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Luc 22-24 (Annotée Neuchâtel)

   1 Or la fête des pains sans levain, appelée la Pâque, approchait. 2 Et les principaux sacrificateurs et les scribes cherchaient comment ils pourraient le faire mourir ; car ils craignaient le peuple. 3 Mais Satan entra dans Judas, nommé Iscariot, qui était du nombre des douze ; 4 et il s'en alla s'entendre avec les principaux sacrificateurs et les officiers, sur la manière dont il le leur livrerait. 5 Et ils en eurent de la joie, et ils convinrent de lui donner de l'argent ; 6 et il s'engagea, et il cherchait une occasion favorable pour le leur livrer sans attroupement.
   7 Or, le jour des pains sans levain arriva, dans lequel devait être immolée la Pâque. 8 Et il envoya Pierre et Jean disant : Allez nous préparer la Pâque, afin que nous la mangions. 9 Et ils lui dirent : Où veux-tu que nous la préparions ? 10 Et il leur dit : Voici, lorsque vous serez entrés dans la ville, vous rencontrerez un homme portant une cruche d'eau ; suivez-le dans la maison où il entrera. 11 Et vous direz au maître de la maison : Le Maître te dit : Où est le logis où je dois manger la Pâque avec mes disciples ? 12 Et il vous montrera une grande chambre haute, meublée ; là, faites les préparatifs. 13 Et étant allés, ils trouvèrent comme il leur avait dit ; et ils préparèrent la Pâque. 14 Et quand l'heure fut venue, il se mit à table, et les apôtres avec lui. 15 Et il leur dit : J'ai désiré ardemment de manger cette Pâque avec vous, avant que je souffre ; 16 car je vous dis que je n'en mangerai pas, jusqu'à ce que qu'elle soit accomplie dans le royaume de Dieu. 17 Et ayant pris une coupe et rendu grâces, il dit : Prenez-la et distribuez-la entre vous ; 18 car je vous dis que je ne boirai plus désormais du produit de la vigne, jusqu'à ce que le royaume de Dieu soit venu. 19 Et ayant pris du pain, et rendu grâces, il le rompit et le leur donna, en disant : Ceci est mon corps, qui est donné pour vous ; faites ceci en mémoire de moi ; 20 et de même aussi la coupe, après avoir soupé, en disant : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est répandu pour vous.
   21 Toutefois, voici, la main de celui qui me livre est avec moi à table, 22 parce que le fils de l'homme s'en va, il est vrai, selon ce qui a été déterminé, toutefois malheur à cet homme par qui il est livré ! 23 Et eux commencèrent à se demander les uns aux autres, qui était celui d'entre eux qui ferait cela.
   24 Or il s'éleva aussi une contestation parmi eux, pour savoir lequel d'entre eux était estimé le plus grand. 25 Mais il leur dit : Les rois des nations les asservissent ; et ceux qui exercent leur puissance sur elles sont appelés bienfaiteurs. 26 Mais pour vous, qu'il n'en soit pas ainsi ! Au contraire, que le plus grand parmi vous soit comme le plus petit, et celui qui gouverne comme celui qui sert. 27 Car, qui est le plus grand, celui qui est à table ou celui qui sert ? N'est-ce pas celui qui est à table ? Et moi, je suis au milieu de vous comme celui qui sert ! 28 Mais vous, vous êtes ceux qui avez persévéré avec moi dans mes épreuves. 29 Et moi, je dispose en votre faveur du royaume, comme mon Père en a disposé en ma faveur ; 30 afin que vous mangiez et que vous buviez à ma table dans mon royaume, et que vous soyez assis sur des trônes, jugeant les douze tribus d'Israël.
   31 Mais le Seigneur dit : Simon, Simon, voici, Satan vous a demandés pour vous cribler comme le blé ; 32 mais moi, j'ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille point. Et toi, quand tu seras une fois converti, affermis tes frères. 33 Et Pierre lui dit : Seigneur, je suis tout prêt à aller avec toi, et en prison et à la mort. 34 Mais il lui dit : Je te dis, Pierre, que le coq ne chantera point aujourd'hui, qu'auparavant tu n'aies nié trois fois de me connaître.
   35 Puis il leur dit : Lorsque je vous ai envoyés sans bourse, et sans sac, et sans souliers, avez-vous manqué de quelque chose ? Et ils dirent : De rien. 36 Mais il leur dit : Maintenant, au contraire, que celui qui a une bourse la prenne ; de même aussi celui qui a un sac ; et que celui qui n'en a point vende son manteau et achète une épée. 37 Car je vous dis que ceci qui est écrit : Et il a été compté parmi les iniques, doit s'accomplir en moi ; en effet, ce qui me concerne touche à sa fin. 38 Et ils dirent : Seigneur, voici deux épées. Mais il leur dit : Cela suffit.
   39 Et étant sorti, il s'en alla, selon sa coutume, à la montagne des Oliviers. Et les disciples aussi le suivirent. 40 Mais quand il fut arrivé en cet endroit, il leur dit : Priez pour ne pas entrer en tentation. 41 Et lui-même s'éloigna d'eux à la distance d'environ un jet de pierre, et s'étant mis à genoux, il priait, 42 en disant : Père, si tu voulais éloigner de moi cette coupe ! Toutefois, que ce ne soit pas ma volonté, mais la tienne qui se fasse. 43 Et un ange venu du ciel lui apparut pour le fortifier. 44 Et étant entré en agonie, il priait plus instamment ; et sa sueur devint comme de grosses gouttes de sang, qui tombaient sur la terre. 45 Et s'étant levé de sa prière, il vint vers ses disciples et les trouva endormis de tristesse. 46 Et il leur dit : Pourquoi dormez-vous ? Levez-vous et priez, afin que vous n'entriez pas en tentation.
   47 Comme il parlait encore, voici une troupe, et le nommé Judas, l'un des douze, marchait devant eux, et il s'approcha de Jésus pour l'embrasser. 48 Mais Jésus lui dit : Judas, par un baiser tu trahis le fils de l'homme ? 49 Et ceux qui étaient avec lui, voyant ce qui allait arriver, lui dirent : Seigneur, frapperons-nous de l'épée ? 50 Et l'un d'entre eux frappa le serviteur du souverain sacrificateur, et lui emporta l'oreille droite. 51 Mais Jésus répondant, dit : Laissez faire. Et lui ayant touché l'oreille, il le guérit. 52 Puis Jésus dit aux principaux sacrificateurs et aux officiers du temple et aux anciens, qui étaient venus contre lui : Vous êtes sortis avec des épées et des bâtons comme contre un brigand ; 53 pendant que j'étais tous les jours avec vous, dans le temple, vous n'avez point mis les mains sur moi ! Mais c'est ici votre heure et la puissance des ténèbres.
   54 Et l'ayant saisi, ils l'emmenèrent et le conduisirent dans la maison du souverain sacrificateur. Mais Pierre suivait de loin.
   55 Or, comme ils avaient allumé du feu au milieu de la cour, et qu'ils s'étaient assis ensemble, Pierre était assis au milieu d'eux. 56 Mais une servante, le voyant assis à la lueur du feu et le regardant attentivement, dit : Celui-ci était aussi avec lui. 57 Mais lui, le nia, disant : Femme, je ne le connais point. 58 Et peu après, un autre le voyant, dit : Toi aussi, tu es des leurs. Mais Pierre dit : homme ! je n'en suis point. 59 Et une heure environ s'étant écoulée, un autre affirmait, en disant : En vérité celui-ci était aussi avec lui, car aussi il est Galiléen. 60 Mais Pierre dit : homme ! je ne sais ce que tu dis. Et au même instant, comme il parlait encore, un coq chanta. 61 Et le Seigneur, s'étant retourné, regarda Pierre ; et Pierre se ressouvint de la parole du Seigneur, comme il lui avait dit : Avant que le coq ait chanté aujourd'hui, tu me renieras trois fois. 62 Et, étant sorti, il pleura amèrement.
   63 Or les hommes qui tenaient Jésus se moquaient de lui et le frappaient ; 64 et, l'ayant couvert d'un voile, ils l'interrogeaient, en disant : Prophétise quel est celui qui t'a frappé. 65 Et ils disaient beaucoup d'autres choses contre lui, en l'injuriant.
   66 Et dès que le jour fut venu, les anciens du peuple, les principaux sacrificateurs et les scribes, s'assemblèrent, et ils l'amenèrent dans leur sanhédrin, 67 disant : Si tu es le Christ, dis-le-nous. Et il leur dit : Si je vous le dis, vous ne le croirez point ; 68 et si je vous interroge, vous ne me répondrez point. 69 Mais désormais le fils de l'homme sera assis à la droite de la puissance de Dieu. 70 Et ils dirent tous : Tu es donc le fils de Dieu ? Et il leur dit : Vous le dites, je le suis. 71 Mais ils dirent : Qu'avons-nous encore besoin de témoignage ? car nous-mêmes, nous l'avons entendu de sa bouche.

Luc 23

   1 Et toute leur multitude s'étant levée, ils le conduisirent devant Pilate. 2 Et ils commencèrent à l'accuser, disant : Nous avons trouvé celui-ci soulevant notre nation, et empêchant de payer les impôts à César ; et se disant être Christ, Roi. 3 Et Pilate l'interrogea, disant : Tu es le Roi des Juifs ? Et répondant il lui dit : Tu le dis. 4 Et Pilate dit aux principaux sacrificateurs et à la foule : Je ne trouve rien de coupable en cet homme. 5 Mais ils insistaient, disant : Il agite le peuple, enseignant par toute la Judée, ayant commencé par la Galilée et continué jusqu'ici.
   6 Or Pilate, entendant parler de la Galilée, demanda si cet homme était Galiléen. 7 Et ayant appris qu'il était de la juridiction d'Hérode, il le renvoya à Hérode, qui était lui aussi à Jérusalem en ces jours- là. 8 Or Hérode, voyant Jésus, eut une grande joie ; car il désirait depuis longtemps de le voir, parce qu'il entendait parler de lui, et espérait lui voir faire quelque miracle. 9 Il lui faisait donc beaucoup de questions ; mais Jésus ne lui répondit rien. 10 Et les principaux sacrificateurs et les scribes se tenaient là, l'accusant avec véhémence. 11 Et Hérode, avec ses gardes, le traitant avec mépris et se moquant de lui, le revêtit d'un vêtement éclatant et le renvoya à Pilate. 12 Or Pilate et Hérode devinrent amis en ce jour-là ; car auparavant ils étaient en inimitié l'un avec l'autre.
   13 Et Pilate, ayant convoqué les principaux sacrificateurs et les magistrats et le peuple, leur dit : 14 Vous m'avez amené cet homme comme soulevant le peuple, et voici, l'ayant examiné moi-même devant vous, je n'ai trouvé cet homme coupable d'aucune des choses dont vous l'accusez ; 15 et Hérode non plus ; car il nous l'a renvoyé ; et voici, il n'a rien fait qui soit digne de mort. 16 Donc, après l'avoir châtié, je le relâcherai. 17 [Or il était obligé de leur relâcher quelqu'un à chaque fête.] 18 Et ils s'écrièrent tous ensemble, disant : Ote celui-ci, et nous relâche Barabbas ! 19 Cet homme avait été mis en prison, pour une sédition qui s'était faite dans la ville, et pour un meurtre. 20 El Pilate leur adressa de nouveau la parole, désirant de relâcher Jésus. 21 Mais il s'écrièrent en disant : Crucifie, crucifie-le ! 22 Et pour la troisième fois il leur dit : Quel mal a-t-il donc fait ? Je n'ai rien trouvé en lui qui soit digne de mort. Donc, après l'avoir fait châtier, je le relâcherai. 23 Mais ils insistaient avec de grands cris, demandant qu'il fût crucifié ; et leurs cris redoublaient, 24 Et Pilate prononça que ce qu'ils demandaient fût fait. 25 Il relâcha donc celui qui avait été mis en prison pour sédition et pour meurtre, et qu'ils demandaient ; et il livra Jésus à leur volonté.
   26 Et comme ils l'emmenaient, ayant pris un certain Simon de Cyrène, qui revenait des champs, ils le chargèrent de la croix, pour la porter derrière Jésus. 27 Et une grande multitude de peuple et de femmes le suivaient, qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur lui. 28 Mais Jésus, se tournant vers elles, leur dit : Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi, mais pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants ! 29 Car voici, des jours viennent où l'on dira : Heureuses les stériles, et les seins qui n'ont point enfanté, et les mamelles qui n'ont point allaité ! 30 Alors ils se mettront à dire aux montagnes : Tombez sur nous ! et aux coteaux : Couvrez-nous ! 31 Car, si l'on fait ces choses au bois vert, qu'arrivera-t-il au bois sec ? 32 Et l'on menait aussi deux autres qui étaient des malfaiteurs, pour les faire mourir avec lui.
   33 Et quand ils furent arrivés au lieu appelé Crâne, ils le crucifièrent là, et les malfaiteurs, l'un à sa droite, l'autre à sa gauche. 34 Mais Jésus disait : Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font. Or, faisant le partage de ses vêtements, ils les tirèrent au sort. 35 Et le peuple se tenait là, regardant. Et les magistrats se moquaient disant : Il a sauvé les autres, qu'il se sauve lui-même, si c'est lui qui est le Christ, l'Elu de Dieu ! 36 Et les soldats aussi se moquaient de lui, s'approchant, lui présentant du vinaigre, 37 et disant : Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même ! 38 Et il y avait aussi au-dessus de lui une inscription : Celui-ci Est Le Roi Des Juifs.
   39 Or, l'un des malfaiteurs crucifiés l'injuriait, disant : N'es-tu pas le Christ ? sauve-toi toi-même, et nous aussi ! 40 Mais l'autre, répondant, dit en le réprimandant : Ne crains-tu point Dieu, toi qui subis le même jugement ? 41 Et pour nous, c'est avec justice, car nous recevons ce que méritent nos actions ; mais celui-ci n'a rien fait de mal. 42 Et il disait à Jésus : Souviens-toi de moi, Seigneur, quand tu viendras dans ton royaume ! 43 Et Jésus lui dit : En vérité, je te le dis, aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis.
   44 Et il était déjà environ la sixième heure ; et il y eut des ténèbres sur toute la terre jusqu'à la neuvième heure. 45 Et le soleil s'obscurcit, et le voile du temple se déchira par le milieu. 46 Et Jésus, s'écriant d'une voix forte, dit : Père, je remets mon esprit entre tes mains. Et ayant dit cela, il expira. 47 Or le centenier, voyant ce qui était arrivé, glorifiait Dieu, en disant : Véritablement cet homme était juste. 48 Et toute la foule qui s'était assemblée à ce spectacle, ayant vu les choses qui étaient arrivées, s'en retournait en se frappant la poitrine. 49 Et tous ceux de sa connaissance se tenaient à distance, et les femmes qui l'avaient suivi de la Galilée contemplaient ces choses.
   50 Et voici, un homme appelé Joseph, qui était membre du conseil, homme bon et juste, 51 qui n'avait point consenti à leur décision ni à leur action ; qui était d'Arimathée, ville des Juifs, et qui attendait, lui aussi, le royaume de Dieu, 52 vint vers Pilate et demanda le corps de Jésus. 53 Et l'ayant descendu, il l'enveloppa d'un linceul et le déposa dans un sépulcre taillé dans le roc, où personne n'avait encore été mis. 54 Or c'était le jour de la préparation, et le sabbat allait commencer ; 55 et les femmes qui étaient venues de Galilée avec lui, ayant suivi, regardèrent le sépulcre, et comment son corps y était déposé. 56 Et s'en étant retournées, elles préparèrent des aromates et des parfums.

Luc 24

   1 Mais le premier jour de la semaine, de grand matin, elles vinrent au sépulcre, apportant les aromates qu'elles avaient préparés. 2 Or elles trouvèrent la pierre roulée de devant le sépulcre ; 3 mais, étant entrées, elles ne trouvèrent point le corps du Seigneur Jésus. 4 Et il arriva que, comme elles étaient en perplexité à ce sujet, voici, deux hommes se présentèrent à elles, en vêtements resplendissants. 5 Et comme elles étaient tout effrayées et baissaient le visage contre terre, ils leur dirent : Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant ? 6 Il n'est point ici, mais il est ressuscité : souvenez-vous de quelle manière il vous a parlé, lorsqu'il était encore en Galilée, 7 disant : Il faut que le fils de l'homme soit livré entre les mains des hommes pécheurs, et qu'il soit crucifié, et qu'il ressuscite le troisième jour. 8 Et elles se souvinrent de ses paroles. 9 Et étant revenues du sépulcre, elles annoncèrent toutes ces choses aux onze et à tous les autres. 10 Or, c'étaient Marie-Madeleine et Jeanne et Marie, mère de Jacques, et les autres qui étaient avec elles, qui disaient ces choses aux apôtres. 11 Et ces paroles leur parurent du radotage, et ils ne croyaient pas ces femmes. 12 Mais Pierre s'étant levé, courut au sépulcre, et s'étant baissé, il vit les linges à terre seuls ; et il s'en retourna chez lui, s'étonnant de ce qui était arrivé.
   13 Et voici, ce jour-là même, deux d'entre eux s'en allaient à un bourg nommé Emmaüs, éloigné de Jérusalem de soixante stades. 14 Et ils s'entretenaient ensemble de toutes ces choses qui étaient arrivées. 15 Et il arriva que, comme ils s'entretenaient et discutaient ensemble, Jésus lui-même, s'étant approché, marchait avec eux ; 16 mais leurs yeux étaient retenus de sorte qu'ils ne le reconnaissaient pas. 17 Et il leur dit : Quels sont ces discours que vous échangez l'un avec l'autre en marchant ? et vous êtes tout tristes. 18 Et l'un d'eux, nommé Cléopas, répondant, lui dit : Es-tu le seul qui séjourne à Jérusalem et qui ne sache pas les choses qui s'y sont passées ces jours-ci ? 19 Et il leur dit : Lesquelles ? Et ils lui dirent : Celles qui concernent Jésus de Nazareth, qui était un prophète puissant en oeuvre et en parole, devant Dieu et devant tout le peuple ; 20 et comment les principaux sacrificateurs et nos magistrats l'ont livré pour être condamné à mort, et l'ont crucifié. 21 Quant à nous, nous espérions qu'il était celui qui doit racheter Israël ; mais avec tout cela, voici le troisième jour depuis que ces choses sont arrivées. 22 Mais quelques femmes d'entre nous, nous ont fort étonnés : ayant été de grand matin au sépulcre, 23 et n'ayant pas trouvé son corps, elles sont revenues disant qu'elles ont vu une apparition d'anges, qui disent qu'il est vivant. 24 Et quelques-uns de ceux qui sont avec nous sont allés au sépulcre, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l'avaient dit ; mais lui, ils ne l'ont point vu. 25 Et lui leur dit : hommes sans intelligence, et tardifs de coeur à croire tout ce que les prophètes ont dit ! 26 Ne fallait-il pas que le Christ souffrît ces choses, et qu'il entrât dans sa gloire ? 27 Et, commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliquait dans toutes les Ecritures ce qui le regardait. 28 Et ils approchèrent du bourg où ils allaient ; et lui, fit comme s'il allait plus loin. 29 Et ils le retinrent de force, en disant : Reste avec nous ; car le soir approche et le jour est déjà sur son déclin. Et il entra pour rester avec eux. 30 Et il arriva, comme il était à table avec eux, qu'ayant pris le pain, il prononça une bénédiction, et après l'avoir rompu, il le leur donnait ; 31 et leurs yeux s'ouvrirent et ils le reconnurent ; et lui disparut de devant eux. 32 Et ils se dirent l'un à l'autre : Notre coeur n'était-il pas brûlant au dedans de nous, quand il nous parlait en chemin, quand il nous expliquait les Ecritures ? 33 Et, se levant à l'heure même, ils retournèrent à Jérusalem, et ils trouvèrent assemblés les onze, et ceux qui étaient avec eux, 34 qui disaient : Le Seigneur est réellement ressuscité, et il est apparu à Simon. 35 Et eux-mêmes racontaient ce qui leur était arrivé en chemin, et comment ils l'avaient reconnu, lorsqu'il avait rompu le pain.
   36 Or, comme ils parlaient de la sorte, lui-même se présenta au milieu d'eux, et leur dit : La paix soit avec vous ! 37 Mais, saisis d'épouvante et de crainte, ils pensaient voir un esprit. 38 Et il leur dit : Pourquoi êtes-vous troublés, et pourquoi des pensées s'élèvent-elles dans votre coeur ? 39 Voyez mes mains et mes pieds, car c'est moi-même. Touchez-moi, et regardez-moi ; car un esprit n'a pas de la chair et des os, comme vous voyez que j'ai. 40 Et ayant dit cela, il leur montra ses mains et ses pieds. 41 Et comme, dans leur joie, ils ne croyaient point encore, et qu'ils étaient dans l'étonnement, il leur dit : Avez-vous ici quelque chose à manger ? 42 Et ils lui présentérent un morceau de poisson rôti. 43 Et l'ayant pris, il en mangea en leur présence. 44 Puis il leur dit : Ce sont ici les paroles que je vous disais, lorsque j'étais encore avec vous, qu'il fallait que fût accompli tout ce qui a été écrit de moi dans la loi de Moïse, et dans les prophètes, et dans les Psaumes. 45 Alors il leur ouvrit l'entendement pour qu'ils comprissent les Ecritures ; 46 et il leur dit : C'est ainsi qu'il est écrit que le Christ doit souffrir et ressusciter d'entre les morts le troisième jour ; 47 et que la repentance et la rémission des péchés doivent être prêchées en son nom à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. 48 Or vous, vous êtes témoins de ces choses ; et moi, j'envoie sur vous la promesse du Père ; 49 et vous, demeurez dans la ville, jusqu'à ce que vous ayez été revêtus de la puissance d'en haut.
   50 Et il les mena dehors, jusque vers Béthanie, et, élevant ses mains, il les bénit. 51 Et il arriva, pendant qu'il les bénissait, qu'il se sépara d'avec eux. 52 Et eux s'en retournèrent à Jérusalem avec une grande joie. 53 Et ils étaient continuellement dans le temple, louant Dieu.

