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Matthieu 10-15 (Annotée Neuchâtel)

   1 Et ayant appelé ses douze disciples, il leur donna autorité sur les esprits impurs, pour les chasser et pour guérir toute maladie et toute langueur. 2 Or, ce sont ici les noms des douze apôtres : le premier, Simon, nommé Pierre, et André son frère ; Jacques, fils de Zébédée, et Jean son frère ; 3 Philippe et Barthélemi ; Thomas et Matthieu le péager ; Jacques, fils d'Alphée, et Lebbée ; 4 Simon le Cananite et Judas Iscariot, celui qui le livra. 5 Ce sont ces douze que Jésus envoya, après leur avoir donné ses ordres, en disant : N'allez point vers les païens et n'entrez pas dans une ville des Samaritains ; 6 mais allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d'Israël. 7 Et quand vous serez en route, prêchez, disant : Le royaume des cieux s'est approché. 8 Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. 9 Ne vous procurez ni or, ni argent, ni cuivre dans vos ceintures, 10 ni sac pour le chemin, ni deux tuniques, ni chaussures, ni bâton ; car l'ouvrier est digne de sa nourriture. 11 Mais dans quelque ville ou village que vous entriez, informez-vous qui y est digne, et demeurez là jusqu'à ce que vous partiez. 12 Et en entrant dans la maison, saluez-la. 13 Et si la maison est digne, que votre paix vienne sur elle ; mais si elle n'est pas digne, que votre paix retourne à vous. 14 Et lorsqu'on ne vous recevra pas et n'écoutera pas vos paroles, en sortant de cette maison ou de cette ville, secouez la poussière de vos pieds. 15 En vérité, je vous le dis, le sort du pays de Sodome et de Gomorrhe sera plus supportable, au jour du jugement, que celui de cette ville-là.
   16 Voici, je vous envoie comme des brebis au milieu des loups ; soyez donc prudents comme les serpents et simples comme les colombes. 17 Et soyez en garde contre les hommes ; car ils vous livreront aux tribunaux et ils vous flagelleront dans leurs synagogues ; 18 et vous serez menés même devant des gouverneurs et des rois, à cause de moi, pour leur être en témoignage, à eux et aux païens. 19 Mais quand ils vous livreront, ne soyez point en souci de la manière dont vous parlerez ou de ce que vous direz ; car ce que vous aurez à dire vous sera donné à l'heure même, 20 car ce n'est pas vous qui parlez ; mais c'est l'Esprit de votre Père qui parle en vous. 21 Or un frère livrera son frère à la mort, et un père son enfant, et les enfants se soulèveront contre leurs parents et les feront mourir ; 22 et vous serez haïs de tous à cause de mon nom ; mais celui qui aura persévéré jusqu'à la fin, celui-là sera sauvé. 23 Or, quand ils vous persécuteront dans une ville, fuyez dans une autre ; car en vérité je vous le dis, vous n'aurez pas achevé de parcourir les villes d'Israël que le fils de l'homme sera venu.
   24 Un disciple n'est pas au-dessus du maître, ni un serviteur au-dessus de son seigneur. 25 Il suffit au disciple d'être comme son maître, et au serviteur d'être comme son seigneur. S'ils ont nommé le maître de la maison Béelzébul, combien plus les gens de sa maison ? 26 Ne les craignez donc point ; car il n'y a rien de couvert qui ne doive être découvert, ni rien de caché qui ne doive être connu. 27 Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le dans la lumière ; et ce qui vous est dit à l'oreille, prêchez-le sur les maisons. 28 Et ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l'âme ; mais craignez plutôt celui qui peut perdre et l'âme et le corps dans la géhenne. 29 Deux petits passereaux ne se vendent-ils pas pour un sou ? et pas un d'eux ne tombera en terre sans votre Père. 30 Et pour vous, les cheveux mêmes de votre tête sont tous comptés. 31 Ne craignez donc point ; vous valez mieux que beaucoup de passereaux. 32 Tout homme donc qui me confessera devant les hommes, je le confesserai, moi aussi, devant mon Père qui est aux cieux. 33 Mais quiconque me reniera devant les hommes, je le renierai, moi aussi, devant mon Père qui est aux cieux. 34 Ne pensez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre ; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l'épée. 35 Car je suis venu mettre la division entre un homme et son père, entre une fille et sa mère, entre une belle-fille et sa belle-mère ; 36 et un homme aura pour ennemis les gens de sa maison. 37 Celui qui aime père ou mère plus que moi, n'est pas digne de moi ; et celui qui aime fils ou fille plus que moi, n'est pas digne de moi. 38 Et celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas, n'est pas digne de moi. 39 Celui qui aura trouvé sa vie, la perdra ; et celui qui aura perdu sa vie à cause de moi, la trouvera. 40 Celui qui vous reçoit me reçoit, et celui qui me reçoit, reçoit celui qui m'a envoyé. 41 Celui qui reçoit un prophète, en qualité de prophète, recevra une récompense de prophète, et celui qui reçoit un juste, en qualité de juste, recevra une récompense de juste. 42 Et quiconque aura donné à boire seulement un verre d'eau froide à l'un de ces petits, en qualité de disciple, je vous dis en vérité qu'il ne perdra point sa récompense.

Matthieu 11

1 Et il arriva, quand Jésus eut achevé de donner ses ordres à ses douze disciples, qu'il partit de là pour enseigner et prêcher dans leurs villes.
   2 Or Jean, ayant ouï parler dans la prison des oeuvres du Christ, lui envoya dire par ses disciples : 3 Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? 4 Et Jésus répondant leur dit : Allez et rapportez à Jean ce que vous entendez et voyez : 5 Les aveugles recouvrent la vue et les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés et les sourds entendent, les morts ressuscitent et l'Evangile est annoncé aux pauvres. 6 Et heureux est celui pour qui je ne serai pas une occasion de chute !
   7 Or, comme ils s'en allaient, Jésus se mit à dire aux foules au sujet de Jean : Qu'êtes-vous allés voir au désert ? Un roseau agité par le vent ? 8 Mais qu'êtes-vous allés voir ? Un homme vêtu de vêtements délicats ? Voilà, ceux qui portent des vêtements délicats sont dans les maisons des rois. 9 Mais qu'êtes-vous allés voir ? Un prophète ? Oui, vous dis-je, et plus qu'un prophète. 10 C'est celui-ci de qui il est écrit : Voici, j'envoie mon messager devant ta face qui préparera ton chemin devant toi. 11 En vérité, je vous le dis, entre ceux qui il sont nés de femme, il n'en a point été suscité de plus grand que Jean-Baptiste ; mais celui qui est plus petit dans le royaume des cieux est plus grand que lui. 12 Or, depuis les jours de Jean-Baptiste jusqu'à maintenant, le royaume des cieux est pris par la violence, et ce sont des violents qui le ravissent. 13 Car tous les prophètes et la loi ont prophétisé jusqu'à Jean ; 14 et si vous voulez recevoir ceci, il est cet Elie qui doit venir. 15 Que celui qui a des oreilles, entende !
   16 Mais à qui comparerai-je cette génération ? Elle ressemble à des enfants assis dans les places publiques, qui crient aux autres, 17 et leur disent : Nous vous avons joué de la flûte, et vous n'avez point dansé ; nous avons chanté des complaintes, et vous ne vous êtes point lamentés. 18 Car Jean est venu ne mangeant ni ne buvant ; et ils disent : Il a un démon. 19 Le Fils de l'homme est venu mangeant et buvant, et ils disent : Voici un mangeur et un buveur, un ami des péagers et des pécheurs. Mais la sagesse a été justifiée de la part de ses enfants.
   20 Alors il commença à faire des reproches aux villes dans lesquelles avaient eu lieu la plupart de ses miracles, parce qu'elles ne s'étaient point repenties. 21 Malheur à toi, Corazin ! malheur à toi, Bethsaïda ! car si les miracles qui ont été faits au milieu de vous avaient été faits à Tyr et à Sidon, il y a longtemps qu'elles se seraient repenties avec le sac et la cendre. 22 C'est pourquoi je vous le dis : Tyr et Sidon seront au jour du jugement dans une condition plus supportable que vous. 23 Et toi, Capernaüm, qui as été élevée jusqu'au ciel, tu seras abaissée jusqu'au séjour des morts ; car si les miracles qui ont été faits au milieu de toi eussent été faits à Sodome, elle subsisterait encore aujourd'hui. 24 C'est pourquoi je vous dis que la terre de Sodome sera au jour du jugement dans une condition plus supportable que toi.
   25 En ce temps-là, Jésus prenant la parole dit : Je te loue, ô Père ! Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants. 26 Oui, Père, parce que tel a été ton bon plaisir devant toi. 27 Toutes choses m'ont été livrées par mon Père ; et nul ne connaît le Fils, si ce n'est le Père, et nul ne connaît le Père, si ce n'est le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler.
   28 Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et moi je vous soulagerai. 29 Chargez-vous de mon joug, et apprenez de moi, parce que je suis doux et humble de coeur, et vous trouverez du repos pour vos âmes ; 30 car mon joug est doux et mon fardeau est léger.

Matthieu 12

   1 En ce temps-là, Jésus passa par les blés un jour de sabbat ; or ses disciples eurent faim ; et ils se mirent à arracher des épis et à manger. 2 Or les pharisiens, voyant cela, lui dirent : Voici, tes disciples font ce qu'il n'est pas permis de faire le jour du sabbat. 3 Mais il leur dit : N'avez-vous pas lu ce que fit David quand il eut faim, lui et ceux qui étaient avec lui : 4 comment il entra dans la maison de Dieu, et mangea les pains de proposition, qu'il ne lui était pas permis de manger, non plus qu'à ceux qui étaient avec lui, mais aux seuls sacrificateurs ? 5 N'avez-vous pas lu dans la loi que les jours de sabbat les sacrificateurs violent le sabbat dans le temple, et ne sont point coupables ? 6 Or je vous dis qu'il y a ici quelque chose de plus grand que le temple. 7 Et si vous saviez ce que signifie : Je veux la miséricorde et non le sacrifice, vous n'auriez pas condamné ceux qui ne sont point coupables. 8 Car le fils de l'homme est maître du sabbat.
   9 Et étant parti de là, il vint dans leur synagogue. 10 Et voici, il s'y trouvait un homme qui avait une main sèche. Et ils l'interrogèrent disant : Est-il permis de guérir dans les jours de sabbat ? C'était afin de pouvoir l'accuser. 11 Mais lui leur dit : Quel sera l'homme d'entre vous qui aura une seule brebis, et qui, si elle tombe dans une fosse le jour du sabbat, ne la saisira et ne l'en retirera pas ? 12 Or, combien un homme ne vaut-il pas plus qu'une brebis ? Il est donc permis de faire du bien les jours de sabbat. 13 Alors il dit à l'homme : Etends ta main. Et il l'étendit ; et elle fut rendue saine comme l'autre. 14 Et les pharisiens étant sortis, tinrent conseil contre lui, afin de le faire périr. 15 Mais Jésus, l'ayant su, se retira de là. Et beaucoup de gens le suivirent, et il les guérit tous ; 16 et il leur défendit avec menaces de le faire connaître ; 17 afin que fût accompli ce qui avait été dit par Esaïe le prophète, disant : 18 Voici mon serviteur, que j'ai élu, mon bien-aimé, en qui mon âme a pris plaisir. Je mettrai mon Esprit sur lui, et il annoncera le jugement aux nations. 19 Il ne contestera point, et ne criera point, et l'on n'entendra point sa voix dans les rues. 20 Il ne brisera point le roseau froissé, et il n'éteindra point le lumignon fumant, jusqu'à ce qu'il ait fait triompher le jugement ; 21 et les nations espéreront en son nom.
   22 Alors lui fut amené un démoniaque aveugle et muet ; et il le guérit ; de sorte que l'aveugle et muet parlait et voyait. 23 Et toute la foule fut stupéfaite, et elle disait : Celui-ci serait-il le fils de David ? 24 Mais les pharisiens, entendant cela, dirent : Celui-ci ne chasse les démons que par Béelzébul, le prince des démons. 25 Mais Jésus connaissant leurs pensées, leur dit : Tout royaume divisé contre lui-même est réduit en désert, et toute ville ou toute maison divisée contre elle-même ne subsistera pas. 26 Et si Satan chasse Satan, il est divisé contre lui-même. Comment donc son royaume subsistera-t-il ? 27 Et si c'est par Béelzébul que moi je chasse les démons, vos fils, par qui les chassent-ils ? C'est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges. 28 Mais si c'est par l'Esprit de Dieu que moi je chasse les démons, le royaume de Dieu est donc parvenu jusqu'à vous. 29 Ou comment quelqu'un peut-il entrer dans la maison de l'homme fort et piller son bien, s'il n'a auparavant lié l'homme fort ; et alors il pillera sa maison ? 30 Celui qui n'est pas avec moi est contre moi, et celui qui n'assemble pas avec moi disperse. 31 C'est pourquoi je vous dis : Tout péché et tout blasphème sera pardonné aux hommes ; mais le blasphème contre l'Esprit ne sera point pardonné aux hommes. 32 Et si quelqu'un dit une parole contre le fils de l'homme, il lui sera pardonné ; mais si quelqu'un parle contre l'Esprit-Saint, il ne lui sera point pardonné ni dans ce siècle, ni dans celui qui est à venir. 33 Ou faites l'arbre bon et son fruit bon ; ou faites l'arbre mauvais et son fruit mauvais, car au fruit on connaît l'arbre. 34 Race de vipères, comment pouvez-vous dire de bonnes choses, étant mauvais ? Car de l'abondance du coeur la bouche parle. 35 L'homme bon tire les bonnes choses du bon trésor ; et l'homme mauvais tire de mauvaises choses du mauvais trésor. 36 Or je vous dis que toute parole oiseuse que les hommes auront prononcée, ils en rendront compte au jour du jugement ; 37 car par tes paroles tu seras justifié, et par tes paroles tu seras condamné.
   38 Alors quelques-uns des scribes et des pharisiens lui répondirent, disant : Maître, nous voulons voir un signe de toi. 39 Mais lui, répondant, leur dit : Une génération méchante et adultère recherche un signe ; mais il ne lui sera point donné de signe, si ce n'est le signe de Jonas le prophète. 40 Car, comme Jonas fut dans le ventre du grand poisson trois jours et trois nuits, ainsi le fils de l'homme sera dans le sein de la terre trois jours et trois nuits. 41 Les hommes de Ninive se lèveront au jour du jugement avec cette génération, et la condamneront ; parce qu'ils se repentirent à la prédication de Jonas ; et voici, il y a ici plus que Jonas. 42 La reine du midi se lèvera au jour du jugement avec cette génération, et la condamnera ; car elle vint des extrémités de la terre pour entendre la sagesse de Salomon ; et voici, il y a ici plus que Salomon.
   43 Or, lorsque l'esprit impur est sorti de l'homme, il parcourt des lieux arides, cherchant du repos, et il n'en trouve point. 44 Alors il dit : Je retournerai dans ma maison, d'où je suis sorti ; et étant venu, il la trouve vide, balayée et ornée. 45 Alors il s'en va, et prend avec lui sept autres esprits plus méchants que lui, et étant entrés, ils habitent là ; et la dernière condition de cet homme-là est pire que la première. Il en sera de même aussi pour cette méchante génération.
   46 Comme il parlait encore aux foules, voici sa mère et ses frères se tenaient dehors, cherchant à lui parler. 47 Et quelqu'un lui dit : Voilà, ta mère et tes frères se tiennent dehors, cherchant à te parler. 48 Mais lui, répondant, dit à celui qui lui parlait : Qui est ma mère, et qui sont mes frères ? 49 ? Et étendant sa main sur ses disciples, il dit : Voici ma mère et mes frères. 50 Car quiconque fera la volonté de mon Père qui est dans les cieux, celui-là est mon frère, et ma soeur, et ma mère.

Matthieu 13

   1 Ce jour-là, Jésus étant sorti de la maison, s'assit au bord de la mer. 2 Et de grandes foules s'assemblèrent auprès de lui, de sorte que, montant dans la barque, il s'y assit ; et toute la foule se tenait sur le rivage. 3 Et il leur parla en paraboles sur beaucoup de choses, disant : Voici, le semeur sortit pour semer ; 4 et comme il semait, une partie tomba le long du chemin, et les oiseaux vinrent et la mangèrent toute. 5 Une autre tomba sur des endroits rocailleux, où elle n'avait pas beaucoup de terre, et aussitôt elle leva, parce qu'elle n'avait pas une terre profonde. 6 Mais le soleil s'étant levé, elle fut brûlée, et parce qu'elle n'avait pas de racine, elle sécha. 7 Une autre tomba parmi les épines, et les épines montèrent et l'étouffèrent. 8 Et une autre tomba dans la bonne terre, et donna du fruit ; un grain cent, un autre soixante, et un autre trente. 9 Que celui qui a des oreilles, entende !
   10 Et les disciples s'étant approchés, lui dirent : Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? 11 Et, répondant, il leur dit : Parce qu'il vous a été donné de connaître les mystères du royaume des cieux ; mais à eux, cela ne leur a pas été donné. 12 Car à celui qui a, il sera donné, et il aura en abondance ; mais pour celui qui n'a pas, cela même qu'il a lui sera ôté. 13 C'est pourquoi je leur parle en paraboles : parce qu'en voyant ils ne voient point, et qu'en entendant ils n'entendent ni ne comprennent. 14 Et pour eux s'accomplit la prophétie d'Esaïe, qui dit : Vous entendrez de vos oreilles, et vous ne comprendrez point ; et en regardant, vous regarderez, et vous ne verrez point. 15 Car le coeur de ce peuple s'est engraissé ; et ils ont ouï dur de leurs oreilles, et ils ont fermé leurs yeux, de peur qu'ils ne voient des yeux, et qu'ils n'entendent des oreilles, et qu'ils ne comprennent du coeur, et qu'ils ne se convertissent, et que je ne les guérisse. 16 Mais pour vous, heureux sont vos yeux, parce qu'ils voient, et vos oreilles, parce qu'elles entendent. 17 Car en vérité je vous dis que beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l'ont pas vu, et entendre ce que vous entendez, et ne l'ont pas entendu.
   18 Vous donc, écoutez la parabole du semeur. 19 Quiconque entend la parole du royaume, et ne la comprend pas, le malin vient, et ravit ce qui a été semé dans son coeur ; c'est celui qui a reçu la semence le long du chemin. 20 Et celui qui a reçu la semence dans des endroits rocailleux, c'est celui qui entendant la parole, et la recevant aussitôt avec joie, 21 n'a cependant point de racine en lui-même, mais n'est que pour un temps ; et lorsque l'affliction ou la persécution survient à cause de la parole, il y trouve aussitôt une occasion de chute. 22 Et celui qui a reçu la semence parmi les épines, c'est celui qui entend la parole ; mais les soucis du siècle et la séduction des richesses étouffent la parole ; et elle devient infructueuse. 23 Et celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c'est celui qui entend et comprend la parole, qui, par conséquent, porte du fruit, et un grain en produit cent, l'autre soixante, l'autre trente.
   24 Il leur proposa une autre parabole, disant : Le royaume des cieux est semblable à un homme qui a semé de bonne semence dans son champ. 25 Mais, pendant que les hommes dormaient, son ennemi vint et sema de l'ivraie parmi le blé, et s'en alla. 26 Or quand l'herbe eut poussé et eut produit du fruit, alors l'ivraie parut aussi. 27 Et les serviteurs du maître de la maison vinrent à lui et lui dirent : Seigneur, n'as-tu pas semé de bonne semence dans ton champ ? D'où vient donc qu'il porte de l'ivraie ? 28 Et il leur répondit : C'est un ennemi qui a fait cela. Et les serviteurs lui dirent : Veux-tu donc que nous allions la cueillir ? 29 Mais il dit : Non, de peur qu'en cueillant l'ivraie, vous ne déraciniez le blé en même temps. 30 Laissez-les croître tous deux ensemble jusqu'à la moisson ; et au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Cueillez premièrement l'ivraie, et liez-la en gerbes pour la brûler ; mais, quant au blé, amassez-le dans mon grenier.
   31 Il leur proposa une autre parabole, disant : Le royaume des cieux est semblable à un grain de sénevé, qu'un homme a pris et semé dans son champ. 32 C'est bien la plus petite de toutes les semences, mais quand il a crû, il est plus grand que les légumes et devient un arbre, tellement que les oiseaux du ciel viennent et s'abritent dans ses branches. 33 Il leur dit une autre parabole : Le royaume des cieux est semblable à du levain, qu'une femme a pris et caché parmi trois mesures de farine, jusqu'à ce que tout fût levé.
   34 Toutes ces choses, Jésus les dit en paraboles aux foules, et il ne leur disait rien sans parabole ; 35 afin que fût accompli ce qui a été dit par le prophète : J'ouvrirai ma bouche en paraboles, je proclamerai des choses cachées depuis la fondation du monde.
   36 Alors, ayant renvoyé la foule, il entra dans la maison ; et ses disciples s'approchèrent de lui, disant : Explique-nous la parabole de l'ivraie du champ. 37 Il répondit et dit : Celui qui sème la bonne semence, c'est le fils de l'homme. 38 Le champ, c'est le monde. La bonne semence, ce sont les fils du royaume. L'ivraie, ce sont les fils du malin. 39 L'ennemi qui l'a semée, c'est le diable. La moisson, c'est la consommation du temps ; et les moissonneurs sont les anges. 40 Comme donc on arrache l'ivraie, et qu'on la brûle dans le feu, il en sera de même à la consommation du temps. 41 Le fils de l'homme enverra ses anges, qui arracheront de son royaume tous les scandales, et ceux qui font l'iniquité. 42 Et ils les jetteront dans la fournaise du feu ; là seront les pleurs et le grincement des dents. 43 Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. Que celui qui a des oreilles entende !
   44 Le royaume des cieux est encore semblable à un trésor caché dans un champ, qu'un homme a trouvé, et qu'il a caché ; et de la joie qu'il en a, il s'en va, et vend tout ce qu'il a, et achète ce champ.
   45 Le royaume des cieux est encore semblable à un marchand qui cherche de belles perles ; 46 et ayant trouvé une perle de grand prix, il s'en est allé, a vendu tout ce qu'il possédait, et l'a achetée.
   47 Le royaume des cieux est encore semblable à un filet qui a été jeté dans la mer, et qui a ramassé des poissons de toutes sortes ; 48 et quand il fut rempli, les pêcheurs le tirèrent sur le rivage ; et s'étant assis, ils recueillirent dans des vases ce qui était bon, et jetèrent dehors ce qui était mauvais. 49 Il en sera de même à la consommation du temps : les anges sortiront et sépareront les méchants du milieu des justes, 50 et ils les jetteront dans la fournaise du feu ; là seront les pleurs et le grincement des dents. 51 Avez-vous compris toutes ces choses ? Ils lui répondirent : Oui. 52 Et il leur dit : C'est pourquoi tout scribe qui a été instruit pour le royaume des cieux est semblable à un maître de maison qui tire de son trésor des choses nouvelles et des choses anciennes.
   53 Et il arriva, lorsque Jésus eut achevé ces paraboles, qu'il partit de là. 54 Et étant venu dans sa patrie, il les enseignait dans leur synagogue ; de sorte qu'ils étaient frappés d'étonnement, et qu'ils disaient : D'où viennent à celui-ci cette sagesse et ces miracles ? 55 Celui-ci n'est-il pas le fils du charpentier ? Sa mère ne s'appelle-t-elle pas Marie, et ses frères, Jacques et Joseph et Simon et Jude ? 56 Et ses soeurs ne sont-elles pas toutes parmi nous ? D'où lui viennent donc toutes ces choses ? 57 Et il était pour eux une occasion de chute. Mais Jésus leur dit : Un prophète n'est méprisé que dans son pays et dans sa maison. 58 Et il ne fit pas là beaucoup de miracles, à cause de leur incrédulité.

Matthieu 14

   1 En ce temps-là, Hérode le tétrarque entendit parler de la renommée de Jésus. 2 Et il dit à ses serviteurs : C'est Jean-Baptiste ; c'est lui qui est ressuscité d'entre les morts ; et c'est pour cela que des puissances miraculeuses agissent en lui. 3 Car Hérode, ayant fait arrêter Jean, l'avait fait lier et mettre en prison, à cause d'Hérodias, la femme de Philippe, son frère ; 4 car Jean lui disait : Il ne t'est pas permis de l'avoir. 5 Et voulant le faire mourir, il craignait la foule, parce qu'on le regardait comme un prophète. 6 Mais comme on célébrait le jour de la naissance d'Hérode, la fille d'Hérodias dansa au milieu de l'assemblée, et plut à Hérode ; 7 de sorte qu'il promit avec serment de lui donner ce qu'elle demanderait. 8 Elle donc, poussée par sa mère : Donne-moi, dit-elle, ici, sur un plat, la tête de Jean-Baptiste. 9 Et le roi fut attristé, mais à cause de ses serments et des convives, il commanda qu'on la lui donnât, 10 et il envoya décapiter Jean dans la prison. 11 Et sa tête fut apportée sur un plat, et donnée à la jeune fille, et elle la porta à sa mère. 12 Et ses disciples vinrent et emportèrent le corps, et l'ensevelirent ; et ils vinrent l'annoncer à Jésus. 13 Mais Jésus l'ayant appris, se retira de là sur une barque en un lieu désert, à l'écart. Et les foules l'ayant su, le suivirent à pied, de diverses villes.
   14 Et étant sorti, il vit une grande multitude ; et il fut ému de compassion envers eux, et il guérit leurs malades. 15 Mais le soir étant venu, les disciples s'approchèrent de lui, disant : Ce lieu est désert, et l'heure est déjà passée ; renvoie donc les foules, afin qu'elles s'en aillent dans les bourgades, et qu'elles achètent des vivres. 16 Mais Jésus leur dit : Elles n'ont pas besoin de s'en aller ; donnez-leur vous-mêmes à manger. 17 Et ils lui disent : Nous n'avons ici que cinq pains et deux poissons. 18 Et il dit : Apportez-les-moi ici. 19 Et après avoir commandé aux foules de s'asseoir sur l'herbe, il prit les cinq pains et les deux poissons, et levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction. Puis ayant rompu les pains, il les donna aux disciples, et les disciples les donnèrent à la foule. 20 Et tous mangèrent, et furent rassasiés ; et on emporta douze paniers pleins des morceaux qui restaient.

