Lueur.org - Un éclairage sur la foi

Marc 2-4 (Annotée Neuchâtel)

   1 Et Jésus étant de nouveau entré dans Capernaüm quelques jours après, on ouït dire qu'il était dans une maison. 2 Et aussitôt beaucoup de gens s'y assemblèrent, tellement que même l'espace qui était devant la porte ne les pouvait plus contenir ; et il leur annonçait la parole. 3 Et ils viennent, amenant vers lui un paralytique, porté par quatre hommes. 4 Et comme ils ne pouvaient l'amener jusqu'à lui à cause de la foule, ils découvrirent le toit à l'endroit où il était, et, après y avoir fait une ouverture, ils descendent le lit sur lequel le paralytique était couché. 5 Et Jésus, voyant leur foi, dit au paralytique : Mon enfant, tes péchés sont pardonnés. 6 Or quelques-uns des scribes étaient là assis et raisonnant dans leurs coeurs : 7 Pourquoi celui-ci parle-t-il ainsi ? il blasphème ! Qui peut pardonner les péchés, si ce n'est Dieu seul ? 8 Et aussitôt Jésus ayant connu, par son esprit, qu'ils raisonnaient ainsi en eux-mêmes, leur dit : Pourquoi faites-vous ces raisonnements dans vos coeurs ? 9 Lequel est le plus facile, de dire au paralytique : Tes péchés sont pardonnés ; ou de dire : Lève-toi, prends ton lit, et t'en va ? 10 Or, afin que vous sachiez que le fils de l'homme a, sur la terre, le pouvoir de pardonner les péchés, 11 Je te dis (dit-il au paralytique) : Lève-toi, prends ton lit, et t'en va dans ta maison ! 12 Et aussitôt il se leva, et ayant pris son lit, il sortit en présence de tous ; de sorte qu'ils étaient tous dans l'étonnement et glorifiaient Dieu, disant : Jamais nous n'avons vu chose pareille.
   13 Et il sortit et retourna au bord de la mer ; et toute la foule venait. à lui, et il les enseignait. 14 Et, en passant, il vit Lévi, fils d'Alphée, assis au bureau des péages, et il lui dit : Suis-moi. Et s'étant levé, il le suivit. 15 Et il arriva qu'il était à table dans sa maison, et beaucoup de péagers et de pécheurs étaient aussi à table avec Jésus et ses disciples ; car ils étaient nombreux, et ils le suivaient, 16 ainsi que des scribes d'entre les pharisiens. Et voyant qu'il mangeait avec les péagers et les pécheurs, ils disaient à ses disciples : Pourquoi mange-t-il et boit-il avec les péagers et les pécheurs ? 17 Et Jésus, l'ayant entendu, leur dit : Ceux qui sont en santé n'ont pas besoin de médecin, mais ceux qui se portent mal. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs.
   18 Et les disciples de Jean et les pharisiens jeûnaient ; et ils viennent à Jésus et lui disent : Pourquoi les disciples de Jean et ceux des pharisiens jeûnent-ils, tandis que tes disciples ne jeûnent point ? 19 Et Jésus leur dit : Les amis de l'époux peuvent-ils jeûner pendant que l'époux est avec eux ? Tout le temps qu'ils ont l'époux avec eux ils ne peuvent jeûner. 20 Mais les jours viendront que l'époux leur sera ôté, et alors ils jeûneront en ce jour-là. 21 Personne ne coud une pièce de drap neuf à un vieil habit ; autrement la pièce neuve emporte une partie du vieux drap, et la déchirure devient pire. 22 Et personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement le vin rompra les outres, et le vin et les outres sont perdus ; mais du vin nouveau se met dans des outres neuves.
   23 Et il arriva qu'il passait par les blés le jour du sabbat, et ses disciples, chemin faisant, se mirent à arracher des épis. 24 Et les pharisiens lui disaient : Regarde ! pourquoi font-ils le jour du sabbat ce qui n'est pas permis ? 25 Et lui leur dit : N'avez-vous jamais lu ce que fit David, quand il fut dans le besoin, et qu'il eut faim, lui et ceux qui étaient avec lui ? 26 Comment il entra dans la maison de Dieu, du temps d'Abiathar souverain sacrificateur, et mangea les pains de proposition, qu'il n'est permis de manger qu'aux sacrificateurs, et en donna aussi à ceux qui étaient avec lui ? 27 Et il leur disait : Le sabbat a été fait pour l'homme, et non pas l'homme pour le sabbat ; 28 en sorte que le fils de l'homme est Seigneur même du sabbat.

Marc 3

   1 Et il entra de nouveau dans une synagogue ', et il y avait là un homme qui avait la main desséchée. 2 Et ils l'observaient pour voir si, le jour du sabbat, il le guérirait, afin de l'accuser. 3 Et il dit à l'homme qui avait la main sèche : Lève-toi et viens ici au milieu. 4 Puis il leur dit : Est-il permis, le jour du sabbat, de faire du bien ou de faire du mal ? de sauver une vie ou de tuer ? Mais eux se taisaient. 5 Et après avoir porté ses regards sur eux tout autour avec colère, étant attristé de l'endurcissement de leur coeur, il dit à l'homme : Etends ta main. Et il l'étendit, et sa main fut guérie. 6 Et les pharisiens étant sortis tinrent aussitôt conseil contre lui avec les hérodiens, afin de le faire périr.
   7 Et Jésus se retira avec ses disciples vers la mer ; et une grande multitude le suivit de la Galilée et de la Judée 8 et de Jérusalem et de l'Idumée et d'au delà le Jourdain et des environs de Tyr et de Sidon, une grande multitude, entendant parler de tout ce qu'il faisait, vint à lui. 9 Et il dit à ses disciples qu'il y eût une petite barque toute prête pour lui, à cause de la multitude, afin qu'elle ne le pressât pas. 10 Car il en guérissait beaucoup ; de sorte que tous ceux qui avaient des maux se jetaient sur lui pour le toucher. 11 Et les esprits impurs, quand ils le voyaient, se prosternaient devant lui, et s'écriaient : Tu es le Fils de Dieu. 12 Et il leur défendait expressément de le faire connaître.
   13 Et il monte sur la montagne, et appelle à lui ceux qu'il voulait, et ils vinrent vers lui ; 14 et il en établit douze, afin qu'ils fussent avec lui, afin qu'il les envoyât pour prêcher 15 et pour avoir la puissance de chasser les démons. 16 Et il établit les douze : Simon, à qui il donna le nom de Pierre ; 17 et Jacques, fils de Zébédée, et Jean, frère de Jacques, auxquels il donna le nom de Boanergès, c'est-à-dire fils du tonnerre ; 18 et André, et Philippe, et Barthélemi, et Matthieu, et Thomas, et Jacques fils d'Alphée, et Thaddée, et Simon le Cananéen ; 19 et Judas Iscariot, celui qui aussi le livra.
   20 Et il se rend dans une maison, et une multitude s'assemble de nouveau, de sorte qu'ils ne pouvaient pas même prendre leur repas. 21 Et ses proches, ayant appris cela, sortirent pour se saisir de lui ; car ils disaient : Il est hors de sens. 22 Et les scribes, qui étaient descendus de Jérusalem, disaient : Il a Béelzébul, et c'est par le prince des démons qu'il chasse les démons. 23 Et les ayant appelés à lui, il leur disait en paraboles : Comment Satan peut-il chasser Satan ? 24 Et si un royaume est divisé contre lui-même, ce royaume-là ne peut pas subsister. 25 Et si une maison est divisée contre elle-même, cette maison-là ne pourra pas subsister. 26 Et si Satan s'élève contre lui-même et est divisé, il ne peut subsister, mais il touche à sa fin. 27 Mais personne ne peut entrer dans la maison de l'homme fort, et piller son bien, s'il n'a auparavant lié l'homme fort ; et alors il pillera sa maison. 28 En vérité je vous dis que tous les péchés seront pardonnés aux fils des hommes, et tous les blasphèmes qu'ils auront pu proférer ; 29 mais celui qui aura blasphémé contre l'Esprit-Saint, n'obtiendra jamais de pardon ; mais il est coupable d'un péché éternel. 30 C'est qu'ils disaient : Il a un esprit impur.
   31 Et sa mère et ses frères viennent ; et se tenant dehors, ils envoyèrent vers lui pour l'appeler ; et une foule était assise autour de lui. 32 Et on lui dit : Voici, ta mère et tes frères et tes soeurs sont dehors qui te cherchent. 33 Et répondant, il leur dit : Qui est ma mère et qui sont mes frères ? 34 Et, portant ses regards tout à l'entour sur ceux qui étaient assis en cercle autour de lui, il dit : Voici ma mère et mes frères. 35 Quiconque fera la volonté de Dieu, celui-là est mon frère et ma soeur, et ma mère.

Marc 4

   1 Et de nouveau il se mit à enseigner près de la mer. Et une grande foule se rassemble auprès de lui ; de sorte qu'étant monté dans la barque, il était assis en mer, et toute la foule était près de la mer, sur le rivage. 2 Et il leur enseignait beaucoup de choses par des paraboles, et il leur disait dans son enseignement : 3 Ecoutez : Voici, le semeur sortit pour semer. 4 Et il arriva, comme il semait, qu'une partie de la semence tomba le long du chemin ; et les oiseaux vinrent et la mangèrent. 5 Et une autre partie tomba sur un endroit rocailleux, où elle n'avait pas beaucoup de terre ; et aussitôt elle leva, parce qu'elle n'avait pas une terre profonde ; 6 et quand le soleil se fut levé, elle fut brûlée, et, parce qu'elle n'avait point de racine, elle sécha. 7 Et une autre partie tomba parmi les épines, et les épines montèrent et l'étouffèrent, et elle ne donna point de fruit. 8 Et une autre partie tomba dans la bonne terre, et elle donnait du fruit, qui montait et croissait ; et elle rapportait jusqu'à trente, et jusqu'à soixante, et jusqu'à cent. 9 Et il disait : Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende. 10 Et quand il fut en particulier, ceux qui étaient autour de lui, avec les douze, l'interrogeaient sur les paraboles. 11 Et il leur disait : C'est à vous qu'a été donné le mystère du royaume de Dieu ; mais à ceux qui sont dehors, tout arrive sous forme de paraboles ; 12 afin qu'en regardant, ils regardent et ne voient point ; et qu'en entendant, ils entendent et ne comprennent point, de peur qu'ils ne se convertissent et qu'il ne leur soit pardonné. 13 Et il leur dit : Vous ne savez pas le sens de cette parabole ! Et comment connaîtrez-vous toutes les paraboles ? 14 Le semeur sème la parole. 15 Mais ceux-ci sont le long du chemin, où la parole est semée ; et lorsqu'ils l'ont entendue, Satan vient aussitôt et enlève la parole semée en eux. 16 Et ceux-ci, de même, reçoivent la semence dans des endroits rocailleux, eux qui, lorsqu'ils ont entendu la parole, la reçoivent aussitôt avec joie, 17 et ils n'ont point de racine en eux-mêmes mais ne sont que pour un temps ; puis, une affliction ou une persécution survenant à cause de la parole, ils y trouvent aussitôt une occasion de chute. 18 Et d'autres sont ceux qui reçoivent la semence parmi les épines ; ce sont ceux qui ont entendu la parole ; 19 et les soucis du siècle et la séduction des richesses et les convoitises des autres choses les envahissant, étouffent la parole, et elle devient infructueuse. 20 Et ceux qui ont reçu la semence dans la bonne terre, ce sont ceux qui entendent la parole et la reçoivent et portent du fruit, à raison de trente et de soixante et de cent.
   21 Et il leur disait : Apporte-t-on la lampe pour la placer sous le boisseau ou sous le lit ? N'est-ce pas pour la placer sur le pied de lampe ? 22 Car rien n'est secret si ce n'est pour être manifesté, et rien n'a été caché qu'afin de venir en évidence. 23 Si quelqu'un a des oreilles pour entendre, qu'il entende. 24 Et il leur disait : Prenez garde à ce que vous entendez. De la même mesure dont vous aurez mesuré, il vous sera mesuré, et il vous sera ajouté davantage. 25 Car à celui qui a, il lui sera donné ; et à celui qui n'a pas, cela même qu'il a lui sera ôté.
   26 Et il disait : Il en est du royaume de Dieu comme quand un homme a jeté la semence en terre ; 27 soit qu'il dorme, soit qu'il veille, la nuit et le jour, la semence germe et croît, lui-même ne sait pas comment. 28 D'elle-même la terre produit, premièrement l'herbe, puis l'épi, puis le blé tout formé dans l'épi. 29 Et quand le fruit est mûr, aussitôt il y met la faucille, parce que la moisson est venue.
   30 Et il disait : A quoi comparerons-nous le royaume de Dieu ? ou par quelle parabole le représenterons-nous ? 31 Il en est comme d'un grain de sénevé, qui, lorsqu'on le sème en terre, est la plus petite de toutes les semences qui sont sur la terre ; 32 mais qui, lorsqu'on l'a semé, monte et devient plus grand que tous les légumes, et pousse de grandes branches ; de sorte que les oiseaux du ciel peuvent habiter sous son ombre.
   33 Et par beaucoup de paraboles semblables, il leur annonçait la parole, selon qu'ils pouvaient entendre. 34 Et il ne leur parlait point sans paraboles ; mais, en particulier, il expliquait tout à ses disciples.
   35 Et il leur dit ce jour-là, quand le soir fut venu : Passons à l'autre bord. 36 Et ayant quitté la foule, ils le prennent avec eux tel qu'il était dans la barque. Et il y avait aussi d'autres barques avec lui. 37 Et il s'élève un grand tourbillon de vent, et les vagues se jetaient dans la barque, de sorte que la barque s'emplissait déjà. 38 Et il était, lui, à la poupe, dormant sur l'oreiller. Et ils le réveillent et lui disent : Maître, ne te soucies-tu point de ce que nous périssons ! 39 Et s'étant réveillé, il réprimanda le vent, et dit à la mer : Fais silence, tais-toi ! Et le vent s'apaisa, et il se fit un grand calme. 40 Et il leur dit : Pourquoi avez-vous ainsi peur ? Comment n'avez-vous point de foi ? 41 Et ils furent saisis d'une fort grande crainte, et ils se disaient l'un à l'autre : Qui est donc celui-ci, que le vent même et la mer lui obéissent ?

