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Matthieu 26-28 (Annotée Neuchâtel)

   1 Et il arriva, quand Jésus eut achevé tous ces discours, qu'il dit à ses disciples : Or, lorsque le matin fut venu, tous les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple tinrent conseil contre Jésus pour le faire mourir ; 2 Vous savez que la Pâque a lieu dans deux jours, et le fils de l'homme est livré pour être crucifié. et l'ayant lié, ils l'emmenèrent, et le livrèrent à Pilate, le gouverneur.
   3 Alors les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple s'assemblèrent dans le palais du souverain sacrificateur, nommé Caïphe, 4 et délibérèrent ensemble de se saisir de Jésus par ruse, et de le faire mourir. 5 Mais ils disaient : Que ce ne soit pas pendant la fête, de peur qu'il n'y ait du tumulte parmi le peuple.
   6 Et Jésus étant à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux, 7 une femme s'approcha de lui, ayant un vase d'albâtre plein d'un parfum de grand prix, et elle le répandit sur sa tête pendant qu'il était à table. 8 Or les disciples voyant cela, en furent indignés, et dirent : Pourquoi cette perte ? 9 Car cela pouvait être vendu bien cher, et donné aux pauvres. 10 Mais Jésus le sachant, leur dit : Pourquoi faites-vous de la peine à cette femme ? Car c'est une bonne oeuvre qu'elle a faite à mon égard. 11 Car vous avez toujours les pauvres avec vous ; mais moi, vous ne m'avez pas toujours. 12 Car en répandant ce parfum sur mon corps, elle a agi en vue de ma sépulture. 13 En vérité je vous le dis, en quelque endroit que cet Evangile du royaume soit prêché dans le monde entier, ce qu'elle a fait sera aussi raconté en mémoire d'elle.
   14 Alors l'un des douze, appelé Judas Iscariot, s'en étant allé vers les principaux sacrificateurs, 15 leur dit : Que voulez-vous me donner, et je vous le livrerai ? Et ils lui payèrent trente pièces d'argent. 16 Et dès lors il cherchait une occasion favorable pour le livrer.
   17 Or, le premier jour des pains sans levain, les disciples s'approchèrent de Jésus, en disant : Où veux-tu que nous te préparions le repas de la Pâque ? 18 Et il dit : Allez dans la ville chez un tel, et dites-lui : Le Maître dit : Mon temps est proche ; c'est chez toi que je fais la Pâque avec mes disciples. 19 Et les disciples firent comme Jésus leur avait ordonné et ils préparèrent la Pâque. 20 Et le soir venu, il se mit à table avec les douze disciples. 21 Et comme ils mangeaient, il dit : En vérité, je vous dis que l'un de vous me livrera. 22 Et, fort attristés, ils se mirent chacun d'eux à lui dire : Seigneur, est-ce moi ? 23 Mais répondant, il dit : Celui qui a mis la main dans le plat avec moi, c'est celui qui me livrera. 24 Quant au fils de l'homme, il s'en va, selon qu'il est écrit de lui ; mais malheur à cet homme par qui le fils de l'homme est livré ! il eût été bon pour cet homme-là qu'il ne fût pas né. 25 Et Judas, qui le livrait, répondant, dit : Est-ce moi, Rabbi ? lui dit : Tu l'as dit.
   26 Et comme ils mangeaient, Jésus, ayant pris du pain et prononcé une bénédiction, le rompit, et le donnant à ses disciples, il dit : Prenez, mangez, ceci est mon corps. 27 Et ayant pris une coupe, et rendu grâces, il la leur donna, disant : Buvez-en tous ; 28 car ceci est mon sang, le sang de l'alliance, lequel est répandu pour plusieurs pour la rémission des péchés. 29 Or je vous le dis, je ne boirai point désormais de ce produit de la vigne, jusqu'à ce jour où je le boirai nouveau avec vous dans le royaume de mon Père. 30 Et après qu'ils eurent chanté les cantiques, ils sortirent pour aller à la montagne des Oliviers.
   31 Alors Jésus leur dit : Pour vous tous, je serai cette nuit une occasion de chute ; car il est écrit : Je frapperai le berger, et les brebis du troupeau seront dispersées. 32 Mais après que je serai ressuscité, je vous précéderai en Galilée. 33 Mais Pierre répondant, lui dit : Quand tu serais pour tous une occasion de chute, tu ne le seras jamais pour moi. 34 Jésus lui dit : En vérité je te dis que cette nuit même, avant que le coq ait chanté, tu me renieras trois fois. 35 Pierre lui dit : Quand même il me faudrait mourir avec toi, je ne te renierai point. Et tous les disciples dirent la même chose.
   36 Alors Jésus se rend avec eux dans un lieu appelé Gethsémané, et il dit aux disciples : Asseyez-vous ici, jusqu'à ce que m'en étant allé là, j'aie prié. 37 Et ayant pris avec lui Pierre et les deux fils de Zébédée, il commença à être attristé et dans l'angoisse. 38 Alors il leur dit : Mon âme est triste jusqu'à la mort, demeurez ici et veillez avec moi. 39 Et étant allé un peu plus avant, il se prosterna, priant et disant : Mon Père, s'il est possible, que cette coupe passe loin de moi ! Toutefois, non pas comme je veux, mais comme tu veux. 40 Et il vient vers les disciples et les trouve endormis ; et il dit à Pierre : Ainsi, vous n'avez pas pu veiller une heure avec moi ! 41 Veillez et priez, afin que vous n'entriez pas en tentation ; l'esprit est prompt, mais la chair est faible. 42 Il s'en alla encore pour la seconde fois, et pria, disant : Mon Père, s'il n'est pas possible que cette coupe passe sans que je la boive, que ta volonté soit faite ! 43 Et étant revenu, il les trouva encore endormis ; car leurs yeux étaient appesantis. 44 Et les ayant laissés, il s'en alla encore, et pria pour la troisième fois, disant la même parole. 45 Alors il vient vers les disciples, et leur dit : Dormez désormais et reposez-vous ! Voici, l'heure approche, et le fils de l'homme est livré entre les mains des pécheurs. 46 Levez-vous, allons ! voici, il approche celui qui me livre !
   47 Et comme il parlait encore, voici, Judas, l'un des douze, vint, et avec lui une grande foule armée d'épées et de bâtons, de la part des principaux sacrificateurs et des anciens du peuple. 48 Or celui qui le livrait leur avait donné un signe, disant : Celui que j'embrasserai, c'est lui ; saisissez-le. 49 Et aussitôt, s'approchant de Jésus, il lui dit : Salut, Rabbi ! Et il l'embrassa. 50 Mais Jésus lui dit : Ami, pour quel sujet es-tu ici ? Alors, s'étant approchés, ils mirent les mains sur Jésus et le saisirent. 51 Et voici l'un de ceux qui étaient avec Jésus, ayant étendu la main, tira son épée, et, ayant frappé le serviteur du souverain sacrificateur, lui emporta l'oreille. 52 Alors Jésus lui dit : Remets ton épée à sa place ; car tous ceux qui prendront l'épée périront par l'épée. 53 Ou bien, penses-tu que je ne puisse pas maintenant prier mon Père, et il me fournira plus de douze légions d'anges ? 54 Comment donc s'accompliraient les Ecritures, qui disent qu'il doit en être ainsi ? 55 En ce moment-là, Jésus dit à la foule : Vous êtes sortis comme après un brigand avec des épées et des bâtons pour me prendre. Chaque jour j'étais assis enseignant dans le temple, et vous ne m'avez point saisi. 56 Mais tout ceci est arrivé afin que les écrits des prophètes fussent accomplis. Alors tous les disciples, l'abandonnant, s'enfuirent.
   57 Mais ceux qui avaient saisi Jésus, l'emmenèrent chez Caïphe, le souverain sacrificateur, où les scribes et les anciens s'assemblèrent. 58 Et Pierre le suivait de loin, jusqu'à la cour du souverain sacrificateur ; et y étant entré, il s'assit avec les huissiers, pour voir la fin. 59 Or les principaux sacrificateurs et tout le sanhédrin cherchaient un faux témoignage contre Jésus, pour le faire mourir ; 60 et ils n'en trouvèrent point, bien que plusieurs faux témoins se fussent présentés. Mais plus tard deux faux témoins s'étant présentés, 61 dirent : Celui-ci a dit : Je puis détruire le temple de Dieu et le rebâtir en trois jours. 62 Et le souverain sacrificateur s'étant levé, lui dit : Ne réponds-tu rien ? Qu'est-ce que ceux-ci déposent contre toi ? 63 Mais Jésus gardait le silence. Et le souverain sacrificateur reprenant la parole, lui dit : Je t'adjure, par le Dieu vivant, de nous dire, si tu es le Christ, le Fils de Dieu. 64 Jésus lui dit : Tu l'as dit ; en outre, je vous le dis, désormais vous verrez le fils de l'homme assis à la droite de la Puissance et venant sur les nuées du ciel. 65 Alors le souverain sacrificateur déchira ses vêtements, en disant : Il a blasphémé ! qu'avons-nous encore besoin de témoins ? Voici, vous avez maintenant entendu le blasphème. Que vous en semble ? 66 Ils répondirent : Il mérite la mort ! 67 Alors ils lui, crachèrent au visage et le souffletèrent, et d'autres le frappèrent 68 en disant : Prophétise-nous, Christ, qui est celui qui t'a frappé.
   69 Pierre cependant était assis dehors, dans la cour ; et une servante s'approcha de lui en disant : Toi aussi, tu étais avec Jésus le Galiléen. 70 Mais il le nia devant tous, disant : Je ne sais ce que tu dis. 71 Et comme il sortait vers le porche, une autre le vit, et dit à ceux qui étaient là : Celui-ci était avec Jésus le Nazaréen. 72 Et il le nia de nouveau avec serment : Je ne connais point cet homme. 73 Et peu après, ceux qui étaient là s'approchant, dirent à Pierre : Vraiment, toi aussi, tu es des leurs, car aussi ton langage te fait connaître. 74 Alors il se mit à faire des imprécations et à jurer : Je ne connais point cet homme. Et aussitôt le coq chanta. 75 Et Pierre se souvint de la parole de Jésus, qui lui avait dit : Avant que le coq ait chanté, tu me renieras trois fois. Et, étant sorti, il pleura amèrement.

Matthieu 27

   1 Or, lorsque le matin fut venu, tous les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple tinrent conseil contre Jésus pour le faire mourir ;
   2 et l'ayant lié, ils l'emmenèrent, et le livrèrent à Pilate, le gouverneur.
   3 Alors Judas, qui l'avait livré, voyant qu'il était condamné, se repentit, et rapporta les trente pièces d'argent aux principaux sacrificateurs et aux anciens, 4 disant : J'ai péché en livrant un sang innocent. Mais ils dirent : Que nous importe ? tu y pourvoiras. 5 Et, après avoir jeté les pièces d'argent dans le temple, il se retira, et s'en étant allé, il se pendit. 6 Et les principaux sacrificateurs ayant pris les pièces d'argent, dirent : Il n'est pas permis de les mettre dans le trésor sacré, car c'est le prix du sang. 7 Et ayant délibéré, ils en achetèrent le champ du potier, pour la sépulture des étrangers. 8 C'est pourquoi ce champ-là a été appelé, jusqu'à aujourd'hui, le Champ du Sang. 9 Alors s'accomplit ce qui avait été dit par Jérémie le prophète : Et ils ont pris les trente pièces d'argent, le prix de celui qui a été évalué et qu'ils ont évalué de la part des fils d'Israël ; 10 et ils les ont données pour le champ du potier, comme le Seigneur me l'avait ordonné.
   11 Or Jésus comparut devant le gouverneur, et le gouverneur l'interrogea, disant : Tu es le roi des Juifs ? Et Jésus lui dit : Tu le dis. 12 Et comme il était accusé par les principaux sacrificateurs et les anciens, il ne répondit rien. 13 Alors Pilate lui dit : N'entends-tu pas combien de choses ils témoignent contre toi ? 14 Et il ne lui répondit sur aucune parole, de sorte que le gouverneur était fort étonné.
   15 Or à chaque fête, le gouverneur avait coutume de relâcher à la foule un prisonnier, celui qu'elle voulait. 16 Or ils avaient alors un prisonnier fameux, nommé Barabbas. 17 Comme ils étaient donc assemblés, Pilate leur dit : Lequel voulez-vous que je vous relâche : Barabbas, ou Jésus, qu'on appelle Christ ? 18 Car il savait que c'était par envie qu'ils l'avaient livré. 19 Et pendant qu'il était assis au tribunal, sa femme lui envoya dire : N'aie rien à faire avec ce juste, car j'ai beaucoup souffert aujourd'hui, en songe, à son sujet. 20 Mais les principaux sacrificateurs et les anciens persuadèrent à la foule de demander Barabbas, et de faire périr Jésus. 21 Et le gouverneur, prenant la parole, leur dit : Lequel des deux voulez-vous que je vous relâche ? Et ils dirent : Barabbas. 22 Pilate leur dit : Que ferai-je donc de Jésus qu'on appelle Christ ? Tous disent : Qu'il soit crucifié ! 23 Et le gouverneur leur dit : Quel mal a-t-il donc fait ? Mais ils criaient plus fort : Qu'il soit crucifié ! 24 Voyant donc qu'il ne gagnait rien, mais que le tumulte allait croissant, Pilate prit de l'eau et se lava les mains devant le peuple, en disant : Je suis innocent de ce sang ; vous y pourvoirez. 25 Et tout le peuple répondit : Que son sang soit sur nous et sur nos enfants ! 26 Alors il leur relâcha Barabbas, et après avoir fait flageller Jésus, il le livra pour être crucifié.
   27 Alors les soldats du gouverneur ayant emmené Jésus au prétoire, assemblèrent autour de lui toute la cohorte. 28 Et lui ayant ôté ses vêtements, ils le revêtirent d'un manteau d'écarlate ; 29 et ayant tressé une couronne d'épines, ils la lui mirent sur la tête, et un roseau dans la main droite, et s'agenouillant devant lui, ils se moquaient de lui, en disant : Salut, roi des Juifs ! 30 Et crachant contre lui, ils prirent le roseau, et ils frappaient sur sa tête.
   31 Et lorsqu'ils se furent moqués de lui, après lui avoir ôté le manteau, ils lui remirent ses vêtements, et ils l'emmenèrent pour le crucifier.
   32 Et comme ils sortaient, ils trouvèrent un homme de Cyrène, nommé Simon, qu'ils contraignirent de porter la croix de Jésus. 33 Et étant arrivés au lieu appelé Golgotha, ce qui signifie le lieu du Crâne, 34 ils lui donnèrent à boire du vin mêlé de fiel ; et quand il en eut goûté, il n'en voulut pas boire. 35 Et après l'avoir crucifié, ils partagèrent ses vêtements, en jetant le sort. 36 Et s'étant assis, ils le gardaient là. 37 Et l'on mit au-dessus de sa tête le sujet de sa condamnation écrit : Celui-ci Est Jésus, Le Roi Des Juifs.
   38 Alors sont crucifiés avec lui deux brigands, l'un à droite, et l'autre à gauche. 39 Et ceux qui passaient l'injuriaient, secouant la tête, 40 et disant : Toi qui détruis le temple, et qui le rebâtis en trois jours, sauve-toi toi-même, si tu es le Fils de Dieu, et descends de la croix ! 41 De même aussi les principaux sacrificateurs, avec les scribes et les anciens, disaient en se moquant : 42 Il a sauvé les autres, et il ne peut se sauver lui-même ! Il est le roi d'Israël ! qu'il descende maintenant de la croix, et nous croirons en lui ! 43 Il s'est confié en Dieu ; que Dieu le délivre maintenant, s'il l'aime ! car il a dit : Je suis le Fils de Dieu. 44 Et les brigands aussi qui étaient avec lui l'outrageaient de la même manière.
   45 Or depuis la sixième heure il y eut des ténèbres sur toute la terre, jusqu'à la neuvième heure. 46 Et environ la neuvième heure, Jésus s'écria d'une voix forte, disant : Eli, Eli, lamma sabachthani ? C'est-à-dire : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? 47 Et quelques-uns de ceux qui étaient présents, l'ayant entendu, disaient : Il appelle Elie, celui-ci ! 48 Et aussitôt l'un d'entre eux courut et prit une éponge, et l'ayant remplie de vinaigre et mise au bout d'un roseau, il lui donna à boire. 49 Et les autres disaient : Laisse ; voyons si Elie vient le délivrer. 50 Et Jésus ayant de nouveau poussé un grand cri, rendit l'esprit.
   51 Et voici, le voile du temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu'en bas ; et la terre trembla, et les rochers se fendirent, 52 et les sépulcres s'ouvrirent, et plusieurs corps des saints qui étaient morts ressuscitèrent ; 53 et étant sortis de leurs sépulcres, ils entrèrent dans la sainte cité, après sa résurrection, et ils apparurent à plusieurs personnes. 54 Et le centenier et ceux qui gardaient Jésus avec lui, ayant vu le tremblement de terre et ce qui arrivait, furent fort effrayés, et dirent : Véritablement cet homme était Fils de Dieu.
   55 Or il y avait là plusieurs femmes, regardant de loin, qui avaient suivi Jésus de la Galilée, en le servant ; 56 entre lesquelles étaient Marie de Magdala, et Marie, mère de Jacques et de Joseph, et la mère des fils de Zébédée.
   57 Or le soir étant venu, arriva un homme riche, nommé Joseph, qui était d'Arimathée, et qui était lui aussi disciple de Jésus. 58 Cet homme s'étant rendu auprès de Pilate, demanda le corps de Jésus. Alors Pilate commanda qu'on le lui donnât. 59 Et Joseph, ayant pris le corps, l'enveloppa dans un linceul pur. 60 et le déposa dans son propre sépulcre neuf, qu'il avait fait tailler dans le roc ; et ayant roulé une grande pierre à l'entrée du sépulcre, il s'en alla.
   61 Or Marie-Magdelaine et l'autre Marie étaient là assises vis-à-vis du sépulcre.
   62 Mais le lendemain, qui était le jour après la préparation, les principaux sacrificateurs et les pharisiens s'assemblèrent auprès de Pilate, 63 et lui dirent : Seigneur, nous nous sommes souvenus que cet imposteur, quand il vivait, disait : Dans trois jours je ressusciterai. 64 Commande donc que le sépulcre soit gardé sûrement jusqu'au troisième jour ; de peur que ses disciples ne viennent le dérober et qu'ils ne disent au peuple : Il est ressuscité des morts. Et la dernière imposture sera pire que la première. 65 Mais Pilate leur dit : Vous avez une garde ; allez, et faites-le garder comme vous l'entendrez. 66 Eux donc, s'en étant allés, s'assurèrent du sépulcre au moyen de la garde, après avoir scellé la pierre.

Matthieu 28

   1 Or comme le sabbat finissait et que le premier jour de la semaine commençait à luire, Marie-Magdelaine et l'autre Marie vinrent pour voir le sépulcre. 2 Et voici il se fit un grand tremblement de terre ; car un ange du Seigneur, étant descendu du ciel et s'étant approché, roula la pierre, et il se tenait assis dessus. 3 Or son aspect était comme un éclair, et son vêtement, blanc comme la neige ; 4 et de la frayeur qu'ils en eurent, les gardes furent tout tremblants, et devinrent comme morts. 5 Mais l'ange, prenant la parole, dit aux femmes : Vous, ne craignez point ; car je sais que vous cherchez Jésus qui a été crucifié. 6 Il n'est pas ici ; car il est ressuscité, comme il l'a dit. Venez, voyez le lieu où il était couché ; 7 et allez promptement dire à ses disciples qu'il est ressuscité des morts. Et voici, il vous précède en Galilée ; c'est là que vous le verrez. Voici, je vous l'ai dit. 8 Et étant sorties promptement du sépulcre, avec crainte et avec une grande joie, elles coururent l'annoncer à ses disciples. 9 Et voici, Jésus vint au-devant d'elles, en disant : Salut ! Et elles, s'approchant, saisirent ses pieds et l'adorèrent. 10 Alors Jésus leur dit : Ne craignez point ; allez et annoncez cette nouvelle à mes frères, afin qu'ils s'en aillent en Galilée, et c'est là qu'ils me verront.
   11 Or pendant qu'elles étaient en chemin, voici quelques-uns de la garde vinrent à la ville et rapportèrent aux principaux sacrificateurs tout ce qui était arrivé. 12 Alors s'étant assemblés avec les anciens et ayant tenu conseil, ils donnèrent aux soldats une forte somme d'argent, 13 en disant : Dites : Ses disciples sont venus de nuit et l'ont dérobé pendant que nous dormions. 14 Et si cela vient à la connaissance du gouverneur, nous l'apaiserons et nous vous tirerons de peine. 15 Eux donc, ayant pris l'argent, firent comme ils avaient été instruits. Et ce bruit a été répandu parmi les Juifs jusqu'à aujourd'hui.
   16 Or les onze disciples s'en allèrent en Galilée, sur la montagne où Jésus leur avait ordonné d'aller. 17 Et le voyant, ils l'adorèrent ; mais quelques-uns doutèrent. 18 Et Jésus, s'approchant, leur parla, disant : Tout pouvoir m'a été donné dans le ciel et sur la terre. 19 Allez, instruisez toutes les nations, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, 20 leur apprenant à garder tout ce que je vous ai commandé. Et voici, moi, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la consommation du temps.

