Exode 19-20
(Annotée Neuchâtel)
1
Ce fut le premier jour du troisième mois après leur sortie du pays d'Egypte que les fils d'Israël arrivèrent au désert de Sinaï.
2
Et ils partirent de Réphidim, arrivèrent au désert de Sinaï et campèrent dans le désert. Israël y campa en face de la montagne,
3
et Moïse monta vers Dieu, et l'Eternel du haut de la montagne lui cria ces mots : Voici ce que tu diras à la maison de Jacob et ce que tu annonceras aux fils d'Israël :
4
Vous avez vu vous-mêmes ce que j'ai fait aux Egyptiens et que je vous ai portés sur des ailes d'aigle et vous ai amenés vers moi.
5
Et maintenant, si vous obéissez fidèlement à ma voix et que vous gardiez mon alliance, vous serez mon peuple particulier d'entre tous les peuples ; car toute la terre est à moi.
6
Mais vous, vous me serez un royaume de sacrificateurs et une nation sainte. Telles sont les paroles que tu diras aux fils d'Israël.
7
Et Moïse vint et appela les Anciens du peuple et leur exposa tout ce que l'Eternel l'avait chargé de dire.
8 Et tout le peuple répondit d'une voix unanime : Tout ce qu'a dit l'Eternel, nous le ferons.
Et Moïse alla porter à l'Eternel la réponse du peuple.
9 Et l'Eternel dit à Moïse : Je vais venir à toi dans le sein de la nuée, afin que le peuple entende quand je parlerai avec toi, et qu'ils aient foi en toi aussi à jamais.
Et Moïse rapporta à l'Eternel les paroles du peuple. 10 Et l'Eternel dit à Moïse : Va vers le peuple et sanctifie-les aujourd'hui et demain, et qu'ils lavent leurs vêtements, 11 et qu'ils se tiennent prêts pour le troisième jour, car le troisième jour l'Eternel descendra, aux yeux de tout le peuple, sur la montagne de Sinaï. 12 Fixe au peuple une limite alentour en leur disant : Gardez-vous de monter sur la montagne ou d'en toucher le bord ! Quiconque la touchera sera mis à mort. 13 On ne mettra pas la main sur lui, mais on le lapidera ou on le percera de flèches, que ce soit une bête ou un homme, il ne doit pas vivre ! Quand la trompette sonnera, ils monteront sur la montagne. 14 Et Moïse descendit de la montagne vers le peuple, et il sanctifia le peuple et ils lavèrent leurs vêtements. 15 Et il dit au peuple : Soyez prêts dans trois jours. Ne vous approchez d'aucune femme.
16 Au troisième jour, quand le matin fut venu, il y eut des coups de tonnerre, des éclairs, un lourd nuage sur la montagne et un son de trompe très fort, et tout le monde dans le camp trembla. 17 Et Moïse fit sortir le peuple du camp pour aller au-devant de Dieu. Et ils se tinrent au bas de la montagne. 18 Et le mont Sinaï était tout fumant, parce que l'Eternel y était descendu au milieu du feu, et la fumée montait comme la fumée d'une fournaise et toute la montagne trembla fort. 19 Et le son de la trompe se renforçait toujours plus. Moïse parla, et Dieu lui répondit par une voix. 20 Et l'Eternel descendit sur le mont Sinaï, sur le sommet de la montagne, et l'Eternel appela Moïse au sommet de la montagne, et Moïse monta. 21 Et l'Eternel dit à Moïse : Descends, fais une sommation au peuple, de peur qu'il ne fasse irruption vers l'Eternel pour regarder et qu'il n'en périsse beaucoup. 22 Et que même les sacrificateurs qui s'approchent de l'Eternel se sanctifient, de peur que l'Eternel ne les frappe. 23 Et Moïse dit à l'Eternel : Il ne sera pas possible au peuple de monter sur le mont Sinaï puisque tu nous as toi-même adressé cette sommation : Pose des limites à la montagne et qu'elle te soit sacrée. 24 Et l'Eternel lui dit : Va, descends, et tu remonteras ayant Aaron avec toi. Mais quant aux sacrificateurs et au peuple, qu'ils ne fassent point irruption pour monter vers l'Eternel, de peur qu'il ne les frappe. 25 Et Moïse descendit vers le peuple et le leur dit.
12 Honore ton père et ta mère afin que tes jours soient prolongés sur la terre que l'Eternel ton Dieu te donne. 13 Tu ne commettras pas de meurtre. 14 Tu ne commettras pas d'adultère. 15 Tu ne déroberas pas. 16 Tu ne déposeras pas comme faux témoin contre ton prochain. 17 Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain. Tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son boeuf, ni son âne, ni rien de ce qui est à ton prochain.
18 Et tout le peuple voyait et entendait le tonnerre, les éclairs, le son du cor, la montagne fumante. Et le peuple, à cette vue, trembla et se tint à distance, 19 et il dit à Moïse : Parle, toi, avec nous, et que nous écoutions ; et que Dieu ne parle pas avec nous, de peur que nous ne mourions. 20 Et Moïse dit au peuple : Ne craignez pas, car c'est pour vous mettre à l'épreuve que Dieu est venu, et c'est pour que sa crainte vous soit présente, afin que vous ne péchiez pas. 21 Et le peuple resta à distance. Mais Moïse s'approcha de la nuée épaisse où était Dieu.
22 Et l'Eternel dit à Moïse :
Tu parleras ainsi aux fils d'Israël : Vous avez vu vous-mêmes que je vous ai parlé du haut des cieux. 23 Vous ne ferez point de dieux à côté de moi, vous ne vous ferez point de dieux d'argent et vous ne vous ferez point de dieux d'or. 24 Tu me feras un autel de terre, sur lequel tu immoleras tes holocaustes et tes sacrifices de reconnaissance, ton menu bétail et ton gros bétail ; en quelque lieu que je fasse souvenir de mon nom, je viendrai à toi et te bénirai. 25 Et si tu me fais un autel de pierres, tu ne le construiras point en pierres de taille ; car, en levant le fer sur elles, tu les aurais rendues profanes. 26 Et tu ne monteras point à mon autel par des degrés, afin que ta nudité ne soit pas découverte sur lui.
8 Et tout le peuple répondit d'une voix unanime : Tout ce qu'a dit l'Eternel, nous le ferons.
Et Moïse alla porter à l'Eternel la réponse du peuple.
9 Et l'Eternel dit à Moïse : Je vais venir à toi dans le sein de la nuée, afin que le peuple entende quand je parlerai avec toi, et qu'ils aient foi en toi aussi à jamais.
Et Moïse rapporta à l'Eternel les paroles du peuple. 10 Et l'Eternel dit à Moïse : Va vers le peuple et sanctifie-les aujourd'hui et demain, et qu'ils lavent leurs vêtements, 11 et qu'ils se tiennent prêts pour le troisième jour, car le troisième jour l'Eternel descendra, aux yeux de tout le peuple, sur la montagne de Sinaï. 12 Fixe au peuple une limite alentour en leur disant : Gardez-vous de monter sur la montagne ou d'en toucher le bord ! Quiconque la touchera sera mis à mort. 13 On ne mettra pas la main sur lui, mais on le lapidera ou on le percera de flèches, que ce soit une bête ou un homme, il ne doit pas vivre ! Quand la trompette sonnera, ils monteront sur la montagne. 14 Et Moïse descendit de la montagne vers le peuple, et il sanctifia le peuple et ils lavèrent leurs vêtements. 15 Et il dit au peuple : Soyez prêts dans trois jours. Ne vous approchez d'aucune femme.
16 Au troisième jour, quand le matin fut venu, il y eut des coups de tonnerre, des éclairs, un lourd nuage sur la montagne et un son de trompe très fort, et tout le monde dans le camp trembla. 17 Et Moïse fit sortir le peuple du camp pour aller au-devant de Dieu. Et ils se tinrent au bas de la montagne. 18 Et le mont Sinaï était tout fumant, parce que l'Eternel y était descendu au milieu du feu, et la fumée montait comme la fumée d'une fournaise et toute la montagne trembla fort. 19 Et le son de la trompe se renforçait toujours plus. Moïse parla, et Dieu lui répondit par une voix. 20 Et l'Eternel descendit sur le mont Sinaï, sur le sommet de la montagne, et l'Eternel appela Moïse au sommet de la montagne, et Moïse monta. 21 Et l'Eternel dit à Moïse : Descends, fais une sommation au peuple, de peur qu'il ne fasse irruption vers l'Eternel pour regarder et qu'il n'en périsse beaucoup. 22 Et que même les sacrificateurs qui s'approchent de l'Eternel se sanctifient, de peur que l'Eternel ne les frappe. 23 Et Moïse dit à l'Eternel : Il ne sera pas possible au peuple de monter sur le mont Sinaï puisque tu nous as toi-même adressé cette sommation : Pose des limites à la montagne et qu'elle te soit sacrée. 24 Et l'Eternel lui dit : Va, descends, et tu remonteras ayant Aaron avec toi. Mais quant aux sacrificateurs et au peuple, qu'ils ne fassent point irruption pour monter vers l'Eternel, de peur qu'il ne les frappe. 25 Et Moïse descendit vers le peuple et le leur dit.
Exode 20
1 Et Dieu prononça toutes ces paroles : 2 Je suis l'Eternel ton Dieu qui t'ai tiré de la terre d'Egypte, d'une maison de servitude. 3 Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face. 4 Tu ne te feras pas d'image taillée, ni aucune figure de ce qui est dans les cieux en haut, ou de ce qui est sur la terre en bas, ou de ce qui est dans les eaux au-dessous de la terre. 5 Tu ne te prosterneras point devant elles et tu ne les serviras point ; car je suis l'Eternel ton Dieu, un Dieu jaloux, punissant les crimes des pères sur les fils, sur la troisième et sur la quatrième génération, pour ceux qui me haïssent, 6 et traitant avec bonté jusqu'à mille générations ceux qui m'aiment et qui gardent mes commandements. 7 Tu ne prendras pas le nom de l'Eternel ton Dieu en vain, car l'Eternel n'absoudra point celui qui prendra son nom en vain. 8 Souviens-toi du jour du sabbat pour le sanctifier. 9 Pendant six jours tu travailleras et tu feras tout ce que tu as à faire. 10 Mais le septième jour est un sabbat consacré à l'Eternel ton Dieu ; tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ta bête, ni l'étranger qui est dans tes portes ; 11 car pendant six jours l'Eternel a fait les cieux, la terre, la mer, et tout ce qu'ils contiennent, et il s'est reposé le septième jour ; c'est pourquoi l'Eternel a béni le jour du sabbat et l'a sanctifié.12 Honore ton père et ta mère afin que tes jours soient prolongés sur la terre que l'Eternel ton Dieu te donne. 13 Tu ne commettras pas de meurtre. 14 Tu ne commettras pas d'adultère. 15 Tu ne déroberas pas. 16 Tu ne déposeras pas comme faux témoin contre ton prochain. 17 Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain. Tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son boeuf, ni son âne, ni rien de ce qui est à ton prochain.
18 Et tout le peuple voyait et entendait le tonnerre, les éclairs, le son du cor, la montagne fumante. Et le peuple, à cette vue, trembla et se tint à distance, 19 et il dit à Moïse : Parle, toi, avec nous, et que nous écoutions ; et que Dieu ne parle pas avec nous, de peur que nous ne mourions. 20 Et Moïse dit au peuple : Ne craignez pas, car c'est pour vous mettre à l'épreuve que Dieu est venu, et c'est pour que sa crainte vous soit présente, afin que vous ne péchiez pas. 21 Et le peuple resta à distance. Mais Moïse s'approcha de la nuée épaisse où était Dieu.
22 Et l'Eternel dit à Moïse :
Tu parleras ainsi aux fils d'Israël : Vous avez vu vous-mêmes que je vous ai parlé du haut des cieux. 23 Vous ne ferez point de dieux à côté de moi, vous ne vous ferez point de dieux d'argent et vous ne vous ferez point de dieux d'or. 24 Tu me feras un autel de terre, sur lequel tu immoleras tes holocaustes et tes sacrifices de reconnaissance, ton menu bétail et ton gros bétail ; en quelque lieu que je fasse souvenir de mon nom, je viendrai à toi et te bénirai. 25 Et si tu me fais un autel de pierres, tu ne le construiras point en pierres de taille ; car, en levant le fer sur elles, tu les aurais rendues profanes. 26 Et tu ne monteras point à mon autel par des degrés, afin que ta nudité ne soit pas découverte sur lui.
