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2 Corinthiens 11-13 (Annotée Neuchâtel)

   1 Puissiez-vous supporter quelque peu ma folie ; mais encore vous me supportez ! 2 Car je suis jaloux de vous d'une jalousie de Dieu ; parce que je vous ai fiancés à un seul mari, pour vous présenter à Christ comme une vierge pure, 3 mais je crains que, comme le serpent séduisit Eve par sa ruse, vos pensées ne se corrompent, se détournant de la simplicité à l'égard de Christ. 4 Car si celui qui vient à vous vous prêche un autre Jésus, que nous ne vous avons point prêché ; ou si vous recevez un autre Esprit, que vous n'avez point reçu, ou un autre Evangile, que vous n'avez point embrassé, vous le supporteriez fort bien. 5 Car j'estime que je n'ai été en rien inférieur aux apôtres par excellence. 6 Si même je suis un homme du commun à l'égard du langage, je ne le suis pas à l'égard de la connaissance ; mais nous avons été manifestés parmi vous, à tous égards et en toutes choses.
   7 Ou bien ai-je commis un péché en m'abaissant moi-même, afin que vous fussiez élevés, parce que je vous ai annoncé gratuitement l'Evangile de Dieu ? 8 J'ai dépouillé d'autres Eglises, en recevant d'elles un salaire, pour vous servir ; et lorsque j'étais parmi vous et que je me suis trouvé dans le besoin, je n'ai été à charge à personne ; 9 car les frères venus de Macédoine ont suppléé à ce qui me manquait ; et je me suis gardé de vous être à charge en quoi que ce fût, et je m'en garderai. 10 J'atteste la vérité de Christ, laquelle est en moi, que ce sujet que j'ai de me glorifier dans toute l'Achaïe ne me sera point ôté. 11 Pourquoi ? Parce que je ne vous aime pas ? Dieu le sait ! 12 Mais ce que je fais, et je le ferai encore, c'est pour ôter ce prétexte à ceux qui veulent un prétexte : afin qu'il se trouve qu'ils sont tels que nous, dans les choses dont ils se glorifient. 13 Car de tels hommes sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs, déguisés en apôtres de Christ ; 14 et il ne faut pas s'en étonner ; car Satan lui-même se déguise en ange de lumière ; 15 il n'est donc pas surprenant que ses serviteurs se déguisent aussi en serviteurs de justice ; mais leur fin sera selon leurs oeuvres.
   16 Je le dis encore : Que personne ne me regarde comme un insensé : sinon, recevez-moi comme insensé, afin que moi aussi je me glorifie un peu. 17 Ce que je dis, je ne le dis pas selon le Seigneur, mais comme par folie, dans ce sujet que j'ai de me glorifier. 18 Puisque plusieurs se glorifient selon la chair, moi aussi je me glorifierai. 19 Car vous supportez volontiers les insensés, vous qui êtes sages. 20 Car si quelqu'un vous asservit, si quelqu'un vous dévore, si quelqu'un s'empare de vous, si quelqu'un s'élève, si quelqu'un vous frappe au visage, vous le supportez. 21 J'ai honte de le dire, comme si nous avions montré de la faiblesse ; mais en quelque chose que quelqu'un ait de la hardiesse (je parle en imprudent), moi aussi j'ai de la hardiesse. 22 Sont-ils Hébreux ? moi aussi. Sont-ils Israélites ? moi aussi. Sont-ils la postérité d'Abraham ? moi aussi. 23 Sont-ils serviteurs de Christ ? (je parle en insensé ) : moi plus encore ; en travaux, bien plus ; en blessures, excessivement ; en prisons, bien plus ; en dangers de mort, plusieurs fois. 24 J'ai reçu des Juifs, cinq fois, quarante coups moins un ; 25 j'ai été battu de verges trois fois, j'ai été lapidé une fois, j'ai fait naufrage trois fois, j'ai passé un jour et une nuit dans le profond de la mer ; 26 en voyage souvent, en danger sur les rivières, en danger des voleurs, en danger de la part de ma nation, en danger de la part des païens, en danger dans les villes, en danger dans les déserts, en danger sur la mer, en danger parmi les faux frères ; 27 dans le travail et la peine, dans les veilles souvent, dans la faim, dans la soif, dans les jeûnes souvent, dans le froid et la nudité. 28 Outre les choses du dehors, je suis assailli tous les jours par les inquiétudes que me donnent toutes les Eglises. 29 Qui est faible, que je ne sois faible aussi ? Qui est scandalisé, que je ne brûle aussi ? 30 S'il faut se glorifier, je me glorifierai de ce qui regarde mes faiblesses. 31 Le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui est béni éternellement, sait que je ne mens point. 32 A Damas, celui qui en était gouverneur pour le roi Arétas, gardait la ville des Damascéniens, pour se saisir de moi ; 33 et l'on me descendit de la muraille par une fenêtre, dans une corbeille, et j'échappai ainsi de ses mains.

2 Corinthiens 12

   1 Il faut se glorifier..., cela ne convient pas ; car j'en viendrai jusqu'à des visions et à des révélations du Seigneur. 2 Je connais un homme en Christ, qui, il y a quatorze ans, fut ravi jusqu'au troisième ciel ; si ce fut en corps, je ne sais ; si ce fut hors du corps, je ne sais, Dieu le sait ; 3 et je sais que cet homme (si ce fut en corps, ou si ce fut sans corps, je ne sais, Dieu le sait ) 4 fut ravi dans le paradis, et y entendit des paroles ineffables, qu'il n'est pas permis à un homme d'exprimer. 5 Je me glorifierai d'un tel homme, mais de moi-même je ne me glorifierai point, si ce n'est en mes infirmités. 6 Si, en effet, je voulais me glorifier, je ne serais point imprudent, car je dirais la vérité ; mais je m'en abstiens, de peur que quelqu'un ne pense à mon égard au delà de ce qu'il voit en moi, ou de ce qu'il entend de moi. 7 Et afin que je ne m'élève pas, à cause de l'excellence des révélations, il m'a été donné une écharde dans la chair, un ange de Satan pour me souffleter, afin que je ne m'élève pas. 8 Trois fois, à ce sujet, j'invoquai le Seigneur, afin qu'il se retirât de moi. 9 Et il me dit : Ma grâce te suffit ; car ma puissance s'accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai donc très volontiers plutôt dans mes infirmités, afin que la puissance de Christ habite en moi. 10 C'est pourquoi je prends plaisir dans les infirmités, dans les opprobres, dans les nécessités, dans les persécutions, dans les angoisses pour Christ ; car lorsque je suis faible, c'est alors que je suis fort.
   11 J'ai été imprudent ; c'est vous qui m'y avez contraint ; car c'était à vous à me recommander, vu que je n'ai été inférieur en rien aux apôtres par excellence, quoique je ne sois rien. 12 Oui, les signes de l'apôtre ont été produits parmi vous, en toute patience, par des signes, par des prodiges et par des miracles. 13 Car en quoi avez-vous été inférieurs aux autres Eglises, sinon en ce que moi-même je ne vous ai point été à charge ; pardonnez-moi cette injustice. 14 Voici, pour la troisième fois je suis prêt à aller vers vous ; et je ne vous serai point à charge ; car ce ne sont pas vos biens que je cherche, c'est vous-mêmes ; car ce n'est pas aux enfants à amasser du bien pour leurs parents ; mais aux parents pour leurs enfants. 15 Et pour moi, je dépenserai très volontiers, et je me dépenserai moi-même pour vos âmes, même si, vous aimant davantage, je suis moins aimé. 16 Soit ! je ne vous ai point été à charge ; mais étant un homme artificieux, je vous ai pris par ruse ! 17 Ai-je tiré du profit de vous, par quelqu'un de ceux que je vous ai envoyés ? 18 J'ai prié Tite d'aller, et j'ai envoyé le frère avec luis. Tite a-t-il profité de vous ? N'avons-nous pas agi dans le même esprit ? marché sur les mêmes traces ?
   19 Depuis longtemps vous pensez que nous nous justifions auprès de vous ! Nous parlons devant Dieu en Christ ; et tout cela, bien-aimés, pour votre édification. 20 Car je crains qu'à mon arrivée je ne vous trouve pas tels que je voudrais ; et que moi, je sois trouvé de vous tel que vous ne voudriez pas ; et qu'il n'y ait parmi vous des contestations, de la jalousie, des animosités, des dissensions, des médisances, des insinuations, de l'orgueil, des troubles ; 21 et qu'étant retourné vers vous, mon Dieu ne m'humilie, et que je ne sois dans le deuil au sujet de plusieurs qui, ayant péché ci-devant, ne se sont point repentis de l'impureté, de la fornication et de l'impudicité qu'ils ont commises.

2 Corinthiens 13

   1 C'est ici la troisième fois que je viens à vous. Sur la déclaration de deux ou trois témoins toute affaire sera établie. 2 J'ai déjà dit, et je le dis encore d'avance, comme quand j'étais présent pour la seconde fois, et maintenant étant absent, à ceux qui ont péché ci-devant, et à tous les autres, que, si je viens encore une fois, je n'userai d'aucun ménagement, 3 puisque vous cherchez une preuve que Christ parle par moi, lui qui n'est point faible à votre égard, mais qui est puissant au milieu de vous ; 4 car encore qu'il ait été crucifié selon la faiblesse, toutefois il est vivant par la puissance de Dieu ; car aussi nous, nous sommes faibles en lui, toutefois nous vivrons avec lui, par la puissance de Dieu à votre égard. 5 Eprouvez-vous vous-mêmes, pour savoir si vous êtes dans la foi ; examinez-vous vous-mêmes ; ne reconnaissez-vous pas en vous-mêmes que Jésus-Christ est en vous ? à moins que peut-être vous ne soyez réprouvés. 6 Mais j'espère que vous reconnaîtrez que nous, nous ne sommes point réprouvés. 7 Mais nous prions Dieu que vous ne fassiez aucun mal, non pour que nous, nous paraissions approuvés, mais afin que vous fassiez ce qui est bon, et que nous, nous soyons comme réprouvés. 8 Car nous ne pouvons rien contre la vérité, mais pour la vérité ; 9 en effet, nous avons de la joie, lorsque nous sommes dans la faiblesse, pourvu que vous soyez forts ; et ce que nous demandons, c'est votre perfectionnement. 10 C'est pourquoi j'écris ces choses étant absent, afin que, lorsque je serai présent, je ne sois pas obligé d'user de sévérité, selon la puissance que le Seigneur m'a donnée pour édifier, et non pour détruire.
   11 Au reste, frères, soyez joyeux ; tendez à la perfection ; soyez consolés ; ayez un même sentiment ; soyez en paix ; et le Dieu de charité et de paix sera avec vous. 12 Saluez-vous les uns les autres par un saint baiser. Tous les saints vous saluent. 13 La grâce du Seigneur Jésus-Christ, et l'amour de Dieu, et la communion du Saint-Esprit, soient avec vous tous.