Références croisées

26:1 Mt 19:1
Réciproques : Gn 22:9, Lv 1:15
26:2 Mc 14:1-2, Lc 22:1-2, Lc 22:15, Jn 13:1, Ex 12:11-14, Ex 34:25, Jn 2:13, Jn 11:55, Jn 12:1, Mt 26:24-25, Mt 17:22, Mt 20:18-19, Mt 27:4, Lc 24:6-7, Jn 13:2, Jn 18:2
Réciproques : Nb 28:16, Dt 16:2, Mt 16:21, Mt 26:18, Mt 26:21, Mt 26:45, Mc 9:31, Mc 14:41, Mc 15:6, Lc 9:44, Lc 23:33, Jn 18:4, Jn 18:32, 1Co 11:23
26:3 Mt 21:45-46, Ps 2:1-2, Ps 56:6, Ps 64:4-6, Ps 94:20-21, Jr 11:19, Jr 18:18-20, Jn 11:47-53, Jn 11:57, Ac 4:25-28, Mt 26:58, Jr 17:27, Mc 14:54, Jn 11:49, Jn 18:13-14, Jn 18:24, Ac 4:5-6
Réciproques : Ex 3:16, 2R 23:4, 1Ch 24:5, 2Ch 34:13, Ps 22:13, Ps 26:10, Ps 31:13, Ps 41:7, Ps 58:1, Ps 62:4, Ps 64:2, Ps 64:5, Ps 71:10, Ps 86:14, Ps 119:95, Pr 1:11, Pr 24:2, Jr 11:9, Jr 19:1, Jr 26:8, Mt 2:4, Mt 2:7, Mt 21:15, Mt 21:38, Mt 27:1, Mt 28:12, Mc 11:18, Mc 14:53, Lc 19:47, Lc 20:19, Lc 22:2, Ac 4:1, Ac 4:27
26:4 Ps 2:2, Mt 23:33, Gn 3:1, Ac 7:19, Ac 13:10, 2Co 11:3
Réciproques : Ps 11:2, Ps 21:11, Ps 22:13, Ps 26:10, Ps 31:13, Ps 35:20, Ps 37:12, Ps 41:7, Ps 55:11, Ps 56:6, Ps 62:4, Ps 64:2, Ps 64:5, Ps 71:10, Ps 86:14, Pr 1:11, Pr 12:5, Pr 19:21, Pr 24:2, Pr 24:15, Es 32:7, Jr 11:9, Jr 11:19, Jr 26:8, Jr 26:15, Dn 6:4, Dn 6:7, Mt 21:38, Mt 27:1, Mt 28:12, Mc 11:18, Mc 14:1, Lc 19:47, Lc 20:19, Ac 4:1, Ac 4:27, Ac 23:12, 1Co 5:8
26:5 Ps 76:10, Pr 19:21, Pr 21:30, Es 46:10, Lm 3:37, Mc 14:2, Mc 14:12, Mc 14:27, Lc 22:7, Jn 18:28, Ac 4:28, Mt 14:5, Mt 21:26, Lc 20:6
Réciproques : Ps 21:11, Mt 27:15, Mc 15:6, Lc 22:6, Ac 4:21, Ac 5:26, Ac 12:4, Ac 19:40, Ac 21:31, Ac 26:26, 1Co 5:8
26:6 Mt 21:17, Mc 11:12, Jn 11:1-2, Jn 12:1, Mc 14:3
Réciproques : Mt 8:2, Lc 5:12, Lc 7:36, Jn 12:2, Jn 12:3
26:7 Jn 12:2-3, Ex 30:23-33, Ps 133:2, Ec 9:8, Ec 10:1, Ct 1:3, Es 57:9, Lc 7:37-38, Lc 7:46
Réciproques : Dt 28:21, Am 6:6, Mc 14:3, Jn 11:2
26:8 1S 17:28-29, Ec 4:4, Mc 14:4, Jn 12:4-6, Ex 5:17, Am 8:5, Ag 1:2-4, Ml 1:7-10, Ml 1:13
Réciproques : Jn 12:5
26:9 Js 7:20-21, 1S 15:9, 1S 15:21, 2R 5:20, Mc 14:5, Jn 12:5-6, 2P 2:15
Réciproques : Mc 14:4
26:10 Jb 13:7, Mc 14:6, Lc 7:44-50, Ga 1:7, Ga 5:12, Ga 6:17, Ne 2:18, 2Co 9:8, Ep 2:10, Col 1:10, 2Th 2:17, 1Tm 3:1, 1Tm 5:10, 2Tm 2:21, Tt 1:16, Tt 2:14, Tt 3:1, Tt 3:8, Tt 3:14, He 13:21, 1P 2:12
Réciproques : Ct 4:16, Jn 12:7
26:11 Mt 25:34-40, Mt 25:42-45, Dt 15:11, Mc 14:7, Jn 12:8, Ga 2:10, 1Jn 3:17, Mt 18:20, Mt 28:20, Jn 13:33, Jn 14:19, Jn 16:5, Jn 16:28, Jn 17:11, Ac 3:21
Réciproques : Nb 14:40, Mt 25:35, Lc 8:3, Lc 11:41, Ac 9:39, Rm 12:16, Rm 15:26
26:12 2Ch 16:14, Mc 14:8, Mc 16:1, Lc 23:56, Lc 24:1, Jn 12:7, Jn 19:39-40
Réciproques : Gn 50:2, Nb 14:40, Ct 4:16, Mc 14:9
26:13 Mt 24:14, Mt 28:19, Ps 98:2-3, Es 52:9, Mc 13:10, Mc 16:15, Lc 24:47, Rm 10:18, Rm 15:19, Col 1:6, Col 1:23, 1Tm 2:6, Ap 14:6, 1S 2:30, Ps 112:6, Mc 14:9, 2Co 10:18, He 6:10
Réciproques : Ex 12:14, Ps 45:17, Pr 11:16, Za 6:14, Mt 5:18, 1Co 11:24
26:14 Mc 14:10, Lc 22:3-6, Jn 13:2, Jn 13:30, Mt 10:4, Jn 6:70-71, Jn 18:2
Réciproques : 2S 15:31, Es 32:7, Mt 5:18, Mt 26:21, Mt 26:45, Mt 27:3, Mc 3:19, Lc 6:16, Lc 22:4, Lc 22:47, Jc 1:15
26:15 Gn 38:16, Jg 16:5, Jg 17:10, Jg 18:19-20, Es 56:11, 1Tm 3:3, 1Tm 6:9-10, 2P 2:3, 2P 2:14, 2P 2:15, Ex 21:32, Mt 27:3-5, Gn 37:26-28, Za 11:12-13, Ac 1:18
Réciproques : Gn 25:34, Gn 37:27, Gn 37:28, Lv 27:4, Dt 27:25, Jg 16:18, 2S 15:31, 2R 5:25, Ps 10:3, Ps 15:5, Es 29:21, Es 33:15, Jr 11:9, Os 6:8, Mi 7:3, Mt 4:9, Mt 26:45, Mt 27:9, Mt 28:15, Mc 14:11, Lc 22:5
26:16 Mc 14:11, Lc 22:6
Réciproques : 2R 5:25, 2R 8:14, Ps 10:3, Ps 37:12, Os 6:8, Mt 17:22
26:17 Ex 12:6, Ex 12:18-20, Ex 13:6-8, Lv 23:5-6, Nb 28:16-17, Dt 16:1-4, Mc 14:12, Lc 22:7, Mt 3:15, Mt 17:24-25, Lc 22:8-9
Réciproques : Ex 12:21, Dt 16:2, Esd 6:22, Mt 27:62, Ac 12:3, 1Co 11:23
26:18 Mc 14:13-16, Lc 22:10-13, Mt 26:49, Mt 21:3, Mt 23:8, Mt 23:10, Mc 5:35, Jn 11:28, Jn 20:16, Mt 26:2, Lc 22:53, Jn 7:6, Jn 7:30, Jn 12:23, Jn 13:1, Jn 17:1
Réciproques : Mt 21:2, Mt 22:16
26:19 Mt 21:6, Jn 2:5, Jn 15:14, Ex 12:4-8, 2Ch 35:10-11
Réciproques : Ex 12:11, Mc 11:4, Mc 14:13, Mc 15:23, Lc 22:10
26:20 Mc 14:17-21, Lc 22:14-16, Jn 13:21, Ex 12:11, Ct 1:12
Réciproques : Dt 16:6, Mt 10:1
26:21 Mt 26:2, Mt 26:14-16, Ps 55:12-14, Jn 6:70-71, Jn 13:21, He 4:13, Ap 2:23
Réciproques : 2R 5:25, Pr 29:1, Mt 24:10, Mc 14:18, Lc 22:21, Jn 18:4, Ac 20:30, 2Co 7:8
26:22 Mc 14:19-20, Lc 22:23, Jn 13:22-25, Jn 21:17
Réciproques : 2Co 7:8
26:23 Ps 41:9, Lc 22:21, Jn 13:18, Jn 13:26-28
Réciproques : Dn 11:26, Mi 7:6, Mc 14:20, Lc 22:3
26:24 Mt 26:54, Mt 26:56, Gn 3:15, Ps 22:1-31, Ps 69:1-21, Es 50:5-6, Es 53:1-12, Dn 9:26, Za 12:10, Za 13:7, Mc 9:12, Lc 24:25-26, Lc 24:46, Jn 19:24, Jn 19:28, Jn 19:36, Jn 19:37, Ac 13:27-29, Ac 17:2-3, Ac 26:22-23, Ac 28:23, 1Co 15:3, 1P 1:11, Lc 22:22, Ac 2:23, Ac 4:28, Mt 18:7, Mt 27:3-5, Ps 55:15, Ps 55:23, Ps 109:6-19, Mc 14:21, Jn 17:12, Ac 1:16-20
Réciproques : 1S 28:19, 2Ch 18:22, Jb 10:18, Ps 109:18, Ec 6:3, Es 10:1, Mt 11:21, Mt 21:44, Mt 26:2, Mc 1:2, Lc 10:20, Lc 17:2, Jn 1:51, Jn 13:11, Ac 1:25, 1Th 5:9, 2Th 1:9
26:25 2R 5:25, Pr 30:20, Mt 26:64, Mt 27:11, Jn 18:37
Réciproques : Dt 8:4, 2Ch 18:22, Ps 55:21, Jr 26:15, Mt 26:2, Mc 14:21, Jn 13:11
26:26 Mc 14:22, Lc 22:19, Lc 24:30, 1Co 11:23-25, Mc 6:41, Ac 2:46, Ac 20:7, 1Co 10:16-17, Jn 6:33-35, Jn 6:47-58, 1Co 11:26-29, Ez 5:4-5, Lc 22:20, 1Co 10:4, 1Co 10:16, Ga 4:24-25
Réciproques : Gn 9:12, Gn 14:18, Gn 40:12, Gn 47:7, Ex 12:8, 1S 9:13, Pr 9:5, Ct 1:2, Ct 1:12, Ez 31:18, Ez 45:22, Mt 14:19, Mt 15:36, Mc 8:6, Jn 6:53, Rm 7:4, 1Jn 5:8
26:27 Mc 14:23-24, Lc 22:20, Ps 116:13, Ct 5:1, Ct 7:9, Es 25:6, Es 55:1, 1Co 10:16, 1Co 11:28
Réciproques : Mt 14:19, Mt 15:36
26:28 Ex 24:7-8, Lv 17:11, Jr 31:31, Za 9:11, Mc 14:24, Lc 22:19, 1Co 11:25, He 9:14-22, He 10:4-14, He 13:20, Mt 20:28, Rm 5:15, Rm 5:19, Ep 1:7, Col 1:14, Col 1:20, He 9:22, He 9:28, 1Jn 2:2, Ap 7:9, Ap 7:14
Réciproques : Lv 3:17, Nb 15:5, Dt 32:14, 2S 23:17, Ps 50:5, Es 42:6, Es 49:8, Dn 9:27, Jn 2:3, 1Co 15:3, 2Co 3:6, Ga 1:4, Ga 3:13, He 5:7, He 7:22, He 8:8, He 9:20, He 10:3, He 12:24, 1P 1:19, 1Jn 5:6, Ap 5:9
26:29 Ps 4:7, Ps 104:15, Es 24:9-11, Mc 14:25, Lc 22:15-18, Mt 18:20, Mt 28:20, Ps 40:3, Ct 5:1, Es 53:11, So 3:17, Za 9:17, Lc 15:5-6, Lc 15:23-25, Lc 15:32, Jn 15:11, Jn 16:22, Jn 17:13, Ac 10:41, He 12:2, Ap 5:8-10, Ap 14:3, Mt 13:43, Mt 16:28, Mt 25:34, Es 25:6, Lc 12:32, Lc 22:18, Lc 22:29, Lc 22:30, Ap 7:17
Réciproques : Nb 6:20, Nb 15:5, Dt 32:14, Es 55:1, Mt 6:9, Jn 17:24, Ep 2:6
26:30 Ps 81:1-4, Mc 14:26, Ep 5:19-20, Col 3:16-17, Lc 21:37, Lc 22:39, Jn 14:31, Jn 18:1-4
Réciproques : Ex 12:22, 1R 11:7, 1Ch 16:9, Ps 18:49, Ps 113:1, Es 30:29, Mt 21:1, Mc 11:1, Ac 1:12, Jc 5:13
26:31 Mt 26:56, Mt 11:6, Mt 24:9-10, Mc 14:27-28, Lc 22:31-32, Jn 16:32, Es 53:10, Za 13:7, Jb 6:15-22, Jb 19:13-16, Ps 38:11, Ps 69:20, Ps 88:18, Lm 1:19, Ez 34:5-6
Réciproques : 2S 17:2, Jb 6:21, Mt 5:30, Mt 13:21, Mt 28:6, Mc 1:2, Mc 2:20, Jn 13:37, Jn 16:1, Jn 18:4
26:32 Mt 16:21, Mt 20:19, Mt 27:63-64, Mc 9:9-10, Lc 18:33-34, Mt 28:6-7, Mt 28:10, Mt 28:16, Mc 14:28, Mc 16:7, Jn 21:1-14, 1Co 15:6
26:33 Mc 14:29, Lc 22:33, Jn 13:36-38, Jn 21:15, Ps 17:5, Ps 119:116-117, Pr 16:18-19, Pr 20:6, Pr 28:25-26, Jr 17:9, Rm 12:10, Ph 2:3, 1P 5:5-6
Réciproques : 1R 20:11, 2R 8:13, Mt 13:21, Mt 14:28, Lc 9:55, Jn 13:8, Jn 18:17, Rm 11:18, 1Co 10:12, Ph 1:10
26:34 Mc 14:30-31, Lc 22:34, Jn 13:38
Réciproques : Mt 26:70, Mt 26:75, Mc 14:72, Lc 22:61, Jn 18:27, Rm 3:7, 1Co 10:12, 1Co 11:23
26:35 Mt 20:22-23, Pr 28:14, Pr 29:23, Rm 11:20, 1Co 10:12, Ph 2:12, 1P 1:17, Mt 20:24, Ex 19:8
Réciproques : Mt 26:40, Mt 26:51, Mt 26:70, Jn 11:16, Jn 13:8, Jn 21:15, 2Tm 2:12
26:36 Mc 14:32-35, Lc 22:39-46, Jn 18:1-11, Mt 26:39, Mt 26:42, Ps 22:1-2, Ps 69:1-3, Ps 69:13-15, He 5:7
Réciproques : Ps 40:13, Mt 6:6, Mt 14:23, Lc 9:18
26:37 Mt 4:18, Mt 4:21, Mt 17:1, Mt 20:20, Mc 5:37, Mc 14:33-34, Lc 22:44, Jn 12:27
Réciproques : Jb 7:11, Jb 15:24, Ps 55:4, Ps 57:6, Ps 69:2, Ps 69:20, Ps 88:3, Ps 102:4, Es 53:3, Es 53:4, Mt 10:2, Lc 9:28, Ac 3:1, Ph 2:26, He 2:18, He 5:7, 1P 1:6
26:38 Jb 6:2-4, Ps 88:1-7, Ps 88:14-16, Ps 116:3, Es 53:3, Es 53:10, Rm 8:32, 2Co 5:21, Ga 3:13, 1P 2:24, 1P 3:18, Mt 26:40, Mt 25:13, 1P 4:7
Réciproques : Lv 2:4, Lv 3:14, 2S 22:7, Jb 7:11, Jb 15:24, Jb 21:4, Ps 6:3, Ps 13:2, Ps 18:4, Ps 20:1, Ps 22:14, Ps 55:4, Ps 57:6, Ps 69:2, Ps 69:17, Ps 69:20, Ps 102:4, Ct 5:3, Jon 4:9, Mt 24:42, Mc 14:33, Jn 12:27, Jn 13:21, Ac 16:25, 1Th 5:6, He 5:7
26:39 Gn 17:3, Nb 14:5, Nb 16:22, 1Ch 21:16, Ez 1:28, Lc 17:16, Ac 10:25, Ap 19:10, Mc 14:35-36, Lc 22:41-42, He 5:7, Mt 26:42, Jn 11:41, Jn 12:27, Mt 24:24, Mc 13:22, Mt 20:22, Jn 18:11, 2S 15:26, Jn 5:30, Jn 6:38, Jn 12:28, Jn 14:31, Rm 15:1-3, Ph 2:8
Réciproques : Gn 22:7, Lv 9:24, Nb 16:45, Nb 20:6, Dt 3:26, 2S 22:7, Ne 8:6, Jb 1:20, Ps 18:4, Ps 20:1, Ps 31:14, Ps 42:6, Ps 89:26, Es 50:5, Ez 46:2, Mt 6:7, Mt 7:21, Mt 26:36, Mc 10:38, Ac 16:25, Ac 18:21, Ac 21:14, Rm 15:3, 2Co 12:8, 1P 3:17, Ap 14:10
26:40 Mt 26:43, Mt 25:5, Ct 5:2, Mc 14:37, Lc 9:32, Lc 22:45, Mt 26:35, Jg 9:33, 1S 26:15-16, 1R 20:11
Réciproques : Ex 17:12, 2S 11:2, Ct 3:2, Jon 1:5, Mt 26:38, Mt 26:70, Mc 13:33, Lc 18:39, Lc 22:33, Ac 20:9, Rm 13:11, 1Co 10:12, 1Th 5:6
26:41 Mt 24:42, Mt 25:13, Mc 13:33-37, Mc 14:38, Lc 21:36, Lc 22:40, Lc 22:46, 1Co 16:13, Ep 6:18, 1P 4:7, 1P 5:8, Ap 16:15, Mt 6:13, Pr 4:14-15, Lc 8:13, Lc 11:4, 1Co 10:13, 2P 2:9, Ap 3:10, Ps 119:4-5, Ps 119:24, Ps 119:25, Ps 119:32, Ps 119:35-37, Ps 119:115, Ps 119:117, Ps 119:1, Es 26:8-9, Rm 7:18-25, Rm 8:3, 1Co 9:27, Ga 5:16-17, Ga 5:24, Ph 3:12-14
Réciproques : Gn 32:25, 2S 11:2, Ne 4:9, Ps 119:40, Ct 3:2, Ct 5:2, Jon 1:5, Lc 9:55, Lc 22:33, Ac 20:9, Rm 13:11, 1Co 10:12, Ga 1:16, Col 4:2, 1Th 5:6
26:42 Mt 26:39, Ps 22:1-2, Ps 69:1-3, Ps 69:17, Ps 69:18, Ps 88:1-2, Mc 14:39-40, He 4:15, He 5:7-8
Réciproques : Gn 22:7, Ps 31:14, Ps 89:26, Ps 110:7, Mt 6:7, Mt 6:9, Mt 6:10, Mt 7:21, Mt 20:22, Mt 26:36, Lc 22:42, Jn 12:27, Jn 12:28, Jn 18:11, Ac 21:14, Rm 15:3, Ga 1:4, Ph 2:8, 1P 3:17
26:43 Pr 23:34, Jon 1:6, Lc 9:32, Ac 20:9, Rm 13:1, 1Th 5:6-8
Réciproques : Jon 1:5, Mt 25:5, Mt 26:40, Lc 22:45
26:44 Mt 6:7, Dn 9:17-19, Lc 18:1, 2Co 12:8
Réciproques : Gn 32:25, Ps 22:2, Lc 22:42
26:45 1R 18:27, Ec 11:9, Mt 26:2, Mt 26:14, Mt 26:15, Mc 14:41-42, Lc 22:53, Jn 13:1, Jn 17:1
Réciproques : 1R 22:15, 2Ch 18:14, 2Ch 25:8, Es 29:9, Am 4:4, Jon 1:5, Lc 22:47
26:46 1S 17:48, Lc 9:51, Lc 12:50, Lc 22:15, Jn 14:31, Ac 21:13
Réciproques : Ps 119:150, Mt 17:22, Mc 14:41, Mc 14:42
26:47 Mt 26:55, Mc 14:43, Lc 22:47-48, Jn 18:1-8, Ac 1:16
Réciproques : 1S 26:20, 2R 6:14, Ps 18:4, Ps 55:13, Ps 119:150, Ps 119:157, Jr 36:26, Mt 2:4, Mt 10:1, Mt 10:4, Mt 16:21, Mt 27:3, Mc 3:19, Mc 14:20, Jn 18:3
26:48 2S 3:27, 2S 20:9-10, Ps 28:3, Ps 55:20-21, Mc 14:44
Réciproques : Ps 69:8, Pr 27:6, Jr 9:8, Mt 2:8, Lc 7:45, Lc 22:48, Ac 16:23, Jc 1:15
26:49 Mt 27:29-30, Mc 15:18, Jn 19:3, Gn 27:26, 1S 10:1, 2S 20:9, Pr 27:6, Mc 14:45-46, Lc 7:45, 1Th 5:26
Réciproques : Jg 14:20, Pr 18:24, Jr 9:8, Mi 7:6, Mt 2:8, Mt 22:16, Mt 23:8, Mt 26:18, Lc 7:40, Lc 20:21, Rm 12:9
26:50 Mt 20:13, 2S 16:17, Ps 41:9, Ps 55:13-14, Lc 22:48
Réciproques : Jg 14:20, Pr 18:24, Os 3:1, Mi 7:6, Mt 21:39, Mt 22:12, Lc 20:21
26:51 Mt 26:35, Mc 14:47, Lc 9:55, Lc 22:36-38, Lc 22:49-51, Jn 18:10-11, Jn 18:36, 2Co 10:4
Réciproques : Mt 16:22, Mt 26:70, Lc 22:50
26:52 Mt 5:39, Rm 12:19, 1Co 4:11-12, 1Th 5:15, 1P 2:21-23, 1P 3:9, Mt 23:34-36, Gn 9:6, Ps 55:23, Ez 35:5-6, Ap 13:10, Ap 16:6
Réciproques : Gn 4:15, Ex 21:12, 2S 12:10, 1Ch 21:27, Lc 22:38, Ac 5:37, He 5:7
26:53 Mt 4:11, Mt 25:31, 2R 6:17, Dn 7:10, 2Th 1:7, Jud 1:14, Mt 10:1-2, Lc 8:30
Réciproques : 2R 6:16, Jb 25:3, Ps 55:18, Ps 68:17, Ps 103:20, Mc 1:13, Mc 5:9, Lc 22:22, Lc 22:43, Jn 10:18, Jn 10:35, Jn 11:26, Jn 11:42, Jn 12:27, Rm 2:3, He 5:7, Jc 5:6, Ap 12:7, Ap 19:14
26:54 Mt 26:24, Ps 22:1-31, Ps 69:1-36, Es 53:1-12, Dn 9:24-26, Za 13:7, Lc 24:25-26, Lc 24:44-46, Jn 10:35, Ac 1:16
Réciproques : Mt 2:15, Mt 4:14, Mt 24:6, Mt 26:56, Mc 14:21, Mc 14:49, Lc 22:22, Lc 22:37, Jn 3:14, Jn 12:27, Ac 4:28, Ac 13:27, 2Tm 3:16, Jc 5:6
26:55 Mc 14:48-50, Lc 22:52-53, Mc 12:35, Lc 21:37-38, Jn 8:2, Jn 18:20-21
Réciproques : 1S 26:20, 2R 6:14, Ps 18:4, Jr 48:27, Mt 26:47, Jn 18:3, Ac 19:9
26:56 Mt 26:54, Gn 3:15, Es 44:26, Lm 4:20, Dn 9:24, Dn 9:26, Za 13:7, Ac 1:16, Ac 2:23, Mt 26:31, Mc 14:50-52, Jn 16:32, Jn 18:8-9, Jn 18:15, Jn 18:16, 2Tm 4:16
Réciproques : 1R 2:27, 1R 19:3, Jb 6:21, Jb 19:13, Jb 30:10, Ps 22:11, Ps 31:11, Ps 38:11, Ps 69:8, Ps 69:20, Ps 142:4, Ec 4:1, Dn 11:35, Mt 2:15, Mt 4:14, Mt 20:22, Mt 21:4, Mt 26:24, Mt 26:70, Mc 14:21, Mc 14:49, Lc 24:44, 2Tm 3:16, 2Tm 4:10
26:57 Ps 56:5-6, Mc 14:53-54, Lc 22:54-55, Jn 11:49, Jn 18:12-14, Jn 18:24
Réciproques : 1R 13:4, Ps 22:16, Mt 21:39, Jn 18:13, Ac 4:13, Ac 6:12
26:58 Jn 18:15-16, Jn 18:25
Réciproques : Mt 26:3, Mt 26:69, Mt 26:70, Mc 14:54, Mc 14:66, Lc 22:54, Ac 4:13
26:59 Dt 19:16-21, 1R 21:8-13, Ps 27:12, Ps 35:11-12, Ps 94:20-21, Pr 25:18, Mc 14:55-56, Ac 6:11-13, Ac 24:1-13
Réciproques : Gn 39:14, Ex 20:16, Ex 23:1, 1S 22:9, 1R 21:10, Ne 6:13, Ps 2:2, Ps 22:13, Ps 31:13, Ps 52:2, Ps 55:3, Ps 64:6, Ps 109:2, Ps 119:69, Ps 120:2, Pr 6:19, Pr 12:17, Pr 24:28, Ec 3:16, Es 32:7, Jr 20:10, Jr 26:8, Ez 22:9, Ha 1:4, Mt 5:22, Mt 10:17, Mt 21:15, Lc 6:7, Lc 22:63, Lc 23:2, Jn 11:53, Jn 18:21, Ac 4:27, Ac 24:9
26:60 Dn 6:4-5, Tt 2:8, 1P 3:16, Dt 19:15, Mc 14:57-59
Réciproques : Ex 20:16, Lv 19:16, 1R 21:10, Ps 27:12, Ps 35:11, Pr 24:28, Es 32:7, Jr 20:10, Mc 14:55, Lc 6:7, Lc 23:2, Jn 2:19, Jn 18:21, Ac 6:11, Ac 24:9, Ac 25:7, 2Co 13:1
26:61 Mt 26:71, Mt 12:24, Gn 19:9, 1R 22:27, 2R 9:11, Ps 22:6-7, Es 49:7, Es 53:3, Lc 23:2, Jn 9:29, Ac 17:18, Ac 18:13, Ac 22:22, Mt 27:40, Jr 26:8-11, Jr 26:16-19, Mc 15:29, Jn 2:19-21, Ac 6:13
Réciproques : Lv 19:16, Dt 19:15, Ps 56:5, Ps 89:51, Am 7:11, Za 6:12, Mt 27:63, Mc 14:57, Ac 7:1, 2Co 13:1
26:62 Mt 27:12-14, Mc 14:60, Lc 23:9, Jn 18:19-24, Jn 19:9-11
Réciproques : Mt 27:13, Mc 15:4, Ac 7:1, Ac 8:32
26:63 Ps 38:12-14, Es 53:7, Dn 3:16, Ac 8:32-35, 1P 2:23, Lv 5:1, Nb 5:19-21, 1S 14:24, 1S 14:26, 1S 14:28, 1R 22:16, 2Ch 18:15, Pr 29:24, Mc 14:61, Lc 22:66-71, Jn 8:25, Jn 10:24, Jn 18:37, Mt 16:16, Mt 27:40, Mt 27:43, Mt 27:54, Ps 2:6-7, Es 9:6-7, Jn 1:34, Jn 1:49, Jn 3:16-18, Jn 5:18-25, Jn 6:69, Jn 10:30, Jn 10:36, Jn 19:7, Jn 20:31, 1Jn 5:11-13
Réciproques : Ex 20:7, Dt 5:26, Js 6:26, 1S 3:17, Esd 10:5, Ne 5:12, Ct 2:7, Jr 10:10, Mt 14:33, Mt 27:12, Mc 5:7, Mc 9:7, Mc 12:6, Mc 14:60, Lc 1:35, Lc 4:41, Lc 9:20, Lc 22:67, Jn 4:26, Jn 8:6, Ac 9:20, Ac 19:13, Rm 1:3, 2Co 1:19, 1Th 5:27, He 1:2, Ap 7:2
26:64 Mt 26:25, Mt 27:11, Mc 14:62, Lc 22:70, Jn 18:37, Mt 16:27, Mt 24:30, Mt 25:31, Dn 7:13, Lc 21:27, Jn 1:50-51, Ac 1:11, Rm 14:10, 1Th 4:16, Ap 1:7, Ap 20:11, Ps 110:1, Ac 7:55-56, He 1:3, He 12:2
Réciproques : Ex 20:7, 2Ch 18:16, Ps 104:3, Es 19:1, Na 1:3, Mt 10:23, Mt 16:28, Mt 27:40, Mt 28:13, Mc 8:38, Mc 9:7, Mc 14:61, Lc 1:35, Lc 5:24, Lc 9:26, Lc 17:24, Lc 17:30, Lc 22:69, Jn 4:26, 2Co 1:19, Ep 1:20, Col 3:1, 1Th 4:17, 2Th 1:7, Tt 2:13, Ap 6:16, Ap 12:10
26:65 Lv 21:20, 2R 18:37, 2R 19:1-3, Jr 36:24, Mc 14:63-64, Mt 9:3, 1R 21:10-13, Lc 5:21, Jn 10:33, Jn 10:36
Réciproques : Gn 37:34, Gn 39:17, Lv 21:10, Lv 24:11, Nb 14:6, 2R 5:7, Jb 15:6, Es 19:1, Es 36:22, Es 53:8, Mc 2:7, Lc 2:34, Lc 22:71, Jn 18:20, Jn 19:11, Ac 7:56, Ac 14:14
26:66 Lv 24:11-16, Jn 19:7, Ac 7:52, Ac 13:27-28, Jc 5:6
Réciproques : Dt 21:22, Ps 22:7, Ps 109:20, Es 53:8, Jr 26:11, Mt 20:18, Mc 10:33, Mc 14:64, Lc 22:71
26:67 Mt 27:30, Nb 12:14, Dt 25:9, Jb 30:9-11, Es 50:6, Es 52:14, Es 53:3, Mc 14:65, Mc 15:19, 1Co 4:13, He 12:2, Mt 5:39, 1R 22:24, Jr 20:2, Lm 3:30, Lm 3:45, Lc 22:63, Jn 18:22, Jn 19:3, Ac 23:2-3, 2Co 11:20-21, Mi 5:1
Réciproques : Jg 16:25, 2Ch 18:23, Jb 16:10, Jb 30:10, Jb 30:11, Ps 69:7, Ps 109:20, Es 3:5, Es 49:7, Jr 37:15, Mt 20:19, Mc 10:34, Lc 6:29, Lc 18:32, 2Co 12:7, 1P 2:20
26:68 Mt 27:39-44, Gn 37:19-20, Jg 16:25, Mc 14:65, Lc 22:63-65, Mt 27:28-29, Mc 15:18-19, Jn 19:2-3, Jn 19:14, Jn 19:15, 1P 2:4-8
Réciproques : 1R 22:24, 2R 1:9, 2Ch 18:23, Jb 30:11, Ps 69:7, Jr 37:15, Mt 20:19, Jn 18:22, He 12:2
26:69 Mt 26:58, 1R 19:9, 1R 19:13, Ps 1:1, Mc 14:66-68, Lc 22:55-57, Jn 18:16-17, Jn 18:25, 2P 2:7-9, Mt 26:71, Mt 2:22-23, Mt 21:11, Jn 1:46, Jn 7:41, Jn 7:52, Ac 5:37
Réciproques : Gn 12:13, Ex 38:8, Pr 25:26, Pr 29:25, Es 57:11, Dn 11:35, Mt 14:30, Mc 14:30, Lc 22:56, Jn 12:42, Jn 13:38, Rm 3:7, Ga 2:12, Ga 6:1, 1P 3:6
26:70 Mt 26:34-35, Mt 26:40-43, Mt 26:51, Mt 26:56, Mt 26:58, Ps 119:115-117, Pr 28:26, Pr 29:23, Pr 29:25, Es 57:11, Jr 17:9, Rm 11:20, 1Co 10:12, Ap 21:8
Réciproques : Gn 27:19, 2S 11:6, 1R 19:3, Ps 69:8, Mt 10:33, Mc 14:66, Lc 22:57, Jn 18:17, Ap 3:8
26:71 Mc 14:68-69, Lc 22:58, Jn 18:25-27, Mt 26:61
Réciproques : Mt 2:23, Mt 26:69, Mc 10:47, Ac 4:13
26:72 Mt 5:34-36, Ex 20:7, Es 48:1, Za 5:3-4, Za 8:17, Ml 3:5, Ac 5:3-4, Mt 26:74, Lc 22:34
Réciproques : 1S 28:10, 2S 11:6, Ps 22:11, Pr 30:9, Mc 14:68, Lc 22:58, Jn 21:16
26:73 Lc 22:59-60, Jn 18:26-27, Jg 12:6, Ne 13:24
Réciproques : Jg 18:3, Mc 14:70, Jn 21:17, Ac 4:13
26:74 Mt 27:25, Jg 17:2, Jg 21:18, 1S 14:24-28, Mc 14:71, Ac 23:12-14, Rm 9:3, 1Co 16:22, Mt 10:28, Mt 10:32, Mt 10:33, Jn 21:15-17, Ap 3:19, Mc 14:30, Mc 14:68, Mc 14:72, Lc 22:60, Jn 18:27
Réciproques : Nb 5:21, 2S 11:6, Ps 22:11, Ps 31:11, Pr 16:18, Pr 30:9, Mt 26:72, Mc 14:70, Lc 22:34, Lc 22:59, Jn 21:17, Jc 3:9
26:75 Mt 26:34, Lc 22:61-62, Jn 13:38, Mt 27:3-5, Lc 22:31-34, Rm 7:18-20, 1Co 4:7, Ga 6:1, 1P 1:5
Réciproques : Lv 13:23, 1R 20:11, 1Ch 4:10, Ct 5:6, Es 22:4, Za 12:10, Mc 14:72, Lc 6:42, Lc 22:32, Lc 22:60, Jn 18:27, Jn 21:17, 2Co 7:7, 2Co 7:10, 2Tm 2:12
26:1 Jg 16:2, 1S 19:11, Pr 4:16-18, Mi 2:1, Lc 22:66, Ac 5:21, Mt 23:13, Mt 26:3-4, Ps 2:2, Mc 15:1, Lc 23:1-2, Jn 18:28, Ac 4:24-28
Réciproques : Gn 37:18, 2S 15:2, 2S 16:20, 2R 23:4, 1Ch 24:5, Ps 22:12, Ps 31:13, Ps 35:4, Ps 36:4, Ps 56:6, Ps 58:1, Ps 62:4, Ps 71:10, Ps 86:14, Ps 94:21, Es 43:27, Jr 19:1, Ha 1:4, Mt 2:4, Mt 12:14, Mt 20:18, Mt 21:15, Mt 21:38, Mt 27:62, Mt 28:12, Lc 24:20, Jn 11:47, Ac 4:1, Ac 4:5, Ac 21:11
26:2 Gn 22:9, Jn 18:12, Jn 18:24, Ac 9:2, Ac 12:6, Ac 21:33, Ac 22:25, Ac 22:29, Ac 24:27, Ac 28:20, 2Tm 2:9, He 13:3, Mt 20:19, Lc 18:32-33, Lc 20:20, Ac 3:13
Réciproques : Jg 15:12, Ps 86:14, Mi 2:1, Ha 1:4, Mt 21:38, Mt 27:62, Mt 28:12, Mc 10:33, Mc 15:1, Lc 23:1, Lc 24:20, Jn 11:47, Jn 18:28, Jn 19:11, Ac 4:1, Ac 4:5, Ac 4:27, Ac 21:11, Ac 22:30, Ac 23:24
26:3 Mt 26:14-16, Mt 26:47-50, Mc 14:10-11, Mc 14:43-46, Lc 22:2-6, Lc 22:47, Lc 22:48, Jn 13:2, Jn 13:27, Jn 18:3, Jb 20:5, Jb 20:15-29, 2Co 7:10