Références croisées

22:1 Ex 12:6-23, Lv 23:5-6, Mt 26:2, Mc 14:1-2, Mc 14:12, Jn 11:55-57, 1Co 5:7-8
Réciproques : Ex 34:18, 2Ch 30:21, Ps 2:1, Lc 22:7, Jn 13:1, Ac 4:27
22:2 Lc 19:47-48, Lc 20:19, Ps 2:1-5, Mt 21:38, Mt 21:45, Mt 21:46, Mt 26:3-5, Jn 11:47-53, Jn 11:57, Ac 4:27
Réciproques : Ps 25:19, Dn 6:4, Os 5:2, Os 6:9, Mi 2:1, Mt 21:15, Mt 21:26, Mt 26:2, Mt 27:3, Mc 3:6, Mc 11:32, Mc 14:1, Lc 20:14, Jn 13:1, Ac 4:21, Ac 5:26, Ep 2:2
22:3 Mt 26:14, Mc 14:10-11, Jn 6:70-71, Jn 12:6, Jn 13:2, Jn 13:27, Ac 5:3, Lc 22:21, Lc 6:16, Ps 41:9, Ps 55:12-14, Mt 26:23, Mc 14:18-20, Jn 13:18, Jn 13:26
Réciproques : Gn 9:21, Ps 56:5, Za 11:12, Mt 10:4, Lc 22:47, Ep 2:2, Ap 12:9, Ap 17:17
22:4 Mt 26:14, Mc 14:10-11
Réciproques : Gn 9:21, Pr 2:14, Lc 22:52, Ac 4:1, Ac 5:24
22:5 Za 11:12-13, Mt 26:15-16, Mt 27:3-5, Ac 1:18, Ac 8:20, 1Tm 6:9-10, 2P 2:3, 2P 2:15, Jud 1:11
Réciproques : Ps 2:1, Pr 2:14, Mc 14:11, 1Co 13:6
22:6 Mt 26:5, Mc 14:2
Réciproques : Mt 26:16, Mc 14:11
22:7 Lc 22:1, Ex 12:6, Ex 12:18, Mt 26:17, Mc 14:12
Réciproques : Ex 12:21, Ex 23:15, Lv 23:5, Nb 9:2, Nb 28:16, 2Ch 30:21, Mt 26:5
22:8 Mc 14:13-16, Lc 1:6, Mt 3:15, Ga 4:4-5
Réciproques : Nb 28:16, Dt 16:2, Mt 10:2, Mt 26:17, Mc 14:12, Lc 19:30
22:9 Réciproques : Mt 26:17, Mc 12:1, Mc 14:12
22:10 Lc 19:29-40, 1S 10:2-7, Mt 26:18-19, Jn 16:4, Ac 8:26-29
Réciproques : Mc 14:13
22:11 Lc 19:31, Lc 19:34, Mt 21:3, Jn 11:28, Lc 19:5, Ap 3:20
22:12 Jn 2:25, Jn 21:17, Ac 16:14-15, Ac 1:13, Ac 20:8
22:13 Lc 21:33, Jn 2:5, Jn 11:40, He 11:8
Réciproques : Mc 14:16, Lc 2:16
22:14 Dt 16:6-7, Mt 26:20, Mc 14:17
Réciproques : Mt 10:2, Rm 2:10
22:15 Lc 12:50, Jn 4:34, Jn 13:1, Jn 17:1
Réciproques : Dt 16:2, Mt 26:2, Mt 26:29, Mt 26:46, 1Th 2:17
22:16 Lc 22:18-20, Lc 22:30, Lc 12:37, Lc 14:15, Jn 6:27, Jn 6:50-58, Ac 10:41, 1Co 5:7-8, He 10:1-10, Ap 19:9
Réciproques : Mc 14:25
22:17 Ps 23:5, Ps 116:13, Jr 16:7, Lc 22:19, Lc 9:16, Dt 8:10, 1S 9:13, Rm 14:6, 1Tm 4:4-5
Réciproques : Mc 14:23, Lc 22:42
22:18 Lc 22:16, Mt 26:29, Mc 14:23, Mc 15:23, Jg 9:13, Ps 104:15, Pr 31:6-7, Ct 5:1, Es 24:9-11, Es 25:6, Es 55:1, Za 9:15, Za 9:17, Ep 5:18-19, Lc 9:27, Lc 21:31, Dn 2:44, Mt 16:18, Mc 9:1, Ac 2:30-36, Col 1:13
Réciproques : Ps 116:13
22:19 Mt 26:26-28, Mc 14:22-24, 1Co 10:16, 1Co 11:23-29, Lc 22:17, Lc 24:30, Jn 6:23, 1Th 5:18, Lc 22:20, Gn 41:26-27, Ez 37:11, Dn 2:38, Dn 4:22-24, Za 5:7-8, 1Co 10:4, Ga 4:25, Jn 6:51, Ga 1:4, Ep 5:2, Tt 2:14, 1P 2:24, Ps 78:4-6, Ps 111:4, Ct 1:4, 1Co 11:24
Réciproques : Gn 47:7, Ex 12:14, Ex 13:3, Ex 16:32, Ex 30:16, Nb 31:54, Dt 16:3, Ps 48:9, Ps 105:5, Ez 5:5, Mt 14:19, Mt 15:36, Mt 26:28, Lc 9:16, Ac 20:7, Ga 4:24, Ep 5:25
22:20 Ex 24:8, Za 9:11, 1Co 10:16-21, 1Co 11:25, He 8:6-13, He 9:17, He 12:24, He 13:20
Réciproques : Ps 48:9, Ps 116:13, Jr 31:31, Ez 5:5, Mt 26:26, Mt 26:27, Mc 14:22, Lc 22:19, 1Co 11:23, 2Co 3:6, Ga 4:24, Ep 5:25, He 7:22, He 8:8, 1Jn 5:6
22:21 Jb 19:19, Ps 41:9, Mi 7:5-6, Mt 26:21-23, Mc 14:18, Jn 13:18-19, Jn 13:21, Jn 13:26
Réciproques : Ps 55:13, Mt 26:23, Mc 14:19, Lc 22:3, Jn 19:6
22:22 Lc 24:25-27, Lc 24:46, Gn 3:15, Ps 22:1-31, Ps 69:1-36, Es 53:1-12, Dn 9:24-26, Za 13:7, Mt 26:24, Mt 26:53, Mt 26:54, Mc 14:21, Ac 2:23, Ac 4:25-28, Ac 13:27-28, Ac 26:22-23, 1Co 15:3-4, 1P 1:11, Ps 55:12-15, Ps 69:22-28, Ps 109:6-15, Mt 27:5, Jn 17:12, Ac 1:16-25, 2P 2:3
Réciproques : Ps 2:1, Lc 22:37, Jn 13:21, Ac 4:28, Ap 17:17
22:23 Mt 26:22, Mc 14:19, Jn 13:22-25
Réciproques : Ps 2:1, Mt 20:24
22:24 Lc 9:46, Mt 20:20-24, Mc 9:34, Mc 10:37-41, Rm 12:10, 1Co 13:4, Ph 2:3-5, Jc 4:5-6, 1P 5:5-6
Réciproques : Nb 16:10, Jg 8:23, Pr 13:10, Mt 5:19, Mt 18:1, Mt 20:21, Mc 10:41, Rm 12:16, 1P 5:3, 3Jn 1:9
22:25 Mt 20:25-28, Mc 10:41-45
Réciproques : Mc 10:42, 2Co 4:5
22:26 Lc 9:48, Mt 18:3-5, Mt 23:8-12, Rm 12:2, 1P 5:3, 3Jn 1:9-10
Réciproques : 2R 3:11, Mt 20:27, Mt 23:11, Mc 10:45, Jn 13:14, 2Co 4:5
22:27 Lc 12:37, Lc 17:7-9, Mt 20:28, Jn 13:5-16, 2Co 8:9, Ph 2:7-8
Réciproques : 2R 3:11, Es 49:7, Mt 23:11, Mc 10:45, Jn 12:2, Jn 13:4, Jn 13:14, Ph 2:5
22:28 Mt 19:28-29, Mt 24:13, Jn 6:67-68, Jn 8:31, Ac 1:25, He 2:18, He 4:15
Réciproques : 2S 2:2, 2S 15:15, 2S 19:33, 1R 2:7, 1R 2:26, Mt 25:21, Mc 10:29, Jn 17:24, Ac 14:22, 2Co 1:7, Jc 1:12
22:29 Lc 12:32, Lc 19:17, Mt 24:47, Mt 25:34, 1Co 9:25, 2Co 1:7, 2Tm 2:12, Jc 2:5, 1P 5:4, Ap 21:14
Réciproques : Js 12:6, 2S 2:2, 2S 15:15, Es 22:23, Dn 7:22, Mt 13:43, Mt 26:29, Mc 14:25, Lc 12:44, Ac 1:6, Ac 14:22, Rm 8:17, Ep 2:6, 2Tm 4:18, Ap 2:26, Ap 2:27
22:30 Lc 22:16-18, Lc 12:37, Lc 14:15, 2S 9:9-10, 2S 19:28, Mt 8:11, Ap 19:9, Ps 49:14, Mt 19:28, 1Co 6:2-3, Ap 2:26-27, Ap 3:21, Ap 4:4
Réciproques : Ex 24:4, Ex 28:21, 2S 9:7, Esd 6:17, Est 5:1, Es 22:23, Es 25:6, Ez 40:39, Dn 7:22, Ab 1:21, Za 3:7, Mt 24:47, Mt 26:29, Mc 9:1, Mc 14:25, Lc 6:13, Lc 9:48, Lc 12:44, Lc 19:17, Jn 17:22, Ac 26:7, Rm 8:17, Ep 2:6, Ap 7:4, Ap 20:4
22:31 Lc 10:41, Ac 9:4, Jb 1:8-11, Jb 2:3-6, Za 3:1, 1P 5:8, Ap 12:10, Am 9:9
Réciproques : 1Ch 21:1, Jb 1:12, Jb 2:6, Ps 23:3, Ps 31:24, Ps 37:24, Ps 145:14, Ec 4:10, Es 28:28, Es 30:28, Es 42:3, Mt 4:3, Mt 6:13, Mt 14:28, Mt 14:31, Mt 26:31, Mt 26:75, Mc 5:12, Mc 14:27, Lc 8:13, Jn 10:28, Jn 13:2, Jn 13:37, Jn 20:6, 1Co 10:13, 2Co 2:11, Ep 2:2, 2Tm 2:18, 2Tm 2:26, 2P 1:1, Ap 3:2, Ap 12:9
22:32 Za 3:2-4, Jn 14:19, Jn 17:9-11, Jn 17:15-21, Rm 5:9-10, Rm 8:32, Rm 8:34, He 7:25, 1P 1:5, 1Jn 2:1-2, Lc 8:13, 2Tm 2:18, Tt 1:1, He 12:15, 1P 1:1, 1Jn 2:19, Lc 22:61-62, Mt 18:3, Mt 26:75, Mc 14:72, Mc 16:7, Ac 3:19, Ps 32:3-6, Ps 51:12-13, Jn 21:15-17, 2Co 1:4-6, 1Tm 1:13-16, He 12:12-13, 1P 1:13, 1P 5:8-10, 2P 1:10-12, 2P 3:14, 2P 3:17, 2P 3:18
Réciproques : 1S 23:16, 2S 10:11, 2Ch 33:16, Jb 1:12, Jb 2:6, Jb 4:3, Ps 23:3, Ps 31:24, Ps 37:24, Ps 94:18, Ps 145:14, Ec 4:10, Es 28:28, Es 35:3, Es 42:3, Dn 10:18, Mt 4:3, Mt 14:31, Mt 16:17, Mt 23:8, Mt 26:31, Mc 5:12, Mc 14:27, Lc 6:42, Lc 22:43, Jn 10:28, Jn 20:6, Ac 1:15, Ac 18:23, 1Co 10:13, 1Co 13:8, 1Co 13:13, Ep 4:12, Ph 1:25, Col 1:23, 1Th 5:14, 2Tm 2:26, He 5:2, Jc 5:19, 1P 5:9, 1P 5:10, Ap 3:2
22:33 2R 8:12-13, Pr 28:26, Jr 10:23, Jr 17:9, Mt 20:22, Mt 26:33-35, Mt 26:40, Mt 26:41, Mc 14:29, Mc 14:31, Mc 14:37, Mc 14:38, Jn 13:36-37, Ac 20:23-24, Ac 21:13
Réciproques : Ps 78:9, Pr 20:6, Mt 8:19, Lc 22:54, Lc 22:57, Jn 11:16, Jn 18:10, Ac 12:4, Ga 5:17
22:34 Mt 26:34, Mt 26:74, Mc 14:30, Mc 14:71, Mc 14:72, Jn 13:38, Jn 18:27
Réciproques : Mt 8:19, Mt 26:72, Mc 14:29, Lc 22:54, Lc 22:57, Lc 22:60, Lc 22:61, Ac 13:27
22:35 Lc 9:3, Lc 10:4, Mt 10:9-10, Mc 6:8-9, Lc 12:29-31, Gn 48:15, Dt 8:2-3, Dt 8:16, Ps 23:1, Ps 34:9-10, Ps 37:3, Mt 6:31-33
Réciproques : Dt 2:7, 1R 11:22, 1R 17:6, Mt 6:28, Mc 14:16, Lc 4:4, Ac 4:34, 2Co 8:15
22:36 Mt 10:22-25, Jn 15:20, Jn 16:33, 1Th 2:14-15, 1Th 3:4, 1P 4:1
Réciproques : 1Ch 5:22, Jl 3:10, Mt 6:28, Mt 26:51
22:37 Lc 22:22, Lc 18:31, Lc 24:44-46, Mt 26:54-56, Jn 10:35, Jn 19:28-30, Ac 13:27-29, Lc 23:32, Es 53:12, Mc 15:27-28, 2Co 5:21, Ga 3:13
Réciproques : Mt 4:14, Mt 24:6, Mt 27:38, Mc 14:49, Lc 20:17, Ac 2:23, Ap 17:17
22:38 Mt 26:52-54, Jn 18:36, 2Co 10:3-4, Ep 6:10-18, 1Th 5:8, 1P 5:9
22:39 Mt 26:36-38, Mc 14:32-34, Jn 18:1-2, Lc 21:37, Mc 11:11, Mc 11:19, Mc 13:3
Réciproques : Gn 3:15, 2S 15:30, Mt 26:30, Mc 1:35, Mc 14:26, Lc 9:18, Lc 11:1, Lc 19:29
22:40 Lc 22:46, Lc 11:4, 1Ch 4:10, Ps 17:5, Ps 19:13, Ps 119:116-117, Ps 119:133, Pr 30:8-9, Mt 6:13, Mt 26:41, Mc 14:38, 2Co 12:7-10, Ep 6:18-19, 1P 4:7, 1P 5:8-9, Ap 3:10
Réciproques : Jn 18:1
22:41 Mt 26:39, Mc 14:35
Réciproques : 1R 8:54, 2Ch 6:13, Esd 9:5, Ps 22:2, Ps 95:6, Ps 110:1, Dn 6:10, Mc 1:40, Mc 14:36, Ac 7:60, Ac 20:36, Ep 3:14
22:42 Mt 26:42, Mt 26:44, Mc 14:36, Jn 12:27-28, Lc 22:17-20, Es 51:17, Es 51:22, Jr 25:15, Mt 20:22, Jn 18:11, Ps 40:8, Jn 4:34, Jn 5:30, Jn 6:38, He 10:7-10
Réciproques : Mt 26:39, Mc 10:38, Ac 21:14, Rm 8:15, Ga 1:4, He 5:7
22:43 Lc 4:10-11, Ps 91:11-12, Mt 4:6, Mt 4:11, Mt 26:53, 1Tm 3:16, He 1:6, He 1:14, Lc 22:32, Dt 3:28, Jb 4:3-4, Dn 10:16-19, Dn 11:1, Ac 18:23, He 2:17
Réciproques : 1S 23:16, Es 35:3, Dn 10:18, Jn 1:51, 2Co 13:4
22:44 Gn 32:24-28, Ps 22:1-2, Ps 22:12-21, Ps 40:1-3, Ps 69:14-18, Ps 88:1-18, Ps 130:1-2, Ps 143:6-7, Lm 1:12, Lm 3:53-56, Jon 2:2-3, Jn 12:27, He 5:7, Es 53:10, Lm 1:12, Rm 8:32
Réciproques : 1S 1:10, 2S 22:7, Jb 7:11, Ps 22:14, Ps 50:15, Ps 55:5, Ps 61:2, Ps 69:13, Ps 86:7, Ps 88:15, Ps 102:1, Ps 109:22, Ps 116:3, Ps 120:1, Ps 143:4, Ct 5:2, Es 53:11, Mt 26:37, Mc 14:33, Mc 14:54, Lc 22:55, Jn 18:18, Ac 16:25, Rm 8:26, 2Co 7:7, 2Co 13:4, Ga 4:19, Col 2:1, Col 4:12, Jc 5:13
22:45 Mt 26:40, Mt 26:43, Mc 14:37, Mc 14:40, Mc 14:41
Réciproques : 1R 8:54, Dn 8:18, Dn 10:9, Jon 1:5, Za 4:1, Mc 13:36, Lc 9:32, Jn 16:6, Jn 16:20
22:46 Lc 22:40, Lc 21:34-36, Pr 6:4-11, Jon 1:6
Réciproques : Jon 1:5, Za 4:1, Mt 26:41, Mc 14:37, Mc 14:38, Lc 9:32, Lc 11:4, 1Co 10:13, Ga 5:17, Ep 6:18, 1Th 5:6, 1P 4:7
22:47 Mt 26:45-47, Mc 14:41-43, Jn 18:2-9, Lc 22:3-6, Mt 26:14-16, Mt 26:47, Mc 14:10, Mc 14:43, Ac 1:16-18
Réciproques : 2S 20:9, Ps 55:13, Ps 109:5, Pr 26:23, Jr 41:1, Mt 10:4, Mt 27:3, Mc 14:20, Jn 18:3, Ac 1:17, Ac 4:27, 2P 2:3
22:48 2S 20:9-10, Ps 55:21, Pr 27:6, Mt 26:48-50, Mc 14:44-46
Réciproques : Gn 4:8, Jg 16:10, Jb 19:19, Ps 55:13, Ps 109:5, Pr 26:23, Jr 41:1, Mt 26:47, Mt 26:50, Mt 27:3, Mc 14:43
22:49 Réciproques : 2R 6:21, Mt 14:28, Mt 26:51, Mc 14:47, Jn 18:10, Ac 4:30
22:50 Mt 26:51-54, Mc 14:47, Jn 18:10-11, Rm 12:19, 2Co 10:4
Réciproques : Jb 31:31, Mt 14:28
22:51 Jn 17:12, Jn 18:8-9, Rm 12:21, 2Co 10:1, 1P 2:21-23
Réciproques : Jb 31:31, Mt 20:34, Mc 6:56, Lc 9:56, Ac 16:28, Jc 5:6
22:52 Mt 26:55, Mc 14:48-49, Lc 22:4, 2R 11:15, Jn 17:12, Ac 5:26
Réciproques : Mt 21:39, Mt 27:41, Jn 7:32, Ac 4:3, Ac 4:13, Ac 5:24
22:53 Lc 21:37-38, Mt 21:12-15, Mt 21:23, Mt 21:45, Mt 21:46, Jn 7:25-26, Jn 7:30, Jn 7:45, Jg 16:21-30, Jb 20:5, Jn 12:27, Jn 16:20-22, Jn 14:30, Ac 26:18, 2Co 4:3-6, Ep 6:12, Col 1:13, Ap 12:9-12
Réciproques : Gn 3:15, Ps 13:2, Ps 22:21, Mt 4:11, Mt 26:18, Mt 26:45, Mt 26:55, Mc 14:48, Jn 7:32, Jn 13:1, Jn 17:1, Jn 19:11, Ac 5:42, Ac 12:1, He 2:18
22:54 Mt 26:57-58, Mc 14:53-54, Jn 18:12-17, Jn 18:24, Lc 22:33-34, 2Ch 32:31
Réciproques : Ps 38:11, Mt 14:30, Mc 14:30, Lc 24:34, Jn 18:15, Jn 18:17, Ac 4:3, Ga 5:17
22:55 Lc 22:44, Mt 26:69, Mc 14:66, Jn 18:17-18, Ps 1:1, Ps 26:4-5, Ps 28:3, Pr 9:6, Pr 13:20, 1Co 15:33, 2Co 6:15-17
Réciproques : Mt 26:57, Mc 14:54
22:56 Mt 26:69, Mc 14:6, Mc 14:17, Mc 14:66-68, Jn 18:17
Réciproques : Mc 14:54, Jn 9:22, Jn 13:38, Jn 18:18, Jn 18:25, Ac 4:13
22:57 Lc 22:33-34, Lc 12:9, Mt 10:33, Mt 26:70, Jn 18:25, Jn 18:27, Ac 3:13-14, Ac 3:19, 2Tm 2:10-12, 1Jn 1:9
Réciproques : Jn 18:17
22:58 Mt 26:71-72, Mc 14:69-70, Jn 18:25
Réciproques : Lc 12:14, Rm 2:3
22:59 Mt 26:73-74, Mc 14:69-70, Jn 18:26-27
Réciproques : 2R 19:17
22:60 Lc 22:34, Mt 26:74-75, Mc 14:71-72, Jn 18:27
Réciproques : Ps 37:24, Mt 26:73, Mc 14:70, Jn 18:26, Rm 2:3
22:61 Lc 10:41, Mc 5:30, Jb 33:27, Es 57:15-18, Jr 31:18-20, Os 11:8, Ac 5:31, Ez 16:63, Ez 36:31-32, Ep 2:11, Ap 2:5, Lc 22:34, Mt 26:34, Mt 26:75, Jn 13:38
Réciproques : Ct 5:6, Mc 8:33, Lc 20:17, Lc 22:32, Jn 1:38, Jn 21:17, 2Co 7:8
22:62 Ps 38:18, Ps 126:5-6, Ps 130:1-4, Ps 143:1-4, Jr 31:18, Ez 7:16, Za 12:10, Mt 5:4, Mt 26:75, Mc 14:72, 1Co 10:12, 2Co 7:9-11
Réciproques : Ct 5:6, Lc 7:38, Lc 22:32, Jn 16:20, Jn 21:17, 2Co 7:8
22:63 Mt 26:59-68, Mc 14:55-65, Jn 18:22, Jb 16:9-10, Jb 30:9-14, Ps 22:6-7, Ps 22:13, Ps 35:15-16, Ps 35:25, Ps 69:7-12, Es 49:7, Es 50:6-7, Es 52:14, Es 53:3, Mi 5:1, Mt 27:28-31, Mt 27:39-44, Mc 15:16-20, Mc 15:27-32, He 12:2, 1P 2:23
Réciproques : 2R 1:11, 2Ch 30:10, 2Ch 36:16, Ps 22:16, Jr 20:7, Mt 26:67, Mt 26:68, Mc 10:34, Mc 14:65, Mc 15:19, Lc 18:32, Ac 4:27, Ac 17:32
22:64 Jg 16:21, Jg 16:25
Réciproques : 2R 1:11, 2Ch 30:10, 2Ch 36:16, Es 3:5, Es 50:6, Es 52:14, Jr 20:7, Jr 37:15, Mt 5:39, Mc 14:65, Lc 6:29, Lc 23:11, Jn 18:22, Jc 2:7, 1P 2:23
22:65 Lc 12:10, Mt 12:31-32, Ac 26:11, 1Tm 1:13-14
Réciproques : Ps 50:20, Lc 23:11, Ac 18:6, Jc 2:7, 1P 2:23, Ap 2:9
22:66 Mt 27:1, Mc 15:1, Ps 2:1-3, Ac 4:25-28, Ac 22:5
Réciproques : Ps 119:23, Pr 4:16, Mt 21:15, Mt 26:63, Mc 11:33, Lc 23:1, Lc 24:20, Jn 18:28, Ac 4:5, Ac 5:21, Ac 5:27
22:67 Mt 11:3-5, Mt 26:63-68, Mc 14:61-66, Jn 10:24, Lc 16:31, Jn 5:39-47, Jn 8:43-45, Jn 9:27-28, Jn 10:25-26, Jn 12:37-43
Réciproques : Jr 38:15, Mc 8:12, Lc 9:20, Lc 23:35, Jn 8:25, Jn 18:21
22:68 Lc 20:3-7, Lc 20:41-44
Réciproques : Jr 38:15, Lc 20:8
22:69 Mt 26:64, Mc 14:62, Ps 110:1, Dn 7:13-14, Mt 22:44, Mc 16:19, Ac 2:34-36, Ac 7:55-56, Rm 8:34, Ep 1:20-23, Ep 4:8-10, Col 3:1, He 1:3, He 8:1, He 12:2, 1P 3:22, Ap 3:21, Ap 22:1
Réciproques : Mt 16:27, Mt 24:30, Mt 25:31, Lc 23:2, Lc 23:41, Jn 1:51
22:70 Lc 4:41, Ps 2:7, Ps 2:12, Mt 3:17, Mt 27:43, Mt 27:54, Jn 1:34, Jn 1:49, Jn 10:30, Jn 10:36, Jn 19:7, Lc 23:3, Mt 26:64, Mc 14:62, Mc 15:2, Jn 18:37
Réciproques : Lc 23:2, Lc 23:41
22:71 Mt 26:65-66, Mc 14:63-64
Réciproques : Mt 20:18
22:1 Lc 22:66, Mt 27:1-2, Mt 27:11-14, Mc 15:1-5, Jn 18:28-38
Réciproques : Ex 12:6, Ps 31:13, Ps 119:23, Jr 26:11, Mt 20:19, Mc 10:33, Lc 3:1, Lc 18:32, Lc 23:14, Lc 24:20, Ac 4:27
22:2 Za 11:8, Mc 15:3-5, Jn 18:30, Lc 23:5, 1R 18:17, Jr 38:4, Am 7:10, Ac 16:20-21, Ac 17:6-7, Ac 24:5, Lc 20:20-25, 1R 21:10-13, Ps 35:11, Ps 62:4, Ps 64:3-6, Jr 20:10, Jr 37:13-15, Mt 17:27, Mt 22:21, Mt 26:59-60, Mc 12:17, Mc 14:55-56, Ac 24:13, 1P 3:16-18, Lc 22:69-70, Mc 14:61-62, Jn 18:36, Jn 19:12
Réciproques : Gn 39:14, Ex 5:4, 1S 22:13, 1R 21:13, 2Ch 18:26, Esd 4:12, Ne 2:19, Ne 6:6, Ps 31:13, Ps 69:12, Ps 119:23, Mi 5:2, Mt 12:10, Mt 26:61, Mt 27:1, Mt 27:63, Mc 10:33, Mc 12:14, Mc 15:1, Mc 15:12, Lc 20:24, Lc 23:10, Lc 23:14, Lc 23:19, Lc 23:25, Jn 9:29, Ac 25:7, Rm 13:6
22:3 Mt 27:11, Mc 15:2, Jn 18:33-37, 1Tm 6:13, Lc 23:38, Lc 1:32-33, Lc 19:38-40, Mc 15:18, Mc 15:32, Jn 1:49, Jn 19:3, Jn 19:19-21, 1Tm 6:13
Réciproques : Mt 2:2, Mc 14:62, Lc 22:70, Jn 18:37
22:4 Lc 23:14-15, Mt 27:19, Mt 27:24, Mc 15:14, Jn 18:38, Jn 19:4-6, He 7:26, 1P 1:19, 1P 2:22, 1P 3:18
Réciproques : Ps 22:16, Jn 18:33, Ac 13:28, Ac 23:9, Ac 25:25, Ac 26:31, Ap 14:5
22:5 Lc 23:23, Lc 11:53, Ps 22:12-13, Ps 22:16, Ps 57:4, Ps 69:4, Mt 27:24, Jn 19:15, Ac 5:33, Ac 7:54, Ac 7:57, Ac 23:10, Lc 4:14-15, Mt 4:12-16, Mt 4:23, Mc 1:14, Jn 1:43, Jn 2:11, Jn 7:41, Jn 7:52, Ac 10:37
Réciproques : Ps 25:19, Ps 31:13, Ps 59:12, Mc 3:7, Lc 23:10, Lc 23:14, Lc 23:19, Lc 23:25, Ac 13:28, Ac 17:6, Ac 24:5
22:6 Lc 13:1, Ac 5:37
Réciproques : Lc 3:1, Ac 23:34
22:7 Lc 3:1, Lc 13:31
Réciproques : Mc 6:14, Ac 4:27, Ac 13:1
22:8 Lc 9:7-9, Mt 14:1, Mc 6:14, Lc 4:23, 2R 5:3-6, 2R 5:11, Ac 8:19
Réciproques : 2R 8:4, Lc 9:9, Lc 13:32, Lc 19:3, Ac 4:27, Ac 24:24, Ac 25:3
22:9 Lc 13:32, Ps 38:13-14, Ps 39:1-2, Ps 39:9, Es 53:7, Mt 7:6, Mt 27:14, Ac 8:32, 1P 2:23
Réciproques : Mt 26:62
22:10 Lc 23:2, Lc 23:5, Lc 23:14, Lc 23:15, Lc 11:53, Ac 24:5
Réciproques : Ps 22:16, Ps 119:23, Mt 2:4, Ac 25:7
22:11 Ac 4:27-28, Lc 22:64-65, Ps 22:6, Ps 69:19-20, Es 49:7, Es 53:3, Mt 27:27-30, Mc 9:12, Mc 15:16-20, Jn 19:5
Réciproques : 2Ch 36:16, Ps 2:2, Ps 22:7, Ps 22:16, Ps 69:7, Ps 119:23, Es 29:20, Jr 20:7, Mt 20:19, Mt 27:28, Mc 10:34, Mc 15:17, Mc 15:19, Lc 18:32, Lc 23:36, Jn 19:2, Ac 17:32, Rm 14:10, He 11:36, He 12:2
22:12 Ps 83:4-6, Ac 4:27, Mt 16:1, Ap 17:13-14
Réciproques : Gn 38:20, Ps 2:2
22:13 Mt 27:21-23, Mc 15:14, Jn 18:38, Jn 19:4
Réciproques : Dn 6:14, Ac 4:27
22:14 Lc 23:1-2, Lc 23:5, Lc 23:4, Dn 6:4, Mt 27:4, Mt 27:19, Mt 27:24, Mt 27:54, Ac 13:28, He 7:26
Réciproques : Lv 22:19, Jb 30:1, Jr 26:16, Mt 12:10, Mc 15:14, Lc 23:10, Lc 23:22, Jn 18:38, Ac 23:9, Ac 25:25, Ac 26:31
22:15 Lc 23:15
Réciproques : Jr 26:16, Dn 6:4, Mt 14:1, Mc 15:14, Lc 23:4, Lc 23:10, Ac 23:9, Ac 26:31
22:16 Es 53:5, Mt 27:26, Mc 15:15, Jn 19:1-4, Ac 5:40-41
Réciproques : Mt 27:15, Mc 15:6, Lc 23:22, Ac 3:13
22:17 Mt 27:15, Mc 15:6, Jn 18:39
22:18 Mt 27:16-23, Mc 15:7-14, Jn 18:40, Ac 3:14, Jn 19:15, Ac 21:36, Ac 22:22
Réciproques : Ex 12:6, Jb 30:1, Ps 64:2, Pr 17:15, Es 49:7, Es 53:3, Mt 27:20
22:19 Lc 23:2, Lc 23:5, Ac 3:14
Réciproques : Mt 27:16, Mc 15:7, Jn 18:40, Ac 24:5
22:20 Mt 14:8-9, Mt 27:19, Mc 15:15, Jn 19:12
Réciproques : 1S 15:24, Pr 24:2, Mt 27:22, Mc 15:12, Lc 23:22, Jn 18:39
22:21 Lc 23:23, Mt 27:22-25, Mc 15:13, Jn 19:15
Réciproques : Ps 25:19, Ps 35:12, Pr 24:2, Mc 10:33, Mc 15:14, Ac 13:28, Ac 25:24
22:22 Lc 23:14, Lc 23:20, 1P 1:19, 1P 3:18, Lc 23:16
Réciproques : 1S 20:32, Mt 27:4, Ac 23:9, He 7:26
22:23 Lc 23:5, Ps 22:12-13, Ps 57:4, Za 11:8
Réciproques : Ex 23:2, Ps 22:16, Pr 24:11, Es 49:7, Dn 6:6, Mc 15:14, Lc 23:21, Jn 19:1, Ac 25:15
22:24 Mt 27:26, Mc 15:15, Jn 19:1, Ex 23:2, Pr 17:15, Ex 23:2
Réciproques : Mc 15:14, Lc 3:1, Jn 19:16, Ac 24:27
22:25 Lc 23:2, Lc 23:5, Mc 15:7, Jn 18:40, 1S 12:13, Mc 15:6, Ac 3:14, Mt 27:26, Mc 15:15
Réciproques : Est 3:11, Es 53:12, Mt 27:16, Ac 24:5, Ac 24:27
22:26 Mt 27:32-44, Mc 15:21-32, Jn 19:16, Ac 2:10, Ac 6:6, Ac 6:9, Ac 13:1, Lc 9:23, Lc 14:27
Réciproques : Mt 5:41, Mt 16:24, Jn 19:17
22:27 Lc 23:55, Lc 8:2, Mt 27:55, Mc 15:40
Réciproques : Ps 22:17, Es 32:11, Jr 9:20, Na 2:7, Mt 27:33, Mc 15:22, Lc 23:49
22:28 Ct 1:5, Ct 2:7, Ct 3:5, Ct 3:10, Ct 5:8, Ct 5:16, Ct 8:4
