ne pas lui porter envie, mais se réjouit avec lui, c'est un sentiment que Dieu doit nous inspirer. Aussi Paul place-t-il ce précepte avant l'autre.
    - "Rien ne nous unit autant à nos frères dans l'amour que de partager leur douleur et leur joie. C'est pourquoi, si même tu n'es exposé à aucun danger, ne te refuse pas à la sympathie, prends part aux larmes de ton frère, afin d'alléger le fardeau de sa douleur ; prends part à sa joie, afin de la rendre plus grande. Quand Il verra que tu ne regardes pas de mauvais œil son bonheur, il t'aimera d'un amour plus fort. L'apôtre ne te demande pas l'impossible. Tu ne peux adoucir le malheur de ton frère ? porte-lui tes larmes et tu le soulageras. Tu ne peux augmenter son bonheur ? porte-lui ta joie et tu lui auras beaucoup donné." Chrysostome.
  • 12.16 Ayez un même sentiment les uns envers les autres. N'aspirez pas aux grandeurs, mais marchez avec les humbles. Ne soyez point sages à vos propres yeux. Grec : Pensez une même chose les uns envers les autres.
    On interprète en général ce précepte : Vivez en bonne intelligence.
    C'est l'idée de Romains 15.5. où l'apôtre emploie une autre préposition. Dans notre passage il veut plutôt dire : poursuivez un même but d'amour chacun chez son prochain, soyez préoccupés des intérêts matériels et spirituels les uns des autres. Comparer le précepte de Jésus, Matthieu 7.12.
    Pour penser avant tout aux intérêts d'autrui, il faut être humble ; aussi l'apôtre continue-t-il : (grec) "Ne pensez point aux choses hautes, mais laissez-vous emmener avec les humbles," c'est-à-dire consentez à frayer avec ceux qui sont de condition inférieure ; regardez-les comme vos égaux, ne vous arrêtez pas aux distinctions sociales.
    Les humbles sont des hommes de situation modeste. On pourrait entendre le mot grec des choses humbles, par opposition aux choses élevées.
    Mais l'image renfermée dans le verbe : laissez-nous emmener avec, rend la première interprétation plus naturelle.
    - L'importance donnée aux différences de castes et l'esprit de coterie sont entretenus par l'orgueil, par la haute opinion que nous avons de nous-mêmes. Le mépris de nos frères plus humbles naît de la fausse idée que nous n'avons pas besoin d'eux, que nous pouvons nous suffire à nous-mêmes.
    De là ce dernier précepte : Ne soyez point sages à vos propres yeux, ne présumez pas de vous-mêmes, rappelez-vous que vous avez besoin des plus petits de vos frères, que l'un doit compléter l'autre. (Comparer Romains 11.25,Proverbes 3.7 ; Esaïe 5.21)
  • 12.17 Ne rendez à personne le mal pour le mal. Appliquez-vous au bien. devant tous les hommes. Dans les préceptes de versets 17-21, l'apôtre montre la charité qui nous fait triompher de l'hostilité de nos ennemis en nous apprenant à les supporter (versets 17-19) et à leur faire du bien. (versets 20-21)
    Ne rendez à personne le mal pour le mal. Le livre des Proverbes (Proverbes 20.22) donne déjà ce précepte, puis il ajoute : "Espère en l'Eternel et il te délivrera," exprimant la pensée que Paul développe dans les versets 19-21. Comparer 1Thessaloniciens 5.15.
    - Recherchez ce qui est bien devant tous les hommes. Le chrétien s'efforce d'avoir une bonne conduite avant tout pour plaire à Dieu ; mais il doit se préoccuper aussi de l'opinion de ses semblables et tâcher d'obtenir leur approbation. Les hommes jugent de la vérité d'après la vie de ceux qui la professent. (comparez 2Corinthiens 8.21 ; Actes 24.16 ; 1Pierre 2.12 ; 3.16)
    C'est dans la même pensée que l'apôtre ajoute l'exhortation de verset 18.
  • 12.18 S'il est possible, autant que cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes. Comparer Hébreux 12.14.
    La tournure hypothétique de ce précepte prouve que son accomplissement n'est pas toujours possible.
    Jésus déclarait qu'il était "venu apporter, non la paix, mais l'épée ;" (Matthieu 10.34) et lui qui était "doux et humble de cœur" a déchaîné contre sa personne les haines les plus violentes.
    Mais ses disciples doivent, pour autant que cela dépend d'eux, avoir la paix avec tous les hommes, être toujours animés de dispositions pacifiques et s'appliquer à faire régner la paix dans toutes leurs relations avec le prochain. (Matthieu 5.9 ; Marc 9.50)
  • 12.19 Ne vous faites point justice à vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez agir la colère ; car il est écrit : C'est à moi de faire justice ; c'est moi qui rétribuerai, dit le Seigneur. Le chrétien montrera qu'il est vraiment animé de sentiments pacifiques, en renonçant à se faire justice à lui-même.
    Ne vous faites point justice à vous-mêmes, mais laissez agir la colère (grec donnez lieu à la colère) il faut suppléer : de Dieu, à qui seul il appartient d'exercer une juste rétribution. (Romains 2.5) A l'appui de ce précepte, Paul invoque Deutéronome 32.35, cité librement.
    L'hébreu porte : "A moi la vengeance et la rétribution."
    L'attitude qui est prescrite au chrétien n'implique pas chez lui une satisfaction indirecte du désir qu'il pourrait avoir d'être vengé par la punition de celui qui l'a offensé.
    L'apôtre ne propose pas à ses frères de faire de Dieu l'exécuteur de leurs vengeances, et de se réjouir à la pensée du châtiment terrible qui atteindra leurs ennemis quand ils tomberont sous les coups de la justice divine.
    Son exhortation tend au contraire à bannir de leur cœur tout ressentiment toute haine. S'il en appelle à la colère de Dieu, à la justice divine, qui doit avoir le dernier mot, c'est, d'une part, pour donner satisfaction à ce besoin légitime de justice, qui est froissé par l'obligation de toujours céder au méchant, et, d'autre part, pour répondre à l'objection suivante : l'esprit de support, de pardon, de charité, que l'Evangile prêche, n'aura-t-il pas pour effet d'encourager les méchants et d'assurer le triomphe des violents ?
    Remets ta cause à l'Eternel, dit l'apôtre au chrétien offensé et lésé : il veille sur toi et ne permettra pas que tu deviennes définitivement la proie du méchant, il rétablira, mieux que toi, l'ordre troublé par les iniques. Son règne, qui est le règne de la justice, doit l'emporter ici bas et dans l'éternité. (Psaumes 73.1,2Pierre 3.13)
  • 12.20 Mais, si ton ennemi a faim, donne-lui à manger ; s'il a soif, donne-lui à boire ; car, en faisant cela, tu amasseras des charbons de feu sur sa tête. Ce n'est pas assez pour le chrétien de ne pas se faire justice à soi-même, il doit rendre le bien pour le mal.
    - Mais si...est la leçon de Sin., B. A.
    Le sens est : loin de te venger, si l'occasion se présente de faire du bien à ton ennemi, profites-en. Quelques documents, suivis par le texte reçu, portent : si donc...La liaison avec ce qui précède serait, dans ce cas : tu ne dois pas te venger ; par conséquent, saisis l'occasion de faire du bien à ton ennemi ; ce sera le meilleur moyen de montrer que tu es affranchi de toute rancune.
    Le passage de l'Ancien Testament dans lequel Paul trouve l'expression de sa pensée et dont il emploie les termes, sans les introduire par une formule spéciale, est Proverbes 25.21,22, cité d'après les Septante.
    L'hébreu porte : "Si ton ennemi a faim, donne-lui du pain à manger ; s'il a soif, donne-lui de l'eau à boire, car tu lui amasses des charbons ardents sur la tête." Cette énergique image, qui énonce le motif de la conduite prescrite, ne signifie pas : tu attireras ainsi sur lui un jugement d'autant plus sévère de la part de Dieu, ce serait en opposition directe avec la pensée de l'apôtre, aussi bien qu'avec celle des Proverbes ; mais au contraire : la chaleur pénétrante d'un amour si inattendu fera naître dans sa conscience les douleurs salutaires de la repentance et consumera en lui la méchanceté et la haine. L'expérience est d'accord avec cet enseignement.
  • 12.21 Ne te laisse pas surmonter par le mal, mais surmonte le mal par le bien. Tu surmonteras le mal par le bien si, en rendant le bien pour le mal, tu transformes une relation d'hostilité en une relation d'amour. Et si même tu n'obtiens pas ce résultat, tu ne te seras pas laissé surmonter par le mal, ce qui aurait été le cas si tu avais été entraîné, par le mal que tu as souffert, à faire le mal, c'est-à-dire à te venger.
    Tandis que, si tu restes ferme dans le bien, qui est le pardon des offenses et l'amour, le bien triomphe du mal en toi ; et tu concours, pour ta part, à son triomphe final dans le monde.
    Il est à remarquer, en effet, que l'apôtre ne dit pas : "Ne te laisse point surmonter par le méchant, surmonte le méchant par le bien." Les deux fois il écrit : le mal.
    - Ainsi, de toutes manières, le chrétien sort victorieux de la lutte ; car ses armes sont spirituelles et non charnelles ; sa victoire est la victoire de Dieu. Comme son Maître, il triomphe en cédant, et même en succombant. (Matthieu 5.5)
  • Romains 13

  • 13.1 Que toute personne soit soumise aux autorités placées au-dessus de nous ; car il n'y a point d'autorité qui ne vienne de Dieu ; et celles qui existent ont été instituées par Dieu. Chapitre 13.
    1 à 7 L'obéissance aux autorités constituées ;
    Après avoir donné au chrétien des préceptes qui sont relatifs à ses rapports avec Dieu, avec ses frères, avec ses ennemis, qui concernent, en d'autres termes sa vie religieuse et morale, l'apôtre lui prescrit son attitude vis-à-vis des autorités, sa conduite dans la vie civile : que toute personne (grec toute âme, il s'agit d'un devoir qui incombe à tout homme et non pas seulement au chrétien) soit soumise aux autorités placées audessus de nous.
    Ces autorités étaient alors les représentants de la Rome païenne ; le maître du monde était Néron, cet empereur qui poussa la méchanceté jusqu'à la folie ; tous les magistrats relevaient de lui. Et Paul parle à des chrétiens qui avaient des raisons pour ne voir dans ces autorités que des adversaires de leur foi, et bientôt de leur liberté et de leur vie.
    Plusieurs de ceux auxquels il s'adressait étaient des Juifs convertis, imbus encore des maximes de leur nation, d'après lesquelles il était contraire à la volonté de Dieu de se soumettre à des autorités païennes et de leur payer le tribut. (comparez Matthieu 22.15-22)
    Enfin les chrétiens pouvaient penser que, porteurs d'une vie nouvelle au sein de l'humanité, ayant pour mission de fonder le royaume de Dieu sur la terre, ils devaient prendre une position négative et hostile à l'égard des pouvoirs constitués, puisque ceux-ci incarnaient les idées de ce monde païen que l'Evangile était appelé à conquérir. Ces circonstances donnaient une haute importance aux principes que l'apôtre exprime ici.
    - L'Evangile ne devait pas appeler les hommes à la révolte, les pousser à renverser brusquement l'ordre établi. Il devait agir comme le levain dans la pâte, (Matthieu 13.33) pénétrer peu à peu de sa saveur et de sa force divine l'humanité entière, et s'adapter, dans sa sainte spiritualité, à toutes les formes que peut revêtir la société.
    Il en résulte que la soumission aux autorités est le constant devoir du chrétien. Si les apôtres n'avaient pas prêché cette soumission, le christianisme se serait manifesté, non comme une vie venant du ciel, mais comme une puissance terrestre, il aurait cherché à triompher par des armes charnelles dans la lutte avec les autres puissances de ce monde et il aurait perdu sa nature propre ; car le Maître a dit : "Mon règne n'est pas de ce monde." (Jean 18.36)
    - Dans notre passage, l'apôtre ne se fonde pas sur ces considérations relatives à la nature du règne de Dieu. Il n'invoque pas non plus des raisons d'opportunité, de prudence politique. Il donne comme motif de soumission aux autorités établies une seule raison, péremptoire, absolue : l'origine et l'institution divines de toute autorité.
    Car il n'y a point d'autorité (grec) si ce n'est de la part de Dieu (D, majuscules), ou (établie) par Dieu (Sin., B A), et celles qui existent ont été instituées par Dieu.
    On s'est demandé si cette définition s'appliquait seulement à l'autorité dont les titres sont consacrés par un long usage. Les partisans du droit divin, de la royauté par la grâce de Dieu ont prétendu fonder sur la parole de l'apôtre leurs théories absolutistes. Ils ont affirmé, en conséquence, qu'un gouvernement issu d'une révolution ne saurait être considéré comme institué par Dieu.
