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Actes 22-28 (Annotée Neuchâtel)

   1 Hommes frères et pères, écoutez ce que j'ai à vous dire maintenant pour ma défense. 2 Or quand ils entendirent qu'il s'adressait à eux en langue hébraïque, ils firent encore plus silence. Et il dit : 3 Je suis un Juif, né à Tarse en Cilicie, mais élevé dans cette ville-ci, exactement instruit de la loi des pères aux pieds de Gamaliel, étant zélé pour Dieu, comme vous l'êtes tous aujourd'hui, 4 moi qui ai persécuté cette secte à mort, liant et jetant en prison hommes et femmes ; 5 comme aussi le souverain sacrificateur m'en est témoin, et tout le corps des anciens. Ayant même reçu d'eux des lettres pour les frères, j'allai à Damas, pour amener liés à Jérusalem ceux aussi qui étaient là, afin qu'ils fussent punis.
   6 Or il arriva, comme j'étais en chemin et que j'approchais de Damas, que vers midi, tout à coup, une grande lumière venant du ciel resplendit autour de moi. 7 Je tombai par terre, et j'entendis une voix qui me disait : Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? 8 Et je répondis : Qui es-tu, Seigneur ? Et il me dit : Je suis Jésus le Nazaréen, que tu persécutes. 9 Or ceux qui étaient avec moi virent bien la lumière, mais ils n'entendirent pas la voix de celui qui me parlait. 10 Et je dis : Que ferai-je. Seigneur ? Et le Seigneur me dit : Lève-toi, va à Damas, et là on te parlera de tout ce qu'il t'est ordonné de faire. 11 Et comme je n'y voyais pas, à cause de l'éclat de cette lumière, j'arrivai à Damas, ceux qui étaient avec moi me conduisant par la main. 12 Or un certain Ananias, homme pieux selon la loi, à qui tous les Juifs résidant à Damas rendaient un bon témoignage, 13 étant venu vers moi et s'étant approché, me dit : Saul, mon frère, recouvre la vue. Et au même instant je recouvrai la vue en levant les yeux sur lui. 14 Et il dit : Le Dieu de nos pères t'a destiné d'avance pour connaître sa volonté, et pour voir le Juste, et pour entendre des paroles de sa bouche ; 15 car tu lui seras témoin, devant tous les hommes, des choses que tu as vues et entendues. 16 Et maintenant que tardes-tu ? Lève-toi, et fais-toi baptiser et laver de tes péchés, en invoquant son nom.
   17 Or il m'arriva, étant retourné à Jérusalem, comme je priais dans le temple, de me trouver en extase ; 18 et je le vis, qui me disait : Hâte-toi, et sors promptement de Jérusalem ; car ils ne recevront point ton témoignage sur moi. 19 Et je dis : Seigneur, ils savent eux-mêmes que je faisais emprisonner et battre de verges dans les synagogues ceux qui croient en toi ; 20 et que lorsque le sang d'Etienne, ton martyr, était répandu, j'étais aussi présent et approuvant, et gardant les vêtements de ceux qui le tuaient. 21 Et il me dit : Va, car je t'enverrai au loin vers les païens.
   22 Or ils l'écoutèrent jusqu'à cette parole, et ils élevèrent leurs voix, disant : Ote de la terre un tel homme ; car il ne devrait pas vivre. 23 Et comme ils criaient, et qu'ils jetaient leurs vêtements, et lançaient de la poussière en l'air, 24 le tribun ordonna qu'il fût conduit dans la forteresse, et dit qu'on lui donnât la question par le fouet, afin de savoir pour quel sujet ils criaient ainsi contre lui. 25 Mais comme ils le présentaient aux lanières, Paul dit au centenier qui était présent : Vous est-il permis de fouetter un citoyen romain, et qui n'a pas été condamné ? 26 Le centenier ayant entendu cela, alla vers le tribun, et lui fit rapport disant : Que vas-tu faire ? car cet homme est Romain. 27 Et le tribun vint vers lui et lui dit : Dis-moi, es-tu Romain ? Et il répondit : Oui. 28 Et le tribun reprit : Moi, c'est pour une grande somme d'argent que j'ai acquis ce droit de cité. Et Paul dit : Mais moi, je l'ai de naissance. 29 Aussitôt donc ceux qui allaient lui donner la question se retirèrent d'auprès de lui ; et le tribun craignit aussi, sachant que Paul était Romain et qu'il l'avait fait lier.
   30 Or le lendemain, voulant savoir positivement de quoi il était accusé par les Juifs, il le fit délier ; et il ordonna que les principaux sacrificateurs et tout le sanhédrin s'assemblassent ; et, ayant fait descendre Paul il le plaça au milieu d'eux.

Actes 23

   1 Paul fixant ses regards sur le sanhédrin, dit : Hommes frères, c'est en toute bonne conscience que je me suis conduit devant Dieu jusqu'à ce jour. 2 Mais le souverain sacrificateur Ananias commanda à ceux qui étaient près de lui de le frapper sur la bouche. 3 Alors Paul lui dit : Dieu te frappera, muraille blanchie ! Toi aussi, tu sièges pour me juger selon la loi, et, transgressant la loi, tu or- donnes qu'on me frappe ? 4 Et ceux qui étaient près lui dirent : Tu injuries le souverain sacrificateur de Dieu ? 5 Et Paul dit : Je ne savais pas, frères, qu'il fût souverain sacrificateur ; car il est écrit : Tu ne parleras point mal contre un chef de ton peuple.
   6 Or Paul sachant qu'une partie du conseil étaient des sadducéens, et l'autre des pharisiens, s'écria au milieu du sanhédrin : Hommes frères, je suis pharisien, fils de pharisiens ; c'est au sujet de l'espérance et de la résurrection des morts que je suis mis en jugement. 7 Et comme il disait cela, il s'éleva une altercation entre les pharisiens et les sadducéens ; et l'assemblée se divisa. 8 Car les sadducéens disent qu'il n'y a point de résurrection, ni d'ange ni d'esprit ; tandis que les pharisiens admettent l'un et l'autre. 9 Et il se fit une grande clameur. Et quelques scribes du parti des pharisiens s'étant levés, disputaient violemment, en disant : Nous ne trouvons aucun mal en cet homme ; mais si un esprit ou un ange lui a parlé ?... 10 Et comme une grande agitation se produisait, le tribun, craignant que Paul ne fût mis en pièces par eux, ordonna que la troupe descendit pour l'enlever du milieu d'eux et le conduire dans la forteresse.
   11 Mais la nuit suivante, le Seigneur lui apparut et dit : Prends courage ; car, comme tu as rendu témoignage à Jérusalem de ce qui me concerne, il faut aussi que tu rendes témoignage à Rome.
   12 Mais, quand le jour fut venu, les Juifs, ayant fait un complot, firent des imprécations contre eux-mêmes, disant qu'ils ne mangeraient ni ne boiraient qu'ils n'eussent tué Paul. 13 Or ils étaient plus de quarante qui avaient fait cette conjuration, 14 et, s'étant rendus vers les principaux sacrificateurs et les anciens, ils dirent : Nous avons juré, avec des imprécations contre nous-mêmes, de ne rien manger que nous n'ayons tué Paul. 15 Vous donc maintenant intervenez, avec le sanhédrin, auprès du tribun, afin qu'il le fasse amener devant vous, comme si vous vouliez vous informer plus exactement de son affaire ; et nous, avant qu'il approche, nous sommes prêts à le tuer. 16 Mais le fils de la soeur de Paul, ayant ouï parler du guet-apens, vint, et étant entré dans la forteresse, le rapporta à Paul. 17 Et Paul ayant appelé un des centeniers, lui dit : Mène ce jeune homme vers le tribun, car il a quelque chose à lui rapporter. 18 Il le prit donc avec lui et le mena vers le tribun, et dit : Le prisonnier Paul m'a appelé et m'a prié de t'amener ce jeune homme qui a quelque chose à te dire. 19 ? Et le tribun le prenant par la main et s'étant retiré à l'écart, lui demandait : Qu'est-ce que tu as à me rapporter ? 20 Et il dit : Les Juifs ont résolu de te prier de faire descendre demain Paul dans le sanhédrin, sous prétexte de s'informer plus exactement de son affaire. 21 Toi donc, ne te fie pas à eux ; car plus de quarante d'entre eux lui dressent un guet-apens et se sont engagés, avec des imprécations contre eux-mêmes, à ne manger ni boire qu'ils ne l'aient tué ; et maintenant ils sont prêts, attendant ta promesse. 22 Le tribun renvoya le jeune homme, après lui avoir donné cet ordre : Ne dis à personne que tu m'as fait connaître ces choses.
   23 Et ayant appelé deux des centeniers, il dit : Tenez prêts, dès la troisième heure de la nuit, deux cents soldats, soixante et dix cavaliers, et deux cents archers, pour aller jusqu'à Césarée. 24 Et il leur commanda de préparer des montures, afin qu'ayant mis Paul dessus, ils le mènent sain et sauf au gouverneur Félix. 25 Il écrivit une lettre en ces termes : 26 Claude Lysias, au très excellent gouverneur Félix, salut ! 27 Cet homme avait été saisi par les Juifs et allait être tué par eux, quand je suis survenu avec la troupe et le leur ai arraché, ayant appris qu'il était Romain. 28 Et voulant connaître le motif pour lequel ils l'accusaient, je l'ai fait descendre dans leur sanhédrin. 29 J'ai trouvé qu'il était accusé au sujet de questions de leur loi, mais qu'il n'était l'objet d'aucune imputation qui méritât la mort ou les liens. 30 Et ayant été averti qu'un guet-apens devait être dressé contre cet homme, je l'ai aussitôt envoyé auprès de toi, ayant aussi fait savoir à ses accusateurs qu'ils eussent à parler contre lui devant toi.
   31 Les soldats donc, selon l'ordre qu'ils avaient reçu, prirent Paul et le menèrent de nuit à Antipatris. 32 Et le lendemain, ayant laissé les cavaliers s'en aller avec lui, ils s'en retournèrent à la forteresse. 33 Les cavaliers étant arrivés à Césarée, et ayant remis la lettre au gouverneur, lui présentèrent aussi Paul. 34 Et quand il l'eut lue, il lui demanda de quelle province il était ; et ayant appris qu'il était de Cilicie, 35 il lui dit : Je t'entendrai quand tes accusateurs seront aussi venus. Et il ordonna qu'il fût gardé dans le prétoire d'Hérode.

Actes 24

   1 Or cinq jours après, le souverain sacrificateur, Ananias, descendit avec quelques anciens et un certain orateur, nommé Tertulle : ils portèrent plainte auprès du gouverneur contre Paul. 2 Et celui-ci ayant été appelé, Tertulle commença à l'accuser, en disant : 3 C'est par toi, très excellent Félix, que nous jouissons d'une paix profonde et des réformes que ta prévoyance a procurées à cette nation ; nous le reconnaissons en tout et partout avec une entière gratitude. 4 Mais pour ne pas te retenir plus longtemps, je te prie de nous écouter brièvement selon ta clémence. 5 Nous avons en effet trouvé cet homme, qui est une peste et qui excite des séditions parmi tous les Juifs, par toute la terre, qui est chef de la secte des Nazaréens, 6 qui a même tenté de profaner le temple. Aussi l'avons-nous arrêté. 7 [et nous voulûmes le juger selon notre loi : mais le tribun Lysias étant descendu, l'a enlevé de nos mains avec beaucoup de violence, ordonnant que ses accusateurs vinssent devant toi.] 8 Tu pourras toi-même, en l'interrogeant, apprendre de lui toutes les choses dont nous l'accusons. 9 Les Juifs aussi se joignirent à lui, prétendant que les choses étaient ainsi.
   10 Mais Paul, après que le gouverneur lui eut fait signe de parler, répondit : Sachant que depuis plusieurs années tu es juge de cette nation, c'est avec confiance que je parle pour ma défense. 11 Tu peux savoir qu'il n'y a pas plus de douze jours que je suis monté à Jérusalem pour adorer. 12 Et ils ne m'ont trouvé ni dans le temple, ni dans les synagogues, ni dans la ville, discutant avec quelqu'un ou provoquant une sédition de la foule. 13 Et ils ne peuvent prouver les choses dont ils m'accusent maintenant. 14 Mais je te confesse ceci : que, selon la voie qu'ils appellent secte, ainsi je sers le Dieu de mes pères, croyant tout ce qui est écrit dans la loi et dans les prophètes ; 15 ayant en Dieu cette espérance, laquelle eux-mêmes attendent aussi, qu'il y aura une résurrection des morts, tant des justes que des in- justes. 16 C'est pourquoi moi-même aussi, je m'efforce d'avoir constamment une conscience sans reproche devant Dieu et devant les hommes.
   17 Or après plusieurs années, je suis venu pour faire des aumônes à ma nation et pour présenter des offrandes. 18 Comme je les présentais, ils m'ont trouvé purifié dans le temple, sans attroupement ni tumulte ; 19 c'étaient certains Juifs d'Asie, qui devraient comparaître devant toi et m'accuser, s'ils avaient quelque chose contre moi. 20 Ou bien, que ceux-ci disent eux-mêmes de quel crime ils m'ont trouvé coupable, lorsque j'ai comparu devant le sanhédrin ; 21 à moins que ce ne soit cette seule parole, que j'ai dite hautement pendant que je comparaissais au milieu d'eux : C'est pour la résurrection des morts que je suis aujourd'hui mis en jugement devant vous.
   22 Mais Félix, qui connaissait assez exactement ce qui concernait cette voie, les ajourna en disant : Quand le tribun Lysias sera descendu, j'examinerai votre affaire. 23 Il ordonna au cenlenier de garder Paul, et qu'il eût quelque liberté, et qu'on n'empêchât aucun des siens de le servir. 24 Quelques jours après, Félix étant venu avec Drusille sa femme, qui était juive, envoya chercher Paul, et l'entendit parler de la foi en Christ Jésus. 25 Mais comme il parlait de justice et de tempérance, et du jugement à venir, Félix, effrayé, répondit : Pour le présent, va-t'en, mais quand j'en trouverai l'occasion, je te rappellerai. 26 En même temps aussi, il espérait que Paul lui donnerait de l'argent ; c'est pourquoi aussi il l'envoyait chercher assez fréquemment, et s'entretenait avec lui. 27 Or, après deux ans accomplis, Félix eut pour successeur Porcius Festus ; et voulant s'assurer la reconnaissance des Juifs, Félix laissa Paul dans les chaînes.

Actes 25

   1 Festus donc étant arrivé dans la province, monta, trois jours après, de Césarée à Jérusalem. 2 Et les principaux sacrificateurs et les premiers d'entre les Juifs portèrent plainte auprès de lui contre Paul ; et ils le sollicitaient, 3 demandant contre celui-ci comme une faveur, de le faire venir à Jérusalem. Ils préparaient un guet-apens pour le tuer en chemin. 4 Festus donc répondit que Paul était en prison à Césarée, et que lui-même devait bientôt repartir. 5 Que les principaux donc d'entre vous descendent avec moi, dit-il, et s'il y a quelque chose de mauvais en cet homme, qu'ils l'accusent. 6 Puis, après avoir passé parmi eux pas plus de huit ou dix jours, il descendit à Césarée ; le lendemain, s'étant assis sur le tribunal, il commanda que Paul fût amené. 7 Et quand il fut arrivé, les Juifs qui étaient descendus de Jérusalem l'entourèrent, portant contre lui de nombreuses et graves accusations, qu'ils ne pouvaient prouver, 8 tandis que Paul disait pour sa défense : Je n'ai péché en rien, ni contre la loi des Juifs, ni contre le temple, ni contre César. 9 Mais Festus, voulant s'assurer la reconnaissance des Juifs, répondant à Paul, dit : Veux-tu monter à Jérusalem, et y être jugé sur ces choses en ma présence ? 10 Mais Paul dit : C'est devant le tribunal de César que je suis placé, c'est là que je dois être jugé. Je n'ai fait aucun tort aux Juifs, comme toi aussi tu le reconnais très bien. 11 Si donc je suis coupable, et si j'ai commis quelque action digne de mort, je ne refuse pas de mourir ; mais s'il n'est rien des choses dont ils m'accusent, nul ne peut me livrer à eux par complaisance : j'en appelle à César.
   12 Alors Festus, après en avoir conféré avec son conseil, répondit : Tu en as appelé à César, tu iras à César.
   13 Or quelques jours s'étant écoulés, le roi Agrippa et Bérénice arrivèrent à Césarée pour saluer Festus. 14 Et comme ils y passaient plusieurs jours, Festus exposa au roi l'affaire de Paul, en disant : Il y a un homme que Félix a laissé prisonnier, 15 au sujet duquel, lorsque j'étais allé à Jérusalem, les principaux sacrificateurs et les anciens des Juifs portèrent plainte, demandant sa condamnation. 16 Je leur répondis que ce n'est pas la coutume des Romains de livrer par complaisance un homme, avant que l'accusé ait ses accusateurs devant lui, et qu'il ait reçu la faculté de se justifier de l'accusation. 17 Eux donc s'étant réunis ici, sans différer, dès le lendemain, m'étant assis sur le tribunal, je commandai qu'on amenât cet homme. 18 Les accusateurs s'étant présentés, n'articulaient contre lui aucun des crimes dont je supposais qu'ils l'accuseraient ; 19 mais ils avaient avec lui certaines discussions au sujet de leur religion particulière et au sujet d'un certain Jésus, mort, que Paul prétendait être vivant. 20 Pour moi, fort embarrassé de faire une enquête sur ces choses, je demandais s'il voulait aller à Jérusalem, et là être jugé à ce sujet. 21 Mais Paul en ayant appelé, et demandant que sa cause fût réservée à la connaissance d'Auguste, j'ordonnai de le garder jusqu'à ce que je l'envoyasse à César. 22 Et Agrippa dit à Festus : Je voudrais bien aussi entendre cet homme. 23 Demain, dit-il, tu l'entendras.
   24 Et Festus dit : Roi Agrippa, et vous tous qui êtes présents avec nous, vous voyez cet homme, au sujet duquel toute la multitude des Juifs m'est venue solliciter, tant à Jérusalem qu'ici, criant qu'il ne devait plus vivre. 25 Quant à moi, j'ai reconnu qu'il n'a rien fait qui soit digne de mort ; mais lui-même en ayant appelé à Auguste, j'ai résolu de l'envoyer. 26 Je n'ai rien de certain à écrire au maître à son sujet ; c'est pourquoi je l'ai fait amener en votre présence, et principalement devant toi, roi Agrippa, afin que, cette enquête faite, j'aie quelque chose à écrire. 27 Car il me semble déraisonnable, quand on envoie un prisonnier, de ne pas indiquer en même temps les charges relevées contre lui.

Actes 26

   1 Et Agrippa dit à Paul : Il t'est permis de parler pour toi-même. Alors Paul, ayant étendu la main, dit pour sa défense : 2 Je m'estime heureux, roi Agrippa, d'avoir aujourd'hui à me défendre devant toi de toutes les choses dont je suis accusé par des Juifs ; 3 surtout parce que tu connais parfaitement toutes les coutumes et toutes les discussions qui existent parmi les Juifs. C'est pourquoi je te prie de m'écouter avec patience.
   4 Ma manière de vivre donc dès ma jeunesse, telle qu'elle a été dès l'origine dans ma nation, à Jérusalem, tous les Juifs la savent ; 5 me connaissant depuis longtemps, ils peuvent, s'ils le veulent, rendre témoignage que j'ai vécu pharisien, selon la secte la plus exacte de notre religion. 6 Et maintenant, je suis mis en jugement à cause de l'espérance en la promesse faite par Dieu à nos pères, 7 et dont nos douze tribus, qui servent Dieu continuellement nuit et jour, espèrent voir l'accomplissement. C'est à cause de cette espérance que je suis accusé par des Juifs, ô roi ! 8 En quoi juge-t-on incroyable parmi vous que Dieu ressuscite des morts ?
   9 Quant à moi donc, il est vrai que j'avais pensé en moi-même qu'il fallait agir beaucoup contre le nom de Jésus de Nazareth, 10 ce que j'ai fait aussi à Jérusalem, et j'ai enfermé dans des prisons plusieurs des saints, en ayant reçu le pouvoir des principaux sacrificateurs ; et lorsqu'on les faisait mourir, j'y donnais mon suffrage ; 11 et souvent, dans toutes les synagogues, en les punissant, je les contraignais de blasphémer ; et étant transporté contre eux d'une extrême fureur, je les persécutais jusque dans les villes étrangères.
   12 Dans ces circonstances, me rendant à Damas, avec pouvoir et autorisation des principaux sacrificateurs, 13 au milieu du jour, je vis, ô roi, sur le chemin, une lumière qui venait du ciel, et dont l'éclat surpassait celui du soleil, resplendir autour de moi et de ceux qui faisaient route avec moi. 14 Et nous tous étant tombés par terre, j'entendis une voix qui me dit en langue hébraïque : Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? Il t'est dur de regimber contre les aiguillons. 15 Mais moi je dis : Qui es-tu, Seigneur ? Et le Seigneur dit : Je suis Jésus, que tu persécutes. 16 Mais lève-toi, et tiens-toi sur tes pieds ; car voici pourquoi je te suis apparu : pour t'établir ministre et témoin, tant des choses que tu as vues que de celles pour lesquelles je t'apparaîtrai ; 17 en te délivrant de ce peuple et des païens, vers lesquels je t'envoie, 18 pour ouvrir leurs yeux, pour qu'ils se convertissent des ténèbres à la lumière et de la puissance de Satan à Dieu, pour qu'ils reçoivent, par la foi en moi, la rémission de leurs péchés et une part parmi ceux qui sont sanctifiés.
   19 En conséquence, ô roi Agrippa, je ne résistai point à la vision céleste ; 20 mais à ceux de Damas premièrement, et ensuite à Jérusalem, et dans tout le territoire de la Judée, et aux païens, je prêchais de se repentir, et de se convertir à Dieu, en faisant des oeuvres dignes de la repentance. 21 C'est à cause de ces choses que des Juifs, s'étant emparés de moi dans le temple, cherchaient à me tuer. 22 Mais ayant obtenu le secours qui vient de Dieu, j'ai subsisté jusqu'à aujourd'hui, rendant témoignage aux petits et aux grands, ne disant rien en dehors de ce que les prophètes et Moïse ont prédit devoir arriver ; 23 que le Christ devait souffrir, et qu'étant le premier ressuscité d'entre les morts, il devait annoncer la lumière au peuple et aux païens.
   24 Or comme il parlait ainsi pour sa défense, Festus dit à haute voix : Tu es hors de sens, Paul ; ton grand savoir te met hors de sens. 25 Et Paul dit : Je ne suis point hors de sens, très excellent Festus, mais je prononce des paroles de vérité et de bon sens. 26 Car il est bien informé de ces choses, le roi à qui aussi je parle avec assurance ; je suis persuadé qu'il n'ignore rien de ces choses ; car ceci ne s'est pas passé en cachette. 27 Crois-tu aux prophètes, roi Agrippa ? Je sais que tu y crois. 28 Et Agrippa répondit à Paul : Il s'en faut peu que tu me persuades de me faire chrétien. 29 Mais Paul dit : Qu'il s'en faille peu ou beaucoup plaise à Dieu que, non seulement toi, mais aussi tous ceux qui m'écoutent aujourd'hui vous deveniez tels que je suis, à l'exception de ces liens !
   30 Et le roi se leva, et le gouverneur, et Bérénice, et ceux qui étaient assis avec eux. 31 Et s'étant retirés à part, ils parlaient entre eux disant : Cet homme n'a rien fait qui soit digne de mort ou de liens. 32 Et Agrippa dit à Festus : Cet homme pouvait être mis en liberté, s'il n'en eût appelé à César.

Actes 27

   1 Or, après qu'il eut été résolu que nous nous embarquerions pour l'Italie, on remit Paul et quelques autres prisonniers à un centenier nommé Jules, de la cohorte Auguste. 2 Et étant montés sur un vaisseau d'Adramytte, qui devait naviguer vers les ports de l'Asie, nous partîmes, ayant avec nous Aristarque, Macédonien de Thessalonique. 3 Le jour suivant nous arrivâmes à Sidon ; et Jules, traitant Paul avec humanité, lui permit d'aller chez ses amis pour recevoir leurs soins. 4 Et étant partis de là, nous longeâmes la côte de l'île de Chypre, parce que les vents étaient contraires. 5 Et après avoir traversé la mer qui baigne la Cilicie et la Pamphylie, nous arrivâmes à Myra, ville de Lycie. 6 Et là le centenier, ayant trouvé un vaisseau d'Alexandrie qui faisait voile pour l'Italie, nous y fit monter. 7 Or comme, pendant plusieurs jours, nous naviguions lentement, et que nous n'étions arrivés qu'avec peine à la hauteur de Cnide, le vent ne nous permettant pas de poursuivre en droite ligne, nous passâmes au-dessous de l'île de Crète, vers Salmone ; 8 et la longeant avec difficulté, nous arrivâmes à un endroit appelé Beaux-Ports, près duquel était la ville de Lasée. 9 Comme il s'était écoulé beaucoup de temps, et que la navigation était déjà dangereuse, parce que le jeûne même était déjà passé, Paul les avertissait 10 disant : hommes, je vois que la navigation se fera au milieu d'une tempête et avec de grandes pertes, non seulement pour la cargaison et le navire, mais aussi pour nos personnes. 11 Mais le centenier ajoutait plus de foi au pilote et au maître du vaisseau qu'à ce que Paul disait. 12 Et comme le port n'était pas propre à l'hivernage, la plupart furent d'avis de partir de là, afin de gagner, si possible, pour y passer l'hiver, Phénix, port de Crète, tourné vers le sud-ouest et le nord-ouest. 13 Or, le vent du sud commençant à souffler doucement, ils se crurent maîtres de leur dessein, et ayant levé l'ancre, ils côtoyaient de près l'île de Crète.
   14 Mais bientôt un vent impétueux, qu'on appelle Euraquilon, descendit avec violence de l'île, 15 et le vaisseau, étant emporté, et ne pouvant résister, nous nous laissâmes aller au gré du vent. 16 Et ayant passé au-dessous d'une petite île, appelée Clauda, nous pûmes à peine nous rendre maîtres de la chaloupe. 17 Après l'avoir hissée, ils employaient des moyens de secours : ils ceignaient le vaisseau. Et comme ils craignaient d'être jetés sur la Syrte, ayant cargué la voile, ils se laissaient emporter ainsi. 18 Mais comme nous étions violemment battus par la tempête, le jour suivant, ils jetaient une partie de la cargaison. 19 Et le troisième jour, nous jetâmes de nos propres mains les agrès du vaisseau. 20 Mais ni soleil ni étoiles ne luisant pendant plusieurs jours, et une grande tempête étant sur nous, à la fin toute espérance de nous sauver nous était ôtée.
   21 Et comme il y avait longtemps qu'on n'avait mangé, Paul se leva alors au milieu d'eux et dit : hommes, vous auriez dû m'écouter, et ne pas partir de Crète, et éviter ainsi cette tempête et cette perte. 22 Et maintenant je vous exhorte à prendre courage ; car il n'y aura perte de la vie d'aucun de vous, mais seulement du vaisseau. 23 Car un ange du Dieu à qui je suis et que je sers, m'est apparu cette nuit, disant : 24 Ne crains point, Paul, il faut que tu comparaisses devant César ; et voici, Dieu t'a donné tous ceux qui naviguent avec toi. 25 C'est pourquoi, ô hommes, prenez courage ; car j'ai cette confiance en Dieu qu'il en sera comme il m'a été dit ; 26 mais il faut que nous soyons jetés sur quelque île.
   27 Or, quand la quatorzième nuit fut venue, comme nous étions portés çà et là sur la mer Adriatique, vers le milieu de la nuit, les matelots soupçonnaient qu'ils approchaient de quelque terre. 28 Et ayant jeté la sonde, ils trouvèrent vingt brasses ; puis étant passés un peu plus loin et l'ayant jetée de nouveau, ils trouvèrent quinze brasses. 29 Et craignant que nous ne donnions sur des récifs, ils jetèrent quatre ancres de la poupe, et ils faisaient des voeux pour que le jour vînt. 30 Mais comme les matelots cherchaient à s'enfuir du vaisseau, et qu'ils avaient mis la chaloupe à la mer, sous prétexte de jeter les ancres de la proue, 31 Paul dit au centenier et aux soldats : Si ceux-ci ne demeurent dans le vaisseau, vous ne pouvez être sauvés. 32 Alors les soldats coupèrent les cordes de la chaloupe, et la laissèrent tomber. 33 Et, en attendant que le jour vînt, Paul les exhortait tous à prendre de la nourriture, disant : C'est aujourd'hui le quatorzième jour que vous passez à jeun, dans l'attente, sans avoir rien pris. 34 C'est pourquoi je vous exhorte à prendre de la nourriture, car cela est nécessaire pour votre salut ; en effet, pas un cheveu de la tête d'aucun de vous ne se perdra. 35 Et ayant dit cela, il prit du pain et rendit grâces à Dieu en présence de tous ; et l'ayant rompu, il se mit à manger. 36 Et tous, encouragés, prirent eux aussi de la nourriture. 37 Or nous étions, en tout, sur le vaisseau, deux cent soixante-seize personnes. 38 Et quand ils furent rassasiés, ils allégèrent le vaisseau en jetant le blé à la mer. 39 Et lorsque le jour fut venu, ils ne reconnaissaient point la terre, mais ils apercevaient un golfe qui avait une plage, sur laquelle ils projetaient de pousser le vaisseau, s'ils le pouvaient. 40 Et ayant coupé les câbles des ancres, ils les abandonnèrent à la mer, déliant en même temps les attaches des gouvernails ; et ayant mis au vent la voile d'artimon, ils cinglèrent vers la plage. 41 Mais étant tombés dans un endroit qui avait la mer des deux côtés, ils échouèrent le vaisseau ; et tandis que la proue, se trouvant engagée, demeura immobile, la poupe se rompait par la violence des vagues. 42 Or les soldats délibérèrent de tuer les prisonniers, de peur que quelqu'un d'eux, s'étant échappé à la nage, ne s'enfuit. 43 Mais le centenier, voulant sauver Paul, les empêcha d'exécuter ce dessein, et ordonna à ceux qui savaient nager de se jeter à l'eau les premiers et de gagner la terre, 44 et aux autres de se mettre, qui sur des planches, qui sur quelques épaves du vaisseau. Et ainsi il arriva que tous se sauvèrent à terre.

Actes 28

   1 Et après avoir été sauvés, nous reconnûmes alors que l'île s'appelait Malte. 2 Et les barbares nous montrèrent une humanité peu ordinaire ; en effet, ayant allumé un grand feu, ils nous en firent tous approcher, à cause de la pluie qui s'était établie, et à cause du froid. 3 Mais Paul, ayant ramassé une certaine quantité de bois sec et l'ayant mis sur le feu, une vipère en sortit, par l'effet de la chaleur, et s'attacha à sa main. 4 Et quand les barbares virent la bête suspendue à sa main, ils se dirent les uns aux autres : Assurément cet homme est un meurtrier, puisque, après qu'il a été sauvé de la mer, la Justice n'a pas permis qu'il vécût. 5 Lui donc, ayant secoué la bête dans le feu, n'en éprouva aucun mal.

