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Ephésiens 6:11-20 (Annotée Neuchâtel)

11 Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, afin que vous puissiez résister aux artifices du diable ; 12 parce que ce n'est pas contre le sang et la chair que nous avons à combattre ; mais c'est contre les principautés, contre les puissances, contre les dominateurs de ces ténèbres, contre les esprits méchants, dans les lieux célestes. 13 C'est pourquoi, prenez toutes les armes de Dieu, afin que vous puissiez résister dans le mauvais jour, et après avoir tout accompli tenir ferme. 14 Tenez donc ferme ; ayant la vérité pour ceinture de vos reins, et ayant revêtu la cuirasse de la justice, 15 et ayant pour chaussure les dispositions que donne l'Evangile de la paix ; 16 prenant par-dessus tout cela le bouclier de la foi, par le moyen duquel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du malin. 17 Prenez aussi le casque du salut, et l'épée de l'Esprit, qui est la Parole de Dieu ; 18 priant en tout temps dans l'Esprit, par toutes sortes de prières et de supplications ; veillant à cela avec toute persévérance et supplication pour tous les saints ; 19 et pour moi aussi, afin qu'il me soit donné de parler librement et avec hardiesse, pour faire connaître le mystère de l'Evangile, 20 pour lequel je suis ambassadeur dans les chaînes, afin qu'en lui je parle avec hardiesse, comme je dois parler.

Références croisées

6:11 Ep 4:24, Rm 13:14, Col 3:10, Ep 6:13, Rm 13:12, 2Co 6:7, 2Co 10:4, 1Th 5:8, Ep 6:13, Lc 14:29-31, 1Co 10:13, He 7:25, Jud 1:24, Ep 4:14, Mc 13:22, 2Co 2:11, 2Co 4:4, 2Co 11:3, 2Co 11:13-15, 2Th 2:9-11, 1P 5:8, 2P 2:1-3, Ap 2:24, Ap 12:9, Ap 13:11-15, Ap 19:20, Ap 20:2-3, Ap 20:7, Ap 20:8
Réciproques : Dt 20:3, Js 4:13, Jg 3:2, 1S 4:9, 1S 25:28, Ne 4:13, Ne 4:17, Ne 6:5, Ps 144:1, Jr 43:12, Mt 11:12, Mt 13:39, Jn 18:11, Ac 5:3, Rm 7:21, Rm 8:38, 1Co 14:8, Ep 4:27, Ph 1:30, 2Tm 2:3, Jc 4:7, 1P 5:9
6:12 Lc 13:24, 1Co 9:25-27, 2Tm 2:5, He 12:1, He 12:4, Mt 16:17, 1Co 15:50, Ga 1:16, Ep 1:21, Ep 3:10, Rm 8:38, Col 2:15, 1P 3:22, Ep 2:2, Jb 2:2, Lc 22:53, Jn 12:31, Jn 14:30, Jn 16:11, Ac 26:18, 2Co 4:4, Col 1:13, Ep 1:3
Réciproques : Gn 32:24, 2S 3:1, Dn 7:18, Dn 10:13, Mt 12:45, Mt 13:39, Lc 4:5, 1Co 9:26, 1Co 10:13, 2Co 2:11, 2Co 11:15, Ga 1:4, Ep 5:8, Col 1:16, 1Tm 1:18, Jc 4:7, 1Jn 4:4, Ap 2:10, Ap 2:24, Ap 12:7, Ap 16:17
6:13 Ep 6:11-17, 2Co 10:4, Ep 5:6, Ep 5:16, Ec 12:1, Am 6:3, Lc 8:13, Ap 3:10, Ml 3:2, Lc 21:36, Col 4:12, Ap 6:17
Réciproques : Ps 1:1, Es 5:27, Jr 17:17, Ez 13:5, Am 5:13, Rm 5:2, 1Co 10:13, 1Co 16:13, 2Co 6:7, 1Th 3:8, 1Th 5:8, 1Jn 4:4, Ap 7:9, Ap 12:11
