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Genèse 12-15 (Annotée Neuchâtel)

   1 Et l'Eternel dit à Abram : Va-t-en de ton pays, de ta famille et de la maison de ton père, au pays que je te montrerai ; 2 et je ferai de toi une grande nation ; je te bénirai et je rendrai grand ton nom. Tu seras une bénédiction : 3 je bénirai ceux qui te béniront ; et celui qui t'injuriera, je le maudirai ; et toutes les familles de la terre seront bénies en toi.
   4 Et Abram s'en alla comme l'Eternel le lui avait dit, et Lot alla avec lui. Abram avait soixante-quinze ans quand il sortit de Charan. 5 Et Abram prit Saraï sa femme et Lot, fils de son frère, et tous les biens dont ils s'étaient enrichis et les gens qu'ils avaient acquis à Charan, et ils sortirent pour aller au pays de Canaan. Et ils arrivèrent au pays de Canaan.
   6 Et Abram traversa le pays jusqu'au lieu où est Sichem, jusqu'au chêne de Moré. Or les Cananéens étaient alors dans le pays. 7 Et l'Eternel apparut à Abram et lui dit : Je donnerai ce pays à ta postérité. Et il éleva là un autel à l'Eternel qui lui était apparu. 8 Puis il se transporta de là à la montagne, à l'orient de Béthel, et dressa sa tente, ayant Béthel à l'occident et Aï à l'orient, et il éleva là un autel à l'Eternel et invoqua le nom de l'Eternel. 9 Puis Abram partit, allant de campement en campement vers le Midi.
   10 Et il y eut une famine dans le pays, et Abram descendit en Egypte pour y séjourner, car la famine était grande dans le pays. 11 Et lorsque il fut près d'entrer en Egypte, il dit à Saraï sa femme : Ecoute ; je sais que, comme tu es une belle femme, 12 voici ce qui arrivera : Lorsque les Egyptiens te verront, ils diront : C'est sa femme ; ils me tueront et te laisseront vivre. 13 Dis donc que tu es ma soeur, afin qu'il m'arrive du bien à cause de toi et qu'on me laisse la vie par égard pour toi.
   14 Et comme Abram arrivait en Egypte, les Egyptiens virent que sa femme était fort belle, 15 et les grands de Pharaon, l'ayant vue, la vantèrent à Pharaon, et cette femme fut prise et emmenée dans la maison de Pharaon. 16 Et il fit du bien à Abram à cause d'elle. Et il eut des moutons, des boeufs, des ânes, des serviteurs, des servantes, des ânesses et des chameaux. 17 Et l'Eternel frappa Pharaon de grandes calamités, ainsi que sa maison, à cause de Saraï, femme d'Abram. 18 Et Pharaon appela Abram et lui dit. Qu'est-ce que tu m'as fait ? Pourquoi ne m'as-tu pas déclaré qu'elle était ta femme ? 19 Pourquoi as-tu dit : C'est ma soeur ; de sorte que je l'ai prise pour femme ? Maintenant, voilà ta femme ; prends-la et va-t-en. 20 Et Pharaon chargea des gens de le faire partir, lui, sa femme et tout ce qui lui appartenait.

Genèse 13

   1 Et Abram partant d'Egypte monta dans le Midi, lui, sa femme et tout ce qui lui appartenait, et Lot avec lui. 2 Or Abram était fort riche en troupeaux, en argent et en or. 3 Puis il alla de campement en campement du Midi jusqu'à Béthel, jusqu'à l'endroit où avait été dressée sa tente au commencement, entre Béthel et Aï, 4 l'endroit où était l'autel qu'il avait fait la première fois. Et là Abram invoqua le nom de l'Eternel.
   5 Or Lot, qui marchait avec Abram, avait aussi des moutons, des boeufs et des tentes, 6 et le pays ne leur suffisait pas pour habiter ensemble, car leurs biens étaient si grands qu'ils ne pouvaient habiter ensemble. 7 Et il y eut un différend entre les bergers des troupeaux d'Abram et ceux des troupeaux de Lot ; les Cananéens et les Phéréziens étaient alors établis dans le pays. 8 Et Abram dit à Lot : Qu'il n'y ait, n'est-ce pas, point de débat entre moi et toi et entre mes bergers et les tiens, car nous sommes des frères. 9 Tout le pays n'est-il pas devant toi ? Sépare-toi plutôt de moi. Si tu vas à gauche, je prendrai la droite, et si tu vas à droite, je prendrai la gauche.
   10 Et Lot, levant les yeux, vit toute la plaine du Jourdain jusqu'à Tsoar : elle était, avant que l'Eternel eût détruit Sodome et Gomorrhe, un pays entièrement arrosé comme le jardin de l'Eternel, comme la terre d'Egypte. 11 Et Lot choisit pour soi toute la plaine du Jourdain, et Lot s'en alla du côté de l'orient ; ils se séparèrent l'un de l'autre. 12 Abram habitait dans le pays de Canaan, et Lot habitait au milieu des villes de la plaine, et il dressa ses tentes jusqu'à Sodome. 13 Et les gens de Sodome étaient fort mauvais, grands pécheurs contre l'Eternel.
   14 Et l'Eternel dit à Abram après que Lot se fut séparé de lui : Lève les yeux et, du lieu où tu es, regarde au septentrion, au midi, à l'orient et à l'occident : 15 tout le pays que tu vois, je le donnerai à toi et à tes descendants à perpétuité. 16 Et je ferai que ta postérité soit comme la poussière de la terre ; si l'on peut compter la poussière de la terre, on comptera aussi ta postérité. 17 Lève-toi, parcours le pays en long et en large, car je te le donnerai. 18 Et Abram leva ses tentes et vint habiter aux chênes de Mamré, qui sont à Hébron, et il éleva là un autel à l'Eternel.

Genèse 14

   1 Il arriva au temps d'Amraphel, roi de Sinéar, d'Arjoc, roi d'Ellasar, de Kédorlaomer, roi d'Elam, et de Thidéal, roi de Goïm, 2 qu'ils firent la guerre à Béra, roi de Sodome, à Birsa, roi de Gomorrhe, à Sinéab, roi d'Adma, à Séméber, roi de Tséboïm, et au roi de Béla, qui est Tsoar. 3 Tous ceux-ci se rassemblèrent dans la vallée de Siddim, qui est la mer Salée. 4 Douze ans ils avaient été soumis à Kédorlaomer, mais la treizième année ils s'étaient révoltés. 5 Et la quatorzième année, Kédorlaomer vint avec les rois qui étaient avec lui, et ils battirent les Réphaïm à Astharoth-Karnaïm, les Zuzim à Ham, les Emim à Savé-Kiriathaïm 6 et les Horiens, dans leur montagne de Séir, jusqu'à El-Paran, qui est près du désert. 7 Puis s'en retournant, ils arrivèrent à la fontaine du Jugement, qui est Kadès, et ils battirent tout le pays des Amalékites, et aussi les Amorrhéens qui habitaient à Hatsatson-Thamar. 8 Et le roi de Sodome sortit avec le roi de Gomorrhe, le roi d'Adma, le roi de Tséboïm et le roi de Béla, qui est Tsoar, et ils se rangèrent en bataille contre eux dans la vallée de Siddim, 9 contre Kédorlaomer, roi d'Elam, Thidéal, roi de Goïm, Amraphel, roi de Sinéar, et Arjoc, roi d'Ellasar, quatre rois contre les cinq. 10 Et il y avait dans la vallée de Siddim beaucoup de puits de bitume, et les rois de Sodome et de Gomorrhe s'enfuirent, et ils y tombèrent, et ceux qui échappèrent s'enfuirent dans la montagne. 11 Et [les ennemis] prirent tous les biens de Sodome et Gomorrhe et tous leurs vivres, et ils s'en allèrent. 12 Ils prirent aussi Lot, fils du frère d'Abram, et ses biens, et s'en allèrent ; or il demeurait à Sodome.
   13 Et l'un des fugitifs vint l'annoncer à Abram l'Hébreu ; or il campait dans la chênaie de Mamré, l'Amorrhéen, frère d'Escol et frère d'Aner ; ils étaient des alliés d'Abram. 14 Et quand Abram apprit que son frère avait été emmené captif, il mit sur pied ses gens nés dans sa maison, au nombre de trois cent dix-huit, et il poursuivit les rois jusqu'à Dan. 15 Et ayant partagé sa troupe pour les attaquer pendant la nuit avec ses serviteurs, il les battit et les poursuivit jusqu'à Hoba, qui est au nord de Damas. 16 Et il ramena tous les biens ; il ramena aussi Lot, son frère, et ses biens, et aussi les femmes et les gens.
   17 Et comme Abram revenait après avoir battu Kédorlaomer et les rois qui étaient avec lui, le roi de Sodome alla au-devant de lui dans la vallée de Savé ; c'est la vallée du Roi. 18 Et Melchisédek, roi de Salem, apporta du pain et du vin ; il était sacrificateur du Dieu Très-Haut ; 19 et il bénit Abram et dit : Béni soit Abram par le Dieu Très-Haut qui a fondé les cieux et la terre, 20 et béni soit le Dieu Très-Haut qui a livré tes ennemis entre tes mains ! Et Abram lui donna la dîme de tout.
   21 Et le roi de Sodome dit à Abram : Donne-moi les personnes et prends pour toi les biens. 22 Abram répondit au roi de Sodome : J'ai levé ma main vers l'Eternel, le Dieu Très-Haut, qui a fondé les cieux et la terre : 23 Si d'un fil à une courroie de soulier je prends quoi que ce soit qui t'appartienne !... Et tu ne diras pas : J'ai enrichi Abram. 24 Je ne veux rien, si ce n'est ce qu'ont mangé les jeunes gens et la part des hommes qui sont venus avec moi, Aner, Escol et Mamré ; eux prendront leur part.

Genèse 15

   1 Après ces choses, la parole de l'Eternel fut adressée à Abram en vision, disant : Ne crains point, Abram ; je suis ton bouclier ; ta récompense sera très grande.
   2 Et Abram dit : Seigneur Eternel, que me donneras-tu ? Je passe ma vie sans enfants, et l'héritier de ma maison est Dammések Eliézer. 3 Et Abram dit : Vois, tu ne m'as pas donné de postérité, et voici un homme attaché à ma maison sera mon héritier. 4 Et voici, la parole de l'Eternel lui fut adressée en ces termes : Celui-ci ne sera pas ton héritier, mais celui qui sortira de tes entrailles sera ton héritier. 5 Et il le mena dehors et dit : Regarde vers le ciel et compte les étoiles, si tu peux les compter. Et il lui dit : Ainsi sera ta postérité. 6 Et Abram eut foi en l'Eternel, et l'Eternel le lui imputa à justice.
   7 Et il lui dit : Je suis l'Eternel qui t'ai fait sortir d'Ur des Chaldéens afin de te donner ce pays pour le posséder. 8 Et il dit : Seigneur Eternel, à quoi connaîtrai-je que je le posséderai ? 9 Et il lui dit : Va me prendre une génisse de trois ans, une chèvre de trois ans, un bélier de trois ans, une tourterelle et un jeune pigeon. 10 Et il lui amena tous ces animaux et les partagea par le milieu, et il mit chaque moitié vis-à-vis de l'autre ; et il ne partagea pas les oiseaux. 11 Et les oiseaux de proie fondirent sur les bêtes mortes, et Abram les chassa.
   12 Et comme le soleil allait se coucher, un profond sommeil tomba sur Abram, et voici une terreur, une obscurité profonde, tomba sur lui. 13 Et il dit à Abram : Sache bien que ta postérité sera étrangère dans un pays qui ne sera pas à eux ; ils y seront en servitude et on les opprimera pendant quatre cents ans. 14 Et je jugerai à son tour la nation à laquelle ils auront été asservis, et ensuite ils sortiront avec de grands biens. 15 Et toi, tu t'en iras en paix vers tes pères ; tu seras enseveli dans une heureuse vieillesse. 16 Et à la quatrième génération ils reviendront ici, car jusqu'à présent l'iniquité de l'Amorrhéen n'est pas à son comble.
   17 Et lorsque le soleil fut couché et que la nuit fut venue, voici une fournaise fumante et un brandon de feu passaient entre ces animaux partagés. 18 En ce jour-là, l'Eternel traita alliance avec Abram en ces termes : Je donne à ta postérité ce pays, depuis le fleuve d'Egypte jusqu'au grand fleuve, au fleuve d'Euphrate : 19 le pays du Kénien, du Kénizien, du Kadmonien, 20 du Héthien, du Phérézien, des Réphaïm, 21 de l'Amorrhéen, du Cananéen, du Guirgasien et du Jébusien.

