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Matthieu 26:1-35
(Annotée Neuchâtel)
   1 Et il arriva, quand Jésus eut achevé tous ces discours, qu'il dit à ses disciples : Or, lorsque le matin fut venu, tous les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple tinrent conseil contre Jésus pour le faire mourir ; 2 Vous savez que la Pâque a lieu dans deux jours, et le fils de l'homme est livré pour être crucifié. et l'ayant lié, ils l'emmenèrent, et le livrèrent à Pilate, le gouverneur.
   3 Alors les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple s'assemblèrent dans le palais du souverain sacrificateur, nommé Caïphe, 4 et délibérèrent ensemble de se saisir de Jésus par ruse, et de le faire mourir. 5 Mais ils disaient : Que ce ne soit pas pendant la fête, de peur qu'il n'y ait du tumulte parmi le peuple.
   6 Et Jésus étant à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux, 7 une femme s'approcha de lui, ayant un vase d'albâtre plein d'un parfum de grand prix, et elle le répandit sur sa tête pendant qu'il était à table. 8 Or les disciples voyant cela, en furent indignés, et dirent : Pourquoi cette perte ? 9 Car cela pouvait être vendu bien cher, et donné aux pauvres. 10 Mais Jésus le sachant, leur dit : Pourquoi faites-vous de la peine à cette femme ? Car c'est une bonne oeuvre qu'elle a faite à mon égard. 11 Car vous avez toujours les pauvres avec vous ; mais moi, vous ne m'avez pas toujours. 12 Car en répandant ce parfum sur mon corps, elle a agi en vue de ma sépulture. 13 En vérité je vous le dis, en quelque endroit que cet Evangile du royaume soit prêché dans le monde entier, ce qu'elle a fait sera aussi raconté en mémoire d'elle.
   14 Alors l'un des douze, appelé Judas Iscariot, s'en étant allé vers les principaux sacrificateurs, 15 leur dit : Que voulez-vous me donner, et je vous le livrerai ? Et ils lui payèrent trente pièces d'argent. 16 Et dès lors il cherchait une occasion favorable pour le livrer.
   17 Or, le premier jour des pains sans levain, les disciples s'approchèrent de Jésus, en disant : Où veux-tu que nous te préparions le repas de la Pâque ? 18 Et il dit : Allez dans la ville chez un tel, et dites-lui : Le Maître dit : Mon temps est proche ; c'est chez toi que je fais la Pâque avec mes disciples. 19 Et les disciples firent comme Jésus leur avait ordonné et ils préparèrent la Pâque. 20 Et le soir venu, il se mit à table avec les douze disciples. 21 Et comme ils mangeaient, il dit : En vérité, je vous dis que l'un de vous me livrera. 22 Et, fort attristés, ils se mirent chacun d'eux à lui dire : Seigneur, est-ce moi ? 23 Mais répondant, il dit : Celui qui a mis la main dans le plat avec moi, c'est celui qui me livrera. 24 Quant au fils de l'homme, il s'en va, selon qu'il est écrit de lui ; mais malheur à cet homme par qui le fils de l'homme est livré ! il eût été bon pour cet homme-là qu'il ne fût pas né. 25 Et Judas, qui le livrait, répondant, dit : Est-ce moi, Rabbi ? lui dit : Tu l'as dit.
   26 Et comme ils mangeaient, Jésus, ayant pris du pain et prononcé une bénédiction, le rompit, et le donnant à ses disciples, il dit : Prenez, mangez, ceci est mon corps. 27 Et ayant pris une coupe, et rendu grâces, il la leur donna, disant : Buvez-en tous ; 28 car ceci est mon sang, le sang de l'alliance, lequel est répandu pour plusieurs pour la rémission des péchés. 29 Or je vous le dis, je ne boirai point désormais de ce produit de la vigne, jusqu'à ce jour où je le boirai nouveau avec vous dans le royaume de mon Père. 30 Et après qu'ils eurent chanté les cantiques, ils sortirent pour aller à la montagne des Oliviers.
   31 Alors Jésus leur dit : Pour vous tous, je serai cette nuit une occasion de chute ; car il est écrit : Je frapperai le berger, et les brebis du troupeau seront dispersées. 32 Mais après que je serai ressuscité, je vous précéderai en Galilée. 33 Mais Pierre répondant, lui dit : Quand tu serais pour tous une occasion de chute, tu ne le seras jamais pour moi. 34 Jésus lui dit : En vérité je te dis que cette nuit même, avant que le coq ait chanté, tu me renieras trois fois. 35 Pierre lui dit : Quand même il me faudrait mourir avec toi, je ne te renierai point. Et tous les disciples dirent la même chose.

Références croisées

26:1 Mt 19:1
Réciproques : Gn 22:9, Lv 1:15
26:2 Mc 14:1-2, Lc 22:1-2, Lc 22:15, Jn 13:1, Ex 12:11-14, Ex 34:25, Jn 2:13, Jn 11:55, Jn 12:1, Mt 26:24-25, Mt 17:22, Mt 20:18-19, Mt 27:4, Lc 24:6-7, Jn 13:2, Jn 18:2