6:14 Ep 5:9, Es 11:5, Lc 12:35, 2Co 6:7, 1P 1:13, Es 59:17, 1Th 5:8, Ap 9:9, Ap 9:17
Réciproques : Ex 28:4, Ex 39:8, Lv 8:8, 1S 2:4, 1R 18:46, 2R 3:21, 2R 4:29, Jb 12:21, Jb 29:14, Pr 31:17, Es 5:27, Ez 13:5, Dn 10:5, Lc 21:36, 2Co 1:12, 2Co 1:24, Ga 5:1, Ph 4:8, 1Th 3:8
6:15 Dt 33:25, Ct 7:1, Ha 3:19, Lc 15:22, Es 52:7, Rm 10:15, 2Co 5:18-21
Réciproques : Ex 12:11, Mc 6:9, Ep 5:16
6:16 Gn 15:1, Ps 56:3-4, Ps 56:10, Ps 56:11, Pr 18:10, 2Co 1:24, 2Co 4:16-18, He 6:17-18, He 11:24-34, 1P 5:8-9, 1Jn 5:4-5, 1Th 5:19
Réciproques : 2S 22:36, Ct 3:8, Ep 4:27
6:17 1S 17:5, 1S 17:58, Es 59:17, 1Th 5:8, Es 49:2, He 4:12, Ap 1:16, Ap 2:16, Ap 19:15, Mt 4:4, Mt 4:7, Mt 4:10, Mt 4:11, He 12:5-6, He 13:5-6, Ap 12:11
Réciproques : Ps 17:4, Za 9:13, Lc 4:4
6:18 Ep 1:16, Jb 27:10, Ps 4:1, Ps 6:9, Es 26:16, Dn 6:10, Lc 3:26, Lc 3:37, Lc 18:1-7, Lc 21:36, Ac 1:14, Ac 6:4, Ac 10:2, Ac 12:5, Rm 12:12, Ph 4:6, Col 4:2, 1Th 5:17, 2Tm 1:3, 1R 8:52, 1R 8:54, 1R 8:59, 1R 9:3, Est 4:8, Dn 9:20, Os 12:4, 1Tm 2:1, He 5:7, Ep 2:22, Za 12:10, Rm 8:15, Rm 8:26, Rm 8:27, Ga 4:6, Jud 1:20, Mt 26:41, Mc 13:33, Mc 14:38, Lc 21:36, Lc 22:46, Col 4:2, 1P 4:7, Gn 32:24-28, Mt 15:25-28, Lc 11:5-8, Lc 18:1-8, Ep 6:19, Ep 1:16, Ep 3:8, Ep 3:18, Ph 1:4, 1Tm 2:1, Col 1:4, Phm 1:5
Réciproques : Gn 13:4, Gn 18:29, Gn 18:31, Ex 17:12, 1S 1:12, 1R 18:43, Jb 1:5, Ps 55:17, Ps 86:3, Mt 6:5, Mt 17:21, Mt 18:19, Mc 1:35, Mc 9:29, Mc 10:48, Mc 14:34, Lc 22:40, Jn 4:23, Ac 2:4, Ac 2:42, Ac 4:29, Ac 9:31, Ac 10:9, Ac 14:3, Rm 1:9, 1Co 14:15, 1Co 16:13, 2Co 1:11, Ep 2:18, Ph 1:19, Ph 3:3, 1Th 5:6, 1Th 5:25, 1Tm 5:5, 1P 3:7
6:19 Rm 15:30, 2Co 1:11, Ph 1:19, Col 4:3, 1Th 5:25, 2Th 3:1, Phm 1:22, He 13:18, Ac 2:4, 1Co 1:5, 2Co 8:7, Ac 4:13, Ac 4:29, Ac 4:31, Ac 9:27, Ac 9:29, Ac 13:46, Ac 14:3, Ac 18:26, Ac 19:8, Ac 28:31, 2Co 3:12, 2Co 7:4, Ph 1:20, 1Th 2:2, Ep 1:9, Ep 3:3-4, 1Co 2:7, 1Co 4:1, Col 1:26-27, Col 2:2, 1Tm 3:16
Réciproques : Gn 13:4, Ex 4:12, Ec 8:1, Es 40:9, Es 57:19, Ez 2:6, Ez 3:27, Ez 21:2, Ez 24:27, Ez 35:2, Mt 5:2, Mt 13:11, Mc 13:11, Mc 14:34, Lc 21:15, Lc 21:36, Lc 22:40, Jn 7:26, Ac 9:31, Ac 10:34, Ac 18:9, Rm 10:20, Rm 12:12, 1Co 13:2, 1Co 14:2, Ep 5:32, Ep 6:18, Ep 6:20, Ph 1:14, 2Tm 2:9
6:20 Pr 13:17, Es 33:7, 2Co 5:20, Ep 3:1, Ep 4:1, 2S 10:2-6, Ac 26:29, Ac 28:20, Ph 1:7, Ph 1:13, Ph 1:14, 2Tm 1:16, 2Tm 2:9, Phm 1:10, Ep 6:19, Es 58:1, Jr 1:7-8, Jr 1:17, Ez 2:4-7, Mt 10:27-28, Ac 5:29, Ac 28:31, Col 4:4, Ph 1:20, 1Th 2:2, 1Jn 3:16, Jud 1:3