Références croisées

12:1 Gn 11:31-32, Gn 15:7, Ne 9:7, Es 41:9, Es 51:2, Ez 33:24, Js 24:2-3, Ps 45:10-11, Lc 14:26-33, Ac 7:2-6, 2Co 6:17, He 11:8, Ap 18:4
Réciproques : Gn 9:26, Gn 15:2, Gn 17:1, Gn 20:13, Gn 24:4, Gn 24:7, Gn 24:38, Gn 26:2, Gn 26:3, Gn 28:4, Gn 40:5, Ex 3:6, Ex 3:18, Ex 12:40, Nb 10:30, Ne 9:8, Ct 2:10, Es 41:2, Mt 20:5, Mc 10:29, Ac 7:3, Ac 13:17, He 1:1
12:2 Gn 13:16, Gn 15:5, Gn 17:5-6, Gn 18:18, Gn 22:17-18, Gn 24:35, Gn 26:4, Gn 27:29, Gn 28:3, Gn 28:14, Gn 35:11, Gn 46:3, Ex 1:7, Ex 32:10, Nb 14:12, Nb 24:9-10, Dt 26:5, 2S 7:9, 1R 3:8-9, Mi 7:20, Rm 4:11, Ga 3:7, Gn 14:14-16, Gn 18:18, Gn 19:29, Gn 28:4, 1R 1:47, Ga 3:14
Réciproques : Gn 14:16, Gn 15:3, Gn 17:2, Gn 17:4, Gn 17:16, Gn 19:21, Gn 22:16, Gn 24:1, Gn 25:11, Gn 26:29, Gn 34:30, Gn 39:5, Gn 48:4, Ex 11:3, Ex 12:37, Ex 20:24, Ex 32:13, Lv 26:45, Nb 1:46, Nb 6:27, Nb 11:21, Nb 22:12, Nb 23:20, Nb 26:53, Dt 2:7, Dt 6:3, Js 2:18, Js 6:23, Rt 4:14, 2S 22:36, 1R 11:12, 1R 15:4, 1Ch 4:10, 2Ch 17:14, 2Ch 26:8, Ne 9:7, Jb 35:8, Ps 21:6, Ps 67:7, Ps 107:38, Ps 115:12, Pr 10:22, Es 19:24, Es 26:15, Es 43:4, Es 46:10, Es 65:23, Ez 34:26, Za 8:13, Mt 25:34, Lc 1:15, Ac 27:24, Ep 1:3, He 6:15, He 7:4, He 7:6
12:3 Gn 27:29, Ex 23:22, Nb 24:9, Mt 25:40, Mt 25:45, Gn 18:18, Gn 22:18, Gn 26:4, Gn 28:14, Gn 30:27, Gn 30:30, Gn 39:5, Ps 72:17, Ac 3:25-26, Rm 4:11, 1Co 1:30, Ga 3:8, Ga 3:16, Ga 3:28, Ep 1:3, Col 3:11, Ap 7:9
Réciproques : Gn 13:16, Nb 6:27, Nb 22:6, Dt 32:43, Js 6:17, Ps 67:7, Ps 115:12, Ps 122:6, Es 46:10, Es 49:25, Mi 7:20, Za 8:13, Za 14:17, Mt 1:1, Mt 8:11, Mt 11:3, Mt 25:34, Lc 1:55, Lc 1:70, Lc 1:72, Lc 2:10, Lc 24:47, Jn 5:46, Ac 13:32, Ac 26:6, Rm 4:13, Rm 9:5, Ga 3:14, He 6:15
12:4 Gn 11:27, He 11:8
Réciproques : Gn 11:26, Gn 11:31, Gn 16:3, Gn 17:24, Gn 17:26, Gn 25:7, Gn 26:5, Gn 27:43, 1R 17:15, Ez 27:23, Mt 21:6, Ac 7:4
12:5 Gn 14:14, Gn 14:21, Gn 46:5-26, Gn 11:31, Gn 10:19, Ac 7:4, He 11:8-9
Réciproques : Gn 11:26, Gn 14:11, Gn 14:12, Gn 16:3, Gn 27:43, Gn 48:21, 1Ch 5:21, Jb 1:3, Jr 52:29, Ac 7:2, Ac 13:19
12:6 He 11:9, Gn 33:18, Gn 34:2, Gn 35:4, Js 20:7, Js 24:32, Jg 9:1, 1R 12:1, Jn 4:5, Ac 7:16, Dt 11:30, Jg 7:1, Gn 10:15, Gn 10:18, Gn 10:19, Gn 13:7, Gn 15:18-21
Réciproques : Gn 13:3, Nb 34:2, Js 5:1, Js 24:1, 2Ch 10:1, Ps 60:6, Jn 4:20
12:7 Gn 17:1, Gn 18:1, Gn 32:30, Gn 13:15, Gn 17:3, Gn 17:8, Gn 26:3, Gn 28:13, Ex 33:1, Nb 32:11, Dt 1:8, Dt 6:10, Dt 30:20, Ps 105:9-12, Rm 9:8, Ga 3:16, Ga 4:28, Gn 12:8, Gn 8:20, Gn 13:4, Gn 13:18, Gn 26:25, Gn 33:20, He 11:13
Réciproques : Gn 15:7, Gn 15:18, Gn 24:4, Gn 28:4, Gn 35:9, Gn 35:12, Gn 50:24, Ex 3:6, Ex 4:5, Ex 6:3, Ex 18:12, Ex 32:13, Lv 14:34, Nb 10:29, Nb 26:53, Nb 34:2, Dt 9:5, Dt 34:4, Js 8:30, Js 21:43, Jg 2:1, 1S 3:21, 1S 7:17, 1Ch 16:18, 2Ch 20:7, Ne 9:8, Ne 9:23, Ps 105:11, Ps 105:42, Es 19:19, Ez 47:14, Jn 4:20, Ac 7:5, He 11:8
12:8 Gn 28:19, Gn 35:3, Gn 35:15, Gn 35:16, Js 8:17, Js 18:22, Ne 11:31, Js 7:2, Js 8:3, Ne 11:31, Es 10:28, Gn 4:26, Gn 13:4, Gn 21:33, Ps 116:4, Jl 2:32, Ac 2:21, Rm 10:12-14, 1Co 1:2
Réciproques : Gn 8:20, Gn 12:7, Gn 13:3, Gn 13:18, Gn 28:22, Gn 31:25, Gn 33:20, Gn 35:6, Gn 46:1, Ex 6:3, Js 8:9, Js 8:30, Js 12:16, 1S 7:17, 1R 12:29, 1Ch 4:10, Esd 2:28, He 11:9
12:9 Gn 13:3, Gn 24:62, Ps 105:13, He 11:13-14
Réciproques : Gn 13:1, Gn 20:13, Nb 13:17
12:10 Gn 26:1, Gn 42:5, Gn 43:1, Gn 47:13, Rt 1:1, 2S 21:1, 2R 4:38, 2R 6:25, 2R 7:1-2, Ps 34:19, Ps 107:34, Jr 14:1, Jn 16:33, Ac 7:11, Ac 14:22, Gn 26:2-3, Gn 43:1, Gn 46:3-4, 2R 8:1-2, Ps 105:13
Réciproques : Gn 47:4, Jg 11:2, 1Ch 16:20, Ac 2:10, He 11:15
12:11 Gn 12:14, Gn 26:7, Gn 29:17, Gn 39:6-7, 2S 11:2, Pr 21:30, Ct 1:14
Réciproques : Gn 20:2, Gn 20:13, 1S 21:12, Pr 29:25, Ga 2:13, Ga 6:1
12:12 Gn 20:11, Gn 26:7, 1S 27:1, Pr 29:25, Mt 10:28, 1Jn 1:8-10
Réciproques : Gn 34:30, Jg 15:18, 1R 12:27, 1R 19:3, Rm 4:2
12:13 Jn 8:44, Rm 3:6-8, Rm 6:23, Col 3:6, Gn 11:29, Gn 20:2, Gn 20:5, Gn 20:12, Gn 20:13, Gn 26:7, Es 57:11, Mt 26:69-75, Ga 2:12-13, Ps 146:3-5, Jr 17:5-8, Ez 18:4
Réciproques : Gn 18:15, Gn 19:19, Gn 19:20, Jg 15:18, 1R 12:27, 1R 19:3, Rm 4:2, He 7:6
12:14 Gn 3:6, Gn 6:2, Gn 39:7, Mt 5:28
Réciproques : Gn 12:11, Gn 39:6, Dt 21:11, Est 2:2, Ps 105:14, Es 37:12
12:15 Est 2:2-16, Pr 29:12, Os 7:4-5, Gn 40:2, Gn 41:1, Ex 2:5, Ex 2:15, 1R 3:1, 2R 18:21, Jr 25:19, Jr 46:17, Ez 32:2, Gn 20:2, Est 2:9, Ps 105:4, Pr 6:29, He 13:4
Réciproques : Gn 20:7, Gn 39:6, Dt 21:11
12:16 Gn 13:2, Gn 20:14, Gn 24:35, Gn 26:14, Gn 32:5, Gn 32:13-15, Jb 1:3, Jb 42:12, Ps 144:13-14
Réciproques : Gn 14:14, Gn 16:1, Ec 5:11
12:17 Gn 20:18, 1Ch 16:21, 1Ch 21:22, Jb 34:19, Ps 105:14-15, He 13:4
Réciproques : Gn 20:7, Mc 3:10
12:18 Gn 3:13, Gn 4:10, Gn 20:9-10, Gn 26:9-11, Gn 31:26, Gn 44:15, Ex 32:21, Js 7:19, 1S 14:43, Pr 21:1
Réciproques : Gn 26:10, Pr 6:29, Mt 19:9, Rm 4:2
12:19 Réciproques : Gn 20:14, Gn 26:10, Pr 6:29, Ec 9:7, Mt 19:9
12:20 Ex 18:27, 1S 29:6-11, Ps 105:14-15, Pr 21:1
Réciproques : Gn 20:14, Rm 4:2
12:1 Gn 13:3, Gn 12:9-20, Gn 20:1, Gn 21:33, Js 10:40, Js 18:5, 1S 27:10, 2S 24:7
Réciproques : Gn 11:27, Nb 13:17, Dt 8:13
12:2 Gn 24:35, Gn 26:12-13, Dt 8:18, 1S 2:7, Jb 1:3, Jb 1:10, Jb 22:21-25, Ps 112:1-3, Pr 3:9-10, Pr 10:22, Mt 6:33, 1Tm 4:8
Réciproques : Gn 12:16, Gn 23:6, Gn 24:1, Gn 26:14, Gn 30:43, Nb 32:1, 1S 25:2, 2R 3:4, 2Ch 17:5, 2Ch 32:29, Ec 2:7, Ec 5:11, 1Tm 6:17
12:3 Gn 12:6, Gn 12:8, Gn 12:9, Gn 28:19
Réciproques : Gn 13:1, Gn 35:1, Lv 13:3, He 11:9
12:4 Gn 13:18, Gn 12:7-8, Gn 35:1-3, Ps 26:8, Ps 42:1-2, Ps 84:1-2, Ps 84:10, Gn 4:26, Ps 65:1-2, Ps 107:1, Ps 107:8, Ps 107:15, Ps 116:2, Ps 116:17, Ps 145:18, Es 58:9, Jr 29:12, So 3:9, 1Co 1:2, Ep 6:18-19
Réciproques : Gn 8:20
12:5 Gn 4:20, Gn 25:27, Jr 49:29
Réciproques : Nb 32:1, Ec 5:11, Ec 5:13, Mc 10:22
12:6 Gn 36:6-7, Ec 5:10-11, Lc 12:17-18, 1Tm 6:9
Réciproques : Jb 1:3
12:7 Gn 21:25, Gn 26:20, Ex 2:17, 1Co 3:3, Ga 5:20, Tt 3:3, Jc 3:16, Jc 4:1, Gn 10:19, Gn 12:6, Gn 15:18-21, Gn 34:30, Ne 5:9, Ph 2:14-15, Col 4:5, 1Th 4:12, 1P 2:12
Réciproques : Gn 21:26, Gn 50:11, Js 17:15, 1S 21:7, Mt 18:7, Mc 3:25, Jn 13:35, 1Co 6:6, 1Tm 6:1, He 12:14
12:8 Pr 15:1, Mt 5:9, 1Co 6:6-7, Ph 2:14, He 12:14, Jc 3:17-18, Gn 11:27-31, Gn 45:24, Ex 2:13, Ps 133:1, Ac 7:26, Rm 12:10, Ep 4:2-3, 1Th 4:9, He 13:1, 1P 1:22, 1P 2:17, 1P 3:8, 1P 4:8, 2P 1:7, 1Jn 2:9-11, 1Jn 3:14-19, 1Jn 4:7, 1Jn 4:20, 1Jn 4:21
Réciproques : Gn 14:14, Gn 16:6, Gn 24:27, Gn 29:12, Gn 29:14, Gn 31:23, Gn 31:32, Ex 2:14, Jg 9:26, Jg 14:3, 1S 21:7, 2Ch 11:4, Ne 5:9, Pr 15:18, Pr 17:14, Mc 3:25, Jn 13:35, 1Co 1:2, 1Tm 6:1, 1P 2:12
12:9 Gn 20:15, Gn 34:10, Ps 120:7, Rm 12:18, 1Co 6:7, He 12:14, Jc 3:13-18, 1P 3:8-12
Réciproques : Gn 13:11, Gn 16:6, Gn 47:6, Pr 15:18, Pr 17:14, Ez 21:16, Rm 12:10
12:10 Gn 3:6, Gn 6:2, Nb 32:1-42, 1Jn 2:15-16, Gn 19:17, Gn 19:24, Gn 19:25, Dt 34:3, 1R 7:46, Ps 107:34, 1Jn 2:15, Gn 2:9-10, Es 51:3, Ez 28:13, Ez 31:8, Jl 2:3, Gn 14:2, Gn 14:8, Gn 19:20, Gn 19:22-30, Dt 34:3, Es 15:5, Jr 48:34
Réciproques : Gn 2:8, Gn 10:19, Gn 13:14, Gn 19:30, Gn 25:18, Nb 24:6, Nb 32:19, Nb 34:12, Dt 3:17, Jg 6:4, Jb 40:23, Pr 24:1, Pr 28:22, Ez 16:49, Ez 36:35, Ez 47:18, Ha 2:9, Mt 13:22, 1Tm 6:9
12:11 Gn 19:17, Gn 13:9, Gn 13:14, Ps 16:3, Ps 119:63, Pr 27:10, He 10:25, 1P 2:17
Réciproques : Gn 11:2, Gn 36:6, Gn 36:7, Nb 32:1, Ez 16:46
12:12 Gn 19:29, Gn 14:12, Gn 19:1, Ps 26:5, 1Co 15:33, 2P 2:7-8
Réciproques : Gn 10:19, Gn 19:9, Pr 13:20
12:13 Gn 15:16, Gn 18:20, Gn 19:4-11, 1S 15:18, Es 1:9, Es 3:9, Ez 16:46-50, Mt 9:10, Mt 9:13, Mt 11:23-24, Jn 9:24, Jn 9:31, Rm 1:27, 2P 2:6-8, 2P 2:10, Jud 1:7, Gn 6:11, Gn 10:9, Gn 38:7, 2R 21:6, Es 3:8, Jr 23:24, He 4:13
Réciproques : Gn 6:5, Gn 14:12, Gn 19:13, Jg 2:11, 1S 2:17, Esd 9:6, Jb 8:4, Ps 107:34, Pr 13:20, Es 1:4, Es 1:10, Jr 23:14, Ez 16:50, Jl 3:13, Lc 17:28, Rm 5:13, 1P 4:18, 2P 2:7, Ap 11:8
12:14 Gn 13:11, Gn 13:10, Es 49:18, Es 60:4, Gn 28:14, Dt 3:27
Réciproques : Gn 28:4, Gn 35:12, Ex 3:8, Ex 33:1, Dt 1:8, Js 2:9, Ps 105:42, Es 51:2, Ac 7:3, He 7:6
12:15 Gn 12:7, Gn 15:18, Gn 17:7-8, Gn 18:18, Gn 24:7, Gn 26:3-4, Gn 28:4, Gn 28:13, Gn 35:12, Gn 48:4, Ex 33:1, Nb 34:2, Nb 34:12-29, Dt 26:2-4, Dt 34:4, 2Ch 20:7, Ne 9:7-8, Ps 37:22, Ps 37:29, Ps 105:9-12, Ps 112:1-2, Es 63:18, Mt 5:5, Ac 7:5
Réciproques : Gn 15:7, Gn 31:3, Gn 46:3, Gn 50:24, Ex 3:8, Ex 32:13, Lv 10:15, Nb 10:29, Nb 11:12, Dt 1:8, Dt 3:27, Dt 6:10, Dt 9:5, Js 21:43, 1R 8:34, 1Ch 16:18, 2Ch 6:25, Ne 9:23, Ps 105:11, Jr 32:22, Ez 47:14, Ga 3:16, He 11:8
