Zacharie 3:1-3
(Annotée Neuchâtel)
1
Et il me fit voir Jéhosua, le souverain sacrificateur, qui se tenait devant l'ange de l'Eternel, et Satan qui se tenait à sa droite pour lui faire opposition.
2
Et l'Eternel dit à Satan : Que l'Eternel te tance, Satan, que l'Eternel te tance, lui qui a fait choix de Jérusalem ! Celui-ci n'est-il pas un tison arraché du feu ?
3
Or Jéhosua était vêtu d'habits sales et se tenait devant l'ange.
Références croisées
3:1 Za 1:9, Za 1:13, Za 1:19, Za 2:3, Za 3:8, Za 6:11, Esd 5:2, Ag 1:1, Ag 1:12, Ag 2:4, Dt 10:8, Dt 18:15, 1S 6:20, 2Ch 29:11, Ps 106:23, Jr 15:19, Ez 44:11, Ez 44:15, Lc 21:36, Gn 48:16, Ex 3:2-6, Ex 23:20-21, Os 12:4-5, Ml 3:1, Ac 7:30-38, Jb 1:6-12, Jb 2:1-8, Ps 109:6, Lc 22:31, 1P 5:8, Ap 12:9-10, Gn 3:15Réciproques : Dt 5:5, Jg 2:1, 1Ch 21:1, Esd 2:2, Esd 3:2, Esd 10:18, Ne 7:7, Ne 12:1, Ne 12:7, Ps 51:13, Es 6:5, Es 50:8, Es 54:17, Jr 18:20, Jr 24:1, Dn 10:13, Za 3:4, Za 3:6, Za 4:14, Za 12:8, Ml 1:9, Mt 4:10, Mt 16:23, Mc 4:15, Mc 11:25, Rm 7:21, Rm 8:33, 2Co 2:11, 1Th 2:18, He 9:24
3:2 Ps 109:31, Lc 22:32, Rm 16:20, 1Jn 3:8, Dn 12:1, Mc 1:25, Lc 4:35, Lc 9:42, Jud 1:9, Ap 12:9-10, Za 1:17, Za 2:12, 2Ch 6:6, Jn 13:18, Rm 8:33, Ap 17:14, Am 4:11, Rm 11:4-5, Jud 1:23
Réciproques : Jg 2:1, 1Ch 12:17, 2Ch 7:16, Jr 18:20, Dn 10:13, Za 12:8, Mt 4:10, Mt 16:23, Mc 9:25, Jn 12:7, 1Co 3:15, 1Th 2:18
3:3 2Ch 30:18-20, Esd 9:15, Es 64:6, Dn 9:18, Mt 22:11-13, Ap 7:13-14, Ap 19:8
Réciproques : Ex 19:10, Ex 28:2, Esd 2:2, Es 4:4, Jr 13:7, Jr 15:1, Ez 22:6, Lc 15:22, Rm 4:5, Jc 2:2, Ap 3:4
Notes de la Bible Annotée Neuchâtel
A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informationsZacharie 3
- 3.1 Il me fit voir. Le sujet ne peut être que l'ange interprète, intermédiaire entre le prophète et la vision soit pour lui montrer, soit pour lui expliquer celle-ci (comparez
4.1
).
L'ange de l'Eternel. Il ne représente pas ici le peuple, en tant qu'intercesseur, comme au chapitre 1, mais Dieu lui-même, au nom duquel il reçoit l'adoration du peuple.
