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Matthieu 1-9 (Annotée Neuchâtel)

   1 Livre de la généalogie de Jésus-Christ, fils de David, fils d'Abraham. 2 Abraham engendra Isaac. Isaac engendra Jacob. Jacob engendra Juda et ses frères. 3 Juda engendra de Thamar Pharès et Zara. Pharès engendra Esrom. Esrom engendra Aram. 4 Aram engendra Aminadab. Aminadab engendra Naasson. Naasson engendra Salmon. 5 Salmon engendra Booz, de Rahab. Booz engendra Obed, de Ruth. Obed engendra Jessé. 6 Jessé engendra le roi David. David engendra Salomon, de la femme d'Urie. 7 Salomon engendra Roboam. Roboam engendra Abia. Abia engendra Asa. 8 Asa engendra Josaphat. Josaphat engendra Joram. Joram engendra Ozias. 9 Ozias engendra Joatham. Joatham engendra Achaz. Achaz engendra Ezéchias. 10 Ezéchias engendra Manassé. Manassé engendra Amos. Amos engendra Josias. 11 Josias engendra Jéchonias et ses frères, vers le temps de la déportation à Babylone. 12 Et après la déportation à Babylone, Jéchonias engendra Salathiel. Salathiel engendra Zorobabel. 13 Zorobabel engendra Abiud. Abiud engendra Eliakim. Eliakim engendra Azor. 14 Azor engendra Sadoc. Sadoc engendra Achim. Achim engendra Eliud. 15 Eliud engendra Eléazar. Eléazar engendra Matthan. Matthan engendra Jacob. 16 Et Jacob engendra Joseph, l'époux de Marie, de laquelle est né Jésus, qui est appelé Christ. 17 Ainsi toutes les générations d'Abraham jusqu'à David, furent quatorze générations ; et de David jusqu'à la déportation à Babylone, quatorze générations ; et depuis la déportation à Babylone jusqu'au Christ, quatorze générations.
   18 Or la naissance de Jésus-Christ arriva ainsi : 19 Marie sa mère ayant été fiancée à Joseph, se trouva enceinte de par l'Esprit-Saint, avant qu'ils eussent été ensemble. Mais Joseph, son époux, étant juste, et ne voulant pas l'exposer à la honte, résolut de la répudier secrètement. 20 Mais comme il pensait à ces choses, voici un ange du Seigneur lui apparut en songe, disant : Joseph, fils de David, ne crains point de prendre auprès de toi Marie ta femme ; car ce qui est engendré en elle est de l'Esprit-Saint. 21 Elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus, car c'est lui qui sauvera son peuple de leurs péchés. 22 Or tout cela arriva, afin que fût accompli ce que le Seigneur avait déclaré par le prophète, disant : 23 Voici, la vierge sera enceinte, et elle enfantera un fils, et on appellera son nom Emmanuel, ce qui, étant traduit, signifie Dieu avec nous. 24 Joseph donc s'étant réveillé de son sommeil, fit comme l'ange du Seigneur lui avait prescrit, et il prit auprès de lui sa femme. 25 Et il ne la connut point jusqu'à ce qu'elle eût enfanté son fils premier-né, et il lui donna le nom de Jésus.

Matthieu 2

   1 Or Jésus étant né à Bethléhem de Judée, aux jours du roi Hérode, voici des mages d'Orient arrivèrent à Jérusalem, disant : 2 Où est le roi des Juifs qui est né ? Car nous avons vu son étoile en Orient, et nous sommes venus l'adorer. 3 Le roi Hérode, l'ayant appris, fut troublé, et tout Jérusalem avec lui. 4 Et ayant assemblé tous les principaux sacrificateurs et les scribes du peuple, il s'informa d'eux où le Christ devait naître. 5 Et ils lui dirent : A Bethléhem de Judée ; car c'est ainsi qu'il a été écrit par le prophète : 6 Et toi, Bethléhem, terre de Juda, tu n'es pas la moindre entre les principales villes de Juda ; car de toi sortira un conducteur qui paîtra Israël mon peuple. 7 Alors Hérode ayant appelé secrètement les mages, s'enquit auprès d'eux exactement du temps où l'étoile avait paru. 8 Et les envoyant à Bethléhem, il dit : Allez, et informez-vous exactement de ce petit enfant, et quand vous l'aurez trouvé, annoncez-le moi, afin que j'aille moi aussi, et que je l'adore. 9 Eux donc, ayant ouï le roi, s'en allèrent ; et voici l'étoile qu'ils avaient vue en Orient allait devant eux, jusqu'à ce qu'étant arrivée au-dessus du lieu où était le petit enfant, elle s'arrêta. 10 Et quand ils virent l'étoile, ils se réjouirent d'une fort grande joie. 11 Et étant entrés dans la maison, ils virent le petit enfant, avec Marie sa mère, et se prosternant, ils l'adorèrent ; et, après avoir ouvert leurs trésors, ils lui présentèrent des dons : de l'or, et de l'encens, et de la myrrhe. 12 Et ayant été divinement avertis en songe de ne pas retourner vers Hérode, ils se retirèrent dans leur pays par un autre chemin.
   13 Or après qu'ils furent partis, voici un ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph, disant : Lève-toi, prends le petit enfant et sa mère, et t'enfuis en Egypte, et te tiens là jusqu'à ce que je te parle ; car Hérode cherchera le petit enfant pour le faire périr. 14 Lui donc s'étant levé, prit de nuit le petit enfant et sa mère, et se retira en Egypte. 15 Et il fut là jusqu'à la mort d'Hérode, afin que fût accompli ce que le Seigneur avait déclaré par le prophète, disant : J'ai appelé mon fils hors d'Egypte.
   16 Alors Hérode, voyant qu'il avait été joué par les mages, fut fort en colère ; et il envoya mettre à mort tous les enfants qui étaient dans Bethléhem et dans tous ses environs, depuis l'âge de deux ans et au-dessous, selon le temps dont il s'était exactement enquis auprès des mages. 17 Alors fut accompli ce qui avait été dit par Jérémie le prophète, disant : 18 Une voix a été ouïe dans Rama, des pleurs et de grands gémissements : Rachel pleurant ses enfants ; et elle ne voulait pas être consolée, parce qu'ils ne sont plus.
   19 Or Hérode étant mort, voici un ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph, en Egypte, 20 disant : Lève-toi, prends le petit enfant et sa mère, et va au pays d'Israël ; car ceux qui cherchaient la vie du petit enfant sont morts. 21 S'étant donc levé, il prit le petit enfant et sa mère, et alla au pays d'Israël. 22 Mais ayant appris qu'Archélaüs régnait en Judée à la place d'Hérode son père, il craignit d'y aller ; et ayant été divinement averti en songe, il se retira dans les quartiers de la Galilée ; 23 et y étant allé, il habita dans une ville appelée Nazareth ; afin que fût accompli ce qui avait été dit par les prophètes : Il sera appelé Nazaréen.

Matthieu 3

   1 Or en ces jours-là, paraît Jean-Baptiste, prêchant dans le désert de Judée, 2 et disant : Repentez-vous, car le royaume des cieux s'est approché. 3 Car c'est ici celui dont a parlé Esaïe le prophète, en disant : Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez ses sentiers. 4 Or Jean lui-même avait son vêtement fait de poil de chameau, et une ceinture de cuir autour de ses reins, et sa nourriture était des sauterelles et du miel sauvage. 5 Alors Jérusalem et toute la Judée et tous les environs du Jourdain sortaient vers lui. 6 Et ils étaient baptisés par lui dans le fleuve du Jourdain, en confessant leurs péchés. 7 Mais voyant beaucoup des pharisiens et des sadducéens venir à son baptême, il leur dit : Race de vipères, qui vous a appris à fuir la colère à venir ? 8 Produisez donc du fruit digne de la repentance. 9 Et ne présumez pas de dire en vous-mêmes : Nous avons Abraham pour père ; car je vous dis que, de ces pierres-là, Dieu peut susciter des enfants à Abraham. 10 Et déjà la hache est mise à la racine des arbres ; tout arbre donc qui ne produit point de bon fruit est coupé et jeté au feu. 11 Pour moi, je vous baptise d'eau, en vue de la repentance ; mais celui qui vient après moi est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de lui porter ses souliers ; c'est lui qui vous baptisera d'Esprit-Saint et de feu. 12 Il a son van en sa main, et nettoiera parfaitement son aire, et amassera son froment dans le grenier, mais il brûlera la paille dans un feu qui ne s'éteint point.
   13 Alors Jésus vient de la Galilée, au Jourdain, vers Jean, pour être baptisé par lui. 14 Mais Jean s'y opposait, disant : C'est moi qui ai besoin d'être baptisé par toi, et tu viens à moi ! 15 Mais Jésus répondant, lui dit : Laisse faire pour le présent, car c'est ainsi qu'il nous sied d'accomplir toute justice. Alors il le laisse faire. 16 Or, après avoir été baptisé, Jésus remonta aussitôt de l'eau ; et voici, les cieux furent ouverts, et il vit l'Esprit de Dieu, descendant comme une colombe, venant sur lui. 17 Et voici une voix des cieux, qui disait : Celui-ci est mon fils bien-aimé, en qui je me complais.

Matthieu 4

   1 Alors Jésus fut emmené dans le désert par l'Esprit, pour être tenté par le diable. 2 Et ayant jeûné quarante jours et quarante nuits, après cela, il eut faim. 3 Et le tentateur s'étant approché, lui dit : Si tu es fils de Dieu, dis que ces pierres deviennent des pains. 4 Mais lui, répondant, dit : Il est écrit : Ce n'est pas de pain seulement que l'homme vivra, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. 5 Alors le diable le transporte dans la ville sainte et le met sur l'aile du saint lieu ; 6 et lui dit : Si tu es fils de Dieu, jette-toi en bas ; car il est écrit : Il donnera à ses anges des ordres à ton sujet ; et ils te porteront sur leurs mains, de peur que tu ne heurtes ton pied contre une pierre. 7 Jésus lui dit : Il est encore écrit : Tu ne tenteras point le Seigneur ton Dieu. 8 Le diable le transporte encore sur une montagne fort haute ; et il lui montre tous les royaumes du monde et leur gloire, 9 et lui dit : Je te donnerai toutes ces choses, si, te prosternant, tu m'adores. 10 Alors Jésus lui dit : Va-t'en, Satan ; car il est écrit : Tu adoreras le Seigneur ton Dieu, et tu le serviras lui seul. 11 Alors le diable le laisse ; et voici, des anges s'approchèrent, et ils le servaient.
   12 Or, ayant appris que Jean avait été livré, il se retira dans la Galilée. 13 Et ayant quitté Nazareth, il vint demeurer à Capernaüm, qui est proche de la mer, sur les confins de Zabulon et de Nephthali ; 14 afin que fût accompli ce qui a été dit par Esaïe le prophète : 15 La terre de Zabulon et la terre de Nephthali, sur le chemin de la mer, au delà du Jourdain, la Galilée des Gentils, 16 le peuple assis dans les ténèbres, a vu une grande lumière, et sur ceux qui étaient assis dans la région et l'ombre de la mort la lumière s'est levée. 17 Dès lors Jésus commença à prêcher, et à dire : Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche.
   18 Et marchant le long de la mer de Galilée, il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et André son frère, qui jetaient un filet dans la mer, car ils étaient pêcheurs, 19 et il leur dit : Venez, suivez-moi, et je vous ferai pêcheurs d'hommes. 20 Et eux, laissant aussitôt leurs filets, le suivirent. 21 Et ayant passé de là plus avant, il vit deux autres frères, Jacques, fils de Zébédée, et Jean son frère, dans la barque avec Zébédée leur père, arrangeant leurs filets, et il les appela. 22 Et eux, laissant aussitôt la barque et leur père, le suivirent. 23 Et il parcourait toute la Galilée, enseignant dans leurs synagogues, et prêchant l'Evangile du royaume, et guérissant toute maladie et toute langueur parmi le peuple. 24 Et sa renommée se répandit dans toute la Syrie, et on lui présenta tous ceux qui se portaient mal, atteints de diverses maladies et de divers tourments, démoniaques, lunatiques et paralytiques ; et il les guérit. 25 Et de grandes foules le suivirent de la Galilée, et de la Décapole, et de Jérusalem, et de Judée, et d'au delà le Jourdain.

Matthieu 5

   1 Or, voyant les foules, il monta sur la montagne ; et s'étant assis, ses disciples s'approchèrent de lui ; 2 et ouvrant sa bouche, il les enseignait en disant : 3 Heureux les pauvres en esprit, parce que le royaume des cieux est à eux. 4 Heureux ceux qui pleurent, parce qu'ils seront consolés. 5 Heureux ceux qui sont doux, parce qu'ils hériteront la terre. 6 Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, parce qu'ils seront rassasiés. 7 Heureux les miséricordieux, parce qu'ils obtiendront miséricorde. 8 Heureux ceux qui sont purs de coeur, parce qu'ils verront Dieu. 9 Heureux ceux qui procurent la paix, parce qu'ils seront appelés fils de Dieu. 10 Heureux ceux qui sont persécutés à cause de la justice, parce que le royaume des cieux est à eux. 11 Heureux êtes-vous, lorsqu'on vous dira des injures, et qu'on vous persécutera, et qu'on dira faussement contre vous toute sorte de mal à cause de moi. 12 Réjouissez-vous et tressaillez de joie, parce que votre récompense est grande dans les cieux ; car c'est ainsi qu'on a persécuté les prophètes qui ont été avant vous.
   13 Vous êtes le sel de la terre ; mais si le sel perd sa saveur, avec quoi sera-t-il salé ? Il n'est plus bon à rien sinon à être jeté dehors et à être foulé aux pieds par les hommes. 14 Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée. 15 On n'allume pas non plus une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais sur le pied-de-lampe, et elle luit pour tous ceux qui sont dans la maison. 16 Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu'ils voient vos bonnes oeuvres, et qu'ils glorifient votre Père qui est dans les cieux.
   17 Ne pensez pas que je sois venu abolir la loi ou les prophètes ; je ne suis point venu abolir, mais accomplir. 18 Car en vérité je vous le dis, jusqu'à ce que le ciel et la terre aient passé, il ne passera pas de la loi un seul iota, ni un seul trait de lettre, jusqu'à ce que tout ait été accompli. 19 Celui donc qui aura violé l'un de ces plus petits commandements, et qui aura ainsi enseigné les hommes, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux ; mais celui qui les aura observés et enseignés, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux. 20 Car je vous dis que si votre justice ne surpasse celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez point dans le royaume des cieux.
   21 Vous avez entendu qu'il a été dit aux anciens : Tu ne tueras point ; et celui qui aura tué sera punissable par le jugement. 22 Mais moi, je vous dis que quiconque se met en colère contre son frère, sera punissable par le jugement ; et celui qui aura dit à son frère : Raca ! sera punissable par le sanhédrin, et celui qui lui dira fou, sera punissable par la géhenne du feu. 23 Si donc tu apportes ton offrande à l'autel, et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, 24 laisse là ton offrande devant l'autel, et va premièrement, réconcilie-toi avec ton frère, et alors, viens présenter ton offrande. 25 Accorde-toi promptement avec ton adversaire, pendant que tu es en chemin avec lui, de peur que l'adversaire ne te livre au juge et le juge à l'huissier, et que tu ne sois jeté en prison. 26 Je te le dis en vérité, tu ne sortiras pas de là, jusqu'à ce que tu aies payé le dernier quadrant.
   27 Vous avez entendu qu'il a été dit : Tu ne commettras point adultère. 28 Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter, a déjà commis adultère avec elle dans son coeur. 29 Or si ton oeil droit te fait tomber, arrache-le et le jette loin de toi, car il vaut mieux pour toi qu'un de tes membres périsse et que tout ton corps ne soit pas jeté dans la géhenne. 30 Et si ta main droite te fait tomber, coupe-la, et la jette loin de toi, car il vaut mieux pour toi qu'un de tes membres périsse et que tout ton corps n'aille pas dans la géhenne.
   31 Il a été dit aussi : Si quelqu'un répudie sa femme, qu'il lui donne une lettre de divorce. 32 Mais moi, je vous dis que quiconque répudie sa femme, si ce n'est pour cause de fornication, la fait devenir adultère ; et que quiconque épouse une femme répudiée, commet adultère.
   33 Vous avez encore entendu qu'il a été dit aux anciens : Tu ne te parjureras point, mais tu tiendras tes serments au Seigneur. 34 Mais moi, je vous dis de ne point jurer du tout ; ni par le ciel, parce que c'est le trône de Dieu ; 35 ni par la terre, parce que c'est le marchepied de ses pieds ; ni par Jérusalem, parce que c'est la ville du grand Roi. 36 Tu ne jureras pas non plus par ta tête, parce que tu ne peux rendre un seul cheveu blanc ou noir. 37 Mais que votre parole soit oui, oui, non, non ; ce qu'on dit de plus vient du malin.
   38 Vous avez entendu qu'il a été dit : oeil pour oeil, et dent pour dent. 39 Mais moi, je vous dis de ne pas résister au méchant ; mais quiconque te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l'autre. 40 Et à celui qui veut plaider contre toi, et prendre ta tunique, laisse-lui aussi le manteau. 41 Et quiconque te contraindra de faire un mille, fais-en deux avec lui. 42 Donne à celui qui te demande, et ne te détourne point de celui qui veut emprunter de toi.
   43 Vous avez entendu qu'il a été dit : Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi. 44 Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent ; 45 afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. 46 Car si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense en aurez-vous ? les péagers aussi ne le font-ils pas ? 47 Et si vous ne faites accueil qu'à vos frères, que faites-vous d'extraordinaire ? Les païens aussi ne le font-ils pas ? 48 Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait.

Matthieu 6

   1 Prenez garde de ne pas pratiquer votre justice devant les hommes, afin d'être vus par eux ; autrement vous n'avez point de récompense auprès de votre Père qui est dans les cieux. 2 Quand donc tu fais l'aumône, ne sonne pas de la trompette devant toi, comme font les hypocrites, dans les synagogues et dans les rues, afin qu'ils soient glorifiés par les hommes. En vérité, je vous le dis, ils ont déjà leur récompense. 3 Mais toi, quand tu fais l'aumône, que ta main gauche ne sache pas ce que fait ta droite, 4 afin que ton aumône soit faite dans le secret ; et ton Père qui voit dans le secret, te le rendra.
   5 Et quand vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites, car ils aiment à prier en se tenant debout dans les synagogues et aux coins des rues, afin qu'ils soient vus des hommes. En vérité, je vous le dis, ils ont déjà leur récompense. 6 Mais toi, quand tu pries, entre dans ta chambre ; et ayant fermé ta porte, prie ton Père qui est là dans le secret ; et ton Père qui voit dans le secret, te le rendra. 7 Or, quand vous priez, n'usez pas de vaines redites, comme les païens, car ils pensent qu'avec beaucoup de paroles, ils seront exaucés. 8 Ne leur ressemblez donc pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui demandiez. 9 Vous donc, priez ainsi : Notre Père qui es dans les cieux, que ton nom soit sanctifié. 10 Que ton règne vienne. Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. 11 Donne-nous aujourd'hui notre pain quotidien. 12 Et remets-nous nos dettes, comme nous aussi nous les avons remises à nos débiteurs. 13 Et ne nous induis point en tentation, mais délivre-nous du mal. 14 Car si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, votre Père céleste vous pardonnera aussi ; 15 mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos offenses.
   16 Et quand vous jeûnez, ne prenez pas un air triste comme les hypocrites ; car ils se rendent le visage tout défait, afin qu'il paraisse aux hommes qu'ils jeûnent : En vérité je vous le dis, ils ont déjà leur récompense. 17 Mais toi, quand tu jeûnes, oins ta tête et lave ton visage ; 18 afin qu'il ne paraisse pas aux hommes que tu jeûnes, mais à ton Père qui est dans le secret, et ton Père qui voit dans le secret, te le rendra.
   19 Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où la teigne et la rouille détruisent, et où les voleurs percent et dérobent ; 20 mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où ni la teigne ni la rouille ne détruisent, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent : 21 car où est ton trésor, là sera aussi ton coeur. 22 La lampe du corps est l'oeil : si donc ton oeil est sain, tout ton corps sera éclairé ; 23 mais si ton oeil est mauvais, tout ton corps sera ténébreux. Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, combien seront grandes les ténèbres ! 24 Nul ne peut servir deux, maîtres ; car, ou il haïra l'un et aimera l'autre ou il s'attachera à l'un et méprisera l'autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon.
   25 C'est pourquoi je vous dis : ne vous inquiétez point pour votre vie, de ce que vous mangerez et de ce que vous boirez ; ni pour votre corps, de quoi vous serez vêtus. La vie n'est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement ? 26 Considérez les oiseaux du ciel : ils ne sèment ni ne moissonnent, ni n'amassent dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu'eux ? 27 Qui d'entre vous peut, par ses inquiétudes, ajouter une seule coudée à la durée de sa vie ? 28 Et quant au vêtement, pourquoi vous inquiétez-vous ? Observez les lis des champs, comment ils croissent ; ils ne travaillent ni ne filent. 29 Cependant, je vous dis que Salomon même, dans toute sa gloire, n'était pas vêtu comme l'un d'eux. 30 Si donc Dieu revêt ainsi l'herbe des champs, qui est aujourd'hui, et qui demain est jetée dans le four, ne vous revêtira-t-il pas beaucoup plutôt, ô gens de petite foi ? 31 Ne vous inquiétez donc point, disant : Que mangerons- nous ? ou que boirons-nous ? ou de quoi serons-nous vêtus ? 32 car toutes ces choses, les païens les recherchent ; car votre Père céleste sait que vous avez besoin de toutes ces choses. 33 Mais cherchez premièrement le royaume de Dieu et sa justice, et toutes ces choses vous seront données par-dessus. 34 Ne vous inquiétez donc point pour le lendemain ; car le lendemain aura souci de lui-même. A chaque jour suffit sa peine.

Matthieu 7

   1 Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés. 2 Car du même jugement dont vous jugez, vous serez jugés ; et de la même mesure dont vous mesurez, il vous sera mesuré. 3 Et pourquoi regardes-tu la paille qui est dans l'oeil de ton frère, tandis que tu n'aperçois pas la poutre qui est dans ton oeil ? 4 Ou comment dis- tu à ton frère : Permets que j'ôte cette paille de ton oeil, et voici, la poutre est dans ton oeil ? 5 Hypocrite, ôte premièrement de ton oeil la poutre, et alors tu verras pour ôter le brin de paille de l'oeil de ton frère.
   6 Ne donnez point ce qui est saint aux chiens, et ne jetez point vos perles devant les pourceaux ; de peur qu'ils ne les foulent à leurs pieds, et que, se tournant, ils ne vous déchirent.
   7 Demandez, et il vous sera donné ; cherchez, et vous trouverez ; heurtez, et il vous sera ouvert ; 8 car quiconque demande, reçoit ; et qui cherche, trouve ; et à celui qui heurte, il sera ouvert. 9 Ou quel est l'homme d'entre vous qui, si son fils lui demande du pain, lui donnera une pierre ? 10 Ou encore, s'il lui demande du poisson, lui donnera-t-il un serpent ? 11 Si donc, vous, qui êtes mauvais, savez donner à vos enfants de bonnes choses, combien plus votre Père qui est dans les cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent ?
   12 Toutes les choses donc que vous voulez que les hommes vous fassent, faites-les leur aussi vous-mêmes, car c'est la loi et les prophètes.
   13 Entrez par la porte étroite, car large est la porte et spacieux le chemin qui mène à la perdition, et nombreux sont ceux qui y entrent. 14 Combien étroite est la porte et resserré le chemin qui mène à la vie ! et il y en a peu qui le trouvent.
   15 Gardez-vous des faux prophètes, qui viennent à vous en vêtements de brebis, mais qui au dedans sont des loups ravisseurs. 16 Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des chardons ? 17 Ainsi, tout bon arbre produit de bons fruits ; mais le mauvais arbre produit de mauvais fruits. 18 Un bon arbre ne peut produire de mauvais fruits, ni un mauvais arbre produire de bons fruits. 19 Tout arbre qui ne produit pas de bons fruits est coupé et jeté au feu. 20 C'est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. 21 Ce n'est pas quiconque me dit : Seigneur, Seigneur, qui entrera dans le royaume des cieux ; mais celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. 22 Plusieurs me diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n'est-ce pas en ton nom que nous avons prophétisé ? et en ton nom que nous avons chassé des démons ? et en ton nom que nous avons fait plusieurs miracles ? 23 Et alors je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connus. Retirez-vous de moi, vous qui faites l'iniquité.
   24 Quiconque donc entend ces paroles que je dis, et les met en pratique, sera comparé à un homme prudent, qui a bâti sa maison sur le roc. 25 Et la pluie est tombée, et les torrents sont venus, et les vents ont soufflé et se sont jetés contre cette maison-là ; elle n'est point tombée, car elle avait été fondée sur le roc. 26 Et quiconque entend ces paroles que je dis, et ne les met pas en pratique, sera comparé à un homme insensé, qui a bâti sa maison sur le sable. 27 Et la pluie est tombée, et les torrents sont venus, et les vents ont soufflé, et ils ont heurté contre cette maison-là ; et elle est tombée, et sa chute a été grande.
   28 Et il arriva, lorsque Jésus eut achevé ces discours, que les foules étaient extrêmement frappées de son enseignement.

