Lueur.org - Un éclairage sur la foi

1 Corinthiens 1-2 (Annotée Neuchâtel)

   1 Paul, appelé, par la volonté de Dieu, apôtre de Jésus-Christ, et le frère Sosthène, 2 à l'Eglise de Dieu qui est à Corinthe, aux sanctifiés en Jésus-Christ, appelés saints, avec tous ceux qui, en tout lieu, invoquent le nom de notre Seigneur Jésus-Christ, leur Seigneur et le nôtre ; 3 que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu, notre Père, et de la part du Seigneur Jésus-Christ !
   4 Je rends grâces continuellement à mon Dieu à votre sujet pour la grâce de Dieu qui vous a été donnée en Jésus-Christ ; 5 de ce que vous avez été enrichis en lui en toute chose, en toute parole et en toute connaissance ; 6 selon que le témoignage du Christ a été confirmé en vous ; 7 de sorte qu'il ne vous manque aucun don, en attendant la révélation de notre Seigneur Jésus-Christ, 8 qui vous affermira aussi jusqu'à la fin, pour être irrépréhensibles au jour de notre Seigneur Jésus-Christ : 9 Dieu est fidèle, par qui vous avez été appelés à la communion de son Fils Jésus-Christ notre Seigneur.
   10 Or, je vous exhorte, frères, par le nom de notre Seigneur Jésus- Christ, à tenir tous un même langage, et qu'il n'y ait point de divisions parmi vous ; mais que vous soyez bien unis dans une même pensée, et dans un même sentiment. 11 Car, il m'a été rapporté à votre sujet, mes frères, par ceux de la maison de Chloé, qu'il y a des contestations entre vous ; 12 je veux dire que chacun de vous dit : moi, je suis de Paul ; et moi, d'Apollos ; et moi, de Céphas ; et moi, de Christ. 13 Le Christ est-il divisé ? Paul a-t-il été crucifié pour vous ? ou avez-vous été baptisés au nom de Paul ? 14 Je rends grâces à Dieu de ce que je n'ai baptisé aucun de vous, sinon Crispus et Gaïus ; 15 afin que personne ne dise que vous avez été baptisés en mon nom. 16 J'ai bien baptisé aussi la famille de Stéphanas ; du reste, je ne sais si j'ai baptisé quelque autre personne. 17 Car ce n'est pas pour baptiser que Christ m'a envoyé, mais pour annoncer l'Evangile, non avec la sagesse du discours, afin que la croix de Christ ne soit pas rendue vaine.
   18 Car la parole de la croix est une folie à ceux qui périssent ; mais pour nous qui sommes sauvés, elle est la puissance de Dieu. 19 Car il est écrit : Je perdrai la sagesse des sages, et j'anéantirai l'intelligence des intelligents. 20 Où est le sage ? où le scribe ? où le disputeur de ce siècle ? Dieu n'a-t-il pas rendu folle la sagesse du monde ? 21 Car puisque, dans la sagesse de Dieu, le monde n'a point connu Dieu par la sagesse, il a plu à Dieu de sauver, par la folie de la prédication, les croyants. 22 Et tandis que les Juifs demandent des signes, et que les Grecs cherchent la sagesse, 23 nous, nous prêchons Christ crucifié, scandale pour les Juifs, et folie pour les païens ; 24 mais pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs, ce Christ est la puissance de Dieu et la sagesse de Dieu. 25 Parce que la folie de Dieu est plus sage que les hommes, et la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes. 26 Car, considérez, frères, votre vocation ; il n'y a pas parmi vous beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles ; 27 mais Dieu a choisi les choses folles du monde, pour confondre les sages ; et Dieu a choisi les choses faibles du monde, pour confondre les fortes ; 28 et Dieu a choisi les choses viles du monde, et les plus méprisées, celles qui ne sont point, pour anéantir celles qui sont ; 29 afin que nulle chair ne se glorifie devant Dieu. 30 Or, c'est par lui que vous êtes en Jésus-Christ, qui nous a été fait, de la part de Dieu, sagesse, justice, et sanctification, et rédemption ; 31 afin que, comme il est écrit, celui qui se glorifie se glorifie dans le Seigneur.

1 Corinthiens 2

   1 Pour moi, frères, en venant chez vous, je ne suis point venu avec excellence de parole ou de sagesse, vous annoncer le témoignage de Dieu ; 2 car je n'ai pas jugé que je dusse savoir autre chose parmi vous que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié. 3 J'ai été moi-même auprès de vous dans la faiblesse, dans la crainte, et dans un grand tremblement ; 4 et ma parole et ma prédication n'ont point consisté dans des discours persuasifs de la sagesse ; mais dans une démonstration d'Esprit et de puissance ; 5 afin que votre foi fût fondée, non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu.
   6 Mais nous prêchons une sagesse entre les parfaits ; sagesse, non de ce siècle, ni des princes de ce siècle, qui vont être anéantis ; 7 mais nous prêchons une sagesse de Dieu, en un mystère, sagesse cachée, que Dieu avait destinée avant les siècles pour notre gloire, 8 et qu'aucun des princes de ce monde n'a connue ; car s'ils l'eussent connue, ils n'auraient jamais crucifié le Seigneur de gloire ; 9 mais, comme il est écrit, les choses que l'oeil n'avait point vues, que l'oreille n'avait point entendues, qui n'étaient point montées dans le coeur de l'homme, les choses que Dieu avait préparées à ceux qui l'aiment, 10 Dieu nous les a révélées par son Esprit. Car l'Esprit sonde toutes choses, même les profondeurs de Dieu. 11 Car qui est-ce qui sait ce qui est en l'homme, si ce n'est l'esprit de l'homme qui est en lui ? De même aussi, personne ne connaît ce qui est en Dieu, si ce n'est l'Esprit de Dieu. 12 Or nous n'avons pas reçu l'esprit du monde, mais l'Esprit qui vient de Dieu ; afin que nous connaissions les choses qui nous ont été données de Dieu ; 13 lesquelles aussi nous annonçons, non avec des discours qu'enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux qu'enseigne l'Esprit, appropriant les choses spirituelles à ceux qui sont spirituels. 14 Or, l'homme naturel ne reçoit point les choses qui sont de l'Esprit de Dieu ; car elles lui sont une folie, et il ne les peut connaître, parce que c'est spirituellement qu'on en juge. 15 Mais l'homme spirituel juge de toutes choses, et il n'est lui-même jugé par personne. 16 Car qui a connu la pensée du Seigneur, pour le pouvoir instruire ? Mais nous, nous avons la pensée de Christ.

Références croisées

1:1 Rm 1:1, Ga 2:7-8, 1Co 3:9, 1Co 9:1-2, 1Co 15:9, Lc 6:13, Jn 20:21, Ac 1:2, Ac 1:25, Ac 1:26, Ac 22:21, Rm 1:5, 2Co 11:5, 2Co 12:12, Ga 1:1, Ep 4:11, 1Tm 1:1, 1Tm 2:7, 1Co 6:16-17, Jn 15:16, 2Co 1:1, Ga 1:15-16, Ep 1:1, Col 1:1, Ac 18:17
Réciproques : 2S 7:21, Jn 3:27, Ac 15:2, 1Co 4:10, Ep 1:5, Ph 1:1
1:2 Ac 18:1, Ac 18:8-11, 2Co 1:1, Ga 1:2, 1Th 1:1, 2Th 1:1, 1Tm 3:15, Jud 1:1, 1Co 1:30, 1Co 6:9-11, Jn 17:17-19, Ac 15:9, Ac 26:18, Ep 5:26, He 2:11, He 10:10, He 13:12, Rm 1:7, 1Th 4:7, 2Tm 1:9, 1P 1:15-16, Ac 7:59-60, Ac 9:14, Ac 9:21, Ac 22:16, 2Th 2:16-17, 2Tm 2:22, Gn 4:26, Gn 12:8, Gn 13:4-7, Gn 13:8-13, 1Co 8:6, Ps 45:11, Ac 10:36, Rm 3:22, Rm 10:12, Rm 14:8-9, 2Co 4:5, Ph 2:9-11, Ap 19:16
Réciproques : Lv 8:23, Lv 22:32, 1Ch 4:10, 1Ch 16:8, Ps 72:15, Ps 79:6, Ps 97:5, Ps 105:1, Jr 33:3, Dn 9:18, Jl 2:32, Mt 22:44, Jn 17:19, Ac 2:21, Ac 20:28, Ac 20:32, Rm 8:30, 1Co 1:24, 1Co 6:1, 1Co 6:11, Ep 1:1, Ep 4:5, Ep 6:9, Ph 1:1, Ph 4:21, Col 1:2, 1Th 5:23, 2Tm 2:19, He 3:1, He 10:14
1:3 Rm 1:7, 2Co 1:2, Ep 1:2, 1P 1:2
Réciproques : Nb 6:23, Jg 19:20, Ps 29:11, Ps 72:15, Lc 11:2, Jn 5:23, Jn 14:27, 1Co 1:4, Ga 1:3, Ep 6:23, 2Th 1:2, Ap 1:4
1:4 Rm 1:8, Rm 6:17, Ac 11:23, Ac 21:20, 1Co 1:3, Jn 10:30, Jn 14:14, Jn 14:16, Jn 14:26, Jn 15:26, 1Tm 1:14
Réciproques : Jn 1:16, 1Co 1:14, 1Co 14:16, 1Co 14:18, 1Co 15:1, 2Co 7:4, 2Co 8:9, 2Co 9:14, Ga 3:5, Ep 5:20, Ph 1:3, Col 1:3, 1Th 1:2, 2Th 1:3, 2Th 1:12
1:5 1Co 4:7-10, Rm 11:12, 2Co 9:11, Ep 2:7, Ep 3:8, 1Co 12:8, 1Co 12:10, 1Co 14:5-6, 1Co 14:26, Ac 2:4, 2Co 8:7, Ep 6:19, Col 4:3-4, 1Co 8:11, 1Co 13:2, 1Co 13:8, Rm 15:4, 2Co 4:6, Ep 1:17, Ph 1:9, Col 1:9-10, Col 2:3, Col 3:10, Jc 3:13, 2P 3:18
