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Marc 13-14 (Annotée Neuchâtel)

   1 Et comme il sortait du temple, un de ses disciples lui dit : Maître, vois quelles pierres et quelles constructions ! 2 Et Jésus lui dit : Tu regardes ces grandes constructions ! il ne sera laissé pierre sur pierre qui ne soit démolie. 3 Et comme il était assis sur la montagne des Oliviers, en face du temple, Pierre et Jacques et Jean et André l'interrogeaient en particulier : 4 Dis-nous quand ces choses arriveront, et quel sera le signe que toutes ces choses sont sur le point de s'accomplir.
   5 Et Jésus se mit à leur dire : Prenez garde que personne ne vous séduise ; 6 plusieurs viendront en mon nom, disant : C'est moi ! Et ils séduiront beaucoup de gens. 7 Mais quand vous entendrez parler de guerre et de bruits de guerre, ne soyez point troublés ; il faut que cela arrive ; mais ce ne sera pas encore la fin. 8 Car nation se lèvera contre nation, et royaume contre royaume ; il y aura des tremblements de terre en divers lieux ; il y aura des famines. Ces choses seront un commencement de douleurs. 9 Mais vous, prenez garde à vous-mêmes. Ils vous livreront aux tribunaux et aux synagogues ; vous serez battus de verges ; et vous comparaîtrez devant des gouverneurs et des rois, à cause de moi, pour leur être en témoignage. 10 Et il faut que l'Evangile soit premièrement prêché à toutes les nations. 11 Et quand ils vous mèneront pour vous livrer, ne soyez pas en souci par avance de ce que vous direz ; mais tout ce qui vous sera donné à cette heure-là, dites-le ; car ce n'est pas vous qui parlez, mais l'Esprit-Saint. 12 Et un frère livrera son frère à la mort, et un père son enfant ; et des enfants se soulèveront contre leurs parents et les feront mourir ; 13 et vous serez haïs de tous à cause de mon nom ; mais celui qui aura persévéré jusqu'à la fin, celui-là sera sauvé.
   14 Or, quand vous verrez l'abomination de la désolation établie là où elle ne doit pas être (que celui qui lit y fasse attention) ; alors, que ceux qui seront dans la Judée s'enfuient dans les montagnes ; 15 et que celui qui sera sur le toit ne descende point, et n'entre point, pour emporter quelque chose de sa maison ; 16 et que celui qui sera aux champs ne retourne point en arrière pour prendre son manteau. 17 Mais malheur à celles qui seront enceintes, et à celles qui allaiteront en ces jours-là ! 18 Priez pour que cela n'arrive pas en hiver. 19 Car ces jours-là seront une tribulation telle qu'il n'y en a point eu depuis le commencement de la création que Dieu a créée jusqu'à maintenant et qu'il n'y en aura jamais. 20 Et si le Seigneur n'eût abrégé ces jours, nulle chair ne serait sauvée ; mais à cause des élus qu'il a élus, il a abrégé ces jours. 21 Et alors, si quelqu'un vous dit : Voici, le Christ est ici, ou : Voici, il est là, ne le croyez point ; 22 car de faux christs et de faux prophètes s'élèveront, et feront des signes et des prodiges pour séduire si possible les élus. 23 Pour vous, prenez garde ; je vous ai tout prédit.
   24 Mais en ces jours-là, après cette affliction, le soleil s'obscurcira, et la lune ne donnera pas sa lumière, 25 et les étoiles tomberont du ciel, et les puissances qui sont dans les cieux seront ébranlées. 26 Et alors ils verront le fils de l'homme venir sur les nuées, avec grande puissance et gloire. 27 Et alors il enverra les anges, et il rassemblera ses élus, des quatre vents, depuis l'extrémité de la terre jusqu'à l'extrémité du ciel. 28 Or, que le figuier vous instruise par cette parabole : Dès que ses rameaux sont devenus tendres, et qu'il pousse des feuilles, vous connaissez que l'été est proche. 29 De même vous aussi, quand vous verrez ces choses arriver, sachez qu'il est proche, et à la porte. 30 En vérité, je vous dis que cette génération ne passera point, que toutes ces choses n'arrivent. 31 Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point. 32 Or, pour ce qui est de ce jour-là, ou de l'heure, personne ne le sait, pas même les anges dans le ciel, pas même le Fils, mais le Père seul. 33 Prenez garde ; veillez ! car vous ne savez quand le temps est là. 34 Comme un homme qui, allant en voyage, a laissé sa maison et donné pouvoir à ses serviteurs, à chacun son ouvrage, et au portier il a commandé de veiller... 35 Veillez donc, car vous ne savez pas quand le Seigneur de la maison vient, si c'est le soir, ou à minuit, ou au chant du coq, ou le matin ; 36 de peur qu'arrivant tout à coup, il ne vous trouve endormis. 37 Or, ce que je vous dis, je le dis à tous : Veillez !

Marc 14

   1 Or la fête de Pâque et des pains sans levain devait avoir lieu dans deux jours ; et les principaux sacrificateurs et les scribes cherchaient comment ils pourraient se saisir de lui par ruse et le faire mourir ; 2 car ils disaient : Que ce ne soit pas pendant la fête, de peur qu'il n'y ait du tumulte parmi le peuple.
   3 Et comme il était à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux, pendant qu'il était à table, une femme vint, ayant un vase d'albâtre plein d'un parfum de nard pur de grand prix ; et ayant brisé le vase d'albâtre, elle le lui répandit sur la tête. 4 Mais quelques-uns exprimaient entre eux leur indignation. Pourquoi cette perte du parfum a-t-elle été faite ? 5 Car ce parfum pouvait être vendu plus de trois cents deniers, et être donné aux pauvres. Et ils murmuraient contre elle. 6 Mais Jésus dit : Laissez-la, pourquoi lui faites-vous de la peine ? c'est une bonne oeuvre qu'elle a faite à mon égard ; 7 car vous avez toujours les pauvres avec vous, et quand vous voulez, vous pouvez leur faire du bien ; mais moi, vous ne m'avez pas toujours. 8 Ce qu'elle a pu, elle l'a fait ; elle a par avance embaumé mon corps pour la sépulture. 9 Mais en vérité, je vous le dis, en quelque endroit que l'Evangile soit prêché, dans le monde entier, ce qu'elle a fait sera aussi raconté en mémoire d'elle.
   10 Et Judas Iscariot l'un des douze, s'en alla vers les principaux sacrificateurs, pour le leur livrer. 11 Eux, l'ayant entendu, en eurent de la joie, et ils promirent de lui donner de l'argent. Et il cherchait comment il pourrait le livrer en une occasion favorable.
   12 Et le premier jour des pains sans levain, quand on immolait la Pâque, ses disciples lui disent : Où veux-tu que nous allions faire des préparatifs pour que tu manges la Pâque ? 13 Et il envoie deux de ses disciples et leur dit : Allez dans la ville, et vous rencontrerez un homme portant une cruche d'eau ; suivez-le ; 14 et en quelque lieu qu'il entre, dites au maître de la maison : Le Maître dit : Où est mon logis où je mangerai la Pâque avec mes disciples ? 15 Et lui-même vous montrera une grande chambre haute, meublée, toute prête ; et là vous ferez les préparatifs pour nous. 16 Et les disciples partirent, et ils vinrent dans la ville et trouvèrent les choses comme il le leur avait dit ; et ils préparèrent la Pâque.
   17 Et quand le soir fut venu, il arrive avec les douze. 18 Et comme ils étaient à table et qu'ils mangeaient, Jésus dit : En vérité, je vous dis que l'un de vous, qui mange avec moi, me livrera. 19 Ils commencèrent à s'attrister, et à lui dire l'un après l'autre : Est-ce moi ? 20 Mais il répondit : C'est l'un des douze, qui trempe avec moi dans le plat. 21 Quant au fils de l'homme, il s'en va, selon qu'il est écrit de lui ; mais malheur à cet homme par qui le fils de l'homme est livré ! Il eût été bon pour cet homme-là qu'il ne fût pas né.
   22 Et comme ils mangeaient, ayant pris du pain et prononcé une bénédiction, il le rompit et le leur donna, et dit : Prenez, ceci est mon corps. 23 Et ayant pris une coupe et rendu grâces, il la leur donna, et ils en burent tous. 24 Et il leur dit : Ceci est mon sang, le sang de l'alliance, lequel est répandu pour plusieurs. 25 En vérité, je vous dis que je ne boirai plus du produit de la vigne, jusqu'à ce jour où je le boirai nouveau dans le royaume de Dieu. 26 Et après qu'ils eurent chanté les cantiques, ils sortirent pour aller à la montagne des Oliviers.
   27 Et Jésus leur dit : Tous, vous trouverez une occasion de chute ; car il est écrit : Je frapperai le berger, et les brebis seront dispersées. 28 Mais après que je serai ressuscité, je vous précéderai en Galilée. 29 Mais Pierre lui dit : Quand même tous trouveraient une occasion de chute, non pas moi. 30 Et Jésus lui dit : En vérité je te dis que toi, aujourd'hui, cette nuit même, avant que le coq ait chanté deux fois, tu me renieras trois fois. 31 Mais lui, il parlait avec abondance : Quand il me faudrait mourir avec toi, je ne te renierai point. Et tous disaient la même chose.
   32 Et ils viennent en un lieu nommé Gethsémané. Et il dit à ses disciples : Asseyez-vous ici jusqu'à ce que j'aie prié. 33 Et il prend avec lui Pierre et Jacques et Jean, et il commença à être saisi de frayeur et d'angoisse. 34 Et il leur dit : Mon âme est triste jusqu'à la mort ; demeurez ici et veillez. 35 Et étant allé un peu plus avant, il se prosternait à terre et priait, afin que, s'il était possible, cette heure passât loin de lui. 36 Et il disait : Abba, Père, toutes choses te sont possibles ; détourne cette coupe loin de moi ! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux ! 37 Et il vient et les trouve endormis ; et il dit à Pierre : Simon, tu dors ! tu n'as pu veiller une seule heure ! 38 Veillez et priez, afin que vous n'entriez pas en tentation ; l'esprit est prompt, mais la chair est faible. 39 Et il s'en alla encore et pria, disant les mêmes paroles. 40 Et étant revenu, il les trouva encore endormis ; car leurs yeux étaient fort appesantis ; et ils ne savaient que lui répondre. 41 Et il vient pour la troisième fois, et leur dit : Dormez désormais et reposez-vous ! Il suffit ! L'heure est venue, voici, le fils de l'homme est livré entre les mains des pécheurs ! 42 Levez-vous, allons ! voici, celui qui me livre s'approche !
   43 Et aussitôt, comme il parlait encore, survient Judas Iscariot, l'un des douze, et avec lui une foule armée d'épées et de bâtons, de la part des principaux sacrificateurs et des scribes et des anciens. 44 Or, celui qui le livrait leur avait donné un signe convenu, disant : Celui que j'embrasserai, c'est lui ; saisissez-le, et emmenez-le sûrement. 45 Et quand il fut arrivé, s'approchant aussitôt de lui, il dit : Rabbi ! et il l'embrassa. 46 Et eux mirent les mains sur lui et le saisirent. 47 Mais un de ceux qui étaient présents, tirant son épée, frappa le serviteur du souverain sacrificateur, et lui emporta l'oreille. 48 Et Jésus prenant la parole, leur dit : Vous êtes sortis comme après un brigand, avec des épées et des bâtons, pour me prendre. 49 Chaque jour j'étais au milieu de vous, enseignant dans le temple, et vous ne m'avez point saisi ; mais c'est afin que les Ecritures fussent accomplies. 50 Et tous l'abandonnant, s'enfuirent. 51 Et un certain jeune homme le suivait, enveloppé d'un drap sur le corps nu ; et on le saisit, 52 mais lui, laissant le drap, s'enfuit tout nu.
   53 Et ils emmenèrent Jésus chez le souverain sacrificateur, et tous les principaux sacrificateurs et les anciens et les scribes s'assemblent. 54 Et Pierre le suivit de loin, jusque dans l'intérieur de la cour du souverain sacrificateur ; et il était assis avec les huissiers et se chauffait près du feu. 55 Or, les principaux sacrificateurs et tout le sanhédrin cherchaient un témoignage contre Jésus pour le faire mourir ; et ils n'en trouvaient point. 56 Car plusieurs portaient de faux témoignages contre lui ; mais leurs dépositions n'étaient pas d'accord. 57 Et quelques-uns s'étant levés, portaient un faux témoignage contre lui, disant : 58 Nous lui avons entendu dire : Je détruirai ce sanctuaire fait par la main des hommes, et en trois jours j'en rebâtirai un autre qui ne sera pas fait par la main des hommes. 59 Et même ainsi leur déposition n'était pas non plus d'accord. 60 Et le souverain sacrificateur s'étant levé au milieu du conseil, interrogea Jésus, disant : Ne réponds-tu rien ? Qu'est ce que ceux-ci déposent contre toi ? 61 Mais il gardait le silence ; et il ne répondit rien. Le souverain sacrificateur l'interrogeait encore, et il lui dit : Es-tu le Christ, le Fils de Celui qui est béni ? 62 Et Jésus dit : Je le suis ; et vous verrez le fils de l'homme assis à la droite de la Puissance et venant sur les nuées du ciel. 63 Alors le souverain sacrificateur ayant déchiré ses vêtements, dit : Qu'avons-nous encore besoin de témoins ? 64 Vous avez entendu le blasphème. Que vous en semble ? Et tous le condamnèrent comme méritant la mort. 65 Et quelques-uns commencèrent à cracher contre lui et à lui couvrir le visage et à le souffleter et à lui dire : Prophétise ! Et les serviteurs le reçurent à coups de bâtons.
   66 Et comme Pierre était en bas dans la cour, survient une des servantes du souverain sacrificateur ; 67 et voyant Pierre qui se chauffait, l'ayant considéré, elle lui dit : Toi aussi, tu étais avec le Nazarénien Jésus. 68 Mais il le nia, disant : Je ne sais ni ne comprends ce que tu dis. Et il sortit dehors dans le vestibule ; et le coq chanta. 69 Et la servante l'ayant vu de nouveau, se mit à dire à ceux qui étaient présents : Celui-ci est des leurs. 70 Mais il le niait de nouveau. Et un peu après, ceux qui étaient présents disaient de nouveau à Pierre : Vraiment, tu es des leurs, car aussi tu es Galiléen. 71 Mais il se mit à faire des imprécations et à jurer : Je ne connais point cet homme dont vous parlez. 72 Et aussitôt le coq chanta pour la seconde fois. Et Pierre se ressouvint de la parole que Jésus lui avait dite : Avant que le coq ait chanté deux fois, tu me renieras trois fois. Et en y pensant, il pleurait.