12:16 Gn 12:2-3, Gn 15:5, Gn 17:6, Gn 17:16, Gn 17:20, Gn 18:18, Gn 21:13, Gn 22:17, Gn 25:1-34, Gn 26:4, Gn 28:3, Gn 28:14, Gn 32:12, Gn 35:11, Gn 36:1-43, Gn 46:3, Ex 1:7, Ex 32:13, Nb 23:10, Dt 1:10, Jg 6:3, Jg 6:5, 1R 3:8, 1R 4:20, 1Ch 21:5, 1Ch 27:23, 2Ch 17:14-18, Es 48:18, Es 48:19, Jr 33:22, Rm 4:16-18, He 11:12, Ap 7:9
Réciproques : Gn 15:3, Gn 17:4, Gn 26:24, Gn 47:27, Gn 48:4, Nb 1:46, Nb 22:5, Dt 6:3, 2S 17:11, 2R 13:23, 2Ch 1:9, Ps 105:24, Ps 115:14, Es 26:15, Ez 12:16, Os 1:10, Ga 3:16
12:17 Réciproques : Gn 17:8, Gn 26:3, Gn 50:24, Lv 14:34, Js 18:8, 2R 13:23, Za 6:7
12:18 Gn 14:13, Gn 18:1, Gn 23:2, Gn 35:27, Gn 37:14, Nb 13:22, Js 14:13, Gn 13:4, Gn 8:20, Gn 12:7-8, Ps 16:8, 1Tm 2:8
Réciproques : Gn 26:25, Gn 33:20, Ex 6:3, Js 10:36, He 11:9
12:1 Gn 10:10, Gn 11:2, Es 11:11, Dn 1:2, Za 5:11, Es 37:12, Gn 10:22, Es 21:2, Es 22:6, Jr 25:25, Jr 49:34-39, Ez 32:24
Réciproques : Gn 14:9, Js 12:23, 2S 10:19, 1R 20:1, 1Ch 1:17, Dn 8:2, Ac 2:9
12:2 Gn 10:19, Gn 13:10, Gn 19:24, Es 1:9-10, Dt 29:23, Os 11:8, 1S 13:18, Ne 11:34, Gn 19:20-30, Dt 34:3, Es 15:5, Jr 48:34
Réciproques : Gn 14:8, Gn 19:22, Js 12:23, 1Ch 5:8
12:3 Gn 19:24, Nb 34:12, Dt 3:17, Js 3:16, Ps 107:34
Réciproques : Gn 14:8, Gn 19:25, Nb 34:3, Js 12:3, Js 15:2, Js 18:19, 2R 14:25, 2Ch 20:2
12:4 Gn 9:25-26, Ez 17:15
Réciproques : 1Ch 19:19
12:5 Gn 15:20, Dt 3:11, Dt 3:20, Dt 3:22, 2S 5:18, 2S 5:22, 2S 23:13, 1Ch 11:15, 1Ch 14:9, Es 17:5, Dt 1:4, Js 12:4, Js 13:12, Js 13:31, Dt 2:20-23, 1Ch 4:40, Ps 78:51, Ps 105:23, Ps 105:27, Ps 106:22, Dt 2:10-11, Js 13:19, Jr 48:1, Jr 48:23
Réciproques : Js 17:15, 2S 21:16, 1Ch 19:19
12:6 Gn 36:8, Gn 36:20-30, Dt 2:12, Dt 2:22, 1Ch 1:38-42, Gn 16:7, Gn 21:21, Nb 12:16, Nb 13:3, Ha 3:3
Réciproques : Gn 32:3, Dt 11:29, Js 12:7, 1S 25:1, 1R 11:18, 2Ch 20:23
12:7 Gn 16:14, Gn 20:1, Nb 20:1, Dt 1:19, Dt 1:46, Gn 36:12, Gn 36:16, Ex 17:8-16, Nb 14:43, Nb 14:45, Nb 24:20, 1S 15:1-35, 1S 27:1-12, 1S 30:1-31, Js 15:62, 2Ch 20:2
Réciproques : Nb 13:29, Js 15:3, Jg 11:16, Jg 12:15, 1S 23:29, 2S 1:8
12:8 Gn 14:2, Gn 13:10, Gn 19:20, Gn 19:22, Gn 14:3, Gn 14:10
Réciproques : Dt 34:3, Ez 16:46, Os 11:8
12:9 Gn 14:1
12:10 Gn 11:3, Js 8:24, Ps 83:10, Es 24:18, Jr 48:44, Gn 19:17, Gn 19:30
Réciproques : Gn 14:8, Gn 25:18, Ex 2:3, Nb 13:17
12:11 Gn 14:16, Gn 14:21, Gn 12:5, Dt 28:31, Dt 28:35, Dt 28:51
12:12 Gn 11:27, Gn 12:5, Gn 13:12-13, Nb 16:26, Jb 9:23, Jr 2:17-19, 1Tm 6:9-11, Ap 3:19, Ap 18:4
Réciproques : Gn 14:16, Nb 32:19, Pr 13:20
12:13 1S 4:12, Jb 1:15, Gn 39:14, Gn 40:15, Gn 41:12, Gn 43:32, Ex 2:6, Ex 2:11, Jon 1:9, 2Co 11:22, Ph 2:5, Gn 13:18, Gn 14:24, Gn 13:18, Gn 10:16, Nb 21:21, Gn 14:24
Réciproques : Gn 18:1, Gn 21:24, Gn 21:32, Gn 35:27, Nb 24:24, Jr 34:9, Ph 3:5
12:14 Gn 11:27-31, Gn 13:8, Pr 17:17, Pr 24:11-12, Ga 6:1-2, 1Jn 2:18, Ps 45:3-5, Ps 68:12, Es 41:2-3, Gn 12:5, Gn 12:16, Gn 15:3, Gn 17:12, Gn 17:27, Gn 18:19, Gn 23:6, Ec 2:7, Dt 34:1, Jg 18:29, Jg 20:1
Réciproques : Gn 12:2, Gn 17:13, Gn 29:12, Ex 21:4, 1S 30:19, 1R 12:29, 1R 15:20, 1R 20:14, 2Ch 16:4, Jb 29:25, Ec 3:8, Jr 41:12
12:15 Ps 112:5, Es 41:2-3, Dt 15:2, 1R 15:18, Ac 9:2
Réciproques : 1R 11:24, 1R 19:15, 2R 8:7, Es 17:1, Jr 49:23, Ez 47:16, Za 9:1, Ac 22:6
12:16 Gn 14:11-12, Gn 12:2, 1S 30:8, 1S 30:18, 1S 30:19, Es 41:2
Réciproques : Gn 50:7, Ec 5:13
12:17 Jg 11:34, 1S 18:6, Pr 14:20, Pr 19:4, He 7:1, 2S 18:18
Réciproques : Ex 18:7, Nb 22:36, Nb 31:13, Dt 23:4
12:18 Ps 76:2, He 7:1-2, Mt 26:26-29, Ga 6:10, Ps 110:4, He 5:6, He 5:10, He 6:20, He 7:1, He 7:3, He 7:10-22, Rt 3:10, 2S 2:5, Ps 7:17, Ps 50:14, Ps 57:2, Mi 6:6, Ac 7:48, Ac 16:17
Réciproques : Gn 41:45, Gn 47:22, Ex 2:16, Lv 9:22, Nb 18:28, Dt 23:4, Js 10:1, Jg 8:5, 2S 5:6, Pr 3:9, Dn 3:26, Za 6:13, Lc 24:44, Lc 24:50
12:19 Gn 27:4, Gn 27:25-29, Gn 47:7, Gn 47:10, Gn 48:9-16, Gn 49:28, Nb 6:23-27, Mc 10:16, He 7:6-7, Rt 3:10, 2S 2:5, Ep 1:3, Ep 1:6, Mi 6:6, Ac 16:17, Gn 14:22, Ps 24:1, Ps 50:10, Ps 115:16, Mt 11:25, Lc 10:21
Réciproques : Gn 24:60, Ex 39:43, Dt 10:14, Js 22:6, Jg 5:24, Jg 17:2, 1S 2:20, 1S 15:13, 2S 6:18, 2S 19:39, 1Ch 16:2, 1Ch 29:11, 2Ch 31:8, Ps 115:15, Dn 5:23, Lc 2:34, Ac 17:24, Ep 4:6, He 5:6
12:20 Gn 9:26, Gn 24:27, Ps 68:19, Ps 72:17-19, Ps 144:1, Ep 1:3, 1P 1:3-4, Js 10:42, Ps 44:3, Gn 28:22, Lv 27:30-32, Nb 28:26, Dt 12:17, Dt 14:23, Dt 14:28, 2Ch 31:5-6, 2Ch 31:12, Ne 10:37, Ne 13:12, Am 4:4, Ml 3:8, Ml 3:10, Lc 18:12, Rm 15:16, He 7:4-9
Réciproques : Gn 14:22, Ex 18:10, Nb 6:23, Nb 31:28, Dt 2:33, Dt 7:2, 2S 18:28, 1R 1:48, 1Ch 6:28, 2Ch 13:16, 2Ch 31:8, Dn 2:20, Lc 1:68, 2Co 1:3, He 7:6, He 7:9
12:21 Gn 14:21
Réciproques : Gn 12:5, Gn 14:11
12:22 Ex 6:8, Dt 32:40, Dn 12:7, Ap 10:5-6, Gn 21:23-31, Jg 11:35, Gn 14:20, Gn 17:1, Ps 24:1, Ps 83:18, Es 57:15, Dn 4:34, Ag 2:8, Gn 14:19, Gn 21:33
Réciproques : Gn 19:30, Gn 21:27, Gn 23:13, Gn 24:3, Gn 25:33, Gn 26:31, Gn 31:53, Lv 9:22, Nb 14:30, Jg 5:19, 2S 14:11, 2R 5:16, 1Ch 29:11, Ne 8:6, Ne 9:15, Ps 106:26, Es 3:7, Ez 20:5, Mt 11:25, Ac 17:24, He 6:16
12:23 1R 13:8, 2R 5:16, 2R 5:20, Est 9:15-16, 2Co 11:9-11, 2Co 12:14, 2Co 11:12, He 13:5
Réciproques : Gn 21:23, Gn 21:27, Gn 23:13, Ex 20:17, 2R 5:26, 1Ch 21:24, Est 9:10, Jb 32:13, Ps 106:26, Pr 10:22, Dn 5:17
12:24 Pr 3:27, Mt 7:12, Rm 13:7-8, Gn 14:13, 1Co 9:14-15, 1Tm 5:18
Réciproques : 2R 4:13
12:1 Gn 46:2, Nb 12:6, 1S 9:9, Ez 1:1, Ez 3:4, Ez 11:24, Dn 10:1-16, Ac 10:10-17, Ac 10:22, He 1:1, Gn 15:14-16, Gn 26:24, Gn 46:3, Ex 14:13, Dt 31:6, 1Ch 28:20, Ps 27:1, Es 35:4, Es 41:10, Es 41:14, Es 43:1, Es 43:5, Es 44:2, Es 44:8, Es 51:12, Dn 10:12, Mt 8:26, Mt 10:28-31, Mt 28:5, Lc 1:13, Lc 1:30, Lc 12:32, Ap 1:17, Dt 33:29, Ps 3:3, Ps 5:12, Ps 18:2, Ps 84:9, Ps 84:11, Ps 91:4, Ps 119:114, Pr 30:5, Dt 33:26-29, Rt 2:12, Ps 16:5-6, Ps 58:11, Ps 142:5, Pr 11:18, Lm 3:24, 1Co 3:22, He 13:5-6, Ap 21:3-4
Réciproques : Gn 18:1, Gn 21:17, Gn 24:12, Gn 28:12, Gn 28:13, Ex 3:12, Ex 3:18, Dt 18:2, 1S 3:21, 1S 25:29, 2S 2:7, 2S 22:3, 2S 22:36, 2R 1:15, 2Ch 15:7, Jb 1:10, Jb 22:25, Ps 7:10, Ps 28:7, Ps 89:18, Es 51:2, Jr 30:10, Jr 39:17, Dn 7:1, Jl 2:21, Mt 5:12, Jn 10:35, Ac 27:24, Rm 8:31, 2Co 4:17, Ga 4:7, Ep 6:16, Col 3:24, He 11:6
12:2 Gn 12:1-3, Gn 25:21, Gn 30:1-2, 1S 1:11, Ps 127:3, Pr 13:12, Es 56:5, Ac 7:5, Gn 24:2, Gn 24:10, Gn 39:4-6, Gn 39:9, Gn 43:19, Gn 44:1, Pr 17:2
Réciproques : Gn 11:30, Gn 16:1, Gn 43:16, Rt 2:6, 2S 9:2, 1R 15:18, 1R 16:9, 2R 4:14, Ec 4:8, Ct 7:4, Es 17:1, Es 51:2, Jr 49:23, Ez 27:18, Mt 20:8, Lc 1:7, Lc 16:1, Ac 22:6, He 6:15
12:3 Gn 12:2, Gn 13:16, Pr 13:12, Jr 12:1, He 10:35-36, Gn 14:14, Pr 29:21, Pr 30:23, Ec 2:7
Réciproques : Gn 11:30, Gn 16:1, Gn 17:13, Gn 25:21, Ex 21:4, 2S 9:2, 2R 4:14, Ec 4:8, Jr 2:14, Lc 1:7, Ac 7:5
12:4 Gn 17:16, Gn 21:12, 2S 7:12, 2S 16:11, 2Ch 32:21, Phm 1:12
Réciproques : Ps 127:3, Es 51:2
12:5 Dt 1:10, Ps 147:4, Jr 33:22, Rm 9:7-8, Gn 12:2, Gn 13:16, Gn 16:10, Gn 22:17, Gn 28:14, Ex 32:13, Dt 1:10, Dt 10:22, 1Ch 27:23, Rm 4:18, He 11:12
Réciproques : Gn 26:4, Gn 28:4, Gn 35:11, Gn 49:33, Ex 1:7, Ex 12:37, Nb 1:46, Dt 1:11, Dt 6:3, 1R 3:8, 1R 4:20, 2Ch 17:14, Ne 9:23, Jb 5:25, Jb 38:37, Ps 127:3, Es 51:2, Na 3:16, Rm 4:10, Ga 3:16, He 11:8, Ap 7:4
12:6 Rm 4:3-6, Rm 4:9, Rm 4:20-25, Ga 3:6-14, He 11:8, Jc 2:23, Ps 106:31, Rm 4:11, Rm 4:22, 2Co 5:19, Ga 3:6
Réciproques : Dt 1:10, Dt 24:13, Ne 9:8, Ps 22:4, Rm 3:21, Rm 4:10, Rm 4:18, Ap 14:15
12:7 Gn 11:28-31, Gn 12:1, Ne 9:7, Ac 7:2-4, Gn 12:7, Gn 13:15-17, Ne 9:8, Ps 105:11, Ps 105:42, Ps 105:44, Rm 4:13
Réciproques : Gn 17:8, Gn 50:24, Ex 6:2, Ex 32:13, Dt 9:5, Ez 47:14, Ml 3:6, Ac 7:3, He 11:8, Ap 4:5
12:8 Gn 24:2-4, Gn 24:13, Gn 24:14, Jg 6:17-24, Jg 6:36-40, 1S 14:9-10, 2R 20:8, Ps 86:17, Es 7:11, Lc 1:18, Lc 1:34
Réciproques : Ex 3:12, He 11:8
12:9 Gn 22:13, Lv 1:3, Lv 1:10, Lv 1:14, Lv 3:1, Lv 3:6, Lv 9:2, Lv 9:4, Lv 12:8, Lv 14:22, Lv 14:30, Ps 50:5, Es 15:5, Lc 2:24
Réciproques : Nb 15:3
12:10 Jr 34:18-19, 2Tm 2:15, Lv 1:17
Réciproques : Dt 29:12
12:11 Ez 17:3, Ez 17:7, Mt 13:4, Ps 119:13
Réciproques : Mc 4:4, Lc 8:5
12:12 Gn 2:21, 1S 26:12, Jb 4:13-14, Jb 33:15, Dn 10:8-9, Ac 20:9, Ps 4:3-5, Ac 9:8-9
Réciproques : Gn 28:12, Nb 24:4, Es 42:9, Ez 7:18, Dn 8:18
12:13 Gn 17:8, Ex 1:1, Ex 2:25, Ex 5:1-23, Ex 22:21, Ex 23:9, Lv 19:34, Dt 10:19, Ps 105:11, Ps 105:12, Ps 105:23-25, Ac 7:6-7, He 11:8-13, Ex 12:40-41, Ga 3:17