Réciproques : Ex 35:34, Ex 35:35, Jn 1:16, Rm 12:6, 1Co 4:8, 2Co 9:14, 2Co 12:12, Ga 2:8, Ga 3:5
1:6 1Co 2:1-2, Ac 18:5, Ac 20:21, Ac 20:24, Ac 22:18, Ac 23:11, Ac 28:23, 1Tm 2:6, 2Tm 1:8, 1Jn 5:11-13, Ap 1:2, Ap 1:9, Ap 6:9, Ap 12:11, Ap 12:17, Ap 19:10, Mc 16:20, Ac 11:17, Ac 11:21, Rm 15:19, 2Co 12:12, Ga 3:5, He 2:3-4
Réciproques : Jn 15:26
1:7 2Co 12:13, 1Co 4:5, Gn 49:18, Mt 25:1, Lc 12:36, Rm 8:19, Ph 3:20, 1Th 1:10, 2Tm 4:8, Tt 2:13, He 9:28, He 10:36-37, Jc 5:7-8, 2P 3:12, Jud 1:21, Lc 17:30, Col 3:4, 2Th 1:7, 1Tm 6:14-15, 1P 1:13, 1P 4:13, 1P 5:4, 1Jn 3:2
Réciproques : Ex 35:35, Ps 119:33, Es 64:4, 1Th 3:13, He 12:2, 2P 1:16, 1Jn 2:28
1:8 Ps 37:17, Ps 37:28, Rm 14:4, Rm 16:25, 2Co 1:21, 1Th 3:13, 1Th 5:24, 2Th 3:3, 1P 5:10, Ep 5:27, Ph 2:15, Col 1:22, 1Th 3:13, 1Th 5:23-24, 2P 3:14, Jud 1:24-25, Ph 1:6, Ph 1:10, Ph 2:16, 2P 3:10
Réciproques : Ps 92:15, Ps 119:33, Jr 46:9, Mt 24:13, Jn 13:1, Ac 14:22, Ac 15:32, 1Co 3:13, 1Co 5:5, 2Co 1:14, Ep 1:4, 2Th 1:2, 2Th 1:11, 2Th 2:17, 1Tm 3:10, 1Tm 6:14, He 12:2, 2P 3:12
1:9 1Co 10:13, Nb 23:19, Dt 7:9, Dt 32:4, Ps 89:33-35, Ps 100:5, Es 11:5, Es 25:1, Es 49:7, Lm 3:22-23, Mt 24:35, 1Th 5:23-24, 2Th 3:3, Tt 1:2, He 2:17, He 6:18, He 10:23, He 11:11, Ap 19:11, Col 1:24, Rm 8:28, Rm 8:30, Rm 9:24, Ga 1:15, 1Th 2:12, 2Th 2:14, 2Tm 1:9, He 3:1, 1P 5:10, 1Co 1:30, 1Co 10:16, Jn 15:4-5, Jn 17:21, Rm 11:17, Ga 2:20, Ep 2:20-22, Ep 3:6, He 3:14, 1Jn 1:3, 1Jn 1:7, 1Jn 4:13
Réciproques : Ex 40:14, Js 21:45, Ps 92:15, Lc 10:21, Rm 1:3, Rm 1:6, 1Co 1:24, Ph 1:5, He 1:9, 2P 1:3, 1Jn 1:9
1:10 1Co 4:16, Rm 12:1, 2Co 5:20, 2Co 6:1, 2Co 10:1, Ga 4:12, Ep 4:1, Phm 1:9-10, 1P 2:11, Rm 15:30, 1Th 4:1-2, 2Th 2:1, 1Tm 5:21, 2Tm 4:1, Ps 133:1, Jr 32:39, Jn 13:34-35, Jn 17:23, Ac 4:32, Rm 12:16, Rm 15:5-6, Rm 16:17, 2Co 13:11, Ep 4:1-7, Ep 4:31, Ep 4:32, Ph 1:27, Ph 2:1-4, Ph 3:16, 1Th 5:13, Jc 3:13-18, 1P 3:8-9, 1Co 11:18, 1Co 12:25, Mt 9:16, Mc 2:21, Jn 7:43, Jn 9:16, Jn 10:19
Réciproques : Ex 26:24, Ex 36:10, Ex 36:29, Js 22:15, 1Ch 12:17, Esd 3:1, Es 52:8, Ez 1:9, Ez 11:19, Mc 3:24, Jn 17:11, Jn 17:21, Ac 15:25, 1Co 8:7, Ep 4:13, Ph 2:2, Ph 2:14, Ph 2:20, Ph 4:2, Col 2:19, 2Tm 2:22, He 12:14
1:11 1Co 11:18, Gn 27:42, Gn 37:2, 1S 25:14-17, 1Co 3:3, 1Co 6:1-7, Pr 13:10, Pr 18:6, 2Co 12:20, Ga 5:15, Ga 5:20, Ga 5:26, Ph 2:14, 1Tm 6:4, 2Tm 2:23-25, Jc 4:1-2
Réciproques : Ne 13:7, Mt 13:27, Lc 16:2, 1Co 5:1, 1Co 8:7, Ph 2:20
1:12 1Co 7:29, 1Co 15:50, 2Co 9:6, Ga 3:17, 1Co 3:4-6, 1Co 3:21-23, 1Co 4:6, 1Co 16:12, Ac 18:24-28, Ac 19:1, 1Co 9:5, 1Co 15:5, Jn 1:42, Ga 2:9
Réciproques : 1R 16:21, Mt 23:8, Mc 3:16, Ac 20:30, Rm 10:19, Rm 15:8, Ga 6:4, Ep 4:17, He 6:2
1:13 2Co 11:4, Ga 1:7, Ep 4:5, 1Co 6:19-20, Rm 14:9, 2Co 5:14-15, Tt 2:14, 1Co 1:15, 1Co 10:2, Mt 28:19, Ac 2:38, Ac 10:48, Ac 19:5
Réciproques : 1R 16:21, Mt 23:8, Jn 4:2, Ac 8:16, Ac 16:15, Ac 18:8, 2Co 4:5, Ga 6:4
1:14 1Co 1:4, 1Co 14:18, 2Co 2:14, Ep 5:20, Col 3:15, Col 3:17, 1Th 5:18, 1Tm 1:12, Phm 1:4, Ac 18:8, Rm 16:23, 3Jn 1:1-4
Réciproques : Ac 19:29
1:15 Jn 3:28-29, Jn 7:18, 2Co 11:2
Réciproques : 1Co 1:13
1:16 1Co 16:15, 1Co 16:17, Ac 16:15, Ac 16:33
1:17 Jn 4:2, Ac 10:48, Ac 26:17-18, 1Co 2:1, 1Co 2:4, 1Co 2:13, 2Co 4:2, 2Co 10:3-4, 2Co 10:10, 2P 1:16, 1Co 2:5
Réciproques : Jg 3:31, 2Co 11:6, Ga 3:17
1:18 1Co 1:23-24, 1Co 2:2, Ga 6:12-14, Ac 13:41, 2Co 2:15-16, 2Co 4:3, 2Th 2:10, 1Co 1:21, 1Co 1:23, 1Co 1:25, 1Co 2:14, 1Co 3:19, Ac 17:18, Ac 17:32, 1Co 1:24, 1Co 15:2, Ps 110:2-3, Rm 1:16, 2Co 10:4, 1Th 1:5, He 4:12
Réciproques : Ex 15:25, 2R 2:21, 2R 13:17, Es 28:20, Es 53:1, Es 55:11, Jr 8:9, Za 9:15, Mt 6:23, Mt 11:25, Jn 3:4, Jn 3:15, Ac 17:20, Rm 10:17, 1Co 2:6, 1Co 3:18, 1Co 4:10, Ga 5:11, Ph 3:18, 2Tm 1:9, Ap 14:3
1:19 1Co 3:19, Jb 5:12-13, Es 19:3, Es 19:11, Es 29:14, Jr 8:9
Réciproques : Gn 41:8, Nb 22:28, Jg 4:21, 2S 17:14, 1R 12:27, 2R 3:3, Jb 12:17, Jb 28:12, Jb 32:13, Ps 94:11, Pr 2:7, Es 47:10, Jr 9:23, Jr 10:7, Jr 51:17, Ez 28:12, Ez 28:17, Lc 11:35, Rm 1:14, Rm 1:22, 1Co 1:20, 1Co 2:6, 2Co 10:5, Ep 1:8, Col 2:8, 1Tm 6:20, Jc 3:15
1:20 Es 33:18, Es 53:1, 1Co 1:19, 2S 15:31, 2S 16:23, 2S 17:14, 2S 17:23, Jb 12:17, Jb 12:20, Jb 12:24, Es 44:25, Rm 1:22
Réciproques : 1R 10:1, 1R 12:27, 2R 3:3, 2R 24:20, Esd 7:6, Jb 5:13, Jb 17:4, Jb 17:10, Jb 28:12, Ec 7:23, Es 19:11, Es 19:12, Es 51:13, Jr 4:22, Jr 10:7, Ez 28:12, Mt 8:19, Jn 7:48, Jn 7:49, Jn 11:49, Ac 6:9, Ac 17:18, Rm 9:20, 1Co 1:26, 1Co 3:19, 1Co 5:10, Jc 3:15
1:21 1Co 1:24, Dn 2:20, Rm 11:33, Ep 3:10, Mt 11:25, Lc 10:21, Rm 1:20-22, Rm 1:28, 1Co 1:18
Réciproques : Js 6:3, 1R 10:1, 2R 5:11, 2R 5:13, Ps 94:11, Pr 23:9, Es 31:2, Jr 4:22, Za 9:13, Lc 7:23, Jn 1:10, Jn 7:49, Jn 17:25, Ac 17:18, Ac 17:23, 1Co 15:2, 2Co 10:10, 2Co 11:1, 2Co 11:6, Ga 4:8, Ep 1:5, Ep 4:18, 1Th 4:5, 1P 1:25
1:22 Mt 12:38-39, Mt 16:1-4, Mc 8:11, Lc 11:16, Lc 11:20, Jn 2:18, Jn 4:28, Ac 17:18-21
Réciproques : 1R 13:3, Mt 11:6, Lc 11:29, Jn 4:48, Jn 6:30, Jn 7:48, Ac 14:1, Ac 19:10, Ac 20:21, 1Co 2:2
1:23 1Co 1:18, 1Co 2:2, Lc 24:46-47, Ac 7:32-35, Ac 10:39-43, 2Co 4:5, Ga 3:1, Ga 6:14, Ep 3:8, Es 8:14-15, Mt 11:6, Mt 13:57, Lc 2:34, Jn 6:53-66, Rm 9:32-33, Ga 5:11, 1P 2:8, 1Co 1:28, 1Co 2:14
Réciproques : Nb 11:7, Ps 110:2, Es 57:14, Ez 3:20, Mc 6:3, Mc 8:11, Lc 9:31, Ac 8:5, Ac 8:35, Ac 11:20, Ac 17:20, Ac 17:32, Ac 18:17, Ac 26:24, Rm 16:25, 1Co 15:1, Ga 2:2, Ph 1:15, Col 1:28, 2P 1:16, Ap 2:14
1:24 1Co 1:2, 1Co 1:9, Lc 7:35, Rm 8:28-30, Rm 9:24, 1Co 1:18, Rm 1:4, Rm 1:16, 1Co 1:30, Pr 8:1, Pr 8:22-30, Col 2:3
Réciproques : Ex 38:7, Nb 11:7, Js 3:14, 1R 3:28, Jb 12:13, Jb 36:5, Ps 110:2, Pr 1:20, Pr 2:7, Pr 8:14, Es 48:12, Es 53:1, Es 63:5, Dn 3:3, Mt 11:19, Lc 9:31, Jn 12:38, Ac 8:10, Ac 11:20, 1Co 1:21, 1Co 4:20, 1Co 15:1, 2Co 6:7, Ga 1:15, Ga 3:1, Ep 3:10, 1Th 1:5, He 4:12
1:25 1Co 1:18, 1Co 1:27-29, Ex 13:17, Ex 14:2-4, Js 6:2-5, Jg 7:2-8, Jg 15:15-16, 1S 17:40-51, 1R 20:14-22, Za 4:6-7, Za 12:7-8, Rm 11:33-36
Réciproques : Ex 39:21, Js 3:14, 2R 4:41, Jb 9:19, Ps 94:11, Ac 5:39
1:26 1Co 1:20, 1Co 2:3-6, 1Co 2:13, 1Co 3:18-20, So 3:12, Mt 11:25-26, Lc 10:21, Jn 7:47-49, Jc 3:13-17, Lc 1:3, Lc 18:24-25, Jn 4:46-53, Jn 19:38-39, Ac 13:7, Ac 13:12, Ac 17:34, Ph 4:22, Jc 1:9-11, Jc 2:5, 2Jn 1:1
Réciproques : 2R 5:4, Ne 3:5, Jb 32:9, Jb 37:24, Ec 9:16, Es 23:9, Es 26:6, Es 29:19, Es 41:9, Jr 8:9, Za 12:7, Mt 19:23, Mc 10:23, Lc 1:48, Lc 1:53, Lc 6:20, Ac 5:38, Ac 13:50, Ac 17:12, Rm 9:16, 1Co 2:8, 1Co 4:10
1:27 Ps 8:2, Es 26:5-6, Es 29:14, Es 29:19, So 3:12, Mt 4:18-22, Mt 9:9, Mt 11:25, Mt 21:16, Lc 19:39-40, Lc 21:15, Ac 4:11-21, Ac 6:9-10, Ac 7:35, Ac 7:54, Ac 17:18, Ac 24:24-25, 2Co 4:7, 2Co 10:4-5, 2Co 10:10
Réciproques : Ex 4:17, Ex 39:21, Lv 14:32, Nb 22:23, Nb 22:30, Jg 4:21, Jg 7:2, Jg 7:13, Jg 11:5, Jg 15:15, 1S 13:22, 1S 17:40, 1S 17:49, 1R 20:14, 2R 5:4, 2R 5:13, Ne 4:2, Jb 32:9, Jb 32:13, Es 33:23, Jr 9:23, Jr 49:20, Ez 17:24, Dn 2:25, Am 1:1, Am 7:14, Mi 5:2, Mt 3:9, Lc 10:21, Lc 18:24, Ac 4:13, Ac 9:22, 1Co 1:25, Jc 3:15
1:28 Rm 4:17, 2Co 12:11, 1Co 2:6, Dt 28:63, Jb 34:19-20, Jb 34:24, Ps 32:10, Ps 37:35-36, Es 2:11, Es 2:17, Es 17:13-14, Es 37:36, Es 41:12, Dn 2:34-35, Dn 2:44, Dn 2:45, Ap 18:17
Réciproques : Lv 14:32, Nb 22:30, Jg 15:15, 1S 17:49, Pr 8:5, Ct 8:1, Ez 17:24, Dn 2:25, Dn 4:17, Am 5:5, Mi 5:2, So 3:12, Za 4:10, Mt 3:9, 1Co 1:23, 1Co 10:19, 2Co 4:7, Ga 4:14
1:29 1Co 1:31, 1Co 4:7, 1Co 5:6, Ps 49:6, Es 10:15, Jr 9:23, Rm 3:19, Rm 3:27, Rm 4:2, Rm 15:17, Ep 2:9
Réciproques : Jg 7:2, 2Ch 25:19, Ps 44:8, Ps 105:3, Es 2:11, Za 4:10, Mt 19:27, Lc 18:12, 2Co 10:17, Ga 6:14, Ph 3:3, Col 3:11