Réciproques : 2R 21:12, Ps 48:11, Es 3:16, Jr 22:10, Lm 1:12, Lm 4:3, Za 13:8, Ml 2:2, Mt 27:55, Lc 13:3, Lc 13:34, Jn 11:48, 1Co 7:26, Jc 5:1, Ap 1:7, Ap 5:5
22:29 Lc 21:23-24, Mt 24:19, Mc 13:17-19, Dt 28:53-57, Os 9:12-16, Os 13:16
Réciproques : Lv 20:20, Lv 26:29, Nb 24:24, Dt 28:18, 2R 6:28, 2R 21:12, Jb 27:14, Ec 4:3, Jr 16:2, Jr 30:5, Lm 2:11, Lm 2:22, Lm 4:3, Os 9:11, Os 9:14, Lc 3:9, 1Co 7:26, Jc 5:1
22:30 Es 2:19, Os 10:8, Ap 6:16, Ap 9:6
Réciproques : Dt 28:18, Es 2:10, Es 22:5, Jr 4:29, Lm 2:22, Na 3:11, Mt 24:19, He 10:27
22:31 Pr 11:31, Jr 25:29, Ez 15:2-7, Ez 20:47-48, Ez 21:3-4, Dn 9:26, Mt 3:12, Jn 15:6, He 6:8, 1P 4:17-18, Jud 1:12
Réciproques : Lm 1:22, Za 11:2, Mt 3:10
22:32 Lc 22:37, Es 53:12, Mt 27:38, Mc 15:27-28, Jn 19:18, He 12:2
22:33 Mt 27:33-34, Mc 15:22-23, Jn 19:17-18, He 13:12-13, Lc 24:7, Dt 21:23, Ps 22:16, Za 12:10, Mt 20:19, Mt 26:2, Mc 10:33-34, Jn 3:14, Jn 12:33-34, Jn 18:32, Ac 2:23, Ac 5:30, Ac 13:29, Ga 3:13, 1P 2:24
Réciproques : Dt 11:29, Dt 21:22, Es 53:12, Mt 27:38, Mc 15:27
22:34 Lc 23:47-48, Lc 6:27-28, Gn 50:17, Ps 106:16-23, Mt 5:44, Ac 7:60, Rm 12:14, 1Co 4:12, 1P 2:20-23, 1P 3:9, Lc 12:47-48, Jn 15:22-24, Jn 19:11, Ac 3:17, 1Co 2:8, 1Tm 1:13, Ps 22:18, Mt 27:35-36, Mc 15:24, Jn 19:23-24
Réciproques : Gn 45:5, Ex 32:32, Nb 12:13, Nb 15:25, 2S 18:5, 1R 13:6, Ps 109:4, Pr 29:10, Es 53:12, Mt 12:32, Lc 9:56, Lc 12:10, Ac 8:32, Ac 16:28, Col 3:13, 1Tm 2:8, 1P 2:23
22:35 Ps 22:12-13, Ps 22:17, Za 12:10, Mt 27:38-43, Mc 15:29-32, Lc 16:14, Gn 37:19-20, Ps 4:2, Ps 35:15, Ps 35:19-25, Ps 69:7-12, Ps 69:26, Ps 71:11, Es 49:7, Es 53:3, Lm 3:14, Lc 22:67-70, Ps 22:6-8, Es 42:1, Mt 3:17, Mt 12:18, 1P 2:4
Réciproques : 2R 18:30, 2Ch 30:10, Jb 16:10, Jb 30:1, Ps 22:7, Ps 22:8, Ps 119:51, Ps 123:3, Es 29:20, Jr 20:7, Mt 27:39, Mt 27:41, Mc 10:34, Mc 15:31, Lc 18:32, Jn 11:37, Ac 13:41, 1Tm 5:14, He 6:6, He 12:2, 1P 2:6
22:36 Lc 23:11, Ps 69:21, Mt 27:29-30, Mt 27:34, Mt 27:48, Mc 15:19-20, Mc 15:36, Jn 19:28-30
Réciproques : 2Ch 36:16, Jb 16:10, Jr 20:7, Mc 15:18, Mc 15:23, Jn 19:29, Ac 17:32, He 11:36
22:37 Réciproques : Mt 27:29, Mc 15:18, Mc 15:26
22:38 Lc 23:3, Mt 27:11, Mt 27:37, Mc 15:18, Mc 15:26, Mc 15:32, Jn 19:3, Jn 19:19-22
Réciproques : Mi 5:2, Mt 2:2, Ac 21:40
22:39 Lc 17:34-36, Mt 27:44, Mc 15:32
Réciproques : Jb 1:8, Jb 30:1, Mt 24:40, Mt 27:38, Mc 9:12, Jn 11:37, Jn 19:32, Rm 5:20, Col 2:15
22:40 Lv 19:17, Ep 5:11, Lc 12:5, Ps 36:1, Ap 15:4, 2Ch 28:22, Jr 5:3, Ap 16:11
Réciproques : Jb 1:8, Jb 6:14, Jr 44:10, Dn 9:7, Ml 3:5, Mt 15:27, Mt 20:6, Mt 20:9, Mt 27:44, Lc 18:13, Jn 6:37, Ac 13:16, Ac 27:42, Rm 3:18
22:41 Lc 15:18-19, Lv 26:40-41, Js 7:19-20, 2Ch 33:12, Esd 9:13, Ne 9:3, Dn 9:4, Jc 4:7, 1Jn 1:8-9, Lc 23:41, Lc 22:69-70, Mt 27:4, Mt 27:19, Mt 27:24, Mt 27:54, 1P 1:19
Réciproques : Gn 42:22, Lv 22:19, 1S 25:28, Jr 26:16, Dn 9:7, Mc 7:37, Mc 15:14, Lc 23:47, Jn 19:4, Ac 27:42, He 7:26, 1P 2:22, 1Jn 3:5
22:42 Lc 18:13, Ps 106:4-5, Jn 20:28, Ac 16:31, Ac 20:21, Rm 10:9-14, 1Co 6:10-11, 1P 2:6-7, 1Jn 5:1, 1Jn 5:11-13, Lc 12:8, Jn 1:49, Rm 10:9-10, Lc 24:26, Ps 2:6, Es 9:6-7, Es 53:10-12, Dn 7:13-14, 1P 1:11
Réciproques : Gn 40:14, 1S 1:19, 1S 25:31, 2Ch 33:13, Ne 13:31, Jb 14:13, Ps 116:4, Lm 5:1, Mt 7:8, Mc 5:18, Lc 13:28, Lc 23:51, Jn 4:10, Ac 9:11, 1Tm 2:8, 2Tm 4:1, Jc 5:13
22:43 Lc 15:4-5, Lc 15:20-24, Lc 19:10, Jb 33:27-30, Ps 32:5, Ps 50:15, Es 1:18-19, Es 53:11, Es 55:6-9, Es 65:24, Mi 7:18, Mt 20:15-16, Rm 5:20-21, 1Tm 1:15-16, He 7:25, Jn 14:3, Jn 17:24, 2Co 5:8, Ph 1:23, 2Co 12:4, Ap 2:7
Réciproques : Gn 5:24, 2S 12:23, 2Ch 33:13, Ps 116:4, Mt 5:18, Mt 7:8, Mc 5:18, Lc 13:28, Jn 4:10, Jn 11:25, Ac 9:11, 1Tm 2:8
22:44 Mt 27:45, Mc 15:33, Ex 10:21-23, Ps 105:28, Jl 2:31, Am 5:18, Am 8:9, Ha 3:8-11, Ac 2:20
Réciproques : 2S 22:10, Jr 4:28, Mt 20:5, Mc 15:25, Ac 3:1, Ac 10:3, Ap 6:12, Ap 8:12
22:45 Ex 26:31, Lv 16:12-16, 2Ch 3:14, Mt 27:51, Mc 15:38, Ep 2:14-18, He 6:19, He 9:3-8, He 10:19-22
Réciproques : Gn 1:14, 2S 22:10, Ps 105:28, Mt 27:45, Mc 15:33, He 10:20, Ap 6:12, Ap 8:12
22:46 Mt 27:46-49, Mc 15:34-36, Ps 31:5, Ac 7:59, 1P 2:23, Mt 27:50-56, Mc 15:37-41, Jn 19:30
Réciproques : Gn 35:18, Ps 22:24, Ps 25:20, Ps 49:15, Ps 73:24, Ps 89:26, Es 49:2, Lc 24:39, Jn 10:28, Ac 14:23, 2Tm 1:12, Jc 2:26, 1P 4:19
22:47 Lc 23:41, Mt 27:54, Mc 15:39, Jn 19:7
Réciproques : Lv 22:19, 1S 25:28, Jr 26:16, Mt 9:8, Mt 27:4, Mt 27:19, Mc 15:14, Lc 7:2, Lc 23:34, Jn 7:12, Jn 16:20, Jn 19:4, Ac 27:1, He 7:26, 1P 2:22, 1Jn 3:5
22:48 Lc 18:13, Jr 31:19, Ac 2:37
Réciproques : Na 2:7, Mt 27:55, Mc 15:39, Lc 23:34
22:49 Jb 19:13, Ps 38:11, Ps 88:18, Ps 142:4, Lc 23:27, Lc 23:55, Lc 8:2, Mt 27:55-56, Mt 27:61, Mc 15:40-41, Mc 15:47, Jn 19:21-27
Réciproques : Jn 19:25, Ac 1:14
22:50 Mt 27:57-58, Mc 15:42-45, Jn 19:38, Lc 2:25, Ac 10:2, Ac 10:22, Ac 11:24
Réciproques : Gn 6:9, 2Ch 19:11, Ps 58:1, Ps 112:5, Es 53:9, Jn 7:12, Jn 12:7, 1Co 15:4, Ph 4:8
22:51 Gn 37:21-22, Gn 42:21-22, Ex 23:2, Pr 1:10, Es 8:12, 1S 1:1, Lc 23:42, Lc 2:25, Lc 2:38, Gn 49:18, Mc 15:43
Réciproques : Ps 1:1, Ps 58:1, Za 11:11, Mt 27:57
22:52 Jn 19:38-42
Réciproques : Mt 27:58
22:53 Es 53:9, Mt 27:59-60, Mc 15:46
Réciproques : Mt 27:58, Mc 14:8, Jn 19:41, Ac 13:29
22:54 Mt 27:62, Jn 19:14, Jn 19:31, Jn 19:42
Réciproques : Mc 16:1
22:55 Lc 23:49, Lc 8:2, Mt 27:61, Mc 15:47
Réciproques : Lc 23:27, Lc 24:1, Ac 1:14
22:56 Lc 24:1, 2Ch 16:14, Mc 16:1, Ex 20:8-10, Ex 31:14, Ex 35:2-3, Es 58:13-14, Jr 17:24-25
Réciproques : Gn 2:3, Ex 16:23, Ex 16:29, Ex 20:10, Ex 31:15, Ex 34:21, Lv 23:3, Dt 5:13, Jr 17:22, Mt 12:2, Mt 26:12, Mt 28:1, Mc 15:47, Jn 5:10
22:1 Mt 28:1, Mc 16:1-2, Jn 20:1-2, Lc 24:10, Lc 8:2-3, Lc 23:55-56, Mt 27:55-56, Mc 15:40
Réciproques : Gn 50:2, Mt 26:12, Mc 14:8, Mc 15:47, Ac 1:3, Ac 2:24, 1Co 16:2
22:2 Mt 27:60-66, Mt 28:2, Mc 15:46-47, Mc 16:3-4, Jn 20:1-2
Réciproques : Gn 29:8
22:3 Lc 24:23, Mt 16:5, Jn 20:6-7
Réciproques : Mc 16:5, Jn 20:12
22:4 Gn 18:2, Mt 28:2-6, Mc 16:5, Jn 20:11-12, Ac 1:10, Mc 16:2
Réciproques : Mc 16:6, Jn 1:51, Ac 10:30, 1Tm 3:16, Ap 15:6, Ap 19:8
22:5 Lc 1:12-13, Lc 1:29, Dn 8:17-18, Dn 10:7-12, Dn 10:16, Dn 10:19, Mt 28:3-5, Mc 16:5-6, Ac 10:3-4, He 7:8, Ap 1:18, Ap 2:8
Réciproques : Mt 14:26, Mt 17:7, Mt 28:5, Jn 20:15, Ac 1:11, 1Co 15:4
22:6 Lc 24:44-46, Lc 9:22, Lc 18:31-33, Mt 12:40, Mt 16:21, Mt 17:22-23, Mt 20:18-19, Mt 27:63, Mt 28:6, Mc 8:31, Mc 9:9-10, Mc 9:31, Mc 9:32, Mc 10:33-34
Réciproques : Mt 26:2, Lc 9:44, Jn 12:16, Jn 18:4, 2Th 2:5, He 12:5
22:7 Réciproques : Mt 16:21, Mt 17:22, Mt 26:2, Mt 27:63, Mc 8:31, Mc 9:10, Mc 10:33, Lc 9:22, Lc 9:44, Lc 18:31, Lc 18:33, Lc 23:33, Lc 24:44, Jn 2:22, Jn 18:4, Jn 18:30, Jn 18:32, 2Th 2:5
22:8 Jn 2:19-22, Jn 12:16, Jn 14:26
Réciproques : Mc 9:10, Jn 2:22, Jn 18:32, Ac 11:16, He 12:5
22:9 Lc 24:22-24, Mt 28:7-8, Mc 16:7-8, Mc 16:10
Réciproques : Jn 4:28
22:10 Lc 8:2-3, Mc 15:40-41, Mc 16:9-11, Jn 20:11-18
Réciproques : Mt 13:55, Mt 27:56, Mt 28:7, Mc 16:1, Mc 16:2, Lc 24:1, Jn 20:18, Ac 1:14
22:11 Lc 24:25, Gn 19:14, 2R 7:2, Jb 9:16, Ps 126:1, Ac 12:9
Réciproques : Gn 45:26, Mc 16:11, Ac 12:15
22:12 Jn 20:3-10
Réciproques : Mt 28:6, Lc 24:24, Jn 20:1
22:13 Lc 24:18, Mc 16:12-13
Réciproques : Mt 9:15, Jn 6:19, Jn 11:18
22:14 Lc 6:45, Dt 6:7, Ml 3:6
Réciproques : Ps 77:12, Ps 105:2, Ml 3:16
22:15 Lc 24:36, Mt 18:20, Jn 14:18-19
Réciproques : 1R 10:2, Jn 21:4
22:16 Lc 24:31, 2R 6:18-20, Mc 16:12, Jn 20:14, Jn 21:4
Réciproques : Gn 21:19, Gn 42:8, Nb 22:31, 2R 6:19
22:17 Ez 9:4-6, Jn 16:6, Jn 16:20-22
Réciproques : Gn 40:7, Mc 16:10, Lc 5:35, Jn 20:13
22:18 Jn 19:25
Réciproques : Lc 24:13, Ac 2:5, Ac 2:22
22:19 Lc 7:16, Mt 21:11, Jn 3:2, Jn 4:19, Jn 6:14, Jn 7:40-42, Jn 7:52, Ac 2:22, Ac 10:38, Ac 7:22
Réciproques : Dt 18:15, Dt 18:18, Ps 69:6, Za 10:5, Jn 9:17, Jn 15:24, Ac 1:1, Ac 3:22, Ac 18:24, He 2:3
22:20 Lc 22:66-71, Lc 23:1-5, Mt 27:1-2, Mt 27:20, Mc 15:1, Ac 3:13-15, Ac 4:8-10, Ac 4:27-28, Ac 5:30-31, Ac 13:27-29
Réciproques : Mc 16:6, Jn 3:14, Ac 4:5
22:21 Lc 1:68, Lc 2:38, Ps 130:8, Es 59:20, Ac 1:6, 1P 1:18-19, Ap 5:9
Réciproques : Ps 107:2, Lc 18:33, Jn 16:20, 2P 1:5
22:22 Lc 24:9-11, Mt 28:7-8, Mc 16:9-10, Jn 20:1-2, Jn 20:18
Réciproques : Mt 28:1, Mc 16:8, Jn 20:12
22:23 Réciproques : Mt 28:6, Mc 16:11, Lc 24:3, Jn 20:12
22:24 Lc 24:12, Jn 20:1-10
Réciproques : Ac 13:27
22:25 Mc 7:18, Mc 8:17-18, Mc 9:19, Mc 16:14, He 5:11-12
Réciproques : Jb 33:14, Es 40:28, Dn 9:24, Dn 12:10, Mt 16:9, Mt 17:17, Mt 26:24, Mt 26:54, Mc 4:13, Mc 6:52, Mc 9:10, Mc 14:49, Lc 11:40, Lc 17:25, Lc 18:34, Lc 22:22, Lc 24:11, Lc 24:27, Jn 12:16, Jn 14:5, Jn 16:18, Jn 20:25, Ac 10:43, Ac 13:27, Ac 28:26, 1Co 15:36, 2Co 3:14, Ga 3:1, Ep 5:15, 1P 1:10, 1P 1:11, Ap 19:10
22:26 Lc 24:46, Ps 22:1-31, Ps 69:1-36, Es 53:1-12, Za 13:7, Ac 17:3, 1Co 15:3-4, He 2:8-10, He 9:22-23, 1P 1:3, 1P 1:11
Réciproques : Gn 22:6, Ps 110:7, Es 30:18, Es 49:4, Es 55:5, Jr 30:21, Dn 9:26, Mt 16:21, Mt 17:22, Mt 26:24, Mt 26:54, Mc 8:31, Mc 9:31, Mc 10:37, Mc 14:21, Lc 1:70, Lc 9:22, Lc 17:25, Lc 23:42, Lc 24:44, Jn 3:14, Jn 10:35, Jn 14:4, Jn 20:9, Ac 3:18, Ac 14:22, Ac 26:23, Ac 28:23, Rm 1:2, Rm 1:4, Rm 8:17, Rm 14:9, He 2:10, He 7:26, He 12:2, 1P 2:21
22:27 Lc 24:44, Gn 3:15, Gn 22:18, Gn 26:4, Gn 49:10, Nb 21:6-9, Dt 18:15, Jn 5:39, Jn 5:45-47, Ac 3:22, Ac 7:37, Lc 24:25, Ps 16:9-10, Ps 132:11, Es 7:14, Es 9:6-7, Es 40:10-11, Es 50:6, Es 52:13-14, Es 53:1-12, Jr 23:5-6, Jr 33:14-15, Ez 34:23, Ez 37:25, Dn 9:24-26, Mi 5:2-4, Mi 7:20, Za 9:9, Za 13:7, Ml 3:1-3, Ml 4:2, Jn 1:45, Ac 3:24, Ac 10:43, Ac 13:27-30, Ap 19:10
Réciproques : Gn 22:6, Ne 8:8, Ps 40:7, Pr 4:13, Es 30:18, Mt 11:13, Mt 16:21, Mt 17:3, Mc 4:34, Mc 9:4, Mc 14:21, Lc 1:70, Lc 9:30, Lc 24:46, Jn 3:14, Jn 10:35, Ac 3:18, Ac 8:35, Ac 17:3, Ac 18:26, Ac 18:28, Ac 24:14, Ac 26:22, Ac 28:23, Rm 1:2, Rm 1:4, 1Co 15:3, 2Tm 3:15, He 1:1, He 3:5, 2P 3:2
22:28 Gn 19:2, Gn 32:26, Gn 42:7, Mc 6:48
Réciproques : Gn 19:3, Rt 1:15, Rt 1:16, 1S 15:26
22:29 Lc 14:23, Gn 19:3, 2R 4:8, Ac 16:14
Réciproques : Gn 19:2, Gn 32:26, Jg 19:9, Rt 1:16, 1S 15:26, 1S 28:23, 2S 13:25, Pr 7:21, Lc 4:42, Jn 1:39, Jn 4:40, Ac 1:8, Ac 16:15, 2Co 5:14
22:30 Lc 24:35, Lc 9:16, Lc 22:19, Mt 14:19, Mt 15:36, Mt 26:26, Mc 6:41, Mc 8:6, Mc 14:22, Jn 6:11, Ac 27:35
Réciproques : Gn 18:8, 1S 9:13, Ct 1:12, Mc 5:43, Ac 10:41, 1Tm 4:3
22:31 Lc 24:16, Jn 20:13-16, Lc 4:30, Jn 8:59
Réciproques : Gn 35:13, Nb 22:31, 2R 6:20, Mc 9:8, Jn 5:13, Jn 20:14, Jn 21:4, 1Co 15:44
22:32 Ps 39:3, Ps 104:34, Pr 27:9, Pr 27:17, Es 50:4, Jr 15:16, Jr 20:9, Jr 23:29, Jn 6:63, He 4:12, Lc 24:45, Ac 17:2-3, Ac 28:23
Réciproques : Ne 8:8, Ne 8:12, Ne 8:13, Ct 2:5, Ac 2:3, 2Tm 3:15, Ap 17:1
22:33 Jn 20:19-26
Réciproques : Mc 16:13, Jn 4:28
22:34 Mc 16:13, Lc 22:54-62, Mc 16:7, 1Co 15:5
Réciproques : Gn 45:26, Mt 14:31, Mt 28:7, Jn 20:25
22:35 Mc 16:12-13
Réciproques : Ct 2:9, Lc 24:30, Ac 20:7, 1Co 15:5
22:36 Mc 16:14, Jn 20:19-23, 1Co 15:5, Lc 10:5, Es 57:18, Mt 10:13, Jn 14:27, Jn 16:33, Jn 20:26, 2Th 3:16, Ap 1:4
Réciproques : Gn 43:23, Dn 10:19, Mt 28:8, Mt 28:10, Lc 1:13, Lc 24:15, Jn 6:19, Ac 13:31
22:37 Lc 16:30, 1S 28:13, Jb 4:14-16, Mt 14:26-27, Mc 6:49-50, Ac 12:15
Réciproques : Gn 45:3, Gn 50:19, Jb 4:15, Mc 16:8, Ap 1:17
22:38 Jr 4:14, Dn 4:5, Dn 4:19, Mt 16:8, He 4:13
Réciproques : Gn 45:3, Gn 50:19, Dn 10:12, Mt 14:27, Mc 2:8, Mc 6:50, Mc 16:14, Lc 5:22, Ac 12:15
22:39 Jn 20:20, Jn 20:25, Jn 20:27, Ac 1:3, 1Jn 1:1, Lc 23:46, Nb 16:22, Ec 12:7, 1Th 5:23, He 12:9
Réciproques : Gn 45:12, Mt 14:27, Mc 16:14
22:40 Réciproques : Jn 20:20
22:41 Gn 45:26-28, Jb 9:16, Ps 126:1-2, Jn 16:22, Jn 21:5, Jn 21:10-13
Réciproques : Jb 29:24, Jb 39:24, Mt 15:34, Mc 8:7, Lc 8:55, Jn 20:20, Ac 1:4, Ac 10:41, Ac 12:14
22:42 Réciproques : Mt 15:34, Mc 5:43, Mc 8:7, Jn 21:13
22:43 Ac 10:41
Réciproques : Gn 18:8, Mc 5:43, Jn 21:13
22:44 Lc 24:6-7, Lc 9:22, Lc 18:31-33, Mt 16:21, Mt 17:22-23, Mt 20:18-19, Mc 8:31-32, Mc 9:31, Mc 10:33-34, Jn 16:4-5, Jn 16:16, Jn 16:17, Jn 17:11-13, Lc 24:26-27, Lc 24:46, Lc 21:22, Mt 26:54, Mt 26:56, Jn 19:24-37, Ac 3:18, Ac 13:29-31, Ac 13:33, 1Co 15:3-4, Gn 3:15, Gn 14:18, Gn 22:18, Gn 49:10, Lv 16:2-19, Nb 21:8, Nb 35:25, Dt 18:15-19, Jn 3:14, Jn 5:46, Ac 3:22-24, Ac 7:37, He 3:5, He 7:1, He 9:8, He 10:1, Lc 24:27, Es 7:14, Es 9:6, Es 11:1-10, Es 28:16, Es 40:1-11, Es 42:1-4, Es 49:1-8, Es 50:2-6, Es 52:13-15, Es 53:1-12, Es 61:1-3, Jr 23:5, Jr 33:14, Ez 17:22, Ez 34:23, Dn 2:44, Dn 7:13, Dn 9:24-27, Os 1:7-11, Os 3:5, Jl 2:28-32, Am 9:11, Mi 5:1-4, Ag 2:7-9, Za 6:12, Za 9:9, Za 11:8-13, Za 12:10, Za 13:7, Za 14:4, Ml 3:1-3, Ml 4:2-6, Ps 2:1-12, Ps 16:9-11, Ps 22:1-31, Ps 40:6-8, Ps 69:1-36, Ps 72:1-20, Ps 88:1-18, Ps 109:4-20, Ps 110:1-7, Ps 118:22, Jn 5:39, Ac 17:2-3, 1P 1:11, Ap 19:10
Réciproques : 2S 23:1, Ps 40:7, Es 44:26, Dn 11:33, Mt 1:22, Mt 2:15, Mt 4:14, Mt 11:13, Mt 12:17, Mt 17:3, Mt 22:29, Mt 28:6, Mc 4:34, Mc 9:4, Mc 14:21, Mc 14:49, Mc 16:19, Lc 1:70, Lc 9:30, Lc 9:44, Lc 20:17, Lc 20:42, Lc 22:37, Jn 1:45, Jn 2:22, Jn 10:35, Jn 14:30, Jn 15:25, Jn 18:4, Jn 20:9, Ac 1:3, Ac 1:20, Ac 2:23, Ac 2:30, Ac 4:28, Ac 8:30, Ac 8:35, Ac 9:22, Ac 9:39, Ac 10:43, Ac 13:27, Ac 17:11, Ac 18:28, Ac 24:14, Ac 26:22, Ac 28:23, Rm 3:21, Rm 16:26, 2Co 3:14, Ep 4:10, 2Th 3:10, He 1:1, He 8:2, 1P 1:10, 2P 3:2, Ap 10:7
22:45 Ex 4:11, Jb 33:16, Ps 119:18, Es 29:10-12, Es 29:18, Es 29:19, Ac 16:14, Ac 26:18, 2Co 3:14-18, 2Co 4:4-6, Ep 5:14, Ap 3:7
Réciproques : 2R 2:9, Ne 8:8, Ps 119:12, Ps 119:19, Ps 119:135, Es 42:7, Es 54:13, Dn 9:13, Dn 9:24, Mt 14:26, Mt 15:10, Mt 15:16, Mc 9:32, Mc 14:49, Lc 18:34, Lc 21:15, Lc 24:32, Jn 12:16, Ac 1:2, Ac 9:22, Ac 13:27, Ac 28:26, Ep 1:18, 2Tm 2:7, 2Tm 3:15, 1Jn 5:20
22:46 Lc 24:26-27, Lc 24:44, Ps 22:1-31, Es 50:6, Es 53:2-12, Ac 4:12, Ac 17:3, 1P 1:3
Réciproques : 2Ch 4:4, Ps 18:36, Es 49:6, Dn 9:26, Am 7:15, Mt 16:21, Mt 17:9, Mt 17:22, Mt 20:19, Mt 22:4, Mt 26:24, Mc 9:9, Mc 16:6, Lc 11:30, Lc 17:25, Lc 22:22, Jn 11:50, Ac 1:8, Ac 2:24, Ac 2:32, Ac 4:18, Ac 17:31, Ac 26:20, Ac 26:22, Ac 26:23, Rm 3:29, Rm 10:14, 1Co 1:23, 1Co 15:3, 1Co 15:4, 2Tm 2:8, He 2:10, He 7:26, He 9:23
22:47 Dn 9:24, Mt 3:2, Mt 9:13, Ac 2:38, Ac 3:19, Ac 5:31, Ac 11:18, Ac 13:38-39, Ac 13:46, Ac 17:30-31, Ac 20:21, Ac 26:20, 1Jn 2:12, Gn 12:3, Ps 22:27, Ps 67:2-4, Ps 67:7, Ps 86:9, Ps 98:1-3, Ps 117:1-2, Es 2:1-3, Es 11:10, Es 49:6, Es 49:22, Es 52:10, Es 52:15, Es 60:1-3, Es 66:18-21, Jr 31:34, Os 2:23, Mi 4:2, Ml 1:11, Mt 8:10-11, Ac 10:46-48, Ac 18:5-6, Ac 28:28, Rm 10:12-18, Rm 15:8-16, Ep 3:8, Col 1:27, Lc 13:34, Es 5:4, Os 11:8, Mt 10:5-6, Ac 3:25-26, Ac 13:46, Rm 5:20, Rm 11:26-27, Ep 1:6
Réciproques : 1R 7:25, 2Ch 4:4, Ps 68:18, Ps 96:3, Pr 8:1, Es 2:3, Es 40:9, Es 51:5, Es 52:7, Es 60:3, Ez 2:3, Ez 18:21, Mi 7:18, Za 14:8, Mt 4:17, Mt 9:37, Mt 10:26, Mt 13:38, Mt 17:9, Mt 22:4, Mt 22:9, Mt 23:34, Mt 24:14, Mt 24:31, Mt 26:13, Mt 28:19, Mc 1:15, Mc 3:14, Mc 6:12, Mc 16:15, Lc 2:10, Lc 5:32, Lc 11:30, Lc 11:49, Lc 14:21, Lc 15:28, Jn 4:22, Jn 5:34, Jn 15:16, Jn 20:21, Jn 20:31, Ac 5:32, Ac 10:36, Ac 10:42, Ac 13:26, Ac 13:47, Ac 22:15, Ac 26:18, Rm 2:9, Rm 3:29, Rm 10:14, Rm 10:21, 1Co 1:23, 1Co 15:3, 2Co 5:18, Ep 1:7, Ep 3:9, Ep 4:20, 1Tm 2:4, Tt 2:11, He 2:3
22:48 Jn 15:27, Ac 1:8, Ac 1:22, Ac 2:32, Ac 3:15, Ac 4:33, Ac 5:32, Ac 10:39, Ac 10:41, Ac 13:31, Ac 22:15, He 2:3-4, 1Jn 1:2-3
Réciproques : Ez 2:3, Mt 28:19, Mc 16:15, Lc 1:2, Ac 10:42, 1P 5:1, Ap 11:3
22:49 Es 44:3-4, Es 59:20-21, Jl 2:28-32, Jn 14:16-17, Jn 14:26, Jn 15:26, Jn 16:7-16, Es 32:15, Ac 1:4, Ac 1:8, Ac 2:1-21
Réciproques : Js 6:10, Ps 68:18, Ez 47:3, Za 11:11, Mt 10:1, Jn 7:39, Jn 20:17, Ac 2:33, Ac 4:33, 1Co 12:10, 2Co 3:5, Ga 3:14, Ep 1:13, 2Tm 1:7
22:50 Mc 11:1, Ac 1:12, Gn 14:18-20, Gn 27:4, Gn 48:9, Gn 49:28, Nb 6:23-27, Mc 10:16, He 7:5-7
Réciproques : Lv 9:22, Dt 33:1, Js 22:6, 1R 8:14, 1Ch 16:2, 2Ch 6:3, Mc 16:19, Lc 19:29, Jn 12:1, Ac 1:9, 1Co 15:7, He 7:7
22:51 2R 2:11, Mc 16:19, Jn 20:17, Ac 1:9, Ep 4:8-10, He 1:3, He 4:14
Réciproques : Gn 27:4, Nb 6:23, Dt 33:1, 1R 8:14, 2R 2:5, 2R 2:12, 1Ch 16:2, 2Ch 6:3, Ps 47:5, Ps 68:18, Ps 72:20, Mc 10:16, Lc 2:15, Lc 9:51, Lc 19:12, Jn 6:62, Jn 14:28, Jn 16:22, Jn 16:28, Ac 1:2, 2Co 12:2, 1Tm 3:16, He 7:7, He 9:24
22:52 Mt 28:9, Mt 28:17, Jn 20:28, Ps 30:11, Jn 14:28, Jn 16:7, Jn 16:22, 1P 1:8
Réciproques : Ps 45:11, Mt 14:33, Jn 9:38, Ac 1:12, Ap 4:10
22:53 Ac 2:46-47, Ac 5:41-42, Mt 28:20, Mc 16:20, Ap 22:21
Réciproques : Ac 1:14, Ac 3:1

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Luc 22
  • 22.1 Or la fête des pains sans levain, appelée la Pâque, approchait. Les souffrances et la mort de Jésus.
    Le complot contre Jésus.
    Chapitre 21.
    1 à 6 La trahison de Judas.
    Voir Matthieu 26.1-5, notes, et Marc 14.1,2, notes.
    Luc se borne à dire que la Pâque approchait ; Matthieu et Marc indiquent d'une manière plus précise que cette fête allait avoir lieu "dans deux jours."
    Quant à la date du jour où Jésus célébra la Pâque, l'évangile de Jean indique le 13 nisan, tandis que les synoptiques paraissent la fixer au 14 nisan.
    Voir, sur cette question difficile, Jean 13.1, note.
