Exode 14:10-31
(Annotée Neuchâtel)
10
Et Pharaon s'était approché. Et les fils d'Israël levèrent les yeux et aperçurent les Egyptiens en marche derrière eux, et ils eurent une grande crainte. Et les fils d'Israël crièrent à l'Eternel
11
et ils dirent à Moïse : Est-ce faute de sépulcres en Egypte que tu nous as pris pour que nous mourions dans le désert ? Que nous as-tu fait en nous tirant d'Egypte ?
12 N'est-ce pas ce que nous te disions en Egypte quand nous disions : Laisse-nous, nous voulons servir les Egyptiens !
Car mieux valait pour nous servir les Egyptiens que mourir dans le désert. 13 Et Moïse dit au peuple : Ne craignez pas. Tenez-vous là et voyez la délivrance de l'Eternel qu'il opérera pour vous aujourd'hui ; car si aujourd'hui vous avez vu les Egyptiens, vous ne les reverrez plus jamais. 14 L'Eternel combattra pour vous, et vous, vous vous tiendrez tranquilles.
15 Et l'Eternel dit à Moïse : Que cries-tu à moi ? Dis aux fils d'Israël de se mettre en marche ; 16 et toi, lève ton bâton, étends ta main sur la mer, fends-la, et que les fils d'Israël entrent au milieu de la mer, sur le sec. 17 Et moi, je vais endurcir le coeur des Egyptiens et ils entreront à leur suite, et je triompherai de Pharaon, de toute son armée, de ses chars et de ses cavaliers. 18 Et les Egyptiens sauront que je suis l'Eternel, quand j'aurai triomphé de Pharaon, de ses chars et de ses cavaliers. 19 Or l'ange de Dieu qui marchait devant le camp d'Israël passa derrière eux et la colonne de nuée partit de devant eux et se tint derrière eux : 20 elle vint entre le camp des Egyptiens et le camp d'Israël ; elle était nuée et obscurité, et la nuit elle éclairait. Et ils n'approchèrent point les uns des autres de toute la nuit.
21 Et Moïse étendit sa main sur la mer, et l'Eternel fit refluer la mer par un violent vent d'orient qui souffla toute la nuit, et il mit la mer à sec ; les eaux se fendirent, 22 et les fils d'Israël entrèrent au milieu de la mer, sur le sec, et les eaux étaient pour eux une muraille à droite et à gauche. 23 Les Egyptiens les poursuivirent et tous les chevaux de Pharaon, ses chars et ceux qui les montaient entrèrent après eux au milieu de la mer. 24 Et pendant la veille du matin, l'Eternel, dans la colonne de nuée et de feu, regarda vers le camp des Egyptiens. Il épouvanta le camp des Egyptiens ; 25 ils firent reculer leurs chars et ne les conduisirent qu'à grand-peine. Et les Egyptiens dirent : Fuyons devant Israël, car l'Eternel combat pour eux contre l'Egypte. 26 Et l'Eternel dit à Moïse : Etends ta main sur la mer, et que les eaux rebroussent sur les Egyptiens, sur leurs chars et sur leurs cavaliers. 27 Et Moïse étendit la main sur la mer, et au point du jour la mer reprit sa place, et les Egyptiens, en fuyant, la rencontrèrent, et l'Eternel culbuta les Egyptiens au milieu de la mer. 28 Les eaux, en revenant, couvrirent les chars et ceux qui les montaient, de toute l'armée de Pharaon, qui étaient entrés dans la mer après Israël. Il n'en demeura pas un. 29 Or les fils d'Israël avaient traversé la mer à sec, et les eaux leur avaient servi de muraille à droite et à gauche. 30 Et l'Eternel sauva en ce jour-là Israël de la main des Egyptiens, et Israël vit les Egyptiens morts sur le rivage de la mer. 31 Et Israël vit la grande puissance que l'Eternel avait déployée contre les Egyptiens, et le peuple craignit l'Eternel et il crut à l'Eternel et à Moïse son serviteur.
