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Psaumes 42:1-5 (Annotée Neuchâtel)

   1 Au maître chantre. Méditation des fils de Koré.
   2 Comme une biche brame après les eaux courantes,
Ainsi mon âme soupire après toi, ô Dieu !

   3 Mon âme a soif de Dieu, du Dieu vivant.
Oh ! quand irai-je me présenter devant la face de Dieu ?
   4 Jour et nuit je me nourris de mes larmes,
Parce que sans cesse on me dit : Où est ton Dieu ?
   5 Il m'en souvient, et je fonds en pleurs,
Je m'avançais avec la foule,
Je conduisais le cortège à la maison de Dieu,
Aux cris joyeux et au chant des cantiques
D'une multitude en fête.

Références croisées

42:1 Ps 44:1, Ps 45:1, Ps 46:1, Ps 47:1, Ps 48:1, Ps 49:1, Ps 84:1, Ps 85:1, Nb 16:1, Nb 16:32, Nb 26:11, 1Ch 6:33-37, 1Ch 25:1-5, Ps 63:1-2, Ps 84:2, Ps 143:6-7, Es 26:8-9
Réciproques : Gn 13:4, 1S 26:19, 2S 15:25, 2S 23:15, 1Ch 6:37, 1Ch 9:19, 1Ch 11:17, Jb 6:5, Ps 38:10, Ps 73:25, Ps 119:20, Ps 119:81, Ps 119:131, Pr 13:12, Pr 25:25, Ec 1:5, Ct 2:5, Ct 5:8, Ct 8:6, Es 38:22, Es 55:1, Mt 5:6, Lc 6:21, Rm 8:26, 2Co 7:11, Ph 3:12
42:2 Ps 36:8-9, Ps 63:1, Jn 7:37, Ap 22:1, Jb 23:3, Jr 2:13, Jr 10:10, Jn 5:26, 1Th 1:9, Ps 27:4, Ps 84:4, Ps 84:10
Réciproques : Gn 13:4, Dt 5:26, 1S 26:19, 2S 15:25, 2S 23:15, 2R 2:14, 1Ch 11:17, Ps 73:25, Ps 84:2, Ps 119:81, Ps 143:6, Pr 25:25, Ct 2:5, Ct 8:6, Es 38:22, Es 41:17, Es 55:1, So 3:18, Mt 5:6, Mt 16:16, Lc 6:21, 2Co 3:3, 1Tm 3:15, He 12:22, Ap 7:16
42:3 Ps 80:5, Ps 102:9, 2S 16:12, Ps 42:10, Ps 3:2, Ps 22:8, Ps 79:10, Ps 79:12, Ps 115:2
Réciproques : 1S 4:18, 1S 7:6, 2S 15:30, Ps 6:6, Ps 22:2, Ps 88:9, Ec 4:1, Es 36:4, Jr 9:1, Mi 7:10, Lc 6:21
42:4 Rt 1:21, Jb 29:2-25, Jb 30:1-31, Lm 4:1, Lc 16:25, Ps 62:8, 1S 1:15-16, Jb 30:16, 1Ch 15:15-28, 1Ch 16:1-43, Ps 81:1-3, Ps 122:1, Dt 16:11, Dt 16:14, Dt 16:15, 2Ch 7:10, 2Ch 30:23-26, Es 30:29, Na 1:15
Réciproques : Ne 12:40, Ps 9:14, Ps 26:8, Ps 55:14, Ps 84:5, Ps 100:2, Ps 102:1, Ps 122:8, Ps 137:1, Ps 142:2, Ps 147:1, Ct 1:4, Es 26:16, Es 58:13, Lm 1:7, Ez 46:10, Lc 2:44, Ac 4:23, Rm 5:4, 1Co 5:8, Ph 3:1, Col 2:16
42:5 Ps 42:11, Ps 35:14, Ps 43:5, Ps 55:4-5, Ps 61:2, Ps 142:2-3, Ps 143:3-4, 1S 30:6, Mc 14:33-34, Ps 27:13-14, Ps 37:7, Ps 56:3, Ps 56:11, Ps 71:14, Jb 13:15, Es 50:10, Lm 3:24-26, Rm 4:18-20, He 10:36-37, Ps 44:3, Ps 91:15-16, Nb 6:26, Mt 1:23, Mt 28:20
Réciproques : Gn 49:6, Ps 4:6, Ps 6:3, Ps 11:7, Ps 38:6, Ps 62:5, Ps 131:2, Ps 145:14, Es 36:7, Jr 4:19, Lm 3:20, Jon 2:7, Lc 13:11, Jn 14:1, Ac 2:28, Rm 5:4, 2Co 4:9, 1Th 5:8, He 6:19, 1P 1:21

