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Genèse 2:18-20 (Annotée Neuchâtel)

   18 Et l'Eternel Dieu dit : Il n'est pas bon que l'homme soit seul ; je lui ferai une aide qui soit sa pareille. 19 Et l'Eternel Dieu forma du sol tout animal des champs et tout oiseau des cieux, et les fit venir vers l'homme pour voir comment il les appellerait, et pour que, selon que l'homme appellerait un être vivant, ce fût son nom. 20 Et l'homme donna des noms à tous les bestiaux et aux oiseaux des cieux et à toutes les bêtes sauvages ; et il ne trouva pas pour l'homme une aide qui fût sa pareille.

Références croisées

2:18 Gn 1:31, Gn 3:12, Rt 3:1, Pr 18:22, Ec 4:9-12, 1Co 7:36, Gn 3:12, 1Co 11:7-12, 1Tm 2:11-13, 1P 3:7
Réciproques : Gn 2:20, Gn 4:19, Ps 115:12, Ec 4:8, Ml 2:14, Mt 19:10, Jn 2:1, 1Co 11:9, 1Tm 2:13
2:19 Gn 1:20-25, Gn 2:22-23, Gn 1:26, Gn 1:28, Gn 6:20, Gn 9:2, Ps 8:4-8, Gn 2:15
Réciproques : Gn 1:25, Gn 7:9, Ps 50:10
2:20 Gn 2:18
Réciproques : Gn 1:25, Gn 3:12, Gn 3:20, Ps 8:7, Ml 2:15, Mc 10:6, 1Co 11:9

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Genèse 2
  • 2.18 18-25. La création de la femme.
    La création de la femme avait été indiquée 1.7 par une expression sommaire. Elle est racontée maintenant dans tous ses détails et placée au moment précis où elle a eu lieu.
    L'Eternel Dieu dit. Comme la création de la femme est l'achèvement de celle de l'homme, elle est précédée, de même que celle-ci, d'une délibération en Dieu. C'est ici le seul Et Dieu dit, de ce chapitre; il rappelle les : Et Dieu dit, du chapitre 1.
    Il n'est pas bon. Dieu attend, pour donner à l'homme sa compagne, qu'il ait vécu seul un certain temps, sans doute parce que ce don doit répondre à un besoin que le sentiment de la solitude aura fait naître chez lui.
    Ainsi l'on peut s'expliquer qu'il arrive un moment où l'état primitif de l'homme, qui avait été déclaré très bon (1.31), ne l'est plus absolument. Ce qui était bon pour l'enfant peut ne l'être plus pour le jeune homme.
    Plus tard, lorsque le don de Christ aura répondu plus complètement encore aux besoins du cœur de l'homme, saint Paul pourra dire : Il est bon à l'homme d'être seul. (1Corinthiens 7.26)
    Je lui ferai une aide. Dieu ne corrige pas son œuvre il la complète au moment où le réclame la loi du progrès qui la domine dès le commencement. Adam a maintenant besoin d'une aide pour sa tâche; elle lui est donnée.
    C'est de ce mot que Paul a tiré cette expression : La femme est la gloire de l'homme. La gloire d'un être est d'être aimé; il n'y a pas pour l'homme de gloire comparable à celle d'avoir reçu pour compagne et aide dévouée un être aussi parfait que la femme.
    Qui soit sa pareille. Littéralement son vis-à-vis, son pendant, un second lui-même.
  • 2.19 La mention de la création des animaux est en relation évidente avec le récit de la création de la femme, qu'elle prépare. Le rédacteur ne peut avoir voulu dire que Dieu a créé les animaux après l'homme, car il se mettrait en contradiction flagrante avec le chapitre 1, qu'il a posé à la base de tout son récit.
    Comme nous constatons par ce qui précède et par tout ce qui suit que, pour éviter les répétitions, il supprime fréquemment certaines parties de ses documents, nous pouvons admettre qu'il ne relève la création des animaux qu'en vue du récit qui va suivre, et que par conséquent elle n'est pas nécessairement ici à sa place chronologique.
    Ce qui confirme cette idée, c'est qu'il ne parle pas de tous les animaux, mais seulement de ceux qui joueront un rôle dans le fait suivant, à savoir ceux des champs et des airs.
    Nous devons donc admettre que dans sa pensée, et rien n'est plus conforme au mode de narration sémitique, le sens du verset 19 est celui-ci : Et tous les animaux des champs... que l'Eternel Dieu avait formés, il les fit venir vers l'homme.
    Les fit venir vers l'homme. Il ne ressort pas de ces mots qu'ils habitassent dans le paradis, et leur nom d'animaux des champs ne permet même pas de le supposer. Dieu pouvait les faire venir de la contrée environnante.
    Pour voir comment il les appellerait. Le but de Dieu en faisant passer devant Adam les animaux était d'éveiller en lui le sentiment de son isolement, afin que l'aide qui allait lui être accordée, commençât par être l'objet de son désir.
    En voyant passer devant lui tous ces êtres aux formes diverses, aux allures variées, il devait. exprimer par un nom la nature de chacun d'eux, et par là les caractériser comme étrangers à sa propre nature; le résultat de cet examen devait donc être la conscience de son isolement complet au milieu du monde animal.
    On a cru souvent, que ce moment était celui de l'origine du langage. Mais ce ne peut être là le sens de ce récit, intercalé, comme il l'est, dans celui de la création de la femme; puis il semble bien que l'auteur se représente l'homme comme initié au langage dès les premiers moments de son apparition sur la terre; comparez versets 16 et 17.
    Ce fût son nom. C'est ici comme un acte de souveraineté qu'exerce Adam : le nom donné demeurera, et chaque animal sera d'une manière permanente pour l'homme ce qu'exprime son nom, tout comme le jour et la nuit, les cieux, la terre et la mer devaient demeurer tels que Dieu les avait établis en leur donnant un nom.
  • 2.20 Les bestiaux. Il est singulier que le bétail les animaux domestiques, omis au verset 19, soit nommé ici, et en première ligne. Cela se comprend si l'on admet que ces animaux étaient déjà les plus rapprochés de l'homme et habitaient avec lui dans le paradis c'est pourquoi ils ne peuvent être rangés parmi les animaux des champs.
    Les oiseaux, qui partagent jusqu'à un certain point ce privilège, sont nommés immédiatement après; enfin viennent en troisième ligne les bêtes sauvages que Dieu fait venir du dehors.
    Il ne trouva pour l'homme; littéralement pour un homme, c'est à dire pour un être tel que l'homme; Adam ne trouva aucun être propre à former le complément de son existence. Dans sa simplicité cette parole est une expression sublime de la supériorité et de la grandeur de l'homme.
    Cette lacune une fois constatée, Dieu la comble.