Réciproques : Nb 28:16, Dt 16:2, Mt 16:21, Mt 26:18, Mt 26:21, Mt 26:45, Mc 9:31, Mc 14:41, Mc 15:6, Lc 9:44, Lc 23:33, Jn 18:4, Jn 18:32, 1Co 11:23
26:3 Mt 21:45-46, Ps 2:1-2, Ps 56:6, Ps 64:4-6, Ps 94:20-21, Jr 11:19, Jr 18:18-20, Jn 11:47-53, Jn 11:57, Ac 4:25-28, Mt 26:58, Jr 17:27, Mc 14:54, Jn 11:49, Jn 18:13-14, Jn 18:24, Ac 4:5-6
Réciproques : Ex 3:16, 2R 23:4, 1Ch 24:5, 2Ch 34:13, Ps 22:13, Ps 26:10, Ps 31:13, Ps 41:7, Ps 58:1, Ps 62:4, Ps 64:2, Ps 64:5, Ps 71:10, Ps 86:14, Ps 119:95, Pr 1:11, Pr 24:2, Jr 11:9, Jr 19:1, Jr 26:8, Mt 2:4, Mt 2:7, Mt 21:15, Mt 21:38, Mt 27:1, Mt 28:12, Mc 11:18, Mc 14:53, Lc 19:47, Lc 20:19, Lc 22:2, Ac 4:1, Ac 4:27
26:4 Ps 2:2, Mt 23:33, Gn 3:1, Ac 7:19, Ac 13:10, 2Co 11:3
Réciproques : Ps 11:2, Ps 21:11, Ps 22:13, Ps 26:10, Ps 31:13, Ps 35:20, Ps 37:12, Ps 41:7, Ps 55:11, Ps 56:6, Ps 62:4, Ps 64:2, Ps 64:5, Ps 71:10, Ps 86:14, Pr 1:11, Pr 12:5, Pr 19:21, Pr 24:2, Pr 24:15, Es 32:7, Jr 11:9, Jr 11:19, Jr 26:8, Jr 26:15, Dn 6:4, Dn 6:7, Mt 21:38, Mt 27:1, Mt 28:12, Mc 11:18, Mc 14:1, Lc 19:47, Lc 20:19, Ac 4:1, Ac 4:27, Ac 23:12, 1Co 5:8
26:5 Ps 76:10, Pr 19:21, Pr 21:30, Es 46:10, Lm 3:37, Mc 14:2, Mc 14:12, Mc 14:27, Lc 22:7, Jn 18:28, Ac 4:28, Mt 14:5, Mt 21:26, Lc 20:6
Réciproques : Ps 21:11, Mt 27:15, Mc 15:6, Lc 22:6, Ac 4:21, Ac 5:26, Ac 12:4, Ac 19:40, Ac 21:31, Ac 26:26, 1Co 5:8
26:6 Mt 21:17, Mc 11:12, Jn 11:1-2, Jn 12:1, Mc 14:3
Réciproques : Mt 8:2, Lc 5:12, Lc 7:36, Jn 12:2, Jn 12:3
26:7 Jn 12:2-3, Ex 30:23-33, Ps 133:2, Ec 9:8, Ec 10:1, Ct 1:3, Es 57:9, Lc 7:37-38, Lc 7:46
Réciproques : Dt 28:21, Am 6:6, Mc 14:3, Jn 11:2
26:8 1S 17:28-29, Ec 4:4, Mc 14:4, Jn 12:4-6, Ex 5:17, Am 8:5, Ag 1:2-4, Ml 1:7-10, Ml 1:13
Réciproques : Jn 12:5
26:9 Js 7:20-21, 1S 15:9, 1S 15:21, 2R 5:20, Mc 14:5, Jn 12:5-6, 2P 2:15
Réciproques : Mc 14:4
26:10 Jb 13:7, Mc 14:6, Lc 7:44-50, Ga 1:7, Ga 5:12, Ga 6:17, Ne 2:18, 2Co 9:8, Ep 2:10, Col 1:10, 2Th 2:17, 1Tm 3:1, 1Tm 5:10, 2Tm 2:21, Tt 1:16, Tt 2:14, Tt 3:1, Tt 3:8, Tt 3:14, He 13:21, 1P 2:12
Réciproques : Ct 4:16, Jn 12:7
26:11 Mt 25:34-40, Mt 25:42-45, Dt 15:11, Mc 14:7, Jn 12:8, Ga 2:10, 1Jn 3:17, Mt 18:20, Mt 28:20, Jn 13:33, Jn 14:19, Jn 16:5, Jn 16:28, Jn 17:11, Ac 3:21
Réciproques : Nb 14:40, Mt 25:35, Lc 8:3, Lc 11:41, Ac 9:39, Rm 12:16, Rm 15:26
26:12 2Ch 16:14, Mc 14:8, Mc 16:1, Lc 23:56, Lc 24:1, Jn 12:7, Jn 19:39-40
Réciproques : Gn 50:2, Nb 14:40, Ct 4:16, Mc 14:9
26:13 Mt 24:14, Mt 28:19, Ps 98:2-3, Es 52:9, Mc 13:10, Mc 16:15, Lc 24:47, Rm 10:18, Rm 15:19, Col 1:6, Col 1:23, 1Tm 2:6, Ap 14:6, 1S 2:30, Ps 112:6, Mc 14:9, 2Co 10:18, He 6:10
Réciproques : Ex 12:14, Ps 45:17, Pr 11:16, Za 6:14, Mt 5:18, 1Co 11:24
26:14 Mc 14:10, Lc 22:3-6, Jn 13:2, Jn 13:30, Mt 10:4, Jn 6:70-71, Jn 18:2
Réciproques : 2S 15:31, Es 32:7, Mt 5:18, Mt 26:21, Mt 26:45, Mt 27:3, Mc 3:19, Lc 6:16, Lc 22:4, Lc 22:47, Jc 1:15
26:15 Gn 38:16, Jg 16:5, Jg 17:10, Jg 18:19-20, Es 56:11, 1Tm 3:3, 1Tm 6:9-10, 2P 2:3, 2P 2:14, 2P 2:15, Ex 21:32, Mt 27:3-5, Gn 37:26-28, Za 11:12-13, Ac 1:18
Réciproques : Gn 25:34, Gn 37:27, Gn 37:28, Lv 27:4, Dt 27:25, Jg 16:18, 2S 15:31, 2R 5:25, Ps 10:3, Ps 15:5, Es 29:21, Es 33:15, Jr 11:9, Os 6:8, Mi 7:3, Mt 4:9, Mt 26:45, Mt 27:9, Mt 28:15, Mc 14:11, Lc 22:5
26:16 Mc 14:11, Lc 22:6
Réciproques : 2R 5:25, 2R 8:14, Ps 10:3, Ps 37:12, Os 6:8, Mt 17:22
26:17 Ex 12:6, Ex 12:18-20, Ex 13:6-8, Lv 23:5-6, Nb 28:16-17, Dt 16:1-4, Mc 14:12, Lc 22:7, Mt 3:15, Mt 17:24-25, Lc 22:8-9
Réciproques : Ex 12:21, Dt 16:2, Esd 6:22, Mt 27:62, Ac 12:3, 1Co 11:23
26:18 Mc 14:13-16, Lc 22:10-13, Mt 26:49, Mt 21:3, Mt 23:8, Mt 23:10, Mc 5:35, Jn 11:28, Jn 20:16, Mt 26:2, Lc 22:53, Jn 7:6, Jn 7:30, Jn 12:23, Jn 13:1, Jn 17:1
Réciproques : Mt 21:2, Mt 22:16
26:19 Mt 21:6, Jn 2:5, Jn 15:14, Ex 12:4-8, 2Ch 35:10-11
Réciproques : Ex 12:11, Mc 11:4, Mc 14:13, Mc 15:23, Lc 22:10
26:20 Mc 14:17-21, Lc 22:14-16, Jn 13:21, Ex 12:11, Ct 1:12
Réciproques : Dt 16:6, Mt 10:1
26:21 Mt 26:2, Mt 26:14-16, Ps 55:12-14, Jn 6:70-71, Jn 13:21, He 4:13, Ap 2:23
Réciproques : 2R 5:25, Pr 29:1, Mt 24:10, Mc 14:18, Lc 22:21, Jn 18:4, Ac 20:30, 2Co 7:8
26:22 Mc 14:19-20, Lc 22:23, Jn 13:22-25, Jn 21:17
Réciproques : 2Co 7:8
26:23 Ps 41:9, Lc 22:21, Jn 13:18, Jn 13:26-28
Réciproques : Dn 11:26, Mi 7:6, Mc 14:20, Lc 22:3
26:24 Mt 26:54, Mt 26:56, Gn 3:15, Ps 22:1-31, Ps 69:1-21, Es 50:5-6, Es 53:1-12, Dn 9:26, Za 12:10, Za 13:7, Mc 9:12, Lc 24:25-26, Lc 24:46, Jn 19:24, Jn 19:28, Jn 19:36, Jn 19:37, Ac 13:27-29, Ac 17:2-3, Ac 26:22-23, Ac 28:23, 1Co 15:3, 1P 1:11, Lc 22:22, Ac 2:23, Ac 4:28, Mt 18:7, Mt 27:3-5, Ps 55:15, Ps 55:23, Ps 109:6-19, Mc 14:21, Jn 17:12, Ac 1:16-20
