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Matthieu 16-22 (Annotée Neuchâtel)

   1 Alors les pharisiens et les sadducéens s'approchant de lui, lui demandèrent, pour le tenter, de leur montrer un signe venant du ciel. 2 Mais répondant il leur dit : Quand le soir est venu, vous dites : Il fera beau temps, car le ciel est rouge ; 3 et le matin, vous dites : y aura aujourd'hui de l'orage, car le ciel est d'un rouge sombre. Hypocrites, vous savez bien discerner l'apparence du ciel, et vous ne pouvez discerner les signes des temps ? 4 Une génération méchante et adultère demande un signe ; mais il ne lui sera donné aucun autre signe que le signe de Jonas. Et les laissant, il s'en alla.
   5 Et les disciples, en passant à l'autre bord, avaient oublié de prendre des pains. 6 Or Jésus leur dit : Gardez-vous avec soin du levain des pharisiens et des sadducéens. 7 Mais ils raisonnaient en eux-mêmes, disant : C'est parce que nous n'avons point pris de pains. 8 Et Jésus, connaissant cela, dit : Pourquoi raisonnez-vous en vous-mêmes, gens de peu de foi, sur ce que vous n'avez point pris de pains ? 9 Ne comprenez-vous pas encore ? et ne vous rappelez-vous pas les cinq pains des cinq mille, et combien vous en remportâtes de paniers ; 10 ni les sept pains des quatre mille, et combien vous en remportâtes de corbeilles ? 11 Comment ne comprenez-vous pas que ce n'est pas de pains que je vous ai parlé ? Mais gardez-vous du levain des pharisiens et des sadducéens ! 12 Alors ils comprirent que ce n'était pas du levain du pain qu'il leur avait dit de se garder, mais de la doctrine des pharisiens et des sadducéens.
   13 Et Jésus étant arrivé sur le territoire de Césarée de Philippe, interrogeait ses disciples, disant : Qui disent les hommes que je suis, moi le fils de l'homme ? 14 Et ils dirent : Les uns, Jean-Baptiste ; d'autres, Elie ; d'autres, Jérémie, ou l'un des prophètes. 15 Il leur dit : Mais vous, qui dites-vous que je suis ? 16 Simon Pierre répondant dit : Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. 17 Et Jésus répondant lui dit : Heureux es-tu, Simon, fils de Jona ; parce que ce ne sont pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela, mais c'est mon Père qui est dans les cieux. 18 Et moi aussi je te dis que tu es Pierre et que sur ce roc-là je bâtirai mon Eglise, et les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle. 19 Et je te donnerai les clefs du royaume des cieux ; et ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux ; et ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. 20 Alors il défendit à ses disciples de dire à personne qu'il était, lui, le Christ.
   21 Dès lors Jésus commença à montrer à ses disciples qu'il lui fallait aller à Jérusalem, et souffrir beaucoup de la part des anciens et des principaux sacrificateurs et des scribes, et être mis à mort, et ressusciter le troisième jour. 22 Et Pierre, l'ayant pris à part, se mit à le reprendre, disant : A Dieu ne plaise, Seigneur, cela ne t'arrivera certainement pas. 23 Mais lui, s'étant tourné, dit à Pierre : Va arrière de moi, Satan, tu m'es en scandale, parce que tu ne penses pas les choses qui sont de Dieu, mais celles qui sont des hommes. 24 Alors Jésus dit à ses disciples : Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, et qu'il se charge de sa croix, et qu'il me suive. 25 Car quiconque voudra sauver sa vie, la perdra ; et quiconque perdra sa vie à cause de moi, la trouvera. 26 Car que servira-t-il à un homme de gagner le monde entier, s'il perd son âme ? ou que donnera l'homme en échange de son âme ? 27 Car le fils de l'homme doit venir dans la gloire de son Père, avec ses anges ; et alors il rendra à chacun selon ses oeuvres. 28 En vérité, je vous dis. qu'il y a quelques-uns de ceux qui sont ici présents, qui ne goûteront point la mort qu'ils n'aient vu le fils de l'homme venant en son règne.

Matthieu 17

   1 Et six jours après, Jésus prend avec lui Pierre et Jacques et Jean son frère, et les mène à l'écart sur une haute montagne. 2 Et il fut transfiguré en leur présence, et son visage resplendit comme le soleil, tandis que ses vêtements devinrent blancs comme la lumière. 3 Et voici, Moïse et Elie leur apparurent, s'entretenant avec lui. 4 Alors Pierre, prenant la parole, dit à Jésus : Seigneur, il est bon que nous soyons ici ; si tu le veux, faisons ici trois tentes, une pour toi, et une pour Moïse, et une pour Elie. 5 Comme il parlait encore, voici, une nuée lumineuse les couvrit : et voici, une voix sortant de la nuée, dit : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je me complais ; écoutez-le. 6 Ce que les disciples ayant entendu, ils tombèrent sur leur face et furent saisis d'une très grande crainte. 7 Mais Jésus s'étant approché, les toucha et leur dit : Levez-vous et n'ayez point peur. 8 Alors ayant levé les yeux, ils ne virent personne que Jésus seul.
   9 Et comme ils descendaient de la montagne, Jésus leur commanda, disant : Ne parlez à personne de cette vision, jusqu'à ce que le fils de l'homme soit ressuscité d'entre les morts. 10 Et les disciples l'interrogèrent, disant : Pourquoi donc les scribes disent-ils qu'il faut qu'Elie vienne premièrement ? 11 Et il répondit : Il est vrai qu'Elie doit venir et rétablir toutes choses. 12 Mais je vous dis qu'Elie est déjà venu, et ils ne l'ont point reconnu, mais ils lui ont fait tout ce qu'ils ont voulu. C'est de même aussi que le fils de l'homme doit souffrir de leur part. 13 Les disciples comprirent alors que c'était de Jean-Baptiste qu'il leur parlait.
   14 Et lorsqu'ils furent arrivés près de la foule, un homme s'approcha de lui et se jeta à genoux devant lui, 15 disant : Seigneur, aie pitié de mon fils, parce qu'il est lunatique, et il est bien malade ; car il tombe souvent dans le feu et souvent dans l'eau. 16 Et je l'ai amené à tes disciples ; et ils n'ont pu le guérir. 17 Et Jésus répondant, dit : O génération incrédule et perverse ! jusques à quand serai-je avec vous ? jusques à quand vous supporterai-je ? Amenez-le-moi ici. 18 Et Jésus le réprimanda, et le démon sortit de lui ; et dès cette heure-là l'enfant fut guéri. 19 Alors les disciples s'approchèrent de Jésus en particulier, et lui dirent : Pourquoi n'avons-nous pas pu le chasser ? 20 Et il leur dit : A cause de votre peu de foi. Car, en vérité, je vous dis que si vous avez de la foi comme un grain de sénevé, vous direz à cette montagne : Transporte-toi d'ici là, et elle se transportera, et rien ne vous sera impossible. 21 Mais cette sorte de démons ne sort que par la prière et par le jeûne.
   22 Or, comme ils se trouvaient ensemble dans la Galilée, Jésus leur dit : Le fils de l'homme doit être livré entre les mains des hommes ; 23 et ils le feront mourir ; et le troisième jour il ressuscitera. Et ils furent fort attristés.
   24 Or, comme ils arrivaient à Capernaüm, ceux qui percevaient les deux drachmes s'approchèrent de Pierre, et lui dirent : Votre Maître ne paie-t-il pas les deux drachmes ? 25 Il dit : Oui. Et quand il fut entré dans la maison, Jésus le prévint, disant : Que t'en semble, Simon ? les rois de la terre, de qui prennent-ils des tributs ou des impôts ? de leurs fils, ou des étrangers ? 26 Pierre lui dit : Des étrangers. Jésus lui répondit : Les fils en sont donc exempts. 27 Mais afin que nous ne les scandalisions point, va à la mer, jette un hameçon, et prends le premier poisson qui montera ; et quand tu lui auras ouvert la bouche, tu trouveras un statère ; prends-le, et le leur donne pour moi et pour toi.

Matthieu 18

   1 En cette heure-là, les disciples s'approchèrent de Jésus et dirent : Qui donc est le plus grand dans le royaume des cieux ? 2 Et ayant appelé un petit enfant, il le plaça au milieu d'eux, 3 et dit : En vérité, je vous dis que si vous ne vous convertissez et ne devenez comme les petits enfants, vous n'entrerez point dans le royaume des cieux. 4 Quiconque donc se rendra humble comme ce petit enfant, celui-là est le plus grand dans le royaume des cieux. 5 Et qui recevra un seul petit enfant comme celui-ci en mon nom, me reçoit. 6 Mais celui qui scandalisera un seul de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu'on lui pendît au cou une meule de moulin et qu'on le jetât au fond de la mer. 7 Malheur au monde à cause des scandales ! Car il est nécessaire qu'il arrive des scandales ; mais malheur à l'homme par qui le scandale arrive. 8 Que si ta main ou ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-les et jette-les loin de toi ; mieux vaut pour toi entrer dans la vie manchot ou boiteux, que d'avoir deux mains ou deux pieds, et d'être jeté dans le feu éternel. 9 Et si ton oeil est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi ; mieux vaut pour toi entrer dans la vie n'ayant qu'un oeil, que d'avoir deux yeux et d'être jeté dans la géhenne du feu. 10 Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits ; car je vous dis que leurs anges dans les cieux regardent sans cesse la face de mon Père qui est dans les cieux. 11 Car le Fils de l'homme est venu sauver ce qui est perdu. 12 Que vous en semble ? Si un homme a cent brebis, et qu'une seule d'entre elles s'égare, ne laisse-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf sur les montagnes pour aller chercher celle qui est égarée ? 13 Et s'il arrive qu'il la trouve, en vérité, je vous dis qu'il en a plus de joie que des quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont point égarées. 14 Ainsi, ce n'est pas la volonté de votre Père qui est aux cieux, qu'un seul de ces petits soit perdu.
   15 Et si ton frère pèche contre toi, va, reprends-le entre toi et lui seul ; s'il t'écoute, tu as gagné ton frère. 16 Mais s'il ne t'écoute pas, prends avec toi encore une ou deux personnes, afin que toute affaire soit établie sur la parole de deux ou trois témoins. 17 Que s'il ne les écoute pas, dis-le à l'Eglise ; et s'il n'écoute pas l'Eglise, qu'il te soit comme le païen et le péager. 18 En vérité, je vous dis que tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel ; et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel. 19 Je vous dis encore que si deux d'entre vous s'accordent sur la terre pour demander une chose quelconque, elle leur sera accordée par mon Père qui est aux cieux. 20 Car où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis là au milieu d'eux !
   21 Alors Pierre s'étant approché, lui dit : Seigneur, combien de fois-mon frère péchera-t-il contre moi et lui pardonnerai-je ? jusqu'à sept fois ? 22 Jésus lui dit : Je ne te dis pas jusqu'à sept fois, mais jusqu'à septante fois sept fois. 23 C'est pourquoi le royaume des cieux est semblable à un roi qui voulut faire rendre compte à ses serviteurs. 24 Quand il eut commencé à compter, on lui en amena un qui devait dix mille talents ; 25 et comme il n'avait pas de quoi payer, son seigneur commanda qu'il fût vendu, lui et sa femme et ses enfants et tout ce qu'il avait, et que la dette fût payée. 26 Et ce serviteur tombant à terre, se prosternait devant lui, disant : Aie patience envers moi, et je te paierai tout. 27 Et le seigneur de ce serviteur, ému de compassion, le relâcha, et lui quitta la dette. 28 Mais ce serviteur étant sorti, rencontra un de ses compagnons de service qui lui devait cent deniers ; et l'ayant saisi, il l'étranglait, en disant : Paie ce que tu dois ! 29 Et son compagnon de service, tombant à terre, le suppliait en disant : Aie patience envers moi, et je te paierai. 30 Mais lui ne voulut point ; et s'en étant allé, il le jeta en prison, jusqu'à ce qu'il eût payé ce qu'il devait. 31 Ses compagnons de service, voyant ce qui s'était passé, en furent fort attristés, et ils vinrent instruire leur seigneur de tout ce qui était arrivé. 32 Alors son seigneur l'ayant appelé, lui dit : Méchant serviteur, je t'ai quitté toute cette dette, parce que tu m'as supplié, 33 ne te fallait-il pas aussi avoir pitié de ton compagnon de service, comme moi aussi j'ai eu pitié de toi ? 34 Et son seigneur en colère le livra aux bourreaux jusqu'à ce qu'il eût payé tout ce qu'il lui devait. 35 C'est ainsi que vous fera mon Père céleste, si vous ne par- donnez pas, chacun à son frère, de tout votre coeur.

Matthieu 19

   1 Et il arriva, quand Jésus eut achevé ces discours, qu'il partit de Galilée, et s'en alla dans le territoire de la Judée, par l'autre côté du Jourdain. 2 Et de grandes foules le suivirent, et il les guérit là. 3 Alors des pharisiens s'approchèrent de lui pour le tenter et dirent : Est-il permis de répudier sa femme pour quelque sujet que ce soit ? 4 Mais lui, répondant, leur dit : N'avez-vous pas lu que Celui qui les créa les fit dès le commencement homme et femme, 5 et qu'il dit : A cause de cela, l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair ? 6 Ainsi ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Ce donc que Dieu a uni, que l'homme ne le sépare point. 7 Ils lui disent : Pourquoi donc Moïse a-t-il commandé de donner à la femme une lettre de divorce, et de la répudier ? 8 Il leur dit : C'est à cause de la dureté de votre coeur que Moïse vous a permis de répudier vos femmes ; mais il n'en était pas ainsi dès le commencement. 9 Mais je vous dis que quiconque répudie sa femme, si ce n'est pour cause de fornication, et en épouse une autre, commet adultère ; et que celui qui épouse une femme répudiée, commet adultère. 10 Ses disciples lui dirent : Si telle est la condition de l'homme à l'égard de la femme, il n'est pas avantageux de se marier. 11 Mais il leur dit : Tous ne comprennent pas cette parole, mais ceux-là seulement à qui cela est donné. 12 Car il y a des eunuques qui sont nés tels dès le sein de leur mère ; il y en a qui ont été faits eunuques par les hommes ; et il y en a qui se sont faits eunuques eux-mêmes pour le royaume des cieux. Que celui qui est capable de comprendre, comprenne.
   13 Alors on lui amena de petits enfants, afin qu'il leur imposât les mains, et qu'il priât ; mais les disciples les reprirent. 14 Mais Jésus leur dit : Laissez les petits enfants, et ne les empêchez point de venir à moi ; car le royaume des cieux est à ceux qui leur ressemblent. 15 Et leur ayant imposé les mains, il partit de là.
   16 Et voici, quelqu'un s'étant approché, lui dit : Maître, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle ? 17 Mais il lui dit : Pourquoi m'interroges-tu sur ce qui est bon ? Un seul est le bon. Mais si tu veux entrer dans la vie, garde les commandements. 18 Il lui dit : Lesquels ? Et Jésus lui répondit : Tu ne tueras point ; tu ne commettras point adultère ; tu ne déroberas point ; tu ne diras point de faux témoignage ; 19 honore père et mère ; et tu aimeras ton prochain comme toi-même. 20 Le jeune homme lui dit : J'ai observé toutes ces choses ; que me manque-t-il encore ? 21 Jésus lui dit : Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu as, et le donne aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel ; puis viens et suis-moi. 22 Mais quand le jeune homme eut entendu cette parole, il s'en alla tout triste ; car il avait de grands biens.
   23 Mais Jésus dit à ses disciples : En vérité, je vous le dis : Un riche entrera difficilement dans le royaume des cieux. 24 Et je vous le dis encore : Il est plus facile qu'un chameau passe par le trou d'une aiguille, qu'il ne l'est qu'un riche entre dans le royaume de Dieu. 25 Les disciples ayant entendu cela, étaient fort étonnés, et ils disaient : Qui donc peut être sauvé ? 26 Mais Jésus les regardant, leur dit : Quant aux hommes, cela est impossible ; mais quant à Dieu, toutes choses sont possibles.
   27 Alors Pierre répondant, lui dit : Voici, nous, nous avons tout quitté, et nous t'avons suivi ; que nous en arrivera-t-il donc ? 28 Et Jésus leur dit : En vérité je vous dis, que lors du renouvellement, lorsque le Fils de l'homme sera assis sur le trône de sa gloire, vous qui m'avez suivi, vous serez assis vous aussi sur douze trônes, jugeant les douze tribus d'Israël. 29 Et quiconque aura quitté frères ou soeurs, ou père, ou mère, ou enfants, ou champs, ou maisons, à cause de mon nom, recevra beaucoup plus, et héritera la vie éternelle. 30 Mais plusieurs des premiers seront les derniers, et plusieurs des derniers seront les premiers.

Matthieu 20

1 Car le royaume des cieux est semblable à un maître de maison qui sortit dès le point du jour afin de louer des ouvriers pour sa vigne. 2 Et étant convenu avec les ouvriers d'un denier pour la journée, il les envoya à sa vigne. 3 Puis étant sorti vers la troisième heure du jour, il en vit d'autres qui étaient sur la place sans rien faire ; 4 il leur dit de même : Allez, vous aussi, à la vigne, et ce qui sera juste je vous le donnerai ; 5 et ils allèrent. Etant sorti de nouveau vers la sixième et la neuvième heure, il fit encore de même. 6 Or, vers la onzième heure, étant sorti, il en trouva d'autres qui se tenaient là ; et il leur dit : Pourquoi vous tenez-vous ici tout le jour sans rien faire ? 7 Ils lui disent : Parce que personne ne nous a loués. Il leur dit : Allez, vous aussi, à la vigne. 8 Quand le soir fut venu, le maître de la vigne dit à son intendant : Appelle les ouvriers, et paie-leur le salaire, en commençant depuis les derniers jusqu'aux premiers. 9 Et ceux de la onzième heure étant venus, ils reçurent chacun un denier. 10 Or les premiers étant venus, ils s'attendaient à recevoir davantage ; mais ils reçurent, eux aussi, chacun un denier ; 11 et l'ayant reçu, ils murmuraient contre le maître de la maison, 12 disant : Ceux-là, les derniers, n'ont travaillé qu'une heure, et tu les as traités à l'égal de nous qui avons supporté le poids du jour et la chaleur. 13 Mais il répondit et dit à l'un d'eux : Ami, je ne te fais pas tort ; n'es-tu pas convenu avec moi d'un denier ? 14 Prends ce qui est à toi et va-t'en. Mais je veux donner à ce dernier autant qu'à toi. 15 Ne m'est-il donc pas permis de faire ce que je veux de ce qui est à moi ? Ou ton œil est-il mauvais parce que je suis bon ? 16 Ainsi les derniers seront les premiers, et les premiers seront les derniers.
   17 Et Jésus montant à Jérusalem, prit à part les douze, et leur dit en chemin : 18 Voici, nous montons à Jérusalem, et le fils de l'homme sera livré aux principaux sacrificateurs et aux scribes, et ils le condamneront à mort ; 19 et ils le livreront aux païens, pour qu'ils s'en moquent et le battent de verges et le crucifient ; et le troisième jour il ressuscitera.
   20 Alors la mère des fils de Zébédée s'approcha de lui avec ses fils, se prosternant et lui demandant quelque chose. 21 Et il lui dit : Que veux-tu ? Elle lui dit : Ordonne que ceux-ci, mes deux fils, soient assis l'un à ta droite et l'autre à ta gauche dans ton royaume. 22 Mais Jésus répondant dit : Vous ne savez ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire ? Ils lui disent : Nous le pouvons. 23 Il leur dit : Il est vrai que vous boirez ma coupe ; mais d'être assis à ma droite ou à ma gauche, il ne m'appartient pas de le donner, mais cela est donné à ceux à qui cela a été préparé par mon Père. 24 Les dix ayant entendu cela, s'indignèrent contre les deux frères. 25 Mais Jésus les ayant appelés, dit : Vous savez que les princes des nations les asservissent et que les grands exercent sur elles leur puissance. 26 Il n'en sera pas ainsi parmi vous ; au contraire, quiconque voudra être grand parmi vous, sera votre serviteur ; 27 et quiconque voudra être le premier parmi vous, sera votre esclave ; 28 de même que le fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour plusieurs.
   29 Et comme ils sortaient de Jéricho, une grande foule le suivit. 30 Et voici, deux aveugles assis au bord du chemin, ayant entendu que Jésus passait, crièrent, disant : Aie pitié de nous, Seigneur, fils de David ! 31 Et la foule les reprit pour les faire taire, mais ils crièrent plus fort, disant : Aie pitié de nous, Seigneur, fils de David ! 32 Et Jésus s'étant arrêté, les appela et dit : Que voulez-vous que je vous fasse ? 33 Ils lui disent : Seigneur, que nos yeux s'ouvrent. 34 Et Jésus, ému de compassion, toucha leurs yeux, et aussitôt ils virent de nouveau, et ils le suivirent.

Matthieu 21

   1 Et lorsqu'ils approchèrent de Jérusalem, et qu'ils furent arrivés à Bethphagé, vers le mont des Oliviers, alors Jésus envoya deux disciples, 2 en leur disant : Allez à la bourgade qui est devant vous, et vous trouverez aussitôt une ânesse attachée, et un ânon avec elle ; détachez-les et amenez-les moi. 3 Et si quelqu'un vous dit quelque chose, vous direz : Le Seigneur en a besoin, et aussitôt il les enverra. 4 Or ceci arriva, afin que fût accompli ce qui a été déclaré par le moyen du prophète, disant : 5 Dites à la fille de Sion : Voici, ton Roi vient à toi, doux et monté sur un âne, sur le poulain de celle qui porte le joug. 6 Les disciples s'en étant donc allés et ayant fait comme Jésus leur avait ordonné, 7 amenèrent l'ânesse et l'ânon et placèrent sur eux leurs vêtements, et il s'assit dessus. 8 Et la plupart des gens de la foule étendirent leurs propres vêtements sur le chemin, et d'autres coupaient des branches d'arbres et les étendaient sur le chemin. 9 Mais les foules qui précédaient et celles qui suivaient criaient, disant : Hosanna au fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna dans les lieux très hauts ! 10 Et quand il fut entré dans Jérusalem toute la ville fut en émoi, disant : Qui est celui-ci ? 11 Mais les foules disaient : Celui-ci il est le prophète, Jésus, de Nazareth en Galilée.
   12 Et Jésus entra dans le temple de Dieu, et il chassa tous ceux qui vendaient et qui achetaient dans le temple, et il renversa les tables des changeurs et les sièges de ceux qui vendaient des pigeons. 13 Et il leur dit : Il est écrit : Ma maison sera appelée une maison de prière ; mais vous en faites une caverne de voleurs. 14 Alors des aveugles et des boiteux s'approchèrent de lui dans le temple, et il les guérit. 15 Mais les principaux sacrificateurs et les scribes voyant les merveilles qu'il avait faites et les enfants qui criaient dans le temple et disaient : Hosanna au fils de David ! en furent indignés, 16 et ils lui dirent : Entends-tu ce que ceux-ci disent ? Et Jésus leur dit : Oui. N'avez-vous jamais lu : De la bouche des petits enfants et des nourrissons tu t'es préparé une louange ? 17 Et les laissant, il sortit de la ville pour aller à Béthanie, où il passa la nuit.
   18 Or le matin, comme il retournait à la ville, il eut faim. 19 Et voyant un figuier sur le chemin, il s'en approcha, mais il n'y trouva rien que des feuilles, et il lui dit : Que jamais aucun fruit ne provienne plus de toi ! et à l'instant le figuier sécha. 20 Et voyant cela les disciples s'étonnèrent et dirent : Comment ce figuier a-t-il séché à l'instant ? 21 Et Jésus répondant leur dit : En vérité, je vous le dis, si vous aviez de la foi et que vous ne doutiez point, non seulement vous feriez ce qui a été fait au figuier, mais si même vous disiez à cette montagne : Ote-toi de là et te jette dans la mer, cela se ferait. 22 Et tout ce que vous demanderez dans la prière avec foi vous le recevrez.
   23 Et quand il fut venu dans le temple, les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple vinrent à lui, comme il enseignait, et lui dirent : Par quelle autorité fais-tu ces choses, et qui t'a donné cette autorité ? 24 Jésus, répondant, leur dit : Je vous demanderai, moi aussi, une seule chose ; et si vous m'y répondez, je vous dirai, moi aussi, par quelle autorité je fais ces choses. 25 Le baptême de Jean, d'où venait-il ? du ciel ou des hommes ? Mais eux raisonnaient entre eux, disant : Si nous disons : Du ciel, il nous dira : Pourquoi donc n'avez-vous pas cru en lui ? 26 Et si nous disons : Des hommes, nous craignons la foule ; car tous tiennent Jean pour un prophète. 27 Et répondant ils dirent à Jésus : Nous ne savons. Et lui aussi leur dit : Moi non plus, je ne vous dis pas par quelle autorité je fais ces choses. 28 Mais que vous en semble ? Un homme avait deux enfants ; et s'adressant au premier, il dit : Mon enfant, va travailler aujourd'hui dans ma vigne. 29 Il répondit : Je ne veux pas ; mais plus tard, s'étant repenti, il y alla. 30 Puis il vint à l'autre, et lui dit la même chose. Celui-ci répondit : Oui, seigneur ; et il n'y alla pas. 31 Lequel des deux fit la volonté de son père ? Ils lui dirent : Le premier. Jésus leur dit : En vérité, je vous dis que les péagers et les femmes de mauvaise vie vous devancent dans le royaume de Dieu. 32 Car Jean est venu à vous dans la voie de la justice, et vous ne l'avez point cru, tandis que les péagers et les femmes de mauvaise vie l'ont cru ; mais vous, ayant vu cela, vous ne vous êtes pas même repentis ensuite pour le croire.
   33 Ecoutez une autre parabole : Il y avait un homme, maître de maison, qui planta une vigne, et l'entoura d'une haie, et y creusa un pressoir, et bâtit une tour ; et il l'afferma à des vignerons, et s'absenta. 34 Or, lorsque la saison des fruits approcha, il envoya ses serviteurs vers les vignerons pour recevoir ses fruits. 35 Mais les vignerons s'étant saisis de ses serviteurs, battirent l'un, tuèrent l'autre, et en lapidèrent un autre. 36 Il envoya encore d'autres serviteurs, en plus grand nombre que les premiers, et ils les traitèrent de même. 37 Ensuite il envoya vers eux son fils, disant : Ils auront du respect pour mon fils. 38 Mais les vignerons, voyant le fils, dirent entre eux : Celui-ci est l'héritier ; venez, tuons-le et possédons son héritage. 39 Et s'étant saisis de lui, ils le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent. 40 Quand donc le seigneur de la vigne sera venu, que fera-t-il à ces vignerons ? 41 Ils lui disent : Il fera périr misérablement ces misérables, et il affermera la vigne à d'autres vignerons qui lui en rendront les fruits en leur saison. 42 Et Jésus leur dit : N'avez-vous jamais lu dans les Ecritures : La pierre qu'ont rejetée ceux qui bâtissaient, elle est devenue la principale pierre de l'angle ; c'est par le Seigneur qu'elle l'est devenue, et elle est merveilleuse à nos yeux ? 43 C'est pourquoi je vous dis que le royaume de Dieu vous sera ôté et sera donné à une nation qui en produit les fruits. 44 Et celui qui tombera sur cette pierre sera brisé ; mais celui sur qui elle tombera, elle l'écrasera.
   45 Or après avoir entendu ses paraboles, les principaux sacrificateurs et les pharisiens comprirent que c'était d'eux qu'il parlait ; 46 et ils cherchaient à s'emparer de lui ; mais ils craignirent la foule, parce qu'elle le tenait pour un prophète.

