Exode 17:14-16
(Annotée Neuchâtel)
14
Et l'Eternel dit à Moïse : Ecris ceci dans le livre pour que le souvenir s'en perpétue et déclare à Josué que j'effacerai entièrement la mémoire d'Amalek de dessous les cieux.
15
Et Moïse construisit un autel qu'il appela Jéhova-Nissi,
16
et il dit : Puisqu'on a levé la main contre le trône de l'Eternel, l'Eternel est en guerre contre Amalek d'âge en âge.
Références croisées
17:14 Ex 12:14, Ex 13:9, Ex 34:27, Dt 31:9, Js 4:7, Jb 19:23, Ag 2:2-3, Nb 24:20, Dt 25:17-19, 1S 15:2-3, 1S 15:7, 1S 15:8, 1S 15:18, 1S 27:8-9, 1S 30:1, 1S 30:17, 2S 1:1, 2S 1:8-16, 2S 8:12, 1Ch 4:43, Esd 9:14, Jb 18:17, Ps 9:6, Pr 10:7Réciproques : Lv 24:7, Nb 5:23, Dt 7:24, Dt 25:19, 1S 14:48, Est 3:2, Est 9:20, Jb 13:12, Ps 102:18, Ps 137:7, Es 65:6, Jr 30:2, Jr 36:2, Mt 5:43
17:15 Gn 22:14, Gn 33:20, Ps 60:4
Réciproques : Gn 26:25, Gn 35:7, Gn 35:14, Jg 6:24, Jg 15:19, 1S 7:12, 2Ch 20:26, Ps 20:5, Es 62:10, Ez 48:35
17:16 Es 66:1, Ac 7:49, Ps 21:8-11
Réciproques : Nb 14:45, Nb 24:20, Nb 31:3, Dt 1:31, Dt 25:19, Est 3:2, Est 9:10, Es 14:24, Am 8:7, Ac 7:36
Notes de la Bible Annotée Neuchâtel
A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informationsExode 17
- 17.14 Dans le livre (bassépher, non : besépher, dans un livre). Les exégètes modernes enseignent, il est vrai, que le sens de la première de ces deux formes ne diffère en rien de celui de la seconde, et que la locution employée signifie simplement : Mets par écrit. Nous n'y contredisons pas grammaticalement. Mais de quelle manière mettre par écrit? Sur une feuille volante? Un ordre qui doit être transmis de génération en génération, pendant des siècles peut-être? Le bon sens exige qu'il s'agisse réellement d'un volume proprement dit, soit déjà existant, soit à établir. Les découvertes modernes ont prouvé que, déjà à cette époque et même depuis des siècles, il existait chez les Egyptiens des écrits sur papyrus. Il sera question bientôt, dans l'Exode même, du Livre de l'alliance (
24.4-7
); un peu plus tard (Nombres 33.1-49
), nous trouvons mentionné et reproduit le registre des campements au désert, écrit de la main de Moïse (versets 1 et 2); un peu plus tard encore est cité un troisième ouvrage : le Livre des batailles de l'Eternel (Nombres 21.4
). Dans ce dernier, qui paraît avoir été un recueil poétique, étaient probablement inscrites et chantées les victoires remportées par l'Eternel en Egypte, en particulier le passage de la mer Rouge, avec le cantique du chapitre 15 (voir à14.19
). S'il s'agit ici d'un livre déjà existant, c'est probablement ce dernier.
Déclare à Josué. Cette commission de l'Eternel, confiée spécialement à Josué, le désigne d'avance comme le successeur de Moïse. - 17.15 Un autel : pour offrir le sacrifice de reconnaissance et comme monument de la victoire. Ce fut sans doute en le consacrant que Moïse prononça l'oracle suivant.
Nous avons déjà vu plus d'une fois des autels désignés par des noms commémoratifs (Genèse 33.20; 35.15
). - 17.16 Puisqu'on a levé la main... littéralement : Puisque main a été levée..., c'est-à-dire : Puisque Amalek a attaqué Israël, le peuple de Dieu et par là Dieu lui-même.
Le terme de main en hébreu étant indéterminé, on l'a entendu de plusieurs manières : soit de la main du peuple d'Israël, c'est-à-dire : La main vers le trône de l'Eternel pour lui prêter le serment de combattre pour lui.
Dans ce sens on a par un léger changement de lettre substitué le mot qui signifie étendard à celui qui signifie trône et expliqué ainsi : La main à l'étendard de Jéhova! en rapprochant cette expression de celle du verset 15. Mais à tort, car là c'est l'Eternel lui-même qui est désigné comme l'étendard d'Israël.
Ou bien on a appliqué le mot main à l'Eternel lui-même et vu dans cette parole l'expression d'un geste de l'Eternel qui pose lui-même sa main sur son trône pour prêter le serment de détruire Amalek.
Le sens que nous adoptons nous paraît à la fois plus simple et plus énergique : Puisqu'il y a eu main levée contre le trône de Jéhova, il y a à jamais guerre entre Jéhova et celui qui a osé en agir de la sorte. Le trône de Jéhova n'est pas le peuple d'Israël, comme on l'a supposé; c'est ici, comme toujours, le symbole de la souveraineté du Dieu d'Israël. Ce n'était pas seulement contre Israël qu'Amalek avait hardiment et perfidement levé la main; c'était contre son Dieu, qui venait de le délivrer à main forte par des prodiges dont le bruit. s'était répandu au loin. Les autres peuples, les Edomites eux-mêmes, parents d'Amalek, tremblaient (15.14-16
); Amalek seul bravait. Il commettait ce que la loi appelle le péché à main levée et qu'elle déclare impardonnable. C'est peut-être par cette raison que Balaam appelle Amalek le commencement des nations (Nombres 24.20
), c'est-à-dire des nations ennemies; il a voulu écraser dans son berceau Israël qui venait de naître. Il est ainsi déchu de la faveur accordée aux parents des Israélites et notamment à Edom (Deutéronome 23.8; 2.4-6
). Il n'y a plus de différence entre lui et les Cananéens voués à la destruction. Cette sentence, renouveléeDeutéronome 25.17-19
, fut exécutée partiellement par Saül (1Samuel 15.7-8
) et par David (1Samuel 30.17
); elle eut son effet sous le règne d'Ezéchias, où cinq-cents hommes de la tribu de Siméon battirent les derniers restes des Amalékites qui s'étaient retirés dans la montagne de Séir auprès des autres Edomites (1Chroniques 4.43
).