Références croisées

13:1 Mt 24:1-2, Lc 21:5-7, Ez 7:20-22, Ez 8:6, Ez 10:4, Ez 10:19, Ez 11:22-23, Ml 3:1-2
Réciproques : 2Ch 24:13, Esd 5:8, Jr 51:61
13:2 1R 9:7-8, 2Ch 7:20-21, Jr 26:18, Mi 3:12, Mt 24:2, Lc 19:41-44, Lc 21:6, Ac 6:14, Ap 11:2
Réciproques : 2Ch 24:13, Esd 5:8, Lm 4:1, Dn 9:26, Mt 24:1, Lc 19:44, Lc 21:5
13:3 Mt 24:3, Mc 1:16-19, Mc 5:37, Mc 9:2, Mc 10:35, Mc 14:33, Jn 1:40-41, Mc 4:34, Mt 13:10, Mt 13:36
Réciproques : Mt 10:2, Mc 11:1, Lc 19:37, Lc 21:7, Lc 22:39, Jn 8:1
13:4 Dn 12:6, Dn 12:8, Mt 24:3, Lc 21:7, Jn 21:21-22, Ac 1:6-7
Réciproques : Mt 24:30, Lc 13:23
13:5 Jr 29:8, Mt 24:4-5, Lc 21:8, 1Co 15:33, Ep 5:6, Col 2:8, 2Th 2:3, 1Jn 4:1, Ap 20:7-8
Réciproques : Mc 13:9, Mc 13:23, Lc 13:23, 2Jn 1:8
13:6 Mc 13:22, Jr 14:14, Jr 23:21-25, Jn 5:43, 1Jn 4:1, Mc 13:22, Mt 24:5, Mt 24:11, Mt 24:23, Mt 24:24, Ac 5:36-39
Réciproques : Jr 29:8, Ez 13:6, Mt 24:4, Lc 21:8, 1Jn 2:18, 2Jn 1:8
13:7 Ps 27:3, Ps 46:1-3, Ps 112:7, Pr 3:25, Es 8:12, Jr 4:19-21, Jr 51:46, Mt 24:6-7, Lc 21:9-11, Jn 14:1, Jn 14:27, 2S 14:14, Mt 18:7, Ac 17:3
Réciproques : Dn 9:26, Ab 1:1, 2Th 2:2
13:8 2Ch 15:6, Es 19:2, Jr 25:32, Ag 2:22, Za 14:13, Ap 6:4, Ac 11:28, Mt 24:8, Ps 48:6, Es 37:3, Jr 4:31, Jr 6:24, Jr 13:21, Jr 22:23, Jr 49:24, Jr 50:43, Mi 4:9-10, 1Th 5:3
Réciproques : Es 29:6, Jr 51:46, Mt 24:6, Lc 21:9, Lc 21:10
13:9 Mc 13:5, Mt 10:17-18, Mt 23:34-37, Mt 24:9-10, Lc 21:16-18, Jn 15:20, Jn 16:2, Ac 4:1-21, Ac 5:17-40, Ac 6:11-15, Ac 7:54-60, Ac 8:1-3, Ac 9:1-2, Ac 9:13, Ac 9:14, Ac 9:16, Ac 12:1-3, Ac 16:20-24, Ac 21:11, Ac 21:31-40, Ac 22:19-20, Ac 23:1-2, Ac 24:1-9, Ac 25:1, Ac 26:32, 1Co 4:9-13, 2Co 11:23-27, Ph 1:29, 2Th 1:5, Ap 1:9, Ap 2:10, Ap 2:13, Ap 6:9-11, Mt 5:22, Mc 1:44, Mc 6:11, Mt 10:18, Lc 9:5
Réciproques : Dn 3:13, Mt 5:11, Mt 8:4, Mt 24:21, Mc 13:11, Mc 13:23, Lc 6:22, Lc 12:11, Lc 21:12, Lc 21:34, Ac 5:40, Ac 6:9, Ac 16:19, Ac 20:28, Ac 26:11, 2Co 11:24, 1Tm 4:16, He 3:12, 2Jn 1:8
13:10 Mc 16:15, Mt 24:14, Mt 28:18-19, Rm 1:8, Rm 10:18, Rm 15:19, Col 1:6, Col 1:23, Ap 14:6
Réciproques : Pr 8:1, Es 52:7, Mt 26:13, Tt 1:3
13:11 Mc 13:9, Mt 10:17, Mt 10:21, Ac 3:13, Ex 4:10-12, Jr 1:6-9, Dn 3:16-18, Mt 10:19-20, Lc 12:11-12, Lc 21:14-15, Ac 2:4, Ac 4:8-22, Ac 4:31, Ac 6:10, Ac 6:15, Ac 7:55, Es 50:4, Jn 3:27, Ep 6:19-20, Jc 1:5, 2S 23:2, 1Co 2:13, Ep 3:5, 1P 1:12
Réciproques : Ex 4:12, Dn 3:15, Mt 6:25, Jn 14:26
13:12 Ez 38:21, Mi 7:4-6, Mt 10:21, Mt 24:10, Lc 12:52-53, Lc 21:16
Réciproques : Jr 13:14, Mt 10:17, Mt 10:35, Mt 13:21
13:13 Mt 5:11-12, Mt 24:9, Lc 6:22, Lc 21:17, Jn 15:18-19, Jn 17:14, 1Jn 3:13, Dn 12:12, Mt 10:22, Mt 24:13, Rm 2:7, Ga 6:9, He 3:14, He 10:39, Jc 1:12, Ap 2:10, Ap 3:10
Réciproques : Ez 18:24, Mt 10:21, Mt 13:21, He 11:27
13:14 Dn 8:13, Dn 9:27, Dn 12:11, Mt 24:15-28, Lc 21:20-22, Lm 1:10, Ez 44:9, Mt 13:51, Ac 8:30-31, 1Co 14:7-8, 1Co 14:20, Ap 1:3, Ap 13:18, Lc 21:21-24
Réciproques : Ex 9:20, 1S 20:38, Pr 11:9, Jr 35:11, Jr 44:29, Dn 1:6, Dn 8:15, Dn 9:25, Dn 11:31, Za 14:2, Ml 4:6, Mt 23:38, Mc 12:10, Mc 14:52, Lc 8:18, Lc 17:31, Lc 19:43, Lc 21:7
13:15 Gn 19:15-17, Gn 19:22, Gn 19:26, Jb 2:4, Pr 6:4-5, Pr 22:3, Mt 24:16-18, Lc 17:31-33, Ac 27:18-19, Ac 27:38, Ph 3:7-8, He 11:7
Réciproques : Mt 24:17, Lc 21:21
13:16 Réciproques : Mt 24:17
13:17 Dt 28:56-57, Lm 2:19-20, Lm 4:3-4, Lm 4:10, Os 9:14, Os 13:16, Mt 24:19-21, Lc 21:23, Lc 23:29
13:18 Réciproques : Mt 24:19
13:19 Dt 28:59, Dt 29:22-28, Es 65:12-15, Lm 1:12, Lm 2:13, Lm 4:6, Dn 9:12, Dn 9:26, Dn 12:1, Jl 2:2, Mt 24:21, Lc 21:22-24, Dt 4:32
Réciproques : Gn 1:1, Jr 30:7, Za 14:2, 2P 3:4
13:20 Es 1:9, Es 6:13, Es 65:8-9, Za 13:8-9, Mt 24:22, Rm 11:5-7, Rm 11:23, Rm 11:24, Rm 11:28-32
Réciproques : Dt 28:62, Es 43:20, Es 45:4, Ez 14:22, Ez 20:5, Dn 2:30, Mt 13:33, Mt 19:25, Mc 13:27, Lc 21:22, Col 3:12, 1P 1:2, 1P 4:18
13:21 Dt 13:1-3, Mt 24:5, Mt 24:23-25, Lc 17:23-24, Lc 21:8, Jn 5:43
Réciproques : Lc 17:21, 1Jn 2:18, 1Jn 4:1
13:22 Mc 13:6, Mt 24:24, Jn 10:27-28, 2Th 2:8-14, 2Tm 2:19, 1Jn 2:19, 1Jn 2:26, Ap 13:8, Ap 13:13, Ap 13:14, Ap 17:8
Réciproques : Pr 11:9, Jr 29:8, Ez 13:6, Ez 13:23, Mt 7:15, Mt 24:4, Mt 24:11, Mt 26:39, Mc 13:27, Ep 5:6, Ep 6:11, Col 2:4, Col 3:12, 2Th 2:9, 1P 1:2, 2P 2:1, 2P 2:2, 2P 2:14, 2P 3:17, 1Jn 2:18, Ap 16:14
13:23 Mc 13:5, Mc 13:9, Mc 13:33, Mt 7:15, Lc 21:8, Lc 21:34, 2P 3:17, Es 44:7-8, Jn 14:29, Jn 16:1-4
Réciproques : Gn 41:25, Pr 11:9, Jr 29:8, Ez 13:6, Lc 12:5, Lc 17:34, Jn 16:4, He 3:12, 2Jn 1:8
13:24 Es 13:10, Es 24:20-23, Jr 4:23-25, Jr 4:28, Ez 32:7, Dn 7:10, Dn 12:1, Jl 2:30-31, Am 5:20, So 1:14-18, Mt 24:29-31, Lc 21:25-27, Ac 2:19-20, 2P 3:10, 2P 3:12, Ap 6:12-14, Ap 20:11
Réciproques : Gn 1:14, Es 24:23, Es 34:4, Jl 2:10, Ag 2:6, Ap 8:12
13:25 Réciproques : Es 34:4, Jr 4:23, Jl 2:10, Jl 2:31, Mt 24:29, Lc 21:26, Ap 6:12, Ap 12:1
13:26 Mc 8:38, Mc 14:62, Dn 7:9-14, Mt 16:17, Mt 16:27, Mt 24:30, Mt 25:31, Ac 1:11, 1Th 4:16, 2Th 1:7-10, Ap 1:7
Réciproques : Dn 7:13, Za 14:5, Mt 10:23, Mt 16:28, Mc 13:32, Lc 17:30, Lc 21:25, Lc 21:27, Ac 3:20
13:27 Mt 13:41, Mt 13:49, Mt 24:31, Lc 16:22, Ap 7:1-3, Ap 15:6-7, Gn 49:10, Mt 25:31-32, Jn 10:16, Jn 11:52, 1Th 4:14-17, 2Th 2:1, Ap 7:5-9, Mc 13:20, Mc 13:22, Es 65:9, Mt 24:22, Mt 24:24, Mt 24:31, Lc 18:7, Rm 8:33, Col 3:12, 2Tm 2:10, 1P 1:2, Dt 30:4, Mt 12:42
Réciproques : Dt 4:32, Es 24:16, Ez 1:14, Dn 8:8, Za 14:5, Mc 13:32, Lc 13:29
13:28 Mt 24:32-33, Lc 21:29-31
13:29 Ez 7:10-12, Ez 12:25-28, He 10:25-37, Jc 5:9, 1P 4:17-18
Réciproques : Mt 24:32
13:30 Mt 16:28, Mt 23:36, Mt 24:34, Lc 21:32
Réciproques : Ez 12:25, Mt 5:18, Ac 3:20, 1Th 5:1, He 10:25
13:31 Ps 102:25-27, Es 51:6, Mt 5:18, Mt 24:35, He 1:10-12, 2P 3:10-12, Ap 20:11, Nb 23:19, Js 23:14-15, Ps 19:7, Es 40:8, Za 1:6, Lc 21:33, 2Tm 2:13, Tt 1:2
Réciproques : 2R 10:10, 2R 15:12, Ps 91:4, Ez 12:25, Ez 22:14, Mt 23:36, Mt 24:34, He 1:11
13:32 Mc 13:26-27, Mt 24:36-42, Mt 25:6, Mt 25:13, Mt 25:19, Ac 1:7, 1Th 5:2, 2P 3:10, Ap 3:3, Ap 1:1
Réciproques : Jb 14:13, Ez 12:28, Dn 4:12, Am 4:12, Za 14:7
13:33 Mc 13:23, Mc 13:35-37, Mc 14:37-38, Mt 24:42-44, Mt 25:13, Mt 26:40-41, Lc 12:40, Lc 21:34-36, Rm 13:11-12, Rm 13:14, 1Co 16:13, Ep 6:18, 1Th 5:5-8, He 12:15, 1P 4:7, 1P 5:8, Ap 3:2, Ap 16:15
Réciproques : Mt 25:6, Mc 13:37, Lc 21:36, Col 4:2, He 3:12, Ap 3:3
13:34 Mt 24:45, Mt 25:14-30, Lc 19:12-17, Rm 12:4-8, Rm 13:6, 1Co 3:5-10, 1Co 12:4-31, 1Co 15:58, Col 3:24, Col 4:1, Ez 3:17-21, Ez 33:2-9, Mt 24:45-47, Lc 12:36-40, Ac 20:29-31, Mt 16:19, Jn 10:3, Ap 3:7
Réciproques : Ex 18:20, Nb 3:25, Nb 4:4, 2R 7:10, Esd 8:29, Esd 10:4, Ne 4:15, Pr 7:19, Es 56:10, Mt 20:1, Mt 21:28, Mt 21:33, Mc 12:1, Lc 10:2, Jn 3:27, Ac 20:31, Rm 14:18, 2Co 6:5, Ph 1:1, 1Th 4:11, 1Th 5:2, 1Th 5:6, 2Tm 4:5
13:35 Mc 13:33, Mt 24:42, Mt 24:44
Réciproques : Gn 27:2, 2R 7:10, Esd 8:29, Pr 6:4, Lm 2:19, Mc 13:37, Mc 14:34, Lc 21:34, Rm 13:11, 1Th 5:2, 1Th 5:6
13:36 Mc 14:37, Mc 14:40, Pr 6:9-11, Pr 24:33-34, Ct 3:1, Ct 5:2, Es 56:10, Mt 24:48-51, Mt 25:5, Lc 21:34, Lc 22:45, Rm 13:11-14, Ep 5:14, 1Th 5:6-7
Réciproques : Pr 6:4, Ac 20:9, Ap 3:3
13:37 Mc 13:33, Mc 13:35, Lc 12:41-46
Réciproques : Lc 11:9, Lc 21:36, 1Th 5:6, 2Tm 4:5
13:1 Mt 6:2, Lc 22:1-2, Jn 11:53-57, Jn 13:1, Ex 12:6-20, Lv 23:5-7, Nb 28:16-25, Dt 16:1-8, Ps 2:1-5, Jn 11:47, Ac 4:25-28, Ps 52:3, Ps 62:4, Ps 62:9, Ps 64:2-6, Mt 26:4
Réciproques : Gn 37:18, Ex 34:18, Lv 2:6, 1S 23:23, Os 6:9, Mt 14:5, Mt 26:2, Mc 11:18, Mc 11:27, Lc 19:47, Ac 4:27
13:2 Pr 19:21, Pr 21:30, Lm 3:27, Mt 26:5, Mc 11:18, Mc 11:32, Lc 20:6, Jn 7:40, Jn 12:19
Réciproques : Mt 14:5, Mt 26:2, Lc 22:1, Lc 22:6, Jn 13:1, Ac 4:27, Ac 21:31
13:3 Mt 26:6-7, Jn 11:2, Jn 12:1-3, Ct 4:13-14, Ct 5:5, Lc 7:37-38
Réciproques : Ps 106:31, Mt 25:17, Mc 16:1, Lc 7:36, Jn 12:2, Jn 12:3
13:4 Ec 4:4, Mt 26:8-9, Jn 12:4-5, Ec 5:4-8, Ml 1:12-13
13:5 Mt 18:28, Jn 6:7, Jn 12:5-6, Jn 13:29, Ep 4:28, Ex 16:7-8, Dt 1:27, Ps 106:25, Mt 20:11, Lc 15:2, Jn 6:43, 1Co 10:10, Ph 2:14, Jud 1:16
Réciproques : Ml 1:13, Mt 26:9, Lc 3:11
13:6 Jb 42:7-8, Es 54:17, 2Co 10:18, Mt 26:10, Jn 10:32-33, Ac 9:36, 2Co 9:8, Ep 2:10, Col 1:10, 2Th 2:17, 1Tm 5:10, 1Tm 6:18, 2Tm 2:21, 2Tm 3:17, Tt 2:7, Tt 2:14, Tt 3:8, Tt 3:14, He 10:24, He 13:21, 1P 2:12
Réciproques : 2R 4:27, Pr 19:22, Ct 8:1, Lc 22:56, Jn 12:7
13:7 Dt 15:11, Mt 25:35-45, Mt 26:11, Jn 12:7-8, 2Co 9:13-14, Phm 1:7, Jc 2:14-16, 1Jn 3:16-19, Jn 13:33, Jn 16:5, Jn 16:28, Jn 17:11, Ac 3:21
Réciproques : Lv 25:35, Lv 27:8, Ps 41:1, Ps 112:9, Pr 3:9, Pr 31:20, Pr 31:31, Mt 10:42, 2Co 8:4, 2Co 8:12, Jc 2:15, 1P 3:11
13:8 1Ch 28:2-3, 1Ch 29:1-17, 2Ch 31:20-21, 2Ch 34:19-33, Ps 110:3, 2Co 8:1-3, 2Co 8:12, Mc 15:42-47, Mc 16:1, Lc 23:53-56, Lc 24:1-3, Jn 12:7, Jn 19:32-42
Réciproques : Gn 50:2, 2Ch 6:8, 2Ch 34:29, Pr 3:9, Ml 1:14, Mt 10:42, Mt 25:23, Mt 26:12, Mc 12:44, Lc 10:34, Lc 21:3, Ac 3:6, Ac 9:39, Rm 1:15, 1Co 16:2, 2Co 8:3