Références croisées

16:1 Mt 5:20, Mt 9:11, Mt 12:14, Mt 15:1, Mt 22:15, Mt 22:34, Mt 23:2, Mt 27:62, Mt 16:6, Mt 16:11, Mt 3:7-8, Mt 22:23, Mc 12:18, Lc 20:27, Ac 4:1, Ac 5:17, Ac 23:6-8, Mt 19:3, Mt 22:18, Mt 22:35, Mc 10:2, Mc 12:15, Lc 10:25, Lc 11:16, Lc 11:53, Lc 11:54, Lc 20:23, Jn 8:6, Mt 12:38-39, Mc 8:11-13, Lc 11:16, Lc 11:29, Lc 11:30, Lc 12:54-56, Jn 6:30-31, 1Co 1:22
Réciproques : Ex 17:2, Jg 6:36, 2R 20:9, Pr 26:5, Es 7:11, Es 38:8, Lc 21:31, Lc 23:12, Jn 2:18, Jn 4:48, Jn 20:25, Ap 13:13
16:2 Lc 12:54-56
Réciproques : Gn 1:14, Dn 3:18
16:3 Mt 7:5, Mt 15:7, Mt 22:18, Mt 23:13, Lc 11:44, Lc 13:15, Mt 4:23, Mt 11:5, 1Ch 12:32
Réciproques : Gn 1:14, Est 1:13, Ec 3:1, Es 9:17, Mt 6:2, Mt 21:27, Lc 12:56, Rm 13:11
16:4 Mt 12:39-40, Mc 8:12, Mc 8:38, Ac 2:40, Jon 1:17, Lc 11:29-30, Mt 15:14, Gn 6:3, Os 4:17, Os 9:12, Mc 5:17-18, Ac 18:6
Réciproques : Dt 32:5, 2R 14:25, Es 57:3, Jr 7:29, Mt 12:41, Mt 21:17, Mt 27:40, Mc 11:33, Lc 9:41, Lc 20:8, Ac 19:9, Rm 2:22, Jc 4:4
16:5 Mt 15:39, Mc 8:13-14
Réciproques : Lc 24:3
16:6 Lc 12:15, Mt 16:12, Ex 12:15-19, Lv 2:11, Mc 8:15, Lc 12:1, 1Co 5:6-8, Ga 5:9, 2Tm 2:16-17, Mt 16:1
Réciproques : Ex 13:7, Pr 19:27, Mt 3:7, Mt 6:1, Mt 7:15, Mt 22:23, Mc 12:13, Lc 20:27, Lc 20:46, Jn 4:33, 1Co 5:8, Col 2:8, 2P 3:17
16:7 Mc 8:16-18, Mc 9:10, Lc 9:46, Mt 15:16-18, Ac 10:14
Réciproques : Mt 9:4, Mc 2:6, Lc 20:14
16:8 Jn 2:24-25, Jn 16:30, He 4:13, Ap 2:23, Mt 6:30, Mt 8:26, Mt 14:31, Mc 16:14
Réciproques : Ex 40:33, 2R 4:43, Mt 9:4, Mt 14:20, Mt 17:17, Mc 2:6, Mc 4:13, Mc 4:40, Mc 8:16, Mc 8:17, Lc 12:28, Lc 24:38, Jn 6:43
16:9 Mt 15:16-17, Mc 7:18, Lc 24:25-27, Ap 3:19, Mt 14:17-21, Mc 6:38-44, Lc 9:13-17, Jn 6:9-13
Réciproques : Ne 9:17, Mt 15:34, Mt 15:37, Mc 4:13, Mc 6:52, Mc 8:17, Lc 9:17, Jn 16:18, 2Th 2:5, He 2:1, He 12:5
16:10 Mt 15:34, Mt 15:38, Mc 8:5-9, Mc 8:17-21
Réciproques : Mt 15:37, Mc 8:8, Lc 9:17, He 12:5
16:11 Mc 4:40, Mc 8:21, Lc 12:56, Jn 8:43
Réciproques : Lv 2:11, Ez 17:12, Mt 3:7, Mt 7:15, Mt 13:51, Mt 15:16, Mt 16:1, Mt 22:16, Mc 7:18, Mc 8:15, 2P 3:17
16:12 Mt 15:4-9, Mt 23:13-28, Ac 23:8
Réciproques : Ex 12:8, Ex 12:15, Lv 2:11, Pr 19:27, Mt 3:7, Mt 16:6, Mt 22:16, Mc 8:15, Mc 8:21, Lc 20:27, Ac 4:1, 1Co 5:8
16:13 Mt 15:21, Ac 10:38, Mc 8:27, Lc 9:18-20, Mt 8:20, Mt 9:6, Mt 12:8, Mt 12:32, Mt 12:40, Mt 13:37, Mt 13:41, Mt 25:31, Dn 7:13, Mc 8:38, Mc 10:45, Jn 1:51, Jn 3:14, Jn 5:27, Jn 12:34, Ac 7:56, He 2:14-18
Réciproques : Ct 5:9, Ez 2:1, Mt 20:17, Mt 21:11, Mt 22:42, Mc 2:10, Lc 5:24, Jn 7:12, Ac 9:30
16:14 Mt 14:2, Mc 8:28, Ml 4:5, Mc 6:15, Lc 9:18-19, Jn 7:12, Jn 7:40, Jn 7:41, Jn 9:17
Réciproques : 1R 17:1, Mt 3:1, Mt 21:11, Jn 1:21, Jn 7:39, Jn 9:2
16:15 Mt 13:11, Mc 8:29, Lc 9:20
Réciproques : Jn 20:6
16:16 Mt 14:33, Mt 26:63, Mt 27:54, Ps 2:7, Mc 14:61, Jn 1:49, Jn 6:69, Jn 11:27, Jn 20:31, Ac 8:37, Ac 9:20, Rm 1:4, He 1:2-5, 1Jn 4:15, 1Jn 5:5, 1Jn 5:20, Dt 5:26, Ps 42:2, Dn 6:26, Ac 14:15, 1Th 1:9
Réciproques : Dt 32:4, Js 3:10, Ps 27:5, Ps 125:1, Pr 22:12, Jr 10:10, Mt 10:2, Mt 16:22, Mc 3:16, Mc 5:7, Mc 8:29, Lc 2:11, Lc 9:20, Jn 1:34, Jn 9:35, Jn 17:25, Jn 20:6, Rm 4:11, 1Co 12:3, 2Co 1:19, 2Co 3:3, Ph 3:8, 1Tm 3:15, He 12:22, 1Jn 5:1, Ap 20:9
16:17 Mt 5:3-11, Mt 13:16-17, Lc 10:23-24, Lc 22:32, 1P 1:3-5, 1P 5:1, Jn 1:42, Jn 21:15-17, Ga 1:11-12, Ga 1:16, Mt 11:25-27, Es 54:13, Lc 10:21-22, Jn 6:45, Jn 17:6-8, 1Co 2:9-12, Ga 1:16, Ep 1:17-18, Ep 2:8, Ep 3:5, Ep 3:18, Ep 3:19, Col 1:26-27, 1Jn 4:15, 1Jn 5:20
Réciproques : Ps 1:1, Ps 32:1, Ps 119:18, Pr 30:3, Es 29:11, Es 29:18, Es 32:4, Es 53:1, Dn 11:35, Mt 7:21, Mt 13:11, Mt 16:22, Mc 4:11, Mc 13:26, Lc 8:10, Lc 9:20, Jn 3:3, Jn 6:44, Jn 12:38, Ac 13:6, 1Co 2:10, 1Co 12:3, 1Co 14:6, 1Co 15:50, 2Co 1:19, 2Co 3:14, Ga 2:11, Ga 5:17, Ep 6:12, Ph 1:29, Ph 3:8, 1P 1:12
16:18 Mt 10:2, Jn 1:42, Ga 2:9, Es 28:16, 1Co 3:10-11, Ep 2:19-22, Ap 21:14, Za 6:12-13, 1Co 3:9, He 3:3-4, Mt 18:17, Ac 2:47, Ac 8:1, Ep 3:10, Ep 5:25-27, Ep 5:32, Col 1:18, 1Tm 3:5, 1Tm 3:15, Gn 22:17, 2S 18:4, Jb 38:17, Ps 9:13, Ps 69:12, Ps 107:18, Ps 127:5, Pr 24:7, Es 28:6, Es 38:10, 1Co 15:55, Ps 125:1-2, Es 54:17, Jn 10:27-30, Rm 8:33-39, He 12:28, Ap 11:15, Ap 21:1-4
Réciproques : Gn 48:14, Ex 40:8, Ex 40:18, Nb 23:23, 2S 7:13, 2S 7:16, 2S 22:2, 1R 7:21, 1R 15:4, 2Ch 4:4, 2Ch 14:11, Est 4:14, Ps 48:8, Ps 87:1, Ps 87:5, Ps 129:2, Ps 147:2, Pr 9:1, Pr 10:25, Ct 8:9, Es 14:32, Es 22:22, Es 26:1, Es 33:20, Es 54:10, Es 56:5, Es 62:12, Dn 2:34, Mi 5:4, Za 4:9, Mt 7:25, Lc 22:18, Ac 5:39, Ac 12:24, Ac 15:7, Ga 2:11, Ep 1:22, Ep 2:20, He 3:6, He 10:21, Ap 12:8
16:19 Ac 2:14-42, Ac 10:34-43, Ac 15:7, Es 22:22, Ap 1:18, Ap 3:7, Ap 9:1, Ap 20:1-3, Mt 18:18, Jn 20:23, 1Co 5:4-5, 2Co 2:10, 1Th 4:8, Ap 11:6
Réciproques : Lv 13:3, Mc 13:34, Lc 9:1, 1Tm 3:15
16:20 Mt 8:4, Mt 17:9, Mc 8:30, Mc 9:9, Lc 9:21, Lc 9:36, Jn 1:41, Jn 1:45, Jn 20:31, Ac 2:36, 1Jn 2:22, 1Jn 5:1
Réciproques : Jn 4:26
16:21 Mt 17:22-23, Mt 20:17-19, Mt 20:28, Mt 26:2, Mc 8:31, Mc 9:31-32, Mc 10:32-34, Lc 9:22, Lc 9:31, Lc 9:44, Lc 9:45, Lc 18:31-34, Lc 24:6-7, Lc 24:26, Lc 24:27, Lc 24:46, 1Co 15:3-4, Mt 26:47, Mt 27:12, 1Ch 24:1-19, Ne 12:7, Mt 27:63, Jn 2:19-21, Ac 2:23-32
Réciproques : Lv 16:7, 2S 1:2, 1R 22:2, Mt 12:40, Mt 17:9, Mt 17:12, Mt 20:18, Mt 20:19, Mt 26:32, Mt 28:6, Mc 9:9, Mc 10:33, Mc 14:28, Lc 2:46, Lc 17:25, Lc 24:44, Jn 11:8, Jn 11:53, Jn 18:4, Jn 20:9, Jn 21:19, Ac 21:12, Rm 1:30, He 12:2
16:22 Mt 16:16-17, Mt 26:51-53, Mc 8:32, Jn 13:6-8, 1R 22:13, Ac 21:11-13
Réciproques : Mt 19:13, Mc 6:36, Mc 9:10, Lc 9:23, Lc 9:45, Lc 10:40, Jn 13:8, Jn 20:9, Ac 10:14
16:23 Mt 4:10, Gn 3:1-6, Gn 3:17, Mc 8:33, Lc 4:8, 2Co 11:14-15, 2S 19:22, 1Ch 21:1, Za 3:1-2, Jn 6:70, Mt 18:7, Es 8:14, Rm 14:13, Rm 14:21, Mc 8:33, Rm 8:5-8, 1Co 2:14-15, Ph 3:19, Col 3:2
Réciproques : 2S 16:10, 1R 13:16, Jb 2:10, Ps 119:25, Mt 5:30, Lc 9:55, Lc 17:1, Rm 7:14, 1Co 3:1, Ga 2:11, Ga 5:17, Ph 1:10
16:24 Mt 10:38, Mc 8:34, Mc 10:21, Lc 9:23-27, Lc 14:27, Ac 14:22, Col 1:24, 1Th 3:3, 2Tm 3:12, He 11:24-26, Mt 27:32, Mc 15:21, Lc 23:26, Jn 19:17, 1P 4:1-2
Réciproques : Gn 22:12, Ex 39:21, Lv 3:17, Js 3:3, Js 5:3, Js 10:4, Jg 6:27, Jg 7:17, Rt 1:14, 1R 17:5, 1R 20:35, 2R 6:19, Est 4:13, Jb 36:21, Es 20:2, Jr 36:8, Mt 4:19, Mt 7:14, Mt 13:21, Mt 19:21, Lc 5:27, Lc 9:59, Jn 10:4, Jn 10:27, Jn 12:26, Ac 11:23, Rm 8:17, Ph 2:21, 1Th 1:6, Tt 2:12, He 13:13, 1P 2:21
16:25 Mt 10:39, Est 4:14, Est 4:16, Mc 8:35, Lc 17:33, Jn 12:25, Ac 20:23-24, Ap 12:11
Réciproques : Jg 16:30, 2R 1:14, Est 4:13, Ec 3:6, Jr 26:21, Mt 7:14, Mt 19:29, 1P 3:14
16:26 Mt 5:29, Jb 2:4, Mc 8:36, Lc 9:25, Mt 4:8-9, Jb 27:8, Lc 12:20, Lc 16:25, Ps 49:7-8, Mc 8:37
Réciproques : Gn 37:26, Gn 37:27, Gn 47:19, Nb 22:17, 2R 1:14, 2R 7:15, Jb 1:9, Jb 20:28, Jb 33:27, Ps 120:3, Pr 3:14, Pr 8:11, Pr 11:4, Pr 13:8, Pr 16:16, Pr 19:1, Pr 19:16, Pr 23:23, Ec 1:3, Ec 2:22, Ec 3:6, Ec 3:9, Es 47:14, Jr 2:8, Jr 26:21, Jr 41:8, Ez 7:19, Am 4:3, So 1:18, Mt 10:39, Mt 13:45, Mt 18:9, Mt 19:22, Lc 17:31, Ac 27:18, Ac 27:38, Rm 2:9, 1Co 14:6, Ph 3:7, 2Tm 2:14
16:27 Mt 24:30, Mt 25:31, Mt 26:64, Mc 8:38, Mc 14:62, Lc 9:26, Lc 21:27, Lc 22:69, Mt 13:41, Mt 13:49, Dn 7:10, Za 14:5, 2Th 1:7-10, Jud 1:14, Mt 10:41-42, Jb 34:11, Ps 62:12, Pr 24:12, Es 3:10-11, Jr 17:10, Jr 32:19, Ez 7:27, Rm 2:6, 1Co 8:8, 2Co 5:10, Ep 6:8, 1P 1:17, Ap 2:23, Ap 22:12-15
Réciproques : 2Ch 6:30, Jb 21:19, Pr 12:14, Ec 3:17, Es 59:18, Ez 18:20, Ez 18:30, Ez 24:14, Ez 33:20, Os 12:2, Mt 5:12, Mt 6:1, Mt 19:28, Mc 13:26, Jn 1:51, Jn 5:22, Jn 21:22, Ac 3:20, Ac 7:56, Rm 2:16, 1Co 3:8, Ga 6:5, 1Th 4:16, 2Th 1:9, 1Tm 5:21, 2Tm 4:1, Tt 2:13, 1P 4:13, Ap 12:7, Ap 14:16, Ap 20:12, Ap 21:23
16:28 Mc 9:1, Lc 9:27, Lc 2:26, Jn 8:52, He 2:9, Mt 10:23, Mt 24:3, Mt 24:27-31, Mt 24:42, Mt 26:64, Mc 13:26, Lc 18:8, Lc 21:27-28
Réciproques : Mt 5:18, Mt 6:10, Mt 24:30, Mt 24:34, Mt 26:29, Mt 28:17, Mt 28:18, Mc 13:30, Lc 21:32, Jn 1:51, Jn 21:22, Ac 7:56, 2P 1:16
16:1 Mc 9:2-13, Lc 9:28-36, Mt 26:37, Mc 5:37, Lc 8:51, 2Co 13:1, 2P 1:18
Réciproques : 1R 19:11, Mt 4:21, Mt 10:2, Jn 1:14, Jn 20:26, Ac 3:1, 2P 1:16
16:2 Lc 9:29, Rm 12:2, Ph 2:6-7, Mt 28:3, Ex 34:29-35, Jn 1:14, Jn 17:24, Ac 26:13-15, Ap 1:13-17, Ap 10:1, Ap 19:12-13, Ap 20:11, Ps 104:2, Mc 9:3
Réciproques : Ex 24:10, Ps 18:12, Ps 45:2, Ec 8:1, Ct 5:15, Ct 6:10, Es 33:17, Dn 7:9, Dn 10:6, Ha 3:4, Mc 9:2, Jn 20:12, Ac 1:10, Ac 6:15, Ac 22:6, Ph 2:8, Ph 3:21, Ap 1:17, Ap 19:8
16:3 Mc 9:4, Lc 9:30-31, Mt 11:13-14, Dt 18:18, Dt 34:5-6, Dt 34:10, Lc 24:27, Lc 24:44, Jn 1:17, Jn 5:45-47, 2Co 3:7-11, He 3:1-6, Mt 17:10-13, 1R 17:1, 1R 18:36-40, 2R 2:11-14, Ml 4:5, Lc 1:17, Lc 9:33, Lc 16:16
Réciproques : Ac 7:37, 2P 1:17
16:4 Mc 9:5-6, Lc 9:33, Ex 33:18-19, Ps 4:6, Ps 16:11, Ps 63:1-5, Es 33:17, Za 9:17, Jn 14:8-9, Jn 17:24, Ph 1:23, 1Jn 3:2, Ap 21:23, Ap 22:3-5
Réciproques : Ex 18:17, Ex 38:21, Mt 17:10, Mc 9:4, Lc 9:30, Ac 3:22, Ac 26:22
16:5 Ex 40:34-35, 1R 8:10-12, Ps 18:10-11, Lc 9:34, Ac 1:9, Ap 1:7, Ex 19:19, Dt 4:11-12, Dt 5:22, Jb 38:1, Ps 81:7, Jn 5:37, Jn 12:28-30, Ac 9:3-6, Mt 3:17, Mc 1:11, Mc 9:7, Lc 3:22, Lc 9:35, Jn 3:16, Jn 3:35, Jn 5:20-23, Ep 1:6, Col 1:13, 2P 1:16-17, Mt 12:18, Es 42:1, Es 42:21, Jn 15:9-10, Dt 18:15, Dt 18:19, Ac 3:22-23, Ac 7:37, He 1:1-2, He 2:1-3, He 5:9, He 12:25-26
Réciproques : Gn 41:55, Gn 49:10, Ex 16:10, Ex 19:9, Ex 23:21, Ex 24:15, 2S 12:25, 2S 22:20, Jb 37:11, Ps 2:7, Ps 18:12, Ps 22:8, Ps 60:5, Ps 85:11, Ps 95:7, Ps 108:6, Pr 1:33, Pr 4:20, Pr 8:30, Pr 22:17, Es 49:3, Es 49:5, Es 53:10, Es 55:3, Ez 1:28, Mt 5:22, Mt 11:29, Mt 12:42, Mt 12:50, Mt 14:33, Mt 23:8, Mc 12:6, Lc 6:47, Lc 8:21, Lc 20:13, Jn 1:34, Jn 5:32, Jn 6:27, Jn 6:29, Jn 6:45, Jn 8:29, Jn 10:16, Jn 10:27, Ac 26:22, 1Co 3:23, 2Co 1:19, Ep 4:21, He 3:7, 1Jn 3:22, 1Jn 5:7, 1Jn 5:9, Ap 2:18, Ap 14:14
16:6 Lv 9:24, Jg 13:20, Jg 13:22, 1Ch 21:16, Ez 3:23, Ez 43:3, Dn 8:17, Dn 10:7-9, Dn 10:16-17, Ac 22:7, Ac 26:14, 2P 1:18
Réciproques : Gn 17:3, Gn 28:17, Ex 3:6, Ez 1:28, Dn 10:8, Lc 5:8, Ac 7:32
16:7 Dn 8:18, Dn 9:21, Dn 10:10, Dn 10:18, Ap 1:17, Lc 24:5, Ac 9:6
Réciproques : Nb 14:27, Ez 2:1
16:8 Mc 9:8, Lc 9:36, Ac 12:10-11
Réciproques : Dn 8:17
16:9 Mt 16:20, Mc 8:30, Mc 9:9-10, Lc 8:56, Lc 9:21-22, Mt 17:23, Mt 16:21, Lc 18:33-34, Lc 24:46-47
Réciproques : Es 1:1, Ez 1:1, Mt 8:4, Mt 9:30, Mt 12:16, Mt 28:6, Mc 5:43, Lc 9:36
16:10 Mt 17:3-4, Mt 11:14, Mt 27:47-49, Ml 4:5-6, Mc 9:11, Jn 1:21, Jn 1:25
Réciproques : Ml 3:1, Mc 6:15, Lc 9:8, Ap 20:4
16:11 Ml 4:6, Lc 1:16-17, Lc 3:3-14, Ac 3:21
Réciproques : Mc 6:15, Mc 9:2, Mc 9:11, Mc 15:35, Lc 20:4
16:12 Mt 11:9-15, Mt 21:23-25, Mt 21:32, Mc 9:12-13, Mc 11:30-32, Lc 7:33, Jn 1:11, Jn 5:32-36, Ac 13:24-28, Mt 11:2, Mt 14:3-10, Mc 6:14-28, Lc 3:19-20, Ac 7:52, Mt 16:21, Es 53:3-12, Lc 9:21-25, Ac 2:23, Ac 3:14-15, Ac 4:10
Réciproques : Mt 3:1, Mt 14:10, Mt 21:25, Lc 1:17, Lc 9:22, Lc 20:4, Ac 3:21
16:13 Mt 11:14
Réciproques : Mt 3:1, Mt 11:9, Mt 21:25, Mc 9:13
16:14 Mc 9:14-29, Lc 9:37-43, Mc 1:40, Mc 10:17, Ac 10:25-26
Réciproques : Mt 9:18, Lc 9:33, Jn 4:46
16:15 Mt 15:22, Mc 5:22-23, Mc 9:22, Lc 9:38-42, Jn 4:46-47, Mt 4:24, Mc 9:17-18, Mc 9:20-22, Mt 8:31-32, Jb 1:10-19, Jb 2:7, Mc 5:4-5
Réciproques : Mt 9:27, Lc 6:18
16:16 Mt 17:19-20, 2R 4:29-31, Lc 9:40, Ac 3:16, Ac 19:15-16
Réciproques : Jg 16:20, 2R 4:31, Mc 9:18
16:17 Mt 6:30, Mt 8:26, Mt 13:58, Mt 16:8, Mc 9:19, Mc 16:14, Lc 9:41, Lc 24:25, Jn 20:27, He 3:16-19, Ex 10:3, Ex 16:28, Nb 14:11, Nb 14:27, Ps 95:10, Pr 1:22, Pr 6:9, Jr 4:14, Ac 13:18
Réciproques : Nb 20:12, Dt 32:5, Dt 32:20, Js 7:7, Ps 62:3, Ps 82:2, Es 49:4, Mt 12:41, Mt 17:20, Mt 17:26, Lc 12:28, Ac 2:40, Ac 9:39, Ph 2:15, 2Th 3:2, He 5:12
16:18 Mt 12:22, Mc 1:34, Mc 5:8, Mc 9:25-27, Lc 4:35-36, Lc 4:41, Lc 8:29, Lc 9:42, Ac 16:18, Ac 19:13-15, Mt 9:22, Mt 15:28, Jn 4:52-53
Réciproques : Mt 4:24
16:19 Mc 4:10, Mc 9:28
Réciproques : Jg 1:19, Jb 22:30, Ps 106:34, Mt 17:16, Mt 24:3, Mc 9:18, Ac 3:16, 1Co 12:9, 2Co 6:13
16:20 Mt 17:17, Mt 14:30-31, He 3:19, Mt 21:21, Mc 11:23, Lc 17:6, 1Co 12:9, 1Co 13:2, Mt 13:31, Mc 4:31, Mc 9:23, Lc 1:37, Lc 18:27
Réciproques : Nb 20:12, Js 7:7, Jg 1:19, Jg 16:20, Jb 22:30, Mt 5:18, Mt 8:13, Mt 14:29, Mt 17:16, Mc 5:36, Mc 9:28, Mc 16:14, Lc 8:25, Lc 9:40, Lc 12:28, Lc 13:19, Ac 3:16, Jc 5:15
16:21 Mt 12:45, 1R 17:20-21, Dn 9:3, Mc 9:29, Ac 13:2-3, Ac 14:23, 1Co 7:5, 2Co 11:27, Ep 6:18
Réciproques : Lc 9:40, Lc 17:6, Jc 5:15
16:22 Mt 16:21, Mt 20:17-18, Mc 8:31, Mc 9:30-31, Mc 10:33-34, Lc 9:22, Lc 9:44, Lc 18:31-34, Lc 24:6-7, Lc 24:26, Lc 24:46, Mt 24:10, Mt 26:16, Mt 26:46, Ac 7:52, 1Co 11:23
Réciproques : Mt 26:2, Lc 17:25, Lc 24:44, Jn 18:4
16:23 Ps 22:15, Ps 22:22-31, Es 53:7, Es 53:10-12, Dn 9:26, Za 13:7, Ps 16:10, Jn 2:19, Ac 2:23-31, 1Co 15:3-4, Jn 16:6, Jn 16:20-22
Réciproques : Gn 22:4, Mt 12:40, Mt 16:21, Mt 17:9, Mt 20:18, Mt 27:63, Mt 28:6, Mc 10:33, Lc 9:44, Lc 17:25, Lc 18:31, Lc 24:6, Lc 24:44, Jn 18:4
16:24 Mc 9:33, Ex 30:13, Ex 38:26
Réciproques : 2Ch 24:9, Ne 10:32, Mt 4:13, Mt 11:23, Mt 26:17, Lc 9:50, Rm 13:6
16:25 Mt 3:15, Mt 22:21, Rm 13:6-7, 1S 17:25
Réciproques : Dt 15:3, Esd 4:13, Mt 8:14, Mt 21:28, Mt 26:17, Mc 12:14, Mc 12:17, Lc 10:36, 1Th 4:15
16:26 Mt 17:17
Réciproques : Dt 15:3, 1S 17:25, Lc 9:50, Lc 16:8, 1Th 5:22
16:27 Mt 15:12-14, Rm 14:21, Rm 15:1-3, 1Co 8:9, 1Co 8:13, 1Co 9:19-22, 1Co 10:32-33, 2Co 6:3, 1Th 5:22, Tt 2:7-8, Gn 1:28, 1R 17:4, Ps 8:8, Jon 1:17, Jon 2:10, He 2:7-8, 2Co 8:9, Jc 2:5
Réciproques : Ec 10:19, Ha 1:15, Lc 5:4, Lc 20:25, Lc 23:2
16:1 Mc 9:33-37, Mt 20:20-28, Mt 23:11, Mc 9:34, Mc 10:35-45, Lc 9:46-48, Lc 22:24-27, Rm 12:10, Ph 2:3, Mt 3:2, Mt 5:19-20, Mt 7:21, Mc 10:14-15
Réciproques : Mt 5:3, Mt 18:4, Mt 20:21, Ac 8:19, Rm 12:3, Rm 12:16
16:2 Mt 19:13-14, 1R 3:7, Jr 1:7, Mc 9:36-37
Réciproques : Ps 34:11, Mt 7:13, Lc 9:47
16:3 Mt 5:18, Mt 6:2, Mt 6:5, Mt 6:16, Jn 1:51, Jn 3:3, Mt 13:15, Ps 51:10-13, Ps 131:2, Es 6:10, Mc 4:12, Lc 22:32, Ac 3:19, Ac 28:27, Jc 5:19-20, Mc 10:14-15, Lc 18:16-17, 1Co 14:20, 1P 2:2, Mt 5:20, Mt 19:23, Lc 13:24, Jn 3:5, Ac 14:22, 2P 1:11
Réciproques : 1R 3:7, Ps 51:13, Mt 7:13, Mt 7:21, Mt 10:42, Mt 11:25, Mt 19:14, Mt 20:25, Mt 21:31, Mc 9:37, Mc 10:23, Lc 17:2, Lc 22:26, Jn 6:53, Ac 8:31, Ac 18:26, Ep 4:14
16:4 Mt 23:11-12, Ps 131:1-2, Es 57:15, Lc 14:11, 1P 5:5, Jc 4:10, Mt 18:1, Mt 20:26-27, Mc 10:43, Lc 9:48
Réciproques : 1S 15:17, 1R 3:7, Pr 29:23, Jr 13:18, Mt 11:25, Mt 20:25, Mc 10:14, Lc 18:16, Ac 8:31, Ac 10:33, Ac 18:26, 1Co 3:18, Ep 4:14
16:5 Mt 10:40-42, Mt 25:40, Mt 25:45, Mc 9:41, Lc 9:48, Lc 17:1-2, Mc 9:37, Jn 13:20, Ga 4:14
Réciproques : Pr 25:9, Mt 5:20, Mt 10:14, Lc 10:16, Jn 1:12, Rm 14:1, Phm 1:17
16:6 Ps 105:15, Za 2:8, Mc 9:42, Lc 17:1-2, Ac 9:5, Rm 14:13-15, Rm 14:21, Rm 15:1-3, 1Co 8:9-13, 1Co 10:32-33, 2Th 1:6-9, Mt 18:10, Mt 18:14, Za 13:7, Lc 17:2
Réciproques : Ex 15:5, Dt 22:8, Ps 73:15, Mt 5:30, Mt 25:40, Mc 14:21, Lc 9:48, Rm 14:20, 1Co 9:15, 2Co 6:3, Ph 1:10, Ph 2:4
16:7 Gn 13:7, 1S 2:17, 1S 2:22-25, 2S 12:14, Lc 17:1, Rm 2:23-24, 1Tm 5:14-15, 1Tm 6:1, Tt 2:5, Tt 2:8, 2P 2:2, Mc 13:7, Ac 1:16, 1Co 11:19, 2Th 2:3-12, 1Tm 4:1-3, 2Tm 3:1-5, 2Tm 4:3-4, Jud 1:4, Mt 13:41-42, Mt 23:13-28, Mt 26:24, Jn 17:12, Ac 1:18-20, 2P 2:3, 2P 2:15-17, Jud 1:11-13, Ap 2:14-15, Ap 2:20-23, Ap 19:20-21
Réciproques : Nb 32:15, Dt 22:8, 1S 2:24, 1R 14:16, Ps 73:15, Mt 5:30, Mt 11:6, Mt 11:21, Mt 16:23, Mc 14:21, Rm 14:13, Rm 14:21, Rm 16:17, 1Co 8:9, Ph 1:10, 1Jn 2:10
16:8 Mt 5:29-30, Mt 14:3-4, Dt 13:6-8, Mc 9:43-48, Lc 14:26-27, Lc 14:33, Lc 18:22-23, Es 2:20-21, Es 30:22, Ez 18:31, Rm 13:12, Ph 3:8-9, Mt 15:30-31, Mt 25:41, Mt 25:46, Es 33:14, Mc 9:48-49, Lc 16:24, 2Th 1:8-9, Ap 14:10, Ap 20:15, Ap 21:8
Réciproques : Ps 18:23, Pr 23:2, Es 30:33, Mt 5:22
16:9 Mt 19:17, Mt 19:23, Mt 19:24, Ac 14:22, He 4:11, Ap 21:27, Mt 16:26, Lc 9:24-25
Réciproques : Dt 32:22, Ps 18:23, Pr 23:2, Es 30:33, Mt 5:22, Mt 5:29, Mc 9:43, Lc 16:23
16:10 Mt 18:6, Mt 18:14, Mt 12:20, Ps 15:4, Za 4:10, Lc 10:16, Rm 14:1-3, Rm 14:10, Rm 14:13-15, Rm 14:21, Rm 15:1, 1Co 8:8-13, 1Co 9:22, 1Co 11:22, 1Co 16:11, 2Co 10:1, 2Co 10:10, Ga 4:13-14, Ga 6:1, 1Th 4:8, 1Tm 4:12, Mt 1:20, Mt 2:13, Mt 2:19, Mt 24:31, Gn 32:1-2, 2R 6:16-17, Ps 34:7, Ps 91:11, Za 13:7, Lc 16:22, Ac 5:19, Ac 10:3, Ac 12:7-11, Ac 12:23, Ac 27:23, He 1:14, 2S 14:28, 1R 22:19, Est 1:14, Ps 17:15, Lc 1:19
Réciproques : Gn 33:10, Jb 1:6, Jr 52:25, Za 6:5, Mt 7:21, Mt 10:42, Mt 22:30, Mt 25:40, Mc 9:37, Mc 9:42, Mc 10:14, Lc 9:48, Lc 15:10, Lc 17:2, Jn 21:15, Ac 12:15, Rm 14:3, 1Co 8:9, 1Co 8:12, 1Co 11:10, 1Co 13:12, Ap 8:2, Ap 21:12
16:11 Mt 9:12-13, Mt 10:6, Mt 15:24, Lc 9:56, Lc 15:24, Lc 15:32, Lc 19:10, Jn 3:17, Jn 10:10, Jn 12:47, 1Tm 1:15
Réciproques : Ps 72:13, Es 42:3, Es 62:12, Jr 50:6, Ez 34:16, Za 13:7, Mc 2:17, Lc 5:32, Lc 15:10, Jn 3:15, Jn 21:15, 1Co 8:12
16:12 Mt 21:28, Mt 22:42, 1Co 10:15, Mt 12:11, Ps 119:176, Es 53:6, Jr 50:6, Ez 34:16, Ez 34:28, Lc 15:4-7, Jn 10:11-21, 1P 2:25, 1R 21:17, Ez 34:6, Ez 34:12
Réciproques : Dt 22:1, Es 27:12, Ez 34:4, Dn 2:18, Lc 12:32, Ga 6:1
16:13 Ps 147:11, Es 53:11, Es 62:5, Jr 32:37-41, Mi 7:18, So 3:17, Lc 15:5-10, Lc 15:23, Lc 15:24, Jn 4:34-36, Jc 2:13
Réciproques : Dt 22:1, Ps 119:176, Ez 34:4, Lc 15:4, Lc 15:7
16:14 Lc 12:32, Jn 6:39-40, Jn 10:27-30, Jn 17:12, Rm 8:28-39, Ep 1:5-7, 1P 1:3-5, Mt 5:16, Mt 6:9, Mt 6:32, Es 40:11, Za 13:7, Jn 21:15, 1Co 8:11-13, 2Tm 2:10, He 12:13, 2P 3:9
Réciproques : Mt 10:42, Mt 18:6, Mt 18:10, Lc 9:48, Lc 12:30, Lc 15:10, Lc 17:2
16:15 Mt 18:35, Lv 6:2-7, Lc 17:3-4, 1Co 6:6-8, 1Co 8:12, 2Co 7:12, Col 3:13, 1Th 4:6, Lv 19:17, Ps 141:5, Pr 25:9-10, Pr 11:30, Rm 12:21, 1Co 9:19-21, Jc 5:19-20, 1P 3:1
Réciproques : Gn 9:22, Gn 21:25, Gn 45:1, Ex 22:9, Js 22:13, Jg 11:12, Jg 20:12, 2S 13:22, Pr 27:5, Pr 28:23, Ez 3:20, Mt 5:24, Mt 18:21, 1Co 6:1, Ep 5:11, 2Th 3:15, 1Tm 5:1, Tt 3:10, Jc 5:16
16:16 Nb 35:30, Dt 17:6, Dt 19:15, 1R 21:13, Jn 8:17, 2Co 13:1, 1Tm 5:19, He 10:28, 1Jn 5:7-8, Ap 11:3
Réciproques : Gn 31:37, Jg 11:12, Lc 17:4, 1Co 5:4
16:17 Ac 6:1-3, Ac 15:6-7, 1Co 5:4-5, 1Co 6:1-4, 2Co 2:6-7, 3Jn 1:9-10, Rm 16:17-18, 1Co 5:3-5, 1Co 5:9-13, 2Th 3:6, 2Th 3:14, 2Th 3:15, 1Tm 6:5, 2Jn 1:10-11, Mt 6:7, Esd 6:21, Ez 11:12, 2Co 6:14-17, Ep 4:17-19, Ep 5:11-12, Mt 5:46, Mt 11:19, Mt 21:31-32, Lc 15:1, Lc 18:11, Lc 19:2-3
Réciproques : Lv 13:3, Lv 14:40, Js 22:15, Esd 10:8, Ne 5:7, Ps 59:8, Pr 22:10, Mt 16:18, Mc 2:16, Jn 9:34, 1Co 5:11, 1Co 5:13, 1Tm 1:20, 1Tm 5:8
16:18 Mt 16:19, Jn 20:23, Ac 15:23-31, 1Co 5:4-5, 2Co 2:10, Ap 3:7-8
Réciproques : Lv 13:3, Es 22:22, Mt 5:18, Jn 9:34, 2Co 13:3, 1Tm 3:15
16:19 Mt 5:24, Mt 21:22, Mc 11:24, Jn 15:7, Jn 15:16, Ac 1:14, Ac 2:1-2, Ac 4:24-31, Ac 6:4, Ac 12:5, Ep 6:18-20, Ph 1:19, Jc 5:14-16, 1Jn 3:22, 1Jn 5:14-16, Ap 11:4-6, Jn 14:13-14, Jn 16:23
Réciproques : 1R 2:20, Es 22:22, Ez 14:16, Dn 2:18, Ml 3:16, Mt 7:21, Mt 24:14, Ac 4:31, Ac 8:15, Ac 12:12, 1P 3:7
16:20 Gn 49:10, Jn 20:19, Jn 20:26, 1Co 5:4, 1Th 1:1, Phm 1:2, Mt 28:20, Ex 20:24, Za 2:5, Jn 8:58, Ap 1:11-13, Ap 2:1, Ap 21:3
Réciproques : Gn 4:16, Gn 28:15, Ex 3:14, Lv 23:44, Js 6:27, 2Ch 17:3, 2Ch 20:9, Ps 46:5, Ct 6:2, Ct 7:5, Ct 8:13, Es 4:5, Ez 14:16, Ez 46:10, So 2:1, Ag 1:13, Ml 3:16, Mt 26:11, Mt 26:29, Lc 24:15, Jn 4:21, Jn 14:18, Jn 20:24, Ac 1:14, Ac 4:31, Ac 12:12, Ac 15:6, Rm 16:5, He 10:25
16:21 Mt 18:15, Lc 17:3-4
Réciproques : Pr 19:11, Za 8:23, Mt 5:22, Mt 6:12, Mt 6:14, 1Co 8:12, Ep 4:32, Col 3:13, Phm 1:12
16:22 Mt 6:11-12, Mt 6:14, Mt 6:15, Es 55:7, Mi 7:19, Mc 11:25-26, Rm 12:21, Ep 4:26, Ep 4:31, Ep 4:32, Ep 5:1, Col 3:13, 1Tm 2:8
Réciproques : Gn 4:24, Pr 19:11, Ec 11:2, Za 8:23, Lc 17:4
16:23 Mt 3:2, Mt 13:24, Mt 13:31, Mt 13:33, Mt 13:44, Mt 13:45, Mt 13:47, Mt 13:52, Mt 25:1, Mt 25:14, Mt 25:19-30, Lc 16:1-2, Lc 19:12-27, Rm 14:12, 1Co 4:5, 2Co 5:10-11
Réciproques : Gn 40:20, Dn 6:2, Mc 11:25, Lc 7:41, Lc 19:15
16:24 Lc 7:41-42, Lc 13:4, Lc 16:5, Lc 16:7, 1Ch 29:7, Esd 9:6, Ps 38:4, Ps 40:12, Ps 130:3-4
Réciproques : Gn 44:10, Est 3:9, Mt 25:15, Mt 25:19, Lc 16:1
16:25 Lv 25:39, 2R 4:1, Ne 5:5, Ne 5:8, Es 50:1
Réciproques : Gn 17:13, Gn 44:10, Ex 21:2, Dt 15:2, Dt 32:30, Jg 4:2, 1S 22:2, Pr 6:31, Pr 22:7, Lc 7:42, Rm 7:14
16:26 Mt 18:29, Lc 7:43, Rm 10:3
Réciproques : Jg 9:7, Mt 8:2, Lc 7:42
16:27 Jg 10:16, Ne 9:17, Ps 78:38, Ps 86:5, Ps 86:15, Ps 145:8, Os 11:8
Réciproques : Ne 10:31, Ez 18:17, Lc 6:30
16:28 Mt 20:2, Dt 15:2, Ne 5:7, Ne 5:10, Ne 5:11, Ne 10:31, Es 58:3, Ez 45:9
Réciproques : Pr 28:3, Jr 34:16, Mt 6:12, Mt 10:29, Mt 22:19, Mc 6:37, Mc 12:15, Mc 14:5, Lc 7:41, Lc 15:8, Lc 20:24, Jn 6:7, Jc 2:13
16:29 Mt 18:26, Mt 6:12, Phm 1:18-19
Réciproques : 1S 25:24
16:30 1R 21:27-29, 1R 22:27
Réciproques : Dt 15:7, 2R 4:1, Pr 21:13, Lc 12:58
16:31 Ps 119:136, Ps 119:158, Jr 9:1, Mc 3:5, Lc 19:41, Rm 9:1-3, Rm 12:15, 2Co 11:21, He 13:3, Gn 37:2, Lc 14:21, He 13:17
Réciproques : 1Ch 19:5
16:32 Mt 25:26, Lc 19:22, Rm 3:19
Réciproques : Ex 34:7, Dt 15:15, Ec 7:22, Mi 6:8, Mt 24:48, 1Jn 4:11
16:33 Mt 5:44-45, Lc 6:35-36, Ep 4:32, Ep 5:1-2, Col 3:13
Réciproques : Ex 23:9, Dt 15:15, Ps 18:25, Ps 109:16, Lm 2:2, Jon 4:11, Za 11:6, Mt 5:7, Lc 10:33, 1P 3:8, 1Jn 4:11
16:34 Mt 5:25-26, Lc 12:58-59, 2Th 1:8-9, Ap 14:10-11
Réciproques : Es 47:11, Mt 6:12, Lc 7:42
16:35 Mt 6:12, Mt 6:14, Mt 6:15, Mt 7:1-2, Pr 21:13, Mc 11:26, Lc 6:37-38, Jc 2:13, Pr 21:2, Jr 3:10, Za 7:12, Lc 16:15, Jc 3:14, Jc 4:8, Ap 2:23
Réciproques : Gn 50:17, Ex 22:9, 2R 4:1, Mt 5:22, Mt 7:21, Mt 18:15, Lc 6:30, Lc 11:4, Lc 17:4
16:1 Mc 10:1, Jn 10:40
Réciproques : Mt 26:1
16:2 Mt 4:23-25, Mt 9:35-36, Mt 12:15, Mt 14:35-36, Mt 15:30-31, Mc 6:55-56
Réciproques : Mt 4:25, Mt 8:1
16:3 Mt 16:1, Mt 22:16-18, Mt 22:35, Mc 10:2, Mc 12:13, Mc 12:15, Lc 11:53-54, Jn 8:6, He 3:9, Mt 5:31-32, Ml 2:14-16
Réciproques : Gn 2:24, Ml 2:16, Mt 12:10, Mt 22:18, Mc 8:11, 1P 3:7
16:4 Mt 12:3, Mt 21:6, Mt 21:42, Mt 22:31, Mc 2:25, Mc 12:10, Mc 12:26, Lc 6:3, Lc 10:26, Gn 1:27, Gn 5:2, Ml 2:15
Réciproques : Gn 4:19, Dt 24:5, 1Ch 14:3, 2Ch 24:3, Mt 9:13, Mt 21:16, 1Co 14:20
16:5 Gn 2:21-24, Ps 45:10, Mc 10:5-9, Ep 5:31, Gn 34:3, Dt 4:4, Dt 10:20, Dt 11:22, 1S 18:1, 2S 1:26, 1R 11:2, Ps 63:8, Rm 12:9, 1Co 6:16, 1Co 7:2, 1Co 7:4
Réciproques : Gn 31:50, Dt 17:17, Jg 8:30, 1S 25:43, 1Ch 14:3, Mc 10:7, Ep 5:28
16:6 Pr 2:17, Ml 2:14, Mc 10:9, Rm 7:2, 1Co 7:10-14, Ep 5:28, He 13:4
Réciproques : Gn 31:50, Mc 10:7, Jn 8:5, 1Co 6:16
16:7 Mt 5:31, Dt 24:1-4, Es 50:1, Jr 3:8, Mc 10:4, Mt 1:19, Ml 2:16
Réciproques : Jn 5:45
16:8 Ps 95:8, Za 7:12, Ml 2:13-14, Mc 10:5, Mt 3:15, Mt 8:31, 1Co 7:6, Gn 2:24, Gn 7:7, Jr 6:16
Réciproques : Gn 4:19, Dt 22:19, 1S 1:2, 1S 25:43, 1Ch 14:3, Mt 5:32, Jn 5:45
16:9 Mt 5:32, Mc 10:11-12, Lc 16:18, 1Co 7:10-13, 1Co 7:39, 2Ch 21:11, Jr 3:8, Ez 16:8, Ez 16:15, Ez 16:29, 1Co 5:1, Gn 12:18-19, Gn 20:3, Jr 3:1, Rm 7:2-3, 1Co 7:4, 1Co 7:11, 1Co 7:39
Réciproques : Dt 22:19
16:10 Gn 2:18, Pr 5:15-19, Pr 18:22, Pr 19:13-14, Pr 21:9, Pr 21:19, 1Co 7:1-2, 1Co 7:8, 1Co 7:26-28, 1Co 7:32-35, 1Co 7:39, 1Co 7:40, 1Tm 4:3, 1Tm 5:11-15
16:11 1Co 7:2, 1Co 7:7, 1Co 7:9, 1Co 7:17, 1Co 7:35
Réciproques : 1Co 7:5
16:12 Es 39:7, Es 56:3-4, 1Co 7:32-38, 1Co 9:5, 1Co 9:15
Réciproques : Mt 5:29, 1Co 7:7, 1Co 7:17, 1Co 7:35
16:13 Mt 18:2-5, Gn 48:1, Gn 48:9-20, 1S 1:24, Ps 115:14-15, Jr 32:39, Mc 10:13, Lc 18:15, Ac 2:39, 1Co 7:14, Mt 16:22, Mt 20:31, Lc 9:49-50, Lc 9:54, Lc 9:55
Réciproques : Gn 48:14, Mc 10:48, Lc 9:47, Ac 9:17
16:14 Gn 17:7-8, Gn 17:24-26, Gn 21:4, Jg 13:7, 1S 1:11, 1S 1:22, 1S 1:24, 1S 2:18, Mc 10:14, Lc 18:16-17, Mt 11:25, Mt 18:3, 1Co 14:20, 1P 2:1-2
Réciproques : Mt 18:2, Mc 9:36
16:15 Es 40:11, Mc 10:16, 1Co 7:14, 2Tm 3:15
Réciproques : Gn 48:14, Mc 9:36
16:16 Mc 10:17, Lc 18:18, Lc 10:25, Jn 6:27-29, Ac 16:30, Mt 25:46, Dn 12:2, Jn 3:15, Jn 4:14, Jn 5:39, Jn 6:47, Jn 6:68, Jn 10:28, Jn 12:25, Jn 17:2-3, Rm 2:7, Rm 5:21, Rm 6:22-23, 1Tm 1:16, 1Tm 6:12, 1Tm 6:19, Tt 1:2, Tt 3:7, 1Jn 1:2, 1Jn 2:25, 1Jn 5:11-13, 1Jn 5:20, Jud 1:21
Réciproques : Mi 6:6, Ml 4:4, Mt 13:22, Mt 19:29, Jn 6:28, Rm 9:32
16:17 1S 2:2, Ps 52:1, Ps 145:7-9, Jc 1:17, 1Jn 4:8-10, 1Jn 4:16, Lv 18:5, Ez 20:11-12, Lc 10:26-28, Rm 10:5, Ga 3:11-13
Réciproques : Ps 106:1, Ps 107:1, Ps 119:68, Ps 135:3, Ml 2:9, Mt 18:9, Mc 10:18, Mc 10:19, Lc 10:28, Lc 18:20, Ac 11:24, Rm 2:23, Ga 3:12, 1P 3:10
16:18 Ga 3:10, Jc 2:10-11, Mt 5:21-28, Ex 20:12-17, Dt 5:16-21, Mc 10:19, Lc 18:20, Rm 13:8-10
Réciproques : Gn 44:8, Ex 20:15, Ex 23:1, Ml 2:9, Mc 12:28, Mc 12:31, Lc 18:11, Rm 13:9, Ga 5:14
16:19 Mt 15:4-6, Lv 19:3, Pr 30:17, Ep 6:1-2, Mt 22:39, Lv 19:18, Lc 10:27, Rm 13:9, Ga 5:14, Jc 2:8
Réciproques : Ml 1:6, Mt 5:43, Mc 12:31, Col 3:20
16:20 Mc 10:20, Lc 15:7, Lc 15:29, Lc 18:11-12, Lc 18:21, Jn 8:7, Rm 3:19-23, Rm 7:9, Ga 3:24, Ph 3:6, Mc 10:21, Lc 18:22
Réciproques : 1S 15:20, Jc 1:4
16:21 Mt 5:19-20, Mt 5:48, Gn 6:9, Gn 17:1, Jb 1:1, Ps 37:37, Lc 6:40, Ph 3:12-15, Mt 6:19-20, Mc 10:21, Lc 12:33, Lc 14:33, Lc 16:9, Lc 18:22, Ac 2:45, Ac 4:32-35, 1Tm 6:17-19, He 10:34, Mt 19:28, Mt 4:19, Mt 8:22, Mt 9:9, Mt 16:24, Mc 2:14, Mc 8:34, Mc 10:21, Lc 5:27, Lc 9:23, Lc 18:22, Jn 10:27, Jn 12:26
Réciproques : 1R 17:13, Ne 5:12, Pr 2:4, Pr 24:14, Ec 10:19, Mt 13:44, Lc 18:21, Jn 14:24, 1Co 2:6, Ph 3:20, 1Tm 6:19
16:22 Mt 13:22, Mt 14:9, Jg 18:23-24, Dn 6:14-17, Mc 6:26, Mc 10:22, Lc 18:23, Jn 19:12-16, Mt 6:24, Mt 16:26, Ps 17:14, Ez 33:31, Ep 5:5, Col 3:5
Réciproques : Rt 1:14, 1R 17:13, 2R 5:11, Ne 5:12, Pr 2:4, Lc 5:28, Jn 6:66, 1Tm 6:9
16:23 Mt 13:22, Dt 6:10-12, Dt 8:10-18, Jb 31:24-25, Ps 49:6-7, Ps 49:16-19, Pr 11:28, Pr 30:8-9, Mc 10:23, Lc 12:15-21, Lc 16:13-14, Lc 16:19-28, Lc 18:24, 1Co 1:26, 1Tm 6:9-10, Jc 1:9-11, Jc 2:6, Jc 5:1-4, Mt 5:20, Mt 18:3, Mt 21:31, Jn 3:3, Jn 3:5, Ac 14:22
Réciproques : Dt 6:11, Dt 17:17, Jr 5:5, Mt 5:18, Mt 18:9, Ac 17:20, 1Tm 6:17
16:24 Mt 19:26, Mt 23:24, Jr 13:23, Mc 10:24-25, Lc 18:25, Jn 5:44
Réciproques : Dt 6:11, Dt 17:17, Pr 2:19, Mt 7:21, Mt 18:9, Jn 21:25, Ac 14:22, Jc 5:1
16:25 Mt 24:22, Mc 13:20, Lc 13:23-24, Rm 10:13, Rm 11:5-7
Réciproques : Mc 10:24, Mc 10:25
16:26 Gn 18:14, Nb 11:23, Jb 42:2, Ps 3:8, Ps 62:11, Jr 32:27, Za 8:6, Mc 10:27, Lc 1:37, Lc 18:27
Réciproques : Gn 17:1, Gn 22:8, 1S 14:6, 1R 17:6, 1R 17:16, Dn 2:11, Mt 19:24, Rm 4:21
16:27 Mt 4:20-22, Mt 9:9, Dt 33:9, Mc 1:17-20, Mc 2:14, Mc 10:28, Lc 5:11, Lc 5:27, Lc 5:28, Lc 14:33, Lc 18:28, Ph 3:8, Mt 20:10-12, Lc 15:29, 1Co 1:29, 1Co 4:7
Réciproques : 1R 19:20, Mt 13:44, Mt 14:28, Mc 1:18, Lc 18:22
16:28 Es 65:17, Es 66:22, Ac 3:21, 2P 3:13, Ap 21:5, Mt 16:27, Mt 25:31, 2Th 1:7-10, Ap 20:11-15, Mt 20:21, Lc 22:28-30, 1Co 6:2-3, 2Tm 2:12, Ap 2:26-27, Ap 3:21, Ex 15:27, Ex 24:4, Ex 28:21, Lv 24:5, Js 3:12, 1R 18:31, Esd 6:17, Ap 7:4, Ap 12:1, Ap 21:12-14, Ap 22:2
Réciproques : Nb 24:11, 2R 11:19, 2Ch 9:19, 2Ch 18:9, Dn 7:22, Dn 12:3, Dn 12:13, Za 3:7, Mt 5:18, Mt 5:19, Mt 10:1, Mt 19:21, Lc 6:13, Lc 9:48, Lc 18:22, Lc 18:29, Lc 22:30, Jn 21:19, Ac 26:7, Jc 1:1, Jc 1:12, 1P 1:7, Ap 4:4, Ap 20:4
16:29 Mt 16:25, Mc 10:29-30, Lc 18:29-30, 1Co 2:9, Mt 8:21-22, Mt 10:37-38, Lc 14:26, 2Co 5:16, Ph 3:8, Mt 5:11, Mt 10:22, Lc 6:22, Jn 15:19, Ac 9:16, 1P 4:14, 3Jn 1:7, Mt 13:8, Mt 13:23, Mt 19:16, Mt 25:34, Mt 25:46
Réciproques : Gn 22:12, Ps 45:10, Ps 45:16, Pr 2:4, Ec 3:6, Jr 15:15, Mt 6:33, Mt 13:44, Mc 8:35, Lc 22:28, Jn 12:25, Ac 4:37, Rm 6:22, 1Co 6:9, Ga 6:8, 1Tm 4:8, 2Tm 2:12, He 9:15, Jc 1:12, 1P 3:9, 1P 3:14, Ap 20:2, Ap 21:7
16:30 Mt 8:11-12, Mt 20:16, Mt 21:31-32, Mc 10:31, Lc 7:29-30, Lc 13:30, Lc 18:13-14, Rm 5:20-21, Rm 9:30-33, Ga 5:7, He 4:1
Réciproques : Es 29:17, Mc 15:43, Lc 17:18, Jn 19:39, Ac 6:7, Ac 9:6, Ac 10:33, Ac 13:42, 2Tm 4:11
16:1 Mt 3:2, Mt 13:24, Mt 13:31, Mt 13:33, Mt 13:44, Mt 13:45, Mt 13:47, Mt 22:2, Mt 25:1, Mt 25:14, Mt 9:37-38, Mt 21:33-43, Ct 8:11-12, Es 5:1-2, Jn 15:1, Mt 23:37, Ct 8:11-12, Jr 25:3-4, Mc 13:34, 1Co 15:58, He 13:21, 2P 1:5-10
Réciproques : Jb 7:1, Jb 14:6, Mt 22:1, Lc 10:2, Rm 4:4, Rm 10:21, 1Co 3:9, 2Tm 2:6
