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Ecclésiaste 8-12 (Annotée Neuchâtel)

   1 Qui est comme le sage, et qui comprend l'explication des choses ? La sagesse de l'homme illumine sa face et lui enlève son air farouche. 2 Je [dis] : Observe les ordres du roi, et cela à raison du serment fait devant Dieu. 3 Ne te hâte pas de le quitter et ne t'arrête pas à une chose mauvaise, car il peut faire tout ce qu'il lui plaît. 4 En effet la parole du roi est puissante, et qui lui dira : Que fais-tu ? 5 Qui observe le commandement n'éprouve rien de funeste. Le coeur du sage sait qu'il y a un temps et un jugement, 6 car il y a pour chaque chose un temps et un jugement ; l'iniquité de l'homme pèse lourdement sur lui. 7 Il ne sait ce qui adviendra. Qui lui dira comment les choses se passeront ? 8 Nul homme n'est maître du vent et ne le peut enfermer ; nul n'a pouvoir sur le jour de la mort ; il n'y a point de dispense en temps de guerre, et le crime ne sauve pas qui le commet.
   9 Tout cela, je l'ai vu en appliquant mon coeur à tout ce qui se passe sous le soleil, quand l'homme domine sur les hommes pour leur malheur. 10 Ainsi j'ai vu des méchants recevoir la sépulture et s'en aller [en paix] ; et ceux qui avaient fait le bien doivent s'éloigner du lieu saint et sont oubliés dans la ville. Cela aussi est une vanité. 11 Parce que la sentence contre les mauvaises actions ne s'exécute pas promptement, le coeur des fils des hommes se remplit du désir de mal faire. 12 Quoique le pécheur fasse cent fois le mal et que ses jours soient prolongés, je sais cependant que les fidèles se trouveront bien d'avoir craint devant la face de Dieu. 13 Mais le bonheur n'est pas pour le méchant ; il ne prolongera pas ses jours ; il sera comme l'ombre, parce qu'il n'a pas craint devant la face de Dieu.
   14 C'est une vanité qui se produit sur la terre, qu'il y a des justes qui sont traités selon l'oeuvre des méchants, et des méchants qui sont traités selon l'oeuvre des justes. J'ai dit que cela aussi est une vanité. 15 Alors j'ai vanté la joie, puisqu'il n'y a d'autre bien pour l'homme sous le soleil que de manger, de boire et de se réjouir, et que c'est là ce qui lui reste dans son labeur pendant les jours de vie que Dieu lui accorde sous le soleil. 16 Lorsque j'ai appliqué mon coeur à connaître la sagesse et à me livrer à l'occupation à laquelle on se fatigue sur la terre, car ni jour ni nuit l'homme ne jouit du sommeil, 17 alors j'ai vu à l'égard de toute l'oeuvre de Dieu l'impuissance de l'homme à saisir ce qui se fait sous le soleil ; quelque peine qu'il se donne pour chercher, il ne trouve pas ; même quand le sage prétend arriver à savoir, il ne peut y parvenir.

Ecclésiaste 9

   1 En effet, tout ceci, je l'ai pris à coeur, et j'ai cherché à me le rendre clair ; à savoir que les justes et les sages et leurs actes sont dans la main de Dieu ; l'homme ne sait pas s'il aimera ou s'il haïra ; tout est possible ; 2 tout peut arriver à tous : même sort pour le juste et pour le méchant ; pour l'homme bon et pur, et pour celui qui est souillé ; pour celui qui fait des sacrifices, et pour celui qui n'en fait pas ; il en est de l'homme de bien comme du pécheur, de celui qui jure comme de celui qui craint de jurer. 3 C'est là une chose lâcheuse dans tout ce qui a lieu sous le soleil, qu'un même sort soit pour tous. Aussi le coeur des fils des hommes est-il plein de méchanceté ; la folie est dans leur coeur tant qu'ils vivent ; et, après cela, chez les morts !
   4 Quelque exemple qu'on choisisse, pour tous les vivants il y a espérance ; en effet, un chien vivant vaut mieux qu'un lion mort. 5 Car les vivants savent qu'ils mourront ; mais les morts ne savent absolument rien. Pour eux, plus de salaire. Leur mémoire même est oubliée ; 6 leur amour, leur haine, leur jalousie ont péri depuis longtemps ; il n'y a plus désormais de part pour eux en tout ce qui se fait sous le soleil. 7 Va, mange ton pain avec joie et bois gaiement ton vin, car dès longtemps Dieu prend plaisir à ce que tu fais. 8 Qu'en tout temps tes vêtements soient blancs et que l'huile ne manque point sur ta tête. 9 Jouis de la vie avec la femme que tu aimes, tous les jours de la vie de vanité qui t'est donnée sous le soleil, toute ta vie de vanité. Car c'est ta part dans la vie et dans le labeur dont tu te fatigues sous le soleil. 10 Tout ce que ta main trouve à faire avec ta force, fais-le ! Car il n'y a plus ni oeuvres, ni calculs, ni science, ni sagesse, dans le séjour des morts où tu vas.
   11 Je me remis à considérer que sous le soleil la course n'est pas aux agiles, ni la guerre aux vaillants, ni le pain aux sages, ni la richesse aux habiles, ni la faveur aux intelligents, car tous dépendent du temps et des circonstances. 12 Car l'homme ne connaît pas plus son heure que les poissons pris au filet funeste, ou que les oiseaux pris au piège ; comme eux, les fils des hommes sont enlevés à l'heure funeste quand elle tombe sur eux tout à coup.
   13 J'ai aussi vu sous le soleil ce trait de sagesse qui m'a paru frappant : 14 Il y avait une petite ville, peu populeuse. Un grand roi marcha contre elle ; il l'investit et éleva contre elle de grands ouvrages, 15 et il s'y trouva un homme pauvre qui était sage et il sauva la ville par sa sagesse ; et personne ne garda le souvenir de cet homme qui était pauvre. 16 Et j'ai dit : Mieux vaut sagesse que force, mais la sagesse du pauvre est méprisée et ses paroles ne sont pas écoutées. 17 Les paroles du sage écoutées avec calme valent mieux que les clameurs de celui qui domine parmi les insensés. 18 Mieux vaut la sagesse que les engins de guerre ; mais un seul pécheur anéantit beaucoup de bien.

Ecclésiaste 10

   1 Une mouche morte rend infecte et gâte l'huile des parfumeurs ; un peu de folie l'emporte sur la sagesse et l'honneur. 2 Le coeur du sage est à sa droite et le coeur du fou à sa gauche. 3 Et quelque chemin que suive le fou, il manque de sens et il montre à tous qu'il est un fou.
   4 Si la colère du souverain s'élève contre toi, ne déserte pas ton poste, car le calme prévient de grands péchés. 5 Il est un mal que j'ai vu sous le soleil, une erreur provenant de celui qui gouverne : 6 la folie occupe un poste très élevé, et des riches demeurent dans l'abaissement. 7 J'ai vu des esclaves sur des chevaux et des princes allant à pied comme des esclaves. 8 Tel qui creuse un fossé y tombe, qui démolit un mur est mordu par un serpent, 9 qui arrache des pierres se blesse, qui fend du bois est en danger. 10 Si le fer est émoussé et qu'on n'en ait pas aiguisé le tranchant, il faut redoubler d'efforts, mais la sagesse a l'avantage de la réussite. 11 Si le serpent mord parce qu'il n'a pas été charmé, l'enchanteur devient inutile.
   12 Les paroles de la bouche du sage sont pleines de grâce, mais les lèvres de l'insensé le perdent ; 13 le début des paroles de sa bouche est folie, et le terme de ce qu'il dit est une extravagance funeste. 14 L'insensé multiplie les paroles, alors que nul homme ne sait ce qui adviendra ; et qui lui dira ce qui sera après lui ? 15 C'est un travail d'insensé que celui dont il se fatigue, lui qui ne sait pas [même] le chemin de la ville.
   16 Malheur à toi, pays dont le roi est un enfant et dont les princes festoient dès le matin ! 17 Heureux es-tu, pays dont le roi est de noble race et dont les princes se jettent à table en temps convenable, en hommes, et non en buveurs. 18 Quand il y a paresse, la charpente se disloque, quand les mains sont lâches, la maison a des gouttières. 19 On fait des repas pour se divertir ; le vin égaie la vie, et l'argent répond à tout. 20 Ne maudis pas le roi, même en pensée ; et ne maudis pas le riche, même dans ta chambre à coucher, car l'oiseau du ciel transporterait tes propos et la gent ailée publierait tes discours.

Ecclésiaste 11

   1 Jette ton pain sur la surface des eaux, car longtemps après tu le retrouveras. 2 Fais-en part à sept et même à huit, car tu ne sais pas quel malheur peut arriver sur la terre. 3 Quand les nuées sont gonflées de pluie, elles la déversent sur la terre, et quand un arbre tombe, que ce soit vers le sud ou vers le nord, il reste là où il est. 4 Qui observe le vent ne sèmera pas ; qui regarde les nuages ne moissonnera pas. 5 De même que tu ne connais nullement le chemin du vent, ni comment les os se forment dans le sein de la femme enceinte, de même tu ignores l'oeuvre de Dieu, qui fait toutes choses. 6 Dès le matin sème ta semence, et le soir ne laisse pas reposer ta main, car tu ne sais lequel [de ces deux travaux] réussira, celui-ci ou celui-là, ou si tous deux ne seront pas également bons.
   7 Oui, la lumière est douce, et il est agréable aux yeux de voir le soleil. 8 Si un homme vit beaucoup d'années, qu'il se réjouisse pendant toutes ces années ! Et qu'il pense aux jours de ténèbres, qui seront nombreux. Tout ce qui arrivera est vanité !

Ecclésiaste 12

   1 Jeune homme, réjouis-toi dans ton jeune âge, et que ton coeur te rende content aux jours de ta jeunesse ; marche comme ton coeur te mène et selon le regard de tes yeux. Mais sache que pour toutes ces choses Dieu te fera venir en jugement. 2 Bannis le chagrin de ton coeur et éloigne de ta chair la souffrance, car la jeunesse et l'aurore sont vanité. 3 Souviens-toi de ton Créateur pendant les jours de ta jeunesse, avant que viennent les jours mauvais et qu'arrivent les années dont tu diras : Je n'y prends point de plaisir ! 4 avant que s'obscurcissent le soleil et la lumière, la lune et les étoiles, et que les nuages reviennent après la pluie ; 5 alors que les gardiens de la maison tremblent, que les hommes forts fléchissent ; avant que les meunières soient oisives, parce que leur nombre est réduit ; que celles qui regardent par les fenêtres se voilent, 6 que les deux battants de la porte se ferment sur la rue ; quand le bruit de la meule baisse et devient comme la voix d'un petit oiseau, et que toutes les filles du chant s'affaiblissent ; 7 alors aussi on s'effraie des hauteurs et l'on a peur en marchant ; l'amandier pousse ses fleurs, la sauterelle devient pesante et la câpre est sans effet, car l'homme s'en va vers sa demeure éternelle, et les pleureuses parcourent les rues ; 8 avant que le cordon d'argent se détache et que le vase d'or se rompe, que le seau se casse sur la fontaine et que la roue brisée tombe dans le puits, 9 et que la poussière retourne dans la terre, comme elle y avait été, et que l'esprit retourne à Dieu qui l'a donné ! 10 Vanité des vanités, dit l'Ecclésiaste, tout est vanité ! 11 Comme d'ailleurs l'Ecclésiaste était sage, il a enseigné aussi la science au peuple ; il a médité et scruté, et il a composé de nombreuses maximes. 12 L'Ecclésiaste s'est appliqué à trouver des paroles agréables ; elles ont été écrites avec droiture, ce sont des paroles de vérité.
   13 Les paroles des sages sont comme des aiguillons et les collections de sentences sont comme des clous bien plantés ; ils sont donnés par un seul berger. 14 Au reste, mon fils, sois sur tes gardes ! On fait des livres à n'en pas finir, et trop étudier fatigue le corps. 15 Ecoutons donc le résumé de tout le discours : Crains Dieu et garde ses commandements, car c'est là le tout pour l'homme. 16 Car Dieu fera venir en jugement toute oeuvre, tout ce qui est caché, soit bien, soit mal.

