1 Corinthiens 12:3
(Annotée Neuchâtel)
1 Corinthiens 12:3
C'est pourquoi je vous fais savoir que personne, parlant par l'Esprit de Dieu, ne dit : Jésus est anathème ; et que personne ne peut dire : Jésus est le Seigneur, si ce n'est par l'Esprit-Saint.
Références croisées
12:3 Mc 9:39, Jn 16:14-15, 1Jn 4:2-3, 1Co 16:22, Dt 21:23, Ga 3:13, 1Co 8:6, Mt 16:16-17, Jn 13:13, Jn 15:26, 2Co 3:5, 2Co 11:4Réciproques : Jb 26:4, Ps 109:20, Mt 23:34, Lc 9:50, Jn 14:26, Ac 8:37, 2Co 4:5, Ga 1:8, Ph 2:11, 1Jn 2:22
Notes de la Bible Annotée Neuchâtel
A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations1 Corinthiens 12
- 12.3 C'est pourquoi je vous fais savoir que personne, parlant par l'Esprit de Dieu, ne dit : Jésus est anathème ; et que personne ne peut dire : Jésus est le Seigneur, si ce n'est par l'Esprit-Saint. Remontant à l'origine des choses dans l'expérience des Corinthiens, l'apôtre leur rappelle d'abord qu'ils ne connaissaient jadis, en fait de religion, que des idoles muettes (comparez
Psaumes 115
) vers lesquelles ils se laissaient conduire comme des aveugles ; d'où il conclut que tous ceux d'entre eux qui ont une foi vivante en Jésus, qui ont reconnu et confessé en lui leur SEIGNEUR, le Fils du Dieu vivant, leur Sauveur, n'ont pu le faire que par une influence de l'Esprit-Saint qui les a régénérés. (Voir la même pensée autrement exprimée dans1Jean 4.2
)
Telle est l'action la plus générale du Saint-Esprit, la foi, sans laquelle ne peuvent exister les dons particuliers que 1'apôtre va énumérer. Mais avant même de donner cette marque claire et positive de la présence du Saint-Esprit dans une âme, l'apôtre en indique une négative, de laquelle on peut conclure, avec plus de certitude encore, qu'un homme est non seulement étranger à l'Esprit de Dieu, mais sous l'influence de l'Esprit des ténèbres. C'est lorsqu'il maudit Jésus, prononçant sur lui anathème, exécration, ce que l'on faisait à l'égard d'un être voué au démon, aux dieux infernaux. (ComparerRomains 9.3 ; 1Corinthiens 16.22
note.)
"La partie négative de la règle apostolique nous étonne par son trop d'évidence. Pouvait-il arriver qu'une voix s'élevant dans une assemblée chrétienne dit : "Anathème à Jésus !" et l'Eglise avait-elle besoin d'être avertie que l'auteur d'un tel blasphème ne parlait pas par le Saint-Esprit ? Peut-être ne nous faisons-nous qu'une idée imparfaite de l'étrange fermentation qui se produisait dans un milieu tel que l'Eglise de Corinthe, où les éléments les plus impurs pouvaient se mélanger aux plus sublimes...Il y avait de prétendus croyants qui niaient la résurrection et la vie à venir. D'autres, ou les mêmes peut-être, pouvaient avoir des idées analogues à ce qu'on a appelé plus tard le gnosticisme. Or, pour les gnostiques, Jésus de Nazareth n'était qu'un simple homme auquel un esprit supérieur, qu'ils appelaient le Christ, s'était uni au moment de son baptême pour l'abandonner avant sa passion. A ce point de vue, l'homme Jésus n'est plus le vrai Seigneur, ni le vrai Sauveur, il n'est plus un objet de foi, et dans cet ordre d'idées, on pourrait concevoir que tel faux inspiré fût allé dans son délire jusqu'à s'écrier : "Je ne connais pas ce Jésus ! je lui dis Anathème !"" Babut Sermons, I, p. 281.
La confession ou la rejection du nom de Jésus, le Seigneur, tel est donc le signe distinctif de l'Esprit que l'apôtre indique, signe dont la vérité subsiste pour tous les temps, car l'œuvre de l'Esprit consiste à glorifier Jésus-Christ dans les âmes. (Jean 16.14
) Cette œuvre ne peut procéder ni de la puissance des ténèbres, ni de l'homme naturel.
Il est vrai qu'entre les deux extrêmes posés par l'apôtre, il y a un milieu qui peut tromper aussi : c'est une connaissance historique et morte de Jésus, qui, elle aussi, dit : "Seigneur, Seigneur," sans être la foi que produit l'Esprit ; mais Paul ne touche point ici à cette funeste illusion, parce que, voulant traiter la grande question des dons spirituels, il lui importe seulement de les distinguer de ce qui aurait pu en être une fausse imitation.