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Dépendances et spiritualités
2. Cause première des dépendances : manque de spiritualité

Auteur :
Type : Dossier
Thème : Les dépendances
Source : Aimer & Servir
Réf./Date source : 134  
Publié sur Lueur le
Sommaire du dossier :
  1. Cause première des dépendances : manque de spiritualité
  2. La spiritualité rend-t-elle dépendant ?
  3. Le pouvoir de la séduction
  4. Le mimétisme sectaire ou le légalisme institutionnalisé
  5. Le Libérateur

La cause première des dépendances est un manque de spiritualité

Les dépendances sont multiples et touchent différents compartiments de notre être : le corps, l'âme et l'esprit. Les dépendances du corps sont plus ou moins visibles, celles qui touchent l'âme ou l'esprit beaucoup moins. Les dépendances physiques sont connues. Nous pouvons citer l'alcool et le tabac. Il est évident que cela devient de nos jours un réel problème, notamment avec les jeunes adolescents qui, très tôt, s'adonnent à la fumée. Il y a là un phénomène de société, certes, mais aussi un manque de spiritualité. Un monde sans Dieu pousse fatalement les gens vers des dépendances spirituelles !

Nous arrivons maintenant à notre première thèse : l'absence de spiritualité est un facteur de dépendance. Nous vivons de plus en plus dans un monde sécularisé. Notre société laïque a peu à peu grignoté les valeurs chrétiennes. Les fondements du droit chrétien ont été peu à peu laminés. Finalement, nous arrivons à un état catastrophique où l'inculture religieuse est récurrente. L'immense majorité de nos compatriotes n'a aucune culture biblique, ni même religieuse. L'ignorance est quasi totale et, dès lors, il n'est pas étonnant que les sectes montent au créneau de la haute spiritualité.

Ce créneau ouvert est la conséquence des Trente Glorieuses. Cette période a vu l'accroissement du matérialisme, la libéralisation de l'éducation, la naissance du féminisme, l'apparition des sectes. Sous le couvert de la liberté, et de l'évolution de la société, les vannes de la contestation se sont ouvertes et, dès lors, il ne faut pas s'étonner des évènements de mai 68. Notre société occidentale était devenue obèse, au sens propre comme au sens figuré ! Le matérialisme ambiant ayant atteint ses limites, une deuxième vague fit son apparition en deux temps : les sectes dans les années 70 puis, dix ans plus tard, le Nouvel Age.

Notre monde actuel qui est une société de consommation, se caractérise par ses dépendances multiples. Il est aussi celui des spiritualités plus ou moins absurdes. Notre société occidentalisée a généré un vaste supermarché de la spiritualité. Les sectes, les associations de type Nouvel Age, les courants ésotériques, les philosophies orientales connaissent une activité toujours aussi grande, ce qui prouve que nos contemporains sont à la recherche d'une spiritualité qui apporte une solution durable à leurs problèmes existentiels.

Le manque d'une vraie spiritualité, basée sur le Christ crucifié et ressuscité est réel. C'est une évidence que personne d'entre nous ne peut nier. Que nous soyons chrétiens ou non, il est vrai que la plupart des gens sont des chercheurs de spiritualités. Mais le problème se pose aussitôt : dans le foisonnement des spiritualités, il n'y en a qu'une seule de bonne ! En effet, seul un authentique christianisme, vécu personnellement et communautairement dans les bons comme dans les mauvais jours, est source de liberté et de plénitude. La soumission à Dieu et à Christ, n'est pas un asservissement, ni une dépendance servile, mais l'occasion de prendre ses responsabilités. Il n'est pas question d'une dépendance aveugle, ni même d'une indépendance absolue - qui est en fait une autonomie de la créature par rapport au Créateur - mais d'une relation nouvel-le. Cette relation restaure l'homme en tant que vis-à-vis devant son Créateur. Désormais, l'homme nouveau est enfant de Dieu et cette filiation est éternelle.

Notre société laïque a peu à peu grignoté les valeurs chrétiennes

Une précision, cependant : il ne faudrait pas croire que d'une indépendance, nous passions à une dépendance ! L'indépendance n'existe pas. L'apôtre Paul le dit en des termes clairs : « Grâces soient rendues à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur ! Ainsi donc, moi-même, je suis par l'entendement esclave de la loi de Dieu, et je suis par la chair esclave de la loi du péché » (Romains 7/25). L'indépendance n'est en fait qu'un esclavage : celui du pouvoir du péché en l'homme. C'est ainsi qu'on se trouve face à un paradoxe : avant même que l'adepte d'une secte se retrouve dépendant de son gourou, il l'était déjà du péché ! C'est ainsi que beaucoup d'hommes et de femmes passent d'une dépendance à l'autre.

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