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Genèse 2:21-24
(Annotée Neuchâtel)
   21 Et l'Eternel Dieu fil tomber un profond assoupissement sur l'homme, qui s'endormit, et il prit une de ses côtes et referma la chair à sa place, 22 et de la côte qu'il avait prise de l'homme, l'Eternel Dieu forma une femme, et il l'amena vers l'homme. 23 Et l'homme dit : Celle-ci cette fois est os de mes os et chair de ma chair ; celle-ci sera appelée femme parce qu'elle a été prise de l'homme. 24 C'est pourquoi l'homme laissera son père et sa mère et il s'attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair.

Références croisées

2:21 Gn 15:12, 1S 26:12, Jb 4:13, Jb 33:15, Pr 19:15, Dn 8:18
Réciproques : Gn 1:27, Dn 10:9, Mt 19:5, 1Co 11:8, Ep 5:28, He 13:4
2:22 Ps 127:1, 1Tm 2:13, Gn 2:19, Pr 18:22, Pr 19:14, He 13:4
Réciproques : Gn 3:12, Gn 24:44, Gn 24:67, 1Co 11:8
2:23 Gn 29:14, Jg 9:2, 2S 5:1, 2S 19:13, Ep 5:30, Gn 2:24, 1Co 11:8-9, 1Co 11:8
Réciproques : Gn 2:19, Gn 3:20, Gn 5:2, 2S 19:12, Rm 7:2, Col 3:19, 1P 3:7
2:24 Gn 24:58-59, Gn 31:14-15, Ps 45:10, Lv 22:12-13, Dt 4:4, Dt 10:20, Js 23:8, Ps 45:10, Pr 12:4, Pr 31:10, Ac 11:23, Ml 2:14-16, Mt 19:3-9, Mc 10:6-12, Rm 7:2, 1Co 6:16-17, 1Co 7:2-4, 1Co 7:10, 1Co 7:11, Ep 5:28-31, 1Tm 5:14, 1P 3:1-7
Réciproques : Gn 2:23, Gn 4:19, Gn 24:61, Gn 31:26, Gn 41:26, Dt 11:22, Dt 17:17, Dt 24:5, Js 23:12, Jg 8:30, Jg 14:16, 1S 25:43, 1R 11:2, Mt 19:8, Mc 10:7, 1Co 11:9, Ep 5:25, Ep 5:31, Col 3:19, He 13:4, 1P 3:7

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Genèse 2
  • 2.21 Un profond assoupissement. Cet état n'était pas naturel le mot thardéma, proprement torpeur, n'est appliqué qu'à un assoupissement très profond et qui a quelque chose d'exceptionnel.
    Il prit une de ses côtes. Littéralement un de ses côtés, un germe de vie renfermé dans l'homme lui-même. Ainsi que l'homme, la femme est le produit d'un acte spécial de Dieu mais comme ce n'est pas une nouvelle catégorie d'êtres qui apparaît, elle est tirée non du sol, comme l'homme et les animaux, mais de l'organisme humain déjà constitué.
    Un naturaliste éminent a rapproché ce fait du phénomène de force évolutive que l'on observe dans certains organismes, tels que les méduses, qui, après une phase d'inconscience et d'immobilité, se métamorphosent et arrivent à la différenciation des sexes. Mais ne vaut-il pas mieux avouer franchement notre ignorance sur un fait qui participe au mystère de la création elle-même?
    Nous nous bornerons à reconnaître la divine pensée renfermée dans ce récit, celle de l'intime connexion morale créée entre l'homme et la femme par ce mode d'origine de la seconde. Rappelons ici que l'Arabe appelle son intime ami, son côté.
    Mais en même temps que la communauté de vie entre l'homme et la femme est ainsi fondée, ce mode d'origine établit. aussi la dépendance de la femme à l'égard de l'homme, comme saint Paul le fait ressortir 1Corinthiens 11.8 et 1Timothée 2.13.
  • 2.22 Forma une femme, littéralement bâtit en femme la côte qu'il avait prise.
    L'amena vers l'homme. Il ne laisse pas à l'homme le soin de la chercher et de la trouver; il la lui présente et la lui donne lui-même. C'est par cet acte divin que le mariage a été institué.
  • 2.23 Adam reconnaît à l'instant l'être qui doit combler le vide que lui a fait sentir la vue des animaux passant devant lui par paires.
    Celle-ci, en opposition à tous ces êtres inférieurs.
    Cette fois. Ce mot exprime avec vivacité le contraste avec l'expérience qu'il vient de faire.
    Os de mes os et chair de ma chair; comme s'il voulait dire : Cette fois, un autre moi-même! Il y a là un élan de surprise et de joie qui donne aussitôt naissance au parallélisme rythmique, caractère de la plus antique poésie.
    L'émotion se trahit aussi par la triple répétition du mot celle-ci; car la traduction littérale de la troisième proposition est : Elle a été prise de l'homme, celle-ci.
    Celle-ci sera appelée femme : le mot hébreu est ischa, féminin de isch, l'homme. Pour rendre l'assonance de l'hébreu, il nous faudrait le mot hommesse.
    Adam fait à l'égard de la femme ce que Dieu lui avait appris à faire à l'égard des animaux. Ce nom exprime l'impression qu'elle produit sur lui, celle d'un être à la fois un avec lui et dépendant de lui.
    On ne peut conclure de ce fait que l'hébreu soit la langue primitive de l'homme car cette assonance peut être la reproduction d'une assonance semblable dans la langue primitive.
  • 2.24 Il est difficile de croire que cette parole doive être attribuée à Adam, puisque les expressions de père et de mère supposent une expérience qu'il n'avait pas.
    Matthieu 19.5 (d'après la traduction exacte), Jésus la met dans la bouche de Dieu même, sans doute en ce sens qu'il l'attribue à l'auteur inspiré du récit. Ce serait donc une réflexion ajoutée par ce dernier, comme il s'en trouve plusieurs dans le cours de là Genèse, adjonctions qui commencent ordinairement, comme celle-ci, par al-ken, c'est pour cela (26.33; 32.32).
    L'homme laissera... L'expérience a prouvé la sagesse de cette direction divine; une nouvelle famille doit dès l'abord se détacher du tronc qui l'a portée pour devenir tronc à son tour.
    Il s'attachera à sa femme. Le principe de la monogamie est implicitement renfermé dans cette parole. Comparez Matthieu 19.6. C'est ici la fondation de la famille sous sa forme normale.
    Une seule chair. Comparez 1Corinthiens 6.16 les conséquences que saint Paul tire de cette parole contre le crime de l'impureté.