Réciproques : Gn 42:21, Ex 21:32, Ex 32:35, Dt 27:25, 2R 5:27, Ps 15:5, Ps 35:8, Ps 109:18, Za 11:13, Mt 10:4, Mt 26:15, Mt 26:24, Mt 26:75, Mc 3:19, Mc 6:26, Mc 10:22, Mc 14:21, Lc 6:16, Lc 14:30, Lc 22:5, Jn 6:71, Ac 1:18, Ac 1:25, Ac 8:20, 1Tm 6:9
26:4 Gn 42:21-22, Ex 9:27, Ex 10:16-17, Ex 12:31, 1S 15:24, 1S 15:30, 1R 21:27, Rm 3:19, Mt 27:19, Mt 27:23, Mt 27:24, Mt 27:54, 2R 24:4, Jr 26:15, Jon 1:14, Lc 23:22, Lc 23:41, Lc 23:47, Jn 19:7, Ac 13:28, He 7:26, 1P 1:19, Mt 27:25, Ac 18:15-17, 1Tm 4:2, Tt 1:16, 1Jn 3:12, Ap 11:10, 1S 28:16-20, Jb 13:4, Jb 16:2, Lc 16:25-26
Réciproques : Lv 19:16, Lv 22:19, Nb 21:7, Nb 22:34, Dt 19:10, Dt 27:25, Js 7:20, 1S 19:5, 1S 24:17, 1S 26:21, 2S 19:19, 2R 6:33, 1Ch 10:4, Jb 20:15, Ps 37:15, Ps 55:23, Ps 69:27, Ps 109:6, Pr 1:18, Pr 11:5, Pr 12:8, Pr 28:13, Pr 28:17, Es 59:3, Jr 7:6, Jr 20:4, Jr 36:25, Mt 26:2, Mc 6:16, Mc 15:14, Lc 23:14, Jn 19:4, 2Co 7:10, Ep 5:15, 1P 2:22
26:5 Jg 9:54, 1S 31:4-5, 2S 17:23, 1R 16:18, Jb 2:9, Jb 7:15, Ps 55:23, Ac 1:18-19
Réciproques : Nb 22:34, Dt 19:10, 2S 18:9, 2S 21:6, 2R 6:33, 1Ch 10:4, Jb 15:22, Ps 37:15, Ps 55:15, Ps 69:27, Ps 109:8, Pr 1:18, Pr 11:5, Pr 12:8, Pr 17:13, Pr 28:13, Pr 28:17, Jr 20:4, Dn 3:22, Lc 10:20, Lc 22:22, Jn 15:6, Ac 16:27, 2Co 7:10, Ga 3:13
26:6 Mt 23:24, Lc 6:7-9, Jn 18:28, Dt 23:18, Es 61:8
Réciproques : Js 6:19, 2R 21:16, Mc 12:41, Lc 21:1, Jn 8:20
26:8 Ac 1:19, Mt 28:15, Dt 34:6, Js 4:9, Jg 1:26, 2Ch 5:9
Réciproques : 1Ch 4:43
26:9 Mt 1:22, Mt 2:5, Mt 2:15, Mt 13:35, Mt 21:4, Za 11:12-13, Mt 26:15, Ex 21:32, Lv 27:2-7
Réciproques : Gn 37:28, Lv 27:4, Es 53:3, Mt 27:24
26:10 Réciproques : Lv 27:4, Es 53:3
26:11 Mt 10:18, Mt 10:25, Mc 15:2, Lc 23:3, Jn 18:33-36, Mt 26:25, Mt 26:64, Mc 14:62, Jn 18:37, 1Tm 6:13
Réciproques : Lc 23:1, Lc 23:38, Jn 1:49, Ac 4:27
26:12 Mt 27:14, Mt 26:63, Ps 38:13-14, Es 53:7, Mc 15:3-5, Jn 19:9-11, Ac 8:32, 1P 2:23
Réciproques : 1S 10:27, Ps 39:2, Ps 69:12, Am 5:13, Za 11:13, Mt 16:21, Mt 26:62, Mc 14:61, Ac 8:33
26:13 Mt 26:62, Jn 18:35, Ac 22:24
Réciproques : Ps 69:12, Mc 15:4
26:14 Ps 71:7, Es 8:18, Za 3:8, 1Co 4:9
Réciproques : Es 52:14, Mt 27:12, Mc 15:5, Lc 23:9
26:15 Mt 26:5, Mc 15:6, Mc 15:8, Lc 23:16-17, Jn 18:38-39, Ac 24:27, Ac 25:9
26:16 Mc 15:7, Lc 23:18-19, Lc 23:25, Jn 18:40, Ac 3:14, Rm 1:32
Réciproques : Ac 4:16
26:17 Mt 27:21, Js 24:15, 1R 18:21, Mt 27:22, Mc 15:9-12, Jn 19:15
Réciproques : Dn 6:14, Mt 1:16, Mt 14:9, Ac 3:13
26:18 Gn 37:11, 1S 18:7-11, Ps 106:16, Pr 27:4, Ec 4:4, Es 26:11, Mc 15:10, Ac 5:17, Ac 7:9, Ac 13:45, Jc 4:5, Pr 27:4
Réciproques : 1S 17:28, Dn 6:4, Jn 18:38, Ac 17:5, Ac 25:10, 1Co 13:4, He 7:26, Jc 3:14
26:19 Gn 20:3-6, Gn 31:24, Gn 31:29, Jb 33:14-17, Pr 29:1, Mt 27:4, Mt 27:24, Es 53:11, Za 9:9, Lc 23:41, Lc 23:47, 1P 2:22, 1Jn 2:1
Réciproques : Gn 41:1, Lv 22:19, Nb 22:12, Jb 7:14, Jb 33:17, Mt 2:12, Mc 15:14, Lc 23:14, Lc 23:20, Jn 18:38, Jn 19:4, Ac 5:35, Ac 13:28, Ac 18:12, Ac 25:6, 1P 3:18
26:20 Mc 15:11, Ac 14:18-19, Ac 19:23-29, Lc 23:18-20, Jn 18:40, Jn 19:15-16, Ac 3:14-15
Réciproques : Gn 19:4, Ex 12:6, Jb 31:34, Ps 22:6, Ps 54:3, Ps 69:12, Jr 26:9, Mt 21:15, Lc 24:20, Jn 6:66, Ac 2:23, Ac 4:1, Jc 5:6
26:21 Réciproques : Ps 88:8, Mt 27:17, Lc 20:14, Lc 23:13
26:22 Mt 27:17, Jb 31:31, Ps 22:8-9, Es 49:7, Es 53:2-3, Za 11:8, Mc 14:55, Mc 15:12-14, Lc 23:20-24, Jn 19:14-15, Ac 13:38
Réciproques : 1S 30:6, 2S 15:13, Mt 1:16, Mc 9:30, Lc 23:21, Jn 19:6, Ac 13:28, Ac 28:6
26:23 Gn 37:18-19, 1S 19:3-15, 1S 20:31-33, 1S 22:14-19, Mt 21:38-39, Ac 7:57, Ac 17:5-7, Ac 21:28-31, Ac 22:22-23, Ac 23:10, Ac 23:12-15
Réciproques : 1S 20:32, Pr 16:30, Pr 24:28, Jr 26:16, Dn 6:6, Dn 6:16, Mt 27:4, Mc 9:30, Mc 15:12, Mc 15:14, Jn 18:29, Ac 22:7, Ac 25:10, 1P 2:22, 1Jn 3:12
26:24 Dt 21:6-7, Jb 9:30-31, Ps 26:6, Jr 2:27, Jr 2:35, Mt 27:4, Mt 27:9, Mt 27:54, Jn 19:4, Ac 3:14, 2Co 5:21, 1P 3:18
Réciproques : Gn 37:22, Ex 23:2, Ex 30:13, Lv 22:19, Js 2:19, 1S 19:5, 2S 3:28, Ps 18:4, Ps 83:2, Es 5:23, Es 37:29, Jr 26:16, Jr 26:19, Jr 36:25, Mt 27:19, Mc 6:26, Mc 7:4, Mc 10:22, Mc 15:14, Lc 23:4, Lc 23:5, Lc 23:14, Lc 23:41, Jn 13:9, Jn 18:38, Jn 19:6, Ac 18:15, Ac 25:10, Ep 5:15, Jc 4:8, Jc 5:6, 1P 2:22
26:25 Mt 21:44, Mt 23:30-37, Nb 35:33, Dt 19:10, Dt 19:13, Js 2:19, 2S 1:16, 2S 3:28-29, 1R 2:32, 2R 24:3-4, Ps 109:12-19, Ez 22:2-4, Ez 24:7-9, Ac 5:28, Ac 7:52, 1Th 2:15-16, He 10:28-30, Ex 20:5, Ez 18:14-32
Réciproques : Gn 27:13, Ex 12:6, Lv 20:9, Dt 21:6, Js 10:26, 2S 14:9, 1R 2:33, Ps 3:1, Ps 18:4, Ps 59:12, Ps 140:9, Pr 12:13, Pr 17:13, Es 5:23, Es 24:6, Jr 7:6, Jr 26:19, Jr 32:18, Jr 36:25, Jl 3:21, Mi 3:10, Ha 1:4, Ha 2:10, Mt 26:74, Mt 27:4, Mc 6:26, Jn 11:48, Ac 4:27, Ac 23:12, Ac 28:4, Jc 5:6
26:26 Mc 15:15, Lc 23:25, Mt 20:19, Es 50:6, Es 53:5, Mc 10:34, Lc 18:32-33, Lc 23:16, Lc 23:24, Lc 23:25, Jn 19:1, Jn 19:16, 1P 2:24
Réciproques : Dt 25:2, Ha 1:4, Jn 18:40, Ac 16:22, He 11:36
26:27 Mc 15:16, Jn 18:28, Jn 18:33, Jn 19:8-9, Ac 23:35, Jn 18:3, Ac 10:1, Ac 27:1
Réciproques : Ps 35:15, Mt 20:19, Mc 10:34, Lc 23:11, Jn 19:2, He 12:2
26:28 Mc 15:17, Lc 23:11, Jn 19:2-5
Réciproques : Gn 37:23, Jg 14:12, Es 3:5, Mt 26:68, Lc 18:32, Lc 22:63, He 9:19
26:29 Mt 20:19, Ps 35:15-16, Ps 69:7, Ps 69:19, Ps 69:20, Es 49:7, Es 53:3, Jr 20:7, He 12:2-3, Mt 27:37, Mt 26:49, Mc 15:18, Lc 23:36-37, Jn 19:3
Réciproques : Gn 37:19, Jg 16:25, 2R 1:9, 2R 2:23, 2R 11:12, Ne 4:1, Jb 12:4, Ps 22:7, Es 52:14, Es 57:4, Mt 26:68, Ac 26:26, Ph 2:10
26:30 Mt 26:67, Jb 30:8-10, Es 49:7, Es 50:6, Es 52:14, Es 53:3, Es 53:7, Mi 5:1, Mc 15:19, Lc 18:32-33
Réciproques : Dt 25:9, Jb 30:10, Ps 69:7, Mt 26:49, Lc 23:36
26:31 Mt 20:19, Mt 21:39, Nb 15:35, 1R 21:10, 1R 21:13, Es 53:7, Jn 19:16, Jn 19:27, Ac 7:58, He 13:12
Réciproques : Lv 16:27, Mc 15:20, Jn 19:17, He 12:2
26:32 Lv 4:3, Lv 4:12, Lv 4:21, Nb 15:35-36, 1R 21:10, 1R 21:13, Ac 7:58, He 13:11-12, Mt 16:24, Mc 15:21, Lc 23:26, Ac 2:10, Ac 6:9, Ac 11:20, Ac 13:1
Réciproques : Mt 5:41, Mt 10:38, Mc 8:34, He 13:13
26:33 Mc 15:22, Lc 23:27-33, Jn 19:17
Réciproques : Lc 23:33
26:34 Mt 27:48, Ps 69:21, Mc 15:23, Jn 19:28-30
Réciproques : Jr 8:14, Jr 23:15, Lc 23:33, Lc 23:36, Jn 19:17, Jn 19:29
26:35 Ps 22:16, Jn 20:20, Jn 20:25, Jn 20:27, Ac 4:10, Mc 15:24-32, Lc 23:34, Jn 19:23-24, Ps 22:18
Réciproques : Js 18:10, Est 3:7, Ps 109:16, Jon 1:7, Mt 2:15, Jn 10:35, Jn 12:38, Jn 19:18, Ac 2:30
26:36 Mt 27:54, Mc 15:39, Mc 15:44
Réciproques : Ps 22:17, Mc 15:24, Lc 23:34
26:37 Mc 15:26, Lc 23:38, Jn 19:19-22
Réciproques : Esd 4:6, Ps 45:1, Ps 47:6, Es 44:6, Jr 30:21, Mt 25:34, Mt 27:29, Mt 27:42
26:38 Mt 27:44, Es 53:12, Mc 15:27-28, Lc 22:37, Lc 23:32-33, Lc 23:39-43, Jn 19:18, Jn 19:31-35
Réciproques : Ps 69:7, Es 49:7, Jr 48:27, Lm 3:46, Lc 23:35, He 6:6, He 12:2
26:39 Ps 22:6-7, Ps 22:17, Ps 31:11-13, Ps 35:15-21, Ps 69:7-12, Ps 69:20, Ps 109:2, Ps 109:25, Lm 1:12, Lm 2:15-17, Mc 15:29-30, Lc 23:35-39, 1P 2:22-24
Réciproques : Jg 16:25, 2S 22:19, 2R 19:21, Jb 16:4, Jb 17:2, Jb 30:11, Jb 30:24, Ps 18:4, Ps 88:17, Pr 18:3, Pr 29:8, Es 28:22, Es 37:22, Es 53:3, Es 57:4, Jr 18:16, Lm 3:14, Ez 36:3, So 2:15, Mt 5:11, Mt 9:24, Mt 26:68, Lc 22:63, Jn 9:28, Jn 16:20, He 13:13, 1P 2:23
26:40 Gn 37:19-20, Ap 11:10, Mt 26:61, Lc 14:29-30, Jn 2:19-22, Mt 27:54, Mt 4:3, Mt 4:6, Mt 26:63-64, Mt 16:4, Lc 16:31
Réciproques : 2R 2:23, Jb 16:4, Ps 14:6, Ps 22:7, Ps 109:25, Ps 119:42, Ab 1:12, Mt 12:40, Mt 27:43, Mc 14:57, Mc 15:29, Lc 2:34, Jn 1:34, Jn 11:37, Ac 4:27, 2Co 1:19
26:41 Jb 13:9, Ps 22:12-13, Ps 35:26, Es 28:22, Es 49:7, Za 11:8, Mc 15:31-32, Lc 18:32, Lc 22:52, Lc 23:35
Réciproques : 2R 1:9, Ps 41:8, Ps 69:12, Es 43:27, Jr 19:1, Ac 4:1
26:42 Jn 9:24, Jn 12:47, Ac 4:14, Mt 27:37, Mt 2:2, Lc 19:38, Jn 1:49
Réciproques : Gn 37:19, Dt 10:10, 1R 22:24, Ps 3:2, Ps 22:8, Ps 69:12, Ps 71:11, Jr 19:1, Mc 15:18, Jn 4:48, Jn 19:7, Jn 20:25
26:43 Ps 3:2, Ps 14:6, Ps 22:8, Ps 42:10, Ps 71:11, Es 36:15, Es 36:18, Es 37:10, Mt 27:40, Jn 3:16-17, Jn 5:17-25, Jn 10:30, Jn 10:36, Jn 19:7
Réciproques : Gn 37:19, 2S 22:20, 1R 22:24, 2R 18:5, 2R 18:22, 2R 18:30, 2Ch 32:11, Ps 21:7, Ps 35:25, Ps 144:7, Dn 3:15, Jl 2:17, Mi 7:10, Na 1:7, Mt 14:33, Mt 26:63, Mt 27:49, Mt 27:54, Mc 9:7, Mc 15:18, Mc 15:39, Lc 3:22, Lc 22:70, Jn 1:34, Ac 9:20, Rm 1:3, 1Tm 4:10, He 2:13
26:44 Mt 27:38, Jb 30:7-9, Ps 35:15, Mc 15:32, Lc 23:39-40
Réciproques : Es 28:22, Jn 19:18
26:45 Mc 15:25, Mc 15:33, Mc 15:34, Lc 23:44-45, Es 50:3, Am 8:9, Ap 8:12, Ap 9:2
Réciproques : Gn 1:16, Ex 10:21, 2S 22:10, Jb 3:4, Jb 38:19, Es 9:19, Jr 2:12, Jr 4:28, Jl 2:31, Mt 20:5, Lc 19:40, Lc 21:25, Jn 4:6, Ac 2:20, Ac 10:9, Ap 6:12
26:46 Mc 15:34, Lc 23:46, Jn 19:28-30, He 5:7, Ps 22:1, Ps 71:11, Es 53:10, Lm 1:12
Réciproques : Ex 12:6, Dt 16:1, Ps 31:14, Ps 42:6, Ps 69:17, Ps 88:14, Lm 3:8, Dn 6:22, Dn 9:21, Ac 10:3
26:47 Mt 11:14, Ml 4:5, Mc 15:35-36
Réciproques : 1R 17:1, Mt 17:10
26:48 Mt 27:34, Ps 69:21, Lc 23:36, Jn 19:29-30
26:49 Mt 27:43
Réciproques : 1R 17:1, Ps 71:11
26:50 Mc 15:37, Lc 23:46, Jn 19:30, Mt 20:28, Ps 22:14-15, Es 53:9-12, Dn 9:26, Jn 10:11, Jn 10:15, He 2:14, He 9:14
Réciproques : Lv 1:17, 1S 14:15, Jb 14:10, Ps 97:4, Jr 2:12, Jn 8:28, He 5:7
26:51 Ex 26:31-37, Ex 40:21, Lv 16:2, Lv 16:12-15, Lv 21:23, 2Ch 3:14, Es 25:7, Mc 15:38, Lc 23:45, Ep 2:13-18, He 6:19, He 10:19-22, Mt 28:2, Ps 18:7, Ps 18:15, Mi 1:3-4, Na 1:3-5, Ha 3:10, Ha 3:13, He 12:25-27, Ap 11:13, Ap 11:19
Réciproques : Ex 30:6, Ex 36:35, Nb 4:5, 1S 14:15, 2S 22:8, 1R 19:11, Jb 9:5, Jb 14:18, Ps 60:2, Ps 77:18, Ps 97:4, Jr 10:10, Dn 9:27, Jl 2:10, Na 1:5, Lc 19:40, He 9:3, He 10:20, Ap 15:5
26:52 Es 25:8, Es 26:19, Os 13:14, Jn 5:25-29, 1Co 15:20, Dn 12:2, 1Co 11:30, 1Co 15:51, 1Th 4:14, 1Th 5:10
Réciproques : 2R 13:21, Ps 17:15, Jr 10:10, Ac 9:32, 1Th 4:13, Ap 8:5
26:53 Mt 4:5, Ne 11:1, Es 48:2, Dn 9:24, Ap 11:2, Ap 21:2, Ap 22:19
Réciproques : 2R 13:21, Ne 11:18, Ps 17:15, Ac 26:23
26:54 Mt 27:36, Mt 8:5, Ac 10:1, Ac 21:32, Ac 23:17, Ac 23:23, Ac 27:1, Ac 27:43, Mc 15:39, Lc 23:47-49, 2R 1:13-14, Ac 2:37, Ac 16:29-30, Ap 11:13, Mt 27:40, Mt 27:43, Mt 26:63, Lc 22:70, Jn 19:7, Rm 1:4
Réciproques : Lv 22:19, Jr 26:16, Jr 44:10, Mt 14:33, Mt 16:16, Mt 27:24, Mc 9:7, Mc 15:14, Lc 1:35, Lc 7:2, Lc 23:14, Lc 23:41, Jn 1:34, Jn 10:36, Jn 19:4, Jn 20:31, Ac 9:20, Ac 13:12, Ac 22:25, 2Co 1:19, Ap 2:18, Ap 6:12
26:55 Lc 23:27-28, Lc 23:48, Lc 23:49, Jn 19:25-27, Lc 8:2-3
Réciproques : Mt 20:26, Mc 1:31, Mc 15:40, Lc 24:1, Ac 1:14, Rm 16:6
26:56 Mt 27:61, Mt 28:1, Mc 15:40-41, Mc 16:1, Mc 16:9, Lc 24:10, Jn 20:1, Jn 20:18, Mc 15:47, Mc 16:1, Jn 19:25, Mt 13:55, Mc 15:40, Mc 16:1, Mt 20:20-21
Réciproques : Mt 10:3, Lc 8:2, Lc 23:49
26:57 Mc 15:42-43, Lc 23:50-51, Jn 19:38-42, 1S 1:1, 1S 7:17
Réciproques : Js 18:25, Es 53:9, Mc 6:29, Jn 12:7, Ac 13:29, 1Co 15:4, 1Tm 6:17
26:58 Mc 15:44-46, Lc 23:52-53
Réciproques : Es 26:19, Mt 14:12, Mc 15:45, Lc 23:50
26:59 Réciproques : Mc 15:46, Lc 23:53
26:60 Es 53:9, Mt 27:66, Mt 28:2, Mc 16:3-4, Lc 24:2, Jn 20:1
Réciproques : Gn 50:5, Es 22:16, Lm 3:53, Dn 6:17, Mc 15:46, Lc 23:53, Jn 11:38, Jn 19:41
26:61 Mt 27:56
Réciproques : Mt 28:1, Mc 15:40, Mc 15:47, Lc 23:49, Lc 23:55
26:62 Mt 26:17, Mc 15:42, Lc 23:54-56, Jn 19:14, Jn 19:42, Mt 27:1-2, Ps 2:1-6, Ac 4:27-28
Réciproques : Ps 69:12, Ps 83:4, Mt 16:1, Mt 28:12, Jn 16:20, Jn 19:31, Jn 19:34
26:63 Lc 23:2, Jn 7:12, Jn 7:47, 2Co 6:8, Mt 16:21, Mt 17:23, Mt 20:19, Mt 26:61, Mc 8:31, Mc 10:34, Lc 9:22, Lc 18:33, Lc 24:6-7, Jn 2:19
Réciproques : Ex 9:5, 1S 30:12, Ps 21:11, Ps 41:8, Ps 59:12, Ps 69:12, Ps 119:42, Pr 19:21, Es 53:3, Jr 29:27, Dn 3:19, Mt 12:40, Mt 15:32, Mt 26:32, Mt 28:6, Mc 9:9, Lc 2:34, Lc 2:46, Jn 20:2, Ac 2:24, Ac 4:10, Ac 5:23, Ac 16:23, 1Co 15:4, Jc 2:7
26:64 Mt 28:13, Mt 12:45
Réciproques : Ex 9:5, Est 5:1, Ps 21:11, Ps 41:8, Pr 19:21, Mt 12:40, Mt 26:32, Lc 2:46, Jn 19:41, Jn 20:1, Jn 20:2, Ac 4:17, Ac 12:4, 1Co 15:4
26:65 Mt 28:11-15, Ps 76:10, Pr 21:30
Réciproques : Mt 28:4
26:66 Dn 6:17, 2Tm 2:19
Réciproques : Gn 22:9, Lv 1:15, Js 10:18, Lm 3:53, Mt 27:60, Mt 28:4, Mt 28:11, Jn 11:38, Ap 20:3
26:1 Ez 20:21, Nb 28:18, Mc 16:1-2, Lc 23:56, Lc 24:1, Lc 24:22, Jn 20:1-10, Mt 27:56, Mt 27:61
Réciproques : Lv 9:1, Js 6:15, Ps 118:24, Dn 6:19, Mc 15:40, Mc 15:47, Mc 16:5, Ac 10:40, 1Co 15:4
26:2 Mt 27:51-53, Ac 16:26, Ap 11:19, Mc 16:3-5, Lc 24:2-5, Jn 20:1, Jn 20:12, Jn 20:13, 1Tm 3:16, 1P 1:12
Réciproques : 2S 22:8, 1R 19:11, Jb 37:1, Ps 18:7, Ps 21:11, Ps 57:3, Ps 77:18, Ps 97:4, Es 8:12, Na 1:5, Mt 4:11, Mt 27:60, Mc 15:46, Mc 16:4, Lc 24:4, Ac 3:15, Ac 10:40, Rm 6:4, Ap 6:12
26:3 Mt 17:2, Ps 104:4, Ez 1:4-14, Dn 10:5-6, Ap 1:14-16, Ap 10:1, Ap 18:1, Mc 9:3, Mc 16:5, Ac 1:10, Ap 3:4-5
Réciproques : Jg 13:6, Ps 97:4, Ct 5:15, Ez 1:13, Lc 24:5, Jn 20:12, Ac 10:30, Rm 6:4, Ap 19:14
26:4 Mt 28:11, Mt 27:65-66, Jb 4:14, Ps 48:6, Dn 10:7, Ac 9:3-7, Ac 16:29, Ap 1:17
Réciproques : Jg 13:6, Mc 16:6, Ac 12:6
26:5 Es 35:4, Es 41:10, Es 41:14, Dn 10:12, Dn 10:19, Mc 16:6, Lc 1:12-13, Lc 1:30, He 1:14, Ap 1:17-18, Ps 105:3-4, Lc 24:5, Jn 20:13-15, He 1:14
Réciproques : Gn 15:1, Ex 14:13, 1R 17:13, Ag 2:5, Mt 1:20, Mt 28:10, Lc 2:10, Lc 15:10, Jn 20:15
26:6 Mt 12:40, Mt 16:21, Mt 17:9, Mt 17:23, Mt 20:19, Mt 26:31-32, Mt 27:63, Mc 8:31, Lc 24:6-8, Lc 24:23, Lc 24:44, Jn 2:19, Jn 10:17, Mc 16:6, Lc 24:12, Jn 20:4-9
Réciproques : Jn 11:34, Ac 13:30
26:7 Mt 28:10, Mc 16:7-8, Mc 16:10, Mc 16:13, Lc 24:9-10, Lc 24:22-24, Lc 24:34, Jn 20:17-18, Mt 28:16-17, Mt 26:32, Mc 14:28, Jn 21:1-14, 1Co 15:4, 1Co 15:6, Mt 24:25, Es 44:8, Es 45:21, Jn 14:29, Jn 16:4
Réciproques : Mt 12:49, Mc 16:6
26:8 Esd 3:12-13, Ps 2:11, Mc 16:8, Lc 24:36-41, Jn 16:20, Jn 16:22, Jn 20:20-21
Réciproques : Mc 10:17, Lc 5:26, Lc 7:16, Lc 8:47, Lc 24:9, Lc 24:22, Jn 4:28, Ac 12:14
26:9 Es 64:5, Mc 16:9-10, Jn 20:14-16, Lc 1:28, Jn 20:19, 2Co 13:11, Ct 3:3-4, Lc 7:38, Jn 12:3, Jn 20:17, Ap 3:9, Mt 28:17, Mt 14:33, Lc 24:52, Jn 20:28, Ap 5:11-14
Réciproques : 2R 4:27, Mt 8:2, Jn 9:38, Ac 1:3
26:10 Mt 28:5, Mt 14:27, Lc 24:36-38, Jn 6:20, Mt 28:7, Jg 10:16, Ps 103:8-13, Mc 16:7, Mt 12:48-50, Mt 25:40, Mt 25:45, Mc 3:33-35, Jn 20:17, Rm 8:29, He 2:11-18
Réciproques : Ps 22:22, Dn 10:12, Mt 12:50, Mt 26:32, Mt 28:16, Mc 3:34, Mc 14:28, Lc 8:21, Jn 20:18, 1Co 15:6
26:11 Mt 28:4, Mt 27:65-66
Réciproques : Lc 8:34, Ac 4:10, Ac 12:19
26:12 Mt 26:3-4, Mt 27:1-2, Mt 27:62-64, Ps 2:1-7, Jn 11:47, Jn 12:10-11, Ac 4:5-22, Ac 5:33-34, Ac 5:40
Réciproques : Ac 5:23, Ac 6:11
26:13 Mt 26:64
Réciproques : Gn 34:13, Mt 27:64
26:14 Ac 12:19
Réciproques : Ex 23:1, Ga 1:10
26:15 Mt 26:15, 1Tm 6:10, Mt 27:8
Réciproques : Ex 23:1, Js 4:9, 1R 8:8, 1Ch 4:43, Ac 1:19
26:16 Mc 16:14, Jn 6:70, Ac 1:13-26, 1Co 15:15, Mt 28:7, Mt 28:10, Mt 26:32
Réciproques : Mc 14:28, Mc 16:7, Jn 21:1, Ac 1:3, Ac 13:31, Ac 13:48, 1Co 15:6
26:17 Mt 16:28, Mt 28:9, Ps 2:12, Ps 45:11, Jn 5:23, 1Co 15:6
Réciproques : Mt 8:2, Mt 9:18, Mt 14:33, Mt 20:20, Mt 28:7, Mc 16:7, Lc 24:52, Jn 9:38
26:18 Mt 11:27, Mt 16:28, Ps 2:6-9, Ps 89:19, Ps 89:27, Ps 110:1-3, Es 9:6-7, Dn 7:14, Lc 1:32-33, Lc 10:22, Jn 3:35, Jn 5:22-27, Jn 13:3, Jn 17:2, Ac 2:36, Ac 10:36, Rm 14:9, 1Co 15:27, Ep 1:20-22, Ph 2:9-11, Col 1:16-19, He 1:2, He 2:8, 1P 3:22, Ap 11:15, Ap 17:14, Ap 19:16
Réciproques : Gn 25:5, Gn 41:41, Nb 24:19, 1S 2:10, 1Ch 22:6, 1Ch 29:12, Jb 25:2, Ps 8:6, Ps 21:5, Ps 47:2, Ps 62:11, Ps 66:7, Ps 110:2, Ps 132:18, Ps 135:6, Ps 145:12, Pr 8:15, Pr 15:7, Es 22:24, Es 26:4, Es 40:10, Es 49:5, Es 51:5, Es 52:7, Es 52:13, Es 55:4, Ez 1:26, Ez 21:27, Ez 34:24, Dn 2:44, Mi 5:2, Mt 2:6, Mt 7:29, Mt 10:1, Mt 13:38, Mt 24:31, Mc 13:10, Mc 16:19, Lc 2:10, Lc 5:24, Lc 19:12, Jn 3:31, Jn 11:22, Jn 15:16, Jn 16:15, Jn 20:21, Ac 2:33, Ac 3:13, Ac 5:31, Rm 10:15, Rm 15:18, 1Co 5:4, 1Co 8:6, 1Co 11:3, 1Co 15:24, 2Co 12:9, Ga 1:1, Ep 1:21, Ph 2:10, Ph 3:21, Col 1:18, 1P 1:21, 2P 1:3, 2P 1:16, Ap 1:5, Ap 3:21, Ap 5:12, Ap 6:2, Ap 10:2, Ap 12:10, Ap 19:12
26:19 Ps 22:27-28, Ps 98:2-3, Es 42:1-4, Es 49:6, Es 52:10, Es 66:18-19, Mc 16:15-16, Lc 24:47-48, Ac 1:8, Ac 13:46-47, Ac 28:28, Rm 10:18, Col 1:23, Ac 2:38-39, Ac 2:41, Ac 8:12-16, Ac 8:36-38, Ac 9:18, Ac 10:47-48, Ac 16:15-33, Ac 19:3-5, 1Co 1:13-16, 1Co 15:29, 1P 3:21, Mt 3:16-17, Gn 1:26, Nb 6:24-27, Es 48:16, 1Co 12:4-6, 2Co 13:14, Ep 2:18, 1Jn 5:7, Ap 1:4-6
Réciproques : Nb 6:27, 1R 7:25, 2Ch 4:4, 2Ch 17:9, Ps 49:1, Ps 65:5, Ps 67:2, Ps 96:3, Pr 8:1, Es 52:15, Es 60:3, Mi 4:2, Mi 5:7, Za 14:9, Ml 1:11, Mt 9:37, Mt 10:1, Mt 23:34, Mt 26:13, Mc 13:10, Lc 14:23, Jn 3:5, Jn 4:21, Jn 5:23, Jn 10:30, Jn 14:26, Jn 15:16, Ac 1:2, Ac 2:21, Ac 8:16, Ac 8:37, Ac 10:42, Ac 11:26, Ac 14:21, Ac 15:35, Ac 18:8, Rm 3:29, Rm 6:3, Rm 12:7, Rm 16:26, Ga 3:27, Ep 1:21, Ep 3:9, Ep 4:4, Ep 4:5, Col 1:6, Col 3:17, 1Tm 2:4, 2Tm 2:19, Tt 2:11, He 6:2, 2P 1:17, 1Jn 5:8
26:20 Mt 7:24-27, Dt 5:32, Dt 12:32, Ac 2:42, Ac 20:20-21, Ac 20:27, 1Co 11:2, 1Co 11:23, 1Co 14:37, Ep 4:11-17, Ep 4:20-32, Col 1:28, 1Th 4:1-2, 2Th 3:6-12, 1Tm 6:1-4, Tt 2:1-10, 1P 2:10-19, 2P 1:5-11, 2P 3:2, 1Jn 2:3-4, 1Jn 3:19-24, Ap 22:14, Mt 1:23, Mt 18:20, Gn 39:2-3, Gn 39:21, Ex 3:12, Js 1:5, Ps 46:7, Ps 46:11, Es 8:8-10, Es 41:10, Mc 16:20, Jn 14:18-23, Ac 18:9-10, 2Tm 4:17, Ap 22:21, Mt 13:39-40, Mt 13:49, Mt 24:3, Mt 6:13, 1R 1:36, 1Ch 16:36, Ps 72:19, Ap 1:18, Ap 22:20
Réciproques : Gn 28:15, Ex 3:14, Ex 4:15, Ex 6:29, Ex 7:2, Ex 8:27, Ex 12:50, Ex 17:10, Ex 18:16, Ex 18:19, Ex 18:20, Ex 20:24, Ex 21:1, Ex 33:14, Ex 34:9, Ex 34:11, Ex 34:32, Ex 35:29, Ex 36:1, Ex 38:22, Ex 39:5, Ex 39:32, Ex 39:42, Ex 40:16, Lv 8:4, Lv 10:11, Nb 1:54, Nb 9:5, Nb 20:11, Nb 29:40, Nb 36:10, Dt 1:18, Dt 4:1, Dt 4:5, Dt 11:32, Dt 26:16, Js 1:8, Js 6:27, Jg 6:12, Jg 6:16, Jg 13:14, 1S 10:7, 1S 16:18, 1S 18:14, 1S 20:13, 1R 8:57, 2R 18:7, 1Ch 22:11, 2Ch 1:1, 2Ch 4:4, 2Ch 17:3, 2Ch 17:9, 2Ch 20:17, Esd 1:3, Esd 7:6, Ps 23:4, Ps 42:5, Ps 49:1, Ps 65:5, Ps 73:23, Ps 91:15, Ps 103:18, Ps 119:4, Ps 143:10, Pr 8:1, Ct 6:2, Ct 7:5, Ct 8:13, Es 4:5, Es 8:10, Es 41:4, Es 62:12, Es 66:22, Jr 1:7, Jr 1:8, Jr 11:4, Jr 26:2, Jr 28:6, Jr 30:11, Jr 42:11, Jr 43:1, Jr 46:28, Ez 2:7, Ez 34:30, Ez 43:7, Ez 43:11, Ez 44:5, Ez 46:10, Dn 11:33, Am 5:14, Mi 4:2, Ag 1:13, Za 2:10, Za 9:14, Za 10:5, Mt 5:19, Mt 11:1, Mt 11:29, Mt 23:34, Mt 26:11, Mt 26:29, Lc 14:23, Lc 24:53, Jn 3:13, Jn 13:1, Jn 14:16, Ac 10:42, Ac 15:35, Ac 23:11, Rm 9:5, Rm 15:33, Rm 16:26, 1Co 5:4, 1Co 14:16, 1Co 16:24, 2Co 12:9, 2Co 13:14, Ga 1:5, Ga 3:27, Ep 6:24, Ph 4:9, Ph 4:20, 2Th 3:4, 2Th 3:16, 1Tm 1:17, 1Tm 5:21, 1Tm 6:3, 2Tm 4:22, Tt 2:12, He 13:21, Jc 1:22, 2P 3:18, Ap 2:1, Ap 12:17, Ap 19:4

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Matthieu 26
  • 26.1 Et il arriva, quand Jésus eut achevé tous ces discours, qu'il dit à ses disciples : Chapitre 26. La mort et la résurrection
    Le repas de Béthanie
    1 à 16 Délibération du Sanhédrin. Jésus à Béthanie. Judas le trahit.
