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Stress, angoisse, dépression, y a-t-il un espoir ?
6. Solitude, rejet et révolte

Auteur :
Type : Dossier
Thème : Santé & Psychologie
Source : Aimer & Servir
Réf./Date source : 130-131  
Publié sur Lueur le
Sommaire du dossier :
  1. Stress, angoisse, dépression, y a-t-il un espoir ?
  2. Le stress ou syndrome général d'adaptation
  3. L'angoisse
  4. Les dépressions
  5. Solitude, rejet et révolte
  6. Les tempêtes et les blessures du coeur
  7. Les besoins de l'homme représentent un équilibre délicat
  8. Stress, angoisse, dépression : un remède ?

A ce sujet, le Psaume 107 est intéressant : il nous éclaire sur quatre grandes causes spirituelles d'angoisse, qui découlent souvent l'une de l'autre (quatre stades dans la Chute) et quatre grands besoins humains :

  • la solitude, le rejet et le besoin d'appartenance ;
  • la révolte, la rébellion et le besoin de maîtrise de soi ;
  • le péché, la culpabilité et le besoin d'une juste estime de soi ;
  • les tempêtes, les blessures et le besoin de consolation, de guérison du coeur.

Ce Psaume commence par le remède : la louange, qui est la forme suprême de la foi. La foi, c'est faire confiance à Dieu dans la situation présente et croire à Son amour. En effet, il n'y a pas de foi sans révélation de l'amour de Dieu. On ne peut pas faire confiance à quelqu'un qui ne nous aime pas. A quatre reprises, le Psaume 107 répète : Dans leur détresse, ils crièrent à l'Eternel et il les délivra de leurs angoisses (Ps 107.13). La douleur physique ou morale a parfois besoin de se crier : Ils reçurent du secours car, pendant le combat, ils avaient crié vers Dieu, qui se laissa implorer, parce qu'ils s'étaient confiés en lui (1 Ch 5.20). Dieu entend ces cris plein de confiance ! Voyons ces quatre grandes situations d'angoisse dans le Psaume 107.

La solitude et le rejet

Le sentiment de rejet, d'abandon, de solitude : c'est le sentiment douloureux de n'être aimé ni de Dieu ni des hommes (vision du père terrestre transférée au Père céleste). Dans un monde toujours en compétition, une « génération méchante et adultère », orgueilleuse et égoïste, le rejet est une dure réalité. Il ne faut pas confondre, cependant, rejet véritable et sentiment de rejet (pour des facteurs déclenchant parfois minimes et anodins chez des personnes blessées). Il en est de même pour la vraie et la fausse culpabilité, la persécution et le sentiment de persécution. On peut être persécuté sans devenir paranoïaque, et rejeté sans devenir dépressif. Face à toutes les frustrations de la vie, nous avons tous une résistance psychologique et des limites différentes ; physiquement et psychologiquement, notre capital diffère dès la naissance.

Nous pouvons en être responsables (par notre orgueil, notre égoïsme ou notre méchanceté) ou victimes (en cas de rejet, d'abandon, de deuil ou de divorce). Notre besoin d'appartenance est le premier besoin que Dieu désire combler « selon Sa richesse ». Nous avons besoin d'appartenir au vrai Dieu (Jésus disait aux pharisiens qu'ils avaient pour père le diable), à un groupe, un corps social et spirituel (l'Eglise). Nous sommes adoptés par Christ, par Sa grâce et par la foi. Nous avons aussi besoin d'une famille aimante.

Des expériences d'isolement partiel ou total ont été réalisées chez les singes et ont montré des troubles du comportement parfois définitifs. D'autre part, on a observé que des cellules cultivées hors du corps perdent leur identité.

L'être humain a besoin d'un amour authentique (il a besoin d'aimer et d'être aimé, d'être respecté, encouragé, honoré, pardonné et adopté) pour vivre dans la paix. Le manque d'amour, c'est l'angoisse et la solitude. L'homme est un être relationnel et social, il a besoin de relations vraies. Dieu a en horreur toute relation fausse : l'adultère, l'homosexualité, les mères possessives et fusionnelles qui créent chez leurs enfants dépendance, sentiment d'incapacité et de rejet, dépression ou rébellion plus tard. Dieu est vivant, Il parle, Il délivre, Il change les motivations.

La révolte

Elle est source d'inconstance et de mensonge. Pourquoi donc ce peuple de Jérusalem est-il rebelle, en une perpétuelle inconstance ? Ils persistent dans la tromperie, ils refusent de revenir (Jr 8.5). On ne peut être en paix et en révolte en même temps. On se révolte contre les épreuves, son conjoint, les enfants, les parents, le patron, son physique, son caractère... La louange, c'est aussi faire confiance à Dieu qui règne aux siècles des siècles, qui est tout-puissant et qui contrôle toutes choses. La foi, c'est accepter la réalité présente sans se résigner, mais en luttant avec les bonnes armes.
L'acceptation est souvent un cheminement : Dieu nous aide à nous aimer nous-mêmes et à aimer les autres, à cesser de nous agresser nous-mêmes ou d'agresser les autres (Es 59.11) parce qu'on ne veut pas mourir à soi-même. Ce ne sont pas les mauvaises actions des autres qui nous blessent, mais nos réactions à leur égard. La victoire sur nos révoltes, c'est le contrôle de soi par le Saint-Esprit. L'insensé met en dehors toute sa passion, mais le sage la contient (Pv 25.28 et Pv 29.11). L'acceptation, c'est aussi se soumettre aux autorités divines, familiales, sociales car Dieu a établi des autorités pour notre bien. Il faut de la foi pour faire confiance et ne pas agir nous-mêmes avec nos forces charnelles et notre agressivité.

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