Réciproques : 1S 28:19, 2Ch 18:22, Jb 10:18, Ps 109:18, Ec 6:3, Es 10:1, Mt 11:21, Mt 21:44, Mt 26:2, Mc 1:2, Lc 10:20, Lc 17:2, Jn 1:51, Jn 13:11, Ac 1:25, 1Th 5:9, 2Th 1:9
26:25 2R 5:25, Pr 30:20, Mt 26:64, Mt 27:11, Jn 18:37
Réciproques : Dt 8:4, 2Ch 18:22, Ps 55:21, Jr 26:15, Mt 26:2, Mc 14:21, Jn 13:11
26:26 Mc 14:22, Lc 22:19, Lc 24:30, 1Co 11:23-25, Mc 6:41, Ac 2:46, Ac 20:7, 1Co 10:16-17, Jn 6:33-35, Jn 6:47-58, 1Co 11:26-29, Ez 5:4-5, Lc 22:20, 1Co 10:4, 1Co 10:16, Ga 4:24-25
Réciproques : Gn 9:12, Gn 14:18, Gn 40:12, Gn 47:7, Ex 12:8, 1S 9:13, Pr 9:5, Ct 1:2, Ct 1:12, Ez 31:18, Ez 45:22, Mt 14:19, Mt 15:36, Mc 8:6, Jn 6:53, Rm 7:4, 1Jn 5:8
26:27 Mc 14:23-24, Lc 22:20, Ps 116:13, Ct 5:1, Ct 7:9, Es 25:6, Es 55:1, 1Co 10:16, 1Co 11:28
Réciproques : Mt 14:19, Mt 15:36
26:28 Ex 24:7-8, Lv 17:11, Jr 31:31, Za 9:11, Mc 14:24, Lc 22:19, 1Co 11:25, He 9:14-22, He 10:4-14, He 13:20, Mt 20:28, Rm 5:15, Rm 5:19, Ep 1:7, Col 1:14, Col 1:20, He 9:22, He 9:28, 1Jn 2:2, Ap 7:9, Ap 7:14
Réciproques : Lv 3:17, Nb 15:5, Dt 32:14, 2S 23:17, Ps 50:5, Es 42:6, Es 49:8, Dn 9:27, Jn 2:3, 1Co 15:3, 2Co 3:6, Ga 1:4, Ga 3:13, He 5:7, He 7:22, He 8:8, He 9:20, He 10:3, He 12:24, 1P 1:19, 1Jn 5:6, Ap 5:9
26:29 Ps 4:7, Ps 104:15, Es 24:9-11, Mc 14:25, Lc 22:15-18, Mt 18:20, Mt 28:20, Ps 40:3, Ct 5:1, Es 53:11, So 3:17, Za 9:17, Lc 15:5-6, Lc 15:23-25, Lc 15:32, Jn 15:11, Jn 16:22, Jn 17:13, Ac 10:41, He 12:2, Ap 5:8-10, Ap 14:3, Mt 13:43, Mt 16:28, Mt 25:34, Es 25:6, Lc 12:32, Lc 22:18, Lc 22:29, Lc 22:30, Ap 7:17
Réciproques : Nb 6:20, Nb 15:5, Dt 32:14, Es 55:1, Mt 6:9, Jn 17:24, Ep 2:6
26:30 Ps 81:1-4, Mc 14:26, Ep 5:19-20, Col 3:16-17, Lc 21:37, Lc 22:39, Jn 14:31, Jn 18:1-4
Réciproques : Ex 12:22, 1R 11:7, 1Ch 16:9, Ps 18:49, Ps 113:1, Es 30:29, Mt 21:1, Mc 11:1, Ac 1:12, Jc 5:13
26:31 Mt 26:56, Mt 11:6, Mt 24:9-10, Mc 14:27-28, Lc 22:31-32, Jn 16:32, Es 53:10, Za 13:7, Jb 6:15-22, Jb 19:13-16, Ps 38:11, Ps 69:20, Ps 88:18, Lm 1:19, Ez 34:5-6
Réciproques : 2S 17:2, Jb 6:21, Mt 5:30, Mt 13:21, Mt 28:6, Mc 1:2, Mc 2:20, Jn 13:37, Jn 16:1, Jn 18:4
26:32 Mt 16:21, Mt 20:19, Mt 27:63-64, Mc 9:9-10, Lc 18:33-34, Mt 28:6-7, Mt 28:10, Mt 28:16, Mc 14:28, Mc 16:7, Jn 21:1-14, 1Co 15:6
26:33 Mc 14:29, Lc 22:33, Jn 13:36-38, Jn 21:15, Ps 17:5, Ps 119:116-117, Pr 16:18-19, Pr 20:6, Pr 28:25-26, Jr 17:9, Rm 12:10, Ph 2:3, 1P 5:5-6
Réciproques : 1R 20:11, 2R 8:13, Mt 13:21, Mt 14:28, Lc 9:55, Jn 13:8, Jn 18:17, Rm 11:18, 1Co 10:12, Ph 1:10
26:34 Mc 14:30-31, Lc 22:34, Jn 13:38
Réciproques : Mt 26:70, Mt 26:75, Mc 14:72, Lc 22:61, Jn 18:27, Rm 3:7, 1Co 10:12, 1Co 11:23
26:35 Mt 20:22-23, Pr 28:14, Pr 29:23, Rm 11:20, 1Co 10:12, Ph 2:12, 1P 1:17, Mt 20:24, Ex 19:8
Réciproques : Mt 26:40, Mt 26:51, Mt 26:70, Jn 11:16, Jn 13:8, Jn 21:15, 2Tm 2:12

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Matthieu 26
  • 26.1 Et il arriva, quand Jésus eut achevé tous ces discours, qu'il dit à ses disciples : Chapitre 26. La mort et la résurrection
    Le repas de Béthanie
    1 à 16 Délibération du Sanhédrin. Jésus à Béthanie. Judas le trahit.
    Tous ces discours sont ceux qui remplissent les ch. 24 et 25. (Comparer Matthieu 7.28 ; 11.1 ; 13.53 ; 19.1)
    Toutes les fois que Matthieu emploie cette formule de conclusion, c'est qu'il est arrivé au terme d'un cycle de discours que Jésus a prononcés en diverses occasions, mais que l'évangéliste a groupés, selon sa méthode.
  • 26.2 Vous savez que la Pâque a lieu dans deux jours, et le fils de l'homme est livré pour être crucifié. La Pâque (en hébreu Pesach, en araméen Pasecha, c'est-à-dire passage de l'ange exterminateur pour épargner les premiers-nés des Israélites, Exode 12.14) était la fête la plus solennelle du peuple juif ; il la célébrait annuellement en souvenir de sa délivrance de la captivité égyptienne.
    La fête commençait le 14 du mois de nisan, après le coucher du soleil, et durait jusqu'au 21. Les Juifs la célébraient exactement selon les prescriptions que Moïse avait données en l'instituant, et qui se lisent dans Exode 12.1 et suivants ; Lévitique 23.5 et suivants
    - L'expression dans deux jours, qu'emploie ici le Sauveur, et qui se trouve aussi dans Marc, semble indiquer qu'on était au mardi 12 du mois de nisan, puisque la fête commençait le 14 au soir, moment où l'on immolait l'agneau pascal. Quant à la différence qui parait exister entre les synoptiques et Jean, voir Jean 13.1, note ; Marc 15.21, note.