Références croisées

2:1 Mc 1:45, Mt 9:1, Lc 5:18, Mc 7:24, Lc 18:35-38, Jn 4:47, Ac 2:6
Réciproques : Mt 8:5, Mt 9:2, Mt 14:35, Mc 1:21, Mc 6:55, Lc 5:15, Lc 18:37
2:2 Mc 2:13, Mc 1:33, Mc 1:37, Mc 1:45, Mc 4:1-2, Lc 5:17, Lc 12:1, Mc 1:14, Mc 6:34, Ps 40:9, Mt 5:2, Lc 8:1, Lc 8:11, Ac 8:25, Ac 11:19, Ac 14:25, Ac 16:6, Rm 10:8, 2Tm 4:2
Réciproques : Mc 4:14, Lc 5:15, Jc 1:19
2:3 Mt 9:1, Mt 9:2-8, Lc 5:18-26
Réciproques : Mt 8:6, Mt 8:16, Mc 8:22, Ac 5:16, Ac 8:7, Ac 9:33
2:4 Dt 22:8, Lc 5:19
Réciproques : Mt 9:2, Ac 5:16
2:5 Gn 22:12, Jn 2:25, Ac 11:23, Ac 14:9, Ep 2:8, 1Th 1:3-4, Jc 2:18-22, Mc 2:9-10, Es 53:11, Mt 9:2, Lc 5:20, Lc 7:47-50, Ac 5:31, 2Co 2:10, Col 3:13, Mc 5:34, Mt 9:22, Lc 8:48, Jb 33:17-26, Ps 32:1-5, Ps 90:7-9, Ps 103:3, Es 38:17, Jn 5:14, 1Co 11:30, Jc 5:15
Réciproques : Lc 7:48, Jn 20:23
2:6 Mc 8:17, Mt 16:7-8, Lc 5:21-22, 2Co 10:5
Réciproques : 1R 12:26, Ps 10:11, Ps 35:25, Es 29:20, Mt 9:3, Mc 9:14, Lc 7:39
2:7 Mc 14:64, Mt 9:3, Mt 26:65, Jn 10:33, Jn 10:36, Jb 14:4, Ps 130:4, Es 43:25, Dn 9:9, Mi 7:18, Lc 5:21, Lc 7:49, Jn 20:20-23
Réciproques : Es 29:20, Mt 9:6, Mc 2:16, Mc 2:24, Lc 7:39, Lc 9:10
2:8 1Ch 29:17, Mt 9:4, Lc 5:22, Lc 6:8, Lc 7:39-40, Jn 2:24-25, Jn 6:64, Jn 21:17, He 4:13, Ap 2:23, Mc 7:21, Ps 139:2, Pr 15:26, Pr 24:9, Es 55:7, Ez 38:10, Lc 24:38, Ac 5:3, Ac 8:22
Réciproques : Gn 18:15, Ps 35:25, Ez 11:5, Mt 12:25, Mt 22:18, Mc 8:17, Mc 9:33
2:9 Mt 9:5, Lc 5:22-25, Mc 2:5
Réciproques : Lc 5:23, Jn 5:11
2:10 Dn 7:13-14, Mt 9:6-8, Mt 16:13, Jn 5:20-27, Ac 5:31, 1Tm 1:13-16
Réciproques : Ps 103:3, Mc 2:5
2:11 Mc 1:41, Jn 5:8-10, Jn 6:63
Réciproques : Ps 103:3, Ac 3:9, Ac 14:9
2:12 Mc 1:27, Mt 9:8, Mt 12:23, Lc 7:16, Mt 15:31, Lc 5:26, Lc 13:13, Lc 17:15, Ac 4:21, Mt 9:33, Jn 7:31, Jn 9:32
Réciproques : Mc 6:51, Mc 7:35, Mc 7:37, Jn 15:24, Ac 2:7, Ac 3:9, Ac 14:9
2:13 Mt 9:9, Mt 13:1, Mc 2:2, Mc 3:7-8, Mc 3:20, Mc 3:21, Mc 4:1, Pr 1:20-22, Lc 19:48, Lc 21:38
Réciproques : Mc 1:45, Lc 5:27
2:14 Mc 3:18, Mt 9:9, Lc 5:27, Mc 3:18, Lc 6:15, Ac 1:13, Mc 1:17-20, Mt 4:19-22
Réciproques : Mt 10:3, Mt 19:21, Mt 19:27
2:15 Mt 9:10-11, Mt 21:31-32, Lc 5:29-30, Lc 6:17, Lc 15:1
2:16 Mc 2:7, Es 65:5, Lc 15:2-7, Lc 18:11, Lc 19:7, Lc 19:10, 1Co 2:15, He 12:3, Mt 18:17
Réciproques : Mt 9:10, Mt 9:11, Mc 2:24, Mc 7:5, Mc 8:11
2:17 Mt 9:12-13, Lc 5:31-32, Lc 15:7, Lc 15:29, Lc 16:15, Jn 9:34, Jn 9:40, Es 1:18, Es 55:7, Mt 18:11, Lc 15:10, Lc 19:10, Ac 20:21, Ac 26:20, Rm 5:6-8, Rm 5:20, Rm 5:21, 1Co 6:9-11, 1Tm 1:15-16, Tt 2:14, Tt 3:3-7
Réciproques : 2Ch 16:12, Jb 13:4, Ez 34:16, Mt 9:10
2:18 Mt 9:14-17, Lc 5:33-39, Mt 6:16, Mt 6:18, Mt 23:5, Lc 18:12, Rm 10:3
2:19 Gn 29:22, Jg 14:10-11, Ps 45:14, Ct 6:8, Mt 25:1-10
Réciproques : Jn 16:4
2:20 Ps 45:11, Ct 3:11, Es 54:5, Es 62:5, Jn 3:29, 2Co 11:2, Ap 19:7, Ap 21:9, Za 13:7, Mt 26:31, Jn 7:33-34, Jn 12:8, Jn 13:33, Jn 16:7, Jn 16:28, Jn 17:11, Jn 17:13, Ac 1:9, Ac 3:21, Ac 13:2-3, Ac 14:23, 1Co 7:5, 2Co 6:5, 2Co 11:27
Réciproques : Mt 25:1
2:21 Ps 103:13-15, Es 57:16, 1Co 10:13, Mt 9:16
Réciproques : Mt 12:46, Lc 5:36, 1Co 1:10
2:22 Js 9:4, Js 9:13, Jb 32:19, Ps 119:80, Ps 119:83, Mt 9:17, Lc 5:37-38
Réciproques : Lc 5:36
2:23 Mt 12:1-8, Lc 6:1-5, Dt 23:24-25
Réciproques : Jn 9:14
2:24 Mc 2:7, Mc 2:16, Mt 7:3-5, Mt 15:2-3, Mt 23:23-24, He 12:3, Ex 20:10, Ex 31:15, Ex 35:2-3, Nb 15:32-36, Ne 13:15-22, Es 56:2, Es 56:4, Es 56:6, Es 58:13, Jr 17:20-27
Réciproques : Lc 6:2, Jn 5:10
2:25 Mc 12:20, Mc 12:26, Mt 19:4, Mt 21:16, Mt 21:42, Mt 22:31, Lc 10:26, 1S 21:3-6
Réciproques : 1S 21:6, Mt 12:3, Mc 12:10, Lc 6:3
2:26 2S 8:17, 1Ch 18:16, 1R 2:26-27, 1S 22:20-22, 1S 23:6, 1S 23:9, 2S 8:17, 2S 15:24, 2S 15:29, 2S 15:35, 2S 20:25, 1R 1:7, 1R 2:22, 1R 2:26, 1R 2:27, 1R 4:4, Ex 29:32-33, Lv 24:5-9
Réciproques : Lv 24:9, 1S 21:1, 1S 30:7, Mt 12:3, Lc 6:3
2:27 Ex 23:12, Dt 5:14, Ne 9:13-14, Es 58:13, Ez 20:12, Ez 20:20, Lc 6:9, Jn 7:23, 1Co 3:21-22, 2Co 4:15, Col 2:16
Réciproques : Gn 2:3, Ex 16:23, Ex 20:11, Mc 3:4, Lc 6:5, Lc 13:16
2:28 Mc 3:4, Mt 12:8, Lc 6:5, Lc 13:15-16, Jn 5:9-11, Jn 5:17, Jn 9:5-11, Jn 9:14, Jn 9:16, Ep 1:22, Ap 1:10
Réciproques : Ex 16:23, Ex 20:11, Ez 20:12
2:1 Mc 1:21, Mt 12:9-14, Lc 6:6-11, 1R 13:4, Jn 5:3
Réciproques : Jn 9:14
2:2 Ps 37:32, Es 29:20-21, Jr 20:10, Dn 6:4, Lc 6:7, Lc 11:53-54, Lc 14:1, Lc 20:20, Jn 9:16
Réciproques : Mt 12:2, Mc 1:32, Lc 13:14, Jn 5:9
2:3 Es 42:4, Dn 6:10, Lc 6:8, Jn 9:4, 1Co 15:58, Ga 6:9, Ph 1:14, Ph 1:28-30, 1P 4:1
2:4 Mc 2:27-28, Os 6:6, Mt 12:10-12, Lc 6:9, Lc 13:13-17, Lc 14:1-5, Mc 9:34
Réciproques : Mt 12:12, Lc 14:3, Jn 5:10, Jn 7:19, Ga 6:10
2:5 Lc 6:10, Lc 13:15, Ep 4:26, Ap 6:16, Gn 6:6, Jg 10:16, Ne 13:8, Ps 95:10, Es 63:9-10, Lc 19:40-44, Ep 4:30, He 3:10, He 3:17, Es 6:9-10, Es 42:18-20, Es 44:18-20, Mt 13:14-15, Rm 11:7-10, Rm 11:25, 2Co 3:14, Ep 4:18, 1R 13:6, Mt 12:13, Lc 6:10, Lc 17:14, Jn 5:8-9, Jn 9:7, He 5:9
Réciproques : Gn 30:2, Gn 31:36, Ex 11:8, Ex 16:20, Ex 32:19, Lv 10:16, Nb 11:10, Nb 16:15, 1S 11:6, 1S 20:34, 2R 13:19, Ne 5:6, Jb 32:2, Ps 119:158, Ps 139:21, Mt 18:31, Mc 6:52, Mc 8:12, Mc 8:17, Mc 8:33, Mc 10:14, Mc 10:23, Lc 20:17, Jn 11:33, Jn 13:21, Ac 13:9, Ac 17:16, 1Co 13:5, 2Co 7:11
2:6 Ps 109:3-4, Mt 12:14, Lc 6:11, Lc 20:19-20, Lc 22:2, Jn 11:53, Mc 8:15, Mc 12:13, Mt 22:16
Réciproques : Mc 11:18, Jn 5:16, Jn 7:19
2:7 Mt 10:23, Mt 12:15, Lc 6:12, Jn 10:39-41, Jn 11:53-54, Ac 14:5-6, Ac 17:10, Ac 17:14, Mt 4:25, Lc 6:17, Mc 1:39, Js 20:7, Js 21:32, Lc 23:5, Jn 7:41, Jn 7:52
Réciproques : Mt 8:1, Mt 21:17, Mc 2:13, Mc 6:31, Mc 6:55, Mc 7:24, Lc 5:15, Jn 4:3, Ac 10:38
2:8 Es 34:5, Ez 35:15, Ez 36:5, Ml 1:2-4, Nb 32:33-38, Js 13:8-14, Mc 7:24, Mc 7:31, Js 19:28-29, Ps 45:12, Ps 87:4, Es 23:1-18, Ez 26:1, Ez 28:26
Réciproques : Es 23:18, Mt 14:35, Mc 2:13, Lc 6:17
2:9 Mc 5:30, Jn 6:15
Réciproques : Mc 3:20, Mc 4:36, Mc 5:24, Lc 5:1
2:10 Mt 12:15, Mt 14:14, Mc 5:27-28, Mc 6:56, Mt 14:36, Ac 5:15, Ac 19:11-12, Mc 5:29, Gn 12:17, Nb 11:33, Lc 7:2, He 12:6
Réciproques : Mt 4:23, Mc 5:24, Lc 4:40, Lc 6:19, Lc 7:21
2:11 Mc 1:23-24, Mc 5:5-6, Mt 8:31, Lc 4:41, Ac 16:17, Ac 19:13-17, Jc 2:19, Mc 1:1, Mt 4:3, Mt 4:6, Mt 8:29, Mt 14:33, Lc 8:28
Réciproques : 1S 5:3, Mt 12:22, Mc 1:25, Mc 5:7, Lc 4:35
2:12 Mc 1:25, Mc 1:34, Mt 12:16, Ac 16:18
Réciproques : Mc 1:43, Mc 5:43, Mc 7:36, Lc 4:35
2:13 Mt 10:1-4, Lc 6:12-16
Réciproques : Mt 5:1, Mc 6:7, Lc 6:13, Lc 9:1
2:14 Jn 15:16, Ac 1:24-25, Ga 1:1, Ga 1:15-20, Lc 9:1-6, Lc 10:1-11, Lc 24:47, Ac 1:8
Réciproques : Js 4:4, Mt 10:1, Mc 6:7, Ac 14:23
2:15 Réciproques : Mt 10:1
2:16 Mc 1:16, Mt 16:16-18, Jn 1:42, 1Co 1:12, 1Co 3:22, 1Co 9:5, Ga 2:7-9, 2P 1:1
Réciproques : Ex 31:2, Mt 10:2, Lc 8:1, Ac 1:13, Ac 10:5
2:17 Mc 1:19-20, Mc 5:37, Mc 9:2, Mc 10:35, Mc 14:33, Jn 21:2, Jn 21:20-25, Ac 12:1, Es 58:1, Jr 23:29, He 4:12, Ap 10:11
Réciproques : Jb 39:19, Mi 3:8, Mt 4:21, Mt 10:2, Ac 4:36
2:18 Jn 1:40, Jn 6:8, Jn 12:21-22, Ac 1:13, Jn 1:43-45, Jn 6:5-7, Jn 14:8-9, Mt 10:3, Lc 6:14, Ac 1:13, Mc 2:14, Mt 9:9, Lc 5:27-29, Lc 6:15, Jn 11:16, Jn 20:24-29, Jn 21:2, Ac 1:13, Mc 6:3, Mt 10:3, Mt 13:55, Lc 6:15, Ac 15:13, Ac 21:18, 1Co 9:5, 1Co 15:7, Ga 1:19, Ga 2:9, Jc 1:1, Mc 2:14, Mt 10:3, Lc 6:16, Jn 14:22, Ac 1:13, Jud 1:1, Mt 10:4, Lc 6:15, Ac 1:13
Réciproques : Mt 10:2, Mc 1:16, Jn 1:44
2:19 Mt 26:14-16, Mt 26:47, Mt 27:3-5, Jn 6:64, Jn 6:71, Jn 12:4-6, Jn 13:2, Jn 13:26-30, Ac 1:16-25
Réciproques : Mt 10:4, Mc 3:21, Ac 1:17
2:20 Mc 3:9, Mc 6:31, Lc 6:17, Jn 4:31-34
Réciproques : Mt 5:1, Mc 2:13, Mc 5:24
2:21 Mc 3:19, Mc 3:31, Jn 7:3-10, 2R 9:11, Jr 29:26, Os 9:7, Jn 10:20, Ac 26:24, 2Co 5:13
Réciproques : 1S 17:28, 2S 6:20, 2Ch 15:16, Es 59:15, Ez 3:25, Mc 2:13, Mc 3:33, Mc 6:36, Lc 8:19, Lc 10:40, Jn 7:5, Jn 7:20
2:22 Mc 7:1, Mt 15:1, Lc 5:17, Ps 22:6, Mt 9:34, Mt 10:25, Mt 12:24, Lc 11:15, Jn 7:20, Jn 8:48, Jn 8:52, Jn 10:22
Réciproques : 2R 1:2, 2R 1:3, Ez 11:5, Mc 3:30, Mc 5:10
2:23 Ps 49:4, Mt 13:34, Mt 12:25-30, Lc 11:17-23
Réciproques : Mc 4:2
2:24 Jg 9:23-57, Jg 12:1-6, 2S 20:1, 2S 20:6, 1R 12:16-20, Es 9:20-21, Es 19:2-3, Ez 37:22, Za 11:14, Jn 17:21, 1Co 1:10-13, Ep 4:3-6
2:25 Gn 13:7-8, Gn 37:4, Ps 133:1, Ga 5:15, Jc 3:16
2:27 Gn 3:15, Es 27:1, Es 49:24-26, Es 53:12, Es 61:1, Mt 12:29, Lc 10:17-20, Lc 11:21-23, Jn 12:31, Rm 16:20, Ep 6:10-13, Col 2:15, He 2:14, 1Jn 3:8, 1Jn 4:4, Ap 12:7-9, Ap 20:1-3
2:28 Mt 12:31-32, Lc 12:10, He 6:4-8, He 10:26-31, 1Jn 5:16