Références croisées

11:1 Nb 11:29, Js 7:7, 2R 5:3, Ac 26:29, 1Co 4:8, 2Co 11:4, Ac 18:14, He 5:2, 2Co 11:16-17, 2Co 11:19, 2Co 11:21, 2Co 5:13, 2Co 12:11, 1Co 1:21, 1Co 3:18, 1Co 4:10
Réciproques : Gn 24:67, Ex 16:3
11:2 Ga 4:11, Ga 4:17-19, Ph 1:8, 1Th 2:11, Gn 24:2-5, Gn 24:58-67, Ps 45:10-11, Es 54:5, Es 62:4-5, Os 2:19-20, Jn 3:29, Rm 7:4, 1Co 4:15, Ep 5:27, Col 1:28, Lv 21:13-15, Ez 44:22
Réciproques : Gn 24:67, Nb 25:11, Dt 11:22, Jg 5:15, Jb 1:5, Ps 45:14, Pr 7:10, Ct 1:3, Ct 1:15, Ct 2:10, Ct 4:9, Ct 8:6, Jr 31:32, Ez 16:32, Os 2:16, Mt 12:50, Mt 22:2, Mt 25:1, Mc 2:20, Lc 5:34, 1Co 1:15, 1Co 3:11, 1Co 6:13, 2Co 2:4, 2Co 4:14, Ep 5:32, Ep 6:5, Col 1:22, 1Th 3:5, Ap 12:1, Ap 14:4, Ap 19:7, Ap 21:2
11:3 2Co 11:29, 2Co 12:20-21, Ps 119:53, Ga 1:6, Ga 3:1, Ga 4:11, Ph 3:18-19, Gn 3:4, Gn 3:13, Jn 8:44, 1Tm 2:14, Ap 12:9, Ap 20:2, 2Co 11:13-15, 2Co 2:17, 2Co 4:2, Mt 24:24, Ac 20:30-31, Ga 1:6, Ga 2:4, Ga 3:1, Ep 4:14, Ep 6:24, Col 2:4, Col 2:8, Col 2:18, 2Th 2:3-11, 1Tm 1:3, 1Tm 4:1-4, 2Tm 3:1-9, 2Tm 3:13, 2Tm 4:3-4, Tt 1:10, He 13:9, 2P 2:1-14, 2P 3:3, 2P 3:17, 1Jn 2:18, 1Jn 4:1, Jud 1:4, Ap 12:9, 2Co 1:12, Rm 12:8, Rm 16:18-19
Réciproques : Gn 3:5, Lv 11:42, Nb 25:18, Dt 11:22, Dt 22:9, Dt 32:5, Js 9:22, 1R 13:18, 2R 10:19, 2Ch 18:20, Ps 86:11, Ps 116:6, Ps 140:3, Pr 7:10, Pr 28:10, Ct 1:15, Es 54:5, Ez 16:32, Dn 11:23, Mt 6:22, Mt 10:16, Mt 13:39, Mt 23:33, Mt 26:4, Lc 11:34, Ac 2:46, Ac 13:10, Rm 8:39, 2Co 2:11, 2Co 11:14, Ga 4:17, Ep 6:5, Ep 6:11, Ph 3:11, 1Th 3:5, 2Th 2:9, Jc 3:15, Ap 2:24, Ap 20:3
11:4 Ac 4:12, 1Tm 2:5, 1Co 12:4-11, Ga 3:2, Ep 4:4-5, Ga 1:7-8
Réciproques : Jb 13:2, Pr 28:10, Ac 18:14, Rm 1:11, 1Co 1:13, 1Co 4:6, 1Co 12:3, 1Co 14:37, 2Co 3:8, 2Co 6:6, 2Co 10:7, 2Co 11:1, 2Co 12:12, Ga 1:6, Ga 2:8, Ep 4:14
11:5 2Co 12:11-12, 1Co 15:10, Ga 2:6-9
Réciproques : Nb 12:3, Jb 12:3, Jb 13:2, Jb 15:9, Mt 20:27, Ac 15:2, Rm 1:1, 1Co 1:1, 1Co 9:1, 1Co 15:9, 2Co 11:23, Ga 2:8, Ga 2:11
11:6 2Co 10:10, 1Co 1:17, 1Co 1:21, 1Co 2:1-3, 1Co 2:13, Ep 3:4, 2P 3:15-16, 2Co 4:2, 2Co 5:11, 2Co 7:2, 2Co 12:12
Réciproques : Ex 4:10, 1Co 14:6, 2Co 6:6, 2Co 6:9, Ga 4:13
11:7 2Co 10:1, 2Co 12:13, Ac 18:1-3, Ac 20:34, 1Co 4:10-12, 1Co 9:6, 1Co 9:12, 1Co 9:14-18, 1Th 2:9, 2Th 3:8
Réciproques : Jn 15:25, 1Co 9:18, Ph 2:25, Ph 4:12, 1Th 4:12, 3Jn 1:7
11:8 2Co 11:9, Ph 4:14-16
Réciproques : 2R 5:26, 1Co 13:7, 2Co 12:13, Ph 4:15
11:9 2Co 11:8, 2Co 6:4, 2Co 9:12, Ph 2:25, Ph 4:11-14, He 11:37, 2Co 12:13, Ne 5:15, Ac 18:3, Ac 20:33, 1Th 2:9, 2Th 3:8-9, 2Co 8:1-2, Ph 4:10, Ph 4:15, Ph 4:16, 2Co 12:14-16, 1Th 2:6
Réciproques : Gn 14:23, 1R 13:8, 2R 5:16, Ac 15:29, Ac 16:9, Ac 19:22, Ac 20:35, 1Co 9:15, 1Co 16:17, 2Co 7:2, 2Co 10:2, 2Co 11:12, 2Co 12:16, 1Th 1:7
11:10 2Co 11:31, 2Co 1:23, 2Co 12:19, Rm 1:9, Rm 9:1, Ga 1:20, 1Th 2:5, 1Th 2:10, 1Tm 2:7, 2Co 11:12, 2Co 11:16, 2Co 11:17, 2Co 10:15, 1Co 9:15-18, 2Co 1:1, 2Co 9:2, Ac 18:12, Ac 18:27, Rm 16:5, 1Co 16:15, 1Th 1:7-8
Réciproques : 1R 13:8, 2R 5:16, Jb 27:4, 2Co 11:11, 2Co 12:16, Ep 4:21, Tt 1:11
11:11 2Co 6:11-12, 2Co 7:3, 2Co 12:15, 2Co 11:10, 2Co 12:2-3, Js 22:22, Ps 44:21, Jn 2:24-25, Jn 21:17, Ac 15:8, He 4:13, Ap 2:23
Réciproques : Gn 18:21, Jg 11:27, 2Ch 18:22, Rm 1:9, 1Co 4:14, 1Co 10:14, 1Co 16:24, 2Co 1:23, 2Co 3:2, 2Co 6:6, 2Co 7:12, Ga 1:20, Col 2:4, 1Th 2:10, He 13:9
11:12 2Co 11:9, 2Co 1:17, Jb 23:13, 1Co 9:12, 1Tm 5:14, Ga 1:7, Ph 1:15-30, 2Co 11:18, 2Co 5:12, 2Co 10:17, 1Co 5:6, Ga 6:13-14
Réciproques : Gn 14:23, Ne 6:13, Dn 6:4, Ac 20:35, Rm 4:2, 1Co 4:6, 1Co 14:37, 2Co 8:20, 2Co 11:10, Ga 6:4, Ph 3:19, 1Th 2:18, Tt 1:10
11:13 2Co 11:15, 2Co 2:17, 2Co 4:2, Mt 25:24, Ac 15:1, Ac 15:24, Ac 20:30, Rm 16:18, Ga 1:7, Ga 2:4, Ga 4:17, Ga 6:12, Ep 4:14, Ph 1:15-16, Col 2:4, Col 2:8, 1Tm 1:4-7, 1Tm 4:1-3, 1Tm 6:3-5, 2Tm 2:17-19, 2Tm 3:5-9, 2Tm 4:3-4, 2P 2:1-3, 1Jn 2:18, 1Jn 4:1, 2Jn 1:7-11, Jud 1:4, Ap 2:2, Ap 2:9, Ap 2:20, Ap 19:20, Ph 3:2, Tt 1:10-11
Réciproques : Gn 3:5, Lv 11:42, Dt 13:2, 1R 13:18, 1R 22:11, 2R 10:19, 2Ch 18:20, Esd 4:2, Ne 6:5, Ps 52:2, Pr 11:9, Pr 19:27, Pr 25:14, Pr 28:10, Ct 5:7, Es 9:15, Jr 5:31, Jr 23:16, Jr 27:14, Jr 29:8, Ez 13:4, Dn 11:34, Mi 2:11, So 3:4, Za 13:2, Mt 7:15, Mt 13:25, Mt 13:39, Mt 13:47, Mt 24:4, Lc 21:8, Jn 8:44, Jn 10:1, Ac 13:6, 1Co 3:10, 2Co 11:3, 2Co 11:29, Ga 1:8, Ga 3:1, Ga 6:4, Ep 6:11, Ph 1:10, Col 2:23, 1Th 2:3, 1Th 3:5, 2Th 2:10, 2Tm 3:8, Jc 3:6, Jc 3:15, 2P 3:17, 1Jn 2:26, Ap 2:24, Ap 13:11, Ap 16:14, Ap 20:3
11:14 2Co 11:3, 2Co 2:11, Gn 3:1-5, Mt 4:1-10, Ga 1:8, Ap 12:9
Réciproques : Mt 4:6, Mt 10:16, Mt 16:23, Lc 4:6, Lc 4:10, Rm 8:38, 2Th 2:9
11:15 2R 5:13, 1Co 9:11, 2Co 11:13, Ac 13:10, Ep 6:12, Ap 9:11, Ap 13:2, Ap 13:14, Ap 19:19-21, Ap 20:2-3, Ap 20:7-10, 2Co 11:23, 2Co 3:9, Es 9:14-15, Jr 5:31, Jr 23:14-15, Jr 28:15-17, Jr 29:32, Ez 13:10-15, Ez 13:22, Mt 7:15-16, Ga 1:8-9, Ph 3:19, 2Th 2:8-12, 2P 2:3, 2P 2:13-22, Jud 1:4, Jud 1:10-13
Réciproques : Pr 18:21, Mt 16:23, 2Th 2:10
11:16 2Co 11:1, 2Co 11:21-23, 2Co 12:6, 2Co 12:11, 2Co 11:1, 2Co 11:19
Réciproques : Jb 13:2, Rm 15:17, 2Co 5:13, 2Co 7:2, 2Co 11:10, 2Co 11:30, Ph 4:17
11:17 1Co 7:6, 1Co 7:12, 2Co 11:18-27, 2Co 9:4, Ph 3:3-6
Réciproques : 1Co 7:25, 2Co 5:13, 2Co 11:10, 2Co 11:21, 2Co 12:11, Ga 2:4, He 11:1
11:18 2Co 11:12, 2Co 11:21-23, 2Co 10:12-18, Jr 9:23-24, 1Co 4:10, 1P 1:24, 2Co 12:5-6, 2Co 12:9, 2Co 12:11
Réciproques : 1Co 10:18, 2Co 10:7, 2Co 11:17, Ga 6:13, Ph 3:4
11:19 1Co 4:10, 1Co 8:1, 1Co 10:15, Ap 3:17
Réciproques : Ac 8:10, Rm 1:14, 2Co 11:1, 2Co 11:16, Ga 5:20
11:20 2Co 1:24, Ga 2:4, Ga 4:3, Ga 4:9, Ga 4:25, Ga 5:1, Ga 5:10, Ga 6:12, Rm 16:17-18, Ph 3:19, 1Th 2:5, Es 50:6, Lm 3:30, Lc 6:29
Réciproques : Jb 16:10, Mi 5:1, Mt 24:49, Mt 26:67, Lc 12:45, 1Co 9:12, 2Co 12:7, Ga 5:15, 1Tm 6:4
11:21 2Co 10:1-2, 2Co 10:10, 2Co 13:10, 2Co 11:22-27, Ph 3:3-6, 2Co 11:17, 2Co 11:23
Réciproques : Jb 12:3, Jb 15:9, Mt 18:31, Mt 26:67, 1Co 8:9, 2Co 7:4, 2Co 11:16, 2Co 11:18, Ga 2:6, Ga 2:11, Phm 1:8
11:22 Ex 3:18, Ex 5:3, Ex 7:16, Ex 9:1, Ex 9:13, Ex 10:3, Ac 22:3, Rm 11:1, Ph 3:5, Gn 17:8-9, 2Ch 20:7, Mt 3:9, Jn 8:33-39, Rm 4:13-18
Réciproques : Gn 14:13, Jr 34:9, Ac 6:1, Rm 2:17, 2Co 11:21
11:23 2Co 3:6, 2Co 6:4, 1Co 3:5, 1Co 4:1, 1Th 3:2, 1Tm 4:6, 2Co 11:5, 2Co 12:11-12, 1Co 15:10, Col 1:29, 2Co 11:24-25, 2Co 6:4-5, Ac 9:16, Ac 9:16, Ac 16:24, Ac 20:23, Ac 21:11, Ac 24:26-27, Ac 25:14, Ac 27:1, Ac 28:16, Ac 28:30, Ep 3:1, Ep 4:1, Ep 6:20, Ph 1:13, 2Tm 1:8, 2Tm 1:16, 2Tm 2:9, Phm 1:9, He 10:34, 2Co 1:9-10, 2Co 4:11, 2Co 6:9, Ac 14:19, 1Co 15:30-32, Ph 2:17, Col 1:24
Réciproques : 2Ch 18:26, Ps 34:19, Ps 71:20, Ps 119:109, Pr 24:16, Es 61:6, Jr 36:5, Jr 37:15, Jl 1:13, Mt 20:12, Mt 20:27, Mt 23:11, Mc 10:26, Mc 13:9, Lc 6:22, Ac 5:18, Ac 15:26, Ac 16:22, Ac 20:19, Ac 21:13, Ac 21:31, Ac 26:17, Rm 5:3, Rm 8:35, Rm 15:16, Rm 16:7, 1Co 4:11, 1Co 10:13, 1Co 15:31, 2Co 1:5, 2Co 4:8, 2Co 4:17, 2Co 7:5, 2Co 10:7, 2Co 11:15, 2Co 11:21, 2Co 11:27, 2Co 11:28, 2Co 12:10, Ga 5:11, Ga 6:17, Ph 3:8, Col 1:7, Col 1:23, 1Th 3:7, 1Th 5:12, 1Tm 4:10, 2Tm 3:11, He 11:36, He 11:37, 1P 1:6, Ap 2:3
11:24 Dt 25:2-3, Mt 10:17, Mc 13:9
Réciproques : Mt 23:34, Lc 11:49, Jn 19:1, Ac 5:40, 2Co 11:23, He 11:36
11:25 Ac 16:22-23, Ac 16:33, Ac 16:37, Ac 22:24, Mt 21:35, Ac 7:58-59, Ac 14:5, Ac 14:19, He 11:37, Ac 27:1-44
Réciproques : Dt 25:3, Mt 8:24, Mt 10:17, Mt 23:34, Mc 4:37, Lc 11:49, Ac 27:20, Ac 27:41, Ac 27:43, 2Co 11:23, He 11:36
11:26 Ac 9:23, Ac 9:26-30, Ac 11:25-26, Ac 13:1, Ac 14:28, Ac 15:2-4, Ac 15:40, Ac 15:41, Ac 16:1, Ac 18:1, Ac 18:18-23, Ac 19:1, Ac 20:1-6, Rm 15:19, Rm 15:24-28, Ga 1:17-21, Ac 9:23-25, Ac 9:29, Ac 13:50, Ac 20:3, Ac 20:19, Ac 21:28-31, Ac 23:12-22, Ac 25:3, Ac 28:10-11, 1Th 2:15-16, 2Co 1:8-10, Ac 14:5, Ac 14:19, Ac 16:19-24, Ac 19:23-41, 1Co 15:32, 2Co 11:32, Ac 9:24, Ac 17:5
Réciproques : Gn 31:41, Ps 41:6, Ps 56:8, Mt 7:6, Mt 8:24, Mt 13:47, Ac 21:30, Ac 23:21, Ac 27:41, 1Co 4:11, Ga 2:4
11:27 2Co 11:23, 2Co 6:5, Ac 20:5-11, Ac 20:34, Ac 20:35, 1Th 2:9, 2Th 3:8, Ac 20:31, Jr 38:9, 1Co 4:11-12, Ph 4:12, 2Co 6:5, Ac 13:2-3, Ac 14:23, 1Co 7:5, Rm 8:35-36, He 11:37, Jc 2:15-16
Réciproques : 1S 17:42, 1R 13:14, 1R 17:10, Ps 109:24, Mt 6:16, Mt 9:15, Mt 11:8, Mt 17:21, Mc 2:20, Mc 9:29, Lc 5:35, Lc 6:21, Lc 16:21, Ac 28:2, 1Co 9:27, 2Co 6:4, Ph 4:11, 2Tm 4:13