Réciproques : Jr 36:5, Jr 37:21, Jr 40:1, Mc 13:11, Jn 7:26, Ac 9:27, Ac 10:34, Ac 12:6, Ac 13:46, Ac 18:9, Ac 18:26, Ac 21:11, Ac 21:33, Rm 10:20, 2Co 3:12, 2Co 7:4, 2Co 11:23, Col 4:3, 2Th 3:1, He 8:1, He 10:34, He 13:18

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Ephésiens 6
  • 6.11 Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, afin que vous puissiez résister aux artifices du diable ; D'une part, les armes de Dieu (Grec : panoplia, l'armure entière), de l'autre, les artifices du diable, c'est-à-dire ses tentations pleines de ruse, (comparez Ephésiens 4.14, où se trouve le même mot) voilà le contraste que l'apôtre va développer : l'ennemi ; (Ephésiens 6.12) la défense. (Ephésiens 6.13-17)
    La simple indication de cette lutte explique pourquoi Paul, dès le début, (Ephésiens 6.10) engage ses frères à chercher leur force, non pas en eux-mêmes, mais uniquement dans le Seigneur et dans la force de sa puissance. Ces derniers mots forment un énergique pléonasme qui donne plus de relief à la pensée.
  • 6.12 parce que ce n'est pas contre le sang et la chair que nous avons à combattre ; mais c'est contre les principautés, contre les puissances, contre les dominateurs de ces ténèbres, contre les esprits méchants, dans les lieux célestes. Il serait difficile de dire en termes plus positifs que ne le fait ici l'apôtre, qu'il y a, outre la corruption naturelle de l'homme, une puissance du mal beaucoup plus grande, un royaume des ténèbres, auquel les méchants sont asservis, et qui est en lutte continuelle contre le règne de Dieu et ceux qui lui appartiennent.
    La chair et le sang (ici le sang et la chair, seul passage où ces deux mots se trouvent dans cet ordre) signifient, comme toujours dans l'Ecriture (Matthieu 16.17, note ; 1Corinthiens 15.50, note ; Galates 1.16), la nature déchue de l'homme dans laquelle règne le péché.
    La chair et le sang, soit en nous-mêmes, soit dans les autres hommes, nous présentent sans cesse des sujets de tentations.
    Comment donc l'apôtre peut-il dire que ce n'est pas là l'adversaire avec lequel nous avons à combattre (Grec : la lutte) ? C'est qu'il ne considère la chair et le sang que comme les instruments aveugles d'une puissance bien supérieure, qui se sert de la corruption de l'homme pour arriver à ses fins. Cette puissance est celle du démon et des habitants de son ténébreux royaume, que l'apôtre décrit ici comme des anges tombés, et auxquels, à cause de cela, il donne les mêmes noms qu'aux anges du ciel. (Comparer Ephésiens 1.21 ; Colossiens 1.16)
    Principautés et puissances désignent des ordres d'intelligences déchues qu'il est impossible de préciser.