    Tous ces discours sont ceux qui remplissent les ch. 24 et 25. (Comparer Matthieu 7.28 ; 11.1 ; 13.53 ; 19.1)
    Toutes les fois que Matthieu emploie cette formule de conclusion, c'est qu'il est arrivé au terme d'un cycle de discours que Jésus a prononcés en diverses occasions, mais que l'évangéliste a groupés, selon sa méthode.
  • 26.2 Vous savez que la Pâque a lieu dans deux jours, et le fils de l'homme est livré pour être crucifié. La Pâque (en hébreu Pesach, en araméen Pasecha, c'est-à-dire passage de l'ange exterminateur pour épargner les premiers-nés des Israélites, Exode 12.14) était la fête la plus solennelle du peuple juif ; il la célébrait annuellement en souvenir de sa délivrance de la captivité égyptienne.
    La fête commençait le 14 du mois de nisan, après le coucher du soleil, et durait jusqu'au 21. Les Juifs la célébraient exactement selon les prescriptions que Moïse avait données en l'instituant, et qui se lisent dans Exode 12.1 et suivants ; Lévitique 23.5 et suivants
    - L'expression dans deux jours, qu'emploie ici le Sauveur, et qui se trouve aussi dans Marc, semble indiquer qu'on était au mardi 12 du mois de nisan, puisque la fête commençait le 14 au soir, moment où l'on immolait l'agneau pascal. Quant à la différence qui parait exister entre les synoptiques et Jean, voir Jean 13.1, note ; Marc 15.21, note.
    Quelle parfaite connaissance Jésus avait de tout ce qui allait se passer, et même du moment précis ! Les verbes au présent expriment la certitude de ces tragiques événements et montrent que pour Jésus ils étaient déjà actuels.
    Quant aux disciples, ils pouvaient en effet avoir connaissance des souffrances et de la mort de leur Maître d'après Matthieu 20.18-19 ; mais ils ne pouvaient pas savoir qu'elles auraient lieu à la fête de Pâque, et Jésus le leur apprend par ces paroles. Les mots : vous savez se rapportent donc à la proximité de la Pâque, non au crucifiement de Jésus pendant la fête.
  • 26.3 Alors les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple s'assemblèrent dans le palais du souverain sacrificateur, nommé Caïphe, Entre les sacrificateurs et les anciens le texte reçu place encore les scribes, mot qui n'est ici ni authentique ni nécessaire pour faire comprendre que l'évangéliste a en vue les diverses classes d'hommes qui composaient le sanhédrin. (Voir Matthieu 21.23, note.)
    Ils s'assemblent dans le palais du souverain sacrificateur. Il pourrait paraître étrange que Matthieu, parlant d'un homme si connu et occupant un poste si éminent, se serve de ce terme : nommé Caïphe. C'est que Caïphe était un surnom, il s'appelait en réalité Joseph. (Josèphe, Antiq. XVIII, 2, 2.) Etabli dans sa charge vers l'an 18 par Valerius Gratus (15-26 après J.-C.), le prédécesseur de Pilate, il ne fut destitué que par le successeur de celui-ci, Vitellius, en 36.
  • 26.4 et délibérèrent ensemble de se saisir de Jésus par ruse, et de le faire mourir. Alors (verset 3) ils délibèrent de leur dessein meurtrier, précisément au moment où Jésus annonce sa mort. (verset 2) Tragique coïncidence. Ils ne font qu'accomplir "les choses que la main et le conseil de Dieu ont auparavant déterminées.." (Actes 4.28)
    - Ils doivent agir par ruse, parce que Jésus se retirait pendant la nuit (Matthieu 26.6 ; Luc 21.37 ; Jean 11.57) et que, le jour, ses adversaires craignaient le peuple. (Luc 22.2) Jésus alla volontairement à la mort qu'il avait plusieurs fois prédite, (verset 2) mais il ne voulut rien faire pour l'occasionner ; il fallait que ses ennemis en portassent toute la responsabilité.
  • 26.5 Mais ils disaient : Que ce ne soit pas pendant la fête, de peur qu'il n'y ait du tumulte parmi le peuple. Ils pouvaient craindre ce tumulte pendant la fête, à cause des immenses multitudes qui alors remplissaient Jérusalem, et parmi lesquelles il y avait un grand nombre d'amis de Jésus, surtout de la Galilée.
    Mais encore ici ces aveugles ennemis de la vérité devaient accomplir les desseins de Dieu, car leur plan fut changé par l'offre inattendue de Judas. (verset 14)
  • 26.6 Et Jésus étant à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux, Comparer Marc 14.3-9 ; Jean 12.18.
    - Matthieu et Marc, plus occupés du sens intime du touchant récit qui va suivre que de la chronologie, le placent à l'entrée de l'histoire de la Passion, à cause de son étroite relation avec les souffrances du Sauveur, dont il devait être la sainte inauguration. (verset 12 ; comparez Matthieu 21.1, note.)
    D'après Jean (Jean 12.1 et suivants) ce repas à Béthanie eut lieu six jours avant la Pâque, la veille de l'entrée solennelle à Jérusalem. Personne, en effet, ne conteste plus aujourd'hui que Jean et les deux premiers évangiles ne racontent le même fait avec quelques légères différences dans les détails.
    Ainsi Jean ne dit pas que la scène se passe dans la maison de Simon le lépreux (homme inconnu du reste dans l'histoire, et qui probablement avait été guéri de la lèpre par Jésus), mais il ne dit nullement le contraire. Ce Simon pouvait être un parent ou un ami intime de Marthe et de Marie, et il n'y a rien d'étonnant dans le fait qu'elles sont présentes avec leur frère et qu'elles agissent comme étant chez elles.
    - Mais un autre trait de l'histoire évangélique qu'on a quelquefois confondu avec celui-ci, c'est l'histoire de la pécheresse, rapportée par Luc. (Luc 7.36 et suivants) Tout dans cette dernière est absolument différent : le temps, le lieu, les circonstances, les personnes, le sens moral et le but entier du récit. (Voir les notes.)
  • 26.7 une femme s'approcha de lui, ayant un vase d'albâtre plein d'un parfum de grand prix, et elle le répandit sur sa tête pendant qu'il était à table. Celle que Matthieu appelle simplement une femme, était Marie, sœur de Lazare, (Jean 12.3) qui, ayant depuis longtemps ouvert toute son âme à la parole et à l'amour du Sauveur, (Luc 10.39) saisit avec empressement cette dernière occasion de lui témoigner sa vénération. Elle lui fait le sacrifice de ce qu'elle avait de plus grand prix, comme elle lui avait consacré son cœur et sa vie.
    En Orient, oindre ainsi la tête de quelque personnage éminent qu'on recevait comme hôte dans sa maison, était un témoignage de la plus haute distinction dont on pût l'honorer.
  • 26.8 Or les disciples voyant cela, en furent indignés, et dirent : Pourquoi cette perte ? Cette perte ou cette inutile prodigalité.
    D'après Marc, ce furent quelques-uns (des disciples) qui firent entendre ces murmures. Selon le récit de Jean, ce fut Judas qui, obéissant à une basse cupidité, entraîna ainsi quelques autres disciples, dont le légalisme étroit ne pouvait comprendre cet acte de dévouement et d'amour.
  • 26.9 Car cela pouvait être vendu bien cher, et donné aux pauvres. Judas dit dans sa mauvaise humeur : cela (et non, selon le texte reçu, ce parfum) pouvait être vendu bien cher ; et d'après Marc et Jean, il indique même la somme à laquelle il l'estimait : 300 deniers.
    Mais Jean (Jean 12.6) nous révèle aussi le motif de son mécontentement. Il y a toujours dans le monde une certaine vue des choses d'après laquelle tout ce qui n'est pas matériellement utile, qui n'augmente pas le bien-être ou la possession, est une perte.
  • 26.10 Mais Jésus le sachant, leur dit : Pourquoi faites-vous de la peine à cette femme ? Car c'est une bonne œuvre qu'elle a faite à mon égard. Jésus ressent, dans sa vive sympathie, la peine que ces murmures durent faire à Marie ; et pour la justifier, il déclare bonne (grec belle), moralement excellente, l'œuvre qu'elle vient de faire, par cela seul qu'elle procède de la vénération et de l'amour pour lui. Toute œuvre, au contraire, qui n'a pas pour mobile ces sentiments du cœur, ne saurait être bonne.
  • 26.11 Car vous avez toujours les pauvres avec vous ; mais moi, vous ne m'avez pas toujours. Ces pauvres que vous avez toujours, parce que malheureusement cela est fondé dans la nature des choses en ce monde, "vous pouvez leur faire du bien, quand vous voudrez ;" (Marc 14.7) mais moi, ajoute Jésus avec tristesse, dans le sentiment de sa mort si prochaine, vous ne m'avez pas toujours.
    Et alors, quelle source de regrets pour ceux qui l'aiment de ne pouvoir rien faire pour lui témoigner personnellement cet amour !
  • 26.12 Car en répandant ce parfum sur mon corps, elle a agi en vue de ma sépulture. Grec : elle l'a fait pour m'ensevelir. C'est-à-dire que, comme on embaume un corps avant de l'ensevelir, elle a voulu rendre au vivant le même honneur qu'on rend aux morts. (Jean 19.40 ; Marc 16.1)
    On admet généralement que, par ces paroles, Jésus prête à Marie une pensée, une intention qu'elle n'avait pas, afin de donner plus de valeur à son action, et de la justifier entièrement aux yeux des disciples. Nous ne pouvons adopter cette interprétation.
    Elle donne aux paroles de Jésus un sens qui ne serait pas entièrement vrai. Sans aucun doute, Marie, dans son âme profonde et aimante, avait pressenti la mort prochaine du Maître.
    Elle avait pénétré le sens des prédictions nombreuses que Jésus avait faites de cette mort, tandis que les disciples n'y avaient rien compris. Elle avait vu d'ailleurs la haine de ses adversaires grandir à la suite de la résurrection de son frère. (Jean 12.10)
    Et elle remarquait qu'il y avait dans la personne et dans les paroles de Jésus, pendant ce séjour à Béthanie, quelque chose de particulièrement sérieux et solennel.
    Il n'en fallait pas davantage pour faire naître dans l'âme d'une Marie ce pressentiment douloureux auquel Jésus donne une expression plus précise. Les paroles qu'il prononce durent être d'ailleurs pour Marie une révélation nouvelle, en même temps qu'une précieuse approbation de ce qu'elle venait de faire
  • 26.13 En vérité je vous le dis, en quelque endroit que cet Evangile du royaume soit prêché dans le monde entier, ce qu'elle a fait sera aussi raconté en mémoire d'elle. Voir, sur ce pronom démonstratif cet Evangile, et sur la grande prophétie ici répétée qu'il sera prêché dans le monde entier Matthieu 24.14, note.
    En Dieu rien ne se perd, pas même "un verre d'eau froide" donné au nom du Sauveur, (Matthieu 10.42) combien moins une action faite avec l'amour d'une Marie. "De siècle en siècle s'accomplit cette prophétie remarquable du Seigneur et nous contribuons nous-mêmes à son accomplissement, en expliquant cette parole du Fils de Dieu." Olshausen.
  • 26.14 Alors l'un des douze, appelé Judas Iscariot, s'en étant allé vers les principaux sacrificateurs, Comparer Marc 14.10,11 ; Luc 22.3-6.
    - On peut conclure de cet alors, avec la plupart des interprètes, que ce furent les paroles de Jésus prononcées au sujet de Marie qui irritèrent Judas et déterminèrent sa trahison. Et c'est sans doute par cette raison que Matthieu et Marc ont placé dans cet ordre le récit qui précède.
    - L'un des douze. Il y a un contraste tragique entre cette désignation et l'action ici racontée. (Comparer Matthieu 27.4, note.)
  • 26.15 leur dit : Que voulez-vous me donner, et je vous le livrerai ? Et ils lui payèrent trente pièces d'argent. Ainsi c'est Judas lui-même qui prend l'initiative de cet horrible marché.
    On a fait bien des suppositions sur les causes psychologiques et morales de la trahison de Judas et aussi sur les raisons qui pouvaient avoir déterminé le Sauveur à choisir ce disciple.
    Le plus simple et le plus vrai est de s'en tenir à cet égard aux données de l'Evangile. Ce serait une erreur que de penser qu'il n'y avait en Judas, lorsqu'il fut appelé à l'apostolat, aucune des dispositions qui, avec le secours de la grâce, auraient pu faire de lui un vrai serviteur de Jésus-Christ. Mais Judas avait laissé s'enraciner dans son cœur une passion qui, alimentée par un manque de droiture, le conduisit par degrés à l'hypocrisie, à l'injustice, au vol. (Jean 12.6)
    Malgré les avertissements réitérés du Sauveur (Matthieu 26.23,50 ; Jean 13.18,26 etc.) Judas s'endurcit dans son péché et joua avec une passion qui finit par livrer son âme à la puissance des ténèbres, (Luc 22.3 ; Jean 13.2,27) et par l'aveugler tout à fait. Au reste, bien qu'il y ait un profond mystère dans la destinée de cet homme, (Jean 6.70 ; 17.12) comme dans celle de toute âme qui se perd, il faut ajouter que Judas ne prévoyait point alors le résultat de sa trahison. Il pensait que le sanhédrin se contenterait d'infliger à Jésus quelque peine légère ou que celui-ci ferait usage de sa puissance pour échapper à ses ennemis.
    Ce qui le prouve, c'est sa propre conduite après l'événement, (Matthieu 27.3, note) mais cela prouve aussi que nul ne peut calculer d'avance les suites d'un péché qu'il nourrit dans son cœur.
    Grec : ils lui pesèrent trente pièces d'argent. Ce terme rappelle l'antique usage de peser l'argent ou l'or qui n'était pas monnayé. Il ne faut pas traduire : ils lui promirent, car Judas reçut réellement alors le prix de sa trahison, que bientôt il voulut rendre. (Matthieu 27.3)
    Ces trente pièces d'argent qui étaient sans doute des sicles, équivalaient à environ cent francs de notre monnaie. C'était le plus bas prix d'un esclave. (Exode 21.32)
    Il est difficile de comprendre que Judas, pour prix d'une telle trahison, se soit contenté d'un si pauvre salaire ; et comme Matthieu seul indique le chiffre de cette valeur, la critique en a conclu que la tradition avait déterminé ce prix d'après la prophétie. (Zacharie 11.12 ; comparez Matthieu 27.9,10) Mais c'est là une pure supposition.
    Il ne faut pas oublier que Judas n'avait point prévu les terribles conséquences de son action, (Matthieu 27.3, note) et qu'ainsi, dans son aveuglement, il n'y attachait pas l'importance que les événements ont donnée à son crime.
    - Quoi qu'il en soit, cet argent avait été pris dans le trésor du temple, qui servait à acheter les victimes.
    Ainsi l'Agneau de Dieu dut être payé par ce trésor, où cependant les trente pièces d'argent ne rentrèrent plus. (Matthieu 27.6) Tout a un sens dans ces solennels moments de la vie et de la mort du Sauveur.
  • 26.16 Et dès lors il cherchait une occasion favorable pour le livrer. Pour le livrer, sans courir le danger de susciter quelque tumulte parmi le peuple. (versets 4,5. note.)
  • 26.17 Or, le premier jour des pains sans levain, les disciples s'approchèrent de Jésus, en disant : Où veux-tu que nous te préparions le repas de la Pâque ? Dernier repas de Jésus avec ses disciples
    17 à 30 Jésus célébre la Pâque et institue la cène.
    Comparer Marc 14.12-25 ; Luc 22.7-23.
    - C'est-à-dire le premier jour de la fête où l'on mangeait les pains sans levain. (Exode 12.18 et suivants ; Nombres 28.16 et suivants)
    C'est ainsi que les Juifs désignaient la Pâque. Ce premier jour était le quatorze du mois de nisan. On préparait alors l'agneau de Pâque et les pains sans levain, et la fête commençait le même jour à six heures du soir, bien qu'elle fût fixée au lendemain quinze, de même que le sabbat des Juifs commence le vendredi à six heures du soir. L'après-midi du 14 nisan, avant le coucher du soleil, l'agneau pascal était immolé par les sacrificateurs dans les parvis du temple et c'est dans la soirée qu'on le mangeait. (Comparer verset 2, note.)
    Grec : que nous te préparions à manger la Pâque. Jésus est considéré comme le père de famille, et les disciples, dans leur vénération, lui parlent comme si cette préparation ne concernait que lui.
  • 26.18 Et il dit : Allez dans la ville chez un tel, et dites-lui : Le Maître dit : Mon temps est proche ; c'est chez toi que je fais la Pâque avec mes disciples. Les mots allez dans la ville supposent que cet entretien eut lieu à Béthanie.
    L'expression chez un tel est de l'évangéliste qui passe sous silence le nom de la personne que le Sauveur ne désigna qu'avec une sorte de mystère commandé par la situation. (Voir Marc 14.15, note.)
    C'était probablement un de ses disciples auquel il annonce ainsi sa mort prochaine : Mon temps est proche, et à qui il veut donner une marque particulière de son amour, en célébrant chez lui cette fête solennelle. Peut-être en était-il convenu d'avance avec lui ; de là la connaissance exacte qu'il avait de la chambre haute qui serait indiquée aux disciples. (Marc 14.15 ; Luc 22.12)
    D'après Luc, (Luc 22.7 et suivants) c'étaient Pierre et Jean que Jésus chargeait de cette mission, et auxquels il donna des indications plus précises, omises par Matthieu. (Comparer aussi Marc 14.13,14)
    Ce mot de Jésus : Mon temps est proche, ne peut pas signifier autre chose que le moment de sa mort, (Jean 13.1) et cette mention suffisait à son disciple pour qu'il comprît toute l'importance de la communication que Jésus lui faisait et de la suprême demande que le Maître mourant lui adressait.
  • 26.20 Et le soir venu, il se mit à table avec les douze disciples. Le texte reçu, avec B, D, majuscules, omet le mot disciples.
    - Les Israélites, à l'origine, célébraient la Pâque debout, les reins ceints et le bâton à la main. (Exode 12.11) Dans la suite, l'usage prévalut de prendre ce repas assis à table, ou plutôt, selon le sens du mot original, à demi couché sur le côté. (Luc 7.38 note, Jean 13.23, note.)
    Les convives devaient être au moins dix, car l'agneau devait être entièrement mangé. (Exode 12.4,10)
  • 26.21 Et comme ils mangeaient, il dit : En vérité, je vous dis que l'un de vous me livrera. Le but du Sauveur, en prononçant cette terrible révélation, était de montrer à Judas qu'il connaissait fort bien son dessein, de réveiller si possible sa conscience, et ainsi de le détourner encore de son crime à la dernière heure. Mais à quel moment est-ce que Jésus lui donna cet avertissement ?
    Matthieu dit ici : comme ils mangeaient, c'est-à-dire pendant le repas de la Pâque et avant l'institution de la cène. (verset 26) Selon Luc (Luc 22.21) cet incident aurait eu lieu après la célébration de la communion, à laquelle Judas aurait ainsi pris part. Tout porte à croire que la relation de Matthieu et de Marc est la plus exacte. On ne conçoit pas que Jésus pût, après le moment intime et solennel de la cène, soulever ce triste incident qui porta le trouble dans tous les cœurs, (verset 22) ni qu'il eût admis Judas à prendre part à la cène, au moment où il lui reprochait son crime.
    D'ailleurs cette révélation de la trahison de Judas est évidemment identique à celle que rapporte Jean (Jean 13.21 et suivants) avec quelques circonstances différentes ; or, cet évangéliste dit positivement (Jean 13.27) que le traître sortit immédiatement après. Donc il n'était plus présent au moment de la cène. (Voir Luc 22.21, note.)
  • 26.22 Et, fort attristés, ils se mirent chacun d'eux à lui dire : Seigneur, est-ce moi ? Grec : je ne le suis pas, Seigneur ? ou ce n'est pourtant pas moi ?
    La question suppose une réponse négative. L'horreur que leur inspire le crime révélé par le Sauveur leur fait éprouver le besoin d'entendre de sa bouche l'assurance qu'ils en sont innocents.
  • 26.23 Mais répondant, il dit : Celui qui a mis la main dans le plat avec moi, c'est celui qui me livrera. Jésus donne encore ici, par ménagement pour Judas, une réponse vague que, d'après Jean, il précisa ensuite davantage. (Jean 13.18,26)
    - Les Israélites mangeaient, avec l'agneau de Pâque, un plat composé de dattes, de figues, etc., appelé charoset et ayant la couleur des briques, en souvenir de celles d'Egypte. Ils plongeaient dans cette sauce le pain et les herbes amères. Il parait que Judas, assis près du Sauveur, venait de faire en même temps que lui ce mouvement de la main.
