Luc 5:36-9:36
(Annotée Neuchâtel)
36
Or il leur disait aussi une parabole : Il n'y a personne qui déchirant une pièce d'un habit neuf la mette à un vieil habit ; autrement, d'un côté il déchire le neuf, et d'autre part, la pièce prise du neuf ne s'accorde pas avec le vieux.
37
Et il n'y a personne qui mette du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement le vin nouveau rompra les outres, et il se répandra, et les outres seront perdues.
38
Mais du vin nouveau doit être mis dans des outres neuves.
39
Et il n'y a personne, qui, buvant du vieux, désire aussitôt du nouveau ; car il dit : Le vieux est bon.
6 Or, il arriva, un autre sabbat, qu'il entra dans la synagogue, et qu'il enseignait ; et il y avait là un homme, et sa main droite était sèche. 7 Or les scribes et les pharisiens l'observaient pour voir s'il guérissait le jour du sabbat, afin de trouver de quoi l'accuser. 8 Mais lui connaissait leurs pensées ; et il dit à l'homme qui avait la main sèche : Lève-toi, et tiens-toi là au milieu. Et s'étant levé il se tint debout. 9 Jésus donc leur dit : Je vous demande s'il est permis, les jours de sabbat, de faire du bien ou de faire du mal ; de sauver une vie ou de la perdre. 10 Et ayant porté ses regards tout autour sur eux tous, il lui dit : Etends ta main. Et il le fit, et sa main fut guérie. 11 Mais eux furent remplis de fureur, et ils s'entretenaient ensemble de ce qu'ils pourraient faire à Jésus.
12 Or il arriva en ces jours-là, qu'il s'en alla sur la montagne pour prier ; et il passa toute la nuit à prier Dieu. 13 Et quand le jour fut venu, il appela à lui ses disciples, et il en choisit douze d'entre eux, qu'il nomma aussi apôtres ; 14 Simon qu'il nomma aussi Pierre et André son frère, et Jacques et Jean et Philippe et Barthélemi ; 15 et Matthieu et Thomas et Jacques, fils d'Alphée, et Simon appelé le Zélote, 16 et Jude, fils de Jacques, et Judas Iscariot, qui devint traître. 17 Et étant descendu avec eux, il s'arrêta sur un plateau, et il y avait là une foule nombreuse de ses disciples et une grande multitude de peuple de toute la Judée et de Jérusalem, et du littoral de Tyr et de Sidon, qui étaient venus pour l'entendre et pour être guéris de leurs maladies ; 18 et ceux qui étaient tourmentés par des esprits impurs, étaient guéris. 19 ? Et toute la foule cherchait à le toucher, parce qu'une puissance sortait de lui et les guérissait tous.
20 Et lui, levant les yeux sur ses disciples, disait : Heureux vous pauvres, parce que à vous est le royaume de Dieu ! 21 Heureux vous qui avez faim maintenant, parce que vous serez rassasiés ! Heureux vous qui pleurez maintenant, parce que vous serez dans la joie ! 22 Vous serez heureux quand les hommes vous haïront, et quand ils vous excluront et vous injurieront et rejetteront votre nom comme mauvais, à cause du fils de l'homme. 23 Réjouissez-vous en ce jour-là, et tressaillez de joie ; car voici, votre récompense sera grande dans le ciel, car c'est de la même manière que leurs pères traitaient les prophètes. 24 Mais malheur à vous riches, parce que vous avez reçu votre consolation ! 25 Malheur à vous qui êtes rassasiés maintenant, parce que vous aurez faim ! Malheur à vous qui riez maintenant, parce que vous mènerez deuil et pleurerez ! 26 Malheur, quand tous les hommes diront du bien de vous ! car c'est de la même manière que leurs pères traitaient les faux prophètes.
27 Mais je vous dis, à vous qui écoutez : Aimez vos ennemis ; faites du bien à ceux qui vous haïssent ; 28 bénissez ceux qui vous maudissent ; priez pour ceux qui vous outragent. 29 A celui qui te frappe sur la joue, présente aussi l'autre ; et celui qui enlève ton manteau, ne l'empêche point de prendre aussi ta tunique. 30 Donne à quiconque te demande ; et ne redemande pas à celui qui enlève ce qui est à toi. 31 Et comme vous voulez que les hommes vous fassent, vous aussi faites-leur de même. 32 Et si vous aimez ceux qui vous aiment, quel gré vous en saura-t-on ? car les pécheurs aussi aiment ceux qui les aiment ; 33 et si vous faites du bien à ceux qui vous font du bien, quel gré vous en saura-t-on ? car les pécheurs aussi font la même chose. 34 Et si vous prêtez à ceux de qui vous espérez recevoir, quel gré vous en saura-t-on ? Les pécheurs aussi prêtent aux pécheurs, afin de recevoir la pareille. 35 Mais aimez vos ennemis, et faites du bien et prêtez sans rien espérer, et votre récompense sera grande, et vous serez fils du Très-Haut ; parce que lui est bon envers les ingrats et les méchants. 36 Soyez miséricordieux, comme votre Père est miséricordieux. 37 Et ne jugez point, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez point, et vous ne serez point condamnés ; absolvez, et vous serez absous. 38 Donnez, et il vous sera donné ; on vous donnera dans votre sein une bonne mesure, pressée, secouée, débordante ; car de la mesure dont vous mesurez, il vous sera mesuré en retour.
39 Et il leur dit aussi une parabole : Un aveugle peut-il conduire un aveugle ? Ne tomberont-ils pas tous deux dans une fosse ? 40 Un disciple n'est point au-dessus du maître ; mais tout disciple accompli sera comme son maître. 41 Et pourquoi regardes-tu la paille qui est dans l'oeil de ton frère, tandis que tu n'aperçois pas la poutre qui est dans ton propre oeil ? 42 Ou comment peux-tu dire à ton frère : Frère, permets que j'ôte la paille qui est dans ton oeil, toi qui ne vois pas la poutre qui est dans ton oeil ? Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton oeil, et alors tu verras pour ôter la paille qui est dans l'oeil de ton frère. 43 Car il n'y a pas de bon arbre qui produise de mauvais fruit, ni de mauvais arbre qui produise de bon fruit. 44 Car chaque arbre se reconnaît à son propre fruit. Car on ne recueille pas sur des épines des figues, et l'on ne vendange pas le raisin sur des ronces. 45 L'homme bon tire le bien du bon trésor de son coeur, et l'homme mauvais tire le mal du mauvais trésor ; car de l'abondance du coeur sa bouche parle.
46 Mais pourquoi m'appelez-vous Seigneur, Seigneur, et ne faites-vous pas ce que je dis ? 47 Tout homme qui vient à moi et entend mes paroles et les met en pratique, je vous montrerai à qui il est semblable : 48 Il est semblable à un homme qui bâtit une maison, qui a creusé et foui profondément, et a posé le fondement sur le roc ; et une inondation étant survenue, le torrent s'est jeté contre cette maison, et il n'a pu l'ébranler, parce qu'elle avait été bien bâtie. 49 Mais celui qui a entendu et n'a pas mis en pratique, est semblable à un homme qui a bâti une maison sur la terre, sans fondement ; le torrent s'est jeté contre elle, et aussitôt elle s'est écroulée, et la ruine de cette maison-là a été grande.
11 Et il arriva, le jour suivant, que Jésus allait à une ville appelée Naïn, et ses disciples fort nombreux et une grande foule allaient avec lui. 12 Or, comme il approchait de la porte de la ville, voici, on portait dehors un mort, fils unique de sa mère, qui était veuve. Et une foule considérable de la ville était avec elle. 13 Et en la voyant, le Seigneur fut ému de compassion envers elle, et il lui dit : Ne pleure point. 14 Et s'étant approché, il toucha le cercueil, et les porteurs s'arrêtèrent ; et il dit : Jeune homme, je te le dis, lève-toi ! 15 Et le mort se leva sur son séant, et se mit à parler. Et il le rendit à sa mère. 16 Or la crainte les saisit tous, et ils glorifiaient Dieu, en disant : Un grand prophète s'est élevé parmi nous, et : Dieu a visité son peuple. 17 Et cette parole se répandit à son sujet par toute la Judée et dans toute la contrée d'alentour.
18 Et les disciples de Jean lui firent rapport sur toutes ces choses. 19 Et Jean, ayant appelé à lui deux de ses disciples, les envoya vers Jésus, pour lui dire : Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? 20 Et ces hommes, étant venus vers Jésus, dirent : Jean-Baptiste nous a envoyés vers toi, pour te dire : Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre ? 21 A cette heure même, il guérit plusieurs personnes de maladies, de maux, et de méchants esprits, et il rendit la vue à plusieurs aveugles. 22 Et répondant, il leur dit : Allez et rapportez à Jean ce que vous avez vu et entendu : les aveugles recouvrent la vue, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, l'Evangile est annoncé aux pauvres. 23 Et heureux est celui pour qui je ne serai pas une occasion de chute !
24 Mais quand les envoyés de Jean furent partis, il se mit à dire à la foule, au sujet de Jean : Qu'êtes-vous allés voir au désert ? Un roseau agité par le vent ? 25 Mais qu'êtes-vous allés voir ? Un homme revêtu d'habits délicats ? Voici, ceux qui sont vêtus d'un vêtement magnifique et qui vivent dans les délices sont dans les palais. 26 Mais qu'êtes-vous allés voir ? Un prophète ? Oui, vous dis-je, et plus qu'un prophète. 27 C'est ici celui de qui il est écrit : Voici, j'envoie devant ta face mon messager, qui préparera ton chemin devant toi. 28 Car je vous dis qu'entre ceux qui sont nés de femme il n'y a nul prophète plus grand que Jean ; cependant celui qui est plus petit dans le royaume de Dieu est plus grand que lui. 29 Et tout le peuple, l'ayant écouté, et les péagers, ont justifié Dieu, en se faisant baptiser du baptême de Jean. 30 Mais les pharisiens et les légistes ont anéanti le dessein de Dieu à leur égard en ne se faisant pas baptiser par lui.
31 A qui donc comparerai-je les hommes de cette génération, et à qui ressemblent-ils ? 32 Ils ressemblent à des enfants qui sont assis dans une place publique et qui crient les uns aux autres et disent : Nous vous avons joué de la flûte, et vous n'avez point dansé ; nous vous avons chanté des complaintes, et vous n'avez point pleuré. 33 Car Jean-Baptiste est venu ne mangeant point de pain, et ne buvant point de vin ; et vous dites : Il a un démon. 34 Le fils de l'homme est venu mangeant et buvant, et vous dites : Voici un mangeur et un buveur, un ami des péagers et des pécheurs. 35 Mais la sagesse a été justifiée de la part de tous ses enfants.
36 Or, l'un des pharisiens l'invitait à manger avec lui ; et étant entré dans la maison du pharisien, il se mit à table. 37 Et voici, une femme de la ville, qui était pécheresse, ayant appris qu'il était à table dans la maison du pharisien, apporta un vase d'albâtre plein de parfum ; 38 et se tenant derrière lui, à ses pieds, en pleurant, elle se mit à mouiller ses pieds de ses larmes ; et elle les essuyait avec les cheveux de sa tête ; et elle baisait ses pieds et les oignait de parfum. 39 Mais le pharisien qui l'avait invité, voyant cela, se dit en lui-même : Si celui-ci était prophète, il connaîtrait qui et de quelle espèce est cette femme qui le touche, il connaîtrait que c'est une pécheresse. 40 Et Jésus répondant lui dit : Simon, j'ai quelque chose à te dire. Maître, parle, dit-il. 41 Un créancier avait deux débiteurs ; l'un devait cinq cents deniers, l'autre cinquante. 42 Comme ils n'avaient pas de quoi payer, il leur remit à tous deux la dette. Lequel donc des deux l'aimera le plus ? 43 Simon répondant dit : J'estime que c'est celui à qui il a remis le plus. Jésus lui dit : Tu as bien jugé. 44 Et s'étant tourné vers la femme, il dit à Simon : Vois-tu cette femme ? Je suis entré dans ta maison ; tu ne m'as pas donné d'eau pour les pieds ; mais elle a arrosé mes pieds de larmes et les a essuyés avec ses cheveux. 45 Tu ne m'as pas donné de baisers ; mais elle, depuis que je suis entré, elle n'a cessé de me baiser les pieds. 46 Tu n'as pas oint ma tête d'huile, mais elle a oint mes pieds de parfum. 47 C'est pourquoi, je te le dis, ses péchés qui sont en grand nombre, lui sont pardonnés, car elle a beaucoup aimé, mais celui à qui il est peu pardonné, aime peu. 48 Et il dit à la femme : Tes péchés te sont pardonnés. 49 Et ceux, qui étaient à table avec lui se mirent à dire en eux-mêmes : Qui est celui-ci qui même pardonne les péchés ? 50 Mais il dit à la femme : Ta foi t'a sauvée ; va en paix.
4 Or, comme une grande foule s'assemblait, et que de chaque ville des gens venaient à lui, il dit en parabole : 5 Le semeur sortit pour semer sa semence ; et comme il semait, une partie tomba le long du chemin et fut foulée, et les oiseaux du ciel la mangèrent. 6 Et une autre partie tomba sur le roc, et ayant poussé, elle sécha, parce qu'elle n'avait point d'humidité. 7 Et une autre tomba au milieu des épines, et les épines ayant poussé avec elle l'étouffèrent. 8 Et une autre tomba dans la bonne terre ; et ayant poussé, elle produisit du fruit au centuple. En disant ces choses, il s'écriait : Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende !
9 Et ses disciples lui demandaient ce que signifiait cette parabole. 10 Et il dit : A vous il est donné de connaître les mystères du royaume de Dieu ; mais aux autres, il leur en est parlé en paraboles ; afin qu'en voyant, ils ne voient pas, et qu'en entendant ils ne comprennent pas. 11 Or, voici ce que signifie cette parabole : La semence, c'est la parole de Dieu. 12 Et ceux qui sont le long du chemin, ce sont ceux qui entendent ; ensuite le diable vient et enlève la parole de leur coeur, de peur qu'en croyant ils ne soient sauvés. 13 Et ceux qui sont sur le roc, ce sont ceux qui, ayant entendu la parole, la reçoivent avec joie ; et pourtant ils n'ont point de racine : ils ne croient que pour un temps, et au moment de la tentation, ils se retirent. 14 Et ce qui est tombé parmi les épines, ce sont ceux qui, ayant entendu, et s'en allant, sont étouffés par les inquiétudes et par les richesses et par les plaisirs de la vie, et ils ne portent point de fruit qui vienne à maturité. 15 Mais ce qui est dans la bonne terre ce sont ceux qui, ayant entendu la parole, la retiennent dans un coeur honnête et bon, et portent du fruit avec persévérance. 16 Or, personne, après avoir allumé une lampe, ne la couvre d'un vase, ni ne la met sous un lit ; mais il la met sur un pied de lampe, afin que ceux qui entrent, voient la lumière. 17 Car il n'y a rien de secret qui ne doive être manifesté, ni rien de caché qui ne doive être connu et venir en évidence. 18 Prenez donc garde de quelle manière vous écoutez ; car quiconque a, il lui sera donné ; et quiconque n'a pas, même ce qu'il croit avoir lui sera ôté. 19 Or sa mère et ses frères vinrent vers lui, et ils ne pouvaient l'aborder à cause de la foule. 20 Et on le lui annonça : Ta mère et tes frères sont là dehors, désirant te voir. 21 Mais lui, répondant, leur dit : Ma mère et mes frères, ce sont ceux-là qui écoutent la parole de Dieu et qui la pratiquent.
22 Or il arriva l'un de ces jours, qu'il entra dans une barque avec ses disciples, et il leur dit : Passons à l'autre bord du lac ; et ils prirent le large. 23 Et comme ils naviguaient, il s'endormit. Et un tourbillon de vent fondit sur le lac, et la barque s'emplissait, et ils étaient en péril. 24 Et s'approchant, ils le réveillèrent, disant : Maître, Maître, nous périssons ! Mais lui, s'étant réveillé, réprimanda le vent et les flots ; et ils s'apaisèrent, et il se fit un grand calme. 25 Et il leur dit : Où est votre foi. Et saisis de crainte, ils s'étonnèrent, se disant les uns aux autres : Qui est donc celui-ci, qu'il commande aux vents même et à l'eau, et ils lui obéissent ?
26 Et ils abordèrent au pays des Gadaréniens, qui est vis-à-vis de la Galilée. 27 Et quand il fut descendu à terre, il vint au-devant de lui un homme de la ville, qui avait des démons depuis longtemps, et il ne revêtait point d'habit et ne demeurait point dans une maison, mais dans les sépulcres. 28 Et voyant Jésus, il poussa un cri, se jeta à ses pieds et dit d'une voix forte : Qu'y a-t-il entre moi et toi, Jésus, Fils du Dieu Très-Haut ? Je te prie, ne me tourmente point ! 29 En effet Jésus commandait à l'esprit impur de sortir de cet homme. Car il s'était saisi de lui depuis longtemps ; et il était gardé, lié de chaînes et les fers aux pieds, et il rompait ses liens et était emporté par le démon dans les déserts. 30 Et Jésus l'interrogea, disant : Quel est ton nom ? Et il dit : Légion, parce que plusieurs démons étaient entrés en lui. 31 Et ils le priaient de ne pas leur commander de s'en aller dans l'abîme. 32 Or il y avait là un troupeau de nombreux pourceaux, qui paissaient sur la montagne ; et ils le prièrent qu'il leur permît d'entrer dans ces pourceaux. Et il le leur permit. 33 Et les démons étant sortis de cet homme, entrèrent dans les pourceaux, et le troupeau s'élança avec impétuosité en bas la pente dans le lac, et fut noyé. 34 Et ceux qui le paissaient, voyant ce qui était arrivé, s'enfuirent et répandirent la nouvelle dans la ville et dans les campagnes. 35 Et les gens sortirent pour voir ce qui s'était passé ; et ils vinrent vers Jésus et trouvèrent l'homme de qui les démons étaient sortis, assis aux pieds de Jésus, vêtu et dans son bon sens ; et ils furent saisis de frayeur. 36 Or ceux qui avaient vu la chose, leur racontèrent comment le démoniaque avait été guéri. 37 Et toute la multitude de la contrée des Gadaréniens le pria de s'éloigner d'eux ; car ils étaient saisis d'une grande crainte. Et lui, étant monté dans la barque, s'en retourna. 38 Et l'homme duquel les démons étaient sortis, le priait de lui permettre d'être avec lui ; mais Jésus le renvoya, en disant : 39 Retourne en ta maison et raconte quelles grandes choses Dieu t'a faites. Et il s'en alla, publiant par toute la ville quelles grandes choses Jésus lui avait faites.
40 Or il arriva, comme Jésus revenait, que la foule l'accueillit ; car tous l'attendaient. 41 Et voici, il vint un homme dont le nom était Jaïrus, et qui était chef de la synagogue. Et s'étant jeté aux pieds de Jésus, il le priait d'entrer dans sa maison ; 42 parce qu'il avait une fille unique, âgée d'environ douze ans, et elle se mourait. Et comme Jésus y allait, les foules le serraient. 43 Et une femme qui avait une perte de sang depuis douze ans, et qui, ayant dépensé tout son bien en médecins, n'avait pu être guérie par aucun, 44 s'étant approchée par derrière, toucha le bord de son vêtement ; et à l'instant sa perte de sang s'arrêta. 45 Et Jésus dit : Qui est-ce qui m'a touché ? Mais comme tous le niaient, Pierre et ceux qui étaient avec lui, dirent : Maître, les foules t'entourent et te pressent. 46 Mais Jésus dit : Quelqu'un m'a touché ; car j'ai connu qu'une puissance est sortie de moi. 47 Et la femme, voyant qu'elle n'était point restée cachée, vint toute tremblante, et se jetant à ses pieds, déclara devant tout le peuple pour quelle cause elle l'avait touché, et comment elle avait été guérie à l'instant. 48 Mais il lui dit : Ma fille, ta foi t'a sauvée ; va en paix. 49 Comme il parlait encore, arrive quelqu'un de chez le chef de la synagogue, disant : Ta fille est morte ; ne fatigue pas davantage le Maître. 50 Mais Jésus ayant entendu cela, lui répondit : Ne crains point ; crois seulement, et elle sera sauvée. 51 Et étant arrivé dans la maison, il ne laissa entrer personne, sinon Pierre et Jean et Jacques, et le père de l'enfant et la mère. 52 Et tous pleuraient, et se lamentaient sur elle ; mais il dit : Ne pleurez point ; elle n'est pas morte, mais elle dort. 53 Et ils se riaient de lui, sachant qu'elle était morte. 54 Mais lui, ayant pris sa main, dit à haute voix : Enfant, lève-toi ! 55 Et son esprit revint, et elle se leva à l'instant. Et il commanda de lui donner à manger. 56 Et ses parents furent stupéfaits, mais il leur ordonna de ne dire à personne ce qui était arrivé.
7 Or Hérode le tétrarque entendit parler de tout ce qui se passait, et il était en perplexité, parce que quelques-uns disaient : Jean est ressuscité des morts ; 8 et quelques-uns : Elie est apparu ; et d'autres : Quelqu'un des anciens prophètes est ressuscité. 9 Mais Hérode disait : Moi j'ai fait décapiter Jean ; qui est donc celui-ci, dont moi j'entends dire de telles choses ? Et il cherchait à le voir.
10 Et les apôtres, étant revenus, lui racontèrent tout ce qu'ils avaient fait. Et les prenant avec lui, il se retira à l'écart, dans une ville appelée Bethsaïda. 11 Mais les foules l'ayant appris, le suivirent. Et les ayant accueillies, il leur parlait du royaume de Dieu, et il guérissait ceux qui avaient besoin de guérison. 12 Or le jour commença à baisser ; et les douze s'approchant lui dirent : Renvoie la foule, afin qu'ils aillent dans les bourgs et dans les campagnes d'alentour, pour se loger et trouver des vivres ; car nous sommes ici dans un lieu désert. 13 Et il leur dit : Donnez-leur vous-mêmes à manger. Mais ils dirent : Nous n'avons pas plus de cinq pains et de deux poissons ; à moins que nous n'allions, nous, acheter des vivres pour tout ce peuple ! 14 Car ils étaient environ cinq mille hommes. Et il dit à ses disciples : Faites-les asseoir par rangées de cinquante. 15 Et ils firent ainsi, et ils les firent tous asseoir. 16 Et, prenant les cinq pains et les deux poissons, levant les yeux au ciel, il les bénit et les rompit, et il les donnait aux disciples, pour les présenter à la foule. 17 Et ils mangèrent et furent tous rassasiés ; et on emporta, des morceaux qui leur restèrent, douze paniers.
18 Et il arriva, comme il priait à l'écart, que les disciples étaient réunis avec lui ; et il les interrogea, disant : Qui disent les foules que je suis ? 19 Eux, répondant, dirent : Jean-Baptiste ; et d'autres, Elie ; et d'autres, qu'un prophète d'entre les anciens est ressuscité. 20 Et il leur dit : Mais vous, qui dites-vous que je suis ? Et Pierre répondant, dit : Le Christ de Dieu. 21 Mais lui, parlant avec sévérité, leur défendit de dire cela à personne, 22 disant : Il faut que le fils de l'homme souffre beaucoup, et qu'il soit rejeté par les anciens et les principaux sacrificateurs et les scribes, et qu'il soit mis à mort, et qu'il ressuscite le troisième jour. 23 Et il disait à tous : Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à soi-même, et qu'il prenne sa croix chaque jour, et qu'il me suive. 24 Car quiconque voudra sauver sa vie, la perdra ; mais quiconque perdra sa vie à cause de moi, celui-là la sauvera. 25 Car que sert-il à un homme de gagner le monde entier, et de se perdre ou de se ruiner soi-même ? 26 Car celui qui aura eu honte de moi et de mes paroles, le fils de l'homme aura honte de lui, quand il viendra dans sa gloire, et dans celle du Père et des saints anges. 27 Or je vous le dis en vérité, il y en a quelques-uns de ceux qui sont ici présents, qui ne goûteront point la mort, qu'ils n'aient vu le règne de Dieu.
28 Or il arriva, environ huit jours après ces discours, que, prenant avec lui Pierre et Jean et Jacques, il monta sur la montagne pour prier. 29 Et il arriva, pendant qu'il priait, que l'aspect de son visage fut autre, et son vêtement blanc, resplendissant. 30 Et voici, deux hommes s'entretenaient avec lui ; lesquels étaient Moïse et Elie, 31 qui, apparaissant en gloire, parlaient de son issue qu'il devait accomplir à Jérusalem. 32 Mais Pierre et ceux qui étaient avec lui étaient accablés de sommeil ; et s'étant réveillés, ils virent sa gloire, et les deux hommes qui étaient avec lui. 33 Et il arriva que, comme ils se séparaient de lui, Pierre dit à Jésus : Maître, il est bon que nous soyons ici ; faisons trois tentes, une pour toi et une pour Moïse et une pour Elie. Il ne savait ce qu'il disait. 34 Et comme il disait ces choses, il y eut une nuée et elle les couvrait de son ombre ; et ils furent saisis de crainte quand ceux-là entrèrent dans la nuée. 35 Et une voix sortit de la nuée, disant : Celui-ci est mon Fils, l'élu ; écoutez-le. 36 Et comme la voix se faisait entendre, Jésus se trouva seul. Et eux gardèrent le silence, et ne dirent rien à personne, en ces jours-là, de ce qu'ils avaient vu.
Luc 6
1 Or il arriva, au sabbat second-premier, qu'il passait au travers des blés ; et ses disciples arrachaient les épis, et, les froissant entre leurs mains, ils les mangeaient. 2 Mais quelques-uns des pharisiens leur dirent : Pourquoi faites-vous ce qu'il n'est pas permis de faire les jours de sabbat ? 3 Et Jésus, répondant, leur dit : N'avez-vous pas même lu ce que fit David, quand il eut faim, lui et ceux qui étaient avec lui ? 4 Comment il entra dans la maison de Dieu, et prit les pains de proposition, et en mangea, et en donna aussi à ceux qui étaient avec lui, bien qu'il ne soit permis qu'aux seuls sacrificateurs d'en manger ? 5 Et il leur disait : Le fils de l'homme est maître même du sabbat.6 Or, il arriva, un autre sabbat, qu'il entra dans la synagogue, et qu'il enseignait ; et il y avait là un homme, et sa main droite était sèche. 7 Or les scribes et les pharisiens l'observaient pour voir s'il guérissait le jour du sabbat, afin de trouver de quoi l'accuser. 8 Mais lui connaissait leurs pensées ; et il dit à l'homme qui avait la main sèche : Lève-toi, et tiens-toi là au milieu. Et s'étant levé il se tint debout. 9 Jésus donc leur dit : Je vous demande s'il est permis, les jours de sabbat, de faire du bien ou de faire du mal ; de sauver une vie ou de la perdre. 10 Et ayant porté ses regards tout autour sur eux tous, il lui dit : Etends ta main. Et il le fit, et sa main fut guérie. 11 Mais eux furent remplis de fureur, et ils s'entretenaient ensemble de ce qu'ils pourraient faire à Jésus.
12 Or il arriva en ces jours-là, qu'il s'en alla sur la montagne pour prier ; et il passa toute la nuit à prier Dieu. 13 Et quand le jour fut venu, il appela à lui ses disciples, et il en choisit douze d'entre eux, qu'il nomma aussi apôtres ; 14 Simon qu'il nomma aussi Pierre et André son frère, et Jacques et Jean et Philippe et Barthélemi ; 15 et Matthieu et Thomas et Jacques, fils d'Alphée, et Simon appelé le Zélote, 16 et Jude, fils de Jacques, et Judas Iscariot, qui devint traître. 17 Et étant descendu avec eux, il s'arrêta sur un plateau, et il y avait là une foule nombreuse de ses disciples et une grande multitude de peuple de toute la Judée et de Jérusalem, et du littoral de Tyr et de Sidon, qui étaient venus pour l'entendre et pour être guéris de leurs maladies ; 18 et ceux qui étaient tourmentés par des esprits impurs, étaient guéris. 19 ? Et toute la foule cherchait à le toucher, parce qu'une puissance sortait de lui et les guérissait tous.
20 Et lui, levant les yeux sur ses disciples, disait : Heureux vous pauvres, parce que à vous est le royaume de Dieu ! 21 Heureux vous qui avez faim maintenant, parce que vous serez rassasiés ! Heureux vous qui pleurez maintenant, parce que vous serez dans la joie ! 22 Vous serez heureux quand les hommes vous haïront, et quand ils vous excluront et vous injurieront et rejetteront votre nom comme mauvais, à cause du fils de l'homme. 23 Réjouissez-vous en ce jour-là, et tressaillez de joie ; car voici, votre récompense sera grande dans le ciel, car c'est de la même manière que leurs pères traitaient les prophètes. 24 Mais malheur à vous riches, parce que vous avez reçu votre consolation ! 25 Malheur à vous qui êtes rassasiés maintenant, parce que vous aurez faim ! Malheur à vous qui riez maintenant, parce que vous mènerez deuil et pleurerez ! 26 Malheur, quand tous les hommes diront du bien de vous ! car c'est de la même manière que leurs pères traitaient les faux prophètes.
27 Mais je vous dis, à vous qui écoutez : Aimez vos ennemis ; faites du bien à ceux qui vous haïssent ; 28 bénissez ceux qui vous maudissent ; priez pour ceux qui vous outragent. 29 A celui qui te frappe sur la joue, présente aussi l'autre ; et celui qui enlève ton manteau, ne l'empêche point de prendre aussi ta tunique. 30 Donne à quiconque te demande ; et ne redemande pas à celui qui enlève ce qui est à toi. 31 Et comme vous voulez que les hommes vous fassent, vous aussi faites-leur de même. 32 Et si vous aimez ceux qui vous aiment, quel gré vous en saura-t-on ? car les pécheurs aussi aiment ceux qui les aiment ; 33 et si vous faites du bien à ceux qui vous font du bien, quel gré vous en saura-t-on ? car les pécheurs aussi font la même chose. 34 Et si vous prêtez à ceux de qui vous espérez recevoir, quel gré vous en saura-t-on ? Les pécheurs aussi prêtent aux pécheurs, afin de recevoir la pareille. 35 Mais aimez vos ennemis, et faites du bien et prêtez sans rien espérer, et votre récompense sera grande, et vous serez fils du Très-Haut ; parce que lui est bon envers les ingrats et les méchants. 36 Soyez miséricordieux, comme votre Père est miséricordieux. 37 Et ne jugez point, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez point, et vous ne serez point condamnés ; absolvez, et vous serez absous. 38 Donnez, et il vous sera donné ; on vous donnera dans votre sein une bonne mesure, pressée, secouée, débordante ; car de la mesure dont vous mesurez, il vous sera mesuré en retour.
39 Et il leur dit aussi une parabole : Un aveugle peut-il conduire un aveugle ? Ne tomberont-ils pas tous deux dans une fosse ? 40 Un disciple n'est point au-dessus du maître ; mais tout disciple accompli sera comme son maître. 41 Et pourquoi regardes-tu la paille qui est dans l'oeil de ton frère, tandis que tu n'aperçois pas la poutre qui est dans ton propre oeil ? 42 Ou comment peux-tu dire à ton frère : Frère, permets que j'ôte la paille qui est dans ton oeil, toi qui ne vois pas la poutre qui est dans ton oeil ? Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton oeil, et alors tu verras pour ôter la paille qui est dans l'oeil de ton frère. 43 Car il n'y a pas de bon arbre qui produise de mauvais fruit, ni de mauvais arbre qui produise de bon fruit. 44 Car chaque arbre se reconnaît à son propre fruit. Car on ne recueille pas sur des épines des figues, et l'on ne vendange pas le raisin sur des ronces. 45 L'homme bon tire le bien du bon trésor de son coeur, et l'homme mauvais tire le mal du mauvais trésor ; car de l'abondance du coeur sa bouche parle.
46 Mais pourquoi m'appelez-vous Seigneur, Seigneur, et ne faites-vous pas ce que je dis ? 47 Tout homme qui vient à moi et entend mes paroles et les met en pratique, je vous montrerai à qui il est semblable : 48 Il est semblable à un homme qui bâtit une maison, qui a creusé et foui profondément, et a posé le fondement sur le roc ; et une inondation étant survenue, le torrent s'est jeté contre cette maison, et il n'a pu l'ébranler, parce qu'elle avait été bien bâtie. 49 Mais celui qui a entendu et n'a pas mis en pratique, est semblable à un homme qui a bâti une maison sur la terre, sans fondement ; le torrent s'est jeté contre elle, et aussitôt elle s'est écroulée, et la ruine de cette maison-là a été grande.