Références croisées

22:1 Ac 7:2, Ac 13:26, Ac 23:1, Ac 23:6, Ac 28:17, Ac 19:33, Ac 24:10, Ac 25:8, Ac 25:16, Ac 26:1-2, Ac 26:24, Lc 12:11, Lc 21:14, Rm 2:15, 1Co 9:3, 2Co 7:11, 2Co 12:19, Ph 1:7, Ph 1:17, 2Tm 4:16, 1P 3:15
Réciproques : 1S 30:23, Mt 23:9, Mc 5:19, Ac 1:16, Ac 13:15, Ac 13:16, Ac 15:13, Ac 18:14, Ac 22:5, Rm 1:20, Ph 1:12, 2Tm 2:25
22:2 Ac 21:40
Réciproques : Jn 19:20, Ac 5:21, Ac 18:14, Ac 26:14, 1P 3:15
22:3 Ac 21:39, Rm 11:1, 2Co 11:22, Ph 3:5, Ac 9:11, Ac 9:30, Ac 11:25, Ac 6:9, Ac 15:23, Ac 15:41, Ac 23:34, Ga 1:21, Dt 33:3, 2R 4:38, Lc 2:46, Lc 8:35, Lc 10:39, Ac 5:34, Ac 23:6, Ac 26:5, Ga 1:14, Ph 3:5, Ac 21:20, 2S 21:2, Rm 10:2-3, Ga 4:17-18, Ph 3:6
Réciproques : Lv 13:29, Nb 25:13, 2R 2:3, Ez 14:1, Ez 20:1, Dn 4:2, Lc 4:24, Jn 16:2, Ac 5:21, Ac 8:3, Ac 26:4, Ac 27:5, Ga 1:13, 2Tm 1:3
22:4 Ac 22:19-20, Ac 7:58, Ac 8:1-4, Ac 9:1-2, Ac 9:13, Ac 9:14, Ac 9:21, Ac 26:9-11, 1Co 15:9, Ph 3:6, 1Tm 1:13-15, Ac 16:17, Ac 18:26, Ac 19:9, Ac 19:23, Ac 24:14
Réciproques : Lv 13:29, Ps 67:2, Lc 11:49, Jn 16:2, Ac 5:14, Ac 8:3, Ac 26:10, Ga 1:13
22:5 Ac 9:1-2, Ac 9:14, Ac 26:10, Ac 26:12, Ac 4:5, Ac 5:21, Lc 22:66, Ac 22:1, Rm 9:3-4
Réciproques : Lc 11:49, Ac 22:30, Ac 23:1, Ac 26:5, 1Co 15:9, Ga 1:13
22:6 Ac 9:3-5, Ac 26:12, Gn 14:15, Gn 15:2, 2S 8:6, Ac 26:13, Es 24:23, Mt 17:2, Ap 1:16
Réciproques : Lc 2:9, 1Co 9:1
22:7 Gn 3:9, Gn 16:8, Gn 22:1, Gn 22:11, Ex 3:4, 1S 3:10, Es 43:22-26, Jr 2:5, Jr 2:9, Mt 25:45, Mt 27:23, 1Tm 1:13
Réciproques : Mt 17:6, Ac 9:4, Ac 23:9, Ac 26:14, Rm 1:1
22:8 Ac 3:6, Ac 4:10, Ac 6:14, Mt 2:23, Ac 26:14-15, Ex 16:7-8, 1S 8:7, Za 2:8, Mt 10:40-42, Mt 25:40, Mt 25:45, 1Co 12:12, 1Co 12:26, 1Co 12:27
Réciproques : Jn 1:45, Ac 2:22, Ac 9:4, Ac 26:9
22:9 Ac 9:7, Dn 10:7, Jn 12:29-30
Réciproques : Nb 22:23, 1Co 14:2
22:10 Ac 2:37, Ac 9:6, Ac 10:33, Ac 16:30, Ps 25:8-9, Ps 143:8-10, Ac 22:12-16, Ac 26:16-18
Réciproques : Ac 10:4, Ac 13:48, Ga 1:1
22:11 Ac 9:8-9, Ac 13:11, Es 42:16
Réciproques : Ap 21:23
22:12 Ac 9:10-18, Ac 8:2, Ac 17:4, Lc 2:25, Ac 6:3, Ac 10:22, 2Co 6:8, 1Tm 3:7, He 11:2, 3Jn 1:12
Réciproques : Ac 2:5, Ac 9:17, Ac 22:10, Ph 4:8, 1Tm 5:10, 1Tm 5:25
22:13 Ac 9:17, Phm 1:16
Réciproques : Lc 15:27, Rm 1:1
22:14 Ac 3:13, Ac 5:30, Ac 13:17, Ac 24:14, Ex 3:13-16, Ex 15:2, 2R 21:22, 1Ch 12:17, 1Ch 29:18, 2Ch 28:25, 2Ch 30:19, Esd 7:27, Dn 2:23, Ac 9:15, Jr 1:5, Jn 15:16, Rm 1:1, Ga 1:15, 2Tm 1:1, Tt 1:1, Ac 22:18, Ac 9:17, Ac 26:16, 1Co 9:1, 1Co 15:8, Ac 3:14, Ac 7:52, 2Co 5:21, 1P 2:22, 1Jn 2:1, 1Co 11:23, 1Co 15:3, Ga 1:12
Réciproques : Nb 16:5, Mt 6:10, Jn 6:29, Jn 10:16, Jc 5:6, 1P 3:18, 1Jn 2:29
22:15 Ac 1:8, Ac 1:22, Ac 10:39-41, Ac 23:11, Ac 26:16-18, Ac 27:24, Lc 24:47-48, Jn 15:27, Ac 4:20, Ac 26:20
Réciproques : Ac 5:21, Rm 1:1, 1Co 9:1, Ga 1:15, Ap 1:2
22:16 Ps 119:60, Jr 8:14, Ac 2:38, Rm 6:3-4, 1Co 6:11, 1Co 12:13, Ga 3:27, Tt 3:5, He 10:22, 1P 3:21, Ac 2:21, Ac 9:14, Rm 10:12-14, 1Co 1:2
Réciproques : Lv 11:25, 2R 5:13, 1Ch 22:19, Es 1:16, Ez 36:25, Mt 3:6, Mc 1:4, Mc 16:16, Lc 3:3, Jn 13:5, Jn 13:8, Jn 19:34, Ac 7:59, Ac 9:18, Ep 5:26
22:17 Ac 9:26-28, Ga 1:18, Ac 10:9-10, 2Co 12:1-4, Ap 1:10
Réciproques : Nb 12:6, Nb 24:4, Ac 11:5, Ac 16:9, Ac 23:9, Ac 26:16, Ac 26:20, 2Co 12:2, Ep 3:3
22:18 Ac 22:14, Mt 10:14, Mt 10:23, Lc 21:21, Ac 3:19, Ez 3:6-7
Réciproques : Nb 12:6, Lc 4:24, Jn 3:11, Jn 14:21, Ac 18:9, Ac 23:9, Ac 23:11, Ac 26:20, Rm 11:11, 1Co 1:6, 1Co 2:1, 1Co 15:8, Ga 1:18, 1Th 2:15
22:19 Ac 22:4, Ac 8:3, Ac 9:1, Ac 26:9-12, Mt 10:17
Réciproques : Mt 23:34, Mt 24:9, Mc 13:9, Jn 16:2, Ac 6:9, Ac 9:13, Ac 21:32, Ac 26:10, Ac 26:11
22:20 Ap 2:13, Ap 17:6, Ac 7:58, Ac 8:1, Lc 11:48, Rm 1:32
Réciproques : Mt 23:34, Mc 13:9, Lc 11:49, Ac 9:13, Ac 14:19, Ac 22:4, Ac 26:10
22:21 Ac 9:15, Ac 9:15, Ac 13:2, Ac 13:46, Ac 13:47, Ac 18:6, Ac 26:17-18, Rm 1:5, Rm 11:13, Rm 15:16, Rm 16:26, Ga 1:15-16, Ga 2:7-8, Ep 3:6-8, 1Tm 2:7, 2Tm 1:11
Réciproques : Jg 6:39, Pr 8:1, Ct 8:8, Es 6:8, Es 65:5, Za 11:3, Mt 10:5, Mt 15:26, Mt 20:11, Mc 7:27, Lc 4:28, Lc 10:2, Lc 14:23, Lc 15:28, Lc 18:9, Jn 7:35, Ac 9:23, Ac 10:28, Ac 11:18, Ac 13:41, Ac 20:24, Ac 26:20, Ac 28:28, Rm 1:1, Rm 1:14, Rm 3:29, Rm 10:15, 1Co 1:1, Ga 2:15, Ga 5:11, Ep 2:13, Ep 3:2, Ep 3:3, 1Th 2:16, 2Tm 1:12
22:22 Ac 7:54-57, Ac 21:36, Ac 25:24, Lc 23:18, Jn 19:15, Ac 25:24
Réciproques : 2Ch 18:26, Ps 83:2, Es 37:29, Es 65:5, Jr 26:9, Jr 26:11, Dn 6:6, Za 11:3, Mt 15:26, Mt 20:11, Mt 26:61, Mt 27:23, Mc 15:14, Lc 6:22, Lc 14:23, Lc 15:28, Jn 9:29, Jn 18:35, Ac 5:33, Ac 10:28, Ac 11:18, Ac 13:16, Ac 16:22, Ac 17:6, Ac 21:31, Ac 24:5, Ac 26:17, Ac 26:20, Ac 26:21, Rm 10:2, 1Co 4:13, Ga 5:11, Ep 4:31, 1Th 2:16
22:23 Ac 7:53, Ac 26:11, Ec 10:3
Réciproques : Dn 6:6, Mt 27:23, Mc 15:14, Ac 7:54, Ac 16:22, Ac 17:6, Ac 24:6, 2Co 6:5, Ep 4:31
22:24 Ac 21:31-32, Ac 23:10, Ac 23:27, Ac 22:25-29, Ac 16:22-23, Ac 16:37, Jn 19:1, He 11:35
Réciproques : Mt 27:13, Jn 18:12, Ac 21:33, Ac 21:34, Ac 22:29, Ac 28:18, Rm 15:31, 2Co 6:5, 2Co 11:25
22:25 Ac 10:1, Ac 23:17, Ac 27:1, Ac 27:3, Ac 27:43, Mt 8:8, Mt 27:54, Ac 22:27-28, Ac 16:37, Ac 25:16
Réciproques : Mt 8:5, Mt 27:2, Lc 7:8, Jn 19:1, Ac 21:11, Ac 21:33, Ac 21:39, Ac 22:24, Ac 22:29, Ac 23:27, Ac 25:10, Ac 25:11, Ac 28:18, He 11:35
22:26 Ac 22:29, Ac 23:27
Réciproques : 2Ch 19:6, Lc 7:2, Lc 7:8, Ac 5:35, Ac 23:17, Ac 27:1
22:27 Réciproques : Ac 22:25
22:28 Ac 22:28
Réciproques : Ac 22:25
22:29 Ac 22:24, He 11:35, Ac 22:25-26, Ac 16:38-39
Réciproques : Mt 27:2, Ac 21:33
22:30 Ac 21:11, Ac 21:33, Ac 23:28, Ac 26:29, Mt 27:2, Ac 22:5, Ac 5:21, Ac 23:15, Mt 10:17
Réciproques : Lc 21:12, Ac 5:27, Ac 21:34, Ac 24:11, Ac 28:18
22:1 Ac 23:6, Ac 6:15, Ac 22:5, Pr 28:1, Ac 22:1, Ac 24:16, 1Co 4:4, 2Co 1:12, 2Co 4:2, 2Tm 1:3, He 13:18, 1P 3:16
Réciproques : Gn 17:1, Es 58:4, Jr 37:18, Mt 10:17, Mc 13:9, Lc 1:6, Ac 1:16, Ac 5:27, Ac 25:8, Ac 28:17, Rm 2:15, Ga 2:11, 1Tm 1:5
22:2 Ac 24:1, 1R 22:24, Jr 20:2, Mi 5:1, Mt 26:67, Jn 18:22
Réciproques : 2Ch 18:23, Jb 16:10, Es 58:4, Jr 37:15, Mc 13:9, Mc 14:65, Lc 6:29, 1Co 4:11
22:3 Mt 23:27-28, Lv 19:35, Ps 58:1-2, Ps 82:1-2, Ps 94:20, Ec 3:16, Am 5:7, Mi 3:8-11, Dt 25:1-2, Jn 7:51, Jn 18:24
Réciproques : Ex 22:28, Nb 20:10, Dt 16:19, 2Ch 18:23, Jb 34:18, Jr 37:15, Mt 26:67, Lc 9:55, Lc 11:44, Jn 18:22
22:4 Réciproques : Jn 18:22
22:5 Ac 24:17, Ex 22:28, Ec 10:20, 2P 2:10, Jud 1:8-9
Réciproques : Ex 34:29, 2S 15:3, 2S 16:9, 2S 19:6, Jb 34:18, Ps 138:1, Jn 18:22, Tt 3:2
22:6 Mt 10:16, Ac 26:5, Ph 3:5, Ac 24:15, Ac 24:21, Ac 26:6-8, Ac 28:20
Réciproques : Ps 55:9, Jr 38:27, Mt 3:7, Mt 16:1, Mt 22:23, Mc 12:18, Lc 18:10, Lc 20:27, Jn 11:24, Ac 1:16, Ac 4:1, Ac 5:17, Ac 22:1, Ac 22:3, Ac 23:1, Ac 23:29, Ph 3:11, Col 1:5, He 6:2, He 11:35
22:7 Ac 14:4, Ps 55:9, Mt 10:34, Jn 7:40-43
Réciproques : Za 11:14, Jn 7:43, Jn 10:19, Ac 5:34, Ac 7:2
22:8 Ac 4:1, Mt 22:23, Mc 12:18, Lc 20:27
Réciproques : Ps 104:4, Mt 16:12, Jn 1:24, Jn 12:29, Ac 23:9, 1Co 15:13
22:9 Ac 25:25, Ac 26:31, 1S 24:17, Pr 16:7, Lc 23:4, Lc 23:14, Lc 23:15, Lc 23:22, Ac 23:8, Ac 9:4, Ac 22:7, Ac 22:17, Ac 22:18, Ac 26:14-19, Ac 27:23, Jn 12:29, Ac 5:39, Ac 11:17, 1Co 10:22
Réciproques : 1S 12:5, Ps 35:1, Jr 26:16, Mt 2:4, Mt 15:1, Lc 20:39, Ep 3:3, 2Tm 2:24
22:10 Ac 23:27, Ac 19:28-31, Ac 21:30-36, Ps 7:2, Ps 50:22, Mi 3:3, Jc 1:19, Jc 3:14-18, Jc 4:1-2, Ac 22:24
Réciproques : Ps 83:2, Pr 24:11, Jr 26:24, Mt 27:23, Lc 23:5, Jn 18:12, Ac 21:34, Ac 24:6, Ac 24:7, Ac 26:17, Ac 26:22, Ac 27:43, 2Co 6:5, 2Tm 3:11
22:11 Ac 2:25, Ac 18:9, Ac 27:23-24, Ps 46:1-2, Ps 109:31, Es 41:10, Es 41:14, Es 43:2, Jr 15:19-21, Mt 28:20, Jn 14:18, 2Co 1:8-10, Ac 27:22, Ac 27:25, Mt 9:2, Mt 14:27, Jn 16:33, Ac 19:21, Ac 20:22, Ac 22:18, Ac 28:23-28, Rm 1:15-16, Ph 1:13, 2Tm 4:17, Ac 28:30-31, Es 46:10, Jn 11:8-10
Réciproques : Ps 31:15, Jn 7:44, Jn 15:27, Ac 2:10, Ac 22:15, Ac 24:11, Ac 25:12, Ac 26:16, Ac 26:22, Ac 27:1, Ac 28:16, 1Co 1:6, 1Co 9:1, 2Co 12:1, Ga 2:2, 2Tm 2:25
22:12 Ac 23:21, Ac 23:30, Ac 25:3, Ps 2:1-3, Ps 64:2-6, Es 8:9-10, Jr 11:19, Mt 26:4, 1R 19:2, 2R 6:31, Mt 27:25, Mc 6:23-26, Lv 27:29, Js 6:26, Js 7:1, Js 7:15, Ne 10:29, Mt 26:74, 1Co 16:22, Ga 3:13, Ac 25:2-3, 1S 14:24, 1S 14:27, 1S 14:28, 1S 14:40-44, Ps 31:13
Réciproques : Gn 28:20, Gn 37:18, Ex 1:10, Lv 5:4, Lv 27:28, Nb 30:2, Dt 23:23, Jg 21:1, 1R 20:10, 2R 6:13, Ne 4:8, Ne 4:11, Est 2:22, Jb 5:12, Jb 24:5, Ps 11:2, Ps 26:10, Ps 36:4, Ps 56:6, Ps 83:5, Ps 102:8, Pr 12:6, Pr 27:10, Jr 11:9, Jr 20:10, Jr 44:25, Os 5:2, Os 6:8, Mi 2:1, Ha 1:4, Mt 10:17, Mt 27:23, Mc 6:24, Ac 6:11, Ac 9:24, Ac 12:11, Ac 14:6, Ac 20:3, Ac 23:20, Ac 26:21, Rm 15:31, 2Co 11:26, 2Tm 3:11, 1Jn 3:15
22:13 2S 15:12, 2S 15:31, Jn 16:2
Réciproques : 2R 6:31, Ne 4:8, Ps 83:5, Mc 6:24, Ga 5:11
22:14 Ps 52:1-2, Es 3:9, Jr 6:15, Jr 8:12, Os 4:9, Mi 7:3
Réciproques : Nb 30:2, Jg 11:35, Est 5:14, Ps 64:2, Pr 18:7, Ac 23:21, 1Co 16:22, Ga 1:8, Ga 5:11, 1Jn 3:15
22:15 Ac 25:3, Ps 21:11, Ps 37:32-33, Pr 1:11-12, Pr 1:16, Pr 4:16, Es 59:7, Rm 3:14-16
Réciproques : Jg 16:2, 2S 13:5, Ne 6:7, Est 5:14, Ps 35:20, Ps 59:4, Ps 64:2, Pr 12:6, Mi 2:1, Ac 22:30, Ac 23:20
22:16 Jb 5:13, Pr 21:30, Lm 3:37, 1Co 3:19, 2S 17:17
Réciproques : 1S 19:2, 1S 23:9, Pr 24:15, Jr 36:19, Jr 37:20, Ac 21:34, Ac 23:30, Ac 26:22
22:17 Ac 23:23, Ac 22:26, Pr 22:3, Mt 8:8-9, Mt 10:16
Réciproques : Mt 8:5, Mt 27:54, Lc 7:2, Lc 7:8, Jn 18:12, Ac 21:31, Ac 22:25, Ac 27:1
22:18 Ac 16:25, Ac 27:1, Ac 28:17, Gn 40:14-15, Ep 3:1, Ep 4:1, Phm 1:9, Lc 7:40
Réciproques : Jg 3:19, 2R 9:6
22:19 Jr 31:32, Mc 8:23, Mc 9:27, Ne 2:4, Est 5:3, Est 7:2, Est 9:12, Mc 10:51
Réciproques : Jg 3:19, 2R 9:6
22:20 Ac 23:12, Ac 23:15, Ps 12:2, Dn 6:5-12
Réciproques : Ac 5:9
22:21 Ex 23:2, Ac 23:12-14, Ac 9:23-24, Ac 14:5-6, Ac 20:19, Ac 25:3, 2Co 11:26, 2Co 11:32, 2Co 11:33, Ac 23:14, Rm 9:3
Réciproques : Nb 30:2, Nb 35:20, Dt 23:23, Js 8:4, Ne 4:11, Ne 10:29, Ps 10:9, Ps 59:3, Ps 119:95, Ep 4:14
22:22 Js 2:14, Mc 1:44
22:23 Ac 23:17, Mt 14:25, Lc 12:38
Réciproques : 2S 16:13, Pr 24:11, Pr 27:10, Mt 8:5, Mt 27:54, Lc 7:8, Ac 8:40, Ac 10:1, Ac 17:10, Ac 18:22, Ac 21:8, Ac 21:32, Ac 23:31, Ac 24:7, Ac 24:11
22:24 Ne 2:12, Est 8:12, Lc 10:34, Ac 23:26, Ac 23:33-35, Ac 24:3, Ac 24:10, Ac 24:22-27, Ac 25:14, Mt 27:2, Lc 3:1
Réciproques : Ac 17:10, Ac 21:32, Ac 23:31, Ac 27:43, Ac 28:7
22:25 Réciproques : Ac 23:33
22:26 Ac 24:3, Ac 26:25, Lc 1:3, Ac 15:23, Jc 1:1, 3Jn 1:14
Réciproques : Esd 4:17, Lc 2:2, Lc 3:1, Lc 7:8, Ac 23:24
22:27 Ac 23:10, Ac 21:31-33, Ac 24:7, Ac 22:25-29
Réciproques : Ac 7:57, Ac 18:14, Ac 21:32, Ac 21:39, Ac 22:24, Ac 22:26
22:28 Ac 22:30
Réciproques : Jn 18:29
22:29 Ac 23:6-9, Ac 18:15, Ac 24:5-6, Ac 24:10-21, Ac 25:19-20, Ac 25:7-8, Ac 25:11, Ac 25:25, Ac 26:31
Réciproques : Dt 21:22, Jr 26:16, Jn 18:35, Ac 25:10
22:30 Ac 23:16-24, Ac 24:7-8, Ac 25:5-6, Ac 15:29, 2Co 13:11
Réciproques : Ac 23:12, Ac 23:35, Ac 24:1, Ac 24:19
22:31 Ac 23:23-24, Lc 7:8, 2Tm 2:3-4
22:32 Réciproques : Ac 24:11
22:33 Ac 23:25-30, Ac 28:16
Réciproques : Mt 10:18, Ac 8:40, Ac 10:1, Ac 15:30, Ac 23:24, Ac 24:11, Ac 28:17
22:34 Ac 25:1, Est 1:1, Est 8:9, Dn 2:49, Dn 6:1, Lc 23:6, Ac 15:41, Ac 21:39
Réciproques : Esd 2:1, Mt 10:18, Ac 6:9, Ac 22:3, Ga 1:21
22:35 Ac 23:30, Ac 24:1, Ac 24:10, Ac 24:22, Ac 24:24-27, Ac 25:16, Mt 2:1, Mt 2:3, Mt 2:16, Mt 27:27, Jn 18:28
Réciproques : Jr 38:13, Ac 24:8, 2Co 6:5
22:1 Ac 24:11, Ac 21:27, Ac 23:2, Ac 23:30, Ac 23:35, Ac 25:2, Ac 12:21, Es 3:3, 1Co 2:1, 1Co 2:4, Ac 25:2, Ac 25:15, Ps 11:2
Réciproques : Esd 4:5, Ps 52:2, Jr 20:10, Mt 10:18, Mt 26:59, Mc 13:9, Mc 14:55, Lc 21:12, Ac 6:11, Rm 15:31
22:2 Ac 21:38, Ac 24:26-27, Ps 10:3, Ps 12:2-3, Pr 26:28, Pr 29:5, Jud 1:16
Réciproques : Jb 32:21, Ps 15:4, Pr 28:4, Dn 6:6, Dn 6:12, 1Tm 5:19
22:3 Ac 23:26, Ac 26:25, Lc 1:3
Réciproques : Jb 32:21, Ps 15:4, Ac 23:24, Ac 24:26
22:4 He 11:32
Réciproques : Lv 19:16, Jr 26:11, Ac 26:3
22:5 Ac 6:13, Ac 16:20-21, Ac 17:6-7, Ac 21:28, Ac 22:22, Ac 28:22, 1R 18:17-18, Jr 38:4, Am 7:10, Mt 5:11-12, Mt 10:25, 1Co 4:13, 1S 22:7-9, Esd 4:12-19, Ne 6:5-8, Est 3:8, Lc 23:2, Lc 23:5, Lc 23:19, Lc 23:25, 1P 2:12-15, 1P 2:19, Ac 24:14, Ac 5:17, Ac 15:5, Ac 26:5, Ac 28:22, 1Co 11:19, Mt 2:23
Réciproques : Ex 5:4, 1R 21:13, Esd 4:6, Ne 2:19, Jb 32:3, Ps 35:11, Ps 52:2, Ps 119:69, Pr 18:17, Jr 37:13, Ez 22:9, Lc 2:34, Lc 6:22, Lc 23:10, Ac 2:22, Ac 18:13, Ac 23:29, Ac 24:12, Ac 25:7, Ac 26:9, 2Co 6:8
22:6 Ac 24:12, Ac 19:37, Ac 21:27-29, Ac 21:30-32, Ac 22:23, Ac 23:10-15, Jn 18:31, Jn 19:7-8
Réciproques : Ps 35:11, Pr 18:17, Ac 18:13, Ac 18:15, Ac 21:28, Ac 23:29, Ac 25:7, Ac 25:8, Ac 28:22, 1P 2:12
22:7 Ac 21:31-33, Ac 23:23-32, Pr 4:16, Ac 21:35, Ac 23:10
Réciproques : Ac 21:32, Ac 23:27, Ac 23:30, Ac 24:22
22:8 Ac 23:30, Ac 23:35, Ac 25:5, Ac 25:15, Ac 25:16, Ac 24:19-21
22:9 Ac 6:11-13, Ps 4:2, Ps 62:3-4, Ps 64:2-8, Es 59:4-7, Jr 9:3-6, Ez 22:27-29, Mi 6:12-13, Mi 7:2-3, Mt 26:59-60, Jn 8:44
22:10 Ac 12:17, Ac 13:16, Ac 19:33, Ac 21:40, Ac 26:1, Ac 18:15, 1S 2:25, Lc 12:14, Lc 18:2, 1P 3:15
Réciproques : Dn 3:15, Ac 22:1, Ac 23:24, Ac 23:29, Ac 23:35, Ac 24:22, Ac 26:3, Ac 28:17, Ac 28:18
22:11 Ac 24:1, Ac 21:18, Ac 21:27, Ac 22:30, Ac 23:11, Ac 23:23, Ac 23:32, Ac 23:33, Ac 24:17, Ac 21:26
22:12 Ac 24:5, Ac 25:8, Ac 28:17
Réciproques : Gn 40:15, Jg 11:15, Ne 6:8, Ps 35:11, Pr 18:17, Jn 18:21, Ac 24:6
22:13 Ac 25:7, 1P 3:16
Réciproques : Jg 11:15, 1R 18:18, Esd 4:6, Ne 6:8, Jb 32:3, Ps 35:11, Ps 119:69, Pr 18:17, Jr 20:10, Jr 37:13, Ez 22:9, Dn 6:5, Lc 23:2, Jn 18:21, 1P 2:12
22:14 Ps 119:46, Mt 10:32, Ac 9:2, Ac 19:9, Ac 19:23, Am 8:14, 2P 2:2, Ac 24:5, 1Co 11:19, Ga 5:20, Tt 3:10, 2P 2:1, Mi 4:2, Ac 3:13, Ac 5:30, Ac 7:32, Ac 22:14, Ex 3:15, 1Ch 29:18, 2Tm 1:3, Ac 3:22-24, Ac 10:43, Ac 26:22, Ac 26:27, Ac 28:23, Lc 1:70, Lc 24:27, Lc 24:44, Jn 5:39-47, 1P 1:11, Ap 19:10, Ac 13:15, Mt 7:12, Mt 22:40, Lc 16:16, Lc 16:29, Jn 1:45, Rm 3:21
Réciproques : 2Ch 15:12, Ac 4:2, Ac 22:4, Ac 26:5, Ac 28:22
22:15 Ac 24:21, Ac 26:6-7, Ac 28:20-31, Ac 23:6-8, Jb 19:25-26, Dn 12:2, Mt 22:31-32, Jn 5:28-29, 1Co 15:12-27, Ph 3:21, 1Th 4:14-16, Ap 20:6, Ap 20:12, Ap 20:13
Réciproques : Es 26:19, Lc 14:14, Lc 20:35, Jn 11:24, Ac 4:2, Ac 10:22, Ac 24:25, Col 1:5, Tt 2:13, He 6:2, He 11:35
22:16 Ac 23:1, Rm 2:15, Rm 9:1, 1Co 4:4, 2Co 1:12, 2Co 4:2, 1Th 2:10, 1Tm 1:5, 1Tm 1:19, 1Tm 3:9, 2Tm 1:3, Tt 1:15, Tt 2:11-13, He 9:14, He 10:22, He 13:18, 1P 2:19, 1P 3:16, 1P 3:21
Réciproques : Gn 17:1, Dt 26:13, 1S 12:5, 1Ch 29:17, 2Ch 31:20, Jb 22:3, Jb 27:6, Ps 18:21, Ps 19:13, Ps 25:21, Ps 103:18, Ps 106:3, Ps 119:1, Pr 16:17, Jr 37:18, Ez 18:9, Dn 6:22, Lc 1:6, Lc 2:25, Ac 11:24, Rm 13:5, Rm 14:22, Ph 1:10, 1Tm 2:2, 1Tm 4:7, Tt 2:12
22:17 Ac 11:29-30, Ac 20:16, Rm 15:25-26, 1Co 16:1-2, 2Co 8:9, Ga 2:10, Ac 21:26
Réciproques : Esd 1:4, Es 60:5, So 3:10, Za 6:10, Mt 6:2, Lc 11:41, Ac 19:21, Ac 23:5, Ac 24:11, Ac 25:8, 2Co 8:4
22:18 Ac 21:26-30, Ac 26:21
Réciproques : Jn 11:55, Jn 18:21, Ac 19:21, Ac 21:24, Ac 21:27, Ac 21:28
22:19 Ac 23:30, Ac 25:16
Réciproques : Ac 24:8
22:20 Réciproques : 1S 12:5, 1R 18:18, Dn 6:5
22:21 Ac 4:2, Ac 23:6, Ac 26:6-8, Ac 28:20
Réciproques : Dn 6:5, Jn 3:19, Ac 19:9, Ac 24:15, He 6:2
22:22 Ac 24:10, Ac 24:24, Ac 26:3, Ac 24:7, Ac 18:20, Ac 25:26, Dt 19:18
Réciproques : Jb 36:4, Ac 19:23, Ac 21:31, Ac 23:24, Ac 23:35, Ac 28:18
22:23 Ac 24:26, Ac 27:3, Ac 28:16, Ac 28:31, Pr 16:7, Ac 21:8-14
Réciproques : Jr 38:13, Jr 39:11, Mt 14:9, Lc 7:8, Ac 27:1, He 13:3
22:24 Ac 26:22, Mc 6:20, Lc 19:3, Lc 23:8, Ac 16:31, Ac 20:21, Ga 2:16, Ga 2:20, Ga 3:2, 1Jn 5:1, Jud 1:3, Ap 14:12
Réciproques : 2R 8:4, Pr 28:6, Dn 3:13, Mt 14:4, Mc 6:18, Jn 19:12, Ac 17:19, Ac 23:35, Ac 24:22, Ac 24:26, Rm 1:18, 1Co 1:27, Ph 1:27, Jc 2:1
22:25 Ac 17:2, 1S 12:7, Es 1:18, Es 41:21, Rm 12:1, 1P 3:15, Ac 24:15, Ac 24:26, 2S 23:3, Jb 29:14, Ps 11:7, Ps 45:7, Ps 58:1-2, Ps 72:2, Ps 82:1-4, Pr 16:12, Ec 3:16, Es 1:21, Es 16:5, Es 61:8, Jr 22:3, Jr 22:15-17, Ez 45:9, Dn 4:27, Os 10:4, Os 10:12, Am 5:24, Am 6:12, Jn 16:8, 1Jn 3:7, 1Jn 3:10, Pr 31:3-5, Ec 10:16-17, Es 28:6-7, Dn 5:1-4, Dn 5:30, Os 7:5, Mc 6:18-24, Ga 5:23, Tt 2:11-12, 1P 4:4, 2P 1:6, Ac 10:42, Ac 17:13, Ps 50:3-4, Ec 3:17, Ec 5:8, Ec 11:9, Ec 12:14, Dn 12:2, Mt 25:31-46, Rm 2:16, Rm 14:12, 1Co 4:5, 2Co 5:10, 2Th 1:7-10, 2Tm 4:1, He 6:2, He 9:27, 1P 4:5, Ap 20:11-15, Ac 2:37, Ac 9:6, Ac 16:29, 1R 21:27, 2R 22:19, Esd 10:3, Esd 10:9, Ps 99:1, Ps 119:120, Es 32:11, Es 66:2, Jr 23:29, Ha 3:16, Rm 3:19-20, 1Co 14:24-25, Ga 3:22, He 4:1, He 4:12, He 12:21, Jc 2:19, Ac 16:30-34, Ac 26:28, 1R 22:26-27, Pr 1:24-32, Jr 37:17-21, Jr 38:14-28, Mt 14:5-10, Mt 22:5, Mt 25:1-10, Ac 17:32, Pr 6:4-5, Es 55:6, Ag 1:2, Lc 13:24-25, Lc 17:26-29, 2Co 6:2, He 3:7-8, He 3:13, He 4:11, Jc 4:13-14
Réciproques : 1S 18:12, 2Ch 18:25, Jb 21:31, Ps 15:4, Ps 98:9, Jr 36:16, Os 11:10, Os 13:13, Mt 13:19, Mt 14:4, Mc 4:16, Mc 11:18, Lc 21:15, Jn 16:11, Jn 18:38, Ac 26:24, Rm 1:18, 1Co 1:27, 1Co 6:9, 1Co 16:12, Tt 2:2
22:26 Ac 24:2-3, Ex 23:8, Dt 16:19, 1S 8:3, 1S 12:3, 2Ch 19:7, Jb 15:34, Ps 26:9-10, Pr 17:8, Pr 17:23, Pr 19:6, Pr 29:4, Es 1:23, Es 33:15, Es 56:11, Ez 22:27, Ez 33:31, Os 4:18, Os 12:7-8, Am 2:6-7, Mi 3:11, Mi 7:3, 1Co 6:9, Ep 5:5-6, 1Tm 6:9-10, 2P 2:3, 2P 2:14, 2P 2:15, Ac 24:24
Réciproques : Jr 36:16, Mt 13:19, Mc 4:16, Jn 18:38, Ac 2:37, Ac 9:6, Ac 24:23, Ac 24:25, 2Co 11:23
22:27 Ac 28:30, Ac 25:1, Ac 26:24-25, Ac 26:32, Ac 12:3, Ac 25:9, Ac 25:14, Ex 23:2, Pr 29:25, Mc 15:15, Lc 23:24-25, Ga 1:10
Réciproques : Jr 37:21, Dn 6:16, Mt 27:2, Mt 27:15, Mc 15:6, Lc 3:1, Ac 12:11, Ac 21:11, Ac 24:2, 2Co 6:5, 2Co 11:23, He 11:36
22:1 Ac 23:34, Ac 25:5, Ac 18:22, Ac 21:15
Réciproques : Mc 13:9, Lc 21:12, Ac 10:1, Ac 24:27, Ac 25:15
22:2 Ac 25:15, Ac 24:1, Jb 31:31, Pr 4:16, Rm 3:12-19
Réciproques : Jr 26:11, Lc 21:12, Ac 23:12, Ac 25:24, Rm 15:31
22:3 Ac 9:2, 1S 23:19-21, Jr 38:4, Mc 6:23-25, Lc 23:8-24, Ac 23:12-15, Ac 26:9-11, Ps 37:32-33, Ps 64:2-6, Ps 140:1-5, Jr 18:18, Jn 16:3, Rm 3:8
Réciproques : Esd 8:31, Ps 35:20, Ps 119:95, Pr 1:11, Pr 12:6, Pr 24:15, Jr 26:24, Os 6:8, Mt 14:9, Ac 6:11, Ac 9:24, Ac 12:11, Ac 20:3, Ac 23:15, Ac 23:21, Ac 25:9, Ac 25:24, Ac 26:17, Ac 26:21, 2Co 11:26, 2Tm 3:11
22:4 Réciproques : Jr 26:24, Ac 8:40, Ac 25:16, 2Tm 3:11
22:5 Ac 25:16, Ac 23:30, Ac 24:8, Ac 25:18-19, Ac 25:25, Ac 18:14, 1S 24:11-12, Ps 7:3-5, Jn 18:29-30
22:6 Ac 25:10, Ac 25:17, Ac 18:12-17, Mt 27:19, Jn 19:13, 2Co 5:10, Jc 2:6
Réciproques : Ac 21:15, Ac 23:30
22:7 Ac 25:24, Ac 21:28, Ac 24:5-6, Ac 24:13, Esd 4:15, Est 3:8, Ps 27:12, Ps 35:11, Mt 5:11-12, Mt 26:60-62, Mc 15:3-4, Lc 23:2, Lc 23:10, 1P 4:14-16
Réciproques : Esd 4:6, Ne 6:8, Ps 31:18, Ac 6:11, Ac 23:29, Ac 25:19, Ac 28:18, 1P 2:12
22:8 Ac 25:10, Ac 6:13-14, Ac 23:1, Ac 24:6, Ac 24:12, Ac 24:17-21, Ac 28:17, Ac 28:21, Gn 40:15, Jr 37:18, Dn 6:22, 2Co 1:12
Réciproques : Mt 22:17, Lc 20:24, Ac 17:7, Ac 18:13, Ac 19:37, Ac 22:1, Ac 23:29, Ac 28:18
22:9 Ac 25:3, Ac 25:20, Ac 12:3, Ac 24:27, Mc 15:15
Réciproques : Ex 23:2, Dn 6:16, Mt 27:15, Mc 15:6, Ac 12:11, Ac 18:22, Ac 21:15, Ac 26:17
22:10 Ac 16:37-38, Ac 22:25-28, Ac 25:25, Ac 23:29, Ac 26:31, Ac 28:18, Mt 27:18, Mt 27:23, Mt 27:24, 2Co 4:2
Réciproques : Gn 40:15, Ne 6:8, Est 1:16, Ps 25:21, Ps 119:121, Jr 37:20, Ac 18:12, Ac 19:21, Ac 25:6, Ac 25:8, Ac 25:11, Ac 25:21, Ac 28:17, Ac 28:19
22:11 Ac 18:14, Js 22:22, 1S 12:3-5, Jb 31:21, Jb 31:38-40, Ps 7:3-5, Ac 16:37, Ac 22:25, 1Th 2:15, Ac 25:10, Ac 25:25, Ac 26:32, Ac 28:19, 1S 27:1
Réciproques : Gn 40:15, Gn 44:9, Dt 21:22, 1S 20:8, Ps 25:21, Ps 119:121, Jr 37:18, Jr 37:20, Dn 6:16, Lc 2:1, Lc 21:12, Ac 9:24, Ac 18:15, Ac 23:29, Ac 27:24
22:12 Ac 25:21, Ac 19:21, Ac 23:11, Ac 26:32, Ac 27:1, Ac 28:16, Ps 76:10, Es 46:10-11, Lm 3:37, Dn 4:35, Rm 15:28-29, Ph 1:12-14, Ph 1:20
Réciproques : Lc 21:12, Ac 25:25
22:13 Ac 25:22-23, Ac 26:1, Ac 26:27, Ac 26:28, 1S 13:10, 1S 25:14, 2S 8:10, 2R 10:13, Mc 15:18
Réciproques : Gn 28:10, Ac 10:1, Ac 12:19, Ac 21:7
22:14 Ac 24:27
Réciproques : Ac 23:24, Ac 26:29, 2Co 6:9, 2Co 11:23
22:15 Ac 25:1-3, Est 3:9, Lc 18:3-5, Lc 23:23
Réciproques : Ac 24:1, Ac 24:8, Ac 25:2, 2Co 6:9
22:16 Ac 25:4-5, Ac 26:1, Dt 17:4, Dt 19:17-18, Pr 18:13, Pr 18:17, Jn 7:51
Réciproques : Gn 39:19, Jn 18:29, Ac 21:33, Ac 22:1, Ac 22:25, Ac 23:35, Ac 24:8, Ac 24:19, 1Co 9:3, 1Tm 5:19, 2Tm 4:16
22:17 Ac 25:6
22:18 Réciproques : Jn 18:31, Ac 18:14, Ac 25:5
22:19 Ac 25:7, Ac 18:15, Ac 18:19, Ac 23:29, Ac 17:22-23, Ac 1:22, Ac 2:32, Ac 17:31, Ac 26:22-23, 1Co 15:3-4, 1Co 15:14-20, Ap 1:18
Réciproques : Mt 13:19, Mc 4:15, Jn 10:20, Jn 18:35, Ac 17:32, Ac 25:5, Ac 26:3, Ac 26:8, Ac 26:24, 1Co 2:14, 2Co 6:9
22:20 Ac 25:9
Réciproques : Mt 13:19, Mc 4:15, Jn 10:20, Jn 18:35, Ac 10:17, Ac 23:29, Ac 26:3, Ac 26:24
22:21 Ac 25:10, Ac 26:32, 2Tm 4:16, Ac 27:1, Lc 2:1, Ac 25:12
Réciproques : Ac 28:19
22:22 Ac 9:15, Es 52:15, Mt 10:18, Lc 21:12
Réciproques : Ac 17:19, Ac 25:13, Ac 26:26
22:23 Ac 12:21, Est 1:4, Ec 1:2, Es 5:14, Es 14:11, Ez 7:24, Ez 30:18, Ez 32:12, Ez 33:28, Dn 4:30, 1Co 7:31, Jc 1:11, 1P 1:24, 1Jn 2:16, Ac 9:15
Réciproques : 1R 10:2, 1R 22:10, Ac 21:31, Ac 25:13
22:24 Ac 25:2-3, Ac 25:7, Ac 22:22, Lc 23:21-23
Réciproques : Rm 15:31
22:25 Ac 23:9, Ac 23:29, Ac 26:31, Lc 23:4, Lc 23:14, Jn 18:38, Ac 25:11-12
Réciproques : Dt 21:22, Jr 26:16, Jr 37:18, Ac 25:5, Ac 25:10, Ac 26:32, Ac 27:1, Ac 28:19
22:26 Ac 26:2-3
Réciproques : Lc 7:8, Ac 18:14, Ac 21:34, Ac 24:22, 2Co 6:9
22:27 Pr 18:13, Jn 7:51
Réciproques : Ac 6:2
22:1 Ac 25:16, Pr 18:13, Pr 18:17, Jn 7:51, Pr 1:24, Ez 16:27, Rm 10:21, Ac 26:2, Ac 22:1
Réciproques : 2S 14:12, Ps 119:46, Lc 12:12, Ac 9:15, Ac 17:19, Ac 18:14, Ac 19:33, Ac 24:10, Ac 25:13, Rm 1:1, Ph 1:17
22:2 Réciproques : Ps 119:46, Mt 10:19, Lc 21:12, Ac 18:14, Ac 19:33, Ac 22:1, Ac 25:26, Ac 26:1, Ac 26:19, Ac 26:26
22:3 Ac 26:26, Ac 6:14, Ac 21:21, Ac 24:10, Ac 25:19-20, Ac 25:26, Ac 28:17, Dt 17:18, 1Co 13:2, Ac 24:4
Réciproques : Jr 32:11, Ac 16:21, Ac 18:15, Ac 24:22
22:4 2Tm 3:10, Ac 22:3