Références croisées

1:1 Gn 2:4, Gn 5:1, Es 53:8, Lc 3:23-38, Rm 9:5, Mt 9:27, Mt 15:22, Mt 22:42-45, 2S 7:13, 2S 7:16, Ps 89:36, Ps 132:11, Es 9:6-7, Es 11:1, Jr 23:5, Jr 33:15-17, Jr 33:26, Am 9:11, Za 12:8, Lc 1:31-32, Lc 1:69-70, Jn 7:42, Ac 2:30, Ac 13:22, Rm 1:3, Ap 22:16, Gn 12:3, Gn 22:18, Gn 26:3-5, Gn 28:13-14, Rm 4:13, Ga 3:16
Réciproques : Gn 10:1, Gn 46:12, Nb 3:1, 1Ch 9:1, Mc 10:47, Lc 2:4, Lc 20:41, Ac 13:23, 2Tm 2:8, He 2:16, He 11:31
1:2 Gn 21:2-5, Js 24:2-3, 1Ch 1:28, Es 51:2, Lc 3:34, Ac 7:8, Rm 9:7-9, He 11:11, He 11:17, He 11:18, Gn 25:26, Js 24:4, 1Ch 1:34, Es 41:8, Ml 1:2-3, Rm 9:10-13, Gn 29:32-35, Gn 30:5-20, Gn 35:16-19, Gn 46:8-27, Gn 49:8-12, Ex 1:2-5, 1Ch 2:1-8, 1Ch 5:1-2, Lc 3:33-34, Ac 7:8, He 7:14, Ap 7:5
Réciproques : Gn 21:3, Gn 25:19, Gn 29:35, Nb 1:7
1:3 Gn 38:27, Gn 38:29, Gn 38:30, Gn 46:12, Nb 26:20-21, 1Ch 2:3-4, 1Ch 9:6, Gn 38:6, Gn 38:11, Gn 38:24-26, Gn 46:12, Nb 26:21, Rt 4:18, 1Ch 2:5, 1Ch 4:1, Lc 3:33, Rt 4:19, 1Ch 2:9
Réciproques : Rt 4:12, Ne 11:4, Ne 11:24, Lc 3:32, He 7:14
1:4 Rt 4:19-20, 1Ch 2:10-12, Nb 1:7, Nb 2:3, Nb 7:12, Nb 7:17, Nb 10:14, Lc 3:32
Réciproques : Ex 6:23, 1Ch 2:11, Lc 3:33
1:5 Rt 4:21, 1Ch 2:11-12, Js 2:1-22, Js 6:22-25, He 11:31, Jc 2:25, Rt 1:4, Rt 1:16, Rt 1:17, Rt 1:22, Rt 2:1, Rt 4:22, Lc 3:32
Réciproques : Js 6:25, Rt 4:14, 1R 11:43
1:6 Rt 4:22, 1S 16:1, 1S 16:11-13, 1S 17:12, 1S 17:58, 1S 20:30-31, 1S 22:8, 2S 23:1, 1Ch 2:15, Ps 72:20, Es 11:1, Ac 13:22-23, 2S 12:24-25, 1Ch 3:5, 1Ch 14:4, 1Ch 28:5, 2S 11:3, 2S 11:26, 2S 11:27, 1R 1:11-17, 1R 1:28-31, 1R 15:5, Rm 8:3, 2S 23:39, 1Ch 11:41
Réciproques : Gn 17:6, 2S 5:14, Pr 6:33, Rm 1:3
1:7 1R 11:43, 1R 12:1-24, 1Ch 3:10, 2Ch 9:31, 2Ch 13:7, 1R 14:31, 2Ch 12:1, 1R 15:8-23, 2Ch 14:1-2
Réciproques : 2Ch 10:1, 2Ch 11:20, 2Ch 12:16
1:8 1R 15:24, 1R 22:2-50, 2R 3:1, 2Ch 17:1-2, 1R 22:50, 2R 8:16, 1Ch 3:11, 2Ch 21:1, 2R 14:21, 2R 15:1-6, 2Ch 26:1-23
Réciproques : 1R 15:8, 2R 15:13, 1Ch 3:10, 1Ch 3:12, 2Ch 14:1, Am 1:1
1:9 2R 15:7, 2R 15:32-38, 1Ch 3:11-13, 2Ch 26:21, 2Ch 27:1-9, 2R 15:38, 2R 16:1-20, 2Ch 27:9, 2Ch 28:1-27, Es 7:1-13, 2R 16:20, 2R 18:1-2, 2Ch 28:27, 2Ch 29:1-2, Es 36:1, Es 39:8
Réciproques : 2R 14:21, 2R 15:13, 1Ch 3:12, 1Ch 3:13, 2Ch 26:1, Am 1:1
1:10 2R 20:21, 2R 21:1-18, 2R 24:3-4, 1Ch 3:13-15, 2Ch 32:33, 2Ch 33:1-19, 2R 21:19-26, 2Ch 33:20-24, 1R 13:2, 2R 21:26, 2R 22:1-20, 2R 23:1-30, 2Ch 33:25, 2Ch 34:1-33, 2Ch 35:1-27, Jr 1:2-3
Réciproques : 2S 15:26, 2R 18:1, 1Ch 3:14, 2Ch 29:1
1:11 2R 23:31-37, 2R 24:1-20, 1Ch 3:15-17, 2Ch 36:1-8, Jr 2:10-28, 2R 24:14-16, 2R 25:11, 2Ch 36:10, 2Ch 36:20, Jr 27:20, Jr 39:9, Jr 52:11-15, Jr 52:28-30, Dn 1:2
Réciproques : 2R 23:34, 2R 24:8, 1Ch 3:14, 1Ch 3:16, 2Ch 34:1, 2Ch 36:8, Esd 1:11, Jr 3:16, Jr 22:24, Jr 22:30
1:12 2R 25:27, 1Ch 3:17, 1Ch 3:19-24, Jr 22:24, Jr 22:28, Esd 3:2, Esd 5:2, Ne 12:1, Ag 1:1, Ag 1:12, Ag 1:14, Ag 2:2, Ag 2:23, Lc 3:27
Réciproques : 2R 24:8, 2Ch 36:8, Esd 1:11, Esd 2:2, Ne 7:7, Jr 22:30
1:13 Réciproques : Esd 2:2, Esd 3:2, Ne 7:7, Ne 12:1, Ag 1:1
1:16 Mt 1:18-25, Mt 2:13, Lc 1:27, Lc 2:4-5, Lc 2:48, Lc 3:23, Lc 4:22, Mc 6:3, Lc 1:31-35, Lc 2:7, Lc 2:10, Lc 2:11, Mt 27:17, Mt 27:22, Jn 4:25
Réciproques : Mt 4:18, Jn 1:14, Rm 1:3
1:18 Lc 1:27-38, Gn 3:15, Jb 14:4, Jb 15:14, Lc 1:25, Lc 1:35, Ga 4:4-5, He 7:26, He 10:5
Réciproques : Gn 19:14, Gn 29:21, Dt 20:7, Dt 22:23, Ez 16:38, Mt 1:16, Mt 1:20, Mt 13:55, Lc 2:5, Jn 14:26
1:19 Lv 19:20, Dt 22:23-24, Gn 6:9, Ps 112:4-5, Mc 6:20, Lc 2:25, Ac 10:22, Gn 38:24, Lv 20:10, Dt 22:21-24, Jn 8:4-5, Dt 24:1-4, Mc 10:4
Réciproques : Jg 19:3, Ez 16:38, Mt 19:7, Lc 2:5
1:20 Ps 25:8-9, Ps 94:19, Ps 119:125, Ps 143:8, Pr 3:5-6, Pr 12:5, Es 26:3, Es 30:21, Jg 13:3, Jg 13:8, Jg 13:9, Lc 1:10-13, Lc 1:19, Lc 1:26-38, Lc 2:8-14, Mt 2:13, Mt 2:19, Mt 2:22, Gn 31:11, Nb 12:6, Jb 4:13-16, Jb 33:15-17, Jl 2:28, Es 7:2, Es 7:13, Jr 33:26, Lc 2:4, Mt 28:5, Gn 46:3, 1R 17:13, Es 51:7, Jr 40:9, Lc 1:30, Mt 1:18, Jr 31:22
Réciproques : Gn 20:3, Gn 28:12, Gn 31:24, Dt 22:24, Jg 7:9, Jg 14:8, 1S 28:6, 1R 3:5, Es 49:1, Jr 23:25, Mt 2:12, Mt 18:10, Lc 1:35, Lc 2:9, Jn 1:14, Jn 14:26, Ac 11:12, Ac 15:16, Rm 1:3, He 1:14, He 10:5
1:21 Gn 17:19, Gn 17:21, Gn 18:10, Jg 13:3, 2R 4:16-17, Lc 1:13, Lc 1:35, Lc 1:36, Lc 1:31, Lc 2:21, Ps 130:7-8, Es 12:1-2, Es 45:21-22, Jr 23:6, Jr 33:16, Ez 36:25-29, Dn 9:24, Za 9:9, Jn 1:29, Ac 3:26, Ac 4:12, Ac 5:31, Ac 13:23, Ac 13:38, Ac 13:39, Ep 5:25-27, Col 1:20-23, Tt 2:14, He 7:25, 1Jn 1:7, 1Jn 2:1-2, 1Jn 3:5, Ap 1:5-6, Ap 7:14
Réciproques : Gn 3:20, Gn 16:11, Gn 17:5, Gn 49:10, Gn 49:18, Ex 2:10, Ex 3:13, Lv 15:28, Nb 13:16, 1S 1:20, Ps 39:8, Ps 72:17, Ps 111:9, Ps 118:14, Ps 119:146, Pr 30:4, Ct 1:3, Es 33:22, Es 35:4, Es 49:1, Jr 31:22, Ez 36:29, Os 1:4, Os 1:7, Mi 5:3, Lc 1:27, Lc 1:75, Lc 2:11, Lc 19:10, Rm 6:14, Rm 7:25, Rm 11:26, 1Co 1:30, Ga 2:17, 1Th 1:10, 1Tm 1:15, 1Tm 2:15, 2Tm 1:9, He 4:9
1:22 Mt 2:15, Mt 2:23, Mt 5:17, Mt 8:17, Mt 12:17, Mt 13:35, Mt 13:21, 1R 8:15, 1R 8:24, Esd 1:1, Lc 21:22, Lc 24:44, Jn 10:35, Jn 12:38-40, Jn 15:25, Jn 17:12, Jn 18:9, Jn 19:36-37, Ac 3:18, Ac 13:27-29, Ap 17:17
Réciproques : Es 45:15, Mt 4:14, Mt 21:4, Mt 27:9
1:23 Es 7:14, Es 7:14, Es 8:8, Mt 28:20, Ps 46:7, Ps 46:11, Es 8:8-10, Es 9:6-7, Es 12:2, Jn 1:14, Ac 18:9, Rm 1:3-4, Rm 9:5, 2Co 5:19, 1Tm 3:16, 2Tm 4:17, 2Tm 4:22
Réciproques : Gn 3:15, Gn 3:20, Gn 21:22, Gn 39:2, Ex 3:13, Ex 23:21, Ex 33:16, Nb 14:9, Nb 23:21, Dt 32:3, Js 22:31, Jg 1:19, Jg 6:12, 1S 3:19, 1S 10:7, 1S 16:18, 1S 18:14, 1R 1:37, 1R 8:57, 2R 18:7, 1Ch 22:11, 2Ch 17:3, 2Ch 20:17, Ps 14:5, Ps 23:4, Ps 42:5, Ps 72:17, Ps 73:23, Ps 119:151, Pr 18:10, Es 8:10, Es 35:8, Es 41:4, Es 43:2, Es 45:15, Jr 30:11, Jr 46:28, Ez 34:30, Am 5:14, Ag 1:13, Za 12:8, Za 13:7, Za 14:9, Mc 12:6, Mc 12:37, Lc 1:27, Lc 1:31, Lc 20:44, Jn 3:17, Ac 18:10, Rm 15:33, 1Co 15:47, 2Co 13:11, Ga 4:4, Ph 2:6, Ph 4:9, Col 2:9, 2Th 3:16, 1Tm 2:5, He 1:8, Jc 2:7
1:24 Gn 6:22, Gn 7:5, Gn 22:2-3, Ex 40:16, Ex 40:19, Ex 40:25, Ex 40:27, Ex 40:32, 2R 5:11-14, Jn 2:5-8, Jn 15:14, He 11:7-8, He 11:24-31, Jc 2:21-26
Réciproques : Dt 22:24, Mt 2:14
1:25 Ex 13:2, Ex 22:29, Lc 2:7, Rm 8:29, Lc 2:21
Réciproques : Gn 3:15, 2S 6:23, 1R 1:4, Mt 2:1, Lc 1:31, Lc 1:60, Ep 1:5, Ap 12:5
1:1 Mt 1:25, Lc 2:4-7, Mt 2:5, Mi 5:2, Lc 2:11, Lc 2:15, Jn 7:42, Mt 2:3, Mt 2:19, Gn 49:10, Dn 9:24-25, Ag 2:6-9, Gn 10:30, Gn 25:6, 1R 4:30, Jb 1:3, Ps 72:9-12, Es 11:10, Es 60:1-22
Réciproques : Gn 35:16, Gn 35:19, Gn 41:8, Jg 12:8, Jg 17:7, 1S 17:12, 1R 8:41, 1Ch 2:51, 2Ch 6:32, Est 1:13, Jb 36:3, Es 60:3, Mt 2:6, Lc 1:5, Jn 4:30, Ac 23:35
1:2 Mt 21:5, Ps 2:6, Es 9:6-7, Es 32:1-2, Jr 23:5, Za 9:9, Lc 2:11, Lc 19:38, Lc 23:3, Lc 23:38, Jn 1:49, Jn 12:13, Jn 18:37, Jn 19:12-15, Jn 19:19, Nb 24:17, Es 60:3, Lc 1:78-79, Ap 22:16, Mt 2:10-11, Ps 45:11, Jn 5:23, Jn 9:38, Jn 20:28, He 1:6
Réciproques : Gn 1:14, Gn 37:20, 2S 4:1, Jb 36:3, Ps 21:1, Es 11:10, Jr 30:21, Mt 2:9, Mt 11:3, Mt 27:42, Mc 15:2, Mc 15:12, Mc 15:26, Lc 2:15, Lc 20:14, Jn 12:15, Jn 12:21, Ac 8:34
1:3 Mt 8:29, Mt 23:37, 1R 18:17-18, Jn 11:47-48, Ac 4:2, Ac 4:24-27, Ac 5:24-28, Ac 16:20-21, Ac 17:6-7
Réciproques : 1S 24:20, 2S 4:1, 2R 6:11, Ps 62:4, Pr 12:5, Pr 29:2, Es 7:2, Dn 5:9, Mt 2:1, Mt 21:10, Mc 12:7, Jn 12:10, Ac 2:6, Ac 17:8, Ac 21:30, Ac 23:35, Ap 12:4
1:4 Mt 21:15, Mt 21:23, Mt 26:3, Mt 26:47, Mt 27:1, 1Ch 24:4-19, 2Ch 36:14, Esd 10:5, Ne 12:7, Ps 2:2, Jn 7:32, Jn 18:3, Mt 7:29, Mt 13:52, 2Ch 34:13, 2Ch 34:15, Esd 7:6, Esd 7:11, Esd 7:12, Jr 8:8, Mc 8:31, Lc 20:19, Lc 23:10, Jn 8:3, Ac 4:5, Ac 6:12, Ac 23:9, Ml 2:7, Jn 3:10
Réciproques : 1S 6:2, 2R 6:13, 2Ch 15:3, Ps 62:4, Mt 22:42
1:5 Gn 35:19, Js 19:15, Rt 1:1, Rt 1:19, Rt 2:4, Rt 4:11, 1S 16:1
Réciproques : Jg 17:7, 2Ch 11:6, 2Ch 15:3, Mt 2:1, Mt 21:13, Mt 27:9, Mc 1:2, Jn 7:27, Jn 7:42
1:6 Mt 2:1, Mi 5:2, Jn 7:42, Mt 28:18, Gn 49:10, Nb 24:19, 1Ch 5:2, Ps 2:1-6, Es 9:6-7, Ep 1:22, Col 1:18, Ap 2:27, Ap 11:15, Ps 78:71-72, Es 40:11, Jr 23:4-6, Ez 34:23-25, Ez 37:24-26
Réciproques : Gn 35:19, Jg 17:7, Jg 19:1, Rt 4:11, 1S 17:12, 2S 5:2, 2S 7:7, 1Ch 2:51, 1Ch 11:2, 1Ch 17:6, 1Ch 17:7, 2Ch 11:6, Ps 28:9, Es 55:4, Mi 5:4, Mi 7:14, Mt 21:5, Jn 7:27, Ac 20:28, He 9:11, Ap 7:17
1:7 Mt 26:3-5, Ex 1:10, 1S 18:21, Ps 10:9-10, Ps 55:21, Ps 64:4-6, Ps 83:3-4, Es 7:5-7, Ez 38:10-11, Ap 12:1-5, Ap 12:15
Réciproques : Ec 10:13, Mt 2:16, Ap 22:16
1:8 1S 23:22-23, 2S 17:14, 1R 19:2, Jb 5:12-13, Ps 33:10-11, Pr 21:30, Lm 3:37, 1Co 3:19-20, Mt 26:48-49, 2S 15:7-12, 2R 10:18-19, Esd 4:1-2, Ps 12:2-3, Ps 55:11-15, Pr 26:24-25, Jr 41:5-7, Lc 20:20-21
Réciproques : Gn 34:14, 1S 15:15, 1R 21:9, 2R 8:4, Ps 21:11, Ec 10:13
1:9 Mt 2:2, Ps 25:12, Pr 2:1-6, Pr 8:17, 2P 1:19
Réciproques : Lc 2:15
1:10 Dt 32:13, Ps 67:4, Ps 105:3, Lc 2:10, Lc 2:20, Ac 13:46-48, Rm 15:9-13
Réciproques : Mt 2:2
1:11 Lc 2:16, Lc 2:26-32, Lc 2:38, Mt 2:2, Mt 4:9-10, Mt 14:33, Ps 2:12, Ps 95:6, Jn 5:22-23, Ac 10:25-26, Ap 19:10, Ap 22:8-10, Gn 43:11, 1S 10:27, 1R 10:2, 1R 10:10, Ps 72:10, Ps 72:15, Es 60:6, Ex 30:23, Ex 30:34, Lv 2:1-2, Lv 6:15, Nb 7:14, Nb 7:86, Ps 45:8, Ml 1:11, Ap 5:8
Réciproques : Gn 17:17, Gn 24:52, Ex 35:22, Dt 16:16, 1R 10:25, 2Ch 9:1, 2Ch 17:5, 2Ch 32:23, Ps 45:12, Pr 19:6, Es 18:7, Mt 8:2, Mt 20:20, Mc 5:22, Lc 4:7, Lc 5:8, Lc 8:3, Lc 17:16, Ap 4:10
1:12 Mt 2:22, Mt 1:20, Mt 27:19, Gn 20:6-7, Gn 31:24, Jb 33:15-17, Dn 2:19, Ex 1:17, Ac 4:19, Ac 5:29, 1Co 3:19
Réciproques : Gn 20:3, Gn 28:12, Nb 12:6, 1R 21:11, 2R 6:10, Jb 12:21
1:13 Mt 2:19, Mt 1:20, Ac 5:19, Ac 10:7, Ac 10:22, Ac 12:11, He 1:13-14, Mt 10:23, Ap 12:6, Ap 12:14, Mt 2:19-20, Js 3:13, Js 3:17, Js 4:10, Js 4:18, Dn 3:25-26, Ac 16:36, Mt 2:16, Ex 1:22, Ex 2:2-3, Jb 33:15, Jb 33:17, Ac 7:19, Ap 12:4
Réciproques : Gn 20:3, Gn 28:12, Gn 34:14, Nb 12:6, Jg 7:9, 1S 24:20, 1R 3:5, 1R 11:17, 2R 9:3, 2R 11:1, Jb 12:21, Ps 22:9, Ps 76:10, Dn 2:19, Mt 1:16, Mt 18:10, Mt 21:38, Ac 4:27, Ac 12:19
1:14 Mt 2:20-21, Mt 1:24, Ac 26:21
Réciproques : 1R 11:17, Ne 2:12
1:15 Mt 2:19, Ac 12:1-4, Ac 12:23, Ac 12:24, Mt 2:17, Mt 2:23, Mt 1:22, Mt 4:14-15, Mt 8:17, Mt 12:16-18, Mt 21:4, Mt 26:54, Mt 26:56, Mt 27:35, Lc 24:44, Jn 19:28, Jn 19:36, Ac 1:16, Ex 4:22, Nb 24:8, Os 11:1
Réciproques : Mt 27:9, Ac 2:10
1:16 Gn 39:14, Gn 39:17, Nb 22:29, Nb 24:10, Jg 16:10, Jb 12:4, Pr 27:3-4, Dn 3:13, Dn 3:19, Dn 3:20, Gn 49:7, 2R 8:12, Pr 28:15, Pr 28:17, Es 26:21, Es 59:7, Os 10:14, Ap 17:6, Mt 2:7
Réciproques : Gn 35:16, Gn 42:13, Ex 2:3, Jg 9:5, 1S 2:33, 1S 19:17, 1S 22:16, 1S 24:20, 1R 4:30, 1R 18:12, 1R 21:11, 2R 1:11, 2R 11:1, Est 5:9, Ps 2:2, Ps 21:11, Ps 62:4, Ps 124:3, Pr 12:5, Pr 14:29, Pr 17:12, Pr 21:24, Pr 29:2, Ec 10:13, Es 51:13, Jr 31:15, Dn 2:12, Mt 2:13, Mc 12:7, Jn 12:10, Ac 12:19, Ac 23:35
1:17 Mt 2:15
1:18 Jr 31:15, Jr 4:31, Jr 9:17-21, Ez 2:10, Ap 8:13, Gn 35:16-20, Gn 37:30, Gn 37:33-35, Gn 42:36, Jb 14:10
Réciproques : Gn 5:24, Gn 29:17, Gn 35:19, Gn 42:13, Gn 48:7, Ne 11:33, Es 22:4
1:19 Ps 76:10, Es 51:12, Dn 8:25, Dn 11:45, Mt 2:13, Mt 1:20, Ps 139:7, Jr 30:10, Ez 11:16
Réciproques : Gn 28:12, Ex 2:23, Nb 12:6, 1R 3:5, Mt 2:15, Mt 18:10
1:20 Mt 2:13, Pr 3:5-6, Ex 4:19, 1R 11:21, 1R 11:40, 1R 12:1-3
Réciproques : Ex 2:23, Jg 9:5, 2S 4:8, Ec 9:6, Es 26:14, Mt 2:14
1:21 Gn 6:22, He 11:8
Réciproques : Mt 2:14
1:22 Gn 19:17-21, 1S 16:2, Ac 9:13-14, Mt 2:12, Mt 1:20, Ps 48:14, Ps 73:24, Ps 107:6-7, Ps 121:8, Es 30:21, Es 48:17-18, Mt 3:13, Lc 2:39, Jn 7:41-42, Jn 7:52
Réciproques : Mt 26:69
1:23 Jn 18:5, Jn 18:7, Jn 19:19, Ac 2:22, Mt 26:71, Nb 6:13, Jg 13:5, 1S 1:11, Ps 69:9-10, Es 53:1-2, Am 2:10-12, Jn 1:45-46, Ac 24:5
Réciproques : Mt 1:22, Mt 2:15, Mt 4:14, Mt 8:17, Mt 13:54, Mt 21:11, Mt 26:69, Mc 10:47, Mc 14:67, Lc 1:26, Lc 2:4, Lc 2:39, Lc 4:16, Lc 18:37, Jn 7:28, Ac 22:8
1:1 Lc 3:1-2, Mt 11:11, Mt 14:2-14, Mt 16:14, Mt 17:12-13, Mt 21:25-27, Mt 21:32, Mc 1:4, Mc 1:15, Mc 6:16-29, Lc 1:13-17, Lc 1:76, Lc 3:2-20, Jn 1:6-8, Jn 1:15-36, Jn 3:27-36, Ac 1:22, Ac 13:24-25, Ac 19:3-4, Es 40:3-6, Mc 1:7, Lc 1:17, Mt 11:7, Js 14:10, Js 15:61-62, Lc 7:24
Réciproques : 2S 15:23, 1R 2:34, Esd 1:1, Ml 3:1, Mt 24:26, Mc 9:12, Mc 11:30, Lc 1:16, Lc 1:80, Lc 14:17, Jn 4:38, Ac 8:26, Ac 10:37, Ac 18:25
1:2 Mt 4:17, Mt 11:20, Mt 12:41, Mt 21:29-32, 1R 8:47, Jb 42:6, Ez 18:30-32, Ez 33:11, Mc 1:4, Mc 1:15, Mc 6:12, Lc 13:3, Lc 13:5, Lc 15:7, Lc 15:10, Lc 16:30, Lc 24:47, Ac 2:38, Ac 3:19, Ac 11:18, Ac 17:30, Ac 20:21, Ac 26:20, 2Co 7:10, 2Tm 2:25, He 6:1, 2P 3:9, Ap 2:5, Ap 2:21, Mt 5:3, Mt 5:10, Mt 5:19, Mt 5:20, Mt 6:10, Mt 6:33, Mt 10:7, Mt 11:11-12, Mt 13:11, Mt 13:24, Mt 13:31, Mt 13:33, Mt 13:44, Mt 13:45, Mt 13:47, Mt 13:52, Mt 18:1-4, Mt 18:23, Mt 20:1, Mt 22:2, Mt 23:13, Mt 25:1, Mt 25:14, Dn 2:44, Lc 6:20, Lc 9:2, Lc 10:9-11, Jn 3:3-5, Col 1:13
Réciproques : Jb 39:12, Ps 95:7, Ps 96:10, Es 51:5, Es 56:1, Mt 7:13, Mt 8:11, Mt 9:13, Mt 22:3, Mc 4:26, Lc 16:16, Lc 21:8, Ac 1:3, Rm 14:17
1:3 Es 40:3, Mc 1:3, Lc 3:3-6, Jn 1:23, Es 57:14-15, Ml 3:1, Lc 1:17, Lc 1:76
Réciproques : Dt 4:12, 2S 15:23, Ps 5:8, Ps 95:7, Ps 97:1, Pr 8:1, Jr 31:9, Dn 2:44, Mt 11:10, Lc 3:4, Jn 3:28, Jn 7:37, Ac 18:25
1:4 Mt 11:8, 2R 1:8, Za 13:4, Ml 4:5, Mc 1:6, Lc 1:17, Ap 11:3, Mt 11:18, Lv 11:22, Dt 32:13, 1S 14:25-27
Réciproques : 1R 18:7, Pr 24:13, Es 7:15, Es 7:22, Es 20:2, Lc 7:25, Lc 7:33, He 11:37
1:5 Mt 4:25, Mt 11:7-12, Mc 1:5, Lc 3:7, Lc 16:16, Jn 3:23, Jn 5:35
Réciproques : 1S 14:25, Mc 11:32, Lc 3:3, Lc 7:29
1:6 Mt 3:11, Mt 3:13-16, Ez 36:25, Mc 1:8-9, Lc 3:16, Jn 1:25-28, Jn 1:31-33, Jn 3:23-25, Ac 1:5, Ac 2:38-41, Ac 10:36-38, Ac 11:16, Ac 19:4-5, Ac 19:18, 1Co 10:2, Col 2:12, Tt 3:5-6, He 6:2, He 9:10, 1P 3:21, Lv 16:21, Lv 26:40, Nb 5:7, Js 7:19, Jb 33:27-28, Ps 32:5, Pr 28:13, Dn 9:4, Mc 1:5, Lc 15:18-21, Ac 2:38, Ac 19:18, Ac 22:16, Jc 5:16, 1Jn 1:9
Réciproques : Mc 1:4, Mc 11:32, Lc 3:3, Lc 7:29
1:7 Mt 5:20, Mt 12:24, Mt 15:12, Mt 16:6, Mt 16:11, Mt 16:12, Mt 22:15, Mt 22:23, Mt 22:34, Mt 23:13-28, Mc 7:3-5, Mc 8:15, Mc 12:13, Mc 12:18, Lc 7:30, Lc 11:39-44, Lc 16:14, Lc 18:11, Jn 1:24, Jn 7:45-49, Jn 9:40, Ac 4:1-2, Ac 5:17, Ac 15:5, Ac 23:6-9, Ac 26:5, Mt 12:34, Mt 23:33, Gn 3:15, Ps 58:3-6, Es 57:3-4, Es 59:5, Lc 3:7-9, Jn 8:44, 1Jn 3:10, Ap 12:9-10, Jr 6:10, Jr 51:6, Ez 3:18-21, Ez 33:3-7, Ac 20:31, Rm 1:18, He 11:7, Rm 5:9, 1Th 1:10, 2Th 1:9-10, He 6:18, Ap 6:16-17
Réciproques : Gn 19:17, Lv 11:42, Dt 32:5, 2R 6:10, Jb 20:16, Jb 36:18, Ps 12:7, Ps 19:11, Ps 58:4, Pr 27:12, Pr 28:4, Pr 30:11, Ec 12:11, Es 1:4, Es 58:1, Jr 7:29, Jr 36:3, Ez 3:17, Ez 16:3, Ez 20:3, Mi 3:8, Za 11:3, Ml 3:2, Lc 1:17, Lc 9:41, Lc 11:29, Jn 8:38, Ac 2:40, Ac 13:10, Ac 28:3, Ga 2:15, Col 1:28, 1Th 2:16
1:8 Mt 21:28-30, Mt 21:32, Es 1:16-17, Lc 3:8, Lc 3:10-14, Ac 26:20, Rm 2:4-7, 2Co 7:10-11, 2P 1:4-8, Ga 5:22-23, Ep 5:9, Ph 1:11, Jr 7:3-7, Jr 26:13, Jr 36:3
Réciproques : Gn 38:26, 2Ch 33:15, Jb 36:10, Es 5:7, Ez 14:6, Ez 18:30, Dn 4:27, Jon 3:2, Jon 3:8, Mi 2:7, Mi 6:8, Ag 1:8, Za 1:4, Mt 7:13, Mt 9:13, Mt 12:33, Mt 13:23, Mt 15:22, Mt 16:1, Mc 6:12, Ac 2:38, Ac 16:30, Tt 2:12
1:9 Mc 7:21, Lc 3:8, Lc 5:22, Lc 7:39, Lc 12:17, Ez 33:24, Lc 16:24, Jn 8:33, Jn 8:39, Jn 8:40, Jn 8:53, Ac 13:26, Rm 4:1, Rm 4:11-16, Rm 9:7-8, Ga 4:22-31, Mt 8:11-12, Lc 19:40, Ac 15:14, Rm 4:17, 1Co 1:27-28, Ga 3:27-29, Ep 2:12-13
Réciproques : Gn 18:14, Nb 16:3, 1S 4:3, Jb 8:19, Ps 22:30, Pr 5:1, Es 41:8, Es 49:20, Jr 3:16, Jr 5:15, Jr 7:4, Ez 16:15, Ez 20:38, Mi 3:11, So 3:11, Ag 1:8, Ml 2:10, Mt 15:22, Mt 25:8, Mc 12:9, Lc 13:7, Lc 13:30, Jn 1:13, Ac 2:38, Ac 3:25, Ac 13:40, Rm 2:17, Rm 2:28, Rm 4:12, Rm 11:22, 2Co 11:22, Ep 3:20, Jc 2:21, 1P 4:17
1:10 Ml 3:1-3, Ml 4:1, He 3:1-3, He 10:28-31, He 12:25, Lc 3:9, Lc 23:31, Ps 1:3, Ps 92:13-14, Es 61:3, Jr 17:8, Jn 15:2, Mt 7:19, Mt 21:19, Ps 80:15-16, Es 5:2-7, Es 27:11, Ez 15:2-7, Lc 13:6-9, Jn 15:6, He 6:8, 1P 4:17-18
Réciproques : Gn 1:11, Ex 19:15, Nb 16:3, Dt 20:19, Dt 25:1, 1S 4:3, 2S 23:7, Jb 24:20, Ps 7:12, Ps 21:9, Ec 11:3, Es 1:31, Jr 5:15, Jr 7:4, Jr 11:16, Ez 19:12, Ez 20:38, Ez 21:32, Dn 4:14, Am 9:10, Za 13:8, Ml 3:2, Mt 5:20, Mt 8:12, Mt 13:23, Mt 25:30, Mc 4:19, Mc 11:14, Lc 6:43, Lc 12:49, Lc 13:3, Lc 13:7, Lc 13:30, Ac 3:25, Rm 11:22, He 10:27
1:11 Mt 3:6, Mc 1:4, Mc 1:8, Lc 3:3, Lc 3:16, Jn 1:26, Jn 1:33, Ac 1:5, Ac 11:16, Ac 13:24, Ac 19:4, Lc 1:17, Jn 1:15, Jn 1:26, Jn 1:27, Jn 1:30, Jn 1:34, Jn 3:23-36, Mc 1:7, Lc 7:6-7, Ac 13:25, Ep 3:8, 1P 5:5, Es 4:4, Es 44:3, Es 59:20-21, Za 13:9, Ml 3:2-4, Mc 1:8, Lc 3:16, Jn 1:33, Ac 1:5, Ac 2:2-4, Ac 11:15-16, 1Co 12:13, Ga 3:27-28
Réciproques : Nb 31:23, Dt 23:11, 1R 3:9, Es 6:6, Es 9:5, Mt 8:8, Mt 11:11, Lc 1:32, Lc 1:76, Jn 1:16, Jn 1:20, Jn 3:5, Jn 3:25, Jn 3:28, Jn 10:41, Jn 13:6, Jn 14:26, Ac 2:3, 2Co 4:5, He 10:22, Ap 4:5, Ap 15:2
1:12 Es 30:24, Es 41:16, Jr 4:11, Jr 15:7, Jr 51:2, Lc 3:17, Mt 13:41, Mt 13:49, Mt 13:50, Ml 3:2-3, Ml 4:1, Jn 15:2, Mt 13:30, Mt 13:43, Am 9:9, Jb 21:18, Ps 1:4, Ps 35:5, Es 5:24, Es 17:13, Os 13:3, Ml 4:1, Lc 3:17, Es 1:31, Es 66:24, Jr 7:20, Jr 17:27, Ez 20:47-48, Mc 9:43-48
Réciproques : Ex 15:7, Lv 13:57, Jb 20:26, Jb 27:19, Ps 21:9, Ps 50:3, Ps 83:13, Ps 119:119, Ps 139:3, Es 1:25, Es 4:4, Es 10:17, Es 21:10, Es 27:4, Es 28:28, Es 30:28, Ez 15:4, Ez 20:38, Ez 21:32, Ez 22:15, Ez 24:11, Jl 2:5, Ml 2:4, Mt 13:42, Mt 13:48, Mt 21:41, Mt 22:11, Mt 25:32, Mt 25:41, Mc 9:44, Lc 23:31, Jn 1:20, Jn 3:28, Jn 10:41, Ac 19:4, 1Th 2:16, Tt 2:14, He 10:27
1:13 Mt 2:22, Mc 1:9, Lc 3:21
Réciproques : Mt 3:6, Jn 1:15, Jn 1:33
1:14 Lc 1:43, Jn 13:6-8, Jn 1:16, Jn 3:3-7, Ac 1:5-8, Rm 3:23, Rm 3:25, Ga 3:22, Ga 3:27-29, Ga 4:6, Ep 2:3-5, Ap 7:9-17
Réciproques : 1R 3:9, Mt 8:8, Mc 1:7, Jn 1:33, He 6:2
1:15 Jn 13:7-9, Ps 40:7-8, Es 42:21, Lc 1:6, Jn 4:34, Jn 8:29, Jn 13:15, Jn 15:10, Ph 2:7-8, He 7:26, 1P 2:21-24, 1Jn 2:6
Réciproques : Gn 7:5, Ex 40:20, Nb 6:12, 1Ch 22:13, Ps 45:7, Pr 28:4, Mt 5:17, Mt 8:4, Mt 17:25, Mt 19:8, Mt 26:17, Mc 14:12, Lc 2:21, Lc 2:39, Lc 2:51, Lc 17:14, Lc 22:8, Jn 5:1, Jn 7:10, Jn 8:49, Jn 19:30, Ac 2:3, Rm 2:27, Rm 3:31, Rm 10:4, Ga 4:4, He 5:8
1:16 Mc 1:10, Ez 1:1, Lc 3:21, Ac 7:56, Es 11:2, Es 42:1, Es 59:21, Es 61:1, Lc 3:22, Jn 1:31-34, Jn 3:34, Col 1:18-19
Réciproques : Ex 40:9, Ex 40:12, Lv 5:7, Ct 2:14, Mt 12:18, Mt 28:19, Lc 4:1, Jn 1:32, Jn 1:51, Ac 1:2, Ac 8:39, 1Tm 3:16, 1Jn 5:7, 1Jn 5:9, Ap 4:1
1:17 Jn 5:37, Jn 12:28-30, Ap 14:2, Mt 12:18, Mt 17:5, Ps 2:7, Es 42:1, Es 42:21, Mc 1:11, Mc 9:7, Lc 3:22, Lc 9:35, Ep 1:6, Col 1:13, 2P 1:17
Réciproques : Gn 41:55, Lv 3:8, Lv 4:31, Lv 15:15, Nb 15:3, Dt 4:12, 2S 7:14, 2S 12:25, 2S 22:20, 2Ch 7:16, Est 6:6, Jb 42:8, Ps 22:8, Ps 60:5, Ps 85:11, Ps 89:3, Ps 108:6, Pr 8:30, Es 49:5, Es 53:10, Jr 30:21, Dn 4:31, Mt 4:3, Mt 5:22, Mt 12:42, Mt 21:37, Mt 28:19, Mc 12:6, Mc 14:61, Lc 3:21, Lc 20:13, Lc 22:70, Lc 23:35, Jn 1:34, Jn 3:35, Jn 5:20, Jn 5:32, Jn 6:27, Jn 8:29, Rm 1:3, Rm 8:8, Rm 8:32, 2Co 1:19, He 1:2, He 10:6, 1Jn 5:7, 1Jn 5:9, Ap 2:18, Ap 14:13
1:1 Mc 1:12, Mc 1:13-15, Lc 4:1-13, Rm 8:14, 1R 18:12, 2R 2:16, Ez 3:12, Ez 3:14, Ez 8:3, Ez 11:1, Ez 11:24, Ez 40:2, Ez 43:5, Ac 8:39, Gn 3:15, Jn 14:30, He 2:18, He 4:15-16
Réciproques : Jg 13:25, Ps 89:22, Ps 118:13, Lc 2:27, 2Co 11:14, 1Tm 3:11, 2Tm 3:3, 1P 5:8, Ap 12:9
1:2 Ex 24:18, Ex 34:28, Dt 9:9, Dt 9:18, Dt 9:25, Dt 18:18, 1R 19:8, Lc 4:2, Mt 21:18, Mc 11:12, Jn 4:6, He 2:14-17
Réciproques : Gn 7:12, 1S 17:16, Ps 95:6, Ps 109:24, Mc 8:2, Ac 1:3, Ac 10:10
1:3 Jb 1:9-12, Jb 2:4-7, Lc 22:31-32, 1Th 3:5, Ap 2:10, Ap 12:9-11, Mt 3:17, Lc 4:3, Lc 4:9, Gn 3:1-5, Gn 25:29-34, Ex 16:3, Nb 11:4-6, Ps 78:17-20, He 12:16
Réciproques : 1Ch 21:1, Za 10:5, Mt 8:29, Mt 27:40, Mc 3:11, Jn 1:34, Ac 5:3, Jc 4:7, Ap 2:18
1:4 Mt 4:7, Mt 4:10, Lc 4:4, Lc 4:8, Lc 4:12, Rm 15:4, Ep 6:17, Dt 8:3, Lc 4:4, Mt 14:16-21, Ex 16:8, Ex 16:15, Ex 16:35, Ex 23:15, 1R 17:12-16, 2R 4:42-44, 2R 7:1-2, Ag 2:16-19, Ml 3:9-11, Mc 6:38-44, Mc 8:4-9, Jn 6:5-15, Jn 6:31-59, Jn 6:63
Réciproques : Gn 42:2, 1R 17:4, Ps 17:4, Es 38:16, Dn 1:15, Mt 4:6, Mt 6:11, Mt 6:31
1:5 Lc 4:9, Jn 19:11, Mt 27:53, Ne 11:1, Es 48:2, Es 52:1, Dn 9:16, Ap 11:2, 2Ch 3:4
Réciproques : 1R 6:3, Es 26:10, Mt 4:8, Ap 12:9
1:6 Mt 4:4, 2Co 11:14, Ps 91:11-12, Lc 4:9-12, He 1:14, Jb 1:10, Jb 5:23, Ps 34:7, Ps 34:20
Réciproques : Gn 3:1, Ex 6:13, Ml 3:15, Mt 4:11, Mt 27:40, Mc 3:11, Lc 22:43, Jn 1:34, Jn 7:4
1:7 Mt 4:4, Mt 4:10, Mt 21:16, Mt 21:42, Mt 22:31-32, Es 8:20, Ex 17:2, Ex 17:7, Nb 14:22, Dt 6:16, Ps 78:18, Ps 78:41, Ps 78:56, Ps 95:9, Ps 106:14, Ml 3:15, Ac 5:9, 1Co 10:9, He 3:9
Réciproques : Ps 17:4, Lc 4:12, Ac 15:10, Ep 6:17
1:8 Mt 4:5, Lc 4:5-7, Mt 16:26, Est 1:4, Est 5:11, Ps 49:16-17, Dn 4:30, He 11:24-26, 1P 1:24, 1Jn 2:15-16, Ap 11:15
Réciproques : Gn 31:1, Nb 22:17, Nb 22:37, Dn 2:31, Mc 8:36, Rm 10:18, 2Co 4:4, Ap 12:9
1:9 Mt 26:15, Jn 13:3, 1S 2:7-8, Ps 72:11, Ps 113:7-8, Pr 8:15, Jr 27:5-6, Dn 2:37-38, Dn 4:32, Dn 5:18-19, Dn 5:26-28, Jn 12:31, Jn 14:30, Jn 16:11, Ap 19:16, 1Co 10:20-21, 2Co 4:4, 1Tm 3:6, Ap 19:10, Ap 22:8-9
Réciproques : Gn 3:1, Ex 20:5, Nb 22:17, Nb 22:37, Ps 95:6, Dn 3:6, Mt 2:11, Mt 8:2, Mt 16:26, Mc 6:23, Ap 4:10
1:10 Mt 16:23, Jc 4:7, 1P 5:9, 1Ch 21:1, Jb 1:6, Jb 1:12, Jb 2:1, Ps 109:6, Za 3:1-2, Dt 6:13-14, Dt 10:20, Js 24:14, 1S 7:3, Lc 4:8
Réciproques : Ex 20:3, Ex 23:25, Ex 34:14, Dt 5:7, Js 22:5, Js 22:34, 1R 13:16, 2Ch 30:8, Ps 17:4, Dn 3:28, Mt 2:11, Mt 4:4, Mt 4:7, Mt 6:24, Mt 15:4, Mt 22:21, Mc 8:33, Lc 16:13, Ac 10:26, Ep 6:17, Ap 4:10, Ap 7:11, Ap 12:9, Ap 19:10
1:11 Lc 4:13, Lc 22:53, Jn 14:30, Mt 4:6, Mt 26:53, Mt 28:2-5, Mc 1:13, Lc 22:43, 1Tm 3:16, He 1:6, He 1:14, Ap 5:11-12
Réciproques : 1R 17:4, 1R 19:6, Jn 1:51, Jn 21:9, Ep 6:17, 1P 5:8, Ap 12:6
1:12 Mc 1:14, Mc 6:17, Lc 3:20, Lc 4:14, Lc 4:31, Jn 4:43, Jn 4:54
Réciproques : Mt 10:23, Mt 11:2, Mt 14:3, Lc 23:5, Jn 3:24, Ac 10:37
1:13 Lc 4:30-31, Mt 11:23, Mt 17:24, Mc 1:21, Jn 4:46, Jn 6:17, Jn 6:24, Jn 6:59, Js 19:10-16, Js 19:32-39
Réciproques : Gn 30:8, Gn 30:20, Dt 33:23, Mt 8:5, Mt 9:1, Lc 4:23, Lc 10:15, Jn 2:12, Jn 4:43
1:14 Mt 1:22, Mt 2:15, Mt 2:23, Mt 8:17, Mt 12:17-21, Mt 26:54, Mt 26:56, Lc 22:37, Lc 24:44, Jn 15:25, Jn 19:28, Jn 19:36, Jn 19:37, Es 9:1-2
Réciproques : 2R 19:2, Jn 8:12
1:15 Js 20:7, Js 21:32, 1R 9:11, 2R 15:29
Réciproques : Gn 49:21, Es 9:1, Ml 4:2, Mt 2:15, Mt 10:5, Mc 1:39, Jn 7:52
1:16 Ps 107:10-14, Es 42:6-7, Es 60:1-3, Mi 7:8, Lc 1:78-79, Lc 2:32, Jb 3:5, Jb 10:22, Jb 34:22, Ps 44:19, Jr 13:16, Am 5:8
Réciproques : Gn 49:21, Ex 27:21, Lv 24:2, Dt 33:23, 2R 15:29, Jb 38:17, Ps 18:28, Es 9:2, Jr 2:6, Ml 4:2, Lc 4:18, Jn 1:4, Jn 7:52, Jn 9:5, Jn 12:46, Ac 26:18, Rm 2:19, Ep 5:8, 1P 2:9, 2P 1:19, 1Jn 2:8
1:17 Mc 1:14, Mt 3:2, Mt 9:13, Mt 10:7, Mc 1:15, Lc 5:32, Lc 9:2, Lc 10:11-14, Lc 15:7, Lc 15:10, Lc 24:47, Ac 2:38, Ac 3:19, Ac 11:18, Ac 17:30, Ac 20:21, Ac 26:20, 2Tm 2:25-26, He 6:1, Mt 11:12, Mt 13:9, Mt 13:11, Mt 13:24, Mt 13:47, Mt 25:1
Réciproques : Pr 8:1, Es 56:1, Mt 6:10, Mt 6:33, Mc 4:26, Mc 6:12, Lc 10:9, Lc 16:16, Lc 21:8, Ac 20:25, He 2:3
1:18 Mt 1:16-18, Lc 5:2, Mt 15:29, Nb 34:11, Dt 3:17, Lc 5:1, Jn 6:1, Jn 21:1, Mt 10:2, Lc 6:14, Jn 1:40-42, Jn 6:8, Ex 3:1, Ex 3:10, Jg 6:11-12, 1R 19:19-21, Ps 78:70-72, Am 7:14-15, 1Co 1:27-29
Réciproques : 1S 16:19, 1Ch 17:7, Am 1:1, Mt 5:1, Mt 8:22, Mt 9:9, Mt 26:37, Mc 1:16, Lc 5:3, Jn 1:43, Jn 21:3, Ac 1:13, Ac 2:7, Ac 4:13, 1P 1:1, 2P 1:1
1:19 Mt 8:22, Mt 9:9, Mt 16:24, Mt 19:21, Mc 2:14, Lc 5:27, Lc 9:59, Jn 1:43, Jn 12:26, Jn 21:22, Ez 47:9-10, Mc 1:17-18, Lc 5:10-11, 1Co 9:20-22, 2Co 12:16
Réciproques : Ex 3:1, 1R 19:19, Pr 11:30, Ct 2:10, Am 7:15, Mt 13:47, Lc 18:28
1:20 Mt 10:37, Mt 19:27, 1R 19:21, Ps 119:60, Mc 10:28-31, Lc 18:28-30, Ga 1:16
Réciproques : 1R 19:20, Es 6:8, Mc 1:17, Lc 5:11
1:21 Mt 10:2, Mt 17:1, Mt 20:20-21, Mt 26:37, Mc 1:19-20, Mc 3:17, Mc 5:37, Lc 5:10-11, Jn 21:2, Ac 12:2
Réciproques : Lc 5:2, Lc 6:14
1:22 Mt 10:37, Dt 33:9-10, Mc 1:20, Lc 9:59-60, Lc 14:26, Lc 14:33, 2Co 5:16
Réciproques : 1R 19:20, Es 30:33, Jn 21:2, Ac 12:2
1:23 Mt 9:35, Mc 6:6, Jn 7:1, Ac 10:38, Mt 12:9, Mt 13:54, Ps 74:8, Mc 1:21, Mc 1:39, Mc 6:2, Lc 4:15-16, Lc 4:44, Lc 13:10, Ac 9:20, Ac 9:13, Ac 9:14-43, Ac 18:4, Mt 13:19, Mt 24:14, Mc 1:14, Lc 4:17-18, Lc 8:1, Lc 20:1, Rm 10:15, Mt 8:16-17, Mt 10:7-8, Mt 11:5, Mt 15:30-31, Ps 103:3, Mc 1:32-34, Mc 3:10, Lc 4:40-41, Lc 5:17, Lc 6:17, Lc 7:22, Lc 9:11, Lc 10:9, Ac 5:15-16
Réciproques : 2Ch 17:7, Mt 4:24, Mt 11:1, Mt 13:24, Mt 16:3, Mt 19:2, Lc 4:14, Lc 4:23, Lc 4:37, Lc 5:15, Lc 6:6, Lc 23:5, Jn 4:38, Jn 4:45, Jn 10:41, Jn 18:20, Ac 1:1, Ac 20:25, Ac 28:31
1:24 Mt 9:26, Mt 9:31, Mt 14:1, Js 6:27, 1R 4:31, 1R 10:1, 1Ch 14:17, Mc 1:28, Lc 4:14, Lc 5:15, 2S 8:6, Lc 2:2, Ac 15:23, Ac 15:41, Mt 4:23, Mt 8:14-15, Mt 9:35, Ex 15:26, Mt 9:32, Mt 12:22, Mt 15:22, Mt 17:18, Mc 5:2-18, Lc 4:33-35, Lc 8:27-37, Ac 10:38, Mt 17:15, Mt 8:6, Mt 8:13, Mt 9:2-8
Réciproques : 2Ch 26:8, 2Ch 26:15, Est 9:4, Ps 6:2, Mt 8:16, Mt 12:15, Mt 14:35, Mt 15:30, Mc 6:55, Lc 4:40, Lc 7:17, Jn 4:45, Jn 6:2, Ac 1:1, Ac 5:16, Ac 21:3, Ac 28:9
1:25 Mt 5:1, Mt 8:1, Mt 12:15, Mt 19:2, Mc 3:7, Mc 6:2, Lc 6:17, Lc 6:19, Mc 5:20, Mc 7:31
Réciproques : Mt 3:5, Mt 13:2, Mt 14:35, Mc 1:5, Lc 5:15, Jn 6:2
1:1 Mt 4:25, Mt 13:2, Mc 4:1, Mt 15:29, Mc 3:13, Mc 3:20, Jn 6:2-3, Mt 4:18-22, Mt 10:2-4, Lc 6:13-16
Réciproques : Mt 8:1, Lc 4:20, Jn 8:2, Ac 16:13, Ac 17:17
1:2 Mt 13:35, Jb 3:1, Ps 78:1-2, Pr 8:6, Pr 31:8-9, Lc 6:20-26, Ac 8:35, Ac 10:34, Ac 18:14, Ep 6:19
Réciproques : Jb 33:2, Mc 2:2, Lc 4:20, Jn 8:2, Ac 16:13, Ac 17:17
1:3 Mt 5:4-11, Mt 11:6, Mt 13:16, Mt 24:46, Ps 1:1, Ps 2:12, Ps 32:1-2, Ps 41:1, Ps 84:12, Ps 112:1, Ps 119:1-2, Ps 128:1, Ps 146:5, Pr 8:32, Es 30:18, Lc 6:20, Lc 6:21-26, Lc 11:28, Jn 20:29, Rm 4:6-9, Jc 1:12, Ap 19:9, Ap 22:14, Mt 11:25, Mt 18:1-3, Lv 26:41-42, Dt 8:2, 2Ch 7:14, 2Ch 33:12, 2Ch 33:19, 2Ch 33:23, 2Ch 34:27, Jb 42:6, Ps 34:18, Ps 51:17, Pr 16:19, Pr 29:23, Es 57:15, Es 61:1, Es 66:2, Jr 31:18-20, Dn 5:21-22, Mi 6:8, Lc 4:18, Lc 6:20, Lc 18:14, Jc 1:10, Jc 4:9-10, Mt 3:2, Mt 8:11, Mc 10:14, Jc 2:5
Réciproques : Dt 11:27, Rt 2:7, 2S 22:28, Ps 10:17, Ps 24:5, Ps 72:13, Ps 86:1, Pr 18:23, Es 29:19, Es 41:17, Jl 2:13, So 3:12, Mt 5:10, Mt 7:24, Mt 11:5, Mt 16:17, Mt 23:12, Mt 25:34, Mc 7:29, Ep 4:2, 1Tm 4:8, He 6:9, Ap 3:17
1:4 Ps 6:1-9, Ps 13:1-5, Ps 30:7-11, Ps 32:3-7, Ps 40:1-3, Ps 69:29-30, Ps 116:3-7, Ps 126:5-6, Es 12:1, Es 25:8, Es 30:19, Es 35:10, Es 38:14-19, Es 51:11-12, Es 57:18, Es 61:2-3, Es 66:10, Jr 31:9-12, Jr 31:16, Jr 31:17, Ez 7:16, Ez 9:4, Za 12:10-14, Za 13:1, Lc 6:21, Lc 6:25, Lc 7:38, Lc 7:50, Lc 16:25, Jn 16:20-22, 2Co 1:4-7, 2Co 7:9-10, Jc 1:12, Ap 7:14-17, Ap 21:4
Réciproques : Lv 23:32, Nb 29:7, 1S 7:2, 2S 15:30, Est 9:22, Ps 30:5, Ps 51:8, Ps 90:15, Ec 7:2, Ct 2:11, Es 57:15, Es 66:2, Jl 2:13, Mt 5:3, Lc 22:62, Rm 7:24, 2Co 6:10, 2Co 7:6, 2Co 7:7, Jc 4:9
1:5 Mt 11:29, Mt 21:5, Nb 12:3, Ps 22:26, Ps 25:9, Ps 69:32, Ps 147:6, Ps 149:4, Es 11:4, Es 29:19, Es 61:1, So 2:3, Ga 5:23, Ep 4:2, Col 3:12, 1Tm 6:11, 2Tm 2:25, Tt 3:2, Jc 1:21, Jc 3:13, 1P 3:4, 1P 3:15, Ps 25:13, Ps 37:9, Ps 37:11, Ps 37:22, Ps 37:29, Ps 37:34, Es 60:21, Rm 4:13
Réciproques : Gn 13:15, Nb 26:53, Ps 76:9, Rm 12:18
1:6 Ps 42:1-2, Ps 63:1-2, Ps 84:2, Ps 107:9, Am 8:11-13, Lc 1:53, Lc 6:21, Lc 6:25, Jn 6:27, Ps 4:6-7, Ps 17:15, Ps 63:5, Ps 65:4, Ps 145:19, Ct 5:1, Es 25:6, Es 41:17, Es 44:3, Es 49:9-10, Es 55:1-3, Es 65:13, Es 66:11, Jn 4:14, Jn 6:48-58, Jn 7:37, Ap 7:16
Réciproques : Ps 36:8, Ps 132:15, Pr 10:24, Pr 11:23, Pr 19:23, Pr 21:21, Ec 1:8, Es 51:1, Jr 31:14, Jr 31:25, Mt 6:33, Mt 14:20, Rm 7:24, 1Co 12:31, Ga 5:17, Ep 3:19, Ap 22:11
1:7 Mt 6:14-15, Mt 18:33-35, 2S 22:26, Jb 31:16-22, Ps 18:25, Ps 37:26, Ps 41:1-4, Ps 112:4, Ps 112:9, Pr 11:17, Pr 14:21, Pr 19:17, Es 57:1, Es 58:6-12, Dn 4:27, Mi 6:8, Mc 11:25, Lc 6:35, Ep 4:32, Ep 5:1, Col 3:12, Jc 3:17, Os 1:6, Os 2:1, Os 2:23, Rm 11:30, 1Co 7:25, 2Co 4:1, 1Tm 1:13, 1Tm 1:16, 2Tm 1:16-18, He 4:16, He 6:10, Jc 2:13, 1P 2:10
Réciproques : Js 2:14, 1S 26:24, 2S 2:6, 2Ch 28:11, Ps 109:16, Pr 11:25, Pr 14:22, Os 6:6, Lc 6:37, Ac 16:30
1:8 Mt 23:25-28, 1Ch 29:17-19, Ps 15:2, Ps 18:26, Ps 24:4, Ps 51:6, Ps 51:10, Ps 73:1, Pr 22:11, Ez 36:25-27, Ac 15:9, 2Co 7:1, Tt 1:15, He 9:14, He 10:22, Jc 3:17, Jc 4:8, 1P 1:22, Gn 32:30, Jb 19:26-27, 1Co 13:12, He 12:14, 1Jn 3:2-3
Réciproques : 2S 22:27, Ps 16:11, Ps 73:25, Pr 21:8, Jn 14:8, 1Tm 1:5, Jc 1:27, 2P 3:1, Ap 22:4
1:9 1Ch 12:17, Ps 34:12, Ps 120:6, Ps 122:6-8, Ac 7:26, Rm 12:18, Rm 14:1-7, Rm 14:17-19, 1Co 6:6, 2Co 5:20, 2Co 13:11, Ga 5:22, Ep 4:1, Ph 2:1-3, Ph 4:2, Col 3:13, 2Tm 2:22-24, He 12:14, Jc 1:19-20, Jc 3:16-18, Mt 5:45, Mt 5:48, Ps 82:6-7, Lc 6:35, Lc 20:36, Ep 5:1-2, Ph 2:15-16, 1P 1:14-16
Réciproques : Gn 13:8, Jb 25:2, Ps 34:14, Ps 120:7, Pr 12:20, Pr 15:18, Za 8:16, Rm 14:19, Jc 3:18, 1P 3:11
1:10 Mt 10:23, Ps 37:12, Mc 10:30, Lc 6:22, Lc 21:12, Jn 15:20, Ac 5:40, Ac 8:1, Rm 8:35-39, 1Co 4:9-13, 2Co 4:8-12, 2Co 4:17, Ph 1:28, 2Tm 2:12, 2Tm 3:11, Jc 1:2-5, 1P 3:13-14, 1P 4:12-16, 1Jn 3:12, Ap 2:10, Mt 5:3, 2Th 1:4-7, Jc 1:12
Réciproques : Ps 38:20, Ps 44:22, Ps 89:51, Es 66:5, Jr 15:15, Jr 20:2, Mt 3:2, Mt 13:21, Mt 22:6, Mc 8:35, Mc 10:29, Lc 6:20, Ac 5:41, Ac 16:25, Rm 5:3, 2Th 1:7, 2Tm 3:12, He 11:25, Jc 5:11, 1P 2:19, 1P 2:20
1:11 Mt 10:25, Mt 27:39, Ps 35:11, Es 66:5, Lc 7:33-34, Jn 9:28, 1P 2:23, 1P 4:14, Mt 10:18, Mt 10:22, Mt 10:39, Mt 19:29, Mt 24:9, Ps 44:22, Mc 4:17, Mc 8:35, Mc 13:9, Mc 13:13, Lc 6:22, Lc 9:24, Lc 21:12, Lc 21:17, Jn 15:21, Ac 9:16, Rm 8:36, 1Co 4:10, 2Co 4:11, Ap 2:3
Réciproques : Gn 39:14, Nb 16:41, 2S 6:22, 2S 16:5, 2S 16:12, 2R 2:21, Ne 6:6, Ps 50:20, Ps 119:69, Es 25:8, Es 51:7, Jr 37:14, Jr 43:3, Mc 10:29, Mc 10:30, Jn 15:18, Ac 16:25, Ac 21:38, Ac 24:5, Ac 25:7, Rm 3:8, Rm 8:18, 1Co 3:8, 1Co 4:12, 2Co 1:7, 2Co 6:8, 2Co 12:9, Col 1:24, He 10:34, He 13:13, Jc 5:10, Jc 5:11, 1P 2:12, 1P 3:16, 1P 4:15
1:12 Lc 6:23, Ac 5:41, Ac 16:25, Rm 5:3, 2Co 4:17, Ph 2:17, Col 1:24, Jc 1:2, 1P 4:13, Mt 6:1-2, Mt 6:4, Mt 6:5, Mt 6:16, Mt 10:41-42, Mt 16:27, Gn 15:1, Rt 2:12, Ps 19:11, Ps 58:11, Pr 11:18, Es 3:10, Lc 6:23, Lc 6:35, 1Co 3:8, Col 3:24, He 11:6, He 11:26, Mt 21:34-38, Mt 23:31-37, 1R 18:4, 1R 18:13, 1R 19:2, 1R 19:10-14, 1R 21:20, 1R 22:8, 1R 22:26, 1R 22:27, 2R 1:9, 2Ch 16:10, 2Ch 24:20-22, 2Ch 36:16, Ne 9:26, Jr 2:30, Jr 26:8, Jr 26:21-23, Lc 6:23, Lc 11:47-51, Lc 13:34, Ac 7:51, 1Th 2:15
Réciproques : 2S 6:22, 2S 16:5, 2S 16:12, 2Ch 15:7, 2Ch 18:26, Ps 119:69, Pr 13:13, Ec 1:10, Es 25:8, Jr 32:2, Jr 37:14, Jr 43:3, Mt 21:35, Mt 23:37, Mc 10:30, Mc 12:5, Mc 13:13, Ac 7:52, Ac 13:52, Ac 24:5, Ac 25:7, Rm 8:18, Rm 12:12, 2Co 1:7, 2Co 6:8, 2Co 6:10, 2Co 12:9, Ep 6:8, Ph 3:1, Ph 4:4, 1Th 5:16, He 10:34, He 10:35, He 11:32, Jc 5:10, 1P 1:6, Ap 11:18
1:13 Lv 2:13, Col 4:6, Mc 9:49-50, Lc 14:34-35, He 6:4-6, 2P 2:20-21
Réciproques : 2R 9:33, Ec 10:1, Jr 6:30, Jr 24:2, Ez 15:3, Ez 16:6, Ez 43:24, Mt 25:30, Lc 8:5, Ac 8:1, Ap 11:2
1:14 Pr 4:18, Jn 5:35, Jn 12:36, Rm 2:19-20, 2Co 6:14, Ep 5:8-14, Ph 2:15, 1Th 5:5, Ap 1:20, Ap 2:1, Gn 11:4-8, Ap 21:14-27
Réciproques : Ex 25:37, Ex 35:14, Ex 39:37, Nb 8:2, 1R 7:49, 1Ch 28:8, 2Ch 4:7, Ez 5:5, Za 4:2, 1Co 5:10, Ap 11:4
1:15 Mc 4:21, Lc 8:16, Lc 11:33, Ex 25:37, Nb 8:2
Réciproques : Ex 35:14, Ex 37:17, Ap 1:20
1:16 Pr 4:18, Es 58:8, Es 60:1-3, Rm 13:11-14, Ep 5:8, Ph 2:15-16, 1Th 2:12, 1Th 5:6-8, 1P 2:9, 1Jn 1:5-7, Mt 6:1-5, Mt 6:16, Mt 23:5, Ac 9:36, Ep 2:10, 1Tm 2:10, 1Tm 5:10, 1Tm 5:25, 1Tm 6:18, Tt 2:7, Tt 2:14, Tt 3:4, Tt 3:7, Tt 3:8, Tt 3:14, He 10:24, 1P 2:12, 1P 3:1, 1P 3:16, Es 61:3, Jn 15:8, 1Co 14:25, 2Co 9:13, Ga 1:24, 2Th 1:10-12, 1P 2:12, 1P 4:11, 1P 4:14, Mt 5:45, Mt 6:9, Mt 23:9, Lc 11:2
Réciproques : Gn 22:12, Gn 39:3, Ex 34:35, Lv 24:2, Dt 2:4, 1S 25:28, 1S 29:6, 2S 19:11, 2R 4:9, Ps 45:13, Ps 50:15, Es 62:1, Za 7:5, Mt 5:48, Mt 18:14, Mt 25:1, Lc 8:16, Lc 11:13, Lc 11:33, Lc 12:35, Rm 1:7, 1Co 6:20, 2Co 8:21, Ep 4:29, Ph 1:11, 1Tm 4:15, Tt 2:10, Phm 1:6, Ap 1:20
1:17 Lc 16:17, Jn 8:5, Ac 6:13, Ac 18:13, Ac 21:28, Rm 3:31, Rm 10:4, Ga 3:17-24, Mt 3:15, Ps 40:6-8, Es 42:21, Rm 8:4, Ga 4:4-5, Col 2:16-17, He 10:3-12
Réciproques : Ml 4:4, Mt 1:22, Mt 8:4, Mt 11:13, Mt 15:4, Mc 7:13, Mc 10:19, Rm 2:27, 1Co 9:21, Ga 3:21, Ga 3:24
1:18 Mt 5:26, Mt 6:2, Mt 6:16, Mt 8:10, Mt 10:15, Mt 10:23, Mt 10:42, Mt 11:11, Mt 13:17, Mt 16:28, Mt 17:20, Mt 18:3, Mt 18:18, Mt 19:23, Mt 19:28, Mt 21:21, Mt 21:31, Mt 23:36, Mt 24:2, Mt 24:34, Mt 24:47, Mt 25:12, Mt 25:40, Mt 25:45, Mt 26:13-14, Mc 3:28, Mc 6:11, Mc 8:12, Mc 9:1, Mc 9:41, Mc 10:15, Mc 10:29, Mc 11:23, Mc 12:43, Mc 13:30, Mc 14:9, Mc 14:18, Mc 14:25, Mc 14:30, Lc 4:24, Lc 11:51, Lc 12:37, Lc 13:35, Lc 18:17, Lc 18:29, Lc 21:32, Lc 23:43, Jn 1:51, Jn 3:3, Jn 3:5, Jn 3:11, Jn 5:19, Jn 5:24, Jn 5:25, Jn 6:26, Jn 6:32, Jn 6:47, Jn 6:53, Jn 8:34, Jn 8:51, Jn 8:58, Jn 10:1, Jn 10:7, Jn 12:24, Jn 13:16, Jn 13:20, Jn 13:21, Jn 13:38, Jn 14:12, Jn 16:20, Jn 16:23, Jn 21:18, Mt 24:35, Ps 102:26, Es 51:6, Lc 16:17, Lc 21:33, He 1:11-12, 2P 3:10-13, Ap 20:11, Ps 119:89-90, Ps 119:152, Es 40:8, 1P 1:25
Réciproques : Dt 4:2, Ps 111:8, Ps 119:96, Ps 119:144, Ps 119:160, Ps 138:2, Es 34:16, Es 54:10, Dn 9:12, Mt 11:13, Mc 13:31, Jn 10:35, Rm 10:4, Ga 3:24, Jc 2:10
1:19 Dt 27:26, Ps 119:6, Ps 119:128, Ga 3:10-13, Jc 2:10-11, Mt 23:23, Dt 12:32, Lc 11:42, Mt 15:3-6, Mt 23:16-22, Ml 2:8-9, Rm 3:8, Rm 6:1, Rm 6:15, 1Tm 6:3-4, Ap 2:14-15, Ap 2:20, Mt 11:11, 1S 2:30, Mt 28:20, Ac 1:1, Rm 13:8-10, Ga 5:14-24, Ph 3:17-18, Ph 4:8-9, 1Th 2:10-12, 1Th 4:1-7, 1Tm 4:11-12, 1Tm 6:11, Tt 2:8-10, Tt 3:8, Mt 19:28, Mt 20:26, Dn 12:3, Lc 1:15, Lc 9:48, Lc 22:24-26, 1P 5:4
Réciproques : Gn 26:5, Ex 24:12, Lv 20:8, 1R 16:2, Esd 7:10, Ps 119:34, Mt 3:2, Mt 18:1, Mt 19:21, Mt 22:36, Mc 12:28, Rm 8:7, 1Co 7:19, Tt 2:12
1:20 Mt 23:2-5, Mt 23:23-28, Lc 11:39-40, Lc 11:44, Lc 12:1, Lc 16:14-15, Lc 18:10-14, Lc 20:46-47, Rm 9:30-32, Rm 10:2-3, 2Co 5:17, Ph 3:9, Mt 3:10, Mt 7:21, Mt 18:5, Mc 10:15, Mc 10:25, Lc 18:17, Lc 18:24, Lc 18:25, Jn 3:3-5, He 12:14, Ap 21:27
Réciproques : Mt 3:2, Mt 3:7, Mt 5:47, Mt 7:29, Mt 15:1, Mt 16:1, Mt 18:1, Mt 18:3, Mt 19:21, Mt 19:23, Mt 22:12, Mt 22:36, Jn 3:5, Rm 3:31, Ph 3:6, Ph 4:9, Tt 2:12, Jc 2:14, 1P 2:24, 1Jn 3:7
1:21 Mt 5:27, Mt 5:33, Mt 5:43, 2S 20:18, Jb 8:8-10, Gn 9:5-6, Ex 20:13, Dt 5:17, Ex 21:12-14, Nb 35:12, Nb 35:16-21, Nb 35:30-34, Dt 21:7-9, 1R 2:5-6, 1R 2:31, 1R 2:32
Réciproques : Ne 8:8, Ml 2:9, Mt 5:22, Mt 19:18, Rm 7:9, Jc 2:11, 1Jn 3:15
1:22 Mt 5:28, Mt 5:34, Mt 5:44, Mt 3:17, Mt 17:5, Dt 18:18-19, Ac 3:20-23, Ac 7:37, He 5:9, He 12:25, Gn 4:5-6, Gn 37:4, Gn 37:8, 1S 17:27-28, 1S 18:8-9, 1S 20:30-33, 1S 22:12-23, 1R 21:4, 2Ch 16:10, Est 3:5-6, Ps 37:8, Dn 2:12-13, Dn 3:13, Dn 3:19, Ep 4:26-27, Mt 5:23-24, Mt 18:21, Mt 18:35, Dt 15:11, Ne 5:8, Ab 1:10, Ab 1:12, Rm 12:10, 1Co 6:6, 1Th 4:6, 1Jn 2:9, 1Jn 3:10, 1Jn 3:14, 1Jn 3:15, 1Jn 4:20-21, 1Jn 5:16, Ps 7:4, Ps 25:3, Ps 35:19, Ps 69:4, Ps 109:3, Lm 3:52, Jn 15:25, Mt 5:21, Mt 11:18-19, Mt 12:24, 1S 20:30, 2S 16:7, Jn 7:20, Jn 8:48, Ac 17:18, 1Co 6:10, Ep 4:31-32, Tt 3:2, 1P 2:23, 1P 3:9, Jud 1:9, 2S 6:20, Jc 2:20, Mt 10:17, Mt 26:59, Mc 14:55, Mc 15:1, Jn 11:47, Ac 5:27, Ps 14:1, Ps 49:10, Ps 92:6, Pr 14:16, Pr 18:6, Jr 17:11, Mt 5:29-30, Mt 10:28, Mt 18:8-9, Mt 25:41, Mc 9:47, Lc 12:5, Lc 16:23-24, Ap 20:14
Réciproques : Gn 30:2, Ex 20:13, Ex 32:19, Lv 10:16, Nb 16:15, Nb 20:10, Dt 5:17, 2R 23:10, 2Ch 16:9, Ne 8:8, Jb 31:30, Ps 53:1, Ml 2:9, Mt 6:25, Mc 13:9, Rm 7:14, 1Co 13:5, Col 3:8, 1Tm 2:8, Jc 1:19
1:23 Mt 8:4, Mt 23:19, Dt 16:16-17, 1S 15:22, Es 1:10-17, Os 6:6, Am 5:21-24, Gn 41:9, Gn 42:21-22, Gn 50:15-17, Lv 6:2-6, 1R 2:44, Lm 3:20, Ez 16:63, Lc 19:8
Réciproques : Lv 6:5, Dt 26:4, Jb 42:8, Ps 4:5, Ps 26:6, Mt 5:22, Lc 12:58, 1Co 11:28, 1P 3:7
1:24 Mt 18:15-17, Jb 42:8, Pr 25:9, Mc 9:50, Rm 12:17-18, 1Co 6:7-8, 1Tm 2:8, Jc 3:13-18, Jc 5:16, 1P 3:7-8, Mt 23:23, 1Co 11:28
Réciproques : Lv 6:5, Nb 9:10, Dt 26:4, 1S 15:22, Ps 26:6, Mt 5:22, Mt 18:19
1:25 Gn 32:3-8, Gn 32:13-22, Gn 33:3-11, 1S 25:17-35, Pr 6:1-5, Pr 25:8, Lc 12:58-59, Lc 14:31-32, Jb 22:21, Ps 32:6, Es 55:6-7, Lc 13:24-25, 2Co 6:2, He 3:7, He 3:13, He 12:17, 1R 22:26-27
Réciproques : Jg 20:3, 1S 25:18, 2S 19:16, Jb 31:35, Ps 109:6, Es 50:8, Am 4:12, Mt 18:34
1:26 Mt 18:34, Mt 25:41, Mt 25:46, Lc 12:59, Lc 16:26, 2Th 1:9, Jc 2:13
Réciproques : Jr 46:11, Mt 5:18, Lc 7:6
1:27 Ex 20:14, Lv 20:10, Dt 5:18, Dt 22:22-24, Pr 6:32
Réciproques : Lv 18:20, Ne 8:8, Jr 5:8, Ez 22:11, Ml 2:9, Mt 5:21, Lc 7:6
1:28 Mt 5:22, Mt 5:39, Mt 7:28-29, Gn 34:2, Gn 39:7-23, Ex 20:17, 2S 11:2, Jb 31:1, Jb 31:9, Pr 6:25, Jc 1:14-15, 2P 2:14, 1Jn 2:16, Ps 119:96, Rm 7:7-8, Rm 7:14
Réciproques : Gn 3:6, Gn 12:14, Ex 20:14, Lv 18:20, Dt 5:18, Js 7:21, Ne 8:8, Ps 101:3, Ps 119:37, Pr 7:25, Pr 23:31, Pr 24:9, Ec 11:9, Jr 5:8, Ez 18:6, Ez 22:11, Ez 23:16, Za 8:17, Ml 2:9, Ml 2:15, Mt 5:32, Mt 7:24, Mc 9:47, 1Jn 3:15
1:29 Mt 18:8-9, Mc 9:43-48, Mt 19:12, Rm 6:6, Rm 8:13, 1Co 9:27, Ga 5:24, Col 3:5, 1P 4:1-3, Mt 16:26, Pr 5:8-14, Mc 8:36, Lc 9:24-25
Réciproques : Js 7:21, Jb 20:13, Jb 22:2, Jb 31:1, Jb 31:7, Jb 36:21, Ps 18:23, Ml 2:15, Mt 5:22, Mc 8:34, Mc 9:47, Lc 16:23, Ac 19:19, 2Co 4:16, 2Co 7:11
1:30 Mt 11:6, Mt 13:21, Mt 16:23, Mt 18:6-7, Mt 26:31, Lc 17:2, Rm 9:33, Rm 14:20-21, 1Co 8:13, Ga 5:11, 1P 2:8, Mt 22:13, Mt 25:20, Lc 12:5
Réciproques : Jb 20:13, Jb 36:21, Ps 18:23, Ps 144:8, Mt 5:22, Mt 18:8, Mc 8:34, Mc 9:43, Ac 19:19, 2Co 4:16, 2Co 7:11
1:31 Mt 19:3, Mt 19:7, Dt 24:1-4, Jr 3:1, Mc 10:2-9
Réciproques : Ml 2:16, Mc 10:4, Mc 10:11
1:32 Mt 5:28, Lc 9:30, Lc 9:35, Mt 19:8-9, Ml 2:14-16, Mc 10:5-12, Lc 16:18, Rm 7:3, 1Co 7:4, 1Co 7:10, 1Co 7:11
Réciproques : Dt 24:1, Dt 24:2, Ml 2:16, Mt 7:29, Mt 19:3, Mc 10:2, Mc 10:4, Mc 10:11
1:33 Mt 23:16, Ex 20:7, Lv 19:12, Nb 30:2-16, Dt 5:11, Dt 23:23, Ps 50:14, Ps 76:11, Ec 5:4-6, Na 1:15
Réciproques : Gn 42:15, Ps 15:4, Ps 116:14, Ps 119:106, Pr 20:25, Za 5:3, Ml 2:9, Mt 5:21, 1Tm 1:10, Jc 5:12
1:34 Dt 23:21-23, Ec 9:2, Jc 5:12, Mt 23:16-22, Es 57:15, Es 66:1
Réciproques : Lv 19:12, Nb 30:2, Dt 5:11, Ps 11:4, Ez 43:7, Dn 4:26, Mt 5:22, Mt 23:22, Mt 26:72, Mc 6:23, Ac 7:49, Ac 17:24
1:35 Ps 99:5, 2Ch 6:6, Ps 48:2, Ps 87:2, Ml 1:14, Ap 21:2, Ap 21:10
Réciproques : Ps 95:3, Es 66:1, Jr 46:18, Ez 43:7, Ac 7:49, He 12:22
1:36 Mt 23:16-21, Mt 6:27, Lc 12:25
1:37 2Co 1:17-20, Col 4:6, Jc 5:12, Mt 13:19, Mt 15:19, Jn 8:44, Ep 4:25, Col 3:9, Jc 5:12
1:38 Ex 21:22-27, Lv 24:19-20, Dt 19:19
Réciproques : Ex 21:24, Dt 19:21
1:39 Lv 19:18, 1S 24:10-15, 1S 25:31-34, 1S 26:8-10, Jb 31:29-31, Pr 20:22, Pr 24:29, Lc 6:29, Rm 12:17-19, 1Co 6:7, 1Th 5:15, He 12:4, Jc 5:6, 1P 3:9, 1R 22:24, Jb 16:10, Es 50:6, Lm 3:30, Mi 5:1, Lc 6:29, Lc 22:64, 1P 2:20-23
Réciproques : Dt 19:21, Pr 3:30, Pr 17:14, Mt 5:28, Mt 26:52, Mt 26:67, Lc 9:56, Rm 12:19, Ph 4:5
1:40 Lc 6:29, 1Co 6:7
1:41 Mt 27:32, Mc 15:21, Lc 23:26
Réciproques : Lc 6:29
1:42 Mt 25:35-40, Dt 15:7-14, Jb 31:16-20, Ps 37:21, Ps 37:25, Ps 37:26, Ps 112:5-9, Pr 3:27-28, Pr 11:24-25, Pr 19:17, Ec 11:1-2, Ec 11:6, Es 58:6-12, Dn 4:27, Lc 6:30-36, Lc 11:41, Lc 14:12-14, Rm 12:20, 2Co 9:6-15, 1Tm 6:17-19, He 6:10, He 13:16, Jc 1:27, Jc 2:15-16, 1Jn 3:16-18
Réciproques : Ex 22:14, Dt 15:11, Lc 6:34, Lc 12:17