Luc 7
1 Après qu'il eut achevé tous ses discours devant le peuple qui l'écoutait, il entra dans Capernaüm. 2 Or, un centenier avait un serviteur malade qui s'en allait mourir, et qui lui était cher. 3 Et ayant entendu parler de Jésus, il envoya vers lui des anciens des Juifs, pour le prier de venir et de sauver son serviteur. 4 Eux donc étant venus vers Jésus, le priaient instamment, disant : Il est digne que tu lui accordes cela ; 5 car il aime notre nation, et c'est lui qui nous a bâti la synagogue. 6 Et Jésus s'en allait avec eux ; mais comme déjà il n'était plus éloigné de la maison, le centenier envoya vers lui des amis pour lui dire : Seigneur, ne te fatigue point, car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit ; 7 c'est pourquoi je ne me suis pas non plus jugé digne d'aller moi-même vers toi ; mais dis une parole, et mon serviteur sera guéri. 8 Car moi aussi, je suis un homme placé sous autorité, ayant sous moi des soldats, et je dis à celui-ci : Va, et il va ; et à un autre : Viens, et il vient ; et à mon serviteur : Fais ceci, et il le fait. 9 Or Jésus ayant entendu ces paroles, l'admira ; et se tournant, il dit à la foule qui le suivait : Je vous dis que même en Israël je n'ai pas trouvé une si grande foi. 10 Et ceux qui avaient été envoyés, étant retournés à la maison, trouvèrent le serviteur en bonne santé.11 Et il arriva, le jour suivant, que Jésus allait à une ville appelée Naïn, et ses disciples fort nombreux et une grande foule allaient avec lui. 12 Or, comme il approchait de la porte de la ville, voici, on portait dehors un mort, fils unique de sa mère, qui était veuve. Et une foule considérable de la ville était avec elle. 13 Et en la voyant, le Seigneur fut ému de compassion envers elle, et il lui dit : Ne pleure point. 14 Et s'étant approché, il toucha le cercueil, et les porteurs s'arrêtèrent ; et il dit : Jeune homme, je te le dis, lève-toi ! 15 Et le mort se leva sur son séant, et se mit à parler. Et il le rendit à sa mère. 16 Or la crainte les saisit tous, et ils glorifiaient Dieu, en disant : Un grand prophète s'est élevé parmi nous, et : Dieu a visité son peuple. 17 Et cette parole se répandit à son sujet par toute la Judée et dans toute la contrée d'alentour.
18 Et les disciples de Jean lui firent rapport sur toutes ces choses. 19 Et Jean, ayant appelé à lui deux de ses disciples, les envoya vers Jésus, pour lui dire : Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? 20 Et ces hommes, étant venus vers Jésus, dirent : Jean-Baptiste nous a envoyés vers toi, pour te dire : Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre ? 21 A cette heure même, il guérit plusieurs personnes de maladies, de maux, et de méchants esprits, et il rendit la vue à plusieurs aveugles. 22 Et répondant, il leur dit : Allez et rapportez à Jean ce que vous avez vu et entendu : les aveugles recouvrent la vue, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, l'Evangile est annoncé aux pauvres. 23 Et heureux est celui pour qui je ne serai pas une occasion de chute !
24 Mais quand les envoyés de Jean furent partis, il se mit à dire à la foule, au sujet de Jean : Qu'êtes-vous allés voir au désert ? Un roseau agité par le vent ? 25 Mais qu'êtes-vous allés voir ? Un homme revêtu d'habits délicats ? Voici, ceux qui sont vêtus d'un vêtement magnifique et qui vivent dans les délices sont dans les palais. 26 Mais qu'êtes-vous allés voir ? Un prophète ? Oui, vous dis-je, et plus qu'un prophète. 27 C'est ici celui de qui il est écrit : Voici, j'envoie devant ta face mon messager, qui préparera ton chemin devant toi. 28 Car je vous dis qu'entre ceux qui sont nés de femme il n'y a nul prophète plus grand que Jean ; cependant celui qui est plus petit dans le royaume de Dieu est plus grand que lui. 29 Et tout le peuple, l'ayant écouté, et les péagers, ont justifié Dieu, en se faisant baptiser du baptême de Jean. 30 Mais les pharisiens et les légistes ont anéanti le dessein de Dieu à leur égard en ne se faisant pas baptiser par lui.
31 A qui donc comparerai-je les hommes de cette génération, et à qui ressemblent-ils ? 32 Ils ressemblent à des enfants qui sont assis dans une place publique et qui crient les uns aux autres et disent : Nous vous avons joué de la flûte, et vous n'avez point dansé ; nous vous avons chanté des complaintes, et vous n'avez point pleuré. 33 Car Jean-Baptiste est venu ne mangeant point de pain, et ne buvant point de vin ; et vous dites : Il a un démon. 34 Le fils de l'homme est venu mangeant et buvant, et vous dites : Voici un mangeur et un buveur, un ami des péagers et des pécheurs. 35 Mais la sagesse a été justifiée de la part de tous ses enfants.
36 Or, l'un des pharisiens l'invitait à manger avec lui ; et étant entré dans la maison du pharisien, il se mit à table. 37 Et voici, une femme de la ville, qui était pécheresse, ayant appris qu'il était à table dans la maison du pharisien, apporta un vase d'albâtre plein de parfum ; 38 et se tenant derrière lui, à ses pieds, en pleurant, elle se mit à mouiller ses pieds de ses larmes ; et elle les essuyait avec les cheveux de sa tête ; et elle baisait ses pieds et les oignait de parfum. 39 Mais le pharisien qui l'avait invité, voyant cela, se dit en lui-même : Si celui-ci était prophète, il connaîtrait qui et de quelle espèce est cette femme qui le touche, il connaîtrait que c'est une pécheresse. 40 Et Jésus répondant lui dit : Simon, j'ai quelque chose à te dire. Maître, parle, dit-il. 41 Un créancier avait deux débiteurs ; l'un devait cinq cents deniers, l'autre cinquante. 42 Comme ils n'avaient pas de quoi payer, il leur remit à tous deux la dette. Lequel donc des deux l'aimera le plus ? 43 Simon répondant dit : J'estime que c'est celui à qui il a remis le plus. Jésus lui dit : Tu as bien jugé. 44 Et s'étant tourné vers la femme, il dit à Simon : Vois-tu cette femme ? Je suis entré dans ta maison ; tu ne m'as pas donné d'eau pour les pieds ; mais elle a arrosé mes pieds de larmes et les a essuyés avec ses cheveux. 45 Tu ne m'as pas donné de baisers ; mais elle, depuis que je suis entré, elle n'a cessé de me baiser les pieds. 46 Tu n'as pas oint ma tête d'huile, mais elle a oint mes pieds de parfum. 47 C'est pourquoi, je te le dis, ses péchés qui sont en grand nombre, lui sont pardonnés, car elle a beaucoup aimé, mais celui à qui il est peu pardonné, aime peu. 48 Et il dit à la femme : Tes péchés te sont pardonnés. 49 Et ceux, qui étaient à table avec lui se mirent à dire en eux-mêmes : Qui est celui-ci qui même pardonne les péchés ? 50 Mais il dit à la femme : Ta foi t'a sauvée ; va en paix.
Luc 8
1 Et il arriva ensuite qu'il allait de ville en ville, et de village en village, prêchant et annonçant la bonne nouvelle du royaume de Dieu ; et les douze étaient avec lui, 2 ainsi que quelques femmes, qui avaient été guéries d'esprits malins et d'infirmités : Marie surnommée Madeleine, de laquelle étaient sortis sept démons, 3 et Jeanne, femme de Chuza, intendant d'Hérode, et Suzanne, et plusieurs autres, qui les assistaient de leurs biens.4 Or, comme une grande foule s'assemblait, et que de chaque ville des gens venaient à lui, il dit en parabole : 5 Le semeur sortit pour semer sa semence ; et comme il semait, une partie tomba le long du chemin et fut foulée, et les oiseaux du ciel la mangèrent. 6 Et une autre partie tomba sur le roc, et ayant poussé, elle sécha, parce qu'elle n'avait point d'humidité. 7 Et une autre tomba au milieu des épines, et les épines ayant poussé avec elle l'étouffèrent. 8 Et une autre tomba dans la bonne terre ; et ayant poussé, elle produisit du fruit au centuple. En disant ces choses, il s'écriait : Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende !
9 Et ses disciples lui demandaient ce que signifiait cette parabole. 10 Et il dit : A vous il est donné de connaître les mystères du royaume de Dieu ; mais aux autres, il leur en est parlé en paraboles ; afin qu'en voyant, ils ne voient pas, et qu'en entendant ils ne comprennent pas. 11 Or, voici ce que signifie cette parabole : La semence, c'est la parole de Dieu. 12 Et ceux qui sont le long du chemin, ce sont ceux qui entendent ; ensuite le diable vient et enlève la parole de leur coeur, de peur qu'en croyant ils ne soient sauvés. 13 Et ceux qui sont sur le roc, ce sont ceux qui, ayant entendu la parole, la reçoivent avec joie ; et pourtant ils n'ont point de racine : ils ne croient que pour un temps, et au moment de la tentation, ils se retirent. 14 Et ce qui est tombé parmi les épines, ce sont ceux qui, ayant entendu, et s'en allant, sont étouffés par les inquiétudes et par les richesses et par les plaisirs de la vie, et ils ne portent point de fruit qui vienne à maturité. 15 Mais ce qui est dans la bonne terre ce sont ceux qui, ayant entendu la parole, la retiennent dans un coeur honnête et bon, et portent du fruit avec persévérance. 16 Or, personne, après avoir allumé une lampe, ne la couvre d'un vase, ni ne la met sous un lit ; mais il la met sur un pied de lampe, afin que ceux qui entrent, voient la lumière. 17 Car il n'y a rien de secret qui ne doive être manifesté, ni rien de caché qui ne doive être connu et venir en évidence. 18 Prenez donc garde de quelle manière vous écoutez ; car quiconque a, il lui sera donné ; et quiconque n'a pas, même ce qu'il croit avoir lui sera ôté. 19 Or sa mère et ses frères vinrent vers lui, et ils ne pouvaient l'aborder à cause de la foule. 20 Et on le lui annonça : Ta mère et tes frères sont là dehors, désirant te voir. 21 Mais lui, répondant, leur dit : Ma mère et mes frères, ce sont ceux-là qui écoutent la parole de Dieu et qui la pratiquent.
22 Or il arriva l'un de ces jours, qu'il entra dans une barque avec ses disciples, et il leur dit : Passons à l'autre bord du lac ; et ils prirent le large. 23 Et comme ils naviguaient, il s'endormit. Et un tourbillon de vent fondit sur le lac, et la barque s'emplissait, et ils étaient en péril. 24 Et s'approchant, ils le réveillèrent, disant : Maître, Maître, nous périssons ! Mais lui, s'étant réveillé, réprimanda le vent et les flots ; et ils s'apaisèrent, et il se fit un grand calme. 25 Et il leur dit : Où est votre foi. Et saisis de crainte, ils s'étonnèrent, se disant les uns aux autres : Qui est donc celui-ci, qu'il commande aux vents même et à l'eau, et ils lui obéissent ?
26 Et ils abordèrent au pays des Gadaréniens, qui est vis-à-vis de la Galilée. 27 Et quand il fut descendu à terre, il vint au-devant de lui un homme de la ville, qui avait des démons depuis longtemps, et il ne revêtait point d'habit et ne demeurait point dans une maison, mais dans les sépulcres. 28 Et voyant Jésus, il poussa un cri, se jeta à ses pieds et dit d'une voix forte : Qu'y a-t-il entre moi et toi, Jésus, Fils du Dieu Très-Haut ? Je te prie, ne me tourmente point ! 29 En effet Jésus commandait à l'esprit impur de sortir de cet homme. Car il s'était saisi de lui depuis longtemps ; et il était gardé, lié de chaînes et les fers aux pieds, et il rompait ses liens et était emporté par le démon dans les déserts. 30 Et Jésus l'interrogea, disant : Quel est ton nom ? Et il dit : Légion, parce que plusieurs démons étaient entrés en lui. 31 Et ils le priaient de ne pas leur commander de s'en aller dans l'abîme. 32 Or il y avait là un troupeau de nombreux pourceaux, qui paissaient sur la montagne ; et ils le prièrent qu'il leur permît d'entrer dans ces pourceaux. Et il le leur permit. 33 Et les démons étant sortis de cet homme, entrèrent dans les pourceaux, et le troupeau s'élança avec impétuosité en bas la pente dans le lac, et fut noyé. 34 Et ceux qui le paissaient, voyant ce qui était arrivé, s'enfuirent et répandirent la nouvelle dans la ville et dans les campagnes. 35 Et les gens sortirent pour voir ce qui s'était passé ; et ils vinrent vers Jésus et trouvèrent l'homme de qui les démons étaient sortis, assis aux pieds de Jésus, vêtu et dans son bon sens ; et ils furent saisis de frayeur. 36 Or ceux qui avaient vu la chose, leur racontèrent comment le démoniaque avait été guéri. 37 Et toute la multitude de la contrée des Gadaréniens le pria de s'éloigner d'eux ; car ils étaient saisis d'une grande crainte. Et lui, étant monté dans la barque, s'en retourna. 38 Et l'homme duquel les démons étaient sortis, le priait de lui permettre d'être avec lui ; mais Jésus le renvoya, en disant : 39 Retourne en ta maison et raconte quelles grandes choses Dieu t'a faites. Et il s'en alla, publiant par toute la ville quelles grandes choses Jésus lui avait faites.
40 Or il arriva, comme Jésus revenait, que la foule l'accueillit ; car tous l'attendaient. 41 Et voici, il vint un homme dont le nom était Jaïrus, et qui était chef de la synagogue. Et s'étant jeté aux pieds de Jésus, il le priait d'entrer dans sa maison ; 42 parce qu'il avait une fille unique, âgée d'environ douze ans, et elle se mourait. Et comme Jésus y allait, les foules le serraient. 43 Et une femme qui avait une perte de sang depuis douze ans, et qui, ayant dépensé tout son bien en médecins, n'avait pu être guérie par aucun, 44 s'étant approchée par derrière, toucha le bord de son vêtement ; et à l'instant sa perte de sang s'arrêta. 45 Et Jésus dit : Qui est-ce qui m'a touché ? Mais comme tous le niaient, Pierre et ceux qui étaient avec lui, dirent : Maître, les foules t'entourent et te pressent. 46 Mais Jésus dit : Quelqu'un m'a touché ; car j'ai connu qu'une puissance est sortie de moi. 47 Et la femme, voyant qu'elle n'était point restée cachée, vint toute tremblante, et se jetant à ses pieds, déclara devant tout le peuple pour quelle cause elle l'avait touché, et comment elle avait été guérie à l'instant. 48 Mais il lui dit : Ma fille, ta foi t'a sauvée ; va en paix. 49 Comme il parlait encore, arrive quelqu'un de chez le chef de la synagogue, disant : Ta fille est morte ; ne fatigue pas davantage le Maître. 50 Mais Jésus ayant entendu cela, lui répondit : Ne crains point ; crois seulement, et elle sera sauvée. 51 Et étant arrivé dans la maison, il ne laissa entrer personne, sinon Pierre et Jean et Jacques, et le père de l'enfant et la mère. 52 Et tous pleuraient, et se lamentaient sur elle ; mais il dit : Ne pleurez point ; elle n'est pas morte, mais elle dort. 53 Et ils se riaient de lui, sachant qu'elle était morte. 54 Mais lui, ayant pris sa main, dit à haute voix : Enfant, lève-toi ! 55 Et son esprit revint, et elle se leva à l'instant. Et il commanda de lui donner à manger. 56 Et ses parents furent stupéfaits, mais il leur ordonna de ne dire à personne ce qui était arrivé.
Luc 9
1 Or, ayant assemblé les douze, il leur donna puissance et autorité sur tous les démons, et le pouvoir de guérir les maladies. 2 Et il les envoya prêcher le royaume de Dieu, et guérir. 3 Et il leur dit : Ne prenez rien pour le chemin, ni bâton, ni sac, ni pain, ni argent, et n'ayez point chacun deux tuniques. 4 Et en quelque maison que vous entriez, demeurez-y, et de là vous partirez. 5 Et quant à ceux qui ne vous recevront point, en sortant de cette ville-là, secouez même la poussière de vos pieds, en témoignage contre eux. 6 Et étant partis, ils allaient de bourgade en bourgade, annonçant l'Evangile et guérissant en tout lieu.7 Or Hérode le tétrarque entendit parler de tout ce qui se passait, et il était en perplexité, parce que quelques-uns disaient : Jean est ressuscité des morts ; 8 et quelques-uns : Elie est apparu ; et d'autres : Quelqu'un des anciens prophètes est ressuscité. 9 Mais Hérode disait : Moi j'ai fait décapiter Jean ; qui est donc celui-ci, dont moi j'entends dire de telles choses ? Et il cherchait à le voir.
10 Et les apôtres, étant revenus, lui racontèrent tout ce qu'ils avaient fait. Et les prenant avec lui, il se retira à l'écart, dans une ville appelée Bethsaïda. 11 Mais les foules l'ayant appris, le suivirent. Et les ayant accueillies, il leur parlait du royaume de Dieu, et il guérissait ceux qui avaient besoin de guérison. 12 Or le jour commença à baisser ; et les douze s'approchant lui dirent : Renvoie la foule, afin qu'ils aillent dans les bourgs et dans les campagnes d'alentour, pour se loger et trouver des vivres ; car nous sommes ici dans un lieu désert. 13 Et il leur dit : Donnez-leur vous-mêmes à manger. Mais ils dirent : Nous n'avons pas plus de cinq pains et de deux poissons ; à moins que nous n'allions, nous, acheter des vivres pour tout ce peuple ! 14 Car ils étaient environ cinq mille hommes. Et il dit à ses disciples : Faites-les asseoir par rangées de cinquante. 15 Et ils firent ainsi, et ils les firent tous asseoir. 16 Et, prenant les cinq pains et les deux poissons, levant les yeux au ciel, il les bénit et les rompit, et il les donnait aux disciples, pour les présenter à la foule. 17 Et ils mangèrent et furent tous rassasiés ; et on emporta, des morceaux qui leur restèrent, douze paniers.
18 Et il arriva, comme il priait à l'écart, que les disciples étaient réunis avec lui ; et il les interrogea, disant : Qui disent les foules que je suis ? 19 Eux, répondant, dirent : Jean-Baptiste ; et d'autres, Elie ; et d'autres, qu'un prophète d'entre les anciens est ressuscité. 20 Et il leur dit : Mais vous, qui dites-vous que je suis ? Et Pierre répondant, dit : Le Christ de Dieu. 21 Mais lui, parlant avec sévérité, leur défendit de dire cela à personne, 22 disant : Il faut que le fils de l'homme souffre beaucoup, et qu'il soit rejeté par les anciens et les principaux sacrificateurs et les scribes, et qu'il soit mis à mort, et qu'il ressuscite le troisième jour. 23 Et il disait à tous : Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à soi-même, et qu'il prenne sa croix chaque jour, et qu'il me suive. 24 Car quiconque voudra sauver sa vie, la perdra ; mais quiconque perdra sa vie à cause de moi, celui-là la sauvera. 25 Car que sert-il à un homme de gagner le monde entier, et de se perdre ou de se ruiner soi-même ? 26 Car celui qui aura eu honte de moi et de mes paroles, le fils de l'homme aura honte de lui, quand il viendra dans sa gloire, et dans celle du Père et des saints anges. 27 Or je vous le dis en vérité, il y en a quelques-uns de ceux qui sont ici présents, qui ne goûteront point la mort, qu'ils n'aient vu le règne de Dieu.
28 Or il arriva, environ huit jours après ces discours, que, prenant avec lui Pierre et Jean et Jacques, il monta sur la montagne pour prier. 29 Et il arriva, pendant qu'il priait, que l'aspect de son visage fut autre, et son vêtement blanc, resplendissant. 30 Et voici, deux hommes s'entretenaient avec lui ; lesquels étaient Moïse et Elie, 31 qui, apparaissant en gloire, parlaient de son issue qu'il devait accomplir à Jérusalem. 32 Mais Pierre et ceux qui étaient avec lui étaient accablés de sommeil ; et s'étant réveillés, ils virent sa gloire, et les deux hommes qui étaient avec lui. 33 Et il arriva que, comme ils se séparaient de lui, Pierre dit à Jésus : Maître, il est bon que nous soyons ici ; faisons trois tentes, une pour toi et une pour Moïse et une pour Elie. Il ne savait ce qu'il disait. 34 Et comme il disait ces choses, il y eut une nuée et elle les couvrait de son ombre ; et ils furent saisis de crainte quand ceux-là entrèrent dans la nuée. 35 Et une voix sortit de la nuée, disant : Celui-ci est mon Fils, l'élu ; écoutez-le. 36 Et comme la voix se faisait entendre, Jésus se trouva seul. Et eux gardèrent le silence, et ne dirent rien à personne, en ces jours-là, de ce qu'ils avaient vu.
