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Jean 12:24-26 (Annotée Neuchâtel)

24 En vérité, en vérité, je vous le dis : Si le grain de blé, après être tombé dans la terre, ne meurt pas, il reste seul ; mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruit. 25 Celui qui aime sa vie la perd ; et celui qui hait sa vie en ce monde la conservera pour la vie éternelle. 26 Si quelqu'un me sert, qu'il me suive ; et là où je suis, là aussi sera mon serviteur ; si quelqu'un me sert, mon Père l'honorera.

Références croisées

12:24 Ps 72:16, 1Co 15:36-38, Jn 12:32-33, Ps 22:15, Ps 22:22-31, Es 53:10-12, He 2:9-10, Ap 7:9-17
Réciproques : Jb 14:8, Es 28:28, Es 53:11, Ez 17:23, Os 14:7, Mt 5:18, Mt 13:38, Mc 4:26, Mc 15:31, Jn 1:51, Jn 15:5, Ac 4:4, Ac 21:20, Rm 1:13, Rm 6:5, He 2:14, He 12:2
12:25 Mt 10:39, Mt 16:25, Mt 19:29, Mc 8:35, Lc 9:23-24, Lc 17:33, Ac 20:24, Ac 21:13, He 11:35, Ap 12:11, Gn 29:30-33, Ec 2:17, Lc 14:26
Réciproques : Gn 29:31, Est 4:13, Pr 19:8, Mt 13:21, Mt 19:16, Jn 14:2, Ac 14:22, Rm 8:17, Rm 9:13, 1P 3:10, Ap 2:10
12:26 Jn 13:16, Jn 14:15, Jn 15:20, Lc 6:46, Rm 1:1, Rm 14:18, 2Co 4:5, Ga 1:10, Col 3:24, Col 4:12, 2P 1:1, 1Jn 5:3, Jud 1:1, Jn 10:27, Jn 21:22, Nb 14:24, Nb 32:11, Mt 16:24, Mc 8:34, Lc 9:23, Ep 5:1-2, Ap 14:4, Jn 14:3, Jn 17:24, Ps 17:15, Mt 25:21, 2Co 5:8, Ph 1:23, 1Th 4:17-18, Jn 14:21-23, 1S 2:30, Pr 27:18
Réciproques : Js 22:5, 2R 10:5, 2Ch 30:8, Ps 86:2, Ps 91:15, Ps 101:6, Ps 116:16, Ct 4:8, Es 55:4, Dn 3:30, Ml 3:18, Mt 4:19, Mt 13:21, Mt 19:21, Mt 24:47, Mc 8:35, Mc 10:21, Lc 5:27, Lc 12:37, Lc 19:13, Jn 10:4, Jn 12:43, Jn 14:4, Jn 15:15, Jn 21:19, Ac 14:22, Ac 20:19, Ac 27:23, Rm 2:10, Rm 8:17, Rm 16:18, Ep 2:6, Ph 1:1, Jc 1:1, 1P 1:7, 3Jn 1:11, Ap 7:3, Ap 22:3, Ap 22:4

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Jean 12
  • 12.24 En vérité, en vérité, je vous le dis : Si le grain de blé, après être tombé dans la terre, ne meurt pas, il reste seul ; mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruit. Par opposition à tous les rêves d'un Messie glorieux que les disciples entretenaient encore et à toutes les pensées de sagesse humaine qui pouvaient occuper l'esprit des Grecs, Jésus affirme de la manière la plus solennelle (en vérité, en vérité) la nécessité absolue de sa mort pour le salut du monde.
    L'image par laquelle il exprime cette pensée est pleine de justesse et de profondeur. Il faut que le grain de blé, pour produire son fruit, soit jeté dans la terre et y meure, s'y dissolve, en sorte que le germe qu'il renferme se nourrisse des sucs du sol, et que la vie naisse de la mort. (Comparer 1Corinthiens 15.36)
    A cette condition seule, le grain porte beaucoup de fruit.
    Si, au contraire, il est gardé en quelque endroit qui ne provoque point sa mort, il se conserve, mais il reste seul, parce qu'il n'a aucune force de reproduction.
    C'est à lui-même que Jésus applique tout d'abord cette image. S'il n'avait pas donné sa vie pour le salut du monde, il serait resté de lui quelques grandes vérités religieuses et morales, et les quelques disciples qu'il avait jusqu'alors rassemblés autour de lui ; on n'aurait pas vu se former une Eglise chrétienne, une humanité nouvelle, et naître à la vie divine les millions d'âmes qui depuis dixneuf siècles, ont été le fruit de sa mort. (Comparer Apocalypse 7.9)
    Mais si ce principe absolu du royaume de Dieu : par la mort à la vie, a été vrai pour le Chef de notre humanité, il ne l'est pas moins pour tous ses membres. C'est ce que Jésus nous déclare positivement au verset suivant.
  • 12.25 Celui qui aime sa vie la perd ; et celui qui hait sa vie en ce monde la conservera pour la vie éternelle. Au lieu de : sa vie, il y a proprement son âme.
    L'âme, c'est la vie physique et la vie psychique, naturelle, avec toutes les facultés dont l'activité manifeste cette vie. Celui qui l'aime se refusera à la livrer à la mort comme le Sauveur a livré la sienne, (verset 24) celui qui la hait en ce monde où règne le péché, la sauvera pour la vie éternelle, ou, comme on peut traduire aussi, la conservera en vie éternelle, parce qu'elle sera changée en vie éternelle.
    Il faut bien remarquer ces contrastes absolus : aimer et haïr, perdre et conserver, ce monde et la vie éternelle.
    Entre ces termes extrêmes, il faut choisir.
    Ces paroles, qui ne sont que l'application du verset 24 à tous les chrétiens, avaient aux yeux du Sauveur, une importance suprême, car elles reviennent fréquemment dans ses discours. (Voir les notes sur Matthieu 10.39 ; 16.25 ; Marc 8.35 ; Luc 9.24 ; 17.33)
    - Sin., B, portent le présent : la perd, au lieu du futur : la perdra, qui a été introduit par analogie avec le second futur : la conservera. Le verbe au présent signifie qu'aimer sa vie naturelle, c'est la perdre déjà actuellement.
  • 12.26 Si quelqu'un me sert, qu'il me suive ; et là où je suis, là aussi sera mon serviteur ; si quelqu'un me sert, mon Père l'honorera. Il y a dans ces paroles une sérieuse exhortation et une riche promesse découlant l'une et l'autre immédiatement de ce qui précède, depuis le verset 23.
    Servir le Sauveur, c'est se donner à lui et par conséquent le suivre dans sa vie et dans sa mort. (versets 24,25)
    Ce chemin qu'il a suivi lui-même, conduit avec certitude là où il est, c'est-à-dire, dans sa gloire. (verset 23 ; comparez 2Timothée 2.11)
    Il faut remarquer ce verbe au présent (là où je suis), par lequel Jésus anticipe sa vie glorieuse comme la possédant déjà. (Comparer Jean 14.3 ; 17.24)
    Or, être avec Jésus là où il est c'est la félicité et la gloire du ciel, et c'est ainsi que sera réalisée parfaitement cette précieuse promesse : mon Père l'honorera.