Références croisées

8:1 Ec 2:13-14, 1Co 2:13-16, Gn 40:8, Gn 41:15-16, Gn 41:38, Gn 41:39, Jb 33:23, Pr 1:6, Dn 2:28-30, Dn 2:47, Dn 4:18-19, 2P 1:20, Ex 34:29-30, Pr 4:8-9, Pr 17:24, Pr 24:5, Mt 17:2, Ac 6:15, Dt 28:50, Ac 4:13, Ac 4:29, Ep 6:19, 2Tm 4:17
Réciproques : Ex 34:35, Ps 104:15, Pr 12:8, Pr 24:23, Jc 3:13
8:2 Pr 24:21, Rm 13:1-4, Tt 3:1, 1P 2:13-17, 1R 2:43, 1Ch 29:24, Ez 17:13-20, Rm 13:5
Réciproques : Gn 45:21, Js 9:19, 2R 23:3, 1Ch 29:23, 2Ch 34:32, Ps 55:20, Ec 8:5, Rm 13:4, 1Tm 2:2, 1P 2:17, Ap 3:18
8:3 Ec 10:4, Pr 14:29, 1R 1:50-52, 1R 2:21-24, Es 48:4, Jr 44:16-17, Ac 5:8-9, Pr 16:14-15, Pr 30:31, Dn 4:35, Dn 5:19
Réciproques : Pr 30:32
8:4 1R 2:25, 1R 2:29-34, 1R 2:46, Pr 19:12, Pr 20:2, Pr 30:31, Dn 3:15, Lc 12:4-5, Rm 13:1-4, Jb 33:12-13, Jb 34:18-19, Rm 9:20
Réciproques : Ex 1:18, 2S 16:10, 2S 24:4, 1R 21:7, 1Ch 21:4, Est 8:10, Pr 30:32, Mt 7:29, He 1:3
8:5 Ec 8:2, Ex 1:17, Ex 1:20, Ex 1:21, Ps 119:6, Os 5:11, Lc 20:25, Ac 4:19, Ac 5:29, Rm 13:5-7, 1P 3:13-14, Ec 2:14, Ec 10:2, 1Ch 12:32, Pr 17:24, Lc 12:56-57, 1Co 2:14-15, Ph 1:9-10, Col 1:9, He 5:14
Réciproques : Pr 13:23, Pr 19:16, Ec 3:1, Ec 9:12, 1Co 11:29, Jc 3:13, 1Jn 2:5
8:6 Ec 3:1, Ec 3:11, Ec 3:17, Ec 7:13-14, Ec 11:9-10, Ec 12:1, Es 3:11-14, Es 22:12-14, Lc 13:25, Lc 17:26-30, Lc 19:42-44, He 3:7-11
Réciproques : Jb 10:13, Jb 24:1, Pr 13:23, Pr 15:22
8:7 Ec 6:12, Ec 9:12, Ec 10:14, Pr 24:22, Pr 29:1, Mt 24:44, Mt 24:50, Mt 25:6-13, 1Th 5:1-3
Réciproques : Jb 10:13, Jb 24:1, Ec 3:22, Ec 8:16
8:8 Ec 3:21, 2S 14:14, Jb 14:5, Jb 34:14, Ps 49:6-9, Ps 89:48, He 9:27, 1Co 15:43, 2Co 13:4, Dt 20:1-8, 2R 7:15, Ps 9:17, Ps 52:5-7, Ps 73:18-28, Pr 14:32, Es 28:15, Es 28:18
Réciproques : Jb 3:14, Jb 3:19, Jb 7:1, Jb 14:20, Jb 21:16, Jb 21:33, Jb 30:23, Ps 49:9, Ps 52:7, Ps 56:7, Pr 12:2, Ec 12:8, Es 47:10, Ez 7:13, 1Co 15:55
8:9 Ec 1:14, Ec 3:10, Ec 4:7-8, Ec 7:25, Ec 5:8, Ec 5:13, Ex 14:5-9, Ex 14:28, Dt 2:30, 2R 14:10-12, 2R 25:7
Réciproques : Pr 2:2, Pr 22:17, Pr 24:30, Ec 1:13, Ec 8:16
8:10 2R 9:34-35, Jb 21:18, Jb 21:32, Jb 21:33, Lc 16:22, Ps 122:1-5, Ac 6:13, Ec 2:16, Ec 9:5, Ps 31:12, Pr 10:7, Jr 17:13, He 10:38
Réciproques : 1R 13:31, Jb 24:20, Ps 34:16, Ps 88:12
8:11 Ex 8:15, Ex 8:32, Jb 21:11-15, Ps 10:6, Ps 50:21-22, Es 5:18-19, Es 26:10, Es 57:11, Jr 48:11, Mt 24:49-50, Rm 2:4-5, 2P 3:3-10, Jr 42:15
Réciproques : Ex 9:34, Js 8:6, Jg 20:34, 2S 20:22, 1R 2:6, 1R 2:24, 1R 14:14, Jb 24:12, Jb 24:23, Ps 4:2, Ps 10:11, Ps 55:19, Ps 73:6, Ec 9:3, Ec 9:12, Es 42:14, Jr 34:11, Jr 41:15, Ez 11:9, Dn 4:29, Am 6:3, Am 9:10, Ml 2:17, Mt 24:48, Rm 9:22, 2P 3:4
8:12 Ec 5:16, Ec 7:15, 1R 2:5-9, 1R 21:25, 1R 22:34-35, Pr 13:21, Es 65:20, Rm 2:5, Rm 9:22, 2P 2:9, Ec 7:18, Ps 37:11, Ps 37:18, Ps 37:19, Ps 112:1, Ps 115:13, Pr 1:32-33, Es 3:10-11, Es 65:13-14, Es 65:20-24, Mt 25:34, Mt 25:41-46, Lc 1:50, Ec 3:14, 1Ch 16:30, Ps 96:9
Réciproques : Gn 4:7, Gn 18:25, Gn 22:12, Ex 1:17, Ex 1:20, Ex 1:21, Dt 6:3, Js 2:9, Jg 20:34, 2R 4:1, 2R 9:24, Jb 24:12, Ps 32:10, Ps 50:21, Ps 73:17, Ps 128:2, Ec 5:7, Ec 9:2, Ec 11:8, Ec 12:13, Es 42:14, Jr 15:11, Jr 16:12, Jr 41:15, Jr 44:10, Mt 10:28, Col 3:22, 1Tm 4:8, Ap 11:18
8:13 Jb 18:5, Jb 20:5, Jb 21:30, Ps 11:5, Es 57:21, Ml 3:18, Mt 13:49-50, Jn 5:29, Ps 55:23, Es 30:13, 2P 2:3, Ec 6:12, Jb 7:6-7, Jb 14:2, Ps 39:5, Ps 144:4, Jc 4:14
Réciproques : Gn 4:7, Gn 18:25, Gn 22:12, Dt 17:20, 1S 15:7, 2R 9:24, Jb 27:13, Ps 73:17, Ps 109:23, Ec 7:15, Es 3:11, Jr 44:10, Ez 33:8, Mt 10:28
8:14 Ec 4:4, Ec 4:8, Ec 9:3, Ec 10:5, Ec 2:14, Ec 7:15, Ec 9:1-3, Jb 9:22-24, Jb 21:17-34, Jb 24:21-25, Ps 73:13-14, Ml 3:15
Réciproques : 1R 21:14, 2R 23:29, 2Ch 35:24, Jb 27:12
8:15 Ec 2:24, Ec 3:12-13, Ec 3:22, Ec 5:18, Ec 9:7-9, 1Tm 4:3-4, 1Tm 6:17
Réciproques : Gn 25:34, Rt 3:7, 1Ch 29:22, Ec 1:3, Ec 2:1, Ec 2:22, Ec 11:8
8:16 Ec 8:9, Ec 8:7, Ec 7:25, Ec 2:23, Ec 4:8, Ec 5:12, Gn 31:40, Ps 127:2
Réciproques : Jb 28:13, Ps 121:4, Pr 2:2, Pr 22:17, Ec 1:13, Ec 9:1, Ec 9:13, Lc 6:30
8:17 Ec 3:11, Ec 7:23-24, Ec 11:5, Jb 5:9, Jb 11:7-9, Ps 40:5, Ps 73:16, Ps 104:24, Pr 30:3-4, Es 40:28, Rm 11:33
Réciproques : Jb 28:13, Jb 37:7, Ec 1:13, Mc 4:27
8:1 Ec 1:17, Ec 7:25, Ec 8:16, Ec 12:9-10, Ec 8:14, Dt 33:3, 1S 2:9, 2S 15:25-26, Jb 5:8, Ps 10:14, Ps 31:5, Ps 37:5-6, Pr 16:3, Es 26:12, Es 49:1-4, Jr 1:18-19, Jn 10:27-30, 1Co 3:5-15, 2Tm 1:12, 1P 1:5, Ec 7:15, Ps 73:3, Ps 73:11-13, Ml 3:15-18
Réciproques : Gn 43:1, Jg 20:21, 1S 31:6, 2S 11:25, 2R 23:29, 1Ch 10:6, 2Ch 35:24, Jb 4:7, Jb 9:22, Jb 21:10, Jb 27:12, Ps 49:10, Ec 2:14, Ec 11:6, Jr 43:6, Ez 1:1, Za 1:5, Jn 9:3, Ph 2:27
8:2 Ec 2:14-16, Jb 21:7-34, Ps 73:3, Ml 3:15, Ec 2:26, Ec 7:18, Ec 8:12-14, Gn 24:3, Gn 24:8, Gn 24:9, Js 2:17-20, 1S 14:26, Ez 17:18-19, Za 5:3-4, Ml 3:5, Ml 3:18
Réciproques : Gn 43:1, Js 9:18, Js 9:19, 1S 14:39, 1S 31:6, 2R 23:29, 1Ch 10:6, 2Ch 35:24, Jb 1:18, Jb 4:7, Jb 21:10, Jb 21:26, Jb 36:11, Ps 49:10, Ec 7:15, Ec 7:25, Jr 43:6, Ez 1:1, Ez 21:3, Mt 5:34, Jn 9:3, Ph 2:27
8:3 Ec 8:11, Gn 6:5, Gn 8:21, Jb 15:16, Ps 51:5, Jr 17:9, Mt 15:19-20, Mc 7:21-23, Rm 1:29-31, Tt 3:3, Ec 1:17, Ec 7:25, Lc 6:11, Lc 15:17, Ac 26:11, Ac 26:24, 2P 2:16, Ec 12:7, Pr 14:32, Ac 12:23
Réciproques : Gn 19:9, Ex 14:23, Nb 14:40, Nb 22:29, 1S 19:1, 1S 20:32, 2R 1:13, Jb 15:20, Jb 36:11, Ps 4:2, Pr 21:8, Ec 1:3, Ec 8:14, Ec 10:5, Jr 16:12, Jn 12:10, Jn 13:27, Ac 13:10, Ac 27:42
8:4 Jb 14:7-12, Jb 27:8, Es 38:18, Lm 3:21-22, Lc 16:26-29
Réciproques : Jb 24:19, Ec 4:2, Es 57:18
8:5 Ec 7:2, Jb 30:23, He 9:27, Jb 14:21, Ps 6:5, Ps 88:10-11, Es 63:16, Ec 2:16, Ec 8:10, Jb 7:8-10, Ps 109:15, Es 26:14
Réciproques : Gn 5:5, Dt 31:14, 2S 14:14, Ps 59:11, Ps 88:12, Ps 89:48, Ec 9:10, Es 38:11, Lc 20:32, 1Co 15:55
8:6 Ex 1:8, Jb 3:17-18, Ps 146:3-4, Pr 10:28, Mt 2:20, Ec 2:18-23, Ec 6:12
Réciproques : Ec 1:3, Ec 9:10, Es 38:11, Jn 2:8, 1Co 15:55
8:7 Gn 12:19, Mc 7:29, Jn 4:50, Ec 2:24-26, Ec 3:12-13, Ec 5:18, Ec 8:15, Ec 10:19, Dt 12:7, Dt 12:12, Dt 16:14-15, 1R 8:66, 1Ch 16:1-3, 1Ch 29:21-23, 2Ch 30:23-27, Ne 8:10-12, Gn 4:4-5, Ex 24:8-11, Lc 11:41, Ac 10:35
Réciproques : Gn 29:1, Gn 43:34, Ex 24:11, Nb 6:20, Dt 14:26, Rt 3:7, 1S 1:18, 2S 13:28, 1R 18:41, 1Ch 29:22, Jb 42:9, Ps 104:15, Pr 17:22, Ec 3:22, Es 24:9, Jr 22:15, Jr 31:16, Jr 35:5, Mt 8:13, Mt 9:2, Mc 5:34, Lc 7:50, Lc 18:14, Jn 2:11, Ac 2:46, Ac 9:19, Rm 14:18, 1Co 7:31
8:8 2S 19:24, Est 8:15, Ap 3:4-5, Ap 7:9, Ap 7:13, Ap 7:14, Ap 16:15, Ap 19:8, Ap 19:14, Rt 3:3, 2S 14:2, Dn 10:3, Am 6:6, Mt 6:17, Lc 7:46
Réciproques : Gn 5:5, 2S 12:20, Es 61:3, Mt 26:7, Lc 7:38
8:9 Pr 5:18-19, Pr 18:22, Pr 19:14, Ml 2:15, Ec 6:12, Ps 39:5, Ps 144:4, Ec 2:10, Ec 2:24, Ec 3:13, Ec 3:22, Ec 5:18
Réciproques : Gn 26:8, Dt 24:5, 1Ch 14:3, Ec 2:18, Es 54:6, Ml 2:14, 1Co 15:19, Col 3:19
8:10 Nb 13:30, 1Ch 22:19, 1Ch 28:20, 1Ch 29:2-3, 2Ch 31:20-21, Esd 6:14-15, Ne 2:12-20, Ne 3:1-16, Ne 4:2, Ne 4:6, Ne 4:9-13, Ne 4:17-23, Ne 13:8-31, Ps 71:15-18, Jr 29:13, Mt 6:33, Jn 4:34, Rm 12:11, Rm 15:18-20, 1Co 9:24, 1Co 9:26, 1Co 15:10, 1Co 16:10, Ep 5:16, Col 3:23, 2P 1:12-15, Ec 9:5-6, Ec 11:3, Jb 14:7-12, Ps 6:5, Ps 88:10-12, Es 38:18-19, Jn 9:4, Ac 20:25-31
Réciproques : Gn 17:23, Gn 21:14, Gn 22:3, Gn 24:33, Gn 27:2, Gn 28:18, Ex 16:21, Lv 8:32, Js 4:10, Js 7:16, Js 10:9, Js 18:3, Js 23:14, Jg 7:1, Jg 9:33, Jg 20:8, Rt 2:7, 2S 6:14, 2R 9:20, 1Ch 22:5, 2Ch 29:3, Esd 6:12, Esd 10:4, Ne 3:20, Ne 6:3, Est 6:4, Est 8:14, Jb 1:5, Jb 3:13, Jb 17:11, Ps 30:9, Ps 90:12, Ps 119:60, Ps 132:3, Pr 3:28, Pr 6:4, Pr 22:29, Pr 31:15, Ec 3:20, Ec 10:2, Ec 11:6, Ec 12:5, Ct 7:12, Dn 2:25, Ag 1:2, Mt 20:6, Mt 20:7, Lc 2:16, Lc 9:61, Lc 19:5, Jn 5:4, Jn 8:2, Jn 17:15, Ac 8:30, Ac 9:39, Ac 10:8, Ac 10:23, Rm 12:8, Rm 13:11, 1Co 7:29, Ga 6:10, He 3:7, He 9:27
8:11 Ec 2:12, Ec 4:1, Ec 4:4, Ml 3:18, 1S 17:50, 2S 2:18-23, 2S 17:14, 2S 17:23, Ps 33:16-17, Ps 73:6-7, Ps 147:10-11, Jr 9:23, Jr 46:6, Am 2:14-16, Ec 2:14-15, Ec 3:14, Ec 3:17, Ec 7:13, 1S 2:3-10, Jb 5:11-14, Jb 34:29, Pr 21:30-31, Lm 3:37-38, Dn 4:35, Ep 1:11
Réciproques : Jg 1:10, Jg 1:19, 1S 2:9, 1S 6:9, 1S 17:44, 2S 11:25, 2S 21:22, 1R 20:11, 1R 20:20, 1R 20:27, 2R 8:5, 1Ch 20:8, 2Ch 25:8, Jb 24:1, Jb 37:24, Ps 127:1, Ec 9:13, Es 40:30, Jr 48:14, Ez 28:4, Dn 11:11, Os 10:13, Lc 10:31, 1Co 9:24
8:12 Ec 8:5-7, Ec 8:11, Lc 19:42-44, 2Co 6:2, 1P 2:12, Pr 7:22-23, Ha 1:14-17, 2Tm 2:26, Jb 18:8-10, Ps 11:6, Ps 73:18-20, Pr 6:15, Pr 29:6, Es 30:13, Lc 12:20, Lc 12:39, Lc 17:26-31, Lc 21:34-36, 1Th 5:3, 2P 2:12
Réciproques : Js 8:6, Js 8:14, Jg 16:30, Jg 20:34, 1S 17:44, 2S 11:25, 2Ch 23:13, Jb 1:13, Jb 24:1, Ps 18:5, Ps 37:19, Ps 49:12, Ps 91:3, Ec 3:22, Ec 8:7, Jr 50:24, Ez 17:20, Ez 32:3, Dn 11:11, Os 7:12, Am 3:5, Am 5:13, Lc 21:35
8:13 Ec 9:11, Ec 6:1, Ec 7:15, Ec 8:16
Réciproques : Pr 21:22, Ec 1:3, Ec 2:19, Dn 2:14
8:14 2S 20:15-22, 2R 6:24-33, 2R 7:1-20
Réciproques : Dt 20:20, Jg 8:35, 1S 23:12, 2S 20:16, 2S 20:22, Pr 24:5, Es 33:6, 1Co 12:22
8:15 Gn 40:23, Est 6:2-3
Réciproques : Ex 1:8, Jg 8:35, 1S 18:23, 1S 23:12, 1R 3:9, 1Ch 19:2, Pr 2:11, Pr 3:13, Pr 11:11, Pr 19:7, Pr 28:2, Pr 28:11, Ec 4:13, Ec 7:11, Ec 7:19, Ec 10:10, 1Co 12:22, Jc 2:6
8:16 Ec 9:18, Ec 7:19, Pr 21:22, Pr 24:5, Pr 10:15, Mc 6:2-3, Jn 7:47-49, Jn 9:24-34, 1Co 1:26-29, Jc 2:2-6
Réciproques : Gn 40:23, Js 8:4, 1S 18:23, 2R 2:12, Pr 4:7, Pr 8:14, Pr 19:7, Ec 2:13, Ec 2:14, Ec 4:13, Jr 43:4, Dn 2:23, Ga 4:14, Jc 2:6
8:17 Gn 41:33-40, 1S 7:3-6, Pr 28:23, Es 42:2, Es 42:4, Jc 1:20, Jc 3:17-18
Réciproques : Pr 17:27, Ac 19:41
8:18 Ec 9:16, Js 7:1, Js 7:5, Js 7:11, Js 7:12, Js 22:20, 1S 14:28-29, 1S 14:36-46, 2S 20:1-2, 2Th 2:8-12, 2Tm 2:16-18, 2Tm 3:8, 2Tm 4:3-4, Tt 1:10-11, He 12:15-16
Réciproques : Js 6:18, 1S 14:30, 1Ch 12:32, 2Ch 33:3, Jb 34:30, Jb 35:8, Ec 2:21, Jr 41:3, Dn 2:23, Jon 1:12, 1Co 5:13
8:1 Ex 30:34-35, 2Ch 19:2, Ne 6:13, Ne 13:26, Mt 5:13-16, Ga 2:12-14
Réciproques : Ex 5:21, Ex 37:29, 2S 16:23, 2Ch 16:14, Ne 3:8, Ne 6:11, Ec 7:1, Mt 26:7, Ga 2:2, Ga 2:13