16:2 Mt 20:13, Ex 19:5-6, Dt 5:27-30, Mt 18:28, Mt 22:19, Lc 10:35, Ap 6:6, 1S 2:18, 1S 2:26, 1S 3:1, 1S 3:21, 1S 16:11-12, 1R 3:6-11, 1R 18:12, 2Ch 34:3, Ec 12:1, Lc 1:15, 2Tm 3:15
Réciproques : Mt 20:9, Lc 20:24, Jn 12:5
16:3 Mc 15:25, Ac 2:15, Mt 20:6-7, Mt 11:16-17, Pr 19:15, Ez 16:49, Ac 17:17-21, 1Tm 5:13, He 6:12
Réciproques : 2P 1:8
16:4 Mt 9:9, Mt 21:23-31, Lc 19:7-10, Rm 6:16-22, 1Co 6:11, 1Tm 1:12-13, Tt 3:8, 1P 1:13, 1P 4:2-3, Col 4:1
16:5 Mt 27:45, Mc 15:33-34, Lc 23:44-46, Jn 1:39, Jn 4:6, Jn 11:9, Ac 3:1, Ac 10:3, Ac 10:9, Gn 12:1-4, Js 24:2-3, 2Ch 33:12-19, He 11:24-26
Réciproques : Mt 21:28
16:6 Ec 9:10, Lc 23:40-43, Jn 9:4, Pr 19:15, Ez 16:49, Ac 17:21, He 6:12
Réciproques : Js 18:3, Mt 20:3, Mt 20:9, 2P 1:8
16:7 Ac 4:16, Ac 17:30-31, Rm 10:14-17, Rm 16:25, Ep 2:11-12, Ep 3:5-6, Col 1:26, Mt 22:9-10, Ec 9:10, Lc 14:21-23, Jn 9:4, Ep 6:8, He 6:10
Réciproques : Mt 20:3, Mt 20:9
16:8 Mt 13:39-40, Mt 25:19, Mt 25:31, Rm 2:6-10, 2Co 5:10, He 9:28, Ap 20:11-12, Gn 15:2, Gn 39:4-6, Gn 43:19, Lc 10:7, Lc 12:42, Lc 16:1-2, 1Co 4:1-2, Tt 1:7, 1P 4:10
Réciproques : Dt 24:15, Rt 2:6
16:9 Mt 20:2, Mt 20:6, Mt 20:7, Lc 23:40-43, Rm 4:3-6, Rm 5:20-21, Ep 1:6-8, Ep 2:8-10, 1Tm 1:14-16
16:10 Réciproques : Mt 19:27
16:11 Lc 5:30, Lc 15:2, Lc 15:28-30, Lc 19:7, Ac 11:2-3, Ac 13:45, Ac 22:21-22, 1Th 2:16, Jud 1:16
Réciproques : Jb 40:2, Pr 7:19, Es 58:3, Ez 18:25, Mt 24:43, Mc 14:5, Ph 2:14
16:12 Lc 14:10-11, Rm 3:22-24, Rm 3:30, Ep 3:6, Es 58:2-3, Za 7:3-5, Ml 1:13, Ml 3:14, Lc 15:29-30, Lc 18:11-12, Rm 3:27, Rm 9:30-32, Rm 10:1-3, Rm 11:5-6, 1Co 4:11, 2Co 11:23-28
Réciproques : Nb 23:4, Jb 34:33, Mt 25:24
16:13 Mt 22:12, Mt 26:50, Gn 18:25, Jb 34:8-12, Jb 34:17, Jb 34:18, Jb 35:2, Jb 40:8, Rm 9:14-15, Rm 9:20
Réciproques : Mt 20:2, Lc 15:31
16:14 Mt 6:2, Mt 6:6, Mt 6:16, 2R 10:16, 2R 10:30, 2R 10:31, Ez 29:18-20, Lc 15:31, Lc 16:25, Rm 3:4, Rm 3:19, Jn 17:2
Réciproques : Ac 11:17
16:15 Mt 11:25, Ex 33:19, Dt 7:6-8, 1Ch 28:4-5, Jr 27:5-7, Jn 17:2, Rm 9:15-24, Rm 11:5-6, 1Co 4:7, Ep 1:11, Ep 2:1, Ep 2:5, Jc 1:18, Mt 6:23, Dt 15:9, Dt 28:54, Pr 23:6, Pr 28:22, Mc 7:22, Jc 5:9, Jon 4:1-4, Ac 13:45
Réciproques : Gn 4:5, Gn 4:6, Gn 31:9, Ex 11:2, Ex 20:17, Nb 33:53, Js 2:9, Js 8:27, 1S 18:9, Jb 1:21, Jb 9:12, Jb 33:13, Pr 22:9, Jr 18:6, Ez 48:1, Jon 4:4, Lc 4:25, Lc 23:43, Jn 4:26, Ac 8:6, Ac 11:17, Rm 9:20, Rm 11:35, 1Co 12:11
16:16 Mt 8:11-12, Mt 19:30, Mt 21:31, Mc 10:31, Lc 7:47, Lc 13:28-30, Lc 15:7, Lc 17:17-18, Jn 12:19-22, Rm 5:20, Rm 9:30, Mt 7:13, Mt 22:14, Lc 14:24, Rm 8:30, 1Th 2:13, 2Th 2:13-14, Jc 1:23-25
Réciproques : Nb 4:48, Jg 7:3, Est 2:4, Es 48:12, Jr 38:7, Ez 48:1, Mt 7:14, Mc 15:43, Lc 7:39, Lc 12:32, Lc 13:23, Lc 13:30, Lc 23:43, Jn 4:30, Ac 8:6, Ac 17:34, Rm 10:20, Rm 16:13, 2Tm 4:11
16:17 Mc 10:32-34, Lc 18:31-34, Jn 12:12, Mt 13:11, Mt 16:13, Gn 18:17, Jn 15:15, Ac 10:41
Réciproques : Mt 16:21, Mt 17:22, Mc 8:31, Mc 10:33, Lc 12:50
16:18 Mt 16:21, Mt 17:22-23, Mt 26:2, Ps 2:1-3, Ps 22:1-31, Ps 69:1-36, Es 53:1-12, Dn 9:24-27, Ac 2:23, Ac 4:27-28, Mt 26:66, Mt 27:1, Mc 14:64-65, Lc 22:71
Réciproques : Mc 9:31, Mc 15:1, Mc 15:19, Lc 9:44, Lc 13:33, Lc 17:25, Lc 24:6, Lc 24:44, Jn 18:4, Ac 21:11, 1Co 15:3, He 12:2
16:19 Mt 27:2-10, Mc 15:1, Mc 15:16-20, Lc 23:1-5, Jn 18:28-38, Ac 3:13-16, 1Co 15:3-7, Mt 26:67-68, Mt 27:27-31, Ps 22:7-8, Ps 35:16, Es 53:3, Mc 14:65, Mc 15:16-20, Mc 15:29-31, Lc 23:11, Jn 19:1-4, Mt 12:40, Mt 16:21, Es 26:19, Os 6:2, Lc 24:46, 1Co 15:4
Réciproques : Mt 10:17, Mt 26:2, Mt 26:32, Mt 27:26, Mt 27:29, Mt 27:31, Mt 27:63, Mt 28:6, Mc 9:31, Mc 15:15, Mc 15:19, Lc 9:44, Lc 17:25, Lc 23:33, Lc 24:6, Lc 24:44, Jn 18:4, Jn 18:32, Ac 4:27, Ac 21:11, He 11:36, He 12:2
16:20 Mc 10:35, Mt 4:21, Mt 27:56, Mc 15:40, Mt 2:11, Mt 8:2, Mt 14:33, Mt 15:25, Mt 28:17
Réciproques : 1R 2:20, Est 5:3, Mt 9:18, Mt 10:2, Mt 18:1, Mt 26:37, Lc 5:10, Lc 9:46, Lc 22:24, He 12:2, 3Jn 1:9
16:21 Mt 20:32, 1R 3:5, Est 5:3, Mc 6:22, Mc 10:36, Mc 10:51, Lc 18:41, Jn 15:7, Mt 18:1, Mt 19:28, Jr 45:5, Mc 10:37, Lc 22:24, Rm 12:10, Phm 1:2-3, 1R 2:19, Ps 45:9, Ps 110:1, Mc 16:19, Rm 8:34, Col 3:1, Lc 17:20-21, Lc 19:11, Ac 1:6
Réciproques : Nb 16:10, 1R 1:16, 1R 2:20, 1R 3:11, Jb 35:13, Mt 4:21, Mt 23:6, Mt 27:56, Mc 9:34, Mc 10:38, Rm 12:16, 2Co 12:8
16:22 Mc 10:38, Rm 8:26, Jc 4:3, Mt 26:39, Mt 26:42, Ps 75:3, Jr 25:15-38, Mc 14:36, Lc 22:42, Jn 18:11, Mc 10:39, Lc 12:50, Mt 26:35, Mt 26:56, Pr 16:18
Réciproques : Nb 16:10, Dt 3:26, 1R 2:22, 1R 3:11, Jb 35:13, Ps 110:7, Ez 23:32, Lc 14:28, Lc 18:41, Lc 22:33, 1Co 15:29, 2Co 12:8, He 6:2, Ap 14:10
16:23 Ac 12:2, Rm 8:17, 2Co 1:7, Col 1:24, 2Tm 2:11-12, Ap 1:9, Mt 25:34, Mc 10:40, 1Co 2:9, He 11:16
Réciproques : Js 19:51, Ez 23:32, Dn 11:33, Za 4:12, Mt 26:35, Lc 14:28, Ac 1:7, Ph 3:10, He 6:2
16:24 Pr 13:10, Mc 10:41, Lc 22:23-25, 1Co 13:4, Ph 2:3, Jc 3:14-18, Jc 4:1, Jc 4:5, Jc 4:6, 1P 5:5
Réciproques : Mt 26:35
16:25 Mt 11:29, Mt 18:3-4, Jn 13:12-17, Mc 10:42, Lc 22:25-27, Dn 2:12-13, Dn 2:37-45, Dn 3:2-7, Dn 3:15, Dn 3:19-22, Dn 5:19
Réciproques : Mt 6:32, Mc 9:35, 2Co 4:5, 1P 5:3
16:26 Mt 23:8-12, Mc 9:35, Mc 10:43, Mc 10:45, Lc 14:7-11, Lc 18:14, Jn 18:36, 2Co 1:24, 2Co 10:4-10, 1P 5:3, 3Jn 1:9-10, Ap 13:11-17, Ap 17:6, Mt 25:44, Mt 27:55, Ez 24:13, Ac 13:5, 2Tm 1:18, Phm 1:13, He 1:14, 1P 4:11
Réciproques : Js 1:1, 2R 6:15, Mt 5:19, Mt 6:32, Mt 18:4, Mt 23:11, Lc 4:20, Jn 13:14, Rm 12:10, 1Co 9:19, Ph 2:5
16:27 Mt 18:4, Mc 9:33-35, Lc 22:26, Ac 20:34-35, Rm 1:14, 1Co 9:19-23, 2Co 4:5, 2Co 11:5, 2Co 11:23-27, 2Co 12:15
Réciproques : Js 1:1, Ps 85:13, Mt 23:11, Mc 10:43
16:28 Lc 22:27, Jn 13:4-17, Ph 2:4-8, He 5:8, Jb 33:24, Ps 49:7, Es 53:5, Es 53:8, Es 53:10, Es 53:11, Dn 9:24-26, Jn 10:15, Jn 11:50-52, Rm 3:24-26, Ga 3:13, Ep 1:7, Ep 5:2, 1Tm 2:6, Tt 2:14, He 9:28, 1P 1:18-19, 1P 2:24, 1P 3:18, Ap 1:5, Ap 5:8-9, Mt 26:28, Mc 14:24, Rm 5:15-19, He 9:28, 1Jn 2:2
Réciproques : Ex 30:12, Lv 4:21, Lv 17:11, Nb 3:41, Nb 3:50, Nb 7:15, Dt 12:23, Ps 85:13, Es 35:10, Es 49:7, Jr 31:11, Ez 45:22, Mt 16:21, Mt 27:50, Mc 9:31, Mc 10:45, Lc 7:6, Lc 9:56, Lc 10:37, Jn 1:29, Jn 6:38, Jn 6:51, Jn 10:10, Jn 11:51, Jn 12:47, Jn 19:30, Rm 4:25, Rm 8:34, Rm 15:8, 2Co 5:14, 2Co 8:9, Ga 1:4, Ga 2:20, Ga 4:5, Ep 5:25, Ph 2:7, Col 1:14, 1Th 5:10, 1Tm 1:15, 1Tm 3:13, He 9:14, He 12:2, 1P 4:10, 1Jn 3:16
16:29 Mc 10:46-52, Lc 18:35-43
Réciproques : Mt 8:1
16:30 Mt 9:27-31, Mt 12:22, Mt 21:14, Ps 146:8, Es 29:18, Es 35:5-6, Es 42:16, Es 42:18, Es 59:10, Es 61:1-2, Mc 10:46, Lc 4:18, Lc 7:21, Jn 9:1-12, Mt 12:23, Mt 15:22, Mt 21:9, Mt 22:42, Ac 2:30, Rm 1:3-4
Réciproques : Mc 10:47, Lc 17:13, Lc 18:35
16:31 Mt 15:23, Mt 19:13, Mt 7:7-8, Gn 32:25-29, Lc 11:8-10, Lc 18:1-8, Lc 18:39, Col 4:2, 1Th 5:17
Réciproques : 2R 4:27, Mt 9:27, Mt 15:22, Mt 15:25, Mc 10:48, Lc 17:13, Lc 18:40
16:32 Mt 20:21, Ez 36:37, Ac 10:29, Ph 4:6
Réciproques : 1R 1:16, Mc 10:49
16:33 Ps 119:18, Ep 1:17-19
16:34 Mt 9:36, Mt 14:14, Mt 15:32, Ps 145:8, Lc 7:13, Jn 11:33-35, He 2:17, He 4:15-16, 1P 3:8, Mt 9:29, Mc 7:33, Lc 22:51, Jn 9:6-7, Mt 8:15, Ps 119:67, Ps 119:71, Lc 18:43, Ac 26:18
Réciproques : Mc 8:2, Mc 9:22, Lc 8:44
16:1 Mc 11:1, Lc 19:28, Mt 24:3, Mt 26:30, Za 14:4, Lc 19:37, Lc 21:37, Jn 8:1, Ac 1:12
Réciproques : Gn 22:9, Ne 8:15, Lc 19:29, Jn 12:14
16:2 Mt 26:18, Mc 11:2-3, Mc 14:13-16, Lc 19:30-32, Jn 2:5-8
Réciproques : Lc 19:31, Ac 8:27
16:3 1Ch 29:14-16, Ps 24:1, Ps 50:10-11, Ag 2:8-9, Jn 3:35, Jn 17:2, Ac 17:25, 2Co 8:9, 1S 10:26, 1R 17:9, Esd 1:1, Esd 1:5, Esd 7:27, 2Co 8:1-2, 2Co 8:16, Jc 1:17
Réciproques : Jr 11:18, Mt 26:18, Mc 11:2, Lc 19:31, Lc 22:11
16:4 Mt 1:22, Mt 26:56, Jn 19:36-37, Za 9:9, Jn 12:15
Réciproques : Ps 97:8, Mt 2:15, Mt 12:17, Mt 13:35, Mt 27:9, Mc 11:7
16:5 Ps 9:14, Es 12:6, Es 40:9, Es 62:11, So 3:14-15, Mc 11:4-11, Mt 2:2, Mt 2:6, Gn 49:10, Nb 24:19, Ps 2:6-12, Ps 45:1-17, Ps 72:1-20, Ps 110:1-4, Es 9:6-7, Jr 23:5-6, Ez 34:24, Ez 37:24, Dn 2:44-45, Dn 7:13-14, Mi 5:2, Za 6:12-13, Jn 1:49, Jn 19:15-22, Mt 11:29, Mt 12:19-20, 2Co 10:1, Ph 2:3-5, Dt 17:16, Jg 5:10, Jg 12:14, 2S 16:2, 1R 1:33, 1R 10:26, Os 1:7, Mi 5:10-11, Za 9:10
Réciproques : Nb 12:3, Ps 138:5, Ps 149:2, Es 3:16, Es 33:22, Es 37:22, Jr 4:31, Jr 30:21, Za 9:9, Mt 5:5, Mt 11:3, Mt 13:35, Mt 25:34, Mc 11:7, Mc 15:12, Jc 3:13, 1P 3:4, Ap 19:12
16:6 Gn 6:22, Gn 12:4, Ex 39:43, Ex 40:16, 1S 15:11, Jn 15:14
Réciproques : Ez 12:7, Mt 19:4, Mt 26:19, Mc 11:4
16:7 Mc 11:4-8, Lc 19:32-35, 2R 9:13
Réciproques : Ez 12:7, Mc 11:7, Lc 19:35
16:8 Lv 23:40, Jn 12:13
Réciproques : 2S 3:12, 2R 9:13, Mc 11:7, Lc 19:36, Jn 6:66, Jn 12:12
16:9 Mt 21:15, Ps 118:24-26, Mc 11:9-10, Mt 23:39, Lc 19:37-38, Jn 12:13-15, Lc 2:14
Réciproques : Gn 49:10, Js 1:17, 1S 10:24, 1S 30:6, 2S 15:13, 2S 16:16, 2S 19:40, 1R 1:25, 1R 1:41, 2R 11:12, 2Ch 23:11, Ne 12:43, Ps 20:9, Ps 62:9, Ps 72:15, Ps 95:1, Ps 98:4, Ps 118:26, Dn 2:4, So 3:14, Mt 9:27, Mt 11:3, Mt 12:23, Mt 20:30, Mt 22:42, Mc 10:47, Lc 13:35, Lc 18:38, Ac 13:23, Ac 28:6
16:10 Mt 2:3, Rt 1:19, 1S 16:4, Jn 12:16-19, Ct 3:6, Es 63:1, Lc 5:21, Lc 7:49, Lc 9:9, Lc 20:2, Jn 2:18, Ac 9:5
Réciproques : Ct 5:9, Mc 11:11, Lc 18:36, Jn 12:34, Ac 21:30
16:11 Mt 16:13-14, Dt 18:15-19, Lc 7:16, Jn 7:40, Jn 9:17, Ac 3:22-23, Ac 7:37, Mt 2:23, Jn 1:45-46, Jn 6:14
Réciproques : Mt 21:46, Mt 26:69, Mc 6:15, Mc 10:47, Mc 14:67, Lc 18:36, Lc 24:19, Jn 7:39, Jn 18:5, Ac 2:7
16:12 Ml 3:1-2, Mc 11:11, Mc 11:15, Lc 19:45-46, Jn 2:14-17, Dt 14:24-26, Lv 1:14, Lv 5:7, Lv 5:11, Lv 12:6, Lv 12:8, Lv 14:22, Lv 14:30, Lv 15:14, Lv 15:29, Lc 2:24
Réciproques : Dt 14:26, 2Ch 29:5, 2Ch 29:16, Esd 7:17, Ne 13:7, Jr 23:11, Za 11:5, Za 14:21, Lc 2:49, Lc 22:53, Jn 7:14
16:13 Mt 2:5, Jn 15:25, Ps 93:5, Es 56:7, Jr 7:11, Mc 11:17, Lc 19:46
Réciproques : Ex 20:15, Lv 19:30, 2Ch 29:5, 2Ch 29:16, Esd 7:17, Ne 13:7, Ps 119:139, Es 1:23, Jr 23:11, Ez 22:27, Za 11:5, Za 14:21, Lc 19:45, Jn 2:16, Jn 10:10, Jn 12:6, Rm 2:21, 1Tm 3:3, 1Tm 6:5
16:14 Mt 9:35, Mt 11:4-5, Es 35:5, Ac 3:1-9, Ac 10:38
Réciproques : Es 35:6, Mt 15:31, Mt 20:30, Mc 10:52, Lc 7:22, Lc 18:43
16:15 Mt 21:23, Mt 26:3, Mt 26:59, Mt 27:1, Mt 27:20, Es 26:11, Mc 11:18, Lc 19:39-40, Lc 20:1, Lc 22:2, Lc 22:66, Jn 11:47-49, Jn 11:57, Jn 12:19, Mt 21:9, Mt 22:42, Jn 7:42, Jn 4:1
Réciproques : 1R 1:41, Ne 12:43, Ps 20:9, Ps 148:12, Es 28:9, Jr 26:7, Mt 2:4, Mt 9:27, Lc 18:38, He 12:3
16:16 Lc 19:39-40, Jn 11:47-48, Ac 4:16-18, Mt 12:3, Mt 19:4, Mt 22:31, Mc 2:25, Mt 11:25, Ps 8:2
Réciproques : Ps 119:139, Ps 148:12, Es 28:9, Mt 4:7, Mt 21:42, Mc 12:10, Lc 6:3, Lc 10:21, 1Co 1:27, He 12:3
16:17 Mt 16:4, Jr 6:8, Os 9:12, Mc 3:7, Lc 8:37-38, Jn 11:18, Mc 11:11, Mc 11:19, Lc 10:38, Jn 11:1, Jn 11:18, Jn 12:1-3
Réciproques : Mt 26:6, Lc 21:37, Jn 12:36
16:18 Mc 11:12-13, Mt 4:2, Mt 12:1, Lc 4:2, He 4:15
Réciproques : Es 29:17, Ac 10:10
16:19 Es 5:4-5, Lc 3:9, Lc 13:6-9, Jn 15:2, Jn 15:6, 2Tm 3:5, Tt 1:16, Mc 11:14, Lc 19:42-44, He 6:7-8, 2P 2:20-22, Ap 22:11, Jud 1:12
Réciproques : Dt 20:19, Ps 1:3, Ps 69:27, Ct 6:6, Es 1:30, Es 29:17, Jr 8:13, Ez 17:10, Za 11:9, Mt 3:10, Mt 7:19, Mc 11:13, Mc 11:20, 1Co 6:10, 1Co 13:2, Tt 3:14
16:20 Es 40:6-8, Mc 11:20-21, Jc 1:10-11
Réciproques : Dn 4:26, Mt 7:19, Lc 13:6
16:21 Mt 17:20, Mc 11:22-23, Lc 17:6-7, Rm 4:19-20, 1Co 13:2, Jc 1:6, Mt 8:12
Réciproques : Nb 20:8, Js 10:14, Jb 9:5, Ps 46:2, Ez 37:4, Za 4:7, Mt 5:18, Mt 14:29, Mc 9:23, Lc 12:57, Jn 14:12, Ac 3:16, 1Co 12:9, 1Tm 2:8, He 10:22, Jc 5:15
16:22 Mt 7:7, Mt 7:11, Mt 18:19, Mc 11:24, Lc 11:8-10, Jn 14:13, Jn 15:7, Jn 16:24, Jc 5:16, 1Jn 3:22, 1Jn 5:14-15
Réciproques : Gn 20:17, Js 10:14, 1R 17:20, Jb 22:28, Ps 20:4, Mt 6:5, Mc 9:23, Lc 11:9, Jn 15:16, Jn 16:23, Ac 1:14, Ac 3:16, Ac 4:31, He 10:22, Jc 1:6, Jc 5:15
16:23 Mc 11:27-28, Lc 19:47-48, Lc 20:1-2, 1Ch 24:1-19, Ex 2:14, Ac 4:7, Ac 7:27
Réciproques : Nb 16:7, 2Ch 25:16, Esd 5:3, Pr 26:5, Jr 26:9, Jr 29:26, Am 7:10, Mt 2:4, Mt 7:29, Mt 11:12, Mt 17:12, Mt 20:4, Mt 21:15, Mc 8:11, Mc 14:49, Lc 15:11, Lc 22:53, Jn 1:19, Jn 1:24, Jn 2:18, Jn 5:12, Jn 18:20, Ac 5:20, 1Co 3:9, He 12:3
16:24 Mt 10:16, Pr 26:4-5, Lc 6:9, Col 4:6
Réciproques : Dn 2:45, Mt 11:9, Mc 11:29
16:25 Mt 3:1-12, Mt 11:7-15, Mt 17:12-13, Mc 1:1-11, Mc 11:27-33, Lc 1:11-17, Lc 1:67-80, Lc 3:2-20, Lc 7:28-35, Jn 1:6, Jn 1:15, Jn 1:25-34, Jn 3:26-36, Lc 20:5, Jn 3:18, Jn 5:33-36, Jn 5:44-47, Jn 10:25-26, Jn 12:37-43, 1Jn 3:20
Réciproques : Mt 21:32, Mc 11:31, Lc 14:4, Lc 20:4, Lc 20:14, Jn 3:27, Jn 8:46, Ac 19:4
16:26 Mt 21:46, Mt 14:5, Es 57:11, Mc 11:32, Mc 12:12, Lc 20:6, Lc 20:19, Lc 22:2, Jn 9:22, Ac 5:26, Mc 6:20, Jn 5:35, Jn 10:41-42
Réciproques : Mt 26:5, Lc 1:76
16:27 Mt 15:14, Mt 16:3, Mt 23:16-28, Es 6:10, Es 28:9, Es 29:10-12, Es 42:19-20, Es 56:10-11, Jr 8:7-9, Ml 2:6-9, Lc 20:7-8, Jn 9:30, Jn 9:40, Jn 9:41, Rm 1:18-22, Rm 1:28, 2Co 4:3, 2Th 2:9-10
Réciproques : Mt 22:46, Mc 11:33, 1Tm 1:7
16:28 Mt 17:25, Mt 22:17, Lc 13:4, 1Co 10:15, Lc 15:11-32, Mt 20:5-7, Mc 13:34, 1Co 15:58
Réciproques : Es 1:19, Es 29:24, Es 42:23, Jr 6:16, Ez 18:27, Ez 33:12, Jon 3:3, Mt 3:8, Mt 9:13, Mt 11:20, Mt 18:12, Mc 12:1, Lc 5:30, Lc 7:39, Lc 10:36, Lc 13:30, Lc 14:21, Lc 19:7, Jn 8:11, Ac 2:38, Ac 4:27, 2Co 7:10
16:29 Mt 21:31, Jr 44:16, Ep 4:17-19, Mt 3:2-8, 2Ch 33:10-19, Es 1:16-19, Es 55:6-7, Ez 18:28-32, Dn 4:34-37, Jon 3:2, Jon 3:8-10, Lc 15:17-18, Ac 26:20, 1Co 6:11, Ep 2:1-13
Réciproques : Ex 4:28, Jon 3:3, Mt 7:21, Lc 1:17, Lc 6:49, Jn 13:8, Tt 3:3, He 6:1
16:30 Mt 23:3, Ez 33:31, Rm 2:17-25, Tt 1:16
Réciproques : Lc 6:49, Ac 26:20
16:31 Mt 7:21, Mt 12:50, Ez 33:11, Lc 15:10, Ac 17:30, 2P 3:9, 2S 12:5-7, Jb 15:6, Lc 7:40-42, Lc 19:22, Rm 3:19, Mt 5:18, Mt 6:5, Mt 18:3, Mt 9:9, Mt 20:16, Lc 7:29, Lc 7:37-50, Lc 15:1-2, Lc 19:9-10, Rm 5:20, Rm 9:30-33, 1Tm 1:13-16
Réciproques : Pr 26:12, Ml 3:2, Mt 5:46, Mt 10:7, Mt 12:28, Mt 18:17, Mt 19:23, Mt 19:30, Mt 21:29, Mt 23:13, Mc 1:15, Mc 2:15, Mc 10:31, Mc 11:31, Mc 11:32, Lc 3:12, Lc 9:11, Lc 11:9, Lc 18:10, Ac 20:21, 1Co 6:16, He 10:36, He 13:21, Jc 2:25, 1P 4:2, 1Jn 2:17
16:32 Mt 3:1-8, Es 35:8, Jr 6:16, Lc 3:8-13, 2P 2:21, Mt 21:25, Mt 11:18, Lc 7:29-30, Jn 5:33-36, Ac 13:25-29, Lc 7:37-50, Ps 81:11-12, Za 7:11-12, Jn 5:37-40, 2Tm 2:25, He 3:12, He 6:6-8, Ap 2:21
Réciproques : Dn 5:22, Mt 3:8, Mt 5:46, Mt 9:9, Mt 14:5, Mt 17:12, Mt 18:17, Mt 19:30, Mt 23:13, Mc 1:15, Mc 2:15, Mc 11:31, Mc 11:32, Lc 1:16, Lc 3:12, Lc 12:57, Lc 16:16, Lc 18:10, Jn 15:24, Ac 20:21, 1Co 6:16, He 6:1, Ap 9:20
16:33 Mt 13:18, 1R 22:19, Es 1:10, Jr 19:3, Os 4:1, Ps 80:8-16, Ct 8:11-12, Es 5:1-4, Jr 2:21, Mc 12:1, Lc 20:9-18, Jn 15:1, Mt 23:2, Dt 1:15-17, Dt 16:18, Dt 17:9-12, Dt 33:8-10, Ml 2:4-9, Mt 25:14-15, Mc 13:34, Lc 19:12
Réciproques : 2S 12:1, 2Ch 36:16, Ps 147:20, Ct 5:7, Es 3:14, Es 7:23, Es 27:2, Ez 15:2, Ez 19:10, Mi 4:8, Mt 13:24, Mt 20:1, Mc 11:14, Mc 12:8, Rm 9:4, Rm 10:21, 2Tm 2:6
16:34 2R 17:13, 2R 17:14-23, 2Ch 36:15-16, Ne 9:29-30, Jr 25:3-7, Jr 35:15, Za 1:3-6, Za 7:9-13, Mc 12:2-5, Lc 20:10-19, Ct 8:11-12, Es 5:4
Réciproques : Ps 1:3, Es 5:2, Es 28:10, Es 65:12, Jr 7:25, Dn 9:6, Am 2:11, Mt 5:12, Mt 23:33, Lc 13:6, Lc 20:18, Jc 5:10
16:35 Mt 5:12, Mt 23:31-37, 1R 18:4, 1R 18:13, 1R 19:2, 1R 19:10, 1R 22:24, 2Ch 16:10, 2Ch 24:21-22, 2Ch 36:15-16, Ne 9:26, Jr 2:30, Jr 25:3-7, Jr 26:21-24, Lc 13:33-34, Ac 7:52, 1Th 2:15-16, He 11:36-37, Ap 6:9
Réciproques : Jr 11:21, Jr 20:2, Jr 26:8, Jr 37:15, Ez 34:4, Mt 14:10, Mt 22:6, Mt 23:30, Mt 23:33, Mt 23:37, Mc 12:5, Lc 3:20, Lc 6:23, Lc 11:48, Jn 10:31, 2Co 11:25, Ap 16:6
16:36 Réciproques : Jr 2:30, Mt 14:10, Mt 23:30, Mt 23:37, Mc 12:5, Lc 6:23, Lc 13:34
16:37 Mt 3:17, Mc 12:6, Lc 20:13, Jn 1:18, Jn 1:34, Jn 3:16, Jn 3:35, Jn 3:36, He 1:1-2, Es 5:4, Jr 36:3, So 3:7
Réciproques : 1R 1:31, Es 49:5, Lc 19:27, Lc 20:15
16:38 Mt 2:13-16, Mt 26:3-4, Mt 27:1-2, Gn 37:18-20, Ps 2:2-8, Mc 12:7-8, Lc 20:14, Jn 11:47-53, Ac 4:27-28, Ac 5:24-28
Réciproques : Ex 1:16, Jg 16:2, 2S 17:2, 1R 1:12, 2R 11:1, Ps 2:1, Ps 40:14, Jr 7:26, Jr 11:9, Mt 12:45, Mt 27:23, Mc 9:31, Mc 11:18, Lc 9:44, Lc 19:12, Lc 22:2, Jn 7:1, Jn 7:19, Jn 16:20, He 1:2, Jc 5:6
16:39 Mt 26:50, Mt 26:57, Mc 14:46-53, Lc 22:52-54, Jn 18:12, Jn 18:24, Ac 2:23, Ac 4:25-27, He 13:11-13, Ac 2:23, Ac 3:14-15, Ac 4:10, Ac 5:30, Ac 7:52, Jc 5:6
Réciproques : 2R 11:1, Jr 11:9, Mt 27:23, Mt 27:31, Mc 9:31, Mc 11:18, Mc 12:8, Lc 9:44
16:40 Mc 12:9, Lc 20:15-16, He 10:29
Réciproques : Es 5:3, Mt 22:7, Jn 11:48
16:41 Mt 3:12, Mt 22:6-7, Mt 23:35-38, Mt 24:21-22, Lv 26:14-46, Dt 28:59-68, Ps 2:4-5, Ps 2:9, Es 5:5-7, Dn 9:26, Za 11:8-10, Za 12:12, Za 13:8, Za 14:2-3, Ml 4:1-6, Lc 17:32-37, Lc 19:41-44, Lc 21:22-24, 1Th 2:16, He 2:3, He 12:25, Mt 21:43, Mt 8:11, Es 49:5-7, Es 65:15, Es 66:19-21, Lc 13:28-29, Lc 14:23-24, Lc 21:24, Ac 13:46-48, Ac 15:7, Ac 18:6, Ac 28:8, Rm 9:1, Rm 11:36, Rm 15:9-18
Réciproques : 1R 20:40, 2R 1:10, Ps 1:3, Ps 64:8, Pr 10:30, Pr 17:11, Es 5:3, Os 4:6, Mt 25:29, Mc 12:9, Lc 20:16, Lc 21:23, Jn 8:35, Ac 13:41, Ac 28:28, Ap 2:5
16:42 Mt 21:16, Ps 118:22-23, Es 28:16, Za 3:8-9, Mc 12:10-11, Lc 20:17-18, Ac 4:11, Rm 9:33, Ep 2:20, 1P 2:4-8, Ha 1:5, Ac 13:40-41, Ep 3:3-9
Réciproques : Gn 24:50, Gn 49:24, 1S 14:38, Ps 119:139, Jr 48:45, Za 4:7, Mt 4:7, Mt 9:13, Mt 19:4, Mt 22:31, Mc 2:25, Mc 8:31, Lc 6:3, Lc 17:25, Jn 12:48, Ga 4:21, 2Tm 3:16, 1P 2:7
16:43 Mt 21:41, Mt 8:11-12, Mt 12:28, Es 28:2, Lc 17:20-21, Jn 3:3, Jn 3:5, Ex 19:6, Es 26:2, 1Co 13:2, 1P 2:9
Réciproques : Jg 6:39, Es 29:17, Es 35:7, Za 11:3, Za 11:9, Za 13:8, Mt 10:7, Mt 13:12, Mc 12:9, Lc 3:8, Lc 9:11, Lc 14:23, Lc 14:24, Lc 19:26, Ac 1:3, Ac 13:46, Ac 18:6, Rm 11:17, Rm 11:28, He 4:6
16:44 Ps 2:12, Es 8:14-15, Es 60:12, Za 12:3, Lc 20:18, Rm 9:33, 2Co 4:3-4, 1P 2:8, Mt 26:24, Mt 27:25, Ps 2:9, Ps 21:8-9, Ps 110:5-6, Dn 2:34-35, Dn 2:44, Dn 2:45, Jn 19:11, 1Th 2:16, He 2:2-3
Réciproques : Est 9:25, Jb 16:12, Es 28:13, Za 13:8, Mc 11:14, Lc 2:34, Lc 21:23, Ac 5:28
16:45 Mt 12:12, Lc 11:45, Lc 20:19
Réciproques : Mt 26:3, Mc 11:18, Mc 12:12, Lc 6:11, Lc 22:2, Lc 22:53
16:46 2S 12:7-13, Pr 9:7-9, Pr 15:12, Es 29:1, Jn 7:7, Mt 21:11, Lc 7:16, Lc 7:39, Jn 7:40-41, Ac 2:22
Réciproques : Ps 21:11, Mt 21:26, Mt 26:3, Mc 11:18, Mc 11:32, Mc 12:12, Mc 12:37, Lc 20:6, Lc 20:19, Lc 22:2, Lc 22:53, Jn 7:12, Ac 4:21, Ac 16:38, He 12:3
16:1 Mt 9:15-17, Mt 12:43-45, Mt 13:3-11, Mt 20:1-16, Mt 21:28-46, Mc 4:33-34, Lc 8:10, Lc 14:16
Réciproques : 1S 16:3, Es 25:6, Mc 12:1, Lc 12:36
16:2 Mt 13:24, Mt 13:31-33, Mt 13:44-47, Mt 25:1, Mt 25:14, Mt 25:1-13, Ps 45:10-16, Jn 3:29-30, 2Co 11:2, Ep 5:24-32, Ap 19:7-9
Réciproques : Gn 29:22, Dt 17:10, Jg 14:10, Est 2:18, Es 66:4, Jr 13:5, Dn 9:26, Mt 3:2, Mt 20:1, Lc 5:34, Lc 14:16, Lc 15:23, Ap 19:9
16:3 Mt 3:2, Mt 10:6-7, Ps 68:11, Pr 9:1-3, Es 55:1-2, Jr 25:4, Jr 35:15, Mc 6:7-11, Lc 9:1-6, Lc 14:15-17, Ap 22:17, 1S 9:13, So 1:7, Mt 23:37, Ps 81:10-12, Pr 1:24-32, Es 30:15, Jr 6:16-17, Os 11:2, Os 11:7, Lc 13:34, Lc 15:28, Lc 19:27, Jn 5:40, Ac 13:45, Rm 10:21, He 12:25
Réciproques : Dt 17:10, 2S 14:29, Pr 9:2, Pr 9:3, Es 65:12, Mt 10:5, Mt 14:10, Lc 14:17, Lc 20:37
16:4 Lc 10:1-16, Lc 24:46-47, Ac 1:8, Ac 11:19-20, Ac 13:46, Ac 28:17-31, Pr 9:1-2, Ct 5:1, Jn 6:50-57, Rm 8:32, 1Co 5:7-8, Mt 22:8, Ne 9:17, Ps 86:5, Lc 14:17
Réciproques : Gn 18:7, Pr 9:3, Ct 1:12, Es 55:2, So 1:7
16:5 Gn 19:14, Gn 25:34, Ps 106:24-25, Pr 1:7, Pr 1:24, Pr 1:25, Ac 2:13, Ac 24:25, Rm 2:4, He 2:3, Mt 13:22, Mt 24:38-39, Lc 14:18-20, Lc 17:26-32, Rm 8:6, 1Tm 6:9-10, 2Tm 3:4, 1Jn 2:15-16
Réciproques : Nb 14:31, Mt 7:6, Mt 13:45, Mc 4:15, Ap 18:11
16:6 Mt 5:10-12, Mt 10:12-18, Mt 10:22-25, Mt 21:35-39, Mt 23:34-37, Jn 15:19-20, Jn 16:2-3, Ac 4:1-3, Ac 5:40-41, Ac 7:51-57, Ac 8:1, 1Th 2:14-15
Réciproques : Pr 1:24, Jr 11:21, Jr 26:8, Mt 7:6, Mt 21:41, Mt 23:37, Mt 24:9, Mc 12:5, Lc 3:20, Lc 11:49, Lc 12:45, Lc 13:34, Lc 14:18, Lc 21:12, Ac 13:46, 1Th 2:16
16:7 Mt 21:40-41, Dn 9:26, Za 14:1-2, Lc 19:27, Lc 19:42-44, Lc 21:21, Lc 21:24, 1Th 2:16, 1P 4:17-18, Dt 28:49-68, Es 10:5-7, Es 13:2-5, Jr 51:20-23, Jl 2:11, Jl 2:25, Jl 3:2, Lc 19:27
Réciproques : Lv 13:57, Lv 14:45, Dt 28:52, Ps 2:5, Ps 21:9, Ps 74:7, Pr 17:11, Es 5:9, Es 24:12, Es 29:3, Es 42:24, Es 63:10, Es 65:12, Es 65:15, Es 66:15, Jr 5:10, Jr 21:4, Jr 22:7, Jr 32:29, Jr 34:22, Jr 43:10, Ez 5:8, Os 10:10, Za 11:6, Za 13:8, Ml 4:6, Mc 12:9, Lc 3:20, Lc 13:3, Lc 14:21, Lc 19:43, Lc 20:16, Jn 11:48, Ac 13:41
16:8 Mt 22:4, Mt 10:11-13, Mt 10:37, Mt 10:38, Lc 20:35, Lc 21:36, Ac 13:46, 2Th 1:5, Ap 3:4, Ap 22:14
Réciproques : Lc 14:21, Lc 14:24, Ep 6:9
16:9 Pr 1:20-23, Pr 8:1-5, Pr 9:4-6, Es 55:1-3, Es 55:6, Es 55:7, Mc 16:15-16, Lc 14:21-24, Lc 24:47, Ac 13:47, Ep 3:8, Ap 22:17
Réciproques : Pr 8:3, Pr 9:3, Es 62:10, Mt 13:47, Mt 20:7, Lc 14:23, Rm 10:20, He 4:6
16:10 Mt 22:11-12, Mt 13:38, Mt 13:47, Mt 13:48, Mt 25:1-2, 1Co 6:9-11, 2Co 12:21, 1Jn 2:19, Ap 2:14-15, Ap 2:20-23, Mt 25:10, Ap 5:9, Ap 7:9, Ap 19:6-9
Réciproques : Mt 13:30, Mt 20:7, Lc 14:13, Lc 14:23, Ac 18:6, Rm 10:20, Ep 6:9, He 4:6
16:11 Mt 3:12, Mt 13:30, Mt 25:31-32, So 1:12, 1Co 4:5, He 4:12-13, Ap 2:23, 2R 10:22, Ps 45:13-14, Es 52:1, Es 61:3-10, Es 64:6, Za 3:3-4, Lm 5:22, Rm 3:22, Rm 13:14, Ga 3:27, 2Co 5:3, Ep 4:24, Col 3:10-11, Ap 3:4-5, Ap 3:18, Ap 16:15, Ap 19:8
Réciproques : Ne 7:64, Ct 1:5, Ct 1:12, Es 24:11, Jr 11:15, Dn 5:27, Mt 22:10, Mt 25:2, Mt 25:34, Lc 6:25, Lc 15:22, 1Co 11:27
16:12 Mt 20:13, Mt 26:50, Mt 5:20, Ac 5:2-11, Ac 8:20-23, 1Co 4:5, 1S 2:9, Jb 5:16, Ps 107:42, Jr 2:23, Jr 2:26, Rm 3:19, Tt 3:11
Réciproques : Gn 3:17, Ex 28:43, 1R 18:21, 2R 10:22, Ne 5:8, Jb 36:13, Ps 31:17, Ps 45:13, Ps 51:15, Es 33:14, Es 47:5, Dn 5:27, Mt 8:12, Mt 13:49, Mt 22:10, Lc 15:22, Lc 19:22, Lc 20:26, Rm 3:22, Ap 19:8
16:13 Mt 12:29, Mt 13:30, Es 52:1, Dn 3:20, Jn 21:18, Ac 21:11, Ap 21:27, Mt 8:12, Mt 25:30, 2Th 1:9, 2P 2:4, 2P 2:17, Jud 1:6, Jud 1:13, Mt 13:42, Mt 13:50, Mt 24:51, Ps 37:12, Ps 112:10, Lc 13:28, Ac 7:54
Réciproques : Gn 21:10, Ex 28:43, 1S 2:9, Est 4:3, Jb 15:30, Jb 36:13, Ps 31:17, Ps 49:19, Ps 107:10, Pr 13:9, Pr 20:20, Ec 11:8, Es 8:22, Es 47:5, Es 50:11, Es 65:14, Am 5:20, Mt 5:30, Rm 3:19, Ap 16:10
16:14 Mt 7:13-14, Mt 20:16, Lc 13:23-24
Réciproques : Est 2:4
16:15 Ps 2:2, Mc 12:13-17, Lc 20:20-26, Ps 41:6, Ps 56:5-7, Ps 57:6, Ps 59:3, Es 29:21, Jr 18:18, Jr 20:10, Lc 11:53-54, He 12:3
Réciproques : Nb 4:48, Ne 6:13, Ps 28:3, Ps 36:3, Ps 41:7, Ps 62:4, Ps 142:3, Pr 26:5, Jr 18:22, Jr 42:20, Mt 3:7, Mt 16:1, Mt 22:41, Mc 8:11, Mc 8:15, Lc 19:48
16:16 Mt 16:11-12, Mc 3:6, Mc 8:15, Mt 22:24, Mt 22:26, Mt 26:18, Mt 26:49, Mc 10:17, Lc 7:40, Ps 5:9, Ps 12:2, Ps 55:21, Pr 29:5, Es 59:13-15, Jr 9:3-5, Ez 33:30-31, Ml 2:6, Jn 7:18, Jn 14:6, Jn 18:37, 2Co 2:17, 2Co 4:2, 1Jn 5:20, Dt 33:9, 1R 22:14, Jb 32:21-22, Mi 3:9-12, Ml 2:9, Mc 12:14, Lc 20:21, 2Co 5:16, Ga 1:10, Ga 2:6, 1Th 2:4, Jc 3:17
Réciproques : Gn 37:19, Dt 1:17, 1S 2:29, 2S 14:14, 1R 8:36, 1R 22:16, 2R 3:14, 2Ch 19:7, Pr 18:5, Jr 12:6, Ez 20:1, Ml 2:10, Mt 19:3, Mc 12:13, Lc 19:48, Jn 3:2, Jn 7:3, Jn 7:26, Jn 8:5, Ac 4:1, Ac 10:34, Ac 16:17, Rm 2:11, 2Co 6:8, Ph 4:8, 1Th 2:5, Jc 2:1, 1P 1:17, 2P 2:2
16:17 Jr 42:2-3, Jr 42:20, Ac 28:22, Dt 17:14-15, Esd 4:13, Esd 7:24, Ne 5:4, Ne 9:37, Ac 5:37, Rm 13:6-7, Lc 2:1, Jn 19:12-15, Ac 17:7, Ac 25:8
Réciproques : 1R 22:16, Ez 17:14, Ez 33:30, Mt 12:10, Mt 21:28, Mc 12:14, Lc 20:22, Jn 7:3
16:18 Mc 2:8, Lc 5:22, Lc 9:47, Lc 20:23, Jn 2:25, Ap 2:23, Mt 16:1-4, Mt 19:3, Mc 12:5, Lc 10:25, Jn 8:6, Ac 5:9
Réciproques : Mt 6:2, Mt 7:5, Mt 12:10, Mt 16:3, Mt 22:35, Mc 8:11, Mc 12:15, Lc 11:54, Lc 20:20
16:19 Mt 18:28, Mt 20:2, Ap 6:6
Réciproques : Mc 12:16
16:20 Lc 20:24
16:21 Mt 17:25-27, Pr 24:21, Lc 23:2, Rm 13:7, Mt 22:37, Mt 4:10, Dn 3:16-18, Dn 6:10-11, Dn 6:20-23, Ml 1:6-8, Ml 3:8-10, Ac 4:19, Ac 5:29, 1P 2:13-17
Réciproques : Nb 31:28, Js 7:11, 1S 12:3, 1R 18:46, Lc 20:25, 1Tm 6:3, Tt 3:1, 1P 2:17
16:22 Mt 22:33, Mt 22:46, Mt 10:16, Pr 26:4-5, Lc 20:25-26, Lc 21:15, Ac 6:10, Col 4:6
Réciproques : Jb 32:15, Es 52:14, Mc 12:17, Jn 7:15
16:23 Mc 12:18-27, Lc 20:27-40, Mt 3:7, Mt 16:6, Ac 4:1, Ac 5:17, Ac 23:6-8, 1Co 15:12-14, 2Tm 2:18
Réciproques : Gn 38:8, Ps 62:4, Es 52:14, Mt 16:1, Mc 8:11, Jn 11:24, Ac 23:8, He 6:2
16:24 Mt 22:16, Mt 22:36, Mt 7:21, Lc 6:46, Gn 38:8, Gn 38:11, Dt 25:5-10, Rt 1:11, Mc 12:19, Lc 20:28
Réciproques : Lv 18:16, Rt 3:13, Rt 4:5, Mt 14:6, Lc 20:33, Ac 4:1, He 1:3
16:25 Mc 12:19-23, Lc 20:29-33, He 9:27
Réciproques : Rt 1:5, Mc 12:20
16:26 Mt 22:26
Réciproques : Jb 32:15, Mt 22:16
16:29 Jb 19:25-27, Ps 16:9-11, Ps 17:15, Ps 49:14-15, Ps 73:25-26, Es 25:8, Es 26:19, Es 57:1-2, Dn 12:2-3, Os 13:14, Lc 24:44-47, Jn 20:9, Rm 15:4, Gn 18:14, Jr 32:17, Lc 1:37, Ac 26:8, Ph 3:21
Réciproques : Jb 14:14, Ps 119:139, Es 8:20, Jr 31:11, Za 13:9, Mt 12:7, Mc 12:24, Lc 20:35, Jn 3:10, Jn 5:39, Ac 13:27, 1Co 15:35, 1Co 15:43, Ga 4:21, 2Tm 2:18, 2Tm 3:15, Jc 1:16, 2P 3:16
16:30 Mc 12:24-25, Lc 20:34-36, Jn 5:28-29, 1Co 7:29-31, 1Jn 3:1-2, Mt 13:43, Mt 18:10, Ps 103:20, Za 3:7, 1Jn 3:2, Ap 5:9-11, Ap 19:10
Réciproques : Lc 20:36, 1Co 15:35, 1Co 15:43, He 11:35
16:31 Mt 9:13, Mt 12:3, Mt 12:7, Mt 21:16, Mt 21:42
Réciproques : Mt 4:7, Mt 19:4, Mc 2:25, Mc 12:10, Mc 12:26, Lc 6:3, Ac 24:15, 2Co 9:1, 2Tm 3:16, He 11:16
16:32 Ex 3:6, Ex 3:15, Ex 3:16, Ac 7:32, He 11:16, Mc 12:26-27, Lc 20:37-38
Réciproques : Gn 15:15, Gn 17:7, Gn 24:12, Gn 26:24, Gn 28:13, Ex 6:7, Lv 26:12, 2R 20:5, 1Ch 29:18, Ps 47:9, Ps 81:1, Es 38:5, Jr 30:22, Ez 36:28, Mt 4:7, Mt 9:13, Ac 3:13, Ac 24:15, Rm 3:29, 2Tm 3:16, He 6:12, He 8:10
16:33 Mt 22:22, Mt 7:28-29, Mc 6:2, Mc 12:17, Lc 2:47, Lc 4:22, Lc 20:39-40, Jn 7:46
Réciproques : Jn 7:15
16:34 Mc 12:28, Mt 12:14, Mt 25:3-5, Es 41:5-7, Jn 11:47-50, Ac 5:24-28, Ac 19:23-28, Ac 21:28-30
Réciproques : 1R 18:21, Jb 32:15, Ps 62:4, Mt 3:7, Mt 16:1, Mt 22:41, Mc 8:11, Lc 20:26, Lc 20:39
16:35 Lc 7:30, Lc 10:25-37, Lc 11:45-46, Lc 11:52, Lc 14:3, Tt 3:13, Mt 22:18, Mc 10:2
Réciproques : Ps 36:3, Ps 62:4, Jr 42:20, Mt 16:1, Mt 19:3, Mc 8:11, Lc 11:54
16:36 Mt 5:19-20, Mt 15:6, Mt 23:23-24, Os 8:12, Mc 12:28-33, Lc 11:42
Réciproques : 1R 18:21, 2R 23:3, Ml 4:4, Mt 22:24, Rm 5:5
16:37 Dt 6:5, Dt 10:12, Dt 30:6, Mc 12:29-30, Mc 12:33, Lc 10:27, Rm 8:7, He 10:16-17, 1Jn 5:2-5
Réciproques : Lv 3:14, Lv 3:16, Dt 11:22, Dt 30:16, Js 22:5, 1R 2:4, 1R 3:3, 2R 23:3, Ps 119:96, Mt 10:37, Mt 22:21, Mt 23:23, Jn 5:23, Rm 5:5, Rm 7:14, Ep 6:24, 1Jn 2:7, 1Jn 4:21
16:38 Réciproques : Dt 30:16, Jn 5:23, Jn 13:17
16:39 Mt 19:19, Lv 19:18, Mc 12:31, Lc 10:27-28, Rm 13:9-10, Ga 5:14, Jc 2:8, Lc 10:29-37, Rm 15:2, Ga 6:10
Réciproques : Mt 5:43, Mt 7:12, Lc 6:31, Rm 13:8, 1Th 3:12, 1Th 4:9, 1Jn 3:23
16:40 Mt 7:12, Jn 1:17, Rm 3:19-21, Rm 13:9, 1Tm 1:5, 1Jn 4:7-11, 1Jn 4:19-21, Jc 2:8
Réciproques : Lv 19:18, Mt 5:43, Ac 24:14, Rm 13:8, Rm 13:10, Ga 5:14
16:41 Mt 22:15, Mt 22:34, Mc 12:35-37, Lc 20:41-44
Réciproques : Mt 9:27
16:42 Mt 2:4-6, Mt 14:33, Mt 16:13-17, Jn 1:49, Jn 6:68-69, Jn 20:28, Ph 2:9-11, Ph 3:7-10, Col 3:11, 1P 2:4-7, Ap 5:12-14, Mt 1:1, Mt 21:9, Es 7:13-14, Es 9:6-7, Es 11:1-4, Jr 23:5-6, Ez 34:23-24, Am 9:11, Lc 1:69-70, Jn 7:41-42, Ac 13:22-23
Réciproques : 2S 7:12, Ps 110:1, Mt 12:23, Mt 15:22, Mt 18:12, Mt 20:30, Mt 21:15, Mc 10:47, Mc 12:35, Lc 9:20, Lc 10:36, Lc 18:38, Lc 20:41, Jn 12:34, Ac 2:34, Rm 1:3, Ap 22:16
16:43 2S 23:2, Mc 12:36, Lc 2:26-27, Ac 1:16, Ac 2:30-31, He 3:7, 2P 1:21, Ap 4:2
Réciproques : Dn 10:17, Mt 12:23, Lc 20:42, Ep 1:20, 2Tm 3:16, He 4:7, Ap 1:10
16:44 Ps 110:1, Ac 2:34-35, 1Co 15:25, He 1:3, He 1:13, He 10:12-13, He 12:2, Jn 20:28, 1Co 1:2, Ph 3:8, Gn 3:15, Ps 2:8-9, Ps 21:9, Es 63:1-6, Lc 19:27, Ap 19:19-21, Ap 20:1-3, Ap 20:11-15
Réciproques : Js 5:14, Dn 10:17, Lc 20:42, Lc 22:69, Ac 10:36, Col 3:1, 1P 3:22
16:45 Jn 8:58, Rm 1:3-4, Rm 9:5, Ph 2:6-8, 1Tm 3:16, He 2:14, Ap 22:16
Réciproques : Ps 8:1, Lc 20:42
16:46 Mt 21:27, Jb 32:15-16, Es 50:2-9, Lc 13:17, Lc 14:6, Jn 8:7-9, Ac 4:14, Mc 12:34, Lc 20:40
Réciproques : Jb 16:3, Jb 29:22, Es 50:4, Mt 22:22, Mc 12:17, Lc 14:4, Jn 11:53