1:30 1Co 12:18, 1Co 12:27, Es 45:17, Jn 15:1-6, Jn 17:21-23, Rm 8:1, Rm 12:5, Rm 16:7, Rm 16:11, 2Co 5:17, 2Co 12:2, Ep 1:3-4, Ep 1:10, Ep 2:10, Rm 11:36, 2Co 5:18-21, 1Co 1:24, 1Co 12:8, Pr 1:20, Pr 2:6, Pr 8:5, Dn 2:20, Lc 21:15, Jn 1:18, Jn 8:12, Jn 14:6, Jn 17:8, Jn 17:26, 2Co 4:6, Ep 1:17-18, Ep 3:9-10, Col 2:2-3, Col 3:16, 2Tm 3:15-17, Jc 1:5, Ps 71:15-16, Es 45:24-25, Es 54:17, Jr 23:5-6, Jr 33:16, Dn 9:24, Rm 1:17, Rm 3:21-24, Rm 4:6, Rm 4:25, Rm 5:19, Rm 5:21, 2Co 5:21, Ph 3:9, 2P 1:1, 1Co 1:2, 1Co 6:11, Mt 1:21, Jn 17:17-19, Ac 26:18, Rm 8:9, Ga 5:22-24, Ep 2:10, Ep 5:26, 1P 1:2, 1Jn 5:6, 1Co 15:54-57, Os 13:14, Rm 3:24, Rm 8:23, Ga 1:4, Ga 3:13, Ep 1:7, Ep 4:30, Col 1:14, Tt 2:14, He 9:12, 1P 1:18-19, Ap 5:9, Ap 14:4
Réciproques : Gn 12:3, Ex 28:2, Ex 39:30, Ex 40:10, Ex 40:14, Lv 8:22, Lv 8:23, Lv 15:28, Lv 20:8, Lv 25:24, Nb 19:18, 1R 3:28, 1R 10:3, 1Ch 16:10, 2Ch 9:23, Jb 28:23, Ps 4:1, Ps 24:5, Ps 33:1, Ps 62:7, Ps 64:10, Ps 85:12, Ps 89:17, Pr 2:7, Pr 8:14, Ec 2:26, Es 1:27, Es 9:6, Es 11:2, Es 28:5, Es 41:16, Ez 37:28, Dn 2:21, Mt 6:33, Lc 11:49, Jn 4:10, Jn 14:20, Jn 16:10, Jn 17:23, Jn 19:34, Rm 10:4, Rm 14:17, 1Co 1:9, 1Co 3:6, 2Co 3:9, Ga 1:22, Ep 2:13, Ep 3:8, Ep 5:8, Ph 1:21, Col 1:28, Col 2:6, Col 2:10, Col 3:11, 1Th 4:3, He 3:14, He 10:10, 1P 5:14, 1Jn 1:3, 1Jn 2:5, 1Jn 5:12, 1Jn 5:20
1:31 1Ch 16:10, 1Ch 16:35, Ps 105:3, Es 41:16, Es 45:25, Jr 4:2, Jr 9:23-24, 2Co 10:17, Ga 6:13-14, Ph 3:3
Réciproques : Ex 28:2, Ps 4:2, Ps 33:1, Ps 34:2, Ps 62:7, Ps 64:10, Ps 89:17, Ec 2:26, Es 28:5, Es 45:17, Lc 1:46, Lc 2:32, 1Co 1:29, Col 2:10
1:1 Ac 18:1-4, 1Co 2:4, 1Co 2:13, 1Co 1:17, Ex 4:10, Jr 1:6-7, Rm 16:18, 2Co 10:10, 2Co 11:6, 1Co 1:6, Es 8:20, Ac 20:21, Ac 22:18, 2Th 1:10, 1Tm 1:11, 2Tm 1:8, 1Jn 4:14, 1Jn 5:11-13, Ap 1:2, Ap 1:9, Ap 19:10
Réciproques : Ac 18:24, Ac 24:1, 1Co 2:6, 2Co 6:6, 2Tm 4:3, 2P 1:16, Ap 7:5, Ap 12:17
1:2 1Co 1:22-25, Jn 17:3, Ga 3:1, Ga 6:14, Ph 3:8-10
Réciproques : Ex 38:7, Ac 5:42, Ac 8:5, Ac 8:35, Ac 11:20, Ac 18:24, Rm 1:16, Rm 16:25, 1Co 1:6, 1Co 1:18, 1Co 1:23, 1Co 15:1, 1Co 15:11, 2Co 2:1, 2Co 4:5, 2Co 6:6, Ga 2:2, 1Th 1:5, 1P 1:25, Ap 7:5
1:3 1Co 4:10-13, Ac 17:1, Ac 17:6-12, Ac 20:18-19, 2Co 4:1, 2Co 4:7-12, 2Co 4:16, 2Co 6:4, 2Co 7:5, 2Co 10:1, 2Co 10:10, 2Co 11:29-30, 2Co 12:5-10, 2Co 13:4, Ga 4:13-14
Réciproques : Lc 8:47, 1Co 1:26, Ep 6:5, Ph 2:12, 1Th 2:7
1:4 Ac 20:27, 1Co 2:1, 1Co 2:13, 1Co 1:17, Jg 14:15, Jg 16:5, 2S 14:17-20, 2S 15:2-6, 1R 22:13-14, 2Ch 18:19-21, Pr 7:21, Pr 20:19, Jr 20:10, Ez 13:6, Ez 13:10, Ez 13:11, Rm 16:18, Col 2:4, 2P 1:16, 2P 2:18, Ac 26:28, Ga 1:10, 1Co 4:20, Jn 16:8-15, Rm 15:19, 1Th 1:5, 1P 1:12
Réciproques : Jg 7:2, Mi 3:8, Za 4:6, Mc 16:20, Lc 4:32, Jn 4:41, Ac 6:10, Ac 24:1, Rm 1:16, 2Co 1:12, 2Co 6:6, 2Co 6:7, 2Co 10:10, Col 4:4, 1Th 2:4, 2Tm 1:7, 2Tm 4:3
1:5 1Co 1:17, 1Co 3:6, Ac 16:14, 2Co 4:7, 2Co 6:7
Réciproques : Jg 7:2, Za 4:6, Mc 16:20, Lc 4:32, Jn 4:41, 2Co 1:12, 2Co 10:4, Col 4:4, 1Th 1:5, 1Th 2:4
1:6 1Co 14:20, Jb 1:1, Ps 37:37, Mt 5:48, Mt 19:21, 2Co 13:11, Ep 4:11-13, Ph 3:12-15, Col 4:12, He 5:14, Jc 3:2, 1P 5:10, 1Co 2:1, 1Co 2:13, 1Co 1:18-19, Lc 16:8, 2Co 1:12, 2Co 4:4, Ep 2:2, Jc 3:15, 1Co 2:8, Jb 12:19, Jb 12:21, Ps 2:1-6, Es 19:11-13, Es 40:23, Ac 4:25-28, 1Co 1:28, Ps 33:10
Réciproques : Jb 28:20, Ps 146:4, Pr 2:7, Pr 8:6, Jr 3:15, Am 5:5, Mt 11:25, Mt 23:34, Lc 10:21, Jn 11:49, 1Co 2:12, 1Co 3:1, 1Co 3:19, 1Co 4:19, 1Co 12:8, Ep 3:4, Ph 3:15, Col 1:28, Col 2:3, 1Tm 6:20, 2Tm 2:15, Jc 1:4, Jc 3:17
1:7 Ps 78:2, Es 48:6-7, Mt 11:25, Mt 13:35, Rm 16:25-26, Ep 1:4, Ep 3:4-9, Col 1:26-27, 2Tm 1:9, 1P 1:11, Ap 13:8, 1P 5:1, 1P 5:10, 2P 1:3
Réciproques : Js 6:17, Jb 28:21, Jb 32:9, Pr 2:7, Pr 8:6, Jr 33:3, Mt 13:11, Lc 8:10, Lc 10:21, Jn 3:12, 1Co 4:1, 1Co 14:2, 1Co 15:51, Ep 1:8, Ep 3:9, Ep 3:10, Ep 6:19, 1Tm 3:16, He 2:10, Jc 3:15, Jc 3:17
1:8 1Co 2:6, 1Co 1:26-28, Mt 11:25, Jn 7:48, Lc 23:34, Jn 3:19-21, Jn 8:19, Jn 9:39-41, Jn 12:40-43, Jn 15:22-25, Jn 16:3, Ac 3:17, Ac 13:27, 2Co 3:14, 1Tm 1:13, Ps 24:7-10, Ac 3:16-17, Ac 7:2, Jc 2:1
Réciproques : Jb 32:9, Jn 1:10, Jn 4:1, Jn 15:21, Jn 16:14, Ep 1:17
1:9 Es 64:4, Jn 3:16, 1P 1:12, Ps 31:19, Mt 20:23, Mt 25:34, He 11:16, Rm 8:28, Jc 1:12, Jc 2:5, 1Jn 4:19
Réciproques : Gn 41:32, 1R 10:7, 2Ch 9:6, Jb 11:6, Jb 15:8, Ps 5:11, Ct 7:13, Es 48:6, Es 66:8, Dn 2:19, Dn 2:22, Mt 13:11, Mt 13:44, Mt 16:17, Mt 19:29, Lc 12:37, Jn 6:63, Jn 15:15, Rm 8:17, 1Co 8:3, 1Co 13:9, 2Co 4:17, Ga 1:11, Ga 1:16, Ep 3:3, Ep 3:8, Ep 3:20, 2Tm 4:8, 1Jn 3:2, 1Jn 4:16
1:10 1Co 14:30, Am 3:7, Mt 11:25-27, Mt 13:11, Mt 16:17, Lc 2:26, Lc 10:21, Ep 3:3, Ep 3:5, 1P 1:12, Ap 1:1, Es 48:16, Es 59:21, Jn 14:26, Jn 16:13, 1Jn 2:20, 1Jn 2:27, 1Co 2:11, 1Co 12:8-11, Rm 8:26-27, Jb 12:22, Ps 92:5-6, Dn 2:22, Rm 11:33-36
Réciproques : Jb 11:7, Jb 32:8, Es 54:13, Es 64:4, Dn 2:19, Dn 12:10, Mt 13:44, 1Co 14:2, 2Co 10:14, Ga 1:11, Ep 1:9, Ep 1:17, 1Th 4:8, Ap 2:7
1:11 Pr 14:10, Pr 20:5, Pr 20:27, Jr 17:9, 1Co 2:10, Rm 11:33-34
Réciproques : Mt 12:25, Jn 3:8, 1Th 5:21
1:12 1Co 2:6, Rm 8:1, Rm 8:5, Rm 8:6, 2Co 4:4, Ep 2:2, Jc 4:5, 1Jn 4:4-5, 1Jn 5:19, Ap 12:9, Rm 8:15-16, 1Co 3:22, Jn 16:14-15, Rm 8:32, 1Jn 2:20, 1Jn 2:27, 1Jn 5:20, Ap 22:6
Réciproques : Nb 11:17, Esd 10:11, Jr 3:15, Mi 3:8, Za 4:5, Jn 3:5, Jn 3:27, 1Co 2:14, Col 1:27, Col 2:2, 1Jn 4:6, 1Jn 4:13, Ap 21:6, Ap 22:17
1:13 1Co 2:4, 1Co 1:17, 2P 1:16, 1Co 12:1-3, 1Co 14:2, Lc 12:12, Ac 2:4, 1P 1:12, 1Co 2:14, 1Co 9:11, 1Co 10:3-5, Ep 5:19, Col 3:16
Réciproques : Ec 8:1, Es 11:3, Jr 3:15, Mi 3:8, Mc 13:11, Jn 14:26, Ac 26:24, Rm 1:14, 1Co 1:26, 1Co 2:6, 2Co 1:12, 2Co 11:6, 2P 3:15, 1Jn 2:27
1:14 1Co 15:44, 1Co 15:46, Jc 3:15, Jud 1:19, Mt 13:11-17, Mt 16:23, Jn 3:3-6, Jn 8:43, Jn 10:26-27, Jn 12:37, Rm 8:5-8, 1Co 2:12, Jn 14:26, Jn 15:26, Jn 16:8-15, 1Co 1:18, 1Co 1:23, Jn 8:51-52, Jn 10:20, Ac 17:18, Ac 17:32, Ac 18:15, Ac 25:19, Ac 26:24-25, Pr 14:6, Jn 5:44, Jn 6:44-45, Ac 16:14, 2Co 4:4-6, 1Jn 2:20, 1Jn 2:27, 1Jn 5:20, Jud 1:19
Réciproques : Gn 31:28, 2S 6:16, 2S 14:17, 1R 3:9, 1R 22:13, 2R 5:11, 1Ch 15:29, 2Ch 18:12, Ps 25:14, Ps 92:6, Pr 8:9, Pr 24:7, Pr 28:5, Ec 8:5, Es 8:16, Am 7:12, Mt 6:23, Mt 11:6, Lc 7:23, Lc 7:35, Jn 1:5, Jn 3:4, Jn 4:11, Jn 4:15, Jn 6:52, Jn 7:36, Jn 8:37, Jn 10:6, Jn 14:17, Ac 17:20, Rm 8:7, 1Co 2:13, 1Co 3:1, 1Co 4:10, 2Co 5:14, Col 3:3, 1Th 5:21, He 5:14, Ap 2:17, Ap 14:3
1:15 1Co 3:1, 1Co 14:37, Ga 6:1, Col 1:9, 2S 14:17, 1R 3:9-11, Ps 25:14, Pr 28:5, Ec 8:5, Jn 7:17, Ep 4:13-14, Ph 1:10, 1Th 5:21, He 5:14, 1Jn 4:1, 1Co 4:5, 2S 12:16-23, Ac 15:1-5, Ac 16:3, Ga 2:3-5
Réciproques : 1S 17:29, 2S 12:21, 2R 18:22, Ne 6:12, Jb 34:3, Pr 8:9, Es 36:7, Mt 16:23, Mc 2:16, Lc 7:35, Jn 7:8, Jn 8:15, Jn 11:31, 1Co 4:3, 1Co 14:24, Col 1:28, 1Jn 2:20
1:16 Jb 15:8, Jb 22:2, Jb 40:2, Es 40:13-14, Jr 23:18, Rm 11:34, Jn 15:15, Jn 16:13-16, Jn 17:6-8, Gn 1:12, Ep 3:3-4
Réciproques : Dt 29:29, Jb 11:7, Jb 21:22, Jb 36:23, Es 40:28, Dn 4:35, Jn 7:8, 2Co 6:6

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
1 Corinthiens 1
  • 1.1 Paul, appelé, par la volonté de Dieu, apôtre de Jésus-Christ, et le frère Sosthène,
    Et non par la volonté des hommes, ni par le moyen d'institutions humaines, ni par son propre mouvement qu'il aurait suivi sans appel d'en haut. Comparer Galates 1.1 ; Ephésiens 1.1 ; Colossiens 1.1, etc. (Sur le titre d'apôtre, voy. Romains 1.1, note.) "Par sa propre volonté, jamais Paul ne serait devenu apôtre." Bengel. Un compagnon d'œuvre de l'apôtre, auquel probablement il dictait sa lettre, comme à Tertius. (Romains 16.22) On ne sait s'il s'agit ici du même Sosthène dont il est parlé Actes 18.17, et qui aurait été converti dès lors. Il y a de la part de Paul autant de modestie que d'amour à mettre ce nom à côté du sien.