8:2 Ec 9:10, Pr 14:8, Lc 14:28-32, Ec 10:10, Ec 10:14, Pr 17:16, Lc 12:18-20
Réciproques : 1R 12:8, 2Ch 10:8, Ec 2:14, Ec 8:5
8:3 Ec 5:3, Pr 13:16, Pr 18:2, Pr 18:6, 1P 4:4
Réciproques : 1R 12:8, 2Ch 10:8, Pr 12:23, Pr 14:33, Pr 17:28, Ec 2:14, Ec 10:15, Ac 22:23
8:4 Ec 8:3, 1S 25:24-44, Pr 25:15
Réciproques : Gn 16:6, Gn 16:8, Gn 16:9, Gn 32:4, Gn 33:3, 2S 19:19, 1R 12:7, Est 4:8, Pr 15:18, Pr 16:14, Pr 20:2, Dn 2:7, Za 6:8, Ac 12:20, Rm 13:3, 1Co 13:4, Tt 3:1
8:5 Ec 4:7, Ec 5:13, Ec 6:1, Ec 9:3, Ec 3:16, Ec 4:1
Réciproques : Pr 19:10, Pr 26:1, Pr 29:2, Ec 8:14, Es 3:5
8:6 Jg 9:14-20, 1R 12:13-14, Est 3:1, Ps 12:8, Pr 28:12, Pr 28:28, Jc 2:3-5
Réciproques : Pr 14:29, Ec 10:17, 2P 2:10
8:7 Pr 19:10, Pr 30:22
Réciproques : 2S 15:17, Ne 2:10, Ec 10:17, Es 23:7, 2P 2:10
8:8 Jg 9:5, Jg 9:53-57, 2S 17:23, 2S 18:15, Est 7:10, Ps 7:15-16, Ps 9:15-16, Pr 26:27, Am 5:19, Am 9:3
Réciproques : Ex 21:33, Pr 11:6, Pr 11:18, Pr 23:32, Pr 28:10, Jr 18:20, Ha 2:7
8:9 Réciproques : Ps 7:15
8:10 Ec 10:15, Ec 9:15-17, Gn 41:33-39, Ex 18:19-23, 1R 3:9, 1Ch 12:32, 2Ch 23:4-11, Mt 10:16, Ac 6:1-9, Ac 15:2-21, Rm 16:19, 1Co 14:20, Ep 5:15-17, Col 4:5, Jc 1:5
Réciproques : 2R 6:5, Pr 2:11, Ec 10:2
8:11 Ps 58:4-5, Jr 8:17, Ps 52:2, Ps 64:3, Pr 18:21, Jc 3:6
Réciproques : Pr 18:7, Jc 3:8
8:12 Jb 4:3-4, Jb 16:5, Ps 37:30, Ps 40:9-10, Ps 71:15-18, Pr 10:13, Pr 10:20, Pr 10:21, Pr 10:31, Pr 10:32, Pr 12:13-14, Pr 12:18, Pr 15:2, Pr 15:23, Pr 16:21-24, Pr 22:17-18, Pr 25:11-12, Pr 31:26, Mt 12:35, Lc 4:22, Ep 4:29, Col 4:6, 2S 1:16, 1R 20:40-42, Ps 64:8, Ps 140:9, Pr 10:8, Pr 10:10, Pr 10:14, Pr 18:6-8, Pr 19:5, Pr 26:9, Lc 19:22
Réciproques : Jg 12:6, 1R 2:23, 1R 12:13, Pr 10:11, Pr 12:23, Pr 15:28, Pr 17:20, Pr 18:21, Ec 5:3, Lc 12:3
8:13 Jg 14:15, 1S 20:26-33, 1S 22:7-8, 1S 22:16-18, 1S 25:10-11, 2S 19:41-43, 2S 20:1, 2R 6:27, 2R 6:31, Pr 29:9, Mt 2:7-8, Mt 2:16, Lc 6:2, Lc 6:11, Lc 11:38, Lc 11:53, Lc 11:54, Jn 12:10, Ac 5:28-33, Ac 6:9-11, Ac 7:54-59, Ac 19:24-28
Réciproques : Gn 19:9, Pr 10:19, Pr 14:16, Pr 15:2, Ec 7:25, Lc 12:3, Ep 5:4
8:14 Ec 5:3, Pr 10:19, Pr 15:2, Jb 34:37, Jb 35:16, Ec 3:22, Ec 6:12, Ec 8:7, Jc 4:13-14
Réciproques : Jb 16:4, Pr 17:28, Ec 10:2, Ez 35:13
8:15 Ec 10:3, Ec 10:10, Es 44:12-17, Es 47:12-13, Es 55:2, Es 57:1, Ha 2:6, Mt 11:28-30, Ps 107:4, Ps 107:7, Es 35:8-10, Jr 50:4-5
Réciproques : Gn 19:11, Jb 39:16, Lc 13:24
8:16 2Ch 13:7, 2Ch 33:1-20, 2Ch 36:2, 2Ch 36:5, 2Ch 36:9, 2Ch 36:11, Es 3:4-5, Es 3:12, Pr 20:1-2, Es 5:11-12, Es 28:7-8, Os 7:5-7, Jr 21:12
Réciproques : 1R 3:7, 1R 20:16, 2R 22:1, 2Ch 10:8, 2Ch 10:14, Pr 28:12, Es 34:12, Jr 52:3, Ac 24:25
8:17 Ec 10:6-7, Pr 28:2-3, Jr 30:21, Pr 31:4-5
Réciproques : 1R 20:16, Es 5:11, Es 28:7, Es 34:12, Jr 21:12, Jr 22:15, Ac 24:25
8:18 Pr 12:24, Pr 14:1, Pr 20:4, Pr 21:25, Pr 23:21, Pr 24:30-31, He 6:11, 2P 1:5-10
Réciproques : Pr 10:4, Am 6:11
8:19 Ec 2:1-2, Ec 7:2-6, Gn 43:34, Dn 5:1-12, 1P 4:3, Ec 9:7, Ps 104:15, Es 24:11, 1S 25:36, 2S 13:28, Lc 12:19, Ep 5:18-19, Ec 7:11-12, 1Ch 21:24, 1Ch 29:2-9, 2Ch 24:11-14, Esd 1:6, Esd 7:15-18, Ne 5:8, Ps 112:9, Es 23:18, Mt 17:27, Mt 19:21, Lc 8:3, Lc 16:9, Ac 2:45, Ac 11:29, Ph 4:15-19, 1Tm 6:17-19
Réciproques : Jg 9:13, Jg 14:10, Rt 3:7, Est 1:10, Pr 21:20, Jn 2:3
8:20 Ex 22:28, Es 8:21, Ac 23:5, Ec 7:21-22, Lc 19:40, Lc 10:40, Lc 12:2-3
Réciproques : 2S 16:5, 1R 21:13, 2R 6:12, Est 2:22, 2P 2:10
8:1 Dt 15:7-11, Pr 11:24-25, Pr 22:9, Es 32:8, Es 32:20, Ec 11:6, Dt 15:10, Ps 41:1-2, Ps 126:5-6, Pr 11:18, Pr 19:17, Mt 10:13, Mt 10:42, Mt 25:40, Lc 14:14, 2Co 9:6, Ga 6:8-10, He 6:10
Réciproques : Lv 19:25, 1S 25:11, 2S 17:29, 2Ch 18:14, Ps 112:9, Pr 3:10, Pr 13:7, Pr 14:21, Pr 31:20, Ec 3:6, Es 58:7, Ez 18:16, Mt 5:42, Mt 25:17, Mt 25:35, Lc 6:38, Lc 11:41, Lc 16:9, Ac 2:45, Ac 11:29, Rm 12:8, 1Tm 6:18
8:2 Ne 8:10, Est 9:19, Est 9:22, Ps 112:9, Lc 6:30-35, 1Tm 6:18-19, Jb 5:19, Pr 6:16, Mi 5:5, Mt 18:22, Lc 17:4, Dn 4:27, Ac 11:28-30, Ga 6:1, Ep 5:16, He 13:3
Réciproques : Lv 19:25, 1S 25:8, 1S 25:11, 2S 17:29, Ps 41:1, Pr 3:10, Pr 11:24, Pr 13:7, Pr 14:21, Pr 22:9, Pr 31:20, Es 58:7, Ez 18:16, Am 1:3, Za 8:23, Mt 5:42, Mt 6:2, Mt 14:16, Mt 25:35, Lc 6:38, Lc 11:41, Lc 12:17, Ac 2:45, Ac 11:29, Rm 12:8, 1Co 7:31
8:3 1R 18:45, Ps 65:9-13, Es 55:10-11, 1Jn 3:17, Mt 3:10, Lc 13:7, Lc 16:22-26
Réciproques : Gn 1:6, Gn 1:7, Jb 36:20, Jb 40:12, Ec 9:10, Ml 3:10, Ap 22:11
8:4 Pr 3:27, Pr 20:4, Pr 22:13
Réciproques : Ag 1:2, Mc 4:26, Jn 3:8
8:5 Jn 3:8, Ps 139:14-15, Ec 7:24, Ec 8:17, Jb 5:9, Jb 26:5-14, Jb 36:24-33, Jb 37:23, Jb 38:4-41, Jb 39:1, Jb 41:34, Ps 40:5, Ps 92:5, Ps 104:24, Es 40:28, Rm 11:33
Réciproques : Mc 4:27, Jn 9:10, 1Co 15:35
8:6 Ec 9:10, Es 55:10, Os 10:12, Mc 4:26-29, Jn 4:36-38, 2Co 9:6, 2Tm 4:2, Ec 9:1, Ag 1:6-11, Ag 2:17-19, Za 8:11-12, Ac 11:20-21, 1Co 3:5-7, 2Co 9:10-11
Réciproques : Gn 26:12, Gn 47:23, Ps 112:9, Pr 3:28, Pr 11:24, Ec 7:18, Ec 11:1, Mt 5:42, Mc 4:3, Lc 5:6, Rm 12:8, Ga 6:8, 1Tm 6:18
8:7 Jb 33:28, Jb 33:30, Ps 56:13, Pr 15:30, Pr 29:13, Ec 7:11, Ps 84:11, Mt 5:45
Réciproques : Gn 1:4, Ec 2:13, Ec 12:2
8:8 Ec 6:6, Ec 8:12, Ec 3:12-13, Ec 5:18-20, Ec 8:15, Ec 7:14, Ec 12:1-5, Dt 32:29, Jb 10:22, Jb 14:10, Jb 15:23, Jb 18:18, Jr 13:16, Jl 2:2, Mt 22:13, Jn 12:35, Jud 1:18, Ec 2:1-11, Ec 2:15, Ec 2:17, Ec 2:19, Ec 2:21-23, Ec 2:26, Ec 4:8, Ec 4:16, Ec 5:15-16, Ec 6:11
Réciproques : Ec 1:2, Ec 12:2
8:9 1R 18:27, 1R 22:15, Lc 15:12-13, Ec 12:1, 1R 18:12, Lm 3:27, Nb 15:30, Nb 22:32, Dt 29:19, Jb 31:7, Ps 81:12, Jr 7:24, Jr 23:17, Jr 44:16-17, Ac 14:16, Ep 2:2-3, 1P 4:3-4, Ec 2:10, Gn 3:6, Gn 6:2, Js 7:21, 2S 11:2-4, Mt 5:28, 1Jn 2:15-16, Ec 3:17, Ec 12:14, Ps 50:4-6, Ac 17:30-31, Ac 24:25, Rm 2:5-11, Rm 14:10, 1Co 4:5, 2Co 5:10, 2P 3:7, He 9:27, Ap 20:12-15
Réciproques : Gn 11:6, Nb 15:39, Jg 11:27, Jg 17:6, Jg 21:25, 1S 2:10, 2Ch 25:8, Jb 15:12, Jb 19:29, Jb 20:12, Ps 34:11, Ps 119:9, Pr 1:4, Pr 10:23, Pr 14:13, Pr 20:17, Ec 2:24, Ec 3:22, Ec 5:11, Ec 5:18, Ec 8:6, Jr 13:10, Lm 4:21, Ez 11:21, Am 4:4, Am 6:13, Mt 26:45, Mc 14:41, Lc 12:19, Lc 16:2, Jn 5:22, Rm 2:16, Rm 14:12, 1Co 7:31, 1Co 15:32, 2Tm 2:22, Tt 2:6, Jc 5:5
8:10 Ec 12:1, Jb 13:26, Ps 25:7, 2P 3:11-14, Ps 90:7-11, Jb 20:11, 2Co 7:1, 2Tm 2:22, Ec 1:2, Ec 1:14, Ps 39:5, Pr 22:15
Réciproques : Jg 20:13, 2R 2:23, Jb 3:10, Ps 34:11, Ps 119:9, Pr 1:4, Ec 2:24, Ec 8:6, Lc 15:13, Lc 16:2, 1Co 7:31, 1Co 13:11
8:1 Ec 11:10, Gn 39:2, Gn 39:8, Gn 39:9, Gn 39:23, 1S 1:28, 1S 2:18, 1S 2:26, 1S 3:19-21, 1S 16:7, 1S 16:12, 1S 16:13, 1S 17:36-37, 1R 3:6-12, 1R 14:13, 1R 18:12, 2Ch 34:2-3, Ps 22:9-10, Ps 34:11, Ps 71:17-18, Pr 8:17, Pr 22:6, Es 26:8, Lm 3:27, Dn 1:8-9, Dn 1:17, Lc 1:15, Lc 2:40-52, Lc 18:16, Ep 6:4, 2Tm 3:15, Ec 11:8, Jb 30:2, Ps 90:10, Os 7:9, 2S 19:35
Réciproques : Gn 1:1, Gn 5:1, Ex 10:9, Ex 16:21, Jg 8:34, 2S 19:37, Jb 35:10, Ps 41:1, Ps 71:5, Ps 71:9, Ps 95:6, Ps 100:3, Ps 119:9, Pr 1:4, Ec 8:6, Ec 11:9, Jr 13:16, Mt 20:2, Ep 5:16, Ep 6:13, Tt 2:6
8:2 Ec 11:7-8, Gn 27:1, Gn 48:10, 1S 3:2, 1S 4:15, 1S 4:18, Ps 42:7, Ps 71:20, Ps 77:16
Réciproques : Ps 90:10, Ec 12:3, Jr 13:16, Jr 25:10
8:3 2S 21:15-17, Ps 90:9-10, Ps 102:23, Za 8:4, Ec 12:2
Réciproques : Gn 27:1, 1S 3:2, 1R 14:4, Lc 16:9
8:4 2S 19:35
Réciproques : Jb 41:14
8:5 Gn 42:38, Gn 44:29, Gn 44:31, Lv 19:32, Jb 15:10, Ps 71:18, Pr 16:31, Pr 20:29, Es 46:4, Jr 1:11, Ec 9:10, Jb 17:13, Jb 30:23, Ps 49:10-14, He 9:27, Gn 50:3-10, Jr 9:17-20, Mc 5:38-39
Réciproques : Gn 5:5, Gn 23:4, Gn 23:19, Gn 35:29, Gn 50:5, Gn 50:24, Ex 37:20, Js 23:14, 2Ch 35:25, Jb 3:19, Jb 14:12, Jb 16:22, Es 14:18, Za 1:5
8:6 Réciproques : Lv 17:11
8:7 Ec 3:20, Gn 3:19, Gn 18:27, Jb 4:19-20, Jb 7:21, Jb 20:11, Jb 34:14-15, Ps 90:3, Ps 146:4, Dn 12:2, Ec 3:21, Gn 2:7, Nb 16:22, Nb 27:16, Es 57:16, Jr 38:16, Za 12:1, He 12:9, He 12:23
Réciproques : Gn 5:5, Gn 15:15, Gn 23:4, Gn 23:19, Gn 49:33, Gn 50:5, Gn 50:24, Jb 1:21, Jb 3:19, Jb 10:9, Jb 21:33, Jb 26:4, Ps 49:14, Ps 49:19, Ps 89:48, Ps 103:14, Ps 104:29, Ec 6:6, Ec 9:3, Es 57:2, Za 1:5, Ml 2:15, Lc 24:39, 1Co 7:29, He 9:27, Jc 2:26
8:8 Ec 1:2, Ec 1:14, Ec 2:17, Ec 4:4, Ec 6:12, Ec 8:8, Ps 62:9
Réciproques : Ps 39:6, Ps 78:33, Ps 119:96, Ps 144:4, Pr 23:5, Ec 7:14, Ec 7:27, Jr 2:13, Mt 13:45, 1Co 7:29, 1Tm 2:7
8:9 1R 8:12-21, 1R 10:8, 1R 4:32, Pr 1:1, Pr 10:1, Pr 25:1
Réciproques : 1R 10:4, 2Ch 17:7, 2Ch 34:30, Jb 32:11, Pr 4:11, Pr 10:21, Pr 15:7, Pr 19:2, Pr 20:15, Ec 9:1, Mt 13:52, Mc 10:1, Lc 1:3, Rm 12:7, 1Co 3:10, Col 1:28, Tt 1:5
8:10 Ec 1:1, Ec 1:12, Pr 15:23, Pr 15:26, Pr 16:21-24, Pr 25:11-12, 1Tm 1:15, Pr 1:1-6, Pr 8:6-10, Pr 22:17-21, Lc 1:1-4, Jn 3:11, Col 1:5
Réciproques : 1S 12:23, 1R 17:24, 2Ch 17:7, 2Ch 34:30, Jb 6:25, Jb 32:11, Pr 10:21, Pr 10:32, Pr 15:7, Ec 9:1, Lc 4:22
8:11 Jr 23:29, Mt 3:7, Ac 2:37, 2Co 10:4, He 4:12, Jn 3:10, Gn 49:24, Ps 23:1, Ps 80:1, Es 40:11, Ez 34:23, Jn 10:14, He 13:20, 1P 5:4
Réciproques : Ex 27:19, Ex 38:20, 1Ch 26:15, Esd 9:8, Jb 6:25, Pr 1:6, Es 22:23, Ez 37:24, Lc 4:22, Jn 10:2, Jn 10:16
8:12 Lc 16:29-31, Jn 5:39, Jn 20:31, Jn 21:25, 2P 1:19-21, Ec 1:18
Réciproques : Ec 1:13, Ec 7:16
8:13 Ec 5:7, Ec 8:12, Gn 22:12, Dt 6:2, Dt 10:12, Ps 111:10, Ps 112:1, Ps 145:19, Ps 147:11, Pr 1:7, Pr 23:17, 1P 2:17, Ap 19:5, Ec 2:3, Ec 6:12, Jb 28:28, Ps 115:13-15, Pr 19:23, Lc 1:50
Réciproques : Ex 1:17, Ex 18:21, Dt 4:2, Dt 4:10, 1R 2:2, 2R 4:1, Ne 5:15, Ps 25:12, Ps 34:12, Ps 36:1, Ps 39:6, Ps 78:33, Pr 3:7, Pr 9:10, Pr 14:2, Pr 19:16, Pr 31:30, Ec 1:18, Ec 7:14, Ec 7:18, Es 50:10, Mi 6:8, Ag 1:12, Mt 13:45, Lc 10:42, Ac 10:35, 1Co 7:29, Col 3:22, Ap 11:18, Ap 14:7
8:14 Ec 11:9, Ps 96:13, Mt 12:36, Mt 25:31-46, Lc 12:1-2, Jn 5:29, Ac 17:30-31, Rm 2:16, Rm 14:10-12, 1Co 4:5, 2Co 5:10, Ap 20:11-15
Réciproques : Jg 11:27, 1S 2:10, 2S 12:12, Ne 5:15, Jb 22:4, Ps 44:21, Ps 50:21, Ps 78:33, Ps 90:8, Ps 139:3, Pr 23:17, Ec 3:17, Jr 32:19, Ez 18:30, Ez 33:20, Mc 4:22, Lc 8:17, Lc 16:2, Jn 5:22, Ac 24:25, Rm 2:5, 1Co 7:29, Ep 5:12, He 4:13, He 6:2, He 9:27, 1P 4:5, Ap 14:7, Ap 20:12