12 N'est-ce pas ce que nous te disions en Egypte quand nous disions : Laisse-nous, nous voulons servir les Egyptiens !
Car mieux valait pour nous servir les Egyptiens que mourir dans le désert. 13 Et Moïse dit au peuple : Ne craignez pas. Tenez-vous là et voyez la délivrance de l'Eternel qu'il opérera pour vous aujourd'hui ; car si aujourd'hui vous avez vu les Egyptiens, vous ne les reverrez plus jamais. 14 L'Eternel combattra pour vous, et vous, vous vous tiendrez tranquilles.
15 Et l'Eternel dit à Moïse : Que cries-tu à moi ? Dis aux fils d'Israël de se mettre en marche ; 16 et toi, lève ton bâton, étends ta main sur la mer, fends-la, et que les fils d'Israël entrent au milieu de la mer, sur le sec. 17 Et moi, je vais endurcir le coeur des Egyptiens et ils entreront à leur suite, et je triompherai de Pharaon, de toute son armée, de ses chars et de ses cavaliers. 18 Et les Egyptiens sauront que je suis l'Eternel, quand j'aurai triomphé de Pharaon, de ses chars et de ses cavaliers. 19 Or l'ange de Dieu qui marchait devant le camp d'Israël passa derrière eux et la colonne de nuée partit de devant eux et se tint derrière eux : 20 elle vint entre le camp des Egyptiens et le camp d'Israël ; elle était nuée et obscurité, et la nuit elle éclairait. Et ils n'approchèrent point les uns des autres de toute la nuit.
21 Et Moïse étendit sa main sur la mer, et l'Eternel fit refluer la mer par un violent vent d'orient qui souffla toute la nuit, et il mit la mer à sec ; les eaux se fendirent, 22 et les fils d'Israël entrèrent au milieu de la mer, sur le sec, et les eaux étaient pour eux une muraille à droite et à gauche. 23 Les Egyptiens les poursuivirent et tous les chevaux de Pharaon, ses chars et ceux qui les montaient entrèrent après eux au milieu de la mer. 24 Et pendant la veille du matin, l'Eternel, dans la colonne de nuée et de feu, regarda vers le camp des Egyptiens. Il épouvanta le camp des Egyptiens ; 25 ils firent reculer leurs chars et ne les conduisirent qu'à grand-peine. Et les Egyptiens dirent : Fuyons devant Israël, car l'Eternel combat pour eux contre l'Egypte. 26 Et l'Eternel dit à Moïse : Etends ta main sur la mer, et que les eaux rebroussent sur les Egyptiens, sur leurs chars et sur leurs cavaliers. 27 Et Moïse étendit la main sur la mer, et au point du jour la mer reprit sa place, et les Egyptiens, en fuyant, la rencontrèrent, et l'Eternel culbuta les Egyptiens au milieu de la mer. 28 Les eaux, en revenant, couvrirent les chars et ceux qui les montaient, de toute l'armée de Pharaon, qui étaient entrés dans la mer après Israël. Il n'en demeura pas un. 29 Or les fils d'Israël avaient traversé la mer à sec, et les eaux leur avaient servi de muraille à droite et à gauche. 30 Et l'Eternel sauva en ce jour-là Israël de la main des Egyptiens, et Israël vit les Egyptiens morts sur le rivage de la mer. 31 Et Israël vit la grande puissance que l'Eternel avait déployée contre les Egyptiens, et le peuple craignit l'Eternel et il crut à l'Eternel et à Moïse son serviteur.