  • 1.2 à l'Eglise de Dieu qui est à Corinthe, aux sanctifiés en Jésus-Christ, appelés saints, avec tous ceux qui, en tout lieu, invoquent le nom de notre Seigneur Jésus-Christ, leur Seigneur et le nôtre ; Comparer sur ce mot l'Eglise Matthieu 16.18, note.
    La première de ces désignations du chrétien a rapport à son caractère intérieur, tel qu'il est devenu en Jésus-Christ par une communion vivante avec lui ; la seconde à la libre grâce de Dieu, manifestée dans l'appel efficace à cette sainte destination par la prédication de l'Evangile.
    Il ne faut pas traduire cette seconde désignation par "appelés à être saints," mais par "saints par appel ;" l'appel divin est le principe de leur sainteté ; celle-ci repose non sur la vertu de l'homme, mais sur l'élection de Dieu.
    - Plus il y avait dans l'Eglise de Corinthe de misères à blâmer, soit dans la doctrine, soit dans la conduite, plus l'apôtre éprouve le besoin d'envisager dans toute sa sainteté le caractère du chrétien et le caractère d'une Eglise, afin de rappeler d'autant plus vivement à ses lecteurs quelle est la hauteur de leur vocation. Il reste donc parfaitement dans le vrai en parlant de la sorte, parce qu'en traçant ce tableau d'une Eglise chrétienne, il se place au point de vue objectif et absolu, parce que tous les membres de cette Eglise faisaient profession de ces principes, et que c'était à eux de juger de leur sincérité, parce qu'enfin les péchés qu'il a à leur reprocher n'étaient pas, selon toute apparence, le fait du plus grand nombre d'entre eux.
    Cette dernière considération est clairement démontrée par les versets 4-8, magnifique témoignage adressé à l'église de Corinthe en général, tandis que, lorsque l'apôtre lui reproche des péchés, il indique par des mots comme ceux-ci : Il y a parmi vous...(1Corinthiens 1.11 ; 3.3 ; 5.1, etc.) qu'il ne parle que d'une partie du troupeau.
    Ces mots sont intimement liés à ceux qui précèdent : "appelés saints avec tous ceux, etc.," c'est-à-dire dans une communion vivante avec les enfants de Dieu de tous les lieux ; pensée puissante d'unité et d'harmonie, par laquelle l'apôtre élève à l'avance l'âme de ses lecteurs bien au-dessus des malheureuses divisions qu'il va leur reprocher. Ceux qui invoquent le nom du Seigneur Jésus était, dans le siècle apostolique, une expression très usitée pour désigner les chrétiens (Romains 10.13, note ; comparez Actes 9.14,21 ; 22.16), et elle renferme une preuve sans réplique, à la fois de doctrine et de fait, en faveur de la divinité de Jésus-Christ.
    Traduction douteuse. Le grec porte : "avec tous ceux qui invoquent le nom de notre Seigneur Jésus-Christ en tout lieu, d'eux et de nous."
    Ces derniers mots peuvent se rapporter à tout lieu, ce qui voudrait dire : partout où eux et nous, nous trouvons ; ou bien aux termes Seigneur Jésus-Christ, comme on l'admet dans nos versions, et alors la pensée de l'apôtre serait d'exprimer une sainte communauté d'invocation du même Seigneur. Le premier sens est plus conforme à la construction de la phrase grecque ; l'un et l'autre sont possibles et divisent les interprètes.
  • 1.3 que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu, notre Père, et de la part du Seigneur Jésus-Christ ! Voir Romains 1.7, note.
  • 1.5 de ce que vous avez été enrichis en lui en toute chose, en toute parole et en toute connaissance ; Quel tableau d'une Eglise chrétienne, malgré les souillures qui se cachaient dans son sein ! Telle était encore la grande majorité de ses membres.
    Que l'on compare ce langage avec celui que l'apôtre tenait aux Galates, (Galates 1.6-8 ; 3.1) chez lesquels l'erreur avait rendu douteuse la continuation de leur communion avec le Sauveur !
    Et ce n'est pas l'habileté qui conduit ici la plume de l'apôtre, pour préparer les voies à ses sévères réprehensions (cette supposition est indigne de son caractère, et plus encore de la Parole de Dieu !) mais c'est l'amour, qui toujours reconnaît le bien, même lorsqu'il est mélangé, qui s'en réjouit et qui, avant tout, en donne la gloire complètement à Dieu ; (verset 4) après la grâce de Dieu en Jésus-Christ, (verset 4) source de tous les autres dons, ce que saint Paul relève surtout chez les Corinthiens, c'est la parole, la doctrine enseignée, la vérité objective et la connaissance, l'intelligence qu'ils ont de cette doctrine, pour autant qu'elle a réellement pénétré dans les âmes
  • 1.6 selon que le témoignage du Christ a été confirmé en vous ; Par les opérations du Saint-Esprit qui ont accompagné la prédication de la Parole, (1Corinthiens 12) et par l'expérience chrétienne.
    Le témoignage du Christ est la prédication de l'Evangile, dont Christ est l'âme et la vie. M. Godet et d'autres traduisent : "Selon la manière dont le témoignage du Christ a été confirmé parmi vous."
    L'apôtre ne voudrait pas dire que le fait intérieur de cette confirmation a été la source de leur enrichissement, mais plutôt que cet enrichissement a été le mode de confirmation de l'Evangile au sein de l'Eglise de Corinthe, tandis qu'ailleurs Dieu a confirmé la prédication apostolique par des miracles. Comparer Hébreux 2.3.
  • 1.7 de sorte qu'il ne vous manque aucun don, en attendant la révélation de notre Seigneur Jésus-Christ, Grec : "Que vous ne manquez en aucun don," allusion aux dons divers de l'Esprit de Dieu, dons intérieurs pour la sanctification des âmes, surtout dons de parole et de connaissance (verset 5) et, en général, les dons miraculeux auxquels (apôtre reviendra longuement. (1Corinthiens 12) Le mot charisme peut être traduit par don de la grâce, de charis, la grâce.
    Grec : "Vous qui attendez la révélation de notre Seigneur JésusChrist." Ainsi, même ce signe infaillible de la vie chrétienne, l'attente de Christ, l'espérance, le désir de son retour (Apocalypse 22.20 ; comparez 2.13 ; Philippiens 3.20), l'apôtre le trouve dans l'église de Corinthe !
    Qu'il est rare ce don de la grâce, même chez la plupart des chrétiens, qui, sans aspiration vers la délivrance et vers la perfection, montrent combien ils sont encore indifférents au péché qui les presse au dedans et au dehors ; indifférents aussi envers ce Sauveur, que pourtant ils espèrent de voir tel qu'il est. (1Jean 3.2)
  • 1.8 qui vous affermira aussi jusqu'à la fin, pour être irrépréhensibles au jour de notre Seigneur Jésus-Christ : Ephésiens 4.30 ; Philippiens 1.6. Jésus-Christ lui-même vous affermira dans la foi, dans la vie chrétienne.
    Jusqu'à la fin ne signifie pas la fin de la vie actuelle, mais de l'économie présente, jusqu'au jour de Jésus-Christ. Au delà de ce jour, il n'y aura plus de danger. Cette sainte assurance du salut, dont ses épîtres sont toutes remplies, Paul l'avait aussi pour les chrétiens de Corinthe.
  • 1.9 Dieu est fidèle, par qui vous avez été appelés à la communion de son Fils Jésus-Christ notre Seigneur. Ce verset 9 motive la ferme espérance exprimée au verset 8, et la fonde sur cette fidélité de Dieu engagé par son appel, et à laquelle l'apôtre revient si fréquemment, (1Corinthiens 10.13 ; 1Thessaloniciens 5.24 ; 2Thessaloniciens 3.3)
  • 1.10 Or, je vous exhorte, frères, par le nom de notre Seigneur Jésus- Christ, à tenir tous un même langage, et qu'il n'y ait point de divisions parmi vous ; mais que vous soyez bien unis dans une même pensée, et dans un même sentiment. Grec : "Mais je vous exhorte..." Malgré le beau témoignage que je viens de vous donner, ou plutôt à cause de ce témoignage même, en considération de tant de dons de la grâce, voici ma première pensée, mon instante exhortation : Soyez unis ! Et ce sujet important, l'apôtre le développe jusqu'à la fin de 1Corinthiens 4.