    Les mots traduits par dominateurs de ces ténèbres se rendraient plus libéralement ainsi : "dominateurs mondains ou universels de ces ténèbres ;" c'est-àdire qu'ils dominent sur le monde et que leur règne est un règne de ténèbres.
    Les mots "de ce siècle," que porte le texte reçu, sont une variante, empruntée à Ephésiens 2.2, peu appuyée, et qu'il faut retrancher ici.
    Enfin l'apôtre les désigne comme des esprits méchants (Grec : "les choses spirituelles de la méchanceté") qui sont dans les lieux célestes, ce qui ne veut point dire le ciel lui-même, mais les régions supérieures à la terre, et revient à cette autre expression déjà employée : "le prince de la puissance de l'air." (Ephésiens 2.2, note.)
    Par cette désignation, Paul veut donner une idée plus grande de la puissance du règne du démon, dont l'action n'est bornée à aucun lieu spécial de notre terre. Tels sont, selon l'apôtre, les vrais ennemis du chrétien : tel est le pouvoir avec lequel chaque péché nous met en contact, et auquel sont assujettis les méchants.
    "Ces paroles doivent nous revenir à la pensée toutes les fois que, provoqués par les offenses des hommes, nous sommes tentés de nous venger. Car, tandis que la passion naturelle nous soulève contre les hommes, nous serons retenus de cette folle ardeur par la pensée qu'ils ne sont eux-mêmes que des traits qui nous sont lancés par la main de Satan ; pendant que nous nous occupons à les repousser, nous nous exposons à tous ses coups. Alors nous luttons"contre la chair et le sang,"et cela sans succès ; bien plus, la lutte nous devient nuisible. Il faut donc attaquer directement cet ennemi qui, de sa retraite, nous envahit et nous blesse, qui, même avant que nous nous doutions de sa présence, peut nous tuer." Calvin.
  • 6.13 C'est pourquoi, prenez toutes les armes de Dieu, afin que vous puissiez résister dans le mauvais jour, et après avoir tout accompli tenir ferme. Toute notre vie terrestre est ce mauvais jour ; (Ephésiens 5.16) mais il est des temps de tentation et d'épreuve spirituelle qui méritent tout particulièrement ce titre, et où l'on doit redoubler de vigilance pour le combat.
    - Les armes de Dieu, celles qu'il nous fournit luimême, sont décrites plus loin. (Ephésiens 6.14-17 ; comparez Esaïe 59.17 ; 2Corinthiens 10.4 ; 1Thessaloniciens 5.8)
    L'image est empruntée de l'armure complète du soldat romain que l'apôtre avait alors chaque jour sous les yeux, surveillé qu'il était par des soldats de la garde prétorienne, auxquels même il annonçait l'Evangile, (Philippiens 4.22) peut-être en leur enseignant une signification toute nouvelle et spirituelle de ces armes qu'ils portaient. Il y a tant de vérité dans cette image, que les premiers fidèles se considéraient tous comme une "milice chrétienne." Leurs ennemis étaient ceux que l'apôtre décrit ici, leur mot d'ordre, la prière, (Ephésiens 6.18) ce qu'ils avaient à conquérir, la couronne de gloire.
    Tout accompli, rempli toute votre tâche. D'autres traduisent ce mot par "ayant tout surmonté, vaincu, abattu ;" et tenir ferme par rester debout. C'est l'image du soldat qui, la bataille finie, n'est pas tombé, mais se trouve debout et victorieux.
  • 6.14 Tenez donc ferme ; ayant la vérité pour ceinture de vos reins, et ayant revêtu la cuirasse de la justice, D'abord, les armes défensives et protectrices. Et avant tout la ceinture, qui relevait et serrait autour des reins les grands vêtements flottants des anciens, afin que la marche n'en fût pas gênée ; elle servait, de plus, à consolider les reins et à affermir le soldat.