Réciproques : Lv 24:16, Mt 5:18, Mc 14:18, Ac 26:11
2:29 Mc 12:40, Mt 25:46, 2Th 1:9, Jud 1:7, Jud 1:13
Réciproques : Lv 24:16, Es 2:9, Mt 12:32, Lc 12:10, He 9:12
2:30 Mc 3:22, Jn 10:20
Réciproques : Mc 5:2, Jn 7:20
2:31 Mt 12:46-48, Lc 8:19-21
Réciproques : 2Ch 15:16, Mc 3:21, Jn 7:3, Ac 1:14, 2Co 5:16
2:32 Réciproques : Mt 12:48
2:33 Dt 33:9, Lc 2:49, Jn 2:4, 2Co 5:16, Mc 3:21, Mc 6:3, Jn 7:3-5
Réciproques : Mt 12:48, Mt 28:10
2:34 Ps 22:22, Ct 4:9-10, Ct 5:1-2, Mt 12:49-50, Mt 25:40-45, Mt 28:10, Lc 11:27-28, Jn 20:17, Rm 8:29, He 2:11-12
Réciproques : Mc 8:33, Lc 6:20, Jn 19:27
2:35 Mt 7:21, Jn 7:17, Jc 1:25, 1Jn 2:17, 1Jn 3:22-23
Réciproques : Ps 106:3, Mt 6:10, Mt 12:50, Mt 25:40, Lc 6:20, Rm 16:13, 1Th 4:3, 1P 4:2
2:1 Mc 2:13, Mt 13:1, Mt 13:2-9, Lc 8:4-8, Lc 5:1-3
Réciproques : Mt 5:1, Mc 2:2, Mc 4:36, Lc 5:3
2:2 Mc 4:11, Mc 4:34, Mc 3:23, Ps 49:4, Ps 78:2, Mt 13:3, Mt 13:10, Mt 13:34, Mt 13:35, Mc 12:38, Mt 7:28, Jn 7:16-17, Jn 18:19
Réciproques : 2Ch 17:7, Mc 2:2, Mc 12:1, Lc 5:3, Lc 8:5
2:3 Mc 4:9, Mc 4:23, Mc 7:14, Mc 7:16, Dt 4:1, Ps 34:11, Ps 45:10, Pr 7:24, Pr 8:32, Es 46:3, Es 46:12, Es 55:1-2, Ac 2:14, He 2:1-3, Jc 2:5, Ap 2:7, Ap 2:11, Ap 2:29, Mc 4:14, Mc 4:26-29, Ec 11:6, Es 28:23-26, Mt 13:3, Mt 13:24, Mt 13:26, Lc 8:5-8, Jn 4:35-38, 1Co 3:6-9
2:4 Mc 4:15, Gn 15:11, Mt 13:4, Mt 13:19, Lc 8:5, Lc 8:12
Réciproques : Mc 4:26
2:5 Mc 4:16-17, Ez 11:19, Ez 36:26, Os 10:12, Am 6:12, Mt 13:5-6, Mt 13:20, Lc 8:6, Lc 8:13
Réciproques : 1Jn 2:19
2:6 Ct 1:6, Es 25:4, Jon 4:8, Jc 1:11, Ap 7:16, Ps 1:3-4, Ps 92:13-15, Jr 17:5-8, Ep 3:17, Col 2:7, 2Th 2:10, Jud 1:12
Réciproques : Mc 4:17, Lc 8:6, 1Jn 2:19
2:7 Mc 4:18-19, Gn 3:17-18, Jr 4:3, Mt 13:7, Mt 13:22, Lc 8:7, Lc 8:14, Lc 12:15, Lc 21:34, 1Tm 6:9-10, 1Jn 2:15-16
2:8 Mc 4:20, Es 58:1, Jr 23:29, Mt 13:8, Mt 13:23, Lc 8:8, Lc 8:15, Jn 1:12-13, Jn 3:19-21, Jn 7:17, Jn 15:5, Ac 17:11, Col 1:6, He 4:1-2, Jc 1:19-22, 1P 2:1-3, Gn 26:12, Ph 1:11
Réciproques : Lc 4:5
2:9 Mc 4:3, Mc 4:23, Mc 4:24, Mc 7:14, Mc 7:16, Mt 11:15, Mt 13:9, Mt 15:10, Lc 8:18, Ap 3:6, Ap 3:13, Ap 3:22
Réciproques : Jb 33:1, Lc 4:5
2:10 Mc 4:34, Mc 7:17, Pr 13:20, Mt 13:10-17, Mt 13:36, Lc 8:9-15
Réciproques : Pr 28:5, Es 8:16, Mt 11:25, Mt 17:19, Mc 9:28, Mc 10:10
2:11 Mt 11:25, Mt 13:11-12, Mt 13:16, Mt 16:17, Lc 8:10, Lc 10:21-24, 1Co 4:7, 2Co 4:6, Ep 1:9, Ep 2:4-10, Tt 3:3-7, Jc 1:16-18, 1Jn 5:20, 1Co 5:12-13, Col 4:5, 1Th 4:12, 1Tm 3:7, Mt 13:13
Réciproques : 2Ch 9:2, Pr 1:6, Pr 18:1, Es 8:16, Dn 12:10, Mc 4:2, Mc 8:29, Mc 12:1, Rm 11:8, 1Co 4:1, 1Co 14:2, Col 1:26
2:12 Dt 29:4, Es 6:9-10, Es 44:18, Jr 5:21, Mt 13:14-15, Lc 8:10, Jn 12:37-41, Ac 28:25-27, Rm 11:8-10, Jr 31:18-20, Ez 18:27-32, Ac 3:19, 2Tm 2:25, He 6:6
Réciproques : Ps 80:7, Ps 106:7, Jr 36:3, Ez 12:2, Dn 8:15, Za 7:12, Mt 18:3, Mc 8:18, Lc 11:34, Jn 12:40, Ac 5:31, Ac 28:26
2:13 Mc 7:17-18, Mt 13:51-52, Mt 15:15-17, Mt 16:8-9, Lc 24:25, 1Co 3:1-2, He 5:11-14, Ap 3:19
Réciproques : Ez 17:12, Za 4:5, Mt 13:3, Jn 13:12, Jn 16:25
2:14 Mc 4:3, Es 32:20, Mt 13:19, Mt 13:37, Lc 8:11, Mc 2:2, Col 1:5-6, 1P 1:23-25
Réciproques : Mt 13:18, Mc 4:26
2:15 Mc 4:4, Gn 19:14, Es 53:1, Mt 22:5, Lc 8:12, Lc 14:18-19, Ac 17:18-20, Ac 17:32, Ac 18:14-17, Ac 25:19-20, Ac 26:31-32, He 2:1, He 12:16, Jb 1:6-12, Za 3:1, Mt 13:19, Ac 5:3, 2Co 2:11, 2Co 4:3-4, 2Th 2:9, 1P 5:8, Ap 12:9, Ap 20:2-3, Ap 20:7, Ap 20:10
Réciproques : Lc 8:5
2:16 Mc 6:20, Mc 10:17-22, Ez 33:31-32, Mt 8:19-20, Mt 13:20-21, Lc 8:13, Jn 5:35, Ac 8:13, Ac 8:18-21, Ac 24:25-26, Ac 26:28
Réciproques : 2Ch 24:2, 2Ch 26:5, Es 58:2, Ez 36:26, Mc 4:5, Lc 8:6, Jn 2:23, Ac 2:42, 1Co 15:1, He 6:5, 1Jn 2:19
2:17 Mc 4:5-6, Jb 19:28, Jb 27:8-10, Mt 12:31, Lc 12:10, Jn 8:31, Jn 15:2-7, 2Tm 1:15, 2Tm 2:17-18, 2Tm 4:10, 1Jn 2:19, Mt 11:6, Mt 13:21, Mt 24:9-10, 1Co 10:12-13, Ga 6:12, 1Th 3:3-5, 2Tm 4:16, He 10:29, Ap 2:10, Ap 2:13
Réciproques : 2Ch 24:2, 2Ch 26:5, Es 58:2, Ez 33:32, Ez 36:26, Mt 5:11, Mt 13:20, Lc 6:49, Lc 8:6, Lc 8:13, Jn 2:23, Ac 2:42, He 6:5, He 11:27, Ap 7:16
2:18 Mc 4:7, Jr 4:3, Mt 13:22, Lc 8:14
Réciproques : Mt 13:7, Lc 8:7
2:19 Lc 10:41, Lc 12:17-21, Lc 12:29, Lc 12:30, Lc 14:18-20, Lc 21:34, Ph 4:6, 2Tm 4:10, Pr 23:5, Ec 4:8, Ec 5:10-16, 1Tm 6:9-10, 1Tm 6:17, 1P 4:2-3, 1Jn 2:15-17, Es 5:2, Es 5:4, Mt 3:10, Jn 15:2, He 6:7-8, 2P 1:8, Jud 1:12
Réciproques : Jr 4:3, Mt 6:25, Mt 13:7, Mt 13:22, Mc 4:7, Lc 8:7, Lc 8:14, Ep 2:3, 2Tm 3:6
2:20 Mc 4:8, Mt 13:23, Lc 8:15, Jn 15:4-5, Rm 7:4, Ga 5:22-23, Ph 1:11, Col 1:10, 1Th 4:1, 2P 1:8, Gn 26:12
Réciproques : Lc 8:8, Lc 19:18
2:21 Es 60:1-3, Mt 5:15, Lc 8:16, Lc 11:33, 1Co 12:7, Ep 5:3-15, Ph 2:15-16, Mt 5:15
2:22 Ps 40:9-10, Ps 78:2-4, Ec 12:14, Mt 10:26-27, Lc 8:17, Lc 12:2-3, Ac 4:20, Ac 20:27, 1Co 4:5, 1Jn 1:1-3
Réciproques : Lc 8:16, Lc 11:33
2:23 Mc 4:9, Mt 11:15, Ap 2:7, Ap 2:11, Ap 2:17, Ap 2:29
Réciproques : Pr 5:1, Mt 13:9, Mc 4:3, Mc 7:16, Lc 8:18
2:24 Pr 19:27, Lc 8:18, Ac 17:11, He 2:1, 1Jn 4:1, 1P 2:2, 2P 2:1-3, Mt 7:2, Lc 6:37-38, 2Co 9:6, Mc 9:7, Es 55:3, Jn 5:25, Jn 10:16, Jn 10:27
Réciproques : Jr 17:21, Mt 13:12, Mc 4:9, Lc 6:27, Lc 11:36, Jn 10:5, Rm 10:17
2:25 Mt 13:12, Mt 25:28-29, Lc 8:18, Lc 16:9-12, Lc 19:24-26, Jn 15:2
Réciproques : Lc 11:36, Lc 19:26
2:26 Mt 3:2, Mt 4:17, Mt 13:11, Mt 13:31, Mt 13:33, Lc 13:18, Mc 4:3-4, Mc 4:14-20, Pr 11:18, Ec 11:4, Ec 11:6, Es 28:24-26, Es 32:20, Mt 13:3, Mt 13:24, Lc 8:5, Lc 8:11, Jn 4:36-38, Jn 12:24, 1Co 3:6-9, Jc 3:18, 1P 1:23-25
Réciproques : Es 61:11, Mt 13:26, Jn 3:8, 1Co 3:9, 1Co 15:38, Col 1:6
2:27 Ec 8:17, Ec 11:5, Jn 3:7-8, 1Co 15:37-38, 2Th 1:3, 2P 3:18
Réciproques : Jn 9:10
2:28 Gn 1:11-12, Gn 2:4-5, Gn 2:9, Gn 4:11-12, Es 61:11, Mc 4:31-32, Ps 1:3, Ps 92:13-14, Pr 4:18, Ec 3:1, Ec 3:11, Os 6:3, Ph 1:6, Ph 1:9-11, Col 1:10, 1Th 3:12-13, Mt 13:26
Réciproques : 2Th 1:11
2:29 Jb 5:26, 2Tm 4:7-8, Es 57:1-2, Jl 3:13, Mt 13:30, Mt 13:40-43, Ap 14:13-17
Réciproques : Ap 14:14
2:30 Lm 2:13, Mt 11:16, Lc 13:18, Lc 13:20, Lc 13:21
Réciproques : Mt 13:24, Mt 13:31, Lc 7:31, Lc 10:9, Ac 5:24
2:31 Mt 13:31-33, Lc 13:18-19, Gn 22:17-18, Ps 72:16-19, Es 2:2-3, Es 9:7, Es 49:6-7, Es 53:2, Es 53:12, Es 54:1-3, Es 60:22, Ez 17:22-24, Dn 2:34-35, Dn 2:44, Dn 2:45, Am 9:11-15, Mi 4:1-2, Za 2:11, Za 8:20-23, Za 12:8, Za 14:6-9, Ml 1:11, Ac 2:41, Ac 4:4, Ac 5:14, Ac 19:20, Ac 21:20, Ap 11:15, Ap 20:1-6
Réciproques : Jon 1:16, Mt 17:20, Mc 4:28
2:32 Pr 4:18, Es 11:9, Ps 80:9-11, Ez 31:3-10, Dn 4:10-14, Dn 4:20-22, Ps 91:1, Ct 2:3, Es 32:2, Lm 4:20
Réciproques : Ez 31:17, Mc 4:28, Lc 13:19
2:33 Mt 13:34-35, Jn 16:12, 1Co 3:1-2, He 5:11-14
Réciproques : Gn 33:14, Ez 17:2, Mt 13:10, Mt 13:53, Mt 22:1, Mc 12:1, 2Tm 2:15
2:34 Mc 4:10, Mc 7:17-23, Mt 13:36-43, Mt 15:15-20, Lc 8:9-10, Lc 24:27, Lc 24:44-46
Réciproques : 1R 10:1, 2Ch 9:2, Ps 78:2, Pr 1:6, Es 8:16, Ez 17:2, Mt 13:10, Mt 13:34, Mt 13:51, Mt 22:1, Mc 4:2, Mc 9:28, Mc 10:32, Mc 12:1, Mc 13:3, Ac 20:20
2:35 Mt 8:23, Lc 8:22, Mc 5:21, Mc 6:45, Mc 8:13, Mt 8:18, Mt 14:22, Jn 6:1, Jn 6:17, Jn 6:25
Réciproques : Mc 5:1
2:36 Mc 4:1, Mc 3:9
Réciproques : Mt 8:23
2:37 Mt 8:23-24, Lc 8:22-23, Jb 1:12, Jb 1:19, Ps 107:23-31, Jon 1:4, Ac 27:14-20, Ac 27:41, 2Co 11:25
Réciproques : Ps 93:4, Jon 1:6
2:38 Jn 4:6, He 2:17, He 4:15, 1R 18:27-29, Jb 8:5-6, Ps 44:23-24, Es 51:9-10, Mt 8:25, Lc 8:24, Ps 10:1-2, Ps 22:1-2, Ps 77:7-10, Es 40:27-28, Es 49:14-16, Es 54:6-8, Es 63:15, Es 64:12, Lm 3:8, 1P 5:7
Réciproques : Mt 8:24, Mc 8:32
2:39 Ex 14:16, Ex 14:22, Ex 14:28, Ex 14:29, Jb 38:11, Ps 29:10, Ps 93:3-4, Ps 104:7-9, Ps 107:29, Ps 148:8, Pr 8:29, Jr 5:22, Mc 9:25, Na 1:4, Lc 4:39, Ps 89:9, Lm 3:31
Réciproques : 1R 18:27, Es 17:13, Es 50:2, Ha 3:8, Mt 8:3, Mt 8:9, Mt 8:25, Mt 8:26, Mc 1:41, Mc 6:51, Lc 8:24
2:40 Ps 46:1-3, Es 42:3, Es 43:2, Mt 8:26, Mt 14:31, Lc 8:25, Jn 6:19-20, Mt 6:30, Mt 16:8
Réciproques : 1S 27:1, Pr 3:25, Es 37:6, Mt 16:11
2:41 Mc 5:33, 1S 12:18-20, 1S 12:24, Ps 89:7, Jon 1:9-10, Jon 1:15, Jon 1:16, Ml 2:5, He 12:28, Ap 15:4, Mc 7:37, Jb 38:11, Mt 8:27, Mt 14:32, Lc 4:36, Lc 8:25
Réciproques : Ps 29:10, Ps 89:9, Mt 8:26, Mc 5:42, Mc 6:51, Jn 11:43

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Marc 2
  • 2.1 Et Jésus étant de nouveau entré dans Capernaüm quelques jours après, on ouït dire qu'il était dans une maison. Chapitre 2. Opposition croissante des pharisiens
    1 à 12 Guérison d'un paralytique.
