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Matthieu 23-24
(Annotée Neuchâtel)
1 Alors Jésus parla aux foules et à ses disciples,
2 en disant : les scribes et les pharisiens se sont assis dans la chaire de Moïse.
3 Toutes les choses donc qu'ils vous disent, gardez-les et faites-les ; mais ne faites point selon leurs oeuvres, car ils disent et ne font pas ;
4 mais ils lient des fardeaux pesants et difficiles à porter, et les mettent sur les épaules des hommes, tandis qu'eux-mêmes, ils ne veulent pas les remuer du doigt.
5 Et toutes leurs oeuvres, ils les font pour être vus des hommes ; car ils élargissent leurs phylactères, et ils allongent les franges de leurs vêtements.
6 Ils aiment la première place dans les festins, et les premiers sièges dans les synagogues,
7 et les salutations dans les places publiques, et être appelés par les hommes : Rabbi, Rabbi !
8 Mais vous, ne vous faites point appeler Rabbi ; car un seul est votre Maître ; et vous tous, vous êtes frères.
9 Et n'appelez personne sur la terre votre père ; car un seul est votre Père, celui qui est dans les cieux.
10 Et ne vous faites point appeler directeurs, car un seul est votre Directeur, le Christ.
11 Mais le plus grand d'entre vous sera votre serviteur ;
12 et quiconque s'élèvera sera abaissé, et quiconque s'abaissera sera élevé.
13 Mais malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous fermez devant les hommes le royaume des cieux ; car vous-mêmes, vous n'y entrez point, et vous n'y laissez pas entrer ceux qui veulent entrer.
14 Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous dévorez les maisons des veuves sous prétexte de faire de longues prières ; c'est pourquoi vous subirez un jugement plus rigoureux.
15 Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous parcourez la mer et la terre pour faire un seul prosélyte, et quand il l'est devenu, vous le rendez fils de la géhenne deux fois plus que vous.
16 Malheur à vous, conducteurs aveugles ! qui dites : Si quelqu'un a juré par le temple, cela n'est rien ; mais celui qui a juré par l'or du temple est obligé.
17 Insensés et aveugles ! car lequel est le plus grand, l'or, ou le temple qui a sanctifié l'or ?
18 Et si quelqu'un, dites-vous, a juré par l'autel, cela n'est rien ; mais celui qui a juré par l'offrande qui est dessus, est obligé.
19 Aveugles ! car lequel est le plus grand, l'offrande, ou l'autel qui sanctifie l'offrande ?
20 Celui donc qui a juré par l'autel, jure par l'autel et par tout ce qui est dessus ;
21 et celui qui a juré par le temple, jure par le temple et par celui qui l'habite.
22 Et celui qui a juré par le ciel, jure par le trône de Dieu et par celui qui est assis dessus.
23 Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous payez la dîme de la menthe, et de l'aneth, et du cumin, et vous avez laissé de côté les charges plus lourdes de la loi, le jugement, et la miséricorde, et la fidélité. Voilà les choses qu'il fallait faire, et ne pas laisser de côté les autres.
24 Conducteurs aveugles, qui coulez le moucheron, mais qui avalez le chameau.
25 Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous nettoyez le dehors de la coupe et du plat, mais au dedans ils sont pleins de rapine et d'intempérance.
26 Pharisien aveugle, nettoie premièrement le dedans de la coupe et du plat, afin que le dehors aussi devienne net.
27 Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous ressemblez à des sépulcres blanchis, qui paraissent beaux par dehors, mais qui, au dedans sont remplis d'ossements de morts et de toute impureté.
28 De même vous aussi, au dehors vous paraissez justes aux hommes, mais au dedans vous êtes pleins d'hypocrisie et d'iniquité.
29 Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous bâtissez les tombeaux des prophètes et ornez les sépulcres des justes,
30 et que vous dites : Si nous eussions été du temps de nos pères, nous n'eussions pas été leurs complices dans le meurtre des prophètes.
31 Ainsi vous témoignez contre vous-mêmes que vous êtes fils de ceux qui ont tué les prophètes.
32 Et vous, comblez la mesure de vos pères !
33 Serpents ! race de vipères ! comment pourrez-vous échapper au jugement de la géhenne ?
34 C'est pourquoi, voici, je vous envoie des prophètes, et des sages, et des scribes ; il en est que vous ferez mourir et que vous crucifierez ; et il en est que vous fouetterez dans vos synagogues et que vous chasserez de ville en ville ;
35 afin que vienne sur vous tout le sang juste répandu sur la terre, depuis le sang d'Abel, le juste, jusqu'au sang de Zacharie, fils de Barachie, que vous avez tué entre le temple et l'autel.
36 En vérité, je vous dis que tout cela viendra sur cette génération.
37 Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l'avez pas voulu ?
38 Voici, votre maison vous est laissée déserte.
39 Car je vous le dis : vous ne me verrez plus, dès maintenant, jusqu'à ce que vous disiez : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur.

Matthieu 24


1 Et Jésus, étant sorti du temple, s'éloignait, et ses disciples s'approchèrent pour lui montrer les constructions du temple.
2 Mais il leur dit : Ne voyez-vous pas toutes ces choses ? En vérité, je vous dis qu'il ne sera laissé ici pierre sur pierre qui ne soit démolie.
3 Or, comme il était assis sur la montagne des Oliviers, ses disciples s'approchèrent de lui en particulier, disant : Dis-nous quand ces choses arriveront, et quel sera le signe de ton avènement et de la consommation du temps.
4 Et Jésus répondant, leur dit : Prenez garde que personne ne vous séduise ;
5 car beaucoup viendront en mon nom, disant : C'est moi qui suis le Christ ! Et ils séduiront beaucoup de gens.
6 Cependant vous entendrez parler de guerres et de bruits de guerres ; prenez garde, ne soyez pas troublés ; car il faut que cela arrive ; mais ce n'est pas encore la fin.
7 Car nation se lèvera contre nation, et royaume contre royaume ; et il y aura des famines et des tremblements de terre en divers lieux.
8 Mais tout cela sera le commencement des douleurs.
9 Alors ils vous livreront à la tribulation et ils vous feront mourir ; et vous serez haïs de toutes les nations à cause de mon nom.
10 Et alors beaucoup seront scandalisés, et ils se livreront les uns les autres, et se haïront les uns les autres
11 Et beaucoup de faux prophètes s'élèveront et ils séduiront beaucoup de gens.
12 Et parce que l'iniquité se sera multipliée, la charité du plus grand nombre se refroidira.
13 Mais celui qui aura persévéré jusqu'à la fin, celui-là sera sauvé.
14 Et cet Evangile du royaume sera prêché par toute la terre, pour servir de témoignage à toutes les nations ; et alors viendra la fin.
15 Quand donc vous verrez établie en lieu saint l'abomination de la désolation dont il a été parlé par le prophète Daniel (que celui qui le lit y fasse attention),
16 alors, que ceux qui seront dans la Judée s'enfuient dans les montagnes ;
17 que celui qui sera sur le toit ne descende point pour emporter ce qui est dans sa maison ;
18 et que celui qui sera aux champs ne retourne point en arrière pour prendre son manteau.
19 Mais malheur à celles qui seront enceintes et à celles qui allaiteront en ces jours-là !
20 Priez pour que votre fuite n'arrive pas en hiver, ni en un jour de sabbat.
21 Car il y aura alors une grande tribulation, telle qu'il n'y en a point eu depuis le commencement du monde jusqu'à maintenant et qu'il n'y en aura jamais.
22 Et si ces jours-là n'avaient pas été abrégés, nulle chair ne serait sauvée ; mais à cause des élus, ces jours seront abrégés.
23 Alors, si quelqu'un vous dit : Voici, le Christ est ici, ou : Il est là, ne le croyez point ;
24 car de faux Christs et de faux prophètes s'élèveront, et feront de grands signes et des prodiges, au point de séduire, si possible, les élus mêmes.
25 Voici, je vous l'ai prédit.
26 Si donc on vous dit : Voici, il est dans le désert, n'y allez pas ; voici il est dans les chambres, ne le croyez pas.
27 Car, comme l'éclair sort de l'orient et paraît jusqu'à l'occident, ainsi sera l'avènement du fils de l'homme.
28 Où que soit le cadavre, là s'assembleront les aigles.
29 Et aussitôt après l'affliction de ces jours-là, le soleil s'obscurcira, et la lune ne donnera pas sa lumière, et les étoiles tomberont du ciel, et les puissances des cieux seront ébranlées.
30 Et alors le signe du fils de l'homme paraîtra dans le ciel ; et alors toutes les tribus de la terre se lamenteront, et elles verront le fils de l'homme venant sur les nuées du ciel, avec grande puissance et gloire.
31 Et il enverra ses anges avec un grand son de trompette, et ils rassembleront ses élus des quatre vents, depuis une extrémité des cieux jusqu'à l'autre extrémité.
32 Or, que le figuier vous instruise par cette similitude : Dès que ses rameaux sont devenus tendres, et qu'il pousse des feuilles, vous connaissez que l'été est proche.
33 De même vous aussi, quand vous verrez toutes ces choses, sachez qu'il est proche, à la porte.
34 En vérité, je vous le dis, cette génération ne passera point que toutes ces choses n'arrivent.
35 Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point.
36 Or, pour ce qui est de ce jour-là et de l'heure, personne ne le sait, ni les anges des cieux, ni le Fils, mais le Père seul.
37 Mais, comme furent les jours de Noé, ainsi sera l'avènement du fils de l'homme.
38 Car, comme dans les jours avant le déluge, ils mangeaient et buvaient, se mariaient et donnaient en mariage, jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche,
39 et qu'ils ne comprirent point, jusqu'à ce que le déluge vint et les emporta tous ; tel sera aussi l'avènement du fils de l'homme.
40 Alors, deux hommes seront aux champs : l'un est pris, et l'autre laissé,
41 Deux femmes moudront à la meule : l'une est prise, et l'autre laissée.
42 Veillez donc, parce que vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient.
43 Or sachez ceci : Si le maître de la maison savait à quelle veille de la nuit le voleur vient, il aurait veillé et n'aurait pas laissé percer sa maison.
44 C'est pourquoi vous aussi tenez-vous prêts ; car le fils de l'homme vient à l'heure que vous ne pensez pas.
45 Quel est donc le serviteur fidèle et prudent que son maître a établi sur ses domestiques, pour leur donner la nourriture au temps convenable ?
46 Heureux ce serviteur que son maître, à son arrivée, trouvera faisant ainsi !
47 En vérité, je vous dis qu'il l'établira sur tous ses biens.
48 Mais si ce méchant serviteur dit en son coeur : Mon maître tarde,
49 et qu'il se mette à battre ses compagnons de service, et qu'il mange et boive avec les ivrognes,
50 le maître de ce serviteur-là viendra au jour qu'il ne s'y attend pas, et à l'heure qu'il ne sait pas,
51 et il le mettra en pièces et lui donnera sa part avec les hypocrites ; c'est là qu'il y aura des pleurs et des grincements de dents.

Références croisées

23:1 Mt 15:10-20, Mc 7:14, Lc 12:1, Lc 12:57, Lc 20:45
Réciproques : Gn 34:14, 1Ch 24:6, Mc 12:38
23:2 Ne 8:4-8, Ml 2:7, Mc 12:38, Lc 20:46
Réciproques : Ex 18:13, Dt 19:17, Dt 33:10, 1Ch 24:6, Esd 7:11, Esd 7:25, Ne 8:1, Ct 5:7, Za 11:16, Mt 5:20, Mt 7:29, Mt 15:1, Mt 16:1, Mt 21:33, Mc 1:44, Lc 11:46, Jn 7:19, Tt 3:1
23:3 Mt 15:2-9, Ex 18:19-20, Ex 18:23, Dt 4:5, Dt 5:27, Dt 17:9-12, 2Ch 30:12, Ac 5:29, Rm 13:1, Mt 21:30, Ps 50:16-20, Rm 2:19-24, 2Tm 3:5, Tt 1:16
Réciproques : Dt 5:1, Dt 19:17, Dt 33:10, Esd 7:25, Mc 1:44, Lc 6:49, Rm 2:21, Ga 6:13, Tt 3:1
23:4 Mt 23:23, Mt 11:28-30, Lc 11:46, Ac 15:10, Ac 15:28, Ga 6:13, Ap 2:24