Réciproques : Mc 5:19, Rm 11:1, Ga 1:13, Ph 3:5, 2Tm 1:3
22:5 Ac 22:5, Ac 23:6, Ph 3:5-6, Ac 24:5, Ac 24:14
Réciproques : Mt 3:7, Lc 18:10, Jn 1:24, Ac 15:5, Ac 22:3, Ac 28:22, 1Co 11:19, Ga 1:13, Ga 1:14
22:6 Ac 26:8, Ac 23:6, Ac 24:15, Ac 24:21, Ac 28:20, Ac 3:24, Ac 13:32-33, Gn 3:15, Gn 12:3, Gn 22:18, Gn 26:4, Gn 49:10, Dt 18:15, 2S 7:12-13, Jb 19:25-27, Ps 2:6-12, Ps 40:6-8, Ps 98:2, Ps 110:1-4, Ps 132:11, Ps 132:17, Es 4:2, Es 7:14, Es 9:6-7, Es 11:1-5, Es 40:9-11, Es 42:1-4, Es 53:10-12, Es 61:1-3, Jr 23:5-6, Jr 33:14-17, Ez 17:22-24, Ez 21:27, Ez 34:23-25, Ez 37:24, Dn 2:34-35, Dn 2:44, Dn 2:45, Dn 7:13-14, Dn 9:24-26, Os 3:5, Jl 2:32, Am 9:11-12, Ab 1:21, Mi 5:2, Mi 7:20, So 3:14-17, Za 2:10-11, Za 6:12, Za 9:9, Za 13:1, Za 13:7, Ml 3:1, Ml 4:2, Lc 1:69-70, Rm 15:8, Ga 3:17-18, Ga 4:4, Tt 2:13, 1P 1:11-12
Réciproques : Dn 8:18, Ac 15:5, Ac 26:7, Ac 26:22, Ac 28:23, Rm 1:2, Col 1:5
22:7 Esd 6:17, Esd 8:35, Mt 19:28, Lc 22:30, Jc 1:1, Ap 7:4-8, Ac 20:31, Ps 134:1-2, Ps 135:2, Lc 2:36-37, 1Th 3:10, 1Tm 5:5, Lc 2:25, Lc 2:38, Lc 7:19-20, Ph 3:11, Ac 26:6
Réciproques : Gn 49:28, Ex 29:39, Lv 24:5, Ac 24:15, Ac 28:20, Col 1:5, Ap 21:12
22:8 Ac 4:2, Ac 10:40-42, Ac 13:30-31, Ac 17:31-32, Ac 25:19, Gn 18:14, Mt 22:29-32, Lc 1:37, Lc 18:27, Jn 5:28-29, 1Co 15:12-20, Ph 3:21
Réciproques : Jb 14:14, Ez 37:3, Jn 5:21, Ac 26:6, Ac 26:23, Ep 1:20, He 6:2
22:9 Jn 16:2-3, Rm 10:2, Ga 1:13-14, Ph 3:6, 1Tm 1:13, Ac 3:6, Ac 9:16, Ac 21:13, Ac 22:8, Ac 24:5
Réciproques : Lv 13:29, Jg 6:30, Jg 15:2, Jg 17:13, Pr 16:25, Ct 5:7, Es 5:18, Es 32:4, Es 66:5, Dn 4:2, Mt 12:32, Lc 9:55, Jn 1:45, Jn 16:9, Jn 19:19, Ac 2:22, Ac 8:3, Ac 9:5, Ac 21:31, Ac 22:4, Ac 22:19, Ac 25:3, 1Co 15:9, Jc 3:14
22:10 Ac 7:58, Ac 8:1, Ac 8:3, Ac 9:13, Ac 9:26, Ac 22:4, Ac 22:19, Ac 22:20, 1Co 15:9, Ga 1:13, Ac 9:32, Ac 9:41, Ps 16:3, Rm 15:25-26, Ep 1:1, Ap 17:6, Ac 9:14, Ac 9:21, Ac 22:5
Réciproques : Lv 13:29, 1S 22:18, 1R 22:27, Ct 5:7, Es 66:5, Lc 11:49, Lc 21:16, Jn 16:9, Ac 21:31, Ac 26:12, Rm 10:2, 2Co 6:5, Ph 3:6
22:11 Ac 22:19, Mt 10:17, Mc 13:9, Lc 21:12, Ac 13:45, Ac 18:6, Mc 3:28, He 10:28-29, Jc 2:7, Ac 26:24-25, Ec 9:3, Lc 6:11, Lc 15:17, 2P 2:16
Réciproques : Lv 24:16, 1S 22:18, Ps 27:12, Ps 102:8, Jr 29:26, Mc 9:42, Lc 6:49, Lc 11:49, Lc 21:16, Lc 22:65, Ac 6:9, Ac 6:11, Ac 9:13, Ac 22:23, 2Tm 1:7, Ap 2:9
22:12 Ac 9:1-2, Ac 22:5, Ac 26:10, 1R 21:8-10, Ps 94:20-21, Es 10:1, Jr 26:8, Jr 29:26-27, Jn 7:45-48, Jn 11:57
Réciproques : Ac 9:3, Ac 22:6
22:13 Ac 9:3, Ac 22:6, Es 24:23, Es 30:26, Mt 17:2, Ap 1:16, Ap 21:23
Réciproques : Dn 3:24, Dn 5:18, Am 9:1, Lc 2:9, Ac 9:7, Ac 16:10, 2Co 3:10, 2Co 12:1, He 10:14, Ap 10:1
22:14 Ac 21:40, Ac 22:2, Ac 9:4-5, Ac 22:7-9, Pr 13:15, Za 2:8, Za 12:2, 1Co 10:22
Réciproques : Gn 22:11, Mt 17:6, Lc 2:9, Jn 19:20, Ac 9:7, Ac 22:8, Ac 23:9, Rm 1:1, Ap 16:16
22:15 Ex 16:8, Mt 25:40, Mt 25:45, Jn 15:20-21
Réciproques : Lc 10:2, Ac 9:4, Ac 9:17, Ac 22:8, Ep 3:3
22:16 Ac 9:6-9, Ac 22:10, Ac 9:15-16, Ac 13:1-4, Ac 22:14-15, Ac 1:17, Ac 1:25, Ac 6:4, Ac 20:24, Ac 21:19, Rm 1:5, Rm 15:16, 2Co 4:1, 2Co 5:18, Ep 3:7-8, Col 1:7, Col 1:23, Col 1:25, 1Th 3:2, 1Tm 1:12, 1Tm 4:6, 2Tm 4:5, Ac 18:9-10, Ac 22:17-21, Ac 23:11, Ac 27:23-24, 2Co 12:1-7, Ga 1:12, Ga 2:2
Réciproques : Pr 14:25, Es 6:8, Ez 2:1, Dn 10:11, Lc 1:2, Rm 1:1, 1Co 9:1, 1Co 9:16, 1Co 15:8, Ap 1:2
22:17 Ac 9:23-25, Ac 9:29, Ac 9:30, Ac 13:50, Ac 14:5-6, Ac 14:19, Ac 14:20, Ac 16:39, Ac 17:10, Ac 17:14, Ac 18:10, Ac 18:12-16, Ac 19:28-41, Ac 21:28-36, Ac 22:21-22, Ac 23:10-24, Ac 25:3, Ac 25:9-11, Ac 27:42-44, Ps 34:19, Ps 37:32-33, 2Co 1:8-10, 2Co 4:8-10, 2Co 11:23-26, 2Tm 3:11, 2Tm 4:16-17, Ac 9:15, Ac 22:21, Ac 28:28, Rm 11:13, Rm 15:16, Ga 2:9, Ep 3:7-8, 1Tm 2:7, 2Tm 1:11, 2Tm 4:17
Réciproques : Ct 8:8, Es 6:8, Es 11:10, Es 19:22, Es 42:1, Jr 1:8, Ez 3:5, Za 9:11, Mt 12:18, Ac 11:18, Ac 13:47, Ac 14:15, Ac 17:30, Ac 20:24, Ac 26:20, Ac 26:22, Rm 1:14, Rm 3:29, Rm 10:14, Rm 16:26, 1Co 1:17, 2Co 5:20, Ga 1:16, Ga 2:8, Ep 3:2, Ep 4:18, Col 3:11, 1Th 1:9
22:18 Ac 9:17-18, Ps 119:18, Ps 146:8, Es 29:18, Es 32:3, Es 35:5, Es 42:7, Es 43:8, Lc 4:18, Lc 24:45, Jn 9:39, 2Co 4:4, 2Co 4:6, Ep 1:18, Ac 26:23, Ac 13:47, Es 9:2, Es 49:6, Es 60:1-3, Ml 4:2, Mt 4:16, Mt 6:22-23, Lc 1:79, Lc 2:32, Jn 1:4-9, Jn 3:19, Jn 8:12, Jn 9:5, Jn 12:35-36, 2Co 4:6, 2Co 6:14, Ep 1:18, Ep 4:18, Ep 5:8, Ep 5:14, 1Th 5:4-8, 1P 2:9, 1P 2:25, 1Jn 2:8-9, Es 49:24-25, Es 53:8-12, Lc 11:21-22, Col 1:13, 2Tm 2:26, He 2:14-15, 1Jn 3:8, 1Jn 5:19, 1P 2:9, Ap 20:2-3, Ac 2:38, Ac 3:19, Ac 5:31, Ac 10:43, Ac 13:38-39, Ps 32:1-2, Lc 1:77, Lc 24:47, Rm 4:6-9, 1Co 6:10-11, Ep 1:7, Col 1:14, 1Jn 1:9, 1Jn 2:12, Ac 20:32, Rm 8:17, Ep 1:11, Ep 1:14, Col 1:12, He 9:15, Jc 2:5, 1P 1:4, Ac 20:32, Jn 17:17, 1Co 1:2, 1Co 1:30, 1Co 6:11, Tt 3:5-6, He 10:10, He 10:14, Jud 1:1, Ap 21:27, Ac 15:9, Jn 4:10, Jn 4:14, Jn 7:38-39, Rm 5:1-2, Ga 2:20, Ga 3:2, Ga 3:14, Ep 2:8, He 11:6
Réciproques : Gn 3:5, Ex 25:37, Lv 24:2, Nb 22:31, Nb 34:2, Js 18:10, 2R 5:17, 2R 6:17, Jb 33:30, Ps 22:27, Ps 51:13, Ps 119:111, Ps 119:130, Ps 147:20, Pr 8:5, Pr 20:12, Ct 8:8, Es 11:10, Es 35:7, Es 42:1, Es 49:9, Es 53:12, Es 60:2, Es 61:1, Jr 23:22, Jr 36:3, Ez 3:5, Ez 18:21, Os 14:1, Mi 7:8, Za 9:11, Ml 2:6, Mt 9:13, Mt 12:18, Mt 12:22, Mt 13:16, Mt 20:34, Mc 10:52, Lc 5:32, Lc 7:22, Lc 8:16, Lc 11:34, Lc 14:23, Lc 18:43, Lc 22:53, Jn 9:7, Jn 12:31, Jn 12:46, Jn 16:11, Jn 17:25, Ac 9:35, Ac 11:21, Ac 20:24, Ac 22:21, Ac 28:28, Rm 1:14, Rm 1:21, Rm 2:19, Rm 10:14, Rm 11:13, Rm 15:16, Rm 16:26, 1Co 1:17, 1Co 5:5, 2Co 3:14, 2Co 5:20, Ga 1:16, Ga 2:8, Ep 1:19, Ep 2:13, Ep 3:2, Ep 5:26, Ep 6:12, Col 1:6, Col 3:11, 1Th 1:9, 1Th 4:3, 1Th 5:5, 1Th 5:23, 1Tm 2:7, 2Tm 4:17, He 10:32, Ap 12:9
22:19 Ac 26:2, Ac 26:26, Ac 26:27, Ex 4:13-14, Es 50:5, Jr 20:9, Ez 2:7-8, Ez 3:14, Jon 1:3, Ga 1:16
Réciproques : Nb 9:5, Es 1:1, Jr 13:5, Jr 18:3, Ez 3:2, Ez 12:7, Dn 5:18, Mt 24:31, Ac 10:8, Ac 12:9, Tt 3:3, He 4:11, Jc 4:7, 1P 2:7
22:20 Ac 9:19-22, Ac 11:26-30, Ac 9:28-29, Ac 22:17-18, Ac 26:17, Ac 13:46-48, Ac 14:16-21, Ac 22:21-22, Rm 11:18-20, Ac 2:38, Ac 3:19, Ac 11:18, Ac 17:30, Ac 20:21, Jr 31:19-20, Ez 18:30-32, Mt 3:2, Mt 4:17, Mt 9:13, Mt 21:30-32, Mc 6:12, Lc 13:3, Lc 13:5, Lc 15:7, Lc 15:10, Lc 24:46-47, Rm 2:4, 2Co 7:10, 2Tm 2:25-26, Ap 2:5, Ap 2:21, Ap 3:3, Ap 16:11, Ac 9:35, Ac 14:15, Ac 15:19, Ps 22:27, Lm 3:40, Os 12:6, Os 14:2, Lc 1:16, 2Co 3:16, 1Th 1:9, Es 55:7, Mt 3:8, Lc 3:8-14, Lc 19:8-9, Ep 4:17-32, Ep 5:1-25, Ep 6:1-9, Tt 2:2-13, 1P 1:14-16, 1P 2:9-12, 1P 4:2-5, 2P 1:5-8
Réciproques : Lv 5:16, Dt 4:30, Dt 30:10, Jb 22:23, Pr 1:23, Pr 28:13, Es 10:21, Es 31:6, Es 59:20, Jr 13:5, Jr 18:11, Jr 25:5, Jr 35:15, Jr 36:3, Ez 14:6, Ez 18:27, Ez 33:11, Dn 4:27, Jl 2:12, Jon 3:8, Za 1:4, Mt 10:6, Mt 12:50, Mt 21:29, Mt 24:31, Mc 2:17, Ac 3:26, Ac 9:26, Ac 18:6, Ac 21:28, Ac 22:15, Rm 2:9, Rm 10:18, Rm 15:18, Ga 1:16, 1Tm 2:7, Tt 3:3, He 6:1
22:21 Ac 21:30-31, Ac 22:22, Ac 23:12-15, Ac 25:3
Réciproques : Mt 2:14, Ac 21:27, Ac 21:28, Ac 24:18, 2Co 1:10
22:22 Ac 26:17, Ac 14:19-20, Ac 16:25-26, Ac 18:9-10, Ac 21:31-33, Ac 23:10-11, Ac 23:16-22, 1S 7:12, Esd 8:31, Ps 18:47, Ps 66:12, Ps 118:10-13, Ps 124:1-3, Ps 124:8, 2Co 1:8-10, 2Tm 3:11, 2Tm 4:17-18, Ac 20:20-27, Ap 11:18, Ap 20:12, Ac 26:6, Ac 3:21-24, Lc 24:27, Lc 24:44, Lc 24:46, Ac 24:14, Ac 28:23, Mt 17:4-5, Lc 16:29-31, Jn 1:17, Jn 1:45, Jn 3:14-15, Jn 5:39, Jn 5:46, Rm 3:21, Ap 15:3
Réciproques : Dt 11:2, Dt 26:9, 2R 23:2, 1Ch 15:26, 1Ch 17:16, 2Ch 15:13, 2Ch 26:7, Ne 2:8, Ps 115:13, Mt 26:24, Lc 22:22, Jn 8:31, Jn 9:29, Ac 3:18, Ac 8:25, Ac 8:35, Ac 10:43, Ac 13:27, Ac 18:28, Ac 19:8, Ac 20:27, Ac 24:24, Ac 25:19, Ac 26:27, Rm 16:26, 1Co 15:3, 1Co 15:4, 1Tm 4:16, Jc 1:25, 1P 1:11, Ap 13:16
22:23 Gn 3:15, Ps 22:1, Ps 69:36, Es 53:1-12, Dn 9:24-26, Za 12:10, Za 13:7, Lc 18:31-33, Lc 24:26, Lc 24:46, 1Co 15:3, Ac 26:8, Ac 2:23-32, Ac 13:34, Ps 16:8-11, Es 53:10-12, Mt 27:53, Jn 10:18, Jn 11:25, 1Co 15:20-23, Col 1:18, Ap 1:5, Ac 26:18, Lc 2:32
Réciproques : Es 42:6, Es 62:2, Mt 26:24, Lc 22:22, Jn 1:4, Jn 5:39, Jn 8:12, Jn 9:5, Ac 3:18, Ac 4:2, Ac 8:25, Ac 8:35, Ac 13:27, Ac 13:47, Ac 17:18, Ac 18:28, Ac 19:8, Ac 20:27, Ac 25:19, Ac 26:27, Ac 28:23, Rm 16:26, 1Co 15:4, 1P 1:11
22:24 Ac 22:1, Ac 17:32, Ac 24:25, Ac 25:19-20, Ac 26:11, 2R 9:11, Jr 29:26, Os 9:7, Mc 3:21, Jn 8:48, Jn 8:52, Jn 10:20-21, 1Co 1:23, 1Co 2:13-14, 1Co 4:10, 2Co 5:13
Réciproques : Ps 119:46, Ps 123:4, Ec 9:3, Es 59:15, Mt 11:18, Jn 7:20, Ac 12:15, Ac 24:27, 1Co 14:23, Ph 1:17, 2P 2:16
22:25 Jn 8:49, 1P 2:21-23, 1P 3:9, 1P 3:15, Ac 23:26, Ac 24:3, Lc 1:3, Tt 1:9, Tt 2:7-8
Réciproques : 2R 2:5, Os 9:7, Ac 17:32, Ac 24:27, Ac 26:11, 1Co 2:14, 2Co 5:13, 2Tm 1:7, 2P 2:16
22:26 Ac 26:2-3, Ac 25:22, Ac 2:1-12, Ac 4:16-21, Ac 5:18-42, Es 30:20, Mt 26:5, Mt 27:29-54
Réciproques : Dn 3:27, Mt 9:26, Lc 6:8, Jn 18:20, Ac 2:22, Ac 2:29, Ac 4:29, Ac 10:37, Ac 26:19, 2Co 5:11, 2Tm 1:5
22:27 Ac 26:22-23
Réciproques : Ps 147:20, Dn 3:24, Jn 5:39, Ac 24:14, Ac 25:13, Ac 26:19
22:28 Ac 26:29, Ac 24:25, Ez 33:31, Mt 10:18, Mc 6:20, Mc 10:17-22, 2Co 4:2, Jc 1:23-24
Réciproques : Mc 4:16, Lc 16:31, Lc 21:15, Ac 11:26, Ac 18:4, Ac 25:13, 1Co 2:4, 1P 2:9, 1P 4:16
22:29 Ex 16:3, Nb 11:29, 2S 18:33, 2R 5:3, 1Co 4:8, 1Co 7:7, 2Co 11:1, Jr 13:17, Lc 19:41-42, Jn 5:34, Rm 9:1-3, Rm 10:1, Col 1:28, Ac 12:6, Ac 25:14, Ep 6:20
Réciproques : Jr 38:20, Ac 21:11, Ac 22:30, Ac 26:28, Ac 28:20, 2Co 6:5, Ep 3:1, Ph 1:13
22:30 Ac 18:15, Ac 28:22
Réciproques : Lc 2:2, Lc 3:1, Jn 10:20, Ac 4:15
22:31 Ac 23:9, Ac 23:29, Ac 25:25, Ac 28:18, 2S 24:17, Lc 23:4, Lc 23:14, Lc 23:15, 1P 3:16, 1P 4:14-16
Réciproques : Dt 21:22, Jr 26:16, Jr 37:18, Mt 13:19, Mc 4:15, Ac 25:10, Ph 1:13
22:32 Ac 25:11-12, Ac 25:25, Ac 28:18
Réciproques : Jr 26:16, Mt 10:18, Mt 13:19, Mc 4:15, Mc 13:9, Lc 20:24, Ac 24:27, Ac 25:21, Ac 28:19
22:1 Ac 19:21, Ac 23:11, Ac 25:12, Ac 25:25, Gn 50:20, Ps 33:11, Ps 76:10, Pr 19:21, Lm 3:27, Dn 4:35, Rm 15:22-29, Ac 10:1, Ac 18:2, He 13:24, Ac 27:11, Ac 27:43, Ac 10:22, Ac 21:32, Ac 22:26, Ac 23:17, Ac 24:23, Ac 28:16, Mt 8:5-10, Mt 27:54, Lc 7:2, Lc 23:47, Ac 25:25
Réciproques : Mt 27:27, Mc 15:39, Ac 21:8, Ac 22:25, Ac 23:18, Ac 25:21, Ac 27:3, Ac 27:6, Rm 1:10, Rm 15:32, 2Co 11:23, 2Co 11:25
22:2 Ac 21:1, Lc 8:22, Ac 20:15-16, Ac 21:1-3, Ac 19:19, Ac 20:4, Col 4:10, Phm 1:24, Ac 16:10-13, Ac 16:17, Ac 20:5, Ac 21:5, Ac 28:2, Ac 28:10, Ac 28:12, Ac 28:16
Réciproques : Ac 17:1, Ac 19:29
22:3 Ac 12:20, Gn 10:15, Gn 49:13, Es 23:2-4, Es 23:12, Za 9:2, Ac 24:23, Ac 27:1, Ac 27:3, Ac 28:16
Réciproques : Jr 40:5, Lc 7:2, Ac 22:25, Ac 27:43, Ac 28:2, He 13:3, 1P 3:8
22:4 Ac 4:36, Ac 11:19-20, Ac 13:4, Ac 15:39, Ac 21:3, Ac 21:16, Mt 14:24, Mc 6:48
Réciproques : Ac 27:7
22:5 Ac 6:9, Ac 15:23, Ac 15:41, Ac 21:39, Ac 22:3, Ga 1:21, Ac 2:10, Ac 13:13, Ac 15:38
22:6 Ac 27:1, Ac 6:9, Ac 18:24, Ac 28:11
Réciproques : Ac 21:2
22:7 Ac 27:12-13, Ac 27:21, Ac 2:11, Tt 1:5, Tt 1:12, Ac 27:4
22:8 Ac 27:8
Réciproques : Ac 27:12
22:9 Lv 16:29, Lv 23:27-29, Nb 29:7
Réciproques : Ps 107:23, Jr 36:6, Ac 27:21
22:10 Ac 27:21-26, Ac 27:31, Ac 27:34, Gn 41:16-25, Gn 41:38, Gn 41:39, 2R 6:9-10, Ps 25:14, Dn 2:30, Am 3:7, Ac 27:20, Ac 27:41-44, 1P 4:18
Réciproques : Ac 14:15
22:11 Ac 27:21, Ex 9:20-21, 2R 6:10, Pr 27:12, Ez 3:17-18, Ez 33:4, He 11:7
Réciproques : Es 7:9, Ac 27:1, Ac 27:25, Ac 27:31, Ac 27:43
22:12 Ac 27:8, Ps 107:30, Ac 27:7
Réciproques : Ac 2:11, 1Co 16:6, Ph 3:11, Tt 1:5
22:13 Jb 37:17, Ps 78:26, Ct 4:16, Lc 12:55, Ac 27:21
Réciproques : Ec 1:6, Jon 1:4, Mt 8:5, Ac 13:13, Ac 27:7, Ac 28:13
22:14 Ex 14:21-27, Jon 1:3-5, Ps 107:25-27, Ez 27:26, Mt 8:24, Mc 4:37
Réciproques : Lc 8:23, Jc 3:4
22:15 Ac 27:27, Jc 3:4
Réciproques : Ps 107:27
22:16 Ac 27:16
Réciproques : Ac 27:30
22:17 Ac 27:29, Ac 27:41
22:18 Ps 107:27, Ac 27:19, Ac 27:38, Jon 1:5, Mt 16:26, Lc 16:8, Ph 3:7-8, He 12:1
Réciproques : Jb 2:4, Es 54:11, Mc 13:15, Lc 12:23, Ac 27:27
22:19 Jb 2:4, Jon 1:5, Mc 8:35-37, Lc 9:24-25
Réciproques : Ec 3:6, Es 33:23, Mc 13:15, Lc 12:23, Ac 27:18, Ac 27:38, Ph 3:7
22:20 Ex 10:21-23, Ps 105:28, Mt 24:29, Ps 107:25-27, Jon 1:4, Jon 1:11-14, Mt 8:24-25, 2Co 11:25, Es 57:10, Jr 2:25, Ez 37:11, Ep 2:12, 1Th 4:13
Réciproques : Jb 3:4, Jb 36:32, Es 43:1, Jr 49:23, Dn 3:17, Ac 27:10
22:21 Ac 27:33-35, Ps 107:5-6, Ac 27:9-10, Gn 42:22, Ac 27:13
Réciproques : Ac 14:15, Ac 27:7, Ac 27:11, Ac 27:25, Ac 27:31, 1Co 3:15, Tt 1:5
22:22 Ac 27:25, Ac 27:36, Ac 23:11, 1S 30:6, Esd 10:2, Jb 22:29-30, Ps 112:7, Es 43:1-2, 2Co 1:4-6, 2Co 4:8-9, Ac 27:31, Ac 27:34, Ac 27:44, Jb 2:4
Réciproques : Jn 16:33
22:23 Ac 5:19, Ac 12:8-11, Ac 12:23, Ac 23:11, Dn 6:22, He 1:14, Ap 22:16, Ex 19:5, Dt 32:9, Ps 135:4, Ct 2:16, Ct 6:3, Es 44:5, Jr 31:33, Jr 32:38, Ez 36:38, Za 13:9, Ml 3:17, Jn 17:9-10, 1Co 6:20, Tt 2:14, 1P 2:9-10, Ac 16:17, Ps 116:16, Ps 143:12, Es 44:21, Dn 3:17, Dn 3:26, Dn 3:28, Dn 6:16, Dn 6:20, Jn 12:26, Rm 1:1, Rm 1:9, Rm 6:22, 2Tm 1:3, 2Tm 2:24, Tt 1:1
Réciproques : Gn 18:19, Dt 26:17, Js 22:5, Jg 7:9, 1S 9:15, 1R 17:1, Esd 5:11, Ps 107:28, Ps 119:94, Ct 7:10, Ct 8:5, Jon 1:9, Ml 3:18, Mt 18:10, Lc 2:9, Jn 7:44, Ac 8:26, Ac 10:3, Ac 12:7, Ac 16:9, Ac 18:9, Ac 20:19, Ac 23:9, Ac 26:16, 2Tm 4:17
22:24 Ac 18:9-10, Gn 15:1, Gn 46:3, 1R 17:13, 2R 6:16, Es 41:10-14, Es 43:1-5, Mt 10:28, Ap 1:17, Ac 9:15, Ac 19:21, Ac 23:11, Ac 25:11, Mt 10:18, Jn 11:9, 2Tm 4:16-17, Ap 11:5-7, Ac 27:37, Gn 12:2, Gn 18:23-32, Gn 19:21-22, Gn 19:29, Gn 30:27, Gn 39:5, Gn 39:23, Es 58:11-12, Mi 5:7, Jc 5:16
Réciproques : Gn 18:19, Gn 18:24, Dt 3:2, Dt 20:3, Js 6:23, 2R 2:12, 2R 6:10, 2R 20:6, Jb 22:30, Jb 35:8, Ps 31:15, Ps 49:5, Ps 64:1, Ps 119:94, Es 38:5, Lm 3:57, Ez 14:16, Dn 2:24, Dn 6:16, Dn 10:12, Jon 1:12, Ag 2:5, Mt 24:6, Lc 1:30, Jn 16:13, Ac 12:7, Ac 16:9, Ac 22:15, Ac 26:16, Ac 27:44, 1P 4:18
22:25 Ac 27:11, Ac 27:21, Nb 23:19, 2Ch 20:20, Lc 1:45, Rm 4:20-21, 2Tm 1:12
Réciproques : Ps 112:7, Ps 119:42, Es 7:9, Es 43:1, Jon 3:5, Jn 16:33, Ac 14:15, Ac 23:11, Ac 27:22, Rm 4:18
22:26 Ac 28:1
Réciproques : Ac 27:41
22:27 Ac 27:18-20, Ac 27:30, 1R 9:27, Jon 1:6, Ap 18:17
Réciproques : Ac 27:15, Ac 27:33
22:28 Réciproques : Ez 3:6
22:29 Ac 27:17, Ac 27:41, Ac 27:30, Ac 27:40, He 6:19, Dt 28:67, Ps 130:6
Réciproques : Ac 27:33
22:30 Ac 27:16, Ac 27:32, Ac 27:41
Réciproques : Es 33:23, Ac 27:27, Ac 27:29, Ac 27:40
22:31 Ac 27:11, Ac 27:21, Ac 27:42, Ac 27:43, Ac 27:22-24, Ps 91:11-12, Jr 29:11-13, Ez 36:36-37, Lc 1:34-35, Lc 4:9-12, Jn 6:37, 2Th 2:13-14
Réciproques : Gn 18:19, Nb 35:28, Js 2:19, 1R 1:12, Mt 8:5, Ac 10:1, Ac 27:10, Ac 28:16, 1P 4:18
22:32 Lc 16:8, Ph 3:7-9
Réciproques : Ac 27:30
22:33 Ac 27:29, Ac 27:27
Réciproques : Est 4:16, Mt 15:32, Ac 9:19, Ac 27:21
22:34 Mt 15:32, Mc 8:2-3, Ph 2:5, 1Tm 5:23, 1R 1:52, Mt 10:30, Lc 12:7, Lc 21:18
Réciproques : 1S 14:45, 2S 14:11, 1R 18:41, Dn 3:27, Ac 27:10, Ac 27:22
22:35 Ac 2:46-47, 1S 9:13, Mt 15:36, Mc 8:6, Lc 24:30, Jn 6:11, Jn 6:23, Rm 14:6, 1Co 10:30-31, 1Tm 4:3-4, Ps 119:46, Rm 1:16, 2Tm 1:8, 2Tm 1:12, 1P 4:16
Réciproques : Mt 14:19, Mc 6:41, Lc 9:16, 1Co 15:57
22:36 Ps 27:14, 2Co 1:4-6
Réciproques : Ac 27:22
22:37 Ac 27:24, Ac 2:41, Ac 7:14, Rm 13:1, 1P 3:20
22:38 Ac 27:18-19, Jb 2:4, Jon 1:5, Mt 6:25, Mt 16:26, He 12:1
Réciproques : Ec 3:6, Mc 13:15, Lc 12:23, Ph 3:7
22:40 Ac 27:29-30, Es 33:23
Réciproques : He 6:19
22:41 Ac 27:17, Ac 27:26-29, 2Co 11:25, 1R 22:48, 2Ch 20:37, Ez 27:26, Ez 27:34, 2Co 11:25-26
Réciproques : Es 33:23, Mc 4:37, Ac 27:10, Ac 27:29, Ac 27:30, Rm 15:32
22:42 Ps 74:20, Pr 12:10, Ec 9:3, Mc 15:15-20, Lc 23:40-41
Réciproques : Ac 26:17, Ac 27:31, 1P 4:18
22:43 Ac 27:3, Ac 27:11, Ac 27:31, Ac 23:10, Ac 23:24, Pr 16:7, 2Co 11:25
Réciproques : Jr 26:24, Jr 40:5, Mt 8:5, Mt 27:54, Mc 15:39, Lc 7:2, Ac 10:1, Ac 22:25, Ac 28:16
22:44 Ac 27:22, Ac 27:24, Ps 107:28-30, Am 9:9, Jn 6:39-40, 2Co 1:8-10, 1P 4:18
Réciproques : Ac 28:1, 1Co 3:15, 1Co 10:13
22:1 Ac 27:26, Ac 27:44
Réciproques : Ph 1:12
22:2 Ac 28:4, Rm 1:14, 1Co 14:11, Col 3:11, Ac 27:3, Lv 19:18, Lv 19:34, Pr 24:11-12, Mt 10:42, Lc 10:30-37, Rm 2:14-15, Rm 2:27, He 13:2, Esd 10:9, Jn 18:18, 2Co 11:27
Réciproques : Ac 27:2, Ac 28:7, Ep 4:32
22:3 Jb 20:16, Es 30:6, Es 41:24, Es 59:5, Mt 3:7, Mt 12:34, Mt 23:33, Ac 28:4, Am 5:19, 2Co 6:9, 2Co 11:23
Réciproques : Gn 3:15, Ex 4:4, Ps 91:13, Mc 16:18
22:4 Ac 28:2, Ac 28:5, Gn 3:1, Es 13:21-22, Es 43:20, So 2:15, Lc 13:2, Lc 13:4, Jn 7:24, Jn 9:1-2, Gn 4:8-11, Gn 9:5-6, Gn 42:21-22, Nb 35:31-34, Pr 28:17, Es 26:21, Mt 23:35, Mt 27:25, Ap 21:8
Réciproques : Gn 27:45, Gn 31:55, Ex 20:13, Dt 21:1, Jg 9:56, 1S 17:35, 2S 3:29, 2S 3:30, 2S 16:8, 1R 2:31, Jb 1:19, Jb 4:7, Pr 13:21, Jr 41:15, Am 5:19, Jon 1:14, Jn 9:3, Ac 28:3, Rm 1:14, 1Co 14:11, 2Co 6:8, Col 3:11
22:5 Nb 21:6-9, Ps 91:13, Mc 16:18, Lc 10:19, Jn 3:14-15, Rm 16:20, Ap 9:3-4
Réciproques : Gn 31:55, 2S 16:8, 2R 4:41, Ps 104:25, Dn 3:25, Ac 28:4
22:6 Ac 12:22, Ac 14:11-13, Mt 21:9, Mt 27:22
Réciproques : Dn 2:46
22:7 Ac 13:7, Ac 18:12, Ac 23:24, Ac 28:2, Mt 10:40-41, Lc 19:6-9
Réciproques : Lc 10:9, Ac 13:12, 1P 3:8
22:8 Mc 1:30-31, Ac 9:40, 1R 17:20-22, Jc 5:14-16, Ac 9:17-18, Ac 19:11-12, Mt 9:18, Mc 6:5, Mc 7:32, Mc 16:18, Lc 4:40, Lc 13:13, Mt 10:1, Mt 10:8, Lc 9:1-3, Lc 10:8-9, 1Co 12:9, 1Co 12:28
Réciproques : Est 6:3, Mt 21:41, Mt 25:36, Mc 5:23
22:9 Ac 5:12, Ac 5:15, Mt 4:24, Mc 6:54-56
Réciproques : Mt 25:36, Mc 16:18
22:10 Mt 15:5-6, 1Th 2:6, 1Tm 5:3-4, 1Tm 5:17, 1Tm 5:18, 2R 8:9, Esd 7:27, Mt 6:31-34, Mt 10:8-10, 2Co 8:2-6, 2Co 9:5-11, Ph 4:11-12, Ph 4:19
Réciproques : Jr 40:5, Ac 27:2, 2Co 11:26, Ph 2:29, Tt 3:13
22:11 Ac 6:9, Ac 27:6, Es 45:20, Jon 1:5, Jon 1:16, 1Co 8:4
Réciproques : Ac 21:8, 1Co 16:6, 2Co 11:26
22:12 Ac 28:12
Réciproques : Ac 21:7, Ac 27:2
22:13 Ac 27:13
Réciproques : Jb 9:9
22:14 Ac 9:42-43, Ac 19:1, Ac 21:4, Ac 21:7, Ac 21:8, Ps 119:63, Mt 10:11, Ac 20:6, Gn 7:4, Gn 8:10-12
22:15 Ac 10:25, Ac 21:5, Ex 4:14, Jn 12:13, Rm 15:24, Ga 4:14, He 13:3, 3Jn 1:6-8, Js 1:6-7, Js 1:9, 1S 30:6, Ps 27:14, 1Co 12:21-22, 2Co 2:14, 2Co 7:5-7, 1Th 3:7
Réciproques : Ex 18:7, Nb 22:36, 2Ch 15:8, Pr 27:9, Jn 11:20, Ac 2:10, Ac 15:3, Rm 6:17, Rm 15:32
22:16 Ac 2:10, Ac 18:2, Ac 19:21, Ac 23:11, Rm 1:7-15, Rm 15:22-29, Ap 17:9, Ap 17:18, Ac 27:3, Ac 27:31, Ac 27:43, Gn 37:36, 2R 25:8, Jr 40:2, Ac 28:30-31, Ac 24:23, Ac 27:3, Gn 39:21-23
Réciproques : 1S 23:17, Jr 37:21, Jr 38:13, Ac 21:8, Ac 23:33, Ac 25:12, Ac 27:1, Ac 27:2, Ac 28:20, Rm 15:32, 2Co 6:5, 2Co 11:23, 2Tm 4:2
22:17 Ac 23:1-11, Ac 24:10-16, Ac 25:8, Ac 25:10, Gn 40:15, Ac 21:33-40, Ac 23:33
Réciproques : Mt 13:54, Mt 22:4, Ac 1:16, Ac 9:2, Ac 9:15, Ac 21:11, Ac 21:21, Ac 22:1, Ac 23:18, Ac 24:12, Ac 26:3, Ac 28:20, Rm 2:9, 2Co 6:5, Ep 3:1, Ph 1:13
22:18 Ac 22:24-25, Ac 22:30, Ac 24:10, Ac 24:22, Ac 25:7-8, Ac 26:31
Réciproques : Jr 37:20, Ac 25:10, Ac 26:32
22:19 Ac 25:10-12, Ac 25:21, Ac 25:25, Ac 26:32, Rm 12:19-21, 1P 2:22-23
Réciproques : Jr 37:20, Ac 25:11
22:20 Ac 28:17, Ac 10:29, Ac 10:33, Ac 23:6, Ac 24:15, Ac 26:6-7, Ac 28:16, Ep 6:20, Ac 26:29, Ep 3:1, Ep 4:1, Ep 6:20, Ph 1:13, Col 4:18, 2Tm 1:10, 2Tm 2:9, Phm 1:10, Phm 1:13
Réciproques : Jr 14:8, Jr 17:13, Jr 40:1, Mt 27:2, Ac 12:6, Ac 21:11, Ac 21:33, Ac 24:21, Ep 2:12, 2Tm 1:16, He 10:34
22:21 Ex 11:7, Es 41:11, Es 50:8, Es 54:17
Réciproques : Ac 25:8
22:22 Ac 16:20-21, Ac 17:6-7, Ac 24:5-6, Ac 24:14, Lc 2:34, 1P 2:12, 1P 3:16, 1P 4:14-16, Ac 5:17, Ac 15:5, Ac 26:5, 1Co 11:19
Réciproques : Est 3:8, Es 42:20, Jr 15:10, Jr 38:4, Dn 3:8, Mt 22:17, Mt 24:9, Ac 9:2, Ac 10:37, Ac 19:9, Ac 26:30, 2Co 6:8
22:23 Phm 1:2, Ac 17:2-3, Ac 18:4, Ac 18:28, Ac 19:8, Ac 26:22-23, Ac 26:6, Ac 26:22, Lc 24:26-27, Lc 24:44, Ac 20:9-11, Jn 4:34
Réciproques : Dt 30:14, 2Ch 17:9, Ne 8:3, Ne 8:8, Ps 119:139, Ez 33:9, Mt 13:19, Mt 26:24, Mc 1:14, Mc 12:9, Lc 11:20, Lc 16:31, Lc 24:32, Jn 1:17, Jn 3:11, Ac 2:40, Ac 3:18, Ac 3:26, Ac 8:25, Ac 8:35, Ac 9:22, Ac 13:27, Ac 13:43, Ac 13:48, Ac 18:26, Ac 20:7, Ac 20:21, Ac 23:11, Ac 24:14, Ac 28:31, Rm 3:21, Rm 10:18, 1Co 1:6, 2Co 5:11, Phm 1:22, He 1:1, He 3:5, 1P 1:10, 2P 3:2
22:24 Ac 13:48-50, Ac 14:4, Ac 17:4-5, Ac 18:6-8, Ac 19:8-9, Rm 3:3, Rm 11:4-6
Réciproques : Lc 12:52, Ac 4:4, Rm 10:16, Rm 11:11, 2Th 3:2
22:25 Ac 28:29, Mt 15:7, Mc 7:6, 2P 1:21
Réciproques : 2Ch 25:20, Ne 9:30, Pr 23:9, Es 6:8, Mt 10:6, Mt 10:20, Mt 11:21, Mt 13:14, Mc 4:12, Mc 12:36, Lc 1:70, Lc 10:13, Lc 14:18, Lc 19:42, Jn 14:26, Jn 15:21, Ac 1:16, Ac 8:28, Ac 21:11, 1Tm 4:1, 2Tm 3:16, He 3:7, He 4:7, He 9:8, He 10:15
22:26 Es 6:9-10, Ez 12:2, Mt 13:14-15, Mc 4:12, Lc 8:10, Jn 12:38-40, Rm 11:8-10, Dt 29:4, Ps 81:11-12, Es 29:10, Es 29:14, Es 42:19-20, Es 66:4, Jr 5:21, Ez 3:6-7, Ez 12:2, Mc 8:17-18, Lc 24:25, Lc 24:45, 2Co 4:4-6
Réciproques : Ex 8:32, Ps 69:23, Pr 17:16, Es 19:22, Za 11:9, Jn 12:40, Rm 9:18, 2Co 3:14
22:27 Réciproques : Ex 8:32, Lv 7:23, Dt 29:4, Dt 32:15, Ps 17:10, Ps 69:23, Ps 119:70, Pr 17:16, Es 6:9, Es 6:10, Es 19:22, Es 26:11, Es 29:10, Es 29:14, Jr 36:3, Ez 12:2, Za 7:12, Mt 18:3, Mc 8:18, Lc 8:10, Ac 3:19, 2Co 3:14, He 5:11
22:28 Ac 2:14, Ac 4:10, Ac 13:38, Ez 36:32, Ps 98:2-3, Es 49:6, Es 52:10, Lm 3:26, Lc 2:30-32, Lc 3:6, Ac 11:18, Ac 13:46-47, Ac 14:27, Ac 15:14, Ac 15:17, Ac 18:6, Ac 22:21, Ac 26:17-18, Mt 21:41-43, Rm 3:29-30, Rm 4:11, Rm 11:11, Rm 15:8-16
Réciproques : Jg 6:39, Es 11:10, Es 42:1, Za 2:11, Mt 28:19, Lc 2:32, Lc 10:9, Lc 13:29, Lc 14:23, Lc 24:47, Jn 4:30, Ac 8:25, Ac 10:33, Ac 13:26, Ac 13:42, Rm 2:9, Ga 2:7, Ph 1:28, He 4:6
22:29 Ac 28:25, Mt 10:34-36, Lc 12:51, Jn 7:40-53
22:30 Tt 1:5, Ac 28:16
Réciproques : Jr 37:21, Jr 38:13, Jn 1:39, Ac 19:21, Ac 23:11, Ac 24:27, Rm 15:32, 2Co 6:5, 2Co 11:23, 2Tm 1:17, 2Tm 4:2
22:31 Ac 28:23, Ac 8:12, Ac 20:25, Mt 4:23, Mc 1:14, Lc 8:1, Ac 5:42, Ac 23:11, Ac 4:29, Ac 4:31, Ep 6:19-20, Ph 1:14, Col 4:3-4, 2Tm 4:17
Réciproques : Ps 107:23, Mt 6:33, Mt 10:7, Mc 16:20, Lc 9:11, Lc 10:9, Jn 1:39, Ac 1:3, Ac 8:25, Ac 15:35, Ac 19:21, Ac 24:23, Ac 28:16, Rm 1:10, Rm 15:32, 2Tm 1:17, 2Tm 2:9, 2Tm 4:2