1:43 Mt 19:19, Mt 22:39-40, Lv 19:18, Mc 12:31-34, Lc 10:27-29, Rm 13:8-10, Ga 5:13-14, Jc 2:8, Ex 17:14-16, Dt 23:6, Dt 25:17, Ps 41:10, Ps 139:21-22
Réciproques : Lv 19:34, Dt 4:2, Jb 31:30, Ml 2:9, Mt 5:21, Lc 6:27, Lc 10:29, Lc 10:34, Ga 6:10, 1Jn 2:7
1:44 Ex 23:4-5, 2R 6:22, 2Ch 28:9-15, Ps 7:4, Ps 35:13-14, Pr 25:21-22, Lc 6:27-28, Lc 6:34, Lc 6:35, Lc 23:34, Ac 7:60, Rm 12:14, Rm 12:20, Rm 12:21, 1Co 4:12-13, 1Co 13:4-8, 1P 2:23, 1P 3:9
Réciproques : Gn 42:25, Gn 50:21, Ex 10:18, Lv 19:18, Nb 12:13, Nb 16:47, Dt 22:4, 1S 15:11, 1S 24:6, 1S 24:7, 1S 24:17, 2S 1:12, 2S 2:6, 2S 9:3, 1R 13:6, Jb 31:30, Ps 26:3, Ps 141:5, Pr 19:11, Es 11:9, Jr 15:10, Ml 2:9, Mt 5:22, Mt 7:29, Mt 18:33, Lc 10:29, Lc 17:4, Jn 15:8, Ac 14:5, Ac 16:28, Col 3:13, 1Th 5:15, 1Tm 2:8, Jc 3:9
1:45 Mt 5:9, Lc 6:35, Jn 13:35, Ep 5:1, 1Jn 3:9, Jb 25:3, Ps 145:9, Ac 14:17
Réciproques : Gn 2:5, Gn 25:6, Lv 26:4, Nb 12:13, Dt 4:19, Dt 10:18, Dt 33:14, Js 10:13, 2S 9:3, Jb 38:28, Ps 33:5, Ps 74:16, Ps 104:13, Ps 119:68, Ps 119:91, Ps 136:8, Ps 147:8, Pr 4:18, Pr 19:11, Pr 29:13, Ec 11:7, Es 11:9, Jr 5:24, Jr 14:22, Jr 31:35, Mt 5:16, Mt 5:48, Mt 15:27, Mt 18:33, Mc 7:28, Lc 11:13, Lc 12:16, Jn 8:39, Ac 17:25, Rm 1:20, Ph 2:15, 1Th 5:15, 1P 3:11
1:46 Mt 6:1, Lc 6:32-35, 1P 2:20-23, Mt 9:10-11, Mt 11:19, Mt 18:17, Mt 21:31-32, Lc 15:1, Lc 18:13, Lc 19:2, Lc 19:7
Réciproques : 2Ch 15:7, Pr 12:26, Mt 6:32, Lc 14:12, Col 3:24
1:47 Mt 10:12, Lc 6:32, Lc 10:4-5, Mt 5:20, 1P 2:20
Réciproques : 2R 6:23, Ne 5:15, Mt 6:32, Mt 9:10, Lc 9:20, Lc 12:30, Ac 21:7
1:48 Gn 17:1, Lv 11:44, Lv 19:2, Lv 20:26, Dt 18:13, Jb 1:1-2, Jb 1:3, Ps 37:37, Lc 6:36, Lc 6:40, 2Co 7:1, 2Co 13:9, 2Co 13:11, Ph 3:12-15, Col 1:28, Col 4:12, Jc 1:4, 1P 1:15-16, Mt 5:16, Mt 5:45, Ep 3:1, Ep 5:1-2, 1Jn 3:3
Réciproques : Dt 27:10, Dt 32:4, 2S 22:31, Mt 5:9, Mt 6:1, Mt 6:9, Mt 19:21, Jn 17:11, 1Co 2:6, Ph 2:15, He 5:14, He 6:1
1:1 Mt 16:6, Mc 8:15, Lc 11:35, Lc 12:1, Lc 12:15, He 2:1, Dt 24:13, Ps 112:9, Dn 4:27, 2Co 9:9-10, Mt 6:5, Mt 6:16, Mt 5:16, Mt 23:5, Mt 23:14, Mt 23:28-30, 2R 10:16, 2R 10:31, Ez 33:31, Za 7:5, Za 13:4, Lc 16:15, Jn 5:44, Jn 12:43, Ga 6:12, Mt 6:4, Mt 6:6, Mt 5:46, Mt 10:41-42, Mt 16:27, Mt 25:40, 1Co 9:17-18, He 6:10, He 11:26, 2Jn 1:8, Mt 6:9, Mt 5:48
Réciproques : Rt 2:12, 2Ch 15:7, Ec 7:16, Ml 1:13, Mt 5:12, Mt 8:4, Lc 6:23, Lc 11:41, Lc 12:30, Lc 14:12, Lc 18:12, Jn 7:4, 1Co 13:3, 2Co 8:21, Ep 6:8, Col 3:24, He 11:6
1:2 Jb 31:16-20, Ps 37:21, Ps 112:9, Pr 19:17, Ec 11:2, Es 58:7, Es 58:10-12, Lc 11:41, Lc 12:33, Jn 13:29, Ac 9:36, Ac 10:2, Ac 10:4, Ac 10:31, Ac 11:29, Ac 24:17, Rm 12:8, 2Co 9:6-15, Ga 2:10, Ep 4:28, 1Tm 6:18, Phm 1:7, He 13:16, Jc 2:15-16, 1P 4:11, 1Jn 3:17-19, Pr 20:6, Os 8:1, Mt 6:5, Mt 7:5, Mt 15:7, Mt 16:3, Mt 22:18, Mt 23:13-29, Mt 24:51, Es 9:17, Es 10:6, Mc 7:6, Lc 6:42, Lc 12:56, Lc 13:15, Mt 6:5, Mt 23:6, Mc 12:39, Lc 11:43, Lc 20:46, 1S 15:30, Jn 5:41, Jn 5:44, Jn 7:18, 1Th 2:6, Mt 6:5, Mt 6:16, Mt 5:18
Réciproques : 2R 10:16, Am 4:5, Za 7:5, Ml 1:13, Mt 5:12, Mt 18:3, Mt 20:14, Mc 14:1, Mc 14:18, Lc 6:23, Lc 6:24, Lc 16:15, Jn 7:4, Jn 12:43, Ac 5:2, Ga 6:12, Col 3:24, He 11:6, Ap 3:2
1:3 Mt 8:4, Mt 9:30, Mt 12:19, Mc 1:44, Jn 7:4
Réciproques : Pr 21:14, Mt 25:37, Ac 5:2, 1Tm 5:25
1:4 Mt 6:6, Mt 6:18, Ps 17:3, Ps 44:21, Ps 139:1-3, Ps 139:12, Jr 17:10, Jr 23:24, He 4:13, Ap 2:23, Mt 10:42, Mt 25:34-40, 1S 2:30, Lc 8:17, Lc 14:14, 1Co 4:5, Jud 1:24
Réciproques : 2Ch 15:7, Ps 18:20, Ps 19:11, Ps 112:9, Pr 21:14, Mt 5:12, Mt 10:41, 2Co 8:21, Ep 6:8, 1Th 3:11
1:5 Mt 7:7-8, Mt 9:38, Mt 21:22, Ps 5:2, Ps 55:17, Pr 15:8, Es 55:6-7, Jr 29:12, Dn 6:10, Dn 9:4-19, Lc 18:1, Jn 16:24, Ep 6:18, Col 4:2-3, 1Th 5:17, Jc 5:15-16, Mt 6:2, Mt 23:14, Jb 27:8-10, Es 1:15, Lc 18:10-11, Lc 20:47, Mt 23:6, Mc 12:38, Lc 11:43, Mt 6:2, Pr 16:5, Lc 14:12-14, Jc 4:6
Réciproques : Gn 48:14, 2R 10:16, Ps 145:18, Za 7:5, Ml 1:13, Mt 5:12, Mt 6:1, Mt 6:16, Mt 18:3, Mt 21:31, Mc 14:18, Lc 5:33, Lc 6:24, Lc 8:51, Lc 16:15, Lc 18:12, Jn 7:4, Ga 6:12, Col 3:24, He 11:6
1:6 Mt 14:23, Mt 26:36-39, Gn 32:24-29, 2R 4:33, Es 26:20, Jn 1:48, Ac 9:40, Ac 10:9, Ac 10:30, Ps 34:15, Es 65:24, Jn 20:17, Rm 8:5, Ep 3:14
Réciproques : 2R 4:4, 2R 20:2, 2Ch 15:7, Ps 19:11, Es 38:2, Mt 6:1, Mt 6:4, Mt 6:9, Mt 6:18, Mt 10:41, Mt 20:14, Mc 6:46, Lc 5:33, Lc 6:12, Lc 8:51, Lc 11:2, Ga 4:6, 1Th 3:11
1:7 1R 18:26-29, Ec 5:2-3, Ec 5:7, Ac 19:34, Mt 26:39, Mt 26:42, Mt 26:44, 1R 8:26-54, Dn 9:18-19, Mt 6:32, Mt 18:17
Réciproques : Jb 35:13, Es 1:15, Jr 10:3, Mc 7:7, Mc 12:40, Mc 14:39
1:8 Mt 6:32, Ps 38:9, Ps 69:17-19, Lc 12:30, Jn 16:23-27, Ph 4:6
Réciproques : Jr 3:19, Mt 23:9, Mc 10:51, Jn 16:19, Rm 1:7, Rm 8:27, 1Th 3:11
1:9 Lc 11:1-2, Mt 6:1, Mt 6:6, Mt 6:14, Mt 5:16, Mt 5:48, Mt 7:11, Mt 10:29, Mt 26:29, Mt 26:42, Es 63:16, Es 64:8, Lc 15:18, Lc 15:21, Jn 20:17, Rm 1:7, Rm 8:15, Ga 1:1, Ga 4:6, 1P 1:17, Mt 23:9, 2Ch 20:6, Ps 115:3, Es 57:15, Es 66:1, Lv 10:3, 2S 7:26, 1R 8:43, 1Ch 17:24, Ne 9:5, Ps 72:18, Ps 111:9, Es 6:3, Es 37:20, Ez 36:23, Ez 38:23, Ha 2:14, Za 14:9, Ml 1:11, Lc 2:14, Lc 11:2, 1Tm 6:16, Ap 4:11, Ap 5:12
Réciproques : Ex 29:1, Lv 22:32, Dt 26:15, 1R 8:30, 1R 9:3, 1Ch 29:10, 2Ch 2:1, 2Ch 6:21, Ps 20:6, Ps 57:5, Ps 67:5, Ps 97:6, Ps 103:13, Ps 108:5, Ps 123:1, Ps 135:13, Ec 5:2, Es 29:23, Es 62:7, Jr 3:19, Jr 31:9, Ez 38:16, Dn 2:28, Os 14:2, Ml 1:6, Mt 18:14, Mc 14:36, Jn 7:18, Jn 16:24, Jn 17:11, Ga 1:4, Ep 4:6, Ph 4:20, 1Th 3:11, 1Tm 2:1
1:10 Mt 3:2, Mt 4:17, Mt 16:28, Ps 2:6, Es 2:2, Jr 23:5, Dn 2:44, Dn 7:13, Dn 7:27, Za 9:9, Mc 11:10, Lc 19:11, Lc 19:38, Col 1:13, Ap 11:15, Ap 12:10, Ap 19:6, Ap 20:4, Mt 7:21, Mt 12:50, Mt 26:42, Ps 40:8, Mc 3:35, Jn 4:34, Jn 6:40, Jn 7:17, Ac 13:22, Ac 21:14, Ac 22:14, Rm 12:2, Ep 6:6, Col 1:9, 1Th 4:3, 1Th 5:18, He 10:7, He 10:36, He 13:21, 1P 2:15, 1P 4:2, Ne 9:6, Ps 103:19-21, Dn 4:35, He 1:14
Réciproques : Nb 14:21, 2Ch 2:1, Ps 21:13, Ps 57:5, Ps 67:5, Ps 72:15, Ps 72:19, Ps 97:1, Ps 103:20, Ps 108:5, Es 24:23, Es 62:7, Ez 38:16, Ab 1:21, Ml 1:11, Mt 6:13, Lc 11:2, 1Tm 2:1
1:11 Mt 4:4, Ex 16:16-35, Jb 23:12, Ps 33:18-19, Ps 34:10, Pr 30:8, Es 33:16, Lc 11:3, Jn 6:31-59, 2Th 3:12, 1Tm 6:8
Réciproques : Gn 1:29, Gn 18:5, Gn 47:15, Ex 16:4, Rt 1:6, 2S 9:7, 2R 25:30, Ps 37:16, Ec 2:22, Jr 52:34, Dn 1:5, Mt 6:34, Mt 18:22, 2Th 3:8
1:12 Ex 34:7, 1R 8:30, 1R 8:34, 1R 8:39, 1R 8:50, Ps 32:1, Ps 130:4, Es 1:18, Dn 9:19, Ac 13:38, Ep 1:7, 1Jn 1:7-9, Mt 18:21-27, Mt 18:34, Lc 7:40-48, Lc 11:4, Mt 6:14-15, Mt 18:21-22, Mt 18:28-35, Ne 5:12-13, Mc 11:25-26, Lc 6:37, Lc 17:3-5, Ep 4:32, Col 3:13
Réciproques : Gn 50:17, Dt 15:2, 2Ch 6:21, Ne 10:31, Mt 18:29, Mt 18:35, Lc 6:30, Lc 7:41, Lc 7:42, Lc 13:4, Lc 17:4, Jn 13:10, Ph 4:20, 1Tm 2:8
1:13 Mt 26:41, Gn 22:1, Dt 8:2, Dt 8:16, Pr 30:8, Lc 22:31-46, 1Co 10:13, 2Co 12:7-9, He 11:36, 1P 5:8, 2P 2:9, Ap 2:10, Ap 3:10, 1Ch 4:10, Ps 121:7-8, Jr 15:21, Jn 17:15, Ga 1:4, 1Th 1:10, 2Tm 4:17-18, He 2:14-15, 1Jn 3:8, 1Jn 5:18-19, Ap 7:14-17, Ap 21:4, Mt 6:10, Ex 15:18, 1Ch 29:11, Ps 10:16, Ps 47:2, Ps 47:7, Ps 145:10-13, Dn 4:25, Dn 4:34, Dn 4:35, Dn 7:18, 1Tm 1:17, 1Tm 6:15-17, Ap 5:13, Ap 19:1, Mt 28:20, Nb 5:22, Dt 27:15-26, 1R 1:36, 1Ch 16:36, Ps 41:13, Ps 72:19, Ps 89:52, Ps 106:48, Jr 28:6, 1Co 14:16, 2Co 1:20, Ap 1:18, Ap 3:14, Ap 19:4
Réciproques : Gn 32:11, Gn 48:16, Ex 15:6, 1S 29:8, 1Ch 16:31, 1Ch 17:24, 2Ch 20:6, Ne 8:6, Est 1:4, Jb 9:19, Jb 12:16, Jb 25:2, Jb 37:23, Jb 40:10, Ps 21:13, Ps 22:28, Ps 29:10, Ps 59:9, Ps 62:11, Ps 66:7, Ps 66:11, Ps 79:11, Ps 89:8, Ps 89:13, Ps 93:1, Ps 96:7, Ps 97:1, Ps 108:5, Ps 135:13, Ps 141:4, Ps 145:11, Ps 148:13, Pr 5:8, Es 24:23, Es 26:4, Es 62:7, Jr 11:5, Dn 2:20, Dn 2:37, Dn 6:26, Ab 1:21, Mt 10:1, Lc 11:4, Lc 22:40, Jn 19:11, Ac 7:2, Rm 9:5, Rm 11:36, Rm 13:1, 1Co 16:24, 2Co 13:7, 2Co 13:14, Ga 1:5, Ep 1:17, Ep 3:16, Ep 3:21, Ep 4:6, Ep 6:24, Ph 4:20, 2Th 3:3, 1Tm 6:21, He 13:21, 1P 3:11, 1P 4:11, 2P 3:18, 1Jn 5:21, Ap 1:6, Ap 7:12, Ap 11:15, Ap 19:6
1:14 Mt 6:12, Mt 7:2, Mt 18:21-35, Pr 21:13, Mc 11:25-26, Ep 4:32, Col 3:13, Jc 2:13, 1Jn 3:10
Réciproques : Gn 50:17, Gn 50:21, Ex 22:9, Ex 34:7, Dt 15:2, Dt 15:15, Js 22:15, Pr 11:17, Ml 1:6, Mt 5:7, Mt 6:9, Mt 7:24, Mt 18:22, Mt 18:35, Lc 6:37, Lc 11:4, Lc 11:13, Lc 15:18, Lc 17:4, 1Th 3:11, 1Tm 2:8, Phm 1:12, Jc 5:9
1:15 Réciproques : Gn 50:17, Ex 22:9, Ex 34:7, Dt 15:2, Dt 15:15, Js 22:15, Pr 11:17, Ml 1:6, Mt 5:7, Mt 6:12, Mt 7:24, Mt 18:22, Mt 18:35, Mc 11:25, Lc 6:37, Lc 11:4, Lc 17:4, Ep 4:32, Col 3:13, 1Tm 2:8, Phm 1:12, Jc 2:13, Jc 5:9
1:16 Mt 9:14-15, 2S 12:16, 2S 12:21, Ne 1:4, Est 4:16, Ps 35:13, Ps 69:10, Ps 109:24, Dn 9:3, Lc 2:37, Ac 10:30, Ac 13:2-3, Ac 14:23, 1Co 7:5, 2Co 6:5, 2Co 11:27, Mt 6:2, Mt 6:5, 1R 21:27, Es 58:3-5, Za 7:3-5, Ml 3:14, Mc 2:18, Lc 18:12
Réciproques : 2S 19:24, 1R 20:38, Es 58:4, Dn 1:10, Jl 2:13, Za 7:5, Ml 1:13, Mt 5:12, Mt 5:16, Mt 5:18, Mt 6:1, Mt 18:3, Mt 20:14, Mc 14:18, Lc 6:24, Lc 14:12, Lc 16:15, Jn 7:4, Ga 6:12, Col 3:23, Col 3:24, He 11:6
1:17 Rt 3:3, 2S 14:2, Ec 9:8, Dn 10:2-3
Réciproques : Ps 23:5, Lc 5:35, Lc 7:46
1:18 2Co 5:9, 2Co 10:18, Col 3:22-24, 1P 2:13, Mt 6:4, Mt 6:6, Rm 2:6, 1P 1:7
Réciproques : 2Ch 15:7, Ps 19:11, Mt 10:41, Mc 2:18, Lc 5:35, 1Th 3:11
1:19 Jb 31:24, Ps 39:6, Ps 62:10, Pr 11:4, Pr 16:16, Pr 23:5, Ec 2:26, Ec 5:10-14, So 1:18, Lc 12:21, Lc 18:24, 1Tm 6:8-10, 1Tm 6:17, He 13:5, Jc 5:1-3, 1Jn 2:15-16
Réciproques : Ex 16:20, Ex 22:2, Dt 17:17, Jg 14:12, Jb 21:19, Jb 27:16, Pr 2:4, Pr 8:18, Pr 21:20, Ec 5:14, Es 23:18, Ez 26:12, Ab 1:6, Mt 7:24, Mt 19:21, Mc 10:21, Lc 12:19, Lc 12:33, Lc 16:9, Lc 18:22, Jn 6:27, 2Co 6:10, Ph 3:20, Col 1:5, Col 3:2, 1Tm 6:19, 2Tm 4:8, He 10:34, Jc 5:2
1:20 Mt 19:21, Es 33:6, Lc 12:33, Lc 18:22, 1Tm 6:17, He 10:34, He 11:26, Jc 2:5, 1P 1:4, 1P 5:4, Ap 2:9
Réciproques : Ex 22:2, Dt 17:17, 1R 22:10, Jb 21:19, Pr 8:18, Pr 21:20, Ec 5:14, Ez 26:12, Ab 1:6, Lc 12:21, 2Co 6:10, Col 1:5, Col 3:1, 2Tm 4:8, Jc 5:2
1:21 Es 33:6, Lc 12:34, 2Co 4:18, Mt 12:34, Pr 4:23, Jr 4:14, Jr 22:17, Ac 8:21, Rm 7:5-7, Phm 1:3, Phm 1:19, Col 3:1-3, He 3:12
Réciproques : Mt 13:44
1:22 Lc 11:34-36, Ac 2:46, 2Co 11:3, Ep 6:5, Col 3:22
Réciproques : Ps 86:11, Pr 4:25, Pr 14:6, Lc 6:42, Jn 7:17, Ac 8:21, Ac 26:18, He 5:14, Jc 1:8
1:23 Mt 20:15, Es 44:18-20, Mc 7:22, Ep 4:18, Ep 5:8, 1Jn 2:11, Mt 23:16-28, Pr 26:12, Es 5:20-21, Es 8:20, Jr 4:22, Jr 8:8-9, Lc 8:10, Jn 9:39-41, Rm 1:22, Rm 2:17-23, 1Co 1:18-20, 1Co 2:14, 1Co 3:18-19, Ap 3:17-18
Réciproques : Gn 3:5, Lv 13:29, Lv 13:44, Pr 14:6, Ec 2:13, Lc 6:42, Lc 11:34, Jn 1:9, Ac 26:18, Rm 2:19, 2Co 3:14, He 5:14
1:24 Mt 4:10, Js 24:15, Js 24:19, Js 24:20, 1S 7:3, 1R 18:21, 2R 17:33-34, 2R 17:41, Ez 20:39, So 1:5, Lc 16:13, Rm 6:16-22, Ga 1:10, 2Tm 4:10, Jc 4:4, 1Jn 2:15-16, Lc 16:9, Lc 16:11, Lc 16:13, 1Tm 6:9-10, 1Tm 6:17
Réciproques : Gn 29:30, Gn 29:31, Gn 47:17, Lv 11:20, Dt 22:9, Js 22:5, Jg 6:25, 2S 12:10, Ps 119:10, Ps 119:69, Ec 2:3, Ec 5:10, Ez 33:31, Os 7:8, Os 10:2, Mt 12:30, Mt 13:22, Mt 19:22, Lc 8:14, Rm 1:25, Rm 16:18, 1Co 10:21, 2Co 6:16, Ep 6:5, 1Tm 6:2, Jc 1:8, Ap 3:15
1:25 Mt 5:22-28, Lc 12:4-5, Lc 12:8, Lc 12:9, Lc 12:22, Mt 6:31, Mt 6:34, Mt 10:19, Mt 13:22, Ps 55:22, Mc 4:19, Mc 13:11, Lc 8:14, Lc 10:40-41, Lc 12:22-23, Lc 12:25, Lc 12:26, Lc 12:29, 1Co 7:32, Ph 4:6, 2Tm 2:4, He 13:5-6, 1P 5:7, Lc 12:23, Rm 8:32
Réciproques : Gn 1:29, Gn 48:15, Ex 15:24, Lv 25:20, 1S 9:5, Jb 2:4, Jb 10:12, Ps 37:5, Pr 16:3, Ec 2:22, Ec 6:7, Jr 41:8, Jr 45:5, Mt 6:28, Mt 24:17, Lc 4:4, Lc 12:15, Lc 17:31, Ac 27:38, Rm 12:16, Ph 4:5, 1Tm 6:8
1:26 Mt 10:29-31, Gn 1:29-31, Jb 35:11, Jb 38:41, Ps 104:11-12, Ps 104:27, Ps 104:28, Ps 145:15-16, Ps 147:9, Lc 12:6-7, Lc 12:24-31, Mt 6:32, Mt 7:9, Lc 12:32
Réciproques : Gn 6:21, Dt 28:8, 1R 19:4, Ps 50:11, Ps 111:5, Pr 6:6, Mt 10:31, Mt 12:12, Lc 4:4, Lc 12:15, Rm 12:16, 1Co 9:9, 1Th 3:11, 1P 5:7
1:27 Mt 5:36, Ps 39:6, Ec 3:14, Lc 12:25-26, 1Co 12:18
Réciproques : Ec 1:15, 1Tm 1:19
1:28 Mt 6:25, Mt 6:31, Mt 10:10, Lc 3:11, Lc 22:35-36, Lc 12:27
Réciproques : 1S 9:5, Ct 2:2, Os 14:5, 1Tm 2:9, He 2:9
1:29 1R 10:5-7, 2Ch 9:4-6, 2Ch 9:20-22, 1Tm 2:9-10, 1P 3:2-5
Réciproques : 2Ch 18:9, Est 8:15, Ct 2:2, Lc 7:25, Lc 11:9
1:30 Ps 90:5-6, Ps 92:7, Es 40:6-8, Lc 12:28, Jc 1:10-11, 1P 1:24, Mt 8:26, Mt 14:31, Mt 16:8, Mt 17:17, Mc 4:40, Mc 9:19, Lc 9:41, Jn 20:27, He 3:12
Réciproques : Gn 1:11, Pr 10:3, Lc 8:25, Lc 11:13, Rm 4:19
1:31 Mt 4:4, Mt 15:33, Lv 25:20-22, 2Ch 25:9, Ps 37:3, Ps 55:22, Ps 78:18-31, Lc 12:29, 1P 5:7
Réciproques : Dt 29:5, 1R 17:6, Ps 33:19, Mt 6:25, Mt 6:28, Mt 10:19, Mc 8:33, Lc 4:4, Lc 22:35, Jn 6:27, Ac 28:10, 1Co 10:28, Ph 4:11
1:32 Mt 5:46-47, Mt 20:25-26, Ps 17:14, Lc 12:30, Ep 4:17, 1Th 4:5, Mt 6:8, Ps 103:13, Lc 11:11-13, Lc 12:30
Réciproques : Ex 16:4, Dt 29:5, 1R 19:6, Ps 34:10, Ps 37:18, Ps 132:15, Mt 6:7, Mt 6:26, Mt 10:20, Mt 15:32, Mt 18:14, Mt 23:9, Mc 8:2, Mc 8:33, Lc 11:13, 1Co 10:28, 1Th 3:11, 1Tm 6:6, 1Tm 6:17
1:33 1R 3:11-13, 1R 17:13, 2Ch 1:7-12, 2Ch 31:20-21, Pr 2:1-9, Pr 3:9-10, Ag 1:2-11, Ag 2:16-19, Lc 12:31, Jn 6:27, Mt 3:2, Mt 4:17, Mt 13:44-46, Ac 20:25, Ac 28:31, Rm 14:17, Col 1:13-14, 2Th 1:5, 2P 1:11, Mt 5:6, Es 45:24, Jr 23:6, Lc 1:6, Rm 1:17, Rm 3:21-22, Rm 10:3, 1Co 1:30, 2Co 5:21, Ph 3:9, 2P 1:1, Mt 19:29, Lv 25:20-21, Ps 34:9-10, Ps 37:3, Ps 37:18, Ps 37:19, Ps 37:25, Ps 84:11-12, Mc 10:30, Lc 18:29-30, Rm 8:31, 1Co 3:22, 1Tm 4:8
Réciproques : Gn 13:2, Gn 24:1, Gn 24:35, Gn 42:25, Gn 49:25, Ex 16:4, Ex 16:21, Ex 22:29, Ex 34:26, Nb 15:20, Nb 18:30, Dt 6:24, Dt 7:13, Dt 13:18, Dt 32:47, 1S 30:19, 1R 3:13, 1R 7:1, 2Ch 1:12, 2Ch 17:5, 2Ch 18:1, 2Ch 29:3, 2Ch 33:13, 2Ch 34:3, Ne 7:4, Jb 28:3, Ps 23:1, Ps 27:4, Ps 63:1, Ps 71:16, Ps 112:3, Ps 132:3, Ps 132:15, Ps 137:6, Pr 8:17, Pr 8:18, Pr 22:4, Pr 27:27, Pr 28:10, Pr 30:8, Ec 9:10, Es 26:9, Es 30:23, Es 33:6, Es 51:1, Jr 37:21, Ez 36:29, Ez 45:18, Dn 4:36, Os 2:21, Jl 2:19, Am 5:14, Ag 1:4, Ag 2:19, Za 8:12, Ml 3:10, Mt 7:7, Mt 12:28, Mt 15:32, Mc 8:2, Lc 9:59, Jn 5:4, Col 3:1, 1Tm 6:6, He 11:6, 1P 5:7
1:34 Mt 6:11, Mt 6:25, Ex 16:18-20, Lm 3:23, Dt 33:25, 1R 17:4-6, 1R 17:14-16, 2R 7:1-2, Lc 11:3, He 13:5-6, Jn 14:27, Jn 16:33, Ac 14:22, 1Th 3:3-4
Réciproques : Ex 16:19, 1S 9:5, Ec 2:22, Ec 3:22, Mt 10:19, Ph 4:5, 1P 5:7
1:1 Es 66:5, Ez 16:52-56, Lc 6:37, Rm 2:1-2, Rm 14:3-4, Rm 14:10-13, 1Co 4:3-5, Jc 3:1, Jc 4:11-12
Réciproques : Gn 38:24, Jg 1:7, 1S 1:14, Jb 19:29, Ez 16:59, Ez 31:11, Mt 18:35, Jn 8:7, 1Co 4:5, Jc 2:4, Jc 2:13, Jc 5:9
1:2 Jg 1:7, Ps 18:25-26, Ps 137:7-8, Jr 51:24, Ab 1:15, Mc 4:24, Lc 6:38, 2Co 9:6, 2Th 1:6-7, Jc 2:13, Ap 18:6
Réciproques : Gn 19:36, Gn 29:25, Gn 42:21, Gn 44:16, Ex 4:9, Ex 14:26, Ex 21:24, Lv 19:35, Lv 24:19, Jg 5:27, Jg 9:23, Jg 9:56, 1S 11:11, 1S 15:33, 1S 26:24, 2S 1:10, 2S 4:12, 2S 21:5, 1R 21:19, 2R 11:16, 2Ch 16:12, 2Ch 23:15, 2Ch 28:10, 2Ch 28:11, Jb 19:29, Ps 109:17, Pr 21:13, Es 33:1, Es 47:6, Jr 34:17, Jr 48:27, Jr 48:42, Jr 50:15, Jr 51:35, Jr 51:49, Ez 7:27, Ez 16:59, Ez 24:4, Ez 24:8, Ez 31:11, Ez 35:6, Ez 35:11, Ez 39:10, Dn 11:18, Jl 3:7, Mt 6:14, Mt 18:35, Rm 14:3, 1Co 4:5, Jc 3:1, Jc 4:11, Jc 5:9, Ap 11:9, Ap 13:10, Ap 16:6
1:3 Lc 6:41-42, Lc 18:11, 2S 12:5-6, 2Ch 28:9-10, Ps 50:16-21, Jn 8:7-9, Ga 6:1
Réciproques : Os 4:4, Mt 15:3, Mc 2:24, Mc 7:2, Mc 10:25
1:4 Réciproques : Pr 26:7, Mt 23:24
1:5 Mt 22:18, Mt 23:14-28, Lc 12:56, Lc 13:15, Ps 51:9-13, Lc 4:23, Lc 6:42, Ac 19:15
Réciproques : Js 7:13, 1S 14:33, Pr 17:7, Pr 26:7, Mt 6:2, Mt 15:7, Mt 16:3, 1P 2:1
1:6 Mt 10:14-15, Mt 15:26, Pr 9:7-8, Pr 23:9, Pr 26:11, Ac 13:45-47, Ph 3:2, He 6:6, He 10:29, 2P 2:22, Pr 11:22, Mt 22:5-6, Mt 24:10, 2Co 11:26, 2Tm 4:14-15
Réciproques : Gn 19:9, Gn 34:24, Ex 30:32, Lv 11:7, Dt 23:18, 2R 8:13, 2R 18:36, Jb 28:18, Ps 22:16, Ps 39:2, Pr 29:9, Es 36:21, Mt 9:1, Mc 5:40, Mc 7:27, Mc 8:13, Lc 23:9, 1Co 14:38
1:7 Mt 7:11, Mt 21:22, 1R 3:5, Ps 10:17, Ps 50:15, Ps 86:5, Ps 145:18-19, Es 55:6-7, Jr 29:12-13, Jr 33:3, Mc 11:24, Lc 11:9-10, Lc 11:13, Lc 18:1, Jn 4:10, Jn 14:13-14, Jn 15:7, Jn 15:16, Jn 16:23-24, Jc 1:5-6, Jc 5:15, 1Jn 3:22, 1Jn 5:14-15, Ap 3:17-18, Mt 6:33, Ps 10:4, Ps 27:8, Ps 69:32, Ps 70:4, Ps 105:3-4, Ps 119:12, Pr 8:17, Ct 3:2, Am 5:4, Rm 2:7, Rm 3:11, He 11:6, Lc 13:25
Réciproques : Gn 18:31, Gn 18:32, Gn 20:17, Gn 24:45, Gn 26:32, Ex 33:7, Jg 13:9, 1S 1:27, 1S 23:11, 1R 2:20, 1Ch 4:10, 1Ch 16:10, 1Ch 28:9, 2Ch 1:7, 2Ch 12:14, 2Ch 15:2, 2Ch 33:13, Esd 8:23, Jb 8:5, Jb 21:15, Ps 3:4, Ps 27:4, Ps 34:4, Pr 2:5, Ct 3:4, Es 30:19, Es 58:9, Ez 36:37, So 2:3, Za 10:1, Mt 6:5, Mt 7:24, Mt 20:31, Mc 10:51, Lc 18:39, Ac 8:22, Ac 9:11, Ac 10:2, Ph 4:6, He 4:16, Jc 4:2, Jc 5:16, 1P 1:17
1:8 Mt 15:22-28, 2Ch 33:1-2, 2Ch 33:19, Ps 81:10, Ps 81:16, Jn 2:2, Jn 3:8-10, Lc 23:42-43, Ac 9:11
Réciproques : Ex 33:7, 1S 23:11, 1R 3:5, 1Ch 16:10, 1Ch 28:9, 2Ch 1:7, 2Ch 15:2, 2Ch 33:13, Esd 8:23, Jb 8:5, Ps 27:4, Pr 2:5, Pr 8:17, Es 55:6, Es 58:9, Jr 29:12, Ez 36:37, Am 5:4, So 2:3, Za 10:1, Mt 6:5, Mt 7:24, Mt 20:31, Lc 11:9, Jn 16:24, Ac 8:22, Ac 10:2, Ph 4:6, Jc 4:2, 1Jn 3:22
1:9 Lc 11:11-13
Réciproques : Dt 28:54, Lm 3:16, Lm 4:4, Mt 6:26
1:11 Gn 6:5, Gn 8:21, Jb 15:16, Jr 17:9, Rm 3:9, Rm 3:19, Ga 3:22, Ep 2:1-3, Tt 3:3, Ex 34:6-7, 2S 7:19, Ps 86:5, Ps 86:15, Ps 103:11-13, Es 49:15, Es 55:8-9, Os 11:8-9, Mi 7:18, Ml 1:6, Lc 11:11-13, Jn 3:16, Rm 5:8-10, Rm 8:32, Ep 2:4-5, 1Jn 3:1, 1Jn 4:10, Ps 84:11, Ps 85:12, Jr 33:14, Os 14:2, Lc 2:10-11, Lc 11:13, 2Co 9:8-15, Tt 3:4-7
Réciproques : Gn 18:31, 1S 17:17, 2Ch 6:18, Es 66:19, Mt 6:9, Mt 7:7, Mt 21:22, Lc 15:18, Lc 18:7, 1Tm 5:8, He 9:14, Jc 1:17
1:12 Lc 6:31, Mt 22:39-40, Lv 19:18, Es 1:17-18, Jr 7:5-6, Ez 18:7-8, Ez 18:21, Am 5:14-15, Mi 6:8, Za 7:7-10, Za 8:16-17, Ml 3:5, Mc 12:29-34, Rm 13:8-10, Ga 5:13-14, 1Tm 1:5, Jc 2:10-13
Réciproques : Gn 14:24, Gn 23:16, Gn 29:25, Dt 2:6, Dt 22:2, Rt 3:12, 1S 30:22, Jb 16:4, Ps 15:3, Es 66:19, Mc 12:31, Lc 3:13, Ac 24:14, Ep 6:9, 1Th 3:12
1:13 Mt 3:2, Mt 3:8, Mt 18:2-3, Mt 23:13, Pr 9:6, Es 55:7, Ez 18:27-32, Lc 9:33, Lc 13:24, Lc 13:25, Lc 14:33, Jn 10:9, Jn 14:6, Ac 2:38-40, Ac 3:19, 2Co 6:17, Ga 5:24, Gn 6:5, Gn 6:12, Ps 14:2-3, Es 1:9, Rm 3:9-19, 2Co 4:4, Ep 2:2-3, 1Jn 5:19, Ap 12:9, Ap 13:8, Ap 20:3, Mt 25:41, Mt 25:46, Pr 7:27, Pr 16:25, Rm 9:22, Ph 3:19, 2Th 1:8-9, 1P 4:17-18, Ap 20:15
Réciproques : Gn 18:24, 1R 18:22, Esd 10:13, Jb 31:3, Ps 1:1, Ps 1:6, Ps 88:11, Ps 119:104, Pr 2:9, Pr 14:12, Pr 15:9, Es 5:14, Jr 44:15, Mt 7:24, Mt 20:16, Mt 22:14, Mc 8:34, Ac 16:17, He 4:11
1:14 Mt 16:24-25, Pr 4:26-27, Pr 8:20, Es 30:21, Es 35:8, Es 57:14, Jr 6:16, Mc 8:34, Jn 15:18-20, Jn 16:2, Jn 16:33, Ac 14:22, 1Th 3:2-5, Mt 20:16, Mt 22:14, Mt 25:1-12, Lc 12:32, Lc 13:23-30, Rm 9:27-29, Rm 9:32, Rm 11:5-6, Rm 12:2, Ep 2:2-3, 1P 3:20-21
Réciproques : Gn 18:24, Nb 3:39, Nb 4:48, Dt 7:7, Esd 10:13, Ps 1:1, Ps 16:11, Ps 139:24, Pr 2:9, Pr 9:6, Pr 14:12, Pr 15:24, Es 1:9, Es 24:6, Es 41:14, Ez 5:3, Ez 12:16, Ez 42:4, Mt 7:24, Lc 13:24, Ac 16:17, Rm 3:17, 2P 2:2
1:15 Mt 10:17, Mt 16:6, Mt 16:11, Mc 12:38, Lc 12:15, Ac 13:40, Ph 3:2, Col 2:8, 2P 3:17, Mt 24:4-5, Mt 24:11, Mt 24:24, Mt 24:25, Dt 13:1-3, Es 9:15-16, Jr 14:14-16, Jr 23:13-16, Jr 28:15-17, Jr 29:21, Jr 29:32, Ez 13:16, Ez 13:22, Mi 3:5-7, Mi 3:11, Mc 13:22-23, 2P 2:1-3, 1Jn 4:1, Ap 19:20, Za 13:4, Mc 12:38-40, Rm 16:17-18, 2Co 11:13-15, Ga 2:4, Ep 4:14, Ep 5:6, Col 2:8, 1Tm 4:1-3, 2Tm 3:5-9, 2Tm 3:13, 2Tm 4:3, 2P 2:1-3, 2P 2:18, 2P 2:19, Jud 1:4, Ap 13:11-17, Es 56:10-11, Ez 22:25, Mi 3:5, So 3:3-4, Ac 20:29-31, Ap 17:6
Réciproques : Gn 49:27, Dt 18:20, Dt 20:19, 1R 13:18, 1R 22:6, Ne 6:10, Ne 6:14, Pr 11:9, Pr 19:27, Jr 5:31, Jr 23:16, Jr 27:14, Ez 13:4, Dn 11:34, Za 13:2, Mt 24:49, Lc 10:3, Lc 11:39, Lc 12:32, Jn 10:1, Jn 10:12, 2Co 11:15, 1Th 5:21, 1Tm 4:2
1:16 Mt 7:20, Mt 12:33, 2P 2:10-18, Jud 1:10-19, Lc 6:43-45, Jc 3:12
Réciproques : Gn 1:11, 1S 24:13, Ps 36:1, Pr 20:11, Pr 31:31, 2Co 11:15, He 12:15, 1Jn 2:29, 1Jn 4:1
1:17 Ps 1:3, Ps 92:13-14, Es 5:3-5, Es 61:3, Jr 11:19, Jr 17:8, Lc 13:6-9, Ga 5:22-24, Ep 5:9, Ph 1:11, Col 1:10, Jc 3:17-18, Mt 12:33-35, Jud 1:12
Réciproques : Pr 10:16, 1Tm 6:5, Jc 2:18
1:18 Ga 5:17, 1Jn 3:9-10
Réciproques : Pr 10:16
1:19 Mt 3:10, Mt 21:19-20, Es 5:5-7, Es 27:11, Ez 15:2-7, Lc 3:9, Lc 13:6-9, Jn 15:2-6, He 6:8, Jud 1:12
Réciproques : Dn 4:14, Mt 15:17, Mc 11:14, Lc 13:7, Jn 15:6, Tt 3:14
1:20 Mt 7:16, Ac 5:38
Réciproques : Pr 31:31, Mt 12:50, Mt 15:17
1:21 Mt 25:11-12, Os 8:2-3, Lc 6:46, Lc 13:25, Ac 19:13-20, Rm 2:13, Tt 1:16, Jc 1:22, Jc 2:20-26, Mt 18:3, Mt 19:24, Mt 21:31, Mt 25:11-12, Mt 25:21, Es 48:1-2, Mc 9:47, Mc 10:23-24, Lc 18:25, Jn 3:5, Ac 14:22, He 4:6, Mt 12:50, Mt 21:29-31, Mc 3:35, Lc 11:28, Jn 6:40, Jn 7:17, Rm 12:2, Ep 6:6, Col 4:12, 1Th 4:3, 1Th 5:18, He 13:21, 1P 2:15, 1P 4:2, 1Jn 3:21-24, Ap 22:14, Mt 10:32-33, Mt 16:17, Mt 18:10, Mt 18:19, Mt 18:35, Mt 26:39, Mt 26:42, Jn 5:17, Jn 10:29-30, Jn 14:7, Jn 15:23, Ap 2:27, Ap 3:5
Réciproques : Ex 35:1, Nb 14:40, Dt 5:10, Dt 11:32, Dt 13:18, Dt 30:14, Js 1:8, Jb 20:5, Ps 15:5, Ps 119:48, Ez 18:5, Ez 18:11, Ml 1:6, Mt 5:20, Mt 6:10, Mt 7:22, Mt 22:24, Mt 25:24, Lc 8:21, Jn 13:13, 1Co 9:27, Ph 4:9, He 4:1, He 4:13, He 6:4, He 10:36, Jc 2:14, 1Jn 2:17
1:22 Mt 7:21, Mt 24:36, Es 2:11, Es 2:17, Ml 3:17-18, Lc 10:12, 1Th 5:4, 2Th 1:10, 2Tm 1:12, 2Tm 1:18, 2Tm 4:8, Mt 10:5-8, Nb 24:4, Nb 31:8, 1R 22:11-20, Jr 23:13-32, Lc 13:26, Jn 11:51, Ac 19:13-15, 1Co 13:1-2, He 6:4-6
Réciproques : Nb 22:9, Nb 24:2, Dt 13:2, Dt 14:7, 1S 10:6, 1S 19:23, 2S 22:42, 1R 13:11, 1R 13:20, Ps 50:16, Pr 1:28, Pr 10:29, Ez 18:24, Mi 3:4, Mt 8:12, Mt 13:21, Mt 13:41, Mt 25:44, Mc 9:39, Lc 7:40, Lc 8:18, Lc 9:26, Lc 10:20, Lc 12:46, Lc 13:25, Lc 13:27, Jn 13:13, Ac 3:6, 1Co 13:3, Ph 3:2, He 4:13, 1Jn 1:6
1:23 Mt 25:12, Jn 10:14, Jn 10:27-30, 2Tm 2:19, Mt 25:41, Ps 5:5, Ps 6:8, Lc 13:25, Lc 13:27, Ap 22:15
Réciproques : Ex 2:25, Dt 13:2, Dt 14:7, 2S 22:42, Jb 31:6, Jb 32:15, Jb 34:22, Ps 45:7, Ps 50:16, Ps 92:9, Ps 101:4, Ps 119:115, Ps 119:119, Ps 125:5, Ps 139:19, Pr 1:28, Pr 4:19, Pr 10:29, Pr 21:15, Ez 18:24, Na 1:7, Mt 8:12, Mt 13:21, Mt 13:41, Mc 9:39, Lc 8:18, Lc 9:26, Lc 10:20, Lc 12:9, Lc 12:46, Jn 11:51, Rm 8:29, 1Co 8:3, 1Co 13:2, 1Co 13:3, Ph 3:2, 2Th 1:9, He 12:17, Ap 2:2
1:24 Mt 7:7-8, Mt 7:13, Mt 7:14, Mt 5:3-12, Mt 5:28-32, Mt 6:14-15, Mt 6:19-21, Mt 12:50, Lc 6:47-49, Lc 11:28, Jn 13:17, Jn 14:15, Jn 14:22-24, Jn 15:10, Jn 15:14, Rm 2:6-9, Ga 5:6-7, Ga 6:7-8, Jc 1:21-27, Jc 2:17-26, 1Jn 2:3, 1Jn 3:22-24, 1Jn 5:3-5, Ap 22:14-15, Jb 28:28, Ps 111:10, Ps 119:99, Ps 119:130, Pr 10:8, Pr 14:8, Jc 3:13-18, 1Co 3:10-11
Réciproques : Gn 6:22, Gn 26:5, Ex 12:50, Lv 20:8, Lv 26:3, Dt 13:18, Js 1:8, Js 2:21, 2Ch 31:21, Esd 7:10, Jb 8:15, Jb 42:9, Ps 27:5, Ps 32:6, Ps 40:2, Ps 119:34, Ps 119:100, Pr 8:34, Pr 10:17, Pr 10:25, Pr 12:7, Pr 15:32, Ec 1:6, Ct 8:7, Es 2:3, Es 4:6, Es 32:2, Ez 33:31, Mt 11:29, Mt 25:2, Mt 28:20, Ep 3:17, Ph 4:9, Col 1:23, Col 2:7, He 5:9, He 11:8, 2P 1:10
1:25 Ez 13:11-16, Ml 3:3, Ac 14:22, 1Co 3:13-15, Jc 1:12, 1P 1:7, Mt 16:18, Ps 92:13-15, Ps 125:1-2, Ep 3:17, Col 2:7, 1P 1:5, 1Jn 2:19
Réciproques : Ex 12:50, Lv 26:3, Jb 37:6, Ps 27:5, Ps 40:2, Ps 46:3, Ps 55:8, Ps 69:2, Pr 10:25, Ct 8:7, Es 25:4, Es 28:2, Es 32:19, Es 43:2, Lc 6:47, Lc 6:48, Jn 13:17, Col 1:23, 2Tm 2:19, He 6:1, He 11:8, 2P 1:10, 1Jn 3:22, Ap 8:7
1:26 1S 2:30, Pr 14:1, Jr 8:9, Lc 6:49, Jc 2:20
Réciproques : Lv 11:5, Dt 14:7, Jb 18:14, Pr 14:11, Ez 13:14, Mt 13:6, Mt 13:21, Lc 6:48, Ga 3:1, He 4:1, Jc 1:23, Jc 2:14, 1P 2:15
1:27 Mt 12:43-45, Mt 13:19-22, Ez 13:10-16, 1Co 3:13, He 10:26-31, 2P 2:20-22
Réciproques : 1Ch 14:11, Jb 1:19, Jb 9:17, Jb 18:14, Jb 27:21, Jb 38:23, Ps 83:15, Pr 14:11, Ec 1:6, Es 28:17, Es 30:13, Ez 13:11, Ez 13:14, Ez 38:22, Os 5:10, Am 9:5, Na 1:8, Mt 13:6, Mt 13:21, Lc 14:30, Jn 21:6, He 4:1, Jc 1:23, Jc 2:14
1:28 Mt 13:54, Ps 45:2, Mc 1:22, Mc 6:2, Lc 4:22, Lc 4:32, Lc 19:48, Jn 7:15, Jn 7:46
Réciproques : Ne 8:3, Pr 8:6, Es 52:14, Mt 5:28, Mt 22:33, Mc 4:2, Mc 11:18, Lc 2:47, Lc 7:1, Jn 4:41, Ac 13:12
1:29 Mt 5:20, Mt 5:28, Mt 5:32, Mt 5:44, Mt 21:23-27, Mt 28:18, Dt 18:18-19, Ec 8:4, Es 50:4, Jr 23:28-29, Mi 3:8, Lc 21:15, Ac 3:22-23, Ac 6:10, He 4:12-13, Mt 15:1-9, Mt 23:2-6, Mt 23:15-24, Mc 7:5-13, Lc 20:8, Lc 20:46, Lc 20:47
Réciproques : 1R 17:1, Ne 8:3, Pr 8:6, Mt 2:4, Mt 9:3, Mt 22:33, Mc 1:22, Lc 4:32, Lc 7:1, Jn 4:41, Jn 7:15, Jn 7:46, Ac 13:12, Tt 2:15
1:1 Mt 5:1, Mt 8:18, Mt 4:25, Mt 12:15, Mt 15:30, Mt 19:2, Mt 20:29, Mc 3:7, Lc 5:15, Lc 14:25-27
Réciproques : Mt 11:5, Jn 6:2
1:2 Mc 1:40-45, Lc 5:12, Mt 10:8, Mt 26:6, Lv 13:44-46, Nb 5:2-3, Nb 12:10, Dt 24:8-9, 2S 3:39, 2R 5:1, 2R 5:27, 2R 7:3-4, 2R 15:5, 2Ch 26:19-21, Lc 4:27, Lc 17:12-19, Mt 2:11, Mt 4:9, Mt 14:33, Mt 15:25, Mt 18:26, Mt 28:9, Mt 28:17, Mc 1:40, Mc 5:6-7, Lc 5:12, Jn 9:38, 1Co 14:25, Ap 19:10, Ap 22:8-9, Mt 9:28-29, Mt 13:58, Mc 9:22-24
Réciproques : Lv 14:2, Js 5:14, 2R 5:3, Mt 9:18, Mt 20:20, Ac 10:25
1:3 2R 5:11, Gn 1:3, Ps 33:9, Mc 1:41, Mc 4:39, Mc 5:41, Mc 7:34, Mc 9:25, Lc 5:13, Lc 7:14, Jn 5:21, Jn 11:43, Jn 15:24, Mt 11:4-5, 2R 5:14, Lc 17:14-15
Réciproques : Ex 4:7, 2R 5:3, Mt 8:8, Mt 8:15, Mc 5:23, Mc 8:22, Lc 8:44, Lc 18:42, Ac 9:34
1:4 Mt 6:1, Mt 9:30, Mt 12:16-19, Mt 16:20, Mt 17:9, Mc 1:43-44, Mc 5:43, Mc 7:36, Lc 5:14, Jn 5:41, Jn 7:18, Jn 8:50, Mt 3:15, Mt 5:17, Lv 13:2-46, Lv 14:2-32, Es 42:21, Lc 17:14, Mt 10:18, 2R 5:7-8, Mc 1:44, Mc 6:11, Mc 13:9, Lc 5:14, Lc 21:13, Jn 10:37-38
Réciproques : Lv 14:10, Dt 24:8, Mt 5:23, Mt 6:3, Mt 8:13, Mc 8:26, Lc 8:56, Ep 5:15, He 12:25
1:5 Mt 4:13, Mt 9:1, Mt 11:23, Mc 2:1, Lc 7:1, Mc 15:39, Mt 27:54, Mc 15:39, Lc 7:2-10, Ac 10:1-33, Ac 22:25, Ac 23:17, Ac 23:23, Ac 27:13, Ac 27:31, Ac 27:43
Réciproques : 1R 8:41, Mt 10:42, Lc 3:14, Lc 7:3
1:6 Jb 31:13-14, Ac 10:7, Col 3:11, Col 4:1, 1Tm 6:2, Phm 1:16, Mt 4:24, Mt 9:2, Mc 2:3-12, Ac 8:7, Ac 9:33
Réciproques : Mt 9:29, Mt 10:42
1:7 Mt 9:18-19, Mc 5:23-24, Lc 7:6
Réciproques : Mt 9:29, Lc 8:41
1:8 Mt 3:11, Mt 3:14, Mt 15:26-27, Gn 32:10, Ps 10:17, Lc 5:8, Lc 7:6-7, Lc 15:19, Lc 15:21, Jn 1:27, Jn 13:6-8, Mt 8:3, Nb 20:8, Ps 33:9, Ps 107:20, Mc 1:25-27, Lc 7:7
Réciproques : 2R 5:11, Ps 42:8, Ps 105:16, Ps 147:15, Ez 10:11, Jon 2:10, Mt 9:18, Mc 9:22, Lc 5:12, Lc 8:41, Jn 4:53, Ac 22:25, Ac 23:17
1:9 Jb 38:34-35, Ps 107:25-29, Ps 119:91, Ps 148:8, Jr 47:6-7, Ez 14:17-21, Mc 4:39-41, Lc 4:35-36, Lc 4:39, Lc 7:8, Ep 6:5-6, Col 3:22, Tt 2:9
Réciproques : Gn 8:2, Ps 105:16, Ps 147:15, Jon 2:10, Mt 9:18, Mc 7:29, Mc 9:22, Mc 14:13, Lc 5:12, Jn 4:53, Jn 12:21, Ac 10:7, Ac 23:17
1:10 Mc 6:6, Lc 7:9, Mt 15:28, Lc 5:20, Lc 7:50
Réciproques : 1R 8:41, 2Ch 6:32, Es 56:3, Mt 5:18, Mt 9:2, Lc 17:18, Lc 24:47, Ac 10:7, Ac 13:41, Ac 14:9
1:11 Mt 24:31, Gn 12:3, Gn 22:18, Gn 28:14, Gn 49:10, Ps 22:27, Ps 98:3, Es 2:2-3, Es 11:10, Es 49:6, Es 52:10, Es 60:1-6, Jr 16:19, Dn 2:44, Mi 4:1-2, Za 8:20-23, Ml 1:11, Lc 13:29, Lc 14:23-24, Ac 10:45, Ac 11:18, Ac 14:27, Rm 15:9-13, Ga 3:28-29, Ep 2:11-14, Ep 3:6, Col 3:11, Ap 7:6, Lc 12:37, Lc 13:29, Lc 16:22, Ap 3:20-21, Mt 3:2, Lc 13:28, Ac 14:22, 1Co 6:9, 1Co 15:20, 2Th 1:5
Réciproques : Gn 21:10, 1R 8:41, 2Ch 6:32, Es 11:14, Es 17:11, Es 25:6, Es 49:12, Es 56:3, Es 60:4, Jr 38:7, Mt 3:9, Mt 5:3, Mt 19:30, Mt 20:16, Mt 21:41, Mt 21:43, Mc 10:31, Mc 12:9, Lc 3:8, Lc 13:30, Lc 14:15, Lc 16:23, Lc 22:30, Lc 24:47, Jn 4:30, Ac 10:11, Ac 13:41, Ac 18:6, Rm 2:17, Rm 2:26, Rm 4:11, Rm 11:17
1:12 Mt 3:9-10, Mt 7:22-23, Mt 21:43, Ac 3:25, Rm 9:4, Mt 13:42, Mt 13:50, Mt 22:12-13, Mt 24:51, Mt 25:30, Lc 13:28, 2P 2:4, 2P 2:17, Jud 1:13
Réciproques : Gn 21:10, Nb 14:39, Jg 6:39, 1S 2:9, Jb 15:30, Jb 20:26, Jb 22:11, Ps 49:19, Ps 88:12, Pr 24:20, Es 8:22, Es 17:11, Es 38:18, Es 50:11, Es 65:14, Jr 38:7, Na 1:8, Mt 19:30, Mt 20:16, Mt 21:21, Mc 9:18, Mc 10:31, Lc 3:8, Lc 13:30, Lc 16:23, Lc 17:18, Jn 4:30, Ac 7:54, Rm 2:17, Rm 2:26, Rm 11:17, Ap 16:10
1:13 Mt 8:4, Ec 9:7, Mc 7:29, Jn 4:50, Mt 9:29-30, Mt 15:28, Mt 17:20, Mc 9:23, Jn 4:52-53
Réciproques : Ps 147:15, Mt 4:24, Lc 7:10, Lc 8:48
1:14 Mt 8:20, Mt 17:25, Mc 1:29-31, Lc 4:38-39, 1Co 9:5, 1Tm 3:2, 1Tm 4:3, He 13:4
Réciproques : Ec 7:4, Mt 4:24, Mt 9:28
1:15 Mt 8:3, Mt 9:20, Mt 9:29, Mt 14:36, Mt 20:34, 2R 13:21, Es 6:7, Mc 1:41, Lc 8:54, Ac 19:11-13, Lc 4:38-39, Jn 12:1-3
Réciproques : Mt 4:24, Mc 1:29, Mc 8:22
1:16 Mc 1:32-34, Lc 4:40, Mt 4:24, Mt 9:2, Mc 2:3, Ac 5:15, Mt 12:22, Mc 1:25-27, Mc 1:34, Mc 5:8, Mc 9:25, Ac 19:13-16, Mt 14:14, Ex 15:26
Réciproques : Mt 4:23, Lc 13:12, Ac 5:16, He 4:15
1:17 Mt 1:22, Mt 2:15, Mt 2:23, Es 53:4, 1P 2:24
Réciproques : Gn 22:6, Ct 5:2, Ez 4:4, Mt 4:14, Mt 4:23, Mt 12:17, Lc 4:40, Ga 6:2, He 4:15
1:18 Mt 8:1, Mc 1:35-38, Lc 4:42-43, Jn 6:15, Mt 14:22, Mc 4:35, Mc 5:21, Mc 6:45, Mc 8:13, Lc 8:22
Réciproques : Mt 9:1
1:19 Esd 7:6, Mc 12:32-34, Lc 9:57-58, 1Co 1:20, Lc 14:25-27, Lc 14:33, Lc 22:33-34, Jn 13:36-38
Réciproques : Js 3:3, Rt 1:16, 2S 15:21, 1Ch 24:6, Mc 4:16, Ap 14:4
1:20 Ps 84:3, Ps 104:17, Ps 40:17, Ps 69:29, Ps 109:22, Es 53:2-3, Lc 2:7, Lc 2:12, Lc 2:16, Lc 8:3, 2Co 8:9
Réciproques : Gn 28:11, 2S 15:21, Ps 8:4, Mt 8:14, Mt 16:13, Mc 4:16, Lc 9:57, Lc 14:28, 1Co 4:11, He 11:37
1:21 Lc 9:59-62, Mt 19:29, Lv 21:11-12, Nb 6:6-7, Dt 33:9-10, 1R 19:20-21, Ag 1:2, 2Co 5:16
Réciproques : Gn 50:5, Lv 10:7, Ez 44:25, Mc 1:20
1:22 Mt 4:18-22, Mt 9:9, Jn 1:43, Lc 15:32, Ep 2:1, Ep 2:5, Ep 5:14, Col 2:13, 1Tm 5:6
Réciproques : Gn 50:5, Lv 10:7, Lv 21:11, Nb 6:6, 1R 19:20, Ez 44:25, Mt 4:19, Mt 19:21, Mt 19:29, Mc 1:20, Lc 5:27, Lc 9:59
1:23 Mt 9:1, Mc 4:36, Lc 7:22
Réciproques : 2S 5:23, Mc 4:35, Mc 4:37, Lc 8:22
1:24 Ps 107:23-27, Es 54:11, Jon 1:4-5, Mc 4:37-38, Ac 27:14-38, 2Co 11:25-26, Lc 8:23, Jn 6:17-18, Jn 11:5-6, Jn 11:15
Réciproques : Ps 46:2, Ps 89:9, Ps 107:25, Ps 148:8, Pr 3:25, Mt 14:24, Mt 14:30, Jn 4:6, Ac 27:20, Jc 3:4
1:25 Ps 10:1, Ps 44:22-23, Es 51:9-10, Mc 4:38-39, Lc 8:24, 2Ch 14:11, 2Ch 20:12, Jon 1:6
Réciproques : Gn 19:19, Ex 14:10, Ps 12:1, Ps 107:28, Jr 17:14, Jr 31:35, Mt 14:30, Ac 27:20
1:26 Mt 6:30, Mt 14:30-31, Mt 16:8, Es 41:10-14, Mc 4:40, Lc 8:25, Rm 4:20, Mt 8:27, Jb 38:8-11, Ps 65:7, Ps 89:9, Ps 93:3-4, Ps 104:6-9, Ps 107:28-30, Ps 114:3-7, Pr 8:28-29, Es 50:2-4, Es 63:12, Na 1:4, Ha 3:8, Mc 4:39, Mc 4:41, Mc 6:48-51, Lc 8:24-25, Ap 10:2
Réciproques : Gn 8:2, Gn 15:1, Gn 19:19, Gn 32:7, Ex 14:10, Lv 25:20, Dt 20:3, Js 3:16, Js 8:1, 2S 22:16, 2R 6:15, Ps 27:1, Ps 29:3, Ps 91:5, Ps 106:9, Ps 107:29, Ps 135:6, Jr 31:35, Jr 51:16, Jon 1:15, Jon 2:10, Mt 17:17, Mc 6:51, Lc 4:35, Lc 12:28, Rm 4:19, Ap 7:1, Ap 21:8
1:27 Mt 14:33, Mt 15:31, Mc 1:27, Mc 6:51, Mc 7:37
Réciproques : Gn 1:7, Gn 8:2, Ex 10:13, Ex 14:26, Ex 15:10, Js 3:16, 2S 22:16, Ps 29:3, Ps 65:7, Ps 135:6, Jr 51:16, Jon 2:10, Mt 8:26, Mc 4:41, Jc 1:24, 2P 3:11, Ap 7:1
1:28 Mc 5:1-20, Lc 8:26-39, Ac 10:38, Gn 10:16, Gn 15:21, Dt 7:1, Mc 5:2-5, Lc 8:27, Lc 8:29, Jg 5:6
Réciproques : Lv 14:41, Es 65:4
1:29 2S 16:10, 2S 19:22, Jl 3:4, Mc 1:24, Mc 5:7, Lc 4:34, Lc 8:28, Jn 2:4, Mt 4:3, Mc 3:11, Lc 4:41, Ac 16:17, Jc 2:19, 2P 2:4, Jud 1:6
Réciproques : 2R 3:13, 2Ch 35:21, Jb 22:17, Ps 2:7, Mt 2:3, Mt 8:34, Mt 12:43, Mc 14:61, Lc 4:9, Lc 8:30, Lc 16:23, Jn 1:34, Ac 19:15, He 10:27, Ap 20:2
1:30 Lv 11:7, Dt 14:8, Es 65:3-4, Es 66:3, Mc 5:11, Lc 8:32, Lc 15:15-16
1:31 Mc 5:7, Mc 5:12, Lc 8:30-33, Ap 12:12, Ap 20:1-2
Réciproques : Mt 17:15, Mt 19:8, Mc 3:11
1:32 1R 22:22, Jb 1:10-12, Jb 2:3-6, Ac 2:23, Ac 4:28, Ap 20:7, Jb 1:13-19, Jb 2:7-8, Mc 5:13, Lc 8:33
Réciproques : Mt 17:15
1:33 Mc 5:14-16, Lc 8:34-36, Ac 19:15-17
1:34 Mt 8:29, Dt 5:25, 1S 16:4, 1R 17:18, 1R 18:17, Jb 21:14, Jb 22:17, Mc 5:17-18, Lc 5:8, Lc 8:28, Lc 8:37-39, Ac 16:39
Réciproques : Pr 18:2, Am 7:12
1:1 Mt 7:6, Mt 8:18, Mt 8:23, Mc 5:21, Lc 8:37, Ap 22:11, Mt 4:13
Réciproques : Gn 23:10, Mt 8:5, Mc 2:1, Mc 2:3, Lc 8:40
1:2 Mt 4:24, Mt 8:16, Mc 1:32, Mc 2:1-3, Lc 5:18-19, Ac 5:15-16, Ac 19:12, Mt 8:10, Mc 2:4-5, Lc 5:19-20, Jn 2:25, Ac 14:9, Jc 2:18, Mt 9:22, Mc 5:34, Jn 21:5, Ps 32:1-2, Ec 9:7, Es 40:1-2, Es 44:22, Jr 31:33-34, Lc 5:20, Lc 7:47-50, Ac 13:38-39, Rm 4:6-8, Rm 5:11, Col 1:12-14
Réciproques : Gn 43:29, Rt 2:8, 1S 3:6, Ps 25:18, Ps 103:3, Pr 1:8, Pr 23:15, Es 6:7, Mt 8:6, Mt 14:27, Mc 2:3, Lc 7:48, Lc 8:48, Ac 23:11, Rm 4:7, Jc 5:15
1:3 Mt 7:29, Mc 2:6-7, Mc 7:21, Lc 5:21, Lc 7:39-40, Mt 26:65, Lv 24:16, Mc 14:64, Jn 10:33-36, Ac 6:11-13
Réciproques : 1R 21:13, Pr 23:7, Lc 7:49
1:4 Mt 12:25, Mt 16:7-8, Ps 44:21, Ps 139:2, Mc 2:8, Mc 8:16-17, Mc 12:15, Lc 5:22, Lc 6:8, Lc 7:40, Lc 9:46-47, Lc 11:17, Jn 2:24-25, Jn 6:61, Jn 6:64, Jn 16:19, Jn 16:30, Jn 21:17, He 4:12-13, Ap 2:23, Ez 38:10, Ac 5:3-4, Ac 5:9, Ac 8:20-22
Réciproques : Ex 16:8, Pr 23:7, Pr 24:9, Es 66:18, Dn 11:24, Am 4:13, Mt 15:19, Mc 7:21, 1Co 13:5
1:5 Mc 2:9-12, Lc 5:23-25, Es 35:5-6, Jn 5:8-14, Jn 5:17, Jn 5:18, Ac 3:6-11, Ac 3:16, Ac 4:9-10, Ac 9:34, Ac 14:8-11
Réciproques : Mt 9:6
1:6 Es 43:25, Mi 7:18, Mc 2:7, Mc 2:10, Lc 5:21, Jn 5:21-23, Jn 10:28, Jn 17:2, Jn 20:21-23, Ac 5:31, Ac 7:59-60, 2Co 2:10, 2Co 5:20, Ep 4:32, Col 3:13, Mt 9:5, Lc 13:11-13, Ac 9:34
Réciproques : Nb 14:17, Mt 12:8, Mt 16:13, Lc 5:24, Jn 1:51, Jn 5:8
1:8 Mt 12:23, Mt 15:31, Mc 2:12, Mc 7:37, Lc 5:26, Lc 7:16, Mt 15:31, Lc 5:25, Lc 17:15, Lc 23:47, Ac 4:21, Ga 1:24
Réciproques : Nb 14:17, Lc 4:15, Ac 2:22
1:9 Mt 21:31-32, Mc 2:14-17, Lc 5:27-28, Lc 15:1-2, Lc 19:2-10, Mt 4:18-22, 1R 19:19-21, Ga 1:16
Réciproques : 1R 19:20, Esd 4:13, Pr 29:13, Ct 2:10, Am 7:15, Mt 4:19, Mt 8:22, Mt 10:3, Mt 19:21, Mt 19:27, Mt 20:4, Mc 2:13, Mc 3:18, Lc 6:15, Lc 9:59, Lc 18:28, Jn 1:43, Ac 1:13, Ac 10:24, 1Co 1:27
1:10 Mc 2:15-16, Mc 2:17, Lc 5:29-32, Mt 5:46-47, Jn 9:31, 1Tm 1:13-16
Réciproques : Gn 13:13, Mt 11:19, Lc 15:1, Ac 10:24
1:11 Mc 2:16, Mc 9:14-16, Mt 11:19, Es 65:5, Lc 5:30, Lc 15:1-2, Lc 19:7, 1Co 5:9-11, Ga 2:15, He 5:2, 2Jn 1:10
Réciproques : Ps 26:5, Jr 8:22, Mt 5:46, Mt 16:1, Mc 2:15, Lc 7:34, Jc 3:1
1:12 Ps 6:2, Ps 41:4, Ps 147:3, Jr 17:14, Jr 30:17, Jr 33:6, Os 14:4, Mc 2:17, Lc 5:31, Lc 8:43, Lc 9:11, Lc 18:11-13, Rm 7:9-24, Ap 3:17-18
Réciproques : 1S 22:2, 2Ch 16:12, Ps 26:5, Ps 42:11, Es 1:6, Jr 8:22, Mt 18:11, Lc 7:39, Lc 19:10
1:13 Mt 12:3, Mt 12:5, Mt 12:7, Mt 19:4, Mt 21:42, Mt 22:31-32, Mc 12:26, Lc 10:26, Jn 10:34, Pr 21:3, Os 6:6, Mi 6:6-8, Mt 18:11-13, Mc 2:17, Lc 5:32, Lc 15:3-10, Lc 19:10, Rm 3:10-24, 1Co 6:9-11, 1Tm 1:13-16, Mt 3:2, Mt 3:8, Mt 4:17, Mt 11:20-21, Mt 21:28-32, Es 55:6-7, Lc 15:7, Lc 24:47, Ac 2:38, Ac 3:19, Ac 5:31, Ac 11:18, Ac 17:30-31, Ac 20:21, Ac 26:18-20, Rm 2:4-6, 1Tm 1:15, 2Tm 2:25-26, 2P 3:9
Réciproques : Gn 13:13, 1S 15:22, 1S 22:2, Ps 25:8, Ps 40:6, Ps 68:18, Ps 119:139, Pr 1:22, Ec 7:14, Es 1:11, Jr 7:22, Ez 18:27, Ez 33:14, Os 14:4, Mt 23:23, Mc 6:12, Mc 12:33, Lc 5:31, Lc 7:39, Lc 18:13, Jn 3:16, Ac 17:25, Ac 26:20, Rm 5:20, Ga 6:1, Ph 3:9
1:14 Mt 11:2, Jn 3:25, Jn 4:1, Mt 6:16, Mt 11:18-19, Pr 20:6, Mc 2:18-22, Lc 5:33-39, Lc 18:9-12
Réciproques : Ps 35:13, Ec 7:16, Lc 18:12, Ac 13:2, Rm 14:3
1:15 Mt 25:1-10, Jg 14:11-20, Ps 45:14-15, Jn 3:29, Ap 19:9, Ap 21:2, Lc 24:13-21, Jn 16:6, Jn 16:20-22, Ac 1:9-10, Es 22:12, Ac 13:1-3, Ac 14:23, 1Co 7:5, 2Co 11:27
Réciproques : Jb 29:5, Ps 35:13, Ec 3:4, Dn 10:2, Jl 2:16, Za 7:3, Mt 6:16, Mt 11:17, Mt 22:1, Mc 16:10, Lc 17:22, Jn 16:4, Ac 13:2, 2Co 6:5
1:16 Gn 33:14, Ps 125:3, Es 40:11, Jn 16:12, 1Co 3:1-2, 1Co 13:13
Réciproques : Lv 19:19, Dt 22:9, 2R 5:19, Mc 2:21, Lc 5:36, 1Co 1:10, 2Co 5:17
1:17 Js 9:4, Jb 32:19, Ps 119:83
Réciproques : Lv 19:19, 2R 5:19, Mc 2:22, Lc 5:36, 2Co 5:17
1:18 Mc 5:22-43, Lc 8:41-56, Lc 8:49, Lc 13:14, Lc 18:18, Ac 13:15, Mt 8:2, Mt 14:33, Mt 15:25, Mt 17:14, Mt 20:20, Mt 28:17, Mc 5:22, Lc 17:15-16, Ac 10:25-26, Mt 9:24, Mc 5:23, Lc 7:2, Lc 8:42, Lc 8:49, Jn 4:47-49, Mt 8:8-9, 2R 5:11, Jn 11:21-22, Jn 11:25, Jn 11:32
Réciproques : Mt 8:7, Mt 9:23, Jn 4:46, Ac 28:8
1:19 Mt 8:7, Jn 4:34, Ac 10:38, Ga 6:9-10
Réciproques : Mt 9:23, Mc 5:22
1:20 Mc 5:25-43, Lc 8:43-56, Lv 15:25-33, Mt 14:36, Mc 5:28, Mc 6:56, Mc 8:22, Ac 5:15, Ac 19:12, Mt 23:5, Nb 15:38-39, Dt 22:12, Lc 8:44
Réciproques : Ex 39:26, Mt 8:15, Lc 6:19, Ac 4:22
1:21 Mc 5:26-33, Lc 8:45-47, Ac 19:12
Réciproques : Lv 6:27, Mt 14:36, Lc 6:19, Ac 5:15
1:22 Mt 9:2, Mc 5:34, Lc 8:48, Mt 9:29, Mc 10:52, Lc 7:50, Lc 17:19, Lc 18:42, Ac 14:9, He 4:2, Mt 17:18, Jn 4:53, Ac 16:18
Réciproques : Gn 43:29, Rt 2:8, Pr 1:8, Mt 9:28, Mc 2:5, Ac 3:16
1:23 Mt 9:18-19, Mc 5:35-38, Lc 8:49-51, Mt 11:17, 2Ch 35:25, Jr 9:17-20, Mc 5:38-40, Lc 7:32, Ac 9:39
Réciproques : Esd 2:65
1:24 1R 17:18-24, Ac 9:40, Ac 20:10, Jn 11:4, Jn 11:11-13, Mt 27:39-43, Ps 22:6-7, Es 49:7, Es 53:3
Réciproques : Gn 19:14, Mt 9:18, Mt 11:5, Mc 5:38, Mc 5:40
1:25 2R 4:32-36, Ac 9:40-41, Mc 1:31, Mc 5:41, Mc 8:23, Mc 9:27, Lc 8:54
Réciproques : Mt 11:5, Mc 5:40
1:26 Mt 4:24, Mt 14:1-2, Mc 1:45, Mc 6:14, Ac 26:26
Réciproques : Lc 4:37, Lc 5:15
1:27 Mt 11:5, Mt 12:22, Mt 20:30, Mc 8:22-23, Mc 10:46, Lc 7:21, Jn 9:1-12, Mt 12:23, Mt 15:22, Mt 20:30-31, Mt 21:9, Mt 21:15, Mt 22:41-45, Mc 10:47-48, Mc 11:10, Mc 12:35-37, Lc 18:38-39, Lc 20:41, Jn 7:42, Rm 1:3, Rm 9:5, Mt 17:15, Mc 9:22, Lc 17:13
Réciproques : Es 35:5, Mt 1:1, Lc 4:18
1:28 Mt 8:14, Mt 13:36, Mt 9:22, Mt 8:2, Mt 13:58, Mc 9:23-24, Jn 4:48-50, Jn 11:26, Jn 11:40
Réciproques : 1R 17:16, Mc 5:36, Mc 7:24, Mc 9:22, Mc 10:52, Lc 5:12, Lc 7:22, Lc 18:43, Ac 9:34, Ac 14:9, 2Co 6:13, He 11:19
1:29 Mt 20:34, Jn 9:6-7, Mt 8:6-7, Mt 8:13, Mt 15:28, Mc 10:52
Réciproques : 2S 5:23, 2R 4:6, Ps 33:22, Mt 8:2, Mt 8:15, Mt 9:22, Mc 5:36, Mc 8:22, Lc 5:13, Ac 14:9, 2Co 6:13
1:30 Ps 146:8, Es 35:5, Es 42:7, Es 52:13, Jn 9:7-26, Mt 8:4, Mt 12:16, Mt 17:9, Mc 5:43, Lc 5:14, Lc 8:56
Réciproques : 2S 5:23, Mt 6:3, Mt 8:13, Mt 11:5, Mt 15:28, Mc 1:43, Mc 8:26, Lc 5:13
1:31 Mc 1:44-45, Mc 7:36
Réciproques : Mt 4:24, Mc 1:28, Mc 6:14, Lc 7:17
1:32 Mt 12:22-23, Mc 9:17-27, Lc 11:14
Réciproques : Es 35:6, Mt 4:24, Mc 7:32, Mc 9:25, Lc 13:11
1:33 Mt 15:30-31, Ex 4:11-12, Es 35:6, Mc 7:32-37, Lc 11:14, 2R 5:8, Ps 76:1, Jr 32:20, Lc 7:9
Réciproques : Mt 12:23, Mc 1:27, Mc 2:12, Mc 5:15, Mc 9:25, Lc 1:64, Lc 4:36, Lc 13:11, Jn 15:24, Ac 4:21
1:34 Mt 12:23-24, Mc 3:22, Lc 11:15, Jn 3:20
Réciproques : Mt 10:25, Mc 10:2, Jn 10:20
1:35 Mt 4:23-24, Mt 11:1, Mt 11:5, Mc 1:32-39, Mc 6:6, Mc 6:56, Lc 4:43-44, Lc 13:22, Ac 2:22, Ac 10:38
Réciproques : Mt 19:2, Mt 21:14, Mt 24:14, Mc 1:14, Lc 4:15, Lc 8:1, Jn 18:20
1:36 Mt 14:14, Mt 15:32, Mc 6:34, He 4:15, He 5:2, Mt 10:6, Mt 15:24, Nb 27:17, 1R 22:17, 2Ch 18:16, Es 56:9-11, Jr 50:6, Ez 34:3-6, Za 10:2, Za 11:16, Za 13:7-8
Réciproques : Pr 29:18, Es 51:18, Jr 23:1, Jr 50:17, Ez 34:4, Ez 34:5, Am 8:11, Mt 19:2, Mt 20:34, Mc 1:41, Mc 8:2, Lc 6:13, Lc 10:2, 1P 2:25
1:37 Mt 28:19, Mc 16:15, Lc 10:2, Lc 24:47, Jn 4:35-36, Ac 16:9, Ac 18:10, Ps 68:11, 1Co 3:9, 2Co 6:1, Ph 2:19-21, Col 4:11, 1Th 5:12-13, 1Tm 5:17
Réciproques : Lv 26:5, Nb 11:29, Mt 20:1, 2Tm 2:6
1:38 Lc 6:12-13, Ac 13:2, 2Th 3:1, Mt 10:1-3, Jn 20:21, Ep 4:11, Ps 68:11, Ps 68:18, Jr 3:15, Mi 5:7, Lc 10:1-2, Ac 8:4, 1Co 12:28
Réciproques : Lv 26:5, Nb 11:29, Nb 27:16, Es 30:20, Za 10:4, Mt 6:5, Mt 20:1, Jn 4:35, Rm 1:15, Rm 10:15, Rm 16:12, 1Th 5:12, 1Tm 5:17, 2Tm 2:6