11:28 2Co 11:23-27, Ac 15:36, Ac 15:40, Ac 15:41, Ac 18:23, Ac 20:2, Ac 20:18-35, Rm 1:14, Rm 11:13, Rm 15:16, Rm 16:4, Col 2:1
Réciproques : Nb 11:11, Ps 51:18, 1Co 7:17, 1Co 7:34, 1Co 10:33, 1Co 12:26, 2Co 7:12
11:29 2Co 2:4-5, 2Co 7:5-6, 2Co 13:9, Esd 9:1-3, Rm 12:15, Rm 15:1, 1Co 8:13, 1Co 9:22, 1Co 12:26, Ga 6:2, 1Th 3:5-8, 2Co 11:13-15, Nb 25:6-11, Ne 5:6-13, Ne 13:15-20, Ne 13:23-25, Jn 2:17, 1Co 5:1-5, 1Co 6:5-7, 1Co 6:15-18, 1Co 11:22, 1Co 15:12-34, 1Co 15:36, Ga 1:7-10, Ga 2:4-6, Ga 2:14, Ga 3:1-3, Ga 4:8-20, Ga 5:2-4, 2Jn 1:10-11, Jud 1:3-4, Ap 2:2, Ap 2:20, Ap 3:15-18
Réciproques : 2S 1:12, Jb 6:14, Ps 51:18, 1Co 2:3, 1Co 4:10, 1Co 10:33, 2Co 2:2, 2Co 11:3, Ph 2:4, Ph 3:18, 1Th 3:1
11:30 2Co 11:16-18, 2Co 12:1, 2Co 12:11, Pr 25:27, Pr 27:2, Jr 9:23-24, 2Co 12:5-10, Col 1:24
Réciproques : Rm 4:2, 1Co 2:3, 2Co 10:1, 2Co 12:9, 2Co 13:9, Ga 4:13, 1Th 3:1, He 5:2
11:31 2Co 1:3, 2Co 1:23, Jn 10:30, Jn 20:17, Rm 1:9, Rm 9:1, Ep 1:3, Ep 3:14, Ga 1:2-3, Col 1:3, 1Th 2:5, 1P 1:3, Ne 9:5, Ps 41:13, Rm 1:25, Rm 9:5, 1Tm 1:11, 1Tm 1:17, 1Tm 6:16, 2Co 11:10
Réciproques : Dt 26:13, Js 22:22, Jg 11:10, Jb 16:19, Pr 25:14, Jn 8:14, Rm 15:6, Rm 15:18, 2Co 1:18, 2Co 12:6, 2Co 12:19, Ga 1:20, 1Th 2:10, 1Tm 2:7, He 1:9, 2P 1:17
11:32 2Co 11:26, Ac 9:24-25
Réciproques : Jg 16:2, 1S 19:12, 1Ch 18:13, Ps 59:1, Jr 49:23, Ac 23:21, Ga 1:17
11:33 Js 2:18, 1S 19:12
Réciproques : Js 2:15, Jg 16:2, Ps 59:1, Ps 101:4, Jr 29:26, Ac 9:25, Ac 23:21, Ga 1:17
11:1 2Co 8:10, Jn 16:7, Jn 18:14, 1Co 6:12, 1Co 10:23, 2Co 12:11, 2Co 11:16-30, 2Co 12:7, Nb 12:6, Ez 1:1-28, Ez 11:24, Dn 10:5-10, Jl 2:28-29, Ac 9:10-17, Ac 18:9, Ac 22:17-21, Ac 23:11, Ac 26:13-19, Ga 1:12, Ga 2:2, 1Jn 5:20
Réciproques : Nb 24:4, Pr 25:27, Es 1:1, Ez 11:1, Ez 40:2, Dn 7:1, Os 12:10, Ac 11:5, Ac 12:9, Ac 16:9, Ac 26:16, Rm 4:2, Rm 15:17, 1Co 14:6, 1Co 15:8, 2Co 5:12, 2Co 11:30, Ep 1:17
11:2 2Co 12:3, 2Co 12:5, 2Co 5:17, 2Co 5:21, 2Co 13:5, Es 45:24-25, Jn 6:56, Jn 15:4-6, Jn 17:21-23, Rm 8:1, Rm 16:7, 1Co 1:30, Ga 1:22, Ga 5:6, Ac 14:6, Ac 22:17, 2Co 5:6-8, 1R 18:12, 2R 2:16, Ez 8:1-3, Ez 11:24, Ac 8:39-40, Ac 22:17, Ph 1:22-23, Ap 1:10, Ap 4:2, 2Co 12:3, 2Co 11:11, 2Co 12:4, Lc 24:51, 1Th 4:17, He 9:24, Ap 12:5, Gn 1:14-20, 1R 8:27, Es 57:15
Réciproques : 2Ch 6:18, Ps 148:4, Ez 8:3, Ez 43:5, Dn 10:8, Jn 14:20, Ac 7:55, Ac 10:10, 2Co 5:8, Ap 21:10
11:3 Réciproques : 1R 18:12, 2R 2:16, Ez 11:24, Dn 10:8, 2Co 5:8, 2Co 11:11, 2Co 12:2
11:4 Ez 31:9, Lc 23:43, Ap 2:7
Réciproques : 1Co 13:1, 2Co 12:2, 1P 1:8
11:5 2Co 12:2-4, 2Co 12:9-10, 2Co 11:30
Réciproques : Rm 8:26, 1Co 2:3, 2Co 10:1, 2Co 10:10, 2Co 11:18, 2Co 13:9, He 5:2
11:6 2Co 10:8, 2Co 11:16, 1Co 3:5, 1Co 3:9, 1Co 3:10, 2Co 1:18, 2Co 11:31, Jb 24:25, Rm 9:1, 2Co 12:7, 2Co 10:9-10
Réciproques : Rm 15:18, 1Co 4:1, 1Co 4:6, 2Co 5:13, 2Co 11:18
11:7 2Co 10:5, 2Co 11:20, Dt 8:14, Dt 17:20, 2Ch 26:16, 2Ch 32:25-26, 2Ch 32:31, Dn 5:20, 1Tm 3:6, 2Co 12:1-4, Gn 32:25, Gn 32:31, Jg 2:3, Ez 28:24, Ga 4:13, Jb 2:7, Lc 13:16, 1Co 5:5, Mt 26:67, 1Co 4:11
Réciproques : Dt 33:16, Jg 15:18, 2S 24:2, 1R 19:3, 2R 5:1, 1Ch 21:2, Jb 1:12, Jb 16:11, Jb 33:17, Ps 30:6, Ps 77:2, Es 39:2, Dn 10:8, Os 12:10, Mt 6:13, Mt 14:30, Lc 11:4, Lc 22:40, Ac 16:9, Ac 20:19, Rm 7:24, Rm 12:3, 1Co 14:6, 2Co 1:9, 2Co 4:7, 2Co 10:1, 2Co 12:6, 2Co 12:21, Ph 4:12, He 2:18, Jc 5:13, Ap 12:7, Ap 12:9
11:8 Dt 3:23-27, 1S 15:11, 2S 12:16-18, Ps 77:2-11, Mt 20:21-22, Mt 26:39-44, He 5:7
Réciproques : Gn 32:26, Lv 13:58, Dt 3:26, Jg 15:18, Ne 8:10, Jb 33:29, Ps 6:9, Ps 34:4, Ps 107:6, Ps 138:3, Mt 26:44, Mc 9:29, Mc 14:39, Lc 11:4, Lc 11:8, Lc 11:9, Lc 17:5, Lc 18:39, Jn 14:13, Jn 14:21, Jn 15:4, Ac 11:10, Rm 1:7, Rm 8:26, Rm 12:12, 1Co 10:13, He 4:16, Ap 3:8
11:9 2Co 12:10, 2Co 3:5-6, Ex 3:11-12, Ex 4:10-15, Dt 33:25-27, Js 1:9, Es 43:2, Jr 1:6-9, Mt 10:19-20, Lc 21:15, 1Co 10:13, 1Co 15:10, Col 1:28-29, 1Tm 1:14, He 4:16, Ps 8:2, Es 35:3-4, Es 40:29-31, Es 41:13-16, Dn 10:16-19, Ep 3:16, Ph 4:13, Col 1:11, He 11:34, 2Co 12:10, 2Co 12:15, Mt 5:11-12, 2Co 12:5, 2Co 11:30, 2R 2:15, Es 4:5-6, Es 11:2, So 3:17, Mt 28:18, Mt 28:20, 1P 4:13-14
Réciproques : Gn 32:26, Gn 32:31, Nb 4:44, Dt 3:23, Dt 11:8, Jg 7:11, Jg 14:14, 1S 2:4, 1S 15:29, 2S 22:33, 1R 19:8, 1Ch 16:28, 1Ch 29:14, 2Ch 14:11, Ne 6:9, Ne 8:10, Jb 17:9, Jb 23:6, Ps 18:29, Ps 27:1, Ps 27:14, Ps 31:4, Ps 34:4, Ps 68:28, Ps 73:26, Ps 84:5, Ps 89:17, Ps 119:173, Pr 18:14, Ct 8:3, Ct 8:5, Es 40:31, Es 41:10, Es 41:17, Es 45:24, Dn 10:18, Dn 10:19, Ha 3:19, Za 12:5, Mt 11:30, Lc 11:9, Jn 1:14, Jn 5:19, Jn 14:1, Jn 18:8, Ac 9:22, Ac 18:10, Rm 5:3, Rm 7:25, Rm 8:37, 1Co 3:7, 1Co 4:10, 1Co 16:13, 2Co 11:18, Ep 6:10, 1Tm 1:12, 2Tm 1:8, 2Tm 2:1, 2Tm 4:17, He 5:2, He 12:5, Jc 1:2, 1P 1:6, 2P 1:3, Ap 12:10
11:10 2Co 1:4, 2Co 4:8-10, 2Co 4:17, 2Co 7:4, Ac 5:41, Rm 5:3, Rm 8:35-39, Ph 1:29, Ph 2:17-18, Col 1:24, Jc 1:2, 1P 1:6-7, 1P 4:13-14, 2Co 11:23-30, 2Co 4:5, 2Co 4:11, 2Co 10:18, Lc 6:22, Jn 15:21, 1Co 4:10, Ap 2:3, 2Co 12:9, 2Co 13:4, 2Co 13:9, Ep 6:10
Réciproques : Nb 4:44, Dt 3:21, Dt 11:8, Dt 33:25, Jg 7:11, Jg 14:14, 1Ch 16:28, 2Ch 14:11, Jb 17:9, Jb 23:6, Ps 8:2, Ps 18:29, Ps 27:14, Ps 68:28, Ps 73:26, Ps 89:17, Pr 18:14, Ct 8:5, Es 40:29, Es 40:31, Es 43:2, Es 45:24, Dn 10:18, Ha 3:19, Za 12:5, Mt 11:30, Mc 8:35, Lc 6:21, Lc 6:23, Lc 9:26, Lc 21:17, Jn 5:19, Jn 14:1, Ac 9:22, Ac 20:24, Rm 4:20, Rm 7:25, Rm 15:1, Rm 15:30, 1Co 16:13, 2Co 6:4, 2Co 12:5, Ga 6:14, Ph 4:13, Col 1:11, Col 1:29, 1Tm 1:12, 2Tm 1:8, 2Tm 2:1, He 5:2, He 10:33, He 11:26, He 11:34, He 11:37, He 12:5, He 13:13, 1P 3:14
11:11 2Co 1:6, 2Co 11:1, 2Co 11:16, 2Co 11:17, 2Co 12:12, 2Co 11:5, 1Co 3:4-7, 1Co 3:22, Ga 2:6-14, Lc 17:10, 1Co 3:7, 1Co 15:8-10, Ep 3:8
Réciproques : Gn 32:10, Nb 12:3, Jb 13:2, Jb 27:6, Pr 20:6, Pr 25:27, Pr 27:2, Es 34:12, Es 40:17, Jn 8:14, Ac 16:15, Rm 1:1, Rm 15:17, 1Co 1:28, 1Co 7:40, 1Co 9:1, 1Co 10:19, 1Co 13:2, 1Co 15:9, 1Co 15:10, 2Co 2:3, 2Co 2:16, 2Co 3:1, 2Co 5:12, 2Co 5:13, 2Co 10:7, 2Co 11:18, 2Co 11:23, 2Co 11:30, Ga 2:11, Ga 6:3, Ga 6:14, Ph 4:15
11:12 2Co 4:2, 2Co 6:4-10, 2Co 11:4, 2Co 11:6, Rm 15:18-19, 1Co 1:5-7, 1Co 9:2, 1Co 14:18
Réciproques : Ac 5:12, Ac 21:19, 1Co 1:1, 1Co 1:6, 1Co 9:1, 2Co 11:5, 2Co 11:23, 2Co 12:11, 2Co 13:3, Ga 3:5
11:13 2Co 12:14, 2Co 11:8-9, 1Co 9:6, 1Co 9:12, 1Co 9:15-18, 2Co 11:7
Réciproques : Nb 18:31, Ne 5:15, Ac 20:35, Rm 12:3, 1Co 1:7, 1Co 9:18, 2Co 10:2, 2Co 12:16, 1Th 2:9, 3Jn 1:7
11:14 2Co 1:15, 2Co 13:1, 1Co 4:19, 1Co 11:34, 1Co 16:5, Pr 11:30, Ac 20:33, 1Co 10:33, Ph 4:1, Ph 4:17, 1Th 2:5-6, 1Th 2:8, 1Th 2:19, 1Th 2:20, 1P 5:2-4, Gn 24:35-36, Gn 31:14-15, Pr 13:22, Pr 19:14, 1Co 4:14-15, 1Th 2:11
Réciproques : Gn 14:23, Gn 30:30, Nb 16:15, 1S 12:3, 2R 5:16, 1Co 9:12, 2Co 7:2, 2Co 11:9, 2Co 12:13, 2Co 12:15, 1Th 2:9, 1Tm 5:8
11:15 2Co 12:9, 2Co 1:6, 2Co 1:14, 2Co 2:3, 2Co 7:3, Jn 10:10-11, Ga 4:10, Ph 2:17, Col 1:24, 1Th 2:8, 2Tm 2:10, 2Co 12:14, He 13:17, 2Co 6:12-13, 2S 13:39, 2S 17:1-4, 2S 18:33, 1Co 4:8-18
Réciproques : Ex 18:18, Ex 28:30, Dt 22:4, Ps 109:4, Es 49:4, Mt 20:27, Mc 10:21, 1Co 4:14, 1Co 10:14, 1Co 16:24, 2Co 1:12, 2Co 2:4, 2Co 3:2, 2Co 4:12, 2Co 4:16, 2Co 6:6, 2Co 6:11, 2Co 11:11, 2Co 12:19, Ga 5:13, Ph 2:30, 1P 5:2
11:16 2Co 12:13, 2Co 11:9-10, 2Co 1:12, 2Co 4:2, 2Co 7:2, 2Co 10:2-3, 1Th 2:3, 1Th 2:5, 1P 2:3
Réciproques : 2R 5:22, 2R 10:19, Ne 5:16, Mt 4:19, 1Co 9:3, 2P 1:16
11:17 2Co 12:18, 2R 5:16, 2R 5:20-27, 1Co 4:17, 1Co 16:10
Réciproques : Gn 31:32, Ac 20:33, 1Th 2:5, 2P 1:16, 2P 2:3
11:18 2Co 2:12-13, 2Co 7:2, 2Co 7:6, 2Co 8:6, 2Co 8:18, 2Co 8:6, 2Co 8:16-23, Ph 2:19-22, Nb 16:15, 1S 12:3-4, Ne 5:14, Ac 20:33-35, Rm 4:12, 1P 2:21
Réciproques : 2Co 8:23, 2Co 12:17, Col 4:8, Tt 1:4, 2P 2:3
11:19 2Co 3:1, 2Co 5:12, 2Co 11:10, 2Co 11:31, Rm 9:1, 2Co 5:13, 2Co 10:8, 2Co 13:10, 1Co 9:12-23, 1Co 10:33, 1Co 14:26, 2Co 12:15, 2Co 7:1, Rm 12:19, 1Co 10:14, Ph 4:1
Réciproques : Jn 8:14, Ac 9:31, Ac 22:1, Rm 8:37, 1Co 4:6, 1Co 4:14, 1Co 10:23, Ga 1:10, Ep 4:12, 1Th 5:11
11:20 2Co 12:21, 2Co 13:9, 2Co 1:23-24, 2Co 2:1-3, 2Co 10:2, 2Co 10:6, 2Co 10:8, 2Co 10:9, 2Co 13:2, 2Co 13:10, 1Co 4:18-21, 1Co 5:3-5, 1Co 1:11, 1Co 3:3-4, 1Co 4:6-8, 1Co 4:18, 1Co 6:7-8, 1Co 11:16-19, 1Co 14:36-37, Ga 5:15, Ga 5:19-21, Ga 5:26, Ep 4:31-32, Jc 3:14-16, Jc 4:1-5, 1P 2:1, Ps 41:7, Pr 16:28, Rm 1:29, 2P 2:18, Jud 1:16