Références croisées
14:10 Ps 53:5, Es 7:2, Es 8:12-13, Es 51:12-13, Mt 8:26, Mt 14:30-31, 1Jn 4:18, Js 24:7, 2Ch 18:31, Ne 9:9, Ps 34:17, Ps 106:44, Ps 107:6, Ps 107:13, Ps 107:19, Ps 107:28, Es 26:16, Jr 22:23, Mt 8:25Réciproques : Gn 32:7, Ex 15:25, Nb 20:16, 1S 7:7, 1S 13:6, 1R 22:32, 2Ch 13:14, 2Ch 14:11, Ps 9:16, Ps 81:7, He 11:27
14:11 Ex 15:23-24, Ex 16:2-3, Ex 17:2-3, Nb 11:1, Nb 14:1-4, Nb 16:41, Ps 106:7-8, Ex 5:22, Gn 43:6, Nb 11:15
Réciproques : Ex 13:17, Ex 32:1, Ex 32:22, Nb 20:4, Nb 21:5, Dt 9:7, Js 7:7, 1S 8:8, Ac 7:39
14:12 Ex 5:21, Ex 3:9, Os 4:17, Mc 1:24, Mc 5:7, Mc 5:17, Mc 5:18, Jon 4:3, Jon 4:8
Réciproques : Ex 6:9, Ex 13:17, Ex 17:2, Nb 20:4, Js 7:7, 1S 8:8, 1S 27:1, 2S 14:32, Ps 78:42, Ps 106:7, Ac 7:39
14:13 Nb 14:9, Dt 20:3, 2R 6:16, 2Ch 20:15, 2Ch 20:17, Ps 27:1-2, Ps 46:1-3, Es 26:3, Es 30:15, Es 35:4, Es 41:10-14, Mt 28:5, Ex 14:30, Ex 15:1-27, Gn 49:18, 1Ch 11:14, Ps 3:8, Es 43:11, Jr 3:23, Lm 3:26, Os 13:4, Os 13:9, Ha 3:8, Ha 3:13, Ex 14:30, Ex 15:4-5, Ex 15:10, Ex 15:19, Ex 15:21, Ne 9:9
Réciproques : Gn 15:1, Gn 21:17, Ex 6:1, Ex 14:28, Nb 9:8, Dt 17:16, Js 3:8, Jg 7:21, 1S 11:13, 1S 12:16, 1S 19:5, 1R 17:13, 2R 7:1, 2R 19:6, Jb 37:14, Ps 9:6, Ps 22:4, Ps 106:11, Es 7:4, Es 30:7, Es 33:19, Es 37:6, Es 51:13, He 11:29, Ap 1:17
14:14 Ex 14:25, Ex 15:3, Dt 1:30, Dt 3:22, Dt 20:4, Js 10:10, Js 10:14, Js 10:42, Js 23:3, Js 23:10, Jg 5:20, 2Ch 20:17, 2Ch 20:29, Ne 4:20, Es 31:4-5, Ps 50:3, Ps 83:1, Es 30:15
Réciproques : Jg 2:1, Jg 7:21, 1Ch 5:22, 2Ch 20:15, Ps 22:4, Es 7:4, Ha 3:13
14:15 Ex 17:4, Js 7:10, Esd 10:4-5, Ne 9:9
Réciproques : Ex 12:3, 2R 20:11, Ps 68:11, Ps 78:53, Ps 99:6
14:16 Ex 14:21, Ex 14:26, Ex 4:2, Ex 4:17, Ex 4:20, Ex 7:9, Ex 7:19, Ex 14:21-22
Réciproques : Nb 20:8, Dt 26:8, 2R 4:29, Es 43:16, Es 63:12, Mc 4:39
14:17 Ex 14:4, Gn 6:17, Gn 9:9, Lv 26:28, Dt 32:39, Es 48:15, Es 51:12, Jr 23:39, Ez 5:8, Ez 6:3, Ez 34:11, Ez 34:20, Os 5:14, Ex 14:8, Ex 4:23, Ex 7:3, Ex 7:13, Ex 7:14, Ex 14:18
Réciproques : Gn 50:9, Ex 9:16, Ex 10:1, Ex 14:23, Ex 15:1, Nb 18:6, 1S 6:6, Jb 9:4, Ps 33:16, Es 6:10, Es 63:12, Ez 20:10, Ez 28:22, Ha 3:14, Ag 2:22, Jn 12:40, Rm 2:5, Rm 9:17
14:18 Ex 14:4, Ex 7:5, Ex 7:17
Réciproques : Ex 6:2, Ex 10:1, Ex 14:17, Ex 15:1, Ex 18:11, Nb 23:22, 1R 20:13, Jb 9:4, Ps 33:16, Es 33:10, Ez 6:7, Ez 29:6, Ez 32:15, Ez 33:29, Dn 9:15, Ha 3:14, Rm 9:17
14:19 Ex 14:24, Ex 13:21, Ex 23:20-21, Ex 32:34, Nb 20:16, Es 63:9, Ex 13:21-22