Références croisées
5:36 Mt 9:16-17, Mc 2:21-22, Lv 19:19, Dt 22:11, 2Co 6:165:37 Js 9:4, Js 9:13, Ps 119:83
Réciproques : Mc 2:22
5:38 Ez 36:26, 2Co 5:17, Ga 2:4, Ga 2:12-14, Ga 4:9-11, Ga 5:1-6, Ga 6:13-14, Ph 3:5-7, Col 2:19-23, 1Tm 4:8, He 8:8-13, He 13:9-10, Ap 21:5
Réciproques : Js 9:4, Mc 2:22
5:39 Jr 6:16, Mc 7:7-13, Rm 4:11-12, He 11:1-2, He 11:39
Réciproques : Es 25:6
5:1 Ex 12:15, Lv 23:7, Lv 23:10, Lv 23:11, Lv 23:15, Dt 16:9, Mt 12:1-8, Mc 2:23-28, Dt 23:25
Réciproques : Jn 9:14
5:2 Lc 6:7-9, Lc 5:33, Mt 12:2, Mt 15:2, Mt 23:23-24, Mc 2:24, Jn 5:9-11, Jn 5:16, Jn 9:14-16, Ex 22:10, Ex 31:15, Ex 35:2, Nb 15:32-35, Es 58:13
Réciproques : Dt 23:25, Ec 10:13, Jn 5:10
5:3 Mt 12:3, Mt 12:5, Mt 19:4, Mt 21:16, Mt 21:42, Mt 22:31, Mc 2:25, Mc 12:10, Mc 12:26, 1S 21:3-6, Mt 12:3-4, Mc 2:25-26
Réciproques : 1S 21:6
5:4 Lv 24:5-9
Réciproques : Lv 24:9, 1S 21:6
5:5 Mt 11:5-8, Mc 2:27, Mc 9:7, Ap 1:10
Réciproques : Jr 17:22, Mt 12:8, Mc 2:28
5:6 Mt 12:9-14, Mc 3:1-6, Lc 4:16, Lc 4:31, Lc 13:10, Lc 13:13, Lc 13:14, Lc 14:3, Mt 4:23, Jn 9:16, 1R 13:4, Za 11:17, Jn 5:3
Réciproques : Mt 12:2, Mt 12:10
5:7 Lc 13:14, Lc 14:1-6, Ps 37:32-33, Ps 38:12, Es 29:21, Jr 20:10, Mc 3:2, Jn 5:10-16, Jn 9:16, Jn 9:26-29, Lc 11:53-54, Lc 20:20, Mt 26:59-60
Réciproques : Es 29:20, Mt 12:10, Mt 23:24, Mt 27:6, Mc 10:2, Lc 6:2
5:8 Lc 5:22, 1Ch 28:9, 1Ch 29:17, Jb 42:2, Ps 44:21, Jn 2:25, Jn 21:17, He 4:13, Ap 2:23, Es 42:4, Jn 9:4, Ac 20:24, Ac 26:26, Ph 1:28, 1P 4:1
Réciproques : Mt 9:4, Mc 2:8, Mc 3:3, Lc 7:40, Lc 13:12, Lc 20:23
5:9 Lc 14:3, Mt 12:12-13, Mc 3:4, Jn 7:19-23, Lc 9:56
Réciproques : Mt 21:24, Mc 2:27, 1P 3:11
5:10 Mc 3:5, Ex 4:6-7, 1R 13:6, Ps 107:20, Jn 5:8
Réciproques : 1R 13:4, Ac 4:16
5:11 Lc 4:28, Ps 2:1-2, Ec 9:3, Ac 5:33, Ac 7:54, Ac 26:11, Mt 12:14-15, Mt 21:45, Jn 7:1, Jn 11:47, Ac 4:15, Ac 4:19, Ac 5:33
Réciproques : 1S 8:6, 2R 1:9, 2R 19:28, Ne 4:9, Jb 16:20, Ps 5:7, Ps 55:16, Ps 102:8, Ps 109:4, Ec 10:13, Jr 18:19, Dn 3:13, Mi 7:7, Mc 3:6, Lc 13:14, Jn 5:16, Ac 4:16, Ac 4:24
5:12 Ps 55:15-17, Ps 109:3-4, Dn 6:10, Mt 6:6, Mc 1:35, Mc 14:34-36, He 5:7, Gn 32:24-26, Ps 22:2, Mt 14:23-25, Mc 6:46, Col 4:2
Réciproques : 1S 8:6, 1S 15:11, 1R 18:42, 2R 1:9, Ne 4:9, Jb 16:20, Ps 5:7, Ps 16:7, Ps 55:16, Ps 119:55, Ps 119:148, Ct 5:2, Es 26:9, Jr 18:19, Lm 2:19, Mi 7:7, Mt 9:38, Mt 12:15, Mc 3:7, Mc 3:13, Mc 9:2, Lc 4:42, Lc 5:16, Lc 9:28, Lc 11:1, Jn 6:3, Ac 1:24, Ac 4:24
5:13 Lc 9:1-2, Mt 9:36-38, Mt 10:1-4, Mc 3:13-19, Mc 6:7, Lc 22:30, Mt 19:28, Ap 12:1, Ap 21:14, Lc 11:49, Ep 2:20, Ep 4:11, He 3:1, 2P 3:2, Ap 18:20
Réciproques : 1R 18:21, Mt 5:1, Mt 9:38, Mt 10:2, Jn 6:3, Jn 6:70, Jn 15:16, Ac 1:2, Ac 1:13, Ac 1:24, 1Co 1:1
5:14 Lc 5:8, Jn 1:40-42, Jn 21:15-20, Ac 1:13, 2P 1:1, Mt 4:18, Jn 6:8, Lc 5:10, Mt 4:21, Mc 1:19, Mc 1:29, Mc 5:37, Mc 9:2, Mc 14:33, Jn 21:20-24, Ac 12:2, Mt 10:3, Jn 1:45, Jn 6:5, Jn 14:8, Ac 1:13
Réciproques : Mt 10:2, Mc 1:16, Mc 3:18, Lc 8:1, Lc 8:51, Jn 1:42, Jn 1:44, 1Co 12:28
5:15 Lc 5:27, Mt 9:9, Jn 11:16, Jn 20:24, Ac 15:13, Ga 1:19, Ga 2:9, Jc 1:1, Mt 10:3, Mc 2:14, Mc 3:18, Ac 1:13, Mt 10:4, Mc 3:18, Ac 1:13
Réciproques : 1Co 9:5
5:16 Mt 10:3, Mc 3:18, Jn 14:22, Jud 1:1, Mt 26:14-16, Mt 27:3-5, Jn 6:70-71, Ac 1:16-20, Ac 1:25
Réciproques : Ps 109:5, Mt 10:4, Lc 22:3, Jn 12:4, Ac 1:17
5:17 Mt 4:23-25, Mt 12:15, Mc 3:7-12, Mt 11:21, Mt 15:21, Mc 3:8, Mc 7:24-31, Lc 5:15, Mt 14:14, Ps 103:3, Ps 107:17-20
Réciproques : Mt 4:25, Mt 15:30, Mc 2:15, Mc 3:20, Lc 12:1
5:18 Mt 15:22, Mt 17:15, Ac 5:16
5:19 Nb 21:8-9, 2R 13:21, Mt 9:20-21, Mt 14:36, Mc 3:10, Mc 6:56, Mc 8:22, Jn 3:14-15, Ac 5:15-16, Ac 19:12, Lc 8:45-46, Mc 5:30, 1P 2:9
Réciproques : 2R 4:6, Mt 4:25, Lc 5:17
5:20 Mt 5:2-12, Mt 12:49-50, Mc 3:34-35, Lc 6:24, Lc 4:18, Lc 16:25, 1S 2:8, Ps 37:16, Ps 113:7-8, Pr 16:19, Pr 19:1, Es 29:19, Es 57:15-16, Es 66:2, So 3:12, Za 11:11, Mt 11:5, Jn 7:48-49, 1Co 1:26-29, 2Co 6:10, 2Co 8:2, 2Co 8:9, 1Th 1:6, Jc 1:9-10, Jc 2:5, Ap 2:9, Lc 12:32, Lc 13:28, Lc 14:15, Mt 5:3, Mt 5:10, Ac 14:22, 1Co 3:21-23, 2Th 1:5, Jc 1:12
Réciproques : Lv 14:21, Ps 9:18, Ps 119:141, Mt 3:2, Rm 12:16, Rm 15:26
5:21 Lc 6:25, Lc 1:53, Ps 42:1-2, Ps 143:6, Es 55:1-2, 1Co 4:11, 2Co 11:27, 2Co 12:10, Ps 17:15, Ps 63:1-5, Ps 65:4, Ps 107:9, Es 25:6, Es 44:3-4, Es 49:9-10, Es 65:13, Es 66:10, Jr 31:14, Jr 31:25, Mt 5:6, Jn 4:10, Jn 6:35, Jn 7:37-38, Ap 7:16, Lc 6:25, Ps 6:6-8, Ps 42:3, Ps 119:136, Ps 126:5-6, Ec 7:2-3, Es 30:19, Es 57:17, Es 57:18, Es 61:1-3, Jr 9:1, Jr 13:17, Jr 31:9, Jr 31:13, Jr 31:18-20, Ez 7:16, Ez 9:4, Mt 5:4, Jn 11:35, Jn 16:20-21, Rm 9:1-3, 2Co 1:4-6, 2Co 6:10, 2Co 7:10-11, Jc 1:2-4, Jc 1:12, 1P 1:6-8, Ap 21:3, Gn 17:17, Gn 21:6, Ps 28:7, Ps 30:11-12, Ps 126:1-2, Es 12:1-2, Es 65:14
Réciproques : Jg 2:4, Jb 5:11, Jb 8:21, Ec 3:4, Es 61:2, Mt 5:3, Lc 7:38, 1Co 7:30, Jc 4:9
5:22 Mt 5:10-12, Mt 10:22, Mc 13:9-13, Jn 7:7, Jn 15:18-20, Jn 17:14, 2Co 11:23-26, Ph 1:28-30, 1Th 2:14-15, 2Tm 3:11-12, 1P 2:19-20, 1P 3:14, 1P 4:12-16, Lc 20:15, Es 65:5, Es 66:5, Jn 9:22-28, Jn 9:34, Jn 12:42, Jn 16:2, Ac 22:22, Ac 24:5, Lc 21:17, Mt 10:18, Mt 10:22, Mt 10:39, Ac 9:16, 1Co 4:10-11
Réciproques : 2Ch 18:7, Ct 5:7, Es 51:7, Jr 15:10, Jr 15:15, Jr 37:14, Jr 43:3, Mt 5:11, Mt 19:29, Mc 8:35, Mc 12:5, Mc 13:13, Lc 6:27, Jn 15:21, Ac 5:41, Ac 13:52, Ac 16:25, Rm 5:3, 2Co 12:10, He 13:13, Jc 1:2, 1P 2:12, 1P 4:13, 1P 4:14, 1Jn 3:13, 3Jn 1:10
5:23 Ac 5:41, Rm 5:3, 2Co 12:10, Col 1:24, Jc 1:2, Lc 1:41, Lc 1:44, 2S 6:16, 2S 6:16, Es 35:6, Ac 3:8, Ac 14:10, Lc 6:35, Mt 5:12, Mt 6:1-2, 2Th 1:5-7, 2Tm 2:12, 2Tm 4:7-8, He 11:6, He 11:26, 1P 4:13, Ap 2:7, Ap 2:10, Ap 2:11, Ap 2:17, Ap 2:26, Ap 3:5, Ap 3:12, Ap 21:7, 1R 18:4, 1R 19:2, 1R 19:10, 1R 19:14, 1R 21:20, 1R 22:8, 1R 22:27, 2R 6:31, 2Ch 36:16, Ne 9:26, Jr 2:30, Mt 21:35-36, Mt 23:31-37, Ac 7:51-52, 1Th 2:14-15, He 11:32-39
Réciproques : Ct 2:8, Es 66:5, Jr 15:15, Jr 37:14, Jr 43:3, Mc 8:35, Mc 12:5, Ac 13:52, Ac 16:25, 2Co 4:17, Jc 5:10, 1P 3:14
5:24 Lc 12:15-21, Lc 18:23-25, Jb 21:7-15, Ps 49:6-7, Ps 49:16-19, Ps 73:3-12, Pr 1:32, Jr 5:4-6, Am 4:1-3, Am 6:1-6, Ag 2:9, 1Tm 6:17, Jc 2:6, Jc 5:1-6, Ap 18:6-8, Lc 16:19-25, Mt 6:2, Mt 6:5, Mt 6:16
Réciproques : Lc 1:53, Lc 6:20, Lc 12:21, Lc 16:25, Ap 3:17
5:25 Dt 6:11-12, 1S 2:5, Pr 30:9, Es 28:7, Es 65:13, Ph 4:12-13, Ap 3:17, Es 8:21, Es 9:20, Es 65:13, Lc 8:53, Lc 16:14-15, Ps 22:6-7, Pr 14:13, Ec 2:2, Ec 7:3, Ec 7:6, Ep 5:4, Jc 4:9, Lc 12:20, Lc 13:28, Jb 20:5-7, Jb 21:11-13, Ps 49:19, Es 21:3-4, Es 24:7-12, Dn 5:4-6, Am 8:10, Na 1:10, Mt 22:11-13, 1Th 5:3, Ap 18:7-11
Réciproques : Est 5:9, Am 6:1, Mt 5:4, Mt 5:6, Lc 6:21, Jn 6:35, 1Co 4:8, 1Co 7:30, Jc 5:1
5:26 Mi 2:11, Jn 7:7, Jn 15:19, Rm 16:18, 2Th 2:8-12, Jc 4:4, 2P 2:18-19, 1Jn 4:5-6, Ap 13:3-4, 1R 22:6-8, 1R 22:13, 1R 22:14, 1R 22:24-28, Es 30:10, Jr 5:31, 2P 2:1-3
Réciproques : Dt 13:1, Jr 29:8, Jr 37:14, Jr 43:3, 2Tm 4:3
5:27 Lc 8:8, Lc 8:15, Lc 8:18, Mc 4:24, Lc 6:35, Lc 23:34, Ex 23:4-5, Jb 31:29-31, Ps 7:4, Pr 24:17, Pr 25:2, Pr 25:21, Pr 25:22, Mt 5:43-45, Ac 7:60, Rm 12:17-21, 1Th 5:15, Lc 6:22, Ac 10:38, Ga 6:10, 3Jn 1:11
Réciproques : 1R 13:6, 2Ch 28:15, Mt 5:44, Lc 9:56, Ac 16:28, Rm 12:19, Rm 12:21, 1P 3:9
5:28 Lc 23:34, Ac 7:60, Rm 12:14, 1Co 4:12, Jc 3:10, 1P 3:9, Ez 25:15, Ez 36:5, Ac 14:5
Réciproques : Ex 10:18, Ex 23:4, Nb 12:13, 1R 13:6, Mt 5:44, Ac 16:28
5:29 Mt 5:39, Lc 22:64, 2Ch 18:23, Es 50:6, Lm 3:30, Mi 5:1, Mt 26:67, Jn 18:22, Ac 23:2, 1Co 4:11, 2Co 11:20, 2S 19:30, Mt 5:40-41, 1Co 6:7, He 10:34
Réciproques : Ph 4:5
5:30 Lc 6:38, Lc 11:41, Lc 12:33, Lc 18:22, Dt 15:7-10, Ps 41:1, Ps 112:9, Pr 3:27-28, Pr 11:24-25, Pr 19:17, Pr 21:26, Pr 22:9, Ez 11:1-2, Es 58:7-10, Ec 8:16, Mt 5:42-48, Ac 20:35, 2Co 8:9, 2Co 9:6-14, Ep 4:28, Ex 22:26-27, Ne 5:1-19, Mt 6:12, Mt 18:27-30, Mt 18:35
Réciproques : Ps 37:21, Pr 14:21, Ec 11:2
5:31 Mt 7:12, Mt 22:39, Ga 5:14, Jc 2:8-16
Réciproques : Ep 6:9
5:32 Mt 5:46-47, 1P 2:19-20
Réciproques : Pr 12:26, Lc 10:37, Lc 14:12, Jn 15:19
5:33 Réciproques : Pr 22:16, Es 32:8, 1Tm 6:18
5:34 Lc 6:35, Lc 14:12-14, Dt 15:8-11, Mt 5:42
Réciproques : Dt 15:2, Dt 23:19, Mt 5:44
5:35 Lc 6:27-31, Lv 25:35-37, Ps 37:26, Ps 112:5, Pr 19:17, Pr 22:9, Rm 5:8-10, 2Co 8:9, Mt 5:44-45, Jn 13:35, Jn 15:8, 1Jn 3:10-14, 1Jn 4:7-11, Ps 145:9, Ac 14:17
Réciproques : Gn 19:16, Ex 22:14, Dt 10:19, Dt 14:29, Dt 15:6, Dt 23:19, Dt 24:19, Rt 2:12, 2R 6:23, 2Ch 15:7, Ps 18:25, Mt 5:7, Mt 5:9, Mt 5:12, Mt 10:42, Mt 18:33, Lc 1:76, Lc 6:23, Lc 6:34, 1Co 13:4, Ga 6:10, Ep 4:32, Ep 5:1, Ep 6:8, Ph 2:15, Col 3:13, Col 3:24, 1Th 5:15, 1Tm 6:18, He 11:6, He 13:16, 1P 3:11
5:36 Mt 5:48, Ep 4:31, Ep 5:1-2, 1P 1:15-16
Réciproques : Gn 19:16, 2S 9:3, Ps 26:3, Ps 112:4, Mi 6:8, Ml 1:6, Mt 18:33, Mc 12:5, 1Co 13:4, He 13:16, Jc 5:11, 1Jn 3:3
5:37 Es 65:5, Mt 7:1, Rm 2:1-2, Rm 14:3-4, Rm 14:10-16, 1Co 4:3-5, Jc 4:11-12, Lc 17:3-4, Mt 5:7, Mt 6:14-15, Mt 18:35, Mc 11:25-26, 1Co 13:4-7, Ep 4:32, Col 3:13
Réciproques : Jg 1:7, 2Ch 16:12, Jr 34:17, Ez 16:52, Mt 6:12, Mc 4:24, 1Co 4:5, Jc 3:1
5:38 Lc 6:30, Dt 15:10, Esd 7:27-28, Jb 31:16-20, Jb 42:11, Pr 3:9-10, Pr 10:22, Pr 19:17, Pr 22:9, Ec 11:1-2, Mt 10:42, 2Co 8:14-15, 2Co 9:6-8, Ph 4:17-19, Ps 79:12, Dt 19:16-21, Jg 1:7, Est 7:10, Est 9:25, Ps 18:25-26, Ps 41:1-2, Mt 7:2, Mc 4:24, Jc 2:13, Ap 16:5-6
Réciproques : Ex 21:24, Ex 22:24, Dt 24:19, 2S 19:36, 2Ch 16:12, Ps 109:12, Pr 11:17, Pr 11:24, Jr 34:17, Mt 18:35
5:39 Es 9:16, Es 56:10, Mt 15:14, Mt 23:16-26, Rm 2:19, 1Tm 6:3-5, 2Tm 3:13, Jr 6:15, Jr 8:12, Jr 14:15-16, Mi 3:6-7, Za 11:15-17, Mt 23:33
Réciproques : Pr 16:22
5:40 Mt 10:24-25, Jn 13:16, Jn 15:20, Mt 23:15
Réciproques : Pr 16:22, Es 56:10, Mt 5:48, Mt 19:21
5:41 Mt 7:3-5, Rm 2:1, Rm 2:21-24, 2S 12:5-7, 2S 20:9-10, 2S 20:20, 2S 20:21, 1R 2:32, 1Ch 21:6, Ps 36:2, Jr 17:9, Ez 18:28, Jn 8:7, Jn 8:40-44, Jc 1:24
Réciproques : Mc 8:7, Jn 12:5
5:42 Lc 13:15, Mt 23:13-15, Ac 8:21, Ac 13:10, Lc 22:32, Ps 50:16-21, Ps 51:9-13, Pr 18:17, Mt 26:75, Ac 2:38, Ac 9:9-20, Rm 2:1, Rm 2:21-29, 2Co 5:18, 1Th 2:10-12, Phm 1:10-11, Mt 6:22-23, 2Tm 2:21, 2P 1:9, Ap 3:17-18
Réciproques : 2S 12:5, Mt 7:3, Mt 7:5, Lc 4:23, 1P 2:1
5:43 Ps 92:12-14, Es 5:4, Es 61:3, Jr 2:21, Mt 3:10, Mt 7:16-20, Mt 12:33
Réciproques : Gn 1:11, Pr 20:11, Mt 13:23, Jn 3:8, Jc 3:12
5:44 Ga 5:19-23, Tt 2:11-13, Jc 3:12, Jud 1:12
Réciproques : Gn 1:11, Gn 1:12, Pr 20:11, Mt 12:33, Mt 13:23, Jn 3:8
5:45 Ps 37:30-31, Ps 40:8-10, Ps 71:15-18, Pr 10:20-21, Pr 12:18, Pr 15:23, Pr 22:17-18, Mt 12:35, Jn 7:38, Ep 4:29, Ep 5:3-4, Ep 5:19, Col 4:6, 2Co 4:6-7, Ep 3:8, Col 3:16, He 8:10, Ps 12:2-4, Ps 41:6-7, Ps 52:2-4, Ps 59:7, Ps 59:12, Ps 64:3-8, Ps 140:5, Jr 9:2-5, Ac 5:3, Ac 8:19-23, Rm 3:13-14, Jc 3:5-8, Jud 1:15, Mt 12:34-37
Réciproques : Dt 6:7, Jb 15:5, Pr 21:20, Mt 15:17, Mt 23:26, Lc 8:15, Lc 12:13, Lc 24:14, Jn 7:4, Jn 7:12
5:46 Lc 13:25-27, Ml 1:6, Mt 7:21-23, Mt 25:11, Mt 25:24, Mt 25:44, Jn 13:13-17, Ga 6:7
Réciproques : Mt 11:29, Mt 22:24, Mc 14:45, Lc 5:5, Lc 6:49, Lc 18:18, Lc 19:20, Jn 2:5, Jn 12:26, 2Co 9:13, Ph 4:9, Col 3:22, Jc 1:22, 1Jn 2:3
5:47 Lc 14:26, Es 55:3, Mt 11:28, Jn 5:40, Jn 6:35, Jn 6:37, Jn 6:44, Jn 6:45, 1P 2:4, Mt 7:24-25, Mt 17:5, Jn 8:52, Jn 9:27-28, Jn 10:27, Lc 8:8, Lc 8:13, Lc 11:28, Mt 11:29, Mt 12:50, Jn 13:17, Jn 14:15, Jn 14:21-24, Jn 15:9-14, Rm 2:7-10, He 5:9, Jc 1:22-25, Jc 4:17, 2P 1:10, 1Jn 2:29, 1Jn 3:7, Ap 22:14
Réciproques : Jb 8:15, Ps 106:3, Jc 1:23, Jc 1:25
5:48 Pr 10:25, Es 28:16, Mt 7:25-26, 1Co 3:10-12, Ep 2:20, 2Tm 2:19, Dt 32:15, Dt 32:18, Dt 32:31, 1S 2:2, 2S 22:2, 2S 22:32, 2S 22:47, 2S 23:3, Ps 95:1, Es 26:4, 1P 2:4-6, 2S 22:5, Ps 32:6, Ps 93:3-4, Ps 125:1-2, Es 59:19, Na 1:8, Jn 16:33, Ac 14:22, Rm 8:35-38, 1Co 3:13-15, 1Co 15:55-58, 2P 3:10-14, 1Jn 2:28, Ap 6:14-17, Ap 20:11-15, 2P 1:10, Jud 1:24, Ps 46:1-3, Ps 62:2
Réciproques : Es 8:7, Ez 13:11, Ez 33:31, Lc 11:28, Ep 3:17, Col 1:23, Col 2:7, 1Tm 6:19, He 6:1
5:49 Lc 6:46, Lc 8:5-7, Lc 19:14, Lc 19:27, Jr 44:16-17, Ez 33:31, Mt 21:29-30, Mt 23:3, Jn 15:2, Jc 1:22-26, Jc 2:17-26, 2P 1:5-9, 1Jn 2:3-4, Mt 13:20-22, Mt 24:10, Ac 20:29, Ac 26:11, 1Th 3:5, Pr 28:18, Os 4:14, Mt 12:43-45, Mc 4:17, 1Jn 2:19, Lc 10:12-16, Lc 11:24-26, Lc 12:47, He 10:26-29, 2P 2:20
Réciproques : Es 30:13, Ez 13:11, Ez 13:14, Os 5:10, Mt 7:26, 1Tm 6:19, Jc 2:14
5:1 Mt 7:28-29, Mt 8:5-13
Réciproques : Lc 10:15
5:2 Lc 23:47, Mt 27:54, Ac 10:1, Ac 22:26, Ac 23:17, Ac 27:1, Ac 27:3, Ac 27:43, Gn 24:2-14, Gn 24:27, Gn 24:35-49, Gn 35:8, Gn 39:4-6, 2R 5:2-3, Jb 31:5, Pr 29:21, Ac 10:7, Col 3:22-25, Col 4:1, Lc 8:42, Jn 4:46-47, Jn 11:2-3
Réciproques : 1R 14:3, Mt 8:5, Mt 9:18, Mc 3:10, Mc 5:23, Lc 10:15, 1Th 2:8
5:3 Lc 8:41, Lc 9:38, Mt 8:5, Jn 4:47, Phm 1:10
Réciproques : Gn 23:8, 1R 14:3, Mc 5:23, Lc 4:38, 1Th 5:13, Jc 5:16
5:4 Lc 7:6-7, Lc 20:35, Mt 10:11, Mt 10:13, Mt 10:37, Mt 10:38, Ap 3:4
Réciproques : Gn 23:8, Lc 4:38, Ac 10:2, Ac 10:22, 2Tm 4:2, Jc 5:16
5:5 1R 5:1, 2Ch 2:11-12, Ga 5:6, 1Jn 3:14, 1Jn 5:1-3, 1Ch 29:3-9, Esd 7:27-28, 1Jn 3:18-19
Réciproques : Ac 10:2, Ac 10:22
5:6 Mt 20:28, Mc 5:24, Ac 10:38, Lc 8:49, Lc 7:4, Lc 5:8, Lc 15:19-21, Gn 32:10, Pr 29:23, Mt 3:11, Mt 5:26-27, Jc 4:6, Jc 4:10
Réciproques : Lv 13:45, Rt 2:10, 2R 5:21, Es 56:3, Mt 8:7, Mt 8:8, Mt 15:27, Mc 1:7, Mc 5:35, Mc 7:28, Lc 11:7, Lc 18:13, Jn 4:47, Jn 11:21, Rm 7:14
5:7 Lc 4:36, Lc 5:13, Ex 15:26, Dt 32:39, 1S 2:6, Ps 33:9, Ps 107:20, Mc 1:27
Réciproques : Lv 13:45, Rt 2:10, 2R 5:21, Mt 3:11, Mt 8:8, Mt 15:27, Mc 1:7, Mc 5:35, Lc 1:43, Lc 7:4, Lc 15:19, Lc 18:13
5:8 Ac 22:25-26, Ac 23:17, Ac 23:23, Ac 23:26, Ac 24:23, Ac 25:26, Ac 10:7-8, Col 3:22, 1Tm 6:1-2
Réciproques : Mt 8:9, Ac 13:48, Ac 23:31
5:9 Mt 8:10, Mt 15:28, Ps 147:19-20, Mt 9:33, Rm 3:1-3, Rm 9:4-5
Réciproques : Jn 1:50
5:10 Mt 8:13, Mt 15:28, Mc 9:23, Jn 4:50-53
Réciproques : Ac 10:38
5:11 Ac 10:38
5:12 Lc 8:42, Gn 22:2, Gn 22:12, 2S 14:7, 1R 17:9, 1R 17:12, 1R 17:18, 1R 17:23, 2R 4:16, 2R 4:20, Za 12:10, Jb 29:13, Ac 9:39, Ac 9:41, 1Tm 5:4-5, Jc 1:27, Lc 8:52, Jn 11:19
Réciproques : Gn 44:20, Lv 10:4, Jg 11:34, Rt 1:5, Ps 88:10, Ec 7:4, Es 47:9, Jr 6:26, Am 8:10, Mc 1:41, Mc 5:23, Lc 9:38, 1Tm 5:3, He 11:35
5:13 Jg 10:16, Ps 86:5, Ps 86:15, Ps 103:13, Es 63:9, Jr 31:20, Lm 3:32-33, Mc 8:2, Jn 11:33-35, He 2:17, He 4:15, Lc 8:52, Jr 31:15-16, Jn 20:13, Jn 20:15, 1Co 7:30, 1Th 4:13
Réciproques : Ec 7:4, Es 47:9, Am 8:10, Mt 14:14, Mt 15:32, Mt 20:34, Mc 1:41, Mc 9:22, Lc 10:33, Jn 11:21, Ac 20:10, Ap 5:5
5:14 Lc 8:54-55, 1R 17:21, Jb 14:12, Jb 14:14, Ps 33:9, Es 26:19, Ez 37:3-10, Jn 5:21, Jn 5:25, Jn 5:28, Jn 5:29, Jn 11:25, Jn 11:43, Jn 11:44, Ac 9:40-41, Rm 4:17, Ep 5:12
Réciproques : 2S 3:31, 2R 4:35, Mt 8:3, Mt 11:5, Mc 5:41, Mc 7:34, Lc 5:24, Lc 7:17, Lc 7:22, Ac 14:10
5:15 1R 17:23-24, 2R 4:32-37, 2R 13:21
Réciproques : 2R 4:35, 2R 4:36, 2R 6:7, Mc 5:41, Lc 7:22, Lc 8:54, Lc 9:42, Jn 5:21, Jn 11:43, Jn 11:44, Ac 9:41
5:16 Lc 1:65, Lc 5:8, Lc 5:26, Lc 8:37, Jr 33:9, Mt 28:8, Ac 5:5, Ac 5:11-13, Lc 2:20, Mt 9:8, Mt 15:31, Ga 1:24, Lc 7:39, Lc 9:19, Lc 24:19, Jn 1:21, Jn 1:25, Jn 4:19, Jn 6:14, Jn 7:40-41, Jn 9:17, Ac 3:22-23, Ac 7:37, Lc 1:68, Lc 19:44, Ex 4:31, Ps 65:9, Ps 106:4-5
Réciproques : Ex 13:19, So 2:7, Mt 21:11, Mt 21:46, Mc 2:12, Mc 6:15, Lc 19:37, Jn 7:12, Jn 7:39, Ac 2:43, Ac 13:12, Ac 19:17, He 2:6, Jc 1:23
5:17 Lc 7:14, Mt 4:24, Mt 9:31, Mc 1:28, Mc 6:14
5:18 Mt 11:2-6, Jn 3:26
5:19 Lc 10:1, Js 2:1, Mc 6:7, Ac 10:7-8, Ap 11:3, Gn 3:15, Gn 22:18, Gn 49:10, Dt 18:15-18, Ps 110:1-4, Es 7:14, Es 9:6-7, Es 11:1, Es 40:10-11, Es 59:20-21, Jr 23:5-6, Dn 9:24-26, Mi 5:2, Ag 2:7, Za 9:9, Ml 3:1-3, Ml 4:2, Jn 4:25
Réciproques : Jn 11:27, Ac 26:7, He 10:5
5:20 Réciproques : Es 35:5, Ml 3:1, Jn 11:27, Ac 2:22, Ac 26:7
5:21 1R 8:37, Ps 90:7-9, Mc 3:10, Mc 5:29, Mc 5:34, 1Co 11:30-32, He 12:6, Jc 5:14-15
Réciproques : Lv 14:48, Mt 9:27, Mt 11:5, Mt 15:30, Mt 20:30, Lc 4:40, Lc 7:22, Jn 9:39, Jn 14:11, Ac 1:1, Ac 10:38
5:22 Jn 1:46, Lc 7:21, Lc 18:35-43, Jb 29:15, Ps 146:8, Es 29:18-19, Es 32:3-4, Es 35:5-6, Es 42:6-7, Es 42:16, Es 61:1-3, Jr 31:8, Mt 9:28-30, Mt 21:14, Jn 9:30-33, Ac 26:18, Mt 15:30-31, Ac 3:2-8, Ac 8:7, Ac 14:8-10, Lc 5:12-15, Lc 17:12-19, Es 43:8, Mc 7:32-37, Lc 7:14-15, Lc 8:53-55, Lc 4:18, So 3:12, Jc 2:5
Réciproques : Lv 14:3, Ps 72:12, Es 42:18, Za 11:11, Mt 4:23, Mt 8:23, Mt 11:5, Lc 14:21, Jn 5:3, He 3:9
5:23 Lc 2:34, Es 8:14-15, Mt 11:6, Mt 13:57-58, Jn 6:60-66, Rm 9:32-33, 1Co 1:21-28, 1Co 2:14, 1P 2:7-8
Réciproques : Os 14:9, Ml 3:2, Mc 6:3, Lc 14:21, 2Tm 4:2
5:24 Mt 11:7-8, Lc 1:80, Lc 3:2, Mt 3:1-5, Mc 1:4-5, Jn 1:23, Gn 49:4, 2Co 1:17-20, Ep 4:14, Jc 1:6-8, 2P 2:17, 2P 3:17
Réciproques : 1R 14:15, Jn 1:38, Ac 19:32
5:25 2R 1:8, Es 59:17, Mt 3:4, 1P 3:3-4, 2S 19:35, 1R 10:5, Est 1:3, Est 1:11, Est 4:2, Est 5:1, Est 8:15, Mt 6:29
Réciproques : Lm 4:5, 1Tm 5:6, Ap 18:3
5:26 Mt 11:9-14, Jn 3:26-30, Jn 5:35, Lc 1:76, Lc 20:6, Lc 16:16
Réciproques : Ml 3:1, Ml 4:5, Mt 11:10, Mc 11:32, Jn 10:41
5:27 Lc 1:15-17, Lc 1:76, Es 40:3, Ml 3:1, Ml 4:5-6, Jn 1:23
Réciproques : Mt 11:10, Mc 1:2, Lc 9:52
5:28 Lc 1:14-15, Lc 3:16, Lc 9:48, Lc 10:23-24, Mt 11:11, Mt 13:16-17, Ep 3:8-9, Col 1:25-27, He 11:39-40, 1P 1:10-12
Réciproques : Mt 21:25, Mc 1:2, Lc 1:76, Lc 20:4, Jn 5:35
5:29 Lc 7:35, Jg 1:7, Ps 51:4, Rm 3:4-6, Rm 10:3, Ap 15:3, Ap 16:5, Lc 3:12, Mt 3:5-6, Mt 21:31-32
Réciproques : Mt 11:12, Mt 11:19, Mt 19:30, Mc 10:31, Lc 5:30, Lc 15:1, Lc 18:10, Jn 10:41
5:30 Lc 13:34, Jr 8:8, Rm 10:21, 2Co 6:1, Ga 2:21, Ac 20:27, Ep 1:11
Réciproques : Ps 107:11, Pr 1:25, Es 5:24, Mt 3:7, Mt 11:12, Mt 19:30, Mt 21:32, Mt 22:35, Mc 10:2, Mc 10:31, Lc 5:17, Lc 5:30, Lc 10:25, Lc 18:10, Jn 1:24, Jn 7:26, Jn 10:41, Jn 12:48, Tt 3:11, Tt 3:13
5:31 Lm 2:13, Mt 11:16-19, Mc 4:30
Réciproques : Dt 32:20, Lc 13:18
5:32 Mt 11:16-19, Pr 17:16, Es 28:9-13, Es 29:11-12, Jr 5:3-5, Za 8:5
Réciproques : Dt 32:20, Mt 9:23, Lc 15:25, 1Co 14:7
5:33 Lc 1:15, Jr 16:8-10, Mt 3:4, Mc 1:6, Mt 10:25, Jn 8:48, Jn 8:52, Jn 10:20, Ac 2:13
Réciproques : Nb 6:3, Ps 69:10, Mt 5:11, Mt 17:12
5:34 Lc 7:36, Lc 5:29, Lc 11:37, Lc 14:1, Jn 2:2, Jn 12:2, Lc 15:2, Lc 19:7, Mt 9:11
Réciproques : Nb 6:3, Ps 69:10, Mt 5:11, Mt 11:19, Mt 12:32, Lc 5:30, Lc 5:33, Lc 7:37, Lc 15:32
5:35 Lc 7:29, Pr 8:32-36, Pr 17:16, Os 14:9, Mt 11:19, 1Co 2:14-15
Réciproques : Lc 5:33, 1Co 1:24
5:36 Mt 26:6, Mc 14:3-9, Jn 11:2-16, Lc 7:34, Lc 11:37, Lc 14:1
Réciproques : Mt 11:19
5:37 Lc 7:34, Lc 7:39, Lc 5:30, Lc 5:32, Lc 18:13, Lc 19:7, Mt 21:31, Jn 9:24, Jn 9:31, Rm 5:8, 1Tm 1:9, 1Tm 1:15, 1P 4:18, Mt 26:7, Mc 14:3, Jn 11:2, Jn 12:2-3
Réciproques : Est 2:12, Mt 21:32, Lc 7:44, 1Co 13:7
5:38 Lc 6:21, Lc 22:62, Jg 2:4-5, Esd 10:1, Ps 6:6-8, Ps 38:18, Ps 51:17, Ps 126:5-6, Es 61:3, Jr 31:9, Jr 31:18-20, Jl 2:12, Za 12:10, Mt 5:4, 2Co 7:10-11, Jc 4:9, Lc 7:44, Gn 18:4, Jn 13:4-5, Lc 7:45-46, Ec 9:8, Ct 1:3, Es 57:9
Réciproques : Ex 12:11, 2R 4:27, Est 2:12, Mt 26:7, Mt 28:9, Mc 9:24, Mc 14:3, Lc 8:44, Jn 11:2, Jn 12:3, 1Tm 5:10
5:39 Lc 3:8, Lc 12:17, Lc 16:3, Lc 18:4, 2R 5:20, Pr 23:7, Mc 2:6-7, Mc 7:21, Lc 7:16, Jn 7:12, Jn 7:40, Jn 7:41, Jn 7:47-52, Jn 9:24, Lc 7:37, Lc 15:2, Lc 15:28-30, Lc 18:9-11, Es 65:5, Mt 9:12-13, Mt 20:16, Mt 21:28-31
Réciproques : 1R 12:26, Ps 10:11, Ps 51:17, Am 4:13, Jon 4:1, Mt 3:9, Mt 9:3, Mt 21:46, Mc 2:8, Mc 6:15, Lc 5:30, Lc 9:47, Lc 19:7, Jn 4:19, Jn 4:27, Rm 3:9, 1Co 13:5, Jc 1:24