Références croisées

10:1 Mt 19:28, Mt 26:20, Mt 26:47, Mc 3:13-14, Mc 6:7-13, Lc 6:13, Jn 6:70, Ap 12:1, Ap 21:12-14, Mt 6:13, Mt 28:18-19, Mc 3:15, Mc 16:17-18, Lc 9:1-6, Lc 10:19, Lc 21:15, Lc 24:49, Jn 3:27, Jn 3:35, Jn 17:2, Jn 20:21-23, Ac 1:8, Ac 3:15-16, Ac 19:15
Réciproques : Js 4:2, Mt 9:38, Mt 10:8, Mt 26:53, Lc 10:20, Lc 14:17, Ac 1:2, Ac 8:7, Ac 28:8, Rm 10:15
10:2 Lc 6:13, Lc 9:10, Lc 11:49, Lc 22:14, Ac 1:26, Ep 4:11, He 3:1, Ap 18:20, Mt 4:18, Mt 16:16-18, Mc 1:16-17, Mc 3:16, Lc 6:14, Jn 1:40-42, Ac 1:13, 1P 1:1, 2P 1:1, Mc 1:29, Mc 3:18, Mc 13:3, Jn 6:8, Jn 12:22, Mt 4:21, Mt 17:1, Mt 20:20, Mt 26:37, Mc 3:17, Lc 5:10, Jn 21:2, Ac 12:2, 1Co 15:7, Lc 22:8, Jn 13:23, Jn 20:2, Jn 21:20, Jn 21:24, Ac 3:1, 1Jn 1:3-4, 2Jn 1:1, 3Jn 1:1, Ap 1:1, Ap 1:9, Ap 22:8
Réciproques : Ex 31:6, Mt 5:1, Mt 16:18, Mt 26:53, Lc 8:1, Jn 1:42, Ac 21:18, Ap 21:14
10:3 Mc 3:18, Lc 6:14, Jn 1:43-46, Jn 6:5-7, Jn 12:21-22, Jn 14:9, Lc 6:15, Jn 11:16, Jn 20:24-29, Jn 21:2, Mt 9:9, Mc 2:14, Lc 5:27, Lc 6:15, Ac 1:13, Mt 27:56, Mc 3:18, Lc 6:15-16, Ac 1:13, Ac 12:17, Ac 15:13, Ac 21:18, Ga 1:19, Ga 2:9, Jc 1:1, Mc 3:18, Lc 6:16, Jn 14:22, Ac 1:13, Jud 1:1
Réciproques : Jn 1:44
10:4 Mc 3:18, Lc 6:15, Ac 1:13, Mt 26:14, Mt 26:47, Mt 27:3, Mc 3:19, Mc 14:10, Mc 14:43, Lc 6:16, Lc 22:3, Lc 22:47, Jn 6:71, Jn 13:2, Jn 13:26-30, Jn 18:2-5, Ac 1:16-20, Ac 1:25
Réciproques : Nb 24:2, 2R 5:20, Jn 12:4, Ac 1:17
10:5 Mt 22:3, Lc 9:2, Lc 10:1, Jn 20:21, Mt 4:15, Jn 7:35, Ac 10:45-48, Ac 11:1-18, Ac 22:21-23, Rm 15:8-9, 1Th 2:16, 2R 17:24-41, Lc 9:52-54, Jn 4:5, Jn 4:9, Jn 4:20, Jn 4:22-24, Ac 1:8, Ac 8:1, Ac 8:5-25
Réciproques : Jg 6:37, Ez 3:4, Mt 7:22, Mt 15:21, Mt 15:24, Mc 7:27, Mc 16:15, Lc 24:47, Jn 4:4, Jn 12:22, Ac 3:26, Ac 8:5
10:6 Mt 15:24-26, Lc 24:47, Ac 3:26, Ac 13:46, Ac 18:6, Ac 26:20, Ac 28:25-28, Rm 11:11-15, Mt 18:11, Ps 119:176, Es 53:6, Jr 50:6, Jr 50:17, Ez 34:6, Ez 34:8, Ez 34:16, Lc 15:3-10, 1P 2:25
Réciproques : Nb 27:17, Dt 22:1, Jg 6:37, Ez 3:4, Ez 34:4, Mt 9:36, Mt 15:21, Mt 22:3, Mc 16:15, Lc 19:10, Jn 4:4, Ac 8:5, Ac 10:36, Ac 11:19, Ac 13:26
10:7 Mt 4:17, Mt 11:1, Es 61:1, Jn 3:2, Mc 6:12, Lc 9:60, Lc 16:16, Ac 4:2, Mt 3:2, Mt 11:11-12, Mt 21:31, Mt 21:43, Mt 23:13, Lc 9:2, Lc 9:6, Lc 10:9-11, Ac 10:25, Ac 28:31
Réciproques : Rt 2:8, Mt 4:23, Mt 22:3, Mt 24:14, Mc 1:15, Jn 16:4, Ac 20:25
10:8 Mt 10:1, Mc 16:18, Lc 10:9, Ac 4:9-10, Ac 4:30, Ac 5:12-15, 2R 5:15-16, 2R 5:20-27, Ac 3:6, Ac 8:18-23, Ac 20:33-35
Réciproques : Lv 14:3, Nb 24:2, 2R 5:26, Mt 4:23, Mt 8:2, Mt 11:5, Lc 9:2, Jn 15:25, Ac 8:20, Ac 20:35, Ac 28:8, Ac 28:10, 1Co 12:9
10:9 Mc 6:8, Lc 9:3, Lc 10:4, Lc 22:35, 1Co 9:7-27
Réciproques : Js 9:11, Mc 12:41, Ac 3:6
10:10 1S 9:7, 1S 17:40, Lc 3:11, 2Tm 4:13, Lc 10:7-12, 1Co 9:4-14, Ga 6:6-7, 1Tm 5:17-18
Réciproques : Gn 47:22, Nb 18:31, Nb 31:41, Dt 29:5, Js 9:11, Js 21:2, Ez 48:10, Mt 6:28, Mc 6:8, Lc 9:3, Lc 10:4, Lc 22:35, 1Co 9:11, 1Co 9:14, 2Th 3:9
10:11 Gn 19:1-3, Jg 19:16-21, 1R 17:9-24, Jb 31:32, Lc 10:38-42, Lc 19:7, Ac 16:15, Ac 18:1-3, 3Jn 1:7-8, Mc 6:10, Lc 9:4, Lc 10:7-8
Réciproques : Mt 22:8, Lc 7:4, Ac 21:4, Ac 28:14, Ap 3:4
10:12 Lc 10:5-6, Ac 10:36, 2Co 5:20, 3Jn 1:14
Réciproques : Ex 13:3, Dt 2:26, Jg 18:15, 1S 17:22, 1S 25:6, 2R 4:26, Ez 2:5, Mt 5:47, Mt 22:6
10:13 Ps 35:13, Lc 10:6, 2Co 2:16
Réciproques : Jg 18:15, 1S 17:22, 1S 25:6, 2R 4:26, Pr 25:22, Ec 11:1, Es 57:19, Lc 7:4, Lc 10:5, Lc 24:36, Jn 20:19, Ac 13:46, Rm 2:10, Ep 2:17, 1Th 2:13
10:14 Mt 10:40-41, Mt 18:5, Mc 6:11, Mc 9:37, Lc 9:5, Lc 9:48, Lc 10:10-11, Jn 13:20, 1Th 4:8, Ne 5:13, Ac 13:51, Ac 18:6, Ac 20:26-27
Réciproques : Nb 16:26, Dt 17:12, Dt 33:11, Mi 5:8, Mt 7:6, Ac 22:18, 2Co 7:2, 1Th 2:13, 3Jn 1:8
10:15 Mt 5:18, Mt 24:34-35, Mt 11:22-24, Ez 16:48-56, Mc 6:11, Lc 10:11-12, Jn 15:22-24, Mt 12:36, 2P 2:9, 2P 3:7, 1Jn 4:17
Réciproques : Dt 33:11, Mt 7:6, Mt 11:24, Lc 9:5, Ap 11:8
10:16 Lc 10:3, Ac 20:29, Gn 3:1, Gn 3:13, Lc 21:15, Rm 16:19, 1Co 14:20, 2Co 11:3, 2Co 11:14, Ep 5:15-17, Col 1:9, Col 4:5, Rm 16:18-19, 2Co 1:12, 2Co 8:20, 2Co 11:3, Ph 2:15, 1Th 2:10, 1Th 5:22
Réciproques : Gn 8:8, Gn 23:17, Gn 32:7, Gn 32:8, Gn 32:16, Gn 37:13, Gn 44:2, Gn 49:27, Lv 5:7, Dt 20:3, Js 2:1, Js 7:2, Js 8:5, Js 9:4, 1S 16:2, 1S 18:5, 1S 24:22, 1S 25:36, 1S 26:4, 2S 2:6, 2S 15:11, 2S 15:34, 2S 17:22, 2R 9:3, 2Ch 23:2, Esd 4:3, Ne 2:12, Ne 4:13, Ne 6:3, Ne 7:3, Est 2:10, Est 5:1, Ps 74:19, Ps 120:6, Pr 13:16, Pr 16:20, Ec 10:10, Ct 2:2, Ct 2:14, Jr 36:14, Jr 40:16, Ez 2:4, Mi 7:5, Ha 1:3, Mt 21:24, Mt 22:22, Mt 23:34, Lc 21:12, Jn 2:24, Jn 7:10, Jn 8:6, Jn 10:12, Jn 17:11, Jn 20:21, Ac 4:3, Ac 9:13, Ac 9:23, Ac 16:19, Ac 16:37, Ac 23:6, Ac 23:17, Ga 2:2, 1Th 3:3, 2Tm 4:15
10:17 Mi 7:5, Mc 13:9, Mc 13:12, Ac 14:5-6, Ac 17:14, Ac 23:12-22, 2Co 11:24-26, Ph 3:2, 2Tm 4:15, Mt 24:9-10, Mc 13:9, Lc 12:11, Lc 21:12-13, Jn 16:2, Ac 4:6-22, Ac 5:26-42, Ac 23:1-11, Mt 5:22, Mt 26:59, Jn 11:47, Mt 20:19, Mt 23:34, Dt 25:2-3, Ac 5:40, Ac 22:19, Ac 26:11, 2Co 11:24-25, He 11:36
Réciproques : Jg 21:21, 1S 24:22, Jr 9:4, Jr 40:16, Mt 7:15, Mc 12:38, Mc 13:11, Jn 2:24, Ac 4:3, Ac 6:9, Ac 9:26, Ac 12:1, Ac 16:22, Ac 22:30, Col 2:8
10:18 Ps 2:1-6, Ac 5:25-27, Ac 12:1-4, Ac 23:33-34, Ac 24:1, Ac 26:32, 2Tm 4:16-17, Mt 8:4, Mc 13:9, 2Tm 1:8, Ap 1:9, Ap 6:9, Ap 11:7
Réciproques : Ex 5:1, Dt 31:19, 2Ch 26:18, Ps 119:46, Jr 19:3, Dn 3:13, Jon 1:2, Mt 5:11, Mt 27:11, Mc 10:29, Lc 5:14, Lc 6:22, Lc 9:5, Jn 15:21, Ac 9:15, Ac 17:19, Ac 21:37, Ac 25:22, Ac 26:28, Ac 27:24, 1P 3:14, 1P 3:15
10:19 Mc 13:11-13, Lc 12:11, Lc 21:14-15, Mt 6:25, Mt 6:31, Mt 6:34, Ph 4:6, Jc 1:5, Ex 4:12, Ex 4:15, Jr 1:7, Jr 1:9, Dn 3:16-18, Ac 4:8-14, Ac 5:29-33, Ac 6:10, Ac 26:2-11, 2Tm 4:17
Réciproques : Ps 119:46, Pr 16:1, Dn 3:15, Ac 2:4, 2Co 3:5, 2Co 12:9
10:20 2S 23:2, Mc 12:36, Lc 11:13, Lc 21:15, Ac 2:4, Ac 4:8, Ac 6:10, Ac 7:55-56, Ac 28:25, 1P 1:12, 2P 1:21, Mt 6:32, Lc 12:30-32
Réciproques : Ex 4:12, Pr 16:1, Mc 13:11, Lc 21:14, Jn 14:17, Ac 1:4, Rm 8:26, 1Co 15:10, 2Co 3:5, 2Co 12:9, 2Co 13:3
10:21 Mt 10:34-36, Mt 24:10, Mi 7:5-6, Za 13:3, Mc 13:12-13, Lc 12:51-53, Lc 21:16-17, 2S 16:11, 2S 17:1-4, Jb 19:19
Réciproques : Jb 19:14, Ps 3:1, Ps 27:10, Ps 31:11, Ps 50:20, Ps 69:8, Jr 9:4, Jr 11:21, Jr 12:6, Jr 13:14, Jr 15:10, Dn 11:33, Za 11:6, Ml 2:10, Mt 10:35, Mc 13:11, Lc 12:53, Ac 5:33, Ac 9:16, Ac 14:22, 1Co 15:19, 1Tm 1:9, 2Tm 3:3, Ap 6:11
10:22 Mt 24:9, Es 66:5-6, Lc 6:22, Jn 7:7, Jn 15:18-19, Jn 17:14, 1Jn 3:13, Mt 10:39, Mt 5:11, Jn 15:21, Ac 9:16, 2Co 4:11, Ap 2:3, Mt 24:13, Dn 12:12-13, Mc 13:13, Lc 8:15, Rm 2:7, Ga 6:9, He 3:14, He 6:11, Jc 1:12, Jud 1:20-21, Ap 2:7, Ap 2:10, Ap 2:17, Ap 2:26, Ap 3:21
Réciproques : 1R 22:8, Ps 27:10, Ps 31:11, Ps 38:19, Ps 69:8, Ps 119:33, Ct 1:6, Jr 15:15, Mt 13:21, Mt 19:29, Mt 22:6, Mc 8:35, Lc 10:3, Lc 12:53, Lc 14:28, Lc 21:17, Lc 22:36, Ac 14:22, 1Co 4:10, 1Co 13:7, 1Co 15:24, Ph 4:1, 2Tm 3:12, He 3:6, He 10:36, He 11:27, He 12:1, Jc 1:4, Jc 5:11, Ap 11:10
10:23 Mt 2:13, Mt 4:12, Mt 12:14-15, Lc 4:29-31, Jn 7:1, Jn 10:39-42, Jn 11:53-54, Ac 8:1, Ac 9:24-25, Ac 13:50-51, Ac 14:6-7, Ac 14:19, Ac 14:20, Ac 17:10, Ac 17:14, Ac 20:1, Mt 16:28, Mt 24:27, Mt 24:30, Mt 24:48, Mt 25:13, Mt 26:64, Mc 13:26, Lc 18:8, Lc 21:27
Réciproques : Ex 2:15, 1S 19:10, 1S 22:4, 2Ch 17:9, Jr 26:21, Jr 37:12, Mt 5:10, Mt 5:18, Mt 14:13, Mc 3:7, Lc 4:31, Jn 4:3, Ac 8:4, Ac 9:30, Ac 12:17, Ac 22:18, Ap 2:13
10:24 2S 11:11, Lc 6:40, Jn 13:16, Jn 15:20, He 12:2-4
Réciproques : 1S 8:7, Jn 17:14, He 12:3, He 13:13, Jc 3:1
10:25 Mt 9:34, Mt 12:24, Mc 3:22, Lc 11:15, Jn 7:20, Jn 8:48, Jn 8:52, Jn 10:20
Réciproques : 1S 8:7, 2S 11:11, 2R 1:2, Ps 31:18, Ct 1:5, Ct 1:6, Mt 5:11, Mt 11:18, Mt 23:8, Mt 27:11, Mc 10:39, Lc 6:40, Lc 7:33, Jn 7:12, Jn 13:16, Jn 17:14, Ac 5:33, Ac 8:1, Ac 24:5, Rm 15:3, 2Co 6:8, Ga 6:10, Ep 2:19, He 12:3, He 13:13, 1P 2:12, 1Jn 4:17
10:26 Mt 10:28, Pr 28:1, Pr 29:25, Es 41:10, Es 41:14, Es 43:1-2, Es 51:7-8, Es 51:12, Es 51:13, Jr 1:8, Jr 1:17, Jr 1:18, Ez 2:6, Ac 4:13, Ac 4:19, 1P 3:14, Mc 4:22, Lc 8:17, Lc 12:2-3, Lc 24:47, Ac 1:8, 1Co 4:5
Réciproques : Jb 12:22, Jn 14:27, Col 2:3, Col 4:4
10:27 Mt 13:1-17, Mt 13:34, Mt 13:35, Lc 8:10, Jn 16:1, Jn 16:13, Jn 16:25, Jn 16:29, 2Co 3:12, Pr 1:20-23, Pr 8:1-5, Ac 5:20, Ac 5:28, Ac 17:17
Réciproques : Dt 22:8, 1S 9:25, 2S 11:2, Ps 119:13, Pr 1:21, Pr 15:7, Es 48:6, Jr 19:2, Ez 40:4, Mt 24:17, Mc 4:22, Lc 5:19, Lc 11:33, Lc 12:3, Ep 3:9, Ep 6:20, Ph 2:16, Col 4:4, Ap 14:6, Ap 22:10
10:28 Mt 10:26, Es 8:12-13, Es 51:7, Es 51:12, Dn 3:10-18, Lc 12:4-5, Ac 20:23-24, Ac 21:13, Rm 8:35-39, 2Tm 4:6-8, He 11:35, 1P 3:14, Ap 2:10, Ps 119:120, Ec 5:7, Ec 8:12-13, Es 66:2, Jr 5:22, He 12:28-29, Mt 25:46, Mc 9:43-48, Lc 16:22-26, Jn 5:29, 2Th 1:8-10, Ap 20:10-15
Réciproques : Gn 12:12, Gn 15:1, Gn 26:7, Gn 37:21, Ex 1:17, Ex 5:1, Dt 20:3, Dt 28:58, Dt 32:22, Js 9:24, 1R 18:3, 1R 18:14, 1R 20:31, 2R 1:15, 2R 17:36, 2R 17:39, 2Ch 20:3, 2Ch 26:18, Ne 4:14, Ne 6:13, Est 5:9, Jb 3:17, Jb 13:11, Jb 37:24, Ps 76:7, Ps 89:7, Ps 119:87, Pr 29:25, Es 7:4, Es 47:14, Jr 4:20, Jr 26:21, Jr 36:14, Jr 42:11, Ez 2:6, Dn 3:18, Dn 6:10, Mt 5:22, Mt 26:74, Lc 10:15, Jn 16:2, Ac 27:24, 2Co 5:11, Ep 6:20, Ph 1:28, He 10:31, He 11:23, He 13:6, Jc 4:12, Ap 21:8
10:29 Lc 12:6-7, Mt 18:28, Ps 104:27-30
Réciproques : Rt 2:3, 1S 25:29, 2R 8:5, Esd 1:9, Ps 36:6, Ps 50:11, Mt 6:9, Mt 6:26, Jn 5:17
10:30 1S 14:45, 2S 14:11, 1R 1:52, Lc 12:7, Lc 21:18, Ac 27:34
Réciproques : 1S 25:29, 2R 8:5, Ps 36:6, Ps 56:8, Dn 3:27, Ac 18:10
10:31 Mt 6:26, Mt 12:11-12, Ps 8:5, Lc 12:24, 1Co 9:9-10
Réciproques : Dt 20:3, Jr 9:3, Lc 12:7, 1P 3:14
10:32 Ps 119:46, Lc 12:8-9, Jn 9:22, Rm 10:9-10, 1Tm 6:12-13, 2Tm 1:8, 1Jn 4:15, Ap 2:13, Mt 25:34, 1S 2:30, Ap 3:5
Réciproques : Esd 5:11, Dn 3:18, Mt 7:21, Mt 26:74, Mc 8:38, Lc 9:26, Lc 11:2, Jn 12:42, Ac 24:14, Rm 14:11, Ph 2:11, He 10:35
10:33 Mt 26:70-75, Mc 14:30, Mc 14:72, Lc 9:26, Lc 12:9, 2Tm 2:12, 2P 2:1, 1Jn 2:23
Réciproques : Js 24:27, Dn 3:18, Mt 7:21, Mt 26:74, Mc 8:38, Lc 12:8, Lc 22:57, Rm 10:9
10:34 Jr 15:10, Lc 12:49-53, Jn 7:40-52, Ac 13:45-50, Ac 14:2, Ac 14:4
Réciproques : Gn 27:40, Jg 3:2, Jr 9:4, Jr 11:21, Za 8:10, Za 11:6, Mt 10:21, Lc 12:51, Jn 10:19, Ac 23:7, Ac 28:29
10:35 Mt 10:21, Mt 24:10, Mi 7:5, Mc 13:12, Lc 21:16
Réciproques : 2S 3:1, 1R 2:20, Ps 69:8, Ct 1:6, Jr 9:4, Mi 7:6, Jn 7:43, Jn 10:19
10:36 Gn 3:15, Gn 4:8-10, Gn 37:17-28, 1S 17:28, 2S 16:11, Jb 19:13-19, Ps 41:9, Ps 55:13, Jr 12:6, Jr 20:10, Mi 7:6, Jn 13:8
Réciproques : Nb 12:1, 2S 3:1, 1R 2:20, Ps 27:10, Ps 69:8, Ps 120:6, Ct 1:6, Mt 24:10, Jn 13:18
10:37 Mt 22:37, Dt 33:9, Lc 14:26, Jn 5:23, Jn 21:15-17, 2Co 5:14-15, Ph 3:7-9, Mt 22:8, Lc 20:35, Lc 21:36, 2Th 1:5-7, Ap 3:4
Réciproques : Gn 21:11, Gn 22:3, Gn 22:12, Gn 29:30, Gn 29:31, Ex 32:29, Lv 10:3, Nb 18:30, Dt 6:5, Dt 13:9, Jg 6:25, Rt 1:14, 1S 2:29, 1S 3:13, 1R 15:13, 1R 17:13, 2Ch 22:3, 2Ch 29:6, Ps 45:10, Ps 73:25, Pr 23:26, Ct 1:7, Ag 1:9, Za 13:3, Mt 4:20, Mt 4:22, Mt 12:48, Mt 13:21, Mt 19:29, Mt 25:42, Mc 1:20, Mc 9:47, Mc 12:29, Lc 5:11, Lc 7:4, Lc 7:47, Lc 9:61, Lc 18:29, Jn 14:15, Jn 16:27, Ac 7:3, Rm 1:25, Rm 9:13, 1Co 16:22, 2Co 5:16, He 12:1, 1P 1:8, Ap 3:15
10:38 Mt 16:24, Mt 27:32, Mc 8:34, Mc 10:21, Lc 9:23-24, Lc 14:27, Jn 19:17
Réciproques : Gn 22:12, Pr 23:26, Ag 1:9, Mt 19:29, Mt 22:8, Mt 25:42, Lc 7:4, Lc 9:61, Jn 21:19, Ac 14:22, 2Co 5:14, He 12:1, 1P 2:21
10:39 Mt 16:25-26, Mc 8:35-36, Lc 17:33, Jn 12:25, Ph 1:20-21, 2Tm 4:6-8, Ap 2:10
Réciproques : Jr 26:21, Dn 3:18, Mt 5:11, Mt 10:22, Lc 6:22, Lc 9:23, Jn 15:21, 1P 3:14
10:40 Mt 18:5, Mt 25:40, Mt 25:45, Lc 9:48, Lc 10:16, Jn 13:20, Jn 20:21, 2Co 5:20, Ga 4:14, 1Th 4:8, Jn 5:23, Jn 12:44-49, Ph 2:10-11, 1Jn 2:22-23, 2Jn 1:9
Réciproques : Ex 16:8, 1S 8:7, 1R 18:4, 2R 4:13, Jr 39:17, Mt 10:14, Mt 13:37, Mt 25:21, Mt 25:35, Mc 9:37, Lc 10:8, Jn 1:12, Jn 2:2, Ac 15:4, Ac 22:8, Ac 28:7, Rm 14:1, Rm 15:7, Rm 16:2, 1Co 15:58, 2Co 7:2, Ph 2:29, Ph 4:17, Col 2:6, 1Th 2:13, 1Th 5:13, Phm 1:17, 3Jn 1:8, 3Jn 1:9
10:41 Gn 20:7, 1R 17:9-15, 1R 17:20-24, 1R 18:3-4, 2R 4:8-10, 2R 4:16, 2R 4:17, 2R 4:32-37, Ac 16:15, Rm 16:1-4, Rm 16:23, 2Tm 1:16-18, He 6:10, 3Jn 1:5-8, Mt 6:1, Mt 6:4, Mt 6:6, Mt 6:18, Mt 16:27, Mt 25:34-40, Es 3:10, Lc 14:13-14, 1Co 9:17, 2Th 1:6-7, 2Jn 1:8
Réciproques : Js 6:17, Rt 2:12, 1R 18:13, 2R 4:10, 2Ch 15:7, Jb 33:26, Ps 18:24, Pr 12:14, Pr 19:17, Mt 5:12, Mt 10:14, Ac 28:7, 1Co 3:8, Ep 6:8, Ph 2:29, Col 3:24, 1Tm 6:19, He 11:6, He 11:26
10:42 Mt 8:5-6, Mt 18:3-6, Mt 18:10, Mt 18:14, Mt 25:40, Za 13:7, Mc 9:42, Lc 17:2, 1Co 8:10-13, Mc 9:41, Mc 12:42-43, Mc 14:7-8, 2Co 8:12, Pr 24:14, Lc 6:35, 2Co 9:6-15, Ph 4:15-19, He 6:10
Réciproques : Gn 50:17, Ex 1:20, Js 6:17, Rt 2:9, Rt 2:12, 2S 6:12, 2S 9:1, 1R 2:26, 1R 17:11, 1R 18:13, 2R 4:10, 2Ch 15:7, Ne 5:19, Jb 33:26, Ps 18:24, Pr 3:10, Pr 12:14, Pr 19:17, Ec 11:1, Mt 5:12, Mt 5:18, Mt 6:1, Mt 6:4, Mt 16:27, Lc 6:38, Lc 14:14, Jn 4:7, Ac 28:2, 1Co 3:8, 2Co 8:4, 2Co 8:10, Ep 6:8, 1Tm 6:19, 2Tm 1:16, He 10:35, He 11:6
10:1 Mt 28:20, Jn 15:10, Jn 15:14, Ac 1:2, Ac 10:42, 1Th 4:2, 2Th 3:6, 2Th 3:10, 1Tm 6:14, Mt 4:23, Mt 9:35, Es 61:1-3, Mc 1:38-39, Lc 4:15-21, Lc 8:1, Ac 10:38
Réciproques : 2Ch 17:9, Mt 10:7
10:2 Mt 4:12, Mt 14:3, Mc 6:17, Lc 3:19, Lc 7:18-23, Jn 3:24, Mt 9:14, Jn 3:25-28, Jn 4:1, Ac 19:1-3
Réciproques : Mt 17:12, Mc 1:14, Mc 9:12, Ac 2:22
10:3 Mt 2:2-6, Gn 3:15, Gn 12:3, Gn 49:10, Nb 24:17, Dt 18:15-18, Ps 2:6-12, Ps 110:1-5, Es 7:14, Es 9:6-7, Jr 23:5-6, Ez 34:23-24, Dn 9:24-26, Os 3:5, Jl 2:28-32, Am 9:11-12, Ab 1:21, Mi 5:2, So 3:14-17, Ag 2:7, Za 9:9, Ml 3:1, Ml 4:2, Jn 4:21, Jn 7:31, Jn 7:41, Jn 7:42, Mt 21:5, Mt 21:9, Mc 11:9, Lc 19:38, Jn 16:14, Jn 12:13, He 10:37
Réciproques : Es 35:5, Mc 14:61, Lc 22:67, Jn 6:14, Jn 9:36, Jn 10:24, Jn 11:27, Jn 13:19, Ac 19:4, He 9:11, He 10:5
10:4 Réciproques : Mt 8:3, Mt 15:30, Mt 21:14, Jn 5:36, Jn 14:11
10:5 Mt 9:30, Ps 146:8, Es 29:18, Es 35:4-6, Es 42:6-7, Lc 4:18, Lc 7:21-22, Jn 2:23, Jn 3:2, Jn 5:36, Jn 10:25, Jn 10:38, Jn 14:11-12, Ac 2:22, Ac 4:9-10, Mt 15:30-31, Mt 21:14, Ac 3:2-8, Ac 14:8-10, Mt 8:1-4, Mt 10:8, 2R 5:7, 2R 5:14, Es 43:8, Mc 7:37, Mc 9:25, Mt 9:24-25, Lc 7:14-16, Lc 7:22, Jn 11:43-44, Mt 5:3, Ps 22:26, Ps 72:12-13, Es 61:1-3, Es 66:2, Za 11:7, Lc 4:18, Jc 2:5
Réciproques : Lv 14:3, Lv 14:32, 2R 5:3, Jb 29:15, Ps 68:10, Ps 72:4, Ps 140:12, Es 11:4, Es 29:19, Es 35:6, Jr 5:4, So 3:12, Ml 4:2, Mt 4:23, Mt 8:3, Mt 9:27, Mt 9:35, Mt 16:3, Mc 1:40, Mc 7:35, Mc 10:52, Mc 12:37, Lc 4:40, Lc 5:17, Lc 6:5, Lc 6:20, Lc 14:21, Lc 18:43, Jn 9:3, Jn 9:30, Jn 9:39, Jn 10:21, Jn 10:32, Jn 15:24, Jn 21:25, Ac 1:1, Ac 8:7, Rm 12:16
10:6 Mt 5:3-12, Ps 1:1-2, Ps 32:1-2, Ps 119:1, Lc 11:27-28, Mt 13:55-57, Mt 15:12-14, Mt 18:7, Mt 24:10, Mt 26:31, Es 8:14-15, Lc 2:34, Lc 4:23-29, Jn 6:60-61, Jn 6:66, Jn 7:41-42, Rm 9:32-33, 1Co 1:22-23, 1Co 2:14, Ga 5:11, 1P 2:8
Réciproques : Mt 5:30, Mt 13:21, Mt 13:57, Mc 4:17, Mc 6:3, Lc 7:23, Jn 16:1
10:7 Lc 7:24-30, Mt 3:1-3, Mt 3:5, Mt 21:25, Mc 1:3-5, Lc 3:3-7, Lc 8:18, Jn 1:38, Jn 5:35, Gn 49:4, 2Co 1:17-18, Ep 4:14, Jc 1:6
Réciproques : 1R 14:15, Mc 11:31, Lc 1:80, Lc 3:2, Lc 20:4, Ac 19:32
10:8 Mt 3:4, 2R 1:8, Es 20:2, Za 13:4, 1Co 4:11, 2Co 11:27, Ap 11:3
Réciproques : 1R 18:7, 1R 22:10, 2Ch 18:9, Est 5:1, Est 8:15, Lc 7:24, Jn 4:38, 1Tm 2:9, Jc 2:2
10:9 Mt 11:13-14, Mt 14:5, Mt 17:12-13, Mt 21:24-26, Mc 9:11-13, Lc 1:15-17, Lc 1:76
Réciproques : Nb 12:7, Za 13:4, Lc 7:26, Lc 16:16, Jn 1:21, 1Tm 6:1, Jc 2:2
10:10 Mt 3:3, Es 40:3, Ml 3:1, Ml 4:5, Mc 1:2, Lc 7:26-27, Jn 1:23
Réciproques : Lc 1:76, Jn 1:6
10:11 Jb 14:1, Jb 14:4, Jb 15:14, Jb 25:4, Ps 51:5, Ep 2:3, Mt 3:11, 1S 2:30, Lc 1:15, Lc 7:28, Jn 5:35, Mt 5:19, Es 30:26, Za 12:8, Lc 9:48, Jn 1:15, Jn 1:27, Jn 3:30, 1Co 6:4, 1Co 15:9, Ep 3:8, Jn 7:39, Jn 10:41, Rm 16:25-26, Col 1:26-27, 2Tm 1:10, He 11:40, 1P 1:10
Réciproques : Nb 12:7, Ml 3:1, Mt 3:2, Mt 5:18, Mt 10:7, Mt 14:2
10:12 Mt 21:23-32, Lc 7:29-30, Lc 13:24, Lc 16:16, Jn 6:27, Ep 6:11-13, Ph 2:12
Réciproques : Ex 19:24, 1S 22:2, 2S 15:14, Ps 63:8, Mt 3:2, Mt 4:17, Mt 10:7, Lc 5:1, Jn 5:4, 1Co 9:26, He 4:11
10:13 Mt 5:17-18, Ml 4:6, Lc 24:27, Lc 24:44, Jn 5:46-47, Ac 3:22-24, Ac 13:27, Rm 3:21
Réciproques : Dn 9:24, Ml 4:5, Mt 11:9, Mt 17:3, Mc 9:4
10:14 Ez 2:5, Ez 3:10-11, Jn 16:12, 1Co 3:2, Mt 17:10-13, Ml 4:5, Mc 9:11-13, Lc 1:17, Jn 1:21-23, Ap 20:4
Réciproques : 1R 17:1, Mt 11:9, Mt 17:3, Mt 17:13, Mt 27:47, Mc 9:13
10:15 Mt 13:9, Mt 13:43, Mc 4:9, Mc 4:23, Mc 7:16, Lc 8:8, Ap 2:7, Ap 2:11, Ap 2:17, Ap 2:29, Ap 3:6, Ap 3:13, Ap 3:22
Réciproques : Ps 49:1, Pr 8:4, Jr 2:2, Jr 44:24, Ez 3:27, Lc 14:35, Ac 13:16
10:16 Lm 2:13, Mc 4:30, Lc 13:18, Mt 12:34, Mt 23:36, Mt 24:34, Lc 7:31-35
Réciproques : Dt 32:20, Za 8:5, Mt 20:3, Lc 7:32
10:17 Es 28:9-13, 1Co 9:19-23, Mt 9:15, Mt 9:23, 1R 1:40, Es 30:29, Jr 9:17-20, Jr 31:4, Lc 15:25
Réciproques : Dt 32:20, Jb 3:8, Pr 29:9, Ec 3:4, Za 8:5, Mt 20:3, Mc 5:38, 1Co 14:7
10:18 Mt 3:4, Jr 15:17, Jr 16:8-9, Lc 1:15, 1Co 9:27, Mt 10:25, 2R 9:11, Jr 29:26, Os 9:7, Jn 7:20, Jn 8:48, Jn 10:20, Ac 26:24
Réciproques : Ml 2:17, Mt 5:22, Mt 9:14, Mt 21:32, Rm 14:3
10:19 Lc 5:29-30, Lc 7:34, Lc 7:36, Lc 14:1, Jn 2:2, Jn 12:2-8, Rm 15:2, Mt 9:10-11, Lc 15:1-2, Lc 19:7, Ps 92:5-6, Pr 17:24, Lc 7:29, Lc 7:35, 1Co 1:24-29, Ep 3:8-10, Ap 5:11-14, Ap 7:12
Réciproques : Gn 43:34, Ps 22:6, Ps 109:20, Os 14:9, Ml 2:17, Mt 5:22, Mt 5:46, Mt 9:14, Mt 12:32, Mt 18:17, Lc 2:34, Jn 7:20, Rm 3:4, Rm 14:3, Ep 1:8, Ep 2:2, He 12:3
10:20 Lc 10:13-15, Ps 81:11-13, Es 1:2-5, Mi 6:1-5, Mc 9:19, Mc 16:14, Jc 1:5, Mt 12:41, Mt 21:28-32, Jr 8:6, Ac 17:20, 2Tm 2:25-26, Ap 2:21, Ap 9:20-21, Ap 16:9, Ap 16:11
Réciproques : Lv 21:9, Ps 95:9, Ez 3:6, Am 3:2, Mt 3:2, Mt 9:13, Mc 6:11, Mc 6:12, Jn 3:19, Jn 4:30, Jn 10:37, Jn 12:37, Jn 15:24, Rm 2:9, 1P 4:17
10:21 Mt 18:7, Mt 23:13-29, Mt 26:24, Jr 13:27, Lc 11:42-52, Jud 1:11, Mc 6:45, Mc 8:22, Lc 9:10, Jn 1:44, Jn 12:21, Mt 12:41-42, Ez 3:6-7, Ac 13:44-48, Ac 28:25-28, Jb 42:6, Jn 3:5-10
Réciproques : Gn 37:34, 2R 19:1, Est 4:1, Jb 2:8, Es 10:1, Es 15:3, Es 37:1, Ez 16:23, Jon 3:6, Mt 9:13, Mt 15:21, Lc 6:17, Ac 12:20, Ac 13:42, Ac 21:3
10:22 Mt 11:24, Mt 10:15, Lc 10:14, Lc 12:47-48, He 2:3, He 6:4-8, He 10:26-31, Es 23:1-18, Jr 25:22, Jr 27:3, Ez 26:1, Ez 28:26, Ez 29:18, Am 1:9-10, Za 9:2-3, Mt 12:36, 2P 2:9, 2P 3:7, 1Jn 4:17
Réciproques : Mc 12:40, Lc 20:47, Ac 12:20, Rm 2:12
10:23 Mt 4:13, Mt 8:5, Mt 17:24, Lc 4:23, Jn 4:46-54, Es 14:13-15, Lm 2:1, Ez 28:12-19, Ez 31:16-17, Ab 1:4, Lc 14:11, 2P 2:4-9, Gn 13:13, Gn 19:24-25, Ez 16:48-50, Jud 1:7, Ap 11:8
Réciproques : Gn 19:5, Jb 20:6, Es 14:15, Lm 4:6, Dn 4:11, Mc 6:45, Lc 10:15, Lc 17:29, Jn 2:12, 2P 2:21
10:24 Mt 11:22, Mt 10:15, Lm 4:6, Mc 6:11, Lc 10:12
Réciproques : Gn 13:13, Gn 19:5, Gn 19:24, Dt 32:32, 1R 2:20, Jr 23:14, Ez 16:3, Ez 16:48, Mt 23:14, Lc 4:23, Lc 17:29, Rm 2:12, 2P 2:21, 2P 3:7, 1Jn 4:17
10:25 Lc 10:21-24, 1Ch 29:13, Dn 2:23, Jn 11:41, 2Th 2:13-14, Gn 14:19, Gn 14:22, Dt 10:14-15, 2R 19:15, Es 66:1, Dn 4:35, Ac 17:24, Mt 13:11-16, Es 5:21, Es 29:10-14, Es 29:18, Es 29:19, Mc 4:10-12, Jn 7:48-49, Jn 9:39-41, Jn 12:38-40, Rm 11:8-10, 1Co 1:18-29, 1Co 2:6-8, 1Co 3:18-20, 2Co 3:14, 2Co 4:3-6, Mt 16:17, Mt 18:3-4, Mt 21:16, 1S 2:18, 1S 3:4-21, Ps 8:2, Jr 1:5-8, Mc 10:14-16, 1Co 1:27
Réciproques : Gn 1:1, 2S 16:23, Ne 9:5, Jb 15:8, Jb 17:4, Jb 28:21, Jb 32:9, Jb 37:24, Ps 36:6, Ps 116:6, Ps 119:99, Pr 3:32, Pr 9:4, Pr 14:6, Es 14:24, Es 28:9, Es 29:11, Es 32:4, Es 53:1, Es 54:13, Es 55:9, Dn 4:37, Am 8:12, Mi 4:2, Za 12:7, Mt 5:3, Mt 19:14, Mt 20:15, Mc 4:11, Mc 10:32, Mc 12:37, Lc 8:10, Lc 11:4, Lc 12:32, Lc 12:56, Jn 3:10, Jn 6:44, Jn 8:19, Jn 9:37, Jn 17:6, Ac 4:13, Rm 1:14, Rm 2:20, Rm 6:17, Rm 9:16, 1Co 1:21, 1Co 1:26, 1Co 2:7, 1Co 2:8, 1Co 2:10, 1Co 14:6, 1Co 14:20, Ep 1:4, Ep 1:17, Ep 3:10, Ph 3:8, Col 1:19, Col 2:2, Col 3:3, 2Tm 1:9, He 5:13, He 13:15, Jc 1:17, 1P 1:12, 2P 1:17, Ap 11:17, Ap 14:3
10:26 Jb 33:13, Es 46:10, Lc 10:21, Rm 9:18, Rm 11:33-36, Ep 1:9, Ep 1:11, Ep 3:11, 2Tm 1:9
Réciproques : Dt 7:8, Js 9:25, 1S 12:22, 2S 7:21, 1Ch 17:19, Jb 9:12, Jb 37:24, Ps 36:6, Dn 4:35, Jon 1:14, Za 12:7, Mt 13:11, Lc 11:4, Ac 15:25, Rm 6:17, Rm 9:16, 1Co 1:26, 1Co 12:11, Ga 1:15, Ep 1:4, Ep 1:5, Jc 1:17
10:27 Mt 28:18, Jn 3:35, Jn 5:21-29, Jn 13:3, Jn 17:2, 1Co 15:25-27, Ep 1:20-23, Ph 2:10-11, He 2:8-10, 1P 3:22, Lc 10:22, Jn 10:15, Jn 1:18, Jn 6:46, Jn 10:15, Jn 14:6-9, Jn 17:2-3, Jn 17:6, Jn 17:25, Jn 17:26, 1Jn 2:23, 1Jn 5:19-20, 2Jn 1:9
Réciproques : Gn 25:5, Dt 29:29, Jb 11:7, Jb 28:23, Pr 2:5, Pr 9:10, Pr 30:3, Pr 30:4, Ec 3:11, Es 9:6, Es 45:24, Es 49:5, Jr 9:24, Jr 31:34, Dn 7:14, Dn 8:13, Os 2:20, Za 13:7, Mt 11:29, Mc 12:6, Lc 14:17, Jn 1:10, Jn 1:34, Jn 3:11, Jn 5:20, Jn 5:22, Jn 5:23, Jn 6:45, Jn 7:28, Jn 8:55, Jn 10:30, Jn 14:7, Jn 16:15, Ac 3:13, Ac 10:36, 1Co 8:6, 1Co 13:9, 1Co 15:24, 1Co 15:27, Ga 4:9, Ep 1:17, Ep 4:13, Ph 2:9, Col 2:2, 1P 1:12, 1Jn 2:13, Ap 2:27, Ap 19:12
10:28 Es 45:22-25, Es 53:2-3, Es 55:1-3, Jn 6:37, Jn 7:37, Ap 22:17, Mt 23:4, Gn 3:17-19, Jb 5:7, Jb 14:1, Ps 32:4, Ps 38:4, Ps 90:7-10, Ec 1:8, Ec 1:14, Ec 2:22-23, Ec 4:8, Es 1:4, Es 61:3, Es 66:2, Mi 6:6-8, Ac 15:10, Rm 7:22-25, Ga 5:1, Mt 11:29, Ps 94:13, Ps 116:7, Es 11:10, Es 28:12, Es 48:17-18, Jr 6:16, 2Th 1:7, He 4:1
Réciproques : Gn 8:9, Ex 2:11, Ex 33:14, Lv 23:32, Nb 10:10, Nb 10:33, Nb 35:6, Dt 21:3, Dt 33:23, 1S 22:2, 2Ch 14:7, Jb 6:3, Ps 25:13, Ps 55:22, Ps 95:11, Pr 3:17, Ec 10:15, Es 42:3, Es 45:24, Es 50:4, Es 54:6, Es 55:3, Jr 31:2, Jr 31:25, Jr 35:16, Za 10:8, Mt 12:20, Lc 1:79, Lc 6:47, Lc 9:41, Lc 14:21, Jn 1:39, Jn 6:35, Rm 15:7, 2Co 7:5, Ga 4:3, Ph 2:26, Col 2:17, 2Tm 3:6, He 4:3, He 4:11, 1P 1:6, 1P 2:4, 1Jn 5:3, Ap 14:11
10:29 Mt 7:24, Mt 17:5, Jn 13:17, Jn 14:21-24, Jn 15:10-14, 1Co 9:21, 2Co 10:5, 1Th 4:2, 2Th 1:8, He 5:9, Mt 11:27, Mt 28:20, Lc 6:46-48, Lc 8:35, Lc 10:39-42, Jn 13:15, Ac 3:22-23, Ac 7:37, Ep 4:20-21, Ph 2:5, 1Jn 2:6, Mt 12:19-20, Mt 21:5, Nb 12:3, Ps 131:1, Es 42:1-4, Za 9:9, Lc 9:51-56, 2Co 10:1, Ph 2:7-8, 1P 2:21-23, Mt 11:28, Jr 6:16, He 4:3-11
Réciproques : Lv 1:14, Dt 10:12, Dt 28:48, Jg 14:6, 1R 12:4, 2Ch 10:4, 2Ch 10:11, 2Ch 14:7, Ne 3:5, Ps 25:8, Ps 25:13, Ps 32:8, Ps 45:4, Ps 81:6, Ps 95:11, Ps 116:7, Ps 119:64, Pr 1:22, Pr 14:29, Ct 4:1, Es 28:12, Es 29:19, Es 42:2, Lm 3:27, Lm 5:5, Mt 5:5, Mt 20:25, Lc 1:79, Lc 6:47, Jn 8:32, Ga 6:1, Ga 6:2, Ph 2:12, Ph 4:12, Col 2:17, 1Th 2:7, 2Tm 2:25, Tt 3:2, Jc 3:13, Jc 4:7, 1P 3:4
10:30 Pr 3:17, Mi 6:8, Ac 15:10, Ac 15:28, Ga 5:1, Ga 5:18, 1Jn 5:3, Jn 16:33, 2Co 1:4-5, 2Co 4:17, 2Co 12:9-10, Ph 4:13
Réciproques : Dt 10:12, 1R 11:28, 1R 12:4, 2R 9:25, 2Ch 10:4, Ps 25:8, Pr 1:22, Es 43:23, Lm 3:27, 2Co 10:5, Ga 6:2, 1Th 2:7, 1Tm 6:1
10:1 Mc 2:23-28, Lc 6:1-5, Dt 23:25
Réciproques : Mt 21:18, Jn 9:14, Ac 10:10
10:2 Mt 12:10, Ex 20:9-11, Ex 23:12, Ex 31:15-17, Ex 35:2, Nb 15:32-36, Es 58:13, Mc 3:2-5, Lc 6:6-11, Lc 13:10-17, Lc 23:56, Jn 5:9-11, Jn 5:16, Jn 5:17, Jn 7:21-24, Jn 9:14-16
Réciproques : Dt 23:25, Lc 6:2, Jn 5:10
10:3 Mt 12:5, Mt 19:4, Mt 21:16, Mt 22:31, Mc 12:10, Mc 12:26, Lc 6:3, Lc 10:26, 1S 21:3-6, Mc 2:25-26
Réciproques : Lv 10:20, Lv 24:8, 1S 21:4, 1S 21:6, Ps 119:139, Mt 9:13
10:4 Ex 25:30, Lv 24:5-9, Ex 29:32-33, Lv 8:31, Lv 24:9
Réciproques : Ex 40:23, Lv 22:10, 1S 21:4, 1S 21:6, 1Ch 23:29, Lc 4:27, Lc 6:3
10:5 Nb 28:9-10, Jn 7:22-23, Ne 13:17, Ez 24:21
Réciproques : Mt 9:13, Mt 12:3, Lc 6:3, Jn 5:18
10:6 Mt 12:41-42, Mt 23:17-21, 2Ch 6:18, Ag 2:7-9, Ml 3:1, Jn 2:19-21, Ep 2:20-22, Col 2:9, 1P 2:4-5
Réciproques : Jn 8:53
10:7 Mt 9:13, Mt 22:29, Ac 13:27, Es 1:11-17, Os 6:6, Mi 6:6-8, Jb 32:3, Ps 94:21, Ps 109:31, Pr 17:15, Jc 5:6
Réciproques : Js 5:5, 1S 15:22, Ps 40:6, Mt 22:31, Mt 23:23, Mc 12:33
10:8 Mt 9:6, Mc 2:28, Mc 9:4-7, Lc 6:5, Jn 5:17-23, 1Co 9:21, 1Co 16:2, Ap 1:10
Réciproques : Mt 16:13
10:9 Mc 3:1-5, Lc 6:6-11
Réciproques : Mt 4:23
10:10 1R 13:4-6, Za 11:17, Jn 5:3, Mt 19:3, Mt 22:17-18, Lc 13:14, Lc 14:3-6, Lc 20:22, Jn 5:10, Jn 9:16, Es 32:6, Es 59:4, Es 59:13, Lc 6:6-7, Lc 11:54, Lc 23:2, Lc 23:14, Jn 8:6
Réciproques : Mt 12:2, Mc 3:4, Jn 5:9
10:11 Lc 13:15-17, Lc 14:5, Ex 23:4-5, Dt 22:4
Réciproques : Mt 10:31, Mt 18:12, Lc 15:4, Lc 17:7
10:12 Mt 6:26, Lc 12:24, Mc 3:4, Lc 6:9
Réciproques : Mt 10:31, Mt 21:45, Lc 14:5
10:13 Lc 13:13, Ac 3:7-8
Réciproques : Mc 3:5, Lc 6:9, Jn 5:16
10:14 Mt 27:1, Mc 3:6, Lc 6:11, Jn 5:18, Jn 10:39, Jn 11:53, Jn 11:57
Réciproques : Dn 6:7, Mt 10:23, Mt 16:1, Mt 22:34, Jn 7:19
10:15 Mt 10:23, Lc 6:12, Jn 7:1, Jn 10:40-42, Jn 11:54, Mt 4:24-25, Mt 19:2, Mc 3:7-12, Mc 6:56, Lc 6:17-19, Jn 9:4, Ga 6:9, 1P 2:21
Réciproques : Mt 8:1, Mt 14:13, Mc 3:10, Lc 6:11, Jn 6:2, Ac 10:38
10:16 Mt 9:30, Mt 17:9, Mc 7:36, Lc 5:14-15
Réciproques : Es 42:2, Mt 2:15, Mt 8:4, Mc 3:12, Mc 5:43, Mc 8:26
10:17 Mt 8:17, Mt 13:35, Mt 21:4, Es 41:22-23, Es 42:9, Es 44:26, Lc 21:22, Lc 24:44, Jn 10:35, Jn 12:38, Jn 19:28, Ac 13:27, Es 42:1-4
Réciproques : Mt 1:22, Mt 4:14
10:18 Es 49:5-6, Es 52:13, Es 53:11, Za 3:8, Ph 2:6-7, Ps 89:19, Es 49:1-3, Lc 23:35, 1P 2:4, Mt 3:17, Mt 17:5, Mc 1:11, Mc 9:7, Lc 9:35, Ep 1:6, Col 1:1, Col 1:13, 2P 1:17, Mt 3:16, Es 11:2, Es 59:20-21, Es 61:1-3, Lc 3:22, Lc 4:18, Jn 1:32-34, Jn 3:34, Ac 10:38, Es 32:15-16, Es 49:6, Es 60:2-3, Es 62:2, Jr 16:19, Lc 2:31-32, Ac 11:18, Ac 13:46-48, Ac 14:27, Ac 26:17-18, Rm 15:9-12, Ep 2:11-13, Ep 3:5-8
Réciproques : Ps 22:8, Ps 89:3, Ps 106:23, Es 42:1, Es 51:4, Ag 2:23, Mt 12:28, Jn 14:28, Jn 16:11, Ep 1:12, Col 3:11, He 10:38, 1P 2:6
10:19 Mt 11:29, Za 9:9, Lc 17:20, Jn 18:36-38, 2Co 10:1, 2Tm 2:24-25
Réciproques : Js 6:10, Ps 35:20, Ps 45:4, Mt 6:3, Mt 21:5, Mc 9:9, Jn 2:2, Jn 12:21
10:20 Mt 11:28, 2R 18:21, Ps 51:17, Ps 147:3, Es 40:11, Es 57:15, Es 61:1-3, Lm 3:31-34, Ez 34:16, Lc 4:18, 2Co 2:7, He 12:12-13, Ps 98:1-3, Es 42:3-4, Rm 15:17-19, 2Co 2:14, 2Co 10:3-5, Ap 6:2, Ap 19:11-21
Réciproques : Gn 19:21, Lv 10:20, Jb 9:17, Jb 13:25, Ps 45:4, Jr 31:8, Mt 11:29, Mt 18:10, Mt 21:5, Mc 12:34, Lc 8:48, Jn 19:39, Rm 14:1, 2Co 10:1, 1Th 5:14, He 4:15
10:21 Es 11:10, Rm 15:12-13, Ep 1:12-13, Col 1:27
Réciproques : So 3:12, Jn 1:12, Jn 5:23, Jn 7:35, Ph 2:19, 2Tm 1:12
10:22 Mt 9:32, Mc 3:11, Lc 11:14, Mc 7:35-37, Mc 9:17-26, Ps 51:15, Es 29:18, Es 32:3-4, Es 35:5-6, Ac 26:18
Réciproques : Mt 4:24, Mt 8:16, Mt 9:27, Mt 17:18, Mt 20:30, Mc 1:27, Mc 9:25, Mc 10:52, Lc 4:36, Jn 11:42
10:23 Mt 9:33, Mt 15:30-31, Mt 9:27, Mt 15:22, Mt 21:9, Mt 22:42-43, Jn 4:29, Jn 7:40-42
Réciproques : Mt 9:8, Mt 9:32, Mt 9:34, Mt 20:30, Mc 1:27, Mc 2:12, Mc 10:47, Lc 4:36, Lc 5:26, Lc 11:14, Lc 18:38, Jn 7:31, Jn 7:32, Rm 1:3
10:24 Mt 9:34, Mc 3:22, Lc 11:15, Mt 12:27
Réciproques : 2R 1:2, 2Ch 18:26, Ps 22:6, Ps 31:18, Ps 35:20, Ps 89:51, Ps 94:4, Ps 109:20, Mt 3:7, Mt 5:22, Mt 10:25, Mt 12:45, Mt 26:61, Lc 2:35, Lc 11:20, Jn 7:20, Jn 7:32, Jn 8:48, Jn 9:29, He 12:3, Jc 2:7, Jc 3:6
10:25 Mt 9:4, Ps 139:2, Jr 17:10, Am 4:13, Mc 2:8, Jn 2:24-25, Jn 21:17, 1Co 2:11, He 4:13, Ap 2:23, Es 9:21, Es 19:2-3, Mc 3:23-26, Lc 11:17-18, Ga 5:15, Ap 16:19, Ap 17:16-17
Réciproques : Nb 23:23, Jg 12:6, 1R 16:21, Es 66:18, Dn 11:4, Lc 5:22, Lc 11:20, Ph 1:27
10:26 Jn 12:31, Jn 14:30, Jn 16:11, 2Co 4:4, Col 1:13, 1Jn 5:19, Ap 9:11, Ap 12:9, Ap 16:10, Ap 20:2-3
Réciproques : Js 8:31, Lc 11:18
10:27 Mt 12:24, Mc 9:38-39, Lc 9:49-50, Lc 11:19, Ac 19:13-16, Mt 12:41-42, Lc 19:22, Rm 3:19
Réciproques : Nb 23:23
10:28 Mt 12:18, Mc 16:17, Lc 11:20, Ac 10:38, Mt 6:33, Mt 21:31, Mt 21:43, Es 9:6-7, Dn 2:44, Dn 7:14, Mc 1:15, Mc 11:10, Lc 1:32-33, Lc 9:2, Lc 10:11, Lc 11:20, Lc 16:16, Lc 17:20-21, Rm 14:17, Col 1:13, He 12:28
Réciproques : Ex 8:19, Ex 31:18, Dt 9:10, Es 53:12, Lc 11:19, Jn 12:31, Ac 1:2, Ac 2:22, Rm 15:19, 2Tm 2:26, He 9:14
10:29 Es 49:24, Es 53:12, Mc 3:27, Lc 11:21-22, 1Jn 3:8, 1Jn 4:4, Ap 12:7-10, Ap 20:1-3, Ap 20:7-9
Réciproques : Jr 31:11, Mt 12:44, Mt 22:13, Mc 5:15, Col 1:13, Col 2:15, 2Tm 2:26
10:30 Mt 6:24, Js 5:13, Js 24:15, 1Ch 12:17-18, Mc 9:40, Lc 9:50, Lc 11:23, 2Co 6:15-16, 1Jn 2:19, Ap 3:15-16, Gn 49:10, Os 1:11, Jn 11:52
Réciproques : Ex 32:26, 2S 3:6, 2R 10:6, Ps 94:16, Dn 11:17, Am 8:12, Ml 1:4, Mt 25:42, Ga 5:17, Col 1:13
10:31 Es 1:18, Es 55:7, Ez 33:11, 1Tm 1:13-15, He 6:4, He 10:26, He 10:29, 1Jn 1:9, 1Jn 2:1-2, Mc 3:28-30, Lc 12:10, Ac 7:51, 1Jn 5:16
Réciproques : Ex 34:7, Lv 6:7, Lv 24:16, Pr 19:1, Mc 4:17, Lc 11:18, Lc 22:65, Jn 8:48
10:32 Mt 11:19, Mt 13:55, Lc 7:34, Lc 23:34, Jn 7:12, Jn 7:52, Ac 3:14-15, Ac 3:19, Ac 26:9-11, 1Tm 1:13, 1Tm 1:15, Jn 7:39, He 6:4-6, He 10:26-29, Jb 36:13, Mc 3:29, Lc 16:23-26
Réciproques : Nb 15:30, Mt 16:13, Mc 3:28, Lc 12:10, Lc 22:65, He 10:29, Jc 3:6, 1Jn 5:16
10:33 Mt 23:26, Ez 18:31, Am 5:15, Lc 11:39-40, Jc 4:8, Mt 3:8-10, Mt 7:16-20, Lc 3:9, Lc 6:43-44, Jn 15:4-7, Jc 3:12
Réciproques : 1S 24:13, Ps 36:1, Pr 10:16, Pr 21:8, Es 10:12, Es 65:2, Jr 4:14, Mt 7:17, Mt 13:23, Mc 11:14, 2Co 5:17, 2Co 7:1, Ga 5:22, 1Tm 6:5
10:34 Mt 3:7, Mt 23:33, Lc 3:7, Jn 8:44, 1Jn 3:10, 1S 24:13, Ps 10:6-7, Ps 52:2-5, Ps 53:1, Ps 64:3, Ps 64:5, Ps 120:2-4, Ps 140:2-3, Es 32:6, Es 59:4, Es 59:14, Jr 7:2-5, Rm 3:10-14, Jc 3:5-8, Lc 6:45
Réciproques : Gn 3:15, Ex 35:21, 1S 1:16, 2Ch 9:1, Ne 6:8, Jb 2:10, Ps 14:1, Ps 36:1, Ps 59:7, Ps 94:4, Ps 119:13, Ps 119:172, Ps 145:7, Pr 6:12, Pr 10:11, Pr 10:16, Pr 10:20, Pr 15:7, Pr 15:26, Pr 15:28, Pr 16:23, Pr 18:4, Es 6:5, Es 9:17, Es 44:18, Es 57:3, Es 59:5, Es 59:13, Es 65:2, Mt 6:21, Mt 11:16, Mt 12:35, Mt 15:11, Mt 15:18, Mt 23:28, Mc 7:15, Mc 7:20, Jn 6:44, Jn 20:15, Ac 2:40, Ac 28:3, Rm 3:13, Rm 8:7, Ep 4:29, Ep 5:4, Col 4:6, 2P 2:14, Ap 13:6, Ap 14:5
10:35 Mt 13:52, Ps 37:30-31, Pr 10:20-21, Pr 12:6, Pr 12:17-19, Pr 15:4, Pr 15:23, Pr 15:28, Pr 16:21-23, Pr 25:11-12, Ep 4:29, Col 3:16, Col 4:6, Mt 12:34
Réciproques : Dt 6:7, Js 1:8, 1S 1:16, Jb 8:10, Jb 22:22, Ps 34:13, Ps 45:1, Ps 49:3, Ps 71:24, Ps 119:172, Ps 139:4, Ps 145:7, Pr 4:23, Pr 10:14, Pr 16:23, Pr 18:21, Ec 10:12, Ct 4:3, So 3:9, Za 8:17, Ml 3:16, Mt 23:28, Lc 6:45, Ac 11:24, Rm 3:13, 1Tm 1:5
10:36 Ec 12:14, Rm 2:16, Ep 6:4-6, Jud 1:14-15, Ap 20:12
Réciproques : Jb 9:20, Jb 15:3, Jb 31:30, Jb 35:2, Jb 37:20, Ps 59:12, Pr 13:3, Ec 5:7, Es 3:8, Jr 23:36, Os 7:16, Mt 10:15, Mt 11:22, Mc 6:11, Lc 12:3, Lc 16:2, Jn 16:11, Rm 14:12, 1P 4:5, 2P 3:7, 1Jn 4:17
10:37 Pr 13:3, Jc 2:21-25
Réciproques : Jb 6:26, Jb 9:20, Jb 15:3, Jb 15:6, Jb 35:2, Jb 37:20, Ps 59:12, Es 3:8, Lc 19:22, Jc 3:2
10:38 Mt 16:1-4, Mc 8:11-12, Lc 11:16, Lc 11:29, Jn 2:18, Jn 4:48, 1Co 1:22
Réciproques : 1R 13:3, Es 7:11, Jn 6:30, Ap 12:1
10:39 Es 57:3, Mc 8:38, Jc 4:4, Mt 16:4, Lc 11:29-30
Réciproques : Ex 7:9, 2R 14:25, Jr 7:29, Jon 1:1, Mt 12:41, Mt 16:1, Mc 8:12, Mc 10:34, Lc 9:41, Lc 11:16, Jn 6:30, Rm 2:22, 1Co 1:22
10:40 Jon 1:17, Mt 16:21, Mt 17:23, Mt 27:40, Mt 27:63, Mt 27:64, Jn 2:19, Ps 63:9, Jon 2:2-6
Réciproques : Gn 1:21, 1S 2:6, 2S 1:2, 2S 18:14, 1R 22:2, 2R 14:25, Est 4:16, Ps 69:15, Mt 15:32, Mt 16:4, Mt 16:13, Mt 20:19, Mt 28:6, Mc 8:12, Mc 8:31, Mc 9:9, Mc 10:34, Mc 16:6, Lc 2:46, Lc 11:30, Lc 24:6, Jn 4:30, Jn 6:66, Jn 19:42, 1Co 15:4, Ep 4:9, Ph 2:10
10:41 Lc 11:32, Mt 12:42, Es 54:17, Jr 3:11, Ez 16:51-52, Rm 2:27, He 11:7, Mt 12:39, Mt 12:45, Mt 16:4, Mt 17:17, Mt 23:36, Jon 3:5-10, Mt 12:6, Mt 12:42, Jn 3:31, Jn 4:12, Jn 8:53-58, He 3:5-6
Réciproques : 2R 19:36, Es 37:37, Jr 36:24, Ez 3:6, Mt 3:2, Mt 11:20, Mt 11:21, Mt 12:27, Lc 11:19
10:42 1R 10:1-13, 2Ch 9:1-12, Lc 11:31-32, Ac 8:27-28, 1R 3:9, 1R 3:12, 1R 3:28, 1R 4:29, 1R 4:34, 1R 5:12, 1R 10:4, 1R 10:7, 1R 10:24, Mt 3:17, Mt 17:5, Es 7:14, Es 9:6-7, Jn 1:14, Jn 1:18, Ph 2:6-7, He 1:2-4
Réciproques : Dt 30:13, 1R 4:31, 1R 8:41, 2Ch 6:32, 2Ch 9:22, Jb 36:3, Ct 3:11, Es 30:6, Ez 3:6, Ez 16:51, Mt 11:21, Mt 12:6, Mt 12:27, Mt 12:41, Mc 13:27, Lc 1:32, Lc 2:15, Lc 11:19, Jn 4:12, Jn 8:53, Rm 2:27, He 11:7
10:43 Lc 11:24, Ac 8:13, Jb 1:7, Jb 2:2, 1P 5:8, Ps 63:1, Es 35:6-7, Es 41:18, Ez 47:8-12, Am 8:11-13, Mt 8:29, Mc 5:7-13, Lc 8:28-32
Réciproques : 1S 16:23, 1S 19:10, Pr 2:13, Es 44:3, Jr 34:11, Ez 3:20, Ez 18:24, Za 13:2, Mt 7:27, Mt 22:1, Mc 1:23, Lc 6:49, Ep 2:2, He 10:26, He 10:38, 2P 2:20