Réciproques : Gn 46:2, Gn 46:3, Gn 46:6, Gn 47:4, Ex 1:11, Ex 1:14, Ex 3:2, Ex 3:17, Ex 6:4, Nb 20:15, Js 21:43, Ps 105:25, Es 44:8, Ez 16:4, Ez 20:6, Jn 8:33, Ac 7:17, Ac 12:11
12:14 Gn 46:1-34, Ex 6:5-6, Ex 7:1, Ex 14:31, Dt 4:20, Dt 6:22, Dt 7:18-19, Dt 11:2-4, Js 24:4-7, Js 24:17, 1S 12:8, Ne 9:9-11, Ps 51:4, Ps 78:43-51, Ps 105:27-37, Ps 135:9, Ps 135:14, Ex 3:21-22, Ex 12:35-36, Ps 105:37
Réciproques : Gn 15:1, Gn 46:4, Gn 48:21, Gn 50:24, Ex 2:24, Ex 3:8, Ex 3:17, Ex 3:20, Ex 11:1, Ps 105:42, Pr 8:21, Ez 20:6, Ez 21:30, Ac 7:7
12:15 Gn 25:8, Nb 20:24, Nb 27:13, Jg 2:10, Jb 5:26, Ec 12:7, Ac 13:36, 2Ch 34:28, Ps 37:37, Es 57:1-2, Dn 12:13, Mt 22:32, He 6:13-19, He 11:13-16, Gn 23:4, Gn 23:19, Gn 25:8-9, Gn 35:29, Gn 49:29, Gn 49:31, Gn 50:13, Ec 6:3, Jr 8:1-2, Gn 25:7-8, 1Ch 23:1, 1Ch 29:28, Jb 5:26, Jb 42:17
Réciproques : Gn 25:17, Nb 31:2, Dt 32:50, Js 3:10, Jg 8:32, 1R 1:21, 1Ch 17:11, 2Ch 24:15, Jb 41:32, Ps 49:19, Lc 2:29
12:16 Ex 12:40, 1R 21:26, 2P 3:8-9, Dn 8:23, Za 5:5-11, Mt 23:32-35, 1Th 2:16
Réciproques : Gn 13:13, Gn 48:22, Nb 34:2, Dt 1:7, Dt 1:8, Dt 9:4, Js 10:5, 1S 15:18, 2S 21:2, Esd 9:1, Ps 79:8, Ez 16:3, Jl 3:13, Am 2:9, Za 5:8, Ac 7:6, Rm 4:10, Rm 9:22
12:17 Ex 3:2-3, Dt 4:20, Jg 6:21, Jg 13:20, 1Ch 21:26, Es 62:1, Jr 11:4, 2S 22:9, Jr 34:18-19
Réciproques : Gn 4:4, Ex 19:18, Lv 9:24, 1R 18:38, 1R 19:12, 2Ch 7:1, Ez 1:13, Ap 9:2
12:18 Gn 9:8-17, Gn 17:1-27, Gn 24:7, 2S 23:5, Es 55:3, Jr 31:31-34, Jr 32:40, Jr 33:20-26, Ga 3:15-17, He 13:20, Gn 12:7, Gn 13:15, Gn 17:8, Gn 26:4, Gn 28:4, Gn 28:13, Gn 28:14, Gn 35:12, Gn 50:24, Ex 3:8, Ex 6:4, Ex 23:23, Ex 23:27-31, Ex 34:11, Nb 34:3, Dt 1:7-8, Dt 7:1, Dt 11:24, Dt 34:4, Js 1:3-4, Js 12:1-20, Js 19:1-38, 1R 4:21, 2Ch 9:26, Ne 9:8, Ps 105:11, Nb 34:5, Js 15:4, Es 27:12, Gn 2:14, 2S 8:3, 1Ch 5:9
Réciproques : Gn 10:15, Gn 10:19, Gn 12:6, Gn 13:7, Gn 17:2, Gn 17:7, Gn 26:3, Gn 31:21, Gn 31:44, Ex 3:17, Ex 6:8, Ex 13:5, Ex 23:20, Ex 23:31, Ex 32:13, Ex 33:1, Lv 26:45, Nb 10:29, Dt 6:10, Dt 12:20, Dt 19:8, Dt 32:8, Js 2:9, Js 5:1, Js 9:1, Js 11:16, Js 12:8, Js 13:6, 1S 20:16, 1R 8:65, 2R 24:7, 1Ch 16:16, 1Ch 18:3, 2Ch 7:8, Esd 4:20, Ne 9:23, Ps 80:11, Jr 32:22, Jr 34:18, Ez 20:28, Ez 48:28, Ha 3:9, Ml 3:6, Ac 7:5, Rm 9:4, Ga 3:17, Ga 3:20, Ep 2:12
12:19 Nb 24:21-22
Réciproques : Ex 23:23, Nb 13:29, Jg 3:5, Jg 12:8, 1R 9:20, 2Ch 8:7, Esd 9:1
12:20 Gn 14:5, Es 17:5
Réciproques : Js 17:15, 1S 26:6
12:21 Gn 10:15-19, Ex 23:23-28, Ex 33:2, Ex 34:11, Dt 7:1, Mt 8:28
Réciproques : 1Ch 1:14, 1Ch 11:4

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Genèse 12
  • Note de section ou de chapitre
    Histoire d'Abraham (12 à 25.18)
    Les onze premiers chapitres de la Genèse ont fait passer sous nos yeux l'histoire de l'humanité primitive; avec le douzième nous abordons l'histoire du peuple particulier auquel il sera donné de préparer le salut du monde.
    Tout ce qui a précédé prouve la nécessité de ce salut. Le mal, après avoir pris naissance chez l'être que Dieu avait fait le roi du monde, a marqué de son empreinte la nature entière. Le péché transmis du père à ses enfants est devenu chez l'un d'eux révolte ouverte; le premier crime a été commis, et dans le cours des générations suivantes le mal s'est aggravé au point que Dieu a décrété de détruire une race qui ne répondait plus aux intentions de son Créateur.
    Une seule famille sauvée a donné naissance à une humanité nouvelle. Mais dès les premières générations, le péché reprend le dessus; les hommes croient pouvoir résister à l'ordre de Dieu de peupler toute la terre. En diversifiant leur langage, Dieu force l'humanité à répondre à la destination qu'il lui a assignée. Néanmoins elle continue à s'égarer dans ses propres voies, et de tous les documents anciens il ressort que c'est alors que chaque peuple, une fois séparé des autres, fait d'abord du Dieu commun son Dieu propre, puis tombe clans le polythéisme.
    A ce moment Dieu intervient de nouveau; mais ce n'est plus pour détruire, c'est pour commencer la réalisation de son plan de salut. Immédiatement après le premier péché, Dieu avait fait pressentir le triomphe final de l'humanité sur l'ennemi qui venait de la vaincre (3.15). Après la malédiction de Caïn, la famille de Seth était seule restée dépositaire de cette promesse. Par Noé elle se transmet à Sem, l'aîné de ses fils, qui a mission de ramener au Dieu qu'il adore, d'abord Japheth, puis un jour, quand la malédiction qui pèse sur Cham sera épuisée, la postérité de celui-ci, qui appartient aussi à la postérité de la femme.
    L'heure a maintenant sonné où, au sein de la race de Sem, Dieu va faire éclore l'œuvre du salut, en choisissant Abraham pour devenir le père de son peuple; non sans doute que tout ce qui sortira de ce patriarche soit pour cela membre du peuple élu. De nouvelles éliminations auront lieu : celles d'Ismaël et de sa postérité, d'Esaü et de sa postérité. Isaac, Jacob continueront seuls la race choisie jusqu'à ce que, par les douze fils de ce dernier, de famille elle soit devenue peuple. Alors se fermera le livre de la Genèse.
    Il est toute une école de théologiens qui ne voient dans l'histoire des patriarches qu'une série de mythes, en ce sens que, d'après les uns, ces hommes ne sont que les personnifications d'idées religieuses ou morales que l'imagination antique a revêtues d'un corps, en rendant sensibles les différentes applications de ces idées par les différents traits qu'elle prête à leurs représentants : ou bien, selon d'autres, en ce sens que sous ces faits auxquels la légende a donné un caractère tout personnel, se cachent des souvenirs de migrations et de luttes qui concernaient des peuplades entières.
    Il nous est impossible d'accorder à ces interprétations de nos récits génésiaques la moindre vraisemblance. Nous ne pensons pas que des scènes comme celle de l'alliance entre Dieu et Abraham (chapitre 15), ou celle du sacrifice d'Isaac (chapitre 22), ou celle de la lutte nocturne de Jacob avec l'ange (chapitre 23), puissent être envisagées autrement que comme des scènes concernant un individu, et un individu parfaitement réel.
    Le peuple qu'organise Moïse au sortir d'Egypte, est déjà un peuple particulier, porteur de traditions qui constituent sa vie propre, qui expliquent ses aspirations et qui servent à la puissante main de Moïse de levier pour le soulever et l'entraîner. Dans le corps embaumé de Joseph qu'ils emportent en Canaan sont comme condensés tous les vieux souvenirs de leur race. Et qu'y a-t-il d'incroyable à ce que ces souvenirs se soient conservés traditionnellement durant les quelques siècles du séjour en Egypte? De quoi se seraient entretenus les pères avec les enfants, si ce n'est de ces traditions qu'ils avaient eux-mêmes reçues de leurs pères? Ces récits, conservés si fidèlement qu'ils transmettaient jusqu'aux fautes et aux châtiments des ancêtres, étaient toute leur bibliothèque. L'Eternel seul y était glorifié; sa sainteté, sa miséricorde y dominaient tout, contenant et purifiant le sentiment national. De là la fidélité étonnante de ces récits, qui s'impose au cœur et à la conscience du lecteur.
    L'histoire d'Abraham n'est pas une biographie proprement dite; c'est plutôt le recueil d'un certain nombre de traits détachés, destinés à montrer le trait saillant de son caractère, sa foi. Abraham n'est pas exempt de fautes, et l'auteur les dévoile sans ménagements. Il n'en est pas moins vrai que c'est lui qui a inauguré la nouvelle ère de la foi; il a mérité, d'être appelé le père des croyants. Ainsi que le fait remarquer l'auteur de l'épître aux Hébreux (11.8-19), Abraham a traversé victorieusement quatre épreuves de la foi :
    1. Il a quitté sa patrie, sans savoir où Dieu le conduisait. (Genèse 12.1-9)
    2. Il a vécu comme étranger dans le pays que Dieu lui avait promis, attendant patiemment l'accomplissement de cette promesse. (12.10-14.24)
    3. Il a longtemps attendu la postérité qui devait posséder ce pays promis. (chapitres 15 à 21)
    4. Enfin, l'épreuve suprême : il consent à sacrifier son fils unique, l'héritier de toutes les promesses que Dieu lui a faites. (chapitre 22)
    L'auteur nous laisse sous cette impression; il ne nous raconte plus après cela que quelques faits nécessaires pour comprendre l'histoire subséquente.