    C'est limiter arbitrairement la portée du principe posé par l'apôtre. Paul estime que tout pouvoir qui existe est institué par Dieu. Quelles que soient ses origines, par quelques moyens qu'il se soit établi, il est un fait providentiel, que Dieu a permis et voulu, et auquel le chrétien doit se soumettre (verset 3 et suivants)
    En disant qu'il n'a a point d'autorité si ce n'est par Dieu, Paul entendait certainement parler de l'empereur qui régnait alors à Rome. Or Néron était arrivé au trône par un crime et ne s'y maintenait que par une série de crimes, plus atroces les uns que les autres. Jésus s'est prononcé dans un sens analogue, en répondant aux Juifs qui lui demandaient s'ils devaient payer l'impôt : "Rendez à César ce qui est à César." Il envisage aussi la domination de César comme un fait voulu de Dieu, que l'on peut reconnaître, tout en rendant à Dieu le service qui lui est dû ; mais il est moins affirmatif que Paul sur le droit divin de l'autorité établie. (Marc 12.13-17)
    - On peut, à propos du principe énoncé par l'apôtre, poser deux questions :
    1° En temps de révolution, quand un pouvoir établi est renversé et remplacé par un gouvernement nouveau, plus ou moins stable, à quel moment le chrétien doit-il considérer le pouvoir naissant comme institué par Dieu ?
    2° Le chrétien doit-il observer en politique une attitude toute passive, se borner à s'incliner devant le fait accompli, subir docilement un régime qu'il a reconnu détestable, sans essayer de le modifier ?
    On ne saurait trouver de réponses à ces questions dans la parole apostolique. Paul donnait ses instructions à des chrétiens qui formaient une infime minorité dans l'empire, et qui ne devaient pas de longtemps être en situation de concourir activement aux affaires publiques et de jouer un rôle politique. Il se borne à leur présenter comme un devoir religieux le respect des autorités établies et de l'ordre social existant.
  • 13.2 En sorte que celui qui est rebelle à l'autorité résiste à l'ordre institué par Dieu ; or ceux qui y résistent attireront sur eux-mêmes un jugement. L'ordre institué par Dieu (grec l'institution de Dieu), ce terme désigne, tout ensemble, l'état de droit et l'état de fait (comparez verset 1, note).
    Ils attireront sur eux-mêmes un jugement. Par ce jugement, il ne faut entendre ni la condamnation définitive prononcée par Dieu, et qui entrains la perdition éternelle, ni simplement une peine infligée par l'autorité humaine lésée. Le premier sens dépasse la pensée de l'apôtre, le second est d'une vérité trop évidente pour qu'il eût estimé nécessaire de l'énoncer.
    Ce jugement est donc bien une punition infligée par Dieu à ceux qui ne respectent pas l'ordre établi par lui, mais une punition qui s'accomplit dans le domaine temporel et le plus souvent par l'entremise de l'autorité humaine méconnue. (Matthieu 26.62 ; Apocalypse 13.10)
    - Etre rebelle à l'autorité, c'est s'opposer à Dieu. Le chrétien qui saisit la loi dans son esprit ne restreindra pas ce précepte à la résistance violente et armée, mais l'étendra à toute attitude hostile, à toute action qui tend à désaffectionner le peuple de ceux qui le gouvernent à toute approbation des tentatives de résistance et de révolte.
    Cependant, ici comme au verset précédent, ce qui concerne l'activité politique du chrétien en tant que citoyen, son droit d'apporter des modifications au gouvernement de son pays, demeure en dehors de l'horizon de l'apôtre. Paul se borne à poser le principe de l'obéissance aux magistrats et du respect de l'ordre social.
  • 13.3 Car les magistrats ne sont pas redoutables pour la bonne action, mais pour la mauvaise. Or veux-tu ne pas craindre l'autorité ? Fais le bien, et tu recevras d'elle la louange ; Grec : Car les magistrats ne sont pas un sujet de crainte pour l'œuvre bonne, mais pour la mauvaise.
    Quelques majuscules et minusc. portent : crainte des œuvres bonnes, mais des mauvaises.
    - L'œuvre bonne, c'est la pratique de ce qui est juste, légitime, utile à la société. L'œuvre mauvaise, c'est le contraire. La première vaut à celui qui l'accomplit la louange des autorités.
    L'apôtre ne craint pas d'en appeler à l'approbation de magistrats païens. Dans 1Pierre 2.13,14 le même rôle, réprimer le mal et encourager le bien, est attribué aux autorités.
  • 13.4 car elle est au service de Dieu à ton égard pour le bien. Mais si tu fais le mal, crains, car ce n'est pas en vain qu'elle porte l'épée ; elle est, en effet, au service de Dieu, chargée de punir, pour manifester la colère divine, celui qui fait le mal. L'apôtre, dans tout ce passage, parle au point de vue de l'institution idéale et divine de l'autorité ; il se tait sur les cas trop fréquents où les magistrats sont loin de répondre aux intentions de Dieu et de se montrer dignes de leur auguste charge.
    Son silence a évidemment pour but de laisser subsister dans toute son étendue le principe de l'obéissance, alors même que ceux qui exercent l'autorité ne méritent pas personnellement le respect.
    "Car Si le mauvais prince est un fléau du Seigneur pour punir les péchés du peuple, reconnaissons que. c'est par notre vice que cela advient, qu'une bénédiction excellente de Dieu nous est tournée en malédiction : et pourtant ne laissons point d'avoir en révérence la bonne ordonnance de Dieu." Calvin.
    On se demande ici pourquoi Paul ne fait aucune mention du cas où l'autorité ordonne des choses qui se trouvent en opposition manifeste avec la Parole de Dieu, puisque ce fait se présentait si fréquemment au temps des apôtres et qu'eux mêmes avaient posé ce principe : "Il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes." (Actes 4.19 ; 5.29)
    Paul ne mentionne pas ce principe, qu'il a bien su pratiquer à l'occasion, sans doute parce qu'il estime que le chrétien, consciencieusement soumis à l'autorité dans tout ce qui est du ressort de celle-ci, ne s'oppose pas réellement à elle quand il est contraint d'obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes. Il le fait en effet, à ses périls et risques, il souffre sans murmurer les conséquences de son obéissance à Dieu, la mort y comprise ; et en mourant, il priera encore pour l'autorité qui le persécute.
    Les chrétiens n'ont commencé à transgresser la règle énoncée ici par l'apôtre que lorsqu'ils ont pris les armes pour défendre leur cause contre les autorités de leur pays ; mais alors aussi, ils ont "attiré sur eux un jugement." (verset 2)
    - L'épée que le magistrat ne porte pas en vain est le symbole du pouvoir en général, et spécialement du droit d'ôter la vie. C'est trop presser ce terme que d'en faire un argument en faveur de la peine de mort.
    L'autorité est (grec) ministre de Dieu, chargée de punir, (grec) justicier (ou vengeur) en vue de la colère (de Dieu) pour celui qui fait le mal.
  • 13.5 C'est pourquoi il est nécessaire de se soumettre, non seulement à cause de la colère, mais encore à cause de la conscience. Le chrétien se soumet, non par crainte du châtiment que l'autorité courroucée pourrait lui infliger, mais parce que la conscience lui fait un devoir de respecter l'ordre établi par Dieu.
  • 13.6 C'est aussi pour cela, en effet, que vous payez les impôts, car ceux qui les perçoivent sont des ministres de Dieu qui s'appliquent à cela même avec constance. Ce verset confirme (en effet) par un fait particulier ce que l'apôtre vient de dire du rôle des autorités et de l'obligation de leur être soumis.
    C'est pour cela aussi, en vertu de cette obligation, que vous payer les impôts, pratique universelle, qui ne s'expliquerait pas sans cette obligation ; en effet, ceux qui les perçoivent (mots sous-entendus dans l'original) sont ministres de Dieu.
    Le mot ministre désigne celui qui exerce une fonction publique et, dans le Nouveau Testament, une fonction d'un caractère religieux. (Hébreux 8.2) De la même racine provient le mot liturgie. Paul s'applique à lui même ce terme dans Romains 15.16, note.
    Les percepteurs de l'impôt sont des ministres de Dieu qui s'appliquent avec constance à cela même, à la perception de l'impôt.
    Les bienfaits de l'ordre, dans une société qui, préservée des horreurs de l'anarchie, jouit de la sécurité indispensable à son développement, sont aux yeux de tout bon citoyen un motif de supporter sans murmure les charges que lui impose l'Etat et en particulier de s'acquitter consciencieusement des contributions publiques. On voit par les écrits des Pères de l'Eglise combien, dans les premiers siècles, les chrétiens mettaient de soins à remplir ces devoirs, même envers une autorité païenne qui les persécutait.
  • 13.7 Rendez à tous ce que vous leur devez : l'impôt à qui vous devez l'impôt ; le péage à qui vous devez le péage ; la crainte à qui vous devez la crainte ; l'honneur à qui vous devez l'honneur. Dans cette énumération des devoirs civiques, l'apôtre mentionne non seulement les prestations extérieures, mais les sentiments qui doivent animer le citoyen chrétien envers ceux que Dieu a investis du pouvoir.
    C'est la conclusion de tout ce qui précède, bien que le donc, qui se lit dans les majuscules plus récents, soit probablement inauthentique.
    Le mot que nous rendons par impôt est la contribution directe, exigée de chaque citoyen, la capitation.
    Le péage désigne les contributions indirectes, prélevées sur les objets, les articles de consommation, etc.
  • 13.8 Ne devez rien à personne, si ce n'est de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime les autres a accompli la loi. 8 à 10 L'amour du prochain, accomplissement de la loi.
    L'apôtre applique a nos relations avec tous nos semblables ce qu'il vient de dire (verset 7) de nos rapporte avec les représentants de l'Etat : n'ayez de dette envers aucun d'eux, acquittez-vous fidèlement de tous vos devoirs envers chacun.
    Mais il est un devoir dont nous ne nous acquitterons jamais entièrement, c'est le devoir d'aimer nos frères ; quoi que nous fassions, une partie de notre dette envers le prochain subsistera ; elle s'accroîtra même à mesure que nous chercherons à remplir les obligations qu'elle nous impose, car ces obligations sont illimitées.
    "La tâche de l'amour est infinie. Plus l'amour est actif, plus il la voit grandir, car, inventif comme il l'est, il découvre incessamment de nouveaux objets à son activité." Godet.
    Plus nous nous acquittons de cette dette, plus elle augmente ; mais aussi plus nous la payons, plus nous devenons riches pour la payer encore.
    "L'amour que nous donnons n'est pas perdu pour nous ; Il se multiplie en se donnant." Augustin.
    Du reste, dans ce passage, Paul considère surtout l'amour comme le moyen de remplir tous les devoirs de la justice, de "ne point faire de mal au prochain." (verset 10) Il ne revient donc pas au sujet de la charité et de l'amour fraternel, qu'il a traité Romains 12.9 et suivants L'amour que l'apôtre recommande ici, c'est l'amour du prochain en général et non l'amour des chrétiens les uns pour les autres. (1Thessaloniciens 4.9 ; Jean 13.34)
    Il dit : "Celui qui aime les autres a accompli la loi." Le verbe est au passé, parce que cet amour est une sûre garantie de l'accomplissement de tous les commandements de la loi ; celleci peut être envisagée comme déjà tout accomplie par celui qui aime. (verset 10)
  • 13.9 En effet, les commandements : Tu ne commettras point adultère, tu ne tueras point, tu ne déroberas point, tu ne convoiteras point, et s'il y a quelque autre commandement, se résument dans cette parole : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Paul cite les commandements de la seconde table du décalogue. Il ne mentionne pas ceux de la première table, parce que les devoirs envers Dieu ne se rapportent pas directement au sujet qu'il traite.
    Le commandement relatif à l'adultère est mis avant celui qui interdit le meurtre. Il en est de même dans : Marc 10.19 ; Luc 18.20,Jacques 2.11 et dans certains manuscrits de la version grecque de l'Ancien Testament. Paul n'a probablement pas fait cette inversion avec intention.
  • 13.10 L'amour ne fait point de mal au prochain ; l'amour est donc l'accomplissement de la loi. Comparer la note de verset 8. Les exemples fournis par l'obéissance aux commandements énumérés montrent que l'amour est l'accomplissement de la loi.
    Lequel, en effet, de ces commandements peut être violé, lequel n'est pas entièrement accompli par nous, dans son esprit comme dans sa lettre, envers ceux que nous aimons de tout notre cœur ?
    - La citation du neuvième commandement : "Tu ne diras point de faux témoignage," qui se lit dans Sin., quelques majuscules et versions, ne paraît pas authentique.