Réciproques : Ps 31:20, Pr 17:19, Pr 25:23, Ez 18:24, Mt 13:47, 1Co 4:21, 1Co 5:8, 1Co 5:11, 1Co 13:4, 2Co 1:7, 2Co 7:5, 2Co 10:11, 2Co 11:3, 2Co 13:6, Ga 4:11, Ph 1:15, Ph 2:3, Ph 2:14, Col 2:18, Col 3:8, Tt 3:2, Tt 3:3, Ap 3:15
11:21 2Co 12:7, 2Co 8:24, 2Co 9:3-4, 2Co 2:1-4, Ex 32:31, Dt 9:15, Dt 9:25, 1S 15:35, Esd 9:3, Esd 10:1, Ps 119:136, Jr 9:1, Jr 13:17, Lc 9:41-42, Rm 9:2, Ph 3:18-19, 2Co 13:2, 2Co 2:5-11, 2Co 7:9-11, 2Co 10:6, 1Co 6:9-11, Ap 22:20, Rm 13:13, 1Co 5:1, 1Co 5:9-11, 1Co 6:15-18, Ga 5:19, Ep 5:5-6, Col 3:5, 1Th 4:3-7, He 13:4, 1P 4:2-3, 2P 2:10-14, 2P 2:18, Jud 1:7, Jud 1:23, Ap 21:8, Ap 22:15
Réciproques : Ps 119:53, Ps 119:59, Pr 7:26, Jr 13:27, Ez 9:4, Ez 18:24, Mt 13:47, Mt 22:10, Ac 15:20, 1Co 4:21, 1Co 5:2, 1Co 5:8, 1Co 5:11, 2Co 2:3, 2Co 7:5, 2Co 7:10, 2Co 11:3, 2Co 12:20, 2Co 13:10, Ga 4:11, Ep 5:3, Ph 4:19, He 12:16, 1Jn 3:4, Ap 2:22, Ap 9:20, Ap 9:21, Ap 16:9
11:1 2Co 12:14, Nb 35:30, Dt 17:6, Dt 19:15, 1R 21:10, 1R 21:13, Mt 18:16, Mt 26:60-61, Jn 8:17-18, He 10:28-29
Réciproques : Gn 41:32, 1R 1:14, Es 8:2, Jr 1:13, Mt 17:1, Mc 5:37, Mc 9:2, Lc 9:28, Ac 5:32, Ac 10:16, 1Co 4:19, 2Co 2:3, Ga 1:9, Ph 4:4, 1Tm 5:19, Ap 11:3
11:2 2Co 1:23, 2Co 10:1-2, 2Co 10:8-11, 2Co 12:20, 1Co 4:19-21, 1Co 5:5, 2Co 13:10, 2Co 12:21
Réciproques : Js 3:10, Pr 26:3, Jr 1:13, Ac 5:5, 1Co 4:21, 1Co 5:3, 2Co 2:3, 2Co 10:6, 2Co 10:11, Ga 1:9, Ph 4:4, Tt 3:10, 2P 3:1, 3Jn 1:10
11:3 2Co 10:8-10, 2Co 2:10, Mt 10:20, Mt 18:18-20, Lc 21:15, 1Co 5:4-5, 2Co 2:6, 2Co 3:1-3, 2Co 12:12, 1Co 9:1-3
Réciproques : Js 3:10, Ha 2:1, 1Co 4:10, 1Co 9:3, 2Co 10:1, 2Co 10:4, 2Co 10:7, 2Co 10:11, 2Co 13:6, Ga 2:20, Ga 3:5, Col 1:29
11:4 Lc 22:43-44, Jn 10:18, 1Co 15:43, Ph 2:7-8, He 5:7, 1P 3:18, Ac 2:36, Ac 4:10-12, Rm 6:4, Rm 6:9, Rm 6:10, Rm 14:9, Ep 1:19-23, Ph 2:9-11, 1P 3:18, 1P 3:22, Ap 1:17-18, 2Co 4:7-12, 2Co 10:3-4, 2Co 10:10, 1Co 2:3, Ph 3:10, 2Tm 2:11-12, Ac 3:16, Rm 6:8-11
Réciproques : Lv 14:5, Ps 88:4, Ps 110:3, Ec 8:8, Lc 20:38, Jn 6:57, Rm 1:4, 1Co 4:10, 2Co 4:10, 2Co 6:7, 2Co 12:10, 2Co 13:6, Ga 4:13, 1Th 2:7, 2Th 1:12
11:5 Ps 17:3, Ps 26:2, Ps 119:59, Ps 139:23-24, Lm 3:40, Ez 18:28, Ag 1:5, Ag 1:7, 1Co 11:28, 1Co 11:31, Ga 6:4, He 4:1, He 12:15, 1Jn 3:20-21, Ap 2:5, Ap 3:2-3, Col 1:23, Col 2:7, 1Tm 2:15, Tt 1:13, Tt 2:2, 1P 5:9, 1Co 3:16, 1Co 6:2, 1Co 6:15, 1Co 6:19, 1Co 9:24, Jc 4:4, 2Co 6:16, Jn 6:56, Jn 14:23, Jn 15:4, Jn 17:23, Jn 17:26, Rm 8:10, Ga 2:20, Ga 4:19, Ep 2:20-22, Ep 3:17, Col 1:27, Col 2:19, 1P 2:4-5, 2Co 13:6-7, Jr 6:30, Rm 1:28, 2Tm 3:8, Tt 1:16, 1Co 9:27, He 6:8
Réciproques : Ps 4:4, Pr 16:25, Ct 7:12, Jn 14:17, Jn 14:20, Rm 6:3, 1Co 9:3, 1Co 11:19, 2Co 12:2, Jc 1:25, 2P 1:8
11:6 2Co 13:3-4, 2Co 13:10, 2Co 12:20
Réciproques : 1Co 9:27, 2Co 1:13, 2Co 13:5, 2Tm 3:8
11:7 2Co 13:9, 1Ch 4:10, Mt 6:13, Jn 17:15, Ph 1:9-11, 1Th 5:23, 2Tm 4:18, 2Co 6:4, 2Co 10:18, Rm 16:10, 1Co 11:19, 2Tm 2:15, Jc 1:12, 2Co 8:21, Rm 12:17, Rm 13:13, Ph 4:8, 1Tm 2:2, 1P 2:12, 2Co 6:8-9, 2Co 10:10, 1Co 4:9-13
Réciproques : 1S 25:39, 2Co 7:11, 2Co 13:5
11:8 2Co 13:10, 2Co 10:8, Nb 16:28-35, 1R 22:28, 2R 1:9-13, 2R 2:23-25, Pr 21:30, Pr 26:2, Mc 9:39, Mc 16:17-19, Lc 9:49-56, Ac 4:28-30, Ac 5:1-11, Ac 13:3-12, Ac 19:11-17, 1Co 5:4-5, 1Tm 1:20, He 2:3-4
Réciproques : Jn 15:5, 2Co 7:9, 2Co 13:9
11:9 2Co 13:8, 2Co 11:30, 2Co 12:5-10, 1Co 4:10, 2Co 13:7, 2Co 13:11, 2Co 7:1, Ep 4:13, Ph 3:12-15, Col 1:28, Col 4:12, 1Th 3:10, 2Tm 3:17, He 6:1, He 12:23, He 13:21, 1P 5:10
Réciproques : Mt 5:48, 1Co 4:8, 2Co 4:12, 2Co 11:29, 2Co 12:10, 2Co 12:20, Ph 1:8
11:10 2Co 2:3, 2Co 10:2, 2Co 12:20-21, 1Co 4:21, 2Co 13:2, 2Co 13:8, Tt 1:13, 2Co 10:8
Réciproques : Ac 5:5, Ac 9:31, 1Co 5:4, 1Co 5:5, 1Co 9:3, 1Co 14:26, 2Co 1:23, 2Co 2:1, 2Co 2:6, 2Co 7:3, 2Co 10:6, 2Co 10:11, 2Co 11:21, 2Co 12:19, 2Co 13:6, Ga 5:10, 1Th 2:6, 2Th 3:15, 1Tm 1:20
11:11 Lc 9:61, Ac 15:29, Ac 18:21, Ac 23:30, Ph 4:4, 1Th 5:16, 2Co 13:9, Mt 5:48, Jn 17:23, Jc 1:4, 1P 5:10, 2Co 1:4, Mc 10:49, Rm 15:13, 1Th 4:18, 2Th 2:16-17, Rm 12:16, Rm 12:18, Rm 15:5-6, 1Co 1:10, Ep 4:3, Ph 1:27, Ph 2:1-3, Ph 3:16, Ph 4:2, 1P 3:8, Gn 37:4, Gn 45:24, Mc 9:50, Rm 12:18, Rm 14:19, 1Th 5:13, 2Tm 2:22, He 12:14, Jc 3:17-18, 1P 3:11, Rm 15:33, Rm 16:20, Ph 4:9, 1Th 5:23, He 13:20, 1Jn 4:8-16, 2Co 13:14, Mt 1:23, 2Th 3:16, Ap 22:21
Réciproques : 1S 3:19, 1Ch 12:17, Ps 34:14, Jr 32:39, Mt 5:9, Mt 28:9, Jn 16:33, Ac 4:32, 1Co 2:6, 1Co 7:15, 1Co 12:25, Ep 6:10, Ph 2:2, Ph 4:7, Col 4:12, 1Th 3:10
11:12 Rm 16:16, 1Co 16:20, 1Th 5:26, 1P 5:14
Réciproques : Ac 20:1, Ac 20:37
11:13 Rm 16:16, Rm 16:21-23, Ph 4:21-22, Phm 1:23-24, He 13:24, 1P 5:13, 2Jn 1:13, 3Jn 1:14
Réciproques : 1Co 16:20, Ep 3:18, 2Tm 4:21
11:14 Nb 6:23-27, Mt 28:19, Jn 1:16-17, Rm 1:7, Rm 16:20, Rm 16:24, 1Co 16:23, Ap 1:4-5, Rm 5:5, Rm 8:39, Ep 6:23, 1Jn 3:16, Jud 1:21, Jn 4:10, Jn 4:14, Jn 7:38, Jn 14:15-17, Rm 8:9, Rm 8:14-17, 1Co 3:16, 1Co 6:19, 1Co 12:13, Ga 5:22, Ep 2:18, Ep 2:22, Ep 5:9, Ph 2:1, 1Jn 1:3, 1Jn 3:24, Mt 6:13, Mt 28:20, Rm 16:20, Rm 16:27, 1Co 14:16
Réciproques : Lv 9:22, Js 6:27, 1S 3:19, Ps 67:1, Ps 72:15, Jn 5:23, Jn 14:26, Ac 15:11, Ac 15:40, Rm 15:33, 1Co 15:43, 2Co 8:9, 2Co 13:11, Ga 1:3, Ga 6:18, Ep 2:5, Ep 6:24, Ph 4:23, Col 4:18, 1Tm 1:14, 2Tm 4:22, Phm 1:3, He 7:7, 1P 1:2, 1Jn 5:7, Ap 22:21

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

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2 Corinthiens 11
  • 11.1 Puissiez-vous supporter quelque peu ma folie ; mais encore vous me supportez ! Chapitre 11.
    1 à 15 Zèle et désintéressement de Paul, comparé à ses adversaires.
    D'autres, avec Calvin, traduisent cette dernière phrase par l'impératif : "mais aussi supportez-moi," en sorte que l'apôtre aurait ajouté à son vœu une prière.
    Il est plus naturel d'admettre qu'il veut adoucir, par une concession charitable, le blâme renfermé dans son vœu.
    - Ce que l'apôtre appelle sa folie (ce mot, ou l'adjectif de même racine, se retrouve : 2Corinthiens 11.16,17,19,21 ; 12.6,11), c'est d'énumérer tous les sujets qu'il avait de se glorifier, tandis qu'il a dans la pensée le vrai principe posé à 2Corinthiens 10.17,18. Il se voit contraint de le faire fortement et hautement, parce que les faux apôtres trouvaient encore des adhérents à Corinthe, et qu'un de leurs moyens était de calomnier Paul et son apostolat.
    Il fallait que ce dernier montrât à l'Eglise ce qu'était une vie apostolique. Dans tous les temps, la plupart des hommes, incapables de saisir et de retenir la vérité comme principe, n'en jugent que selon les personnes ; pourquoi donc Paul aurait-il laissé aux séducteurs, qui savaient se faire valoir, les apparences de la vérité, tandis qu'en réalité ils égaraient les âmes ? Mais il lui en coûte beaucoup de parler de lui et de ses travaux, de se glorifier en un mot.
    A ses yeux cela est une folie, (verset 17) parce qu'il sait bien que jamais l'homme n'a aucune gloire, aucun mérite devant Dieu ; et, par ce mot même, il condamnait les louanges que ses adversaires se donnaient à eux-mêmes. Néanmoins, dans ces circonstances exceptionnelles, laisser rabaisser son apostolat, taire ce que Dieu lui avait confié, c'eût été renier la vérité ! En mettant sa vie au grand jour, au contraire, il glorifiait Dieu, et sa folie devenait une sagesse toute chrétienne.
    Mais aussi, en flétrissant du nom de folie ce qu'il faisait, il en rejetait la confusion sur les disciples de Corinthe, qui l'obligeaient à sauver de cette manière les intérêts de la vérité et la gloire de Dieu. (2Corinthiens 12.11) S'ils avaient reconnu le sceau de Christ dans le ministère de son serviteur, s'ils avaient fermé la bouche aux faux docteurs, quand ils se vantaient euxmêmes dénigraient Paul, celui-ci aurait gardé un silence absolu sur lui-même. (verset 12) Mais, puisqu'il faut parler, au moins demande-t-il à ses frères de le supporter dans cette folie.
    - Quelques interprètes (Olshausen, entre autres) pensent que Paul se met ici au point de vue de ses adversaires, qui l'accusaient d'être insensé dans son zèle, et que dès lors il parle dans un sens ironique. Cette vue est tout à fait fondée ; (comparez versets 16,21) mais elle n'exclut pas le sérieux avec lequel Paul juge la nécessité où on l'a mis de vanter son apostolat pour le justifier.