    "L'apôtre commence par ceindre ce combattant, qui, par nature, laisse traîner sur la terre et flotter à tous les vents ses désirs et ses pensées ; la ceinture remet tout en ordre, afin qu'il puisse courir librement" Chrysostome.
    Cette ceinture, c'est la vérité. Vérité divine clairement reconnue et devenue vérité pratique au dedans, c'est-à-dire sincérité, droiture du caractère, qui hait toute communion avec le royaume du mensonge et des ténèbres : (Ephésiens 4.21) voilà la force qui recueille les pensées errantes, la lumière qui fait reconnaître l'ennemi sous tous ses déguisements, et rend l'âme capable de lutter victorieusement. L'arme offensive elle-même, l'épée, (Ephésiens 6.17) était suspendue à cette ceinture.
    La cuirasse, qui met le corps à l'abri des coups mortels, c'est cette justice parfaite de Christ, imputée au pécheur par la foi, et qui, lui donnant une joyeuse assurance de son salut, le rend fort de la paix de son Dieu, (Romains 5.1) et de la certitude de la victoire. (Romains 8.30 et suivants)
    - D'autres préfèrent l'idée de la justice pratique, le sentiment d'une bonne conscience. Dans ce sens aussi, la justice est indispensable, mais suffirait-elle pour amortir les plus rudes coups ? Puis, ne serait-elle pas à peu près synonyme de vérité ?
  • 6.15 et ayant pour chaussure les dispositions que donne l'Evangile de la paix ; Grec : "La préparation (ou la promptitude) de l'Evangile de la paix." Une bonne chaussure (les sandales) était nécessaire au soldat pour la sûreté et la promptitude de la marche. (Comparer Esaïe 5.27)
    C'est cette promptitude que l'Evangile donne au chrétien pour le combat ; il le rend alerte, agile, prêt à agir, parce qu'il sait où il met le pied, où il va, ce qu'il a à faire ; et surtout il jouit de la paix qu'il puise dans l'Evangile.
    De là cette désignation : l'Evangile de la paix.
  • 6.16 prenant par-dessus tout cela le bouclier de la foi, par le moyen duquel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du malin. Pour montrer combien sont dangereux et souvent terribles les assauts de l'ennemi, l'apôtre les compare à des traits enflammés, projectiles garnis d'étoupe et de poix allumées, dont on faisait usage pour incendier les villes assiégées, les machines de guerre et qu'on lançait même contre les hommes.
    Cette image rappelle les mauvaises pensées, les ardentes passions que Satan inspire, et dont il est habile à profiter pour en faire des instruments de ses desseins meurtriers.
    Ces traits ne sont pas seulement amortis, mais éteints par le bouclier de la foi. La foi, qui regarde aux choses invisibles, à la sainte volonté de Dieu ; qui inspire le dégoût des "délices du péché," et met le chrétien en possession des biens éternels de l'âme ; la foi, dans toutes ses applications et dans son invincible puissance, tel est le seul moyen de surmonter le monde. (1Jean 5.4 ; 1Pierre 5.9)
  • 6.17 Prenez aussi le casque du salut, et l'épée de l'Esprit, qui est la Parole de Dieu ; Le salut, c'est, dès ici-bas, la sûre et joyeuse espérance de la parfaite délivrance, de la dernière victoire, après laquelle il n'y a plus de combat. (1Thessaloniciens 5.8 ; comparez Esaïe 59.17)
    Le casque préserve la tête du combattant ; le soldat de Christ peut, au fort de la lutte, élever la tête pour voir approcher sa délivrance. (Luc 21.28)
    L'Epée de l'Esprit, c'est l'Esprit, comme la "cuirasse de la justice," c'est la justice, ou le "bouclier de la foi," c'est la foi elle-même. Mais comment pouvons-nous saisir l'Esprit, pour combattre par sa puissance ? Nous le pouvons, parce que l'Esprit est comme incarné dans la Parole de Dieu mise en nos mains.