10:44 Mt 12:29, Lc 11:21-22, Jn 13:27, Ep 2:2, 1Jn 4:4, Mt 13:20-22, Ps 81:11-12, Os 7:6, Jn 12:6, Jn 13:2, Ac 5:1-3, Ac 8:18-23, 1Co 11:19, 2Th 2:9-12, 1Tm 6:4-5, 1Tm 6:9, 1Tm 6:10, 1Jn 2:19, Jud 1:4-5, Ap 13:3-4, Ap 13:8, Ap 13:9
Réciproques : Lc 11:25
10:45 Mt 12:24, Mc 5:9, Mc 16:9, Ep 6:12, Mt 23:15, Lc 11:26, He 6:4-8, He 10:26-31, He 10:39, 2P 2:14-22, 1Jn 5:16-17, Jud 1:10-13, Mt 21:38-44, Mt 23:32-39, Mt 23:24, Mt 23:34, Lc 11:49-51, Lc 19:41-44, Jn 15:22-24, Rm 11:8-10, 1Th 2:15-16
Réciproques : Lv 13:20, Js 23:12, Pr 26:11, Mt 12:41, Mt 17:21, Mt 24:34, Mt 27:64, Mc 9:29, Mc 12:9, Lc 9:41, Lc 11:25, Lc 13:3, Jn 5:14, Jn 13:27
10:46 Mc 2:21, Mc 3:31-35, Lc 8:10, Lc 8:19-21, Mt 13:55, Mc 6:3, Jn 2:12, Jn 7:3, Jn 7:5, Jn 7:10, Ac 1:14, 1Co 9:5, Ga 1:19
Réciproques : Lv 21:11, 1R 15:13
10:47 Réciproques : Ex 18:6, Jn 7:3, 1Jn 5:3
10:48 Mt 10:37, Dt 33:9, Mc 3:32-33, Lc 2:49, Lc 2:52, Jn 2:3-4, 2Co 5:16
Réciproques : Nb 12:1, Dt 13:6, Ps 22:22, Mt 13:55, Mt 28:10, Lc 1:28, Lc 11:28, Jn 19:27, Phm 1:17, He 2:11
10:49 Mt 28:7, Mc 3:34, Jn 17:8-9, Jn 17:20, Jn 20:17-20
Réciproques : Ps 15:4, Ps 22:22, Pr 7:4, Mt 25:40, Lc 6:20, Rm 16:13, 1Co 8:12
10:50 Mt 7:20-21, Mt 17:5, Mc 3:35, Lc 8:21, Lc 11:27-28, Jn 6:29, Jn 6:40, Jn 15:14, Ac 3:22-23, Ac 16:30-31, Ac 17:30, Ac 26:20, Ga 5:6, Ga 6:15, Col 3:11, He 5:9, Jc 1:21-22, 1P 4:2, 1Jn 2:17, 1Jn 3:23-24, Ap 22:14, Mt 25:40, Mt 25:45, Mt 28:10, Ps 22:22, Jn 20:17, Rm 8:29, He 2:11-17, Ct 4:9-10, Ct 4:12, Ct 5:1-2, 1Co 9:5, 2Co 11:2, Ep 5:25-27, Jn 19:26-27, 1Tm 5:2
Réciproques : Lv 20:8, Ps 15:4, Pr 7:4, Mi 5:3, Mt 6:10, Mt 7:24, Mt 21:31, Mc 3:34, Lc 6:20, Lc 6:47, Jn 13:17, Rm 16:1, Rm 16:13, 1Co 7:15, 1Co 8:12, 2Co 8:4, Ga 6:10, Ep 6:6, 1Th 4:3, He 10:36, He 13:21
10:1 Mc 2:13, Mc 4:1
Réciproques : Mt 10:27, Mt 13:36, Lc 4:20, Lc 5:3
10:2 Mt 4:25, Mt 15:30, Gn 49:10, Lc 8:4-8, Mc 4:1, Lc 5:3
Réciproques : 1R 8:14, 2Ch 6:3, Pr 1:21, Mt 5:1, Mt 15:29, Lc 4:20, Jn 6:2, Ac 16:13
10:3 Mt 13:10-13, Mt 13:34, Mt 13:35, Mt 13:53, Mt 22:1, Mt 24:32, Jg 9:8-20, 2S 12:1-7, Ps 49:4, Ps 78:2, Es 5:1-7, Ez 17:2, Ez 20:49, Ez 24:3-14, Mi 2:4, Ha 2:6, Mc 3:23, Mc 4:2, Mc 4:13, Mc 4:33, Mc 12:1, Mc 12:12, Lc 8:10, Lc 12:41, Lc 15:3-7, Jn 16:25, Mc 4:2-9, Lc 8:5-8
Réciproques : Es 61:11, Mc 4:26, 1Co 3:9
10:4 Mt 13:18-19
Réciproques : Gn 15:11, Mc 4:4, Lc 8:5
10:5 Mt 13:20, Ez 11:19, Ez 36:26, Am 6:12, Za 7:12
Réciproques : Mc 4:5, Lc 8:6
10:6 Mt 13:21, Es 49:10, Jc 1:11-12, Ap 7:16, Mt 7:26-27, Lc 8:13, Ep 3:17, Col 1:23, Col 2:7
Réciproques : Ps 1:3, Ps 129:6, Mt 13:20, Mc 4:5, Mc 11:20, Lc 8:6, Ap 16:8
10:7 Mt 13:22, Gn 3:18, Jr 4:3-4, Mc 4:18-19
Réciproques : Pr 24:31, Mc 4:7, Lc 8:7
10:8 Mt 13:23, Lc 8:15, Rm 7:18, Gn 26:12, Jn 15:8, Ga 5:22-23, Ph 1:11
Réciproques : 2S 23:19, 1Ch 11:21, Ps 85:12, Es 61:11, Mt 19:29, Mc 4:8, Lc 8:8
10:9 Mt 13:16, Mt 11:15, Mc 4:9, Mc 4:23, Mc 7:14-16, Ap 2:7, Ap 2:11, Ap 2:17, Ap 2:29, Ap 3:6, Ap 3:13, Ap 3:22, Ap 13:8-9
Réciproques : 2Ch 15:2, 2Ch 18:27, 2Ch 24:19, Ps 49:1, Ps 78:1, Pr 2:2, Es 18:3, Es 32:9, Jr 7:2, Ez 3:27, Ez 40:4, Jl 1:2, Mt 4:17, Mt 13:43, Lc 8:8, Lc 14:35
10:10 Mc 4:10, Mc 4:33, Mc 4:34
Réciproques : Pr 1:6, Za 11:9, Mt 13:3, Mt 24:3, Mc 4:2, Mc 7:17, Mc 9:28, Mc 12:1, Mc 13:3, Lc 8:9, Jn 16:25
10:11 Mt 11:25-26, Mt 16:17, Ps 25:8-9, Ps 25:14, Es 29:10, Es 35:8, Mc 4:11, Lc 8:10, Lc 10:39-42, Jn 7:17, Ac 16:14, Ac 17:11-12, 1Co 2:9-10, 1Co 2:14, 1Co 4:7, Jc 1:5, Jc 1:16-18, 1Jn 2:27, Rm 16:25, 1Co 2:7, 1Co 4:1, 1Co 13:2, 1Co 15:51, Ep 1:9, Ep 1:18, Ep 3:3-9, Ep 5:32, Ep 6:19, Col 1:26-27, Col 2:2, 1Tm 3:9, 1Tm 3:16
Réciproques : Dt 29:4, Dt 29:29, Jg 14:14, 1R 10:1, 1R 10:3, 2Ch 9:1, Jb 15:8, Jb 17:4, Ps 49:4, Ps 78:2, Ps 119:66, Ps 119:99, Pr 3:32, Pr 8:9, Pr 9:9, Pr 14:6, Pr 18:1, Es 8:16, Es 29:11, Es 32:3, Ez 34:11, Dn 11:33, Os 6:3, Os 14:9, Za 11:9, Mt 3:2, Mt 4:17, Mt 13:18, Mt 13:36, Mt 13:51, Mt 16:15, Mt 20:17, Mt 24:3, Mc 4:26, Mc 10:32, Lc 10:21, Lc 11:36, Jn 3:3, Jn 8:32, Jn 9:37, Jn 15:15, Jn 16:25, Jn 17:8, 1Co 12:8, 1Co 14:2, 2Co 3:14, Ep 3:4, Col 4:3, 2Th 2:10, 2Tm 3:7, Jc 1:17, 1Jn 5:20, Ap 1:20, Ap 2:17, Ap 17:9
10:12 Mt 25:29, Mc 4:24-25, Lc 8:18, Lc 9:26, Lc 19:24-26, Jn 15:2-5, Mt 21:43, Es 5:4-7, Mc 12:9, Lc 10:42, Lc 12:20-21, Lc 16:2, Lc 16:25, Ap 2:5, Ap 3:15-16
Réciproques : Jb 8:7, Ps 25:14, Pr 8:9, Pr 9:9, Pr 14:6, Ez 34:11, Os 14:9, Mt 13:18, Mc 4:11, Mc 8:25, Lc 8:10, Lc 11:36, Lc 19:26, Jn 1:16, Jn 1:50, Jn 8:32, Jn 9:37, Jc 1:17
10:13 Mt 13:16, Dt 29:3-4, Es 42:18-20, Es 44:18, Jr 5:21, Ez 12:2, Mc 8:17-18, Jn 3:19-20, Jn 9:39-41, 2Co 4:3-4
Réciproques : Jg 14:12, 1R 22:23, Ps 78:2, Ps 119:18, Pr 20:12, Es 1:3, Es 48:8, Ez 17:2, Ez 20:49, Dn 2:22, Mt 13:34, Mt 24:39, Mc 4:11, Jn 10:6, Jn 12:40, Rm 3:11, 2Co 3:14
10:14 Es 6:9-10, Ez 12:2, Mc 4:12, Lc 8:10, Jn 12:39-40, Ac 28:25-27, Rm 11:8-10, 2Co 3:14
Réciproques : Lv 13:29, Dt 32:28, Jb 33:14, Ps 69:23, Ps 135:16, Es 28:13, Es 29:18, Es 42:19, Es 44:18, Es 56:11, Ez 17:2, Ez 20:49, Mt 13:35, Mc 3:5, Mc 8:18, Lc 4:21, Lc 19:42, Jn 10:6, Ac 28:26, Rm 3:11, Rm 9:18, Rm 11:7
10:15 Ps 119:70, Za 7:11, Jn 8:43-44, Ac 7:57, 2Tm 4:4, He 5:11, Es 29:10-12, Es 44:20, 2Th 2:10-11, Ac 3:19, 2Tm 2:25-26, He 6:4-6, Es 57:18, Jr 3:22, Jr 17:14, Jr 33:6, Os 14:4, Ml 4:2, Mc 4:12, Ap 22:2
Réciproques : Lv 13:29, Dt 32:28, 2Ch 24:19, Ps 14:2, Ps 17:10, Ps 69:23, Pr 16:30, Es 6:9, Es 6:10, Es 27:11, Es 42:19, Es 44:18, Es 56:11, Es 58:8, Es 59:1, Jr 36:3, Ez 47:8, Za 7:12, Mt 18:3, Mc 3:5, Mc 8:18, Lc 19:42, Jn 8:37, Ac 28:26, Rm 9:18, Rm 11:7, Ep 1:18, Ep 4:18, He 3:8
10:16 Mt 5:3-11, Mt 16:17, Lc 2:29-30, Lc 10:23-24, Jn 20:29, Ac 26:18, 2Co 4:6, Ep 1:17-18
Réciproques : Lv 3:3, 2Ch 24:19, Ct 8:1, Es 18:3, Es 55:3, Mt 13:9, Mt 13:13, Mc 4:11, Lc 7:28, 1P 3:10
10:17 Lc 10:24, Jn 8:56, Ep 3:5-6, He 11:13, He 11:39, He 11:40, 1P 1:10-12
Réciproques : Dt 5:3, Jb 28:21, Ct 8:1, Mt 5:18, Mt 16:17, Lc 7:28, Lc 10:23, Rm 16:25, 1P 3:10
10:18 Mt 13:11-12, Mc 4:14-20
Réciproques : Mt 13:4, Mt 21:33, Lc 8:5, Lc 8:9, 1Co 3:9
10:19 Mt 4:23, Lc 8:11-15, Lc 9:2, Lc 10:9, Ac 20:25, Ac 28:23, Rm 14:17, 2Co 4:2-3, Ep 3:8, Pr 1:7, Pr 1:20-22, Pr 2:1-6, Pr 17:16, Pr 18:1-2, Jn 3:19-20, Jn 8:43, Jn 18:38, Ac 17:32, Ac 18:15, Ac 24:25-26, Ac 25:19-20, Ac 26:31-32, Rm 1:28, Rm 2:8, 2Th 2:12, He 2:1, 1Jn 5:20, Mt 13:38, Mc 4:15, Lc 8:12, 1Jn 2:13-14, 1Jn 3:12, 1Jn 5:18, Mt 13:4
Réciproques : Ps 119:144, Pr 10:21, Es 1:3, Es 27:11, Ez 31:18, Mt 5:37, Mt 7:27, Mt 13:24, Mt 13:51, Mt 15:10, Mt 25:2, Mc 4:4, Mc 4:14, Lc 8:5, Jn 8:37, Ac 5:3, Ac 8:30, Rm 3:11, 2Th 2:8
10:20 Mt 13:5-6, 1S 11:13-15, 2Ch 24:2, 2Ch 24:6, 2Ch 24:14, Ps 78:34-37, Ps 106:12-13, Es 58:2, Ez 33:31-32, Mc 4:16-17, Mc 6:20, Jn 5:35, Ac 8:13, Ga 4:14-15
Réciproques : Rt 1:15, 2Ch 11:17, Jb 8:12, Jb 8:19, Jb 20:5, Ez 3:20, Ez 18:24, Ez 36:26, Mt 12:44, Mt 25:8, Mc 4:5, Lc 6:49, Lc 8:6, Lc 8:13, Jn 1:38, Jn 2:23, Jn 6:66, He 6:5, 1Jn 2:19
10:21 Mt 13:6, Mt 7:22-23, Mt 7:26, Mt 7:27, Jb 19:28, Pr 12:3, Pr 12:12, Lc 8:13, Jn 6:26, Jn 6:61-65, Jn 6:70-71, Jn 15:5-7, Ac 8:21-23, Ga 5:6, Ga 6:15, Ep 3:17, 2P 1:8-9, 1Jn 2:19-20, Mt 10:22, Mt 24:13, Jb 27:8-10, Ps 36:3, Os 6:4, Rm 2:7, Ph 1:6, 1P 1:5, Mt 5:10-12, Mt 10:37-39, Mt 16:24-26, Mc 4:17, Mc 8:34-36, Mc 13:12-13, Lc 9:23-25, Lc 14:26-33, Lc 21:12-18, Jn 12:25-26, Ga 6:12, 2Tm 4:10, He 10:35-39, Ap 2:13, Mt 13:57, Mt 11:6, Mt 24:9-10, Mt 26:31, Mt 26:33, 2Tm 1:15
Réciproques : Jg 7:3, Rt 1:15, 2Ch 11:17, Jb 8:19, Jb 20:5, Jb 27:10, Jb 36:21, Ps 119:165, Ez 3:20, Ez 18:24, Ez 36:26, Mt 1:22, Mt 5:30, Mt 25:8, Mc 4:16, Lc 8:6, Lc 14:27, Jn 2:23, Jn 5:35, Jn 6:66, Jn 16:1, Ga 5:7, He 6:5, He 10:38, He 11:25, 1Jn 2:10, Ap 7:16
10:22 Mt 13:7, Mc 4:18, Lc 8:14, Lc 18:24, 2Tm 4:10, Mt 6:24-25, Mt 19:16-24, Gn 13:10-13, Js 7:20-21, 2R 5:20-27, Jr 4:3, Mc 10:23-25, Lc 12:15, Lc 12:21, Lc 12:29, Lc 12:30, Lc 14:16-24, Lc 21:34, Ac 5:1-11, Ac 8:18, 1Tm 6:9-10, 2P 2:14-15, 1Jn 2:15-16, Jud 1:11, Ps 52:7, Ps 62:10, Pr 11:28, Pr 23:5, Ec 4:8, Ec 5:10-11, Ec 5:13, Ec 5:14, Mc 4:19, Lc 18:24-25, 1Tm 6:17, Lc 8:14, 2Tm 4:10, Jud 1:12
Réciproques : Dt 17:17, Pr 24:31, Ec 3:11, Ez 33:31, Mt 19:22, Mt 19:23, Mt 22:5, Mc 4:7, Mc 10:22, Lc 8:7, 1Co 7:32, Ph 4:6, 2P 1:8
10:23 Mt 13:8, Mc 4:20, Lc 8:15, Pr 1:5-6, Pr 2:2-6, Ez 18:31, Ez 36:26, Mc 10:15, Jn 1:11-13, Jn 8:47, Jn 10:26, Jn 10:27, Jn 17:7-8, Ac 16:14, Ac 17:11, 2Th 2:10, 2Th 2:13, 2Th 2:14, He 4:2, He 8:10, Jc 1:21-22, 1P 2:1-2, 1Jn 5:20, Mt 3:8, Mt 3:10, Mt 12:33, Ps 1:1-3, Ps 92:13-15, Lc 6:43-44, Lc 13:9, Jn 15:1-8, Jn 15:16, Ga 5:22-23, Ph 1:11, Ph 4:17, Col 1:6, Col 1:10, He 6:7, He 13:15-16, 2Co 8:1-2, 2Co 9:10, 1Th 4:1, 2P 1:5-8, 2P 3:18
Réciproques : Gn 26:12, 2S 23:19, Ps 85:12, Es 61:11, Dn 9:25, Mt 19:29, Mc 4:8, Lc 8:8, Lc 19:18, Ac 8:14, Ac 8:30
10:24 Mt 21:33, Jg 14:12-13, Es 28:10, Es 28:13, Ez 17:2, Mt 13:33, Mt 13:44, Mt 13:45, Mt 13:47, Mt 3:2, Mt 20:1, Mt 22:2, Mt 25:1, Mc 4:30, Lc 13:18, Lc 13:20, Mt 13:19, Mt 13:37, Mt 4:23, Col 1:5, 1P 1:23
Réciproques : Gn 1:12, Mt 4:17, Mt 13:31, Mt 18:23, Mc 4:26, Lc 8:5
10:25 Mt 25:5, Es 56:9-10, Ac 20:30-31, Ga 2:4, 2Tm 4:3-5, He 12:15, 2P 2:1, Ap 2:20, Mt 13:39, 2Co 11:13-15, 1P 5:8, Ap 12:9, Ap 13:14, Mt 13:38
Réciproques : 1R 3:20, Ne 13:6, 1Th 5:6
10:26 Mc 4:26-29
Réciproques : Mt 13:47, Mc 4:3, Mc 4:28
10:27 1Co 3:5-9, 1Co 12:28-29, 1Co 16:10, 2Co 5:18-20, 2Co 6:1, 2Co 6:4, Ep 4:11-12, Rm 16:17, 1Co 1:11-13, 1Co 15:12-34, Ga 3:1-3, Jc 3:15-16, Jc 4:4
Réciproques : Mt 13:37
10:28 Lc 9:49-54, 1Co 5:3-7, 2Co 2:6-11, 1Th 5:14, Jud 1:22-23
Réciproques : Ec 3:2, Mt 13:39, Mc 9:39, Lc 9:50
10:29 Réciproques : Ec 3:2, Mc 9:39
10:30 Mt 13:39, Mt 3:12, Mt 22:10-14, Mt 25:6-13, Mt 25:32, Ml 3:18, 1Co 4:5, Mt 13:39-43, 1Tm 5:24, 1S 25:29, Mt 25:41, Es 27:10-11, Ez 15:4-7, Ml 4:1, Jn 15:6, Mt 3:12, Lc 3:17
Réciproques : Dt 28:8, 2R 10:23, Jb 39:12, Ps 37:38, Es 17:5, Jr 51:33, Ez 22:19, Mt 13:40, Mt 13:48, Mt 22:11, Mt 22:13, Mc 4:29, Ap 14:14, Ap 14:15
10:31 Mt 13:24, Lc 19:11, Lc 20:9, Mc 4:30-32, Lc 13:18-19
Réciproques : Esd 3:12, Jb 8:7, Ps 72:16, Es 60:22, Ez 47:5, Os 14:6, Za 4:10, Mt 3:2, Mt 17:20, Mt 18:23, Mt 20:1, Mt 22:2, Mt 25:1, Mc 4:26, Mc 4:31, Lc 17:6, Jn 3:30, Ac 1:15, Ac 21:20, Ph 1:9
10:32 Ps 72:16-19, Es 2:2-4, Ez 47:1-5, Dn 2:34-35, Dn 2:44, Dn 2:45, Mi 4:1-3, Za 4:10, Za 8:20-23, Za 14:7-10, Ac 1:15, Ac 21:20, Rm 15:18-19, Ap 11:15, Ez 17:23-24, Ez 31:6, Dn 4:12
Réciproques : Jg 9:15, Esd 3:12, Jb 8:7, Ps 104:17, Es 60:22, Ez 41:7, Ez 47:5, Lc 13:19, Lc 17:6
10:33 Mc 13:20, Lc 13:21, 1Co 5:6-7, Ga 5:9, Jb 17:9, Pr 4:18, Os 6:3, Jn 15:2, Jn 16:12-13, Ph 1:6, Ph 1:9, Ph 2:13-15, 1Th 5:23-24, 2P 3:18
Réciproques : Gn 18:6, Lv 7:13, Lv 23:17, Nb 23:7, 2S 13:6, Mt 3:2, Mt 13:24, Mt 18:23, Mt 20:1, Mc 4:26, Jn 3:7
10:34 Mt 13:13, Mc 4:33-34
Réciproques : Jg 14:12, Ps 78:2, Pr 1:6, Mt 10:27, Mt 13:3, Mc 3:23, Mc 4:2, Mc 12:1, Lc 14:7, Jn 16:25
10:35 Mt 13:14, Mt 21:4-5, Ps 78:2, Ps 49:4, Es 42:9, Am 3:7, Lc 10:14, Rm 16:25-26, 1Co 2:7, Ep 3:5, Ep 3:9, Col 1:25-26, 2Tm 1:9-10, Tt 1:2-3, He 1:1, 1P 1:11-12, Mt 25:34, Jn 17:24, Ac 15:18, 1P 1:20-21, Ap 13:8, Ap 17:8
Réciproques : Nb 12:8, Nb 23:7, Nb 24:15, Dt 29:29, 1R 4:32, 1R 10:1, 2Ch 9:1, Jb 11:6, Jb 15:8, Jb 28:21, Pr 1:6, Pr 8:6, Jr 33:3, Ez 17:2, Mt 1:22, Mt 5:2, Mt 10:27, Mt 12:17, Mt 13:3, Mt 27:9, Mc 4:2, Mc 4:33, Mc 12:1, Jn 16:25, Ga 4:24, He 4:3
10:36 Mt 14:22, Mt 15:39, Mc 6:45, Mc 8:9, Mt 13:1, Mt 9:28, Mc 4:34, Mt 13:11, Mt 15:15-16, Mc 7:17, Jn 16:17-20
Réciproques : Dn 8:15, Za 4:4, Mt 24:3, Mc 4:10, Mc 9:28, Mc 13:3, Lc 8:9, Ac 8:34, 1Co 3:9
10:37 Mt 13:24, Mt 13:27, Mt 13:41, Mt 10:40, Mt 16:13-16, Lc 10:16, Jn 13:20, Jn 20:21, Ac 1:8, Rm 15:18, 1Co 3:5-7, He 1:1, He 2:3
Réciproques : Es 28:28, Mc 4:14, Lc 8:5
10:38 Mt 24:14, Mt 28:18-20, Mc 16:15-20, Lc 24:47, Rm 10:18, Rm 16:26, Col 1:6, Ap 14:6, Ps 22:30, Es 53:10, Os 2:23, Za 10:8-9, Jn 1:12-13, Jn 12:24, Rm 8:17, Jc 1:18, Jc 2:5, 1P 1:23, 1Jn 3:2, 1Jn 3:9, Mt 13:19, Gn 3:15, Jn 8:44, Ac 13:10, Ph 3:18-19, 1Jn 3:8, 1Jn 3:10
Réciproques : Es 57:4, Mt 13:25, Mt 22:10, Mt 25:1, Mt 25:2, Mc 14:22, Lc 16:22, 1Co 10:4, Ep 2:2, 2Th 2:8, 1Jn 2:13, 1Jn 3:12
10:39 Mt 13:25, Mt 13:28, 2Co 2:17, 2Co 11:3, 2Co 11:13-15, Ep 2:2, Ep 6:11-12, 2Th 2:8-11, 1P 5:8, Ap 12:9, Ap 13:14, Ap 19:20, Ap 20:2-3, Ap 20:7-10, Mt 13:49, Mt 24:3, Jl 3:13, Ap 14:15-19, Mt 25:31, Dn 7:10, 2Th 1:7-10, Jud 1:14
Réciproques : Es 17:5, Jr 51:33, Mt 13:30, Mt 20:8, Mt 28:20, Mc 14:22, 1Co 10:4, 1Co 10:10, 1Co 15:24
10:40 Mt 13:30
Réciproques : Ps 119:119, Ez 22:19, Mt 13:48, Mt 15:13, Mt 20:8, Mt 24:3, Mt 25:41, Mt 28:20, Mc 4:29, Rm 6:22, 1Co 15:24
10:41 Mt 24:31, Mc 13:27, He 1:6-7, He 1:14, Ap 5:11-12, Mt 13:49, Mt 18:7, Rm 16:17-18, 2P 2:1-2, Mt 7:22-23, Lc 13:26-27, Rm 2:8-9, Rm 2:16, Ap 21:27
Réciproques : Gn 19:13, Ex 4:13, 2R 10:23, Ps 103:21, Pr 21:15, Ec 3:2, Ec 5:8, Es 49:18, Ez 10:7, Dn 7:13, Am 9:10, So 3:13, Za 1:11, Mt 3:12, Mt 13:37, Mt 15:13, Mt 16:13, Mt 16:27, Mc 8:38, Lc 12:46, Jn 15:6, 1Co 15:28, Ap 12:7, Ap 14:10, Ap 15:1, Ap 16:1, Ap 22:6
10:42 Mt 3:12, Mt 25:41, Ps 21:9, Dn 3:6, Dn 3:15-17, Dn 3:21, Dn 3:22, Mc 9:43-49, Lc 16:23-24, Ap 14:10, Ap 19:20, Ap 20:10, Ap 20:14, Ap 20:15, Ap 21:8, Mt 13:50, Mt 8:12, Mt 22:13, Lc 13:28
Réciproques : Gn 19:13, 2S 23:7, Est 4:3, Ps 140:10, Pr 21:15, Ec 5:8, Es 49:18, Es 65:14, Ez 10:7, Am 9:10, Mt 18:7, Mt 25:30, Mt 25:32, Lc 12:46, Ac 7:54, He 10:27, Ap 15:1, Ap 16:1, Ap 16:10
10:43 Mt 25:34, Mt 25:36, Dn 12:3, 1Co 15:41-54, 1Co 15:58, Ap 21:3-5, Ap 21:22, Ap 21:23, Mt 26:29, Lc 12:32, Lc 22:29, Jc 2:5, Mt 13:9
Réciproques : Ex 34:35, Jg 5:31, Ps 37:6, Ct 6:10, Mt 3:12, Mt 11:15, Mt 22:30, Mt 25:32, Mt 25:46, Ac 6:15, Rm 6:22, 1Co 15:42, 1Co 15:43, 1Co 15:49, Col 3:4, 2Tm 4:18, Ap 2:7
10:44 Mt 6:21, Pr 2:2-5, Pr 16:16, Pr 17:16, Pr 18:1, Jn 6:35, Rm 15:4, 1Co 2:9-10, Col 2:3, Col 3:3-4, Col 3:16, Mt 19:21, Mt 19:27, Mt 19:29, Lc 14:33, Lc 18:23-24, Lc 19:6-8, Ac 2:44-47, Ac 4:32-35, Ph 3:7-9, He 10:34, He 11:24-26, Pr 23:23, Es 55:1, Ap 3:18
Réciproques : 2R 7:8, Ps 17:14, Ps 119:14, Ps 119:72, Pr 2:1, Pr 2:4, Pr 3:15, Pr 4:7, Pr 10:14, Pr 31:16, Mt 3:2, Mt 6:33, Mt 13:24, Mt 18:23, Mt 20:1, Mt 22:2, Mt 25:1, Mc 10:21, Mc 10:30, Ac 2:41, Ac 8:39, 2Co 4:7, Ph 3:8, 1P 2:7
10:45 Mt 16:26, Mt 22:5, Pr 3:13-18, Pr 8:10-11, Pr 8:18-20, Jb 28:18, Ps 4:6-7, Ps 39:6-7, Ec 2:2-12, Ec 12:8, Ec 12:13
Réciproques : Ps 40:16, Ps 119:127, Mt 3:2, Mt 13:24, Mt 18:23, Mt 20:1, Mt 25:1, Ap 21:21
10:46 Pr 2:4, Es 33:6, 1Co 3:21-23, Ep 3:8, Col 2:3, 1Jn 5:11-12, Ap 21:21, Mc 10:28-31, Lc 18:28-30, Ac 20:24, Ga 6:14
Réciproques : Jb 28:18, Ps 40:16, Ps 119:127, Pr 23:23
10:47 Mt 4:19, Mc 1:17, Lc 5:10, Mt 13:26-30, Mt 22:9-10, Mt 25:1-4, Lc 14:21-23, Jn 15:2, Jn 15:6, Ac 5:1-10, Ac 8:18-22, Ac 20:30, 1Co 5:1-6, 1Co 10:1-12, 1Co 11:19, 2Co 11:13-15, 2Co 11:26, 2Co 12:20-21, Ga 2:4, 2Tm 3:2-5, 2Tm 4:3-4, Tt 1:9-11, 2P 2:1-3, 2P 2:13-22, 1Jn 2:18-19, 1Jn 4:1-6, Jud 1:4-5, Ap 3:1, Ap 3:15-17
Réciproques : Ez 17:23, Ez 47:10, Mt 3:2, Mt 4:17, Mt 13:24, Mt 18:23, Mt 20:1, Mt 25:2, Ac 10:11
10:48 Mt 13:30, Mt 13:40-43, Mt 3:12
Réciproques : Ez 17:23, Mt 22:10, Mt 25:2, Lc 9:25, Ac 5:1, Ac 10:11
10:49 Mt 13:39, Mt 24:31, Mt 22:12-14, Mt 25:5-12, Mt 25:19-33, 2Th 1:7-10, Ap 20:12-15
Réciproques : Gn 19:13, 1Ch 21:12, 2Ch 32:21, Ps 1:5, Ps 37:38, Ps 119:119, Ec 8:13, Es 9:18, Ez 10:7, Am 9:10, Za 1:11, Mt 3:12, Mt 13:41, Mt 16:27, Mt 25:32, Mt 28:20, Mc 13:27, Lc 12:46, He 1:14, Ap 14:10, Ap 15:1
10:50 Mt 13:42, Mt 24:50-51, Lc 13:27-28, Ap 14:10-11, Ap 16:10-11
Réciproques : Gn 19:13, 1Ch 21:12, 2Ch 32:21, Ps 21:9, Ps 37:38, Ps 40:2, Ps 119:119, Ps 140:10, Ec 8:13, Es 9:18, Ez 10:7, Dn 3:6, Am 9:10, Mt 3:12, Mt 8:12, Mt 22:13, Mt 25:30, Mt 25:41, Lc 9:25, Lc 12:46, Ac 7:54, He 1:14, He 10:27, Ap 15:1
10:51 Mt 13:11, Mt 13:19, Mt 15:17, Mt 16:11, Mt 24:15, Mc 4:34, Mc 7:18, Mc 8:17-18, Lc 9:44-45, Ac 8:30-31, 1Jn 5:20
Réciproques : Pr 1:6, Ez 17:12, Ez 40:4, Ez 47:6, Dn 11:33, Mt 15:16, Mc 4:13, Mc 13:14, Jn 10:6, Jn 13:12, 1Tm 4:13
10:52 Mt 23:34, Esd 7:6, Esd 7:10, Esd 7:21, Lc 11:49, 2Co 3:4-6, Col 1:7, 1Tm 3:6, 1Tm 3:15, 1Tm 3:16, 2Tm 3:16-17, Tt 1:9, Tt 2:6-7, Mt 12:35, Pr 10:20-21, Pr 11:30, Pr 15:7, Pr 16:20-24, Pr 18:4, Pr 22:17-18, Ec 12:9-11, 2Co 4:5-7, 2Co 6:10, Ep 3:4, Ep 3:8, Col 3:16, Ct 7:13, Jn 13:34, 1Jn 2:7-8
Réciproques : 1Ch 24:6, Esd 7:25, Ne 8:1, Jb 22:22, Pr 1:6, Pr 10:14, Pr 23:12, Pr 24:4, Ez 40:4, Dn 11:33, Mt 2:4, Mt 3:2, Mt 18:23, Mt 24:45, Mc 4:13, Lc 11:36, Lc 12:42, Ac 18:24, Ac 20:25, 2Co 3:6, 2Co 4:7, Ph 4:12, 1Tm 4:6, 1Tm 4:13, 2Tm 2:2, 2Tm 2:15
10:53 Mc 4:33-35
Réciproques : Mt 13:3
10:54 Mt 2:23, Mc 6:1-2, Lc 4:16-30, Jn 1:11, Ps 22:22, Ps 40:9-10, Ac 13:46, Ac 28:17-29, Jn 7:15-16, Ac 4:13
Réciproques : 1S 10:11, Pr 1:20, Es 50:4, Mt 4:23, Mt 7:28, Mc 1:22, Lc 4:15, Lc 4:22, Lc 4:23, Jn 7:27, Ac 9:21
10:55 Mt 1:18-20, Lc 1:27, Lc 2:5-7, Ps 22:6, Es 49:7, Es 53:2-3, Mc 6:3, Lc 3:23, Lc 4:22, Jn 1:45-46, Jn 6:42, Jn 7:41-42, Jn 9:29, Mt 12:46, Mt 12:48, Mt 27:56, Mc 15:40, Mc 15:47, Mc 16:1, Lc 24:10, Jn 19:25, Ga 1:19
Réciproques : 1S 10:11, 1S 20:27, Mt 11:6, Mt 12:32, Mc 3:18, Lc 2:7, Lc 8:20, Jn 2:12, Ac 1:14, Ac 9:21, 1Co 9:5, Jc 1:1
10:56 Réciproques : Mc 6:3, Lc 4:22, Lc 8:20, Jn 2:12, Jn 6:42, Ac 1:14
10:57 Mt 11:6, Es 8:14, Es 49:7, Es 53:3, Mc 6:3, Lc 2:34-35, Lc 7:23, Jn 6:42, Jn 6:61, 1Co 1:23-28, Mc 6:14, Lc 4:24, Jn 4:44, Ac 3:22-23, Ac 7:37-39, Ac 7:51, Ac 7:52
Réciproques : Mt 13:21, Mt 24:10, Mc 6:4, Jn 16:1, Rm 9:32
10:58 Mc 6:5-6, Lc 4:25-29, Rm 11:20, He 3:12-19, He 4:6-11
Réciproques : 2R 4:6, Mt 8:2, Mt 9:28, Mt 17:17, Lc 7:23, Ac 14:9
10:1 Mc 6:14-16, Mc 8:15, Lc 9:7-9, Lc 13:31-32, Lc 23:8-12, Lc 23:15, Ac 4:27, Lc 3:1
Réciproques : Js 6:27, Mt 4:24, Mt 9:26, Mt 14:9, Mt 14:13, Ac 13:1
10:2 Mt 11:11, Mt 16:14, Mc 8:28, Jn 10:41
Réciproques : Mt 3:1, Mt 9:26, Mt 14:13, Mc 1:14, Mc 6:14, Mc 6:16, Lc 9:19
10:3 Mt 4:12, Mc 6:17, Lc 3:19-20, Jn 3:23-24, Lc 13:1
Réciproques : Lv 18:16, Lv 20:21, 1S 13:13, 2S 12:13, 2R 1:9, 2Ch 16:10, Mt 11:2, Mt 17:12, Mt 18:8, Mc 6:18, Mc 9:13, 2Co 6:5
10:4 Lv 18:16, Lv 20:21, Dt 25:5-6, 2S 12:7, 1R 21:19, 2Ch 26:18-19, Pr 28:1, Es 8:20, Mc 6:18, Ac 24:24-25
Réciproques : 1S 13:13, 1R 18:18, 2Ch 16:10, Pr 24:25, Pr 28:4, Jr 34:6, Dn 4:22, Dn 5:22, Mt 18:8, Lc 1:17, Lc 3:19
10:5 Mc 6:19-20, Mc 14:1-2, Ac 4:21, Ac 5:26, Mt 21:26, Mt 21:32, Mc 11:30-32, Lc 20:6
Réciproques : Jr 26:21, Mt 11:9, Mt 14:9, Mt 26:5, Mc 11:32, Lc 1:76, Ac 16:38, Ac 24:25
10:6 Gn 40:20, Est 1:2-9, Est 2:18, Dn 5:1-4, Os 1:5-6, Mc 6:21-23, Mt 22:24, Est 1:10-12
Réciproques : Jg 16:25, Est 2:4, Ec 7:2, Os 7:5, Mc 6:22
10:7 Est 5:3, Est 5:6, Est 7:2
Réciproques : Lv 5:4, Nb 22:17, Nb 30:2, Jg 11:35, Jg 16:25, Pr 16:30, Mc 6:23
10:8 2Ch 22:2-3, Mc 6:24, 1R 18:4, 1R 18:13, 1R 19:2, 2R 11:1, Pr 1:16, Pr 29:10, Nb 7:13, Nb 7:19, Nb 7:84, Nb 7:85, Esd 1:9
Réciproques : 2R 10:7, Pr 16:30, Dn 6:16, Lc 23:20
10:9 Mt 14:1, Mc 6:14, Mt 14:5, Mt 27:17-26, Dn 6:14-16, Mc 6:20, Mc 6:26, Lc 13:32, Jn 19:12-16, Ac 24:23-27, Ac 25:3-9, Nb 30:5-8, Jg 11:30-31, Jg 11:39, Jg 21:1, Jg 21:7-23, 1S 14:24, 1S 14:28, 1S 14:39-45, 1S 25:22, 1S 25:32-34, 1S 28:10, 2R 6:31-33, Ec 5:2
Réciproques : Lv 5:4, Jr 44:25, Mt 19:22, Lc 23:20
10:10 Mt 17:12, Mt 21:35-36, Mt 22:3-6, Mt 23:34-36, 2Ch 36:16, Jr 2:30, Mc 6:27-29, Mc 9:13, Lc 9:9, Ap 11:7
Réciproques : 2S 12:13, Jr 26:23, 2Co 6:5
10:11 Gn 49:7, Pr 27:4, Pr 29:10, Jr 22:17, Ez 16:3-4, Ez 19:2-3, Ez 35:6, Ap 16:6, Ap 17:6
Réciproques : Nb 7:13, 2S 4:7, 1Ch 10:9, Mc 6:27
10:12 Mt 27:58-61, Ac 8:2
Réciproques : Mc 6:29
10:13 Mt 14:1-2, Mt 10:23, Mt 12:15, Mc 6:30-33, Lc 9:10-17, Jn 6:1-15
Réciproques : Mc 6:31, Mc 6:32, Mc 9:2, Mc 11:23, Lc 4:40, Lc 4:42
10:14 Mt 9:36, Mt 15:32-39, Mc 6:34, Mc 8:1-2, Mc 9:22, Lc 7:13, Lc 19:41, Jn 11:33-35, He 2:17, He 4:15, He 5:2
Réciproques : 2S 12:7, Mt 8:16, Mt 20:34, Mc 3:10, Lc 4:42, Lc 6:17, Lc 9:11, Lc 14:13, Jn 6:2, Jn 6:5
10:15 Mc 6:35-36, Lc 9:12, Mt 15:23, Mc 8:3
Réciproques : Mt 15:33, Mc 8:5, Lc 10:40, Jn 6:1, Jn 6:5, Jc 2:16
10:16 2R 4:42-44, Jb 31:16-17, Pr 11:24, Ec 11:2, Lc 3:11, Jn 13:29, 2Co 8:2-3, 2Co 9:7-8
Réciproques : 2R 4:43, Mt 4:4, Mc 6:37, Lc 9:13, Jc 2:16
10:17 Mt 15:33-34, Nb 11:21-23, Ps 78:19-20, Mc 6:37-38, Mc 8:4-5, Lc 9:13, Jn 6:5-9
Réciproques : Gn 34:12, 1R 17:14, 2R 4:43, Mt 16:9, Mc 8:19, Jn 6:9
10:18 Réciproques : Mc 6:38, Mc 8:6, Jn 6:10
10:19 Mt 15:35, Mc 6:39, Mc 8:6, Lc 9:14, Jn 6:10, Mc 6:41, Mc 7:34, Lc 9:16, Jn 11:41, Mt 15:36, Mt 26:26-27, 1S 9:13, Mc 8:6, Mc 14:22-23, Lc 22:19, Lc 24:30, Jn 6:11, Jn 6:23, Ac 27:35, Rm 14:6, 1Co 10:16, 1Co 10:31, 1Co 11:24, Col 3:17, 1Tm 4:4-5
Réciproques : Dt 8:10, 1R 17:6, Ps 132:15, Mc 8:7, 1Tm 4:3
10:20 Mt 5:6, Mt 15:33, Ex 16:8, Ex 16:12, Lv 26:26, 1R 17:12-16, 2R 4:43-44, Pr 13:25, Ez 4:14-16, Ag 1:6, Lc 1:53, Lc 9:17, Jn 6:7, Jn 6:11, Mt 15:37-38, Mt 16:8-10, 2R 4:1-7, Mc 6:42-44, Mc 8:8-9, Mc 8:16-21, Jn 6:12-14
Réciproques : Rt 2:14, 2R 4:6, Ps 78:25
10:21 Jn 6:10, Ac 4:4, Ac 4:34, 2Co 9:8-11, Ph 4:19
Réciproques : Mt 15:37, Mc 6:42, Lc 9:17, Jn 6:12, Ac 21:5
10:22 Mc 6:45, Mt 13:36, Mt 15:39
Réciproques : Mt 8:18, Mc 4:35, Lc 8:22, Jn 6:15, Jn 6:22
10:23 Mt 6:6, Mt 26:36, Mc 6:46, Lc 6:12, Ac 6:4, Jn 6:15-17
Réciproques : 1R 18:42, Mc 6:47, Lc 5:16, Jn 6:3
10:24 Mt 8:24, Es 54:11, Mc 6:48, Jn 6:18
Réciproques : Js 3:16, Ac 27:4
10:25 Mt 24:43, Lc 12:38, Jb 9:8, Ps 93:3-4, Ps 104:3, Mc 6:48, Jn 6:19, Ap 10:2, Ap 10:5, Ap 10:8
Réciproques : Ps 90:4, Ps 135:6, Lm 2:19, Mc 6:49, Ac 23:23
10:26 1S 28:12-14, Jb 4:14-16, Dn 10:6-12, Mc 6:49-50, Lc 1:11-12, Lc 24:5, Lc 24:45, Ac 12:15, Ap 1:17
Réciproques : Gn 43:18, Gn 45:3, Jb 4:15, Mc 16:6, Lc 24:37, Jn 6:19
10:27 Mt 9:2, Jn 16:33, Ac 23:11, Es 41:4, Es 41:10, Es 41:14, Es 51:12, Lc 24:38-39, Jn 6:20, Jn 14:1-3, Ap 1:17-18
Réciproques : Gn 43:18, Gn 45:3, Gn 45:4, Gn 50:19, Mt 28:10, Mc 6:50, Mc 16:6, Lc 24:37, Jn 20:16
10:28 Mt 19:27, Mt 26:33-35, Mc 14:31, Lc 22:31-34, Lc 22:49, Lc 22:50, Jn 6:68, Jn 13:36-38, Rm 12:3
Réciproques : Mc 6:51, Jn 21:7
10:29 Mt 17:20, Mt 21:21, Mc 9:23, Mc 11:22-23, Lc 17:6, Ac 3:16, Rm 4:19, Ph 4:13
Réciproques : Jn 21:7
10:30 Mt 26:69-75, 2R 6:15, Mc 14:38, Mc 14:66-72, Lc 22:54-61, Jn 18:25-27, 2Tm 4:16-17, Mt 8:24-25, Ps 3:7, Ps 69:1-2, Ps 107:27-30, Ps 116:3-4, Lm 3:54-57, Jon 2:2-7, 2Co 12:7-10
Réciproques : Ex 14:10, Jg 1:19, Jg 4:8, Ps 12:1, Jr 17:14, Mt 8:26, Mt 17:20, Lc 8:24
10:31 Ps 138:7, Es 63:12, Mc 1:31, Mc 1:41, Mc 5:41, Ac 4:30, Gn 22:14, Dt 32:36, Mc 16:7, Lc 22:31-32, Lc 24:34, 1P 1:5, Mt 8:26, Mt 16:8, Mt 17:20, Mc 11:23, Rm 4:18-20, 1Tm 2:8, Jc 1:6-8
Réciproques : Gn 18:14, Gn 42:36, Ex 14:10, Jg 1:19, Jg 4:8, 1S 27:1, Mt 6:30, Mt 15:28, Mc 4:40, Mc 9:22, Lc 8:25, Lc 12:28, Rm 4:19, Rm 14:1
10:32 Ps 107:29-30, Mc 4:41, Mc 6:51, Jn 6:21
Réciproques : Ps 89:9
10:33 Mt 15:25, Mt 28:9, Mt 28:17, Lc 24:52, Mt 16:16, Mt 17:5, Mt 26:63, Mt 27:43, Mt 27:54, Ps 2:7, Dn 3:25, Mc 1:1, Mc 14:61, Mc 15:39, Lc 4:41, Lc 8:28, Jn 1:49, Jn 6:69, Jn 9:35-38, Jn 11:27, Jn 17:1, Jn 19:7, Ac 8:37, Rm 1:4
Réciproques : 2R 19:17, Mt 2:11, Mt 8:2, Mt 8:27, Mt 9:18, Mt 20:20, Mt 22:42, Mc 3:11, Lc 1:35, Jn 6:21, Jn 9:38, Jn 20:28, Ac 10:25
10:34 Mc 6:53-56, Lc 5:1
Réciproques : Nb 34:11, Mc 1:21
10:35 Mt 4:24-25, Mc 1:28-34, Mc 2:1-12, Mc 3:8-10, Mc 6:55
Réciproques : Mt 15:30, Mt 19:2
10:36 Mt 9:20-21, Mc 3:10, Lc 6:19, Ac 19:11-12, Mt 23:5, Ex 28:33-43, Nb 15:38-39, Jn 6:37, Jn 7:23, Ac 3:16, Ac 4:9-10, Ac 4:14-16
Réciproques : Lv 6:27, Mt 8:15, Mt 15:30, Mt 19:2, Mc 5:27, Ac 5:15
10:1 Mc 7:1-13, Mt 5:20, Mt 23:2, Mt 23:15-28, Lc 5:30, Ac 23:9, Lc 5:17, Lc 5:21
Réciproques : Pr 26:5, Mt 7:29, Mt 16:1, Mc 3:22
10:2 Mc 7:2, Mc 7:5, Gn 1:14, Col 2:8, Col 2:20-23, 1P 1:18
Réciproques : Dt 4:2, 2Ch 17:9, Est 3:3, Ec 7:16, Es 29:13, Ml 2:8, Mt 15:20, Mt 23:3, Mt 23:24, Mc 2:24, Mc 7:3, Lc 6:2, Lc 11:38, Lc 20:3, Ga 1:14, He 12:3, Jc 4:8
10:3 Mt 7:3-5, Mc 7:6-8, Mc 7:13, Col 2:8, Col 2:23, Tt 1:14
Réciproques : Ex 21:17, Est 3:3, Es 5:20, Os 4:6, Mt 5:19, Mc 2:24, Mc 7:9, Lc 11:38, Lc 20:3, Ga 1:14, Col 2:22, 1P 1:18, 2P 3:16
10:4 Mt 4:10, Mt 5:17-19, Es 8:20, Rm 3:31, Mt 19:19, Ex 20:12, Lv 19:3, Dt 5:16, Pr 23:22, Ep 6:1, Ex 21:17, Lv 20:9, Dt 21:18-21, Dt 27:16, Pr 20:20, Pr 30:17
Réciproques : Gn 47:12, Nb 30:5, 1S 22:3, 2S 15:3, Ps 119:139, Pr 28:24, Pr 30:11, Ez 22:7, Ml 1:6, Mt 16:12, Mc 7:10, Rm 1:30, Rm 7:9, Ep 6:2, Col 3:20, 1Tm 5:4
10:5 Mt 23:16-18, Am 7:15-17, Mc 7:10-13, Ac 4:19, Ac 5:29, Lv 27:9-34, Pr 20:25, Mc 7:11-12
Réciproques : Gn 45:11, Pr 11:9, Ac 28:10
10:6 1Tm 5:3-4, 1Tm 5:8, 1Tm 5:16, Ps 119:126, Ps 119:139, Jr 8:8, Os 4:6, Ml 2:7-9, Mc 7:13, Rm 3:31
Réciproques : Gn 45:11, 1R 12:33, 2R 16:10, Ps 119:99, Es 50:11, Jr 18:15, Ez 34:18, Ml 1:6, Mt 22:36, Mt 23:16, Ac 28:10, 1Co 3:12, Ga 1:14, 2Tm 3:2, 2P 3:16, Ap 22:18
10:7 Mt 7:5, Mt 23:23-29, Mc 7:6, Ac 28:25-27
Réciproques : Lv 13:8, Ps 73:27, Es 10:6, Es 29:13, Es 58:2, Mt 6:2, Mt 16:3, Lc 13:15, Lc 18:12, Jn 4:23, Jn 8:48, Jn 12:38, 1P 2:1
10:8 Es 29:13, Ez 33:31, Jn 1:47, 1P 3:10, Pr 23:26, Jr 12:2, Ac 8:21, He 3:12
Réciproques : Lv 3:3, Lv 13:8, 1S 7:3, 1S 21:7, 1R 12:32, Ps 17:1, Ps 73:27, Es 45:19, Es 48:1, Jr 2:5, Jr 34:15, Jr 42:1, Ez 20:3, Ez 33:30, Jn 4:24, Ep 5:19
10:9 Ex 20:7, Lv 26:16, Lv 26:20, 1S 25:21, Ps 39:6, Ps 73:13, Ec 5:2-7, Es 1:13-15, Es 58:1-3, Ml 3:14, Mc 7:7, 1Co 15:2, Jc 2:20, Dt 12:32, Pr 30:5-6, Es 29:13, Col 2:18-22, 1Tm 1:4, 1Tm 4:1-3, 1Tm 4:6, 1Tm 4:7, Tt 1:14, He 13:9, Ap 22:18
Réciproques : Ex 27:8, Jg 17:13, 1R 12:32, 2R 16:10, Es 45:19, Es 48:1, Es 55:2, Ez 20:3, Am 4:5, Jn 4:24, Ac 17:23, 1Co 15:14, Jc 1:26
10:10 1R 22:28, Mc 7:14, Mc 7:16, Lc 20:45-47, Mt 13:19, Mt 24:15, Es 6:9, Es 55:3, Lc 24:45, Ep 1:17, Col 1:9, Jc 1:5
Réciproques : Dt 9:3, 2Ch 18:27, Mt 15:16, Mt 23:1, Mc 4:9, Lc 12:57, Ac 8:30
10:11 Mc 7:15, Lc 11:38-41, Ac 10:14-15, Ac 11:8-9, Rm 14:14, Rm 14:17, Rm 14:20, 1Tm 4:4-5, Tt 1:15, He 13:9, Mt 15:18-20, Mt 12:34-37, Ps 10:7, Ps 12:2, Ps 52:2-4, Ps 58:3-4, Es 37:23, Es 59:3-5, Es 59:13-15, Jr 9:3-6, Rm 3:13-14, Jc 3:5-8, 2P 2:18
Réciproques : Lv 11:2, Lv 11:8, Col 2:16, Jc 3:6
10:12 Mt 17:27, 1R 22:13-14, 1Co 10:32-33, 2Co 6:3, Ga 2:5, Jc 3:17
Réciproques : Pr 29:25, Mt 3:7, Mt 11:6, Mt 24:3, Mc 10:2, Lc 14:21, Jn 9:40
10:13 Mt 13:40-41, Ps 92:13, Es 60:21, Jn 15:2, Jn 15:6, 1Co 3:12-15
Réciproques : Jg 17:13, 1R 14:15, 2R 4:39, Ec 3:2, Am 4:5, Mc 11:20, Ac 5:38, Rm 6:5, 2Tm 2:18, Ap 22:18
10:14 Os 4:17, 1Tm 6:5, Mt 23:16-24, Es 9:16, Es 42:19, Es 56:10, Ml 2:8, Lc 6:39, Jr 5:31, Jr 6:15, Jr 8:12, Ez 14:9-10, Mi 3:6-7, 2P 2:1, 2P 2:17, Ap 19:20, Ap 22:15
Réciproques : Dt 27:18, 2R 17:28, Ps 119:99, Pr 4:19, Pr 9:8, Pr 16:22, Es 3:12, Es 8:15, Es 43:27, Es 51:18, Es 60:2, Jr 14:16, Jr 23:1, Jr 23:32, Jr 27:15, Lm 4:14, Os 4:6, Os 4:9, Am 4:5, Mi 3:5, So 1:17, Za 11:3, Za 11:9, Za 11:15, Ml 2:12, Mt 16:4, Mt 21:27, Mc 8:13, Mc 11:33, Lc 13:15, Lc 20:8, Jn 3:10, Jn 12:40, Ac 19:9, Rm 1:24, Rm 2:19, 1Co 12:2, 1Co 14:38, 1Tm 1:7, Ap 22:11
10:15 Mt 13:36, Mc 4:34, Mc 7:17, Jn 16:29
Réciproques : Mc 4:13, Mc 9:28, Lc 8:9, Ac 8:34
10:16 Mt 15:10, Mt 13:51, Mt 16:9, Mt 16:11, Es 28:9-10, Mc 6:52, Mc 7:18, Mc 8:17-18, Mc 9:32, Lc 9:45, Lc 18:34, Lc 24:45, He 5:12
Réciproques : Pr 7:7, Ez 17:12, Mt 13:36, Mt 16:7, Mc 7:15, Mc 16:14, Rm 1:31
10:17 Mt 7:19-20, Lc 6:45, 1Co 6:13, Col 2:21-22, Jc 3:6, 2R 10:27
Réciproques : Ez 17:12, Mt 13:51, Mt 16:9, Mc 7:18, Mc 7:19, Mc 8:17, Mc 16:14
10:18 Mt 15:11, Mt 12:34, 1S 24:13, Ps 36:3, Pr 6:12, Pr 10:32, Pr 15:2, Pr 15:28, Lc 19:22, Jc 3:6-10, Ap 13:5-6
Réciproques : Lv 18:24, Es 55:7, Ga 5:19, Tt 1:15, Jc 1:14
10:19 Gn 6:5, Gn 8:21, Pr 4:23, Pr 6:14, Pr 22:15, Pr 24:9, Jr 17:9, Mc 7:21-23, Rm 3:10-19, Rm 7:18, Rm 8:7-8, Ga 5:19-21, Ep 2:1-3, Tt 3:2-6, Mt 9:4, Ps 119:113, Es 55:7, Es 59:7, Jr 4:14, Ac 8:22, Jc 1:13-15
Réciproques : Ex 20:15, Lv 15:19, Nb 19:22, Dt 15:9, 1S 24:13, Ps 14:1, Pr 6:19, Pr 10:16, Pr 12:17, Pr 15:26, Ec 7:22, Ec 9:3, Es 10:12, Es 32:6, Es 65:2, Za 8:17, Ml 2:15, Mt 5:37, Mt 23:25, Mt 23:28, Lc 11:39, Ac 8:20, Ac 13:10, Rm 7:5, 2Co 10:5, Ep 5:3, Col 3:5, 1Th 4:3, Jc 4:1, Ap 9:21, Ap 13:6
10:20 1Co 3:16-17, 1Co 6:9-11, 1Co 6:18-20, Ep 5:3-6, Ap 21:8, Ap 21:27, Mt 15:2, Mt 23:25-26, Mc 7:3-4, Lc 11:38-40
Réciproques : Lv 11:8, Nb 19:22, Ec 9:3, Jr 4:14, Mt 23:28, 1Co 6:13, Jc 1:14
10:21 Mc 7:24, Mt 10:5-6, Mt 11:21-23, Gn 49:13, Js 11:8, Js 13:6, Js 19:28-29, Jg 1:31
Réciproques : Gn 42:14, 1R 17:9, Mt 16:13, Lc 6:17, Jn 4:43, Ac 10:38
10:22 Mt 3:8-9, Ps 45:12, Ez 3:6, Mc 7:26, Mt 9:27, Mt 17:15, Ps 4:1, Ps 6:2, Lc 17:13, Lc 18:13, Mt 1:1, Mt 20:30-31, Mt 22:42-45, Lc 18:38-39, Jn 7:41-42, Mt 17:15, Mc 7:25, Mc 9:17-22
Réciproques : Gn 32:25, Rt 2:10, 1R 8:41, 1R 17:9, Ps 80:4, Ct 5:6, Es 30:18, Es 62:6, Mt 4:24, Mt 7:8, Mt 12:23, Mc 9:18, Mc 9:22, Mc 10:47, Lc 6:18, Lc 9:38, Lc 11:8, Jn 4:46, Jn 11:6, Jn 12:21, Rm 1:3
10:23 Gn 42:7, Dt 8:2, Ps 28:1, Lm 3:8, Mt 14:15, Mc 10:47-48
Réciproques : 2R 4:27, 2R 5:10, Jb 30:20, Mt 20:31, Mc 6:36, Mc 7:27, Mc 8:33, Lc 4:38, Lc 9:12, Lc 18:5, Jn 8:6
10:24 Mt 9:36, Mt 10:5-6, Es 53:6, Jr 50:6-7, Ez 34:5-6, Ez 34:16, Ez 34:23, Lc 15:4-6, Ac 3:25-26, Ac 13:46, Rm 15:8
Réciproques : Nb 27:17, Dt 22:1, Jg 6:37, Ps 119:176, Es 49:5, Ez 3:4, Za 11:4, Mt 18:11, Lc 17:18, Lc 19:10, Jn 1:11
10:25 Mt 20:31, Gn 32:26, Os 12:4, Lc 11:8-10, Lc 18:1-8, Mt 14:33, Mc 9:22, Mc 9:24
Réciproques : Mt 8:2, Mt 9:18, Mt 20:20, Ep 6:18
10:26 Mt 7:6, Mc 7:27-28, Ac 22:21-22, Rm 9:4, Ga 2:15, Ep 2:12, Ph 3:2, Ap 22:15
Réciproques : 2S 9:8, Es 56:3, Mt 8:8, Lc 15:19
10:27 Mt 8:8, Gn 32:10, Jb 40:4-5, Jb 42:2-6, Ps 51:4-5, Ez 16:63, Dn 9:18, Lc 7:6-7, Lc 15:18-19, Lc 18:13, Lc 23:40-42, Rm 3:4, Rm 3:19, 1Co 15:8-9, 1Tm 1:13-15, Mt 5:45, Lc 16:21, Rm 3:29, Rm 10:12, Ep 3:8, Ep 3:19
Réciproques : 2S 9:8, 2R 5:11, Ct 6:5, Es 56:3
10:28 Jb 13:15, Jb 23:10, Lm 3:32, Mt 8:10, Mt 14:31, 1S 2:30, Lc 17:5, Rm 4:19-20, 2Th 1:3, Mt 8:13, Mt 9:29-30, Ps 145:19, Mc 5:34, Mc 7:29-30, Mc 9:23-24, Lc 7:9, Lc 7:50, Lc 18:42-43, Jn 4:50-53
Réciproques : 1R 10:13, 1R 17:15, Ct 6:5, Mt 17:18, Mc 1:42, Mc 8:8, Mc 10:52, Lc 7:10, Jn 2:4, Ac 14:9, Rm 2:26
10:29 Mc 7:31, Mt 4:18, Js 12:3, Es 9:1, Mc 1:16, Lc 5:1, Jn 6:1, Jn 6:23, Jn 21:1, Mt 5:1, Mt 13:2
Réciproques : Mc 6:33, Jn 6:3
10:30 Mt 4:23-24, Mt 11:4-5, Mt 14:35-36, Ps 103:3, Es 35:5-6, Mc 1:32-34, Mc 6:54-56, Lc 6:17-19, Lc 7:21-22, Ac 2:22, Ac 5:15-16, Ac 19:11-12
Réciproques : Mt 8:1, Mt 9:33, Mt 12:23, Mt 13:2, Mt 18:8, Mt 19:2, Mc 9:43, Lc 5:15, Jn 5:3, Jn 6:2, Ac 8:7
10:31 Mt 9:33, Mc 7:37, Mt 18:8, Mc 9:43, Lc 14:13, Lc 14:21, Mt 21:14, Ac 3:2-11, Ac 14:8-10, Mt 9:8, Ps 50:15, Ps 50:23, Mc 2:12, Lc 7:16, Lc 17:15-18, Lc 18:43, Jn 9:24, Gn 32:28, Gn 33:20, Ex 24:10
Réciproques : Es 35:6, Mt 4:23, Mt 8:27, Mt 11:5, Mt 12:23, Mt 19:2, Mc 1:27, Lc 5:15, Lc 7:22, Jn 6:2, Ac 4:21, Ac 5:16, Ac 8:7
10:32 Mt 9:36, Mt 14:14, Mt 20:34, Mc 8:1-2, Mc 9:22, Lc 7:13, He 4:15, Mt 12:40, Mt 27:63, Ac 27:33, Mt 6:32-33, Lc 12:29-30, 1S 14:28-31, 1S 30:11-12, Mc 8:3
Réciproques : Gn 21:17, Mc 6:34, Mc 6:37, Lc 9:12, Lc 14:13, Ac 27:34, Jc 2:16
10:33 Nb 11:21-22, 2R 4:42-44, Mc 6:37, Mc 8:4-5, Jn 6:5-7, Mt 14:15, Lc 9:13, Jn 6:8-9
Réciproques : Nb 11:13, 1R 17:12, 2R 4:43, Mt 6:31, Mt 14:17, Mt 14:20, Mt 15:37
10:34 Mt 16:9-10, Lc 24:41-42, Jn 21:9-10
Réciproques : 1R 17:12, 2R 4:2, 2R 4:43, Mt 14:17, Mc 6:38, Mc 8:5, Mc 8:20
10:35 Mt 14:19-21, Mc 6:39-40, Lc 9:14-16, Jn 6:10
Réciproques : Mc 8:6
10:36 Mt 26:26-27, 1S 9:13, Lc 22:19, Lc 24:30, Jn 6:11, Ac 27:35, Rm 14:6, 1Co 10:31, 1Tm 4:3-4
Réciproques : 1R 17:14, Mt 14:19, Mc 6:41, Mc 8:6, Lc 9:16, Jn 6:10
10:37 Mt 15:33, Mt 14:20-21, Ps 107:9, Lc 1:53, Mt 16:9-10, Mc 8:8-9, Mc 8:19-21
Réciproques : 2R 4:6, 2R 4:43, 2Ch 31:10, Ps 78:25, Mc 6:42, Lc 9:17, Jn 6:12
10:38 Réciproques : Mt 14:20, Mt 16:10, Mc 6:42, Lc 9:17, Jn 6:12
10:39 Mt 14:22, Mc 8:10
Réciproques : Mt 13:36, Mt 16:5