    Cette marche de l'histoire d'Abraham est retracée par les morceaux jéhovistes, qui forment la plus grande partie du récit. Quant à l'ouvrage élohiste, pour autant que nous pouvons juger de son contenu et de sa tendance par les fragments que le rédacteur en a conservés, il mettait en lumière les faits destinés à préparer l'alliance du Sinaï et l'organisation du peuple élu, tels que l'institution de la circoncision (chapitre 17) et l'achat, à l'occasion de la mort de Sara, de la première propriété de la famille patriarcale en Canaan (chapitre 23). En dehors de ces faits, le rédacteur ne nous a conservé que quelques courtes notices., indiquant la trame du récit, qui sont disséminées dans les récits jéhovistes. Les morceaux jéhovistes sont comme les perles de la narration dont ces notices élohistes forment le fil.
  • 12.1 I) La vocation d'Abraham et son arrivée dans le pays de Canaan (12.1-9)
    1-3. La vocation
    On est surpris de ne pas trouver ici, comme au commencement de toutes les parties essentielles de la Genèse, le titre : Voici la postérité ou l'histoire de... Plusieurs interprètes croient trouver ce titre dans 11.27 et font ainsi rentrer toute l'histoire d'Abraham dans celle de Thérach. Mais l'histoire de Thérach est terminée avec la mention de sa mort dans 11.32. Peut-être le titre manquant se trouvait-il primitivement dans l'ouvrage élohiste, en tête d'un morceau que le rédacteur a retranché pour le remplacer par le morceau correspondant du jéhoviste.
    Va-t-en de ton pays. Dieu voulait soustraire Abraham à la contagion du polythéisme. (Josué 24.2)
    Ton pays; d'après le verset 4, Charan, qu'Abraham appelle ailleurs son pays, sa patrie (24.4,7). Charan était devenu son pays, puisque la famille de son père s'y était définitivement établie. Par cette parole, Abraham reçoit de Dieu l'ordre, de continuer le voyage que son père avait interrompu à Charan, sans que nous sachions pour quel motif (11.31).
    Au pays que je te montrerai. Abraham doit marcher par la foi et se mettre en route, sans connaître le but du voyage. Néanmoins, Dieu a dû lui indiquer au moins la direction dans laquelle il devait marcher (verset 5).
  • 12.2 Le sacrifice que doit faire Abraham est compensé par une magnifique promesse : il sera à la fois l'objet et l'instrument d'abondantes bénédictions. Les trois premiers membres du verset décrivent les bénédictions dont il sera l'objet; le quatrième introduit les bénédictions dont il sera l'instrument (verset 3).
    Une grande nation : en compensation de sa famille qu'il doit quitter.
    Je te bénirai... Promesse de prospérité spirituelle et matérielle d'abord, puis de gloire; c'est pour lui-même.
    Tu seras une bénédiction, littéralement, sois bénédiction : instrument de bénédiction pour les autres.
  • 12.3 Ce verset développe les derniers mots du verset 2 : Abraham apportera la bénédiction avec lui. Mais si cependant il en est qui l'injurient, ils ne le feront pas impunément. Ainsi le sort des nations sera déterminé par la position qu'elles prendront à son égard.
    Toutes les familles de la terre. Au moment même où Dieu choisit un peuple particulier, il donne pour but à cette élection le salut de toute la terre.
    Seront bénies en toi. La bénédiction donnée à Abraham est déclarée d'avance valable pour tous les peuples de la terre qui se l'approprieront. D'autres traduisent : se béniront en toi; c'est sans doute le sens des passages 22.18 et 26.1. Ici, vu la forme verbale différente, le sens passif doit être préféré au sens réfléchi.
    Cette promesse, répétée à plusieurs reprises à Abraham et transmise ensuite à Isaac et à Jacob, sert de point de départ à toute la prophétie de l'Ancien Testament.
  • 12.4 4-5 Exécution de l'ordre divin
    4 Premier acte de foi de celui qui devient le père des croyants.
    Lot alla avec lui. Tous deux continuent le grand mouvement de migration inauguré par Thérach; mais tandis qu'Abraham suit une destinée providentielle, Lot continue simplement sa vie nomade.
  • 12.5 Ce verset, qui répète le verset 4 en le complétant, est probablement emprunté au document élohiste, ainsi que la fin du verset précédent.
    Au pays de Canaan : voir verset 1, note.
  • 12.6 6-9 Abraham dans le pays de Canaan
    Abraham, arrivant par le chemin des caravanes de Damas, traverse le pays du Nord au Sud, jusqu'à la vallée fertile située au centre du pays et où sera fondée plus tard la ville de Sichem.
    Chêne de Moré, c'est-à-dire de celui qui enseigne. Dans Deutéronome 11.30, il est parlé des chênes de Moré, et dans Juges 9.37, du chêne des devins, comme situés aussi dans la vallée de Sichem. Il est probable qu'il y avait là dès la plus haute antiquité un chêne ou un bois de chênes sous lequel les prêtres enseignaient le peuple; d'où le nom païen chêne des devins et le nom juif chêne de celui qui enseigne.
    Les Cananéens... dans le pays. Plusieurs ont compris ces mots dans ce sens : étaient alors encore dans le pays, et conclu de là que ce récit doit avoir été écrit après la destruction des Cananéens par Josué. Mais comment l'auteur aurait-il pu supposer qu'aucun lecteur juif ignorât que le pays avait été habité par les Cananéens avant que le peuple juif en fit la conquête? Le sens de cette remarque est celui-ci : Au moment où Abraham arriva dans le pays, les Cananéens y étaient déjà établis. Cette remarque fait ressortir ce qu'il y a de frappant dans la promesse qui va suivre : ce pays habité par les Cananéens, Abraham doit le posséder un jour!
  • 12.7 L'Eternel apparut à Abram. C'est la première fois que nous rencontrons cette expression. Ces manifestations visibles de la divinité étaient nécessaires dans un temps où Dieu n'était encore qu'imparfaitement connu. Plus tard, des révélations d'une nature plus spirituelle suffiront.
    Je donnerai ce pays. Dieu avait promis de lui montrer le pays : eh bien, ce pays, le voilà! Cependant, ce n'est pas lui, c'est sa postérité qui en prendra possession. Encore un appel à sa foi!
    Il éleva un autel. Tout endroit où la divinité était apparue, était pour les anciens un lieu saint. En élevant cet autel au centre du pays qui vient de lui être promis, Abraham consacre à son Dieu cette terre promise.
  • 12.8 Abraham continue sa marche vers le Sud. Le nom de Béthel est employé ici par anticipation; car, d'après 28.19, cette localité s'appelait encore Luz. Abraham consacre de nouveau la contrée à son Dieu.
    Invoqua le nom de l'Eternel; voir 4.26, note.
  • 12.9 Abraham mène une vie nomade sur la terre qui lui a été promise.
    Le Midi. Le mot hébreu négueb signifie sécheresse, terre desséchée. Il désigne ici le plateau rocailleux et stérile qui s'étend au sud du pays de Juda et qui forme la transition entre la terre fertile et le désert. Mais ce mot a souvent un sens technique et plus général; il désigne le midi dans le sens géographique où l'on disait jam, la mer, pour dire l'occident.
  • 12.10 II) Abraham en Egypte (12.10-20)
    Ce récit nous met sous les yeux une déplorable défaillance de la foi d'Abraham. Mais il nous montre la fidélité avec laquelle Dieu veille, malgré tout, sur son élu.
    10 Dure épreuve pour la foi d'Abraham à peine arrivé dans le pays qui lui est promis, il est contraint par la famine d'en sortir.
    En Egypte. C'était là qu'on allait toujours chercher des vivres en cas de famine (26.1-2; 41.57).
    Y séjourner : non pas s'y établir, mais y vivre en passager, en attendant de pouvoir revenir en Canaan.
  • 12.11 Au moment où Abraham arrive chez ce peuple étranger, la crainte s'empare de lui, et il recourt à un moyen absolument injustifiable non seulement au point de vue de la vérité, mais encore en raison des conséquences qu'il pouvait entraîner.
    Une belle femme. Sara, qui avait dix ans de moins qu'Abraham (17.17), était alors âgée d'au moins soixante-cinq ans (12.4). Mais, pour elle ce n'était encore que le milieu de la vie, et comme elle n'avait pas eu d'enfants, elle pouvait être bien conservée.
  • 12.12 Ils me tueront. Si Sara était femme d'Abraham, c'était le seul moyen de se l'approprier; si, au contraire, elle était sa sœur, on devrait lui offrir des présents. Les craintes d'Abraham ne manquaient pas de fondement. Un ancien papyrus raconte l'histoire d'un roi d'Egypte qui, sur l'avis de ses conseillers, envoie deux armées pour s'emparer d'une femme en tuant son mari.
  • 12.13 Ma sœur. D'après 20.12, elle était réellement sa demi-sœur; mais cela n'excuse pas Abraham, puisqu'en devenant sa femme, elle avait cessé d'être sa sœur. D'après 20.13, cette demande d'Abraham à Sara n'était qu'une application particulière de la convention conclue entre eux au commencement de leurs pérégrinations.
  • 12.15 Comme aujourd'hui encore en Orient, le roi avait un harem où l'on faisait entrer les plus belles femmes du royaume.
    Fut prise et emmenée dans la maison : littéralement, pour la maison, pour en faire partie.
    Pharaon. Ce mot, en langue égyptienne per-aa ou pher-ao, signifie grande maison. Ce titre, qui est donné par les auteurs bibliques à tous les rois d 'Egypte, rappelle le nom de sublime porte donné à la cour du sultan.
    On admet généralement que le Pharaon dont il est question ici devait appartenir à la dynastie des Hyksos. On appelle ainsi des tribus de race sémitique qui envahirent la Basse-Egypte et y régnèrent longtemps. Il est peu probable, en effet, qu'un Egyptien pur sang eût pris une étrangère pour femme; à peine en aurait-il fait sa concubine. D'autres savants pensent cependant que ce séjour d'Abraham en Egypte eut lieu sous un roi de la 12 ième dynastie, qui est antérieure aux Hyksos. Ils allèguent des inscriptions et des peintures retrouvées dans un tombeau égyptien, d'après lesquelles les rois de cette dynastie auraient été en relation avec des tribus sémitiques. Mais ces relations sont loin d'aller jusqu'à l'union des deux races par le mariage.
  • 12.16 Une fois engagé dans cette voie, Abraham s'abaisse au point d'accepter des présents du roi. La nature de ces présents, en particulier la présence des chameaux, fait supposer qu'il s'agit d'un roi hyksos.
  • 12.17 Malgré cette conduite d'Abraham, l'Eternel ne l'abandonne pas; il intervient au moment où tout semble désespéré.
    Grandes calamités : le mot employé désigne souvent la peste on la lèpre. C'était la punition de l'acte de violence impliqué versets 14 et 15.
  • 12.18 Qu'elle était ta femme. Comment a-t-il tiré cette conclusion? L'historien Josèphe pense que c'étaient ses prêtres qui lui avaient révélé le secret d'Abrabam. Mais il a plutôt appris la vérité de la bouche de Sara elle-même.
  • 12.19 Comme d'habitude dans l'Ecriture, le blâme que mérite la conduite d'Abraham est renfermé dans les faits, qui parlent assez haut. Il se voit repris, lui, l'élu de Dieu, par un païen, et il n'a rien à alléguer pour sa justification.
  • 12.20 Pharaon, effrayé de la puissance du Dieu d'Abraham, afin de se mettre à l'abri de ses châtiments, fait reconduire le patriarche hors de ses Etats.
    On est confondu de la franchise avec laquelle l'auteur dévoile tout ce qu'il y a de blâmable et même de honteux dans la conduite du père du peuple et retrace l'humiliation qu'il s'est attirée de la part d'un roi païen. On ne comprend pas qu'il soit possible de présenter un pareil récit comme un mythe; car le peuple qui l'eût inventé eût travaillé à sa propre honte.
  • Genèse 13

  • 13.1 13.1-4 Retour d'Egypte
    Dans le Midi. Voir 12.9, note.
    Lot avec lui. Lot l'avait accompagné dès le commencement (12.5), sans que cela soit indiqué dans chaque cas spécial. Sa présence est rappelée ici en vue de l'histoire qui va suivre.
  • 13.3 Au commencement : quand il était arrivé de Mésopotamie (12.8), après avoir traversé Sichem (12.6).
  • 13.5 5-13 La séparation
  • 13.6 Le pays ne leur suffisait pas. Les pâturages n'étaient pas suffisants pour tous leurs troupeaux.
  • 13.7 La raison de ce manque de place était la double population, cananéenne et phérézienne, qui occupait déjà le pays.
    Les Phéréziens. Distingué, comme il l'est ici (comparez Genèse 34.30 et Juges 1.4), des Cananéens au sens général de ce mot, ce peuple paraît avoir appartenu à une autre race que ces derniers et avoir fait, partie de la population primitive qui avait précédemment occupé la Palestine. Il en était ainsi, en tout cas, des Réphaïm, à côté desquels ils sont mentionnés (Josué 17.15), des Zumim, des Kéniens, des Avviens, etc. C'est ce qui nous explique pourquoi ils ne sont pas nommés au chapitre 10 parmi les tribus descendues de Canaan.
    Leur nom vient peut-être du mot perazoth, pays ouvert, désignant la rase campagne où la conquête cananéenne les aurait forcés à habiter. S'ils habitaient en nombre dans la contrée de Béthel, on comprend que les pâturages fussent insuffisants.
  • 13.8 Que le différend survenu entre nos bergers ne devienne pas un débat entre moi et toi.
  • 13.9 Abraham, quoique le plus âgé et le chef du campement, laisse Lot choisir le premier, consentant à prendre ce que son neveu lui laissera.
    Devant toi : à ta disposition.
  • 13.10 Lot, levant les yeux, vit. Abraham et Lot étaient sans doute en ce moment sur l'une des montagnes à l'est de Béthel, d'où la vue s'étend au loin sur toute la contrée environnante (verset 14) et particulièrement sur la vallée du Jourdain.
    La plaine, littéralement : le cercle (kiccar). Ce mot, avec on sans la détermination du Jourdain, sert à désigner toute la vallée arrosée par ce fleuve à partir du lac de Génésareth, mais plus spécialement la partie méridionale de cette vallée, où elle s'élargit.
    Jusqu'à Tsoar : vers l'extrémité méridionale de la mer Morte actuelle; voir 19.28, note.
    Un pays entièrement arrosé. Le Jourdain et les nombreux ruisseaux qui descendent des montagnes environnantes rendaient dans ce temps les mêmes services que les canaux du Nil en Egypte et que ceux de l'Euphrate en Babylonie. Ce pays était si fertile que l'auteur n'hésite pas à le comparer à ce qu'il y a de plus beau dans le passé (jardin de l'Eternel) et dans le présent (pays d'Egypte).