  • 13.11 Et cela, faites-le, connaissant le moment présent : l'heure est venue de vous réveiller du sommeil, car maintenant le salut est plus près de nous que lorsque nous avons cru. 11 à 14 Exhortation à la vigilance et à la sanctification, fondée sur l'approche de la délivrance finale.
    Faites-le est sous-entendu dans l'original. Le pronom cela embrasse tous les préceptes qui viennent d'être énoncés dès le Romains 12, et en particulier le commandement de l'amour du prochain, qui résume toute la loi. (versets 8-10)
    Les chrétiens ont un motif pressant de les exécuter fidèlement : ils connaissent le moment présent, ils savent que le règne de Dieu vient, qu'un court délai leur est accordé encore pour achever leur sanctification.
    Grec : Que c'est l'heure déjà de vous réveiller du sommeil.
    - Vous est la leçon de Sin., B. A, C, ; les autres documents portent nous.
    - Nous rattachons déjà à c'est l'heure : elle est venue, elle est là. D'autres rattachent ce mot à vous réveiller, dans le sens de : enfin, une bonne fois, sans tergiverser plus longtemps.
    - Car maintenant le salut est plus près de nous...Par le salut, l'apôtre entend ici notre complet et définitif affranchissement du péché et de toutes ses conséquences qui sera l'effet du retour glorieux du Seigneur.
    Le verbe "sauver" est employé dans le même sens, Romains 5.10 et Romains 10.10. D'après Romains 8.23,24 "nous sommes déjà sauvés," mais "en espérance," car nous attendons encore "la rédemption de notre corps".
    - Avec toute l'Eglise primitive, Paul croyait à l'imminence du retour. du Christ. "Cette parole suppose que l'apôtre n'avait pas l'idée de toute la durée du temps qui s'écoulerait jusqu'à l'avènement du Christ." Godet (1Thessaloniciens 4.17 ; 1Corinthiens 15.52)
    L'attitude qu'il propose à ses lecteurs n'en est pas moins conforme à la situation du chrétien et de l'homme ici-bas, car la fin peut venir pour nous d'un moment à l'autre. Si le Seigneur ne vient pas c'est nous qui pouvons être appelés tous les jours à comparaître devant lui. Jésus invoquait souvent ce motif de vigilance. (Marc 13.35 ; Luc 12.36, etc.) Les dispositions que cette attente crée et entretient dans nos cœurs sont des plus favorables aux progrès de notre sanctification.
  • 13.12 La nuit est avancée, le jour est proche. Dépouillons-nous donc des œuvres des ténèbres et revêtons les armes de la lumière. La nuit, c'est le temps qui doit s'écouler encore jusqu'au retour glorieux du Christ. Ce retour est comparé au lever du soleil.
    Sans doute, par la première venue du Christ, la lumière a déjà lui dans les ténèbres, mais "les ténèbres ne l'ont pas reçue" (Jean 1.5,9 ; comparez Luc 1.78,79).
    L'état dans lequel l'humanité est plongée encore aujourd'hui est bien la nuit, même là où le message de l'Evangile retentit depuis longtemps Cette image, qu'il ne faut d'ailleurs pas trop presser, correspond à celle du "sommeil" (v 11) qui, elle non plus, ne doit être prise dans un sens absolu. (1Thessaloniciens 5.4-8 ; Ephésiens 5.8-14)
    Et voici la conclusion pratique à tirer de cette situation : Dépouillons-nous donc des œuvres des ténèbres et revêtons les armes de la lumière.
    Le péché et ses mille convoitises se trahissent comme œuvres de ténèbres déjà en ce que, littéralement ils fuient la lumière du jour. (Ephésiens 5.11) D'autre part, l'approche du jour invite le soldat à revêtir ses armes pour recommencer la lutte.
    Le mot que nous traduisons par armes signifie aussi "instruments." Mais, d'après 1Thessaloniciens 5.8 ; Ephésiens 6.10-18, Paul lui donne plutôt le premier sens.
  • 13.13 Comme en plein jour, marchons honnêtement, non dans les orgies et l'ivrognerie, non dans les impuretés et la luxure, non dans les querelles et la jalousie ; Comme en plein jour (grec comme de jour), ainsi qu'il sied à la lumière du jour. Même celui qui aime la souillure garde, de jour, les apparences de l'honnêteté.
    Combien plus l'homme dont la conscience a été éclairée par Jésus-Christ doit il rejeter tout ce qui ne saurait supporter la lumière. Sur ces "œuvres des ténèbres," groupées en trois paires, comparer : 1Corinthiens 3.3 ; 2Corinthiens 12.20 ; Galates 5.19,20.
  • 13.14 mais revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ, et ne prenez pas soin de la chair pour en satisfaire les convoitises. Quel contraste entre les vices grossiers qui étaient la vie habituelle de beaucoup de païens (verset 13) et cet ordre : Revêtezvous du Seigneur Jésus-Christ !
    Cette image est souvent employée par Paul ; (Galates 3.27 ; Ephésiens 4.24 ; Colossiens 3.10) elle est empruntée à l'Ancien Testament. (Esaïe 61.10 ; Psaumes 132.9) Christ s'unit à nous plus étroitement que le vêtement ne s'unit au corps. Il nous pénètre de son esprit ; c'est lui qui vit, pense aime, agit en nous. C'est là "revêtir l'homme nouveau, qui se renouvelle selon l'image de celui qui l'a créé." (Colossiens 3.10)
    - D'après Galates 3.27, le croyant a déjà revêtu Christ au moment du baptême. Mais il doit répéter tous les jours cet acte de foi, par lequel il s'unit à son Sauveur. La contre partie, la condition négative de l'union avec Christ est indiquée par cette recommandation dernière qui forme, en quelque manière transition au sujet traité dans Romains 14 : Ne prenez pas soin de la chair pour en satisfaire les convoitises, (grec) ne faites pas le soin, ne vous livrez pas à la préoccupation de la chair pour des convoitises ou des mauvais désirs, pour les satisfaire ou les exciter, ce peut être le but de celle préoccupation de la chair ou sa conséquence inévitable.
    Le soin du corps n'est point interdit par ces paroles ; l'Ecriture honore le corps et nous apprend à le sanctifier, puisqu'il est destiné à la gloire ; (1Thessaloniciens 5.23) mais il s'agit ici de la chair et de tout ce qui nourrit ses désirs impurs.
    - C'est sur ce passage (versets 11-14) que tombèrent les preux d'Augustin, quand une voix lui fit entendre cet ordre répété : "Prends et lis !" Par cette exhortation de Paul fut allumée la plus vive lumière que le Seigneur ait fait luire sur la terre depuis le siècle des apôtres jusqu'à celui des Réformateurs.
  • Romains 14

  • 14.1 Quant à celui qui est faible dans la foi, accueillez-le sans décisions de controverses. Les rapports entre les forts et les faibles en la foi. Ch. 14 :1 à 15 :13
    Chapitre 14.
    1 à 12 Exhoration aux deux partis à se respecter mutuellement.
    L'apôtre vient de présenter le commandement de l'amour fraternel comme l'accomplissement de toute la loi. (Romains 13.8-10)
    C'est ce qui l'amène peut-être à penser à ce groupe de chrétiens de Rome qui mettaient leur conscience à se refuser certains aliments et à observer certains jours, et qui étaient exposés par là même à méconnaître l'importance bien plus grande du commandement de l'amour, tandis que, d'autre part, les chrétiens plus éclairés pouvaient être entraidés, par des discussions avec les premiers, à transgresser ce commandement.
    C'est peut-être aussi la recommandation de "ne pas prendre soin de la chair," (Romains 13.14) qui conduit l'apôtre à parler de chrétiens qui paraissaient pratiquer cette règle par leur abstinence.
    Quoi qu'il en Soit, Paul avait été informé de la situation intérieure de l'Eglise de Rome, des divisions dont elle était menacée par les divergences de vues entre les "forts" et les "faibles." C'est ce qui l'oblige à traiter le sujet de leurs relations réciproques. Il abordait ainsi une application spéciale des principes qu'il avait posés touchant les rapports entre chrétiens. (Romains 12.9 et suivants)
    Celui qui est faible dans la foi, celui dont la foi est faible sur un point particulier, accueillez le ; montrez-vous bienveillants à son égard. Cette exhortation s'adresse à toute l'Eglise.
    Les faibles n'étaient donc qu'une petite minorité. Il n'est pas probable que Paul leur ait, le premier, appliqué cette épithète de faibles.
    On les désignait ainsi dans l'Eglise de Rome, et Paul adopte cette désignation parce qu'elle correspondait à la vérité. Ces chrétiens, qui se faisaient des scrupules de manger de la viande et se croyaient tenus d'observer certains jours, étaient réellement faibles dans la foi ; ils n'avaient pas compris tout le conseil de Dieu, ni cru à la plénitude de sa grâce ; ils ne saisissaient pas la glorieuse liberté dont jouit l'enfant de Dieu, après que Christ l'a affranchi des servitudes légales (Galates 5.1 et suivants ; Colossiens 2.20).
    Mais ils étaient sincères dans leur erreur et ils ne faisaient pas des abstinences et des observances auxquelles ils se soumettaient pour leur compte personnel, une règle pour tous, ni une condition du salut.
    Si tel avait été le cas, Paul les aurait combattus énergiquement, comme il avait fait pour les judaïsants qui troublaient les Eglises de Galatie, (Galates 3.1 et suivants) comme il fit plus tard pour les faux docteurs de Colosses. (Colossiens 2.8, suivants)
    Lui, si sévère et inflexible à l'égard de ceux qui prétendaient imposer l'observation de la loi et établir leur justice par les œuvres, en anéantissant la grâce, lui qui pétrissait ces judaïsants des noms de "faux apôtres" et de "séducteurs" (2Corinthiens 11.13) et traitait leur enseignement de "doctrines de démons," (1Timothée 4.1) nous le trouvons ici plein du plus tendre support envers ces âmes faibles et timorées qui s'affligeaient seulement de voir leurs frères sans scrupules à l'égard de ce qu'ils estimaient défendu au chré1ien. Il réprouve avec vivacité les jugements sévères dont ils étaient l'objet. Il les prend sous sa protection et plaide en leur faveur auprès des forts, (comparez Romains 15.1) recommandant a ceux-ci de les supporter avec charité, de condescendre à leur infirmité, de les aimer comme des frères.
    Quelles leçons l'exemple de l'apôtre donne aux chrétiens de tous les temps !
    - Les opinions varient sur l'origine et la race des faibles, les uns voient en eux d'anciens païens, les autres des Juifs. Les premiers se fondent sur le fait que la loi de Moïse n'interdit pas l'usage de toute viande, (verset 2) mais seulement celui de la chair de certains animaux, (Actes 10.14) et en concluent que les faibles sont des païens, conduits par des vues dualistes à regarder la matière comme mauvaise par ellemême.
    Les autres considèrent les faibles comme des chrétiens d'origine juive, parce qu'ils faisaient une distinction entre les jours ; (verset 5) observer des jours de fête, et le sabbat en particulier, demeurait la préoccupation persistante de ceux qui avaient été élevés sous la loi. Cette dernière opinion nous parait la plus vraisemblable.
    On ne peut nier qu'il y avait dans l'Eglise de Rome une minorité judéo-chrétienne. Les faibles se recrutaient dans son sein. Sous l'influence d'idées d'origine païenne, beaucoup de Juifs en étaient venus à condamner l'usage de la viande et même du vin. (verset 21) Tel était le cas des esséniens, ces ascètes qui formaient des colonies de moines sur les bords de la mer Morte et qui s'étaient répandus dans beaucoup de contrées.
    Les faibles de Rome n'étaient cependant pas des esséniens, car ceux-ci condamnaient aussi le mariage et faisaient de leurs abstinences une question de principe. Paul aurait été obligé de les combattre comme les faux docteurs de Colosses. (Colossiens 2.20 et suivants)
    Ce qui prouve aussi que les faibles étaient des chrétiens d'origine juive, c'est la manière dont l'apôtre invoque en leur faveur l'exemple de Christ qui, pour eux, "s'est fait serviteur de la circoncision." (Romains 15.8) Il faut remarquer enfin qu'ils n'osaient manger de la viande parce qu'ils estimaient cet aliment impur en soi, tandis que certains membres de l'Eglise de Corinthe (1Corinthiens 8) étaient retenus par la crainte que la viande achetée sur le marché ne provint de bêtes sacrifiées aux idoles
    Les derniers mots du verset, par lesquels l'apôtre caractérise l'accueil qu'il recommande de faire au faible, sont traduits par la plupart : "sans discussions d'opinions." Mais le premier mot grec est le substantif d'un verbe qui signifie : juger, décider entre des opinions, des partis ; le second est rendu imparfaitement par "opinions." Il signifie proprement le dialogue, la discussion qu'un homme a avec lui-même ou avec d'autres.