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Matthieu 16
  • 16.1 Alors les pharisiens et les sadducéens s'approchant de lui, lui demandèrent, pour le tenter, de leur montrer un signe venant du ciel. Chapitre 16. Retraite à Césarée de Philippe
    1 à 12 Nouvelle attaque des pharisiens unis aux sadducéens. Ils demandent un signe du ciel. Se garder de leur levain.
    Voir sur les pharisiens et les sadducéens Matthieu 3.7, note.
    - On s'est étonné de voir, dans le récit de Matthieu, des délégués de ces deux sectes ennemies s'unir pour tenter Jésus. Mais qu'on se souvienne de Pilate et d'Hérode devenus amis. (Luc 23.12)
    Ne voit-on pas très souvent les partis les plus opposés se coaliser pour atteindre certains buts ? Cette association des pharisiens et des sadducéens marque un nouveau progrès dans l'opposition contre Jésus.
    - Quelques interprètes ont voulu identifier cette demande d'un signe avec celle que Matthieu a rapportée à Matthieu 12.38. Mais pourquoi les adversaires n'auraient-ils pas eu recours plus d'une fois à la même ruse ?
    Il s'agit d'ailleurs ici d'autre chose, d'un signe venant du ciel et apparaissant à la vue. (Matthieu 24.29 et suivants Actes 2.19) Ces hommes savaient que Jésus ne le produirait pas, ils comptaient en profiter pour persuader aux foules qu'il n'était pas le Messie.
  • 16.3 et le matin, vous dites : y aura aujourd'hui de l'orage, car le ciel est d'un rouge sombre. Hypocrites, vous savez bien discerner l'apparence du ciel, et vous ne pouvez discerner les signes des temps ? Ces paroles des verset 2 et 3, depuis Quand le soir jusqu'à signes des temps, manquent dans Sin., B et d'autres, dans des versions anciennes et dans quelques Pères.
    Un manuscrit les marque d'un signe dubitatif ; enfin Marc ne les a pas dans son récit parallèle. (Marc 8.11)
    Cela n'en prouve point pourtant l'inauthenticité.
    Tischendorf les admet dans son texte, mais entre des crochets.
    On trouve dans Luc (Luc 12.54-56) une pensée semblable, exprimée par des images un peu différentes.
    Il y a, du reste, dans notre passage, diverses variantes. Ainsi le mot hypocrites du verset 3 est omis par plusieurs critiques.
    - Les signes des temps que Jésus reproche à ses adversaires de ne pas savoir discerner, aussi bien qu'ils jugeaient de l'apparence du ciel, ce sont tous les phénomènes moraux d'une époque, qui peuvent en indiquer le caractère distinctif. On a pensé ici spécialement aux miracles de Jésus, qui rendaient bien inutile la demande d'un signe du ciel, ou encore à l'accomplissement des prophéties, etc.
    Mais la pensée de Jésus est générale comme le montre ce pluriel : signes des temps. Du reste le grand signe du temps, un signe réellement venu du ciel, c'était la présence et la vie du Sauveur lui-même.
  • 16.4 Une génération méchante et adultère demande un signe ; mais il ne lui sera donné aucun autre signe que le signe de Jonas. Et les laissant, il s'en alla. Voir Matthieu 12.38,39, note.
    Il faut remarquer ce mot signe trois fois répété à dessein.
    - Le texte reçu porte : Jonas le prophète. Ce dernier mot est inauthentique.
    Les trouvant indignes et incapables de recevoir d'autres enseignements. (Matthieu 21.17) "Juste sévérité." Bengel.
  • 16.5 Et les disciples, en passant à l'autre bord, avaient oublié de prendre des pains. Jésus lui-même, après avoir quitté les pharisiens, passe, avec ses disciples sur la rive orientale du lac, (Marc 8.13) mais les disciples seuls sont nommés ici comme sujet du verbe avaient oublié.
    Nous voyons par là qu'à l'ordinaire ils portaient avec eux la provision de pain nécessaire à la journée ou à un petit voyage.
  • 16.6 Or Jésus leur dit : Gardez-vous avec soin du levain des pharisiens et des sadducéens. Allusion à l'entretien qui venait d'avoir lieu. (versets 1-4)
    Le levain, ce ferment caché dans la pâte, interdit aux Juifs dans leurs fêtes solennelles, est l'image des pensées et des sentiments les plus intimes des hommes dont il s'agit ici.
    C'est ce que Matthieu explique par la doctrine ou l'enseignement dés pharisiens et des sadducéens. (verset 12) Jésus, dans une autre occasion, désigne par cette image leur hypocrisie. (Luc 12.1 ; comparez 1Corinthiens 5.6-8)
  • 16.7 Mais ils raisonnaient en eux-mêmes, disant : C'est parce que nous n'avons point pris de pains. En entendant les paroles de Jésus, les disciples s'aperçoivent de leur oubli ; (verset 5) mais les comprenant à la lettre, ils croient que le Maître leur reproche d'avoir négligé de prendre des pains.
    En effet, manger avec des païens ou se nourrir de pains préparés par eux, était, aux yeux des Israélites, une souillure.
    Les disciples pensent donc qu'il leur interdit aussi le pain des pharisiens et des sadducéens, et que, arrivés sur l'autre rive, ils n'auront point de pain qu'ils puissent manger sans scrupule.
  • 16.10 ni les sept pains des quatre mille, et combien vous en remportâtes de corbeilles ? (Matthieu 16.14.15 et suivants ; Matthieu 16.15.32 et suivants)
    "Le contraste du petit nombre de pains et des milliers qui furent rassasiés est rehaussé par la mention du grand nombre des paniers qu'ils remplirent des restes." B. Weiss.
    Après ces deux exemples que les disciples ne pouvaient pas avoir oubliés, Jésus est bien fondé à leur reprocher le défaut d'intelligence dont ils viennent de faire preuve en interprétant ses paroles comme ils l'ont fait.
    Ils manquaient aussi de foi ; avec un tel Maître, pouvaient-ils être privés de pain ?
    - Nous avons ici le témoignage de Jésus lui-même sur la réalité des deux miracles qu'il rappelle à ses disciples.
    - Les deux mots grecs différents que nous traduisons par paniers et corbeilles (celles-ci plus grandes que ceux-là) se retrouvent exactement dans les récits des deux miracles
  • 16.11 Comment ne comprenez-vous pas que ce n'est pas de pains que je vous ai parlé ? Mais gardez-vous du levain des pharisiens et des sadducéens ! C'est ainsi qu'il faut rendre ce verset, d'après le vrai texte. Jésus, après avoir exprimé son étonnement de l'interprétation matérielle des disciples, se contente de répéter son exhortation : Gardez-vous.
  • 16.12 Alors ils comprirent que ce n'était pas du levain du pain qu'il leur avait dit de se garder, mais de la doctrine des pharisiens et des sadducéens. Voir verset 6, note.
  • 16.13 Et Jésus étant arrivé sur le territoire de Césarée de Philippe, interrogeait ses disciples, disant : Qui disent les hommes que je suis, moi le fils de l'homme ? 13 à 28 A Césarée de Philippe. Question sur le fils de l'homme. Confession de Pierre. Pouvoir des clefs.
    Ville appelée anciennement Paneas, située au pied de l'Hermon, près des sources du Jourdain. Elle avait été agrandie par le tétrarque Philippe, et nommée par lui Césarée en l'honneur de l'empereur ; on ajoutait à ce nom celui de Philippe pour la distinguer de l'autre Césarée, située sur les bords de la mer Méditerranée.
    Jésus se rendait dans ces contrées montagneuses et à demi païennes du nord, pour y trouver la solitude qu'il avait cherchée déjà sur la rive orientale du lac, ou dans la contrée de Tyr et de Sidon. (Chap. Matthieu 14 et Matthieu 15) Il avait d'ailleurs de graves questions à adresser à ses disciples et des révélations importantes à leur faire. (Comparer sur le site de Césarée de Philippe, Jésus, par Mme de Gasparin, p. 127 et suivants)
    Des manuscrits autorisés et des versions anciennes retranchent le pronom moi, que Tischendorf omet aussi. Alors il faudrait traduire : "Qui disent les hommes (les gens, autour de nous, dans le pays) qu'est le fils de l'homme ?"
    Le sens reste le même au fond, puisque Jésus se désignait ordinairement par cette expression : le fils de l'homme.
    - La question signifie donc : A quelle conviction est-on arrivé sur moi qui suis apparu dans l'humble condition d un enfant des hommes ? S'élève-t-on jusqu'à la conception vraie de ma mission messianique renfermée dans ce nom ? (Comparer Matthieu 8.20 note.)
    Les disciples avaient pu recueillir, en parcourant le pays lors de leur première mission, de nombreuses informations à ce sujet. Et cette question générale avait pour but d'introduire une autre question que Jésus se proposait de leur adresser à eux plus directement. (verset 15)
  • 16.14 Et ils dirent : Les uns, Jean-Baptiste ; d'autres, Elie ; d'autres, Jérémie, ou l'un des prophètes. Toutes ces opinions revenaient à tenir Jésus pour un précurseur du Messie. Jean-Baptiste étant mort, ceux qui croyaient le voir revivre en Jésus partageaient la superstition d'Hérode. (Matthieu 14.2)
    Ceux qui le tenaient pour Elie ne pensaient pas que ce prophète eût reparu en Jean-Baptiste. (Matthieu 11.14 ; 17.10)
    Jérémie, le prophète-martyr, qui avait présidé à la ruine de Jérusalem, joua un grand rôle dans la légende postérieure. D'après 2 Maccabées 2 :4 et suivants, il aurait caché l'arche et les ustensiles sacrés. L'idée de la réapparition des anciens prophètes était générale dans le judaïsme depuis l'exil. (1Ma 9 :27 4 :46 4 Esd 2 :18)
    B. Weiss pense que ceux qui tenaient Jésus pour Jérémie ou l'un des prophètes, ne le regardaient pas comme le précurseur du Messie, et se distinguaient par là des premiers. Mais ces réapparitions d'anciens prophètes ne se rattachaient-elles pas toutes, dans la croyance populaire, à l'ère messianique ? (Comparer Jean 1.21 ; 7.40)
    - On voit par cette réponse des disciples que, si plusieurs fois la multitude avait pressenti en Jésus un envoyé de Dieu, très peu cependant osaient le reconnaître comme le Messie et le Sauveur. La foi claire et ferme de Pierre (verset 16) est d'autant plus admirable.
  • 16.15 Il leur dit : Mais vous, qui dites-vous que je suis ? Mais vous ? Question capitale pour les disciples d'alors et pour ceux de tous les temps !
    Jésus n'avait jamais déclaré expressément à ses disciples qui il était. Il avait voulu, avec une sagesse profonde, qu'ils arrivassent par degrés à le connaître en écoutant ses paroles, en voyant ses œuvres, en contemplant sa vie sainte, en se formant ainsi une conviction personnelle et vivante. La vraie foi ne naît pas autrement.
    Mais maintenant que le temps de ses souffrances et de sa mort approchait (vers. 21), temps d'épreuve terrible pour les disciples, le Maître veut qu'ils se rendent compte de leur foi et qu'ils la lui confessent solennellement, afin de s'y affermir. L'heure de la décision pour leur vie entière avait sonné.
  • 16.16 Simon Pierre répondant dit : Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. Pierre, selon son habitude et son caractère, prend la parole, mais il la prend au nom de tous.
    - Le Christ en grec, comme le Messie en hébreu, signifie l'Oint, l'Oint de l'Eternel, par la plénitude de l'Esprit de Dieu. (Matthieu 1.16, note.)
    Pierre voyait donc en Jésus-Christ l'accomplissement de toutes les promesses, la réalisation divine de l'ancienne alliance tout entière, le Libérateur promis à Israël et au monde.
    - Mais il ne s'en tient pas là. Ce Messie est pour lui le Fils de Dieu, dans un sens unique, exclusif, (Matthieu 3.17) Celui qui est lui-même la parfaite révélation de Dieu. (Matthieu 11.27) Il est probable toutefois que la pleine signification de ce nom n'a été comprise par les apôtres qu'après la résurrection de Christ (Romains 1.4) et sous l'influence de l'Esprit de la Pentecôte.
    - Pour bien marquer la portée de sa confession, Pierre ajoute au nom de Dieu une épithète au sens profond : Fils du Dieu vivant, l'opposant ainsi aux idoles sans vie qu'adorent les hommes (Actes 14.15 ; 17.29) et le présentant comme la source unique de la vie de l'univers, de la vie divine qui se manifestait en son Fils. (Jean 6.68)
    "Dès l'origine la simplicité tout humaine et la pauvreté de la vie de Jésus, l'apparence faible du fils de l'homme avait contrebalancé l'impression des grands faits dont les apôtres étaient les témoins ; en dernier lieu les misères de leur vie de fugitifs avaient jeté un sombre voile sur les manifestations de la gloire de Jésus. La confession de Simon Pierre, dans ces circonstances, est un grand acte. On ne sait ce qu'on doit admirer le plus, de cet élan des disciples qui brisent le moule de la pensée juive, cassent le jugement des chefs religieux, s'élèvent au-dessus de l'opinion populaire, trouvent élevé et divin ce qui est humble et foulé aux pieds, parce que, aux yeux de l'esprit, cela est élevé et reste divin, ou de la personnalité de Jésus qui, malgré la puissance accablante des circonstances extérieures, obtient de si faibles disciples l'expression franche, pure, sublime de l'effet produit sur eux par l'ensemble de son activité." Keim.
    - C'est dans notre évangile que cette confession de Pierre est la plus complète. D'après Marc, il dit : Tu es le Christ ; d'après Luc : Tu es le Christ de Dieu ; d'après Jean : (Jean 6.69) Tu es le Saint de Dieu ; mais ces titres impliquent celui de Fils de Dieu.
    - Matthieu seul rapporte les paroles de Jésus à Pierre qui suivent.
  • 16.17 Et Jésus répondant lui dit : Heureux es-tu, Simon, fils de Jona ; parce que ce ne sont pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela, mais c'est mon Père qui est dans les cieux. Oui heureux, car une telle foi ouvrait à Pierre la source du bonheur présent et éternel !
    - Jésus donne à son disciple son ancien nom complet, par opposition au nouveau qu'il va lui confirmer. (verset 18 ; comparez Jean 1.43)
    Quelques interprètes ne veulent voir dans ces noms de Simon, fils de Jona, que la solennité du discours. (L'original conserve le mot hébreu : Barjona, fils de Jona.)
    D'autres pensent que Jésus les donne à Pierre à cause de leur signification : Simon, celui qui écoute, qui sait écouter et entendre ; Jona, la colombe, l'emblème de l'Esprit. (Matthieu 3.16) Mais telle n'est point l'intention du Sauveur. En donnant à son disciple son ancien nom, en ramenant ainsi sa pensée sur son état naturel, dans lequel il n'aurait jamais pu faire une telle confession, Jésus le prépare à la solennelle déclaration qui suit sur l'origine de sa connaissance et de sa foi.
    La chair et le sang, c'est l'homme mais l'homme naturel tel qu'il naît et vit sans la régénération par l'Esprit. (Jean 3.6,1Corinthiens 15.50 ; Galates 1.16)
    Or, ce n'est pas là ce qui révèle à une âme la divinité de son Sauveur. Le Père seul le fait par son Esprit. Sans cette action divine, la présence même et la parole de Jésus n'auraient pas suffi pour amener Pierre a la foi, comme le prouve l'exemple de tant de ses auditeurs qui n'y parvinrent point. (Jean 6.60-66)
    - L'objet du verbe t'ont révélé n'est pas exprimé en grec ; il ressort de la confession de Pierre : (verset 16) c'est le fait que Jésus est le Messie, le Fils de Dieu.
  • 16.18 Et moi aussi je te dis que tu es Pierre et que sur ce roc-là je bâtirai mon Eglise, et les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle. Grec : "tu es Petros (masculin), un roc : et sur cette petra (féminin), sur ce roc, je bâtirai..." On voit que l'évangéliste a employé en grec ces deux synonymes de manière à ce que l'un soit un nom propre, l'autre un nom commun.
    Le français comme le grec rend ce jeu de mots : "Tu es Pierre, et sur cette pierre..." Mais Jésus parlait araméen et répéta identiquement le même terme : "Tu es Kèphas (roc) et sur ce Kèphas..." (Jean 1.43)
    - On a trouvé une contradiction entre ce dernier passage et notre récit : d'après Jean, Pierre aurait reçu ce nom dès le commencement. Mais ici Jésus ne lui donne pas ce nom, il le lui confirme : tu es Pierre.
    - Quel est le sens des paroles si longuement controversées : sur ce roc je bâtirai mon Eglise ? Et d'abord, qu'est-ce ici que l'Eglise, mot qui ne se trouve nulle part dans nos évangiles, sauf dans notre passage et dans Matthieu 18.17 ?
    Le terme français Eglise est grec par son étymologie (ecclèsia), et dans la langue originale, il signifie toute assemblée ou plutôt convocation même en dehors d'un but religieux. (Actes 19.39,40) Jésus se servit sûrement du mot hébreu kahal, qui désignait les convocations solennelles du Peuple israélite. Par ce terme, il n'entendait pas désigner une Eglise particulière, mais l'ensemble de ceux qui croiraient en lui. (Il en est autrement au Matthieu 18.17)
    Enfin, il considère l'Eglise, suivant une figure de langage qu'emploiera fréquemment l'apôtre Paul, comme un édifice qu'il s'agit de bâtir.
    La critique négative, n'admettant pas que Jésus pût ainsi parler de son Eglise avant qu'elle existât, révoque en doute l'authenticité de ces paroles, qui, selon elle, appartiennent à un ordre de faits postérieurs.
    Comment alors Jésus pourrait-il parler si souvent de son royaume (vers. 19), en décrire tous les caractères et tous les développements, jusqu'à la perfection ? La notion d'une telle société spirituelle était d'ailleurs donnée par la communion des âmes pieuses du milieu du peuple d'Israël, qui formaient déjà une Eglise. Et même le petit nombre de croyants réunis autour du Sauveur n'étaient-ils pas déjà son Eglise ? Et Jésus n'aurait pu en prévoir tous les développements futurs ! Il faut s'y résigner : retrancher du Nouveau Testament la prescience et la divinité de Jésus-Christ, c'est se condamner à n'y plus trouver qu'une longue suite d'énigmes.
    - Maintenant, quelle prérogative le Seigneur confère-t-il à Pierre par ces paroles ? Il faut d'abord en écarter toutes les interprétations contraires à une saine exégèse. Ainsi l'idée d'Augustin que Jésus, en disant : sur ce roc, se désignait lui-même du geste. Ainsi encore celle de plusieurs Pères et de la plupart des interprètes protestants que ce roc, c'est la confession de Pierre, ou sa foi considérée dans un sens abstrait. Sans doute, c'est a cause de cette foi que le Seigneur le proclame le roc sur lequel il fondera. son Eglise, et l'instant d'après quand Pierre ne comprendra point les choses divines, il l'appellera Satan. (verset 23)
    Mais il faut bien reconnaître que Jésus en lui disant : Tu es Pierre,...sur cette pierre, je bâtirai,...désigne bien la personne de l'apôtre. C'est sur sa personne, pour autant du moins qu'il se montrera, par l'obéissance et la foi, un rocher, c'est sur son action personnelle, que reposera l'édifice de l'Eglise.
    L'événement a confirmé la prophétie. Les premiers chapitres du livre des Actes nous présentent Pierre comme le fondateur de l'Eglise, parmi les Juifs, Matthieu 2 parmi les Samaritains (Matthieu 8.14 et suivants) et parmi les païens. (Matthieu 10) Dans tous les catalogues des apôtres, Pierre est nommé le premier. (Matthieu 10.2 ; Marc 3.16 ; Luc 6.14 ; Actes 1.13) Il a donc bien occupé aux yeux de l'Eglise primitive le rang que le Maître lui avait assigné.
    Qu'y a-t-il dans ce fait qui puisse donner le moindre prétexte aux inventions absurdes et impies de l'Eglise de Rome ? Un apôtre n'a point de successeurs, Pierre n'a point fondé l'Eglise de Rome et n'en fut jamais l'évêque (voir l'introduction à l'épître aux Romains) ; mais l'eut-il été, la prétention des papes à hériter de son rang et de beaucoup plus encore, constitue une impiété. Paul sans doute ne craint pas de montrer l'Eglise bâtie "sur le fondement des apôtres," mais il a soin d'ajouter que Jésus-Christ en reste "la pierre angulaire" (Ephésiens 2.20 ; comparez Matthieu 21.42), le seul fondement divin qu'on puisse poser. (1Corinthiens 3.11 ; 1Pierre 2.6)
    Quant à Pierre s'il joua un rôle prépondérant tant qu'il s'agit de jeter les premiers fondements de l'Eglise, d'autres apôtres, Paul par son action, Jean par ses écrits, y sont, dans la suite, devenus plus grands que lui. Et lui-même n'eut jamais d'autre sentiment. (1Pierre 5.1 ; comparez Matthieu 19.28 ; Apocalypse 21.14) En outre, dans tout le Nouveau Testament, on ne trouve pas trace d'une suprématie exercée par Pierre dans le gouvernement de l'Eglise. C'est l'Eglise qui élit les diacres. (Actes 6) Quand il s'agit de baptiser les premiers païens, Pierre consulte les disciples, (Actes 10.47) puis il se justifie humblement devant l'Eglise ; (Actes 11.2 et suivants) dans le concile de Jérusalem, il prend une part décisive à la discussion mais c'est Jacques qui propose et fait adopter la résolution ; (Actes 15) enfin cet apôtre accepte la répréhension de Paul. (Galates 2)
    Ajoutons que tout ce discours de Jésus a Pierre est omis dans le récit de Marc, son "interprète," et dans celui de Luc, preuve que ces prérogatives temporaires avaient peu d'importance dans la tradition apostolique. (Voir sur ce passage R. Stier, Discours du Seigneur, tome II, p. 204 et suivants)
    Le séjour des morts (grec hadès, le lieu invisible, comparez Matthieu 11.23, note) est considéré comme une forteresse ayant des portes si fermes, que nul n'en peut ressortir. (Comparer Job 38.17 ; Esaïe 38.10 ; Psaumes 9.14) Or, Jésus affirme que l'édifice de son Eglise sera plus ferme encore, et qu'elle ne périra jamais. Toutes les interprétations qui supposent ici un combat de la puissance des ténèbres contre l'Eglise faussent l'image ; des portes n'attaquent pas, mais ces portes de la mort s'ouvrent pour engloutir des victimes, et elles n'engloutiront jamais l'Eglise : celle-ci ne mourra point.
    De plus, il ne faut pas, comme nos versions ordinaires, confondre le hadès, séjours des morts, avec l'enfer.
  • 16.19 Et je te donnerai les clefs du royaume des cieux ; et ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux ; et ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. Le royaume des cieux (comparez Matthieu 3.2, note) a ici à peu près le même sens que le mot Eglise (vers. 18), avec cette nuance que l'expression est plus générale. Le royaume de Dieu, en effet, est plus étendu que l'Eglise, il embrasse des sphères de la vie humaine qui n'appartiennent pas nécessairement à l'Eglise, comme l'Etat, la famille, Ia culture de l'esprit humain par la civilisation, les sciences, les arts. Mais en dernier résultat, lorsque ce royaume sera parvenu à la perfection par le retour de Christ, il sera identifié avec l'Eglise.
    - Ce royaume, ainsi que l'Eglise qu'il s'agit de bâtir, (verset 18) est envisagé figurément comme un édifice qu'on ouvre ou ferme au moyen de clefs. Posséder ces clefs, c'est avoir l'autorité d'ouvrir ou de fermer, d'admettre ou d'exclure. (Voir sur cette image Esaïe 22.22,Luc 11.52 ; Apocalypse 1.18 ; 3.7 ; 9.1)
    Après avoir comparé Pierre au rocher sur lequel l'édifice de l'Eglise sera bâti, Jésus I'assimile à un intendant qui administre la maison de son Maître. C'est par la prédication de l'Evangile qui produit la foi, qui est "odeur de vie ou odeur de mort" qui ouvre ou ferme par conséquent le royaume, que l'apôtre remplit son office. Ce pouvoir ne fut point donné à Pierre seul (voir la note suivante) et ne lui fut point conféré au moment où il entendit ces paroles, mais après qu'il eut reçu l'Esprit de Dieu. De là le futur : Je te donnerai.
    Ces paroles, également figurées, complètent celles qui précèdent. Elles ont été très diversement interprétées, selon ce qu'on entend par les mots lier et délier. Les uns, pour mettre ces termes en harmonie avec l'image des clefs, leur font signifier fermer et ouvrir, c'est-à-dire exclure ou admettre.
    Mais ce sens ne se justifie par aucun exemple dans la langue grecque ; et d'ailleurs l'objet de ces verbes, ce pronom neutre : ce que tu auras lié ou délié ne peut s'appliquer à une porte et moins encore à des personnes exclues ou admises.
    D'autres, trouvant dans l'hébreu rabbinique l'usage des mots lier et délier pour défendre ou permettre, adoptent ce sens, et y voient l'autorité conférée à Pierre (et aux autres apôtres) pour le gouvernement de l'Eglise.
    D'autres enfin, rapprochant les paroles de Jésus de celles qu'il adresse à ses disciples dans Jean 20.23, et rappelant que les péchés qu'il les autorise à remettre sont une dette, une obligation dont le pardon délie les âmes, entendent notre passage dans ce sens de remettre ou retenir les péchés.
    Cette interprétation ne peut guère être contestée, puisqu'elle s'appuie sur une parole si claire de Jésus. Les deux derniers sens indiqués, loin de s'exclure, s'appellent l'un l'autre.
    L'autorité des apôtres pour administrer l'Eglise suppose leur autorité pour exercer la discipline, et cette double autorité est inséparable du rôle qu'ils sont appelés à jouer dans l'établissement et le développement du royaume des cieux.
    - Mais il faut se hâter d'ajouter que ce pouvoir redoutable, ici conféré à Pierre, l'est également à tous les apôtres, et même à toute l'Eglise, (Matthieu 18.18 ; Jean 20.23) dans laquelle réside, pour tous les temps, l'autorité d'exercer sur ses membres une discipline chrétienne. Et encore faut-il, pour éviter les abus dont ces paroles sont devenues le prétexte, que l'Eglise elle-même n'agisse en ceci qu'en pleine conformité avec la Parole de Dieu et sous l'influence de son Esprit. Hors de là, toutes ses décisions sur la terre, bien loin d'être ratifiées dans le ciel (par Dieu lui-même), se trouveraient n'être que des usurpations sacrilèges.
  • 16.20 Alors il défendit à ses disciples de dire à personne qu'il était, lui, le Christ. (Comparer Matthieu 8.4, note.)
    Jésus ne veut ni exciter de fausses espérances messianiques parmi le peuple, ni provoquer avant le temps la haine de ses adversaires. A l'heure du martyre, il déclarera lui-même solennellement qui il est. (Matthieu 26.63,64)
    - Ce mot très accentué : "Qu'il est lui le Christ," que nos versions affaiblissent, reporte la pensée sur le dialogue qui précède, versets 13-16.
    - Le texte reçu porte : "que lui Jésus est le Christ." Mot ajouté, non authentique.
  • 16.21 Dès lors Jésus commença à montrer à ses disciples qu'il lui fallait aller à Jérusalem, et souffrir beaucoup de la part des anciens et des principaux sacrificateurs et des scribes, et être mis à mort, et ressusciter le troisième jour. Ces mots dès lors Jésus commença (Sin. et B ont : Jésus-Christ) marquent une époque importante dans les révélations que Jésus fait à ses disciples sur la nature de son œuvre.
    Jusqu'alors il n'y avait eu dans ses discours que des allusions vagues et obscures à ses souffrances et à sa mort. (Matthieu 10.38, note ; Jean 2.19 ; 3.14 ; comparez Jean 1.29,36) Maintenant que ses disciples ont cru en lui et l'ont confessé comme le Christ, le Fils de Dieu, il peut leur en parler ouvertement, et même il le doit, afin de dissiper si possible dans leur esprit les fausses idées messianiques qu'ils entretenaient encore, et de les préparer à partager ses humiliations et ses douleurs.
    Marc (Marc 8.31) et Luc (Luc 9.20-22) mettent aussi cette prédiction dans un rapport direct avec la confession de Pierre. Marc ajoute (Marc 8.32) qu'il leur dit ouvertement (grec librement, hardiment) cette parole. C'est quand la vraie foi est née que le chrétien doit s'attendre à la contradiction et à la souffrance.
    Quant à Jésus, il le fallait, dit-il. Mystérieuse nécessité, fondée sur le décret de la justice et de la miséricorde de Dieu, annoncé dans les Ecritures. Il le fallait, à moins que le monde ne dût périr dans son péché. C'est ce que Dieu ne voulait pas, et Jésus accepte par amour la volonté de son Père. (Matthieu 26.39 comparez Matthieu 26.54 ; Luc 24.26,Jean 3.14)
    - Le sanhédrin était composé de ces trois classes d'hommes : les anciens, les grands sacrificateurs et les scribes, ou docteurs de la loi. Il y a quelque chose de solennel dans la manière dont Jésus les nomme en détail et les voit conjurés contre lui pour le mettre à mort (grec le tuer). Ce sera là la rupture tragique de la théocratie avec le Messie et son règne !
    Après la défaite, le triomphe, après la mort, la vie ! Si l'une de ces prédictions devait accabler les disciples, l'autre était destinée à les relever. Mais ici la critique trouve une pierre d'achoppement, et l'on ne peut nier qu'il n'y ait une difficulté. Comment se fait-il, demande-t-on, si Jésus a prédit si clairement sa résurrection à ses disciples, que ceux-ci n'en aient plus eu aucune idée après sa mort, et mêmes soient refusés à y croire, jusqu'à ce qu'ils l'eussent vu, vivant, de leurs yeux ?
    Ne pouvant résoudre la question, les uns ont révoqué en doute la prédiction, d'autres (Meyer par exemple) ont supposé que cette prédiction avait été vague et obscure (comme dans les passages cités à la note précédente) ou formulée dans le langage poétique de l'Ancien Testament (Psaumes 118.17 ; comparez Osée 6.2), et qu'elle avait revêtu, après l'événement, dans la tradition apostolique, le caractère positif et clair qu'elle porte ici.
    Mais les évangélistes eux-mêmes ne nous donnent-ils pas le mot de l'énigme ? Ils nous apprennent que, tout remplis encore de leur préjugé juif concernant un Messie glorieux, ils ne comprirent absolument rien à cette prédiction de ses souffrances et de sa résurrection. (Marc 9.32 ; Luc 18.34) Or, ce qu'on ne comprend pas ne se grave pas dans le souvenir.
    L'exemple de Pierre (verset 22) prouve qu'il entend mieux les paroles de Jésus, mais qu'il refuse avec décision d'entrer dans sa pensée. Comment donc un événement aussi extraordinaire que la résurrection ne leur aurait-il pas paru incroyable ? Et alors même qu'ils n'auraient pas manqué à ce point de l'intelligence de ce mystère, n'y a-t-il pas une immense distance entre comprendre et croire ?
  • 16.22 Et Pierre, l'ayant pris à part, se mit à le reprendre, disant : A Dieu ne plaise, Seigneur, cela ne t'arrivera certainement pas. Cette répréhension que Pierre se permet avait sans doute pour but de convaincre Jésus qu'il était destiné à tout autre chose qu'à une telle fin. Il y avait de l'amour pour son Maître dans cette émotion du disciple, mais plus encore d'ignorance, même quand il invoque sur lui la miséricorde.
    Il y a littéralement : Propice te soit (sous-entendu Dieu).
    L'assurance avec laquelle le disciple affirme que cela n'arrivera pas, lui attire la sévère parole de Jésus. (verset 23)
  • 16.23 Mais lui, s'étant tourné, dit à Pierre : Va arrière de moi, Satan, tu m'es en scandale, parce que tu ne penses pas les choses qui sont de Dieu, mais celles qui sont des hommes. S'étant tourné signifie que Jésus se détourne avec indignation. Sur ce mot sévère : Va, arrière de moi, comparez Matthieu 4.10.
    - Satan signifie l'adversaire, celui qui résiste ; (Nombres 22.22 ; 2Samuel 19.22) mais ce nom était donné couramment au diable (1Chroniques 21.1 ; Job 1.6 ; Zacharie 3.1, suivants) et Jésus, en appelant ainsi son disciple, veut réellement lui faire comprendre qu'il faisait dans ce moment l'œuvre du tentateur.
    Ce qui le prouve, c'est ce scandale (occasion de chute) que Jésus trouve dans les paroles du disciple. Le Sauveur avait besoin de toute sa sainte résolution et de toute sa force pour aller au-devant de ses souffrances ; et Pierre lui présentait la même tentation que Satan au désert, en lui offrant les royaumes du monde et leur gloire. (Matthieu 4.8,9)
    Le mot grec rendu par penser exprime moins un acte intellectuel de l'esprit qu'une disposition morale du cœur. Il signifie, à l'égard des choses religieuses, s'attacher, s'affectionner. (Romains 8.5)
    Pierre n'attache point sa pensée aux choses de Dieu, c'est-à-dire à ses grands desseins concernant la rédemption du monde par les souffrances du Médiateur, mais aux choses des hommes, c'est-à-dire aux idées charnelles d'un Messie glorieux. Mais ces paroles, applicables en tout temps à l'homme naturel, ont une portée beaucoup plus générale, ainsi que le prouvent les versets suivants qui en sont le commentaire profond.
  • 16.24 Alors Jésus dit à ses disciples : Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, et qu'il se charge de sa croix, et qu'il me suive. Comparer Matthieu 10.38, note. Trois conditions absolues :
    renoncer, non seulement à telles ou telles choses extérieures, mais au moi, à tout ce qui le compose ;
    se charger de sa croix, instrument de souffrances, d'opprobre et de mort, comme devait le faire chaque condamné à mort ; (Jean 19.17)
    suivre Jésus dans sa voie d'obéissance et d'abaissement jusqu'à la mort. Il faut remarquer le rapport direct et profond de ces paroles avec celles de Pierre. (verset 22)
  • 16.25 Car quiconque voudra sauver sa vie, la perdra ; et quiconque perdra sa vie à cause de moi, la trouvera. Qui est-il celui qui se présente aux hommes comme l'objet suprême de leur amour, auquel ils doivent tout sacrifier, jusqu'à leur vie même ?
    Celui qui parle ainsi est Dieu où bien il blasphème, en se mettant à la place de Dieu.
  • 16.26 Car que servira-t-il à un homme de gagner le monde entier, s'il perd son âme ? ou que donnera l'homme en échange de son âme ? Comparer Matthieu 10.39, note.
    Si nous traduisons (verset 25) par vie et (Matthieu 16.26.26) par âme, c'est pour éviter tout malentendu, car le mot grec est le même et il a les deux significations, ou plutôt il désigne la vie de l'homme dans le sens absolu, le siège de la vie physique comme de la vie spirituelle.
    Le contraste que Jésus établit est entre la vie naturelle, terrestre, égoïste, et la vie divine créée par l'Esprit de Dieu. Vouloir sauver l'une, c'est perdre l'autre ; et le monde entier ne saurait compenser cette perte.
  • 16.27 Car le fils de l'homme doit venir dans la gloire de son Père, avec ses anges ; et alors il rendra à chacun selon ses œuvres. Grec : sa pratique, sa conduite, comme manifestation de ce qui était dans son cœur.
    - Ce verset, en portant la pensée sur le jugement éternel, est une solennelle sanction de la sentence absolue qui précède, et qui deviendra manifeste lors de l'apparition de Jésus-Christ.
    - Il viendra dans la gloire de son Père, revêtu, lui, l'homme-Dieu, de la splendeur des perfections divines, qui sont la gloire de Dieu !
    - Les anges sont les exécuteurs de la volonté divine. (Matthieu 13.41,49 ; 25.31)
  • 16.28 En vérité, je vous dis. qu'il y a quelques-uns de ceux qui sont ici présents, qui ne goûteront point la mort qu'ils n'aient vu le fils de l'homme venant en son règne. Goûter la mort, en savourer les souffrances, les amertumes, c'est mourir !
    - Mais que signifie la déclaration renfermée dans ce verset ?
    Au premier abord, il parait naturel d'expliquer cette expression venir dans son règne, à la lumière du verset 27, et d'entendre par là le retour final de Christ pour le jugement.
    Mais alors il y aurait dans cette promesse une grave erreur de fait qu'on ne saurait attribuer au Sauveur, qui connaissait si bien l'avenir le plus lointain de son règne. De là vient que quelques interprètes ont vu l'accomplissement de cette parole dans la ruine de Jérusalem (d'après le Matthieu 24 : ; comparez Matthieu 10.23), d'autres dans la résurrection de Jésus-Christ, d'autres même dans l'histoire de la transfiguration qui suit. (Chrysostome.)
    Le plus grand nombre enfin en ont trouvé l'accomplissement dans l'effusion du Saint-Esprit et l'établissement du règne de Christ sur la terre. Et en effet cette vue s'accorde avec les termes dont se servent Marc (Marc 9.1) et Luc (Luc 9.27) pour rendre la même pensée ; l'un dit : "jusqu'à ce qu'ils voient le règne de Dieu venant avec puissance," l'autre, plus simplement encore : "jusqu'à ce qu'ils voient le règne de Dieu."
    Or ce règne est venu avec puissance dès la Pentecôte ; il vient sans cesse progressivement, et le retour de Christ n'en sera plus que le couronnement.
    Si l'on objecte le mot quelques-uns, attendu que tous les auditeurs de Jésus devaient voir l'accomplissement de cette promesse, c'est là une erreur.
    Le règne de Dieu qui s'établit dans les âmes n'est vu que par la foi qui nous y introduit. (Jean 3.3 ; comparez Ie Commentaire de M. Godet sur Luc 9.27)
  • Matthieu 17