    Quelle parfaite connaissance Jésus avait de tout ce qui allait se passer, et même du moment précis ! Les verbes au présent expriment la certitude de ces tragiques événements et montrent que pour Jésus ils étaient déjà actuels.
    Quant aux disciples, ils pouvaient en effet avoir connaissance des souffrances et de la mort de leur Maître d'après Matthieu 20.18-19 ; mais ils ne pouvaient pas savoir qu'elles auraient lieu à la fête de Pâque, et Jésus le leur apprend par ces paroles. Les mots : vous savez se rapportent donc à la proximité de la Pâque, non au crucifiement de Jésus pendant la fête.
  • 26.3 Alors les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple s'assemblèrent dans le palais du souverain sacrificateur, nommé Caïphe, Entre les sacrificateurs et les anciens le texte reçu place encore les scribes, mot qui n'est ici ni authentique ni nécessaire pour faire comprendre que l'évangéliste a en vue les diverses classes d'hommes qui composaient le sanhédrin. (Voir Matthieu 21.23, note.)
    Ils s'assemblent dans le palais du souverain sacrificateur. Il pourrait paraître étrange que Matthieu, parlant d'un homme si connu et occupant un poste si éminent, se serve de ce terme : nommé Caïphe. C'est que Caïphe était un surnom, il s'appelait en réalité Joseph. (Josèphe, Antiq. XVIII, 2, 2.) Etabli dans sa charge vers l'an 18 par Valerius Gratus (15-26 après J.-C.), le prédécesseur de Pilate, il ne fut destitué que par le successeur de celui-ci, Vitellius, en 36.
  • 26.4 et délibérèrent ensemble de se saisir de Jésus par ruse, et de le faire mourir. Alors (verset 3) ils délibèrent de leur dessein meurtrier, précisément au moment où Jésus annonce sa mort. (verset 2) Tragique coïncidence. Ils ne font qu'accomplir "les choses que la main et le conseil de Dieu ont auparavant déterminées.." (Actes 4.28)
    - Ils doivent agir par ruse, parce que Jésus se retirait pendant la nuit (Matthieu 26.6 ; Luc 21.37 ; Jean 11.57) et que, le jour, ses adversaires craignaient le peuple. (Luc 22.2) Jésus alla volontairement à la mort qu'il avait plusieurs fois prédite, (verset 2) mais il ne voulut rien faire pour l'occasionner ; il fallait que ses ennemis en portassent toute la responsabilité.
  • 26.5 Mais ils disaient : Que ce ne soit pas pendant la fête, de peur qu'il n'y ait du tumulte parmi le peuple. Ils pouvaient craindre ce tumulte pendant la fête, à cause des immenses multitudes qui alors remplissaient Jérusalem, et parmi lesquelles il y avait un grand nombre d'amis de Jésus, surtout de la Galilée.
    Mais encore ici ces aveugles ennemis de la vérité devaient accomplir les desseins de Dieu, car leur plan fut changé par l'offre inattendue de Judas. (verset 14)
  • 26.6 Et Jésus étant à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux, Comparer Marc 14.3-9 ; Jean 12.18.
    - Matthieu et Marc, plus occupés du sens intime du touchant récit qui va suivre que de la chronologie, le placent à l'entrée de l'histoire de la Passion, à cause de son étroite relation avec les souffrances du Sauveur, dont il devait être la sainte inauguration. (verset 12 ; comparez Matthieu 21.1, note.)
    D'après Jean (Jean 12.1 et suivants) ce repas à Béthanie eut lieu six jours avant la Pâque, la veille de l'entrée solennelle à Jérusalem. Personne, en effet, ne conteste plus aujourd'hui que Jean et les deux premiers évangiles ne racontent le même fait avec quelques légères différences dans les détails.
    Ainsi Jean ne dit pas que la scène se passe dans la maison de Simon le lépreux (homme inconnu du reste dans l'histoire, et qui probablement avait été guéri de la lèpre par Jésus), mais il ne dit nullement le contraire. Ce Simon pouvait être un parent ou un ami intime de Marthe et de Marie, et il n'y a rien d'étonnant dans le fait qu'elles sont présentes avec leur frère et qu'elles agissent comme étant chez elles.
    - Mais un autre trait de l'histoire évangélique qu'on a quelquefois confondu avec celui-ci, c'est l'histoire de la pécheresse, rapportée par Luc. (Luc 7.36 et suivants) Tout dans cette dernière est absolument différent : le temps, le lieu, les circonstances, les personnes, le sens moral et le but entier du récit. (Voir les notes.)
  • 26.7 une femme s'approcha de lui, ayant un vase d'albâtre plein d'un parfum de grand prix, et elle le répandit sur sa tête pendant qu'il était à table. Celle que Matthieu appelle simplement une femme, était Marie, sœur de Lazare, (Jean 12.3) qui, ayant depuis longtemps ouvert toute son âme à la parole et à l'amour du Sauveur, (Luc 10.39) saisit avec empressement cette dernière occasion de lui témoigner sa vénération. Elle lui fait le sacrifice de ce qu'elle avait de plus grand prix, comme elle lui avait consacré son cœur et sa vie.
    En Orient, oindre ainsi la tête de quelque personnage éminent qu'on recevait comme hôte dans sa maison, était un témoignage de la plus haute distinction dont on pût l'honorer.
  • 26.8 Or les disciples voyant cela, en furent indignés, et dirent : Pourquoi cette perte ? Cette perte ou cette inutile prodigalité.
    D'après Marc, ce furent quelques-uns (des disciples) qui firent entendre ces murmures. Selon le récit de Jean, ce fut Judas qui, obéissant à une basse cupidité, entraîna ainsi quelques autres disciples, dont le légalisme étroit ne pouvait comprendre cet acte de dévouement et d'amour.
  • 26.9 Car cela pouvait être vendu bien cher, et donné aux pauvres. Judas dit dans sa mauvaise humeur : cela (et non, selon le texte reçu, ce parfum) pouvait être vendu bien cher ; et d'après Marc et Jean, il indique même la somme à laquelle il l'estimait : 300 deniers.
    Mais Jean (Jean 12.6) nous révèle aussi le motif de son mécontentement. Il y a toujours dans le monde une certaine vue des choses d'après laquelle tout ce qui n'est pas matériellement utile, qui n'augmente pas le bien-être ou la possession, est une perte.
  • 26.10 Mais Jésus le sachant, leur dit : Pourquoi faites-vous de la peine à cette femme ? Car c'est une bonne œuvre qu'elle a faite à mon égard. Jésus ressent, dans sa vive sympathie, la peine que ces murmures durent faire à Marie ; et pour la justifier, il déclare bonne (grec belle), moralement excellente, l'œuvre qu'elle vient de faire, par cela seul qu'elle procède de la vénération et de l'amour pour lui. Toute œuvre, au contraire, qui n'a pas pour mobile ces sentiments du cœur, ne saurait être bonne.
  • 26.11 Car vous avez toujours les pauvres avec vous ; mais moi, vous ne m'avez pas toujours. Ces pauvres que vous avez toujours, parce que malheureusement cela est fondé dans la nature des choses en ce monde, "vous pouvez leur faire du bien, quand vous voudrez ;" (Marc 14.7) mais moi, ajoute Jésus avec tristesse, dans le sentiment de sa mort si prochaine, vous ne m'avez pas toujours.