  • 11.2 Car je suis jaloux de vous d'une jalousie de Dieu ; parce que je vous ai fiancés à un seul mari, pour vous présenter à Christ comme une vierge pure, C'est donc par une sainte jalousie que Paul fait ce qui, en d'autres circonstances, eût été une folie. Jéhovah est souvent représenté dans l'Ancien Testament comme l'Epoux de son peuple et jaloux de lui, voulant qu'il lui reste fidèle comme une épouse. (Esaïe 54.5 ; 62.5,Jérémie 3.1 et suivants ; Ezéchiel 16.8 et suivants ; Osée 2.19-20)
    L'apôtre partage cette jalousie de Dieu pour l'Eglise de Corinthe, qu'il a fiancée à Christ, l'Epoux de l'Eglise, par la prédication de l'Evangile. Il voudrait pouvoir la lui présenter, au grand jour de sa venue, pure, fidèle. Mais à cet égard, il a des craintes fondées ; (verset 3) de là sa jalousie, de là aussi l'imprudence qu'il met à relever son ministère, par opposition à celui des faux docteurs qui mettaient l'Eglise en danger.
    C'est au point de vue de ce motif élevé et saint qu'il faut apprécier ce chapitre et le suivant, où Paul ne craint pas de se montrer si véhément et si personnel.
  • 11.3 mais je crains que, comme le serpent séduisit Eve par sa ruse, vos pensées ne se corrompent, se détournant de la simplicité à l'égard de Christ. Si même nos premiers parents, qui étaient, eux aussi, à l'égard de Dieu, dans ce rapport innocent et fidèle de l'épouse envers son époux, purent être séduits et entraînés dans la ruine, combien plus les chrétiens, l'Eglise dans laquelle, malgré le renouvellement du Saint-Esprit, le péché habite encore !
    La simplicité à l'égard de Christ, c'est-à-dire cette foi simple, cette confiance en lui comme l'unique Maître, l'unique Sauveur, ce cœur non partagé, voilà la sauvegarde du chrétien. L'amour des nouveautés, de ce qui est extraordinaire, de ce qui flatte une sagesse charnelle est toujours l'avant-coureur de la ruine.
    - On voit par ces mots que Paul admet avec toute sa réalité historique le fait de la tentation et de la chute, (Genèse 3) dans laquelle le serpent fut l'instrument du démon. (verset 14 ; comparez Apocalypse 12.9 ; 20.2)
  • 11.4 Car si celui qui vient à vous vous prêche un autre Jésus, que nous ne vous avons point prêché ; ou si vous recevez un autre Esprit, que vous n'avez point reçu, ou un autre Evangile, que vous n'avez point embrassé, vous le supporteriez fort bien. Nos versions ordinaires, en suivant Calvin, ont rendu fort imparfaitement ce verset.
    Dire : "un autre Jésus que celui que nous avons prêché, un autre Esprit que celui que vous avez reçu, un autre Evangile que celui que vous avez embrassé," ce n'était pas encore assez pour l'apôtre ; il tient à déclarer, et il déclare, en effet, que cet autre Jésus, quel qu'il soit, il ne l'a point prêché ; que cet autre Esprit, d'où qu'il vienne, les Corinthiens ne l'ont point reçu tant qu'ils sont demeurés fidèles, et de même à l'égard de l'Evangile en général.
    De plus, par ces verbes au présent : vous prêche, vous recevez, il laisse entrevoir que c'est là réellement et actuellement ce que font les faux docteurs et quelques-uns des Corinthiens ; tandis que, par la forme conditionnelle du dernier verbe : vous le supporteriez, il indique qu'au fond c'est là quelque chose d'impossible, parce qu'il n'y a point d'autre Jésus, point d'autre Esprit, point d'autre Evangile. (Galates 1.6 et suivants)
    - Dans ces mots : "vous le supporteriez fort bien" (Grec : "bellement," comme Marc 7.9), l'apôtre adresse à ses lecteurs un reproche amer sur la légèreté et l'orgueil qui leur faisaient désirer du nouveau, un christianisme extraordinaire, plus profond, plus spirituel que celui qu'ils avaient reçu de lui et dans lequel ils avaient trouvé la paix et la vie !
  • 11.5 Car j'estime que je n'ai été en rien inférieur aux apôtres par excellence. Par ce retour sur lui-même, sur son ministère, l'apôtre motive le blâme qu'il vient de prononcer. "N'êtes-vous pas des insensés de mépriser ainsi l'Evangile que je vous ai annoncé, cet Evangile qui n'est inférieur à aucun autre, car moi-même je n'ai pas été inférieur aux autres apôtres."
    Ici le nom et l'attribut d'apôtres par excellence (2Corinthiens 12.11) sont employés par Paul dans un sens ironique. Il n'entend point par là désigner les vrais apôtres, Pierre, Jean, Jacques ; mais ceux qui s'attribuaient faussement ce titre et que quelques Corinthiens considéraient comme apôtres par excellence. (Grec : "les plus que beaucoup apôtres.")
  • 11.6 Si même je suis un homme du commun à l'égard du langage, je ne le suis pas à l'égard de la connaissance ; mais nous avons été manifestés parmi vous, à tous égards et en toutes choses. Grec : "Si même du commun peuple (idiot) en parole (comparez sur ce mot Actes 4.13 ; 1Corinthiens 14.16), mais pas en connaissance." (Comparer 1Corinthiens 2.1 et suivants) Il paraît que les faux apôtres, probablement formes à Alexandrie, étaient supérieurs à Paul par l'art de la parole.
    - Par la connaissance que Paul oppose à la parole, il entend la doctrine chrétienne, qui approfondit les mystères de la révélation.
    Ou "à tous les hommes." La puissance de nos paroles a manifesté partout ce que nous sommes, et elle est parvenue jusqu'à vous qui l'avez éprouvée. C'était là une manifestation plus puissante que toute éloquence.
  • 11.7 Ou bien ai-je commis un péché en m'abaissant moi-même, afin que vous fussiez élevés, parce que je vous ai annoncé gratuitement l'Evangile de Dieu ? Contre vous. Comparer verset 11.
    C'est là un exemple de la manière dont l'apôtre a été manifesté parmi les Corinthiens. Ses adversaires lui faisaient sans doute un reproche de s'abaisser au niveau d'un artisan, et l'accusaient du péché d'orgueil ; mais il agissait ainsi pour que d'autres fussent élevés par toutes les bénédictions de l'Evangile. Et quel contraste entre ces termes : gratuitement, et le précieux Evangile de Dieu.
  • 11.10 J'atteste la vérité de Christ, laquelle est en moi, que ce sujet que j'ai de me glorifier dans toute l'Achaïe ne me sera point ôté. La Grèce, dont Corinthe était la ville principale.
    - Ce sujet de gloire, c'est celui d'avoir prêché l'Evangile gratuitement. (verset 7)
    - Il y a quelque chose de très solennel dans cette attestation : (Grec :) "la vérité de Christ est en moi, que..." Comme Paul sait que Christ vit en lui, (Galates 2.20) qu'il aime dans les entrailles de Jésus-Christ, (Philippiens 1.8) qu'il a la pensée de Christ, (1Corinthiens 2.16) de même il sait que la vérité de Christ est en lui, parle par sa bouche, en bannit toute fausseté, tout mensonge. (Comparer Romains 9.1)
  • 11.11 Pourquoi ? Parce que je ne vous aime pas ? Dieu le sait ! Pourquoi ai-je agi ainsi envers vous ?
    Paul veut, dans ces versets, établir clairement le désintéressement entier dont il a usé envers l'Eglise de Corinthe, mais aussi prévenir la pensée qu'il ait agi de la sorte par un manque d'amour ou de confiance envers les membres de ce troupeau ; (verset 7) c'est pourquoi il ajoute (verset 12) le motif qui l'a porté à se conduire de cette sorte.
    Quand il dit (verset 8) qu'il a dépouillé des Eglises, il emploie un terme destiné à faire honte aux riches Corinthiens qui n'avaient pas pris garde à ses besoins ; (verset 9) car, du reste, sa vraie pensée est expliquée dans verset 9, où il nous apprend que les chrétiens de Macédoine, si généreux en toutes choses, (2Corinthiens 8.1 et suivants) avaient pris soin de lui.
  • 11.12 Mais ce que je fais, et je le ferai encore, c'est pour ôter ce prétexte à ceux qui veulent un prétexte : afin qu'il se trouve qu'ils sont tels que nous, dans les choses dont ils se glorifient. Grec : "Afin qu'en ce dont ils se glorifient, ils soient trouvés, eux aussi, tels que nous."
    Le prétexte (Grec : "occasion") que cherchaient les adversaires, et que Paul leur ôte par son désintéressement, c'était de l'accuser, de le calomnier, en lui attribuant des motifs terrestres.
    La seconde partie du verset a été diversement interprétée, selon la manière de la construire.
    Les uns lient ce second afin que avec les mots de l'apôtre je fais cela et je le ferai, afin que, puisqu'ils se glorifient de désintéressement, ils soient forcés d'être désintéressés, en effet, pour être trouvés tels que nous. C'est ce qu'ils n'étaient pas. (Comparer verset 13 et verset 20)
    D'autres construisent cet afin que avec ces mots : ils cherchent un prétexte ; ils le cherchent, afin d'être trouvés tels que nous, et même au-dessus de nous, ce dont ils se glorifient. Dans l'un et l'autre sens, Paul avait un puissant motif de persister dans sa ligne de conduite.
  • 11.14 et il ne faut pas s'en étonner ; car Satan lui-même se déguise en ange de lumière ; Peut-être faut-il voir dans ces dernières paroles une allusion à certains faits particuliers, comme la séduction du premier homme, (Genèse 3.1-5) ou la tentation de Jésus-Christ, (Matthieu 4.1 et suivants) dans lesquelles Satan se déguisa en ange de lumière, c'està-dire en envoyé du Dieu qui est lumière. Tels apparaissent les vrais anges, resplendissants de la gloire d'en haut. (Matthieu 28.3 ; Actes 12.7, etc.)
    C'est ce qui a lieu dans chaque tentation : Satan présente toujours le péché sous de fausses couleurs, sous les apparences du bien.
    "Les diables blancs sont plus dangereux que les noirs." Luther.
    Cette comparaison avec Satan augmente encore la sévérité du jugement que Paul prononce sur ces faux apôtres.
  • 11.15 il n'est donc pas surprenant que ses serviteurs se déguisent aussi en serviteurs de justice ; mais leur fin sera selon leurs œuvres. De la justice qui est en Christ, ce qui est possible même aux faux apôtres. Il n'hésite pourtant pas à les désigner comme des serviteurs de Satan et à leur annoncer le sévère jugement qui les attend.
  • 11.16 Je le dis encore : Que personne ne me regarde comme un insensé : sinon, recevez-moi comme insensé, afin que moi aussi je me glorifie un peu. 16 à 33 Travaux et souffrances de Paul, comparé à ses adversaires.
    Par ces mots : je le dis encore, je le répète, l'apôtre revient à sa pensée exprimée au verset 1, après la digression qui précède sur son désintéressement.
    - "Qu'on ne me regarde pas comme un insensé si je continue à me glorifier de mes prérogatives et de mes souffrances ; (versets 22-33) sinon, supportez-moi dans cette folie que votre aveuglement m'impose, afin que moi aussi je me glorifie un peu, comme ceux qui vous séduisent, et que vous supportez si bien." (versets 4,19,20)
    Ainsi Paul ne reconnaît pas aux Corinthiens, en présence de leurs faux docteurs, le droit de le tenir pour insensé, même quand il se glorifie. Alors il emploie ce mot avec ironie ; (versets 1,12,21) mais quand il se place devant Dieu, son jugement est tout autre. (verset 17)
  • 11.18 Puisque plusieurs se glorifient selon la chair, moi aussi je me glorifierai. Dans ces deux versets (versets 17,18) Paul exprime positivement la pensée qui le dirige et qui est exposée au verset 1, note.
    Se glorifier, même en restant dans les termes de la plus stricte vérité quant aux faits, cela n'est pas selon le Seigneur, conforme à son Esprit, à ses rapports avec nous, en qui il ne peut voir que de pauvres pécheurs privés de toute gloire ; cela ne peut avoir lieu que selon la chair, (verset 18) d'après les insinuations du cœur orgueilleux de l'homme, en vue, non de grâces spirituelles, mais d'avantages tout extérieurs.
    Par ces paroles, Paul condamne encore une fois ceux qui se glorifient ainsi selon la chair, et déclare hautement qu'il ne le fait lui-même que comme insensé (versets 17,21) et dans le but indiqué verset 1, note.
  • 11.20 Car si quelqu'un vous asservit, si quelqu'un vous dévore, si quelqu'un s'empare de vous, si quelqu'un s'élève, si quelqu'un vous frappe au visage, vous le supportez. Par une ironie pénétrante et pleine de tristesse, l'apôtre reproche à ces Corinthiens qui se croyaient si sages, si riches en dons spirituels, non seulement de se laisser séduire par les insensés qui se glorifiaient selon la chair, mais même de souffrir leur tyrannie, leur orgueil, leur avarice, leurs insultes, tandis que lui, dans une vie telle qu'il va la décrire était méconnu par eux et forcé de se justifier !
  • 11.21 J'ai honte de le dire, comme si nous avions montré de la faiblesse ; mais en quelque chose que quelqu'un ait de la hardiesse (je parle en imprudent), moi aussi j'ai de la hardiesse. Grec : "Je le dis avec honte (ou déshonneur) parce que nous, nous avons en quelque sorte été faible ; mais en tant que quelqu'un ose (je parle avec folie), j'oserai moi aussi." La première partie de ce verset est susceptible de deux interprétations qui divisent les exégètes.
    1° Les uns rapportent ces paroles à ce qui suit, surtout aux versets verset 22 et suivants, où Paul glorifie son ministère, et alors la honte dont il parle, c'est la sienne propre (à ma honte) motivée par cette glorification même, qui contraste avec la faiblesse dans laquelle il avait paru à Corinthe. (1Corinthiens 2.3)
    2° Les autres relient ces paroles à ce qui précède, surtout à verset 20. Dans ce cas, il parle à la honte de ses lecteurs, qui se sont ainsi laissé séduire, dominer, insulter par d'autres, tandis que lui, parce qu'il a agi avec douceur, est accusé de faiblesse. (2Corinthiens 10.10)
    Mais maintenant (seconde partie du verset), puisque d'autres osent, se montrent si hardis, il osera aussi. C'est ainsi qu'il justifie le tableau qui va suivre ; mais encore une fois, il déclare cela insensé. (versets 1,16,17, notes.)
  • 11.22 Sont-ils Hébreux ? moi aussi. Sont-ils Israélites ? moi aussi. Sont-ils la postérité d'Abraham ? moi aussi. On voit par ces paroles que les faux apôtres qui, à Corinthe, se posaient comme les adversaires de Paul étaient des Juifs convertis au christianisme, mais ayant conservé les erreurs et les préjugés contre lesquels l'apôtre eut toujours à combattre. (Voir surtout l'épitre aux Galates)
    Ces hommes, il paraît, se vantaient de leur descendance d'Abraham, et aussi de leurs rapports avec les apôtres de Jérusalem.