    Ou suivant le texte reçu et d'importants manuscrits : "qu'il était entré dans une maison."
    - Ce retour à Capernaüm eut lieu quelques jours après l'événement qui l'avait forcé de se tenir éloigné. (Marc 1.40-45)
    - Comparer Matthieu 9.2-8 ; Luc 5.7-26.
  • 2.2 Et aussitôt beaucoup de gens s'y assemblèrent, tellement que même l'espace qui était devant la porte ne les pouvait plus contenir ; et il leur annonçait la parole. Il y a, dans toutes les maisons un peu considérables de l'Orient, une vaste cour carrée et fermée, qui précède les appartements ; c'est ce qui est appelé ici : l'espace qui était devant la porte.
    Cette cour aussi bien que la maison, avait été envahie par la foule, et ne suffisait pas même à la contenir. Et c'est là que Jésus leur annonçait la parole.
    Ce dernier mot est pris dans un sens absolu : parole de Dieu, parole du royaume, l'Evangile. (Marc 4.33 ; Luc 1.2)
  • 2.3 Et ils viennent, amenant vers lui un paralytique, porté par quatre hommes. Voir sur la guérison de ce paralytique Matthieu 9.2-8, notes, et comparez Luc 5.17-26.
    Marc place ce fait, comme Luc, après la guérison du lépreux et, comme Matthieu, avant la vocation de Lévi. Les trois évangélistes restent indépendants les uns des autres. Les récits de Marc et de Luc qui rapportent les mêmes détails ne présentent pas une seule expression commune.
  • 2.4 Et comme ils ne pouvaient l'amener jusqu'à lui à cause de la foule, ils découvrirent le toit à l'endroit où il était, et, après y avoir fait une ouverture, ils descendent le lit sur lequel le paralytique était couché. Pour comprendre cette opération difficile et qui dénote le dévouement des hommes qui portaient le malade, il faut se souvenir qu'en Orient le toit des maisons est plat et forme une sorte de terrasse où l'on se tient pendant les heures fraîches de la journée. On y monte par un escalier intérieur ; mais ce passage étant obstrué par la foule, les porteurs y parvinrent soit par un escalier extérieur, soit par le toit d'une maison voisine. (Matthieu 24.17)
    Arrivés sur la plate forme, ils enlevèrent quelques dalles, puis percèrent une ouverture (grec) dans la couche de bitume et de roseaux que recouvraient les dalles et, après avoir de la sorte pratiqué un passage au-dessus de la place où se tenait Jésus, ils descendirent le malade aux pieds du Sauveur, dans la salle d'où il parlait au peuple.
  • 2.5 Et Jésus, voyant leur foi, dit au paralytique : Mon enfant, tes péchés sont pardonnés. D'abord, une parole de tendre compassion : Mon enfant, à laquelle Jésus ajoute d'après Matthieu : "prends courage !" Puis il fait au malade un don infiniment plus excellent que la guérison du corps, le pardon des péchés qui guérira son âme. (Voir sur ces paroles Matthieu 9.2, note.)
    Ici, comme au verset 9, et comme dans Matthieu, le verbe : sont pardonnés, est au présent dans le vrai texte. Jésus n'annonce pas le pardon, il le donne. Le texte reçu avec A, C, la plupart des majuscules ajoute : te (sont pardonnés).
    Matthieu présente la même variante. L'une et l'autre proviennent du désir d'harmoniser le texte des deux premiers évangiles avec celui de Luc, où ce pronom se lit dans tous les manuscrits.
  • 2.6 Or quelques-uns des scribes étaient là assis et raisonnant dans leurs cœurs : Marc, selon son habitude de peindre la scène, nous fait voir ces hommes assis et raisonnant dans leurs cœurs.
  • 2.7 Pourquoi celui-ci parle-t-il ainsi ? il blasphème ! Qui peut pardonner les péchés, si ce n'est Dieu seul ? D'après une variante de B, il faudrait traduire : "Celui-ci parle ainsi : il blasphème !" Le texte reçu dit ici : "Pourquoi celui-ci prononce-t-il ainsi des blasphèmes ?"
    Le sens reste à peu près le même ; mais le vrai texte est plus énergique. Ce mot : celui-ci a quelque chose de méprisant. (Voir sur ces paroles Matthieu 9.3, note.)
    Ces paroles, omises par Matthieu, conservées par Marc et Luc, motivent dans l'esprit des scribes, leur accusation de blasphème. Et leur raisonnement est sans réplique si Jésus n'est pas le Fils de Dieu. Cette qualité seule lui donne le droit ou l'autorité de pardonner les péchés. (verset 10)
  • 2.8 Et aussitôt Jésus ayant connu, par son esprit, qu'ils raisonnaient ainsi en eux-mêmes, leur dit : Pourquoi faites-vous ces raisonnements dans vos cœurs ? Les trois évangélistes sont unanimes à rapporter ce fait que Jésus connut les pensées de ses adversaires ; mais Marc, pour faire mieux encore ressortir là science divine par laquelle Jésus pénétrait dans les cœurs, remarque qu'il les connut par son esprit ou en son esprit.
  • 2.12 Et aussitôt il se leva, et ayant pris son lit, il sortit en présence de tous ; de sorte qu'ils étaient tous dans l'étonnement et glorifiaient Dieu, disant : Jamais nous n'avons vu chose pareille. Voir sur les Marc 2.9-12,Matthieu 9.5-7, note, et sur le terme de fils de l'homme Matthieu 8.20, note. Marc seul ajoute : en présence de tous, afin de peindre plus vivement cette scène et l'étonnement des assistants.
    Matthieu se borne à noter les sentiments des foules : "elles furent remplies de crainte, et elles glorifièrent Dieu, qui a donné un tel pouvoir aux hommes."
    Marc rapporte une des paroles dans lesquelles s'exprimaient ces sentiments : Jamais nous n'avons vu chose pareille.
    Luc dit : "Ils furent tous saisis d'étonnement, et ils glorifiaient Dieu ; et ils furent remplis de crainte, disant : Nous avons vu des choses étranges aujourd'hui !"
  • 2.13 Et il sortit et retourna au bord de la mer ; et toute la foule venait. à lui, et il les enseignait. 13 à 22 Vocation de Lévi. Question du jeûne.
    Comparer Matthieu 9.9-17 ; Luc 5.27-39.
    - Grec : Et il sortit de nouveau le long de la mer.
    Il sortit de Capernaüm. (verset 1)
    De nouveau reporte la pensée sur Marc 1.16, où Jésus se trouvait déjà près de la mer.
    Marc seul rapporte ce trait concernant l'enseignement de Jésus en cette occasion, au milieu de cette foule qui venait à lui. Cela prépare le récit des verset 15 et 16 et explique la présence d'un grand nombre de péagers, aussi bien que des scribes et des pharisiens. (versets 15,16)
    Voir sur la vocation de Lévi qui va suivre, Matthieu 9.9-13, notes.
  • 2.14 Et, en passant, il vit Lévi, fils d'Alphée, assis au bureau des péages, et il lui dit : Suis-moi. Et s'étant levé, il le suivit. Celui que Marc et Luc appellent Lévi est appelé Matthieu dans le premier évangile. (Voir Matthieu 9.9 et l'introduction à cet évangile)
    - Marc seul nomme le père de Lévi, Alphée, qu'il ne faut pas confondre avec le père de Jacques le Mineur, comme l'ont fait déjà quelques Pères de l'Eglise.
  • 2.15 Et il arriva qu'il était à table dans sa maison, et beaucoup de péagers et de pécheurs étaient aussi à table avec Jésus et ses disciples ; car ils étaient nombreux, et ils le suivaient, Grec : Et il arrive qu'il est à table.
    Le texte reçu, avec A, C, majuscules porte : il arriva, comme il était à table.
    - C'est Jésus qui était à table. Mais dans quelle maison ?
    La phrase de Marc pourrait s'entendre également de la maison de Jésus ou de celle de Lévi. Matthieu, par un sentiment de modestie qui se comprend, laisse également la question indécise.
    Mais le texte de Luc (Luc 5.29) ne permet aucun doute à cet égard : "Et Lévi, nous dit-il, lui fit un grand festin dans sa maison." Et cela est tout à fait conforme à la nature des choses. (Comparer Matthieu 9.10, note.)
    Marc seul a conservé ce détail important qu'un grand nombre de ces péagers et de ces pécheurs qui étaient présents suivaient Jésus, c'est-à-dire se rassemblaient autour de lui partout où ils pouvaient entendre sa parole. (verset 13, note.)
  • 2.16 ainsi que des scribes d'entre les pharisiens. Et voyant qu'il mangeait avec les péagers et les pécheurs, ils disaient à ses disciples : Pourquoi mange-t-il et boit-il avec les péagers et les pécheurs ? Tel est le texte de Sin., B. Le texte reçu, avec la plupart des majuscules porte : "ils le suivaient. Et les scribes et les pharisiens, voyant, etc."
    Il est probable qu'on aura corrigé l'expression peu usitée de scribes des pharisiens. (grec)
    Par cette expression, l'évangéliste voulait désigner des scribes qui se rattachaient au parti des pharisiens, comme ils le faisaient pour la plupart, (Matthieu 23.2, note) ou pour mieux dire, des pharisiens qui se distinguaient de la masse de leur parti par leur qualité de scribes. Ils avaient suivi cette foule composée de disciples du Sauveur et de péagers qui s'était rendue dans la maison de Lévi. Le spectacle qui s'offrit à leurs yeux provoqua leurs critiques.
    Cette question est rendue avec quelques variantes dans les divers manuscrits. La texte reçu avec A, C, majuscules porte littéralement : Qu'est ce fait qu'il mange et boit,...c'est-à-dire : "qu'est-ce que cela signifie ?"
    B et un autre majuscules ont : Il mange avec les péagers et les pécheurs !
    Le texte que nous suivons est celui de Sin. et de D. Les mots et il boit manquent dans Sin., B, D.
    Quelle que soit la variante qu'on adopte, la phrase exprime l'étonnement et l'indignation. On comprend d'autant mieux un tel sentiment chez ces orgueilleux imbus de leur propre justice que, dans les mœurs orientales, manger et boire avec quelqu'un indique un degré de familiarité et d'intimité que cet acte n'implique pas dans nos idées modernes. Et pourtant, non seulement Jésus se met à table avec ces péagers et ces pécheurs, mais il va choisir au milieu d'eux l'un de ses apôtres, manifestant ainsi, par un fait éclatant, la puissance et la souveraineté de la grâce. Quelle réponse à ces pharisiens qui s'indignent de sa compassion pour les pécheurs !
  • 2.17 Et Jésus, l'ayant entendu, leur dit : Ceux qui sont en santé n'ont pas besoin de médecin, mais ceux qui se portent mal. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. Voir sur ces paroles Matthieu 9.12,13, notes.
    Ici, comme dans le premier évangile, le texte reçu avec C et des majuscules porte : appeler à la repentance ; ces derniers mots sont empruntés à Luc.
  • 2.18 Et les disciples de Jean et les pharisiens jeûnaient ; et ils viennent à Jésus et lui disent : Pourquoi les disciples de Jean et ceux des pharisiens jeûnent-ils, tandis que tes disciples ne jeûnent point ? Quand Marc nous dit que les disciples de Jean et les pharisiens jeûnaient, ce n'est pas seulement une remarque historique qu'il fait sur les usages religieux de ces deux classes d'hommes (comparez Marc 7.3 et suivants et Luc 5.33) ; il veut dire que, dans ce moment même, ils se livraient au jeûne ; c'est ce qui occasionne la question posée à Jésus et lui donne plus d'actualité.
    - D'après Matthieu (Matthieu 9.14, note) ce sont les disciples de Jean qui adressent à Jésus cette question, mais en s'appuyant aussi de l'exemple des pharisiens ; selon Luc, ce sont ces derniers qui font la question ; enfin Marc l'attribue aux uns et aux autres, à moins qu'on n'admette, avec plusieurs interprètes, que le verbe ils viennent doit être pris dans le sens impersonnel : on vient.
    La question suivante, où le sujet est à la troisième personne, semble justifier cette interprétation.
  • 2.20 Mais les jours viendront que l'époux leur sera ôté, et alors ils jeûneront en ce jour-là. Comparer sur ces paroles Matthieu 9.15, note.
    Mais il faut remarquer ce dernier mot de Marc : en ce jour-là.
    Le texte reçu dit : en ces jours-là.
    C'est la correction d'un copiste qui a voulu mettre ces mots en harmonie avec ceux qui précédent : les jours viendront.
    Le vrai texte, en indiquant un jour précis, rappelle le tragique événement que Jésus vient d'annoncer : l'époux leur sera ôté.
    "Il ne faut qu'un jour pour ôter l'époux ; mais ils seront nombreux les jours où il sera ôté et absent." Bengel.