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Actes 22
  • 22.1 Hommes frères et pères, écoutez ce que j'ai à vous dire maintenant pour ma défense. Chapitre 21.
    Grec : Ecoutez ma présente apologie auprès de vous.
    Paul ne prononce ces mots qu'après s'être adressé avec respect et affection à cette multitude qui venait de le maltraiter et qui en voulait à sa vie.
    Ces Juifs étaient encore ses frères ; et comme il voyait parmi eux, sans doute, des vieillards ou des membres du sanhédrin, il les honore du nom de pères.
  • 22.2 Or quand ils entendirent qu'il s'adressait à eux en langue hébraïque, ils firent encore plus silence. Et il dit : Encore plus silence, tel fut l'effet de la langue hébraïque (comparez Actes 21.40, note) chère au cœur de ce peuple, il est surpris de l'entendre de la bouche d'un homme qu'on lui a représenté comme l'ennemi des traditions de ses ancêtres.
  • 22.3 Je suis un Juif, né à Tarse en Cilicie, mais élevé dans cette ville- ci, exactement instruit de la loi des pères aux pieds de Gamaliel, étant zélé pour Dieu, comme vous l'êtes tous aujourd'hui, Chaque mot de cette entrée en matière était propre à apaiser des Juifs : né à Tarse, en Cilicie (Actes 9.11,30 note, Actes 21.39), mais élevé dans cette ville de Jérusalem, instruit de la loi des pères (grec) selon l'exactitude, c'est-à-dire à suivre scrupuleusement la loi que nous ont transmise nos pères, et cela par le maître le plus vénéré de nos écoles, Gamaliel ; (Actes 5.34, note) en outre, plein de zèle pour Dieu (grec zélateur de Dieu, comparez Galates 1.14).
    M. Blass rattache les mots : de la loi des pères à étant zélé, et tient les mots : de Dieu pour une interpolation.
    L'apôtre peut, sans tomber dans la flatterie, ajouter : comme vous l'êtes tous aujourd'hui ; en effet, il sait qu'au fond du fanatisme de ses auditeurs il y a un zèle sincère, quoique aveugle, pour la religion des Pères. (Romains 10.2)
    Cette expression : aux pieds de Gamaliel s'explique par le fait que dans les écoles Juives les jeunes gens étaient accroupis à terre autour de leur maître assis sur un siège surélevé.
  • 22.5 comme aussi le souverain sacrificateur m'en est témoin, et tout le corps des anciens. Ayant même reçu d'eux des lettres pour les frères, j'allai à Damas, pour amener liés à Jérusalem ceux aussi qui étaient là, afin qu'ils fussent punis. Voir, sur ces faits, Actes 8.3 ; 9.2.
    Cette secte ou doctrine, grec cette voie. Comparer Actes 18.25, note.
    Des lettres pour les frères, c'est-àdire pour les Juifs de Damas, (Actes 9.2) non pour les chrétiens de cette ville, ce qui serait un contre sens.
  • 22.11 Et comme je n'y voyais pas, à cause de l'éclat de cette lumière, j'arrivai à Damas, ceux qui étaient avec moi me conduisant par la main. Voir, sur le récit de la conversion de Paul, Actes 9.3-9, notes.
    Il marque ici le moment où resplendit la lumière : vers midi. (verset 6 ; comparez Actes 26.13)
    - A verset 9, le texte reçu porte : Ceux qui étaient avec moi virent bien la lumière et furent saisis de crainte ; les mots soulignés se lisent dans D, majuscules récents, versions. M. Blass les admet dans le texte occidental. Le même verset présente une différence avec Actes 9.7 ; voir la note.
    - Le jeune pharisien, brisé dans son orgueil, se rend à un plus fort que lui en s'écriant : Seigneur, que ferai-je ? (verset 10) Ce qu'il devra faire lui sera dit à Damas et est même déjà ordonné par le Maître qui lui apparaît.
  • 22.12 Or un certain Ananias, homme pieux selon la loi, à qui tous les Juifs résidant à Damas rendaient un bon témoignage, Voir, sur Ananias et sa mission auprès de Paul, Actes 9.10 et suivants, notes.
    Pieux selon la loi, c'est ce que l'apôtre pouvait dire en toute vérité, car Ananias, bien que chrétien, observait soigneusement la loi, comme tous les Juifs convertis de cette époque.
  • 22.13 étant venu vers moi et s'étant approché, me dit : Saul, mon frère, recouvre la vue. Et au même instant je recouvrai la vue en levant les yeux sur lui. Le verbe qui revient à deux reprises dans ce passage, (verset 13) signifie à la fois lève les yeux (Marc 6.41) et recouvre la vue. (Actes 9.17,18 ; Matthieu 11.5)
    La seconde fois, il réunit les deux sens : je levai les yeux sur lui et recouvrai la vue.
    Notre version cherche à rendre ce double sens, mais il faut remarquer qu'il n'y a, en grec, qu'un seul verbe.
  • 22.15 car tu lui seras témoin, devant tous les hommes, des choses que tu as vues et entendues. Toute la vocation de l'apôtre est renfermée dans ces paroles, qu'Ananias lui répète après les avoir entendues lui même de la bouche du Seigneur. (Actes 9.15)
    Voir le Juste ; (comparez Actes 3.14 ; 7.52) Paul venait de le voir, d'entendre des paroles (grec une voix) de sa bouche ; (comparez verset 18) maintenant il sera son témoin devant tous les hommes. C'est à quoi il a été destiné d'avance. (Actes 26.16 ; Galates 1.15)
  • 22.16 Et maintenant que tardes-tu ? Lève-toi, et fais-toi baptiser et laver de tes péchés, en invoquant son nom. Son nom (Sin., D, A, versions) ; le texte reçu porte : le nom du Seigneur.
    Il s'agit du Seigneur Jésus : l'invocation de son nom est partout enseignée dans le Nouveau Testament. (Actes 9.14,21 ; 1Corinthiens 1.2)
    Invoquer ce nom, c'est tout ce qu'on exigeait de celui qui se faisait baptiser.
    L'effet du baptême dans les croyants est ici exprimé par ce mot énergique : se faire laver de ses péchés. 3.5
  • 22.17 Or il m'arriva, étant retourné à Jérusalem, comme je priais dans le temple, de me trouver en extase ; Ce voyage à Jérusalem est celui de Actes 9.26, où la vision dont parle l'apôtre n'est pas rapportée.
    Sur l'état d'extase, voir Actes 10.10, note.
  • 22.20 et que lorsque le sang d'Etienne, ton martyr, était répandu, j'étais aussi présent et approuvant, et gardant les vêtements de ceux qui le tuaient. Le Seigneur, apparaissant à Paul dans une vision, lui ordonne de sortir de Jérusalem, parce que dans cette ville le témoignage qu'il voudrait lui rendre ne serait pas reçu.
    A cela l'apôtre objecte que les habitants de Jérusalem savaient bien tous les maux qu'il avait infligés aux chrétiens depuis le jour où fut versé le sang d'Etienne (ton martyr, ton témoin) ; donc, semble-t-il vouloir conclure, ils verront d'autant mieux la sincérité de ma conversion, et cela les disposera à recevoir mon témoignage.
    C'est par un ardent amour de son peuple que Paul parle ainsi. il aurait voulu travailler à sa conversion. Et cet attachement, il l'espérait peut-être, pourrait faire impression sur ses auditeurs actuels. Mais hélas ! (verset 22)
  • 22.21 Et il me dit : Va, car je t'enverrai au loin vers les païens. Grec : moi je t'enverrai...Paul n'avait donc plus qu'à obéir.
    Vers les païens, telle devait être sa vocation. (Actes 13.2 ; 26.18 ; Galates 1.16) Mais ce fut là aussi ce qui embrasa l'aveugle colère de ses auditeurs. Ils l'interrompirent et l'empêchèrent de leur annoncer les compassions de Dieu et de leur raconter ce que le Seigneur avait fait par son ministère au milieu de ces païens, objets de leur haine.
  • 22.22 Or ils l'écoutèrent jusqu'à cette parole, et ils élevèrent leurs voix, disant : Ote de la terre un tel homme ; car il ne devrait pas vivre. 22 à 29 Paul menacé de la question par le fouet, se déclare citoyen Romain.
    Jusqu'à cette parole, celle du Seigneur Jésus lui-même, que Paul venait de citer. (verset 21)
    L'orgueil théocratique et la haine sectaire contre les païens ne pouvaient supporter l'idée que ces derniers eussent part aux bénédictions du royaume de Dieu.
  • 22.24 le tribun ordonna qu'il fût conduit dans la forteresse, et dit qu'on lui donnât la question par le fouet, afin de savoir pour quel sujet ils criaient ainsi contre lui. Quelques exégètes pensent que les Juifs se disposaient à lapider Paul.
    C'est ainsi qu'ils comprennent cette action de jeter leurs vêtements de dessus (leurs manteaux) et de lancer en l'air de la poussière, à défaut de pierres, contre le prisonnier.
    D'autres objectent que la foule ne pouvait avoir une telle idée, puisque Paul était en la puissance des soldats romains ; qu'elle manifestait seulement sa fureur par ces gestes désordonnés.
    - Concluant de toute cette colère que son prisonnier devait avoir commis quelque crime, le tribun, qui n'avait pas compris le discours de Paul, prononcé en araméen, ordonna qu'il fût conduit dans l'intérieur de la forteresse.
    Son but était d'abord de le mettre en sûreté, mais ensuite il prescrivit d'employer la torture par le fouet, afin de lui faire avouer la vérité.
  • 22.25 Mais comme ils le présentaient aux lanières, Paul dit au centenier qui était présent : Vous est-il permis de fouetter un citoyen romain, et qui n'a pas été condamné ? Comme ils le présentaient aux lanières, Sin., B portent : Quand ils l'eurent présenté.
    Avec M. Blass, nous préférons l'imparfait, qui se lit dans les autres documents, car il n'est pas probable que Paul se soit réclamé de sa qualité de citoyen romain seulement après avoir subi la flagellation.
    Le mot lanières signifiant à la fois des courroies avec lesquelles on attache, et des lanières qui forment le fouet pour flageller, plusieurs interprètes traduisent : Quand ils l'eurent étendu sur une poutre en le liant avec des courroies ; mais le verbe grec signifie plutôt : présenter que tendre, étirer.
    C'est au moment ou le supplice allait commencer, que Paul se prévalut de son droit de citoyen romain. (Comparer Actes 16.37, note.)
  • 22.26 Le centenier ayant entendu cela, alla vers le tribun, et lui fit rapport disant : Que vas-tu faire ? car cet homme est Romain. Le texte reçu dit : (verset 26) Prends garde à ce que tu vas faire !
    Nous rendons le texte de Sin., B, A, C, versions.
  • 22.28 Et le tribun reprit : Moi, c'est pour une grande somme d'argent que j'ai acquis ce droit de cité. Et Paul dit : Mais moi, je l'ai de naissance. En apprenant que son prisonnier est citoyen romain, le tribun s'empresse de venir auprès de lui et de s'en assurer.
    Sur la réponse affirmative de Paul, il s'étonne que cet étranger de Tarse, à la mine assez chétive, possède ce droit de cité, et il fait observer que lui-même, il l'a acheté fort cher.
    A cet égard, Paul avait sur lui un avantage, car il peut répondre avec une certaine fierté : Mais moi je suis même né (Romain).
    On sait par Dion Cassius que l'épouse de l'empereur Claude vendit abusivement le droit de citoyen romain. Il est probable que notre tribun acquit le sien par cette voie. Il prit, en effet, le nom de Claude, (Actes 23.26) parce qu'il devint Romain en entrant dans la "gens Claudia.."
    Quant aux parents de Paul, il se peut qu'ils soient devenus citoyens romains à la suite de la guerre civile entre Brutus et Cassius d'une part, Octave et Antoine d'autre part. Tarse avait pris parti pour ces derniers. Cassius, pour la punir, vendit en esclavage un grand nombre de ses habitants. Mais ceux qui parvinrent à Rome furent affranchis après la victoire d'Octave. (Appien, Bell. civ. IV, 64, V, 17.)
    Il est probable qu'avec la liberté, plusieurs obtinrent le titre de citoyens romains. Parmi eux devaient se trouver des Juifs.
    En tous cas, nous savons par Josèphe (Antiq. XIV, 10, 13, 14, 17) que, dans diverses villes d'Asie Mineure, résidaient des Juifs qui jouissaient du droit de citoyens romains.
  • 22.29 Aussitôt donc ceux qui allaient lui donner la question se retirèrent d'auprès de lui ; et le tribun craignit aussi, sachant que Paul était Romain et qu'il l'avait fait lier. En général, la loi interdisait même de lier un citoyen romain.
    Cette remarque paraît en contradiction avec le fait que le commandant n'ôta les liens de son prisonnier que le lendemain, (verset 30) et que, le surlendemain, Paul les portait encore. (Voir Actes 23.18, où le mot traduit par prisonnier signifie lié.)
    Plusieurs interprètes supposent que l'officier éprouvait de la crainte, non pour avoir simplement fait lier son prisonnier, mais parce qu'il l'avait fait lier pour le flageller.
    Mais c'est sous entendre l'essentiel.
    Aussi Meyer pense-t-il que l'officier romain, tout en craignant réellement pour avoir lié Paul, le laissa enchaîné pour ne pas se déjuger.
    Avec la recension occidentale la difficulté n'existe pas car elle ajoute : et aussitôt il le fit délier. Puis à verset 30, on lit :...voulant savoir,...il ordonna que...les mots : il le fit délier, et...sont retranchés.
  • 22.30 Or le lendemain, voulant savoir positivement de quoi il était accusé par les Juifs, il le fit délier ; et il ordonna que les principaux sacrificateurs et tout le sanhédrin s'assemblassent ; et, ayant fait descendre Paul il le plaça au milieu d'eux. 22 :30 à 23 :11 Comparution de Paul devant le sanhédrin.
    Jusqu'ici ce chef militaire s'était trouvé en présence d'une multitude furieuse, dont il n'avait rien pu apprendre sur son prisonnier.
    Il résout donc sagement de convoquer tous les personnages officiels du peuple, les principaux sacrificateur, et tout le sanhédrin ; puis, ayant fait délier l'accusé, il le fait descendre, de la forteresse Antonia dans la salle du sanhédrin qui était tout près, et il le présente à l'assemblée.
    Il était convaincu que, de cette solennelle audience, jaillirait pour lui la lumière. Et il se trompait !
    Quand il est dit qu'il le fit délier, on peut supposer qu'il s'agit d'une libération momentanée, pour la séance du sanhédrin. (Actes 23.1-10)
    D'autres, se fondant sur la remarque de verset 29, ont émis l'hypothèse que le tribun fit ôter seulement la lourde chaîne que l'apôtre avait au pied. Paul aurait gardé, durant le reste de sa captivité, la chaîne plus légère qui reliait son bras au bras du soldat chargé de le garder. (Actes 23.18 ; 24.27 ; 26.29 ; 28.16)
  • Actes 23