Réciproques : Gn 49:15, 1R 12:4, 2Ch 10:4, Lm 5:13, Ga 5:1, 3Jn 1:9
23:5 Mt 6:1-16, 2R 10:16, Lc 16:15, Lc 20:47, Lc 21:1, Jn 5:44, Jn 7:18, Jn 12:43, Ph 1:15, Ph 2:3, 2Th 2:4, Dt 6:8, Pr 3:3, Pr 6:21-23, Mt 9:20, Nb 15:38-39, Dt 22:12
Réciproques : Ex 13:9, Ex 13:16, Lv 13:32, Dt 11:18, Ec 7:16, Es 1:12, Es 57:12, Za 7:5, Mt 5:16, Mt 14:36, Mt 23:28, Mc 2:18, Lc 20:46, Jn 7:4, Ac 5:2, 1Co 13:3, 2Co 8:21, 2Co 10:7, Ga 6:12, Ap 3:2
23:6 Mt 20:21, Pr 25:6-7, Mc 12:38-39, Lc 11:43-54, Lc 14:7-11, Lc 20:46-47, Rm 12:10, Jc 2:1-4, 3Jn 1:9
Réciproques : Mt 6:2, Mt 6:5, Lc 9:46
23:7 Jn 1:38, Jn 1:49, Jn 3:2, Jn 3:26, Jn 6:25, Jn 20:16
Réciproques : Lc 9:46
23:8 Mt 23:10, 2Co 1:24, 2Co 4:5, Jc 3:1, 1P 5:3, Mt 10:25, Mt 17:5, Mt 26:49, Jn 13:13-14, Rm 14:9-10, 1Co 1:12-13, 1Co 3:3-5, Lc 22:32, Ep 3:15, Col 1:1-2, Ap 1:9, Ap 19:10, Ap 22:9
Réciproques : Mt 20:26, Mt 26:18, Mc 10:43, Mc 14:45, Lc 22:26, Jn 1:38, Jn 20:16, Ac 6:3, 1Co 4:6, 1Co 7:23, Col 1:18, Col 4:1, 1Tm 5:1, 1Tm 6:2, Phm 1:16
23:9 2R 2:12, 2R 6:21, 2R 13:14, Jb 32:21-22, Ac 22:1, 1Co 4:15, 1Tm 5:1-2, He 12:9, Mt 6:8-9, Mt 6:32, Ml 1:6, Rm 8:14-17, 2Co 6:18, 1Jn 3:1
Réciproques : Jg 18:19, 2R 5:13, Mt 5:16, Col 4:1
23:10 Réciproques : Mt 23:8, Mt 26:18, 1Co 12:5
23:11 Mt 20:26-27, Mc 10:43-44, Lc 22:26-27, Jn 13:14-15, 1Co 9:19, 2Co 4:5, 2Co 11:23, Ga 5:13, Ph 2:5-8
Réciproques : Mt 18:1, Mt 18:4, Lc 9:48
23:12 Mt 5:3, Mt 18:4, Jb 22:29, Ps 138:6, Pr 15:33, Pr 16:18-19, Pr 29:23, Es 57:15, Dn 4:37, Lc 1:51-52, Lc 14:11, Lc 18:14, Jc 4:6, 1P 5:5
Réciproques : Lv 26:41, Es 2:12, Ez 31:10, Lc 9:48, Jc 4:10, 1P 5:6
23:13 Mt 23:14-15, Mt 23:27, Mt 23:29, Es 9:14-15, Es 33:14, Za 11:17, Lc 11:43-44, Mt 21:31-32, Lc 11:52, Jn 7:46-52, Jn 9:22, Jn 9:24, Jn 9:34, Ac 4:17-18, Ac 5:28, Ac 5:40, Ac 8:1, Ac 13:8, 1Th 2:15-16, 2Tm 3:8, 2Tm 4:15
Réciproques : Nb 13:32, Esd 7:11, Ne 8:1, Es 10:1, Es 50:7, Jr 23:1, Ez 13:3, Ez 16:23, Ez 23:36, Ez 34:7, Ez 34:18, Os 7:13, Za 11:3, Za 11:16, Ml 3:2, Mt 3:2, Mt 3:7, Mt 6:2, Mt 7:13, Mt 10:7, Mt 11:21, Mt 16:3, Mt 16:12, Mt 18:7, Mt 27:1, Mc 7:6, Mc 10:2, Lc 6:42, Lc 11:42, Lc 13:15, Lc 19:39, Jn 1:24, Jn 7:32, Ac 13:10, Ac 13:45, Ac 17:13
23:14 Ex 22:22-24, Jb 22:9, Jb 31:16-20, Mc 12:40, Lc 20:47, 2Tm 3:6, Tt 1:10-11, 2P 2:14-15, Mt 23:33-36, Mt 11:24, Lc 12:48, Jc 3:1, 2P 2:3
Réciproques : Nb 23:1, 2S 15:7, 1R 21:9, Jb 20:18, Jb 27:8, Ps 109:7, Ps 145:18, Pr 4:17, Pr 21:27, Pr 30:14, Es 1:15, Es 3:12, Es 5:8, Es 10:2, Es 32:6, Es 48:1, Es 57:12, Es 58:4, Es 61:8, Jr 7:10, Jr 17:11, Jr 51:34, Ez 22:12, Ez 22:25, Am 5:21, Am 8:4, Mi 2:2, Mi 2:9, Za 7:10, Za 11:5, Ml 3:5, Mt 6:1, Mt 6:5, Mt 7:5, Mt 23:13, Lc 5:33, Lc 16:14, Lc 19:46, Jn 10:10, Ac 6:1, Ac 19:27, Rm 2:21, Rm 13:2, 1Co 6:10, Ph 1:18, 1Th 2:5, 1Tm 5:3, 1Tm 6:5, 1Tm 6:10, 1P 2:16
23:15 Ga 4:17, Ga 6:12, Est 8:17, Ac 2:10, Ac 13:43, Jn 8:44, Ac 13:10, Ac 14:2, Ac 14:19, Ac 17:5-6, Ac 17:13, Ep 2:3
Réciproques : Ps 64:5, Mt 7:29, Mt 12:45, Mt 15:1, Mt 23:13, Mt 23:18, Lc 6:40, Lc 11:26, Ac 20:30, Ga 6:13
23:16 Mt 23:17, Mt 23:19, Mt 23:24, Mt 23:26, Mt 15:14, Es 56:10-11, Jn 9:39-41, Mt 5:33-34, Jc 5:12, Mt 15:5-6, Mc 7:10-13, Ga 5:3
Réciproques : Gn 42:15, Ex 20:7, Lv 21:18, Nb 30:2, Pr 16:22, Es 5:13, Es 5:20, Es 9:16, Es 42:19, Jr 4:22, Ez 13:3, Os 4:6, Za 5:3, Za 11:17, Ml 2:9, Mt 5:19, Mt 5:36, Mt 6:23, Mt 21:27, Mc 1:22, Mc 11:33, Lc 6:39, Jn 9:40, Jn 10:1, Rm 2:19, 1Tm 1:7
23:17 Ps 94:8, Mt 23:19, Ex 30:26-29, Nb 16:38-39
Réciproques : Ex 29:37, Ex 30:29, Lv 21:18, Ps 53:4, Ez 44:19, Za 11:15, Mt 12:6, Mt 23:16, Lc 11:40
23:18 Mt 23:15
Réciproques : Nb 30:2, 2Ch 6:22, Mc 7:11, Ga 5:3
23:19 Ex 29:37, Ex 30:29
Réciproques : Ex 37:25, Ex 40:26, Ex 40:29, Lv 21:18, Nb 7:1, Dt 26:4, Es 60:2, Ag 2:12, Mt 5:23, Mt 23:16, Mt 23:17
23:20 Réciproques : He 6:16
23:21 1R 8:13, 1R 8:27, 2Ch 6:2, 2Ch 7:2, Ps 26:8, Ps 132:13-14, Ep 2:22, Col 2:9
Réciproques : Ps 11:4, Es 66:1
23:22 Mt 5:34, Ps 11:4, Es 66:1, Ac 7:49, Ap 4:2-3
23:23 Lc 11:42, Mt 9:13, Mt 12:7, Mt 22:37-40, 1S 15:22, Pr 21:3, Jr 22:15-16, Os 6:6, Mi 6:8, Ga 5:22-23, Mt 5:19-20
Réciproques : Lv 11:42, Lv 27:30, Js 11:15, Pr 3:3, Ec 7:16, Es 5:7, Es 10:1, Es 59:8, Am 4:5, Za 7:9, Mt 5:24, Mt 15:7, Mt 22:36, Mt 23:4, Mc 2:24, Mc 7:2, Mc 12:28, Lc 6:2, Lc 10:37, Lc 18:12, Jn 18:28, Ga 6:13, 2Th 3:2
23:24 Mt 7:4, Mt 15:2-6, Mt 19:24, Mt 27:6-8, Lc 6:7-10, Jn 18:28, Jn 18:40
Réciproques : Jb 20:18, Ps 119:99, Ec 7:16, Es 60:2, Mt 12:45, Mt 22:36, Mt 23:16, Mc 2:24, Mc 10:25, Lc 6:2, Lc 18:12, Lc 18:25
23:25 Mt 15:19-20, Mc 7:4-13, Lc 11:39-40, Es 28:7-8
Réciproques : Lv 1:9, Nb 8:7, 1S 4:3, Pr 28:13, Es 55:7, Ez 22:12, Mt 5:8, Mt 25:3, Mc 7:21, Lc 16:15, Jn 8:7, Ac 13:10, Rm 2:29, 1Co 5:11, 2Co 7:1, Ep 5:18, Ph 3:6, Jc 4:8, 1P 4:4
23:26 Mt 12:33, Es 55:7, Jr 4:14, Jr 13:27, Ez 18:31, Lc 6:45, 2Co 7:1, He 10:22, Jc 4:8
Réciproques : Ex 29:17, Nb 8:7, Mt 15:20, Mt 23:16, Mt 25:3, Lc 11:40, Lc 20:47, Jn 1:24, 1P 3:4
23:27 Es 58:1-2, Lc 11:44, Ac 23:3, Nb 19:16
Réciproques : 2S 14:25, 2R 23:14, 2Ch 29:16, Es 10:1, Jr 4:14, Ml 3:7, Mt 23:13, Lc 11:42, Rm 3:13, Col 2:23, 2Tm 3:5, Ap 18:24
23:28 Mt 23:5, 1S 16:7, Ps 51:6, Jr 17:9-10, Lc 16:15, He 4:12-13, Mt 12:34-35, Mt 15:19-20, Mc 7:21-23
Réciproques : 2R 23:14, Mt 6:1, Lc 11:44, Lc 13:15, Ac 23:3, Rm 3:13, Ga 6:12, Col 2:23, 2Tm 3:5, Jc 3:17, 1P 2:1, Ap 3:2
23:29 Lc 11:47-48, Ac 2:29
Réciproques : Pr 14:18, Ec 7:16, Ct 5:7, Es 10:1, Jr 2:30, Ez 18:17, Ez 20:4, Mt 23:13, Rm 2:1
23:30 Mt 23:34-35, Mt 21:35-36, 2Ch 36:15, Jr 2:30
Réciproques : 2R 21:16, 2Ch 29:6, Esd 9:7, Ps 37:14, Ps 50:18, Ps 72:14, Ec 1:10, Jr 26:15, Za 1:2, Mt 23:37, Mt 27:25, Lc 20:11, Ap 16:6, Ap 18:4
23:31 Js 24:22, Jb 15:5-6, Ps 64:8, Lc 19:22, Ac 7:51-52, 1Th 2:15-16
Réciproques : Nb 12:6, Nb 32:14, Nb 35:33, 2R 21:16, Jb 21:19, Ps 69:27, Ps 78:8, Ps 109:14, Es 30:9, Es 59:7, Es 65:7, Jr 26:8, Lm 4:13, Dn 9:16, Os 5:5, Os 10:9, Za 11:3, Mt 5:12, Mt 21:35, Lc 3:20, Lc 6:23, Rm 9:22, He 6:6
23:32 Gn 15:16, Nb 32:14, Za 5:6-11
Réciproques : Jg 2:19, 2R 21:20, 2Ch 28:13, Esd 10:10, Ps 69:27, Ps 79:8, Ps 94:21, Ps 106:6, Pr 30:15, Es 59:12, Es 65:3, Es 65:7, Jr 7:26, Jr 32:18, Lm 5:7, Ez 18:14, Ez 20:30, Ez 22:4, Dn 8:23, Dn 9:16, Os 10:9, Am 4:4, Za 5:8, Mt 12:45, 1Th 2:16, He 6:6, Ap 14:15
23:33 Mt 3:7, Mt 12:34, Mt 21:34-35, Gn 3:15, Ps 58:3-5, Es 57:3-4, Lc 3:7, Jn 8:44, 2Co 11:3, Ap 12:9, Mt 23:14, He 2:3, He 10:29, He 12:25
Réciproques : Dt 32:22, Ps 2:5, Ps 58:4, Es 1:4, Es 20:6, Es 59:12, Jr 44:14, Lm 4:13, Ez 17:15, Ez 22:4, Mt 26:4, Mc 12:40, Lc 6:39, Lc 16:23, Ac 2:40, Ac 28:3, Rm 2:3, 1Co 6:10, Ga 5:9, 1Th 5:3
23:34 Mt 10:16, Mt 28:19-20, Lc 11:49, Lc 24:47, Jn 20:21, Ac 1:8, 1Co 12:3-11, Ep 4:8-12, Ac 11:27, Ac 13:1, Ac 15:32, Ap 11:10, Pr 11:30, 1Co 2:6, 1Co 3:10, Col 1:28, Mt 13:52, Mt 10:16-17, Jn 16:2, Ac 5:40, Ac 7:51-52, Ac 7:58, Ac 7:59, Ac 9:1-2, Ac 12:2, Ac 14:19, Ac 22:19-20, 2Co 11:24-25, 1Th 2:16, He 11:37
Réciproques : Ex 20:5, Nb 12:6, Jg 9:24, 2R 1:10, 2R 21:10, 2Ch 24:21, Ne 8:1, Ne 9:26, Pr 25:26, Ec 7:15, Es 24:10, Jr 2:30, Jr 11:21, Jr 19:4, Jr 20:2, Jr 26:23, Jr 36:26, Jr 37:15, Ha 1:4, Za 11:8, Mt 12:45, Mt 14:10, Mt 22:6, Mt 23:30, Mt 24:9, Mt 26:52, Mc 12:3, Mc 12:9, Mc 13:9, Lc 11:29, Lc 12:11, Lc 19:27, Lc 21:12, Jn 17:18, Jn 19:1, Ac 5:33, Ac 6:9, Ac 8:1, Ac 13:41, Rm 10:21, Rm 12:6, Ga 4:29, Ep 3:5, 2Tm 3:12, He 11:36, Jc 5:6, Jc 5:10, Ap 6:11
23:35 Gn 9:5-6, Nb 35:33, Dt 21:7-8, 2R 21:16, 2R 24:4, Es 26:21, Jr 2:30, Jr 2:34, Jr 26:15, Jr 26:23, Lm 4:13-14, Ap 18:24, Gn 4:8, He 11:4, He 12:24, 1Jn 3:11-12, 2Ch 24:20-22, Za 1:1, Lc 11:51
Réciproques : Ex 32:34, Lv 26:39, Dt 5:9, 2R 9:7, 2R 11:11, 2R 16:14, 2Ch 28:13, Ps 9:12, Ps 69:24, Ps 79:3, Ec 7:15, Es 5:23, Es 14:21, Es 24:10, Es 24:20, Jr 1:16, Jr 7:6, Jr 19:4, Jr 26:19, Ez 9:9, Ez 11:6, Ez 22:2, Ez 24:6, Os 4:2, Jl 2:17, Za 11:6, Za 13:8, Ml 4:6, Mt 21:41, Mt 23:30, Lc 13:3, Jn 10:31, Jn 11:48, Ac 5:28, Ac 5:33, Ac 28:4, He 11:37, Jc 5:6, Ap 6:11
23:36 Mt 24:34, Ez 12:21-28, Mc 13:30-31, Lc 21:32-33
Réciproques : Lv 26:39, Dt 5:9, Es 24:20, Jr 1:16, Jr 7:29, Ez 18:2, Mt 5:18, Mt 11:16, Mt 12:41, Lc 9:41, Ac 5:28
23:37 Jr 4:14, Jr 6:8, Lc 13:34, Ap 11:8, Mt 23:30, Mt 5:12, Mt 21:35-36, Mt 22:6, 2Ch 24:21-22, Ne 9:26, Jr 2:30, Jr 26:23, Mc 12:3-6, Lc 20:11-14, Ac 7:51-52, 1Th 2:15, Ap 11:7, Ap 17:6, 2Ch 36:15-16, Ps 81:8-11, Jr 6:16-17, Jr 11:7-8, Jr 25:3-7, Jr 35:15, Jr 42:9-13, Jr 44:4, Za 1:4, Dt 32:11-12, Rt 2:12, Ps 17:8, Ps 36:7, Ps 57:1, Ps 63:7, Ps 91:4, Mt 22:3, Pr 1:24-31, Es 50:2, Os 11:2, Os 11:7, Lc 14:17-20, Lc 15:28, Lc 19:14-44
Réciproques : Lv 26:5, Nb 12:6, Nb 14:10, Dt 5:29, Dt 33:12, 1Ch 21:15, Jb 27:19, Ps 27:5, Ps 55:9, Ps 61:4, Ps 81:13, Ps 84:3, Ps 121:5, Pr 1:22, Es 4:4, Es 5:4, Es 18:1, Es 26:20, Es 30:15, Es 48:18, Es 49:4, Es 49:5, Es 54:7, Es 65:2, Jr 5:7, Jr 7:13, Jr 32:31, Jr 36:31, Ez 10:18, Ez 11:23, Ez 24:13, Dn 9:6, Os 2:2, Os 7:1, Os 11:8, Za 11:4, Za 14:2, Ml 4:2, Mt 2:3, Mt 20:1, Mc 12:5, Lc 19:43, Lc 19:44, Jn 3:11, Jn 5:40, Ac 4:27, 2Co 6:1, Ga 4:25, Ep 5:29, He 11:37
23:38 Mt 24:2, 2Ch 7:20-21, Ps 69:24, Es 64:10-12, Jr 7:9-14, Dn 9:26, Za 11:1-2, Za 11:6, Za 14:1-2, Mc 13:14, Lc 13:35, Lc 19:43-44, Lc 21:6, Lc 21:20, Lc 21:24, Ac 6:13-14
Réciproques : 1Ch 21:15, Ps 55:9, Ps 69:25, Pr 1:24, Ec 7:16, Es 5:9, Jr 5:7, Lm 3:11, Ez 24:13, Za 11:9, Lc 14:24
23:39 Os 3:4, Lc 2:26-30, Lc 10:22-23, Lc 17:22, Jn 8:21, Jn 8:24, Jn 8:56, Jn 14:9, Jn 14:19, Mt 21:9, Ps 118:26, Es 40:9-11, Za 12:10, Rm 11:25, 2Co 3:14-18
Réciproques : So 1:3, Za 11:9, Mt 24:1, Mc 11:9, Lc 14:24, Jn 7:34, Jn 12:13, Rm 11:23
23:1 Mt 23:39, Jr 6:8, Ez 8:6, Ez 10:17-19, Ez 11:22-23, Os 9:12, Mc 13:1-2, Lc 21:5-6, Jn 2:20
Réciproques : Lv 26:31, Ps 48:12, Ps 69:25, Jr 7:14, Jr 51:61, Os 3:4, Ag 1:4, Za 11:1, Ac 6:14
23:2 1R 9:7-8, Jr 26:18, Ez 7:20-22, Dn 9:26-27, Mi 3:12, Lc 19:44, 2P 3:11
Réciproques : Lv 14:45, Lv 26:31, 2S 17:13, Ps 48:12, Ps 69:25, Es 63:18, Es 64:11, Es 66:1, Jr 7:14, Jr 52:13, Lm 2:7, Lm 4:1, Ez 11:23, Os 3:4, Mi 1:6, Ag 1:4, Za 11:1, Mt 5:18, Mt 23:38, Mc 13:1, Mc 13:2, Lc 21:5, Lc 21:6, Ac 6:14, Ac 7:49
23:3 Mt 21:1, Mc 13:3-4, Mt 13:10-11, Mt 13:36, Mt 15:12, Mt 17:19, Dn 12:6-8, Lc 21:7, Jn 21:21-22, Ac 1:7, 1Th 5:1-11, Mt 24:32-33, Mt 24:43, Mt 13:39-40, Mt 13:49, Mt 28:20, He 9:26
Réciproques : Es 24:19, Za 14:5, Mt 16:28, Mt 24:14, Mt 24:30, Mc 11:1, Lc 13:23, Lc 17:30, Ac 1:6, Ac 1:12, Ac 3:20, 2P 1:16
23:4 Jr 29:8, Mc 13:5-6, Mc 13:22, Lc 21:8, 2Co 11:13-15, Ep 4:14, Ep 5:6, Col 2:8, Col 2:18, 2Th 2:3, 2P 2:1-3, 1Jn 4:1
Réciproques : Dt 4:23, Jr 37:9, Mt 7:15, Jn 21:21, 1Co 15:33, Col 2:4, 2Th 2:2, He 3:12, He 13:9, 2Jn 1:8
23:5 Mt 24:11, Mt 24:24, Jr 14:14, Jr 23:21, Jr 23:25, Jn 5:43, Ac 5:36-37, Ac 8:9-10, Ap 13:8
Réciproques : Jr 29:8, Jr 37:9, Mt 7:15, Mc 13:5, Mc 13:6, Mc 13:21, Lc 21:8, 2Th 2:2, 2Th 2:11, 1Tm 4:1, 2P 2:1, 1Jn 2:18, 1Jn 4:1
23:6 Jr 4:19-22, Jr 6:22-24, Jr 8:15-16, Jr 47:6, Ez 7:24-26, Ez 14:17-21, Ez 21:9-15, Ez 21:28, Dn 11:1-45, Mc 13:7-8, Lc 21:9, Ps 27:1-3, Ps 46:1-3, Ps 112:7, Es 8:12-14, Es 12:2, Es 26:3-4, Es 26:20, Es 26:21, Ha 3:16-18, Lc 21:19, Jn 14:1, Jn 14:27, 2Th 2:2, 1P 3:14-15, Mt 26:54, Lc 22:37, Ac 27:24-26, Mt 24:14, Dn 9:24-27
Réciproques : 1S 14:15, 2Ch 15:5, Jb 5:20, Ps 91:6, Pr 3:25, Es 7:4, Jr 49:14, Jr 51:46, Dn 9:26, Ab 1:1, Mt 24:13, 1Th 2:16
23:7 2Ch 15:6, Es 9:19-21, Es 19:2, Ez 21:27, Ag 2:21-22, Za 14:2-3, Za 14:13, He 12:27, Es 24:19-23, Ez 14:21, Jl 2:30-31, Za 14:4, Lc 21:11, Lc 21:25, Lc 21:26, Ac 2:19, Ac 11:28