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Matthieu 1
  • 1.1 Livre de la généalogie de Jésus-Christ, fils de David, fils d'Abraham. Origine humaine et divine du Messie
    Chapitre 1 : Généalogie de Jésus-Christ. Sa naissance
    1 à 17 Généalogie
    On pourrait traduire aussi : livre de la naissance, ce qui fait que quelques-uns ont étendu ce titre aux deux premiers chapitres qui racontent la naissance de Jésus-Christ, d'autres même à tout notre évangile. Mais cette expression étant dans les Septante la traduction ordinaire de l'hébreu sepher tholedoth, livre des générations ou des familles Genèse 5.1 et ailleurs, c'est-à-dire liste généalogique, il est évident que c'est dans ce sens qu'il faut l'entendre. Sur ces deux noms de Jésus-Christ qui se trouvent ici dès la première ligne du N.T., voir verset 16. note.
    Le but de l'évangile de Matthieu est de mettre en évidence le rapport intime et vivant des deux alliances, de montrer en Jésus-Christ l'accomplissement de toute l'histoire de son peuple. (Voir l'introd.) Or ce but, l'évangéliste le manifeste dès les premières lignes de son livre, par cette généalogie dont la signification est marquée d'abord par les deux grands noms de David et d'Abraham ; - David, dans la famille duquel devait, selon la prophétie, naître celui dont la royauté serait éternelle Psaumes 132.11 ; Esaïe 11.1 ; Jérémie 23.5 comparez Actes 13.23 ; Romains 1.3 - Abraham, dans la postérité duquel devaient être bénies toutes les familles de la terre, promesse qui n'a de sens et d'accomplissement qu'en Jésus-Christ. Genèse 12.3 ; 22.18 comparez Galates 3.14-16
    Le Fils de Dieu est venu prendre sa place dans cette postérité d'Abraham et dans notre humanité qu'il devait renouveler. S'il ne s'était agi pour lui que d'apporter au monde des révélations nouvelles, une longue série de traditions aurait suffi et peut-être aurions-nous trouvé ici, au lieu d'une généalogie, le catalogue des livres de l'Ancien Testament. Mais la bénédiction promise à Abraham devait se réaliser dans sa postérité, et consister en une création nouvelle, commencée dans la personne même du Libérateur. De là une généalogie qui n'a pas seulement pour but d'établir la filiation historique de celui-ci.
    -Mais, objecte-t-on, cette généalogie est celle de Joseph, (verset 16) et dès lors ne répond plus au but que vous lui attribuez. Il parait que l'évangéliste en a jugé autrement, puisque, d'une part, il met un soin particulier à écarter la paternité de Joseph (versets 16,18-21) et que, de l'autre, il conserve la généalogie. C'est qu'en remontant jusqu'à David et jusqu'à Abraham, il indique aussi l'origine généalogique de Marie, mère du Sauveur. Il donne à entendre que le "fils de David, fils Abraham," descend de ces grands personnages par sa mère, puisque ce n'est pas Joseph qui est son père.
    Mais ce premier but atteint, la généalogie de Joseph n'était pas inutile aux yeux d'un Israélite. Durant tout le temps de sa vie, Jésus fut envisagé comme fils de Joseph Luc 3.23 ; 4.22 ; Jean 6.42 et il devait l'être en vertu des plus hautes convenances. Mais, de plus, il y avait dans cette opinion ceci de fondé, que Joseph conférait à son fils adoptif un droit légal théocratique à la royauté, d'abord parce qu'il était lui-même descendant de David, (verset 20) et ensuite parce que, en épousant Marie qui était, comme on le suppose généralement, héritière du nom de sa famille Nombres 27.8, il entrait légalement dans la lignée de sa femme et en prenait le nom. Néhémie 7.63 Quoi qu'il en soit de cette dernière opinion, qui n'est qu'une hypothèse vraisemblable, il est certain que le but de Matthieu est de constater la double origine de Jésus-Christ, telle qu'elle est révélée par le témoignage unanime du Nouveau Testament, savoir, sa descendance de David : Luc 1.27 ; Actes 2.30 ; 2Timothée 2.8 ; Apocalypse 5.5 ; 22.16 ; Romains 1.3 comparez Matthieu 22.42 ; Marc 12.35 ; Luc 20.41 et en même temps sa naissance surnaturelle. (versets 18,20)
  • 1.16 Et Jacob engendra Joseph, l'époux de Marie, de laquelle est né Jésus, qui est appelé Christ. Il faut remarquer le soin avec lequel ces derniers mots de la généalogie écartent l'idée que Joseph fut le père de Jésus. Il est bien appelé mari ou époux de Marie ; mais cette répétition constante du mot engendra cesse ici tout à coup et se trouve remplacée par ces termes : de laquelle est né Jésus. (Comparer versets 18-25)
    - Jésus, en hébreu Jehoschoua, même nom que celui de Josué Exode 24.13, signifie Jéhova est Sauveur, et le récit qui va suivre (verset 21) rend le lecteur attentif à la belle signification de ce nom :
    - Christ, en hébreu Maschiah, grec Messias Jean 1.42 ; 4.25 signifie OINT. Ce nom indiquait dans l'Ancien Testament la dignité royale, parce qu'on oignait d'huile, symbole de l'Esprit de Dieu, les rois, qui étaient ainsi consacrés pour leur charge. Il en était de même des sacrificateurs et des prophètes. 1Samuel 24.7,11 ; Psaumes 2.2 ; Esaïe 45.1 ; Daniel 9.25,26 ; Lévitique 4.3,5,16 ; 1Rois 19.16
    Jésus-Christ qui, pour réaliser l'idée de l'ancienne alliance dans la nouvelle, a rempli ces trois charges, était donc, par excellence, l'oint de l'Eternel, et c'est sous ce nom de Messie, emprunté surtout au Psaumes 2 et à Daniel 9.25,26, que son peuple l'attendait.
    Lui-même, en prêchant dès l'entrée de son ministère un royaume de Dieu dont il était le Chef, a donné à cette notion toute sa vérité et sa spiritualité. Aussi, dans son Eglise, le titre de Christ devint peu à peu un nom propre, mais sans rien perdre de sa haute signification. Ce n'est point sans intention que les écrivains sacrés l'appellent tantôt Jésus, tantôt le Christ, ou lui donnent ce double nom de Jésus-Christ, comme le fait notre évangile dès la première ligne. (verset 1)
  • 1.17 Ainsi toutes les générations d'Abraham jusqu'à David, furent quatorze générations ; et de David jusqu'à la déportation à Babylone, quatorze générations ; et depuis la déportation à Babylone jusqu'au Christ, quatorze générations. Les exégètes se sont donné beaucoup de peine pour retrouver la division d'après laquelle l'auteur établissait ces trois séries de quatorze générations. Nous remarquerons seulement que les générations de la première période, d'Abraham à David, sont énumérées, sans omission, conformément à : 1Chroniques 1.34 ; 2.1-15 ; elles sont au nombre de quatorze. Dans la seconde période, l'auteur a retranché quatre rois de Juda : Achazia, Joas, Amazia, entre Joram et Ozias, (verset 8) et Jojakim, entre Josias et Jechonias. (verset 11)
    On cherche en vain les raisons de ces retranchements. La liste a de la sorte quatorze noms, si l'on compte Jechonias comme le dernier de cette période. Mais dans ce cas la troisième série, composée en grande partie de noms inconnus, qui n'ont pas été puisés dans des sources bibliques, ne comprendrait que treize noms. On explique cette anomalie par une inadvertance de copiste, car l'auteur de la généalogie, en établissant sa triple division, avait évidemment sous les yeux quatorze noms pour chaque série.
    -Les uns pensent que l'omission a été faite dans la dernière série.
    -Les autres (Calvin) considèrent Jechonias comme le premier de la troisième série et pensent que le nom omis est celui de Jojakim, dans la seconde série. Ce nom se trouve, en effet, dans quelques manuscrits au verset 11.
    -Une autre particularité de cette généalogie est la mention de quatre femmes : Thamar, Rahab, Ruth, Bath-Scheba. (versets 3-6)
    L'intention de l'auteur Peut avoir été de relever le fait que ces femmes ne furent admises que par une dispensation très exceptionnelle à l'honneur d'être comptées parmi les ancêtres du Messie, leur situation naturelle paraissant les en exclure d'une manière absolue. L'économie de la grâce se montre ainsi en germe dans l'ancienne alliance.
    -Le but de notre évangéliste, dans cette récapitulation des membres de la généalogie en trois séries de quatorze, est de faire ressortir le plan suivi par Dieu dans la manière dont il a conduit les destinées du peuple élu. Quatorze générations s'étaient succédé depuis Abraham, à qui la promesse avait été faite, jusqu'à David, à qui elle avait été renouvelée, avec cette affirmation que le Messie naîtrait de sa race. Quatorze générations s'étaient succédées depuis la fondation de la royauté théocratique jusqu'à son effondrement, lors de la déportation à Babylone.
    Depuis ce grand châtiment, une nouvelle période de quatorze générations venait de se terminer : n'était-on pas en droit d'attendre quelque événement extraordinaire, voire même la venue de celui qui devait restaurer le trône de David ? l'apparition de Jésus à ce moment précis de l'histoire n'était-elle pas, pour l'Israélite croyant, une preuve qu'il était bien le Christ annoncé par les prophètes ?
    -Quant aux rapports non moins difficiles de notre généalogie avec celle qu'a conservée Luc, voir les notes sur cette dernière.
  • 1.18 Or la naissance de Jésus-Christ arriva ainsi : 18-25 Naissance de Jésus
    - 1° Joseph voyant que Marie, sa fiancée, était enceinte, prend la résolution de la répudier secrètement. (versets 18,19)
    - 2° Mais un ange lui révèle en songe le mystère de cette conception qui provient du Saint-Esprit, et lui ordonne d'appeler l'enfant qui naîtra de Marie Jésus, car il sera le Sauveur (versets 20,21)
    - 3° L'évangéliste montre dans cet événement l'accomplissement de la prophétie d'Esaïe concernant Emmanuel. (versets 22,23)
    - 4° Joseph obéit, prit Marie sa femme, mais ne la connut point jusqu'à la naissance de Jésus. (versets 24,25)
    Ici comme au verset 16, l'évangéliste met un soin particulier à écarter l'idée d'une naissance naturelle et à préparer la révélation importante qu'il va raconter. (verset 20) Cette circonstance que Marie avait été fiancée à Joseph, qui bientôt l'épousera, était nécessaire dans les desseins de Dieu pour la mettre à l'abri des soupçons injurieux et pour que Jésus fût envisagé comme fils de Joseph, aussi longtemps que le mystère de sa naissance ne pouvait pas être révélé. Mais il résulta de là, pour les deux fiancés, une situation douloureuse, tragique, que Matthieu décrit dans les versets suivants. Il faut compléter son récit par celui de Luc 1.26-35, où l'on voit la révélation de ce même mystère accordée à Marie, tandis qu'ici elle est faite à Joseph. L'une et l'autre manifestations étaient nécessaires, et bien loin d'être en contradiction l'une avec l'autre, comme on le prétend, ce n'était que par cette double révélation que la position réciproque de Marie et de Joseph pouvait s'éclaircir. On s'est demandé, en effet, comment Marie, avertie depuis quelque temps déjà, selon le récit de Luc, de tout ce qui allait lui arriver, l'avait laissé ignorer à son fiancé, et comment celui-ci, étonné de la situation qu'il découvre inopinément (Marie fut trouvée), peut prendre la résolution dont parle le verset 19. A cela on a fait deux réponses également naturelles : Ou Marie, à cause de tout ce qu'il y avait de mystérieux et de délicat dans la révélation qu'elle avait reçue, garda modestement le silence, en s'en remettant à Dieu ; ou bien elle parla, et Joseph conserva des doutes sur une situation aussi extraordinaire ; et, dans l'un ou l'autre cas, l'envoi d'un message céleste à Joseph devenait nécessaire. Luc et Matthieu présentent donc deux récits parallèles, non contradictoires.
  • 1.19 Marie sa mère ayant été fiancée à Joseph, se trouva enceinte de par l'Esprit-Saint, avant qu'ils eussent été ensemble. Mais Joseph, son époux, étant juste, et ne voulant pas l'exposer à la honte, résolut de la répudier secrètement. Cette qualité de juste attribuée à Joseph imposait à sa conscience deux devoirs contradictoires, sources de douloureux combats. D'une part, il ne pouvait pas épouser Marie, ne sachant pas ou ne croyant pas le mystère de sa grossesse ; d'autre part, il ne voulait pas l'exposer publiquement à l'ignominie et moins encore aux rigueurs de la loi qui prononçait dans ce cas la peine de mort. (Deutéronome 22.23 et suivants) Il résolut donc de se séparer d'elle secrètement, sans doute par une lettre de divorce qui n'aurait point indiqué la cause de la séparation. Deutéronome 24.1
    Par là, Marie aurait échappé à la peine prescrite par la loi et à une procédure publique, mais non à l'opprobre de sa situation. Humblement résignée à toute la volonté de Dieu Luc 1.38 sera-t-elle abandonnée de lui dans cette épreuve ? Non, Dieu dut-il envoyer pour sa délivrance et pour l'accomplissement de ses propres desseins un ange du ciel, il le fera. (verset 20 ; comparer verset 18, note.)
  • 1.20 Mais comme il pensait à ces choses, voici un ange du Seigneur lui apparut en songe, disant : Joseph, fils de David, ne crains point de prendre auprès de toi Marie ta femme ; car ce qui est engendré en elle est de l'Esprit-Saint. Ce terme fils de David devait sans doute rappeler à Joseph les promesses faites à la maison de ce roi d'Israël et qui allaient s'accomplir. Sa foi à la Parole de Dieu devait lui venir en aide dans ses doutes actuels. La prendre auprès de toi, c'est-à-dire l'épouser publiquement, suivant le cérémonial en usage. (Comparer verset 25, note.)
    Ta femme, parce que, chez les Hébreux, les fiançailles étaient, avec raison, regardées comme équivalentes au mariage. (verset 24)
    Ce fait divin, que l'évangéliste a déjà indiqué (v 18), est révélé à Joseph par un ange de Dieu, dans le but spécial de dissiper tous ses doutes. De ou de par l'Esprit-Saint indique la cause efficiente de l'existence humaine de Jésus. Cet Esprit de Dieu qui "se mouvait sur les eaux" du chaos, Genèse 1.2 pour y créer la vie et l'harmonie, cet Esprit, source de toute existence, fut, par un acte de la puissance créatrice qui lui est propre, l'agent du miracle.
    Ce miracle, l'Eglise y a toujours cru, non seulement parce qu'il est si simplement raconté ici et dans l'évangile de Luc comme un fait historique, mais parce qu'il est une donnée nécessaire dans l'œuvre divine de la rédemption du monde. Quiconque croit avec saint Jean que la Parole éternelle a été faite chair, que le Fils de Dieu est devenu fils de l'homme, que Jésus-Christ a été parfaitement saint, que, second Adam, il a été a l'origine d'une humanité nouvelle, admettra aussi qu'il a fallu cette exception unique dans notre race corrompue pour briser la filiation des générations naturelles.
    La rédemption, qui est une création nouvelle, ne pouvait pas sortir de notre humanité, bien qu'elle dût s'accomplir en elle par un être qui en fit partie. On voit par là l'importance de ce point de départ et dans la vie de Jésus et dans le christianisme tout entier, comme aussi les conséquences de la négation de cette vérité historique. Il en est une qu'on n'envisage qu'avec une répugnance profonde : c'est que, dans la situation qui nous est ici racontée de la mère du Sauveur, si la parole de l'ange n'est pas vraie,...on touche à un blasphème !
  • 1.21 Elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus, car c'est lui qui sauvera son peuple de leurs péchés. Voir sur le nom de Jésus verset 16, note.
    Son peuple, le peuple de Dieu lui appartient, car c'est lui qui l'a racheté.
    Sauver des péchés signifie délivrer d'abord des conséquences de ces péchés, c'est-à-dire de la condamnation et de la mort ; puis, de la puissance du péché, de la servitude, par le don de la liberté et d'une vie nouvelle.
  • 1.22 Or tout cela arriva, afin que fût accompli ce que le Seigneur avait déclaré par le prophète, disant : Cette expression afin que fût accompli, qui revient si souvent dans cet évangile, doit se prendre dans son sens naturel et grammatical, afin que et non en sorte que.
    Il fallait que l'événement eut lieu, parce qu'il était dans le plan de Dieu et annoncé à l'avance. Seulement il faut faire deux remarques :
    1° Que c'est ce plan de Dieu qui rendait l'accomplissement nécessaire, et que l'évangéliste ne veut pas dire que l'événement n'ait eu lieu que pour accomplir une prophétie et pour manifester ainsi la toute-science et la toute-puissance de Dieu ; en d'autres termes, la prophétie était faite pour l'événement et non l'événement pour la prophétie.
    2° Ce qui est indiqué par l'évangéliste comme accompli, ce ne sont pas toujours des prophéties directes dont cet événement fût le premier et l'unique accomplissement ; mais souvent la prophétie se rapportait d'abord à un autre objet et avait eu déjà un premier accomplissement, en sorte que celui que note l'évangéliste n'est qu'un accomplissement typique. Tel est le cas de la prophétie qu'il cite ici comme accomplie. (Voir la note suivante.)
  • 1.23 Voici, la vierge sera enceinte, et elle enfantera un fils, et on appellera son nom Emmanuel, ce qui, étant traduit, signifie Dieu avec nous. Esaïe 7.14 cité d'après les Septante. On peut voir dans ce chapitre d'Esaïe quel fut le premier objet et le premier accomplissement de cette prophétie.
    Aux jours d'Achaz, les rois d'Israël et de Syrie s'étant ligués contre Jérusalem. Esaïe fut envoyé auprès du roi de Juda pour le rassurer au nom de l'Eternel sur l'issue de la guerre, et il donne ce signe pour marquer la certitude et l'époque de la délivrance : Une jeune fille a conçu, elle enfantera un fils, elle pourra le nommer Immanouel, Dieu avec nous ; car avant que l'enfant sache discerner le bien et le mal, c'est-à-dire avant que quelques années se soient écoulées, le secours de l'Eternel aura paru, son peuple sera délivré, et il aura la preuve que Dieu est avec lui. (Voir les diverses interprétations de cette prophétie dans la Bible annotée.)
    Maintenant, comment l'évangéliste applique-t-il cette prophétie à un tout autre événement, c'est-à-dire à la naissance de Jésus de la vierge Marie ? En général, lorsque les auteurs du Nouveau Testament font cet usage de l'Ancien, ils n'entendent pas faire un simple rapprochement de circonstances analogues, ni une application arbitraire de la citation ; mais ils reconnaissent aux faits cités de l'Ancien Testament un sens typique et prophétique qui est réellement accompli par les événements du Nouveau Testament qu'ils racontent. Pour eux, le sens historique premier n'était pas l'essentiel, mais bien la signification messianique qui était dans la pensée divine.
    Cette manière d'interpréter l'Ancien Testament n'est pas seulement fondée sur l'enchaînement historique et nécessaire des choses, et sur les vues populaires que les écrivains du Nouveau Testament partageaient avec leur nation ; mais, d'une part, sur le fait que l'idée messianique pénètre la prophétie tout entière et, d'autre part, sur l'illumination de l'Esprit de Dieu, par laquelle ils reconnaissaient avec certitude dans le plan divin la préexistence des faits chrétiens et des idées chrétiennes qui s'y étaient providentiellement produits.
    "C'est en cela que gît, à la fois, la vérité des types que le Nouveau Testament sanctionne de son autorité, et les limites à opposer à la recherche arbitraire de types que le Nouveau Testament ne sanctionne pas." (Meyer.) Ainsi nous devons admettre pleinement le premier sens historique de la prophétie, le signe donné à Achaz, signe réalisé en son temps par la délivrance de Jérusalem, mais nous devons admettre aussi, avec l'évangéliste, que la prophétie avait une portée plus lointaine et infiniment plus grande, et que c'est Jésus, naissant d'une vierge, qui en a été le vrai accomplissement.
    La prophétie est une vue en perspective, avec un premier, un second et souvent un troisième plan, dont chacun vient à son heure, sous la direction de Dieu qui gouverne le monde. Ainsi Esaïe, dans la seconde partie de son livre, n'annonce presque jamais une délivrance temporelle du peuple de Dieu sans élever son regard et ses espérances jusqu'à la grande délivrance par le Libérateur promis.
  • 1.24 Joseph donc s'étant réveillé de son sommeil, fit comme l'ange du Seigneur lui avait prescrit, et il prit auprès de lui sa femme. Obéissant à la parole de l'ange, Joseph accomplit sans retard la cérémonie du mariage, mais celui-ci ne fut consommé que plus tard.
  • 1.25 Et il ne la connut point jusqu'à ce qu'elle eût enfanté son fils premier-né, et il lui donna le nom de Jésus.
    Au lieu de ces mots: son fils premier-né, qui se lisent dans C. D., la plupart des majusc., les versions syriaque, arménienne, et des Pères, le Sin., B., les versions égypt., la syr. de Cureton ont seulement: son fils. On peut soupçonner la dernière d'être une correction faite sous l'influence de l'idée très ancienne de la virginité perpétuelle de Marie.
    Ce mot de premier-né (qui du reste se retrouve dans Luc 2.7) ne serait pas à lui seul une preuve décisive du contraire ; mais il prend un sens bien plus positif dans l'ensemble de cette phrase : il ne la connut point jusqu'à ce que.
    Si l'auteur de notre évangile avait eu la conviction que Marie n'avait jamais eu d'autres enfants, il n'aurait pas pu écrire ces mots. D'ailleurs Jésus avait des frères dont il était le premier-né, et, malgré la controverse qui s'est prolongée au sujet de ces frères, jamais on n'est parvenu à rendre probable qu'ils ne fussent que des cousins. On se trouve donc en présence d'un préjugé qui a peu à peu dégénéré en une véritable idolâtrie et sans lequel personne n'eut jamais conçu le moindre doute sur la signification de notre récit.
  • Matthieu 2