Réciproques : Ex 40:34, Nb 9:15, Dt 1:33, Js 3:13, Jg 2:1, 1Ch 21:16, Ne 9:12, Ps 35:5, Ps 77:20, Ps 78:53, Es 4:5, Es 52:12, Es 58:8, Lc 9:34, Ac 7:35, 1Co 10:1
14:20 Ps 18:11, Pr 4:18-19, Es 8:14, 2Co 2:15-16
Réciproques : Ex 10:23, Ex 14:24, Ex 40:34, Nb 9:15, Dt 1:33, Js 24:7, 1Ch 21:16, Ne 9:12, Ps 78:53, Ps 139:12, Es 4:5, Es 45:7, Es 52:12, Ez 30:3, Am 4:13, Ha 3:4, Lc 9:34, 1Co 10:1
14:21 Ex 14:16, Ex 15:8, Js 3:13-16, Js 4:23, Ne 9:11, Jb 26:12, Ps 66:6, Ps 74:13, Ps 78:13, Ps 106:7-10, Ps 114:3-5, Ps 136:13, Es 51:10, Es 51:15, Es 63:12
Réciproques : Gn 8:1, Ex 7:19, Ex 10:13, Ex 14:27, Ex 15:10, Nb 33:8, Js 2:10, 2S 22:16, 2R 2:8, Ps 77:16, Ps 106:9, Ps 148:8, Es 10:24, Es 11:15, Es 43:16, Es 50:2, Jr 31:35, Jr 51:16, Jon 1:4, Ha 3:8, Za 10:11, Ac 7:36, Ac 27:14
14:22 Ex 14:29, Ex 15:19, Nb 33:8, Ps 66:6, Ps 78:13, Es 63:13, 1Co 10:1, He 11:29, Ex 15:8, Ha 3:8-10, Za 2:5
Réciproques : Ex 14:16, Ex 14:27, Js 3:17, 1S 25:16, 2R 2:8, Ne 9:11, Jb 36:30, Ps 68:22, Ps 106:9, Ps 136:13, Ps 136:14, Es 51:10, Jr 31:35, Ha 3:10, Za 10:11, Mc 4:39, 2Co 6:7
14:23 Ex 14:17, Ex 15:9, Ex 15:19, 1R 22:20, Ec 9:3, Es 14:24-27
Réciproques : Ex 14:6, Ex 14:7, Dt 11:4, 1S 6:6, Pr 28:14, Es 43:17
14:24 1S 11:11, Jb 40:12, Ps 18:13-14, Ps 77:16-19, Ps 104:32, Ex 14:19-20, Ex 14:25, Jb 22:13, Jb 23:15-16, Jb 34:20, Jb 34:29, Ps 48:5
Réciproques : Ex 40:34, Nb 9:15, Dt 1:33, Jg 7:19, 1R 8:9, Ps 46:5, Ps 78:14, Ps 81:7, Ps 90:7, Ps 105:39, Es 4:5, Ez 30:3, Am 5:8, Za 9:14, Mc 6:48, Ac 7:35
14:25 Jg 4:15, Ps 46:9, Ps 76:6, Jr 51:21, Jb 11:20, Jb 20:24, Jb 27:22, Ps 68:12, Am 1:14, Am 5:19, Am 9:1, Ex 14:14, Dt 3:22, 1S 4:7-8
Réciproques : Ex 14:24, Dt 1:30, Dt 28:10, Dt 32:31, Js 10:42, Jg 7:21, 2Ch 14:12, 2Ch 20:17, Ne 4:20, Ne 6:16, Ps 35:1, Ps 48:5, Ps 106:22, Es 10:26, Za 9:14, Ap 11:12
14:26 Ex 14:16, Ex 7:19, Ex 8:5, Mt 8:27, Ex 1:22, Jg 1:6-7, Mt 7:2, Jc 2:13, Ap 16:6
Réciproques : Js 4:18, Es 11:16
14:27 Ex 14:21-22, Ex 15:1-21, Js 4:18, Jg 5:20-21
Réciproques : Gn 32:24, Js 24:7, Ne 9:11, Jb 38:13, Ps 46:5, Ps 76:6, Ps 78:53, Ps 106:9, Ps 106:11, Ps 136:15, Es 33:2, Za 10:11, Ac 7:36
14:28 Ex 15:10, Dt 11:4, Ne 9:11, Ps 78:53, Ha 3:8-10, Ha 3:13, He 11:29, Ex 14:13, 2Ch 20:24, Ps 106:9-11, Ps 136:15
Réciproques : Gn 7:18, Gn 7:23, Gn 50:9, Ex 9:15, Ex 15:5, Ex 15:19, Js 24:7, 1Ch 14:11, Jb 36:30, Ps 33:16, Ps 74:13, Ps 76:6, Ps 77:19, Ps 106:11, Ec 8:9, Ag 2:22, Za 10:11, Mc 4:39