13:9 Mc 16:15, Mt 26:12-13, Nb 31:54, Ps 112:6-9, Za 6:14
Réciproques : Ex 39:7, Pr 10:7, Mt 5:18, Mt 25:23, Mc 14:18, Lc 2:1, Lc 21:3, Ap 3:10
13:10 Mt 26:14-16, Lc 22:3-6, Jn 13:2, Jn 13:30, Ps 41:9, Ps 55:12-14, Mt 10:4, Jn 6:70, Jn 13:2
Réciproques : 1S 23:23, Est 5:14, Pr 3:9, Pr 17:23, Za 11:12, Mt 27:3, Mc 14:41, Lc 22:4, Lc 22:47, Rm 1:32
13:11 Os 7:3, Lc 22:5, 1R 21:20, 2R 5:26, Pr 1:10-16, Pr 28:21-22, Mt 26:15, 1Tm 6:10, 2P 2:14-15, Jud 1:11, Lc 22:5-6
Réciproques : 1S 23:23, Est 5:14, Pr 17:23, Za 11:12, Mt 26:16, Mt 27:3, Lc 22:3, Lc 22:4, Rm 1:32, 2Th 2:12
13:12 Ex 12:6, Ex 12:8, Ex 12:18, Ex 13:3, Lv 23:5-6, Nb 28:16-18, Dt 16:1-4, Mt 26:17, Lc 22:7, 1Co 5:7-8, Mt 3:15, Lc 22:8-9, Ga 4:4
Réciproques : Ex 12:21, Ex 23:15, Nb 9:2, Dt 16:2, Mt 26:5, Lc 22:1, Jn 2:7
13:13 Mc 11:2-3, Mt 8:9, Mt 26:18-19, Lc 19:30-33, Lc 22:10-13, Jn 2:5, Jn 15:14, He 4:13, He 5:9
Réciproques : Ex 4:14, 1S 9:15, Jr 32:7, Mt 21:2, Mc 11:1, Lc 22:8, Ac 8:27
13:14 Mc 10:17, Mc 11:3, Jn 11:28, Jn 13:13, Ap 3:20
13:15 2Ch 6:30, Ps 110:3, Pr 16:1, Pr 21:1-2, Jn 2:24-25, Jn 21:17, 2Tm 2:19, He 4:13, Ac 1:13, Ac 20:8
Réciproques : Mc 11:3, Ac 9:37
13:16 Lc 22:13, Lc 22:35, Jn 16:4
Réciproques : 1S 10:9, Ez 12:7
13:17 Mt 26:20, Lc 22:14
Réciproques : Lc 22:56
13:18 Mt 26:21, Mc 14:9, Mc 14:25, Mc 3:28, Mc 6:11, Mc 8:12, Mc 9:1, Mc 9:41, Mc 10:15, Mc 10:29, Mt 5:18, Mt 6:2, Mt 6:5, Mt 6:16, Lc 4:24, Lc 11:51, Jn 1:51, Jn 3:3, Jn 3:5, Jn 3:11, Jn 5:19, Jn 5:24, Jn 5:25, Jn 6:26, Jn 6:32, Jn 6:47, Jn 13:38, Jn 21:18, Ps 41:9, Ps 55:13-14, Jn 6:70, Jn 13:21
Réciproques : Mc 14:41, Lc 22:3, Lc 22:21
13:19 Mt 26:22, Lc 22:21-23, Jn 13:22
Réciproques : Lc 22:23, Jn 13:26
13:20 Mc 14:43, Mt 26:47, Lc 22:47, Jn 6:71, Mt 26:23, Jn 13:26
Réciproques : 2Ch 18:22, Dn 11:26, Mt 26:22, Jn 13:18
13:21 Mc 14:49, Gn 3:15, Ps 22:1-31, Ps 69:1-36, Es 52:14, Es 53:1-12, Dn 9:24, Dn 9:26, Za 13:7, Mt 26:24, Mt 26:54, Mt 26:56, Lc 22:22, Lc 24:26-27, Lc 24:44, Jn 19:28, Jn 19:36, Jn 19:37, Ac 2:23, Ac 4:27, Ac 13:27-29, Ps 55:15, Ps 109:6-20, Mt 18:7, Mt 27:3-5, Ac 1:16-20, Ac 1:25, Mt 18:6-7, Mt 26:24-25
Réciproques : 1R 14:6, 2Ch 18:22, Rm 9:19
13:22 Mt 26:26-29, Lc 22:19-20, 1Co 10:16-17, 1Co 11:23-29, Mc 6:41, Lc 24:30, Jn 6:23, Jn 6:48-58, Ex 12:11, Dn 7:24, Mt 13:38-39, Lc 8:9, Lc 15:26, Lc 18:36, Jn 7:36, Jn 10:6, Ac 10:17, Ap 1:20, Ap 5:6, Ap 5:8, Ap 11:4, Ap 17:12, Ap 17:18, Ap 19:8, Mc 14:24, Gn 41:26, Za 5:7, Lc 22:20, 1Co 10:4, Ga 4:25
Réciproques : Ex 39:7, Mt 14:19, Mc 14:23
13:23 Mc 14:22, Lc 22:17, Rm 14:6, 1Co 10:16, Mt 26:27
Réciproques : Ps 104:15, Mt 14:19, Lc 22:18
13:24 Ex 24:8, Za 9:11, Jn 6:53, 1Co 10:16, 1Co 11:25, He 9:15-23, He 13:20-21, Mc 10:45, Ap 5:8-10, Ap 7:9-17
Réciproques : Lv 17:11, Jg 16:16, 2S 23:17, 1Ch 11:19, Jr 31:31, Mt 20:28, Mt 26:27, Mt 26:28, Mc 14:22, 2Co 3:6, Ep 1:7, He 7:22, He 8:8, He 12:24, 1Jn 5:6
13:25 Ps 104:15, Mt 26:29, Lc 22:16-18, Lc 22:29, Lc 22:30, Jl 3:18, Am 9:13-14, Za 9:17
Réciproques : Nb 6:20, Mt 5:18, Mc 14:18, Mc 15:23, Lc 9:27
13:26 Ps 47:6-7, Ac 16:25, 1Co 14:15, Ep 5:18-20, Col 3:16, Jc 5:13, Ap 5:9, Mt 26:30, Lc 22:39, Jg 18:1-4
Réciproques : Ps 81:2, Ps 113:1, Lc 19:37
13:27 Mt 26:31, Lc 22:31-32, Jn 16:1, Jn 16:32, 2Tm 4:16, Za 13:7
Réciproques : Pr 28:26, Mt 26:5, Mc 14:50, Jn 13:37
13:28 Mc 16:7, Mt 16:21, Mt 26:32, Mt 28:7, Mt 28:10, Mt 28:16, Jn 21:1, 1Co 15:4-6
Réciproques : Mt 26:31
13:29 Mt 26:33-35, Lc 22:33-34, Jn 13:36-38, Jn 21:15
Réciproques : Mc 14:37, Mc 14:54, Mc 14:68, Lc 17:34
13:30 Gn 1:5, Gn 1:8, Gn 1:13, Gn 1:19, Gn 1:23, Mc 14:66-72, Mt 26:69-75, Lc 22:54-62, Jn 18:17, Jn 18:25-27, 1Co 10:12
Réciproques : Mt 5:18, Mt 10:33, Mt 26:34, Mt 26:74, Mc 14:68, Mc 14:72, Lc 22:34, Jn 13:38, Jn 18:10, Jn 18:27
13:31 2R 8:13, Jb 40:4-5, Ps 30:6, Pr 16:18, Pr 18:24, Pr 29:23, Jr 10:23, Jr 17:9, Ex 19:8, Dt 5:27-29
Réciproques : 1R 11:22, Ps 118:5, Mt 14:28, Mt 26:34, Mc 10:39, Lc 22:33
13:32 Mt 26:36-46, Lc 22:39, Jn 18:1-11, Mc 14:36, Mc 14:39, Ps 18:5-6, Ps 22:1-2, Ps 88:1-3, Ps 109:4
Réciproques : He 5:7
13:33 Mc 1:16-19, Mc 5:37, Mc 9:2, Ps 38:11, Ps 69:1-3, Ps 88:14-16, Es 53:10, Mt 26:37-38, Lc 22:44, He 5:7
Réciproques : Jb 6:4, Ps 18:4, Ps 22:14, Ps 42:5, Ps 55:4, Ps 61:2, Ps 71:20, Ps 88:3, Ps 102:1, Ps 102:7, Ps 116:3, Ps 119:143, Ps 142:3, Pr 12:25, Pr 14:10, Pr 18:14, Mc 1:19, Mc 3:17, Mc 10:35, Mc 13:3, Lc 6:14, Lc 8:51, Lc 9:28, Jn 11:33, Jn 12:27, Ac 1:13
13:34 Es 53:3-4, Es 53:12, Lm 1:12, Jn 12:27, Mc 14:37-38, Mc 13:35-37, Ep 6:18-19, 1P 4:7, 1P 5:8
Réciproques : Jb 6:4, Jb 16:16, Ps 18:4, Ps 22:14, Ps 42:5, Ps 55:4, Ps 61:2, Ps 69:14, Ps 71:20, Ps 88:3, Ps 102:1, Ps 109:16, Ps 119:143, Pr 12:25, Pr 14:10, Pr 18:14, Mt 26:37, Lc 6:12, He 5:7
13:35 Gn 17:3, Dt 9:18, 1Ch 21:15-16, 2Ch 7:3, Mt 26:39, Lc 17:15-16, Ac 10:25-26, He 5:7, Ap 4:10, Ap 5:14
Réciproques : 1R 18:42, Ps 95:6, Lc 22:41, Jn 18:11
13:36 Mt 6:9, Rm 8:15-16, Ga 4:6, Mc 10:27, Gn 18:14, Jr 32:27, 2Tm 2:13, Tt 1:2, He 5:7, He 6:18, Lc 22:41-42, Ps 40:8, Jn 4:34, Jn 5:30, Jn 6:38-39, Jn 12:27, Jn 18:11, Ph 2:8, He 5:7-8
Réciproques : Jb 42:2, Ps 18:6, Mt 20:22, Mt 26:39, Mc 10:38, Mc 10:39, Mc 14:32, Jn 12:28, He 12:2
13:37 Mc 14:40-41, Lc 9:31-32, Lc 22:45-46, Mc 14:29-31, 2S 16:17, Jon 1:6, Mt 25:5, Mt 26:40, 1Th 5:6-8, Jr 12:5, He 12:3
Réciproques : Ex 17:12, Ps 69:20, Ml 1:13, Mc 13:33, Mc 13:36, Mc 14:34, Lc 12:41, Lc 22:33, Jn 18:25, 1Co 16:13, 1P 4:7
13:38 Mc 14:34, Mt 24:42, Mt 25:13, Mt 26:41, Lc 21:36, Lc 22:40, Lc 22:46, 1Co 16:13, 1P 5:8, Ap 3:2-3, Ap 3:10, Rm 7:18-25, Ga 5:17, Ph 2:12
Réciproques : Pr 4:23, Ml 1:13, Mt 14:30, Mt 25:5, Mc 13:33, Mc 14:54, Mc 14:69, Lc 22:33, Jn 18:25, Ep 6:18, 1Th 5:6, 1P 4:7, Ap 16:15
13:39 Mt 6:7, Mt 26:42-44, Lc 18:1, 2Co 12:8
Réciproques : Mc 14:32
13:40 Mc 9:33-34, Gn 44:16, Rm 3:19
Réciproques : Ex 34:29, Mt 26:42, Mc 13:36, Mc 14:37, Lc 22:45
13:41 Mc 7:9, Jg 10:14, 1R 18:27, 1R 22:15, 2R 3:13, Ec 11:9, Ez 20:39, Mt 26:45-46, Jn 7:30, Jn 8:20, Jn 12:23, Jn 12:27, Jn 13:1, Jn 17:1, Mc 14:10, Mc 14:18, Mc 9:31, Mc 10:33-34, Mt 26:2, Jn 13:2, Ac 7:52
Réciproques : 2S 24:16, 1Ch 21:15, Es 29:9, Am 4:4, Mc 14:37, Lc 22:45, Lc 22:47
13:42 Mt 26:46, Jn 18:1-2
Réciproques : Mt 26:45
13:43 Mt 26:47, Lc 22:47-48, Jn 18:3-9, Ac 1:16, Ps 2:1-2, Ps 3:1-2, Ps 22:11-13
Réciproques : Mt 10:4, Mt 27:3, Mc 14:20, Ac 4:27
13:44 Ex 12:13, Js 2:12, Ph 1:28, 2Th 3:17, 2S 20:9-10, Ps 55:20-21, Pr 27:6, Mt 26:48-50, 1S 23:22-23, Ac 16:23
Réciproques : 1R 13:4, Ps 55:13, Ps 109:5, Lc 22:48, Jn 18:3, Jn 19:11
13:45 Mc 12:14, Es 1:3, Ml 1:6, Mt 23:8-10, Lc 6:46, Jn 13:13-14, Jn 20:16
Réciproques : Ps 55:13, Ps 109:5, Mt 26:49
13:46 Jg 16:21, Lm 4:20, Jn 18:12, Ac 2:23
Réciproques : Mt 21:39, Mt 26:49
13:47 Mt 26:51-54, Lc 22:49-51, Jn 18:10-11
Réciproques : Lc 22:50
13:48 1S 24:14-15, 1S 26:18, Mt 26:55, Lc 22:52-53
Réciproques : Jn 18:3
13:49 Mc 11:15-18, Mc 11:27, Mc 12:35, Mt 21:23-27, Lc 19:47-48, Lc 20:1-2, Lc 21:37-38, Jn 7:28-30, Jn 7:37, Jn 8:2, Jn 8:12, Jn 10:23, Jn 18:20, Ps 22:1-31, Ps 69:1-36, Es 53:1-12, Dn 9:24-26, Mt 26:54, Mt 26:56, Lc 22:37, Lc 24:25-27, Lc 24:44, Lc 24:45
Réciproques : Mc 14:21, Lc 22:52
13:50 Mc 14:27, Jb 19:13-14, Ps 38:11, Ps 88:7-8, Ps 88:18, Es 63:3, Jn 16:32, Jn 18:8, 2Tm 4:16
Réciproques : 2S 23:9, Ps 69:20, Za 13:7, Mt 26:56, Mc 16:7
13:51 Réciproques : Gn 39:12, Jg 14:12
13:52 Mc 13:14-16, Gn 39:12, Jb 2:4
Réciproques : Jg 14:12, Am 2:16
13:53 Es 53:7, Mt 26:57-68, Lc 22:54-62, Jn 18:13-14, Jn 18:24, Mc 15:1, Mt 26:3, Ac 4:5-6
Réciproques : Jn 18:12
13:54 Mc 14:29-31, Mc 14:38, 1S 13:7, Mt 26:58, Jn 18:15-16, 1R 19:9, 1R 19:13, Lc 22:55-56, Jn 18:18, Jn 18:25, Lc 22:44
Réciproques : Mt 26:3, Mt 26:57, Mc 14:66, Mc 15:43, Lc 22:54
13:55 1R 21:10, 1R 21:13, Ps 27:12, Ps 35:11, Mt 26:59-60, Ac 6:11-13, Ac 24:1-13, Dn 6:4, 1P 3:16-18
Réciproques : Dt 19:16, Mt 5:22, Mt 27:22, Lc 22:63, Lc 23:2, Jn 18:21, Jc 3:6
13:56 Réciproques : 1R 21:13, Mt 26:59, Mc 14:59, Lc 23:2, 1Jn 5:8
13:57 Mc 15:29, Jr 26:8-9, Jr 26:18, Mt 26:60-61, Mt 27:40, Jn 2:18-21, Ac 6:13-14
13:58 Dn 2:34, Dn 2:45, Ac 7:48, 2Co 5:1, He 9:11, He 9:24
Réciproques : Za 6:12, Mc 15:29, Jn 2:19, Ac 6:14, Ac 7:1, Col 2:11
13:59 Mc 14:56
13:60 Mc 15:3-5, Mt 26:62-63, Jn 19:9-10
Réciproques : 1P 2:23
13:61 Ps 39:1-2, Ps 39:9, Es 53:7, Mt 27:12-14, Ac 8:32, 1P 2:23, Mc 15:2, Mt 11:3-5, Mt 16:16, Mt 26:63-64, Lc 22:67-70, Jn 10:24, Jn 18:37, Ps 2:7, Ps 119:12, Es 9:6-7, Mt 3:17, Mt 8:29, Jn 1:34, Jn 1:49-51, Jn 5:18-25, Jn 10:30-31, Jn 10:36, Jn 19:7, 1Tm 1:11, 1Tm 6:15
Réciproques : Dn 7:13, Mt 14:33, Mc 5:7, Mc 15:3, Mc 15:32, Lc 1:32, Lc 9:20, Lc 23:2, Jn 4:26
13:62 Mc 15:2, Mt 26:64, Mt 27:11, Lc 23:3, Mc 13:26, Mc 16:19, Ps 110:1, Dn 7:13-14, Mt 24:30, Lc 22:69, Ac 1:9-11, 2Th 1:7-10, He 1:3, He 8:1, He 8:10, He 8:12, He 8:13, He 12:2, Ap 1:7, Ap 20:11