  • 26.24 Quant au fils de l'homme, il s'en va, selon qu'il est écrit de lui ; mais malheur à cet homme par qui le fils de l'homme est livré ! il eût été bon pour cet homme-là qu'il ne fût pas né. Il s'en va, c'est ainsi que le Seigneur désigne son départ de ce monde et son retour auprès du Père, mais en passant par la mort. (Jean 7.33 ; 8.21) Toutefois ce grand événement ne dépendait pas de la trahison de Judas ; celui-ci ne fait que contribuer à l'accomplissement d'un plan divin, écrit dès longtemps dans la prophétie. (Comparer Actes 2.23)
    La vie est un don de Dieu, mais l'homme est responsable de l'usage qu'il en fait, si elle devient pour lui un mal, il ne peut l'attribuer qu'à sa faute : tel n'était pas le dessein de Dieu. En présence de la perdition d'une âme, cette parole de Jésus est d'une redoutable et mystérieuse vérité, mais dans les grandes afflictions de la vie présente, c'est par erreur que l'homme arrive quelquefois à considérer le don de l'existence comme un malheur. (Job 3.2 et suivants Jérémie 20.14 et suivants)
  • 26.25 Et Judas, qui le livrait, répondant, dit : Est-ce moi, Rabbi ? lui dit : Tu l'as dit. Tu l'as dit, hébraïsme qui signifie : Oui, c'est toi. (verset 64)
    Matthieu seul rapporte ce dialogue. Judas, ajoutant l'hypocrisie à son crime, répète encore une fois, en se l'appliquant avec une feinte innocence, la question des disciples. (verset 22)
    L'insolence du traître dépasse toutes les bornes. Mais cet entretien eut lieu probablement à voix basse, Jésus ne voulant pas même alors rendre tout retour impossible à ce malheureux disciple, en le dévoilant directement aux autres. Ceux-ci en effet, ignoraient ses intentions criminelles. (Jean 13.28,29)
  • 26.26 Et comme ils mangeaient, Jésus, ayant pris du pain et prononcé une bénédiction, le rompit, et le donnant à ses disciples, il dit : Prenez, mangez, ceci est mon corps. Le repas pascal comprenait, d'après les rabbins, les actes suivants :
    1° Le père de famille rendait grâce pour le vin et pour la fête, et mettait en circulation une première coupe.
    2° On apportait une table chargée d'herbes amères, trempées dans du vinaigre et de l'eau salée, des pains sans levain, de l'agneau rôti et de la sauce appelée charoset. (verset 23, note.) Après avoir prononcé une formule de bénédiction, le père de famille prenait quelques herbes amères, les trempait dans la sauce et les mangeait ; les autres convives suivaient son exemple. Sur une question du fils aîné, le père indiquait la signification de ce festin et de tous les plats qui le composaient. On chantait les Psaumes Psaumes 113 et Psaumes 114. La seconde coupe circulait.
    3° Le père, après une ablution de ses mains, prenait deux pains, en rompait un, et en plaçait les morceaux sur l'autre, prononçait une bénédiction, puis enveloppait l'un des morceaux d'herbes amères, le trempait dans la sauce et le mangeait avec un morceau de l'agneau. C'était le signal du repas proprement dit, qui se prolongeait au gré des convives. La conversation était libre. Le père de famille mangeait le dernier morceau de l'agneau, se lavait les mains et distribuait la troisième coupe, appelée "coupe de bénédiction."
    4° On chantait les Psaumes Psaumes 115 à Psaumes 118 et une quatrième coupe circulait. (Comparer E. Stapfer, La Palestine, p. 425.)
    Ces mots : comme ils mangeaient, désignent, aussi bien qu'au verset 21, le moment plus libre du repas qui suivait la célébration cérémonielle de la Pâque.
    Luc et Paul (Luc 22.20 ; 1Corinthiens 11.25) disent que Jésus donna la coupe après le souper. Ils entendent sans doute la troisième coupe et c'est pour cela que l'apôtre l'appelle "la coupe de bénédiction." (1Corinthiens 10.16)
    Le texte reçu dit : "Jésus prit le pain." L'article (le) n'est pas authentique. Il ne s'agit point d'un pain spécial destiné à la cène, mais d'un quelconque des pains qui se trouvaient sur la table.
    - Au lieu des mots : ayant prononcé une bénédiction (grec ayant béni), plusieurs manuscrits portent : ayant rendu grâce, comme au verset 27. C'est aussi le terme employé par Luc et par Paul. (1Corinthiens 11.24)
    L'usage de rendre grâce avant la cène se conserva dans l'Eglise ; de là est venu le nom d'eucharistie (action de grâce), par lequel on désignait la communion. Dans la célébration de la Pâque, le père de famille, en prenant le pain, disait : "Béni soit celui qui produit le pain du sein de la terre." On a quelquefois pensé que ce fut par ces paroles que Jésus bénit le pain. Cela n'est pas probable. Il exprima sans doute du fond de son cœur des sentiments nouveaux, conformes à la grâce nouvelle qu'il communiquait.
    - Ce pain, il le rompit ; action symbolique, comme tous les traits de cette institution ; elle indiquait que le corps du Sauveur allait être rompu, brisé par la souffrance et par la mort. Le même usage symbolique se conserva dans l'Eglise apostolique, où la cène s'appelait la "fraction du pain." (Actes 2.42)
    L'emploi d'une hostie a donc été plus tard une dérogation à la vérité de ce symbole.
    Ceci désigne simplement le pain que Jésus tenait dans sa main et distribuait aux disciples. Le mot est, sur lequel on a tant discuté, n'était point exprimé dans la langue que le Sauveur parlait (l'araméen).
    En disant : mon corps "donné pour vous" (Luc 22.19) et ensuite : mon sang "répandu pour la rémission des péchés," Jésus désignait à ses disciples sa personne, sa vie, qu'il allait livrer comme rançon pour plusieurs. (Matthieu 20.28)
    Comme Jésus était présent et vivant au milieu d'eux, en prononçant ces paroles, il est évident qu'il ne pouvait pas matériellement leur donner son corps à manger et son sang à boire, et qu'ainsi ces paroles étaient prononcées dans un sens symbolique.
    Mais sous ce symbole il y avait une profonde réalité. Jésus ne montre pas seulement à ses disciples les signes sacrés de son corps et de son sang, mais il dit : Prenez, mangez. Or, cela aussi est symbolique ; c'est l'acte d'une appropriation intérieure et personnelle de toute l'efficace du sacrifice qui allait s'accomplir par la mort du Sauveur ; de sorte que celui qui fait cet acte par une foi vivante en lui, entre dans la communion réelle du corps et du sang de Christ. (1Corinthiens 10.16)
    Mais ce Christ, "livré à cause de nos offenses," est aussi "ressuscité à cause de notre justification ;" (Romains 4.25) il est vivant, glorifié, et à celui qui fait une vraie communion avec lui, il se donne avec toute l'efficace de sa mort et toute la réalité de sa vie. (Jean 6.51-58) Nous trouvons donc dans la cène du Seigneur, comme dans tout l'Evangile :
    1° Christ "pour nous," sa mort expiatoire, son sacrifice représenté, offert à l'homme pécheur ;
    2° Christ "en nous," c'est-à-dire se donnant, s'unissant à nous, devenant la nourriture, la force, la vie de notre âme, aussi réellement que le pain et le vin deviennent la nourriture, la force, la vie du corps.
    Toutes les communions chrétiennes sont d'accord sur cette signification essentielle de la cène, elles diffèrent sur le "comment" de la présence de Christ et de sa communication aux fidèles. Or ce "comment" est un mystère dont l'intelligence n'est point nécessaire à l'édification.
  • 26.27 Et ayant pris une coupe, et rendu grâces, il la leur donna, disant : Buvez-en tous ; Matthieu (selon le vrai texte) et Marc disent : une coupe, une de celles qui se trouvaient sur la table ; Luc et Paul écrivent : la coupe, d'où l'on a conclu qu'il s'agissait de l'une de celles qui circulaient pendant le repas de la Pâque. (Comparer verset 26, première note.)
    - Rendre grâces n'a pas un sens différent du mot bénir ou prononcer une bénédiction. (verset 26) Il s'agit d'une prière ou d'un chant d'adoration et de reconnaissance. Les mots : "buvez-en tous," sont d'autant plus frappants que rien en apparence ne les rendait nécessaires. Jésus n'a pas fait la même recommandation à propos du pain. Marc relève cette circonstance en disant : "et ils en burent tous."
    - "Ainsi a parlé l'Ecriture, prévoyant (Galates 3.8) ce que ferait Rome." Bengel.
  • 26.28 car ceci est mon sang, le sang de l'alliance, lequel est répandu pour plusieurs pour la rémission des péchés. Ces paroles motivent (car) l'ordre de Jésus donné à tous. (verset 28)
    - Ceci désigne la coupe ou le vin qui y est renfermé. Ce vin est le symbole du sang de Jésus qui allait être répandu.
    Dans Matthieu et Marc, selon le vrai texte littéralement traduit, Jésus dit : Ceci est mon sang de l'alliance ; le texte reçu porte "de la nouvelle alliance."
    Cette variante est assez fortement documentée dans Matthieu surtout (A, C, D, les versions.). Mais elle parait provenir de l'intention de donner à la parole eucharistique dans les deux premiers évangiles la même forme que dans Luc et dans Paul. Il est donc probable qu'il faut la rejeter, et la parole de Jésus est dès lors exactement conforme à la déclaration de Moise : "Voici le sang de l'Alliance que l'Eternel a traitée avec nous." (Exode 24.8)
    Seulement Jésus, par ce mot mon sang, substitue son propre sang à celui de la victime, que répandait Moïse, comme, par la coïncidence de la Pâque et de la cène, il substitue à l'agneau pascal le vrai "agneau de Dieu qui ôte les péchés du monde."
    Jésus scelle ainsi de son sang, c'est-à-dire par sa mort, la vraie alliance de la grâce entre Dieu et l'homme, dont l'alliance ancienne n'était que l'image. De là est venu le terme de nouvelle alliance qui se trouve dans Luc et Paul, d'où il a passé dans le texte reçu de Matthieu et Marc. (Voir sur les autres différences entre Matthieu et Marc d'une part, et Luc et Paul de l'autre, Luc 22.19,20 ; 1Corinthiens 11.23-25, notes.)
    Ces paroles expliquent comment et pourquoi le sang de Jésus est devenu le sang de l'alliance : c'est qu'il est répandu pour la rémission des péchés. Ainsi, la mort expiatoire du Sauveur est la cause objective du pardon, et la foi en est la cause subjective dans le communiant.
    De là peut-être ce mot pour plusieurs, qui limite aux croyants l'efficace du sacrifice de la croix, tandis que dans l'intention de Dieu il a eu lieu pour tous. (1Jean 2.2)
    Nous avons ainsi dans ces paroles prononcées par le Seigneur lui-même une déclaration authentique et irrécusable sur la signification et le but de sa mort expiatoire, dont le premier fruit est le pardon de nos péchés, et dont le croyant reçoit toujours de nouveau le sceau et l'assurance dans la cène.
    - Ce qui remplissait l'âme de Jésus dans ce moment solennel où il instituait la cène, c'est l'immense amour qui le poussait à se livrer à la mort pour ses rachetés. C'est aussi le gage et le souvenir de cet amour qu'il lègue en mourant à son Eglise de tous les temps, en disant : "Faites ceci en souvenir de moi.." (1Corinthiens 11.24,25) Le sentiment de cet amour de Jésus doit dominer toute autre pensée dans chaque célébration de la cène.
  • 26.29 Or je vous le dis, je ne boirai point désormais de ce produit de la vigne, jusqu'à ce jour où je le boirai nouveau avec vous dans le royaume de mon Père. La tristesse de la séparation s'exprime dans ces paroles, qui renferment en même temps une consolante promesse.
    Désormais il ne célébrera plus avec eux ni la Pâque, ni la cène, au moyen de ce produit de la vigne. Mais il élève leurs pensées vers les temps de la perfection, où, dans le royaume de son Père, il fera communion avec eux d'une manière plus intime encore.
    Alors "toutes choses auront été faites nouvelles" et les éternelles réalités que nous présente la cène, le pardon, l'union avec Christ, l'amour, la vie, auront atteint la perfection.
    C'est là ce qu'indique le mot : nouveau qui caractérise cette promesse. Ainsi la cène, célébrée sur la terre, est un gage, un avant-goût de celle que l'Eglise glorifiée célébrera dans les cieux avec son divin chef.
  • 26.30 Et après qu'ils eurent chanté les cantiques, ils sortirent pour aller à la montagne des Oliviers. On chantait, après la célébration de la Pâque, les Psaumes 115 à Psaumes 118, que les Juifs appelaient le grand hallel (louange). Ce chant était une sorte de récitatif, tel qu'on l'entend encore dans quelques synagogues, et auquel se prêtent admirablement les psaumes hébreux.
    C'est-à-dire au pied de cette montagne, dans la vallée de Cédron, où se trouvait le jardin de Gethsémané.
  • 26.31 Alors Jésus leur dit : Pour vous tous, je serai cette nuit une occasion de chute ; car il est écrit : Je frapperai le berger, et les brebis du troupeau seront dispersées. 31 à 56 Gethsémané.
    Comparer Marc 14.26-52 ; Luc 22.31-53.
    - Grec : Tous, vous serez scandalisés en moi...Tous !
    Ce mot, expressément placé en tête de la phrase, dut faire sur les disciples une impression profonde. (verset 33)
    - Sur ce mot être scandalisé, voir Matthieu 11.6, note ; comparez Matthieu 5.29, note.
    D'après Luc 22.31 et suivants, Jean 13.36 et suivants, cet entretien eut lieu encore dans la chambre haute.
    Zacharie 13.7, librement cité et appliqué par Jésus à la mort qu'il allait souffrir, et à ses disciples qui seraient dispersés comme des brebis n'ayant plus de berger.
  • 26.32 Mais après que je serai ressuscité, je vous précéderai en Galilée. Après une parole si propre à attrister les disciples, (verset 31) Jésus en prononce une autre qui les aurait remplis de consolation et de courage s'ils l'avaient comprise.
    La Galilée avait été le principal théâtre du ministère de Jésus, c'était la patrie des disciples, où ils comptaient retourner après la fête qu'ils étaient venus célébrer à Jérusalem, et c'est là que Jésus leur promet de les réunir après leur dispersion.
    C'est comme s'il leur avait dit : "Avant même que vous soyez retournés en Galilée, je serai ressuscité et je vous y précéderai." Cette promesse fut en effet accomplie. (Matthieu 28.16 ; Jean 21.1 ; 1Corinthiens 15.6)
  • 26.33 Mais Pierre répondant, lui dit : Quand tu serais pour tous une occasion de chute, tu ne le seras jamais pour moi. Grec : Si tous se scandalisent en toi, moi, je ne me scandaliserai jamais.
    - Le Seigneur vient de dire : Tous. Pierre répond : Si tous, moi jamais.
    Le texte reçu lui faisait dire : Si même tous. Sa pensée est bien assez absolue sans ce mot non authentique. Il était sincère, plein de courage et d'amour pour son Maître, en parlant ainsi ; mais il ne songe pas à sa faiblesse. Plus il s'élève au-dessus de ses condisciples, plus sa chute sera profonde.
  • 26.34 Jésus lui dit : En vérité je te dis que cette nuit même, avant que le coq ait chanté, tu me renieras trois fois. Pierre dit : jamais.
    Jésus répond : cette nuit même, avec cette affirmation solennelle : En vérité. Il indique même à son disciple le temps précis que les anciens appelaient : le chant du coq, c'est-à-dire la troisième veille de la nuit, entre minuit et trois heures, vers le point du jour. (Comparer versets 74,75)
  • 26.35 Pierre lui dit : Quand même il me faudrait mourir avec toi, je ne te renierai point. Et tous les disciples dirent la même chose. Pierre porte son assurance jusqu'à se croire prêt à mourir, sans s'apercevoir qu'il contredit formellement son Maître. Il méprise son avertissement deux fois répété, et entraîne ses condisciples (tous) dans sa présomption. Jésus lui laisse le dernier mot et se contente de prier pour lui. (Luc 22.32)
    Ce que le disciple n'a pas voulu croire, il devra l'apprendre par une amère expérience.
  • 26.36 Alors Jésus se rend avec eux dans un lieu appelé Gethsémané, et il dit aux disciples : Asseyez-vous ici, jusqu'à ce que m'en étant allé là, j'aie prié. D'après les plus anciens manuscrits Gethsemanei ; ce nom correspond très probablement à l'hébreu Gath-schemen qui signifie pressoir à l'huile.
    C'était un enclos situé au pied du mont des Oliviers au delà du Cédron et de la vallée de Josaphat, au fond de laquelle coulait ce torrent, à très peu de distance de Jérusalem.
    Matthieu dit que Jésus s'y rend, reprenant ainsi son récit, (verset 30) interrompu par les entretiens qui ont eu lieu en chemin entre Jésus et ses disciples.
    Le Sauveur ne parle encore à tous ses disciples que de sa prière : il leur tait ses combats, son amère souffrance.
    "Il les épargne et a égard à leur infirmité." Calvin.
    Il les conduit ainsi par degrés, avec une sagesse pleine d'amour, sur le chemin de la croix.
  • 26.37 Et ayant pris avec lui Pierre et les deux fils de Zébédée, il commença à être attristé et dans l'angoisse. Jacques et Jean. Ces trois disciples furent les témoins de ce qu'il y eut de plus intime, de plus mystérieux, dans la vie du Sauveur. (Matthieu 17.1 ; Luc 8.51)
    Grec : A être attristé et angoissé. Il y a progression de l'un à l'autre de ces deux mots, dont le dernier désigne cette souffrance morale causée par l'agitation intérieure, le découragement, en un mot l'angoisse.
  • 26.38 Alors il leur dit : Mon âme est triste jusqu'à la mort, demeurez ici et veillez avec moi. Maintenant que Jésus est seul avec ses trois disciples les plus intimes, il leur fait part avec confiance de ce qui se passe en lui. C'est dans son âme qu'il souffre, sa douleur est exclusivement morale ; mais sa tristesse est si profonde, qu'elle va jusqu'à la mort, c'est-à-dire qu'il éprouve la douleur et l'angoisse de celui qui lutte avec la mort, qui est à l'agonie. (Luc 22.44)
    "Dans les grandes tentations, on aime à être seul, mais cependant à avoir des amis à sa portée." Bengel.
    Jésus demande à ses disciples de veiller, non de prier avec lui, bien qu'ils dussent prier pour eux-mêmes, (verset 41) mais même ce qu'il leur demande, il ne peut l'obtenir d'eux. (verset 40) Dans son dernier combat, le Médiateur dut souffrir seul, (Jean 16.32) et cela aussi contribua à rendre sa coupe plus amère.
  • 26.39 Et étant allé un peu plus avant, il se prosterna, priant et disant : Mon Père, s'il est possible, que cette coupe passe loin de moi ! Toutefois, non pas comme je veux, mais comme tu veux. Grec : Il tomba sur son visage.
    "Sur son visage, non seulement sur ses genoux : abaissement suprême !" Bengel.
    Malgré sa terrible souffrance, Jésus conserve toute sa communion de confiance et d'amour avec Dieu ; mon Père. (Quelques manuscrits et des Pères omettent mon.)
    Les mots : s'il est possible, ne doivent s'entendre que d'une possibilité morale : si cela est compatible avec le dessein de ta miséricorde pour le salut du monde, si l'humanité déchue peut être sauvée sans ce moyen de la croix.
    - La coupe, image très fréquente dans les Ecritures, (Matthieu 20.22, note) exprime ici l'immense sacrifice, les souffrances, la mort du Sauveur, avec toutes les craintes qu'il en éprouvait dans ce moment. (Comparer verset 46, note.) Ces paroles de Jésus ne sont point seulement une plainte, un cri de douleur, mais une véritable prière, une ardente supplication.
    Jésus a prié ; mais il fait immédiatement à Dieu le sacrifice de toute sa volonté. (Jean 6.38 ; comparez Matthieu 12.27) En ceci, comme dans toute sa vie, Jésus est à la fois notre Sauveur et notre modèle ; car, comme c'est surtout dans la volonté de l'homme que réside le péché, cette volonté devait être offerte en sacrifice à la volonté souveraine de Dieu.
    Ce sacrifice Jésus l'a fait comme représentant de notre humanité. Il est de plus notre modèle dans toutes nos épreuves, car nous aussi, nous pouvons demander à Dieu de nous en épargner l'amertume, pourvu qu'il nous accorde la grâce de renoncer à toute volonté propre, ce qui est l'essentiel du sacrifice et déjà une victoire.
  • 26.40 Et il vient vers les disciples et les trouve endormis ; et il dit à Pierre : Ainsi, vous n'avez pas pu veiller une heure avec moi ! Ce sommeil des trois disciples, dans un tel moment, ne s'explique que comme celui dont il est parlé dans Luc 9.32. Il est un degré de joie ou de tristesse que la nature humaine ne peut supporter sans en être accablée.
    Aussi Luc (Luc 22.45) observe-t-il expressément qu'ils étaient "endormis de tristesse." Cependant les disciples restaient responsables de cet abattement, puisque Jésus leur en fait un reproche.
    - Ces verbes au présent : il vient, il les trouve, aussi bien que le mot et trois fois répété, rendent très vivement cette scène et le douloureux étonnement que Jésus éprouve et qu'il va exprimer lui-même.
    C'est à Pierre que Jésus adresse avec tristesse ce reproche ; n'est-ce pas lui qui avait fait les plus grandes protestations de fidélité ?
  • 26.41 Veillez et priez, afin que vous n'entriez pas en tentation ; l'esprit est prompt, mais la chair est faible. Comparer Matthieu 6.13, note. Il y a dans toute grande épreuve une tentation, un danger moral qui ne peut être écarté que par la vigilance et la prière.
    C'est là une sentence générale que Jésus applique à la position actuelle des disciples. L'esprit, ou ce que Paul appelle "l'homme intérieur," (Romains 7.22) la faculté spirituelle et morale, est prompt, ou, comme d'autres traduisent, plein de courage, d'ardeur ; mais la chair, la nature inférieure, sensuelle de l'homme, est faible, n'a aucun moyen de résister à la tentation, conspire plutôt avec elle. (Romains 7.18-25)
    Pierre, à qui s'adressent ces paroles, en fera bientôt la plus triste expérience.
  • 26.42 Il s'en alla encore pour la seconde fois, et pria, disant : Mon Père, s'il n'est pas possible que cette coupe passe sans que je la boive, que ta volonté soit faite ! Le texte reçu porte comme au verset 39 : loin de moi.
    - Il y a, entre la première et la seconde prière de Jésus, une différence notable : il parait admettre maintenant qu'il n'est pas possible ; la volonté divine pénètre, domine plus complètement la volonté humaine ; et nous pressentons que dans le troisième combat (verset 44) la victoire sera complète.
  • 26.43 Et étant revenu, il les trouva encore endormis ; car leurs yeux étaient appesantis. verset 40, note.
  • 26.44 Et les ayant laissés, il s'en alla encore, et pria pour la troisième fois, disant la même parole. La même parole peut être prononcée avec un sentiment très différent. Cette triple reprise dans la prière, dont Matthieu seul nous a conservé le récit complet, montre combien le combat du Médiateur fut prolongé et terrible. (Comparer Luc 22.43)
    L'apôtre Paul nous décrit une expérience analogue de sa vie. (2Corinthiens 12.8)
  • 26.45 Alors il vient vers les disciples, et leur dit : Dormez désormais et reposez-vous ! Voici, l'heure approche, et le fils de l'homme est livré entre les mains des pécheurs. Grec : Dormez le reste (du temps) ou désormais, et reposez-vous.
    Ces paroles ont été très diversement interprétées. Traduites par l'impératif, elles peuvent exprimer une douloureuse ironie, ou avoir le sens d'une permission, comme si Jésus disait : "Il est trop tard, je n'ai plus besoin de vous, vous pouvez dormir."
    Cette dernière interprétation est en contradiction avec les paroles qui suivent dans ce verset même. D'autres, rendant ces verbes par l'indicatif, traduisent : Vous dormez encore ! Mais, bien qu'à la rigueur on puisse adopter l'indicatif, le mot grec que nous traduisons par désormais ne peut pas signifier encore.
    La même objection s'oppose à l'idée de ceux qui ont voulu rendre cette phrase par une question : Dormez-vous encore ? qui se rapprocherait de l'expression toute différente employée par Luc : (Luc 22.46) "Pourquoi dormez-vous ?" Il ne reste donc, pour expliquer le texte de Matthieu, qu'à admettre, avec les meilleurs interprètes, depuis Calvin jusqu'à nos jours, la première signification donnée à ces paroles.
    On a objecté que l'ironie n'était pas en harmonie avec les sentiments qui remplissaient l'âme de Jésus. C'est une erreur. Cette forme de langage peut exprimer une profonde tristesse et une vive douleur sans aucune amertume ni aucune dérision.
    D'ailleurs l'ironie est dans la situation beaucoup plus que dans les paroles. Jésus a demandé à ses disciples de veiller avec lui ; (verset 38) il leur a reproché leur assoupissement, (verset 40) il les a exhortés en vue de la tentation qui les menaçait ; (verset 41) et pendant que leur Maître souffre et prie, ils dorment ! Les ennemis s'approchent, et ils dorment !
    L'heure ! l'heure suprême décisive. (Comparer Jean 17.1)
    - Le fils de l'homme (Matthieu 8.20, note) est livré ! verbe au présent comme si Jésus était déjà entre les mains des pécheurs.
    Par ces pécheurs, les uns entendent les membres du sanhédrin, ou, en général, les Juifs qui vont rejeter leur Sauveur ; d'autres, les Romains, qui le mettront à mort. Pourquoi ne pas appliquer ce mot aux uns et aux autres ?
  • 26.46 Levez-vous, allons ! voici, il approche celui qui me livre ! Quel contraste entre ces vives paroles, qui signalent un péril imminent, et le sommeil des disciples ! Maintenant le Sauveur, relevé de son abattement, s'avance plein de calme et de courage au-devant de ses ennemis.
    - Au terme de ce récit, nous devons nous demander quelles ont été dans l'âme de Jésus les causes de cette souffrance cruelle qu'il a endurée. Il faut bien avouer que cette question nous met en présence du mystère "sur lequel les anges se penchent, désirant de voir jusqu'au fond." (1Pierre 1.12)
    On a répondu que c'était le sentiment profond de la perversité humaine, de l'ingratitude de son peuple, de l'abandon de ses disciples, en un mot, ce poids immense d'iniquités qui s'accumulaient sur lui. On a répondu surtout que c'était le frémissement de la nature en présence des souffrances les plus atroces, de la mort la plus ignominieuse.
    Tout cela peut être vrai. Mais cette mort qu'il avait prévue et si souvent annoncée, pour laquelle il savait qu'il était venu, (Jean 12.27) qu'il avait préfigurée dans la cène, quelques heures auparavant, dont il avait parlé avec un calme si sublime (voir les discours dans saint Jean et la prière sacerdotale), cette mort qui de sa part était libre et volontaire, était-elle bien la cause unique de ses angoisses, de sa défaillance ? ne nous paraîtrait-il pas alors moins courageux que tant de martyrs qui ont affronté avec héroïsme des supplices pareils ?
    Une certaine critique, pour laquelle rien n'est sacré, n'a pas manqué de lui en faire un reproche ; elle a même trouvé une contradiction entre le calme majestueux des derniers entretiens de Jésus avec ses disciples et les profondes angoisses de Gethsémané ; et cette contradiction, elle s'en est armée pour contester la vérité historique du quatrième évangile.
    Il faut regarder plus avant. La mort, dans le sens que l'Ecriture donne à ce mot, n'est pas seulement la destruction du corps, "salaire du péché," elle atteint tout notre être ; elle devient, sous le jugement de Dieu, "la mort seconde," la condamnation. Or Jésus, nous le savons de sa propre bouche, allait payer de sa vie la rançon des pécheurs ; (Matthieu 20.28) il allait "répandre son sang pour les péchés de plusieurs" (verset 28 : comparer Jean 1.29 ; 1Jean 2.2 ; 2Corinthiens 5 ; 21 ; Galates 3.13) ; en un mot, chef et représentant de notre humanité, il se mettait à la place du pécheur, sous le jugement de Dieu.
    De là ces angoisses, ce poids de souffrance morale sous lequel il craint de succomber. (Comparer Matthieu 27.46) Il s'agit donc ici d'une tentation spéciale, terrible, d'une lutte contre la puissance des ténèbres. (Luc 22.53 ; Jean 14.30)
    Jésus invoque son Père, dont il n'a point perdu l'amour et la faveur, il prie. (versets 36,39,42)
    Que demande-t-il en ces mots : "Que cette coupe passe loin de moi ?" De ne pas accomplir son sacrifice ? On peut à peine le penser ; et s'il fallait l'admettre, ce ne serait là qu'un cri de douleur arraché par l'angoisse et aussitôt réprimé par cette expression d'entier abandon : "comme tu le veux." Il demande avant tout avec ardeur la délivrance de cette angoisse même, de sa crainte.
    C'est là ce que nous apprend la parole profonde d'un auteur sacré qui ajoute qu'il fut exaucé, et que, "bien qu'il fût Fils, il apprit ainsi l'obéissance par les choses qu'il a souffertes ; et qu'ayant été consommé (rendu parfait dans l'obéissance), il est devenu l'auteur d'un salut éternel pour tous ceux qui lui obéissent." (Hébreux 5.7-9 ; comparez ci-dessus verset 39, 2e note.)
  • 26.47 Et comme il parlait encore, voici, Judas, l'un des douze, vint, et avec lui une grande foule armée d'épées et de bâtons, de la part des principaux sacrificateurs et des anciens du peuple. Ici se trouvent désignés trois ordres de personnes : en tête Judas, l'un des douze ; puis ce que Matthieu appelle une foule armée d'épées et de bâtons, et qui se composait, comme nous l'apprend Jean, (Jean 18.3, note) d'une "cohorte," par où il faut entendre un détachement de la garnison romaine, et non la garde juive du temple ; et enfin "d'huissiers," accompagnés par des serviteurs des sacrificateurs et des anciens, membres du sanhédrin et instigateurs de cette arrestation.