14:29 Ex 14:22, Jb 38:8-11, Ps 66:6-7, Ps 77:19-20, Ps 78:52-53, Es 43:2, Es 51:10, Es 51:13, Es 63:12-13, Js 3:16
Réciproques : Ex 15:19, Js 3:17, Js 4:22, Ps 68:22, Ps 119:52, Ps 136:13, Es 43:16, Es 50:2, Mc 4:39, 1Co 10:1
14:30 Ex 14:13, 1S 14:23, 2Ch 32:22, Ps 106:8, Ps 106:10, Es 63:9, Jud 1:5, Ps 58:10, Ps 59:10, Ps 91:8, Ps 92:9-11
Réciproques : Jg 10:11, 1S 11:13, 1S 12:8, 2Ch 20:24, Jb 34:26, Ps 46:8, Ps 74:14, Ps 78:42, Ps 81:7, Ps 119:52, Es 26:14, Es 63:11, Mi 6:4, Rm 3:7
14:31 1S 12:18, Ps 119:120, Ex 4:31, Ex 19:9, 2Ch 20:20, Ps 106:12-13, Lc 8:13, Jn 2:11, Jn 2:23-25, Jn 8:30-32, Jn 11:45, Ac 8:13
Réciproques : Gn 15:14, Ex 3:19, Ex 19:4, Dt 7:18, Js 4:14, Js 4:24, Js 24:7, 1S 12:8, 1S 12:16, 1R 3:28, 1Ch 29:20, Ps 9:16, Ps 22:4, Ps 46:8, Ps 78:42, Ps 81:7, Pr 24:21, Jr 2:2, Mi 6:4, Ac 7:7, Ac 7:36, Ac 13:17, 1Co 10:2, He 3:5
Notes de la Bible Annotée Neuchâtel
A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informationsExode 14
- 14.10 10 à 18 Détresse des Israélites; encouragement donné à Moïse.
Rien ne caractérise mieux les récits de la Bible que le rôle peu glorieux qui y est donné aux Israélites. - 14.11 Est-ce faute de sépulcres? L'ironie est amère et l'expression dont ils se servent est d'autant plus frappante qu'en aucun pays du monde il n'y avait autant de tombeaux qu'en Egypte.
On remarque ici un singulier mélange de foi et d'incrédulité chez le peuple. Il crie à Dieu (verset 10), et, d'autre part, il se livre aux murmures les plus amers contre Moïse. Cela rappelle le mot :
Je crois, Seigneur; aide-moi dans mon incrédulité. (Marc 9.24
). - 14.12 Comparez des reproches semblables
5.21; 6.9
- 14.13 13 et 14
Vous vous tiendrez tranquilles. Ils n'auront point à combattre eux-mêmes; ils seront spectateurs muets de la victoire remportée pour eux. Le verset suivant prouve qu'en parlant ainsi Moïse s'élève, par la foi aux promesses précédentes de l'Eternel, au-dessus du sentiment d'angoisse qui l'oppresse lui-même. - 14.15 L'Eternel dit. On a gâté la beauté du récit en mettant arbitrairement un plus-que-parfait : l'Eternel avait dit. Dieu n'avait point encore parlé à Moïse de ce qui allait se passer. Si celui-ci venait de chercher à relever le courage du peuple, il l'avait fait dans l'ignorance du moyen dont Dieu se servirait.
Que cries-tu à moi? Ce mot révèle la détresse intérieure de l'homme de Dieu. Ce n'est point là un reproche que Dieu adresse à son serviteur; le sens est : Ne crains point; tu es déjà exaucé.