Réciproques : Mt 16:27, Mt 25:31, Mc 8:38, Mc 15:32, Lc 22:70, Lc 23:2, Jn 1:51, Jn 4:26, Jn 18:37, Ep 1:20, Col 3:1, 1Th 4:17, Tt 2:13
13:63 Es 36:22, Es 37:1, Jr 36:23-24, Ac 14:13-14
Réciproques : Ps 12:8, Mt 26:65, Mc 10:34, Lc 22:71
13:64 Lv 24:16, 1R 21:9-13, Mt 26:65-66, Lc 22:71, Jn 5:18, Jn 8:58-59, Jn 10:31-33, Jn 19:7
Réciproques : Mt 9:3, Mt 20:18, Mc 2:7, Mc 10:33
13:65 Mc 15:19, Nb 12:14, Jb 30:10, Es 50:6, Es 52:14, Es 53:3, Mi 5:1, Mt 26:67-68, Lc 22:63-64, Jn 18:22, Jn 19:3, Ac 23:2, He 12:2
Réciproques : 1R 22:24, 2Ch 18:23, Ps 35:15, Es 3:5, Mt 20:18, Mt 20:19, Mc 10:34, Lc 18:32, 1P 2:20
13:66 Mc 14:54, Mt 26:58, Mt 26:69, Mt 26:70, Lc 22:55-57, Jn 18:15-18
Réciproques : Mt 14:30, Mc 14:30, Mc 14:69, Mc 15:43, Mc 16:7, Lc 22:56, Jn 13:38, Jn 18:17
13:67 Mc 10:47, Mt 2:23, Mt 21:11, Jn 1:45-49, Jn 19:19, Ac 10:38
Réciproques : Jn 18:25
13:68 Mc 14:29-31, Jn 13:36-38, 2Tm 2:12-13, Mt 26:71-72, Mc 14:30
Réciproques : Mt 26:74, Mc 14:72, Jn 18:25, Jn 18:27
13:69 Mc 14:66, Mt 26:71, Jn 18:17, Mc 14:38, Lc 22:58, Jn 18:25, Ga 6:1
Réciproques : Lc 22:59
13:70 Mt 26:73-74, Lc 22:59-60, Jn 18:26-27, Jg 12:6, Ac 2:7
Réciproques : Lc 22:58, Ac 1:11
13:71 2R 8:12-15, 2R 10:32, Jr 17:9, 1Co 10:12
Réciproques : Mt 26:74, Lc 22:34, Lc 22:60, Jn 18:26, Jn 18:27, Ga 1:8
13:72 Mc 14:30, Mc 14:68, Mt 26:34, Mt 26:74, 2S 24:10, Ps 119:59-60, Jr 31:18-20, Ez 16:63, Ez 36:31, Lc 15:17-19, Lc 22:60
Réciproques : Ct 5:6, Mt 10:33, Mc 16:10, Lc 22:32, Lc 22:34, Jn 16:20, Jn 18:27, Jn 21:17

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Marc 13
  • 13.1 Et comme il sortait du temple, un de ses disciples lui dit : Maître, vois quelles pierres et quelles constructions ! Chapitre 13. Le discours sur les derniers temps.
    1 à 4 L'occasion du discours.
    Voir, sur le discours prophétique qui va suivre, Matthieu 24, notes et comparez Luc 21.5 et suivants
    - Matthieu et Marc notent avec soin le moment où Jésus sort du temple, ce centre de la théocratie juive avec laquelle il a rompu. (Matthieu 23.39 ; 24.1, notes.)
    - Marc dit qu'un de ses disciples, qu'il ne nomme pas (Pierre peut-être), attira l'attention de Jésus sur la grandeur des pierres et des édifices qui composaient le lien sacré. (Voir la note suivante.)
    Matthieu attribue cette remarque à ses disciples.
  • 13.2 Et Jésus lui dit : Tu regardes ces grandes constructions ! il ne sera laissé pierre sur pierre qui ne soit démolie. Démolie, grec détachée de l'édifice dont elle faisait partie et jetée à bas.
    "Le temple était bâti avec des pierres blanches et fortes, dont chacune mesurait environ 25 coudées en longueur, 12 de largeur, 8 en hauteur." Josèphe, Antiq., XV, 11, 3.
    Le même historien, témoin de la catastrophe, constate que l'édifice fut entièrement détruit.
    - "Au delà de cette porte, mais plus près de l'angle sud-est de la ville, la base de la muraille est composée, par places, de pierres énormes qui datent évidemment du temple ; elles justifient l'admiration des apôtres : Maître regarde quelles pierres ! Celles qui restent semblent n'être là que pour qu'on s'étonne davantage que les autres aient pu être renversées et pour qu'on voie mieux, dans cette destruction, l'intervention souveraine de Dieu. J'ai mesuré une de ces pierres, prise à peu près au hasard : elle avait 16 pieds de longueur sur 4,5 de hauteur ; mais il y en a de beaucoup plus grandes. Schulz en cite une de 29 pieds de long...Il est remarquable que tous les vestiges des anciens murs de Jérusalem se trouvent dans l'enceinte du temple...A ces derniers appartient entre autres, la belle et imposante muraille au pied de laquelle les Juifs viennent pleurer la ruine et la profanation de leur temple." Félix Bovet, Voyage en Terre Sainte, 7e édit., p. 166.
  • 13.3 Et comme il était assis sur la montagne des Oliviers, en face du temple, Pierre et Jacques et Jean et André l'interrogeaient en particulier : Voir Matthieu 24.3, note. C'était probablement le soir ; Jésus était sorti de Jérusalem pour se rendre à Béthanie ; il avait traversé le torrent du Cédron et gravi le mont des Oliviers, c'est là qu'il s'était assis avec ses disciples, en face du temple, selon l'observation de Marc ; toute la ville de Jérusalem étalait sous leurs yeux ses édifices, sur la colline opposée. En présence de ce spectacle, Jésus annonce la ruine de la cité, puis il plonge ses regards dans le plus lointain avenir, jusqu'au jour de sa gloire !
    - Marc seul a conservé les noms de ces quatre disciples les plus intimes de Jésus qui lui adressent, en particulier, la grave question, occasion de toute cette prophétie.
  • 13.4 Dis-nous quand ces choses arriveront, et quel sera le signe que toutes ces choses sont sur le point de s'accomplir. La question des disciples est plus explicite dans Matthieu (voir la note) que dans Marc et Luc.
    Dans le premier évangile, ils demandent deux choses : d'abord, quand aura lieu la destruction du temple que Jésus vient d'annoncer ; ensuite, quel sera le signe de son avènement et de la fin des temps.
    Au premier abord, il semble que Marc et Luc ne posent que la première de ces deux questions, et beaucoup d'excellents interprètes sont de cette opinion.
    Toutefois, en y regardant de plus près, il est difficile de ne pas retrouver dans ces deux évangélistes la double pensée de Matthieu, au moins indiquée. Entre les deux phrases de ce verset, il y a progression, elles formulent deux questions : d'abord, quand ces choses arriveront ; puis, quel sera le signe (terme de Matthieu) que toutes ces choses s'accompliront (grec, seront consommées, mot qui rappelle celui de Matthieu : la consommation du temps.)
    Quoi qu'il en soit il est certain que, dans les trois évangiles, Jésus répond aux deux questions, partant du jugement de Dieu sur Jérusalem, puis étendant son regard jusqu'à son retour pour le dernier jugement et la délivrance de ses rachetés. Seulement, chez Luc, ces deux grands événements sont présentés d'une manière distincte, tandis que, dans Matthieu et Marc, ils semblent parfois se confondre l'un avec l'autre. (Voir Matthieu 24.4, note.)
  • 13.5 Et Jésus se mit à leur dire : Prenez garde que personne ne vous séduise ; 5 à 13 Les événements qui précéderont la fin.
    Ne vous séduise, ou ne vous égare, ne vous trompe, soit en vous entraînant à la suite de ces faux christs qui viendront, soit en vous persuadant que les autres signes que je vais indiquer sont déjà la fin. (versets 7,8)
  • 13.6 plusieurs viendront en mon nom, disant : C'est moi ! Et ils séduiront beaucoup de gens. Voir, sur ces faux christs, Matthieu 24.5 note.
  • 13.7 Mais quand vous entendrez parler de guerre et de bruits de guerre, ne soyez point troublés ; il faut que cela arrive ; mais ce ne sera pas encore la fin. Des guerres et des bruits de guerre, tel est le second signe qui aurait pu troubler les disciples, ou les induire en erreur au sujet de cette prophétie.
    Le temps qui s'écoula entre la mort de Jésus et la ruine de Jérusalem fut rempli de guerres diverses entre plusieurs peuples ; les historiens du temps n'ont guère autre chose à raconter. Mais ce ne sera pas là encore la fin, dont les disciples se sont enquis. (verset 4) Voir Matthieu 24.6, note.
  • 13.8 Car nation se lèvera contre nation, et royaume contre royaume ; il y aura des tremblements de terre en divers lieux ; il y aura des famines. Ces choses seront un commencement de douleurs. Matthieu 24.7,8, notes.
    Le texte reçu porte : "...des famines et des troubles. Des commencements de douleurs seront ces choses." Le texte que nous avons adopté est conforme à Sin., B, D, versions.
    Les famines sont ordinairement les suites de la guerre. Elles résultent aussi des tremblements de terre.
  • 13.9 Mais vous, prenez garde à vous-mêmes. Ils vous livreront aux tribunaux et aux synagogues ; vous serez battus de verges ; et vous comparaîtrez devant des gouverneurs et des rois, à cause de moi, pour leur être en témoignage. Après tous les signes qui précèdent : faux christs, guerres, et autres calamités publiques, viennent maintenant les persécutions, que Marc et Luc décrivent d'une manière plus complète que Matthieu dans ce discours prophétique. Mais ces deux évangélistes introduisent ici des parties d'un autre discours de Jésus, adressé à ses disciples lors de leur première mission. (Matthieu 10.17 et suivants Voir les notes.)
    - Au lieu de cette construction : ils vous livreront aux tribunaux et aux synagogues ; vous serez battus de verges, plusieurs traduisent : "vous serez battus de verges dans les synagogues."
    Ainsi construite la phrase a un sens conforme à Matthieu 10.17 ; mais la préposition grecque "dans les synagogues" implique le mouvement ; et ce complément se relie à celui qui le précède immédiatement : "dans les tribunaux."