5:40 Lc 5:22, Lc 5:31, Lc 6:8, Jn 16:19, Jn 16:30, Lc 18:18, Lc 20:20-21, Ez 33:31, Ml 1:6, Mt 7:22, Mt 26:49, Jn 3:2, Jn 13:13
Réciproques : 1R 2:14, Am 4:13, Mt 6:12, Mt 9:3, Mt 9:4, Mt 21:31, Mt 22:16, Mc 2:8, Mc 10:31, Lc 9:47, Ac 23:18, Ep 1:7
5:41 Lc 11:4, Lc 13:4, Es 50:1, Mt 6:12, Mt 18:23-25, Lc 7:47, Rm 5:20, 1Tm 1:15-16, Mt 18:28, Lc 12:48, Nb 27:3, Jr 3:11, Jn 15:22-24, Rm 3:23, 1Jn 1:8-10
Réciproques : Mt 18:24, Lc 16:5, Jn 19:11
5:42 Ps 49:7-8, Mt 18:25-26, Mt 18:34, Rm 5:6, Ga 3:10, Ps 32:1-5, Ps 51:1-3, Ps 103:3, Es 43:25, Es 44:22, Jr 31:33-34, Dn 9:18-19, Mi 7:18-20, Mt 6:12, Ac 13:38-39, Rm 3:24, Rm 4:5-8, Ep 1:7, Ep 4:32, Col 3:13
Réciproques : Ex 34:7, Dt 15:2, 2S 14:13, Mt 18:24, Lc 7:47, Lc 10:36, Lc 13:4, Lc 16:5, Jn 19:11, 2Co 5:14
5:43 Lc 7:47, 1Co 15:9-10, 2Co 5:14-15, 1Tm 1:13-16, Lc 10:38, Ps 116:16-18, Mc 12:34
Réciproques : Mt 18:26, Lc 10:28, Jn 13:13
5:44 Lc 7:37-39, Gn 19:2, Jg 19:21, 1S 25:41, 1Tm 5:10, Jc 2:6
Réciproques : Gn 18:4, Gn 24:32, Gn 43:24, 1R 21:29, Pr 26:12, Ct 6:13, Es 61:2, Mt 26:10, Mc 9:24, Lc 7:38, Jn 13:5, 1Co 13:7, 2Co 8:12, Jc 2:3
5:45 Gn 29:11, Gn 33:4, 2S 15:5, 2S 19:39, Mt 26:48, Rm 16:16, 1Co 16:20, 1Th 5:26
Réciproques : Gn 29:13, Ex 18:7, Ct 8:1, Mt 26:49, Lc 7:38
5:46 Rt 3:3, 2S 14:2, Ps 23:5, Ps 104:15, Ec 9:8, Dn 10:3, Am 6:6, Mi 6:15, Mt 6:17
Réciproques : Mt 26:7, Lc 7:38, Jn 12:3
5:47 Lc 7:42, Lc 5:20-21, Ex 34:6-7, Es 1:18, Es 55:7, Ez 16:63, Ez 36:29-32, Mi 7:19, Ac 5:31, Rm 5:20, 1Co 6:9-11, 1Tm 1:14, 1Jn 1:7, Lc 7:43, Mt 10:37, Jn 21:15-17, 2Co 5:14, Ga 5:6, Ep 6:24, Ph 1:9, 1Jn 3:18, 1Jn 4:19, 1Jn 5:3
Réciproques : Ex 32:30, Ps 32:5, Ps 103:3, Es 29:24, Mt 9:2, Mt 20:16, Mc 2:5, Lc 1:77, Lc 7:41, Lc 15:10, Lc 18:14, Jn 21:7, Rm 4:7, Rm 5:16, Rm 12:1, Ep 1:7, Col 1:14, 1Tm 1:16, 1Jn 2:12
5:48 Mt 9:2, Mc 2:5
Réciproques : Ex 34:7, Ps 103:3, Lc 5:20, Col 3:13
5:49 Lc 5:20-21, Mt 9:3, Mc 2:7
Réciproques : Mt 21:10
5:50 Lc 8:18, Lc 8:42, Lc 8:48, Lc 18:42, Ha 2:4, Mt 9:22, Mc 5:34, Mc 10:52, Ep 2:8-10, Jc 2:14-26, Ec 9:7, Rm 5:1-2
Réciproques : Ex 4:18, 1S 1:17, 1S 20:42, 1S 25:35, 2R 5:19, Es 57:2, Mt 5:4, Mt 8:10, Mt 15:28, Lc 17:19
5:1 Lc 4:43-44, Mt 4:23, Mt 9:35, Mt 11:1, Mc 1:39, Ac 10:38, Lc 2:10-11, Lc 4:18, Es 61:1-3, Mt 13:19, Ac 13:32, Rm 10:15, Lc 6:14-16, Mt 10:2-4, Mc 3:16-19
Réciproques : Ps 10:8, Mc 1:14, Mc 2:2, Lc 9:11, Ac 28:31
5:2 Lc 23:27, Mt 27:55-56, Mc 15:40-41, Mc 16:1, Jn 19:25, Ac 1:14, Lc 8:30, Mc 16:9
Réciproques : Ex 35:25, Mc 1:31, Mc 10:52, Lc 4:39, Lc 10:38, Lc 13:11, Lc 23:49, Lc 23:55, Lc 24:1, Lc 24:10, 1P 3:5
5:3 Lc 24:10, Lc 9:7-9, Jn 4:46-53, Ac 13:1, Ph 4:22, 1Ch 29:14, Es 23:18, Mt 2:11, Mt 25:40, Mt 26:11, Ac 9:36-39, 2Co 8:9, 1Tm 5:10
Réciproques : Ex 35:25, 2S 17:29, 2R 4:10, Pr 11:16, Ec 10:19, Mt 8:20, Mt 27:55, Mc 1:31, Mc 10:52, Mc 15:40, Mc 15:41, Lc 4:39, Lc 10:38, Lc 16:1, Ac 1:14, Rm 16:1, 2Tm 1:18, 1P 3:5, 1P 4:10
5:4 Mt 13:2, Mc 4:1
5:5 Lc 8:11, Mt 13:3-4, Mt 13:18, Mt 13:19, Mt 13:24-26, Mt 13:37, Mc 4:2-4, Mc 4:15, Mc 4:26-29, Lc 8:12, He 2:1, Jc 1:23-24, Ps 119:118, Mt 5:13, Gn 15:11
Réciproques : Mc 4:3, Mc 4:4, Lc 6:49
5:6 Lc 8:13, Jr 5:3, Ez 11:19, Ez 36:26, Am 6:12, Mt 13:5-6, Mt 13:20, Mt 13:21, Mc 4:5-6, Mc 4:16, Mc 4:17, Rm 2:4-5, He 3:7-8, He 3:15
5:7 Lc 8:14, Lc 21:34, Gn 3:18, Jr 4:3, Mt 13:7, Mt 13:22, Mc 4:7, Mc 4:18, Mc 4:19, He 6:7-8
5:8 Lc 8:15, Mt 13:8, Mt 13:23, Mc 4:8, Mc 4:20, Jn 1:12-13, Jn 3:3-5, Ep 2:10, Col 1:10, Gn 26:12, Pr 1:20-23, Pr 8:1, Pr 20:12, Jr 13:15, Jr 25:4, Mt 11:15, Mt 13:9, Ap 2:7, Ap 2:11
Réciproques : Pr 18:15, Lc 6:27, Lc 6:47, Lc 14:35
5:9 Os 6:3, Mt 13:10, Mt 13:18, Mt 13:36, Mt 15:15, Mc 4:10, Mc 4:34, Mc 7:17-18, Jn 15:15
Réciproques : Mc 14:22
5:10 Lc 10:21-24, Ps 25:14, Mt 11:25, Mt 13:11-12, Mt 16:17, Mc 4:11, Rm 16:25, 1Co 2:7-11, 1Co 12:11, Ep 3:3-9, Col 1:26-28, Col 2:2, 1Tm 3:16, 1P 1:10-12, Dt 29:4, Es 6:9, Es 29:14, Es 44:18, Jr 5:21, Mt 13:14-17, Jn 12:40, Ac 28:26-27, Rm 11:7-10
Réciproques : Ez 12:2, Ez 24:3, Mt 6:23, Mt 10:27, Mt 12:46, Mt 13:3, Mt 22:1, Mc 4:12, Mc 4:34, Mc 12:1, Lc 9:11, Rm 11:8, 1Co 4:1, Ep 3:4, Ap 1:20
5:11 Es 8:20, Mt 13:19, Mc 4:14-20, 1Co 3:6-7, 1Co 3:9-12, Jc 1:21, 1P 1:23-25
Réciproques : Es 55:11, Mc 2:2, Mc 4:26, Lc 8:5, Jn 17:17, Rm 10:17, 1Th 2:13, He 4:12, He 13:7
5:12 Lc 8:5, Pr 1:24-26, Pr 1:29, Mt 13:19, Mc 4:15, Jc 1:23-24, Pr 4:5, Es 65:11, 2Th 2:9-14, Ap 12:9
Réciproques : Za 7:12, Mc 4:4, Mc 16:16, Jn 11:48
5:13 Ps 106:12-14, Es 58:2, Ez 33:32, Mt 13:20-21, Mc 4:16-17, Mc 6:20, Jn 5:35, Ga 3:1, Ga 3:4, Ga 4:15-20, Jb 19:28, Pr 12:3, Pr 12:12, Ep 3:17, Col 2:7, Jud 1:12, Lc 22:31-32, Os 6:4, Jn 2:23-25, Jn 8:30-32, Jn 12:42-43, Jn 15:2, Jn 15:6, Ac 8:13-23, 1Co 13:2, 1Co 15:2, Col 1:23, 1Th 3:5, 1Tm 1:19, 2Tm 2:18-19, He 10:39, Jc 2:26, 2P 2:20, 2P 2:22, 1Jn 2:19
Réciproques : Ex 4:31, Ex 14:31, Jb 23:11, Jr 34:16, Os 7:16, Mt 13:6, Mt 26:41, Mc 4:5, Lc 6:47, Lc 8:6, Lc 11:4, Jn 7:31, 1Co 13:13, Ep 6:13, He 6:5, Ap 2:26
5:14 Lc 8:7, Lc 16:13, Lc 17:26-30, Lc 18:24-25, Lc 21:34, Mt 6:24-25, Mt 13:22, Mc 4:19, 1Tm 6:9-10, 1Tm 6:17, 2Tm 4:10, 1Jn 2:15-17, Lc 13:6-9, Jn 15:6
Réciproques : Jr 4:3, Mc 4:7, Mc 4:18, Lc 10:41, Lc 12:15, Lc 14:18, Lc 18:23, 1Co 6:3, 1Co 7:35, 1Co 15:19, Ga 5:22, 2Tm 2:4, He 12:1, He 13:5
5:15 Lc 6:45, Dt 30:6, Ps 51:10, Jr 31:33, Jr 32:29, Ez 36:26-27, Rm 7:18, Ep 2:8, Jc 1:16-19, 1P 2:1-2, Lc 11:28, Jb 23:11-12, Ps 1:1-3, Ps 119:11, Ps 119:127-129, Pr 3:1, Jr 15:16, Jn 14:15, Jn 14:21-24, Jn 15:10, 1Co 7:19, He 2:1, Jc 1:22-25, 1Jn 2:3, Mt 24:13, Rm 2:7, Rm 6:22, Rm 7:4, Ga 5:22-26, Ph 1:11, Ph 3:13-15, Col 1:6, Col 1:10, He 6:11-12, He 10:36, Jc 1:4, Jc 5:7-8
Réciproques : Lv 18:26, Dt 6:6, Js 24:14, Ne 5:16, Pr 7:1, Ez 3:10, Ez 3:20, Mt 10:22, Mt 13:8, Mt 13:23, Mc 4:8, Mc 4:20, Lc 6:27, Lc 8:8, Lc 8:21, Lc 21:19, Jn 7:17, Jn 15:4, Jn 17:17, Rm 8:25, Rm 10:10, Rm 11:22, Rm 12:12, 2Tm 4:7, He 12:1, 2P 1:6, Ap 2:3
5:16 Lc 11:33, Mt 5:15-16, Mc 4:21-22, Ac 26:18, Ph 2:15-16, Ap 1:20, Ap 2:1, Ap 11:4
5:17 Lc 12:2-3, Ec 12:14, Mt 10:26, 1Co 4:5
Réciproques : Mt 6:4, Mc 4:22, Lc 11:33, Rm 2:16
5:18 Lc 9:44, Dt 32:46-47, Pr 2:2-5, Mc 4:23-24, Mc 13:14, Ac 10:33, Ac 17:11, He 2:1, Jc 1:19-25, 1P 2:1-2, Lc 19:26, Mt 13:12, Mt 25:29, Mc 4:25, Jn 15:2, Lc 12:20-21, Lc 16:2-4, Lc 16:19-25, Mt 7:22-23, 1Co 13:1-3, Pr 14:12, Rm 12:3, 1Co 3:18, 1Co 8:2, 1Co 14:37, Ph 3:4, Jc 1:26
Réciproques : Dt 4:9, Ne 8:3, Jr 17:21, Mt 11:7, Mt 25:8, Mc 4:9, Lc 6:27, Lc 7:50, Lc 10:42, Jn 10:5
5:19 Mt 12:46-50, Mc 3:21, Mc 3:31-35
Réciproques : Jn 7:3
5:20 Mt 13:55-56, Mc 6:3, Jn 7:3-6, Ac 1:14, 1Co 9:5, Ga 1:19
5:21 Lc 11:27-28, Mt 25:40, Mt 25:45, Mt 28:10, Jn 15:14-15, Jn 20:17, 2Co 5:16, 2Co 6:18, He 2:11-13, Lc 8:15, Mt 7:21-26, Mt 17:5, Jn 6:28-29, Jn 13:17, Jc 1:22, 1Jn 2:29, 1Jn 3:22, 1Jn 3:23, 3Jn 1:11
Réciproques : Gn 7:5, Ez 33:31, Mt 12:50, Rm 2:13, Rm 10:17, Ph 4:9, 1Th 2:13
5:22 Mt 8:18, Mt 8:23-27, Mc 4:35-41, Jn 6:1, Mt 14:22, Mc 5:21, Mc 6:45, Mc 8:13
Réciproques : Mc 4:37, Ac 21:1, Ac 27:2
5:23 Ps 44:23, Es 51:9-10, He 4:15, Ps 93:3-4, Ps 107:23-30, Ps 124:2-4, Ps 148:8, Es 54:11, Ac 27:14-20
Réciproques : Ps 107:29, Jr 49:23, Mt 8:24, Mc 4:37
5:24 Ps 69:1-2, Ps 116:3-4, Ps 142:4-5, Lm 3:54-56, Jn 2:2-6, Mt 14:30, 2Co 1:9-10, Ps 65:7, Ps 104:6-9, Ps 107:25-29, Es 50:2, Jr 5:22, Na 1:4, Mc 4:39
Réciproques : Jr 49:23, Jon 1:15, Mt 8:25, Mt 8:26, Mc 4:38, Mc 6:51, Lc 4:39
5:25 Lc 12:28, Mt 6:30, Mt 8:26, Mt 14:31, Mt 17:20, Mc 4:40-41, Jn 11:40, Gn 1:9-10, Js 10:12-14, Jb 38:8-10, Pr 8:29, Pr 30:4
Réciproques : Ps 29:4, Mc 6:51, Lc 9:41, Lc 9:43
5:26 Mt 8:28-34, Mc 5:1-20
5:27 Mc 5:2-5, 1S 19:24, Nb 19:16, Es 65:4
Réciproques : 2Ch 28:15, Dn 4:16, Mt 4:24, Mt 8:28, Lc 8:35, Lc 8:43, Lc 13:11, Ap 18:2
5:28 Lc 4:33-36, Mt 8:29, Mc 1:24-27, Mc 5:6-8, Ac 16:16-18, Lc 8:37-38, Es 27:1, 2P 2:4, 1Jn 3:8, Jc 2:19, Ap 20:1-3, Ap 20:10
Réciproques : 1R 17:18, Jb 21:14, Jr 11:15, Mt 8:34, Mt 12:43, Mt 14:33, Mc 3:11, Mc 5:7, Mc 5:22, Lc 4:7, Lc 4:34, Lc 8:31, Lc 16:23, Ac 16:17, Ac 19:15, Rm 8:15, 1Co 14:25, Ap 18:2
5:29 Mc 5:8, Ac 19:12-16, Lc 9:39, Lc 9:42, Mc 5:3-5, Mc 9:20-26, 2Tm 2:25-26
Réciproques : Jb 2:6, Mt 8:28, Mt 17:18, Mc 9:25, Ac 19:16
5:30 Mt 26:53, Mc 5:9, Lc 8:2, Mt 8:29, Mc 16:9
Réciproques : Mt 8:31
5:31 Lc 8:28, Jb 1:11, Jb 2:5, Ph 2:10-11, Mt 25:41, Ap 9:2, Ap 19:20, Ap 20:2-3, Ap 20:14, Ap 20:15
Réciproques : 2P 2:4, Ap 9:1
5:32 Lv 11:7, Es 65:4, Es 66:3, Mt 8:30-33, Mc 5:11-13, Jb 1:10, Ps 62:11, Jn 19:11, 1Jn 4:4, 1R 22:22, Jb 1:12, Jb 2:6, Ap 20:7
Réciproques : Jb 38:11, Lc 15:15, Jn 13:27
5:33 Jn 8:44, 1P 5:8, Ap 9:11
Réciproques : Lv 11:7, Jb 1:12, Jb 38:11, Mt 8:32, Jn 13:27
5:34 Mt 8:33, Mt 28:11, Mc 5:14, Ac 19:16-17
Réciproques : Jn 17:9
5:35 Es 49:24-25, Es 53:12, He 2:14-15, 1Jn 3:8, Lc 2:46, Lc 10:39, Mc 5:15, Ac 22:3, Lc 8:27, Lc 15:17, Ps 51:10
Réciproques : Gn 28:17, Dt 33:3, 2R 4:38, 2Ch 28:15, Ez 20:1, Mt 11:29, Ac 19:16, 2Tm 1:7, Tt 2:2
5:36 Réciproques : Mc 5:15
5:37 Lc 8:28, Lc 5:8, Dt 5:25, 1S 6:20, 2S 6:8-9, 1R 17:18, Jb 21:14-15, Mt 8:34, Mc 5:17, Ac 16:39, Lc 9:5, Lc 9:56, Lc 10:10-11, Lc 10:16
Réciproques : 1S 16:4, 1S 18:12, Am 7:12, Mt 9:1, Mt 21:17, Mc 1:24, Mc 8:13, Lc 4:34, Lc 4:42, Lc 5:26, Lc 7:16, Lc 8:38, Ac 2:43, Rm 8:15
5:38 Lc 8:28, Lc 8:37, Dt 10:20-21, Ps 27:4, Ps 32:7, Ps 116:12, Ps 116:16, Mc 5:18, Ph 1:23, Ex 12:25-27, Ex 13:8-9, Ex 13:14-16, Ps 71:17-18, Ps 78:3-6, Ps 107:21-22, Ps 107:31, Ps 107:32, Ps 111:2-4, Ps 145:3-12, Es 63:7-13, Mc 5:19-20, Ac 9:13-16, Ga 1:23-24, 1Tm 1:13-16
Réciproques : Gn 24:54, 2R 4:38, Am 7:12, Mt 21:17, Lc 4:42, Jn 1:38, Jn 4:40, Jn 17:15, Ac 3:11
5:39 1Tm 5:8, Lc 17:15-18, Dt 10:21, Ps 66:16, Ps 126:2-3, Dn 4:1-3, Dn 4:34-37, Mc 1:45, Jn 4:29
Réciproques : Gn 24:54, Mc 5:18, Lc 2:17, Jn 17:15
5:40 Mt 9:1, Mc 5:21, Lc 5:1, Lc 19:6, Lc 19:37, Lc 19:38, Lc 19:48, Mc 6:20, Mc 12:37, Jn 5:35, Pr 8:34, Ac 10:33
Réciproques : Jn 4:45, Jn 6:24
5:41 Mt 9:18-25, Mc 5:22-43, Lc 13:14, Ac 13:15, Ac 18:8, Ac 18:17, Lc 5:8, Lc 17:16, Ap 5:8, Mt 8:7-8, Mc 5:23, Jn 4:46-49, Jn 11:21, Ac 9:38
Réciproques : Lc 7:3, Lc 8:49, Lc 9:38, Jn 4:47, Jn 11:32
5:42 Lc 7:12, Gn 44:20-22, Jb 1:18-19, Za 12:10, Jb 4:20, Ps 90:5-8, Ps 103:15-16, Ec 6:12, Ez 24:16, Ez 24:25, Rm 5:12, Lc 8:45, Mc 5:24
Réciproques : Jg 11:34, Mt 9:18, Mc 5:22, Lc 7:2, Lc 7:50, Lc 9:38, Jn 4:46
5:43 Lv 15:25-33, Mt 9:20-22, Mc 5:25, Lc 8:27, Lc 13:11, Lc 13:16, Mc 9:21, Jn 5:5-6, Jn 9:1, Jn 9:21, Ac 3:2, Ac 4:22, Ac 14:8-10, 2Ch 16:12, Ps 108:12, Es 2:22, Es 55:1-3, Mc 5:26, Mc 9:18, Mc 9:22, Jb 13:4
Réciproques : Jr 8:22, Jr 46:11, Mt 9:12, Mc 12:44, Lc 21:4
5:44 Lc 7:38, Dt 22:12, Mc 5:27-28, Mc 6:56, Ac 5:15, Ac 19:12, Lc 13:13, Ex 15:26, Ml 4:2, Mt 8:3, Mt 20:34, Jn 5:13
Réciproques : Nb 15:38, Jr 46:11, Za 8:23, Mt 9:20, Mc 5:25
5:45 Lc 9:13, Mc 5:30-32
Réciproques : Mt 9:21, Mc 5:24, Mc 5:31, Lc 5:1, Lc 6:19, Lc 8:42
5:46 Lc 6:19, 1P 2:9
Réciproques : Mc 5:30, Lc 5:17
5:47 Ps 38:9, Os 5:3, 1S 16:4, Ps 2:11, Es 66:2, Os 13:1, Ha 3:16, Mt 28:8, Mc 5:33, Ac 16:29, 1Co 2:3, 2Co 7:15, Ph 2:12, He 12:28, Lc 17:15-16, Ps 66:16
Réciproques : Ct 2:14
5:48 Mt 9:2, Mt 9:22, Mt 12:20, 2Co 6:18, Lc 7:50, Lc 17:19, Lc 18:42, Mt 8:13, Mc 5:34, Ac 14:9, He 4:2, Ex 4:18, 1S 1:17, 2R 5:19
Réciproques : 1S 25:35, Ct 2:14, Mc 2:5, Lc 8:50
5:49 Lc 8:41-43, Mt 9:23-26, Mc 5:35-43, Lc 7:6, Lc 11:7, Es 7:12, Mc 5:35
Réciproques : Mt 9:18, Lc 18:39, Jn 11:21
5:50 Lc 8:48, Es 50:10, Mc 5:36, Mc 9:23, Mc 11:22-24, Jn 11:25, Jn 11:40, Rm 4:17, Rm 4:20
Réciproques : Gn 18:14
5:51 1R 17:19-23, 2R 4:4-6, 2R 4:34-36, Es 42:2, Mt 6:5-6, Ac 9:40, Lc 6:14, Lc 9:28, Mc 5:37-40, Mc 14:33
Réciproques : Mt 17:1, Lc 8:54
5:52 Gn 23:2, Gn 27:34-35, 2S 18:33, Jr 9:17-21, Ex 24:17, Za 12:10, Mc 5:38-39, Jn 11:4, Jn 11:11-13
Réciproques : 2R 4:32, Lc 7:12, Lc 7:13, 1Th 4:13, Ap 5:5
5:53 Lc 16:14, Jb 12:4, Jb 17:2, Ps 22:7, Es 53:3, Mc 15:44-45, Jn 11:39, Jn 19:33-35
Réciproques : 2R 4:32, 2Ch 30:10, Mc 5:38, Mc 5:40, Lc 6:25, Lc 7:22, 1Th 4:13
5:54 Lc 8:51, Mc 5:40, Jr 31:32, Mt 9:25, Mc 1:31, Mc 5:41, Mc 8:23, Mc 9:27, Lc 7:14-15, Jn 5:21, Jn 5:28, Jn 5:29, Jn 11:43, Ac 9:40, Rm 4:17
Réciproques : 1R 17:22, Mt 8:15, Lc 5:13, Lc 5:24
5:55 1R 17:21-23, Jn 11:44, Lc 24:41-43, Mc 5:43, Jn 11:44
Réciproques : 2R 4:35, Mc 5:41, Lc 5:13, Lc 7:14, Jn 5:21
5:56 Lc 5:14, Mt 8:4, Mt 9:30, Mc 5:42-43
Réciproques : Mt 17:9, Mc 1:43
5:1 Lc 6:13-16, Mt 10:2-5, Mc 3:13-19, Mc 6:7-13, Lc 10:19, Mt 10:1, Mt 16:19, Mc 6:7, Mc 16:17-18, Jn 14:12, Ac 1:8, Ac 3:16, Ac 4:30, Ac 9:34
Réciproques : Nb 27:19, Mt 22:3, Mc 1:27, Mc 3:14, Lc 9:6, Lc 9:40, Lc 10:2, Lc 10:17, Lc 14:17, Ac 16:18, Ac 28:8
5:2 Lc 10:1, Lc 10:9, Lc 10:11, Lc 16:16, Mt 3:2, Mt 10:7-8, Mt 13:19, Mt 24:14, Mc 1:14-15, Mc 6:12, Mc 16:15, He 2:3-4
Réciproques : Mt 4:17, Mt 10:5, Mt 12:28, Lc 6:13, Lc 9:6, Ac 8:12, 1Co 12:9
5:3 Lc 10:4-12, Lc 12:22, Lc 22:35, Ps 37:3, Mt 10:9-10, Mc 6:8-9, 2Tm 2:4, Lc 3:11, Lc 5:29, Lc 12:28
Réciproques : Js 9:11, 2R 4:13
5:4 Lc 10:5-8, Mt 10:11, Mc 6:10, Ac 16:15
Réciproques : Lc 10:7
5:5 Lc 9:48, Lc 10:10-12, Lc 10:16, Mt 10:14-15, Mc 6:11, Mc 9:37, Ac 13:51, Ac 18:6, Lc 9:53-56, Ne 5:13, Lc 5:14, Mt 10:18
Réciproques : Mc 13:9, Lc 8:37, Ac 16:15, Ph 2:29
5:6 Lc 9:1-2, Mc 6:12-13, Mc 16:20, Ac 4:30, Ac 5:15
Réciproques : Mt 10:7, Jc 5:16, 1P 1:12
5:7 Jb 18:11-12, Ps 73:19, Mt 14:1-12, Mc 6:14-28, Lc 21:25, Es 22:5, Mi 7:4
Réciproques : Mc 8:28, Lc 3:1, Lc 8:3, Lc 9:9, Lc 9:19, Lc 13:32, Lc 19:3, Lc 23:8, Jn 3:24, Ap 20:4
5:8 Lc 9:19, Mt 17:10, Mc 6:15, Mc 8:28, Jn 1:21
5:9 Lc 9:7, Lc 13:31-32, Lc 23:8
Réciproques : 2R 8:4, Mt 14:10, Mt 21:10, Mc 6:16, Ap 20:4
5:10 Lc 10:17, Za 1:10, Mc 6:30, He 13:17, Mt 14:13, Mc 2:7, Mc 6:31-32, Mt 11:21, Mc 6:45, Jn 1:44
Réciproques : Mt 10:2, Mc 8:22, Lc 10:13, Lc 14:21, Jn 6:1
5:11 Mt 14:14, Mc 6:33-34, Rm 10:14, Rm 10:17, Es 61:1, Jn 4:34, Jn 6:37, Rm 15:3, 2Tm 4:2, Lc 8:1, Lc 8:10, Mt 21:31, Mt 21:43, Ac 28:31, Lc 1:53, Lc 5:31, He 4:16
Réciproques : Mt 4:23, Mt 9:12, Ac 5:16
5:12 Mt 14:15-21, Mc 6:35, Mc 6:36-44, Jn 6:1, Jn 6:5-15, Mt 15:23, Mt 15:32, Ps 78:19-20, Ez 34:25, Os 13:5
Réciproques : Mc 5:31, Mc 8:19
5:13 2R 4:42-43, Mt 14:16-17, Mc 6:37-38, Jn 6:5-9, Nb 11:21-23, Pr 11:24-25
Réciproques : 2R 4:38, Mt 15:33, Mt 16:9, Mc 8:5, Lc 8:45, Jn 4:8, Jn 6:1, Jn 6:9
5:14 Mc 6:39-40, Mc 8:6, 1Co 14:40
Réciproques : Mt 14:19, Mt 15:35, Jn 6:10
5:15 Réciproques : Mc 6:40, Mc 8:6
5:16 Ps 121:1-2, Mt 14:19, Mc 7:34, Lc 22:19, Lc 24:30, Mt 15:36, Jn 6:11, Jn 6:23, Ac 27:35, Rm 14:6, 1Co 10:30, 1Co 11:24, 1Tm 4:4-5
Réciproques : Mc 6:41, Lc 22:17
5:17 Ps 37:16, Pr 13:25, Mt 14:20-21, Mt 15:37-38, Mc 6:42-44, Mc 8:8-9, Ps 107:9, 2R 4:44, Mt 16:9-10, Mc 8:19-20, Jn 6:11-13, Ph 4:18-19
Réciproques : 2R 4:43, Ps 146:7, Jn 6:12
5:18 Lc 11:1, Lc 22:39-41, Mt 26:36, Mt 16:13-14, Mc 8:27-30
Réciproques : Lc 9:28
5:19 Lc 9:7-8, Ml 4:5, Mt 14:2, Jn 1:21, Jn 1:25, Mc 6:15, Jn 7:40, Jn 9:17
Réciproques : Mt 16:14, Mc 8:27, Mc 9:4, Lc 7:16, Lc 9:30
5:20 Mt 5:47, Mt 16:15, Mt 22:42, Lc 22:67, Mt 16:16-17, Mt 26:63, Mc 8:29, Mc 14:61, Jn 1:41, Jn 1:49, Jn 4:29, Jn 4:42, Jn 6:69, Jn 7:41, Jn 11:27, Jn 20:31, Ac 8:37, Ac 9:22, Ac 17:3, 1Jn 5:1
Réciproques : Mc 8:27
5:21 Mt 16:20, Mt 17:9, Mc 8:31
Réciproques : Mt 17:12, Mc 8:30
5:22 Lc 9:44, Lc 18:31-34, Lc 24:7, Lc 24:26, Gn 3:15, Ps 22:1-31, Ps 69:1-36, Es 53:1-12, Dn 9:26, Za 13:7, Mt 16:21, Mt 17:12, Mt 17:22, Mc 8:31, Mc 9:31, Mc 10:33-34, Ac 4:25-28, Ac 13:27-29, 1Co 15:4, 1P 1:11
Réciproques : Es 53:3, Mt 17:9, Mt 27:63, Lc 9:31, Lc 17:25, Lc 24:6, Lc 24:44, Jn 12:48, Jn 21:19, Ac 4:27
5:23 Lc 14:26-27, Mt 10:38-39, Mt 16:22-25, Mc 8:34-38, Jn 12:25-26, Rm 8:13, Col 3:5, 2Tm 3:12, Tt 2:12, 1Co 15:30-31
Réciproques : 2R 6:19, Mt 13:21, Mt 16:24, Mt 19:21, Mc 10:21, Lc 18:22, Lc 23:26, Jn 10:27, Jn 19:17, Ga 1:16, 1P 2:21
5:24 Lc 17:33, Ac 20:23-24, He 11:35, Ap 2:10, Ap 12:11
Réciproques : Est 4:16, Ec 3:6, Mt 5:11, Mt 5:29, Mt 10:38, Mt 18:9, Mc 8:35, Jn 12:25, Ac 27:19
5:25 Lc 4:5-7, Lc 12:19-21, Lc 16:24-25, Ps 49:6-8, Mt 16:26, Mc 8:36, Mc 9:43-48, Ac 1:18, Ac 1:25, 2P 2:15-17, Ap 18:7-8, Mt 13:48, Mt 13:50, 1Co 9:27
Réciproques : Jb 27:8, Ec 3:6, Mt 5:29, Mt 18:9, Lc 17:33, Ac 27:19, 1Co 15:32
5:26 Lc 12:8-9, Ps 22:6-8, Es 53:3, Mt 10:32-33, Mc 8:38, Jn 5:44, Jn 12:43, Rm 1:16, 2Co 12:10, Ga 6:14, 2Tm 1:12, 2Tm 2:12, He 11:26, He 13:13, 1P 4:14-16, Ap 3:5, Lc 13:25-27, Mt 7:22-23, Ap 21:8, Dn 7:10, Mt 16:27, Mt 24:30-31, Mt 25:31, Mt 26:64, 2Th 1:8-10, Jud 1:14, Ap 1:7, Ap 20:11
Réciproques : Gn 2:25, Ps 24:10, Ct 8:1, Mt 13:12, Jn 12:48, 2Tm 1:8, He 2:11
5:27 Mt 16:28, Mc 9:1, Jn 14:2, Jn 16:7, Jn 21:22-23, Lc 2:26, Jn 8:51-52, Jn 8:59, He 2:9, Lc 22:18, Mc 14:25
Réciproques : Lc 21:3
5:28 Mt 17:1-13, Mc 9:2-13, Lc 8:51, Mt 26:37-39, Mc 14:33-36, 2Co 13:1, Lc 9:18, Lc 6:12, Ps 109:4, Mc 1:35, Mc 6:46, He 5:7
Réciproques : Lc 3:21, Lc 11:1, Jn 6:3, Jn 20:26, 2P 1:16
5:29 Ex 34:29-35, Es 33:17, Es 53:2, Mt 17:2, Mc 9:2-3, Jn 1:14, Ac 6:15, Ph 3:7-8, 2P 1:16-18, Ap 1:13-16, Ap 20:11
Réciproques : Jg 13:6, Dn 10:6, Lc 3:21, 2Co 3:7, Ph 2:8
5:30 Lc 24:27, Lc 24:44, Mt 17:3-4, Mc 9:4-6, Jn 1:17, Rm 3:21-23, 2Co 3:7-11, He 3:3-6, Lc 9:19, Lc 1:17, Jc 5:17-18
Réciproques : 1R 17:1, Ml 4:5, Mt 5:32, Ac 3:22, Ac 7:37, Ap 17:1
5:31 2Co 3:18, Ph 3:21, Col 3:4, 1P 5:10, Lc 9:22, Lc 13:32-34, Jn 1:29, 1Co 1:23-24, 1P 1:11-12, Ap 5:6-12, Ap 7:14
Réciproques : Mt 16:21, Mt 17:3, Mc 9:4, Mc 14:37, Jn 19:28, Ac 7:37
5:32 Lc 22:45-46, Dn 8:18, Dn 10:9, Mt 26:40-43, Ex 33:18-23, Es 60:1-3, Es 60:19, Jn 1:14, Jn 17:24, 2P 1:16, 1Jn 3:2, Ap 22:4-5
Réciproques : Ct 5:2, Za 4:1, Mt 26:43, Mc 14:37
5:33 Ps 4:6-7, Ps 27:4, Ps 63:2-5, Ps 73:28, Jn 14:8, 2Co 4:6, Mt 17:14, Mc 9:5-6, Mc 10:38
Réciproques : 1R 17:1, Mt 7:13, Mt 17:3, Mt 17:4
5:34 Ex 14:19-20, Ex 40:34-38, Ps 18:9-11, Es 19:1, Mt 17:5-7, Mc 9:7-8, Jg 6:22, Jg 13:22, Dn 10:8, Ap 1:17
Réciproques : Ex 19:9, Ex 34:5, Nb 11:25, Lc 3:22, 2P 1:17
5:35 Lc 3:22, Mt 3:17, Jn 3:16, Jn 3:35, Jn 3:36, 2P 1:17-18, Dt 18:18-19, Es 55:3-4, Jn 5:22-24, Ac 3:22-23, He 2:3, He 3:7-8, He 3:15, He 5:9, He 12:25-26
Réciproques : Ex 19:9, Ex 34:5, Nb 11:25, Dt 18:15, 1Ch 17:13, Mt 5:32, Mt 12:18, Mt 17:5, Mc 1:11, Mc 12:6, Lc 11:31, Lc 20:13, Jn 6:27, Ac 7:37
5:36 Ec 3:7, Mt 17:9, Mc 9:6, Mc 9:10
Réciproques : Mt 16:20, Mt 17:8, Mc 9:8
Notes de la Bible Annotée Neuchâtel
A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informationsLuc 5
- 5.36 Or il leur disait aussi une parabole : Il n'y a personne qui déchirant une pièce d'un habit neuf la mette à un vieil habit ; autrement, d'un côté il déchire le neuf, et d'autre part, la pièce prise du neuf ne s'accorde pas avec le vieux. Le texte reçu omet : déchirant de.
La traduction est dès lors : "Personne ne met une pièce d'un habit neuf à un vieil habit."
Cette leçon a au fond le même sens, mais elle indique moins clairement qu'il faut déchirer l'habit neuf pour se procurer la pièce.
Matthieu et Marc disent : "une pièce de drap neuf."
De ce procédé résulteraient deux maux : d'abord on déchire le neuf ; ensuite cette pièce prise du neuf ne s'accorde pas avec le vieux, elle fait avec lui une disparate désagréable à la vue.
Matthieu et Marc énoncent un autre inconvénient : "La pièce neuve emporte une partie de l'habit et la déchirure en devient pire."