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Ecclésiaste 8
  • 8.1 1 à 8 Ne pas se révolter contre l'ordre établi, même dans les temps d'oppression. La volupté n'est pas la seule tentation à laquelle l'homme doive et, à l'aide de la sagesse, puisse résister : il y a les entraînements politiques. Mais, avant d'aborder ce sujet, l'Ecclésiaste fait de nouveau (comparez 7.19) l'éloge de la sagesse et célèbre le bonheur de l'homme qui, laissant de côté les fausses maximes qui ont cours dans le monde (7.29), s'en tient à la loi suprême de la crainte de Dieu.
    Qui comprend l'explication des choses, leur vraie valeur morale, sans que pour cela aient disparu tous les mystères (7.24). D'autres traduisent : la signification de la parole suivante, du proverbe que citerait la seconde partie du verset.
    Lui enlève son air farouche. Les oppressions et les injustices aigrissent; la sagesse rassérène les traits en apaisant le cœur (Psaumes 34.6; Proverbes 15.13).
  • 8.2 Cette heureuse influence, elle l'exerce en enseignant que l'obéissance au souverain qui a reçu votre serment de fidélité (Ezéchiel 17.13), est un devoir religieux. Et tel est l'enseignement que l'Ecclésiaste va développer ici de la part de la Sagesse.
    Je [dis]. Comparez une ellipse pareille Esaïe 5.9, note; Jérémie 20.10.
    Observe les ordres du roi, en dépit des oppressions qui s'exercent (3.16; 4.1) et auxquelles le roi n'est peut-être pas étranger.
  • 8.3 Comparez Proverbes 24.21 et, pour l'obéissance aux monarques païens eux-mêmes, Jérémie 27.12-13.
    Ne te hâte pas... dans un mouvement de dépit. Et, si tu t'es déjà joint à des mécontents, reviens!
    Une chose mauvaise : non seulement moralement (verset 2), mais même au point de vue purement utilitaire, car il peut faire tout ce qu'il lui plaît (verset 4); Proverbes 16.14; 19.12)
  • 8.4 Qui lui dira : Que fais-tu? Comparez Job 9.12; Esaïe 45.9, où il s'agit de la toute-puissance divine. En Israël, à l'occasion, les prophètes tenaient tête aux mauvais rois; dans les grands empires de l'Orient, le monarque agissait comme n'ayant personne au-dessus ni à côté de lui.
  • 8.5 Si, même sous un pouvoir despotique, on demeure dans la soumission, en laissant à Dieu le soin d'intervenir quand il le trouvera bon (verset 6), on évitera bien des choses fâcheuses (Romains 13.3; 1Pierre 2.13-17).
    Un temps et un jugement. Le sage n'oublie pas ce qui a été dit 3.17, et il en tient compte : le cœur du sage sait.
  • 8.6 Pour chaque chose : pour les révoltes aussi bien que pour les actes de tyrannie.
    L'iniquité de l'homme pèse lourdement sur lui : non pas sur sa conscience, mais de fait.
  • 8.7 Il ne sait ce qui adviendra. Le moment où le jugement éclatera est ignoré de l'homme, comme aussi la manière en laquelle il se manifestera.
    Dans 10.14 se retrouvent des paroles presque identiques, mais dans un contexte et avec une valeur tout autre.
  • 8.8 Mais, troisième caractère du jugement, il est inévitable. Il n'est pas plus possible d'échapper aux justes rétributions de Dieu, qu'il ne l'est d'arrêter le vent. Sur cette comparaison voir déjà Proverbes 30.4. Rien, surtout pas le crime, en dépit de 7.15, ne dispense du suprême service militaire, quand une fois on a reçu l'ordre de marche.
  • 8.9 9 à 14 Ne pas abandonner cette confiance en la justice de Dieu, alors même que parfois elle est lente à se manifester.
    Transition.
    Tout cela. Ce que je viens de dire repose sur une expérience personnelle : j'ai vu sous de mauvais rois des révoltes qui aboutissaient à de cruelles représailles, et j'ai vu l'inévitable justice divine éclater sur les coupables, quels qu'ils fussent.
    Pour leur malheur. Ces mots préparent ce qui suit. Ces oppressions peuvent pousser à bout ceux qui en sont les victimes, car souvent il arrive que Dieu laisse à l'homme le temps de faire cent fois le mal avant d'intervenir (versets 11 et 12).
  • 8.10 Je dis : pour son malheur, car, par exemple, j'ai vu... En général, qui possède son âme par la patience, sous un mauvais gouvernement, évite un sort trop rigoureux. Toutefois, il n'en est pas toujours ainsi : il peut arriver que, tandis que le tyran meurt de mort naturelle et reçoit une somptueuse sépulture, le juste soit opprimé, exilé et oublié dans sa mort (Esaïe 57.1). De là peut naître une nouvelle tentation, pire que celle de se révolter contre les supérieurs terrestres, celle de renier Dieu et de s'abandonner à une vie déréglée.
    Doivent s'éloigner du lieu saint : du sanctuaire. Comparez 2Samuel 15.25.
    Et sont oubliés dans la ville sainte : près de laquelle on sait que les Juifs tiennent à être enterrés et à avoir un mémorial; ou bien en général : dans leur ville.
    Cela aussi est une vanité, comme le montrera le verset 14.
  • 8.11 Se remplit du désir de mal faire. On se demande si l'on ne pourrait pas se livrer au mal sans retenue. Cette terrible tentation, l'Ecclésiaste l'a connue (2.20); aussi peut-il sympathiser avec ceux qui sont ébranlés et qu'il s'efforce de fortifier en affirmant de la manière la plus positive sa foi au triomphe du bien (versets 12 et 13).
  • 8.12 Se trouveront bien, une fois ou l'autre, mais pour toujours. Si Dieu, dit saint Jérôme, a tant de bonté pour les méchants qui l'offensent continuellement, s'il les attend à pénitence avec autant de miséricorde, s'il leur laisse, après tant de crimes, le loisir de se reconnaître, que ne fera-t-il pas pour ses serviteurs fidèles?
    D'avoir craint devant la face de Dieu. Voici littéralement la fin du verset 12 : Je sais cependant que bien sera à ceux qui craignent Dieu, lesquels ont de la crainte devant sa face. Il y a ici une tautologie intentionnelle : bien sera aux véritables fidèles. On peut rapprocher de cette manière de dire l'expression de Paul : les veuves vraiment veuves (1Timothée 5.3).
  • 8.13 Il ne prolongera pas ses jours, en dépit de 7.15. Pendant que le méchant est adoré sur la terre, le temps paraît long : Je n'ai fait que passer, il n'était déjà plus! (Psaumes 37.36).
  • 8.14 En attendant le triomphe du bien, auquel je crois, il faut reconnaître que tout n'est pas pour le mieux ici-bas.
  • 8.15 15 à 17 Conclusion.
    Après avoir constaté que Dieu tolère bien des injustices dans le monde, l'Ecclésiaste vante la joie, comme il l'a fait déjà à plusieurs reprises (2.24; 3.12,22; 5.17-18) et comme il le fera encore (9.7-10; 12.1-2). Avons-nous là un refrain absolument uniforme, un conseil toujours le même, qu'il ne se lasse pas de répéter pour le mieux inculquer à ses auditeurs? Nous ne le pensons pas. Sans doute, le grand prédicateur de la Vanité tient à couvrir sa responsabilité en mettant l'homme en garde contre le désespoir et le pessimisme. Tout est vanité. Mais ce serait une erreur de croire qu'à ses yeux l'idéal de la sagesse consiste dans le désenchantement de tout. Le sage sait jouir. On pourrait aisément oublier ce côté de la piété. Voilà pourquoi il faut le répéter.
    Mais cette exhortation est chaque fois accompagnée de considérations particulières. Jouissons de ce que Dieu nous envoie, et ne croyons pas pouvoir trouver le bonheur par nos propres efforts (2.24). Attendons-le; il surviendra au moment fixé par Dieu (3.12). Ne laissons pas passer les occasions; elles ne reviendront peut-être pas (verset 22). Jouissons en bonne conscience de ce que Dieu dispense, et que ces biens passagers soient sanctifiés par la pensée qu'ils viennent de Dieu (5.17-18). Jouissons, alors même que nous ne comprenons pas tout dans le gouvernement du monde, et remercions même pour le peu qui nous est accordé (8.15-17). Pas d'humeur chagrine! Dieu prend plaisir à notre joie et à notre activité (9.7-10). Jouis, mais sans jamais perdre de vue le jugement qui s'approche (12.1-2).
  • 8.16 L'occupation à laquelle on se fatigue, et où l'on perd le sommeil, est, ici comme 1.13, celle qui consiste à s'efforcer de tout comprendre.
    Ne jouit du sommeil, littéralement : ne voit le sommeil.
  • 8.17 L'auteur sait que, sous l'apparent désordre des événements, l'œuvre de Dieu s'accomplit (3.14); mais ces voies divines échappent à l'observation du sage lui-même. L'Ecclésiaste ne se fait pas faute de constater l'insuffisance des lumières de l'homme et, dans le clair obscur de l'ancienne alliance, il soupire après la pleine lumière. Le sage lui-même est loin de tout comprendre. Sa sagesse consiste à craindre Dieu : tel est dans ce dédale son fil conducteur.
  • Ecclésiaste 9