    L'apôtre veut dire : que les forts s'abstiennent, en accueillant les faibles, de juger leurs pensées, leurs délibérations, leurs hésitations, (Philippiens 2.14) ou de trancher les questions controversées.
  • 14.2 L'un a la foi pour manger de tout ; l'autre, qui est faible, ne mange que des légumes. L'un (grec) croit manger de tout, il a une foi assez ferme pour manger de tous les aliments, sans distinction.
    L'autre (grec) étant faible, mange des légumes. Il s'abstient de viande, afin de maintenir la chair dans la dépendance de l'esprit, ou par crainte de consommer des aliments impurs.
  • 14.3 Que celui qui mange ne méprise point celui qui ne mange pas ; mais aussi que celui qui ne mange pas ne juge point celui qui mange, car Dieu l'a accueilli. Celui qui mange...qui ne mange pas,...il faut sous-entendre "de tout".
    Le motif invoqué : car Dieu l'a accueilli, pourrait être opposé tout à la fois au mépris du fort pour le faible, et au jugement téméraire que le faible porte sur le fort ; l'apôtre adresserait son exhortation à l'un et à l'autre.
    Cependant la suite (verset 4) montre que l'apôtre a plus spécialement en vue le faible et son penchant à juger celui qui use de sa liberté de chrétien.
    C'est donc seulement de celui qui mange qu'il dit : Dieu l'a accueilli ; il lui a fait grâce et l'a destiné au salut et à la vie éternelle. La conduite de Dieu envers nous doit toujours être la mesure de notre conduite envers nos frères.
  • 14.4 Qui es-tu, toi qui juges le serviteur d'autrui ? C'est pour son propre maître qu'il se tient debout ou qu'il tombe. Mais il sera maintenu debout, car le Maître est puissant pour le maintenir debout. Grec : A son propre Seigneur il se tient debout ou tombe mais il sera maintenu debout, car le Seigneur est puissant pour le maintenir debout.
    Le Seigneur est la leçon de Sin., B. A, C.
    - D, Majusc. portent : Dieu.
    Le verbe se tenir debout est souvent rendu par subsister devant Dieu. (Romains 11.20 ; Luc 21.36 ; Apocalypse 6.17)
    - Juger ton frère n'est pas ton affaire, c'est celle de son Maître.
    Il sera maintenu debout, ajoute l'apôtre, parlant le langage de la charité, bien différent de celui de l'orgueil qui juge et qui condamne, même sous prétexte de prendre intérêt au salut du prochain.
  • 14.5 Celui-ci, en effet, estime un jour plus qu'un autre jour ; celui-là estime tous les jours égaux. Que chacun soit pleinement persuadé dans son propre entendement. Grec : L'un juge un jour à côté d'un jour, l'autre juge chaque jour.
    C'est ici une seconde pratique au sujet de laquelle les chrétiens de Rome différaient d'opinion et devaient apprendre à se supporter.
    Il s'agit du sabbat, des nouvelles lunes et d'autres fêtes auxquelles des chrétiens convertis du judaïsme ne pouvaient se résoudre à renoncer.
    L'apôtre ne se prononce pas entre les deux pratiques opposées pour condamner absolument l'une et approuver l'autre sans réserve. Il veut que chacun soit libre d'agir selon sa conscience, sans être jugé par les autres.
    Tout ce qu'il demande, c'est que chacun soit pleinement persuadé, pour ne pas agir sous l'impulsion d'autrui ou sous le joug de traditions qu'il suivrait sans réfléchir. Il sait qu'en cherchant à se faire une conviction personnelle, éclairée par l'Esprit de Dieu, le faible s'affranchira graduellement de ses préjugés, de ses vains scrupules, et acquerra une connaissance toujours plus complète de l'Evangile, par laquelle il sera mis en possession des privilèges de la liberté chrétienne.
  • 14.6 Celui qui observe tel jour l'observe pour le Seigneur. Et celui qui mange, c'est pour le Seigneur qu'il mange, car il rend grâces à Dieu. Et celui qui ne mange pas, c'est pour le Seigneur qu'il ne mange pas, et il rend grâces à Dieu. Grec :..Observe au Seigneur,...mange au Seigneur,...ne mange pas au Seigneur ; ils sont à leur Maître, c'est pour lui qu'ils vivent, en vue de lui qu'ils agissent.
    - Dans quelques documents, on lit encore : et celui qui n'observe pas le jour n'observe pas au Seigneur. Cette phrase manque dans la plupart des majuscules
    - L'action de grâces à Dieu sanctifie pour l'un sa viande, pour l'autre ses légumes (verset 2 ; comparez 1Corinthiens 10.25-31, notes).
    Il faut remarquer une nuance. "Celui qui mange de tout mange pour le Seigneur, car il rend grâces à Dieu ;" son action de grâces prouve que c'est bien pour le Seigneur qu'il mange. "Celui qui ne mange pas ne mange pas pour le Seigneur, et il rend grâces à Dieu ;" par sa modération et sa frugalité même, il témoigne à Dieu sa reconnaissance.
    Ce qui importe, dans les choses qui ne sont pas clairement commandées ou défendues c'est que nous fassions tout dans un esprit de filiale obéissance à Dieu et rien en suivant notre volonté propre.
  • 14.7 En effet, nul de nous ne vit pour lui-même et nul de nous ne meurt pour lui-même. L'apôtre explique et motive (en effet) son affirmation précédente que les chrétiens observent les jours, s'abstiennent et mangent "pour le Seigneur," en constatant que le chrétien ne s'appartient plus ; dans la vie comme dans la mort, son être entier est consacré au Seigneur.
    S'il vit, c'est pour servir le Seigneur ; s'il meurt, c'est pour aller auprès du Seigneur. (1Thessaloniciens 5.10 ; Philippiens 1.20) Son unique préoccupation est de servir le Seigneur. (2Corinthiens 5.6-9)
    Soit donc que nous vivions, soit que nous mourions, nous appartenons au Seigneur ; nous ne sommes pas seulement à lui par le désir de notre cœur, mais nous lui appartenons (grec nous sommes de lui) en fait, par une relation réelle fondes sur l'œuvre u salut, que Christ a accomplie pour nous et par laquelle il nous a acquis comme sa propriété. (verset 9)
    "Par même moyen aussi nous est prescrite la règle qu'il nous faut tenir à vivre et à mourir, c'est à savoir qu'encore qu'il nous prolonge la vie en continuelles misères et langueurs, nous n'appétions (cherchions) point toutefois de sortir d'ici devant le temps ; et au contraire, s'il nous rappelle au milieu de la fleur de notre âge, que nous soyons toujours prêt de partir" Calvin.
  • 14.9 Car c'est pour cela que Christ est mort et qu'il a repris vie : pour être le Seigneur des morts et des vivants. Car c'est pour cela que Christ est mort et a repris vie, est la leçon de Sin. ; B. A, C.
    - D, Itala, Irénée ont : a vécu et est mort et est ressuscité. C'est une correction, née du désir de faire une place à la vie terrestre de Jésus.
    - Il a repris vie, (grec) il à vécu ; mais, après : il est mort, ce verbe ne peut s'entendre que de la vie du Christ ressuscité et glorifié.
    Par sa mort, Jésus nous a rachetés et acquis à lui. (1Corinthiens 6.19 ; 2Corinthiens 5.14,15) L'empire qu'il a fondé par sa mort, il l'étend par sa vie dans la gloire, par l'action qu'il exerce en se servant de ses disciples pour conquérir le monde. (Matthieu 28.19 ; Ephésiens 4.8 ; Philippiens 2.8-11)
    Il est ainsi le Seigneur des morts, de ceux qui ont achevé leur carrière terrestre, et des vivants, de ceux qui poursuivent encore leur course ici-bas.
  • 14.10 Or toi, pourquoi juges-tu ton frère ? ou toi aussi, pourquoi méprises-tu ton frère ? car tous nous comparaîtrons devant le tribunal de Dieu. Christ étant notre Maître est aussi notre seul Juge.
    Or, s'il en est ainsi, pourquoi juges-tu ton frère ? dit l'apôtre au faible, puis se tournant vers le fort : ou toi aussi, de ton côté, pourquoi méprises-tu ton frère ?
    Jugement et mépris sont également déraisonnables, car nous comparaîtrons tous devant le tribunal de Dieu.
    - Quelques documents ont : tribunal de Christ, conformément à l'idée plus généralement exprimée dans le Nouveau Testament que Christ remplira l'office de juge suprême ; (2Corinthiens 5.10 ; Matthieu 25.31 ; Jean 5.27 et suivants) mais la grande majorité des manuscrits portent de Dieu.
    - Ce jugement, qui sera rendu devant le tribunal de Dieu, sera infaillible. C'est le seul jugement équitable, parce que celui qui le prononcera connaîtra toutes les circonstances et les appréciera selon sa justice et sa miséricorde parfaites. La perspective de ce jugement définitif nous interdit de porter sur notre prochain des jugements téméraires (verset 4 ; comparez Matthieu 7.1).
    - Dans ce passage comme dans 2Corinthiens 5.10, l'apôtre enseigne que les chrétiens seront tous soumis au jugement dernier. D'après d'autres paroles du Nouveau Testament, il semble que leur privilège soit précisément de "ne pas venir en jugement.." (Jean 3.18 ; 5.24 ; 1Corinthiens 11.31)
    Ces déclarations toutefois ne signifient pas que le chrétien n'ait plus rien à faire avec le jugement suprême, mais seulement qu'il peut envisager ce jugement avec la sérénité de celui qui est assuré en Christ de n'être point condamné. Pour lui, le jugement sera l'acte solennel par lequel Dieu reconnaîtra qu'il est parfaitement sauvé en Christ (comparez 5 : 9-11).
  • 14.11 Car il est écrit : Je suis vivant, dit le Seigneur, tout genou fléchira devant moi, et toute langue donnera gloire à Dieu. Esaïe 45.23 ; comparez Philippiens 2.9-11.
  • 14.12 Ainsi chacun de nous rendra compte pour lui-même. La plupart des documents portent : rendra compte à Dieu.
    Ce complément est omis par B et deux majuscules Il a été probablement ajouté au texte primitif.
    - La pratique de l'Eglise romaine, qui impute aux uns les œuvres surérogatoires des autres et constitue avec les mérites des saints le trésor des indulgences qu'elle octroie aux pécheurs, est en contradiction flagrante avec le principe énoncé dans ce verset.
  • 14.13 Ne nous jugeons donc plus les uns les autres, mais décidez plutôt ceci : ne pas placer de pierre d'achoppement ni d'occasion de chute devant votre frère. 13 à 23 Exhortation aux forts : les égards dûs aux faibles.
    Dans ce verset qui fait transition à la suite, Paul s'adresse encore aux deux partis par un jeu de mots hardi, il leur montre sur quoi ils doivent faire porter leur perspicacité et leur penchant à juger : ne nous jugeons plus les uns les autres, mais (grec) jugez plutôt ceci, de ne pas placer au frère une pierre d'achoppement, c'est-à-dire un obstacle où il pourrait se heurter et qui le ferait trébucher, ou une occasion de chute (ce dernier mot manque dans A), soit un moyen de le faire tomber tout à fait. Cette recommandation s'adresse plus spécialement aux forts.
    "Le fort est involontairement et inévitablement un danger pour le faible, en ce qu'il peut devenir pour lui une cause de chute." Schlatter. (Comparer 1Corinthiens 8.7-13, notes.)
  • 14.14 Je sais et je suis persuadé dans le Seigneur Jésus que rien n'est impur par soi-même ; seulement, si quelqu'un pense qu'une chose est impure, pour lui elle est impure. Paul exprime par deux verbes : je sais et je suis persuadé, sa conviction qu'aucune chose créée par Dieu n'est impure par soimême.
    Cette conviction, il l'a dans le Seigneur Jésus, non seulement en s'appuyant sur telle de ses déclarations, (Marc 7.15, etc.) mais en se pénétrant de son esprit et en demeurant dans sa communion.
    Il n'en est pas moins convaincu, que si un chrétien estime dans sa conscience tel aliment impur, cet aliment est impur pour lui. (comp verset 20)
  • 14.15 Car si, à cause d'un aliment, ton frère est contristé, tu ne te conduis plus selon l'amour. Ne fais pas périr, par ton aliment, celui pour qui Christ est mort. Le verset verset 14 était une parenthèse ;
    verset 15 donne le motif (car) de l'exhortation de verset 13 : ne fournir aucun scandale à nos frères. Le texte reçu introduit ce verset par or ; c'est une fausse correction, provoquée par l'impossibilité de relier verset 15 à verset 14 par car.
    L'amour, tel est le grand principe en vertu duquel tout chrétien évite de contrister son frère, c'est à dire de le scandaliser dans sa conscience.
  • 14.16 Que l'on ne médise donc pas de votre bien. Grec : Que votre bien ne soit pas blasphémé.