Voir, sur le sens de cette parabole et de la suivante,Matthieu 9.16,17
, notes. - 5.38 Mais du vin nouveau doit être mis dans des outres neuves. Le texte reçu avec A, C, D, ajoute : et tous deux se conservent. Ces mots ont été empruntés à Matthieu.
- 5.39 Et il n'y a personne, qui, buvant du vieux, désire aussitôt du nouveau ; car il dit : Le vieux est bon. Cette troisième parabole, particulière à Luc, ne parait pas, au premier abord, être en harmonie d'idées avec les deux précédentes.
Aussi manque-t-elle dans D, et l'Itala. B. C omettent : aussitôt, mais c'est le mot essentiel de la parabole. Le texte reçu porte "le vieux est meilleur," au lieu de "est bon." C'est apparemment une correction des copistes.
- Mais quel est le sens de cette nouvelle comparaison, et quel est son rapport avec les deux précédentes ? Littéralement, le sens est bien simple. Tout le monde préfère le vin vieux, qui est plus doux, meilleur, au vin nouveau qui est plus fort, mais d'un goût plus acerbe.
Le sens spirituel doit ressortir desversets 36,37
; la vie nouvelle que Jésus apporte dans les âmes et dans le monde est incompatible avec les vieilles institutions théocratiques et avec la vieille nature humaine ; il faut que tout soit renouvelé pour la recevoir et la supporter, ou plutôt c'est elle-même qui fait toutes choses nouvelles.
Mais il n'est pas naturel de s'attendre à ce que des hommes tels que les disciples de Jean et ceux des pharisiens, (verset 33
) habitués aux formes et à l'esprit de l'ancienne alliance, y renoncent aussitôt, pour embrasser la vie nouvelle qui leur est présentée. L'habitude, les préjugés, et la pente naturelle de leurs cœurs leur font dire : L'ancienne religion est bonne.
Ainsi Jésus avec beaucoup d'indulgence adoucit ce qu'il y a d'absolu dans les deux premières paraboles, ou du moins exprime la pensée qu'il faut supporter avec patience ceux qui ne peuvent se déprendre tout à coup de leurs vieilles convictions judaïques pour embrasser l'Evangile.
On reconnaît bien là la charité du Maître qui "ne brise pas le roseau froissé et n'éteint pas le lumignon fumant." Cette miséricorde se comprend d'autant mieux ici, qu'elle s'exerçait surtout à l'égard des disciples de Jean-Baptiste qui, selon Matthieu, (Matthieu 9.14
) avaient soulevé la question des jeûnes, occasion de tout ce discours. - 6.1 Or il arriva, au sabbat second-premier, qu'il passait au travers des blés ; et ses disciples arrachaient les épis, et, les froissant entre leurs mains, ils les mangeaient. Chapitre 6.
1 à11 Deux violations du sabbat.
ComparerMatthieu 12.1-8
, notes, etMarc 2.23-28
, notes.
Ce mot étrange : sabbat second-premier, ne se retrouvant nulle part ni dans l'Ancien ni dans le Nouveau Testament, ni dans la littérature classique, reste à peu prés inintelligible.
Toutes les explications qu'on s'est efforcé d'en donner, depuis les Pères de l'Eglise jusqu'à nos jours, ne reposent que sur des hypothèses sans preuves historiques.
On peut voir plusieurs de ces tentatives d'explication dans le Commentaire de M. Godet sur ce passage, ou dans celui de Meyer, qui n'en expose pas moins de dix, sans en accepter aucune.
La plus vraisemblable, due à Scaliger, est exposée ainsi par de Wette, qui parait l'adopter : "Le premier sabbat après le second jour de la Pâque. Depuis ce second jour jusqu'à la Pentecôte, on comptait, d'aprèsLévitique 23.15
, sept sabbats, dont le premier serait celui que Luc mentionne. Ce temps convient au récit, car la moisson mûrissait à cette époque, et c'était au second jour de Pâque qu'on en offrait les prémices."
Mais cette interprétation, assez obscure en elle-même, est une pure supposition. Il en est une autre citée par M. Godet, et qui a du moins le mérite de la simplicité et de la clarté : l'année civile chez les Juifs commençait en automne (au mois de tischri), l'année religieuse au printemps (au mois de nisan) ; il y avait ainsi chaque année deux premiers sabbats, l'un inaugurant l'année civile, l'autre inaugurant l'année religieuse.
On aurait appelé ce dernier second-premier.
Weiss objecte à toutes ces explications que si le terme de sabbat second-premier avait été un terme consacré, usuel, comme le supposerai le fait que Luc l'emploie sans l'expliquer à ses lecteurs, il serait étrange qu'il ne se rencontrât ni dans les Septante, ni dans Philon, ni dans Josèphe, ni dans le Talmud.
Cette objection n'est pas sans valeur, et elle a poussé maint interprète à chercher l'origine de ce terme dans une incorrection du texte. On a pensé que Luc, ayant à raconter deux faits qui s'étaient passés en deux sabbats successifs, (verset 6
) avait pu écrire ici : au premier sabbat, et que quelque copiste inintelligent, se souvenant du sabbat mentionné, (Luc 4.31
) aurait écrit en marge le mot second, qui aurait ensuite passé dans le texte.
Le mot second-premier manque, en effet, dans Sin., B, plusieurs versions Cependant Tischendorf lui-même le conserve. - 6.3 Et Jésus, répondant, leur dit : N'avez-vous pas même lu ce que fit David, quand il eut faim, lui et ceux qui étaient avec lui ?
1Samuel 21
.
- Pas même lu ! Il y a, dans ce terme, une ironie que Marc rend par une expression semblable : "N'avez vous jamais lu ?" - 6.4 Comment il entra dans la maison de Dieu, et prit les pains de proposition, et en mangea, et en donna aussi à ceux qui étaient avec lui, bien qu'il ne soit permis qu'aux seuls sacrificateurs d'en manger ? Voir, sur cette réponse de Jésus,
Matthieu 12.4
, note, et sur sa valeur comme argumentation,Marc 2.26
, note.
- D'après Matthieu, (Matthieu 12.5
et suivants) Jésus ajoute ici d'autres raisons qui devaient justifier pleinement ses disciples. - 6.5 Et il leur disait : Le fils de l'homme est maître même du sabbat. Voir, sur cette parole,
Matthieu 12.8
, note, etMarc 2.28
, note.
- Il faut remarquer ce verbe à l'imparfait : Et il leur disait indiquant une pensée nouvelle et importante, qui s'ajoute aux précédentes.
- Dans D, on lit à la suite duverset 4
"Le même jour, Jésus, voyant quelqu'un qui travaillait pendant le sabbat, lui dit : O homme ! si tu sais ce que tu fais, tu es heureux ; mais si tu ne le sais pas, tu es maudit et transgresseur de la loi."
Ces paroles ne sont pas authentiques et le fait qu'elles rapportent n'est guère vraisemblable ; un homme qui aurait travaillé publiquement eût été arrêté et puni ; et il n'est pas probable que Jésus eût approuvé une infraction directe au commandement mosaïque, même si celui qui s'en rendait coupable avait su ce qu'il faisait, c'est-à-dire s'il s'était élevé, par une vraie spiritualité, au-dessus de la lettre de la loi et jusqu'à la liberté chrétienne. - 6.6 Or, il arriva, un autre sabbat, qu'il entra dans la synagogue, et qu'il enseignait ; et il y avait là un homme, et sa main droite était sèche. Voir, sur ce second récit,
Matthieu 12 ; 9-14
, notes, et surtout MarcMatthieu 3.1-6
, notes.
C'est ce dernier évangéliste qui dépeint la scène de la manière la plus vive et la plus complète.
Le texte reçu avec A, majuscules, porte : il arriva aussi. - 6.7 Or les scribes et les pharisiens l'observaient pour voir s'il guérissait le jour du sabbat, afin de trouver de quoi l'accuser. Le pronom le devant observaient est omis par A, majuscules Son authenticité parait garantie par Sin., B. D, etc.
- Le texte grec dans Sin., A, D, etc., a le verbe au présent : "pour voir s'il guérit."
L'idée est que les adversaires voulaient voir si Jésus avait en général l'habitude de guérir au jour du sabbat, ce qui eût été plus grave. B et la plupart des majuscules portent le verbe au futur : s'il guérira, ne se rapportant qu'au cas actuel.
- Le texte reçu avec A, majuscules porte : trouver un sujet d'accusation. Les autres : trouver à l'accuser (infinitif). - 6.9 Jésus donc leur dit : Je vous demande s'il est permis, les jours de sabbat, de faire du bien ou de faire du mal ; de sauver une vie ou de la perdre. Le texte reçu avec quelques minusc. porte : "Je vous demanderai quelque chose : Est-il permis ? etc. ;" A et quelques majuscules ont : "Je vous demanderai : Qu'est-ce qui est permis ?" Dans le vrai texte, la question est plus simple.
Voir, sur ces dernières paroles,Marc 3.4
, note.
D'après cet évangéliste, Jésus dit : "de sauver une vie, ou de la tuer." Ce dernier terme, si énergique, se trouve également dans plusieurs documents du texte de Luc : A, majuscules, versions.
La leçon du texte reçu : perdre ou faire périr est autorisée par Sin., B, D, l'Itala et d'autres versions. - 6.10 Et ayant porté ses regards tout autour sur eux tous, il lui dit : Etends ta main. Et il le fit, et sa main fut guérie. Grec : fut rétablie.
Le texte reçu ajoute : saine comme l'autre.
Il peut y avoir quelque doute sur les mots : comme l'autre, omis seulement par Sin., B, mais l'épithète saine est sûrement inauthentique. Les deux expressions paraissent empruntées à Matthieu. - 6.11 Mais eux furent remplis de fureur, et ils s'entretenaient ensemble de ce qu'ils pourraient faire à Jésus. Grec : remplis de démence, de folie.
La fureur et la haine leur ôtent le bon sens. Et la cause en est une manifestation éclatante de la puissance et de l'amour du Sauveur. Ils croient n'obéir qu'à leur zèle pour la loi de Dieu, mais ce zèle s'est corrompu et changé en passion.
Matthieu dit : "Ils tinrent conseil contre lui, afin de le faire périr." Marc ajoute : "Ils tinrent conseil avec les hérodiens." - 6.12 Or il arriva en ces jours-là, qu'il s'en alla sur la montagne pour prier ; et il passa toute la nuit à prier Dieu. L'apogée du ministère galiléen
Jésus proclame le royaume de Dieu
12 à 19 Choix des douze apôtres. Guérisons.
Ces mots : en ces jours-là, se rapportent à ce qui précède immédiatement.
D'une part, Jésus était parvenu au faite de son activité et de sa puissance divine. (versets 17,18
; comparezLuc 7
tout entier.)
D'autre part, la haine de ses adversaires et leurs desseins meurtriers hâtaient la crise qu'il prévoyait déjà comme inévitable.
Dans ces graves circonstances, il va choisir parmi ses disciples les douze apôtres et les établir comme ses témoins et ses ambassadeurs, (Actes 1.8 ; 2Corinthiens 5.20
) chargés de continuer après lui son œuvre dans le monde.
Il se prépare à cet acte solennel par la prière dans un lieu écarté. Il (grec) sortit dans la montagne (Marc 3.13
, note) pour prier ; et là (grec) il était passant la nuit, ou veillant la nuit, dans la prière de Dieu.
Nous avons vu (Luc 5.16
, note) combien notre évangéliste raconte fréquemment que Jésus se retirait dans la solitude pour prier. Mais ici on sent qu'il donne à la mention de ce fait une importance particulière ; les termes qu'il emploie sont solennels, inusités. Celui-ci : passer la nuit en veillant dans la prière, ne se trouve pas ailleurs, non plus que cet autre : la prière de Dieu, qui indique un état de recueillement et de supplication intense dans la communion de Dieu.
Le mot que nous rendons par prière signifie aussi le lieu où l'on prie, (Actes 16.13,16
) une maison de prière ; et c'est ainsi que quelques interprètes ont voulu l'entendre dans notre passage. Ce sens serait beau : Jésus aurait fait de la solitude de la montagne une maison de Dieu où l'on prie, (Genèse 28.17
) et où il aurait passé toute la nuit. Mais le premier sens indiqué est plus probable. - 6.13 Et quand le jour fut venu, il appela à lui ses disciples, et il en choisit douze d'entre eux, qu'il nomma aussi apôtres ; Comparer, sur cette élection des douze,
Matthieu 10.2-4
, notes, et MarcMarc 3.3-15
, notes.
Luc ajoute seul que Jésus leur donna le beau titre d'apôtres, envoyés auprès de notre humanité pour continuer son œuvre par la prédication de l'Evangile.
L'expression employée n'implique pas qu'il le leur donna à ce moment même. (Comparerverset 14
: Simon qu'il nomma Pierre.) Mais cela parait naturel. - 6.14 Simon qu'il nomma aussi Pierre et André son frère, et Jacques et Jean et Philippe et Barthélemi ; Pierre, en hébreu Céphas. (
Jean 1.43
, note ;Matthieu 16.18
, note.)
Aussi, celui que l'on connaît sous ce nom.
- Voir, sur cette liste des apôtres,Matthieu 10.4
, note et comparezMarc 3.16-19 ; Actes 1.13
- 6.15 et Matthieu et Thomas et Jacques, fils d'Alphée, et Simon appelé le Zélote, Voir, sur ce nom de Zélote que Luc seul emploie, ici et
Actes 1.13
, la note surMatthieu 10.4
. - 6.16 et Jude, fils de Jacques, et Judas Iscariot, qui devint traître. Le nom de Jude, fils de Jacques, est propre à Luc. L'existence d'un apôtre de ce nom est confirmée par
Jean 14.22
. (ComparerMatthieu 10.3,4
, note.)
On a traduit parfois frère de Jacques, mais cela est contraire au texte.
Les évangélistes n'omettent jamais de rappeler que Judas trahit ou livra son Maître ; mais ce passage est le seul où le nom odieux de traître lui soit donné.
- Il faut remarquer encore que Matthieu, dans sa liste des apôtres, les nomme deux par deux : Pierre et André, Jacques et Jean, etc. Ce groupement répondait à la réalité historique, chaque paire ainsi réunie était liée en effet, soit par des liens de parenté, soit d'une autre manière. Le texte reçu a voulu imiter cette division dans notre évangile ; mais, selon le vrai texte, tous les noms sont liés les uns aux autres par la même particule : Pierre et André et Jacques et Jean, etc. - 6.17 Et étant descendu avec eux, il s'arrêta sur un plateau, et il y avait là une foule nombreuse de ses disciples et une grande multitude de peuple de toute la Judée et de Jérusalem, et du littoral de Tyr et de Sidon, qui étaient venus pour l'entendre et pour être guéris de leurs maladies ; Grec : un lieu plain, ou en plaine.
Ce mot ne désigne point la plaine par opposition à la montagne, mais bien un plateau situé sur le penchant de la montagne, par opposition au sommet, d'où Jésus descendait.
C'est ce que montre clairement le terme choisi : il s'arrêta sur un plateau. Ce mot ne serait point approprié à l'idée, si Jésus était réellement descendu jusque dans la plaine.
Ainsi disparaît la prétendue contradiction entre Matthieu et Luc, d'où l'on a voulu conclure que les deux évangélistes ne rapportaient pas le même discours. (VoirMatthieu 5.1
, note.) - 6.19 ? Et toute la foule cherchait à le toucher, parce qu'une puissance sortait de lui et les guérissait tous. Quel auditoire se trouve là réuni pour entendre le discours de Jésus ! Une foule nombreuse (Sin., B) de ses disciples, c'est-à-dire de ceux qui s'assemblaient fréquemment autour de lui pour l'entendre, une grande multitude de peuple, accourue de toutes les contrées environnantes, soit pour l'entendre, soit pour être guéris de leurs maladies ; plusieurs de ces malheureux qui étaient en proie à la puissance des ténèbres : et ils étaient guéris.
Ceux même qui ne pouvaient pas attirer sur eux l'attention du Sauveur, au milieu de cette foule, cherchaient à le toucher, et ils éprouvaient qu'une puissance divine sortait de lui et les guérissait tous.
(ComparerMarc 5.28,29 ; Luc 5.17 ; Matthieu 14.36
, et, en général, sur le grand nombre de guérisons opérées par le Sauveur,Marc 1.34
, note.) - 6.20 Et lui, levant les yeux sur ses disciples, disait : Heureux vous pauvres, parce que à vous est le royaume de Dieu ! 20 à 49 Le discours sur la montagne.
Matthieu et Luc marquent, chacun à sa manière, avec une certaine solennité, ce moment où Jésus commence un discours prolongé, Matthieu dit : "Et ouvrant la bouche, il les enseignait en disant ;" Luc : "Et lui, levant ses yeux sur ses disciples, disait".
L'un et l'autre font ainsi attendre une instruction importante du Sauveur. La situation, d'ailleurs, l'exigeait. Jésus, parvenu au faite de son activité messianique, entouré de foules immenses attirées auprès de lui par son enseignement et ses miracles, pouvait-il ne pas saisir une telle occasion de les initier plus complètement à la vérité divine qu'il était venu révéler ?
Ce discours a donc été réellement prononcé par Jésus. Il n'est pas une composition de Matthieu et de Luc, dans laquelle chacun d'eux aurait fait entrer des enseignements donnés par Jésus en diverses occasions.
ComparerMatthieu 5.2
, note, au sujet de certains éléments du discours que Luc place dans des situations différentes. (Luc 11.9-13 ; 12.22-34,58,59 ; 13.24 ; 16.17,18
)
Pour expliquer ces divergences, il faut admettre que nos évangélistes nous ont conservé les rédactions du discours sur la montagne qui avaient cours dans leurs milieux respectifs.
Matthieu a recueilli la relation qui s'était formée dans les églises judéo-chrétiennes, Luc celle des églises de la gentilité. Et chacune de ces relations répond à la tendance de l'évangile qui la renferme.
Celle de Matthieu appuie sur la "justice," elle expose la polémique de Jésus contre l'interprétation que les pharisiens donnaient de la loi et contre leurs pratiques religieuses : (Luc 5.17-6.18
) elle convient à l'évangile destiné aux Hébreux.
La relation de Luc présente la charité comme la disposition essentielle de ceux qui font partie du royaume de Dieu : elle s'accorde admirablement avec l'évangile universaliste, l'évangile de la grâce. L'accord de ces relations avec le but des écrits qui nous les ont transmises ne doit pas cependant nous amener à cette conclusion que les évangélistes les auraient composées de leur chef, en façonnant à leur guise une rédaction première. Elles sont bien plutôt le produit inconscient des milieux dans lesquels les paroles du Sauveur s'étaient conservées par tradition orale d'abord.
Cette explication laisse aux auteurs de nos évangiles le caractère de témoins fidèles et respectueux, qu'ils revendiquent, et elle dispense les interprètes de se livrer à des recherches aussi vaines que subtiles pour reconstituer le discours original dans sa teneur exacte. Elle permet aussi d'écarter une opinion qui remonte aux Pères de l'Eglise et d'après laquelle nous aurions deux discours différents dans nos deux évangiles.
Ceux qui défendent ce point de vue se fondent, d'abord, sur leverset 17
mal compris, admettant que, dans Luc, nous avons un discours de la plaine et dans Matthieu un autre, prononcé sur la montagne ; ensuite, sur les notables différences des deux rédactions.
Mais nous avons vu (verset 17
, note) que le premier de ces arguments repose sur une erreur ; et, quant au second, il est largement contrebalancé par les parties communes aux deux discours. Peuton admettre, en effet, que Jésus aurait répété deux fois de suite une instruction qui commence par les béatitudes, qui se poursuit par des enseignements à peu près identiques et se termine par la même parabole ?
On prétend que l'un des discours (Luc) était surtout destiné aux disciples de Jésus, l'autre (Matthieu) à tout le peuple. Mais cette idée n'est justifiée ni par nos deux récits ni par le contenu des discours. Luc (verset 20
) dit que Jésus lève les yeux sur ses disciples au moment de prendre la parole, mais il est évident qu'il entend par ce terme tous ceux qui s'étaient assemblés autour de Jésus pour l'écouter. (verset 17
) Le Sauveur voulait leur faire du bien à tous, quel que fût le degré de leur développement moral, et jamais il ne professa, à la manière des philosophes, une doctrine ésotérique, destinée aux seuls initiés. - 6.21 Heureux vous qui avez faim maintenant, parce que vous serez rassasiés ! Heureux vous qui pleurez maintenant, parce que vous serez dans la joie ! Voir, sur ces deux premières paroles,
Matthieu 5.3,6
, notes.
D'après le premier évangile, Jésus dit : "pauvres en esprit" et parle d'une "faim et d'une soif de la justice."
Ces mots indiquent clairement qu'il s'agit d'une pauvreté spirituelle à laquelle Jésus promet des biens qui ne sont pas de ce monde. Il déclare heureux ceux qui ressentent cette pauvreté-là, parce qu'ils éprouvent le besoin de sa grâce.
En désignant de la sorte ceux qui sont qualifiés pour être admis dans le royaume de Dieu, il révèle toute la spiritualité de ce royaume qui, disait-il, "est au dedans de vous." (Luc 17.21
)
Ce caractère spirituel est moins apparent dans la rédaction que Luc nous a conservée des béatitudes. En effet, quand Jésus, d'après Luc, déclare heureux les pauvres, ceux qui ont faim, ceux qui pleurent ; et que, d'autre part, il prononce un malheur sur les riches, sur ceux qui jouissent des prospérités de la terre, il a l'air de dire que la pauvreté et la souffrance sont par elles-mêmes des titres au royaume de Dieu, et que la possession des biens et des joies de cette vie est en soi un malheur, et presque une malédiction.
Cette interprétation paraît autorisée encore par ce mot maintenant, ici-bas, qui oppose la condition terrestre actuelle à la vie à venir. Elle semble conforme à d'autres enseignements de notre évangile, comme la parabole du mauvais riche et de Lazare (Luc 16.19
et suivants) Mais un examen plus attentif montre qu'une telle conception n'est certainement pas dans la pensée du Sauveur, ni dans celle de notre évangéliste.
Les béatitudes telles que Luc nous les a conservées, ne diffèrent pas d'une manière essentielle de celles de Matthieu. Elles doivent être interprétées à la lumière de ces dernières. Elles revêtent une forme abrégée, parce qu'elles sont des paroles adressées directement aux auditeurs spéciaux que Jésus avait devant lui sur la montagne. Ceux-ci, quelle que fût leur position matérielle, étaient venus à lui pressés par les besoins de leur âme et le désir d'un secours d'en haut. Le Maître répond à leurs aspirations.
D'ailleurs il ne faut pas oublier que la pauvreté et la souffrance, sans donner encore aucun droit aux glorieuses promesses de l'Evangile, sont très souvent dans la main de Dieu un moyen d'éclairer, d'humilier les âmes, de les déprendre de l'idolâtrie des choses visibles, pour les faire soupirer après les biens éternels ; et que d'autre part, les richesses, les prospérités et les joies de la terre exercent sur les âmes une influence fatale, qui les aveugle sur leurs vrais intérêts et les endurcit.
C'est pourquoi Jésus peut prononcer un quadruple malheur ! sur ceux qui possèdent des richesses. (ComparerJacques 2.5 ; 5.1
et suivants) Mais encore ici, il ne s'adresse pas à tous les riches, pris d'une manière abstraite.
Grec : vous rirez, comme auverset 25
. Le rire est l'expression de la joie, (Psaumes 126.2
) comme les pleurs sont l'expression de la tristesse. Matthieu, suivant de plus près les gradations de la pensée du Sauveur, déclare "heureux ceux qui pleurent, parce qu'ils seront consolés." (Matthieu 5.4
, note.) - 6.22 Vous serez heureux quand les hommes vous haïront, et quand ils vous excluront et vous injurieront et rejetteront votre nom comme mauvais, à cause du fils de l'homme.
Matthieu 5.11
, note.
Il y a une gradation dans tous ces actes qui procèdent de la haine. Ils vous excluront de leurs sociétés, de leurs synagogues, de leurs églises, même bien souvent de vos droits civils. (Jean 9.22,34 ; 12.42 ; 16.2
)
Rejeter le nom de quelqu'un comme mauvais, c'est mépriser ce nom au point de ne vouloir pas même le prononcer, comme s'il était le résumé de tout ce qu'il y a de plus méchant.
Ce nom est suivant les uns le nom individuel du croyant, suivant d'autres la désignation collective des disciples comme Nazaréens ou chrétiens. (Jacques 2.7
) Le premier sens est plus naturel dans notre contexte.
- Et tout cela, à cause du fils de l'homme ! (Matthieu dit plus simplement et plus directement : à cause de moi.)
C'est lui qui est l'objet de toute cette haine, parce qu'il est le témoin vivant de la vérité. Et voilà pourquoi il déclare heureux ceux qui, par la même cause, souffrent avec lui. - 6.23 Réjouissez-vous en ce jour-là, et tressaillez de joie ; car voici, votre récompense sera grande dans le ciel, car c'est de la même manière que leurs pères traitaient les prophètes.
Matthieu 5.12
, note.
Voir, sur cette joie recommandée et promise aux disciples persécutés,Actes 5.41
, et sur ces mêmes traitements infligés aux prophètes,Luc 11.47,48 ; Matthieu 23.34 ; Actes 7.52
. - 6.24 Mais malheur à vous riches, parce que vous avez reçu votre consolation ! Comparer
verset 21
, note.
Luc oppose à ses quatre béatitudes quatre malheurs ! qui y correspondent exactement, et que Matthieu a omis.
Le premier concerne les riches, qui sont malheureux parce qu'en mettant leur confiance dans les richesses, (Marc 10.24
) en en faisant leur dieu, ils ont reçu actuellement leur consolation et qu'ils n'en auront point d'autre quand ils verront s'évanouir leurs illusions ; comparezLuc 16.25
.
Le mot que nous traduisons par mais signifie seulement, excepté, et désigne les personnes mentionnées dans ce verset comme exceptées, exclues de la catégorie précédente. - 6.25 Malheur à vous qui êtes rassasiés maintenant, parce que vous aurez faim ! Malheur à vous qui riez maintenant, parce que vous mènerez deuil et pleurerez ! C'est l'opposé du
verset 21
;
Luc ne dit pas seulement "vous qui êtes rassasiés" mais "vous qui êtes remplis," de telle sorte qu'il ne reste en vous aucune place pour des biens d'une autre nature. Et l'homme peut être ainsi comblé sans être véritablement rassasié.
- Le texte reçu omet maintenant : ce mot se trouve dans Sin., B et plusieurs majuscules
Le rire est l'expression d'une joie bruyante qui éclate au dehors.
Le mot : maintenant oppose l'état actuel à l'avenir indiqué par ces verbes au futur : vous mènerez deuil, vous pleurerez. - 6.26 Malheur, quand tous les hommes diront du bien de vous ! car c'est de la même manière que leurs pères traitaient les faux prophètes. Opposition directe avec le
verset 22
.
D'après le vrai texte, cette exclamation malheur ! n'est pas suivie des mots à vous.
C'est que Jésus n'adresse point ces paroles à ses auditeurs actuels, qui ne risquent guère de se trouver dans une telle position, (comparezverset 22
) mais aux pharisiens et aux chefs théocratiques du peuple, honorés de tous, et qui recherchaient avidement cette influence et cette popularité.
Ce qui n'empêche pas que, de nos jours, les disciples de Jésus-Christ ne sauraient trop méditer ces paroles, dans le sens deGalates 1.10
. - 6.28 bénissez ceux qui vous maudissent ; priez pour ceux qui vous outragent. Jésus a annoncé à ses disciples qu'ils seront haïs et outragés, (
verset 22
) puis il a prononcé des malédictions sur le monde ennemi de Dieu. Ses auditeurs auraient pu conclure de là qu'il leur était permis de haïr leurs ennemis.
Jésus, en se tournant vers eux, prévient leur pensée par ces mots : Mais je vous dis, à vous qui écoutez. Il revient, des riches absents, à ses auditeurs réels.
(D'autres prennent ces mots : vous qui écouter dans un sens moral : vous qui êtes dociles à mes enseignements. Ce sens est moins simple.)
Jésus énonce ce précepte profond qui dépasse les forces de l'homme naturel : aimer ceux qui nous haïssent. Ce commandement de l'amour, qui ne peut être accompli que sous la loi nouvelle de l'Evangile, est motivé d'une manière différente dans Matthieu, (Matthieu 5.44,45
) où il se trouve directement opposé à l'esprit de la loi ancienne, et rattaché à l'amour des enfants de Dieu pour leur Père céleste. (Voir les notes.)
C'est sans doute ainsi que Jésus présenta ce contraste profond dans le sermon sur la montagne. - 6.29 A celui qui te frappe sur la joue, présente aussi l'autre ; et celui qui enlève ton manteau, ne l'empêche point de prendre aussi ta tunique.
Matthieu 5.40
, note.
Dans le premier évangile, Jésus nomme ces deux vêtements dans l'ordre inverse : si quelqu'un veut t'ôter la tunique, laisse-lui aussi le manteau.
Il suppose un créancier ("si quelqu'un veut plaider contre toi") qui saisit d'abord la tunique, de moindre valeur, puis, s'il n'est pas assez payé, réclame le manteau.
- Jésus qui, jusqu'ici, parlait d'une manière générale, au pluriel (vous), passe brusquement au singulier (tu), afin d'obliger chacun de ses auditeurs à s'appliquer individuellement ces paroles. Il en est de même dans Matthieu. - 6.30 Donne à quiconque te demande ; et ne redemande pas à celui qui enlève ce qui est à toi.
Matthieu 5.42
, note.
La seconde partie de ce verset est un peu différente dans le premier évangile, qui dit : "et ne te détourne point de celui qui veut emprunter de toi." - 6.31 Et comme vous voulez que les hommes vous fassent, vous aussi faites-leur de même. voir
Matthieu 7.12
, note. - 6.34 Et si vous prêtez à ceux de qui vous espérez recevoir, quel gré vous en saura-t-on ? Les pécheurs aussi prêtent aux pécheurs, afin de recevoir la pareille.
Matthieu 5.46,47
, notes.
Cette question deux fois répétée : (versets 32,33
) quel gré vous en saura-t-on ? signifie proprement : quelle grâce vous en revient-il ? De la part de Dieu ; car il serait directement contraire à l'esprit de ces paroles d'attendre quelque grâce ou quelque bienfait de la part des hommes, pour prix de la charité qu'on leur témoigne.
Dans Matthieu, Jésus dit : "Quelle récompense en aurez-vous ?" Le sens est le même au fond, bien que l'expression de Luc dise plus clairement que, de la part de Dieu, tout est grâce.
- Selon le premier évangile, Jésus se plaçant au point de vue des Juifs, dit : "les péagers mêmes ;"
Luc, écrivant pour des étrangers, exprime la même idée par un terme plus général : les pécheurs, les hommes mauvais, corrompus. - 6.35 Mais aimez vos ennemis, et faites du bien et prêtez sans rien espérer, et votre récompense sera grande, et vous serez fils du Très-Haut ; parce que lui est bon envers les ingrats et les méchants.
Matthieu 5.44,45
, notes.
Mais (grec excepté, même mot qu'auverset 24
, ce faux amour écarté) voici la conduite que vous devez tenir.
- Aimer, faire le bien, prêter, sans rien espérer, c'est agir dans l'esprit et l'amour de Dieu lui-même, c'est prouver à nous-mêmes et aux autres que nous sommes ses enfants.
Tel est l'exemple divin que Jésus nous propose, même dans nos rapports avec les ingrats et les méchants.
Matthieu donne pour preuve de cette miséricorde de Dieu égale pour tous "qu'il fait lever son soleil et répand les pluies du ciel" sur tous indistinctement.
- Le verbe que nous traduisons par espérer signifie ordinairement désespérer.
Quelques-uns appliquent ici ce sens : sans désespérer de rien, sans regarder comme perdu ce que vous donnez, puisque vous êtes assurés de la récompense céleste qui sera grande.
Mais la signification reçue : n'espérant rien en retour de qui vous demande, est plus conforme au parallélisme avec leverset 34
. Une var. dans Sin. et les versions syr. porte : "ne désespérant personne" (par un refus). - 6.36 Soyez miséricordieux, comme votre Père est miséricordieux. La miséricorde de Dieu, tel est le modèle sublime que Jésus propose à ses disciples.
Le but vers lequel ils doivent tendre constamment, c'est de devenir les fils de ce Père, en étant miséricordieux comme lui ; et ce sera là leur grande récompense.