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Matthieu 10
  • 10.1 Et ayant appelé ses douze disciples, il leur donna autorité sur les esprits impurs, pour les chasser et pour guérir toute maladie et toute langueur. Chapitre 10. Le Christ étendant son activité et en assurant la continuation après sa mort par la vocation de douze apôtres
    1 à 15 Mission des Douze. Instructions que Jésus leur donne.
    Grec : ayant appelé à soi, ou, selon Luc : "ayant convoqué"Jésus leur avait précédemment adressé l'appel qui fit d'eux ses disciples. (Matthieu 4.18 et suivants ; Matthieu 9.9)
    On peut se demander si Matthieu a l'intention de raconter ici la vocation des douze à l'apostolat, vocation placée dans une circonstance différente par Merc Marc 3.14 et par Luc Luc 6.13 ou s'il rapporte seulement une convocation solennelle de ces douze dans laquelle Jésus devait leur donner la mission importante dont il est question dans ce chapitre.
    Quoiqu'il en soit, l'envoi des disciples marque une phase nouvelle dans le ministère de Jésus comme dans la carrière de ceux qui devaient être ses témoins. M. Godet dit fort bien : "Jésus est arrivé au faîte de son travail personnel en Galilée ; mais il n'a pu l'accomplir que dans des limites assez restreintes. Il désire adresser un appel plus général et plus énergique encore à cette population qu'il doit bientôt quitter. Et pour cela il se multiplie en quelque sorte par la mission qu'il confie aux douze. Cette mission signale en même temps un progrès dans le développement des apôtres. Ces croyants dont Jésus avait fait des disciples, ces disciples dont il avait fait des apôtres, il les envoie maintenant comme tels."
    Les premiers évangiles renferment tous trois ce récit, avec cette différence que Marc donne les instructions de Jésus aux disciples beaucoup plus en abrégé, et que Luc reproduit une partie de ces instructions comme données aux soixante-dix disciples lors de leur envoi en mission, trait nouveau qu'il rapporte seul. Ces différences ne font que confirmer l'authenticité du discours de Jésus qui va suivre soit qu'il ait été prononcé de suite tout entier, soit que Matthieu, selon son habitude, y ait joint des enseignements donnés en d'autres occasions.
    Guérir soit les démoniaques soit les autres malades (verset 8) telle est l'autorité ou le pouvoir miraculeux que Jésus confère aux apôtres non seulement pour cette mission, mais pour la suite de leur œuvre.
    Cependant, il ne faudrait pas croire qu'ils pourront exercer ces pouvoirs miraculeux en tout temps et à volonté. Tous les dons de l'Esprit doivent être incessamment renouvelés par Dieu lui-même. Ces miracles ne constituaient pas la partie essentielle de leur activité, ils devaient leur permettre de faire du bien et ils donnaient de l'autorité à leur prédication. Cette prédication qui leur est prescrite par le Seigneur (verset 7) était le premier et le grand but de leur mission.
  • 10.2 Or, ce sont ici les noms des douze apôtres : le premier, Simon, nommé Pierre, et André son frère ; Jacques, fils de Zébédée, et Jean son frère ; C'est ici que paraît pour la première fois ce nom d'apôtres (envoyés) avec l'indication de leur nombre précis, douze.
    Chez les Juifs on donnait ce titre d'apôtres à des hommes de confiance qui portaient les circulaires des chefs de synagogue, recueillaient les offrandes pour le temple et entretenaient le zèle des communautés de la "diaspora".
    Dans le Nouveau Testament, les frères chargés de recueillir la collecte pour les Eglises de Judée sont appelés ainsi (2Corinthiens 8.23) et Paul nomme Epaphrodite l'apôtre des Philippiens. (Philippiens 2.25)
    Jésus lui-même donna ce titre à douze de ses disciples, après les avoir choisis entre tous les autres. (Luc 6.13,Jean 6.70) Il les établit solennellement pour être ses témoins. (Actes 1.8) Aussi occupèrent-ils dans l'Eglise une place à part, y exerçant, au nom du Seigneur, une autorité universellement reconnue. (Actes 2.42,Ephésiens 2.20 ; 3.5)
    C'est encore sur leur témoignage, le seul par lequel nous connaissions Jésus-Christ, que repose la foi de l'Eglise.
  • 10.4 Simon le Cananite et Judas Iscariot, celui qui le livra. On doit remarquer dans ce catalogue des douze apôtres :
    1° Que les quatre listes que nous possédons (Marc 3.16 ; Luc 6.14,Actes 1.13) ont les mêmes noms, à l'exception de Lebbée, qui est désigné par Marc comme Lebbée, fils de Thaddée (ou Thaddée simplement, suivant les manuscrits), et qui est remplacé par Jude, fils de Jacques, dans Luc et les Actes.
    2° Que Matthieu nomme les douze deux à deux (chaque paire étant liée par la particule et).
    3° Que toutes les listes répartissent les douze noms en trois groupes de quatre, de telle sorte que toujours Pierre est à la tête du premier, Philippe du second, Jacques, fils d'Alphée, du troisième.
    4° Que pour le reste il y a quelques variations d'ordre, mais que toujours Judas vient en dernier lieu.
    - Quant aux apôtres pris individuellement, nous nous bornons aux observations suivantes :
    Matthieu ne se contente pas de placer Pierre en tête de sa liste, comme le font tous les autres, mais il dit expressément : le premier est Simon, nommé Pierre (nommé ainsi par le Seigneur lui-même, Jean 1.43 ; Matthieu 16.18) Il faut entendre par là le premier, non dans la dignité apostolique, parfaitement égale pour tous (primus inter pares) mais en rang, rang conforme à la nature de ses dons, et qu'il occupe dans tout le Nouveau Testament. (Matthieu 16.16 et suivants ; Matthieu 17.1 ; 19.27 ; 26.37,40 ; Luc 8.51 ; 9.32 ; 22.31 et suivants ; Actes 1.15 ; 2.14,5.3 et suivants ; Matthieu 15.7 ; Galates 1.18)
    Aussi Pierre fut-il le premier fondateur de l'Eglise soit chez les Juifs, (Actes 2) soit au milieu des Gentils. (Actes 10) Il faut reconnaître ce fait qui, du reste, ne donne pas le moindre fondement aux fables de l'Eglise romaine.
    - André, frère de Pierre, était venu à Jésus avant lui, l'un des deux premiers. (Jean 1.37 et suivants) C'est le seul avec Philippe, qui ait un nom grec. Ils avaient sans doute aussi un nom hébreu qui nous est inconnu.
    - Jacques, fils de Zébédée, qui fut mis à mort par Hérode (Actes 12.2)
    - et Jean son frère, le disciple bien-aimé, auteur du quatrième évangile.
    - Sur Philippe, voir Jean 1.44 et suivants ; Jean 6.5.
    - Barthélemi signifie en hébreu fils de Tholmaï. On a supposé que le vrai nom de cet apôtre était Nathanaël. (Jean 1.46 et suivants, comparez Jean 21.2)
    - Sur Thomas, en grec Didyme, le jumeau, voir Jean 11.16 ; 20.24 et suivants ; Jean 21.2.
    - Matthieu, le péager. Notre évangile seul ajoute à ce nom une telle désignation, qu'on regardait comme une injure ; seul aussi il le place après Thomas, son compagnon dans toutes les listes. N'est-ce pas là une preuve d'humilité à laquelle on reconnaît non une main étrangère, mais l'auteur du premier évangile lui-même ?
    - Jacques, fils d'Alphée, appelé aussi le Mineur ou le Petit. (Marc 15.40) Il y a de difficiles questions de critique au sujet des divers Jacques mentionnés dans le Nouveau Testament. (Voir l'introd. à l'épître de Jacques.)
    - Au nom de Lebbée le texte reçu avec C et les majuscules ajoute surnommé Thaddée. Sin. et B portent : Thaddée. Cette leçon parait importée de Marc. Celle que nous avons adoptée ne se trouve que dans D, mais elle s'appuie sur les témoignages des Pères. Lebbée (hebr. l'homme de cœur) était le nom originel de ce disciple, qui adopta ensuite celui de Thaddée que lui donne Marc dans sa liste. (Marc 3.18) Dans le catalogue de Luc Luc 6.16 et dans celui des Actes Actes 1.13 ce nom manque ; on y trouve en revanche, mais après Simon le Zélote Jude, fils de Jacques. (Comparer Jean 14.22)
    - Le surnom de Simon est le Cananite. On a pensé que ce nom devait indiquer son lieu d'origine, par exemple Cana en Galilée. Mais comme Luc donne deux fois (Luc 6.15 et Actes 1.13) à cet apôtre l'épithète de Zélote ou Zélateur ; il est probable qu'il donnait ce sens au titre de Cananite. On trouve en effet un adjectif kanna (dans le Talmud kananit) qui signifie zélé. C'était le nom d'un parti politico-religieux, rempli d'un zèle fanatique pour la défense des privilèges religieux et nationaux des Juifs. Ce disciple avait sans doute appartenu à ce parti avant sa vocation.
    - Le surnom de Judas, Iscariot est la transcription de l'hébreu Isch-Karioth, c'est-à-dire l'homme de Karioth, ville de la tribu de Juda. (Josué 15.25) Mais un autre qualificatif est attaché à ce malheureux disciple par tous les évangélistes, comme un sinistre souvenir, celui de traître, (grec) qui aussi le livra !
  • 10.5 Ce sont ces douze que Jésus envoya, après leur avoir donné ses ordres, en disant : N'allez point vers les païens et n'entrez pas dans une ville des Samaritains ; Encore une fois, Matthieu marque expressément le nombre de douze disciples que Jésus envoya pour leur faire faire un premier essai de mission et pour préparer les populations à recevoir la parole du royaume. (verset 7)
    - Les ordres qu'il leur donna avant leur départ, ce sont les instructions renfermées dans ce discours même. Combien dura ce premier voyage de prédication ? C'est ce qui n'est pas rapporté dans les évangiles, mais il n'y a pas lieu de supposer qu'il fut de longue durée.
  • 10.6 mais allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d'Israël. Dans cette première mission, les disciples devaient s'en tenir au dessein de Dieu envers son peuple, auquel Jésus lui-même se soumettait, (Matthieu 15.24) et qui consistait à faire annoncer le salut avant tout à ce peuple. (Jean 4.22)
    Il y avait pour cela de très graves raisons, que Paul appréciait lui-même, bien qu'il fût l'apôtre des Gentils. (Actes 13.45-47,18.4-6) C'est pourquoi Jésus dit (grec) : Ne vous en allez pas sur le chemin des nations et n'entrez pas dans une ville des Samaritains. Tel était pour le moment le devoir des disciples.
    Après que les Juifs auront rejeté le Sauveur, ils recevront des ordres tout différents. (Matthieu 28.19 et suivants ; Actes 1.8) Une certaine théologie a voulu voir là une contradiction ou un développement progressif dans les vues de Jésus lui-même Rien n'est plus contraire aux témoignages de l'Evangile ; Jésus savait parfaitement que son règne serait universel même d'après les synoptiques, pour ne pas parler de l'évangile de Jean.
    (Voir, par exemple, Matthieu 8.11 ; 21.43 ; 22.9,24.14)
    Et même, dans certaines occasions, Jésus enfreignait, de son autorité souveraine, la règle qu'il établit ici pour ses disciples. (Matthieu 15.21 et suivants ; Jean 4)
    - Les Samaritains sont assimilés aux païens, à cause de l'inimitié qui existait entre eux et les Juifs. Ils formaient une population mêlée d'Israélites et de colons païens que Salmanazar avait envoyés dans leur pays pendant l'exil. (2Rois 17.24)
    Après le retour de la captivité, ils avaient persisté dans leur séparation d'avec les Juifs, qui leur rendaient abondamment haine pour haine. Mais l'heure de la grâce vint aussi pour les Samaritains. (Actes 8.4 et suivants)
    - Jésus ne fait pas preuve d'une partialité aveugle pour la maison d'Israël (terme de l'Ancien Testament, Exode 19.3,Lévitique 10.6), car il voyait là, aussi bien qu'ailleurs, des brebis perdues. (Matthieu 9.36 ; 15.24) Cette image, à la fois si triste et si juste, est empruntée aux prophètes. (Esaïe 53.6 ; Jérémie 50.6 ; Ezéchiel 34.5,6)
  • 10.7 Et quand vous serez en route, prêchez, disant : Le royaume des cieux s'est approché. Ce grand sujet de prédication : le royaume des cieux qui s'était approché dans la personne du Sauveur, était le même que Jésus annonçait (Matthieu 4.17) et, avant lui, son précurseur. (Matthieu 3.2, note.)
  • 10.8 Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. Sous la forme d'un ordre, Jésus confère un don miraculeux. (vers. 1.) Dans l'activité des disciples, comme dans celle du Maître, les guérisons devaient préparer la prédication.
    - Les mots : ressuscitez les morts, manquent dans un grand nombre de manuscrits, de Pères et de versions. Tischendorf, qui les avait supprimés d'abord, les a rétablis dans sa huitième édition sur l'autorité de Sin., B, D etc.
    Dans les manuscrits qui les renferment ils occupent des places diverses, ce qui toujours rend une leçon suspecte. Leur authenticité est donc douteuse, sans qu'il y ait des raisons décisives pour les supprimer.
    Tous les dons de Dieu sont gratuits comme ceux que Jésus confère ici aux disciples. En faire un moyen de profits terrestres, c'est les dégrader et les souiller. On trouve dans Actes 8.18-23 un exemple frappant de la manière dont les apôtres comprenaient et pratiquaient ces paroles. Mais d'autre part, dans le précepte suivant, Jésus interdit à ses disciples de faire aucunes provisions et les autorise à recevoir leur entretien de ceux à qui ils annoncent l'Evangile. (v. 10.) Il marque ainsi la limite du grand principe qu'il a établi d'abord.
  • 10.10 ni sac pour le chemin, ni deux tuniques, ni chaussures, ni bâton ; car l'ouvrier est digne de sa nourriture. Or, argent, cuivre, diverses espèces de monnaie, d'une valeur décroissante.
    La ceinture de cuir qui serrait autour de la taille les grands vêtements flottants, servait en même temps de bourse.
    Pas deux tuniques dont une de rechange une seule suffit.
    Au lieu de se munir de fortes chaussures, ils devaient se contenter des légères sandales qu'ils portaient dans la vie ordinaire. (Marc 6.9)
    D'après Marc 6.8, Jésus "prescrivit à ses disciples de ne rien prendre pour le voyage si ce n'est un bâton," tandis que dans Matthieu et Luc on lit : ni bâton C'est sans doute pour lever cette contradiction que des correcteurs bénévoles ont introduit dans notre texte cette variante : ni bâtons (au pluriel). Comme cette variante n'est pas suffisamment autorisée, la différence littérale subsiste, et il vaut mieux l'accepter que de vouloir l'effacer par des combinaisons forcées. L'ensemble de notre verset montre assez clairement que la pensée générale est la même dans les deux textes.
    Ainsi, point de provisions pour le chemin ; (comparez Marc 6.8, note) restez libres, sans embarras, confiants en Dieu ; car (c'est ici le grand motif) l'ouvrier est digne de sa nourriture.
    Après avoir décrit le renoncement des serviteurs de Dieu, leur désintéressement qui doit être permanent, le Seigneur trace par ces mots le devoir non moins permanent des églises. (vers. 8, note ; comparez 1Corinthiens 9.4 et suivants, 1Timothée 5.17,18)
  • 10.11 Mais dans quelque ville ou village que vous entriez, informez-vous qui y est digne, et demeurez là jusqu'à ce que vous partiez. La particule mais place l'ordre qui suit en un contraste significatif avec la conduite qui vient d'être prescrite aux disciples. Jésus leur indique maintenant comment il sera pourvu à leurs besoins par l'hospitalité qui leur sera offerte et qu'ils devront accepter.
    - Ils ne doivent entrer que dans des maisons dignes de les héberger, c'est-à-dire dans celles dont la bonne réputation peut leur faire espérer que leur message ne sera pas rejeté ou méprisé. Puis ils doivent demeurer dans la même maison jusqu'à ce qu'ils partent de cette ville parce que des changements de domicile pour l'amour de leurs aises, offenseraient ceux qui les ont reçus.
  • 10.13 Et si la maison est digne, que votre paix vienne sur elle ; mais si elle n'est pas digne, que votre paix retourne à vous. La salutation qu'ils prononceront sera celle des Hébreux : "Que la paix soit avec vous !" (Luc 10.5 ; Genèse 43.23)
    Si la maison est digne (dans le sens du verset 11, capable de vous comprendre), que votre paix vienne sur elle ! C'est là un vœu ou plutôt une volonté expresse du Seigneur lui-même. Sinon, cette maison sera privée de la paix que vous lui apportez ; mais cette paix ne sera pas perdue, elle retournera à vous et vous préservera de découragement ou d'impatience.
    Comme tout est réalité dans les choses divines !
  • 10.14 Et lorsqu'on ne vous recevra pas et n'écoutera pas vos paroles, en sortant de cette maison ou de cette ville, secouez la poussière de vos pieds. Comme signe que vous ne voulez rien conserver d'eux, pas même la poussière de vos pieds, que vous regardez comme une souillure. (Actes 13.51 ; 18.6)
    - La construction grammaticale de ce verset en grec est irrégulière : Et celui qui ne vous recevra pas et n'écoutera pas vos paroles,...en sortant de cette maison ou de cette ville, secouez, etc.
  • 10.15 En vérité, je vous le dis, le sort du pays de Sodome et de Gomorrhe sera plus supportable, au jour du jugement, que celui de cette ville-là. 16 à 23 Mission des Douze (suite) Prédictionn des dangers qu'ils courrront et Recommandations.
    Grec : ce sera plus tolérable pour la terre de Sodome ...
    Par le principe éminemment juste et moral que plus la connaissance de Dieu est grande, plus la culpabilité l'est aussi pour ceux qui rejettent sa grâce. (Matthieu 11.24 ; comparez Luc 12.47,48)
  • 10.16 Voici, je vous envoie comme des brebis au milieu des loups ; soyez donc prudents comme les serpents et simples comme les colombes. Grec : voici (ce mot annonce toujours une déclaration solennelle), moi je vous envoie...
    La pensée que c'est moi qui vous envoie dans le danger doit vous donner l'assurance que vous serez préservés. Mais vous aussi, puisque ce danger est si grand, soyez donc, dans votre conduite, dans la connaissance des hommes, dans le choix des moyens, prudents comme les serpents (Genèse 3.1) et simples (grec sans mélange, sans ruse, purs d'intention, voir sur ce mot, Romains 16.19 ; Philippiens 2.15) comme les colombes. (Comparer Matthieu 3.16, note.)
    Ces deux vertus opposées l'une à l'autre ne sont pas naturellement réunies chez l'homme, l'Esprit de Dieu seul peut lui donner de les posséder en une égale mesure..
  • 10.17 Et soyez en garde contre les hommes ; car ils vous livreront aux tribunaux et ils vous flagelleront dans leurs synagogues ; Des hommes, en général, non seulement de ceux qui vous sont hostiles dès l'abord. Appliquez dans vos rapports avec tous la prudence et la simplicité, (verset 16) car vous allez dans un monde auquel vous n'appartenez pas et qui vous haïra. (Jean 15.19 ; 17.14) Les paroles qui suivent en fournissent la preuve.
  • 10.18 et vous serez menés même devant des gouverneurs et des rois, à cause de moi, pour leur être en témoignage, à eux et aux païens. Voici tous les pouvoirs du monde ligués contre la vérité et ses témoins : d'abord, les tribunaux civils ou criminels (grec sanhédrins), qui feront de la conviction religieuse un délit ;
    puis les synagogues, pouvoir spirituel, exerçant la discipline à sa manière, (comparez Actes 22.19,26.11,2Corinthiens 11.24)
    puis les gouverneurs de provinces, proconsuls, procurateurs, auxquels les principaux des Juifs ou les émeutes populaires livreront les disciples de Jésus ;
    enfin, les rois, les Hérode les empereurs romains.
    Toutes ces persécutions auront lieu à cause de moi, ajoute Jésus dans le sentiment de sa royauté divine et de la vie nouvelle qu'il apportait au monde. Et toutes ces souffrances endurées pour lui seront un témoignage de qui ? De lui-même, de sa vérité, de son œuvre (à cause de moi).
    Pour qui ? Le mot leur embrasse toutes les autorités que Jésus vient de nommer, avant tout les Juifs, les premiers instigateurs des persécutions, puis les païens. (Comparer Matthieu 8.4,24.14)
    Ce témoignage puissant est destiné à produire la conviction chez plusieurs (selon l'interprétation de Chrysostome), mais pour d'autres, il aggravera leur jugement.
    - Ces paroles prophétiques dépassent l'horizon de cette première mission des apôtres mais il n'est point nécessaire d'en conclure, avec une certaine critique, que Matthieu les a placées ici par anticipation. En plusieurs paraboles et dans d'autres discours, le Seigneur montre qu'il connaît les destinées de son règne.
  • 10.20 car ce n'est pas vous qui parlez ; mais c'est l'Esprit de votre Père qui parle en vous. Motif puissant de consolation et d'assurance au sein de difficultés et de dangers dont la seule pensée aurait accablé l'âme des disciples. Il faut remarquer ces deux choses dont pourraient s'inquiéter les disciples : comment ils parleront ou ce qu'ils diront (grec comment ou quoi) ; le quoi leur sera donné à l'heure même et alors ils ne seront plus embarrassés du comment, même pour des hommes illettrés, le fond emporte la forme, cela se voit tous les jours. Ce n'est pas à eux, en effet, qu'est laissé le soin de proclamer et de détendre la vérité divine ; un autre s'en charge, c'est l'Esprit de lumière et de vie, qui seul, dans les choses divines, rend éloquent.
    (Comparer Esaïe 50.4 ; 1Corinthiens 2.10 et suivants ; Ephésiens 6.19 ; Luc 21.15 ; Jean 14.16,17, notes.)
    Afin de donner à cette promesse une actualité plus énergique, Jésus emploie tout à coup le présent. (v.20.)
  • 10.21 Or un frère livrera son frère à la mort, et un père son enfant, et les enfants se soulèveront contre leurs parents et les feront mourir ; Vous n'aurez pas à souffrir la persécution seulement de la part des autorités ou de la part de personnes étrangères et hostiles ; dans votre propre famille, parmi vos plus proches parents, se trouveront des ennemis pour vous livrer.
    - Telle est la puissance absolue du christianisme, qu'il devait dominer et transformer tous les rapports naturels de la famille, soit par l'amour qu'il inspire aux croyants, soit par la haine qu'il excite dans les incrédules. L'histoire de l'Eglise et l'expérience de tous les temps justifient pleinement cette prédiction.
  • 10.22 et vous serez haïs de tous à cause de mon nom ; mais celui qui aura persévéré jusqu'à la fin, celui-là sera sauvé. Etre haïs de tous est une expression hyperbolique destinée à montrer l'universalité de cette inimitié naturelle du cœur de l'homme contre le nom de Jésus. C'est que ce nom ne révèle tous les trésors de la miséricorde divine qu'après avoir convaincu l'homme de péché. Avec quelle tristesse Jésus dut prononcer ces paroles !
    Mais voici la consolation des siens, le motif de leur persévérance jusqu'à la fin : être sauvés, ne pas périr avec le monde.
    Qu'est-ce que la fin ? Pour tout chrétien, c'est le jour de sa mort ; pour l'Eglise, c'est le retour du Sauveur.
    - Les paroles de ce verset se retrouvent dans le grand discours prophétique de Jésus (Matthieu 24.9,13) où sans doute est leur vraie place ; mais il n'est point impossible qu'il les ait prononcées ici déjà, en jetant un regard sur les destinées du ministère de la Parole.
  • 10.23 Or, quand ils vous persécuteront dans une ville, fuyez dans une autre ; car en vérité je vous le dis, vous n'aurez pas achevé de parcourir les villes d'Israël que le fils de l'homme sera venu. Cette fuite, non seulement permise, mais commandée, n'a pas pour motif la crainte de la souffrance ou de la mort, mais bien, d'une part, le devoir d'enlever aux adversaires l'occasion de commettre un crime, et d'autre part, de conserver les témoins de la vérité pour d'autres qui recevront leur message. La pensée qui dicte ce précepte est la même qui inspire celui du verset 14 ; mais la raison pour le mettre en pratique est plus forte encore.
    Ces paroles doivent présenter aux disciples un motif (car) d'encouragement à obéir au précepte qui vient de leur être donné. (v. 23.) Ils pouvaient se dire : A quoi bon fuir dans une autre ville ? puisque partout le même sort les attend et qu'ils auront bientôt parcouru les villes d'Israël. Jésus déclare qu'ils n'auront pas (grec) achevé les villes d'Israël, que le fils de l'homme ne soit venu.
    Achever les villes d'Israël, signifie évidemment achever de les parcourir en y cherchant un refuge. Les autres interprétations qu'on a tentées de ces paroles sont inspirées par le désir d'aplanir la difficulté de celles qui suivent.
    L'encouragement que Jésus donne aux disciples, c'est qu'ils n'auront pas longtemps à souffrir, mais que bientôt il sera venu. Chrysostome et Bèze pensent qu'il faut interpréter "venu...à leur secours." Cette explication, qui lèverait toute difficulté, est inadmissible, car l'analogie de tous les passages montre que, dans cette expression : "jusqu'à ce que le fils de l'homme soit venu," le terme sous entendu est toujours : "dans son règne." (Matthieu 16.28 ; 25.31 ; 26.64)
    Dès lors nous sommes en présence de deux explications principales.
    L'une consiste à voir dans cette venue du fils de l'homme en son règne la descente du Saint-Esprit au jour de la Pentecôte (Jean 14 à Jean 16), la création spirituelle opérée par cet esprit dans les cœurs (Jean 3.3 ; comp Matthieu 17.20), la fondation et l'extension de l'Eglise dans le monde.
    L'autre applique ce terme au retour de Christ pour le jugement du monde à la fin des temps. Le premier sens est évidemment celui de Matthieu 16.28. (voir la note.) Il paraît d'abord s'imposer pour notre passage aussi.
    Mais quand on serre de près le contexte et qu'on considère que cette venue du fils de l'homme doit mettre un terme aux persécutions que les disciples endurent de la part des Juifs et à leur fuite de ville en ville, on est conduit à penser qu'il s'agit plutôt de la venue de Christ pour le jugement et l'on est ramené ainsi au second sens.
    - On ne saurait, il est vrai, appliquer cette venue du fils de l'homme au retour de Christ dans la gloire à la fin des temps, sans attribuer à Jésus une erreur grave quant à l'époque de sa venue, car en annonçant cet événement à ses disciples comme un motif de prendre courage, il le leur présente comme devant s'accomplir avant longtemps. Mais on peut penser que Jésus avait en vue le jugement exercé sur Israël par la ruine de Jérusalem. Celle-ci a été pour Israël comme peuple, ce que la fin du monde sera pour l'humanité. L'une et l'autre peuvent avoir été désignées par Jésus comme la venue du fils de l'homme. (Comparer ch. 24.)
    Il est possible que dans notre passage, comme au ch. 24, les disciples, dominés par l'idée du prochain retour glorieux de leur Maître, aient donné à sa pensée une forme plus précise qu'elle n'avait, et qu'ils aient confondu des prédictions se rapportant à des temps différents.
    - Si l'on se refuse à voir dans notre passage le châtiment d'Israël par la destruction de Jérusalem, il faut en revenir au premier sens indiqué, celui de l'établissement du règne de Christ dans les cœurs. Le Sauveur voudrait dire : Vous n'aurez pas longtemps à endurer la persécution avant que je vienne demeurer en vous et vous remplir d'une force qui vous fera vaincre le monde. (Jean 16.16-33) Mais cette explication est moins naturelle.
  • 10.24 Un disciple n'est pas au-dessus du maître, ni un serviteur au-dessus de son seigneur. 10 :24 à 11 :1 Mission des douze. (Suite.) Motifs de persévérer dans ces épreuves.
  • 10.25 Il suffit au disciple d'être comme son maître, et au serviteur d'être comme son seigneur. S'ils ont nommé le maître de la maison Béelzébul, combien plus les gens de sa maison ? Combien cette vérité proverbiale est évidente, et combien elle est même humiliante pour les chrétiens, quand ils considèrent qu'ici le maître le seigneur est le Fils du Dieu vivant, et que le disciple, le serviteur (grec esclave) est un pauvre pécheur ! Jésus accepte cette comparaison ; où sont les disciples qui l'admettent sérieusement ?
    Ces paroles confirment par un exemple frappant la vérité des précédentes. Si le maître de la maison, Christ, le Seigneur dans son règne, a été exposé aux plus grossières injures, à quoi doivent s'attendre ses serviteurs ?
    - Béelzébul, ou plutôt Béelzéboul, peut avoir deux sens, selon l'étymologie que l'on adopte : de Baal sébel, il signifierait le dieu des ordures, et l'on suppose que les Juifs nommaient ainsi, par mépris, cette divinité païenne, de Baal seboul, il aurait le sens de maître du logis, ou de la demeure. Or, les Juifs, toujours par haine de ce nom de Baal, désignaient ainsi le chef de la demeure des démons et des possédés, en l'autorité duquel ils accusaient Jésus de chasser les démons. (Matthieu 12.24)
    Ce qui semble appuyer cette interprétation, c'est que Jésus s'appelle ici à dessein le maître de la maison (de Dieu), terme qui forme un contraste étrange avec celui de maître de la demeure (du diable). Ainsi l'injure est en même temps un blasphème.
    - Il faut remarquer encore que Jérôme déjà lisait Béelzéboub, et faisait dériver cette désignation de Satan du nom d'une divinité des Hécronites (Baal-zeboub, le dieu des mouches), que le roi Achazia fit consulter dans une maladie. (2Rois 1.2) On suppose que les Juifs auraient changé la dernière lettre de ce nom, afin de lui donner l'une des significations méprisantes qui précèdent. Ce serait là une troisième étymologie possible du mot.
  • 10.26 Ne les craignez donc point ; car il n'y a rien de couvert qui ne doive être découvert, ni rien de caché qui ne doive être connu. Donc, conclusion de ce qui précède.
    Puisqu'il ne se peut pas que les hommes ne vous haïssent comme ils m'ont haï, ne les craignez donc pas ! On ne craint pas ce qui est inévitable et prévu ; on s'apprête à l'affronter avec calme. Car -et c'est ici un second motif d'être sans crainte- il faut que la vérité soit proclamée dans ce monde, et vous devez être ses témoins. (versets 26,27)
  • 10.27 Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le dans la lumière ; et ce qui vous est dit à l'oreille, prêchez-le sur les maisons. Quelques interprètes ont entendu le verset 26 dans le sens d'une révélation future et certaine des secrets des cœurs, mais lev. 27 est contraire à cette explication ; il s'agit de la manifestation publique de la vérité, à laquelle les disciples devaient consacrer leur vie, après avoir reçu les instructions du Maître dans l'intimité.
    Les maisons, en Orient, sont surmontées d'une plate forme, d'où l'on pourrait au besoin parler à un nombreux auditoire. Mais l'expression est figurée et proverbiale et indique la grande publicité à donner à l'Evangile, qui ne renferme point de mystères.
  • 10.28 Et ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l'âme ; mais craignez plutôt celui qui peut perdre et l'âme et le corps dans la géhenne. Comparer verset 26. Nouveau motif de ne pas craindre, alors même que la proclamation courageuse de la vérité pourrait vous coûter la vie. A cette crainte sans raison d'être, opposez la seule crainte raisonnable, celle du souverain Juge. Et pour cela comparez et pesez bien les motifs de ces deux craintes : d'une part, le corps seul en la puissance des adversaires, et l'âme qui leur échappe ; d'autre part, le corps et l'âme perdus dans la géhenne éternelle. (Matthieu 5.29, note.) Combien de martyrs cette parole a soutenus jusqu'à leur dernier soupir ! D'excellents interprètes (Stier, Olshausen et d'autres) ont pensé que Jésus oppose à la crainte des hommes, non la crainte de Dieu, mais la crainte du diable. C'est lui, pensent-ils, qui perd, détruit l'âme et le corps.
    Les termes mêmes du texte : celui qui est puissant, ou selon Luc Luc 12.5 "qui a l'autorité de jeter l'âme dans la géhenne," excluent absolument cette idée. (Comparer Jacques 4.12)
    Et quel encouragement y aurait-il pour les disciples dans cette crainte du diable, qui les aurait au contraire asservis ? Qui ne voit enfin que Jésus, continuant son discours, (verset 29) appelle immédiatement à la confiance en Dieu, qui est inséparable de la crainte de Dieu ?
  • 10.31 Ne craignez donc point ; vous valez mieux que beaucoup de passereaux. Contre la crainte des hommes il n'y a qu'un remède, la confiance en Dieu.
    Pour inspirer aux siens cette confiance Jésus leur montre la divine Providence qui étend ses soins aux moindres êtres. Ces petits passereaux (le diminutif en grec rend la pensée plus touchante encore) qui ont si peu de valeur que deux se vendent pour un sou (assarion, la dixième partie de la drachme ou du denier romain), pas un seul ne périt sans la volonté de Celui qui lui a donné la vie.
    Combien plus vous, enfants et serviteurs de Dieu, devez-vous avoir la confiance que pas le moindre mal, fut-ce la perte d'un de vos cheveux, (Luc 21.18 ; Actes 27.34) ne peut vous atteindre sans cette même volonté divine !
  • 10.32 Tout homme donc qui me confessera devant les hommes, je le confesserai, moi aussi, devant mon Père qui est aux cieux. Comparer Luc 12.8. Ces paroles sont la conclusion de ce qui précède (donc) et présentent un nouvel argument en faveur de la persévérance au sein des dangers et des souffrances. Elles se rattachent a l'idée déjà émise (verset 28) de la crainte qu'il faut avoir du Juge suprême.
    Confesser Jésus Christ devant les hommes, se déclarer à lui et pour lui (grec confesser en moi), ou le renier par lâcheté ou manque d'amour, c'est là ce qui divise notre humanité en deux parts.
    Mais c'est là aussi ce qui la divisera devant Dieu au jour du jugement. Et il ne faut pas oublier qu'il y a diverses manières de confesser ou de renier le Sauveur.
    - Qui est cet homme qui fait dépendre de la confession de son nom, de la fidélité à sa personne, toute la vie religieuse et morale, et même la destinée éternelle de ceux qui l'écoutent ? (Comparer verset 37)
  • 10.36 et un homme aura pour ennemis les gens de sa maison. Ainsi donc, vous, mes disciples, vous devez vous attendre à I'opposition, à la lutte.
    - Sans aucun doute Jésus est venu apporter la paix sur la terre, (Luc 2.14 ; Jean 14 ; 27 ; Ephésiens 2.14 ; 18) mais une paix que précède le combat, l'épée.
    Pourquoi ? La sainte vérité qu'il proclame vient se heurter au mensonge à la corruption, à l'inimitié qui règnent sur cette terre. De là, la division pénétrant jusqu'au sein de la famille, entre ceux qui veulent obéir à Jésus-Christ et ceux qui le rejettent. (Comparer Michée 7.6, d'où Jésus emprunte les paroles du verset 35.)
    Tel est partout et toujours le premier effet d'une prédication puissante de l'Evangile. Jésus dit, d'après le terme original : "Qu'il n'est pas venu jeter, introduire brusquement, la paix, mais l'épée."
    Il n'y a ni paradoxe ni figure de rhétorique dans cette parole, elle dépeint l'effet premier, actuel de l'Evangile qui est le trouble, la division, mais elle donne à entendre aussi qu'après ces luttes inévitables viendra la paix, fin dernière de la venue du Sauveur.
  • 10.37 Celui qui aime père ou mère plus que moi, n'est pas digne de moi ; et celui qui aime fils ou fille plus que moi, n'est pas digne de moi. Tout amour terrestre, même le plus légitime et le plus pur, subordonné à l'amour de Jésus, telle est la loi suprême de son règne. Que faudrait-il penser de celui qui revendique ce droit de Dieu, s'il n'était pas Dieu ?
    - Du reste, l'amour de Jésus, loin d'exclure les affections de la famille, les rend plus saintes et plus douces à quiconque lui en a fait le sacrifice. Ici encore, "celui qui perd sa vie, la trouve." (verset 39)
  • 10.38 Et celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas, n'est pas digne de moi. Allusion à l'usage qui voulait que les condamnés prissent et portassent eux mêmes la croix, instrument de leur supplice. (Jean 19.17)
    Allusion non moins évidente à l'heure suprême où lui-même serait ce condamné. Jésus savait d'avance de quelle mort il mourrait : cela ressort de Matthieu 16.21-24, où il répète cette même parole dans un rapport direct avec sa mort.
    Pour ses disciples, prendre leur croix et le suivre, c'est renoncer à tout et tout souffrir avec lui et pour lui, y compris la mort. Il s'est acquis sur la croix le droit de parler ainsi, le droit suprême de l'amour.
  • 10.39 Celui qui aura trouvé sa vie, la perdra ; et celui qui aura perdu sa vie à cause de moi, la trouvera. Voici donc l'alternative : (grec) trouver son âme, sa vie propre, la conserver en ce monde en fuyant la mort corporelle, (verset 28) c'est la perdre pour le jour des décisions éternelles. Mais la perdre dans le temps, lentement par la souffrance ou brusquement par le martyre, c'est la trouver pour l'éternité.
    Il ne faut pas borner le sens de ces paroles à la vie extérieure, mais l'étendre à la vie de l'âme dans ce sens elles concernent tous les chrétiens. En effet, dans les langues de l'Ancien et du Nouveau Testament, le mot que nous rendons par la vie signifie l'âme, l'âme comme siège de la vie et avec toutes les facultés dont Dieu l'a douée. On pourrait donc traduire littéralement : "Celui qui aura trouvé son âme, perdra son âme." (Ainsi Matthieu 2.20 ; 6.25 ; 10.28,39, comparez surtout Matthieu 16.25,26)
  • 10.40 Celui qui vous reçoit me reçoit, et celui qui me reçoit, reçoit celui qui m'a envoyé. Le Seigneur termine son discours (versets 40-42) par un dernier encouragement donné aux disciples qu'il envoie dénués de tout, (versets 9,10) en les assurant que Dieu lui-même se chargera de répandre ses riches bénédictions sur ceux auxquels ils auront recours, et qui les recevront avec amour dans leurs maisons.
    Pour leur ôter tout scrupule à cet égard, il condescend à les assimiler à lui-même qui les envoie, bien que, d'autre part, il n'hésite pas à s'assimiler à Dieu qui l'a envoyé. Mais ces paroles ont ce sens plus intime encore que ceux qui reçoivent les serviteurs de Jésus le reçoivent réellement lui-même, car il vit en eux, comme le Père est en lui. (Jean 17.22,23 ; comparez Jean 13.20 et Matthieu 25.40)
  • 10.41 Celui qui reçoit un prophète, en qualité de prophète, recevra une récompense de prophète, et celui qui reçoit un juste, en qualité de juste, recevra une récompense de juste. Grec : reçoit un prophète en nom de prophète, un juste en nom de juste, c'est-à-dire en considération de ce qu'impliqua ce nom, ou, comme nous traduisons, en qualité de.
    Ces paroles expliquent et généralisent celles qui précèdent, sans que Jésus cesse de les appliquer à ses disciples, car ils étaient à la fois des prophètes en tant que chargés d'un message divin, et des justes par leur communion avec le Sauveur. Ceux donc qui les recevront en cette qualité leur sont assimilés à l'égard de la récompense, (comparez Matthieu 6.1,2, notes) parce qu'ils se montrent animés du même esprit qu'eux, du même amour pour le Maître qui les a envoyés.
  • 10.42 Et quiconque aura donné à boire seulement un verre d'eau froide à l'un de ces petits, en qualité de disciple, je vous dis en vérité qu'il ne perdra point sa récompense. Grec : quiconque aura abreuvé un seul de ces petits d'une coupe d'eau froide seulement. Encore la pensée des verset 40, 41, mais plus généralisée et toujours appliquée d'abord aux disciples et aux moindres secours qu'ils pourront recevoir. Cette application première est d'autant plus touchante que les disciples seront eux-mêmes dans le monde de ces petits, pauvres, faibles, méprisés, méconnus de tous, excepté de ceux qui sauront reconnaître, apprécier leur qualité de disciples.
    Quel contraste entre cette coupe d'eau froide et la récompense éternelle !
    C'est qu'à ce léger service se rattache un mouvement d'amour, qui en Dieu ne saurait jamais se perdre. (Comparer Matthieu 26.13)
    "Nous apprenons ici qu'auprès de Dieu les œuvres sont appréciées par le cœur, et non le cœur par les œuvres." Grotius. (Marc 9.41)
  • Matthieu 11