Références croisées
19:1 Ex 12:2, Ex 12:6, Lv 23:16-18, Ex 16:1, Nb 33:15Réciproques : Ex 3:12, Ex 3:18, Lv 25:1, Nb 1:1, Nb 10:11, Nb 10:12, Dt 1:6, Ac 7:30, Ac 7:36, Ac 7:53
19:2 Ex 17:1, Ex 17:8, Ex 3:1, Ex 3:12, Ex 18:5, Ac 7:30, Ac 7:38, Ga 4:24
Réciproques : Nb 10:12, Nb 33:14, Nb 33:15, Dt 1:6, Dt 11:29
19:3 Ex 20:21, Ex 24:15-18, Ex 34:2, Dt 5:5-31, Ac 7:38, Ex 3:4
Réciproques : Ex 3:1, Ex 4:27, Ex 19:20, Lv 1:1, Nb 10:33, Dt 29:1, Rm 9:4
19:4 Ex 7:1, Ex 14:31, Dt 4:9, Dt 4:33-36, Dt 29:2, Es 63:9, Dt 32:11-12, Es 40:31, Es 63:9, Ap 12:14
Réciproques : Dt 1:31, Js 24:17, 1Ch 17:21, Jb 39:27, Es 31:5, Es 46:3, Es 48:20, Es 63:18, Jr 44:2, Ez 16:6, Ez 16:8, Ez 20:5, Os 9:10, Os 11:3, He 3:9, He 8:9
19:5 Ex 23:22, Ex 24:7, Dt 11:27, Dt 28:1, Js 24:24, 1S 15:22, Es 1:19, Jr 7:23, Jr 11:4-7, He 11:8, Dt 5:2, Ps 25:10, Ps 103:17-18, Es 56:4, Jr 31:31-33, Dt 4:20, Dt 7:6, Dt 14:2, Dt 14:21, Dt 26:18, Dt 32:8-9, 1R 8:53, Ps 135:4, Ct 8:12, Es 41:8, Es 43:1, Jr 10:16, Ml 3:17, Tt 2:14, Ex 9:29, Dt 10:14, Jb 41:11, Ps 24:1, Ps 50:11, Dn 4:34-35, 1Co 10:26, 1Co 10:28
Réciproques : Gn 17:7, Gn 34:7, Ex 4:22, Ex 6:7, Ex 15:16, Ex 19:22, Ex 22:31, Ex 28:2, Ex 33:16, Ex 34:9, Lv 20:24, Lv 22:32, Lv 26:12, Lv 26:15, Lv 26:45, Nb 23:9, Dt 4:13, Dt 28:9, Dt 29:12, Dt 33:3, Jg 20:7, 1S 10:1, 1S 12:12, 1S 12:22, 2S 7:23, 2S 20:19, 2S 23:3, 1R 3:8, 1R 11:38, 2R 17:35, 1Ch 16:13, 1Ch 17:22, 2Ch 5:10, 2Ch 8:9, 2Ch 13:10, 2Ch 20:7, Ps 33:12, Ps 50:7, Ps 50:12, Ps 68:10, Ps 74:12, Ps 114:2, Ps 115:9, Ps 148:14, Es 43:4, Es 45:4, Es 63:8, Jr 2:3, Jr 11:2, Jr 13:11, Jr 31:32, Jr 51:19, Ez 20:12, Ez 23:4, Os 2:1, Am 3:2, Am 6:1, Za 2:12, Ml 2:11, Mt 20:2, Ac 27:23, He 8:9, He 8:10, 1P 2:9
19:6 Dt 33:2-4, Es 61:6, Rm 12:1, 1P 2:5, 1P 2:9, Ap 1:6, Ap 5:10, Ap 20:6, Lv 11:44-45, Lv 19:2, Lv 20:24, Lv 20:26, Lv 21:7-8, Lv 21:23, Dt 7:6, Dt 26:19, Dt 28:9, Es 62:12, 1Co 3:17, 1Th 5:27, 1P 1:15-16
Réciproques : Gn 17:7, Gn 34:7, Ex 4:22, Ex 6:7, Ex 15:16, Ex 22:31, Ex 28:2, Ex 33:16, Lv 22:32, Lv 26:12, Lv 26:45, Nb 16:3, Nb 23:9, Dt 4:20, Dt 14:2, Dt 26:18, Dt 29:12, Dt 32:9, Dt 33:3, Jg 20:7, 1S 10:1, 1S 12:12, 1S 12:22, 2S 7:23, 2S 20:19, 2S 22:14, 2S 23:3, 1R 3:8, 1R 8:53, 2R 17:35, 1Ch 16:13, 1Ch 17:22, 2Ch 8:9, 2Ch 13:10, Esd 9:2, Ps 33:12, Ps 50:7, Ps 68:10, Ps 74:12, Ps 114:2, Ps 135:4, Ps 148:14, Es 26:2, Es 41:8, Es 43:1, Es 43:4, Es 45:4, Es 51:4, Es 63:8, Es 66:21, Jr 2:3, Jr 7:23, Jr 13:11, Jr 51:19, Ez 20:12, Ez 23:4, Os 2:1, Am 3:2, Am 6:1, Za 2:12, Ml 2:11, Mt 20:2, Mt 21:43, Tt 2:14, He 8:10
19:7 Ex 3:16, Ex 4:29-30, 1Co 15:1
Réciproques : Ex 12:21, Ex 21:1
19:8 Ex 20:19, Ex 24:3, Ex 24:7, Dt 5:27-29, Dt 26:17-19, Js 24:24, Ne 10:29
Réciproques : Js 24:21, Ps 103:7, Jr 2:20, Mt 26:35, Mc 14:31, Lc 9:57
19:9 Ex 19:16, Ex 20:21, Ex 24:15-16, Dt 4:11, 1R 8:12, 2Ch 6:1, Ps 18:11-12, Ps 97:2, Es 19:1, Mt 17:5, Mc 9:7, Lc 9:34-35, Ap 1:7, Dt 4:12, Dt 4:36, Jn 12:29-30, Ex 14:31, 2Ch 20:20, Es 7:9, Lc 10:16
Réciproques : Ex 4:5, Dt 4:10, Dt 5:4, Ps 99:7, Ac 1:9
19:10 Ex 19:15, Lv 11:44-45, Js 3:5, Js 7:13, 1S 16:5, 2Ch 29:5, 2Ch 29:34, 2Ch 30:17-19, Jb 1:5, 1Co 6:11, Ex 19:14, Gn 35:2, Lv 11:25, Lv 15:5, Nb 8:7, Nb 8:21, Nb 31:24, Za 3:3-4, He 10:22, Ap 7:14
Réciproques : Lv 14:8, Lv 21:8, Nb 11:18, Nb 31:20, 2Ch 5:11, 2Ch 30:15, 2Ch 35:6, Ne 12:30, Ps 76:8, Jl 2:16, Jn 11:55, Ac 21:24
19:11 Ex 19:16, Ex 19:18, Ex 19:20, Ex 3:8, Ex 34:5, Nb 11:17, Dt 33:2, Ps 18:9, Ps 144:5, Es 64:1-2, Ha 3:3-6, Jn 3:13, Jn 6:38
Réciproques : Gn 11:5, Gn 22:4, Ex 3:1, Ex 18:5, Ex 19:15, Ex 24:16, Lv 7:17, Lv 9:4, Nb 19:12, Js 1:11, Ne 9:13
19:12 Ex 19:21, Ex 19:23, Js 3:4, Ex 10:28, Ex 34:12, Dt 2:4, Dt 4:9, He 12:20-21
Réciproques : Gn 3:3, Ex 3:5, Ex 19:24, Ex 34:3, Nb 4:15, 2Ch 23:7, 2Co 3:9, He 12:18
19:13 Ex 21:28-29, Lv 20:15-16, Ex 19:16, Ex 19:19, 1Co 15:52, 1Th 4:16
Réciproques : Gn 3:3, Ex 19:18, Ex 19:21, Ex 34:3, Jg 20:37, 2Ch 23:7, He 12:20
19:14 Ex 19:10
Réciproques : Gn 35:2, Ex 19:22, Lv 11:25, Lv 14:8, Lv 21:8, 1S 16:5, 1Ch 15:12, 2Ch 5:11, Jn 11:55, Ac 21:24
19:15 Am 4:12, Ml 3:2, Mt 3:10-12, Mt 24:44, 2P 3:11-12, Ex 19:11, Ex 19:16, 1S 21:4-5, Jl 2:16, Za 6:3, Za 7:3, Za 12:12-14, 1Co 7:5
Réciproques : Gn 22:4, Ex 19:10, Ex 19:22, Lv 15:18, Nb 8:6, Nb 11:18, Nb 19:12, 1S 16:5, 1Ch 15:12, 2Ch 5:11, 2Ch 29:5, 2Ch 35:6, Ne 12:30, Ec 3:5, Jn 11:55
19:16 Ex 9:23, Ex 9:28, Ex 9:29, Ex 20:18, 1S 12:17-18, Jb 37:1-5, Jb 38:25, Ps 18:11-14, Ps 29:3-11, Ps 50:3, Ps 77:18, Ps 97:4, He 12:18-19, Ap 4:5, Ap 8:5, Ap 11:19, Ex 19:9, Ex 40:34, 2Ch 5:14, Ap 1:10, Ap 4:1, Jr 5:22, He 12:21
Réciproques : Ex 19:11, Ex 19:13, Ex 19:15, Ex 19:19, Ex 20:21, Ex 24:15, Dt 4:10, Dt 4:11, Dt 5:5, 1R 19:11, Ne 9:13, Jb 37:2, Jb 38:1, Ps 68:8, Ez 1:4, Ez 10:5, Na 1:3, Ha 3:3, Ha 3:10, Jn 12:29, 1Co 15:52, 1Th 4:16, He 12:20, Ap 14:2
19:17 Dt 4:10, Dt 5:5
Réciproques : Ex 20:21, Lv 9:5, Dt 9:10, Dt 10:4
19:18 Ex 19:13, Es 6:4, Ap 15:8, Ex 20:18, Dt 4:11-12, Dt 5:22, Dt 33:2, Jg 5:5, Ps 68:7-8, Ps 104:32, Ps 144:5, Ex 3:2, Ex 24:17, 2Ch 7:1-3, 2Th 1:8, 2P 3:10, Gn 15:17, Gn 19:28, Ps 144:5, Ap 15:8, 1R 19:11-12, Ps 68:8, Ps 77:18, Ps 114:7, Jr 4:24, Na 1:5-6, Za 14:5, Mt 24:7, He 12:26
Réciproques : Ex 19:11, Ex 34:5, Dt 4:33, Dt 5:4, Dt 9:15, Dt 10:4, 1S 14:15, 2S 22:9, 1R 19:8, Ps 50:3, Ps 114:4, Es 64:1
19:19 Ex 19:13, Ex 19:16, He 12:21, Ps 81:7
Réciproques : Dt 4:33, Dt 4:36, Dt 5:4, Dt 5:22, Dt 5:24, Js 6:5, Es 64:1, Ez 10:5, Mt 17:5
19:20 Ex 19:11, Ne 9:13, Ps 81:7, Ex 19:3, Ex 24:12-13, Ex 24:18, Ex 34:2, Ex 34:4, Dt 9:9
Réciproques : Ex 18:5, Ex 19:24, Nb 11:17, 1R 19:11, Ps 103:7, Ep 4:9
19:21 Ex 19:12-13, Ex 3:3, Ex 3:5, Ex 33:20, 1S 6:19, Ec 5:1, He 12:28-29
Réciproques : Ex 19:24, Ex 24:11, Ex 34:3, Nb 4:18, Nb 4:20
19:22 Ex 24:5, Lv 10:1-3, Es 52:11, Ex 19:5, Ex 19:14, Ex 19:15, 2S 6:6-8, 1Ch 13:9-11, 1Ch 15:13, 2Ch 30:3, 2Ch 30:15, 2Ch 30:18, 2Ch 30:19, Ac 5:5, Ac 5:10, 1Co 11:30-32
Réciproques : Ex 19:24, Lv 10:3, Ps 68:17, Jl 2:16
19:23 Ex 19:12, Js 3:4-5
Réciproques : Ps 68:17
19:24 Ex 19:20, Ex 19:12, Ex 19:21, Mt 11:12, Lc 13:24, Lc 16:16, Jn 1:17, He 4:16, He 10:19-22, He 12:18-25, He 12:29, Ex 19:22, Rm 4:15, 2Co 3:7-9, Ga 3:10-11, Ga 3:19, Ga 3:22
Réciproques : Ex 19:25, Ex 24:1, Ex 32:7, Ex 34:2, Ap 4:1
19:25 Ex 19:24
19:1 Dt 4:33, Dt 4:36, Dt 5:4, Dt 5:22, Ac 7:38, Ac 7:53
Réciproques : Dt 9:10, Dt 10:4, Ne 9:13, Ps 147:19, Jn 1:17, He 12:19
19:2 Gn 17:7-8, Lv 26:1, Lv 26:13, Dt 5:6, Dt 6:4-5, 2Ch 28:5, Ps 50:7, Ps 81:10, Jr 31:1, Jr 31:33, Os 13:4, Rm 3:29, Rm 10:12, Ex 10:1, Ex 15:27, Lv 19:36, Lv 23:43, Ex 13:3, Dt 5:15, Dt 7:8, Dt 13:10, Dt 15:15, Dt 26:6-8
Réciproques : Ex 1:14, Ex 6:2, Ex 6:26, Ex 22:21, Ex 29:46, Ex 32:4, Lv 11:44, Lv 11:45, Lv 18:2, Lv 22:33, Lv 25:10, Lv 25:38, Lv 25:55, Lv 26:45, Nb 23:22, Dt 6:21, Dt 28:58, Dt 28:68, Jg 2:1, Jg 6:10, 2S 23:3, 2R 17:7, 2Ch 20:7, Ps 95:7, Ps 105:7, Ps 114:1, Jr 16:14, Ez 20:5, Ez 20:10, Ez 20:19, Os 12:9, Mi 6:4, Ap 11:8
19:3 Ex 15:11, Dt 5:7, Dt 6:5, Dt 6:14, Js 24:18-24, 2R 17:29-35, Ps 29:2, Ps 73:25, Ps 81:9, Es 26:4, Es 43:10, Es 44:8, Es 45:21-22, Es 46:9, Jr 25:6, Jr 35:15, Mt 4:10, 1Co 8:4, 1Co 8:6, Ep 5:5, Ph 3:19, Col 2:18, 1Jn 5:20-21, Ap 19:10, Ap 22:9
Réciproques : Gn 35:2, Ex 20:23, Ex 32:1, Ex 32:8, Ex 34:14, Lv 19:4, Dt 13:8, Js 24:14, Jg 6:10, 2R 17:12, 2Ch 25:14, 2Ch 28:5, Es 42:8, Jr 7:9, Ez 20:5, Ez 20:19, Dn 3:18, Os 8:13, Ml 4:4, Ac 15:20, 2Co 6:16
19:4 Ex 32:1, Ex 32:8, Ex 32:23, Ex 34:17, Lv 19:4, Lv 26:1, Dt 4:15-19, Dt 4:23-25, Dt 5:8, Dt 27:15, 1R 12:28, 2Ch 33:7, Ps 97:7, Ps 115:4-8, Ps 135:15-18, Es 40:18-20, Es 42:8, Es 42:17, Es 44:9-20, Es 45:16, Es 46:5-8, Jr 10:3-5, Jr 10:8, Jr 10:9, Jr 10:14-16, Ez 8:10, Ac 17:29, Ac 19:26-35, Rm 1:23, Ap 9:20, Ap 13:14-15, Ap 14:9-11, Ap 16:2