    - Il faut compléter la scène qui suit par les autres évangiles.
  • 26.49 Et aussitôt, s'approchant de Jésus, il lui dit : Salut, Rabbi ! Et il l'embrassa. C'était, chez les Juifs, une manière de s'aborder et de se saluer avec intimité. Il y a même ici un verbe composé qui signifie baiser avec affection.
    M. Rilliet traduit : "il lui donna un tendre baiser."
    Ce baiser de Judas, devenu proverbial, comme l'acte de la plus noire hypocrisie, devait d'abord désigner la victime à ses persécuteurs, mais probablement Judas pensait-il aussi pouvoir cacher sa trahison à Jésus lui-même, en lui faisant croire que son arrivée était fortuite.
  • 26.50 Mais Jésus lui dit : Ami, pour quel sujet es-tu ici ? Alors, s'étant approchés, ils mirent les mains sur Jésus et le saisirent. Cette question, plus directe dans Luc, (Luc 22.48) devait faire rentrer Judas en lui-même, en lui montrant que son dessein était découvert.
    Le terme original rendu par ami n'exprime point un sentiment d'affection, mais signifie plutôt compagnon, camarade, comme Matthieu 20.13 ; 22.12.
  • 26.51 Et voici l'un de ceux qui étaient avec Jésus, ayant étendu la main, tira son épée, et, ayant frappé le serviteur du souverain sacrificateur, lui emporta l'oreille. C'était Pierre, dont les trois premiers évangiles taisent le nom par prudence, parce que cet apôtre vivait encore.
    Jean (Jean 18.10) le nomme, parce que, Pierre étant mort, il n'y avait plus aucun danger à le faire.
  • 26.52 Alors Jésus lui dit : Remets ton épée à sa place ; car tous ceux qui prendront l'épée périront par l'épée. Par ces paroles, le Seigneur condamne de la manière la plus expresse et la plus sévère toute violence et toute persécution en faveur de sa cause. Son règne, tout spirituel, ne saurait s'étendre par des armes charnelles. (2Corinthiens 10.3,4)
    Que de sang, de souffrances et de scandales épargnés à l'Eglise et au monde, si ces paroles avaient été comprises et mises en pratique !
    - C'est abuser de l'Ecriture que de faire de cette déclaration un argument en faveur de la peine de mort. Beaucoup plutôt pourrait-on y voir une condamnation de la guerre, de toute guerre injuste ; mais il est probable que Jésus n'a pensé ici qu'aux moyens d'étendre son règne.
  • 26.53 Ou bien, penses-tu que je ne puisse pas maintenant prier mon Père, et il me fournira plus de douze légions d'anges ? Douze légions d'anges, au lieu de ces pauvres douze disciples, dont l'un croit devoir défendre son Maître par l'épée. Ces paroles nous montrent quelle était la confiance absolue du Sauveur en son Père et combien sa mort était volontaire. Sin., B, la Vulgate, les versions égypt. placent le mot maintenant (grec à l'instant) après me fournira.
    La plupart des critiques et des traducteurs adoptent cette leçon.
  • 26.54 Comment donc s'accompliraient les Ecritures, qui disent qu'il doit en être ainsi ? Car, selon les Ecritures, le Messie ne peut sauver le monde et arriver à la gloire que par la voie des souffrances. (Psaumes 22 ; Esaïe 53 ; comparez Luc 24.26,46)
  • 26.55 En ce moment-là, Jésus dit à la foule : Vous êtes sortis comme après un brigand avec des épées et des bâtons pour me prendre. Chaque jour j'étais assis enseignant dans le temple, et vous ne m'avez point saisi. verset 53, note.
    Jésus reproche à la foule (verset 47, note) et à ses chefs le traitement indigne qu'elle lui infligeait en le saisissant comme un malfaiteur ; mais il lui déclare en même temps que ses ennemis ont été impuissants à lui faire aucun mal avant que fût arrivé le temps de la volonté de Dieu, révélée dans les Ecritures. (verset 56)
  • 26.56 Mais tout ceci est arrivé afin que les écrits des prophètes fussent accomplis. Alors tous les disciples, l'abandonnant, s'enfuirent. Tous l'abandonnent, bien que tous eussent promis de lui rester fidèles. (verset 35)
    Accomplissement de la prédiction que Jésus venait de faire. (verset 31)
  • 26.57 Mais ceux qui avaient saisi Jésus, l'emmenèrent chez Caïphe, le souverain sacrificateur, où les scribes et les anciens s'assemblèrent. Jésus devant le sanhédrin
    26 :57 à 27 :2
    Comparer Marc 14.53 à Marc 15.1 ; Luc 22.54 à Luc 23.1.
    - Voir verset 3, note ; verset 47, note.
    Ce conseil s'assembla au milieu de la nuit, en toute hâte, dès qu'on eut appris l'arrestation de Jésus.
    - D'après le récit de Jean, (Jean 18.13) Jésus fut conduit d'abord chez Anne, beau-père de Caïphe. Voir la note sur ce passage. Les synoptiques passent ce fait sous silence. (Luc 22.54, note.)
  • 26.58 Et Pierre le suivait de loin, jusqu'à la cour du souverain sacrificateur ; et y étant entré, il s'assit avec les huissiers, pour voir la fin. La fin, c'est-à-dire ce qui arriverait à son Maître. Son amour pour lui l'attire, la crainte du danger l'éloigne, il le suivait, mais de loin. Déjà le combat a commencé dans son âme.
  • 26.60 et ils n'en trouvèrent point, bien que plusieurs faux témoins se fussent présentés. Mais plus tard deux faux témoins s'étant présentés, Le texte reçu répète une seconde fois à la fin de ce verset les mots : ils n'en trouvèrent point, qui ne sont pas authentiques.
    Il en est de même des mots : et les anciens qu'il introduit après les principaux sacrificateurs. (verset 59)
    Quoiqu'il se fût présenté plusieurs faux témoins, aucun d'eux ne proférait une accusation assez grave pour condamner Jésus à mort. (Comparer Marc 14.59)
    Le sanhédrin voulait hypocritement conserver les formes de la justice.
  • 26.61 dirent : Celui-ci a dit : Je puis détruire le temple de Dieu et le rebâtir en trois jours. Cette parole de Jésus pouvait paraître aux Juifs un sacrilège, une atteinte portée au temple de Dieu ; mais elle était à la fois mal comprise et faussée. Il n'avait pas dit, en effet, je puis détruire, mais détruisez. (Jean 2.19, note ; comparez Marc 14.58)
  • 26.63 Mais Jésus gardait le silence. Et le souverain sacrificateur reprenant la parole, lui dit : Je t'adjure, par le Dieu vivant, de nous dire, si tu es le Christ, le Fils de Dieu. On peut réunir en une les deux propositions interrogatives : "Ne réponds-tu rien à ce que ceux-ci déposent contre toi" (Tischendorf, B. Weiss.)
    La ponctuation que nous avons adoptée est préférée par Tregelles, Westcott et Hort, Meyer. Ce dernier trouve avec raison qu'elle répond mieux à la passion avec laquelle le souverain sacrificateur interroge Jésus.
    - Jésus se tait par un sentiment de dignité et par la conviction que toute défense serait inutile en présence d'un tel tribunal. Il y a donc dans ce silence une sévère accusation contre les accusateurs.
    Sin., B, des majuscules et des versions omettent : reprenant la parole.
    - Par ces termes solennels : Je t'adjure, et cela par le Dieu vivant qui doit punir le mensonge, (Hébreux 10.31) le souverain sacrificateur imposait à Jésus une sorte de serment.
    Quelle est la question précise qu'il lui pose ? Non pas seulement : Es-tu le Christ, le Messie, car il n'est pas probable qu'une telle prétention eût paru digne de mort ; mais es-tu le Fils de Dieu ?
    C'est en vain que plusieurs interprètes veulent nous faire considérer ces deux termes comme synonymes. Pour comprendre toute la portée que le souverain sacrificateur attachait à ce dernier titre, il faut se rappeler les termes dans lesquels les Juifs avaient précédemment articulé contre Jésus-Christ la même accusation : "il disait que Dieu était son propre Père, se faisant égal à Dieu ;" (Jean 5.18) "nous ne te lapidons point pour aucune bonne œuvre, mais pour un blasphème et parce que, n'étant qu'un homme, tu te fais Dieu.." (Jean 10.33)
    La question de Caïphe est destinée à arracher à Jésus une semblable déclaration, qui permettra de l'accuser de blasphème, (verset 65) crime que la loi de Moïse punissait de mort. La réponse de Jésus aussi n'a toute sa signification que si l'on y voit une affirmation de sa divinité.
  • 26.64 Jésus lui dit : Tu l'as dit ; en outre, je vous le dis, désormais vous verrez le fils de l'homme assis à la droite de la Puissance et venant sur les nuées du ciel. Tu l'as dit. Hébraïsme qui signifie : Oui, comme tu l'as dit.
    Ou, selon le récit de Marc : (Marc 14.62) Moi je le suis. Moment unique dans la vie de Jésus, que celui où il proclame sa messianité et sa divinité devant les représentants de la théocratie !
    Jésus emploie à dessein le langage et les images de l'Ecriture que ses auditeurs connaissaient bien. Ainsi, le fils de l'homme, venant sur les nuées du ciel, sont des termes messianiques, empruntés à Daniel 7.13, et qui annoncent son retour dans la gloire pour exercer le jugement du monde. (Matthieu 24.30)
    Ainsi encore être assis à la droite de la Puissance (de Dieu), c'est, conformément à la prophétie, (Psaumes 110.1) prendre part à la puissance et à la gloire divines, aussi bien qu'au gouvernement de l'univers. (Marc 16.19 ; Actes 2.33 ; 5.31 ; Romains 8.34)
    Ce fils de l'homme va passer de son profond abaissement au plus haut degré de gloire. Cet accusé qui va être condamné à mort, cite d'avance ses juges à son propre tribunal !
    - Quelques interprètes, pressant le mot désormais ou dés maintenant, qui s'applique au verbe vous verrez, pensent que les mots venant sur les nuées du ciel ne peuvent pas désigner le retour final de Christ, mais bien l'exercice de son pouvoir spirituel dans son règne sur la terre. Cette dernière idée n'est sûrement pas contraire au texte ; mais ce serait trop presser les termes que de vouloir en exclure la seconde venue du Sauveur. Il vient sans cesse à travers les siècles, mais il ne fait par là que préparer ce retour suprême par lequel il élèvera son règne à la perfection. Les paroles du Sauveur que nous venons de citer (Matthieu 24.30) ne laissent d'ailleurs aucun doute sur le sens de notre passage.
  • 26.65 Alors le souverain sacrificateur déchira ses vêtements, en disant : Il a blasphémé ! qu'avons-nous encore besoin de témoins ? Voici, vous avez maintenant entendu le blasphème. Que vous en semble ? Déchirer ses vêtements était chez les Juifs un signe de tristesse profonde ou de vive indignation. (2Rois 18.37 ; 19.1) Il est évident que, chez Caïphe, ces sentiments étaient hypocritement simulés ou du moins dominés par la haine. (Jean 11.49 et suivants)
    Caïphe affirme que Jésus, en se déclarant le Messie, le Fils de Dieu, et en prétendant avoir part à la puissance divine, (verset 64) s'attribue une gloire qui n'appartient qu'à Dieu, et prononce un blasphème. (Comparer Jean 10.33) Les mots Que vous en semble ? étaient la question solennelle posée par le président à tout le conseil, pour que celui-ci fit connaître son vote. Or ce vote, d'après Lévitique 24.16, ne pouvait être qu'une condamnation à mort. Et c'est ce qui eut lieu. (verset 66)
    D'où il faut conclure que si Jésus n'avait pas été ce qu'il déclarait être, la sentence prononcée contre lui conforme à la loi de Moïse serait parfaitement juste. Ceux qui nient la divinité de Jésus-Christ ont-ils réfléchi à cette conséquence de leur négation ?
  • 26.66 Ils répondirent : Il mérite la mort ! Ainsi l'unique cause de la condamnation de Jésus devant le conseil de sa nation fut la déclaration solennelle de sa divinité.
    - Le Saint et le Juste mérite la mort ! O justice des hommes !
  • 26.68 en disant : Prophétise-nous, Christ, qui est celui qui t'a frappé. Qui sont ceux qui infligent à Jésus ces traitements horribles ?
    Selon notre Evangile, et surtout d'après Marc, (Marc 14.65) on ne saurait douter que ce ne soient quelques-uns des membres du sanhédrin qui l'injurient, au moins en paroles. (Voir Marc 14.65, note.)
    S'il parait peu probable que des juges puissent descendre à ce rôle indigne envers un condamné, tout s'explique par la haine qui remplissait leurs cœurs.
    - Cette raillerie impie : Prophétise, ne signifie pas seulement : Devine qui t'a frappé, ainsi que portent quelques versions ; mais bien : Montre que tu es un prophète, le Christ (Messie), en nommant celui qui t'a frappé.
  • 26.69 Pierre cependant était assis dehors, dans la cour ; et une servante s'approcha de lui en disant : Toi aussi, tu étais avec Jésus le Galiléen. Dehors, dans la cour, est pris ici du point de vue de ceux qui étaient dans le palais. (Comparer verset 58)
  • 26.70 Mais il le nia devant tous, disant : Je ne sais ce que tu dis. Grec : "il le nia, ou renia, devant tous," ou, selon une variante, "en présence d'eux tous," c'est-à-dire des huissiers et des serviteurs qui se trouvaient là. (verset 58)
    Il y avait en effet dans ces mots : Je ne sais ce que tu dis, non seulement une négation du fait, mais un premier reniement de Jésus.
    Pierre fut surpris par la brusque affirmation de cette servante ; il ne veillait pas ; (verset 41) et précisément parce qu'il était entouré de plusieurs témoins, la crainte se joignit à l'irréflexion dans ce premier reniement, qu'il voulut maintenir ensuite. Là est la vraie cause de sa chute.
  • 26.71 Et comme il sortait vers le porche, une autre le vit, et dit à ceux qui étaient là : Celui-ci était avec Jésus le Nazaréen. Vers le porche, ou le portail qui donnait accès de la cour intérieure (verset 69) à la cour extérieure. (Comparer Marc 14.68)
    La première servante donne à Jésus l'épithète de Galiléen, (verset 69) celle-ci de Nazaréen.
    C'est par l'un ou l'autre de ces noms que le peuple le désignait, avec une sorte de mépris.
    - Le texte reçu fait dire à la seconde servante comme à la première : Celui-ci aussi ; ce dernier mot n'est pas authentique.
  • 26.72 Et il le nia de nouveau avec serment : Je ne connais point cet homme. Cet homme ! Quel froid mépris dans cette manière de désigner son Maître ! Quel abîme entre cette parole et celle de Matthieu 16.16 !
    Et c'est avec serment qu'il prononce ces mots. Il faut remarquer la progression d'un reniement à l'autre.
  • 26.73 Et peu après, ceux qui étaient là s'approchant, dirent à Pierre : Vraiment, toi aussi, tu es des leurs, car aussi ton langage te fait connaître. Ton langage, c'est-à-dire l'accent galiléen, assez différent de celui des Juifs de la Judée. Cet accent avait été reconnu dans les paroles que Pierre venait de prononcer.
  • 26.74 Alors il se mit à faire des imprécations et à jurer : Je ne connais point cet homme. Et aussitôt le coq chanta. Ici encore il y a progression : non seulement il jure de nouveau qu'il ne connaît point cet homme, mais il ajoute à ce serment des imprécations contre lui-même pour le cas où il ne dirait pas la vérité. Ainsi il y eut, dans le reniement de Pierre :
    1° lâche infidélité envers son Maître, et cela au moment où il courait le plus grand danger et subissait les plus profondes humiliations ;
    2° mensonge trois fois répété ;
    3° faux serments ;
    4° imprécations contre lui-même ! Il aurait péri dans cet abîme, sans la grâce de son Dieu.
    Le chant du coq aurait retenti à ce moment pour la seconde fois, selon le récit de Marc. (Marc 14.68,72)
    Les quatre récits du reniement de Pierre présentent quelques différences de détails concernant surtout les personnes qui dénoncent Pierre comme disciple de Jésus. (Luc 22.58, note.) Mais ils s'accordent pour rapporter trois reniements de l'apôtre.
  • 26.75 Et Pierre se souvint de la parole de Jésus, qui lui avait dit : Avant que le coq ait chanté, tu me renieras trois fois. Et, étant sorti, il pleura amèrement. verset 34. Pierre se souvint de cette parole, non seulement à cause du chant du coq, mais surtout parce qu'en ce moment le Sauveur lui jeta un regard de compassion et de reproche qui perça sa conscience et son cœur. (Luc 22.61) Il se réveilla au fond d'un abîme.
    Ainsi commence le relèvement du disciple tombé. Le sang qui allait couler sur la croix était nécessaire pour laver son péché. Mais pour l'amener à la croix, il fallait ses larmes amères.
    L'orgueilleuse présomption qui causa sa chute fut à jamais brisée. Pierre reste le type de la vraie repentance, comme Judas de la fausse. (Comparer Marc 14.72, note.)
  • Matthieu 27

  • 27.1 Or, lorsque le matin fut venu, tous les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple tinrent conseil contre Jésus pour le faire mourir ; Chapitre 27.
    Ils avaient déjà prononcé la sentence de mort (Matthieu 26.66) mais, dès que le matin fut venu et que Jésus eut été éloigné, ils délibérèrent de nouveau en conseil, dans la seconde partie de la même séance, sur les moyens d'exécuter la sentence. (Voir Luc 22.66, note.)
    Il fallait pour cela obtenir l'autorisation du gouverneur romain, car, depuis que la Judée était devenue province romaine, le droit de vie et de mort avait été ôté au sanhédrin. (Comparer Jean 18.31)
    Le peuple de l'alliance dut ainsi livrer son Messie entre les mains des Gentils, ce qui aggrava sa culpabilité. Il en résulta aussi que Jésus subit le supplice romain de la croix, au lieu de la lapidation, peine de mort usitée chez les Juifs.
  • 27.2 et l'ayant lié, ils l'emmenèrent, et le livrèrent à Pilate, le gouverneur. Pilate (Sin., B ne portent pas ici le surnom de Ponce que le texte reçu ajoute à Pilate) gouvernait la Judée et la Samarie avec le titre de gouverneur, qui se trouve dans Josèphe. (Ant. XVIII, 3, 1.)
    Il fut le cinquième procurateur de Judée et succéda à Valerius Gratus en 26 après Jésus-Christ. Après dix ans, il fut rappelé à Rome pour rendre compte de son administration, et relégué à Vienne, dans les Gaules. Les procurateurs résidaient à Césarée, capitale politique du pays (Actes 23.32 et suivants ; Actes 25.1 et suivants) ; mais Pilate était venu à Jérusalem probablement pour surveiller cette ville pendant la fête de Pâque, où l'on pouvait toujours craindre quelque trouble à cause des immenses multitudes qui y affluaient. (Matthieu 26.5)
  • 27.3 Alors Judas, qui l'avait livré, voyant qu'il était condamné, se repentit, et rapporta les trente pièces d'argent aux principaux sacrificateurs et aux anciens, 3 à 10 La fin de Judas.
    Alors il vit que Jésus était condamné, par le fait qu'on le livrait à Pilate. Judas ne s'attendait point à cette condamnation. Connaissant l'innocence de Jésus, il pensait sans doute que ses adversaires se borneraient à lui infliger quelque peine légère, ou que lui-même ferait usage de sa puissance pour anéantir leurs desseins. (Matthieu 26.15, note.)
    Mais il ne faudrait pas conclure de ce mot : il se repentit, qu'un changement salutaire s'accomplit dans son cœur. En effet, le verbe ici employé n'est point celui qui désigne une repentance à salut, une sainte douleur d'avoir offensé Dieu, toujours suivie de la régénération du cœur ; (Matthieu 3.2, note) il exprime seulement un regret plein d'angoisses à la vue des suites redoutables d'une action. Pour comprendre la différence, il suffit de comparer la repentance de Judas à celle de Pierre.
  • 27.4 disant : J'ai péché en livrant un sang innocent. Mais ils dirent : Que nous importe ? tu y pourvoiras. Livrer un innocent, c'est déjà un crime affreux ; mais livrer son sang, c'est-à-dire le livrer à une mort violente, c'est un crime dont Judas ne voit que maintenant toute la noirceur.
    Que nous importe ? ou : Qu'est-ce que cela nous regarde ? C'est ton affaire. Il n'y a peut-être pas dans les annales du crime de parole qui trahisse un endurcissement aussi complet. Et ce sont des prêtres qui la prononcent !
  • 27.5 Et, après avoir jeté les pièces d'argent dans le temple, il se retira, et s'en étant allé, il se pendit. Le terme ici employé est bien celui qui désigne d'ordinaire l'intérieur du temple, ou le sanctuaire ; mais comme il est peu probable que ce fût là que les sacrificateurs et les anciens étaient assemblés, (verset 3) ni que Judas eût osé y pénétrer, on peut entendre par ce mot quelque dépendance du lieu sacré où les chefs du peuple tenaient leur séance. On voit aussi par ce fait que les sacrificateurs n'étaient pas tous allés conduire Jésus à Pilate. (verset 3) La plupart étaient restés près du temple pour veiller à ce qu'il ne se fît aucune émeute.
    Comparer Actes 1.18, note. Pierre ajoute à cette scène tragique quelques détails plus horribles encore.
  • 27.6 Et les principaux sacrificateurs ayant pris les pièces d'argent, dirent : Il n'est pas permis de les mettre dans le trésor sacré, car c'est le prix du sang. Pour désigner avec précision le trésor sacré, l'évangéliste a conservé le mot hébreu corbanan, qui signifie probablement offrande, et par extension, le trésor placé dans le temple de Jérusalem et renfermant les dons ou les redevances des fidèles pour le culte divin.
    Les sacrificateurs pensent qu'il n'est pas permis d'y mettre les trente pièces d'argent qui étaient le prix du sang. (Comparer Deutéronome 23.18)
    Quelle contradiction dans ce scrupule ! Ils respectent le temple, au moment de tuer le Seigneur ; toujours l'hypocrisie filtre le moucheron et avale le chameau.
  • 27.7 Et ayant délibéré, ils en achetèrent le champ du potier, pour la sépulture des étrangers. Ces mots : le champ du potier (avec articles), montrent que ce champ était bien connu au moment où Matthieu écrivait.
    - Ces étrangers auxquels on prépara ainsi une sépulture étaient des Juifs ou des prosélytes qui mouraient à Jérusalem dans le séjour qu'ils y faisaient, surtout aux temps des grandes fêtes.
  • 27.8 C'est pourquoi ce champ-là a été appelé, jusqu'à aujourd'hui, le Champ du Sang. Ce mot jusqu'à aujourd'hui peut s'appliquer, non seulement au temps où écrivait l'évangéliste, mais à notre propre temps. En effet, on montre encore aux voyageurs, sur le penchant de la vallée de Hinnom, tout près de Jérusalem, un lieu où se trouvent plusieurs sépulcres et que le peuple appelle Hakeldama, le champ du sang, ou Hakelforar, le champ du potier. (F. Bovet, Voyage en Terre Sainte, 7e éd., p. 235.)
    Ainsi les ennemis du Sauveur élevèrent eux-mêmes un monument perpétuel de leur crime, de la trahison de Judas (verset 4) et de l'innocence de Jésus. D'après Actes 1.19, ce champ tirait son nom du suicide de Judas, dont il aurait été le théâtre.
  • 27.9 Alors s'accomplit ce qui avait été dit par Jérémie le prophète : Et ils ont pris les trente pièces d'argent, le prix de celui qui a été évalué et qu'ils ont évalué de la part des fils d'Israël ; La citation qui suit ne se trouve point dans Jérémie, mais dans Zacharie 11.12,13.
    Quelques minuscules ont corrigé cette faute en mettant le nom de Zacharie ; d'autres portent simplement : le prophète ; mais le nom de Jérémie est indubitablement authentique. Pour aplanir la difficulté, on a eu recours à diverses hypothèses sans valeur.
    Il faut y voir une inadvertance, à laquelle un passage de Jérémie (Jérémie 18.2) pouvait facilement donner lieu.
    "Je confesse que je ne sais comment le nom de Jérémie s'est ici rencontré, et ne m'en tourmente pas fort. Certes la chose montre d'elle-même qu'on s'est abusé en mettant le nom de Jérémie pour Zacharie ; car en Jérémie, on ne trouve point ce propos, ni chose qui en approche" Calvin.
  • 27.10 et ils les ont données pour le champ du potier, comme le Seigneur me l'avait ordonné. Zacharie 11.12,13, très librement traduit et appliqué. Le prophète qui paissait ses brebis, c'est-à-dire son peuple, au nom de l'Eternel, est sur le point de les abandonner à cause de leurs rebellions.
    Alors il ajoute : "Et je leur dis : Si vous le trouvez bon, donnez-moi mon salaire, sinon laissez-le. Et ils me pesèrent mon salaire, trente pièces d'argent. Et l'Eternel me dit : Jette-le au potier, ce prix magnifique (ironie) auquel j'ai été évalué par eux ! Et je pris les trente pièces d'argent et je les jetai dans la maison de l'Eternel au potier." Trente pièces d'argent étaient le prix payé pour le plus pauvre esclave ; de là ce mépris d'une telle évaluation que l'Eternel considère comme appliquée à lui-même parce que le prophète agissait en son nom. En effet, jeter cet argent au potier pour son travail de peu de valeur, c'était montrer combien ce salaire était peu digne du prophète.
    Enfin ces mots "dans la maison de l'Eternel" supposent que le potier travaillait dans quelque dépendance du temple pour la réparer ou pour y faire des ustensiles destinés au service des prêtres.
    Il faut remarquer encore que ce mot de potier est le seul qui rende le terme original d'après sa racine, et que c'est par une pure imagination philologique empruntée aux rabbins que plusieurs commentateurs modernes prétendent le traduire par le mot de trésor.
    - Voici maintenant ce que notre évangéliste tire de ce passage : il en fait une application symbolique au Sauveur, qui a été évalué à trente pièces d'argent de la part des fils d'Israël, c'est-à-dire des sacrificateurs. Ce sont eux-mêmes qui ont pris, ou repris, cette valeur, et qui l'ont donnée pour le champ du potier.
    Enfin les derniers mots, comme le Seigneur m'avait ordonné, doivent, dans la pensée de Matthieu, rendre ceux du prophète et l'Eternel me dit. On sent, à chaque mot de cette citation, l'indignation contenue de l'évangéliste, mieux fondée encore que le mépris du prophète pour les trente pièces d'argent auxquelles on avait évalué son travail.
  • 27.11 Or Jésus comparut devant le gouverneur, et le gouverneur l'interrogea, disant : Tu es le roi des Juifs ? Et Jésus lui dit : Tu le dis. 11 à 31 Comparution de Jésus devant le gouverneur romain.
    Ou : Es-tu le roi des Juifs ? Cette question étonne au premier abord, puisque Jésus avait été condamné par le sanhédrin sur un tout autre chef d'accusation, et que, jusqu'ici, il ne s'était point agi de sa royauté.
    C'est que ce conseil inique, sentant fort bien que le gouverneur païen ne recevrait point un grief religieux (celui de blasphème), avait résolu d'en invoquer un autre qui eût un caractère politique, et qui pût inspirer des craintes à Pilate. Luc (Luc 23.2) rapporte les termes dans lesquels ils formulèrent cette accusation devant Pilate.
    C'est-à-dire "Oui, je le suis." Comme Jésus a confessé hautement sa divinité devant Caïphe, (Matthieu 26.64) il confesse non moins franchement sa royauté devant Pilate.
    Mais tandis que dans les synoptiques il se proclame roi sans aucune explication, on voit par le récit de Jean (Jean 18.33-37) qu'il eut avec le gouverneur, sur la nature de cette royauté, un entretien assez long et très clair.
  • 27.14 Et il ne lui répondit sur aucune parole, de sorte que le gouverneur était fort étonné. Grec : il ne lui répondit point, pas même sur une seule parole, c'est-à-dire sur aucune des accusations proférées par les membres du sanhédrin.
    Le Sauveur répondit à Pilate en particulier, mais il se taisait en présence des principaux sacrificateurs qui n'écoutaient plus que leur aveugle haine et qui s'étaient rendus incapables et indignes d'entendre la vérité. (Matthieu 26.63 ; comparez Esaïe 53.7)
    Pilate comprend l'innocence de Jésus, mais il s'étonne de cette majesté avec laquelle il souffre en silence au moment où il s'agit de sa vie ou de sa mort.
  • 27.15 Or à chaque fête, le gouverneur avait coutume de relâcher à la foule un prisonnier, celui qu'elle voulait. Cette coutume dont l'origine est inconnue, car il n'en est fait mention ni dans l'Ancien Testament ni dans le Talmud, n'avait probablement pas été établie par les Romains, car, d'après Jean, (Jean 18.39) Pilate dit aux Juifs : "Vous avez une coutume."