Satan : littéralement : l'Adversaire, car l'article dont ce mot est précédé montre qu'il n'est pas pris ici comme nom propre, mais comme qualificatif. Le verbe hébreu, d'où il vient, signifie s'opposer à, attaquer (Psaumes 38.21 ; 109.14
) ; le substantif est employé souvent dans le sens usuel d'adverversaire. Avec l'article, il prend le sens de l'Adversaire proprement dit, dans le sens absolu du mot ; comparezJob 1.7 ; 2.2
. L'Ecriture nous apprend qu'il y a non seulement des êtres d'une nature supérieure à l'homme mais qu'entre ces êtres il existe des rapports de subordination ; elle donne le nom d'archanges ou chefs d'anges à ceux qui occupent parmi eux la position la plus élevée, et comme une partie de ces êtres, dans l'épreuve que toute créature libre doit subir, a persisté dans l'obéissance et que l'autre s'est jetée dans la révolte, il doit, des deux parts, y avoir des chefs exerçant une influence plus ou moins étendue sur les anges qui se sont rattachés à eux. Satan apparaît comme le plus élevé des esprits révoltés. Jésus a reconnu son grand pouvoir non seulement sur les anges déchus, mais encore sur notre terre, en l'appelant le Prince de ce monde. Nous renvoyons à Genèse chapitre 3 et à Job chapitre 1, passages qui prouvent suffisamment que l'idée de Satan chez les Hébreux n'a pas été, empruntée par eux à la religion persane pendant l'exil, comme on l'a souvent prétendu. D'après cela, Satan est à la fois l'adversaire de Dieu, de son œuvre sur la terre, et de ceux qui sont soit les agents, soit les objets de celle-ci. C'est en cette qualité qu'il se présente ici dans le sanctuaire comme il le fait Job chapitres 1 et 2, dans le ciel même.
Se tenait à sa droite. L'accusateur se tenait, en général, à la droite de l'accusé (Psaumes 110.6
).
Pour lui faire opposition : comparezApocalypse 12.10
, accusateur des élus. Il voulait empêcher le rétablissement du culte lévitique, condition de vie indispensable du peuple israélite, et pour cela il cherchait a montrer que Jéhosua n'était pas digne d'être investi de nouveau de la fonction sacerdotale. Or, la personne du souverain sacrificateur était le centre du sacerdoce tout entier. - 3.2 L'Eternel dit... : Que l'Eternel... Nous avons déjà vu dans le chapitre précédent (versets 8 et 9) l'Eternel distingué de l'ange qui agit et parle comme l'Eternel ; il en est de même ici. C'est l'Eternel, c'est-à-dire l'ange de l'Eternel, qui parle ; et il en appelle à l'Eternel comme à celui qui doit reprendre l'Adversaire.
Te tance (comparezJude 1.9
) : te réprimande. Il y avait une singulière audace à chercher la ruine d'un homme qui venait d'être l'objet de la grâce de l'Eternel, quand il l'avait tiré de la fournaise de la captivité ; et ce n'était pas seulement, ni même essentiellement, à Jéhosua qu'en voulait Satan, c'était au peuple entier ; c'est pourquoi l'ange rappelle à Satan l'élection de Jérusalem, avant même de lui parler de la faveur accordée à Jéhosua. - 3.3 On se demande quelles raisons Satan pouvait avoir à avancer pour appeler le courroux de Dieu sur Jéhosua : nous l'apprenons ici.
Vêtu d'habits sales. On connaît les règlements sévères relatifs au costume que devait revêtir le souverain sacrificateur, chaque fois qu'il fonctionnait devant l'Eternel (comparezExode 28.1-43 ; Lévitique 16.4
) : tiare de fin lin avec la lame d'or ; chemise de fin lin, etc. Or, dans ce cas-ci, Jéhosua était vêtu d'habits couverts d'ordures (c'est ce qu'indique littéralement le mot hébreu). Nous ne pouvons discerner sûrement, d'après le texte, si ces vêlements étaient ses habits sacerdotaux, ou si c'étaient des vêtements ordinaires avec lesquels il était entré devant l'Eternel, parce qu'il avait négligé de se revêtir de son costume. Quoiqu'il en soit, cette violation du décorum divin attirait à Jéhosua la peine de mort, et c'était là le motif que faisait valoir contre lui l'Adversaire. Il n'est pas difficile de comprendre le sens de ce symbole. Cette souillure extérieure est l'emblème de la souillure morale soit du sacerdoce, soit du peuple entier, car le souverain sacrificateur est la personnification la plus élevée de l'un et de l'autre. L'idée est donc celle-ci : que ni le peuple revenu de captivité, ni les sacrificateurs qui s'approchent de Dieu pour lui, ni Jéhosua lui-même ne sont dignes de subsister devant l'Eternel et de continuer à être les objets de ses faveurs.
Se tenait devant l'ange : sans avoir rien à répondre, comme la pécheresse de l'évangile devant Jésus (Jean 8.1
et suivants).