Réciproques : Ex 19:18, Dt 32:23, 2S 24:15, 1R 19:11, 2Ch 15:5, Ps 59:15, Ps 91:6, Es 29:6, Es 30:30, Jr 38:2, Ez 14:19, Mc 13:7, Lc 12:51, Ap 6:12, Ap 8:5
23:8 Lv 26:18-29, Dt 28:59, Es 9:12, Es 9:17, Es 9:21, Es 10:4, 1Th 5:3, 1P 4:17-18
Réciproques : Dt 28:65, Dt 32:23, Ps 59:15, Jr 38:2, Mt 24:29, Mc 13:8
23:9 Mt 10:17-22, Mt 22:6, Mt 23:34, Mc 13:9-13, Lc 11:49, Lc 21:12, Lc 21:16, Lc 21:17, Jn 15:19, Jn 15:20, Jn 16:2, Ac 4:2-3, Ac 5:40-41, Ac 7:59, Ac 12:1, Ac 12:2-5, Ac 21:31-32, Ac 22:19-22, Ac 28:22, 1Th 2:14-16, 1P 4:16, Ap 2:10, Ap 2:13, Ap 6:9-11, Ap 7:14
Réciproques : 1S 22:23, Ps 119:157, Jr 15:10, Dn 11:33, Mt 5:11, Mt 10:22, Mt 13:21, Mt 26:31, Mc 4:17, Mc 13:13, Lc 18:8, Jn 15:18, Jn 15:21, Ac 5:33, Ac 9:16, Ac 12:4, Ac 16:19, 1Co 4:10, 1Co 15:19, 1Th 3:3, He 12:4, 1P 4:6, 1Jn 3:13
23:10 Mt 11:6, Mt 13:21, Mt 13:57, Mt 26:31-34, Mc 4:17, Jn 6:60-61, Jn 6:66, Jn 6:67, 2Tm 1:15, 2Tm 4:10, 2Tm 4:16, Mt 10:21, Mt 10:35, Mt 10:36, Mt 26:21-24, Mi 7:5-6, Mc 13:12, Lc 21:16
Réciproques : Ne 6:17, Es 9:21, Dn 11:30, Za 11:6, Za 11:14, Mt 7:6, Mt 10:17, Mt 17:22, Mc 13:9, Lc 6:49, Lc 12:53, Lc 21:12, Jn 16:1, Ac 9:26, Ph 3:2, 1Th 3:3, 2P 2:2, Ap 20:4
23:11 Mt 24:5, Mt 24:24, Mt 7:15, Mc 13:22, Ac 20:30, 1Tm 4:1, 2P 2:1, 1Jn 2:18, 1Jn 2:26, 1Jn 4:1, Jud 1:4, Ap 19:20
Réciproques : Dt 13:1, Ne 6:14, Mc 13:6, Lc 21:8, Rm 16:18, 1Co 15:33, Ep 4:14, 2Th 2:11
23:12 Jc 4:1-4, Jc 5:1-6, Ap 2:4-5, Ap 2:10, Ap 3:15
Réciproques : Ps 12:1, Rm 2:7, Rm 12:11
23:13 Mt 24:6, Mt 10:22, Mc 13:13, Lc 8:15, Rm 2:7, 1Co 1:8, He 3:6, He 3:14, He 10:39, Ap 2:10
Réciproques : Nb 6:12, Js 6:13, 1S 15:11, Ps 37:34, Ps 119:33, Pr 16:17, Ez 7:2, Mt 13:21, Lc 22:28, Jn 8:31, 1Co 15:24, Ga 6:9, Col 1:23, He 6:11, He 10:36, He 11:27, He 12:1, 1P 4:7, Ap 2:4, Ap 2:26
23:14 Mt 4:23, Mt 9:35, Mt 10:7, Ac 20:25, Mt 18:19, Mc 16:15-16, Lc 24:47, Ac 1:2, Rm 10:18, Rm 15:18-21, Rm 16:25-26, Col 1:6, Col 1:23, Ap 14:6, Mt 24:3, Mt 24:6, Ez 7:5-7, Ez 7:10
Réciproques : Ps 102:22, Ez 7:2, Dn 12:4, Mt 13:38, Mt 26:13, Mc 13:10, Lc 2:1, Lc 9:2, Ac 1:8, Ac 2:5, Rm 1:8, 1Th 2:16, 1P 4:7, 1P 4:10, Ap 3:10
23:15 Mc 13:14, Lc 19:43, Lc 21:20, Dn 9:27, Dn 12:11, Ez 40:4, Dn 9:23, Dn 9:25, Dn 10:12-14, He 2:1, Ap 1:3, Ap 3:22
Réciproques : Nb 24:24, Dt 27:15, Dt 28:52, 2R 6:10, Ne 11:18, Ps 48:1, Ps 74:4, Pr 3:25, Pr 22:3, Es 14:32, Jr 9:12, Jr 10:17, Jr 44:29, Jr 49:8, Dn 1:6, Dn 8:13, Dn 8:15, Dn 11:31, Za 14:2, Mt 13:51, Mt 15:10, Lc 21:7, Ac 8:30, He 11:7, Ap 17:9, Ap 18:4
23:16 Gn 19:15-17, Ex 9:20-21, Pr 22:3, Jr 6:1, Jr 37:11-12, Lc 21:21-22, He 11:7
Réciproques : Gn 19:17, Dt 28:52, 1S 20:38, 2S 17:16, 2R 7:7, 2R 7:15, Es 14:32, Es 22:5, Jr 44:29, Jr 48:6, Za 14:2, Mc 13:15, Lc 21:7, Ap 18:4
23:17 Mt 6:25, Jb 2:4, Pr 6:4-5, Mc 13:15-16, Lc 17:31-33, Mt 10:27, Dt 22:8
Réciproques : Gn 45:20, Js 2:6, Js 2:19
23:18 Réciproques : 2R 6:28, Pr 6:4
23:19 Dt 28:53-56, 2S 4:4, 2R 15:16, Lm 4:3-4, Lm 4:10, Os 13:16, Mc 13:17-18, Lc 21:23, Lc 23:29-30
Réciproques : Lv 26:29, 1S 1:23, Ec 4:3, Jr 16:2, Os 9:14, Za 14:2, 1Co 7:26
23:20 Ex 16:29, Ac 1:12
23:21 Ps 69:22-28, Es 65:12-16, Es 66:15-16, Dn 9:26, Dn 12:1, Jl 1:2, Jl 2:2, Za 11:8-9, Za 14:2-3, Ml 4:1, Mc 13:9, Lc 19:43-44, Lc 21:24, 1Th 2:16, He 10:26-29
Réciproques : Ex 9:24, 2R 21:12, Ps 37:18, Es 30:17, Jr 12:12, Jr 30:7, Lm 1:12, Lm 4:6, Ez 5:9, Ez 7:5, Dn 9:12, Za 13:8, Mt 21:41, Mc 13:19, Lc 13:3, Rm 9:28, 1Co 10:13, 1P 4:10
23:22 Mc 13:20, Es 6:13, Es 65:8-9, Za 13:8, Za 14:2, Rm 9:11, Rm 11:25-31, 2Tm 2:10
Réciproques : Gn 18:26, 2R 21:12, Est 4:14, Ps 57:1, Ps 76:10, Ps 112:3, Es 4:2, Es 24:13, Es 30:17, Es 45:4, Jr 12:12, Jr 30:7, Jr 31:17, Jr 42:2, Ez 12:16, Dn 2:30, Mt 19:25, Mt 21:41, Mc 13:27, 1Co 9:10, Ep 1:4, Col 3:12, 1Th 2:16, 1P 1:2, 1P 4:18, Ap 7:3
23:23 Dt 13:1-3, Mc 13:21, Lc 17:23-24, Lc 21:8, Jn 5:43
Réciproques : Pr 26:25, Ez 13:7, Am 8:12, Mc 13:6, Lc 17:21, Jn 8:21, 1Jn 4:1
23:24 Mt 24:5, Mt 24:11, 2P 2:1-3, 2P 3:17, Dt 13:1, 2Th 2:9-11, Ap 13:13-14, Ap 19:20, Jn 6:37, Jn 6:39, Jn 10:28-30, Rm 8:28-39, 2Tm 2:19, 1P 1:5, 1Jn 5:18, Ap 12:9-11, Ap 13:7-8, Ap 13:14, Mc 13:22, Ac 20:16, Rm 12:18, Ga 4:15
Réciproques : Ex 7:11, Ex 8:7, Nb 22:9, Dt 13:2, Dt 13:3, 1R 13:18, 1R 22:23, 2Ch 18:22, Ne 6:14, Ps 119:165, Es 9:15, Es 66:4, Jr 27:15, Jr 29:8, Ez 3:21, Ez 13:7, Ez 13:23, Mt 7:15, Mt 26:39, Mc 13:6, Mc 13:27, Lc 18:8, Jn 5:43, Jn 8:21, Jn 14:29, Ac 5:36, Ac 13:6, Rm 8:33, Rm 8:39, Rm 16:18, 1Co 15:33, 2Co 2:17, 2Co 11:3, Ga 1:7, Ga 3:1, Ep 1:4, Ep 4:14, Ep 5:6, Col 2:4, Col 2:18, Col 3:12, 2Th 2:2, 1Tm 4:2, 2Tm 2:10, He 13:9, 1P 1:2, 2P 2:2, 1Jn 2:18, 1Jn 2:19, 2Jn 1:8, Ap 9:4, Ap 16:14, Ap 20:3
23:25 Es 44:7-8, Es 46:10-11, Es 48:5-6, Lc 21:13, Jn 16:1
Réciproques : 1R 22:23, 2Ch 18:22, Pr 27:18, Pr 31:15, Ez 3:21, Mt 7:15, Mt 28:7, Lc 17:34, Jn 13:19, Jn 14:29, Jn 16:4, 1Co 9:17, 1Tm 5:17, 2Tm 2:2, He 11:7, 2P 3:17, 2Jn 1:8
23:26 Ac 21:38, Mt 3:1, Es 40:3, Lc 3:2-3, Ac 21:38
Réciproques : Jn 18:20, Ac 5:36, 2P 3:14
23:27 Jb 37:3, Jb 38:35, Es 30:30, Za 9:14, Lc 17:24-37, Mt 16:28, Ml 3:2, Ml 4:5, Jc 5:8, 2P 3:4
Réciproques : Jb 38:24, Lm 4:19, Ez 1:14, Za 14:5, Ml 4:6, Mt 10:23, Lc 17:30, Jn 21:22, Jc 5:7, 2P 1:16
23:28 Dt 28:49, Jb 39:27-30, Jr 16:16, Am 9:1-4, Lc 17:37
Réciproques : Lv 11:13, 1S 17:46, Jb 39:30, Lm 4:19, Ez 17:3, Dn 7:4, Os 8:1, Ha 1:8, Za 5:9, 2P 3:4, Ap 19:18
23:29 Mt 24:8, Dn 7:11-12, Mc 13:24-25, Es 13:10, Es 24:23, Jr 4:23-28, Ez 32:7-8, Jl 2:10, Jl 2:30, Jl 2:31, Jl 3:15, Am 5:20, Am 8:9, So 1:14-15, Lc 21:25-26, Ac 2:19-20, Ap 6:12-17, 2P 3:10
Réciproques : Gn 1:14, Gn 1:16, Js 10:13, Jb 9:7, Ps 18:9, Es 5:30, Es 8:22, Es 13:13, Es 28:7, Es 34:4, Es 49:21, Ez 30:18, Ag 2:6, Lc 21:11, Ac 27:20, Ap 8:12
23:30 Mt 24:3, Dn 7:13, Mc 13:4, Ap 1:7, Za 12:10, Ap 1:7, Mt 16:27-28, Mt 26:64, Mc 13:26, Mc 14:62-64, Lc 21:27, Lc 22:69, Ac 1:11, 2Th 1:7
Réciproques : Ps 103:21, Es 49:21, Jr 4:13, Dn 8:15, Am 8:8, Ag 2:6, Za 1:11, Za 12:12, Mt 10:23, Mc 8:38, Mc 9:1, Mc 16:10, Lc 9:26, Lc 17:24, Lc 21:11, Ac 3:20, 1Co 4:5, 1Th 4:16, 2Th 1:9, Ap 12:1
23:31 Mt 28:18, Mc 16:15-16, Lc 24:47, Ac 26:19-20, Mt 13:41, Mt 25:31, Ap 1:20, Ap 2:1, Ap 14:6-9, Nb 10:1-10, Ps 81:3, Es 27:13, 1Co 15:52, 1Th 4:16, Es 11:12, Es 49:18, Es 60:4, Za 14:5, Mc 13:27, Jn 11:52, Ep 1:10, 2Th 2:1, Ps 22:27, Ps 67:7, Es 13:5, Es 42:10, Es 43:6, Es 45:22, Za 9:10, Rm 10:18
Réciproques : Ex 25:20, Dt 4:32, Ne 1:9, Ps 50:5, Ps 103:21, Ez 1:14, Dn 8:8, Za 1:11, Mt 8:11, Mt 13:49, Mt 18:10, Mt 25:6, Lc 9:26, Lc 16:22, Ep 1:4, Col 3:12, 1Th 4:14, 2Tm 2:10, He 1:14, 1P 1:2, Ap 7:1, Ap 7:3, Ap 12:7
23:32 Mc 13:28-29, Lc 21:29-30
Réciproques : Jr 44:29, Mt 13:3, Mt 24:3, Lc 12:56
23:33 Mt 24:3, Ez 7:2-14, He 10:37, Jc 5:9, 1P 4:7
Réciproques : Ez 30:3, Mc 13:28, Lc 12:56, He 10:25
23:34 Mt 12:45, Mt 16:28, Mt 23:36, Mc 13:30-31, Lc 11:50, Lc 21:32-33
Réciproques : Ps 119:89, Ez 10:7, Ez 12:23, Mt 5:18, Mt 10:15, Mt 11:16, Ep 4:10, He 10:25
23:35 Mt 5:18, Ps 102:26, Es 34:4, Es 51:6, Es 54:10, Jr 31:35-36, He 1:11-12, 2P 3:7-12, Ap 6:14, Ap 20:11, Nb 23:19, Ps 19:7, Ps 89:34, Pr 30:5, Es 40:8, Es 55:11, Tt 1:2, 1P 1:25, Ap 3:14
Réciproques : Gn 21:1, Gn 28:15, Gn 32:12, Gn 41:32, Nb 11:23, 1S 9:6, 2S 7:21, 1R 8:15, 1R 16:34, 1R 22:38, 2R 7:16, 2R 23:16, 2Ch 6:4, Jb 14:12, Jb 18:4, Ps 36:5, Ps 56:10, Ps 58:8, Ps 89:2, Ps 93:5, Ps 119:58, Ps 119:89, Ps 119:96, Ps 138:2, Pr 12:19, Ec 1:4, Es 9:8, Es 13:13, Es 21:17, Es 31:2, Es 58:14, Jr 4:23, Jr 32:24, Jr 32:42, Jr 33:21, Jr 36:28, Jr 39:16, Jr 44:28, Ez 5:17, Ez 10:7, Ez 12:25, Ez 17:24, Ez 21:32, Ez 24:14, Ez 26:14, Ez 36:36, Dn 2:45, Dn 4:28, Dn 6:8, Ha 3:6, So 2:2, Za 1:6, Mt 10:15, Mc 13:31, Lc 21:33, Jn 10:35, Rm 3:3, Rm 9:6, 1Co 1:9, 2Co 1:19, 2Co 5:17, 1Th 5:24, 2Tm 2:13, He 6:18, He 8:13, He 12:27, 1P 1:23, 2P 3:10, 1Jn 2:17, Ap 3:7, Ap 21:4
23:36 Mt 24:42, Mt 24:44, Mt 25:13, Za 14:7, Mc 13:32, Ac 1:7, 1Th 5:2, 2P 3:10, Ap 3:3, Ap 16:15
Réciproques : Mt 7:22, 1Th 5:1, 2Th 1:10, 2Tm 1:12, 2Tm 4:8
23:37 Gn 6:1, Gn 7:24, Jb 22:15-17, Lc 17:26-27, He 11:7, 1P 3:20-21, 2P 2:5, 2P 3:6
Réciproques : Gn 5:29, Gn 7:1, Gn 7:23, 1Ch 1:4, Jb 22:16, 1Th 5:3
23:38 Gn 6:2, 1S 25:36-38, 1S 30:16-17, Es 22:12-14, Ez 16:49-50, Am 6:3-6, Lc 12:19, Lc 12:45, Lc 14:18-20, Lc 17:26-28, Lc 21:34, Rm 13:13-14, 1Co 7:29-31
Réciproques : Gn 6:14, Gn 7:7, Gn 7:10, Gn 7:11, Jg 16:30, 1R 1:41, 1Ch 1:4, Jb 21:13, Jb 24:1, Pr 23:34, Jr 16:8, Mt 22:5, He 11:7, 2P 3:6
23:39 Mt 13:13-15, Jg 20:34, Pr 23:35, Pr 24:12, Pr 29:7, Es 42:25, Es 44:18-19, Lc 19:44, Jn 3:20, Ac 13:41, Rm 1:28, 2P 3:5
Réciproques : Gn 6:17, Gn 7:10, Gn 7:21, Js 8:3, Js 8:14, Jg 16:30, 1R 1:41, Jb 21:13, Mt 22:5, Lc 14:18, Lc 21:34, 2P 3:6
23:40 2Ch 33:12-24, Lc 17:34-37, Lc 23:39-43, 1Co 4:7, 2P 2:5, 2P 2:7-9
Réciproques : Gn 41:25, Ps 64:7, Ac 9:7
23:41 Ex 11:5, Ex 11:5, Es 47:2
Réciproques : Jg 16:21, Jb 31:10, Lc 17:34, Ac 9:7
23:42 Mt 25:13, Mt 26:38-41, Mc 13:33-37, Lc 12:35-40, Lc 21:36, Rm 13:11, 1Co 16:13, 1Th 5:6, 1P 4:7, 1P 5:8, Ap 3:2-3, Ap 16:15, Mt 24:36, Mt 24:44, Mc 13:33
Réciproques : Mt 16:28, Mt 24:50, Mt 26:41, Mc 13:35, Mc 14:38, Lc 12:36, Lc 12:40, 1Th 5:2, 2P 3:10
23:43 Mt 20:11, Pr 7:19, Lc 12:39, 1Th 5:2-6, 2P 3:10-11, Ex 22:2-3
Réciproques : Ex 32:1, Jb 24:16, Ps 90:4, Mt 14:25, Mt 24:3, Ap 3:3, Ap 16:15
23:44 Mt 25:10, Mt 25:13, Lc 12:40, Ph 4:5, Jc 5:9, Ap 19:7
Réciproques : Ex 19:15, Jg 20:34, Ec 8:7, Am 4:12, Mt 24:36, Mt 24:42, Mt 25:6, Mc 13:35, Lc 12:39, Jn 21:22, Jc 5:7
23:45 Lc 12:41-43, Lc 16:10-12, Lc 19:17, Ac 20:28, 1Co 4:1-2, 1Tm 1:12, 2Tm 2:2, He 3:5, 1P 4:10-11, Ap 2:13, Mt 13:52, Mt 25:35-40, Ez 34:2, Jn 21:15-17, 1Co 3:1-2, Ep 4:11-13, 1P 5:1-3
Réciproques : Gn 30:29, Gn 47:23, Ex 36:4, Rt 2:6, 2R 12:15, Ne 7:2, Ps 101:6, Pr 14:35, Jr 23:28, Ez 46:24, Ez 48:11, Dn 12:3, Mc 13:34, Lc 12:37, Lc 12:42, Rm 12:7, 1Co 3:10, 1Co 3:14, 1Co 4:17, Col 1:7, 1Tm 3:3, Tt 1:7, Tt 2:10, He 13:7, 3Jn 1:5
23:46 Mt 25:34, Lc 12:37, Lc 12:43, Ph 1:21-23, 2Tm 4:6-8, 2P 1:13-15, Ap 2:19, Ap 16:15
Réciproques : Pr 27:18, Ez 48:11, Mt 5:3, Lc 12:42, 1Co 4:5
23:47 Mt 25:21, Mt 25:23, Dn 12:3, Lc 12:37, Lc 12:44, Lc 19:17, Lc 22:29-30, Jn 12:26, 2Tm 2:12, 1P 5:4, Ap 3:21, Ap 21:7
Réciproques : Mt 5:18
23:48 Mt 18:32, Mt 25:26, Lc 19:22, Dt 9:4, Dt 15:9, 2R 5:26, Es 32:6, Mc 7:21, Lc 12:45, Jn 13:2, Ac 5:3, Ac 8:22, Ec 8:11, Ez 12:22, Ez 12:27, 2P 3:3-5
Réciproques : Ex 32:1, Ps 10:6, Ps 125:5, Pr 7:19, Ez 12:28, Ez 34:2, Am 6:3, Mt 10:23, Mt 25:5, Mt 25:19, Mc 13:36, Lc 12:20, Rm 2:4, Rm 13:13, Rm 16:18, 1Co 7:31, Ep 6:9, Ph 4:5, Col 4:1, He 4:1, 1P 5:8, Ap 2:5
23:49 Es 66:5, 2Co 11:20, 1P 5:3, 3Jn 1:9-10, Ap 13:7, Ap 16:6, Ap 17:6, Mt 7:15, 1S 2:13-16, 1S 2:29, Es 56:12, Ez 34:3, Mi 3:5, Rm 16:18, Ph 3:19, Tt 1:11-12, 2P 2:13-14, Jud 1:12
Réciproques : 1R 16:9, Pr 23:20, Pr 23:29, Ec 8:11, Ez 34:4, Rm 2:4, 1Co 5:11, 2Co 1:24, Ep 5:18
23:50 Mt 24:42-44, Pr 29:1, 1Th 5:2-3, Ap 3:3
Réciproques : Js 8:3, Js 8:14, Ps 64:7, Pr 23:29, Ec 8:7, Ec 8:11, Za 11:8, Mt 13:50
23:51 Jb 20:29, Es 33:14, Lc 12:46, Mt 8:12, Mt 22:13, Mt 25:30, Lc 13:28
Réciproques : Lv 14:41, Dt 29:21, Jb 8:13, Jb 15:34, Ps 26:9, Ps 64:7, Jr 13:25, Za 11:8, Ml 1:14, Mt 6:2, Mt 13:50, Ac 7:54, Ep 6:9, 1P 2:1, Ap 16:10

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Matthieu 23
  • 23.1 Alors Jésus parla aux foules et à ses disciples, Chapitre 23. Discours contre les scribes et les pharisiens
    1 à 12 Jésus met ses auditeurs en garde contre les pharisiens.
    Comparer Marc 12.38-40,Luc 20.45-47.