  • 11.1 Et il arriva, quand Jésus eut achevé de donner ses ordres à ses douze disciples, qu'il partit de là pour enseigner et prêcher dans leurs villes. Chapitre 11. Effets produits par le ministère du Messie
    Il partit de là, où il avait donné ses ordres aux disciples, (Matthieu 10.1) et, tandis que ceux-ci remplissaient leur mission, lui poursuivait : la sienne (Matthieu 9.35) dans ces mêmes villes et villages de la Galilée où il l'avait commencée.
    Le pronom leurs villes ne désigne donc pas les villes des disciples, celles d'où ils étaient originaires, mais celles des Galiléens.
  • 11.2 Or Jean, ayant ouï parler dans la prison des œuvres du Christ, lui envoya dire par ses disciples : Attitude de Jean-Baptiste et de la foule
    2 à 19 Message de Jean
    Grec : ayant envoyé par ses disciples, lui dit.
    Le texte reçu porte : envoyé deux de ses disciples, variante empruntée à Luc 7.19.
    - Jean-Baptiste était alors détenu par Hérode (Matthieu 4.12,14.2,3) dans un cachot de la forteresse de Machaerus, située sur la rive orientale de la mer Morte, au sommet de rochers d'une grande hauteur. Josèphe, Antiq., XVIII, 5,2. (Voir E. Stapfer, La Palestine, seconde édition, p. 48.)
    Là, il apprit, sans doute par ses disciples qui pouvaient le visiter, quelque chose des œuvres de Jésus. Ce mot peut désigner ses miracles, mais aussi son activité en général. Telle fut l'occasion de cet important message. Luc lui assigne une date : antérieure. (Voir Luc 7.18-35, notes.)
  • 11.3 Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? Grec : Toi, es-tu celui qui vient ? C'est-à-dire le Messie, le Libérateur.
    Depuis longtemps le Messie était désigné comme celui qui vient. Cette expression indique la certitude et la proximité de sa venue. (Malachie 3.1 ; Psaumes 40.8 ; comparez Hébreux 10.37).
    Ce mot si direct : toi, est opposé à celui-ci : un autre. Il faudrait en attendre un autre si tu ne l'étais pas, parce qu'il est impossible que les promesses de Dieu pour le salut du monde ne s'accomplissent pas. Mais d'où pouvait naître cette question ? Elle étonne au premier abord, après les témoignages si nombreux et si précis que Jean-Baptiste avait rendus à la messianité de Jésus. (Matthieu 3.11,12 ; Jean 1.23-37 ; Jean 3.25-36)
    Aussi, craignant de voir une contradiction entre ces témoignages et cette question, un grand nombre d'interprètes ont cherché de diverses manières à diminuer la portée de la démarche de Jean. Elle devait, a-t-on pensé, pousser Jésus à une action plus décisive pour l'établissement de son règne, dans le sens où Jean l'avait annoncé. (Jean 3.12)
    Mais une telle intention serait-elle conciliable avec la profonde vénération de Jean pour Jésus ? Jean avait pour but, selon d'autres, d'offrir à ses disciples une occasion de voir le Sauveur, d'entendre son témoignage, de s'attacher à lui. Cette interprétation est devenue traditionnelle depuis les Pères et les réformateurs. Mais c'est réduire à une fiction, non seulement la grave question du prophète, mais encore la solennelle réponse de Jésus, qu'il adresse expressément à Jean. (verset 4)
    Aussi les exégètes les plus autorisés de nos jours prennent ils la question comme la réponse au sens propre. Jean était depuis près d'un an dans sa prison ; il ne voyait point s'établir avec puissance le règne qu'il avait annoncé ; Jésus ne faisait rien pour le délivrer. Il y eut alors pour lui un moment où, peut-être dans le pressentiment de sa fin tragique, il sentit sa foi s'obscurcir ; son âme fut assaillie par l'impatience où le découragement. De là la question qu'il adresse à Jésus dans un moment d'angoisse. (Comparer Luc 7.18, note.) Il se demandait si Jésus était bien le Messie ; s'il ne fallait pas en attendre un autre. Les Juifs croyaient que divers envoyés de Dieu devaient préparer l'œuvre messianique. (Matthieu 16.14 ; Luc 9.19 ; Jean 1.19-21)
    Jean ne conteste pas la mission divine de Jésus ; il reconnaît que Jésus lui est supérieur, et c'est pour cela qu'il s'adresse à lui pour être éclairé ; mais il se dit que peut-être, malgré tout, il n'était encore qu'un prophète, un précurseur comme lui, et que, par sa prédication et ses œuvres d'amour, il adressait un suprême appel à son peuple et préparait la venue du Roi divin, qui "baptiserait de Saint Esprit et de feu et nettoierait son aire." (Matthieu 3.11,12)
    On a objecté qu'un tel doute ne pouvait se produire chez Jean après la scène du baptême, dont il avait été témoin. (Matthieu 3.13-17 ; Jean 1.32-34) Mais n'est-ce pas le propre du doute d'ébranler la certitude que nous puisons dans ces révélations célestes ? Rien de plus naturel psychologiquement, rien de plus conforme à l'expérience des hommes de Dieu, surtout sous l'ancienne alliance. (Moise, Elie, etc.)
  • 11.5 Les aveugles recouvrent la vue et les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés et les sourds entendent, les morts ressuscitent et l'Evangile est annoncé aux pauvres. A la question des disciples de Jean, Jésus répond par des faits. Il renvoie le précurseur au témoignage de ses œuvres, de sa vie. Il lui montre celles-ci en pleine harmonie avec la prophétie. (Esaïe 35.5 et suivants ; Esaïe 61.1)
    Jean devait en conclure qu'il était bien certainement celui qui vient.
    Jésus veut dire qu'il accomplit la prophétie à la lettre. Il n'emprunte pas à Esaïe ces images pour dépeindre les effets spirituels de son activité. Après l'énumération de ces miracles matériels, il mentionne enfin ce qui est le but suprême de ses bienfaits, le plus grand miracle : la prédication de l'Evangile qui est annoncé aux pauvres. Luc 4.18 ; (voir sur ce dernier mot Matthieu 5.3, note.).
  • 11.6 Et heureux est celui pour qui je ne serai pas une occasion de chute ! Grec : qui ne se sera pas scandalisé en moi, (Matthieu 5.29, note) qui ne trouvera point en moi ou en mon œuvre une occasion de chute, par le doute, le découragement, ou de quelque autre manière. (Matthieu 13.57 ; 26.31,33)
    Sérieux avertissement adressé à Jean, et qui n'aurait pas de raison, si l'on prenait sa question dans l'un des deux sens que nous avons rejetés. (verset 3, note.)
  • 11.7 Or, comme ils s'en allaient, Jésus se mit à dire aux foules au sujet de Jean : Qu'êtes-vous allés voir au désert ? Un roseau agité par le vent ? Dans ce discours au peuple, Jésus parait avoir eu une double intention : d'abord de justifier et de relever le précurseur, dont la délégation et la question avaient pu faire une impression défavorable sur la foule ; ensuite et surtout de tirer de ce même incident un sérieux avertissement pour le peuple qui avait si peu profité du ministère de ce grand prophète.
    Mais pour cela Jésus attend que les disciples de Jean s'en soient allés, et il les laisse, avec une grande sagesse, sous l'impression de sa réponse. (versets 4-6)
  • 11.9 Mais qu'êtes-vous allés voir ? Un prophète ? Oui, vous dis-je, et plus qu'un prophète. Des trois questions que Jésus adresse coup sur coup au peuple, les deux premières expriment des suppositions directement opposées à ce qu'était le caractère notoire de Jean. Un roseau agité du vent ? c'est-à-dire un homme faible, vacillant, pliant sous toutes les influences ? La question qu'il venait de faire adresser à Jésus aurait pu donner de lui cette idée. Mais tout le peuple savait parfaitement le contraire ; il ne l'avait trouvé que trop ferme, trop rigoureux. N'était-il pas en prison pour avoir été dire la vérité à Hérode jusque dans son palais ?
    - Mais (puisque ce n était pas cela) quoi donc ? Un homme du monde vivant dans la mollesse portant des vêtements mœlleux, efféminés ? Il aurait fallu le chercher dans un palais royal ; mais Jean ! (Voir Matthieu 3.4)
    Le Sin. a : "Pourquoi êtes-vous allés ? voir un homme ?"
    - Mais enfin, quoi donc ? Un prophète ? (Sin., B portent ici : "Pourquoi êtes-vous allés ? voir un prophète ?" Le sens est le même.)
    Et Jésus confirme solennellement cette attente du peuple. Jean était même plus qu'un des prophètes de l'ancienne alliance, parce que, sur le seuil du royaume de Christ il l'avait annoncé et montré immédiatement comme l'Agneau de Dieu, (Jean 1.29) après avoir prêché la repentante (Comparer verset 10)
    - Chacune de ces questions renfermait un reproche pour les auditeurs de Jésus. Ce que Jean n'était pas, un roseau vacillant, un homme du monde eux l'étaient, et ils le prouvaient par la légèreté avec laquelle ils avaient oublié le témoignage de ce grand prophète. (versets 16-19 ; comparez Luc 7.29,30)
  • 11.10 C'est celui-ci de qui il est écrit : Voici, j'envoie mon messager devant ta face qui préparera ton chemin devant toi. Preuve que Jean est plus qu'un prophète. Celui qui est annoncé par une prophétie est plus grand que celui qui l'annonce.
    - Ce passage, emprunté à Malachie 3.1, est cité d'une manière très remarquable.
    Dans le prophète, c'est Jéhovah qui parle et il dit : "J'envoie mon messager, et il préparera le chemin devant ma face Et aussitôt le Seigneur que vous cherchez entrera dans son temple, etc." Tandis que, dans notre citation, Jéhovah parle à son Oint, Jésus-Christ, et dit : "J'envoie mon messager devant ta face il préparera ton chemin devant toi."
    Cette appropriation évidemment voulue de la prophétie au Sauveur, se retrouve également dans Luc Luc 7.27 et dans Marc Marc 1.2 on doit en conclure qu'elle procède de Jésus lui-même, et qu'à ses yeux la venue de Jéhovah, annoncée par le prophète, avait eu lieu en sa personne.
  • 11.11 En vérité, je vous le dis, entre ceux qui il sont nés de femme, il n'en a point été suscité de plus grand que Jean-Baptiste ; mais celui qui est plus petit dans le royaume des cieux est plus grand que lui. Ceux qui sont nés de femme, ce sont tous les hommes, mais cet hébraïsme exprime l'idée de l'homme faible, mortel, pécheur. Job 14.1,15.14 ; 25.4 comparez, dans un autre sens, Galates 4.4.
    Nul donc, parmi les hommes de l'ancienne alliance, n'a été plus grand que Jean-Baptiste. (verset 9) Mais telle est la supériorité absolue de ce royaume des cieux établi sur la terre par le Fils de Dieu, que là celui-là même qui est en soi plus petit que le précurseur, est plus grand que lui.
    La raison en est que le rapport tout nouveau dans lequel L'homme pécheur entre avec Dieu par sa communion avec Jésus Christ, par sa réconciliation au moyen du sacrifice de la croix par la régénération qu'opère en lui l'Esprit-Saint, est spécifiquement différent du rapport que les justes ou même les prophètes de l'Ancien Testament soutenaient avec Dieu. Cela ne signifie point que Jean-Baptiste ne dut pas avoir part à la plénitude de ce royaume de Dieu, mais Jésus marque ici d'une manière absolue le caractère divers des deux alliances sur la terre, or Jean appartenait encore à l'ancienne.
    - Il est parfaitement arbitraire, et c'est exagérer la pensée du Sauveur, de prendre, comme le font la plupart de nos versions et beaucoup de commentateurs, ce comparatif : "celui qui est plus petit." pour un superlatif : le plus petit, ou le moindre. La grammaire et une saine exégèse s'y opposent également.
  • 11.12 Or, depuis les jours de Jean-Baptiste jusqu'à maintenant, le royaume des cieux est pris par la violence, et ce sont des violents qui le ravissent. Ces paroles, jusqu'au verset 15, appartiennent encore au discours que Jésus prononce à la louange de Jean. C'est à lui, en effet, a sa puissante prédication de la repentance (depuis les jours de Jean) qu'il attribue ces besoins religieux si profonds, qui attiraient à lui les âmes et qui en amenaient un grand nombre à saisir le royaume des cieux avec une sorte de violence morale. (Grec : le royaume des cieux est violenté.)
    Qu'on se souvienne de ces foules qui se pressaient autour de Jésus, qui lui laissaient à peine le temps de prendre un repas, qui le forçaient souvent à se retirer au désert, pour y trouver quelque repos, qu'on se rappelle aussi la soif de pardon qui tourmentait les péagers et les pécheurs qui venaient à lui malgré tous les obstacles ; (Luc 7.36 et suivants) que l'on considère les dures conditions que Jésus mettait à l'entrée dans le royaume et les saintes violences qu'il exigeait de ses disciples. (Matthieu 5.29,30 ; 6.24 ; 8.18-22 ; 10.37-39)
    - C'est avec une joie intime que Jésus dut prononcer ces paroles. Ils ne l'ont donc pas compris, ceux qui entendent sa pensée comme une plainte ou un blâme contre de prétendus ennemis qui violentaient son royaume par la persécution ou contre d'autres violents qui en empêchaient les progrès par un faux zèle.
    Beaucoup plutôt pourrait-on se ranger à l'avis de ceux qui, donnant au verbe violenter un sens neutre au lieu du passif, pensent que Jésus veut dire que le royaume s'étend avec puissance, fait par sa force divine de grandes conquêtes, réveille les consciences et excite ainsi le zèle de ces violents qui le ravissent, le dérobent par leur ardeur.
    Le premier sens indiqué reste pourtant plus conforme aux termes et à l'ensemble du discours. (Comparer Luc 16.16, note)
  • 11.14 et si vous voulez recevoir ceci, il est cet Elie qui doit venir. Ces paroles expliquent historiquement (car) celles qui précèdent : Jusqu'à Jean, tous les prophètes, et même la loi, qui, dans un sens, était une prophétie, (Jean 5.46) ont prophétisé, annoncé l'avenir du règne de Dieu, et n'ont pu faire davantage.
    Mais lui, Jean, est cet Elie qui, selon le prophète Malachie 4.5. devait venir, (Matthieu 17.11-13,Luc 1.17) et voilà pourquoi son ministère a eu de si grands résultats (verset 12)
    - et pourquoi il est le plus grand des prophètes. (verset 11) Mais les auditeurs de Jésus n'avaient pas tous été atteints par la prédication de Jean ; de là cet avertissement en forme de parenthèse, destiné à leur faire sentir leur responsabilité : grec si vous voulez recevoir ma déclaration qu'il est l'Elie annoncé par Malachie ; de votre volonté dépend qu'il soit pour vous personnellement ce qu'il est en réalité dans le plan de Dieu : "celui qui prépare le chemin du Seigneur." (Comparer Matthieu 17.12)
  • 11.15 Que celui qui a des oreilles, entende ! Appel à donner une sérieuse attention à cette importante instruction au sujet de Jean-Baptiste. (Comparer Matthieu 13.9 ; Marc 4.9 ; Luc 8.8)
    - Le texte reçu porte : "des oreilles pour entendre," mot inauthentique ici.
  • 11.17 et leur disent : Nous vous avons joué de la flûte, et vous n'avez point dansé ; nous avons chanté des complaintes, et vous ne vous êtes point lamentés. Le discours sur Jean-Baptiste est fini, (versets 7-15) mais Jésus ne laissera pas échapper cette occasion de faire entendre un sérieux reproche à sa génération, qui ne savait mettre à profit, pour sa vie religieuse et morale, ni le témoignage de Jean, ni celui du Sauveur. Après avoir cherché l'image (à qui comparerai-je...) qui pourra figurer une telle conduite., il la trouve dans un jeu que pratiquaient sur la place publique les petits enfants (grec) de son temps.
    Ce jeu ressemblait à celui que nous appelons du nom de "charade." L'un des deux groupes de joueurs commençait la représentation d'une scène de la vie ordinaire, les autres pour montrer qu'ils avaient deviné le motif choisi, entraient aussitôt dans leur jeu et achevaient la scène commencée.
    Ainsi les premiers jouaient de la flûte ; les autres (leurs compagnons d'après le texte reçu) devaient représenter une noce qui s'avance au milieu des danses gracieuses. Les premiers chantaient des complaintes ; les autres devaient se former en un cortège funèbre et faire retentir de lugubres lamentations. Mais voici que le second groupe d'enfants d'humeur maussade et boudeuse refusé de répondre aux invites de leurs camarades et de prendre part au jeu. De là les reproches qu'ils s'attirent.
    - Les enfants du premier groupe représentent Jésus et Jean ; ceux du second groupe la génération contemporaine qui demeure sourde aux appels de l'un et de l'autre. Telle est l'explication la plus naturelle de cette parabole. Elle nous paraît indiquée par les versets 18 et 19 : car Jean...
    - Cependant la plupart des interprètes modernes s'appuyant sur les premiers mots : Je la comparerai (cette génération) à des enfants...qui disent, et prenant ces mots à la lettre appliquent l'image des enfants qui se plaignent de n'être pas suivis aux contemporains du Sauveur qui auraient voulu imposer leur volonté à Jean et à Jésus, et sont mécontents de n'y avoir pas réussi.
    Mais cette expression : je comparerai à,...est comparé à, s'applique très souvent à l'image prise d'une manière générale : (Matthieu 13.24,45 ; 25.1) et le sens auquel on arrive ainsi s'accorde moins bien avec les versets 18, 19. D'après B. Weisse, Jésus aurait voulu simplement caractériser l'esprit de cette génération, en la comparant à des enfants capricieux, qui voudraient faire rire et pleurer leurs camarades au gré de leurs désirs changeants. Le seconde groupe des enfants n'est qu'un trait de détail du tableau. Il ne faut pas lui chercher d'application. C'est à cette humeur volontaire et indocile que Jésus attribuerait (car, verset 18,19) le double insuccès du ministère de Jean et du sien propre.
  • 11.19 Le Fils de l'homme est venu mangeant et buvant, et ils disent : Voici un mangeur et un buveur, un ami des péagers et des pécheurs. Mais la sagesse a été justifiée de la part de ses enfants. Jean est venu (est entré dans son ministère, a vécu), dans l'abstinence, avec le rigoureux ascétisme d'un prophète de l'Ancien Testament, et ils le calomnient, le disant possédé, attribuant au démon de l'orgueil les exagérations de ses austérités.
    Au contraire, le fils de l'homme (Matthieu 8.20, note) vit avec la sainte liberté de la nouvelle alliance, accepte les invitations des péagers et pécheurs ; et ils le calomnient en l'accusant de violer les prescriptions de la loi et de vivre dans la dissolution. Ainsi, ni les complaintes sévères de la loi, ni les doux sons de I'Evangile de la grâce, n'ont pu faire impression sur eux.
    Ce mais doit être admis ici, quoiqu'il y ait la particule et en grec, car elle est évidemment prise dans un sens adversatif, qu'elle a souvent en hébreu : et pourtant.
    Malgré toute cette aveugle opposition à Jean et à Jésus, la sagesse divine, qui se manifeste d'une manière éclatante dans l'emploi de ces diverses méthodes (la loi, l'Evangile), cette sagesse a été justifiée, comment ? de la part de ses enfants, qui non seulement l'ont reconnue, admise, mais ont prouvé, par la transformation de leur vie, combien les moyens employés par cette sagesse étaient divins et seuls adaptés aux besoins de la nature humaine.
    C'est dans ce sens, et dans la même occasion, qu'il est dit que le peuple qui croyait et les péagers qui se repentaient justifiaient Dieu. (Luc 7.35, note.)
    Seulement il ne faut pas traduire : "a été justifiée par ses enfants ;" le grec ne le permet pas, et ces enfants de la sagesse (hébraïsme, comme "enfants de la lumière," Luc 16.8) ne sont que la cause indirecte, l'occasion de cette justification ; la vraie cause est en Dieu même et dans l'action de sa grâce.
    Nous ne discuterons pas quelques autres explications proposées de ces paroles, les tenant pour inadmissibles.
    - Une variante de Sin., B, adoptée par Tischendorf, porte : "la sagesse a été justifiée de la part de ses œuvres" c'est-à-dire par ses effets, ses fruits, ses actes, tant dans la vie de Jean que dans celle de Jésus. Le sens resterait donc à peu près le même.
    Jérôme dit que de son temps on lisait cette variante "dans quelques évangiles," mais malgré ce témoignage, la leçon du texte reçu, qui se lit dans presque tous les majusc., parait plus probable.
  • 11.20 Alors il commença à faire des reproches aux villes dans lesquelles avaient eu lieu la plupart de ses miracles, parce qu'elles ne s'étaient point repenties. 20 à 30 Reproches, Actions de grâce, Invitation.
    Il y a dans ce mot il commença quelque chose de solennel.
    - Si l'adverbe de temps alors doit se prendre à la lettre, ces sévères reproches adressés aux villes qui n'avaient pas cru à la parole du Seigneur, auraient été prononcés à la suite des verset 16-19, dont ils complètent très bien la pensée.
    Mais Luc 10.13 et suivants les place dans le discours relatif à l'envoi des soixante-dix disciples. Les interprètes se divisent sur la préférence à donner à l'une ou à l'autre de ces dates.
    Meyer n'aurait-il pas raison en supposant que Jésus peut fort bien avoir fait entendre, dans les deux occasions, ces expressions de la douleur que lui causait l'endurcissement des hommes de sa génération ?
  • 11.21 Malheur à toi, Corazin ! malheur à toi, Bethsaïda ! car si les miracles qui ont été faits au milieu de vous avaient été faits à Tyr et à Sidon, il y a longtemps qu'elles se seraient repenties avec le sac et la cendre. Corazin n'est mentionné ni dans I'Ancien Testament, ni dans Josèphe, et le Nouveau Testament ne nomme cette ville qu'ici et dans le passage parallèle de Luc. Jérôme la désigne comme une ruine à deux lieues de Capernaüm sur les bords du lac de Génézareth. Des voyageurs modernes ont cru retrouver son emplacement dans des ruines portant le nom de Kerazeh et qui sont situées à une heure au nord-est de Capernaüm dans l'intérieur des terres. (Voir aussi F. Bovet, Voyage en Terre Sainte, p. 372, 7e édit.)
    Bethsaïda patrie de Pierre, d'André et de Philippe, (Jean 1.45) était également située à quelque distance de Capernaüm, sur le bord occidental du même lac. (Marc 6.45, note.)
    - Les miracles (grec puissances, actes de la puissance divine de Jésus) qui furent accomplis dans ces villes ne sont pas rapportés dans l'évangile. Cette omission confirme une déclaration de Jean. (Jean 20.30)
    A ces villes ainsi privilégiées, le Seigneur oppose, afin de leur faire sentir leur ingratitude et leur responsabilité, les grandes cités païennes et corrompues de Tyr et de Sidon qui, à cause du voisinage de la Syrie, s'offraient naturellement comme points de comparaison. Avec les mêmes moyens de grâce, elles se seraient repenties (ou converties, auraient changé de dispositions) dans le sac et la cendre. Allusion à l'usage pratiqué chez les Juifs de se revêtir d'une tunique d'étoffe sombre et grossière et de se répandre de la cendre sur la tête (2Samuel 13.19) ou de s'asseoir sur la cendre. (Job 2.8)
    Il faut prendre au propre la déclaration de Jésus sur ces villes païennes, et alors, quel mystère elle renferme ! Si Tyr et Sidon avaient vu les œuvres du Sauveur, avaient entendu sa parole, elles se seraient repenties : et elles ne l'ont pas connu !
  • 11.22 C'est pourquoi je vous le dis : Tyr et Sidon seront au jour du jugement dans une condition plus supportable que vous. Comparer Matthieu 10.15, note.
  • 11.23 Et toi, Capernaüm, qui as été élevée jusqu'au ciel, tu seras abaissée jusqu'au séjour des morts ; car si les miracles qui ont été faits au milieu de toi eussent été faits à Sodome, elle subsisterait encore aujourd'hui. Capernaüm (voir sur cette ville Matthieu 4.13, note) avait réellement été élevée jusqu'au ciel par la présence, les œuvres, la prédication du Fils de Dieu au milieu d'elle.
    Son incrédulité la fera descendre au jour du jugement jusqu'au séjours des morts, en grec hadès ("lieu invisible") en hébreu scheol. (Esaïe 5.14,14.9 et suivants) Ce séjour des morts est un lieu d'attente : ceux qui l'habitent ne sont encore ni heureux ni malheureux ; mais après le jugement il devient pour les condamnés le lieu des tourments. (Luc 16.23)
    - Une variante de Sin., B, C, D, admise par la plupart des critiques, porte : "Et toi, Capernaum, seras-tu élevée jusqu'au ciel ?" et la déclaration qui suit serait la réponse à cette question. Mais une telle question ne serait pas motivée, car rien ne montre que Capernaüm eut la prétention d'être élevée jusqu'au ciel, aussi la plupart des exégètes ne voient-ils dans cette leçon, malgré le poids des témoignages, qu'une faute de copiste facile à expliquer. (Comparer le Commentaire de M. Godet sur Luc 10.15)
    Cette comparaison avec Sodome est encore plus humiliante que celle qui précède avec Tyr et Sidon. Sodome subsisterait, n'aurait pas été détruite par un terrible jugement de Dieu. On voit quelle réalité le Seigneur attribue aux faits de l'histoire biblique.
  • 11.24 C'est pourquoi je vous dis que la terre de Sodome sera au jour du jugement dans une condition plus supportable que toi. Ce vous ne s'adresse pas aux auditeurs de Jésus, mais aux habitants de Capernaum, (verset 23) tandis que le toi s'adresse à la ville elle-même.
    Les variantes qui tendent à égaliser ces pronoms, en mettant les deux fois vous (D et l'Itala) ou deux fois toi, (vers. syriaques) ne sont que des corrections sans valeur.
    - Le ton de ces verset 21-24 est extrêmement solennel, soit par la progression de la pensée, soit par la similarité des apostrophes, (versets 21,23) soit par la répétition de la même annonce du jugement. (verset 22)
    - "Quand Christ fait entendre ce malheur qui est un jugement, c'est qu'il le ressent dans son cœur par sa tendre compassion, et sa parole est I'annonce du jugement extérieur pour ceux qui sont déjà, au dedans, sous le jugement de I'endurcissement." Lange.
  • 11.25 En ce temps-là, Jésus prenant la parole dit : Je te loue, ô Père ! Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants. En ce temps-là, dans le style du premier évangile, est une expression vague. Elle ne signifie pas que les grandes paroles qui suivent aient été prononcées immédiatement après celles qui précèdent. Luc 10.21 les place au moment du retour des soixante-dix disciples, et cette action de grâce, que Jésus prononce en tressaillant de joie, a pour cause les succès qu'avaient eus parmi le peuple ces premiers messagers de l'Evangile.
    Quelques interprètes leur assignent le moment du retour des douze après leur première mission. (Marc 6.12,30 ; Luc 9.6,10) Cela paraît moins probable.
    - Le mot que nous traduisons par prenant la parole signifie proprement répondant. C'est un hébraïsme qui veut bien dire : prendre la parole, commencer à parler, mais toujours pour répondre à une idée ou à un sentiment de ceux qui sont présents. (Comparer Matthieu 22.1 ; 28.5 ; Luc 13.14,Jean 2.18,5.17)
    Il n'y a pas un mot ici qui ne porte en soi le plus profond enseignement. Les titres que Jésus donne à Dieu expriment l'amour éternel (Père !) et la souveraine puissance (Seigneur du ciel et de la terre), se manifestant dans les dispensations mêmes qui font l'objet de cette louange : cacher aux uns, révéler aux autres.
    Ces choses ainsi cachées ou révélées (non à l'extérieur, mais dans leur sens intime et vivant), ce sont les vérités du royaume de Dieu que Jésus apportait au monde, l'Evangile de la grâce. (Matthieu 13.11)
    Les sages et intelligents étaient, au temps de Jésus, les scribes, les pharisiens. Ce sont, dans tous les temps, ceux qui sont tels à leurs propres yeux, et à qui, par cela même, la vérité divine paraît méprisable. (1Corinthiens 1.19-21)
    Il faut remarquer qu'il y a dans l'original à des sages, à des intelligents de sorte que l'exclusion des hommes de cette catégorie n'est pas absolue.
    Les enfants, ce sont les petits et les simples, tels que les premiers disciples de Jésus en Galilée, qui, étrangers à la sagesse et à la science des écoles, sentant leur ignorance et leurs besoins, recevaient avidement la lumière d'en haut. Tels doivent redevenir devant Dieu les savants eux-mêmes pour entrer à l'école de Jésus Christ (1Corinthiens 3.18,19)
    - Jésus loue Dieu pour l'une et l'autre des actions indiquées et qui sont inséparables, aussi bien de ce qu'il cache que de ce qu'il révèle
    A l'orgueil de l'intelligence, il est répondu par l'aveuglement, à la simplicité du cœur qui veut la vérité, par la révélation. Gess.
    (Comparer Jean 9.39)
  • 11.26 Oui, Père, parce que tel a été ton bon plaisir devant toi. Jésus confirme solennellement son action de grâce et en indique la raison suprême.
    Le bon plaisir de Dieu, (grec) bienveillance, bonne volonté, (Matthieu 3.17 ; Luc 2.14 ; Ephésiens 1.5) est fondé dans sa justice et son amour.
    Devant toi, hébraïsme qui signifie à tes yeux, à ton jugement. (Exode 28.38)
    Quant à la construction au lieu de parce que, on peut traduire : de ce que, en sous-entendant encore je te loue, (verset 25) mais la traduction ordinaire est préférable, parce qu'ainsi Jésus nous montre, dans la volonté souveraine de Dieu, la raison de la déclaration paradoxale qui précède.
  • 11.27 Toutes choses m'ont été livrées par mon Père ; et nul ne connaît le Fils, si ce n'est le Père, et nul ne connaît le Père, si ce n'est le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler. Encore tout rempli du sentiment de reconnaissance qui vient d'élever son âme à Dieu, Jésus se tourne vers ses disciples (Luc 10.22) et leur communique les vérités les plus profondes sur sa personne. Il vient de dire que le Père se révèle aux enfants ; (verset 25) mais il ne se révèle qu'en son Fils, à qui il a livré, remis toutes choses. On a voulu restreindre ce dernier mot à la sphère spirituelle à la possession du royaume de Dieu que Jésus enseignait, ou à sa connaissance de Dieu dont parle ce verset même. (Comparer Matthieu 28.18 ; Jean 3.35 ; 13.3,16.15)
    Cette relation avec les paroles qui suivent montre en effet que cette expression a un sens spirituel, mais la relation avec ce qui précède (miracles accomplis, verset 20, jugement à exercer, verset 22) conduit à la prendre dans un sens plus étendu et à ne poser aucune limite quelconque à cette déclaration.
    En remettant toutes choses au Fils pour la rédemption du monde, Dieu ne cesse pas de régner ; mais comme il gouverne le monde en vue de cette rédemption, il reste vrai que tout est remis au Fils, tout, jusqu'au jugement éternel, qui sera le couronnement de Son œuvre. (Jean 5.22,23) Cette déclaration est la raison de celle qui suit, à laquelle Jésus passe par un simple et, qui logiquement signifie : voilà pourquoi.
    Connaître, dans le langage des Ecritures, ne signifie jamais une simple action de l'intelligence, parfaitement insuffisante quand il s agit de choses divines. Ce mot suppose toujours une connaissance expérimentale rendue complète par l'amour et la vie.
    Aussi le mot original est-il composé du verbe et d'une particule qui lui donne le sens de connaître entièrement. Or, dans ce sens, la déclaration de Jésus est d'une vérité absolue. Mais quel rapport mystérieux, ineffable, unique, entre le Fils et le Père nous est ici révélé ! Qui est-il, l'Etre que Dieu seul connaît et qui seul connaît Dieu ? II faut pour cela qu'il soit avec Dieu dans cette unité d'esprit, d'amour, de volonté, d'essence, qui l 'autorisait à dire : "Moi et le Père sommes un" Et comme le Père a le pouvoir de révèler et de cacher, (verset 25) le Fils aussi révèle le Père à qui il veut. Il s'agit de cette révélation intérieure qui n'a lieu que par une communion vivante avec le Fils, et par laquelle il nous fait part de la connaissance unique qu'il a du Père. De là le rapport profond de ces paroles avec celles qui suivent.
    - Qui, en écoutant cette grande déclaration du Sauveur sur sa personne, ne la croirait tirée de l'évangile de Jean ? Sous la plume de Matthieu et de Luc, elle confirme le quatrième évangile, et identifie le témoignage de ce dernier avec celui des synoptiques.
  • 11.28 Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et moi je vous soulagerai. Douce et précieuse invitation. Tous : grâce universelle, offerte sans autre condition, que de se sentir fatigués et chargés !
    - Ces deux participes expriment deux idées distinctes. Le premier suppose le travail auquel un homme se livre en vain pour satisfaire aux exigences de sa conscience souffrante et de la loi qui l'accuse, le second, ce lourd fardeau de misère morale et de peines amères que porte celui qui mène une vie sans Dieu. Ce fardeau était rendu plus accablant encore par les prescriptions légales et pharisaïques de la propre justice. (Matthieu 23.4 ; Actes 15.10)
    Ce que Jésus offre (et moi, par opposition à tout autre), c'est le soulagement ou le repos (grec "je vous reposerai," et au verset 29 : "vous trouverez le repos"), en d'autres termes, la paix, (Jean 14.27) doux et précieux fruit du pardon et de l'affranchissement.
  • 11.30 car mon joug est doux et mon fardeau est léger. Un joug est l'image de la soumission, de l'obéissance. Jésus vient de promettre le soulagement, le repos. (verset 28) Il rappelle maintenant la condition de cette délivrance.
    "Après avoir promis un repos heureux aux pauvres consciences misérablement travaillées, il admoneste qu'il est leur libérateur à cette condition qu'elles se rangent sous son joug." Calvin.
    Qu'est-ce que se charger de ce joug ? les mots qui suivent l'indiquent : c'est apprendre de lui, non seulement être instruit par sa parole, mais imiter son exemple, vivre de sa vie. Il faut entrer dans cette voie sans hésiter, dit le Sauveur, parce que je suis doux, et humble de cœur.
    Ce motif peut être entendu de deux manières, soit comme un encouragement : ne craignez pas de vous mettre à mon école, je suis plein de support, de patience, mon joug n'est pas difficile à porter ; soit comme indication du seul moyen de se charger de son joug, qui est d'apprendre de Jésus la douceur et l'humilité qu'il avait lui-même.
    Pour les orgueilleux qui cherchent leur propre justice, ce joug sera intolérable, il ne sera aisé (grec bon, bienfaisant) que pour ceux qui seront doux et humbles de cœur.
    "Comment se fera-t-il qu'un chacun y ploye et baisse le col volontiers et paisiblement, sinon qu'étant revêtu de douceur, il soit conformé à Christ ?" Calvin.
    Celui-là trouvera du repos pour son âme, parce que seul aussi, il est fatigué et chargé, dans le sens du verset 28.
  • Matthieu 12