  • 2.21 Personne ne coud une pièce de drap neuf à un vieil habit ; autrement la pièce neuve emporte une partie du vieux drap, et la déchirure devient pire. Grec : La pièce (ou le remplissage) emporte, le nouveau du vieux, et il se produit une pire déchirure.
  • 2.22 Et personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement le vin rompra les outres, et le vin et les outres sont perdus ; mais du vin nouveau se met dans des outres neuves. Voir sur ces deux images Matthieu 9.16,17, notes, et Luc Luc 5.36-38, notes.
    Le texte reçu porte ici "autrement le vin nouveau rompt les outres et le vin se répand et les outres sont perdues."
    Les mots soulignés manquent, le premier dans Sin., B, C, le second dans B, D. En outre, Tischendorf omet, d'après le seul témoignage de D et de quelques copies de l'Itala, cette dernière phrase, qui dans Sin. et B se lit ainsi : mais le vin nouveau se met dans des outres neuves.
    Le texte reçu ajoute : doit être mis. Le même précepte se trouve dans les passages parallèles de Matthieu et de Luc.
  • 2.23 Et il arriva qu'il passait par les blés le jour du sabbat, et ses disciples, chemin faisant, se mirent à arracher des épis. Voir sur ce récit Matthieu 12.1-8, notes, et comparez Luc 6.1-5.
    Les trois évangélistes rapportent ce trait, mais avec maintes divergences quant à la chronologie et aux détails ; tous trois aussi le mettent dans un rapport direct avec l'opposition du parti des pharisiens qui avait commencé à se manifester dans la guérison du paralytique, (verset 1 et suivants) dans le repas donné par Lévi, (verset 15 et suivants) dans la question du jeûne ; (verset 18 et suivants) tous trois enfin le font suivre d'une guérison le jour du sabbat. (Marc 3.1 et suivants)
    C'était, en effet, dans l'observation du sabbat que les adversaires cherchaient avec le plus d'ardeur des motifs d'accusations contre Jésus. La même attitude est marquée dans l'évangile de Jean.
    - Voici en quels termes Marc rend l'action des disciples : "et ils commencèrent à faire chemin en arrachant les épis ;" d'où Meyer conclut que l'intention des disciples n'était point de froisser ces épis pour en manger les grains, ce dont Marc ne parle pas ; ils voulaient seulement se frayer un chemin à travers les blés, ce que les pharisiens blâmèrent comme un travail le jour du sabbat.
    Ce théologien pense que c'est là le sens originel de la tradition apostolique que Marc seul aurait conservé. Mais ce n'est pas en arrachant les épis qu'on se fraie un chemin et il est plus naturel d'admettre que Jésus suivait un sentier tracé.
    D'ailleurs, si les disciples n'avaient pas arraché les épis pour les manger parce qu'ils avaient faim, comme le remarque Matthieu, que signifierait, dans la réponse de Jésus, l'observation que David se mit au-dessus d'une ordonnance de la loi quand il eut faim ? (verset 25)
    Le grec met souvent l'idée principale dans le participe, et nous sommes autorisés à traduire, en renversant la construction de l'original : chemin faisant, ils commencèrent à arracher.
  • 2.26 Comment il entra dans la maison de Dieu, du temps d'Abiathar souverain sacrificateur, et mangea les pains de proposition, qu'il n'est permis de manger qu'aux sacrificateurs, et en donna aussi à ceux qui étaient avec lui ? Voir Matthieu 12.4, note.
    On a prétendu que ce raisonnement ne prouvait rien dans le cas particulier,
    1° parce que l'action de David, citée en exemple, n'était pas une violation du sabbat, et
    2° parce que cette action, simple antécédent, ne saurait avoir la valeur d'un principe.
    Mais,
    1° quel que soit le commandement de la loi, du moment qu'il a été violé selon la lettre et accompli selon l'esprit, la démonstration reste la même. (Matthieu 12.7, note.)
    2° L'action de David devient un principe dès qu'elle est sanctionnée comme telle par l'autorité suprême de la Parole divine. Et quelle est la conscience droite qui ne la sanctionne à son tour ?
    - Marc place sous la sacrificature d'Abiathar le trait cité par Jésus. Or c'était Achimélec, père d'Abiathar, qui était alors sacrificateur ; (1Samuel 21.1-6) mais il fut bientôt mis à mort par Saul, et son fils, plus connu que lui sous le règne de David, lui succéda. (1Samuel 22.20)
    Pour expliquer cette erreur de mémoire, on a supposé que le père et le fils exerçaient ensemble la sacrificature, ou que l'un et l'autre portaient le nom d'Abiathar. Beaucoup plutôt faut-il admettre qu'il régnait, sur les rapports de ces deux hommes, quelque obscurité historique, car dans 2Samuel 8.17 et 1Chroniques 18.16 Achimélec est nommé comme fils d'Abiathar.
  • 2.27 Et il leur disait : Le sabbat a été fait pour l'homme, et non pas l'homme pour le sabbat ; Cette expression et il leur disait indique souvent, dans les évangiles, que Jésus reprend la parole et ajoute une instruction nouvelle relative au même sujet que celle qui précède.
    Cette parole remarquable, que Marc seul a conservée, est à la fois la consécration du sabbat et le principe de son interprétation.
    Le sabbat est fait pour l'homme, pour son bien, pour son repos, pour le développement de sa vie intérieure et les intérêts suprêmes de son âme ; donc c'est une institution digne de Dieu et de sa miséricorde ; et non l'homme pour le sabbat, car l'homme a été crée libre, pour l'obéissance de l'amour, et non pour la servitude d'une ordonnance cérémonielle.
  • 2.28 en sorte que le fils de l'homme est Seigneur même du sabbat. En sorte que, remarquable transition du principe qui précède à la grande vérité qui suit et qui n'en est que la conséquence.
    Si l'homme, tout homme, est, par sa destination, infiniment élevé au-dessus de l'institution du sabbat, combien plus le fils de l'homme, le chef de l'humanité, son représentant, son libérateur et son sauveur ! (Voir Matthieu 12.8, note, et sur ce terme fils de l'homme, Matthieu 8.20, note.)
    Par ces paroles Jésus n'abolit pas la loi, il l'accomplit. (Comparer Matthieu 5.17, note.)
    - Ce mot même (du sabbat), qui n'est pas authentique dans Matthieu, l'est ici, et il donne plus de force encore à la déclaration du Sauveur, car les Juifs regardaient le sabbat comme la plus sainte de leurs institutions religieuses.
  • Marc 3

  • 3.1 Et il entra de nouveau dans une synagogue ', et il y avait là un homme qui avait la main desséchée. Chapitre 3.
    1 à 6 Second conflit au sujet du sabbat. Guérison dans la synagogue.
    Comparer Matthieu 12.9-14 ; Luc 6.6-11.
    - Ce mot de nouveau se rapporte à Marc 1.21 ; il n'indique pas si le fait qui va suivre eut lieu le même jour de sabbat que celui qui précède. (Marc 2.23-28)
    Mais Luc (Luc 6.6) dit clairement que ce fut en un autre sabbat. Cependant les trois évangélistes placent nos deux récits à la suite l'un de l'autre parce que l'un et l'autre servent à caractériser l'opposition et la haine des adversaires, qui avaient atteint alors déjà un haut degré.
    Matthieu et Luc disent : la main sèche. Le terme de Marc : desséchée, est plus fort et indique que la circulation du sang avait entièrement cessé et que cette main était ainsi paralysée.
    "Le participe grec signifie également que l'homme dont il s'agit n'était pas affligé de ce mal dès sa naissance, mais qu'il provenait d'un accident ou d'une maladie." Bengel.
  • 3.2 Et ils l'observaient pour voir si, le jour du sabbat, il le guérirait, afin de l'accuser. Ils l'observaient avec des intentions malveillantes, l'épiaient.
    Jésus lit dans leurs regards leur pensée qui était : "Voyons s'il guérira le jour du sabbat !"
    D'après Matthieu, (Matthieu 12.10) ils demandent à Jésus : "Est-il permis de guérir les jours de sabbat ?"
    D'après Marc et Luc, c'est Jésus qui, le premier, leur pose une question analogue. (verset 4)
  • 3.3 Et il dit à l'homme qui avait la main sèche : Lève-toi et viens ici au milieu. Tel est le sens de la phrase grecque. Jésus veut, dans l'indignation que lui inspire leur hypocrisie, (verset 5) que cet homme soit sous les yeux de tous, il veut donner le plus grand éclat à ce qui va se passer.
  • 3.4 Puis il leur dit : Est-il permis, le jour du sabbat, de faire du bien ou de faire du mal ? de sauver une vie ou de tuer ? Mais eux se taisaient. Grec : de sauver une âme ou de tuer ?
    Quelques interprètes prennent ces mots à la lettre et pensent que Jésus avait en vue non seulement le corps de ce malade, mais son âme, qu'il espérait sauver par cette manifestation de sa puissance et de son amour, et qu'il aurait laissée dans la mort, en négligeant de le secourir.
    Mais il est probable qu'il faut voir ici, comme dans une multitude d'autres passages, un hébraïsme qui prend l'âme pour la vie.
    D'ailleurs le verbe tuer est pris dans un sens absolu et n'a pas pour régime sous-entendu une âme. Quoi qu'il en soit, la question du Sauveur est d'une grande énergie.
    S'il n'est pas permis de faire du bien le jour du sabbat, négliger ce bien, ce serait faire du mal ; (comparez Jacques 4.17) pouvoir sauver une vie et ne pas le faire, serait tuer.
    Telle est la conséquence immorale que Jésus voit dans l'interprétation servile et hypocrite que les pharisiens donnaient à la sainte institution du jour du repos. La loi elle-même ordonne de le sanctifier ; et comment peut-on le faire mieux qu'en répandant sur des êtres souffrants les secours, les consolations et les grâces que Dieu leur destine dans son amour ?
    - Mais peut-être y a-t-il une intention plus directe et plus sévère dans les termes énergiques qu'emploie le Sauveur. Faire du mal, tuer, le jour du sabbat : qui avait alors dans son cœur ces pensées criminelles ? Les adversaires de Jésus qui ne songeaient, en ce saint jour, qu'à l'accuser, (verset 2) qu'à le faire périr. (verset 6)
    Morne silence indice de la confusion des pharisiens qui n'avaient rien à répondre et qui étaient d'autant plus irrités.
  • 3.5 Et après avoir porté ses regards sur eux tout autour avec colère, étant attristé de l'endurcissement de leur cœur, il dit à l'homme : Etends ta main. Et il l'étendit, et sa main fut guérie. Marc seul décrit complètement cette scène dramatique : l'homme à la main paralysée est debout au milieu de l'assemblée, où règne un profond silence. Jésus, sans rien dire encore, promène tout autour de lui, sur ses adversaires confus, un regard qui les pénètre jusqu'au fond de l'âme.
    Que se passe-t-il en lui ? Nos versions ordinaires n'ont pas osé traduire ce mot de colère qui seul rend l'émotion profonde, la sainte indignation dont son âme est remplie ; mais cette colère, qui chez les hommes charnels est si facilement accompagnée de haine, n'est en Jésus que l'effet d'un zèle brûlant pour la gloire de Dieu ; et quant aux hommes mêmes qui résistent à la vérité, il n'éprouve à leur égard qu'une profonde tristesse.
    Il y a dans l'original un verbe composé qui exprime une douleur concentrée et intense. S'ils avaient manifesté le moindre mouvement de repentance, il les aurait reçus à bras ouverts.
    Grec : rétablie, restituée dans son état primitif. Le texte reçu ajoute saine comme l'autre, mots qui ont été transférés ici de Matthieu 12.13.
  • 3.6 Et les pharisiens étant sortis tinrent aussitôt conseil contre lui avec les hérodiens, afin de le faire périr. Voir sur les pharisiens Matthieu 3.7, note, et sur les hérodiens. Matthieu 22.16, note.
    - Tel fut pour ces hommes le seul résultat de la parole de vérité qu'ils venaient d'entendre ; tel est l'effet de l'endurcissement. (verset 5) Il fallait que l'inimitié des pharisiens eût déjà atteint un haut degré pour qu'ils s'alliassent contre Jésus avec les hérodiens, leurs adversaires politiques. Leur dessein de faire périr Jésus marque le point culminant de l'hostilité croissante qui s'était manifestée contre lui. (Marc 2.1-3.6)
  • 3.7 Et Jésus se retira avec ses disciples vers la mer ; et une grande multitude le suivit de la Galilée et de la Judée Première retraite de Jésus.
    7 à 19 Jésus au bord de la mer. Choix des Douze.
  • 3.8 et de Jérusalem et de l'Idumée et d'au delà le Jourdain et des environs de Tyr et de Sidon, une grande multitude, entendant parler de tout ce qu'il faisait, vint à lui. Jésus se retirait volontiers vers la mer, sur le rivage de laquelle il enseignait les multitudes qui le suivaient ; il passait fréquemment au bord opposé, soit pour y trouver quelque repos, (verset 9) soit pour échapper aux embûches de ses adversaires.
    - Marc décrit plus complètement que les autres synoptiques (comparez Matthieu 12.15 et suivants ; Luc 6.17 et suivants) cette affluence des multitudes qui se pressaient sur les pas de Jésus.
    Il énumère les contrées et les villes d'où elles accouraient : d'abord la Galilée, où il se trouvait ; puis la Judée et sa capitale, Jérusalem ; puis l'Idumée, pays d'Edom, habitée par les descendants d'Esaü et située sur les limites sud-est de la Palestine ; puis enfin Tyr et Sidon, villes de Syrie, célèbres par leur commerce.
    Ces foules étaient attirées par tout ce qu'il faisait, c'est-à-dire ses miracles, ses guérisons, son enseignement. (verset 10)
    - Les manuscrits présentent diverses variantes. D'après le texte et la ponctuation adoptés par plusieurs critiques, qui se fondent principalement sur B, il faudrait traduire : "Une grande multitude le suivit de la Galilée. Et de la Judée et de Jérusalem...une grande multitude, entendant parler de tout ce qu'il faisait, vint à lui."
    - Le texte reçu avec A, D, porte : "ceux des environs de Tyr et de Sidon," le mot souligné ne parait pas authentique.
  • 3.10 Car il en guérissait beaucoup ; de sorte que tous ceux qui avaient des maux se jetaient sur lui pour le toucher. Jésus demande à ses disciples de tenir prête une petite barque, afin qu'il pût y monter si la multitude le pressait trop en se jetant sur lui.
    Cette expression peint l'empressement de ces pauvres malades, avides de secours, et qui voyaient des guérisons s'accomplir sous leurs yeux.
    En effet, il ne faut pas traduire (verset 10) il en avait guéri beaucoup, mais il les guérissait dans le moment même, ce qui mettait le comble à l'enthousiasme de ces foules qui en étaient témoins. Tel fut l'apogée de l'activité et de l'influence de Jésus en Galilée. Il coïncida avec la résolution prise par ses adversaires de le faire périr.
    Ces scènes émouvantes, si bien décrites par Marc, nous montrent aussi quelle était l'inépuisable richesse de la charité du Sauveur. (Comparer Marc 1.34, note.)