C'est le cas d'appliquer le mot d'Amos 3.7
: Le Seigneur l'Eternel, ne fait rien qu'il n'ait révélé son conseil à ses serviteurs les prophètes.
Il fait d'eux ses confidents, parce qu'ils doivent être ses instruments, et des instruments libres et conscients. - 14.19 19 à 28 Le passage de la mer Rouge.
Il fallait empêcher qu'Israël ne fût troublé durant le passage. C'est ce que fait l'Eternel en s'interposant entre eux et le camp des Egyptiens; et cela à la fois invisiblement en la personne de son ange (voir à13.21
), et visiblement sous la forme de cette nuée menaçante dans laquelle habite l'ange. Cette nuée mystérieuse, après avoir marché devant les Israélites depuis Etham (13.21-22
), vient se placer derrière eux et tient en respect les Egyptiens pendant toute la nuit. - 14.20 Nous traduisons aussi littéralement que possible ce verset d'une construction difficile. Les interprètes supposent à tort que la colonne de nuée était à la fois obscure du côté des Egyptiens et lumineuse du côté des Israélites. Le récit dit seulement, ici comme plus haut (voir
13.21
, note) que la nuée parut ténébreuse aussi longtemps que dura le jour, mais que, l'obscurité venue (verset 21) elle devint lumineuse. - 14.21 Si la situation du campement israélite est bien celle que nous avons décrite (versets 2 et 3, notes), ils avaient devant eux un bras de mer de deux à trois kilomètres de largeur; quant à la profondeur, nous ne pouvons nous en faire une idée exacte, parce que les sables ont envahi la contrée et que le sol tend incessamment à s'exhausser. A l'extrémité méridionale des lacs Amers se trouvait un seuil recouvert d'une nappe d'eau très peu profonde; de ce point le bras de mer rejoignait par une faible déclivité le golfe de Suez; il est donc probable que tout le long de ce chenal, entre les lacs Amers et la mer Rouge, l'eau n'était pas très profonde.
Le vent qui commença à souffler dès le soir même est appelé kadim, proprement vent d'orient, et comme les Hébreux n'ont de noms que pour les quatre directions cardinales et non pour les directions intermédiaires, ce mot peut désigner un vent de Nord-Est, qui, en se joignant à l'action du reflux, refoula l'eau du chenal dans la mer Rouge. La puissance du vent est encore aujourd'hui telle à Suez qu'un changement dans sa direction peut amener, surtout en se combinant avec la marée, une différence de niveau de onze pieds (3 mètres cinquante).
Les Ichthyophages des bords de la mer Rouge racontaient, selon Diodore, qu'il y eut un jour où le reflux fut tel que tout le golfe fut changé en terre-ferme, les eaux de la mer s'étant retirées; puis, revenant tout à coup, la mer reprit son niveau ordinaire.
Les eaux se fendirent. Par le retrait de la mer vers le Sud, il se forma un espace sec entre les bassins des lacs Amers et celui de la baie de Suez. L'expression a un caractère emphatique, dû sans doute au style imagé du cantique,15.5-8
. - 14.22 Sur le sec. On marche aisément sur un fond de sable ou de sel (le fond actuel des lacs Amers est formé de sel) dont se sont retirées les eaux qui le couvraient.
Etaient pour eux une muraille à droite et à gauche. Il n'est point nécessaire de se représenter les eaux se dressant verticalement à droite et à gauche du peuple. Le texte dit : étaient pour eux une muraille; elles leur servaient de rempart à droite et à gauche, de sorte qu'ils ne pouvaient être pris de flanc par l'ennemi (Nahum 3.8
). En effet, le chemin qu'ils avaient à faire était protégé au Nord par le bassin des lacs Amers et au Sud par celui du golfe de Suez. S'il en eût été autrement et que la chose eût été telle qu'on se la représente d'ordinaire, il eût fallu une véritable folie de la part des Egyptiens pour se lancer à la poursuite du peuple par une pareille voie. - 14.23 La nuée va se placer à la tête de la colonne; celle-ci, après avoir atteint la côte arabique, s'avançait dans l'intérieur. Les Egyptiens, voyant le nuage menaçant qui avait plané devant eux, dissipé, s'élancent à la poursuite des Hébreux. Il n'est pas dit que Pharaon lui-même fût à la tète de ses troupes; et cela est en soi peu probable. Il observait du rivage la poursuite.