  • 2.1 Or Jésus étant né à Bethléhem de Judée, aux jours du roi Hérode, voici des mages d'Orient arrivèrent à Jérusalem, disant : Chapitre 2. La visite des mages. Fuite en Egypte. Massacre des petits enfants. Jésus à Nazareth.
    1 à 12 L'enfant Jésus reçoit l'hommage des nations. Les mages cherchent, trouvent et adorent.
    Beth-Lechem, "maison du pain." Bethléhem de Judée, pour distinguer cette ville d'une autre du même nom qui se trouvait dans la tribu de Zabulon. Josué 19.15 Notre Bethléhem, nommé aussi Ephrata Genèse 35.16,19 était une très petite ville, située dans la tribu de Juda, à deux lieues au sud de Jérusalem. Cette ville porte aujourd'hui encore le même nom et renferme une population de trois ou quatre mille âmes, en grande majorité chrétienne. (Voir Félix Bovet, Voyage en Terre-Sainte, 7e édition, p. 274 ; Ph. Bridel, Palestine illustrée. II)
    Hérode, surnommé le Grand, fils d'Antipater. Ce fut lui qui fonda la dynastie de sa famille, iduméenne (édomite), en faisant périr les derniers rejetons de la race asmonéenne des Macchabées. Dès l'âge de quinze ans, il obtint de son père le gouvernement de la Galilée. (Josèphe, Antiq., XIV, 9, 2.) Plus tard, Antoine étant venu en Syrie, l'éleva à la dignité de tétrarque et lui fit obtenir du sénat le titre de roi des Juifs. (Josèphe, Antiq., XIV, 14, 5.) Mais ce ne fut que trois ans plus tard qu'il put prendre possession de son royaume. Il dut le reconquérir sur Antigone, fils d'Aristobule. Pour s'affermir sur son trône, il fit mettre à mort non seulement sa femme, Mariamne, mais ses deux fils, Alexandre et Aristobule, tout ce qui restait de la famille des Macchabées, et une foule de Juifs de distinction qui faisaient opposition à son gouvernement.
    Ces crimes, aussi bien que son penchant pour des usages et des divertissements publics empruntés au paganisme, le rendirent odieux à la nation Juive. Il mourut la trente-septième année de son règne, la soixante-dixième de son âge (Josèphe, Antiq, XVII, 8, 11), l'an 750 de Rome, par conséquent quatre ans avant le commencement de notre ère, ce qui recule d'autant l'époque de la naissance de Jésus-Christ.
    Les mages étaient chez les Perses et les Mèdes une caste sacerdotale très considérée ; ils formaient le conseil secret des rois, administraient les affaires religieuses et se vouaient à l'étude de la nature, spécialement de l'astronomie. Il y avait, à la cour de Babylone, un ordre de mages, appelés aussi sages, sur lequel fut établi Daniel. Daniel 2.48 Plus tard ce nom fut donné en Orient à tous ceux qui s'occupaient d'astrologie, de l'interprétation des songes et généralement des sciences occultes.
    Au temps de Jésus, il y avait chez les Grecs et chez les Romains de ces hommes qui exploitaient la crédulité populaire, dans des vues de vaine gloire ou de cupidité, comme on le voit par les exemples de Simon et d'Elymas. Actes 8.9 et suivants ; Actes 13.6-8 Evidemment les mages de notre récit appartenaient à la classe antique et honorable de ces savants.
    -Ils venaient d'Orient, expression vague qui a laissé libre cours aux conjectures sur leur patrie. Vu la nature des dons qu'ils offrent à l'enfant nouveau-né, (verset 11) les uns ont pensé à l'Arabie, d'autres à la Perse, d'autres encore à l'Egypte. Les suppositions ne sont pas moins diverses sur leur nombre, fixé à trois par la tradition, à cause des trois offrandes. Même incertitude sur leur rang : l'imagination populaire en a fait des rois, soit pour voir en eux l'accomplissement de passages prophétiques de l'Ancien Testament Psaumes 72.10 ; Esaïe 49.7 ; Esaïe 60.3,6,10 soit à cause de la sensation que fit, jusque dans le palais d'Hérode, leur arrivée à Jérusalem. Ce dernier fait preuve au moins que c'étaient des hommes d'une position considérable. La tradition, qui veut tout savoir, nous a même transmis leurs noms et les appelle : Gaspar, Melchior et Balthasar ! Enfin, de leur question : Où est le roi des JUIFS ? on a conclu avec raison qu'ils étaient païens, et l'Eglise ancienne, les considérant comme les prémices du paganisme amenées aux pieds de Jésus, célébra leur mémoire à la fête de l'Epiphanie, dont elle fit la fête de l'apparition du Sauveur aux gentils, tandis qu'à l'origine elle avait été instituée en commémoration du baptême de Jésus-Christ.
  • 2.2 Où est le roi des Juifs qui est né ? Car nous avons vu son étoile en Orient, et nous sommes venus l'adorer. Grec : "Nous prosterner devant lui," lui rendre hommage comme à un grand personnage. Matthieu 20.20 ; Actes 10.25 Ce mot signifie aussi rendre des honneurs religieux, adorer. voir Matthieu 4.10 ; Actes 7.43
    Au lieu de "son étoile en Orient" plusieurs traduisent : "son étoile à son lever, ou se levant." Toutes les conjectures faites sur la nature de cette étoile (ou astre) par laquelle les mages furent amenés à Jérusalem, sont de peu de valeur.
    Plusieurs interprètes s'arrêtent à l'idée d'une conjonction extraordinaire d'astres qui, selon les calculs du célèbre astronome Kepler, aurait eu lieu vers le temps de la naissance de Jésus ; d'autres pensent à une comète ; d'autres encore à une étoile telle que celle qui fut observée par le même astronome en 1604 et qui disparut en 1605 ; Les termes du récit (son étoile) et surtout le verset 9 prouvent avec évidence que l'écrivain se représente, non un astre céleste ordinaire, non le résultat d'observations astrologiques, mais l'apparition d'un luminaire spécial, qui détermine le départ des mages de leur pays, qui leur réapparaît sur le chemin de Bethléhem et qui vient s'arrêter sur le lieu où était le petit enfant. (v.9.) Telle est aussi l'opinion de Calvin.
    A la naissance du Sauveur, une vive lumière resplendit aux yeux d'humbles bergers Luc 2.9 les savants mages sont conduits vers lui par une étoile. Furent-ils, en outre, comme les bergers, avertis par une révélation divine ? On l'a supposé, et cela est possible, puisque bientôt ils reçoivent d'en haut une direction semblable ; (verset 12) mais nous l'ignorons ; ils ne le disent pas, ils ne parlent à leur arrivée à Jérusalem que de l'étoile qu'ils ont vue. Ou bien furent-ils préparés au grand événement qui les préoccupe par l'attente vague, mais universellement répandue en Orient, d'un grand personnage religieux qui devait apparaître à cette époque ?
    Autre supposition possible, mais simple supposition. Pouvaient-ils enfin avoir connu et partagé les espérances messianiques du peuple de Dieu par le moyen des Juifs qui habitaient leur pays ? Cela aussi est très admissible. Toutefois renonçant, par un principe exégétique, à la tentative d'aplanir les difficultés d'un récit par des hypothèses qui ne sont ni des explications ni des raisons nous nous bornerons à propos de celui qui nous occupe aux deux remarques suivantes :
    1°- Le Seigneur fait parvenir aux hommes ses révélations et ses lumières dans les circonstances les plus propres à les mettre à leur portée :
    - à des bergers, en se montrant à eux dans une étable comme un enfant couché dans une crèche ;
    - à des pêcheurs, en leur accordant des pêches miraculeuses Luc 5.1 et suivants ; Jean 21.6
    - à des docteurs, par l'explication des Ecritures Luc 10.26 ; Matthieu 22.29 et suivants,
    - à des agriculteurs par des instructions tirées des travaux des champs ; (Matthieu 13, etc.)
    - aux mages astronomes, par une étoile.
    C'est ainsi qu'il se fait tout à tous.
    2°- De quelque manière que ces étrangers soient arrivés à leur conviction, cette conviction revêt en eux les caractères d'une foi qui surmonte tous les obstacles : ils trouvent la ville de Jérusalem dans l'ignorance du grand événement qui les a amenés ; au lieu du Roi des Juifs qu'ils cherchent, ils sont conduits devant le tyran qui occupe son trône, ils voient les prêtres juifs indifférents ; on leur indique, au lieu de la capitale, une obscure bourgade, puis une cabane de chétive apparence, enfin une étable où gît un petit enfant, né dans une famille d'artisans ; et rien n'ébranle leur foi ; ils se prosternent, ils rendent leurs hommages à celui qu'ils ont cherché avec amour et trouvé avec joie. C'est avec raison que l'église a vu dans les mages les prémices du monde païen qui cherche le salut.
    Si notre premier chapitre montre que "le salut vient des Juifs," celui-ci déjà indique que les gentils y auront part. Les mages continuent la lignée de ces nobles âmes appelées par la grâce prévenante du sein du paganisme, et à laquelle appartiennent Melchisédec, Jéthro, Ruth, Job, Naaman, etc. et, dans les premiers temps de la nouvelle alliance, la Cananéenne, le centenier de Capernaüm et tant de prosélytes craignant Dieu. Les limites du règne de la grâce ne sont pas si étroites qu'elles le paraissent souvent à nos vues bornées. (Comparer verset 1, note 2.)
  • 2.3 Le roi Hérode, l'ayant appris, fut troublé, et tout Jérusalem avec lui. Hérode tremble pour son autorité pour son trône, peut-être à cause de ses crimes. Et comme le moindre de ses soupçons avait souvent coûté la vie à plusieurs, la peur qu'éprouva un tel tyran pouvait bien troubler ceux qui dépendaient de lui, tout Jérusalem.
  • 2.4 Et ayant assemblé tous les principaux sacrificateurs et les scribes du peuple, il s'informa d'eux où le Christ devait maître. Les principaux sacrificateurs étaient, outre le souverain sacrificateur, les chefs des vingt-quatre classes de prêtres. 1Chroniques 24.1 ; 2Chroniques 36.14 les scribes, proprement écrivains (hébreu sopherim, les hommes des livres), étaient les savants interprètes de la loi et des Ecritures, les juristes et les théologiens du temps. Esdras 7.6,Néhémie 8.1 ; Jérémie 8.8 ; Luc 11.53 comparez Matthieu 23.2, note. Ils appartenaient le plus souvent au parti des pharisiens et la plupart siégeaient au sanhédrin. Il ne parait pourtant pas que ce soit une séance de ce corps qu'Hérode convoque ici, car il y manque les anciens. C'était une consultation de théologiens auxquels il voulait proposer la grave question qui suit.
    Grec : Où le Christ naît, selon les Ecritures. Le tyran croit donc la prophétie. Foi effrayante ! Jacques 2.19
  • 2.5 Et ils lui dirent : A Bethléhem de Judée ; car c'est ainsi qu'il a été écrit par le prophète : Bethléhem voir verset 6
  • 2.6 Et toi, Bethléhem, terre de Juda, tu n'es pas la moindre entre les principales villes de Juda ; car de toi sortira un conducteur qui paîtra Israël mon peuple. Michée 5.1 Cette prophétie est librement traduite par l'évangéliste, qui ne s'astreint ni au texte hébreu ni à la version des Septante, mais emprunte à l'un et à l'autre le sens général qui seul lui importe. L'hébreu dit : "Et toi Bethléhem Ephrata, trop petite pour être dans les milliers de Juda, de toi me sortira celui qui sera dominateur en Israël ; et ses issues sont d'auparavant dès les jours d'éternité." La version grecque des Septante rend ainsi les premiers mots : "Et toi, Bethléhem, maison d'Ephrata, tu es trop petite pour être dans les milliers de Juda," il y a donc dans cette citation quatre différences à constater :
    1° au lieu d'Ephrata, qui était l'ancien nom de Bethléhem
    Genèse 35.19 ; 48.7 ; Ruth 1.2 ; 1Samuel 17.12 notre citation dit : Terre de Juda ; l'une et l'autre désignations devaient distinguer Bethléhem d'une autre ville du même nom située dans la tribu de Zabulon. Josué 19.15
    2° au lieu des "milliers de Juda," mot qui désignait les subdivisions des tribus, ayant leurs chefs et leurs chefs-lieux, l'évangéliste choisit directement ce dernier terme comme le plus clair. On peut donc traduire chefs, ou chefs-lieux, principales villes, puisqu'il s'agit du siège d'un chef de milliers. Exode 18.21 ; Juges 6.15 ; Josué 22.14 etc.
    3° la plus notable différence, qui parait faire dire à l'évangéliste l'inverse du texte hébreu, c'est cette phrase : "Tu n'es nullement la moindre..." Selon la lettre, c'est bien un contresens, mais non selon la pensée du prophète qui évidemment ne constate la petitesse de Bethléhem que pour faire ressortir sa grandeur, parce qu'elle donnera à Israël son gouverneur. C'est ce que dit l'évangéliste en citant librement la parole prophétique.
    4° Il ajoute au texte de la prophétie une image destinée à décrire l'action du Sauveur, image qui était usitée chez les anciens pour désigner l'autorité royale, le gouvernement : "Il paîtra Israël, mon peuple." Ezéchiel 34.23 ; 2Samuel 5.2 comparez Psaumes 23.1 ; Psaumes 80.2 Nul terme ne pouvait mieux caractériser l'autorité du "Bon Berger." - Mais ce qui est plus frappant encore que la sainte liberté avec laquelle les écrivains du Nouveau Testament citent les Ecritures de l'Ancien, c'est la précision avec laquelle les scribes du temps résolvent par la prophétie la question d'Hérode sur le lieu de la naissance du Messie. Tout est clair pour eux dans la Bible, à laquelle ils restent indifférents après s'en être servis pour les autres ! Quel contraste avec la foi des mages !
  • 2.7 Alors Hérode ayant appelé secrètement les mages, s'enquit auprès d'eux exactement du temps où l'étoile avait paru. Ou plutôt paraissait ; depuis combien de temps était-elle en vue. (Comparer verset 16, note.)
    - Le soupçonneux Hérode, craignant que les mages ne reviennent pas à lui, veut avoir au moins une indication pour le diriger dans ses projets. Mais pourquoi secrètement ? Trait caractéristique chez un tyran qui se défie de tous et craint d'agir au grand jour, surtout lorsqu'il médite un crime.
  • 2.8 Et les envoyant à Bethléhem, il dit : Allez, et informez-vous exactement de ce petit enfant, et quand vous l'aurez trouvé, annoncez-le moi, afin que j'aille moi aussi, et que je l'adore. Hérode ajoute l'hypocrisie et la ruse à son dessein criminel. Mais voyez Job 5.13
  • 2.9 Eux donc, ayant ouï le roi, s'en allèrent ; et voici l'étoile qu'ils avaient vue en Orient allait devant eux, jusqu'à ce qu'étant arrivée au-dessus du lieu où était le petit enfant, elle s'arrêta. Partis le soir ou dans la nuit, selon l'habitude des voyageurs en Orient, les mages revoient soudain l'étoile qu'ils avaient vue en Orient. Son apparition raffermit leur foi, peut-être ébranlée par tout ce qu'ils avaient observé dans cette Jérusalem où ils n'ont trouvé qu'indifférence ou inimitié à l'égard du grand événement qui remplit leur cœur. C'est là ce qui est indiqué au verset suivant par la mention de la grande joie qu'ils éprouvent.
    -L'étoile allait devant eux, ou les précédait. Ne serait-ce là qu'une illusion d'optique comme le pensent ceux qui admettent l'idée d'un astre ordinaire ou d'une constellation ? Comment s'expliquer que cet astre vient s'arrêter au-dessus du lieu où était le petit enfant ? Si, comme on le prétend, cela signifie que l'astre se trouvait à son zénith, cela aurait-il été une indication pour les voyageurs ? Non, chaque terme de ce récit montre clairement que l'auteur a voulu parler d'une lumière extraordinaire, conduite par la main de Dieu qui se révèle ainsi à ces pieux étrangers. (verset 2, note 3.)
  • 2.11 Et étant entrés dans la maison, ils virent le petit enfant, avec Marie sa mère, et se prosternant, ils l'adorèrent ; et, après avoir ouvert leurs trésors, ils lui présentèrent des dons : de l'or, et de l'encens, et de la myrrhe. On ne se présentait devant de grands personnages qu'en leur offrant des présents. Genèse 43.11,1Rois 10.2 comparer : 1Samuel 10.27 Le fait que les mages observent cet usage et qu'ils se prosternent devant le petit enfant (verset 2, note 3), montre qu'ils avaient une très haute idée de sa grandeur, sans toutefois qu'on puisse dire jusqu'où allaient leurs lumières à son sujet.
    - Les objets précieux qu'ils offrent sont des productions qui abondaient dans l'Arabie heureuse, mais qu'on tirait aussi d'autres pays et qui étaient partout en usage : on ne saurait en conclure quelle était la patrie des mages.
    On a voulu trouver à ces dons : l'or, l'encens, la myrrhe, un sens symbolique, religieux, ou y voir un secours providentiel qui devint précieux pour la famille pauvre de Jésus dans son voyage et son séjour en Egypte : ce sont là des suppositions plausibles, mais dont l'exégèse n'a pas à s'occuper.
  • 2.12 Et ayant été divinement avertis en songe de ne pas retourner vers Hérode, ils se retirèrent dans leur pays par un autre chemin. Le but de cette direction divine, qui ne permit pas aux mages de retourner vers Hérode, était d'empêcher l'exécution immédiate des desseins meurtriers du tyran, et de sauver ainsi le petit enfant.
    - Tous les interprètes reconnaissent la profonde signification religieuse de cette histoire des mages d'Orient, laquelle a été signalée déjà dans les notes qui précèdent. Mais plusieurs ont révoqué en doute la réalité historique du fait. A ceux qui rejettent les événements rapportés dans tout ce chapitre, à cause de l'intervention divine qui s'y produit fréquemment, l'exégèse n'a rien à répondre, par la simple raison que la foi au miracle, inséparable de la foi au Dieu vivant et personnel, ne se démontre pas.
    Pour ceux dont le doute provient de la difficulté qu'ils trouvent à concilier le récit de Matthieu et celui de Luc, il est juste que la question soit examinée avec soin. (Voir Luc 2.39, note.) Quant aux objections tirées de ce qu'on appelle la niaiserie d'Hérode, qui se laisse jouer par les mages, voir verset 16, note 3.
  • 2.13 Or après qu'ils furent partis, voici un ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph, disant : Lève-toi, prends le petit enfant et sa mère, et t'enfuis en Egypte, et te tiens là jusqu'à ce que je te parle ; car Hérode cherchera le petit enfant pour le faire périr. 13 à 23 L'enfant Jésus ets persécuté par son peuple. Fuite en Egypte. Enfants mis à mort. Etablissement à Nazareth.
    Ce nouvel avertissement divin, si important, puisqu'il s'agissait de sauver la vie de l'enfant, eut lieu immédiatement après le départ des mages. Joseph doit fuir en Egypte, parce que ce pays, qui n'était pas sous la domination d'Hérode, pouvait lui offrir un asile sûr. La tradition assigne pour séjour à la sainte famille Mataréa, près d'Héliopolis. Le dessein meurtrier d'Hérode, qui se manifesta bientôt après, (verset 16) est clairement révélé à Joseph : le tyran veut faire périr le petit enfant. (Grec : le perdre, le détruire.) A peine né, Celui qui donnera sa vie pour le salut du monde, doit la conserver par la fuite ! Mais son heure n'est pas encore venue, et Dieu veille !
  • 2.15 Et il fut là jusqu'à la mort d'Hérode, afin que fût accompli ce que le Seigneur avait déclaré par le prophète, disant : J'ai appelé mon fils hors d'Egypte. On lit dans Osée 11.1 "Quand Israël était un jeune enfant, je l'aimai, et j'appelai mon fils hors d'Egypte.," Cette touchante parole de l'Eternel est remise en mémoire à l'évangéliste par son récit actuel, et il l'applique au vrai fils de Dieu.
    Il n'ignorait pas que cette parole concernait Israël, que Dieu, par amour, appelle son Fils comparez Exode 4.22 ; Jérémie 31.9 aussi n'est-ce la qu'une application symbolique, et non l'accomplissement d'une prophétie directe. (Voir Matthieu 1.22, note.)
  • 2.16 Alors Hérode, voyant qu'il avait été joué par les mages, fut fort en colère ; et il envoya mettre à mort tous les enfants qui étaient dans Bethléhem et dans tous ses environs, depuis l'âge de deux ans et au-dessous, selon le temps dont il s'était exactement enquis auprès des mages. Ou qu'il avait été trompé dans sa ruse. Le terme est choisi au point de vue d'Hérode, il désigne son impression, et non l'intention des mages. On a tiré de ce détail un argument contre la vérité historique de tout le récit relatif aux mages. Comment, a-t-on demandé, ce prince rusé se serait-il fié à la parole de ces étrangers et aurait-il bénévolement attendu leur retour pour exécuter ses projets ? L'objection nous parait peu psychologique. Ignorant ce qu'il y avait de réel ou d'imaginaire dans la naissance d'un enfant dont on lui parle, ne devait-il pas s'en informer, puis découvrir cet enfant, s'il existait ? Or quel moyen plus sûr pour cela, que de faire des mages ses espions involontaires ? Pouvait-il envoyer à l'aventure, avec eux ou avant eux, ses vicaires ? Ne devait-il pas cacher à eux et à son entourage ses desseins ? N'est-ce pas pour cela qu'il les avait interrogés secrètement, avec une profonde dissimulation ? (verset 8) Enfin, le crime est aveugle, et même un Hérode peut se tromper dans ses calculs.
    Hérode, pour ne pas manquer son but, étend à deux ans le laps de temps qui d'après le récit des mages a pu s'écouler depuis l'apparition de l'étoile.
    On a révoqué en doute ce meurtre des enfants de Bethléhem, parce que l'historien Josèphe n'en parle pas. On peut en effet, s'étonner de son silence, mais la conclusion qu'on en tire est arbitraire. Dans le petit bourg de Bethléhem et ses environs, par où il faut entendre quelques maisons isolées autour de ce lieu, il pouvait, selon le calcul de Winer, se trouver dix ou douze enfants mâles au-dessous de deux ans. Or le meurtre de ces enfants, quelque horrible qu'il soit, se perd dans le nombre des crimes de cet Hérode qui, après avoir sacrifié à sa haine soupçonneuse sa femme et deux de ses fils (verset 1, note 1), en fit périr un troisième, Antipater, peu avant de mourir ; qui faisait conduire au supplice des conjurés avec toute leur famille, qui atteint de sa dernière maladie, possédé de fureur contre le peuple de Jérusalem parce qu'il allait se réjouir de sa mort, ordonnait de rassembler dans le cirque de Jéricho tous les principaux de la ville et de les y faire périr dès qu'il aurait expiré, ainsi, disait-il, "qu'il y ait au moins des larmes répandues après ma mort." (Josèphe, Antiq., XVII, 6, 5.)
    -Il faut remarquer seulement que le terme de deux ans fixé par Hérode suppose que les mages lui avaient dit que l'étoile leur était apparue depuis plus d'un an déjà. (verset 7) Si cette apparition avait coïncidé avec la naissance de Jésus, un intervalle de plus d'une année se serait écoulé entre cette naissance et la visite des mages, mais cela n'est pas probable : les versets 1 et 2 de notre chapitre semblent indiquer que Jésus était né depuis peu quand arrivèrent les mages, Luc nous dit que le domicile habituel de Joseph et Marie était Nazareth et qu'ils ne furent à Bethléhem qu'en passant. Luc 1.26 ; 2.4,39 enfin l'on sait qu'Hérode est mort avant la Pâque de 750 et l'on estime généralement que Jésus est né dans l'année qui précéda la mort de ce prince.
    Le massacre de Bethléhem exécuté quelques semaines après la naissance du Sauveur, a été l'un des tout derniers actes du règne d'Hérode. Il faut donc admettre que l'étoile apparut aux mages un an ou deux avant l'événement qu'elle devait leur signaler, de manière à leur permettre d'arriver de leur lointain pays en Judée vers le temps de son accomplissement.
  • 2.18 Une voix a été ouïe dans Rama, des pleurs et de grands gémissements : Rachel pleurant ses enfants ; et elle ne voulait pas être consolée, parce qu'ils ne sont plus. Le texte de l'Ancien Testament Jérémie 31.15 au lieu de gémissements, dit amertume et ajoute lamentations avant pleurs. Les meilleurs manuscrits du Nouveau Testament omettent le mot lamentations.
    -Encore ici la formule : Alors fut accompli n'indique point une prophétie directe, mais l'application de la pensée de Jérémie au tragique événement de Bethléhem.
    Le prophète, pour donner une émouvante expression aux douleurs de son peuple emmené en captivité à Babylone, rappelle que la voix de ses gémissements a retenti vers le septentrion jusqu'à Rama, ville de la tribu de Benjamin Josué 18.25, sur les montagnes d'Ephraïm. Juges 4.5 Par un symbolisme plein de poésie et de vérité, il personnifie toutes les mères israélites dans la mère de la tribu, toutes leurs douleurs dans ses douleurs, mais c'est pour les consoler en ajoutant "Ainsi a dit l'Eternel : Retiens ta voix de pleurer et tes yeux de verser des larmes, car ton travail aura son salaire et on reviendra du pays de l'ennemi." Jérémie 31.16 Telle est la belle pensée que l'évangéliste rappelle en faisant à son tour de Rachel le type des mères bethléhémites qui pleurent leurs enfants égorgés par le tyran. Ces enfants étaient réellement ceux de Rachel, mère de toute la tribu de Benjamin et morte à Bethléhem où elle fut enterrée Genèse 35.16-19 Aucune prophétie ne s'accomplit, hélas ! plus rigoureusement que la voix de nos douleurs qui retentit de siècle en siècle.
  • 2.19 Or Hérode étant mort, voici un ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph, en Egypte, Il mourut peu après le meurtre ici raconté, d'une maladie horrible, objet de dégoût pour tous ceux qui l'approchaient, le désespoir dans l'âme et le cœur rempli d'affreux projets de vengeance. (Voir, sur cette fin du tyran, Josèphe, Antiq., XVII, 8 et 9, et Guerre des Juifs, 1, 33.)
  • 2.20 disant : Lève-toi, prends le petit enfant et sa mère, et va au pays d'Israël ; car ceux qui cherchaient la vie du petit enfant sont morts. Comparer verset 13.
    -Sont morts : Ce pluriel se rapporte probablement à Hérode seul, ainsi vaguement désigné sans être nommé. L'ange passe sous silence le triste nom de celui qui n'est plus. Cette manière de parler se retrouve dans le livre de l'Ex 4 :19 L'allusion à cet événement de la vie de Moïse est frappante. Si les parents de Jésus la comprirent, ils y trouvèrent une grande consolation, en constatant à l'égard de leur enfant une dispensation divine toute semblable à celle qui conserva la vie du grand législateur de leur peuple.
  • 2.22 Mais ayant appris qu'Archélaüs régnait en Judée à la place d'Hérode son père, il craignit d'y aller ; et ayant été divinement averti en songe, il se retira dans les quartiers de la Galilée ; Après la mort d'Hérode, Auguste partagea son royaume entre les trois fils survivants du tyran : Archélaüs eut pour sa part la Judée, l'ldumée et la Samarie, et le titre d'ethnarque, avec promesse de la royauté, s'il satisfaisait l'empereur par son administration. (Jos., Antiq., XVII, 8, 1 et XVI1, 11, 4.) Mais après neuf ans de règne, il fut exilé pour ses cruautés à Vienne, dans les Gaules, où il mourut. (Jos., Antiq., XVII 13, 2 ; Guerre des Juifs, II, 7, 3.) La crainte qu'eut Joseph de venir vivre dans ses états n'était donc pas sans fondement. Dieu mit un terme à ses hésitations en lui montrant la nouvelle résolution qu'il devait prendre.
    C'est la quatrième révélation que Joseph reçoit en songe, durant le cours, d'ailleurs assez prolongé, de ses douloureuses expériences. Matthieu 1.20 ; 2.13,19 Grande pierre d'achoppement pour ceux qui ne peuvent concilier l'intervention de Dieu dans la vie humaine avec les idées préconçues de leurs systèmes philosophiques. Quant à ceux qui croient au Dieu vivant et vrai, "qui fait ce qu'il lui plaît au ciel et sur la terre," ils considéreront, d'une part les vives sollicitudes de Joseph pour le dépôt sacré confié à ses soins, sollicitudes qui le pressaient, ainsi que sa pieuse compagne, à rechercher sans cesse, par d'ardentes prières, le secours et les directions d'en haut ; d'autre part, la souveraine importance attachée à la conservation de la vie de Jésus. C'est à cause de lui que Dieu se révèle ainsi à son père adoptif. Le vrai miracle ici, c'est la présence, sur notre terre, de Celui qui s'appellera le Fils de Dieu et le Fils de l'homme ; tout le reste n'est plus que le rayonnement de son apparition au sein de notre humanité.
    Quant à la nature de ces révélations en songe, qui trois fois ont lieu aussi par le moyen d'un "ange du Seigneur" et qui paraissent appartenir à l'économie de l'Ancien Testament Nombres 12.6-8 plutôt qu'à celle du Nouveau, il serait oiseux de chercher à s'en rendre compte par des analogies psychologiques. En toute manifestation de Dieu à l'homme, le comment nous échappe.
    Joseph pouvait désirer, pour des motifs divers, de retourner en Judée, à Bethléhem, où l'avait amené momentanément une circonstance particulière Luc 2.4, où l'enfant était né et où pouvaient l'attirer tant de choses merveilleuses qui s'y étaient accomplies. Il y renonce par la raison indiquée dans ce verset, se retire en Galilée, où le Sauveur devait être élevé dans la plus profonde obscurité, et retourne à Nazareth, où il habitait auparavant. ainsi que Marie. Luc 2.39
    Faut-il conclure de ce récit, et surtout de la manière dont l'évangéliste parle de l'établissement de la sainte famille à Nazareth, (verset 23) qu'il fait de Bethléhem la demeure habituelle de Joseph, tandis que Luc le fait résider à Nazareth. On peut s'étonner en effet que Matthieu, en nommant ici pour la première fois Nazareth, ne nous dise pas que cette ville était la résidence précédente de Joseph et de Marie.
  • 2.23 et y étant allé, il habita dans une ville appelée Nazareth ; afin que fût accompli ce qui avait été dit par les prophètes : Il sera appelé Nazaréen. Petite ville de la Galilée Matthieu 21.11 ; Luc 1.26 ; 2.4, située sur une colline dans la tribu de Zabulon, au sud de Cana, non loin du Thabor, dans une riante contrée où convergent deux gorges de montagnes. (Voir, sur ces lieux où s'écoula l'enfance et la jeunesse de Jésus, les belles pages du Voyage en Terre Sainte de F. Bovet. Comparer Ph. Bridel, La Palestine illustrée.)
    Il n'y a point de passage dans les prophètes qui appelle le Messie Nazaréen. De là l'embarras des interprètes, qui ont eu recours aux moyens les plus divers pour expliquer ces paroles. Il faut écarter d'abord l'idée que Matthieu cite un prophète perdu ou un livre apocryphe, ou qu'il fait allusion aux vœux du naziréat. Nombres 6.13 Cette dernière opinion, généralement admise au temps de Calvin et qu'il partageait (voir son Commentaire), est grammaticalement fausse et elle ne convient point au caractère du Sauveur. (Comparer 11 :18,19.) Un passage d'Esaïe Esaïe 11.1 a mis l'exégèse sur la voie d'une interprétation plus admissible : là le Messie est annoncé comme un rejeton, en hébreu netzer, sortant du tronc d'Isaï, expression qui indique l'humiliation du Sauveur, son peu d'apparence aux yeux des hommes. La même désignation se trouve chez les prophètes dans le terme de tsemach, germe. Jérémie 23.5 ; 33.15 ; Zacharie 3.8 ; 6.12 comparez Esaïe 53.2 Or le mot netzer est l'étymologie du nom de Nazareth, ou plutôt était son nom même parmi les habitants du pays, et l'évangéliste, retrouvant l'idée des prophètes dans ce nom et dans le mépris qu'avaient les Juifs pour cette ville obscure et pauvre de la Galilée Jean 1.46,47 ; 7.52, y voit un accomplissement à double sens des Ecritures. Jésus fut en effet appelé avec mépris Nazaréen Jean 19.19 c'est ainsi que le désignent encore aujourd'hui les Juifs, ses adversaires. Ce nom passa même du Maître aux disciples.
    On ne saurait nier que cette explication n'ait quelque chose de recherché, d'arbitraire, et qui prête à l'évangéliste une interprétation assez rabbinique de l'Ancien Testament. C'est ce qui a porté d'autres exégètes à penser qu'il voulait dire simplement ceci : Le nom méprisé de Nazareth où le Sauveur vient habiter s'attachera à lui ; or les prophètes ont annoncé qu'il serait le méprisé du peuple. Esaïe 53,Psaumes 22, etc. De là cette allusion tout à fait vague, qui n'est point une citation. - Ce qui est plus important que ces interprétations, c'est l'exemple que nous donne Celui qui "méprisa l'ignominie" Hébreux 12.2, et qui "nous apprend à nous cacher et à garder le silence, quand le temps d'agir et de parler n'est pas venu." Quesnel.
  • Matthieu 3

  • 3.1 Or en ces jours-là, paraît Jean-Baptiste, prêchant dans le désert de Judée, Chapitre 3. Le Précurseur. Baptème de Jean.
    1 à 12 Jean-Baptiste. Ses discours.
    Comparez Marc 1.1-8 ; Luc 3.1-18 Comme dans l'Ancien Testament Exode 2.11 cette expression n'a souvent aucune précision chronologique. (Voir sur l'époque où parut Jean-Baptiste Luc 3.1 et suivants, notes) Ici elle peut signifier : Pendant que Jésus était encore à Nazareth. (Matthieu 2.23) L'évangéliste passe sous silence les trente années écoulées depuis les premiers événements de la vie du Sauveur jusqu'au moment où il allait entrer dans son ministère public. L'étonnante sobriété de l'Ecriture, qui ne nous communique que ce qui est essentiel à notre salut, renferme pour nous une sérieuse leçon.
    Jean le Baptiste, ou, comme d'autres traduisent, le Baptiseur. Ce titre, emprunté à l'une des fonctions de son ministère, ne doit point être envisagé comme exprimant sa vocation entière. Pour saisir cette dernière dans son ensemble et dans sa signification profonde, il faut considérer Jean-Baptiste :
    1° Dans sa position entre l'ancienne alliance et la nouvelle, dont il est le lien vivant, entre la loi qu'il prêche avec puissance et l'Evangile qu'il annonce. (verset 2)
    2° Dans son action, qui était de préparer son peuple à la venue du Sauveur par la repentance dans laquelle se concentrent et sa prédication et le baptême qu'il administre à ceux qui sentent et confessent leurs péchés. (verset 3 et 6.)
    3° Dans sa relation avec Jésus-Christ, qui est celle de la plus profonde humilité d'un serviteur en présence de son Maître, dont il connaît l'origine divine et la divine mission (verset 11 ; voir surtout son témoignage dans : Jean 1.15-36 ; 3.21-31) Le ministère de Jean-Baptiste est accompli quand il a montré Jésus-Christ à son peuple comme "l'Agneau de Dieu ;" mais si, dans un sens, ce ministère est passager, dans un autre il est permanent, sous le triple rapport qu'on vient de signaler. Comme il fut le point de départ de la vie religieuse à son époque dans les apôtres et les premiers disciples, il reste le point de départ de la vie chrétienne qui ne prend naissance que par la repentance et par la foi en Jésus, "l'Agneau de Dieu qui ôte les péchés du monde."
    On appelait ainsi une contrée peu habitée, couverte de pâturages, qui embrassait la partie inférieure de la vallée du Jourdain et la région située à l'ouest de la mer Morte. Juges 1.16 comparez Luc 3.3
    - La prédication de la repentance ne pouvait retentir dans le sanctuaire officiel, dans la cité des pharisiens et des sadducéens. Les âmes avides de salut doivent sortir au désert pour avoir part à la grande rénovation religieuse qui se prépare.
  • 3.2 et disant : Repentez-vous, car le royaume des cieux s'est approché. Le terme grec (verbe et substantif), qui n'a point d'équivalent dans notre langue, et qu'on traduit par se repentir, se convertir, s'amender, est un mot composé qui désigne le changement ou la transformation morale de l'homme intérieur. La repentance, qui en est le principe, la conversion, qui est un retour à Dieu, n'en épuisent pas l'idée. A la repentance, souffrance morale qui détache l'homme du péché, doit s'ajouter l'action puissante de l'Esprit de Dieu qui crée la vie nouvelle et accomplit la transformation morale. (verset 11, note. Voir surtout Jean 3.3,5 notes.)
    -Le sentiment douloureux du péché par le réveil de la conscience est la seule vraie préparation à recevoir le Sauveur et par lui la grâce. Or ce sentiment est une obligation morale, puisqu'ici et partout dans l'écriture, il est ordonné.
    Le royaume des cieux, que Matthieu seul désigne ainsi, tandis que les autres écrivains sacrés l'appellent "royaume de Dieu, royaume de Christ," ou simplement "le royaume," désigne la domination souveraine de Dieu sur ses créatures intelligentes, domination en tout conforme à ses perfections : sa sainteté et sa justice, sa miséricorde et son amour. Le mot de royaume, image empruntée aux royaumes de la terre, se trouve déjà dans l'Ancien Testament, où la forme extérieure du règne de Dieu était la théocratie. Exode 19.6 ; Daniel 4.3
    Mais ce n'était là encore que l'image, la préparation du vrai règne dont Jésus-Christ est le Roi et que Dieu établit sur les âmes par son Esprit. Ce règne est d'abord intérieur, spirituel Luc 17.21 ; Jean 18.36 mais il s'étend aussi dans le monde, par ses manifestations diverses, et il doit grandir intensivement et extensivement, jusqu'à ce que Christ revienne l'établir dans sa perfection et dans sa gloire Apocalypse 19.6, et que Dieu soit tout en tous. 1Corinthiens 15.28 Ce sont précisément ces divers caractères du règne de Dieu que Matthieu indique par son expression royaume des cieux ; tous les éléments de ce règne viennent du ciel et y conduisent. Par là, l'évangéliste distingue nettement le nouveau règne qui s'approchait, de la théocratie israélite. Quant à ce pluriel : les cieux, dans lequel on a voulu retrouver l'idée rabbinique de cieux divers, comparez 2Corinthiens 12.2-4 il faut y voir plutôt, comme dans la prière du Seigneur Matthieu 6.9, l'idée d'une domination de Dieu, s'étendant aux diverses sphères du monde. (Voir J. Bovon, théol. du N. T., I, p. 377 et suivants)
    S'est approché, en Jésus-Christ qui allait paraître. Et Jean-Baptiste voit dans ce grand événement un motif de repentance : "Convertissez-vous, car..." Par où nous voyons qu'il savait par l'Esprit prophétique ce que Jésus enseignera bientôt, que si un homme n'est né de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. Jean 3.3
    Cependant il ne dit pas : "Convertissez-vous pour que ce règne s'approche, mais parce qu'il s'est approché." Tout, même dans la transformation morale de l'homme, a son principe dans la miséricorde éternelle de Dieu et dans sa grâce, qui toujours nous prévient.
  • 3.3 Car c'est ici celui dont a parlé Esaïe le prophète, en disant : Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez ses sentiers. Esaïe 40.3, cité d'après les Septante (conforme à l'hébreu) en substituant ses sentiers à ces mots de l'Ancien Testament : "les sentiers de notre Dieu." C'est encore une prophétie indirecte et typique. Dans son sens premier et historique, la parole d'Esaïe est un appel à Israël, l'exhortant à préparer les voies de Jéhova qui ramène son peuple de la captivité. L'application qu'en font tous les évangélistes Marc 1.3 ; Luc 3.4 et Jean-Baptiste lui-même Jean 1.23 à l'apparition de Jésus-Christ et au ministère de son précurseur, prouve :
    1° qu'ils voient Jéhova lui-même dans celui qu'ils appellent le Seigneur (dans la version Grecque des Septante, dont ils se servent, Le nom de Jéhova est toujours rendu par Seigneur) ;
    2° qu'ils considèrent son apparition comme la vraie délivrance de son peuple : il vient le tirer de la servitude pour le mettre en liberté.
    Du reste, le ministère du précurseur avait été aussi l'objet d'une prophétie directe Malachie 3.1 ; 4.5 comparez Luc 1.17 ; Matthieu 11.10 qui était reçue et diversement interprétée parmi le peuple, à l'origine des temps évangéliques. Matthieu 16.14,Jean 1.21
  • 3.4 Or Jean lui-même avait son vêtement fait de poil de chameau, et une ceinture de cuir autour de ses reins, et sa nourriture était des sauterelles et du miel sauvage. Il s'agit d'une étoffe grossière fabriquée avec des poils de chameau au lieu de laine. C'était le vêtement des pauvres, qui convenait au successeur d'Elie 2Rois 1.8, au prédicateur de la repentance. "Même son vêtement et sa nourriture prêchaient." Bengel.
    Une espèce de grosses sauterelles servant encore de nourriture aux classes pauvres en Orient. Lévitique 11.21
    Le miel sauvage abondait dans les montagnes de la Judée où les abeilles le déposaient dans les fentes des rochers. Mais on appelait aussi de ce nom les substances résineuses qui découlaient de certains arbres, comme le palmier, le figuier et autres. Comparer 1Samuel 14.25,26
  • 3.5 Alors Jérusalem et toute la Judée et tous les environs du Jourdain sortaient vers lui. L'évangéliste nomme les lieux pour indiquer le grand nombre de personnes attirées par la prédication du prophète.
    L'impression en fut vive et universelle ; ce fut un réveil dans le peuple, mais dont les fruits ne se montreront permanents qu'en ceux qui, pressés par le sentiment de leurs péchés, s'attachèrent à Jésus comme à leur Sauveur.
  • 3.6 Et ils étaient baptisés par lui dans le fleuve du Jourdain, en confessant leurs péchés. Baptiser signifie plonger, et cet acte avait lieu dans le fleuve du Jourdain.
    Le baptême de Jean n'était emprunté ni aux ablutions en usage parmi les Juifs de l'époque Jean 2.6 ; 3.25, ni au baptême des prosélytes, qui n'apparaît qu'après la destruction du temple c'était une institution nouvelle, prélude du baptême chrétien, et dont l'idée première était indiquée par des promesses de Dieu relatives à la nouvelle alliance, telles que Ezéchiel 36.25-27 Il constituait une déclaration symbolique du péché et de la corruption de tout le peuple, aussi bien que de la nécessité de la purification et de la régénération de l'homme tout entier. (Comparer Romains 6.3-6, notes.) Ce dernier trait était symbolisé par l'action de plonger dans l'eau ceux qui déclaraient leur repentance en confessant leurs péchés.
    La confession des péchés était faite, chez les Israélites, au jour des expiations. Lévitique 16.21 Elle était regardée comme la condition du pardon de Dieu. Psaumes 32.3-5 ; Psaumes 51.4,5
    - Le baptême de Jean était un baptême pour la repentance, auquel manquait l'élément essentiel du baptême chrétien : le pardon des péchés et la vie nouvelle. (verset 11, note.)
  • 3.7 Mais voyant beaucoup des pharisiens et des sadducéens venir à son baptême, il leur dit : Race de vipères, qui vous a appris à fuir la colère à venir ? Les pharisiens et les sadducéens formaient deux écoles philosophiques et religieuses et aussi deux partis politiques dans la nation juive.
    - Le nom de pharisien signifie les "séparés," non qu'ils constituassent une secte dans la théocratie, mais, pour autant que ce terme indique leur caractère, il se rapporte plutôt à leur orgueilleuse aversion pour les païens, pour les Samaritains, pour les péagers et les pécheurs. Ils se distinguaient par leur zèle servile pour les plus minutieuses prescriptions de la loi, auxquelles ils ajoutaient celles de la tradition. Ils étaient aussi l'expression vivante de l'orthodoxie judaïque, ce qui, joint à leur pouvoir dans le sanhédrin, où ils étaient en majorité, leur donnait une grande influence sur le peuple. Quant aux doctrines de ce parti et à son importance politique et religieuse, on peut apprendre à les connaître par l'historien Josèphe qui y revient souvent et longuement. (Par exemple, Antiq., XIII, 5. 9, etc.) Le rôle que jouent les pharisiens dans la vie du Sauveur, surtout dans l'histoire de ses souffrances et de sa mort, les caractérise mieux encore.
    - Les sadducéens, dont le nom dérive, selon les uns, du mot tsadik, juste selon les autres, d'un chef d'école nommé Tsadoc, formaient le parti opposé aux pharisiens. Rejetant toute tradition et même les développements de la révélation divine depuis la loi, les sadducéens niaient en même temps les réalités du monde invisible, l'existence des anges, l'immortalité de l'âme. A cause de cela, et en raison de leur petit nombre, ils exerçaient peu d'influence sur le peuple, mais d'autant plus sur les classes élevées et riches, où, pour plusieurs, certaines négations ont toujours un air de supériorité et de bon ton.
    -Il y avait encore parmi les Juifs, au temps du Sauveur, un troisième parti religieux, les esséniens, dont le Nouveau Testament ne parle pas, parce qu'ils vivaient très retirés, le principal caractère de leur piété étant un rigoureux ascétisme. Ils représentaient le mysticisme monacal comme les pharisiens la propre justice orthodoxe comme les sadducéens le rationalisme de toutes les nuances. La vraie vie religieuse était alors retirée dans quelques âmes qui "attendaient la consolation d'Israël.," Luc 2.25
    - Voir sur ces divers partis chez les Juifs, E. Stapfer, La Palestine au temps de Jésus-Christ, 2e Édit., p. 259 et suivants, 436 et suivants
    On se demande comment et pourquoi plusieurs membres de ces deux partis venaient au baptême de Jean, et, s'ils y venaient, pourquoi Jean leur adresse des paroles si sévères. On a même vu une contradiction à cet égard entre Matthieu et Luc, qui, dans son récit du ministère du Baptiste (ch. 3), ne parle pas d'eux, et qui, ailleurs, (Luc 7.30) dit positivement qu'ils ne l'avaient pas reçu. La réponse à ces questions ne parait pas difficile. Que des hommes avides de popularité vinssent au prophète autour duquel se pressait la foule les uns pour ne pas paraître indifférents ou impies, les autres par simple curiosité, rien de plus naturel. Mais le prophète pénétrait leurs indignes mobiles de là les paroles sévères qu'il leur adresse. En les accueillant de la sorte, il les blessa dans leur orgueil ; ils se retirèrent, sinon tous, du moins pour la plupart, sans s'être soumis au baptême. Cela n'est pas dit expressément, mais cela résulte du discours du prophète. Il y a plus : Luc, sans parler des pharisiens et des sadducéens, rapporte les terribles paroles de Jean, qui ne pouvaient s'adresser qu'à eux, et non aux pécheurs repentants ; il suppose donc leur présence. Enfin cette position équivoque, prise par les hommes de ces deux partis à l'égard de Jean-Baptiste, s'accorde tout à fait avec l'embarras dans lequel une question du Sauveur les mettra plus tard. Matthieu 21.25-27
    Hommes rusés, méchants, malfaisants. Image fréquente dans les Ecritures Esaïe 14.29 ; 59.5,Psaumes 58.5 ; Romains 3.13 et qui, dans la symbolique orientale indique les principes et l'esprit du prince des ténèbres. Comparer Genèse 3.1
    Jean se défie de leur zèle apparent. Il démêle la ruse qui leur fait rechercher dans l'accomplissement d'une cérémonie extérieure une garantie contre le jugement à venir. "Dans cet essai d'éluder le devoir de la repentance au moyen du signe de la repentance Jean reconnaît la suggestion d'un conseiller plus habile que le cœur de l'homme ; de là la question suivante : Qui vous a montré ?" Godet.
  • 3.8 Produisez donc du fruit digne de la repentance. Le texte reçu dit : des fruits, le vrai texte : un fruit. C'est qu'il ne s'agit pas d'actions, d'œuvres isolées, mais de tout l'être, de toute la vie.
    Un fruit digne de la repentance, de la régénération, c'est le fruit qu'elle produit nécessairement. (Matthieu 7.17 et suivants)
  • 3.9 Et ne présumez pas de dire en vous-mêmes : Nous avons Abraham pour père ; car je vous dis que, de ces pierres-là, Dieu peut susciter des enfants à Abraham. Ces hommes auxquels Jean s'adresse ici, même dans leur impénitence, s'arrogeaient le titre de fils d'Abraham et s'imaginaient que les privilèges religieux de leur peuple suffisaient pour leur assurer le salut. Jean 8.33-39 C'est ainsi qu'aujourd'hui plusieurs pensent que leur Eglise les sauvera.
    Dieu est libre dans la dispensation de sa grâce ; il peut vous rejeter de son royaume et de ces pierres-là (que Jean montrait au bord du Jourdain), c'est-à-dire des hommes les plus endurcis, les plus méprisés, il peut susciter, par sa puissance créatrice, de vrais enfants d'Abraham, qui auront sa foi et son obéissance à Dieu.
    (comparez les enseignements de Paul sur les vrais descendants d'Abraham, Romains 4.1,9.6 et suivants, Galates 4) Il est douteux que Jean-Baptiste fasse déjà allusion à la vocation des païens. Ce sens n'est pas nécessaire à sa pensée.
  • 3.10 Et déjà la hache est mise à la racine des arbres ; tout arbre donc qui ne produit point de bon fruit est coupé et jeté au feu. Les jugements de Dieu vont être exécutés contre les impénitents.
    Tous ces verbes au présent : gît déjà, est coupé, est jeté, expriment l'imminence et la certitude de ces jugements.
  • 3.11 Pour moi, je vous baptise d'eau, en vue de la repentance ; mais celui qui vient après moi est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de lui porter ses souliers ; c'est lui qui vous baptisera d'Esprit-Saint et de feu. Grec : dans l'eau, et de même à la fin de ce verset, dans l'Esprit-Saint et le feu. Baptiser signifie plonger, selon l'usage antique du baptême par immersion. (Comparer verset 6)
    Le Messie qui allait paraître et que Jean-Baptiste désigne souvent par ce mot : celui qui vient. Matthieu 11.3 ; Jean 1.15,27 ; Malachie 3.1
    porter ses souliers C'est-à-dire de remplir auprès de lui les plus humbles devoirs d'un esclave. Comparer verset 6, note. Jean-Baptiste marque ici nettement le rapport de son activité avec celle du Seigneur : il ne peut, aucun homme ne peut que baptiser d'eau, administrer le signe ; quant à la grâce signifiée, l'Esprit-Saint et son œuvre, le Seigneur seul l'a en sa puissance. Fondé sur cette idée très vraie et très importante, Calvin n'admet aucune distinction entre le baptême de Jean et le baptême chrétien : c'est une erreur. (Comparer verset 6, note ; Actes 19.1-6, notes.) Mais, malgré de notables différences entre la position de Jean-Baptiste et l'économie chrétienne, ce rapport reste essentiellement le même entre tous les serviteurs et le Maître.
    L'eau est l'image de la purification, et Jean l'administre pour ou en vue de la repentance et de la régénération. Mais la réalité de cette régénération ne s'obtient jamais que là où, à cet élément négatif (douleur, humiliation, haine du péché), vient s'ajouter l'élément positif et puissant d'une vie nouvelle, le Saint-Esprit de Dieu. (Voir Jean 3.3,5 ; note.)
    - L'Esprit et le feu, ne sont pas deux choses différentes, pas plus que l'eau et l'Esprit Jean 3.5, mais l'un est l'image de l'autre. Le feu est le symbole de l'Esprit en tant qu'il pénètre avec une irrésistible puissance et purifie les métaux les plus durs. L'or ressort du creuset avec toute la pureté qui le rend si précieux. Telle est l'action de l'Esprit-Saint sur le cœur et sur la vie de l'homme, et c'est aussi sous ce symbole qu'il descendit au jour de la Pentecôte. (Actes 2)
    L'image est empruntée à Malachie 3.2,3, à cette même prophétie sur le précurseur dont s'inspire tout le discours de ce dernier. Mais le feu, dont l'action est toujours une souffrance peut devenir le feu du jugement divin en ceux qu'il ne purifié pas du péché et de la souillure.. (v 12, comparez Joël 2.28-30) Donc le baptême d'eau seul n'est point encore le garant du salut.
  • 3.12 Il a son van en sa main, et nettoiera parfaitement son aire, et amassera son froment dans le grenier, mais il brûlera la paille dans un feu qui ne s'éteint point. L'aire en Orient, est préparée et aplanie sur le champ même où l'on moissonne. On y foule le blé au moyen de bœufs ou d'instruments propres à cet usage, puis on le vanne, la paille ou la balle est rejetée sur le champ et brûlée, tandis que le grain est recueilli dans les greniers. Dans l'application de l'image à l'œuvre accomplie par le Messie au sein de ce monde, cette séparation commence d'une manière intérieure et invisible, dès ici-bas, elle sera consommée plus tard et manifestée au dehors par l'exclusion des impies du royaume des cieux, représenté par le grenier. (B, plusieurs majuscules, les vers. syr. et arm. ont : dans son grenier.) La terrible image dont Jean-Baptiste revêt cette vérité a été fréquemment employée dès lors par le Sauveur lui-même. Marc 9.43-48, comparez Jean 15.6 ; Esaïe 66.24
    - On a fait observer, et quelquefois avec une intention hostile à la vérité de l'histoire évangélique, que les discours de Jean-Baptiste dans les synoptiques ont tous un caractère sévère de jugement, tandis que, dans saint Jean, ils inclinent vers la douceur de l'Evangile. La différence est réelle, et elle s'explique par le caractère et le but de ces divers récits, dont chacun fait ressortir, dans la vie de Jean-Baptiste comme dans celle du Sauveur, le côté qui répond à ce caractère et à ce but. Quelle prise aurait la critique s'il en était autrement ! Ensuite il faut observer que lorsque le précurseur rendit son témoignage tel qu'il est rapporté dans saint Jean Jean 1.15-36 ; 3.23 et suivants, Jésus était entré dans son ministère, avait été baptisé, et avait reçu le témoignage de Dieu en présence de Jean, qui, dès lors, pouvait parler plus clairement de la mission du Sauveur.
    Il faut remarquer enfin que toute l'Ecriture présente la miséricorde et le jugement sur deux lignes parallèles, comme répondant à des exigences diverses de la conscience humaine. Ce double caractère se retrouve dans le ministère de Jean-Baptiste.
  • 3.13 Alors Jésus vient de la Galilée, au Jourdain, vers Jean, pour être baptisé par lui. 13 à 17 Baptème de Jésus.
    Comparer Marc 1.9-11 ; Luc 3.21,22
    - Les premiers mots de ce verset marquent le moment solennel où Jésus sortit de sa longue retraite à Nazareth pour être manifesté au monde et entrer dans son ministère ; les derniers indiquent le but précis de ce voyage en Judée, au Jourdain : c'était pour y être baptisé par Jean.
    Le baptême de Jésus est l'un des traits de sa vie les plus difficiles à comprendre. Pourquoi lui, le Saint et le Juste, qui n'avait besoin ni de repentance, ni de régénération, voulut-il être baptisé ? A cette question les réponses les plus diverses ont été successivement faites. Il faut écarter d'abord celles qui ne sont pas dignes du Sauveur, ou qui ôtent à son baptême sa vérité et sa réalité intimes, pour y substituer des motifs plus ou moins extérieurs.
    Jésus ne se soumit au baptême, ni parce qu'il aurait eu besoin, comme nous, de la purification du péché, ni parce que son séjour parmi les hommes l'aurait entaché d'une impureté lévitique, ni parce que ce baptême aurait appartenu à l'observation de la loi cérémonielle, ni parce que cet acte d'obéissance devait avoir lieu pour nous, à notre place, ni parce que Jésus aurait voulu honorer et sanctionner par là le baptême de Jean ou le baptême en général, ni parce qu'il voulait provoquer par cet acte le témoignage que Jean devait rendre à sa dignité messianique ou qu'il espérait recevoir de Dieu lui-même la confirmation solennelle de cette messianité, dont il n'aurait point eu jusqu'alors la certitude.
    Non, Jésus reçut le baptême parce que ce baptême lui était indispensable. Homme "semblable à ses frères en toutes choses," bien que "sans péché," Jésus dut, pendant toute sa vie, fournir une carrière de développement religieux et moral Luc 2.52 dont le terme suprême ne fut atteint que lorsqu'il eut été consommé dans son obéissance absolue envers Dieu, dans son amour sans bornes envers les hommes, et cela, par la souffrance et le sacrifice. Hébreux 2.10,11 ; 5.8,9 La souffrance et la mort furent son vrai baptême Marc 10.38 et tout baptême a cette signification. (Romains 6.3,4, note.) Or la carrière qui devait aboutir à ce terme s'ouvrait alors devant le Sauveur ; il fallait qu'il s'y consacrât tout entier ; tel est le sens de son baptême. Surtout enfin, cette carrière, il ne pouvait l'accomplir qu'en triomphant des plus redoutables obstacles, dans les plus violents combats contre le péché, le monde et la puissance des ténèbres ; qu'en acceptant les plus amers renoncements, jusqu'au sacrifice entier de sa volonté et de sa vie. Pour cela, il fallait qu'il fût rempli de l'Esprit-Saint "sans mesure," Jean 3.34, et c'est ici le côté positif et essentiel de son baptême, (verset 16) qui coïncide avec le témoignage solennel de Dieu (verset 17) acceptant la consécration de son Fils bien-aimé.
    Dès lors Jésus commença à mourir selon la chair pour être vivifié selon l'Esprit. 1Pierre 3.18 C'est ainsi que va être accomplie sur la terre "toute justice" (v.l5) par l'œuvre qu'entreprend le Rédempteur. (Comparer sur ce sujet F. Godet, Comment. sur Luc, qui insiste sur le rôle du baptême dans le développement personnel de Jésus, et J. Bovon théol. du N.T., 1, p. 230 et suivants, qui marque la place de cet acte dans l'œuvre rédemptrice en relevant la solidarité qui unit, dans le baptême, le Sauveur à l'humanité pécheresse.)
  • 3.14 Mais Jean s'y opposait, disant : C'est moi qui ai besoin d'être baptisé par toi, et tu viens à moi ! Parole d'humilité qui est en pleine harmonie avec la déclaration du verset 11 et avec tout le caractère du précurseur. Jean 3.29,30 Mais cette parole, qui suppose en Jean-Baptiste une connaissance si sûre de Jésus comme Messie, est difficile à concilier avec son témoignage dans Jean 1.31-33. (Voir les notes.)
  • 3.15 Mais Jésus répondant, lui dit : Laisse faire pour le présent, car c'est ainsi qu'il nous sied d'accomplir toute justice. Alors il le laisse faire. D'autres, sans y être autorisés par le texte original, traduisent : tout ce qui est juste, et réduisent ce mot à signifier : le devoir actuel. (Calvin.)
    C'est vrai, mais c'est trop peu. Il faut prendre le mot dans toute sa signification et ajouter avec Bengel : "Toutes les parties de la justice et aussi celle-ci, qui est le gage d autres beaucoup plus grandes." (verset 13, note.)
  • 3.16 Or, après avoir été baptisé, Jésus remonta aussitôt de l'eau ; et voici, les cieux furent ouverts, et il vit l'Esprit de Dieu, descendant comme une colombe, venant sur lui. Ces pronoms : il vit, sur lui, se rapportent à Jésus, mais non à l'exclusion de Jean-Baptiste qui fut témoin de l'action. Jean 1.33
    C'est à tort que le texte reçu, avec C. D. et la plupart des majuscules, lit pour lui (Jésus) après les cieux furent ouverts.
    - On ne peut faire que des conjectures sur ce qui apparut extérieurement aux yeux des spectateurs et qui a pu être exprimé par ce terme assez vague : les cieux furent ouverts. Mais cette parole a un sens spirituel qui n'échappera à aucun lecteur attentif. Comparer Jean 1.51 ; Actes 7.56
    -L'Esprit de Dieu qui, au jour de la Pentecôte, descendit sous la forme symbolique de langues de feu, apparaît ici comme une colombe comparez Jean 1.32, image de la douceur, de la pureté, de la simplicité. Matthieu 10.16
    Cette expression et celle qu'emploie Luc 3.22 sous une forme corporelle, comme une colombe, ne permettent pas d'entendre cette apparition comme une simple vision intérieure.
  • 3.17 Et voici une voix des cieux, qui disait : Celui-ci est mon fils bien-aimé, en qui je me complais. Voici, en grec vois ! annonce toujours une chose inattendue et importante. Luc 5.12 ; Actes 8.27 ; Apocalypse 4.1 ; 6.2 ; etc.
    Grec : Celui-ci est mon fils, le bien aimé. Ce solennel témoignage de Dieu, qui sera identiquement réitéré dans une autre occasion, (Matthieu 17.5) proclame le Sauveur du monde, non seulement comme Messie, d'après Psaumes 2.7 ; Esaïe 42.1, mais dans son rapport unique et exclusif d'essence avec son Père, comme Luc 1.35 ; Jean 1.18 ; 3.16
    La bienveillance ou le bon plaisir de Dieu en son Fils est un terme hébraïque qui exprime cet ineffable amour que Jésus lui-même se plaisait à rappeler Jean 3.35,5.20,10.17 et dont, par lui et en lui, ses rachetés deviennent aussi l'objet. Jean 1 ; 7.23 ; Ephésiens 1.5 ; 6 ; Colossiens 1.13
    Même le temps du verbe (aoriste) : en qui je me suis complu est à remarquer, car il indique ce rapport éternel, toujours le même, dans lequel Dieu se contemple en son Bien-aimé. Jean 17.5
    - Dans le baptême de Jésus-Christ apparaît pour la première fois la Trinité divine : Le Père et son témoignage, le Fils qui se voue à son œuvre, l'Esprit qui le consacre pour cette œuvre. Et, au terme de sa carrière, le Sauveur fera de cette triple manifestation, mise alors en tout son jour, la formule sacrée pour le baptême de tous ses rachetés. Matthieu 28.19 comparez 2Corinthiens 13.13, note. Ce n'est pas un thème pour la spéculation, tout est action pour le salut, pour la vie religieuse.
    - On lit ici : Celui-ci est mon Fils. Dans Marc et Luc, la parole s'adresse directement à Jésus : "Tu es mon fils." Unité dans le fond liberté dans la forme, selon que le narrateur s'est attaché au sens du témoignage pour Jean-Baptiste et les assistants, ou pour Jésus lui-même.
  • Matthieu 4