    - Alors indique le moment où la lutte est terminée, où Jésus a réduit ses adversaires au silence. (Matthieu 22.46) Il prononce sur eux le discours qui suit et dans lequel il formule leur condamnation.
    Ce discours s'adresse d'abord aux foules et aux disciples, (versets 1-12) que Jésus veut prémunir contre l'esprit des principaux du peuple, puis il prend directement à partie ces derniers, dont il démasque et censure les vices dans une suite d'apostrophes foudroyantes. (verset 13 et suivants)
    Matthieu seul nous a conservé ce discours, Marc et Luc n'en ont que quelques fragments, qu'ils placent en d'autres occasions comme la critique moderne prête à Matthieu (plus qu'il n'est juste) le procédé de réunir en discours suivis diverses paroles de Jésus, elle n'a pas manqué de lui attribuer la composition de ce discours.
    Mais "il est tout à fait dans la situation qu'à ce moment Jésus exprime toute sa pensée sur ses adversaires." (De Wette.)
    "Tout ce discours est d'un seul jet, et si plein de vie et d'unité qu'on ne saurait douter qu'il n'ait été prononcé ainsi, bien que peut-être il renferme quelques éléments empruntés à d'autres discours de Jésus." (Meyer)
  • 23.2 en disant les scribes et les pharisiens se sont assis dans la chaire de Moïse. La chaire de Moïse désigne l'activité et l'autorité que Moïse avait exercées comme législateur et conducteur du peuple. (Exode 18.13) Ils se sont assis dans cette chaire comme successeurs du grand serviteur de Dieu. Les rabbins emploient la même expression pour dire qu'un maître a succédé à un autre dans son enseignement. Ces termes n'impliquent donc pas l'idée d'une usurpation.
    Sur les pharisiens, voir Matthieu 3.7, note.
    Comme les hommes de ce parti avaient manifesté jusqu'ici une hostilité croissante envers le Sauveur, comme ils avaient résisté à ses avertissements et arrêté le projet de se saisir de lui, (Matthieu 21.45,46) il renonce à tout ménagement à leur égard et rompt ouvertement avec eux.
    Les scribes, en tout semblables aux pharisiens, avaient pris la même position. Leur nom signifie proprement écrivains, et désigne, par extension, des hommes lettrés, des savants en général. (1Corinthiens 1.20) Ce sont là les sopherim de l'Ancien Testament, c'est-à-dire les hommes des livres.
    Dans les évangiles, ils sont appelés scribes, ou légistes, ou docteurs de la loi, parce que le principal objet de leurs études était la loi de Moïse en elle-même et dans ses applications diverses à la vie du peuple. Et comme cette loi était à la fois loi religieuse et loi civile, les scribes étaient en même temps théologiens et jurisconsultes. Ils sont souvent nommés avec les pharisiens, parce que la plupart d'entre eux appartenaient à cette secte, (Matthieu 5.20,12.38) ou avec les principaux sacrificateurs, dont ils étaient les conseillers dans les applications de la loi et dans les cas de conscience Matthieu 2.4 ; 20.18 ; 21.15, ou enfin avec les anciens leurs collègues au sanhédrin ou conseil supérieur de la nation. (Matthieu 16.21 ; 26.3 ; 27.41)
    Les scribes prennent toujours une part très active dans l'opposition contre Jésus. Ils l'épient, (Luc 6.7 ; 11.53,54) ils blâment sa conduite, (Matthieu 9.3 ; Luc 5.30) ils cherchent à le surprendre par des questions insidieuses. (Matthieu 22.35) On comprend donc qu'ils aient aussi leur large part dans les justes et sévères censures qui remplissent ces discours.
  • 23.3 Toutes les choses donc qu'ils vous disent, gardez-les et faites-les ; mais ne faites point selon leurs œuvres, car ils disent et ne font pas ; Le texte reçu porte : "qu'ils vous disent de garder ;" ce dernier mot n'est pas authentique.
    - La plupart des interprètes font des restrictions diverses à cette recommandation de Jésus, attendu que les scribes et les pharisiens pouvaient enseigner des choses fausses que, dans ce cas, les disciples ne devaient ni garder, ni faire.
    Mais Jésus n'entre pas dans cette distinction ; il suppose qu'ils enseignent la loi de Moïse, dans la chaire duquel ils se sont assis, comme l'indique le mot donc ; et toute la pensée se reporte sur le contraste que forme la première partie de ce verset avec la seconde.
  • 23.4 mais ils lient des fardeaux pesants et difficiles à porter, et les mettent sur les épaules des hommes, tandis qu'eux-mêmes, ils ne veulent pas les remuer du doigt. Ce verset explique le précédent, et le mot mais (qui doit remplacer le car du texte reçu) fait ressortir la contradiction choquante qu'il y a à dire et ne pas faire.
    - Lier des fardeaux est une expression figurée qui signifie : rassembler en un corps tous les commandements de la loi, avec les innombrables et minutieuses prescriptions cérémonielles que les pharisiens y avaient ajoutées, pour en exiger l'observation.
    Ces fardeaux pesants et difficiles à porter (ce dernier mot manque dans Sin. et quelques Matthieu 23), là où ni la grâce ni l'amour n'aidait à les porter, les pharisiens les imposaient à d'autres ; mais, bien loin de s'en charger eux-mêmes, ils ne les remuaient pas même du doigt. Quelle ironie dans ce contraste !
  • 23.5 Et toutes leurs œuvres, ils les font pour être vus des hommes ; car ils élargissent leurs phylactères, et ils allongent les franges de leurs vêtements. Jésus cite ces détails comme des exemples de leur désir vaniteux et hypocrite d'être vus des hommes.
    Les phylactères, encore en usage chez les Juifs, sont des bandes de parchemin, sur lesquelles sont écrites des paroles de l'Ecriture, telles que Deutéronome 6.6-9 ; 11.18-21.
    Pendant la prière, on les attache au bras gauche ou sur le front, en se fondant sur Exode 13.9 entendu à la lettre. De là vient que les Juifs appellent ces parchemins tephillim, prières.
    Ils attachent aussi a ces objets l'idée superstitieuse d'une amulette ou d'un talisman, car phylactère signifie préservatif. Ils les élargissent, dit Jésus, afin d'être plus sûrs encore d'être vus des hommes.
    - Quant au terme que nous traduisons par franges, il désigne une espèce de houppe que les Juifs portaient au bord de leurs manteaux, d'après Nombres 15.38,39. Ils y attachaient donc aussi une idée religieuse. (Comparer Matthieu 9.20 et voir, pour plus de détails sur ces deux objets, E. Stapfer. La Palestine, p. 382, 383.)
  • 23.7 et les salutations dans les places publiques, et être appelés par les hommes : Rabbi, Rabbi ! Dans les festins, les synagogues, les places publiques, partout où ils peuvent attirer sur eux les regards.
    Rabbi signifie maître ou docteur. Si le redoublement de ce titre est authentique, il sert à marquer une vénération d'autant plus profonde, Sin., B, et les versions n'ont qu'une seule fois le mot rabbi. Mais l'omission du second rabbi par les copistes s'explique mieux que son adjonction. (Comparer Marc 14.45, note.)
  • 23.8 Mais vous, ne vous faites point appeler Rabbi ; car un seul est votre Maître ; et vous tous, vous êtes frères. Vous, mes disciples, grec ne soyez point appelés rabbi, ne l'exigez pas et ne le permettez pas ; cela veut dire : Ne fondez ni école, ni secte et n'aspirez à aucun vain titre à aucune autorité humaine.
    Le texte reçu porte ici : "un seul est votre directeur, le Christ." Mais ces termes sont évidemment empruntés au verset 10 qui ne serait plus qu'une répétition inutile. Nous avons rétabli le vrai texte conformément a l'opinion de tous les meilleurs critiques.
    Bengel, qui est du nombre, pense que le Maître dont il s'agit, c'est Dieu le Père, en présence duquel ses enfants sont tous frères. Cette interprétation est tout à fait en harmonie avec le verset 9.
  • 23.9 Et n'appelez personne sur la terre votre père ; car un seul est votre Père, celui qui est dans les cieux. Le titre de père, pris dans un sens moral spirituel, est plus élevé encore que celui de maître et indique une plus grande dépendance à l'égard de celui à qui il est attribué.
    La raison de cette défense est admirablement exprimée par ce contraste : votre Père sur la terre, votre Père dans les cieux.
  • 23.10 Et ne vous faites point appeler directeurs, car un seul est votre Directeur, le Christ. Si Dieu seul est le Père de ceux qu'il engendre par son Esprit pour une vie nouvelle, Christ seul est le directeur de ceux qu'il conduit par sa parole et par son exemple dans les voies de cette vie nouvelle. Tous ces titres : maître, père, directeur, ne font, appliqués à des hommes, que dérober à Dieu et à son Christ la gloire qui leur appartient. C'est par là que se fondent les partis et les sectes.
    On se demande comment, en présence de paroles si claires et si précises, ces signes d'adulation humaine ont pu s'introduire dans l'Eglise chrétienne aussi bien que jadis parmi les Juifs. Il faut remarquer pourtant que les titres de maître ou docteur ont un sens tout autre, et légitime quand ils n'indiquent qu'une profession, une charge, par exemple le droit d'enseigner dans les établissements d'instruction publique ou dans l'Eglise. (Ephésiens 4.11)
  • 23.11 Mais le plus grand d'entre vous sera votre serviteur ; voir Matthieu 20.26,27.
  • 23.12 et quiconque s'élèvera sera abaissé, et quiconque s'abaissera sera élevé. Grec : "quiconque s'élèvera sera humilié : quiconque s'humiliera sera élevé." Luc 14.11 ; 18.14.
    Par la petitesse à la grandeur, par l'humiliation à la gloire, telle est la voie du royaume de Dieu, celle que le Maître a suivie, la seule possible pour ses disciples.
  • 23.13 Mais malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous fermez devant les hommes le royaume des cieux ; car vous-mêmes, vous n'y entrez point, et vous n'y laissez pas entrer ceux qui veulent entrer. 13 à 39 Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! Complainte sur Jérusalem.
    Tel est le premier des sept redoutables malheur à vous ! qui vont suivre.
    Jésus appelle les scribes et les pharisiens hypocrites, parce qu'ils font le contraire de ce qu'ils disent (verset 3) et de ce qu'ils prétendent faire.
    Les reproches qu'il leur adresse se concentrent dans l'hypocrisie, qu'il signale dans toute leur manière d'agir. La particule mais montre le contraste criant entre les dernières paroles de Jésus (versets 8-12) et tout ce qui va suivre.
    - Les pharisiens sont hypocrites en ce qu'ils empêchent les hommes de parvenir au salut, tandis qu'ils ont la prétention de les y conduire. Le royaume des cieux que Jésus annonçait et fondait alors est représenté par l'image d'un palais ou d'un temple que les pharisiens fermaient devant les hommes en les empêchant de croire en Jésus. Ils le faisaient par leur opposition, leur inimitié, et toute leur action contraire à la sienne. (Comparer Luc 11.52)
    - A la suite de ce verset 13, le texte reçu a un verset 14 ainsi conçu : Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous dévorez les maisons des veuves sous prétexte de faire de longues prières ; c'est pourquoi vous subirez un jugement plus rigoureux.
    La plupart des manuscrits où se trouvent ces paroles les placent avant le verset 13. Mais, se fondant sur Sin., B, D, et d'autres, sur des versions anciennes et des Pères, les meilleurs critiques suppriment ce verset 14, emprunté par des copistes à Marc 12.40 ; Luc 20.47, où ces paroles du Sauveur sont authentiques. (Voir les notes.)
  • 23.15 Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous parcourez la mer et la terre pour faire un seul prosélyte, et quand il l'est devenu, vous le rendez fils de la géhenne deux fois plus que vous. Second reproche.