Réciproques : Gn 35:2, Ex 32:31, Dt 4:16, Dt 4:17, Dt 5:9, Dt 16:22, Js 24:14, Jg 17:3, Jg 18:30, 2R 17:35, Ps 78:58, Ps 106:20, Es 44:13, Ac 7:43, 1Jn 5:21
19:5 Ex 23:24, Lv 26:1, Js 23:7, Js 23:16, Jg 2:19, 2R 17:35, 2R 17:41, 2Ch 25:14, Es 44:15, Es 44:19, Mt 4:9, Ex 34:14, Dt 4:24, Dt 6:15, Dt 32:21, Js 24:19, Ps 78:58, Pr 6:34-35, Ez 8:3, Dn 1:2, Na 1:2, 1Co 10:22, Ex 34:7, Lv 20:5, Lv 26:29, Lv 26:39, Lv 26:40, Nb 14:18, Nb 14:33, 1S 15:2-3, 2S 21:1, 2S 21:6, 1R 21:29, 2R 23:26, Jb 5:4, Jb 21:19, Ps 79:8, Ps 109:14, Es 14:20-21, Es 65:6-7, Jr 2:9, Jr 32:18, Mt 23:34-36, Dt 7:10, Dt 32:41, Ps 81:15, Pr 8:36, Jn 7:7, Jn 15:18, Jn 15:23, Jn 15:24, Rm 1:30, Rm 8:7, Jc 4:4
Réciproques : Gn 21:1, Ex 32:34, Nb 16:29, Nb 25:2, Dt 4:16, Dt 4:23, Dt 7:4, Dt 23:8, Dt 29:20, Js 7:24, Jg 2:12, 1S 31:2, 2S 21:9, 1R 11:12, 1R 11:35, 1R 14:1, 1R 16:7, 1R 19:10, 1R 19:18, 1R 21:21, 2R 2:24, 2R 5:18, 2R 9:26, 2R 22:13, 2R 24:3, 1Ch 10:2, 1Ch 21:17, 2Ch 19:2, 2Ch 21:14, Est 9:10, Jb 7:18, Jb 17:5, Ps 37:28, Ps 59:5, Ps 68:1, Ps 95:6, Ps 106:20, Es 44:13, Jr 29:32, Lm 5:7, Ez 18:19, Ez 38:8, Dn 3:6, Dn 3:28, Dn 9:16, Mt 27:25, Lc 11:50, Ac 7:43
19:6 Dt 4:37, Dt 5:29, Dt 7:9, Jr 32:39-40, Ac 2:39, Rm 11:28-29, Jn 14:15, Jn 14:21, 1Jn 4:19, 1Jn 5:3, 2Jn 1:6
Réciproques : Ex 34:7, Dt 13:17, Dt 23:8, Dt 30:6, Js 22:5, Js 23:11, Jg 5:31, 1R 11:35, 1R 21:21, Ne 1:5, Ps 103:17, Ps 145:20, Jr 11:4, Jr 32:18, Dn 9:4, Lc 1:50, Rm 8:28, Jc 1:12, Jc 2:5
19:7 Lv 19:12, Lv 24:11-16, Dt 5:11, Ps 50:14-16, Pr 30:9, Jr 4:2, Mt 5:33-37, Mt 23:16-22, Mt 26:63-64, 2Co 1:23, He 6:16-17, Jc 5:12, Js 2:12, Js 2:17, Js 9:20, 2S 21:1-2, 1R 2:9
Réciproques : Gn 3:5, Gn 24:3, Gn 24:5, Gn 27:20, Lv 24:16, Nb 30:2, Jg 11:10, Jg 17:2, 1S 28:10, 2R 5:20, Jb 9:28, Ps 34:21, Ps 139:20, Pr 16:5, Jr 34:16, Jr 42:5, Ez 17:16, Ez 39:7, Mt 15:9, Mt 26:72, 1Tm 1:10
19:8 Ex 16:23-30, Ex 31:13-14, Gn 2:3, Lv 19:3, Lv 23:3, Es 56:4-6
Réciproques : Ex 13:3, Ex 23:12, Lv 23:38, Nb 15:32, Nb 28:9, Dt 5:12, Ne 9:14, Ne 13:15, Es 58:13, Jr 17:22, Ez 20:12, Am 8:5, Lc 23:56, Jn 5:10
19:9 Ex 23:12, Lc 13:14
Réciproques : Ex 16:26, Ex 31:15, Ex 34:21, Ex 35:2, Ez 46:1, Mt 12:2
19:10 Ex 31:13, Ex 34:21, Ex 16:27-28, Nb 15:32-36, Lc 23:56, Dt 5:14-15, Ex 23:9-12, Dt 16:11-12, Dt 24:14-22, Ne 10:31, Ne 13:15-21
Réciproques : Ex 12:16, Ex 24:16, Ex 31:15, Ex 35:2, Lv 16:29, Ez 14:7, Mc 2:24
19:11 Ex 31:17, Gn 2:2-3, Ps 95:4-7, Mc 2:27-28, Ac 20:7
Réciproques : Gn 1:1, Gn 1:31, Gn 2:1, Ex 29:1, 1R 9:3, Ps 102:25, Ps 146:6, Es 48:13, Jr 27:5, Jr 32:17, Ez 20:20, Ac 7:50, He 4:3, He 4:4, Ap 4:11, Ap 10:5, Ap 14:7
19:12 Ex 21:15, Ex 21:17, Lv 19:3, Lv 19:32, 1R 2:19, 2R 2:12, Pr 1:8-9, Pr 15:5, Pr 20:20, Pr 23:22-25, Pr 28:24, Pr 30:11, Pr 30:17, Ml 1:6, Mt 15:4-6, Lc 18:20, Ep 5:21, Ep 6:1-3, Col 3:20, Dt 4:26, Dt 4:40, Dt 25:15, Dt 32:47, Pr 3:16
Réciproques : Gn 9:23, Gn 28:7, Gn 31:35, Gn 43:5, Gn 43:8, Gn 47:12, Gn 48:12, Gn 50:12, Nb 12:15, Dt 2:29, Dt 5:16, Dt 21:18, Dt 27:16, Rt 3:6, 1S 22:3, 1S 24:8, 2S 15:3, Pr 15:20, Jr 35:6, Jr 35:18, Mt 19:18, Mc 7:10, Mc 10:19, Rm 13:7, Rm 13:9, Ep 6:2, 1Tm 5:3, He 12:9, 1P 2:17
19:13 Ex 21:14, Ex 21:20, Ex 21:29, Gn 4:8-23, Gn 9:5-6, Lv 24:21, Nb 35:16-34, Dt 5:17, Dt 19:11-13, 2S 12:9-10, 2R 21:16, 2Ch 24:22, Ps 10:8-11, Pr 1:11, Pr 1:18, Es 26:21, Jr 26:15, Mt 5:21-22, Ac 28:4, Rm 13:9, Ga 5:21, 1Tm 1:9, Jc 2:11, Jc 2:13, 1Jn 3:12-15
Réciproques : Ex 21:12, Dt 27:24, Ac 16:28
19:14 Lv 18:20, Lv 20:10, 2S 11:4-5, 2S 11:27, Pr 2:15-18, Pr 6:24-35, Pr 7:18-27, Jr 5:8-9, Jr 29:22-23, Ml 3:5, Mt 5:27-28, Mc 10:11-12, Rm 7:2-3, Ep 5:3-5, He 13:4, Jc 4:4, Ap 21:8
Réciproques : Dt 5:18, 2S 12:9, Jb 24:15, Jb 31:11, Jc 2:11
19:15 Ex 21:16, Lv 6:1-7, Lv 19:11, Lv 19:13, Lv 19:35-37, Dt 24:7, Dt 25:13-16, Jb 20:19-22, Pr 1:13-15, Pr 11:1, Am 3:10, Am 8:4-6, Mi 6:10-11, Mi 7:3, Za 5:3-4, Mt 15:19, Mt 19:18, Mt 21:13, Lc 3:13-14, Jn 12:6, 1Co 6:10, Ep 4:28, 1Th 4:6
Réciproques : Gn 44:8, Dt 5:19
19:16 Ex 23:6-7, Lv 19:11, Lv 19:16, Dt 19:15-21, 1S 22:8-19, 1R 21:10-13, Ps 15:3, Ps 101:5-7, Pr 10:18, Pr 11:13, Mt 26:59-60, Ac 6:13, Ep 4:31, 1Tm 1:10, 2Tm 3:3, Jc 4:11
Réciproques : Gn 39:17, Ex 23:1, Dt 5:20, Dt 22:14, 2S 16:3, 2S 19:27, 1R 21:13, Jb 13:4, Ps 27:12, Pr 6:19, Pr 14:5, Pr 24:28, Ez 22:9, Lc 3:14, Lc 19:8
19:17 Gn 3:6, Gn 14:23, Gn 34:23, Js 7:21, 1S 15:19, Ps 10:3, Ps 119:36, Ec 4:8, Ec 5:10-11, Es 33:15, Es 57:17, Jr 22:17, Ez 33:31, Am 2:6-7, Mi 2:2, Ha 2:9, Lc 12:15, Lc 16:14, Ac 20:33, Rm 7:7, 1Co 6:10, Ph 3:19, Col 3:5, 1Tm 6:6-10, He 13:5, 2S 11:2-4, Jb 31:1, Jb 31:9, Pr 4:23, Pr 6:24-25, Jr 5:8, Mt 5:28, Mt 20:15, Ac 5:4
Réciproques : Lv 19:11, Dt 5:21, 1R 21:2, 2R 5:20, Ps 101:3, Ep 4:28, Ep 5:3, 1Th 4:6
19:18 Ex 19:16-18, Ps 139:7-8, Jr 23:23
Réciproques : Gn 4:16, Gn 42:1, Ex 4:27, Ex 9:23, Ex 19:18, Dt 4:10, Dt 4:11, Dt 4:33, Dt 4:36, Dt 5:4, Dt 5:5, Dt 5:23, Jg 5:5, 1R 19:11, Ps 18:13, Ps 81:7, Ps 114:4, Ez 10:5, Ha 3:3, Jn 12:29, 1Co 15:52, 2Co 3:9, 1Th 4:16, He 12:18, He 12:19, Ap 4:5, Ap 14:2
19:19 Dt 18:16, Ac 7:38, Ex 33:20, Gn 32:30
Réciproques : Ex 12:3, Ex 18:19, Ex 19:8, Dt 4:11, Dt 4:33, Dt 5:23, Dt 5:27, Dt 26:17, Js 24:21, 1S 3:9, 1S 12:20, Jr 42:5, Ez 10:5, Lc 5:8, Lc 19:21, Jn 5:37, Rm 8:15, 2Co 3:9, Ga 3:19, He 12:19
19:20 1S 12:20, Es 41:10, Ex 15:25-26, Gn 22:1, Gn 22:12, Dt 8:2, Dt 13:3, Gn 20:11, Dt 6:2, Dt 10:12, Js 24:14, Ne 5:15, Jb 28:28, Pr 1:7, Pr 3:7, Es 8:13
Réciproques : Lv 25:17, Dt 4:10, Js 4:24, 1R 8:40, 2Ch 6:31, Lc 19:21, Ac 7:38, Ap 1:17
19:21 Ex 19:16-17, Dt 5:5, 1R 8:12, 2Ch 6:1, Ps 18:9, Ps 18:12, Ps 97:2, Ps 104:2, 1Tm 6:16
Réciproques : Ex 10:22, Ex 19:3, Ex 19:9, Ex 24:1, Ex 24:2, 2S 22:10, Jb 26:9, Ps 103:7, Ps 139:12, Jl 2:2
19:22 Dt 4:36, Ne 9:13, He 12:25-26
Réciproques : Gn 17:22, Dt 4:12, He 3:9, He 12:19
19:23 Ex 20:3-5, Ex 32:1-4, 1S 5:4-5, 2R 17:33, 2R 17:41, Ez 20:39, Ez 43:8, Dn 5:4, Dn 5:23, So 1:5, 1Co 10:21-22, 2Co 6:14-16, Col 2:18-19, 1Jn 5:20-21, Ap 22:15
Réciproques : Ex 32:4, Ex 32:8, Ex 32:31, Lv 19:4, Lv 26:1, Dt 27:15, Js 24:23, Jg 17:3, Jr 25:6, Dn 3:1, Ac 15:20
19:24 Jn 4:24, Lv 1:1-17, Lv 3:1-17, Dt 12:5, Dt 12:11, Dt 12:21, Dt 14:23, Dt 16:5-6, Dt 16:11, Dt 26:2, 1R 8:29, 1R 8:43, 1R 9:3, 2Ch 6:6, 2Ch 7:16, 2Ch 12:13, Esd 6:12, Ne 1:9, Ps 74:7, Ps 76:2, Ps 78:68, Ps 132:13-14, Jr 7:10-12, Ml 1:11, Mt 18:20, Mt 28:20, Jn 4:20-23, 1Tm 2:8, Gn 12:2, Nb 6:24-27, Dt 7:13, 2S 6:12, Ps 128:5, Ps 134:3
Réciproques : Gn 8:20, Ex 24:4, Ex 25:22, Ex 27:1, Ex 38:1, Nb 23:1, Dt 32:3, Js 8:31, Jg 21:4, 1S 6:14, 1R 14:21, 1R 18:32, 2R 21:4, 1Ch 13:6, 1Ch 21:26, 2Ch 6:5, 2Ch 20:9, Esd 3:2, Ps 122:2, Ct 4:6, Es 64:5, Es 65:3
19:25 Dt 27:5-6, Js 8:31
Réciproques : Gn 8:20, Lv 16:33, Jg 21:4, 1R 18:32, 1Ch 21:26, Esd 3:2, Es 65:3
19:26 Lv 10:3, Ps 89:7, Ec 5:1, He 12:28-29, 1P 1:16
Réciproques : Ex 28:42, Ex 28:43, Lv 16:33, Ez 43:17, Ac 7:36, Ac 7:53
Notes de la Bible Annotée Neuchâtel
A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informationsExode 19
- Note de section ou de chapitre
L'ALLIANCE : chapitres 19 à 40
Après que Dieu a arraché son peuple aux mains de l'oppresseur et l'a pris à lui, il contracte alliance avec lui et vient fixer chez lui sa demeure. C'est là le sujet de la seconde partie de l'Exode.
On peut diviser cette partie en quatre sections :- Dieu traite alliance avec ce peuple qu'il a délivré : chapitre 19 à 24.11
- Il lui donne les instructions nécessaires pour l'érection de sa demeure et pour l'organisation du culte que le peuple devra lui rendre : 24.12 à chapitre 31
- Une révolte du peuple apporte un retard à l'exécution de ces ordres : chapitres 32 à 34
- La résidence est érigée et Dieu vient l'habiter chapitres 35 à 40