  • 3.11 Et les esprits impurs, quand ils le voyaient, se prosternaient devant lui, et s'écriaient : Tu es le Fils de Dieu. Les esprits impurs sont identifiés avec les malades en qui ils résidaient ; car ce sont ces derniers qui se prosternaient et s'écriaient. Mais ce sont bien les démons qui connaissaient Jésus comme le Fils de Dieu. (Marc 1.24, note.)
  • 3.12 Et il leur défendait expressément de le faire connaître. Grec : Et il leur ordonnait avec beaucoup de menaces de ne pas le manifester comme le Messie, le Fils de Dieu. (Comparer Marc 1.34, note.)
  • 3.13 Et il monte sur la montagne, et appelle à lui ceux qu'il voulait, et ils vinrent vers lui ; Comparer Matthieu 10.1-4 ; Luc 6.13-16.
    - La montagne signifie sans doute une des hauteurs sur la rive occidentale du lac.
    On a pensé que l'évangéliste voulait désigner la montagne bien connue des Béatitudes, parce que ce fut immédiatement après la vocation des douze que Jésus prononça son grand discours. (Luc 6.12 et suivants, Matthieu 5.1 et suivants)
    Mais l'article (la) ne rend pas cette interprétation nécessaire, car dans tous les pays on dit : "aller à la montagne" pour désigner l'élévation la plus rapprochée.
    - Au moment de raconter le choix solennel que Jésus fit des douze, Marc parle au présent, il monte, il appelle à lui ceux qu'il voulait.
    Ces derniers mots sont très remarquables ; ils nous disent qu'aucun des nombreux disciples de Jésus ne fut admis à l'apostolat, si ce n'est par la volonté expresse du Maître, et le choix de celui-ci fut fondé sur la connaissance profonde qu'il avait d'eux.
  • 3.15 et pour avoir la puissance de chasser les démons. Etre avec lui, devenir ainsi les témoins de tout son ministère, se pénétrer de sa parole et de ses enseignements, telle était la qualité requise de ceux qui devaient être ses envoyés. (Actes 1.8 ; comparez versets 21,22)
    Plus tard seulement, il les enverra pour prêcher et pour exercer la puissance de chasser les démons. (Comparer Marc 6.7,8)
    Ainsi, annoncer l'Evangile et par là détruire le royaume des ténèbres, telle sera la double action de l'apostolat.
    Le texte reçu, avec A, D, porte : puissance de guérir les maladies et de chasser les démons. Les mots soulignés proviennent de Matthieu 10.1. Sin., B, C, et des versions ont, après le mot douze, cette phrase : qu'il nomma apôtres, laquelle est empruntée à Luc 6.13.
  • 3.16 Et il établit les douze : Simon, à qui il donna le nom de Pierre ; Le texte reçu, avec A, D, majuscules. la plupart des versions omet les mots : Et il établit les douze.
    Le vrai texte porte littéralement : Et il établit les douze, et il donna à Simon le nom de Pierre, et Jacques, fils de Zébédée...
    Voir sur cette liste Matthieu 10.2-4, note.
  • 3.17 et Jacques, fils de Zébédée, et Jean, frère de Jacques, auxquels il donna le nom de Boanergès, c'est-à-dire fils du tonnerre ; Le nom Boanergès est la prononciation araméenne et provinciale des deux mots hébreux Bené Régesh, fils du tonnerre.
    On ne voit pas, au premier abord, par quelle raison le Seigneur donna un tel nom aux deux fils de Zébédée.
    Quelques interprètes ont voulu y trouver une allusion au fait raconté par Luc, (Luc 9.54) en sorte que ce nom serait un reproche que Jésus aurait adressé aux deux frères.
    Cette idée est tout à fait inadmissible. D'abord il est probable que l'événement en question n'avait pas eu lieu encore, ensuite on ne saurait penser que Jésus eût voulu blâmer deux de ses plus chers disciples au moment où il les appelait à l'apostolat, et où il donnait à Pierre un nom qui était une louange. Beaucoup plutôt peut-on s'arrêter au fait connu que ces deux frères étaient d'un caractère vif, ardent, passionné (Marc 9.38 ; 10.35 et suivants ; Luc 9.54).
    Ce caractère une fois sanctifié par la grâce et par l'amour pour le Sauveur, devait faire de ces deux apôtres les plus puissants propagateurs du feu divin que Jésus était venu allumer sur la terre. "Ce nom, dit Luther, rappelle en particulier que Jean devait écrire cet évangile dont la prédication puissante est comme la voix du tonnerre qui trouble, agite, ébranle et rend la terre féconde." Combien plus encore il convient à l'auteur de l'Apocalypse !
  • 3.20 Et il se rend dans une maison, et une multitude s'assemble de nouveau, de sorte qu'ils ne pouvaient pas même prendre leur repas. 20 à 35 Jésus en butte à l'opposition des siens et des scribes.
    Grec : manger du pain.
    Hébraïsme qui signifie prendre un repas. L'évangéliste marque l'activité dévorante de Jésus pour motiver les faits qu'il raconte au verset suivant.
    Mais où se passent ces faits ? Marc dit simplement : il se rend (le texte reçu avec la plupart des majuscules porte ils se rendent), de la montagne, verset 13, dans une maison, ou, comme on peut traduire aussi, à la maison.
    Dans ce dernier cas, Jésus serait retourné dans sa maison à Capernaüm ; dans le premier, le lieu de la scène qui va suivre nous serait inconnu.
    Ce passage, (versets 20,21) que Marc a seul, a fort occupé les interprètes ; il reste pour nous enveloppé d'une certaine obscurité. (Voir la note suivante.)
  • 3.21 Et ses proches, ayant appris cela, sortirent pour se saisir de lui ; car ils disaient : Il est hors de sens. Ses proches, grec ceux qui étaient prés de lui.
    On pourrait entendre ses alentours. Mais cette locution signifie le plus souvent les parents, la famille ; on pourrait donc dire : les siens. Tel est le sens que la plupart des interprètes donnent ici à ce mot, et ils mettent notre verset dans un rapport direct avec le récit des verset 31 et suivants, que Marc seul aurait ainsi introduit et motivé, tandis que Matthieu et Luc le rapportent à la suite du discours de Jésus, sans lien avec celui-ci ni indication de la raison de cette intervention.
    Ses parents donc, ayant appris qu'il était constamment accablé d'un travail excessif, sortirent pour se saisir de lui.
    Sortirent d'où ? Peut-être de Nazareth, car la situation décrite (verset 20) durait depuis quelque temps et le bruit en pouvait fort bien être parvenu à Nazareth ; peut-être aussi sortirent-ils de leur demeure à Capernaüm, où ils pouvaient s'être établis au début du ministère de Jésus. (Jean 2.12 ; Matthieu 4.13)
    Mais pourquoi veulent-ils se saisir de lui ? Leurs propres paroles révèlent leur intention ; car ils disaient : Il est hors de sens.
    Telle est la conclusion qu'ils tiraient de l'activité que Jésus déployait et des fatigues qu'il s'imposait ; et ils voulaient l'emmener hors de la foule, lui procurer du repos.
    On comprend cette appréciation et cette conduite de la part des frères de Jésus, car ils ne croyaient pas en lui. (Jean 7.5) Mais Marie ! En serait-elle venue à porter sur Jésus un jugement qui ne valait guère mieux que celui des scribes, (verset 22) et que Marc paraît en rapprocher à dessein ?
    Plus d'un critique s'est hâté de conclure de ce fait que les récits de Matthieu, ch. 1 et 2, et de Luc, ch. 1 et 2 n'étaient pas dignes de foi. D'autre part, on a fait diverses tentatives pour ne pas imputer à Marie une telle opinion sur son fils premier-né.
    On a dit que ceux qui étaient près de Jésus étaient, non ses parents, mais quelques-uns de ses auditeurs, des hommes de son entourage habituel qui l'avaient suivi dans la maison. Le voyant harcelé par la foule, qui ne cessait de le réclamer aux abords de cette maison, ils sortirent à leur tour pour s'emparer de lui et le faire rentrer.
    La pensée qu'ils énoncent au sujet de Jésus ne serait pas inadmissible en ce moment d'effervescence religieuse. Mais cette explication suppose qu'il n'y ait aucun rapport entre notre verset et les versets versets 31-35 ; or il est difficile de méconnaître que ce rapport existe, et dès lors il s'agit bien ici de la mère et des frères de Jésus.
    Il est arbitraire aussi de dire que les auteurs de ce jugement défavorable sont les frères de Jésus, à l'exclusion de sa mère, car Marie nous est représentée (verset 31) comme associée à la démarche des frères de Jésus.
    Il faut donc admettre le fait ; on peut l'expliquer en supposant que la foi de Marie, encore peu développée, était alors ébranlée par le doute, qu'elle fut momentanément obscurcie, comme celle de Jean-Baptiste. (Matthieu 11.3)
    On peut aussi atténuer ce qu'il y avait d'étrange dans la conduite de Marie en admettant que les mots il est hors de sens ne doivent pas être attribués aux proches de Jésus, mais expriment l'opinion générale. Il faudrait alors traduire : "car on disait : Il est hors de sens."
    Cette interprétation, proposée anciennement déjà, s'appuie sur le fait que Marc emploie souvent la troisième personne du pluriel dans un sens impersonnel (Marc 2.18, note ; verset 32).
  • 3.22 Et les scribes, qui étaient descendus de Jérusalem, disaient : Il a Béelzébul, et c'est par le prince des démons qu'il chasse les démons. Voir, sur cette discussion avec les scribes, Matthieu 12.24-37, notes, et comparez Luc 11.15-26.
    L'accusation des scribes (voir sur ces hommes Matthieu 23.2, note), est introduite par Marc sans que le fait qui en fut l'occasion soit raconté, tandis que Matthieu et Luc nous le montrent dans la guérison d'un démoniaque.
    Marc attribue l'accusation aux scribes, tandis que Matthieu la met dans la bouche des pharisiens. Différence de peu d'importance, car ces deux classes d'hommes qui avaient beaucoup d'affinités (la plupart des scribes étaient des pharisiens) se trouvent toujours associées dans leur opposition contre Jésus.
    Il faut remarquer cette indication, qui appartient en propre à Marc : ils étaient descendus de Jérusalem.
    L'hostilité qui se manifeste contre Jésus n'est donc pas locale et accidentelle : elle a ses inspirateurs à Jérusalem, d'où des émissaires ont été envoyés en Galilée pour combattre l'influence du prophète de Nazareth.
    L'imparfait : ils disaient montre qu'il ne s'agit pas seulement d'une parole qu'ils laissèrent échapper alors, mais d'une opinion qu'ils cherchaient à répandre parmi la foule. C'était le jugement qu'on portait sur Jésus à Jérusalem, siège principal de la sagesse des scribes. (Jean 8.48 ; 10.20)
  • 3.23 Et les ayant appelés à lui, il leur disait en paraboles : Comment Satan peut-il chasser Satan ? Marc appelle paraboles les diverses images si frappantes dont le Seigneur se sert dans ce discours pour réfuter l'accusation impie de ses adversaires.
    - Jésus les appelle à lui. Sans attendre une attaque directe de leur part, il provoque lui-même l'occasion de leur montrer l'absurdité de leur accusation.
  • 3.27 Mais personne ne peut entrer dans la maison de l'homme fort, et piller son bien, s'il n'a auparavant lié l'homme fort ; et alors il pillera sa maison. Les arguments de Jésus sont les mêmes que dans Matthieu, mais l'ordre en est plus clair ; d'abord une question directe : Comment Satan peut-il chasser Satan ? Puis les deux images d'un royaume et d'une maison divisés contre eux-mêmes.
    Ensuite la conclusion inévitable, (verset 26) introduite par cette simple particule et, ce qui donne au discours un caractère oratoire.
    Enfin (verset 27) la comparaison si frappante de Satan avec l'homme fort dont nul ne peut piller le bien (grec les ustensiles, outils, armes), si d'abord il ne l'a lié. (Voir Matthieu 12.29 et Luc 11.22, notes.)
  • 3.28 En vérité je vous dis que tous les péchés seront pardonnés aux fils des hommes, et tous les blasphèmes qu'ils auront pu proférer ; Grec : "En vérité je vous dis, que toutes choses seront pardonnées aux fils des hommes, les péchés et les blasphèmes, tout autant qu'ils auront pu blasphémer."
  • 3.30 C'est qu'ils disaient : Il a un esprit impur. Par ces derniers mots, qui rappellent encore une fois l'odieux blasphème prononcé contre Jésus, (verset 22) Marc motive la déclaration sévère que Jésus vient de faire entendre contre quiconque aura blasphémé l'Esprit-Saint.
    Il n'y aura point pour lui de pardon, parce qu'il est coupable d'un péché éternel, qui durera toujours, qui ne peut être effacé, ayant sa cause permanente dans l'endurcissement. (Voir Matthieu 12.32, note.)
    Le texte reçu dit : un jugement éternel.
    - On observe que Marc ne fait point mention, comme Matthieu et Luc, du blasphème contre le fils de l'homme ; mais cette idée est évidemment comprise dans les mots du verset 28 tous les blasphèmes. C'est donc bien à tort qu'on a prétendu qu'ici Jésus identifiait le blasphème contre luimême avec le blasphème contre le Saint-Esprit.
  • 3.31 Et sa mère et ses frères viennent ; et se tenant dehors, ils envoyèrent vers lui pour l'appeler ; et une foule était assise autour de lui. Voir sur ce trait, dont le verset 21 indique la vraie signification, Matthieu 12.46-50, notes, et comparez Luc 8.19-21. Dans le texte reçu, les frères sont nommés avant la mère, correction qui avait sans doute pour but de faire surtout peser sur eux la responsabilité de cette démarche.
    En outre, une variante de Sin., D, admise par Tischendorf, porte : Et sa mère vient ainsi que ses frères.
    Enfin le texte ordinaire dit : ils viennent donc, particule destinée à rattacher ce récit au verset 21. Cette relation est bien dans la pensée de l'auteur, mais la particule manque dans Sin., B, C, D, et la plupart des versions.
    Notre évangéliste fait cette remarque pour que l'on comprenne mieux que Jésus, entouré de la foule qu'il enseignait, ne voulait pas être interrompu, surtout connaissant les motifs qui amenaient les siens.
  • 3.32 Et on lui dit : Voici, ta mère et tes frères et tes sœurs sont dehors qui te cherchent. Les mots et tes sœurs sont omis dans le texte reçu. Ils manquent, il est vrai, dans Sin., B, C, et plusieurs majuscules
    Leur disparition s'explique par quelque négligence de copiste. Tischendorf. luimême les admet d'après A, D, majuscules, Itala.
  • 3.34 Et, portant ses regards tout à l'entour sur ceux qui étaient assis en cercle autour de lui, il dit : Voici ma mère et mes frères. Regard solennel, plein de tendresse bien différent de celui qui est mentionné au verset 5.
    Matthieu ajoute "qu'il étendit la main" vers ceux qu'il regardait ainsi avec amour.
  • 3.35 Quiconque fera la volonté de Dieu, celui-là est mon frère et ma sœur, et ma mère. Texte reçu : "Car, quiconque..."