  • 13.11 Lot choisit pour soi. Le choix égoïste de Lot fait contraste avec le désintéressement d'Abraham. Mais, en choisissant ce qui lui paraît être le meilleur, il choisit en réalité ce qu'il y a de pire (verset 13).
  • 13.12 Ce verset conclut le récit précédent et prépare le suivant. C'est ici pour le patriarche un nouveau sacrifice, la rupture du dernier lien avec les membres de sa famille.
  • 13.14 14-17 Renouvellement de la promesse
    Dieu ne tarde pas à élever celui qui s'est abaissé, et à enrichir celui qui s'est appauvri. Il confirme à Abraham, en les complétant, les deux promesses qu'il lui a déjà faites et qui correspondent aux deux sacrifices qu'Abraham vient d'accomplir : celle de ce pays à posséder (12.7) et celle d'une famille qui naîtra de lui (12.2).
    En lui promettant dès son arrivée à Sichem le pays de Canaan (12.7), Dieu n'avait rien dit de l'extension de ce pays; il le lui montre maintenant dans toute son étendue. Puis Dieu avait simplement dit : Je donnerai ce pays à ta postérité; il ajoute maintenant : à perpétuité.
    Quant à la promesse d'une postérité (12.2), Dieu avait dit : Je ferai de toi une grande nation; ici, il rend cette promesse plus magnifique encore en comparant le nombre de ses descendants à la poussière de la terre.
    14
    Lève les yeux : comme Lot, verset 10. La portion choisie par Lot (regarde à l'orient) est comprise dans l'espace immense qu'embrasse le regard d'Abraham.
  • 13.15 Tout le pays... à tes descendants : ce pays, qui appartient aux tribus cananéennes, donné à tes descendants qui n'existent pas! Toujours croire sans voir.
  • 13.17 Parcours le pays : comme un roi parcourt son royaume.
  • 13.18 Abraham parcourt le pays jusqu'à son extrémité méridionale et consacre encore à son Dieu cette contrée qu'il vient de lui promettre.
    Chênes de Mamré. D'après 14.13,24, Mamré était le nom d'un habitant du pays qui fit alliance avec Abraham. Dans d'autres passages, ce nom est donné à une portion de la ville d'Hébron (12.19; 35.27).
    On montre encore à Rameth-el-Chalil, au nord d'Hébron, un vieux chêne qu'on prétend être le chêne d'Abraham, et les ruines d'une basilique construite par Constantin et appelée maison d'Abraham. Mais d'après 23.19, Mamré devait être beaucoup plus près de la caverne de Macpéla. Voir à ce passage.
    Hébron, l'une des villes les plus anciennes du pays de Canaan (Nombres 13.23), appelée aujourd'hui par les Arabes El-Chalil, l'ami, en souvenir d'Abraham, l'ami de Dieu. Du reste, le mot Hébron vient lui-même d'une racine qui exprime la notion de liaison, d'amitié.
    Le nom primitif de cette ville était Kirjath-Arba (Genèse 23.2; 35.27; Josué 14.15, etc.). Il est probable qu'il a été changé au temps de la conquête; car à partir du livre des Juges le nom de Kirjath-Arba disparaît complètement. Dans notre passage, comme en général dans les morceaux jéhovistes, le nom d'Hébron est donné, à cette ville par anticipation.
    Hébron est située dans une belle vallée entourée par les montagnes de Juda, à huit heures de marche au sud de Jérusalem.
  • Genèse 14

  • Note de section ou de chapitre
    Délivrance de Lot. Rencontre avec Melchisédek
    Nous apprenons à connaître Abraham dans ce chapitre non plus comme un berger nomade, mais comme un chef puissant, capable d'intervenir dans les luttes des rois contemporains. Mais ici encore, comme au chapitre 13, la générosité et le désintéressement sont les traits dominants de son caractère.
    Le style diffère beaucoup de celui du reste de la Genèse, sans que cela se fasse remarquer dans la traduction française. On est frappé d'un certain nombre d'expressions rares et de tournures grammaticales très antiques. Enfin on remarque d'anciens noms géographiques, que l'auteur doit traduire dans le langage de son temps. Ces caractères spéciaux ont fait supposer que ce morceau est un fragment d'une haute antiquité qui a été inséré dans la Genèse par le rédacteur, ou plus probablement par l'auteur de l'un des documents qui la composent.
  • 14.1 1-12 Occasion de l'intervention d'Abraham
    La vérité historique complète des faits enfermés dans ce récit ne peut plus être mise en doute depuis la confirmation éclatante qu'ils ont reçue par les découvertes faites récemment en Assyrie. Nous pouvons ainsi constater nous-mêmes la parfaite exactitude des renseignements que possédait l'écrivain sacré.
    Plusieurs des noms mentionnés se lisent dans les inscriptions. Ainsi Arjoc s'y trouve sous la forme d'Iri-Akou, (qui signifie serviteur du dieu de la lune, sa ville capitale, Ellasar, est nommée dans les inscriptions Larsav, aujourd'hui Sinkéreh, dans la Basse-Chaldée, sur l'un des bras de l'Euphrate, au nord d'Ur. Les inscriptions nous apprennent, qu'il régnait là comme vassal de son père, Koudour-Maboug, roi d'Ur, de Sumir et d'Accad, c'est-à-dire de toute la Babylonie septentrionale et méridionale.
    Nous sommes aussi éclairés sur le nom de Kédorlaomer. Le mot Koudour (Kédor) entre dans la composition des noms de deux rois élamites de Babylone dont parlent les inscriptions, Koudour-Maboug et Koudour-Nachoundi; et le nom de Laomer est celui de la déesse Lagamar. Les LXX rendent le nom de ce roi sous la forme de Chodollogomor, qui se rapproche encore plus des inscriptions.
    Certains détails de notre récit s'éclaircissent également par la comparaison des inscriptions. Comment se fait-il, par exemple, que Kédorlaomer, un roi d'Elam, marche à la tête de l'expédition et que le roi de Babylone n'y paraisse qu'en seconde ligne (verset 5)? Comment un roi d'Elam, des pays iraniens, peut-il étendre ses conquêtes jusqu'à la vallée du Jourdain?
    Ces problèmes trouvent leur solution dans une inscription du roi d'Assyrie Assurbanipal, qui nous révèle l'existence d'un vaste et puissant empire élamite antérieur à l'empire babylonien. Ce roi raconte en effet que, s'étant emparé de la ville de Suze, capitale de l'empire élamite, il y trouva et rapporta en Babylonie l'idole de la déesse Nana, que, 1635 ans auparavant, un roi d'Elam, du nom de Koudour-Nachoundi, avait enlevée. Car, ajoute-t-il, ce roi élamite avait fait main basse sur les temples d'Accad (Babylonie septentrionale).
    Assurbanipal régnait de 668 à 626 avant J.-C. La conquête de la Babylonie par les rois d'Elam ayant eu lieu 1635 ans auparavant, cela nous conduit aux années 2200-2300 avant J-C, c'est-à-dire à l'époque d'Abraham, dont la date nous a paru être un peu plus de 2000 ans avant J-C. Nous savons de plus que les rois d'Elam, après s'être emparés de Babylone, s'y établirent et en firent leur capitale, car Koudour-Maboug, l'un des successeurs de Koudour-Nachoundi, est désigné dans les inscriptions comme roi de Babylone.
    Une fois établie à Babylone, la dynastie élamite étendit ses conquêtes bien au-delà des plaines de l'Euphrate et du, Tigre. En effet, Koudour-Maboug est nommé dans les inscriptions maître du pays d'Occident, c'est-à-dire des contrées de l'Asie occidentale jusqu'à la Méditerranée, et avant tout du pays de Canaan. C'est justement au moment qui suivit cet asservissement de l'Occident par Koudour-Maboug, bien avant les expéditions assyriennes et babyloniennes, que nous place notre chapitre.
    Ces contrées avaient été soumises douze ans à Kédorlaomer, peut-être le successeur du conquérant; et ce fut pour réprimer une révolte qui avait eu lieu la treizième année qu'il arriva jusqu'à la vallée du Jourdain et au désert de Paran. La série des faits peut donc se reconstruire de la manière suivante : Des deux souverains élamites que nous font connaître les inscriptions, le premier, Koudour-Nachoundi, a conquis la Babylonie; le second, Koudour-Maboug, s'est avancé jusqu'au pays de Canaan; Kédorlaomer, le troisième, celui que nous ne connaissons que par la Bible, est venu pour réprimer une révolte dans les pays conquis.
    1
    Amraphel. Ce nom ne s'explique pas d'après l'hébreu; il est sans doute d'origine babylonienne, mais n'a pas été retrouvé dans les inscriptions.
    Sinéar, la Babylonie; voir 10.10, note.
    Thidéal ne se retrouve pas dans les inscriptions et n'a pas de sens en hébreu. Les LXX lisent Targal (il suffit en hébreu de changer une lettre), mot qui, dans les langues touraniennes, signifie grand chef.
    Goïm, mot hébreu signifiant nations. La traduction grecque de Symmaque le rend par les Scythes. D'après cela, le grand chef des hordes scythes venues du Nord aurait aussi fait partie, comme vassal, de l'armée du roi d'Elam.
    Selon d'autres, Goïm serait le nom d'un peuple spécial, soit les Goïm établis dans les, montagnes d'Ephraïm (Josué 12.23), soit les Gouti, ou Kouti, population d'une contrée située sur les frontières de la Médie.
    De ce que nous avons rapporté plus haut et du verset 9, il résulte que ces quatre rois n'étaient pas égaux : Kédorlaomer était le chef de l'expédition, et les trois autres étaient des rois de pays conquis. L'ordre que suit, ici l'auteur peut s'expliquer par la raison qu'il a voulu placer en tête de toute cette histoire un nom déjà connu par les récits précédents, celui du pays de Sinéar; il aura continué par l'ancien vassal du roi de ce pays, puis passé au roi d'Elam et à son vassal le plus puissant.
  • 14.2 Sodome, Gomorrhe, Adma, Tséboïm, les quatre villes de la plaine qui furent englouties plus tard (chapitre 19). Elles sont également mentionnées ensemble Genèse 10.19 et Deutéronome 29.23. Partout ailleurs, Sodome et Gomorrhe, les deux principales, sont seules indiquées.
    Sur la situation probable de ces quatre villes, ainsi que de Tsoar, voir à 19.28. Il est probable que leurs habitants n'appartenaient pas aux tribus cananéennes; car, d'après 10.19, ces villes étaient situées en dehors de leurs frontières.
    On n'a pas trouvé d'étymologies satisfaisantes de ces noms; plusieurs auteurs ont prétendu que d'après l'arabe, Sodome signifie l'engloutie, Gomorrhe la submergée, Adma la détruite, Béla l'avalée; mais on n'arrive à ces significations qu'en faisant violence à l'orthographe. Il en est de même des explications que les rabbins et certains commentateurs ont données des noms des quatre rois : fils du mauvais, fils du méchant, dent de serpent et venin de scorpion.
    L'état politique de cette contrée est le même que celui du pays de Canaan au temps de Josué : chaque ville a son roi, et en temps de guerre elles se prêtent mutuellement secours. La guerre contre ces cinq villes n'était pas le but unique de l'expédition; mais elle est mentionnée en tête du récit, parce que c'est cette circonstance qui fournit à Abraham l'occasion d'intervenir.
    Béla, qui est Tsoar : qui est aujourd'hui Tsoar. L'auteur connaît encore l'ancien nom de Tsoar, qui n'est mentionné nulle part ailleurs dans la Bible.
  • 14.3 Vallée de Siddim. C'était la partie méridionale de la plaine du Jourdain. Comparez 13.10
    Qui est la mer Salée : depuis la catastrophe racontée au chapitre 19. Ce nom a été donné à la mer Morte à cause de l'énorme quantité de sel qu'elle contient.
  • 14.5 Le récit qui commence avec ce verset montre que tous les pays conquis de l'Occident s'étaient révoltés avec les rois de la Plaine.
    Les Réphaïm. Ce peuple, encore mentionné au temps d'Abraham (15.20), appartenait à la population primitive de Canaan. Ils habitaient à l'orient du Jourdain les contrées occupées plus tard par les Ammonites et les Moabites (Deutéronome 2.11; 2.20; 3.13). Mais ils ont aussi laissé des traces de leur passage dans la partie occidentale du pays : une vallée au sud-ouest de Jérusalem (Esaïe 17.5) et une partie du territoire échu à la tribu de Manassé (Josué 17.15) portaient leur nom. Les derniers restes de ce peuple apparaissent chez les Philistins au temps de David (2Samuel 21.15 et suivants). Partout les auteurs sacrés les mentionnent comme des hommes d'une taille extraordinaire; leur nom même signifie géants.
    Astharoth-Karnaïm. Le sens de ce nom est : les Astartés à deux cornes. Astarté, la personnification de la lune, était ainsi désignée à cause des deux cornes du croissant lunaire. La ville appelée de ce nom devait être le siège d'un culte de cette déesse, la Vénus des Cananéens.
    C'est sans doute la même ville qu'Astharoth, la résidence d'Og, roi de Basan (Deutéronome 1.4; Josué 9.10). Les anciens commentateurs, suivis par plusieurs modernes, identifient cette localité avec l'endroit appelé aujourd'hui Tel-Aschtéra, situé dans l'ancienne province du Hauran, à la hauteur du lac de Génésareth. D'autres l'identifient avec la ville de Bostra, ancienne capitale du pays, située plus au Sud-Est.
    Les Zuzim, peut-être identiques avec les Zamzummim, tribu de Réphaïm mentionnée Deutéronome 2.20; c'étaient les habitants primitifs du pays des Ammonites, qui habitaient à l'orient du Jourdain inférieur. Ptolémée mentionne dans cette contrée une localité du nom de Ziza.
    Ham, nom inconnu.
    Les Emim, les terribles, autre tribu de Réphaïm, qui ont précédé les Moabites dans les contrées situées à l'est de la mer Morte (Deutéronome 2.20).
    Savé-Kiriathaïm. Savé signifie plaine. Sur la position de Kiriathaïm, voir Jérémie 48.1, note.
  • 14.6 Les Horiens. Ce nom, qui signifie habitants des cavernes, désigne la population primitive du pays d'Edom, situé entre la mer Morte et l'extrémité orientale de la mer Rouge (Deutéronome 2.12,22).