  • 23.1 Paul fixant ses regards sur le sanhédrin, dit : Hommes frères, c'est en toute bonne conscience que je me suis conduit devant Dieu jusqu'à ce jour. Chapitre 23.
    Paul se trouve pour la première fois devant le sanhédrin, où avaient comparu son Maître et plus tard les autres apôtres. Il porte sur cette assemblée un regard ferme et sans crainte, attestant sa bonne conscience. (1Timothée 1.5,19 ; Hébreux 13.18 ; 1Pierre 3.16)
    Et c'est devant Dieu, ou pour Dieu, à son service, qu'il s'est conduit, en suivant toujours les inspirations de cette bonne conscience. (Actes 24.16)
    - Le verbe que nous traduisons par se conduire désigne d'ordinaire la conduite d'un citoyen dans l'Etat ou dans la cité. Paul l'applique à l'activité qu'il a déployée comme apôtre dans la cité de Dieu, qui est l'Eglise. (Comparer Philippiens 1.27)
    - Par cette entrée en matière, il réfutait déjà les fausses accusations portées contre lui, (Actes 21.28) et il lui eût été facile d'en démontrer la fausseté, s'il n'avait été brusquement interrompu. (Actes 24.14-16 ; Philippiens 3.6)
    - On s'étonne de voir l'apôtre prendre la parole dans cette séance du sanhédrin, sans y avoir été invité par le président. Il faut supposer que Luc, pressé d'en venir aux faits principaux, a passé sous silence les formalités de l'ouverture de la séance, qui lui importaient assez peu.
    Paul ne salue pas les membres du sanhédrin du titre respectueux de "pères" (Actes 7.2 ; 22.1) il n'emploie pas la formule solennelle par laquelle Pierre ouvre son discours. (Actes 4.9)
    On en a conclu qu'il n'attendait pas de jugement équitable de cette assemblée, ou qu'il ne voulait pas, en présence du tribun, paraître dans une attitude trop humble. Son assurance et la brusquerie de son début ont probablement provoqué l'ordre d'Ananias. (Voir la note suivante.)
  • 23.2 Mais le souverain sacrificateur Ananias commanda à ceux qui étaient près de lui de le frapper sur la bouche. Ananias, que l'historien Josèphe dépeint comme un homme ambitieux, cupide et cruel (Ant. XX, 9, 2-4), avait été élevé à la dignité de souverain sacrificateur par Hérode, prince de Chalcis, vers l'an 47.
    Quatre ans plus tard, il avait été envoyé à Rome, lié de chaînes, par Quadratus, gouverneur de Syrie, pour répondre de violences commises par des zélotes envers des Samaritains. (Josèphe, Ant. XX, 6, 2.) Il fut acquitté et réinstallé dans sa charge. Déposé vers la fin du gouvernement de Félix, il garda une grande influence, due à ses richesses.
    Dès les premiers temps de la guerre des Juifs contre les Romains, Ananias périt, assassiné par des sicaires. (Josèphe, Guerre des Juifs II, 17, 9.)
    Tel fut l'homme qui se trouvait alors à la tête de la théocratie juive.
    Irrité de l'assurance avec laquelle Paul, ancien pharisien, devenu apostat, en appelait à sa bonne conscience, malgré les accusations portées contre lui, Ananias commanda à ceux qui étaient près de lui, probablement des huissiers, (Marc 14.65,Jean 18.22) de le frapper sur la bouche. Il voulait non seulement l'outrager, mais le punir des paroles que cette bouche venait de prononcer.
    Que dut penser le tribun militaire, présent à la séance, (verset 10) lui qui n'avait pas osé frapper un citoyen romain ? (Actes 22.26 et suivants)
  • 23.3 Alors Paul lui dit : Dieu te frappera, muraille blanchie ! Toi aussi, tu sièges pour me juger selon la loi, et, transgressant la loi, tu or- donnes qu'on me frappe ? Quand on compare les paroles de Paul avec la conduite de Jésus, (Jean 18.23) on trouve celle-ci plus calme et plus exempte de toute vivacité de tempérament. Mais il ne faut pas exagérer la différence.
    Les mots sévères : Dieu te frappera, ne sont ni une imprécation ni un vœu, mais bien l'annonce prophétique du juste jugement de Dieu.
    De semblables déclarations se trouvent à chaque page dans les discours des prophètes, des apôtres et du Sauveur lui-même.
    Quant à l'épithète de muraille blanchie appliquée à Ananias, (comparez Matthieu 23.27) l'apôtre l'explique et la Justifie immédiatement, en prouvant l'hypocrisie du grand prêtre par le contraste criant qu'il y avait entre sa prétention de siéger pour juger selon la loi, au moment même où il transgressait la loi. (Comparer verset 5, note.)
  • 23.4 Et ceux qui étaient près lui dirent : Tu injuries le souverain sacrificateur de Dieu ? Souverain sacrificateur de Dieu ; ce mot devait faire ressortir la sainteté de la charge que Paul paraissait ne pas respecter. Mais quel contraste avec le caractère de l'homme !
  • 23.5 Et Paul dit : Je ne savais pas, frères, qu'il fût souverain sacrificateur ; car il est écrit : Tu ne parleras point mal contre un chef de ton peuple. La réponse de Paul est, au premier abord, difficile à comprendre. Aussi a-t-elle tourmenté les interprètes, qui, à leur tour, l'ont tourmentée par des explications fausses.
    La plupart estiment impossible de prendre à la lettre ce mot : Je ne savais pas, et d'admettre que Paul ignorait que celui qui venait d'ordonner de le frapper fût le souverain sacrificateur.
    Comment le disciple de Gamaliel, l'ancien délégué du sanhédrin à Damas, aurait-il ignoré la dignité dont était revêtu le président de cette assemblée ?
    Mais alors que signifie ce mot : Je ne savais pas ?
    Les théologiens de l'école de Tubingue n'hésitent pas à voir dans ces paroles un mensonge. Seulement, pour ne pas l'attribuer à l'apôtre Paul, ils le placent sous la plume de l'historien des Actes, qui n'aurait consigné ici, comme ailleurs, qu'un récit de son invention.
    Selon d'autres (Bengel, Olshausen, Neander), ces mots signifieraient : Je ne considérais pas, en sorte que l'apôtre s'excuserait en désavouant ses paroles.
    "Paul embarrassé, se repentant de sa passion, ne cherche qu'une excuse." Neander.
    Mais quel rôle on fait jouer à cet apôtre de Jésus-Christ, qui représente ici pour la dernière fois au milieu de son peuple la sainte cause de l'Evangile !
    "Nous nous attendions à voir ici un apôtre, revêtu de la puissance du Saint-Esprit, dans la dignité sacrée d'un prophète de Dieu, et l'on nous montre un Paul descendant, en présence du sanhédrin juif et du tribun romain, jusqu'à la passion, au désaveu de ses paroles, à l'embarras, au mensonge !" Baumgarten.
    On comprend donc que d'autres exégètes, Augustin, Calvin, Meyer, Stier, Ebrard, n'aient vu dans ce mot de Paul : Je ne savais pas, qu'une sévère ironie à l'adresse de cet Ananias en qui il était impossible de reconnaître un souverain sacrificateur.
    S'il l'était en vérité, Paul aurait respecté à son égard le précepte de l'Ecriture qu'il cite avec vénération. (Exode 22.28) Mais il n'est pas même nécessaire d'admettre l'ironie pour interpréter dans ce sens la parole de l'apôtre.
    Comme Baumgarten, nous le traduisons ainsi, avec tout le sérieux qu'y mettait Paul : "Je ne savais pas qu'il fût pontife, car, par sa violence, Il se montre, non pas un pontife, mais un tyran." C'est là, au fond, la pensée de Jésus, qui ne reconnaissait pas pour des serviteurs de Dieu ceux qui, alors, "s'étaient assis sur la chaire de Moïse." (Matthieu 23.2)
    Il faut remarquer que le mot souverain sacrificateur est sans article, parce qu'il est considéré comme un simple attribut, et un attribut que Paul ne veut pas reconnaître à un tel homme. Aussi aucune réclamation ne s'élève plus dans une assemblée où Ananias était haï, et Paul peut profiter de ce silence pour porter sa défense sur un autre point.
    - Mentionnons enfin l'explication d'après laquelle Paul ne se serait pas rendu compte d'où partait l'ordre de le frapper et l'aurait attribué à un membre quelconque du sanhédrin. (Chrysostome, Zöckler, Blass.)
    Son ignorance est mise par quelques-uns sur le compte de sa mauvaise vue. "Il n'est pas si facile, dit M. Barde, même à une vue exercée, de discerner, une assemblée d'une cinquantaine de membres, d'où vient de partir une interjection. Et c'est à peu près impossible à une vue mauvaise comme l'était celle de Paul."
    Plusieurs préféreront recourir à cette supposition, assez vraisemblable en elle même, parce qu'elle permet de laisser aux mots : Je ne savais pas, leur sens premier et naturel.
    On peut invoquer en sa faveur le début de l'apostrophe de Paul : Toi aussi ; l'apôtre paraît prendre Ananias pour un juge quelconque.
    D'autre part, on peut lui opposer la réponse de Paul : Je ne savais pas qu'il fut souverain sacrificateur.
    Si l'apôtre avait ignoré de qui provenait l'ordre de le frapper, il aurait dit plutôt : Je ne savais pas que le souverain sacrificateur avait parlé.
    Malgré cette difficulté, nous tenons la dernière explication pour préférable.
  • 23.6 Or Paul sachant qu'une partie du conseil étaient des sadducéens, et l'autre des pharisiens, s'écria au milieu du sanhédrin : Hommes frères, je suis pharisien, fils de pharisiens ; c'est au sujet de l'espérance et de la résurrection des morts que je suis mis en jugement. Dans un tel moment et dans une telle assemblée, Paul vit clairement qu'il ne pouvait pas reprendre le discours commencé et dans lequel il se proposait de faire son apologie. (verset 1)
    Aussi, avec une grande présence d'esprit, il porte la lutte sur un point qui pouvait intéresser à la sainte cause qu'il détendait toute la partie du conseil qui n'avait pas abandonné les grands principes de la révélation.
    C'était le parti des pharisiens, opposé à celui des sadducéens.
    Il s'écrie dans le sanhédrin, de manière que ses paroles soient entendues de tous : Je suis pharisien, fils de pharisiens.
    On a prétendu qu'il ne pouvait, sans trahir la vérité, se déclarer pharisien, fils de pharisien. Mais partout et toujours il se fait gloire d'appartenir, comme Juif, à ce parti, retenant soigneusement ce qu'il avait de vrai, tout en en combattant les erreurs. (Actes 24.15 ; Philippiens 3.5)
    Et, en considérant les grandes doctrines qu'il va invoquer, l'espérance, la résurrection, il pouvait se déclarer, avec une joyeuse conviction, pour les pharisiens, qui soutenaient ces vérités, contre les sadducéens, qui les niaient. (verset 8)
    - Mais c'est précisément ici qu'on peut reprocher à l'apôtre de ne pas tenir un compte exact des faits.
    Est-ce bien au sujet de l'espérance de son peuple, de la résurrection des morts qu'il avait été mis en jugement ?
    A prendre les choses rigoureusement à la lettre, non. Paul, en effet, était accusé (Actes 21.28) d'enseigner d'une manière contraire à la loi, et la principale cause de l'animosité de ses persécuteurs était qu'il se prétendait chargé par Dieu d'annoncer aux païens l'Evangile de son royaume. (Actes 22.21,22)
    Voici ce qu'on peut dire pour défendre la conduite de l'apôtre en cette circonstance.
    En prêchant la grâce, il établissait la loi ; en proclamant l'universalité du salut, et en se consacrant à publier ce salut parmi les nations, il ne faisait qu'accomplir les prophéties de l'Ancien Testament.
    Ainsi le fondement de sa doctrine, et l'objet de ce travail dont ses adversaires lui faisaient un crime, était bien (Romains 3.31) l'espérance d'Israël, c'est-àdire (tel est le sens du et) la résurrection des morts. Ne pouvant, dans une telle assemblée, entamer une discussion dogmatique, il nomme le grand sujet de la prédication qu'il faisait entendre partout et en toute occasion. (Actes 17.32 ; 24.15,21 ; 26.23 ; 1Corinthiens 15.12)
    Mais ces explications ne satisfont pas en tout point. On peut trouver que Paul n'avait pas le droit de se proclamer pharisien, sans ajouter aucune réserve, et qu'il a fait preuve de trop d'habileté en se disant mis en cause pour la doctrine de la résurrection.
    "Si l'étude impartiale du texte, dirons-nous avec M. Barde, ne nous amène pas à une intelligence satisfaisante de la conduite de l'apôtre dans cette circonstance, mieux vaut l'avouer loyalement. Paul n'a prétendu nulle part à l'infaillibilité."
    Mais nous ajouterons, avec le même auteur, cette réflexion équitable : "Nous connaissons trop peu une foule de circonstances de ce procès pour porter un jugement définitif.", M. Weiss prétend d'ailleurs, en se fondant sur l'imparfait (en grec participe présent) : comme il disait cela, (verset 7) que Luc nous a conservé seulement, au verset 6, une parole résumant la harangue de Paul, et que celui-ci a pu expliquer en quel sens il se réclamait du parti pharisien.
  • 23.8 Car les sadducéens disent qu'il n'y a point de résurrection, ni d'ange ni d'esprit ; tandis que les pharisiens admettent l'un et l'autre. Voir, sur les sectes des pharisiens et des sadducéens, Matthieu 3.7, 1e note.
    Ces derniers niaient la vie à venir, le monde des esprits, l'existence des anges, à plus forte raison la résurrection.
    Les pharisiens, au contraire, admettaient l'un et l'autre, c'est-à-dire la résurrection et le monde invisible, peuplé des esprits glorifiés et des anges de Dieu.
    Donc Paul se sentait infiniment plus rapproché des pharisiens que des saducéens, et il devait désirer faire sentir aux premiers ces points de contact entre eux et lui, et ainsi les intéresser à sa cause et à celle de l'Evangile.
    C'est ce qui légitimerait son procédé, qui divisa ces deux partis.
  • 23.9 Et il se fit une grande clameur. Et quelques scribes du parti des pharisiens s'étant levés, disputaient violemment, en disant : Nous ne trouvons aucun mal en cet homme ; mais si un esprit ou un ange lui a parlé ?... Quelques-uns des scribes, ou docteurs de la loi, du parti pharisien, prennent la parole au milieu du bruit, pour proclamer l'innocence de Paul ; ils admettent même la possibilité qu'il ait eu des révélations du ciel. Ils ne l'affirment pas, mais laissent la question en suspens, en ces termes prudents : mais si un esprit ou un ange lui a parlé ?...qu'avons-nous à dire ? Nous achevons ainsi la phrase suspendue. (Jean 6.62 ; Romains 9.22)
    Le texte reçu la complète par ces mots, qui se lisent dans quelques majuscules, et la plupart des minusc., mais qui sont empruntés à Actes 5.39 : ne combattons pas contre Dieu.
    Il n'y a pas de doute, quoi qu'en dise Meyer, que cette parole des scribes ne soit une allusion aux récits que Paul avait faits la veille, (Actes 22.6,17,18) et dans lesquels les sadducéens ne pouvaient voir que des impostures.
  • 23.10 Et comme une grande agitation se produisait, le tribun, craignant que Paul ne fût mis en pièces par eux, ordonna que la troupe descendit pour l'enlever du milieu d'eux et le conduire dans la forteresse. Le tribun de la cohorte, présent à cette séance du sanhédrin, dont il attendait plus de lumière sur son mystérieux prisonnier, (Actes 22.30) voyant le tumulte augmenter autour de lui, craignit pour sa vie, dont il était responsable, et, pour la seconde fois, (Actes 22.24) il le mit en sûreté dans la forteresse.
    C'est de là que la troupe dut descendre pour l'enlever du milieu du sanhédrin.
  • 23.11 Mais la nuit suivante, le Seigneur lui apparut et dit : Prends courage ; car, comme tu as rendu témoignage à Jérusalem de ce qui me concerne, il faut aussi que tu rendes témoignage à Rome. Paul, dans les dangers et les souffrances qu'il endurait alors et qui l'attendaient dans sa longue captivité, avait grand besoin de ce courage que le Seigneur lui inspire.
    Ce qu'il lui révèle sur le témoignage qu'il aura à rendre à Rome (grec) des choses touchant moi, était tout à fait en harmonie avec la propre pensée de l'apôtre. (Actes 19.21 ; Romains 15.23)
  • 23.12 Mais, quand le jour fut venu, les Juifs, ayant fait un complot, firent des imprécations contre eux-mêmes, disant qu'ils ne mangeraient ni ne boiraient qu'ils n'eussent tué Paul. 12 à 35 Complot des Juifs contre Paul. Paul est conduit à Césarée.
    Grec : les Juifs s'anathématisérent, disant ne manger ni boire...c'està-dire qu'ils prononcèrent contre eux-mêmes la plus rigoureuse excommunication appelée en hébreu cherem. (Ainsi verset 14)
    Il est probable que ce complot fut tramé à l'instigation de ces mêmes Juifs d'Asie qui, l'avant-veille déjà, avaient voulu tuer Paul. (Actes 21.27,31)
  • 23.15 Vous donc maintenant intervenez, avec le sanhédrin, auprès du tribun, afin qu'il le fasse amener devant vous, comme si vous vouliez vous informer plus exactement de son affaire ; et nous, avant qu'il approche, nous sommes prêts à le tuer. Les conjurés, ne pouvant atteindre Paul s'il restait dans la forteresse, s'adressent aux membres du sanhédrin, et leur demandent d'obtenir du tribun, au nom du sanhédrin, de faire paraître Paul une seconde fois devant cette assemblée, sous prétexte de s'informer plus exactement de son affaire.
    Les assassins se chargent du reste, sans que les membres du sanhédrin aient à s'en mêler ; ils sont prêts à tuer l'apôtre, avant qu'il approche du sanhédrin et paraisse devant lui.
  • 23.22 Le tribun renvoya le jeune homme, après lui avoir donné cet ordre : Ne dis à personne que tu m'as fait connaître ces choses. Ainsi, par une direction de la providence qui veillait sur lui, l'apôtre échappa d'un danger imminent, et les conjurés ne recueillirent que leur anathème.
    Nous apprenons, par ce récit, que Paul avait une sœur mariée à Jérusalem, et c'est du fils de cette sœur que Dieu se servit pour le sauver.
    Paul, malgré l'assurance qui lui avait été donnés par le Seigneur, (verset 11) averti par son neveu, ne néglige rien pour obtenir la protection du tribun militaire.
    Celui-ci, qui joue un beau rôle dans toute cette histoire, reçoit le jeune homme, le prend par la main, le mène à l'écart pour l'encourager à parler, et, ayant tout appris de lui, l'invite à ne dire à personne ce qu'il vient de lui communiquer.
    Ce silence était nécessaire à l'exécution de son plan. Tout concourt, sous la direction de Dieu, à conserver la vie du grand apôtre.
  • 23.24 Et il leur commanda de préparer des montures, afin qu'ayant mis Paul dessus, ils le mènent sain et sauf au gouverneur Félix. Le tribun militaire prend des précautions telles, que non seulement Paul sera conduit à Césarée sain et sauf (grec sauvé au travers), mais que toute révolte qui se produirait parmi les Juifs serait aussitôt réprimée.
    Il appelle deux des centeniers (grec), certains deux des centeniers, expression qui désigne ces deux officiers comme jouissant de la confiance particulière de leur chef.
    Outre les deux cents soldats d'infanterie et soixante-dix de cavalerie, il met sur pied deux cents hommes de troupes légères, dont il est difficile de déterminer l'arme, parce que le mot dont se sert Luc est inconnu dans le Nouveau Testament et dans la littérature grecque.
    Nos versions traduisent par archers ; Rilliet par troupes légères.
    Il fallait encore des montures pour le prisonnier et ceux à la garde desquels il était confié.
    Tout ce convoi devait être prêt à partir dès la troisième heure de la nuit, c'est-à-dire neuf heures du soir.
    - Paul devait être livré au gouverneur Antonius Félix, affranchi de la famille impériale et frère de Pallas, le favori de Claude. Il fut procurateur de Judée, probablement de 52 à 60.
    Tacite (Hist. V, 9) nous l'a fait connaître en ces termes : "Il exerça un pouvoir royal avec l'âme d'un esclave, en se livrant à toute sorte de cruautés et de débauches." (Voir Actes 24.26,27)
    Comparer le tableau du Gouvernement de Félix, et de son émule Cumanus, dans Tacite, Annales XII, 54. D'après Josèphe (Antiq., XX, 6 ; Guerre, II, 12), Félix fut le successeur de Cumanus.
  • 23.30 Et ayant été averti qu'un guet-apens devait être dressé contre cet homme, je l'ai aussitôt envoyé auprès de toi, ayant aussi fait savoir à ses accusateurs qu'ils eussent à parler contre lui devant toi. Le tribun militaire, Claude Lysias, (Actes 22.28, note) tout païen qu'il était, montra dans toutes ces transactions un caractère bien supérieur à celui des Juifs.
    Sa lettre à Félix rend un compte exact de ce qui venait de se passer, sauf un détail qui l'a fait accuser de mensonge par quelques exégètes (Reuss dit : "un effronté mensonge") : il prétend avoir enlevé Paul (que les Juifs voulaient tuer), ayant appris qu'il était Romain. (Actes 21.31-33)
    Or, à ce moment, Lysias ne savait pas encore que Paul était Romain, il ne l'apprit que plus tard. (Actes 22.25 et suivants) Il y a là, en effet, une inexactitude.
    Mais le commandant arracha une seconde fois le prisonnier aux Juifs, craignant qu'il ne fût mis en pièces par eux. (verset 10) et cette fois c'était réellement le citoyen romain qu'il protégeait.
    Le texte de la lettre présente plusieurs variantes.
    A verset 29, le texte occidental porte : "Qu'il n'était accusé de rien de plus que touchant la loi de Moïse et touchant un certain Jésus."
    A verset 30 le texte reçu ajoute : dressé par les Juifs. Sin., A, ont : dressé de leur part. Ces deux manuscrits omettent : sans retard.
    - Le texte reçu, avec Sin., etc., termine la lettre par la formule de salutation : porte-toi bien, qui manque dans B, A.
  • 23.32 Et le lendemain, ayant laissé les cavaliers s'en aller avec lui, ils s'en retournèrent à la forteresse. Les soldats de l'infanterie, n'étant plus nécessaires à la protection du prisonnier, n'allèrent que jusqu'à Antipatris, laissant les cavaliers poursuivre jusqu'à Césarée, tandis qu'eux mêmes retournèrent à Jérusalem.
    - Antipatris, située entre Lydde et Césarée, avait été fondée par Hérode le Grand, qui la nomma ainsi en l'honneur de son père Antipater.
    - Cette ville était éloignée de Jérusalem de 42 milles romains (63 kilomètres). On a accusé Luc d'erreur, parce qu'il paraît dire que les troupes franchirent en une nuit cette distance et retournèrent le lendemain jusqu'à leur forteresse. Mais son indication peut être entendue en ce sens, que les troupes partirent de nuit, selon l'ordre reçu, et que le lendemain de leur arrivée à Antipatris, elles se remirent en route pour retourner à Jérusalem.
  • 23.35 il lui dit : Je t'entendrai quand tes accusateurs seront aussi venus. Et il ordonna qu'il fût gardé dans le prétoire d'Hérode. Je t'entendrai signifie : je te ferai subir un interrogatoire en règle.
    Il fallait, en effet, pour cela que les accusateurs se fussent présentés devant Félix, comme ils y avaient été engagés par le tribun militaire. (verset 30)
    Le prétoire d'Hérode était un palais bâti par Hérode le Grand et qui servait de résidence au gouverneur romain.
    Le fait que Paul fut gardé dans cette demeure, et non dans une prison ordinaire, peut être considéré comme une faveur. Et cette faveur, il la dut probablement, comme le pense Meyer, à la lettre de Lysias, qui déclarait ce prisonnier citoyen romain et, de plus, innocent de tout délit qui méritât la mort ou même la prison. (verset 29)
  • Actes 24