    - Il semble au premier abord qu'il n'y ait aucune différence entre ces trois synonymes ; cependant, il y a progression de l'un à l'autre : hébreu indique simplement la nationalité ; Israélite, la théocratie ; postérité d'Abraham, le règne du Messie. (Comparer Romains 9.4,7 ; 11.1 ; Philippiens 3.5)
  • 11.23 Sont-ils serviteurs de Christ ? (je parle en insensé ) : moi plus encore ; en travaux, bien plus ; en blessures, excessivement ; en prisons, bien plus ; en dangers de mort, plusieurs fois. Voir sur ce terme verset 1, note ; verset 16, note ; comparez versets 17,19,21. Plus l'apôtre avance dans cette voie où il a été forcé d'entrer, plus il en sent la folie devant Dieu, et aussi il éprouve toujours plus le besoin de répéter et d'exprimer fortement le jugement qu'il en porte.
    Il ne refuse pas précisément à ses adversaires le titre de serviteurs de Christ, mais s'ils le sont, combien plus lui !
    Plus qu'eux tous.
    Grec : "En morts," par où il faut bien entendre en dangers de mort, et surtout cette mort lente et continue à laquelle il était exposé. (1Corinthiens 15.31 ; 2Corinthiens 4.11 ; Romains 8.36)
  • 11.24 J'ai reçu des Juifs, cinq fois, quarante coups moins un ; Ce supplice de la flagellation, qui mettait le malheureux en danger de mort (voir note précédente), était ordonné par la loi de Moïse ; mais cette loi fixait comme maximum de la peine quarante coups ; or les juges, pour s'assurer que ce nombre ne serait pas dépassé, le bornaient à trente-neuf. Et Paul subit ce supplice cinq fois !
  • 11.25 j'ai été battu de verges trois fois, j'ai été lapidé une fois, j'ai fait naufrage trois fois, j'ai passé un jour et une nuit dans le profond de la mer ; Battu de verges : une fois nous est connue ; (Actes 16.22) lapidé de même ; (Actes 14.19) un naufrage est admirablement raconté Actes 27, mais il fut postérieur à cette épître, donc le quatrième.
    Ces mots signifient probablement que, dans un de ses naufrages, il avait lutté un jour et une nuit contre les flots sur quelque débris de navire. D'autres pensent qu'il s'agit du fond d'un cachot ou d'une fosse où il avait été jeté. (Grec : "Dans la profondeur.")
  • 11.26 en voyage souvent, en danger sur les rivières, en danger des voleurs, en danger de la part de ma nation, en danger de la part des païens, en danger dans les villes, en danger dans les déserts, en danger sur la mer, en danger parmi les faux frères ; On peut considérer versets 25,26 comme une parenthèse, après laquelle la construction de verset 24 est reprise toujours avec la pensée de l'apôtre de comparer ses travaux et ses souffrances avec ceux de ses adversaires : "bien plus." (verset 23)
  • 11.27 dans le travail et la peine, dans les veilles souvent, dans la faim, dans la soif, dans les jeûnes souvent, dans le froid et la nudité. Nous apprenons, par cet émouvant tableau, combien de souffrances furent accumulées dans la vie de Paul, dont le livre des Actes ne fait aucune mention. Les premières années de son apostolat y sont presque entièrement passées sous silence.
  • 11.28 Outre les choses du dehors, je suis assailli tous les jours par les inquiétudes que me donnent toutes les Eglises. Quelques-uns traduisent : "sans parler des autres choses ;" d'autres : "Outre ces choses exceptionnelles."
    Le mot que nous rendons ici par je suis assailli, est un substantif qui signifie proprement un concours de peuple, un rassemblement séditieux ; telles sont pour l'apôtre les inquiétudes qui assaillent chaque jour son âme au sujet de toutes les Eglises, et dont il souffre plus encore que de toutes ses tribulations du dehors.
    "Quiconque a une sérieuse sollicitude pour l'Eglise doit s'attendre à soutenir un lourd fardeau sur ses épaules. Telle est l'image du vrai ministre de Christ. L'apôtre ne dit pas qu'il embrasse de ses soins une seule Eglise, ni dix, ni trente, mais toutes à la fois ; il faut qu'il instruise les unes, qu'il affermisse les autres, qu'il donne aux unes ses conseils, ses exhortations, qu'il porte à d'autres le remède pour leurs maladies. D'où nous apprenons que quiconque s'applique de tout son cœur au soin des Eglises se sentira pressé de bien des difficultés. Le gouvernement de l'Eglise n'est pas une occupation agréable, dans laquelle nous puissions exercer doucement les grâces de notre esprit ; c'est un train de guerre dur et âpre, dans lequel Satan faut tout ce qu'il peut pour nous rendre la besogne difficile, et remue tout pour nous troubler." Calvin.
  • 11.29 Qui est faible, que je ne sois faible aussi ? Qui est scandalisé, que je ne brûle aussi ? Vive et pathétique explication du verset précédent.
    "Il ne dit pas seulement : je prends part à leurs douleurs, mais je suis agité et ébranlé par leurs maux comme si j'y étais moi-même exposé. Vois encore la grandeur de sa souffrance par ce mot brûler. Je brûle intérieurement, dit-il. Toutes les peines du dehors, quelque cuisantes qu'elles soient, passent bientôt et produisent une joie qui ne se flétrit jamais ; mais ce qui le remplit d'angoisse, ce qui froisse son âme, c'est la pensée de chacun de ces faibles, quel qu'il soit. Car il ne s'occupe pas seulement des plus considérables en méprisant les petits, mais ce sont précisément ceux que d'autres rejettent qu'il porte sur son âme. C'est pourquoi il dit : "qui est faible ?" pour montrer que sa sollicitude s'étend à tous." Chrysostôme.
    - Cependant, on peut aussi entendre ces mots d'une autre manière. Paul, en disant qu'il est faible (ou Grec : "malade") en présence des faibles, qu'il brûle là où d'autres trouvent des occasions de chute, peut vouloir parler de ses propres souffrances spirituelles, indépendamment de sa sympathie pour les misères des autres. Si le premier sens s'accorde mieux avec les paroles qui précèdent, (verset 28) le dernier paraît plus conforme à celles qui suivent, (verset 30) où le mot traduit par faiblesses est le même que nous avons ici.
  • 11.30 S'il faut se glorifier, je me glorifierai de ce qui regarde mes faiblesses. Faiblesses spirituelles, ou souffrances en général. (Comparer : 2Corinthiens 12.5,9,12) S'il faut se glorifier. L'apôtre dit ainsi expressément qu'il y a été contraint par ses adversaires. Et même en le faisant, quelle différence il met entre lui et eux, qui se vantaient de leur force, en accusant Paul de faiblesse. Il accepte le terme, il s'en glorifie.
    Tel est le résumé de l'émouvant tableau qui précède : qui pourrait y voir une effusion de l'orgueil ?
  • 11.31 Le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui est béni éternellement, sait que je ne mens point. Cette solennelle protestation, nécessaire à cause des défiances que l'on cherchait à inspirer aux Corinthiens contre l'apôtre, se rapporte à ce qui précède. Plusieurs interprètes, entre autres Calvin, la relient au récit de verset 32. Quelle apparence que l'apôtre fit cette espèce de serment solennel au sujet de cette fuite de Damas, de si peu d'importance après tous les dangers qu'il vient d'énumérer !
    - L'interprétation de Meyer nous paraît préférable : verset 30 non seulement conclut le morceau précédent, mais introduit le suivant, auquel se rapporte le serment solennel. (verset 31)
    Paul allait commencer le récit circonstancié des faiblesses dont il se glorifie. Mais après avoir raconté la première persécution qu'il eut à subir peu après sa conversion, il s'arrête dans le sentiment très juste que la continuation de ce récit n'était pas ce qui convenait dans la situation donnée ; il passe brusquement à la mention de quelque chose de plus élevé et de plus caractéristique, les révélations qu'il a eues.
  • 11.33 et l'on me descendit de la muraille par une fenêtre, dans une corbeille, et j'échappai ainsi de ses mains. Paul ajoute encore ici le souvenir de la première persécution qu'il avait soufferte pour le nom de Jésus. (Actes 9.24, note.)
    Logiquement, ce fait aurait trouvé sa place à la suite de versets 25,26. Paul fut descendu de la muraille par une fenêtre parce qu'il se trouvait dans une maison bâtie directement sur la muraille de la ville.
    D'autres traduisent petite porte, ouverture de la muraille.
  • 2 Corinthiens 12

  • 12.1 Il faut se glorifier..., cela ne convient pas ; car j'en viendrai jusqu'à des visions et à des révélations du Seigneur. Chapitre 12.
    1 à 10 Gloire du ciel et écharde en la chair.
    "Me glorifier est nécessaire (à cause de vous)...bien que cela ne me convienne pas ; j'en viendrai en effet..." Encore une confirmation de ce qui a été dit à ce sujet. (2Corinthiens 11.1, note ; 2Corinthiens 11.16, note.) Aussi l'apôtre ne veut-il se glorifier que dans ses infirmités. (verset 5)
    Toutefois, si des hommes aussi peu spirituels que les faux apôtres et les âmes qu'ils pouvaient avoir séduites, n'ont pas su reconnaître dans ce qui précède la vie d'un vrai serviteur de Jésus-Christ, s'ils exigent d'autres preuves, des révélations extraordinaires, des signes, des miracles, tout cela abonde encore dans la vie de Paul, (versets 2-4,12) et il le montre.
    - La leçon du texte reçu "certainement il ne me convient pas de me glorifier" a contre elle les meilleures autorités.
    Visions et révélations se distinguent peut-être les unes des autres en ce que les premières ont lieu dans l'esprit de l'homme par des images, (comme Actes 10.9 et suivants) tandis que les dernières sont des communications plus explicites par la parole. (Ainsi Actes 9.1 et suivants ; Actes 27.23 et suivants) Les deux sortes de manifestations se trouvent réunies dans Actes 18.9,10.
  • 12.2 Je connais un homme en Christ, qui, il y a quatorze ans, fut ravi jusqu'au troisième ciel ; si ce fut en corps, je ne sais ; si ce fut hors du corps, je ne sais, Dieu le sait ; L'apôtre se nomme ainsi pour indiquer que la vision à laquelle il fait allusion appartient exclusivement à sa vie intérieure, "cachée avec Christ en Dieu." C'est parce que cet homme était entièrement en Christ qu'il faisait de telles expériences. (Comparer Galates 2.20)
    S'il parle de lui comme d'un autre, à la troisième personne, au moment de raconter des grâces aussi signalées du Seigneur, c'est par humilité et parce que le fait qu'il va rappeler est tout à fait au-dessus de son activité personnelle.
  • 12.3 et je sais que cet homme (si ce fut en corps, ou si ce fut sans corps, je ne sais, Dieu le sait ) Telle fut la grandeur, la puissance de cette révélation sur tout son être, qu'il en perdit la conscience de son existence terrestre, et qu'il serait impossible de dire si les rapports de l'âme et du corps restèrent les mêmes, ni si les sens eurent une part quelconque à ce qu'il vit et entendit.
    - Historiquement, il est impossible de déterminer l'époque précise de sa vie à laquelle l'apôtre fait ici allusion.
    Ce mot : il y a quatorze ans, (verset 2) n'indique aucun des événements de son histoire rapportés dans le livre des Actes, à moins qu'il ne s'agisse de la vision racontée à Actes 22.17 et suivants, ce qui serait possible, mais peu probable, parce que là les paroles de la vision sont simplement rapportées, tandis qu'ici elles ne peuvent l'être. (verset 4)
    En tout cas, il ne faut pas regarder ceci comme la première apparition du Seigneur à Saul sur le chemin de Damas ; (Actes 9) tout est différent, le temps, les circonstances, le but de la vision.
  • 12.4 fut ravi dans le paradis, et y entendit des paroles ineffables, qu'il n'est pas permis à un homme d'exprimer. Nouvelle désignation de ce que l'apôtre (verset 2) a appelé le troisième ciel.
    La Bible parle souvent de plusieurs cieux, et nomme même "les cieux des cieux" comme les lieux les plus élevés du monde invisible, ceux où Dieu (qui, sans doute, est présent partout) se révèle le plus immédiatement, ce que l'Ecriture appelle encore : voir, contempler Dieu.
    Telle est la pensée que Paul veut exprimer ici, pensée qu'il rend ensuite par le mot de paradis. Ces deux termes s'expliquent l'un l'autre, car ici il est de toute évidence qu'ils sont synonymes. C'est donc sans le moindre fondement que plusieurs interprètes font une distinction entre ces deux expressions et prêtent ici à l'apôtre une part des rêveries rabbiniques selon lesquelles il y aurait jusqu'à sept cieux divers.
    Pourquoi alors s'arrêterait-il au troisième, puisqu'il s'agit, dans son cas, d'une vision divine ? L'Ecriture, il est vrai, ne parle nulle part de trois cieux distincts ; mais peut-être Paul a-t-il dans la pensée :
    1° le ciel éthéré, (Luc 9.58)
    2° le ciel sidéral, (Marc 13.25) et
    3° le ciel spirituel, séjour des bienheureux. (Marc 12.25)
    Quoi qu'il en soit, ce dernier est bien ce qu'il entend par le terme de paradis. (Comparer sur ce mot Luc 23.43, note.)
    C'est donc à tort que plusieurs exégètes voient dans notre passage deux lieux différents, l'un désigné comme troisième ciel, l'autre comme paradis. Ils se fondent sur la répétition de ce que raconte l'apôtre. (versets 2,3) Mais cette raison n'est pas décisive. Par cette répétition, Paul voulait donner une impression forte et solennelle de ce qu'il y avait de grand et de mystérieux dans le fait qu'il raconte. L'action n'est pas double, mais unique, exprimée, aux versets 2,4, par le même verbe fut ravi.
    Grec : "Des paroles (et des choses, le mot grec a les deux sens) qui ne peuvent se dire," ou "n'ont pas été dites," ineffables, inexprimables, et qu'il n'est pas permis à un homme d'exprimer, soit parce que ces choses sont trop mystérieuses, trop saintes, soit parce que les langues humaines ne le comportent pas.
    S'il en est ainsi, quel profit l'apôtre lui-même retira-t-il de sa vision ? Il en conserva l'impression, le souvenir, elle lui révéla, d'une manière immédiate, les réalités et les gloires du monde invisible, sa foi put en recevoir une force infinie. Toute communication directe avec le ciel, comme la glorification momentanée du Sauveur luimême, (Matthieu 17) est une prophétie, un gage, un avant-goût de l'état qui sera un jour le partage permanent des enfants de Dieu.
