Lueur.org - Un éclairage sur la foi

Genèse 4:6-7 (Annotée Neuchâtel)

   6 Et l'Eternel dit à Caïn : Pourquoi es-tu irrité et pourquoi ton visage est-il abattu ? 7 Si tu fais bien, ne seras-tu pas agréé ? Et si tu ne fais pas bien, le péché se tient à la porte ; son désir tend vers toi, et toi tu dois dominer sur lui.

Références croisées

4:6 1Ch 13:11-13, Jb 5:2, Es 1:18, Jr 2:5, Jr 2:31, Jn 4:1-4, Jn 4:8-11, Mi 6:3-5, Mt 20:15, Lc 15:31-32
Réciproques : Gn 4:26, Gn 39:19, 1S 18:9, Est 3:5, Jb 11:15, Ps 64:2, Ec 7:9, Dn 3:19, Mt 5:22, Jc 4:5
4:7 Gn 19:21, 2S 24:23, 2R 8:28, Jb 42:8, Pr 18:5, Ec 8:12-13, Es 3:10-11, Jr 6:20, Ml 1:8, Ml 1:10, Ml 1:13, Ac 10:35, Rm 2:7-10, Rm 12:1, Rm 14:18, Rm 15:16, Ep 1:6, 1Tm 5:4, 1P 2:5, Jb 29:4, Pr 21:27, He 11:4, Gn 4:8-13, Rm 7:8-9, Jc 1:15, Gn 3:16
Réciproques : Gn 32:4, Nb 32:23, 2S 11:6, Jb 21:19, Pr 13:21, Rm 5:13, 2Co 5:9, Jc 5:9, 3Jn 1:6

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Genèse 4
  • 4.6 6-7. Avertissement de Dieu à Caïn
    Ici encore, comme après la chute du premier homme (3.9), Dieu ne laisse pas le pécheur à lui-même; il consent à lui parler pour le rendre conscient de sa faute et l'empêcher de se plonger plus avant dans le mal.
    Plusieurs ont pensé que ces paroles étaient simplement la voix intérieure de la conscience chez Caïn. Mais après son crime la même voix se fait entendre, et cette fois il y a un entretien qui ne peut être celui du cœur de l'homme avec lui-même.
  • 4.7 Dieu veut donner à Caïn l'assurance que rien n'est encore perdu, quand même son sacrifice n'a pas été accepté, et que son relèvement ne dépend que de lui.
    Si tu fais bien. On pourrait entendre ces mots dans ce sens : Si tu renonces à tes mauvaises dispositions contre ton frère, encore maintenant tu seras reçu.
    Mais il vaut mieux leur donner un sens plus général : Si tu es animé de bons sentiments comme Abel, tu seras reçu aussi bien que lui. A la jalousie de Caïn, Dieu oppose son impartialité.
    Ne seras-tu pas agréé? L'expression hébraïque ainsi rendue signifie, proprement enlèvement, d'où élévation. On pourrait donc traduire : N'y aura-t-il pas enlèvement (de ton péché)? Ou : N'y aura-t-il pas élévation (de ton visage qui est maintenant abattu)?
    Mais on peut trouver aussi dans ce terme la notion souvent employée en hébreu de prendre, accepter la figure de quelqu'un, pour dire : lui faire bon accueil, le recevoir favorablement. C'est là le sens rendu dans la traduction, et qui nous paraît le plus naturel.
    Si tu ne fais pas bien : Si tu es animé de mauvais sentiments. Le mot que nous traduisons par faire bien n'implique pas nécessairement l'idée d'une action extérieure.
    Le péché. Nos anciennes versions françaises traduisaient : la peine du péché. Ce sens est grammaticalement possible, puisque l'hébreu n'a qu'un mot pour désigner le péché et la peine du péché. Mais les derniers mots du verset : Et toi, tu dois dominer sur lui, sont incompatibles avec ce sens.
    Se tient. L'image employée par le texte original est celle d'une bête féroce accroupie pour guetter une proie. Ainsi le péché n'attend qu'une circonstance favorable pour s'emparer de celui qui entretient un mauvais sentiment dans son cœur et lui faire commettre l'acte qui achèvera de le perdre. Comparez 1Pierre 5.8
    A la porte : de la demeure du méchant; aussitôt que la porte s'ouvrira, l'ennemi s'y précipitera. En assyrien le mot rabits signifie, comme le mot hébreu robets employé ici, celui qui se tient en embuscade, et sert à désigner une des principales classes de démons.
    Une inscription cunéiforme contient sur les démons le passage suivant : Eux, la porte ne les retient pas, la barre de la porte ne les repousse pas; dans la porte ils s'introduisent comme des serpents.
    Son désir tend vers toi. Même expression que dans la sentence prononcée sur la femme (3.16) : le péché vise à s'unir intimement à l'homme pour ne plus faire qu'un avec lui. C'est cette union du péché avec l'homme que caractérise saint Jacques (1.15).
    Chez Caïn, l'union n'est pas encore consommée; de là la parole suivante : Tu dois dominer sur lui. Caïn doit veiller à sa porte afin de ne pas laisser entrer l'ennemi. Le moyen pour cela, ce sera de renoncer à sa jalousie et à son irritation. Dans la lutte contre l'adversaire annoncée 3.15, la victoire est toujours possible à l'homme, grâce au secours divin qui est à sa porte.