  • 22.2 Et les principaux sacrificateurs et les scribes cherchaient comment ils pourraient le faire mourir ; car ils craignaient le peuple. Matthieu (Matthieu 26.3-5, notes) nous dit, avec plus de détails, quelle était la perplexité des chefs de la théocratie.
    Déjà ils avaient résolu dans un conseil solennel de faire mourir Jésus ; (Jean 11.47 et suivants) mais ils cherchaient de quelle manière ils le feraient mourir (grec le comment) à cause de la crainte qu'ils avaient du peuple, empressé à écouter le Sauveur, (Luc 21.38) et parmi lequel Jésus avait une foule d'adhérents.
    Ils craignaient qu'il ne se fit quelque sédition parmi les foules immenses qui remplissaient la ville à ce moment. L'autorité romaine serait alors intervenue et aurait fait avorter leurs desseins. Il fallait donc éviter de les exécuter pendant la fête ; mais l'offre de Judas (verset 3) les amena à se départir de ces prudentes résolutions et vint accomplir les desseins de Dieu.
  • 22.3 Mais Satan entra dans Judas, nommé Iscariot, qui était du nombre des douze ; Voir Matthieu 26.14-16, notes, et Marc 14.10,11.
    Outre les causes morales du crime de Judas, l'avarice et la haine, Luc et Jean s'accordent à l'attribuer à l'influence de Satan. Ce dernier évangéliste marque même une gradation dans cette influence en disant (Jean 13.2) que Satan lui avait "mis au cœur" de trahir Jésus, et en ajoutant (Jean 13.27) qu'au dernier moment Satan entra en lui.
    Cette expression, dans laquelle se rencontrent les deux évangélistes, signifie que Satan finit par vaincre les derniers scrupules du disciple et déterminer sa résolution. Telle est l'histoire de toutes les chutes.
    Le Sauveur lui-même voit une œuvre de la "puissance des ténèbres" dans le crime individuel et national que son peuple allait commettre. (verset 53)
    - Les mots ajoutés au nom de Judas : qui était du nombre des douze apôtres, relèvent le contraste tragique entre la vocation et l'action de cet homme.
  • 22.4 et il s'en alla s'entendre avec les principaux sacrificateurs et les officiers, sur la manière dont il le leur livrerait. C'est-à-dire que Judas, prenant l'initiative de sa trahison, alla offrir aux chefs du peuple de leur livrer son Maître. (Matthieu 26.15, note.) Puis il y eut entre eux et lui une convention mutuelle. (vers. 5.)
    - Les officiers étaient les commandants de la garde du temple. (Luc 22.52 ; Actes 4.1) Ils assistaient à ce conciliabule, parce qu'ils devaient opérer l'arrestation de Jésus.
  • 22.7 Or, le jour des pains sans levain arriva, dans lequel devait être immolée la Pâque. Dernière soirée de Jésus avec ses disciples.
    7 à 23 La Pâque et la Cène.
    Voir, sur ce récit, Matthieu 26.17-29, notes, et Marc 14.12-25, notes.
    Luc est plus précis encore que les deux premiers évangélistes sur ce jour qui arriva, auquel il fallait (selon la loi) immoler la Pâque. Evidemment il désigne ainsi le 14 du mois de nisan. Seulement, comme chez les Juifs un jour de sabbat ou de fête commençait la veille à six heures du soir, au coucher du soleil, et durait toute la nuit et le lendemain, on a supposé qu'il pouvait s'agir ici de la veille du 14, c'est-à-dire le 13 au soir.
    Cette question est importante dans la recherche d'une harmonie entre les synoptiques et saint Jean. (Voir Jean 13.1, note ; Marc 15.21, note.)
  • 22.9 Et ils lui dirent : Où veux-tu que nous la préparions ? D'après Matthieu et Marc, ce sont les disciples qui prennent l'initiative en demandant à Jésus : "Où veux-tu que nous te préparions le repas de la Pâque ?"
    - Luc seul nomme Pierre et Jean. Il importait à Jésus d'envoyer les deux disciples en qui il avait le plus de confiance. (Voir la note suivante.)
  • 22.10 Et il leur dit : Voici, lorsque vous serez entrés dans la ville, vous rencontrerez un homme portant une cruche d'eau ; suivez-le dans la maison où il entrera. Le mystère dont Jésus entoure leur mission s'explique par les dangers de la situation où il se trouvait. (Voir Marc 14.15, note.)
  • 22.13 Et étant allés, ils trouvèrent comme il leur avait dit ; et ils préparèrent la Pâque. Cette préparation consistait à se procurer avant le soir tout ce qui, selon la loi, était nécessaire pour le repas de la Pâque : un agneau rôti, des herbes amères, du vin, etc.
  • 22.14 Et quand l'heure fut venue, il se mit à table, et les apôtres avec lui. L'heure, celle que Jésus avait fixée à ses disciples et qui était l'heure ordinaire du repas pascal.
    - Le texte reçu porte : les douze apôtres ; le mot souligné est emprunté à Matthieu et Marc, qui disent simplement : avec les douze.
    Les évangélistes insistent sur le fait que Jésus célébra la Pâque et la cène avec les apôtres seuls.
  • 22.15 Et il leur dit : J'ai désiré ardemment de manger cette Pâque avec vous, avant que je souffre ; Grec : J'ai désiré avec désir : locution par laquelle les Septante rendent souvent un hébraïsme destiné à marquer l'intensité de l'action ou du sentiment. Comparer les expressions similaires : se réjouir avec joie ; (Jean 3.29) menacer avec menace. (Actes 4.17, etc.)
    Qu'est-ce qui inspirait au Sauveur cet ardent désir ? C était son amour pour les siens, pour notre humanité que ses souffrances allaient sauver, pour Dieu son Père que la rédemption du monde devait glorifier.
    Jésus s'oublie, se sacrifie entièrement lui-même. Il n'avait qu'une crainte : c'est qu'au milieu des embûches de ses ennemis, il ne pût célébrer avec les siens la Pâque et instituer la cène.
    Les mots : avant que je souffre trahissent ce sentiment délicat et profond. Luc seul nous a conservé cette parole.
  • 22.16 car je vous dis que je n'en mangerai pas, jusqu'à ce que qu'elle soit accomplie dans le royaume de Dieu. Voir, sur le sens de ces paroles et du Luc 22.18,Matthieu 26.29, note.
    D'après Matthieu et Marc, Jésus aurait exprimé cette pensée profonde, non en célébrant la Pâque, mais après avoir institué la cène, ce qui parait plus naturel.
    Mais, au fond, comme Jésus envisageait ces deux institutions dans leur sens spirituel le plus élevé, elles pouvaient se confondre dans sa pensée. N'allait-il pas substituer à l'agneau pascal "l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde," et qui est le vrai objet de la cène ?
  • 22.17 Et ayant pris une coupe et rendu grâces, il dit : Prenez-la et distribuez-la entre vous ; Grec : ayant reçu, accepté, une coupe (qu'on lui présentait), non la coupe, comme disent nos versions ordinaires, mais l'une des coupes qui servaient an repas de la Pâque, et qui circulaient plusieurs fois pendant ce repas. (Matthieu 26.16, 1e note.)
    Ce n'est qu'à verset 20 que Jésus donne la coupe de la cène.
  • 22.18 car je vous dis que je ne boirai plus désormais du produit de la vigne, jusqu'à ce que le royaume de Dieu soit venu. Ces deux expressions : accomplie dans le royaume de Dieu (verset 16) et le royaume de Dieu venu, sont synonymes ; elles indiquent l'état de perfection où les symboles auront fait place aux réalités éternelles.
    On peut conclure de ces paroles "je ne boirai plus désormais (grec dès maintenant) du produit de la vigne" que Jésus n'a pas bu de la coupe de la cène. (verset 20)
    Matthieu, qui place cette parole après l'institution de la cène, affirmerait au contraire la participation de Jésus à la coupe ; mais c'est peut-être presser un peu trop les termes du premier évangile.
  • 22.19 Et ayant pris du pain, et rendu grâces, il le rompit et le leur donna, en disant : Ceci est mon corps, qui est donné pour vous ; faites ceci en mémoire de moi ; Voir, sur l'institution de la cène, Matthieu 26.26-28, notes, et Marc 14.22-25, notes.
    Les deux premiers évangiles disent simplement : ceci est mon corps ; les mots : qui est donné pour vous, sont particuliers à Luc, dont la relation est conforme à celle de Paul, (1Corinthiens 11.24) sauf qu'elle substitue le mot donné à celui de rompu.
    Ce dernier terme correspondait exactement à l'action symbolique que Jésus accomplissait alors en rompant le pain ; et il annonçait que le corps du Sauveur allait être brisé dans les souffrances et la mort. L'expression de Luc revient au même : donné pour vous, signifie livré à la mort, ainsi que l'indiquent clairement le contexte et la situation. (Comparer Galates 1.4 ; 1Timothée 2.6 ; 2.14)
    Ces dernières paroles, omises par Matthieu et Marc, sont aussi rapportées par Paul, qui les répète deux fois, en ajoutant, au sujet de la coupe : toutes les fois que vous en boirez.
    Par là il devient évident que Jésus n'entendait pas seulement célébrer la cène avec ses premiers disciples, mais qu'il l'établissait dans son Eglise comme un "mémorial" de sa personne et de son œuvre pour tous les temps. Jésus, en se séparant des siens qu'il aime, veut ainsi rester et vivre au milieu d'eux.
    Pensée touchante et profonde que Paul commente en ces mots : "toutes les fois que vous mangez de ce pain et que vous buvez de cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur jusqu'à ce qu'il vienne." (1Corinthiens 11.26)
    Dix-neuf siècles se sont écoulés depuis lors, des empires et des royaumes ont disparu, et ce mémorial si simple est encore célébré avec amour sur toute la face de la terre ; et il le sera jusqu'à la fin des siècles.
    - La doctrine zwinglienne, selon laquelle la cène est un souvenir de Christ et de sa mort, se fonde sur une parole prononcée par Jésus au moment où il distribua les symboles de son sacrifice, mais elle n'épuise pas la signification de ce sacrement, comme le montrent les autres paroles de l'institution.
  • 22.20 et de même aussi la coupe, après avoir soupé, en disant : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est répandu pour vous. Ce de même aussi reporte la pensée sur le verset précédent et signifie : "Il prit la coupe et, avant rendu grâce, il la leur donna," ce qui se trouve expressément dans Matthieu et Marc.
    Les termes de Luc sont littéralement empruntés à l'apôtre Paul. (1Corinthiens 11.25) Luc dit que Jésus prit la coupe après avoir soupé, exactement comme Paul. (1Corinthiens 11.25)
    On a voulu conclure de cette indication que Jésus n'institua la cène qu'après l'achèvement complet du souper pascal. Mais elle ne se rapporte qu'à la distribution de la coupe. Elle marque plutôt qu'un certain temps s'écoula entre le moment où Jésus rompit le pain et celui où il donna la coupe. (Comparer Matthieu 26.26, 1re note.)
    Dans Matthieu et Marc, on lit d'après le vrai texte : "Ceci est mon sang de l'alliance ;" dans Luc et Paul : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang. La seule différence à constater dans ces termes, c'est le mot nouvelle alliance (par opposition à l'ancienne) ; car mon sang de l'alliance et alliance en mon sang sont des expressions synonymes.
    Quant à la seconde partie de notre verset, les mots particuliers à Luc : qui est répandu pour vous, sont en pleine harmonie avec les termes plus explicites de Matthieu : qui est répandu pour plusieurs en rémission (ou pour le pardon) des péchés.
    Sur le sens si profond et si riche de ces paroles, voir Matthieu 26.28, notes.
    - Le Nouveau Testament renferme deux relations de l'institution de la cène, qui, en pleine harmonie pour les pensées, diffèrent en quelques termes pour la rédaction : d'une part, celles de Matthieu et de Marc, qui pourtant n'emploient pas des expressions identiques ; d'autre part, celles de Paul et de Luc, qui ne sont pas non plus une reproduction littérale l'une de l'autre. Cette unité dans la diversité est un des caractères de tout l'Evangile.
    La tradition apostolique n'a jamais été coulée dans un moule uniforme. Comme des deux formules en présence, celle de Paul et de Luc est, à certains égards, la plus complète et que, d'autre part, l'apôtre déclare solennellement qu'il a "reçu du Seigneur" ce qu'il écrit sur l'institution de la cène, (1Corinthiens 11.23, note) l'Eglise l'a généralement adoptée dans la célébration de la cène.
  • 22.21 Toutefois, voici, la main de celui qui me livre est avec moi à table, Voir sur la désignation du traître, Matthieu 26.21-25, notes, et comparez Marc 14.18-21 et Jean 13.21-30.
    Il ne paraît pas que Luc observe ici l'ordre dans lequel les faits se succédèrent. Il semble bien plutôt se proposer de mettre en contraste l'amour du Sauveur, l'élévation sublime de ses pensées, avec les desseins odieux de Judas et même avec les sentiments encore si égoïstes des autres disciples. (verset 24)
    En effet, il place l'incident relatif à Judas immédiatement après la célébration de la cène, en sorte que le traître, que Jésus allait dévoiler, l'aurait reçue de sa main, avec les autres.
    Matthieu et Marc rapportent ce fait dès le commencement du repas de la Pâque ; et comme nous savons par Jean (Jean 13.30) que Judas s'éloigna immédiatement après avoir été désigné par Jésus comme étant celui qui allait le livrer, il ressort clairement de ces témoignages qu'il n'assista pas à la cène.
    La vérité morale de la situation n'exige pas moins impérieusement cette conclusion.
    Comment Jésus aurait-il donné les sceaux de son corps rompu, de son sang répandu pour les péchés, à celui qui, déjà en la puissance de Satan, s'était engagé à livrer son Maître ? (versets 3-5)
    Comment le Sauveur aurait-il fait aux autres disciples une révélation qui les remplit de trouble et d'épouvante, aussitôt après avoir célébré avec eux le repas de son amour ? (verset 22, note.)
    Non, Judas était sorti, et Jean nous rapporte l'immense soulagement que Jésus éprouva alors et qu'il exprima en ces mots : "Maintenant le fils de l'homme est glorifié !" (Jean 13.31) Dès ce moment, seul avec ceux qui l'aiment, il se livre tout entier aux saintes et intimes communications qu'il a à leur faire.
    Ils sont donc dans l'erreur, les nombreux théologiens qui, depuis les Pères de l'Eglise jusqu'à nos jours, se fondent sur notre récit pour rejeter toute discipline tendant à exclure de la table du Seigneur les communiants indignes.
    - Par des raisons semblables, quoique moins péremptoires, il parait que la contestation entre les disciples (verset 24 et suivants) eut lieu des le premier moment du repas de la Pâque et fut occasionnée par le rang auquel chacun prétendait en se mettant à table ; inspiration de l'orgueil, à laquelle Jésus répondit en s'humiliant lui-même jusqu'à laver les pieds de ses disciples.
    Cet ordre des faits, assez clairement indiqué par les récits évangéliques et par la nature des choses, est aujourd'hui généralement adopté par les exégètes. M. Godet, dans ses Commentaires sur saint Luc et saint Jean, a cru pouvoir, par des raisons qui ne nous ont pas convaincu, défendre l'ordre du récit de Luc. Il pense toutefois que la distribution de la coupe, qui termina le souper, eut lieu après le départ de Judas.
  • 22.22 parce que le fils de l'homme s'en va, il est vrai, selon ce qui a été déterminé, toutefois malheur à cet homme par qui il est livré ! Ce qui a été déterminé par Dieu même. Matthieu et Marc disent : "selon qu'il est écrit de lui." Jésus voit donc dans sa mort, qu'allait amener le crime de Judas, l'accomplissement de la volonté de Dieu son Père.
    Ce malheur ! est accompagné, dans les deux premiers évangiles, de l'énoncé de la triste condition dans laquelle Judas se place. Le traître demande alors, comme les autres disciples : Est-ce moi, rabbi ? Sur quoi Jésus lui répond : Oui, tu l'as dit.
    Et ces paroles du Sauveur auraient été prononcées immédiatement après que Judas aurait reçu la cène de sa main !
  • 22.24 Or il s'éleva aussi une contestation parmi eux, pour savoir lequel d'entre eux était estimé le plus grand. 24 à 38 Derniers entretiens.
    Ce n'était pas la première fois que les disciples étaient occupés de ces pensées d'orgueil et d'ambition. (Luc 9.46 ; Matthieu 18.1 ; Marc 9.35, voir les notes.)
    La raison de la nouvelle contestation, qui s'éleva au moment où l'on se mettait à table (verset 21 note) pouvait être la place d'honneur à laquelle chacun prétendait, ou encore le fait que nul ne voulait se charger des soins relatifs à l'ablution des pieds, qui était en usage chez les Juifs avant chaque repas. Si telle était la cause de leur dispute, l'acte de profonde humilité qu'accomplit Jésus en lavant lui-même les pieds de tous était encore plus propre à les couvrir de confusion.
    Quoi qu'il en soit, ce débat si inconvenant à cette heure avait ses vraies causes dans le pauvre cœur de l'homme ; il a constamment reparu dans l'Eglise et a puissamment contribué à la corrompre.
  • 22.26 Mais pour vous, qu'il n'en soit pas ainsi ! Au contraire, que le plus grand parmi vous soit comme le plus petit, et celui qui gouverne comme celui qui sert. Voir, sur ces paroles, Matthieu 20.25-28, notes ; Marc 10.42-45.
    Dans les deux premiers évangiles, cette exhortation s'adressait aux fils de Zébédée : elle était destinée à réprimer leur ambition. N'estil pas tout naturel de penser que Jésus en fit dans une situation analogue une application nouvelle à tous ses disciples ?
    - Le terme de bienfaiteur était un titre souvent donné par flatterie à des princes qu'on voulait distinguer comme ayant bien mérité de leur pays et de leur peuple.