    - Même hypocrisie dans leur prosélytisme. Celui-ci, dans son zèle dévorant, paraissait n'avoir d'autre but que le salut des âmes, mais n'était destiné en réalité qu'à étendre l'influence de leur parti.
    - Parcourir la mer et la terre (grec le sec) est une expression proverbiale qui signifie faire les plus grands efforts. Et quand les pharisiens avaient gagné un seul païen à leur croyance, ils l'amenaient à un état moral pire que le leur propre, et que Jésus désigne par cet hébraïsme énergique : fils de la géhenne, c'est-à-dire qui appartient à la géhenne.
    (Comparer pour l'expression fils de, Matthieu 8.12 ; Jean 17.12, et pour le mot de géhenne Matthieu 5.22)
    Mais en quoi ce prosélyte devenait-il pire que les pharisiens eux-mêmes ? Probablement parce qu'il ne faisait qu'ajouter à son paganisme la mauvaise influence morale de ses nouveaux maîtres et en particulier leur hypocrisie.
    Dépendant d'eux à tous égards, il s'imprégnait de leur esprit et devenait d'autant plus incapable de recevoir la vérité. On sait par expérience que, en toutes choses, les disciples vont plus loin que les maîtres.
  • 23.17 Insensés et aveugles ! car lequel est le plus grand, l'or, ou le temple qui a sanctifié l'or ? Troisième reproche.
    - Ils ne conduisent pas le peuple au salut, non seulement parce qu'ils ne se soucient pas de son salut, (versets 13,15) mais parce qu'ils ignorent même le chemin qui conduit à ce salut.
    Preuve en soit la casuistique qu'ils appliquent à l'acte sacré entre tous, le serment. Prétendre qu'un serment fait par l'or du temple était plus sacré, plus obligatoire qu'un serment fait par le temple même, parait une doctrine bien absurde et insensée.
    Mais les pharisiens avaient leurs raisons. L'or du temple, c'étaient les ornements ou les vases sacrés, ou même les pièces d'or déposées en offrande dans le trésor : or, enseigner que ces richesses étaient plus sacrées que le temple même, c'était le moyen de les augmenter. Ici donc, la cupidité s'unissait à l'hypocrisie. Jésus réfute ce mensonge (verset 17) par la pensée que cet or n'était sanctifié que par le temple, auquel il avait été consacré par la piété des fidèles. (verset 21)
  • 23.18 Et si quelqu'un, dites-vous, a juré par l'autel, cela n'est rien ; mais celui qui a juré par l'offrande qui est dessus, est obligé. Voir la note précédente. Ici se retrouve la même doctrine par les mêmes motifs. Aussi la réfutation (verset 19) est-elle la même que dans le cas précédent.
    L'autel sanctifie l'offrande parce qu'il était une institution divine et l'image de toutes les grandes et saintes vérités relatives au sacrifice. (Voir Romains 12.1, troisième note.)
  • 23.21 et celui qui a juré par le temple, jure par le temple et par celui qui l'habite. Jésus résume par ces mots (verset 20 et 21) les deux cas qui précèdent, et il s'élève jusqu'à Dieu, au nom duquel on a juré, et dont la présence sanctifie et l'autel et le temple, aussi bien que tout serment prêté par l'un ou par l'autre.
    - Il faut remarquer ce changement du temps des verbes : deux fois a juré (aoriste) et deux fois jure (présent). Dans le premier cas, le serment est un fait accompli, mais son obligation subsiste et s'étend de l'autel à ce qui est dessus, du temple à Dieu qui l'habile. Ainsi encore au verset 22.
  • 23.22 Et celui qui a juré par le ciel, jure par le trône de Dieu et par celui qui est assis dessus. Voir Matthieu 5.34.
    Ici encore, c'est la présence de Dieu régnant dans le ciel qui donne à ce serment toute sa sainteté.
    - Il faut remarquer, du reste, que dans ce discours Jésus ne fait que blâmer la doctrine mensongère appliquée par les pharisiens à ces divers serments, tandis qu'ailleurs (Matthieu 5.34-37) il interdit les serments eux-mêmes.
  • 23.23 Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous payez la dîme de la menthe, et de l'aneth, et du cumin, et vous avez laissé de côté les charges plus lourdes de la loi, le jugement, et la miséricorde, et la fidélité. Voilà les choses qu'il fallait faire, et ne pas laisser de côté les autres. Quatrième reproche.
    - D'après Lévitique 27.30 ; Deutéronome 14.22, les Israélites devaient donner aux sacrificateurs la dîme de tous les produits de la terre.
    Les pharisiens, pour faire des œuvres méritoires, étendaient cette dîme aux plus petites plantes des jardins qui sont nommées ici. Mais en même temps ils négligeaient (grec) les choses plus pesantes, difficiles à faire (verset 4) dans la loi : le jugement, mot qu'on ne doit pas traduire par justice, mais qui signifie le devoir de juger selon la justice ; la miséricorde envers les malheureux et les coupables ; (Michée 6.8) la fidélité ou la foi : le mot grec a les deux sens, mais le premier est plus naturel ici, puisqu'il s'agit des relations humaines. (Romains 3.3 ; Galates 5.22) En ceci encore, ils se montraient hypocrites. Comparer Luc 11.42, où l'amour de Dieu est ajouté comme étant l'âme et l'accomplissement de tous ces devoirs.
    Les choses qu'il fallait faire étaient les grands devoirs que Jésus vient de rappeler ; les autres (grec celles-là), c'était le paiement exact de la dîme. Ainsi les plus grandes obligations de la vie morale ne doivent jamais nous faire perdre de vue les plus insignifiantes en apparence.
  • 23.24 Conducteurs aveugles, qui coulez le moucheron, mais qui avalez le chameau. Expression proverbiale par laquelle Jésus résume l'instruction qui précède et qui signifie : Vous vous montrez scrupuleux dans les plus petites choses et vous êtes sans conscience pour les grandes. L'image est tirée de l'usage de filtrer les liquides pour les purifier des insectes qui pouvaient y être tombés.
    Ce qui forme ici le contraste, c'est le moucheron et le chameau. Ce dernier n'est pas seulement cité à cause de sa grandeur, mais parce qu'il était réputé impur. (Lévitique 11.4)
  • 23.25 Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous nettoyez le dehors de la coupe et du plat, mais au dedans ils sont pleins de rapine et d'intempérance. Cinquième reproche.
    Le Seigneur assimile les scribes et les pharisiens, dans leur conduite envers Dieu, à ces hommes qui tiennent au brillant de leur vaisselle, tandis qu'ils la remplissent du fruit de la rapine et usent de son contenu avec intempérance.
    Pour ce dernier mot, quelques manuscrits et des versions anciennes présentent deux variantes : injustice et impureté ; mais la leçon du texte reçu est la plus autorisée. Ces paroles sévères du Sauveur peuvent s'entendre dans leur sens propre (de ce qui est dans le plat), et dans un sens spirituel (de ce qui est dans le cœur).
    Par l'un comme par l'autre, il condamne l'hypocrisie ajoutée à la corruption. (Comparer Luc 11.39, note.)
  • 23.26 Pharisien aveugle, nettoie premièrement le dedans de la coupe et du plat, afin que le dehors aussi devienne net. L'authenticité des mots et du plat est douteuse ; ils paraissent avoir été copiés du verset 25. Il s'agit avant tout (premièrement) de purifier l'intérieur de ces vases (comparez verset 25. note), et alors l'extérieur sera pur aussi ; sans cela le dehors le plus brillant reste impur.
    Le sens de ces paroles, appliquées au cœur de l'homme, est évident.
  • 23.28 De même vous aussi, au dehors vous paraissez justes aux hommes, mais au dedans vous êtes pleins d'hypocrisie et d'iniquité. Sixième reproche.
    Les sépulcres, chez les Israélites, étaient ordinairement des grottes naturelles ou taillées dans le roc et dont l'entrée était fermée par une pierre.
    Chaque année, au mois d'Adar (mars), ces sépulcres étaient blanchis à la chaux, soit pour leur donner une belle apparence, soit pour que nul ne s'en approchât par mégarde à cause de la souillure légale.
    Cela n'empêchait pas ces sépulcres d'être au dedans pleins d'ossements de morts et d'impureté ; triste mais énergique image de l'hypocrisie et de l'iniquité que Jésus reproche à ses adversaires. (Voir, sur ces sépulcres, F. Bovet, Voyage en Terre sainte, 7e édit. p. 378 et suivants)
  • 23.29 Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous bâtissez les tombeaux des prophètes et ornez les sépulcres des justes, Septième reproche.
    Il s'agit des prophètes et des justes de l'ancienne alliance, dont les Juifs entretenaient et embellissaient les tombeaux qu'on voit encore autour de Jérusalem (F. Bovet, Voyage en Terre sainte, 7é édit., p. l67 et suivants ; Ph. Bridel, Palestine illustrée, I) ; et, par cette œuvre pieuse, ils montraient avec ostentation comme du reste ils le disaient expressément, (verset 30) qu'ils répudiaient les actes de leurs pères, actes qu'ils se seraient bien gardés d'accomplir.
  • 23.32 Et vous, comblez la mesure de vos pères ! Ainsi donc, en nommant vos pères ceux qui ont tué les prophètes, vous reconnaissez que vous êtes leurs fils ; et vous l'êtes dans un sens beaucoup plus complet que vous ne pensez, non seulement par la descendance, mais par la disposition de vos cœurs.
    Et, ni vos démonstrations hypocrites à l'égard des tombeaux sacrés, (verset 29) ni vos protestations peu sincères, (verset 30) ne sauraient vous faire autres que vous n'êtes.
    Il ne vous reste donc qu'à combler la mesure de la culpabilité de vos pères. Comblez-la ! Il y a dans cet impératif, que quelques manuscrits cherchent à corriger par une autre forme du verbe, une sévère ironie.
    (Comparer Matthieu 26.45, note et Luc 11.47,48, note.)
  • 23.33 Serpents ! race de vipères ! comment pourrez-vous échapper au jugement de la géhenne ? C'est-à-dire, au jugement qui vous condamnera à la géhenne. (Voir, sur ce dernier mot, Matthieu 5.22, note.)
    - Les appellations sévères dont le Seigneur se sert s'étaient rencontrées déjà dans la bouche de Jean-Baptiste. (Matthieu 3.7 ; Luc 3.7)
    Depuis Genèse 3.1, le serpent a toujours été le symbole d'un esprit diabolique. (Apocalypse 20.2) Jésus prouve par ces paroles que la charité n exclut point la vérité, ni la miséricorde la justice.
  • 23.34 C'est pourquoi, voici, je vous envoie des prophètes, et des sages, et des scribes ; il en est que vous ferez mourir et que vous crucifierez ; et il en est que vous fouetterez dans vos synagogues et que vous chasserez de ville en ville ; Les mots c'est pourquoi indiquent le motif de l'envoi des prophètes.
    Ils se rapportent, d'après Weiss, au verset 32 : pour vous donner occasion de combler la mesure de vos pères ; d'après Meyer, au verset 33 : pour que vous n'échappiez pas au jugement, et cette idée serait reprise par le afin que...du verset 35.
    La relation établie par Weiss est plus naturelle. La pensée reste au fond la même : et elle domine toute cette dernière partie du discours : Puisqu'ils se montrent les vrais fils de ceux qui ont tué les prophètes ; (verset 31) puisqu'ils vont combler la mesure de l'iniquité de leurs pères ; (verset 32) puisqu'ils ne pourront fuir le jugement de la géhenne (v.33), le Seigneur va leur envoyer ses serviteurs qu'ils maltraiteront, afin que retombe sur eux tout le sang juste répandu sur la terre.
    Redoutable révélation de la justice divine ! Il est bien évident qu'en envoyant aux pécheurs des messagers de paix, l'intention du Seigneur est de les sauver, non de les condamner ; mais si son Evangile n'est pas pour eux "une odeur de vie pour la vie, il devient une odeur de mort pour la mort.." (2Corinthiens 2.16)
    - Ceux que Jésus appelle des prophètes, des sages, des scribes, (comparez Matthieu 13.52) ce sont toutes les diverses classes de ses serviteurs qu'il enverra dans son règne pour continuer son œuvre ; (Ephésiens 4.11) Il se sert de termes empruntés à l'Ancien Testament pour être mieux compris de ses auditeurs et surtout pour leur faire sentir que ce seront là les vrais prophètes, les vrais sages, les vrais scribes, par opposition à tous ceux qui, alors, prétendaient à ces titres.
    - Parmi les supplices que la haine des hommes infligera à ses envoyés, Jésus désigne celui-ci : vous les crucifierez, qui a paru étonnant à quelques interprètes, parce que c'était là un genre de mort usité chez les Romains et non chez les Juifs, et ces mêmes interprètes en ont conclu que Jésus pensait à sa propre mort.
    Mais les Juifs pouvaient faire infliger ce supplice par les Romains, comme ils le firent pour Jésus. La tradition rapporte que l'apôtre Pierre mourut sur une croix ; Eusèbe (H. E. 3, 32) raconte qu'un frère de Jésus, Siméon, fut crucifié ; et combien d'autres disciples l'ont été dans l'empire romain !
    - Selon notre évangile, c'est le Seigneur Jésus lui-même qui s'attribue l'envoi de ses serviteurs, et cela par ces mots solennels : voici, je vous envoie...Rien de plus clair et de plus vrai que cette pensée. D'après Luc, (Luc 11.49) ces paroles semblent être une citation : "la sagesse de Dieu dit," et de là chez les commentateurs force hypothèses sur le livre d'où cette citation peut être tirée. (Voir la note sur ce passage.)
  • 23.35 afin que vienne sur vous tout le sang juste répandu sur la terre, depuis le sang d'Abel, le juste, jusqu'au sang de Zacharie, fils de Barachie, que vous avez tué entre le temple et l'autel. Le sang juste ou sang innocent, c'est-à-dire le châtiment qu'ont mérite ces crimes. (Comparer Matthieu 27.25)
    Le sang d'Abel est mentionné comme le premier qui ait été répandu sur la terre dans la lutte de l'injustice contre la vérité.
    - Zacharie était un prophète dont le meurtre nous est raconté dans le second livre des Chroniques. (2Chroniques 24.20-22) Il fut en effet lapidé "dans les parvis de la maison de l'Eternel," ce qui ajoutait encore à l'horreur du crime. Il mourut en disant : "Que l'Eternel voie et recherche !" Jésus parait faire allusion à ces paroles.
    - Il est difficile de dire pourquoi ce Zacharie est ici nommé fils de Barachie ; car, d'après le livre des Chroniques que nous venons de citer, son père s'appelait Jehojada. On a eu recours à diverses suppositions pour expliquer cette inexactitude. Ainsi, on a pensé que le père de Zacharie pouvait avoir eu deux noms, ce qui était assez fréquent chez les Juifs, ou que Jésus parle d'un autre Zacharie. Mais il s'agit bien du prophète dont la mort est racontée à la fin du second livre des Chroniques. Celui-ci, dans le canon des Juifs, était le dernier des livres de l'Ancien Testament.
    Le meurtre de Zacharie terminait ainsi la série des meurtres racontés dans les saints livres, comme celui d'Abel l'ouvrait. Il est probable que la fausse indication de fils de Barachie a été introduite dans notre évangile par une confusion facile à faire entre ce prophète et le prophète Zacharie dont nous possédons le livre et dont le père s'appelait effectivement Barachie. (Zacharie 1.1)
    Luc 11.51 ne nomme pas le père de Zacharie. Dans notre passage même, ce nom est omis par le Sin.
    Enfin l'Evangile des Hébreux, au témoignage de Jérôme, portait l'indication exacte de : fils de Jehojada.
  • 23.36 En vérité, je vous dis que tout cela viendra sur cette génération. Tout cela (grec toutes ces choses, c'est-à-dire tout ce sang répandu et le terrible châtiment qui s'ensuivra) viendra avec une irrésistible certitude sur cette génération, qui sera témoin et victime de la ruine de Jérusalem.
    C'est ainsi que très souvent dans la vie des peuples, en vertu de leur solidarité morale, on voit telle génération souffrir sous les jugements de Dieu pour les crimes des générations qui l'ont précédée. (Romains 2.3-5 ; 1Thessaloniciens 2.15,16)
  • 23.37 Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l'avez pas voulu ? Emouvante parole, cri de douleur qui s'échappe de l'âme de Jésus en prenant congé de ce peuple qu'il aimait et qui l'a rejeté !
    Après avoir fait entendre aux chefs du peuple de sévères vérités, le Sauveur s'adresse à Jérusalem, à cette ville coupable qu'il visitait pour la dernière fois et qui, dans quelques jours, allait le mettre à mort. Mais sous ce nom de la capitale de la théocratie, il comprend certainement le peuple tout entier, pour autant qu'il a rejeté ses offres de grâce et qu'il portera la responsabilité du crime qui va être commis à Jérusalem.
    De là ces verbes au présent : qui tues les prophètes, qui lapides ceux qui te sont envoyés. Ce qui cause la poignante douleur de Jésus, c'est le contraste entre son tendre amour, qu'il représente par une image si touchante, et l'ingratitude de son peuple.
    Ce contraste est rendu encore par les termes qui suivent : combien de fois ai-je voulu et vous n'avez pas voulu.
    - Le pluriel, vous n'avez pas voulu, s'adresse évidemment aux habitants de Jérusalem.
    - Les mots : combien de fois prouvent que Jésus avait fréquemment séjourné dans cette ville, et que les évangélistes synoptiques ne l'ignoraient pas, bien qu'ils ne racontent pas ces séjours. (Comparer le témoignage de Pierre dans Actes 10.39).