    Leur montagne. Ces montagnes sont spécialement leurs, parce que les cavernes qu'elles renferment leur servaient d'habitations.
    Séir. Ce nom, qui signifie velu, vient probablement de ce que les montagnes du pays sont couvertes de forêts.
    El-Paran. El signifie grand arbre, et, se dit surtout des chênes et des palmiers, et Paran désigne le désert qui s'étend à l'ouest du pays d'Edom, entre la presqu'île du Sinaï et le pays de Juda. Ce El-Paran est probablement identique avec Elath, port qui a donné son nom au golfe élanitique, celui des deux golfes septentrionaux de la mer Rouge qui est le plus à l'Est (Deutéronome 2.8; 2Rois 14.22). On comprend que Kédorlaomer ait tenu à la possession de ce port, qui lui donnait accès sur la mer Rouge.
    Près du désert. Elath était à l'entrée du désert de Paran.
  • 14.7 S'en retournant. Allant dans la direction d'où ils étaient venus, mais en longeant cette fois la frontière occidentale du pays d'Edom.
    Fontaine du Jugement : ancien nom de Kadès, venant de ce qu'il y avait là une source près de laquelle on consultait l'oracle. Le nom de Kadès (de kadasch, être saint) montre qu'il y avait réellement là un sanctuaire.
    Cette localité est célèbre dans l'histoire sainte par le séjour qu'y firent les Israélites avant d'entrer dans le pays de Canaan; comme Elath, elle était sans doute pour les rois d'Orient un point important : elle était la clef de la route d'Orient en Egypte. D'après Nombres 13.26, Kadès ne devait pas être éloignée de la frontière méridionale de Juda.
    Tout le pays des Amalékites : sans doute ce peuple, descendant d'Esaü, n'existait pas encore, mais c'était le pays qui fut plus tard habité par eux (Genèse 36.42).
    Les Amorrhéens : voir à 10.16.
    Hatsatson-Thamar : rangée ou abattis de palmiers. D'après 2Chroniques 20.2, cette localité est la même que Enguédi, qu'on a retrouvée sur la côte occidentale de la mer Morte, à la hauteur d'Hébron, dans une contrée maintenant désolée, mais qui, au témoignage de Pline, était autrefois riche en palmiers. C'est par le même endroit que passa plus tard l'armée des Moabites et des Ammonites pour attaquer Josaphat. (2Chroniques 20.1-2)
    Nous pouvons maintenant nous rendre compte de l'itinéraire suivi par les quatre rois d'Orient. Astharoth dans le Hauran, à l'est du lac de Génésareth, Ham, à l'est de l'embouchure du Jourdain (?); Kiriathaïm, à l'est de la mer Morte; Séir, entre la mer Morte et la mer Rouge; Elath, sur la mer Rouge. De là, retour par le désert (Kadès, le pays d'Amalek) jusqu'à Enguédi, dans la vallée de Siddim, au pied des montagnes de Juda.
  • 14.8 Les rois de la Plaine, voyant tous leurs voisins vaincus, réunissent leurs forces sous le commandement en chef du roi de Sodome pour arrêter l'armée conquérante.
  • 14.10 Beaucoup de puits de bitume. Le bitume arrivait probablement à fleur de terre au fond de nombreuses dépressions du sol. Aujourd'hui encore, on trouve beaucoup d'asphalte sur les côtes de la mer Morte, et le fond même de cette mer semble être formé de cette matière. Les voyageurs racontent en effet que, dans la partie méridionale de ce bassin, et surtout après des tremblements de terre, l'asphalte monte du fond de la mer et flotte à la surface de l'eau. La côte méridionale est formée d'un terrain noir, peu consistant, où l'on enfonce facilement et où les bêtes de somme disparaissent parfois.
    Ils y tombèrent : non pas les deux rois (verset 17), mais leurs gens.
  • 14.11 Ils s'en allèrent : ils remontent la vallée du Jourdain, afin d'éviter le désert de Syrie. Comparez verset 14.
  • 14.12 Lot est enveloppé dans la ruine de ce beau et riche pays, dans lequel il s'était établi. Les explications données ici sur lui feraient supposer qu'il n'avait, pas encore été parlé de lui et de son établissement dans cette contrée, ce qui confirme l'hypothèse émise en commençant sur l'origine de ce récit.
  • 14.13 13-16 Victoire d'Abraham
    Abram l'Hébreu : descendant d'Héber; voir 10.25, note; ce nom oppose Abraham aux habitants de la Plaine et aux rois d'Orient. C'est aussi ce nom que les païens emploieront plus tard pour désigner les Israélites (Genèse 39.14; 41.12; Exode 1.16; 1Samuel 4.6).
    Il campait dans la chênaie. Cette explication serait superflue si l'auteur de ce morceau était le même que celui du chapitre 13.
    Escol. Ce nom signifie : grappe de raisin. Ailleurs il désigne une vallée voisine d'Hébron (Nombres 13.23).
    Ils étaient des alliés : tous les trois, d'après le verset 4.
  • 14.14 Son frère : son parent; comparez 13.8; 24. 27
    Ses gens, littéralement : ses éprouvés, ses fidèles, ceux dont il était sûr.
    Nés dans sa maison : ils devaient lui être plus attachés que les esclaves acquis à prix d'argent.
    Trois cent dix-huit. Ce chiffre, qui ne comprend naturellement qu'une partie des gens d'Abraham, donne une idée de la puissance de ce patriarche.
    Jusqu'à Dan. C'est par cette ville, au pied du Hermon, au nord de la Palestine, que passèrent aussi plus tard les armées babyloniennes quand elles envahirent le pays (Jérémie 4.15; 8.16). Le nom de Dan, comme ceux de Béthel (12.8) et de Hébron (13.18), doit être employé ici par anticipation; car cette ville porta le nom de Laïs jusqu'au moment où les Danites s'en emparèrent (Juges 18.27 et suivants). Faut-il conclure de là que ce récit a été composé seulement après cette époque? Non; car nous avons trouvé de nombreux indices de sa très grande ancienneté, même relativement aux autres récits de la Genèse. Il faut donc admettre que le nom de Dan a été substitué plus tard au nom primitif, en vue de la lecture publique; à moins pourtant qu'on ne préfère appliquer ici ce nom de Dan à la ville de Dan-Jaan dans le pays de Galaad, au-delà du Jourdain (2Samuel 24.6). Les rois auraient dans ce cas passé le Jourdain entre le lac de Génésareth et. l'embouchure du fleuve.
  • 14.15 Ayant partagé sa troupe. Cette tactique était très usitée chez les Israélites et dans tout l'Orient. Comparez Juges 7.16; 1Samuel 11.11; 2Samuel 18.2; Job 1.17, etc.
    Hoba, probablement à vingt heures de marche au nord de Damas, sur les confins du désert; là se trouve encore aujourd'hui une source de ce nom.
  • 14.16 Les femmes et les gens : non seulement il délivre Lot et reprend le butin enlevé, mais encore il délivre tous les prisonniers. On peut se demander comment une armée considérable et habituée à la victoire peut être vaincue par une si petite troupe. Mais d'abord Abraham avait trois alliés (verset 13). Puis les rois d'Orient, ayant vaincu tous leurs ennemis, étaient dans une complète sécurité et, leur défaite fut l'effet d'une surprise. Peut-être aussi Abraham n'eut-il affaire qu'à l'arrière-garde qui emmenait les prisonniers et le butin.
  • 14.17 17-20 Rencontre avec Melchisédek
    Alla au-devant de lui : pour le remercier et le prier de lui rendre les prisonniers (verset 21).
    Vallée de Savé : vallée de la Plaine.
    C'est la vallée du Roi. Ce nom ne reparaît que dans 2Samuel 18.18, où nous lisons qu'Absalom se fit ériger un monument dans la vallée du Roi. On ne sait où est cette vallée. Josèphe rapporte sans doute que ce monument était à deux stades de Jérusalem; d'après cela, la vallée du Roi pourrait être la vallée du Cédron. Mais le nom de vallée de la Plaine ne convient pas à cet étroit vallon, et le monument dont parle Josèphe était probablement faussement désigné comme celui d'Absalom. Les propriétés de ce prince étaient en Ephraïm (2Samuel 13.23). Aucun indice ne pouvant nous éclairer sur la situation de la vallée de Savé, ce sera peut-être la position de la ville de Salem qui la déterminera (verset 18).
  • 14.18 Melchisédek : roi de justice. Ce personnage, à la fois roi et prêtre, selon l'ancienne coutume phénicienne, communiquait à son peuple les ordres de Dieu et offrait à Dieu les sacrifices et les prières du peuple. Les commentateurs juifs et les rabbins ont fait bien des suppositions sur ce personnage mystérieux que nous ne rencontrons qu'ici et dont nous ne connaissons ni l'origine ni l'histoire subséquente.
    Les uns ont vu en lui un ange du ciel; d'autres, le patriarche Sem, qui, d'après la chronologie de la Genèse, doit avoir survécu de trente-cinq ans à Abraham lui-même. D'après notre récit, nous voyons simplement en Melchisédek l'un des derniers représentants de la croyance monothéiste primitive qu'il partage encore avec Abraham. En effet le Dieu Très-Haut qu'il adore est reconnu par Abraham comme un seul et même Dieu avec celui qu'Abraham adore sous le nom de Jéhova (verset 22). C'est comme un représentant vénérable de cet ancien ordre de choses qu'Abraham, l'initiateur de la nouvelle économie, lui paie la dîme. Le sacerdoce qu'il exerçait, il le tenait de sa piété personnelle; et c'est sous ce l'apport que l'épître aux Hébreux le compare à Jésus, qui, lui aussi, n'était pas sacrificateur par droit d'hérédité, mais par la puissance de la vie indissoluble qui était en lui (Hébreux 7.16). De plus, dans Psaumes 110.1-4, il est présenté comme le type du Messie, en ce qu'il réunissait les deux charges de la royauté et de la sacrificature, qui restèrent strictement séparées par la loi durant tout le cours de l'ancienne alliance.
    Salem. Ce nom, qui dérive de schalôm, paix, signifie ville de paix. On a pensé qu'il désignait ici une ville de Salim, située sur la frontière nord de la Samarie, non loin de la vallée du Jourdain. Au temps de Jérôme (5 ième siècle après J-C), on prétendait encore montrer dans cette ville le palais de Melchisédek. Mais il est peu probable que le roi de Sodome soit allé, au-devant d'Abraham si loin au Nord, et si le Dan du verset 14 est celui des sources du Jourdain, Abraham ne peut être revenu par la vallée de ce fleuve, qui est presque impraticable en plusieurs endroits. Salem doit donc être cherchée sur le plateau, et vers le sud du pays, dans une contrée qui ne soit pas aussi éloignée de l'ancienne Sodome. Or nul endroit ne répond mieux à ces exigences que Jérusalem qui est appelée Salem dans Psaumes 76.3 et où, au temps de la conquête (Josué 10.1), régnait encore un roi dont le nom a de grands rapports de sens et de forme avec celui de Melchisédek, Adonitsédek (seigneur de justice).
    Cette ville était sur le chemin que devait suivre Abraham en revenant de Dan à Hébron; c'était là que Lot devait le quitter pour rentrer dans la plaine du Jourdain; et c'était là aussi que le roi de Sodome devait aller l'attendre s'il désirait le voir au passage. Salem est probablement le plus ancien nom de cette ville. Il signifie paix, sécurité, parce que sa position la rendait presque imprenable (2Samuel 5.6). Les Jébusiens lui donnèrent le nom de leur tribu, celui de Jébus, que David changea en celui de Jérusalem, possession de paix. La vallée du Roi était sans doute une plaine voisine de cette ville.
    Dieu Très-Haut, en hébreu : El-Eliôn. Ce nom, qui se retrouve Psaumes 57.3; 78.35, etc., est le même que Elioun, qui, d'après Eusèbe, désignait chez les Phéniciens le dieu suprême, celui qui a donné l'être à Uranus et à Gaïa (le ciel et la terre). C'est bien le dieu unique, et non pas seulement un dieu supérieur aux autres, que Melchisédek adore sous ce nom, puisque Abraham peut l'identifier avec Jéhova (verset 22).
  • 14.19 19-20 Comme toujours dans les formules de bénédiction, le langage prend la forme du parallélisme poétique. D'abord (verset 19), Melchisédek souhaite à Abraham les bénédictions divines; puis (verset 20) il remonte à la source de ces bénédictions et bénit Dieu de ce qu'il a accordé la victoire à Abraham.
    Qui a fondé les cieux et la terre. Le mot traduit par fonder est le même (kana) qui a été expliqué 4.1. On traduit quelquefois par possesseur; mais ce sens n'est que, dérivé.
    A l'ouïe de cette bénédiction, Abraham reconnaît en celui qui la prononce un prêtre du vrai Dieu; et aussitôt il lui offre, à ce titre, et par là à Dieu lui-même, la dîme de tout le butin.
  • 14.21 21-24 Rencontre avec le roi de Sodome
    Le roi de Sodome abandonne le butin à Abraham; il reconnaît par là le service que celui-ci lui a rendu.
  • 14.22 J'ai levé ma main. C'est un serment qu'Abraham avait fait probablement au moment même où il se mettait en campagne. Ce qui l'a poussé à faire un tel vœu, ce n'est pas seulement son désintéressement, c'est aussi sa volonté arrêtée de n'avoir rien de commun avec les gens de Sodome.
  • 14.23 Si je... Tournure elliptique; il faut sous-entendre : que dans ce cas Dieu me maudisse!
    D'un fil à une courroie... Ce qu'il y a de, moins précieux; à plus forte raison ce qui a plus de valeur.
  • 14.24 Abraham réserve seulement les vivres consommés par ses 318 serviteurs et par ses alliés et la part du butin qui revient à ces derniers. Il n'a pas le droit d'imposer à d'autres son désintéressement.
    Ce récit remarquable réhabilite en quelque sorte le caractère d'Abraham, si compromis par sa conduite en Egypte. On le voit, ces récits nous présentent l'homme tel qu'il est, avec ses bons et ses mauvais côtés. Mais il y a ici quelque chose de plus grand et de plus solennel : en la personne de Melchisédek et d'Abraham nous voyons l'ancienne croyance au vrai Dieu bénir et comme installer ici-bas, au moment de disparaître, le particularisme théocratique qui doit la relever et la maintenir durant le règne de l'idolâtrie, jusqu'au moment où elle se répandra sous la forme de l'Evangile dans le monde entier.