    - Le mot que nous traduisons par le plus petit signifie proprement le plus jeune, et l'on peut, avec plusieurs interprètes, l'entendre dans ce sens, parce que c'est ordinairement le plus jeune qui doit respecter les plus âgés et les servir.
  • 22.27 Car, qui est le plus grand, celui qui est à table ou celui qui sert ? N'est-ce pas celui qui est à table ? Et moi, je suis au milieu de vous comme celui qui sert ! Quelle puissance il y avait dans l'exemple d'humilité et de dévouement que Jésus donnait à ses disciples !
    Dans toute sa vie, il fut comme celui qui sert ; (comparez Matthieu 20.28 ; Philippiens 2.7) mais il est probable qu'ici il fait une allusion particulière au service d'esclave qu'il venait de rendre aux siens, en leur lavant les pieds.
  • 22.28 Mais vous, vous êtes ceux qui avez persévéré avec moi dans mes épreuves. Après avoir humilié ses disciples, Jésus les relève en approuvant leur fidélité à rester auprès de lui dans ses épreuves, et en leur annonçant la haute position qu'il leur destine dans son royaume. (versets 29,30)
    Ce que le Sauveur appelle ses épreuves ou ses tentations (le mot original a les deux sens), ce sont toutes les persécutions, les mépris, les haines, les souffrances qu'il dut essuyer de la part du monde, et que ses disciples partagèrent avec lui. (Hébreux 2.18 ; 4.15)
  • 22.30 afin que vous mangiez et que vous buviez à ma table dans mon royaume, et que vous soyez assis sur des trônes, jugeant les douze tribus d'Israël. Toutes ses prérogatives, le Fils de Dieu les partage avec ses disciples.
    Etre assis à sa table, dans son royaume, c'est l'image d'une communion intime avec lui et de la plénitude de la vie et de la joie célestes. (verset 16, note ; Luc 13.29 ; Matthieu 8.11, note.)
    Etre assis sur des trônes et prendre part au jugement du monde, c'est être associé à la puissance et à la gloire du Sauveur lui-même. (Matthieu 19.28, note.)
    Ici, Jésus ne dit plus douze trônes ; Judas était déchu de sa dignité d'apôtre.
  • 22.31 Mais le Seigneur dit : Simon, Simon, voici, Satan vous a demandés pour vous cribler comme le blé ; Comparer Matthieu 26.31-35 ; Marc 14.27-31.
    - Si les mots : Mais le Seigneur dit sont authentiques (ils manquent dans B et quelques manuscrits, et dans les versions égyptiennes, Tischendorf et Westcott et Hort les suppriment), ils indiquent que Jésus commence ici un nouveau discours pour dévoiler aux disciples les dangers qui les menacent ; et, par la particule mais, ces dangers sont opposés aux magnifiques destinées que Jésus venait d'ouvrir à leurs yeux. (versets 29,30)
    - Luc seul nous a conservé ces paroles profondes et émues de Jésus à Pierre. (versets 31,32) Elles devaient le rendre attentif à la révélation d'une grande tentation qui l'attendait, lui et tous ses condisciples (vous).
    "Par cette allocution Simon, deux fois répétée, Jésus fait allusion à son caractère naturel et le met en garde contre la présomption qui en est le trait dominant." Godet.
    - Satan veut les cribler, c'est-à-dire les ébranler et les perdre par une violente tentation, pendant laquelle ils seront comme le blé agité vivement dans un crible ou un van. Jésus exprime cette pensée en des termes qui sont une allusion au prologue du livre de Job, où Satan demande à Dieu de livrer son serviteur en sa puissance.
    Tel est le sens du mot que nous traduisons ici par vous a demandés, réclamés, afin de vous posséder en son pouvoir. La terrible épreuve à laquelle furent bientôt exposés tous les disciples et Pierre en particulier n'explique que trop la vérité et la force de cet avertissement.
    - On voit par ces paroles combien Jésus pénétrait clairement à l'avance l'histoire de ses souffrances. Non seulement le fait de son supplice imminent lui est connu, il 1'a annoncé, mais même les causes mystérieuses de ce drame, les influences de la puissance des ténèbres, sont à nu devant ses yeux.
  • 22.32 mais moi, j'ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille point. Et toi, quand tu seras une fois converti, affermis tes frères. Quel contraste entre ces paroles et celles qui précèdent Satan veut vous perdre, mais moi qui le sais, qui veille sur vous, qui suis plus puissant que lui, j'ai prié pour toi !
    Quand ? Si l'on admet, avec Matthieu et Marc, que cet entretien eut lieu sur le chemin de Gethsémané, on peut penser que Jésus fait allusion à la prière sacerdotale ; (Jean 17.9 et suivants) si, comme le rapportent Luc et Jean, ces paroles ont été prononcées encore dans la salle du souper, Jésus indique une prière spéciale qui s'est élevée de son cœur à Dieu pour la délivrance de son disciple.
    Quoi qu'il en soit, ce qu'il demande pour lui, c'est que sa foi ne défaille point, c'est-àdire qu'il ne perde point la confiance en son Maître, en son amour ; car alors, tout eût été perdu, il serait tombé dans le désespoir, comme Judas. Le souvenir de cette parole de son Maître dut contribuer puissamment à relever la foi de Pierre.
    Grec : quand tu seras retourné, revenu de ta chute, converti, dans toute la plénitude du mot. Les disciples avaient mis leur confiance en Jésus, ils l'aimaient ; mais avant la Pentecôte, ils n'avaient ni compris l'œuvre de la rédemption, ni reçu le Saint-Esprit, double condition de toute conversion véritable.
    Quand il y sera parvenu, Pierre pourra affermir ses frères dans la foi et la vie chrétiennes ; et il le devra d'autant plus que son exemple les avait scandalisés. L'apôtre remplit bien ce mandat ; il fut le fondateur de l'Eglise naissante, tant chez les Juifs (Actes 2) que chez les païens, (Actes 10) et, jusqu'à la conversion de Paul, il fut le plus puissant instrument de Dieu pour l'avancement de son règne.
  • 22.34 Mais il lui dit : Je te dis, Pierre, que le coq ne chantera point aujourd'hui, qu'auparavant tu n'aies nié trois fois de me connaître. Voir, sur ces versets, (versets 33,34) Matthieu 26.33-35 ; Marc 14.29-31, notes ; comparez Jean 13.37,38.
    Ni l'avertissement du Sauveur, ni la prédiction si précise de sa chute ne purent dissiper la présomptueuse confiance du disciple en ses propres forces. Il apprendra à ses dépens à se connaître lui-même.
  • 22.35 Puis il leur dit : Lorsque je vous ai envoyés sans bourse, et sans sac, et sans souliers, avez-vous manqué de quelque chose ? Et ils dirent : De rien. La fin du discours, (versets 35-38) que Luc seul a conservée, est bien en harmonie avec les avertissements qui précèdent, et les images saisissantes dont Jésus revêt sa pensée sont de nature à les faire pénétrer plus profondément dans le cœur des disciples.
    Il leur rappelle d'abord les temps plus faciles de leur première mission où, étant encore avec eux, il les avait envoyés sans provisions de voyage, et où Dieu avait pourvu à tout pour eux, tellement qu'ils confessent avec joie qu'ils n'ont manqué de rien, (Luc 9.3 ; 10.4 ; Matthieu 10.9 ; Marc 6.8)
    Mais maintenant qu'il leur sera ôté, ils vont entrer dans une période beaucoup plus rude et plus dangereuse de leur vocation, et ils doivent se munir de tout ce qui leur sera nécessaire dans leurs privations et leurs combats. On trouve une idée analogue exprimée par d'autres images dans Matthieu 9.15 et dans Luc 5.34.
  • 22.36 Mais il leur dit : Maintenant, au contraire, que celui qui a une bourse la prenne ; de même aussi celui qui a un sac ; et que celui qui n'en a point vende son manteau et achète une épée. Prenne sa bourse et son sac dans ses voyages, afin de se rendre, autant qu'il est possible, indépendant des hommes, quand ceux-ci lui seront hostiles.
    Depuis Théodore de Bèze, nos versions ordinaires rendent ainsi cette dernière phrase : "et que celui qui n'a point d'épée vende son manteau et en achète une."
    Et plusieurs interprètes soutiennent ce sens, qui n'est point inadmissible. Le tour que nous adoptons, avec un grand nombre de traducteurs et d'interprètes, est plus conforme au texte original et plus naturel, car celui-là seul qui n'a ni bourse ni sac (point d'argent) se trouve dans la nécessite de vendre son manteau pour acheter une épée.
    - Quant à la pensée du Sauveur, il serait inutile d'observer qu'il n'entendait point recommander à ses disciples l'usage de l'épée pour se défendre dans les dangers, (Matthieu 26.52) ou pour assurer leur subsistance ; il voulait seulement leur faire sentir vivement, par cette image, que les temps du combat approchaient et qu'ils devaient s'y préparer.
    Sans spiritualiser cette image, avec Olshausen, jusqu'à y voir "l'épée de l'Esprit qui est la parole de Dieu," (Ephésiens 6.17) il est certain que Jésus invitait les siens à s'armer de toute la force morale dont ils pouvaient avoir besoin dans les dangers. Mais les disciples, comme toujours, prirent sa parole à la lettre. (versets 38,50)
  • 22.37 Car je vous dis que ceci qui est écrit : Et il a été compté parmi les iniques, doit s'accomplir en moi ; en effet, ce qui me concerne touche à sa fin. Esaïe 53.12. Jésus, en citant cette prophétie, motive l'exhortation qui précède (car) ; les disciples d'un Maître compté parmi les iniques ou les transgresseurs de la loi, les malfaiteurs, ne doivent pas s'attendre à être traités mieux que lui dans le monde.
    Et non seulement cette prophétie va s'accomplir en lui, mais tout ce qui le concerne, tout ce qui a été écrit de lui, toute sa destinée sur la terre touche à sa fin.
    Le texte reçu avec quelques majuscules et les anciennes versions (syriaque, Itala) ont : "doit encore s'accomplir en moi." Le mot souligné manque dans Sin., A, B, D, M. Godet, Weiss et d'autres le maintiennent parce qu'on s'explique difficilement qu'il ait été introduit s'il n'est pas authentique.
  • 22.38 Et ils dirent : Seigneur, voici deux épées. Mais il leur dit : Cela suffit. Dans leur naïve ignorance, les disciples produisent deux épées, dont ils s'étaient pourvus en prévision des dangers qui les attendaient durant la nuit ; et Jésus, avec une douloureuse ironie, leur dit : Cela suffit !
    On a prétendu que cette dernière parole ne renfermait aucune allusion aux deux épées ; qu'elle avait ce sens : Assez de ces pensées auxquelles vous n'entendez rien, n'en parlons plus. Mais il est plus naturel d'admettre que Jésus a voulu dire : Ces deux épées sont plus que suffisantes, puisque ce n'est pas avec des armes de ce genre que vous défendrez la vérité et établirez mon règne dans le monde !
  • 22.39 Et étant sorti, il s'en alla, selon sa coutume, à la montagne des Oliviers. Et les disciples aussi le suivirent. Gethsémané.
    39 à 53 L'agonie de Jésus.
    Voir, sur les souffrances morales de Jésus en Gethsémané, Matthieu 26.36-46 ; Marc 14.32-42, notes.
    Luc rapporte cette scène plus en abrégé que les deux premiers évangélistes ; mais il y ajoute quelques traits importants qui lui sont propres, et que nous devons relever.
    - Etant sorti, de la maison et de la ville, il descendit dans la vallée du Cédron ; au delà du torrent s'élève la montagne des Oliviers. Au pied de cette montagne, se trouvait, dans un lieu solitaire, le jardin de Gethsémané, qu'on montre encore aux voyageurs. Il s'y rendit selon sa coutume, ajoute Luc, parce que, quand il était à Jérusalem, (comparez Luc 21.37,38) il se retirait dans cette solitude avec ses disciples. Il ne cherche donc pas à échapper à Judas.
  • 22.40 Mais quand il fut arrivé en cet endroit, il leur dit : Priez pour ne pas entrer en tentation. D'après Matthieu et Marc, Jésus adressa cette exhortation aux disciples un peu plus tard, après avoir prié lui-même, et lorsque, revenant à eux, il les trouva endormis.
    Mais il est probable qu'il les exhorta plus d'une fois à la vigilance et à la prière, (verset 46) dans cette nuit terrible, où Satan allait les "cribler comme le blé." (verset 31)
  • 22.41 Et lui-même s'éloigna d'eux à la distance d'environ un jet de pierre, et s'étant mis à genoux, il priait, Lui-même, lui seul, en particulier, s'éloigna d'eux.
    Ici se trouve un verbe au passif qui indique un mouvement violent : il fut arraché, entraîné loin d'eux par la force de l'angoisse, qui lui faisait éprouver l'impérieux besoin d'être seul, seul avec Dieu.
    Et c'est devant Dieu, en effet, qu'il se mit à genoux et pria.
    Matthieu dit ici qu'il "tomba sur son visage,"
    Marc qu'il "tomba sur la terre."
  • 22.42 en disant : Père, si tu voulais éloigner de moi cette coupe ! Toutefois, que ce ne soit pas ma volonté, mais la tienne qui se fasse. Grec : si tu veux faire passer cette coupe loin de moi ! Après ce mot : si tu veux on attendrait l'impératif fais passer, et c'est ainsi que corrigent, d'après Marc, Sin., B, D et quelques autres manuscrits, mais il est naturel que dans la violence de l'émotion la phrase soit incorrecte.
    A peine le Sauveur a-t-il prononcé son ardente supplication que, par un soudain retour sur lui-même et sur le sacrifice qui lui est assigné, il se livre tout entier à la volonté de son Père.
    - Dans les trois synoptiques, la prière de Jésus est rendue en termes légèrement différents ; mais la pensée exprimée est la même.
    L'image de la coupe est employée dans les trois récits pour désigner les indicibles souffrances du Sauveur.
  • 22.43 Et un ange venu du ciel lui apparut pour le fortifier. Grec : le fortifiant.
    Jésus aurait pu succomber dans la lutte ; son âme aurait pu être accablée sous le poids des péchés du monde et sous l'effort de la puissance des ténèbres. (verset 53 ; comparez Matthieu 26.38 ; Hébreux 5.7) Mais Dieu ne le permit pas.
    Le fils vient de se livrer tout entier à la volonté du Père, (verset 42) le Père lui envoie du ciel un messager de paix et d'espérance, qui lui communique les "puissances du siècle à venir," et le fortifie de corps et d'âme pour achever le combat. Comment lui apparut cet ange du ciel, comment il lui communiqua ces forces nouvelles, ce sont des questions que l'exégèse n'a pas à discuter. On peut comparer ici Matthieu 4.11 ; Jean 12.28.
  • 22.44 Et étant entré en agonie, il priait plus instamment ; et sa sueur devint comme de grosses gouttes de sang, qui tombaient sur la terre. La lutte continue ; Jésus la soutient avec les forces nouvelles qu'il a reçues.
    Le mot agonie signifie combat ; il désigne, plus spécialement, l'état de celui qui lutte contre la mort. Dans les circonstances où se trouve Jésus, ce mot a un sens insondable pour nous. L'arme du Sauveur, c'est la prière. Il priait plus instamment.
    Et telle fut la violence de la lutte, que sa sueur, provoquée par l'angoisse physique et morale, était formée de grosses gouttes (grec caillots) de sang descendant jusque sur la terre.
    Ce phénomène est la manifestation d'une terrible souffrance morale qui demeure inexplicable, si l'on n'admet que le Sauveur accomplissait alors la rédemption du monde, en s'offrant lui-même à la justice divine. (Comparer Matthieu 26.46, note.)
    - Les versets 43,44 manquent dans quatre majuscules, dont B et A, dans trois minuscules et dans quelques versions anciennes ; dix manuscrits les marquent d'un signe de doute ; enfin quelques Pères de l'Eglise, Hilaire de Poitiers, Jérôme, Epiphane, déclarent que ces versets ne se trouvaient point dans plusieurs manuscrits grecs et latins.
    Ces témoignages et le fait que Matthieu et Marc ne mentionnent ni l'apparition de l'ange ni la sueur de sang, ont inspiré à quelques exégètes la pensée que ce récit était dû à une tradition postérieure à la rédaction de notre évangile.
    Mais, d'autre part, Sin., D et dix majuscules ont les versets 43,44 ; ils se trouvent également dans l'Itala et la version syriaque. Et ce qui paraîtra décisif, c'est que des Pères de l'Eglise aussi rapprochés de l'âge apostolique que Justin et Irénée citent le verset 44.
    M. Godet remarque avec raison qu'ils ont pu être retranchés, parce que les faits qu'ils rapportent ne se trouvent pas dans Matthieu et Marc, et qu'ils semblaient contraires à la divinité de Jésus. Aussi Tischendorf,Tregelles, Westcott et Hort ont-ils conservé les deux versets dans leurs éditions.
  • 22.45 Et s'étant levé de sa prière, il vint vers ses disciples et les trouva endormis de tristesse. Voir Matthieu 26.40, note.
    Luc seul indique la cause de ce sommeil des disciples, si peu naturel dans un pareil moment ; il l'attribue à la tristesse.
    La douleur du Maître avait gagné les disciples ; n'étant point préparés et soutenus par la prière, (verset 46) ils ne purent résister au sommeil ; celui-ci, on le sait, est l'effet habituel d'une souffrance intense et prolongée.
  • 22.46 Et il leur dit : Pourquoi dormez-vous ? Levez-vous et priez, afin que vous n'entriez pas en tentation. Maintenant le Sauveur a vaincu !
    Il a encore devant lui la voie douloureuse qui doit aboutir à la croix ; mais le sacrifice moral, pleinement accompli, lui a rendu la force et le calme avec lesquels il va se livrer à ses ennemis, et c'est lui qui réveille, exhorte, encourage ses disciples ; car eux aussi vont avoir leur part dans les dangers.
  • 22.47 Comme il parlait encore, voici une troupe, et le nommé Judas, l'un des douze, marchait devant eux, et il s'approcha de Jésus pour l'embrasser. Voir, sur l'arrestation de Jésus, Matthieu 26.47-56, notes ; Marc 14.43-52, notes ; et comparez Jean 18.2-11, notes.
    Les trois synoptiques s'accordent à marquer le moment précis de cette scène : Comme il parlait encore.
    Luc dira plus loin (verset 52) de qui se composait la troupe. Judas marchait devant eux. Par ce trait, aussi bien que par les expressions le nommé Judas, l'un des douze, (verset 3) Luc fait ressortir d'une manière sinistre le rôle du traître dans cette scène.
    Il mentionne aussi ce premier mouvement odieux par lequel Judas s'approcha de Jésus pour le baiser. C'était là le signe dont il était convenu avec les chefs de la troupe (voir Matthieu et Marc).
    Le baiser était une forme respectueuse de salutation, naturelle de la part d'un disciple.
  • 22.48 Mais Jésus lui dit : Judas, par un baiser tu trahis le fils de l'homme ? Le mot de baiser mis en tête de la phrase fait ressortir tout l'odieux de cet acte.
    Luc seul rapporte ces paroles. Jésus les prononça sans doute à la suite de celles que rapporte Matthieu : (Matthieu 26.50) "Pour quel sujet es-tu ici ?"
    Plusieurs interprètes se refusent à voir une interrogation dans le texte de Matthieu. Ils sous-entendent un verbe à l'impératif et traduisent : "Fais ce pourquoi tu es ici."
    Si on lui donne ce sens, cette parole a été prononcée après celle que Luc nous a conservée.
  • 22.49 Et ceux qui étaient avec lui, voyant ce qui allait arriver, lui dirent : Seigneur, frapperons-nous de l'épée ? Cette question posée à Jésus, aussi bien que l'acte qui la suit, (verset 50) fut inspirée par la parole mal comprise des versets 36,38.
  • 22.50 Et l'un d'entre eux frappa le serviteur du souverain sacrificateur, et lui emporta l'oreille droite. Sans attendre la réponse du Maître, l'un des disciples, bouillant d'impatience, tira son épée et frappa.
    Jean nous apprend que ce disciple était Pierre et que celui qu'il blessa s'appelait Malchus ; à l'époque où il écrivait, le sanhédrin n'existait plus, et il n'y avait plus de danger à révéler ces noms.
    - L'oreille droite, petit détail conservé par Jean (Jean 18.10) et par Luc, et qui, comme tant d'autres, atteste la vérité historique de nos récits.
  • 22.51 Mais Jésus répondant, dit : Laissez faire. Et lui ayant touché l'oreille, il le guérit. Grec : Laissez jusqu'à ceci, c'est-à-dire : Laissez-les procéder jusqu'à cette arrestation et à tout ce qui doit la suivre, car tel est le conseil de Dieu. (Comparer verset 22, note.)
    Le mot : Jésus répondant montre que cette parole est adressée aux disciples et non à ceux qui venaient le saisir ; elle ne peut donc signifier : Laissez-moi aller jusqu'à cet homme blessé, afin que je le guérisse. Ni même : Laissez-moi libre pour ce moment-ci. Ce n'est qu'à verset 52 que Jésus adresse la parole à ses ennemis.
    Cette guérison est rapportée par Luc seul ; plusieurs historiens la relèguent dans le domaine de la légende. Ils oublient que cette guérison était d'une immense importance pour la cause du Sauveur, compromise par l'acte imprudent de son disciple. Si ce mal n'avait pas été réparé, comment comprendre que les ennemis n'en eussent pas fait un chef d'accusation contre Jésus ?
  • 22.52 Puis Jésus dit aux principaux sacrificateurs et aux officiers du temple et aux anciens, qui étaient venus contre lui : Vous êtes sortis avec des épées et des bâtons comme contre un brigand ; Luc seul signale, dans la troupe venue contre Jésus, non seulement des officiers du temple qui la commandaient, mais aussi des principaux sacrificateurs et des anciens.
    Encore ici, le silence des autres évangélistes a paru suffisant pour accuser Luc d'inexactitude. La passion que les membres du sanhédrin apportaient à l'exécution de leurs desseins meurtriers, et qui se manifesta dans toute leur attitude pendant le procès et le supplice de Jésus, explique fort bien que plusieurs d'entre eux aient accompagné la troupe chargée de l'arrestation.
  • 22.53 pendant que j'étais tous les jours avec vous, dans le temple, vous n'avez point mis les mains sur moi ! Mais c'est ici votre heure et la puissance des ténèbres. Voir, sur ces paroles, Matthieu 26.56, note.
    Jésus s'élève bien haut au-dessus des instruments de sa mort, auxquels pourtant il laisse toute leur terrible responsabilité, et il leur déclare que si jusqu'ici ils n'ont pas mis la main sur lui, bien qu'ils en eussent tous les jours l'occasion, c'est qu'ils ont été arrêtés dans leurs desseins par une volonté supérieure, et que si maintenant ils viennent contre lui avec une troupe armée, comme s'il s'agissait d'arrêter un brigand, c'est qu'ils obéissent à la puissance des ténèbres, dont ils sont les aveugles instruments. (verset 3, note.)
    Dans Matthieu, Jésus désigne cette volonté de Dieu comme étant l'accomplissement des "Ecritures des prophètes ;" dans notre évangile, il leur dit : c'est ici votre heure, l'heure déterminée par le conseil de Dieu, où il vous est permis d'accomplir vos desseins en obéissant à la puissance de Satan.
    Les ténèbres de la nuit, à la faveur desquelles les ennemis de Jésus font leur œuvres, étaient l'image de ce pouvoir diabolique qui les dominait, mais qui ne fera après tout qu'amener le triomphe de la lumière. (Colossiens 1.13, note.)
  • 22.54 Et l'ayant saisi, ils l'emmenèrent et le conduisirent dans la maison du souverain sacrificateur. Mais Pierre suivait de loin. Caïphe. Comme les deux premiers évangélistes, Luc passe sous silence l'interrogatoire de Jésus devant Anne. La tradition avait réuni en une seule les deux comparutions, et cela d'autant plus facilement qu'Anne, beau-père de Caïphe, habitait avec lui le même palais sacerdotal. (Voir 3 : 2, note, et Jean 18.13, note.)
  • 22.55 Or, comme ils avaient allumé du feu au milieu de la cour, et qu'ils s'étaient assis ensemble, Pierre était assis au milieu d'eux. Voir, sur le reniement de Pierre, Matthieu 26.58, notes ; Marc 14.54, notes ; comparez Jean 18.15-18, notes.
    Les quatre évangélistes sont d'accord sur les trois reniements de Pierre et sur les circonstances dans lesquelles ils se produisirent. Le disciple, intimidé, cherchait à se dissimuler dans la foule des serviteurs et des soldats qui entouraient un feu allumé dans la cour du palais.
    La scène, qui dura assez longtemps, (verset 59) se passa en partie pendant que Jésus était chez Anne, en partie pendant son jugement devant Caïphe. (Jean 18.17,25)
  • 22.58 Et peu après, un autre le voyant, dit : Toi aussi, tu es des leurs. Mais Pierre dit : homme ! je n'en suis point. D'après les quatre évangélistes, la première interpellation qui surprit Pierre fut le fait d'une femme. Jean nous apprend qu'elle était portière du palais.
    Selon Matthieu et Marc, la seconde attaque serait venue aussi d'une femme, la même ou une autre.
    Luc l'attribue à un homme ; d'après Jean, plusieurs auraient parlé à la fois.
    Enfin, d'après Jean, la troisième interrogation aurait été faite par un serviteur de Caïphe, parent de ce Malchus auquel Pierre avait coupé l'oreille, ce qui rendait la position de celui-ci plus critique encore, tandis que Matthieu et Marc font simplement parler "ceux qui étaient présents," et Luc un autre. (verset 59)
    Ces divergences s'expliquent d'autant mieux que, dans cette scène tumultueuse, plusieurs des assistants parlaient à la fois.
    Les rédacteurs de nos évangiles ont reproduit fidèlement les diverses versions des sources où ils puisaient. Leur accord sur les faits essentiels en ressort d'autant mieux.
  • 22.59 Et une heure environ s'étant écoulée, un autre affirmait, en disant : En vérité celui-ci était aussi avec lui, car aussi il est Galiléen. C'est à son accent galiléen que ces Juifs de Judée reconnaissaient Pierre et ils en concluaient qu'il était disciple de Jésus.
    - Ce mot : une heure s'étant écoulée, nous montre que la terrible tentation du pauvre disciple dura longtemps.
    Tourmenté sans doute dans sa conscience, il est pourtant incapable d'échapper aux pièges qui lui sont tendus. Ce trait met le récit de Luc en harmonie avec celui de Jean. (Comparer verset 66, note.)