  • 12.1 En ce temps-là, Jésus passa par les blés un jour de sabbat ; or ses disciples eurent faim ; et ils se mirent à arracher des épis et à manger. Chapitre 12. Attitude des pharisiens et des chefs du peuple.
    1 à 21 Jésus est à deux reprises accusé de violer le sabbat. Guérisons accomplies.
    En ce temps-là est une de ces expressions vagues qu'emploie Matthieu, et qui désignent plutôt la suite de son récit qu'une chronologie régulière.
    En effet, Marc et Luc placent les deux traits suivants, relatifs au sabbat, à une époque antérieure. Mais les trois évangiles concordent pleinement, d'abord en nous montrant dans ces faits la première manifestation de l'hostilité pharisaïque, qui allait se développer jusqu'au dénouement sanglant du ministère de Jésus ; et ensuite en rapportant cet enseignement de Jésus au sujet du sabbat, proféré avec une autorité divine qui domine les institutions légales elles-mêmes. (verset 8)
    - Au point de vue du droit légal, l'action des disciples était permise en soi ; (Deutéronome 23.25) mais elle avait lieu le jour du sabbat, là était le péché, selon les minutieuses observances pharisaïques. (verset 2. Comparer d'ailleurs Exode 16.22-30)
  • 12.4 comment il entra dans la maison de Dieu, et mangea les pains de proposition, qu'il ne lui était pas permis de manger, non plus qu'à ceux qui étaient avec lui, mais aux seuls sacrificateurs ? Il y a dans cette question : N'avez-vous pas lu ? adressée à des pharisiens qui se croyaient si bien instruits dans la loi, et répétée immédiatement après (verset 5) une fine ironie.
    - Le trait de la vie de David ici rappelé, se trouve 1Samuel 21.6 et suivants Sin., B, ont : ils mangèrent au lieu de il mangea.
    Sur les pains de proposition, réservés aux seuls sacrificateurs, voir Lévitique 24.5-9 ; Exode 29.23-30 ; et sur la table sacrée où ils étaient exposés, Exode 37.10-16
    Ce nom de proposition, ou présentation, est tiré de la version grecque des Septante, exprimant l'idée que ces pains, au nombre de douze, étaient chaque semaine présentés, offerts à l'Eternel comme le sacrifice du travail et de la vie du peuple.
    En hébreu ils s'appelaient les pains des rangées, selon l'ordre où ils étaient exposés, (Exode 40.23) ou les pains de la face (de l'Eternel, 1Samuel 21.6).
    - Quant à l'argument que Jésus tire du fait cité, contre l'accusation des adversaires, ceux-ci n'eurent absolument rien à y répondre. Il s'agissait en effet pour David et pour le sacrificateur qui consentit à sa demande, de choisir entre l'observation d'un rite cérémoniel, et la conservation de la vie d'un grand nombre d'hommes. Or la conclusion s'imposait d'elle-même, et Jésus ne tarde pas à la tirer expressément. (verset 11 ; comparez Marc 2.26, note.)
  • 12.5 N'avez-vous pas lu dans la loi que les jours de sabbat les sacrificateurs violent le sabbat dans le temple, et ne sont point coupables ? Lu dans la loi que vous invoquez. (Nombres 28.9,10)
    Les sacrificateurs violent (grec profanent) le sabbat. Jésus parle au point de vue rigoriste des adversaires. C'est ce qui avait lieu par les divers travaux du service, des sacrifices etc., et cela dans le temple (grec lieu saint), ce qui est plus grave encore. Et cependant, voyez l'inconséquence ! vous admettez qu'ils ne sont point coupables. Ainsi Jésus confondait l'interprétation servilement littérale de la loi.
  • 12.6 Or je vous dis qu'il y a ici quelque chose de plus grand que le temple. Jésus a montré :
    1° Que l'action de David, beaucoup plus grave que celle des disciples (vers. 1), était justifiée par la nécessité,
    2° que les travaux des sacrificateurs étaient sanctifiés par la sainteté du temple et de son service. "S'il en est ainsi, ajoute le Seigneur, mes disciples, employés à mon service, n'ont point violé la loi, car, je vous le déclare, il y a ici quelque chose de plus grand que le temple."
    Telle est la traduction littérale de cette parole d'après la vraie leçon.
    Le texte reçu porte : "Il est ici un plus grand (au masculin) que le temple."
    L'adjectif neutre qu'emploie Jésus a un sens plus étendu, plus énergique encore. Dans le sentiment de la grandeur divine de sa personne et de son œuvre, sachant qu'il y avait dans sa présence sur la terre une manifestation de Dieu bien autrement complète et sainte que toutes celles dont le temple avait été le théâtre, qu'en un mot il était à tous égards quelque chose de plus grand que le temple, il considère l'action de ses disciples, accomplie à son service, comme plus sanctifiée encore que les travaux des sacrificateurs au jour du sabbat.
    Ce n'est donc pas seulement dans l'évangile de Jean Jean 2.19, mais bien aussi dans les synoptiques que Jésus-Christ se met, lui, au-dessus du temple et révèle sa divinité. (Comparer verset 8, note.)
  • 12.7 Et si vous saviez ce que signifie : Je veux la miséricorde et non le sacrifice, vous n'auriez pas condamné ceux qui ne sont point coupables. Après avoir justifié ses disciples, Jésus dévoile aux adversaires par quelle mauvaise disposition de leur cœur ils venaient d'accuser, même de condamner des hommes non coupables.
    C'était ce manque de miséricorde qui laissait leur cœur sec et dur au milieu de tous les sacrifices sur lesquels ils fondaient leur propre justice, sacrifices que Dieu ne veut pas dans cet esprit. (Voir, sur cette citation d'Osée Osée 6.6,Matthieu 9.13)
  • 12.8 Car le fils de l'homme est maître du sabbat. Grec : Seigneur du sabbat.
    Le texte reçu ajoute : "même du sabbat," mot qui n'est pas authentique ici, mais qui se trouve en Marc 2.28 et Luc 6.5, d'où il a été copié.
    Ainsi l'autorité divine du Sauveur est au-dessus de la loi, qu'il interprète et observe selon l'Esprit de Dieu même. Dans ce sens les disciples de Jésus sont aussi maîtres du sabbat. Celui -ci a changé entièrement de caractère sous I'Evangile, qui est la source d'une vie de liberté et d'amour. (Comparer Jean 5.17 et suivants) Par ces mots, le Maître prend sur lui la responsabilité de ce qu'ont fait les disciples.
    "C'est sur la majesté de Christ que s'appuient l'innocence et la liberté des disciples." Bengel.
  • 12.9 Et étant parti de là, il vint dans leur synagogue. D'après le récit de Matthieu, ce fut en ce même jour de sabbat que Jésus se rendit dans leur synagogue (la synagogue de ce lieu-là, ou de ceux qui avaient accusé les disciples).
    Marc laisse la date incertaine, mais Luc dit positivement que ce fut "en un autre sabbat" très probablement le sabbat suivant. Les trois synoptiques placent ces deux faits à la suite l'un de l'autre, parce qu'ils avaient donné lieu à deux instructions analogues sur le sabbat.
  • 12.10 Et voici, il s'y trouvait un homme qui avait une main sèche. Et ils l'interrogèrent disant : Est-il permis de guérir dans les jours de sabbat ? C'était afin de pouvoir l'accuser. Séchée : par suite de la paralysie la circulation du sang s'était arrêtée dans ce membre et la vie s'en était retirée. (Comparer 1Rois 13.4 ; Jean 5.3)
    Par cette question captieuse, les adversaires ne voulaient pas seulement provoquer une réponse en paroles ou en théorie ; ils s'attendaient à ce que Jésus répondrait en guérissant le malade, (Marc 3.2) Alors ils auraient une raison de l'accuser devant la synagogue ou le tribunal du lieu, non seulement d'avoir enseigné la violation du sabbat, mais de l'avoir violé en fait.
  • 12.12 Or, combien un homme ne vaut-il pas plus qu'une brebis ? Il est donc permis de faire du bien les jours de sabbat. Gr. permis de bien faire, dans le sens moral le plus étendu du mot. Or ce principe renfermait le devoir de délivrer un malheureux le jour du sabbat. Nier cette vérité c'était, de la part des pharisiens, faire du sabbat une institution légale sans aucune moralité et qui était la négation de la charité. Or, sans amour il n'y a point de religion.
    - Voir sur l'exemple si concluant d'une brebis (une seule !) tombée dans une fosse, Luc 14.5,6, notes.
  • 12.13 Alors il dit à l'homme : Etends ta main. Et il l'étendit ; et elle fut rendue saine comme l'autre. Ce fut la parole de Jésus : Etends ta main, qui (grec) rétablit ce membre malade et le rendit sain. Sans l'intervention de cette puissance divine, l'ordre lui même eût été inexécutable.
    Il faut lire les récits de Marc 3.1-6 et de Luc 6.6-11 pour bien comprendre tout ce qu'il y eut de dramatique dans cette scène. (Voir les notes.)
  • 12.14 Et les pharisiens étant sortis, tinrent conseil contre lui, afin de le faire périr. On voit par le récit de Luc que les pharisiens, bien loin d'être persuadés par la vue de ce miracle en furent "remplis de fureur."
    Les trois évangélistes nous apprennent que dès ce moment les pharisiens résolurent de le faire périr (grec de le perdre) et cherchèrent les moyens et l'occasion d'exécuter leur dessein. Telle était, déjà alors, leur haine qui alla croissant jusqu'à la fin.
  • 12.15 Mais Jésus, l'ayant su, se retira de là. Et beaucoup de gens le suivirent, et il les guérit tous ; Jésus se retire en présence de l'opposition croissante, par le même sentiment d'humilité, de charité et de prudence qui se trouve si bien exprimé : dans les versets suivants.
    - Au lieu de beaucoup de gens (grec plusieurs) le texte reçu, avec C, D et la plupart des majuscules, porte de grandes foules.
    Quoi qu'il en soit de la variante, il est évident que le mot "il les guérit tous" doit s'entendre des malades qui se trouvaient parmi le peuple.
  • 12.16 et il leur défendit avec menaces de le faire connaître ; Grec : de le manifester, lui, Jésus, c'est-à-dire de répandre sa renommée parmi le peuple, en publiant les guérisons qu'il venait d'accomplir. En présence de la haine des adversaires et de leurs desseins meurtriers, (verset 14) le but de cette défense est parfaitement clair.
    Ailleurs Jésus avait d'autres motifs encore. (Matthieu 8.4, note.)
  • 12.21 et les nations espéreront en son nom. Esaïe 42.1-4. Ce que l'évangéliste veut montrer accompli, en citant ces belles paroles, ce sont les traits par lesquels l'Eternel caractérise le Messie : sa douceur, sa charité, son humilité, son amour du silence et de la retraite. Et c'est le motif que Matthieu donne de cette défense de Jésus de publier ses œuvres. (verset 16) Mais il est évident que tous les autres traits de cette prophétie ne sont pas moins accomplis dans la personne et la vie du Sauveur.
    - Matthieu n'hésite pas à appliquer cette prophétie à Jésus Christ, et en cela il est d'accord avec les meilleurs commentateurs juifs, avec tout le Nouveau Testament, qui nous montre dans le "serviteur de I'Eternel" (Isa 40-66) le Messie promis à Israël, enfin et surtout avec le Sauveur lui-même, qui a sanctionné de son autorité divine cette interprétation. (Par exemple Luc 4.21) D'autres applications de notre passage, par exemple au prophète lui-même ou au peuple d'Israël, selon la traduction paraphrasée des Septante, n'ont donc aucun fondement.
    - Cette citation est faite très librement et de mémoire, en partie suivant l'hébreu, en partie suivant la version grecque des Septante, mais elle conserve bien la pensée générale du prophète.
    - Il est très remarquable que cette parole de Dieu parlant par la bouche du prophète : Mon bien-aimé en qui je prends plaisir, se retrouve littéralement dans les deux témoignages solennels rendus au Sauveur. (Matthieu 3.17,17.5)
    - Quant à l'Esprit de Dieu répandu sans mesure sur le Sauveur, voir Esaïe 11.2,61.1 ; Matthieu 3.16.
    - Le jugement que le Messie devait annoncer aux nations, faire triompher (grec faire sortir en victoire), c'est la révélation de la justice de Dieu, (Romains 1.17) qui a lieu dans la conscience humaine par la prédication de la vérité et de la grâce, et qui se consommera au dernier jour, comme une victoire éternelle du règne de Dieu.
    - Un roseau froissé, un lumignon qui fume au lieu de jeter une flamme vive c'est l'image de ces pauvres en esprit, (Matthieu 5.3) de ces âmes fatiguées et chargées (Matthieu 11.28) que le Sauveur ne brise point par la sévérité, mais qu'il relève, vivifie et sauve par son amour.
  • 12.22 Alors lui fut amené un démoniaque aveugle et muet ; et il le guérit ; de sorte que l'aveugle et muet parlait et voyait. 22 à 37 Discours de Jésus pour sa défense. Le blasphème contre de Saint-Esprit.
    Grec : et parlait et voyait. Expression significative du double effet du miracle. Luc 11.14 place la discussion avec les pharisiens à la suite de la guérison d'un démoniaque muet. Cette guérison parait identique avec celle que raconte Matthieu Matthieu 9.34 et qui avait déjà donné lieu à la même accusation. Marc 3.22 rapporte l'accusation des pharisiens et le discours de Jésus sans parler de la guérison.
    Voir sur les démoniaques Matthieu 8.28, note.
  • 12.23 Et toute la foule fut stupéfaite, et elle disait : Celui-ci serait-il le fils de David ? Le Messie. Cette question était pour plusieurs le premier cri de la foi naissante. Au sein de cette foule dont l'enthousiasme est surexcité, elle pouvait être le point de départ d'un mouvement important. Aussi les ennemis du Sauveur se hâtent-ils de l'étouffer. (verset 24)
    Cette question, en effet, trahit de l'indécision et ne renferme pas une négation. Son sens est : "Celui-ci serait-il le fils de David ? Son attitude précédente ne révélait aucunement en lui le Messie mais ces guérisons qu'il opère seraient-elles des signes de sa mission divine ?"
  • 12.24 Mais les pharisiens, entendant cela, dirent : Celui-ci ne chasse les démons que par Béelzébul, le prince des démons. Comparer Matthieu 9.34, et, sur ce nom de Béelzébul, Matthieu 10.25, note.
    Ces hommes n'essaient pas même de nier la réalité du miracle, mais plutôt que d'y reconnaître la puissance divine du Sauveur, ils I'attribuent au prince des démons.
    Un des caractères de l'incrédulité, c'est de haïr la vérité.
  • 12.26 Et si Satan chasse Satan, il est divisé contre lui-même. Comment donc son royaume subsistera-t-il ? Les trois exemples cités par Jésus : un royaume, une ville, une maison, qui se détruiraient par leurs divisions intestines, renferment un principe incontestable, sans cesse confirmé par l'expérience.
    Ce principe posé, Jésus l'applique au cas actuel : Si Satan chasse Satan, son royaume ne saurait subsister.
    - Les pharisiens, par leur accusation, (verset 24) admettaient que les démons chassés par Jésus appartenaient à un royaume des ténèbres dont Satan était le prince ; et Jésus, loin de le nier, le confirme par sa réponse. L'on ne saurait voir là une accommodation à des idées fausses et superstitieuses, qu'il aurait positivement confirmées, au lieu de les dissiper par la vérité.
  • 12.27 Et si c'est par Béelzébul que moi je chasse les démons, vos fils, par qui les chassent-ils ? C'est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges. Ceci est un autre argument contre l'accusation des pharisiens.
    Il ne faut entendre par vos fils ni les apôtres de Jésus comme le font plusieurs Pères de l'Eglise (car ce ne serait point là un argument contre les pharisiens), ni les propres fils de ces derniers ; mais bien leurs disciples, dans le sens où l'Ancien Testament parle de "fils des prophètes," ou, dans un sens plus indéterminé (car il n'est pas prouvé que les pharisiens eussent des écoles où se formaient des exorcistes), "des hommes de votre sorte, animés de votre esprit."
    Il y avait au sein du judaïsme de ce temps beaucoup d'hommes qui faisaient métier d'exorciser les démoniaques et de guérir par la magie. Cela est connu par le Nouveau Testament Luc 9.49, Actes 19.13, par les Pères de l'Eglise, et particulièrement par les écrits de l'historien Josèphe (Antiq. VIII, 2, 5 ; Guerre des Juifs VII, 6, 3. Voir dans le Commentaire de M. Godet sur Luc, 3e édit., II, p. 92, le récit, traduit de Josèphe, d'une de ces opérations d'exorcistes.)
    Jésus ne porte ici aucun jugement sur ce qu'il pouvait y avoir de vrai ou de faux dans les pratiques de ces exorcistes juifs mais il conclut avec toute raison à l'injustice de l'accusation portée contre lui par les pharisiens qui approuvaient de tels actes chez leurs disciples, sans songer à les attribuer au démon. Argument ad hominem.
    Au jour du jugement, où ils témoigneront contre votre injustice. (Comparer versets 41,42)
  • 12.28 Mais si c'est par l'Esprit de Dieu que moi je chasse les démons, le royaume de Dieu est donc parvenu jusqu'à vous. Conclusion évidente (donc !) Détruire le royaume de Satan (v. 26), en délivrer les malheureux qui y gémissaient, c'est l'œuvre du Messie, et le royaume de Dieu (quelle antithèse !) est parvenu à vous (gr. vous a prévenus, est arrivé sur vous Comp 1Thessaloniciens 2.16, où se trouve le même verbe.)
    Il y a dans cette dernière expression un avertissement sérieux : le royaume de Dieu les atteindra comme un jugement s'ils persistent à méconnaître le Messie.
    - Un autre contraste frappant et finement exprimé se trouve entre l'accusation des pharisiens et ces mots : si c'est par l'Esprit de Dieu...
  • 12.29 Ou comment quelqu'un peut-il entrer dans la maison de l'homme fort et piller son bien, s'il n'a auparavant lié l'homme fort ; et alors il pillera sa maison ? Jésus passe à un troisième argument par cette particule ou ; ou bien, si vous ne croyez pas que c'est par l'Esprit de Dieu que j'agis, comment expliquerez-vous ma puissance sur le prince des ténèbres ?
    Cette pensée exprimée par l'image qui suit, et qui est peut-être empruntée à Esaïe 49.24 et suivants, va fournir encore une preuve sans réplique.
    L'homme fort, c'est Satan ; comment Jésus pourrait-il lui arracher ses captifs, si d'abord il ne l'avait lié, vaincu ?
    Les interprètes modernes voient dans ces paroles une allusion à l'histoire de la tentation, (Matthieu 4) où le Sauveur remporta sur Satan une première victoire qui fut le point de départ de toutes les autres. Cette allusion est possible, mais elle n'est pas évidente.
  • 12.30 Celui qui n'est pas avec moi est contre moi, et celui qui n'assemble pas avec moi disperse. C'est là une expression proverbiale dont le sens est clair en soi. Le Sauveur paraissant au milieu des hommes avec l'autorité de Dieu même, il faut qu'ils se décident et qu'ils soient pour lui, ou contre lui : il n'y a point là de place pour une neutralité qui ne serait qu'une coupable indifférence.
    C'est pourquoi quiconque n'assemble pas avec lui disperse. Ces termes figurés sont empruntés aux travaux de la moisson ; assembler, c'est recueillir. (Comparer Matthieu 3.12 ; 6.26 ; Jean 4.36 où se retrouve le même verbe.)
    M. Godet préfère y voir l'image du berger qui rassemble son troupeau. (Jean 10.13-16 ; 11.52)
    Ce que les adversaires dispersaient au lieu d'assembler, s'étaient les âmes que Jésus ramenait à Dieu pour les sauver.
    - Mais, s'est-on demandé à qui est-ce que Jésus applique ces paroles d'après l'ensemble de son discours ?
    Les interprètes ont fait à cette question diverses réponses. Les uns pensent que Jésus veut engager ses auditeurs à s'unir à lui dans la lutte contre Satan, en leur déclarant qu'en présence de cette lutte ils ne peuvent demeurer neutres. D'autres croient que Jésus a en vue les exorcistes juifs, (verset 27) qui faisaient une œuvre opposée à la sienne, aussi longtemps qu'ils ne s'étaient pas unis à lui. D'autres enfin appliquent sa sentence aux pharisiens. (verset 24) Cette opinion est la plus conforme au contexte.
    C'est à ses adversaires, en effet, c'est à leur accusation blasphématoire que Jésus répond dans tout ce discours ; c'est à eux qu'il s'adresse directement dans les paroles qui suivent : C'est pourquoi je vous dis. Et en constatant qu'ils étaient contre lui il rompt ouvertement avec eux et sépare sa cause de la leur. Tel était, quant à eux le résultat de son ministère en Galilée, tel il sera encore en Judée. (Matthieu 21.43 et ailleurs.) Mais du reste cette sentence sévère reste vraie en tout temps et en tous lieux, dans son application à tous les adversaires du Sauveur et de son œuvre.
  • 12.32 Et si quelqu'un dit une parole contre le fils de l'homme, il lui sera pardonné ; mais si quelqu'un parle contre l'Esprit-Saint, il ne lui sera point pardonné ni dans ce siècle, ni dans celui qui est à venir. Ce redoutable jugement commence par une des plus consolantes révélations de la miséricorde de Dieu. Sous l'économie de l'Evangile, qui est celle de la grâce, tout péché, et même le blasphème, qui est la forme la plus coupable du péché, parce qu'il procède directement de la haine contre Dieu, peut être pardonné. Evidemment ce pardon suppose en l'homme la repentante et la foi au Sauveur, qui seules le rendent moralement possible.
    Quelle est donc la différence que Jésus établit entre le blasphème contre lui, le fils de l'homme, et le blasphème contre l'Esprit-Saint, qui ne sera point pardonné ?
    Cette différence tient essentiellement au degré de connaissance que l'homme a des choses divines, selon que Dieu s'est manifesté à lui plus ou moins directement et personnellement. Ainsi, dans le cas actuel, les pharisiens (verset 24, voir sur cette secte Matthieu 3.7 note) avaient méconnu le Fils de Dieu sous sa forme de serviteur parce qu'ils étaient incapables moralement de comprendre sa parole ; ils avaient blasphémé contre le fils de l'homme en prenant parti contre lui, en détournant les foules de le suivre et en cherchant les moyens de le faire périr, (Matthieu 9.3,11 ; 12.2,10,14)
    Ce péché, quelle qu'en fût la culpabilité, pouvait leur être pardonné, à cause de leur ignorance. Luc 23.34.
    Mais ici comme dans la circonstance rapportée Matthieu 9.32-34, ils vont plus loin dans leur endurcissement. En attribuant au démon des œuvres si évidemment accomplies par l'Esprit de Dieu, (verset 28) ils péchaient contre leur propre conviction et contre une manifestation divine plus directe que la simple présence de Jésus.
    Le Sauveur n'affirme pas positivement qu'ils ont blasphémé l'Esprit-Saint et qu'il n'y a plus pour eux aucun espoir ; mais le principe absolu qu'il exprime doit les faire réfléchir et leur inspirer la crainte d'avoir atteint la dernière limite de la possibilité du salut.
    Qu'ils fassent un pas de plus, qu'ils résistent à un nouveau degré de lumière, de conviction intérieure produit par l'Esprit de Dieu dans leur conscience, et ils auront volontairement commis un suicide moral qui rend impossible toute action de Dieu sur leur âme. C'est là ce que l'apôtre Jean nomme "le péché à la mort," (1Jean 5.16,17) parce qu'il est déjà la mort.
    Ainsi, le pardon est rendu impossible non par une détermination de la volonté de Dieu, mais par le fait de la volonté et de l'endurcissement de l'homme. D'où il résulte, d'une part, que jamais aucun homme ne peut dire d'un autre qu'il a commis ce péché, ne connaissant pas son cœur ; et d 'autre part, que toute conscience angoissée par la crainte de l'avoir commis, peut se rassurer par là même, parce que le caractère distinctif de cet état d'âme, c'est l'endurcissement et la résistance volontaire à l'Esprit de Dieu.
    - Ce siècle, c'est l'économie présente, s'étendant jusqu'au retour de Christ pour le jugement ; celui qui est à venir, c'est l'éternité après le jugement. Ni dans l'un, ni dans l'autre, c'est-à-dire jamais c'est le mot qui se trouve dans Marc 3.29.
    Luc, qui rapporte cet avertissement dans des circonstances différentes Luc 12.10, dit simplement : "Ne sera point pardonné."
    - On a souvent conclu de cette dernière parole : ni dans le siècle à venir, qu'en général le pardon est encore possible au delà de la vie présente. C'est une question importante, que l'exégèse n'a pas à examiner ici.
  • 12.33 Ou faites l'arbre bon et son fruit bon ; ou faites l'arbre mauvais et son fruit mauvais, car au fruit on connaît l'arbre. Application nouvelle de l'image déjà employée Matthieu 7.16-20, mais cette application n est pas sans difficultés.
    1° Le verbefaites n'est pas pris dans son sens ordinaire, dans lequel l'image ne serait pas naturelle. En effet, si l'on peut, par la greffe, faire l'arbre bon et par là même son fruit bon, il n'est pas d'usage de faire l'arbre mauvais.
    Dès lors, la plupart des interprètes entendent le verbe faire dans ce sens qu'il a aussi en français : représenter comme, supposer. Le Sauveur veut dire : Soyez conséquents ; si vous admettez que le fruit est bon, admettez-le aussi de l'arbre, et l'inverse.
    2° A qui Jésus applique-t-il ce principe ? A lui-même, répondent plusieurs interprètes, et ce serait là une réfutation de la fausse accusation des adversaires ; (verset 24) chasser les démons est une bonne œuvre, un bon fruit, comment donc, moi qui le produis serais-je mauvais, animé par l'esprit de ténèbres ? N'est-ce pas au fruit qu'on connaît l'arbre ?
    Cette interprétation est en harmonie avec la pensée générale du discours qui est destiné à justifier Jésus de l'accusation portée contre lui. D'autres pensent que Jésus applique ces paroles aux pharisiens et à ceux qui parlent contre le Saint-Esprit. (verset 32) Ils attirent sur eux la condamnation par leur seule parole ; mais ce jugement ne doit pas paraître trop sévère, car leur parole révèle l'état de leur cœur et de tout leur état moral. Ce sens est plus en harmonie avec le contexte immédiat. (versets 34,36)
  • 12.34 Race de vipères, comment pouvez-vous dire de bonnes choses, étant mauvais ? Car de l'abondance du cœur la bouche parle. Ces paroles (comparez Matthieu 3.7) sont évidemment une application de celles qui précèdent.
    Vous ne pouvez pas, à moins d'un changement total de votre cœur, penser et dire de bonnes choses, pas plus que le mauvais arbre ne peut porter de bons fruits ; car la parole, comme la vie n'est que la révélation de ce qui rempli le cœur. Là est la source du mal, là aussi doit avoir lieu la régénération.
  • 12.35 L'homme bon tire les bonnes choses du bon trésor ; et l'homme mauvais tire de mauvaises choses du mauvais trésor. Grec : jette dehors de bonnes choses, ou de mauvaises choses, comme si cela se faisait de soi-même, d'abondance. (verset 34)
    - C'est là une autre image destinée à illustrer la pensée qui précède. Le trésor (mot qui signifie en grec : magasin, dépôt), c'est encore le cœur avec ses dispositions diverses, bien que les mots de son cœur, qu'ajoute le texte reçu, ne soient pas authentiques. Ils se trouvent dans Luc 6.45.
  • 12.37 car par tes paroles tu seras justifié, et par tes paroles tu seras condamné. Encore ici le Seigneur fait allusion à la parole blasphématoire qu'ont prononcée ses adversaires. (verset 24)
    Cette parole était pire que oiseuse ou inutile ; mais le Seigneur en fait d'autant mieux ressortir le caractère coupable, en employant un terme si modéré. En même temps, le contexte explique très bien ce qui pourrait paraître exagéré dans cette sentence.
    Les paroles d'un homme le justifieront ou le condamneront (au jour du jugement), parce qu'elles sont la manifestation de ce qui est dans son cœur et parce que les effets qu'elles peuvent avoir 2Timothée 2.17 en font vraiment des actes.
    Le jugement des actions, de la conduite générale, de la vie tout entière, dans ses manifestations extérieures, comme dans son principe secret, est donc impliqué dans ce jugement basé sur les paroles proférées.
  • 12.38 Alors quelques-uns des scribes et des pharisiens lui répondirent, disant : Maître, nous voulons voir un signe de toi. 38 à 50 Discours de Jésus (suite.) Un signe demandé. L'endurcissement de la génération contemporaine. La famille de Jésus.
    Atteints par les sévères paroles de Jésus, les pharisiens répondirent en exigeant un signe comme preuve de sa mission divine. La guérison qu'il venait d'accomplir sous leurs yeux (verset 22) ne leur suffisait pas. Ne pouvant la nier, ils l'avaient attribuée au démon ; et ils demandent maintenant un signe particulier qui soit la confirmation éclatante de la déclaration de Jésus. (verset 28)
    Les guérisons ne pouvaient à elles seules établir qu'il était le Messie ; il fallait une démonstration dans le genre de celle que Satan proposait au Sauveur. (Matthieu 4.5,6) Jésus la leur refuse parce que telle n'était pas la manière dont son règne devait venir. (verset 39)
    - Dans une autre occasion, (Matthieu 16.1) ils précisent l'objet de leur désir en lui demandant un signe venant du ciel. Luc 11.16, (voir la note) parait avoir réuni les deux faits en un même récit. (Comparer aussi Marc 8.11).
  • 12.39 Mais lui, répondant, leur dit : Une génération méchante et adultère recherche un signe ; mais il ne lui sera point donné de signe, si ce n'est le signe de Jonas le prophète. Le mot adultère est pris dans un sens religieux et moral qu'il a souvent dans les Ecritures. (Esaïe 57.3,4 ; Jacques 4.4,Apocalypse 2.20)
    L'expression est fondée sur la belle image par laquelle l'union de Dieu avec son peuple est représentée comme un mariage. Ainsi quand le peuple devient infidèle, abandonne Dieu, il devient adultère.
    - Le signe de Jonas est connu par le livre de ce prophète. Les paroles qui suivent expliquent en quoi il consiste.
  • 12.40 Car, comme Jonas fut dans le ventre du grand poisson trois jours et trois nuits, ainsi le fils de l'homme sera dans le sein de la terre trois jours et trois nuits. Grec : dans le cœur de la terre. Irénée, Tertullien et plusieurs des plus notables exégètes modernes, rapprochant cette expression de Ephésiens 4.9, y voient une allusion à la descente de Christ aux enfers, (1Pierre 3.19) au séjour des morts, qui serait situé au centre de la terre. Il est plus naturel d'y voir un hébraïsme qui désigne d'une manière figurée le tombeau.
    - Beaucoup d'interprètes se sont achoppé à cette expression trois jours et trois nuits, parce que Jésus n'est resté dans la tombe qu'un jour et deux nuits.
    M. Godet va jusqu'à dire que dans la teneur qu'elle a chez Matthieu cette parole peut être difficilement mise dans la bouche de Jésus. (Commentaire sur Luc 11.30)
    Mais, à les prendre ainsi à la lettre, il faudrait douter de l'authenticité de paroles telles que Marc 8.31 ; Jean 2.19. (Comparer Matthieu 27.63)
    De telles évaluations s'expliquent quand on considère que les Hébreux comptent comme un jour toute partie des vingt quatre heures entrant dans l'espace de temps dont il s'agit. On peut aussi y voir la désignation proverbiale d'un court laps de temps. (Comparer Osée 6.2)
    - D'après ce verset 40, le signe de Jonas est la mort et la résurrection de Jésus-Christ, préfigurées par le miracle de Jonas. Dans Luc 11.30, le Seigneur ne mentionne pas le séjour de Jonas dans le ventre du grand poisson et dit que "le fils de l'homme sera un signe pour sa génération comme Jonas le fut pour les Ninivites," c'est-à-dire par sa prédication. Celle-ci est mentionne aussi au verset 41 comme motif de la condamnation de cette génération.
    Plusieurs interprètes en ont conclu que le verset40 est une explication donnée par l'évangéliste, du signe dont il s'agit, tandis que le Seigneur lui-même n'aurait eu en vue que la prédication du prophète.
    Weiss objecte avec raison que cette interprétation n'a aucun fondement dans le texte de Matthieu, car 1° au verset 40, il s'agit d'un signe futur ; 2° le verset 41 qui n'est lié par aucune conjonction au verset 40 n'est pas destiné à donner l'explication du signe de Jonas ; il ouvre un nouvel ordre de pensées, 3° la prédication de la repentante que Jésus fit entendre à sa génération, comme Jonas aux Ninivites, ne pouvait être le signe messianique demandé par les contemporains du Sauveur ; ce signe, ce miracle éclatant, destiné à proclamer qu'il était le Fils de Dieu, leur fut accordé par sa résurrection.
    Celle-ci est restée pour son peuple et pour l'Eglise tout entière le signe par excellence, le miracle suprême, fondement de la foi et pierre d'achoppement de l'incrédulité. (Voir la prédication apostolique dans le livre des Actes et dans toutes les épîtres.)
  • 12.42 La reine du midi se lèvera au jour du jugement avec cette génération, et la condamnera ; car elle vint des extrémités de la terre pour entendre la sagesse de Salomon ; et voici, il y a ici plus que Salomon. Ce verset indique la raison pour laquelle Jésus appelle cette génération "méchante et adultère."
    Le nom de Jonas qu'il vient de prononcer a évoqué devant lui le souvenir des Ninivites repentants, qui forment un frappant contraste avec cette génération sourde à ses appels.
    - Le verbe ici traduit par se lèveront, se lèvera (grec se relèveront, ou se réveilleront) est le même qui signifie aussi ressusciter, et rien n'empêche de traduire ainsi.
    C'est ce que fait M. Rilliet. En tout cas, il ne faut pas traduire : se lèveront contre, mais avec ; le terme de l'original exprimant la simultanéité de leur apparition en jugement avec cette génération qui sera condamnée par le seul contraste que son incrédulité présentera avec la repentance de Ninive et la foi de la reine de Séba.
    - Sur la repentance des hommes de Ninive, voir Jonas 3.3 et suivants, et sur la reine du Midi, 1Rois 10.1 et suivants, 2Chroniques 9.1 et suivants
    - Il y a ici plus que Jonas, plus que Salomon. (Comparer verset 6) En s'exprimant ainsi, Jésus fait voir qu'il a clairement conscience de sa dignité surhumaine, car autrement il manquerait de modestie ; et en même temps, il rend plus accablant le parallèle qu'il établit entre cette génération et les Ninivites ou la reine du Midi.
  • 12.43 Or, lorsque l'esprit impur est sorti de l'homme, il parcourt des lieux arides, cherchant du repos, et il n'en trouve point. Ces versets (43-45) renferment une parabole qui ramène la fin du discours à son commencement, méthode souvent suivie par Jésus. Il a guéri un malheureux dominé par la puissance des ténèbres. (verset 22) Accusé par ses adversaires, il les a patiemment réfutés et les a rendus attentifs au terrible danger de blasphémer l'Esprit de Dieu.
    Interrogé par ceux qui lui demandaient un signe, (verset 38) il signale dans sa réponse l'incrédulité, non de ses interlocuteurs seulement, mais de cette génération tout entière, c'est-à-dire du peuple juif, (versets 41,42) et c'est encore l'état moral de cette génération (verset 45) qu'il décrit par cette remarquable parabole. Le sujet lui en est fourni par le possédé qu'il a guéri et par le discours qu'il a prononcé, peut-être aussi par les fausses guérisons qu'opéraient les exorcistes du temps. (verset 27)
    Mais sous l'image de ces esprits impurs, qui ne sont ici que les personnages d'un drame terrible, c'est l'état moral de son peuple que Jésus représente. Dans Luc 11.24 et suivants, la parabole est appliquée plus spécialement aux adversaires de Jésus.
    - Les lieux arides sont le désert où, selon les images de I'Ancien Testament, habitent les bêtes féroces et les esprits méchants. (Esaïe 13.21,22 ; 34.14 ; Lévitique 16.11,21,22 ; Apocalypse 18.2)
    - Chercher du repos, et n'en point trouver ! tel est l'affreux état de tout esprit déchu de Dieu, pour qui il a été créé. (Esaïe 57.20,21)
  • 12.44 Alors il dit : Je retournerai dans ma maison, d'où je suis sorti ; et étant venu, il la trouve vide, balayée et ornée. Toute prête pour le recevoir, I' invitant à en reprendre possession, car c'est encore sa maison.
    Cette image ne représente donc pas le retour à un état sain ; car, dans ce cas, le démon aurait trouvé la maison fermée et gardée. Il n'a été que momentanément exclu et n'y a point été remplacé par un bon esprit.
  • 12.45 Alors il s'en va, et prend avec lui sept autres esprits plus méchants que lui, et étant entrés, ils habitent là ; et la dernière condition de cet homme-là est pire que la première. Il en sera de même aussi pour cette méchante génération. Ce n'est point, comme on l'a dit, pour chercher du renfort que l'esprit méchant amène avec lui sept autres esprits plus méchants ; il n'éprouve aucune résistance. Ce trait de la parabole indique seulement le progrès du mal, une domination plus complète de la puissance des ténèbres. C'est ce que Jésus exprime clairement par cette dernière condition pire que la première (grec dernières choses pires que les premières). C'est là l'explication de toute la parabole : d'abord un démon, ensuite huit. (Comparer 2Pierre 2.20)
    Telle est l'application de tout cet enseignement. (verset 43, note.) Mais quelle époque de l'histoire de son peuple Jésus a-t-il en vue ? On a répondu : le temps où ce peuple avait été délivré du démon de l'idolâtrie par l'influence des prophètes et par l'exil, et où les sept démons d'un orgueilleux pharisaïsme s'emparèrent de lui pour détruire en lui toute aspiration à une justice supérieure et le rendre incapable de se repentir et de recevoir le salut que Dieu lui destinait.
    Mais Jésus parle de l'avenir : "Ainsi il en sera." Il pense donc à une œuvre qui est en voie d'accomplissement. L'annonce du règne de Dieu par Jean-Baptiste, l'action puissante du Sauveur, "venu pour détruire les œuvres du diable,"tout cela n'a produit qu'une impression passagère sur cette méchante génération : elle va s'endurcir dans son incrédulité et elle périra. Tous les premiers symptômes de l'incurable maladie sont là. (versets 24,31,32)
    - Si Jésus parlait de nos jours, il est évident qu'il ferait la même application à plus d'un peuple, à plus d'une église, à plus d'une âme !
  • 12.46 Comme il parlait encore aux foules, voici sa mère et ses frères se tenaient dehors, cherchant à lui parler. Qui sont les frères de Jésus ?
    On sait à combien de controverses cette question a donné lieu, depuis les premiers siècles jusqu'à nos jours. Et pourtant, on peut affirmer qu'elle n'a été posée que dans un intérêt dogmatique et depuis qu'on eut commencé à rendre des honneurs idolâtres à la mère de Jésus, pour laquelle il s'agissait dès lors de revendiquer une virginité perpétuelle.
    Plusieurs des Pères de l'Eglise puis tous les catholiques, et plus d'un théologien protestant, ont imaginé de faire de ces frères du Seigneur, soit des enfants de Joseph par un premier mariage, soit des fils de la sœur de Marie, c'est-à-dire des cousins de Jésus.
    Cette supposition se heurte au fait que partout dans les évangiles ces frères de Jésus sont nommés, comme ici, avec sa mère. (Luc 8.19 ; Jean 2.12 ; Actes 1.14)
    Marc Marc 3.31,32, selon le vrai texte, mentionne ses sœurs.
    Les frères de Jésus sont enfin désignés par la voix publique comme enfants de Joseph et Marie. (Matthieu 13.55,56)
    Tout porte donc à croire qu'il s'agit de vrais frères de Jésus, et c'est ainsi que se justifie le titre de premier-né qui lui est donné. (Matthieu 1.25, note ; Luc 2.7)
  • 12.47 Et quelqu'un lui dit : Voilà, ta mère et tes frères se tiennent dehors, cherchant à te parler. verset 47 manque dans Sin., B, et quelques autres. Plusieurs critiques le retranchent du texte.
  • 12.50 Car quiconque fera la volonté de mon Père qui est dans les cieux, celui-là est mon frère, et ma sœur, et ma mère. Ces premiers mots de la réponse de Jésus (verset 48) pourraient paraître durs, au premier abord. Mais ils se comprennent parfaitement par un trait du récit de Marc. (Marc 3.21)
    Au moment où Jésus allait prononcer le long discours qui précède, ces membres de sa famille, le voyant s'exposer par son zèle à la dangereuse opposition des adversaires, voulurent le retenir, l'arrêter, et ils disaient : "Il est hors de lui-même."
    Puis, pendant qu'il parlait encore, (v. Matthieu 12.46 ; Marc 3.31) ils insistèrent de nouveau par des motifs peut-être bienveillants, mais tout charnels ; car "ses frères ne croyaient pas en lui" Jean 7.5, et sa mère pouvait céder à un mouvement de fausse tendresse.
    Comment donc Jésus n'aurait-il pas subordonné entièrement cette parenté selon la chair à la communion sainte et éternelle qui s'établissait alors entre lui et ses disciples ?
    Non seulement il le fait lui-même, mais il exige de ceux qui veulent lui appartenir qu'ils agissent dans le même esprit. (Matthieu 10.37)
    La vraie famille de Dieu, dont il est le Frère aîné, se compose de ceux qui font la volonté de son Père.
    Du reste, on sait assez que Jésus a lui-même sanctifié les liens de la famille (Luc 2.51) et témoigné à sa mère le plus tendre amour. (Jean 19.25 et suivants) Et ici même, quel amour il révèle à ceux qu'il veut bien appeler du nom de frères et de sœurs !
  • Matthieu 13