  • 17.1 Et six jours après, Jésus prend avec lui Pierre et Jacques et Jean son frère, et les mène à l'écart sur une haute montagne. Chapitre 17.
    1 à 13 La transfiguration.
    Six jours après les entretiens qui précèdent. (Matthieu 16.13 et suivants)
    Luc dit : environ huit jours après ; ce mot environ explique suffisamment la différence.
    - Les trois disciples que Jésus prend avec lui furent seuls témoins du moment le plus glorieux de sa vie et de son plus profond abaissement. (Matthieu 26.37)
    - La haute montagne, où se passe la grande scène qui suit, serait, selon une tradition datant du quatrième siècle, le Thabor. Mais comme Jésus était alors dans la contrée de Césarée de Philippe, aux confins septentrionaux de la Galilée, tandis que le Thabor est situé au sud-ouest du lac de Génézareth, et comme le départ de Jésus et son retour en Galilée sont mentionnés par Marc après la transfiguration et la guérison du lunatique, (Matthieu 9.30,33) tandis qu'aucun des évangélistes ne fait allusion à un déplacement de Jésus après la confession de Pierre, cette tradition est plus qu'improbable.
    On suppose avec beaucoup de vraisemblance qu'il s'agit de l'Hermon, dont les hautes sommités s'élèvent près des lieux où étaient alors Jésus et ses disciples. (Voir le Voyage en Terre-Sainte de F. Bovet, p 349, 7e édit., Jésus, par Mme de Gasparin, p. 143.)
    - D'après notre récit et celui de Marc, on pourrait penser que le Sauveur gravit cette montagne avec ses trois disciples en vue de sa transfiguration.
    Mais Luc nous apprend qu'il y monta afin d'y chercher la solitude pour prier et que c'est dans sa prière que "son visage devint autre." (Comparer Exode 34.29 ; 2Corinthiens 3.18)
  • 17.2 Et il fut transfiguré en leur présence, et son visage resplendit comme le soleil, tandis que ses vêtements devinrent blancs comme la lumière. Grec : métamorphosé, transformé.
    Matthieu et Marc emploient seuls ce mot, Luc dit : "L'apparence de son visage devint autre." Il n'est pas sans intérêt de remarquer que saint Paul exprime par ce même verbe la transformation morale qui s'accomplit dans le chrétien par sa régénération et sa glorification graduelle. (Romains 12.2 ; 2Corinthiens 3.18)
    Les évangélistes empruntent à la nature toutes ses splendeurs (comparez Marc et Luc), sans parvenir à nous dépeindre la gloire divine dont toute la personne du Fils de Dieu fut comme inondée en ce moment. Pour le Sauveur, ce fut la réponse à sa prière, le prélude de sa glorification définitive. (Comparer Jean 17.5)
    Jésus était sans péché. Il avait marché dès son enfance dans la voie de l'obéissance parfaite. Il s'était développé sans relâche dans la sainteté. Il était arrivé au terme de ce développement. Il pouvait quitter la terre, le temps de l'épreuve étant achevé. Mais il n'était pas normal qu'il sortit de cette vie comme les autres hommes par la mort, car "la mort est le salaire du péché." (Romains 6.23)
    L'issue normale de l'existence terrestre pour cet homme parfaitement saint était la glorification progressive de son être tout entier.
    "Son corps toujours au service de Dieu toujours l'instrument de la sainteté, devenait un corps spirituel, un corps céleste, un corps tel que nous le posséderons un jour. Il mûrissait insensiblement pour le ciel et la transfiguration marque précisément le moment où Jésus arrivé au point culminant d'une vie humaine, parvient au terme naturel de la sainteté, je veux dire à la gloire." Ch. Porret (Chrétien évangélique, 1879, p. 113).
    Les miracles de plus en plus éclatants que Jésus avait accomplis dans les derniers temps (multiplication des pains, marche sur les eaux) étaient des indices de ce triomphe croissant de l'esprit sur la matière.
    Mais il fallait que Dieu lui donnât une démonstration solennelle, impossible à méconnaître, non seulement pour lui, mais pour ses disciples, de la réalité de la victoire qu'il avait remportée sur la mort par sa sanctification parfaite. Cette démonstration lui fut fournie par la transfiguration où Dieu l'éleva, quelques instants à l'existence glorieuse du ciel.
    Jusqu'ici Jésus, marchant par la foi, avait cru à sa victoire sur la mort. Maintenant il la constate. Fondé sur cette expérience il pourra dire désormais : "Je donne ma vie, afin de la reprendre. Personne ne me l'ôte, mais je la donne de moi-même ; j'ai le pouvoir de la donner et j'ai le pouvoir de la reprendre." (Jean 10.17,18 ; voir, Luc 9.31, note, une autre signification importante de cette scène.)
    Pour les disciples ce fut, avec le témoignage divin qui va se faire entendre, (verset 5) une manifestation d'en haut, destinée à affermir leur foi à la divinité de leur Maître. Cette foi était ébranlée par la prédiction des souffrances du Christ. Celle-ci avait renversé toutes leurs espérances. Ils avaient passé probablement les six jours précédents dans un morne abattement, et c'était pour réagir contre cette disposition dangereuse que Jésus avait emmené sur la montagne les trois apôtres qui étaient les plus capables d'exercer de l'influence sur leurs condisciples.
    Ce qu'ils virent devait non seulement relever leur courage au moment même, mais les fortifier pour l'avenir. Leur foi, soutenue par ce spectacle qu'ils eurent de la gloire de leur Maître, ne défaillira point quand ils le verront dans les dernières profondeurs de son abaissement et de ses souffrances.
    Après l'ascension du Sauveur ils pourront se faire une idée de son état de gloire et mieux saisir l'espérance de lui devenir semblables, un jour, quand ils seront eux-mêmes revêtus d'un corps glorifié. (Philippiens 3.21)
  • 17.3 Et voici, Moïse et Elie leur apparurent, s'entretenant avec lui. C'est là le second trait de cette scène, introduit par le mot voici qui marque l'inattendu de l'apparition et la surprise des disciples.
    Moïse, le représentant de la loi divine, Elie, le représentant du prophétisme, de la promesse du salut, leur apparaissent. Ils les reconnaissent aussitôt. (verset 4)
    Ces hommes de Dieu de l'ancienne Alliance deviennent les témoins des réalités de la nouvelle qu'ils avaient annoncées, les témoins de l'unité vivante des deux économies du règne de Dieu.
    Ils s'entretiennent avec Jésus. De quoi ? Matthieu et Marc ne le disent pas. Luc nous l'apprend. (Voir Luc 9.31, note.)
    - Ils vivent donc, ils vivent en Dieu, ces hommes qui apparaissent ici dans la gloire. "Dieu n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants."
  • 17.4 Alors Pierre, prenant la parole, dit à Jésus : Seigneur, il est bon que nous soyons ici ; si tu le veux, faisons ici trois tentes, une pour toi, et une pour Moïse, et une pour Elie. Quelle vérité psychologique il y a dans cette naïve pensée de Pierre ! Il se sent si heureux ! Il jouit si vivement de voir son Maître glorifié, loin des contradictions des hommes ! Il veut prolonger ce bonheur.
    Ce sentiment si naturel est méconnu par la plupart des interprètes modernes (Weiss, Holtzmann) qui prétendent que Pierre voulait dire : "Il est heureux que nous soyons ici, nous disciples, pour vous construire des tentes."
    - "Peut-on se représenter sérieusement, répond M. Godet, Pierre prenant la parole pour faire ressortir l'utilité de sa présence et de celle de ses compagnons en ce moment ?"
    Je ferai ici trois tentes (ainsi porte une variante de Sin. B, C. admise par Tischendorf) ; Pierre veut tout faire. Marc et Luc ajoutent : "Il ne savait ce qu'il disait." En effet, que serait devenue l'œuvre du Sauveur, la rédemption du monde, la prédication de l'Evangile, si Jésus et ses disciples étaient restés dans la gloire ?
  • 17.5 Comme il parlait encore, voici, une nuée lumineuse les couvrit : et voici, une voix sortant de la nuée, dit : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je me complais ; écoutez-le. La nuée, symbole de la gloire divine (Exode 40.34 ; 1Rois 8.10) couvrit Jésus, Moïse et Elie ; car c'est de cette nuée que les apôtres entendent sortir la voix. (Voir sur les paroles qu'elle prononce, Matthieu 3.17)
    Ces mots ajoutés ici : écoutez-le, obéissez-lui, rappellent Deutéronome 18.15. (Comparer Marc 9.7, note.)
  • 17.8 Alors ayant levé les yeux, ils ne virent personne que Jésus seul. Ce trait du récit, (verset 7) Jésus rassurant ses disciples effrayés, se trouve dans Matthieu seul.
    Toutes les manifestations directes du ciel inspirent de la crainte à l'homme pécheur, (Daniel 10.9 ; Apocalypse 1.17) mais Jésus est là pour raffermir son courage.
    Il reste seul avec eux, mais sa présence leur suffira pour redescendre avec lui dans la vie active, où ils retrouveront les travaux et les peines, après avoir un moment joui du repos et de la gloire.
  • 17.9 Et comme ils descendaient de la montagne, Jésus leur commanda, disant : Ne parlez à personne de cette vision, jusqu'à ce que le fils de l'homme soit ressuscité d'entre les morts. Le mot de vision ne veut point dire que la scène qui précède n'eut eu lieu que dans l'esprit des disciples ; le terme original signifie ce qui a été vu, (Actes 7.31) et c'est ainsi que Luc (Luc 9.36) rend la même pensée.
    - Mais quelle pouvait être la raison de la défense de Jésus aux disciples ?
    La plus simple, parmi toutes celles qu'on a cherchées, c'est que le récit qui précède, répété dans le peuple, n'aurait point été compris et aurait pu donner lieu à de fausses interprétations. Jésus lui-même n'avait admis que ses trois disciples les plus intelligents à être témoins de cette scène. Il en sera autrement quand il sera ressuscité, glorifié, et que l'Esprit aura été répandu sur l'Eglise.
    - Cette défense de Jésus, rapportée par les deux premiers évangélistes, donne à la scène de la transfiguration un caractère éminemment historique. Il ne s'agit ici ni d'un mythe, ni d'un rêve, ni d'une vision fantastique ; nous nous trouvons en présence d'un fait sur lequel Jésus veut que ses disciples gardent le silence, mais qu'ils raconteront plus tard.
  • 17.10 Et les disciples l'interrogèrent, disant : Pourquoi donc les scribes disent-ils qu'il faut qu'Elie vienne premièrement ? Qu'est-ce qui occasionne cette question des disciples ?
    La particule donc lui donne le sens d'une objection faite à la défense qui précède.
    La prophétie (Malachie 4.5,6) qui annonçait une seconde mission d'Elie avant l'apparition du Messie (premièrement) était, à cette époque, l'objet de l'attention universelle ; les scribes fondaient sur elle leurs descriptions de l'avènement du Messie, ainsi que le rappellent ici les disciples.
    Jésus lui-même l'avait citée au peuple en montrant l'accomplissement dans la personne de Jean-Baptiste :, (Matthieu 11.14) ce que les disciples ne paraissent pas avoir compris. (verset 13)
    Or, sur la montagne de la transfiguration, cet Elie est un moment apparu à leurs yeux, et, non seulement il a disparu, au lieu de rester pour remplir sa mission, mais Jésus leur défend même de dire qu'ils l'ont vu !
    Comment donc concilier cette apparition fugitive et surtout la défense de Jésus avec la prophétie ? Tels semblent être l'origine et le sens de la question.
    Suivant Weiss, l'accent est sur premièrement.
    Les disciples ont reconnu en Jésus le Messie ; ils constatent avec étonnement que l'apparition d'Elie a eu lieu après et non avant la venue du Messie. L'une et l'autre objection peuvent avoir provoqué la question des disciples.
  • 17.12 Mais je vous dis qu'Elie est déjà venu, et ils ne l'ont point reconnu, mais ils lui ont fait tout ce qu'ils ont voulu. C'est de même aussi que le fils de l'homme doit souffrir de leur part. Il est vrai, d'après l'Ecriture, qu'Elie (grec) vient (le texte reçu répète ici premièrement, ce qui n'est ni authentique, ni conforme à la pensée de Jésus). Même il est déjà venu (en Jean-Baptiste), et, au lieu de le reconnaître, ils l'ont traité selon leur mauvais vouloir.
    - Jusqu'ici tout est simple et clair. Mais que signifient ces mots : il rétablira toutes choses (le futur, au point de vue de la prophétie) ?
    Ce rétablissement, qui aux yeux des scribes était la restauration de leur théocratie, et qui en réalité devait être une création spirituelle, est l'œuvre du Messie lui-même, semble-t-il, et non du précurseur.
    Toutefois Jésus pouvait bien avoir en vue les effets de la prédication de Jean-Baptiste, la repentance, le changement des dispositions du peuple, dans le sens où l'ange avait dit de Jean : "Il ramènera les cœurs des pères vers les enfants et les rebelles à la sagesse des justes." (Luc 1.17, 2e note.) Cette parole est une citation de Malachie 4.6 conforme à l'hébreu.
    Au lieu de : Il ramènera (convertira) les cœurs, les Septante ont traduit : il rétablira les cœurs des pères vers les enfants. On admet que la parole prêtée par l'évangéliste à Jésus : il rétablira toutes choses est une généralisation de l'expression du prophète.
    Le sort de Jean-Baptiste présage le sort qui est réservé au fils de l'homme. Puisqu'ils n'ont point reconnu Jean et que celui-ci n'a pu remplir sa mission auprès d'eux, le fils de l'homme devra souffrir de leur part. C'est la grande épreuve à laquelle les disciples ont à se préparer désormais, après avoir joui du repos et de la gloire sur la montagne.
  • 17.16 Et je l'ai amené à tes disciples ; et ils n'ont pu le guérir. 14 à 23 Jésus redescendu dans la plaine guérit un lunatique. Nouvelle prédiction de ses souffrances.
    Quel émouvant contraste entre la gloire de la montagne et cette scène de douleur ! C'est le ciel et la terre.
    Ce contraste, Raphaël l'a admirablement reproduit dans son tableau de la transfiguration.
    Les trois premiers évangiles le font vivement ressortir en suivant le même ordre dans leurs récits. Marc (Marc 9.14-29) peint avec le plus grand détail et de la manière la plus vivante le misérable état de ce jeune malade et la douleur de son père. (Voir les notes.)
    Les symptômes mentionnés dans les trois évangiles (il tombe souvent, "il écume," Marc) semblent indiquer que le jeune homme était épileptique. De plus, le père avait cru remarquer que les phases de la lune exerçaient une influence sur la maladie de son fils (lunatique).
    On comprend que les disciples n'eussent pu guérir une maladie aussi invétérée, dont le jeune homme était affligé dès son enfance. (Marc 9.21) Cela n'avait fait qu'augmenter les angoisses du père.
  • 17.17 Et Jésus répondant, dit : O génération incrédule et perverse ! jusques à quand serai-je avec vous ? jusques à quand vous supporterai-je ? Amenez-le-moi ici. Ces paroles de Jésus sont l'expression d'une profonde tristesse. Il sent plus vivement que personne le contraste douloureux qu'il y a entre la gloire bienheureuse de la montagne et ces scènes de misère et de douleur. Sa tendre sympathie en souffre, et il soupire après la délivrance.
    Mais en même temps il pense à son peuple et à ses disciples, qui bientôt seront privés de sa présence et de son appui : jusqu'à quand serai-je avec vous, vous supporterai-je ? Le temps approche où vous serez seuls.
    Enfin, ses paroles expriment un reproche sévère, adressé à qui ? Au père, disent les uns, parce qu'il veut un miracle (comparez Jean 4.48) ; aux disciples, pensent les autres, parce qu'ils n'ont pu guérir le malade ; d'autres enfin admettent que Jésus a en vue tout ce peuple qui l'entoure, cette génération, (Matthieu 11.16 ; 12.39) qui allait se montrer toujours plus incrédule et perverse à son égard. Cette dernière interprétation est seule conforme aux termes et à la situation.
    - Et, malgré tout, Jésus, sûr de sa puissance et ému de charité, ajoute brusquement : Amenez-le-moi ici !
  • 17.18 Et Jésus le réprimanda, et le démon sortit de lui ; et dès cette heure-là l'enfant fut guéri. Le réprimanda, pourrait se rapporter soit au malade, soit au démon.
    D'après Marc et Luc, c'est à ce dernier que s'adresse la parole puissante du Sauveur.
    - Le malade fut à l'instant guéri de sa maladie et délivré du pouvoir démoniaque qui s'y était ajouté.
  • 17.20 Et il leur dit : A cause de votre peu de foi. Car, en vérité, je vous dis que si vous avez de la foi comme un grain de sénevé, vous direz à cette montagne : Transporte-toi d'ici là, et elle se transportera, et rien ne vous sera impossible. Le texte reçu porte : votre incrédulité, avec un grand nombre de manuscrits.
    Mais, fondé sur les deux plus anciens et sur le témoignage de plusieurs versions et de plusieurs Pères, Tischendorf défend avec force le terme peu de foi.
    Le grain de sénevé est pris comme image à cause de sa petitesse, (Matthieu 13.31,32) et signifie ici le moindre degré de foi.
    D'autre part, une montagne est l'image du plus grand obstacle, de la plus insurmontable difficulté. (Matthieu 21.21 ; 1Corinthiens 13.2)
    Si le sens propre est une hyperbole, le sens figuré est la simple réalité. Ce qui nous parait impossible, la foi l'accomplit, parce qu'en nous mettant en communion avec Dieu par le Sauveur, elle nous rend en quelque mesure participants de sa puissance.
  • 17.21 Mais cette sorte de démons ne sort que par la prière et par le jeûne. Grec : cette espèce, à quoi il faut suppléer de démons ou d'esprits, que Jésus ne nomme pas.
    Par là plusieurs Pères ont entendu tous les démons en général, tandis que les interprètes modernes admettent qu'il s'agit d'une sorte d'esprits plus difficiles à chasser.
    - Le jeûne peut donner à la prière plus de ferveur ; et l'un et l'autre fortifient la foi qui avait manqué aux disciples. (verset 20)
    - Tischendorf, se fondant sur Sin., B, des versions et sur d'autres témoignages, omet ce verset 21 tout entier. Mais il l'admet dans Marc, (Marc 9.29) en retranchant toutefois les mots et le jeûne.
  • 17.23 et ils le feront mourir ; et le troisième jour il ressuscitera. Et ils furent fort attristés. Les trois synoptiques ont ici cette nouvelle prédiction des souffrances, de la mort et de la résurrection de Jésus, à la suite de la guérison du démoniaque. (Comparer Matthieu 16.21)
    Jésus voulait que ni sa glorification sur la montagne, (verset 1 et suivants) ni sa puissance manifestée par de grandes guérisons ne fissent illusion à ses disciples sur l'issue de sa vie.
    - Ils sont fort attristés, donc, ils ont cette fois compris quelque chose de ces paroles, mais ils arrêtent leurs pensées sur la mort, sans pénétrer jusqu'à la résurrection.
  • 17.24 Or, comme ils arrivaient à Capernaüm, ceux qui percevaient les deux drachmes s'approchèrent de Pierre, et lui dirent : Votre Maître ne paie-t-il pas les deux drachmes ? 24 à 27 Jésus paie le tribut
    Depuis l'époque de l'exil, tous les hommes en Israël devaient payer une contribution de deux drachmes (grec didrachme) pour les frais du culte dans le temple.
    La drachme valait un peu moins d'un franc. (Comparer Exode 30.13 ; 2Chroniques 24.6 ; Néhémie 10.32)
    La question des percepteurs de l'impôt semble supposer chez eux la pensée que Jésus prétendait en être exempt, en sa qualité de Messie. Peut-être cette question était-elle motivée simplement par le fait que Jésus était en retard pour payer cet impôt. On percevait celui-ci au mois d'Adar (commencement de mars).
    La réponse de Pierre prouve que Jésus avait l'habitude de s'acquitter de ces obligations légales.
  • 17.25 Il dit : Oui. Et quand il fut entré dans la maison, Jésus le prévint, disant : Que t'en semble, Simon ? les rois de la terre, de qui prennent-ils des tributs ou des impôts ? de leurs fils, ou des étrangers ? Prévint Pierre par sa question, sans lui laisser le temps de raconter son entretien avec les percepteurs de l'impôt.
  • 17.26 Pierre lui dit : Des étrangers. Jésus lui répondit : Les fils en sont donc exempts. Etrangers à leur famille, par opposition à leurs fils. Ils prennent le tribut de leurs sujets.
    Conclusion : Moi, le Fils de Dieu, je ne saurais être tenu par la loi à payer un impôt destiné à sa maison. "Il y a ici un plus grand que le temple !"
    Et Jésus associe même son disciple à ce privilège (les fils). Pierre aussi est fils du Père, par adoption.
    "Ceux qui tiennent à Jésus partagent le droit de Jésus." Bengel.
    Mais Jésus qui sait qu'il ne serait pas compris et donnerait du scandale, se désiste humblement et charitablement de son droit et paie le tribut.
  • 17.27 Mais afin que nous ne les scandalisions point, va à la mer, jette un hameçon, et prends le premier poisson qui montera ; et quand tu lui auras ouvert la bouche, tu trouveras un statère ; prends-le, et le leur donne pour moi et pour toi. "Dans l'acte même de soumission éclate la majesté de Jésus." Bengel.
    Le statère valait précisément quatre drachmes, qui suffisaient pour Jésus et pour Pierre.
    - C'est ici assurément un récit très difficile à comprendre, un miracle qui ne porte pas les mêmes caractères que ceux que Jésus accomplit d'ordinaire.
    Et d'abord, en quoi consiste-t-il ? Non dans une action par laquelle Jésus aurait produit le statère dans la bouche du poisson, mais dans la science divine qui savait qu'il s'y trouvait. Or, ce n'est pas là ce qui arrête la critique, celle du moins qui voit en Jésus le Fils de Dieu, le Roi de la nature.
    Mais elle objecte que ce miracle est inutile, vu la facilité de se procurer d'une autre manière, à Capernaüm, cette petite valeur de quatre drachmes. Elle objecte ensuite que jamais Jésus n'a fait de miracles pour lui-même. (Comparer Matthieu 4.3,4)
    Elle fait observer enfin que l'exécution de l'ordre donné à Pierre, c'est-à-dire le fait même de cette pêche miraculeuse n'est point raconté. D'où elle a conclu que les paroles de Jésus ont été défigurées par une tradition que Matthieu rapporte seul ; que celle-ci aurait, par exemple, transformé en un fait historique ce qui était primitivement une parabole par laquelle Jésus voulait enseigner aux siens le devoir de payer les impôts.
    Inutile de citer les puériles tentatives d'interprétation rationnelle, comme celle qui prétend que Pierre devait vendre ce poisson et en donner le prix aux percepteurs.
    L'exégèse n'a pas à discuter ces hypothèses, mais à s'en tenir simplement aux données du récit, dont le sens est clair. Ce récit renferme pour la piété de précieuses leçons : la pauvreté de Jésus, qui ne possède pas quatre drachmes, l'humilité avec laquelle il renonce à son droit divin pour remplir un si pale devoir de citoyen, sa charité, qui évite de heurter des préjugés ; sa grandeur divine, à laquelle tout dans la nature doit servir.
  • Matthieu 18