  • 22.60 Mais Pierre dit : homme ! je ne sais ce que tu dis. Et au même instant, comme il parlait encore, un coq chanta. Le texte reçu, avec quelques minusc. seulement, porte : "Le coq..."
    Luc et Jean passent sous silence les serments et les imprécations de Pierre rapportés par les deux premiers évangélistes.
  • 22.61 Et le Seigneur, s'étant retourné, regarda Pierre ; et Pierre se ressouvint de la parole du Seigneur, comme il lui avait dit : Avant que le coq ait chanté aujourd'hui, tu me renieras trois fois. Pierre était dans la cour ; on a supposé que Jésus subissait son jugement dans une salle élevée seulement de quelques marches, d'où l'on pouvait voir et entendre ce qui se passait dans la cour.
    Cependant l'expression de Marc : "Pierre était en bas dans la cour" est peu favorable à cette hypothèse.
    Il vaut mieux admettre que Jésus traversait à ce moment la cour, étant conduit d'Anne chez Caïphe. (Jean 18.24)
    D'après Jean, le reniement de Pierre eut lieu pendant l'interrogatoire de Jésus par Anne et non, comme le donneraient à entendre les deux premiers évangiles, pendant sa comparution devant le sanhédrin réuni chez Caïphe.
    Le Sauveur se retourne et regarde Pierre, éclairé par la lueur du feu ; (verset 55) le disciple lui aussi voit le Maître arrêter sur lui son regard. Si le chant du coq le ramena à lui-même, ce regard le sauva.
  • 22.62 Et, étant sorti, il pleura amèrement. Voir, sur ces derniers mots, Matthieu 26.75 ; Marc 14.72 notes.
  • 22.65 Et ils disaient beaucoup d'autres choses contre lui, en l'injuriant. Voir, sur ce récit, Matthieu 26.67,68 ; Marc 14.65, notes.
    Luc parait n'attribuer ces mauvais traitements qu'à ceux qui tenaient Jésus, c'est-à-dire aux soldats de la troupe.
    Mais, d'après Matthieu et Marc, il n'y a pas de doute que quelques-uns des membres du sanhédrin eux-mêmes ne se soient abaissés jusqu'à injurier celui qu'ils venaient de condamner.
    Selon notre évangéliste, cette horrible scène aurait précédé le jugement et la sentence de mort, ce qui n'est sûrement pas l'ordre dans lequel les faits se sont succédé. La différence vient probablement de ce que Luc omet ici une première délibération et ne rapporte que celle qui eut lieu au point du jour. (verset 66, voir la note.)
  • 22.66 Et dès que le jour fut venu, les anciens du peuple, les principaux sacrificateurs et les scribes, s'assemblèrent, et ils l'amenèrent dans leur sanhédrin, Voir, sur le jugement de Jésus, Matthieu 26.59-66, notes, et Marc Marc 14.55-64, notes.
    Les anciens (grec le presbytère), ou corps des anciens du peuple, mot propre à Luc, (Actes 22.5) désigne suivant les uns le sanhédrin tout entier, composé non seulement des anciens proprement dits, mais de ces deux autres ordres de personnes : les principaux sacrificateurs et les scribes.
    Suivant d'autres, ce terme désignerait seulement la classe des anciens.
    - Luc abrège considérablement le récit de l'audiences où Jésus fut jugé et condamné. En outre, il la place dans une séance qui eut lieu quand le jour fut venu, tandis que, selon Matthieu et Marc, la condamnation du Sauveur avait déjà été prononcée dans une séance de nuit, omise par Luc, en sorte que la délibération du matin ne porta que sur les moyens d'exécuter la sentence, c'est-àdire de la faire ratifier par Pilate. (Matthieu 27.1 ; Marc 15.1)
    De cette différence, on a conclu qu'il y avait eu deux assemblées du sanhédrin, dont la seconde seulement aurait été une assemblée plénière, réunie dans la salle officielle, le Lischkath Haggazith, et seule compétente pour porter une sentence de mort, parce qu'elle siégeait de jour. Telle est l'opinion de Keim et de M. Godet. (Voir son Commentaire sur saint Luc, 3e édit., p. 495 et suivants, p. 503.)
    Avec plusieurs interprètes, nous croyons plutôt qu'il y eut deux délibérations en une seule assemblée.
    Voici comment les choses se seraient passées. Il était déjà fort tard dans la soirée lorsque Jésus, après avoir célébré la Pâque et la cène, et avoir achevé les entretiens de la chambre haute, se rendit avec ses disciples à Gethsémané. Là, eut lieu la scène de ses souffrances morales, puis l'arrestation, puis enfin le retour à Jérusalem jusqu'au palais du grand sacrificateur. Dès que les membres du sanhédrin eurent avis de l'arrestation de Jésus, ils s'assemblèrent, ou (grec) furent assemblés, convoqués (aoriste passif), et non étaient assemblés, comme disent nos versions dans Matthieu 26.57. Marc dit au présent s'assemblent. Tout cela prit encore beaucoup de temps.
    C'est dans cette audience, assez prolongée, qu'eurent lieu le jugement et la condamnation du Sauveur. (Matthieu 26.59 et suivants ; Marc 14.55 et suivants) Sur ces entrefaites, le jour était venu. Alors, Jésus ayant été éloigné, la même assemblée n'eut plus qu'à délibérer sur la manière d'exécuter la sentence, c'est-à-dire d'en obtenir de Pilate la confirmation (Matthieu 27.1,2 ; Marc 15.1)
    Il n'était matériellement pas possible de convoquer une seconde assemblée dans l'intervalle. Et d'ailleurs à quoi bon ? n'étaient-ce pas les mêmes hommes qui venaient de prononcer la sentence, qui devaient trouver les moyens de l'exécuter ?
  • 22.67 disant : Si tu es le Christ, dis-le-nous. Et il leur dit : Si je vous le dis, vous ne le croirez point ; Le Christ, le Messie. Ce n'était pas la question capitale, car la prétention d'être le Messie n'aurait point constitué le crime de blasphème et entraîné la peine de mort.
    Elle était destinée à introduire la vraie question (verset 70) et à provoquer la réponse de Jésus qui détermine la sentence. (Voir Matthieu et Marc.)
  • 22.68 et si je vous interroge, vous ne me répondrez point. Le texte reçu porte : et si même je vous interroge, vous ne me répondrez point ni ne me laisserez aller.
    Ces derniers mots se lisent dans A, D, la plupart des majuscules, l'Itala, les versions syriaques.
    M. Godet les maintient comme conclusion logique du raisonnement. D'autres y voient une très ancienne glose.
    Cette réponse de Jésus est particulière à Luc. Elle signifie : Votre parti pris de haine et d'endurcissement vous rend incapables soit d'écouter la vérité, (comp Luc 20.9 et suivants) soit de répondre aux questions par lesquelles je chercherais à vous amener à la lumière. (Comparer Luc 20.3 et suivants ; Luc 20.41 et suivants)
  • 22.69 Mais désormais le fils de l'homme sera assis à la droite de la puissance de Dieu. Voir, sur cette déclaration, Matthieu 26.64, 2e note, Marc 14.62.
    Selon les deux premiers évangélistes, ce fut la dernière parole que Jésus prononça devant le sanhédrin. Faisant suite à sa déclaration qu'il était le Fils de Dieu, elle mit le comble à l'indignation de ses juges et provoqua contre lui la sentence de mort. Luc a adopté un ordre différent, qui est moins naturel.
  • 22.70 Et ils dirent tous : Tu es donc le fils de Dieu ? Et il leur dit : Vous le dites, je le suis. Matthieu 26.64, 1re note ; Marc 14.62, 1e note.
    Vous-mêmes le dites, ou comme on peut traduire aussi : vous dites vous-mêmes que je le suis, est un hébraïsme qui signifie : A l'affirmation impliquée dans votre question, je donne mon plein assentiment et je la fais mienne.
  • 22.71 Mais ils dirent : Qu'avons-nous encore besoin de témoignage ? car nous-mêmes, nous l'avons entendu de sa bouche. C'est-à-dire, selon les deux premiers évangiles, nous avons entendu de sa bouche son blasphème.
    Luc ne rapporte pas l'issue du procès, la question solennelle posée par Caïphe sanhédrin : "Que vous en semble ?" et la réponse unanime de celui-ci : "Il est digne de mort !"
  • Luc 23

  • 23.1 Et toute leur multitude s'étant levée, ils le conduisirent devant Pilate. Chapitre 23.
    1 à 25 Jésus devant Pilate et Hérode.
    Voir, sur le procès de Jésus devant Pilate, Matthieu 27.1,2,11-30, notes ; Marc 15.1-20, notes ; Jean 18.28-19.16, notes.
  • 23.2 Et ils commencèrent à l'accuser, disant : Nous avons trouvé celui-ci soulevant notre nation, et empêchant de payer les impôts à César ; et se disant être Christ, Roi. Les Juifs formulent ici une accusation politique, qui peut se décomposer en trois chefs principaux :
    1° Il soulève (grec détourne, pervertit) notre nation. Ceci avait rapport aux enseignements de Jésus, à l'influence qu'il exerçait sur le peuple, qu'il détournait ainsi de ses conducteurs spirituels.
    2° Il empêche de payer les impôts à l'empereur, ce qui pouvait être beaucoup plus grave aux yeux du gouverneur romain. Cette allégation, conservée par Luc seul, était un mensonge insigne, car Jésus avait donné l'ordre positif de payer le tribut à César. (Luc 20.25 ; Matthieu 22.21 ; Marc 12.17)
    3° Dernière et principale accusation, qui devait rendre plus vraisemblables les deux précédentes imputations : il prétend être le Christ, le Messie ; ce titre religieux, les accusateurs le traduisent méchamment, à l'usage de Pilate, par celui de Roi, que le gouverneur devait entendre au sens politique.
    Ils ne mentionnent pas sa prétention d'être le Fils de Dieu, (Luc 22.70) pour laquelle ils l'avaient condamné comme blasphémateur, car ils savent que le gouverneur romain n'aurait eu aucun égard à ce grief d'ordre purement religieux (Comparer Matthieu 27.11,note)
  • 23.3 Et Pilate l'interrogea, disant : Tu es le Roi des Juifs ? Et répondant il lui dit : Tu le dis. Tu le dis, hébraïsme qui signifie : Oui, je le suis.
    Cette franche confession de sa royauté, faite par Jésus devant Pilate sans aucune explication, se trouve dans les trois premiers évangiles. Mais, d'après Jean, (Jean 18.33-37) le Sauveur eut avec le gouverneur un entretien sur la nature de cette royauté. Sans ce récit de Jean, on ne comprendrait pas comment Pilate conclut ici (verset 4) à l'innocence de Jésus.
  • 23.5 Mais ils insistaient, disant : Il agite le peuple, enseignant par toute la Judée, ayant commencé par la Galilée et continué jusqu'ici. Ce mot il agite ou trouble le peuple devait encore avoir, aux yeux de Pilate, une signification politique, et le verbe est au présent pour indiquer que Jésus cause habituellement ce trouble, et maintenant même, ici, à Jérusalem, comme il l'a fait en Galilée.
    Les accusateurs font sans doute allusion aux foules qui suivaient Jésus avec enthousiasme, lors de son entrée à Jérusalem.
  • 23.7 Et ayant appris qu'il était de la juridiction d'Hérode, il le renvoya à Hérode, qui était lui aussi à Jérusalem en ces jours- là. Grec : Entendant (le mot) Galilée...
    Sin., B retranchent Galilée.
    - Pilate, convaincu de l'innocence de Jésus, (verset 4) voyant clairement que les accusateurs n'agissaient que par haine, (Matthieu 27.18) devait désirer de ne pas souiller son gouvernement de ce meurtre juridique ; mais comme, d'autre part, il craignait que les Juifs ne l'accusassent auprès de l'empereur, (Jean 19.12) il se voit en grande perplexité, sans avoir au dedans de lui le secours puissant de la conscience, qui seule donne la force de dire : "Je ne puis pas."
    Il s'engage dans une série de manœuvres pour délivrer Jésus. Il saisit avec empressement l'occasion qui s'offre à lui de rejeter sur un autre la responsabilité de cette affaire. Il renvoie Jésus à Hérode, qui se trouvait comme lui à Jérusalem à l'occasion de la fête, pensant que ce prince le ferait emmener dans son gouvernement, dont il ressortirait, afin de le juger. Il s'agit d'Hérode Antipas, tétrarque de la Galilée et de la Pérée. (Luc 3.1,2, note.)
    Luc seul a conservé ce trait auquel la tradition apostolique avait sans doute attribué peu d'importance, parce qu'il était resté sans influence sur le procès de Jésus.
  • 23.8 Or Hérode, voyant Jésus, eut une grande joie ; car il désirait depuis longtemps de le voir, parce qu'il entendait parler de lui, et espérait lui voir faire quelque miracle. Ce prince débauché, superstitieux et sans caractère, (voir Matthieu 14.1-11) désirait, pour satisfaire une vaine curiosité, voir le prophète dont la renommée remplissait ses Etats. (Luc 9.9)
    Le texte reçu porte : "il avait ouï dire de lui beaucoup de choses," mot qui est omis par Sin., B, D, la plupart des majuscules et quelques versions.
  • 23.9 Il lui faisait donc beaucoup de questions ; mais Jésus ne lui répondit rien. Grec : il l'interrogeait par beaucoup de paroles, mais lui-même (Jésus) ne lui répondit rien.
    Le verbe à l'imparfait indique qu'en effet l'interrogatoire dura longtemps ; mais jusqu'au bout le Sauveur garda le silence.
    Ce silence significatif disait au meurtrier de Jean-Baptiste qu'il était moralement incapable et indigne d'entendre une seule parole du Sauveur, et bien plus encore de lui voir faire un miracle.
  • 23.10 Et les principaux sacrificateurs et les scribes se tenaient là, l'accusant avec véhémence. Ils pouvaient répéter devant Hérode, qui était Juif, les mêmes accusations qu'ils avaient articulées, soit devant le sanhédrin, soit devant Pilate.
    Mais Hérode connaissait trop bien Jésus, par sa réputation en Galilée, pour entrer dans leurs vues.
  • 23.11 Et Hérode, avec ses gardes, le traitant avec mépris et se moquant de lui, le revêtit d'un vêtement éclatant et le renvoya à Pilate. Hérode, blessé du silence de Jésus, se venge de lui par le mépris, montre en même temps qu'il n'a rien à craindre d'un tel roi, et dédaigne de le juger.
    Il n'avait pas toujours pensé ainsi (Luc 9.9 ; comparez Luc 13.31) ; mais il parait que les remords, qui lui avaient jadis inspiré de la crainte, étaient étouffés.
    Le vêtement éclatant dont il revêtit Jésus pouvait être la toge blanche que portaient les candidats aux grands emplois de l'Etat, ou un manteau royal ; dans l'un et l'autre cas, Hérode parodiait avec mépris l'idée de la royauté de Jésus. C'est là ce qu'imitera bientôt Pilate, en couvrant Jésus d'un manteau de pourpre et d'une couronne d'épines !
  • 23.12 Or Pilate et Hérode devinrent amis en ce jour-là ; car auparavant ils étaient en inimitié l'un avec l'autre. On ignore quelle était la cause de cette inimitié ; peut-être quelque conflit de compétence. Mais Hérode, peu habitué aux prévenances du gouverneur romain, fut flatté d'un acte par lequel Pilate reconnaissait son autorité, même à Jérusalem ; de là leur réconciliation.
    On voit fréquemment les grands du monde oublier leurs rivalités et leurs haines, pour unir leurs efforts contre Jésus et sa cause. (Actes 4.27)
  • 23.16 Donc, après l'avoir châtié, je le relâcherai. Pilate, voyant qu'il n'avait pas réussi à se débarrasser de cette affaire en la renvoyant à Hérode, recourt à un autre expédient.
    Il rappelle auprès de lui les chefs et tout le peuple, et leur déclare encore une fois que, dans son premier interrogatoire, il n'a trouvé en Jésus aucun motif de condamnation, et qu'Hérode aussi l'a trouvé innocent, puisqu'il l'a renvoyé.
    Il leur propose donc de le châtier, afin de leur donner quelque satisfaction, et de le relâcher ensuite.
    - Le texte reçu, avec A, D, porte : (verset 15) je vous ai renvoyés à lui, au lieu de il nous l'a renvoyé ; la leçon que nous adoptons avec les meilleurs critiques exprime évidemment la pensée de Pilate ; car c'est le fait même qu'Hérode a renvoyé Jésus qui prouve que ce dernier n'a rien fait qui fût digne de mort.
    - Le mot châtier n'indique pas quel genre de châtiment Pilate propose d'infliger à Jésus ; mais c'était évidemment l'horrible supplice de la flagellation, qui précédait toujours l'exécution d'une sentence de mort. (Voir Matthieu 27.26 note.)
    Pilate espérait qu'après avoir fait subir à Jésus cette première partie du supplice, il obtiendrait de pouvoir l'exempter de la seconde. Il comptait sans la haine des accusateurs : ceux-ci repousseront une concession, qui est déjà un déni de justice, puisque Pilate avait déclaré l'accusé innocent.
  • 23.18 Et ils s'écrièrent tous ensemble, disant : Ote celui-ci, et nous relâche Barabbas ! Le peuple répond à Pilate en réclamant à grands cris la mort de Jésus. Tel est le sens de ce mot : Ote celui-ci.
    Mais comment l'idée lui vient-elle de demander la liberté de Barabbas ? Les trois autres évangélistes rappellent ici le privilège qu'avait le peuple juif d'obtenir la liberté d'un prisonnier à la fête de Pâques ; d'après Matthieu, Pilate pose au peuple cette question : "Lequel voulezvous que je vous relâche : Barabbas ou Jésus ?" Pour réparer cette omission de Luc, le texte reçu a introduit le verset 17 "Or il était obligé de leur relâcher quelqu'un à chaque fête." (Matthieu 27.15 ; Marc 15.6 ; Jean 18.39)
    Ce verset 17, bien qu'il se lise dans Sin., plusieurs majuscules, l'Itala et d'autres versions et que D le place après le verset 19, doit être retranché d'après B, A, et d'autres témoignages.
  • 23.19 Cet homme avait été mis en prison, pour une sédition qui s'était faite dans la ville, et pour un meurtre. Marc Marc 15.7 caractérise ce criminel de la même manière que Luc, mais sans nous dire en quelles circonstances avaient eu lieu cette sédition et ce meurtre.
    Jean (Jean 18.40) appelle Barabbas un brigand.
  • 23.20 El Pilate leur adressa de nouveau la parole, désirant de relâcher Jésus. Le contenu de cette nouvelle allocution de Pilate n'est pas indiqué.
    (Comparer Jean 19.4-12)
  • 23.22 Et pour la troisième fois il leur dit : Quel mal a-t-il donc fait ? Je n'ai rien trouvé en lui qui soit digne de mort. Donc, après l'avoir fait châtier, je le relâcherai. D'après le récit de Luc, c'est en effet la troisième fois que Pilate déclare Jésus innocent. (versets 4,14) Et il réitère (verset 16) l'offre de faire châtier Jésus.
    Luc ne mentionne pas l'exécution de ce châtiment.
    Matthieu (Matthieu 27.26) et Marc (Marc 15.15) rapportent que la flagellation eut lieu après le prononcé de la sentence, tandis que Jean (Jean 19.1) la présente comme un des moyens que Pilate employa pour libérer Jésus, en excitant la pitié du peuple.
  • 23.23 Mais ils insistaient avec de grands cris, demandant qu'il fût crucifié ; et leurs cris redoublaient, Redoublaient, devenaient plus forts, ou, mieux encore, prévalaient, l'emportaient sur toutes les résistances et sur tous les expédients de Pilate. Ce ne fut plus un jugement, mais un tumulte, une violence.
    - Après les mots : leurs cris, le texte reçu ajoute : et ceux des principaux sacrificateurs.
    Ces derniers mots manquent dans Sin., B, l'Itala, et sont probablement tirés des parallèles.
  • 23.25 Il relâcha donc celui qui avait été mis en prison pour sédition et pour meurtre, et qu'ils demandaient ; et il livra Jésus à leur volonté. Quel contraste tragique entre ces deux hommes, dont l'un est libéré et l'autre livré à la mort !
    Luc résume admirablement son récit : il fait ressortir l'iniquité du choix du peuple, en répétant les titres de Barabbas, (versets 19,25) et accentue par ces expressions, qui ne sont pas exemptes d'ironie, la lâcheté du gouverneur romain : Pilate prononça que ce qu'ils demandaient fût fait, et : il le livra à leur volonté.
    - Pour Jésus, ce fut une dernière amertume, de se voir préférer un brigand !
  • 23.26 Et comme ils l'emmenaient, ayant pris un certain Simon de Cyrène, qui revenait des champs, ils le chargèrent de la croix, pour la porter derrière Jésus. La mort de Jésus
    26 à 32 Le chemin de la croix.
    Voir Matthieu 27.32 ; Marc 15.21, notes.
  • 23.27 Et une grande multitude de peuple et de femmes le suivaient, qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur lui. Cette multitude se composait sans doute de la foule des curieux toujours et partout avides de pareils spectacles, mais il s'y trouvait aussi des femmes, qui sentaient vivement ce qu'il y avait de douloureux et de tragique dans la situation de Jésus, et savaient le distinguer des deux malfaiteurs qui marchaient à la mort avec lui ; car c'est sur lui qu'elles se lamentaient.
    Ces femmes n'étaient pas de celles qui avaient suivi Jésus de la Galilée, mais des habitantes de Jérusalem. (verset 28)
    Cependant Jésus ne reste pas insensible à leurs larmes, il s'arrête pour adresser la parole aux seuls êtres qui lui témoignassent quelque compassion. Il voudrait que son triste sort n'excitât pas seulement la sensibilité de leur cœur, mais produisît chez elles un réveil de la conscience ; et c'est pourquoi il leur fait entendre un solennel avertissement.
  • 23.28 Mais Jésus, se tournant vers elles, leur dit : Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi, mais pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants ! Jésus ne veut pas garder pour lui-même la sympathie dont il est l'objet ; fidèle jusqu'à la fin à sa mission divine, il saisit ce moment d'attendrissement pour faire sentir à ces filles de Jérusalem le crime de leur ville et de leur peuple, aussi bien que leur propre péché.
    C'est sur elles-mêmes qu'elles doivent pleurer et sur leurs enfants, qui seront les témoins et les victimes des redoutables jugements de Dieu que Jésus annonce.
  • 23.29 Car voici, des jours viennent où l'on dira : Heureuses les stériles, et les seins qui n'ont point enfanté, et les mamelles qui n'ont point allaité ! Heureuses ! car pour les enfants auxquels elles auraient donné le jour, il valait mieux qu'ils ne vinssent pas au monde. (Comparer Job 3.3-12 ; Jérémie 20.14-18)
  • 23.30 Alors ils se mettront à dire aux montagnes : Tombez sur nous ! et aux coteaux : Couvrez-nous ! Cette expression du désespoir est empruntée à Osée 10.8. (Comparer Apocalypse 6.16)
  • 23.31 Car, si l'on fait ces choses au bois vert, qu'arrivera-t-il au bois sec ? Si l'arbre vert et fertile est ainsi coupé, que sera-ce de l'arbre sec et stérile ? Ces images encore sont tirées de l'Ecriture. (Psaumes 1.3 ; Ezéchiel 17.24 ; 21.3)
    Le sens est : Si le Saint et le Juste doit souffrir ces choses, quelle sera la fin de ce peuple corrompu et endurci qui le crucifie ? Et, d'une manière plus générale encore : "Si le juste est difficilement sauvé, que deviendront l'impie et le pécheur ?" (1Pierre 4.18 ; comparez Luc 11.31)
    - "Ce dernier discours de Jésus (versets 28-31) est encore un grand monument, aussi bien de son renoncement que de la conscience de sa sainteté et de ses vues profondes sur les inévitables jugements de Dieu, que l'amour méprisé peut encore annoncer mais non détourner." Meyer.
  • 23.32 Et l'on menait aussi deux autres qui étaient des malfaiteurs, pour les faire mourir avec lui. Cette coïncidence ne fut peut-être pas fortuite, mais un calcul de la haine des chefs, pour ajouter aux humiliations de Jésus cette nouvelle marque d'infamie.
    Mais, comme l'observe M. Godet, "Dieu en a tiré la gloire de son Fils." (verset 39 et suivants)
  • 23.33 Et quand ils furent arrivés au lieu appelé Crâne, ils le crucifièrent là, et les malfaiteurs, l'un à sa droite, l'autre à sa gauche. 33 à 49 Jésus sur la croix.
    Le crâne, ce mot a le même sens que l'hébreu : Golgotha. (Matthieu 27.33, note.)
  • 23.34 Mais Jésus disait : Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font. Or, faisant le partage de ses vêtements, ils les tirèrent au sort. C'est la première des sept paroles de la croix, précieux joyau conservé par Luc seul, manifestation la plus sublime et la plus émouvante de l'amour divin qui s'oublie lui-même dans les souffrances les plus atroces pour ne penser qu'au salut des pécheurs.
    Pour qui Jésus fait-il cette prière ? Ce n'est pas seulement, comme on l'a pensé, pour ces soldats romains qui en le crucifiant ne faisaient qu'obéir aveuglément aux ordres de leurs chefs.
    Jésus prie pour ses ennemis, les vrais auteurs de son supplice. Mais ceux-ci ne savaient-ils pas ce qu'ils faisaient ?
    Assurément, ils savaient qu'ils mettaient à mort un innocent ; mais non que cet innocent fût leur Messie, le Fils du Dieu vivant. Et toute volontaire et coupable que fût leur ignorance, elle atténuait la culpabilité de leur crime.
    Telle est la pensée de Pierre, (Actes 3.17) aussi bien que celle de Paul. (1Corinthiens 2.8)
    La prière de Jésus trouva son exaucement dans les quarante années de sursis accordées à son peuple et dans la prédication de l'Evangile qui lui fut adressée et amena la conversion d'un grand nombre de Juifs.
    - Le verset verset 34 manque dans B, D.
    Grec : ils jetèrent les sorts.
    Le pluriel qui se lit dans A, et est préféré par la plupart des critiques, s'explique par le fait que les soldats se partagèrent successivement les diverses pièces du vêtement de Jésus. (Marc 15.24 ; Jean 19.23,24)
  • 23.35 Et le peuple se tenait là, regardant. Et les magistrats se moquaient disant : Il a sauvé les autres, qu'il se sauve lui-même, si c'est lui qui est le Christ, l'Elu de Dieu ! Comparer Matthieu 27.42,43, note, et Marc 15.31.