  • 4.1 Alors Jésus fut emmené dans le désert par l'Esprit, pour être tenté par le diable. Chapitre 4. La tentation de Jésus-Christ
    1 à 11 La tentation de Jésus
    Comparer Marc 1.12,13 ; Luc 4.1-13
    - Ce récit, auquel passe l'évangéliste par cette simple particule alors, est la suite immédiate de celui qui précède. La tentation succède au baptême. Luc (Luc 4.1, notes) met expressément ces deux faits en un rapport intime, dont la signification profonde n'échappera à aucun de ceux qui ont quelque expérience des choses spirituelles. "Jésus, rempli du Saint-Esprit," est emmené par cet Esprit au désert, pour se préparer dans la solitude, par la méditation, la prière, et surtout par la tentation à l'œuvre qu'il allait entreprendre. Tout homme de Dieu destiné à de grandes choses a besoin d'une telle préparation. Il la rencontre d'ailleurs infailliblement, car jamais la tentation n'est plus proche de lui ni plus dangereuse qu'au moment où il a été comblé des grâces divines les plus signalées. Si Dieu permet qu'il en soit ainsi pour tous, il le voulut pour son Fils bien-aimé, parce que cela était nécessaire. (Voir verset 3, notes.)
    - Le désert n'était pas celui où se tenait Jean-Baptiste et où Jésus venait d'être baptisé, mais probablement le désert de la "Quarantaine," ainsi nommé par la tradition en mémoire de ces quarante jours, et qui s'étend vers les montagnes, dans les environs de Jéricho. (Robinson, Palestine, p. 65 ; F. Bovet, Voyage, 7e édit., p. 247.) Marc 1.13 ajoute ce trait : "il était avec les bêtes sauvages."
    - Le diable, nom qui signifie calomniateur, celui qui accuse les justes, nommé dans l'Ancien Testament Satan, l'adversaire. Job 1.6 ; 2.1 ; Zacharie 3.1 ; Jean 8.44 ; Apocalypse 12.10 Représentant de la puissance des ténèbres Ephésiens 2.2 ; 6.12,16 que Jésus venait détruire 1Jean 3.8, Satan devait dès l'abord se montrer l'ennemi de son œuvre divine, comme il le fut jusqu'à la fin. Jean 13.2,27 ; 14.30 Le Sauveur nous le décrit ainsi lui-même. Matthieu 13.19,39 ; Luc 8.12
    Matthieu, comme les autres écrivains du Nouveau Testament, le nomme (vers. 3) le tentateur, à cause de son influence pernicieuse sur les hommes.
    L'existence personnelle de cet ennemi de Dieu et de son règne n'est point un fait qui tienne à l'essence du christianisme ; mais ce fait occupe dans les révélations divines une place tellement évidente, qu'il faut, pour le nier, nier en même temps l'autorité de ces révélations. Ce fait n'a d'ailleurs absolument rien de contraire à la raison. Dès qu'on ne borne pas la création au monde matériel, qu'on admet l'existence d'êtres spirituels, il est arbitraire de nier la possibilité pour eux de tomber dans la révolte et dans le mal. Or, un esprit déchu de Dieu devient naturellement un être méchant, un ennemi, un tentateur. Les manifestations du mal parmi les hommes montrent que des créatures toutes spirituelles peuvent être perverties et méchantes. L'existence et l'action de Satan ne s'affirment que trop dans quelques-unes des expériences intimes les plus redoutables des chrétiens.
  • 4.2 Et ayant jeûné quarante jours et quarante nuits, après cela, il eut faim. Le jeûne du Sauveur fut une abstention absolue de nourriture Luc 4.2 ; il faisait partie de sa préparation, comme ceux de Moise Exode 34.28 et d'Elie. 1Rois 19.8
    Ces exemples bibliques d'un jeûne prolongé ont leur signification religieuse et morale ; ils sont physiquement possibles en des hommes que l'intensité de la vie de l'Esprit élève pour un temps au-dessus de la nature et de ses besoins. Jésus déclare du reste expressément (verset 4) quelle fut la source de sa vie au désert.
    Toutefois cette privation devint pour le Sauveur une souffrance, qui pouvait ouvrir la porte à la tentation. C'est ce que marque l'évangéliste par cette expression après cela (grec plus tard, ensuite) il eut faim, et c'est aussi à ce besoin naturel que l'ennemi s'attaqua en premier lieu. (verset 3)
  • 4.3 Et le tentateur s'étant approché, lui dit : Si tu es fils de Dieu, dis que ces pierres deviennent des pains. Comment le tentateur s'approcha du Sauveur, par quel moyen il lui suggéra ses tentations, c'est ce que les évangélistes passent sous silence. Ce silence a laissé le champ libre aux conceptions les plus diverses quant au genre de notre récit. On peut les ramener à quatre principales, tour à tour soutenues par les exégètes.
    1° Les uns ont vu dans notre récit un fait historique, qu'ils reçoivent avec tous ses détails dans son sens littéral et extérieur, y compris une apparition visible du démon. On ne peut nier que cette manière de voir ne soit, au premier abord, la plus conforme à l'idée que les évangélistes paraissent avoir eue du fait qu'ils racontent. A la réflexion cependant ce sens littéral devient pour le moins douteux. Une scène magique se déroulerait sous nos yeux : Jésus serait transporté à travers les airs sur le faîte du temple ; ce serait aussi peu conforme aux tentations ordinaires du démon que peu digne du Sauveur. La troisième tentation serait plus impossible encore que cette seconde, puisqu'elle supposerait une montagne d'où pussent être vus tous les royaumes du monde et leur gloire. Cette explication n'est pas d'ailleurs nécessaire à la réalité de la tentation. (Voir la note suivants)
    2° D'autres pensent que Jésus aurait raconté à ses disciples cette profonde expérience de sa vie comme une parabole destinée à les mettre en garde contre les tentations de l'adversaire, et que les évangélistes auraient rendu ce récit sous la forme historique dont nous le trouvons revêtu Rien dans les enseignements du Sauveur ni dans les récits évangéliques n'autorise cette supposition. Quand Jésus a proposé à ses disciples des paraboles, ils ont très bien su les saisir et les rendre sous forme de Paraboles.
    3° D'autres encore, admettant l'idée de notre récit telle qu'elle est brièvement énoncée par Marc 1.12,13, ont vu dans sa forme actuelle un mythe qui aurait été développé ainsi par la tradition apostolique. Cette opinion est en contradiction avec le caractère historique de nos évangiles.
    4° On a supposé enfin que toute cette histoire de la tentation, avec sa tragique réalité, s'est passée dans l'âme du Sauveur, et qu'elle fut, au début de son ministère, un combat spirituel et moral avec le prince des ténèbres, correspondant à la lutte redoutable de Gethsémané qui en marqua la fin. La forme du récit, en harmonie avec le génie de l'Orient, qui aime à dramatiser les faits du monde spirituel, n'est point inconciliable avec cette vue du sujet. Elle se rapproche évidemment de l'histoire de la tentation en Eden, dont elle est la contrepartie, et n'est pas sans analogie avec le début du livre de Job. Au reste, ce qui importe, ce n'est pas le caractère du récit, mais bien le fait intérieur et moral de la tentation qu'il s'agit pour nous de saisir dans sa sérieuse et profonde réalité. (Comparer J. Bovon, Théol. du N.T., I, p. 233 et suivants)
    Dieu venait de déclarer Jésus "son fils bien-aimé ;" (Matthieu 3.17) le Sauveur lui-même avait pleine conscience de cette dignité. Le moindre doute à cet égard aurait brisé la force nécessaire à la lutte dans laquelle il entrait et qui ne devait finir qu'avec sa vie. Le tentateur cherche précisément à lui insinuer ce doute : Si tu est fils de Dieux... (Comparer verset 6)
    C'est le premier mot de la tentation en Eden. "Quoi, Dieu aurait-il dit ?" Ce doute pouvait paraître fondé dans la situation. Quoi ? le fils de Dieu, le Messie, exposé à la faim, aux privations, aux souffrances ! Si tu l'es en effet, prouve-le à toi-même et à ton peuple par des prodiges qui servent à ta délivrance et à ta Gloire. Là était la tentation : faire usage de sa puissance miraculeuse pour échapper à la souffrance de la faim, et, en obéissant à Satan, sortir avec ostentation de l'épreuve. Et il ne faut pas oublier que l'idée présentée à Jésus par le démon était universellement répandue dans le peuple, et que maintes fois déjà elle pouvait s'être offerte à lui par la bouche de ses contemporains. Israël attendait un Messie puissant et glorieux, qui rétablirait la nation dans son ancienne splendeur terrestre, en l'affranchissant du joug de l'étranger.
    Jésus adoptera-t-il cette pensée si propre à séduire le patriotisme d'un Israélite ? Ou bien entrera-t-il dans la longue carrière d'humiliations et de souffrances dont le terme sera la croix, pour ne régner que par la vérité Jean 18.37, et pour accomplir la rédemption morale du monde ? Telle était la question qui constituait pour lui la plus redoutable tentation. Cette question est au fond la même qui se pose devant la conscience de tout homme. D'une part l'Evangile lui dit : Renonce à tout et à toi-même, prends ta croix et suis Jésus dans la voie de pauvreté, pour régner avec lui. D'autre part le monde l'invite à chercher la satisfaction de ses besoins naturels, de ses désirs égoïstes, à vivre pour soi-même ; il faut choisir...Et ce choix à faire, pour le disciple comme pour le Maître, se représente à chaque pas dans la vie ; il faut vaincre par l'obéissance et le sacrifice de soi-même, et pour cela avoir recours à une force qui n'est pas de la terre. (verset 4)
    - Mais ici se présente une question dont la solution emporte tout le sens de cette histoire : Jésus était-il réellement accessible à cette tentation ? en d'autres termes, aurait-il été possible qu'il y succombât ? Si, méconnaissant la réalité de son humanité, on répond négativement ; si, avec Calvin, on déclare que les dards de Satan ne le pouvaient navrer ni blesser, c'est-à-dire qu'il était inaccessible au péché, notre récit tout entier n'est plus qu'une fiction peu digne de l'Evangile, et Jésus cesse d'être notre libérateur aussi bien que notre modèle dans son combat et sa victoire. Non, tout est réalité dans sa vie humaine ; "il a été tenté comme nous en toutes choses." Hébreux 4.15 Second Adam, chef et représentant de notre humanité, il a livré tous nos combats contre le péché et la puissance des ténèbres, pour lui-même d'abord, et pour nous ensuite. S'il eût succombé, son œuvre eût été perdue ; c'est parce qu'il a été "consommé" qu'il a détruit les "œuvres du diable," et qu'il est devenu "l'auteur d'un salut éternel pour tous ceux qui lui obéissent." Hébreux 5.9 ; (comparez Matthieu 3.13, note.)
  • 4.4 Mais lui, répondant, dit : Il est écrit : Ce n'est pas de pain seulement que l'homme vivra, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. Grec : de toute parole sortant de la bouche de Dieu. (Deutéronome 8.3, cité d'après les Septante.) Ces mots sont admirablement choisis, puisque c'est à Israël nourri de la manne au désert qu'ils sont adressés. "Il t'a humilié, il t'a fait avoir faim, mais il t'a nourri de manne...afin de te faire connaître que l'homme ne vivra pas de pain seulement, mais que l'homme vivra de tout ce qui sort de la bouche de Jéhova." Tel est le sens littéral de l'hébreu.
    La version grecque a rendu très bien ces derniers mots, car ce qui sort de la bouche de Dieu, c'est sa Parole toute-puissante et créatrice, par laquelle il avait ordonné la manne et par laquelle il "porte toute chose." Hébreux 1.3 "Quand Dieu parle, dit Luther, il ne prononce pas de simples paroles, mais des choses réelles. Ainsi le soleil et la lune, le ciel et la terre, Pierre et Paul, toi et moi, nous ne sommes que des paroles de Dieu."
    - Toute épreuve, comme pour Jésus la défaillance de la faim, peut ouvrir la porte à la tentation. Notre force est alors uniquement dans la confiance en Dieu et dans l'obéissance à sa Parole : Il est écrit. En répondant ainsi, Jésus ne veut pas dire que Dieu le nourrira d'une manière surnaturelle, sans pain, ni aliment matériel, par une parole, un ordre émanant directement de lui. Il affirme plutôt que la vie de l'homme ne dépend pas seulement de la satisfaction de ses besoins physiques, mais avant tout de l'accomplissement des ordres de Dieu. (Comparer Jean 4.34)
    Il obéira toujours à son Père, de qui il attend jour après jour l'entretien de sa vie. Il n'usera pas du pouvoir qu'il a de faire des miracles pour sortir arbitrairement de la position dans laquelle Dieu l'a placé.
  • 4.5 Alors le diable le transporte dans la ville sainte et le met sur l'aile du saint lieu ; La ville sainte, Jérusalem. Luc 4.9 ; Esaïe 48.2 ; 52.1 ; Matthieu 27.53
    Le saint lieu (hieron) indique dans le Nouveau Testament tout l'ensemble des portiques, cours et édifices qui formaient les dépendances du temple ou sanctuaire (naos), que nos versions ordinaires confondent avec le premier de ces termes. On s'est donné beaucoup de peine pour déterminer ce que pouvait être cette aile ou ce faîte d'un édifice où le tentateur fit monter Jésus ; on n'est arrivé qu'à des conjectures.
  • 4.6 et lui dit : Si tu es fils de Dieu, jette-toi en bas ; car il est écrit : Il donnera à ses anges des ordres à ton sujet ; et ils te porteront sur leurs mains, de peur que tu ne heurtes ton pied contre une pierre. Psaumes 91.11,12, cité à peu près littéralement. Dans la première tentation, le : "Si tu es..." devait conduire Jésus à cette conclusion : Ne te laisse manquer de rien ! Aide-toi toi-même !
    Ici les mêmes mots signifient : "N'aie peur de rien ; en tout cas Dieu t'aidera." C'est la tentation opposée ; là, le manque de foi, qui est l'épreuve des commençants ; ici, en quelque sorte, l'excès de foi, ou l'abus de la foi, qui ne peut être que le danger des avancés...Précisément parce que cette suggestion fait appel à la foi, Satan l'appuie d'une promesse divine...Il avait remarqué que deux fois Jésus lui avait opposé comme un bouclier une parole scripturaire ; il essaie à son tour de se servir de la même arme. (Godet).
    Beaucoup d'interprètes pensent que Satan incitait Jésus à accomplir un miracle d'apparat qui l'ai fait reconnaître comme Messie par la multitude enthousiasmée, mais notre récit n'indique pas ce but et ne nous montre pas la foule spectatrice du miracle.
  • 4.7 Jésus lui dit : Il est encore écrit : Tu ne tenteras point le Seigneur ton Dieu. Deutéronome 6.16, cité d'après les Septante ; l'hébreu porte : "Vous ne tenterez point Jéhova votre Dieu, comme vous l'avez tenté en Massa."
    Tenter Dieu, dans cette première application, c'était murmurer contre lui et ses dispensations, c'était aussi exiger de lui des manifestations extraordinaires de sa puissance et de sa bonté. Exode 17.2-7 ; comparez Psaumes 95.9 ; 1Corinthiens 10.9
    Tel eût été le péché de Jésus, s'il avait consenti à s'exposer à un danger inutile, en comptant sur la protection de Dieu. (verset 6, note.) S'il avait eu pour cela un ordre positif de Dieu, ou s'il avait eu un but qui pût servir à la gloire de Dieu, il se serait exposé au danger sans tenter Dieu. C'est ainsi qu'il sut se soustraire aux embûches de ses ennemis, puis, quand "son heure fut venue," aller se livrer entre leurs mains. Jean 11.7-10 ; Matthieu 26.53,54
  • 4.9 et lui dit : Je te donnerai toutes ces choses, si, te prosternant, tu m'adores. C'est-à-dire "si tu me rends hommage comme à ton roi ;" car Satan ne pouvait exiger l'adoration proprement dite ; le piège eut été trop grossier. Le Sauveur savait que tous les royaumes du monde lui étaient promis, Psaumes 2.8 mais comment devait-il en prendre possession ? Il pouvait choisir entre ces deux voies : fonder son royaume avec puissance et avec éclat par des moyens empruntés à la sagesse du siècle, plus encore par le prestige de son pouvoir miraculeux, qui eût fasciné son peuple ; ou le fonder par le renoncement à tout ce que le monde pouvait offrir, par l'humiliation, la souffrance, le sacrifice de lui-même. (verset 3, note.) Satan le pousse dans la première de ces voies, qui répond si bien aux aspirations de l'humanité naturelle. Il se présente à lui comme le prince de ce monde ; il est réellement le possesseur des biens qu'il offre, puisqu'il incarne l'esprit du monde. Comparer Luc 4.6 ; Jean 12.31 ; 14.30 ; 16.11
    Cette proposition n'est point, comme on pourrait le croire, un mot chimérique et sans portée. Par la séduction du péché et de ses convoitises, le prince des ténèbres règne, en effet, dans le monde, et nul doute que, s'il avait voulu se courber sous cet empire, Jésus, avec des dons admirables, n'eut acquis une somme immense de richesses et d'honneurs. (Bovon, Théol. du N. T., I, o. 244.)
    Mais Jésus a démêlé le piège de l'adversaire ; il refoule toute ambition, tout désir de grandeur charnelle ; il choisit la voie de l'abaissement, de l'immolation, de la croix. Il y marchera désormais sans faiblir, mais non sans passer par bien des luttes. Jean 12.27 ; Matthieu 26.38
    C'est bien dans cette alternative qu'était l'essence de la tentation et l'on comprend pourquoi, d'après notre évangile, c'est là le dernier des trois assauts de Satan ; aussi préférons-nous l'ordre de ce récit à celui que nous trouvons dans l'évangile de Luc.
  • 4.10 Alors Jésus lui dit : Va-t'en, Satan ; car il est écrit : Tu adoreras le Seigneur ton Dieu, et tu le serviras lui seul. Deutéronome 6.13, librement cité.
    Cette charte du monothéisme de l'Ancien Testament, prise dans son sens absolu, exclut toute autre adoration et fait de Dieu seul le grand mobile de toutes nos actions. Pour la première fois dans ce récit, Jésus appelle le tentateur Satan, ce qui signifie l'adversaire, parce qu'il pénètre à fond le but de ses insinuations, et cela au moment même où l'ennemi lui offre ses plus grandes faveurs.
  • 4.11 Alors le diable le laisse ; et voici, des anges s'approchèrent, et ils le servaient. La victoire est remportée, Jésus se retrouve en communion avec les puissances du ciel, les anges qui l'assistent et le servent. (Comparer Jean 1.51 ; Luc 22.43 ; 1Rois 19.5)
    Les tentations les plus diverses se reproduiront durant toute la vie humaine du Sauveur, (Luc 4.13 note) mais la victoire par laquelle il a définitivement rejeté l'idée fausse du Messie, qui régnait dans son peuple et que Satan lui insinuait, est le gage de toutes ses autres victoires.
    La puissance des ténèbres est brisée ; et le Sauveur a acquis la force et la sympathie, qui lui permettront de délivrer ses rachetés, lorsqu'ils souffriront la tentation. Hébreux 2.18
  • 4.12 Or, ayant appris que Jean avait été livré, il se retira dans la Galilée. Inauguration et esquisse de l'activité du Christ
    12 à 25 Retour de Jésus. Son ministère en Galilée Comparer Marc 1.14-20 ; Luc 4.14,15 ; 5.1-11
    - Livré, c'est-à-dire mis en prison. L'évangéliste raconte plus tard en détail ce grave événement. (Matthieu 14.1 et suivants ; comparez Luc 3.19,20)
  • 4.13 Et ayant quitté Nazareth, il vint demeurer à Capernaüm, qui est proche de la mer, sur les confins de Zabulon et de Nephthali ; - Matthieu, dans ce verset, Marc Marc 1.14 et Luc Luc 4.14 placent ce retour en Galilée immédiatement après le baptême et la tentation de Jésus. Luc raconte son séjour à Nazareth, que Matthieu ne fait qu'indiquer. (verset 13)
    Ce récit, qui parait omettre diverses circonstances, est difficile à concilier chronologiquement avec celui de Jean, qui rapporte le retour de Jésus en Galilée, (Jean 1.44) les noces de Cana, (Jean 2.1 et suivants) un voyage à Jérusalem à la fête de Pâques, (Jean 2.13) l'entretien avec Nicodème, (Jean 3.1 et suivants) un séjour prolongé et un commencement de ministère dans la terre de Judée, où Jean-Baptiste lui rend un dernier témoignage. (Jean 3.22 et suivants) Et, à cette occasion, le quatrième évangile remarque expressément que "Jean n'avait pas encore été mis en prison." Son intention est évidemment de rectifier la confusion qui s'était produite dans la tradition. (Comparer Jean 3.24, note.) Il raconte ensuite un second retour en Galilée par la Samarie. Jean 4.3 et suivants. Ce retour eut lieu en décembre. (Jean 4.35)
    "Il est manifeste, dit M. Godet, que ces deux premiers retours de Judée en Galilée ont été fondus en un par nos synoptiques comme ils l'étaient probablement dans la tradition, ce qui a fait disparaître dans la narration ordinaire presque tous les faits qui les avaient séparés."
    Cette confusion a amené les synoptiques à rapprocher des événements d'époques différentes. La mention du retour de Jésus en Galilée "avec la puissance de l'Esprit" qu'il avait reçu au baptême et par lequel il avait vaincu au désert Luc 4.14, se rapporte plutôt au premier retour. Jean 1.44 ; 2.1 L'emprisonnement de Jean (verset 12) Marc 1.14 fut le motif du second retour. Celui-ci fut suivi de la prédication de Jésus à Nazareth et de la translation du domicile de Jésus à Capernaüm. Le récit de Luc Luc 4.16 et suivants donne la raison pour laquelle Jésus quitta Nazareth, où il avait d'abord demeuré avec ses parents. (Matthieu 2.23)
    Capharnaoum ainsi portent les plus anciens manuscrits, et l'on suppose ce nom formé de l'hébreu Caphar-Nachoum, qui signifie "village de consolation," ou, selon d'autres interprètes, bourg de Nahum, par allusion au prophète de ce nom.
    Ce lieu n'est pas connu dans l'Ancien Testament, mais c'était, au temps du Sauveur, une ville de commerce florissante, surtout parce que, située au nord-ouest de la mer de Tibériade, ou lac de Génézareth, elle se trouvait sur la route de Damas, à Ptolémaïs. C'est à cause du privilège qu'eut cette ville de voir Jésus habiter au milieu d'elle, qu'elle s'attira une sévère condamnation. (Matthieu 11.23)
    La prédiction de Jésus a été si bien accomplie, que les voyageurs et les archéologues discutent encore sur l'emplacement de Capernaüm. Il faut le chercher probablement en un lieu nommé Tell Houm, où l'on trouve quelques cabanes bâties par des bédouins pillards au milieu de nombreuses ruines recouvertes d'épines, à une centaine de pas du lac. (Voir F. Bovet, Voyage en Terre Sainte, 7e édit., p. 369, et Ph. Bridel, La Palestine illustrée, IV)
    L'évangéliste remarque encore que Capernaüm était situé sur les confins des deux tribus de Zabulon et de Nephthali qui occupaient, en effet, le nord-ouest de la Palestine. (Josué 19.10 et suivants, 32 et suivants) On voit que, par ses remarques géographiques, Matthieu prépare la citation qu'il va faire de la prophétie d'Esaïe.
  • 4.16 le peuple assis dans les ténèbres, a vu une grande lumière, et sur ceux qui étaient assis dans la région et l'ombre de la mort la lumière s'est levée. Esaïe 8.22 ; 9.1, librement cité d'après l'hébreu et les Septante. Matthieu ne fait que répéter, après le prophète, le nom de ces contrées plongées dans de profondes ténèbres et destinées à voir bientôt une grande lumière. Voici, d'après l'hébreu, la prophétie d'Esaïe : "Car il ne fera pas toujours sombre là où est maintenant l'angoisse. Comme les premiers temps ont couvert d'opprobre la terre de Zabulon et la terre de Nephthali, ainsi les derniers temps couvriront de gloire le chemin de la mer, la contrée au delà du Jourdain, le district des Gentils. Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu une grande lumière ; ceux qui étaient assis dans la région de l'ombre de la mort, la lumière a resplendi sur eux." Ainsi, toutes les contrées voisines du Jourdain à l'est, et de la mer à l'ouest, et jusqu'au district ou à la Galilée des gentils, ainsi appelée parce qu'elle confinait vers le nord aux régions païennes de la Phénicie, auront part à la grande lumière annoncée par le prophète.
    L'évangéliste voit avec raison, dans l'établissement de Jésus à Capernaüm et dans le ministère qu'il allait exercer en ces contrées à demi païennes, l'accomplissement de la prophétie d'Esaïe. Le sens historique et premier de cette prédiction concernait la délivrance de ce pays opprimé et souvent dévaste par les fréquentes guerres d'Israël avec les Syriens et plus tard avec les Assyriens. Mais aussitôt le prophète s'élève à la pensée d'une autre délivrance (Esaïe 9.1-7) par le grand Libérateur qu'il décrit, et qui apporte la lumière et la vie avec la liberté.
    Il semble que l'évangéliste ait un plaisir particulier à montrer le Sauveur consacrant ses premiers travaux aux contrées les plus obscures et les plus misérables ; ce fut le caractère de toute son œuvre de s'abaisser vers les plus humbles et de "chercher ce qui était perdu." Quelques versions françaises (celles de Rilliet, de M. Stapfer, de Pau-Vevey, d'Ostervald révisé et de Lausanne) rendent par un vocatif les premiers mots de ce passage : "Terre de Zabulon, terre de Nephthali !" L'absence de l'article ne l'exige point, et l'ensemble de la construction, aussi bien que le texte d'Esaïe, montrent que ces noms propres sont au nominatif.
    - Ces mots : sur le chemin de la mer ne doivent pas s'appliquer à la mer de Tibériade, mais ils rappellent que "la grande route des caravanes qui se rendent de Damas et de Palmyre à la côte de la Méditerranée coupe, dans son extrémité septentrionale, le bassin du lac de Génézareth. On peut s'imaginer quelle devait être la prospérité d'une contrée si privilégiée, et l'on ne s'étonnera pas trop de l'immense population qui parait y avoir été accumulée du temps de la domination des Romains. Lorsque Jésus, repoussé par ses concitoyens, quitta Nazareth et vint fixer son séjour près du lac de Tibériade, ce ne fut point, on peut le croire, le charme de cette nature, les délices de ce climat qui l'attirèrent sur ce rivage. Le Fils de l'homme venait chercher et sauver ce qui était perdu. Ce qui l'attirait sans doute, c'étaient ces grandes populations actives et industrieuses, mais absorbées dans les intérêts grossiers de la terre ; c'étaient ces foules misérables et errantes comme des brebis qui n'ont point de berger et pour lesquelles il était saisi de compassion." (F. Bovet, voyage en Terre Sainte, 7e édit., p. 353.)
    - Ce terme : l'ombre de la mort, est l'expression à la fois énergique et poétique des ténèbres les plus profondes, telles que celles qui règnent dans la mort. Psaumes 23.4 ; Job 3.5 ; 10.21
  • 4.17 Dès lors Jésus commença à prêcher, et à dire : Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche. Mêmes paroles que celles dans lesquelles Jean-Baptiste résumait toute sa prédication. (Matthieu 3.2, notes.) Jésus lui-même ne pouvait avoir accès dans les âmes qu'en réveillant d'abord en elles le sentiment du péché et le besoin de la délivrance.
  • 4.18 Et marchant le long de la mer de Galilée, il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et André son frère, qui jetaient un filet dans la mer, car ils étaient pêcheurs, Mer de Galilée, ou de Tibériade, ou lac de Génézareth, formée par le Jourdain qui la traverse du nord au sud, ayant vingt kilomètres dans sa longueur, douze dans sa plus grande largeur, de forme ovale, entourée de montagnes qui en font le centre d'un pittoresque paysage. Les eaux du lac sont douces, claires, fraîches, abondantes en poissons, souvent violemment agitées par les vents. A tous les avantages dont l'a embelli la nature, le lac de Génézareth joint les immortels et religieux souvenirs qu'a laissés sur ses bords la présence du Sauveur, qui y passa la plus grande partie de son ministère. (Voir l'intéressante description qu'en fait M. Félix Bovet dans son Voyage en Terre Sainte, 7e édit., p. 347 et suivants et comparez Ph. Bridel, La Palestine illustrée, IV.)
    Simon était le nom du disciple. Il avait reçu le surnom de Pierre lors de sa première rencontre avec Jésus sur les bords du Jourdain. Plus tard ce nom lui fut confirmé dans une circonstance solennelle. (Matthieu 16.18 ; comparez Jean 1.43 note.) André, son frère, fut avec Jean le premier disciple de Jean-Baptiste qui s'attacha à Jésus. Jean 1.35-41 Ces deux frères étaient de Bethsaïda. Jean 1.45. Ils se livraient à leurs travaux de pêcheurs au moment où Jésus les appelle à le suivre.
    "Si l'Evangile était d'une telle nature qu'il pût être propagé et maintenu par des potentats, Dieu ne l'aurait pas confié à des pêcheurs." Luther.
  • 4.19 et il leur dit : Venez, suivez-moi, et je vous ferai pêcheurs d'hommes. Les circonstances de la vocation de ces quatre disciples (verset 21) ont paru à quelques interprètes être en contradiction avec le récit de Jean, (Jean 1.37 et suivants) dont la scène est aux lieux mêmes où le précurseur baptisait, et avant son emprisonnement, tandis que, selon Matthieu, cette vocation a eu lieu en Galilée, après cet événement. (Comparer verset 12, note.)
    Ils objectent encore que, d'après le récit de Jean, Jésus connaissait ces disciples, tandis que Matthieu semble raconter une première rencontre avec eux. A cela on peut répondre que dans sa première rencontre avec ses disciples, rapportée par Jean, Jésus les appela à la foi ; que dans celle-ci, qui est identique avec Luc 5.1 et suivants, il les appelle au ministère. On peut distinguer même une troisième vocation à l'apostolat proprement dit. Matthieu 10.2-14
    Comparer F. Godet, Commentaire sur saint Luc, 1, p. 345.
  • 4.22 Et eux, laissant aussitôt la barque et leur père, le suivirent. On a conclu de ce passage que Jacques, nommé le premier, était le frère aîné de Jean.
    Ils obéissent immédiatement à l'appel de Jésus, quittant, pour le suivre, non seulement leur barque et leur vocation terrestre, mais leur père. (Voir la note précédente.)
  • 4.23 Et il parcourait toute la Galilée, enseignant dans leurs synagogues, et prêchant l'Evangile du royaume, et guérissant toute maladie et toute langueur parmi le peuple. Le mot synagogue signifie réunion, assemblée et, par extension, le lieu où l'on se réunit. Depuis l'exil subsistait dans les synagogues, indépendamment des grandes assemblées solennelles dans le temple de Jérusalem, un culte qui consistait surtout dans la lecture et l'explication de la loi et des prophètes. Chaque Israélite qualifié pour cela pouvait y prendre la parole, avec l'autorisation de celui qui présidait l'assemblée. Jésus, et après lui les apôtres, saisirent fréquemment cette occasion d'annoncer l'Evangile à leur peuple. (Comparer Luc 4.15, note. - Voir sur l'organisation et le rôle de la synagogue, E. Stapfer, la Palestine au temps de J-C., p. 322 et suivants)
    La bonne nouvelle de ce royaume de justice et de paix qu'il venait fonder sur la terre. (Comparer Matthieu 3.2, seconde note.)
    Prêcher et guérir, telle était la double action de Jésus, c'est ainsi qu'il se manifestait comme Sauveur. Et telle est sa double action dans le monde moral.
    Aussi ses miracles, œuvres de puissance et d'amour, sont-ils appelés dans le Nouveau Testament des signes.
  • 4.24 Et sa renommée se répandit dans toute la Syrie, et on lui présenta tous ceux qui se portaient mal, atteints de diverses maladies et de divers tourments, démoniaques, lunatiques et paralytiques ; et il les guérit. Province romaine dont la Palestine faisait partie et qui comprenait les contrées païennes situées au nord de cette Galilée où Jésus exerçait son ministère. Sa renommée se répandit dans ces pays, et plusieurs surent profiter de la connaissance qu'ils acquirent ainsi de lui. (Voir par exemple Matthieu 15.21 et suivants)
    Parmi les divers genres de maladies énumérés ici, il en est deux qui ne sont pas sans difficulté quant à leur nature : Que faut-il entendre par lunatiques et démoniaques Le premier de ces termes est le participe d'un verbe qui signifie proprement être sous l'influence de la lune. Il parait désigner une catégorie spéciale d'épileptiques, sur la maladie desquels la lune exerçait, croyait-on, une certaine influence.
    Les évangiles ne nous racontent qu'une seule guérison de lunatique, (Matthieu 17.15) et le terme ne se retrouve pas ailleurs dans le Nouveau Testament.
    - Quant aux démoniaques, dont les guérisons sont si fréquemment rapportées dans les évangiles synoptiques, il sera plus à propos d'y revenir à l'occasion d'une de ces guérisons. (Voir Matthieu 8.28 et suivants, notes.)
  • 4.25 Et de grandes foules le suivirent de la Galilée, et de la Décapole, et de Jérusalem, et de Judée, et d'au delà le Jourdain. La Décapole, c'est-à-dire les dix villes, était une province située au delà du Jourdain, au nord-est de la Palestine et qui comprenait dix villes principales.
    On désignait ainsi la Pérée.
    - L'évangéliste met un soin particulier à montrer ces grandes foules qui suivaient alors Jésus, parce qu'elles formeront son auditoire pour le discours qu'il va prononcer.
  • Matthieu 5