  • 18.1 En cette heure-là, les disciples s'approchèrent de Jésus et dirent : Qui donc est le plus grand dans le royaume des cieux ? Chapitre 18. Derniers enseignements en Galilée et sur le chemin de Jérusalem
    1 à 14 De l'esprit du royaume des cieux.
    En cette heure-là désigne le moment qui suivit le récit précédent.
    - La question des disciples pouvait avoir été occasionnée par la distinction accordée à Pierre (Matthieu 16.18) et à deux de ses condisciples. (Matthieu 17.1)
    D'après Marc (Marc 9.33 et suivants) et Luc, (Luc 9.46 et suivants) ils discutaient entre eux la question, et c'est Jésus qui leur demande le sujet de leur entretien.
    La question suppose que les disciples en étaient encore à l'idée d'un royaume terrestre, glorieux, dans lequel tels d'entre eux occuperaient la première place, seraient plus grands (grec) que les autres.
    Mais la réponse de Jésus montre qu'il voit se manifester dans leur discussion une préoccupation égoïste et orgueilleuse.
    Les pauvres disciples n'en furent pas guéris par l'instruction qui va suivre (Comparer Luc 22.24)
  • 18.4 Quiconque donc se rendra humble comme ce petit enfant, celui-là est le plus grand dans le royaume des cieux. Le trait saillant que Jésus relève dans le petit enfant qu'il propose en exemple, c'est l'humilité : celui qui s'humiliera le plus, sera le plus grand.
    Ce qui fait le charme du petit enfant, c'est le sentiment qu'il a de sa faiblesse, de sa dépendance ; c'est encore la confiance avec laquelle il regarde à sa mère, attend tout d'elle, l'écoute, l'interroge, la croit, l'aime.
    Les dispositions naturelles de l'homme sont tout l'inverse, soit à l'égard de Dieu, soit envers le prochain.
    Donc, pour redevenir moralement semblable au petit enfant, (Matthieu 5.3 ; 11.25) il faut qu'il se convertisse (grec se retourne) vers Dieu et soit rendu participant de son Esprit. Sinon, il s'exclut du royaume des cieux non seulement dans sa réalisation future et glorieuse, (Matthieu 5.20 ; 7.21) mais déjà dans sa manifestation actuelle, et cela à cause de la nature même de ce royaume. (Comparer Jean 3.3,5)
  • 18.5 Et qui recevra un seul petit enfant comme celui-ci en mon nom, me reçoit. Jésus a répondu à la question des disciples. Mais Il veut tirer de sa leçon une conséquence qui en découle nécessairement. Il est impossible d'être devenu humble et petit devant Dieu sans être ému de compassion et d'amour pour les petits et les humbles, que les ambitieux méprisent. Jésus lui-même les aime au point de s'identifier avec eux.
    Ainsi recevoir avec amour, protéger, soigner un seul de ces petits, c'est le recevoir lui-même, pourvu que cela ait lieu en son nom, par amour pour lui. (Matthieu 25.40)
    - La pensée de Jésus se borne-t-elle ici aux petits enfants, ainsi recommandés à la charité de ses disciples, ou cette pensée se généralise-t-elle pour embrasser aussi les adultes humbles, petits, délaissés ? Les exégètes se divisent sur cette question. Mais pourquoi ? N'est-il pas dans la nature de la charité que Jésus recommande de s'étendre à tous ? Le contexte d'ailleurs ne laisse aucun doute à cet égard. (verset 6)
  • 18.6 Mais celui qui scandalisera un seul de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu'on lui pendît au cou une meule de moulin et qu'on le jetât au fond de la mer. Scandaliser, donner une occasion de chute, de péché, détourner de sa foi l'un de ces faibles qui croient en Jésus, c'est le contraire de le recevoir. (verset 5)
    - Une meule de moulin (grec meule d'âne) est la pierre d'un moulin mise en mouvement par un âne, plus grande que celle qu'on faisait tourner à la main.
    - La redoutable pensée de ce verset est qu'il vaudrait mieux subir une mort cruelle que d'occasionner la ruine d'une seule âme.
  • 18.7 Malheur au monde à cause des scandales ! Car il est nécessaire qu'il arrive des scandales ; mais malheur à l'homme par qui le scandale arrive. Il y a une tristesse profonde dans ces paroles ! La nécessité des scandales est fondée sur la corruption qui règne dans le monde, et aussi sur la sagesse de Dieu, qui, pour ses enfants, tire le bien du mal.
    Mais ni l'une ni l'autre de ces causes n'atténue la responsabilité de l'homme par qui le scandale arrive.
  • 18.9 Et si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi ; mieux vaut pour toi entrer dans la vie n'ayant qu'un œil, que d'avoir deux yeux et d'être jeté dans la géhenne du feu. Voir sur cette pensée Matthieu 5.29,30, notes, et sur l'expression géhenne du feu Matthieu 5.22.
    - Jésus répète ici ce sérieux avertissement dans une application différente. A Matthieu 5, il s'agit de se préserver soi même du mal par le renoncement et au prix des plus douloureux sacrifices ; ici, le même avertissement est donné, mais dans l'intérêt moral des faibles, qu'on ne doit pas induire au mal par un mauvais exemple. (versets 6,7)
    Du reste, il ne faut pas matérialiser ces images de manière à ne voir dans le précepte de Jésus, avec plusieurs interprètes, que la mortification des sens ; il a trait aux passions les moins charnelles, aux affections les plus élevées, dès qu'elles mettent en danger la vie de l'âme.
  • 18.10 Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits ; car je vous dis que leurs anges dans les cieux regardent sans cesse la face de mon Père qui est dans les cieux. Jésus revient à son discours sur les petits, qu'il défend non seulement de scandaliser, mais de mépriser par orgueil ; les estimer, les aimer, avoir pour eux une tendre compassion, est le coté positif de ce précepte négatif.
    - Jésus donne comme motif de sa recommandation une parole sur laquelle on a discuté longuement. Les uns, symbolisant la pensée, la réduisent à signifier que ces petits qu'il ne faut pas mépriser sont précieux aux yeux du Père céleste, qui en prend un soin particulier. Cette pensée, vraie dans sa généralité, ne saurait suffire à l'exégèse qui ne doit jamais effacer, dans un intérêt dogmatique, l'idée exprimée en un texte.
    Or Jésus dit :
    1° Ces petits ont leurs anges, d'où l'on a conclu que Jésus adopte et sanctionne l'idée israélite d'anges protecteurs, veillant sur des royaumes ou des personnes. (Comparer Daniel 10.13,20,21 ; Genèse 28.12 ; 32.1 ; 48.16 ; Actes 12.15)
    2° Ces anges voient sans cesse la face du Père, expression empruntée aux usages des cours orientales, et qui signifie avoir libre accès auprès du souverain, être puissant auprès de lui. (2Rois 25.19 ; 1Rois 10.8 ; 1.14 ; comparez Luc 1.19)
    On ne peut nier que ces idées soient plus ou moins clairement exprimées dans le texte ni affirmer qu'elles soient contraires aux enseignements du Nouveau Testament. (Comparer Hébreux 1.14)
    Seulement, quand il s'agit d'un domaine sur lequel nous avons si peu de lumières, il faut user d'une grande réserve et ne pas édifier des systèmes sur un passage isolé.
  • 18.11 Car le Fils de l'homme est venu sauver ce qui est perdu. Ce versets verset 11 tout entier manque dans plusieurs manuscrits importants (Sin., B, etc.), dans des versions et dans plusieurs Pères.
    Tischendorf et d'autres critiques l'omettent, le supposant emprunté à Luc 19.10, où il se trouve plus complet.
    Toutefois, les arguments contre l'authenticité ne sont pas décisifs, et de Wette fait observer avec raison que ce verset est la transition nécessaire à la parabole qui suit. S'il est authentique, il forme un puissant argument en faveur de la recommandation du verset 10 : Ne pas mépriser les petits, car "le Fils de l'homme est venu pour les sauver." (Voir Luc 19.10, note.)
  • 18.12 Que vous en semble ? Si un homme a cent brebis, et qu'une seule d'entre elles s'égare, ne laisse-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf sur les montagnes pour aller chercher celle qui est égarée ? Quelques interprètes rattachent ces mots : sur les montagnes à pour aller chercher ; d'après le passage parallèle de Luc 15.4, qui porte dans le désert, et vu l'ordonnance de la phrase grecque, il est plus naturel de les rapporter à laisse les quatre-vingt-dix-neuf.
  • 18.13 Et s'il arrive qu'il la trouve, en vérité, je vous dis qu'il en a plus de joie que des quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont point égarées. Voir, concernant cette parabole, les notes sur Luc 15.4 et suivants
    Si Matthieu la rapporte plus abrégée et dans une autre situation que Luc, il lui assigne pourtant une place très naturelle, entre les exhortations qui précèdent et la déclaration qui suit. Au reste, Jésus peut bien avoir employé plus d'une fois dans ses enseignements des images ou de courtes paraboles telles que celle-ci.
  • 18.14 Ainsi, ce n'est pas la volonté de votre Père qui est aux cieux, qu'un seul de ces petits soit perdu. Grec : il n'y a pas de volonté devant Dieu votre Père...(B et plusieurs manuscrits et versions ont : mon Père.) Cette déclaration est à la fois l'application de la parabole et la conclusion de tout ce qui précède, depuis le verset 10.
    Ces paroles renferment la grande et miséricordieuse révélation qu'auprès de Dieu il n'y a point de décret de réprobation.
  • 18.15 Et si ton frère pèche contre toi, va, reprends-le entre toi et lui seul ; s'il t'écoute, tu as gagné ton frère. 15 à 20 De la réphréhension fraternelle. Efficace de la prière.
    Quelle est la liaison de l'instruction qui débute par ces mots avec celle qui précède ? Ce sont deux faces d'un même sujet : la charité ne permet ni de scandaliser ni de mépriser les petits et les faibles ; (versets 1-14) quelle conduite inspirera-t-elle à celui qui, au lieu de faire un mal pareil, aura à le souffrir ?
    C'est cette conduite que Jésus retrace dans ses phases diverses. (versets 15-17) En l'exposant, il généralise sa pensée, et embrasse ce qui concerne les rapports mutuels entre frères dans la même communauté. Si l'un pèche contre l'autre, l'offense, lui fait tort, celui-ci doit d'abord aller, sans attendre que son frère revienne à lui, le reprendre, l'avertir, lui représenter son tort, mais seul avec lui, condition importante de prudence et de charité meilleur moyen de le gagner en évitant de blesser son amour-propre.
    - Mais cette interprétation suppose authentiques les mots contre toi, qui manquent dans Sin., B, etc., et que plusieurs critiques omettent. Si on les supprime, il ne s'agirait point d'une tentative de réconciliation entre deux frères, mais en général d'une répréhension fraternelle pour une faute quelconque.
    Cependant les autorités sur lesquelles on se fonde pour ce retranchement ne sont point décisives. Ensuite, c'est bien de réconciliation et de pardon des offenses que Jésus a dû parler, (comparez Luc 17.3) s'il en était autrement, on aurait peine à comprendre la question de Pierre (verset 21) qui paraît occasionnée par le discours précédent. Il faut donc retenir les mots contre toi.
    Gagné, à quoi ? Les uns répondent : gagné à toi, tu auras fait ton frère de celui qui t'avait offensé, vous serez réconciliés dans la charité.
    D'autres assignent à l'action conciliatrice un but plus élevé, et interprètent : Tu l'auras gagné pour Dieu, pour la vie de l'âme, qu'il était en danger de perdre. Pourquoi n'admettrait-on pas l'une et l'autre de ces explications ? (Comparer 1Corinthiens 9.19 ; 1Pierre 3.1)
  • 18.16 Mais s'il ne t'écoute pas, prends avec toi encore une ou deux personnes, afin que toute affaire soit établie sur la parole de deux ou trois témoins. C'est le second degré de la répréhension. Quel doit être le rôle des témoins ? Il est indiqué dans ces mots qui reproduisent librement Deutéronome 19.15 : (comparez 2Corinthiens 13.1) afin que sur la bouche de deux ou trois témoins toute affaire (ou toute parole) soit établie.
    D'après Meyer, les témoins doivent recueillir chacune des paroles de l'accusé pour les confirmer devant l'Eglise. Mais c'est empiéter sur la troisième phase (vers. 17), aussi Weiss pense-t-il que les témoins doivent plutôt appuyer la répréhension de leur autorité, s'efforcer de convaincre ce frère comme l'indiquent les premiers mots du verset 17 : "S'il ne les écoute pas..."
  • 18.17 Que s'il ne les écoute pas, dis-le à l'Eglise ; et s'il n'écoute pas l'Eglise, qu'il te soit comme le païen et le péager. Troisième degré de la répréhension. Jésus a déjà employé ce mot d'Eglise, (Matthieu 16.18, note) et il le pouvait, puisque quelques disciples réunis autour de lui formaient déjà une Eglise. Dans cette parole-ci, son regard se porte sur Avenir. Il entend non l'Eglise universelle comme Matthieu 16.18, mais une Eglise locale, une assemblée de chrétiens, devant laquelle peut être portée et fraternellement traitée une cause comme celle dont il s'agit. Jésus n'a donc en vue ni les apôtres seuls, ni les anciens ou chefs de l'Eglise, ni les évêques futurs, ni la synagogue juive (Calvin et d'autres), mais une assemblée de chrétiens, à laquelle il attribue l'autorité nécessaire pour exercer un acte de discipline, parce qu'il suppose qu'elle est animée de l'Esprit de Dieu et éclairée par sa Parole, selon laquelle elle jugera.
    Termes empruntés au langage des Juifs pour désigner un étranger qui n'appartient point au peuple de Dieu. Cet homme qui prétend être un frère, a résisté à tous les moyens de conviction, méprisé l'avis et la décision de tous ses frères et même l'autorité du Sauveur qui a donné cette instruction, par là il s'est exclu lui-même de leur communion.
    Il ne s'agit pas d'une excommunication prononcée par l'Eglise, qui seule pourtant en aurait le droit, Jésus autorise simplement l'offensé qui a tout fait pour gagner son frère, à n'avoir plus de relations fraternelles avec celui qui s'endurcit dans son impénitence. La charité toutefois ne saurait cesser, (verset 22, note) car un chrétien aime même un païen et un péager.
  • 18.18 En vérité, je vous dis que tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel ; et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel. Voir sur ces paroles Matthieu 16.19, note.
    L'autorité conférée (Matthieu 16.19) à Pierre, l'est ici, non seulement aux anciens de l'Eglise, mais à l'Eglise elle-même, (verset 17) dans laquelle réside, d'après tout le Nouveau Testament, le pouvoir de juger de ce qui concerne son gouvernement, selon la Parole et l'Esprit de Dieu.
    L'Eglise peut, en certains cas déléguer ses pouvoirs, mais c'est à elle qu'ils appartiennent sous l'autorité suprême de Jésus Christ. Cette seconde déclaration explique et modifie profondément la première relative à l'apôtre Pierre.
  • 18.19 Je vous dis encore que si deux d'entre vous s'accordent sur la terre pour demander une chose quelconque, elle leur sera accordée par mon Père qui est aux cieux. B, plusieurs majuscules et des versions portent : En vérité, je vous dis encore...
  • 18.20 Car où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis là au milieu d'eux ! Si deux d'entre vous s'accordent, c'est-à-dire prient d'une même voix et d'un même cœur, ils seront exaucés.
    - Pour trouver le vrai rapport entre ces deux derniers versets et ce qui précède, il faut simplement les appliquer d'abord au pouvoir que Jésus vient de conférer à l'Eglise (vers. 18), pouvoir qu'elle ne peut exercer que dans un esprit de prière.
    Bien plus : par cette solennelle déclaration qu'il est au milieu d'elle, Jésus dit clairement qu'elle agit sous sa direction, et avec son autorité, sans laquelle elle n'en aurait aucune.
    - Ces paroles nous montrent aussi que la notion chrétienne d'une Eglise ne réside ni dans le grand nombre, ni dans telles ou telles institutions, mais que deux ou trois croyants unis par la prière sont une Eglise, à laquelle appartiennent tous les privilèges spirituels du plus grand corps ecclésiastique.
    - Enfin, il ne faudrait pas limiter les belles et riches paroles du Sauveur à ces deux enseignements spéciaux sur l'activité et la constitution de l'Eglise. Il généralise sa pensée, et sa déclaration a surtout pour but de rendre certaine pour nous l'efficacité de la prière en commun, dans laquelle la foi de chacun est vivifiée par la foi de tous. Cette efficacité est garantie par la présence du Seigneur lui-même au milieu de ceux qui sont assemblés en son nom. En effet, cette toute-présence de Jésus-Christ, en tous les lieux du monde où s'assemblent ses disciples, est une démonstration magnifique de sa divinité. (Comparer Matthieu 28.20 ; 2Corinthiens 13.5)
  • 18.21 Alors Pierre s'étant approché, lui dit : Seigneur, combien de fois-mon frère péchera-t-il contre moi et lui pardonnerai-je ? jusqu'à sept fois ? 21 à 35 Du pardon des offenses. Pierre, préoccupé des paroles du Maître, rapportées au verset 15, et de la pensée que le devoir du pardon des offenses doit pourtant avoir ses limites, adresse à Jésus sa question et croit être très généreux en allant jusqu'à sept fois.
    Les rabbins, dans leur morale, se bornaient à trois fois. La réponse de Jésus va prouver à son disciple que sa morale, à lui était tout autre.
  • 18.22 Jésus lui dit : Je ne te dis pas jusqu'à sept fois, mais jusqu'à septante fois sept fois. C'est-à-dire un nombre indéfini de fois, toujours. S'il en était autrement, il y aurait un moment où la charité cesse, or elle "ne périt jamais." Elle n'est pas l'exercice d'un devoir qui se calcule, mais un état d'âme. Cette déclaration n'est pas en contradiction avec l'enseignement du verset 17.
    - Au lieu de septante fois sept fois, (490), d'autres traduisent septante sept fois, ce qui est possible d'après le grec qui porte littéralement : septante fois (et) sept. (Comparer Genèse 4.24 où l'on trouve dans les Septante la même indication numérique que dans notre passage.)
    Mais septante-sept fois n'est pas un renchérissement naturel sur sept ; ce serait septante fois. La première traduction reste donc la plus probable.
  • 18.23 C'est pourquoi le royaume des cieux est semblable à un roi qui voulut faire rendre compte à ses serviteurs. Voir, sur ce terme, (grec) a été comparé, Matthieu 13.24. Grec : à un homme roi, c'est-à-dire à un roi de la terre et à ses rapports avec ses ministres.
    - Le mot c'est pourquoi indique une conclusion tirée du verset 22. La parabole elle-même prouve que le devoir de pardonner les offenses n'a pas de limites, parce que le pardon que nous accordons à notre prochain n'est que peu de chose comparé à la grâce qui nous est faite par Dieu et que celle-ci nous oblige à celui-là. (verset 35)
  • 18.24 Quand il eut commencé à compter, on lui en amena un qui devait dix mille talents ; Le talent d'argent variait, selon les divers pays, entre 4000 et 5000 francs ; le talent d'or valait à peu près seize fois plus. L'une ou l'autre de ces valeurs multipliée par dix mille, devait, dans la pensée de Jésus, représenter une dette énorme, contractée sans doute par le maniement des affaires de l'Etat, et qu'un particulier ne pouvait payer.
    Notre dette envers Dieu ce sont d'une part ses bienfaits, d'autre part nos péchés. (Matthieu 6.12, grec)
  • 18.25 et comme il n'avait pas de quoi payer, son seigneur commanda qu'il fût vendu, lui et sa femme et ses enfants et tout ce qu'il avait, et que la dette fût payée. Cet ordre de "l'homme-roi" était conforme à la rigueur de la loi (Lévitique 25.39 ; 2Rois 4.1) et l'est aussi à la rigueur de la justice divine, mais voir verset 27.
    La dette n'aurait pas été payée par l'exécution de cet ordre (le grec porte littér. qu'il fût payé), mais la justice aurait eu son cours.
  • 18.26 Et ce serviteur tombant à terre, se prosternait devant lui, disant : Aie patience envers moi, et je te paierai tout. Le texte reçu, avec Sin., la plupart des majuscules et des versions porte : "Seigneur, aie patience."
    Ce mot manque dans B, D et des versions. Dans son angoisse le serviteur promet l'impossible. Ainsi fait la propre justice en présence du compte à rendre à Dieu.
  • 18.27 Et le seigneur de ce serviteur, ému de compassion, le relâcha, et lui quitta la dette. La compassion, l'éternelle miséricorde de Dieu, telle qu'il l'a révélée dans sa plénitude par l'Evangile, est la source du pardon, d'un pardon parfaitement gratuit.
    Le maître accorde au serviteur infiniment plus qu'il ne demandait.
  • 18.28 Mais ce serviteur étant sorti, rencontra un de ses compagnons de service qui lui devait cent deniers ; et l'ayant saisi, il l'étranglait, en disant : Paie ce que tu dois ! Environ 80 francs. Quel contraste avec les dix mille talents !
    Il l'étranglait en le prenant au col pour le conduire devant le juge.
    - Le texte reçu porte : "Paie-moi ce que tu me dois."
    La traduction littérale du vrai texte est : "Paie, puisque (ou si) tu dois quelque chose." C'est la logique sans miséricorde.
  • 18.29 Et son compagnon de service, tombant à terre, le suppliait en disant : Aie patience envers moi, et je te paierai. Mêmes paroles qu'au verset 26, excepté le mot tout ajouté à tort par le texte reçu. Cet homme n'ose pas promettre un paiement total.
    En entendant son compagnon proférer cette supplication qui, dans sa propre bouche, avait été si efficace, le méchant serviteur aurait dû sentir sa dureté, (verset 30) et se souvenir de la générosité de son maître. (verset 27)
  • 18.31 Ses compagnons de service, voyant ce qui s'était passé, en furent fort attristés, et ils vinrent instruire leur seigneur de tout ce qui était arrivé. Dans la tristesse que leur inspire une telle conduite, ils n'en parlent à personne d'autre qu'à leur maître, à qui ils donnaient ainsi une preuve de confiance et de fidélité.
  • 18.32 Alors son seigneur l'ayant appelé, lui dit : Méchant serviteur, je t'ai quitté toute cette dette, parce que tu m'as supplié, Sans autre condition, simplement à ta prière. Et même il ne faut pas dire ici avec nos versions : "parce que tu m'en avais supplié ;" car il n'avait pas osé demander la remise de sa dette énorme dans son aveuglement il s'engageait à tout payer !
  • 18.33 ne te fallait-il pas aussi avoir pitié de ton compagnon de service, comme moi aussi j'ai eu pitié de toi ? Il fallait, par une nécessité morale qui aurait dû s'imposer à lui après ce qu'avait fait son maître, et qui oblige toujours la conscience de ceux qui ont réellement reçu le pardon de Dieu. Le Sauveur suppose donc un cas impossible pour faire ressortir d'autant mieux la monstrueuse culpabilité du serviteur.
  • 18.34 Et son seigneur en colère le livra aux bourreaux jusqu'à ce qu'il eût payé tout ce qu'il lui devait. "C'est-à-dire pour toujours, car il ne paiera jamais." Chrysostome.
    Les bourreaux (grec tourmenteurs) sont chargés d'exécuter le jugement. Le roi de la parabole ne remplit pas seulement le rôle de créancier, mais aussi celui de juge.
  • 18.35 C'est ainsi que vous fera mon Père céleste, si vous ne par- donnez pas, chacun à son frère, de tout votre cœur. Le texte reçu ajoute : ses fautes, ce qui n'est ni authentique, ni nécessaire.
    Pardonner, pardonner de tout son cœur, pardonner toujours, avec la compassion que le pécheur implore de Dieu, telle est la seule marque certaine qu'il a reçu son propre pardon, et tel est le sens de cette parabole. Jésus, pas plus ici qu'ailleurs, ne pouvait parler encore du grand et émouvant moyen par lequel il nous a acquis le pardon de Dieu. Et c'est pourtant la manifestation de cet immense amour (comparez Luc 23.34) qui rend possible aux chrétiens le pardon mutuel et même leur en fait un bonheur.
  • Matthieu 19