  • 13.1 Ce jour-là, Jésus étant sorti de la maison, s'assit au bord de la mer. Chapitre 13. La retraite du Messie
    Les paraboles du Royaume de Cieux
    1 à 23 La fondation du Royaume. La parabole du semeur et son explication.
    Comparer Marc 4.1-20 ; Luc 8.1-15.
    - Ce jour-là était celui où Jésus avait prononcé les discours rapportés au chapitre précèdent et où il avait été interrompu par la visite de sa famille. (Matthieu 12.46) Tel est aussi l'ordre du récit de Marc. (Marc 3.31 ; comparez Marc 4.1 et suivants)
    Luc place ces faits dans une autre suite, et rapporte la parabole du semeur sans indiquer le temps et le lieu où elle fut prononcée.
    La maison d'où il sortit est celle où il était quand ses parents vinrent à lui. (Matthieu 12.46)
  • 13.2 Et de grandes foules s'assemblèrent auprès de lui, de sorte que, montant dans la barque, il s'y assit ; et toute la foule se tenait sur le rivage. Quelle scène et quel culte ! Pour cathédrale, la voûte étincelante d'un ciel d'Orient ; pour auditoire, ces grandes foules, debout, couvrant au loin le rivage ; une barque de pêcheur sert de chaire, le prédicateur c'est Jésus !
    - Les manuscrits varient entre la barque et une barque. S'il faut conserver l'article, cela signifierait une barque connue, peut-être appartenant à l'un des disciples.
  • 13.3 Et il leur parla en paraboles sur beaucoup de choses, disant : Voici, le semeur sortit pour semer ; Ou par des paraboles.
    Le mot grec parabole désigne l'action de mettre à coté l'un de l'autre deux objets dans le but de les comparer. L'un de ces objets, c'est le récit fictif d'un événement emprunté à la vie ordinaire ou à la nature, et qui n'a d'autre but que de présenter à l'esprit une vérité religieuse ou morale qui est comparée, assimilée à cet événement.
    De là le mot similitude qu'affectionnent nos anciennes versions.
    "La parabole a deux parties, le corps et l'âme : le corps est le récit de l'histoire qu'on a imaginée, et l'âme, le sens moral ou mystique caché sous les paroles ou le récit." Littré.
    Il faut remarquer toutefois que dans le Nouveau Testament le mot de paraboles ne s'applique pas seulement à ces récits allégoriques prolongés qu'employait si souvent le Sauveur, mais aussi à toute comparaison ou image dessinée à illustrer la pensée. (Ainsi Matthieu 15.15 ; 24.32 ; Marc 3.23 et suivants ; Luc 4.23 ; etc.)
    Il est important de remarquer encore la différence notable qu'il y a entre la parabole et un autre genre analogue d'enseignement, la fable. Dans celle-ci le récit fictif n'est pas nécessairement emprunté au domaine du possible et du vrai, elle fait penser et parler les animaux, les plantes, etc.
    Jamais Jésus ne se permet rien de pareil dans ses paraboles. Tout dans son récit est tellement naturel et vrai, que souvent on se demande si c'est un fait réel ou une fiction. Ainsi, le semeur, le bon Samaritain, l'enfant prodigue, etc. Et ces histoires sont, au point de vue de la forme, d'une telle beauté, d'une si grande perfection, qu'on s'arrêterait beaucoup plus à les admirer à cet égard, si les imposantes vérités religieuses qu'elles renferment ne s'emparaient de toute notre attention.
    Au fond, la parabole du Nouveau Testament est une création de Jésus-Christ. Ni les mythes des anciens, ni la fable qu'on lit au chapitre 9 du livre des Juges Juges 9, ni les maschals du prophète Ezéchiel (Ezéchiel 17.2 ; 24.3) n'en pouvaient donner l'idée.
    Grec : Il leur dit beaucoup de choses.
    Ceux qui nient la vraisemblance historique d'un long discours compose d'une série de paraboles, et qui attribuent à Matthieu ce recueil de similitudes prononcées par Jésus en divers temps, ne peuvent voir dans ces paroles d'introduction, comme dans celles qui servent de conclusion au récit (v.53), qu'une invention de l'évangéliste de même, la mise en scène qui se trouve aux versets 1 et 2, ne serait qu'un cadre fictif donné à ce grand tableau.
    A cette opinion on peut opposer les remarques qui suivent :
    1° Matthieu ne prétend nullement rapporter un discours soutenu, composé de sept paraboles et de l'explication de deux d'entre elles. Il marque lui-même, dès le verset 10, une première interruption provoquée par une question des disciples et la réponse de Jésus ; il en marque une seconde, par une réflexion sur ce genre d'enseignement, (verset 34) et enfin une troisième, avec changement complet de lieu et de temps, (verset 36) alors que Jésus n'avait encore prononcé que deux paraboles, sans doute avec des développements et des applications sérieuses à son grand auditoire.
    2° Il est très possible, probable même, que Matthieu, selon sa méthode de grouper les enseignements et les faits homogènes, ait volontairement consigné ici telles paraboles de moindre étendue que Jésus avait prononcées ailleurs, et auxquelles Luc assigne une autre place. (Luc 13.18-21)
    3° Que Jésus ait fait, au bord de la mer, un discours prolongé dans lequel à plusieurs reprises, sa parole revêtit la forme de la parabole, c'est ce que témoigne positivement le récit de Marc. (Marc 4.1,2) Cet évangéliste rapporte quelques-unes de ces paraboles, une même, que Matthieu n'a pas, puis il ajoute : (verset 33) "Et par beaucoup de paraboles semblables, il leur annonçait la parole."
    4° On peut faire observer avec Meyer que "l'assemblage de ces sept paraboles présente aussi peu d'invraisemblance historique que le sermon sur la montagne, cette prédication en paraboles est le prolongement de ce dernier, comme l'édifice s'élève sur le fondement."
  • 13.4 et comme il semait, une partie tomba le long du chemin, et les oiseaux vinrent et la mangèrent toute. Jésus dira lui-même (verset 19) ce qu'il entend par ces oiseaux.
    Ici, nous nous en tenons exclusivement à la lettre du récit.
    Le semeur (grec le semant ou celui qui sème) n'a pas l'intention de jeter aucune partie de sa semence sur un chemin ; mais comme ce chemin longe son champ et qu'il sème abondamment, vivement plus d'un grain tombe le long du chemin (grec : auprès du chemin, sur le bord). Ces grains n'étant pas recouverts par la terre sont mangés par les oiseaux.
  • 13.6 Mais le soleil s'étant levé, elle fut brûlée, et parce qu'elle n'avait pas de racine, elle sécha. Ces endroits rocailleux ne sont pas une partie du champ couverte de pierres, qu'on aurait pu ôter ; mais bien, comme on peut le voir dans toutes les contrées montagneuses et arides, des endroits où une légère couche de terre recouvre le roc.
    Là, la semence peut lever, elle leva même aussitôt, poussa en dehors, précisément parce qu'elle ne pouvait pas enfoncer ses racines dans une terre profonde. Mais aux premières ardeurs du soleil du printemps, elle fut brûlée, desséchée parce qu'elle n'avait pas de racines qui pussent la nourrir des sucs de la terre. Luc dit : "pas d'humidité."
  • 13.7 Une autre tomba parmi les épines, et les épines montèrent et l'étouffèrent. Pourquoi des épines dans un champ ensemencé ?
    C'est que si, d'un côté, le champ est bordé par un chemin, (verset 4) il l'est, de l'autre, par une haie vive.
    Les grains de la semence tombent aux abords de la haie, parmi (grec sur) les épines, au moment où elles germent encore dans la terre. La semence lève, mais les épines montent avec plus de vigueur encore et l'étouffent.
    Ici, la plante du blé ne périt pas, elle subsiste, mais elle est trop épuisée pour produire des épis fertiles. (Comparez verset 22)
  • 13.8 Et une autre tomba dans la bonne terre, et donna du fruit ; un grain cent, un autre soixante, et un autre trente. La bonne terre est une terre rendue fertile par la culture, l'engrais, etc.
    Cette grande productivité, s'élevant jusqu'à cent pour un, était très ordinaire dans les pays de l'Orient.
    (Comparer Genèse 26.12) Pour le sens religieux de cette parabole, voir verset 18 et suivants
  • 13.9 Que celui qui a des oreilles, entende ! Comparer Matthieu 11.15, note.
    - Le texte reçu ajoute les mots pour entendre, retranchés d'après les meilleures autorités.
  • 13.10 Et les disciples s'étant approchés, lui dirent : Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? D'après Marc et Luc, les disciples auraient demandé simplement l'explication de la parabole. Mais ils firent certainement aussi la question que Matthieu leur attribue, comme le prouve la réponse immédiate de Jésus. (verset 11) L'autre demande, loin d'être exclue, est au contraire supposée par notre évangile, puisque l'explication désirée suit bientôt après. (verset 18)
    - Cet entretien entre Jésus et les disciples eut-il lieu aussitôt après l'énoncé de la parabole, sur la barque même, (verset 2) interrompant ainsi l'enseignement de Jésus aux foules, comme le récit de Matthieu le ferait supposer, ou bien après le discours, quand Jésus fut seul avec les disciples, comme le rapporte Marc ? (Marc 4.10) La place que ce dernier lui assigne paraît plus naturelle.
  • 13.11 Et, répondant, il leur dit : Parce qu'il vous a été donné de connaître les mystères du royaume des cieux ; mais à eux, cela ne leur a pas été donné. Donné ou pas donné par Dieu, qui seul ouvre, par son Esprit, l'intelligence et le cœur, et qui est souverain dans la dispensation de ses dons.
    C'est à la volonté de Dieu que Jésus en appelle ; c'est dans le décret insondable de la sagesse divine qu'il montre la raison dernière pour laquelle les mystères du royaume des cieux sont révélés aux uns, cachés aux autres. Mais les paroles d'Esaïe qui suivent (verset 15) prouvent que, soit dans la possession, soit dans la privation de la lumière divine, l'action et la responsabilité de l'homme ont leur part.
    Ce qu'il s'agit de connaître, d'une manière vivante, expérimentale, ce sont les mystères du royaume des cieux, c'est-à-dire les vérités divines de ce royaume, qui restent mystères tant qu'elles ne sont pas révélées à l'homme par la Parole et l'Esprit de Dieu.
    D'après le contexte cette expression désigne peut-être d'une manière plus spéciale les desseins de Dieu pour le salut des hommes, le plan divin suivant lequel le royaume doit s'établir, les conditions de son développement, que Jésus indique précisément dans les paraboles de ce chapitre. (Comparer Romains 16.25 ; 1Corinthiens 4.1 ; Ephésiens 3.3 et suivants, notes.)
    Or c'est là ce qui a été donné aux disciples déjà alors dans une certaine mesure, et qui leur sera donné beaucoup plus encore par l'Esprit de la Pentecôte, en sorte que Jésus peut leur parler sans paraboles.
    Mais pour d'autres, il doit employer cette forme d'enseignement, et il en dit la raison au verset 13 et suivants
  • 13.12 Car à celui qui a, il sera donné, et il aura en abondance ; mais pour celui qui n'a pas, cela même qu'il a lui sera ôté. Avant d'énoncer directement (vers. 13) la raison pour laquelle il parle en paraboles, Jésus la fait pressentir en citant un proverbe qui exprime ce que l'on constate souvent dans les affaires ordinaires de la vie : celui qui est riche le devient toujours plus, et l'inverse. Cela est dans la nature des choses. Et cela n'est pas moins vrai dans le domaine de la vie religieuse.
    Le développement moral de l'homme obéit à une double loi, selon que l'Esprit ou la chair dominent. Dans le premier cas, il a, et il reçoit toujours davantage, et il abonde : dans le second, il perd nécessairement même ce qu'il a, c'est-à-dire ce qui lui restait encore de vie religieuse et morale.
    Luc dit : ce qu'il croit avoir. Luc 8.18 Cela lui est ôté, et par la force des choses, et par un jugement de Dieu.
    Jésus montre l'application du même principe, dans la parabole des talents, (Matthieu 25.29) qui nous en fait très bien saisir le sens.
  • 13.13 C'est pourquoi je leur parle en paraboles : parce qu'en voyant ils ne voient point, et qu'en entendant ils n'entendent ni ne comprennent. C'est pourquoi, en raison du fait affirmé verset 11, et conformément au principes énoncés verset 12, Jésus leur parle en paraboles, leur présente "les mystères du royaume des cieux" (verset 11) sous ce voile à demi transparent, parce que (cette conjonction introduit un motif qui explique et justifie celui qu'indique le c'est pourquoi) alors même que la vérité s'offre à eux (voyant, entendant), ils ne voient, n'entendent, ni ne comprennent.
    Leur réceptivité est en défaut. Ils ne veulent pas voir, aussi attirent-ils sur eux un jugement. Ce jugement n'est pas définitif sans doute ; il a pour but de les épargner et d'empêcher que leur culpabilité ne devienne plus grande ; mais il les exclut du nombre de ceux qui ont part les premiers au royaume et en deviennent les fondateurs.
    La parabole, en effet, est destinée à opérer un triage dans la masse indécise ; les simples curieux, les irrésolus, les cœurs impénitents n'emportent qu'un récit gracieux dont le sens leur échappe. Mais ceux qui ont soif de la vérité la découvrent sous le voile de la parabole (v.11. 12), témoins ces disciples qui, n'ayant pas eux-mêmes tout compris, demandent des explications. Matthieu 13.36 ; Marc 4.10
    Cette dispensation divine envers les hommes, selon leurs dispositions diverses, est donc pleine de sagesse et de miséricorde.
    "Ainsi, voulant paraître à découvert à ceux qui le cherchent de tout leur cœur et caché à ceux qui le fuient de tout leur cœur, il tempère sa connaissance, en sorte qu'il a donné des marques de soi visibles à ceux qui le cherchent, et obscures à ceux qui ne le cherchent pas. Il y a assez de lumière pour ceux qui ne désirent que de voir, et assez d'obscurité pour ceux qui ont une disposition contraire." Pascal.
    - Cette règle, qui est une loi générale du royaume de Dieu dans tous les temps, Jésus commence maintenant à l'appliquer à ses concitoyens. Dans les premiers mois de son ministère en Galilée, il leur a annoncé la vérité sans réticence. Ils ne l'ont pas reçue. Dès ce moment ils attirent sur eux un jugement de Dieu.
    Le Sauveur se dérobe à eux tout d'abord en enveloppant son enseignement du voile de la parabole. Un peu plus tard il s'éloignera lui-même en se retirant dans d'autres contrées.
    C'est pourquoi nous considérons cette collection de paraboles (versets 1-52) comme le premier chapitre de cette portion de l'histoire évangélique qui peut s'intituler : "la retraite du Messie."
  • 13.15 Car le cœur de ce peuple s'est engraissé ; et ils ont ouï dur de leurs oreilles, et ils ont fermé leurs yeux, de peur qu'ils ne voient des yeux, et qu'ils n'entendent des oreilles, et qu'ils ne comprennent du cœur, et qu'ils ne se convertissent, et que je ne les guérisse. Esaïe 6.9,10, cité exactement d'après les Septante.
    Ce texte diffère de l'hébreu, qui a tous les verbes du verset 10 à l'impératif : Engraisse le cœur de ce peuple, alourdis ses oreilles, enduis ses yeux, de peur...
    C'est-à-dire que le prophète doit exécuter, par sa prédication même, ce jugement de Dieu : l'endurcissement puni par un endurcissement plus grand.
    Dans le texte grec, cette action parait attribuée au peuple lui-même : "son cœur s'est engraissé." Telle est l'interprétation de Meyer et de M. Godet. (dans Jean 12.40) B. Weiss, insistant sur le passif du verbe : a été engraissé, attribue cette action au décret divin.
    Quelque sens qu'on adopte, la cause première de cet endurcissement est bien la volonté rebelle du peuple, car le but de la prédication seul conforme à l'amour divin est de sauver, et Dieu n'endurcit que ceux qui se sont déjà endurcis. Mais tel est, sous cette réserve, l'effet de la parole de la grâce : "Odeur de vie, ou odeur de mort.." (2Corinthiens 2.16)
    - Quant aux expressions du texte, il faut remarquer d'abord que la cause de l'inintelligence et de l'aveuglement (v.14) est placée dans le cœur (car, verset 15), qui est engraissé (sens de l'hébreu, le grec signifie aussi épaissi), rendu insensible par la prospérité.
    Les effets de cette insensibilité sont exprimés par les images qui suivent : l'ouïe dure (grec lourde), les yeux à demi fermés, comme dans la somnolence, ou lorsqu'on craint la lumière ; et tout cela de peur qu'ils ne voient, n'entendent, ne comprennent, ne se convertissent, et que je ne les guérisse.
    Il faut remarquer dans ce dernier verbe le changement de personne ; Dieu parle directement comme celui d'où procède toute guérison.
    Quelle gradation profonde dans l'ordre où ces organes sont énumérés, et l'ordre inverse serait également vrai, car il y a action et réaction : d'abord le cœur, l'ouïe, les yeux ; puis les yeux, l'ouïe, le cœur.
    Tout part du cœur et tout y aboutit dans l'œuvre du salut ou de l'endurcissement.
  • 13.16 Mais pour vous, heureux sont vos yeux, parce qu'ils voient, et vos oreilles, parce qu'elles entendent. Bien que ce soit une manière inusitée de s'exprimer, que de déclarer heureux les organes de la vue et de l'ouïe, au lieu de l'homme qui les possède, nous traduisons littéralement, afin de conserver le contraste voulu entre ces paroles et celles des versets 13-15.
  • 13.17 Car en vérité je vous dis que beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l'ont pas vu, et entendre ce que vous entendez, et ne l'ont pas entendu. Raison des paroles qui précèdent (car).
    Que de justes, que de prophètes de l'Ancien Testament ont soupiré après ces temps de l'Evangile, qui n'étaient pas accomplis, selon les desseins de Dieu ! Quel motif de reconnaissance pour les disciples et pour nous !
  • 13.18 Vous donc, écoutez la parabole du semeur. Vous donc qui pouvez comprendre, écoutez ! (vers. 16.)
    Les disciples et d'autres auditeurs avaient demandé l'explication de cette parabole. (Marc 4.10) Jésus avait de son côté exprimé son étonnement de ce qu'ils ne l'eussent pas comprise (Marc 4.13) et pourtant il la leur explique.
    Cette interprétation que Jésus a donnée d'un petit nombre de paraboles (verset 37 et suivants ; verset 49) est pour nous d'un prix infini, car par là il nous a donné la clef de toutes les autres.
  • 13.19 Quiconque entend la parole du royaume, et ne la comprend pas, le malin vient, et ravit ce qui a été semé dans son cœur ; c'est celui qui a reçu la semence le long du chemin. La parole du royaume (Matthieu 4.23 ; 24.14) ou, selon Luc, la parole de Dieu, et, d'après Marc, simplement la parole, telle est la semence de la parabole.
    Il y a une analogie profonde entre l'image et la réalité. Dieu a voulu qu'il y eut en chaque grain de semence un principe de vie qui se développe avec une irrésistible puissance, dès que la semence se trouve dans des conditions favorables. Ainsi la parole du Dieu vivant renferme et produit la vie, une vie divine ; elle est créatrice.
    Mais, pour cela, il faut que la parole, comme la semence, tombe dans une terre bien préparée. Or ce sont précisément quatre espèces de terrain, représentant des dispositions morales diverses, qui forment les traits caractéristiques de la parabole.
    Et d'abord ; le chemin. Là, le Seigneur avait dit, selon Luc, que la semence fut foulée par les passants. Dans son explication il ne relève pas ce trait, qui a pourtant évidemment un sens moral. La semence foulée par les passants, c'est la parole rendue infructueuse par les distractions et les pensées terrestres de cette classe d'auditeurs.
    En outre, sur ce sol durci et sans culture, la semence n'était point recouverte de terre et ne pouvait germer.
    L'auditeur ne comprend pas la parole ; explication propre à Matthieu et qui indique une seconde cause de stérilité, l'inintelligence et l'endurcissement du cœur, qui n'a pas été rendu attentif et n'a pas été amolli par une sérieuse repentance.
    Enfin il y a une troisième cause. L'image de ces oiseaux (v.4), à laquelle nous aurions à peine songé à donner un sens spirituel, en a un très important : Jésus nous y montre l'action du malin (Marc dit Satan, Luc le diable) qui ravit ce qui a été semé. Cela lui est d'autant plus facile que la parole n'a point été comprise et que le cœur n'arrive point à la foi. (Romains 10.10)
    Il n'est pas nécessaire de voir là une action immédiate et magique du malin. Les moyens par lesquels il agit abondent, et dans l'homme même et en dehors, dans le monde.
    (Comparer sur cet enseignement verset 39, note.)
  • 13.21 n'a cependant point de racine en lui-même, mais n'est que pour un temps ; et lorsque l'affliction ou la persécution survient à cause de la parole, il y trouve aussitôt une occasion de chute. Ici, il y a progrès. Non seulement cet auditeur entend la parole, mais il en reçoit aussitôt des impressions qui le remplissent de joie.
    La parole divine est si puissante, la vérité si belle, l'Evangile si plein de charmes ! Mais ce sont là des impressions superficielles, point de racines profondes en lui-même c'est-à-dire dans la conscience par la repentance, dans le cœur par la foi, tout cela est passager pour un temps.
    Et comme le soleil brûle et dessèche la semence verdoyante, (verset 6) il suffit de quelque affliction ou de quelque persécution qu'il faudrait endurer à cause de la parole, pour que ce caractère faible et léger (grec) se scandalise aussitôt, c'est-à-dire y trouve une occasion de chute. Il se retire, dit Luc.
    Il faut remarquer comment ce dernier aussitôt correspond bien au premier. (verset 20)
  • 13.22 Et celui qui a reçu la semence parmi les épines, c'est celui qui entend la parole ; mais les soucis du siècle et la séduction des richesses étouffent la parole ; et elle devient infructueuse. Sur ce troisième terrain, il y a progrès encore. (Comparer verset 7, note.)
    La parole entendue n'est ni enlevée ni reniée, comme dans les deux cas qui précèdent elle persiste ; mais d'autres forces, figurées par les épines, agissent avec elle et lui disputent le cœur de l'homme. Ces forces sont, d'une part, les soucis du siècle, c'est-à-dire de ce monde qui en est rempli, soit pour le pauvre, soit pour le riche ; d'autre part, la séduction qu'exerce la richesse, ici personnifiée, et qui trompe ses dupes en leur promettant le bonheur. (Comparer Matthieu 6.19 ; 1Timothée 6.9)
    La parole est ainsi étouffée au dedans du cœur et ne peut produire ses fruits de régénération et de vie.
    Mais ce n'est qu'au jour de la moisson qu'apparaîtra cette triste stérilité. Jusque-là, que d'illusions possibles !
  • 13.23 Et celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c'est celui qui entend et comprend la parole, qui, par conséquent, porte du fruit, et un grain en produit cent, l'autre soixante, l'autre trente. La bonne terre n'est ici caractérisée que par les résultats, comme les autres espèces de terrain qui précèdent.
    D'après Luc, Jésus l'aurait interprétée par un cœur honnête et bon, qui retient la parole et la rend fructueuse.
    Matthieu indique les mêmes effets par ces trois degrés : entendre, comprendre, porter du fruit.
    Ce dernier résultat montre assez que comprendre n'est pas une action purement intellectuelle, mais que, puisqu'il y a du fruit dans la vie morale, la parole a du pénétrer dans la conscience, où elle produit la repentance, et dans le cœur, où elle crée l'amour.
    C'est ce qui est finement indiqué dans le texte original par une particule que nos versions ordinaires, même celle de Lausanne, ne traduisent pas du tout, mais que Rilliet n'a pas négligée. Celui qui entend et comprend comme il faut porte du fruit par une conséquence toute naturelle, en porte certainement.
    Quant à l'abondance de ce fruit, elle est exprimée simplement par ces termes employés dans l'image (verset 8) et qui n'ont pas besoin d'explication : cent, soixante, trente. Et ainsi la fin de l'interprétation se confond, d'une manière gracieuse, avec la fin de la parabole même.
  • 13.24 Il leur proposa une autre parabole, disant : Le royaume des cieux est semblable à un homme qui a semé de bonne semence dans son champ. 24 à 43 Le développement du Royaume. Paraboles de l'ivraie, du grain de sénevé et du levain
    Le Seigneur propose une parabole qui n'est pas sans analogie avec la précédente, mais qui en agrandit l'horizon en révélant qu'un double ensemencement s'opère, dont les résultats sont opposés dans le monde entier. Rien de plus grand que cette instruction, rarement bien comprise parce qu'elle soulève des questions fort difficiles. Arrêtons-nous d'abord simplement au sens littéral, et attendons l'explication du Maître. (verset 37 et suivants)
    -Le texte reçu porte : un homme qui sème ; il faut, d'après une variante, a semé. Ces semailles ont déjà eu lieu au moment où la parabole commence. Par la même raison on lit dans l'original : le royaume des cieux a été assimilé à...Toute cette grande action avait commencé depuis longtemps par la présence de cet homme divin qui semait en tout lieu. Aussi la parabole ne commence-t-elle pas, comme on l'aurait attendu, par ces mots : "Le royaume des cieux est semblable à un champ, où..." mais par ceux-ci : à un homme, de qui tout dépend et sur lequel toute l'attention doit se porter. (Comparer verset 37.)
  • 13.25 Mais, pendant que les hommes dormaient, son ennemi vint et sema de l'ivraie parmi le blé, et s'en alla. Grec : selon une variante très autorisée : "sema de l'ivraie par-dessus, ou sursema," après que la bonne semence eut été jetée, en terre.
    Et l'ennemi a bien soin que son ivraie soit parmi le blé.
    Il n'est pas dit que les hommes qui dormaient soient les serviteurs du maître du champ, ce sont plutôt les hommes en général, et leur sommeil indique simplement aussi que l'action de l'ennemi se passe durant la nuit, dans les ténèbres. (Comparer Marc 4.27) Il ne faut donc pas, dans 1'application de ce trait, imputer à ces hommes un manque de vigilance, de la paresse, etc. Jésus ne le fait pas dans l'interprétation. (Voir verset 37 et suivants)
    - L'ivraie est une plante de la famille des graminées (lolium), dont le fruit est malsain et produit une sorte d'ivresse (ces deux mots ont la même étymologie), et qui, soit en herbe, soit en épi, ressemble beaucoup au blé. C'est ce qui peut expliquer la crainte exprimée au verset 29.
    Dans le vieux langage, l'ivraie s'appelait, d'après le grec, zizanie ; de là l'expression tirée de notre parabole : semer la zizanie.
  • 13.28 Et il leur répondit : C'est un ennemi qui a fait cela. Et les serviteurs lui dirent : Veux-tu donc que nous allions la cueillir ? Grec : un homme ennemi. Dans le sens littéral de la parabole il s'agit réellement d'un homme qui haïssait le maître du champ (verset 25) et qui voulait lui nuire.
    - Les serviteurs au contraire prennent intérêt à la moisson future, et leurs deux questions (versets 27,28) sont l'expression de leur douleur.
  • 13.29 Mais il dit : Non, de peur qu'en cueillant l'ivraie, vous ne déraciniez le blé en même temps. La raison de cette défense est facile à comprendre : les racines de l'ivraie et celles du blé sont entrelacées, de sorte qu'on ne peut arracher l'une sans courir le risque de déraciner l'autre.
    Faut-il ajouter que le maître n'a pas une telle confiance dans le discernement de ses serviteurs, qu'il ne puisse craindre, vu la ressemblance des deux plantes plus d'une erreur de leur part ? Peut-être, même dans le sens littéral de la parabole, et bien certainement dans son application. (Voir versets 25,28 notes.)
  • 13.30 Laissez-les croître tous deux ensemble jusqu'à la moisson ; et au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Cueillez premièrement l'ivraie, et liez-la en gerbes pour la brûler ; mais, quant au blé, amassez-le dans mon grenier. Au temps de la moisson, (verset 39) il n'y aura plus aucun danger d'erreur ; la séparation pourra avoir lieu et elle se fera infailliblement, non par des hommes, mais par des anges. (verset 41)
    En attendant, il faut les laisser croître tous deux ensemble, et par là même il reste une possibilité que la parabole ne pouvait pas statuer, mais qui est bien réelle dans le règne de Dieu en ce monde : c'est que "ceux qui aujourd'hui sont ivraie, demain soient froment." Augustin.
  • 13.32 C'est bien la plus petite de toutes les semences, mais quand il a crû, il est plus grand que les légumes et devient un arbre, tellement que les oiseaux du ciel viennent et s'abritent dans ses branches. La plante appelée sénevé, ou moutarde, provient d'une très petite semence, mais s'élève, en Orient, à une certaine hauteur, et devient touffue comme arbre, tout en restant dans l'espèce des légumes. (Voir F. Bovet, Voyage en Terre-Sainte, Le lac de Génézareth, 7e édit., p. 365.)
    Ce que le Sauveur veut relever par cette image, c'est la petitesse du royaume des cieux dans son origine, ses commencements et ses moyens et la grandeur de ses développements et de ses effets.
    Ces caractères se vérifient dans toute l 'histoire du règne de Dieu : Moïse, petit enfant dans son berceau de jonc, et son œuvre immense durant tant de siècles ; la crèche de Bethléhem, et la création nouvelle accomplie dans notre humanité ; les douze apôtres, et l'établissement du règne de Dieu dans le monde. Et combien souvent l'évangélisation de tout un pays devenu chrétien, a-t-elle commencé par des moyens tout à fait inaperçus ! Voir l'histoire des missions. Toujours la très petite semence devenant un grand arbre. Rien de plus propre à affermir la foi et à relever les espérances dans les temps de découragement. (Comparer Zacharie 4.1 et suivants)
    - S'il faut donner un sens spirituel au trait charmant de ces oiseaux qui viennent s'abriter dans ses branches, ne le trouvera-t-on pas dans cette foule d'hommes qui, sans appartenir de cœur au règne de Dieu, jouissent pourtant des lumières de l'Evangile et des bienfaits de la civilisation chrétienne ?
  • 13.33 Il leur dit une autre parabole : Le royaume des cieux est semblable à du levain, qu'une femme a pris et caché parmi trois mesures de farine, jusqu'à ce que tout fût levé. Cette parabole a beaucoup d'analogie avec la précédente, mais elle en diffère par plusieurs traits. Elle révèle aussi la croissance mystérieuse du règne de Dieu, mais au dedans, plus qu'à l'extérieur.
    Le levain caché dans la pâte, c'est la vie divine agissant lentement, mais constamment par la puissance qui lui est propre, jusqu'à ce que tout l'homme moral, toute la vie humaine, dans l'individu, la famille et la société, en soient pénétrés et sanctifiés.
  • 13.34 Toutes ces choses, Jésus les dit en paraboles aux foules, et il ne leur disait rien sans parabole ; Tel est le texte le plus autorisé : (Comparer toutefois Marc 4.34)
    Jésus, dans ce moment, employait exclusivement cette forme de discours, par la raison indiquée aux verset 11 et suivants
  • 13.35 afin que fût accompli ce qui a été dit par le prophète : J'ouvrirai ma bouche en paraboles, je proclamerai des choses cachées depuis la fondation du monde. Ce prophète, c'est le psalmiste Asaph, à qui I'Ancien Testament donne aussi le titre de voyant, ou prophète. (2Chroniques 29.30)
    - On sait par les écrits de plusieurs Pères, Clément d'Alexandrie, Eusèbe, Jérôme, que quelques manuscrits très anciens portaient : "par le prophète Esaïe." Ils nous apprennent même que Porphyre se prévalait de cette faute pour accuser Matthieu d'ignorance.
    Mais ces mêmes Pères renvoient l'accusation à des copistes inintelligents, et presque tous les témoignages critiques actuellement connus, omettent le nom d'Esaïe. Malgré cela, Tischendorf, qui l'avait toujours rejeté, l'a admis dans sa huitième édition sur l'autorité du Sin.
    Psaumes 78.2, librement cité. L'hébreu dit : "des choses cachées (littér. énigmatiques) dès les temps anciens."
    Les Septante : "des sentences (ou problèmes) dès le commencement," terme que Matthieu rend par celui-ci : dès la fondation. (Plusieurs manuscrits omettent du monde, qui du reste s'entend de soi-même.)
    Ce ne sont proprement ni des paraboles ni des énigmes qui se trouvent dans ce Psaume ; mais comme Asaph y chante les principaux événements de la vie de son peuple pour en tirer de sérieuses instructions, il peut à bon droit considérer cette histoire comme une grande parabole et les enseignements religieux qu'elle renferme comme des choses cachées qu'il faut savoir y découvrir.
    Et c'est de même que Jésus, dans ses paraboles, nous dévoile les grandes vérités du royaume de Dieu qui sont comme cachées, soit dans la nature, soit dans la vie humaine, où il puise les sujets de ses similitudes.
  • 13.36 Alors, ayant renvoyé la foule, il entra dans la maison ; et ses disciples s'approchèrent de lui, disant : Explique-nous la parabole de l'ivraie du champ. La maison, celle dont il est parlé à verset 1
  • 13.37 Il répondit et dit : Celui qui sème la bonne semence, c'est le fils de l'homme. Le fils de l'homme. (Voir sur ce terme Matthieu 8.20, note.)
    Avec quelle assurance Jésus attribue à son action sur ce monde, tout le bien qui s'y trouve, tous les "fils du royaume !" (verset 38) Dans la parabole du semeur, où il s'agit de répandre dans la terre une semence qui représente la "Parole de Dieu,"
    Jésus-Christ, tout en restant le premier et le grand semeur, peut considérer tous ses serviteurs fidèles comme des continuateurs de son œuvre. Mais ici, où cette semence représente des hommes "engendrés par la parole de la vérité," (Jacques 1.18) productions vivantes de la première semence, créations de l'Esprit de Dieu, le Sauveur est le seul qui puisse en remplir ce champ qui est le monde ; en ce sens, semer la bonne semence est son œuvre exclusive.
    Cette œuvre, il l'a accomplie de tout temps, comme Parole éternelle au sein de notre humanité ; (Jean 1.3) il l'accomplissait alors sur la terre, où il était venu opérer une création nouvelle, et il l'accomplira jusqu'à la fin des temps.
  • 13.38 Le champ, c'est le monde. La bonne semence, ce sont les fils du royaume. L'ivraie, ce sont les fils du malin. Le monde ! il faut donner une attention particulière à cette parole qui est la clef de notre parabole.
    Jésus n'entend point par là, comme on l'a cru souvent, la partie mauvaise, mondaine de l'humanité, (Jean 17.16,1Jean 2.15) par opposition au peuple de Dieu ; mais bien cette humanité tout entière, que le Seigneur appelle à bon droit son champ ou son royaume, (verset 41) et qui est destinée par la miséricorde divine (Jean 3.16) à recevoir la bonne semence et à devenir le "royaume des cieux." (verset 24)
    De tout temps il y a eu des interprètes qui, méconnaissant ce trait fondamental de notre parabole : le champ c'est le monde, y ont substitué de diverses manières ce sens tout différent : le champ c'est l'Eglise.
    Alors, en présence de la question empressée des serviteurs : "Veux-tu que nous allions la cueillir ?" et de la réponse catégorique de Jésus "Non !" (versets 28,29) ils se sont résignés à ne voir dans l'Eglise chrétienne que cette confusion perpétuelle de l'ivraie et du froment, des "fils du royaume" et des "fils du malin," (verset 38) dont le monde offre le spectacle et dont notre parabole serait l'image.
    Ainsi Calvin, malgré ses principes rigoureux de discipline, assez peu conciliables avec la défense de Jésus s'il s'agit ici de l'Eglise, se console de la confusion qui y reste, en écrivant ces mots : "Mais cette solution doit nous suffire que Christ ne parle point ici (dans sa défense) de l'office des pasteurs ou des magistrats, mais ôte seulement le scandale qui trouble les infirmes, quand ils voient que l'Eglise ne consiste pas seulement en des élus, mais qu'il y a aussi des méchantes canailles." (Commentaire sur cette parabole.)
    D'autre part, il y a eu toujours, depuis les donatistes d'Afrique jusqu'aux hommes du Réveil, des chrétiens qui ont pensé pouvoir constituer des Eglises triées, soumises à une sévère discipline, estimant que la défense de Jésus ne concernait que le monde, c'est-à-dire l'humanité rebelle et hostile à l'Evangile.
    Mais ce mot, dans la pensée du Sauveur, avait une signification plus étendue et plus universelle, embrassant l'humanité tout entière, dans laquelle la puissance des ténèbres est en lutte constante avec l'Evangile du salut.
    Voici dès lors ce que le Maître prescrit à ses serviteurs, dans des vues pleines de sagesse et de miséricorde. Il ne leur demande pas de voir avec indifférence l'erreur, le mensonge, le péché, toutes les corruptions et les iniquités que l'ennemi du royaume de Dieu sème dans le monde ; il leur ordonne au contraire de les combattre avec toute la puissance et l'énergie que donnent les armes spirituelles de la Parole et de l'Esprit de Dieu.
    Mais ce qu'il leur interdit d'une manière absolue, c'est de recourir dans cette lutte aux armes charnelles, d'y faire intervenir le pouvoir séculier, d'employer la contrainte, d'user de moyens matériels de répression et de propagande.
    La raison de cette interdiction est indiquée par la parabole : le froment et l'ivraie représentent des hommes ; (verset 38) or, arracher celle-ci, la détruire avant le temps, ce serait exercer un jugement qui n'appartient qu'à Dieu. Ce que Jésus prévoyait (verset 29) est toujours arrivé : en s'imaginant cueillir l'ivraie, ces serviteurs, désobéissant à l'ordre du maître, ont arraché le froment. Ce sont les esprits les plus nobles, les plus indépendants, les plus pieux qui sont devenus leurs victimes.
    Qui ne voit quelle lugubre série de persécutions, d'iniquités et de crimes eût été épargnée à l'humanité, si tous avaient compris et observé cette seule parole de Jésus : Laissez-les croître ensemble jusqu'à la moisson !
    Ce mélange, tout affligeant qu'il est, doit servir au salut des uns, à l'épreuve et à la patience des autres. Mais la confusion ne durera pas toujours ; il vient, le jour de la moisson (v.30), et alors ce que les serviteurs désirent sera accompli, non par des hommes faillibles et pécheurs, mais par la main des anges exécutant la justice de Dieu. (versets 40-43)
    Dans la parabole du semeur, la semence est la parole de Dieu, tombant dans le cœur d'hommes diversement disposés. Ici, c'est cette même parole qui a produit des effets contraires selon qu'elle a été reçue ou repoussée ; et ces effets de la parole divine sont identifiés dans un langage plein de hardiesse avec les hommes eux-mêmes qui les éprouvent.
    Les uns sont fils du royaume ; ils y ont été introduits et ont été engendrés par la parole, ils sont animés de l'esprit de ce royaume. (Voir sur ce terme Matthieu 3.2, note.)
    Les autres sont fils du malin, de celui qui sème l'ivraie (v. 39) ; ils sont sous son influence, (verset 19) animés de son esprit. (Comp Jean 8.44 ; 1Jean 3.8,10)
  • 13.39 L'ennemi qui l'a semée, c'est le diable. La moisson, c'est la consommation du temps ; et les moissonneurs sont les anges. Les serviteurs, qui, dans la parabole, représentent les disciples de Jésus, avaient demandé avec étonnement et douleur : D'où vient qu'il y a de l'ivraie ?
    Maintenant que nous savons ce qu'est le champ, nous pouvons dire que c'est là la question des questions, le problème désolant de toute philosophie et de toute théologie : d'où vient le mal dans ce monde qui est le champ de Dieu, et où il n'a pu semer que le bien ?
    La réponse du Sauveur est la seule vraie théodicée. Elle écarte d'un mot tous les systèmes qui, d'une façon ou d'une autre, font remonter le mal jusqu'à Dieu, et qui par là touchent au blasphème.
    Le mal ne vient pas non plus de l'homme, il n'est pas essentiel à sa nature : donc il y a pour lui espoir de guérison. Il vient du dehors, d'un ennemi qui est le diable.
    Cet enseignement de Jésus est conforme à toute l'Ecriture, conforme aussi à la saine raison : "Le péché, qui n'existe que dans une volonté vivante et personnelle, ne peut avoir son origine que dans une volonté personnelle qui en a été la source." R. Stier.
    Si l'on objecte que cette solution ne fait que reculer la question, nous y consentons. Mais l'exégèse n'a pas à remonter plus haut. Ceux qui voudront le faire, trouveront toujours une solution possible et rationnelle dans la volonté d'un être libre qui, dès lors, d'ange peut devenir démon.
    Quelque opinion qu'on veuille donc se faire sur l'existence personnelle de cet ennemi, nul ne peut nier que Jésus ne l'enseigne de la manière la plus positive. Même la fausse théorie d'une accommodation aux préjugés de son siècle est ici parfaitement inadmissible.
    En effet,
    1° Jésus fait entendre cette déclaration précise, non dans la parabole, mais pour expliquer la parabole et nous en indiquer le sens.
    2° Rien ne provoque cette déclaration, donnée spontanément, non devant le peuple, mais dans le cercle intime des disciples. (verset 36)
    3° Le diable est nommé comme l'auteur personnel d'une action positive, comme source et origine du mal dans le monde, par opposition à un autre être personnel, le fils de l'homme, auteur et origine du bien.
    Nous ne nions pas qu'on puisse être chrétien sans admettre l'existence personnelle du diable, mais on ne peut nier non plus que pour cela il faille fausser tous les principes d'une saine exégèse ou rejeter l'autorité de Jésus-Christ lui-même.
    Grec : la consommation ou l'achèvement du siècle (aïôn), c'est-à-dire du temps actuel, de la période qui doit s'écouler jusqu'au retour de Christ pour le jugement définitif.
    C'est ce que nos versions rendent par le terme peu exact de fin du monde. Comparer Matthieu 13.40,49 ; 24.3 ; 28.20 ; Hébreux 9.26.
    Comparer Matthieu 24.31 ; 25.31.
  • 13.41 Le fils de l'homme enverra ses anges, qui arracheront de son royaume tous les scandales, et ceux qui font l'iniquité. C'est-à-dire tout le mal et tous ceux qui le commettent.
    Le royaume sera purifié, élevé à la perfection. C'est l'œuvre que le Sauveur avait interdite à ses pauvres serviteurs ! (verset 29)
    - "Ses anges, son royaume : majesté du fils de l'homme." Bengel
  • 13.42 Et ils les jetteront dans la fournaise du feu ; là seront les pleurs et le grincement des dents. La fournaise du feu qu'il ne faut pas matérialiser, est l'achèvement de l'image de l'ivraie qu'on brûle. (verset 40)
    Cette nouvelle expression figurée n'en représente pas moins une vive souffrance.
    Les derniers et terribles termes de ce verset dépeignent un profond désespoir. (Comparer Matthieu 8.12)
  • 13.43 Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. Que celui qui a des oreilles entende ! Image magnifique de la gloire céleste, à laquelle auront part les justes. (Comparer Daniel 12.3)
    Mais les derniers mots : dans le royaume de leur Père, montrent qu'au sein de cette gloire le vrai élément de la félicité sera l'amour éternel de Dieu. Quel contraste avec les images du verset 42 !
    - Mais pourquoi le Sauveur qui vient d'appeler son royaume (verset 41) ce champ du monde, qu'il purifie de toute souillure, le nomme-t-il maintenant le royaume du Père ?
    L'apôtre Paul a répondu : c'est qu'alors la fin sera venue, et le Médiateur, après avoir "aboli tout empire, et toute puissance, et toute force aura remis le royaume à Dieu le Père, afin que Dieu soit tout en tous." (1Corinthiens 15.24-28)
    Tel est le terme glorieux des destinées de notre humanité. Ces destinées sont tout entières dépeintes dans cette grande parabole, depuis l'origine du mal et du bien, et du douloureux mélange de l'un et de l'autre, jusqu'à la journée où ce mystère sera résolu par le rétablissement du royaume de Dieu dans la perfection !
    - En présence de telles pensées, il y a une grande solennité dans ce dernier appel du Sauveur Que celui qui a des oreilles, entende !
  • 13.44 Le royaume des cieux est encore semblable à un trésor caché dans un champ, qu'un homme a trouvé, et qu'il a caché ; et de la joie qu'il en a, il s'en va, et vend tout ce qu'il a, et achète ce champ. 44 à 52 Le prix du Royaume et sa consommation finale. Paraboles du trésor caché, de la perle, du filet. Conclusion.
    Le sens littéral de cette parabole est simple : un homme a découvert un trésor caché, enfoui dans un champ (grec le champ) ; il l'a caché de nouveau, enterré, afin que nul ne se doute de sa trouvaille.
    Les verbes au passé indiquent l'expérience faite. Tout à coup ils sont mis au présent, et dépeignent vivement la suite de l'action qui s'accomplit sous l'impression de la joie : il va, il vend tout, il achète le champ.
    On peut soulever, à ce propos, une question de droit, qui, dans la vie ordinaire, ne serait certainement pas résolue en faveur d'un tel procédé. Mais Jésus n'a pas à s'en occuper, parce que, dans la signification religieuse de son récit, cette question ne se présente pas du tout. (Comparer la conduite de l'économe infidèle, Luc 16.1-8). En effet, le champ disparaît ; c'est arbitrairement que des interprètes ont prétendu y voir l'Ecriture sainte ou l'Eglise.
    Toute l'attention se reporte sur le trésor, les richesses impérissables de l'Evangile de la grâce, qu'on peut acquérir sans faire tort à personne, mais que nul n'obtient sans faire le sacrifice de tout ce qu'il a en propre.
    La parabole, tout en figurant le prix infini du royaume, enseigne l'obligation pour chacun de se l'approprier personnellement, et les conditions auxquelles il peut en prendre possession.
    Elle montre enfin ce qui rend l'homme capable du renoncement complet qu'il doit pratiquer pour acquérir ce trésor : c'est la joie de sa possession nouvelle, la joie du salut. Le cœur ne se dépouille jamais d'un amour que par un amour plus grand, plus puissant !
  • 13.46 et ayant trouvé une perle de grand prix, il s'en est allé, a vendu tout ce qu'il possédait, et l'a achetée. Une perle (gr. une seule) de grand prix ; - voilà encore la cause du dépouillement volontaire.
    Cette parabole a donc le même sens que la précédente, avec cette différence que dans la première l'homme trouve simplement le trésor, tandis que dans la seconde, il l'a cherché.
    Diversité des voies de Dieu pour amener les âmes au salut, selon leurs besoins et leurs capacités.
  • 13.50 et ils les jetteront dans la fournaise du feu ; là seront les pleurs et le grincement des dents. Cette parabole nous présente le royaume arrivé au terme de son développement et nous montre comment il passera de sa période historique à son existence parfaite et définitive. Elle reprend ainsi la dernière pensée de la parabole de l'ivraie. Elle nous transporte à l'époque qui est appelée dans celle-ci : "le temps de la moisson."
    Le royaume s'est étendu sur toute la terre, I'Evangile a été prêché à toute créature ; le temps de l'épreuve est achevé. (Remarquez tous les verbes au passé.)
    Le filet est tiré et le triage de son contenu commence. Un jugement définitif sépare les justes et les méchants, qui jusque-là étaient confondus dans le royaume. Ce triage se fait avec calme et solennité. Les pêcheurs se sont assis pour opérer sans hâte le partage. (Comparer Matthieu 25.31. Sur les versets 49,50, voir versets 39-42. notes.)
  • 13.51 Avez-vous compris toutes ces choses ? Ils lui répondirent : Oui. Le texte reçu ajoute les mots : Jésus leur dit, au commencement du verset, et le mot : Seigneur, après le oui des disciples.
    Bien que ces mots s'appuient sur des autorités importantes, on s'explique mieux qu'ils aient été ajoutés que retranchés et les critiques s'accordent généralement pour les supprimer.
    - Le sens reste le même. Jésus veut s'assurer que ses disciples ont compris toutes ces choses, c'est-à-dire les instructions profondes qu'il vient de leur donner par ses paraboles. Le but de sa question est, en outre, d'ajouter une nouvelle instruction pratique. (verset 52)
    Les disciples répondent naïvement et sincèrement oui, bien que ce qu'ils venaient d'entendre dépassât de toutes manières l'intelligence qu'ils en avaient alors.
  • 13.52 Et il leur dit : C'est pourquoi tout scribe qui a été instruit pour le royaume des cieux est semblable à un maître de maison qui tire de son trésor des choses nouvelles et des choses anciennes. Conséquence tirée de la réponse des disciples (c'est pourquoi). Jésus prend ici le mot de scribe ou docteur de la loi (voir sur ce titre Matthieu 23.2), en un sens général, favorable, et l'applique à ses propres disciples. D'après leur réponse, (verset 51) il suppose qu'ils sont instruits (ou grec ont été faits disciples) pour le royaume des cieux (Comparer Matthieu 3.2, note.)
    Or quel usage doivent-ils faire de ce grand privilège ? Celui que fait un maître de maison de son trésor : il en tire, selon le besoin de sa famille, des choses nouvelles et des choses anciennes, récemment acquises ou dès longtemps possédées.
    Quel est le sens de cette image ?
    Tout d'abord, Jésus fait ainsi allusion à ses paraboles, par lesquelles il révèle des vérités nouvelles sous les emblèmes de choses anciennes, comme la nature, la vie humaine, etc.
    Mais la pensée du Sauveur va plus loin, il n'a pas en vue seulement la forme et la méthode de l'enseignement que ses disciples devront donner après lui, il considère le fond, la matière de cet enseignement : la loi ancienne élevée à la perfection, (Matthieu 5) la prophétie et son accomplissement, les commandements anciens pratiqués dans un esprit et un amour nouveaux, (1Jean 2.7,8) les expériences nouvelles de vérités anciennes, tout formera leur trésor, qu'ils devront utiliser fidèlement pour d'autres.
    Tout ce qui appartient au royaume de Dieu est à la fois ancien et nouveau, parce que ce royaume c'est la vie divine se réalisant perpétuellement dans l'âme humaine jusqu'à la perfection. (Apocalypse 21.5)
  • 13.54 Et étant venu dans sa patrie, il les enseignait dans leur synagogue ; de sorte qu'ils étaient frappés d'étonnement, et qu'ils disaient : D'où viennent à celui-ci cette sagesse et ces miracles ? A Nazareth, appelé sa patrie parce que c'était celle de sa famille et qu'il y avait été élevé.
    - Marc (Marc 6.1 et suivants) rapporte cette visite à Nazareth après la résurrection de la fille de Jaïrus, avant l'envoi des disciples. Matthieu paraît lui assigner une époque plus tardive.
    Quant au récit que Luc (Luc 4.16 et suivants) place au commencement du ministère de Jésus, et que plusieurs interprètes identifient avec celui de Matthieu et de Marc, il en diffère beaucoup trop par les traits les plus essentiels pour que cette identification soit probable. (Voir Godet, Commentaire sur saint Luc, 3e édit., p. 327.)
    Grec : ces puissances, actes accomplis par la puissance divine. (Comparer verset 58) C'est un des termes les plus fréquents pour désigner les miracles.
    - Ainsi, ce qui étonnait les habitants de Nazareth, c'était la sagesse de Jésus, dans son enseignement, et sa puissance, dans l'action. Cet étonnement pouvait, chez quelques uns, être accompagné de confiance et de foi, chez d'autres, il était tout charnel.
    C'est ce que prouve ce mot méprisant : Celui-ci, aussi bien que les paroles qui suivent.
  • 13.57 Et il était pour eux une occasion de chute. Mais Jésus leur dit : Un prophète n'est méprisé que dans son pays et dans sa maison. Grec : ils se scandalisaient en lui.
    Ce scandale venait de ce que Jésus leur paraissait trop pauvre, trop petit, trop connu à Nazareth dès son enfance pour être un envoyé de Dieu, le Messie. C'est là l'éternel scandale de la raison humaine en présence du Dieu-homme. (Comparer Jean 6.42)
    Que sera-ce quand il faudra admettre la folie de la croix ?
    - Dans le récit de Marc, Jésus lui-même est appelé le charpentier, et sûrement avec raison ; il pratiqua ce travail manuel dans sa jeunesse.
    Ici et dans Marc, les sœurs de Jésus sont nommées avec ses frères, comme appartenant à la famille du charpentier et de Marie.
    Comment donc admettre que ces frères et ces sœurs ne le fussent pas en effet ? (Comparer Matthieu 12.46, note.)
    - Sur le nom d'un des frères de Jésus, les manuscrits varient entre Josès et Joseph. Ce dernier nom est plus autorisé dans Matthieu, le premier l'est plus dans Marc.
    Expression proverbiale d'une grande vérité. (Jean 4.44) On a peine à regarder des yeux de la foi ceux qu'on est habitué à voir des yeux de la chair.
  • 13.58 Et il ne fit pas là beaucoup de miracles, à cause de leur incrédulité. Jésus avait guéri là quelques malades, (Marc 6.5) et ces guérisons produisirent l'impression décrite ci-dessus, (verset 54) mais l'incrédulité de ceux qui l'entouraient mit fin à cette action puissante.
    Marc observe même que Jésus ne put plus faire d'autres miracles ; terme qui doit s'entendre dans son sens moral.
    L'incrédulité se ferme à elle-même la source des grâces divines que la foi seule reçoit. Multiplier dans un tel milieu ses œuvres de puissance et d'amour n'eût été de la part de Jésus que rendre plus coupables ceux qui en auraient été les témoins.
  • Matthieu 14