19 à 24.11Dieu fait alliance avec Israël
Dans cette première section sont racontés les faits suivants :- Les préliminaires de la promulgation de la loi : chapitre 19
- Cette promulgation elle-même : 20.1-17
- Une série de lois servant de complément à la loi fondamentale : 20.18 à chapitre 23
- La conclusion de l'alliance par le sacrifice : 24.1-11
- 19.1 1à 3 L'arrivée au pied du Sinaï
Pour comprendre les versets 1 et 2, il n'est pas nécessaire d'admettre que la visite de Jéthro a été racontée au chapitre 18 par anticipation et que le récit reprend ici au point où le chapitre 17 l'avait laissé. Ce verset 1 est placé en tête pour indiquer la date d'un événement aussi important que celui de l'arrivée à Sinaï et comme une sorte de titre pour tout le récit qui va suivre.
Le texte hébreu indique par l'emploi du prétérit bahou, littéralement furent arrivés, qu'ici commence une nouvelle partie. Il ne faut donc pas traduire au verset 2 : Puis ils partirent... mais : Et (en effet) ils partirent... et campèrent...
Ces mots sont ajoutés pour indiquer les deux termes de cette dernière étape que franchit le peuple en ce jour décisif.
Le premier jour du troisième mois. L'hébreu dit littéralement : Au troisième mois... en ce jour-là. Le mot qui signifie mois signifie aussi et primitivement le premier du mois (proprement la nouvelle lune), et l'auteur ajoute en ce jour-là afin d'indiquer qu'il parle ici du premier jour du mois et non du mois tout entier. Notre mot de nouvel-an pour désigner le premier jour de l'année n'est pas sans analogie avec l'expression hébraïque. Il n'est donc pas nécessaire de supposer qu'un adjectif de nombre, désignant le quantième du mois où l'événement a eu lieu, ait disparu du texte.
Il y avait en ce jour-là six semaines qu'Israël était parti de Ramsès (12.6,31,37
) et quinze jours qu'il était arrivé au désert de Sin (16.4
). - 19.2 Le désert de Sinaï, où campèrent les Israélites, ne peut être que la plaine, appelée aujourd'hui le Wadi er-Rahah, qui s'étend au pied nord du massif du Sinaï : elle va du nord-ouest au sud-est, s'élargissant de plus en plus, jusqu'au pied de la haute paroi verticale où commence la montagne du Sinaï. C'est la seule d'entre les vallées qui entourent ce massif central de la péninsule, où ait pu camper un peuple aussi nombreux que l'était alors Israël. Elle a une longueur de 3 kilomètres, environ 40 minutes de marche, et une largeur variant d'un demi à 1 kilomètre; au sud, elle se prolonge dans le Wadi el-Ledscha, à l'ouest du Sinaï; à l'est, elle communique par le Wadi ed-Deir avec le grand Wadi es-Scheik (voir carte).
La montagne du Sinaï a deux sommets : l'un au nord, paroi granitique se dressant à pic, au-dessus de la plaine d'er-Rahah, et couronnée d'une crête à trois dents qui domine la plaine d'une hauteur de 1994 mètres au-dessus de la mer; il se nomme Ras-Sussafeh; l'autre, appartenant au même massif et situé à 4 kilomètres plus au sud, est beaucoup plus élevé (2244 mètres au-dessus de la mer); il se nomme encore aujourd'hui Djébel-Mousa (montagne de Moïse). Rien de plus imposant que ce sommet aux formes hardies avec ses roches granitiques et basaltiques. C'est le vrai centre de la péninsule; c'est de ses flancs que partent dans tous les sens les vallées qui déversent les eaux dans les deux golfes occidental et oriental de la mer Rouge.
D'après plusieurs voyageurs modernes, c'est sur le premier de ces sommets que doit avoir eu lieu la promulgation de la loi; car, comme il domine immédiatement le Wadi er-Rahah, on l'aperçoit de tous les points de cette vallée. Mais c'est cette circonstance même qui nous empêche d'admettre que la loi ait été donnée sur ce sommet-là : dans ce cas, en effet, Moïse n'aurait pas dû (et même n'aurait pas pu) faire sortir le peuple du camp pour le conduire au-devant de Dieu (verset 17) en l'amenant au bas de la montagne (ibidem); car le camp occupait certainement la plaine entière au pied de la montagne. Il faut donc admettre que le sommet sur lequel l'Eternel descendit et sur lequel Moïse monta (verset 20) était le sommet méridional, le Djébel-Mousa proprement dit (voir à verset 17).
Quelques savants ont supposé que le récit désignait sous le nom de Sinaï le magnifique mont Serbal, qui est situé à quarante kilomètres au nord-ouest, et domine le Wadi Feyran. Mais depuis quelques explorations plus récentes, en particulier celles qu'ont faites des ingénieurs anglais en 1869, cette hypothèse est abandonnée. Nous avons nous-mêmes été conduits à admettre que le peuple n'avait point passé par le Wadi Feyran. Puis ce wadi n'est point une vaste plaine où aurait pu camper un si grand peuple; si fertile qu'il soit, dit un voyageur, ce n'est pourtant qu'un étroit vallon de palmiers, une gorge resserrée qui ne saurait contenir une grande multitude. Enfin la contrée du Sinaï convient beaucoup mieux à tous égards que celle du Serbal à l'habitation d'un grand peuple pendant toute une année, à cause de sa richesse extraordinaire en sources et en puits, en palmiers et en pâturages. Quant à la tradition locale, elle est plutôt en faveur du Djébel-Mousa; la tradition qui lui a substitué le Serbal date seulement du cinquième siècle, où une nombreuse population chrétienne habitait le Wadi Feyran.
La montagne : celle qui avait été appelée3.1
montagne de Dieu, sans doute par anticipation, en raison des scènes qui vont suivre. Plusieurs ont supposé que cette montagne imposante était dès longtemps consacrée à quelque culte local. - 19.3 Et Moïse monta vers Dieu. On peut s'étonner que Moïse monte vers Dieu sans avoir été appelé; et c'est ce qui a fait traduire parfois ce qui suit, dans ce sens contraire au texte : Car l'Eternel l'avait appelé. Mais Moïse savait qu'Israël était destiné à rendre là un culte à Dieu (
3.12
); et son premier soin, une fois arrivé, devait être d'aller s'instruire auprès de Dieu lui-même de la manière dont il voulait que ce service lui fût rendu. La suite montre clairement que la colonne de nuée, s'était dès l'arrivée posée sur la montagne pour indiquer la présence de Dieu.
Et Dieu du haut... lui cria. Avant même que Moïse soit arrivé au sommet, la voix de l'Eternel parvient jusqu'à lui du haut de la montagne. Il vient prendre les ordres de Dieu; Dieu les lui donne. Il s'agit des préparatifs de l'alliance qui va être conclue. Dans tout contrat bilatéral, en effet, chaque partie doit commencer par déclarer ce qu'elle entend faire et à quoi elle s'engage par cet acte. Dieu parle le premier (versets 4 à 6); Israël répond (versets 7 à 9). - 19.4 4 à 6 Le message divin
Les paroles de Jéhova qui suivent sont la base divine sur laquelle l'alliance va être traitée. Elles rappellent au peuple (verset 4) ce que Dieu a déjà fait pour lui. C'est Dieu qui a pris l'initiative de l'alliance; il a fait quelque chose pour Israël avant qu'Israël eût rien fait pour lui : il l'a tiré de la servitude et pour ainsi dire transporté jusqu'au pied du Sinaï. Cette grâce signalée est pour Israël un gage que Dieu accomplira pour lui ce qu'il va lui promettre encore. Puis Dieu expose ce qu'il veut faire de ce peuple d'Israël, le privilège qu'il lui destine (versets 5 et 6). Cette nouvelle grâce diffère de la première en ce qu'elle est promise sous condition (si vous obéissez, etc.). C'est par cette obéissance qu'Israël pourra devenir, conformément au dessein de Dieu, un peuple qui lui soit consacré d'une façon particulière. Dieu est, comme Créateur, le roi de tous les peuples mais, comme Libérateur d'Israël, il a acquis sur lui un droit spécial et veut établir entre ce peuple et lui une relation nouvelle et d'un autre ordre.