    Qu'on ne s'étonne pas de voir l'Esprit de Dieu ainsi identifié avec la Parole de Dieu ; cette Parole est "Esprit et vie ;" (Jean 6.63) elle est "vivante et efficace, plus pénétrante que nulle épée à deux tranchants ;" (Hébreux 4.12) l'Evangile est lui-même tout entier "la puissance de Dieu," parce qu'il est Esprit. (Romains 1.16) Voilà l'arme offensive du combattant chrétien, la seule que l'apôtre indique ici, mais qui est pleinement suffisante. C'est celle dont le Sauveur luimême fit victorieusement usage dans sa tentation. (Matthieu 4.4,7,10)
    - Plusieurs interprètes trouvant difficile à admettre cette identification de la Parole de Dieu et du SaintEsprit pensent que l'épée de l'Esprit signifie "l'épée que fournit le Saint-Esprit et qui est la Parole de Dieu." Le grec ne s'oppose pas à cette traduction.
  • 6.18 priant en tout temps dans l'Esprit, par toutes sortes de prières et de supplications ; veillant à cela avec toute persévérance et supplication pour tous les saints ; Toutes les armes les plus puissantes deviendraient inutiles au chrétien sans la prière.
    Aussi le texte grec unit-il cette recommandation de la manière la plus étroite avec ce qui précède, n'en faisant qu'une seule et même phrase.
    La prière, et si celle-ci ne suffit pas, la supplication plus instante, (Philippiens 4.6) faite en toute occasion, et cela dans l'Esprit de Dieu, qui l'inspire, et qui lui-même prie en nous, (Romains 8.25,26) voilà le grand moyen qui donnera à toutes les armes un bon succès, et fera sortir l'enfant de Dieu victorieux de tout combat.
  • 6.19 et pour moi aussi, afin qu'il me soit donné de parler librement et avec hardiesse, pour faire connaître le mystère de l'Evangile, Paul ne demande pas seulement les prières de ses frères pour tous les saints, mais aussi pour lui-même, et tout spécialement pour le succès de son ministère, de sa prédication, qui était la grande, là seule affaire de sa vie.
    Bien assuré que Dieu exauce ses propres prières, il éprouve pourtant le besoin de celles de ses frères, parce qu'il sait que Dieu, dans sa tendre miséricorde a ouvert à ses enfants une nouvelle source de consolation et de force dans la communion de leurs prières, à laquelle sont faites des promesses spéciales de bénédiction. (Matthieu 18.19,20 ; Philippiens 1.19)
    Quelle puissance les ministres de la Parole de Dieu trouveraient dans les prières de leurs auditeurs, si ceux-ci étaient plus fidèles à en offrir à Dieu pour eux !
    Paul exhorte ses frères à prier afin, dit-il, qu'il me soit donné de parler librement ; c'est ainsi que nous interprétons le texte qui porte littér. : "afin que parole me soit donnée dans l'ouverture de ma bouche."
    Quelques-uns expliquent ces mots : "Que Dieu me donne le discours que je dois tenir, quand j'ouvre la bouche." D'autres : "Que la capacité de parler me soit donnée (de Dieu) en ce qu'il m'ouvre la bouche."
  • 6.20 pour lequel je suis ambassadeur dans les chaînes, afin qu'en lui je parle avec hardiesse, comme je dois parler. Ambassadeur dans les chaînes : quel contraste ! C'est ainsi que l'envoyé ressemble à Celui qui l'a envoyé ; Jésus-Christ n'avait pas été mieux traité par les hommes.
    On comprend que, dans cet état, l'apôtre parle à deux reprises de cette sainte hardiesse dont il a besoin et qu'il attend des prières de ses frères.
    En lui, c'est-à-dire en l'Evangile, soit que l'apôtre désigne le fondement sur lequel il s'appuie, soit qu'il entende la prédication de la Bonne nouvelle qui lui incombe.