    Et alors, quelle source de regrets pour ceux qui l'aiment de ne pouvoir rien faire pour lui témoigner personnellement cet amour !
  • 26.12 Car en répandant ce parfum sur mon corps, elle a agi en vue de ma sépulture. Grec : elle l'a fait pour m'ensevelir. C'est-à-dire que, comme on embaume un corps avant de l'ensevelir, elle a voulu rendre au vivant le même honneur qu'on rend aux morts. (Jean 19.40 ; Marc 16.1)
    On admet généralement que, par ces paroles, Jésus prête à Marie une pensée, une intention qu'elle n'avait pas, afin de donner plus de valeur à son action, et de la justifier entièrement aux yeux des disciples. Nous ne pouvons adopter cette interprétation.
    Elle donne aux paroles de Jésus un sens qui ne serait pas entièrement vrai. Sans aucun doute, Marie, dans son âme profonde et aimante, avait pressenti la mort prochaine du Maître.
    Elle avait pénétré le sens des prédictions nombreuses que Jésus avait faites de cette mort, tandis que les disciples n'y avaient rien compris. Elle avait vu d'ailleurs la haine de ses adversaires grandir à la suite de la résurrection de son frère. (Jean 12.10)
    Et elle remarquait qu'il y avait dans la personne et dans les paroles de Jésus, pendant ce séjour à Béthanie, quelque chose de particulièrement sérieux et solennel.
    Il n'en fallait pas davantage pour faire naître dans l'âme d'une Marie ce pressentiment douloureux auquel Jésus donne une expression plus précise. Les paroles qu'il prononce durent être d'ailleurs pour Marie une révélation nouvelle, en même temps qu'une précieuse approbation de ce qu'elle venait de faire
  • 26.13 En vérité je vous le dis, en quelque endroit que cet Evangile du royaume soit prêché dans le monde entier, ce qu'elle a fait sera aussi raconté en mémoire d'elle. Voir, sur ce pronom démonstratif cet Evangile, et sur la grande prophétie ici répétée qu'il sera prêché dans le monde entier Matthieu 24.14, note.
    En Dieu rien ne se perd, pas même "un verre d'eau froide" donné au nom du Sauveur, (Matthieu 10.42) combien moins une action faite avec l'amour d'une Marie. "De siècle en siècle s'accomplit cette prophétie remarquable du Seigneur et nous contribuons nous-mêmes à son accomplissement, en expliquant cette parole du Fils de Dieu." Olshausen.
  • 26.14 Alors l'un des douze, appelé Judas Iscariot, s'en étant allé vers les principaux sacrificateurs, Comparer Marc 14.10,11 ; Luc 22.3-6.
    - On peut conclure de cet alors, avec la plupart des interprètes, que ce furent les paroles de Jésus prononcées au sujet de Marie qui irritèrent Judas et déterminèrent sa trahison. Et c'est sans doute par cette raison que Matthieu et Marc ont placé dans cet ordre le récit qui précède.
    - L'un des douze. Il y a un contraste tragique entre cette désignation et l'action ici racontée. (Comparer Matthieu 27.4, note.)
  • 26.15 leur dit : Que voulez-vous me donner, et je vous le livrerai ? Et ils lui payèrent trente pièces d'argent. Ainsi c'est Judas lui-même qui prend l'initiative de cet horrible marché.
    On a fait bien des suppositions sur les causes psychologiques et morales de la trahison de Judas et aussi sur les raisons qui pouvaient avoir déterminé le Sauveur à choisir ce disciple.
    Le plus simple et le plus vrai est de s'en tenir à cet égard aux données de l'Evangile. Ce serait une erreur que de penser qu'il n'y avait en Judas, lorsqu'il fut appelé à l'apostolat, aucune des dispositions qui, avec le secours de la grâce, auraient pu faire de lui un vrai serviteur de Jésus-Christ. Mais Judas avait laissé s'enraciner dans son cœur une passion qui, alimentée par un manque de droiture, le conduisit par degrés à l'hypocrisie, à l'injustice, au vol. (Jean 12.6)
    Malgré les avertissements réitérés du Sauveur (Matthieu 26.23,50 ; Jean 13.18,26 etc.) Judas s'endurcit dans son péché et joua avec une passion qui finit par livrer son âme à la puissance des ténèbres, (Luc 22.3 ; Jean 13.2,27) et par l'aveugler tout à fait. Au reste, bien qu'il y ait un profond mystère dans la destinée de cet homme, (Jean 6.70 ; 17.12) comme dans celle de toute âme qui se perd, il faut ajouter que Judas ne prévoyait point alors le résultat de sa trahison. Il pensait que le sanhédrin se contenterait d'infliger à Jésus quelque peine légère ou que celui-ci ferait usage de sa puissance pour échapper à ses ennemis.
    Ce qui le prouve, c'est sa propre conduite après l'événement, (Matthieu 27.3, note) mais cela prouve aussi que nul ne peut calculer d'avance les suites d'un péché qu'il nourrit dans son cœur.
    Grec : ils lui pesèrent trente pièces d'argent. Ce terme rappelle l'antique usage de peser l'argent ou l'or qui n'était pas monnayé. Il ne faut pas traduire : ils lui promirent, car Judas reçut réellement alors le prix de sa trahison, que bientôt il voulut rendre. (Matthieu 27.3)
    Ces trente pièces d'argent qui étaient sans doute des sicles, équivalaient à environ cent francs de notre monnaie. C'était le plus bas prix d'un esclave. (Exode 21.32)
    Il est difficile de comprendre que Judas, pour prix d'une telle trahison, se soit contenté d'un si pauvre salaire ; et comme Matthieu seul indique le chiffre de cette valeur, la critique en a conclu que la tradition avait déterminé ce prix d'après la prophétie. (Zacharie 11.12 ; comparez Matthieu 27.9,10) Mais c'est là une pure supposition.
    Il ne faut pas oublier que Judas n'avait point prévu les terribles conséquences de son action, (Matthieu 27.3, note) et qu'ainsi, dans son aveuglement, il n'y attachait pas l'importance que les événements ont donnée à son crime.
    - Quoi qu'il en soit, cet argent avait été pris dans le trésor du temple, qui servait à acheter les victimes.
    Ainsi l'Agneau de Dieu dut être payé par ce trésor, où cependant les trente pièces d'argent ne rentrèrent plus. (Matthieu 27.6) Tout a un sens dans ces solennels moments de la vie et de la mort du Sauveur.
  • 26.16 Et dès lors il cherchait une occasion favorable pour le livrer. Pour le livrer, sans courir le danger de susciter quelque tumulte parmi le peuple. (versets 4,5. note.)
  • 26.17 Or, le premier jour des pains sans levain, les disciples s'approchèrent de Jésus, en disant : Où veux-tu que nous te préparions le repas de la Pâque ? Dernier repas de Jésus avec ses disciples
    17 à 30 Jésus célébre la Pâque et institue la cène.
    Comparer Marc 14.12-25 ; Luc 22.7-23.