  • 19.1 Et il arriva, quand Jésus eut achevé ces discours, qu'il partit de Galilée, et s'en alla dans le territoire de la Judée, par l'autre côté du Jourdain. Chapitre 19.
    1 à 15 Du mariage et du divorce.
    Comparer Marc 10.1-12.
    - L'évangéliste marque le moment solennel où Jésus quitte définitivement la Galilée et se rend en Judée, à Jérusalem, où il accomplira son œuvre, la rédemption du monde. On se rendait de Galilée en Judée, soit en traversant la Samarie, soit en prenant la rive orientale du Jourdain, par la Pérée.
    C'est cette dernière route qu'indiquent ces mots (grec) : par delà le Jourdain. (Comparer Marc 10.1)
    Luc (Luc 9.51 ; 17.11) trace plus en détail l'itinéraire suivi par Jésus ; cet évangéliste raconte le long voyage, à travers la Galilée méridionale et la Pérée, qui remplit les derniers mois de la vie du Sauveur. (Comparer Jean 10.40)
  • 19.2 Et de grandes foules le suivirent, et il les guérit là. , en Pérée, où il s'arrêta et où il revint après une première visite à Jérusalem au mois de décembre. (Jean 10.22-40 ; Luc 10.38-42)
    Plusieurs y crurent en lui. (Jean 10.42) Ainsi Jésus remplit jusqu'à la fin sa mission de Sauveur.
  • 19.3 Alors des pharisiens s'approchèrent de lui pour le tenter et dirent : Est-il permis de répudier sa femme pour quelque sujet que ce soit ? Jésus avait déjà résolu cette question dans le sermon sur la montagne. (Matthieu 5.31,32, voir les notes.)
    Des pharisiens (voir sur ce parti Matthieu 3.7, note) la lui posent ici pour le tenter. Ce qui en faisait une question captieuse, c'est qu'elle était alors vivement débattue entre deux écoles juives, celle de Hillel et celle de Schamaï, le premier très relâché, le second plus sévère sur le divorce.
    En outre, l'exemple donné par Hérode Antipas, qui régnait sur la Pérée, et la fin de Jean-Baptiste qui l'avait repris, (Matthieu 14.1 et suivants) rendaient assez dangereuse une solution rigoureuse de la question, tandis qu'une solution plus libre aurait mis Jésus en contradiction avec le précurseur.
    - Pour quelque sujet (ou cause) que ce soit, c'est-à-dire pour tout sujet de plainte que le mari aurait contre sa femme. Telle était la fausse opinion de Hillel, qu'il croyait fondée sur Deutéronome 24.1.
    Et c'est surtout dans ce mot que se trouve la tentation, le piège tendu à Jésus par ses adversaires.
  • 19.4 Mais lui, répondant, leur dit : N'avez-vous pas lu que Celui qui les créa les fit dès le commencement homme et femme, Grec : Les fit mâle et femelle, traduction littérale de l'hébreu. (Genèse 1.27)
  • 19.5 et qu'il dit : A cause de cela, l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair ? Le sujet de ce verbe est Dieu selon le contexte, bien que dans Genèse 2.24 ces paroles soient prononcées par Adam ou doivent être considérées comme une réflexion de l'auteur du récit (Bible annotée). Dans l'un et l'autre cas, elles sont bien l'expression de la volonté de Dieu.
    L'idée complète et vraie du mariage suppose avant tout que les deux sont "un cœur et une âme ;" tout ce qui tient à la chair, au sens restreint, n'est que le lien inférieur de cette union ; mais comme le mot chair, dans l'Ecriture, embrasse tout l'homme, son être entier, cette idée est bien exprimée par cette parole : une seule chair. Telle est l'intimité absolue et indissoluble du mariage, que Dieu a eue en vue dès l'origine de la création de l'homme, et que Jésus confirme de son autorité. (verset 6)
    - En outre, cette déclaration est une condamnation de la polygamie, qui détruit de fond en comble la vraie notion du mariage.
  • 19.6 Ainsi ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Ce donc que Dieu a uni, que l'homme ne le sépare point. Il faut remarquer ce contraste : Dieu, l'homme. Le divorce, pour toute autre cause que celle qui est indiquée au verset 9, détruit l'œuvre et l'intention de Dieu, pour y substituer l'arbitraire de l'homme.
  • 19.7 Ils lui disent : Pourquoi donc Moïse a-t-il commandé de donner à la femme une lettre de divorce, et de la répudier ? Les pharisiens pensent avoir pour eux l'autorité de Moïse. (Deutéronome 24.1)
    Mais ils exagèrent la portée de la disposition légale qu'ils invoquent, car Moïse n'a pas commandé ni voulu faciliter le divorce ; le but de la formalité qu'il prescrit était au contraire d'y mettre une entrave.
    Jésus rectifie l'expression des pharisiens en disant permis. (v. 8.)
  • 19.8 Il leur dit : C'est à cause de la dureté de votre cœur que Moïse vous a permis de répudier vos femmes ; mais il n'en était pas ainsi dès le commencement. Telle n'était pas l'intention de Dieu. Si Moïse l'a permis, c'était comme un mal nécessaire, destiné à éviter de plus grands maux, et uniquement à cause de cette dureté de cœur qui vous rendait incapables de vous élever jusqu'à la pensée divine et de la mettre en pratique.
    - Si l'on demande comment le Dieu immuable a pu sanctionner cette déviation de sa propre loi, la réponse se trouve dans le fait de la chute et du péché intervenu depuis la création de l'homme. Telle est la pensée que Jésus exprime par ce mot énergique : la dureté de votre cœur.
  • 19.9 Mais je vous dis que quiconque répudie sa femme, si ce n'est pour cause de fornication, et en épouse une autre, commet adultère ; et que celui qui épouse une femme répudiée, commet adultère. Les mots et celui qui épouse une femme répudiée commet adultère sont omis dans Sin., D, et des versions.
    - Voir sur ces paroles Matthieu 5.31,32, note.
    Telle est donc, ici encore, la réponse de Jésus à la question qui lui fut posée : il n'admet qu'une seule cause légitime de divorce, et il interdit d'épouser une femme répudiée. En parlant ainsi, il se place au point de vue de son royaume, et il n'y a aucun doute que ses disciples ne doivent se conformer à ce principe, le seul sur lequel repose le mariage chrétien.
    Aucune Eglise soumise à l'autorité du Sauveur ne saurait en sanctionner un autre. En résulte-t-il que la société civile, en des pays qui portent le nom de chrétiens, ait tort de statuer par sa législation d'autres causes de divorce et d'autoriser des époux séparés à contracter un second mariage ? Faut-il astreindre tous les citoyens d'un pays à la pratique d'un principe chrétien ?
    A cette question, comme à une foule d'autres analogues, le catholicisme a répondu oui, parce qu'il est la religion de la contrainte, et ne prétend à rien moins qu'à dominer la société ; le protestantisme répond non, parce qu'il veut avant tout la sincérité et la liberté morale. Que la société civile ait donc égard, si elle le veut, à la dureté du cœur, (verset 8) qu'elle autorise un mal pour éviter des maux plus grands ; mais que les Eglises voient si elles peuvent, sans infidélité, se prêter, en ce qui les concerne, à sanctionner des unions nuptiales contraires à la parole du Sauveur.
  • 19.10 Ses disciples lui dirent : Si telle est la condition de l'homme à l'égard de la femme, il n'est pas avantageux de se marier. Les disciples font à Jésus cette observation, après que les pharisiens se sont éloignés, "dans la maison" (Marc 10.10)
    Eux-mêmes trouvent donc trop dure la condition que Jésus impose à l'homme à l'égard de la femme.
    Il y a proprement en grec la cause, c'est-à-dire la seule cause légitime de divorce. (verset 9) Ils estiment que si l'homme ne peut rompre une union mal assortie, s'il doit supporter tous les défauts et tous les vices de sa femme, sauf celui indiqué par Jésus, (verset 9) il vaut mieux ne pas se marier.
    - Il n'est question que de la condition du mari à l'égard de la femme, parce qu'en Orient et dans l'antiquité des droits égaux n'étaient point reconnus à cette dernière. Il en est tout autrement sous l'Évangile.
  • 19.11 Mais il leur dit : Tous ne comprennent pas cette parole, mais ceux-là seulement à qui cela est donné. De quelle parole s'agit-il ? Les uns répondent : de celle de Jésus (vers. 9), que les disciples ont trouvée trop dure, parce qu'elle interdit le divorce, sauf dans un cas unique, et parce que, ce cas excepté, elle ne permet pas un second mariage aux époux divorcés. Alors les mots ceux à qui cela est donné, et les paroles du verset 12, expliqueraient ce célibat forcé.
    D'autres entendent par cette parole celle des disciples : (verset 10) "ne pas se marier."
    Jésus déclare alors que tous ne sauraient la comprendre c'est-à-dire la recevoir, la pratiquer, que tous n'en sont pas capables, (verset 12) que cette continence est un don. Puis, au verset 12, il explique et justifie sa pensée (car). A quelque interprétation qu'on s'arrête, les paroles qui suivent se rapportent toujours à un renoncement dont, Jésus le reconnaît, tous ne sont pas capables.
  • 19.12 Car il y a des eunuques qui sont nés tels dès le sein de leur mère ; il y en a qui ont été faits eunuques par les hommes ; et il y en a qui se sont faits eunuques eux-mêmes pour le royaume des cieux. Que celui qui est capable de comprendre, comprenne. Avant tout, il faut entendre être ou se rendre eunuque, dans un sens figuré et moral, et non dans le sens d'une mutilation corporelle, comme le fit Origène.
    Pour faire mieux comprendre sa pensée et la nature toute morale du don qu'il a en vue, Jésus distingue trois cas : ceux qui, dès le sein de leur mère, par suite de leur organisation particulière, sont impropres au mariage, ceux qui ont été rendus tels par les hommes ; dans ces deux premiers cas le don de continence est entendu en un sens corporel et n'a aucune valeur religieuse, ceux enfin qui ont pris cette résolution volontairement à cause du royaume des cieux, non pour le mériter, mais pour s'y employer tout entiers et sans empêchements terrestres.
    Ainsi Jésus, en répondant aux disciples, constate un fait, mais n'exige point ce sacrifice, pas plus que Paul dans ses conseils. (1Corinthiens 7.26 et suivants) Il n'y a donc, dans ces paroles, rien qui soit défavorable au mariage chrétien, ni qui attribue au célibat une sainteté particulière, bien moins encore un argument en faveur du célibat forcé de toute une classe d'hommes. Que celui qui est capable de comprendre comprenne ! Voilà la vérité et la liberté. (Comparer 1Corinthiens 9.5)
  • 19.13 Alors on lui amena de petits enfants, afin qu'il leur imposât les mains, et qu'il priât ; mais les disciples les reprirent. Comparer Marc 10.13-16 ; Luc 18.15-17.
    - Marc et Luc disent simplement : afin qu'il les touchât, sans doute par l'imposition des mains. (verset 15) En ajoutant : et qu'il priât (pour eux), Matthieu rend plus complètement le vœu de ces pieux parents. Imposer les mains était, de la part de Jésus, le moyen symbolique de communiquer les grâces demandées par la prière. (Comparer Actes 6.6 ; 13.3)
    Reprirent ceux qui présentaient les enfants, craignant qu'ils n'importunassent inutilement leur Maître. Profonde méconnaissance des trésors de compassion et d'amour qui étaient en lui, et qu'il était toujours prêt à répandre sur tous !
  • 19.15 Et leur ayant imposé les mains, il partit de là. Pourquoi Jésus dit-il, dans les trois synoptiques : à de tels est le royaume des cieux, et non à eux (aux petits enfants) ? Ce n'est certainement pas pour en exclure ces derniers, ce qui serait une contradiction dans les termes ; mais il veut généraliser sa pensée, l'appliquer aux adultes et leur indiquer les dispositions des petits enfants comme étant celles qu'ils doivent revêtir pour pouvoir entrer dans son royaume. (Matthieu 18.3,4, note ; Marc 10.15, note.)
    - Ces paroles du Sauveur n'ont aucun rapport direct avec le baptême des petits enfants, et l'on ne peut les invoquer pour le justifier ; mais comment nier qu'elles ne lui soient favorables ? Qui dira où est la différence entre la grâce du baptême et celle que Jésus confère à ces petits enfants en leur imposant les mains ? Mais ce qui est plus important, c'est de bien considérer comment Jésus se montre l'ami des petits et des faibles, le Sauveur de notre pauvre humanité tout entière, du berceau à la tombe.
  • 19.16 Et voici, quelqu'un s'étant approché, lui dit : Maître, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle ? 16 à 26 La question du jeune homme riche.
    Comparer Marc 10.17-27,Luc 18.18-27.
    - Ce quelqu'un était un jeune homme riche (versets 20,22) qui, selon Luc, (Luc 18.18) était magistrat ou chef peut-être président de la synagogue. Il était sincèrement préoccupé de la question la plus grave que puisse se poser une âme sérieuse, celle de la vie éternelle.
    Il avait en outre réfléchi sur le bien et s'était efforcé de le pratiquer, sans être encore assuré d'avoir fait assez pour obtenir la vie éternelle. Il s'informe donc de quelque bien extraordinaire qu'il pourrait faire, et, aveuglé par sa propre justice (vers. 20), il s'imagine que par là il parviendra au but. Dès les premiers mots, la réponse de Jésus, admirable de sagesse, est propre à lui ouvrir les yeux.
    - Le texte reçu lui fait dire : Bon Maître, épithète non authentique dans Matthieu. (Voir la note suivante.)
  • 19.17 Mais il lui dit : Pourquoi m'interroges-tu sur ce qui est bon ? Un seul est le bon. Mais si tu veux entrer dans la vie, garde les commandements. Le texte reçu porte ici, avec Marc et Luc : "Pourquoi m'appelles-tu bon ? Nul n'est bon sinon un seul, Dieu." (Voir Marc 10.18, note.)
    La leçon que nous y substituons se fonde sur Sin. B, D, versions, Pères. Tous les critiques l'adoptent. Le texte reçu est une correction destinée à rendre ce passage conforme à Marc et à Luc.
    - Jésus veut dire : Pourquoi cette question sur ce qui est bon ? Elle est superflue, car tu n'ignores pas qu'un seul est le bon, l'être absolument parfait ; c'est Dieu. Regarde à Dieu, et tu connaîtras le bien qui est sa volonté. Quant à ce que tu dois faire pour entrer dans la vie éternelle, les commandements de la loi te l'enseignent, tu n'as qu'à les garder.
    Jésus savait bien que son interlocuteur ne pourrait jamais par lui-même garder ces commandements qu'il vient de lui faire envisager comme l'expression de la volonté sainte de Dieu. Mais c'était la seule réponse possible à sa question ; s'il s'appliquait sérieusement à accomplir cette volonté divine dans son cœur et dans sa vie, il devait se convaincre bientôt qu'il en était incapable ; (Romains 3.20 ; 7.7-13) et, passant par la repentance, il devait chercher la vie éternelle dans une autre voie.
    "Jésus renvoie à la loi ceux qui sont dans la sécurité, et il console par l'Evangile ceux qui sont contrits." Bengel.
  • 19.18 Il lui dit : Lesquels ? Et Jésus lui répondit : Tu ne tueras point ; tu ne commettras point adultère ; tu ne déroberas point ; tu ne diras point de faux témoignage ; Le jeune homme connaissait parfaitement les commandements du décalogue, mais il s'attendait à ce que Jésus lui indiquât quelque œuvre nouvelle, extraordinaire, à faire pour obtenir la vie éternelle. De là sa question.
    L'expérience nous apprend que l'homme a toujours plus de penchant pour les préceptes d'une sainteté fantastique que pour la simple pratique de la loi divine.
  • 19.19 honore père et mère ; et tu aimeras ton prochain comme toi-même. Jésus cite quelques commandements comme exemple de tous les autres, et il les prend dans la seconde table de la loi, peut-être parce qu'il était plus facile à son interlocuteur de se rendre compte s'il les avait observés ou non. (Exode 20.12 et suivants)
    Mais il y ajoute le grand commandement de l'amour, qui est l'âme de tous les autres (Lévitique 19.18) et sans lequel tous les autres sont constamment violés dans le cœur.
  • 19.20 Le jeune homme lui dit : J'ai observé toutes ces choses ; que me manque-t-il encore ? Le jeune homme riche était sincère en disant qu'il avait gardé toutes ces choses (le texte reçu ajoute : dès ma jeunesse, d'après Marc et Luc) ; car Marc fait observer que Jésus l'aima.
    Mais dans son ignorance de la spiritualité et de la sainteté de la loi, il l'interprétait d'une manière toute littérale et extérieure. Dans ce sens, il pouvait avoir raison, et sa parole prouve qu'il s'était sérieusement appliqué à mener une vie morale. Et pourtant il lui reste un vague sentiment qu'il lui manque encore quelque chose, ce qui était déjà impliqué dans sa première question. (verset 16)
  • 19.21 Jésus lui dit : Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu as, et le donne aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel ; puis viens et suis-moi. Le mot grec que nous rendons par être parfait signifie littéralement être parvenu au but, c'est-à-dire ici à la vie éternelle. (verset 16)
    Pour cela, Jésus qui a pénétré la plaie morale de cet homme, découvert son idole, les grands biens qu'il possédait, (verset 22) le met en demeure d'en faire le sacrifice sans condition : il apprendra ainsi à se connaître. Il ne faut voir dans les paroles de Jésus ni l'intention d'éprouver seulement le jeune homme riche, car le sacrifice lui est réellement demandé ; ni l'énoncé d'un principe général d'après lequel tous les chrétiens devraient nécessairement se dépouiller de tous leurs biens, ni un "conseil évangélique de perfection," selon l'idée catholique.
    C'est un ordre que Jésus adresse à ce riche en l'appelant à le suivre, et par lequel il enseigne à tous ses disciples qu'ils doivent vivre dans un renoncement du cœur qui leur permette de tout sacrifier quand Dieu le demandera.
    Jésus ajoute d'ailleurs à cet ordre rigoureux une invitation qui, bien comprise et acceptée, lui aurait tout rendu facile et compensé au centuple son sacrifice : viens et suis-moi. Et il lui fait entrevoir un trésor dans le ciel, qui embrasse toutes les richesses de la vie éternelle, (comparez Matthieu 5.12 ; 6.20) non comme récompense de son sacrifice, qui, sans amour, ne lui aurait servi de rien, (1Corinthiens 13.3) mais comme le bonheur suprême pour son cœur régénéré.
  • 19.22 Mais quand le jeune homme eut entendu cette parole, il s'en alla tout triste ; car il avait de grands biens. S'il s'en va tout triste, c'est qu'il a découvert qu'il manquait de volonté et de force pour faire le sacrifice d'une idole. Il a eu à choisir entre cette idole et Jésus entre ses biens et la vie éternelle, et son choix est fait, malgré sa meilleure conviction. De là sa tristesse. Deviendra-t-elle une "tristesse à salut ?" Nous l'ignorons !
  • 19.24 Et je vous le dis encore : Il est plus facile qu'un chameau passe par le trou d'une aiguille, qu'il ne l'est qu'un riche entre dans le royaume de Dieu. Cette dernière image élève la difficulté jusqu'à une impossibilité. Mais il faut considérer le verset 26.
    Quelques minuscules portent câble au lieu de chameau.
    Cette leçon est sans autorité, et elle efface l'exagération intentionnelle du contraste. Il en est de même de l'hypothèse, sans fondement d'ailleurs, qui fait du trou de l'aiguille la désignation d'une petite porte. (Comparer Matthieu 23.24)
  • 19.25 Les disciples ayant entendu cela, étaient fort étonnés, et ils disaient : Qui donc peut être sauvé ? Les disciples font certainement cette objection avec un retour inquiet sur eux mêmes. Quelle est leur pensée ?
    Selon les uns (Meyer), ce serait un raisonnement à fortiori : Si tel est le danger pour les riches, qui ont tant de moyens de faire le bien, qu'en sera-t-il des pauvres ?
    Selon d'autres (Weiss), les disciples ne penseraient qu'aux riches et se demanderaient : lequel d'entre eux peut être sauvé ?
    Selon d'autres encore (de Wette), les disciples se disent que tous les hommes ont plus ou moins dans le cœur l'amour des richesses, qui donc échappera au danger ?
    Il faut laisser à la question son sens indéterminé et général : si telles sont les conditions du salut, si le salut est chose si difficile, qui donc y aura part ?
  • 19.26 Mais Jésus les regardant, leur dit : Quant aux hommes, cela est impossible ; mais quant à Dieu, toutes choses sont possibles. Le regard de Jésus qui s'arrête sur les disciples devait, en les rassurant, préparer leur âme à recevoir cette grande parole.
    Etre sauvé (verset 25) est une chose impossible aux hommes, elle est au-dessus de leurs forces. Mais, en le déclarant solennellement, Jésus en appelle en même temps à la toute-puissance de Dieu et de sa grâce pour déprendre du monde, convertir, sanctifier le cœur des riches eux mêmes.
    Aucune classe d'hommes n'est exclue. Mais l'exemple du jeune homme riche (verset 22) et la déclaration de Jésus (versets 23,24) n'en subsistent pas moins comme un avertissement pour ceux qui "possèdent de grands biens."
  • 19.27 Alors Pierre répondant, lui dit : Voici, nous, nous avons tout quitté, et nous t'avons suivi ; que nous en arrivera-t-il donc ? 19 :27 à 20 :16 La récompense à venir.
    Comp Marc 10.28-31,Luc 18.28-30.
    - Grec : qu'en sera-t-il donc pour nous ? Ce qui ne signifie pas : "Que nous reste-t-il à faire ?" ou "qu'aurons-nous encore à endurer ?" comme l'ont pensé quelques exégètes, mais bien : "Quelle récompense en aurons-nous ?" et en particulier, "serons-nous sauvés ?" (versets 25,26)
    Pierre, préoccupé de l'exemple du jeune riche, fait, non sans quelque complaisance, un retour sur lui-même et ses condisciples.
    et répondant (voir sur l'emploi de ce verbe, Matthieu 11.25, note) à cet exemple, y opposant le leur, il dit : Nous, nous avons fait tout autrement, nous avons tout quitté ; quelle en sera la suite ? Malgré ce qu'il y avait encore d'humain et de charnel dans cette préoccupation d'une récompense, Jésus promet celle-ci magnifique (v. 28, 29) ; seulement il y ajoute un mais significatif qui introduit une restriction propre à les exciter à une sainte vigilance, (verset 30) puis il relève l'erreur de son disciple par une parabole. (Matthieu 20.1 et suivants)
  • 19.28 Et Jésus leur dit : En vérité je vous dis, que lors du renouvellement, lorsque le Fils de l'homme sera assis sur le trône de sa gloire, vous qui m'avez suivi, vous serez assis vous aussi sur douze trônes, jugeant les douze tribus d'Israël. Telle est la récompense spécialement promise aux apôtres, puis il en est une autre, assurée à tous ceux qui auront fait de grands sacrifices pour le nom de Jésus. (verset 29)
    Tout cela sera accompli, non durant le temps actuel des travaux et des combats, mais au renouvellement, à la renaissance (grec palingénésie), c'est-à-dire lors du renouvellement des cieux et de la terre (Romains 8.19 et suivants, 2Pierre 3.13 ; Apocalypse 21.1), qui coïncidera avec le retour de Christ siégeant sur le trône de sa gloire pour exercer le jugement universel. (Matthieu 16.27,25.31)
    D'autres entendent par renaissance la résurrection du dernier jour, mais il est probable que Matthieu prend ce mot dans un sens plus général. Quoi qu'il en soit, Jésus ouvre devant les yeux de ses disciples cette glorieuse perspective qu'ils partageront sa gloire, régneront avec lui, (Romains 8.17 ; 2Timothée 2.12) prendront part au jugement, (comparez 1Corinthiens 6.2) car ils lui seront faits semblables, ils partageront tous ses privilèges.
    Quant à ce terme les douze tribus d'Israël les uns l'entendent dans son sens littéral et historique, les autres lui donnent une signification symbolique, et y voient l'image théocratique de tout le peuple de Dieu. (Apocalypse 21.12,14) Ce dernier sens est le vrai.
    Juger, dans l'Écriture, signifie aussi gouverner, régner. Or il ne s'agit point, dans l'économie future, du peuple juif seul.
    - Marc et Luc n'ont pas cette partie du discours, mais seulement la promesse générale qui va suivre. (verset 29) Cependant Luc rapporte des paroles semblables, mais prononcées en une autre occasion. (Luc 22.30)
  • 19.29 Et quiconque aura quitté frères ou sœurs, ou père, ou mère, ou enfants, ou champs, ou maisons, à cause de mon nom, recevra beaucoup plus, et héritera la vie éternelle. Il y a diverses modifications du texte reçu à noter. D'abord la suppression des mots ou femme après ou mère, qui sont empruntés aux autres évangiles ; ensuite la place du mot maisons, que le texte reçu intercale après aura quitté ; enfin le terme beaucoup plus, au lieu de cent fois autant. Ce dernier mot se retrouve dans Marc, le premier dans Luc.
    - Après la promesse faite spécialement aux apôtres, Jésus répond encore à la question de Pierre en généralisant sa pensée (quiconque). Tous ces grands et douloureux sacrifices, que Jésus prévoit pour les siens, n'auront pourtant la valeur morale qu'il leur attribue que s'ils sont accomplis à cause de son nom, par amour pour lui et pour sa cause. Luc dit : "à cause du royaume de Dieu ;" Marc : "à cause de moi et à cause de l'Évangile."
    - En quoi consiste la promesse qui leur est faite ? Matthieu répond par deux termes : recevoir beaucoup plus et hériter la vie éternelle. D'excellents exégètes (Meyer, Weiss) entendent par là une seule et même chose, les richesses et les félicités du ciel, (Matthieu 5.12) réservées à ces fidèles et dévoués confesseurs dans les demeures de la paix. Mais cela est exprimé par ce seul mot : la vie éternelle ; pourquoi donc cet autre terme : recevra beaucoup plus, qui semble indiquer une promesse distincte ? Marc et Luc ajoutent : "recevra beaucoup plus en ce temps-ci et dans le siècle à venir la vie éternelle."
    Ces expressions nous expliquent la pensée de Matthieu, car c'est à tort que Meyer prétend que la distinction établie par les autres synoptiques est le fruit d'une réflexion postérieure. Quelle est cette riche compensation promise dans ce temps-ci ?
    Certes, il ne faut pas la matérialiser. Il n'est pas vrai que celui qui a fait le sacrifice douloureux de ses bien aimés en un temps de persécution les retrouve sur la terre ; encore moins Jésus assure-t-il le recouvrement de ses biens à celui qui les a perdus pour l'amour de lui.
    Mais puisqu'il est certain que le bonheur n'est pas dans les choses extérieures, qu'il est en l'homme, il est certain aussi que la paix du cœur, la joie du salut éternel, la communion avec Jésus et par lui avec le Père céleste et avec tous ses enfants sur la terre, sont d'une valeur beaucoup plus grande que tous les biens sacrifiés par le disciple de Jésus-Christ. (Voir Marc 10.30, note.) Quel est le chrétien qui se soit repenti d'aucun de ces sacrifices accomplis pour son Sauveur ? Le monde, la vie sont transformés pour lui ; il comprend cette grande parole : Toutes choses sont à vous. (1Corinthiens 3.21)
  • 19.30 Mais plusieurs des premiers seront les derniers, et plusieurs des derniers seront les premiers. Ce mais, avec la sentence qui le suit, est d'une signification profonde, et apporte une redoutable restriction à la promesse glorieuse faite en réponse à la question de Pierre. (verset 27) Ce dernier dut comprendre alors ce qu'il y avait encore de terrestre et d'égoïste dans sa question.
    - Par premiers et derniers on peut entendre non seulement le temps de la vocation et du travail, comme dans la parabole qui suit, mais le rang, selon les dispositions du cœur.
    On peut être des premiers selon l'estimation des hommes et le dernier selon celle de Dieu. Et plusieurs, beaucoup se trouveront dans ce cas. Confusion pour les uns, consolation pour les autres ! (Comparer Matthieu 20.16, note.)
  • Matthieu 20

  • 20.1 Car le royaume des cieux est semblable à un maître de maison qui sortit dès le point du jour afin de louer des ouvriers pour sa vigne. Chapitre 20.
    La particule (car) montre dès l'abord que cette parabole est la confirmation de la sentence précédente (Matthieu 19.30) et fait encore partie de la réponse de Jésus à la question de Pierre. (Matthieu 19.27)
  • 20.2 Et étant convenu avec les ouvriers d'un denier pour la journée, il les envoya à sa vigne. Un denier, un peu moins d'un franc, parait avoir été alors le prix de la journée d'un ouvrier.
    Il faut bien remarquer que ce salaire avait été convenu entre le maître et les ouvriers. (Comparer verset 13)
  • 20.3 Puis étant sorti vers la troisième heure du jour, il en vit d'autres qui étaient sur la place sans rien faire ; La journée, chez les Juifs, commençait à six heures du matin ; ainsi leur troisième heure correspondait à neuf heures.
    - La place (grec l'agora) était le lieu public où s'assemblait le peuple et où les ouvriers cherchaient à se louer. Dans le sens littéral de la parabole, ces ouvriers étaient là réellement sans rien faire, oisifs.
    Dans la vie, on peut l'être aussi au milieu même de la plus grande activité, si ce travail reste sans aucun rapport avec le règne de Dieu. (verset 6)
  • 20.5 et ils allèrent. Etant sorti de nouveau vers la sixième et la neuvième heure, il fit encore de même. Ils y allèrent sans autres conditions, confiants dans la parole du maître.
    - Il y a dans le grec : "A ceux-là aussi il dit : Allez, vous aussi," malgré le temps perdu.
    A midi et à trois heures, il renouvela ses invitations.
  • 20.6 Or, vers la onzième heure, étant sorti, il en trouva d'autres qui se tenaient là ; et il leur dit : Pourquoi vous tenez-vous ici tout le jour sans rien faire ? Vers la onzième heure, cinq heures du soir, tout près de la fin de la journée, il y avait encore des ouvriers qui se tenaient là (le texte reçu ajoute sans rien faire), ayant perdu presque toute la journée.
  • 20.7 Ils lui disent : Parce que personne ne nous a loués. Il leur dit : Allez, vous aussi, à la vigne. Ce n'était donc pas leur faute. Combien de milliers d'hommes vivent, en pleine chrétienté, sans avoir jamais entendu l'appel de l'Evangile ! Aussi ces ouvriers sont-ils encore invités à employer dans la vigne la dernière heure du jour.
    Le texte reçu ajoute, comme au verset 4 "et ce qui sera juste, je vous le donnerai." Ces mots paraissent devoir être retranchés d'après Sin. B, D, bien qu'ils se trouvent dans la plupart des majuscules Il semble du reste qu'à ce dernier moment une telle promesse était superflue.
  • 20.8 Quand le soir fut venu, le maître de la vigne dit à son intendant : Appelle les ouvriers, et paie-leur le salaire, en commençant depuis les derniers jusqu'aux premiers. Commencer par les derniers, c'était déjà manifester la grande pensée de toute la parabole : dans le règne de Dieu, tout est grâce. (Comparer verset 16, note.)
  • 20.12 disant : Ceux-là, les derniers, n'ont travaillé qu'une heure, et tu les as traités à l'égal de nous qui avons supporté le poids du jour et la chaleur. Tout dans ces paroles trahit un mauvais esprit, et envers le maître et à l'égard des compagnons de service : le mot ceux-là a quelque chose de méprisant.
    Les plaignants n'admettent pas même que ceux-ci ont travaillé, mais seulement employé (grec fait) une heure. Enfin leurs murmures s'adressent directement au maître. Ces hommes ont une singulière ressemblance avec le fils aîné de la parabole de l'enfant prodigue. (Luc 15.29,30)
  • 20.14 Prends ce qui est à toi et va-t'en. Mais je veux donner à ce dernier autant qu'à toi. Ces travailleurs se sont placés sur le terrain du droit. Ils étaient convenus avec le maître, (verset 2) qui le leur rappelle ici d'une manière significative, ils viennent de faire valoir la différence entre leur travail et le travail des ouvriers de la onzième heure, toujours pour établir leur droit à recevoir davantage, or la réponse du maître, tout entière fondée sur ce même droit, est, à cet égard, sans réplique : aucun tort, tu es convenu, ce qui est à toi. Il y a même de la sévérité dans le mot va-t'en.
    Le terme d'ami, ou compagnon, n'exprime ni affection ni rigueur. (Matthieu 22.12 ; 26.50)
  • 20.15 Ne m'est-il donc pas permis de faire ce que je veux de ce qui est à moi ? Ou ton œil est-il mauvais parce que je suis bon ? Ici, plus de droit, mais grâce libre et souveraine : je veux, il m'est permis, ce qui est à moi ; puis contraste entre un œil mauvais (l'envie, la jalousie) et la bonté du maître.
  • 20.16 Ainsi les derniers seront les premiers, et les premiers seront les derniers. Cette sentence solennellement répétée (Matthieu 19.30 ; comparez Marc 10.31 ; Luc 13.30) présente le résumé et le sens profond de toute la parabole.
    Pierre, en rappelant avec une certaine complaisance qu'il avait tout quitté pour suivre Jésus, s'était enquis d'une récompense. (Matthieu 19.27) Il cédait ainsi à un sentiment faux et dangereux, celui de la propre justice. Jésus lui a fait d'abord une réponse encourageante, parce qu'au fond le disciple était sincère et plein d'amour pour son Maître ; mais il ajoutait à cette réponse un sérieux avertissement (verset 30, note) qu'il a voulu rendre plus impressif par le récit dramatique qui suit.
    Combien il est saisissant ! Le maître qui appelle des ouvriers, c'est Dieu, qui a un droit absolu sur eux et qui leur fait une grâce immense en les appelant. En effet la vigne où il les envoie, c'est son beau règne de vérité, de justice et de paix. Les ouvriers qui ont le privilège d'y travailler ne sont pas seulement des docteurs ou pasteurs, mais tous ceux qui entendent l'appel et s'y rendent.
    Les différentes heures du jour sont les divers âges de la vie humaine ou les époques de l'histoire du règne de Dieu.
    Le travail, ce sont toutes les œuvres qui ont pour objet le bien des hommes, l'avancement du règne de Dieu. Le soir, c'est la fin de la vie ou la fin de l'économie présente, le retour de Christ, le divin intendant qui préside à la rétribution.
    Le denier, enfin, c'est le salut, la vie éternelle, qui, parce qu'elle est d'une valeur infinie et sans proportion avec le travail des ouvriers, ne peut être qu'une grâce. Dans ce sens, il y a égalité entre tous, mais voici la différence : le denier peut avoir une valeur infiniment diverse selon la disposition intérieure de ceux qui le reçoivent, c'est-à-dire selon leur capacité morale de jouir de la vie du ciel.
    Là ceux qui ont été les premiers au travail peuvent être les derniers. Et même, bien que Jésus ne les exclue pas, puisqu'il leur accorde le denier stipule, ils sont en danger de s'exclure eux-mêmes, selon que les sentiments qu'ils manifestent dans la parabole viendraient à prévaloir.
    Ceux au contraire qui ont compris que, dans le règne de Dieu, tout est grâce, l'appel, le travail, la récompense, et qui se sont simplement confiés à la parole du maître peuvent être les premiers, bien qu'ils aient été les derniers au travail.
    - Il faut remarquer encore que le texte dit ici les premiers, les derniers, parce qu'il en est réellement ainsi dans la parabole, mais cela ne signifie point que tous les premiers doivent être les derniers et l'inverse. En effet, au chapitre précèdent (verset 30) on lit : plusieurs des premiers seront tes derniers. Le texte reçu ajoute : car il y en a beaucoup d'appelés, mais peu d'élus. Cette sentence, que Jésus prononce ailleurs, (Matthieu 22.14) est probablement inauthentique. Sin., B. et les versions Égyptiennes ne l'ont pas, et il faut avouer qu'elle est peu en harmonie avec l'enseignement de notre parabole, qui ne traite point d'appelés et d'élus, mais des dispositions diverses de ceux qui travaillent dans le règne de Dieu, d'où même les derniers ne sont point exclus.
    Aussi Calvin fait-il déjà cette remarque : "Il (J.-C.) ne fait pas comparaison des réprouvés qui se détournent de la foi avec les élus qui y persévèrent, et dès lors la sentence qu'aucuns entrelacent ici : plusieurs sont appelés, mais peu sont élus, n'est pas à propos."
    Les exégètes qui, se fondant sur C, D, l'Itala et la syr., admettent ces paroles comme authentiques ne savent trop qu'en faire dans l'interprétation. Meyer leur fait signifier que parmi ceux qui sont dans le royaume de Dieu, il en est peu qui soient choisis pour y être les premiers ce qui veut dire qu'il y aurait des élus parmi les élus ! Beaucoup plutôt pourrait-on penser, si cette sentence est authentique, que Jésus a voulu faire sentir, à ceux qui déjà sont les derniers par leur faute, le danger de se voir finalement rejetés.
  • 20.17 Et Jésus montant à Jérusalem, prit à part les douze, et leur dit en chemin : 17 à 28 Le Maître va souffrir ; les disciples aspirent à la gloire.
    Comparer Marc 10.32-34 ; Luc 18.31-34.
    - Matthieu continue son récit du dernier voyage de Jésus à Jérusalem, qu'il a déjà indiqué en Matthieu 19.1.
    - Jésus prit à part les douze, parce qu'une grande foule le suivait. (Matthieu 19.2)
  • 20.19 et ils le livreront aux païens, pour qu'ils s'en moquent et le battent de verges et le crucifient ; et le troisième jour il ressuscitera. C'est la troisième fois que Jésus prédit à ses disciples ses souffrances. (Matthieu 16.21 ; 17.22,23) Plus le moment solennel approche, plus il devient explicite dans les détails de cette prédiction : les auteurs de ses souffrances, sa condamnation à la mort, la double trahison dont il sera l'objet, les tortures, la croix, tout est devant ses yeux, et dès lors sa passion a moralement commencé. (Comparer Marc 10.34, note.)
    Mais il voit un soleil glorieux se lever sur ces ténèbres ; le troisième jour il ressuscitera. (Comparer sur ce dernier trait de la prédiction Matthieu 16.21, seconde note.)
    Les trois premiers évangélistes consignent ici avec un parfait accord ces mémorables communications de leur Maître. (Marc 10.32 et suivants ; Luc 18.31 et suivants)
  • 20.20 Alors la mère des fils de Zébédée s'approcha de lui avec ses fils, se prosternant et lui demandant quelque chose. Comparer Marc 10.35-45.
    Alors, c'est-à-dire immédiatement après la prédiction qui précède ce qui prouve avec évidence combien peu les disciples en avaient compris la signification réelle. (Luc 18.34) Ils lui donnèrent probablement un sens figuré quelconque.
    - La mère des fils de Zébédée, c'est-à-dire de Jacques et de Jean, (Matthieu 4.21) était Salomé, sœur de Marie, mère de Jésus, (Jean 19.25, note) elle faisait partie de ce petit cercle de femmes qui avaient suivi Jésus de la Galilée, (Matthieu 27.56 ; Marc 15.40 ; 16.1) et qui l'assistaient de leurs biens. (Luc 8.3)
    L'attitude que cette mère prend devant le Seigneur (se prosternant) montre qu'elle attache, à la demande qu'elle va lui adresser, une solennelle importance.
  • 20.21 Et il lui dit : Que veux-tu ? Elle lui dit : Ordonne que ceux-ci, mes deux fils, soient assis l'un à ta droite et l'autre à ta gauche dans ton royaume. Salomé demande donc pour ses deux fils les deux premières places d'honneur dans le royaume du Sauveur ; elle désire qu'ils soient ses deux premiers ministres. Ses fils partageaient entièrement cette ambition de leur mère, car selon le récit de Marc, (Marc 10.35) ce sont eux-mêmes qui adressèrent à Jésus cette demande, dont la pensée pouvait leur avoir été inspirée par sa promesse. (Matthieu 19.28)
    Ils prouvaient par là qu'ils avaient une idée très élevée de la majesté de leur Maître, un ardent amour pour lui, un désir sincère d'être les premiers à le servir. Mais que d'ignorance encore, quelles vues charnelles sur la nature de son règne, que d'orgueil enfin ! Et l'un de ces disciples était le doux et humble Jean. Combien il est évident qu'il devait passer par le baptême de feu de la Pentecôte !
  • 20.22 Mais Jésus répondant dit : Vous ne savez ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire ? Ils lui disent : Nous le pouvons. Le texte reçu avec C, des majuscules et des versions, ajoute ici et au verset suivant : et être baptisés du baptême dont je suis baptisé. Ces paroles, qui se retrouvent dans le récit de Marc d'où elles ont été empruntées, ne sont pas authentiques dans celui de Matthieu.
    - Les disciples et leur mère, ne savaient ce qu'ils demandaient, car ils ne pensaient qu'à un avenir glorieux, malgré la prédiction qui précède, (versets 17-19) et Jésus a devant lui la coupe de ses souffrances ! Sont-ils prêts à la partager avec lui ? La coupe est, dans les langues orientales, l'image des destinées assignées à un homme, en particulier des souffrances qu'il aura à endurer. (Psaumes 75.9 ; Jérémie 25.15 ; Matthieu 26.39 ; Jean 18.11)
    Les deux disciples, auxquels Jésus s'est adressé directement et qui maintenant prennent la parole au lieu de la laisser à leur mère, ont compris que le chemin suivi par leur Maître va traverser de rudes souffrances ; mais ils ne reculent pas devant ces souffrances après avoir aspiré à la gloire. (Comparer Matthieu 26.33-35) Seulement ils n'écoutent ici que leur sincérité et leur courage, sans songer à leur faiblesse. Et toutefois Jésus ne les contredit point ; avec indulgence pour le présent et ne regardant qu'à l'avenir, il leur annonce réellement qu'ils boiront sa coupe. (vers. 23.) En effet, bientôt Jean entrera courageusement dans la cour du souverain sacrificateur et suivra son Maître jusqu'au pied de la croix, tandis que Jacques sera le premier martyr d'entre les apôtres.
  • 20.23 Il leur dit : Il est vrai que vous boirez ma coupe ; mais d'être assis à ma droite ou à ma gauche, il ne m'appartient pas de le donner, mais cela est donné à ceux à qui cela a été préparé par mon Père. Ces paroles sont difficiles à concilier avec d'autres déclarations de Jésus Christ. (Par exemple, Matthieu 11.27,28.18 ; Jean 5.22, etc.)
    Aussi ont-elles été très diversement interprétées depuis le temps des Pères jusqu'à nos jours. Ces interprétations se réduisent plus ou moins à la pensée que Jésus parle dans son état actuel d'abaissement, où il s'est volontairement dépouillé de sa puissance aussi bien que de sa gloire, tandis que les autres déclarations que nous venons de citer nous le montrent dans la plénitude de sa royauté divine. Il indiquerait donc ici une restriction temporaire de son pouvoir, comme il nous révèle ailleurs une restriction de sa connaissance. (Matthieu 24.36 ; Marc 13.32)
    Mais est-il nécessaire d'insister sur cette distinction Cette parole n'a pas pour but de faire le départ entre le pouvoir de Dieu et celui de Jésus-Christ et d'éclairer l'insondable mystère des relations du Père et du Fils. Jésus veut faire comprendre à ses disciples la condition à laquelle ils pourront être admis à occuper la place la plus éminente dans le royaume de Dieu. Cette faveur, dit-il, ne sera pas donnée d'une manière arbitraire et pour ainsi dire à l'avance. Il faut qu'une âme y soit longuement préparée par un développement qui la conduise à la sainteté parfaite ; et cette préparation dépend à la fois de la souveraineté de la grâce de Dieu et de la fidélité de cette âme.
    Le Père a préparé le royaume (Matthieu 25.34) et c'est lui aussi qui prépare ses plus éminents serviteurs pour ce royaume par des grâces spéciales ; et l'on peut ajouter que certainement les deux disciples Jacques et Jean, dont l'ambition se trahit par leur demande, n'étaient pas alors sur le chemin qui conduit au plus haut degré de gloire et de félicité. Ils n'y parvinrent que plus tard.
  • 20.24 ? Les dix ayant entendu cela, s'indignèrent contre les deux frères. On ne peut guère supposer que cette indignation des autres disciples fût l'effet de leur humilité et du scandale que leur donnait l'ambition de Jacques et de Jean. Elle provenait bien plutôt de leur jalousie envers ces deux frères qui voulaient s'élever au-dessus d'eux.
  • 20.27 et quiconque voudra être le premier parmi vous, sera votre esclave ; Jésus n'approuve pas plus l'indignation des autres disciples que l'ambition de Jacques et de Jean. Il les appelle donc tous auprès de lui pour leur donner une leçon d'humilité.
    Il marque le contraste entre les serviteurs de son royaume et les princes et les grands des royaumes de ce monde. Ceux-ci les dominent, usent d autorité (les termes grecs sont plus forts et pourraient se traduire : les oppriment, abusent de l'autorité), leur puissance n'ayant pour principe qu'un droit extérieur et pour moyen que la force.
    Il en sera tout autrement parmi vous : votre autorité émanera tout entière de l'Esprit de Dieu et se fondera sur la vérité et la charité. Dans de telles conditions, vouloir être grand, c'est descendre ; vouloir être le premier, c'est devenir esclave et il en sera réellement ainsi au grand jour où les secrets des cœurs seront manifestés. C'est ce qu'indiquent clairement les verbes au futur.
  • 20.28 de même que le fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour plusieurs. Démonstration suprême du principe que Jésus vient de poser pour son royaume.
    Le fils de l'homme (voir sur ce terme Matthieu 8.20, note) qui a fondé ce royaume, donna lui-même l'exemple de l'esprit qui devait y régner. Bien éloigné des dispositions qu'il combattait dans le cœur de ses disciples, et répudiant l'autorité des grands de ce monde, il ne voulut pas être servi. Sa vie entière fut consacrée au service de ses frères.
    Son dévouement alla jusqu'au sacrifice de sa vie (Philippiens 2.8) Cette vie sainte, il voulut la donner, terme choisi à dessein, car il la donna comme une rançon, c'est-à-dire comme le prix qu'on payait pour racheter des esclaves ou des prisonniers de guerre. (Comparer 1Corinthiens 6.20,7.23)
    Ce mot se retrouve toujours, en grec, dans le terme que nous traduisons par rédemption, qui signifie rachat par le moyen d'une rançon. Ce prix d'une valeur infinie fut payé pour plusieurs (grec à la place de plusieurs).
    Le mot plusieurs fait contraste avec un seul qui s'est substitué à eux ; car c'est pour tous qu'il a donné sa vie. (Romains 5.18 ; Colossiens 1.20 ; 1Jean 2.2 ; Hébreux 2.9)
    Cette déclaration solennelle, sortie de la bouche de Jésus lui-même, indique clairement le but expiatoire et rédempteur de sa mort.
  • 20.29 Et comme ils sortaient de Jéricho, une grande foule le suivit. 29 à 34 Les deux aveugles de Jéricho.
    Comparer Marc 10.46-52,Luc 18.35-43.
    - D'après notre récit, Jésus montait à Jérusalem, venant d'au delà du Jourdain, c'est-à-dire de la Pérée, (Matthieu 19.1 ; 20.17) son chemin le conduisait donc par Jéricho, ville célèbre située à deux lieues du Jourdain et à sept lieues à l'est de Jérusalem. Jésus s'y arrêta plus longtemps que ne le ferait supposer le récit de Matthieu. (Voir Luc 18.35 et suivants Luc 19.1 et suivants)
  • 20.30 Et voici, deux aveugles assis au bord du chemin, ayant entendu que Jésus passait, crièrent, disant : Aie pitié de nous, Seigneur, fils de David ! Marc et Luc, en racontant cette guérison, ne parlent que d'un seul aveugle et encore avec cette différence que Marc place cette scène à la sortie de Jéricho, tandis que Luc la met aux approches de cette ville.
    On a fait bien des tentatives diverses pour concilier cette double divergence. L'un de ces aveugles étant très connu (Marc le nomme par son nom : Bartimée l'aveugle), on a supposé que Marc et Luc ne mentionnaient que lui par cette raison.
    On a supposé encore que Jésus guérit un aveugle à l'entrée et un autre à la sortie de la ville, et que Matthieu résume les deux faits en un. Mais est-il admissible qu'après un premier miracle de cette nature la foule eût voulu empêcher encore un second aveugle d'implorer le secours de Jésus ? Est-il probable aussi que, dans les deux cas, le dialogue entre l'aveugle et le Sauveur se trouvât être identiquement le même ? Non, il vaut mieux reconnaître une différence réelle entre nos divers récits, et ne pas vouloir les concilier par des explications forcées, peu dignes de l'Evangile. (Comparer Matthieu 8.29, note.)
    Aucune critique de détail ne peut diminuer la touchante beauté du récit qui va suivre, et que les trois synoptiques nous ont conservé dans tout ce qu'il a d'essentiel.
    Cette appellation fils de David prouve que ces pauvres aveugles connaissaient Jésus et croyaient en lui comme au Messie promis à Israël. (Matthieu 12.23,15.22, notes.) Aussi se bornent-ils dès l'abord à implorer sa compassion, sans oser demander rien de plus.
  • 20.31 Et la foule les reprit pour les faire taire, mais ils crièrent plus fort, disant : Aie pitié de nous, Seigneur, fils de David ! Ce trait si naturel et qui se retrouve dans nos trois récits n'est pas de ceux qu'on invente. Il prouve que ces assistants étaient sous l'impression profonde de la solennité du moment, et qu'ils craignaient que Jésus, à la tête de ce nombreux cortège qui allait l'acclamer comme roi, ne fût importuné par les cris de deux malheureux assis au bord du chemin. Mais eux, pressés par leur misère et confiants en la compassion de celui qu'ils invoquent, ne font que redoubler leurs cris.
  • 20.32 Et Jésus s'étant arrêté, les appela et dit : Que voulez-vous que je vous fasse ? Jésus, lui, s'arrête, avec tout son cortège, appelle les malheureux et leur adresse une question qui n'avait d'autre but que de réveiller leur foi et de les encourager à lui présenter leur requête. C'est que, comme toujours à la vue de nos souffrances, il était ému de compassion. (verset 34)
  • 20.34 Et Jésus, ému de compassion, toucha leurs yeux, et aussitôt ils virent de nouveau, et ils le suivirent. C'est-à-dire qu'ils recouvrèrent la vue. Le texte reçu dit : leurs yeux virent de nouveau.
    - En suivant Jésus avec reconnaissance, ces aveugles guéris reçurent sans doute de lui des grâces plus précieuses encore que leur guérison.
  • Matthieu 21