- 14.24 La veille du matin. Les anciens Hébreux divisaient la nuit en trois veilles, de sorte que la veille du matin allait de 2 à 6 heures. Dans le Nouveau Testament, la nuit est partagée en quatre veilles, d'après l'usage romain. Le passage des Israélites avait donc eu lieu durant la nuit, de 7 ou 8 heures du soir à 4 ou 5 heures du matin.
Regarda. Le mot hébreu signifie toujours : regarder de haut en bas. Ces regards de l'Eternel, qui tombent sur le camp égyptien, signifient sans doute les éclairs de la foudre, comme la voix de l'Eternel signifie le tonnerre (9.28
, note;Psaumes 29.1
). C'est de la colonne de nuée que sortent également les traits de feu qui foudroient Nadab et Abihu (Lévitique 10.2
). - 14.25 Ils firent reculer leurs chars..., littéralement : les roues de leurs chars. On traduit ordinairement, en donnant pour, sujet au premier verbe l'Eternel : Il ôta les roues de leurs chars. Cette traduction nous paraît présenter cet inconvénient que, si les chars n'avaient plus eu de roues, on ne les aurait pas conduits à grand-peine; car on n'aurait pas pu les conduire du tout. La version des LXX parait avoir lu un peu différemment; elle traduit : Il lia, c'est-à-dire il retint les roues de leurs chars.
L'eau de la mer revenant peu à peu, le sol s'amollissait et les roues enfonçant ne se mouvaient plus que difficilement. Les Egyptiens comprennent que la marée les atteint et veulent revenir en arrière. - 14.27 A l'ordre de Moïse, les eaux refluent comme des torrents et ferment la retraite aux Egyptiens.
Il est probable que ce retour subit des eaux fut activé par un brusque changement du vent qui tourna tout à coup au Sud et accéléra le mouvement du flux. - 14.28 Il n'en demeura pas un. Le texte ne dit pas que toute l'armée périt, il ne parle que de ceux qui étaient déjà entrés. dans la mer; c'étaient surtout ceux qui étaient en char ou à cheval. On ne peut conclure de
Psaumes 136.15
que Pharaon fut du nombre de ceux qui périrent. L'expression s'explique par le fait que Pharaon lui-même fut frappé en la personne de ses cavaliers. - 14.29 29 à 31 Conclusion
A droite et à gauche : voir note verset 22. - 14.31 Le peuple craignit l'Eternel. Un Père de l'Eglise disait :
Mon Dieu, ce n'est pas la grandeur de tes châtiments qui m'effraie; c'est celle de tes bienfaits
; comparezPsaumes 130.4
Le passage de la mer avait déjà été de la part du peuple un acte de foi (Hébreux 11.29
: C'est par la foi...). Cette foi fut fortifiée par l'expérience.
Il crut à l'Eternel et à Moïse. C'est sans doute ici le seul cas dans l'Ecriture où un homme soit présenté comme l'objet de la foi. Israël a été baptisé en Moïse (1Corinthiens 10.2
) comme les chrétiens sont baptisés en Jésus-Christ. Le passage de la mer Rouge fut une immersion d'où Israël sortit pour commencer une vie nouvelle par la foi à l'Eternel et à Moïse, son instrument, un avec lui.
Serviteur de l'Eternel. C'est la première fois que ce titre apparaît dans l'Ecriture. Il est donné spécialement à Moïse; comparezNombres 12.7; Deutéronome 34.5
Le passage de la mer rouge
On conteste, non sans apparence de raison, la possibilité du passage d'Egypte en Arabie d'un peuple de deux millions d'âmes (12.37
) dans l'espace d'une nuit.
S'il s'agissait d'une troupe marchant en ordre et au pas militaire, l'objection serait bientôt résolue. Deux millions d'hommes forment une colonne de 2000 hommes de front et de 1000 hommes de profondeur (ou de 1000 de front et de 2000 de profondeur). En mettant entre les 2000 hommes marchant de front un espace de 2 mètres et entre chacun des 1000 rangs, échelonnés à la suite les uns des autres, le même espace, nous obtenons une colonne de 4 kilomètres de largeur, et de 2 kilomètres de longueur. Une pareille colonne de deux millions de personnes pourrait ainsi défiler en une demi-heure.