    Par votre bien beaucoup d'interprètes entendent la doctrine évangélique, la foi chrétienne ou le royaume de Dieu, le souverain bien des chrétiens.
    Ceux qui seraient portés à le blasphémer à en dire du mal, seraient dans ce cas les gens du dehors, le monde. La recommandation de l'apôtre signifierait : N'allez pas par vos disputes sur des aliments exposer le christianisme à être mal jugé et calomnié par les infidèles. Mais si Paul pensait à des jugements portés par des païens il aurait dû le dire.
    Le contexte fait plutôt penser au jugement que les faibles portent sur les forts. S'adressant à ceux-ci, comme dans les versets précédents, Paul leur dit : N'exposez pas votre bien de croyants affranchis de la loi et possesseurs de la liberté chrétienne à être blâmé, apprécié défavorablement par les faibles.
  • 14.17 Car le royaume de Dieu, ce n'est pas le manger et le boire ; mais il est justice et paix et joie dans l'Esprit-Saint. Le royaume de Dieu n'est pas le manger et le boire : manière concise et vive de dire que le règne de Dieu, ce saint état de communion vivante avec lui, de vraie liberté dans l'obéissance constante aux directions de son Esprit, ne consiste pas dans la licence de manger et de boire ce que bon nous semble, sans égards pour les scrupules de nos frères.
    Son principe constitutif, c'est l'action de l'Esprit-Saint qui seul nous introduit dans la communion avec Dieu et nous y maintient, et qui produit en nous la justice, c'est-à-dire le pardon des péchés et la sainteté de la vie, la paix avec Dieu d'abord, (Romains 5.1) puis avec nos frères, et une sainte joie qui affranchit l'âme de ses pénibles anxiétés (1Thessaloniciens 1.6) et la dispose à la bienveillance envers le prochain.
    Ces sentiments, entretenus par le Saint-Esprit, se manifestent d'abord dans les rapports de l'âme avec Dieu ; mais ils ont ensuite leur répercussion dans nos relations avec nos frères. (comparez Galates 5.22)
  • 14.18 Car qui sert le Christ en cela est agréable à Dieu et approuvé des hommes. Grec : Celui qui sert le Christ en ceci, dans la justice, la paix et la joie qui sont l'essence du royaume de Dieu, est agréable à Dieu, puisque ces dispositions sont l'œuvre de son Esprit, et il est impossible qu'il ne soit pas approuvé des hommes.
  • 14.19 Ainsi donc, recherchons ce qui contribue à la paix et à l'édification mutuelle. Conclusion (ainsi donc) sous forme d'exhortation à travailler à l'édification mutuelle (grec l'édification, celle les uns pour les autres).
    Ce mot d'édification renferme une image dont la sens est souvent arbitrairement restreint. Edifier signifie "bâtir".
    Dans le Nouveau Testament, ce terme est appliqué d'abord au développement intérieur du chrétien : sentiment, connaissance, volonté, tout doit croître en lui et s'élever harmonieusement pour faire de lui un saint temple. (1Corinthiens 3.16 ; 8.1 ; 14.3,Actes 20.32)
    Mais l'image est aussi et surtout employer pour figurer le développement de l'Eglise dans la construction de laquelle les chrétiens entrent comme des pierres vives. (1Pierre 2.5 ; 1Corinthiens 3.10 ; Ephésiens 2.21,22 ; Actes 9.31)
    A cette œuvre d'édification collective tous doivent concourir ; l'édification doit être vraiment mutuelle.
  • 14.20 Ne détruis pas l'œuvre de Dieu pour un aliment. Toutes choses, il est vrai, sont pures ; mais toute chose devient mauvaise pour l'homme qui en mange étant scandalisé. L'œuvre de Dieu dans ton frère, sa foi, sa vie chrétienne. Ce que Dieu a édifié, ne le démolis pas. (comparez verset 15, note)
    - Mais une chose devient mauvaise...(grec) mais c'est mauvais pour l'homme qui mange moyennant achoppement, dans des circonstances où il y a achoppement ; cela doit probablement se rapporter au faible qui, en mangeant, agit contre sa conscience et est ainsi scandalisé.
    D'autres le rapportent au fort, qui donne du scandale en mangeant. Ils invoquent le verset suivant en faveur de ce sens.
    Mais l'explication que nous admettons se justifie mieux d'après le contexte général : (comparez verset 14) Paul explique comment L'œuvre de Dieu peut être détruite par un aliment, quand même toutes choses sont pures.
  • 14.21 II est bien de ne pas manger de viande, de ne pas boire de vin, de n'user de rien par quoi ton frère est scandalisé. Il est bien de ne pas manger de viande ni boire de vin (grec) ni en quoi ton frère s'achoppe.
    Le plus simple est de sous-entendre : user d'une chose par laquelle le faible est scandalisé. Paul pense à quelque aliment autre que la viande et le vin, ou à telle jouissance permise en elle-même.
    La charité conseille au chrétien de s'abstenir de tout ce qui pourrait être une occasion de chute pour un frère quand même il aurait pour soi la liberté d'en user.
    Ce principe trouve, aujourd'hui encore, son application dans l'usage des boissons alcooliques et dans mainte autre circonstance où la liberté chrétienne doit être sacrifiée aux égards dus à la conscience des faibles.
    - La plupart des éditeurs modernes se fondant sur Sin., A, C, omettent les mots qui, dans B, D, majuscules, se lisent à la fin du verset : ou est scandalisé ou est faible. Sin. porte : est contristé au lieu de s'achoppe.
  • 14.22 Tu as la foi ; garde-la par devers toi, devant Dieu. Heureux celui qui ne se juge pas soi-même en ce qu'il approuve. Sin., B, A, C portent : la foi que tu as.
    Cette leçon est généralement rejetée.
    Tu as la foi...met le croyant en évidence pour l'opposer à celui qui doute. (verset 23)
    Tu as une foi éclairée et forte ; garde-la (grec aie-la) par devers toi, pour toi-même, dans ton cœur, devant Dieu. Ne crains pas d'en rien perdre parce que, par amour pour ton frère, tu auras renoncé à certaines libertés, que ta conviction te donnait.
    Ce n'est pas le sacrifice de cette conviction elle-même que Dieu te demande. Garde-la devant Dieu qui la connaît, et ne te presse pas de l'afficher à tout propos en public.
    Le chrétien reçoit la foi et les lumières qu'elle lui procure d'abord pour lui-même, pour qu'elle lui donne accès auprès de Dieu et le fasse vivre dans sa communion. S'il en use à cette fin, il ne sera pas entraîné par elle à s'enorgueillir, à mépriser ou à scandaliser ses frères plus faibles et moins éclairés.
    Heureux celui qui ne se juge pas soimême, c'est-à-dire qui n'a pas à examiner anxieusement sa ligne de conduite pour savoir si ce qu'il approuve est bien, s'il prend le bon parti. Il s'agit de celui qui a une conviction éclairée et ferme.
    L'apôtre lui fait sentir son avantage, auquel il oppose (verset 23) la triste condition de "celui qui doute." La traduction : "celui qui ne se condamne pas dans ce qu'il approuve," est inadmissible.
  • 14.23 Mais celui qui doute est condamné s'il mange, parce que cela n'est pas venu de la foi ; or, tout ce qui ne vient pas de la foi est péché. L'apôtre, qui a plaidé jusqu'ici la cause des faibles, afin qu'ils ne fussent point juges ni méprisés par les forts, n'entend point excuser ni encourager les hésitations et les variations d'un esprit indécis.
    Sans la foi, qui donne une ferme conviction, il n'y a pas de vraie moralité. Ce qui le prouve, c'est le cas spécial dont Paul s'est occupé dans ce chapitre et auquel il revient dans les premiers mots de notre verset.
    Voici un homme qui doute s'il y a, oui ou non, péché à manger de certains aliments, et qui pourtant en mange : il est condamné par le fait même qu'il a mangé ; à son propre point de vue, il a commis un péché. Cet homme agira-t-il mieux dans un cas plus grave, lorsque, en présence d'une tentation plus redoutable, il sera sans conviction et sans force ?
    L'apôtre indique ce qui rend coupable l'acte de celui qui mange dans ces conditions : cet acte ne vient point de la foi. Puis il proclame ce principe général : tout ce qui ne vient point de la foi est péché.
    Il faut se garder, si l'on veut saisir la pensée de l'apôtre dans sa profondeur et rester dans le vrai, de donner ici au mot foi le sens d'une simple conviction individuelle et subjective, de la persuasion où l'on est, à chaque moment donné, (verset 5) sans égard à l'inspiration qui a formé cette conviction.
    Le mot de foi n'est appliqué dans l'Ecriture qu'à la confiance du cœur en Dieu, à l'obéissance à sa volonté qu'il nous a révélée. Pour autant que cette foi suppose des idées et forme des convictions, elle les marque de son empreinte.
    La foi, dans notre passage, n'est donc pas une conviction quelconque. C'est de la foi chrétienne qu'il est question dans tout ce chapitre. (comparez verset 1, note)
    La faiblesse des faibles provient précisément du vague et de l'obscurité de leur foi en Christ. Cette foi est faible relativement à son objet, Christ : elle ne saisit pas le salut qu'il apporte, l'affranchissement qu'il procure dans toute leur étendue. Elle l'est aussi quant à ses fruits : elle ne donne ni certitude, ni paix, ni joie ; elle n'éclaire ni ne vivifie la conscience ; elle abandonne l'homme, dans chaque cas donné, à toute l'incertitude, à toutes les fluctuations d'une volonté indécise.
    Quand il obéit ainsi à ses propres inspirations et n'est pas conduit par l'Esprit de Dieu, tout ce qu'il fait, même ses bonnes œuvres, porte le triste caractère du péché.
    La foi seule, par laquelle l'homme sort de lui-même pour vivre en Dieu, dans son obéissance, dans son amour, donne à ses œuvres leur caractère moral.
    "Remarque bien cette déclaration universelle contre toutes les œuvres faites sans la foi et gardetoi des fausses gloses inventées par plusieurs docteurs." Luther.
    "Dieu regarde l'obéissance intérieure du cœur, de laquelle seule dépend toute l'estime de nos œuvres. Or quelle obéissance y at-il en cela, quand l'homme entreprend quelque chose, de laquelle il n'est point certain qu'elle soit approuvée de Dieu ? Le mot de foi est ici mis pour une résolution arrêtée en l'esprit et ferme certitude...qui soit conçue de la vérité de Dieu et en procède. Or comme l'esprit fidèle ne se peut en nulle part assurément arrêter qu'en la parole de Dieu, il faut que, par ce passage, toutes inventions de servir Dieu et toutes œuvres qui ont pris leur origine dedans le cerveau des hommes s'en aillent en fumée. Car quand Paul condamne tout ce qui n'est pas de la foi, il rejette tout ce qui n'est point fondé sur la Parole de Dieu et approuvé en elle. Et cependant cela seul ne suffit pas, que ce que nous faisons soit approuvé par la Parole de Dieu ; il faut encore que l'esprit étant muni de cette certitude et ferme persuasion, s'emploie à l'œuvre avec allégresse. Ainsi donc, le commencement ou fondement de bien vivre et droitement est, qu'étant appuyés sur la Parole de Dieu, afin que nos esprits ne soient en branle d'un côté et d'autre, nous marchions assurément et hardiment où que Dieu nous appelle." Calvin.
  • Romains 15

  • 15.1 Or nous devons, nous qui sommes forts, supporter les infirmités des faibles et ne pas nous complaire en nous-mêmes. Chapitre 15.
    1 à 13 Le support des faibles à l'exemple de Christ. L'union de tous, grâce à la condescendance et à la miséricorde de Christ, Accomplissement des prophéties.
    Après avoir recommandé aux forts de sacrifier les droits de la liberté chrétienne pour ne pas scandaliser les faibles, Paul leur rappelle encore que c'est leur devoir de (grec) porter comme un fardeau, avec patience et charité, les infirmités des faibles, non seulement leurs scrupules touchant les aliments et les fêtes, mais toutes les inconséquences, tous les préjugés, toutes les erreurs qui naissent de la faiblesse de leur foi.
    C'est une exhortation générale à la tolérance et au support, qui s'ajoute aux prescriptions spéciales concernant les divergences mentionnées à Romains 14.
    En pratiquant ce support, nous montrerons que nous avons à cœur de ne pas nous complaire en nous mêmes.
    Ce verbe complaire, ou plaire, revient fréquemment sous la plume de Paul. (Romains 15.2,3,1Thessaloniciens 2.4,Galates 1.10 ; 1Corinthiens 7.32,33 ; 10.33 ; Ephésiens 6.6 ; Colossiens 3.22) Il indique non seulement une disposition du cœur, mais la manière d'être et d'agir à l'égard d'autrui qui en procède.