  • 23.38 Voici, votre maison vous est laissée déserte. Votre maison ne signifie pas seulement le temple, comme l'ont pensé Calvin et d'autres, mais Jérusalem, capitale de toute la théocratie.
    Cette demeure, favorisée par l'offre de tant de grâces de Dieu et par la présence du Sauveur, sera laissée déserte, vide, dévastée, désolée, comme toute ville, toute maison, toute âme d'où Dieu s'est retiré.
    Lachmann, Westcott et Hort, suivant B, et quelques autres témoignages, omettent le mot déserte.
  • 23.39 Car je vous le dis : vous ne me verrez plus, dès maintenant, jusqu'à ce que vous disiez : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur. Par cette expression solennelle et douloureuse, le Messie sauveur prend congé de son peuple, jusqu'au moment de son second avènement, où il sera reçu avec joie par cette acclamation qui a retenti autour de lui lors de son entrée à Jérusalem (Matthieu 21.9 ; Psaumes 118.26) et qui retentira de nouveau lorsque le peuple d'Israël converti saluera le Sauveur revenant dans la gloire. (Romains 11.25 et suivants)
    Tel est le sens de ces paroles qui se présente le plus naturellement à l'esprit.
    D'autres interprètes (Calvin, Meyer) considèrent ces paroles comme adressées exclusivement à la ville de Jérusalem qui devait être détruite, ce qui ne laissait guère lieu à la repentance et à la conversion de ses habitants. Jésus affirmerait simplement que même ses ennemis le reconnaîtront comme Messie quand il viendra dans sa gloire, mais avec terreur en présence du jugement suprême.
    Cette interprétation est inadmissible, car l'acclamation : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur, ne peut être qu'un cri d'adoration et d'amour dans la bouche de ceux qui ont cru. Et d'ailleurs combien des habitants de Jérusalem furent convertis au Seigneur, déjà dans les quarante années de la patience de Dieu qui leur furent laissées encore, et devinrent ainsi les prémices de leur peuple !
    - Ces grandes pensées, par lesquelles Jésus prend un solennel congé de Jérusalem et de son peuple, préparent la prophétie qui va suivre. (Chap. 24.)
  • Matthieu 24

  • 24.1 Et Jésus, étant sorti du temple, s'éloignait, et ses disciples s'approchèrent pour lui montrer les constructions du temple. Chapitre 24. Discours sur les derniers temps
    1 à 14 Signes précurseurs de la fin.
    Comparer Marc 13 ; Luc 21.
    - Jésus étant sorti du temple où il s'était tenu presque constamment dans ces derniers jours. (Matthieu 21.23)
    Les mots du temple doivent se rapporter au verbe s'éloignait (grec s'en allait).
    C'est au moment où il quittait le temple et le vouait ainsi à la ruine, que les disciples, par une ironie involontaire et inconsciente, lui en font admirer les magnifiques constructions. Le Sauveur s'éloigne définitivement de ce lieu sacré où sa parole a si souvent retenti. (Matthieu 23.39, note.) Il consomme sa rupture avec ce centre religieux de la théocratie juive. Les jugements de Dieu vont commencer. Jésus les annonce dans ce chapitre.
    Les disciples montrent avec admiration à leur Maître les constructions du temple, ou plutôt du lieu sacré, qui comprenait, non seulement le temple proprement dit, mais tous les bâtiments qui en étaient les dépendances.
    Selon Marc, (Marc 13.2, voir les notes) l'un d'eux lui dit : "Vois quelles pierres et quelles constructions !" Il s'agit des constructions entreprises par Hérode et continuées par ses successeurs.
    Ces travaux, commencés vingt ans avant Jésus-Christ, durèrent jusqu'aux approches de la guerre des Romains. Josèphe (Antiq. XV, 11 et Guerre des Juifs, V, 5, 5) en a décrit la beauté et la grandeur.
    Mais qu'est-ce qui pouvait inspirer aux disciples l'idée de faire admirer à leur Maître la magnificence de ces bâtiments ? Serait-ce la parole qu'il venait de prononcer (Matthieu 23.38) et qui avait excité dans leurs cœurs un funeste pressentiment ? Cela est possible, mais n'est pas clairement indiqué. D'après la réponse de Jésus, il semblerait plutôt que les disciples aient été, à ce moment comme précédemment (Matthieu 20.17-22) et dans la suite (Luc 22.24 et suivants Luc 22.38,46), sans intelligence du moment solennel où ils se trouvaient.
  • 24.2 Mais il leur dit : Ne voyez-vous pas toutes ces choses ? En vérité, je vous dis qu'il ne sera laissé ici pierre sur pierre qui ne soit démolie. Ces paroles, si simples en elles-mêmes, ont été traduites et expliquées de bien des manières différentes. Ainsi on a pris le verbe regarder dans le sens "d'admirer." Jésus reprocherait à ses disciples d'arrêter leurs pensées sur des choses qui allaient être détruites. Ainsi encore, en retranchant la négation qui manque dans quelques manuscrits on a traduit : Vous voyez toutes ces choses : bientôt il n'en restera rien.
    Cette traduction donne le vrai sens. Jésus, par une question qui appelle une réponse affirmative, invite les disciples à embrasser d'un regard les édifices superbes qui excitent leur admiration, afin de faire ressortir la terrible prédiction qu'il va prononcer.
    Dans les premiers jours du mois d'août 70, tandis que les Romains déjà maîtres du reste de la ville battaient en brèche avec leurs machines les formidables murailles du temple, un légionnaire lança un brandon sur la toiture du sanctuaire. Celui-ci prit feu et fut bientôt réduit en cendres. Titus laissa à Jérusalem un certain Térentins Rufus. C'est lui qui, au rapport d'un écrivain juif, "fit passer la charrue sur l'emplacement du temple et les endroits environnants." (E.Stapfer La Palestine, p. 89, 90.)
    L'empereur Adrien éleva plus tard (131) au sommet de la colline de Morija un temple à Jupiter. Celui-ci fut détruit par Constantin.
    Le lieu demeura couvert de ruines jusqu'à la conquête d'Omar (637). Ses successeurs y élevèrent divers édifices, dont le principal est le Qoubbet es-Sakrah ou Dôme-du-Rocher appelé improprement mosquée d'Omar. (Ph. Bridel, La Palestine illustrée, I)
  • 24.3 Or, comme il était assis sur la montagne des Oliviers, ses disciples s'approchèrent de lui en particulier, disant : Dis-nous quand ces choses arriveront, et quel sera le signe de ton avènement et de la consommation du temps. Jésus et ses disciples sont sortis de la ville ; (verset 1) ils sont descendus dans la vallée du Cédron, puis remontant de l'autre côté sur la montagne des Oliviers ils s'y sont assis ; ils ont sous leurs yeux, sur le mont opposé, Jérusalem et les magnifiques constructions du temple que les disciples venaient d'admirer. (Marc 13.3) On comprend tout ce que cette situation donne d'actuel et de solennel au discours qui va suivre.
    Les disciples ont différé leur question pour pouvoir interroger leur Maître en particulier, car ils sentaient qu'il s'agissait d'une révélation solennelle qu'eux seuls alors devaient entendre. Ils adressent à Jésus deux questions :
    Quand est-ce que ces choses (la destruction de Jérusalem, v.2) arriveront ?
    Quel sera le signe de ton avènement et de la consommation du temps ?
    L'avènement de Jésus-Christ, ou son arrivée, ou sa présence (grec parousia), c'est son retour dans la gloire pour juger le monde et pour élever son règne à la perfection, (comparez Matthieu 24.27,37,39 ; 1Thessaloniciens 2.19 ; 4.15 ; 2Thessaloniciens 2.1 ; 1Corinthiens 15.23 ; 1Jean 2.28 ; Jacques 5.7)
    c'est ce qui est appelé ailleurs son apparition (1Timothée 6.14,2Timothée 4.1)
    ou encore sa révélation. (1Corinthiens 1.7 ; 2Thessaloniciens 1.7 ; 1Pierre 1.7)
    A l'avénement de Christ les disciples joignent la consommation du temps (grec du siècle) expression propre à Matthieu (Matthieu 13.39,40,49) et qu'on traduit ordinairement par ces mots : la fin du monde, c'est-à-dire la fin de l'économie présente.
    Ainsi, dans la pensée des disciples, qui est celle de tout le Nouveau Testament, le retour de Christ la résurrection et le jugement coïncident avec la consommation du temps, ou ce qui est appelé ailleurs "le dernier jour," (Jean 6.39,40,44,54) ou "les derniers jours," (Actes 2.17 ; 2Timothée 3.1) ou encore "le dernier temps," (1Pierre 1.5,20) ou enfin "la dernière heure." (1Jean 2.18)
    - Il faut remarquer que la double question des disciples n'est formulée ainsi que dans Matthieu ; Marc et Luc la posent autrement. (Voir Marc 13.4, note.)
  • 24.4 Et Jésus répondant, leur dit : Prenez garde que personne ne vous séduise ; Jésus répond maintenant aux deux questions des disciples ; mais il le fait en ayant constamment devant les yeux la seconde, relative à son avènement, et il ne résout la première, concernant la ruine de Jérusalem, qu'en la considérant comme l'un des signes de son avènement.
    En effet, les développements futurs de son règne renferment tous les jugements de Dieu, jusqu'au dernier, qui sera "la consommation du temps." De là vient que dans l'immense perspective de cette prophétie, les divers événements qu'elle annonce n'ont pas pu être toujours clairement distingués les uns des autres par les évangélistes.
    Ceux-ci se trouvent, en présence de cet avenir, dans la situation d'un spectateur qui contemple de loin des hauteurs du Jura, par exemple, la chaîne des Alpes, et qui voit rapprochés les uns des autres des sommets qui en réalité sont séparés par de grandes distances et de profondes vallées. De là l'apparente confusion qui règne dans le discours prophétique de notre chapitre.
    Il faut convenir que toutes les nombreuses tentatives faites, depuis les Pères de l'Eglise jusqu'à nos jours, pour retrouver dans ce discours une prédiction claire et distincte des deux grands événements qu'il annonce, ont en partie échoué en présence des difficultés du texte. (Voir en particulier verset 34, note.)
    Au lieu donc d'y chercher, au moyen d'interprétations forcées, ou même fausses, une suite chronologique, il vaut mieux en considérer les diverses parties comme des cycles qui pénètrent les uns dans les autres et dont chacun renferme tout l'espace à parcourir depuis le point de départ jusqu'à la dernière fin. (Voir les versets 14 et 28.)
    Tel est du reste le caractère général de la prophétie, comme il se manifeste en particulier dans l'Apocalypse. Le seul mode vrai d'interprétation consiste donc à rapporter chaque pensée, chaque expression, l'événement qu'elles désignent évidemment, sans s'attacher à l'ordre chronologique.
    On est d'autant plus autorisé à suivre ce procédé que Luc lui-même a distribué les éléments de cette prophétie en deux discours prononcés à des moments différents, (Luc 17.20-37 ; 21.5-36) tandis que Matthieu les rapporte en un seul discours, selon sa méthode.
    On peut toutefois distinguer dans ce discours trois cycles divers, annonçant
    1° des signes généraux relatifs au règne de Christ sur la terre ; (versets 1-14)
    2° le Jugement de Dieu sur Jérusalem et le peuple Juif ; (versets 15-28)
    3° l'avènement du Seigneur et les sérieuses exhortations à la vigilance qu'il en tire pour tous les temps. (versets 29-51)
    Tout le discours est complété par les deux grandes paraboles qui suivent, et par le tableau solennel du jugement dernier. (Ch. 25.)
  • 24.5 car beaucoup viendront en mon nom, disant : C'est moi qui suis le Christ ! Et ils séduiront beaucoup de gens. Le Seigneur commence son discours par des avertissements adressés à ses disciples, car leurs questions sur l'avenir pouvaient renfermer beaucoup d'illusions et être inspirées par une vaine curiosité. Or la prophétie a un but éminemment sérieux et pratique
    - Le premier signe de l'avenir du règne de Dieu que Jésus signale, c'est la venue de faux Christs (verset 24) qui, usurpant son nom, séduiront beaucoup de gens.
    Il n'est point nécessaire pour constater l'accomplissement de cette prophétie de rechercher dans l'histoire soit des premiers siècles, soit des siècles suivants, des noms propres d'hommes qui se seraient donnés réellement pour être le Christ, c'est-à-dire le Messie.
    Tous les faux docteurs qui ont la prétention d'avoir seuls compris le Christ, de représenter sa doctrine, et qui, en son nom, prêchent leurs systèmes d'erreur, sont de faux Christs.
  • 24.6 Cependant vous entendrez parler de guerres et de bruits de guerres ; prenez garde, ne soyez pas troublés ; car il faut que cela arrive ; mais ce n'est pas encore la fin. Le second signe indiqué par Jésus, sont des guerres et des troubles parmi les nations. (verset 7)
    Un premier et terrible accomplissement de cette prophétie fut la guerre des Romains contre les Juifs. Les disciples ne devaient pas en être troublés, d'abord parce que ces calamités étaient inévitables (car il faut), ensuite parce qu'ils ne devaient pas s'imaginer que ce fût là la fin.
    Ce dernier mot ne peut signifier autre chose que la fin de l'économie présente, ce que les disciples eux mêmes ont nommé la "consommation du temps." (verset 3 ; comparez verset 14, où ce mot a exactement le même sens.) Or cette fin-là, nul ne devait l'attendre sitôt. (Ainsi Bleek, Ebrard, Lange, Auberlen.)
    Cet avertissement était d'autant plus nécessaire que les disciples, dans leur question, (verset 3) avaient considéré la ruine de Jérusalem et le retour de Christ, comme devant être simultanés. Ces paroles si claires peuvent aussi servir à prévenir de fausses interprétations de quelques parties de ce discours. (Par exemple versets 29,34)
    - Si, avec quelques interprètes (Meyer, de Wette), on entend par ces mots : ce n'est pas encore la fin, le terme de la théocratie juive ou la ruine de Jérusalem, une telle déclaration serait en contradiction avec le contexte, car ces guerres et ces soulèvements d'une nation contre l'autre amenèrent précisément la fin de la nationalité israélite.
  • 24.7 Car nation se lèvera contre nation, et royaume contre royaume ; et il y aura des famines et des tremblements de terre en divers lieux. Aux guerres et aux troubles entre les nations et les royaumes viendront s'ajouter des calamités naturelles, telles que des famines et des tremblements de terre. (Entre ces deux mots, le texte reçu ajoute avec C, la plupart des majuscules, les versions syriaques et égyptiennes, et des pestes.)
    Le théâtre de tous ces événements sera non seulement la Palestine, mais le vaste empire romain où, dans chaque province, vivaient des juifs, et où bientôt le christianisme fut répandu.
    L'historien Tacite fait des calamités de ces temps une description qui montre comment s'est accomplie cette prophétie. "J'entre, dit il, dans l'histoire d'un temps riche en malheurs, cruel par les batailles, déchiré par les révoltes, tourmenté jusque dans la paix. Quatre empereurs ont été tués par l'épée ; trois guerres civiles au dedans, plusieurs autres au dehors, souvent deux à la fois, ont troublé l'empire. L'Illyrie était remplie de troubles, la Gaule prête à se révolter, la Bretagne, subjuguée, a secoué le joug ; les tribus sarmates et les Suèves se sont soulevés, les Daces sont devenus célèbres par leurs guerres civiles, les Parthes ont couru aux armes, excités par un faux Néron. L'Italie a été remplie de mille malheurs souvent répétés ; des villes ont été englouties ou ébranlées par des tremblements de terre, sur les côtes fertiles de la Campanie ; Rome a été dévastée par des incendies, le Capitole mis en feu par les mains des citoyens...Noblesse, richesse, honneur, tout est devenu crime, et la vertu le plus sûr chemin de la ruine."
  • 24.8 Mais tout cela sera le commencement des douleurs. Grec :, des douleurs de l'enfantement ; cette expression annonce la renaissance du monde, du sein même de ses ruines. (Matthieu 19.28)
    Pour le peuple juif, les douleurs devaient s'accroire à mesure qu'il approcherait de sa dispersion ; pour l'humanité des douleurs non moins grandes sont réservées aux derniers temps.
  • 24.9 Alors ils vous livreront à la tribulation et ils vous feront mourir ; et vous serez haïs de toutes les nations à cause de mon nom. Alors, dans le même temps, à ces calamités extérieures se joindront, pour l'Eglise, les persécutions et la haine du monde.
    Jésus voit dans les douze, auxquels il adresse ce discours (v. 3), les représentants de ceux qui auront cru par leur moyen et qui seront alors dispersés parmi toutes les nations.
    C'est dans les dernières années du règne de Néron que les apôtres Paul et Pierre furent mis à mort, et qu'éclata la première persécution contre les chrétiens, tolérés jusqu'alors, parce qu'on ne les distinguait pas des Juifs. Cette prédiction s'est accomplie d'une manière cruelle et prolongée pour les premiers chrétiens, et souvent depuis pour leurs successeurs ; elle s'accomplira toujours et partout à proportion que les disciples du Sauveur seront fidèles dans le témoignage qu'ils ont à rendre à la vérité.
  • 24.10 Et alors beaucoup seront scandalisés, et ils se livreront les uns les autres, et se haïront les uns les autres Et alors (terme qui marque la profession du mal), la persécution et la haine du dehors produiront leurs ravages dans l'Eglise même : beaucoup seront scandalisés, c'est-à-dire, retomberont dans l'incrédulité, (comparez Matthieu 13.21) et, devenus infidèles, ils livreront leurs frères à leurs ennemis ; et cela aura pour résultat qu'ils se haïront les uns les autres. Effroyable progression dans ces trois termes.