  • Note de section ou de chapitre
    Chapitre 9 : sixième morceau
    Nouvelles considérations morales. Règles de conduite à suivre par l'homme, étant données sa faiblesse et son ignorance. Non seulement l'homme ne comprend pas les voies de Dieu, mais encore il est entraîné tout le long de sa vie par le courant des événements, sans être jamais certain des conséquences de son œuvre (versets 1 à 3). La mort du moins sera-t-elle un progrès sur la vie? Non! (versets 4 à 6). Profite donc de la vie pour jouir et pour travailler (versets 7 à 10), sans attendre trop de la sagesse, car le sage lui-même n'est pas indépendant des circonstances extérieures (versets 11 et 12), mais sans regarder cependant la sagesse comme un élément négligeable dans la vie (versets 13 à 18).
  • 9.1 1 à 3 Justes et injustes ont des destinées pareilles. Pas plus que le travail (2.21), la vertu ne commande le bonheur.
    Tout ceci : ce qui suit.
    Dans la main de Dieu : dans une complète dépendance de Dieu (Proverbes 19.21); les meilleures actions ne sont point un brevet de bonheur, un sauf-conduit à travers les dangers et les maux de la vie. Non pas que l'homme soit irrésistiblement déterminé par Dieu dans le sens du bien ou du mal, comme on l'a conclu parfois d'une fausse interprétation des mots qui suivent : L'homme ne sait pas s'il aimera... Les circonstances, qui ne sont pas en notre pouvoir, peuvent nous plonger dans des sentiments de haine ou d'amour, aigrir ou attendrir le caractère, nous créer un cœur irrité ou bienveillant. Mais l'homme, pressé d'un côté ou de l'autre, peut céder ou résister au penchant mauvais.
    Avec ce passage, dit Luther, dans la préface de son commentaire de l'Ecclésiaste, on a misérablement tourmenté une multitude innombrable de consciences, et fait disparaître la bienheureuse doctrine de la pleine certitude des promesses divines. Aux cœurs travaillés et chargés, on a fait croire que, dans notre vie et à l'heure de notre mort, nous devons ignorer si Dieu nous a reçus ou non dans sa grâce. Et les gens étaient tellement aveugles que les vaines imaginations avec lesquelles on souillait ce texte leur cachaient l'évidente doctrine des prophètes et des apôtres, qui veulent que nous soyons parfaitement certains que Dieu nous a reçus en grâce.
    Tout est possible, littéralement : Tout est devant eux, tous les chemins les plus divers sont là ouverts devant leurs pas.
  • 9.2 Tout peut arriver à tous. Non seulement, tout peut arriver, mais à tous. Moralité, piété, justice n'assurent absolument pas une destinée terrestre meilleure que celle de l'impie.
    Même sort, même rencontre. Il ne s'agit pas ici pour l'auteur d'établir au-dessus de Dieu un destin aveugle et seul tout-puissant, mais d'opposer aux efforts et aux calculs présomptueux de l'homme, qui voudrait commander à la fortune, l'inéluctable uniformité des accidents et de l'accident suprême auxquels la vie est exposée (2.14-15; 3.19).
    Pour l'homme bon et pur. La première de ces épithètes est destinée à montrer qu'il s'agit ici, non pas de la pureté tout extérieure (lévitique) dont se contentaient en Israël les consciences superficielles, mais de la pureté réelle et du cœur.
    De celui qui jure, à la légère, sans nécessité et sans sérieux.
    Comme de celui qui craint de jurer, non pas : qui se fait scrupule de jurer, mais littéralement : qui craint le serment, qui a pour cet acte le respect voulu.
  • 9.3 C'est là une chose fâcheuse dans tout ce qui a lieu..., c'est-à-dire un inconvénient grave qui s'attache à tout ce qui a lieu ici-bas, et qui peut avoir une influence démoralisante (Aussi). Comparez 8.14.
    La folie : le mépris ou la seule méconnaissance de Dieu. La folie, c'est le contraire de la sagesse. Or, la sagesse consiste à craindre Dieu.
    Et après cela, chez les morts! Cet ordre est pour tous également, et alors, il n'y a plus rien à faire. Tant qu'on vit, il y a possibilité d'amélioration. Dum spiro, spero; tant que je respire, j'espère, dit un proverbe latin. Dans 4.2-3 et 6.4. Le découragement avait amené l'Ecclésiaste à considérer la non-existence comme préférable à la vie. Ici, en dépit des déboires dont la vie est pleine, il tient un tout autre langage et soutient avec une verve égale la thèse contraire.
  • 9.4 4 à 6 Supériorité de la vie sur la mort.
    Quelque exemple qu'on choisisse. Ainsi, associez la notion de la vie à l'animal le plus méprisé (en Orient), et celle de la mort au roi des animaux, en voilà assez pour donner au chien une incontestable supériorité sur le lion.
    D'autres traduisent : Car qui est privilégié, exempté de la mort? ce qui oblige d'admettre une forte ellipse entre ces mots et ce qui suit.
    D'autres encore, lisant jechubar au lieu de jebuchar et modifiant la ponctuation massorétique, en viennent au sens de : Tant que quelqu'un est associé aux vivants, il y a de l'espoir. Mais ce n'est certainement pas ainsi qu'ont lu les rabbins.
  • 9.5 Car les vivants savent qu'ils mourront. Il y a dans tout ce passage quelque chose d'amèrement satyrique. Savoir, même quand cette connaissance est une cause d'amertume (2.19; 5.16), parce qu'elle porte sur le fait de la mort, a cependant cela de bon que, pour savoir, il faut vivre.
    Les morts ne savent absolument rien. Sortis du temps, ils sont de ceux pour lesquels plus rien n'arrive (verset 10). Ils existent encore, mais privés de toutes les manifestations de l'être. Voir Psaumes 6.6, note.
    Plus de salaire. L'Ecclésiaste sait qu'il y aura un jugement, et par conséquent un salaire (3.17; 12.9). Mais la vie et l'immortalité n'ayant pas encore, de son temps, été mises en évidence, il voit après leur mort les justes et les méchants réduits à la même condition. Comparez Job 14.7-12; Psaumes 30.10; 88.1-7; Esaïe 38.18. Quand on en reste là et qu'on ne perce pas par un élan de foi (Psaumes 16.10-11; 17.15) les ténèbres du Schéol, on est bien près de glisser (Psaumes 73.2). Mais que tel ne soit pas le cas pour l'Ecclésiaste, c'est ce qui résulte de 11.8, où les jours de ténèbres sont qualifiés de nombreux, mais non pas d'éternels.
    Leur mémoire même est oubliée. Pas même cette vaine satisfaction de vivre dans le souvenir reconnaissant des hommes.
  • 9.7 7 à 10 Plusieurs mettent ces versets dans la bouche de l'homme qui succombe au doute et se livre à la folie (verset 3) : puisque Dieu ne fait aucune différence entre le juste et l'injuste, ne nous occupons que du présent!
    Nous pensons qu'ici, comme dans les passages correspondants (8.15, note), l'Ecclésiaste parle en son propre nom. L'insensé ne parlerait pas de Dieu comme il le fait au verset 7. Il s'agit pour le sage de ne pas se laisser aller au désespoir et au scepticisme, et pour cela l'auteur l'engage à jouir du bonheur que Dieu met à sa portée, ce qui est une manière d'honorer Dieu.
    Avec joie..., gaiement. Quelques ténèbres que nous ayons devant nous, c'est un devoir que d'entrer, en jouissant, dans les bienveillantes intentions que, de tout temps (dès longtemps), Dieu a eues à notre égard. Nous n'avons point ici le : Mangeons et buvons, de 1Corinthiens 15.32, mais plutôt 1Timothée 4.4 : Tout ce que Dieu a créé est bon, et rien n'est, à rejeter, quand on en use avec actions de grâces.
    Dès longtemps Dieu prend plaisir à ce que tu fais. En te privant de ces joies, par une résolution que t'aurait inspirée le désespoir, tu passerais à côté de la volonté divine.
  • 9.8 Qu'en tout temps..., et non pas seulement dans les jours de fête.
    Tes vêtements soient blancs : en signe de joie et de sérénité (Horace, Satyres, II, 2, 59-61). Quel défi jeté aux tristesses de la vie! Comparez 2Samuel 12.20.
    Que l'huile ne manque point... Voir Psaumes 23.5 et, dans Psaumes 45.8, l'expression huile de joie.
  • 9.9 Nous voici bien loin de 7.28. Les mots que tu aimes expliquent cette contradiction.
    Toute ta vie de vanité. Nulle part autant qu'ici l'Ecclésiaste n'insiste sur la vanité de la vie.
    Dans le labeur. Comparez 2.10; 3.22; 5.18. Ce que l'Ecclésiaste recommande n'est donc point une vie oisive. Voir aussi début du verset 10. Pas plus que les tristesses (versets 4 à 8), les joies de l'existence ne doivent paralyser le sage.
  • 9.10 Comparez Jean 9.4.
  • 9.11 11 et 12 Ne pas trop attendre de la sagesse. Compter aussi avec les circonstances extérieures, indépendantes de ta volonté et dépendantes de Dieu seul.
    Retour à la pensée de la dépendance de l'homme (verset 1), mais avec l'intention de prouver par des exemples et des comparaisons ce qui a été dit au commencement du morceau. Sur l'expression : Je me remis à considérer, voir 4.4, note. L'Ecclésiaste vient de faire appel à l'énergie de l'homme (verset 10). Que personne, ajoute-t-il maintenant, ne s'imagine pourtant qu'en appliquant toutes ses forces à ce qu'on fait, on soit certain de réussir! Quelque vaillant et habile qu'on puisse être, on n'est point assuré du succès.
    Ni la guerre, la victoire, ni la faveur, la vogue, l'influence qu'on exerce en se faisant aimer.
    Car tous dépendent du temps et des circonstances, littéralement : Car temps et coup les rencontrent tous, c'est-à-dire : les coups qui surviennent en leur temps (3.1-8) frappent indistinctement bons et mauvais. Il faut travailler et, au besoin, courir, mais sans oublier Romains 9.16.
  • 9.12 Son heure, l'heure suprême. (7.17; Jean 12.27). Ce verset prouve le précédent : du moment que nous ignorons l'heure de notre mort, à plus forte raison Dieu nous laisse-t-il dans l'ignorance des événements moins importants dont se compose notre vie.
  • 9.13 13 à 18 Si les prévisions de l'homme sont souvent déjouées, ce n'est cependant pas une raison pour mépriser la sagesse. Elle a bien son prix, alors même qu'elle est souvent payée d'ingratitude.
    Qui m'a paru frappant, littéralement : Cette [sagesse] a été grande pour moi. Voir dans Jonas 3.3 une tournure analogue : ville grande pour Dieu.
  • 9.14 Cet exemple est cité d'une manière si vivante, qu'on pourrait, mais à tort, pensons-nous, le prendre pour une allusion à un fait historique.
    De grands ouvrages, littéralement : de grands filets (7.26), des travaux ayant. pour but d'empêcher la population de la ville de s'échapper et les vivres d'y entrer.
  • 9.15 Cette remarque est un retour de l'auteur à l'idée, qui du reste n'est absente d'aucune page de l'Ecclésiaste, de la vanité de toute chose.
    Qui était pauvre. Un trait de satyre en passant : on est particulièrement ingrat envers les bienfaiteurs pauvres.
  • 9.16 La sagesse est utile, plus utile que la force (7.19; Proverbes 16.32; 21.22; 24.5); mais, sans la richesse, elle fait souvent triste figure dans le monde. Ce n'est que la détresse qui a engagé les habitants de cette ville à passer par dessus l'humble condition de ce sage.
    Ne sont pas écoutées, le plus souvent.
  • 9.17 Et cependant, si l'on écoutait sans idées préconçues, sans préventions, on discernerait souvent bien plus de fond dans les paroles du sage que dans les déclamations de cet orateur bruyant, qui ne domine parmi les insensés que parce qu'il est insensé lui-même.
  • 9.18 Que les engins de guerre, littéralement : que les armes d'approche, ou les instruments de mêlée.
  • Ecclésiaste 10