Cette déclaration divine, qui énonce dans toute sa grandeur l'idée même de la théocratie, est exprimée en style poétique (le parallélisme des propositions) et diffère par là des prescriptions qui suivent, ainsi que des lois qui constituent l'alliance elle-même.
Sur des ailes d'aigle. Cette image se retrouve à peu près dans le même sensDeutéronome 32.11
. Elle représente la facilité avec laquelle Dieu leur a fait surmonter les difficultés du voyage, et s'applique tout particulièrement au passage de la mer Rouge, barrière qui paraissait infranchissable, et au voyage à travers le désert. - 19.5 Mon peuple particulier. C'est en hébreu la même expression que
Tite 2.14
(1Pierre 2.9
). Dans une vaste monarchie, il y a toujours un peuple qui tient de plus près au souverain, et qui a une position privilégiée. Telle était, par exemple, la position des Chaldéens par rapport à Nébucadnetsar, comparativement aux autres peuples réunis à son empire. Le mot hébreu signifie proprement l'épargne propre ou la cassette privée du prince (1Chroniques 29.3
).
Toute la terre. C'est là l'empire en général; il comprend tous les peuples de la terre, en tant que créatures de Dieu. L'universalisme est toujours l'arrière-plan en même temps que l'avenir du particularisme théocratique. - 19.6 Un royaume de sacrificateurs. C'est la traduction littérale. Ce qui ne peut signifier qu'un peuple ayant pour roi l'Eternel (non quelque souverain terrestre), et dont les membres seront tous sacrificateurs, c'est-à-dire ayant le droit, comme consacrés à l'Eternel, de s'approcher de lui pour l'adorer et le servir : ainsi un peuple de prêtres gouverné par le roi divin. La notion de royauté n'est pas appliquée par le texte hébreu aux Israélites eux-mêmes; elle a été introduite par les LXX qui ont traduit par sacrificature royale.
Saint Pierre (1Pierre 2.9
) cite ce passage d'après eux en l'appliquant aux chrétiens; comparez aussiApocalypse 1.6; 5.10
Il pouvait le faire, après que la participation des fidèles à la souveraineté de Jésus avait fait d'eux non seulement des sacrificateurs, mais aussi des rois. Cela ne doit pas nous empêcher de constater le sens exact de la parole divine dans l'Ancien Testament, d'après lequel la royauté n'est attribuée qu'à Dieu seul.
Une nation sainte. Le mot employé pour dire nation (goï) est celui qui désigne dans l'Ancien Testament les nations en général. Israël est l'une d'entre elles, par lui-même semblable à elles; mais ce qui le distingue des autres, c'est le cachet de sainteté, de consécration à l'Eternel, empreint sur sa vie entière. On comprend qu'au moment où ce sceau s'efface, Israël soit de nouveau traité comme goï. Cependant la fidélité divine maintient même alors la promesse renfermée dans cette expression : vous serez, c'est-à-dire : vous deviendrez infailliblement.
La première des expressions par lesquelles le peuple est désigné (un royaume de sacrificateurs) a trait à la relation d'Israël avec Dieu lui-même; la seconde (nation sainte), à son rapport aux autres peuples. - 19.7 7 à 9 La réponse du peuple
Les Anciens. Le peuple était trop dispersé pour qu'il pût conférer avec Moïse autrement que par ses représentants. - 19.8 C'est ici, dans cette union en quelque sorte conjugale, le oui de la fiancée. La condition de l'obéissance, posée au verset 5, est ainsi acceptée par le peuple.
Et Moïse alla porter. Ces mots ne signifient pas encore que Moïse transmet la réponse à l'Eternel; ils disent seulement qu'il partit pour le faire. Avant qu'il délivrât son message, l'Eternel lui adressa les paroles suivantes. - 19.9 Dès ce moment, Moïse devait fonctionner comme médiateur entre Dieu et le peuple dans les différents actes par lesquels l'alliance allait être traitée. Pour cela il devait être reconnu du peuple, aussi bien que de Dieu, comme l'intermédiaire divinement choisi. C'est pourquoi Dieu lui promet ici de l'accréditer comme tel auprès d'Israël, en donnant un signe public de sa relation intime avec lui, L'exécution de cette promesse est rapportée au verset 19 : Moïse parla, et Dieu lui répondit par une voix.
Après avoir reçu cette promesse, Moïse commence son office en transmettant à Dieu la réponse du peuple. - 19.10 10 à 15 Mesures pour la sanctification du peuple et l'inviolabilité de la montagne.
La révélation divine qui doit avoir lieu réclame un peuple préparé à la recevoir. Conformément à la nature de l'ancienne alliance, la préparation ordonnée est de nature extérieure; mais chaque Israélite doit comprendre que c'est la purification du cœur par la repentance que Dieu a en vue dans cette purification extérieure.
Tous les Israélites doivent nettoyer d'eau leurs corps et leurs vêtements. Pour la purification des vêtements, comparezLévitique 11.25-28,40
, etc. Deux jours entiers furent donnés au peuple pour se préparer de la sorte. - 19.11 Le troisième jour. Une ancienne tradition prétend que ce jour était celui de la Pentecôte (le cinquantième après la Pâque). Le calcul des jours tel que nous l'avons donné (
19.1
) n'est point contraire à cette tradition. - 19.12 Fixer des limites, c'est sans doute ici simplement les indiquer. Il ne paraît pas en effet qu'il y ait eu réellement de barrières posées, ce qui eût été fort difficile puisqu'il est dit en hébreu saviv, c'est-à-dire tout autour (de la montagne). La limite posée fut simplement sans doute l'ordre de ne s'approcher de la montagne qu'à une distance expressément déterminée. Comme un rang d'alluvions entoure d'assez près le bas de la paroi du Ras-Sussafeh, l'on a supposé que Moïse avait fait de cette moraine la limite ici mentionnée. Mais cette barrière naturelle est loin d'entourer toute la montagne.
Quiconque touchera la montagne. Cette expression suppose une montagne qui s'élève à pic de la plaine; c'est ce qui a lieu soit au Ras-Sussafeh, soit sur le versant sud-est du Djébel-Mousa. Ces mesures sévères ordonnées de Dieu proviennent du caractère sacré que prend en ce moment le Sinaï. Il devient par le fait de l'apparition de l'Eternel un Lieu très-saint. Ces préparatifs ont donc pour but de réveiller dans le cœur du peuple le sentiment de sa souillure et le respect de la sainteté divine. - 19.13 Sur lui, et non, comme on a traduit, sur elle (la montagne). Ceux qui devaient exécuter sur cet homme la sentence de mort ne pouvaient pas le saisir, parce qu'ils auraient dû pour cela franchir la limite tracée; ils devaient donc le tuer à distance.
Une bête. Quoique innocent, l'animal doit périr pour rendre hommage à la sainteté divine offensée par son fait. S'il y a punition proprement dite, c'est pour le propriétaire de l'animal dont la négligence a causé cet accident.
Quand la trompette sonnera, ils monteront. Ces mots sont difficiles à expliquer. Car Moïse semble ordonner par là au verset 13 ce qu'il vient d'interdire au verset 12. On a proposé de donner un sens différent au terme de monter sur la montagne, dans ces deux versets. Au verset 13 le sens serait non : ils monteront sur la montagne, mais : quand la trompette retentira, ils s'avanceront de la plaine vers la montagne.
Cette solution se heurte au fait que les termes hébreux sont exactement les mêmes dans les deux cas. Il y a en échange une différence notable entre l'expression employée pour désigner le son de la trompette (verset 13) et le son de trompe dont il est parlé dans les versets 16 et 19. L'expression du verset 13 (maschak jobel) signifie : tirer de la trompette un son prolongé (comparezJosué 6.5
), ce qui paraît, désigner un autre signal que ces sons répétés du cor qui accompagnèrent, les autres manifestations sensibles de la présence de l'Eternel, immédiatement avant la promulgation de la loi. Ce signal spécial pourrait donc se rapporter au moment où, à la suite de la manifestation divine durant laquelle le peuple devait se tenir éloigné de la montagne devenue le trône de Dieu, il serait autorisé à la toucher de nouveau et même à y monter. La suite montrera comment le peuple a renoncé plus tard à ce privilège. - 19.16 16 à 25 L'apparition de Dieu sur Sinaï
Les coups de tonnerre, les éclairs, la sombre nuée sont des phénomènes qui pouvaient passer pour naturels; les sons violents et saccadés du cor qui s'y mêlent sont ce qui leur donne un caractère surnaturel. C'est à ce fait que se rattache l'idée de la participation des anges à l'acte du don de la loi (Deutéronome 33.2; Actes 7.53; Galates 3.19; Hébreux 2.2
). - 19.17 Ce passage est celui qui nous empêche d'admettre que la promulgation de la loi ait eu lieu du haut du Ras-Sussafeh. Moïse fait sortir le peuple du camp. Mais le camp devait remplir la plaine d'er-Rahah et même s'étendre dans les vallons voisins. Comment le peuple eût-il eu l'espace nécessaire pour se placer entre le camp et le pied de la montagne? Il est dit ensuite : pour aller au-devant de Dieu. Ceci suppose un changement de localité, qui était impossible dans cette plaine. Aussi les voyageurs les plus récents sont-ils arrivés à la conviction que le théâtre de la scène qui va suivre a été la plaine de es-Sébayeh, située au sud-est et au sud du Djébel-Mousa. De là s'élève à pic, à 700 mètres de hauteur, la paroi granitique de cette montagne. Son sommet est visible de tous les points de la plaine. Derrière celle-ci le terrain s'élève graduellement vers les montagnes méridionales, formant une espèce d'amphithéâtre où pouvaient, dit un voyageur, se placer plusieurs centaines de mille hommes sans que les rangs les plus reculés fussent privés de la vue imposante du sommet. Un autre voyageur s'exprime ainsi :
De toutes les localités de la péninsule que j'ai vues, aucune ne m'a laissé l'impression d'une harmonie aussi complète avec le récit biblique de la législation que le Djébel-Mousa avec ses alentours.
On arrive dans la plaine de es-Sébayeh en deux à trois heures depuis le Wadi er-Rahah, en passant par le Wadi Deir, puis par le Wadi Sébayeh qui a de 60 à 120 mètres de large. Il est clair que les femmes et les enfants demeurèrent dans le camp pour la garde duquel on laissa une troupe d'hommes suffisante. Les Anciens avec tous les hommes qui purent les accompagner, se rendirent à la plaine de Sébayeh.
Et ils se tinrent : voir au verset 25 - 19.18 La montagne trembla fort. Quelques manuscrits hébreux, le Pentateuque samaritain et les Septante lisent : Le peuple trembla fort; ce serait une gradation sur la donnée du verset 16.
- 19.19 Le son de la trompe. Comme nous l'avons dit, l'expression hébraïque n'a rien de commun avec les termes du verset 13.
Moïse parla. Ce fut sans doute un cri d'adoration provoqué par ce spectacle saisissant.
Par une voix. Il ne s'agit pas ici d'un coup de tonnerre (la voix de Dieu); ce fut une parole articulée qui se distingua clairement des bruits retentissant du haut de la montagne. Il se pourrait que cette parole divine fût l'ordre suivant de monter au sommet (verset 20). - 19.21 La défense semblable mentionnée versets 12 et 13 se rapportait à tout le peuple qui remplissait le camp et n'avait en vue que les individus ou les animaux qui pouvaient s'approcher du pied de la montagne, dans la plaine d'er-Rahah, tandis que celle-ci s'applique à tous les hommes qui ont suivi Moïse pour assister à la promulgation de la loi, et a pour but de s'opposer à une irruption d'une partie de ce peuple sur la montagne. La première infraction purement individuelle devait être punie par les hommes; tandis que la seconde d'un caractère collectif, serait punie par Dieu lui-même de la manière la plus sévère; comparez le péché et le châtiment d'Uzza (
2Samuel 6.6-8
). C'est du côté du sud-est, où se trouvait alors le peuple, que le Djébel-Mousa est ordinairement gravi.
Pour regarder : pour rechercher la cause des phénomènes qui se passaient sous leurs yeux. C'était le moment, non de regarder, mais d'écouter. - 19.22 Les sacrificateurs. Ce terme ne désigne point encore les fils d'Aaron, à moins que l'on ne veuille imputer au narrateur un grossier anachronisme. Déjà en Egypte il avait été dit (
10.24-26
et ailleurs) que le peuple devait offrir un sacrifice dans le désert. Pour cela il fallait des hommes chargés d'officier dans ce grand acte de culte national. Ils pouvaient avoir été choisis parmi les premiers-nés; comparez24.5
, où ils sont appelés les jeunes gens des fils d'Israël.