  • 14.1 En ce temps-là, Hérode le tétrarque entendit parler de la renommée de Jésus. Chapitre 14. Retraite à Betsaïda
    1 à 13 Mort de Jean-Baptiste
    En ce temps-là, expression vague, parait reporter la pensée vers l'époque de la visite de Jésus à Nazareth. (Matthieu 13.54-58)
    Marc, très complet dans ce récit, et Luc, qui le donne en abrégé, placent l'événement entre l'envoi et le retour des disciples, donc à une époque antérieure. On sait que Matthieu ne s'attache point à l'ordre chronologique.
    - Hérode, que Josèphe appelle Antipas, était un des nombreux fils d'Hérode le Grand (Matthieu 2.1 et suivants) et frère d'Archélaüs. (Matthieu 2.22)
    Il régnait sur la Galilée et la Pérée avec le titre de tétrarque, c'est-à-dire quatrième gouverneur, ou prince qui partageait avec trois autres le gouvernement du pays.
    Il résidait habituellement à Tibériade, ville qu'il avait fondée au bord du lac, ornée de magnifiques constructions et nommée en l'honneur de l'empereur Tibère. Mais il séjournait, à l'époque de l'emprisonnement et de la mort de Jean-Baptiste, selon le témoignage de Josèphe (Antiq., XVIII, 5, 2), dans la forteresse de Machaerus ou Machéronte, dans la Pérée, parce qu'il était en guerre avec Arétas, roi d'Arabie, dont il avait répudié la fille. C'est là que se déroula la scène tragique que l'évangéliste va raconter. (verset 3 et suivants)
    - Hérode entendit parler de la renommée grandissante de Jésus. Cette expression ne signifie pas qu'il n'eût eu jusque-là aucune connaissance de lui, mais bien qu'à ce moment "son nom devenait célèbre," comme l'observe Marc. (Marc 6.14)
  • 14.2 Et il dit à ses serviteurs : C'est Jean-Baptiste ; c'est lui qui est ressuscité d'entre les morts ; et c'est pour cela que des puissances miraculeuses agissent en lui. Grec : que les puissances (miracles) agissent énergiquement en lui.
    Cette expression indique plutôt le pouvoir de faire des miracles que les miracles eux-mêmes.
    Les paroles d'Hérode trahissent sa mauvaise conscience : il est saisi d'effroi à la pensée qu'un envoyé de Dieu agit avec puissance dans le pays.
    Le meurtre de Jean-Baptiste, qui avait eu lieu auparavant, et que Matthieu va raconter, inspire à ce prince débauché une crainte superstitieuse qui s'allie très bien avec l'incrédulité, (voir Marc 6.16, note) et que d'autres dans son entourage partageaient avec lui. (Luc 9.7)
  • 14.3 Car Hérode, ayant fait arrêter Jean, l'avait fait lier et mettre en prison, à cause d'Hérodias, la femme de Philippe, son frère ; Le texte grec, d'après une variante très autorisée, dit littéralement : Hérode l'avait mis en réserve dans la prison.
    Matthieu avait déjà mentionné (Matthieu 4.12) cette arrestation de Jean ; il la reprend ici au moment de raconter sa mort.
    Par un double adultère, Hérode Antipas avait répudié sa femme légitime, la fille d'Arétas, et épousé la femme de son frère.
    Ce frère est appelé, ici et en Marc 6.17, Philippe.
    Or Hérode Antipas avait bien un frère de ce nom, qui fut tétrarque de l'Iturée et de la Trachonitide, (Luc 3.1, note) mais ce dernier ne fut pas l'époux d'Hérodias : il fut son gendre, ayant épousé, dans la suite, sa fille Salomé, celle même qui joue un si triste rôle dans notre récit.
    Hérodias était la femme d'un autre frère d'Antipas, nommé Hérode, qui ne figure pas dans l'histoire. Il faut donc admettre que celui-ci portait aussi le nom de Philippe, ou, ce qui est plus probable, que les évangélistes l'ont confondu avec Philippe le tétrarque. (Le nom de Philippe est omis par D, quelques copies de l'ltala et la Vulgate.)
    - Hérodias, fille d'Aristobule et de Bérénice, et petite-fille d'Hérode le Grand, était la nièce d'Antipas, en même temps que sa belle-sœur. (Voir Josèphe, Antiq., XVIII, 5, 1 et 4.)
  • 14.4 car Jean lui disait : Il ne t'est pas permis de l'avoir. Cette courageuse répréhension, que le fidèle serviteur de Dieu devait payer de sa vie, se fondait à la fois sur le septième commandement et sur Lévitique 18.16 ; 20.21.
  • 14.5 Et voulant le faire mourir, il craignait la foule, parce qu'on le regardait comme un prophète. Marc Marc 6.19,20 nous apprend que ces desseins meurtriers furent inspirés à Hérode par Hérodias ; car lui-même, au moment où Marc nous le dépeint, avait des sentiments tout différents pour Jean Baptiste. (Voir Marc 6.19, note, et comparez Luc 9.9)
    Au reste cette crainte qu'il avait de la foule et qui le retenait, nous est aussi confirmée par Josèphe. (Antiq., XVIII, 5, 2.)
  • 14.6 Mais comme on célébrait le jour de la naissance d'Hérode, la fille d'Hérodias dansa au milieu de l'assemblée, et plut à Hérode ; Quelques interprètes admettent sans raison que le jour de la naissance d'Hérode serait ici l'anniversaire de son avènement au trône, considéré comme anniversaire de la naissance du roi.
    - La fille d'Hérodias s'appelait Salomé et était née du premier mariage de sa mère. Elle épousa plus tard son oncle le tétrarque Philippe. (Josèphe, Antiq., XVIII, 5. 4.)
    Sa danse était sans doute accompagnée de poses et de mouvements voluptueux, à la manière orientale. Quel contraste criant entre cette danse d'une jeune fille et l'acte tragique qui va s'accomplir dans la prison ! (Voir Ad. Monod, Sermons, 2e série, p. 245. "Danse et martyre.")
  • 14.9 Et le roi fut attristé, mais à cause de ses serments et des convives, il commanda qu'on la lui donnât, Le fait qu'Hérode fut attristé n'est point en contradiction avec le verset 5, puisque ce n'était pas par ses propres sentiments, mais par une lâche complaisance pour Hérodias qu'il en voulait à la vie de Jean.
    Il avait d'ailleurs offert de riches présents, mais non la tête d'un homme qu'il estimait au fond du cœur ; et l'on conçoit que cette brusque demande le troublât profondément.
    Seul, il l'aurait sans doute refusée, sans se croire lié par ses serments. Mais en présence de ses convives, au milieu d'une cour brillante et échauffée par le festin, la vanité d'un faux point d'honneur l'emporta dans son esprit.
  • 14.11 Et sa tête fut apportée sur un plat, et donnée à la jeune fille, et elle la porta à sa mère. Ce récit si simple, si bref, ne fait que mieux ressortir l'horreur des faits.
    Cette tête sanglante de l'homme de Dieu donnée, sur un plat, à une jeune fille, qui la porte à sa mère !...
    - Il est évident que les récits des évangélistes supposent que toute cette tragédie se passa sur l'heure, pendant la fête qu'Hérode célébrait alors. On conçoit à peine pourquoi les exégètes soulèvent et discutent longuement la question de savoir où pouvait être la prison de Jean, et comment il put être ainsi mis à mort et sa tête apportée sur-le-champ.
    Hérode, il est vrai, résidait ordinairement à Tibériade ; mais l'historien Josèphe, dont il n'y a pas la moindre raison de suspecter le témoignage, nous dit expressément que Jean fut mis en prison dans la forteresse de Machaerus, où Hérode avait de magnifiques appartements, que cet événement coïncida avec sa guerre contre Arétas ; que même "les Juifs attribuèrent la défaite de son armée à un juste jugement de Dieu à cause d'une action si injuste."
    Quoi donc de plus naturel que d'admettre que toute la scène se passa dans ce château fort où la cour d'Hérode se trouvait alors, et qu'ainsi tout fut accompli en fort peu de temps ?
  • 14.13 Mais Jésus l'ayant appris, se retira de là sur une barque en un lieu désert, à l'écart. Et les foules l'ayant su, le suivirent à pied, de diverses villes. Marc (Marc 6.30 et suivants) et Luc, (Luc 9.10 et suivants) adoptant une chronologie différente, (verset 1, note) donnent pour motif de ce voyage au delà de la mer le désir qu'avait Jésus de procurer à ses disciples quelque temps de solitude et de repos, après leur retour de leur mission.
    D'après Matthieu le motif de Jésus aurait été la pensée de se retirer à l'écart, pour ne pas exciter contre lui la persécution, après le meurtre du précurseur, et au moment où l'attention d'Hérode venait de se porter sur lui. (verset 1)
    Y a-t-il contradiction ? Quelques interprètes l'ont pensé. Mais comme, d'après le second et le troisième évangile eux-mêmes, cette retraite de Jésus eut lieu aussitôt après la mort de Jean-Baptiste, le motif indiqué par Matthieu peut avoir influé sur la conduite de Jésus sans que l'autre fût exclu. Et le repos qu'il désirait pour ses disciples et pour lui-même devait être rempli de méditations sérieuses sur la catastrophe qui venait de mettre fin à la vie du précurseur, le maître vénéré qui avait amené la plupart d'entre eux à suivre "l'Agneau de Dieu." (Jean 1.35 et suivants)
    A pied, en faisant le tour de l'extrémité septentrionale du lac. Ce lac était entouré de plusieurs villes, alors très peuplées. De là ces foules.
  • 14.14 Et étant sorti, il vit une grande multitude ; et il fut ému de compassion envers eux, et il guérit leurs malades. 14 à 21 Multiplication des pains.
    Etant sorti de la retraite solitaire où il avait passé quelques heures avec ses disciples, Jésus, à la vue de cette grande multitude, est ému de compassion (grec ému dans ses entrailles), soit à cause de tous ces malades qu'on lui amenait pour qu'il les guérit, soit à cause de l'état de délaissement moral de ce pauvre peuple, qui était à ses yeux "comme des brebis qui n'ont point de berger." (Marc 6.34)
  • 14.15 Mais le soir étant venu, les disciples s'approchèrent de lui, disant : Ce lieu est désert, et l'heure est déjà passée ; renvoie donc les foules, afin qu'elles s'en aillent dans les bourgades, et qu'elles achètent des vivres. L'heure était déjà passée, c'est-à-dire que la journée était déjà très avancée, ou que l'heure même où se prenait le repas du soir était passée.
    - Cette sollicitude pour le peuple parait avoir été inspirée aux disciples par la compassion de leur Maître (verset 14)
    D'après saint Jean, (Jean 6.5) ce fut Jésus lui-même qui prit l'initiative, et la parole des disciples ne fut que la réponse à sa question.
    Quoi qu'il en soit, cet entretien prouve qu'il y avait là un besoin réel, digne de la compassion de Jésus, et que le Sauveur ne fit point un usage inutile de sa puissance créatrice en multipliant les pains, comme le prétend la critique négative.
  • 14.16 Mais Jésus leur dit : Elles n'ont pas besoin de s'en aller ; donnez-leur vous-mêmes à manger. Cet ordre étrange, destiné à éprouver la foi des disciples, ils l'exécuteront réellement. (verset 19)
  • 14.18 Et il dit : Apportez-les-moi ici. Avec quelle majestueuse assurance Jésus sait ce qu'il va faire de cette insuffisante provision !
  • 14.19 Et après avoir commandé aux foules de s'asseoir sur l'herbe, il prit les cinq pains et les deux poissons, et levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction. Puis ayant rompu les pains, il les donna aux disciples, et les disciples les donnèrent à la foule. Grec : il bénit, il prononça la bénédiction, que le père de famille prononçait avant le repas. Luc (Luc 9.16) fait porter la bénédiction sur les pains, qui auraient été consacrés par elle. Jean (Jean 6.11) dit : "il rendit grâce."
    Il y eut donc à la fois dans l'âme du Sauveur le sentiment de la reconnaissance envers Dieu pour ce qu'il avait donné, et le dessein d'implorer la bénédiction divine sur ce peu de biens pour les multiplier. (Comparer Matthieu 26.26,27 ; 1Timothée 4.4,5) Quel exemple et quelle consolation pour le pauvre dont la provision est insuffisante !
    Les disciples accomplissent avec une humble obéissance l'ordre qu'ils ont reçu ; (verset 16) ils donnent ce qu'ils ont, (verset 17) et c'est dans leurs mains que s'accomplit le miracle.
    Si Jésus avait d'avance multiplié les pains, de manière à en mettre sous leurs yeux une immense provision, cela eût mieux convenu à leur manque de foi, mais Dieu ne procède jamais ainsi dans la dispensation de ses grâces. Il exerce la foi et l'obéissance, tout en donnant abondamment.
  • 14.20 Et tous mangèrent, et furent rassasiés ; et on emporta douze paniers pleins des morceaux qui restaient. Ce fut Jésus qui ordonna aux disciples de recueillir ces morceaux de surplus, "afin que rien ne se perde."
    - Ces paniers étaient de petits sacs de voyage en jonc ou en paille. Chaque disciple en avait un, et le remplit.