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Genèse 3:1-5 (Annotée Neuchâtel)

   1 Or le serpent était le plus fin des animaux des champs que l'Eternel Dieu avait faits. Et il dit à la femme : Est-ce que Dieu aurait dit : Vous ne mangerez pas de tout arbre du jardin ? 2 Et la femme répondit au serpent : Nous mangeons du fruit des arbres du jardin ; 3 mais du fruit de l'arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : Vous n'en mangerez pas et vous n'y toucherez pas, de peur que vous ne mouriez. 4 Et le serpent dit à la femme : Vous ne mourrez nullement ; 5 mais Dieu sait qu'au jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront et vous serez comme Dieu, connaissant le bien et le mal.

Références croisées

3:1 Gn 3:13-15, Es 27:1, Mt 10:16, 2Co 11:3, 2Co 11:14, Ap 12:9, Ap 20:2, Jn 8:44, Nb 22:28-29, Ec 4:10, 1P 3:7, Mt 4:3, Mt 4:6, Mt 4:9
Réciproques : Gn 2:16, Gn 2:17, Gn 3:14, Gn 16:2, Jg 14:15, 2S 13:3, 1R 13:16, Ps 104:25, Pr 7:10, Pr 16:28, Mt 16:23, Mt 26:4, Lc 16:8, Ac 19:15, Ac 28:4, Jc 3:15
3:2 Ps 58:4
Réciproques : Gn 2:16
3:3 Gn 2:16-17, Gn 20:6, Ex 19:12-13, 1Ch 16:22, Jb 1:11, Jb 2:5, Jb 19:21, 1Co 7:1, 2Co 6:17, Col 2:21
Réciproques : Gn 2:9, Nb 17:13, Ez 3:18, Jn 8:44, 1Tm 4:1
3:4 Jn 8:44, Gn 3:13, Dt 29:19, 2R 1:4, 2R 1:6, 2R 1:16, 2R 8:10, Ps 10:11, 2Co 2:11, 2Co 11:3, 1Tm 2:14
Réciproques : Gn 2:17, 1R 13:18, 2Ch 18:21, Ez 3:18, Ez 13:22, Ez 33:8, Mc 8:33, Jc 3:6, Ap 12:9
3:5 Ex 20:7, 1R 22:6, Jr 14:13-14, Jr 28:2-3, Ez 13:2-6, Ez 13:22, 2Co 11:3, 2Co 11:13-15, Gn 3:7, Gn 3:10, Mt 6:23, Ac 26:18, Ex 5:2, 2Ch 32:15, Ps 12:4, Ez 28:2, Ez 28:9, Ez 29:3, Dn 4:30, Dn 6:7, Ac 12:22-23, 2Co 4:4, 2Th 2:4, Ap 13:4, Ap 13:14, Gn 3:22, Gn 2:17
Réciproques : Jg 3:2, 1S 28:10, 2S 14:20, 1R 13:18, 2Ch 18:21, Ec 7:23, Es 14:14, Dn 11:37, Jn 8:44, Col 2:23, He 5:14

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Genèse 3
  • 3.1 1-7. La faute.
    Le serpent. L'auteur ne se représente évidemment pas un individu particulier, mais toute l'espèce de serpents dont il s'agit concentrée, dans cet unique individu qui en est le père. Voir versets 14 et 15.
    Le plus fin. L'adjectif hébreu que nous traduisons ainsi est opposé plusieurs fois dans les Proverbes à ce terme : l'insensé, si fréquemment employé dans ce livre. Il désigne l'habileté à trouver des expédients. Le mot avisé serait peut-être celui qui conviendrait le mieux s'il ne s'agissait pas d'un animal. La circonspection du serpent est devenue proverbiale. (Matthieu 10.16). Cette qualité naturelle le rendait plus qu'aucun autre animal apte à servir d'instrument à l'ennemi de l'homme.
    Que l'Eternel Dieu avait faits. Ce n'est donc pas un être mauvais en soi, puisqu'il était l'un de ceux que Dieu avait faits et déclarés bons. Si donc il a joué un rôle dans la chute, ce n'est pas comme auteur, mais comme agent.
    Il dit; non pas en lui donnant l'exemple de manger de ce fruit; l'auteur attribue à cet animal la faculté de parler sous l'inspiration du principe invisible qui se sert de lui.
    A la femme, comme à l'être le plus faible, non sous le rapport physique, mais au point de vue moral, grâce à la prépondérance de l'imagination et de la sensibilité sur les autres facultés; puis peut-être parce que, l'ordre ayant été donné avant la création de la femme, elle n'avait pu l'apprendre que par Adam et n'en avait pas reçu une impression aussi profonde que celui-ci.
    Est-ce que Dieu aurait dit? Le serpent ne nie pas; il interroge seulement. Son but n'est pas, comme on l'a dit souvent, de susciter chez la femme le doute à l'égard de la réalité de la défense; ce qu'il veut, c'est d'ébranler, par la conviction même de la réalité de cette défense, sa confiance en la bonté et en la justice de celui qui a eu la dureté de la faire. C'est pourquoi aussi il exagère la portée de la défense en l'étendant à tous les arbres.
  • 3.2 La défiance envers celui qui l'interrogeait aurait pu naître chez la femme du fait qu'elle n'avait vu encore aucun animal posséder le don de la parole; et plus encore du fait que l'être qui lui parlait cherchait à éveiller dans son cœur un sentiment contraire à celui qu'elle devait à son bienfaiteur divin. Elle n'a pas pris garde à tout cela.
  • 3.3 Elle rétablit la vérité des faits, tout en ajoutant à la défense les mots : Vous n'y toucherez pas, qui venaient peut-être de la bouche d'Adam. Mais en entrant ainsi en communication avec le serpent, elle donne déjà quelque accès à la séduction qu'il veut exercer sur elle.
  • 3.4 Vous ne mourrez nullement. L'ennemi s'enhardit; il passe de l'interrogation à la négation ouverte.
  • 3.5 Non seulement il accuse Dieu de mensonge, mais il lui refuse même l'amour : c'est par jalousie et pour n'avoir pas d'égaux que Dieu veut les priver de ce fruit. Il y a dans cette parole, comme dans celle de tout séducteur habile, un mélange de vrai et de faux; elle fait miroiter aux yeux de la femme un état divin qui est réellement destiné à l'humanité et qui répond par conséquent à une aspiration naturelle et profonde; mais elle lui montre pour arriver à cet état le chemin de la désobéissance, qui la conduira au résultat opposé.
    Remarquons que le tentateur, en parlant comme il le fait ici, refuse à Dieu les deux traits essentiels du caractère divin, la vérité et la bonté, pour se les attribuer à lui-même.
    L'obscurcissement de la conscience qui se produit chez Eve à la suite de cette déclaration qu'elle accueille, se perpétuera dans cette idée païenne, si fréquemment énoncée chez les classiques : Toute divinité est jalouse.
    Il faut remarquer aussi que cette parole du serpent fait consister l'état divin dans la connaissance, non dans la sainteté; c'est là l'erreur de la fausse sagesse; la connaissance ne conduit pas nécessairement à la sainteté, mais la sainteté conduit à la connaissance.