  • Note de section ou de chapitre
    Chapitres 10 et 11 : septième morceau
    Proverbes sur les avantages de la sagesse.
    On comprend qu'on ait fait commencer ici un nouveau chapitre, car, si le sujet traité est le même, la forme diffère : ce sont maintenant, comme au chapitre 7, des sentences plutôt que des discours, par où nous ne voulons point dire que ces sentences se suivent au hasard et ne présentent entre elles aucun lien logique.
  • 10.1 Illustration de la vérité qui vient d'être exprimée 9.18.
    Une mouche morte, littéralement : une mouche de mort, ce que plusieurs traduisent par : une mouche donnant la mort, venimeuse pour s'être posée sur un cadavre. Ce sens nous paraît recherché. Puis une de ces mouches ne gâte pas plus les huiles où elle vient à tomber qu'une mouche morte.
    Un peu de folie l'emporte. Comparez 1Corinthiens 5.6.
  • 10.2 L'auteur revient à 9.18 et démontre qu'après tout, la sagesse a sur la folie des avantages incontestables. La droite est le côté de l'habileté et de la réussite.
  • 10.3 Même s'il lui arrive de prendre le bon chemin, le fou compromet tout par son manque de sens (Proverbes 13.15). D'autres traduisent : Et même en chemin, quand il marche, le sens lui manque, et [cependant] il pense de chacun : Il est fou! Plus il se produit, plus nombreux sont les témoins de sa folie, qui n'est égalée que par son ridicule orgueil et par sa présomption.
  • 10.4 Si la colère du souverain s'élève contre toi, littéralement : Si l'esprit du dominateur monte contre toi, dans un accès de colère non motivé.
    Ne déserte pas ton poste, littéralement : Ne dépose pas ta place. Exhortation à la sagesse se manifestant sous la forme spéciale du sang-froid.
    Le calme prévient de grands péchés, littéralement : dépose, congédie (même verbe que précédemment) de (plus) grands péchés (Proverbes 10.12; 15.4; 25.15). Vivacité contre vivacité envenime au contraire les choses.
  • 10.5 5 à 7 Même courant d'idées 9.17 (celui qui domine); 10.4 (souverain); ici, celui qui gouverne. Voir encore versets 16 et 17 et verset 20.
    Une erreur, involontaire. Il y a de la bienveillance dans ce mot.
    Provenant de celui qui gouverne : du roi qui, éloigné comme il l'est de ses provinces, confie, sans mauvaise intention, des postes élevés à des gens qui en sont indignes.
  • 10.6 Des riches, dans le sens favorable du mot (verset 20). Comparez Proverbes 13.22; 14.14.
  • 10.7 C'est le monde renversé (Proverbes 19.10).
    Cela se voit et n'est pas toujours aussi motivé que dans Esther 6.8-9.
    Allant à pied, littéralement : marchant sur le terrain.
  • 10.8 8 à 11 Par suite des fautes de ceux qui gouvernent, il est pour la société des temps difficiles, dans lesquels il faut user de patience et de prudence. Vouloir trop hâtivement tout rectifier est une entreprise pleine de dangers. On risque d'échouer, soit en se laissant aller à des actes coupables qui amèneraient votre perte, soit simplement en s'abusant sur l'emploi des talents et des forces dont on dispose, et sur le succès possible d'efforts bien intentionnés, mais intempestifs. Pour réussir, il est trois règles à observer : prendre d'intelligentes précautions (versets 8 et 9); faire des préparatifs convenables (verset 10); choisir le bon moment (verset 11).
    Toute activité a ses périls, contre lesquels il faut se mettre en garde. Telle est la vérité dont quatre exemples vont faire foi.
    Tel qui creuse un fossé. Il ne faut pas citer ici Proverbes 26.27; il ne s'agit pas d'une fosse qu'on creuse dans l'espoir qu'un ennemi y tombera, mais d'un simple travail, aussi innocent que les trois suivants.
    Y tombe : peut y tomber.
    Mur..., serpent. Comparez Amos 5.19.
  • 10.10 Il ne suffit pas d'être prudent en agissant, il faut être prévoyant avant d'agir.
    Si le fer..., avec lequel on se propose de fendre du bois (verset 9).
    L'avantage de la réussite. On s'attendrait à : l'avantage d'une facile réussite. Mais l'auteur veut donner à entendre que l'absence de sagesse peut aller jusqu'à rendre inutiles les efforts les plus redoublés.
  • 10.11 S'y prendre à temps.
    L'enchanteur devient inutile, hébreu. : Il n'y a point avantage [à recourir] au maître de la langue, à celui qui charme en murmurant des prières, des incantations.
  • 10.12 12 à 15 Ce n'est pas sur ses actions seulement qu'il faut veiller (versets 8 et 11), mais encore sur ses paroles. La transition du précédent morceau à celui-ci se trouve dans verset 11.
    Sont pleines de grâce, littéralement : sont grâce. Quand un sage parle, il plaît et s'attire la faveur générale.
    Mais les lèvres de l'insensé le perdent, littéralement : l'avalent. Jeu de mots. Comparez Proverbes 12.18; 14.3.
  • 10.13 Le terme de ce qu'il dit, littéralement : la fin de sa bouche. Il ne se tait pas avant d'avoir passé des propos simplement insensés (folie) aux paroles les plus compromettantes. Proverbes 18.7; Psaumes 64.9.
  • 10.14 L'insensé multiplie les paroles. Nouveau défaut : le babil. Comparez Proverbes 10.19; 14.23. Il se lance dans le domaine de l'inconnu. Or, une fois là, il n'y a plus de raison pour s'arrêter.
    Qui lui dira ce qui sera après lui? Voir 8.7, note. Impossible de lui fermer la bouche. A des conjectures, on ne saurait opposer que des conjectures!
    D'autres : Il multiplie les paroles sans songer à ce qui peut en résulter. Or ces conséquences peuvent se faire sentir longtemps, même après sa mort.
    Les anciennes versions, trouvant à tort une tautologie dans la fin du verset, corrigeaient le texte et arrivaient, au sens suivant : Nul homme ne sait ce qui a été et moins encore ce qui sera.
    D'autres enfin : Nul homme ne sait ce qui adviendra dans l'avenir le plus rapproché; qui donc lui indiquera ce qui arrivera plus tard encore?
  • 10.15 Le fou parle sur tout, blâme, s'agite, s'échauffe, se fatigue, se perd dans les questions les plus ardues, lui qui ne sait pas [même] le chemin de la ville, expression proverbiale pour dire qu'il ne sait pas même les choses les plus simples. Il est comme frappé d'aveuglement (2Rois 6.18) et il s'érige en conducteur d'autrui! (Luc 6.39).
    D'autres : Les difficultés et les ennuis que procurent les insensés finissent, par accabler celui qui ne sait pas intéresser à sa cause les magistrats qui résident dans le chef-lieu.
    Ce sens aurait l'avantage de préparer les verset suivants. Mais on peut aussi considérer ceux-ci comme mentionnant de nouvelles illustrations de l'avantage de la sagesse sur la folie.
  • 10.16 16 à 20 Folie et sagesse chez le roi et les gens haut placés.
    Si nous avons besoin de prudence et de patience dans nos relations avec le souverain (verset 4) et plus encore avec les gouverneurs indignes qu'il peut, par erreur, établir sur telle province de son vaste empire (verset 7), combien plus quand ce souverain est un jeune homme qui a tous les défauts de son âge et qui s'entoure de mauvais conseillers, comme l'a fait, par exemple, Roboam.
    Festoient dès le matin. Comparez Esaïe 5.14.
  • 10.17 De noble race : bien né et qui sait que noblesse oblige.
    En hommes, littéralement : pour vigueur, pour se fortifier.
    Et non en buveurs, littéralement : et non pour la boisson, pour le plaisir de boire.
  • 10.18 Retour au verset 16. L'Etat est comparé à un édifice qui menace ruine (Esaïe 3.6; Amos 9.11) par la négligence du gouvernement. Comparez Proverbes 14.1.
    Quand il y a paresse, littéralement : double paresse (atsalthajim), paresse des deux mains. Comparez, pour cette manière d'exprimer le superlatif, Juges 3.8, note.
  • 10.19 L'argent répond à tout. Ils en ont assez pour ne rien se refuser, et, s'ils en manquent, ils augmentent les impôts.
  • 10.20 Voilà un pays malheureux, mais ce n'est pas par d'imprudents propos ou par des actes coupables (8.2) qu'on remédiera au mal. Il faut même veiller sur ses pensées, car de l'abondance du cœur la bouche parle.
    L'oiseau du ciel... Nous disons moins poétiquement : Les murailles ont des oreilles.
  • Ecclésiaste 11