    Comparer sur les châtiments infligés par les tribunaux (grec sanhédrins) siégeant dans les synagogues, Matthieu 10.17, note, et Edersheim, La société juive, p. 114.
  • 13.10 Et il faut que l'Evangile soit premièrement prêché à toutes les nations. Voir Matthieu 24.14, où cette grande et consolante promesse est exprimée d'une manière plus complète.
    Marc l'intercale ici, au milieu de ce tableau des persécutions, d'une part, pour montrer qu'elles ne seront pas de courte durée, mais resteront le partage de l'Eglise jusqu'à ce que l'Evangile ait pénétré dans toutes les nations ; d'autre part, pour encourager les disciples par la pensée que, malgré toutes ces persécutions et ces oppositions du monde, la bonne nouvelle du salut parviendra à tous les peuples encore plongés dans les ténèbres.
  • 13.12 Et un frère livrera son frère à la mort, et un père son enfant ; et des enfants se soulèveront contre leurs parents et les feront mourir ; Ces deux versets se retrouvent textuellement dans le discours de Jésus aux disciples envoyés en mission. (Matthieu 10.19,20, notes.)
    Il serait inutile de discuter la question de savoir auquel des deux discours ces paroles, ainsi que celles des versets 9,10, ont originairement appartenu.
    L'essentiel est qu'elles ont été prononcées par le Seigneur.
    Il est possible que Jésus ait plus d'une fois averti ses disciples de l'opposition qu'ils rencontreraient. En tout cas, Marc et Luc assignent une place très naturelle à ces paroles, puisque les persécutions qu'elles prédisent, font partie de ces signes au sujet desquels les apôtres avaient interrogé le Maître. (verset 4) Et pour qu'ils ne fussent pas découragés par ces prédictions, Jésus leur avait promis le secours tout-puissant de Dieu. (verset 11)
    - Le texte reçu, avec A, et les majuscules, ajoute à ces mots : ne soyez pas en peine de ce que vous direz, ceux-ci : et ne le méditez point, qui ne sont pas authentiques ici. (Comparer Luc 21.14 et Marc 12.11,12)
  • 13.13 et vous serez haïs de tous à cause de mon nom ; mais celui qui aura persévéré jusqu'à la fin, celui-là sera sauvé. Matthieu 24.9-13, notes.
    Ici se rejoignent les deux rédactions du discours dans Matthieu et dans Marc.
  • 13.14 Or, quand vous verrez l'abomination de la désolation établie là où elle ne doit pas être (que celui qui lit y fasse attention) ; alors, que ceux qui seront dans la Judée s'enfuient dans les montagnes ; 14 à 23 Le jugement de Dieu sur Jérusalem.
    Voir Matthieu 24.15, note.
    Le Seigneur en vient à désigner d'une manière plus directe les signes précurseurs de la ruine de Jérusalem. Il le fait en empruntant au prophète Daniel les termes de sa prédiction. (Daniel 9.27 ; 11.31 ; 12.11)
    Dans Matthieu, il nomme ce prophète ; selon Marc, il se borne à le citer par une simple allusion ; car ces mots du texte reçu, d'après A, et les majuscules plus récents : "désolation dont a parlé le prophète Daniel," ne sont pas authentiques, mais empruntés à Matthieu.
    Ce que le Seigneur entend par : l'abomination de la désolation nous est clairement expliqué par Luc, qui remplace la citation de Daniel par ces mots : "Or, quand vous verrez Jérusalem investie par des armées, sachez alors que sa désolation est proche."
    Pour des Israélites, ce ne devait pas être seulement une désolation (ou dévastation, réduction en désert), mais aussi une abomination, c'est-à-dire, selon le langage de l'Ancien Testament, une profanation, une souillure que cet investissement de la ville sainte par des païens impurs.
    Jésus prédit à ses disciples qu'ils verront cette abomination établie (participe parfait indiquant un fait accompli et permanent) là où elle ne doit pas être, expression vague, remplaçant le terme plus précis de Matthieu : "établie en lieu saint."
    Selon l'interprétation que nous a donnée Luc, cette profanation du lieu saint est bien attribuée aux Romains, et non, ainsi qu'on l'a pensé, aux Juifs mêmes, parce que, pendant le siège, un parti de ce peuple se serait retranché dans le temple, et aurait souillé le sanctuaire. (Comparer d'ailleurs sur ces mots : en lieu saint, Matthieu 24.15, note.)
    - Quant à l'avertissement placé entre parenthèse (que celui qui lit y fasse attention) on peut l'attribuer soit au Seigneur lui-même, soit à l'évangéliste.
    Dans le premier cas, ce verbe lire aurait pour objet la prophétie même de Daniel ; dans le second, il se rapporterait à la lecture de l'évangile.
  • 13.18 Priez pour que cela n'arrive pas en hiver. Voir, sur ces détails, destinés à peindre la grandeur du danger et la soudaineté de la catastrophe, Matthieu 24.16-20, notes.
    A ces mots : Prier pour que cela n'arrive pas en hiver, Matthieu ajoute : "ni en un jour de sabbat," détail qui pouvait avoir un sens pour des Israélites gênés par les prescriptions sabbatiques, mais que les lecteurs étrangers à leur nation n'auraient guère compris. C'est sans doute pour cela qu'il est omis dans Marc.
    - Le texte reçu dit ici d'après Matthieu : "que votre fuite n'arrive pas en hiver."
  • 13.19 Car ces jours-là seront une tribulation telle qu'il n'y en a point eu depuis le commencement de la création que Dieu a créée jusqu'à maintenant et qu'il n'y en aura jamais. Voir Matthieu 24.21, note.
    Cette expression de Marc : la création que Dieu a créée ; comme au verset 20 celle-ci : les élus que Dieu a élus, est sans doute destinée à donner plus de relief à la pensée.
  • 13.20 Et si le Seigneur n'eût abrégé ces jours, nulle chair ne serait sauvée ; mais à cause des élus qu'il a élus, il a abrégé ces jours. Voir Matthieu 24.22, note.
    Quelques termes de ce verset diffèrent dans Matthieu et Marc, mais la pensée reste la même. L'un et l'autre emploient un verbe très peu usité, choisi à dessein ; c'est celui que nous traduisons par abréger, et dont le sens est indiqué dans la note sur le passage de Matthieu.
  • 13.22 car de faux christs et de faux prophètes s'élèveront, et feront des signes et des prodiges pour séduire si possible les élus. Matthieu 24.23, note.
    Les mots : de faux christs manquent dans D et l'Itala. Tischendorf, qui les avait omis, les a rétablis dans sa dernière édition.
    Le texte reçu, avec A, C, ajoute le mot même avant les élus. Cette expression parait formée d'après le texte de Matthieu.
  • 13.23 Pour vous, prenez garde ; je vous ai tout prédit. Je vous ai tout prédit, cela arrivera certainement, prenez garde !
    - C'est ici que Matthieu, (Matthieu 24.27,28, voir les notes) parvenu au terme du second cycle de cette prophétie, place la prédiction de la venue de Christ.
    Cette venue sera rapide et éclatante comme l'éclair, qui resplendit de l'Orient jusqu'en Occident. Il ajoute une autre comparaison : celle du corps mort vers lequel s'assemblent les aigles ; et c'est ainsi que, par une transition naturelle, il passe de la partie de ce discours qui concerne le jugement de Dieu sur Jérusalem, à celle qui a pour objet le retour de Christ et le jugement dernier.
  • 13.24 Mais en ces jours-là, après cette affliction, le soleil s'obscurcira, et la lune ne donnera pas sa lumière, 24 à 37 L'avènement du Seigneur.
    Marc passe au dernier cycle de cette prophétie par une particule (mais) qui fait attendre un nouveau sujet. Pour marquer l'ordre des temps, il se sert de cette expression vague : en ces jours-là, après cette tribulation, et évite ainsi l'expression si précise de Matthieu : aussitôt après, dans laquelle l'exégèse a trouvé de grandes difficultés.
    L'explication que nous avons essayé d'en donner, (voir Matthieu 24.29, 1re note) n'est point opposée à la relation de Marc qui, lui aussi, étend ses regards vers un avenir assez lointain où paraîtront de faux christs et de faux prophètes. (versets 21-23)
    Cette distinction des temps parait surtout très claire dans Luc (Luc 21.24,25) qui, entre la ruine de Jérusalem et les signes précurseurs du retour de Christ rapportés par les trois évangiles, place cette prédiction remarquable : "Et Jérusalem sera foulée aux pieds par les païens, jusqu'à ce que les temps des païens soient accomplis."
  • 13.25 et les étoiles tomberont du ciel, et les puissances qui sont dans les cieux seront ébranlées. voir Matthieu 24.29 2e note.
  • 13.26 Et alors ils verront le fils de l'homme venir sur les nuées, avec grande puissance et gloire. Ce moment solennel, point culminant de notre prophétie, est décrit d'une manière plus complète dans Matthieu, qui le fait envisager d'abord sous 1'aspect d'un jugement redoutable pour le monde, puis d'une glorieuse délivrance pour les élus de Dieu. Marc et Luc font ressortir uniquement ce dernier point de vue.
  • 13.27 Et alors il enverra les anges, et il rassemblera ses élus, des quatre vents, depuis l'extrémité de la terre jusqu'à l'extrémité du ciel. Matthieu dit ici : "des quatre vents depuis une extrémité des cieux jusqu'à l'autre extrémité."
    Marc exprime exactement la même idée ; car par : l'extrémité de la terre et l'extrémité du ciel, il entend, ainsi que Matthieu, l'horizon visuel formé par la jonction apparente de la terre et du ciel.
    - Voir, sur ce ministère des anges, Matthieu 24.31, note, et Matthieu 13.41,49
    Le texte reçu dit ses anges ; ce pronom est authentique dans Matthieu, mais pas ici.
  • 13.29 De même vous aussi, quand vous verrez ces choses arriver, sachez qu'il est proche, et à la porte. Voir Matthieu 24.32, note.
  • 13.30 En vérité, je vous dis que cette génération ne passera point, que toutes ces choses n'arrivent. Le terme : cette génération ne peut s'entendre que dans son sens naturel, désignant les contemporains de Jésus. (Comparer : Matthieu 24.34, note.)
    D'un autre côté, les mots : toutes ces choses renferment les prédictions que Jésus vient de faire sur son retour dans la gloire ; (versets 26,27) faut-il en conclure que Jésus a annoncé sa seconde venue comme devant avoir lieu du vivant de la génération d'alors ? Voir, sur cette question, Matthieu 24.34, note.
    L'exégèse rationaliste s'en tenant strictement à ce texte et à d'autres indications de ce discours, (Matthieu 24.29) n'hésite point à répondre affirmativement. C'est là attribuer au Sauveur une erreur qui ôterait, non seulement à ce discours, mais en général à ses prédictions sur l'avenir de son règne, toute autorité.
    Le fait que les apôtres eux-mêmes attendaient le retour de Christ de leur vivant (1Thessaloniciens 4.15-17, notes ; 1Corinthiens 15.51, note) ne saurait être invoqué à l'appui de cette opinion. Quoi que l'on pense de ces espérances prochaines de la primitive Eglise, on ne peut en attribuer l'origine à Jésus-Christ lui-même qu'en tant qu'il avait laissé ignorer à ses disciples le jour et l'heure de son retour, afin de les maintenir dans une sainte vigilance.
    Il va déclarer ici même, (verset 32) aussi bien que dans Matthieu 24.36, que ce jour et cette heure nul ne les connaît, pas même le Fils, mais Dieu seul.
    Et, dans ce même discours, il fixerait ce grand événement final comme devant s'accomplir dans sa génération même, et coïncider avec la ruine de Jérusalem, trente-sept ans après !
    Quelle contradiction ! Et cette contradiction se retrouverait dans toutes les prédictions du Sauveur relatives à l'avenir lointain de son règne, en particulier dans la plupart de ses paraboles.
    Ce n'est donc pas à Jésus, mais aux évangélistes qu'il faut attribuer l'erreur. En rapportant ce discours prophétique, ils ont donné à cette parole une place inexacte. Recueillie par la tradition apostolique et écrite vingt ou trente ans plus tard, telle parole du Sauveur a pu être insérée hors de sa place. Une saine critique doit la lui rendre. Il en est ainsi de cette déclaration, qui ne peut se rapporter qu'à la destruction de Jérusalem et à la ruine de la théocratie.
  • 13.31 Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point. voir Matthieu 24.35, note.
  • 13.32 Or, pour ce qui est de ce jour-là, ou de l'heure, personne ne le sait, pas même les anges dans le ciel, pas même le Fils, mais le Père seul. Voir. Matthieu 24.36, note.
    Il faut remarquer cette progression : les anges, le Fils, le Père.
    Dans ce nom : le Fils, il faut voir un abrégé de "Fils de Dieu," et non du titre "le fils de l'homme" que Jésus se donne fréquemment.
    D'autant plus frappante est cette déclaration si catégorique par laquelle Jésus, limitant en lui la toute-science divine, se refuse la connaissance du jour et de l'heure de son dernier avènement.
    Cette déclaration n'a rien d'étonnant pour ceux qui prennent au sérieux l'incarnation du Fils de Dieu et son humanité. (Jean 1.14 ; Philippiens 2.8 ; Hébreux 2.17 ; 5.8 ; Luc 2.52)
    Serait-il véritablement homme, notre frère, s'il n'avait pas renoncé à la pleine possession des perfections divines pendant le temps de son abaissement sur la terre ? Lui qui priait en toute occasion, ne s'est il pas montré à nous dans cette entière dépendance de son Père, de qui il attendait et recevait toutes choses, à chaque instant ? (Jean 5.19,20,30 ; 8.28)
    Et pourtant, depuis l'époque des Pères jusqu'à nos jours, surtout depuis les vives controverses suscitées par l'arianisme, on a fait les tentatives les plus diverses pour échapper au sens simple et clair de cette parole du Sauveur. C'est selon son humanité, a-t-on dit, qu'il ignorait l'heure de sa venue, mais non dans sa divinité ; et l'on ne voit pas que, tout en admettant ce dualisme nestorien dans sa personne, on lui fait prononcer une parole qui ne serait plus vraie.
    Il ignorait le jour de son retour pour ses disciples, a-ton dit encore, parce que Dieu ne lui avait pas donné la mission de le leur révéler, ou parce que lui-même ne voulait pas devancer les temps, dans les développements futurs de son règne. Efforts inutiles ! Il suffit de remarquer que cette déclaration de Jésus, dans le passage parallèle de Matthieu (le Père seul), présente exactement le même sens que celle de notre évangile, dût-on admettre que la variante : ni le Fils y fût inauthentique. (Comparer encore Actes 1.7)
  • 13.33 Prenez garde ; veillez ! car vous ne savez quand le temps est là. Le texte reçu, avec Sin., A, C, et la plupart des majuscules ajoute : et prier ; mais les meilleurs critiques omettent, avec B, D, ces mots comme étant transférés ici du Marc 14.38.