    Grec : "Que vous soyez bien établis ou formés (voir ce mot 2Corinthiens 13.11 ; Galates 6.1 ; 1Pierre 5.10 dans le texte grec) dans le même entendement et dans la même opinion."
    Le premier de ces termes a rapport à la manière de penser sur les choses religieuses, le second, aux convictions qui en résultent. De l'un et de l'autre naît l'harmonie.
    Au reste, ce que demande l'apôtre, ce n'est point une uniformité d'opinion et de langage incompatible avec la liberté et la vie, mais l'union dans la diversité, l'absence de ces divisions (Grec : schismes) qui, en détruisant la communion des âmes et la charité, deviennent un péché.
  • 1.11 Car, il m'a été rapporté à votre sujet, mes frères, par ceux de la maison de Chloé, qu'il y a des contestations entre vous ; Nom inconnu dans l'histoire du Nouveau Testament. Peut-être était-ce quelque riche maîtresse de maison, dont les esclaves seuls ou les parents appartenaient à l'Eglise. Ils avaient eu occasion de voir l'apôtre et de l'informer touchant les divisions du troupeau.
  • 1.12 je veux dire que chacun de vous dit : moi, je suis de Paul ; et moi, d'Apollos ; et moi, de Céphas ; et moi, de Christ. Céphas ou Cépha est le nom hébreu de Pierre.
    - Si ceux qui ne se réclamaient que du nom de Christ seul l'avaient fait dans un bon esprit, ils auraient eu parfaitement raison ; mais il n'en était pas ainsi.
    Les trois premiers partis se rattachant à trois serviteurs de Dieu (voir l'introduction à cette épître), il est assez facile de se représenter ce qui les divisait.
    Quant au quatrième, l'apôtre se taisant sur les opinions qui le distinguaient, les interprètes se sont livrés à ce sujet à mille hypothèses qu'il est inutile de discuter ici.
  • 1.13 Le Christ est-il divisé ? Paul a-t-il été crucifié pour vous ? ou avez-vous été baptisés au nom de Paul ? Cette question s'adresse à tous, mais particulièrement à ceux qui s'attribuaient le nom exclusif de Christ.
    Y a-t-il plusieurs Christ ? Avez-vous un Christ pour vous seuls ? Christ peut-il être en guerre contre lui-même ? Vous êtes le corps de Christ : en vous divisant, vous divisez Christ.
    Rien n'est plus dangereux pour l'orgueil que la prétention d'être en possession exclusive et directe de la vérité, d'une manière indépendante des institutions et des hommes que Dieu a établis pour la propager, en dehors ou au-dessus de la communion des chrétiens dans l'Eglise.
    - Quelques interprètes traduisent cette phrase sans interrogation, comme un vif reproche : Le Christ est divisé ! (par vos schismes). La pensée reste la même.
    Avec une humilité digne de son apostolat, Paul repousse l'honneur qu'on prétendait lui faire en se réclamant de son nom et en opposant ce nom à celui de ses compagnons d'œuvre. Ces deux vives questions ramènent les âmes au seul Maître, au seul Sauveur crucifié, et au Dieu trois fois saint, au nom duquel les chrétiens sont baptisés. (Voy. Matthieu 28.19, note.)
  • 1.14 Je rends grâces à Dieu de ce que je n'ai baptisé aucun de vous, sinon Crispus et Gaïus ; voir Actes 18.8 ; Romains 16.23.
  • 1.15 afin que personne ne dise que vous avez été baptisés en mon nom. Le texte reçu porte : "que j'ai baptisé." La variante ici rétablie est beaucoup plus autorisée et plus naturelle.
    - Il paraît que, dans leur faux attachement à l'homme, quelques chrétiens de Corinthe mettaient un prix particulier à avoir été baptisés par tel ou tel serviteur de Dieu, comme si ce sacrement avait reçu de lui une vertu spéciale, et qu'il s'y attachât quelque chose de son nom.
    Or, Paul, ainsi que les autres apôtres, faisant ordinairement administrer le baptême par quelqu'un de ses compagnons d'œuvre, cette erreur tombait d'elle-même, et il en bénit Dieu.
    Le terme afin que montre que telle avait été réellement l'intention de l'apôtre en agissant de la sorte. C'est probablement par le même motif que Jésus ne baptisait pas lui-même. (Jean 4.2)
  • 1.16 J'ai bien baptisé aussi la famille de Stéphanas ; du reste, je ne sais si j'ai baptisé quelque autre personne. Comparer 1Corinthiens 16.15-17.
    C'est-à-dire "je ne me souviens pas."
  • 1.17 Car ce n'est pas pour baptiser que Christ m'a envoyé, mais pour annoncer l'Evangile, non avec la sagesse du discours, afin que la croix de Christ ne soit pas rendue vaine. Soit dans l'administration des sacrements, soit dans la prédication, Christ doit être tout, et l'homme rien, sinon un instrument. Mais il est certain que la personnalité de l'homme a plus de part dans la dernière fonction que dans la première. Là, c'est le Seigneur lui-même qui agit, après avoir donné l'ordre et la promesse ; ici, au contraire, dans la prédication, il faut au serviteur de Dieu, non seulement une mesure de son Esprit qui le rende propre à cette œuvre, mais encore des dons particuliers et indispensables. Malgré cela, les paroles de l'apôtre n'ont point pour but de rabaisser le baptême, ni de rien changer à l'ordre donné par le Seigneur ; (Matthieu 28.19 ; Marc 16.16) mais seulement de préciser la position qui lui a été assignée par le Maître, conformément aux dons qu'il avait reçus de lui.
    Grec : "Non en sagesse de parole," ou de discours. L'apôtre, en indiquant négativement comment il prêchait l'Evangile, oppose une sagesse de parole à la croix de Christ et arrive ainsi tout naturellement au grand sujet qu'il veut développer.
    Sa prédication, aussi simple que forte, avait eu à Corinthe de grands effets pour la conversion des âmes ; mais, lorsqu'au milieu de ce peuple mobile de la Grèce, peuple si sensible à la beauté de la forme, parut Apollos, avec sa culture d'Alexandrie et son éloquence naturelle, une partie de l'Eglise crut trouver en lui une exposition plus haute et plus belle de la vérité.
    Sans doute, ni Apollos, ni ses sectateurs, ni ceux qui se réclamaient exclusivement du nom de Christ et qui prétendaient à une connaissance plus immédiate et plus profonde, n'entendaient professer une autre doctrine que celle que Paul avait prêchée ; aussi n'est-ce point à eux seuls que s'adresse sa sévère polémique contre une sagesse de parole, une "sagesse en discours persuasifs," une "sagesse humaine ;" (1Corinthiens 2.4-13) mais, comme leurs prétentions à une science autre que la "sagesse de Dieu," comme leur besoin d'une exposition de l'Evangile distinguée par la recherche de l'idée et par la beauté de la forme oratoire pouvaient facilement les éloigner de la simplicité, disons plus, de la folie de la croix, Paul jette un regard pénétrant sur tout ce que les Grecs admiraient comme philosophie et comme culte du beau. (verset 22)
    Cette philosophie humaine qui, comme doctrine, n'a jamais posé en principe l'incapacité de l'homme pour le bien, ni la nécessité d'une réconciliation avec Dieu, parce qu'elle nie le péché, prend dans l'homme même un point de départ toujours faux, et ne peut, dans les meilleurs de ses représentants, que bâtir la vérité sur l'erreur.
    Or, dans la pensée de Paul, se rapprocher de cette philosophie, ne fût-ce que pour lui emprunter ses formes d'exposition, c'est déjà élever l'homme, en flattant son orgueil et ses goûts, au lieu de commencer par l'humilier ; et comme, en toute science, mais surtout en philosophie, il est bien difficile de séparer la forme du fond, ce dernier se trouve insensiblement modifié par la première, jusqu'à ce qu'il n'y reste plus que les apparences de la pensée d'où l'on était parti.
    - De là, la crainte de l'apôtre que la croix de Christ ne soit rendue vaine. (Grec : "vide.") La croix de Christ, "la parole de la croix," (verset 18) "Christ crucifié," (verset 23) voilà ce que saint Paul oppose à la sagesse humaine.
    C'est la doctrine du salut de l'homme par le sacrifice expiatoire du Sauveur que l'apôtre pose ainsi comme le point central et vivant de l'Evangile, d'où émane tout le reste. Or, cette doctrine, qui abaisse l'homme avant de le relever, qui le tue avant de le vivifier, est irréconciliable avec la sagesse humaine, elle lui est une folie ; (verset 18) donc, il est impossible d'admettre celle-ci, dans aucun de ses éléments, sans s'exposer à rendre vide la croix.
    - L'argumentation de l'apôtre, au point de vue où il devait se placer pour répondre aux besoins de ses lecteurs, est encore entièrement applicable à notre temps ; puisque, d'une part, l'esprit humain, de l'autre, la parole de la croix restent toujours identiques à euxmêmes.
    Toutefois, ce serait mal le comprendre que de vouloir, par ses paroles, condamner toute application des méthodes philosophiques à la vérité chrétienne, et tout travail de l'esprit pour présenter l'Evangile dans l'ordre le plus accessible à l'intelligence, à la conscience et au cœur. D'éclatants exemples prouvent que l'esprit philosophique peut être mis au service de la foi, et que le soin de la forme, lorsque celle-ci n'est que l'expression la plus élevée et la plus pure de la vie intérieure, ne rend pas vaine la croix de Christ.
    Toute la question est de savoir sur quel terrain on se trouve, à quelles sources on puise : "sagesse humaine," "sagesse de Dieu," voilà les contraires qui ne se concilient pas. (Voy. Etudes évang. de Vinet, La philosophie et la tradition, p. 157 et suivants)
  • 1.18 Car la parole de la croix est une folie à ceux qui périssent ; mais pour nous qui sommes sauvés, elle est la puissance de Dieu. L'apôtre donne la raison de ce qu'il vient d'affirmer (car), que la sagesse humaine rend vaine la croix. (verset 17)
    La parole de la croix (verset 17, note) est ou une folie, un système qui doit paraître tel à la sagesse incrédule, ou une puissance de Dieu (Romains 1.16, note) qui se manifeste comme telle en répondant à tous les besoins moraux de l'homme et en l'amenant à sa destination éternelle.
    Pour contraster avec folie on aurait attendu : sagesse de Dieu ; mais puissance dit plus encore, et du reste le contraste est complété. (versets 21,24)
    Mais pour qui l'Evangile est-il folie ou puissance ? Ici se trouve un autre contraste que Paul exprime à dessein dans les termes les plus absolus : d'une part, ceux qui périssent, de l'autre, nous qui sommes sauvés, afin de faire vivement sentir qu'il ne reste aucun moyen de salut pour ceux qui rendent vaine la croix de Christ, et que ceux, au contraire, qui en ont éprouvé la puissance, ont, en cela même, un garant de la libre grâce de Dieu qui les a sauvés. (Comparer 2Corinthiens 2.15,16 ; 2Thessaloniciens 2.10)
    Ainsi, le mépris de la simplicité de l'Evangile et de la bassesse de la croix est un signe certain de perdition (sauf repentance) ; les estimer, au contraire, les aimer, en être touché, telle est la véritable marque de ceux qui sont sauvés.
  • 1.19 Car il est écrit : Je perdrai la sagesse des sages, et j'anéantirai l'intelligence des intelligents. Esaïe 29.14. Cette parole, dont le premier accomplissement eut lieu au temps du prophète, s'est accomplie dans la suite, relativement à tous les systèmes de sagesse humaine, par l'apparition de la croix de Christ, et elle se vérifie chaque jour encore dans le monde en général et dans les individus : (verset 20) "se disant sages, ils sont devenus fous." (Romains 1.22)
  • 1.20 Où est le sage ? où le scribe ? où le disputeur de ce siècle ? Dieu n'a-t-il pas rendu folle la sagesse du monde ? Le sage est le philosophe grec ; le scribe représente les savants juifs ; le disputeur (le mot original signifie aussi chercheur) peut s'entendre de tous ces esprits légers et vains qui font de la science en amateurs, qui poursuivent les idées du temps pour l'amour de la dispute. Tels étaient encore les sophistes chez les Grecs.