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Psaumes 42
  • Note de section ou de chapitre
    Livre deuxième
    Le deuxième Livre des Psaumes (42 à 72) ne comprend que des psaumes élohistes (voir Introduction).
    Il s'ouvre par un groupe de huit cantiques des fils de Koré. Cette famille de Lévites descendait de ce Koré qui s'éleva au désert contre Moïse et fut l'objet d'un terrible jugement de Dieu. Le livre des Nombres mentionne expressément le fait que ses fils ne périrent pas avec lui (Nombres 26.11). Eux et leurs descendants semblent avoir eu à cœur de faire oublier la faute de leur ancêtre par un redoublement de zèle au service de l'Eternel. Déjà au désert, les fils de Koré ont pour fonction de garder les portes du sanctuaire (1Chroniques 9.19). Sous David, cette famille a une charge analogue (2Chroniques 26.1-19). Mais c'est surtout dans l'organisation et la direction de la musique sacrée que les fils de Koré eurent un rôle important. Un d'entre eux, Héman, dont le nom figure en tète du psaume 88, fut un des trois maîtres chantres revêtus de cette fonction par David. Ses fils furent, avec ceux d'Asaph et de Jéduthun, à la tête des vingt-quatre classes de chantres et musiciens appelés à officier dans les solennités religieuses (2Chroniques 6.33; 23.5). A l'époque de Josaphat, les fils de Koré sont encore parmi ceux qui dirigent les chœurs sacrés (2Chroniques 20.19). A l'exception d'Héman, aucun des membres de cette famille n'est spécialement désigné, les fils de Koré semblent avoir été unis par un tel esprit de corps, que leurs œuvres étaient attribuées à la famille entière. Elles portent du reste toutes l'empreinte commune d'une piété particulièrement intime, d'une entière fidélité au Roi céleste et d'un profond attachement à Jérusalem, la ville du sanctuaire.
    Psaumes 42 et 43.
    Ces deux psaumes sont l'expression la plus pure du soupir de l'âme pieuse, privée des gages visibles de la présence de Dieu. L'auteur, qui ne connaît pas de plus grande joie que de servir Dieu dans le sanctuaire, a été violemment éloigné des lieux saints, où le ramènent sans cesse ses pensées et ses désirs. Faut-il penser ici à quelque homme pieux de la suite de David, fuyant avec lui devant Absalom? Ou bien l'auteur ferait-il partie d'une troupe de déportés emmenés en captivité (voir 42.11)? Ou encore, ainsi que semblent l'indiquer le ton tout personnel de la complainte et l'absence d'allusion à l'ensemble du peuple, s'agirait-il de quelque Israélite persécuté par un roi impie (43.1) et banni, loin du temple, dans la contrée sauvage du Grand Hermon (42.7)? Nous ne pouvons que poser ces questions, sans les résoudre, ce qui, d'ailleurs, est secondaire. Ce qui donne à ces deux psaumes leur accent pénétrant, ce qui fait qu'en tout temps les âmes pieuses y ont retrouvé leur propre soupir, c'est l'intensité du sentiment religieux qui s'y exprime. Ceux qui, comme le psalmiste, ont rencontré la face de Dieu (verset 3), ne peuvent s'habituer à vivre loin de lui. Ont-ils lieu de croire à l'éloignement de Dieu? rien ne peut les en consoler. Ils soupirent, ils appellent, ils luttent jusqu'à ce que, la foi triomphant des circonstances extérieures ou intérieures qui les ont jetés dans le désert, ils finissent par retrouver dans ce désert même la présence du Dieu vivant.
    Mon âme a soif de Dieu.
    C'est une lutte de ce genre que nous trouvons ici. Dans une première strophe, le psalmiste exhale sa douleur; mais une voix s'élève en lui, l'exhortant à espérer au Dieu du salut (versets 2 à 6). Avec une nouvelle strophe commence une nouvelle plainte, dans laquelle pourtant le psalmiste ne parle plus seulement du Dieu dont il est éloigné, mais lui parle à lui-même. Et pour la seconde fois, la voix consolatrice se fait entendre (versets 7 à 12). Le Psaume 43, qui est évidemment une troisième strophe du même cantique répète la même complainte et le même refrain final; mais l'accent de la prière est déjà plus assuré, l'exaucement se fait pressentir; le psalmiste, qui, dans la première strophe, parlait simplement de Dieu, qui, dans la seconde, l'appelait : le Dieu qui est ma vie, l'appelle maintenant : ma joie et mon allégresse (H. V. Andreæ).
    Nous ignorons ce qui a pu détacher du psaume complet cette dernière strophe. Constatons que, dans ce groupe de psaumes de Koré, le Psaume 43 est le seul qui ne porte pas de nom d'auteur, sans doute parce qu'on l'a toujours envisagé comme inséparable du précédent.
    Ces deux psaumes, chers à tous les croyants, le furent particulièrement aux persécutés. Les Huguenots les chantaient avec prédilection. Le Psaume 42, si bien traduit en vers par Théodore de Bèze, est resté l'un des plus populaires dans nos Eglises.
  • 42.1 1 à 6 La soif du Dieu vivant.
    Méditation : voir Psaumes 32.1, note.
  • 42.2 Comme une biche brame. Aucune image ne saurait mieux rendre la détresse de l'âme, pour laquelle le monde, sans Dieu, n'est qu'un immense désert.
  • 42.3 Elle a soif du Dieu vivant. Ce qu'est l'eau vive, pour la contrée qu'elle renouvelle en l'arrosant, l'amour de Dieu le devient pour l'âme qui se place sous son influence. Le psalmiste, privé de tout ce qui rappelle la présence de Dieu, se sent comme plongé dans la mort.
  • 42.4 Où est ton Dieu? Ce qui augmente sa douleur, au point qu'il ne peut prendre aucune nourriture (comparez Psaumes 80.6), c'est que ses ennemis se font de sa misère un argument pour se moquer de Dieu lui-même en même temps que de la foi qu'il a en lui. Où est ton Dieu? demandait-on aux Huguenots en les faisant périr, et c'est la question que l'on jette encore maintenant à la face des Stundistes de Russie, dans leur exil et leur martyre.
  • 42.5 Je fonds en pleurs, littéralement : je répands mon âme sur moi.
    Je conduisais le cortège. La tristesse de sa situation présente rappelle au psalmiste, par contraste, les fêtes auxquelles il prenait part, non seulement comme lévite, mais comme directeur de chœurs sacrés.