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Genèse 4:1
(Annotée Neuchâtel)
Genèse 4:1 Et l'homme ayant connu Eve sa femme, elle conçut et enfanta Caïn ; et elle dit : J'ai donné l'être à un homme avec l'Eternel.

Références croisées

4:1 Nb 31:17, Gn 4:25, Gn 3:15, Gn 5:29, 1Jn 3:12
Réciproques : Gn 19:31, Gn 24:16, Gn 29:21, Gn 38:26, Jg 19:25, 1S 1:19, Jb 15:7, Es 7:14

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Genèse 4
  • 4.1 1-2. Les deux frères.
    L'homme. Nous traduisons ainsi pour être littéral; Adam est encore envisagé moins comme individu que comme le représentant de la race.
    Ayant connu. Ces mots qui, d'après la forme du verbe, expriment une action passée, nous reportent au séjour dans le paradis, probablement au moment qui suivit immédiatement le premier péché (3.7). Le mot connaître désigne l'union la plus étroite, aussi bien au sens physique qu'au sens moral. Cette expression, qui n'est jamais employée en parlant des animaux, montre le caractère moral de l'union des sexes dans le mariage.
    Caïn. Ce nom, comme le montre l'explication qu'Eve en donne elle-même, désignait ce premier enfant comme un être produit avec le secours de l'Eternel, car il est mis en relation avec le mot hébreu kana, qui signifie produire, créer, acquérir; cependant, d'après les règles de l'étymologie hébraïque, il dérive plutôt de la racine kin ou koun, qui exprime dans des langues sémitiques la notion de forger, fabriquer. Employé comme nom commun, ce mot signifie lance (2Samuel 21.6).
    J'ai donné l'être. On se représente aisément l'étonnement que dut éprouver la première mère à la vue de son premier enfant, elle qui savait que son mari et elle-même avaient été formés de la main de Dieu. De là son exclamation qu'on pourrait paraphraser ainsi : J'ai participé à l'œuvre créatrice accomplie par l'Eternel.
    Avec l'Eternel. Il serait possible de traduire : J'ai donné l'être à un homme, l'Eternel.
    Plusieurs interprètes adoptant ce sens ont pensé qu'Eve voyait dans cet enfant le Sauveur promis et proclamait par ces paroles sa nature divine. Mais la promesse du chapitre 3 ne renfermait aucune notion de ce genre.
    L'emploi du nom de Jéhova dans la bouche d'Eve paraît contredire le passage Exode 6.3. Nous renvoyons les lecteurs à l'explication de ce passage important, nous bornant à dire ici que le nom de Jéhova ne peut avoir été complètement inconnu avant la révélation de l'Eternel à Moïse dans le désert.
    Quelques noms composés en effet, tels que Morija et le nom de la mère de moïse lui-même, Jokébed (dont l'Eternel est la gloire), attestent son existence dans la période antérieure, et si ce nom n'eût pas été en quelque mesure connu du peuple, lorsque Moïse demande à Dieu : Qui leur dirai-je que tu es? Dieu n'eût pas pu lui répondre : Tu leur diras que je suis Jéhova, car cette réponse n'eût présenté aucun sens à leur esprit.
    Du reste il est bien probable qu'ici le nom de Jéhova doit être attribué à l'auteur, qui traduit de cette manière en hébreu le nom de la langue primitive employé par Eve pour désigner Dieu.