  • 5.1 Or, voyant les foules, il monta sur la montagne ; et s'étant assis, ses disciples s'approchèrent de lui ; Chapitre 5.
    1 à 16 Préambule du Discours sur la Montagne. Les Béatitudes.
    Comparer Luc 6.20 et suivants Les foules sont celles que Matthieu a décrites Matthieu 4.25, et qui, attirées par les guérisons que Jésus opérait et par la puissance de sa parole, l'avaient suivi de toutes les contrées d'alentour, même de Jérusalem et de la Judée. Les guérisons et les actes miraculeux, dont elles avaient été témoins les avaient préparées à recevoir les paroles étonnantes qu'elles vont ouïr. Comment auraient-elles pu croire heureux ceux que l'expérience et le bon sens proclament malheureux, si elles n'avaient contemplé les merveilleuses délivrances que Jésus tenait en réserve pour eux ? (Comparer Luc 4.17 et suivants)
    - La montagne, malgré l'article, ne désigne aucune sommité particulière, mais en général la hauteur, par opposition à la plaine. C'est ainsi que les habitants des vallées disent : aller à la montagne, sans indiquer par la un point spécial de la chaîne dont il s'agit. La tradition a été plus précise que les évangélistes ; elle place la montagne des Béatitudes non loin de la ville de Tibériade, située sur le bord du lac de ce nom. Derrière la montagne qui domine Tibériade est un large plateau, montant en pente douce du coté d'un rocher qui en forme le sommet. C'est sur ce rocher que Jésus aurait passe la nuit en prières et qu'au point du jour il aurait appelé ses disciples et choisi ses apôtres. (Luc 6.12 et suivants)
    Puis il serait descendu près de la foule qui l'attendait sur le plateau, et c'est de la qu'il aurait enseigné le peuple. L'apparente contradiction qui existe entre le récit de Luc et celui de Matthieu se trouverait ainsi résolue.
    Selon le premier, Jésus descendit, et c'est dans une plaine qu'il aurait prononce son discours. (Luc 6.17 note.)
    Selon Matthieu, il serait monté sur une montagne avec le peuple. Ceci s'explique, puisque Matthieu ne dit rien ici de la prière de Jésus et de l'élection des apôtres il ne rapporte que le fait général, la prédication aux troupes assemblées sur une montagne.
    Luc, qui rapporte un détail de plus, nous montre le Seigneur montant d'abord au sommet, puis redescendant dans la plaine, c'est-à-dire sur le plateau. (il dit même : dans un lieu en plaine, ce qui semble indiquer par une nuance qu'il ne s'agit pas d'une plaine proprement dite.)
    Au pied du rocher, au haut du plateau, se trouve précisément une petite plate-forme, une sorte de chaire naturelle, d'ou l'on peut aisément être vu et entendu d'une grande multitude. C'est la qu'aurait été assis le Seigneur...Je me demandai s'il était possible qu'il y eut au bord de ce lac, et même dans toute la Palestine, une autre montagne a laquelle s'appliquassent aussi complètement les détails que nous pouvons recueillir a ce sujet dans saint Luc et saint Matthieu. (F. Bovet, voyage en Terre Sainte, 7e ed., p. 380 et suivants)
    Ses disciples, ceux d'entre eux qu'il venait d'appeler à l'apostolat et ceux qui déjà avaient entendu et goûté sa parole, l'entouraient comme toujours ; mais cela ne signifie point, comme on l'a prétendu, que son discours ne s'adressât qu'à eux, à l'exclusion de la multitude. (Comparer Matthieu 7.28)
    Sans doute, ce discours, qui expose les principes spirituels et sublimes du royaume que Jésus venait fonder, ne pouvait être compris de tous, comme il ne peut être mis en pratique que par ceux qui sont animés de l'esprit de ce royaume ; mais le Sauveur parlait et enseignait en vue de l'avenir.
    Sa parole est une révélation, et quand son œuvre sera achevée, cette parole deviendra lumière et vie dans le cœur de ses rachetés.
  • 5.2 et ouvrant sa bouche, il les enseignait en disant : Ouvrant sa bouche, hébraïsme qui indique la solennité de l'action, la sainte liberté de la parole. Comparer Matthieu 13.35 ; 2Corinthiens 6.11 ; Ephésiens 6.19
    Là, l'évangéliste fait avec éclat une préface pour montrer comment Jésus s'apprête à la prédication : il monte sur une montagne il s'assied, il ouvre la bouche ; c'est pour faire sentir le sérieux de son action. Luther.
    On n'est donc pas fondé à voir dans les pages qui suivent non un discours de Jésus, mais une compilation de l'évangéliste, qui en aurait emprunté les éléments à diverses paroles du Seigneur, prononcées en d'autres occasions. Sans doute, la forme assez différente sous laquelle Luc a rapporté ce même discours, soit pour le choix, soit pour l'ordre des matériaux, montre assez que les évangélistes ont usé d'une sainte liberté selon le plan qu'ils s'étaient tracé et sous la direction de l'Esprit de vérité qui les animait.
    Sans doute encore, il est un bon nombre des pensées de ce discours qui se retrouvent ailleurs dans les enseignements du Sauveur et avec des applications différentes. Mais ce sont tantôt des expressions proverbiales, des images, que Jésus pouvait certainement employer plus d'une fois (ainsi verset 13 ; comparez Marc 9.50 ; 7.13 ; comparez Luc 13.24 ; 6.22 ; comparez Luc 11.34 ; 6.24, comparez Luc 16.13) tantôt de courts préceptes moraux, qui devaient naturellement reparaître aussi dans ses enseignements. Ainsi verset 25 ; comparez Luc 12.58 ; 5.32 ; comparez Luc 16.18 ;6.19 ; Luc 12.33 Quant à là belle exhortation touchant les inquiétudes, (Matthieu 6.25-34) que Luc a rapportée ailleurs, (Luc 12.22-31) il serait difficile de dire dans lequel des deux récits elle se trouve le mieux à sa place.
    Quoi qu'il en soit, la manière dont l'évangéliste introduit cette prédication et dont il en décrit l'effet, (Matthieu 7.28) montre avec évidence qu'il rapporte un discours solennel et prolongé de son Maître. Et n'était-il pas dans la nature des choses que le Sauveur, tout en guérissant les malades, en consolant les affligés, saisit l'occasion d'exposer à ces foules qui le suivaient les grands et éternels principes moraux de son règne ? Il le fait, non dans les formes logiques de l'école, mais avec la liberté d'allure qui convient à une instruction improvisée, coulant de source, mais qui, dans son ensemble, ne manque pas d'une grandiose unité.
  • 5.3 Heureux les pauvres en esprit, parce que le royaume des cieux est à eux. Heureux !
    Ainsi commence le Sauveur. C'est là une entrée belle, douce, pleine d'amour, dans sa doctrine et sa prédication. Il ne procède pas, comme Moïse ou un docteur de la loi, par des ordres, des menaces, des terreurs, mais de la manière la plus affectueuse, la plus propre à attirer les cœurs, et par de gracieuses promesses. Luther.
    Toutefois, cet amour recouvre un profond sérieux, car ceux que Jésus déclare heureux sont bien misérables aux yeux du monde. Ils ne sont heureux qu'à cause de la promesse qui accompagne chacune de ces déclarations et qui la motive.
    Les pauvres en esprit sont ceux qui se sentent pauvres dans leur vie intérieure, moralement et spirituellement pauvres, et qui, par là même, soupirent après les vraies richesses de l'âme. (L'esprit désigne, non le Saint-Esprit, mais la faculté par laquelle nous entrons en relation avec Dieu et réalisons la vie morale. Comparer Matthieu 26.41) L'inverse est décrit dans Apocalypse 3.17 (Comparer 1Corinthiens 4.8 et suivants)
    Ce sentiment de pauvreté devant Dieu n'est pas encore la repentance, mais une humilité profonde, douloureuse, qui y conduit. (Comparer Esaïe 57.15)
    - On peut interpréter aussi cette parole en ce sens qu'elle désignerait, non la pauvreté morale, mais la pauvreté temporelle réalisée en pensée, sinon de fait.
    Les pauvres en esprit sont tous ceux qui ont l'esprit détaché des biens de la terre, comme dit Bossuet, et il ajoute : O Seigneur ! je vous donne tout : j'abandonne tout pour avoir part a ce royaume ! Je me dépouille de cœur et en esprit, et quand il vous plaira de me dépouiller en effet, je m'y soumets. (Méditations sur l'Evangile.)
    Ainsi comprise la première béatitude de Matthieu répond exactement a la première béatitude de Luc (Luc 6.20, note) et n a pas un sens presque identique a celui de la quatrième béatitude : "Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice."
    - Qu'il s'agisse de pauvreté spirituelle ou de pauvreté temporelle, d'humilité ou de détachement, ou de tous les deux a la fois, a une telle situation répond la promesse ou plutôt la déclaration positive et actuelle : parce qu'à eux est le royaume des cieux, (Telle est la construction grecque, comme dans tous les versets qui suivent.) Ce royaume (voir sur ce mot Matthieu 3.2, note) ou tout est lumière, justice, paix, amour, leur est assuré par la "race divine avec toutes ses richesses." Il ne leur est pas seulement promis pour l'avenir. Il leur appartient dès maintenant. Quel contraste avec leur pauvreté !
  • 5.4 Heureux ceux qui pleurent, parce qu'ils seront consolés. Ceux qui pleurent, ou qui sont dans le deuil, la tristesse. L'expression est très générale et ne s'applique pas exclusivement a ceux qui pleurent sur leurs péchés. Mais comme il y a en ces affligés le sentiment humiliant de leur pauvreté morale (vers. 3, comparez Jacques 4.9), leur tristesse est "selon Dieu" et non "du monde" et produit "une repentance à salut." 2Corinthiens 7.10
    Aussi seront-ils consolés, parce que cette tristesse les amène a la source du pardon, de la paix, de la vie. Esaïe 61.2,3 ; 66.2
  • 5.5 Heureux ceux qui sont doux, parce qu'ils hériteront la terre. Paroles empruntées au Psaumes 37.1 Cette douceur, cet abandon à la volont‚ de Dieu, en présence des violences, de l'injustice et de la haine, est produit en eux par le sentiment humble et attristé de ce qui leur manque. (V 3 et 4.) Elle implique le renoncement aux avantages et aux joies de ce monde ; mais, par une magnifique compensation, ceux qui la pratiquent hériteront la terre. La terre de la promesse, Canaan, est prise dans son sens spirituel, et signifie la patrie d'en haut, le royaume de Dieu, dont la possession est assurée à ceux qui sont doux. Tel est aussi le sens de cette image au Psaumes 37 et ailleurs. Hébreux 4.1 ; 11.13-16 Bien que cette promesse ne doive être réalisée dans sa plénitude qu'au dernier jour, elle s'accomplit dés ici-bas en ce sens que "toutes choses travaillent au bien de ceux qui aiment Dieu," (Romains 8.28) et que "toutes choses sont à eux.." (1Corinthiens 3.21)
    "Le monde emploie la force pour posséder la terre, Jésus nous apprend qu'on la gagne par la douceur" Luther.
    D'excellents critiques du texte (Lachmann, Tischendorf), se fondant sur D., la syr. de Cureton et quelques Pères, placent le verset 5 ; avant le verset 4, et obtiennent cet ordre qui leur paraît plus naturel : les pauvres, les doux, ceux qui pleurent, ceux qui ont faim et soif de la justice. La progression est plus frappante. Toutefois, les témoignages invoqués ne suffisent pas pour justifier cette transposition, ou du moins la laissent douteuse.
  • 5.6 Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, parce qu'ils seront rassasiés. Cette faim et cette soif des biens spirituels qui leur manquent, de la vraie justice intérieure dont ils se sentent privés, d'une vie conforme a la volonté de Dieu, naissent en eux des dispositions décrites dans les versets précédents. Cette belle et énergique image de la faim et de la soif, expression d'un besoin pressant, d'un ardent désir de vie, revient souvent dans l'Ecriture. Psaumes 42.3 ; Psaumes 63.2 ; Esaïe 41.17,Jean 7.37,Apocalypse 22.17
    Toute âme qui l'éprouve devant Dieu sera rassasiée, rassasiée de justice, puisque c'est de justice qu'elle a faim et soif. Les révélations subséquentes de l'Evangile lui apprendront comment elle y parviendra. Romains 3.21-30 ; Philippiens 3.9 etc.
    Voir déjà dans le sermon sur la montagne la doctrine de la justification par la foi, serait une anticipation que l'exégèse ne doit pas se permettre. (Comparer Matthieu 6.33) Seulement, il est vrai de dire avec Luther que toutes les promesses que fait ici le Sauveur supposent la foi pour se les approprier.
  • 5.7 Heureux les miséricordieux, parce qu'ils obtiendront miséricorde. Les miséricordieux sont ceux qui ne pensent pas seulement a leur propre misère, mais qui compatissent a la misère de leurs frères. Il faut avoir senti sa propre misère, avoir souffert soi-même, pour pouvoir sympathiser avec la souffrance d'autrui. Il faut avoir été soi-même l'objet de l'amour infini de Dieu pour pouvoir aimer les autres et pratiquer à leur égard la charité.
    Telle est la double pensée qui rattache cette béatitude aux précédentes. Elle est liée à elles aussi par cette considération que ceux que Jésus appelle au bonheur de ses disciples auront besoin encore d'obtenir miséricorde au jour du jugement suprême, car bien qu'assurés du royaume des cieux, bien que consolés et rassasiés de justice, il restera dans leur vie beaucoup de manquements et d'imperfections à couvrir. Il leur sera pardonné et fait miséricorde selon qu'ils auront fait miséricorde. Matthieu 6.14,15 ; 18.32-35,25.31 et suiv, Luc 6.35-38,14.12-14 ; Jacques 2.13
  • 5.8 Heureux ceux qui sont purs de cœur, parce qu'ils verront Dieu. Le cœur est, selon l'Ecriture, l'organe de la vie morale. Etre pur de cœur, c'est, par opposition à des œuvres extérieures, être affranchi de toute souillure de toute fausseté, de toute injustice, de toute malice dans ce centre intime des pensées et des sentiments. Tel n'est point l'état moral de l'homme naturel. (Matthieu 15.19) Comment il parvient à cette pureté, c'est encore ici ce qui sera révélé plus tard, quand le Sauveur aura accompli son œuvre de rédemption. (Comparer 1Corinthiens 6.11) Chaque promesse répondant parfaitement à la disposition décrite dans chacune de ces béatitudes, ceux qui sont purs de cœur sont heureux, parce qu'ils verront Dieu. C'est-à-dire qu'ils vivront dès ici-bas dans sa communion, et le contempleront un jour immédiatement dans la beauté suprême de ses perfections, source intarissable de la félicité du ciel. 1Corinthiens 13.12,1Jean 3.2 ; Apocalypse 22.4 comparez 2Corinthiens 3.18
    Des passages tels que : Exode 33.20,Jean 1.18,1Timothée 6.16 ne sont point en contradiction avec cette glorieuse promesse, parce que l'impossibilité de voir Dieu qui est esprit, tient à l'économie présente de la chair, et cessera dans la perfection et dans la gloire.
  • 5.9 Heureux ceux qui procurent la paix, parce qu'ils seront appelés fils de Dieu. Grec : ceux qui font la paix. Ceux qui non seulement sont paisibles eux mêmes, mais qui, après avoir trouvé la paix, s'efforcent de la procurer à d'autres et de la rétablir parmi les hommes, là où elle est troublée.
    - Ils sont heureux, parce qu'ils seront appelés de ce doux et glorieux titre : fils de Dieu. Ce titre exprime une réalité profonde ; car en tant que ces fils de Dieu procurent la paix, ils ont un trait de ressemblance avec leur Père qui est "le Dieu de paix" Romains 16.20 ; 2Corinthiens 13.11, ils agissent selon son Esprit.
    Donc ils sont fils de Dieu, mais en outre ils seront appelés tels, leur titre sera reconnu et de Dieu et de tous.
  • 5.10 Heureux ceux qui sont persécutés à cause de la justice, parce que le royaume des cieux est à eux. La justice signifie la même chose qu'au verset 6, seulement le mot est pris dans son sens objectif.
    A cause de la justice n'est donc pas différent, au fond, de cet autre terme : à cause de moi. (verset 11) Christ est le représentant, le possesseur, le dispensateur de la justice.
    Ceux qui sont persécutés à cause de lui sont heureux, parce qu'à eux est le royaume des cieux. (verset 3, note.) Dans la huitième béatitude, Jésus revient donc à la première (ce qui fait que plusieurs interprètes n'en comptent que sept, mais à tort). Il clôt ainsi un cycle harmonique d'expériences et de promesses. Les quatre premières concernent ceux qui cherchent dans leurs profonds besoins, les quatre dernières, ceux qui ont trouvé et qui déjà développent une certaine activité dans le règne de Dieu.
    Chaque promesse, source du bonheur (heureux !) répondant exactement et abondamment à chaque état d'âme décrit, fait resplendir un rayon de la gloire du royaume des cieux : aux affligés ; la consolation ; (verset 4) aux doux, la possession de la terre ; (verset 5) aux affamés, le rassasiement (verset 6) aux miséricordieux, la miséricorde ; (verset 7) aux purs de cœur, la vue de Dieu ; (verset 8) à ceux qui procurent la paix, le beau titre d'enfants de Dieu. (verset 9) Mais dans la première et la dernière béatitude, Jésus, qui est le Maître du royaume des cieux, le dispense tout entier aux pauvres et aux persécutés (verset 3 et 10) ; et là seulement il parle, non au futur, mais au présent : ce royaume est à eux.
    - Les verset 11 et 12 ne sont que le développement du verset 10.
  • 5.11 Heureux êtes-vous, lorsqu'on vous dira des injures, et qu'on vous persécutera, et qu'on dira faussement contre vous toute sorte de mal à cause de moi. Une variante supprime le mot faussement (Grec : en mentant.) Elle n'est pas assez documentée pour être admise. Il faut remarquer cette grande parole sur laquelle porte l'accent : à cause de moi. Qui est-il donc Celui pour qui les chrétiens doivent supporter les injures et les persécutions ?
  • 5.12 Réjouissez-vous et tressaillez de joie, parce que votre récompense est grande dans les cieux ; car c'est ainsi qu'on a persécuté les prophètes qui ont été avant vous. La récompense, qui n'affaiblit en rien la vérité du salut par grâce, par la foi Romains 4.4,5 est grande en proportion de la fidélité et de l'amour avec lesquels les disciples de Jésus auront souffert pour son nom. Toutefois, nul chrétien ne cherche cette récompense en dehors de Dieu et du bonheur de le servir, sans cela, il perdrait ce qui en fait la grandeur et la douceur. (Matthieu 20.1 et suivants)
    - Le Sauveur montre à ses disciples persécutés un sujet de joie dans la pensée (car) qu'ils ont ce trait de ressemblance avec les prophètes qui les ont précédés. (1Rois 18.22 ; Jérémie 26.11 et suivants ; Jérémie 37.15 et suivants ; Jérémie 38.4 et suivants Hébreux 11.36 et suivants)
  • 5.13 Vous êtes le sel de la terre ; mais si le sel perd sa saveur, avec quoi sera-t-il salé ? Il n'est plus bon à rien sinon à être jeté dehors et à être foulé aux pieds par les hommes. Jésus, après avoir, dans les béatitudes, caractérisé ceux qui sont enfants de son royaume et leur avoir prédit d'inévitables persécutions dans un monde ennemi de Dieu, (versets 10-12) veut leur faire sentir maintenant (versets 13-16) tout le sérieux de leur position, la grandeur de leur vocation, afin que, loin de se laisser abattre par l'opposition, ils n'en deviennent que plus courageux et fidèles pour exercer la sainte influence qu'ils sont appelés à avoir. Ils sont parmi les hommes le sel, la lumière.
    Eloigner la corruption Exode 30.35,2Rois 2.19-22, rendre les aliments savoureux et sains Job 6.6 telle est la destination du sel. Comparer Marc 9.49,50 ; Luc 14.34 ; Colossiens 4.6 Le sens spirituel de l'image est évident. Les disciples de Jésus sont eux-mêmes le sel de la terre, destiné à pénétrer toute la masse de l'humanité. (Voir "lumière du monde," verset 14)
    Mais si le sel même venait à perdre sa saveur (gr. devient insipide), rien ne pourrait la lui rendre il devient une matière inutile, et sa destination est perdue. Dans son sens spirituel et moral, la pensée est terrible. Jésus ne dit pas que cela arrivera à ses disciples mais il en suppose la possibilité.
  • 5.14 Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée. Parole étonnante, car le Sauveur se l'applique à lui-même ! Jean 8.12,9.5,12.35
    Lui seul est dans un sens absolu la lumière du monde qui a resplendi dans nos ténèbres. Ses disciples, illuminés par lui, le deviennent immédiatement. Ephésiens 5.8,Philippiens 2.15
    En Palestine, les villes sont ordinairement bâties sur le sommet ou le penchant d'une montagne ; peut-être Jésus en avait-il une devant les yeux ? qu'il montrait de la main. (Voir F. Bovet, Voyage en Terre-Sainte, 7e éd., p. 382 et suivants) Cette image a le même sens que la suivante. La vie de l'Eglise, la vie de l'âme ne peut et ne doit être cachée dans ce monde.
  • 5.16 Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu'ils voient vos bonnes œuvres, et qu'ils glorifient votre Père qui est dans les cieux. Cette image : mettre la lumière sous le boisseau, n'offre à l'esprit aucune idée conforme à nos usages actuels. Il en est tout autrement dans les campagnes en Orient. Nous voici dans l'unique chambre qui abrite toute une famille :
    "Il n'y a d'autre lumière qu'une petite lampe, formée tout simplement d'une soucoupe pleine d'huile. A défaut de table. elle est posée sur un boisseau retourné...C'est le seul ustensile du ménage des paysans, tel que celui que j'ai sous les yeux. Il sert tour à tour de table et de plat, car c'est dans ce même boisseau pareil à ceux dont on fait usage chez nous, qu'on nous apportera tout à l'heure le lait caillé qui constitue le souper de la famille." (F. Bovet, Voyage en Terre-Sainte, 7e éd., p. 312.)
    De là l'article, le boisseau, car il n'y en a qu'un.
    - Ce verset est l'application des principes qui précèdent. Votre lumière : elle n'est à nous que lorsque nous nous la sommes appropriée d'une manière vivante, alors elle luit d'elle-même devant les hommes qui voient, non pas seulement des doctrines ou des opinions religieuses, mais vos bonnes œuvres, tout l'ensemble d'une vie chrétienne, la sainte vérité dont le caractère est essentiellement moral et pratique. Les hommes qui verront ces œuvres, glorifieront, non pas vous (si tel était votre but secret, la lumière en serait obscurcie, les bonnes œuvres deviendraient mauvaises), mais votre Père qui est dans les cieux, auquel ils seront forcés d'attribuer le témoignage d'une vie sanctifiée. 1Pierre 2.12
    - Trouvera-t-on une contradiction entre ces paroles et celles du Matthieu 6.1-6 ? C'est le discernement spirituel qui doit indiquer la conciliation.
  • 5.17 Ne pensez pas que je sois venu abolir la loi ou les prophètes ; je ne suis point venu abolir, mais accomplir. 17 à 48 La Loi accomplie par Jésus-Christ. Réforme de la vie morale.
    La liaison de la partie du discours qui remplit les versets 17-48 avec ce qui précède n'est pas évidente, plusieurs interprètes pensent même qu'il n'en faut point chercher, mais voir ici le point de départ d'une pensée nouvelle, qui est la principale du sermon sur la montagne. Cependant, si l'on considère que le Sauveur a caractérisé les vrais membres de son royaume, ceux qui ont faim et soif de la justice (verset 6) et dont les hommes doivent voir les bonnes œuvres (v. 16), et qu'il expose maintenant l'esprit et la pratique de cette justice véritable telle que la formule la loi divine, (verset 21 et suivants) on se convaincra qu'il existe entre ces deux pensées fondamentales un lien intime.
    A ce point de vue on comprend d'autant mieux la solennelle déclaration que lui, le Messie, n'est point venu, point entré dans son ministère pour abolir la loi ou les prophètes, comme le pensaient les Juifs, qui s'attendaient à ce que leur Messie transformerait toute la loi. La loi et les prophètes, c'est toute l'économie mosaïque et toutes les révélations de l'ancienne alliance, soit comme institutions, soit comme Ecriture sainte. (Matthieu 7.12 ; 22.40 ; Luc 16.16) Le Sauveur ne veut rien abolir, abroger (grec délier, dissoudre, détruire, verset 19), mais tout accomplir. Et il l'a fait de toutes manières.
    1° Il a enseigné, révélé le sens complet et spirituel de la loi divine, que le pharisaïsme avait matérialisée par sa doctrine des observances extérieures. (versets 20,21 et suivants)
    2° Il a lui-même accompli parfaitement la loi par sa vie sainte.
    3° Il a réalisé, par toute son œuvre et surtout par sa mort, l'idée complète de l'ancienne alliance, avec ses types, ses figures, ses sacrifices, ses promesses et ses espérances. Romains 10.4 ; Hébreux 10.1 ; voir surtout Jean 19.30
    Cet accomplissement, dans un sens plus élevé, plus parfait, l'Evangile de Christ l'opère à son tour dans le cœur des croyants. Romains 3.31 Ainsi Jésus a accompli la loi et les prophètes d'une manière organique et vivante, comme la fleur accomplit le bouton, comme le fruit accomplit la fleur. Et en portant nos regards plus loin, nous pouvons attendre encore pour l'avenir l'accomplissement de ce qu'il y a de plus excellent dans l'économie présente, notre communion avec Jésus Luc 22.16, la joie de ses rachetés. Jean 15.11
  • 5.18 Car en vérité je vous le dis, jusqu'à ce que le ciel et la terre aient passé, il ne passera pas de la loi un seul iota, ni un seul trait de lettre, jusqu'à ce que tout ait été accompli. Grec : que tout soit arrivé, soit réalisé, ait été fait, dans le sens du verset précédent. Ces paroles confirment la vérité profonde du verset 17 (car), et cela par cette affirmation solennelle : en vérité (hébr. amen, vérité), mot conservé tel quel dans la traduction grecque que les évangiles nous donnent des discours de Jésus. C'est ce qui a engagé les auteurs de la version de Lausanne à le conserver aussi dans sa forme hébraïque.
    - Ces mots : jusqu'à ce que le ciel et la terre aient passé, sont pris par les uns comme une expression proverbiale signifiant jamais ; par les autres dans ce sens que, même alors, rien de la loi ne passera, mais que tout sera réalisé dans la perfection. Ce dernier sens est le vrai. (Comparer Matthieu 24.35 ; Luc 16.17)
    - Un iota est le nom grec de la lettre i qui, dans l'alphabet hébreu, est la plus petite de toutes.
    - Un trait de lettre désigne certains jambages ou crochets qui distinguent les unes des autres les lettres hébraïques. Ces images signifient qu'aucune partie de la loi ne passera sans avoir été accomplie. Mais l'accomplissement même rend inutile la forme précédente, le fruit remplace la fleur, la grâce et l'amour se substituent à la loi dans la vie du chrétien, la réalité succède aux ombres et aux figures de la loi cérémonielle, et un jour la perfection suivra tout ce que nous possédons aujourd'hui. 1Corinthiens 13.9-12
  • 5.19 Celui donc qui aura violé l'un de ces plus petits commandements, et qui aura ainsi enseigné les hommes, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux ; mais celui qui les aura observés et enseignés, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux. Un de ces plus petits commandements, c'est ce que Jésus vient de désigner comme un iota ou un trait de lettre. Le violer ou l'abolir ainsi de fait (même mot qu'au verset17) et enseigner les autres à le faire, c'est s'exposer à n'occuper qu'un degré très inférieur dans le royaume des cieux.
    - L'expression dont Jésus se sert : il sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux ne signifie pas qu'il sera exclu de la félicité éternelle (Augustin, Luther, Calvin), ce sens est contraire aux termes ; elle ne signifie pas qu'il n'aura qu'une petite part du bonheur à venir (Meyer), car l'Evangile n'enseigne pas qu'il y aura des degrés divers dans ce bonheur. Elle signifie qu'il n'aura qu'une part moindre et un rôle inférieur dans l'établissement du règne de Dieu sur la terre. (B. Weiss.)
    Celui qui croit pouvoir travailler à l'œuvre de ce règne plus efficacement en s'affranchissant de l'obéissance aux commandements qui lui paraissent secondaires, en les abolissant dans sa conduite et ses préceptes, se trompe. C'est la fidélité dans les petites choses, l'accomplissement scrupuleux de l'humble devoir, qui rendent apte au royaume de Dieu. Il faut d'ailleurs envisager ces commandements dans leur esprit et dans leur ensemble, qui forme un tout inviolable, la volonté de Dieu. Comparer Jacques 2.10
  • 5.20 Car je vous dis que si votre justice ne surpasse celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez point dans le royaume des cieux. Grec : si votre justice ne surabonde de beaucoup ...(voir sur les scribes, Matthieu 2.4, note ; Matthieu 23.2, note, et sur les pharisiens. Matthieu 3.7, note.)
    Ces paroles montrent ce que Jésus entend, dans les versets précédents, par l'accomplissement de la loi, et introduisent le discours qui va suivre, sur la manière d'interpréter la loi. Ses disciples doivent réaliser une justice bien supérieure à la justice extérieure, superficielle et formaliste des pharisiens dont il va faire ressortir toute l'insuffisance. Il ne dit pas, dans le sermon sur la montagne, par quel moyen ses disciples pourront obtenir cette justice supérieure. Il ne faudrait pas conclure de cette parole isolée que l'homme puisse jamais, par sa propre justice, entrer dans le royaume des cieux.
  • 5.21 Vous avez entendu qu'il a été dit aux anciens : Tu ne tueras point ; et celui qui aura tué sera punissable par le jugement. Tel est le premier exemple par lequel Jésus va faire comprendre à ses disciples quelle est dans son étendue et sa profondeur la vraie justice, telle que l'établit la loi saisie non dans sa lettre mais dans son esprit. (verset 20) Les Juifs entendaient la lecture de la loi à chaque sabbat.
    - Les anciens sont toutes les générations précédentes auxquelles Moïse et les docteurs qui lui succédèrent (Matthieu 23.2) enseignèrent la loi. Le commandement cité est de Moïse Exode 20.13, et les paroles qui y sont ajoutées : celui qui tuera... est une détermination des interprètes, fondée d'ailleurs sur la législation mosaïque. Le jugement devant lequel le meurtrier était punissable ou justiciable (grec lié, coupable), était une cour de justice secondaire, établie dans chaque district. Deutéronome 16.18 ; 2Chroniques 19.5 A cela se bornait, dans l'interprétation pharisaïque, toute la signification de ce commandement, quiconque ne l'avait pas violé à la lettre, pouvait se croire innocent ; mais...(verset 22)
    Quelques interprètes traduisent : "Il a été dit par les anciens," au lieu de "aux anciens." Sens grammaticalement possible, mais contraire à l'usage de cette expression dans le Nouveau Testament. De même dans la suite de ce discours.
  • 5.22 Mais moi, je vous dis que quiconque se met en colère contre son frère, sera punissable par le jugement ; et celui qui aura dit à son frère : Raca ! sera punissable par le sanhédrin, et celui qui lui dira fou, sera punissable par la géhenne du feu. Quelle autorité dans ce contraste : Mais moi je vous dis !
    Ce commandement, ainsi que tous les autres, peut être violé dans le cœur par les passions : la colère, la haine, le mépris ; et cette violation mérite, devant la justice divine, le même châtiment que le meurtre proprement dit.
    Le Sauveur établit une gradation dans la transgression, et aussi dans la peine qu'elle fait encourir. D'abord la colère contre un frère qu'il faudrait aimer (il faut retrancher ce mot sans cause qu'ajoute le texte reçu avec D, plusieurs majuscules, les vers syriaques et des Pères) ; puis l'expression de cette colère par des paroles de haine ou de mépris. Raca terme injurieux qui signifie en hébreu araméen tête vide, homme de rien, canaille. Fou, dans un sens moral, signifie impie, athée. Psaumes 14.1 C'est une sorte de malédiction inspirée par la haine. Comparer 1Jean 3.15
    - Quant à la peine également graduée qui correspond à ces violations de la loi, Jésus l'indique par des images tirées de la justice pénale de son temps et de son peuple. En effet, il ne veut pas dire que celui qui manifeste ces mauvais sentiments du cœur doive être puni par les divers tribunaux qu'il va nommer, mais qu'il est aussi coupable que ceux qu'on y amène.
    Le jugement désigne le tribunal inférieur mentionné au verset 21.
    Le sanhédrin, autorité suprême de la nation, était composé de 71 membres, anciens, scribes et sacrificateurs, sous la présidence du souverain sacrificateur. Matthieu 21.23 ; Luc 22.66 ; Actes 5.21 Il connaissait de toutes causes religieuses, civiles ou criminelles ; en ces dernières, dont il est ici question, il servait de cour d'appel.
    Le nom de géhenne du feu provenait de la vallée de Hinnom (hébr. Gué-Hinnom), qui entourait Jérusalem du côté du sud et dans laquelle s'était célébré autrefois le culte de Moloch. Depuis le temps de Josias 2Rois 23.10 on y jetait, afin de la profaner, les corps des animaux morts et des suppliciés, et l'on y entretenait un feu pour les consumer. Ce lieu était ainsi devenu une image de l'enfer, et c'est dans ce sens que le Nouveau Testament emploie ce terme. Comparer Jérémie 7.31,32 ; 19.2 ; Marc 9.43-48
  • 5.24 laisse là ton offrande devant l'autel, et va premièrement, réconcilie-toi avec ton frère, et alors, viens présenter ton offrande. La particule donc montre que ces paroles sont une conclusion de ce qui précède et que l'ordre ici donné appartient à l'observation du commandement. (vers. 21.) Jésus suppose le cas d'un homme qui, déjà occupé dans le temple à préparer une offrande, un sacrifice (grec un don), là, sous l'impression de la sainteté de son acte, se souvient que son frère, un homme quelconque, a quelque chose, quelque ressentiment contre lui.
    Est-ce parce qu'il a offensé ce frère ? On peut le supposer, on l'admet généralement, mais Jésus ne le dit pas, on peut donc supposer aussi qu'il lui impose le devoir de la réconciliation, même dans le cas où il n'aurait en rien contribué à la rupture avec son frère.
    Quoi qu'il en soit, le Sauveur n'admet pas que cet homme puisse entrer en communion avec Dieu par son offrande, par la prière, tant qu'il n'est pas réconcilié avec son frère, et toute conscience chrétienne confirme ce jugement.
  • 5.25 Accorde-toi promptement avec ton adversaire, pendant que tu es en chemin avec lui, de peur que l'adversaire ne te livre au juge et le juge à l'huissier, et que tu ne sois jeté en prison. Ce verset 25 est la suite immédiate du verset 24. Jésus recommande encore le devoir de la réconciliation, mais sous une autre forme. Il suppose deux adversaires un créancier et un débiteur, (verset 26) dont le premier emmène l'autre chez le juge pour se faire payer, comme cela se pratiquait chez les anciens.
    Le conseil que donne le Seigneur à celui qui va être accusé est de se mettre promptement d'accord avec son adversaire tandis qu'il est en chemin, c'est-à-dire qu'il en a le temps encore. S'il ne le fait pas, il court le risque d'être livré au juge, puis à l'huissier (exécuteur du jugement), et d'être jeté en prison.
    Est-ce là tout le sens de cette exhortation ? Dans ce cas, elle ne renfermerait qu'un bon conseil de prudence, de sagesse dans les affaires de cette vie, et c'est ainsi que l'entendent quelques interprètes. Mais comme ici Jésus exhorte ses disciples à la réconciliation avec leurs frères et cela à cause de leur responsabilité envers Dieu, (versets 23,24) il est évident que notre verset 25 devient une image, une parabole, présentant un sens religieux plus élevé.
    Tous les hommes sont en chemin vers le juge, qui est Dieu ; tous ont envers leurs frères des torts dont il leur sera demandé compte, qui suffiraient pour les faire condamner ; et s'il est impossible même d'apporter à Dieu une offrande sans être réconcilié avec un frère offensé, comment espérer être absous devant le tribunal céleste ? Il ne resterait en perspective que la prison, c'est-à-dire, non le purgatoire, selon les interprètes catholiques, non le hadès ou lieu invisible d'attente, selon d'autres, mais le châtiment, comme cela ressort clairement de l'image.
    - On voit combien cette sérieuse parabole rentre harmoniquement et profondément dans le discours de Jésus, et que c'est à tort que quelques interprètes pensent que Matthieu l'a arbitrairement intercalée ici, parce que Luc lui assigne une autre place dans son évangile. Luc 12.58,59 Pourquoi ne pas admettre plutôt que ce court enseignement parabolique peut avoir été présenté plus d'une fois ?
  • 5.26 Je te le dis en vérité, tu ne sortiras pas de là, jusqu'à ce que tu aies payé le dernier quadrant. Quadrant, mot latin qui signifie le quart d'un as ou sou romain c'est-à-dire un peu plus d'un centime.
    - Dans le sens littéral de la parabole, il eût peut être été possible au débiteur de payer toute sa dette. Dans le sens spirituel, après le jugement de Dieu, il ne le pourra jamais. (Comparer Matthieu 18.34)
  • 5.27 Vous avez entendu qu'il a été dit : Tu ne commettras point adultère. Exode 20.14 Second exemple de la vraie interprétation de la loi. (verset 21)
    Les paroles qui suivent montrent qu'ici encore la morale pharisaïque ne voyait la violation du commandement que dans l'acte matériel de l'adultère. On sait aussi que les docteurs juifs jugeaient très diversement des mauvaises pensées et des mauvais sentiments du cœur qui ne se traduisent pas en actions.
  • 5.28 Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter, a déjà commis adultère avec elle dans son cœur. En quoi consiste l'adultère commis dans le cœur ? Non dans le regard seul, mais dans l'acquiescement de la volonté à la convoitise. C'est ce qui est marqué par ces mots : pour la convoiter.
    Tout homme qui regarde une femme dans de telles dispositions pèche déjà. Tout péché d'intention, dont les circonstances empêchent la consommation, est commis aux yeux de Dieu, qui "regarde au cœur."
  • 5.29 Or si ton œil droit te fait tomber, arrache-le et le jette loin de toi, car il vaut mieux pour toi qu'un de tes membres périsse et que tout ton corps ne soit pas jeté dans la géhenne. Grec : te scandalise, c'est-à-dire est pour toi une occasion de chute.
    Le mot grec, scandale, dans son sens littéral, signifie un obstacle matériel mis devant les pas de quelqu'un pour le faire tomber. Le sens spirituel ou moral est dès lors évident. (Voir Matthieu 16.23,18.8, etc.) Le précepte que Jésus ajoute (versets 29,30) au sixième commandement est semblable, comme le remarque Weiss, à celui dont il fait suivre le cinquième commandement. (versets 24-26) Là il s'agissait de sentiments d'amertume et des dispositions d'un cœur non réconcilié qui reviennent spontanément à la mémoire, ici il s'agit de la convoitise impure, qui, à l'état latent dans le cœur, est excitée sans qu'il y ait concours de la volonté. Jésus indique quelles mesures radicales il faut prendre dans ce cas.
  • 5.30 Et si ta main droite te fait tomber, coupe-la, et la jette loin de toi, car il vaut mieux pour toi qu'un de tes membres périsse et que tout ton corps n'aille pas dans la géhenne. Bien que cette énergique image soit susceptible d'applications très diverses et que Jésus l'ait employée plus d'une fois Matthieu 18.8,Marc 9.47 on voit dès l'abord quel en est le rapport avec la pensée du verset 28.
    On consent dans certaines maladies dangereuses à subir l'amputation d'un œil, d'une main, d'un membre, si nécessaire soit-il, pour sauver la vie de tout le corps. Ainsi le renoncement le plus absolu, le sacrifice le plus douloureux vaut mieux (grec t'est avantageux) que si tout ton être était jeté dans la géhenne. (Voir sur ce dernier mot verset 22, note, et sur toute sa pensée Matthieu 16.24-26,19.29)
  • 5.32 Mais moi, je vous dis que quiconque répudie sa femme, si ce n'est pour cause de fornication, la fait devenir adultère ; et que quiconque épouse une femme répudiée, commet adultère. Troisième exemple.
    Cet enseignement du Sauveur sur la sainteté du mariage se retrouve aussi ailleurs, provoqué par une question qui lui fut adressée ; (Matthieu 19.3 et suivants) mais il peut fort bien avoir été donné déjà ici, à l'occasion de l'instruction qui précède sur l'adultère.
    La prescription mosaïque que cite Jésus (verset 31) se trouve dans Deutéronome 24.1. Elle permettait le divorce ; la lettre ou (grec) l'acte de répudiation que donnait, dans ce cas le mari à sa femme, constatait officiellement la séparation. Les Juifs, au temps de Jésus, abusaient de cette autorisation, dont les termes étaient un peu vagues.
    L'école plus stricte de Schammaï n'admettait que l'adultère comme cause de divorce ; mais d'autres : rabbins interprétaient le texte mosaïque : "Si elle n'a pas trouvé grâce à tes yeux," en disant : "Si quelqu'un voit une femme plus belle que la sienne, qu'il répudie la sienne." (E. Stapfer, La Palestine,...p. 150 et suivants)
    Jésus, qui juge le commandement de Moïse lui-même, (Matthieu 19.8) réagit fortement contre la pratique religieuse de ses contemporains. (Matthieu 19.9) Il n'admet qu'un cas qui légitime le divorce : la fornication, c'est-à-dire, pour la femme mariée, l'adultère, qui brise et détruit de fait le lien conjugal.
    Et encore d'excellents interprètes (B. Weiss) estiment que Jésus ne donne pas ici l'adultère comme motif de divorce, mais qu'il veut seulement dire : celui qui répudie sa femme l'expose à devenir adultère, à moins que par la fornication, elle ne se soit déjà rendue telle.
    - Si nous admettons la première explication, qui paraît plus naturelle, Jésus pose ces deux principes : celui qui répudie sa femme pour les motifs futiles alors considères comme suffisants, la fait devenir adultère, par la liberté qu'il lui donne de se remarier, tandis qu'en droit elle est la femme d'un autre ; et celui qui épouse une femme ainsi séparée commet le même péché, par la même raison. Mais une question se pose : si la séparation a eu lieu pour cause d'adultère, et qu'ainsi le divorce soit légal, un second mariage le sera-t-il aussi ?
    Les uns, d'après ce texte, répondent oui : et telle est l'opinion qui a prévalu dans l'Eglise et dans les législations des pays protestants, qui ont même statué d'autres causes légitimes de divorce, les autres, se fondant sur les passages parallèles Luc 16.18 ; Marc 10.11 où ne se trouve pas la cause exceptionnelle admise ici (si ce n'est pour cause de fornication), répondent non, et considèrent le mariage après divorce comme interdit d'une manière absolue.
    Telle est l'opinion et la pratique de l'Eglise et des législations catholiques, qui n'autorisent en aucun cas le divorce, mais seulement la séparation. La question est complexe ; Jésus n'a point entendu l'épuiser ici, puisqu'il ne parle que de la femme, qui pourtant a les mêmes droits, et nullement du mari, qui peut avoir les mêmes torts. (Voir toutefois Marc 10.12, note.) L'apôtre Paul présente de la même manière les deux faces de ce sujet : la pratique la plus sévère 1Corinthiens 7.10,11 et le point de vue plus adouci. (verset 15) Mais là il ne parle que de la séparation, et non d'un second mariage. (Voir Matthieu 19.9, note.)
  • 5.33 Vous avez encore entendu qu'il a été dit aux anciens : Tu ne te parjureras point, mais tu tiendras tes serments au Seigneur. Quatrième exemple.
    Cette citation ne se trouve nulle part littéralement dans l'Ancien Testament, mais la pensée revient dans plus d'un passage. Ainsi la défense du parjure ou faux serment est contenue dans Lévitique 19.12, et le devoir de tenir au Seigneur ses serments, ou ses vœux, ou ses promesses, se trouve prescrit dans Deutéronome 23.21. Sur ce point régnaient aussi parmi les Juifs de pernicieux abus, qui ne se sont que trop perpétués chez les chrétiens.
  • 5.37 Mais que votre parole soit oui, oui, non, non ; ce qu'on dit de plus vient du malin. Qu'est-ce que le Sauveur enseigne à ses disciples au sujet du serment ? Ses paroles sont si claires et si précises, que l'exégèse ne saurait hésiter un instant.
    Aux prescriptions et aux usages de la loi ancienne, il oppose avec une autorité souveraine (mais moi je vous dis) le commandement de ne jurer point du tout (grec totalement, entièrement, ce qui rend la négation absolue). Et comme, par un certain respect pour le saint nom de Dieu, l'usage s'était introduit chez les Juifs de jurer par d'autres objets vénérables, par le ciel, par la terre, par Jérusalem, etc., avec la pensée que ces sortes de serments liaient moins la conscience, Jésus poursuit ce préjugé en montrant que ces formules remontent pourtant jusqu'à Dieu, qui remplit de sa sainte présence les cieux et la terre, tout l'univers. (Comparer Matthieu 23.16 et suivants)
    Ainsi, le ciel, c'est le trône de Dieu qui y règne Esaïe 66.1 la terre c'est le marchepied de ses pieds ; voir encore Esaïe 66.2, où Dieu dit par la bouche du prophète : "Ma main a fait toutes ces choses," comparez Matthieu 23.22 ;
    Jérusalem, c'est la ville du grand Roi, la sainte cité de Jéhovah Matthieu 4.8,Psaumes 48.2,3 ta tête, bien loin de pouvoir en disposer, tu ne peux en rendre un seul cheveu blanc ou noir ; ton impuissance rend ton serment téméraire !
    Conclusion : Ne jurez par aucun de ces objets, votre serment n en serait pas moins grave : en jurant par la créature vous jurez par le Créateur. Que faire donc ? Affirmer la vérité par un oui ou un non, prononcé sous le regard de Dieu, en présence duquel vous agissez et parlez toujours. Tout ce que vous ajouteriez vient du malin, du père du mensonge, qui règne dans le monde, ce qui fait que le monde se défie de la parole des hommes. D'autres traduisent vient du mal, (comparez Matthieu 6.13) du péché qui règne dans le monde et fait prédominer la fausseté dans les relations humaines.
    - Telle est la pensée du Sauveur, pensée seule digne de son règne et de ceux qui y appartiennent, pensée aussi clairement répétée plus tard par un de ses apôtres Jacques 5.12 et pleinement admise par les Pères de l'Eglise, Justin, Irénee, Clément, Origène, Chrysostome, Jérôme et d'autres.
    - Toutes les tentatives qu'on a faites pour tirer de notre passage un sens diffèrent, sont des tours de force exégétiques ; tous les meilleurs interprètes, même ceux qui admettent la légitimité du serment, en conviennent. Aussi cherchent-ils ailleurs des arguments. On dit que le serment était prescrit dans l'Ancien Testament Exode 22.11 ; Deutéronome 6.13 qu'il est un honneur rendu à Dieu Jérémie 4.2 ; Hébreux 6.16, que l'apôtre Paul emploie des affirmations qui équivalent au serment : Romains 1.9 ; 2Corinthiens 1.23 ; Galates 1.20,Philippiens 1.8 que Jésus a fait un serment Matthieu 26.63, enfin que Dieu lui-même jure. Genèse 22.16 ; 26.3 ; Esaïe 45.23 et ailleurs.
    Si ces arguments sont fondés, il faut reconnaître qu'ils sont en contradiction directe avec le précepte de Jésus-Christ qui nous occupe, à moins qu'on n'admette, avec beaucoup d'interprètes modernes, que ce précepte, de même que d'autres du sermon sur la montagne, (versets 32,39,40,41) n'est pas applicable aux relations sociales, ni destiné à régler l'organisation de la société, mais seulement les rapports des chrétiens entre eux dans cette communauté idéale, où règne la perfection, et qui s'appelle le royaume des cieux. Mais l'intention de Jésus était-elle bien de proclamer une loi toute spirituelle et abstraite ? Ses auditeurs galiléens pouvaient-ils comprendre ainsi ses préceptes ? Et aujourd'hui encore, en présence des mensonges, des parjures, des violences faites aux consciences, de l'abus criant des serments politiques, le tout sous l'invocation du saint nom de Dieu, n'y a-t-il pas plus de sûreté pour la conscience dans l'obéissance à la parole si claire et si nette du Sauveur
  • 5.38 Vous avez entendu qu'il a été dit : œil pour œil, et dent pour dent. Cinquième exemple.
    Dans la législation mosaïque, ces paroles prescrivaient au juge d'infliger au coupable une peine correspondant exactement et matériellement au délit commis. Exode 21.24 et suivants, Lévitique 24.20 ; Deutéronome 19.21
    C'est la loi du talion, admise aussi dans les XII tables du droit romain, c'est la rigoureuse justice. Mais moi je vous dis...
  • 5.39 Mais moi, je vous dis de ne pas résister au méchant ; mais quiconque te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l'autre. Le mot grec peut être pris ici pour un adjectif neutre, alors il signifie au mal qu'on veut vous faire ; ou bien pour un substantif masculin et alors il faut traduire au méchant, à l'homme mauvais qui veut entamer un procès injuste contre vous. C'est ce dernier sens qui est le plus probable.
    Résister aux méchant, c'est rendre le mal pour le mal : la loi du talion et celle du cœur de l'homme est, en recevant un soufflet ou une injure quelconque, de le rendre à l'instant. Jésus veut, et ses apôtres après lui, Romains 12.17,19 ; 1Pierre 3.9, qu'au lieu d'exercer ainsi la vengeance, le chrétien souffre plutôt une nouvelle injure, et c'est là ce qu'il faut entendre par présenter l'autre joue. (Comparer Jean 18.22) Faire de ce précepte un principe de morale sociale, ce serait encourager le méchant, en lui donnant occasion de faire plus de mal.
  • 5.40 Et à celui qui veut plaider contre toi, et prendre ta tunique, laisse-lui aussi le manteau. Plaider contre toi (gr. être jugé aller en justice), entamer un procès dont l'objet serait de t'enlever ta tunique (vêtement de dessous chez les Orientaux) ; au lieu de soutenir ce procès qui provoquerait la haine et d'autres querelles, souffre plutôt une seconde perte plus grande, celle du manteau. Telle est aussi la morale de saint Paul. 1Corinthiens 6.1-7
  • 5.41 Et quiconque te contraindra de faire un mille, fais-en deux avec lui. L'expression est empruntée à un usage oriental introduit par les Perses, d'après lequel les employés de l'état et en particulier les courriers postaux, étaient autorisés à requérir des hommes pour porter un message, un fardeau, etc.
  • 5.42 Donne à celui qui te demande, et ne te détourne point de celui qui veut emprunter de toi. Donner, prêter, exigent le discernement de la vérité, non moins que le désintéressement de la charité. Mais les disciples de Jésus pèchent plus souvent à cet égard par trop de retenue que par trop d'abandon.
  • 5.43 Vous avez entendu qu'il a été dit : Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi. Sixième exemple.
    La première partie de ce précepte était seule dans la loi Lévitique 19.18 la seconde était une glose du pharisaïsme, qui entendait par le prochain les Juifs, à l'exclusion des hommes de nationalités différentes. Ceux-ci étaient des ennemis qu'on pouvait haïr, et l'on n'hésitait pas à appliquer ce principe à des ennemis personnels. La loi prescrivait tout le contraire Exode 23.4-6 et la conduite des Israélites pieux donnait un exemple tout opposé. Psaumes 7.5 ; 35.13,14 ; Job 31.29 ; Proverbes 24.17,18 ; 25.21
    Toutefois il faut bien reconnaître que l'amour du prochain, dans sa plénitude, n'a été enseigné que par le Sauveur, et qu'il est une création de l'Evangile dans le cœur du chrétien.
  • 5.44 Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent ; Le texte reçu, avec D., la plupart des majuscules ajoute : bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent et priez pour ceux qui vous outragent et vous persécutent. La presque unanimité des critiques, des exégètes et des traducteurs retranchent ces mots sur l'autorité de Sin., B., de versions et de Pères, les regardant comme empruntés à Luc 6.27.
    Quoi qu'il en soit, Jésus a prononcé ces paroles, qui présentent une progression remarquable, à la fois dans le mal à souffrir et dans le bien à faire. D'une part des ennemis qui maudissent, haïssent, persécutent, d'autre part des chrétiens qui aiment, bénissent, font du bien, prient. De part et d'autre on passe des sentiments aux actes.
    "Voici donc trois degrés de charité envers des ennemis : les aimer, leur faire du bien, prier pour eux. Le dernier est celui qu'on croit pouvoir faire le plus aisément, mais c'est pourtant le plus difficile, parce que c'est celui qu'on fait par rapport à Dieu. Rien ne doit être plus sincère, ni plus cordial, ni plus véritable, que ce qu'on présente à Celui qui voit tout jusqu'au fond du cœur." Bossuet.
  • 5.45 afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. Motif suprême de la morale chrétienne, être en réalité fils de Dieu, (verset 9) animés de son Esprit, lui ressembler comme un fils ressemble à son père, l'imiter dans nos sentiments et notre vie. Ephésiens 5.1
    - Votre Père ; jamais Jésus ne dit notre Père, en se comprenant dans ce mot avec ses disciples ; mais toujours mon Père ou votre Père. Distinction très significative. Comp, Jean 20.17 Qui est dans les cieux. (Matthieu 6.9, note.)
    Son soleil : "Magnifique appellation ! lui-même a fait le soleil et le gouverne, et le possède en sa seule puissance." Bengel.
    Les bienfaits de Dieu dans la création, même envers ses ennemis, sont offerts à notre imitation. Ces arguments tirés de la nature, qui dévaste aussi et détruit parfois ne suffiraient pas pour nous faire connaître et aimer Dieu comme notre Père, mais ils parlent au sentiment religieux, et Jésus leur prête ici son autorité. Comparer Actes 14.17
  • 5.46 Car si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense en aurez-vous ? les péagers aussi ne le font-ils pas ? Après : avoir motivé l'amour des ennemis (verset 44) par l'obligation d'être fils du Père, (verset 45) Jésus présente un second motif (car) en faveur du même précepte : Aimer ceux qui nous aiment est naturel au cœur de l'homme et ne saurait prétendre à une récompense. (Matthieu 5.12 ; Matthieu 6.1, notes.)
    Les péagers mêmes le font. Les Juifs haïssaient et méprisaient ces hommes qui s'étaient mis au service de la domination romaine pour prélever des impôts détestés, et qui le faisaient souvent avec dureté et injustice. Aussi dans l'Evangile sont-ils nommés avec les pécheurs les plus décriés. Matthieu 21.31,32 ; Luc 15.1
  • 5.47 Et si vous ne faites accueil qu'à vos frères, que faites-vous d'extraordinaire ? Les païens aussi ne le font-ils pas ? Faire accueil (grec saluer) signifie témoigner de la bienveillance, de l'affection. Le faire en faveur de frères ou d'amis (ainsi porte une variante), il n'y a rien là d'extraordinaire (grec d'excellent, de distingué), rien qui dépasse la mesure de la nature humaine.
    Les païens (le texte reçu répète ici le mot péagers) le font aussi.
  • 5.48 Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait. Gr. Vous serez parfaits. Futur mis pour l'impératif ; ou bien : Vous le serez, Je l'attends de vous et, par la voie que je vous ouvre, vous y parviendrez. Parfaits pourrait se rapporter à tout ce qui précède dans ce chapitre, et indiquerait une perfection morale ressemblant à tous égards à celle de Dieu, autant que la créature peut égaler Celui qui est infini. Mais il est plus probable que Jésus applique cette grande parole à ce qu'il vient de dire de l'amour depuis le verset44. (Voir verset 45) C'est ce que confirme le passage parallèle dans Luc 6.36, qui porte : "soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux." Ce sens se comprend mieux aussi ; car il est certain que l'amour, surtout l'amour divin répandu dans le cœur, ne connaît et ne veut pas de bornes, il tend à une perfection toujours plus idéale et toujours plus complète. Le but ainsi placé par le Sauveur devant les yeux de ses disciples est encore assez sublime pour effrayer leur faiblesse.
    Il leur est bon de se rappeler la prière d'Augustin : "Donne ce que tu ordonnes, Seigneur, et ordonne ce que tu veux !"
  • Matthieu 6