    - C'est-à-dire le premier jour de la fête où l'on mangeait les pains sans levain. (Exode 12.18 et suivants ; Nombres 28.16 et suivants)
    C'est ainsi que les Juifs désignaient la Pâque. Ce premier jour était le quatorze du mois de nisan. On préparait alors l'agneau de Pâque et les pains sans levain, et la fête commençait le même jour à six heures du soir, bien qu'elle fût fixée au lendemain quinze, de même que le sabbat des Juifs commence le vendredi à six heures du soir. L'après-midi du 14 nisan, avant le coucher du soleil, l'agneau pascal était immolé par les sacrificateurs dans les parvis du temple et c'est dans la soirée qu'on le mangeait. (Comparer verset 2, note.)
    Grec : que nous te préparions à manger la Pâque. Jésus est considéré comme le père de famille, et les disciples, dans leur vénération, lui parlent comme si cette préparation ne concernait que lui.
  • 26.18 Et il dit : Allez dans la ville chez un tel, et dites-lui : Le Maître dit : Mon temps est proche ; c'est chez toi que je fais la Pâque avec mes disciples. Les mots allez dans la ville supposent que cet entretien eut lieu à Béthanie.
    L'expression chez un tel est de l'évangéliste qui passe sous silence le nom de la personne que le Sauveur ne désigna qu'avec une sorte de mystère commandé par la situation. (Voir Marc 14.15, note.)
    C'était probablement un de ses disciples auquel il annonce ainsi sa mort prochaine : Mon temps est proche, et à qui il veut donner une marque particulière de son amour, en célébrant chez lui cette fête solennelle. Peut-être en était-il convenu d'avance avec lui ; de là la connaissance exacte qu'il avait de la chambre haute qui serait indiquée aux disciples. (Marc 14.15 ; Luc 22.12)
    D'après Luc, (Luc 22.7 et suivants) c'étaient Pierre et Jean que Jésus chargeait de cette mission, et auxquels il donna des indications plus précises, omises par Matthieu. (Comparer aussi Marc 14.13,14)
    Ce mot de Jésus : Mon temps est proche, ne peut pas signifier autre chose que le moment de sa mort, (Jean 13.1) et cette mention suffisait à son disciple pour qu'il comprît toute l'importance de la communication que Jésus lui faisait et de la suprême demande que le Maître mourant lui adressait.
  • 26.20 Et le soir venu, il se mit à table avec les douze disciples. Le texte reçu, avec B, D, majuscules, omet le mot disciples.
    - Les Israélites, à l'origine, célébraient la Pâque debout, les reins ceints et le bâton à la main. (Exode 12.11) Dans la suite, l'usage prévalut de prendre ce repas assis à table, ou plutôt, selon le sens du mot original, à demi couché sur le côté. (Luc 7.38 note, Jean 13.23, note.)
    Les convives devaient être au moins dix, car l'agneau devait être entièrement mangé. (Exode 12.4,10)
  • 26.21 Et comme ils mangeaient, il dit : En vérité, je vous dis que l'un de vous me livrera. Le but du Sauveur, en prononçant cette terrible révélation, était de montrer à Judas qu'il connaissait fort bien son dessein, de réveiller si possible sa conscience, et ainsi de le détourner encore de son crime à la dernière heure. Mais à quel moment est-ce que Jésus lui donna cet avertissement ?
    Matthieu dit ici : comme ils mangeaient, c'est-à-dire pendant le repas de la Pâque et avant l'institution de la cène. (verset 26) Selon Luc (Luc 22.21) cet incident aurait eu lieu après la célébration de la communion, à laquelle Judas aurait ainsi pris part. Tout porte à croire que la relation de Matthieu et de Marc est la plus exacte. On ne conçoit pas que Jésus pût, après le moment intime et solennel de la cène, soulever ce triste incident qui porta le trouble dans tous les cœurs, (verset 22) ni qu'il eût admis Judas à prendre part à la cène, au moment où il lui reprochait son crime.
    D'ailleurs cette révélation de la trahison de Judas est évidemment identique à celle que rapporte Jean (Jean 13.21 et suivants) avec quelques circonstances différentes ; or, cet évangéliste dit positivement (Jean 13.27) que le traître sortit immédiatement après. Donc il n'était plus présent au moment de la cène. (Voir Luc 22.21, note.)
  • 26.22 Et, fort attristés, ils se mirent chacun d'eux à lui dire : Seigneur, est-ce moi ? Grec : je ne le suis pas, Seigneur ? ou ce n'est pourtant pas moi ?
    La question suppose une réponse négative. L'horreur que leur inspire le crime révélé par le Sauveur leur fait éprouver le besoin d'entendre de sa bouche l'assurance qu'ils en sont innocents.
  • 26.23 Mais répondant, il dit : Celui qui a mis la main dans le plat avec moi, c'est celui qui me livrera. Jésus donne encore ici, par ménagement pour Judas, une réponse vague que, d'après Jean, il précisa ensuite davantage. (Jean 13.18,26)
    - Les Israélites mangeaient, avec l'agneau de Pâque, un plat composé de dattes, de figues, etc., appelé charoset et ayant la couleur des briques, en souvenir de celles d'Egypte. Ils plongeaient dans cette sauce le pain et les herbes amères. Il parait que Judas, assis près du Sauveur, venait de faire en même temps que lui ce mouvement de la main.
  • 26.24 Quant au fils de l'homme, il s'en va, selon qu'il est écrit de lui ; mais malheur à cet homme par qui le fils de l'homme est livré ! il eût été bon pour cet homme-là qu'il ne fût pas né. Il s'en va, c'est ainsi que le Seigneur désigne son départ de ce monde et son retour auprès du Père, mais en passant par la mort. (Jean 7.33 ; 8.21) Toutefois ce grand événement ne dépendait pas de la trahison de Judas ; celui-ci ne fait que contribuer à l'accomplissement d'un plan divin, écrit dès longtemps dans la prophétie. (Comparer Actes 2.23)
    La vie est un don de Dieu, mais l'homme est responsable de l'usage qu'il en fait, si elle devient pour lui un mal, il ne peut l'attribuer qu'à sa faute : tel n'était pas le dessein de Dieu. En présence de la perdition d'une âme, cette parole de Jésus est d'une redoutable et mystérieuse vérité, mais dans les grandes afflictions de la vie présente, c'est par erreur que l'homme arrive quelquefois à considérer le don de l'existence comme un malheur. (Job 3.2 et suivants Jérémie 20.14 et suivants)
  • 26.25 Et Judas, qui le livrait, répondant, dit : Est-ce moi, Rabbi ? lui dit : Tu l'as dit. Tu l'as dit, hébraïsme qui signifie : Oui, c'est toi. (verset 64)
    Matthieu seul rapporte ce dialogue. Judas, ajoutant l'hypocrisie à son crime, répète encore une fois, en se l'appliquant avec une feinte innocence, la question des disciples. (verset 22)
    L'insolence du traître dépasse toutes les bornes. Mais cet entretien eut lieu probablement à voix basse, Jésus ne voulant pas même alors rendre tout retour impossible à ce malheureux disciple, en le dévoilant directement aux autres. Ceux-ci en effet, ignoraient ses intentions criminelles. (Jean 13.28,29)
  • 26.26 Et comme ils mangeaient, Jésus, ayant pris du pain et prononcé une bénédiction, le rompit, et le donnant à ses disciples, il dit : Prenez, mangez, ceci est mon corps. Le repas pascal comprenait, d'après les rabbins, les actes suivants :
    1° Le père de famille rendait grâce pour le vin et pour la fête, et mettait en circulation une première coupe.