  • Genèse 15

  • Note de section ou de chapitre
    Alliance de l'Eternel avec Abraham (chapitre 15)
    A deux reprises déjà, Dieu avait promis à Abraham une nombreuse postérité et la possession du pays de Canaan (12.2,7; 13.14-16). Dieu va maintenant ratifier, par une alliance solennellement contractée, ces deux promesses.
  • 15.1 1-6 Promesse solennelle d'un fils
    Après ces choses. Cette formule, qui ne se trouve que trois fois dans l'histoire d'Abraham (15.1; 22.1; 22.20) sert à établir un lien vague entre deux faits qui peuvent s'être passés à une grande distance l'un de l'autre.
    En vision. Il y a eu en ce, moment une apparition de l'Eternel, pour l'aperception de laquelle un sens interne a dû être mis en activité chez Abraham, comme cela arrive dans tous les faits de ce genre. La cessation de cet état n'étant indiquée nulle part, plusieurs commentateurs ont été conduits par là à placer tous les faits qui vont être racontés dans le domaine de la vision. Mais nous verrons au cours du récit que cette supposition est impossible.
    Ne crains point. Abraham avait sans doute des moments de défaillance où, se voyant toujours sans postérité dans ce pays étranger, il se demandait s'il ne s'était pas trompé en croyant obéir à un ordre de Dieu. Une fois ébranlé dans sa foi, il pouvait facilement être saisi de crainte à la vue des populations cananéennes au milieu desquelles il se sentait seul et comme perdu.
    Ton bouclier : pour te protéger contre les peuples qui t'entourent.
    Ta récompense : la récompense de tous les sacrifices que tu as faits par obéissance à ton Dieu.
  • 15.2 La réponse d'Abraham exprime un certain découragement; la seule récompense qui pourrait le réjouir serait la possession d'un fils. A quoi lui serviront gloire, richesses ou toute autre récompense, si ces biens doivent tomber à sa mort en des mains étrangères?
    Dans l'original, ce verset contient une sorte de jeu de mots, Le terme traduit par héritier (benméschek) est très-semblable à Dammések; et c'est probablement cette assonance qui a déterminé le choix de ce terme rarement employé.
    Dammések Eliézer. Eliézer signifie Dieu de secours. Dammések est le nom hébreu de la ville de Damas. Les interprètes ne sont pas d'accord sur la relation grammaticale qui existe entre ce nom de ville et ce nom d'homme. Quelques-uns font de Dammések un adjectif et traduisent : Eliézer le Damascénien. D'autres en font une apposition : Damas Eliézer. Abraham voudrait dire : C'est Damas, la ville d'un peuple étranger, qui en la personne d'Eliézer héritera de moi. Ce sens est le plus conforme au texte hébreu. Mais plusieurs le trouvent peu naturel et supposent qu'une note marginale aura pénétré dans le texte, ce qui est encore plus improbable.
    Depuis sa séparation d'avec Lot, Abraham avait sans doute désigné comme son héritier, dans le cas où il resterait sans enfant, celui de ses serviteurs auquel il était le plus attaché; et c'était, parait-il, un serviteur qu'il s'était acquis à Damas, lorsqu'il était sur le point d'entrer dans le pays de Canaan.
    Les traditions des Mahométans et celles de l'Eglise grecque établissent un rapport étroit entre Damas et Abraham. D'après les premières, c'est un serviteur d'Abraham appelé Damas qui aurait fondé cette ville. D'après les secondes, Abraham aurait été, un certain temps roi de Damas avant de passer en Canaan. Au temps, de Josèphe, on montrait dans les environs de cette ville un endroit appelé la demeure d'Abraham. Le souvenir d'Abraham est vivant à Damas encore aujourd'hui, et chaque printemps on y célèbre la fête des noces d'Abraham.
  • 15.3 L'Eternel ne répondant, pas, Abraham répète sa plainte d'une manière plus précise et plus pressante.
    Un homme attaché à ma maison. C'est le vrai sens du terme hébreu. On traduit d'ordinaire : né dans ma maison (comme 14.14), mais à tort, car le mot employé n'est pas le même.
  • 15.4 L'Eternel répond enfin et affirme à Abraham ce qu'il semble ne plus espérer. Dans les révélations précédentes (chapitres 12 et 13), la promesse d'une postérité issue d'Abraham n'avait jamais été aussi nettement formulée.
  • 15.5 La sortie d'Abraham de sa tente et la contemplation du ciel étoilé sont certainement des faits réels; ce qui n'empêche pas qu'il ne continue à être en relation directe avec Dieu par le sens interne; ainsi Zacharie, Luc 1.11, voit à la fois l'ange et le Lieu saint avec l'autel.
    A la forme de la promesse 13.16 est substituée ici la comparaison plus glorieuse avec les étoiles du ciel.
  • 15.6 Les craintes d'Abraham se dissipent à l'ouïe de cette parole. Il saisit la promesse, si incroyable qu'elle paraisse en raison de sa grandeur même, avec une foi entière; et cet acte de foi, par lequel il s'abandonne complètement entre les mains de Dieu, est estimé par Dieu à la valeur d'une vie d'obéissance parfaite. C'est le moment décisif où Abraham entre vis-à-vis de Dieu dans la position d'un juste, d'un homme sans péché.
    A quelle source l'auteur a-t-il puisé la connaissance d'un fait qui porte sur ce qu'il y a de plus intime dans la relation entre Dieu et Abraham, bien plus, entre Dieu et l'homme en général? Car cette parole est devenue la formule permanente de l'acte d'entrée dans l'état de salut, de la justification, non seulement dans l'ancienne, mais dans la nouvelle alliance (Romains 4.3; Galates 3.6). Y a-t-il ici une révélation de Dieu à l'auteur de ce récit, ou bien ce fait intime, dont l'Esprit de Dieu a rendu témoignage à l'esprit d'Abraham, a-t-il été transmis par ce dernier à ses descendants? En tout cas aucun historien n'eût introduit de son chef dans le récit une pareille remarque.
  • 15.7 7-21 Promesse solennelle de l'héritage
    Le rapport des temps, dans le texte original, indique que cette nouvelle déclaration de Dieu est une conséquence du fait mentionné au verset 6 : la foi et la justification d'Abraham. Sa foi sur le premier point doit être complétée par sa foi relativement au second.
    Qui t'ai fait sortir : par une direction providentielle, car l'ordre précis n'est intervenu qu'à Charan (12.1-3).
  • 15.8 La demande d'un signe est accordée, comme dans les cas de Gédéon (Juges 6.17), d'Ezéchias (2Rois 20.8) et de Marie (Luc 1.34). Le cas de Zacharie (Luc 1.18 et suivants) fait exception, par des raisons tirées de sa position et du milieu où il se trouvait.
  • 15.9 9-10. L'alliance est traitée conformément à un usage humain. Chez les Chaldéens, les Grecs et les Macédoniens, aussi bien que chez les Israélites, les deux personnes qui contractaient un traité d'alliance très solennel, passaient entre les deux moitiés d'un animal ou de plusieurs animaux; ce qui indiquait deux choses :
    • la première, que de même que ces deux moitiés appartenaient au même corps, les deux parties contractantes étaient désormais comme unies en un seul être.
    • la seconde, que si l'une violait son engagement, elle serait traitée comme cet animal partagé en deux. Comparez Jérémie 34.18-19
    Cet usage a donné lieu au terme couper, frapper l'alliance, qui se trouve en hébreu, en grec et en latin.
    Pour fortifier la foi d'Abraham, Dieu consent à se soumettre lui-même à cette manière tout humaine de traiter alliance. Les animaux choisis dans cette circonstance sont ceux-là mêmes que la loi désignera plus tard comme pouvant, être offerts en sacrifice; il parait, que, de toute antiquité, ils avaient servi aux actes sacrés.
    De trois ans, c'est-à-dire dans la plénitude de leur force; il est peu probable qu'il faille penser ici au symbolisme du chiffre trois comme nombre sacré.
    Il ne partagea pas les oiseaux. Comme ils étaient très petits, il en mit sans doute un de chaque côté.
  • 15.11 Les oiseaux de proie sont peut-être l'image des difficultés que rencontrera l'accomplissement de la promesse de la part des peuples voisins (Egyptiens, Cananéens), mais ces difficultés seront vaincues (Abraham les chassa).
  • 15.12 Comme le soleil allait se coucher. On a vu ici l'indice d'un document différent; car c'était de nuit, et non de jour, que Dieu était apparu à Abraham. Mais la seconde révélation n'avait pas suivi immédiatement la première, et Abraham avait consacré un certain temps aux préparatifs ordonnés au verset 9. Au soir tout est prêt, et la communication divine recommence.
    Un profond sommeil : thardéma, le mot employé pour désigner le sommeil surnaturel d'Adam (2.21).
    Une terreur, une obscurité profonde. Abraham s'est endormi sous l'impression sinistre que lui a laissée le présage les oiseaux de proie. C'est par l'explication de cet incident, que Dieu commence.
  • 15.13 Un exil et une captivité quatre fois séculaires attendent sa postérité, avant que la terre promise puisse lui être accordée. Le mot sache bien fait pressentir la gravité menaçante de cette révélation.
    Quatre cents ans, chiffre rond. En réalité les Israélites ont séjourné en Egypte 430 ans (Exode 12.40).
  • 15.14 Voir l'accomplissement exact de cette double prophétie. Exode chapitres 7 à 11 et Exode 12.31-36.
  • 15.15 Abraham lui-même n'aura pas à subir cette captivité.
    Tu t'en iras en paix vers tes pères. D'après ce verset même, l'expression s'en aller vers ses pères désigne un fait qui diffère de celui d'être enseveli et qui le précède. Elle signifie entrer dans le schéol, le séjour des morts, où l'on retrouve ses ancêtres. Ce terme implique l'idée de l'immortalité personnelle.
  • 15.16 A la quatrième génération. Plusieurs prennent ici le mot de génération dans le sens de siècle; le sens naturel convient mieux, puisque cent ans était alors la durée moyenne de la vie humaine.
    La seconde moitié du verset jette un trait de lumière sur la justice des dispensations divines dans l'histoire des peuples. Pour que l'Eternel fasse tomber une nation et donne sa place à une autre, il faut qu'elle soit arrivée au point où le mal est devenu chez elle tout à fait incurable. Cette parole nous aide à comprendre le fait si révoltant en apparence de la destruction des Cananéens. C'est cette loi que Jésus, dans son grand discours sur la fin des temps, applique à l'histoire du peuple juif lui-même et à celle du monde entier : Où sera le corps mort, les aigles s'y assembleront. (Matthieu 24.28).
    L'annonce des jugements de Dieu sur l'Egypte (verset 14) et sur les Amorrhéens (verset 16) a dû faire sur Abraham une profonde impression. On comprend que peu après il ait pu appeler Dieu : Le juge de toute la terre (18.25).
    L'Amorrhéen : au sens large; la population de tout le pays. Comparez 10.16, note.
  • 15.17 Le moment de l'accomplissement de la promesse est ainsi précisé. Et maintenant Abraham se réveille et voit de ses yeux le signe qu'il avait demandé.
    Une fournaise fumante et un brandon de feu. La fournaise désigne un vase cylindrique dans lequel on faisait du feu, ou peut-être simplement ici un brasier, d'où s'élevait une flamme, le brandon de feu. Cette flamme et cette fumée font penser à la colonne de nuée dans laquelle l'Eternel se manifestait aux Israélites dans le désert. C'est sous la même forme qu'il rend ici sa présence sensible.
    Remarquons que l'Eternel seul passe entre les animaux partagés. C'est que lui seul prend un engagement, parce qu'il a seul quelque chose à donner. De là l'expression précédente : Va me prendre, prendre pour moi (verset 9).
  • 15.18 Avec Abram. Dans une alliance comme celle-là, l'homme se borne à recevoir.
    Je donne à ta postérité; comparez 12.7; 13.15. Là il était dit : Je donnerai; ici : Je donne.
    Le fleuve d'Egypte : c'est le bras oriental du Nil. Il ne faut pas le confondre avec le torrent d'Egypte, indiqué ailleurs comme frontière (Nombres 34.5; Josué 15.4 etc.). Sans doute jamais, même à l'époque de sa plus grande gloire, le royaume d'Israël ne s'est étendu jusqu'au Nil. Mais les deux fleuves indiqués représentent ici les deux grands empires qu'ils arrosaient. Entre les deux s'étendra, comme troisième puissance, le royaume de David et de Salomon. C'est un nouveau trait ajouté aux promesses précédentes.
  • 15.19 Des dix peuples mentionnés ici, cinq seulement appartiennent à la population cananéenne : les Héthiens, les Amorrhéens, les Cananéens, les Guirgasiens et les Jébusiens. Voir les notes sur ces noms dans 10.6,16. Les Cananéens sont pris ici an sens restreint du mot. Les cinq autres peuples appartenaient probablement à la population primitive du pays, encore mêlée aux Cananéens à l'époque d'Abraham.
    Sur les Phéréziens, voir à 13.7 et sur les Réphaïm, à 14.5
    Les Kéniens étaient une tribu du désert méridional. mêlée plus tard aux Amalékites (1Samuel 15.6) et aux Madianites, car le beau-père de Moïse est nommé tantôt le Madianite (Nombres 10.29), tantôt le Kénien (Juges 1.16; 4.11). Au temps de la conquête, une partie de la peuplade se joignit aux Israélites et alla s'établir tout au nord du pays (Juges 4.11,17), tandis que les autres restèrent dans le désert, au sud du pays de Juda, où David fut en relation avec eux (1Samuel 27.10; 30.29).
    Les Kéniziens. La position géographique de ce peuple est inconnue. Genèse 36.11 mentionne un Kénaz parmi les descendants d'Esaü, et d'autres passages font de Caleb et d'Othniel des Kéniziens ou des fils de Kénaz (Nombres 32.12; Juges 3.9, etc.). Ces coïncidences de noms sont peut-être accidentelles; mais il se peut aussi que de bonne heure les Kéniziens se soient réunis les uns aux Edomites, les autres aux Israélites.
    Les Kadmoniens : inconnus; leur nom signifiant Orientaux; ils peuvent faire partie du peuple nommé ailleurs les Fils de l'Orient, c'est-à-dire les Arabes de la partie du désert qui touche la Palestine à l'orient.