    La plupart des critiques retranchent ce car, bien qu'il ne soit omis que dans B ; ils le regardent comme emprunté à Matthieu. Jésus en citant ces rapports intimes de la famille, qui se reforment, plus élevés et plus saints, entre ceux qui font la volonté de Dieu, ne parle pas d'un père.
    Dans ce sens spirituel, la place de père n'appartient qu'à Dieu.
  • Marc 4

  • 4.1 Et de nouveau il se mit à enseigner près de la mer. Et une grande foule se rassemble auprès de lui ; de sorte qu'étant monté dans la barque, il était assis en mer, et toute la foule était près de la mer, sur le rivage. Chapitre 4.
    1 à 34 Jésus prêche en paraboles.
    Comparer Matthieu 13.1 ; Luc 8.1-15.
    Ce mot de nouveau, si familier à Marc, et par lequel il indique l'activité infatigable du Sauveur, reporte ici la pensée sur Marc 2.13 ; 3.7.
    Il est dit proprement qu'il enseignait le long de la mer, tantôt ici, tantôt là sur le rivage. (Marc 2.13)
    La foule est qualifiée par un superlatif : la plus nombreuse, qui se soit encore rassemblée auprès de lui.
    - Voir sur cette scène au bord de la mer, Matthieu 13.2, note.
  • 4.2 Et il leur enseignait beaucoup de choses par des paraboles, et il leur disait dans son enseignement : Il faut remarquer ces mots beaucoup de choses par des paraboles, aussi bien que ceux-ci : (verset 33) plusieurs paraboles semblables, et l'on restera convaincu que Marc, aussi bien que Matthieu, suppose un long discours de Jésus, composé de diverses paraboles, qu'il expliquait ensuite à ses disciples.
    Toutefois Marc n'en rapporte que deux, des sept renfermées dans le premier évangile. (Voir à ce sujet, aussi bien que sur le sens du mot parabole, Matthieu 13.3, notes.)
    En revanche on trouve ici (versets 26-29) une similitude que Marc a seul conservée.
  • 4.3 Ecoutez : Voici, le semeur sortit pour semer. Voir, sur la parabole qui suit et sur les enseignements que Jésus y ajoute, Matthieu 13.4-23, notes, et comparez Luc 8.5 et suivants
    Nous ne relèverons que les traits particuliers à Marc.
    - Il faut remarquer l'article le semeur, que les synoptiques ont tous trois, et qu'on ne doit pas traduire par un semeur, comme nos versions ordinaires.
    En effet, Jésus ne veut pas raconter un fait isolé, mais ce qui se passe toujours lorsqu'un homme sème.
    C'est pourquoi on a proposé de traduire par le présent tous les verbes de ce récit. "Le semeur sort pour semer. Et il arrive, comme il sème, qu'une partie de la semence tombe le long du chemin, et les oiseaux viennent et la mangent toute, etc."
    La scène serait ainsi plus actuelle. Il est certain que dans le style descriptif les aoristes peuvent se rendre de cette manière, mais en est-il de même des verbes à l'imparfait ?
  • 4.4 Et il arriva, comme il semait, qu'une partie de la semence tomba le long du chemin ; et les oiseaux vinrent et la mangèrent. Le texte reçu dit : "les oiseaux du ciel," mot ajouté ici d'après Luc.
  • 4.8 Et une autre partie tomba dans la bonne terre, et elle donnait du fruit, qui montait et croissait ; et elle rapportait jusqu'à trente, et jusqu'à soixante, et jusqu'à cent. Le grec présente ici une nuance intraduisible.
    Dans les versets précédents le mot que nous rendons par une autre partie est un neutre singulier ; au verset 8, d'après Sin., B, C, il y a un neutre pluriel destiné à marquer la multiplicité des grains ; en effet, malgré l'excellence de la terre, chaque grain est d'un rapport différent.
    Il y a plusieurs variantes pour ces derniers mots.
    Le texte reçu, avec D, porte : rapporta l'un trente et l'autre soixante et l'autre cent.
    La plupart des majuscules : rapporta en trente et en soixante et en cent. Cette préposition indique la mesure du rapport. Sin., C, ont les trois fois : jusqu'à.
    B porte : jusqu'à trente et en soixante et en cent.
    - Il y a peu de passages où les trois synoptiques soient plus en harmonie que dans cette parabole : elle s'était gravée dans la mémoire de tous les auditeurs de Jésus. Et pourtant, leur parfaite indépendance les uns des autres se montre ici comme partout.
    Ainsi Matthieu et Marc ont l'un et l'autre ces trois termes de la multiplication du grain ; mais l'un dans une mesure descendante : cent, soixante, trente ; l'autre ascendante : trente, soixante, cent, tandis que Luc se contente de ce dernier chiffre comme marquant la plus haute productivité.
  • 4.9 Et il disait : Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende. Ce verbe à l'imparfait, et il disait, fréquent dans Marc, fait toujours attendre l'énoncé d'une pensée nouvelle et importante.
  • 4.10 Et quand il fut en particulier, ceux qui étaient autour de lui, avec les douze, l'interrogeaient sur les paraboles. Si l'évangéliste interrompt le discours de Jésus pour mentionner ces demandes d'explication, qui n'eurent lieu que plus tard, c'est qu'il tient à marquer d'emblée le but que Jésus avait en vue quand il adopta cette forme d'enseignement : soumettre à un triage la foule qui s'assemblait autour de lui (verset 1) et séparer d'elle ceux qui étaient susceptibles de devenir ses disciples.
    Dans Matthieu, cette intention est clairement indiquée par la forme donnée à la question des disciples : "Pourquoi leur parlestu en paraboles ?" (Voir Matthieu 13.10, note.)
    Mais ce qui prouve qu'elle est aussi dans la pensée de Marc, ce sont les paroles de Jésus, (versets 11,12) dont il fait précéder l'explication de la parabole du semeur. (verset 13 et suivants)
    - Ceux qui étaient autour de lui, les auditeurs qui s'attachaient à ses pas et le suivaient en son particulier, ne se contentaient pas, comme la foule indifférente, du récit fictif dont Jésus enveloppait sa pensée.
    Ils l'interrogeaient : l'imparfait montre qu'il ne s'agit pas d'un fait isolé qui se serait produit au moment où Jésus achevait la parabole du semeur, mais d'une habitude qu'ils avaient. Cela ressort également du pluriel : sur les paraboles.
    Le texte reçu, qui porte : ils l'interrogèrent, méconnaît cette nuance.
  • 4.11 Et il leur disait : C'est à vous qu'a été donné le mystère du royaume de Dieu ; mais à ceux qui sont dehors, tout arrive sous forme de paraboles ; Le texte reçu porte : Il vous a été donné de connaître le mystère du royaume de Dieu.
    Le mot est authentique dans Matthieu. (Voir Matthieu 13.11, note.) Mais il est inutile au fond, car donner un mystère, c'est dévoiler la vérité divine qu'il renferme et, par conséquent, le faire connaître.
    - Ceux qui sont dehors, sont ceux qui ne s'étaient point rattachés à Jésus et à ses disciples, qui lui restaient volontairement étrangers, bien qu'ils écoutassent à l'occasion ses discours.
    Cette expression a à peu prés le même sens dans les épîtres, où elle désigne ceux qui ne sont pas chrétiens. (1Corinthiens 5.13 ; Colossiens 4.5 ; 1Thessaloniciens 4.12 ; 1Timothée 3.7)
    - Tout arrive (grec devient) ou se passe en paraboles.
    Jésus se borne à leur présenter la vérité sous des images sans leur en donner le sens intime et spirituel par des explications directes. La raison de cette manière d'agir envers ceux qui ne le comprendraient pas, ou ne recevraient pas de sa bouche la vérité, est indiquée au verset suivant.
  • 4.12 afin qu'en regardant, ils regardent et ne voient point ; et qu'en entendant, ils entendent et ne comprennent point, de peur qu'ils ne se convertissent et qu'il ne leur soit pardonné. Voir, sur ces paroles, Matthieu 13.13, note.
    Il faut remarquer une différence d'expression entre cet évangéliste et Marc. Matthieu dit que Jésus parle en paraboles parce que ses auditeurs ne voient ni ne comprennent ; d'où quelques interprètes ont voulu conclure que Jésus se servait de ce mode d'enseignement plus simple et plus facile parce que ses auditeurs n'en auraient pas compris un autre.
    C'est précisément l'inverse de la pensée de Jésus, pensée qui se fonde sur une prophétie d'Esaïe dont le sens n'est pas douteux (Matthieu 13.14 et suivants, note) et à laquelle Jésus fait allusion.
    Mais le sens de notre passage est rendu plus clair encore par la conjonction qu'emploie Marc et qui se trouve également dans Luc : afin que ; c'est-à-dire que Jésus parle en paraboles, dans l'intention expresse que ceux dont il sait qu'ils ne croiraient point, ne voient ni n'entendent une vérité plus clairement énoncée, qui ne ferait que rendre leur incrédulité plus coupable.
    C'est là un jugement sans doute, mais un Jugement où apparaît aussi la miséricorde, et qui, par conséquent, n'est point irrévocable, si les hommes dont il s'agit ouvrent un jour leurs cœurs à la repentance qui les rendra capables de recevoir la vérité.
    - Ces expressions : en regardant, ils regardent, en entendant, ils entendent, sont un hébraïsme qui signifie que l'action dont il s'agit se répète à diverses reprises.
    - Le texte reçu dit : "que leurs péchés ne leur soient pardonnés." Les mots soulignés ne se trouvent pas dans Sin., B, C. Ils paraissent être une addition explicative.
    Marc seul a conservé cette parole.
    Jésus revient à la parabole du semeur, la première qu'il avait prononcée et dont il devait tout d'abord donner l'explication en réponse à la question générale des disciples. (verset 10) Il ne faut donc pas mettre notre verset en contradiction avec la déclaration du verset 11, par laquelle Jésus approuvait les questions des disciples sur les paraboles.
    Il n'exprime pas un blâme, mais une sorte d'étonnement de ce qu'ils n'ont pas compris la parabole du semeur si simple et si intelligible. Elle est d'ailleurs le point de départ de toutes les paraboles qui enseignent la grande doctrine du royaume de Dieu, puisqu'elle révèle la manière dont ce royaume s'établit dans les âmes par la prédication de la parole. Si les disciples ne comprennent pas celle-là comment saisiront-ils les autres, qui décrivent les développements plus profonds et plus universels de ce royaume ?
  • 4.14 Le semeur sème la parole. Voir, pour l'explication de cette parabole, Matthieu 13.18 et suivants, notes.
    Matthieu dit : "la parole du royaume ;"
    Luc : "la parole de Dieu,"
    Marc simplement la parole, la parole par excellence, (comparez Marc 2.2) la révélation de Dieu aux hommes.
    - Aucun des évangélistes ne dit qui est le semeur de cette parole, parce que cela s'entend de soi-même. C'est le Seigneur Jésus qui alors semait ; et, après lui, tous ses serviteurs qui l'ont fait dans son esprit et selon la vérité, sont aussi des semeurs.
  • 4.15 Mais ceux-ci sont le long du chemin, où la parole est semée ; et lorsqu'ils l'ont entendue, Satan vient aussitôt et enlève la parole semée en eux. Le Seigneur compare ces hommes à un chemin : c'est là leur état naturel ; ils sont tels avant toute prédication ; et quand ils ont entendu la parole, elle ne reste pas en eux parce que aussitôt vient Satan qui l'enlève.
    - Le texte reçu porte dans leurs cœurs, au lieu de en eux.
  • 4.17 et ils n'ont point de racine en eux-mêmes mais ne sont que pour un temps ; puis, une affliction ou une persécution survenant à cause de la parole, ils y trouvent aussitôt une occasion de chute. C'est-à-dire qu'ils sont comme une terre dans laquelle la plante ne peut pousser de racines.
    L'image se confond avec la réalité spirituelle qu'elle représente. Il en est de même au verset 20.
  • 4.19 et les soucis du siècle et la séduction des richesses et les convoitises des autres choses les envahissant, étouffent la parole, et elle devient infructueuse. Les épines représentent d'après Matthieu les soucis du siècle et la séduction des richesses ; à ces deux causes de stérilité Luc ajoute les voluptés de la vie et Marc les convoitises des autres choses, ou les autres genres de convoitises.
    Une seule de ces passions, persistant dans le cœur, suffirait pour étouffer la parole et la rendre infructueuse.
    Combien plus quand plusieurs ou toutes (grec) entrant dans le cœur étouffent ensemble la parole.
    - Le texte reçu dit : ceux qui entendent la parole ; le vrai texte est : qui ont entendu.
    Ils ne l'ont pas entendue une seule fois. Mais souvent, depuis longtemps, ce qui fait qu'en eux la semence a eu le temps de grandir, de donner les plus belles espérances, et ce n'est que plus tard que les épines grandissant aussi, l'ont étouffée. De là ce mot : autres sont ceux...Ils sont différents des précédents.
  • 4.20 Et ceux qui ont reçu la semence dans la bonne terre, ce sont ceux qui entendent la parole et la reçoivent et portent du fruit, à raison de trente et de soixante et de cent. Grec : En trente et en soixante et en cent.
    Le texte reçu porte : un trente et un soixante et un cent.
    La particule en indique la mesure, le degré de cette étonnante fertilité. (Comparer verset 8, note.)
    - Encore ici l'image se confond avec la réalité, c'est-à-dire les fruits de la semence avec les fruits de la parole dans la vie religieuse et morale de ceux qui l'ont entendue. Mais cette répétition des derniers mots de la parabole dans les derniers mots de l'explication, a quelque chose de solennel et de frappant.
  • 4.21 Et il leur disait : Apporte-t-on la lampe pour la placer sous le boisseau ou sous le lit ? N'est-ce pas pour la placer sur le pied de lampe ? Grec : "La lampe vient-elle pour être placée..."
    Cette image, riche en significations diverses, revient fréquemment dans les évangiles (Matthieu 5.15,16, note ; Luc 8.16), sans doute parce que Jésus l'employait souvent dans ses discours, et cela dans des applications différentes.
    Ici il veut enseigner à ses disciples que la lumière, c'est-à-dire la connaissance des vérités de son royaume, qu'il leur communique par ses paraboles, ils ne doivent pas la cacher à d'autres mais la publier au grand jour. Et tel est le devoir de chaque chrétien.
  • 4.22 Car rien n'est secret si ce n'est pour être manifesté, et rien n'a été caché qu'afin de venir en évidence. Une parole semblable se trouve ailleurs, (Matthieu 10.26) dans une application différente. Jésus confirme en d'autres termes ce qu'il vient de déclarer. (verset 21)
    "Ne pensez pas que ce que je vous confie maintenant en secret, doive rester toujours caché ; j'allume en vous la lumière, afin que, par votre ministère, elle dissipe les ténèbres dans le monde entier." Erasme.
    Cette parole a même une portée plus générale. Tout ce qui reste caché à l'homme dans ce monde (comparez 1Corinthiens 13.9) ne lui est voilé que pour lui être un jour pleinement révélé.
    "Cela a lieu graduellement dans le siècle présent, et s'accomplira pleinement quand la lumière éclairera toutes choses." (1Corinthiens 4.5) Bengel.