  • 21.1 Et lorsqu'ils approchèrent de Jérusalem, et qu'ils furent arrivés à Bethphagé, vers le mont des Oliviers, alors Jésus envoya deux disciples, Chapitre 21. La passion
    Les derniers jours. L'entrée royale à Jérusalem.
    1 à 11 L'entrée de Jésus à Jérusalem.
    Comparer Marc 11.1-11 ; Luc 19.29-44 ; Jean 12.12-19.
    - Bethphagé, "maison des figues," localité inconnue dans l'Ancien Testament. Il n'en reste plus aucune trace et on en ignore même la situation précise.
    On a pensé que ce nom de Bethphagé désignait, non un village, mais un faubourg de Jérusalem, entre les murs de la ville et le Cédron (E. Stapfer, La Palestine, p. 66, 67), ou bien la banlieue tout entière du côté du mont des Oliviers (F. Godet, Comment. sur Luc 19.29).
    Ces opinions se fondent sur le Talmud, qui mentionne plusieurs fois ce nom. D'autre part, M. F. Bovet (Voyage en Terre Sainte, 7e édition, p. 202) a observé, "à l'extrémité de l'étroit plateau qui se trouve au sommet de la montagne, un petit village qu'il serait assez tenté de prendre pour Bethphagé."
    Il est naturel, d'après les récits comparés des évangiles, de le chercher entre Béthanie et Jérusalem. Or cette supposition est appuyée par Schubert (Voyage en Orient, tome II, p. 569 et 571), qui a trouvé au même lieu "des maisons entourées d'arbres." Il les prit d'abord pour Béthanie, mais il y reconnut bientôt la situation de Bethphagé. Il place cette localité sur le col qui sépare les deux sommités du mont des Oliviers.
    S'il en est ainsi, on se demande seulement pourquoi Marc et Luc nomment Bethphagé avant Béthanie, qui, plus à l'est, se trouve en premier sur la route. On ne saurait le dire. Ce qui leur importe, c'est de marquer l'approche du mont des Oliviers et de Jérusalem ; et comme ils ne rapportent pas les séjours de Jésus à Béthanie, ils sont avant tout préoccupés de Bethphagé, où les deux disciples vont être envoyés pour préparer l'entrée à Jérusalem.
    - D'après les récits des trois premiers évangiles, il semble que Jésus, avec le cortège qui l'accompagnait, serait allé directement de Jéricho (Matthieu 20.29) à Jérusalem, tandis que, d'après la relation de Jean, (Jean 12.1) il s'arrêta à Béthanie, au moins un jour, et partit de là pour faire son entrée à Jérusalem. (vers. 12 et suivants) En outre, d'après Jean, le repas qui eut lieu à Béthanie et où Jésus fut oint par Marie, eut lieu "six jours avant la Pâque," tandis que Matthieu (Matthieu 26.6) et Marc (Marc 14.3) paraissent le placer deux jours avant la fête. Jean rectifie sur ce point comme sur d'autres (Jean 3.24) la tradition synoptique.
    verset 1 (b) Alors, petit mot que nos versions ordinaires ont cru pouvoir omettre comme superflu et qui a une grande signification. Plusieurs fois Jésus était entré à Jérusalem, mais en silence et comme perdu parmi la foule ; maintenant, parvenu au terme de son dernier voyage, il ordonne lui-même à ses disciples de lui préparer cette entrée royale par laquelle il prend solennellement possession du royaume qu'il va fonder. (Marc 11.10) Il sait que son heure est venue, que ceux qui ont cru en lui sont prêts à l'acclamer de leurs hosannas ! (vers. 9), et quant à ses adversaires, dont le parti est pris, il n'a plus à ménager leurs préjugés. Moment décisif et tragique dans sa vie.
  • 21.3 Et si quelqu'un vous dit quelque chose, vous direz : Le Seigneur en a besoin, et aussitôt il les enverra. La bourgade où Jésus envoie ses disciples est sans doute Bethphagé.
    - La précision de toutes les indications que Jésus donne à ses disciples nous dévoile la parfaite connaissance qu'il avait de tout ce qu'ils allaient rencontrer en s'acquittant de leur mission. Il sait qu'ils trouveront l'ânesse et l'ânon dès leur entrée dans la bourgade (aussitôt) ; il sait que leur propriétaire, qui sans doute le connaissait, les cédera sans difficulté, parce qu'il en a besoin dans ce moment solennel.
    Les trois premiers évangiles sont en parfait accord, excepté sur un seul détail. Tandis que Matthieu mentionne, à côté de l'ânon, l'ânesse, sa mère, Marc et Luc, aussi bien que Jean, ne parlent que de l'ânon. C'est que cet ânon sur lequel Jésus devait monter importait seul au récit. Matthieu est ici plus complet. La critique rationaliste a tort de prétendre qu'il ajoute ce détail pour se conformer à la prophétie qu'il va citer (vers. 4), et qu'il aurait mal comprise.
  • 21.5 Dites à la fille de Sion : Voici, ton Roi vient à toi, doux et monté sur un âne, sur le poulain de celle qui porte le joug. Cette prophétie, le Sauveur lui-même voulut l'accomplir d'une manière littérale ; aussi Jean (Jean 12.15) en marque-t-il également la réalisation dans son récit.
    Matthieu la cite librement d'après les Septante et en combinant deux passages des prophètes. Les premiers mots : Dites à la fille de Sion, sont empruntés à Esaïe 62.11. La fille de Sion est un hébraïsme désignant Jérusalem tout entier. La prophétie elle-même est tirée de Zacharie, (Zacharie 9.9) où on lit dans l'hébreu "Tressaille de joie, fille de Sion, pousse des acclamations, fille de Jérusalem ! Voici ton Roi vient à toi, juste et victorieux (ou Sauveur), lui pauvre, et monté sur un âne et sur un ânon, fils d'une ânesse."
    Voici maintenant la citation de Matthieu littéralement traduite d'après le vrai texte : "Voici, ton Roi vient à toi, doux et monté sur un âne, et sur un poulain, fils de celle qui est sous le joug," ou d'une bête de somme. Il est évident que, soit dans l'hébreu, soit dans la citation de Matthieu, le mot : et sur un poulain signifie : c'est-à-dire sur un poulain, et l'évangéliste, comme le prophète, n'attribue à Jésus qu'une seule et même monture. Cette remarque est nécessaire pour prévenir un étrange malentendu attribué à Matthieu par une certaine critique dans l'interprétation du verset 7. (Voir la note.)
    La pensée du prophète et celle de l'évangéliste, en nous décrivant l'humble monture du Sauveur au moment de son entrée royale à Jérusalem, est clairement indiquée par leurs expressions : ils y voient le signe de la douceur et de l'esprit pacifique, de la pauvreté et de l'abaissement du Messie, au moment même où il aurait pu aspirer à la puissance et à la gloire.
  • 21.7 amenèrent l'ânesse et l'ânon et placèrent sur eux leurs vêtements, et il s'assit dessus. Voici la traduction littérale de ce verset 7 : "Ils amenèrent l'ânesse et l'ânon et ils placèrent sur eux leurs vêtements et il s'assit sur eux." Le bon sens aussi bien que la grammaire veut que ce dernier sur eux se rapporte aux vêtements (à ceux qui étaient sur l'ânon) et nullement aux deux animaux, interprétation qui attribuerait à Matthieu, comme se sont hâtés de le faire plusieurs critiques, la pensée grotesque et impossible que Jésus aurait monté les deux bêtes à la fois, ou l'une et l'autre tour à tour.
    Le verset 5 prouve assez du reste que telle n'était pas la pensée de l'évangéliste. Il faut remarquer encore que le vrai texte porte : il (Jésus) s'assit dessus, tandis que la fausse variante du texte reçu dit : ils (les disciples) l'assirent dessus.
  • 21.8 Et la plupart des gens de la foule étendirent leurs propres vêtements sur le chemin, et d'autres coupaient des branches d'arbres et les étendaient sur le chemin. Ces démonstrations se pratiquaient dans l'antiquité pour rendre à un roi des honneurs extraordinaires. (2Rois 9.13)
  • 21.9 Mais les foules qui précédaient et celles qui suivaient criaient, disant : Hosanna au fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna dans les lieux très hauts ! Ces vives acclamations qui s'adressaient au fils de David, c'est-à-dire au Roi-Messie, avaient dans l'esprit de la foule qui les faisait entendre un sens éminemment religieux et prophétique, en ce qu'elles étaient empruntées au Psaumes 118.25,26
    Ce magnifique psaume qui se chantait à la fête des tabernacles, était devenu en général un cantique de réjouissance pour toutes les occasions solennelles et heureuses.
    Le mot : Hosanna (Hébr. hoschia na) signifie : sauve, je te prie. Les mots : dans les lieux très hauts faisaient monter ce vœu, cette prière jusqu'au trône de Dieu (Luc 2.14) jusqu'au plus hauts cieux (Ephésiens 4.10) d'où descendait celui qui vient au nom du Seigneur.
  • 21.11 Mais les foules disaient : Celui-ci il est le prophète, Jésus, de Nazareth en Galilée. Toute la ville fut mise en émoi par cet immense cortège et par les acclamations qu'il faisait entendre.
    La question : Qui est celui-ci ? venait de ceux des habitants de Jérusalem qui ne connaissaient point encore Jésus ; et la réponse qui suit était donnée par les foules qui lui faisaient cortège en lui rendant hommage. Comme la plupart de ceux qui composaient ces foules venaient de la Galilée, ce n'était pas sans un certain orgueil national qu'ils annonçaient, comme originaire de leur province, le grand prophète, prédit par les Ecritures et manifesté comme tel par toute sa vie.
    Ainsi fut atteint l'un des buts de cette entrée triomphale de Jésus à Jérusalem. Il y fut acclamé en présence de cette population qui n'avait fait aucune attention à sa parole et à ses œuvres. Mais, en même temps, les caractères de cette entrée royale étaient propres à détruire les fausses espérances messianiques de son peuple. Et ce ne fut qu'après sa résurrection et son retour dans la gloire, que ses disciples eux-mêmes comprirent toute la spiritualité et la grandeur divines de son éternelle royauté.
  • 21.12 Et Jésus entra dans le temple de Dieu, et il chassa tous ceux qui vendaient et qui achetaient dans le temple, et il renversa les tables des changeurs et les sièges de ceux qui vendaient des pigeons. Dans le lieu sacré (hieron), comprenant le temple et toutes ses dépendances, tandis que le temple proprement dit (naos) désignait le sanctuaire et le lieu très saint.
    - Les mots : de Dieu manquent dans Sin., B et les versions égyptiennes ; mais il parait que Matthieu les a ajoutés avec intention pour relever le caractère sacré du lieu qu'il nous montre profané par un trafic illicite.
    Comparer Marc 11.11 note.
    - Cette scène se passe dans le parvis extérieur du temple, appelé le parvis des Gentils, parce que les païens eux-mêmes y avaient accès. Là s'étaient établis ceux qui vendaient des victimes, de l'encens, de l'huile, du vin et tout ce qui était nécessaire aux sacrifices.
    Les changeurs opéraient l'échange des monnaies étrangères contre celle du pays, en particulier contre les didrachmes avec lesquelles il fallait payer le tribut du temple. Le bruit qui se faisait dans cette enceinte, les fraudes qui s'y commettaient, profanaient le saint lieu et troublaient là dévotion des fidèles.
    Jésus, faisant usage de son autorité messianique, (Malachie 3.1,2) purifie donc la maison de Dieu et donne en même temps à son action une signification symbolique profonde. (1Corinthiens 3.16,17 ; Ephésiens 2.21)
    Il n'est point nécessaire de voir un miracle dans l'obéissance de cette foule qui se laisse expulser ainsi par l'autorité de Jésus. L'impression que produit sur elle sa majesté divine perçant au travers de son humilité, fait que chacun cède devant lui, (comparez Jean 18.6) mais Jésus ne fait usage de sa puissance que pour purifier le temple ; après cet acte d'autorité, il revient à son humble ministère de dévouement et d'amour.
  • 21.13 Et il leur dit : Il est écrit : Ma maison sera appelée une maison de prière ; mais vous en faites une caverne de voleurs. On lit dans Esaïe 56.7 "Ma maison sera appelée une maison de prière pour tous les peuples ;" et dans Jérémie 7.11 "Est-ce à vos yeux une caverne de brigands, cette maison qui est appelée de mon nom ?"
    Jésus combine librement ces deux paroles des prophètes et en fait un reproche sévère à l'adresse de ces trafiquants du temple, auxquels il ne craint pas d'appliquer l'épithète employée par Jérémie.
    Quant à la citation d'Esaïe, elle est d'autant plus frappante que ce sont tous les peuples (les Septante traduisent : toutes les nations), ainsi les Païens eux-mêmes, qui doivent regarder le lieu sacré comme une maison de prière, au lieu de le profaner.
    - Le fait que raconte ici Matthieu, de concert avec Marc et Luc et qu'ils placent à la fin du ministère de Jésus, doit-il être identifié avec celui que rapporte Jean, (Jean 2.14 et suivants) ou doit-il en être distingué ? En d'autres termes, Jésus a-t-il deux fois purifié le temple où est-ce là une seule et même action placée par les évangélistes à deux époques si distantes l'une de l'autre ? C'est là une question sur laquelle les opinions des interprètes ont toujours différé, depuis les temps des Pères jusqu'à nos jours.
    Malgré les apparences contraires, il est assez certain qu'on ne peut identifier ces deux récits. Comment, en effet, attribuer aux évangélistes une erreur chronologique si énorme sur un fait si facile à constater ?
    En outre, les paroles de Jésus, qui, dans l'une et l'autre de ces occasions, sont le point saillant du récit, sont absolument différentes, ce qui accuse deux événements distincts.
    Enfin, si l'on considère que le récit de Marc avec les détails précis qu'il renferme doit remonter à un témoin oculaire (Pierre), on est forcé d'admettre que cet événement eut bien lieu à l'entrée de la semaine sainte. Et d'autre part, si le quatrième évangile a pour auteur l'apôtre Jean, il ne peut faire erreur en plaçant une expulsion des vendeurs au commencement du ministère de Jésus. (Voir les Comment. de M. Godet sur Luc 19.45,46 et sur Jean 2.22)
  • 21.14 Alors des aveugles et des boiteux s'approchèrent de lui dans le temple, et il les guérit. Matthieu a seul conservé la mention de ces guérisons et du dialogue qui suit avec les principaux sacrificateurs. (Voir toutefois Jean 2.23)
  • 21.16 et ils lui dirent : Entends-tu ce que ceux-ci disent ? Et Jésus leur dit : Oui. N'avez-vous jamais lu : De la bouche des petits enfants et des nourrissons tu t'es préparé une louange ? Les merveilles que Jésus avait faites (ce mot ne se trouve qu'ici dans le Nouveau Testament, il signifie des choses dignes d'étonnement ou d'admiration) étaient la purification du temple et les guérisons racontées au verset 4.
    Cela déjà eût suffi pour indigner les sacrificateurs et les scribes. Mais ce qui les irrite surtout ce sont les cris de ces enfants, échos joyeux des acclamations au milieu desquelles Jésus avait fait son entrée à Jérusalem.
    La question de ces adversaires : Entends-tu ce qu'ils disent ? est à la fois un reproche et un appel à l'humilité de Jésus. Peux-tu souffrir ces adulations qui profanent le temple ?
    Psaumes 8.3, cité littéralement d'après les Septante qui diffèrent peu de l'hébreu. Avec un sentiment poétique et vraiment religieux, le psalmiste voit dans ces premiers signes d'intelligence et d'amour que donnent les petits enfants, une louange de Dieu. A plus forte raison Jésus pouvait-il en voir une très touchante dans les hosannas de ces enfants plus âgés qui l'entouraient dans le temple. Ceux-ci adressaient leurs hommages au Messie ; mais comme ce Messie se savait Fils et représentant de Dieu, il n'hésite pas à admettre que ces hommages glorifient Dieu même. (Jean 5.23 ; 13.31 ; 14.13)
    La suite de la parole des Psaumes que Jésus cite est : "à cause de tes adversaires, pour réduire au silence l'ennemi et le vindicatif." Jésus supprime ces mots par ménagement pour ses interlocuteurs, mais ils connaissaient assez les Ecritures pour achever d'eux-mêmes la citation.
  • 21.17 Et les laissant, il sortit de la ville pour aller à Béthanie, où il passa la nuit. Probablement dans la famille de Lazare, que Jésus avait visitée en se rendant à Jérusalem. C'est ici que parait pour la première fois dans notre évangile ce nom de Béthanie, devenu si célèbre par la résurrection de Lazare.
    C'était une bourgade située à quinze stades ou trois quarts de lieue au sud-est de Jérusalem, (Jean 11.18) sur le penchant oriental du mont des Oliviers. (Marc 11.1 ; Luc 19.29) Aujourd'hui on trouve à la place occupée jadis par Béthanie un pauvre village habité par des Arabes et des chrétiens et nommé El Aziriyeh (de El Azir, Lazare.) Voir F. Bovet, Voyage en Terre Sainte, 7e édit., p. 203, et Ph. Bridel, La Palestine illustrée, II
  • 21.18 Or le matin, comme il retournait à la ville, il eut faim. Le figuier maudit
    18 à 22 Le figuier maufit, symboile des destinées d'Israël.
    Dans ce qui précède, Matthieu, selon son habitude de grouper les faits, sans égard à la chronologie, raconte de suite l'entrée de Jésus à Jérusalem et la purification du temple, puis ajoute l'histoire du figuier maudit.
    Marc, dont le récit est plus exact, place l'histoire de ce figuier avant la purification du temple, celle-ci n'ayant eu lieu que le lendemain de l'entrée triomphale.
  • 21.19 Et voyant un figuier sur le chemin, il s'en approcha, mais il n'y trouva rien que des feuilles, et il lui dit : Que jamais aucun fruit ne provienne plus de toi ! et à l'instant le figuier sécha. On sait que le figuier produit ses fruits avant ses feuilles. Jésus, quoique ce fut alors le printemps, voyant cet arbre couvert de feuilles, pouvait donc s'attendre à y trouver de ces figues précoces que les Orientaux nomment boccores, bien que la maturité régulière n'eût lieu qu'au mois de juin.
    C'est ce qui explique l'observation de Marc, (Marc 11.13) que "ce n'était pas la saison des figues." (Voir la note.) De plus ce figuier était seul de son espèce (grec un seul) sur le bord de la route.
    - Quant à la manière d'agir du Sauveur en cette occasion, il est évident que son intention n'était pas de prononcer une malédiction sur un objet animé et partant irresponsable, mais de reprocher à son peuple, par une action symbolique, la stérilité de sa vie morale. Cet acte a donc la même signification que la parabole du figuier stérile. (Luc 13.6 et suivants)
    Après avoir donné cet avertissement par un symbole, Jésus va le répéter dans des discours qui en seront le sérieux commentaire. (v. Matthieu 21.28-44 ; 22.1-14) C'est ainsi que, dans son ardent amour des âmes, il s'efforce, durant les derniers moments qui lui restent, de réveiller au sein de son peuple les consciences qui pouvaient l'être encore.
  • 21.20 Et voyant cela les disciples s'étonnèrent et dirent : Comment ce figuier a-t-il séché à l'instant ? Cette question des disciples, aussi bien que leur étonnement montre qu'ils virent dans ce qui arriva au figuier un miracle produit par la parole et la volonté de leur Maître. C'est donc sans aucun fondement qu'une certaine exégèse suppose que le figuier était déjà presque mort. On ne saurait non plus voir dans ce récit un mythe que la tradition évangélique aurait tiré de la parabole du figuier.
    La question des disciples prouve qu'ils s'arrêtèrent bien plus au fait extérieur de ce miracle qu'à sa signification symbolique.
  • 21.22 Et tout ce que vous demanderez dans la prière avec foi vous le recevrez. Les disciples ont demandé comment s'était fait ce miracle. Or Jésus ne répond jamais à des questions de pure curiosité ; et, au fond, il n'y avait point là d'explication à donner ; mais comme l'étonnement des disciples était évidemment causé par la puissance que Jésus venait de déployer, c'est à cette pensée qu'il répond en leur déclarant avec solennité (en vérité) que par le moyen d'une foi ferme, vivante, exempte de tout doute, ils feraient des œuvres pareilles et même de plus grandes. (Comparer Marc 11.21, note.) Une telle foi produirait en eux la vraie prière, faite avec foi (grec en croyant), à laquelle rien n'est impossible. (Comparer Matthieu 17.20, note.)
    Toutefois, en faisant de la foi la condition de l'exaucement, Jésus exclut tout arbitraire dans l'emploi de cette puissance extraordinaire. Celui qui prie en croyant, prie "au nom de Jésus" (Jean 14.13) c'est-à-dire en étant dirigé par son Esprit.
  • 21.23 Et quand il fut venu dans le temple, les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple vinrent à lui, comme il enseignait, et lui dirent : Par quelle autorité fais-tu ces choses, et qui t'a donné cette autorité ? Comparer Marc 11.27-33 ; Luc 20.1-8.
    - La grande lutte dans le temple entre Jésus et ses adversaires commence. Le peuple en suit les péripéties avec intérêt. Sa faveur met momentanément Jésus à l'abri des entreprises de ses ennemis. Le but de ceux-ci, dans les questions qu'ils lui posent, est de l'amener à des affirmations qui lui aliéneront la sympathie de la foule et pourront aussi servir de motifs de condamnation.
    - Les principaux sacrificateurs et les anciens faisaient partie du sanhédrin, le conseil souverain, qui avait la plus haute autorité en matière civile et religieuse. Ils viennent à Jésus comme députation officielle.
    Leur double question est très précise : Quelle est ton autorité ? et de qui la tiens-tu ? Nous, semblent-ils dire, nous ne t'avons point donné d'autorité : es-tu donc un envoyé direct de Dieu ?
    - Mais qu'entendent-ils par ces choses que Jésus faisait et qui les offusquent ? Etait-ce son enseignement, dans lequel ils viennent l'interrompre, ou toute son action à Jérusalem depuis son entrée royale dans cette ville, ou enfin et surtout la purification du temple ? (verset 12 et suivants)
    Les interprètes se divisent sur ce point, mais il n'y a pas de doute que ce dernier acte d'autorité ne fût le principal grief des membres du sanhédrin. Ils espéraient que Jésus déclarerait qu'il avait le droit de faire la police dans le temple, parce qu'il s'y trouvait dans la maison de son Père, (Luc 2.49) étant le Fils de Dieu. Ils savaient quelle répugnance le peuple avait toujours montrée à accepter de Jésus une affirmation catégorique de sa divinité. (Jean 5.18 ; 8.59 ; 10.31,39)
    En la lui arrachant à ce moment, ils pensaient ébranler, ruiner peut-être du coup sa popularité.
  • 21.24 Jésus, répondant, leur dit : Je vous demanderai, moi aussi, une seule chose ; et si vous m'y répondez, je vous dirai, moi aussi, par quelle autorité je fais ces choses. Grec : Je vous demanderai, moi aussi, un seul mot ou une seule parole.
  • 21.25 Le baptême de Jean, d'où venait-il ? du ciel ou des hommes ? Mais eux raisonnaient entre eux, disant : Si nous disons : Du ciel, il nous dira : Pourquoi donc n'avez-vous pas cru en lui ? Cette question de Jésus correspondait exactement à la leur. Elle n'était nullement un faux-fuyant ni une manière de les réduire au silence, mais un trait pénétrant de vérité jeté dans leur conscience.
    Si en effet le baptême de Jean, c'est-à-dire tout son ministère au sein d'Israël, était de Dieu, alors l'autorité de Jésus ne pouvait être douteuse.
    Car Jean lui avait rendu témoignage par le Saint-Esprit. (Jean 1.19-34) De plus, le baptême de Jean était un baptême de repentance administré à ceux que sa prédication avait convaincus de péché. Si donc les chefs du peuple avaient cru à cette prédication, s'ils s'étaient repentis, ils auraient cru aussi au Sauveur annoncé par Jean.
    La question de Jésus était embarrassante pour ses adversaires. S'ils voulaient contester l'autorité de Jésus, ils devaient nier que Jean fut un envoyé de Dieu. Mais cette réponse, ils ne pouvaient y avoir recours. (verset 26)
  • 21.27 Et répondant ils dirent à Jésus : Nous ne savons. Et lui aussi leur dit : Moi non plus, je ne vous dis pas par quelle autorité je fais ces choses. Les membres du sanhédrin se retirent à l'écart et se mettent à raisonner entre eux.
    Ils se débattent entre les deux termes du dilemme que Jésus leur a posé. Ils ne trouvent d'autre issue que d'avouer leur ignorance et leur incompétence à se prononcer sur l'une des plus importantes manifestations religieuses de leur temps.
    La crainte de la foule les retient de se déclarer ouvertement contre Jean-Baptiste. La vénération dont le peuple entourait la mémoire du prophète était si profonde, qu'une telle attitude leur eût fait courir les plus grands risques ; ils sont forcés de se dire : "Tout le peuple nous lapidera." (Luc 20.6)
    Ils se réfugient donc dans cette défaite : Nous ne savons ; aveu humiliant pour eux, les conducteurs spirituels de la nation ; car leur devoir sacré eût été d'examiner la mission de Jean et de la recommander au peuple ou de s'y opposer, selon qu'elle était de Dieu ou des hommes.
    Quelle confusion pour ces hommes et quel jugement de Dieu dans ce refus.
  • 21.31 Lequel des deux fit la volonté de son père ? Ils lui dirent : Le premier. Jésus leur dit : En vérité, je vous dis que les péagers et les femmes de mauvaise vie vous devancent dans le royaume de Dieu. Le manuscrit B et quelques versions intervertissent l'ordre de ces deux fils, en sorte que celui qui se repent et obéit serait le second. La réponse (verset 31) est alors : Le dernier.
    Quelques critiques et exégètes préfèrent cette leçon.
    - Matthieu seul a conservé cette courte mais frappante parabole par laquelle Jésus, après avoir contraint ses adversaires à avouer qu'ils étaient incompétents pour le juger, (verset 27) les oblige à se juger eux-mêmes et à prononcer leur propre condamnation.
    - Il y a dans ces termes choisis : deux enfants, mon enfant, l'expression de la tendresse du père comme aussi du droit qu'il a d'être obéi. C'est par amour qu'il les invite à aller travailler à sa vigne, qui est le royaume de Dieu. (verset 33 et suivants ; Matthieu 20.1 et suivants)
    Le premier, d'abord insensible à cet amour, refuse nettement, franchement. Mais, bientôt, pénétré d'une sincère repentance, il y va et ne travaille qu'avec plus d'ardeur.
    L'autre, au contraire, répond sans hésiter : Oui, seigneur (grec, moi, seigneur) ; moi, bien différent de mon frère, j'y vais ; mais malgré cette prompte obéissance des lèvres, malgré ce mot respectueux de seigneur il n'y alla point.
    Quelle psychologie profonde dans ce contraste ! Une première résistance à la volonté de Dieu laisse beaucoup plus d'espoir pour le salut d'une âme que cette lâche indifférence, toujours prête à dire oui, mais qui n'a aucune énergie pour obéir. (Apocalypse 3.16) Jésus, par la question qui termine son récit, tire de la bouche même de ses interlocuteurs la confession de cette vérité.
  • 21.32 Car Jean est venu à vous dans la voie de la justice, et vous ne l'avez point cru, tandis que les péagers et les femmes de mauvaise vie l'ont cru ; mais vous, ayant vu cela, vous ne vous êtes pas même repentis ensuite pour le croire. Jésus fait brusquement l'application de cette parabole à ses auditeurs.
    Le premier des deux fils représente ces grands pécheurs qui avaient d'abord résisté aux commandements de Dieu, mais qui, à la voix puissante de Jean-Baptiste, (verset 32) s'étaient repentis et convertis.
    Le second fils est l'image de ces pharisiens qui paraissaient accepter toute la loi de Dieu et s'y soumettre, mais qui, par leur formalisme, n'en vivaient pas moins pour le monde et ses convoitises. Même la prédication de Jean-Baptiste ne put vaincre leur endurcissement et leur orgueil. Bien plus, l'exemple de tant de pécheurs repentants resta sans influence sur eux.
    En effet, il faut lire, d'après B et les versets : "Mais vous, ayant vu cela, vous ne vous êtes pas même repentis ensuite." Les mots : dans la voie de la justice, caractérisent a la fois la vie et le ministère de Jean-Baptiste, qui furent tous deux une proclamation de la justice divine. Une telle prédication est dans tous les temps le seul moyen de réveiller les consciences et d'amener les pécheurs à se repentir.
  • 21.33 Ecoutez une autre parabole : Il y avait un homme, maître de maison, qui planta une vigne, et l'entoura d'une haie, et y creusa un pressoir, et bâtit une tour ; et il l'afferma à des vignerons, et s'absenta. Comparer Marc 12.1-12 ; Luc 20.9-19. L'idée de cette parabole et plusieurs détails sont empruntés à Esaïe 5.1 et suivants. On sait combien le Seigneur aimait à rattacher ses enseignements à l'Ancien Testament. Mais la similitude est admirablement développée en vue du but que Jésus se proposait. Ce but est évident : après avoir reproché aux membres du sanhédrin qui l'écoutaient (verset 23) leur impénitence, Jésus va leur faire sentir, par cette tragique histoire, leur culpabilité ; après les avoir amenés à prononcer leur propre jugement, (verset 31) il va les juger à son tour en leur retraçant la conduite inique des chefs d'Israël dans tous les temps. Eux-mêmes combleront la mesure de ces iniquités par le meurtre de celui qui leur parle. (verset 39)
    Une haie ou clôture servait à protéger la vigne contre toute dévastation du dehors. Le pressoir se creusait, chez les Orientaux, dans la vigne même. Il se composait de deux bassins superposés, dont l'un servait à recevoir les raisins qu'on y jetait pour être foulés ; l'autre, placé en dessous, était destiné à recueillir le moût qui y coulait. Enfin la tour était un édifice de garde, bâti au milieu du vignoble et d'où l'on pouvait le surveiller tout entier. Il n'est pas nécessaire de chercher à ces traits, qui ornent le récit et donnent à la parabole un caractère si pittoresque, un sens symbolique. Ils servent, d'une façon générale, à montrer que le maître de la vigne ne lui épargne aucun soin.
    Grec :, il la remit à des agriculteurs et s'expatria. (Voir l'explication de la parabole verset 43, note.) Cela ne veut pas dire que ces agriculteurs auraient à payer en argent le produit annuel de la vigne ; le maître avait conclu avec eux un marché pour la culture de sa vigne ; il devait recevoir tout ou partie de ses produits en nature. (verset 34)
  • 21.34 Or, lorsque la saison des fruits approcha, il envoya ses serviteurs vers les vignerons pour recevoir ses fruits. Ses fruits, auxquels il a droit, qui lui sont dus, en vertu du contrat. C'est à tort qu'on traduit ordinairement par : "les fruits de la vigne."
  • 21.35 Mais les vignerons s'étant saisis de ses serviteurs, battirent l'un, tuèrent l'autre, et en lapidèrent un autre. Battre, tuer, lapider : gradation dans la méchanceté jusqu'à un supplice cruel.
  • 21.37 Ensuite il envoya vers eux son fils, disant : Ils auront du respect pour mon fils. Le maître avait bien le droit de s'attendre à ce respect, car il leur envoie son "fils unique, son bien-aimé." (Marc 12.6, note ; comparez Hébreux 1.1,2)
  • 21.39 Et s'étant saisis de lui, ils le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent. Jusqu'ici les vignerons ont maltraité et tué les serviteurs du maître, afin de ne pas lui livrer ses fruits ; maintenant qu'ils tiennent l'héritier, ils pensent qu'en le mettant à mort, rien ne pourra s'opposer à ce qu'ils prennent possession de son héritage.
    - Les mots : ils le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent, servent à décrire vivement cette scène tragique, et il est douteux qu'il faille y voir une prédiction du fait que Jésus fut crucifié hors de Jérusalem. (Voir Marc 12.8, note.)
  • 21.41 Ils lui disent : Il fera périr misérablement ces misérables, et il affermera la vigne à d'autres vignerons qui lui en rendront les fruits en leur saison. Comparer verset 43. Jésus, par une question directe, force ses adversaires à prononcer sur eux-mêmes la terrible sentence qu'ont méritée les vignerons.
    Le moment n'est pas éloigné où le peuple entier en fera autant pour son propre compte ; (Matthieu 27.25) et l'on sait avec quelle effroyable rigueur cette sentence fut exécutée quarante ans plus tard.
    - Dans Marc et Luc, c'est Jésus lui-même qui fait la question et la réponse. Le récit de Matthieu est plus dramatique : la conscience des interlocuteurs de Jésus les force à prononcer la condamnation des vignerons, c'est-à-dire leur propre condamnation.
    C'est encore Matthieu seul qui a conservé ce rapprochement de termes, qui fait ressortir combien la condamnation est à la fois sévère et méritée : Il fera périr misérablement ces misérables. Mais ces mots, dans la bouche des adversaires, prouvent qu'ils ne s'étaient pas encore reconnus dans la personne des vignerons.
  • 21.42 Et Jésus leur dit : N'avez-vous jamais lu dans les Ecritures : La pierre qu'ont rejetée ceux qui bâtissaient, elle est devenue la principale pierre de l'angle ; c'est par le Seigneur qu'elle l'est devenue, et elle est merveilleuse à nos yeux ? Psaumes 118.22, cité d'après les Septante.
    Par ces paroles des Ecritures, si connues de ses auditeurs, et que Jésus s'applique à lui-même, il veut faire sentir aux chefs de la théocratie quel est ce fils de la parabole qui a été rejeté, mis à mort par les vignerons. Eux-mêmes sont les constructeurs insensés et coupables qui ont réprouvé la pierre de l'angle.
    Cette pierre, dans l'image employée par le psalmiste, est celle qui, placée comme fondement à l'angle d'un bâtiment, supporte deux murs et soutient tout l'édifice. Voilà ce qu'est Jésus-Christ dans le temple spirituel qui va s'élever à la gloire de Dieu.
    Cette destinée glorieuse, qui fait contraste avec sa réjection par les hommes, est l'œuvre et la volonté expresse de l'Eternel et restera l'objet de l'admiration des siècles. (Comparer Esaïe 28.16,Actes 4.11 ; Romains 9.33 ; 1Pierre 2.6)
  • 21.43 C'est pourquoi je vous dis que le royaume de Dieu vous sera ôté et sera donné à une nation qui en produit les fruits. Application directe du verset 41 et de la parabole tout entière.
    Ces mots : je vous dis, vous sera ôté, désignent nettement les adversaires que Jésus avait devant lui comme étant les vignerons de la parabole et les constructeurs qui ont rejeté la pierre de l'angle. Et telle est la raison de la sentence qu'il prononce (c'est pourquoi).
    Pour en bien comprendre la signification, il faut jeter un regard sur l'ensemble de la parabole. Le maître de maison qui planta une vigne et y donna tous ses soins, c'est Dieu qui, dans sa grande miséricorde, fonda sur cette terre plongée dans les ténèbres par suite du péché, un royaume de vérité, de justice et de paix. Il le confia à son peuple d'Israël, en particulier aux chefs de la théocratie juive. Il avait le droit d'en attendre et d'en exiger les fruits, fruits de la vie religieuse et morale : reconnaissance, amour, obéissance, sainteté.
    Les serviteurs qu'il envoya à diverses reprises pour recueillir ces fruits sont ses saints prophètes, qui, hélas ! furent de tout temps rejetés par le grand nombre, persécutés, mis à mort. (Matthieu 5.12 ; 23.31-37 ; Hébreux 11.35-38)
    Quant au fils que le maître de maison envoya ensuite dans son immense amour, (Jean 3.16) l'Evangile tout entier nous dit qui il est, et nous l'entendons, dans cette parabole même, prédire sa réjection et sa mort. Les chefs de la théocratie de son temps eurent, malgré leur incrédulité, le pressentiment qu'il était l'héritier et qu'en le mettant à mort ils resteraient les maîtres et les possesseurs du royaume. Mais eux-mêmes, en prononçant sur les vignerons ce double jugement, que la vigne leur serait ôtée et qu'ils périraient misérablement, proclamèrent leur propre condamnation.
    Et c'est cette sentence que Jésus confirme par ces mots : le royaume de Dieu vous sera ôté, vous en serez exclus, et il sera donné, par pure grâce, à une nation, peuple de Dieu choisi du sein de tous les peuples, qui en produit les fruits. Jésus ne dit pas : produira, selon nos versions. Il parle au présent, parce que déjà il voit sous ses yeux les premiers fruits de ce nouveau royaume. On sait comment cette prophétie fut accomplie par la destruction de Jérusalem et la ruine de la théocratie juive, et par l'établissement du royaume de Dieu parmi les nations païennes. La parabole des vignerons, comme tant d'autres déclarations, montre que tout l'avenir de son règne était devant les yeux du Sauveur.
  • 21.44 Et celui qui tombera sur cette pierre sera brisé ; mais celui sur qui elle tombera, elle l'écrasera. Grec :, le réduira en poussière, le dispersera comme de la poussière, ou plus littéralement encore, le criblera, vannera. Israël sera châtié non seulement en ce que le royaume lui sera enlevé, mais en ce que lui-même sera détruit. Ce verset exprime le côté positif et terrible du châtiment, dont le verset 43 indique le côté négatif.
    L'image employée est présentée sous deux faces différentes.
    D'abord la pierre est considérée comme gisant sur le sol, et l'incrédulité aveugle vient s'y briser. (Esaïe 8.14,15) C'est le Sauveur dans son état d'humiliation.
    Ensuite, cette même pierre est considérée comme tombant sur les rebelles et les réduisant en poussière, c'est le Sauveur dans sa gloire exerçant le jugement. (Daniel 2.34)
    - Mais ces paroles, qui se retrouvent littéralement dans Luc à la suite de la même parabole, ne paraissent pas à leur place dans Matthieu. La parabole semble en effet terminée avec verset 43.
    Aussi Griesbach, Lachmann, Tregelles, Westcot et Hort révoquent-ils en doute le verset 44, tandis que Tischendorf le supprime tout à fait. Il est vrai que ces critiques se fondent sur D seulement et sur les indications de quelques Pères, en particulier d'Origène. D'autres trouvent ces autorités insuffisantes. B. Weiss déclare le verset 44 certainement authentique ; s'il avait été pris dans Luc, on l'aurait introduit après le verset 42.
  • 21.46 et ils cherchaient à s'emparer de lui ; mais ils craignirent la foule, parce qu'elle le tenait pour un prophète. Ainsi, l'annonce des plus redoutables jugements de Dieu, clairement comprise par ceux qui l'entendent, vient se heurter à leur endurcissement et ne fait qu'exciter leur haine et leurs desseins meurtriers. Ce triste résultat des discours qui précèdent inspira à Jésus la parabole du Matthieu 22.1 et suivants