Le cas actuel est assurément fort différent. Nous avons affaire, non à des soldats, mais à des familles comprenant femmes et enfants, et conduisant avec elles meubles et bestiaux. Mais, d'autre part, l'ordre ne manquait pas dans cette troupe. Ce n'est pas pour rien que le récit désigne ce peuple du nom d'armées (12.51
). Peut-être lui attribue-t-il un ordre militaire (13.18
, note). Il était réparti en douze sections principales, semblables à des régiments divisés en bataillons, en compagnies et en pelotons (voir à12.37
, note). De plus, au lieu de 4 kilomètres de front, le peuple pouvait disposer de 25, et au lieu de 2 kilomètres de profondeur, toute la colonne pouvait, en marchant de sept heures du soir à quatre heures du matin, avoir une longueur de 36 à 40 kilomètres. Il y avait donc amplement place à côté des hommes pour les meubles et le bétail.
Si nous nous représentons, par exemple, les douze tribus formant douze colonnes parallèles et s'avançant simultanément au travers du passage desséché, chacune sur 20 personnes de front, il est aisé de calculer que chacune de ces colonnes (chaque tribu) aura pu passer en moins de cinq heures. Et comme le front des douze colonnes réunies ne comptera que 12 x 20, c'est-à-dire 240 personnes, au lieu des 8000 qu'un espace de 16 kilomètres peut contenir, il restera entre chacune des douze colonnes et sa voisine un énorme espace libre capable de contenir les meubles et les troupeaux. La possibilité du passage des deux millions dans l'espace et dans le temps donné est ainsi démontrée.
L'impossibilité existerait sans doute si l'on prétendait placer le passage dans une localité plus méridionale que celle à laquelle nous ont conduits les expressions mêmes du texte (la mer à droite et devant); par exemple au golfe ou au sud du golfe de Suez, comme on se le représente communément. Il se trouve là quelques gués que le reflux met parfois à découvert; mais ils sont trop étroits pour permettre le passage en si peu de temps d'une pareille masse d'hommes et de troupeaux. Et comment se représenter un agent tel que le vent (c'est celui dont parle le texte) agissant sur la mer profonde à la façon d'un coin pour y creuser un passage!
D'autres placent le passage plus au septentrion, au nord des lacs Amers, ou au nord du lac Timsa, ou bien même le long de la Méditerranée, sur l'isthme étroit qui sépare cette mer du lac Serbonis. Mais aucune de ces hypothèses ne peut se soutenir. Dans les premières le terme de retourner (15.22
) ne s'explique plus. En réalité ces deux millions d'hommes n'auraient fait que piétiner sur place jusqu'au passage. D'ailleurs les localités de l'autre côté de la mer, dans lesquelles on retrouve le plus naturellement Mara et Elim, sont situées beaucoup trop au Sud pour qu'elles eussent pu être atteintes en trois jours (15.22
) depuis un point de passage aussi septentrional. Quant à la dernière supposition, elle est aujourd'hui universellement rejetée, car indépendamment de plusieurs autres raisons, le nom donné dans le texte à la mer traversée par les Israélites (Jam Souph) ne s'applique jamais qu'au bassin que nous appelons mer Rouge.
Nous n'avons pas craint de faire intervenir dans l'explication de cette délivrance merveilleuse des causes naturelles. Le récit le fait lui-même, en parlant du vent d'Est, comme il l'avait fait déjà à l'égard des plaies d'Egypte. Dieu use des forces naturelles jusqu'au point où elles peuvent le servir. Il n'en fait agir d'autres que dans la mesure où celles-ci sont insuffisantes. Le surnaturel n'en reste pas moins dans l'intervention de cette Main qui les fait agir au moment voulu et avec les effets réclamés par le bien de son peuple.
Dans cet événement, l'intervention divine peut seule expliquer la direction vers le Sud, en apparence absurde, que prit tout à coup depuis Etham la marche du peuple; et elle éclate dans le fait inespéré du passage à travers le golfe, dont Pharaon ne prévoyait évidemment pas la possibilité.