  • Note de section ou de chapitre
    Chapitre 11 : Exhortation à la bienfaisance, à l'activité et à la joie. L'Ecclésiaste, a souvent recommandé la prudence; maintenant il met en garde contre l'abus de cette vertu et il veut qu'on sache aussi risquer quelque chose.
  • 11.1 1 à 3 La bienfaisance aura sa récompense (versets 1 et 2); il faut la pratiquer sans renvoi (verset 3).
    Sur la surface des eaux, le pain semble perdu (Osée 10.7; Job 24.18). Mais ce n'est pas là une raison pour ne prêter ou ne donner qu'à qui peut rendre (Luc 6.33-35).
    Longtemps après peut-être tu le retrouveras. Comparez Proverbes 11.24; 19.17; 22.9; Psaumes 112.9; Galates 6.9.
  • 11.2 Fais en part à sept et même à huit : à plusieurs, à beaucoup! Comparez Michée 5.4.
    Car tu ne sais pas quel malheur... Tu te feras des amis qui, en cas de revers imprévus, te secourront (Luc 16.9; 1Timothée 6.18-19).
  • 11.3 Ces nuées sont le riche qui fait part de ses biens.
    Cet arbre qui tombe et gît inerte, c'est le riche qui meurt et ne peut plus faire de bien.
  • 11.4 4 à 6 L'homme ne doit pas se laisser paralyser dans son activité par l'ignorance où il est de l'avenir.
    Ne sèmera pas, laissera passer le moment, parce qu'il aura été trop circonspect. L'incertitude de l'avenir ne justifie point l'inaction. Fais ce que dois, et laisse à Dieu le reste.
  • 11.5 Premier mystère : le chemin du vent; comparez 1.6; Jean 3.8.
    Second mystère : Psaumes 139.13-18.
    Troisième mystère : l'œuvre de Dieu. Nous ne sommes pas au fait des projets de Dieu (3.14; 8.17; 9.12); mais ce que nous savons, c'est qu'il dirige tout avec sagesse; si donc nous nous conformons aux règles de la sagesse, nous sommes sur la bonne voie. C'est pourquoi, verset 6, pas de lâche abstention!
  • 11.6 Dès le matin sème. Les semailles sont souvent l'image de la bienfaisance (Psaumes 112.9; 2Corinthiens 9.6; Galates 6.7-10), mais elles figurent aussi d'une manière générale, ici entre autres, l'activité humaine en tant qu'impliquant un sacrifice et des efforts qui ne trouvent leur récompense que dans un avenir plus ou moins lointain (Job 4.8; Psaumes 126.5; 1Corinthiens 9.10-11).
    Et le soir, littéralement : et vers le soir, jusqu'au soir encore...
    Celui-ci ou celui-là, le travail du commencement ou celui de la fin de la journée.
    Egalement bons, littéralement : bons comme l'un. Il pourrait arriver aussi que tous deux, aussi bien qu'un seul, réussissent.
  • 11.7 7 et 8 Il ne suffit pas de travailler, il faut travailler joyeusement. Si l'ignorance où nous sommes de l'avenir ne doit point paralyser nos bras, la connaissance où nous sommes également des ténèbres qui nous attendent après les jours de lumière ne doit pas nous empêcher de jouir des biens présents. L'Ecclésiaste va terminer son livre (12.1-10) en appliquant tout particulièrement aux jeunes gens cette recommandation à la joie. C'est pour cela qu'on a parfois rattaché nos versets 7 et 8 au chapitre suivant.
    Oui, la lumière est douce. Comparez 9.7-10 et 8.15, note.
  • 11.8 Qu'il se réjouisse pendant toutes ces années! : Qu'il soit toujours joyeux! (1Thessaloniciens 5.16).
    Et qu'il pense. Non pas : tout en pensant, mais : que la pensée des jours sombres du Schéol le porte à jouir d'autant plus de la vie. On s'étonne que l'Ecclésiaste ne craigne pas de faire, précisément ici, mention du sépulcre et des longs jours qu'on passera dans le royaume des morts; mais c'est qu'il y a un temps pour tout et qu'il sait que l'homme qui fait un joyeux usage de la vie quand Dieu la lui accorde, est celui qui se tirera le mieux des ténèbres quand Dieu l'y fera descendre.
    Tout ce qui arrivera après cette vie est incertain, vanité. Voir 9.5, note.
  • Ecclésiaste 12