    - Ici commence l'application de tout le discours, qui se résume, comme on pouvait s'y attendre, dans le saint devoir de la vigilance. Matthieu est le plus complet. Il rapporte d'abord l'exemple de Noé et du déluge, puis la comparaison du père de famille qui veille pour la sécurité de sa maison ; enfin, il couronne ces exhortations solennelles par les paraboles des dix vierges et des talents et par la grande scène du jugement dernier.
    Marc abrège ; il se contente de l'image du serviteur vigilant, (verset 34) et insiste sur l'ignorance où Jésus laisse ses disciples concernant le jour et l'heure. (versets 32,33,35)
  • 13.34 Comme un homme qui, allant en voyage, a laissé sa maison et donné pouvoir à ses serviteurs, à chacun son ouvrage, et au portier il a commandé de veiller... La phrase n'est pas achevée, et le sens de cette courte parabole, à laquelle Marc a donné une forme nouvelle, n'est point indiqué ; mais ce sens est évident par lui-même, et c'est pourquoi l'évangéliste passe immédiatement à l'application : Veillez donc ! (vers. 35.)
    L'homme qui est en voyage (grec absent, voyageur), c'est le Seigneur lui-même ; sa maison, c'est son règne, son Eglise, sur laquelle il a établi ses serviteurs, en leur donnant, non seulement pouvoir ou autorité, mais à chacun son œuvre, détail très important de l'image.
    Il y a enfin, pour cette maison, un portier dont le devoir principal est de veiller.
    Tous ces offices furent d'abord confiés par le Sauveur à ses apôtres, et dès lors ils ont été distribués aux divers serviteurs de Jésus-Christ dans son Eglise.
  • 13.35 Veillez donc, car vous ne savez pas quand le Seigneur de la maison vient, si c'est le soir, ou à minuit, ou au chant du coq, ou le matin ; C'est ainsi que les Romains divisaient la nuit en quatre veilles : la première de six à neuf heures s'appelait le soir ; la seconde de neuf heures à minuit s'appelait le milieu de la nuit ; la troisième de minuit à trois heures le chant du coq ; la quatrième de trois à six heures le matin.
    En usant de cette comparaison de la nuit, et en supposant quatre époques dans lesquelles on peut l'attendre, le Sauveur veut faire ressortir l'incertitude absolue où nous sommes du moment de sa venue.
  • 13.37 Or, ce que je vous dis, je le dis à tous : Veillez ! A tous, non seulement à vous mes premiers disciples, mais à tous ceux qui croiront en moi, jusqu'au temps où je viendrai.
    Veiller : il est peu de devoirs si fréquemment recommandés dans la parole divine. (Matthieu 24.42 ; Luc 12.35 et suivants ; Luc 21.34 et suivants ; 1Thessaloniciens 5.2-6)
  • Marc 14

  • 14.1 Or la fête de Pâque et des pains sans levain devait avoir lieu dans deux jours ; et les principaux sacrificateurs et les scribes cherchaient comment ils pourraient se saisir de lui par ruse et le faire mourir ; Chapitre 14. Les adieux de Jésus aux siens.
    1 à 11 Le repas de Béthanie.
    Voir, sur cette introduction à l'histoire de la Passion, Matthieu 26.1-5, notes ; Luc 22.1-6.
    Grec : la Pâque et les pains sans levain, deux termes pour exprimer la même chose, c'est-àdire la plus grande fête religieuse des Juifs, célébrée en mémoire de leur délivrance de la captivité égyptienne.
    Matthieu ne la désigne que par le mot de Pâque dont le sens, en hébreu, rappelait aux Israélites que l'ange exterminateur passa devant leur porte, teinte du sang d'un agneau, dans la nuit terrible du dernier jugement de Dieu sur l'Egypte.
    Marc joint à ce mot celui de les pains sans levain, qui était aussi devenu une appellation usuelle de la fête, parce qu'on ne faisait usage que de ces pains pendant les sept jours que durait la fête, du 14 au 21 nisan. (Exode 12.15-20 ; Lévitique 23.5,6)
    - Dans Matthieu, c'est Jésus qui annonce solennellement à ses disciples l'approche de cette Pâque, où "le fils de l'homme est livré pour être crucifié," tandis que Marc et Luc se bornent à constater que ce moment tragique était proche.
    Il n'y a pas de doute que la relation de Matthieu ne soit conforme aux faits. Il convenait à "l'Agneau de Dieu qui ôte les péchés du monde" de dire clairement aux siens qu'il allait au-devant de ses souffrances et de sa mort, avec une parfaite connaissance de tout ce qui l'attendait, et, par conséquent, avec la pleine liberté et le saint dévouement de l'amour.
    C'est à ce point de vue que l'histoire de la Passion nous apparaît dans toute sa vérité et sa grandeur divines. Aussi voudrait-on inscrire en tête des pages qui suivent ces paroles de l'Eternel : "Déchausse les souliers de tes pieds, car le lieu où tu es arrêté est une terre sainte." (Exode 3.5)
    Ce car, que le texte reçu remplace par un mais, explique pourquoi les sacrificateurs et les scribes devaient chercher comment ils pourraient le saisir, et pourquoi ils devaient y mettre de la ruse : c'est qu'ils craignaient que, si leur dessein s'exécutait pendant la fête, il n'y eût du tumulte parmi le peuple, dans lequel Jésus avait des adhérents en grand nombre.
    Ils voulaient donc que ce fût avant ou après la fête ; mais leurs desseins aveugles furent confondus par Dieu qui voulait substituer la Pâque chrétienne à la Pâque des Hébreux. Il se servit pour cela de l'instrument le plus indigne, Judas Iscariot. (verset 10)
  • 14.3 Et comme il était à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux, pendant qu'il était à table, une femme vint, ayant un vase d'albâtre plein d'un parfum de nard pur de grand prix ; et ayant brisé le vase d'albâtre, elle le lui répandit sur la tête. Voir, sur ce récit, Matthieu 26.6-13, notes, et comparez Jean 12.1-8.
    Ici encore, Marc a conservé divers traits significatifs qui lui sont propres. Comme Jean, il qualifie par un adjectif très peu usité le nard de grand prix que Marie va répandre sur la tête du Sauveur.
    C'est le terme que nous traduisons par pur, et qui en grec signifie proprement fidèle, digne de confiance, ou encore authentique, non falsifié. Les deux narrateurs cherchent à exprimer par ce mot la qualité exquise de ce parfum, qui en faisait le grand prix.
    Marc seul a conservé ce détail qui rend la scène si pittoresque : Marie brise l'albâtre qui contenait le parfum précieux, c'est-àdire qu'elle rompt de sa main le col allongé et fin du vase antique, dont elle ne voulait rien conserver, mais le consacrer tout entier à Celui à qui elle témoignait ainsi sa vénération et son amour.
    - Le mot grec nard désigne à la fois le parfum précieux et la plante qui le produit, et qui est originaire des Indes.
  • 14.4 Mais quelques-uns exprimaient entre eux leur indignation. Pourquoi cette perte du parfum a-t-elle été faite ? Le texte reçu porte (grec) : quelques-uns étaient s'indignant entre eux et disant.
    Les mots soulignés, empruntés à Matthieu, ne sont pas authentiques.
  • 14.5 Car ce parfum pouvait être vendu plus de trois cents deniers, et être donné aux pauvres. Et ils murmuraient contre elle. Voir Matthieu 26.8,9, notes.
    Ce qui est ici propre à Marc, c'est d'abord (selon le vrai texte) le mot deux fois répété : ce parfum ; répétition qui nous fait, pour ainsi dire, entendre les murmures que quelques-uns des disciples échangeaient entre eux, à l'instigation de Judas. (Jean 12.4)
    Ensuite Marc se rencontre encore avec Jean dans l'indication du prix auquel on aurait pu vendre le parfum : trois cents deniers (environ 270 fr.).
    Judas ne craint pas d'estimer en chiffres l'amour de Marie, et, à ses yeux, il ne vaut pas trois cents deniers. Judas n'est pas le seul qui se montre positif jusqu'à ce point-là.
    Grec : ils se fâchaient, s'irritaient contre elle, et sans doute lui adressaient des reproches.
  • 14.9 Mais en vérité, je vous le dis, en quelque endroit que l'Evangile soit prêché, dans le monde entier, ce qu'elle a fait sera aussi raconté en mémoire d'elle. Voir Matthieu 26.10-12, notes.
    Dans cette belle et touchante apologie que le Seigneur condescend à faire de l'action de Marie, il y a plusieurs traits importants qui appartiennent à Marc seul.
    Et d'abord, ces mots : (verset 7) quand vous voulez, vous pouvez leur faire du bien.
    Comme Matthieu se contente de mentionner les pauvres qui seront toujours là, on a vu, dans la réflexion ajoutée par Marc, une phrase superflue et qui trahit une tradition postérieure. Sans doute, à des hommes très intelligents, il suffisait pour repousser la réclamation de Judas en faveur des pauvres, de dire : "Ces pauvres, vous les aurez toujours ;" mais comme Jésus parlait à ses disciples qui n'entendaient pas les choses à demi-mot, l'application directe qu'il leur fait de sa pensée n'était point inutile.
    - Ensuite, c'est Marc seul qui a conservé cette parole : Ce qu'elle a pu, elle l'a fait.
    C'est le plus grand et le plus beau témoignage d'approbation que Jésus puisse donner. Peu d'hommes l'ont mérité. Dans les circonstances tragiques où cette pauvre femme agissait, elle eût sacrifié avec joie sa vie pour sauver la vie de Jésus, et pour amener à ses pieds tous ceux qui ne savaient pas encore l'aimer. Rien de tout cela n'étant en son pouvoir, elle a fait au moins le sacrifice de ce qu'elle avait de plus précieux pour lui témoigner devant tous sa vénération et son amour.
    - C'est Marc enfin qui exprime d'une manière plus précise (verset 8) la pensée pleine de finesse et de profondeur qui se trouve aussi dans Matthieu : grec elle a anticipe de parfumer mon corps pour la sépulture.
    Ces paroles ne sauraient être, comme on l'a trop généralement admis, une simple interprétation bienveillante de l'action de Marie. Marie avait recueilli de tous les signes qu'elle observait, et en particulier des prédictions de Jésus sur sa mort, le pressentiment douloureux qu'elle le voyait à Béthanie pour la dernière fois peut-être ; et elle lui rendait, vivant, l'honneur qu'elle aurait voulu lui rendre après sa mort.
    - Il faut remarquer encore le contraste qu'il y a entre les paroles attristées du verset 8 et la déclaration triomphante du verset 9. La pensée de Marie s'arrête sur la mort et la sépulture de son Sauveur, et Jésus le constate. Mais, ajoute-t-il, en portant son regard sur les profondeurs de l'avenir, en tout endroit, dans le monde entier, le vase de parfum de cette humble femme répandra sa bonne odeur par la prédication et la lecture de l'Evangile.
    Le texte reçu efface ce contraste en omettant la particule mais. Ce même texte reproduit ici à tort l'expression de Mathieu : cet Evangile.
    - Cette parole pleine d'assurance confirme la prophétie précédente. (Marc 13.10)
  • 14.11 Eux, l'ayant entendu, en eurent de la joie, et ils promirent de lui donner de l'argent. Et il cherchait comment il pourrait le livrer en une occasion favorable. Voir Matthieu 26.14-16 notes.
    Tous les évangélistes, en parlant de Judas, s'accordent dans cette observation, qu'il était l'un des douze.
    Ce souvenir parait être resté brûlant dans leurs cœurs.
    - D'après Matthieu, Judas aurait reçu immédiatement le prix de sa trahison, trente pièces d'argent. Marc et Luc se bornent à dire qu'on lui en fit la promesse, et attirent toute l'attention sur l'horrible joie des principaux sacrificateurs, à l'ouïe de la proposition du malheureux disciple. Judas et ces ministres de la religion se reverront bientôt, et ce moment suprême mettra au jour le dernier degré de l'endurcissement dans des hommes qui se disaient les conducteurs du peuple. (Matthieu 27.3,4)
  • 14.12 Et le premier jour des pains sans levain, quand on immolait la Pâque, ses disciples lui disent : Où veux-tu que nous allions faire des préparatifs pour que tu manges la Pâque ? 12 à 26 Le repas de la Pâque.
    Comparer Matthieu 26.17-30 ; Luc 22.7-23.
    Voir, sur les données relatives au jour de la Pâque, Matthieu 26.2,17, notes ; Luc 22.7, note.
    Marc désigne ici ce jour par deux expressions très précises. Le premier jour des pains sans levain, et quand on immolait la Pâque, termes sous lesquels aucun Israélite ne pouvait comprendre autre chose que le 14 du mois de nisan, fixé par toutes les prescriptions de la loi, et par l'usage invariable des Israélites.
    Luc (Luc 22.7) est encore plus explicite : "Le jour des pains sans levain dans lequel il fallait immoler la Pâque."
    Les synoptiques sont unanimes à placer le dernier repas de Jésus avec ses disciples au jour fixé par les prescriptions de la loi pour manger l'agneau pascal. (Exode 12.6 ; Lévitique 23.5 ; Nombres 9.2,3 ; 28.16 ; Josué 5.10)
    Quant à la différence qu'on trouve à ce sujet entre les trois premiers évangiles et le quatrième, voir Jean 13.1, note.
  • 14.15 Et lui-même vous montrera une grande chambre haute, meublée, toute prête ; et là vous ferez les préparatifs pour nous. Selon Matthieu, (Matthieu 26.18, notes) Jésus envoie ses disciples directement vers le maître de la maison où il désirait célébrer la Pâque.
    Les récits de Marc et de Luc sont plus explicites. D'abord, ils rapportent que Jésus désigna pour cette mission deux disciples, dont Luc (Luc 22.7) a même conservé les noms ; c'étaient Pierre et Jean. D'après eux encore, Jésus prédit aux deux disciples qu'ils rencontreront un homme portant une cruche d'eau, qui les conduira à la maison désignée. On a voulu voir dans ce détail un élément miraculeux inutile, qui trahirait l'origine postérieure de notre récit.
    Il est possible que Jésus, par une science surnaturelle, connût d'avance cette circonstance. Cela n'aurait rien d'étonnant de sa part. Ne voyait-il pas de loin l'ânon attaché à Bethphagé, (Marc 11.2) et Nathanaël sous son figuier ? (Jean 1.49 ; comparez Marc 2.25)
    Mais il se pourrait aussi qu'il se fût entendu avec le maître de maison, déjà informé de ses intentions (voir ci-dessous), pour que celui-ci envoyât, à une heure fixée, son serviteur puiser de l'eau.
    D'autre part, il faut ne s'être jamais rendu compte de la situation, pour trouver inutiles les précautions que prend Jésus, et le mystère dont il entoure cette mission des deux disciples.