    Selon notre évangile, le peuple ne faisait que se tenir là et regarder, les uns avec curiosité, les autres peut-être avec compassion, tandis que les magistrats, c'est-à-dire les membres du sanhédrin, (Matthieu 27.41) se moquaient de lui et l'injuriaient !
    Le texte reçu, il est vrai, porte : Les magistrats aussi se moquaient avec eux ; ce qui implique les railleries de la foule.
    Mais les expressions soulignées qui manquent, la première dans Sin., D, la seconde dans Sin., B, C, Itala, paraissent des adjonctions destinées à faire concorder le récit de Luc avec les autres.
    - L'élu de Dieu signifie son Bien-Aimé, son Fils. (Luc 3.22 ; Esaïe 42.1)
    Les chefs du peuple tournent en raillerie les deux titres sacrés en vertu desquels ils ont condamné Jésus à mort : le Christ, le Fils de Dieu.
  • 23.37 et disant : Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même ! Ces soldats redisent avec ironie les mots qu'ils lisaient écrits sur la croix et qui avaient été le sujet d'accusation devant Pilate.
    Il ne faut pas confondre ce trait, qui est particulier à Luc, avec celui que rapporte Matthieu. (Matthieu 27.48) D'après lui l'un des soldats présente à Jésus du vinaigre par humanité, parce qu'il l'a entendu exhaler une plainte douloureuse.
  • 23.38 Et il y avait aussi au-dessus de lui une inscription : Celui-ci Est Le Roi Des Juifs. Voir Matthieu 27.37, note.
    Le texte reçu avec Sir., A, Itala, porte : une inscription en lettres grecques, hébraïques et romaines.
    Ces mots sont tirés de l'évangile de Jean.
  • 23.39 Or, l'un des malfaiteurs crucifiés l'injuriait, disant : N'es-tu pas le Christ ? sauve-toi toi-même, et nous aussi ! C'est l'un des malfaiteurs qui injuriait ainsi le Sauveur, et non tous les deux, comme le rapportent Matthieu et Marc.
    (Voir, sur cette différence, Matthieu 27.44, note.)
  • 23.40 Mais l'autre, répondant, dit en le réprimandant : Ne crains-tu point Dieu, toi qui subis le même jugement ? Grec : Tu ne crains pas même Dieu, (il me semble que tu devrais le craindre) parce que tu subis...
    Ce crucifié est épouvanté de l'endurcissement de son compagnon de crime, dans le moment suprême où il subit son châtiment. C'est ce contraste qui lui inspire sa réprimande.
  • 23.41 Et pour nous, c'est avec justice, car nous recevons ce que méritent nos actions ; mais celui-ci n'a rien fait de mal. Grec : rien fait qui ne fût à sa place, dans l'ordre.
    Le malfaiteur éprouve un double sentiment aussi vif que profond : d'une part, celui de sa propre culpabilité devant les hommes et devant Dieu, et, d'autre part, celui de la parfaite innocence de Jésus.
  • 23.42 Et il disait à Jésus : Souviens-toi de moi, Seigneur, quand tu viendras dans ton royaume ! Nous conservons la leçon du texte reçu qui est confirmée par les anciennes versions (Itala, Syr.). Sir., B, C portent : et il disait : Jésus souviens-toi de moi...
    Tout est renfermé dans cette inimitable supplication : l'humilité qui ne demande qu'un souvenir, la confiance qui se jette dans les bras du Sauveur, la foi qui voit dans ce crucifié un roi auquel appartient le royaume spirituel qu'il viendra un jour établir dans sa puissance et sa gloire.
    On se demande d'où pouvaient venir à cet homme, qui mourait comme malfaiteur, des sentiments si élevés de repentance et de piété.
    La critique négative n'a pas manqué de révoquer en doute la vérité historique de ce récit. Mais, sans compter que cet homme pouvait avoir connu Jésus et entendu ses miséricordieuses invitations adressées aux plus grands pécheurs, la situation présente suffit pour expliquer cette transformation de son âme par l'action de la grâce de Dieu.
    Pourquoi, d'abord, sa conscience n'aurait-elle pas été réveillée sous le coup de la condamnation qui le vouait à une mort horrible ?
    Puis, n'a-t-il pas marché à côté de Jésus, du palais de Pilate jusqu'au Calvaire ?
    N'a-t-il pas vu sa douceur inaltérable, la majesté et la sainteté de tout son être, prêté l'oreille aux paroles solennelles et prophétiques adressées aux femmes de Jérusalem et à tout le peuple ?
    Enfin et surtout, n'a-t-il pas entendu, à l'instant même, l'émouvante prière du Sauveur pour ses ennemis, sur lesquels il implorait le "pardon du Père ?"
    N'était-ce pas là toute une révélation, l'Evangile entier offert à cette âme profondément humiliée ? Ne devait-elle pas être persuadée que celui qu'on crucifiait alors, comme roi et comme Fils de Dieu, l'était en effet ?
  • 23.43 Et Jésus lui dit : En vérité, je te le dis, aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis. Jésus accorde à ce pécheur sauvé bien plus qu'il n'avait demandé. Non pas un simple souvenir dans un avenir plus ou moins lointain ; mais aujourd'hui, lui dit il, avant que la nuit règne sur la terre, je t'introduirai dans le séjour des bienheureux, où tu seras avec moi.
    Jésus promettait cette suprême consolation à ses propres disciples attristés au moment de la séparation. (Jean 14.3 ; comparez 17 : 24.)
    C'est dépouiller cette magnifique promesse de sa richesse et de sa beauté que de faire du paradis une partie du hadès (lieu invisible, séjour des morts) où l'esprit de Jésus se serait rendu dans sa prétendue descente aux enfers, pendant l'intervalle qui sépara sa mort de sa résurrection. La belle consolation pour ce mourant qu'un tel rendez-vous dans le royaume des ombres ! (Esaïe 14.9,10 ; 38.18)
    Le mot paradis signifie parc. On le trouve dans ce sens littéral Ecclésiaste 2.5 ; Cantique 4.13. Les Septante désignent par ce mot le jardin d'Eden. (Genèse 2.8) Il est ainsi devenu synonyme du ciel, étant appliqué au séjour de l'homme sauvé.
    Dans 2Corinthiens 12.4, Paul raconte qu'il "fut ravi dans le paradis, où il entendit des paroles ineffables, qu'il n'est pas permis à l'homme d'exprimer." Immédiatement avant, il avait rendu la même idée en disant qu'il "fut ravi jusqu'au troisième ciel." Comparer 2Corinthiens 12.4, 1re note.
    Les deux termes sont donc synonymes.
    Dans Apocalypse 2.7, le Seigneur promet "à celui qui vaincra de lui donner à manger de l'arbre de vie qui est dans le paradis de mon Dieu," nommant ainsi l'Eden retrouvé, le séjour de la félicité éternelle, qui est celui de Dieu même. Il nous parait inadmissible de donner au mot paradis un sens différent dans notre passage.
    Une variante qui se lit dans B et dans quelques copies de l'Itala, au verset 42, porte : quand tu entreras dans ton règne. Si cette leçon que Westcott et Hort adoptent, présente le texte original, Jésus désigne du nom de paradis le royaume dans lequel il va entrer.
    Le paradis n'est donc pas une division du hadès, car celui-ci n'appartient pas au royaume de Christ.
  • 23.45 Et le soleil s'obscurcit, et le voile du temple se déchira par le milieu. On peut traduire aussi : "il y eut des ténèbres sur tout le pays."
    Voir, au sujet de ces ténèbres, Matthieu 27.45, note ; et, au sujet du voile du temple, Matthieu 27.51, note. Quant aux indications relatives aux heures, voir Matthieu 27.45, note ; Marc 15.25, note.
    Luc rapporte que le voile du temple se déchira avant la mort de Jésus, et ne parle pas du tremblement de terre ; selon Matthieu et Marc, ces phénomènes suivirent immédiatement la mort du Sauveur.
    Au lieu de : "et le soleil s'obscurcit," Sin., B, ont : "le soleil ayant manqué ou subi une éclipse."
  • 23.46 Et Jésus, s'écriant d'une voix forte, dit : Père, je remets mon esprit entre tes mains. Et ayant dit cela, il expira. Père ! Jésus, après un temps d'angoisses profondes, (Matthieu 27.46) a retrouvé le sentiment intime de confiance et d'amour qui l'unissait à Dieu ; et comme maintenant il sent la mort s'approcher et va perdre la conscience de lui-même, il remet son esprit dans les mains de ce Père qui veille sur lui. Il s'approprie pour cela les paroles du Psaumes 31.6.
    En citant ce passage, Luc (selon Sin., B, A, C, Itala, Syr.) corrige le futur de la version des Septante, conservé par le texte reçu, et fait dire à Jésus : je remets. Le présent convient seul dans la bouche de Jésus expirant.
    Cette dernière prière qui s'échappe du cœur de Jésus est en harmonie avec l'interprétation que nous avons donnée du verset 43, et exclut la pensée d'une descente que Christ aurait opérée en esprit dans les enfers. Jésus a conscience, au moment même où il expire, d'entrer dans la pleine communion du Dieu vivant ; et c'est ainsi que son dernier soupir est la consolation suprême de ceux qui meurent en chrétiens. (Actes 7.59)
    D'après Jean 19.30, on pourrait penser que la dernière parole de Jésus sur la croix fut : Tout est accompli ; mais cette parole précéda la prière que Luc rapporte et qui correspond au mot de Jean : il rendit l'esprit.
  • 23.47 Or le centenier, voyant ce qui était arrivé, glorifiait Dieu, en disant : Véritablement cet homme était juste. Voir Matthieu 27.54 ; Marc 15.39 notes.
    Juste, innocent de ce dont on l'accusait.
    "Mais cet hommage en impliquait un autre ; car Jésus s'étant donné pour le Fils de Dieu, s'il était un homme juste, il devait être plus que cela. C'est ce qu'exprime l'exclamation du centurion chez Matthieu et Marc. Deux fois, sur la croix, Jésus avait appelé Dieu son Père ; le centurion pouvait donc bien s'exprimer ainsi : c'était un juste ; c'était réellement le Fils de Dieu." Godet.
  • 23.48 Et toute la foule qui s'était assemblée à ce spectacle, ayant vu les choses qui étaient arrivées, s'en retournait en se frappant la poitrine. Le peuple de Jérusalem, séduit par ses chefs, avait demandé la mort du Sauveur ; (versets 4,13,18,21,23) vivement ému de tout ce qu'il vient de voir et d'entendre, il se frappe maintenant la poitrine en signe de remords et de douleur.
    Ainsi commençait de s'accomplir la prophétie de Zacharie, (Zacharie 12.10) et ces hommes étaient les prémices de la conversion de milliers d'autres qui, en entendant Pierre, au jour de la Pentecôte, se sentiront également repris dans leur conscience. (Actes 2.37)
  • 23.49 Et tous ceux de sa connaissance se tenaient à distance, et les femmes qui l'avaient suivi de la Galilée contemplaient ces choses. Matthieu nomme quelques-unes de ces femmes, ainsi que Jean, qui mentionne aussi la présence au pied de la croix de Marie, mère de Jésus, dont les synoptiques ne parlent pas. (Voir Matthieu 27.56, note.)
    Par tous ceux de sa connaissance, il faut entendre les amis de Jésus, peut-être aussi quelques-uns des apôtres.
    Se tenant à distance, à cause de la crainte dont ils étaient pénétrés, ils contemplaient ces choses, tout ce qui venait d'arriver, puis le départ du peuple, consterné de ce qu'il venait de voir. (verset 48)
    De tels détails sont pris sur le fait.
  • 23.50 Et voici, un homme appelé Joseph, qui était membre du conseil, homme bon et juste, 50 à 56 La sépulture.
    Voir, sur la sépulture de Jésus, Matthieu 27.57-61 ; Marc 15.42-47, notes ; comparez Jean 19.38-42.
    Chacun des quatre évangélistes caractérise Joseph d'Arimathée à sa manière, de sorte que réunis, ils nous donnent une idée assez complète de ce pieux et éminent Israélite.
    Matthieu fait remarquer qu'il était "riche ;"
    Marc le nomme "un conseiller de distinction" et ajoute, ainsi que Luc, "qu'il attendait, lui aussi, le royaume de Dieu ;"
    Luc le désigne encore par ces deux épithètes importantes : un homme bon et juste.
    Enfin, Jean nous apprend qu'il était "disciple de Jésus, mais en secret, à cause de la crainte des Juifs."
    Et maintenant, à l'heure du danger, quand la cause du Sauveur parait perdue, cet homme, intimidé jusqu'alors, trouve le courage d'accomplir un saint devoir.
  • 23.51 qui n'avait point consenti à leur décision ni à leur action ; qui était d'Arimathée, ville des Juifs, et qui attendait, lui aussi, le royaume de Dieu, Déjà avant la manifestation du Sauveur, Joseph était du nombre de ces pieux Israélites qui attendaient l'accomplissement des promesses de Dieu et l'établissement de son règne ; (Luc 2.25,38) c'est ce qu'indique le mot lui aussi, omis à tort par quelques manuscrits (Sin., B, C, D).
    Sa conduite actuelle prouve qu'il avait reconnu en Jésus le fondateur de ce royaume.
  • 23.53 Et l'ayant descendu, il l'enveloppa d'un linceul et le déposa dans un sépulcre taillé dans le roc, où personne n'avait encore été mis. Matthieu nous apprend que ce sépulcre appartenait à Joseph luimême et qu'il était neuf. Luc et Jean attachent assez d'importance à ce dernier trait pour ajouter que personne n'y avait encore été mis.
    Un tel sépulcre était plus honorable pour le Sauveur en préservant son corps du contact avec d'autres cadavres, qui, suivant la loi juive, lui auraient fait contracter une souillure.
  • 23.54 Or c'était le jour de la préparation, et le sabbat allait commencer ; Ce jour était la préparation du sabbat ; celui-ci allait commencer le vendredi soir au coucher du soleil.
    Cette indication, ainsi que quelques autres dans les récits des synoptiques eux-mêmes, semble prouver que la mort de Jésus n'eut pas lieu au grand jour de la fête, le 15 nizan, car il serait étrange que celui-ci fût désigné par ce terme de préparation, et opposé à un simple sabbat.
    Voir, sur cette question, Jean 13.1, note.
  • 23.55 et les femmes qui étaient venues de Galilée avec lui, ayant suivi, regardèrent le sépulcre, et comment son corps y était déposé. Ici, comme au verset 49, Luc passe sous silence les noms de ces femmes, conservés par Matthieu et Marc. Elles suivirent Joseph jusqu'au sépulcre, soit par attachement au Maître qu'elles avaient perdu, soit à cause de leur intention indiquée au verset suivant.
  • 23.56 Et s'en étant retournées, elles préparèrent des aromates et des parfums. Et le jour du sabbat, elles se reposèrent selon le commandement. Marc (Marc 16.1) dit plus exactement qu'elles firent ces préparatifs le samedi soir après que le sabbat fût passé. Elles n'auraient pas eu le temps de les faire le vendredi soir, parce que le sabbat commençait au coucher du soleil. Leurs préparatifs achevés le samedi soir, il était trop tard pour procéder encore à l'embaumement du corps de Jésus ; voilà pourquoi elles ne vinrent au sépulcre que le dimanche matin.
    Mais alors le Prince de la vie n'avait plus besoin de leurs aromates et de leurs parfums ; Dieu n'avait pas permis que son Bien-Aimé sentit la corruption. (Psaumes 16.10 ; Actes 2.27)
  • Luc 24

  • 24.1 Mais le premier jour de la semaine, de grand matin, elles vinrent au sépulcre, apportant les aromates qu'elles avaient préparés. Résurrection et ascension.
    La résurrection constatée
    Chapitre 24.
    1 à 12 La visite des femmes et celle de Pierre au sépulcre.
  • 24.2 Or elles trouvèrent la pierre roulée de devant le sépulcre ; Voir, sur l'histoire de la résurrection, Matthieu 28.1-10 ; Marc 16.1-8, notes ; comparez Jean 20.1 et suivants
    Le premier verset de Luc 24 est intimement lié avec le dernier du chapitre précédent.
    Le mais oppose au repos des femmes pendant le sabbat l'activité qu'elles déploient le premier jour de la semaine. Elles ne doutaient pas qu'elles n'eussent encore à faire usage de leurs aromates pour embaumer le corps du Sauveur. L'idée de sa résurrection ne les avait pas abordées. Il en sera de même de tous les disciples ; et ce fait n'est pas l'un des moins propres à démontrer la réalité historique de la résurrection de Jésus.
    - Le texte reçu avec A, D et plusieurs majuscules ajoute à notre verset ces mots : et quelques-unes (femmes) avec elles, qui ont été transcrits ici du verset 10. Ces femmes étaient Marie-Madeleine, Marie, mère de Jacques, (Luc 24.10 ; Matthieu 28.1) auxquelles Marc (Marc 16.1) ajoute Salomé ; et Luc (verset 10) nomme encore Jeanne, femme de Chuza, intendant d'Hérode. (Luc 8.3)
    - Quelles que soient les différences de détail que présentent les évangiles dans l'histoire de la résurrection, ils sont tous en pleine harmonie dans le récit de ces trois faits principaux :
    1° Les femmes viennent au sépulcre et le trouvent ouvert et vide.
    2° Elles voient une apparition d'anges qui leur annoncent que Jésus est ressuscité, et que ses disciples le verront en Galilée.
    3° Les femmes s'empressent d'aller annoncer aux disciples ce qu'elles ont vu et entendu.
    - Quant aux apparitions de Jésus aux disciples, il s'était formé dans la tradition apostolique deux courants, qui se reflètent dans les évangiles : l'un (Matthieu et Marc) se bornant à l'entrevue solennelle en Galilée ; l'autre (Luc) rapportant en détail les apparitions de Jésus à Jérusalem et dans les environs le jour même de sa résurrection. A quoi il faut ajouter que Jean raconte des apparitions en Judée (Jean 20.26 et suivants) et en Galilée (Jean 21) que les synoptiques ne mentionnent pas.
  • 24.3 mais, étant entrées, elles ne trouvèrent point le corps du Seigneur Jésus. Les quatre évangiles sont d'accord sur ce double fait : la pierre du sépulcre roulée et le tombeau vide.
    Matthieu seul raconte qu'à l'apparition de l'ange il s'était fait un tremblement de terre, et qu'ainsi la pierre avait été roulée.
  • 24.4 Et il arriva que, comme elles étaient en perplexité à ce sujet, voici, deux hommes se présentèrent à elles, en vêtements resplendissants. Grec : resplendissants comme l'éclair. (Comparer Luc 9.29)
    L'expression : deux hommes montre que l'éclat de leur apparition n'empêchait pas de reconnaître la forme humaine dont ces êtres célestes étaient revêtus. (Comparer Actes 1.10)
    Le verbe que nous traduisons par : se présentèrent indique une apparition subite. Luc et Jean mentionnent deux anges ; Matthieu et Marc un seul, celui qui adressa la parole aux femmes.
    Ces différences que les évangiles présentent se conçoivent très bien : dans l'émotion qu'éprouvèrent ces femmes au sein de cette lumière qui resplendit tout à coup autour d'elles, les unes virent deux anges, les autres un seul. "Froids chercheurs de contradictions, s'écrie Lessing, ne voyezvous pas que les évangélistes ne comptent pas les anges ?"
    Ce qui est digne de remarque, c'est que les anges du ciel furent les premiers hérauts du Prince de la vie brisant les liens de la mort, comme ils avaient été les premiers à annoncer sa naissance. (Luc 2.13)
  • 24.5 Et comme elles étaient tout effrayées et baissaient le visage contre terre, ils leur dirent : Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant ? Grec : Le vivant avec les morts. Il est vivant, vivant à jamais et source de la vie, parce qu'il est ressuscité. (verset 6)
    Toujours et de mille manières, la foi obscurcie cherche le vivant parmi les morts. Luc seul a conservé cette parole saisissante et profonde.
  • 24.6 Il n'est point ici, mais il est ressuscité : souvenez-vous de quelle manière il vous a parlé, lorsqu'il était encore en Galilée, voir Matthieu 28.6 ; Marc 16.6.
    D'après ces deux évangélistes, l'ange invita encore les femmes à voir le tombeau et à s'assurer qu'il était vide.
  • 24.7 disant : Il faut que le fils de l'homme soit livré entre les mains des hommes pécheurs, et qu'il soit crucifié, et qu'il ressuscite le troisième jour. voir Luc 9.22 ; 18.32 ; Matthieu 17.22,23 ; Marc 9.30 et suivants
    Ces prédictions réitérées de Jésus, que les disciples eux-mêmes n'avaient pas voulu comprendre, avaient fait si peu d'impression sur leur esprit, qu'ils ne s'attendaient ni à la mort ni à la résurrection de leur Maître. Les leur rappeler était un moyen efficace de relever leur foi abattue. Aussi les femmes s'empressèrent-elles de leur porter ce message des anges. (verset 9)
    - Dans la parole citée par l'ange, Jésus est désigné par ce nom de fils de l'homme, qu'il aimait à se donner ; mais après sa résurrection, il ne se nomme plus ainsi. (versets 26,44)
  • 24.9 Et étant revenues du sépulcre, elles annoncèrent toutes ces choses aux onze et à tous les autres. voir Matthieu 28.8 ; Marc 16.8.
    Tous les autres, c'étaient les disciples de Jésus qui s'étaient joints à la société des onze et qui se tenaient auprès d'eux dans ces jours d'affliction et de deuil. (versets 22-24)
  • 24.10 Or, c'étaient Marie-Madeleine et Jeanne et Marie, mère de Jacques, et les autres qui étaient avec elles, qui disaient ces choses aux apôtres. Comparer verset 1, note.
    Voir, sur Marie-Madeleine et Marie, mère de Jacques, Matthieu 27.56, note, et sur Jeanne, femme de Chuza, Luc 8.3, note.
  • 24.11 Et ces paroles leur parurent du radotage, et ils ne croyaient pas ces femmes. Comparer versets 1,7, notes.
    Il faudra à ces hommes des preuves bien évidentes pour les amener à la foi. Jésus condescendit à les leur donner. (verset 38 et suivants)
  • 24.12 Mais Pierre s'étant levé, courut au sépulcre, et s'étant baissé, il vit les linges à terre seuls ; et il s'en retourna chez lui, s'étonnant de ce qui était arrivé. Bien que les disciples ne crussent point le message des femmes, Pierre, toujours ardent et prompt à agir, se lève et court au sépulcre, afin de voir de ses propres yeux.
    Comparer Jean 20.6-9, qui raconte ce trait d'une manière plus complète.
    Le verset verset 12 manque dans D, dans quelques copies de l'Itala et dans une des versions syriaques. Les critiques modernes l'omettent comme une glose empruntée au récit de Jean. Mais, dans ce cas, on se demande pourquoi il n'est pas fait mention de l'autre disciple. (Jean 20.3)
    La suite du récit de Luc (verset 24) confirme l'authenticité de notre verset. Il a du reste pour lui le témoignage unanime des manuscrits, des versions anciennes et des Pères, sauf les quelques exceptions indiquées. Sin., B omettent : à terre (grec couchés) ; Sin., A omettent : seuls.
  • 24.13 Et voici, ce jour-là même, deux d'entre eux s'en allaient à un bourg nommé Emmaüs, éloigné de Jérusalem de soixante stades. Cet admirable récit, à la fois si simple, si vrai et si profond, nous a été conservé par Luc seul.
    Il l'ouvre par ce mot : Et voici, qui fait attendre quelque chose d'extraordinaire.
    Ce jour-là même, jour de la résurrection de Jésus.
    Emmaüs était suivant notre évangéliste éloigné de Jérusalem de soixante stades, environ onze kilomètres. On est réduit a des hypothèses sur l'emplacement de ce bourg. Plusieurs localités portaient le nom d'Emmaüs, qui signifie "bains chauds." La tradition catholique, qui remonte à Eusèbe et à Jérôme, voit notre Emmaüs dans la ville de Nicopolis, aujourd'hui Amwàs dans la plaine de Saron. Mais Nicopolis n'était pas un bourg, et la distance qui le sépare de Jérusalem est de cent soixante-dix stades.
    L'identification ne serait possible que si l'on admet la var. de Sin. qui porte cent soixante stades.
    Mais se figure-t-on les deux disciples franchissant plus de trente kilomètres pour rentrer dans la soirée à Jérusalem et y trouver encore les onze assemblés ? On a donc cherché Emmaüs plus près de Jérusalem.
    Les uns s'arrêtent à Kolonieh, sur la route de Jérusalem à Jaffa, qui parait être l'endroit où, d'après Josèphe (Guerre des Juifs, VII, 6, 6), Titus établit une colonie des vétérans de son armée. Il faudrait en ce cas admettre une erreur dans l'indication de Luc, car Kolonieh n'est guère qu'à quarante-cinq stades de Jérusalem.
    C'est pourquoi d'autres placent Emmaüs plus loin au nord-ouest a Koubeibeh, ou à Hamotsa, à moitié chemin entre Koubeibeh et Kolonieh.
    D'autres enfin, considérant que notre récit n'indique pas qu'Emmaüs fût à l'occident de Jérusalem, ont cru le trouver au sud de Bethléhem, dans un lieu appelé Ourtsa, où l'on a retrouvé des restes d'anciens bains.
    Les deux d'entre eux qui s'y rendaient, et qui peut-être y avaient leur demeure, étaient des disciples de Jésus, mais non des apôtres. (verset 33)
    L'un s'appelait Cléopas. (verset 18) Il ne doit pas être confondu avec Clôpas, (Jean 19.25) qui est une transcription du nom hébreu Alphée, tandis que Cléopas parait être l'abrégé de Cléopatras (Luc 6.15 ; Actes 1.13)
    Le fait que ces deux disciples s'éloignaient de Jérusalem, dans un tel moment, montre qu'ils n'avaient plus aucune espérance de revoir Jésus ; (verset 21) mais du moins cherchaient-ils quelque consolation dans leurs entretiens et dans l'évocation de leurs souvenirs communs. (verset 14)
  • 24.14 Et ils s'entretenaient ensemble de toutes ces choses qui étaient arrivées. Non seulement des bruits qui couraient concernant la résurrection de Jésus, (versets 22-24) mais plus encore des scènes tragiques de la mort de leur Maître. (versets 19,20)
    Ces événements, ils s'en entretenaient et les discutaient, cherchant à se rendre compte de leurs causes et de leurs conséquences.
  • 24.15 Et il arriva que, comme ils s'entretenaient et discutaient ensemble, Jésus lui-même, s'étant approché, marchait avec eux ; Grec : lui-même, Jésus, celui dont ils s'entretenaient avec tant d'intérêt et de tristesse, celui qu'ils n'espéraient plus revoir ! Il s'approcha sans doute par derrière, et il marchait avec eux.