  • 12.1 Huitième morceau, 1 à 10 : La joie recommandée au jeune homme.
    S'il faut se réjouir même au soir de la vie (11.8), combien plus au matin!
    Que ton cœur te rende content. C'est du cœur que procèdent les sources de la vie (Proverbes 4.23); aussi, à ce point de vue, peut-il être distingué du reste de la personne. Comparez 1.17; 3.18; 7.25.
    Marche comme ton cœur te mène. Libéralisme et largeur!
    Mais sache... Sérieuse restriction. Aime Dieu et fais tout ce que tu voudras, a dit saint Augustin, mais avant tout : Aime Dieu!
    Dieu te fera venir en jugement. L'on ne savait dans l'ancienne alliance jusqu'à quel point le triage commence dans le Schéol dès après la mort (9.5-6), mais Jésus a détruit le voile (Luc 16.19 et suivants). Toutefois le jugement définitif n'aura lieu qu'après des jours nombreux (11.8).
  • 12.2 Bannis le chagrin..., éloigne la souffrance. Ne te livre pas à un esprit morose ou à un ascétisme de mauvais aloi. Comparez 9.7, note.
    La jeunesse et l'aurore sont vanité et ne durent pas, et tu as alors laissé passer sans en user le temps que Dieu t'avait donné pour être joyeux.
    Au lieu d'aurore, plusieurs traduisent : la chevelure noire, en opposition aux cheveux blancs (verset 5). En Chine, le peuple aux cheveux noirs est une expression consacrée pour désigner les jeunes gens. La forme abstraite qu'a le mot hébreu en question ne parle pas en faveur de ce second sens.
  • 12.3 Souviens-toi, littéralement : Et souviens-toi, ce qui peut signifier : Mais souviens-toi, ou bien présenter la crainte de Dieu comme un moyen de plus d'avoir une jeunesse belle, joyeuse et brillante comme une pure aurore.
    De ton Créateur : littéralement : de tes créateurs, pluriel de majesté. Voir 5.8, note.
    Les jours mauvais, dépourvus d'agréments et pleins au contraire de privations et d'infirmités (versets 4 à 7), auxquelles la mort seule met un terme (versets 7 à 9).
    Je n'y prends point de plaisir. Dégoût de la vie. La vieillesse n'a plus de moyens de jouissance, mais beaucoup d'occasions de souffrance.
  • 12.4 Et d'abord, triste disposition d'esprit du vieillard, qui voit tout en noir.
    La jeunesse a ses ondées, auxquelles succèdent de brillants jours de soleil; la vieillesse, c'est l'hiver, où les nuages donnent la pluie et où la pluie reproduit les nuages.
  • 12.5 5 à 7 Affaiblissement physique du vieillard, dont les membres, les uns après les autres, deviennent impropres à leur destination naturelle. Le corps est comparé à une maison (Job 4.19; 2Corinthiens 5.1 et suivants) dont le service commence à laisser à désirer et dont les diverses parties menacent ruine.
    Les gardiens : les bras et les mains, qui servent à détourner de la personne ce qui pourrait lui nuire et à lui procurer ce dont elle a besoin.
    Les hommes forts : les jambes, colonnes qui supportent tout l'édifice.
    Les meunières : les dents. Nous parlons aussi de dents molaires; l'auteur dit : meunières, et non pas meuniers, parce que le soin de moudre le grain incombait le plus souvent aux femmes (Exode 11.5; Job 31.10; Esaïe 47.2; Matthieu 24.41; Luc 17.35). Ajoutons qu'il n'y avait pas de moulins publics, en sorte que l'Ecclésiaste peut mentionner ce travail comme faisant partie des occupations ordinaires de chaque ménage.
    Celles qui regardent par les fenêtres : les yeux par lesquels l'âme contemple le monde extérieur. Ce mot est en hébreu du genre féminin. Les paupières, avec leurs cils, sont comme les fenêtres, ou, plus exactement, les treillis à travers lesquels on regarde.
    Se voilent : manière très poétique d'indiquer le déclin de la vue.
  • 12.6 Les deux battants de la porte : les lèvres (Job 41.5; Psaumes 141.3; Michée 7.5). Les vieillards parlent peu et n'éprouvent plus autant que les jeunes gens le besoin d'entrer en relation avec ce qui se passe au dehors (se ferment sur la rue).
    La meule : la langue.
    La voix d'un petit oiseau : la diminution de la voix, qui n'est qu'un glapissement.
    Toutes les filles du chant : les cordes vocales.
  • 12.7 On s'effraie des hauteurs, on les redoute, parce qu'on s'essouffle facilement. Ceci est dans une relation intime avec ce qui précède.
    On a peur en marchant : on tremble même sur un chemin uni.
    L'amandier pousse ses fleurs : les cheveux blanchissent. Les fleurs de l'amandier deviennent absolument blanches vers le moment où elles tombent.
    La sauterelle devient pesante. Impuissance à se mouvoir et à agir.
    La câpre est sans effet. Les boutons du câprier (kapparis spinosa) sont en Orient un article de commerce assez important; ils ont un goût âpre, stimulent l'appétit et excitent les sens; mais le sens du goût est affaibli chez le vieillard.
    Les pleureuses. Voir Jérémie 9.17, note.
  • 12.8 La respiration s'arrête. L'air vital qui descend dans les poumons et en remonte est comparé à l'eau vive qu'un seau va chercher au fond d'un puits.
    Cordon d'argent, vase d'or : non pas simple corde et seau de bois, mais métaux précieux, car la vie dépend de ce mouvement incessant de la respiration et c'est de Dieu que provient dans le principe ce souffle de vie.
  • 12.9 Voir 3.19, note.
    Comme elle y avait été, littéralement : conformément au fait qu'elle y était dans le principe. Comparez Genèse 3.19; Psaumes 104.29; Job 34.15.
    Et que l'esprit retourne à Dieu : évidemment pas pour aller perdre sa personnalité dans le sein de la divinité, car il y aura un jugement (12.1).
    Qui l'a donné. Comparez Genèse 2.7; Psaumes 104.30; Esaïe 42.5; Jérémie 38.16.
  • 12.10 Conclusion. Retour à 1.2
  • 12.11 11 à 16 : Epilogue.
    On a supposé parfois que ces six versets n'étaient pas de l'auteur de l'Ecclésiaste, mais avaient été ajoutés postérieurement pour contrebalancer les paroles en apparence irréligieuses que l'on trouve dans le cours du livre et le terminer par une déclaration décidément orthodoxe et biblique. On allègue en faveur de cette opinion les raisons suivantes :
    1. L'Ecclésiaste a jusqu'ici parlé de lui-même à la première personne; il se désigne ici à la troisième
    2. L'expression mon fils (verset 14) est étrangère à notre livre
    3. Enfin les éloges décernés à l'Ecclésiaste (versets 11 et 12) se comprennent mieux sous une autre plume que la sienne propre.
    Ces raisons ne sont cependant pas décisives. En face de son écrit achevé, l'auteur peut fort bien parler de lui-même à la troisième personne, tandis que, dans le cours de son livre, s'adressant à ses auditeurs, il parlait à la première. L'expression mon fils s'est présentée à lui tout naturellement comme personnification de ses jeunes lecteurs, auxquels il vient de s'adresser (12.1 et suivants) et auxquels il s'intéresse tout particulièrement. Il n'y a absolument rien dans les éloges des versets 11 et 12 que l'Ecclésiaste n'ait pu dire de lui-même en toute modestie. Il n'aurait pas écrit un pareil livre, s'il ne se fût cru sage et capable d'enseigner la sagesse aux autres. Il déclare avoir cherché à être vrai dans le fond et agréable dans la forme. Ce ne sont pas là des choses qu'un auteur ne puisse dire de lui-même sans blesser la loi de l'humilité. Nous savons qu'à la fin du premier siècle de notre ère il se tînt à Jabné un synode Juif dans lequel il s'éleva entre les deux principales écoles juives de ce temps une discussion sur le droit de l'Ecclésiaste à figurer dans le Canon. Il résulte de plusieurs passages du Talmud que, si le parti favorable au maintien de ce livre dans le Canon l'emporta, ce fut grâce aux derniers versets, qui par conséquent en faisaient déjà partie.
    Le verset 13 pourrait faire supposer que l'épilogue s'applique au livre des Proverbes en même temps qu'à l'Ecclésiaste. En effet, il y est parlé de nombreuses maximes composées par l'Ecclésiaste. On en trouve sans doute un certain nombre dans les chapitres 6 et 10, de telle sorte que l'Ecclésiaste aurait été envisagé comme un supplément des Proverbes. Mais le terme de nombreuses est bien fort pour s'appliquer uniquement à celles qui se trouvent dans ces quelques chapitres. C'est là ce qui a fait penser à quelques interprètes, que l'épilogue s'appliquait à la fois à l'Ecclésiaste et au livre des Proverbes, qui, dans l'ancien Canon juif, précédait immédiatement celui de l'Ecclésiaste. Le verset 13 pourrait, il est vrai, s'appliquer au livre des Proverbes, mais non le verset 12, qui parle des sentences composées par l'auteur même de l'Ecclésiaste.
  • 12.13 Comme des aiguillons : terme exprimant avec force l'impression profonde que laissent dans le cœur certaines sentences bien frappées.
    Comme des clous bien plantés : demeurant solidement enfoncés dans l'intelligence et devenant chaque jour comme le clou auquel on suspend les objets, le point auquel se rattachent des réflexions nouvelles.
    Ils sont donnés par un seul berger, (Genèse 49.24; Psaumes 23.1).
  • 12.14 14 à 16 L'auteur estime que la pensée fondamentale de son livre, le compte, final à rendre par chacun, bien imprimée dans le cœur, suffit à l'homme. Ce peu, c'est tout.
    Conclusion :
    De tous les livres de l'Ancien Testament, c'est celui-ci peut-être qui a été l'objet des plus nombreuses et des plus graves accusations. Sous le rapport de la forme, on lui reproche de manquer d'ordre, de revenir assez souvent sur des points déjà traités ou du moins déjà touchés, et de n'être pas fidèle à la fiction par laquelle, à son début, il emprunte le personnage de Salomon. Pour le fond, on prétend qu'il est sans convictions arrêtées (scepticisme), qu'il vante à tout propos le plaisir (épicurisme) et qu'il voit toutes choses sous des couleurs désespérément sombres (pessimisme). Reprenons les uns après les autres ces divers points.
    Nous reconnaissons de grand cœur que l'Ecclésiaste est fort éloigné de présenter un ordre extérieur et un plan qui s'imposent. Jamais ouvrage ne fut plus diversement divisé par ses commentateurs, et il n'est peut-être pas deux de ces derniers qui aient adopté de tous points les mêmes coupures. Nous n'avons nous-mêmes proposé une division quelconque que pour faciliter l'étude du texte; mais nous avons souvent senti que tel verset, par lequel nous terminions un morceau, aurait pu, avec un égal bon droit, être considéré comme ouvrant ou du moins préparant le morceau suivant. Fréquemment il y a de l'imprévu dans la succession des idées. On dirait par places d'une causerie, non pas à bâtons rompus, mais libre et absolument étrangère à la rigueur d'une division logique et préméditée. Cependant, au sein de cette liberté d'allures, il serait parfaitement injuste de ne pas distinguer une marche positive, un progrès réel. Sans doute, la vanité de toutes les choses d'ici-bas demeure l'idée fondamentale et maîtresse de tout l'ouvrage. Tout est vanité, tel est le refrain des derniers comme des premiers chapitres. Mais tout lecteur impartial sentira qu'à mesure qu'on avance l'horizon s'éclaircit, l'épais brouillard du début se dissipe peu à peu; le soleil se laisse pressentir, la pensée de Dieu, après avoir été absolument absente ou du moins ignorée, apparaît et s'impose toujours davantage. Sous ce rapport, le livre marche et, pris en bloc, offre un indiscutable progrès, un ordre réel.
    Mais, dans le détail, pourquoi ces fréquents retours en arrière vers des idées déjà exprimées? L'exhortation à la jouissance ne revient pas moins de six ou sept fois sous la plume de l'Ecclésiaste. A deux reprises (5.8 et 8.2), le lecteur est mis en garde contre l'esprit de révolte. Deux fois également (8.14), l'auteur constate que la prospérité est loin de marcher toujours de concert avec la vertu et la justice.
    Nous avons déjà examiné la plus fréquente de ces répétitions et nous sommes arrivés à ce résultat, que toujours ce refrain : Il n'y a de bien pour l'homme que de se réjouir, de manger et de boire, est présenté sous un profil particulier et ramené avec une intention spéciale. Voir 8.15, note.
    De même, dans 5.8, c'est au nom du caractère sacré du serment que l'Ecclésiaste blâme les rébellions contre l'ordre établi, tandis que, dans 8.2, il présente toute révolte comme un attentat à l'autorité du Maître suprême, de qui seul relèvent les rois.
    Quant à la recommandation de craindre Dieu (3.14; 5.7; 7.18; 8.12; 12.15), elle est comme le regard toujours de nouveau jeté, au milieu des difficultés et des injustices du temps présent, sur la boussole qui peut seule maintenir le croyant dans la route du devoir et lui faire éviter tous les écueils.
    Pour ce qui est de la fiction par laquelle l'auteur, au début, emprunte le personnage de Salomon, il est très vrai qu'il ne tarde pas à s'en affranchir et que, à mesure qu'il avance dans sa composition, il parle toujours plus en son propre nom.
    Ce parti pris de mettre, comme on a dit, ses pensées pessimistes et sceptiques sous le couvert de Salomon, il y tient fort peu. Il y renonce à chaque instant. Le personnage qu'il fait parler s'explique d'abord, sans doute, d'une manière qui convient bien au fils de David. Mais bien vite l'auteur laisse là un artifice littéraire qui l'eût entraîné à des redites fatigantes. A partir du chapitre 4, il oublie qu'il a mis en scène Salomon; il cesse de prendre sa fable au sérieux. C'est bien lui qui nous parle pour son propre compte, quand il nous raconte les tristesses de sa vie solitaire, les peines qu'il s'est données pour faire fortune, les préoccupations qui l'obsèdent en ce qui touche ses héritiers. Quelques développements seraient absolument déplacés ou même dénués de sens dans la bouche d'un souverain (4.13 et suivants; 5.8 et suivants). De telles libertés de composition se retrouvent aussi dans le livre de Job. Ces grandes et belles œuvres antiques se mettent bien au-dessus de nos chétifs soucis de vraisemblance littéraire. Les personnages y sont médiocrement constants avec eux-mêmes. La préoccupation de la destinée humaine est si grande chez les fortes âmes, que les mesquines attentions d'unité et de composition littéraire sortent vite de leur esprit. Leur fiction n'est pour eux qu'un jeu, qu'un prétexte.
    Cette citation de Renan (L'Ecclésiaste, pages 7 à 9) est à la fois l'exposé complet et la forte réfutation de la chicane qu'on a faite à notre livre sous ce rapport particulier.
    Arrivons maintenant aux critiques de fond.
    Est-il vrai, tout d'abord, que notre auteur soit un homme dénué de toute conviction arrêtée et qu'il mérite le nom de sceptique? On l'a prétendu; nous venons de l'entendre de la bouche d'un sceptique moderne qui, précisément pour cela, trouve cet ouvrage l'un des plus charmants que nous ait légués l'antiquité. Toute la sagesse elle-même est vanité et poursuite du vent (1.18). Nul est l'avantage de l'homme sur la bête (3.19), tout comme celui du sage sur l'insensé (6.8). Etre mort vaut mieux que d'être vivant; et n'avoir pas vécu, mieux que l'un et que l'autre (4.2-3). L'homme ne sait pas même ce qui est bon pour lui pendant sa vie (6.12). Que de justes on pourrait prendre pour des méchants, à en juger d'après ce qui leur arrive (8.14)! N'y a-t-il pas parti pris à ne vouloir absolument pas entendre parler de scepticisme à propos d'un livre où se rencontrent de pareilles déclarations?
    Nous ne le pensons pas. Renan lui-même reconnaît que dans ses plus grandes folies l'Ecclésiaste n'oublie jamais le jugement de Dieu. Parallèlement à cette série de passages, où s'exprime le découragement de l'auteur, il en est une autre qui proclame hautement l'existence d'un Dieu tout-puissant, souverain arbitre de toutes choses, d'un Dieu qui est éternel, en sorte que l'homme, créé à son image, a, inébranlablement implantés dans le cœur, l'instinct et le besoin des choses éternelles et invisibles (3.11), d'un Dieu vivant qui réclame, non pas de vides cérémonies (5.1) mais un culte en esprit, continuellement vivifié par les sentiments du cœur, d'un Dieu juste enfin qui, une fois ou l'autre, fera définitivement triompher la justice (3.17; 12.16), en sorte qu'il faut le craindre et qu'on ne saurait assez tôt se souvenir de Lui.
    Ces deux courants sont-ils dans notre livre le fait d'un esprit partagé, qui ne serait pas au clair avec lui-même et qui, suivant l'humeur du moment, parlerait tantôt en croyant, tantôt en philosophe? Faudrait-il même aller plus loin encore et voir dans ces points de vue divers une discussion entre deux interlocuteurs qui se contredisent? Non! l'auteur est unique : d'un bout à l'autre c'est l'Ecclésiaste et l'Ecclésiaste seul qui parle. Seulement il parle tantôt selon les apparences des faits extérieurs considérés a première vue, tantôt d'après sa foi bien arrêtée. Ainsi 3.19 : Le sort des fils des hommes et le sort de la bête est un même sort. A vue humaine et d'après le témoignage des sens, qu'un homme ou un animal meure, c'est, dans l'un comme dans l'autre cas, un souffle qui n'est pas suivi d'un autre souffle. Voilà le fait sensible; mais par la foi l'on sait que l'un de ces esprits monte et que l'autre descend.
    Il ne serait pas équit
  • able non plus de parler de l'épicurisme d'un homme qui présente continuellement les joies de cette vie comme un présent du ciel (2.24; 3.13; 5.18; 7.13), qui sait que le travail est le plus sûr moyen de se procurer ces joies et ces avantages (3.22; 11.6), et qui met ses lecteurs soigneusement en garde contre les passions et contre ce penchant à mal faire qui est dans le cœur de l'homme (8.11). Il recommande la joie comme l'antidote du découragement que produiraient les expériences pénibles de la vie, considérées à elles seules.
    Reste le pessimisme de notre auteur. On prétend qu'il voit toutes choses sous les plus sombres couleurs, qu'il est un vrai désespéré et qu'à ses yeux le dernier mot de l'histoire est vanité. Ici deux remarques.
    Il convenait qu'un livre au moins, parmi les documents de la révélation préparatoire, fût consacré à exposer de front les maux et les obscurités de la vie et à les dépeindre dans toute leur réalité. Il fallait qu'à côté de Job, qui étudie le problème de la souffrance du juste, un sage vint en toute vérité montrer ce que le péché a fait de l'existence humaine. Ce long cri : Vanité des vanités, tout est vanité! devait être poussé, étant donné que les temps approchaient où l'immortalité et les réalités éternelles allaient être mises en évidence. Le voilà, le vide immense que comblera l'Evangile! L'Evangile ne serait pas une bonne nouvelle, s'il ne répondait à un besoin si profond, à une ignorance!
    L'Ecclésiaste, écrit Oehler, à la dernière page de sa Théologie de l'Ancien Testament, appelle une révélation nouvelle et forme ainsi une transition toute naturelle entre l'ancienne et la nouvelle alliance. L'âme qui a poussé tous les soupirs de notre livre est prête à recevoir les grâces du Nouveau Testament, ces biens éternels que les prophètes n'ont fait qu'annoncer et qui seuls répondent aux aspirations les plus intimes des sages de tous les pays et de tous les temps.
    D'ailleurs, dans cette obscurité, il y a des points lumineux. Nombreux, sans doute, seront les jours de ténèbres dans le sépulcre, et la mort n'introduit pas encore auprès de Dieu (11.8), le pécheur a, par la patience divine, le temps de faire cent fois le mal, et ses jours sont prolongés. Mais l'Ecclésiaste n'en sait pas moins de science certaine que les fidèles se trouveront bien d'avoir craint devant la face de Dieu (8.12). Et le jugement final ne serait pas rappelé comme il l'est (12.1,16), s'il ne devait y avoir pour tous qu'une seule et même issue, le néant.