    Se complaire en soi-même, c'est se prendre pour centre et pour but, se rechercher, soi et ses jouissances.
  • 15.2 Que chacun de nous cherche à complaire au prochain pour le bien, en vue de l'édification. A cette attitude égoïste, l'apôtre opposé ce précepte qu'il invite tous les chrétiens, les faibles comme les forts, à pratiquer : que chacun (grec) complaise au prochain.
    Complaire au prochain, c'est le prendre pour but de nos efforts, chercher à lui être agréable en toutes choses. Mais dans quel esprit, avec quelles intentions ?
    Nous pouvons revenir par un détour à nous complaire en nous même, quand nous cherchons à complaire au prochain ; nous pouvons flatter nos frères pour nous faire bien voir d'eux. Nous cessons alors de plaire à Dieu.
    Aussi l'apôtre ajoute-t-il : pour le bien, en vue de l'édification. Ce but, nous pouvons l'atteindre par de bons procédés, inspirés par l'amour. Il est des chrétiens qui semblent faire consister la fidélité à se rendre désagréables ; ils se trompent. Mais, d'un autre côté, la véritable charité maintient les droits de la vérité (Ephésiens 4.15) et se préoccupe avant tout des intérêts spirituels et éternels du prochain. (1Corinthiens 10.32) L'application que l'apôtre fait de ce précepte aux forts dans leurs rapports avec les faibles est évidente.
  • 15.3 Car aussi le Christ ne s'est point complu en lui-même ; mais, selon qu'il est écrit : Les outrages de ceux qui t'outragent sont tombés sur moi. Mais il s'est conduit selon qu'il est écrit.
    Par l'humiliation qu'il a acceptée il a accompli cette parole de l'Ecriture.
    - Psaumes 69.10, littéralement cité d'après les Septante. Le Christ, dans son entier renoncement, dans son parfait dévouement à Dieu, ne pensa jamais à lui-même, mais accepta pour sa part tous les outrages que le psalmiste déjà endurait de la part des ennemis de Dieu. En appliquant au Sauveur ce psaume qui décrit les souffrances de l'israélite fidèle, l'apôtre n'oublie pas que Dieu lui-même était outragé dans la personne de son bien aimé.
  • 15.4 Car tout ce qui a été écrit auparavant a été écrit pour notre instruction ; afin que, par la constance et par la consolation des Ecritures, nous ayons l'espérance. L'exemple du Christ, qu'il trouve dépeint dans Psaumes 69, conduit l'apôtre à penser à tout ce qui, dans le recueil sacré, a été écrit auparavant pour notre instruction et qui était propre à confirmer (car) son exhortation.
    Ces prophéties avaient été écrites pour que, par la constance et la consolation que les Ecritures communiquent à notre âme, nous ayons l'espérance.
    Aux yeux de Paul, tout ce qui a été écrit avant lui par les hommes de Dieu, loin de n'avoir qu'un caractère local et une valeur temporaire, est, pour tous les hommes, dans tous les temps, une source divine d'instruction.
    L'Esprit, qui a inspiré ces écrits, est l'Esprit éternel de Dieu, et les besoins des âmes, auxquelles ils répondent, sont toujours les mêmes.
    La constance et la consolation, qui nourrissent l'espérance, sont les biens les plus précieux que le Chrétien puise dans le trésor des Ecritures. Ces vertus le soutiennent dans toutes les épreuves de la vie, et spécialement lorsqu'il doit apprendre à supporter les infirmités de ses frères. S'il ne trouve pas en eux tout ce qu'il en attendait, s'il rencontre chez eux des sentiments qui le froissent ou le découragent, qu'il retourne à l'écriture, il puisera toujours de nouveau en elle la constance et la consolation et l'espérance "qui ne confond point".
  • 15.5 Or, que le Dieu de la constance et de la consolation vous donne d'avoir les uns envers les autres le même sentiment selon Jésus-Christ ; La vérité qu'il vient de proclamer inspire à l'apôtre un vœu, une prière, par laquelle il passe à un sujet nouveau : l'union de tous les croyants en Christ. Cette prière, il l'adresse à Dieu, source suprême des grâces que l'Ecriture nous offre.
    C'est pourquoi Paul l'appelle le Dieu de la constance et de la consolation.
    Ailleurs, il l'appelle de même : Dieu de la paix, Dieu de l'espérance. (verset 13)
    Lors donc que Dieu daigne accorder ces grâces à ses enfants, ils arrivent à avoir, malgré leurs divisions et leurs misères naturelles, le même sentiment selon JésusChrist.
    Créer et maintenir cette union spirituelle, cette communauté de sentiments, tel est le grand but que poursuit l'apôtre dans toute cette partie de son épître.
  • 15.6 afin que, d'un même cœur, d'une même bouche, vous glorifiiez le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ. Toute la vie du chrétien, comme la création entière, n'a d'autre but que de glorifier Dieu.
    Mais lorsque des frères glorifient Dieu d'un même cœur et (grec) d'une seule bouche par leur union et par leurs chants de louange, ils réjouissent ce Dieu qui est amour, et ils exercent sur les hommes une grande puissance d'édification.
    - Dieu est appelé ici le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ.
    Comme le même article en grec régit les mots Dieu et Père, cette traduction paraît préférable à celle-ci : "Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ." C'est le Dieu et Père que Jésus adorait, glorifiait, aimait. Par l'œuvre rédemptrice du Sauveur, par notre union avec lui, son Dieu devient notre Dieu, son Père notre Père. (Jean 20.17) Voilà pourquoi Paul aime à désigner Dieu de cette manière. (Ephésiens 1.17)
  • 15.7 C'est pourquoi, accueillez-vous les uns les autres comme le Christ nous a accueillis pour la gloire de Dieu. B, D portent : nous a accueillis. Sin., A, C : vous a accueillis.
    - C'est pourquoi, afin que vous puissiez louer Dieu d'un même cœur, accueillez-vous les uns les autres, les forts les faibles, et les faibles les forts, comme Christ nous a accueillis.
    Sa condescendance, sa bienveillance à notre égard doit nous pousser à manifester les mêmes sentiments à nos frères. Quand pourrons-nous déployer envers le plus infirme d'entre eux la millième partie de la miséricorde dont Christ a usé envers nous ?
    - Le complément : pour la gloire de Dieu se rapporte non à l'exhortation : "accueillez-vous les uns les autres," mais à l'attitude miséricordieuse de Christ qui, en nous accueillant, en nous sauvant, avait en vue, avant tout, la gloire de Dieu.
  • 15.8 Je dis, en effet, que Christ est devenu serviteur des circoncis pour prouver la véracité de Dieu, afin de confirmer les promesses faites aux pères ; Paul explique (je dis en effet) comment Christ a accueilli les Juifs et les gentils et a glorifié Dieu par cet accueil.
    En devenant serviteur (grec) de la circoncision, (comparez Galates 4.4,5) Christ avait pour but de prouver la véracité (grec il l'est devenu pour la véracité) de Dieu, sa fidélité aux promesses faites aux pères ; il voulait confirmer ces promesses en montrant qu'elles s'accomplissaient.
    En insistant sur le fait que le Sauveur du monde a été serviteur de la circoncision, un Juif astreint à l'observance de la loi, Paul veut relever les chrétiens d'origine juive, les "faibles," (Romains 14) aux yeux de leurs frères, convertis du paganisme, qui se considéraient comme les "forts." Il rappelle à ces derniers les privilèges des Juifs, et que c'est à eux, après Dieu, qu'ils sont redevables du salut (comparez Romains 11.16 et suivants, Jean 4.22).
    Cet argument a encore toute sa force pour nous apprendre à respecter et à aimer l'ancien peuple de Dieu.
    Sur le rôle de serviteur, assumé par le Fils de Dieu, comparez Matthieu 20.28 ; Philippiens 2.7.
  • 15.9 et que les gentils ont glorifié Dieu pour sa miséricorde, selon qu'il est écrit : C'est pour cela que je te louerai parmi les nations et que je chanterai à la gloire de ton nom. Ce qui éclate dans le salut des païens, c'est la miséricorde de Dieu.
    Les gentils glorifient Dieu pour sa miséricorde parce qu'il les a reçus par pure grâce. Juifs et gentils, en glorifiant Dieu, accomplissent des paroles prophétiques.
    Dans Psaumes 18.50, qui est cité d'après les Septante, David, vainqueur de ses ennemis, annonce qu'il louera Dieu parmi les nations. Le Fils de David accomplit ce vœu spirituellement.
    "Ce que Christ dit vouloir faire, Paul annonce que les nations le feront, c'est-à-dire Christ dans les nations." Bengel.
  • 15.10 Et l'Ecriture dit encore : Réjouissez-vous, nations, avec son peuple ! Le sujet sous-entendu du verbe dit c'est l'Ecriture, car la citation précédente est introduite par la formule : "Il est écrit."
    La citation est tirée de Deutéronome 32.43 ; elle est faite d'après les Septante, qui diffèrent légèrement de l'hébreu.
  • 15.11 Et encore : Louez le Seigneur, vous toutes les nations, et que tous les peuples le célèbrent ! voir Psaumes 117.1.
  • 15.12 Et Esaïe dit encore : il paraîtra le rejeton de Jessé, celui qui se lève pour gouverner les nations ; en lui les nations espéreront. Esaïe 11.10, d'après les Septante.
    Le texte hébreu porte : "Il y aura, en ce jour là, un rejeton d'Isaï, s'élevant pour étendard des peuples ; les nations s'enquerront de lui, et son repos sera glorieux."
    Les Septante ont remplacé l'image de l'étendard par l'idée que le rejeton de Jessé se lève pour gouverner les nations.
    Grec : Il sera le rejeton de Jessé et celui qui se lève pour gouverner La conjonction et a le sens explicatif : c'est-à-dire.
    Jessé est l'orthographe grecque d'Isaï, le père de David.
  • 15.13 Que le Dieu de l'espérance vous remplisse de toute joie et de toute paix dans la foi, afin que vous abondiez en espérance par la puissance de l'Esprit saint ! Le Dieu de l'espérance est celui en qui "les nations espéreront." (verset 12)
    C'est dans la foi, (gr) dans le croire, dans l'acte de se confier en Dieu, que le fidèle puise toute joie et toute paix. Il en est rempli dans la mesure où il se confie en Dieu et s'empare, par la foi, des biens invisibles et éternels.
    Et inversement, la paix et la joie le font abonder en espérance, le font vivre toujours plus dans le ciel, d'où elles descendent en son âme par la puissance de l'Esprit saint.
    Par cette prière, dans laquelle il appelle sur ses lecteurs toutes les bénédictions spirituelles, l'apôtre termine sa lettre proprement dite. Ce qui suit ne traite que des rapports personnels de Paul avec les Romains, des circonstances où l'apôtre se trouve, des veux et des projets qu'il fait.
    Le dernier chapitre renferme des salutations pour un grand nombre de chrétiens de Rome, nommément désignés. Il pourrait sembler que ces sujets sont de peu d'intérêt. Mais les paroles de l'apôtre n'ont pas seulement une grande importance historique, elles nous montrent aussi comment Paul, dans ses rapports avec ses frères, mettait ses principes en pratique. Sa conduite est plus instructive encore que ses enseignements.
  • 15.14 Or, je suis moi-même aussi persuadé à votre sujet, mes frères, que vous êtes, vous aussi, pleins de bonté, remplis de toute connaissance, capables de vous avertir aussi les uns les autres. Conclusion de l'épître. Ch. 15 :14 à 16 :27
    Explications personnelles.
    14 à 21 Paul justifie son épître à l'Eglise de Rome.
    Paul invoque sa mission d'apôtre des gentils (verset 16) pour se justifier d'adresser cette épître à l'Eglise de Rome, qu'il n'avait ni fondée ni visitée.
    Il commence par louer ses frères ; il est persuadé à leur sujet qu'ils possèdent déjà d'éminentes qualités : la bonté, qui se montre dans leurs rapport avec le prochain, la connaissance de la vérité salutaire, et, ce qui résulte de ces deux avantages, la capacité de s'avertir, de s'exhorter, de se reprendre les uns les autres.
    Il pourrait sembler avec cela que Paul n'aurait pas eu besoin de leur adresser une épître aussi étendue, tout un traité de doctrine et de vie chrétiennes.
    Cependant je vous ai écrit, leur dit-il, (grec) plus hardiment que ne le comportait ma situation vis-à-vis de vous, (grec) en partie, à certains égards, ou dans quelques passages, ou bien (en faisant porter la restriction sur ce qui suit) comme (grec) vous faisant ressouvenir en quelque mesure, vous rappelant ce que vous aviez déjà appris, et cela en vertu de la grâce qui m'a été donnée de Dieu, c'est-à-dire de mon apostolat parmi les gentils. (verset 16)
  • 15.16 pour être ministre de Jésus-Christ parmi les gentils, m'acquittant du divin service de l'Evangile de Dieu, afin que les gentils deviennent une offrande agréable, étant sanctifiée par l'Esprit saint. Les expressions par lesquelles Paul décrit son apostolat sont empruntées au rituel sacerdotal.