  • 24.1 Or cinq jours après, le souverain sacrificateur, Ananias, descendit avec quelques anciens et un certain orateur, nommé Tertulle : ils portèrent plainte auprès du gouverneur contre Paul. Captivité de Paul à Césarée. Ch. 24 à 26
    Chapitre 24.
    1 à 27 Paul devant Félix.
    Cinq jours après l'arrivée de Paul à Césarée, (verset 11, note) Ananias (Actes 23.2) et quelques anciens, membres du sanhédrin, se rendirent dans cette ville pour accuser Paul, selon l'avis qu'ils en avaient reçu du tribun militaire. (Actes 23.30)
    Ils prirent avec eux un certain orateur (grec rhéteur), ou avocat, Tertulle, qui devait, en leur nom, plaider contre l'apôtre.
  • 24.2 Et celui-ci ayant été appelé, Tertulle commença à l'accuser, en disant : L'avocat commence par de basses flatteries qui, s'adressant à un homme tel que Félix, (Actes 23.25, note) avaient l'air d'une satire, comme le remarque Ebrard.
    Il loue Félix d'avoir établi une paix profonde, quand le pays était troublé par des factions sans cesse renaissantes, il célèbre les réformes (grec des redressements, des améliorations) que sa prévoyance a procurées à cette nation, alors que Félix se signalait par ses cruautés et ses exactions, pour lesquelles il devait être bientôt accusé devant l'empereur. (Actes 23.24, note.)
    - Les mots : en tout et partout, qui, dans notre traduction, se rapportent à ceux-ci : nous le reconnaissons, peuvent aussi s'appliquer à la phrase qui précède, et alors l'adulation du rhéteur est plus exagérée encore.
  • 24.6 qui a même tenté de profaner le temple. Aussi l'avons-nous arrêté. Le réquisitoire prononcé contre Paul commence par une grossière injure : cet homme, une peste.
    Puis vient l'imputation ordinaire de susciter partout des séditions.
    Ce qui était l'effet de la haine des Juifs est attribué à l'apôtre, et il devrait être puni des persécutions qu'il endure de leur part.
    Mais le principal grief contre lui, c'est d'être chef (grec soldat du premier rang) de la secte des Nazaréens.
    Jésus porte souvent le titre méprisant de Nazaréen, mais c'est ici le seul passage du Nouveau Testament où il soit appliqué à ses disciples.
    Enfin Tertulle reproduit Contre Paul le mensonge déjà proféré par les Juifs (Actes 21.28) qu'il avait profané le temple. C'est à cela que se réduisent les griefs articulés par l'avocat ; c'est là-dessus qu'il se fonde pour arriver à cette conclusion : aussi l'avons nous arrêté. (Actes 21.30)
    Le texte reçu, avec un majuscules, des minusc., les versions syr., la vulgate ajoute : et nous voulûmes le juger selon notre loi, mais le tribun Lysias étant descendu, l'a enlevé de nos mains avec beaucoup de violence, ordonnant que ses accusateurs vinssent devant toi.
    Ces paroles étaient considérées par tous les critiques du texte comme non authentiques. Récemment M. Blass a revendiqué leur authenticité et les a admises dans les deux recensions. Il a été suivi par MM. Zöckler, Holtzmann, Hilgenfeld.
    Il se fonde sur cette considération que, si on les supprime, les mots de verset 8 "Tu pourras toi-même en l'interrogeant apprendre de lui," se rapportent à Paul, et non à Lysias.
    Or il lui paraît absurde que Tertulle, après une si brève énumération des griefs des Juifs, en appelle au témoignage de l'accusé lui-même.
    Mais on peut répondre que Tertulle devait moins encore être tenté d'en appeler au témoignage de Lysias, favorable au prisonnier, et qui ne pouvait être entendu que si le procès était ajourné. D'ailleurs l'avocat des Juifs était un homme trop habile pour articuler une imputation de violence contre Lysias, le tribun de la cohorte romaine.
    Ces considérations prouvent que les paroles de verset 7 sont une interpolation maladroite. Toutefois cette interpolation est très ancienne, car elle se trouve dans les deux versions syriaques, qui remontent à la fin du second siècle.
  • 24.9 Les Juifs aussi se joignirent à lui, prétendant que les choses étaient ainsi. Ainsi, pour se donner les apparences de la sincérité et de la conviction l'avocat pousse l'effronterie jusqu'à en appeler au témoignage de l'accusé, de qui, dit-il au gouverneur, tu pourras apprendre toutes les choses dont nous l'accusons !
    - Les Juifs confirmèrent naturellement le dire de leur orateur.
    - Le discours de ce dernier n'est reproduit par Luc qu'en résumé ; car il est évident qu'après son pompeux exorde, il dut développer et s'efforcer de prouver les accusations qu'il produisait contre Paul.
  • 24.10 Mais Paul, après que le gouverneur lui eut fait signe de parler, répondit : Sachant que depuis plusieurs années tu es juge de cette nation, c'est avec confiance que je parle pour ma défense. Quel contraste entre cet exorde de Paul et les adulations de Tertulle !
    L'apôtre se borne à rappeler le fait que Félix est depuis plusieurs années gouverneur du pays, il doit donc en connaître assez les mœurs et l'esprit pour ne pas facilement ajouter foi aux fausses accusations.
    En effet, Félix avait été nommé gouverneur probablement en l'an 52 (Josèphe, Antiq., XX, 7, 1) ; l'époque de notre récit nous place à l'année 59, il y avait donc au moins sept ans que ce procurateur administrait la province. (Actes 23.24, note.)
  • 24.11 Tu peux savoir qu'il n'y a pas plus de douze jours que je suis monté à Jérusalem pour adorer. On peut compter de diverses manières les douze jours que Paul indique ici.
    La plus naturelle nous paraît être de supposer qu'il prend pour point de départ le premier jour qu'il passa en entier à Jérusalem et ne compte pas le jour du voyage de son arrivée dans cette ville, qui n'eut lieu que tard dans la soirée.
    Ce premier jour fut celui de son entrevue avec Jacques. (Actes 21.17-25)
    Le second jour, il entra dans le temple pour s'acquitter de son vœu. (Actes 21.26)
    L'expression de Actes 21.27 "comme les sept Jours allaient s'accomplir," oblige d'admettre que quatre ou cinq de ces jours au moins s'étaient écoulés. Ce fut donc à la fin du sixième jour qu'éclata le tumulte provoqué par les Juifs d'Asie ; le septième jour Paul est conduit par Lysias devant le sanhédrin. (Actes 22.30)
    Le huitième fut celui du complot contre la vie de l'apôtre. (Actes 23.12) La nuit suivante et une partie du neuvième jour furent employés au voyage de Jérusalem à Césarée. Enfin le jour de la présente comparution n'est point compté : ce serait le treizième. Du reste il est probable qu'il ne faut pas presser ce terme de douze jours, c'est un nombre rond ; Paul veut dire : une douzaine de jours.
    Quant aux cinq jours, (verset 1) ils sont comptés de telle sorte que le premier est celui de l'arrivée de Paul à Césarée soit le neuvième de la série des douze jours et le dernier, le jour même où nous sommes, soit le treizième.
    Paul relève tout d'abord ce fait qu'il n'y a pas plus de douze jours qu'il est monté a Jérusalem, parce qu'il en résulte que les troubles dont on l'accuse sont tout récents et pourront être établis par l'enquête, et que, d'autre part, dans ce court laps de temps, il ne lui a guère été possible de fomenter la sédition dont on le rend responsable.
    - On a dit que Paul n'indiquait pas à Félix le vrai but de son voyage, quand il déclare qu'il est venu à Jérusalem pour adorer, tandis qu'il venait apporter la collecte faite en faveur des chrétiens pauvres.
    On conclut de cette prétendue inexactitude que ce discours est une libre composition de l'auteur des Actes. Mais l'apôtre était bien conduit à Jérusalem par des besoins religieux, puisqu'il était si désireux d'y arriver pour la Pentecôte. (Actes 20.16)
    Dans ce discours même, (verset 17 et suivants) il indique du reste l'autre but de sa visite. (verset 17)
  • 24.13 Et ils ne peuvent prouver les choses dont ils m'accusent maintenant. Paul reprend et réfute ainsi une à une les accusations de ses adversaires.
    Il nie d'avoir eu aucune discussion avec quelqu'un, aussi bien que d'avoir provoqué une sédition de la foule, soit dans le temple, soit dans les synagogues, soit dans la ville.
    Il met ainsi les adversaires au défi de prouver ce dont ils l'ont accusé. (verset 5)
  • 24.15 ayant en Dieu cette espérance, laquelle eux-mêmes attendent aussi, qu'il y aura une résurrection des morts, tant des justes que des in- justes. Voilà maintenant (versets 14,15) la réponse de l'apôtre à l'imputation d'être "le chef de la secte des Nazaréens." (verset 5) Il ne nie rien (sauf peut-être le titre de chef) ; au contraire, il affirme, il confesse.
    "Confession vraie, volontaire, complète." (Bengel.)
    D'abord, il relève le terme de Tertulle pour le désapprouver : la voie (Actes 18.25, note) qu'ils appellent une secte, c'est-à-dire un parti (grec hérésie, 1Corinthiens 11.19 note)
    Or le christianisme, la religion la plus universelle, n'était pas une secte, même à le considérer dans ses rapports avec le judaïsme, dont il était issu ; il en était le développement et le parfait accomplissement.
    C'est ce que l'apôtre va faire sentir à ses auditeurs en empruntant à l'Ancien Testament les termes mêmes de sa confession, les seuls qu'ils pussent comprendre et qui sont dans sa bouche, comme chrétien, d'une rigoureuse vérité : le Dieu qu'il sert ainsi (selon la prétendue secte) est bien le Dieu de ses pères (grec le Dieu paternel) ; il croit, de tout son cœur, tout ce qui est écrit dans la loi et les prophètes.
    De quel droit accuse-t-on Paul de dissimuler sa vraie foi ? A ses yeux, l'Evangile n'est que l'accomplissement de la loi et des prophètes, compris dans leur sens profond. (Romains 3.31 ; 13.8-10 ; 10.4)
    Enfin l'apôtre, achevant sa pensée, confesse sa foi en une résurrection des morts, qui est le couronnement de notre rédemption, la consolante espérance des rachetés.
    Mais cette résurrection, tous les Juifs, sauf les sadducéens, l'attendaient aussi. Quelle contradiction de leur part, de persécuter Paul à ce sujet ! (Actes 23.6)
  • 24.16 C'est pourquoi moi-même aussi, je m'efforce d'avoir constamment une conscience sans reproche devant Dieu et devant les hommes. C'est pourquoi moi-même aussi, précisément parce que j'ai cette foi que je viens de confesser, (versets 14,15) je m'efforce d'avoir (grec je m'exerce à avoir) constamment une conscience sans reproche, ou (grec) sans achoppement, (Philippiens 1.10) qui ne se heurte à aucun des obstacles que le monde et le péché placent devant moi.
    Et quels sont les témoins de cette bonne conscience ? Dieu, qui sonde les cœurs et les reins, les hommes, toujours si clairvoyants pour trouver en faute leur prochain. Quel idéal de vie morale, de sainteté !
    Si la foi, même la foi la plus orthodoxe, ne produit pas l'aspiration à cet idéal et des efforts pour l'atteindre, elle est un sel qui a perdu sa saveur.
  • 24.17 Or après plusieurs années, je suis venu pour faire des aumônes à ma nation et pour présenter des offrandes. Après avoir repoussé les accusations de ses adversaires et confessé sa foi, l'apôtre rappelle les circonstances de son arrestation, (Actes 21.26 et suivants) afin de montrer, par le but même de sa venue à Jérusalem combien cette arrestation était injuste.
    Il y revenait, après plusieurs années d'absence ; quatre années s'étaient écoulées depuis sa dernière courte apparition dans cette ville. (Actes 18.22)
    Et quel était le but de sa venue ? Un grand bienfait pour sa nation : apporter aux chrétiens pauvres de la Judée des aumônes ; il s'agit de la riche collecte qu'il avait faite parmi les païens convertis de la Macédoine et de la Grèce (1Corinthiens 16.1 et suivants, 2Corinthiens 8.1 et suivants ; Romains 15.25 et suivants), et qui n'est pas mentionnée ailleurs dans le livre des Actes.
    On peut trouver étrange que l'apôtre présente comme destinés à sa nation une collecte qu'il apportait à l'Eglise de Jérusalem. Mais bien des indices montrent que celle ci n'était encore que très incomplètement séparée de la nation juive, (Actes 21.20) et il est probable que plus d'un juif indigent eut part aux aumônes que Paul apportait.
    Quant aux offrandes, dont parle Paul, ce ne sont pas des présents faits à des hommes, mais des sacrifices offerts à Dieu dans le temple. (Comparer Actes 21.26)
    Les sacrifices mentionnés dans ce dernier passage n'étaient pas le but de la visite de Paul à Jérusalem, puisqu'il ne fut amené à les offrir que par la proposition des anciens réunis chez Jacques ; (Actes 21.18-26) mais comme il est dit que l'apôtre "avait hâte d'être le jour de la Pentecôte à Jérusalem," (Actes 20.16) on peut supposer qu'il désirait célébrer cette fête avec son peuple en participant au culte dans le temple.
  • 24.18 Comme je les présentais, ils m'ont trouvé purifié dans le temple, sans attroupement ni tumulte ; Sin., B, A, C, plusieurs minusc. portent : dans les offrandes.
    Texte reçu : dans ces choses ou ces circonstances.
  • 24.21 à moins que ce ne soit cette seule parole, que j'ai dite hautement pendant que je comparaissais au milieu d'eux : C'est pour la résurrection des morts que je suis aujourd'hui mis en jugement devant vous. Ce sont bien là les faits tels qu'ils s'étaient passés lors de l'arrestation de Paul. (Actes 21.26 et suivants)
    Il relève spécialement (verset 21) la parole qu'il avait proférée hautement (grec criée) au milieu du sanhédrin. (Actes 23.6) Il est difficile de voir, dans la manière dont Paul la cite, l'aveu tacite que cette exclamation lui laissait quelque regret.
    - Or, conclut Paul, ces Juifs d'Asie (verset 19) devraient eux-mêmes comparaître devant le gouverneur et m'accuser s'ils avaient quelque chose contre moi. Mais ils s'en sont bien gardés, et pour cause.
    Ou bien, à leur défaut, que ceux-ci, (le souverain sacrificateur, les anciens et l'avocat Tertulle, verset 1) disent s'ils m'ont trouvé coupable, s'ils ont réussi à établir un grief contre moi, quand j'ai comparu devant le sanhédrin.
    A ce défi tous gardent le silence ! C'est le gouverneur Félix qui prend la parole. (verset 22)
  • 24.22 Mais Félix, qui connaissait assez exactement ce qui concernait cette voie, les ajourna en disant : Quand le tribun Lysias sera descendu, j'examinerai votre affaire. Le texte reçu porte : Félix, ayant ouï cela.
    Les mots soulignés manquent dans Sin., B, A, C, versions.
    Mais que signifie cette phrase : Félix, connaissant assez exactement ce qui concernait la voie, les ajourna ?
    Elle veut dire que la raison pour laquelle le gouverneur ne prit alors aucune décision, mais ajourna la cause, c'est qu'il ne savait que trop à quoi s'en tenir au sujet des chrétiens et des accusations passionnées que les Juifs portaient contre eux.
    Il connaissait assez exactement la voie (voir sur ce mot Actes 18.25, note), soit qu'il eût été instruit par le discours de Paul, soit plutôt parce que, depuis sept ans, il administrait ce pays où les chrétiens étaient nombreux et qu'il avait une Eglise sous les yeux, à Césarée même. (Actes 21.8 et suivants)
    Le politique habile ne veut ni condamner Paul, citoyen romain, ni le relâcher, ce qui eut irrité les Juifs : il ajourne. Mais la raison qu'il en donne est un prétexte, car il ne pouvait guère attendre du tribun Lysias plus de lumières qu'il n'en possédait déjà. Aussi n'est il plus question dans la suite du témoignage de Lysias.
    - Th. de Bèze a proposé une construction toute différente de ce verset, et il a été suivi par Martin et Ostervald dans leurs versions. Il considère la première phrase comme faisant partie du petit discours de Félix et il traduit : "Quand j'aurai été plus exactement instruit de cette secte, je prendrai connaissance de votre affaire." Cette traduction n'est pas admissible.
  • 24.23 Il ordonna au cenlenier de garder Paul, et qu'il eût quelque liberté, et qu'on n'empêchât aucun des siens de le servir. Les égards que le centenier devait avoir pour son prisonnier montrent assez quelle opinion Félix avait de celui-ci.
    Les mots : qu'il eût quelque liberté, ou quelque soulagement, signifient que le centenier devait adoucir pour lui les rigueurs de la prison.
    Après : de le servir, le texte reçu ajoute : ou d'aller vers lui.
  • 24.24 Quelques jours après, Félix étant venu avec Drusille sa femme, qui était juive, envoya chercher Paul, et l'entendit parler de la foi en Christ Jésus. Drusille était juive, elle était fille d'Hérode Agrippa Ier. dont Luc raconte la mort à Actes 12.20 et suivants, et sœur d'Hérode Agrippa II (Actes 25.13)
    Mariée à Azize, prince d'Emèse, elle avait quitté son mari (Actes 8.9, note) pour épouser Félix dont elle fut la troisième femme. (Josèphe Ant. XX, 7 1.) Elle lui donna un fils, qui périt dans l'éruption du Vésuve.
    Drusille ayant entendu parler, sans doute par son mari, du prisonnier éloquent confié à sa garde, désira de l'entendre ; et Paul, fidèle à sa mission, parla de la foi en Christ Jésus.
    La plupart admettent cette leçon de Sin., B, minusc., versions.
    Le texte reçu porte simplement : en Christ.
  • 24.25 Mais comme il parlait de justice et de tempérance, et du jugement à venir, Félix, effrayé, répondit : Pour le présent, va-t'en, mais quand j'en trouverai l'occasion, je te rappellerai. Paul parle de justice à celui dont la vie était remplie d'iniquités, de tempérance (ou continence) à celui qui avait à ses côtés la complice d'une union adultère du jugement à venir à celui dont Tacite a pu dire : "Il pensait que tous les crimes seraient impunis pour lui." (Ann. XII, 54.)
    Et Paul, témoin de Jésus-Christ, savait que son auditeur avait le pouvoir de l'envoyer à la mort ! JeanBaptiste paya de sa tête une déclaration analogue qu'il fit entendre à Hérode Antipas. (Matthieu 14.4)
    La parole de vérité exerça son effet même sur un Félix : il fut effrayé. Mais il se hâte d'effacer cette première impression ; il congédie celui qui trouble sa conscience et montre bientôt toute la bassesse de ses sentiments. (verset 26)
  • 24.26 En même temps aussi, il espérait que Paul lui donnerait de l'argent ; c'est pourquoi aussi il l'envoyait chercher assez fréquemment, et s'entretenait avec lui. Aux mots : que Paul lui donnerait de l'argent, le texte reçu ajoute ceux-ci : afin qu'il le mit en liberté. Ils ne sont pas authentiques, mais il complètent la pensée.
    Félix pouvait bien savoir que son prisonnier n'était pas riche, mais il savait aussi que ses frères en la foi n'épargneraient rien pour sa liberté.
  • 24.27 Or, après deux ans accomplis, Félix eut pour successeur Porcius Festus ; et voulant s'assurer la reconnaissance des Juifs, Félix laissa Paul dans les chaînes. Grec : laissa Paul lié.
    On a pensé que cette expression indiquait une aggravation de la détention infligée jusque-là au prisonnier, (verset 23) Félix aurait ordonné ces nouvelles rigueurs au moment où il se vit rappelé, et où il avait besoin de s'assurer la reconnaissance des Juifs, afin que ceux-ci ne l'accusassent pas auprès de l'empereur, au sujet des iniquités de son administration.
    Cette supposition expliquerait la mention de ce fait après celle du remplacement de Félix par Festus.
    Cependant il n'est pas dit à verset 23 que Paul fût libre de tout lien, et il est probable que la chaîne mentionnée ici le reliait à un soldat chargé de le garder.
    La recension occidentale (fondée seulement, il est vrai, sur un minusc. et une note marginale de la Peschito) donnait une autre raison de l'emprisonnement prolongé de l'apôtre. La seconde partie de verset 27 aurait porté : mais il (Félix) laissa Paul dans la prison à cause de Drusille.
    - Quant au but attribué à Félix par notre texte, il ne fut pas atteint. Accusé à Rome par les Juifs pour ses malversations, il ne doit la vie qu'à l'intervention de l'affranchi Pallas son frère. (Josèphe, Antiq. XX, 8, 9.)
    - Après deux ans accomplis, à dater de l'emprisonnement de Paul à Césarée, la Judée reçut un nouveau gouverneur, Porcius Festus. (Voir, sur ce successeur de Félix, 25 : 1, note.)
    Deux ans de captivité pour le grand apôtre ! Deux ans, pendant lesquels nous ne connaissons presque rien de sa vie, de ses épreuves ! Que les voies de Dieu sont mystérieuses ! Son ardent désir, longtemps différé, sera accompli par Festus, qui l'enverra à Rome.
  • Actes 25

  • 25.1 Festus donc étant arrivé dans la province, monta, trois jours après, de Césarée à Jérusalem. Chapitre 25.
    1 à 12 Paul devant Festus.
    Porcius Festus, successeur de Félix, (Actes 24.27) venait d'arriver dans la province qu'il devait administrer, dans son gouvernement (grec éparchie, d'où le titre d'éparques donné aux gouverneurs).
    C'était sous le règne de Néron, l'an 60 ou 61 de notre ère. (Josèphe, Antiq. XX, 8, 9 ; Guerre des Juifs, II, 14, 1.)
    Cette indication correspond à la chronologie des Actes, où partout Luc se montre exactement instruit des choses de son temps. Festus mourut déjà en 62, deux ans après être entré en charge. Josèphe dit fort peu de choses de lui, mais donne à penser qu'il administra le pays avec justice, et notre récit ne dément point ce jugement.
    Le gouverneur résidait à Césarée, (Actes 8.40, note) mais il était naturel que, tôt après son avènement, il se rendit à Jérusalem, la capitale religieuse du pays, pour se faire présenter les autorités Juives qui y résidaient.
  • 25.3 demandant contre celui-ci comme une faveur, de le faire venir à Jérusalem. Ils préparaient un guet-apens pour le tuer en chemin. Ces mots : les principaux sacrificateurs (au pluriel, d'après Sin., B, A, C) et les premiers d'entre les Juifs, désignent les membres du sanhédrin, prêtres et anciens.
    Ils saisissent la premiere occasion qui s'offre à eux pour s'efforcer d'obtenir de Festus ce que son prédécesseur leur avait refusé, c'est-à-dire que Paul fût livré entre leurs mains.
    Il ne s'agit que de leur accorder une grâce, une faveur ; ils demandent celle-ci contre Paul, avec des intentions qui lui sont hostiles ; et, en présentant cette demande, ils sont (grec) faisant une embûche pour le tuer en chemin.
    Ils se proposent de renouveler avec plus de sucées le complot meurtrier qu'ils avaient déjà tramé contre lui. (Actes 23.14,15)
  • 25.5 Que les principaux donc d'entre vous descendent avec moi, dit-il, et s'il y a quelque chose de mauvais en cet homme, qu'ils l'accusent. Grec : Que les puissants d'entre vous descendent avec moi (à Césarée), c'est-à-dire ceux qui exercent le pouvoir.
    M. Blass traduit : que ceux d'entre vous qui le pourront. Le mot de l'original, dit-il, ne se trouve pas dans le Nouveau Testament avec le sens de principaux, et c'est déjà aux principaux et à eux seuls (verset 2) que Festus parle. (Comparer cependant 1Corinthiens 1.26)
    - Qu'ils l'accusent, s'il y a quelque chose de mauvais en cet homme, s'il a commis quelque iniquité, (grec) quelque chose qui ne soit pas à sa place, dans l'ordre (même expression Luc 23.41)
    En attendant, déclare Festus, Paul est en prison à Césarée, et il y restera.
    Bien qu'énoncée en termes indirects, la décision du gouverneur est positive. Soit qu'il eut pénétré les desseins des chefs du peuple, (verset 16 le ferait supposer) soit que sa principale raison fût réellement la brièveté de son séjour à Jérusalem, Festus refuse nettement aux Juifs la faveur qu'ils demandent.
    Le procurateur païen, inspiré par les principes du droit romain, se montre plus juste que les chefs d'Israël, animés d'un esprit de corruption et de mensonge.
  • 25.7 Et quand il fut arrivé, les Juifs qui étaient descendus de Jérusalem l'entourèrent, portant contre lui de nombreuses et graves accusations, qu'ils ne pouvaient prouver, Les Juifs ont donc réellement accepté l'invitation du gouverneur et se sont rendus à Césarée pour accuser Paul.
    Luc ne dit pas quelles accusations ils portèrent contre Paul, les supposant connues par les récits précédents. la réponse de Paul (verset 8) les indique d'ailleurs clairement.
    Luc se borne à remarquer qu'ils ne pouvaient les prouver.
  • 25.8 tandis que Paul disait pour sa défense : Je n'ai péché en rien, ni contre la loi des Juifs, ni contre le temple, ni contre César. Il paraît donc que les Juifs répétaient contre Paul leurs accusations ordinaires d'avoir enseigné contrairement à la loi juive et profané le temple, (Actes 21.28 ; 24.5) à quoi ils ajoutaient quelque délit politique (contre César), ce qui eut été beaucoup plus grave aux yeux du gouverneur romain, s'il y avait ajouté foi. (Actes 17.7 ; Jean 19.12)
  • 25.9 Mais Festus, voulant s'assurer la reconnaissance des Juifs, répondant à Paul, dit : Veux-tu monter à Jérusalem, et y être jugé sur ces choses en ma présence ? Festus, malgré le refus qu'il avait précédemment opposé aux Juifs, (verset 4) ou plutôt à cause de ce refus même, désirait débuter dans ses hautes fonctions par quelque acte qui leur montrât sa bonne volonté.
    De là la proposition qu'il fait à Paul. Il ne devait guère s'attendre à ce que Paul l'acceptât, mais il se donnait au moins le mérite d'avoir voulu être agréable aux Juifs.
    Festus devait demander à Paul son assentiment et ne pouvait de sa propre autorité décider que le procès aurait lieu à Jérusalem, car, en sa qualité de citoyen romain, Paul relevait de la justice de l'empereur, et le gouverneur n'avait pas le droit de le distraire de la juridiction de César pour le livrer à un autre tribunal, le sanhédrin.
    Il s'agissait bien, en effet, de le faire juger à Jérusalem par le sanhédrin ; seulement pour rassurer Paul et le gagner, si possible, à son projet Festus lui promet qu'il sera présent à la séance.
    Il ajoute, comme dit Bengel : "d'une manière spécieuse," devant moi.
  • 25.10 Mais Paul dit : C'est devant le tribunal de César que je suis placé, c'est là que je dois être jugé. Je n'ai fait aucun tort aux Juifs, comme toi aussi tu le reconnais très bien. Paul se considère comme placé (grec se tenant debout) devant le tribunal de César, parce que tout magistrat romain rendait la justice au nom de l'empereur.
    , ajoute-t-il (grec), il faut que je sois jugé. Et il donne les raisons de ce catégorique il faut.
    C'est d'abord qu'il est innocent à l'égard des Juifs et peut, par conséquent, récuser leur juridiction.
    Les Juifs, je ne leur ai fait aucun tort.
    Et ici il en appelle à la conscience de son juge luimême : comme toi aussi tu le reconnais très bien ; Paul le conclut de la proposition que Festus vient de lui faire, (verset 9) Festus ne laisserait pas libre de choisir ses juges un homme qu'il croirait vraiment coupable.
    Comparer aussi le récit de Festus, versets 17-19.
  • 25.11 Si donc je suis coupable, et si j'ai commis quelque action digne de mort, je ne refuse pas de mourir ; mais s'il n'est rien des choses dont ils m'accusent, nul ne peut me livrer à eux par complaisance : j'en appelle à César. Les Juifs écartés, reste César à qui ils m'accusent d'avoir manqué ; s'il en est ainsi, si (grec) je suis dans l'injustice, si j'ai commis une action digne de mort, qu'on me mette à mort ; mais si cette seconde accusation est aussi fausse que la première, nul ne peut (selon les règles du droit) me livrer à eux (grec me livrer par grâce, par faveur, par complaisance pour eux).
    Paroles qui devaient être toutes puissantes sur la conscience d'un magistrat romain.
    Paul conclut en prononçant, selon le droit de tout citoyen romain, la parole décisive : J'en appelle à César ! Sans aucun doute, l'apôtre parle avec tant d'assurance, parce qu'il a dans la pensée la promesse de son Maître. (Actes 23.11)
  • 25.12 Alors Festus, après en avoir conféré avec son conseil, répondit : Tu en as appelé à César, tu iras à César. Chaque magistrat romain avait un conseil, dont les membres portaient le titre d'assesseurs, il devait prendre leur avis dans les cas graves.
    L'appel à l'empereur pouvait être écarté lorsque les motifs invoqués étaient manifestement insuffisants. Festus annonce à Paul que sa demande est accueillie, et ainsi s'accomplit la destinée de l'apôtre.
  • 25.13 Or quelques jours s'étant écoulés, le roi Agrippa et Bérénice arrivèrent à Césarée pour saluer Festus. 13 à 27 Visite d'Agrippa et de Bérénice.
    Saluer signifie rendre ses hommages, car Agrippa, malgré son titre de roi, devait cet acte de courtoisie au représentant de l'empereur dont il était le vassal.
    Hérode Agrippa II était le fils de celui dont la mort a été racontée Actes 12.20 et suivants
    L'empereur Claude, à la cour duquel il avait été élevé, lui avait donné, vers l'an 50 avec le titre de roi, la petite principauté de Chalkis dans le Liban avec le droit de faire la police du temple et de nommer le souverain sacrificateur.
    En 53, il reçut, en échange de Chalkis, les tétrarchies de Philippe et de Lysanias, au nord-est de la Palestine. (Luc 3.1) Ses domaines furent encore agrandis par Néron. Il vécut jusqu'à la troisième année du règne de Trajan. (98-117.) Ce prince résidait ordinairement à Jérusalem.
    Doué de quelques bonnes dispositions, mais faible, il reçut une vive impression des paroles de Paul. (Actes 26.28)
    Bérénice était la sœur d'Agrippa II et vivait alors avec lui. Veuve d'un prince de Chalkis, son oncle, elle épousa en secondes noces Polémon, roi de Cilicie ; mais bientôt elle se sépara de lui pour revenir vivre avec son frère. Plus tard, elle devint célèbre comme favorite de Titus. (Suétone, 7.) Racine l'a représentée, en l'idéalisant, dans sa tragédie de Bérénice.
  • 25.15 au sujet duquel, lorsque j'étais allé à Jérusalem, les principaux sacrificateurs et les anciens des Juifs portèrent plainte, demandant sa condamnation. Le texte reçu porte : demandant son jugement.
    La variante de Sin., B, A, C : sa condamnation, est admise par tous les critiques. Elle exprime mieux la haine des Juifs.
  • 25.16 Je leur répondis que ce n'est pas la coutume des Romains de livrer par complaisance un homme, avant que l'accusé ait ses accusateurs devant lui, et qu'il ait reçu la faculté de se justifier de l'accusation. Le terme livrer un homme par grâce, par faveur marque la réprobation que soulève chez ce Romain une demande aussi contraire au droit.
    - Le texte reçu porte : livrer un homme à la mort ou à la ruine, contre Sin., B, A C, versions.
  • 25.19 mais ils avaient avec lui certaines discussions au sujet de leur religion particulière et au sujet d'un certain Jésus, mort, que Paul prétendait être vivant. Festus, par égard pour Hérode, désigne les croyances des Juifs par un terme qui ne se prenait pas nécessairement en mauvaise part, et signifiait, selon l'étymologie, crainte des dieux. (Comparer Actes 17.22, 2e note.) Par l'emploi de ce terme, il évitait de formuler sa propre appréciation de ces croyances, qu'il tenait sans doute pour des superstitions.
    Le gouverneur romain parle d'un certain Jésus avec une superbe indifférence, que son ignorance excuse, et qui est bien moins coupable que la haine des Juifs. L'opinion de Paul que Jésus vit, c'est-à-dire qu'il est ressuscité, ne trouve guère de crédit chez Festus ; il le marque en employant un mot méprisant qui revient à dire : Paul prétend avec une certaine vanterie. (Comparer Romains 1.22)
  • 25.21 Mais Paul en ayant appelé, et demandant que sa cause fût réservée à la connaissance d'Auguste, j'ordonnai de le garder jusqu'à ce que je l'envoyasse à César. Grec : En ayant appelé (demandant) à être réservé (ou gardé en prison) pour la connaissance de Sébastos.
    Sébastos signifie : Celui qui doit être vénéré.
    Augustus avait pour les Romains le même sens et tous les empereurs ont porté ce titre depuis Octave.
  • 25.22 Et Agrippa dit à Festus : Je voudrais bien aussi entendre cet homme. Comme Juif, Agrippa dut éprouver quelque intérêt pour d'homme dont Festus venait de lui parler ; de là son désir de l'entendre luimême.
    Grec : Je voulais l'entendre ; l'imparfait n'indique pas que son désir fût déjà ancien, mais qu'il en subordonne la réalisation au bon plaisir de Festus.
    Le gouverneur, de son côté, ne demandait pas mieux, espérant que l'opinion du prince Juif pourrait l'aider à sortir de l'embarras où il était. (versets 20,26) C'est ce que donne à entendre sa prompte réponse : Demain tu l'entendras.
  • 25.23 Demain, dit-il, tu l'entendras. Le lendemain donc, Agrippa et Bérénice étant venus en grande pompe, et étant entrés dans la salle d'audience, avec les tribuns militaires et les principaux personnages de la ville, Paul fut amené sur l'ordre de Festus. Il faut bien se rendre compte de la nature de cette assemblée et du but du discours que Paul y prononcera. (Actes 26)
    L'apôtre en a appelé à César ; le gouverneur a prononcé que cet appel aura son effet. (verset 12) Il ne s'agit donc plus ici d'un jugement.
    Si Festus a choisi la salle d'audience, c'est que c'était sans doute le local le mieux approprié à une telle assemblée ; s'il y invite les chefs des cohortes (il y en avait cinq à Césarée, Josèphe, Guerre des Juifs, III, 4, 2) et les principaux personnages de la ville, c'était pour faire honneur au roi Agrippa.
    Il désirait connaître l'opinion de celui-ci sur ce singulier prisonnier, dont il ne savait que penser. Il le croyait innocent ; (verset 25) mais en présence de l'insistance des Juifs à l'accuser, il était bien aise de pouvoir s'appuyer de l'avis d'un prince de leur nation.
    L'assemblée ainsi formée, l'apôtre fut amené, chargé de chaînes. (Actes 26.29)
  • 25.24 Et Festus dit : Roi Agrippa, et vous tous qui êtes présents avec nous, vous voyez cet homme, au sujet duquel toute la multitude des Juifs m'est venue solliciter, tant à Jérusalem qu'ici, criant qu'il ne devait plus vivre. Les paroles de Festus nous montrent qu'aux chefs du peuple juif s'était jointe toute une multitude fanatisée qui demandait à grands cris la mort de l'apôtre. (Comparer Actes 22.22)
    Luc n'avait pas rapporté ce détail dans son récit de la visite de Festus à Jérusalem. (verset 7)
  • 25.25 Quant à moi, j'ai reconnu qu'il n'a rien fait qui soit digne de mort ; mais lui-même en ayant appelé à Auguste, j'ai résolu de l'envoyer. Telle est la traduction la plus autorisée du texte de Sin., B, A, C.
    Le texte reçu porte : "ayant reconnu qu'il n'a rien fait...et luimême en ayant appelé...j'ai résolu."
    - Mais l'innocence reconnue de Paul n'était pas un motif de l'envoyer à César ; tout au contraire ! (Actes 26.32)
  • 25.27 Car il me semble déraisonnable, quand on envoie un prisonnier, de ne pas indiquer en même temps les charges relevées contre lui. L'enquête ou plutôt le simple examen du cas de Paul ne devait pas être suivi d'une sentence, puisque son sort était déjà officiellement réglé. (verset 12)
    Mais le gouverneur, en envoyant Paul à Rome, devait écrire au maître (grec au seigneur, titre adopté par les successeurs de Tibère), c'est-à-dire faire un rapport.
    Or, ne trouvant en Paul aucun délit politique et n'ajoutant pas foi aux accusations religieuses des Juifs, qu'il ne comprenait même pas, on conçoit qu'il n'eût rien de certain à écrire. Et comme un tel procédé serait déraisonnable, il espérait que le résultat de l'entrevue avec Paul et l'avis d'Agrippa pourraient le tirer de cette position embarrassée.
  • Actes 26