    La confiance de l'apôtre dans la puissance de l'Evangile est si grande, qu'il considère tous ces représentants de la sagesse humaine comme défaits, et demande hardiment où ils sont ! En effet, il répond déjà : Dieu a rendu folle la sagesse du monde, soit en la manifestant comme telle à ceux dont il a ouvert les yeux par l'Evangile, soit en faisant que les sages du monde se confondissent eux-mêmes par les égarements de leur pensée, ou les uns les autres en montrant réciproquement la vanité de leurs systèmes.
    - Peut-être faut-il voir dans les paroles de l'apôtre une allusion à Esaïe 33.18, où le prophète représente Sion délivrée de ses orgueilleux oppresseurs, et se demandant avec joie où ils sont. Ainsi le chrétien qui, après avoir longtemps été l'esclave des hommes et de leurs systèmes, a trouvé enfin dans la croix de Christ la vérité, la liberté, la vie, regarde en arrière vers ce temps-là et reconnaît, en bénissant Dieu, la folie de sa prétendue sagesse.
  • 1.21 Car puisque, dans la sagesse de Dieu, le monde n'a point connu Dieu par la sagesse, il a plu à Dieu de sauver, par la folie de la prédication, les croyants. Démonstration de versets 19,20 (car).
    Ce passage, dont la construction est difficile, a été diversement interprété.
    Par la sagesse de Dieu, il ne faut pas entendre sa vérité révélée dans l'Evangile, puisque la folie de la prédication, autre moyen auquel il a eu recours, est précisément l'Evangile ; mais plutôt sa sagesse manifestée dans la nature et dans la conscience de l'homme ; (Romains 1.19,20 ; 2.15) or, dans cette sagesse-là, dans cette sphère où elle était manifeste aux yeux de tous, le monde n'a pas connu Dieu par le moyen de la sagesse, c'est-à-dire de sa philosophie, de ses facultés naturelles, de toutes ses recherches.
    Et à cause de cela, il a plu à Dieu de confondre cette sagesse humaine par une prédication qui lui paraît une folie, mais par laquelle les croyants sont sauvés.
    "Il eût été légitimement dans l'ordre que l'homme, contemplant Dieu dans ses ouvrages, fût parvenu à sa connaissance au moyen de la sagesse dont Dieu l'avait doué ; mais, puisque cet ordre a été renversé par la corruption de la nature humaine, Dieu veut rendre l'homme fou avant de le rendre sage à salut. L'homme a mérité, par son ingratitude, ce renversement de l'ordre, et il faut que Dieu prenne une autre voie pour l'instruire." Calvin.
  • 1.24 mais pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs, ce Christ est la puissance de Dieu et la sagesse de Dieu. Ces versets (versets 22-24) expliquent comment et pourquoi Dieu a rendu folle la sagesse de ce monde. (verset 20) L'apôtre nomme ici les deux principaux partis du monde incrédule.
    Les Juifs charnels demandent un Messie terrestre avec des miracles toujours renouvelés (un signe, selon le texte reçu ; d'autres manuscrits portent des signes) ; miracles propres à nourrir leur orgueil théocratique et une vaine curiosité. Ils ont vu ces signes en Jésus et dans ses apôtres ; mais, par l'effet de leur aveuglement, la chose signifiée, la vérité et la vie divine, leur a échappé. (Matthieu 12.38 suivants ; Matthieu 16.1 et suivants ; Jean 2.18-22 ; 4.48 ; 6.26-30)
    Tout pour eux devait être visible, terrestre, matériel, incapables qu'ils étaient de s'élever à la spiritualité qui seule peut constituer la vie de l'âme.
    - Les Grecs recherchent la sagesse, par la spéculation philosophique. Pour eux, à l'inverse des premiers, la manifestation de Dieu sur la terre dans un Etre personnel, défini, à la fois divin et humain ; la révélation de la vérité, non dans des systèmes, mais dans des faits, surtout dans le grand fait de la rédemption, a quelque chose d'irrationnel, d'absurde. Leur raison, prévenue et bornée, ne sait pas voir que la vérité la plus élevée, la plus universelle, peut être renfermée dans ce qu'il y a de plus petit, de plus individuel : ils ignorent que Dieu a fait l'homme à son image.
    Les Juifs et leurs pareils haïssent le pur Evangile ; les Grecs et ceux qui leur ressemblent le méprisent.
    - Aux uns et aux autres l'apôtre oppose, avec une sainte hardiesse, Christ crucifié. Un Sauveur, Fils de Dieu et Fils de l'homme, mourant dans l'infamie de la croix, et en imposant les flétrissures à ses disciples (Galates 6.17) quoi de plus contraire au Messie glorieux, au puissant thaumaturge que demandent les Juifs ! Ils se heurtent à cette vérité divine, elle leur est en scandale. Et quoi de plus éloigné d'un sage de ce monde, que Celui qui manifeste le plus haut degré de la vérité et de la gloire divines dans les dernières profondeurs de son renoncement et de son humiliation ; qui, par le fait de son dévouement jusqu'à la mort de la croix, sauve un monde perdu dans le péché et l'erreur ; qui, enfin, exige des siens, avant toute sagesse, qu'ils meurent et ressuscitent avec lui ! C'est là pour des païens (le texte reçu porte ici Grecs) une folie. (vers. 18.)
    - Quant aux appelés, c'est-à-dire à ceux que la grâce divine attire et convertit par l'Evangile, (Romains 1.7 ; 8.28-30) Christ crucifié est la puissance de Dieu et la sagesse de Dieu. Vaincre en succombant, telle est la puissance de Dieu manifestée dans le sacrifice du Sauveur, et tout croyant confesse qu'aucune autre puissance n'aurait pu opérer sa justification, ni sa sanctification, l'une et l'autre devant commencer et s'achever par le renoncement et par le dépouillement et la mort du vieil homme.
    La croix est encore la sagesse de Dieu, parce qu'elle seule concilie les contradictions profondes qui existent dans les rapports de l'homme avec Dieu et dans l'homme lui-même, elle seule est la clef des mystères du péché et de la vie humaine en général. Toute philosophie qui veut se passer du fait de la rédemption, repose sur une erreur par laquelle tout le système devient faux. Paul oppose cette puissance de Dieu au scandale que les Juifs prennent en JésusChrist à cause de sa basse condition sur la terre, et cette sagesse de Dieu à la folie que trouve la philosophie des Grecs dans l'idée d'un Dieu manifesté en chair, et rachetant l'humanité par son sacrifice.
  • 1.25 Parce que la folie de Dieu est plus sage que les hommes, et la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes. Il n'y a pas, dans l'original, la folie de Dieu, la faiblesse de Dieu, mais (l'adjectif neutre) ce qui est fou, ce qui est faible, ce qui, en Dieu, paraît tel aux hommes.
    Ces expressions, à la fois plus respectueuses quand il s'agit de Dieu, et moins absolument paradoxales, ne peuvent pas se rendre d'un mot dans notre langue.
    - L'apôtre, se plaçant au point de vue de ceux qui n'ont su découvrir que faiblesse et folie dans l'apparition du Fils de Dieu sur la terre, (verset 23) complète, en la généralisant, la grande pensée qu'il leur a opposée au verset précèdent. (verset 24, note.)
  • 1.26 Car, considérez, frères, votre vocation ; il n'y a pas parmi vous beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles ; C'est-à-dire, considérez quels sont ceux qui sont appelés parmi vous, quelle est leur condition dans ce monde.
  • 1.28 et Dieu a choisi les choses viles du monde, et les plus méprisées, celles qui ne sont point, pour anéantir celles qui sont ; Dieu se manifeste dans ses élus de la même manière qu'il s'est manifesté en Christ, par la faiblesse, et en reniant complètement ce que les hommes appellent sagesse, puissance, noblesse.
    Les membres du corps de Christ ne doivent pas s'attendre à une position ici-bas autre que celle de leur chef. De même que le Sauveur a vécu sur la terre dans une faiblesse non apparente, mais réelle, de même il ne faut pas entendre par ces choses folles, faibles, viles, (Grec : "non nobles"), méprisées, ce qui parait tel, mais ce qui l'est réellement dans l'estimation des hommes.
    La vérité de Dieu s'est manifestée dans l'Evangile comme une sagesse absolument nouvelle, étrangère à ce monde. Elle a commencé par répudier la sagesse et la culture des hommes, tout ce qu'ils estimaient et recherchaient, afin de se révéler dans la pauvreté, la bassesse, l'humiliation, l'ignominie de la croix, aussi bien pour les disciples que pour le Maître.
    La contradiction qui se trouve ici entre les apparences et la réalité ne sera conciliée qu'à l'accomplissement du règne de Dieu, et lorsque le "fils du charpentier," le Roi couronné d'épines reviendra dans sa gloire.
    C'est pourquoi il est aussi faux qu'inutile de vouloir présenter aux hommes du monde le christianisme comme la plus haute philosophie, ou comme une source de puissance et de gloire. Toute tentative de ce genre ne peut conduire qu'à dénaturer l'Evangile, ainsi que le prouvent les essais modernes de conciliation, soit avec les systèmes humains, soit avec la puissance et la gloire mondaines (dans la papauté).
    Afin de rendre cette pensée aussi absolue que possible, l'apôtre ajoute à son énumération même les choses qui ne sont point, pour détruire celles qui sont. Dieu, par l'Evangile, "fait toutes choses nouvelles ;" il n'y a point de place dans cette création nouvelle pour les choses vieilles qui voudraient s'y maintenir. (Comparer Romains 4.17-21, note ; Matthieu 10.39 ; Luc 14.26)
    Il n'y a donc pas de milieu : il faut mépriser ce que Dieu méprise, ou porter la témérité jusqu'à préférer le jugement du monde au jugement de Dieu.
  • 1.29 afin que nulle chair ne se glorifie devant Dieu. Nulle chair signifie nul homme, avec l'idée de faiblesse, de mortalité, de péché, que l'Ecriture attache toujours à ce mot. La première intention de Dieu dans l'Evangile est d'humilier l'homme, afin de le relever ; de le dépouiller, afin de l'enrichir à sa manière.
    - Le texte reçu porte devant lui ; devant Dieu est plus autorisé.
  • 1.30 Or, c'est par lui que vous êtes en Jésus-Christ, qui nous a été fait, de la part de Dieu, sagesse, justice, et sanctification, et rédemption ; Grec : "C'est de lui que vous êtes," que vous émanez, que vous venez ; vous êtes nés de lui en Jésus-Christ, c'est-à-dire vous avez été créés de nouveau par l'œuvre de Jésus-Christ, et par votre communion avec lui. (Comparer Jean 8.47 ; Romains 11.36)
    Grec : "Qui nous a été fait sagesse de la part de Dieu, justice et sanctification, et rédemption ;" de sorte que les trois derniers attributs ne sont que l'explication du premier, la sagesse. La sagesse qu'il nous fallait, celle que Dieu nous a donnée en JésusChrist, ce n'est point seulement une sagesse intellectuelle et spéculative, car nous n'avions pas seulement besoin d'être éclairés, mais surtout un remède qui guérit tous nos maux, parce que nous sommes des malades, des mourants.
    De plus, l'apôtre ne dit pas simplement que Christ nous a révélé la sagesse, la justice, etc. ; mais qu'il l'est, lui ; et ainsi tout ce qui nous manque encore de ces biens spirituels, nous le trouverons certainement et jusqu'à la perfection en lui, si nous lui sommes unis par une foi vivante.
    - La justice est distincte de la sanctification ; sous ce terme de justice, Paul entend la justification du pécheur devant Dieu par la foi au sacrifice expiatoire du Sauveur. (Romains 1.17, note ; Romains 8.32-34, notes.)
    Mais la sanctification en est inséparable, c'est la purification graduelle du cœur et de la vie, dont la source est encore Christ, parce qu'elle n'a lieu que par la communion intime et vivante que la foi établit et maintient entre lui et notre âme.
    La rédemption, qui, d'ordinaire, signifie le rachat de l'âme, sa délivrance de l'esclavage du péché et de la condamnation, indique ici (car il ne faut pas y voir un simple synonyme de la justification) la délivrance finale et parfaite de tout mal, laquelle n'aura lieu qu'après la résurrection, dont Christ encore est le principe et le garant. C'est ce que l'apôtre nomme ailleurs (Romains 8.23) "La rédemption de notre corps."