    Il est ministre, chargé d'une fonction religieuse, (Romains 13.6, note) (grec) desservant comme sacrificateur l'Evangile de Dieu, s'acquittant de son office de prédicateur de l'Evangile avec les sentiments du prêtre chargé de présenter le sacrifice à Dieu ; et cela afin que l'offrande des gentils, l'offrande que les gentils sont eux-mêmes, devienne agréable, telle que Dieu puisse la recevoir, ayant été sanctifiée, consacrée par l'Esprit saint.
  • 15.17 J'ai donc ce sujet de me glorifier en Jésus-Christ, pour ce qui regarde le service de Dieu. La mention de son ministère parmi les gentils conduit Paul à décrire les grandes choses que Christ a faites par son moyen. Il a parcouru l'Orient tout entier. La conclusion, qu'il n'exprime pas, c'est qu'il peut maintenant se tourner vers l'Occident, vers Rome tout d'abord.
    Grec : J'ai donc la glorification en Christ Jésus quant aux choses qui se rapportent à Dieu...
    "L'expression : les choses qui se rapportent à Dieu, est, en quelque sorte, technique dans la langue liturgique juive pour désigner les fonctions du culte. (Hébreux 2.17 ; 5.1, etc.) Ce terme se rattache ainsi au même ordre d'idées que tous ceux du verset précédent." Godet.
    L'apôtre trouve ce sujet de se glorifier en Jésus-Christ, à qui il attribue tout ce qu'il a fait : "non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu en moi." (1Corinthiens 15.10)
  • 15.18 Car je n'oserai mentionner aucune chose que Christ n'ait accomplie par moi pour amener les gentils à l'obéissance, en parole et en œuvre, Ce verset explique (car) l'affirmation du verset précèdent.
    Grec : Je ne m'enhardirai pas à dire quoi que ce soit de choses que Christ n'ait pas faites par moi pour l'obéissance des gentils.
    Suivant les uns, Paul proteste qu'il ne se vante pas, et qu'il ne parle pas pour se glorifier de choses que Christ n'aurait pas réellement accomplies par lui.
    D'après une autre explication, plus naturelle, il voudrait dire : Je ne saurais mentionner aucune chose que Christ n'ait pas faite par moi, il a vraiment tout fait ce qui pouvait se faire. Je serais téméraire en signalant une lacune dans mon apostolat ; en parole et en œuvre, il m'a accordé tous les signes de l'apôtre. (comparez 2Corinthiens 12.12)
  • 15.19 par la puissance des signes et des prodiges, par la puissance de l'Esprit ; de sorte que, de Jérusalem et ses environs jusqu'en Illyrie, j'ai abondamment prêché l'Evangile du Christ, L'action du Seigneur par son serviteur s'est manifestée dans son œuvre par la puissance des signes et des miracles, dans sa parole, par la puissance de l'Esprit, par ce dernier moyen Paul agissait plus directement sur les âmes et les enfantait à la vie nouvelle.
    - Sin. et quelques majuscules portent : l'Esprit de Dieu. A, C D, majuscules : l'Esprit saint. B : l'Esprit.
    - Paul indique le résultat de cette activité inspirée par Christ en ajoutant : de sorte que, de Jérusalem et les environs jusqu'à l'Illyrie, j'ai abondamment prêché l'Evangile du Christ Grec : J'ai rempli, accompli l'Evangile, c'est-à-dire la prédication de l'Evangile. (Romains 1.9)
    Il est inexact de traduire : "J'ai tout rempli de l'Evangile," ce qui serait une exagération manifeste.
    - Les environs (grec en cercle, alentour) de Jérusalem s'étendent jusqu'à Damas, en Syrie, (Actes 9.20 et suivants) et peut-être jusqu'à "l'Arabie." (Galates 1.17)
    L'Illyrie touchait aux frontières de la Macédoine, où l'apôtre fut le premier à porter l'Evangile. Le livre des Actes ne mentionne pas de voyage de Paul en Illyrie. Il a probablement visité cette province pendant le séjour qu'il fit en Macédoine entre son départ d'Ephèse et son arrivée à Corinthe. (Actes 20.1,2) Peut-être se borna-t-il à évangéliser les districts de l'Illyrie qui confinaient à la Macédoine.
  • 15.20 et cela, en tenant à honneur d'évangéliser là où Christ n'avait point encore été nommé, afin de ne pas bâtir sur le fondement posé par un autre, Et j'ai agi ainsi, tenant à honneur d'évangéliser, (grec) non là où Christ avait été nommé, afin que je ne bâtisse pas sur le fondement d'autrui.
    Cette vocation de pionnier s'accordait admirablement avec les dons de Paul.
  • 15.21 mais selon qu'il est écrit : Ceux à qui il n'avait point été annoncé verront, et ceux qui n'en avaient point ouï parler comprendront. Grec : Ceux à qui il n'avait point été annoncé à son sujet, au sujet du Christ.
    Les mots : à son sujet sont ajoutés par les Septante au texte hébreu. Ceux à qui l'Evangile n'a pas encore été annoncé voient et comprennent souvent plus vite et mieux que ceux qui en sont comme rassasiés.
  • 15.23 Mais à présent n'ayant plus rien qui me retienne dans ces contrées-ci, et éprouvant depuis plusieurs années le vif désir de me rendre auprès de vous, Grec : N'ayant plus de lieu dans ces régions, plus de raison d'y rester, il parle de la Grèce et de l'Asie-Mineure, où il avait fondé des Eglises dans toutes les villes principales et où ses compagnons d'œuvre pouvaient continuer sa mission.
  • 15.24 quand je me rendrai en Espagne..., car j'espère vous voir en passant, et y être accompagné par vous, après que j'aurai d'abord satisfait en partie mon désir d'être avec vous. Comparer verset 28.
    Il est possible que Paul ait fait ce voyage en Espagne, mais cela est très incertain. En tout cas, sa première venue à Rome eut lieu dans des conditions bien différentes de celles qu'il énonce ici. (comparez Actes 28)
    Le texte reçu porte : "quand je me rendrai en Espagne j'irai chez vous ; car j'espère..." Les mots soulignés manquent dans la plupart des majuscules et cependant, dans ces mêmes documents, la phrase suivante commence par : car j'espère...Il faut donc admettre que la phrase est restée inachevée et que l'apôtre a omis les mots : "j'irai chez vous."
    - Après que j'aurai en partie satisfait le désir d'être avec vous, (grec) que je me serai rempli de vous. Ici, comme Romains 1.12, Paul, loin de se mettre au-dessus de ses frères, leur donne à entendre que son ardent désir de les voir vient de ce qu'il espère recevoir d'eux consolation et force.
    - Le verbe être accompagné par vous exprime l'espoir de Paul que quelques chrétiens de Rome l'accompagneront dans une partie du voyage et peut-être que l'Eglise de Rome contribuera aux frais de ce voyage. (comparez 1Corinthiens 16.6,11 ; 2Corinthiens 1.16 ; 3.13)
  • 15.26 Car la Macédoine et l'Achaïe ont bien voulu faire quelque communication de leurs biens aux pauvres d'entre les saints qui sont à Jérusalem. Voir l'Introduction, , et les notes de 1Corinthiens 16. 1 ; 2Corinthiens 8.1 et suivants ; Actes 19. 21 ; ; 20. 4 ; 24. 17.
  • 15.27 Elles l'ont bien voulu, en effet, et elles sont leurs débitrices ; car si les gentils ont eu communication des biens spirituels des Juifs, ils doivent aussi les assister de leurs biens temporels. Temporels, (grec) charnels. Cette réflexion de l'apôtre était, remarque Luther, Une manière délicate de rappeler aux Romains qu'une semblable obligation leur incombait à eux aussi.
    Les chrétiens juifs ont fait part de leurs biens spirituels à tous les gentils, au monde entier, puisque c'est de Jérusalem que l'Evangile s'est répandu partout. Il convient d'en tenir compte à l'ancien peuple de Dieu.
  • 15.28 Lors donc que j'aurai achevé cette œuvre et que je leur aurai remis en due forme ces dons, je m'en irai en Espagne, en passant chez vous. Grec : Ayant donc fini cela et leur ayant scellé ce fruit, je m'en irai par vous en Espagne.
  • 15.29 Et je sais que, en allant auprès de vous, c'est dans la plénitude de la bénédiction de Christ que j'irai. Contrairement aux principaux témoins, le texte reçu porte : "bénédiction de l'Evangile de Christ".
    L'apôtre attend cette bénédiction des rapports qui s'établiront entre lui et l'Eglise de Rome.
  • 15.30 Mais je vous exhorte, frères, par notre Seigneur Jésus-Christ et par l'amour qu'inspire l'Esprit, à combattre avec moi dans les prières que vous adressez à Dieu en ma faveur ; B omet : frères.
    Grec : L'amour de l'Esprit, c'est-à-dire l'amour chrétien, que l'Esprit de Dieu répand dans les cœurs. (Galates 5.22)
    Grec : A combattre dans vos prières à Dieu pour moi. La vraie prière est, aux yeux de Paul, un combat.
  • 15.31 afin que je sois délivré des incrédules qui sont en Judée et que cette offrande que je porte à Jérusalem soit agréée des saints ; Ses appréhensions n'étaient que trop justifiées. (Actes 20.22 et suivants ; Actes 21.11 ; 23.12 et suivants).
    Mais quelle confiance dans le pouvoir des prières de ses frères ! Sa foi ne fut point confondue, car il fut l'objet d'une délivrance toute providentielle.
    - Grec : Que l'offrande du présent (B. D, d'autres portent : le service, comparez à verset 25) soit agréée, bien reçue, qu'elle atteigne son but, en unissant dans un même amour l'Eglise mère de Jérusalem et les Eglises de la gentilité.
  • 15.32 afin que, arrivé avec joie auprès de vous par la volonté de Dieu, je me repose avec vous. Encore une bénédiction que l'apôtre attend comme fruit des prières de ses frères. Il espérait arriver à Rome avec joie ; il y arriva chargé de chaînes.
    Dans cette dispensation, il ne reconnut pas moins la volonté de Dieu. Et son attente de se reposer dans la communion des chrétiens de Rome commença de se réaliser dès qu'il eut mis le pied sur le sol de l'Italie. (Actes 28.14,15)
    - Au lieu de "la volonté de Dieu" B porte : "la volonté du Seigneur Jésus," Sin. : "de Jésus-Christ ;" D et d'autres : "de Christ-Jésus".
  • 15.33 Que le Dieu de la paix soit avec vous tous. Amen ! Paul affectionne ce nom si doux à l'âme : le Dieu de la paix, le Dieu qui en est la source, qui la donne, qui la renouvelle sans cesse dans le cœur de ses enfants. (Romains 16.20 ; 2Corinthiens 13.11 ; Philippiens 4.9 ; 1Thessaloniciens 5.23)
  • Romains 16

  • 16.1 Or je vous recommande Phœbé, notre sœur, qui est aussi diaconesse de l'Eglise de Cenchrées ; Chapitre 16. Recommandations. Salutations. Avertissement et vœux.
    1 à 16 Recommandation de Phœbé. Salutations à divers chrétiens de Rome.
    Phœbé est appelée diaconesse, ce qui signifie servante, comme diacre signifie serviteur.
    Il semble ressortir de ce passage que l'Eglise sentit, dès l'origine, le besoin d'appeler des femmes à exercer un ministère spécial auprès des pauvres et des malades.
    Beaucoup d'interprètes et d'historiens se refusent, il est vrai, à voir dans le titre de diaconesse donné à Phœbé la désignation d'une charge régulière ils se fondent sur le fait que les termes de diacre et de diaconie sont employés par Paul dans un sens très général ; (Romains 15.8 ; 1Corinthiens 16.15) et ils traduisent : "Phœbé, qui rend des services à l'Eglise du Cenchrées," qui exerce dans son sein une activité bienfaisante.
    La tournure de la phrase grecque et en particulier le mot aussi, devant diaconesse, qui est probablement authentique (B. À, etc.), ne sont pas favorables à cette explication. Aussi semble marquer que Phœbé, outre les services exceptionnels qu'elle a rendus à plusieurs, (verset 2) remplit la fonction de diaconesse de l'Eglise de Cenchrées.
    - Cenchrées était le port de Corinthe, du côté de l'Asie. (Actes 18.18)
  • 16.2 afin que vous la receviez dans le Seigneur d'une manière digne des saints et que vous l'assistiez dans toute affaire où elle pourrait avoir besoin de vous, car elle aussi a été l'aide de plusieurs et de moi-même. On croit que ce fut Phœbé qui, allant de Corinthe à Rome, porta notre épître. Paul la recommande aux Romains avec une touchante sollicitude, qui montre quels rapports d'affection unissaient ces premiers ouvriers de l'Evangile.