    Déjà les chefs du peuple ont décrété sa mort. ; (Jean 11.47-54) il ne pouvait plus entrer à Jérusalem sans le plus grand danger et pourtant il lui importait d'y célébrer la Pâque, de là ces précautions destinées surtout à dérober à Judas la connaissance du lieu où l'on allait se réunir ; de là aussi le choix des deux disciples les plus sûrs, Pierre et Jean. (Luc 22.8)
    - Les disciples doivent demander au maître de la maison (selon le vrai texte) : "Où est mon logis où je mangerai la Pâque ?" Ce petit mot seul suffirait à confirmer la supposition toute naturelle que ce maître de maison était un ami du Sauveur, et que, d'avance, Jésus était convenu avec lui de ce qu'il lui fait maintenant demander.
  • 14.18 Et comme ils étaient à table et qu'ils mangeaient, Jésus dit : En vérité, je vous dis que l'un de vous, qui mange avec moi, me livrera. Voir Matthieu 26.21, note.
    - Ces mots : qui mange avec moi, ne sont point encore destinés, comme ceux du verset 20, à désigner Judas, mais font ressortir la grandeur du crime de ce disciple et la profonde douleur que sa trahison causait à Jésus. (Jean 13.18)
  • 14.19 Ils commencèrent à s'attrister, et à lui dire l'un après l'autre : Est-ce moi ? Matthieu 26.22, note.
    Le texte reçu avec A, D, la plupart des majuscules, ajoute, après : "Est-ce moi ?" ces mots et un autre : Estce moi ? qui manquent dans Sin., B, C. Ils peuvent être une réminiscence de Matthieu 26.25.
  • 14.20 Mais il répondit : C'est l'un des douze, qui trempe avec moi dans le plat. Matthieu 26.23, note.
    Les mots : qui trempe avec moi dans le plat désignent le traître comme l'un des convives, mais ne signifient pas qu'au moment même Judas plongeait son pain dans le plat, car, après la terrible révélation que Jésus venait de faire et qui remplit d'angoisse tous les disciples, il y eut sûrement une interruption dans le repas.
    D'après Jean 13.26 et Matthieu 26.25 la désignation de Judas fut plus précise, cependant ses condisciples ne se rendirent pas compte de la trahison qu'il allait consommer. (Jean 13.28,29)
  • 14.21 Quant au fils de l'homme, il s'en va, selon qu'il est écrit de lui ; mais malheur à cet homme par qui le fils de l'homme est livré ! Il eût été bon pour cet homme-là qu'il ne fût pas né. Voir sur ces paroles Matthieu 26.24 note.
  • 14.22 Et comme ils mangeaient, ayant pris du pain et prononcé une bénédiction, il le rompit et le leur donna, et dit : Prenez, ceci est mon corps. Voir, sur les paroles de l'institution de la cène, Matthieu 26.26-29, notes.
    Le texte reçu porte ici : "Prenez, mangez."
    Ce dernier mot, authentique dans Matthieu, ne l'est pas dans Marc ; mais il est tout à fait conforme à la nature des choses d'admettre que Jésus l'a prononcé.
  • 14.23 Et ayant pris une coupe et rendu grâces, il la leur donna, et ils en burent tous. Ils en burent tous. Ce mot dans Marc remplace et complète l'ordre donné par Jésus-Christ, selon Matthieu : Buvez-en tous.
    Ces paroles, tout en nous révélant l'universalité et la richesse de la grâce de Dieu en Jésus-Christ, ont aussi une réelle importance historique, en présence de l'audacieux mépris de cet ordre, dont une si grande partie de l'Eglise chrétienne se rend coupable.
  • 14.24 Et il leur dit : Ceci est mon sang, le sang de l'alliance, lequel est répandu pour plusieurs. Ici, comme dans Matthieu, les mots : grec Ceci est mon sang de l'alliance, sont bien le vrai texte.
    Le texte reçu avec A et des majuscules porte : "mon sang de la nouvelle alliance." Expression importée du texte de Luc.
    - Ce mot de Marc : répandu pour plusieurs (grec vrai texte, en faveur ou à la place de plusieurs), a au fond la même signification que celui de Matthieu, qui ajoute : "pour la rémission des péchés ;" car, sans cette immense grâce de Dieu, sans le pardon des péchés, dont la mort de Jésus-Christ nous a ouvert la source, nul ne saurait dire dans quel sens son sang a été répandu en notre faveur.
  • 14.25 En vérité, je vous dis que je ne boirai plus du produit de la vigne, jusqu'à ce jour où je le boirai nouveau dans le royaume de Dieu. voir Matthieu 26.29 note.
  • 14.26 Et après qu'ils eurent chanté les cantiques, ils sortirent pour aller à la montagne des Oliviers. voir Matthieu 26.30 notes.
  • 14.27 Et Jésus leur dit : Tous, vous trouverez une occasion de chute ; car il est écrit : Je frapperai le berger, et les brebis seront dispersées. Gethsémanée.
    27 à 52 Entretien sur le chemin. L'agonie de Jésus. L'arrestation.
    Grec : Vous serez scandalisés. Le texte reçu ajoute : en moi, cette nuit.
    Ce dernier mot est authentique au verset 30.
  • 14.28 Mais après que je serai ressuscité, je vous précéderai en Galilée. Voir, sur cette double prédiction, Matthieu 26.31,32 notes.
  • 14.30 Et Jésus lui dit : En vérité je te dis que toi, aujourd'hui, cette nuit même, avant que le coq ait chanté deux fois, tu me renieras trois fois. Pierre a dit : Quand même tous, non pas moi, et le Seigneur lui répond : toi (omis à tort par le texte reçu), aujourd'hui, cette nuit même, avant que le coq ait chanté, et tout cela précédé de la solennelle affirmation : En vérité, je te dis !
    - Les quatre évangélistes sont unanimes dans cette prédiction que Pierre reniera trois fois son Maître avant que le coq ait chanté, mais Marc seul ajoute : "chanté deux fois." (Comparer versets 68,72)
    Ce trait montre que le triple reniement de Pierre a pris un certain temps. C'est ce que confirme le récit de Luc. (Luc 22.59)
  • 14.31 Mais lui, il parlait avec abondance : Quand il me faudrait mourir avec toi, je ne te renierai point. Et tous disaient la même chose. Tel est le sens de la variante de Sin., B, C, D : lui (Pierre), parlait vivement, ou abondamment, ou excessivement, c'est-à-dire avec une extrême vivacité, avec la passion d'un homme ardent, qui se sentait froissé dans son orgueil par la prédiction du Sauveur.
    Le texte reçu a : il disait encore plus expressément.
    Le Seigneur avait dit : (verset 27) Tous vous serez scandalisés. Et tous, entraînés par la présomption de Pierre, démentent la parole du Maître. (Voir, sur ce dialogue entre Jésus et son disciple, Matthieu 26.32-35, notes.)
  • 14.32 Et ils viennent en un lieu nommé Gethsémané. Et il dit à ses disciples : Asseyez-vous ici jusqu'à ce que j'aie prié. Voir, sur ce récit, Matthieu 26.36-46, notes, et comparer : Luc 22.40-46.
    Nous ne relèverons ici que ce qui est particulier à Marc.
  • 14.33 Et il prend avec lui Pierre et Jacques et Jean, et il commença à être saisi de frayeur et d'angoisse. Marc, comme Matthieu, se sert de deux termes pour essayer de peindre l'inexprimable douleur du Sauveur. Mais le premier de ces termes est beaucoup plus fort dans notre évangile. Il exprime l'étonnement extrême, la stupeur.
    Marc seul se sert de ce mot. (Marc 9.15 ; 16.5,6)
    La pensée de Matthieu nous est plus compréhensible ; mais qui peut sonder les profondeurs mystérieuses de la souffrance morale qu'éprouvait alors le Sauveur ?
  • 14.34 Et il leur dit : Mon âme est triste jusqu'à la mort ; demeurez ici et veillez. Matthieu ajoute : avec moi.
    Dans le vif sentiment de son isolement et de son angoisse, Jésus éprouve le besoin d'avoir au moins auprès de lui ces quelques amis, qui, hélas ! n'eurent pas même la force de veiller (verset 37) et le laissèrent tout à fait seul avec sa douleur et avec son Dieu.
  • 14.35 Et étant allé un peu plus avant, il se prosternait à terre et priait, afin que, s'il était possible, cette heure passât loin de lui. L'heure, l'heure suprême, fatale, est celle où se décide la destinée d'un homme, son bonheur ou son malheur, son existence ; et elle passe loin de lui quand elle s'écoule sans lui apporter les maux qu'il en redoutait.
    Pour le Sauveur, cette heure c'était celle de Gethsémané et du Calvaire, mais surtout de Gethsémané.
    Le mot heure a ici la même signification que le mot coupe. (Marc 14.36 ; 10.38)
    Ce n'était pas la première fois que Jésus s'en servait pour désigner son grand sacrifice. (Jean 12.27)
    Il y avait longtemps qu'il connaissait cette heure et la voyait venir. (Jean 2.4 ; 7.30 ; 13.1 ; 17.1)
  • 14.36 Et il disait : Abba, Père, toutes choses te sont possibles ; détourne cette coupe loin de moi ! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux ! La pensée de cette ardente supplication est la même que dans Matthieu, (Matthieu 26.39) mais toutes les expressions sont particulières à Marc.
    D'abord cette invocation de Dieu sous le doux nom de Père, conservé en araméen : Abba.
    C'est dans la langue maternelle qu'on exprime les sentiments les plus intimes et les plus profonds, surtout les sentiments religieux. Ce mot, propre à la plupart des langues sémitiques, a sûrement été formé d'après le balbutiement du petit enfant. L'évangéliste joint au mot hébreu la traduction grecque, comme le fait l'apôtre Paul quand il emploie ce même mot, peut-être par une allusion au cri de Jésus en Gethsémané. (Romains 8.15 ; Galates 4.6)
    Ensuite Marc rend par cette affirmation : toutes choses te sont possibles, la pensée que Matthieu exprime en ces mots : s'il est possible.
    Il n'y a pas contradiction entre ces deux termes : savoir que tout est possible à Dieu est un grand encouragement dans la prière ; mais se convaincre aussi qu'il est des choses qui ne sont pas possibles à Dieu lui-même, si elles ne sont pas conformes à sa sagesse et à sa miséricorde, c'est un puissant motif de renoncer à ce que nous lui demandons.
    Enfin c'est Marc et Luc qui expriment la demande du Sauveur par ce terme énergique : détourne cette coupe !
    Chacun des trois évangélistes rend à sa manière cette expression de la profonde soumission du Sauveur à la volonté de son Père.
    Matthieu : non pas comme je veux, mais comme tu veux ;
    Luc : non ma volonté, mais la tienne se fasse :
    Marc : non ce que je veux, mais ce que tu veux.
    Il y a là des nuances qui portent avec elles leur instruction, et qui n'existeraient pas si, comme on le prétend, l'un des évangiles avait servi de source aux deux autres, ou s'ils avaient à leur base une même narration écrite.
  • 14.38 Veillez et priez, afin que vous n'entriez pas en tentation ; l'esprit est prompt, mais la chair est faible. Voir Matthieu 26.40,41, notes.
    Selon notre évangile, Jésus donne à Pierre son ancien nom de Simon, comme toutes les fois qu'il l'avertit de sa faiblesse. (Jean 21.15)
    Combien cette exhortation à la vigilance, prononcée en un tel moment, est impressive !
  • 14.39 Et il s'en alla encore et pria, disant les mêmes paroles. Matthieu (Matthieu 26.44) mentionne en ces termes la troisième prière de Jésus ; il avait auparavant (verset 42) rapporté les paroles que Jésus prononça dans sa seconde prière.
    Il ressort de notre verset 41 que, d'après Marc aussi, Jésus s'est éloigné trois fois de ses disciples pour prier.
  • 14.40 Et étant revenu, il les trouva encore endormis ; car leurs yeux étaient fort appesantis ; et ils ne savaient que lui répondre. Voir, sur le sommeil des disciples, Matthieu 26.40, note.
    Marc le décrit avec plus de force : un poids irrésistible pesait sur leurs paupières ; et il ajoute ce dernier trait : ils ne savaient que lui répondre, c'est-à-dire, que répondre à Jésus qui leur reprochait leur manque de vigilance.
    Ces mots rappellent ceux du ch. 9 : 6 comme le sommeil des disciples en Gethsémané rappelle celui qui les accabla lors de la transfiguration.
  • 14.41 Et il vient pour la troisième fois, et leur dit : Dormez désormais et reposez-vous ! Il suffit ! L'heure est venue, voici, le fils de l'homme est livré entre les mains des pécheurs ! Marc est littéralement d'accord avec Matthieu, dans ces paroles qui ont été si diversement interprétées. Voir Matthieu 26.45, 1re note.
  • 14.42 Levez-vous, allons ! voici, celui qui me livre s'approche ! Comparer Matthieu 26.45, 2e note.
    - Marc ajoute un terme que nous traduisons par : Il suffit ! et qui a singulièrement occupé la sagacité des interprètes.
    Le verbe grec est vague et comporte plusieurs sens.
    Les uns ont traduit : C'en est fait de mon angoisse, elle est passée, éloignée. D'autres : C'est fini, tout est accompli, voici le moment suprême de mon existence terrestre. Mais nous écartons toutes les significations de ce mot qui seraient une réflexion de Jésus sur lui-même ; il parle à ses disciples et pour eux.
    Après leur avoir dit avec une douloureuse ironie : Dormez désormais et vous reposez, il est saisi par tout ce qu'il y a de tragique dans la situation, et il s'écrie avec une décision héroïque : Mais non, il suffit ! c'est assez dormir ! l'heure est venue ! voici, le fils de l'homme est livré ! (Verbe au présent.) Levez-vous, allons ! voici, celui qui me livre s'approche !
    Admirable relèvement, triomphe de la force divine en Jésus après toutes les angoisses et les défaillances de Gethsémané ! Quant aux causes de la souffrance morale du Sauveur, voir Matthieu 26.46, note.
  • 14.43 Et aussitôt, comme il parlait encore, survient Judas Iscariot, l'un des douze, et avec lui une foule armée d'épées et de bâtons, de la part des principaux sacrificateurs et des scribes et des anciens. Voir, sur l'arrestation de Jésus en Gethsémané Matthieu 26.47-56 notes.
    Le récit de Marc est abrégé. Le texte reçu, avec A, C, D, ajoute "une grande foule :" texte conformé à celui de Matthieu.
  • 14.44 Or, celui qui le livrait leur avait donné un signe convenu, disant : Celui que j'embrasserai, c'est lui ; saisissez-le, et emmenez-le sûrement. Un signe dont on était convenu d'avance. Rien n'avait été négligé entre le traître et ses complices. Emmenez-le sûrement.
    Judas n'était pas sans crainte qu'il n'y eût de la résistance parmi les amis de Jésus et de la part du peuple.
  • 14.45 Et quand il fut arrivé, s'approchant aussitôt de lui, il dit : Rabbi ! et il l'embrassa. Selon le texte reçu, Judas aurait répété ce titre d'honneur, rabbi, rabbi, qui signifie maître ou docteur et, selon l'étymologie hébraïque, grand en science, en honneur.