    2° On apportait une table chargée d'herbes amères, trempées dans du vinaigre et de l'eau salée, des pains sans levain, de l'agneau rôti et de la sauce appelée charoset. (verset 23, note.) Après avoir prononcé une formule de bénédiction, le père de famille prenait quelques herbes amères, les trempait dans la sauce et les mangeait ; les autres convives suivaient son exemple. Sur une question du fils aîné, le père indiquait la signification de ce festin et de tous les plats qui le composaient. On chantait les Psaumes Psaumes 113 et Psaumes 114. La seconde coupe circulait.
    3° Le père, après une ablution de ses mains, prenait deux pains, en rompait un, et en plaçait les morceaux sur l'autre, prononçait une bénédiction, puis enveloppait l'un des morceaux d'herbes amères, le trempait dans la sauce et le mangeait avec un morceau de l'agneau. C'était le signal du repas proprement dit, qui se prolongeait au gré des convives. La conversation était libre. Le père de famille mangeait le dernier morceau de l'agneau, se lavait les mains et distribuait la troisième coupe, appelée "coupe de bénédiction."
    4° On chantait les Psaumes Psaumes 115 à Psaumes 118 et une quatrième coupe circulait. (Comparer E. Stapfer, La Palestine, p. 425.)
    Ces mots : comme ils mangeaient, désignent, aussi bien qu'au verset 21, le moment plus libre du repas qui suivait la célébration cérémonielle de la Pâque.
    Luc et Paul (Luc 22.20 ; 1Corinthiens 11.25) disent que Jésus donna la coupe après le souper. Ils entendent sans doute la troisième coupe et c'est pour cela que l'apôtre l'appelle "la coupe de bénédiction." (1Corinthiens 10.16)
    Le texte reçu dit : "Jésus prit le pain." L'article (le) n'est pas authentique. Il ne s'agit point d'un pain spécial destiné à la cène, mais d'un quelconque des pains qui se trouvaient sur la table.
    - Au lieu des mots : ayant prononcé une bénédiction (grec ayant béni), plusieurs manuscrits portent : ayant rendu grâce, comme au verset 27. C'est aussi le terme employé par Luc et par Paul. (1Corinthiens 11.24)
    L'usage de rendre grâce avant la cène se conserva dans l'Eglise ; de là est venu le nom d'eucharistie (action de grâce), par lequel on désignait la communion. Dans la célébration de la Pâque, le père de famille, en prenant le pain, disait : "Béni soit celui qui produit le pain du sein de la terre." On a quelquefois pensé que ce fut par ces paroles que Jésus bénit le pain. Cela n'est pas probable. Il exprima sans doute du fond de son cœur des sentiments nouveaux, conformes à la grâce nouvelle qu'il communiquait.
    - Ce pain, il le rompit ; action symbolique, comme tous les traits de cette institution ; elle indiquait que le corps du Sauveur allait être rompu, brisé par la souffrance et par la mort. Le même usage symbolique se conserva dans l'Eglise apostolique, où la cène s'appelait la "fraction du pain." (Actes 2.42)
    L'emploi d'une hostie a donc été plus tard une dérogation à la vérité de ce symbole.
    Ceci désigne simplement le pain que Jésus tenait dans sa main et distribuait aux disciples. Le mot est, sur lequel on a tant discuté, n'était point exprimé dans la langue que le Sauveur parlait (l'araméen).
    En disant : mon corps "donné pour vous" (Luc 22.19) et ensuite : mon sang "répandu pour la rémission des péchés," Jésus désignait à ses disciples sa personne, sa vie, qu'il allait livrer comme rançon pour plusieurs. (Matthieu 20.28)
    Comme Jésus était présent et vivant au milieu d'eux, en prononçant ces paroles, il est évident qu'il ne pouvait pas matériellement leur donner son corps à manger et son sang à boire, et qu'ainsi ces paroles étaient prononcées dans un sens symbolique.
    Mais sous ce symbole il y avait une profonde réalité. Jésus ne montre pas seulement à ses disciples les signes sacrés de son corps et de son sang, mais il dit : Prenez, mangez. Or, cela aussi est symbolique ; c'est l'acte d'une appropriation intérieure et personnelle de toute l'efficace du sacrifice qui allait s'accomplir par la mort du Sauveur ; de sorte que celui qui fait cet acte par une foi vivante en lui, entre dans la communion réelle du corps et du sang de Christ. (1Corinthiens 10.16)
    Mais ce Christ, "livré à cause de nos offenses," est aussi "ressuscité à cause de notre justification ;" (Romains 4.25) il est vivant, glorifié, et à celui qui fait une vraie communion avec lui, il se donne avec toute l'efficace de sa mort et toute la réalité de sa vie. (Jean 6.51-58) Nous trouvons donc dans la cène du Seigneur, comme dans tout l'Evangile :
    1° Christ "pour nous," sa mort expiatoire, son sacrifice représenté, offert à l'homme pécheur ;
    2° Christ "en nous," c'est-à-dire se donnant, s'unissant à nous, devenant la nourriture, la force, la vie de notre âme, aussi réellement que le pain et le vin deviennent la nourriture, la force, la vie du corps.
    Toutes les communions chrétiennes sont d'accord sur cette signification essentielle de la cène, elles diffèrent sur le "comment" de la présence de Christ et de sa communication aux fidèles. Or ce "comment" est un mystère dont l'intelligence n'est point nécessaire à l'édification.
  • 26.27 Et ayant pris une coupe, et rendu grâces, il la leur donna, disant : Buvez-en tous ; Matthieu (selon le vrai texte) et Marc disent : une coupe, une de celles qui se trouvaient sur la table ; Luc et Paul écrivent : la coupe, d'où l'on a conclu qu'il s'agissait de l'une de celles qui circulaient pendant le repas de la Pâque. (Comparer verset 26, première note.)
    - Rendre grâces n'a pas un sens différent du mot bénir ou prononcer une bénédiction. (verset 26) Il s'agit d'une prière ou d'un chant d'adoration et de reconnaissance. Les mots : "buvez-en tous," sont d'autant plus frappants que rien en apparence ne les rendait nécessaires. Jésus n'a pas fait la même recommandation à propos du pain. Marc relève cette circonstance en disant : "et ils en burent tous."
    - "Ainsi a parlé l'Ecriture, prévoyant (Galates 3.8) ce que ferait Rome." Bengel.
  • 26.28 car ceci est mon sang, le sang de l'alliance, lequel est répandu pour plusieurs pour la rémission des péchés. Ces paroles motivent (car) l'ordre de Jésus donné à tous. (verset 28)
    - Ceci désigne la coupe ou le vin qui y est renfermé. Ce vin est le symbole du sang de Jésus qui allait être répandu.
    Dans Matthieu et Marc, selon le vrai texte littéralement traduit, Jésus dit : Ceci est mon sang de l'alliance ; le texte reçu porte "de la nouvelle alliance."