- Matthieu (Matthieu 5.48
) conclut la première partie de son discours par une pensée analogue, mais exprimée en termes différents : "Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait."
Comme cet évangéliste venait de rappeler la bonté ou la miséricorde de Dieu envers tous, c'est bien aussi cette perfection spéciale qu'il nous exhorte à imiter et à atteindre (voir la note) ; en sorte qu'au fond la pensée est la même dans les deux évangiles. - 6.37 Et ne jugez point, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez point, et vous ne serez point condamnés ; absolvez, et vous serez absous.
Matthieu 7.1-3
, note.
Luc fait découler très logiquement cette disposition contraire à l'esprit de jugement de sa source naturelle, la miséricorde. (verset 36
)
Et tandis que Matthieu se borne à dire : "Ne jugez point," Luc ajoute : ne condamnez point, donnant à entendre par là que, dans tous les jugements sévères que nous portons sur nos frères, il y a une disposition méchante à les condamner, tandis que nous devrions être désireux de pouvoir toujours les absoudre, lorsqu'ils sont accusés.
Tel est bien le sens de ce dernier mot, que nos versions ordinaires rendent par pardonner. (Luc 23.16
) Il ne s'agit point, en effet, d'offenses personnelles, mais des torts supposés du prochain, soit envers Dieu, soit envers les hommes.
- La récompense promise à l'accomplissement de ces saints devoirs, c'est de n'être pas jugés, condamnés mais absous par Dieu luimême. En effet, la mesure de son jugement est puisée dans le cœur même des hommes. (verset 38
, comparezMatthieu 7.2
, note.) - 6.38 Donnez, et il vous sera donné ; on vous donnera dans votre sein une bonne mesure, pressée, secouée, débordante ; car de la mesure dont vous mesurez, il vous sera mesuré en retour. Cet esprit miséricordieux (
versets 36,37
) est aussi toujours disposé à donner ; et par là même il s'attire, de la part de Dieu, les plus riches dons de sa grâce.
Cette dernière pensée est illustrée par une image frappante, dont les épithètes multipliées sont destinées à dépeindre la richesse de la libéralité divine.
- L'expression : dans votre sein, est empruntée à la forme du costume oriental qui, très ample sur la poitrine et resserré par une ceinture, fournit une sorte de poche d'une capacité assez grande. (Ruth 3.15
; voir aussi le Voyage en Terre-Sainte de M. Félix Bovet, 7e édit., p. 205.) - 6.39 Et il leur dit aussi une parabole : Un aveugle peut-il conduire un aveugle ? Ne tomberont-ils pas tous deux dans une fosse ? Il est difficile de trouver une liaison entre cette parabole et les pensées qui précèdent.
Ceux qui veulent maintenir l'unité et la suite de cette partie du discours dans la relation de Luc appliquent l'image de l'aveugle conduisant un aveugle à la prétention de juger le prochain (verset 37
) et la rapprochent de la comparaison employée auverset 41
. (ComparerMatthieu 7.5
, note.)
Matthieu cite cette image dans une autre circonstance, (Matthieu 15.14
) où 1'application en est des plus naturelles. (ComparerMatthieu 23.16 ; Jean 9.40,41
) - 6.40 Un disciple n'est point au-dessus du maître ; mais tout disciple accompli sera comme son maître. D'autres traduisent : "chacun sera formé (
1Corinthiens 1.10
, note) comme son maître." L'ordre des mots dans le grec rend la traduction ordinaire plus probable.
- Pour trouver un rapport entre ce verset et le précédent, on admet que, des deux aveugles qui tombent dans la fosse, l'un est le maître (conducteur), l'autre le disciple.
Pour qu'ils n'y tombassent pas, il faudrait que le disciple fut supérieur ou plus clairvoyant que le maître, ce qui n'est pas le cas ordinairement. Ce rapport n'est pas très évident ; mais Jésus a souvent employé cette même comparaison dans des discours où l'application en est lumineuse. (Matthieu 10.24,25 ; Jean 13.16 ; 15.20
) - 6.42 Ou comment peux-tu dire à ton frère : Frère, permets que j'ôte la paille qui est dans ton œil, toi qui ne vois pas la poutre qui est dans ton œil ? Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras pour ôter la paille qui est dans l'œil de ton frère.
Matthieu 7.3-5
, note.
Cette image est destinée, dans le premier évangile, à faire sentir la folie de ceux qui jugent les défauts des autres tout en étant aveuglés sur les leurs propres. L'application est directe.
Dans Luc, l'image a le même sens, qu'on la rapporte auverset 37
ou auverset 39
. - 6.44 Car chaque arbre se reconnaît à son propre fruit. Car on ne recueille pas sur des épines des figues, et l'on ne vendange pas le raisin sur des ronces.
Matthieu 7.16-20
, note.
Dans le premier évangile, la liaison de ces paroles avec ce qui précède, est différente.
Là Jésus avait dit : "Gardez-vous des faux prophètes !" Et c'est à leur sujet qu'il indique le signe certain auquel on pourra les reconnaître : les fruits.
Luc applique cette comparaison à l'homme aveuglé et hypocrite qui veut corriger son frère, tandis qu'il a lui-même des défauts plus graves. (versets 41,42
)
Comment peut-il prétendre faire du bien à son frère, tant qu'il produit de mauvais fruits ? Le mot grec, traduit par mauvais, signifie proprement gâté, pourri.
Cet arbre est une image de la corruption morale de l'homme.
"On voit souvent en Palestine, derrière les haies d'épines et de ronces, des figuiers tout enguirlandés des jets grimpants de ceps de vigne." Godet. - 6.45 L'homme bon tire le bien du bon trésor de son cœur, et l'homme mauvais tire le mal du mauvais trésor ; car de l'abondance du cœur sa bouche parle. Jésus explique l'image qui précède : c'est du cœur que procèdent les sources de la vie, c'est-à-dire le bien ou le mal.
Le texte reçu avec A, C, majuscules répète, dans le second membre de la phrase, le mot du premier : mauvais trésor de son cœur, qui exprime bien l'idée dont il s'agit.
- Matthieu, qui n'a pas ces paroles dans le sermon sur la montagne, les reproduit ailleurs. (Matthieu 12.35
)
Les paroles, et d'une manière générale tous les actes que nous accomplissons, procèdent du cœur. Ici cette pensée se rattache encore à l'avertissement donné à l'homme qui a la prétention d'enseigner son frère. (versets 41,42
)
Dans Matthieu (Matthieu 12.34
) la même sentence se retrouve, mais appliquée à des hommes qui abusaient de la parole pour blasphémer contre le Saint-Esprit.
Il est un grand nombre de ces sentences courtes et pénétrantes que Jésus dut prononcer à plus d'une reprise. - 6.46 Mais pourquoi m'appelez-vous Seigneur, Seigneur, et ne faites-vous pas ce que je dis ?
Matthieu 7.21
, note.
Là, Jésus insiste sur ce reproche sévère, et cite des exemples de la manière dont on peut encourir cette terrible responsabilité. - 6.49 Mais celui qui a entendu et n'a pas mis en pratique, est semblable à un homme qui a bâti une maison sur la terre, sans fondement ; le torrent s'est jeté contre elle, et aussitôt elle s'est écroulée, et la ruine de cette maison-là a été grande. Voir, sur cette conclusion de tout le discours,
Matthieu 7.24-27
, note.
Nous ferons remarquer quelques traits propres à Luc.
Il a seul ces mots solennels : Tout homme qui vient à moi et entend. (verset 47
) C'est à chacun de ses auditeurs qu'incombe la responsabilité des effets produits par la parole divine. Quelle autorité il y a dans cette pensée ! Comme Jésus avait la conscience que ses paroles étaient les paroles de Dieu même !
A Luc encore appartient cette double expression : (verset 48
) qui a creusé et foui profondément (grec creusé et approfondi).
"Il y a sur les terrains en pente qui entourent le lac de Génézareth des coteaux où une couche de terre (Luc) ou de sable (Matthieu) peu épaisse recouvre le rocher. L'homme prudent creuse à travers ce terrain meuble et creuse même profondément jusqu'au roc..." Godet.
Malheur à qui s'arrête à la superficie !
- Les éléments qui menacent cette maison sont, selon Luc, une inondation, formant un torrent descendant des montagnes. Matthieu est plus complet et plus pittoresque : c'est la pluie qui tombe, les torrents qui débordent, les vents qui soufflent et se précipitent sur cette maison. Tout cela n'a pas même pu l'ébranler, parce qu'elle était bien bâtie.
Le texte reçu avec A, C. D, majuscules porte conformément à Matthieu : car elle avait été fondée sur le roc.
- L'homme imprudent bâtit sur la terre (Luc) ; Matthieu, plus expressif : sur le sable.
- Luc peint la ruine (grec déchirure) soudaine de cette maison par ce mot : aussitôt.
Les évangélistes ont tous deux cette remarque finale : Grande est cette destruction !
"Une âme perdue, une seule, c'est une grande ruine, aux yeux de Dieu. Voilà la solennelle pensée sous l'impression de laquelle Jésus laisse ses auditeurs en terminant ce discours. Chacun d'eux, à l'ouïe de cette dernière parole, entend, en quelque sorte, le fracas de cet édifice qui s'écroule et doit se dire : Ce désastre sera le mien, si je suis inconséquent ou hypocrite." Godet. - 7.1 Après qu'il eut achevé tous ses discours devant le peuple qui l'écoutait, il entra dans Capernaüm. Jésus guérit et délivre.
Chapitre 7.
1 à 10 Le serviteur du centenier de Capernaüm.
Grec : accompli tous ses discours aux oreilles du peuple.
Il y a quelque chose de solennel dans cette expression ; elle signifie que l'enseignement de Jésus-Christ avait été complet, qu'il n'y manquait rien, et que tout le peuple l'avait bien entendu. - 7.2 Or, un centenier avait un serviteur malade qui s'en allait mourir, et qui lui était cher. Voir, sur ce récit,
Matthieu 8.5-13
, notes.
Nous avons reconnu quelques différences notables qui existent entre ces deux narrations du même fait.
D'après Matthieu, qui, comme toujours, abrège, supprime les détails secondaires et va droit au fait principal ; le centenier de Capernaüm se présente personnellement à Jésus et lui adresse sa prière.
D'après Luc, il fait tout cela par l'intermédiaire d'anciens des Juifs, qui s'acquittent de leur mission avec une grande bienveillance. Et ensuite il envoie à Jésus des amis pour lui dire qu'il ne se sent pas digne de le recevoir sous son toit.
Le récit de Matthieu, plus simple, se bornant à l'essentiel, devait se graver plus facilement dans le souvenir et rester tel quel dans la tradition apostolique.
Mais cela ne signifie point que la narration plus circonstanciée de Luc ne soit pas historique. Elle est, au contraire, bien en harmonie avec la profonde humilité que fait paraître le centenier dans l'un et l'autre récit.
- Quant au malade qu'il s'agissait de guérir, il est désigné dans Matthieu par un mot qui signifie à la fois un enfant et un serviteur, dans Luc par le terme d'esclave. VoirMatthieu 8.6
, note. - 7.3 Et ayant entendu parler de Jésus, il envoya vers lui des anciens des Juifs, pour le prier de venir et de sauver son serviteur. Ces anciens des Juifs étaient les magistrats urbains.
Ce terme désignait, à Jérusalem, les membres du sanhédrin. (Matthieu 26.3
; comparezNombres 11.16,24 ; 16.25 ; Deutéronome 27.1
) - 7.5 car il aime notre nation, et c'est lui qui nous a bâti la synagogue. Nous connaissions, d'après Matthieu, la tendre et active charité que portait à son pauvre esclave cet officier romain converti au Dieu vivant ; nous savions de quelle profonde humilité son cœur était rempli.
Luc, qui nous le peint sous les mêmes traits, nous fait connaître de plus son amour pour la nation au sein de laquelle il avait trouvé le vrai Dieu, et sa grande générosité, qui l'avait porté à bâtir à ses frais la synagogue de Capernaüm.
Et cependant, de tous ces beaux fruits de la grâce de Dieu en lui, Jésus ne relève et n'admire qu'un seul : la foi, source de tous les autres. (verset 9
) - 7.8 Car moi aussi, je suis un homme placé sous autorité, ayant sous moi des soldats, et je dis à celui-ci : Va, et il va ; et à un autre : Viens, et il vient ; et à mon serviteur : Fais ceci, et il le fait.
Matthieu 8.8,9
, notes.
Cette seconde démarche n'est pas en contradiction avec la première, par laquelle le centenier sollicitait Jésus de venir chez lui. (verset 3
) Elle marque seulement, dit M. Godet, "un progrès dans le sentiment d'humilité et de foi qui lui avait dicté celle-ci."
Le scrupule qu'éprouve le centenier provenait peut-être de l'idée que Jésus, comme Juif, contracterait une souillure en entrant dans une maison païenne. Mais il lui était aussi inspiré par le sentiment profond de son péché.
Auverset 6
, Sin., B omettent vers lui. Auverset 7
, B et un autre majuscules portent : "Que mon serviteur soit guéri." - 7.9 Or Jésus ayant entendu ces paroles, l'admira ; et se tournant, il dit à la foule qui le suivait : Je vous dis que même en Israël je n'ai pas trouvé une si grande foi.
Matthieu 8.10-13
, notes.
Le premier évangile, d'après lequel le centenier est présent auprès de Jésus, renferme cette précieuse parole : "Va, et qu'il te soit fait selon que tu as cru."
A sa remarque pleine de tristesse qu'il n'a pas trouvé en Israël la foi du centenier, Jésus ajoute, d'après Matthieu, un sérieux avertissement adressé à ce peuple. (Matthieu 8.11,12
)
Cette parole se trouve, chez Luc, dans un autre contexte. (Luc 13.28,29
) - 7.10 Et ceux qui avaient été envoyés, étant retournés à la maison, trouvèrent le serviteur en bonne santé. Le texte reçu, avec A, C, majuscules porte : trouvèrent le serviteur malade en bonne santé.
- De l'un et de l'autre évangile ressort le fait que Jésus accomplit cette guérison par sa seule parole, et à distance. - 7.11 Et il arriva, le jour suivant, que Jésus allait à une ville appelée Naïn, et ses disciples fort nombreux et une grande foule allaient avec lui. 11 à 17 Le fils de la veuve de Naïn.
Le texte reçu, avec Sin., C, D, porte : le jour suivant ; B. A : le temps suivant, quelque temps après.
- Naïn, petite ville de Galilée, qui existe encore, et qui est située à huit lieues au sud-ouest de Capernaüm, au pied du petit Hermon.
Luc seul a conservé le trait touchant qui va suivre. - 7.12 Or, comme il approchait de la porte de la ville, voici, on portait dehors un mort, fils unique de sa mère, qui était veuve. Et une foule considérable de la ville était avec elle. Tout un cortège nombreux qui, au moment d'entrer dans la ville, rencontre un autre cortège, qui en sort. C'est la vie qui vient audevant de la mort.
Voici (grec et voici, hébraïsme) marque ce qu'il y avait de surprenant dans la rencontre inopinée de ces deux cortèges.
Que de douleurs décrites en quelques mots ! Ce mort qu'on portait dehors (chez les Juifs, les lieux de sépulture ôtaient toujours hors des villes) était un jeune homme, (verset 14
) fils unique de sa mère, qui était veuve.
Ainsi cette femme accompagnait au tombeau ce qu'il lui restait de plus cher, son dernier appui sur la terre. Il n'en fallait pas tant pour émouvoir la tendre compassion de Jésus. (verset 13
)
Preuve que cette veuve était considérée et aimée dans sa ville. - 7.13 Et en la voyant, le Seigneur fut ému de compassion envers elle, et il lui dit : Ne pleure point. Le Sauveur découvre immédiatement la pauvre veuve au milieu de la foule ; et, à sa vue, il est (grec) ému dans ses entrailles : expression d'un vif et profond sentiment de sympathie. Cette tendre charité lui fait accomplir un de ses plus grands miracles.
Ici, comme à la résurrection de Lazare, nous voyons en Jésus-Christ la grandeur divine, unie aux sentiments humains les plus vrais.
- Ce mot d'une profonde compassion : Ne pleure point, ne serait qu'une ironie si Jésus n'avait pas eu conscience dés ce moment de ce qu'il allait faire. - 7.14 Et s'étant approché, il toucha le cercueil, et les porteurs s'arrêtèrent ; et il dit : Jeune homme, je te le dis, lève-toi ! Le cercueil était ouvert ; le mort y était couché, enveloppé d'un linceul. Jésus s'en approche ; il touche la bière sans crainte de la souillure résultant du contact d'un mort.
C'était une invitation aux porteurs à s'arrêter. Ceux-ci obéissent à ce geste hardi du Prince de la vie.
Quelle assurance et quelle majesté dans ces mots : je te le dis !
Jésus adresse la parole à un mort, certain que celui-ci lui obéira, comme s'il était en vie.
Lève-toi ! parole créatrice "qui fait vivre les morts et qui appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient." (Romains 4.17
; comparezLuc 8.54 ; Jean 11.43
). - 7.15 Et le mort se leva sur son séant, et se mit à parler. Et il le rendit à sa mère. Grec : il le donna à sa mère. Quel don ! Ce mot correspond à celui-ci : "Ne pleure point." (
verset 13
) - 7.16 Or la crainte les saisit tous, et ils glorifiaient Dieu, en disant : Un grand prophète s'est élevé parmi nous, et : Dieu a visité son peuple. La crainte était l'effet de cette éclatante manifestation de la puissance divine.
Aussi tous glorifiaient Dieu et reconnaissaient à haute voix la présence d'un prophète, par lequel Dieu avait visité son peuple.
Bien que les miracles de Jésus eussent toujours pour but immédiat de faire du bien, comme ici de rendre à une pauvre veuve son fils unique, ils avaient aussi pour résultat de manifester la puissance de Dieu et de disposer les âmes à entendre la parole qui leur apportait le salut.
C'est ainsi, en effet, que Jésus se révélait comme le Sauveur. En délivrant les malheureux de la souffrance, de la maladie, de la mort elle-même, il prouvait qu'il avait la puissance de les délivrer du péché, source de tous ces maux. En particulier par la résurrection des morts, Jésus se manifestait comme le Prince de la vie, (Jean 11.25,26
) de la vie qu'il communique à l'âme des ici-bas par sa parole, et de la vie qu'il rendra au dernier jour à ceux qui seront dans les sépulcres.
Cette double résurrection, qui n'est qu'un seul et même acte de la puissance divine, Jésus lui-même se l'attribue expressément. (Jean 5.24-29
) - 7.17 Et cette parole se répandit à son sujet par toute la Judée et dans toute la contrée d'alentour. Cette parole est celle que les témoins du miracle prononçaient avec enthousiasme. (
verset 16
)
Elle se répandit non seulement dans la Galilée, où se trouvait Jésus, mais dans toute la Judée et même dans les contrées d'alentour, entre autres dans la Pérée, où JeanBaptiste était en prison, en sorte que le bruit de ce miracle sert d'introduction au récit qui va suivre. (verset 18
et suivants)
Il était sans doute dans la pensée de Luc d'établir une relation entre ces deux traits de son récit.
- De la mention de la Judée, où se répandit naturellement le bruit d'un si grand miracle, certains critiques ont conclu que Luc plaçait Nain dans cette province, mais le terme se répandit (littéralement : sortit) indique que la renommée de l'acte accompli par Jésus dépassa le domaine habituel et retentit au loin. - 7.18 Et les disciples de Jean lui firent rapport sur toutes ces choses. 18 à 35 Message de Jean-Baptiste et discours de Jésus sur Jean.
VoirMatthieu 11.2-19
, notes.
Toutes ces choses, c'est-à-dire les deux miracles qui précèdent (verset 1
et suivants ;verset 11
et suivants) et d'une manière générale, les faits caractéristiques de l'activité de Jésus, les disciples de Jean en firent rapport à leur maître.
Matthieu (Matthieu 11.2
) dit que Jean "dans sa prison, ouït parler des œuvres de Christ."
Ainsi, quoique les récits de Matthieu et de Luc n'occupent pas chronologiquement la même place, ils s'accordent en ceci que la question de Jean-Baptiste à Jésus fut provoquée par les miracles qu'il accomplissait. C'est précisément là ce qui étonne. Comment de si grands miracles ne portaient-ils pas dans l'âme de Jean la conviction que Jésus était bien le Libérateur attendu ? Sans doute, il devait reconnaître, dans de telles œuvres, la main de l'Envoyé de Dieu ; mais il restait tout un côté de l'action du Messie, telle que Jean l'avait annoncée, qui ne se réalisait point : c'était le jugement qu'il devait exercer sur son peuple et sur le monde, (Matthieu 3.10-12
) et par lequel il devait établir son règne.
Jésus n'accomplissait que des œuvres de miséricorde et avait même déclaré qu'il n'était pas venu pour juger, mais pour sauver. (Jean 3.17
) Là était pour Jean la contradiction ; de là son doute momentané.
Voir aussi sur le sens de la question de Jean et sur les diverses interprétations qu'on en a données,Matthieu 11.3
, note. - 7.19 Et Jean, ayant appelé à lui deux de ses disciples, les envoya vers Jésus, pour lui dire : Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? Grec : celui qui vient. (Voir
Matthieu 11.3
, note.)
B et quelques autres documents portent : "les envoya vers le Seigneur." - 7.21 A cette heure même, il guérit plusieurs personnes de maladies, de maux, et de méchants esprits, et il rendit la vue à plusieurs aveugles. Grec : il donna par grâce le voir.
La réponse que Jésus va faire aux envoyés de Jean est la même que dans Matthieu ; mais Luc seul rapporte ce trait que Jésus accomplit tous ces miracles à cette heure même et sous leurs yeux.
La critique s'est empressée d'en conclure que c'était là une amplification de la tradition postérieure, recueillie par Luc.
Mais n'est-il pas très naturel de se représenter que les envoyés de Jean trouvèrent Jésus entouré de la foule, (comparezMatthieu 11.7
) occupé à ces œuvres de bienfaisance, et qu'ils furent témoins de quelques guérisons ?
Dans le message de Jésus à Jean, tel que l'a consigné Matthieu, il est dit d'ailleurs : "Allez et rapportez ce que vous entendez et voyez." (Matthieu 11.4
) - 7.23 Et heureux est celui pour qui je ne serai pas une occasion de chute ! Grec : qui ne se sera pas scandalisé en moi.
Allusion àEsaïe 8.14
VoirMatthieu 11.4-6
. notes. - 7.24 Mais quand les envoyés de Jean furent partis, il se mit à dire à la foule, au sujet de Jean : Qu'êtes-vous allés voir au désert ? Un roseau agité par le vent ? Voir, sur le but de ce discours,
Matthieu 11.7
note. - 7.25 Mais qu'êtes-vous allés voir ? Un homme revêtu d'habits délicats ? Voici, ceux qui sont vêtus d'un vêtement magnifique et qui vivent dans les délices sont dans les palais. Ces mots : et qui vivent dans les délices, sont particuliers à Luc et forment un contraste encore plus frappant avec l'austérité et les renoncements de la vie de Jean-Baptiste. (Voir Matthieu.)
- 7.27 C'est ici celui de qui il est écrit : Voici, j'envoie devant ta face mon messager, qui préparera ton chemin devant toi. Celui qui est l'objet de la prophétie est plus grand qu'un prophète.
Ce qu'il y a de très remarquable dans cette citation deMalachie 3.1
, c'est que dans les trois évangiles, (Matthieu 11.10 ; Marc 1.2
) elle n'est faite exactement ni d'après l'hébreu, ni d'après les Septante, mais modifiée de manière à ce que la venue de Jéhova, annoncée par cette prophétie, se trouve accomplie en la personne du Sauveur.
(VoirMatthieu 11.10
, note.) - 7.28 Car je vous dis qu'entre ceux qui sont nés de femme il n'y a nul prophète plus grand que Jean ; cependant celui qui est plus petit dans le royaume de Dieu est plus grand que lui. Le texte reçu porte : Jean-Baptiste. Sin., B. majuscules, Itala omettent le mot prophète. Tischendorf, Meyer et d'autres critiques le maintiennent, estimant que sa suppression est une imitation de Matthieu.
Si ce terme est authentique, il confirme la déclaration de Jésus que Jean est plus qu'un prophète.
Si, au contraire, il doit être supprimé, Jean serait comparé, non aux autres prophètes, mais à ceux qui sont nés de femme, c'est-à-dire aux hommes en général, et spécialement à tous les fidèles de l'ancienne alliance, auxquels il serait déclaré supérieur. Dans l'un et l'autre cas, c'est la plus grande louange que Jésus ait faite d'aucun homme.
Voir, sur cette parole souvent mal traduite et mal comprise,Matthieu 11.11
, note. - 7.30 Mais les pharisiens et les légistes ont anéanti le dessein de Dieu à leur égard en ne se faisant pas baptiser par lui. Tout le peuple qui avait écouté Jean, dont la prédication avait excité l'attention universelle, et particulièrement les péagers qui avaient humblement reçu son baptême, ont justifié Dieu, c'est-àdire rendu hommage à sa justice et démontré par leur conduite l'excellence de ses voies pour le salut des hommes, en confessant leurs péchés et en recourant aux moyens de grâce qu'il leur offrait. (Comparer
verset 35
)
Les pharisiens, au contraire, et les légistes, ou docteurs de la loi, ayant repoussé la prédication et le baptême de Jean, ont anéanti ou rendu nul le dessein de la miséricorde de Dieu à leur égard. Dieu voulait les sauver, ils ne l'ont pas voulu.
- Ces deux versets (versets 29,30
) ne se trouvant pas dans le discours de Jésus d'après Matthieu (qui, par contre, renferme une pensée omise par Luc), quelques interprètes les ont considérés comme une observation historique et explicative intercalée par Luc.
Ce qui a pu encore donner lieu à cette idée, c'est que, d'après le texte reçu, le récit reprend auverset 31
par ces mots : Alors le Seigneur dit ; mais cette phrase n'étant pas authentique, c'est bien le discours de Jésus qui continue sans interruption ; et ainsi ces deux versets en font partie. - 7.35 Mais la sagesse a été justifiée de la part de tous ses enfants. Voir
Matthieu 11.17-19
, notes.
Les deux évangélistes rendent à peu près dans les mêmes termes cette parabole si humiliante pour la génération qu'elle concernait. C'est avec une ironie pleine de tristesse que Jésus la compare à des enfants mécontents et boudeurs, que rien ne peut intéresser.
- Dans Matthieu, Jésus décrit l'austérité de la vie de Jean en ces termes : "ne mangeant ni ne buvant," expression évidemment hyperbolique. Luc y a substitué celle-ci : ne mangeant point de pain et ne buvant point de vin, ce qui était rigoureusement vrai. (Matthieu 3.4
)
- Matthieu (Matthieu 11.19
, voir la 2e note) rapporte ainsi la dernière parole de ce discours, que Jésus dut prononcer avec une joie profonde : "Mais la sagesse a été justifiée de la part de ses enfants."
Luc ajoute ce mot significatif : "tous ses enfants."
Sin. porte : "œuvres" au lieu de enfants. - 7.36 Or, l'un des pharisiens l'invitait à manger avec lui ; et étant entré dans la maison du pharisien, il se mit à table. 36 à 50 La pécheresse chez Simon le pharisien.
Ce pharisien, (voirMatthieu 3.7
, note) qui invite Jésus avait moins de préventions contre lui que les autres représentants de son parti. Frappé de sa sainteté et de ses miracles, il hésitait à reconnaître en lui un envoyé de Dieu. (verset 39
)
Il l'avait invité pour l'observer, peut-être aussi pour se procurer l'honneur de recevoir à sa table un rabbi devenu célèbre dans tout le pays. Jésus accepte son invitation, certain qu'il pourra à la table du pharisien aussi bien qu'ailleurs, faire son œuvre, sauver les âmes, glorifier Dieu.
- Parce que ce pharisien s'appelait Simon, et parce que chez lui apparaît une femme qui porte un vase de parfum et oint le Seigneur, plusieurs interprètes ont identifié ce fait avec celui qui se passa plus tard à Béthanie, quand Marie, sœur de Lazare, rendit un semblable hommage à Jésus. (Matthieu 26.6
et suivants,Marc 14.3
et suivants ;Jean 12.1
et suivants)
Ils se fondent encore sur ce que Matthieu et Marc omettent ce récit de Luc, tandis que Luc ne rapporte pas celui du repas de Béthanie. L'omission de ce dernier fait par Luc ne prouve rien ; car il est une foule de traits de la vie de Jésus au sujet desquels nul ne saurait dire pourquoi tel évangéliste les omet, tandis que tel autre les raconte.
Qu'on songe au possédé de Capernaüm, passé sous silence par Matthieu, à la guérison du serviteur du centenier, omise par Marc, à la résurrection du jeune homme de Nain, conservée par Luc seul, et à celle de Lazare, racontée par Jean seul.
Quant au nom de Simon, il était si fréquent chez les Juifs, que deux hôtes du Sauveur peuvent l'avoir porté.
Enfin, l'onction d'huile pratiquée par les deux femmes était un honneur si fréquemment rendu en Orient, que Jésus s'étonne de n'avoir pas reçu du pharisien cette marque de considération. (verset 46
)
Pour le reste, tout est différent dans les deux histoires. Ici la Galilée, là la Judée ; ici le temps de la plus grande activité du Sauveur dans son ministère, là l'époque de sa passion ; ici le blâme de Simon, là celui de Judas et des disciples ; ici une femme étrangère à la maison, là Marie dont la sœur sert à table ; et, surtout, ici une pauvre femme perdue de réputation, là la sœur de Lazare, qui ne saurait être confondue avec elle (comparezLuc 10.39-42
, etJean 11
) ; ici, enfin, un entretien de Jésus avec Simon sur le péché, le pardon et l'amour du pécheur sauvé ; là Jésus prenant la défense de Marie et mentionnant sa mort prochaine.
Il faut être bien décidé à confondre deux faits pour ne pas voir que ceux-ci n'ont de commun que quelques coïncidences fortuites. - 7.37 Et voici, une femme de la ville, qui était pécheresse, ayant appris qu'il était à table dans la maison du pharisien, apporta un vase d'albâtre plein de parfum ; Il ressort évidemment de cette histoire, et surtout du
verset 39
, que les péchés de cette femme avaient acquis une notoriété publique. C'est ce que nos versions ordinaires ont rendu par cette périphrase : une femme de mauvaise vie.
Une variante dans l'ordre des mots, dans Sin., B, accentue cette idée : "Et voici, une femme qui était pécheresse dans cette ville," ce qui paraît vouloir dire qu'elle exerçait cette honteuse profession.
- La ville n'est point nommée. Des interprètes ont supposé que c'était Magdala et ont identifié la pécheresse avec Marie-Madeleine.
Ainsi est née dans l'Eglise latine, dès les temps anciens, la légende célèbre dans la littérature religieuse et dans les arts, de la Madeleine pénitente. Mais l'identification de ces deux femmes ne repose sur aucun fondement, et tout dans l'Evangile parait y être contraire.
LucLuc 8.2
mentionne pour la première fois Marie-Madeleine avec d'autres femmes que Jésus avait "délivrées de malins esprits et d'infirmités" et nous apprend, en particulier, que Madeleine avait été, plus que d'autres, en proie à la puissance des ténèbres. Or, rien, dans notre récit, ne montre que Jésus se trouve en présence d'une possédée dont il chasse le démon.
Luc ajoute que Marie-Madeleine était au nombre de ces femmes qui suivaient Jésus et ses disciples et "les assistaient de leurs biens." La pécheresse pouvait-elle être admise à jouer un tel rôle ? Non, l'Evangile a tût, par délicatesse, le nom de cette femme. L'exégèse ne peut faire mieux que de respecter son silence.
Quels mobiles furent assez puissants pour amener cette femme dans une maison étrangère, où elle savait bien qu'elle ne rencontrerait qu'un orgueilleux mépris ? Ce n'était probablement pas sa première rencontre avec Jésus. Pressée par le remords, animée d'une vraie repentance, elle avait cherché déjà à le voir, à l'entendre, et sans doute, par la parole ou par le regard, le Sauveur lui avait témoigné une compassion qui avait été pour elle la révélation de la miséricorde divine. Un rayon d'espérance avait pénétré dans son âme ; il fallait qu'elle revit, qu'elle entendit encore
Celui dont elle avait reçu ce premier soulagement, qu'elle reçût de lui le pardon seul capable de la sauver de sa misère. Elle va donc, trop humiliée devant Dieu pour craindre d'être humiliée devant les hommes, et elle apporte avec elle ce parfum par lequel elle témoignera à Jésus sa reconnaissance et sa vénération.