  • 24.11 Et beaucoup de faux prophètes s'élèveront et ils séduiront beaucoup de gens. Les faux prophètes sont les faux docteurs qui parurent dans l'Eglise dès les temps apostoliques. (Actes 20.30 ; 1Jean 4.1)
  • 24.12 Et parce que l'iniquité se sera multipliée, la charité du plus grand nombre se refroidira. L'iniquité (grec anomia), c'est la révolte contre la loi, contre toute loi divine et humaine, l'antinomianisme fruit de l'apostasie, (versets 10,11) se réalisant dans la conduite pratique.
    Dans un tel état de choses, l'égoïsme, la défiance mutuelle reprennent leur empire, et la charité, l'amour, se refroidit, dépérit. La charité ne subsiste qu'avec la vérité et la sainteté. Dieu seul est amour et Jésus seul est le foyer de cet amour dans son Eglise.
    Le grand nombre désigne la généralité des chrétiens. (Apocalypse 2.2)
  • 24.13 Mais celui qui aura persévéré jusqu'à la fin, celui-là sera sauvé. Persévérer (grec patienter) jusqu'à la fin de l'épreuve ou même de la vie (par opposition à verset 10-12), c'est le seul moyen d'être sauvé.
    Cette persévérance, comme la conversion, comme toutes les grâces qui conduisent au salut final, est une œuvre de Dieu ; (Philippiens 1.6) mais cette œuvre s'accomplit dans le cœur de l'homme ; celui-ci y concourt donc et devient ouvrier avec Dieu. Dieu fait tout, mais il exhorte l'homme à l'action, comme si l'homme devait tout faire. (Comparer Matthieu 10.22)
  • 24.14 Et cet Evangile du royaume sera prêché par toute la terre, pour servir de témoignage à toutes les nations ; et alors viendra la fin. Cet Evangile du royaume est cette même bonne nouvelle que Jésus prêchait dans ce moment, en annonçant l'établissement final du royaume de Dieu. De là le pronom démonstratif cet.
    Il n'est pas besoin pour l'expliquer de recourir, avec de Wette, à la supposition invraisemblable que Matthieu aurait intercalé dans le discours de Jésus cette réflexion, et désignerait son propre évangile à la rédaction duquel il était occupé.
    L'Evangile, dit le Sauveur, sera prêché par toute la terre (grec, la terre habitable, le monde), à toutes les nations : ce qui ne veut pas dire que tous les individus dont elles se composent recevront cet Evangile ; mais il leur sera un témoignage de la miséricorde éternelle de Dieu et de l'amour de Jésus qui est mort pour eux.
    Ce témoignage devient ainsi pour tout peuple, pour toute âme, l'occasion d'une crise, d'un jugement intérieur, qui aboutit ou à la vie ou à la mort. Quand cette grande promesse aura été pleinement accomplie, et que la lumière de l'Evangile aura resplendi sur toutes les nations, alors seulement viendra la fin.
    Quelle fin ? la cessation des épreuves que Jésus vient de prédire ? la fin de la théocratie israélite par la ruine de Jérusalem ? On l'a prétendu, mais ce sens est inadmissible, car alors cette prophétie ne se serait point accomplie. Il s'agit de la fin du monde actuel ou de la "consommation du temps." (v.3 ; comparez verset 6.) Il est donc évident que Jésus termine ce premier cycle de sa prophétie en ouvrant une perspective pleine de consolation et d'espérance sur son retour, bien que, dans ce qui va suivre, il revienne en arrière pour indiquer avec plus de détails les signes précurseurs de ce retour, à commencer par le plus prochain, la ruine de Jérusalem. (versets 15-28)
  • 24.15 Quand donc vous verrez établie en lieu saint l'abomination de la désolation dont il a été parlé par le prophète Daniel (que celui qui le lit y fasse attention), Après avoir achevé le premier cycle de sa prophétie, Jésus revient à d'autres signes précurseurs de son avènement et d'abord au jugement de Dieu sur le peuple juif, image et prélude du jugement dernier. C'est ce retour à la première question des disciples (verset 3) qu'il marque par la particule donc.
    D'autres commentateurs (Meyer, Weiss) rapportent ce donc aux mots qui précèdent immédiatement : alors viendra la fin. L'évangéliste voudrait marquer que les faits qui vont être prédits seront le commencement de la fin.
    Le signe précurseur de cette grande catastrophe que Jésus indique à ses disciples est exprimé en des termes qu'il emprunte au prophète Daniel : l'abomination de la désolation ou de la dévastation. (Daniel 9.27 ; 11.31 ; 12.11)
    En hébreu il y a du dévastateur.
    Ces deux mots, les seuls que Jésus cite de la prophétie, et qui se trouvent dans Matthieu et Marc, ont un sens assez clair : ils désignent les ravages faits par une armée païenne.
    Luc rend la même pensée en des termes qui ne laissent aucun doute sur leur signification : "Or, quand vous verrez Jérusalem investie par des armées, sachez que sa désolation est proche."
    Ainsi l'abomination est, aux yeux d'un Israélite, le lieu saint foulé et souillé par les païens. et la désolation ou dévastation, c'est la ruine totale du temple de la ville, du pays tout entier, comme l'indique l'expression indéterminée en lieu saint, que l'on ne saurait limiter au sanctuaire. (Comparer Marc 13.14, note, et la prophétie complète dans les trois passages cités, traduction Segond.)
    - Les derniers mots de ce verset, exhortant le lecteur à faire attention à la prophétie citée, ou à réfléchir ou comprendre, forment une parenthèse que les uns attribuent à Jésus lui-même, d'autres à l'évangéliste et cela avec plus de raison, car Jésus parlant à ses disciples n'aurait pas interrompu son discours pour avertir ceux qui un jour le liraient rédigé. De la part de l'évangéliste ce nota bene est naturel, car le signe emprunté au prophète était de la plus grande importance pour les premiers lecteurs de l'évangile, comme le prouvent les versets qui suivent.
  • 24.16 alors, que ceux qui seront dans la Judée s'enfuient dans les montagnes ; Le signe fut compris et l'ordre du Maître exécuté par les chrétiens de la Judée qui, aux approches du siège, s'enfuirent à Pella, dans la Pérée, et sur des montagnes plus éloignées encore. (Eusèbe Hist. eccl., III, 5.)
  • 24.17 que celui qui sera sur le toit ne descende point pour emporter ce qui est dans sa maison ; Comparer Luc 17.31.
    Les toits en Orient sont en forme de terrasse ; l'on s'y tient fréquemment le matin et le soir, à l'heure de la fraîcheur. A la vue des signes prédits, ceux qui s'y trouvaient devaient fuir aussitôt sans descendre par l'escalier intérieur, en utilisant plutôt l'escalier extérieur qui de la terrasse conduisait directement dans la rue, ou en passant, suivant les circonstances, de terrasse en terrasse (car elles communiquaient souvent entre elles), sans s'arrêter en tous cas à emporter leurs biens.
    Ces versets (16-18) montrent avec quelle rapidité les jugements devaient fondre sur Jérusalem. Les chrétiens, ainsi avertis, renoncèrent à toute idée de salut pour la ville, tandis que les Juifs, aveuglés, la défendirent avec une fureur désespérée.
  • 24.18 et que celui qui sera aux champs ne retourne point en arrière pour prendre son manteau. L'homme qui sera aux champs pour y travailler, n'ayant pas son manteau avec lui, ne doit pas retourner à la ville pour le chercher. (Le texte reçu dit à tort : ses vêtements.)
  • 24.19 Mais malheur à celles qui seront enceintes et à celles qui allaiteront en ces jours-là ! A cause de la peine qu'elles auront à fuir dans cet état ou en emportant leurs petits enfants, et surtout parce que les sentiments naturels d'une mère rendent toutes les souffrances plus vives dans de si épouvantables calamités.
  • 24.20 Priez pour que votre fuite n'arrive pas en hiver, ni en un jour de sabbat. L'hiver aurait rendu plus pénible la fuite et la position de ceux qui allaient se trouver sans asile ; et d'autre part les institutions minutieuses du sabbat, (Exode 16.29 ; Actes 1.12) auxquelles les premiers chrétiens se soumettaient encore, auraient ajouté à ces difficultés. Le sens général est : Priez que ces malheurs ne soient pas aggravés en arrivant à une époque défavorable.
  • 24.21 Car il y aura alors une grande tribulation, telle qu'il n'y en a point eu depuis le commencement du monde jusqu'à maintenant et qu'il n'y en aura jamais. Pour se convaincre qu'il n'y a rien d'exagéré dans ces paroles, il faut lire, dans l'historien Josèphe, le récit de la destruction de Jérusalem.
    Il périt dans cette guerre plus d'un million de Juifs car le siège eut lieu précisément à l'époque de la plus grande fête religieuse. Immédiatement après la guerre, 90 000 Israélites furent emmenés en captivités. Pendant le siège, sans compter les cruautés des assaillants, la ville fut dévastée à la fois par la guerre intestine des factions par la famine, par la peste et par des incendies.
    Ces épouvantables calamités durent être ressenties par les Juifs avec une horreur que nous pouvons difficilement comprendre, parce qu'avec Jérusalem et son temple tombait en ruines le fondement de toute leur foi, de toutes leurs espérances temporelles et religieuses.
  • 24.22 Et si ces jours-là n'avaient pas été abrégés, nulle chair ne serait sauvée ; mais à cause des élus, ces jours seront abrégés. Grec : si ces jours-là (les jours de ce jugement de Dieu) n'avaient pas été raccourcis (littér. coupés, amputés, mutilés), nulle chair (toute chair, hébraïsme désignant toute l'humanité : Luc 3.6 ; Actes 2.17 ; 1Pierre 1.24) n'aurait été sauvée, la vie d'aucun homme n'aurait échappé, tous auraient péri.
    Pourquoi ? Parce que ce terrible jugement de Dieu, signe avant coureur du retour de Christ, (verset 4, note) se serait étendu à toute chair, serait devenu le jugement dernier. Mais ces jours là, par un acte de la miséricorde et de la patience de Dieu, seront coupés, dit Jésus ; il y aura un intervalle, un sursis, après la ruine du peuple juif.
    En faveur de qui ? A cause des élus. Non à cause de ceux qui alors déjà vivaient, étaient croyants ; mais de ceux qui, beaucoup plus nombreux, croiront et seront sauvés pendant le temps de la patience de Dieu.
    Si l'on appliquait ces paroles seulement à la durée de la guerre romaine, on ne comprendrait pas comment le prolongement de celle-ci aurait menacé l'existence de toute chair c'est-à-dire de toute l'humanité, ni pourquoi cette guerre aurait dû être abrégée à cause des élus, des chrétiens d'alors, qui étaient en sûreté. (verset 16, note.)
    Weiss interprète ces mots : "grâce à l'intercession des élus ;" (comparez Genèse 18) mais ce sens ne ressort pas du contexte.
    Enfin, les versets qui suivent (versets 23-27) ne se rapportent plus à l'époque de la guerre des Juifs, mais évidemment aux temps postérieurs, temps de la patience de Dieu, qui s'étendront jusqu'au jugement définitif.
  • 24.23 Alors, si quelqu'un vous dit : Voici, le Christ est ici, ou : Il est là, ne le croyez point ; Les commentateurs sont divisés sur la portée de ce mot alors.
    Quelques-uns le rapportent au temps où les jugements de Dieu s'exerceront sur Jérusalem (versets 15-22) et où la grande tribulation produira un ardent désir de voir le Seigneur revenir.
    Cette application parait au premier abord la plus naturelle.
    Mais quand on considère que les signes énumérés (versets 23-26) embrassent une période prolongée, et qu'au verset 27 le regard prophétique de Jésus s'étend jusqu'à son retour dans la gloire, on est amené à rapporter cet alors à toute la suite des temps, depuis la ruine de Jérusalem jusqu'à la fin du monde. Le mieux serait peut-être de laisser à ce terme son caractère indéterminé. Dans la pensée de l'évangéliste, qui attend le retour du Seigneur peu après la ruine de Jérusalem, il comprend tous ces temps de tribulation avant et après la chute de la théocratie.
    - Luc assigne aux paroles qui suivent une autre place. (Luc 17.22-25)
  • 24.24 car de faux Christs et de faux prophètes s'élèveront, et feront de grands signes et des prodiges, au point de séduire, si possible, les élus mêmes. Comparer verset 5, note.
    - Les faux docteurs, qui prétendent représenter seuls le vrai Christ et sa doctrine, ont toujours la prétention de se légitimer par des signes et des prodiges, c'est-à-dire par des miracles de diverses sortes. (2Thessaloniciens 2.9)
    N'avons-nous pas tous les faux miracles de l'Eglise romaine et, jusqu'en plein dix-neuvième siècle, les apparitions de la Vierge et les eaux merveilleuses de Lourdes ? Ces miracles, apocryphes ou authentiques, donnent une redoutable confirmation aux enseignements des faux docteurs, et leur permettraient de séduire les élus eux-mêmes, si cela était possible, si la fidélité de Dieu ne les gardait.
  • 24.25 Voici, je vous l'ai prédit. Et vous n'avez plus qu'à y prendre garde. (Comparer 14.29)
    Une telle remarque, qui ne s'invente pas, qui est prise sur le fait, montre que, pour Jésus, ce qu'il prédit est d'une parfaite certitude.
  • 24.26 Si donc on vous dit : Voici, il est dans le désert, n'y allez pas ; voici il est dans les chambres, ne le croyez pas. Ces mots : dans le désert, dans les chambres, ont été expliqués de diverses manières. Plusieurs interprètes n'y voient que des traits d'un tableau apocalyptique auquel il ne faut pas chercher de sens précis.
    Tout au moins faudrait-il y reconnaître la pensée ainsi exprimée par Luc : (Luc 17.23) "Voici, il est ici, ou voilà, il est là." D'autres interprètes ont entendu par le désert l'ascétisme, le monarchisme ; et par les chambres, les conseils secrets des grands de ce monde, les conciliabules des princes de l'Eglise, où se traitent les questions de politique ecclésiastique. Avec plus de sens historique, Weiss voit dans le désert la mention du lieu où le premier grand conducteur d'Israël, Moïse, déploya son activité, et où, plus tard, le précurseur, Jean-Baptiste, se manifesta au peuple.
    Par antithèse, les chambres (Matthieu 6.6) désigneraient les endroits secrets de telle ou telle maison où le Christ se tiendrait encore caché. Quoi qu'il en soit, il est évident que cet avertissement contre de fausses prétentions à indiquer la présence du Christ est clairement motivé par le verset suivant, d'après lequel il ne pourra y avoir aucun doute sur son apparition.
  • 24.27 Car, comme l'éclair sort de l'orient et paraît jusqu'à l'occident, ainsi sera l'avènement du fils de l'homme. Ce verset motive le précédent (car), et la saisissante image par laquelle Jésus annonce son avènement n'indique pas seulement ce qu'il aura d'inopiné, d'inattendu, mais surtout la manifestation éclatante dont il sera accompagné.
    "Tel que l'éclair, il apparaîtra partout à la fois, par la splendeur de sa gloire." Chrysostome.
  • 24.28 Où que soit le cadavre, là s'assembleront les aigles. "A l'universalité de l'apparition du Christ correspond l'universalité du jugement." Weiss.
    De même que la présence d'un cadavre attire les oiseaux de proie qui fondent sur lui pour le dévorer, (comparez Job 39.30) de même aussi, là où un Etat, une nation, une Eglise et enfin le corps entier de l'humanité tombe en dissolution comme un cadavre, là se manifestent inévitablement, par une nécessité morale absolue, les jugements de Dieu. Cette image proverbiale est d'une application universelle ; mais ici, d'après l'ensemble du texte, elle désigne le jugement dernier.
    Dans la parabole de Matthieu 13.41,42, ce sont les anges qui sont les exécuteurs du jugement ; d'où quelques interprètes ont conclu qu'ici les aigles représentent aussi les anges dont Christ sera accompagné à sa venue. Cette idée est en pleine contradiction avec l'image même.
    D'autres ont vu dans le corps mort Jérusalem et le peuple juif, et dans les aigles les étendards des légions romaines.
    Notre verset s'appliquerait alors exclusivement à la ruine de Jérusalem, ce qui n'est point conforme à l'ensemble du texte, car le verset 27 ne peut pas désigner autre chose que l'avènement final de Jésus-Christ, sa parousie, terme qui désigne constamment sa présence au dernier Jour.
    D'autres encore (plusieurs Pères de l'Eglise et divers commentateurs, au nombre desquels on regrette de trouver Calvin, Luther, Th. de Bèze) voient dans le corps mort Christ lui-même, et dans les aigles ses disciples, toujours empressés à se rassembler autour de lui !
    Et pour ajouter encore à tout ce qu'il y aurait déjà de repoussant dans cette image, les Pères ne craignaient pas de rappeler que c'est Christ mort, sa chair, qui est la nourriture des fidèles !
    - Il faut remarquer du reste que l'aigle proprement dit ne recherche pas les cadavres. Les écrivains sacrés comprenaient sous ce terme le grand vautour fauve, qui ressemble à l'aigle en taille et en force et qu'on voit par grandes troupes dans la plaine de Génézareth.