  • 26.1 Et Agrippa dit à Paul : Il t'est permis de parler pour toi-même. Alors Paul, ayant étendu la main, dit pour sa défense : Chapitre 26.
    1 à 32 Discours de Paul devant Agrippa.
    Paul, au moment de prendre la parole devant cette brillante assemblée, (comparez Actes 25.23, note) étend la main, non pas, comme ailleurs (21 :40), afin d'obtenir du silence, mais pour donner par ce geste plus de solennité à son exorde.
    L'occasion était grave en effet. L'apôtre, qui en a appelé à l'empereur, sait qu'il ne sortira de sa prison que pour s'en aller à Rome et que c'est ici la dernière fois qu'il peut rendre témoignage à l'Evangile de la grâce dans son pays et devant un roi de sa nation.
    Aussi, tout en se justifiant des accusations dont il est l'objet, son discours montre-t-il qu'il a encore plus à cœur de faire pénétrer la vérité divine dans les âmes qui l'entourent.
    Quant à la marche de ce discours, dont Luc nous a conservé le résumé, voir l'analyse.
  • 26.3 surtout parce que tu connais parfaitement toutes les coutumes et toutes les discussions qui existent parmi les Juifs. C'est pourquoi je te prie de m'écouter avec patience. Ce court exorde est simple, digne, vrai, sans aucune trace de flatterie pour le royal auditeur, et très compréhensible pour le gouverneur romain et ses officiers.
    Paul, qui avait déjà comparu devant Festus, accusé par les Juifs (Actes 25.7) pouvait s'estimer heureux de parler en présence d'un roi qui connaissait les coutumes des Juifs et les questions agitées parmi eux, sans pourtant partager l'aveugle haine des prêtres. Il pouvait espérer d'en être compris.
  • 26.5 me connaissant depuis longtemps, ils peuvent, s'ils le veulent, rendre témoignage que j'ai vécu pharisien, selon la secte la plus exacte de notre religion. L'apôtre jette d'abord un regard sur sa vie passée, et il en appelle au témoignage de ces mêmes Juifs qui l'accusent.
    Il rappelle qu'il a vécu, dès sa jeunesse, à Jérusalem, étudiant sous Gamaliel ; ses accusateurs le savent, et ils savent aussi qu'il a vécu en pharisien selon la secte la plus exacte de la religion juive. De tels antécédents devaient déjà infirmer des accusations fausses.
  • 26.7 et dont nos douze tribus, qui servent Dieu continuellement nuit et jour, espèrent voir l'accomplissement. C'est à cause de cette espérance que je suis accusé par des Juifs, ô roi ! Quelle criante contradiction ! Etre accusé, mis en jugement par des Juifs à cause de l'espérance de tout le peuple d'Israël, des douze tribus ; une espérance sainte, fondée sur la promesse de Dieu aux pères (grec promesse survenue à nos pères de la part de Dieu) ; une espérance enfin vers l'accomplissement de laquelle tendent de tous leurs vœux (grec espèrent la rencontrer) les âmes pieuses qui servent Dieu (Grec : rendent leur culte à Dieu) continuellement, jour et nuit !
    Or, cette espérance, Paul prêchait qu'elle était accomplie dans le Messie, par sa vie, sa mort, sa résurrection, (Actes 26.8 ; 13.32 ; 23.6 ; 24.14,15 ; 28.20) en un mot par l'établissement de son règne sur la terre.
    Partout l'apôtre maintient ainsi l'unité de l'ancienne alliance et de la nouvelle, de la promesse de Dieu et de l'Evangile ; c'est pourquoi il pouvait, en toute vérité et dans tous ses discours, se considérer comme appartenant encore au peuple de Dieu.
    Aussi se garde-t-il bien d'attribuer à tout ce peuple dont des milliers étaient devenus chrétiens, les injustes accusations portées contre lui ; des Juifs, dit-il, (versets 2,7) et non les Juifs, selon un texte altéré (minusc.) ou des versions inexactes.
    - Il faut remarquer que ce discours s'adresse particulièrement au roi Agrippa, (verset 3) comme le prouvent ces mots : nos pères et l'allusion aux espérances du peuple d'Israël.
  • 26.8 En quoi juge-t-on incroyable parmi vous que Dieu ressuscite des morts ? Cette question abrupte prouve que Paul avait présenté la résurrection du Sauveur comme réalisation de l'espérance, (verset 7) et peut-être aussi qu'il voyait des signes d'incrédulité sur la figure de quelques auditeurs.
    Paul savait très bien que la résurrection des morts doit paraître incroyable à quiconque n'a pas la foi au Dieu vivant et vrai. Aussi sa question s'adresse-t-elle encore au Juif Agrippa, qu'il considérait comme croyant au moins la révélation divine, (verset 27) c'est là le sens du mot parmi vous.
    Et même il pose la question de manière à venir au secours du doute. Il ne dit pas : Est-il incroyable à votre jugement que Dieu ressuscite des morts ? mais (grec) si Dieu les ressuscite. Si réellement il le fait, le nierez-vous, en jugeant que cela lui est impossibles ? Un fait n'est il pas plus fort que tous les raisonnements ?
    - Au lieu de traduire ce verset comme dans notre texte, beaucoup d'exégètes et de versions le rendent ainsi : Pourquoi jugez vous incroyable ? Le sens est au fond le même. Mais notre traduction est plus conforme au grec, qui porte littéralement : "Quoi d'incroyable juge-t-on si Dieu ressuscite ?"
  • 26.11 et souvent, dans toutes les synagogues, en les punissant, je les contraignais de blasphémer ; et étant transporté contre eux d'une extrême fureur, je les persécutais jusque dans les villes étrangères. Les premiers temps de sa vie qu'il venait de rappeler, (versets 4-7) étaient déjà d'une grande force apologétique. Combien plus prouve-t-il la sincérité de sa foi dans le judaïsme, et aussi la vérité divine de sa conversion, en exposant les persécutions qu'il avait exercées contre les chrétiens !
    Pour faire de ce persécuteur convaincu un ardent apôtre de Jésus-Christ, il a fallu un miracle de la grâce, qui devait frapper même un Agrippa et qui, en tout temps, porte avec lui sa puissante démonstration. C'est donc par une raison profonde que Paul retrace successivement ces deux tableaux. (versets 9-11 et verset 12 et suivants)
    - Mais il faut remarquer, dans ce que Paul rapporte de ses actes d'inimitié contre le nom de Jésus, divers traits qui ne se trouvent pas ailleurs.
    Ainsi, à Jérusalem, il avait jeté en prison plusieurs des saints, c'est-à-dire des disciples de Jésus, auxquels il ne craint pas de donner ce beau nom de saints, même en présence d'une telle assemblée.
    Ainsi encore, lorsqu'on les faisait mourir, il y donnait son suffrage. Le pluriel peut s'appliquer, par amplification, au seul cas d'Etienne. Des meurtres semblables ne durent pas se répéter souvent. (Jean 18.31)
    L'expression : j'y donnais mon suffrage, est figurée et signifie : j'approuvais, car Paul n'avait pas à voter dans le sanhédrin. (Comparer Actes 8.1 ; 22.20)
    Enfin souvent, les poursuivant dans toutes les synagogues, et leur infligeant des punitions, il les contraignait de blasphémer, il s'efforçait de les faire abjurer ou maudire le nom de Jésus.
    Et non content d'exercer ainsi à Jérusalem son extrême fureur, il voulut la porter jusque dans les villes étrangères.
    Mais c'est ici que l'attendait le jour marqué par Dieu. On conçoit avec quelle profonde douleur l'apôtre rappelait ces choses. (1Corinthiens 15.9)
  • 26.14 Et nous tous étant tombés par terre, j'entendis une voix qui me dit en langue hébraïque : Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? Il t'est dur de regimber contre les aiguillons. Voir sur ce récit Actes 9.3-9, notes et comparez Actes 22.6-11.
    Cette troisième relation de la conversion de Paul est la seule où se trouvent deux traits remarquables.
    D'abord les mots : en langue hébraïque. Paul, dans une assemblée composée comme l'était celle de Césarée, (Actes 25.23) se servait sans aucun doute de la langue grecque ; il était donc naturel qu'il fit remarquer que la voix lui parla en dialecte hébreu. (Actes 21.40, note.) Il n'était pas moins naturel que le Seigneur, s'adressant à un Israélite, employât sa langue maternelle, celle de son enfance et de ses impressions religieuses les plus profondes. (Comparer Actes 22.2)
    Ce détail, que l'apôtre tient à relever, sert à montrer l'entière réalité du grand fait qu'il raconte, il n'en avait oublié aucun trait.
    - Ensuite, notre relation est la seule qui renferme les mots : Il t'est dur de regimber contre les aiguillons. Cette expression figurée, employée aussi par les Grecs, est, dans son application à Paul, d'une vérité profonde. Ceux qui conduisent des bœufs les stimulent au moyen d'un long bâton terminé par une pointe en fer. Si l'animal résiste, regimbe, l'aiguillon s'enfonce dans ses chairs.
    Telle eût été l'expérience de Paul s'il avait persisté dans sa révolte contre son Maître contre la vérité, contre sa propre conscience, après avoir entendu l'appel de Dieu. Plus la résistance se prolonge, plus elle devient dure, elle doit finir pour la créature morale et responsable par la soumission ou par la ruine.
  • 26.16 Mais lève-toi, et tiens-toi sur tes pieds ; car voici pourquoi je te suis apparu : pour t'établir ministre et témoin, tant des choses que tu as vues que de celles pour lesquelles je t'apparaîtrai ; L'apôtre, ou peut-être Luc, résumant son discours, réunit (versets 16-18) toutes les paroles qui furent adressées à Paul, soit par le Seigneur lui-même, soit par Ananias, (Actes 9.15) soit par une révélation subséquente. (Actes 22.17,21) C'est la vocation authentique et complète de Paul à l'apostolat.
    Nous avons à relever diverses expressions importantes : lève toi, tiens-toi sur tes pieds, ces mots ont un sens moral, non moins qu'une signification littérale : prosterné dans la poussière du chemin, Saul doit se relever avec espoir et courage et prendre une attitude propre aux travaux et aux combats qui lui sont réservés. (Ezéchiel 2.1,3)
    En effet, le but de cette apparition était de l'établir ministre (grec serviteur) et témoin, (Actes 1.8 ; 22.15, notes) de quoi ? tant des choses qu'il venait de voir (B, C portent : des choses pour lesquelles tu m'as vu ; leçon adoptée par Westcott et Hort, Weiss) que de celles que le Seigneur lui révélera encore en lui apparaissant en d'autres occasions.
    Quelques exégètes traduisent ce verbe : choses que je te ferai voir ; mais comme la forme est purement passive, elle ne peut signifier que : je serai vu de toi ou je t'apparaîtrai.
  • 26.17 en te délivrant de ce peuple et des païens, vers lesquels je t'envoie, Le Seigneur apparaîtra encore à son serviteur pour le délivrer de tous les dangers, soit qu'ils lui viennent de ce peuple Juif ou de la part des païens.
    On a proposé de traduire : en te choisissant du milieu,...mais c'est contraire au sens constant de ce verbe dans notre livre, (Actes 7.10,34 ; 12.11 ; 23.27) et d'ailleurs Paul n'a pas été choisi du milieu des païens.
    Ces mots : vers lesquels je t'envoie, (Jérémie 1.7) désignent également l'un et les autres. (Comparer verset 20) En effet, Paul s'adressait partout d'abord à sa nation, et ne se tournait vers les païens que lorsque les Juifs le repoussaient. (Actes 13.5, note.) Il convenait au but de son discours devant Agrippa de bien constater ce fait.
  • 26.18 pour ouvrir leurs yeux, pour qu'ils se convertissent des ténèbres à la lumière et de la puissance de Satan à Dieu, pour qu'ils reçoivent, par la foi en moi, la rémission de leurs péchés et une part parmi ceux qui sont sanctifiés. Le but de la vocation de Paul est magnifiquement exposé par lui dans ces paroles.
    Il y a là une chaîne de grâces divines à laquelle ne manque pas un anneau, depuis le moment où les yeux s'ouvrent à la lumière de l'Evangile jusqu'à celui où une âme sauvée prend sa part parmi les bienheureux sanctifiés. (Esaïe 35.5 ; 42.6,7,16)
    Les mots si importants : par la foi en moi, indiquent le moyen d'obtenir la rémission ou le pardon des péchés, et par là même le salut éternel.
    C'était, pour les auditeurs de Paul, une invitation à prendre leur part dans toutes ces grâces divines.
    - Cette partie du discours ne renferme que des idées et des expressions très familières à notre apôtre, preuve manifeste de la fidélité avec laquelle Luc les a recueillies. (Colossiens 1.12 et suivants ; Ephésiens 2.2 ; 5.8 ; 2Corinthiens 4.4,6 ; Actes 20.32)
  • 26.20 mais à ceux de Damas premièrement, et ensuite à Jérusalem, et dans tout le territoire de la Judée, et aux païens, je prêchais de se repentir, et de se convertir à Dieu, en faisant des œuvres dignes de la repentance. En interpellant Agrippa par son nom, Paul s'adresse à la conscience du roi ; il invite celui-ci à suivre l'exemple qu'il lui a donné en ne résistant point à la vision céleste.
    Grec : Je ne devins pas désobéissant à la vision céleste : cette expression marque "la liberté de l'homme en face de l'appel du Seigneur," comme dit M. Barde. (Comparer Jean 20.27, note.)
    Dans la description qu'il fait de son activité parmi Juifs et païens, depuis le moment de sa conversion jusqu'à maintenant, Paul est forcé d'abréger, et de passer sous silence divers détails de ce qui eut lieu entre sa conversion et ses premières prédications, tant à Damas qu'à Jérusalem.
    C'est donc à tort qu'on a voulu voir une contradiction entre ce rapide exposé et quelques passages de l'épître aux Galates. (Galates 1.21,22, comparez Actes 9.19,20, notes.)
    - Dire à Agrippa que l'objet de sa prédication était la repentance et la conversion, c'était encore lui montrer le chemin du salut. Paul emploie ici quelques expressions qui rappellent la prédication de Jean-Baptiste. (Matthieu 3.8) Ce souvenir ne pouvait-il pas aussi faire sur le roi une sérieuse impression ?
  • 26.23 que le Christ devait souffrir, et qu'étant le premier ressuscité d'entre les morts, il devait annoncer la lumière au peuple et aux païens. L'apôtre revient, en finissant, au moment où il fut arrêté dans le temple par des Juifs, qui voulaient le tuer (grec le tuer de leurs mains, Actes 5.30, note ; comparez Actes 21.30,31), ce qui fut l'origine de son emprisonnement et de tout son procès.
    Aussi aime-t-il à attribuer au secours de Dieu le fait qu'il subsiste jusqu'à aujourd'hui et peut rendre témoignage à tous de la vérité divine, mais en se conformant à ce qu'ont annoncé à l'avance Moïse et les prophètes.
    Tout l'Evangile n'est, en effet, que l'accomplissement de leurs prophéties, (Luc 24.27,44) et cet Evangile se résume dans ces deux faits d'une portée immense : les souffrances et la résurrection du Christ. (Luc 24.26) C'est de lui que resplendit la lumière divine sur le peuple (juif) et sur les nations. (Luc 2.32,Esaïe 42.6 ; 49.6)
    Cette fin du discours est un magnifique témoignage rendu à l'Evangile, dans son harmonie profonde avec les promesses de l'Ancien Testament. (Esaïe 53)
    - Il faut remarquer encore ici les pensées et les expressions mêmes familières à l'apôtre Paul : ainsi il nomme Christ (grec) le premier de la résurrection des morts. (Voir 1Corinthiens 15.20 ; Colossiens 1.18 ; et comparez Apocalypse 1.5)
    Enfin, l'apôtre ne dit pas directement, comme prédiction des prophètes, que le Christ devait souffrir, que le premier il ressusciterait d'entre les morts, mais (grec) si le Christ devait souffrir, si le premier, etc.
    Paul emploie à dessein cette tournure pour faire comprendre à Agrippa que c'étaient là les sujets en question entre lui et les Juifs, ses accusateurs ; car ceuxci, dans leurs vues charnelles, attendaient, non un Messie souffrant, qui doit mourir pour les péchés de l'homme et ressusciter pour sa justification et sa vie, mais un Messie glorieux et triomphateur selon le monde. (1Corinthiens 1.23)
  • 26.24 Or comme il parlait ainsi pour sa défense, Festus dit à haute voix : Tu es hors de sens, Paul ; ton grand savoir te met hors de sens. Festus, Impatienté d'entendre des vérités qui dépassaient l'horizon de son paganisme, peu touché dans son froid scepticisme de l'ardente parole d'un apôtre, désappointé de ne pas trouver dans le discours de son prisonnier les informations juridiques qu'il attendait sur sa cause, s'écrie à haute voix : Tu es hors de sens, Paul !
    Et il attribue ce qui lui paraissait une exaltation d'esprit au grand savoir dans les lettres (sens de l'original grec), qu'il avait remarqué dans les nombreuses citations que Paul faisait des Ecritures.
    Cette parole de Festus n'est ni une plaisanterie ironique (Olshausen), ni l'expression de la colère (Chrysostome, Meyer), mais une marque d'impatience manifestée par une expression hyperbolique qui dépassait de beaucoup sa vraie pensée.
    Ce terme : Tu es hors de sens, ne doit pas être regardé comme une insulte, car il n'était ni dans le caractère ni dans la position du gouverneur d'outrager un prisonnier pour lequel, au fond, il avait de l'estime. (Actes 26.31 ; 25.25)
    D'ailleurs le mot de l'original n'a jamais ce sens injurieux dans le Nouveau Testament, mais il exprime un Jugement exagéré sur quelqu'un dont le langage paraît incroyable à ceux qui l'écoutent. (Jean 10.20 ; Actes 12.15 ; 1Corinthiens 14.23)
    La réponse calme et respectueuse de Paul montre assez qu'il ne se croyait pas insulté. Il savait bien, le grand apôtre des païens, que la prédication de Christ crucifié est une folie pour les Grecs, mais il se servait pour le dire, d'un autre terme. (1Corinthiens 1.23)
  • 26.25 Et Paul dit : Je ne suis point hors de sens, très excellent Festus, mais je prononce des paroles de vérité et de bon sens. Des paroles de vérité objective, divine et de bon sens en celui qui les prononce.
    Quiconque prêche l'Evangile avec fidélité doit paraître hors de sens à l'homme du monde, tandis que cet Evangile est pour lui-même le suprême bon sens.
    Le ton même de cette réponse de Paul était la meilleure réfutation du jugement de Festus.
  • 26.26 Car il est bien informé de ces choses, le roi à qui aussi je parle avec assurance ; je suis persuadé qu'il n'ignore rien de ces choses ; car ceci ne s'est pas passé en cachette. Paul en appelle au jugement d'Agrippa qui, comme Juif, devait connaître les grands faits de l'histoire évangélique, que l'apôtre venait de rappeler dans son discours.
    C'est ce qu'il désigne par ce mot : ces choses ; Agrippa ne pouvait les ignorer, ajoute l'apôtre, car elles ne s'étaient pas passées en cachette (grec dans un coin), mais très publiquement, dans la grande ville de Jérusalem.
  • 26.27 Crois-tu aux prophètes, roi Agrippa ? Je sais que tu y crois. Après en avoir appelé au témoignage d'Agrippa, Paul se tourne vers lui et, poussé par son zèle apostolique, lui adresse une question directe pour l'obliger à prendre parti.
    En ajoutant cette affirmation positive : Je sais que tu y crois, il en appelait à la croyance commune à tous les Juifs, car il n'est pas probable qu'il fut spécialement instruit des opinions personnelles de son royal auditeur.
    On peut voir aussi dans ses paroles un bienveillant encouragement à retenir ces croyances et à les professer.
  • 26.29 Mais Paul dit : Qu'il s'en faille peu ou beaucoup plaise à Dieu que, non seulement toi, mais aussi tous ceux qui m'écoutent aujourd'hui vous deveniez tels que je suis, à l'exception de ces liens ! Sin., B, quelques minusc. et versions ont : Tu me persuades de (me) faire chrétien.
    Cette leçon est adoptée par Tischendorf, Weiss, Nestle. Lachmann et Blass préfèrent le texte de A : tu te persuades (verbe au moyen), c'est-à-dire tu crois me faire chrétien. Cette leçon paraît être une correction, de même que celle des majuscules plus récents et de la plupart des minusc. qui est : tu me persuades de devenir chrétien.
    Le texte le plus autorisé : En peu tu me persuades de faire un chrétien, résulte, comme le dit M. Wendt, de la fusion de ces deux idées : tu vas me persuader de devenir chrétien, et : tu vas faire de moi un chrétien. Il doit donc se traduire : En peu tu vas en me persuadant faire de moi un chrétien.
    Mais quel est le sens des mots en peu dans cette parole d'Agrippa, en peu...en grand..., dans la réplique de Paul ?
    Pour compléter cette locution, on peut sous entendre : temps ou discours. Ce dernier terme semble indiqué par l'antithèse qui se trouve dans la réponse de Paul : en un grand.
    Qu'on voie dans ces mots un circonstanciel de temps ou qu'on les entende du moyen employé, le sens est au fond le même : il s'agit la promptitude ou de la facilité avec laquelle serait opérée la conversion d'Agrippa au christianisme.
    Une autre question, plus importante, mais plus difficile à résoudre d'une manière certaine, est celle-ci : la parole d'Agrippa est-elle ironique ou non ?
    Si l'on y voit une fin de non recevoir, empreinte d'ironie, il faut traduire : C'est en un temps bien court, ou en un bien bref discours (Rilliet : à peu de frais) que tu prétends me persuader de me faire chrétien, mais il en faudrait beaucoup plus !
    On fait remarquer, à l'appui de cette interprétation, que le mot de chrétien, peu en faveur à cette époque, doit avoir, dans la bouche d'Agrippa, un sens ironique. Telle est l'explication de la plupart des interprètes modernes (Meyer, Zöckler, Weiss, Blass, Barde).
    - Mais on peut objecter à cette explication :
    1° l'assurance avec laquelle Paul a parlé de la foi aux prophètes qu'il supposait à Agrippa ;
    2° la réponse de l'apôtre, réponse si cordiale, si engageante, qu'il n'aurait pu faire, si le roi s'était exprimé avec ironie. Elle semble prouver que, dans cette parole, Agrippa reconnaissait la force de l'argumentation de Paul, qu'il était touché par le récit que l'apôtre venait de faire de l'apparition de Jésus et qu'il voulait lui dire : Tu es bien près de me persuader ; il suffirait, pour atteindre ce résultat, que tu ajoutasses un peu à tes discours.
    Cette seconde interprétation, qui nous paraît la plus probable, a été présentée déjà par Chrysostome et les Pères ; elle a été introduite par Th. de Bèze dans nos anciennes versions françaises. Calvin hésitait entre les deux. Elle se trouve aussi dans la version anglaise et dans celle de Luther ; le profond exégète R. Stier la défend énergiquement, et récemment M. Wendt l'a soutenue dans un exposé très clair et convaincant.
    Cette perspective même d'être persuadé par l'apôtre fait reculer Agrippa. Qu'il devienne un chrétien, lui, le roi juif, c'est impossible ! Aussi sa réflexion, bien qu'elle soit exprimée avec émotion et qu'elle témoigne de l'impression qu'il a reçue, est-elle une manière de rompre l'entretien.
    Mais sans se laisser arrêter, Paul, dans son ardent amour des âmes, réplique : (grec) Je voudrais prier Dieu que, et avec peu et avec grand, c'est-à-dire, qu'il suffise pour cela de peu de paroles, ou qu'il faille un grand discours, tu deviennes tel que je suis.
    Puis il étend ce vœu de son cœur à tous ceux qui l'écoutent.
    Enfin, par un reste émouvant et plein de délicatesse, entendant ses mains chargées de chaînes, il ajoute : à l'exception de ces liens.
    Jamais l'apôtre Paul ne s'était montré plus grand que dans ce discours, en présence du dernier des rois de son peuple.
  • 26.32 Et Agrippa dit à Festus : Cet homme pouvait être mis en liberté, s'il n'en eût appelé à César. Même Meyer, qui voit dans la réponse d'Agrippa une ironie, reconnaît que la dernière parole, si émouvante, de l'apôtre avait pu faire sur le prince une impression qu'il n'aurait pu cacher s'il l'avait écouté plus longtemps, et qu'à cause de cela, il se lève et se retire, suivi de toute l'assistance.
    - Alors, se consultant ensemble, ces grands personnages sont unanimes à reconnaître l'innocence de Paul, comme auparavant les gouverneurs Félix et Festus.
    Bien plus, le roi Agrippa énonce expressément son opinion en ces termes : Cet homme pouvait être mis en liberté.
    La seule raison de le retenir prisonnier, c'est qu'il en avait appelé à César.
    Ainsi Festus était parvenu à son but, qui était d'obtenir l'avis d'Agrippa sur la cause du prisonnier ; (Actes 25.26) et cet avis était tout à fait favorable à l'apôtre.
    Tel fut l'un des résultats du dernier discours du grand apôtre au milieu de son peuple. Ce puissant témoignage rendu à l'Evangile portat-il d'autres fruits dans les âmes ? L'éternité le révélera.
  • Actes 27