  • 6.1 Prenez garde de ne pas pratiquer votre justice devant les hommes, afin d'être vus par eux ; autrement vous n'avez point de récompense auprès de votre Père qui est dans les cieux. Chapitres 6 à 7 :11 La Réforme de la vie religieuse
    Le texte reçu porte votre aumône, au lieu de votre justice. Sin., B, D, l'Itala ont ce dernier terme, aujourd'hui généralement admis. En effet, il ne s'agit point encore de l'aumône, qui ne parait qu'au verset 2, comme l'une des manifestations de la vraie justice ; puis suivent, en ce même sens, la prière, (verset 5) et le jeûne. (verset 16)
    La justice du royaume de Dieu, ressortant de la vraie interprétation de la loi, c'est le sujet général du sermon sur la montagne ; (Matthieu 5.6,10,20 ; 6.33) ici ce terme désigne les actes qui constituent la vraie piété, le culte que Dieu réclame de ceux qui prétendent le servir. Jésus va en relever les manifestations diverses, afin d'opposer la vérité aux fausses pratiques des pharisiens.
    Avant tout, aucun des exercices de cette piété ne doit être fait devant les hommes dans le but d'être vu par eux, et d'attirer ainsi leur admiration et leurs louanges. (verset 2) Autrement point de récompense auprès de Dieu ! (Voir sur ce terme de récompense Matthieu 5.12, note ; Matthieu 5.46 ; 6.2,5,16)
  • 6.2 Quand donc tu fais l'aumône, ne sonne pas de la trompette devant toi, comme font les hypocrites, dans les synagogues et dans les rues, afin qu'ils soient glorifiés par les hommes. En vérité, je vous le dis, ils ont déjà leur récompense. Faire l'aumône, c'est exercer la miséricorde, telle est la signification étymologique du mot grec d'où dérive notre mot aumône. Ce sens indique déjà le motif intérieur d'où doit procéder la bienfaisance.
    L'exercer en sonnant de la trompette devant soi, c'est-à-dire avec ostentation, c'est l'affaire des hypocrites.
    Quelques interprètes pensent que chez les Juifs les riches faisaient réellement sonner de la trompette en certains jours pour rassembler les indigents. Il n'est pas nécessaire de recourir a cet usage, qui d'ailleurs n'est point prouvé, pour comprendre la métaphore qu'emploie le Sauveur. Ensuite, faire l'aumône dans les synagogues et dans les rues, n'est pas un mal en soi, mais ce qui en fait un mal, c'est ce but : être glorifié des hommes. C'est là la récompense que cherchent les hypocrites, ils l'ont déjà (le verbe grec composé signifie qu'ils la tiennent déjà, mise à part) et n'auront plus rien à réclamer. (Matthieu 6.,16,5.12, note.)
    Toutes les fois qu'on vous loue, craignez cette parole du Sauveur : En vérité je vous le dis, vous avez reçu votre récompense. Parole si importante que Jésus-Christ la répète à chaque action qu'il marque en particulier dans ce chapitre. Bossuet.
  • 6.3 Mais toi, quand tu fais l'aumône, que ta main gauche ne sache pas ce que fait ta droite, Expression proverbiale qui symbolise bien la disposition recommandée : que les bonnes œuvres restent ignorées, inconnues, si possible, même de celui qui les fait. Et si elles sont connues malgré tout, peu importe pourvu que leur but unique ait été de glorifier, non pas l'homme, mais Dieu. Ainsi se concilie une apparente contradiction entre ce verset et Matthieu 5.16.
  • 6.4 afin que ton aumône soit faite dans le secret ; et ton Père qui voit dans le secret, te le rendra. Le texte reçu ajoute : "te le rendra lui-même," (D,et quelques majuscules) publiquement (les majuscules plus récents).
    Si ces mots étaient authentiques, ils marqueraient un double contraste : d'abord, votre Père lui-même, par opposition aux hommes ; (verset 2) puis, publiquement, au dernier Jour, à la lumière du jugement éternel, par opposition à dans le secret. Mais la pensée reste la même sans ces deux mots trop peu autorisés pour être admis. Comparer verset 6 et 18, où le texte reçu conserve aussi le mot publiquement.
    On trouve dans saint Augustin cette remarque : "Plusieurs manuscrits latins portent : te le rendra publiquement ; mais comme nous ne trouvons pas ce mot dans les manuscrits grecs les plus anciens, nous n'avons pas pensé qu'il fallût s'en éloigner."
    La critique moderne a confirmé ce jugement.
    - La parole de Jésus implique que nous recevrons une rétribution pour les aumônes que nous aurons faites, il ne faut cependant attacher à celles-ci aucune idée de mérite et de propre justice. (Matthieu 6.1,2 ; 5.12) Tout ce qui se fait par amour pour Dieu a sa récompense en Dieu même.
  • 6.5 Et quand vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites, car ils aiment à prier en se tenant debout dans les synagogues et aux coins des rues, afin qu'ils soient vus des hommes. En vérité, je vous le dis, ils ont déjà leur récompense. Prier en se tenant debout, même dans les synagogues ou dans le temple, selon l'usage des Juifs, les regards tournés, vers le lieu très saint 1Rois 8.22 ce n'est pas précisément là ce que blâme Jésus, mais bien encore ce mobile hypocrite, être vu des hommes.
    Cependant le Sauveur ne parait pas approuver ce maintien dans la prière, il le marque ailleurs Luc 18.11 comme un trait de caractère du pharisien. Lui-même se prosternait devant Dieu. (Matthieu 26.39)
    Quant à prier debout dans les rues, selon un usage qui existe encore en Orient, lorsque sonne l'heure de la prière, il est probable qu'il le réprouvait absolument. - Le texte reçu, avec D et les majuscules, porte : "quand tu pries, ne sois pas ;" le pluriel est plus autorisé. (Sin., B, Itala, etc.)
  • 6.6 Mais toi, quand tu pries, entre dans ta chambre ; et ayant fermé ta porte, prie ton Père qui est là dans le secret ; et ton Père qui voit dans le secret, te le rendra. Comparer verset 4, note.
    - Le mot que nous rendons par chambre indique tout local clos dans l'intérieur de la maison, par opposition aux synagogues et aux rues. (verset 5)
    La prière particulière doit avoir lieu entre l'âme et Dieu seul. Par sa toute-présence il est et il voit dans le secret.
    - Te le rendra : cette expression, quand il s'agit non d'une bonne œuvre, mais de la prière, montre clairement ce que le Sauveur entend, dans les versets qui précèdent, par ce mot de récompense qu'il ne craint pourtant pas d'employer. (versets 1,2,4 notes.)
  • 6.7 Or, quand vous priez, n'usez pas de vaines redites, comme les païens, car ils pensent qu'avec beaucoup de paroles, ils seront exaucés. Le mot que nous traduisons par user de vaines redites (grec battologie, qui a passé dans le patois d'un canton suisse, battoiller, bavarder) signifie proprement bredouiller, le verbe grec est formé par onomatopée. Le même défaut est encore appelé polylogie (beaucoup de paroles).
    On sait jusqu'à quel point ce trait du paganisme a reparu dans une grande partie de l'Eglise chrétienne ! Du reste Jésus n'entend point fixer la durée de la prière comparez Philippiens 4.6
    Augustin commente ainsi ces paroles : "Il n'y a pas dans l'oraison : beaucoup de mots, mais beaucoup de prières, si le cœur y persévère avec ferveur."
    On a dit aussi avec justesse : "Prier Dieu, ce n'est pas le haranguer"
  • 6.8 Ne leur ressemblez donc pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui demandiez. La toute-science de Dieu, fondement de notre confiance en lui et de la prière, suffit pour prévenir les vaines redites, mais elle doit aussi nous encourager à lui ouvrir notre cœur et à lui exposer tous nos besoins qu'il connaît.
  • 6.9 Vous donc, priez ainsi : Notre Père qui es dans les cieux, que ton nom soit sanctifié. Vous donc, par opposition aux païens, (verset 7) priez ainsi, par opposition aux vaines redites. Mais ce n'est pas seulement la brièveté de la prière que Jésus va enseigner, c'est surtout l'esprit dans lequel il faut prier, les grâces qu'il faut demander, et qui répondent aux plus profonds besoins de toute âme chrétienne.
    Il ne veut donc pas donner une formule de prière à laquelle ses disciples doivent se borner, mais dès qu'il condescend à leur en retracer un si admirable modèle, n'y aurait-il pas de leur part autant d'orgueil que d'ingratitude à l'exclure de leurs dévotions ? On nous dit que les apôtres ne s'en servaient pas dans leurs prières : qu'en savons-nous ? Et qu'est-ce que cela prouverait ? Quand le Maître a parlé, attendrons-nous que les disciples confirment sa parole ? Cette prière est si simple à la fois et si profonde dans les pensées si humble et si sublime dans son esprit si riche dans sa brièveté, que tout ce que nous pouvons demander à Dieu pour nous-mêmes et pour l'Eglise s'y trouve compris. Les trois premières demandes concernent tous les rapports de Dieu à l'homme, les trois dernières toutes les relations essentielles de l'homme pécheur à Dieu.
    Enfin ces requêtes répondent à la fois aux besoins de chaque âme individuelle et aux espérances des enfants de Dieu, réunis en Eglise dans une sainte et intime communion. Luc (Luc 11.1 et suivants) a donné l'oraison dominicale sous une forme incomplète et en lui attribuant une tout autre place. Au premier abord, il semble que l'occasion indiquée par cet évangéliste, c'est-à-dire la demande d'un disciple : "Enseigne-nous à prier," est historiquement plus naturelle que celle du sermon sur la montagne, que Matthieu lui assigne. Telle est l'opinion de plusieurs interprètes, qui pensent que notre évangéliste aurait librement introduit ici ce formulaire, parce qu'il convient très bien à l'instruction que Jésus voulait donner sur l'esprit dans lequel on doit prier. (Voir sur cette question Luc 11.2, note.) Quoi qu'il en soit, c'est à Matthieu seul que nous devons de posséder en son entier cette admirable prière.
    Père, tel est le premier mot de cette prière (grec Père de nous ou notre Père). Cette invocation renferme déjà tout ce qui peut inspirer à l'âme qui prie la confiance et l'amour. Ce nom de Père donné à Dieu est à la fois la révélation et l'œuvre de Jésus-Christ. Rarement il se rencontre dans l'Ancien Testament Esaïe 63.16 ; comparez Psaumes 103.13, jamais dans la plénitude de sa signification chrétienne. Et même il nous faut être réconciliés avec Dieu par Christ et avoir reçu l'Esprit d'adoption, pour être rendus capables de prononcer ce nom en vérité. Romains 8.15 ; Galates 4.6
    "Prier ainsi, c'est la gloire des fidèles du Nouveau Testament. Quiconque dit à Dieu Père peut tout demander." Bengel.
    Il faut remarquer encore que Jésus ne nous fait pas dire, en nous isolant chacun dans son égoïste individualité : mon Père, mais notre Père qui es aux cieux ! Quiconque est né de Dieu sur la terre est membre de cette immense famille des rachetés de Christ, avec laquelle nous sommes unis ; un lien nouveau d'une parenté impérissable embrasse les enfants de Dieu, depuis le plus obscur chrétien dont toute la science religieuse consiste à savoir prononcer avec amour le nom de son Père céleste, jusqu'aux esprits des justes qui déjà entourent le trône de Dieu.
    - Qui es dans les cieux, n'exprime pas seulement la grandeur et la puissance de Dieu, mais, comme le montre le verset 10, l'idée que Dieu, bien que présent partout, réside et manifeste spécialement sa présence et sa gloire dans un monde supérieur, que les Ecritures nomment le ciel ou les cieux. Esaïe 66.1 ; Psaumes 2.4 ; 102.20 ; 115.3 ; Job 22.12 et suivants, Actes 7.55,56 ; 1Timothée 6.16
    Le Fils de Dieu est venu de là et y est retourné dans sa gloire ; c'est du ciel que vient l'Esprit divin et sur lui et sur les siens. Matthieu 3.16 Actes 2.1 et suivants C'est de là que la voix de Dieu retentit Matthieu 3.17 ; Jean 12.28 et que les anges de Dieu descendent. Jean 1.51 Le chrétien qui, en priant, élève ses yeux et son cœur vers le ciel, sait qu'il aspire vers sa patrie. Ni le panthéisme ni l'astronomie ne lui ôteront ce privilège.
    L'oraison dominicale se divise en deux séries de trois demandes. Les trois premières se rapportent à Dieu et à son règne, les trois dernières à l'homme et à ses besoins. En donnant ainsi la priorité aux intérêts divins, contrairement à l'instinct de son cœur qui le pousse à penser à soi d'abord, le chrétien renonce à lui-même, mais c'est pour se donner tout entier à Dieu, en qui il se retrouve, non plus seul, mais uni à ses frères.
    "L'esprit fraternel devient ainsi dans la seconde partie de la prière le complément de l'esprit filial qui avait dicté la première ; l'intercession fraternelle se confond avec la supplication personnelle. L'oraison dominicale n'est donc autre chose que le sommaire de la loi mis en action sous la forme de la prière, le sommaire réalisé d'abord dans l'intimité du cœur, pour passer de là dans la vie entière." Godet.
    - Le nom de Dieu, c'est l'expression de son essence, de son être, tel qu'il s'est révélé à nous dans sa Parole. Jean 17.6 ; Romains 9.17
    Sanctifier ce nom, c'est reconnaître Dieu, le confesser, le craindre, l'adorer comme saint ; c'est surtout l'avoir comme saint dans le cœur. 1Pierre 3.15
    Par cette prière, nous demandons à Dieu que tous les hommes arrivent à sanctifier son nom de cette manière.
  • 6.10 Que ton règne vienne. Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. La connaissance et l'adoration du saint nom de Dieu est le principe sur lequel s'établit son règne, sa domination sur les âmes. (Voir sur ce règne ou royaume de Dieu : Matthieu 3.2, note.)
    Ce règne spirituel est d'abord caché dans le cœur des croyants Luc 17.21 implanté en eux par la Parole et l'Esprit de Dieu ; mais il ne les laisse pas isolés, il les unit dans une sainte et vivante communauté. Demander à Dieu que ce règne vienne, c'est le supplier d'abord que ce règne grandisse en puissance là où il est, en sorte que rien ne se soustraie plus à sa domination absolue ; c'est ensuite prier pour que ce règne se propage, s'étende de proche en proche, d'âme à âme, de peuple à peuple, jusqu'à ce qu'il ait pénétré l'humanité tout entière, c'est enfin appeler de ses vœux le triomphe final de ce règne, le jour où celui qui en est le Sauveur et le Roi viendra le rassembler et l'élever à la perfection. Romains 8.21-23 ; 2.13 ; 2Pierre 3.12-13 ; Apocalypse 22.20
    Là où Dieu règne, sa volonté est faite, mais jusqu'à la venue parfaite de son règne dans la gloire, il y a pour ses enfants un long exercice d'obéissance par lequel ils doivent faire de continuels progrès : obéissance active pour accomplir cette volonté de Dieu dans les devoirs les plus difficiles ; obéissance passive pour accepter cette volonté, alors même qu'elle brise la nôtre et nous impose les plus douloureux sacrifices.
    - La prière s'étend ; ainsi jusqu'à l'état idéal où cette volonté sera faite sur la terre renouvelée comme elle est faite au ciel par les anges Psaumes 103.20-22 et par les justes parvenus à la perfection.
    "Le ciel est la norme de la terre." Bengel.
  • 6.11 Donne-nous aujourd'hui notre pain quotidien. Avant de demander à Dieu les grâces spirituelles dont nous avons un si profond besoin, le Sauveur nous permet de nous décharger sur lui de nos soucis terrestres. 1Pierre 5.7.
    C'est ainsi qu'il faut entendre cette demande, sans la spiritualiser arbitrairement en lui donnant pour objet "le pain de vie." Pourquoi méconnaître cette miséricorde divine qui nous autorise à nous attendre à elle pour toutes choses ? Dans ce sens qui seul convient à l'ensemble de cette requête, chaque mot porte son enseignement :
    - Donne, car tout vient de toi, est un don de ta libéralité ; le riche doit s'en souvenir aussi bien que l'indigent,
    - nous, dans la communauté de la charité, de sorte que tous sentent que Dieu veut exaucer la prière du pauvre par son frère à qui il a déjà donné ;
    - aujourd'hui, non des provisions pour un lointain avenir ;
    - notre pain, la nourriture et ce qui est nécessaire à cette vie terrestre, non la richesse et l'opulence.
    Reste ce mot que nous traduisons très imparfaitement, d'après l'ancienne version latine, par quotidien, ou de chaque jour. Il est difficile d'en bien déterminer le sens, parce que c'est, dans l'original, un mot composé qu'on peut expliquer par des étymologies diverses, et parce que, en dehors de cette prière, comparer Luc 11.3 il ne se retrouve ni dans le Nouveau Testament ni dans la littérature grecque.
    Il n'est pourtant que deux significations admissibles. On obtient l'une en faisant dériver cette expression d'un mot qui signifie : le jour qui vient : "Donne-nous aujourd'hui le pain du lendemain," ce qui est presque une contradiction dans les termes et peu en harmonie avec le verset 34 ; l'autre en cherchant la racine de notre vocable dans un mot qui signifie l'être, la substance ou subsistance :
    "le pain de notre subsistance, !" ce qui nous est nécessaire et nous suffit. Ainsi traduit Rilliet, d'accord avec presque tous les Pères de l'Eglise grecque et la plupart des interprètes modernes.
    On retrouve donc ici à peu près la belle pensée de la prière d'Agur : "Ne me donne ni indigence ni richesse, mais nourris-moi du pain de mon ordinaire." (Proverbes 30.8)
  • 6.12 Et remets-nous nos dettes, comme nous aussi nous les avons remises à nos débiteurs. Nos péchés sont nos dettes devant Dieu, dettes énormes que nul ne peut payer Matthieu 18.24,25 ; Luc 7.41,42, qui doivent nous être remises gratuitement. Cette prière même, enseignée par le Sauveur, est une déclaration touchante que Dieu, dans sa miséricorde, pardonne à toute âme repentante qui l'implore. Son pardon est même beaucoup plus que la remise d'une dette à un débiteur, car en ôtant la peine du péché, il nous met en possession de tout son amour et de la vie éternelle. Et pourtant, le besoin du pardon se renouvelle sans cesse dans une conscience délicate, parce que journellement nous contractons quelque dette qui doit nous être remise.
    - Quiconque souffre ainsi de ses péchés et en demande le pardon, est tout disposé à pardonner aux hommes qui l'auraient offensé ; ou plutôt, au moment de sa repentance et de sa prière, il a déjà pardonné au fond de son cœur. C'est ce qu'exprime le texte authentique : comme nous avons remis (parfait indéfini qui exprime le fait accompli et la permanence de l'action). Le texte reçu a le présent : nous remettons.
    Cette leçon est empruntée à Luc. Le mot comme exprime, non la mesure de notre pardon, qui ne peut jamais se comparer au pardon de Dieu, mais la présence en nous de la disposition qui correspond au pardon divin et permet à celui-ci de se manifester. Luc dit : "car nous-mêmes aussi nous remettons," ce qui exprime la même pensée.
  • 6.13 Et ne nous induis point en tentation, mais délivre-nous du mal. Après avoir reçu le pardon de son péché, le chrétien ne craint rien autant que d'y retomber. De là cette demande. Quel en est l'objet ? Non que Dieu ne nous tente point, "il ne tente personne" intérieurement Jacques 1.13 ; non seulement qu'il "ne nous laisse pas tomber dans la tentation" quand déjà nous y sommes ; mais qu'il ne nous y amène pas, c'est-à-dire que, puisque tous les événements de notre vie sont dans sa main, il ne permette pas que nous soyons placés dans des situations extérieures telles que nous y trouverions la tentation et des occasions de chute. (Matthieu 26.41) Mais comme de telles situations, de telles épreuves sont presque inévitables en ce monde, cette prière s'appuie sur des promesses divines. 1Corinthiens 10.13.
    Etre préservé de la tentation, n'épuise pas le besoin profond de l'âme dans son état d'épreuve ; son ardente aspiration est d'être délivrée du mal. On peut traduire ainsi, ou bien du malin, du démon de qui procèdent les tentations. Le mot grec permettant l'un et l'autre sens, les opinions des interprètes sont très divisées.
    Avec Luther et la version anglaise, nous préférons l'idée du mal comme plus générale, répondant mieux à tous les besoins et s'appliquant au tentateur lui-même. Etre délivré du mal sous toutes ses formes, mal physique, mal moral ; du péché et de toutes ses conséquences ; des tentations et de celui qui en est l'instigateur ; de la vanité sous laquelle soupire la créature : telle est la prière d'un exilé, d'un captif, d'un affligé qui implore son libérateur.
    D'autres interprètes, tout en traduisant du mal, limitent le sens de ce terme au mal moral, au péché. Les catholiques et les luthériens font de ce dernier soupir de l'oraison dominicale une prière distincte de la précédente, et obtiennent sept demandes, le nombre sacré des Ecritures.
    - Le texte reçu ajoute cette belle doxologie : "Car à toi est le règne, et la puissance, et la gloire pour les siècles. Amen." Quoique très ancienne, elle n'appartient certainement pas au texte primitif, selon le témoignage des plus anciens manuscrits, des versions et des Pères. Tous les critiques modernes l'excluent du texte. Dans les manuscrits où elle se trouve, elle apparaît avec de nombreuses variantes. Son introduction dans le texte est due à des copies qui servaient au culte public, où elle était bien à sa place et où l'on peut la conserver, car elle ne renferme que des expressions bibliques, propres à inspirer une grande confiance en Celui qui exauce la prière.
  • 6.15 mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos offenses. Le texte reçu, avec B et la plupart des majuscules, ajoute leurs fautes après "aux hommes." Ces mots sont omis dans Sin., D. et des versions. Ces paroles sont une sérieuse application du verset 12 (car). Le pardon que nous accordons aux autres est-il donc la condition du pardon que nous demandons à Dieu ? Il en est plutôt l'effet ; mais là où cet effet ne se trouverait pas, nous pouvons conclure que la cause n'existe pas non plus. (Comparer Matthieu 18.23-35)
  • 6.16 Et quand vous jeûnez, ne prenez pas un air triste comme les hypocrites ; car ils se rendent le visage tout défait, afin qu'il paraisse aux hommes qu'ils jeûnent : En vérité je vous le dis, ils ont déjà leur récompense. Après la prière, le jeûne, autre manifestation de la piété. Ici encore la justice pharisaïque (vers. l) était mêlée de cette hypocrisie qui veut paraître.
    Cet air triste, ce visage défait n'a pas d'autre but. Il y a en grec un contraste de mots qui rend la pensée plus frappante : "Ils font disparaître leur visage (sous la cendre, etc.), afin qu'ils paraissent aux hommes comme jeûnant." Le jeûne sérieux, comme moyen de discipline morale, est tout autre chose. Psaumes 35.13 ; Matthieu 17.21 ; Actes 10.30 ; 13.2,3 ; 2Corinthiens 6.5.
    Comparer Matthieu 5.12, note ; versets 1-5 notes.
  • 6.17 Mais toi, quand tu jeûnes, oins ta tête et lave ton visage ; C'est ce qu'on faisait alors pour paraître en public ou à un banquet. Ainsi, en jeûnant, reste dans ton état ordinaire.
  • 6.18 afin qu'il ne paraisse pas aux hommes que tu jeûnes, mais à ton Père qui est dans le secret, et ton Père qui voit dans le secret, te le rendra. Comparer verset 4, note ; verset 6.
  • 6.21 car où est ton trésor, là sera aussi ton cœur. Dans la première partie de ce chapitre, (versets 1-18) la piété était envisagée dans ses manifestations extérieures, qui sont les diverses formes du culte rendu à Dieu : l'aumône, la prière et le jeûne. La seconde partie du chapitre (versets 19-34) nous présente cette piété, ce culte, dans son essence intime, qui est la confiance en Dieu, l'absolue dépendance du Père, la recherche prédominante du royaume de Dieu et des trésors célestes, et, comme conséquence, le renoncement aux soucis terrestres. Jésus passe brusquement, sans transition apparente, de l'un des sujets à l'autre, mais la liaison profonde des pensées ne saurait être méconnue.
    - Grec : Ne thésaurisez pas des trésors ; car d'abord ils sont périssables, et, ce qui est pire, vous y mettriez votre cœur. (verset 21)
    La teigne et la rouille (ou la vermoulure) détruisent (grec font disparaître) les objets auxquels elles s'attachent ; toutes les choses visibles sont destinées à périr.
    Les voleurs percent et dérobent, c'est-à-dire dérobent avec effraction ; (Matthieu 24.43) mille autres causes peuvent faire disparaître les richesses de la terre.
    Mais il y a des richesses qui sont impérissables ; celles de l'âme amassées dans le ciel, la vie éternelle et ses saintes joies. (Matthieu 19.21)
    Ton cœur (ici le Seigneur individualise, ce que méconnaît le pluriel du texte reçu) sera donc tout entier, ou aux trésors de la terre qui vont périr, ou aux biens du ciel qui sont permanents et qui seuls peuvent te rendre heureux. Il faut choisir. Comparer Philippiens 3.18-20 ; Colossiens 3.1-4 ; 1Jean 2.15-17.
  • 6.23 mais si ton œil est mauvais, tout ton corps sera ténébreux. Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, combien seront grandes les ténèbres ! Cette comparaison profonde est reproduite ailleurs Luc 11.34-36, sous une forme un peu différente. A-t-elle un rapport saisissable avec ce qui précède et ce qui suit ? Evidemment ; il suffit, pour le voir, de comparer les versets 19-21 avec le verset 24. Pour choisir entre les biens de la terre et ceux du ciel, il faut avoir une vue claire et nette des choses.
    Pour le corps, il n'y a qu'un organe de cette vue, c'est l'œil qui en est la lampe.
    Si cet œil est sain (grec simple, clair, pur et ne regardant pas de deux côtés à la fois), tout ton corps, qui est en lui-même une masse obscure, sera éclairé (grec lumineux).
    Mais si ton œil est mauvais, malade, obscur (grec méchant, terme choisi à dessein), tout ton corps sera ténébreux.
    Il y a de même en toi un organe qui reçoit la lumière d'en haut, comme l'œil reçoit celle du soleil : c'est le cœur (verset 21) qui, éclairé par la vérité, par le vrai amour doit faire son choix entre les trésors de la terre et ceux du ciel. Mais si, comme l'œil mauvais, cet organe est ténébreux, quelles ne seront pas tes ténèbres ! Il te reste peut-être une illusion trompeuse, celle de concilier les deux objets de ce choix. Mais cela est impossible. (verset 24)
  • 6.24 Nul ne peut servir deux, maîtres ; car, ou il haïra l'un et aimera l'autre ou il s'attachera à l'un et méprisera l'autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon. Mamona signifie en chaldéen et syriaque richesse, en langue punique, selon saint Augustin, le lucre.
    Ce mot est ici personnifié et opposé à Dieu. Le contraste est absolu : aimer ou haïr, s'attacher ou mépriser. Vous ne pouvez servir l'un et l'autre. Seulement il faut laisser à ce mot servir (grec être esclave) son plein sens.
    "Avoir de l'argent et du bien n'est pas un péché, mais ne le laisse pas devenir ton maître ; qu'il te serve, et que tu sois son maître", Luther.
  • 6.25 C'est pourquoi je vous dis : ne vous inquiétez point pour votre vie, de ce que vous mangerez et de ce que vous boirez ; ni pour votre corps, de quoi vous serez vêtus. La vie n'est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement ? Cette partie du sermon sur la montagne, (versets 25-34) qui est dirigée contre les soucis de la vie matérielle, est la conséquence nécessaire (c'est pourquoi) de l'incompatibilité qu'il y a entre le service de Dieu et celui de Mammon. (verset 24) La recherche inquiète de notre subsistance comme la possession des richesses nous empêche d'être tout entiers à notre seul Maître légitime. Son service implique une confiance absolue aussi bien qu'un complet détachement. Cette idée se retrouve également dans Luc (Luc 12.16 et suivants verset 22 et suivants), bien qu'il ait assigné une autre place à ces paroles du Sauveur.
    - Etre en souci ou s'inquiéter est la traduction d'un verbe grec qui signifie, par son étymologie, être partagé. Les inquiétudes qui tirent la pensée en sens contraire, sont l'effet d'un cœur partagé entre le ciel et la terre, troublé par le doute au jour de l'épreuve. Le remède à ce mal, c'est la confiance en Dieu que Jésus veut inspirer à ses disciples. C'est pour cela qu'il leur présente diverses considérations aussi élevées que puissantes.
    Premier motif de confiance. Puisque la vie (grec l'âme comme principe de la vie, ainsi en) (Matthieu 25.10.39 ; 16.25,2.20) est plus que la nourriture qui l'entretient ; le corps plus que le vêtement qui le couvre ; celui qui a donné et conserve le plus, ne donnera-t-il pas le moins ? Paul emploie un raisonnement pareil Romains 8.32, qui pourrait aussi s'appliquer ici.
  • 6.26 Considérez les oiseaux du ciel : ils ne sèment ni ne moissonnent, ni n'amassent dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu'eux ? Second motif : les soins admirables de Dieu dans la nature, (versets 26-30) et ce Dieu est votre Père !
    - Les oiseaux du ciel, hébraïsme plein d'élégance. Dans leur vol léger et gracieux, les oiseaux paraissent nager dans l'azur du ciel.
    Votre Père les nourrit : pensée tirée des Ecritures. Psaumes 104.27 ; 145.18.
    L'homme vaut plus qu'eux, par sa raison, par son âme, par la faculté qu'il a de connaître Dieu, de se confier en lui.
  • 6.27 Qui d'entre vous peut, par ses inquiétudes, ajouter une seule coudée à la durée de sa vie ? Troisième motif : l'inutilité, l'impuissance des inquiétudes, qui ne font au contraire qu'énerver les forces de l'âme. Nul ne peut, en s'inquiétant, (grec) ajouter une coudée à son âge, une heure au temps de sa vie, objet de ses soucis.
    Dieu en a déterminé la mesure, (Psaumes 39.5) nul n'y peut rien ajouter.
    - Bien que le mot grec signifie aussi la taille, la stature, c'est à tort que la plupart des versions le rendent par un de ces termes. L'image devient alors monstrueuse et n'a plus aucun rapport avec le contexte qui traite de l'entretien de la vie. (verset 26) Comment, s'il s'agissait d'un tel prodige, ajouter une coudée à sa taille, Jésus pourrait-il dire dans Luc 12.26 "Si donc vous ne pouvez faire la moindre chose ?"
  • 6.29 Cependant, je vous dis que Salomon même, dans toute sa gloire, n'était pas vêtu comme l'un d'eux. Voir sur ces lis des champs le voyage en Terre sainte de M. F. Bovet, 7e édit., p. 382 et suivants
    Le voyageur vit avec admiration, sur le plateau de la montagne des Béatitudes, (Matthieu 8.1, note) au pied de l'éminence d'où il suppose que le Seigneur parlait "un magnifique tapis de ces anémones écarlates...Ici encore sa parole sera une démonstration : Observez les lis des champs !" Que de poésie et de vérité dans cette comparaison entre la magnificence de ces fleurs et "toute la gloire de Salomon !"
  • 6.30 Si donc Dieu revêt ainsi l'herbe des champs, qui est aujourd'hui, et qui demain est jetée dans le four, ne vous revêtira-t-il pas beaucoup plutôt, ô gens de petite foi ? La petite foi, ou plutôt le manque de cette foi qui n'est pas autre chose que la confiance du cœur en Dieu, telle est la cause de toutes les inquiétudes.
  • 6.32 car toutes ces choses, les païens les recherchent ; car votre Père céleste sait que vous avez besoin de toutes ces choses. Les païens doivent rechercher ces choses, y mettre leur cœur ou être en souci quand elles leur manquent, parce qu'au lieu du Dieu vivant ils adorent de fausses divinités ou une froide et impitoyable fatalité.
    Mais vous qui connaissez votre Père céleste ! il sait vos besoins cela doit vous suffire pour dissiper vos inquiétudes.
  • 6.33 Mais cherchez premièrement le royaume de Dieu et sa justice, et toutes ces choses vous seront données par-dessus. Premièrement : que ce soit là avant tout votre souci, le but de vos efforts, et quand vous aurez trouvé cette grande richesse, le royaume de Dieu (comparez Matthieu 3.2, note) et la justice de Dieu (Matthieu 5.6, note ; verset 1, note), alors votre Père céleste, qui voit que vous avez besoin de toutes ces autres choses vous les donnera par-dessus (grec elles vous seront ajoutées). Cette promesse ressemble au raisonnement du verset 25 : Celui qui donne de si grandes choses y ajoutera certainement les petites.
    - Encore ici, la justice est mise devant les yeux des disciples comme le but à atteindre. Les développements subséquents de l'œuvre du Seigneur et de ses révélations, leur montreront comment ils pourront y parvenir.
  • 6.34 Ne vous inquiétez donc point pour le lendemain ; car le lendemain aura souci de lui-même. A chaque jour suffit sa peine. Conclusion de toute cette partie du discours : paroles puisées dans l'expérience de la vie. Et d'abord pour le lendemain.
    On sait que toujours les inquiétudes se portent sur l'avenir. Or, le Seigneur aurait pu nous dire que cet avenir ne nous appartient pas, que nous ne le verrons peut-être jamais. Mais il dit autre chose. Non pas, selon nos versions ordinaires, que le lendemain prendra soin de ce qui le regarde, mais que le lendemain s'inquiétera de lui-même. C'est-à-dire (en conservant à ce verbe le même sens qu'aux versets précédents) que le lendemain aura, par la force des choses, dans cette pauvre vie, ses propres sujets d'inquiétudes.
    "Pourquoi veux-tu t'inquiéter au delà d'aujourd'hui et prendre sur toi le mal de deux jours ? Contente-toi de celui que ce jour t'impose, demain t'apportera autre chose." Luther
    Cette interprétation est seule en harmonie avec cette dernière parole : au jour suffit sa peine, ou son mal, sa misère. Oui, ce mal de chaque jour suffit ; il est même souvent bien lourd pour notre faiblesse. Quelle compassion Jésus met dans ce conseil de ne pas y ajouter le mal du lendemain !
  • Matthieu 7

  • 7.1 Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés. Chapitre 7. La Réforme de la vie religieuse (Suite.)
  • 7.2 Car du même jugement dont vous jugez, vous serez jugés ; et de la même mesure dont vous mesurez, il vous sera mesuré. Le discours passe. sans transition marquée, à une série d'exhortations qui achèvent de caractériser la justice du royaume des cieux et la conduite de l'enfant de Dieu.
    - De même que celui-ci doit montrer dans ses rapports avec Dieu un cœur simple et droit, qui ne cherche pas à servir deux maîtres (Matthieu 6.24) mais qui se confie au Père céleste, (Matthieu 6.32) de même, dans ses rapports avec le prochain, il doit faire preuve de la même simplicité et de la même droiture et être animé de cette charité "qui ne soupçonne point le mal et ne se réjouit point de l'injustice, mais qui excuse tout, croit tout, espère tout." Jésus interdit à ses disciples de se constituer juges de leurs frères, ce qu'ils ne peuvent faire qu'en oubliant leurs propres péchés (verset 3) et en se mettant à la place de Dieu, à qui seul appartient le jugement. (Comparer Romains 2.1 et suivants)
    C'est à ce jugement de Dieu que le Sauveur en appelle comme motif de son exhortation : afin que vous ne soyez pas jugés.
    Calvin et d'autres exégètes entendent, à torts par ces mots et par ceux du verset 2, les jugements des hommes qui jugent à leur tour avec sévérité ceux qui les jugent. Cette petite morale utilitaire n'est pas dans l'esprit de Jésus.
    Non, c'est Dieu qui, dans sa rigoureuse justice, appliquera le même jugement et la même mesure dont ils auront usé, à ceux qui, étrangers à la miséricorde et à la charité, se livrent à cet esprit pharisaïque de jugement. (Comparer Luc 18.9-14)
    Jésus poursuit ainsi sa polémique contre la justice des scribes et des pharisiens (Matthieu 5.20)
    - Il faut savoir concilier ce précepte avec le devoir chrétien de discerner et d'apprécier la valeur morale des caractères et des actions, à la lumière de la Parole de Dieu. (Matthieu 7.6,15 ; 1Corinthiens 5.12 ; 1Thessaloniciens 5.21,1Jean 4.1) Mais ce discernement, sans lequel il n'y aurait point de vie morale en ce monde, ne doit pas nous entraîner à porter sur les hommes et sur les motifs cachés de leur conduite un jugement définitif qui n'appartient qu'à Dieu.
  • 7.5 Hypocrite, ôte premièrement de ton œil la poutre, et alors tu verras pour ôter le brin de paille de l'œil de ton frère. Une paille et une poutre !
    Hyperbole destinée à faire sentir la folie qu'il y a à se préoccuper des fautes et des défauts d autrui, tandis qu'on est soi-même aveuglé par de très grands péchés.
    Là est l'hypocrisie C'est précisément la poutre qui t'aveugle ; ôte-la premièrement, puis tu verras et tu pourras alors réellement, avec délicatesse et charité, ôter le brin de paille de l'œil de ton frère.
  • 7.6 Ne donnez point ce qui est saint aux chiens, et ne jetez point vos perles devant les pourceaux ; de peur qu'ils ne les foulent à leurs pieds, et que, se tournant, ils ne vous déchirent. Le devoir de ne pas juger a ses limites, il n'exclut pas celui de discerner. Tel est le seul rapport admissible entre cette parole et celles qui précèdent. Plusieurs interprètes pensent qu'il n'en faut chercher aucun et prétendent que ce verset 6, très authentique d'ailleurs, a été intercalé ici par Matthieu. Cette supposition n'est point inadmissible, mais elle n'est nullement nécessaire.
    - Ce qui est saint, ou les choses saintes selon nos versions ordinaires, ce sont les vérités de la Parole de Dieu, les expériences produites dans l'âme par l'Evangile et que Jésus compare à des perles précieuses.
    Il ne faut pas les présenter à des hommes si corrompus que Jésus peut les comparer à des animaux impurs. Ils ne pourraient que les profaner (fouler aux pieds) et elles ne feraient qu'exciter leur haine et leurs violentes persécutions.
  • 7.8 car quiconque demande, reçoit ; et qui cherche, trouve ; et à celui qui heurte, il sera ouvert. Ici encore, il est inutile de rechercher la connexion avec ce qui précède et ce qui suit. Cet enseignement sur la prière peut très bien avoir fait partie du sermon sur la montagne, mais il est sur que Luc, (Luc 11.9) en lui assignant sa place à la suite d'une parabole sur l'efficacité de la prière en fait encore mieux ressortir la beauté et la force. Du reste, c'est là une de ces courtes et importantes sentences qui peuvent avoir reparu plus d'une fois dans les enseignements de Jésus.
    - Demander, chercher, heurter, trois degrés d'une progression dans la sainte action de la prière, quand Dieu ne l'exauce pas dès l'abord. Ces termes en marquent la persistance et l'intensité croissante. Comparer Philippiens 4.6.
    Ce qui doit soutenir l'enfant de Dieu dans ses supplications toujours plus ardentes, c'est d'abord la triple promesse que Jésus ajoute ici à son exhortation, et ensuite la pensée qu'il s'adresse à son Père. (verset 11 ; comparez Luc 11.9,10, note.)
  • 7.11 Si donc, vous, qui êtes mauvais, savez donner à vos enfants de bonnes choses, combien plus votre Père qui est dans les cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent ? Jésus pour nous convaincre de l'efficacité de la prière, en fonde l'assurance sur l'amour d'un père pour son enfant.
    Un père ne donnera pas à son enfant une pierre inutile ou un serpent dangereux, ce qui serait une cruelle ironie, un acte contre nature.
    Combien moins votre Père ! Double contraste : il est amour, et vous êtes mauvais, même dans vos affections naturelles, toujours entachées d'égoïsme, vous pouvez faire du mal sans le vouloir à ceux que vous aimez, lui ne donne que des biens, ou de bonnes choses. (Comparer Luc 11.12,13, note.)
  • 7.12 Toutes les choses donc que vous voulez que les hommes vous fassent, faites-les leur aussi vous-mêmes, car c'est la loi et les prophètes. 12 à 29 Conclusion du discours.
    Donc : à quoi faut-il rapporter cette particule conclusive ? Les uns répondent : au verset 11, et alors l'exhortation qui suit ici signifierait : Imitez donc envers les hommes la bonté de Dieu. D'autres voient dans cette particule et dans l'exhortation un bref résumé de tout ce que Jésus a dit sur les devoirs envers le prochain depuis Matthieu 5.17, et ils appuient leur opinion sur ce motif indiqué : car c'est là la loi et les prophètes, cette loi que Jésus a si longuement interprétée dans toute sa spiritualité. Elle est accomplie en effet dans ce devoir de faire aux autres, par amour, tout le bien que nous aimerions qu'ils nous fissent.
    Seulement, il ne faut pas oublier que le grand commandement de l'amour du prochain a sa source dans l'amour pour Dieu, et que celui-ci, à son tour, n'est inspiré au cœur de l'homme que par l'amour de Jésus. Luc Luc 6.31 place aussi cette sentence dans le sermon sur la montagne, mais dans un ordre d'idées différent.
  • 7.14 Combien étroite est la porte et resserré le chemin qui mène à la vie ! et il y en a peu qui le trouvent. Pour ce qui concerne la critique du texte, il faut remarquer :
    1° que, selon Sin. et des Pères, on devrait lire : "Large et spacieux est le chemin qui mène à la perdition, étroit et resserré est le chemin qui mène à la vie." Ainsi serait omis ce mot la porte, qui ne se trouverait qu'au commencement de l'exhortation. Mais ces autorités ne sont pas décisives.
    2° Tischendorf, Westcott et Hort, Weiss adoptent la leçon de Sin. et B. : "Parce que, car étroite est la porte" Lachmann, Tregelles, Meyer préfèrent la leçon de la grande majorité des documents : "Combien étroite est la porte." Cette dernière est à retenir, car, si elle n'était authentique, son introduction dans le texte s'expliquerait difficilement.
    - Entrez, dit Jésus ; où ? évidemment dans le royaume de Dieu. Mais quel contraste ! Il y a une porte large, un chemin spacieux, facile suivi par la multitude, où chacun peut entrer et marcher avec ses convoitises et ses péchés, mais qui conduit à la perdition, c'est-à-dire à la mort, à la destruction. (Philippiens 3.19 ; Hébreux 10.39 ; 1Timothée 6.9)
    Et il y a une porte étroite, très étroite, où l'on ne peut entrer qu'en devenant petit, que par la repentance et le renoncement. Elle introduit dans un chemin resserré, difficile, image des fatigues et des souffrances morales de la vie chrétienne ; mais il conduit à la vie !
    - Plusieurs interprètes, surtout parmi les mystiques, ont interverti l'ordre de cette belle image, se représentant le chemin (la vie chrétienne ici bas) avant la porte, dont ils font l'entrée du ciel à l'heure de la mort. Mais Jésus place la porte avant le chemin c'est dès ici-bas qu'il faut entrer dans son royaume par la conversion et il faut persévérer jusqu'à la fin par une sanctification constante.
  • 7.15 Gardez-vous des faux prophètes, qui viennent à vous en vêtements de brebis, mais qui au dedans sont des loups ravisseurs. Pour marcher sûrement dans le chemin de la vérité (vers. 13, 14), il faut se garder des séductions de l'erreur.
    - Qui étaient, dans la pensée de Jésus, les faux prophètes ? C'étaient, en première ligne, les docteurs de la loi, les pharisiens, les chefs des prêtres, qui, semblables à leurs devanciers, (Jérémie 28) entraînaient le peuple à sa ruine. (Comparer Luc 6.26) Mais le Seigneur voyait plus loin encore que le moment présent ; il savait que dans son Eglise aussi se lèveraient de faux docteurs prétendant parler au nom de Dieu. Les versets de Matthieu 7 ; 21-23, et surtout Matthieu 24.11,24 montrent avec évidence que Jésus pensait à ce péril futur.
    - En vêtements de brebis, avec l'apparence de la douceur, de l'innocence, de la vérité, mais au dedans, considérés du dedans (grec), selon leur vraie nature, ils sont des loups ravissants ou rapaces, qui enlèvent et dévorent les brebis.
  • 7.20 C'est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. L'erreur n'est pas toujours facile à discerner d'avec la vérité. Jésus donne donc, dans ces versets, (versets 16-20) une marque à laquelle on peut reconnaître les faux prophètes : leurs fruits. Il ne faut pas entendre par là, avec Calvin et d'autres, uniquement la doctrine, puisque c'est là précisément ce qu'il s'agit de reconnaître.
    Les fruits ce sont, d'une part, les conséquences pratiques des doctrines annoncées, conséquences qui ne tardent pas à se manifester dans les églises ; et d'autre part la vie, l'esprit de ceux qui les annoncent. Non que les faux docteurs soient nécessairement des hommes impies ou immoraux, et les vrais docteurs des saints, mais le discernement spirituel ne se trompe guère sur les caractères essentiels de la vie chrétienne.
    Les épines ne produisent pas des raisins, ni les chardons des figues. C'est ainsi que tout arbre, bon ou mauvais, se reconnaît à ses fruits. Et ce principe s'applique aussi bien à ceux qui professent la vérité qu'aux défenseurs de l'erreur.
    "La bonté de l'arbre même, c'est la vérité et la lumière interne, la bonté des fruits, c'est la sainteté de la vie. Si les fruits étaient la doctrine, aucun orthodoxe ne pourrait être damné." Bengel.
    Lévitique 5.19, qui prononce la sentence des faux docteurs, n'appartient pas à l'ensemble de la pensée. C'est une parole de Jean-Baptiste, (Matthieu 3.10) que Jésus pouvait avoir adoptée et que Matthieu reproduit ici.
    - Quand Jésus prend pour exemple les épines et les chardons, "cet exemple est tout naturel et se présente de lui-même en Palestine. Partout où il n'y a pas de culture, l'épine et le chardon abondent." F. Bovet, Voyage en Terre-Sainte, 7e édit., p. 272
  • 7.21 Ce n'est pas quiconque me dit : Seigneur, Seigneur, qui entrera dans le royaume des cieux ; mais celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Jésus rend ici, (versets 21-23) sans image, la pensée des versets précédents. Ce qui prouve qu'il s'agit bien des mêmes faux prophètes, confessant le Seigneur Jésus en paroles, c'est qu'ils ont prophétisé (enseigné, prêché) en son nom (verset 22) et qu'il les jugera par leurs fruits. (verset 23)
    - Le titre de Seigneur était celui que les disciples donnaient à Jésus et qu'il approuvait Jean 13.13 ; il devint aussi dans l'Eglise une confession de sa grandeur divine 1Corinthiens 12.3 ; Philippiens 2.11, et il avait aux yeux des chrétiens une signification d'autant plus importable que ce nom est, dans la version grecque : des Septante, qu'ils lisaient, la traduction constante de celui de Jéhovah. Or, prononcer des lèvres ce nom : saint, le donner à Jésus sans faire la volonté de son Père, ce culte formaliste n'ouvrira à personne l'accès au royaume des cieux.
  • 7.22 Plusieurs me diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n'est-ce pas en ton nom que nous avons prophétisé ? et en ton nom que nous avons chassé des démons ? et en ton nom que nous avons fait plusieurs miracles ? Au jour du jugement éternel, souvent ainsi désigné dans l'Ecriture comme le jour décisif. 2Thessaloniciens 1.7-10-2Timothée 1.18,4.8
    Prophétiser, parler au nom du Seigneur comme prophète ou envoyé de Dieu ; (comparez 1Corinthiens 12.10 ; 14.3) il s'agit ici du don de prophétie tel qu'il se manifesta plus tard dans l'Eglise chrétienne.
    Chasser des démons, guérir des démoniaques malades. Faire des miracles (grec actes de puissance), divers actes que peut seule produire une force surnaturelle. Il est donc possible que ces actes soient effectués par des hommes qui n'ont point éprouvé la puissance morale et régénératrice de l'Esprit de Dieu. C'est ce que suppose l'apôtre Paul, (1Corinthiens 13.2 ; 2Thessaloniciens 2.9) et que Jésus déclare positivement ailleurs. (Matthieu 24.24)
    Et il faut remarquer ce mot trois fois répété : en ton nom (grec par ton nom, en l'employant comme un moyen), ce nom de Seigneur, que ces hommes invoquaient pour accomplir ces actes de puissance. Cet avertissement s'applique encore à l'Eglise de nos jours.
  • 7.23 Et alors je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connus. Retirez-vous de moi, vous qui faites l'iniquité. Grec : Et alors je leur confesserai. Quand ? Voir le verset 22. Avec quelle majesté le Seigneur se pose comme juge du monde, dès les premiers temps de son ministère ! (Comparer verset 24 note.) Le fait-il moins clairement que dans saint Jean ? (Jean 5.22) Nous dira-t-on encore qu'il ne révèle pas sa divinité dans les synoptiques, ou qu'il n'est arrivé que fort tard...la conscience de sa dignité suprême ?
    - Je ne vous ai jamais connus doit s'entendre d'une connaissance fondée sur une communion vivante avec lui. (Jean 10.14 ; 1Corinthiens 8.3 ; 13.12 ; Galates 4.9)
    - Il faut remarquer que la cause de cette réjection est l'iniquité de tels hommes.
  • 7.27 Et la pluie est tombée, et les torrents sont venus, et les vents ont soufflé, et ils ont heurté contre cette maison-là ; et elle est tombée, et sa chute a été grande. Dans cette admirable parabole Jésus donne la conclusion (donc verset 24) et de ce qui précède immédiatement (versets 21-23) et de tout le discours.
    La comparaison si saisissante, avec sa répétition impressive des mêmes scènes de danger, avec ses énergiques contrastes : prudent, insensé, le roc, le sable point tombée, tombée, se comprend d'elle-même.
    L'exégèse n'a pas à rechercher le sens spirituel des détails, à se demander : qu'est-ce que le roc ? (dans lequel on a vu tour à tour Christ, les commandements de Dieu, la foi, la conscience par opposition à l'intelligence) ? ou qu'est-ce que le sable ? (interprété comme signifiant les opinions humaines, la propre justice, etc.).
    Jésus lui-même exprime clairement sa pensée par ces mots : pratiquer ou ne pas pratiquer ses paroles (grec les faire ou ne pas les faire). Dans le premier cas, ses paroles deviennent elles-mêmes le roc ; dans le dernier, il ne reste que le sable mouvant. Quant aux éléments déchaînés contre la maison, on y a vu toutes les épreuves, tous les dangers qui menacent la vie spirituelle et morale de l'âme, et cela est évident. Enfin la maison qui reste ferme représente non seulement le salut mais la victoire, le triomphe, tandis que sa chute, qui est si grande, c'est la ruine définitive, la perdition. (v 13.)
    - Il faut remarquer encore au point de vue critique qu'au verset 24, le texte reçu, avec C, les majuscules plus récents et une partie des versions, porte : je le comparerai, au lieu du passif : sera comparé.
    Quelque leçon qu'on adopte, à quoi faut-il rapporter le futur ? Les uns entendent : "Je le comparerai en ce moment même, dans ce discours ;" d'autres retrouvent ici la pensée que vient d'exprimer Jésus, (verset 22) en ce jour-là, au jour du jugement éternel.
    Ce n'est qu'alors, en effet, que sera révélé qui avait été fondé (plus-que-parfait) sur le roc ou sur le sable, quel édifice subsiste, lequel tombe.