Se sanctifient : en se tenant eux-mêmes éloignés de la montagne sainte et ne provoquant point la colère de Dieu. - 19.23 C'est pendant que ceci se passait entre Moïse et l'Eternel, que le peuple arrivant successivement se rangeait dans la plaine au pied de la montagne, aussi bien que sur les pentes doucement ascendantes du versant opposé.
- 19.24 On gravit le sommet du Djébel-Mousa en un peu plus de deux heures; il ne fallait à Moïse qu'une heure pour en redescendre.
Ayant Aaron avec toi. Comme futur grand-sacrificateur, Aaron doit remonter avec Moïse sur le Sinaï; car cette montagne représente en ce moment le Lieu très-saint du Tabernacle futur, dans lequel Aaron et Moïse auront seuls le droit d'entrer.
L'entretien du peuple avec Moïse raconté20.18-20
ne permet pas de supposer que Moïse et Aaron soient remontés au sommet de la montagne et aient assisté de là à la promulgation de la loi. Ils devaient sans doute rester dans le voisinage du peuple, en ce moment solennel, pour veiller à l'observation de la défense précédente. C'était la raison pour laquelle Dieu avait fait redescendre Moïse qui aurait préféré, paraît-il (verset 23), rester sur la montagne. Et comme il n'est point dit qu'après là promulgation Moïse et Aaron soient montés au sommet, il est probable que les mots : Tu monteras et Aaron avec toi, signifient simplement : Vous, vous pourrez franchir la limite posée au peuple et vous tenir sur la montagne sans encourir la peine de mort.
Ils se tinrent donc sur la pente de la montagne, en face du peuple, durant la solennité suivante. - 20.1 1 à 17 La promulgation de la loi
Dieu avait dit à Israël : Vous me serez une nation sainte (19.6
). Une nation : c'est ce qu'il était devenu par la sortie d'Egypte. Il fallait imprimer maintenant à cette nation le sceau de la sainteté qui devait distinguer le peuple de Dieu de tous les autres. La conscience naturelle du bien et du mal ne suffisait pas pour cela. La voix de ce témoin intérieur était affaiblie en Israël, comme chez les autres peuples, par les instincts charnels et les tendances polythéistes; elle n'avait plus l'autorité nécessaire pour réprimer les manifestations de la corruption héréditaire. Une voix plus puissante devait se faire entendre pour provoquer une réaction énergique contre le mal inné et ses effets individuels et sociaux. C'était là la condition à laquelle pouvait se fonder et se maintenir l'alliance entre le peuple et son Dieu. Dieu fait donc entendre sa propre voix, et après avoir rappelé à Israël ce qu'il a fait pour lui, il lui révèle en traits distincts et précis ce que son bienfaiteur céleste attend de lui.
Sans doute cette loi peut paraître moralement défectueuse. Plusieurs des commandements du Décalogue, pris à la lettre, ne s'appliqueraient qu'à la conduite extérieure de l'homme et sembleraient ne tenir aucun compte de la lutte nécessaire contre le mal caché dans les profondeurs du cœur. Mais la pensée de Dieu, si puissamment évoquée dans les deux premiers commandements, et la condamnation expresse de la convoitise dans le dixième devaient rappeler à tout israélite que la vraie sainteté ne consiste pas à s'abstenir des actes extérieurs interdits dans quelques-uns des commandements, mais surtout à purifier le cœur des sentiments qui conduisent inévitablement à leur violation.
Le récit parle proprement, non de dix commandements, mais de dix paroles (Exode 34.28; Deutéronome 4.13; 10.4
). Cette expression est plus exacte, puisque dans le Décalogue se trouvent des paroles qui ne sont pas des commandements, le verset 2, par exemple.
Il n'y a donc pas de doute à l'égard du nombre dix; mais il s'est élevé des avis différents sur la manière de diviser ces dix paroles.- Les Eglises grecque et réformée réunissent le préambule, renfermé dans le verset 2, avec la défense d'adorer d'autres dieux, au verset 3; ce serait là le premier commandement, dont elles distinguent la défense d'adorer Dieu sous des images, dans les versets 4 à 6, comme second commandement. Elles envisagent comme un seul les deux paroles commençant par : Tu ne convoiteras point, qui forment ainsi le dixième commandement.
- L'ancienne paraphrase chaldaïque, les rabbins juifs du moyen-âge et probablement déjà le Pentateuque samaritain agissaient de même à l'égard du dixième commandement; mais ils donnaient à l'allocution du verset 2 la valeur d'un commandement à part, puis réunissaient en un seul les deux défenses d'adorer d'autres dieux que Jéhova et de l'adorer lui-même en le représentant sous des images (versets 3 à 6).
- Enfin les Eglises romaine et luthérienne, à l'exemple de saint Augustin, réunissent l'allocution du verset 2 et les deux défenses qui suivent, versets 3 à 6, en un seul commandement, et pour retrouver le nombre 10 divisent le verset 17, d'après les deux : Tu ne convoiteras point, en deux commandements distincts, le neuvième et le dixième.
32.5
); par ce culte Israël transgressait la défense des versets 4 à 6, non celle du verset 3; comparez égalementJuges 8.27,17
et surtout1Rois 12.28; 15.30
et ailleurs, où le péché de Jéroboam (les veaux d'or) est expressément distingué du péché d'Achab et de Jézabel (Baal et Astarté). Cette considération exclut également le second mode de répartition que nous avons exposé, celui des écoles juives. Nous nous rattachons par conséquent sans hésiter au premier.
D'après celui-ci, la première partie du Décalogue contient, après une courte introduction (verset 2), cinq commandements qui rappellent le respect dû à Dieu et à tout ce qui lui appartient : sa personne, son culte, son nom, son jour, enfin ses représentants (les parents). Sans doute le cinquième commandement pourrait être rattaché aussi à la seconde partie du Décalogue, qui renferme les devoirs résultant du respect dû aux hommes. Cependant il est évident que les parents sont à l'égard de leurs enfants autre chose que des égaux, de simples prochains. Mais si les autres hommes ne sont pas auprès de nous les représentants de Dieu dans le sens où le sont nos parents, ils portent néanmoins l'image de Dieu, et, comme tels, ils ont droit aussi avec tout ce qui leur appartient à notre respect. C'est ce que développe la seconde. partie du Décalogue : respect pour la vie du prochain, pour son foyer domestique, pour ses propriétés et pour sa réputation. Enfin le dixième commandement montre que ce respect doit régler non seulement la conduite extérieure, mais encore les sentiments du cœur. Cette dixième parole renferme pour ainsi dire la transition de la loi à l'Evangile; car l'expérience prouvera à Israël que la convoitise ne peut être extirpée que par l'Esprit, régénérateur dont la communication est réservée à une alliance supérieure.
La vie d'un peuple comprend trois domaines principaux : la vie religieuse avec le culte qui en est la manifestation; la vie de famille, et la vie sociale. Le Décalogue règle, sommairement la vie israélite sous ces trois rapports :- la vie religieuse et le culte dans les quatre premiers commandements
- la vie de famille dans le cinquième
- la vie sociale dans les cinq derniers
Par le fait qu'il règle de la sorte la vie israélite dans ses diverses sphères, le Décalogue se trouve renfermer la quintessence de la loi tout entière. Tous les développements subséquents qui formeront l'ensemble du code, renfermeront également ces trois sortes d'éléments : religieux (et moraux), civils et rituels. La loi du sabbat dans le Décalogue est le centre de toute la loi cérémoniale; le premier et le dixième commandement renferment en principe toute la loi religieuse et morale; enfin les commandements relatifs au respect du prochain sont la base du droit social. Ces trois sortes d'éléments étaient réclamés par la destination d'Israël. L'élément religieux, en unissant chaque individu à Dieu, formait le lien entre tous les membres de la communauté israélite. Les lois rituelles séparaient profondément ce peuple de tous les autres. L'élément civil en faisait un peuple civilisé, marchant de pair avec tous les autres. C'étaient donc bien là les conditions de l'éducation d'un peuple qui, tout en étant le peuple particulier de Dieu, grandissait en vue d'une mission universelle.
Il est difficile de savoir comment ces dix paroles étaient réparties entre les deux tables de pierre sur lesquelles elles furent gravées; car il y a une si grande disproportion entre la longueur des cinq premiers commandements et celle des cinq derniers que l'on ne peut se représenter ceux-là gravés sur une table, ceux-ci sur l'autre. On a supposé que les cinq premiers sous leur forme primitive n'étaient pas plus longs que les cinq derniers; les considérants et les développements qu'ils renferment aujourd'hui ne seraient ainsi que des adjonctions postérieures. Mais on ne saurait comprendre quel homme aurait eu plus tard assez d'autorité pour imposer au peuple et faire recevoir de lui comme divines de semb lables amplifications. Il est plus simple de penser que la première table renfermait seulement nos trois premiers commandements, et la seconde les sept derniers (depuis celui du sabbat), ce qui donne deux parties d'étendue à peu près égales. - 20.2 Les premiers mots sont une introduction non seulement au commandement suivant, mais à tout le Décalogue; ils seront répétés plus tard à l'occasion de divers commandements particuliers. On peut traduire de deux manières : ou en faisant du mot l'Eternel (Jahvé) une partie du sujet :
Moi, l'Eternel, je suis ton Dieu; c'est-à-dire : Moi, l'Etre absolu, de qui tout dépend, je suis ton Dieu particulier; je t'appartiens, comme toi à moi; ou bien l'on peut joindre le mot l'Eternel à l'attribut :
Je suis l'Eternel ton Dieu...
Ce dernier sens parait exigé par le verset 5, où se retrouve la même formule et où elle doit certainement être traduite de cette manière. Le sens est donc : Moi qui te parle, je suis l'Etre des êtres, qui condescends à être ton Dieu, et qui en cette qualité réclame de toi obéissance.
En même temps que Dieu rappelle au peuple sa souveraineté universelle et particulière, il lui facilite la soumission en éveillant dans son cœur le sentiment de la reconnaissance par le souvenir de la délivrance signalée qu'il vient d'opérer en sa faveur. Dieu parle à Israël à la seconde personne du singulier; tout le peuple est à ses yeux une personne morale. - 20.3 Le premier commandement
Dieu défend d'adorer une autre divinité que lui, l'Eternel. C'est la base de son alliance avec Israël : tout polythéisme est par là exclu. Cette défense résulte d'elle-même du sens du nom de Jéhova.
Devant ma face. Les mots ainsi traduits sont expliqués par plusieurs dans le sens de au-delà de moi, en dehors de moi. Mais l'emploi du terme ma face ne s'explique pas suffisamment dans ce sens et parle plutôt en faveur du sens que nous admettons : en ma présence; sous mes yeux; expression qui correspond à celle-ci : un Dieu jaloux, dans le second commandement, et à celle-ci : Je n'absoudrai point, dans le troisième. L'être infini discerne tout acte de l'homme, même intérieur, et entend toute parole sortant de sa bouche. C'est là ce qu'implique le nom de Jahvé.
On a supposé que Dieu voulait seulement défendre à Israël d'adorer un autre dieu que lui sous ses yeux, c'est-à-dire dans sa propre demeure, le Tabernacle. Mais cette interprétation si étroite est exclue par les deux parallèles cités, qui supposent l'omniprésence et l'omniscience de celui qui parle, et par la nature même de celui qui s'appelle Jahvé. - 20.4 Le second commandement
Ce que Dieu interdit ici, ce n'est plus seulement de faire une place à une autre divinité à côté de lui; c'est de l'adorer lui-même sous une forme indigne de lui. La défense précédente maintenait l'unité de Dieu; celle-ci sauvegarde sa parfaite spiritualité. Comme nous l'avons vu, Achab et Manassé péchaient contre le premier commandement en introduisant le culte de Baal et d'Astarté; Israël, et plus tard Jéroboam, contre le second, en figurant Dieu sous la forme du veau d'or. Il y avait chez les peuples anciens une tendance presque irrésistible à représenter la divinité qu'ils adoraient sous une forme matérielle, et en conséquence aussi à restreindre son culte à certaines localités. Dieu élève la pensée de son peuple à la hauteur de sa propre nature qui ne peut être enfermée dans aucune forme et limitée à aucun espace.
ComparezEsaïe 40.18
: A qui comparerez-vous Dieu et quelle image ferez-vous de lui?
Le passageDeutéronome 4.15
motive cette défense par la manière même en laquelle la loi a été donnée :
Car vous ne vites aucune ressemblance, au jour que l'Eternel, votre Dieu, vous parla en Horeb.
On a cru parfois que Dieu défendait ici non seulement toute représentation de sa personne comme objet d'adoration, mais en général la confection d'une image quelconque, taillée ou dessinée. Mais Dieu lui-même a voulu qu'on plaçât des chérubins taillés et brodés dans le Tabernacle, et il a ordonné de fabriquer le serpent d'airain. Ce qui suit au verset 5 :
Et tu ne te prosterneras point devant elles, montre suffisamment quel est le sens de ces mots : Tu ne te feras point d'image taillée...