- On comprend mieux le courage qu'eut cette femme de s'approcher de Jésus au sein d'une telle société, si l'on se souvient qu'en Orient on prend le repas du soir "sous le porche de la maison, dans une cour ouverte à tout venant. Ce fait explique bien des traits de l'Evangile qui ne s'accorderaient guère avec nos habitude européennes." (F. Bovet, Voyage en Terre-Sainte, p. 402.) - 7.38 et se tenant derrière lui, à ses pieds, en pleurant, elle se mit à mouiller ses pieds de ses larmes ; et elle les essuyait avec les cheveux de sa tête ; et elle baisait ses pieds et les oignait de parfum. Quelle scène ! Pour se la représenter, il faut se souvenir que Jésus, ainsi que les autres convives, (
verset 49
) était à table, selon l'usage antique, à demi couché sur le bras gauche, appuyé sur les coussins d'un divan, et les pieds nus étendus en arrière. (Jean 13.23
, note.)
La pécheresse put ainsi s'approcher et se tenir derrière lui, à ses pieds, agenouillée probablement. Elle ne prononce pas une parole, mais son cœur, plein d'humiliation et de douleur, se répand en larmes abondantes qui tombent sur les pieds de Jésus. Ses cheveux dénoués pendent épars en signe de deuil, et elle s'en sert pour essuyer les pieds du Maître, qu'elle baise avec vénération.
Elle voudrait l'honorer en répandant sur sa tête le parfum dont elle s'est munie ; mais n'osant élever ses mains ni son regard jusqu'à la tête de Jésus, elle se contente d'oindre ses pieds. Impossible d'exprimer avec plus d'éloquence le respect, la reconnaissance, l'amour qui débordent de son cœur brisé.
"L'amour lui enseigne à faire ce qui paraîtrait inepte à quiconque n'aime pas, ce que nul n'exigerait d'un esclave ; et l'amour le lui enseigne sans instruction humaine." Bengel.
(AinsiLuc 17.15 ; 19.37
) - 7.39 Mais le pharisien qui l'avait invité, voyant cela, se dit en lui-même : Si celui-ci était prophète, il connaîtrait qui et de quelle espèce est cette femme qui le touche, il connaîtrait que c'est une pécheresse. Le pharisien, dans sa froide dignité, ne comprend rien à cette scène, ni à ce qui en faisait la profonde signification morale. Il en conclut que ce rabbi, qui se laissait approcher et toucher par une telle femme, ignorait ce qu'elle était et, par conséquent, ne pouvait être un prophète.
Moins aveuglé par le sentiment de sa propre justice, moins étranger aux saintes douleurs de la repentance, sa conclusion aurait été tout autre, et il se serait dit sans doute : Cet homme est le Sauveur, puisque, en recevant ainsi une âme pénitente, il représente sur la terre la miséricorde de Dieu même.
Mais loin de là, le blâme qu'il prononce tacitement sur Jésus retombe lourdement sur la femme qui pleure à ses pieds. Ces termes multipliés : qui elle est, quelle elle est (dans sa vie morale) et que c'est une pécheresse, expriment un profond mépris. - 7.40 Et Jésus répondant lui dit : Simon, j'ai quelque chose à te dire. Maître, parle, dit-il. Répondant à quoi ? A la pensée du pharisien que pourtant il n'a point exprimée, car "il se disait en lui-même." (
verset 39
; comparezJean 2.25
)
Voir sur cet usage du verbe répondre,Matthieu 11.25
, note. - 7.41 Un créancier avait deux débiteurs ; l'un devait cinq cents deniers, l'autre cinquante. Cinq cents deniers, environ 400 fr. ; cinquante deniers, à peu près 40 fr.
- 7.42 Comme ils n'avaient pas de quoi payer, il leur remit à tous deux la dette. Lequel donc des deux l'aimera le plus ? Jésus lui-même va expliquer cette parabole. (
verset 47
)
Le créancier, c'est lui, le débiteur qui doit le plus, c'est la pécheresse. Celui qui doit le moins, c'est Simon. Mais il est débiteur pourtant, et même il n'a pas de quoi payer, aussi bien que la pécheresse.
En effet, la dette, ce sont les péchés de Simon et de la pécheresse, (verset 47
) et non les bienfaits qu'ils auraient reçus de Jésus comme l'ont prétendu quelques interprètes. Or, ces péchés, nul ne saurait en acquitter un seul ; devant Dieu tous les hommes sont parfaitement insolvables.
Et voici l'unique ressource du pécheur condamné, telle que Jésus la révèle dans le dernier mot de la parabole : il remit la dette à tous deux. (Grec : il donna par grâce ou il fit grâce à l'un et à l'autre.) La grâce, telle est la grande révélation, la bonne nouvelle apportée par Jésus aux hommes pécheurs.
Le texte reçu porte : dis-moi, après lequel des deux.
Ce mot manque dans Sin., B, D et la plupart des versions. Jésus, se fondant sur les sentiments naturels au cœur humain, admet que la générosité du créancier produira la reconnaissance, que le pardon produira l'amour, et cela en proportion de la grandeur du pardon.
Tel est en effet le principe de la morale évangélique confirmé par l'expérience du chrétien : "Nous l'aimons, parce qu'il nous a aimés le premier." (1Jean 4.19
) - 7.43 Simon répondant dit : J'estime que c'est celui à qui il a remis le plus. Jésus lui dit : Tu as bien jugé. Le pharisien a mis une certaine gravité dans sa réponse à une question si simple. Aussi paraît-il y avoir une sorte de bienveillante ironie dans la réplique de Jésus. "Tu as droitement jugé."
- "Et en jugeant si bien, tu t'es condamné toi-même. C'est le très bien de Socrate quand il avait pris son interlocuteur dans ses filets. Mais ce qui établit entre Jésus et le sage grec une distance incommensurable, c'est la manière dont Jésus s'identifie, ici et dans ce qui suit, avec le Dieu offensé qui pardonne et qui devient en lui, Jésus, l'objet de l'amour du pécheur reconnaissant." Godet. - 7.46 Tu n'as pas oint ma tête d'huile, mais elle a oint mes pieds de parfum. Ce n'est pas sans une intention marquée que Jésus commence l'application de la parabole par ces mots : Je suis entré dans ta maison.
Par là, il avait fait au pharisien un honneur que celui-ci ne lui a pas rendu. A trois égards, en effet, il avait manqué à ces bienveillantes et respectueuses attentions avec lesquelles, dans les temps anciens, on recevait dans sa maison un hôte qu'on tenait à honorer.
D'abord, on lui faisait présenter par un esclave de l'eau pour se laver et se rafraîchir les pieds. (Genèse 18.4
) La chaleur du climat et l'usage de ne porter que des sandales rendaient ce service bienfaisant et nécessaire. Le pharisien l'avait négligé.
Mais la pénitente, au lieu d'eau, avait offert ses larmes.
Ensuite, on recevait son hôte en lui souhaitant par un baiser la bienvenue. Le mot grec signifie amitié, affection ; et tels sont les sentiments qu'on lui témoignait en l'accueillant ainsi. Les premiers chrétiens avaient conservé l'usage des Israélites. (Romains 16.16 ; 1Corinthiens 16.20 ; 1Pierre 5.14
)
Simon n'avait pas donné à Jésus cette marque d'affection. Mais la pécheresse, avec autant d'humilité que d'amour, lui avait baisé les pieds.
Enfin, en Orient, où la chaleur et les vents brûlants dessèchent la peau et les cheveux, on éprouvait le besoin de les oindre d'une huile parfumée. (Psaumes 23.5
)
Ici encore, même contraste entre la conduite du pharisien et celle de la femme. Il n'y a plus qu'à en conclure l'amour qui les anime l'un et l'antre. - 7.47 C'est pourquoi, je te le dis, ses péchés qui sont en grand nombre, lui sont pardonnés, car elle a beaucoup aimé, mais celui à qui il est peu pardonné, aime peu. Cette conclusion renferme une difficulté grammaticale qui a donné lieu à beaucoup de discussions.
On s'attendait à ce que Jésus dirait : "Ses péchés lui sont pardonnés, et c'est pour cela ou à cause de cela qu'elle a beaucoup aimé."
Ce car paraît, au contraire, présenter l'amour comme la cause et non comme l'effet du pardon.
De là une controverse qui n'est pas près de finir, surtout entre catholiques et protestants, les premiers se servant de cette parole pour appuyer leur doctrine du pardon obtenu par des œuvres de piété ou de charité, les derniers s'efforçant de donner à cette particule car un sens qui soit en harmonie, non seulement avec l'histoire de la pécheresse et la parabole des deux débiteurs, mais avec le grand principe évangélique du pardon et du salut par la foi seule.
Si l'amour était la cause du pardon, Jésus n'aurait pas dû demander : (verset 42
) "Lequel des deux l'aimera le plus ?" mais : "lequel l'aimait le plus avant son bienfait ?"
Au lieu de conclure : (verset 47
) "Celui à qui il est peu pardonné aime peu," il aurait dû dire : "Celui qui aime peu, il lui est peu pardonné.," Le Sauveur montre du reste clairement quelle est la cause du pardon et du salut quand il dit à la pécheresse : (verset 50
) "Ta foi t'a sauvée."
Tout cela ressort avec évidence de notre récit et est en pleine harmonie avec tout l'Evangile. Ce n'est donc pas sans raison qu'on s'est efforcé de donner a cette particule car un sens qui soit en accord avec tout le contexte.
Ce mot, a-t-on dit, peut exprimer l'effet aussi bien que la cause, comme dans ces phrases : "Le soleil est levé, car il fait jour ;"
- "cet homme est guéri de sa maladie, car il a repris son activité."
Cette explication est très admissible, d'autant plus que nous ne savons pas de quelle particule Jésus s'est servi en araméen. Et toutefois on se demande involontairement pourquoi Luc a ainsi rendu la pensée du Sauveur. Bien plus, il ne dit pas seulement : car, mais parce que elle a beaucoup aimé.
N'y aurait-il pas là une intention, et ne serait-on pas tenté d'admettre avec Olshausen que ces termes doivent nous faire sentir que la foi, la confiance du cœur qui reçoit le pardon est inséparable de l'amour, ou plutôt est déjà l'amour ? (Galates 5.6
)
Croire que Dieu pardonne, c'est croire qu'il aime, et aucun pécheur ne se livre à l'assurance de cet amour si déjà il n'aime.
"L'amour est le critère du pardon, même si celui qui aime n'avait pas cette idée du pardon." Bengel.
On peut remonter plus haut dans l'expérience chrétienne, et dire sans craindre de se tromper que la repentance implique déjà de l'amour pour Dieu et qu'il n'y a point de vraie repentance sans amour. Ainsi comprise, l'admirable histoire qui nous occupe conserve toute sa vérité, et l'on ne fait aucune violence au texte.
Jésus a fait la part de la femme ; ces dernières paroles sont la part du pharisien. Le pharisien aime peu, extrêmement peu, s'il se compare à la pécheresse. Mais pourquoi lui est-il peu pardonné ? parce qu'il avait peu péché ? Non, mais parce qu'il ne le sentait pas dans sa conscience et ne s'en humiliait pas. T
ant qu'un homme n'est point encore réconcilié avec Dieu par l'assurance du pardon, il se peut qu'en se comparant à la loi il reconnaisse et sente tel ou tel péché particulier, qu'il s'en repente, qu'il en demande le pardon et qu'il l'obtienne. Mais s'il ne considère ce péché que comme un fait extérieur et isolé dans sa vie, si de là il n'est pas conduit à découvrir dans son cœur sa corruption, source de tous ses péchés, Dieu lui pardonne peu et seulement dans la mesure de sa repentance.
Dans une telle situation le pécheur devrait reconnaître sa misère à la froideur de son cœur impénitent, orgueilleux, étranger à l'amour. Jamais il n'aimera beaucoup si sa repentance ne devient plus profonde, plus douloureuse, et si l'amour infini de Dieu ne lui est pas personnellement révélé par le pardon complet de tous ses péchés. - 7.48 Et il dit à la femme : Tes péchés te sont pardonnés. Cette parole de miséricorde et de salut, la pauvre femme était venue la chercher aux pieds de Jésus. Elle la reçoit non comme un vœu que Jésus ferait pour elle, mais comme une déclaration expresse, elle y trouve la communication même du pardon qui descend dans son cœur et y produit un silencieux tressaillement de joie.
Une première rencontre avec Jésus lui avait révélé la miséricorde divine, lui avait donné l'espérance d'y avoir part, et tout son cœur s'était tourné vers ce Sauveur avec un amour qui lui avait fait tout braver pour parvenir jusqu'à lui. (verset 37
notes.)
Cet amour, elle le lui avait témoigné d'une manière touchante. De là ce verbe au passé : "Elle a beaucoup aimé." Maintenant elle possède dans sa plénitude l'assurance personnelle du pardon et du salut. Elle pourra "s'en aller en paix."
- Il nous semble que c'est affaiblir la déclaration de pardon qui est le dénouement de toute cette histoire, en diminuer la saisissante actualité, que de la considérer, avec plusieurs interprètes, comme une simple confirmation d'un pardon qu'elle aurait déjà reçu personnellement auparavant.
On se fonde pour cela sur ce que le verbe est au parfait passif ; mais cette forme exprime plutôt la permanence que le passé de l'action. C'est ce que prouve avec évidence la même parole adressée au paralytique, (Luc 5.20 ; Matthieu 9.2
) qui, bien certainement, n'avait pas reçu avant ce moment-là le pardon de ses péchés. - 7.49 Et ceux, qui étaient à table avec lui se mirent à dire en eux-mêmes : Qui est celui-ci qui même pardonne les péchés ? Dans leur ignorance, ces hommes se scandalisent de ce qui aurait dû les toucher profondément.
(Voir.Matthieu 9.3 ; Luc 5.21
, notes.) - 7.50 Mais il dit à la femme : Ta foi t'a sauvée ; va en paix. Jésus continue à s'adresser à la femme, sans se mettre en peine des pensées non exprimées des adversaires, qui pourtant ne lui ont pas échappé, comme le montre ce mot : Mais il dit.
- C'est une nouvelle assurance de son salut que Jésus donne à la pécheresse, par cette parole qui est le commentaire lumineux de tout le récit et qui aurait dû mettre fin à toutes les controverses sur ce sujet : Ta foi t'a sauvée.
- Par ces derniers mots : Va en paix, Jésus congédie la femme, afin de la soustraire aux observations blessantes des convives ; mais il la congédie avec le plus grand des biens dans son cœur, la paix de Dieu. (Luc 8.48
) - 8.1 Et il arriva ensuite qu'il allait de ville en ville, et de village en village, prêchant et annonçant la bonne nouvelle du royaume de Dieu ; et les douze étaient avec lui, Jésus parcourt le pays en enseignant et en opérant des miracles.
Chapitre 8.
1 à 18 Jésus parcourt la Galilée. Parabole du semeur.
Ensuite ou dans la suite, quelque temps après les événements qui précèdent. (Luc 7.11
)
Cette indication peu précise dont on ne peut rien conclure quant à la chronologie, marque pourtant un moment très important dans le ministère de Jésus. Il cesse d'habiter Capernaüm et voyage comme missionnaire, visitant chaque localité, grande ou petite, et (grec) évangélisant le royaume de Dieu. (ComparerMatthieu 3.2
, notes.) - 8.2 ainsi que quelques femmes, qui avaient été guéries d'esprits malins et d'infirmités : Marie surnommée Madeleine, de laquelle étaient sortis sept démons, C'était donc toute une caravane qui suivait Jésus dans ses voyages missionnaires : les douze apôtres et des femmes qui, guéries par lui de corps et d'âme, se dévouaient à son service. (
verset 3
, note.)
Pour les disciples, c'était une école d'évangélisation, où ils recueillaient, sous la direction du Maître, de précieuses expériences en vue de leur œuvre future.
Marie, surnommée Madeleine, parce qu'elle était de Magdala, ville située sur la côte occidentale du lac de Génézareth, au nord de Tibériade, ne doit pas être confondue avec la femme pénitente. (Luc 7.37
, note.)
- Il n'y a aucune raison d'admettre, avec plusieurs interprètes anciens et modernes, que ces mots : sept démons, soient une figure qui signifie sept vices. Il semble plutôt que l'évangéliste veut indiquer par là le plus haut degré d'un état de possession (Marc 16.9
; comparezLuc 11.26
) ; mais ce domaine est tellement obscur pour nous, que toutes les explications ne sont que de simples conjectures. (Comparerverset 30
etMarc 5.9
, note.)
On peut supposer seulement que le démon n'obtenait un tel empire sur les personnes que si de graves péchés lui en facilitaient les moyens et que son action se manifestait alors par un état maladif.
(Voir, sur les démoniaques,Matthieu 8.28
, note.)
Marie-Madeleine avait donc été relevée de cette profonde déchéance physique et morale, et elle en conserva une telle reconnaissance pour son Libérateur, qu'elle se dévoua entièrement à lui et le suivit jusqu'au pied de la croix. (Matthieu 27.56
)
Aussi fut-elle la première qui eut le bonheur de le revoir après sa résurrection. (Jean 20.1,11
et suivants) - 8.3 et Jeanne, femme de Chuza, intendant d'Hérode, et Suzanne, et plusieurs autres, qui les assistaient de leurs biens. C'est une preuve de l'originalité et de l'exactitude des sources où puisait Luc (
Luc 1.2,3
) que la mention du nom de ces femmes.
Chuza, dont la femme suivait Jésus, occupait une charge assez importante à la cour d'Hérode Antipas, puisqu'il était son intendant.
On a supposé qu'il était ce seigneur de la cour dont Jésus avait guéri le fils et qui avait "cru avec toute sa maison." (Jean 4.53
)
On a supposé aussi que la femme de Chuza avait perdu son mari quand elle se mit à suivre Jésus.
Ce sont là des conjectures, qui n'ont en elles-mêmes rien d'inadmissible, mais qui ne se fondent sur aucune donnée des évangiles.
Quant à Suzanne et à ces plusieurs autres femmes, nous ne savons rien à leur sujet.
- Une remarque fort intéressante est ajoutée par l'évangéliste, c'est que ces femmes assistaient de leurs biens Jésus et ses disciples. Il y a dans le grec : les servaient, (comparezMatthieu 27.55 ; Marc 15.41
) c'est-à-dire sans doute que, dans les voyages dont parle Luc, (verset 1
) elles préparaient leurs repas, prenaient soin de tout ce qui a rapport à la vie matérielle, leur rendaient, en un mot les services dont auraient été capables des femmes et des sœurs.
Et comme Jésus était pauvre et que ses disciples avaient tout quitté pour le suivre, ces femmes employaient leurs biens à les entretenir.
Quelle humilité en Jésus qui, "n'ayant pas un lieu où reposer sa tête," consentait à vivre de la charité de ceux qu'il avait enrichis de biens spirituels !
- Le texte reçu, avec Sin., A, porte : le servaient, rapportant l'assistance de ces femmes à Jésus seul. Mais il est évident que les disciples n'étaient pas exclus de leurs soins, et la leçon : les servaient est de beaucoup la plus autorisée. - 8.4 Or, comme une grande foule s'assemblait, et que de chaque ville des gens venaient à lui, il dit en parabole : Une grande foule suivait Jésus ; mais en outre, de chaque ville, dans la contrée où il passait, (
verset 1
) de nouvelles troupes venaient à lui.
Matthieu et Marc décrivent plus exactement que Luc le lieu et la scène de ce grand rassemblement de peuple et de la prédication de Jésus.
Celle-ci eut lieu surtout en parabole. Luc emploie ce mot au singulier parce qu'il n'en rapporte qu'une.
Voir, sur ce mode d'enseignement,Matthieu 13.3
, note, et, sur la parabole du semeur qui va suivre,Matthieu 13.1-23
, notes, etMarc 4.1-20
, notes. Nous ne relèverons que ce qui est particulier à Luc. - 8.5 Le semeur sortit pour semer sa semence ; et comme il semait, une partie tomba le long du chemin et fut foulée, et les oiseaux du ciel la mangèrent. "Il y a dans ces termes accumulés quelque chose de familier et de solennel à la fois qui excite l'attention." Meyer.
Voir, sur ces premiers mots de la parabole,Marc 4.3
, note.
Les grains de semence tombés le long du chemin devaient être foulés par les passants.
Luc seul a relevé ce trait, que Jésus n'explique pas ensuite, (verset 12
) mais qui n'en est pas moins l'une des causes pour lesquelles cette partie de la semence reste improductive. - 8.6 Et une autre partie tomba sur le roc, et ayant poussé, elle sécha, parce qu'elle n'avait point d'humidité. Le roc recouvert d'une légère couche de terre. C'est ce que les deux autres évangélistes appellent des "endroits rocailleux."
Le manque d'humidité, expression particulière à Luc, que Matthieu et Marc remplacent par celle de manque de profondeur, et par celle-ci : n'avoir point de racine. (verset 13
)
Ces trois causes de stérilité, qui se complètent, se trouvaient réellement dans la nature du sol. - 8.8 Et une autre tomba dans la bonne terre ; et ayant poussé, elle produisit du fruit au centuple. En disant ces choses, il s'écriait : Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende ! Luc indique par ce mot au centuple le plus haut degré de productivité, tandis que Matthieu et Marc signalent aussi les degrés inférieurs : cent, soixante, trente.
Selon les trois évangélistes, Jésus ajoute immédiatement à la parabole ce sérieux avertissement ; mais Luc seul remarque qu'il le fait à haute voix : il s'écriait, il élevait la voix - 8.10 Et il dit : A vous il est donné de connaître les mystères du royaume de Dieu ; mais aux autres, il leur en est parlé en paraboles ; afin qu'en voyant, ils ne voient pas, et qu'en entendant ils ne comprennent pas. Voir, sur cette réponse, beaucoup plus développée dans le premier évangile,
Matthieu 13.11-17
, notes.
- Dans les récits de Marc et de Luc, Jésus prononce des paroles qui ne répondent point à la question des disciples.
Ceux-ci lui demandaient simplement l'explication de la parabole, (verset 9
) explication qu'il leur donne, en effet, plus tard. (verset 11
)
Mais Matthieu nous apprend que les disciples lui avaient posé une autre question encore : "Pourquoi leur parles-tu en paraboles ?" C'est à cette première question importante que Jésus répond d'abord : après quoi, revenant à la seconde, il leur indique le sens de la parabole. - 8.12 Et ceux qui sont le long du chemin, ce sont ceux qui entendent ; ensuite le diable vient et enlève la parole de leur cœur, de peur qu'en croyant ils ne soient sauvés. Luc identifie la parole divine avec les effets produits par elle, et ceux-ci avec les personnes en qui le phénomène s'accomplit. De là ces expressions inusitées : ceux qui sont (ensemencés) le long du chemin ; (
verset 12
) ceux qui sont sur le roc ; ils n'ont point de racine ; (verset 13
) ils sont étouffés ; (verset 14
) et ce n'est qu'auverset 15
que l'évangéliste fait ressortir le sens spirituel de l'image.
N'y a-t-il point dans cette manière irrégulière de s'exprimer : l'intention de faire remonter jusqu'à l'homme la responsabilité de l'action diverse qu'exerce la parole divine ? C'est lui qui consent à être sauvé par elle, ou qui reste volontairement dans la stérilité et la mort. - 8.14 Et ce qui est tombé parmi les épines, ce sont ceux qui, ayant entendu, et s'en allant, sont étouffés par les inquiétudes et par les richesses et par les plaisirs de la vie, et ils ne portent point de fruit qui vienne à maturité. Les deux premiers évangiles indiquent, comme sens moral des épines, les inquiétudes et les richesses ; Luc y ajoute les plaisirs, qui sont certainement l'une des principales causes de l'inefficacité de la parole sainte.
- 8.15 Mais ce qui est dans la bonne terre ce sont ceux qui, ayant entendu la parole, la retiennent dans un cœur honnête et bon, et portent du fruit avec persévérance. Deux traits sont particuliers à Luc : c'est d'abord ce cœur honnête et bon, dans lequel ces derniers auditeurs reçoivent et retiennent la parole ; c'est ensuite cette persévérance (grec patience) avec laquelle ils portent du fruit.
Il ne faut pas soulever la question dogmatique de savoir si un homme peut, avant d'avoir entendu et reçu la parole divine, porter en lui un cœur honnête et bon.
Les hommes présentent, à des degrés très divers, des dispositions bonnes ou mauvaises à l'égard de la vérité.
D'ailleurs, la bonne terre qui produit du fruit a déjà subi une préparation par le labourage, l'engrais, etc. avant les semailles.
Ainsi il y a toute une œuvre prévenante de la grâce de Dieu qui éclaire une âme sur ses besoins, sa pauvreté, la rend humble, sincère, altérée de justice et de lumière, et la prépare pour le moment où l'Evangile lui sera annoncé. - 8.18 Prenez donc garde de quelle manière vous écoutez ; car quiconque a, il lui sera donné ; et quiconque n'a pas, même ce qu'il croit avoir lui sera ôté. Marc
Marc 4.21,22
, (notes), aussi bien que Luc, place ces avertissements à la suite de la parabole du semeur, et les mots : Prenez garde comment vous écoutez, ne laissent aucun doute sur le rapport qu'il y a entre ces deux instructions.
La lumière que Jésus apporte à ses disciples par ses enseignements ne doit pas être mise sous un vase, ni sous un lit (divan sur lequel on se couchait à demi pour prendre le repas), mais doit resplendir dans le monde.
Jésus emploie fréquemment cette image dans des applications diverses. (Luc 11.33 ; Matthieu 5.15 ; Marc 4.21
) Il en est de même de la déclaration duverset 17
. (Luc 12.2 ; Matthieu 10.26,27
,note) (Marc 4.22
, note.)
VoirMatthieu 13.12
, note ;Matthieu 25.29 ; Marc 4.25
.
Ici, comme dans Marc, cette sentence, qui énonce une loi du règne de Dieu, signifie que celui qui écoute attentivement a déjà un don précieux, et que, par la vérité qu'il reçoit, il lui est donné beaucoup plus encore ; et plus il sera fidèle dans l'emploi de ce qui lui est confié, plus il lui sera donné. Celui, au contraire qui n'a pas même le besoin de la vérité et de la vie, ce qu'il peut avoir d'ailleurs lui sera ôté.
Dans cet état, il se fait bien des illusions ; c'est ce que Luc donne à entendre par ce mot : ce qu'il croit avoir. (ComparerLuc 19.26
, où Luc n'aurait pas pu s'exprimer ainsi.) - 8.19 Or sa mère et ses frères vinrent vers lui, et ils ne pouvaient l'aborder à cause de la foule. D'après B, D, il faudrait traduire : "Or sa mère vint vers lui avec ses frères." (Voir
Marc 3.
, note.) - 8.21 Mais lui, répondant, leur dit : Ma mère et mes frères, ce sont ceux-là qui écoutent la parole de Dieu et qui la pratiquent. Voir, sur ce récit,
Matthieu 12.46-50
, notes ;Marc 3.31-35
, notes.
Ce dernier évangéliste est le seul qui motive cette visite de la mère et des frères de Jésus et qui en indique la vraie signification, auverset 21
du même chapitre. - 8.22 Or il arriva l'un de ces jours, qu'il entra dans une barque avec ses disciples, et il leur dit : Passons à l'autre bord du lac ; et ils prirent le large. 22 à 25 Jésus apaise une tempète.
Voir, sur ce récit,Matthieu 8.23-27
, notes ;Marc 4.35-41
, notes.
- D'après Matthieu et Marc, (Marc 4.35
) c'était au soir d'une journée que Jésus avait passée à enseigner les foules et à opérer de nombreuses guérisons. (Matthieu 8.16
)
Luc indique d'une manière moins précise le moment de ce départ : il arriva un jour. Mais chez lui, comme chez Matthieu et chez Marc, l'apaisement de la tempête fait partie d'une série de récits, la même dans les trois évangiles, qui comprend la guérison du démoniaque, (verset 26
et suivants) la guérison d'une femme malade, (verset 43
et suivants) la résurrection de la fille de Jaïrus. (verset 41
et suivants)
Ces faits étaient probablement liés chronologiquement et avaient marqué le moment où le ministère de Jésus en Galilée atteignit son plus haut degré de puissance. Nous voyons, en effet, dans ces faits, le pouvoir du Sauveur s'exercer sur les forces de la nature et même sur la mort, non moins que sur les maladies. - 8.23 Et comme ils naviguaient, il s'endormit. Et un tourbillon de vent fondit sur le lac, et la barque s'emplissait, et ils étaient en péril. Grec : et un tourbillon de vent descendit (des gorges de la montagne) sur le lac, et ils s'emplissaient (d'eau, métonymie par laquelle les navigateurs sont mis au lieu de la barque).
- 8.24 Et s'approchant, ils le réveillèrent, disant : Maître, Maître, nous périssons ! Mais lui, s'étant réveillé, réprimanda le vent et les flots ; et ils s'apaisèrent, et il se fit un grand calme. Voir, sur cette exclamation des disciples.
Marc 4.38
note. - 8.25 Et il leur dit : Où est votre foi. Et saisis de crainte, ils s'étonnèrent, se disant les uns aux autres : Qui est donc celui-ci, qu'il commande aux vents même et à l'eau, et ils lui obéissent ? Voir, sur cette question qui étonne au premier abord,
Matthieu 8.26
, note ;Marc 4.40
, note.
- La faible foi des disciples grandit à la vue de ce miracle même, car ils sont remplis d'admiration pour Celui qui commande à la nature, et elle lui obéit ! (verset 25
) - 8.26 Et ils abordèrent au pays des Gadaréniens, qui est vis-à-vis de la Galilée. 26 à 39 Guérison du démonique de Gadara.
Voir, sur cette guérison d'un démoniaque,Matthieu 8.28-34
, notes etMarc 5.1-20
, notes.
- Il est presque impossible de fixer la vraie leçon de ce nom propre qui, suivant les manuscrits, varie entre Gadaréniens (texte reçu, A, majuscules), Gergéséniens, (Sin., version égypt.) et Geraséniens (B, D, Itala). VoirMatthieu 8.28
,note. - 8.27 Et quand il fut descendu à terre, il vint au-devant de lui un homme de la ville, qui avait des démons depuis longtemps, et il ne revêtait point d'habit et ne demeurait point dans une maison, mais dans les sépulcres. Sin., B portent : "un homme...ayant des démons ; et depuis un long temps, il ne revêtait point d'habit."
- Le texte reçu parait avoir conservé la leçon originale. - 8.29 En effet Jésus commandait à l'esprit impur de sortir de cet homme. Car il s'était saisi de lui depuis longtemps ; et il était gardé, lié de chaînes et les fers aux pieds, et il rompait ses liens et était emporté par le démon dans les déserts. B et quelques majuscules portent : Car il commanda ou avait commandé à l'esprit impur. Sin., A, C et la plupart des majuscules ont ce verbe à l'imparfait, commandait (dans Marc, il lui disait), ce qui indique une action répétée, prolongée.
Le démon n'obéit pas aux premiers ordres de Jésus, mais en fut exaspéré. De là son cri et sa supplication. (verset 28
)
L'Evangile accumule les détails relatifs à la condition physique et morale de ce malheureux, dans l'intention, sans doute, de faire ressortir la difficulté que présentait sa guérison.
Son éloignement pour la vie sociale était tel, qu'il ne supportait ni vêtement ni domicile, mais recherchait la solitude des sépulcres impurs ; dans la fureur qu'excitait en lui l'esprit mauvais et par la force surhumaine qu'il lui communiquait, il rompait ses liens, brisait les chaînes par lesquelles il était retenu et les fers qu'il avait aux pieds ; puis il était emporté par l'esprit dans le désert.
Luc remarque enfin, par deux fois (versets 27,29
), que le démon s'était saisi de cet homme depuis longtemps. Le second depuis longtemps (verset 29
) peut se traduire par : à plusieurs reprises.
M. Godet prélève ce sens, parce qu'il évite une répétition. L'évangéliste voudrait dire que le malade avait des crises successives avec des intervalles de calme. On aurait profité de ces moments-là pour le charger de chaînes. - 8.30 Et Jésus l'interrogea, disant : Quel est ton nom ? Et il dit : Légion, parce que plusieurs démons étaient entrés en lui. Ces derniers mots sont une remarque de l'évangéliste destinée à expliquer ce terme de légion.
Dans Marc, (Marc 5.9
) c'est le démoniaque lui-même qui dit : "Car nous sommes plusieurs." (Voir la note.)