    Que vous la receviez d'une manière digne des saints, c'est-à-dire comme les saints reçoivent ou comme ils doivent être reçus.
    On ignore dans quelles circonstances Phœbé a été l'aide de Paul, mais on voit quelle vive reconnaissance il lui en conservait.
  • 16.3 Saluez Prisca et Aquilas, mes compagnons d'œuvre en Jésus-Christ, Voir sur Prisca ou Priscille et Aquilas Actes 18.2 et suivants
    On est surpris de trouver Priscille et Aquilas à Rome, avec une Eglise dans leur maison, (verset 5) quand, moins d'un an auparavant, ils étaient à Ephèse, où ils avaient également une Eglise dans leur maison, (1Corinthiens 16.19) et que, peu d'années après, ils sont de nouveau dans cette ville. (2Timothée 4.19)
    C'est une des raisons pour lesquelles on a supposé que les salutations de versets 3-6 étaient adressées originairement à des chrétiens d'Ephèse (Voir l'introduction)
    Mais cette supposition n'est point nécessaire. Aquilas et Priscille, comme beaucoup de Juifs à cette époque, (Jacques 4.13 et suivants) changeaient fréquemment de résidence, Paul les trouve successivement à Corinthe et à Ephèse. Ils quittèrent probablement cette dernière ville au commencement de l'été de 57, Pour retourner à Rome ; ils y étaient dans les premiers mois de 58, au moment où Paul écrivait notre épître.
    Il se peut qu'ils se soient rendus d'Ephèse à Rome, comme ils étaient allés précédemment de Corinthe à Ephèse, (Actes 18.18,19) pour préparer les voies à l'apôtre et le renseigner sur la situation de l'Eglise de Rome. Nous savons en effet que, dès le printemps de 57, Paul avait conçu le dessein de se rendre à Rome. (Actes 19.21) Aquilas et Priscille revinrent plus tard à Ephèse, (2Timothée 4.19) peut-être avant l'arrivée de Paul à Rome, très probablement avant le massacre des chrétiens, ordonné par Néron, en 64.
  • 16.4 eux qui, pour sauver ma vie, ont exposé leur tête, auxquels ce n'est pas moi seul qui rends grâces, mais aussi toutes les Eglises des gentils. Grec : "Exposé leur cou pour mon âme."
    Peut-être était-ce dans l'émeute qui eut lieu à Ephèse avant le départ de Paul, (Actes 19.23-40) ou dans les circonstances auxquelles Paul fait allusion dans 1Corinthiens 15.32 et 2Corinthiens 1.8, et qui ne nous sont pas autrement connues.
  • 16.5 Saluez aussi l'Eglise qui se réunit dans leur maison. Saluez Epaïnète, mon bien-aimé, qui est les prémices de l'Asie pour Christ. Dans une grande ville telle que Rome, les chrétiens durent s'assembler de bonne heure, en différents quartiers et en diverses maisons particulières.
    Chacune de ces assemblées était une Eglise : Paul ne craint pas de lui donner ce nom.
    Ce qui n'empêchait point ces diverses Eglises de former un seul corps en Christ.
    Ce n'est pas seulement à Rome mais à Ephèse (1Corinthiens 16.19) et à Colosses, (Colossiens 4.15 ; Philémon 1.2) que nous trouvons de ces Eglises dans des maisons particulières.
    - Epaïnète fut l'un des premiers gagné à Christ dans la province d'Asie (et non en Achaïe comme porte le texte reçu, contre la plupart des majuscules). Il fut peut-être un fruit du ministère de Priscille et Aquilas, avant l'arrivée de Paul à Ephèse. Il leur est étroitement associé, et l'on peut supposer qu'il se rendit avec eux d'Ephèse à Rome.
  • 16.6 Saluez Marie, qui a beaucoup travaillé pour vous. Marie est inconnue. Son nom indique une origine juive.
    Presque tous les majuscules portent : pour vous.
    La leçon pour nous paraît plus naturelle, car Paul n'avait pas à apprendre aux Romains que Marie avait beaucoup travaillé pour eux. Mais il pouvait n'être pas inutile de le leur rappeler.
  • 16.7 Saluez Andronicus et Junias, mes parents et mes compagnons de captivité, qui sont distingués parmi les apôtres, qui même ont été en Christ avant moi. Le nom de Junias ne se rencontre pas ailleurs ; on le considère comme une abréviation de Junianus. Chrysostome et d'autres après lui ont lu : Junia, nom de femme fréquemment employé.
    Junia serait l'épouse ou la sœur d'Andronicus. La plupart des interprètes donnent au mot que nous traduisons par parents le sens de compatriote, parce qu'ils ont peine à admettre que Paul eût plusieurs parents, tant à Rome que dans son entourage à Corinthe. (versets 11,21) Mais l'épithète de compatriote aurait dû être appliquée également à Prisca et à Aquilas, (verset 3) à Marie, (verset 6) et probablement à d'autres des personnes mentionnées dans ces salutations. Et le mot grec a toujours le sens de parent, membre de la même famille.
    - On ignore quand et comment Andronicus et Junias ont été les compagnons de captivité de l'apôtre Paul. Paul ajoute qu'ils sont distingués parmi les apôtres, ce qui peut signifier que les apôtres de Jérusalem, les douze, les ont en haute estime ; ou bien qu'ils se distinguent dans la catégorie des apôtres, ce terme étant pris ici dans son sens général d'envoyés, de missionnaires.
    Quoi qu'il en soit, leurs noms, alors distingués, sont aujourd'hui inconnus et ne seraient pas parvenus jusqu'à nous sans cette fraternelle salutation de l'apôtre.
    Combien d'autres noms, ignorés des hommes, se trouveront écrits dans les cieux ! Tels sont la plupart de ceux qui suivent, et dont, pour cette raison, nous n'aurons rien à dire dans ces notes.
  • 16.10 Saluez Appellès, qui est éprouvé en Christ. Saluez ceux d'entre les gens d'Aristobule. Grec : Les chrétiens de ceux d'Aristobule, c'est-à-dire d'entre ses esclaves, qui formaient sa "maison," et n'étaient connus que par le nom de leur maître.
    Ces pauvres esclaves, considérés à peine comme des hommes, trouvaient, dans les compassions de Dieu en Jésus-Christ, la liberté, la dignité, l'amour et la gloire éternelle. L'apôtre les fait saluer comme ses frères, avec une vive affection.
    Aristobule pourrait être le petit-fils d'Hérode le Grand, le frère d'Hérode Agrippa 1er, qui habitait alors Rome.
  • 16.11 Saluez Hérodion, mon parent. Saluez ceux d'entre les gens de Narcisse qui sont dans le Seigneur. Le nom d'Hérodion peut désigner un affranchi de la famille des Hérode.
    Narcisse était-il le célèbre favori de l'empereur Claude ? Il avait été mis à mort à la fin de 54, mais les esclaves continuaient quelquefois à porter le nom de leur premier maître quand celui-ci avait été illustre, même après avoir passé en d'autres mains.
  • 16.12 Saluez Tryphène et Tryphose, qui travaillent dans le Seigneur. Saluez Perside, la bien-aimée, elle qui a beaucoup travaillé dans le Seigneur. Tryphène et Tryphose sont des noms de femmes.
  • 16.13 Saluez Rufus, l'élu dans le Seigneur, et sa mère, qui est aussi la mienne. Grec : Rufus, l'élu dans le Seigneur.
    Cette épithète ne saurait être entendue ici dans le sens où elle s'applique à tout vrai chrétien. Elle désigne Rufus comme distingué par sa sainteté et son activité, qui faisaient de lui un chrétien "de choix." Marc, (Marc 15.21) écrivant son Evangile à Rome, désigne Simon de Cyrène comme "le père d'Alexandre et de Rufus."
    On est amené naturellement à identifier le Rufus de notre passage avec le fils de Simon de Cyrène. Paul a dû avoir des relations bien intimes avec cette famille, puisqu'il considère la mère de Rufus comme la sienne. Il est impossible de dire à quel moment il jouit de ses soins maternels.
  • 16.14 Saluez Asyncritus, Phlégon, Hermès, Patrobas, Hermas et les frères qui sont avec eux. Les frères...les saints qui sont avec eux.
    Ces mots, ajoutés aux noms des personnes que Paul fait saluer, les désignent, suivant les uns, comme des chefs de groupe, qui avaient chacun une assemblée dans sa maison. Suivant une autre explication, nous aurions ici deux groupes seulement, deux Eglises qui s'assemblaient dans des maisons particulières l'une mentionnée à verset 14, l'autre à verset 15 ; Paul nommerait les principaux membres de chacune.
  • 16.16 Saluez-vous les uns les autres par un saint baiser. Toutes les Eglises du Christ vous saluent. Les salutations de l'apôtre, effusions de son amour fraternel, avaient aussi pour but d'unir les chrétiens à qui il les adressait en une famille dont les membres ne devaient pas craindre entre eux les démonstrations d'une cordiale affection.
    L'usage de se saluer par un saint baiser (1Corinthiens 16.20 ; 2Corinthiens 13.12 ; 1Thessaloniciens 5.26 ; 1Pierre 5.14) devint l'un des actes les plus touchants du culte chrétien. Avant la célébration de la cène, les fidèles se saluaient par ce que Tertullien appelle "le baiser de paix," et scellaient ainsi leur union en Christ.
    - Au moment où il écrit, Paul venait de visiter les Eglises d'Asie-Mineure et de Grèce. (Actes 20.1-3) Il leur avait sans doute fait part de son projet d'aller à Rome, et probablement de son dessein d'écrire aux chrétiens de cette ville. Aussi peut-il les saluer au nom de toutes les Eglises du Christ. Il sait l'intérêt et l'affection qu'elles leur portent.
  • 16.17 Or, je vous exhorte, frères, à prendre garde à ceux qui causent des divisions et des scandales contre la doctrine que vous avez apprise. Eloignez-vous d'eux ; 17 à 20 Dernier avertissement contre des faux docteurs.
    L'apôtre ajoute aux salutations qu'il vient de faire un avertissement pressant. Les frères qu'il a nommés et qu'il porte sur son cœur, il les voit exposés à un danger contre lequel il veut les prémunir.
    Prendre garde, (grec) avoir l'œil sur, regarder pour voir venir de loin, expression qui semble impliquer que les séducteurs sont encore loin de Rome, mais se préparent à attaquer cette Eglise.
    Ils causent (grec) les divisions et les scandales bien connus contre la doctrine, en s'opposant à l'enseignement que les Romains avaient reçu de leurs premiers conducteurs et que Paul confirme dans cette lettre. (Romains 6.17)
  • 16.18 car de telles gens ne servent pas Christ, notre Seigneur, mais leur propre ventre ; et par leurs bonnes paroles et leur beau langage, ils séduisent les cœurs des simples. Les cœurs des simples, (grec) des innocents, de ceux qui sont sans malice.
    - Sur ce trait : ils servent leur propre ventre, comparez Philippiens 3.19. Leurs bonnes paroles ou leur parler bénin, leur beau langage, (grec) leurs bénédictions. Ce dernier mot manque dans D et quelques majuscules
    - Les séducteurs, dont l'apôtre parle ici, ne sont pas les "faibles" de versets 14,15, mais probablement ces chrétiens judaïsants, opposés au salut gratuit et adversaires personnels de Paul qui cherchaient partout à combattre son influence. L'apôtre prévoit qu'ils ne tarderont pas à paraître à Rome et à troubler cette Eglise comme ils avaient troublé les Eglises de la Galatie et celle de Corinthe. L'événement confirma ses prévisions. (Philippiens 1.15 et suivants)
  • 16.19 Car votre obéissance est venue à la connaissance de tous. Je me réjouis donc à votre sujet ; mais je désire que vous soyez sages à l'égard du bien et purs à l'égard du mal. Ce verset donne le motif (car) de l'avertissement qui précède.
    Si je vous mets en picarde contre ces faux docteurs, c'est qu'ils viendront sûrement vous troubler, car la renommée de votre obéissance est parvenue à tous. (comparez Romains 1.8)
    Les chrétiens de Rome se distinguaient, en effet, par leur obéissance à l'Evangile. L'apôtre se réjouit de cette disposition mais il leur souhaite une plus grande maturité, afin que, d'une part, ils soient sages, prudents à l'égard du bien, qu'ils aient l'intelligence pour le discerner, et que d'autre part, ils soient purs (grec sans mélange) à l'égard du mal, doués de cette droiture morale qui leur permettra de le repousser sous toutes ses formes. (comparez Matthieu 10.16 ; 1Corinthiens 14.20)