    Si donc l'apôtre ne trouve maintenant ni pensées, ni paroles qui puissent contenir, et moins encore exprimer ce dont il a reçu l'impression, il aura pour cela des pensées et des paroles lorsque, purifié de tout péché, affranchi de tout esclavage, il sera glorifié corps et âme, et qu'en un mot son être tout entier sera approprié à la vie du ciel. Jusqu'alors, le souvenir qu'il rappelle ici l'élève sans cesse vers ces régions de la gloire éternelle, il combat tout ce qui la lui obscurcit, tout ce qui l'en éloigne, et ses efforts ne sont pas vains.
    Il pouvait être bien important et salutaire à un homme appelé à une activité extérieure si extraordinaire, d'avoir fait des expériences qui le ramenaient puissamment au dedans et l'élevaient au-dessus des choses visibles. Il courait moins le danger de se perdre au dehors, dans ses travaux et ses peines, quand le souvenir des moments les plus solennels de sa vie le rappelait dans la communion la plus intime avec son Dieu.
  • 12.5 Je me glorifierai d'un tel homme, mais de moi-même je ne me glorifierai point, si ce n'est en mes infirmités. Paul distingue ici clairement cette grâce merveilleuse du Seigneur, de tout ce qui lui est propre. S'il se glorifie de la vision, ce n'est évidemment pas qu'il puisse s'en attribuer le moindre mérite ; et quant à lui, il ne veut voir que ses infirmités. (2Corinthiens 11.30 ; 12.9,10)
    Cette distinction sert à expliquer le verset suivant.
  • 12.6 Si, en effet, je voulais me glorifier, je ne serais point imprudent, car je dirais la vérité ; mais je m'en abstiens, de peur que quelqu'un ne pense à mon égard au delà de ce qu'il voit en moi, ou de ce qu'il entend de moi. Il n'y aurait pas de folie (2Corinthiens 11.1, note ; versets 16-18, notes) à se glorifier d'une dispensation dont évidemment il ne saurait rien revenir à l'homme et dont toute la gloire remonte à Dieu ; Paul, en cela, ne dirait que la vérité, tandis que, dans toute glorification de la créature, comme l'était celle des adversaires de l'apôtre, il y a du mensonge. Toutefois, il s'en abstient, ajoute-t-il, et il en indique immédiatement la raison. (Note suivante.)
    Ce qu'on voyait en lui et entendait de lui, toute sa personnalité, toute son action, avait les apparences de la faiblesse, de l'infirmité extérieure. (2Corinthiens 10.10 ; 11.6,29 ; 1Corinthiens 2.1 et suivants ; Galates 4.13) Or, c'est d'après cette mesure que l'apôtre veut être estimé et jugé par les hommes, afin que toutes les grâces exceptionnelles qu'il avait reçues, toute la force réelle de son action, tous les succès de son ministère, soient attribués au Seigneur.
    Profonde humilité ! Cette humilité, les paroles suivantes nous apprennent comment Dieu l'avait produite et entretenue dans son serviteur.
  • 12.7 Et afin que je ne m'élève pas, à cause de l'excellence des révélations, il m'a été donné une écharde dans la chair, un ange de Satan pour me souffleter, afin que je ne m'élève pas. Ces derniers mots, deux fois répétés, indiquent clairement et d'une manière solennelle le but de cette épreuve, qui durait encore quand l'apôtre écrivait, comme le prouvent les verbes au présent : afin qu'il me soufflète, afin que je ne m élève pas. En quoi consistait cette terrible affliction ? On écrirait un livre sur toutes les suppositions imaginaires, souvent extravagantes, qui ont été faites pour répondre à cette question.
    On peut les réduire à trois espèces :
    1° des tentations purement spirituelles et morales ;
    2° les souffrances qu'occasionnaient à l'apôtre l'inimitié de ses adversaires, ou, en général, les épreuves de son apostolat ;
    3° des infirmités corporelles. Ceci est ce qu'il y a de plus probable.
    Les termes dont se sert l'apôtre expriment l'indicible douleur de son épreuve, mais n'en indiquent pas clairement la nature. Le mot que nous traduisons par une écharde désigne tout corps muni d'une pointe propre à percer, à déchirer, comme un pieu, une lance, les clous d'une croix, la croix elle-même. Cette cause de souffrance étant dans la chair, il est probable que c'était quelque infirmité corporelle très douloureuse, très humiliante. (Comparer Galates 4.14)
    Enfin, cette épreuve était pour l'apôtre une source de tentation spirituelle (comme le sont toutes les épreuves), puisqu'il la désigne encore par ces mots : un ange de Satan, (comparez Matthieu 25.41) un envoyé, un serviteur du démon, par où il faut entendre l'épreuve elle-même, devenant, dans la main de l'ennemi, un instrument de tentation. Souffleter est pris figurément pour maltraiter, humilier, insulter.
    - Que les voies de Dieu sont merveilleuses et pleines de contradictions aux yeux de la sagesse humaine ! D'une part, il élève son fidèle serviteur jusqu'au troisième ciel, et d'un autre côté, il l'abaisse jusqu'à un opprobre sans nom, afin de le préserver d'un mal plus grand encore, l'orgueil ! Si Paul avait besoin d'un tel remède pour être préservé de ce danger, qui se croira en sûreté ?
  • 12.8 Trois fois, à ce sujet, j'invoquai le Seigneur, afin qu'il se retirât de moi. Qui ? le Seigneur, ou l'ange de Satan, ou l'épreuve ? Le sens est le même ; si Paul demande que le Seigneur se retire, cela veut dire qu'il cesse de l'affliger. (Psaumes 39.11-13) Quoi qu'il en soit, l'objet de sa prière, c'est la délivrance.
    Comparer la triple prière de Jésus en Gethsémané. (Matthieu 26.36 et suivants)
  • 12.9 Et il me dit : Ma grâce te suffit ; car ma puissance s'accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai donc très volontiers plutôt dans mes infirmités, afin que la puissance de Christ habite en moi. Le Seigneur ne le délivre pas, mais il exauce sa prière. Il lui répond : "Ma grâce te suffit !"
    - "Que cette parole de Jésus-Christ ressuscité et glorieux est consolante ! Elle nous apprend que nous ne pouvons trop nous confier en Dieu, quand nous savons bien nous défier de nous-mêmes...Dieu veut nous guérir, mais en sa manière. Pour s'y accommoder, il faut beaucoup prier..." Quesnel.
    Pour que la grâce du Seigneur se déploie dans sa plénitude, il faut que la force naturelle de l'homme soit brisée, que son moi soit crucifié, et que, dans cette infirmité, il consente à ne subsister que par grâce, à ne vivre que de cette grâce. Mais elle suffit, car la puissance divine alors s'accomplit (Grec : "devient parfaite") dans la faiblesse même de son enfant. Paul lui-même en juge ainsi par son expérience. (versets 9,10)
    L'apôtre accepte cette dispensation de Dieu, avec la promesse que le Seigneur y a attachée ; et non seulement il l'accepte, mais, puisque telle est la volonté de Dieu pour son bien, il s'en glorifie.
    - La puissance de Christ, dit-il ; donc, le Seigneur que Paul a invoqué par trois fois et qui lui a promis sa grâce et sa puissance, c'est Christ. La divinité de Jésus-Christ remplit la vie entière de ses disciples, aussi bien que toutes les pages des saintes Ecritures. (Comparer Actes 7.59,60 ; 9.14 ; 1Corinthiens 1.2)
  • 12.10 C'est pourquoi je prends plaisir dans les infirmités, dans les opprobres, dans les nécessités, dans les persécutions, dans les angoisses pour Christ ; car lorsque je suis faible, c'est alors que je suis fort. Comparer verset 9, note. Paul généralise dans ce verset l'idée des épreuves, afin que l'on ne pense pas que ce soit l'affliction spéciale dont il parle au verset 7 qui seule puisse produire l'effet désirable que Dieu a en vue : déprendre l'homme de toute force propre, pour que la grâce et la force de Christ s'accomplissent en son infirmité.
    "Si quelqu'un objecte qu'ici Paul parle, non de son manque de force, mais de ses diverses afflictions, je réponds que toutes ces souffrances sont des exercices par lesquels Dieu nous manifeste notre faiblesse. Car si le Seigneur n'avait pas exercé son serviteur par tant d'épreuves, jamais ce dernier n'aurait eu un sentiment si vif de son infirmité. Ainsi, il n'a point seulement égard à ses souffrances, mais aussi aux effets qu'elles produisent : la connaissance de notre faiblesse, la défiance de nous-mêmes, l'humilité." Calvin.
    Le dernier mot de ce verset, cet admirable paradoxe n'est autre que la parole du Seigneur, (verset 9) confirmée par l'expérience même de son serviteur.
  • 12.11 J'ai été imprudent ; c'est vous qui m'y avez contraint ; car c'était à vous à me recommander, vu que je n'ai été inférieur en rien aux apôtres par excellence, quoique je ne sois rien. 11 à 21 Paul justifie son apostolat et justifie ses craintes.
    Comparer 2Corinthiens 11.1, note ; 2Corinthiens 11.16-18, notes verset 1.
    - L'apôtre s'arrête, et, après tout ce qu'il a dit dans ces deux chapitres pour justifier son ministère, il revient au sentiment de l'imprudence ou de la folie qu'il a déjà plusieurs fois exprimé ; ici, il le fait, comme auparavant, avec le sérieux de la conscience et l'ironie pleine de tristesse que lui inspire la conduite de ses lecteurs. Eux-mêmes l'ont contraint à se glorifier, tandis qu'ils auraient dû le recommander auprès de ses adversaires qui l'accusaient.
    Ici, comme à 2Corinthiens 11.5, ces apôtres par excellence ne sont pas les apôtres de Jésus-Christ, Pierre, Jacques, Jean, mais ceux qui, à Corinthe, se donnaient comme tels. Paul en disant, non sans ironie, qu'il ne leur a point été inférieur par son ministère, donne à entendre beaucoup plus. Et pourtant, dans sa vraie et profonde humilité personnelle, il confesse qu'il n'est rien ! (Comparer 1Corinthiens 15.8-10)
  • 12.12 Oui, les signes de l'apôtre ont été produits parmi vous, en toute patience, par des signes, par des prodiges et par des miracles. Grec : "Par des signes et des prodiges et des puissances," diverses sortes de miracles, de manifestations du Saint-Esprit, par lesquels Paul prouve qu'il n'a été en rien inférieur aux apôtres par excellence. (verset 11 ; comparez verset 13)
    - C'est ce qu'il appelle les signes de l'apôtre, du vrai apôtre de Jésus-Christ. Nos versions rendent à tort ce mot par celui d'apostolat. Ainsi, vous auriez dû reconnaître cet apôtre sans le forcer de se glorifier. (verset 11)
    Les apôtres, de même que les prophètes, regardent le don des miracles comme une confirmation nécessaire de leur mission divine. (Comparer Matthieu 10.1 ; Marc 16.17)
    Mais il est remarquable que Paul mêle à ses miracles aussi un autre signe non moins authentique de son apostolat : la patience, dont Dieu lui a donné d'user au sein de ses épreuves et au milieu des contradictions de ses adversaires. Par là, il rappelle encore la force qui le rend vainqueur dans son infirmité. (versets 9-10)
  • 12.13 Car en quoi avez-vous été inférieurs aux autres Eglises, sinon en ce que moi-même je ne vous ai point été à charge ; pardonnez-moi cette injustice. L'état florissant de l'Eglise de Corinthe (1Corinthiens 1.4-7) était encore un signe manifeste de l'apostolat de Paul.
    La plupart des interprètes voient dans ces paroles une ironie propre à humilier l'orgueil des membres de l'Eglise qui avaient bien su faire des sacrifices pour les faux apôtres. (2Corinthiens 11.20) En effet, Paul ne pouvait voir ni une injustice, ni un péché (2Corinthiens 11.7) dans le fait qu'il n'avait rien accepté de l'Eglise de Corinthe, puisqu'il en explique si bien les motifs, et qu'il déclare vouloir agir encore de la même manière. (2Corinthiens 11.7-12 ; 12.14-17)
    C'est donc mettre Paul en contradiction avec lui-même que de voir dans ces paroles, comme d'autres exégètes le font, la confession sérieuse d'un tort qu'il aurait eu en manquant de confiance envers eux. Lui-même a d'avance réfuté cette interprétation. (2Corinthiens 11.11)
  • 12.14 Voici, pour la troisième fois je suis prêt à aller vers vous ; et je ne vous serai point à charge ; car ce ne sont pas vos biens que je cherche, c'est vous-mêmes ; car ce n'est pas aux enfants à amasser du bien pour leurs parents ; mais aux parents pour leurs enfants. Comparer 1Corinthiens 16.7, note ; 2Corinthiens 13.1.
    Aimables paroles, par lesquelles l'apôtre veut adoucir l'impression de celles qui précèdent. Qu'importe qu'il ait accepté ou non ce qu'il avait le droit d'attendre d'eux et qu'il soit maintenant encore résolu de ne point leur être à charge ? Ce qu'il recherche, ce n'est pas leurs biens, mais eux-mêmes, le salut de leur âme.
    Par la gracieuse comparaison qu'il emploie, Paul se représente comme le père spirituel de ses disciples de Corinthe ; (1Corinthiens 4.15) ils sont ses enfants ; or, pourquoi seraient-ils froissés de ce qu'il ne veut pas leur être à charge ? (verset 13)
    Il suit en cela l'usage naturel, ce sont les parents qui amassent (Grec : "thésaurisent") pour leurs enfants ; non l'inverse. Touchante apologie de sa conduite !
    - Du reste, il s'entend de soi-même que l'apôtre ne veut par là ni affranchir les enfants du devoir d'aider leurs parents si ceux-ci en ont besoin, (1Timothée 5.8) ni contredire les paroles du Sauveur sur la cupidité, dont le premier soin est de thésauriser, (Matthieu 6.19-21) ni nier le devoir des Eglises de subvenir aux besoins de leurs pasteurs. (1Corinthiens 9.4-12)
  • 12.15 Et pour moi, je dépenserai très volontiers, et je me dépenserai moi-même pour vos âmes, même si, vous aimant davantage, je suis moins aimé. Paul, au lieu d'être à charge, (verset 14) est prêt à tous les sacrifices pour les âmes, à dépenser ses forces, ses affections, sa vie, sans aucune récompense terrestre. En aura-t-il du moins pour récompense l'amour de ceux qu'il a ainsi aimés ? Il n'en est pas sûr ; on voit qu'il craint le contraire.
    Comme les parents dont il vient de parler, qui sont souvent moins aimés des enfants pour qui ils ont eu le plus de tendresse, l'apôtre est prêt aussi à ce douloureux renoncement ; mais, même alors, il n'en est pas moins décidé à se dépenser jusqu'au bout. Admirable pensée d'un cœur que presse la charité de Christ !