  • 1.31 afin que, comme il est écrit, celui qui se glorifie se glorifie dans le Seigneur. L'apôtre cite ici, en l'abrégeant, le beau passage qui se lit dans Jérémie (Jérémie 9.23,24) L'intention de Dieu a été, et a dû être, afin de déraciner complètement l'orgueil du cœur de l'homme, que tout, dans le salut gratuit, tendit à glorifier Dieu seul.
    Si le pécheur n'a rien qu'en Jésus-Christ, et si Jésus-Christ est un don de la pure miséricorde de Dieu, où serait la gloire de l'homme ? (Romains 3.19-27) "O Seigneur ! à toi est la justice, à nous la confusion de face." (Daniel 9.7)
  • 1 Corinthiens 2

  • 2.1 Pour moi, frères, en venant chez vous, je ne suis point venu avec excellence de parole ou de sagesse, vous annoncer le témoignage de Dieu ; Chapitre 2.
    1 à 5 La prédication de Paul à Corinthe prouve la vérité de ce qu'il vient d'enseigner.
    "Je n'ai eu recours ni à la sublimité (littér. élévation, hauteur) de la parole, ni à ce que les hommes estiment comme sagesse." (1Corinthiens 1.17)
    Il a négligé les formes de la science pour proclamer simplement un fait, un fait divin, (verset 2) et c'est ce qu'il appelle ici le témoignage de Dieu, c'est-à-dire, de ce que Dieu a fait en Jésus-Christ pour sauver le monde. (Une variante porte "le mystère de Dieu," mais elle est trop peu autorisée pour être admise.)
  • 2.2 car je n'ai pas jugé que je dusse savoir autre chose parmi vous que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié. Grec : "Jésus-Christ, et celui-là crucifié," par opposition à un JésusChrist revêtu de la gloire du monde. Paul a cherché la puissance de sa prédication dans ce qui était aux Juifs un scandale, aux Grecs une folie, la croix de Christ. (1Corinthiens 1.23,24)
    La mort expiatoire du Sauveur est la source de laquelle doit découler toute vérité et toute sagesse ; une prédication qui n'envisage pas la croix comme le centre d'où tout dérive, n'est pas apostolique. Ce qui n'empêche pas qu'il ne faille exposer à l'Eglise toutes les doctrines qui sont les conséquences de cette vérité fondamentale.
    Les discours et les lettres des apôtres prouvent assez combien cette première vérité est féconde en sagesse pratique, applicable à tous les besoins de l'âme, à tous les rapports des hommes, soit entre eux, soit avec Dieu ; mais aussi ils prouvent que tous leurs enseignements découlaient de cette source et y ramenaient sans cesse ; leurs exhortations morales elles-mêmes n'ont pas d'autre sanction. (Voy. en particulier 1Corinthiens 5.7 ; 6.20 ; 7.23 ; 8.11 ; 2Corinthiens 5.14,15 ; Ephésiens 4.32 ; Philippiens 2.1-8 ; 1Pierre 1.18,19 ; 2.18-25)
  • 2.3 J'ai été moi-même auprès de vous dans la faiblesse, dans la crainte, et dans un grand tremblement ; Ces deux mots crainte et tremblement expriment souvent, dans les lettres de Paul, une profonde et religieuse vénération. (2Corinthiens 7.15 ; Philippiens 2.12 ; Ephésiens 6.5)
    Quant à la faiblesse dont il parle ici, on a voulu y voir soit des épreuves intérieures, soit des infirmités corporelles ; (Galates 4.13,14 ; 2Corinthiens 12.7) c'est surtout le sentiment accablant de la sainteté et de la grandeur de sa tâche, qui, dans une ville où il s'attendait à tant de résistance, semble avoir intimidé Paul à son arrivée à Corinthe. (Comparer 2Corinthiens 10.1,10 ; Actes 18.9,10)
    Son action y avait formé un contraste bien frappant avec la bruyante hardiesse des sophistes et des chefs d'école dans les grandes villes de la Grèce et même avec la haute éloquence d'un Apollos. Mais ce qui était pour l'apôtre un opprobre aux yeux du monde, Dieu en tira sa gloire et la confirmation de son Evangile, en accomplissant de si grandes choses par un si faible instrument.
  • 2.4 et ma parole et ma prédication n'ont point consisté dans des discours persuasifs de la sagesse ; mais dans une démonstration d'Esprit et de puissance ; Des discours persuasifs, c'est-à-dire composés et prononcés selon les méthodes captieuses des rhéteurs. Paul a dit déjà (1Corinthiens 1.17) qu'il répudiait cette sagesse. Le texte reçu porte ici sagesse humaine, épithète empruntée à verset 13.
    Il ne faut pas entendre avant tout par cette démonstration d'Esprit et de puissance certains dons miraculeux de l'Esprit de Dieu, mais bien plutôt son action sur les âmes par le moyen de la Parole. Une humiliante conviction de péché, (Jean 16.8) la consolation et la paix du pardon, la force nécessaire pour être affranchi de l'esclavage de la corruption et du monde, l'intelligence toute nouvelle de vérités divines dont on n'avait pas même l'idée : telle est la vraie démonstration de l'Evangile que produit l'Esprit de Dieu et que l'apôtre oppose à des discours rendus persuasifs par les artifices d'une éloquence humaine. (2Corinthiens 4.7 ; 1Thessaloniciens 1.5)
    Toutefois, comme saint Paul nous fait connaître lui-même que, précisément à Corinthe, il lui fut donné d'agir par les manifestations de l'Esprit que l'on a coutume d'appeler extraordinaires, (1Corinthiens 14.18 ; 2Corinthiens 12.12) il ne faut pas les exclure absolument de la démonstration dont il parle ici.
  • 2.5 afin que votre foi fût fondée, non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu. Plus il y avait eu de simplicité dans sa parole, dénuée de tous les artifices persuasifs de la sagesse, plus ses moyens, en général, avaient été faibles aux yeux des hommes, (verset 3) plus aussi les immenses résultats de sa prédication étaient évidemment une œuvre de la puissance de Dieu, exercée par son Esprit, et qui réside déjà dans la croix. (1Corinthiens 1.18) Et ce n'avait pas été une circonstance déterminée par la nature de ses dons ; mais telle avait été son intention (afin que).
    Quand, au contraire, on a recours à des moyens humains de persuasion, il est bien difficile de discerner ce qui, dans les résultats, est un effet passager de la sagesse humaine, et ce qui est l'œuvre, seule permanente, de l'Esprit de Dieu.
  • 2.6 Mais nous prêchons une sagesse entre les parfaits ; sagesse, non de ce siècle, ni des princes de ce siècle, qui vont être anéantis ; 6 à 16 L'Evangile, dans sa simplicité, est pourtant la plus haute sagesse.
    L'apôtre, après avoir opposé le simple Evangile à la sagesse des hommes, (1Corinthiens 1.17-31 ; 2.1-5) montre maintenant que le contenu de sa prédication, compris dans sa vivante profondeur, est pourtant une sagesse.
    Ostervald, avec sa négligence ordinaire des particules et des articles, en traduisant ici "la sagesse," met l'apôtre en contradiction avec lui-même, puisqu'il déclare si souvent qu'il ne prêche pas la sagesse.
    Paul a bien soin de distinguer celle qu'il prêche de celle dont il a parlé précédemment ; c'est une sagesse, sans doute, mais une sagesse, non de ce siècle, etc. Il lui importe de ne pas laisser planer un malentendu sur son enseignement, comme si l'Evangile était incompatible avec la vraie sagesse, placée si haut déjà dans les livres de l'Ancien Testament.
    Mais cette sagesse, quelle est-elle ? Calvin, et avec lui plusieurs interprètes, répondent que c'est simplement l'Evangile, tel que Paul le prêchait partout, et les parfaits auxquels il propose cette sagesse seraient les hommes intègres, d'un jugement sain et droit, qui reçoivent cet Evangile. Ces vues ne sont pas admissibles. (Voy. versets 13-15 ; comparez 1Corinthiens 3.1)
    Ce mot : les parfaits ne suppose pas la perfection morale dans toute la rigueur de l'acception, sans doute ; mais bien, selon son sens étymologique en grec, ce qui a grandi, comme un homme fait, ce qui a mûri, comme un fruit, ou encore, ce qui a atteint son but.
    Dans son sens moral, appliqué au développement de l'âme, ce mot désigne l'homme qui a, en soi, le principe de la perfection, et déjà, jusqu'à un certain degré, la maturité, la stature de l'homme fait. (Comparer 1Corinthiens 3.1 ; 14.20, où ce mot est opposé à l'état d'enfance ; Ephésiens 4.13 ; Philippiens 3.15)
    Or, à ceux qui ont atteint cette maturité, à ceux qu'il peut appeler des hommes spirituels, parce qu'ils ne sont plus ni "charnels," ni des "enfants en Christ," (1Corinthiens 3.1) l'apôtre dit qu'il propose l'Evangile, non plus comme "une folie" (ils ne le considèrent plus ainsi), mais comme une sagesse.
    Pour eux, en effet, chez qui "la parole de la croix" a vaincu la fausse et orgueilleuse sagesse qui leur faisait voir dans l'Evangile une folie ; pour ces hommes déjà mûris par une expérience personnelle de la vie chrétienne, i1 est possible, non seulement de proposer la vérité sous d'autres formes, mais de dérouler à leurs yeux les doctrines les plus profondes de la révélation, de leur en faire saisir l'enchaînement. (Hébreux 5.12-14 ; 6.1)
    Au nombre des vérités que l'apôtre appelle "le lait des enfants" sont la repentance, la foi en Jésus-Christ, etc. Parmi les doctrines dont l'étude doit occuper les méditations des chrétiens plus mûrs, on peut nommer : l'enchaînement harmonique des institutions de l'Anc. et du Nouveau Testament pour le salut de l'humanité ; les perspectives du règne de Jésus-Christ dans son accomplissement futur ; la glorification graduelle de Dieu comme Père, Fils et Saint-Esprit dans les révélations divines ; la souveraineté de la grâce de Dieu, manifestée librement en ceux qu'elle appelle et sanctifie pour le salut, sans détruire leur liberté ni leur responsabilité.
    Ce sont ces doctrines, en effet, qui font le plus vivement sentir la nécessité et aussi la divine beauté de la révélation. Du reste, ces doctrines de la sagesse chrétienne ne renferment rien qui ne se trouvât en germe dans les premiers éléments de la foi ; les apôtres ne connaissent point de vérités secrètes réservées à des initiés seulement ; il ne s'agit donc ici que de la vérité, saisie avec plus ou moins de profondeur et d'ensemble. Dans les versets suivants, versets 7-12, l'apôtre explique d'ailleurs lui-même ce qu'il entend par la sagesse.
    Cette sagesse n'est ni de ce siècle (aïôn, l'économie présente), qui ne peut pas même la reconnaître comme telle, ni des principaux de ce siècle (Grec : "archontes"), par où il faut entendre, soit les grands, les puissants, les gouvernants de ce siècle, comme le prouve verset 8 ; soit ceux qui dominent par la sagesse, la science, l'éloquence, etc.
    - Ces mots qui vont être anéantis (Grec : "étant anéantis, abolis, rendus inutiles") sont employés par l'apôtre au présent, parce qu'il voit ce jugement de Dieu sur les grandeurs de ce siècle déjà exercé, soit par l'Evangile qui "abolit la sagesse des sages," soit par l'action constante du temps sur ce monde qui "passe avec sa convoitise." (Comparer 1Corinthiens 1.28)
  • 2.7 mais nous prêchons une sagesse de Dieu, en un mystère, sagesse cachée, que Dieu avait destinée avant les siècles pour notre gloire, La sagesse de Dieu est celle que Dieu possède et qu'il révèle seul à l'homme. Paul l'annonçait en un mystère, c'est-à-dire comme la manifestation d'un mystère qui, jusqu'à l'Evangile, avait été une sagesse cachée.