    Il y avait peut-être un rapport entre cette coutume et la fête de Pâques : soit qu'elle fît allusion au nom de cette fête (qui exprime l'idée de faire grâce, d'épargner), soit qu'elle fût un mémorial de la grande délivrance nationale. Aussi la coutume était-elle de relâcher le prisonnier à chaque fête, sous-entendu de Pâques.
  • 27.17 Comme ils étaient donc assemblés, Pilate leur dit : Lequel voulez-vous que je vous relâche : Barabbas, ou Jésus, qu'on appelle Christ ? Barabbas était fameux par ses crimes, et c'est précisément pour cela que Pilate le propose aux Juifs en échange de Jésus, espérant dans ses faux calculs que jamais ils n'oseraient lui préférer un tel malfaiteur.
    Mais, comme l'observe Luther, "ils lui auraient préféré le diable lui-même."
    - Ce Barabbas (en hébreu fils du père, ou peut-être fils du rabbi) est du reste entièrement inconnu.
    Quelques minuscules, la syriaque de Jérusalem et la version arménien ajoutent Jésus devant Barabbas. Dans ce cas, la question de Pilate aurait présenté ce contraste frappant : Lequel voulez-vous que je vous relâche : Jésus Barabbas, ou Jésus appelé le Christ ? Mais cette variante n'est pas suffisamment autorisée.
  • 27.18 Car il savait que c'était par envie qu'ils l'avaient livré. Cette remarque de l'évangéliste motive (car) la tentative de Pilate de délivrer Jésus en l'offrant au peuple au lieu de Barabbas. Il pouvait voir dans toute la conduite des principaux qu'ils obéissaient à l'envie, à la jalousie que leur inspirait l'influence de Jésus.
  • 27.19 Et pendant qu'il était assis au tribunal, sa femme lui envoya dire : N'aie rien à faire avec ce juste, car j'ai beaucoup souffert aujourd'hui, en songe, à son sujet. Matthieu seul nous a conservé ce trait. Pilate s'était solennellement assis au tribunal, attendant la réponse à sa question (verset 17) et se disposant à prononcer sa sentence, lorsque sa femme lui fit parvenir ce message.
    La tradition a fait d'elle une amie du peuple juif, ou même a supposé qu'elle était secrètement attachée à Jésus. Elle aurait porté le nom de Procla ou Claudia Procula. L'Eglise grecque est allée jusqu'à la mettre au rang des saints. Il n'y a rien de tout cela dans le récit.
    Mais son langage (ce juste) prouve au moins qu'elle était, comme son mari, convaincue de l'innocence du Sauveur. Il est possible qu'elle ait été informée de l'arrestation de Jésus par les émissaires du sanhédrin et que la crainte de voir son mari impliqué dans ce procès inique ait provoque en elle, sur le matin, un songe plein d'angoisse.
    Il est bien permis de voir dans cette circonstance un dernier avertissement providentiel adressé à Pilate. Telle est l'opinion de plusieurs Pères de l'Eglise, tandis que d'autres attribuent ce songe au diable, qui voulait empêcher la mort de Jésus-Christ et le salut du monde !
  • 27.20 Mais les principaux sacrificateurs et les anciens persuadèrent à la foule de demander Barabbas, et de faire périr Jésus. Ils firent cela pendant le moment où Pilate était occupé du message que lui envoyait sa femme.
  • 27.21 Et le gouverneur, prenant la parole, leur dit : Lequel des deux voulez-vous que je vous relâche ? Et ils dirent : Barabbas. Pilate revient à sa question, (verset 17) à laquelle le peuple répond selon l'insinuation de ses chefs, préférant ainsi un malfaiteur à celui dont tous reconnaissaient au moins l'innocence.
    L'apôtre Pierre, douloureusement frappé de cette iniquité et de cette nouvelle humiliation de son Maître, en fit bientôt après un reproche sévère à tout le peuple juif. (Actes 3.14)
  • 27.22 Pilate leur dit : Que ferai-je donc de Jésus qu'on appelle Christ ? Tous disent : Qu'il soit crucifié ! Cette nouvelle question de Pilate, ainsi que la suivante, (verset 23) était encore une tentative pour sauver Jésus, car il pouvait espérer que le peuple n'exigerait pas la mort de l'accusé, mais quelque châtiment plus léger.
  • 27.23 Et le gouverneur leur dit : Quel mal a-t-il donc fait ? Mais ils criaient plus fort : Qu'il soit crucifié ! Toutes ces transactions aboutissent ainsi à un cri brutal de fureur poussé par les Juifs à bout d'arguments. En demandant le supplice romain de la croix, ils faisaient peser une responsabilité encore plus grande sur le gouverneur, juste châtiment de sa lâche faiblesse.
  • 27.24 Voyant donc qu'il ne gagnait rien, mais que le tumulte allait croissant, Pilate prit de l'eau et se lava les mains devant le peuple, en disant : Je suis innocent de ce sang ; vous y pourvoirez. Cette vaine cérémonie se fondait sur un antique usage qui se retrouve chez plusieurs peuples. (Deutéronome 21.6,7)
    Le gouverneur s'en sert pour proclamer à la fois l'innocence de Jésus et la sienne propre.
    Le texte reçu avec Sin. et la plupart des majuscules lui fait dire : Je suis innocent du sang de ce juste. Ce dernier mot, peut-être emprunté au verset 19, est omis par B, D ; mais l'idée qu'il exprime est bien dans la pensée de Pilate.
    "Les Juifs ont dit à Judas : tu y pourvoiras ; (verset 4) Pilate à son tour dit aux Juifs : vous y pourvoirez." Bengel.
  • 27.25 Et tout le peuple répondit : Que son sang soit sur nous et sur nos enfants ! Expression hébraïque qui signifie : "Si ce sang est innocent, que Dieu en fasse retomber la vengeance sur nous et sur nos enfants." compar. Matthieu 23.35 ; Lévitique 20.9 ; Deutéronome 19.10 ; 2Samuel 1.16.
    Cette imprécation, qui provoquait le jugement de Dieu, s'accomplit quarante ans après d'une manière terrible et fut ainsi une prophétie involontaire.
  • 27.26 Alors il leur relâcha Barabbas, et après avoir fait flageller Jésus, il le livra pour être crucifié. Le supplice de la flagellation que subissait le criminel chez les Romains, avant d'être mis à mort, s'exécutait avec un fouet de bandes de cuir auxquelles pendaient de petites pointes en forme d'éperons qui s'enfonçaient dans les chairs et faisaient ruisseler le sang. D'après Jean 19.1-5 ; Luc 23.22, Pilate infligea ce supplice à Jésus dans l'intention d'apaiser le peuple et fit après cela de nouveaux efforts pour le sauver.
  • 27.27 Alors les soldats du gouverneur ayant emmené Jésus au prétoire, assemblèrent autour de lui toute la cohorte. On admet en général que le prétoire était l'ancien palais d'Hérode le Grand, dans la ville haute, où aurait demeuré le procurateur pendant ses séjours à Jérusalem, et où se serait trouvée concentrée l'administration romaine.
    Mais il est plus naturel de supposer que le prétoire était un palais attenant à la forteresse Antonia au nord-ouest du temple. C'est de là que la tradition fait partir la voie douloureuse.
    - On ramena Jésus dans la cour de cet édifice après que la flagellation eut eu lieu au dehors. (Marc 15.16) La cohorte (romaine) qui s'y trouvait consignée devait maintenir l'ordre pendant l'exécution.
  • 27.28 Et lui ayant ôté ses vêtements, ils le revêtirent d'un manteau d'écarlate ; Grec : l'ayant dépouillé ou déshabillé.
    Une variante de B, D, l'ltala, dit au contraire l'ayant rhabillé, parce qu'on lui avait ôté ses habits pour le flageller. (verset 26) Mais il est possible qu'on les lui eût déjà remis et que le terme du texte reçu doive être préféré.
    On lui ôta seulement son vêtement de dessus pour le revêtir de ce manteau de couleur écarlate que portaient les soldats, les officiers supérieurs ou même l'empereur, avec des degrés divers de finesse dans l'étoffe.
  • 27.29 et ayant tressé une couronne d'épines, ils la lui mirent sur la tête, et un roseau dans la main droite, et s'agenouillant devant lui, ils se moquaient de lui, en disant : Salut, roi des Juifs ! "Les Juifs s'étaient moqués de lui comme prophète, (Matthieu 26.68) les Romains se moquent de lui comme roi." Bengel.
    Tous ces insignes dérisoires de la royauté, le manteau, la couronne, le sceptre, ont leur vérité profonde. Les soldats romains, dans leur grossière ignorance, prophétisent, comme Caïphe, sans le savoir. (Jean 11.51) C'est en effet dans cet abîme d'humiliations que Jésus fonde son éternelle royauté sur les âmes. (Comparer verset 37, note.)
    - Ayant tressé une couronne d'épines.
    "L'épine dont il est question dans l'Evangile est certainement la petite épine ligneuse et presque rampante qui couvre le sol aux environs de Jérusalem. Je ne doute pas que ce ne soit de cette épine qu'ai été faite la couronne du Sauveur, car il peut venir aisément à l'esprit d'en former des guirlandes ; les aiguilles en sont fines, les branches s'arrondissent d'elles-mêmes. Ces épines sont dures et très piquantes." F. Bovet, Voyage en Terre-Sainte, 7e éd. p. 273.
  • 27.32 Et comme ils sortaient, ils trouvèrent un homme de Cyrène, nommé Simon, qu'ils contraignirent de porter la croix de Jésus. Jésus crucifié
    32 à 56 Crucifiement et mort du Sauveur.
    Comme ils sortaient de la ville, hors de laquelle devaient se faire les exécutions, (Nombres 15.35,36 ; 1Rois 21.13 ; Actes 7.58) ils rencontrèrent un nommé Simon, originaire de Cyrène, en Afrique, où se trouvait une nombreuse colonie juive. (Actes 6.9)
    Simon revenait des champs, (Marc 15.21) ils le chargèrent de la croix de Jésus. Jésus l'avait jusque-là portée lui-même ; (Jean 19.17) mais il parait qu'épuisé par ses souffrances et surtout par le supplice sanglant de la flagellation, il succombait.
    Aucun soldat romain n'aurait voulu porter la croix, à cause de l'infamie qui s'y attachait ; ils y contraignirent cet étranger de médiocre condition. (Grec : le mirent en réquisition pour cela.) Ce terme n'indique pas, comme on l'a supposé, que Simon de Cyrène fût disciple de Jésus ; mais, qu'il le soit devenu après cette participation involontaire à la mort du Sauveur et tout ce dont il fut témoin sur le Calvaire, c'est ce qu'on peut conclure de Marc 15.21 ; comparez Romains 16.13.
  • 27.33 Et étant arrivés au lieu appelé Golgotha, ce qui signifie le lieu du Crâne, On a supposé que ce théâtre des exécutions criminelles s'appelait ainsi à cause des crânes privés de sépulture qu'on pouvait y voir ; mais il est plus probable que ce nom venait de la forme arrondie de la colline dont il s'agit. On n'a pas encore aujourd'hui, malgré toutes les recherches, acquis de certitude sur la situation topographique de Golgotha.
    L'emplacement traditionnel, marqué par l'église du Saint-Sépulcre que l'impératrice Hélène fit construire au commencement du quatrième siècle, est actuellement dans la ville.
    Ceux qui défendent cette donnée de la tradition pensent qu'au temps de Jésus le mur d'enceinte suivait du nord au sud le tracé de la rue de Damas pour tourner brusquement à l'ouest dans la direction de la porte de Jaffa. Le Calvaire aurait été situé dans cet angle rentrant (F. Bovet, Voy. en Terre-Sainte, p. 209 et suivants).
  • 27.34 ils lui donnèrent à boire du vin mêlé de fiel ; et quand il en eut goûté, il n'en voulut pas boire. Matthieu nomme la boisson offerte à Jésus du vin mêlé avec du fiel, ce qui semble indiquer une intention malveillante. (Psaumes 69.22 ; comparez Marc 15.23 note.)
    - Le texte reçu porte du vinaigre au lieu de vin. Si ce mot était authentique, il ne changerait rien au sens, car aujourd'hui encore, en Orient, on laisse aigrir le vin pour le rendre plus rafraîchissant en le mêlant avec de l'eau.
    Ce qu'on appelait "vin doux" (Actes 2.13) n'était autre chose que du vin non aigri. (Voir F. Bovet, Voy. en Terre-Sainte, 7e éd. p. 218.)
  • 27.35 Et après l'avoir crucifié, ils partagèrent ses vêtements, en jetant le sort. Il faut s'arrêter en présence de ce mot crucifié, si vite prononcé, qui caractérise le supplice le plus horrible qu'ait inventé la cruauté humaine, et que la législation pénale des Romains réservait d'ordinaire aux esclaves et aux plus grands criminels.
    La croix se composait de deux pièces : l'une verticale, plantée dans le sol, l'autre horizontale, fixée tantôt au sommet de la première (de sorte que l'instrument avait la forme d'un T), tantôt un peu au-dessous de ce sommet. Cette dernière forme fut probablement celle de la croix de Jésus, car elle s'accorde le mieux avec le fait qu'une inscription fut placée au-dessus de sa tête. Quand la croix était dressée, on hissait le condamné, au moyen de cordes, à la hauteur de la poutre transversale, sur laquelle on lui fixait les mains avec des clous.
    A mi-hauteur de la pièce verticale, il y avait une cheville de bois sur laquelle on mettait le supplicié à cheval, pour empêcher que le poids du corps ne déchirât les mains. Les pieds enfin étaient cloués, soit l'un sur l'autre avec un clou unique, soit l'un à côté de l'autre.
    - Il arrivait, mais plus rarement, que l'on fixait le condamné sur la croix encore couchée par terre pour la redresser ensuite.
    - Les crucifiés vivaient ordinairement une douzaine d'heures, quelquefois jusqu'au second ou au troisième jour. L'inflammation des blessures provoquait la fièvre et une soif ardente ; l'immobilité forcée du corps occasionnait des crampes douloureuses ; l'afflux du sang au cœur et au cerveau causait de cruelles souffrances et des angoisses indicibles.
    Ce partage des vêtements du supplicié entre ses exécuteurs était alors d'un usage général. Pour Jésus, ce fut l'accomplissement d'une prophétie. (Psaumes 22.19)
    Aussi le texte reçu ajoute-t-il à ce verset cette remarque : afin que fût accompli ce qui a été dit par le prophète : Ils ont partagé mes vêtements, ils ont jeté le sort sur ma robe. Ces paroles ne sont point authentiques ; mais cette application de la prophétie est faite par Jean, qui raconte ce trait plus en détail. (Jean 19.23,24)
  • 27.36 Et s'étant assis, ils le gardaient là. Comme le supplice de la croix n'était mortel qu'après un temps très long, on gardait les crucifiés, afin que nul ne pût venir les enlever.
  • 27.37 Et l'on mit au-dessus de sa tête le sujet de sa condamnation écrit : Celui-ci Est Jésus, Le Roi Des Juifs. Cette inscription fut placée au-dessus de sa tête, c'est-à-dire sur le haut du poteau perpendiculaire de la croix qui dépassait la tête du crucifié.
    C'est Pilate qui avait choisi ce titre ironique pour se moquer et se venger des Juifs, et il refusa de le changer à leur demande ; (Jean 19.22) en sorte que Jésus porta en sa mort son titre véritable, dont les Juifs avaient fait contre lui un sujet d'accusation.
  • 27.38 Alors sont crucifiés avec lui deux brigands, l'un à droite, et l'autre à gauche. Alors, c'est-à-dire après que Jésus fut attaché à la croix.
    Ce crucifiement des deux brigands eut lieu probablement par d'autres exécuteurs, qui les placèrent à droite et à gauche de Jésus, infligeant ainsi à la sainte victime une nouvelle humiliation. De la sorte fut accomplie la parole d'Esaïe (Esaïe 53.12) et du Seigneur lui-même., (Luc 22.37 ; Marc 15.28) (selon le texte reçu.)
  • 27.39 Et ceux qui passaient l'injuriaient, secouant la tête, En signe de moquerie, de mépris. (Comparer Psaumes 22.8 ; Esaïe 37.22 ; Job 16.4)
  • 27.40 et disant : Toi qui détruis le temple, et qui le rebâtis en trois jours, sauve-toi toi-même, si tu es le Fils de Dieu, et descends de la croix ! Voir Matthieu 26.61, note
    Le vrai texte de ces paroles injurieuses est ici rétabli. Elles tournent en dérision le double fait que Jésus avait eu la prétention de sauver les autres (verset 42) et d'être le Fils de Dieu.
    On le sommait de prouver l'un et l'autre en descendant de la croix.
  • 27.43 Il s'est confié en Dieu ; que Dieu le délivre maintenant, s'il l'aime ! car il a dit : Je suis le Fils de Dieu. Ce qu'il y a d'inouï dans ce récit, c'est que toutes les classes d'hommes qui composaient le conseil suprême de la nation, sacrificateurs, scribes, anciens (une variante ajoute les pharisiens), étaient représentées dans cette scène et s'unissaient à la populace pour injurier le Sauveur.
    Quand tout ce qu'il y a de plus éclairé et de plus élevé dans une nation descend à ce degré de bassesse morale, que peut-on attendre encore ? Il faut remarquer cette série de courtes phrases outrageantes qu'ils jettent à la face du Crucifié.
    Il ne faut pas lire, (verset 42) avec le texte reçu, s'il est le Roi d'Israël, mais il est le roi d'Israël, ce qui est d'une ironie bien plus poignante. Ces hommes qui savent par cœur l'Ecriture, la profanent en y cherchant l'expression de leur raillerie. (verset 43 ; comparez Psaumes 22.8)
    Les plus beaux titres de Jésus-Christ sont, dans la bouche de ces aveugles, convertis en injures contre lui : Sauveur, Roi d'Israël, Fils de Dieu.
  • 27.44 Et les brigands aussi qui étaient avec lui l'outrageaient de la même manière. De la même manière, c'est-à-dire par des paroles semblables. (Luc 23.39 et suivants)
    Matthieu et Marc attribuent ces outrages indistinctement aux deux brigands, tandis que Luc ne les met que dans la bouche de l'un d'eux, qui est même repris par son compagnon d'infortune.
    Plusieurs interprètes, depuis les Pères jusqu'à nos jours, ont admis, pour rendre compte de cette différence, qu'au commencement de cette scène, qui dura plusieurs heures, les deux brigands outragèrent Jésus ; mais que l'un d'eux (comme le centenier verset 54), frappé de tout ce qui se passait sous ses yeux, avait reconnu en Jésus le Messie d'Israël. Il n'y a rien là d'impossible (voir l'exemple du geôlier de Philippes, Actes 16.27 et suivants) ; mais cela est peu probable.
    Voir Luc 23.42 note.
  • 27.45 Or depuis la sixième heure il y eut des ténèbres sur toute la terre, jusqu'à la neuvième heure. La sixième heure, à compter de six heures du matin, c'était midi ; la neuvième heure, trois heures.
    Les trois premiers évangélistes s'accordent sur ce moment où se produisirent les ténèbres. Si elles avaient eu lieu dès le commencement du supplice de Jésus, il ne serait pas difficile de concilier ce récit avec celui de Jean Jean 19.14 qui nous apprend que ce fut environ la sixième heure (midi) que Pilate livra Jésus pour être crucifié.
    Mais la difficulté gît dans le récit de Marc (Marc 15.25) (voir la note), qui place le crucifiement dès la troisième heure (neuf heures du matin), en sorte que, selon lui, Jésus avait déjà souffert trois heures le supplice de la croix au moment des ténèbres. Tout ce qui a été dit pour concilier cette différence est insuffisant. Ne vaut-il pas mieux se résigner à ce que quelque obscurité plane sur un point de détail, que de vouloir l'éclaircir à tout prix, par des raisons sans valeur ?
    - Quant aux ténèbres qui s'étendirent sur toute la terre (ou selon un hébraïsme, sur tout le pays), et que les premiers évangélistes mentionnent d'un commun accord, la critique s'est efforcée de les expliquer comme un phénomène naturel. Ce ne pouvait pas être une éclipse de soleil, puisqu'au quinze du mois de nisan la lune était pleine. Ce n'était probablement pas non plus un obscurcissement causé par un orage ou par le tremblement de terre mentionné ci-après. (verset 51)
    Evidemment les évangélistes entendent raconter un miracle. Sa réalité est attestée par l'impression profonde qu'en reçurent les assistants. (verset 54) Ce miracle fut une manifestation de la puissance de Dieu, dans ce moment unique de l'histoire de notre humanité.
    Le sentiment religieux ne s'y est pas trompé ; il a toujours reconnu les harmonies profondes qui existent entre le monde visible et le monde des esprits ; quand le soleil de justice s'éteint au sein de la perversité humaine, le soleil de la nature se voile de ténèbres. La poésie religieuse est ici le meilleur commentaire :
    A ta mort la nature entière Se répand en cris de douleur Le soleil cache sa lumière ; Les élus pleurent leur Sauveur.
  • 27.46 Et environ la neuvième heure, Jésus s'écria d'une voix forte, disant : Eli, Eli, lamma sabachthani ? C'est-à-dire : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? Mystérieuse exclamation s'élevant des profondeurs de l'âme de Jésus !
    Retour momentané des indicibles souffrances morales de Gethsémané (Matthieu 26.36 et suivants, notes) au sein de l'agonie physique !
    Jésus emprunte à la Parole sainte (Psaumes 22.1) des termes qui puissent exprimer ce qu'il éprouve, et l'évangéliste les conserve dans la langue originale, afin de n'y rien changer.
    Ce qui cause l'angoisse du Sauveur, il le dit lui-même, c'est le sentiment momentané de l'abandon de Dieu ! Il n'y a rien de plus redoutable dans les expériences de l'âme.
    - Pourquoi ? Jésus le demande. Le Saint et le Juste sait bien qu'il ne peut trouver en lui la cause de cette mystérieuse et insondable souffrance. Ce qui lui voile la face de son Père et trouble sa communion avec lui, c'est le sombre nuage du péché de notre humanité, ce péché pour lequel il souffre et meurt.
    Il ne dit plus : mon Père, comme en Gethsémané, mais : mon Dieu ! Et pourtant : mon Dieu ! S'il souffre tout ce qu'avait souffert le psalmiste dans l'abandon de Dieu, il persiste à crier à son Dieu ; et comme ce psaume que Jésus avait vivant dans son âme, après avoir commence par ce cri d'épouvante, se termine par un chant de délivrance, ainsi Jésus, bientôt après, fait entendre ce cri du triomphe : Tout est accompli ! et cette douce parole de confiance et d'amour : Mon Père, je remets mon esprit entre tes mains !
    - Avons-nous par là sondé et expliqué ce mouvement de l'âme de Jésus ? Nullement. Nous redoutons par-dessus tout les commentaires qui s'exposent à profaner ce cri de douleur en voulant en faire ressortir toute la dogmatique des hommes. Il faut l'écouter, le recueillir dans son cœur, et en retirer cette consolante assurance : Il se sent un moment abandonné, afin que je ne le sois jamais !
  • 27.47 Et quelques-uns de ceux qui étaient présents, l'ayant entendu, disaient : Il appelle Elie, celui-ci ! Celui-ci, terme de mépris par lequel ceux qui parlent désignent Jésus parmi les trois crucifiés.
    Ils ne pouvaient pas, par ignorance, prendre le mot Eli (ou selon d'autres manuscrits Eloï, mon Dieu) pour le nom d'Elie qui se dit en hébreu Eliiahou.
    C'était donc un mauvais jeu de mots qu'ils faisaient volontairement sur la douloureuse prière de Jésus.
  • 27.48 Et aussitôt l'un d'entre eux courut et prit une éponge, et l'ayant remplie de vinaigre et mise au bout d'un roseau, il lui donna à boire. Du vinaigre mêlé d'eau était la boisson des soldats romains : l'un d'eux en donne à Jésus par humanité, car le Sauveur venait de s'écrier : j'ai soif, et il accepta ce dernier secours. (Comparer Jean 19.28-30)
    Il ne faut donc pas confondre ce trait avec celui du verset 34.
  • 27.49 Et les autres disaient : Laisse ; voyons si Elie vient le délivrer. Paroles ironiques par lesquelles les mêmes moqueurs qui venaient de parler (verset 47) voulaient détourner le soldat romain de son acte d'humanité. D'après Marc, (Marc 15.36) ces paroles auraient été prononcées par le même homme qui venait d'offrir à Jésus du vinaigre.
    Le récit de Matthieu est évidemment le plus exact.
  • 27.50 Et Jésus ayant de nouveau poussé un grand cri, rendit l'esprit. Le mot de nouveau se rapporte au verset 46.
    Matthieu ne nous dit pas quelles paroles Jésus prononça dans ce cri suprême, mais Luc (Luc 23.46) et Jean (Jean 19.30) nous les ont conservées.
    Il est possible aussi, et cela paraît plus naturel, que ces paroles aient été proférées avant le cri suprême.
    - Il rendit l'esprit, il mourut.
    "L'histoire sainte rapporte en un seul mot la mort du Sauveur ; mais les discours et les épîtres des apôtres prêchent abondamment les fruits de cette mort. Jamais il n'est dit de lui il s'endormit, mais il mourut, verbe par lequel l'Ecriture révèle la vérité, l'importance et la puissance de la mort de Christ." Bengel.
  • 27.51 Et voici, le voile du temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu'en bas ; et la terre trembla, et les rochers se fendirent, Ce mot et voici, ainsi que la particule et répétée avant chaque phrase de ce récit, en relève la solennité. Tous les miracles ici racontés pouvaient réveiller l'attention et la crainte du peuple qui assistait à ces scènes ; (verset 54) mais en outre ils ont une profonde signification symbolique.
    Ainsi ce voile du temple qui séparait le lieu saint du lieu très saint et en défendait l'entrée, (Exode 26.31-33 ; Lévitique 16.2) au delà duquel le souverain sacrificateur seul pénétrait une fois l'an, au grand jour des expiations, (Exode 30.10) indiquait que la demeure du Dieu saint était inaccessible à l'homme, jusqu'à l'accomplissement des temps.
    Mais ce voile déchiré au moment ou se consommait sur la croix le vrai sacrifice d'expiation pour le péché proclamait, aux yeux de tout le peuple assemblé dans le temple pour l'oblation du soir (trois heures, verset 45), que désormais l'accès au trône de la grâce (figuré sur l'arche de l'alliance dans le lieu très saint) était rouvert, et que l'homme pécheur, banni du ciel, pouvait tourner ses regards et ses espérances vers les demeures éternelles, vers la maison du Père. (Comparer Hébreux 6.19 ; 9.6 et suivants ; Hébreux 10.19 et suivants).
    - Les trois premiers évangélistes rapportent ce trait ; les miracles qui suivent sont dans Matthieu seul.
  • 27.53 et étant sortis de leurs sépulcres, ils entrèrent dans la sainte cité, après sa résurrection, et ils apparurent à plusieurs personnes. Tous ces miracles ont aussi leur signification symbolique. Cette terre qui tremble semble dénoncer les jugements de Dieu sur le peuple qui rejette son Sauveur ; ces rochers qui se fendent n'accomplissent-ils pas à la lettre la parole de Jésus : "Si ceux-ci se taisent, les pierres mêmes crieront ?" (Luc 19.40)
    Par la rupture de ces rochers, plusieurs des sépulcres qui y étaient taillés, selon l'usage d'alors, (verset 60) et qui se voient encore en grand nombre autour de Jérusalem, s'ouvrirent.
    Ces saints qui étaient morts (grec endormis) dans l'espérance de la rédemption et qui renaissent à la vie, proclament la victoire du Sauveur sur la mort.
    Les mots après sa résurrection ne se rapportent pas à ce qui précède : étant sortis de leurs sépulcres, ce qui supposerait qu'ils y restèrent vivants jusqu'au troisième jour ; mais à ce qui suit : ils entrèrent dans la sainte cité, (Matthieu 4.5) dans la ville de Jérusalem, et apparurent à plusieurs personnes dans les temps qui suivirent la résurrection de Jésus.
    Malgré les obscurités de ce récit, nous ne saurions y voir seulement une tradition sans fondement historique.
  • 27.54 Et le centenier et ceux qui gardaient Jésus avec lui, ayant vu le tremblement de terre et ce qui arrivait, furent fort effrayés, et dirent : Véritablement cet homme était Fils de Dieu. Le centenier, capitaine romain qui commandait la cohorte (verset 27) préposée à l'exécution, reçut, ainsi que ceux qui l'entouraient, cette impression profonde, non seulement par le tremblement de terre, et les autres miracles, mais par tout ce qui arrivait alors.
    En effet, le centenier avait été témoin de tout ce qui s'était passé dans cette exécution, à partir du palais de Pilate jusqu'au dernier moment. Il avait entendu les paroles de Jésus sur la croix, vu son inaltérable résignation. Quoi de plus propre à produire l'impression décrite sur un homme qui n'était pas aveuglé par la passion comme les Juifs !
    Mais d'où ce soldat païen prenait-il le terme de Fils de Dieu ?
    Non seulement il pouvait savoir que tel avait été le motif de la condamnation de Jésus, mais il venait d'entendre les Juifs tourner ce titre en raillerie. (versets 40,43) Or sa parole : véritablement Fils de Dieu, est une allusion évidente aux négations qu'il venait d'entendre.