  • 24.29 Et aussitôt après l'affliction de ces jours-là, le soleil s'obscurcira, et la lune ne donnera pas sa lumière, et les étoiles tomberont du ciel, et les puissances des cieux seront ébranlées. 29 à 51 Le retour de Christ. Exhortation à la vigilance.
    Jésus a commencé au verset 27 à décrire les signes de sa dernière venue, et il va continuer, répondant ainsi à la seconde question des disciples. (verset 3, note ; comparez verset 4, note.) Ici se présente une difficulté qui a fait le tourment des exégètes.
    Ceux d'entre eux qui rapportent ces mots : l'affliction de ces jours-là, à la ruine de Jérusalem, (versets 15-22) doivent arriver à cette conclusion : ou que Jésus a placé le moment de son retour aussitôt après cette grande catastrophe, et que par conséquent il s'est trompé et a induit en erreur ses disciples ; ou bien que les évangélistes ont fait une confusion en rapportant ce discours. (Voir verset 34, note.)
    Car toutes les tentatives faites pour se de la et débarrasser de ce mot précis : aussitôt après, ont manqué leur but. Mais est-il possible d'attribuer à Jésus une telle erreur ? Sans parler parfaite connaissance de l'avenir de son règne qu'il manifeste dans tous ses discours, l'opinion que nous examinons le mettrait en contradiction directe avec lui-même, à ne considérer que ses propres paroles dans notre chapitre.
    En effet, comment concilier avec cette idée les catastrophes qu'il voit dans l'avenir, (verset 5 et suivants) et dont il dit si nettement : "ce n'est pas encore la fin ?" (v.6.)
    Comment admettre que, dans sa pensée, "l'Evangile du royaume sera prêché à toutes les nations de la terre," avant la destruction de Jérusalem, que "alors viendra la fin ?" (verset 14) Quelle contradiction, enfin, entre la déclaration si positive que nul, si ce n'est le Père, ne connaît le temps du retour du fils de l'homme (verset 36) et cette déclaration non moins positive que ce retour aura lieu aussitôt après la ruine de Jérusalem !
    Convaincus de ces impossibilités, d'autres interprètes renoncent à attribuer au Sauveur l'erreur dont il s'agit, et ils la mettent sur le compte de l'évangéliste, qui aurait confondu les deux prédictions de la ruine de Jérusalem et du retour de Christ.
    Cette idée devra être examinée à l'occasion du verset 34, Mais ici, il n'est nullement nécessaire de l'admettre. En effet, les mots l'affliction de ces jours-là ne doivent point être rapportés aux versets 15-22, qui décrivent les jugements de Dieu sur le peuple juif, mais bien à ceux qui précèdent immédiatement, (versets 23-28) et qui mentionnent les faits caractéristiques de l'histoire du royaume de Dieu jusqu'aux jugements qui marqueront l'avènement du fils de l'homme.
    Encore une fois, les versets 27 et 28 ne peuvent pas avoir un autre sens. Or c'est bien aussitôt après l'affliction ou la tribulation de ces jours là qu'on verra "le fils de l'homme venir sur les nuées du ciel." (verset 30 et suivants)
    Il faut voir dans cette description à la fois une peinture symbolique des dernières catastrophes et une prophétie de la rénovation des cieux et de la terre. (Apocalypse 21.1)
    Tous les écrivains sacrés dépeignent les grands événements du monde moral sous l'image de puissantes commotions de la nature. (Esaïe 34.4 ; Ezéchiel 32.7 ; 2Pierre 3.7)
    Dès qu'on veut presser ces images et y chercher un sens allégorique, on tombe dans l'arbitraire et l'on a autant d'opinions que d'interprètes.
  • 24.30 Et alors le signe du fils de l'homme paraîtra dans le ciel ; et alors toutes les tribus de la terre se lamenteront, et elles verront le fils de l'homme venant sur les nuées du ciel, avec grande puissance et gloire. Quel sera ce signe ? Jésus ne le dit pas, et l'exégèse, en voulant le déterminer, s'est jetée dans l'arbitraire ; elle a trouvé tour à tour : l'apparition d'une croix, l'étoile du Messie (Nombres 24.17) les phénomènes prédits au verset 29, une lumière éclatante, annonçant la gloire du Messie, le Christ lui-même venant dans sa gloire. (Comparer Daniel 7.13 ; Apocalypse 1.7)
    C'est cette dernière interprétation qui parait la plus naturelle ; c'est là le seul signe assez grand, assez puissant pour produire sur toutes les tribus de la terre l'impression que Jésus va décrire. Cette vue est aussi seule conforme aux récits de Marc et de Luc, qui disent simplement : "Ils verront le fils de l'homme venir," etc.
    Grec : se frapperont la poitrine. Terreurs de ce bouleversement universel, regret d'être surpris par ce jour, crainte du jugement, repentance tardive, tous ces sentiments se trahissent dans cette attitude, et ils ont tous leur cause dans le fait exprimé par ce mot : elle verront, qui forme en grec avec le verbe se lamenteront, une consonance lugubre (copsontai, opsontai).
    - Il faut remarquer aussi cette répétition solennelle : et alors, et alors...
    Comparer Daniel 7.13. Cette grande puissance et cette grande gloire se manifesteront soit par les phénomènes décrits au verset 29, soit par la présence des anges, (verset 31) soit surtout par l'apparition même du Fils de Dieu glorifié. Qu'il sera loin alors de sa forme de serviteur !
  • 24.31 Et il enverra ses anges avec un grand son de trompette, et ils rassembleront ses élus des quatre vents, depuis une extrémité des cieux jusqu'à l'autre extrémité. Ici encore, comme dans toutes les prophéties du Sauveur, ce sont les anges qui exécutent sa volonté suprême. (Matthieu 13.41,49) Ils se servent, pour rassembler ses élus de toutes les parties du monde, du son de la trompette, image empruntée à l'usage israélite de convoquer au son de cet instrument les grandes assemblées des fêtes solennelles. (Comparer 1Corinthiens 15.52 ; 1Thessaloniciens 4.16 ; Esaïe 27.13)
    D'après ces derniers passages, la résurrection coïncide avec ce rassemblement des élus de Dieu.
    - Les quatre vents signifient les quatre points cardinaux, c'est-à-dire toutes les contrées de la terre.
    Cette expression : depuis une extrémité des cieux jusqu'à l'autre extrémité, est un hébraïsme fondé sur les apparences. Pour le regard, l'horizon parait être l'extrémité du ciel. (Psaumes 19.7 ; Deutéronome 30.4)
  • 24.32 Or, que le figuier vous instruise par cette similitude : Dès que ses rameaux sont devenus tendres, et qu'il pousse des feuilles, vous connaissez que l'été est proche. Grec : du figuier apprenez la parabole.
    Le mot de parabole est pris dans le sens d'une simple comparaison. (Matthieu 13.3, note.)
    Le figuier pousse ses feuilles au printemps et annonce l'été, ou le temps de la moisson, qui est celui où le Seigneur rassemblera ses gerbes. (verset 31) Par cette gracieuse image, Jésus indique que le temps même qui fera la terreur des impies marquera pour ses rachetés l'approche de la joie éternelle. (Luc 21.28)
  • 24.33 De même vous aussi, quand vous verrez toutes ces choses, sachez qu'il est proche, à la porte. Toutes ces choses sont les signes et les indications qui précèdent, concernant l'avènement du Seigneur. Comme le verbe est proche se trouve sans sujet, plusieurs interprètes ont pensé qu'il s'agissait de l'été, (verset 32) considéré comme le temps de la moisson et du jugement.
    Il est beaucoup plus naturel d'admettre comme sujet de ce verbe le fils de l'homme, (versets 30,31) dont la venue est annoncée dans toute cette partie du discours. Aussi bien, cette expression être à la porte ne peut se rapporter qu'à une personne.
  • 24.34 En vérité, je vous le dis, cette génération ne passera point que toutes ces choses n'arrivent. D'après la suite logique de ce discours, toutes ces choses ne peuvent désigner que celles dont Jésus vient de parler (v. 29-33), et dont il continue à parler, (verset 36) c'est-à-dire sa dernière venue pour le jugement du monde.
    Mais comment peut-il l'annoncer comme devant s'accomplir du vivant même de cette génération ? Pour échapper à cette difficulté, on a cherché à donner à ce dernier terme un sens inusité ; ainsi par exemple la race humaine, la nation juive, la création, les disciples de Jésus en général ou l'Eglise. Ces interprétations sont inadmissibles. (Comparer Luc 11.50,51)
    D'autres conservent au mot cette génération son sens naturel, mais commentent notre verset de cette manière : "Cette génération ne passera point avant que ces choses aient commencé d'arriver, elle en verra les premiers signes, par exemple dans l'établissement du royaume de Dieu sur la terre," etc.
    Cette tentative vient échouer contre l'inexorable clarté de ces paroles : toutes ces choses. Il ne nous resterait donc qu'à attribuer au Sauveur l'erreur d'avoir confondu l'époque de son retour avec celle de la ruine de Jérusalem ; mais nous avons déjà montré (verset 29, note) que cela n'est pas possible. Or, comme ce v 34 ne peut absolument se rapporter qu'à la ruine de Jérusalem, et non au retour de Christ, on est inévitablement poussé à la conclusion qu'il se trouve ici inséré hors de sa place.
    On objectera peut-être que cette supposition n'est pas probable, parce que le même fait se reproduit dans les évangiles de Marc et de Luc. Mais cette conformité s'explique fort bien en admettant que les trois évangélistes ont reproduit ce discours d'après la tradition apostolique, où s'était glissée cette confusion. Nous croyons qu'en rejetant cette hypothèse on se met en présence d'une difficulté que nulle exégèse ne peut résoudre. (Voir Marc 13.30, note.)
  • 24.35 Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point. Marc 13.31 ; Luc 21.33, note.
    Solennelle confirmation de ce discours et de toutes les paroles du Fils de Dieu.
    Cette même Parole qui, toujours vivante, a créé le ciel et la terre, subsistera quand ils auront passé, et elle créera de nouveaux cieux et une nouvelle terre. (Apocalypse 21.1)
    Toute l'Ecriture révèle ce profond contraste entre "les choses visibles qui ne sont que pour un temps" (2Corinthiens 4.18) et Dieu immuable dans tous ses desseins.
    (Matthieu 5.18 ; Psaumes 102.27,28 ; Esaïe 51.6 ; Hébreux 1.11,12 ; 2Pierre 3.10)
  • 24.36 Or, pour ce qui est de ce jour-là et de l'heure, personne ne le sait, ni les anges des cieux, ni le Fils, mais le Père seul. La plupart des critiques admettent dans notre texte les mots : ni le Fils, qui se lisent dans Sin., B, D, l'itala et quelques Pères.
    Cette expression, par laquelle le Fils s'exclut lui-même de la connaissance du jour et de l'heure du jugement dernier, se trouve incontestée dans Marc. (Marc 13.32, voir la note.)
    On objecte à son authenticité dans Matthieu, qu'elle aurait été ajoutée pour rendre le texte de celui-ci conforme au texte de Marc, mais on peut supposer avec autant de vraisemblance, qu'elle a été retranchée dans un intérêt dogmatique, il faut reconnaître du reste que l'idée se trouve implicitement dans ces termes : le Père seul.
    - Il y a une profonde sagesse dans ce mystère voulu de Dieu quant au jour du jugement éternel. C'est de là que le Sauveur déduit, dans les versets qui suivent, son exhortation à la vigilance. (verset 42)
    L'Eglise entière est ainsi placée jusqu'à la fin dans un état d'ignorance et d'attente. Ces paroles doivent donc rendre fort discrètes les recherches sur les prophéties relatives aux derniers temps. Il est évident que cette déclaration serait en pleine contradiction avec le verset 34 (voir la note), s'il fallait appliquer ce dernier à l'avènement du Seigneur.
  • 24.39 et qu'ils ne comprirent point, jusqu'à ce que le déluge vint et les emporta tous ; tel sera aussi l'avènement du fils de l'homme. Comparer Luc 17.26-30.
    - Grec : ils étaient mangeant et buvant, se mariant et donnant en mariage, (verset 38)
    Ces expressions, qui peignent si bien le cours ordinaire de la vie terrestre, disent aussi quelle était la parfaite sécurité des hommes de cette génération, qui ne comprirent point, ne connurent pas, ne se doutèrent de rien, n'eurent aucun pressentiment de l'effroyable catastrophe qui allait les emporter tous.
    Quelle image de ce qu'il y aura d'inattendu dans l'avènement du fils de l'homme !
  • 24.41 Deux femmes moudront à la meule : l'une est prise, et l'autre laissée. Comparer Luc 17.34-36.
    - De deux hommes, deux femmes, de la même condition extérieure, employés aux mêmes travaux, unis peut-être par d'intimes liens, l'un est pris (par les anges verset 31, comparez Jean 14.3), l'autre est laissé, c'est-à-dire exclu du royaume de Dieu. Telle est l'explication de Meyer.
    Weiss pense au contraire que celui qui est pris est emporté par le jugement comme par le flot du déluge et que celui qui est laissé est épargné.
    Quoi qu'il en soit, la pensée est qu'il n'y a point d'acception de personnes. Les verbes au présent rendent l'action plus actuelle et plus saisissante encore.
    - Le moulin où, selon le texte reçu, sont occupées ces deux femmes, serait la maison d'un meunier ; selon la vraie expression ici rétablie, il s'agit d'une meule que ces deux femmes faisaient mouvoir à la main dans leur propre maison.
  • 24.42 Veillez donc, parce que vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient. Telle est la sérieuse conséquence pratique (donc) que le Seigneur tire de toute cette prophétie et surtout de l'ignorance où tous sont laissés sur le jour où il vient. (versets 36,44,50)
    - Le texte reçu porte au lieu de jour, heure contre les principales autorités.
  • 24.43 Or sachez ceci : Si le maître de la maison savait à quelle veille de la nuit le voleur vient, il aurait veillé et n'aurait pas laissé percer sa maison. Cet exemple, pris dans la vie ordinaire, doit rendre plus sensible l'exhortation des verset 42 et 44. Parce que le maître de maison ne savait pas à quelle heure le voleur viendrait, il a eu le tort de ne pas veiller, et ainsi il a laissé percer sa maison, c'est-à-dire que le voleur y est entré avec effraction.
    Les verbes au passé (et c'est ainsi qu'il faut traduire) expriment, non une simple supposition, mais un fait déjà accompli.
  • 24.44 C'est pourquoi vous aussi tenez-vous prêts ; car le fils de l'homme vient à l'heure que vous ne pensez pas. Conclusion tirée de l'exemple qui précède.
    Ici il ne s'agit plus seulement de veiller (42, 43), mais d'être prêt, c'est-à-dire intérieurement préparé par la foi, par l'amour, à recevoir le fils de l'homme. (Comparer Matthieu 25.10)
  • 24.47 En vérité, je vous dis qu'il l'établira sur tous ses biens. La question du verset 45 n'a point de réponse et n'en devait point avoir, ou plutôt chaque lecteur doit la chercher dans son cœur.
    Le Seigneur demande qui est le serviteur fidèle et prudent ? Il cherche un tel serviteur, puis il s'écrie avec effusion : Heureux est-il ! Il est heureux à cause de sa fidélité même, et parce que son maître peut l'élever à un poste plus éminent (sur tous ses biens), c'est-à-dire lui donner comme récompense un degré plus élevé de félicité dans son royaume. (Matthieu 25.21 et suivants ; Luc 19.17 et suivants)
  • 24.49 et qu'il se mette à battre ses compagnons de service, et qu'il mange et boive avec les ivrognes, Ce méchant serviteur n'est pas autre que celui dont parle le verset 45.
    Là il est supposé fidèle et prudent ; ici il est supposé méchant.
    C'est ce qui est parfaitement clair dans le passage parallèle de Luc. (Luc 12.45) Sa méchanceté consiste d'abord dans l'hypocrisie avec laquelle il dit : mon maître, en le reconnaissant pour tel ; (verset 51) ensuite dans l'aveuglement avec lequel il se persuade que son maître tarde à venir et tardera longtemps encore ; enfin dans la mauvaise conduite à laquelle il se livre, soit envers ses compagnons de service, soit même avec les ivrognes.
  • 24.50 le maître de ce serviteur-là viendra au jour qu'il ne s'y attend pas, et à l'heure qu'il ne sait pas, Comparer versets 36,39,42,44.
  • 24.51 et il le mettra en pièces et lui donnera sa part avec les hypocrites ; c'est là qu'il y aura des pleurs et des grincements de dents. Le mot que nous traduisons par mettre en pièces signifie littéralement pourfendre, couper en deux, et plusieurs interprètes voient dans ce terme la mention d'un supplice réellement usité chez les peuples anciens, même en Israël, (2Samuel 12.31 ; 1Chroniques 20.3) tandis que d'autres, lui donnant une signification atténuée, y voient la peine de la flagellation qui déchirait les chairs du coupable.
    Ce dernier sens parait s'imposer, puisque la suite du châtiment : il lui donnera sa part avec les hypocrites, suppose que le coupable est encore en vie.
    Mais on peut voir aussi dans le terme : mettre en pièces une désignation figurée du jugement par lequel il recevra sa part avec les hypocrites.
    "Celui qui a le cœur partagé sera coupé en deux." Bengel.
    Nos versions ordinaires traduisent : "il le séparera" (d'avec les serviteurs fidèles), pour lui donner sa part, etc. C'est là une interprétation de Th. de Bèze, qui ne s'accorde point avec le sens ordinaire du mot.
    Comparer Matthieu 8.12, note ; Matthieu 13.42,50 ; 22.13 ; 25.30.