Dans les cieux : les oiseaux et les astres;
sur la terre : hommes, animaux ou plantes;
sous la terre : les animaux qui vivent dans les eaux.
Un Dieu jaloux. La jalousie divine est un attribut de son amour. Si Dieu ne veut pas que l'on porte sur un autre l'adoration qui lui appartient à lui seul, c'est que cet acte serait le commencement de la dégradation et de la corruption de celui-là même qui s'y livrerait; comparezRomains 1.21-32
Les crimes des pères sur les fils. Il n'est point dit que Dieu punisse les pères en la personne des fils; mais qu'il punit leurs crimes jusque sur leurs fils; comparez34.7; Jérémie 32.18
. Ces mots énoncent l'une des grandes lois du gouvernement divin dont toute l'histoire est l'illustration. Dans la vie des peuples et des familles l'on ne voit que rarement l'impiété et l'immoralité des pères punies dès la première génération; ce n'est que lorsque le mal a mûri pendant plusieurs générations qu'il porte ses fruits amers et aboutit à la catastrophe.
Pour ceux qui me haïssent. Si l'on applique ces mots uniquement aux pères, l'on doit restreindre l'idée du châtiment qui frappe les fils aux conséquences terrestres des égarements paternels, conséquences qui, si les fils viennent à se retourner vers Dieu, se changeront pour eux en salutaires épreuves. Mais si, comme cela est possible, ces mots s'appliquent non seulement aux pères, mais aussi aux fils, ils impliquent la participation de ceux-ci aux dispositions perverses des premiers. Les fils n'en portent pas moins pour cela le châtiment des péchés des pères, puisque l'hérédité des penchants mauvais et les influences de l'éducation et de l'exemple ont contribué à les égarer, de sorte que, lorsque le jugement éclate, il s'exerce dans une proportion déterminée non seulement par les derniers péchés, mais par les péchés précédents de la race entière. C'est cette loi dont Jésus fait une application saisissante au peuple juif dans la paroleLuc 11.50
; comparez aussiRomains 2.3-5
et1Thessaloniciens 2.15-16
.
Il est clair que chaque individu est toujours libre d'échapper, comme l'ont fait, par exemple, les apôtres et les croyants juifs au temps de Jésus, à cette loi de solidarité, en rompant avec la disposition impie des pères. Dans ce sens reste toujours vraie la paroleEzéchiel 18.4
: L'âme qui péchera sera celle qui mourra.
Quant àDeutéronome 24.16
: On ne fera point mourir les pères pour les enfants, ni les enfants pour les pères, c'est une règle donnée en vue de la justice humaine.
Jusqu'à mille générations. D'autres entendent : jusqu'à des milliers à l'égard ou bien aussi pour l'amour de ceux qui m'aiment.
Mais ce sens n'est pas naturel en face du contraste évident avec la menace précédente. Le nombre mille représente une succession indéfinie de générations et fait contraste avec les trois ou quatre générations, qui ne représentent qu'une durée limitée.
Si les conséquences des crimes des pères atteignent même leurs arrière-petits-enfants, celles de la piété des pères s'étendent à l'avenir le plus lointain que nous puissions concevoir. Le peuple juif nous offre dans son histoire la preuve éclatante de cette double application de la loi d'hérédité. L'exil de Babylone l'a frappé, non pour les crimes de la dernière génération seulement, mais pour ceux qu'avait accumulés toute son histoire antérieure (Lévitique 26.39; 2Chroniques 36.15-21
). Et la bénédiction qui doit, finir par le ramener un jour à Dieu, à la fin de l'économie actuelle, repose encore sur l'alliance que Dieu avait traitée avec les pères, avec Abraham en particulier; comparezMichée 7.20; Luc 1.54-55,73
, et surtoutRomains 11.28-29
. Combien de fois n'est-il pas dit dans l'histoire des Rois que Dieu a épargné, délivré, pour l'amour de David, son serviteur. Comparez encoreDeutéronome 7.9; Psaumes 115.14
Il faut bien se rappeler que cette menace et cette promesse sont des encouragements et des avertissements adressés aux pères, non aux enfants. - 20.7 Le troisième commandement
Le sens littéral est : Tu n'énonceras pas le nom de Dieu pour chose vaine.
L'expression le nom de Dieu renferme pour le peuple tout ce que Dieu lui a révélé de lui-même et pour chaque individu tout ce qu'il s'est approprié de cette révélation. Ce nom est donc pour Israël aussi sacré que Dieu lui-même; il ne doit être prononcé en aucune manière au service du mal (la vanité), ni sous la forme du parjure, ni sous celle des formules magiques; il ne doit pas même être fait de ce nom un usage léger et frivole.
Cette forme de la menace : n'absoudra point celui qui... est motivée par la facilité avec laquelle on peut se laisser aller à ce genre de péché, qui, n'étant qu'affaire de parole, peut paraître sans conséquence. On sait comment les Juifs, pour éviter de profaner le nom sacré, en sont venus à en bannir complètement l'usage sous sa vraie forme. - 20.8 8 à 11 Le quatrième commandement
On ne peut pas conclure certainement du mot : Souviens-toi, que l'observation du septième jour existât déjà précédemment chez les Juifs. Ils avaient bien l'usage de la semaine (Genèse 17.12; 21.4; 29.27-28
); mais de là ne résulte pas qu'ils célébrassent déjà le sabbat. Ce qui se passa à l'occasion du don de la manne put bien préparer l'observance sabbatique, mais n'en implique pas l'existence.
Cependant deux faits peuvent conduire à l'idée qu'un repos hebdomadaire existait déjà en Israël : d'abord l'emploi dans ce commandement même du terme le sabbat, au lieu de celui de septième jour; puis la circonstance que chez les Assyriens, qui célébraient le 7ième, le 14ième, le 21ième et le 28ième jour de chaque mois, on redoutait, dans chacun de ces septièmes jours appelés sabbatu, de commencer un travail quelconque. Il n'est donc pas sûr que le mot : Souviens-toi, ne rappelle pas une observance déjà ancienne. Quoiqu'il en soit, cette expression signifie certainement : N'oublie pas de distinguer ce jour-là des autres jours pour en faire un sabbat, c'est-à-dire un jour de complète cessation du travail.
Pour le sanctifier : non seulement pour te reposer, mais pour le consacrer à Dieu.
Tu ne feras aucun ouvrage. A l'égard d'autres jours de fête, Dieu interdit les travaux pénibles (Lévitique 23.7
); à l'égard du sabbat, il défend tout travail quelconque : non seulement des travaux comme ceux de labourer (Exode 34.21
), de fouler au pressoir (Néhémie 13.15
), de porter des fardeaux (Jérémie 17.21
), de faire du commerce (Néhémie 13.16; Amos 8.5
), mais même l'acte de ramasser du bois mort (Nombres 15.32
et suivants) et de faire du feu dans les maisons (Exode 35.3
). Du reste la loi ne précise pas davantage, laissant au peuple le soin d'appliquer cette prescription.
On connaît par le Nouveau Testament et par le Talmud les subtilités dans lesquelles les rabbins sont tombés à cet égard.
Ni toi, ni ton fils... Ce repos doit être général, non seulement quant aux travaux, mais aussi quant aux personnes. Il doit s'étendre même aux animaux, qui participent au travail journalier, et aux esclaves. Nous savons que les Romains avaient aussi des jours de repos (feriæ) pour les esclaves et pour les bêtes de somme.
Dans tes portes. Il ne s'agit pas des portes des tentes ou des maisons; le mot employé ne peut désigner que celles des villes. Le sens est donc : dans l'enceinte des endroits que tu habites.
Car l'Eternel a fait... ComparezGenèse 2.2
et suivants. Ces mots prouvent que la tradition du récit de la création était vivante dans l'esprit du peuple. Comme Dieu, après avoir achevé son œuvre, en a fait l'objet de sa contemplation et l'a bénie en bénissant le jour du repos qui en fut le couronnement, ainsi, dans la vie laborieuse de l'homme, chaque semaine doit être une étape qui reproduise en petit la grande semaine de la création et qui aboutisse, comme celle-ci, à un jour de recueillement, de consécration et de bénédiction renouvelée.
Dans la paroleDeutéronome 5.14-15
, Moïse donne à ce commandement un autre considérant :
Afin que ton serviteur et ta servante se reposent comme toi et que tu te souviennes que tu as aussi été esclave au pays d'Egypte et que l'Eternel ton Dieu t'en a fait sortir.
Par le repos sabbatique chaque Israélite doit donc associer les étrangers, les esclaves, à la joie de la délivrance que Dieu lui a accordée à lui-même par le fait de la sortie d'Egypte, de la maison de servitude. Il est évident que ce considérant humanitaire n'exprime pas le motif premier du commandement; mais il n'est point en contradiction avec le motif d'ordre religieux donné dans l'Exode. Le Deutéronome lui-même fait allusion à celui-ci dans ces mots du verset 14 : le repos de l'Eternel ton Dieu.
Le motif nouveau que développe spécialement le Deutéronome est conforme à la tendance générale de ce livre qui est de cultiver dans le cœur d'Israël les sentiments d'équité, d'humanité et de bienveillance envers tous les hommes, et de compléter ainsi ce qui n'était pas expressément indiqué par la lettre de la loi. On ne peut douter d'ailleurs que la forme du Deutéronome ne soit postérieure à celle de l'Exode, quand dans ce livre même on lit ces mots (verset 12) : Garde le jour du repos selon que l'Eternel ton Dieu te l'a commandé.
La loi du sabbat est le seul commandement rituel du Décalogue. Ce fait suffit à montrer sa grande importance; c'est autour de cette institution comme centre que se grouperont toutes les autres prescriptions cérémoniales qui constitueront le culte de l'Eternel. Aussi ce commandement est-il répété à plusieurs reprises (23.12; 35.2; Lévitique 19.3,30; 23.3; 26.2
. DansExode 31.12-17
, le sabbat est appelé un signe de l'alliance entre Dieu et les fils d'Israël à perpétuité.
Ce que fut l'arc-en-ciel dans l'alliance contractée avec Noé, la circoncision dans l'alliance patriarcale, ce que sera le baptême dans l'alliance nouvelle, l'institution du sabbat l'a été dans l'alliance légale.
C'est sur ce terme de septième jour que s'appuient ceux qui portent le nom de Sabbatistes et qui prétendent ramener l'Eglise à l'observation du samedi. Mais il faut considérer :- que Jésus a dit : Le Fils de l'homme est maître même du sabbat. (
Marc 2.28
); par conséquent maître de l'abroger, à plus forte raison d'en changer le jour. - que la substitution du premier jour au septième a eu lieu à l'époque et sous les yeux des apôtres; car elle était consommée avant la mort de Jean, comme le montre le terme de jour du Seigneur ou jour dominical, employé
Apocalypse 1.10
et dans tous les temps subséquents (voir les Pères du deuxième siècle) pour désigner le premier jour de la semaine.
Galates 4.10
) et aux Colossiens (Colossiens 2.16
), il insiste sur la pleine liberté des croyants à l'égard des fêtes juives, dans lesquelles il range expressément les sabbats. Et comme, par le fait de la résurrection du Seigneur et de ses premières apparitions, le premier jour de la semaine avait pris dans la conscience de l'Eglise une importance toute particulière, tellement que ce jour était devenu celui des réunions de culte (Actes 20.7
; comparez1Corinthiens 16.2
), le caractère du repos sabbatique se rattacha tout naturellement ce jour.
L'obligation du repos hebdomadaire ne, repose donc plus pour nous sur le quatrième commandement qui, ainsi que tout ce qui est spécialement juif dans la loi, a été aboli par la venue du Messie (Romains 10.4
), mais sur l'institution divine rapportéeGenèse 2.3
et confirmée parMarc 2.27
: Le sabbat a été fait pour l'homme, pour tout homme donc, et non pour le juif seulement. Mais de même que le septième jour était le monument de la création achevée, le premier y a été substitué comme mémorial de la nouvelle création inaugurée par la résurrection de Jésus-Christ. L'un était le repos après le travail achevé, l'autre est le repos en Dieu préparant l'accomplissement de la tâche nouvelle. Si l'Eglise avait besoin d'un texte exprès pour autoriser ce changement, elle le trouverait dans la parole deJérémie 31.34
et suivants, où il annonce une alliance nouvelle qui, à la loi de Sinaï gravée sur les tables de pierre, substituera la loi écrite par le Saint-Esprit dans les cœurs des pécheurs pardonnés. - que Jésus a dit : Le Fils de l'homme est maître même du sabbat. (
- 20.12 Le cinquième commandement
Honore. Ce terme attribue aux parents une position de supériorité analogue à celle de Dieu; il comprend de plus que l'amour qui n'a pas besoin d'être spécialement mentionné, le respect, ainsi que les égards et les soins qui en découlent (comparez21.17; Lévitique 20.9
; le cas décritDeutéronome 21.18
et suivants nous montre la peine de mort attachée à la violation de ce commandement).