    Si la leçon ordinaire est authentique, cette répétition du même mot trahirait en Judas une anxiété, un embarras qui n'étaient que trop naturels, ou le désir de rendre à Jésus un hommage hypocrite.
    Mais la plupart des critiques, d'après Sin., B, C D, rejettent cette répétition.
    Ce verbe il le baisa, est composé, en grec, d'une particule indiquant que Judas aurait mis dans cette action une sorte d'empressement : "il le baisa avec effusion." Voir Matthieu 26.49, note.
  • 14.47 Mais un de ceux qui étaient présents, tirant son épée, frappa le serviteur du souverain sacrificateur, et lui emporta l'oreille. Voir Matthieu 26.51,52 notes, et comparez Jean 18.10,11 ; Luc 22.51.
  • 14.49 Chaque jour j'étais au milieu de vous, enseignant dans le temple, et vous ne m'avez point saisi ; mais c'est afin que les Ecritures fussent accomplies. Matthieu 26.55,56, notes.
    Par les Ecritures, Jésus entend les prophéties relatives à ses souffrances et à sa mort. Il faut compléter cette phrase mais c'est afin que, en sous-entendant : "ceci m'arrive afin que..."
  • 14.51 Et un certain jeune homme le suivait, enveloppé d'un drap sur le corps nu ; et on le saisit, Le texte reçu porte : "et des jeunes gens le saisirent ;" mais les mots soulignés n'étant pas authentiques, il ne reste que ceux-ci : ils le saisirent ou on le saisit.
  • 14.52 mais lui, laissant le drap, s'enfuit tout nu. Cet incident extraordinaire, dont Marc a conservé le souvenir, a donné lieu à nombre de suppositions.
    D'où pouvait venir ce jeune homme couvert simplement d'un drap ou d'un vêtement de nuit en toile ?
    On a supposé que c'était le fils de la maison où Jésus avait passé la dernière soirée avec ses disciples. Mais aurait-il traversé les rues de Jérusalem et la vallée du Cédron dans ce léger costume !
    On a pensé avec plus de raison qu'il sortait de quelque maison de campagne voisine du jardin des Oliviers, ayant été réveillé par le bruit que faisait la foule. (verset 43)
    On a supposé encore, avec vraisemblance, que c'était un disciple de Jésus, comme parait l'indiquer l'intérêt avec lequel il le suivait.
    Enfin on s'est demandé qui pouvait être ce jeune disciple du Sauveur ; et, depuis les Pères de l'Eglise jusqu'à nos jours, on n'a pas manqué de proposer des noms propres.
    Quelques exégètes modernes (Olshausen, Lange, Holtzmann, Weiss) s'arrêtent à l'idée que c'était Marc lui-même. Simple hypothèse, mais qui résout au moins cette autre question : où notre évangéliste a-t-il puisé la connaissance de ce fait, et quel intérêt celui-ci présentait-il à ses yeux ? Il aurait raconté sa propre expérience.
  • 14.53 Et ils emmenèrent Jésus chez le souverain sacrificateur, et tous les principaux sacrificateurs et les anciens et les scribes s'assemblent. Le procès
    14 :53 à 15 :1 Jésus devant les autorités juives.
    Voir, sur ce récit, Matthieu 26.57-68, notes, et comparez Luc 22.54 et suivants
    D'après les synoptiques, Jésus est conduit directement chez le souverain sacrificateur, Caïphe. Ils passent sous silence la comparution devant Anne. (Voir Jean 18.13, note.) C'est là que les trois classes d'hommes désignées dans ce verset, et qui composaient le sanhédrin ou conseil suprême s'assemblent, dès qu'ils sont avertis, pendant la nuit, que Jésus venait d'être arrêté à Gethsémané. B, A, et d'autres ajoutent un pronom au verbe s'assemblent.
    Les uns le traduisent par chez lui (le souverain sacrificateur) ; les autres par avec lui (Jésus : en ce sens qu'ils arrivent en même temps que lui au palais de Caïphe.) Cette leçon pourrait être authentique en raison même de sa difficulté.
  • 14.54 Et Pierre le suivit de loin, jusque dans l'intérieur de la cour du souverain sacrificateur ; et il était assis avec les huissiers et se chauffait près du feu. Grec : près de la lumière, mot que Marc choisit à dessein pour faire comprendre que c'était un feu brillant, au moyen duquel Pierre put très bien être reconnu. (verset 66 et suivants)
  • 14.56 Car plusieurs portaient de faux témoignages contre lui ; mais leurs dépositions n'étaient pas d'accord. La particule car motive le fait que le conseil devait chercher encore un témoignage contre Jésus.
    La raison en était que plusieurs apportaient des dépositions, mais que ces dépositions n'étaient pas d'accord, ce qui les rendait nulles. (Deutéronome 17.6)
    Ce trait caractéristique de la procédure, que Marc seul a noté, prouve que chaque témoin était entendu en l'absence des autres. On voulait se donner au moins les apparences de la légalité.
  • 14.58 Nous lui avons entendu dire : Je détruirai ce sanctuaire fait par la main des hommes, et en trois jours j'en rebâtirai un autre qui ne sera pas fait par la main des hommes. Ce témoignage, que Matthieu rapporte d'une manière plus simple, était l'écho lointain d'une parole profonde de Jésus, (Jean 2.19, note) qui, mal comprise, parait avoir laissé une impression durable dans l'esprit du peuple ; (Actes 6.14) il y voyait un blasphème contre le lieu saint.
    Mais ce qu'il y a ici de plus remarquable, c'est l'espèce de commentaire dont le faux témoin accompagne cette parole, par le contraste qu'il établit entre un sanctuaire fait par la main des hommes et un autre qui ne sera pas fait par la main des hommes. (Grec : fait de main, non fait de main.)
    Dans le peuple, on comprenait la parole de Jésus comme la prophétie d'un culte plus spirituel que celui du temple ; même interprétée ainsi, elle paraissait un outrage contre ce dernier. Ce détail, du reste, est particulier à Marc. (Voir Matthieu 26.61, note.)
  • 14.60 Et le souverain sacrificateur s'étant levé au milieu du conseil, interrogea Jésus, disant : Ne réponds-tu rien ? Qu'est ce que ceux-ci déposent contre toi ? Grec : s'étant levé (et avancé) au milieu (de la salle).
    Détail conservé par Marc, et qui montre la solennité ou plutôt la passion que le souverain sacrificateur apportait dans la procédure.
  • 14.61 Mais il gardait le silence ; et il ne répondit rien. Le souverain sacrificateur l'interrogeait encore, et il lui dit : Es-tu le Christ, le Fils de Celui qui est béni ? Silence éloquent. L'imparfait : il gardait le silence, indique que Jésus persistait dans cette attitude malgré les efforts du souverain sacrificateur, l'aoriste : il ne répondit rien consigne le résultat final. (Comparer Matthieu 26.63 et 27 : 14, notes.)
    Grec : Toi es-tu le Messie, le Fils du Béni ?
    Ce dernier mot est un hébraïsme par lequel les Juifs désignaient avec dévotion le Dieu digne de toute adoration. Par ce langage hypocrite et par cette question à la fois solennelle et méprisante (toi), Caïphe préparait son auditoire à trouver un blasphème dans la réponse de Jésus, si cette réponse était affirmative.
    (Voir, sur cette question, Matthieu 26.63, note.)
  • 14.62 Et Jésus dit : Je le suis ; et vous verrez le fils de l'homme assis à la droite de la Puissance et venant sur les nuées du ciel. Grec : Moi je le suis !
    Voir Matthieu 26.64, notes.
    Il faut remarquer qu'ici on ne trouve pas, comme dans Matthieu, le désormais vous verrez, ce qui rend la pensée plus simple et l'élève directement vers la Puissance divine et vers cette gloire dans laquelle le fils de l'homme viendra sur les nuées du ciel.
  • 14.63 Alors le souverain sacrificateur ayant déchiré ses vêtements, dit : Qu'avons-nous encore besoin de témoins ? Grec : ses tuniques.
    On sait que les riches en portaient deux de différente grandeur.
  • 14.64 Vous avez entendu le blasphème. Que vous en semble ? Et tous le condamnèrent comme méritant la mort. Voir Matthieu 26.65, note.
    Grec : tous le condamnèrent être coupable de mort. (Matthieu 26.66, note ; comparez Marc 3.29 ; Matthieu 5.21,22)
  • 14.65 Et quelques-uns commencèrent à cracher contre lui et à lui couvrir le visage et à le souffleter et à lui dire : Prophétise ! Et les serviteurs le reçurent à coups de bâtons. Ce mot : quelques-uns commencèrent, montre que ces horribles traitements furent le résultat immédiat de la condamnation de Jésus.
    Mais qui sont ces quelques-uns qui les lui infligent ? (Voir Matthieu 26.67, note.)
    D'après Matthieu et Marc, qui opposent ces quelques-uns au mot tous du verset précèdent, il n'y a pas de doute que des membres du sanhédrin n'aient pris part à ces indignes outrages, car Marc fait une distinction entre ces hommes et les serviteurs, qui le reçurent à coups de bâtons.
    Luc seul (Luc 22.63) parait tout attribuer à "ceux qui tenaient Jésus," c'est-à-dire aux soldats de la troupe. (Voir la note.)
    - Lui couvrir le visage n'avait d'autre but que de préparer cette injonction ironique : Prophétise ! Ce mot est expliqué par la parole que rapporte Matthieu : "Devine qui est celui qui t'a frappé."
    Le texte reçu dit : les serviteurs (ou huissiers) lui donnaient des coups de bâton. La variante admise d'après la plupart des majuscules, tout en exprimant la même idée, nous apprend aussi que Jésus fut à ce moment livré aux serviteurs ; elle confirme par conséquent la pensée que les mauvais traitements décrits dans ce verset furent d'abord infligés au Sauveur par les membres du sanhédrin eux-mêmes.
  • 14.67 et voyant Pierre qui se chauffait, l'ayant considéré, elle lui dit : Toi aussi, tu étais avec le Nazarénien Jésus. Voir, sur le reniement de Pierre, Matthieu 26.69-75, notes, et comparez Luc 22.56-62.
    Marc décrit très vivement la scène. D'abord il remarque que Pierre était en bas dans la cour ; la salle du jugement était donc plus élevée. (Comparer Luc 22.61, note.)
    Puis il nous montre Pierre qui se chauffait au feu, (verset 54) et la servante du sacrificateur qui le voit et le considère attentivement avant de l'accuser.
    Enfin, Jésus est ici désigné comme Nazarénien au lieu de Galiléen.
  • 14.68 Mais il le nia, disant : Je ne sais ni ne comprends ce que tu dis. Et il sortit dehors dans le vestibule ; et le coq chanta. Grec : selon une variante de Sin., B, D : Ni je ne sais, ni je ne comprends ce que tu dis. (Matthieu 26.70, note.)
    La leçon reçue, qui unit moins étroitement les deux verbes, pourrait se traduire : "Je ne le connais pas et ne sais ce que tu dis." (Comparer verset 71)
    Vestibule ou cour extérieure.
    Matthieu parle de la porte qui y conduisait ; l'idée est la même.
    - Ce chant du coq fut le premier d'après Marc, qui en admet deux. (verset 30, notes, et verset 72)
    Ces mots et le coq chanta manquent dans Sin., B. Ils sont conservés par Tischendorf.
  • 14.69 Et la servante l'ayant vu de nouveau, se mit à dire à ceux qui étaient présents : Celui-ci est des leurs. Cette servante est la même qui avait déjà accusé Pierre, tandis que Matthieu dit que ce fut une autre, et que Luc attribue cette seconde accusation à un homme.
    (Voir, sur les différences relatives aux personnes qui adressent à Pierre ces questions, Luc 22.58, note.)
    Notre traduction est conforme au texte de A et de la plupart des majuscules Sin., C placent de nouveau après se mit à dire. B l'omet.
  • 14.70 Mais il le niait de nouveau. Et un peu après, ceux qui étaient présents disaient de nouveau à Pierre : Vraiment, tu es des leurs, car aussi tu es Galiléen. Son accent galiléen le faisait connaître. (Matthieu 26.73)
    Le texte reçu ajoute même ces mots : et ton langage ressemble au leur, par lesquels on a voulu introduire ici la pensée de Matthieu.
  • 14.71 Mais il se mit à faire des imprécations et à jurer : Je ne connais point cet homme dont vous parlez. Voir Matthieu 26.74, note.
    Grec : "il se mit à anathématiser," ou à prononcer des anathèmes (contre lui-même) et à jurer pour affirmer qu'il ne connaissait pas Jésus.
    Marc emploie les mêmes termes que Matthieu, mais il adoucit le second reniement, en ce qu'il y omet le serment.
  • 14.72 Et aussitôt le coq chanta pour la seconde fois. Et Pierre se ressouvint de la parole que Jésus lui avait dite : Avant que le coq ait chanté deux fois, tu me renieras trois fois. Et en y pensant, il pleurait. Voir verset 30, note.
    Il y a peu de mots de l'Evangile qui aient subi plus d'interprétations et de traductions diverses que celui que nous rendons par : en y pensant. C'est un de ces verbes grecs composés qui signifient à peu près tout ce qu'on veut, et dont le sens doit être déterminé par le contexte.
    Les anciens traducteurs (Bèze, Ostervald), pour se conformer à Matthieu et à Luc, disent : Et étant sorti promptement ou s'étant jeté dehors, il pleura.
    Luther, Calvin, Segond, Stapfer traduisent : il commença à pleurer.
    Cette version est conforme au texte de D qui substitue le verbe : il commença, au participe qui se lit dans les autres documents.
    L'Itala, la vulgate, les versions syriaques suivent ce texte.
    Quelquesuns proposent de traduire : s'étant couvert la tête de son manteau ; d'autres : ayant jeté les yeux sur Jésus, etc.
    Enfin, plusieurs interprètes et traducteurs éminents (Weiss, Holtzmann, les versions de Pau-Vevey, Rilliet, Ostervald révisé), rattachant cette parole à celle qui précède : Pierre se ressouvint, donnent à notre passage cette signification autorisée par la grammaire : et rentrant en luimême, ou en y réfléchissant, en y pensant, il pleurait.
    Cela veut dire que, dans la suite, quand cette pensée lui revenait à l'esprit, elle lui arrachait des larmes. Et, en effet, quelque sens qu'on donne au premier de ces deux verbes, il faut rejeter comme fausse toute traduction qui rend le second, comme on le fait si souvent, par un passé défini (il pleura), au lieu de cet imparfait, voulu par l'évangéliste, il pleurait.
    Dans tout son évangile, Marc emploie très fréquemment ce temps du verbe, qu'il ne confond jamais avec un autre, et par lequel il exprime la répétition, ou la durée, ou la permanence d'une action. Or, qu'il est touchant et vrai ce récit qui nous montre la douloureuse émotion de Pierre, sa profonde repentance, se manifestant par des larmes chaque fois qu'il se souvenait de ce moment tragique de sa vie !