  • 12.16 Soit ! je ne vous ai point été à charge ; mais étant un homme artificieux, je vous ai pris par ruse ! Langage des adversaires : "Bien ! lui-même il n'a rien reçu, afin de garder les apparences du désintéressement ; mais, par d'autres, il a fait son profit de vous." Suit la réponse. (versets 17-18)
  • 12.18 J'ai prié Tite d'aller, et j'ai envoyé le frère avec luis. Tite a-t-il profité de vous ? N'avons-nous pas agi dans le même esprit ? marché sur les mêmes traces ? 2Corinthiens 2.13 ; 8.6,18.
    Avec le même désintéressement dont il vient de parler, sans rien accepter, suivant la même conduite.
  • 12.19 Depuis longtemps vous pensez que nous nous justifions auprès de vous ! Nous parlons devant Dieu en Christ ; et tout cela, bien-aimés, pour votre édification. La justification de l'apôtre est maintenant close. Or. afin que ses lecteurs, ceux d'entre eux en particulier qui ne s'étaient pas repentis, (verset 21) ne prennent pas cette douceur et ce renoncement dans ses infirmités pour de la faiblesse, surtout qu'ils ne s'imaginent pas, comme plusieurs le font depuis longtemps, (comparez 1Corinthiens 4.3) qu'en condescendant à se justifier, il les établit juges au-dessus de lui, ou qu'il a son propre intérêt en vue, il déclare avec la dignité d'un apôtre et avec amour (bien-aimés), que c'est à Dieu seul qu'il en appelle, et qu'en tout ce qu'il vient de dire il a parlé devant Dieu, en Christ, dans son Esprit, non en vue de lui-même, mais pour leur édification.
    Il est pressé de parler ainsi par une sérieuse appréhension, (verset 20) qui montre combien cette édification était encore nécessaire.
  • 12.20 Car je crains qu'à mon arrivée je ne vous trouve pas tels que je voudrais ; et que moi, je sois trouvé de vous tel que vous ne voudriez pas ; et qu'il n'y ait parmi vous des contestations, de la jalousie, des animosités, des dissensions, des médisances, des insinuations, de l'orgueil, des troubles ; La crainte de l'apôtre de ne pas trouver l'Eglise telle qu'il la voudrait, n'est que trop bien expliquée ici ; (versets 20,21) la crainte que l'Eglise ne le trouve tel qu'elle ne voudrait pas est motivée ensuite. (2Corinthiens 13.1,2)
    Telle est la première catégorie de péchés que Paul craint de retrouver à Corinthe. Ce sont, au fond, ceux qu'il avait eu à reprocher à cette Eglise dans sa première épître, (1Corinthiens 1.11 ; 3.3) augmentés de quelques autres que les divisions et les partis engendrent toujours.
  • 12.21 et qu'étant retourné vers vous, mon Dieu ne m'humilie, et que je ne sois dans le deuil au sujet de plusieurs qui, ayant péché ci-devant, ne se sont point repentis de l'impureté, de la fornication et de l'impudicité qu'ils ont commises. C'est là une seconde catégorie de péchés qui avaient déjà causé à l'apôtre de vrais tourments d'esprit, (1Corinthiens 5) et qui avaient valu à la ville de Corinthe une triste célébrité.
    Paul se garde bien d'en accuser tous les membres de l'Eglise, il parle de plusieurs qui, ayant péché auparavant, soit avant, soit depuis leur conversion, ou bien avant la première épître, ne s'étaient point repentis, ni sérieusement convertis.
    L'apôtre le craint, du moins, et cette crainte suffit pour qu'il pressente une profonde humiliation que son Dieu lui infligera. (Selon la vraie leçon, le verbe est au futur, non au subjonctif, preuve qu'il tient la chose pour probable.) Et dans ce cas, il sera dans le deuil, il aura à pleurer sur ces pécheurs qui se perdent.
    Quelle éloquence dans ce saint amour des âmes ! et à quelle hauteur le grand apôtre s'élève au-dessus des pensées de ceux qui s'imaginaient qu'il n'avait qu'à se justifier devant eux ! (verset 19)
  • 2 Corinthiens 13

  • 13.1 C'est ici la troisième fois que je viens à vous. Sur la déclaration de deux ou trois témoins toute affaire sera établie. Chapitre 13.
    1 à 10 Paul usera-t-il d'une sévère autorité apostolique ?
    1. Grec : "Cette troisième fois." Voir 1Corinthiens 16.7 note ;
    2Corinthiens 12.14.
    Deutéronome 17.6 ; 19.15. Par cette citation, empruntée à la procédure de la discipline mosaïque, l'apôtre n'a pas d'autre intention que celle de déclarer d'une manière solennelle que, dès qu'il sera arrivé, il examinera l'état moral de l'Eglise et fera usage de son autorité envers les impénitents, pour exécuter ses menaces.
    - Ce ne sont pas les deux ou trois séjours de Paul à Corinthe qui constituent les deux ou trois témoins, puisque ce serait toujours le même témoignage. Il veut dire, par cette citation, qu'il mettra promptement les affaires au net en exerçant la discipline ; et cela, sans aucun doute, en s'adjoignant d'autres témoins. Bien plus, selon lui, l'exercice de la discipline est l'affaire de toute l'Eglise. (1Corinthiens 5.4,12,13 ; 2Corinthiens 2.6,7 ; comparez Matthieu 18.16,17)
    - C'est ainsi que Paul précise la crainte déjà exprimée que ses lecteurs ne le trouvent "tel qu'ils ne le voudraient pas." (2Corinthiens 12.20)
  • 13.4 car encore qu'il ait été crucifié selon la faiblesse, toutefois il est vivant par la puissance de Dieu ; car aussi nous, nous sommes faibles en lui, toutefois nous vivrons avec lui, par la puissance de Dieu à votre égard. Le verset verset 3 donne la raison de la sévérité annoncée au verset 2 ; puis, à verset 4, Paul cherche dans le Sauveur lui-même, en qui il vit, la preuve que la faiblesse selon la chair n'exclut point la puissance selon l'Esprit.
    "On m'accuse de faiblesse, semble dire Paul ; je vous ai confessé moi-même que je me glorifie dans mes infirmités, que, lorsque je suis faible, c'est alors que je suis fort ; (2Corinthiens 12.5,9,10) si maintenant il vous faut une preuve que Christ parle en moi, (verset 3) je vous la fournirai : Christ n'a point été faible au milieu de vous, puisqu'il y a produit tant de manifestations d'Esprit et de puissance, (verset 3) et il peut le faire encore pour confondre l'erreur et châtier l'impénitence ; car bien qu'il ait été crucifié par un effet de la faiblesse à laquelle il s'était volontairement soumis, il est vivant par un effet de la puissance de Dieu ; et nous qui sommes faibles, par notre communion à ses humiliations et à sa mort (en lui), nous vivrons aussi par la même puissance de Dieu au milieu de vous, pour y donner efficace et force à la vérité." (verset 4)
    - D'autres rattachent verset 3, non à ce qui précède, mais à ce qui suit ; ils font de versets 3,4 un premier membre de phrase, un principe exposé, d'où l'apôtre tire la conclusion : Examinez-vous donc ! (verset 5)
    - Il faut remarquer encore à verset 2 que le mot du texte reçu : j'écris, a été retranché comme non authentique ; ensuite, que ce terme : comme quand j'étais présent, est traduit par quelques interprètes : comme si j'étais présent pour la seconde fois ; enfin, que ces mots : ceux qui ont péché auparavant, reprennent la pensée de l'apôtre exprimée, 2Corinthiens 12.21. (Voir la note.)
  • 13.5 Eprouvez-vous vous-mêmes, pour savoir si vous êtes dans la foi ; examinez-vous vous-mêmes ; ne reconnaissez-vous pas en vous-mêmes que Jésus-Christ est en vous ? à moins que peut-être vous ne soyez réprouvés. "Vous cherchez une preuve que Christ parle en moi ; cherchez plutôt s'il est en vous, si vous êtes dans la foi, si, au lieu de vous sentir approuvés par sa force en vous, vous ne seriez point réprouvés, sans aucun témoignage de l'Esprit en vous. Car pour ce qui nous regarde, nous, j'espère que vous savez le contraire." (verset 6)
    - Paroles dignes d'une sérieuse méditation ! d'abord, parce qu'elles reprennent sévèrement le penchant de notre cœur à juger plutôt les autres que nous-mêmes ; et ensuite, parce qu'elles renferment à la fois, d'une part, cette vérité consolante que nous pouvons reconnaître si Christ est en nous, être assurés de son approbation et de son salut, et, d'autre part, une sérieuse admonition contre toute fausse sécurité et toute assurance mal fondée.
    Le même apôtre qui partout montre au chrétien la joie et la gloire de savoir avec certitude en qui il a cru, lui rappelle sans cesse aussi sa responsabilité morale, "la crainte et le tremblement" qui fait sa sûreté.
    Que ceux qui verraient là une contradiction dogmatique apprennent d'abord à se connaître euxmêmes et les contradictions de leur propre cœur, puis ils discerneront la divine harmonie de ces vérités !
  • 13.7 Mais nous prions Dieu que vous ne fassiez aucun mal, non pour que nous, nous paraissions approuvés, mais afin que vous fassiez ce qui est bon, et que nous, nous soyons comme réprouvés. L'apôtre prie Dieu que ses frères, se jugeant eux-mêmes, évitent tout ce qui est mal ; non pour que la gloire lui en revienne, et que par là il paraisse approuvé, mais pour le bien en soi, pour le salut des âmes, dût-il lui-même paraître à Corinthe sans l'exercice de son autorité apostolique, dans la faiblesse et l'infirmité qu'on lui reprochait, et même être comme réprouvé. (versets 8,9)
    Touchante expression de renoncement et d'humilité, qui en rappelle une autre plus étonnante encore, celle qu'on lit dans Romains 9.3. Il sait pourtant que les Corinthiens eux-mêmes ne prendront pas cette supposition à la lettre. (verset 6)
  • 13.9 en effet, nous avons de la joie, lorsque nous sommes dans la faiblesse, pourvu que vous soyez forts ; et ce que nous demandons, c'est votre perfectionnement. Paul, jugeant son ministère et ses frères selon la vérité, ne cherchant dans ses actions que ce qui est vrai selon Dieu, se sentant impuissant au delà de ces limites, ne pensant point à luimême, se réjouit de paraître faible, pourvu qu'il voie ses frères forts et perfectionnés dans la vie chrétienne.
    Cette pensée explique et généralise celle qu'il vient d'exprimer à verset 7. Sans doute aussi veut-il, déjà ici, indiquer la pensée exprimée au verset 10, qu'il se réjouit si, trouvant ses frères de Corinthe forts et perfectionnés, il peut paraître au milieu d'eux dans son ancienne faiblesse, et sans faire usage de sévérité pour la répréhension.
    - On a pris quelquefois verset 8 dans un sens absolu qui, alors, est très faux. L'apôtre n'a pas voulu dire que l'homme ne peut rien faire contre la vérité en général : il peut malheureusement beaucoup contre la vérité, en répandant l'erreur, ainsi que l'expérience le prouve tous les jours.
    Mais Paul, parlant de ses rapports avec les Eglises, de sa conduite comme serviteur de Jésus-Christ, comme conducteur des âmes, déclare qu'il ne lui est pas permis, qu'il lui est moralement impossible de rien faire contre les intérêts de la vérité et de la vie chrétienne dans ses frères, en se laissant guider par d'autres motifs, tels que la recherche de lui-même et de l'approbation des hommes.
    Ce qui le prouve encore, c'est le motif qu'il ajoute immédiatement (verset 10) et surtout le but pour lequel son autorité apostolique lui a été confiée : pour l'édification et non pour la destruction. (Comparer 2Corinthiens 10.8)
  • 13.10 C'est pourquoi j'écris ces choses étant absent, afin que, lorsque je serai présent, je ne sois pas obligé d'user de sévérité, selon la puissance que le Seigneur m'a donnée pour édifier, et non pour détruire. Il désire ardemment, il a demandé à Dieu (verset 9) le perfectionnement de ses frères, et il leur écrit tous ces sérieux avertissements, afin, s'il est possible, qu'il n'ait à employer ni sévérité, ni cette puissance dont il est revêtu. Toujours la charité, unie à l'austérité d'un apôtre.
  • 13.11 Au reste, frères, soyez joyeux ; tendez à la perfection ; soyez consolés ; ayez un même sentiment ; soyez en paix ; et le Dieu de charité et de paix sera avec vous. 11 à 13 Dernières exhortations et derniers vœux.
    L'apôtre, se tournant vers la partie saine du troupeau, veut adoucir par des paroles pleines d'affection ce qui pourrait rester d'amertume ou de tristesse dans les âmes après la sévérité de ses dernières paroles ou même de sa précédente lettre. A son exhortation l'apôtre joint une promesse.
    Tout l'Evangile rappelle la prière d'Augustin : "Donne ce que tu ordonnes, Seigneur, et ordonne ce que tu veux !"
  • 13.12 Saluez-vous les uns les autres par un saint baiser. Tous les saints vous saluent. voir Romains 16.16 note ; 1Corinthiens 16.20.
  • 13.13 La grâce du Seigneur Jésus-Christ, et l'amour de Dieu, et la communion du Saint-Esprit, soient avec vous tous. Voilà la plénitude des bénédictions du Dieu trois fois saint, trois fois miséricordieux, le Père, le Fils, le Saint-Esprit.
    Tout pour l'homme pécheur commence par la grâce du Seigneur Jésus-Christ, qui est le pardon de ses péchés, sa réintégration dans la faveur de Dieu et dans l'alliance éternelle de sa grâce ; c'est pourquoi Paul, contrairement à l'usage constant de l'Ecriture, place ici en premier lieu Jésus-Christ et sa grâce.
    La source première de cette grâce, c'est l'amour de Dieu le Père, qui nous a donné un Sauveur qui nous a révélé par là cet amour infini, et qui nous en fait éprouver personnellement la réalité et la puissance, quand nous sommes participants de la grâce.
    Tout cela enfin se consomme dans les fidèles par la communion vivante du Saint-Esprit, qui, habitant en eux, les unit avec leur Père céleste en Christ et les uns avec les autres. "Que la grâce vous justifie, vous réconcilie avec Dieu ! que l'amour vous embrase tous comme bien-aimés de Dieu ! que l'Esprit vous sanctifie et vous consacre comme les temples du Dieu vivant et véritable !"
    - Ainsi la Trinité divine, insondable mystère pour la raison humaine dès qu'elle veut en faire un objet de vaine spéculation, répond, dans la vie pratique, aux besoins les plus profonds de notre être, et c'est toujours ainsi que l'Ecriture nous la présente. (Matthieu 28.19 ; Jean 14.16,17 ; 1Pierre 1.2) "Je te célèbre, ô Père ! Seigneur du ciel et de la terre, de ce qu'ayant caché ces choses aux sages et aux intelligents, tu les a révélées aux enfants !"
    - Le texte reçu termine ce vœu apostolique par le mot amen, qui manque dans la plupart des manuscrits.