Afin que tes jours... Les expressions ton père, ta mère, n'empêchent pas que, de même que les autres commandements, celui-ci ne soit adressé à Israël comme personne morale unique, et que, par conséquent, cette promesse ne s'applique au peuple dans son ensemble : Dieu lui promet que, si ce commandement est observé chez lui, il sera maintenu et prospérera dans la terre de Canaan, que son Dieu va lui donner. Le respect filial est l'une des conditions essentielles de la stabilité des nations. L'Ecriture montre parfois cette loi appliquée aussi aux familles et même aux individus (comparezJérémie 35.18-19
etProverbes 3.1-2
) - 20.13 Le sixième commandement
Le bien le plus précieux pour l'homme, celui de la possession duquel dépend la jouissance de tous les autres, c'est la vie. Les psalmistes l'appellent quelquefois : mon unique. Le meurtre était déjà condamné dans le récit d'Abel et de Caïn, et dans la révélation de Dieu à NoéGenèse 9.6
. Eteindre une lumière que Dieu a allumée, c'est un crime contre Dieu lui-même. Il n'est parlé ici que du meurtre accompli avec intention. Voir ce qui concerne le meurtre par accidentNombres 35.22
et suivants. - 20.14 Le septième commandement
Après la vie, le bien le plus précieux de l'homme est son foyer domestique et sa femme qui en est le centre (Proverbes 12.4; 31.10
). L'adultère est à la vie de famille ce que le meurtre est à la vie individuelle. Aussi la loi y attache-t-elle la peine de mort, comme au meurtre (Lévitique 20.10; Deutéronome 22.22-24
. - 20.15 Le huitième commandement
La vie de famille repose sur la propriété : attaquer celle-ci, c'est porter atteinte à celle-là. Les adversaires de l'une deviennent ordinairement ceux de l'autre. Il est clair que ce commandement exclut non pas seulement le vol à main armée, mais toute espèce d'acte par lequel nous portons injustement atteinte à la propriété du prochain. - 20.16 Le neuvième commandement
La bonne réputation vaut mieux que la richesse, est-il dit (Proverbes 22.4
). Enlever à un homme son honneur, est chose pire encore que de le dépouiller de son avoir. Les termes du commandement se rapportent proprement aux faux témoignages rendus devant les juges, mais ils n'excluent pas l'application plus générale à toute déclaration qui peut nuire à la bonne réputation du prochain (comparezExode 23.1
).
Ces quatre derniers commandements caractérisent le péché par ses manifestations extérieures les plus grossières; on comprendra pourquoi si l'on se rappelle que le Décalogue devait être la base non seulement de la vie religieuse et morale, mais de la vie sociale et de la législation d'Israël. Cependant pour que le caractère très extérieur de ces commandements ne porte pas atteinte à l'appréciation vraiment morale du péché, le Décalogue se termine par une parole qui poursuit le mal jusqu'à sa racine, dans les dernières profondeurs de l'âme. La convoitise, le désir d'avoir et de jouir, est le principe de la violation de tous les commandements précédents; elle a été celui du péché lui-même compris comme violation de la loi (Genèse 3.6
), parce qu'elle est elle-même péché, révolte contre la volonté divine. - 20.17 Le dixième commandement
Les législateurs humains ont dit : Tu ne tueras point; tu ne déroberas point. Mais aucun n'a dit, ni n'a pu dire : Tu ne convoiteras point. La loi de Dieu seule peut parler ainsi.
Dans l'énumération des objets de la convoitise, la maison est placée en tête et nommée à part. C'est que, dans l'intuition tout à fait antique, ce mot comprend tout ce qui appartient à l'homme, même sa femme et ses enfants. Les termes suivants ne sont donc que l'énumération de toutes les choses contenues dans le premier. Dans le Deutéronome, chapitre 5 où les commandements sont reproduits avec une grande liberté et à un point de vue plutôt humain que strictement légal, c'est la femme qui, au verset 21, est mise en tête, soit en tant que bien principal, soit parce que c'est celui qui devient l'objet de la convoitise la plus grave et la plus coupable. Le terme de maison employé là est pris dans un sens un peu plus restreint que dans l'Exode. - 20.18 20.18 à chapitre 23 Lois complémentaires de la loi fondamentale
18 à 26 Conclusion de la promulgation du Décalogue
Dans ce passage est décrite d'abord l'impression produite sur le peuple par la voix de l'Eternel (versets 18 à 21); puis Dieu insiste encore une fois par la bouche de Moïse sur le point fondamental de la loi qu'il vient de proclamer, la relation d'Israël avec lui, et, préalablement à la construction du Tabernacle et à l'organisation définitive du culte, il lui donne quelques directions pour que le culte qui doit lui être rendu dès ce moment ne se transforme pas en une offense à sa sainteté (versets 22 à 26).
Tout le peuple voyait : la crainte qu'ils éprouvaient provenait de ce sentiment, profondément gravé dans le cœur des anciens Hébreux, que nul ne peut voir Dieu et vivre; c'est ce qui résulte des mots : de peur que nous ne mourions (verset 19). Sans doute, Dieu ne s'était pas montré à eux d'une manière visible, mais ils entendaient sa voix, ils sentaient qu'il était là, et cela suffisait pour les faire trembler de ne pouvoir subsister en sa présence (comparezLuc 5.8
). - 20.20 Et Moïse dit au peuple... Dieu ne voit point avec déplaisir cette crainte profonde et respectueuse qui s'est emparée du peuple. C'est précisément pour produire ce sentiment qu'il s'est entouré en cette circonstance solennelle de toutes ces manifestations redoutables. La salisfaction divine s'exprime clairement dans les mots suivants; elle ressort également du récit de cette même scène
Deutéronome 5.25-33
, particulièrement de ces mots : Oh! s'ils avaient toujours le même cœur pour me craindre et pour garder mes commandements (verset 29). L'Eternel agrée donc la demande du peuple, de ne plus communiquer directement avec lui, puisqu'en effet Israël n'est point encore apte à occuper une telle position; et dès ce moment, il ne lui parle plus que par l'intermédiaire de Moïse.
Ne craignez point : car ce n'est point pour vous faire mourir que je suis venu.
Pour vous mettre à l'épreuve : comparezDeutéronome 8.2
. Dieu a voulu voir si la vraie crainte religieuse, qui est la base de l'obéissance, résulterait chez le peuple de cette grande manifestation, destinée à la lui inculquer; il est réjoui de voir que ce résultat soit obtenu. - 20.22 Vous avez vu vous-mêmes... Dieu tire ici le résultat pratique de toute la scène qui vient de se passer. Dieu a parlé du haut du ciel; il est donc bien l'être tout-puissant, incomparablement grand, qui seul mérite l'adoration, et toute image par laquelle on chercherait à le représenter serait un outrage à sa majesté.
- 20.24 Le rejet de la main de l'homme pour représenter un tel Dieu s'étend jusqu'à la confection de l'autel sur lequel on lui présente les sacrifices et les offrandes.
Un autel de terre, ou bien aussi, d'après verset 25, de pierres brutes sur lesquelles le fer n'a point passé; c'est-à-dire que les matériaux de l'autel doivent être employés à l'état de nature, afin d'être une représentation et comme un abrégé de cette portion de l'univers qu'habite l'adorateur. Dieu a parlé du haut du ciel où il habite; l'autel, au moyen duquel Israël l'honore, doit être le symbole de la terre même d'où monte le culte.
Il n'y a pas dans cette prescription contradiction avec l'ordre de se servir d'airain et de bois dans la construction de l'autel des holocaustes (27.1
); car l'autel lui-même devait être formé de terre ou de pierres non taillées; les matériaux travaillés à la main n'en étaient que le cadre.
En quelque lieu que je fasse souvenir de mon nom. Ces mots ne doivent pas être rattachés grammaticalement à ce qui précède; car cet appendice rendrait la phrase lourde et traînante, et la proposition suivante aurait quelque chose de brusque. Ces mots amènent et expliquent la promesse qui suit : Partout où..., si tu m'adores en ce lieu-là, je viendrai et bénirai.
Dieu fait souvenir de son nom chaque fois qu'il ajoute une nouvelle révélation à celles qu'il a déjà données de sa personne. Le sens de la promesse est donc celui-ci : Ce n'est pas seulement ici à Sinaï, la montagne de Dieu, que je m'approcherai de toi pour te bénir. C'est en tout lieu où, à la suite d'une manifestation de ma part, tu m'élèveras un autel et m'offriras ton sacrifice et ton culte.
Il est entièrement faux d'interpréter ces mots, comme on l'a fait, en disant : Partout où l'on me consacrera un lieu de culte, comme si Dieu autorisait le peuple à lui ériger des autels partout où il le trouvera bon pourvu que ce soit à lui qu'ils soient consacrés. On oublie que le mot hébreu hizkir : faire souvenir, aussi bien que la première personne : Je, impliquent une manifestation de Dieu lui-même qui rendra saint l'endroit où elle aura eu lieu (3.5
) et légitimera par là l'établissement d'un autel. C'est ainsi qu'à côté de l'autel des holocaustes, érigé dans le Tabernacle, nous voyons, au temps des Juges, Gédéon élever un autel et Manoah offrir un sacrifice (Juges chapitres 6 et 13), ainsi qu'autrefois Jacob à Béthel (Genèse 35.1
), à la suite d'une manifestation divine. On a aussi entendu ces mots dans ce sens : Partout où se fixera mon Tabernacle, vous m'élèverez un pareil autel.... et je vous bénirai là.
Mais les termes du texte n'ont pas ce sens, et il n'était point nécessaire de bâtir à chaque campement un nouvel autel. Pendant des siècles, on a usé en Israël, et à bon droit, de cette autorisation expressément accordée ici d'établir un autel et d'offrir un sacrifice dans les endroits consacrés par une manifestation de l'Eternel. Il n'y a rien de commun entre cet usage et le culte des hauts-lieux, toujours blâmé dans l'Ecriture. - 20.26 Tu ne monteras point à mon autel... Ce qui peut signifier que l'autel devra être construit à niveau du sol, pour que l'officiant ne soit point obligé d'y monter; ou bien que, l'autel étant supposé érigé au-dessus du sol, l'officiant devra y monter par une rampe, non par des degrés. Le second sens est évidemment plus naturel, puisque la défense ne porte pas sur l'acte de monter, mais sur celui de monter par des degrés. Comparez d'ailleurs
Lévitique 9.22
Sans doute, plus tard, lorsque l'autel des holocaustes eut pris dans le temple de Salomon des proportions beaucoup plus considérables que celles de l'autel primitif, on fut obligé de construire des degrés pour y monter (2Chroniques 4.1; Ezéchiel 43.17
); mais la profanation que Dieu veut ici prévenir était empêchée alors par une précaution ordonnée plus tard : le vêtement de dessous dont le sacrificateur devait se vêtir chaque fois qu'il s'approchait de l'autel (28.42-13
). Du reste, Dieu s'adresse ici non seulement au sacrificateur, mais aussi à tout Israélite que les circonstances peuvent appeler à ériger un autel et à y sacrifier.
Exode 20
Nous trouvons dans le Deutéronome chapitre 5, une répétition du Décalogue. Elle présente plusieurs changements dont deux surtout sont importants : Le repos à accorder aux serviteurs et aux animaux domestiques, le jour du sabbat, est motivé par le souvenir que doit garder le peuple de son affranchissement du dur travail auquel il était assujetti en Egypte. Dans le dixième commandement, Moïse, au lieu de dire comme il est écrit dans l'Exode :
Tu ne convoiteras point la maison de ton prochain, puis :
Tu ne convoiteras point la femme... intervertit l'ordre de ces deux défenses. Nous examinerons avec soin ces modifications.
Le don de ces deux tables gravées par le doigt de Dieu lui-même est l'un des miracles les plus surprenants que présente l'histoire sainte. Nulle part peut-être la supposition d'un élément légendaire ne pourrait se présenter à l'esprit plus facilement. Mais il y a une circonstance qui suffit à écarter toute idée de ce genre; c'est que le récit du plus grand péché qui soit reproché à Israël est étroitement lié à celui de ce don divin. Il faudrait faire aussi de toute l'histoire du veau d'or une pure légende, si l'on traitait de la sorte le récit des tables de pierre brisées par Moise à cause de ce péché et remplacées après le pardon de Dieu. Mais sans une base historique comment se serait formée une légende qui fait jouer à tout le peuple et à Aaron lui-même, le futur grand-sacrificateur, un rôle si criminel et si sévèrement puni?