    Cela ne veut point dire qu'il eût des idées bien claires ni très élevées sur le sens religieux de ce nom divin ; mais l'exégèse n'est pas non plus autorisée à affirmer, comme elle l'a fait souvent, que le centenier donnait à ce nom une signification toute païenne : un fils des dieux, un être surnaturel. (Voir Luc 23.47, note.)
  • 27.55 Or il y avait là plusieurs femmes, regardant de loin, qui avaient suivi Jésus de la Galilée, en le servant ; En le servant signifie aussi, comme le dit Luc Luc 8.2,3, en l'assistant de leurs biens.
  • 27.56 entre lesquelles étaient Marie de Magdala, et Marie, mère de Jacques et de Joseph, et la mère des fils de Zébédée. La sépulture de Jésus
    57 à 66 Jésus mis dans le tombeau.
    Marie de Magdala ou Marie-Magdelaine, (Luc 8.2) ne doit être confondue ni avec la pécheresse dont parle Luc, (Luc 7.36 et suivants) ni avec Marie, sœur de Lazare, qui oignit les pieds du Sauveur. (Jean 12.3) Elle est nommée ici la première, elle fut aussi la première à qui Jésus apparut après sa résurrection. (Marc 16.9 ; Jean 20.1 et suivants)
    - Marie, mère de Jacques et de Joseph (Sin. D, et la plupart des versions ont Joseph, les autres ont Josè) était la femme d'Alphée ou Cléopas. (Jean 19.25 ; Marc 15.47)
    - La mère des fils de Zébédée s'appelait Salomé. (Marc 15.40 ; comparez Matthieu 20.20)
    - Matthieu ni Marc ne nomment ici Marie, mère de Jésus, quoique nous sachions par Jean (Jean 19.25 et suivants) que d'abord elle était présente avec ce disciple.
    "Il faut donc probablement prendre à la lettre cette expression : dès cette heure-là ce disciple la prit chez lui. (Jean 19.27) Le cœur de Marie s'était brisé à l'ouïe de la parole pleine de tendresse que lui avait adressée Jésus, et elle s'était retirée à l'heure même, de sorte qu'elle n'était plus présente à la fin du supplice." Godet, Commentaire sur Luc 23.47-49.
  • 27.57 Or le soir étant venu, arriva un homme riche, nommé Joseph, qui était d'Arimathée, et qui était lui aussi disciple de Jésus. Arimathée (hébreu, Ramathaïm) était une ville de la tribu de Benjamin. (1Samuel 1.1)
    Joseph n'était pas seulement riche, mais un conseiller de distinction, (Marc 15.43 ; Luc 23.50) c'est-à-dire qu'il était membre du sanhédrin à Jérusalem. Il était aussi disciple de Jésus, mais en secret, à cause de la crainte des Juifs. (Jean 19.38)
    - Il arriva...probablement sur le lieu de l'exécution ; son cœur l'y attirait. Quand il vit que Jésus était mort, il se rendit auprès de Pilate pour lui faire sa demande. (verset 58)
  • 27.58 Cet homme s'étant rendu auprès de Pilate, demanda le corps de Jésus. Alors Pilate commanda qu'on le lui donnât. Ordinairement les corps des crucifiés restaient suspendus à la croix où ils étaient dévorés par les oiseaux de proie ; mais quand ils étaient réclamés par des parents ou des amis, ils pouvaient leur être rendus.
    - Le texte reçu, avec A, C, les versions, ajoute le corps après "qu'on lui donnât."
    Les interprètes qui adoptent ce texte pensent que la triple répétition du mot corps (versets 58,59) marque la douleur qu'éprouve l'évangéliste en racontant cette sépulture.
  • 27.60 et le déposa dans son propre sépulcre neuf, qu'il avait fait tailler dans le roc ; et ayant roulé une grande pierre à l'entrée du sépulcre, il s'en alla. Tout dans ce récit dénote les soins délicats et religieux de celui qui s'acquittait de ce saint devoir : il enveloppe le corps dans un linceul (grec toile de lin de Sidon, ce qu'il y avait alors de plus fin) ; ce linceul était pur, c'est-à-dire qu'il n'avait jamais servi.
    Joseph met Jésus dans son propre sépulcre, dont il lui fait le sacrifice ; ce sépulcre est taillé dans le roc et neuf.
    Luc (Luc 23.53) et Jean (Jean 19.41) font expressément la remarque que jamais personne n'y avait été mis, en sorte que Jésus n'eut aucun contact avec la mort, ce qui eût été une souillure légale.
    Enfin Joseph ferme l'entrée de la grotte avec une grande pierre, afin de mettre le corps à l'abri de toute atteinte.
    - Matthieu ne parle ni de Nicodème qui aida Joseph dans l'accomplissement de ce pieux devoir ni des aromates dont ils embaumèrent le corps de Jésus. (Jean 19.38-40)
  • 27.61 Or Marie-Magdelaine et l'autre Marie étaient là assises vis-à-vis du sépulcre. Comparer verset 56, note ; Matthieu 28.1.
    Ces deux Marie étaient là assises, en contemplation, perdues dans leur douleur, dans leur amour pour Celui qu'elles pleuraient.
  • 27.62 Mais le lendemain, qui était le jour après la préparation, les principaux sacrificateurs et les pharisiens s'assemblèrent auprès de Pilate, Le samedi, le grand jour du sabbat. (Jean 19.31)
    On appelait préparation la veille du sabbat. D'autres entendent par là, avec moins de probabilité, le soir même du vendredi, où le sabbat commençait après six heures.
  • 27.63 et lui dirent : Seigneur, nous nous sommes souvenus que cet imposteur, quand il vivait, disait : Dans trois jours je ressusciterai. Ils ne faisaient pas allusion aux prédictions que Jésus avait énoncées dans le cercle de ses disciples, (Matthieu 16.21 ; 17.23 ; 20.19) mais à la déclaration qu'il avait faite aux pharisiens. (Matthieu 12.40)
  • 27.64 Commande donc que le sépulcre soit gardé sûrement jusqu'au troisième jour ; de peur que ses disciples ne viennent le dérober et qu'ils ne disent au peuple : Il est ressuscité des morts. Et la dernière imposture sera pire que la première. La première imposture, au point de vue de ces ennemis de toute vérité, était la prédiction même de Jésus (ou, suivant d'autres, le mouvement provoqué par tout son ministère) ; la dernière qu'ils redoutaient était la proclamation de sa résurrection. Pour eux, elle fut la pire, en effet, puisqu'elle amena le triomphe de sa parole et de son œuvre.
    - A ces mots que ses disciples ne viennent, le texte reçu ajoute de nuit qui n'est pas authentique.
  • 27.65 Mais Pilate leur dit : Vous avez une garde ; allez, et faites-le garder comme vous l'entendrez. Ces mots de Pilate vous avez une garde, ont fait supposer à plusieurs interprètes qu'il s'agissait de la garde juive du temple, toujours à la disposition des chefs du peuple. Cette opinion est peu probable : comparez (Matthieu 28.14)
    Pilate leur offre une garde romaine ; il veut dire : Prenez-la et faites comme vous l'entendrez.
  • 27.66 Eux donc, s'en étant allés, s'assurèrent du sépulcre au moyen de la garde, après avoir scellé la pierre. La pierre que Joseph avait mise à l'entrée de la grotte. (verset 60)
    On peut traduire aussi : "après avoir scellé la pierre en présence de la garde".
    Sceller cette pierre pour enfermer le Prince de la vie !
    "Autant vaudrait sceller les portes de l'Orient pour empêcher le soleil de se lever sur le monde !" Leighton.
    Tout ce dernier récit (versets 62-66) que Matthieu a seul, et dont la suite se trouve en Matthieu 28.11-15, a paru historiquement peu vraisemblable à plusieurs exégètes modernes. Voici leurs objections.
    1° Les prédictions de Jésus-Christ concernant sa résurrection pouvaient difficilement inspirer une telle crainte à ses adversaires, puisqu'elles n'avaient pu fonder la foi des disciples qui les entendirent à plus d'une reprise ; (verset 63, note)
    2° les femmes qui vinrent au sépulcre au matin de la résurrection n'auraient pas pu songer à embaumer le corps, ni se demander qui roulerait la pierre, si elles avaient su que le tombeau était gardé et scellé ;
    3° les membres du sanhédrin se seraient emparés du corps de Jésus pour le soustraire sûrement à ses adhérents, plutôt que d'inciter les soldats à un grossier mensonge (28 :13), qui n'était propre qu'à les laisser sans excuse aux yeux de Pilate.
    Il faut reconnaître que ces objections ne sont pas sans valeur.
    D'autre part on peut répondre :
    1° que la conscience troublée des meurtriers de Jésus était plus clairvoyante que la foi défaillante des disciples ;
    2° que les précautions prises pour garder le tombeau avaient pu fort bien rester inconnues aux femmes : elles ignoraient de même que Nicodème eût enveloppé des aromates dans le linceul avec le corps de Jésus, (Jean 19.39) puisqu'elles-mêmes en apportaient au matin de la résurrection ;
    3° que les membres du sanhédrin ne pouvaient pas s'emparer du corps de Jésus après qu'il avait été cédé à Joseph par l'autorité de Pilate ;
    4° que l'intrigue maladroite avec la garde est psychologiquement très plausible de la part d'hommes aveuglés par la passion (voir, par exemple, leur accusation politique de Jésus auprès de Pilate).
    On peut ajouter que dans ce fait, comme dans toute l'histoire de la passion, Dieu se joue de ses ennemis. Ils croyaient étouffer la vérité, et ce fut par les soldats, instruments de leurs mensonges, que parvint tout d'abord à leur connaissance la résurrection glorieuse de leur victime. Les précautions mêmes, prises par eux pour prévenir l'événement qu'ils redoutaient, en attestèrent la réalité et en rehaussèrent l'éclat. (Matthieu 28.11)
  • Matthieu 28

  • 28.1 Or comme le sabbat finissait et que le premier jour de la semaine commençait à luire, Marie-Magdelaine et l'autre Marie vinrent pour voir le sépulcre. Chapitre 28. La résurrection
    1 à 10 Apparition d'un ange. Apparition de Jésus.
    Grec : Tard du sabbat, le jour (ou l'heure) commençant à luire vers le premier jour de la semaine.
    Cette indication assez obscure a donné lieu a des interprétations diverses. Les premiers mots ne peuvent être rendus, comme ils le sont dans la plupart de nos versions, par après le sabbat.
    Employé comme préposition le mot grec ne peut signifier que longtemps après. (Weiss.) Il faut le considérer comme un adverbe et traduire "sur le tard dans la journée du sabbat," ou comme le sabbat finissait.
    Matthieu divise ici les jours selon l'usage ordinaire et non selon la manière de compter des Juifs, qui faisaient finir le sabbat à six heures du soir. Pour lui, la nuit du samedi au dimanche rentre encore en partie dans le sabbat ; c'est ce que montrent les mots "le jour (ou l'heure) commençant à luire vers le premier jour de la semaine."
    Quelques commentateurs ont vu dans cette dernière expression la désignation du moment où, le sabbat passé, on allumait les lumières dans les maisons, et ont pensé que Matthieu plaçait toute la scène de la résurrection dans la soirée du samedi. Mais il est très peu probable que notre évangéliste se soit ainsi mis en contradiction avec la tradition unanime.
    Comparer Matthieu 27.56.
    - Jean Jean 20.1 ne mentionne en premier lieu que Marie-Magdelaine ; ici, nous la voyons accompagnée de l'autre Marie ; (comparez Matthieu 27.56, note)
    - Marc Marc 16.1 lui donne deux compagnes ;
    - Luc, enfin, (Luc 24.10) constate la présence de quelques autres femmes. (Comparer Luc 24.1, note.)
    Dans l'histoire de la résurrection de Jésus, plus qu'ailleurs, les relations des évangélistes, vraies dans leurs données générales, présentent des divergences de détail qu'on ne peut toujours concilier.
    On conçoit très bien que, dans les scènes multipliées et rapides de ce grand événement, au milieu de la surprise, de la crainte, de la joie qu'en éprouvèrent les disciples, chacun rapporta ce qu'il avait vu ou ce qui lui avait été dit par d'autres, et que les traditions qui se formèrent ainsi varièrent suivant les contrées et les Eglises.
  • 28.2 Et voici il se fit un grand tremblement de terre ; car un ange du Seigneur, étant descendu du ciel et s'étant approché, roula la pierre, et il se tenait assis dessus. Nos versions ordinaires portent ici, d'après le texte reçu : "roula la pierre de l'entrée du sépulcre."
    Ces derniers mots se lisent dans A, C et les majuscules plus récents. Mais leur adjonction s'explique mieux que leur retranchement.
    La version de Lausanne, avec quelques interprètes, met tous les verbes au plus-que-parfait : il y avait eu un grand tremblement de terre, un ange était venu, avait roulé la pierre, etc., pour faire comprendre que ces miracles s'accomplirent, non en la présence des femmes, mais avant leur arrivée.
    D'après les autres évangiles, il semble qu'il en fut ainsi ; (Marc 16.4 ; Luc 24.2) mais le texte de Matthieu n'admet pas une telle traduction.
    Notre évangéliste, comme toujours, au lieu d'entrer dans les détails et de rapporter textuellement les récits des témoins oculaires, raconte l'événement d'une manière plus générale.
    Luc (Luc 24.4, note) mentionne deux anges ;
    Matthieu et Marc ne parlent que de celui qui adressa la parole aux femmes.
  • 28.3 Or son aspect était comme un éclair, et son vêtement, blanc comme la neige ; Comparer sur ces images Marc 9.3 ; Luc 9.29.
  • 28.4 et de la frayeur qu'ils en eurent, les gardes furent tout tremblants, et devinrent comme morts. Moins ces soldats romains comprirent les phénomènes qui se passaient autour d'eux, plus, dans leur superstition de païens, ils éprouvèrent de terreur.
  • 28.7 et allez promptement dire à ses disciples qu'il est ressuscité des morts. Et voici, il vous précède en Galilée ; c'est là que vous le verrez. Voici, je vous l'ai dit. Chaque mot, dans ce discours de l'ange, est propre à consoler les femmes éplorées : Vous (par opposition aux gardes effrayés), ne craignez point ; vous cherchez avec amour, je le sais, ce Jésus que vous avez vu mourir sur la croix. Il n'est plus ici parmi les morts, il est ressuscité, sa parole est accomplie. Approchez, voyez ce tombeau vide où il était couché. (Le texte reçu avec A, C, D dit : où le Seigneur était couché.)
    Maintenant, les femmes, consolées, réjouies, doivent être les promptes messagères de cette bonne nouvelle pour les disciples ; elles doivent aussi leur annoncer qu'il les précède en Galilée, et que là ils le verront, selon sa promesse. (Matthieu 26.32 ; comparez ci-dessous verset 10, note.)
    En effet, le message dont l'ange charge les femmes pour les disciples s'étend jusqu'à ces mots : c'est là que vous le verrez, car les femmes elles-mêmes allaient le voir dans un instant. (verset 9)
    - Le dernier mot de l'ange : Voici, je vous l'ai dit, exprime la parfaite certitude de tout ce qu'il annonce.
  • 28.9 Et voici, Jésus vint au-devant d'elles, en disant : Salut ! Et elles, s'approchant, saisirent ses pieds et l'adorèrent. Grec : réjouissez-vous ! C'était là la belle formule de salutation usitée chez les Grecs et qui, en ce moment, dans la bouche de Jésus ressuscité, se revêtait d'une signification profonde. (Comparer verset 8)
    Le texte reçu, avec A, C, la Peschito, fait précéder notre verset 9 de ces mots : Mais comme elles allaient pour le leur annoncer, qui ne se trouvent pas dans Sin. B, D, la plupart des versions.
    - Cette apparition de Jésus aux femmes avait été précédée d'une autre à Marie-Magdelaine seule, (Marc 16.9 ; Jean 20.11) à moins qu'on ne puisse, selon l'opinion de quelques exégètes, identifier ces deux apparitions, en supposant que Jésus apparut à Marie de Magdala seule, après que ses compagnes furent retournées à la ville. Le récit de Matthieu serait celui de Jean généralisé.
    La crainte, la joie, (verset 8) le bonheur de retrouver leur Sauveur se confondent dans ce mouvement d'adoration, par lequel les femmes veulent s'assurer que c'est bien lui, et en quelque sorte le retenir. Ce trait nous explique la parole remarquable de Jésus à Marie-Magdelaine, (Jean 20.17) et c'est là encore un indice qu'il s'agit dans les deux récits d'un seul et même fait.
  • 28.10 Alors Jésus leur dit : Ne craignez point ; allez et annoncez cette nouvelle à mes frères, afin qu'ils s'en aillent en Galilée, et c'est là qu'ils me verront. Jésus ne donne à ses disciples ce beau et doux nom de frères qu'après sa résurrection. (Jean 20.17 ; comparez Matthieu 12.50)
    - Ces dernières paroles de Jésus : c'est là qu'ils me verront, sont conformes à celles de l'ange ; (verset 7) elles prouvent que Matthieu n'a point en vue d'autres apparitions de Jésus ressuscité que celles qui eurent lieu en Galilée. (verset 16)
    C'est là que le Sauveur avait le plus de disciples, parce qu'il y avait constamment séjourné et annoncé le règne de Dieu. Il pouvait, dans cette province reculée et montagneuse, réunir sans bruit tous ceux qui avaient cru en lui, afin de leur donner les preuves les plus certaines de sa résurrection. (Jean 21.1 et suivants ; 1Corinthiens 15.6).
    Matthieu ne rapporte pas les autres apparitions de Jésus à Jérusalem, que Luc et Jean nous ont racontées en détail. Il s'était formé, dans la tradition apostolique, deux courants parallèles.
    Les faits rapportés par cette double tradition ne s'excluent pas. Il est au contraire naturel que Jésus soit apparu à ses disciples d'abord à Jérusalem, où ils étaient réunis au lendemain de sa mort, puis dans la Galilée, leur patrie, où tout les rappelait et qu'il les ait enfin ramenés à Jérusalem aux approches de la Pentecôte.
  • 28.11 Or pendant qu'elles étaient en chemin, voici quelques-uns de la garde vinrent à la ville et rapportèrent aux principaux sacrificateurs tout ce qui était arrivé. 11 à 15 Le témoignage des gardes.
  • 28.12 Alors s'étant assemblés avec les anciens et ayant tenu conseil, ils donnèrent aux soldats une forte somme d'argent, Grec : suffisamment d'argent.
    - On a révoqué en doute cette grossière tentative de corruption faite, après délibération, par le sanhédrin.
    Mais comment la trouver étrange, après la transaction de ce même corps avec Judas ? Quand l'aveuglement de la passion et l'endurcissement de la conscience sont arrivés à leur comble, tous les moyens paraissent bons ; l'homme, privé du secours de Dieu, livré à la puissance du péché, ne recule devant aucun expédient.
  • 28.14 Et si cela vient à la connaissance du gouverneur, nous l'apaiserons et nous vous tirerons de peine. Grec : nous le persuaderons (pour qu'il ne vous inflige pas la punition méritée), et nous vous tirerons de toute inquiétude.
    Le mensonge qu'ils insinuaient aux soldats, ils le savaient, n'était pas sans danger. (Voir sur les objections qu'on fait au sujet de ce récit Matthieu 27.66, note.)
  • 28.15 Eux donc, ayant pris l'argent, firent comme ils avaient été instruits. Et ce bruit a été répandu parmi les Juifs jusqu'à aujourd'hui. Ce bruit (grec cette parole) ne désigne pas l'histoire de cette transaction entre les membres du sanhédrin et les soldats, mais la déclaration mensongère de ces derniers que les disciples avaient enlevé le corps de Jésus. (verset 13)
  • 28.16 Or les onze disciples s'en allèrent en Galilée, sur la montagne où Jésus leur avait ordonné d'aller. 16 à 20 1pparition de Jésus aux onze en Galilée.
    Matthieu 26.32 ; 28.10. Il parait qu'en ordonnant à ses disciples de se rendre en Galilée après sa résurrection, il leur avait en même temps désigné une montagne où ils le rencontreraient.
    Quelle était cette montagne ? le texte ne le dit pas, et toutes les suppositions qu'on a faites à cet égard sont inutiles. Mais ce qu'il y a de remarquable, c'est que les plus grands événements de la vie du Seigneur, tels que le discours par lequel il inaugurait son royaume comme Messie (ch. 5 à 7), la manifestation de sa gloire par sa transfiguration, (Matthieu 17.1 et suivants) et, ici, son solennel discours d'adieu, ont lieu sur des montagnes.
    - Matthieu ne mentionne que les onze disciples de Jésus, c'est-à-dire ses apôtres, réduits à ce nombre par la mort de Judas. (Matthieu 27.5)
    Mais comme Jésus avait en Galilée beaucoup de disciples qui, sans aucun doute, s'empressèrent de s'assembler en apprenant, par les apôtres revenus de Jérusalem, la grande nouvelle de sa résurrection, plusieurs interprètes pensent que les onze n'étaient pas seuls lors de cette solennelle entrevue sur la montagne, et identifient cette apparition avec celle où Jésus, au témoignage de Paul, fut vu par plus de cinq cents frères en une seule fois. (1Corinthiens 15.6) Il leur parait plus facile d'expliquer, dans cette supposition, les doutes mentionnés. (verset 17)
    Cela est assez vraisemblable : il faut reconnaître cependant que ces doutes se produisirent aussi dans le cercle des apôtres. (Luc 24.41 ; Jean 20.24 ; 21.4)
    Et dans notre récit il n'y a pas d'indices clairs de la présence d'autres personnes que les onze. (verset 16)
    Matthieu passe entièrement sous silence les apparitions de Jésus à ses disciples en Judée et les entretiens qu'il avait eus là avec eux. Mais pouvait-il les ignorer ? Lui-même ne rapporte-t-il pas la rencontre de Jésus avec les femmes près du tombeau, et les paroles qu'il leur adressa ? (verset 9) Et tout ce qui s'était passé à Jérusalem entre Jésus ressuscité et ses disciples (Luc 24 et Jean 20) ne fut-il pas immédiatement connu de tous ?
    Ces raisons porteraient à croire que l'évangéliste ne prétend pas raconter la première entrevue de Jésus avec ses disciples, mais seulement ce solennel rendez-vous qu'il leur avait d'avance assigné et où il devait les investir de leur mission.
  • 28.17 Et le voyant, ils l'adorèrent ; mais quelques-uns doutèrent. La foi en la divinité du Fils de Dieu, encore incertaine et faible dans le cœur de plusieurs, se réveille victorieuse à la vue du Sauveur triomphant de la mort. (Jean 20.28)
    - Une variante, dans Sin. B, D, retranche ici l'objet du verbe (le) et dit simplement : ils adorèrent. Le sens reste le même.
  • 28.18 Et Jésus, s'approchant, leur parla, disant : Tout pouvoir m'a été donné dans le ciel et sur la terre. Tout pouvoir ou toute autorité, dans le ciel et sur la terre.
    Jusqu'ici, Jésus était sur la terre, dans son état d'humiliation, sous sa forme de serviteur. (Philippiens 2.7)
    Maintenant, par sa résurrection, par son retour dans le ciel, au sein de sa gloire, (Jean 17.5) il entre en plein dans sa royauté divine, où toutes choses lui sont soumises. (Ephésiens 1.20-23 ; Philippiens 2.9-11)
    Cette puissance et cette autorité divines sont le fondement et le garant de la mission qu'il va donner aux disciples, et dont l'impossibilité les aurait effrayés sans cette assurance-là. (Voir aussi le dernier mot de ce discours, verset 20)
  • 28.19 Allez, instruisez toutes les nations, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, Dans cet ordre suprême de Jésus à ses apôtres et à son Eglise, chaque mot doit être pesé.
    - Allez, dit-il (le texte reçu ajoute le mot donc, qui se lit dans B, l'Itala, la vulgate, la version syr., et qui est maintenu par Lachmann, Westcott et Hort, B. Weiss, etc ; il rend en tout cas bien le rapport du verset précédent avec l'ordre ici donné) ; les disciples de Jésus doivent aller et ne point attendre que les nations viennent à eux, ce qui n'arriverait jamais. Et comme cet ordre est permanent, il est la charte de l'œuvre des missions.
    - Instruisez toutes les nations. (Grec : faites disciples toutes les nations.)
    Tel est le dessein de la miséricorde de Dieu, qui est sans limites à l'égard de notre pauvre humanité déchue. Cet ordre est donc en même temps une promesse. (Matthieu 24.14)
    - Mais comment faire disciples les nations ? Par ces trois moyens : l'instruction, le baptême et l'obligation morale de mettre en pratique tout l'enseignement du Sauveur. (v 20.)
    L'instruction est adressée à toutes les nations : le baptême est administré à ceux qui, d'entre ces nations, ont été faits disciples. (Le pronom baptisez-les, au masculin, ne se rapporte pas aux nations, mais aux disciples.)
    Enfin, c'est à ces disciples baptisés que les apôtres doivent enseigner à garder tout ce que le Maître a commandé.
    On ne peut pas cependant conclure de ces paroles que tout doive toujours se passer dans ce même ordre ; car la tournure grecque de la phrase : faites disciples en les baptisant, est loin d'établir cette succession uniforme. Il y a même une variante qu'il faudrait traduire : faites disciples après les avoir baptisés. Elle se trouve dans B et D : Tregelles l'admet dans le texte, Westcott et Hort en marge, B. Weiss la préfère.
    Même sans admettre cette leçon, il est certain qu'ici comme en toutes choses, le Seigneur laisse une grande liberté à ses disciples. Aussi voyons-nous les apôtres faire souvent usage de cette liberté en exigeant pour le baptême, non une instruction religieuse complète, mais simplement la confession des péchés et la foi en Jésus comme Sauveur. (Actes 2.38,41 ; 8.12 ; 16.33 ; 19.5)
    - Baptiser au nom (grec pour le nom, ou dans le nom, ou en vue de ce nom, selon une particule qui marque la direction, le but où l'on tend : Romains 6.3 ; 1Corinthiens 10.2), ne signifie pas seulement baptiser par l'ordre, sur l'autorité de l'Etre dont il s'agit ; mais comme son nom exprime son essence même, toutes ses perfections, et que baptiser signifie plonger, c'est introduire le néophyte dans une communion vivante avec Dieu.
    Ainsi baptiser au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, c'est baptiser avec l'assurance que toutes les grâces dont le Dieu trois fois saint est la source seront communiquées au croyant, qu'il est reçu par le baptême dans la communion du Père, source éternelle de tout amour, de toute vie ; dans la communion du Fils, qui l'a racheté et qui fait de lui un membre vivant de son propre corps ; dans la communion du Saint-Esprit, qui l'éclaire et le sanctifie.
    Telle est la riche et profonde signification du baptême chrétien, qui a pour fruit la purification et la régénération par le Saint Esprit. (Jean 3.5 ; 3.5)
    - Nous trouvons ainsi dans cette solennelle parole de Jésus-Christ une révélation complète de Dieu, tel que l'Eglise le connaît et l'adore et tel qu'il répond seul aux profonds besoins de notre âme. L'Ecriture, en effet, ne présente pas les rapports de ces trois Etres de l'essence divine comme objets de spéculation, mais comme la source de toutes les grâces qui sont indispensables à la vie spirituelle. (Comparer 2Corinthiens 13.13)
    Otez à la foi l'un de ces noms divins, avec les dons qu'il nous garantit, et aussitôt le chrétien sentira une diminution dans sa foi, dans sa vie ou dans son espérance.
  • 28.20 leur apprenant à garder tout ce que je vous ai commandé. Et voici, moi, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la consommation du temps. Les deux premiers moyens par lesquels les hommes deviennent disciples de Jésus, l'instruction et le baptême (voir la note précédente), doivent produire immédiatement en eux une vie nouvelle qui se manifeste par l'obéissance à la parole de Jésus.
    Garder, pratiquer tout ce qu'il a commandé, (Matthieu 7.24-28) telle est désormais la règle suprême de leur vie. Ici encore, comme au verset 18, Jésus parle avec une autorité souveraine : il ne conseille pas, il commande.
    Ces dernières paroles sont la sanction divine de l'ordre que Jésus vient de donner à ses disciples et à l'Eglise ; ce qui seul en rend possible l'accomplissement, c'est cette solennelle promesse qu'il leur fait d'être avec eux tous les jours, les assistant de sa présence divine, agissant en eux et par eux, par la puissance de son Esprit. Cette précieuse promesse qui est elle-même une nouvelle preuve de son éternelle divinité, a été visiblement accomplie depuis dix-neuf siècles, et elle le sera jusqu'à la consommation du temps.
    Cette expression (comparez Matthieu 24.3, note) désigne la fin de l'économie présente, où Christ reviendra dans sa gloire, rassemblera ses rachetés, et élèvera son règne à la perfection.
    - Cette dernière scène de l'évangile de Matthieu couronne dignement tout son livre, dont le but était de prouver au peuple d'Israël la dignité messianique, la royauté éternelle de Jésus. Du premier mot jusqu'au dernier, tous les actes et tous les discours du Sauveur rapportés dans ce livre fournissent cette preuve dans une grande et vivante unité.