  • 4.24 Et il leur disait : Prenez garde à ce que vous entendez. De la même mesure dont vous aurez mesuré, il vous sera mesuré, et il vous sera ajouté davantage. Comparer verset 9.
    Luc (Luc 8.18) dit : "Prenez garde comment vous écoutez," c'est-à-dire avec quelles dispositions d'esprit et de cœur.
    Dans notre récit le Sauveur attire surtout l'attention sur les choses entendues, sur leur immense importance. Et cette exhortation est motivée par les deux paroles qui suivent.
    Le texte reçu ajoute : à vous qui écoutez, ce qui s'entend de soimême.
    Cette parole de Jésus se retrouve Matthieu 7.2 avec une tout autre application.
    Ici elle signifie : dans la même mesure où vous mettez tous vos soins à écouter, à retenir, à pratiquer la parole divine, dans la même mesure Dieu vous accordera plus de lumières, plus de grâces ; et il en ajoutera davantage. Si au contraire, satisfaits de ce que vous avez, vous ne recherchez plus aucun accroissement dans la connaissance et dans la vie intérieure, cela même que vous avez, vous le perdrez, il vous sera ôté, par la force des choses et par un juste jugement de Dieu.
    (verset 25 ; comparez Matthieu 13.12 et Luc 8.18, où cette même déclaration est reproduite dans une application à peu près semblable.)
  • 4.26 Et il disait : Il en est du royaume de Dieu comme quand un homme a jeté la semence en terre ; Voir sur le sens de ce verbe à l'imparfait verset 9, note ; comparez versets 24,30.
    Il indique que Jésus, après les exhortations qui précèdent et auxquelles a donné lieu la parabole du semeur, reprend son enseignement par d'autres paraboles, ainsi que le prouve le verset 33. (Comparer verset 2, note.)
    Celle que nous trouvons ici nous a été conservée par Marc seul. Elle a quelque ressemblance avec la suivante, versets 30-32. Mais il faut beaucoup d'imagination pour prétendre qu'elle n'est qu'une reproduction abrégée de la parabole de l'ivraie, (Matthieu 13.24 et suivants) et que, par conséquent, elle ne saurait avoir été prononcée en cette place. Il faut s'appliquer d'abord à saisir les détails du récit, avant d'en exposer la signification religieuse.
  • 4.27 soit qu'il dorme, soit qu'il veille, la nuit et le jour, la semence germe et croît, lui-même ne sait pas comment. Le semeur dont il s'agit a d'abord labouré, puis il a jeté la semence en terre ; son œuvre est faite. Il faut remarquer la différence voulue entre ce verbe au passé, a jeté, et les verbes suivants qui sont au présent.
    Maintenant qu'il dorme ou qu'il veille, la nuit et le jour il peut attendre avec confiance les résultats ; car il sait par expérience que la semence germe et croît, bien qu'il ne sache absolument pas lui-même comment.
    Ce comment de la germination et de la croissance est caché aujourd'hui encore à la science, car toute vie est un mystère. Le cultivateur de la parabole n'est pas même tenté de se livrer a de vaines spéculations sur ce sujet.
  • 4.28 D'elle-même la terre produit, premièrement l'herbe, puis l'épi, puis le blé tout formé dans l'épi. D'elle-même, sans que nul s'en occupe ou s'en inquiète ; car le Créateur a établi entre la terre et la semence un rapport intime, mystérieux, qui produit la vie et la croissance.
    "Cela n'exclut pas mais exige au contraire les pluies du ciel et l'influence du soleil." Bengel.
    Il faut remarquer ces phrases si bien graduées du développement : l'herbe, puis l'épi, puis le blé tout formé (grec le blé plein) dans l'épi.
  • 4.29 Et quand le fruit est mûr, aussitôt il y met la faucille, parce que la moisson est venue. Quand le fruit est mûr (grec quand il se donne, se livre, se détache ou se produit ; ou, suivant d'autres, dans un sens actif : quand le fruit le permet), aussitôt il y met la faucille (grec il envoie la faucille) ; qui ? le semeur, qui reparaît à ce moment seulement et recueille le fruit de son travail.
    - Quelle est maintenant la pensée de cette parabole ?
    Elle nous présente des faits moraux, des expériences qui se produisent dans le royaume de Dieu, (comparez Matthieu 3.2, 2e note) considéré soit dans son universalité soit dans chaque âme individuelle.
    La semence est, comme dans la parabole précédente, la parole de Dieu. Elle possède en elle une puissance de vie qui lui permet de porter du fruit d'une manière spontanée. Entre cette parole divine et l'âme humaine il y a la même affinité qu'entre la terre et la semence ; en sorte que l'action harmonique de la parole et de l'âme produit d'elle-même, sans aucun concours de celui qui a répandu la semence, et sans que celui-ci sache comment s'accomplit ce mystérieux travail, la régénération, la sanctification, tous les fruits de la vie nouvelle.
    Un point secondaire de la comparaison, c'est la croissance lente, graduelle mais certaine de la vie divine, jusqu'à sa perfection. Pour qu'elle s'opère, Il faut du temps, sans lequel rien n'arrive à maturité.
    "Cette parabole nous enseigne la patience, comme la parabole de l'ivraie enseigne la tolérance." De Wette.
    Le Sauveur sait que, malgré tous les obstacles que sa parole rencontre dans le monde, le jour de la moisson viendra. Luimême enverra la faucille ; (Joël 3.13 ; Apocalypse 14.15) et il nous a dit que les moissonneurs sont les anges. (Matthieu 13.39)
  • 4.30 Et il disait : A quoi comparerons-nous le royaume de Dieu ? ou par quelle parabole le représenterons-nous ? Grec : Comment assimilerons-nous le royaume de Dieu, ou dans quelle parabole le placerons-nous ? C'est là le vrai texte.
    Le texte reçu dit : dans quelle parabole le paraboliserons-nous ? C'est là une délibération que Jésus tient avec ses auditeurs ; il réveille leur intérêt en les invitant à y prendre part.
  • 4.32 mais qui, lorsqu'on l'a semé, monte et devient plus grand que tous les légumes, et pousse de grandes branches ; de sorte que les oiseaux du ciel peuvent habiter sous son ombre. Voir sur cette parabole Matthieu 13.31,32, note, et comparez Luc 13.18,19.
    Marc a quelques traits qui lui sont propres et qui complètent ce charmant petit tableau emprunté à la nature.
    La plante pousse de grandes branches, qui invitent les oiseaux à venir s'y réfugier et ils viennent en effet habiter sous son ombre qui leur assure une retraite et de la fraîcheur.
    Les trois évangiles ont cette expression : les oiseaux du ciel.
  • 4.33 Et par beaucoup de paraboles semblables, il leur annonçait la parole, selon qu'ils pouvaient entendre. Beaucoup de paraboles semblables.
    Cette indication met le récit de Marc en harmonie avec celui de Matthieu, bien que le premier ne rapporte pas toutes les paraboles que le second nous a conservées. (Comparer verset 2, note.)
    - Selon qu'ils pouvaient entendre, non seulement comprendre par l'intelligence, mais recevoir en raison des dispositions de leur cœur. (Jean 16.12)
  • 4.34 Et il ne leur parlait point sans paraboles ; mais, en particulier, il expliquait tout à ses disciples. Comparer Matthieu 13.34, note.
    Il ne faudrait pas conclure de cette parole que Jésus n'employa plus d'autre forme de discours que la parabole. C'étaient les "mystères du royaume de Dieu" qu'il exposait suivant cette méthode pour éprouver la foi de ses auditeurs et opérer un triage parmi eux. (Comparer verset 11.)
    Le grand nombre d'entre eux était incapable de comprendre le sens spirituel de ses paraboles ; ils retenaient au moins le récit extérieur, et pouvaient arriver plus tard à découvrir la vérité qu'il renfermait.
    Au premier abord les disciples eux-mêmes ne comprenaient que très imparfaitement le Maître, puisque ensuite, en particulier, il devait leur tout expliquer. (Comp verset 10)
  • 4.35 Et il leur dit ce jour-là, quand le soir fut venu : Passons à l'autre bord. Voir sur ce récit, Matthieu 8.23-27, notes, comparez Luc 8.22-25.
    Matthieu et Luc n'indiquent que d'une manière très vague le moment où se passe cet événement. Marc nous dit avec précision que ce fut ce jour-là qu'il avait passé à instruire le peuple par des paraboles, et quand le soir fut venu, qu'il s'embarqua pour passer à l'autre rive.
  • 4.36 Et ayant quitté la foule, ils le prennent avec eux tel qu'il était dans la barque. Et il y avait aussi d'autres barques avec lui. Ils, c'est-à-dire les disciples, prennent Jésus avec eux, tel qu'il était dans la barque, d'où il venait d'enseigner la foule. (verset 1)
    Cette observation, propre à notre évangéliste, signifie que Jésus partit avec eux sans préparatifs, sans emporter de nourriture ou de vêtements pour la nuit, sans qu'aucun des disciples fût retourné à la maison. Jésus était fatigué de la journée, il s'agissait de quitter la foule et de trouver du repos ; les disciples le savent et ils agissent en conséquence.
    Encore un trait particulier à Marc, mais que le récit de Matthieu (Matthieu 8.27, note) faisait supposer. La scène qui va suivre eut donc un grand nombre de témoins qui en reçurent l'instruction. (verset 41)
  • 4.38 Et il était, lui, à la poupe, dormant sur l'oreiller. Et ils le réveillent et lui disent : Maître, ne te soucies-tu point de ce que nous périssons ! Détail touchant, conservé par Marc seul. Une main attentive avait préparé pour Jésus, fatigué de sa journée, cet oreiller.
    Plusieurs interprètes, il est vrai, remarquant que ce mot l'oreiller est écrit avec un article, supposent qu'il s'agit de l'appui destiné au batelier qui tenait la barre.
    Tous ces traits par lesquels Marc achève de peindre la scène ne peuvent avoir été observés et retenus que par un témoin oculaire ; et ce témoin, c'est l'apôtre Pierre, dont Marc a rapporté les récits et la prédication. (Voir l'Introduction.)
    Il faut remarquer ces verbes au présent qui rendent la scène si actuelle et si vive : ils le réveillent, ils lui disent. Nos versions ordinaires effacent ces nuances.
    Il faut remarquer encore que les trois synoptiques conservent une parfaite indépendance dans leur relation des paroles que les disciples adressent à Jésus pour le réveiller et lui exprimer leur angoisse. Chacun lui donne un titre différent. Matthieu, Seigneur ; Marc, Maître, docteur, celui qui enseigne ; Luc, épistatês, surveillant, président, chef d'une maison. En outre, l'un dit : Sauve-nous, (Matthieu 8.25) l'autre lui fait adresser ce reproche inspiré par la peur : Ne te soucies-tu point ? les trois s'unissent dans ce cri d'angoisse : Nous périssons !
    Ces diverses expressions proviennent du fait que les disciples parlaient tous à la fois. Mais ce qui domine toute la scène, c'est le recours unanime des pauvres disciples à Celui qui seul pouvait les sauver.
  • 4.39 Et s'étant réveillé, il réprimanda le vent, et dit à la mer : Fais silence, tais-toi ! Et le vent s'apaisa, et il se fit un grand calme. Quelle majesté ! quelle certitude d'une puissance divine ! Quelle énergie dans ce double commandement que Marc seul nous fait connaître : Fais silence ! tais-toi ! (Ce dernier verbe signifie être muselé.)
    Et ces paroles s'adressent au vent, à la mer, aux flots (Luc), non pas seulement personnifiés par un mouvement oratoire ou poétique, comme on l'a pensé, mais considérés réellement comme des forces vives de la nature en convulsion, auxquelles le Seigneur commande en maître et qu'il apaise.
    Et il se fit un grand calme.
    Quelle parabole de l'action de ce même Seigneur et Sauveur dans les agitations et les dangers du monde moral ! Dans ce domaine il ne faut pas moins de puissance pour produire la paix que pour ramener le calme au sein d'une tempête. C'est ce que devraient considérer ceux qui ont plus de peine à admettre les miracles de Jésus sur la nature inanimée que ses guérisons de malades. Dans l'un et l'autre cas, Dieu ne saurait être l'esclave des lois que lui-même a établies et qui ne sont ni annulées, ni changées par cette action d'un ordre supérieur.
  • 4.40 Et il leur dit : Pourquoi avez-vous ainsi peur ? Comment n'avez-vous point de foi ? Une variante, qui se lit dans Sin., B, D, et est adoptée par Lachmann, Tregelles, Westcott et Hort, mais rejetée par d'autres comme une faute de copiste, porte : "N'avez-vous point encore de foi ?" malgré toutes les œuvres de puissance et d'amour que vous m'avez déjà vu accomplir.
    La peur était bien naturelle en un tel moment ; la foi seule aurait pu la dissiper.
    Mais en quoi les disciples ont-ils manqué de foi ? n'ont-ils pas recouru à lui dans le danger ? Oui, mais, dans leur trouble, ils ont pensé un moment qu'ils allaient périr et leur Maître avec eux. Or, sur cette barque était l'Eglise tout entière, le salut du monde, l'avenir éternel de l'humanité que Jésus venait sauver. Cette œuvre de la miséricorde divine pouvait-elle périr ?
    Les découragements et les doutes qu'éprouvent si souvent d'excellents serviteurs de Dieu ne décèlent-ils pas le même manque de foi que Jésus reprochait à ses disciples ?
  • 4.41 Et ils furent saisis d'une fort grande crainte, et ils se disaient l'un à l'autre : Qui est donc celui-ci, que le vent même et la mer lui obéissent ? Grec : ils craignirent d'une grande crainte. Hébraïsme, comme Matthieu 2.10 "ils se réjouirent d'une grande joie."
    Qui sont ceux qui furent saisis de crainte et qui prononcèrent les paroles qui vont suivre ? Ce sont à la fois les disciples et les témoins de cette scène qui se trouvaient dans d'autres barques, (verset 36) et qui eux aussi se voyaient sauves par la puissance de Jésus. (Matthieu 8.27, note.)
    Mais quel est le sujet de leur crainte maintenant que la tempête est apaisée et que tout danger est passé ? C'est l'impression profonde de cette majesté divine qui leur est apparue en Jésus, à qui le vent même et la mer obéissent.
    C'est ainsi qu'eux-mêmes expriment le sentiment dont ils sont saisis et qui leur inspire cette question, ou plutôt ce cri d'adoration : Qui est celui-ci ?
    Cette grande délivrance même contribuera à le leur faire connaître, et alors ils passeront de la crainte et du doute à la foi en lui. On est tenté de jeter encore un regard sur l'ensemble de cette scène, telle que Marc la peint à nos yeux. C'est le soir, la nuit tombe ; la barque des disciples, accompagnée d'autres bateaux, quitte précipitamment le rivage ; la tempête se déchaîne avec fureur, les flots se jettent dans la barque qui commence à enfoncer ; Jésus dort, la tête appuyée sur l'oreiller ; cris d'angoisse des disciples qui lui reprochent de ne point se soucier de leur danger ; réveil du Sauveur ; sa parole toute-puissante aux vents et à la mer qui s'apaisent dans un grand calme, reproche de Jésus à ses disciples ; crainte et adoration qui remplissent leurs âmes !