De là aussi l'expression de Luc : (verset 27
) qui avait des démons. - 8.31 Et ils le priaient de ne pas leur commander de s'en aller dans l'abîme. Il faut remarquer ces mots au pluriel ils le priaient, leur commander. Ce sont donc les démons qui parlent. L'abîme où les démons redoutent de retourner parait être le lieu où ils sont retenus et punis. (
Apocalypse 9.1,2,11 ; 11.7
etc. ; comparez2Pierre 2.4 ; Jude 1.13
)
Marc (Marc 5.10
, note) leur attribue cette demande : "de ne pas les envoyer hors de la contrée."
Cette différence montre, comme beaucoup d'autres, la complète indépendance des évangélistes les uns à l'égard des autres. - 8.36 Or ceux qui avaient vu la chose, leur racontèrent comment le démoniaque avait été guéri. Grec : sauvé. Voir, sur toute cette scène,
Marc 5.12-15
, notes. Cet évangéliste la raconte avec les mêmes détails que Luc. - 8.39 Retourne en ta maison et raconte quelles grandes choses Dieu t'a faites. Et il s'en alla, publiant par toute la ville quelles grandes choses Jésus lui avait faites. Marc ajoute ici : "et comment il a eu pitié de toi." Quant aux motifs du refus que Jésus fait à cet homme de le suivre, et à l'ordre qu'il lui donne, voir
Marc 5.19
, note.
Au lieu de : par toute la ville, Marc dit plus exactement : dans la Décapole. (Voir, sur ce nom,Matthieu 4.25
, note.)
Il faut remarquer la différence entre l'ordre donné : "Raconte les choses que Dieu t'a faites," et son exécution : "il publia les choses que Jésus lui avait faites."
- "Jésus rapporte tout à Dieu, mais le malade ne saurait oublier l'instrument." Godet. - 8.40 Or il arriva, comme Jésus revenait, que la foule l'accueillit ; car tous l'attendaient. 40 à 56 Résurrection de la fille de Jaïrus. Guérison d'une femme malade.
La foule, que Jésus avait laissée sur le rivage, s'était rassemblée de nouveau, dès qu'elle avait pu espérer son retour. (Marc 5.21
)
Elle l'accueillit avec empressement, comme le fait sentir cette remarque de Luc : car tous l'attendaient.
Jésus, qui venait d'opérer une guérison difficile, trouve de nouveaux labeurs, d'autres délivrances à accomplir. Voir, sur les deux miracles qui suivent,Matthieu 9.18-26
, notes, etMarc 5.21-43
, notes. - 8.42 parce qu'il avait une fille unique, âgée d'environ douze ans, et elle se mourait. Et comme Jésus y allait, les foules le serraient. Il faut remarquer ce verbe à l'imparfait, qui exprime exactement le mot du père dans Marc : "Ma petite fille est à l'extrémité."
D'après Matthieu qui, selon sa coutume d'abréger, réunit en un seul trait la prière du père et le message qu'il reçut ensuite, la jeune fille aurait été déjà morte.
- Marc et Luc nous font connaître l'âge de cette enfant, et ce dernier nous apprend qu'elle était fille unique, circonstance qui rendait plus cruelle la détresse du père.
Grec : les foules l'étouffaient. Marc (Marc 5.24
) emploie une expression également énergique : "elles le foulaient." (Comparerverset 45
) - 8.44 s'étant approchée par derrière, toucha le bord de son vêtement ; et à l'instant sa perte de sang s'arrêta. Le bord inférieur ou probablement dans un sens plus précis, la frange ou la houppe que la loi ordonnait aux Israélites de porter aux quatre coins de leur vêtement de dessus. (
Nombres 15.38 ; Deutéronome 22.12
) - 8.45 Et Jésus dit : Qui est-ce qui m'a touché ? Mais comme tous le niaient, Pierre et ceux qui étaient avec lui, dirent : Maître, les foules t'entourent et te pressent. Grec : te foulent, c'est-à-dire : "te pressent jusqu'à t'écraser."
- La pensée de Pierre est suffisamment exprimée en ces termes. Le texte reçu la complète en ajoutant : "et tu dis : Qui est-ce qui m'a touché ?" Ces mots omis par Sin., B sont probablement empruntés à Marc. - 8.46 Mais Jésus dit : Quelqu'un m'a touché ; car j'ai connu qu'une puissance est sortie de moi. D'après le récit de Marc et de Luc, la malade a été guérie par le simple attouchement des vêtements de Jésus (
verset 44
) et sans une action consciente et voulue du Sauveur, qui pourtant a senti qu'une puissance ou une force salutaire était sortie de lui.
Marc (Marc 5.30
) mentionne seulement l'impression que Jésus avait eue. D'après Luc, Jésus aurait énoncé cette impression et réfuté ainsi plus péremptoirement l'objection des disciples.
- La nature spéciale de ce miracle a été pour plusieurs interprètes une pierre d'achoppement. Voir, à ce sujet,Marc 5.30
, note. - 8.48 Mais il lui dit : Ma fille, ta foi t'a sauvée ; va en paix. A tous ces termes, qui exprimaient la tendre compassion du Sauveur et étaient propres à consoler la femme, le texte reçu ajoute après : Ma fille, ce mot : prends courage qui est omis par Sin., B, D, et a été emprunté à Matthieu.
- 8.49 Comme il parlait encore, arrive quelqu'un de chez le chef de la synagogue, disant : Ta fille est morte ; ne fatigue pas davantage le Maître. Le texte reçu omet davantage. Ce mot se lit dans Sin., B, D, et exprime une idée nécessaire. Marc emploie un terme équivalent.
- 8.51 Et étant arrivé dans la maison, il ne laissa entrer personne, sinon Pierre et Jean et Jacques, et le père de l'enfant et la mère. Le texte reçu porte : "Et entrant dans la maison, il ne laissa entrer personne, sinon ;" par où il faudrait entendre qu'il interdit aux autres l'entrée même de la maison, ce qui supposerait que la mère de l'enfant était elle aussi venue à sa rencontre dans la rue.
Avec la leçon de Sin., A, B, C, majuscules, la situation est la suivante : Jésus étant arrivé dans la maison, ne laisse entrer dans la chambre mortuaire que les trois disciples et les parents de l'enfant. - 8.53 Et ils se riaient de lui, sachant qu'elle était morte. Si l'évangéliste avait voulu raconter, non une mort réelle, mais une simple léthargie, comme on l'a conclu, à tort, de la parole de Jésus, (
verset 52
) il aurait dit : croyant que, et non sachant que. - 8.54 Mais lui, ayant pris sa main, dit à haute voix : Enfant, lève-toi ! Le texte reçu commence ce verset par ces mots : "Mais lui, les ayant tous fait sortir," qui, omis dans Sin., B, D sont empruntés au récit de Matthieu.
Jésus emploie deux moyens pour rappeler à la vie cette enfant : l'attouchement et la parole (grec il éleva la voix, disant).
L'un et l'autre étaient nécessaires. De pareils détails prouvent que les sources où Luc puisait provenaient de témoins oculaires. Marc, (Marc 5.41-43
) qui tient ses renseignements de Pierre, raconte le fait d'une manière plus circonstanciée encore. (Voir les notes.) - 8.55 Et son esprit revint, et elle se leva à l'instant. Et il commanda de lui donner à manger. Luc caractérise par ces termes, qui lui sont propres, la résurrection de l'enfant. La mort est la séparation de l'esprit et du corps ; Jésus, par sa parole puissante, rappelle cet esprit, et l'enfant revit. (Comparer
Actes 20.10
) - 8.56 Et ses parents furent stupéfaits, mais il leur ordonna de ne dire à personne ce qui était arrivé. Voir, sur l'ordre que Jésus donne souvent de ne pas publier ses miracles,
Matthieu 8.4
; comparezMarc 7.36 ; 8.26
.
- "Le récit de ce double miracle porte, à chaque trait, le sceau de la vérité, de la simplicité et de la grandeur. Cette angoisse du père et cette timidité craintive de la femme ; cette agitation du peuple et cette tranquillité majestueuse du Seigneur ; cet étonnement des disciples et cette déclaration positive et réitérée : Quelqu'un m'a touché ; ce rire incrédule des uns (verset 53
) et cette explosion de douleur chez les autres ; (verset 52
) cette majesté qui commande à la mort, et ce soin d'en cacher les effets miraculeux, tout cela forme un tableau inimitable d'une vivante réalité historique." Oosterzee. - 9.1 Or, ayant assemblé les douze, il leur donna puissance et autorité sur tous les démons, et le pouvoir de guérir les maladies. La fin du ministère galiléen.
La mission des douze.
Chapitre 9.
1 à 9 Un dernier appel à la Galilée. Les inquiétudes d'Hérode.
Voir, sur cette première mission des apôtres,Matthieu 10.1-15
, notes ;Marc 6.7-13
, notes.
Luc, comme les deux autres synoptiques, rappelle que Jésus commence par conférer à ses disciples les dons nécessaires à leur mission. Cela est dans l'ordre.
Luc seul emploie ces deux termes à peu près synonymes : puissance et autorité ; le premier indique le pouvoir effectif de chasser les démons, le second la compétence pour exercer ce pouvoir. Les apôtres reçoivent, de plus, le don de guérir les maladies.
Cette dernière phrase dépend du verbe : Il leur donna.
Ici, comme partout, les évangélistes distinguent nettement la délivrance des démoniaques de la guérison des maladies.
- Il y a quelque chose de solennel dans les premiers mots : ayant assemblé les douze. (C'est à tort que le texte reçu ajoute : disciples) ; Luc désigne fréquemment les apôtres par ce mot : les douze, parce qu'ils occupent une position unique dans l'Eglise (Marc 3.15
, notes.) - 9.2 Et il les envoya prêcher le royaume de Dieu, et guérir. Prêcher et guérir : telle est la double mission de l'apostolat. (
Matthieu 10.7,8 ; Marc 3.14,15
)
Le texte reçu porte : guérir les malades ; ce complément est inutile, et la plupart des critiques le regardent comme inauthentique, bien qu'il soit soutenu par tous les témoignages, sauf B et la Syriaque de Cureton.
- Voir, sur le royaume de Dieu,Matthieu 3.2
, 2e note. - 9.3 Et il leur dit : Ne prenez rien pour le chemin, ni bâton, ni sac, ni pain, ni argent, et n'ayez point chacun deux tuniques. Voir, sur cet ordre,
Matthieu 10.10
, note, etMarc 6.9
, note.
Le texte reçu porte : "ni bâtons" Chacun est omis dans Sin., B, C. - 9.4 Et en quelque maison que vous entriez, demeurez-y, et de là vous partirez. C'est-à-dire, quand on vous aura reçus dans une maison, vous devez y rester jusqu'à ce que vous partiez de cette ville, sans vous permettre des changements qui pourraient faire de la peine à ceux qui vous ont offert l'hospitalité. (
Marc 6.10
) - 9.5 Et quant à ceux qui ne vous recevront point, en sortant de cette ville-là, secouez même la poussière de vos pieds, en témoignage contre eux.
Matthieu 10.14 ; Marc 6.11
, notes.
Même, devant "la poussière," manque dans Sin., B. D. - 9.6 Et étant partis, ils allaient de bourgade en bourgade, annonçant l'Evangile et guérissant en tout lieu. Marc (
Marc 6.12,13
) indique avec plus de détail la triple action des disciples qui "prêchaient, chassaient les démons et guérissaient les malades," selon l'ordre et la puissance que leur Maître leur en avait donnés. - 9.7 Or Hérode le tétrarque entendit parler de tout ce qui se passait, et il était en perplexité, parce que quelques-uns disaient : Jean est ressuscité des morts ; Le texte reçu avec A et des majuscules porte : "de tout ce qui était fait par lui (Jésus)."
Ces derniers mots manquent dans Sin. B, C, D. - 9.8 et quelques-uns : Elie est apparu ; et d'autres : Quelqu'un des anciens prophètes est ressuscité. Voir, sur ces craintes superstitieuses d'Hérode,
Matthieu 14.1,2
, notes, etMarc 6.14-16
, notes.
D'après les deux premiers évangélistes, c'est Hérode lui-même qui exprime l'idée renfermée dans ces versets, tandis que Luc la met dans la bouche de ses alentours. Il n'y a là aucune contradiction, car si d'autres avaient inspiré cette pensée à Hérode, il se l'était appropriée, et en était rempli de crainte ; il était donc naturel qu'il l'exprimât lui-même.
- Il faut remarquer ici une nuance significative : tandis qu'on disait que Jean ou quelqu'un des prophètes était ressuscité, Elie était, pensait-on, apparu ; c'est qu'Elie, d'après l'Ecriture, n'était pas mort, mais avait été transporté directement au ciel. (2Rois 2
) - 9.9 Mais Hérode disait : Moi j'ai fait décapiter Jean ; qui est donc celui-ci, dont moi j'entends dire de telles choses ? Et il cherchait à le voir. Il faut remarquer ce moi deux fois répété. Sin., B, C l'omettent la seconde fois, mais il est plus probable qu'il ait été retranché qu'ajouté.
La répétition fait voir la conscience effrayée d'Hérode.
Matthieu et Marc racontent en détail comment Hérode avait fait décapiter Jean-Baptiste.
Luc a seul conservé ce trait qu'Hérode cherchait à voir Jésus. Il peut l'avoir appris par des disciples qui appartenaient à la maison d'Hérode. (Luc 8.3 ; Actes 13.1
)
Ce prince voluptueux et lâche devait se trouver en présence du Sauveur un an plus tard, mais pour voir Jésus le condamner par son silence (Luc 23.8
, et suivants) - 9.10 Et les apôtres, étant revenus, lui racontèrent tout ce qu'ils avaient fait. Et les prenant avec lui, il se retira à l'écart, dans une ville appelée Bethsaïda. Retraite à Betgsaïda. Multiplication des pains.
10 à 17 Multiplication des pains.
Le texte reçu, avec A, C, majuscules, porte : dans un lieu désert d'une ville appelée Bethsaïda. Sin. porte simplement : en un lieu désert. L'Itala, l'une des versions syr., la vulgate : dans un lieu désert appelé Bethsaïda.
La plupart des critiques adoptent la leçon de B et de quelques majuscules : dans une ville appelée Bethsaïda.
Il ne s'agit point de la Bethsaïda située entre Capernaüm et Tibériade, sur la rive occidentale du lac, patrie de Pierre, d'André et de Philippe ; (Jean 1.44
) car, d'après Matthieu (Matthieu 14.13
) et Marc, (Marc 6.32
) Jésus se rend sur le bord oriental du lac, en se servant d'une barque, ce qui est aussi conforme au récit de Jean. (Jean 6.17
)
Luc fournit la même indication en disant que Jésus se retira à l'écart, ce qu'il n'aurait pu faire dans le voisinage immédiat de Bethsaïda de la rive occidentale, théâtre principal de ses travaux. Bethsaïda Julias, au nord-est du lac, est aussi mentionnée par Marc. (Marc 8.22
, note.)
- Le miracle de la multiplication des pains est rapporté par les quatre évangélistes. (Matthieu 14.13-21 ; Marc 6.30-44 ; Jean 6.1-13
)
- Quelle est la cause de cette retraite ? En mentionnant le retour des disciples, Luc fait supposer que Jésus éprouvait le besoin de s'entretenir en particulier avec eux, et de leur procurer quelque repos ; et c'est ce que Marc déclare expressément. (Marc 6.31
)
Matthieu (Matthieu 14.12,13
) met la retraite de Jésus en rapport avec la mort de Jean-Baptiste, que les disciples de ce dernier venaient de lui apprendre. Ce double motif pouvait inspirer le Sauveur, qui savait que l'heure de ses souffrances approchait et qui ne tarda pas à les annoncer à ses disciples. (Luc 9.22 ; Matthieu 16.21 ; Marc 8.31
) - 9.11 Mais les foules l'ayant appris, le suivirent. Et les ayant accueillies, il leur parlait du royaume de Dieu, et il guérissait ceux qui avaient besoin de guérison. Luc ne nous dit ni comment Jésus se rendit de l'autre côté du lac, ni comment les foules l'y suivirent ; mais Matthieu et Marc nous apprennent que Jésus traversa le lac sur une barque, et que le peuple qui l'entourait, l'ayant vu partir, se hâta de le rejoindre en suivant la rive septentrionale.
Jésus se vit donc frustré du repos qu'il était allé chercher dans la solitude ; mais il n'en accueillit pas moins, avec sa bienveillance ordinaire, ces foules, auxquelles il adressa la parole de vie et dont il guérit les malades. - 9.13 Et il leur dit : Donnez-leur vous-mêmes à manger. Mais ils dirent : Nous n'avons pas plus de cinq pains et de deux poissons ; à moins que nous n'allions, nous, acheter des vivres pour tout ce peuple ! On a vu dans ces expressions des disciples une sorte d'ironie, qui se trouvait dans la situation bien plus que dans leurs paroles. C'est plutôt, vivement exprimé, l'embarras, qu'ils éprouvaient en présence de l'impossible.
Ce sentiment se trahit par une phrase coupée : "Nous n'avons pas plus de cinq pains...à moins que nous, nous n'allions acheter des vivres pour tout ce peuple." - 9.16 Et, prenant les cinq pains et les deux poissons, levant les yeux au ciel, il les bénit et les rompit, et il les donnait aux disciples, pour les présenter à la foule. Il les bénit (les aliments), expression particulière à Luc.
Matthieu et Marc disent : il bénit (Dieu), lui exprimant sa reconnaissance pour ce qu'il avait donné et pour ce qu'il allait faire. Le même acte est rapporté par Jean en ces termes : "ayant rendu grâce."
- Il faut remarquer ce verbe à l'imparfait, qui se trouve dans Marc et Luc : il les donnait aux disciples, indiquant une action continue ; il donnait, donnait toujours, et l'action ne cessa que lorsque tous furent rassasiés. - 9.17 Et ils mangèrent et furent tous rassasiés ; et on emporta, des morceaux qui leur restèrent, douze paniers. Ce nombre de douze paniers a été retenu par les quatre évangélistes.
- 9.18 Et il arriva, comme il priait à l'écart, que les disciples étaient réunis avec lui ; et il les interrogea, disant : Qui disent les foules que je suis ? La confession de Pierre et la première annonce de la Passion.
18 à 27 Qui est le Fils de l'homme ? Jésus prédit ses souffrances.
Grec : Comme il était priant...
Luc est celui de tous les évangélistes qui fait remarquer le plus fréquemment ces prières de Jésus dans la solitude. (Luc 5.16
, note.) Seul il nous rapporte que Jésus se prépara en priant à la scène capitale qui va suivre. Comme le remarque M. Godet, il est probable qu'il associa à sa prière ses disciples et les plaça ainsi dans des dispositions appropriées aux circonstances.
Voir, sur ce récit,Matthieu 16.13-16
, notes, etMarc 8.27-30
, notes.
L'entretien qui va suivre, entre Jésus et ses disciples, eut lieu dans la contrée de Césarée de Philippe. Non seulement Luc omet cette indication de lieu, mais il parait rattacher sa narration à celle de la multiplication des pains, (versets 10-17
) tandis que les deux premiers évangiles intercalent un grand nombre de récits qu'il passe entièrement sous silence. (Matthieu 14.22
à 16 : 12 ; Mr. 6 : 45 à 8 : 27.)
Il y a donc, entre lesverset 17
etverset 18
, une lacune considérable qu'on a cherché à expliquer de diverses manières.
Voir le Commentaire de M. Godet sur l'évangile de saint Luc, tome I, 3e édit., p. 573. - 9.20 Et il leur dit : Mais vous, qui dites-vous que je suis ? Et Pierre répondant, dit : Le Christ de Dieu. La particule adversative : Mais vous, accentue la signification de cette seconde question de Jésus. Il importait sans doute au Sauveur d'apprendre ce qu'on pensait de lui parmi les foules, mais infiniment plus encore de savoir quelle était la foi des disciples et de provoquer de leur part une confession de cette foi, afin de les y affermir.
Dans les trois évangiles, Pierre reconnaît le Seigneur Jésus comme le Christ ; mais chaque évangéliste formule cette idée à sa manière :
Matthieu : le Christ, le Fils du Dieu vivant ;
Marc : le Christ ;
Luc : le Christ de Dieu.
Cette dernière expression, de même que : "le Christ du Seigneur," (Luc 2.26
) signifie le Christ (Messie, Oint) qui vient de Dieu, et que Dieu envoie au monde. (Matthieu 16.16
, note ;Marc 8.29
; comparezJean 6.69
) - 9.22 disant : Il faut que le fils de l'homme souffre beaucoup, et qu'il soit rejeté par les anciens et les principaux sacrificateurs et les scribes, et qu'il soit mis à mort, et qu'il ressuscite le troisième jour. Dans les trois synoptiques, cette première annonce des souffrances de Christ suit immédiatement la grande confession de Pierre : Tu es le Christ. Dans tous les trois aussi, Jésus défend à ses disciples de le faire connaître. Mais c'est Luc qui fait ressortir avec le plus de clarté et de force le sens de ce rapprochement.
- Grec : mais lui, les réprimandant, leur ordonna de ne dire cela à personne ; c'est-à-dire qu'il leur fit cette défense sur le ton sévère d'une réprimande.
Le même mot se retrouve dans Marc. (Marc 8.30
; comparerMatthieu 16.20
, note.)
La raison de cette interdiction est sans doute que Jésus ne voulait pas entretenir les espérances charnelles que nourrissaient ses adhérents. Ceux-ci attendaient un Messie glorieux, tandis que lui allait souffrir. Il ne voulait pas non plus provoquer avant le temps la haine de ses adversaires.
Ce motif ressort avec plus d'évidence encore du récit de Jean : (Jean 6.14,15
) nous y lisons que, après le miracle de la multiplication des pains, Jésus dut se soustraire à l'enthousiasme de la foule, qui voulait le proclamer roi. La sévérité de sa défense nous est expliquée par ce contraste tragique : la royauté par la croix !Matthieu 16.21
, note ;Marc 8.31
.
Les deux premiers évangélistes rapportent ici l'opposition faite par Pierre aux souffrances de son Maître et la sévère répréhension que celui-ci lui adressa. Luc omet ce trait, qui est tout au désavantage de Pierre ; mais il passe aussi sous silence les belles paroles de Jésus : "Tu es bien heureux,...tu es la pierre sur laquelle je bâtirai mon Eglise," qui sont à la louange de l'apôtre.
Certains critiques en ont conclu que Luc, disciple de Paul, avait des préventions contre Pierre. Mais, dans ce cas, il aurait eu soin de rapporter la réprimande, qui se lit dans Matthieu et dans Marc. (ComparerMarc 8.32,33
, notes.) - 9.27 Or je vous le dis en vérité, il y en a quelques-uns de ceux qui sont ici présents, qui ne goûteront point la mort, qu'ils n'aient vu le règne de Dieu. Voir, sur ce discours que les trois évangélistes placent à la suite de l'annonce des souffrances de Christ et qui en ressort d'une manière si naturelle,
Matthieu 16.24-28
, notes ;Marc 8.34-37
, note.
Tandis que Jésus avait prédit ses souffrances et sa mort à ses disciples seuls, dans l'intimité, il adressait cette exhortation à tous, (verset 23
) parce que, pour tous, la vie chrétienne consiste à renoncer à soi-même, à prendre sa croix et à suivre Jésus.
Luc ajoute, (verset 24
) d'après Sin., B, A, majuscules chaque jour.
"Ce crucifiement de soi-même s'opère graduellement, selon le mode fixé par Dieu pour chacun et pour chaque étape de la vie. C'est ce qu'expriment les mots : chaque jour et sa croix." Godet.
Auverset 25
, au lieu de dire comme Matthieu et Marc perdre son âme, Luc dit : se perdre ou se ruiner soi-même. Ces deux verbes séparés par ou ne peuvent être synonymes, ce qui constituerait d'ailleurs une répétition oiseuse.
Suivant M. Godet, il y aurait gradation : "se perdre ou même seulement se porter atteinte à soi-même."
Suivant Weiss, le premier se rapporte au mal que l'homme se fait à lui-même, le second au châtiment divin qu'il attire sur lui.
La première explication paraît plus conforme au grec. Elle donne un sens excellent, que M. Godet indique en ces mots : "Il n'est pas nécessaire que le châtiment aille jusqu'à la perdition totale ; la plus légère atteinte portée à la personnalité humaine, dans une certaine mesure ou pour un certain temps, se trouvera être un mal plus grand que tous les avantages qu'aurait pu procurer la possession du monde entier."
Quant auverset 27
, voirMatthieu 16.28
, note, etMarc 9.1
, note. - 9.28 Or il arriva, environ huit jours après ces discours, que, prenant avec lui Pierre et Jean et Jacques, il monta sur la montagne pour prier. La transfiguration.
28 à 36 Transfiguration.
Voir, sur le récit de la transfiguration,Matthieu 17.1-13
, notes ;Marc 9.2-13
, notes.
- Les trois évangélistes placent cette manifestation de la gloire de Christ peu après ces discours concernant ses souffrances et sa mort. On comprend le rapport intime et profond qu'il y a entre ces deux faits : la vue de la gloire de leur Maître devait relever le courage abattu des disciples et les préparer pour les jours de ses profondes humiliations qui approchaient.
Matthieu et Marc disent : six jours après ; Luc : environ huit jours.
Cette différence s'explique si l'on tient compte du mot environ ; peut-être aussi Luc comptait-il le jour où Jésus tint ces discours et celui de la transfiguration, tandis que Matthieu et Marc ne comptaient que les jours intermédiaires.
- Un trait important par Luc seul, c'est l'intention que Jésus avait en montant sur la montagne : il y allait pour prier. Toutes les grandes révélations de Dieu ont lieu en réponse à la prière. Ce fut dans ce moment de communion intime avec le Dieu qui est lumière, qu'un reflet de sa gloire éternelle resplendit en son Fils bien-aimé. (ComparerLuc 3.21,22 ; 5.16
, note ;Luc 6.12,13
) - 9.29 Et il arriva, pendant qu'il priait, que l'aspect de son visage fut autre, et son vêtement blanc, resplendissant. Le terme que nous traduisons par resplendissant, éblouissant, dérive d'un mot qui signifie éclair.
Luc s'accorde ainsi avec les deux premiers évangélistes, sauf qu'il remplace : il fut transfiguré, par : son visage devint autre. - 9.31 qui, apparaissant en gloire, parlaient de son issue qu'il devait accomplir à Jérusalem. Luc désigne d'abord les interlocuteurs de Jésus comme deux hommes, il ne les nomme qu'ensuite ; son récit rapporte exactement les impressions des témoins de la scène, ceux-ci n'arrivèrent que graduellement à comprendre qui étaient ces deux hommes.
Son issue (grec son exode, sa sortie). Le mot est choisi à dessein et il exprime l'idée que, pour Jésus, sortir de ce monde visible, ce n'est pas seulement mourir, mais ressusciter et retourner dans sa gloire. (ComparerActes 13.24 ; 2Pierre 1.15
, en grec.)
- Cette issue, il devait l'accomplir à Jérusalem, c'était un fait prévu, déterminé par le dessein de Dieu, et qui se trouvera accompli par l'événement.
Luc seul a conservé ce trait important, qu'on a appelé "la clef du récit," et qui montre que c'est à ce moment que Jésus, renouvelant sa résolution de donner sa vie pour le salut du monde, se décide à aller mourir à Jérusalem. - 9.32 Mais Pierre et ceux qui étaient avec lui étaient accablés de sommeil ; et s'étant réveillés, ils virent sa gloire, et les deux hommes qui étaient avec lui. Grec : étaient appesantis par le sommeil, mais, ayant veillé au travers de cet assoupissement, ils virent sa gloire.
Le verbe veiller au travers, qui ne se trouve qu'ici dans le Nouveau Testament, signifie, d'après sa composition, se tenir éveillé en luttant contre l'assoupissement. Meyer défend ce sens littéral.
Weiss, M. Godet, et la plupart de nos versions traduisent : s'étant réveillés, ce qui suppose que les disciples s'étaient endormis et que ce fut à leur réveil seulement qu'ils virent d'abord la splendeur qui rayonnait de Jésus, puis les deux hommes qui se trouvaient avec lui.
Holtzmann hésite à se prononcer, trouvant ce dernier sens plus conforme au contexte, mais impossible à établir au point de vue de la langue.
- Ce besoin de sommeil qu'éprouvaient les disciples ne parait pas naturel dans un moment si propre à exciter toute leur attention ; mais l'homme, dans sa faiblesse, ne peut supporter ni un excès de joie, ni un excès de tristesse. Le même phénomène se reproduit chez les trois mêmes disciples en Gethsémané. (Matthieu 26.43
)
- Luc seul a conservé ce trait. - 9.33 Et il arriva que, comme ils se séparaient de lui, Pierre dit à Jésus : Maître, il est bon que nous soyons ici ; faisons trois tentes, une pour toi et une pour Moïse et une pour Elie. Il ne savait ce qu'il disait. Voir
Matthieu 17.4 ; Marc 9.6
.
D'après Luc, l'intention de Pierre, en proposant de bâtir des tentes, était de retenir Moïse et Elie qui se séparaient de Jésus. En tout cas, il voulait prolonger le bonheur intime dont il jouissait sur la sainte montagne.
- L'étrangeté de la proposition de Pierre (grec ne sachant ce qu'il disait) peut être attribuée à cet assoupissement que Luc vient de décrire. (verset 32
)
Marc l'explique par la crainte religieuse dont les disciples furent saisis en présence de l'apparition céleste, et que Luc mentionne aussi. (verset 34
) - 9.34 Et comme il disait ces choses, il y eut une nuée et elle les couvrait de son ombre ; et ils furent saisis de crainte quand ceux-là entrèrent dans la nuée. Une nuée lumineuse (Matthieu), autre image de la gloire de Dieu, les ombrageait, non les apôtres, mais Moïse et Elie et Jésus, qui entrèrent dans la nuée.
Et c'est en ce moment que les disciples furent saisis de crainte, soit par l'effet de toute cette scène surnaturelle, soit parce qu'ils virent leur Maître lui-même disparaître dans la nuée. C'est alors que la voix céleste se fit entendre ; ensuite Jésus se trouva seul avec ses disciples. - 9.35 Et une voix sortit de la nuée, disant : Celui-ci est mon Fils, l'élu ; écoutez-le. Le texte reçu, avec A, C, D, dit : Mon Fils bien-aimé, terme emprunté aux autres évangiles et à la parole divine prononcée lors du baptême de Jésus. (
Matthieu 3.17
) La variante qui se lit dans Sin. et B désigne le Sauveur comme l'élu de Dieu dans un sens absolu et par opposition à tous ses serviteurs.
Mon Fils l'élu implique sans doute aussi qu'il est le Fils bien-aimé de Dieu, mais, de plus, un être choisi par lui pour une destination spéciale, la rédemption du monde.
- L'exhortation : Ecoutez-le ! semblable à celle qui se lit dansDeutéronome 18.15
, marque la signification de toute cette scène. (Marc 9.7
, note.)
Après la vision glorieuse, les disciples se retrouveront avec Jésus seul. (verset 36
) Leur devoir sera de l'écouter avec une confiance plus absolue que jamais. Cet ordre leur donne aussi l'assurance que Jésus leur suffira en toutes choses, sans qu'ils aient besoin à l'avenir de visions de la gloire divine, telles que celle qui vient de leur être accordée.
- "Toute cette scène, dans chacune de ses phases, a donc conduit au but que Jésus se proposait, 1'affermissement de la foi des siens. Dans la première, la contemplation de sa gloire ; dans la seconde, la confirmation de la voie douloureuse dans laquelle il allait entrer et les conduire avec lui ; dans la troisième, la sanction divine apposée à toutes ses paroles, devaient devenir de puissants appuis pour la foi des trois apôtres principaux. Raffermie, cette foi devenait, même sans paroles, l'appui de celle de leurs condisciples." Godet. - 9.36 Et comme la voix se faisait entendre, Jésus se trouva seul. Et eux gardèrent le silence, et ne dirent rien à personne, en ces jours-là, de ce qu'ils avaient vu. Ce silence gardé par les disciples leur avait été expressément imposé par le Seigneur "jusqu'à ce qu'il fût ressuscité." (
Matthieu 17.9
, note ; comparezMarc 9.9
)
Après son retour dans la gloire, le récit de sa glorification momentanée ne sera plus exposé à de fausses interprétations. Luc ne mentionne pas la défense de Jésus, mais il note soigneusement le silence des disciples. Il omet aussi l'entretien que rapportent Matthieu et Marc sur la venue d'Elie, parce que cette idée, qui reposait sur une prophétie, n'avait cours que parmi les Juifs ; or Luc écrivait pour les nations.