  • 27.1 Or, après qu'il eut été résolu que nous nous embarquerions pour l'Italie, on remit Paul et quelques autres prisonniers à un centenier nommé Jules, de la cohorte Auguste. Voyage de Césarée à Rome. Ch. 27 et 28
    Chapitre 27.
    1 à 13 Le départ. De Césarée à l'ïle de Crète.
    Luc ne dit pas combien de temps s'écoula depuis la comparution de Paul devant Festus et Agrippa jusqu'à ce départ.
    Mais enfin le départ depuis si longtemps désiré par l'apôtre fut résolu (grec jugé) sans doute par le gouverneur.
    Celui-ci remit Paul et quelques autres prisonniers à la garde du centenier Jules, qui se montra bienveillant pendant un pénible voyage. Il commandait une cohorte désignée sous le nom honorifique d'Auguste ou impériale, et qui était probablement alors stationnée à Césarée. (Comparer Actes 10.1)
    - Paul n'était pas seul parmi des étrangers, outre Aristarque, (verset 2) Luc était avec lui ; il indique sa présence en disant nous.
    On comprend dès lors que le récit de cette navigation soit si complet, il trahit jusque dans les moindres détails le témoin oculaire. Il faut aussi y remarquer les nombreux termes techniques de marine, que Luc avait appris dans ses voyages.
  • 27.2 Et étant montés sur un vaisseau d'Adramytte, qui devait naviguer vers les ports de l'Asie, nous partîmes, ayant avec nous Aristarque, Macédonien de Thessalonique. Aristarque accompagnait l'apôtre probablement depuis le séjour de ce dernier à Ephèse. (Actes 19.29 ; 20.4)
    - Le vaisseau sur lequel on s'embarqua était d'Adramyttium, en Mysie, et il devait, en s'y rendant, faire escale en divers ports de l'Asie Mineure (grec naviguer vers les lieux qui sont du côté de l'Asie) pour y déposer les marchandises dont il était chargé. Dans ces ports on chercherait un autre navire faisant voile pour l'Italie. (verset 6)
  • 27.3 Le jour suivant nous arrivâmes à Sidon ; et Jules, traitant Paul avec humanité, lui permit d'aller chez ses amis pour recevoir leurs soins. Sidon, ville de Phénicie, célèbre par son commerce, la rivale de Tyr. Il paraît que le vaisseau s'y arrêta quelque temps, ce dont Paul voulut profiter pour visiter ses amis, les fidèles de cette ville.
    Occasion dernière de les revoir, de leur faire du bien, tandis que lui-même recevait d'eux des soins, dont il pouvait avoir grand besoin au début d'une navigation qui devait être si pénible.
    Il dut cette faveur au centenier Jules, à qui déjà il avait inspiré de la confiance et qui le traitait avec humanité (grec philanthropiquement ; comparez verset 43).
  • 27.5 Et après avoir traversé la mer qui baigne la Cilicie et la Pamphylie, nous arrivâmes à Myra, ville de Lycie. Par un temps favorable, ils auraient navigué directement de Sidon vers l'Asie Mineure, (verset 2) laissant Chypre à leur droite ; mais les vents étant contraires, soufflant de l'ouest ou du nordouest, ils se rapprochèrent de l'île de Chypre et remontèrent du sud au nord le long de la côte orientale de l'île (grec nous naviguâmes sous l'île) jusqu'au promontoire qui s'avance fort au nord.
    Ils avaient ainsi l'île à main gauche. Ses hautes montagnes les protégeaient contre les vents.
    Puis quittant l'abri de l'île, ils traversèrent la mer qui baigne (grec le long de) la Cilicie et la Pamphylie, pour arriver à Myra, en Lycie. Ces trois provinces forment la partie méridionale de l'Asie Mineure, riveraine de la Méditerranée.
  • 27.7 Or comme, pendant plusieurs jours, nous naviguions lentement, et que nous n'étions arrivés qu'avec peine à la hauteur de Cnide, le vent ne nous permettant pas de poursuivre en droite ligne, nous passâmes au-dessous de l'île de Crète, vers Salmone ; Le centenier, chargé de conduire à Rome les prisonniers, trouva à Myra un vaisseau d'Alexandrie, en Egypte, qui faisait voile pour l'Italie, et, il les y fit monter.
    Ils continuèrent à côtoyer l'Asie Mineure, mais si lentement qu'au terme de plusieurs jours ils ne se trouvaient qu'à la hauteur de Cnide, presqu'île de la Carie.
    Le vent du nord-ouest ne leur permettait pas, plusieurs sousentendent : "d'aborder à Cnide," d'autres : de poursuivre en droite ligne, cinglant vers le Péloponèse.
    Se détournant vers le sud, à une très grande distance, ils cherchèrent une mer plus tranquille à l'abri des hautes montagnes de la Crète (grec nous naviguâmes sous l'île de Crète, même verbe que verset 4). Ils la trouvèrent à partir du promontoire de Salmone.
  • 27.8 et la longeant avec difficulté, nous arrivâmes à un endroit appelé Beaux-Ports, près duquel était la ville de Lasée. De Salmone le navire suivit avec difficulté la côte méridionale de l'île.
    Les lieux où il aborda, Beaux-Ports et la ville de Lasée, ne sont pas mentionnés par d'autres écrivains de l'antiquité, mais ils devaient être situés à l'est du cap Matala, où se trouve une baie qui porte encore le nom de stous Kalous Limiones, Beaux-Ports.
  • 27.9 Comme il s'était écoulé beaucoup de temps, et que la navigation était déjà dangereuse, parce que le jeûne même était déjà passé, Paul les avertissait Il s'était écoulé beaucoup de temps, depuis le départ de Césarée (Meyer, Wendt) ou depuis l'arrivés à Beaux-Ports (Weiss Ramsay, Blass) ?
    On fait valoir en faveur de cette dernière supposition qu'à partir de là l'île ne les protégeait plus du vent et qu'ils attendirent en vain pendant tout ce temps des circonstances atmosphériques plus favorables.
    Mais si telle avait été la pensée de l'auteur, n'aurait-il pas dû écrire : beaucoup de temps s'étant écoulé , et n'est il pas plus naturel de rapporter cette indication, un peu vague, à la durée totale du voyage ?
    Le jeûne est celui du grand jour des expiations (Lévitique 16.29 et suivants. 23 : 27 et suivants), le 10 du mois de Tischri (octobre), après l'équinoxe d'automne.
    Alors la navigation devenait dangereuse, et les anciens y renonçaient, pour hiverner là où ils se trouvaient. Cette circonstance motive l'avertissement de Paul qui va suivre.
  • 27.10 disant : hommes, je vois que la navigation se fera au milieu d'une tempête et avec de grandes pertes, non seulement pour la cargaison et le navire, mais aussi pour nos personnes. Paul prévoit que la navigation (grec) sera avec violence.
    Ce mot ne doit pas s'entendre au sens moral, comme d'une insulte, d'une bravade envers Dieu, mais de la violence des éléments déchaînés.
    Prisonnier, il hasarde pourtant ce modeste avertissement.
    Il ne fut pas écouté ; (verset 11) mais qu'il ait osé prendre la parole sur ce sujet, au milieu de gens du métier, montre le degré de confiance qu'il avait déjà su inspirer. Plus tard, (versets 21-26) il reprendra la parole pour rassurer ses compagnons sur le sort de leurs personnes et les encourager avec autorité ; et il finira par être l'ami et le conseiller de tous ceux qui naviguaient avec lui. (versets 30,31)
  • 27.12 Et comme le port n'était pas propre à l'hivernage, la plupart furent d'avis de partir de là, afin de gagner, si possible, pour y passer l'hiver, Phénix, port de Crète, tourné vers le sud-ouest et le nord-ouest. Il était bien naturel que l'officier romain se fiât aux sens du métier plus qu'à son prisonnier. Et comme ce port ne paraissait pas propre à l'hivernage, on crut choisir, entre deux maux, le moindre.
    Ils s'efforcèrent donc d'atteindre un port de l'île nommé Phénix, pour y passer l'hiver.
    Phénix, probablement aujourd'hui Lutro, était un port qui regardait vers le Lips et vers le Choros ; c'étaient les noms de deux vents dont l'un soufflait du sud-ouest et l'autre du nord-ouest. Le port était situé de telle manière qu'on pouvait s'y mettre à l'abri de ces deux vents.
  • 27.13 Or, le vent du sud commençant à souffler doucement, ils se crurent maîtres de leur dessein, et ayant levé l'ancre, ils côtoyaient de près l'île de Crète. Comme ils côtoyaient l'île de l'est à l'ouest, un léger vent du sud devait les pousser en avant, tout en les rapprochant de la terre.
    C'est ce qui leur fit croire que déjà ils étaient maîtres de leur dessein.
  • 27.14 Mais bientôt un vent impétueux, qu'on appelle Euraquilon, descendit avec violence de l'île, 14 à 26 La tempête.
    Grec : se jeta en bas d'elle, de la Crête ; (verset 13) il se dévala le long des pentes (Matthieu 8.32) et à travers les gorges des hautes montagnes de l'île, repoussant le navire loin des côtes vers la pleine mer.
  • 27.15 et le vaisseau, étant emporté, et ne pouvant résister, nous nous laissâmes aller au gré du vent. Le nom de ce vent impétueux, dans le texte reçu (majuscules récents et minusc.), est Euroclydon : "flot de l'Eurus," du vent du sud-est.
    Sin., B, A portent : Eurakylon ; c'est le nom d'un vent qui soufflait entre Eurus du sud-est et Aquilon du nord, c'est-à-dire de l'est nord est ; il emporta au large le vaisseau qui, ne pouvant résister, fut abandonné au gré du vent.
  • 27.16 Et ayant passé au-dessous d'une petite île, appelée Clauda, nous pûmes à peine nous rendre maîtres de la chaloupe. La petite île de Clauda (B, Cauda aujourd'hui Gozzo) est située au sud de celle de Crète.
    Profitant de l'abri momentané que leur offrait cette île, ils voulurent se rendre maîtres de la chaloupe qui suivait le vaisseau à la remorque, la hisser à bord, de peur qu'elle ne fût emportée par le vent et l'assujettir au flanc du navire. (verset 32)
  • 27.17 Après l'avoir hissée, ils employaient des moyens de secours : ils ceignaient le vaisseau. Et comme ils craignaient d'être jetés sur la Syrte, ayant cargué la voile, ils se laissaient emporter ainsi. Grec : Ils employaient des moyens de secours, ceignant le vaisseau en dessous.
    Presque tous les traducteurs et les exégètes entendent par là qu'on entoura le vaisseau avec des câbles, afin d'affermir ses flancs. Les uns pensent qu'on les passait sous la quille, en les tenant aux deux extrémités, les autres estiment que cette ceinture était disposée horizontalement, dans le sens de la longueur.
    Un écrivain qui, dans un livre sur l'art nautique chez les anciens, a consacré une étude spéciale à notre récit, le Dr Breusing, directeur de l'Ecole navale de Brème, se range à cette dernière hypothèse, et dit qu'on plaçait ces câbles quand le navire était encore sur le chantier et qu'on n'avait qu'à les serrer avec un cabestan.
    La Syrte était le nom de bancs de sable qui, du littoral africain, s'étendaient au loin et que les navigateurs redoutaient par-dessus tout. Le navire était donc poussé vers le sud.
    - Dans cette crainte, ajoute Luc, ils étaient ainsi emportés, ayant cargué la voile. Il se sert d'une expression dont nous ne pouvons plus fixer sûrement le sens : ayant laché ou abaissé l'instrument.
    Par ce mot l'instrument que nous traduisons, faute de mieux, par voile, plusieurs entendent le mat, qu'on ne pouvait guère abaisser, ou la vergue. D'après Breusing, il s'agirait d'une planche épaisse, maintenue perpendiculaire dans l'eau par des poids fixés aux angles inférieurs et reliée par des câbles a la poupe du navire, qui traînait cet appareil destiné à ralentir sa marche.
  • 27.19 Et le troisième jour, nous jetâmes de nos propres mains les agrès du vaisseau. Le jour suivant, c'est-à-dire le lendemain de ce qui est raconté à versets 16,17.
    Le texte original ne dit pas ce qu'on jeta à la mer, mais seulement : ils firent une éjection. Cependant il est naturel de penser que ce fut la cargaison, en partie du moins. (Comparer verset 38, note.)
    On se résigna à cette perte pour alléger le vaisseau, parce qu'il était violemment battu par 1a tempête, ce qui faisait présager un naufrage. (verset 20)
    Bien plus, le troisième jour, il fallut se résigner à sacrifier même les agrès du vaisseau.
    Et ce qui est caractéristique de la détresse, c'est que ce furent les passagers qui, ici, mirent la main à l'œuvre (nous, dit Luc, de nos propres mains), sans doute parce que les matelots, accablés de fatigue, ne suffisaient plus au travail.
    Il est vrai qu'une variante de Sin., B, A, adoptée par beaucoup de critiques, porte : ils jetèrent de leurs propres mains. Cette leçon ne serait-elle pas une correction ?
  • 27.20 Mais ni soleil ni étoiles ne luisant pendant plusieurs jours, et une grande tempête étant sur nous, à la fin toute espérance de nous sauver nous était ôtée. N'ayant ni soleil de jour ni étoiles durant la nuit, ils ne pouvaient, puisque la boussole n'était pas inventée, s'orienter, ils ignoraient en quelles mers ils avaient été poussés.
    On conçoit qu'après plusieurs jours d'un si imminent danger tout espoir de salut fût perdu.
  • 27.21 Et comme il y avait longtemps qu'on n'avait mangé, Paul se leva alors au milieu d'eux et dit : hommes, vous auriez dû m'écouter, et ne pas partir de Crète, et éviter ainsi cette tempête et cette perte. Grec : Comme il y avait grande abstinence de nourriture...
    Cette introduction au discours de Paul étonne, car, dans les paroles qu'il prononce, l'apôtre n'invite pas ses compagnons à mettre fin à cette abstinence.
    C'est dans une circonstance postérieure (verset 33) qu'il leur donne ce conseil. Faut-il en conclure que ces mots ne sont pas à leur place ? Peut-être l'auteur a-t-il voulu peindre, par la mention de ce jeûne prolongé l'état de démoralisation complète dans laquelle se trouvaient les navigateurs.
    Qu'il se montre grand, cet apôtre de Jésus-Christ qui, au sein de la plus terrible tempête, alors que tous désespèrent de sauver leur vie, se lève au milieu d'eux, plein de courage et de force, dominant les éléments en fureur aussi bien que les esprits abattus !
    S'il commence par leur reprocher de n'être pas restés, selon son avis, dans l'île de Crète, (verset 10) il n'insiste pas, mais leur prodigue les encouragements et les promesses dont il était le dépositaire de la part de Dieu.
  • 27.24 Ne crains point, Paul, il faut que tu comparaisses devant César ; et voici, Dieu t'a donné tous ceux qui naviguent avec toi. Deux fois (versets 22,25) l'apôtre exhorte ces hommes désespérés à prendre courage.
    Mais pour cela il fallait qu'il pût prononcer le grand nom de Dieu au milieu de cette scène, où une nature hostile menaçait la vie de tous.
    Pauvre prisonnier, il ose proférer ces mots : Aucun de nous ne perdra la vie ! Il en a reçu l'assurance par un messager de ce Dieu auquel il appartient tout entier et qu'il sert (grec auquel il rend un culte ; Romains 1.9 note).
    Il faut que lui-même atteigne le but du voyage, Rome, où il doit glorifier son Maître, en comparaissant devant César.
    Reste la plus extraordinaire de toutes ses paroles ; sans aucun doute, le fidèle serviteur de Dieu avait prié pour la délivrance de ses compagnons de voyage ; or voici, a dit le messager céleste, Dieu te les a tous donnés (grec donnés par grâce).
    Les deux cent soixante-seize hommes (verset 37) qui se trouvaient avec Paul sur ce vaisseau furent sauvés pour l'amour de lui, comme Sodome et Gomorrhe l'eussent été pour l'amour de dix justes.
    "Plus facilement beaucoup de méchants seront sauvés avec un petit nombre d'hommes pieux, qu'un seul homme pieux ne périra avec beaucoup de coupables. Le monde est semblable à ce navire." Bengel.
  • 27.26 mais il faut que nous soyons jetés sur quelque île. L'apôtre affirme encore une fois sa parfaite confiance que tout arrivera comme il lui a été dit ; mais, ajoute-t-il cette navigation finira par un naufrage nous serons jetés sur quelque île ; prédiction fondée sans doute aussi sur la révélation qu'il venait de recevoir, et qui fut réalisée aux yeux de tous. (Actes 28.1)
  • 27.27 Or, quand la quatorzième nuit fut venue, comme nous étions portés çà et là sur la mer Adriatique, vers le milieu de la nuit, les matelots soupçonnaient qu'ils approchaient de quelque terre. 27 à 44 Le naufrage.
    Quelques écrivains anciens nomment mer Adriatique, non seulement la mer qui porte ce nom aujourd'hui, mais en outre toute la partie de la Méditerranée qui se trouve comprise entre la Crète et la Sicile et qu'on appelait généralement mer d'Ionie.
    - La quatorzième nuit doit s'entendre depuis 1e départ de Beaux Ports, île de Crète. (verset 8) Ils avaient été d'abord poussés par l'Euraquilon vers le sud-ouest ; (verset 14) puis le vent avait dû tourner au sud-est.
    La distance parcourue était d'au moins 474 milles marins. Elle correspond bien, d'après Breusing, au trajet que peut faire en quatorze jours un navire poussé par la tempête. Quatorze nuits et autant de jours dans la tempête, quelle épreuve !
  • 27.29 Et craignant que nous ne donnions sur des récifs, ils jetèrent quatre ancres de la poupe, et ils faisaient des vœux pour que le jour vînt. Les matelots (grec) soupçonnaient que quelque terre les approchait, expression usitée en diverses langues, et qui provient de ce que le marin, sur son navire, voit la terre venir à lui.
    Un sondage, deux fois répété, ayant montré que la mer perdait en profondeur, ils se virent exposés au danger de tomber sur des récifs, et jetèrent les ancres, puis attendirent.
    Cette dernière pensée est exprimée en ces termes pleins d'émotion : Ils faisaient des vœux pour que le jour vînt.
  • 27.31 Paul dit au centenier et aux soldats : Si ceux-ci ne demeurent dans le vaisseau, vous ne pouvez être sauvés. Plus on était près de la terre, plus le danger d'aller s'y briser était imminent.
    Les matelots le savaient mieux que personne ; aussi s'entendirent-ils pour se sauver par ruse et abandonner les passagers à leur sort.
    Ils mirent la chaloupe à la mer sous prétexte de jeter aussi les ancres de la proue (celles de la poupe étaient déjà jetées, verset 29), et dans l'espoir de gagner ainsi le rivage.
    Mais la vigilance et l'énergie de Paul anéantirent ce dessein. Il va droit au centenier et aux soldats, leur faire part du projet des matelots qu'il a pénétré, et ajoute cette déclaration très nette : Si ceux-ci ne demeurent dans le vaisseau, vous ne pouvez être sauvés.
    Mais cette déclaration n'est elle pas en contradiction avec versets 22-25 ? Oui, selon la logique des hommes, non, selon la pensée de Dieu.
    En déterminant la fin, Dieu détermine aussi les moyens ; ces deux termes sont inséparables ; c'est par leur accord que Dieu met en harmonie ses décrets éternels et la liberté de l'homme ; ces décrets, loin d'exclure la liberté, c'est-àdire la responsabilité humaine, la renferment, la sollicitent, lui donnent toute sa force.
    Nul sur le vaisseau n'était plus assuré de sa délivrance que Paul, et nul ne se montra plus vigilant et plus actif. Il en est de même quand il s'agit de la souveraineté de la grâce divine et de la responsabilité de l'homme dans l'œuvre du salut.
  • 27.32 Alors les soldats coupèrent les cordes de la chaloupe, et la laissèrent tomber. La chaloupe, que les matelots s'efforçaient de mettre à la mer, (verset 30) était encore suspendue au flanc du vaisseau (verset 16) par des cordes, que les soldats coupèrent pour la laisser tomber dans les flots.
    C'était, de la part de l'officier qui donna cet ordre, une imprudence, puisque la chaloupe était nécessaire pour aborder, si cela devenait possible ; mais, avec la décision d'un soldat, entre deux maux, il choisit le moindre.
  • 27.34 C'est pourquoi je vous exhorte à prendre de la nourriture, car cela est nécessaire pour votre salut ; en effet, pas un cheveu de la tête d'aucun de vous ne se perdra. Après avoir écarté un danger, le vigilant serviteur de Dieu veut en prévenir un autre, la défaillance que pouvait causer un jeûne qui durait depuis quatorze jours, et auquel les passagers s'étaient livrés dans l'attente anxieuse de la délivrance.
    Cela ne veut pas dire que nul, sur le vaisseau, n'eut pris absolument aucune nourriture ; mais il n'y avait eu aucun repas régulier.
    Le travail des uns, l'angoisse des autres, le mal de mer, tout avait fait oublier les aliments.
    L'apôtre, avec une sollicitude toute fraternelle, exhorte donc ses compagnons à prendre de la nourriture.
    Il y insiste par deux fois, ajoutant que cela était nécessaire à leur salut ; et enfin, pour les y encourager, il leur assure que ce salut est certain : il ne tombera pas un cheveu de la tête d'aucun de vous. Cette parole est probablement une réminiscence de celle du Sauveur dans Matthieu 10.29 ; Luc 21.18 ; comparez cependant 1Samuel 14.45 ; 2Samuel 14.11 ; 1Rois 1.52.
  • 27.37 Or nous étions, en tout, sur le vaisseau, deux cent soixante-seize personnes. Ici encore, imitant son Maître, (Matthieu 14.19 ; Marc 8.6 ; Jean 6.11) l'apôtre, comme un père de famille, prend le pain, rend grâces à Dieu devant tous, et donnant l'exemple, il commence à manger.
    Tous alors, encouragés par ces paroles et cet exemple de fermeté dans le danger, prirent de la nourriture.
    A l'occasion de ce mot tous, Luc rapporte avec admiration le grand nombre de ces passagers sur lesquels Paul exerçait une telle influence : deux cent soixante-seize personnes (B ajoute : environ).
    En effet, c'était la quatrième fois qu'il prenait la parole dans cette périlleuse navigation ; (versets 10,21,31,33) d'abord, il ne fut pas écouté, mais, par degrés, sa parole devint si puissante qu'on lui obéissait comme s'il est été le capitaine du navire. Ainsi ce fut lui qui sauva ses compagnons de voyage. (verset 24)
    Quelle manifestation de l'influence que peut exercer un grand caractère animé de l'Esprit de Dieu ! Et qui pourrait dire les impressions religieuses produites dans les âmes pour leur salut éternel !
  • 27.38 Et quand ils furent rassasiés, ils allégèrent le vaisseau en jetant le blé à la mer. Le sens du mot que nous rendons par blé est bien celui de tout produit de la moisson, froment, seigle, orge, etc. Mais il s'étend aussi au blé déjà préparé pour la nourriture et signifie farine, pain, aliments.
    Ce qu'on jeta à la mer dans ce dernier moment fut sans doute le reste de la cargaison, (verset 18, note) car les vaisseaux d'Egypte amenaient beaucoup de céréales en Occident.
    On y a vu, à tort, les provisions de bouche qui restaient encore après qu'on se fut rassasié. C'est été une folie de jeter les aliments à la mer, puisqu'on ne savait quand on descendrait à terre et si l'on y trouverait à manger. Ces aliments d'ailleurs ne représentaient pas un poids qui pouvait faire sombrer le navire.
  • 27.39 Et lorsque le jour fut venu, ils ne reconnaissaient point la terre, mais ils apercevaient un golfe qui avait une plage, sur laquelle ils projetaient de pousser le vaisseau, s'ils le pouvaient. Le jour, si impatiemment attendu, vint enfin, et qu'est-ce qui s'offrit à la vue ?
    Une terre inconnue, mais qui présentait un golfe.
    Ce golfe était très probablement celui qui est appelé aujourd'hui la baie de Saint-Paul et qui s'ouvre vers le nord est. Les navigateurs apercevaient de plus, au fond de ce Golfe, non des rochers ou de hautes falaises, mais une plage, où l'on pouvait aborder.
    Ce fut un premier rayon d'espérance, aussi délibéraient-ils de pousser le vaisseau dans cet abri, s'ils le pouvaient, car la tempête durait encore.
    Au lieu de pousser le vaisseau, B porte : sauver, mettre à l'abri.
    - Il faut remarquer, ici et dans les versets suivants, avec quelle exactitude de détails Luc nous peint le naufrage.
  • 27.40 Et ayant coupé les câbles des ancres, ils les abandonnèrent à la mer, déliant en même temps les attaches des gouvernails ; et ayant mis au vent la voile d'artimon, ils cinglèrent vers la plage. Ils disposent toutes les parties du vaisseau de manière à cingler vers la plage qu'ils avaient aperçue au fond du golfe.
    D'abord, ils abandonnent à la mer toutes les ancres, dont quelques-unes, celles de la proue, (verset 30) étaient encore une charge pour le vaisseau ; puis ils rendent libres les gouvernails qu'on avait liés, afin qu'ils ne fussent pas brisés par la tempête (les grands navires avaient, chez les anciens, deux gouvernails) ; enfin ils déploient au vent la voile d'artimon, qu'on avait carguée avec toutes les autres. (verset 17)
    Ce terme d'artimon ne se lit pas ailleurs. C'est évidemment le nom d'une voile ; les uns la placent à l'arrière du vaisseau, selon le sens que ce mot a encore en français et en italien, où l'artimon est le mât le plus rapproché de la poupe. D'après Breusing, il s'agirait, au contraire, d'une voile fixée à l'avant du vaisseau et qui était la plus propre à le pousser vers le golfe.
  • 27.41 Mais étant tombés dans un endroit qui avait la mer des deux côtés, ils échouèrent le vaisseau ; et tandis que la proue, se trouvant engagée, demeura immobile, la poupe se rompait par la violence des vagues. II faut remarquer l'emploi du verbe actif : ils échouèrent le vaisseau.
    Ce fut probablement le résultat d'une soudaine décision que les marins prirent, quand ils aperçurent ce banc de sable en partie recouvert par les flots ; c'est ce que signifie un endroit ayant la mer des deux côtés. Ce terme ne peut s'entendre d'un chenal donnant accès au golfe.
    Ils espéraient sans doute que le navire, se fixant tout entier sur le sable, pourrait y attendre la fin de la tempête.
    Par malheur, la proue seule s'y engagea et demeura immobile, tandis que la poupe se rompait par la violence des vagues. Le naufrage était dès lors inévitable.
  • 27.44 et aux autres de se mettre, qui sur des planches, qui sur quelques épaves du vaisseau. Et ainsi il arriva que tous se sauvèrent à terre. Le dessein meurtrier des soldats s'explique par la responsabilité qui pesait sur leur chef et sur eux au sujet des prisonniers.
    Mais le centenier, qui estimait et aimait Paul, dont évidemment il subissait l'influence, (verset 36, note) était bien éloigné de partager l'avis des soldats.
    Il voulait sauver Paul, quoi qu'il en pût résulter, et ainsi les autres prisonniers furent, une seconde fois, sauvés pour l'amour de lui. (verset 24)
    Le centenier ordonna donc à ceux qui savaient nager de se jeter à l'eau les premiers.
    On s'est demandé pourquoi il fallait nager, puisque le vaisseau touchait à une langue de terre. C'est que c'était là un promontoire sousmarin, couvert par les eaux, à une assez grande distance de la terre. Voilà pourquoi aussi le reste des passagers ne se sauvèrent que sur des planches ou des épaves(grec des choses quelconques) du vaisseau ; mais tous furent sauvés.
    Ainsi s'accomplit la miséricordieuse promesse que Dieu avait faite à son fidèle serviteur, (verset 22) et tous les passagers furent témoins de la vérité de la parole prononcée par ce prisonnier qui les avait plusieurs fois encouragés durant la tempête.
  • Actes 28

  • 28.1 Et après avoir été sauvés, nous reconnûmes alors que l'île s'appelait Malte. Chapitre 28.
    1 à 15 Paul à Malte. De Malte à Rome.
    Cette île, célèbre dans l'histoire, est située au sud de la Sicile.
    Nos naufragés ne la reconnurent qu'après y avoir été sauvés (le verbe grec composé d'une particule signifie entièrement sauvés).
    La constatation qu'ils étaient à Malte leur causa sans doute de la joie, car ils étaient peu éloignés de l'Italie, tandis que, durant la tempête, ils avaient craint d'être jeté bien loin sur les côtes de l'Afrique. (Actes 27.17, 2e. note.)
    En même temps, ce fut pour eux tous la confirmation de la prédiction de Paul. (Actes 27.26) La suite du récit de Luc (versets 11,12) nous fait écarter l'hypothèse d'après laquelle Paul aurait abordé dans une île qui porte aujourd'hui le nom de Meleda et se trouve sur la côte de l'Illyrie.
    - Le texte reçu porte (majuscules récents) : ils reconnurent. Luc, présent à toutes ces scènes, les raconte à la première personne du pluriel.
  • 28.2 Et les barbares nous montrèrent une humanité peu ordinaire ; en effet, ayant allumé un grand feu, ils nous en firent tous approcher, à cause de la pluie qui s'était établie, et à cause du froid. Ces insulaires n'étaient point barbares dans le sens qu'on attache aujourd'hui à ce mot, puisqu'ils témoignèrent aux naufragés une peu ordinaire humanité (grec philanthropie) ; mais alors on appelait ainsi tous les étrangers qui ne parlaient ni grec ni latin.
    L'île de Malte était habitée par des colons d'origine phénicienne et carthaginoise.
  • 28.4 Et quand les barbares virent la bête suspendue à sa main, ils se dirent les uns aux autres : Assurément cet homme est un meurtrier, puisque, après qu'il a été sauvé de la mer, la Justice n'a pas permis qu'il vécût. La vipère, ranimée par la chaleur du feu, s'élança sur la main de Paul et y resta suspendue par une morsure que les insulaires jugèrent aussitôt mortelle ; ils en concluent que la Justice (qui était à leurs yeux une divinité) n'a pas permis que cet homme, à peine échappé du naufrage, vécût.
    Les verbes sont au passé, pour marquer que sa mort était certaine a leurs yeux. Ils en concluent aussi que ce malheureux devait être un criminel, un meurtrier.