    Ce que l'apôtre appelle un mystère, n'est jamais une chose que l'homme ne puisse absolument pas pénétrer ; c'est plutôt une vérité qu'il ignore à cause de l'incrédulité et de l'aveuglement que produit le péché, mais que Dieu révèle à la foi. (vers. 9. Comparer 1Corinthiens 4.1 ; 15.51 ; Ephésiens 3.3,4,9 ; Colossiens 2.2 ; 4.3) De là ; ce mot caché, qui est une explication de l'apôtre. (Comparer Romains 16.25 ; Colossiens 1.26)
    Cette sagesse a été manifestée dans la rédemption du monde par Jésus-Christ ; car c'est là le mystère qui était caché, et qui, révélé, est devenu la sagesse et la lumière du monde. Il était même prédéterminé avant les siècles, dans le conseil éternel de Dieu, pour la gloire de ses enfants ; c'est-à-dire que la révélation de ce mystère devait éclairer, régénérer les croyants, et les rendre participants de la gloire céleste que Dieu leur destine.
    Quelle idée sublime et profonde l'apôtre avait de la rédemption ! Quelle précieuse lumière ces paroles jettent sur la création et sur la chute de l'homme ! Avant l'origine du mal le remède était préparé. En même temps, l'apôtre veut faire sentir par là combien cette sagesse divine est impérissable, puisqu'elle est éternelle comme Dieu.
  • 2.8 et qu'aucun des princes de ce monde n'a connue ; car s'ils l'eussent connue, ils n'auraient jamais crucifié le Seigneur de gloire ; Quoique tout ce qu'il y avait alors sur la terre de lumière et de sagesse fût réuni dans les princes des Juifs et des païens (verset 6, note) qui prirent une part active à la mort de Christ, ils ne connurent point la sagesse divine manifestée en lui.
    Cette ignorance, sans doute, diminue leur crime ; mais comme c'était une ignorance volontaire et coupable, leur péché demeure. (Comparer Luc 23.34, note.)
    - Comment, en effet, sans cette ignorance relative, auraient-ils pu crucifier le Seigneur de gloire, Celui à qui toute gloire appartient ?
  • 2.9 mais, comme il est écrit, les choses que l'œil n'avait point vues, que l'oreille n'avait point entendues, qui n'étaient point montées dans le cœur de l'homme, les choses que Dieu avait préparées à ceux qui l'aiment, Ces paroles ne se trouvent textuellement dans aucun passage de l'Anc. Test.
    Depuis les Pères de l'Eglise jusqu'à nos jours, divers interprètes ont cru y voir une citation d'un écrit apocryphe aujourd'hui perdu (l'Apocalypse d'Elie). Mais jamais Paul ne cite avec ces mots : il est écrit, autre chose que l'Ecriture sainte.
    Ici il a très probablement en vue Esaïe 64.4 (ou 3), qu'il cite de mémoire, en y mêlant une expression empruntée à Esaïe 65.17 où il est dit littér. "(les choses passées) ne monteront plus au cœur."
    Quoi qu'il en soit, il veut établir et généraliser par ces belles paroles le fait exprimé à verset 8. Jamais le génie de l'homme, abandonné à lui-même, n'a connu ce mystère de la sagesse divine. Cela est réservé à ceux qui aiment Dieu. Ici, pour connaître, il faut aimer. (Voy. le 3e des Discours de Vinet, l'Evangile compris par le cœur.)
  • 2.11 Car qui est-ce qui sait ce qui est en l'homme, si ce n'est l'esprit de l'homme qui est en lui ? De même aussi, personne ne connaît ce qui est en Dieu, si ce n'est l'Esprit de Dieu. L'Esprit de Dieu étant Dieu lui-même, est l'unité vivante de l'essence divine. (Comparer Jean 14.17, note.)
    Il sonde les profondeurs de Dieu, non pas en passant, comme notre esprit, de l'ignorance à la connaissance, mais en tant que, par lui, Dieu a conscience de lui-même, de sa pensée éternelle. L'Esprit sonde les profondeurs de Dieu, comme Dieu sonde le cœur de l'homme. (Psaumes 139.1 ; Romains 8.27 ; Apocalypse 2.23)
    Dès lors, l'Esprit seul révèle aux croyants ces choses profondes de Dieu, non pas seulement par une manifestation extérieure, telle qu'elle a eu lieu en Jésus-Christ, ou telle que nous la possédons dans la Parole écrite, mais en rendant vivante en nous cette première révélation, en nous introduisant dans la communion de Dieu, en faisant vivre Dieu en nous.
    - Ce rapport ineffable de l'essence divine, Dieu se contemplant par l'unité du Saint-Esprit, trouve une faible image dans l'homme, et l'apôtre ne craint point d'y avoir recours. L'homme aussi peut se contempler, se sonder, se connaître ; et la conscience qu'il a de lui-même forme le lien d'unité entre le sujet et l'objet, entre le connaissant et le connu.
    Mais toute cette activité intérieure est cachée à d'autres, jusqu'à ce que l'esprit de l'homme se communique à eux. Ainsi toute communication directe et vivante de Dieu à l'homme a lieu par le Saint-Esprit, depuis les premiers commencements de la vie intérieure jusqu'à sa perfection. C'est là, selon la pensée générale de Paul, la source de la sagesse qu'il annonce. (versets 12,13)
  • 2.12 Or nous n'avons pas reçu l'esprit du monde, mais l'Esprit qui vient de Dieu ; afin que nous connaissions les choses qui nous ont été données de Dieu ; On pouvait attendre ici, d'après les versets précédents, cette simple conclusion : "Or, nous avons reçu cet Esprit, donc nous connaissons les choses profondes de Dieu" Au lieu de cela, l'apôtre met encore cet Esprit qui vient de Dieu en opposition avec l'esprit du monde, c'est-à-dire l'esprit de la sagesse mondaine, afin de confondre l'erreur des Corinthiens qui s'imaginaient que cette sagesse divine, don de l'Esprit de Dieu, devait leur être présentée sous les formes brillantes de la sagesse et de l'éloquence de ce monde.
    Mais que sont ces formes pour celui à qui ces choses profondes sont données de Dieu, et qui les connaît immédiatement par une vivante expérience ?
  • 2.13 lesquelles aussi nous annonçons, non avec des discours qu'enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux qu'enseigne l'Esprit, appropriant les choses spirituelles à ceux qui sont spirituels. Le verbe que nous traduisons ici par approprier signifie littéralement juger avec, c'est-à-dire comparer ensemble, pour en déduire un rapport juste et vrai.
    Quels sont les deux termes de la comparaison ? Selon l'interprétation ordinaire (que nous avons retenue dans la traduction), c'est, d'une part, les hommes spirituels, les parfaits de verset 6, ceux en qui l'Esprit de Dieu agit avec puissance ; et, d'autre part, les choses spirituelles, c'est-àdire les vérités et les faits divins que nous a révélés l'Esprit de Dieu.
    Or, nous approprions, par un juste discernement, les dernières aux premiers, et cela encore, non avec les formes, avec l'éloquence qu'enseigne la sagesse humaine, mais avec les paroles qu'enseigne l'Esprit de Dieu, et qui seules sont l'expression adéquate de ces vérités.
    - Mais on peut entendre aussi les deux fois le mot spirituel comme s'appliquant aux choses, et non aux hommes ; et alors l'apôtre veut dire simplement qu'il approprie des paroles et des formes spirituelles aux saintes vérités révélées par l'Esprit de Dieu. Ce sens a, non moins que le premier, une haute importance trop méconnue.
  • 2.14 Or, l'homme naturel ne reçoit point les choses qui sont de l'Esprit de Dieu ; car elles lui sont une folie, et il ne les peut connaître, parce que c'est spirituellement qu'on en juge. L'homme naturel.
    C'est ainsi que Luther traduit une expression qui n'a pas d'équivalent exact dans notre langue. Litt. : "l'homme psychique" (du grec psyché, âme), "l'homme animal" (du latin anima, âme), comme traduisent nos versions ordinaires, l'homme qui n'a que la vie de l'âme.
    Selon la psychologie de l'Ecriture, il faut distinguer dans l'homme "l'esprit, l'âme et le corps." Le corps est la matière organisée, l'instrument de l'âme et de l'esprit ; l'âme (psyché) est ce souffle de la vie naturelle ou terrestre que l'homme possède en commun avec tous les êtres vivants de la création, et l'esprit cette partie de son être qui le met en relation avec Dieu.
    "En mettant en parallèle le corps, l'âme et l'esprit, comme les trois objets constants de la sanctification chrétienne, (1Thessaloniciens 5.23) Paul montre qu'à ses yeux ce sont là les trois éléments essentiels de la personne humaine complète. Seulement, avant la venue de l'Esprit divin, l'esprit dans l'homme est plutôt une aspiration, ou, comme dit de Wette, une réceptivité, qu'une puissance et une vie. C'est une virtualité que l'Esprit divin changera en une force réelle et en un nouveau principe de vie quand il viendra à s'en emparer." Godet.
    A l'origine, c'est-à-dire avant la chute, l'esprit de l'homme, en communion avec l'Esprit de Dieu, devait, d'une part, connaître toujours plus parfaitement, et, d'autre part, élever les affections de son âme à la vie et à l'amour qui viennent de Dieu ; (1Corinthiens 15.45) ces affections, toujours pures et spirituelles, auraient, à leur tour, maintenu le corps dans sa vraie condition, et dominé sur la chair, comme sur la nature.
    Mais par la chute et le péché, cet ordre a été renversé : l'esprit de l'homme, privé de l'Esprit de Dieu, a été obscurci par les passions de l'âme désormais sans guide, et l'âme elle-même est tombée sous la domination de la chair.
    De là vient que pour désigner l'état moral actuel de l'homme, l'Ecriture se sert tantôt du mot charnel (c'est le terme le plus fort, désignant la domination de la chair, 1Corinthiens 3.1-3), tantôt du mot psychique. C'est de ce dernier que se sert ici l'apôtre par opposition à spirituel, (1Corinthiens 15.44) qui désigne l'état de l'homme régénéré par l'Esprit de Dieu. Il faut entendre par ce terme l'homme déchu, tel qu'il naît et grandit sous l'empire de ses affections naturelles, abandonné à ses propres forces, privé de la lumière et des influences sanctifiantes de l'Esprit de Dieu.
    Or, l'apôtre déclare que l'homme dans cet état, quelque instruit qu'on le suppose à l'école de la sagesse humaine, ne reçoit point les choses qui sont de l'Esprit de Dieu (le mot grec signifie à la fois comprendre et accepter), qu'il ne peut les connaître (par expérience, seule connaissance vraie), qu'elles lui sont folie, (1Corinthiens 1.23) tout cela par la raison bien simple qu'on ne discerne et ne juge les choses spirituelles qu'à la lumière de l'Esprit de Dieu. Ce n'est pas assez que le soleil resplendisse, il faut des yeux pour le voir.
  • 2.15 Mais l'homme spirituel juge de toutes choses, et il n'est lui-même jugé par personne. L'homme spirituel, celui qui est éclairé et régénéré par l'Esprit qui sonde toutes choses, (verset 10) ne peut rester dans l'ignorance sur aucun point essentiel de la science du salut ; tout ce qui est nécessaire à la délivrance et à la sanctification de son âme lui est dévoilé par degrés, selon le besoin qu'il en a ; car ici connaître est un acte de la vie, de l'amour, plus encore que de l'intelligence.
    De là aussi le discernement qui lui est donné pour juger des choses contraires. Par la même raison, il ne peut, lui, être jugé ni dans ses principes, ni dans sa vie par aucun homme non éclairé du même Esprit. Seulement, il faut bien remarquer que cet Esprit agit et éclaire par la Parole de Dieu, source et juge suprême de la vérité, et que, par conséquent, ce serait dans un homme le plus dangereux aveuglement que de vouloir suivre ses propres voies, ses propres inspirations, sous prétexte qu'il est spirituel et que nul ne peut juger de lui.
    Il n'y a rien dans la Bible qui justifie ce faux spiritualisme, source de beaucoup d'erreurs, et souvent aliment de l'orgueil.
  • 2.16 Car qui a connu la pensée du Seigneur, pour le pouvoir instruire ? Mais nous, nous avons la pensée de Christ. Ou l'intelligence de Christ, par son Esprit.
    "L'Esprit est l'agent par lequel cette pensée de Dieu est communiquée à l'homme spirituel." Godet.
    Pour que l'homme naturel pût juger de l'homme spirituel, (verset 15) il faudrait qu'il connaît aussi la pensée du Seigneur, et même qu'il pût avoir la prétention de l'instruire, de lui en remontrer, supposition absurde que l'apôtre réfute en citant Esaïe 40.13.