  • 24.16 mais leurs yeux étaient retenus de sorte qu'ils ne le reconnaissaient pas. Quel est le sens des mots : leurs yeux étaient retenus, de sorte qu'ils ne le reconnaissaient pas ?
    On peut expliquer ce phénomène par des causes naturelles, comme le font plusieurs interprètes.
    Les disciples ne croyaient pas à la résurrection de Jésus. La pensée de le reconnaître dans cet étranger ne leur venait donc pas. D'autre part, un notable changement avait dû s'opérer dans la personne de Jésus, soit par ses souffrances et sa mort, soit par sa résurrection : même ses disciples les plus intimes hésitent à le reconnaître quand il les aborde. (Luc 24.37 ; Jean 20.14,15 ; 21.4)
    Si l'on s'en tient à cette explication, il faut voir de même dans le terme du verset 31 : leurs yeux furent ouverts, la seule mention du fait qu'ils reconnurent Jésus à la manière dont, prenant à table le rôle de père de famille, il prononça la bénédiction, rompit le pain et le leur donna, exactement comme il avait coutume de le faire dans les repas qu'il avait précédemment partagés avec eux.
    Cette interprétation n'est point inadmissible. Mais est-il probable que, si telle était la pensée de l'historien, il se fût servi de ces termes si peu usités : leurs yeux étaient retenus, leurs yeux furent ouverts ?
    On est bien plutôt conduit à penser que Luc a eu l'intention d'indiquer par ces mots une action divine. Jésus avait voulu rester d'abord inconnu aux disciples, afin de les instruire et de les persuader par les Ecritures avant de les convaincre par une manifestation extérieure propre à frapper leurs sens. Leur impression fut ainsi fort différente. (verset 32)
  • 24.17 Et il leur dit : Quels sont ces discours que vous échangez l'un avec l'autre en marchant ? et vous êtes tout tristes. L'intérêt sympathique que Jésus leur témoigne gagne bientôt la confiance des deux voyageurs. Les questions qu'il leur pose les invitent à lui ouvrir leur cœur. (Comparer Luc 18.40 ; Jean 5.6 ; 20.15)
    Sin., B et A (dans une de ses leçons) ont : et ils s'arrêtèrent tout tristes.
  • 24.18 Et l'un d'eux, nommé Cléopas, répondant, lui dit : Es-tu le seul qui séjourne à Jérusalem et qui ne sache pas les choses qui s'y sont passées ces jours-ci ? Voir, sur Cléopas, verset 13, note. Cléopas veut dire : "Es-tu le seul qui, tout en séjournant,...ne sache pas... ?"
    Le mot que nous traduisons par séjourner renferme aussi l'idée d'être là comme étranger. (Hébreux 11.9) Les disciples supposent que ce voyageur est un des nombreux étrangers venus à Jérusalem pour la fête de Pâque.
  • 24.19 Et il leur dit : Lesquelles ? Et ils lui dirent : Celles qui concernent Jésus de Nazareth, qui était un prophète puissant en œuvre et en parole, devant Dieu et devant tout le peuple ; Il n'était pas seulement puissant en parole, mais encore et surtout en œuvre, par les actes d'amour qui remplissaient sa vie.
    Et il l'était non seulement dans l'estimation de tout le peuple, mais devant Dieu qui lui rendait témoignage.
  • 24.20 et comment les principaux sacrificateurs et nos magistrats l'ont livré pour être condamné à mort, et l'ont crucifié. Et comment reprend la phrase interrompue par la question de Jésus au verset 19 "Es-tu le seul qui ne sache pas les choses qui se sont passées...et comment les principaux... ?"
    - Condamné à mort, crucifié, quel contraste tragique avec les termes qui désignent Jésus au verset 19 ! C'est là ce qui pèse sur le cœur des disciples et les rend si tristes.
  • 24.21 Quant à nous, nous espérions qu'il était celui qui doit racheter Israël ; mais avec tout cela, voici le troisième jour depuis que ces choses sont arrivées. Quant à nous, par opposition aux magistrats, (verset 20) nous espérions...
    Ce verbe à l'imparfait montre que toutes leurs espérances se sont évanouies. On voit par là ce que seraient devenus tous les disciples, si Jésus n'était pas ressuscité ! (1Corinthiens 15.14-19)
    Les mots : mais avec tout cela signifient : malgré tout ce qu'était Jésus, (verset 19) et malgré toutes nos espérances.
    - Le troisième jour : nouveau motif de doute et de tristesse ; serait-ce un vague souvenir de la prédiction de Jésus qu'il ressusciterait le troisième jour ?
  • 24.23 et n'ayant pas trouvé son corps, elles sont revenues disant qu'elles ont vu une apparition d'anges, qui disent qu'il est vivant. Mais à côté de toutes ces causes de tristesse, voici encore une circonstance à mentionner, sur la signification de laquelle ils hésitent à se prononcer et qui contribue plutôt à augmenter leur trouble. Ils ne citent pas, en effet, ce témoignage des femmes comme un sujet d'espérance, qu'ils opposeraient avec assurance aux faits douloureux qu'ils viennent de citer.
    Ces femmes, disentils, nous ont (grec) mis hors de nous-mêmes car elles disent que des anges disent qu'il est vivant !
    On voit dans ces répétitions l'expression amère du doute : ils ne veulent pas se reprendre à l'espérance. (Voir la note suivante.)
  • 24.24 Et quelques-uns de ceux qui sont avec nous sont allés au sépulcre, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l'avaient dit ; mais lui, ils ne l'ont point vu. Bien que ces disciples qui ont aussi visité le sépulcre l'aient trouvé comme les femmes l'avaient dit, c'est-à-dire vide, ce témoignage ne vaut pas mieux que le premier, et voici pourquoi : lui, ils ne l'ont point vu !
    Telle est l'action corrosive du doute ; il infirme et annule deux témoignages qui auraient dû suffire pour ranimer toutes les espérances des deux disciples. De là le reproche sévère et si bien mérité qui va suivre.
    - Les mots : quelques-uns des nôtres prouvent que, dans leur pensée, Pierre n'était pas seul, bien que notre évangéliste (verset 12) n'ait pas nommé Jean. (Jean 20.3 et suivants)
  • 24.25 Et lui leur dit : hommes sans intelligence, et tardifs de cœur à croire tout ce que les prophètes ont dit ! Et lui, de son côté, après les avoir laissés raconter tous leurs sujets de tristesse, les reprend : O insensés ! C'est d'abord leur intelligence qu'il accuse de manquer de pénétration pour saisir les promesses que Dieu a faites par les prophètes. (Galates 3.1)
    Mais cet obscurcissement de l'intelligence a une cause morale, dans le cœur. Le cœur, siège des affections et de la volonté, est tardif à croire, à se confier, à s'abandonner à la vérité divine.
    Ailleurs encore, Jésus rapproche ces deux causes du manque de foi. (Marc 6.52,8.17)
  • 24.26 Ne fallait-il pas que le Christ souffrît ces choses, et qu'il entrât dans sa gloire ? Il fallait qu'il passât par les souffrances pour arriver à la gloire.
    Il le fallait, parce que Dieu l'avait ainsi arrêté. (versets 25-27,44,46)
    L'homme ne pouvait être sauvé que par ces souffrances et par cette mort. L'amour éternel de Dieu, qui voulait le salut de l'homme, a voulu aussi l'immense dévouement du Sauveur, indispensable a l'accomplissement de ce salut.
  • 24.27 Et, commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliquait dans toutes les Ecritures ce qui le regardait. Les mots : commençant par...et par...signifient que Jésus commença par le Pentateuque, et passa successivement aux livres de tous les prophètes, pour y relever et expliquer aux disciples ce qui avait rapport à ses souffrances et à sa mort, à sa résurrection et à sa gloire.
    Luc ne nous dit pas quelles furent les parties des Ecritures que Jésus exposa. Il serait facile de suppléer à son silence, et on l'a souvent essayé.
    Ainsi, il est très remarquable que telles parties des Ecritures, le Psaume Psaumes 22, Esaïe Esaïe 53, par exemple, après avoir commencé par un tableau saisissant des souffrances du Messie, se terminent par une description sublime de son triomphe et de sa gloire.
    Mais il est probable qu'au lieu de détacher certains passages particuliers, le Sauveur fit comprendre aux disciples que tout, dans Moïse, dans la loi, dans les institutions du culte, surtout dans les sacrifices, était une prédiction symbolique et une préparation à son œuvre ; et que tout, dans les prophètes, dans leurs prédications de la volonté de Dieu, dans les promesses divines dont ils étaient les organes, avait un rapport direct à la rédemption de son peuple par le Libérateur qui lui était promis.
    A mesure que les disciples acquièrent l'intelligence des Ecritures, ils sentent les obscurités de leur cœur faire place à la lumière, à leur doute succéder la confiance et, avant même d'avoir reconnu Jésus, ils lui appartiennent tout entiers. (versets 29,32)
    Voilà l'action que Jésus voulait exercer sur leur esprit, au lieu de s'offrir brusquement à leur vue. (Comparer verset 16, note.)
  • 24.28 Et ils approchèrent du bourg où ils allaient ; et lui, fit comme s'il allait plus loin. Jésus, pour éprouver les disciples, continuait à marcher, et il aurait certainement poursuivi sa route, s'ils ne l'avaient prié instamment de rester avec eux. Il voulait que cette grâce nouvelle dépendit d'eux.
  • 24.29 Et ils le retinrent de force, en disant : Reste avec nous ; car le soir approche et le jour est déjà sur son déclin. Et il entra pour rester avec eux. Grec : ils lui firent violence, moralement, par leurs instances. (Comparer Genèse 19.3 ; Actes 16.15)
    Déjà se lit dans Sin., B, l'Itala. Il est omis dans les autres documents et dans le texte reçu.
    Sans doute, les disciples voulaient exercer l'hospitalité envers cet étranger qui leur avait fait tant de bien.
    Mais le motif qu'ils invoquent est remarquable : le jour qui est sur son déclin est une image de la tristesse qui règne dans leur âme ; ils sentent, sans s'en rendre compte, qu'ils ont avec eux le Soleil de justice ; s'il les abandonne, ils craignent de retomber dans les angoisses d'où ils commencent à sortir.
  • 24.31 et leurs yeux s'ouvrirent et ils le reconnurent ; et lui disparut de devant eux. C'est pendant qu'il leur donnait le pain (remarquez l'imparfait) que leurs yeux s'ouvrirent ou furent ouverts (verset 16, note.)
    Ce terme est souvent employé pour indiquer la guérison d'un aveugle ; (Matthieu 9.30 ; 20.33 ; Jean 9.10) il est pris ici dans un sens moral.
    Les disciples reconnurent le Maître au geste qui lui était familier. (verset 35)
    - Les termes par lesquels Luc décrit ce repas rappellent ceux de l'institution de la cène. Depuis les Pères de l'Eglise, on a discuté la question de savoir s'il faut voir ici une célébration de la cène. Formellement, non ; mais, comme l'âme des disciples était certainement en communion avec Jésus, où est la différence ?
    Grec : il devint invisible loin d'eux, c'est-à-dire que, par une action surnaturelle, il disparut à leurs yeux.
    Divers autres faits indiquent un grand changement qui s'était opéré dans la personne de Jésus. Il était déjà en voie de glorification et affranchi des lois qui régissent les corps. (Luc 24.36 ; Jean 20.19,26)
    Les disciples purent pressentir par là que désormais ils ne le posséderaient plus avec eux comme auparavant, mais qu'ils devaient s'habituer à une communion invisible et spirituelle avec lui. (Voir Jean 14 et suivants)
    Un cœur brûlant, expression énergique de l'émotion que les paroles du Sauveur avaient laissée en eux. Maintenant ils n'ont plus aucun doute sur sa résurrection. (verset 35) Une expérience si intime ne peut avoir été racontée que par ceux qui l'avaient faite.
    Quand il nous expliquait (grec nous ouvrait) les Ecritures : ces Ecritures étaient jusqu'alors fermées pour eux, la parole et l'Esprit de Jésus les leur avaient ouvertes.
  • 24.33 Et, se levant à l'heure même, ils retournèrent à Jérusalem, et ils trouvèrent assemblés les onze, et ceux qui étaient avec eux, Ils sont pressés par l'ardent désir de faire part à leurs condisciples de la grande nouvelle qui les remplit de joie.
    "Ils ne craignent plus maintenant ce voyage nocturne dont ils avaient dissuadé leur compagnon inconnu." (verset 29) Bengel.
    Les onze, c'est ainsi qu'on désignait les apôtres après la chute de Judas. Luc emploie ce terme bien compris de tous quoique, en réalité, ils ne fussent alors que dix, Thomas étant absent. (Jean 20.24) Mais les apôtres n'étaient pas seuls. D'autres disciples de Jésus étaient avec eux.
  • 24.34 qui disaient : Le Seigneur est réellement ressuscité, et il est apparu à Simon. Avant même que les disciples d'Emmaüs puissent prendre la parole, on les reçoit par ce cri joyeux : Le Seigneur est réellement ressuscité !
    Les disciples en donnent pour preuve une apparition de Jésus à Simon (Pierre).
    Ce fait, d'une si grande importance, confirmé par la tradition apostolique, (1Corinthiens 15.5) Luc le connaissait, quoiqu'il ne le consigne pas dans son récit de la résurrection, pas plus qu'il ne rapporte l'apparition de Jésus aux femmes, (Matthieu 28.9) à Marie-Madeleine, (Jean 20.14) aux cinq cents frères en Galilée et à Jacques. (1Corinthiens 15.6,7)
    La manifestation de Jésus à Pierre était une preuve de sa tendre miséricorde envers ce pauvre disciple qui, dans ses amers regrets, devait éprouver un si pressant besoin de revoir son Maître et d'entendre de sa bouche une parole de pardon. (Comparer Marc 16.7, notes.)
  • 24.35 Et eux-mêmes racontaient ce qui leur était arrivé en chemin, et comment ils l'avaient reconnu, lorsqu'il avait rompu le pain. Grec : comment il avait été reconnu d'eux par ou dans la fraction du pain. (verset 31, note, et verset 16, note.)
  • 24.36 Or, comme ils parlaient de la sorte, lui-même se présenta au milieu d'eux, et leur dit : La paix soit avec vous ! Grec : fut debout au milieu d'eux, y apparut tout à coup.
    Le terme de l'original comporte quelque chose d'extraordinaire, de surnaturel. (Comparer verset 31, note ; Jean 20.19,26)
    C'est ce qui explique l'impression produite (verset 37) sur ces mêmes hommes qui venaient d'exprimer (verset 34) leur joyeuse assurance de la résurrection du Seigneur.
    Cette apparition de Jésus-Christ à tous les disciples assemblés est la même que Jean a rapportée Jean 20.19 et suivants
    Les mots : et leur dit : La paix soit avec vous ! manquent dans D seul et dans l'Itala.
    Tischendorf et la plupart des critiques et des exégètes les omettent comme suspects d'avoir été empruntés à Jean 20.19.
  • 24.37 Mais, saisis d'épouvante et de crainte, ils pensaient voir un esprit. C'est-à-dire un être du monde invisible, n'ayant qu'un corps apparent, ce que Matthieu (Matthieu 14.26) appelle ailleurs un "fantôme." Or, il y a toujours là pour l'imagination un sujet d'effroi.
  • 24.40 Et ayant dit cela, il leur montra ses mains et ses pieds. Jésus leur donne à entendre que leurs craintes ne proviennent que des pensées ou des imaginations de leur cœur ; puis leur déclare ouvertement : c'est moi-même ; et les invite à le toucher pour les convaincre qu'ils n'ont pas affaire à un esprit.
    Enfin, (verset 40) il leur montre ses mains et ses pieds, dans lesquels ils pouvaient voir les cicatrices laissées par les clous de la croix.
    Ce verset 40 manque dans D et l'ltala, et la plupart des critiques le regardent comme une interpolation très ancienne, tirée de Jean 20.20.
    Il est vrai que, dans Jean, Jésus leur montre "ses mains et son côté," mais, comme le dit M. Godet, "le verset précédent de Luc, où il est parlé des pieds, a pu influer sur la forme de la phrase interpolée."
    Cette mention des pieds (verset 39) suppose que non seulement les mains, mais les pieds du Sauveur avaient été cloués à la croix. C'est là un point encore discuté par les savants (voir le Commentaire de M. Godet sur saint Luc 3e édit., p. 523 et suivants, et dans un sens opposé, Meyer, sur Matthieu 27.35), mais sur lequel, indépendamment d'autres preuves historiques, ce passage de Luc ne peut guère laisser de doute.
  • 24.43 Et l'ayant pris, il en mangea en leur présence. La joie qu'éprouvent les disciples en constatant la présence de Jésus, (verset 39) succédant à la tristesse et à la crainte, maintient en eux un trouble qui les empêche de croire : phénomène très naturel et confirmé par l'expérience.
    Pour leur donner une nouvelle preuve, Jésus demande des aliments, dont il mange en leur présence.
    - Le texte reçu ajoute : et d'un rayon de miel ; l'authenticité de ces mots qui manquent dans Sin., B, A, D est douteuse.
  • 24.44 Puis il leur dit : Ce sont ici les paroles que je vous disais, lorsque j'étais encore avec vous, qu'il fallait que fût accompli tout ce qui a été écrit de moi dans la loi de Moïse, et dans les prophètes, et dans les Psaumes. Les événements dont vous êtes témoins, ma mort et ma résurrection, sont l'accomplissement des paroles que je vous disais.
    Jésus leur rappelle les nombreuses prédictions qu'il leur avait faites de sa mort et de sa résurrection. (Luc 9.22 ; 18.31-33 ; 22.37 ; et ailleurs.)
    Lorsque j'étais encore avec vous : Jésus ne se considère plus maintenant comme étant avec ses disciples ; ses anciennes relations avec eux ne seront pas reprises, elles seront remplacées par une communion spirituelle.
    Voir sur ce mot : il fallait, verset 26, note, et sur l'accomplissement des Ecritures, verset 27, note.
    Les Juifs divisent encore aujourd'hui l'Ancien Testament en trois parties : la loi, les prophètes et les hagiographes. On peut se demander si les Psaumes représentent ici ce dernier recueil ou sont cités pour eux-mêmes.
    Il ressort de ces paroles que c'est sur l'autorité de leur Maître que les apôtres, dans tous leurs écrits, lui font l'application des prophéties de l'Ancien Testament.
  • 24.46 et il leur dit : C'est ainsi qu'il est écrit que le Christ doit souffrir et ressusciter d'entre les morts le troisième jour ; Jésus ouvre les Ecritures à ses disciples ; (verset 32) il ouvre aussi leur entendement pour les comprendre ; double action toujours nécessaire.
  • 24.47 et que la repentance et la rémission des péchés doivent être prêchées en son nom à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. Jésus en appelle une dernière fois à l'autorité des Ecritures, (versets 27,44) pour faire comprendre aux disciples la nécessité divine de tout ce qui lui était arrivé, (verset 46) et pour leur révéler l'avenir de son règne et la vocation qu'ils auront à y remplir.
    Ils devront prêcher en son nom (sur son autorité) la repentance et la rémission (Sin., B portent : la repentance pour la rémission) des péchés.
    (Voir, sur ce terme de repentance, Matthieu 3.2, note.)
    C'est là au fond tout l'Evangile dans son application à l'homme pécheur et perdu ; et cet Evangile devra être annoncé à toutes les nations, (comparez Matthieu 24.14 ; 28.19) en commençant par Jérusalem, la ville coupable, car ce point de départ et cette extension du règne de Dieu étaient annoncés aussi dans les Ecritures. (Psaumes 110.2 ; Esaïe 2.3 ; comparez Actes 1.8)
  • 24.48 Or vous, vous êtes témoins de ces choses ; et moi, j'envoie sur vous la promesse du Père ; Ces choses, dont les disciples seront les témoins, ce sont tous les grands faits évangéliques désignés aux verset 46 et 47 ; mais, pour devenir capables de rendre ce témoignage, il faut d'abord que les pauvres disciples aient vu s'accomplir en eux la promesse du Père, ou qu'ils aient été revêtus de la puissance du Saint-Esprit (verset 49)
    De là ce contraste frappant : vous...et moi...
    B, A, C, et la plupart des majuscules portent : et voici moi...Ce mot manque dans Sin., D, l'ltala.
  • 24.49 et vous, demeurez dans la ville, jusqu'à ce que vous ayez été revêtus de la puissance d'en haut. Jésus ordonne expressément à ses disciples (Actes 1.4) d'attendre à Jérusalem ce secours puissant.
    Le texte reçu porte : dans la ville de Jérusalem. Ce nom manque dans Sin., B, C, D, Itala.
    Dès le verset suivant, Luc raconte l'ascension de Jésus. On a prétendu que Luc en écrivant son évangile croyait que cet événement avait eu lieu le jour même de la résurrection mais que plus tard, quand il rédigea le livre des Actes, il avait eu connaissance d'une autre tradition, d'après laquelle Jésus était demeuré avec ses disciples pendant quarante jours après la résurrection (Actes 1.3)
    Est-il probable qu'un historien aussi consciencieux que Luc eût négligé, au commencement de son second ouvrage, de rectifier l'erreur qu'il aurait commise à la fin du premier ? Cette correction eût été d'autant plus indiquée que l'auteur s'en réfère à son premier écrit (Actes 1.1,2) et reprend sa narration au point où il l'avait laissée.
    N'est-il pas plus naturel d'admettre que notre évangéliste, après avoir raconté l'apparition de Jésus à tous les disciples, (verset 36) résume, sans prétendre les rapporter à leur place chronologique, plusieurs de ses dernières instructions, (versets 44-49) se réservant de reprendre plus tard son récit à la résurrection de Jésus, (Actes 1.3) et de marquer alors nettement l'intervalle de quarante jours qui sépara celle-ci de l'ascension ?
    On lit, en effet, dans le livre des Actes, que c'est au terme des quarante jours, quand Jésus assembla ses disciples pour les rendre témoins de son ascension, qu'il leur adressa la plupart des instructions par lesquelles Luc termine le discours ici rapporté ; c'est à ce moment qu'il leur donna l'ordre de ne point quitter Jérusalem, leur fit la promesse du Saint-Esprit, (Actes 1.4,5) leur confia la mission d'être ses témoins, à Jérusalem d'abord et ensuite parmi toutes les nations. (verset 8)
  • 24.50 Et il les mena dehors, jusque vers Béthanie, et, élevant ses mains, il les bénit. Dehors, c'est-à-dire : hors de la ville.
    Jusque vers Béthanie, suivant la leçon de Sin., B, C.
    Le texte reçu porte : jusqu'à Béthanie.
    Jésus conduisit ses disciples jusque sur le mont des Oliviers, qu'il fallait traverser pour aller à Béthanie, située sur le versant oriental de la montagne. (Comparer Actes 1.12) C'est là qu'il s'arrêta, donna à ses disciples sa dernière bénédiction et se sépara d'eux. (verset 51)
    Voir, sur la sommité de la montagne où eut lieu probablement l'ascension, le Voyage en Terre-Sainte de M. F. Bovet, p. 202, 7e édition.
  • 24.51 Et il arriva, pendant qu'il les bénissait, qu'il se sépara d'avec eux. Luc ne fait qu'indiquer ici en quelques mots l'ascension de Jésus, qu'il se proposait de décrire plus en détail dans son second livre. (Actes 1.1-12 ; voir verset 49, note.)
    Le texte reçu ajoute : et il était élevé en haut vers le ciel.
    Sin., D et quelques exemplaires de l'Itala omettent ces mots, qui sont probablement une interpolation tirée de Marc 16.19 ou de Actes 1.9.
  • 24.52 Et eux s'en retournèrent à Jérusalem avec une grande joie. D et quelques copies de l'Itala omettent les mots : l'ayant adoré, que porte le texte reçu ; ceux-ci se lisent, il est vrai, dans tous les autres documents, même Sin.
    Mais, comme le remarque Tischendorf, ils se rattachent étroitement à la phrase inauthentique du verset précédent. Leur adjonction s'explique mieux que leur omission.
    La conviction que leur Maître venait de rentrer dans la gloire divine cause cette grande joie des disciples. Celle-ci a succédé à la profonde tristesse qu'ils éprouvaient à la seule pensée d'une séparation d'avec leur Maître.
  • 24.53 Et ils étaient continuellement dans le temple, louant Dieu. Le mot continuellement doit être pris dans un sens relatif : toutes les fois que les actes du culte les appelaient dans le temple.
    - Ici encore, les critiques préfèrent la leçon de D et de l'Itala : louant ; car ce terme, comme le remarque M. Godet, "est un terme favori de Luc."
    Sin. ; B, C lui ont substitué : bénissant. Le texte reçu, avec A, majuscules, combine les deux leçons : louant et bénissant.
    Le texte reçu porte comme dernier mot de l'évangile : Amen.
    Cette adjonction, qui provient de l'usage liturgique, manque dans Sin., C, D, l'Itala.
    - On a prétendu que l'ascension de Jésus n'est rapportée que par Luc, Marc 16.19 étant tiré de Luc. Matthieu et Jean gardent le silence sur ce fait. Ce n'est là qu'une apparence : dans saint Jean, Jésus parle à diverses reprises de "remonter où il était auparavant" (Jean 6.62 ; comparez Luc 17.5 ; 20.17 ; 13.1),et, dans Matthieu, chacune des prédictions du retour de Christ pour le jugement du monde suppose son ascension. (Matthieu 13.30,41 ; 24.30 ; 25.31, etc.)
    Les apôtres proclament d'une voix unanime la réalité de ce fait. ; (Actes 2.32,33 ; 7.56 ; Ephésiens 4.10 ; 1Timothée 3.16 ; Hébreux 9.11,24 ; 10.12 ; 1Pierre 3.22, et toute l'Apocalypse) et s'ils annoncent aux fidèles leur résurrection et la glorification de leur corps comme l'accomplissement de leurs espérances, c'est en leur montrant le corps glorifié de Christ qui est leur Chef. (1Corinthiens 15.49 ; Philippiens 3.21)
    L'ascension de Jésus est le couronnement de sa vie sainte et le complément de sa résurrection, dont elle ne doit pas être séparée.
    Par le fait de la résurrection, Jésus est entré en possession d'un corps glorifié, comme le montrent dans notre récit même ses apparitions et ses disparitions soudaines. (versets 15,31,36)
    La suprême entrevue sur le mont des Oliviers se produisit dans les mêmes conditions que celles qui avaient eu lieu pendant les quarante jours.
    "Ce dernier départ, dit M. Godet, ne se distingue des précédents que par un mode d'éloignement un peu moins soudain et par la bénédiction que Jésus laisse à ses disciples."