    Cette variante est assez fortement documentée dans Matthieu surtout (A, C, D, les versions.). Mais elle parait provenir de l'intention de donner à la parole eucharistique dans les deux premiers évangiles la même forme que dans Luc et dans Paul. Il est donc probable qu'il faut la rejeter, et la parole de Jésus est dès lors exactement conforme à la déclaration de Moise : "Voici le sang de l'Alliance que l'Eternel a traitée avec nous." (Exode 24.8)
    Seulement Jésus, par ce mot mon sang, substitue son propre sang à celui de la victime, que répandait Moïse, comme, par la coïncidence de la Pâque et de la cène, il substitue à l'agneau pascal le vrai "agneau de Dieu qui ôte les péchés du monde."
    Jésus scelle ainsi de son sang, c'est-à-dire par sa mort, la vraie alliance de la grâce entre Dieu et l'homme, dont l'alliance ancienne n'était que l'image. De là est venu le terme de nouvelle alliance qui se trouve dans Luc et Paul, d'où il a passé dans le texte reçu de Matthieu et Marc. (Voir sur les autres différences entre Matthieu et Marc d'une part, et Luc et Paul de l'autre, Luc 22.19,20 ; 1Corinthiens 11.23-25, notes.)
    Ces paroles expliquent comment et pourquoi le sang de Jésus est devenu le sang de l'alliance : c'est qu'il est répandu pour la rémission des péchés. Ainsi, la mort expiatoire du Sauveur est la cause objective du pardon, et la foi en est la cause subjective dans le communiant.
    De là peut-être ce mot pour plusieurs, qui limite aux croyants l'efficace du sacrifice de la croix, tandis que dans l'intention de Dieu il a eu lieu pour tous. (1Jean 2.2)
    Nous avons ainsi dans ces paroles prononcées par le Seigneur lui-même une déclaration authentique et irrécusable sur la signification et le but de sa mort expiatoire, dont le premier fruit est le pardon de nos péchés, et dont le croyant reçoit toujours de nouveau le sceau et l'assurance dans la cène.
    - Ce qui remplissait l'âme de Jésus dans ce moment solennel où il instituait la cène, c'est l'immense amour qui le poussait à se livrer à la mort pour ses rachetés. C'est aussi le gage et le souvenir de cet amour qu'il lègue en mourant à son Eglise de tous les temps, en disant : "Faites ceci en souvenir de moi.." (1Corinthiens 11.24,25) Le sentiment de cet amour de Jésus doit dominer toute autre pensée dans chaque célébration de la cène.
  • 26.29 Or je vous le dis, je ne boirai point désormais de ce produit de la vigne, jusqu'à ce jour où je le boirai nouveau avec vous dans le royaume de mon Père. La tristesse de la séparation s'exprime dans ces paroles, qui renferment en même temps une consolante promesse.
    Désormais il ne célébrera plus avec eux ni la Pâque, ni la cène, au moyen de ce produit de la vigne. Mais il élève leurs pensées vers les temps de la perfection, où, dans le royaume de son Père, il fera communion avec eux d'une manière plus intime encore.
    Alors "toutes choses auront été faites nouvelles" et les éternelles réalités que nous présente la cène, le pardon, l'union avec Christ, l'amour, la vie, auront atteint la perfection.
    C'est là ce qu'indique le mot : nouveau qui caractérise cette promesse. Ainsi la cène, célébrée sur la terre, est un gage, un avant-goût de celle que l'Eglise glorifiée célébrera dans les cieux avec son divin chef.
  • 26.30 Et après qu'ils eurent chanté les cantiques, ils sortirent pour aller à la montagne des Oliviers. On chantait, après la célébration de la Pâque, les Psaumes 115 à Psaumes 118, que les Juifs appelaient le grand hallel (louange). Ce chant était une sorte de récitatif, tel qu'on l'entend encore dans quelques synagogues, et auquel se prêtent admirablement les psaumes hébreux.
    C'est-à-dire au pied de cette montagne, dans la vallée de Cédron, où se trouvait le jardin de Gethsémané.
  • 26.31 Alors Jésus leur dit : Pour vous tous, je serai cette nuit une occasion de chute ; car il est écrit : Je frapperai le berger, et les brebis du troupeau seront dispersées. 31 à 56 Gethsémané.
    Comparer Marc 14.26-52 ; Luc 22.31-53.
    - Grec : Tous, vous serez scandalisés en moi...Tous !
    Ce mot, expressément placé en tête de la phrase, dut faire sur les disciples une impression profonde. (verset 33)
    - Sur ce mot être scandalisé, voir Matthieu 11.6, note ; comparez Matthieu 5.29, note.
    D'après Luc 22.31 et suivants, Jean 13.36 et suivants, cet entretien eut lieu encore dans la chambre haute.
    Zacharie 13.7, librement cité et appliqué par Jésus à la mort qu'il allait souffrir, et à ses disciples qui seraient dispersés comme des brebis n'ayant plus de berger.
  • 26.32 Mais après que je serai ressuscité, je vous précéderai en Galilée. Après une parole si propre à attrister les disciples, (verset 31) Jésus en prononce une autre qui les aurait remplis de consolation et de courage s'ils l'avaient comprise.
    La Galilée avait été le principal théâtre du ministère de Jésus, c'était la patrie des disciples, où ils comptaient retourner après la fête qu'ils étaient venus célébrer à Jérusalem, et c'est là que Jésus leur promet de les réunir après leur dispersion.
    C'est comme s'il leur avait dit : "Avant même que vous soyez retournés en Galilée, je serai ressuscité et je vous y précéderai." Cette promesse fut en effet accomplie. (Matthieu 28.16 ; Jean 21.1 ; 1Corinthiens 15.6)
  • 26.33 Mais Pierre répondant, lui dit : Quand tu serais pour tous une occasion de chute, tu ne le seras jamais pour moi. Grec : Si tous se scandalisent en toi, moi, je ne me scandaliserai jamais.
    - Le Seigneur vient de dire : Tous. Pierre répond : Si tous, moi jamais.
    Le texte reçu lui faisait dire : Si même tous. Sa pensée est bien assez absolue sans ce mot non authentique. Il était sincère, plein de courage et d'amour pour son Maître, en parlant ainsi ; mais il ne songe pas à sa faiblesse. Plus il s'élève au-dessus de ses condisciples, plus sa chute sera profonde.
  • 26.34 Jésus lui dit : En vérité je te dis que cette nuit même, avant que le coq ait chanté, tu me renieras trois fois. Pierre dit : jamais.
    Jésus répond : cette nuit même, avec cette affirmation solennelle : En vérité. Il indique même à son disciple le temps précis que les anciens appelaient : le chant du coq, c'est-à-dire la troisième veille de la nuit, entre minuit et trois heures, vers le point du jour. (Comparer versets 74,75)
  • 26.35 Pierre lui dit : Quand même il me faudrait mourir avec toi, je ne te renierai point. Et tous les disciples dirent la même chose. Pierre porte son assurance jusqu'à se croire prêt à mourir, sans s'apercevoir qu'il contredit formellement son Maître. Il méprise son avertissement deux fois répété, et entraîne ses condisciples (tous) dans sa présomption. Jésus lui laisse le dernier mot et se contente de prier pour lui. (Luc 22.32)
    Ce que le disciple n'a pas voulu croire, il devra l'apprendre par une amère expérience.